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Journée internationale des personnes handicapées : ‘' Leurs droits sont avant tout des droits humains ‘', déclare Arianne Navarre-Marie by TOPFM MAURITIUS
Le Journal en français facile du mardi 25 novembre 2025, 17 h 00 à Paris. ► EXERCICE Comprendre un extrait du journal | Worakls, un artiste du mix | niveau B1 (exercice + PDF)Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CDND.A
Toutes les dix minutes, une femme est tuée dans le monde. C'est à partir de ce terrible constat que, depuis 25 ans, les Nations unies font du 25 novembre la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Depuis 25 ans, plusieurs associations africaines se mobilisent contre les féminicides et les viols. Mais dans de nombreux pays, les hommes politiques ne suivent pas, et ces violences restent toujours aussi nombreuses. La sociologue mauritanienne Dieynaba N'Diom appartient au Réseau des féministes d'Afrique de l'Ouest. En ligne de Nouakchott, elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi y a-t-il beaucoup de femmes battues qui ne portent pas plainte ? Dieynaba N'Diom : Alors c'est difficile de répondre à cette question. Et en même temps, très facile parce qu'on sait qu'on est dans des sociétés patriarcales et que le pouvoir est centré autour de la domination des hommes qui détiennent le pouvoir. Et du coup, tout le processus en fait, qui doit aboutir à ce que les femmes portent plainte ou qu'elles aient accès à la justice, est très, très difficile. Parce que déjà socialement, c'est très compliqué pour une femme de dénoncer un mari violent, de dénoncer un époux qui est violent parce que tout simplement, dans l'inconscient populaire, une femme qui supporte la violence est mieux vue qu'une femme qui la dénonce. Et parce que dans nos familles, de manière générale, dans toutes les communautés, ce qui est la norme, c'est de pouvoir supporter l'insupportable. Parce qu'une femme qui va aller porter plainte contre son mari va être stigmatisée, donc elle sera victime deux fois, elle sera victime d'être violentée, mais elle sera aussi stigmatisée au sein de sa propre famille, même souvent, et au sein de sa belle-famille et de la communauté, de la société, pour avoir osé porter plainte contre son mari. Et bien sûr, la réponse aussi de l'État est là. C'est-à-dire que nos structures, que ça soit la police, que ça soit un peu partout, on est dans des structures où le poids social, il est là. Donc, souvent, ce sont des plaintes qui ne sont pas prises au sérieux. Souvent, les femmes se découragent même avec les va-et-vient qu'il faut faire, il faut aller chercher telle chose, il faut aller chercher telle réquisition, il faut aller à tel commissariat. Les femmes se découragent si elles ne sont pas accompagnées par les associations ou les organisations qui font la prise en charge. Et pour les femmes qui ont le courage de porter plainte, est-ce qu'il y a un barrage ensuite de la part des policiers qui n'enregistrent pas leurs plaintes ? Le problème, c'est comment on accueille les femmes, comment on les écoute, comment on les met à l'aise pour qu'elles ne se sentent pas déjà avec un petit ou même un grand poids de culpabilisation, parce qu'on sait qu'au niveau social, ce sera compliqué, la plaignante sera stigmatisée, elle sera pointée du doigt pour avoir porté plainte contre un mari violent. Donc, que ça soit la police, que ça soit toutes les institutions, elles doivent être formées sur comment accueillir, comment prendre en charge les victimes de violences. C'est pour cela qu'on demande à chaque fois aux femmes, quand elles veulent porter plainte, qu'elles se fassent accompagner par les organisations qui ont l'habitude de prendre en charge les femmes qui sont victimes de violences. Maintenant, au niveau judiciaire, sur l'accès à la justice, je prends l'exemple de la Mauritanie, il y a énormément de plaintes contre les violences sexuelles, mais rares sont les plaintes qui aboutissent. Ça, c'est la première des choses. Mais l'autre chose aussi, et pas des moindres, une femme qui est victime de viol a une chance sur deux de se retrouver en prison, si elle n'arrive pas à prouver qu'elle a été victime de viol. Et bien sûr, le problème, c'est qu'au niveau juridique, on a tellement un vide juridique, on a un arsenal juridique qui ne définit même pas ce qu'est le viol. Il n'y a aucun article qui définit ce qu'est le viol en Mauritanie. Alors vous parlez de la Mauritanie. Pour que les tribunaux puissent sanctionner les coupables, il faut que le code pénal de leur pays le permette. Est-ce qu'il y a des pays africains où le crime de harcèlement et de violences sexuelles est inscrit dans le code pénal ? Il y a même des pays qui sont allés un peu plus loin. Par exemple le Sénégal, où le viol a été criminalisé. Donc ça, c'est un très grand pas. Il y a des pays où le code pénal le reconnaît, comme il y a des pays où ils ont tout l'arsenal juridique, toutes les conventions qu'il faut, toutes les lois qu'il faut. Le problème, c'est l'applicabilité. C'est de voir que les femmes sachent, en fait, quelles sont les démarches à faire pour avoir accès à la justice, qu'elles se fassent accompagner, mais surtout la question de l'impunité, parce qu'il y a tellement de cas de violences où ce sont souvent des non-lieux, que les femmes ont l'impression qu'on peut aller sur des démarches juridiques pendant une année ou deux ou même plus, sans pour autant avoir de la justice. Quels sont les pays où les lois existent et où elles sont appliquées ? Ce sera difficile de donner un exemple comme ça, mais je sais que les lois d'un pays à un autre, ça varie. Je ne dirai pas que tel pays est champion en application de la loi, mais je sais que, par exemple, le fait que, au niveau du Sénégal, le viol soit criminalisé, c'est déjà une très bonne évolution et on espère qu'au niveau de la sous-région, on aura des lois aussi fortes que, par exemple, au niveau du Sénégal. Et ce que vous dites, c'est que le viol n'est toujours pas criminalisé dans votre pays, la Mauritanie ? Non. En Mauritanie, on n'a même pas de projet de loi sur les violences faites aux femmes. Je disais qu'il n'y a aucun article qui définit ce qu'est le viol. Donc criminaliser encore moins.
La situation des droits humains en Haïti se détériore rapidement, touchant désormais non seulement la capitale Port-au-Prince, mais aussi des zones rurales.Dans cette interview accordée à ONU Video, Alain Royer, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme pour le pays, tire la sonnette d'alarme : « Il n'y a aucun droit fondamental qui ne soit violé actuellement en Haïti ».Au-delà de l'accès à l'eau ou à la santé, le responsable des droits humains souligne l'importance de la liberté de circulation, alors que le pays entre en période électorale, avec des élections prévues avant la fin de 2026 : « Sans liberté de circulation, les populations qui sont sous contrôle dans certaines zones des gangs ne peuvent pas accéder à leurs moyens de subsistance ».M. Royer espère que le déploiement en cours de la force internationale, en soutien aux autorités nationales, permettra de rétablir la liberté de mouvement, à la fois pour garantir la survie des populations et leur permettre d'exercer leur droit de vote. Selon lui, ce grand retour des interventions internationales en Haïti « est nécessaire vu la situation ».(Interview : Arnaud Royer, Représentant HCDH en Haïti; propos recueillis par Olivier Salgado d'ONU Video)
Le Journal en français facile du mercredi 19 novembre 2025, 17 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CCLo.A
Alors que l'ONU estime désormais qu'il sera impossible de maintenir le réchauffement climatique en dessous de +2°C, soit à un niveau vivable, le rôle des peuples autochtones dans la protection de l'environnement est particulièrement mis en avant à la COP30, qui a lieu près de la forêt amazonienne. Parmi ces groupes figurent les descendants des esclaves échappés qui avaient formé des communautés rurales appelées « quilombos », vivant en phase avec la nature. Discriminés, ils luttent pour la reconnaissance de leurs droits. La colonisation de l'Amazonie, encouragée par l'État brésilien dans les années 1970, s'est faite dans le désordre au détriment des populations locales et de l'environnement. Aujourd'hui, difficile de faire le tri entre titre foncier légal et faux document. Et comme les procédures de régularisation étaient longues et complexes, le gouvernement local a mis en place, il y a 15 ans, un système d'enregistrement numérique plus efficace, explique Bruno Kono, président de l'Institut des Terres du Pará. « À ce jour, nous avons régularisé environ 1,8 million d'hectares de terre. Cela permet aux propriétaires d'affirmer leurs droits, mais aussi de respecter leurs obligations, comme préserver la forêt qui se trouve sur leur propriété. Cela permet donc d'empêcher la déforestation, explique-t-il. Et il y a un système de contrôle par satellite qui peut déboucher sur des amendes. » L'Amazonie menacée par le crime organisé Ce système de régularisation des terres, soutenu par l'Agence française de développement (AFD), intéresse désormais d'autres gouvernements locaux. Mais il faut le renforcer, plaide Dominique Hautbergue, directeur de l'AFD au Brésil. Car la forêt ne fait plus seulement face qu'à la menace de l'agro-industrie. « Le crime organisé s'empare des richesses de l'Amazonie, avec l'exploitation du bois illégale, avec l'orpaillage illégale, avec les trafics de drogues, le trafic d'êtres humains, et ça, c'est une vraie nouveauté en Amazonie. Maintenant, c'est aussi géré par des groupes organisés de grande ampleur et qui sont affiliés au crime organisé », raconte-t-il. Cet accaparement des terres, la forêt en souffre, tout comme les indigènes et les afro-descendants qui y vivent. C'est le cas d'Aurelio Borges, membre d'une communauté quilombola. « Ils envahissent le territoire des quilombolas et installent des clôtures de fils barbelés. C'est une manière de nous en empêcher l'accès et d'expulser les communautés. C'est une pratique courante, ça arrive constamment ! Parfois, c'est des clôtures, parfois, c'est en ouvrant une route qui coupe nos territoires sans autorisation. Une fois, un quilombola a été tué par balles, il cueillait des baies dans une zone que la communauté utilise pour subvenir à ses besoins, mais un gros propriétaire agricole a affirmé que ça lui appartenait. Il a fait appel à des capangas, des milices armées, chargées de protéger le territoire des exploitants. Ces pistoleros provoquent des conflits et finissent par détruire nos plantations. Des fois, quand les pirogues sont déjà chargées de baies, ils les retournent et tout est jeté dans la rivière. C'est un impact constant », explique-t-il. Et malgré les progrès, pour ces populations, l'accès à un titre foncier reste difficile. Sur l'ensemble des terres régularisées ces dernières années, seulement 4 % sont allées aux quilombolas dans l'État du Pará. À lire aussiUtiliser les savoirs ancestraux pour protéger l'Amazonie
Le procès de Roger Lumbala s'est ouvert, le 12 novembre 2025, devant la Cour d'assises de Paris. L'ex-rebelle congolais est accusé de complicité de crimes contre l'humanité commis dans l'Ituri et le Haut-Uélé en 2002 et 2003. Procès en vertu de la compétence universelle, qui permet de juger des crimes commis à l'étranger à condition que l'accusé n'ait pas été déjà poursuivi pour cela dans son pays d'origine et qu'il ait sa résidence en France. Largement ignorées jusqu'à présent, les victimes congolaises espèrent faire entendre leur voix. Au premier jour d'audience, Roger Lumbala a récusé une justice néocolonialiste et refuse désormais de retourner dans le box. Son procès se terminera en principe le 19 décembre 2025. Avec : - Clémence Bectarte, avocate de la Fondation Clooney pour la justice, de l'association congolaise Justice Plus, elle représente 12 victimes, parties civiles - Dismas Kitenge, président du groupe Lotus, ONG de défense des droits humains, basée à Kisangani, et membre de la FIDH.
Alors que l'ONU estime désormais qu'il sera impossible de maintenir le réchauffement climatique en dessous de +2°C, soit à un niveau vivable, le rôle des peuples autochtones dans la protection de l'environnement est particulièrement mis en avant à la COP30, qui a lieu près de la forêt amazonienne. Parmi ces groupes figurent les descendants des esclaves échappés qui avaient formé des communautés rurales appelées « quilombos », vivant en phase avec la nature. Discriminés, ils luttent pour la reconnaissance de leurs droits. La colonisation de l'Amazonie, encouragée par l'État brésilien dans les années 1970, s'est faite dans le désordre au détriment des populations locales et de l'environnement. Aujourd'hui, difficile de faire le tri entre titre foncier légal et faux document. Et comme les procédures de régularisation étaient longues et complexes, le gouvernement local a mis en place, il y a 15 ans, un système d'enregistrement numérique plus efficace, explique Bruno Kono, président de l'Institut des Terres du Pará. « À ce jour, nous avons régularisé environ 1,8 million d'hectares de terre. Cela permet aux propriétaires d'affirmer leurs droits, mais aussi de respecter leurs obligations, comme préserver la forêt qui se trouve sur leur propriété. Cela permet donc d'empêcher la déforestation, explique-t-il. Et il y a un système de contrôle par satellite qui peut déboucher sur des amendes. » L'Amazonie menacée par le crime organisé Ce système de régularisation des terres, soutenu par l'Agence française de développement (AFD), intéresse désormais d'autres gouvernements locaux. Mais il faut le renforcer, plaide Dominique Hautbergue, directeur de l'AFD au Brésil. Car la forêt ne fait plus seulement face qu'à la menace de l'agro-industrie. « Le crime organisé s'empare des richesses de l'Amazonie, avec l'exploitation du bois illégale, avec l'orpaillage illégale, avec les trafics de drogues, le trafic d'êtres humains, et ça, c'est une vraie nouveauté en Amazonie. Maintenant, c'est aussi géré par des groupes organisés de grande ampleur et qui sont affiliés au crime organisé », raconte-t-il. Cet accaparement des terres, la forêt en souffre, tout comme les indigènes et les afro-descendants qui y vivent. C'est le cas d'Aurelio Borges, membre d'une communauté quilombola. « Ils envahissent le territoire des quilombolas et installent des clôtures de fils barbelés. C'est une manière de nous en empêcher l'accès et d'expulser les communautés. C'est une pratique courante, ça arrive constamment ! Parfois, c'est des clôtures, parfois, c'est en ouvrant une route qui coupe nos territoires sans autorisation. Une fois, un quilombola a été tué par balles, il cueillait des baies dans une zone que la communauté utilise pour subvenir à ses besoins, mais un gros propriétaire agricole a affirmé que ça lui appartenait. Il a fait appel à des capangas, des milices armées, chargées de protéger le territoire des exploitants. Ces pistoleros provoquent des conflits et finissent par détruire nos plantations. Des fois, quand les pirogues sont déjà chargées de baies, ils les retournent et tout est jeté dans la rivière. C'est un impact constant », explique-t-il. Et malgré les progrès, pour ces populations, l'accès à un titre foncier reste difficile. Sur l'ensemble des terres régularisées ces dernières années, seulement 4 % sont allées aux quilombolas dans l'État du Pará. À lire aussiUtiliser les savoirs ancestraux pour protéger l'Amazonie
durée : 00:39:10 - L'Invité(e) des Matins - par : Guillaume Erner, Yoann Duval - Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale de l'ONU sur les droits humains dans les territoires palestiniens occupés, publie “Quand le monde dort”. Dans ce livre, elle tisse un récit autour de la Palestine à travers dix portraits, autant de témoignages qui éclairent les multiples facettes du conflit. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Francesca Albanese rapporteuse spéciale de l'ONU sur les droits humains dans les territoires palestiniens occupés.
Le Journal en français facile du vendredi 14 novembre 2025, 17 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CBU7.A
Les attaques de colons israéliens sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes dans les territoires palestiniens, selon l'ONU. Une recrudescence qui pèse sur la récolte des olives en Cisjordanie occupée, où une mosquée a été vandalisée par des colons qui sont « souvent accompagnés ou protégés par des soldats israéliens ». Deux adolescents palestiniens de 15 ans ont été tués par l'armée israélienne qui les présente comme des « terroristes en passe de perpétrer une attaque ». Ce nouvel incident intervient alors que de plus en plus de voix dénoncent les violences qui ont atteint en octobre un pic inédit en près de deux décennies. Entretien avec Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président d'honneur de l'IReMMO et co-auteur du livre Atlas du Moyen-Orient, éditions Autrement. RFI : Comment expliquer cette recrudescence des violences en Cisjordanie occupée ces dernières semaines ? Est-ce qu'il y a un lien avec le cessez-le-feu, qui est fragile, mais qui tient parallèlement à Gaza ? Jean-Paul Chagnollaud : Je crois qu'il faut d'abord rappeler le contexte. C'est vrai que maintenant, depuis plus de deux ans, les Nations unies montrent à quel point, dans leurs statistiques, le nombre d'attaques a très sensiblement augmenté. Il y a vraiment des violences terribles, et en particulier par des milices de jeunes colons, souvent religieux, ou en tout cas liés à des organisations ou des associations religieuses, et qui sont particulièrement dans une violence débridée. Je crois que votre hypothèse du lien avec le cessez-le-feu a sans doute du sens, c'est difficile à vérifier. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on a le sentiment que tout pourrait aller mieux à Gaza, ce qui est évidemment une illusion absolue. Le cessez-le-feu est fragile et l'avenir est pour le moins incertain. Mais en tout cas, on oublie complètement la Cisjordanie, dont je rappelle d'ailleurs que la Cisjordanie n'est pas mentionnée dans le plan Trump. Comme si, au fond, la colonisation qui y est établie pourrait se poursuivre. Donc, les plus déterminés parmi les colons violents ont une espèce d'espace assez libre pour agir comme ils le souhaitent. Ils savent qu'ils ont le soutien du gouvernement et de l'armée. Justement, ils sont de plus en plus jeunes, c'est ce que dit l'ONU. Il y a cette stratégie du fait accompli. Mais très peu d'auteurs finalement de ces attaques ont été poursuivis par les autorités israéliennes. Ils sont effectivement protégés ? C'est extrêmement clair. On ne peut même pas parler de deux poids, deux mesures, entre ce que subissent les Palestiniens comme punition quand ils s'engagent dans la violence, et les Israéliens et les colons israéliens quand ils le font. Les colons israéliens ont toujours été dans l'impunité la plus totale. De temps en temps, il y a une vague commission d'enquête qui n'aboutit jamais à aucun résultat. C'est extrêmement clair. Alors que, en ce qui concerne les Palestiniens, la moindre intervention peut leur coûter très cher, y compris d'ailleurs la mort. Je rappelle qu'en deux ans, il y a eu pratiquement 1 000 victimes. Ce sont encore les chiffres des Nations unies, 1 000 Palestiniens qui ont été tués soit par l'armée, soit par les colons. Donc, on voit bien la différence. Il y a un projet de loi qui est en discussion à la Knesset, qui est dans une première lecture sur le rétablissement de la peine de mort contre les terroristes. En fait, c'est une peine de mort, non pas en soi, mais uniquement contre les Palestiniens. Donc, c'est à suivre de très près et ça rentre malheureusement dans ce schéma d'une radicalisation constante du gouvernement israélien et d'une partie, malheureusement, de la société israélienne. Ce qu'on évoque là, c'est bien la société israélienne elle-même. Vous dénoncez l'impunité, mais comment est-ce que vous interprétez la déclaration du chef de l'armée israélienne ? Il a affirmé mercredi 12 novembre vouloir mettre fin aux attaques commises par des colons juifs en Cisjordanie occupée. L'armée est accusée par les Palestiniens de plutôt fermer les yeux, voire d'encourager ces colons israéliens. Comment vous avez perçu cette déclaration ? Je crois qu'il y a deux interprétations possibles. La première, c'est qu'il estime effectivement qu'il faudrait arrêter ces violences. Mais ça, malheureusement, ça n'a pas beaucoup de sens parce que c'est une politique d'État qui est derrière, ce n'est pas seulement quelques colons. Ou bien, il le fait pour des raisons purement tactiques, en faisant semblant de penser qu'il puisse y avoir une impunité, que ces personnages puissent être, disons, freinés, voire punis. Donc, c'est un geste dont l'interprétation est ambivalente, parce que si vraiment on voulait y mettre un terme, c'est toute une politique qu'il faudrait remettre en question, et c'est exactement l'inverse qui se passe. Ces colons violents ne sont que la pointe avancée d'une colonisation systématique et extrêmement dense. Je rappelle juste un élément important : c'est le gouvernement qui a décidé de lancer ce fameux projet E1, qui est une colonisation qui se trouve entre Ma'aleh Adumim et Jérusalem et qui aboutirait à couper en deux la Cisjordanie. Et ça, ce ne sont pas les colons violents, c'est le gouvernement qui l'a décidé. C'est un projet qui date des années 1990 et qui a toujours été empêché par la communauté internationale et les États-Unis en particulier. Et là, c'est l'inverse, l'administration Trump a donné son feu vert. Quand le président israélien Isaac Herzog, lui aussi, condamne une descente particulièrement violente de colons, ces derniers jours, près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie. Est-ce que ça peut avoir un effet, selon vous ? Je ne crois pas, malheureusement. Parce qu'une fois encore, si vraiment il allait au bout de son discours, il faudrait dire : "On remet en question la colonisation", ce qui est absolument exclu puisque c'est une politique d'État depuis très longtemps. Donc, ce sont des paroles qui tendent à montrer, du point de vue de la communauté internationale, qu'on est en désaccord avec ces violences. Mais en réalité, c'est un cadre plus global de la politique israélienne de colonisation qui permet ces violences-là. Je crois que c'est ça la réalité, malheureusement. Une manifestation d'associations israéliennes a été empêchée ce matin, avec des organisations comme Peace Now (« La Paix maintenant »). Ce sont des voix, il faut le dire, minoritaires dans la société israélienne. Mais cette mobilisation, le fait que ces associations aient tenté de se mobiliser, c'est déjà important pour vous ? Le camp de la paix tel qu'il existait, disons à l'époque d'Oslo, ça nous ramène à il y a très longtemps, a presque disparu. Mais il y a encore des gens courageux qui essaient de reprendre ce flambeau. Peace Now et quelques autres. Et c'est vrai qu'il y a une fraction de la société israélienne qui se rend bien compte des impasses où conduit cette politique de colonisation. Et malheureusement, ils sont, comme vous le dites, assez minoritaires, et donc, eux aussi, subissent une répression de la part des autorités israéliennes. C'est ça le schéma qui perdure. À lire aussiDes habitants de villages palestiniens voient leur statut de résidence modifié par Israël
En Russie, la chanteuse Naoko, 18 ans, est devenue, peut-être malgré elle, un symbole. La musicienne de rue, de son vrai nom Diana Loguinova, a été, une nouvelle fois, condamnée, le 11 novembre 2025, à une peine de 13 jours de prison, comme son guitariste Alexandre Orlov. Les jeunes musiciens venaient de purger deux peines similaires. Leurs performances publiques, où ils interprètent des chansons de musiciens russes opposés au pouvoir, leur valent des ennuis judiciaires en cascade. Étudiante au conservatoire en classe de piano, Diana Loguinova aime aussi se produire dans la rue, où elle chante, derrière son piano électrique, aux côtés d'un guitariste, Alexandre Orlov, son fiancé, et d'un percussionniste. Avec son visage aux traits poupins, ses cheveux décolorés et ses grandes lunettes aux montures translucides, Naoko et son groupe Stoptime a commencé à chanter à Saint-Pétersbourg en août dernier. La vidéo du concert sur la perspective Nevsky a activement circulé sur les réseaux sociaux et le groupe nouvellement créé a vite gagné en notoriété, attirant des dizaines de spectateurs à chacune de ses performances. Interpelés le 15 octobre, les trois musiciens ont été condamnés à 13 jours de détention pour « trouble à l'ordre public », puis, pour « discrédit » de l'armée russe. À l'issue de cette peine, le batteur du groupe, Vladislav Leontiev, âgé de 18 ans, a été libéré, mais Diana et Alexandre ont été condamnés une troisième fois pour avoir organisé un « rassemblement de masse » sans y être autorisés. Amnesty international estime dans un communiqué que des jeunes gens sont punis « pour leurs performances, qui ont apporté une bouffée d'air frais dans un pays étouffé par la répression et l'autocensure ». Cette pratique des condamnations à des peines d'emprisonnement dites « administratives » pour des motifs souvent futiles ou contestables, comme celui d'avoir gêné la circulation des piétons, a été surnommée « le carrousel », par les défenseurs des droits humains. Son but : effrayer les militants. « Nous constatons que cette pratique est utilisée de plus en plus activement dans les affaires politiques », note Oleg Kozlovsky, chercheur pour la Russie dans les domaines de la liberté d'expression, de rassemblement et des crimes contre les activistes pour Amnesty International. « Contrairement aux affaires pénales, ces cas ne nécessitent qu'un minimum de travail et de préparation. Les tribunaux n'examinent pratiquement aucune preuve. À l'expiration de leur peine, les personnes sont immédiatement arrêtées pour un autre motif. Dans la pratique, elles peuvent donc passer plusieurs mois en détention administrative », explique Oleg Kozlovsky. Cette méthode des petites peines qui s'accumulent permet aux autorités de garder la personne sous pression et de se donner la possibilité de rassembler un dossier pour ouvrir une affaire pénale. « Le comportement des autorités indique que la décision concernant Diana et les musiciens de rue en général n'a pas été prise au Kremlin », estime le critique musical Artemi Troïtsky. « D'une part, les autorités veulent les punir sévèrement et intimider la population. D'autre part, elles craignent que cela ne provoque une réaction forte, de nouveaux actes de solidarité ». De jeunes gens ordinaires Naoko et son groupe ont reçu une vague de soutien à travers de pays : des musiciens leur ont emboité le pas, certains ont été arrêtés et condamnés, comme eux, à des peines de prison. Des affiches avec le visage de la chanteuse ont fleuri dans l'espace public et les vidéos et photos se multiplient sur les réseaux sociaux. « Cette histoire réfute le mythe que les autorités russes s'efforcent de promouvoir, à savoir que l'ensemble de la société russe approuve la guerre ou, du moins, n'y est pas opposée et que tous ceux qui s'y opposent sont une poignée d'agents étrangers rémunérés, qui ont tous quitté le pays. On voit ici des jeunes gens ordinaires qui sortent dans la rue et qui attirent des foules de plus en plus importantes », affirme Oleg Kozlovsky. Si les autorités russes s'en prennent aux musiciens de rue qui portent des messages pacifistes ou critiques du pouvoir, c'est aussi parce qu'ils portent un caractère d'imprévisibilité, estime Artemi Troïtsky, ancien guitariste du groupe rock expérimental Zvuki Mu, qui a participé, dans les années 1980, à l'organisation des petits concerts improvisés entre musiciens en marge des circuits officiels dans des appartements, surnommés « kvartirniki ». « La musique de rue n'a rien à voir avec les concerts dans des appartements, où un cercle très étroit de personnes se réunit et où tout le monde se connaît plus ou moins », note le journaliste musical, désigné par la justice russe « agent de l'étranger ». « Ce type d'événement n'intéresse par le pouvoir. Ce qui les inquiète en revanche, ce sont ces musiciens de rue qui attirent un grand nombre de personnes, aux profils très variés. Tout cela est imprévisible et cela fait peur aux forces de sécurité ». Dans un entretien à un média local, Diana Loguinova a expliqué que l'art était la seule façon de pouvoir exprimer sa pensée, confiant qu'elle avait peur de chanter des chansons interdites, mais que c'était un « devoir ». À travers ses concerts de rue, la jeune musicienne dit apporter de la chaleur et de l'espoir. « Si ce type d'îlots de liberté prend de l'ampleur, cela peut être dangereux pour le régime. Et c'est pour cela qu'il coupe à la source toute tentative d'expression civique », note Olga Prokopieva, directrice de l'association Russie-Liberté, soulignant que la rapide notoriété de Naoko « montre que les jeunes ont envie d'écouter de la musique qu'ils aiment, avec des paroles qui ont une résonance, des paroles de chanteurs qui ont dû s'exiler parce qu'ils étaient réprimés par le régime, parce qu'ils portaient un message à travers leur musique ». Reprises de chansons d'"agents de l'étranger" Parmi les morceaux les plus discutés, repris par le groupe Stoptime : « Coopérative Lac des cygnes », du rappeur Noize MC, déclaré « agent de l'étranger », qui vit en exil. Cette chanson a été interdite en mai 2025, en Russie, pour avoir « suscité une attitude négative envers les représentants du pouvoir russe, le président russe et ses partisans », mais la décision du tribunal n'interdisait pas l'interprétation de la chanson elle-même. Ses paroles appellent, entre les lignes, au renversement du régime. Le ballet de Tchaïkovski était diffusé lors de la mort de dirigeants soviétiques ou encore le 19 août 1991, jour de l'effondrement de l'URSS. Par ailleurs, la coopérative « Ozero », qui signifie lac en russe, est une société créée dans les années 1990 par Vladimir Poutine pour construire quelques luxueuses datchas au bord d'un lac de Carélie avec des amis, Vladimir Iakounine, Iouri Kovaltchouk, Nikolaï Chamalov, Guennadi Timtchenko, devenus depuis, les représentants de l'élite économique du pays. La coopérative « Ozéro » symbolise la corruption dans les hautes sphères du pouvoir. Dans une interview, Diana Loginova a déclaré que le groupe interprétait rarement cette chanson et ne l'enregistrait pas. Mais la vidéo où l'on voit Naoko devant une foule de jeunes chantant et dansant sur les paroles de Noize MC est devenue virale. Plusieurs personnalités, parmi lesquelles un élu local, un rappeur pro-pouvoir ou encore la journaliste Marina Akhmedova, membre du Conseil des droits de l'homme auprès du président, ont écrit des dénonciations. Autre chanson qui heurte les défenseurs du Kremlin, « Tu es soldat », de Monetotchka, artiste en exil, elle aussi désignée « agent de l'étranger ». « Tu es soldat/Et quelle que soit la guerre dans laquelle tu te bats/Pardonne-moi, je serai de l'autre côté », dit le refrain. Invitée du forum organisé par l'association Russie-Libertés, à Paris, en octobre, l'artiste pop a repris cette chanson. « La salle était pleine, les gens pleuraient tellement ces paroles sont fortes », se remémore Olga Prokopieva, « ces morceaux étant interdits en Russie, quand des chanteurs de rue les reprennent, on voit que ça résonne dans l'esprit des jeunes et c'est encourageant ». Le groupe fait de nombreuses reprises, y compris d'artistes en odeur de sainteté au Kremlin, mais ce sont précisément les morceaux d'artistes « agents de l'étranger » qui ont recueilli des dizaines de milliers de likes. Présente à toutes les audiences, pour soutenir sa fille, la mère de Diana Loguinova n'a fait que de courtes déclarations à la sortie du tribunal. Dans une interview à l'agence de presse progouvernementale Regnum, elle a déclaré qu'elle chantait ces chansons « pour faire le buzz », insistant sur le fait qu'elle se produisait souvent lors d'événements consacrés au Jour de la Victoire, interprétant des compositions patriotiques. La mère de Diana a également indiqué que sa famille comptait des combattants des forces armées russes qui participent à « l'opération militaire spéciale », terme officiel pour désigner la guerre en Ukraine. Naoko avait-elle conscience des risques encourus et de la charge qu'elle porte en chantant des chansons aux paroles chargées de sens ? « Je pense qu'elle est devenue un symbole, peut-être malgré elle, mais en grande partie grâce aux efforts des autorités russes. Certes, des vidéos sont devenues virales, mais si elles n'avaient pas réagi de manière aussi disproportionnée à la menace qu'elles ont perçue, les choses n'auraient pas pris une telle ampleur », affirme le chercheur Oleg Kozlovsky. La jeune chanteuse, aujourd'hui derrière les barreaux, l'a dit : elle avait juste envie de se produire en public et chanter des chansons qu'elle aime et qui lui parlent. « Elle chante des chansons qui ont un sens ou qui le touchent tout simplement, comme elles nous touchent tous. Et le naturel et la vérité viennent toujours au-dessus du mensonge et de la propagande », note Olga Prokopieva, appelant à la mobilisation pour venir en aide à ces musiciens. « Si nous, les Russes en exil, mais aussi les pays démocratiques européens, ne protégeons pas ces îlots de liberté, le régime finira par les étouffer ».
« Quand je visite les prisons en Haïti, je vois des cellules avec beaucoup, beaucoup de monde dans un espace très limité, très sombre, sans beaucoup d'air », raconte dans cette interview William O'Neill, expert désigné de l'ONU sur les droits humains dans le pays. La surpopulation, le manque de nourriture et l'absence de soins rendent ces établissements « vraiment effrayants » et dangereux pour la santé publique.Le problème est aggravé par l'absence quasi totale de procès : « 82 % des détenus sont là en attente d'un procès », souvent pour des accusations mineures, sans avocat ni contact avec leur famille, explique O'Neill. Ces personnes restent enfermées pendant des mois, voire des années, sans que la justice ne tranche leur situation.La corruption est aussi un défi majeur. Bien que les centres de détention disposent d'un budget pour nourrir les détenus, le personnel affirme manquer de moyens pour acheter de la nourriture. « L'argent est là, mais il est volé, caché, détourné », dit-il, appelant à responsabiliser les dirigeants pénitentiaires.Malgré ces conditions dramatiques, M. O'Neill souligne qu'une amélioration est possible. En avançant par étapes, en commençant par les plus vulnérables — mineurs, femmes, malades ou personnes âgées — et en libérant provisoirement ceux qui n'ont pas de raison valable d'être détenus, « on peut faire des progrès, petit pas par petit pas ».(Interview : William O'Neill, Expert désigné des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Haïti; propos recueillis par Daniel Dickinson)
Le Journal en français facile du vendredi 7 novembre 2025, 17 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/CAKM.A
La Tanzanie peine à se remettre d'une semaine passée particulièrement sanglante. On commence à avoir plus d'informations sur la répression violente qui a suivi la réélection contestée de la présidente Samia Suluhu Hassan, avec 98% des suffrages, et marquée par de nombreuses tricheries selon l'opposition et des observateurs étrangers. Plusieurs ONG parlent de civils, souvent jeunes, tués en représailles, parfois chez eux. Il est toujours difficile, par contre, d'estimer le nombre de victimes ; certaines sources évoquent qu'elles se comptent par centaines, voire par milliers. Les explications d'Alexis Deswaef, président de la Fédération internationale des droits humains.
Cette année, l'Université de Genève accueille une nouvelle édition de la Semaine des droits humains, un rendez-vous devenu incontournable pour réfléchir aux grands enjeux de notre temps. Du 10 au 14 novembre, le Global Studies Institute propose conférences, débats, expositions et rencontres autour d'un thème essentiel : « Défendre l'État […] The post Semaine des droits humains 2025 : Défendre l'État de droit first appeared on Radio Vostok.
Dans un monde obsédé par la vitesse, l'innovation permanente et le "toujours plus", une question essentielle reste trop souvent oubliée : de quoi avons-nous vraiment besoin pour bien vivre ? Face à l'urgence climatique et à la crise énergétique, les solutions high-tech ne suffisent plus. Une autre voie émerge : celle de la low-tech. Un mouvement qui propose de ralentir, de simplifier, et de concevoir des technologies sobres, accessibles, durables – pensées pour durer, être partagées, réparées, et au service de toutes et tous. Dans ce nouvel épisode, nous recevons Corentin de Chatelperron, ingénieur, explorateur et fondateur du Low Tech Lab, pour parler de sobriété énergétique, d'ingéniosité, et d'un futur à réinventer ensemble. Pour suivre Correntin de Chatelperron et la biosphère expérience : " L'appart du futur ", éditions Arte et Actes Sud : https://actes-sud.fr/catalogue/societe/lappart-du-futurL'association biosphère expérience : www.biosphere-experience.org Instagram : @biosphere.experienceHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le Journal en français facile du mercredi 22 octobre 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/C7TO.A
(00:00:33) Comment la Chine et la Russie s'attaquent au budget des droits humains à l'ONU. Interview Raphaël Viana David (00:11:03) La Chine sur les rangs pour le méga-port du Chili: reportage à San Antonio (00:15:40) La nouvelle Première ministre du Japon est une femme mais elle s'en fiche
Vendredi 10 octobre, c'était la journée mondiale de la santé mentale. L'occasion de consacrer un nouvel épisode à ce sujet. Parce que la santé mentale, ce n'est pas un sujet à part, c'est un sujet de société. En 2025, le gouvernement Macron en a fait une grande cause nationale, avec l'idée de sensibiliser, de libérer la parole, et surtout, de faciliter l'accès aux soins. Prendre soin de sa santé mentale nous concerne tous. Chacun traverse, durant sa vie, des périodes où ça va moins bien. À côté des institutions de santé, de nombreuses personnes agissent dans l'ombre — des associations, des bénévoles, des structures d'écoute qui offrent une oreille. Parmi elles, il y a S.O.S Amitié. Cette association d'aide par l'écoute, à distance et dans l'anonymat, reçoit près de deux mille appels chaque jour. Deux mille voix, deux mille histoires, deux mille personnes qui, à un moment, ont besoin d'être entendues. Dans cet épisode nous nous demandons : En quoi l'écoute est essentielle pour les personnes en souffrance ? Que fait concrètement S.O.S. Amitiés ? Quels sont les conseils que vous donnez pour prendre soin de sa santé mentale ? Pour en parler, nous recevons Catherine Krebs qui est vice-présidente de l'association S.O.S. Amitiés. Depuis des années, elle est également écoutante au sein de la structure. L'épisode est dispo sur toutes les plateformes d'écoute en tapant "Sève Le Média" ou en suivant le lien dans notre bio ! Bonne écoute !https://www.facebook.com/federationsosamitie/https://www.linkedin.com/company/sos-amiti%C3%A9-france/https://www.youtube.com/@sosamitiefrancehttps://www.instagram.com/sosamitiefranceHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La Commission nationale des droits humains presse les autorités d'agir après les incidents de Melrose by TOPFM MAURITIUS
S'engager sur la voie de l'humanité... En ces temps troubles, nous revenons sur des couples qui se sont engagés en faveur de l'universalisme. Quand l'amour est plus fort que la haine... Beatrice et Mokhtar, c'est la rencontre d'une ancienne sympathisante FN avec un professeur de Persan venu d'Iran. Le tout en plein cœur de la jungle de Calais. Un podcast Bababam Originals Ecrit et raconté par Alice Deroide Première diffusion : décembre 2018 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
À la Une de la presse lundi 29 septembre : l'intensification de la guerre en Ukraine (où plus de 500 drones et des dizaines de missiles russes se sont abattus hier sur le pays) ; la poursuite de la mobilisation sociale et environnementale en France ; un drôle de festival en Arabie saoudite ; le clip de campagne (involontairement) drôle du président Paul Biya et les deux champions du week-end.
Interpellation du journaliste Narain Jasodanand : « Le gouvernement est très respectueux des droits humains », affirme Rajen Narsinghen qui dénonce les excès de certains policiers by TOPFM MAURITIUS
Le Journal en français facile du jeudi 28 août 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BxgG.A
durée : 00:03:28 - Géopolitique - par : Pierre Haski - L'Afrique du Sud tape du poing sur la table après un rapport américain sur les droits humains. Washington accuse Prétoria de déposséder les fermiers blancs de leurs terres agricoles. Une idée entretenue de longue date par le président américain mais qui aujourd'hui a valeur de position officielle ! Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:28 - Géopolitique - par : Pierre Haski - L'Afrique du Sud tape du poing sur la table après un rapport américain sur les droits humains. Washington accuse Prétoria de déposséder les fermiers blancs de leurs terres agricoles. Une idée entretenue de longue date par le président américain, mais qui aujourd'hui a valeur de position officielle ! Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 02:01:48 - Les Nuits de France Culture - par : Lydia Ben Ytzhak - "En plantant des arbres, nous semons des graines de paix", déclare Wangari Maathai, première Africaine lauréate du prix Nobel de la paix. Fondatrice du Mouvement de la ceinture verte, elle lutte pour l'environnement et contre la pauvreté. En 2004, Radio Libre retrace son parcours et son engagement. - réalisation : Mydia Portis-Guérin - invités : Wangari Maathaï
Le rappeur togolais Aamron est au micro de France 24. Il avait été arrêté dans la nuit du 26 mai dernier à son domicile par une escouade de la gendarmerie, puis interné à l'hôpital psychiatrique de Zébé. Il a été libéré, samedi 21 juin. Son arrestation avait amorcé une série de manifestations citoyennes, sanctionnées par des dizaines d'interpellation à travers tout le pays et des cas de torture, selon un rapport publié par Amnesty International et la Fédération Internationale pour les Droits Humains.
En Colombie, les attaques avec des drones se multiplient depuis 2024. Elles sont commises par des groupes armés, qui utilisent ces appareils pour larguer des projectiles au-dessus des forces de sécurité ou de groupes rivaux. Mais les civils sont aussi touchés par ces attaques, et les experts déplorent une réaction tardive des autorités face à la menace.
Le Journal en français facile du mardi 17 juin 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/Bldg.A
durée : 00:13:03 - L'invité d'un jour dans le monde - Alors que les affrontements entre l'Iran et Israël entrent dans leur cinquième journée, la société iranienne oscille entre terreur et incertitudes quand à leur avenir. Entretien avec Chirinne Ardakani, avocate de la prix Nobel de la Paix Narges Mohammadi et fondatrice de l'association Iran Justice.
Le Journal en français facile du lundi 9 juin 2025, 18 h 00 à Pari.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BkFk.A
Le Journal en français facile du lundi 2 juin 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/Bj14.A
Le Journal en français facile du vendredi 16 mai 2025, 18 h 00 à Paris. Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BfyM.A
« Au Cameroun, à six mois de la présidentielle, le régime se durcit contre les défenseurs des droits de l'homme », déplore Maximilienne Ngo Mbé, la directrice exécutive du REDHAC, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale. Aujourd'hui, le REDHAC lui-même est dans le viseur du pouvoir, qui l'a suspendu en décembre dernier et qui poursuit à présent ses dirigeantes devant la justice. « Ce sont des décisions scandaleuses », affirme Human Rights Watch. Quelles sont les situations les plus préoccupantes ? RFI : Le 3 avril dernier, le Parlement européen a voté une résolution demandant aux autorités camerounaises de libérer cinq journalistes. Il s'agit des collègues anglophones Tsi Conrad, Mancho Bibixy, Kingsley Fomunyuy Njoka et Thomas Awa Junior, qui ont rendu compte du conflit armé dans les régions anglophones. Il s'agit également d'Amadou Vamoulké, l'ancien directeur général de la radiotélévision publique camerounaise, la CRTV. Votre réaction ?Maximilienne Ngo Mbé : C'est une petite joie pour nous, parce que les cinq journalistes que vous avez cités, le Redhac a été à leurs côtés. Nous avons mené des actions de plaidoyer depuis plus de cinq à sept ans. C'est donc avec beaucoup de joie que nous recevons cette décision. Nous osons croire qu'elle ne restera pas uniquement sur le papier et que l'Union européenne mettra tout en œuvre pour que leur libération soit effective.Quelles sont les autres personnalités actuellement emprisonnées au Cameroun pour leurs opinions politiques ou simplement pour leurs désaccords avec le pouvoir en place ?Nos pensées vont vers le professeur Alain Fogué, militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Lui a été arrêté alors qu'il allait simplement rendre visite à son président, le professeur Maurice Kamto. Il y a aussi le porte-parole de M. Maurice Kamto, Bibou Nissack, qui a été arrêté chez lui, devant ses enfants et sa femme. Il n'était pas dehors pour manifester, cela ressemble à du kidnapping. Il y a aussi leurs camarades, ils sont 32 aujourd'hui, à rester en prison simplement parce qu'ils ont donné leurs opinions. Il y a aussi le cas de Marafa Hamidou Yaya, dont l'état de santé est très fragile.Marafa Hamidou Yaya a été secrétaire général de la présidence, il est tombé en disgrâce et en prison depuis 2012. Il souffre d'une grave maladie des yeux. Il y a un an, François Hollande a écrit à Paul Biya pour demander de le libérer pour raisons de santé, mais le président camerounais ne bouge pas. Pourquoi cette dureté contre ce prisonnier ?Je ne sais pas si c'est le président qui ne bouge pas ou si c'est la bureaucratie du président qui ne bouge pas. J'ai toujours eu à dire que depuis que je milite — cela fait quand même deux ou trois décennies – lorsque le président Paul Biya a été au courant d'une situation grave il a été prompt à réagir. Depuis un moment, on sait bien qu'il est un peu affaibli par l'âge. Est-ce que son entourage lui fait part de tout ? Je ne peux ni l'affirmer ni l'infirmer. En tout cas, M. Marafa, même pour raisons de santé, humainement, on peut dire qu'il a payé. […] Il devrait au moins pouvoir se faire soigner.Dans six mois, c'est l'élection présidentielle, prévue en octobre. Le parti au pouvoir, le RDPC, demande à Paul Biya, aujourd'hui âgé de 92 ans, de se présenter pour un nouveau mandat de sept ans. Est-ce que cette période est favorable à plus de clémence ou, au contraire, à plus de dureté ?J'avoue que, depuis un moment, on assiste à beaucoup de dureté de la part du gouvernement et du parti au pouvoir. Il ne lésine sur aucun moyen. Maintenant, c'est la même chose pour la justice, la police, l'armée. Vous êtes filé tout le temps, et vous êtes convoqué devant des juridictions. Le ministère de l'Administration territoriale promet la prison à tout le monde. Il empêche même un député de se mouvoir pour présenter son programme politique. Ce même ministère adopte une posture de durcissement de l'espace civique, au détriment de tout ce qu'on entend derrière sur le fait qu'il nous faut des élections pacifiques. Il y a un décalage entre le langage et les faits sur le terrain.Et ce durcissement, vous craignez qu'il s'intensifie à mesure qu'on va se rapprocher de la date du mois d'octobre prochain ?Bien sûr, il n'y a aucun doute là-dessus, si rien n'est fait.Pourquoi ?Parce que le président Paul Biya n'a toujours pas annoncé s'il sera candidat, jusqu'à aujourd'hui, personne ne le sait. Mais on pense que ceux qui sont restés longtemps à ses côtés au pouvoir veulent absolument qu'il continue, car cela leur permet de ne pas rendre de comptes. Ceux qui sont au pouvoir ont bénéficié de tous les privilèges et ont spolié les populations, ils sont à la manœuvre pour ne pas laisser le président, peut-être, aller se reposer et ils vont durcir de plus en plus l'espace. On attire l'attention des pays amis du Cameroun pour que cela ne se fasse pas. Il est donc grand temps que la France joue son rôle, aujourd'hui plus que jamais, pour que cela cesse.
Longtemps, le sujet a été tabou... Aujourd'hui, les hommes politiques gabonais acceptent d'en parler. Tous les ans, une centaine d'enfants sont victimes de crimes rituels au Gabon. Il y a 20 ans, en 2005, Jean-Elvis Ebang Ondo a perdu son fils dans ces circonstances atroces. Aujourd'hui, il est sénateur et il préside l'Association de lutte contre les crimes rituels au Gabon. Et une semaine avant la présidentielle du 12 avril, il interpelle les huit candidats. À Libreville, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
Le président Ghanéen John Dramani Mahama est arrivée samedi à Bamako dans le cadre d'une tournée dans les pays de l'alliance des états du Sahel ( Mali , Burkina et Niger) . Le président ghanéen est partisan d'un retour au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest ( CEDEAO) de ses trois pays qui ont quitté l'organisation ouest africaine