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De vive(s) voix
Les Zébrures d'automne : le Bottom Théâtre, une compagnie pour dire notre présent

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Oct 1, 2025 29:00


Rencontre autour du Bottom Théâtre, une compagnie implantée en Corrèze, qui propose des objets artistiques qui organisent des résidences d'artistes, mais aussi pour mettre en valeur la parole des habitants du territoire.  Le Bottom Théâtre a été créé en 1999 à l'initiative de Marie-Pierre Besanger et qui accueille des artistes en résidence. Elle est basée à Tulle, en Corrèze, où arrivent beaucoup de mineurs isolés d'Afrique subsaharienne depuis six ans : des jeunes qui ont des histoires à raconter.  Si je pense pas que je peux changer le monde, c'est plus la peine. La beauté et l'art sont des armes pour rester debout.  Marie-Pierre Bésanger  Elle a créé, avec d'autres artistes, le projet (in)stables avec l'anthropologue Alice Herzog, pour explorer les nœuds d'attachement et l'arrachement...  De ces résidences, sont nés les spectacles d'Aristide Tarnagda et de Philippe Ponty.    Invité.e.s : Marie-Pierre Besanger, directrice de la compagnie «Le Bottom Théâtre» basé à Tulle, en Corrèze.  Philippe Ponty, artiste associé à la compagnie Bottom Théâtre, auteur et metteur en scène de la pièce Immortel·les, une pièce créée au mois d'août 2025 et écrite comme un long poème lyrique, avec un chœur : «un chant d'espoir après les ruines» qui donne la parole aux jeunes. La tragédie antique me hante mais j'ai eu besoin de la détruire par des échanges un peu absurdes. Un texte sur l'espoir, le désespoir mais aussi sur les lendemains possibles. Aristide Tarnagda est auteur, metteur en scène et directeur artistique des Récreâtrales, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Son spectacle «Fadhila», joué aux Zébrures d'automne, est une tragédie qui se passe au Burkina Faso et qui raconte l'histoire d'une mère, Fadhila, qui élève seule ses deux enfants après le départ de son mari pour l'Europe. Elle voit partir son premier fils qui se fait enrôler par des djihadistes. Elle va alors se battre pour que le deuxième ne suive pas les traces de son frère ainé... Le fait d'entendre ces histoires de mineurs installés en Corrèze, m'a permis de prendre de la distance.  Aristide Tarnagda  Ces histoires sont donc nées des rencontres avec des jeunes mineurs isolés, qui ont fui leur pays d'origine, mais aussi avec des jeunes Tullistes.  Le texte Fadhila est également publié chez Actes Sud Papier. Le spectacle sera prochainement joué à Bruxelles, puis en Allemagne, lors du festival Africologne, mais aussi à Yaoundé, à Abidjan et à Ouagadougou, au Burkina Faso. La pièce sera également créée en Lituanie où la pièce sera traduite en lituanien. Programmation musicale du jour : L'artiste Joey Robin avec le titre Haché.  

Afrique Économie
Au Cameroun, l'affaire Glencore, pas encore jugée, est déjà lourde de conséquences

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Sep 30, 2025 2:27


L'affaire Glencore met en cause des pots-de-vin estimés à 11 millions de dollars – environ 7 milliards de FCFA – versés à des responsables de la SNH et de la Sonara pour obtenir des cargaisons de pétrole brut à prix préférentiel entre 2011 et 2018. Alors que le procès s'ouvrira devant la justice britannique en juin 2027, les répercussions se font déjà sentir au Cameroun.  Une perte d'attractivité économique et une production de pétrole en repli. L'affaire Glencore, emblématique dossier de corruption, a joué un rôle non négligeable, notamment pour l'image du pays. Selon l'économiste Serge Godong, professeur à l'université de Yaoundé 2, il a aggravé la situation et les problèmes de gouvernance. Il explique : « Il faut inscrire l'affaire Glencore dans la dynamique institutionnelle générale du pays, qui est en recul. C'est une perte de compétitivité, mais surtout une perte de réputation en matière de gouvernance. Le Cameroun apparaît aujourd'hui aux alentours du 28e rang africain des pays attractifs pour les investissements directs étrangers. Ce n'est pas honorable pour un pays qui prétend être la locomotive économique de l'Afrique centrale. » Une enquête camerounaise ? Sur le plan judiciaire, deux ans se sont écoulés depuis que le président Paul Biya a autorisé la SNH à déposer une plainte devant le Tribunal criminel spécial, afin qu'une enquête soit ouverte. Mais depuis, aucune information n'a été communiquée. L'avocat Henri Njoh Manga Bell, président de Transparency International Cameroon, s'interroge : « Des aveux de Glencore, il ressort que de hautes personnalités ont été corrompues. Il est donc possible que certaines d'entre elles soient encore en fonction et qu'elles freinent toute tentative de faire la lumière. On a l'impression que la justice camerounaise attend l'ouverture du procès en Angleterre pour se décider, puisqu'elle n'a en réalité jamais lancé d'enquête ici. » L'ampleur des pertes encore floue Selon les éléments déjà connus, Glencore aurait racheté le pétrole camerounais environ 30% en dessous du prix du marché en échange des pots-de-vin. Les pertes sont donc considérables, mais difficilement chiffrables. « Tant qu'aucune enquête n'a été ouverte à Yaoundé, il sera impossible d'évaluer précisément ce qui a été spolié, précise Alain Nkoyock, universitaire spécialiste de la gouvernance, tous les chiffres avancés aujourd'hui ne sont qu'approximatifs. » Le Cameroun pourrait récupérer cet argent, mais cela demande énormément de temps et de volonté politique, estime Alain Nkoyock : « Il faut un engagement politique fort, sans ambiguïté, pour poursuivre les responsables locaux impliqués. La deuxième chose, c'est une coopération internationale proactive, basée sur la transparence et la pression de la société civile. Le Nigeria a pu le faire justement parce qu'il y avait un autre gouvernement à l'époque qui était au pouvoir et qui l'avait mis vraiment tout son poids pour que cela soit fait. Et enfin, il faut inscrire le recouvrement des avoirs volés au Cameroun dans une stratégie nationale claire avec un bureau spécialisé. » À la fin du mois d'août, l'administration fiscale camerounaise a malgré tout notifié à Glencore une dette de près de 11 000 milliards de FCFA, soit un peu moins de 20 millions de dollars, correspondant à des droits et taxes détournés.

Coffee with Samso
Coffee with Samso: DY6 Metals Limited – A New Rutile Story in Cameroon - – Unveiling Africa's Next Tier-One Rutile Province.

Coffee with Samso

Play Episode Listen Later Sep 27, 2025 32:20


Coffee with Samso | Episode 210 | DY6 Metals (ASX: DY6) | UWA Club, Crawley, Western Australia Guest: Cliff Fitzhenry, CEO – DY6 Metals Ltd Introduction In this latest episode of Coffee with Samso, we return to the UWA Club in Crawley to meet with Cliff Fitzhenry, CEO of DY6 Metals Ltd (ASX: DY6). This conversation cuts through the technical noise to examine what could become a globally significant rutile and titanium discovery in Africa. DY6 is still an early-stage story, but it's positioning itself at the front of the critical mineral narrative and targeting the scarcity of natural rutile, a feedstock commanding premium value in the titanium supply chain. Cliff brings technical clarity to what rutile actually is, why it matters, and how DY6 is forging ahead in Cameroon, a lesser-known but emerging jurisdiction with enormous potential. Key Highlights from the Conversation 1. What is DY6 and Where Are They Focused? DY6 Metals listed on the ASX in mid-2023 with a portfolio of rare earth projects in Malawi, and has since pivoted focus to rutile and heavy mineral sands (HMS) in Cameroon — particularly the: Central Rutile Project (residual saprolite-hosted rutile) Duala Basin Project (coastal HMS project) Both sit in proximity to transport infrastructure, including rail and deepwater ports, and within a fast-evolving mining jurisdiction supported by new modernised regulations. 2. First Results – Reconnaissance Program at Central Rutile Project In May 2025, DY6 completed its first pass reconnaissance sampling at the Central Rutile Project. While shallow (1–3m), the results were promising: Rutile confirmed as dominant titanium mineral Rutile grades above 1.5%, with highs of 2.1%, considered ultra-high grade Heavy Mineral (HM) contents up to 8% in surface samples These results validate the geological model targeting in-situ residual rutile mineralisation. Cliff explains: “We confirmed rutile is the key titanium mineral, and we've since completed 24 auger holes to greater depth using upgraded equipment. We believe those will be far more representative of in-situ rutile mineralisation.” 3. Understanding the Geological Model: Residual vs Alluvial Rutile Cliff offers a masterclass in explaining rutile geology: Residual/Saprolite-hosted: Rutile concentrated in weathered bedrock — easy to drill, free-dig, and dry mine Alluvial: Historically known in Cameroon (1930s–50s), but more dispersed due to river transport The Central Project targets the residual style, like Sovereign Metals' Kasiya deposit in Malawi. 4. Jurisdiction Watch: Why Cameroon? Cameroon is emerging as a serious mineral jurisdiction with: A reformed mining code Newly formed mining commission (DY6's licence applications under review) Proximity to Canyon Resources' bauxite project and Lion Rock Minerals' rutile project “We're bullish on Cameroon. We're setting up our own lab, building a local team, and drilling with purpose. This is the kind of place where tier-one discoveries are still possible.” 5. The Benchmark: Sovereign Metals & Kasiya DY6's model draws clear inspiration from Sovereign Metals' Kasiya discovery in Malawi — a 1.8Bt rutile deposit that reset the market's understanding of sediment-hosted titanium systems. “I was part of the team that made the Kasiya discovery. We know the rocks. Cameroon has similar geology. The model is proven — now it's about execution.” 6. Grades Explained – What Numbers Matter in HMS and Rutile? Understanding the significance of reported grades is crucial: Traditional beach sands (e.g., Iluka-style): ~3–5% HM, mostly ilmenite High-grade rutile cutoff: >1.4% rutile Kasiya MRE cutoff: 0.7% rutile DY6's early sampling: up to 2.1% rutile, a standout in the global context 7. Infrastructure and In-Country Processing Strategy DY6 is building its own mineral sands laboratory in Yaoundé, Cameroon. This eliminates long wait times and expensive logistics. In-country assays for rapid turnaround Heavy-duty auger rigs now operating A 35% complete geochemical soil program underway “We're cutting out expensive delays. Everything will be processed in-country — cheaply and efficiently.” 8. Outlook for 2025–2026: Drill, Define, Deliver DY6's roadmap for the next 12 months includes: Continuous drilling at Central Rutile Project Full geochem completion + maiden deeper drilling campaign Full lab operations in Cameroon Defining high-grade targets for maiden JORC resource Establishing Cameroon as a new titanium hub 9. The Malawi Portfolio – Secondary, But Valuable While Cameroon is the flagship, DY6 retains highly prospective assets in Malawi: Tundulu Rare Earths–Phosphate–Gallium Project Machinga Heavy Rare Earths–Niobium Project Additional lithium, copper, and PGM targets “We're planning follow-up work on the rare earths and gallium, but Cameroon is where the tier-one discovery potential is right now.” 10. The Market View: Underappreciated but Undervalued? Cliff addresses market perception head-on: DY6 trades at a significant valuation gap to both Sovereign Metals (DFS stage) and Lion Rock Minerals (neighbouring Cameroon explorer) DY6 sees a first-mover advantage in a potentially massive province Lack of near-term peers = space to define leadership “We're seeing serious inbound interest. There are majors looking at this region. We think the market will catch up when the drill results start to flow.” Chapters 00:00 Start 01:38 Introduction 02:51  Rutile results from Central Rutile Project 05:59  Does DY6 understand the potential Mineral Assemblages in the Central Rutile project. 06:35  What is the topology like ? 07:21  What is the jurisdiction like in Cameroon? 08:30  Are your neighbours in Cameroon helping you to understand the geology ? 09:36  Does DY6 see themselves contributing in helping distribute information on the rutile prospectivity in Cameroon? 11:00  What is the Heavy Mineral number investors should look for? 13:50 What is the geological model for the Central Rutile Project? 15:11  What will 2025 and 2026 look like for investors? 17:38  What are the Key Milestones for DY6 Metals? 18:28  Is the market understanding DY6 Metals ? 19:35  What is the competition like in this sector? 20:23  Understanding the Heavy Mineral Sands sector. 21:09 What is the Rutile market like ? 22:46  Is the mining of Rutile simple? 24:11  What would you say to potential investors and existing shareholders? 27:16  The Malawi projects. 28:57  How is the Capital Market treating Titanium players? 30:32  Last Words from DY6 Metals? 31:59  Conclusion

Invité Afrique
Cameroun: «Paul Biya est en pleine forme et à même de poursuivre ce qu'il a commencé», déclare Grégoire Owona

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 26, 2025 15:24


« Le président-candidat Paul Biya est en pleine forme de ses moyens et il n'y a aucune raison qu'il ne tienne pas de meetings avant la présidentielle », affirme le ministre camerounais du Travail Grégoire Owona, qui est aussi le secrétaire-général adjoint du parti au pouvoir RDPC. En vue de la présidentielle du 12 octobre, le candidat Paul Biya ne risque-t-il pas de perdre des voix après la démission de deux de ses ministres ? Et fera-t-il des réformes s'il est réélu ? En ligne de Yaoundé, l'un des hommes forts de sa majorité répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Grégoire Owona, quelles seront les deux premières priorités du président Paul Biya s'il est réélu ? Grégoire Owona : Mais le président Paul Biya, certainement, va mieux préciser ses priorités dans sa profession de foi qui va bientôt sortir. Mais je crois que si on devait parler des deux premières priorités en tant que RDPC qui soutient sa candidature, je prendrais la consolidation de la paix, de l'unité nationale et la sécurité en premier, et ensuite la promotion des jeunes et le renforcement du rôle de la femme. La grande inquiétude de l'opposition, c'est la fraude électorale. Même Bello Bouba Maigari affirme que les élections sont truquées au Cameroun et que c'est encore arrivé à la présidentielle de 2018. Qu'est-ce que vous lui répondez ? Je crois que tous ceux qui disent ça font un peu de la diversion. On ne peut pas appeler par exemple au boycott d'une élection locale, sachant qu'on déclare en plus pertinemment quelles sont les conséquences, à savoir l'exclusion à l'élection présidentielle, pour dire après que le système électoral n'est pas bon ou qu'il est mauvais. Donc, je crois qu'il faut faire très attention. Le dépouillement est public. Chacun des candidats ou des représentants des candidats rentrant avec un procès-verbal signé par tous. Quelle autre transparence peut-on vouloir dans un système électoral ? Et si le candidat Paul Biya est battu, est-ce qu'il reconnaîtra sa défaite ? Nous allons à une compétition dans un esprit démocratique. Nous sommes bien préparés, nous espérons gagner. Et si cela arrivait, on se comporterait comme des républicains. C'est-à-dire que le RDPC reconnaîtrait à ce moment-là, la défaite de son champion ? Mais absolument. Mais sur la base des résultats des urnes, pas sur la base des procès d'intention, des interprétations malsaines des lois. Ce 12 octobre, le président Paul Biya va être candidat pour un huitième mandat. Mais beaucoup estiment qu'à 92 ans, c'est une charge trop lourde pour lui. Qu'est-ce que vous en pensez ? J'ai entendu sur votre radio que quand on parle d'âge, c'est qu'on a plus d'arguments. J'ai entendu quelqu'un dire ça. C'est en effet ce qu'a dit Issa Tchiroma. Nous, on a des arguments. Notre candidat est en pleine forme de ses moyens, il conduit le pays, il est à même de poursuivre ce qu'il a commencé. Donc, je ne vois pas le problème que vous êtes en train de soulever sur cet aspect. Actuellement, le chef de l'Etat séjourne en Europe. Est-ce que vous savez quand est-ce qu'il va rentrer ? Mais c'est un court séjour privé. Quand il devra rentrer, on sera bien informé. Et quand il va rentrer, est ce qu'il va tenir un ou plusieurs meetings ? Il n'y a aucune raison qu'il ne tienne pas de meeting. Je vous ai dit au début qu'il rendra publique sa profession de foi. Il n'y a aucune raison qu'il ne tienne pas de meeting. Et je peux même vous dire que s'il faut faire des réformes, il se permettra de faire des réformes. Le départ du gouvernement de deux poids lourds du nord du pays Bello Bouba et Issa Tchiroma. Est-ce que cela ne va pas vous faire perdre des voix ? Les démissions de Bouba Bello et d'Issa Tchiroma, je peux vous dire qu'elles ne vont pas spécialement nous faire perdre des voix. Pourquoi ? Pour deux choses. Parce que d'abord, ces deux candidats se sont discrédités par leur façon de faire et par leur façon d'être. La deuxième raison, c'est que dans les zones où ils ont leur base, il y a de nouveaux alliés qui nous ont rejoints, que ce soit en termes de partis politiques ou en termes d'associations. Mais est-ce que nécessairement, et notamment à cause de ces deux ministres démissionnaires, vous n'allez pas faire un score inférieur à celui de 2018 ? Wait and see. Moi, je n'en suis pas du tout convaincu, parce que plusieurs candidats se sont discrédités par leur façon d'être, par leur façon de faire. Ils ont dit des choses et leur contraire en même temps. Ils ont eu des agissements qui font qu'on ne croit plus en eux. Et nous, nous sommes restés dans la même ligne politique et nous sommes crédibles. Notre candidat est crédible. Voulez-vous dire que Bello Bouba et Tchiroma ne sont pas crédibles parce qu'ils étaient encore avec vous il y a quatre mois et que ce ne sont pas de vrais opposants ? Ce n'est pas ça que j'ai dit, mais ils ont fait pire que démissionner. Qu'est-ce qu'ils ont fait ? Ce n'est ni le lieu ni le moment de vouloir parler négativement des autres candidats. Nous, on est fair-play. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: le parti au pouvoir présente «l'armée» de Paul Biya pour la campagne À lire aussiÉlections au Cameroun: pour battre Paul Biya, «il faudra un raz-de-marée» de l'opposition, martèle Issa Tchiroma Bakary

Priorité santé
Vaincre l'antibiorésistance

Priorité santé

Play Episode Listen Later Sep 25, 2025 48:29


Les antibiotiques sont des médicaments utilisés pour traiter et prévenir les infections bactériennes. On parle d'antibiorésistance lorsque les bactéries deviennent insensibles à ces médicaments. Un nombre croissant d'infections, telles que la pneumonie ou la tuberculose, deviennent ainsi de plus en plus difficiles à traiter. Selon l'OMS, la résistance aux antibiotiques constitue «l'une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement». Quels sont les causes et les effets de l'antibiorésistance ? Peut-on la prévenir ?   Pascale Cossart, microbiologiste, experte en biologie des infections bactériennes, professeure à l'Institut Pasteur, secrétaire perpétuelle honoraire de l'Académie des sciences et auteure de l'ouvrage Virus contre bactéries : une solution pour vaincre l'antibiorésistance aux éditions Odile Jacob  Emilienne Yissibi Pola, pharmacienne de Santé Publique, consultante en Harmonisation des Politiques et Réglementations Pharmaceutiques. Titulaire d'une officine de pharmacie à Yaoundé, au Cameroun, enseignante vacataire à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l'Université de Yaoundé 1.  Programmation musicale :  ► The knocks, Dragonette – Slow song  ► Midas the jagaban – No shakin.

Priorité santé
Vaincre l'antibiorésistance

Priorité santé

Play Episode Listen Later Sep 25, 2025 48:29


Les antibiotiques sont des médicaments utilisés pour traiter et prévenir les infections bactériennes. On parle d'antibiorésistance lorsque les bactéries deviennent insensibles à ces médicaments. Un nombre croissant d'infections, telles que la pneumonie ou la tuberculose, deviennent ainsi de plus en plus difficiles à traiter. Selon l'OMS, la résistance aux antibiotiques constitue «l'une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement». Quels sont les causes et les effets de l'antibiorésistance ? Peut-on la prévenir ?   Pascale Cossart, microbiologiste, experte en biologie des infections bactériennes, professeure à l'Institut Pasteur, secrétaire perpétuelle honoraire de l'Académie des sciences et auteure de l'ouvrage Virus contre bactéries : une solution pour vaincre l'antibiorésistance aux éditions Odile Jacob  Emilienne Yissibi Pola, pharmacienne de Santé Publique, consultante en Harmonisation des Politiques et Réglementations Pharmaceutiques. Titulaire d'une officine de pharmacie à Yaoundé, au Cameroun, enseignante vacataire à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l'Université de Yaoundé 1.  Programmation musicale :  ► The knocks, Dragonette – Slow song  ► Midas the jagaban – No shakin.

Invité Afrique
Présidentielle au Cameroun: «Les conditions de transparence ne sont pas remplies»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 24, 2025 17:25


Au Cameroun, le ministre d'État Bello Bouba Maïgari a fait sensation le 28 juin 2025, quand il a démissionné du gouvernement et annoncé sa candidature contre Paul Biya à la présidentielle du 12 octobre. En effet, son parti, l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), est un poids lourd dans le pays. Mais quelles sont ses chances de gagner si l'opposition reste divisée ? Aujourd'hui, le candidat Bello Bouba annonce qu'il « peut arriver à une entente » avec le candidat Tchiroma Bakary. En ligne de Yaoundé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Si vous êtes élu, quelles seront vos deux priorités ?   Bello Bouba Maïgari : Mes priorités, si je suis élu, ce sera d'abord pour la formation d'un gouvernement de large union. Parce qu'il faudra que nous nous attaquions aux problèmes essentiels de notre pays, à savoir la protection de l'unité nationale, son renforcement notamment dans les régions anglophones, mais également les problèmes de sécurité dans d'autres régions du Cameroun, notamment l'Extrême Nord.   Alors, vous parlez de la très grave crise anglophone au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Beaucoup de Camerounais, y compris des candidats, prônent le retour au fédéralisme. Qu'en pensez-vous ?   Aucun sujet ne sera tabou. D'abord, pour qu'il y ait une vraie inclusivité au Dialogue national inclusif que nous allons convoquer dans les six premiers mois de notre mandat, nous parlerons même aux leaders politiques des régions aujourd'hui troublées par cette crise anglophone, et nous envisageons de libérer ceux d'entre eux qui veulent travailler avec nous pour aboutir à un large consensus.   Votre fief, c'est le nord du pays, mais comme vous le savez, il ne suffit pas de gagner au nord. Est-ce que vous avez la stature nationale pour être élu président ?   Qui peut dénier à l'UNDP une implantation nationale ? Quel autre parti au Cameroun peut nous dénier cette bonne implantation que nous avons à travers l'ensemble des dix régions ?   Oui, mais tout de même, Monsieur le Premier Ministre, votre parti UNDP est pour l'instant très loin derrière le parti au pouvoir RDPC. Qu'est-ce que vous comptez faire d'ici au 12 octobre pour combler ce retard ?   D'abord, ce que vous appelez « très loin derrière le parti » au pouvoir, nous pensons que c'est parce que les conditions de transparence, de liberté et d'organisation des élections dans notre pays ne sont pas remplies. Nous travaillons pour cela et, d'ici à la fin du premier trimestre de 2026, vous verrez un renforcement de la représentation de l'UNDP dans toutes les assemblées de notre pays.   Mais pourquoi la fraude s'arrêterait-elle au Cameroun ?   Parce que d'abord, nous pensons, dans nos contacts avec les candidats et les anciens candidats, renforcer la collaboration entre nous pour assurer la vérité des urnes par une présence massive et digne des partis de l'opposition dans tous les bureaux de vote, dans toutes les commissions départementales où se passera le décompte des voix.   Tout récemment, il y a quelques jours, l'opposant Maurice Kamto, qui n'a pas le droit de se présenter et qui n'a pas encore donné de consigne de vote, vous a invité, Issa Tchiroma et vous-même qui êtes tous deux originaires du nord du pays, à vous entendre pour fusionner vos deux candidatures, qu'est-ce que vous en pensez ?   C'est pour cela que, après avoir écouté non seulement l'appel du professeur Kamto, mais aussi d'autres responsables de partis, nous avons relancé cette demande de rencontre entre nous pour que nous puissions nous entendre.   Une rencontre entre Tchiroma et vous ?   Une rencontre entre, oui, Monsieur Tchiroma, mais également avec d'autres candidats aussi. Les choses sont en train d'être explorées et nous n'avons pas perdu l'espoir qu'elles aboutiront à un consensus acceptable, non pas entre nous seuls, mais également à qui répondra à l'attente de beaucoup de Camerounais.   Et vous pourriez arriver à fusionner vos deux candidatures ?  Nous pourrons arriver, je l'espère, à trouver la solution que beaucoup attendent. C'est-à-dire une entente entre nous. C'est ma détermination pour laquelle je veux travailler.   Et que répondez-vous à ceux qui disent, comme le candidat Cabral Libii, qu'il faut renouveler la classe politique camerounaise et que les nonagénaires, comme Paul Biya, et les septuagénaires, comme Issa Tchiroma et vous-même, devraient peut-être laisser la place aux jeunes ?  C'est son opinion, mais la loi permet encore qu'un candidat de cet âge-là puisse se présenter. Je n'ai aucun commentaire à ce sujet.  

Reportage Afrique
Présidentielle au Cameroun: la campagne des influenceurs sur les réseaux sociaux

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Sep 24, 2025 2:12


Au Cameroun, une part importante de la campagne électorale se joue désormais sur les réseaux sociaux. Des influenceurs assument publiquement leurs choix politiques pour convaincre les électeurs, certains allant jusqu'à rejoindre officiellement des équipes de campagne. Mais ce déplacement du débat vers les plateformes numériques s'accompagne d'une prolifération de « fake news ». De notre correspondant à Yaoundé, « Dans le monde numérique, je pense qu'il ne faut pas se prendre très au sérieux à la base. » Valery Ndongo est humoriste et présentateur télé bien connu. Dans son podcast, il donne la parole à des personnes qu'il rencontre dans la rue : « La plupart des questions que je pose aux gens dans la rue, c'est de savoir si, un, ils sont au courant qu'il y a une élection au Cameroun, et ensuite, est-ce qu'ils peuvent dire pour qui ils vont voter ? » Un candidat a cité son nom, Cabral Libii pour ne pas le nommer, comme étant un de ses soutiens ? « Ça, ce n'est plus un secret pour quelqu'un. Je l'ai dit, je l'ai annoncé, je l'ai publié, j'ai mis sa photo, j'ai partagé ses publications et je vais continuer à le faire. » La politique à l'heure des réseaux À quelques kilomètres de là, Yvanna Besseke, ancienne Miss Cameroun France, tient une réunion avec son équipe. L'influenceuse, qui ne se sépare jamais de son téléphone, a été choisie par Hiram Iyodi, le benjamin des candidats, comme porte-parole : « Ma génération aujourd'hui est hyper connectée, il faut pouvoir amener la politique justement là où elle est. Parce que lorsqu'on veut parler à une population, il faut pouvoir parler avec ses codes. Et aujourd'hui, la population camerounaise est composée à 75% de personnes de moins de 30 ans. » On l'interroge : fait-il des contenus qui parleraient plus facilement à cette génération Z ? « En réalité, on adapte les contenus par rapport à la plateforme. Vous verrez qu'on ne communique pas pareil sur TikTok que sur Twitter, parce que la cible n'est pas la même. Mais, effectivement, oui, il faut pouvoir s'adapter aux codes. Il y a les codes sur TikTok, il y a des musiques qui fonctionnent bien, pour pouvoir adapter ça à la politique. » Prolifération de fausses infos Cette bataille de l'attention favorise aussi la circulation de fausses informations, comme l'explique Chedjou Kamdem, expert en communication digitale : « Les contenus émotionnels, polémiques ou spectaculaires circulent plus vite, même s'ils sont faux. Ce mécanisme est exploité par ceux qui veulent manipuler en diffusant des rumeurs, en modifiant des images, des vidéos, ce qu'on appelle les "deepfake". Ou encore en créant des récits alternatifs pour influencer des électeurs. Le danger, c'est qu'une fausse information bien construite peut atteindre une audience massive avant d'être corrigée. Il est indispensable que chaque citoyen développe un réflexe critique en ligne. » Avec environ cinq millions d'utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux, selon l'Institut national de la statistique, le Cameroun vit sa première présidentielle véritablement digitale.

Invité Afrique
Présidentielle au Cameroun: «Je suis dans cette course pour changer ce système hypercentralisé», affirme Joshua Osih

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 19, 2025 13:20


Au Cameroun, l'opposant Joshua Osih annonce que, s'il se présente à la présidentielle du 12 octobre, ce n'est pas seulement pour mettre fin au long règne de Paul Biya, c'est aussi pour « en finir avec le régime hypercentralisé » dans son pays. Le président du Social Democratic Front (SDF), n'épargne pas non plus certains de ses partenaires de l'opposition, notamment le candidat Bello Bouba Maïgari. Pour lui, Paul Biya et Bello Bouba, « c'est blanc bonnet et bonnet blanc ». En ligne de Yaoundé, l'héritier de John Fru Ndi répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Joshua Osih, pourquoi êtes-vous hostile au principe d'un candidat consensuel de l'opposition ? Joshua Osih : Je ne suis pas hostile à un candidat consensuel. Je pense que les alliances devraient se faire avant le dépôt de candidature et pas après. Et donc, une fois que quelqu'un se porte candidat, il devrait aller jusqu'au bout. Je suis de ceux qui pensent que la démocratie est très importante et qu'il faut donner le choix aux Camerounaises et aux Camerounais de librement choisir leur candidat et de ne pas se faire imposer un candidat. Mais face au président sortant, Paul Biya, vous êtes onze candidats de l'opposition et il n'y a qu'un seul tour. Est-ce que mathématiquement, les voix de l'opposition ne vont pas se disperser ? Il n'y a pas d'opposition en tant que tel. Ce n'est pas un parti politique qui se présente, ni une famille politique. Il y a des gens qui votent à droite, d'autres qui votent à gauche, d'autres qui votent leur tribu, d'autres qui votent objectivement pour le meilleur projet politique. Et donc il faudrait respecter ces choix-là et laisser les gens faire le choix qui est le leur. Beaucoup disent que Paul Biya est trop âgé pour briguer un nouveau mandat de sept ans. Mais est-ce que de fait, il ne continue pas à gouverner, à signer des décrets, à recevoir des personnalités ? Je pense que vous avez vu, comme moi, que l'ensemble de l'oligarchie camerounaise est allé le voir pour le pousser à se présenter. Il n'a reçu personne. Il a fallu que l'ambassadeur de France arrive à la présidence pour qu'il sorte de sa chambre. Donc, si c'est comme ça qu'on gouverne un pays, je pense que ce n'est pas mon idée. Il est évident que, après 43 ans au pouvoir et surtout 65 ans aux affaires, il y a un burn-out qui existe. C'est inévitable, c'est biologique. Et donc, moi, je suis de ceux qui disent sans honte aucune qu'il n'a plus les capacités nécessaires à gouverner ce pays. Mais je ne suis pas dans cette course pour remplacer Monsieur Biya. Je suis dans cette course pour changer de système, parce que je pense que le problème fondamental du Cameroun, c'est celui d'un système hyper présidentialiste, hyper centralisé, qui tue toute opportunité au développement. Et donc il faudrait absolument revenir à ce que nous proposons depuis 1990, et c'est pour cela que je suis contre ce débat d'ailleurs, sur l'opportunité de mettre ensemble des candidatures, parce que je suis le seul qui porte le projet fédéral dans notre pays, c'est-à-dire un fédéralisme d'exécution où on remettrait le pouvoir au peuple et où le pouvoir irait du bas vers le haut et donc l'âge du président, son origine et les autres considérations des autres candidats ne m'intéressent que très peu, parce que je suis le seul candidat qui a cette offre sur la table. Alors, contre votre stratégie de rester candidat quoiqu'il arrive, jusqu'au 12 octobre, 27 cadres de votre parti SDF se sont regroupés et ont décidé de rallier le candidat UNDP Bello Bouba Maigari qui leur promet notamment s'il est élu, d'amnistier, tous les prisonniers de la crise anglophone. Est-ce que cela ne vous fragilise pas ? Alors j'aimerais bien qu'on me dise quand est-ce que ces cadres sont partis, parce que je me souviens que ce sont des gens qui n'ont pas pu gagner des élections locales et qui n'exercent aucune influence politique que ce soit. Et ça fait des années qu'ils ne sont plus dans le SDF. Et au moment où le Social Democratic Front, en mars 2023, présentait son programme politique et proposait l'amnistie dès le premier jour de tous les prisonniers liés à la crise anglophone qui n'ont pas du sang sur les mains, Monsieur Bello Bouba était encore un ministre d'État de Monsieur Biya. Et donc, c'est bien si avant même de devenir président, il essaie déjà de copier notre programme, c'est une très bonne chose. On ne veut pas avoir l'exclusivité de nos propositions. Si toute la classe politique peut s'inspirer de ce que je propose, je pense que j'aurai déjà réussi un des paris de cette élection. Donc, Monsieur Bello Bouba et Monsieur Biya, c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Monsieur Bello Bouba, nous savons très bien pourquoi il se présente à cette élection. Il veut faire passer son ami d'enfance, il veut absolument continuer comme ministre d'État. Nous avons dit que nous mettons fin à ce système politique là le 12 octobre, et nous sommes certains que nous allons vers une victoire le 12 octobre. Et quand vous dites que Bello Bouba est là pour faire gagner son ami d'enfance, vous voulez parler de Paul Biya, c'est ça ? C'est ce qu'il a fait en 1992. Et donc, en 2025, nous parlons d'un tout autre Cameroun qui a une maturité politique bien plus puissante que celle qu'on avait en 1992. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: «Je suis candidat pour gagner l'élection nationale», annonce Cabral Libii À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: le parti au pouvoir présente «l'armée» de Paul Biya pour la campagne

Invité Afrique
Élections au Cameroun: pour battre Paul Biya, «il faudra un raz-de-marée» de l'opposition, martèle Issa Tchiroma Bakary

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 16, 2025 15:45


L'opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary connait bien le président sortant Paul Biya, puisqu'il a été son ministre pendant 16 ans, avant de démissionner au mois de juin dernier. Le chef du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), a le vent en poupe, car il vient d'être désigné « candidat consensuel de l'opposition » par l'Union pour le Changement à la présidentielle du 12 octobre prochain. Mais aucun autre candidat de l'opposition ne l'a félicité : est-ce un trompe-l'œil ? En ligne de Yaoundé, l'ex-ministre Tchiroma Bakary répond à Christophe Boisbouvier. RFI : Samedi dernier, une assemblée générale Upéciste vous a désigné comme « candidat consensuel de l'opposition » pour le 12 octobre. Quelle est votre première réaction ? Issa Tchiroma Bakary : Ma première réaction, c'est celle de la gratitude et des remerciements à ces hommes et femmes de la société civile comme de la classe politique, qui m'ont fait l'honneur et le plaisir de me désigner pour être le porteur du drapeau qui nous conduira vers l'élection présidentielle et puis vers la victoire inévitable du peuple. Le fait qu'aucun de vos dix partenaires, candidats de l'opposition, n'ait approuvé cette démarche de l'Union pour le changement et qu'aucun de vos partenaires ne vous ait félicité, est-ce que cela ne vous préoccupe pas ? Écoutez, les portes sont ouvertes, nous sommes en discussion. Nous demeurons ouverts et ma foi, j'annonce notre disponibilité à travailler avec tous ceux qui sont prêts pour que l'attente du peuple soit réalisée, à savoir la construction de ce changement. À écouter aussiAkere Muna: «Le Cameroun est dans un gouffre financier, moral, difficile à digérer» Donc, vous tendez la main aux dix autres candidats de l'opposition ? Je pense que non seulement je leur tends la main, mais je voudrais d'abord attirer l'attention des uns et des autres vers une vérité cardinale. C'est l'administration territoriale qui a la responsabilité de l'organisation de ces élections. Même si les dix autres candidats s'allient à Tchiroma pour que ça fasse onze, même si tous nous étions réunis, il est pratiquement impossible de penser que ce corps qui a la responsabilité d'organiser ces élections annonce des résultats différents de ce que le parti au pouvoir et son leader attendent. Donc, il faudrait que cette victoire soit un raz de marée comparable à rien d'autre, parce que la victoire sera massive, une victoire inexorable. Le candidat président de la République sortant face à la détermination du peuple. Je suis persuadé que le président ne fera pas 15 à 20%. C'est impensable. Pour qu'il y ait ce raz de marée, il ne faut pas qu'il y ait plusieurs candidats de l'opposition. Il faut qu'il n'y en ait qu'un seul et ce sera vous. C'est ça ? Ce n'est pas ce que j'ai dit. Ensemble, nous sommes en mesure d'avoir cette victoire écrasante. Elle est inexorable, elle est inévitable. Issa Tchiroma Bakary, vous avez été ministre de Paul Biya pendant seize ans. Vous avez été aussi notamment son porte-parole. Et puis au mois de juin dernier, vous avez démissionné. Pourquoi cette volte-face ? Ce n'est pas une volte-face. Le président de la République, aujourd'hui, à 93 ans. Après 43 ans de règne sans partage, à cet âge, le président de la République, qui aime sa nation, devrait comprendre que la fin est arrivée. Et comme on dit, il est préférable de quitter les choses avant qu'elles ne vous quittent. Vous avez des icebergs partout. Le commandant doit être à la barre et non gouverner par procuration. Et qui c'est qui gouverne alors ? Si ce n'est pas lui ? Mystère. Mais aujourd'hui, on peut dire que c'est une espèce d'oligarchie invisible, mais d'une puissance d'autant plus redoutable que vous ne savez pas qui fait quoi. Je profite de l'occasion pour dire, moi qui vous parle aujourd'hui, que j'ai fait l'objet d'une menace et d'emprisonnement et existentielle de la part des collaborateurs du président de la République qui sont venus me dire que c'est de sa part qu'il me parlait de cette manière. Et quand vous parlez de menace existentielle, c'est-à-dire qu'un collaborateur du chef de l'État vous a menacé dans votre propre vie, c'est ça ? C'est-à-dire qu'il m'a menacé d'emprisonnement. Et puisqu'il sait que je suis malade. Il suffit simplement que l'on m'emprisonne et que je reste deux mois sans médicaments et la suite sera connue. En vertu de quoi doit-on me menacer ? Vous dites qu'il faudra compter avec plusieurs autres candidats de l'opposition. Est-ce à dire qu'avec l'autre grand candidat nordiste, par exemple, l'ancien Premier ministre Bello Bouba Maigari, vous n'arriverez pas à vous mettre ensemble d'ici le 12 octobre ? Mettez ensemble tous les opposants, pas seulement Bello et autres. Il faut d'abord une victoire immense. Il faut absolument un raz de marée. À lire aussiCameroun: le ministre d'État Bello Bouba annonce sa candidature à la présidentielle Est-ce que vous vous parlez avec Bello ? Bien entendu. Bello n'est pas mon ennemi, mais moi je suis Tchiroma, il est Bello. J'incarne l'espoir de la jeunesse. Vous dites que vous incarnez l'espoir de la jeunesse, mais vous avez plus de 70 ans. Et le candidat Cabral Libii appelle les trois septuagénaires que vous êtes, Akéré Mouna, Bello Bouba et vous-même, à vous mettre ensemble et ensuite à créer une dynamique de l'unité. Il est libre de dire ce qu'il veut, mais qu'il fasse preuve d'humilité et de respect pour ce que nous sommes. Vous savez, j'ai plus de 70 ans, mais il y a des gens qui gouvernent les plus grandes puissances de ce monde qui ont 79 ans. Suivez mon regard. En politique, quand vous parlez de l'âge, c'est parce que vous êtes à court d'arguments. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: le parti au pouvoir présente «l'armée» de Paul Biya pour la campagne

Afrique Économie
Cameroun: comment expliquer l'aggravation de la pauvreté depuis 20 ans?

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Sep 16, 2025 2:27


Sur 28 millions d'habitants au Cameroun, plus de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, soit près de 40 % de la population. Le nombre de pauvres a même bondi de 66 % au Cameroun depuis le début des années 2000, selon la Banque mondiale. Les économistes camerounais s'accordent sur ce triste constat, même s'ils n'ont pas tout à fait les mêmes explications. Deux tiers des pauvres du Cameroun vivent en zone rurale, observe la Banque mondiale, particulièrement dans les régions du Nord, de l'Extrême Nord et du Nord-Ouest. Selon Dieudonné Essomba, ancien chargé d'études au ministère de l'Économie du Cameroun, ces régions pâtissent de l'extrême centralisation autour des deux métropoles du Sud. « Yaoundé et Douala, 30 % de la population concentrent plus de 90 % de la masse monétaire, souligne-t-il. Vous ne pouvez pas développer une région comme l'Extrême-Nord quand il n'y a pas la liquidité à l'extrême nord. C'est la liquidité qui alimente l'activité. Le budget doit être dépensé au Nord ! » À lire aussiLe Cameroun subit une forte poussée de l'inflation, un danger en sus de la hausse de la pauvreté Une route vers le Nord très dégradée L'absence d'infrastructures a maintenu le Nord dans la pauvreté, souligne de son côté Serge Godong, PDG fondateur de Seven news et ancien directeur général délégué de l'Institut pour la gouvernance en Afrique centrale (IGAC). « Entre le port de Douala et la ville de Kousseri, sur 5 800 km, vous avez minimalement 1 000 km qui sont dans un état extrêmement dégradé, dont à peu près 500 km qui sont quasiment impraticables, déplore-t-il. Donc, le coût du transfert de la marchandise participe en fait à aggraver la pauvreté. » Des migrations vers le Sud Une pauvreté qui pousse les populations rurales du Nord Cameroun à migrer massivement vers le Sud, ce qui aggrave désormais la pauvreté dans les villes. « C'est un phénomène qu'on voit très bien lorsqu'on est à Yaoundé et à Douala, observe-t-il. Des populations dans des zones de grande insalubrité, qui occupent des petits métiers extrêmement en pied de la pyramide. Il y a des quartiers entiers dans les grandes villes camerounaises qui sont toujours sans eau ! Donc il y a une pauvreté hydrique, y compris en milieu urbain, qui est assez forte. » Croissance de 7 à 10 % nécessaire Depuis plus de dix ans, l'économie camerounaise subit aussi des chocs à répétitions, souligne le professeur Henri Ngoa Tabi, directeur du Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Économie du Développement de l'Université de Yaoundé. « On a d'abord eu le choc pétrolier entre 2012 et 2015, et tout de suite après, il y a eu Boko Haram et ça continue. Puis la crise anglophone, ensuite la crise mondiale – le choc Covid –, tout cela en cascade, énumère-t-il. Les chocs sécuritaires sont quand même extrêmement violents et perturbent énormément la relance économique et consomment même tout ce qu'on peut produire comme ressources. » Produire plus, en particulier de produits agricoles au Cameroun, c'est la priorité d'après cet économiste. La croissance de 4 % que connaît actuellement le pays est insuffisante, il faudrait qu'elle soit de 7 à 10 %, juge-t-il, pour sortir la population de la pauvreté.

Africalink | Deutsche Welle
Cameroon decides 2025 - or does it?

Africalink | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Sep 16, 2025 23:14


Cameroon is heading into a pivotal election on October 12, though separatists in anglophone regions have called for a month-long lockdown to sabotage the polls. Many anglophone voters are scared for their lives, as separatists threaten those who vote with abduction, torture, and murder. DW correspondents in Yaoundé, Moki Kindzeka, and Jean Marie Ngong in the Anglophone town of Bamenda join us.

Journal de l'Afrique
Cameroun : Issa Tchiroma Bakary désigné "candidat de l'opposition"

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Sep 15, 2025 14:23


Au Cameroun, Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de Paul Biya a été désigné par le Front du changement 2025, comme candidat "consensuel" d'une partie de l'opposition. Une désignation qui est pourtant loin de faire l'unanimité. On fait le point avec notre correspondant à Yaoundé, Marcel Amoko, et avec Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, candidate à la présidentielle d'octobre.

Invité Afrique
Akere Muna: «Le Cameroun est dans un gouffre financier, moral, difficile à digérer»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Sep 12, 2025 8:19


Au Cameroun, c'est dans un mois, le 12 octobre, que les douze candidats s'affronteront dans les urnes pour briguer la présidence de la République. Onze candidats de l'opposition vont donc défier le président sortant Paul Biya, mais il n'y aura qu'un seul tour. Du coup, le candidat Akere Muna propose à ses partenaires de l'opposition de créer un collectif pour trouver un candidat consensuel. Et il s'adresse plus particulièrement à Maurice Kamto, l'opposant dont la candidature a été rejetée. Pourquoi ce choix ? En ligne de Yaoundé, maître Muna répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Il y a trois semaines, vous avez défrayé la chronique en demandant au Conseil constitutionnel de déclarer Paul Biya inéligible à cause de sa supposée dépendance physique et cognitive. Mais vous avez été débouté. Est-ce que vous n'êtes pas déçu par cet échec ? Akere Muna : Non, pas du tout parce que tous ceux qui pensent qu'à 92 ans et après 42 ans d'exercice, on est, n'est-ce pas, aussi frais que quelqu'un de 49 ans, mais tant pis, je pense qu'on a pu démontrer au monde entier la situation qui prévaut au Cameroun. Tout le monde l'a vu, le président, dans ses sorties. Nous avons fourni des vidéos qui montrent le président à Washington. Il ne sait pas où il est, il ne sait pas ce qu'il doit faire. On doit tout lui dire. Et puis on l'a montré complètement embrouillé devant Mo Ibrahim. Et puis on l'a montré, il y a beaucoup d'incidents. Sa femme qui lui demande de lever la main pour saluer, on lui rappelle ce qu'il faut faire. On a même montré un rapport fait par des experts américains sur ce que l'on doit attendre d'un monsieur de 92 ans. C'est un rapport de douze pages quand même. On est devant le destin de 30 millions de Camerounais. Le Cameroun est dans un gouffre financier et moral, difficile à digérer. Vous êtes originaire du nord-ouest du Cameroun. Vous avez été bâtonnier des avocats du Cameroun. Vous êtes l'une des grandes figures de l'ONG Transparency International. Si vous êtes élu, quelles seront vos deux priorités ? La lutte contre la corruption et la crise du nord-ouest et du sud-ouest. Parlant de la lutte contre la corruption, je vous dis que moi président de la République, dans les cinq jours, je ferai sortir des caisses de Glencore [une société minière, NLDR] 800 milliards. Je ferai payer par Glencore à l'État du Cameroun 800 milliards de francs CFA. C'est le résultant de ventes de pétrole à un prix décoté, le résultant de trafics de toutes sortes, de la corruption reconnue par Glencore lui-même. Et dites-vous bien, personne n'est poursuivi. Donc ça, ce serait votre première priorité ? Oui, la première. La seconde, c'est la crise du nord-ouest et du sud-ouest car je connais les racines de ce problème. Moi, originaire du nord-ouest, je connais le problème. Vous êtes onze candidats face à Paul Biya. Mais il n'y a qu'un seul tour. À un mois du scrutin, est-ce que vous croyez encore à la possibilité d'un candidat consensuel de l'opposition ? Je crois que les onze candidats savent qu'il faut donner l'espoir aux Camerounais. Et sur cette base-là, je pense qu'il y a toujours une solution. Moi, j'y travaille et je pense qu'un candidat consensuel, ça peut être deux ou trois ou quatre, mais je pense qu'au final, il faudra attendre que la campagne officielle commence, donc le 27 septembre, pour voir ce qu'il va se passer. Je pense que l'on peut être optimiste du fait que l'on va trouver des candidats qui pourront… Parce qu'en fait, ces élections, c'est un référendum sur pour Biya ou contre Biya. C'est aussi simple que ça. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: le parti au pouvoir présente «l'armée» de Paul Biya pour la campagne En 2018, le principal challenger de Paul Biya était Maurice Kamto, mais aujourd'hui, il est déclaré inéligible. Quel rôle peut-il jouer dans la recherche d'un candidat consensuel de l'opposition ? Je pense qu'il peut être vraiment la personne qui demande à tous les candidats : « Mettons-nous ensemble et sortons un candidat qui va mener le lot », pour la simple raison que lui, il sera quelqu'un de désintéressé puisqu'il n'est pas candidat. Donc ce rôle-là, il peut le jouer. Il peut proposer une réunion à vous tous, les onze candidats, pour que vous vous mettiez d'accord, c'est ça qu'il pourrait faire ? Oui mais voilà, comme je dis souvent, le problème de ce côté du monde, c'est ce qu'il y a beaucoup de chefs, mais pas assez d'Indiens. Donc peut-être que lors d'une séance comme ça, il faudrait quand même faire un gouvernement, je n'en sais rien, mais je pense qu'il a… Lors d'une séance comme ça, il faudrait quoi dites-vous ? Il faudrait peut-être penser à déjà faire un « shadow government ». Un gouvernement fantôme… Oui. À écouter aussiCameroun: «Après l'échec des hommes, il faut que les femmes prennent le pouvoir» Pour un candidat consensuel de l'opposition, est-ce que vous seriez prêt à renoncer à votre candidature et à vous rallier à un autre candidat ? Mais cette question trouve sa réponse en 2018. Je l'ai déjà fait. Pour Maurice Kamto… Ça c'est vrai, je l'ai déjà fait. Avec une seule différence que maintenant, je fais dans le cadre d'un collectif. On est tous ensemble, voilà la direction qu'on va prendre. Et dans ce cadre-là, je pense que c'est plus facile de le faire. Et pour quel candidat vous pourriez vous désister ? Mais je vous dis que ça sortirait d'un collectif, donc je ne peux pas maintenant commencer à dire tel ou tel autre. Mais pour l'instant, ce collectif, on ne le voit pas… Peut-être qu'on ne le voit pas. Mais le fait que vous n'entendez pas la radio ne veut pas dire qu'elle n'émet pas. Il y a des signes annonciateurs d'un tel collectif ou pas ? Moi j'en vois. Et le secret pour l'efficacité de cette stratégie, c'est la discrétion. Vous conviendrez avec moi. Donc pour l'instant, vous ne pouvez pas en parler sur l'antenne ? Voilà. À lire aussiCameroun: l'opposition partagée sur la désignation d'un candidat consensuel à la présidentielle

7 milliards de voisins
L'IA en version africaine, pour quoi faire et pour quand ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 48:30


L'intelligence artificielle (IA) ne se contente pas de bousculer les technologies. Pour beaucoup d'États africains, cette technologie devrait redessiner le futur du continent africain. L'IA pourrait permettre de répondre efficacement à certains des maux les plus pressants, en compensant les lacunes des systèmes éducatifs et de santé, en améliorant les rendements agricoles ou en facilitant l'accès aux services financiers pour une population encore largement exclue du système bancaire. Pour autant, plusieurs questions demeurent, le continent peut-il prendre part à la révolution en cours, tout en partant avec un certain temps de retard ? L'IA peut-elle devenir un facteur de développement pour l'Afrique ou, au contraire, représente-t-elle un obstacle à son indépendance économique ?  Avec : • Thomas Melonio, chef économiste, directeur exécutif de l'Innovation, de la stratégie et de la recherche, Agence française de développement (AFD) • Paulin Melatagia Yonta, enseignant-chercheur en Informatique à l'Université de Yaoundé 1 • Ismaïla Seck, ingénieur et docteur en informatique. Enseignant chercheur en Intelligence artificielle à Dakar American University of Science & Technology et entrepreneur. En fin d'émission, la chronique IA débat, de Thibault Matha, un nouveau rendez-vous bimensuel chez 8 milliards de voisins. Alors que l'intelligence artificielle devient omniprésente dans notre quotidien et que son utilisation se démocratise, Thibault Matha interrogera les outils, et analysera la pertinence de leurs réponses. Aujourd'hui, Thibault tâchera de comprendre comment l'IA peut nous aider à bien nous organiser ?   Programmation musicale :  ► No.1 - Tyla Ft. Tems ► Katam - Diamond Platnumz.

7 milliards de voisins
L'IA en version africaine, pour quoi faire et pour quand ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 48:30


L'intelligence artificielle (IA) ne se contente pas de bousculer les technologies. Pour beaucoup d'États africains, cette technologie devrait redessiner le futur du continent africain. L'IA pourrait permettre de répondre efficacement à certains des maux les plus pressants, en compensant les lacunes des systèmes éducatifs et de santé, en améliorant les rendements agricoles ou en facilitant l'accès aux services financiers pour une population encore largement exclue du système bancaire. Pour autant, plusieurs questions demeurent, le continent peut-il prendre part à la révolution en cours, tout en partant avec un certain temps de retard ? L'IA peut-elle devenir un facteur de développement pour l'Afrique ou, au contraire, représente-t-elle un obstacle à son indépendance économique ?  Avec : • Thomas Melonio, chef économiste, directeur exécutif de l'Innovation, de la stratégie et de la recherche, Agence française de développement (AFD) • Paulin Melatagia Yonta, enseignant-chercheur en Informatique à l'Université de Yaoundé 1 • Ismaïla Seck, ingénieur et docteur en informatique. Enseignant chercheur en Intelligence artificielle à Dakar American University of Science & Technology et entrepreneur. En fin d'émission, la chronique IA débat, de Thibault Matha, un nouveau rendez-vous bimensuel chez 8 milliards de voisins. Alors que l'intelligence artificielle devient omniprésente dans notre quotidien et que son utilisation se démocratise, Thibault Matha interrogera les outils, et analysera la pertinence de leurs réponses. Aujourd'hui, Thibault tâchera de comprendre comment l'IA peut nous aider à bien nous organiser ?   Programmation musicale :  ► No.1 - Tyla Ft. Tems ► Katam - Diamond Platnumz.

Afrique Économie
Cameroun: contre la surexploitation de la forêt, une fiscalité différenciée à la portée encore limitée

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Sep 11, 2025 2:28


Au Cameroun, si l'industrie du bois a perdu en valeur, son exploitation informelle et illégale grignote aussi la forêt, ce qui a conduit l'Union européenne à rompre son Accord de partenariat volontaire (APV) avec Yaoundé à la fin de l'année dernière. Pour tenter d'inverser la tendance et encourager les compagnies forestières à de meilleures pratiques, les autorités ont instauré en début d'année une fiscalité différenciée, sorte de bonus-malus écologique dont la portée reste toutefois limitée. Depuis le mois de janvier dernier, le Cameroun impose aux compagnies forestières une taxe d'abattage de seulement 2,5% si la concession est certifiée durable, de 3% si elle est certifiée légale et de 5% si elle n'est pas du tout certifiée. Une certification implique plusieurs obligations pour la compagnie : « Élaborer et mettre en œuvre un plan d'aménagement qui définit les objectifs d'exploitation sur une période de 25 ou 30 ans, mais aussi faire en sorte de respecter l'ensemble des lois et règlements encadrant le secteur d'activité, respecter les droits des communautés locales et autochtones ainsi que les exigences en matière de protection de l'environnement », détaille Guy Sam Belouné, expert en gestion durable des forêts. Bonus-malus sans coût pour l'État Ce système de fiscalité différenciée n'a aucun coût pour l'État puisque le malus finance le bonus, explique de son côté l'expert en bois tropical Alain Karsenty. Ainsi au Gabon, où ce bonus-malus a été instauré il y a cinq ans, les entreprises les plus réticentes jouent le jeu. « Ce qui est en train de se passer au Gabon, c'est que l'on voit apparaître une dynamique de certification », se félicite le chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). « C'est même le cas d'une entreprise chinoise que j'ai rencontrée récemment et qui affirme que si, pour elle, la certification n'avait pas d'intérêt parce qu'elle vendait son bois en Chine, il en était tout autrement dès lors qu'elle permettait de payer beaucoup moins de taxes et que le gouvernement augmentait le malus année après année. » Fiscalité moins incitative qu'au Gabon Mais pour l'instant, au Cameroun, cette fiscalité forestière n'est pas très incitative, constate Alain Karsenty. Basé sur la valeur du bois abattu - et non sur la superficie, comme c'est le cas au Gabon -, le bonus-malus forestier fait l'objet de tiraillements au sein du gouvernement. « Il y a une opposition entre le ministère des Finances, qui y est assez favorable parce qu'il pense que cela améliorera l'image du pays, et le ministère des Forêts, qui est lui très opposé à cette mesure parce qu'il considère qu'elle va surtout profiter aux entreprises étrangères qui ont plus de moyens, la certification ayant un certain coût. » Vers un fonds pour les entreprises locales Soutenue par la Banque mondiale, l'idée de créer un fonds destiné à aider les entreprises forestières locales à payer leur audit est sur la table. Pour l'heure, seules deux entreprises sont certifiées durables dans le pays : Palisco et Alpicam. Au Cameroun, le secteur forestier s'est fragmenté avec d'un côté de nombreux petits opérateurs camerounais ou vietnamiens, de l'autre des commerçants de bois qui n'ont aucune superficie forestière, ce qui ne facilite pas la traçabilité du produit. En dix ans, les surfaces d'exploitation forestière certifiées durables y ont par ailleurs reculé à moins d'un million d'hectares contre près de trois millions au Congo-Brazzaville ou au Gabon, selon les données de l'Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT) pour l'année 2024. À lire aussiCameroun: comment l'exploitation forestière échappe au contrôle de l'Etat

Priorité santé
Le trachome

Priorité santé

Play Episode Listen Later Sep 3, 2025 48:29


Principale cause de cécité d'origine infectieuse dans le monde, le trachome est une maladie infectieuse de l'œil due à une bactérie, la Chlamydia trachomatis. Selon l'OMS, elle serait responsable de cécité ou de déficiences visuelles pour environ 1,9 million de personnes. Quels en sont les modes de transmission ? Quelles sont les populations les plus à risque ? Quels sont les facteurs environnementaux pouvant favoriser la transmission de la bactérie ?   Dr Christophe Orssaud, ophtalmologue et neurophtalmologue, responsable de l'unité fonctionnelle d'ophtalmologie à l'Hôpital Européen Georges Pompidou à Paris   Pr Emilienne Epée, enseignante à l'Université de Yaoundé 1 et chef de service de la lutte contre les maladies tropicales négligées en charge de la recherche opérationnelle au ministère de la Santé du Cameroun, présidente fondatrice de l'initiative WINs Women in Tropical Neglected Diseases Barka Kali, responsable des programmes du bureau régional de l'Afrique centrale de l'Organisation pour la prévention de la cécité (OPC)   Programmation musicale :  ► Goon Flavour, Master KG, Eemoh – Ngishutheni ► Manu Chao, Santa Fe klan – Solamente

Priorité santé
Le trachome

Priorité santé

Play Episode Listen Later Sep 3, 2025 48:29


Principale cause de cécité d'origine infectieuse dans le monde, le trachome est une maladie infectieuse de l'œil due à une bactérie, la Chlamydia trachomatis. Selon l'OMS, elle serait responsable de cécité ou de déficiences visuelles pour environ 1,9 million de personnes. Quels en sont les modes de transmission ? Quelles sont les populations les plus à risque ? Quels sont les facteurs environnementaux pouvant favoriser la transmission de la bactérie ?   Dr Christophe Orssaud, ophtalmologue et neurophtalmologue, responsable de l'unité fonctionnelle d'ophtalmologie à l'Hôpital Européen Georges Pompidou à Paris   Pr Emilienne Epée, enseignante à l'Université de Yaoundé 1 et chef de service de la lutte contre les maladies tropicales négligées en charge de la recherche opérationnelle au ministère de la Santé du Cameroun, présidente fondatrice de l'initiative WINs Women in Tropical Neglected Diseases Barka Kali, responsable des programmes du bureau régional de l'Afrique centrale de l'Organisation pour la prévention de la cécité (OPC)   Programmation musicale :  ► Goon Flavour, Master KG, Eemoh – Ngishutheni ► Manu Chao, Santa Fe klan – Solamente

Afrique Économie
Cameroun: l'envolée des prix du cacao attire les jeunes dans la culture

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Sep 1, 2025 2:08


Le cacao camerounais connaît un essor remarquable, porté par une hausse exponentielle des prix. Ils sont passés du simple au quintuple en l'espace de deux saisons. Une envolée principalement due à la diminution des récoltes des grands pays producteurs, la Côte d'Ivoire et le Ghana. Mieux payé au Cameroun que dans ces deux derniers pays, « l'or brun » attire désormais de nombreux jeunes Camerounais, qui se lancent dans cette culture. De notre correspondant à Yaoundé, Une foire dédiée au cacao est organisée dans la cour du Musée national à Yaoundé. Henry est venu se renseigner : motivé par le prix du kilo de fèves, en moyenne 5 000 francs CFA (soit 7,62 euros), au cours de la dernière campagne, ce jeune Camerounais va se lancer dans la culture. « Autour de nous, nous avons vu les prix grimper, observe-t-il. Les prix sont partis de 1 500 à 5 000 et poussière. Désormais, nous pourrons faire une vie avec le cacao, ce qui fait notre source de motivation. Je voudrais développer cinq hectares et voir par la suite comment continuer parce que des espaces, nous en avons assez », explique-t-il. Demande de semences de cacao décuplée Comme lui, des centaines de jeunes acquièrent des terres dans les villages et achètent des plants de cacao par milliers. Dans les pépinières, la demande a grimpé en flèche. « Nous faisons dix fois plus de semences de cacao qu'avant, dix fois plus ! La demande est extrêmement forte, constate Rostand, qui possède une pépinière près de Yaoundé. Est-ce qu'on peut dire que pour les pépiniéristes il y a aussi une embellie ? La demande en plants de cacao a grimpé, il est vrai, mais c'est au détriment aussi d'autres semences. Sinon, on se fait du chiffre, nous sommes contents, mais ça ne suffit pas. » À lire aussiGhana: une hausse du prix du cacao pour les producteurs en trompe-l'œil Une tendance durable, selon la Sodecao Le système libéral pratiqué au Cameroun a favorisé plus qu'ailleurs la flambée des prix du cacao dans le pays et l'opérateur étatique encadrant les producteurs, la Société de développement du cacao, est optimiste pour la suite. « Je ne peux pas prédire l'avenir, mais je pense qu'il s'agit de quelque chose de durable et de sérieux, juge Jean-Claude Eko'o Akouafane, directeur général de la Sodecao. Les prix ne sont pas près de baisser. De toute façon, depuis que ce phénomène s'est déclenché, nous avons observé sa vigueur et que cette embellie ne pourra que s'améliorer par la suite. Le cacao continue à aider le pays à développer ses campagnes de plus en plus. » La nouvelle campagne cacaoyère a débuté au début du mois d'août. Le Cameroun a produit 309 000 tonnes de cacao en 2023-2024, encore loin des 640 000 tonnes visées par l'État. À lire aussiSur les pistes du trafic de cacao

Reportage culture
Rue des artistes: au Cameroun, le Laboratoire musical de Bastos à Yaoundé, un lieu pour répéter

Reportage culture

Play Episode Listen Later Aug 24, 2025 3:19


Suite de la série qui vous emmène tout au long de l'été dans les lieux où l'art vibre et se crée sur le continent. Pour ce sixième rendez-vous, direction Yaoundé au Cameroun, pour y découvrir le Laboratoire musical de Bastos. Notre correspondant Richard Onanena y a rencontré plusieurs artistes.  Patrick, guitariste, a rejoint le Laboratoire musical de Bastos il y a trois ans à son arrivée à Yaoundé. Une salle en brique de terre cuite, insonorisée, qu'il fréquente régulièrement avant chaque séquence. Il n'hésite pas à répéter ses gammes. « Quand j'arrive, je m'installe, je branche mon matériel, je vérifie que tout est ok, et je me mets au boulot », raconte l'artiste.  Parmi les artistes que Patrick a accompagnés sur scène, figure Joys Sa'a, une autre pépite du Laboratoire musical de Bastos. Joys s'est fait connaître du grand public grâce à ses talents de comédienne. Quand elle a voulu faire de la musique sa priorité, elle s'est rapprochée du Laboratoire. « Tout ce que j'avais fait avant, c'était d'envoyer une chanson, et je ne savais même pas qu'il avait tenu compte de cette chanson. Un jour, il m'appelle, il me dit, je veux que tu fasses un essai. Pour moi, le Laboratoire musical de Bastos, c'est la maison mère. Parce que, c'est cette maison, qui a bien voulu m'accueillir la première fois, sur scène, en live, ici à Yaoundé. Je ne savais même pas si j'en étais capable. Tout le labo m'a accompagnée, encouragée et soutenue », explique la jeune femme. La chanteuse camerounaise Sandrine Nanga, qui vient de se produire à l'Alambra de Paris, a répété ses gammes ici au Laboratoire musical de Bastos, qu'elle visite toujours régulièrement malgré le succès. « Après mon éducation donnée par mes parents, qui est l'amour du travail bien fait, je suis entrée du bon côté de la musique, et c'est ça qui me permet aujourd'hui d'avoir cette vision de la musique entre deux générations, la génération mature et la génération jeune, on va dire. Parce que ma musique, est écoutée par toutes les générations », confie-t-elle.  Serge Maboma, promoteur du laboratoire, ambitionne de créer une génération d'artistes capable de faire voyager les rythmes camerounais, en live. Il retrace l'histoire du laboratoire : « Quand on est un artiste au Cameroun, comment on fait pour pouvoir vendre sa musique, pour s'exporter ? Au départ, cet espace était le lieu de répétition de mon groupe. On a pensé qu'il était bon d'avoir un endroit où travailler sereinement. On occupait les pièces de la maison. Et finalement, on nous a dit, prenez un bout de terrain et construisez quelque chose, qui va appartenir à la musique. Donc cet endroit-ci, est né pour abriter les répétitions des Macase. Il n'y avait pas de lieu de répétition à Yaoundé, alors, on a commencé à accueillir des amis qui venaient travailler. De fil en aiguille, on s'est rendu compte que ce lieu n'appartenait plus qu'au groupe Macase, mais à tous les jeunes aspirants musiciens. Il nous est alors venu à l'idée de dire, ça, ça ressemble à un laboratoire. C'est un laboratoire pour les musiciens ! ». La salle est aussi un lieu de répétition pour les musiciens confirmés. Sur les murs, une photo de Manu Dibango, décédé en 2025, rappelle qu'il est passé par là. À lire aussiAu Cameroun, la colère des artistes monte face aux 850 millions de FCFA de droits d'auteur impayés

Reportage Culture
Rue des artistes: au Cameroun, le Laboratoire musical de Bastos à Yaoundé, un lieu pour répéter

Reportage Culture

Play Episode Listen Later Aug 24, 2025 3:19


Suite de la série qui vous emmène tout au long de l'été dans les lieux où l'art vibre et se crée sur le continent. Pour ce sixième rendez-vous, direction Yaoundé au Cameroun, pour y découvrir le Laboratoire musical de Bastos. Notre correspondant Richard Onanena y a rencontré plusieurs artistes.  Patrick, guitariste, a rejoint le Laboratoire musical de Bastos il y a trois ans à son arrivée à Yaoundé. Une salle en brique de terre cuite, insonorisée, qu'il fréquente régulièrement avant chaque séquence. Il n'hésite pas à répéter ses gammes. « Quand j'arrive, je m'installe, je branche mon matériel, je vérifie que tout est ok, et je me mets au boulot », raconte l'artiste.  Parmi les artistes que Patrick a accompagnés sur scène, figure Joys Sa'a, une autre pépite du Laboratoire musical de Bastos. Joys s'est fait connaître du grand public grâce à ses talents de comédienne. Quand elle a voulu faire de la musique sa priorité, elle s'est rapprochée du Laboratoire. « Tout ce que j'avais fait avant, c'était d'envoyer une chanson, et je ne savais même pas qu'il avait tenu compte de cette chanson. Un jour, il m'appelle, il me dit, je veux que tu fasses un essai. Pour moi, le Laboratoire musical de Bastos, c'est la maison mère. Parce que, c'est cette maison, qui a bien voulu m'accueillir la première fois, sur scène, en live, ici à Yaoundé. Je ne savais même pas si j'en étais capable. Tout le labo m'a accompagnée, encouragée et soutenue », explique la jeune femme. La chanteuse camerounaise Sandrine Nanga, qui vient de se produire à l'Alambra de Paris, a répété ses gammes ici au Laboratoire musical de Bastos, qu'elle visite toujours régulièrement malgré le succès. « Après mon éducation donnée par mes parents, qui est l'amour du travail bien fait, je suis entrée du bon côté de la musique, et c'est ça qui me permet aujourd'hui d'avoir cette vision de la musique entre deux générations, la génération mature et la génération jeune, on va dire. Parce que ma musique, est écoutée par toutes les générations », confie-t-elle.  Serge Maboma, promoteur du laboratoire, ambitionne de créer une génération d'artistes capable de faire voyager les rythmes camerounais, en live. Il retrace l'histoire du laboratoire : « Quand on est un artiste au Cameroun, comment on fait pour pouvoir vendre sa musique, pour s'exporter ? Au départ, cet espace était le lieu de répétition de mon groupe. On a pensé qu'il était bon d'avoir un endroit où travailler sereinement. On occupait les pièces de la maison. Et finalement, on nous a dit, prenez un bout de terrain et construisez quelque chose, qui va appartenir à la musique. Donc cet endroit-ci, est né pour abriter les répétitions des Macase. Il n'y avait pas de lieu de répétition à Yaoundé, alors, on a commencé à accueillir des amis qui venaient travailler. De fil en aiguille, on s'est rendu compte que ce lieu n'appartenait plus qu'au groupe Macase, mais à tous les jeunes aspirants musiciens. Il nous est alors venu à l'idée de dire, ça, ça ressemble à un laboratoire. C'est un laboratoire pour les musiciens ! ». La salle est aussi un lieu de répétition pour les musiciens confirmés. Sur les murs, une photo de Manu Dibango, décédé en 2025, rappelle qu'il est passé par là. À lire aussiAu Cameroun, la colère des artistes monte face aux 850 millions de FCFA de droits d'auteur impayés

Afrique Économie
Pour entreprendre en Afrique, la diaspora ne veut plus se lancer seule [5/5]

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Aug 21, 2025 2:26


Entreprendre en Afrique quand on vit en Europe peut vite tourner au parcours d'obstacles. Pour éviter l'échec, de plus en plus de membres de la diaspora s'appuient sur des structures d'accompagnement comme des incubateurs. Un soutien devenu crucial. Zéphirin Jiogo a l'enthousiasme communicatif. « Voilà, j'ai 42 ans, je suis basé en région parisienne, employé dans une multinationale en charge de la transformation financière et investisseur à Douala et Yaoundé au Cameroun. » Il ne compte plus les allers-retours entre la France et son pays d'origine pour concrétiser ses ambitions entrepreneuriales. « C'est vraiment l'envie d'impacter. » C'est cette volonté qui l'a poussé à créer une application de mise en relation entre chauffeurs-livreurs et acteurs de l'e-commerce. Il va jusqu'à fournir des motos aux livreurs. Mais démarrer n'a pas été simple, comme il le raconte. « Beaucoup d'entrepreneurs vont vous parler de ressources, du manque de ressources. Moi, dans mon cas, je dirais, il y a d'abord un manque de cadre d'accompagnement. Il n'y a pas toujours les relais gouvernementaux qu'on va attendre. Il n'y a pas toujours la compétence. Aujourd'hui, c'est un pays qui est en train de se vider de ses talents qui vont au Canada, qui vont ailleurs. Moi, j'ai eu deux gérants très compétents qui ont dû quitter le pays du jour au lendemain pour des raisons personnelles. Ils sont là les premiers problèmes qu'on a avant le financement. Le financement reste un réel souci, mais avant ça, il y a d'autres problèmes qui sont encore plus importants. » L'accompagnement, levier de réussite Face à ces difficultés, il a décidé de se tourner vers un incubateur, une fois son projet mieux structuré. Une décision qui a tout changé, affirme-t-il. « Je vais être très clair, sans incubateur, tout ça aurait été impossible. On a pu lever des fonds assez conséquents qui nous permettent de financer l'activité et d'aller davantage plus loin. On a signé des partenariats stratégiques avec Spirou, qui est le géant indien de la moto électrique en Afrique. Le projet aujourd'hui a atteint un niveau de maturité qu'on n'aurait jamais atteint si on n'avait pas été accompagnés. » La diaspora africaine est aujourd'hui une cible de plus en plus stratégique pour les incubateurs et les bailleurs de fonds. Une évolution récente, selon Olivier Bossa, président du SIAD, une association de solidarité internationale qui accompagne les porteurs de projets via son incubateur Résonance Nord/Sud. « Je ne vais pas dire "maltraitée", mais elle était toujours considérée comme une statistique. Le plus souvent, on disait oui. L'envoi de la diaspora dépassait pratiquement l'aide au développement. Mais en fait, je pense que c'était une méconnaissance de cette cible. Et je pense que beaucoup d'États commencent par prendre conscience du potentiel de cette diaspora, qui n'est pas juste des investisseurs dans l'immobilier ou qui font juste des transferts d'argent, mais plutôt des entrepreneurs. Ce sont avant tout aussi des patriotes. Même s'ils ont vécu beaucoup plus de temps à l'extérieur, ils ont quand même envie de contribuer au développement de leur pays. Et c'est cette prise de conscience qu'il faut avoir pour mieux les accompagner. » Cette dynamique se reflète aussi dans les financements : la Banque africaine de développement consacre désormais 5 millions de dollars à un programme de soutien aux PME locales au Mali, au Togo et à Madagascar.  À lire aussiAu Mali, les entrepreneurs de la diaspora face à l'incertitude [3/5]

7 milliards de voisins
Pourquoi les filles doivent oser devenir ingénieures

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Aug 20, 2025 48:30


Chaque année en France, 44 000 nouveaux jeunes ingénieurs, filles et garçons, arrivent sur le marché du travail alors qu'il en faudrait 60 000. Les jeunes filles sont encore peu nombreuses à s'engager dans les filières et les carrières scientifiques. (Rediffusion) Sur les ingénieurs en activité, 24% sont des femmes et la proportion des jeunes filles dans les filières scientifiques stagne. Pourquoi ces filières ne séduisent pas les filles alors qu'elles portent sur des univers variés comme le développement durable, l'industrie du futur, la défense, la santé, les biotechnologies, l'aérospatiale, la cybersécurité ? Quelle sensibilisation dans les lycées ? Quelles politiques RH dans les entreprises pour accueillir de nouvelles femmes ingénieures ?   Avec : • Fatima Bakhti, présidente de l'Association Femmes Ingénieures et ingénieure dans les télécommunications  • Elyès Jouini, professeur des Universités (économie et mathématiques), administrateur de l'Institut Universitaire de France (UAF), responsable de la chaire Dauphine-UNESCO « Femmes et Science » à l'Université Paris-Dauphine, ancien ministre en Tunisie. Le Monde des enfants par Charlie Dupiot  C'est le moment du « Monde des enfants » ! Charlie Dupiot tend son micro à des enfants pour qu'ils nous livrent leurs regards sur le monde... Et aujourd'hui, elle nous emmène à Yaoundé au Cameroun : on va retrouver Erica, Danielle, Isaac, Christie, Luz, Kevin, Emmanuel et Ruth. Ces enfants, âgés de 8 à 12 ans, nous parlent des accidents de la route... une réalité qu'ils connaissent bien.   En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Kevin à Libreville, Gabon.   Cette émission est une rediffusion du 12 février 2025 Programmation musicale : ► Tout savoir - Adé.  ► Nishimira - Boukuru.

7 milliards de voisins
Pourquoi les filles doivent oser devenir ingénieures

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Aug 20, 2025 48:30


Chaque année en France, 44 000 nouveaux jeunes ingénieurs, filles et garçons, arrivent sur le marché du travail alors qu'il en faudrait 60 000. Les jeunes filles sont encore peu nombreuses à s'engager dans les filières et les carrières scientifiques. (Rediffusion) Sur les ingénieurs en activité, 24% sont des femmes et la proportion des jeunes filles dans les filières scientifiques stagne. Pourquoi ces filières ne séduisent pas les filles alors qu'elles portent sur des univers variés comme le développement durable, l'industrie du futur, la défense, la santé, les biotechnologies, l'aérospatiale, la cybersécurité ? Quelle sensibilisation dans les lycées ? Quelles politiques RH dans les entreprises pour accueillir de nouvelles femmes ingénieures ?   Avec : • Fatima Bakhti, présidente de l'Association Femmes Ingénieures et ingénieure dans les télécommunications  • Elyès Jouini, professeur des Universités (économie et mathématiques), administrateur de l'Institut Universitaire de France (UAF), responsable de la chaire Dauphine-UNESCO « Femmes et Science » à l'Université Paris-Dauphine, ancien ministre en Tunisie. Le Monde des enfants par Charlie Dupiot  C'est le moment du « Monde des enfants » ! Charlie Dupiot tend son micro à des enfants pour qu'ils nous livrent leurs regards sur le monde... Et aujourd'hui, elle nous emmène à Yaoundé au Cameroun : on va retrouver Erica, Danielle, Isaac, Christie, Luz, Kevin, Emmanuel et Ruth. Ces enfants, âgés de 8 à 12 ans, nous parlent des accidents de la route... une réalité qu'ils connaissent bien.   En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Kevin à Libreville, Gabon.   Cette émission est une rediffusion du 12 février 2025 Programmation musicale : ► Tout savoir - Adé.  ► Nishimira - Boukuru.

Afrique Économie
La diaspora investit: au Cameroun, comment orienter les investisseurs de la diaspora?

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Aug 18, 2025 2:29


Les membres de la diaspora camerounaise sont parmi les plus motivés à investir au pays. Pour les orienter au Cameroun et leur permettre d'éviter les pièges, des entreprises et des plateformes de conseil ont vu le jour. Son stand est très visité au salon de la diaspora camerounaise, près de Paris. Frank Kengné a investi dans le solaire au Cameroun. Il a aussi créé une plateforme de conseil, Diaspora Impact Business, et rédigé un guide, 55 idées de business. Il conseille à la diaspora camerounaise d'aller au-delà de ses investissements habituels. « Ou ils font de l'immobilier, ou ils sont dans l'agriculture ou les projets avicoles, constate l'entrepreneur. Pourtant, il y a beaucoup d'autres secteurs où il y a beaucoup de besoins, mais où il y a moins de monde. Par exemple, dans le traitement des déchets. L'énergie, je pense que si vous faites le tour, je suis le seul qui en parle. L'eau, il n'y a presque personne. Donc sur les besoins primaires, en fait, il y a beaucoup d'investisseurs qui ne s'y intéressent pas. » Tiers de confiance L'entrepreneur aide aussi les investisseurs dans le délicat suivi à distance. « On a tissé un réseau de partenaires, explique Frank Kengné, que ce soient des comptables, des notaires, des avocats. J'ai mes propres équipes sur place aussi, qui montent des projets, qui les suivent. On a essayé justement de tisser un réseau de tiers de confiance. » Des bureaux pour atterrir Fidéliser des équipes reste difficile, confie l'investisseur, et l'administratif au Cameroun est un défi pour les entrepreneurs de la diaspora. Pour leur faciliter la tâche, la société accélératrice d'entreprises Brain Booster leur réserve un espace dans ses locaux de Yaoundé. « C'est un service spécial qui permet justement à quelqu'un de la diaspora d'arriver au Cameroun avec sa valise, d'avoir un bureau, une interconnexion internet, l'électricité 24 heures sur 24, et aussi d'avoir toutes les informations nécessaires pour pouvoir ouvrir son entreprise, explique la co-fondatrice, Christelle Mekuate. Par exemple, que demande le guichet unique de création d'entreprise ? Si par exemple, j'ai un problème comptable, comment est-ce que je dois faire ? Quelles sont les aides de l'État à disposition pour la diaspora pour leur faciliter les importations ? » Un frein majeur Le principal frein aux investissements de la diaspora demeure cependant la non-reconnaissance par le Cameroun de la double nationalité, juge Rebecca Enongchong, qui a patiemment bâti le succès de sa société Appstech : « ll y a des personnes qui veulent investir au Cameroun et ils sont dans la loi comme des étrangers. Ils payent le visa pour aller investir. Ils n'ont pas le droit d'avoir du foncier, ils ne peuvent pas acheter un terrain à leur nom. Et donc, il y a encore ces freins institutionnels qui existent. Cette double nationalité, elle est vraiment importante si on veut que la diaspora revienne, si on veut qu'elle investisse. » Malgré son enthousiasme, la diaspora ne participe qu'à hauteur de 1,5% à la richesse du Cameroun, alors qu'au Sénégal, sa contribution est de 10%. À lire aussiLa diaspora investit: au Burkina Faso, Raïssa et Stéphane explorent la filière du beurre de karité

Invité Afrique
Cameroun: «L'élection présidentielle d'octobre sera sans doute un scrutin historique»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Aug 15, 2025 4:37


Le 12 octobre prochain, les Camerounais sont appelés aux urnes pour l'élection présidentielle dans un climat toujours marqué par une insécurité persistante et les incertitudes entourant la succession du président Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies. Dans ce contexte, l'International Crisis Group (ICG) vient de publier un rapport qui alerte sur les risques de violences avant et après le vote. Enrica Picco, la directrice Afrique centrale du centre de recherche international et qui anime le podcast Afrique 360° pour ICG, est l'invitée de Liza Fabbian.   RFI : Comment qualifier l'élection qui aura lieu le 12 octobre prochain au Cameroun ? Enrica Picco : L'élection présidentielle d'octobre sera sans doute un scrutin historique pour deux raisons principales : l'exclusion du candidat de l'opposition Maurice Kamto, par décision du Conseil constitutionnel au début du mois d'août. Mais aussi les appels à ce que le président Paul Biya passe finalement la main après 42 ans au pouvoir et avec son âge déjà très avancé. Pour la première fois, ces appels ne viennent pas seulement de l'opposition ou de la société civile, mais viennent aussi de personnalités très importantes du parti au pouvoir, le RDPC, et aussi d'une partie de l'Église catholique. Donc, ça, ce sont les deux éléments qui nous font parler d'une élection différente du scrutin de 2018.  Il y a un certain tabou autour de la succession de Paul Biya. Pourquoi est-ce problématique ?  Le président Paul Biya n'a jamais voulu toucher au sujet de sa succession. Il y a eu l'hypothèse que son fils Franck Biya puisse le remplacer, hypothèse qui a été mise de côté. Le président a toujours, avec un système de répression ou de cooptation, calmé toutes les velléités d'autres membres du parti au pouvoir de prendre sa place. Donc, le sujet, évidemment, est resté très important, surtout parce que durant les derniers mandats, il a délégué de plus en plus à son cercle restreint au gouvernement et à la présidence. Donc, ça a aussi créé des tensions très fortes qui créent des luttes de pouvoir en interne, qui, finalement, empêchent la gestion des affaires de l'État et, en général, le développement économique, les réformes dont le pays aurait besoin.  Vous évoquez aussi dans votre rapport les nombreux remaniements au sein de l'armée camerounaise ces derniers temps. Dans quel objectif cela a été fait, selon l'International Crisis Group ?  Le coup d'État au Gabon en août 2023 était sans doute un signal que le président Biya a pris en considération de manière très évidente parce que tout de suite après, il a commencé à faire des remaniements au sein de l'armée pour casser tout type de réseaux de connexions qui pourraient mettre des officiers, des hauts gradés de l'armée, dans des conditions d'organiser quelque forme de résistance au pouvoir. Et ça montre que le président Biya est bien déterminé à empêcher que tout type de mécontentement au sein de l'armée puisse se transformer en quelque chose de plus dangereux pour le pays.  Concernant les élections à venir elles-mêmes et l'organisation du scrutin, quelles sont les principales failles, les principaux risques identifiés par l'ICG ?  Le premier point, c'est sans doute l'indépendance des institutions électorales : je me réfère surtout à Elecam, Elections Cameroon, mais aussi au Conseil constitutionnel, dont les membres sont, dans la plupart des cas, nommés par le président et sont ou ont été membres du parti présidentiel ou très proches de l'entourage présidentiel. L'autre sujet, c'est le bulletin électoral. Maintenant, chaque candidat a un bulletin séparé et une réforme vers un bulletin unique où tous les candidats sont listés sur le même papier, n'a pas été mise en place depuis les scrutins de 2018. Cela aurait évité des fraudes et aurait aussi évité les problèmes de ne pas trouver le bulletin du candidat qu'on cherche dans les centres de vote le jour des élections. Après, il y a aussi évidemment les problèmes de dépouillements qui donnent également lieu a tout type de recours dans un temps très, très limité : 72 heures, ce temps, n'est pas suffisant pour vérifier la situation et pour récolter des preuves sur le dépouillement des votes en province et dans les autres régions du pays.  Le scrutin a lieu dans seulement deux mois au Cameroun. Quelle est la priorité ?  Évidemment, le temps d'ici au scrutin n'est plus suffisant pour réformer le système électoral. Mais il y a encore assez de temps pour des gestes politiques qui pourraient montrer une volonté de transparence et de crédibilité. Une mesure, ce serait la libération des prisonniers politiques de l'opposition qui sont en prison à Yaoundé depuis le scrutin de 2018 et l'adoption d'un code de bonne conduite pour essayer de mettre un frein aux discours haineux et ne pas faire monter des tensions autour des élections qui pourraient amener à des protestations violentes et des manifestations avant ou après les scrutins. Les séparatistes anglophones ont annoncé déjà qu'ils feront des opérations de ville-morte qui feront tout ce qui est dans leur pouvoir pour empêcher les votes dans les zones qu'ils contrôlent. Donc, pour nous, la priorité, c'est vraiment la protection des civils : empêcher que la population anglophone, mais aussi les fonctionnaires qui travaillent pour les institutions électorales dans ces zones, ne soient pas exposés aux violences d'un côté ou de l'autre. Dans ces régions, pour la cessation des hostilités, c'est la seule manière de protéger les civils et de leur permettre d'aller voter s'ils veulent, mais surtout de ne pas avoir de victimes civiles pendant la semaine électorale. 

Invité Afrique
Présidentielle au Cameroun: la candidature de Maurice Kamto «fait peur» au régime, dit Claude Assira

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 31, 2025 13:54


Les Camerounais attendent l'avis du Conseil constitutionnel sur la participation ou non à la présidentielle du 12 octobre du principal opposant Maurice Kamto, après la décision en première instance de la commission électorale Elecam de l'en écarter. Quelle est la valeur juridique de cette exclusion de samedi dernier ? Quelles sont les chances de Maurice Kamto d'être repêché par les onze magistrats du Conseil ? Claude Assira est avocat au barreau de Yaoundé et défenseur des droits de l'Homme. Également enseignant à l'Université catholique d'Afrique centrale, il répond depuis Yaoundé aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le principal événement de ce début de campagne, c'est l'éviction, du moins pour l'instant, du candidat Maurice Kamto, le principal opposant. Est-ce le signe qu'il fait peur au régime camerounais ? Maître Claude Assira : J'ai envie de vous répondre positivement. Oui, je pense qu'on peut dire sans risque de se tromper qu'il fait peur. Et ça, ce n'est pas seulement du fait de l'épilogue de samedi 26 juillet. La décision qui a été prise par le Conseil électoral Elecam, samedi 26 juillet, c'est surtout parce que c'est la chronique d'une fin qui était annoncée depuis le début. Tout le monde sait que, à la précédente élection présidentielle de 2018, il a été le principal challenger et qu'il est arrivé effectivement en position de numéro 2. Tout le monde sait également que depuis lors, depuis 2018 et de façon plus marquée encore en 2019, il a mené des actions et un combat, d'abord de revendications de la victoire. Et puis ensuite les actions sur le terrain juridique, sur le terrain politique. Et que tout au long de cet intervalle, on a vu la réaction du pouvoir, les objurgations des membres du gouvernement qui, à chacune de ses apparitions, traduisaient une certaine fébrilité, pour ne pas dire une crainte, une peur. On a vu parfois ce que je considère comme étant la machine de guerre de l'État se mettre en œuvre même pour des événements banals comme la convocation d'un événement politique interne à Yaoundé ou une de ses apparitions à Douala. Donc toutes ces choses sont autant de manifestations de la peur, de la crainte qu'on a pour ce seul nom. Il faut dire qu'aux côtés de cela, vous avez également, d'un point de vue de la crainte psychologique, beaucoup de ses partisans, qui sont particulièrement virulents et agités sur les réseaux sociaux, qui cristallisent autant de raisons d'avoir peur de la personne, de ce candidat. Bref, il y a toujours eu un tir de barrage, de sorte que les esprits des observateurs avisés étaient forcément prêts à ce qu'il puisse y avoir la touche finale qui serait apportée d'une façon ou d'une autre à sa candidature devant le tir de barrage systématique auquel il a eu à faire face. Ce qui fait qu'aujourd'hui, même si Elecam, qui tire son origine d'un décret de désignation du président de la République, j'allais dire du seul président de la République qui lui-même est à nouveau candidat… Donc il ne peut pas être complètement un organe considéré comme étant neutre. Quels que soient les efforts qu'il aurait faits, lorsqu'Elecam vient donc en bout de course consacrer tout ce que nous avons vu se dessiner, se profiler au fur et à mesure du temps, aucune concession ne lui a jamais été faite. La décision d'Elecam du 26 juillet apparaît évidemment comme étant la consécration de la volonté politique d'éliminer un adversaire dont on a peur aujourd'hui. Est-ce qu'Elecam, qui est donc l'organe en charge des élections, a motivé par écrit sa décision d'exclure la candidature de Maurice Kamto ? Elecam l'a motivée et a justifié cette motivation sur la demande des avocats de Maurice Kamto. Et le motif qui a été avancé alors, le seul motif qui a été invoqué à l'appui de la décision de rejet de sa candidature, c'est la multiplicité d'investiture par le parti qui a finalement accepté d'investir, Maurice Kamto, à savoir le Manidem. Alors l'argument d'Elecam, c'est donc de dire que le parti que Maurice Kamto représente, le Manidem, compte dans ses membres un autre candidat et qu'il ne peut pas y avoir une pluralité d'investitures au sein d'un même parti. Qu'est-ce que vous pensez de cet argument ? Comme je pense avoir essayé de vous l'indiquer, l'argument est tout simplement l'aboutissement d'un processus. Donc l'argument qui est soulevé par Elecam est très largement sujet à caution. Mais même en lui-même simplement, l'argument peut être très largement discutable lui aussi. Parce qu'il est effectivement fort probable qu'il y ait eu une deuxième investiture par un organe plus ou moins infiltré du Manidem. Et cette situation, il faut le dire encore, est aussi une certaine forme de flou organisé et entretenu par les pouvoirs de l'État. Je m'explique. Les partis politiques, les formations politiques sont considérés comme étant des associations. Or ces associations voient régulièrement l'interférence, j'allais dire l'ingérence du pouvoir politique au travers du ministère de l'Administration territoriale, qui croit devoir organiser le fonctionnement et la direction de ces associations. Ce n'est pas que le Manidem. On a vu le cas pour le PCRN. Ça a été le cas pour le CPP de Kah Walla et je pense pour d'autres formations encore. Or, nous savons tous qu'il y a un principe consacré par la Constitution qui est le principe de la liberté d'association, la liberté d'expression. Les partis politiques concourent, contribuent à l'expression de la démocratie. Et ils le font dans un cadre qui est organisé par la Constitution, qui est un cadre de liberté. Donc il n'y a que les associations qui, dans leur organisation, ont la possibilité de déterminer qui est leur mandataire, celui qui peut parler pour elles, ces associations. Pourtant, nous voyons toujours régulièrement, sans aucune explication ni justification juridique ou autre, l'interférence du pouvoir qui vient indiquer qui, selon lui, est la personne qu'il a choisie pour pouvoir être le représentant, c'est à dire son interlocuteur. Il n'est donc pas à exclure que, profitant de cette ambivalence, de cette ambiguïté organisée et entretenue, qu'il puisse y avoir effectivement quelqu'un d'autre qui, au sein de la même organisation du Manidem, ait pu éventuellement se prévaloir du titre qui lui a été donné dans les conditions que je viens de vous indiquer pour pouvoir brouiller les pistes. Et ainsi contrecarrer pour finaliser la mise en échec de la candidature de Kamto. Je pense que la procédure devant le Conseil constitutionnel nous permettra certainement d'être fixé. Il suffira de comparer, de voir quel était l'organe qui a présenté l'investiture de Maurice Kamto, celui qui a présenté l'investiture de l'autre, et j'incline à penser que c'est le président actuel, Monsieur Anicet Ekane, celui qui a donné l'investiture à Maurice Kamto, qui devrait pouvoir l'emporter si les choses sont faites avec justice et avec justesse. Alors, vous parlez du ministère de l'Administration territoriale de Paul Atanga Nji. Jusqu'au 22 juillet dernier, sur le site de ce ministère, le président du parti Manidem, c'était Anicet Ekane, mais depuis le 23 juillet, sur le même site, son nom est remplacé par celui de Dieudonné Yebga, le candidat surprise qui provoque aujourd'hui la disqualification de Maurice Kamto. Est-ce un signe de ce que vous appelez l'ingérence du ministère de l'Administration territoriale dans l'organisation des partis politiques ? L'ingérence est intervenue déjà bien auparavant et je crois qu'elle pourrait se manifester encore là, sauf que là, en l'occurrence, à la veille d'une transmission des dossiers à Elecam, cette ingérence, ou plutôt cette manipulation, apparaît comme étant une forfaiture désormais. Ce n'est plus une simple ingérence, mais là, c'est une forfaiture et une volonté manifeste d'induire en erreur. J'ai envie de vous indiquer que je ne sais même pas si cette activité, cette action de ces personnes, ces organes publics, devraient être considérés comme étant une action banale. Je pense qu'elles doivent interroger. L'actuel président de la République a mis au centre de son rôle politique historique qu'il voulait qu'on retienne que c'est lui qui a apporté la démocratie. Je ne suis pas sûr que ce qui est fait en son nom représente l'idée de la démocratie qu'il a envie de laisser. Donc si c'est pour lui, pour ce candidat-là, que toutes ces forfaitures sont faites, je crains qu'on salisse son nom pour l'histoire alors que c'est la seule chose au moins qu'il aurait pu laisser. Donc j'invite toutes les personnes qui jouent aux apprentis sorciers à faire attention et à rester aussi neutres que possible dans les fonctions publiques qui leur ont été confiées par le peuple. Alors Elecam écarte, du moins pour l'instant, Maurice Kamto, au prétexte que son parti Manidem avait deux candidats, mais Elecam accepte le candidat Paul Biya, alors que son parti RDPC avait lui aussi deux candidats le président sortant et l'élu local Theiller Onana. Est-ce qu'il n'y a pas deux poids, deux mesures ? Alors là, je ne pense pas. Parce que là, vous avez parlé de candidature. Mais s'agissant du motif de rejet de la candidature de Maurice Kamto, on a parlé plutôt d'investiture. Donc il ne faut pas confondre candidature et investiture. La déclaration de candidature est le fait d'un individu qui se présente au peuple. Or la déclaration d'investiture, c'est une formation politique qui adoube un candidat qu'elle a présenté, qui s'est réclamé de lui. Donc je ne pense pas que la même situation que celle que vous évoquez au Manidem soit comparable à ce qui se passe au RDPC, parce qu'il ne me semble pas que le parti RDPC ait donné une investiture à quelqu'un d'autre qu'à l'actuel président de la République. Suite à cette décision d'Elecam, Maurice Kamto a déposé ce lundi un recours devant le Conseil constitutionnel. Mais si le régime est décidé à écarter Maurice Kamto, est-ce que les magistrats du Conseil constitutionnel pourront prendre une décision contraire à la volonté du régime ? Là, vous me demandez encore une fois de prendre une boule de cristal pour pouvoir lire l'avenir. Et on peut juste se contenter de faire un certain nombre de conjectures. La première, ce serait d'imaginer que le Conseil constitutionnel est un organe indépendant, puisqu'on sait aujourd'hui que le pouvoir est relativement plus faible, plus vacillant, plus chancelant qu'il ne l'a été autrefois. Ça se voit non seulement au travers de l'âge relativement avancé du titulaire de la fonction aujourd'hui, mais cela se voit aussi au travers de la grande fébrilité dont ses partisans font montre de façon publique.  Il y a une grosse opposition à l'intérieur du camp. Donc je pense qu'aujourd'hui peut-être qu'une nouvelle philosophie pourrait éventuellement animer le fonctionnement du Conseil constitutionnel et ses décisions. On peut donc miser là-dessus et se dire qu'il s'agit peut-être d'un organe qui va être indépendant, même si, encore une fois, là aussi, son mode de désignation exclusivement confié au décret du président de la République peut aussi interroger sur son indépendance.  Mais faisons lui confiance et disons-nous que cela est possible au regard du contexte sociopolitique que je vous ai décrit. Mais d'un autre côté aussi, on peut parfaitement craindre, quand on voit l'irrédentisme dont ont fait preuve aujourd'hui les agents du pouvoir. Quand on sait que les institutions judiciaires ou juridictionnelles ont souvent eu par ailleurs à se voir dicter un certain nombre de leurs décisions ou de leurs attitudes, on peut parfaitement craindre que le Conseil constitutionnel, même si vraiment, par extraordinaire, il venait à en avoir envie, avoir envie de s'autonomiser, on peut craindre qu'il n'ait pas finalement les moyens de le faire, cela est aussi possible. Parfaitement. Maintenant, nous tous, nous observons l'histoire. Nous pouvons donc nous dire qu'au stade où nous sommes, peut être que le Conseil constitutionnel, aussi, investi d'une mission historique, peut avoir envie de se surpasser et de montrer, d'essayer de montrer aux uns et aux autres que les décisions qu'il va prendre doivent être empreintes de la confiance qu'on doit normalement à cette institution-là. Donc, il est possible que cette occasion leur soit donnée pour valider en ultime recours la candidature de Maurice Kamto. Je le souhaite en tout cas énormément. Issa Tchiroma Bakary, l'un des deux ministres démissionnaires, qui est à présent candidat à la présidentielle, réclame du Conseil constitutionnel qu'il fasse preuve d'impartialité et d'intégrité. Est-ce à dire que cet homme d'expérience a de sérieux doutes sur cette impartialité et cette intégrité des magistrats ? Il faut que vous rappeliez peut-être aussi que c'est le même Issa Tchiroma Bakary qui a défendu bec et ongles le même pouvoir auquel il a appartenu, donc je pense que, si aujourd'hui il vient nous dire le contraire, on ne peut pas faire autre chose que d'avoir foi en sa parole. Il est crédible sur ce qu'il indique. Les propos contradictoires sur RFI, il y a trois semaines, des ministres René Sadi et Fame Ndongo sur la candidature ou non de Paul Biya cette année, de quoi est-ce le signe à votre avis ? C'est un signe, j'allais dire un signe de plus sur un tout petit peu, j'allais dire la déliquescence de l'action de l'État, des pouvoirs de l'État. Sur beaucoup de sujets, auparavant, on a observé un camp, une division qui traduit les intérêts conflictuels qui, à chacune des décisions de justice ou non, démontrent parfaitement qu'il y a un clivage, une scission nette dans l'appareil gouvernant. Et que ce clivage est le fait de deux choses, un effet de cisaillement entre un président de la République qui est souvent absent, qui n'a plus vraiment les choses en main et qui a tout abandonné à chacun. Il n'y a, par exemple, jamais eu je pense, en sept ans un conseil des ministres rien que pour coordonner et contrôler l'action en interne du gouvernement. Donc chacun fait un peu sa petite tambouille dans son coin. Et la deuxième chose du cisaillement, c'est que tout le monde voit très bien que le pouvoir est vacant. Donc à l'intérieur, il y a des prétentions qui naissent. D'autres, il y en a qui essaient de combler ce vide là en faisant un peu plus, en dépassant leurs fonctions ou en essayant de rattraper ce qu'ils peuvent encore pour essayer de conserver leurs positions, leurs rentes de situation. Voilà, c'est tout ça qui crée forcément un cafouillage. Et comme il n'y a pas de coordination pour permettre de siffler la fin de la récréation, la peur qui est toujours très mauvaise conseillère finit par s'emparer des uns et des autres pour essayer de sauvegarder ce qui peut encore être sauvé des acquis. C'est tout ça qui explique un peu cette Bérézina de la communication.

Invité Afrique
Présidentielle au Cameroun: «Quiconque observe la scène politique s'attendait à une candidature de Paul Biya»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 18, 2025 4:31


Il l'a annoncé dimanche 13 juillet par un simple tweet : Paul Biya sera candidat le 12 octobre prochain pour un huitième mandat présidentiel au Cameroun. Le chef de l'État a ainsi mis fin à un faux suspense. À 92 ans et après 42 ans au pouvoir, il sera donc candidat à sa propre succession. Cette nouvelle candidature a aussitôt été dénoncée par l'opposition, qui y voit « un mépris pour le peuple » et un président qui s'accroche au pouvoir. Comment analyser cette nouvelle candidature ? Peut-elle encore rassembler ? Brice Molo est sociologue et historien, docteur à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et à l'Université de Yaoundé. Il est l'invité de Pierre Firtion. RFI : À 92 ans, Paul Biya a donc annoncé dimanche 13 juillet se porter candidat à un huitième mandat. Comment analysez-vous cette candidature ? Ce n'est pas vraiment une surprise ? Brice Molo : Non, pas vraiment. Il y a eu un petit moment d'attente. Mais quiconque observe la scène politique camerounaise s'attendait à une candidature de Paul Biya. Il y a déjà eu par le passé, même en 2018, un petit moment de latence. Mais la déclaration, elle, finit toujours par arriver à peu près au même moment de l'année, à chaque fois. Ce qui diffère cette fois avec 2018, c'est que sa candidature, on pourrait dire, a suscité quelques tensions au sein du camp présidentiel. Comment est-ce que vous les analysez ? Paul Biya avait laissé une sorte d'incertitude sur sa candidature en annonçant que le moment venu, il dirait s'il rentre au village ou s'il se présente pour un nouveau mandat. Cette phrase-là a été plusieurs fois reprise à la fois par des proches du régime, comme des analystes, en disant qu'il y avait quand même comme une incertitude là-dessus. Tout cela s'inscrit aussi dans un climat politique assez particulier, avec la démission annoncée de deux ministres, avec le décès de membres du gouvernement, et donc avec l'impression aussi, au sein de l'opinion, qu'il y a une forme d'érosion du pouvoir et d'usure même aussi due à l'âge de Paul Biya et à ses apparitions de moins en moins nombreuses dans l'espace public. L'absence de Paul Biya est compensée par l'hyper présence du secrétaire général de la présidence de la République [Ferdinand Ngoh Ngoh, NDLR], dont quelques observateurs ont dit que c'était lui le véritable porteur, ou en tout cas profiteur de la nouvelle candidature de Paul Biya. À lire aussiCameroun: Paul Biya annonce sa candidature à la présidentielle pour un huitième mandat Le président camerounais est apparu mardi à la télévision alors que l'opinion, et vous en parliez, s'interroge un peu sur son état de santé. Est-ce pour justement rassurer la population ? Est-ce qu'il y a là la volonté de faire passer un message ? De mon point de vue, il y a la volonté de faire passer un message. On estime que Paul Biya n'est pas là ou que c'est une candidature qui est portée par des personnes qui veulent se servir de son image et de son corps pour se maintenir au pouvoir ou profiter du pouvoir ou encore garder des positions de pouvoir. À travers les images qu'on a vues de Paul Biya recevant le nonce apostolique, il y a aussi la volonté de faire passer le message selon lequel il est et qu'il reste. À 92 ans et après 42 ans au pouvoir, Paul Biya peut-il encore rassembler selon vous ? Paul Biya rassemble. Son nom est encore associé aux instruments qui permettent de gouverner. L'administration publique camerounaise est restée jusqu'ici assez loyale. Donc Paul Biya rassemble encore. Pourquoi ? Parce qu'il a encore la possibilité de rétribuer et de punir. Et cela ne nécessite pas d'être toujours présent. On a vu, il n'y a pas si longtemps, des mouvements au sein de l'armée avec la nomination des généraux et la nomination au ministère de la Défense. Tant que Paul Biya aura la capacité de rétribuer et de punir, il sera souverain. Et donc Paul Biya pourra rassembler et rassemblera toujours autour de lui. Il ne manque pas de personnes en quête de notabilité, en quête de prébendes ou en quête de position de pouvoir au Cameroun. À lire aussiCameroun: les interrogations qui entourent la candidature à la présidentielle de Paul Biya Côté opposition, plusieurs leaders se sont déjà portés candidats. Est-ce qu'une candidature unique est-elle encore possible à vos yeux ? Certains rapprochements sont beaucoup plus faciles et envisageables que d'autres. Il est envisageable de voir une coalition entre Cabral Libii et Joshua Osih. Je pense que sur la question du fédéralisme, il y a des passerelles entre les deux. Mais une coalition entre Cabral Libii par exemple et Maurice Kamto est beaucoup moins envisageable parce qu'idéologiquement, on a quand même affaire à deux oppositions radicales. Donc il peut y avoir des coalitions, il faut analyser les compositions possibles et celles qui seraient beaucoup plus de l'ordre de l'impossible. À lire aussiÀ la Une: l'indéboulonnable Paul Biya au Cameroun

Journal de l'Afrique
Cameroun : réactions mitigées après l'annonce de la candidature de Paul Biya

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Jul 14, 2025 11:50


Paul Biya sera donc candidat à sa propre succession en 2025. À 92 ans, le président camerounais briguera un nouveau mandat, son huitième, après plus de quatre décennies au pouvoir. L'annonce suscite de nombreuses réactions, notamment à Yaoundé, comme nous l'explique notre correspondant sur place, Marcel Amoko.

Invité Afrique
René-Emmanuel Sadi, ministre camerounais de la Communication : «La candidature du président Biya ? C'est du 50/50»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jul 7, 2025 19:07


Le chef de l'État camerounais, Paul Biya, sera-t-il candidat à sa succession lors de la présidentielle du mois d'octobre prochain ? « C'est du 50/50 », répond ce lundi sur RFI le ministre camerounais de la Communication, René-Emmanuel Sadi. Dans cette interview, le porte-parole du gouvernement camerounais réagit également à la démission récente de ses deux collègues, Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakary, et à l'annonce de leur candidature à la présidentielle à venir. « Au parti RDPC au pouvoir, les rangs sont en train de se resserrer », déclare-t-il. En ligne de Yaoundé, le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Les départs annoncés des ministres Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary de votre gouvernement, est-ce que ce n'est pas un coup dur à trois mois de l'élection présidentielle ? René-Emmanuel Sadi : Des alliés qui partent et non des moindres, effectivement, on peut forcément le regretter. Pour autant, nous ne croyons pas qu'il faille faire tout un drame de ces démissions de quelques membres du gouvernement, en l'occurrence des ministres appartenant au FSNC et à l'UNDP. Je le dis parce que le Cameroun est un pays de liberté et de démocratie et ceci est un acquis irréversible que nous devons incontestablement à l'engagement du président Paul Biya. Le RDPC, quant à lui, en prend forcément acte et le RDPC, fort de ses nombreux atouts et de son maillage territorial, reste debout et serein. C'est vrai que la concurrence sera sans doute un peu plus forte puisque nous avons perdu des alliés, mais le RDPC va s'organiser, les rangs sont en train de se resserrer et il est quasiment certain, de mon point de vue, que nous allons préserver cette position dominante que nous avons non seulement sur l'ensemble du pays, mais particulièrement dans la zone du septentrion. Enfin, pour ce qui est de la prétendue absence au sommet de l'État, il n'en est rien. Le président de la République conduit bel et bien les affaires de la République dans un style qui lui est propre, fait de discrétion et d'efficacité, sans tapage. Alors en effet, c'est Issa Tchiroma Bakary qui a parlé de l'absence de Paul Biya en tant que président de la République. Il a expliqué que, lors des réunions, le président ne s'exprimait plus, qu'il était absent et qu'il ne gouvernait plus. Qu'est-ce que vous répondez à cela ? Je pense que cette absence est une absence apparente. Cette absence apparente n'enlève rien à l'efficacité de l'homme et n'enlève rien à sa connaissance parfaite des dossiers. Il suit au quotidien tout ce qui se passe. Il est certainement l'homme le plus informé. Mais quand on a 92 ans, est-ce qu'il n'est pas normal qu'on ait quelquefois quelques absences ? Justement, à 92 ans, c'est un énorme mérite que de continuer à gouverner son pays. C'est un énorme mérite que de s'intéresser aux affaires de l'État, de suivre les dossiers. Je pense que la chance qu'on a, c'est que le président, à cet âge, a une mémoire phénoménale. C'est vrai, l'âge est là, il est important. Mais évidemment, quand on peut, malgré cet âge, continuer à suivre ses dossiers, c'est aussi un grand mérite qu'il faut saluer. Est-ce que le Secrétaire général de la Présidence Ferdinand Ngoh Ngoh n'est pas quelquefois le vrai patron du pays, quand le président n'est pas en mesure de gouverner à chaque heure de la journée ? Non, non, je ne dirai pas la même chose. Le Secrétaire général de la Présidence peut donc, en tant que collaborateur le plus proche du président de la République, le connaissant, il peut anticiper. Je peux vous dire qu'il est tenu de rendre compte et, s'il a anticipé que la décision qu'il a eu à prendre n'est pas celle qui convenait, le chef de l'État est en mesure d'apporter les corrections nécessaires et, évidemment, il s'exécute dans ce sens-là. Alors, à trois mois de la présidentielle, tous les grands partis ont investi leur candidat, ou du moins ont annoncé qui sera leur candidat. Tous sauf le RDPC au pouvoir. Pourquoi ? Tout simplement parce que le RDPC connaît les dispositions de la loi. Nous avons encore suffisamment de temps pour que le RDPC se prononce et donc nous attendons dans les meilleurs délais possibles sous la conduite de son président national, le président Paul Biya. Nous entendons nous décider dans ce sens-là. Le chef de l'État lui-même a laissé entendre que, le moment venu, il dirait à ses militants s'il est candidat ou non. Quand Paul Biya s'exprimera, est-ce que vous êtes certain qu'il dira : « Oui, je suis candidat ? » ou est-ce qu'il y a une hypothèse où il pourrait dire : « Eh bien, non, je ne serai pas candidat, ce sera quelqu'un d'autre » ? Je ne suis pas un devin, pour vous dire. Il se prononcera en son âme et conscience. Et c'est un homme d'une très grande clairvoyance, d'une très grande sagesse. Il saura dire à ses compatriotes la position qui sera la sienne. Mais pour dire les choses familièrement, à votre avis, c'est du 50/50, ou il y a plus de chances qu'il dise oui ou qu'il dise non ? C'est du 50/50. Forcément, puisqu'il l'a dit, qu'il se prononcera le moment venu. Forcément, c'est du 50/50. Donc le jeu est ouvert ! Écoutez, c'est lui qui nous a dit qu'il va se prononcer le moment venu. Ses militants, beaucoup ont fait des appels au président et c'est à lui qu'il appartient de répondre à ses militants. Et il peut y avoir une surprise ? Bon, peut-être que ça peut être une surprise dans un sens comme dans l'autre. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: dans le sud-ouest anglophone, les élites du RDPC derrière Paul Biya

7 milliards de voisins
Comment améliorer la situation des veuves en Afrique ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jun 23, 2025 48:30


À l'échelle mondiale, on estime à près de 260 millions le nombre de veuves. Une sur dix, vit dans l'extrême pauvreté. Dans de nombreux pays, le veuvage exclut encore les femmes des structures familiales et sociales. En perdant leur mari, elles sont bien souvent privées de leur droit à la terre, leur propriété et leurs revenus. Rejetées et spoliées par leur belle-famille, elles subissent la stigmatisation et sont mises au ban de la société. Une situation qui les rend vulnérables et les place dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. C'est un véritable chemin de croix qui commence pour de nombreuses veuves. Face au poids des traditions et des droits coutumiers, comment améliorer le statut des veuves ? Comment faire en sorte que le veuvage ne soit plus une menace de plus dans la vie des femmes ?   Émission à l'occasion de la Journée internationale des veuves. Avec : • Parfait Akana, sociologue et anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 2 au Cameroun. Fondateur de The Muntu institut Foundation (African Humanities and Social Sciences). Il a publié, entre autres : Se mobiliser pour le football en Afrique. Une sociologie du supporterisme (Muntu Institute Press, 2023) • Corine Moussa Vanie, juriste ivoirienne et vice-présidente de l'association Akwaba Mousso qui vient en aide aux femmes vulnérables et aux enfants, victimes de violences et membre de l'association des femmes juristes de Côte d'Ivoire • Fatimata Diallo Ba, écrivain franco-sénégalaise, professeur de Lettres classiques. Autrice de Tisserandes, un recueil de cinq nouvelles (L'Harmattan, 2025).  En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot : Christelle Mabangu, passion mangue séchée à Kinshasa.  Christelle Mabangu s'est installée à Kinshasa il y a plus d'un an pour monter « M Factory », une unité de transformation agro-alimentaire qui propose de déshydrater, de sécher et de conditionner des produits du terroir congolais, comme des mangues, des bananes, du gingembre. Cette entreprise que sa patronne veut la plus éco-responsable possible compte aujourd'hui 7 employés. Notre reporter Charlie Dupiot a pu la visiter.    Programmation musicale : ► Allons voir - Feu Chaterton  ► Hasta Cuando - Las Panteras.

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Légendes urbaines
Yamê, scientifique de la musique

Légendes urbaines

Play Episode Listen Later Jun 21, 2025 29:00


Rendez-vous avec Yamê, à l'occasion de la sortie de son nouvel album Ébêm. Retour sur son enfance passée entre Yaoundé et Paris. Ses premiers pas dans la musique, en tant que pianiste, jusqu'à sa Victoire de la Musique. Dans cet épisode, Stromae et Fatoumata Diawara offrent les vidéos surprises.

Les matins
"Indomptables" : dans les rues obscures de Yaoundé

Les matins

Play Episode Listen Later Jun 11, 2025 3:21


durée : 00:03:21 - Le Regard culturel - par : Lucile Commeaux - L'humoriste et réalisateur Thomas Ngijol signe un film hybride et étrange, pas toujours très convaincant mais dont la fragilité est sans doute la plus grande beauté.

Les histoires de 28 Minutes
Thomas Ngijol / La retraite après 66 ans : seule solution pour financer nos pensions ?

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 46:21


L'émission 28 minutes du 09/06/2025 Thomas Ngijol change de registre et signe un polar social au CamerounThomas Ngijol est un acteur, humoriste et réalisateur français. Le 11 juin, "Indomptables" sortira en salles, sa dernière réalisation cinématographique, dans laquelle il tient le rôle principal. Inspiré du documentaire "Un crime à Abidjan" de Mosco Boucault, l'œuvre suit un commissaire dans les rues de Yaoundé, au Cameroun. Dépassé par le meurtre d'un collègue et l'éducation de ses enfants, ce commissaire "très traditionnel" tente de composer avec l'époque. Dans la lignée du documentaire qui l'a inspiré, "Indomptables" est un film "100 % africain, sans prisme occidental", selon les mots de Thomas Ngijol. Il cherche l'authenticité, à montrer le Cameroun sans le "rendre plus misérable qu'il n'est dans certains endroits, ni plus chic dans d'autres". La retraite après 66 ans : seule solution pour financer nos pensions ?Les députés ont voté jeudi 5 juin une proposition de résolution pour abroger la réforme des retraites, purement symbolique et non contraignante. Dans une direction opposée, le Conseil d'orientation des retraites (COR) suggère dans son rapport annuel, qui sera rendu public le 12 juin, un départ à la retraite à 66,5 ans à l'horizon 2070. Une déclaration qui a ulcéré les syndicats, qui dénoncent la "grille de lecture néolibérale et une obsession du déficit public", tenue par Gilbert Cette, économiste libéral à la tête du COR et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron. Le recul du départ à la retraite est-il la seule solution permettant de contenir le déficit et de sauver le système des retraites ? Enfin, Xavier Mauduit nous emmène en Iran, où le régime interdit désormais de se promener avec son chien dans un vingtaine de villes du pays. Une décision qui dénote avec l'histoire antique de la Perse, où l'on vénérait autrefois l'animal. Marjorie Adelson prend le chemin de la Corse, où l'État sort les grands moyens pour lutter contre la mafia, puisqu'à   partir de la 4ème, les adolescents auront des cours "anti-mafia". 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 9 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio

Tous les cinémas du monde
Thomas Ngijol, flic fatigué et dépassé à Yaoundé dans «Indomptables»

Tous les cinémas du monde

Play Episode Listen Later Jun 7, 2025 48:29


Un homme est mort, et plus exactement un policier. Le commissaire Zachary Billong est chargé de l'enquête. Mais on est à Yaoundé, et l'officier de police est à la peine, professionnellement mais aussi familialement. Voici l'argument du film «Indomptables» qui sort en salle mercredi prochain (10 juin 2025) après avoir été projeté en première mondiale au festival de Cannes dans la section de la Quinzaine des cinéastes. Nous recevons son réalisateur, et acteur principal Thomas Ngijol. Indomptables est le quatrième film réalisé par Thomas Ngijol après Case départ, Fastlife, Black snake la légende du serpent noir.Il a été inspiré par un documentaire, Un crime à Abidjan, réalisé par Mosco Levi Boucault.Thomas Ngijol nous parle de ses influences, de son père, de la paternité et du patriarcat. Retrouvez-le également dans Légendes urbaines présenté par Juliette Fievet.À l'affiche de notre cinéma également ce samedi, le journal du cinéma d'Elisabeth Lequeret et une rencontre avec Salif Cissé qui tient le premier rôle du film Le répondeur : un écrivain fatigué d'être dérangé par ses proches demande à un imitateur d'être son double téléphonique.Musiques : Ain't no mountain high enough de Marvin Gaye et Mane de Dièse Mbangue (playlist rfi).

Reportage Afrique
Cameroun: Docta Kevin, la nouvelle pépite de l'humour camerounais

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jun 3, 2025 2:13


On en parle comme d'un nouvel humoriste, pourtant Docta Kevin écume les scènes du pays depuis plus de dix ans. Le récent lauréat du prix RFI Talents du Rire a présenté son nouveau spectacle My Life au public de Douala et de Yaoundé. Docteur Kevin ne manque pas de charisme. Il se raconte avec autodérision dans un français limpide, un humour de famille sans grossièreté. « C'est éviter d'être vulgaire, dire des choses sans dire. On n'est pas obligé de prononcer des obscénités pour faire comprendre certaines choses aux gens. On peut parler de sexe sans prononcer le mot sexe. On peut parler de politique sans dire le mot politique. On peut parler de beaucoup de choses. Je pense que c'est un humour de valeur », estime le jeune humoriste.Ce soir à l'Institut français de Yaoundé, au Cameroun, son public est venu lui témoigner sa sympathie. Anita et Claudelle, qui ont vu les deux premières représentations de son spectacle, sont conquises : « Beaucoup de rires, beaucoup de joie et on se sentait vraiment impliqués. Le fait qu'il faisait participer le public, on se sentait réellement impliqué. Ce n'était pas un monologue. » « Pour moi, c'est un talent brut, pur et je pense que le meilleur reste à venir. Que du bonheur, vraiment du bonheur », témoigne cet autre spectateur admiratif.Pourtant, de l'aveu du lauréat RFI Talents du rire 2024, rien ne le prédestinait à faire carrière dans l'humour. Une aventure qu'il a cependant démarrée en 2012. Ce parcours, il le raconte aussi dans son spectacle My Life. « C'est vrai que c'est assez long à résumer, en une heure, ce n'est pas possible. C'est juste prendre quelques petites séquences marquantes de ma vie. C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses à raconter, mais "My Life", c'est un peu mon tout petit parcours dans le milieu de l'humour », estime-t-il.Dans le milieu de l'humour, le talent de Kevin est reconnu. Pour l'humoriste Ulrich Takam, au-delà d'être drôle, c'est aussi un artiste entreprenant : « Je le trouve super intéressant comme artiste parce qu'il y a une grosse volonté de donner aux autres. Avec sa petite troupe du Gospel Comedy Club, je trouve qu'il a commencé à entreprendre bien avant la célébrité, ce qui est déjà une très bonne chose. Au-delà d'être drôle, c'est un bel artiste. » Outre l'humour, Docta Kevin travaille également dans le secteur de la communication. Il a prêté sa voix à plusieurs entreprises pour des spots publicitaires. À 40 ans, le fondateur du Gospel Comedy Club aimerait désormais vivre de son art.À écouter aussiLa relève du rire: Première demi-finale à Cotonou, Bénin

Légendes urbaines
Thomas Ngijol, un lion indomptable

Légendes urbaines

Play Episode Listen Later May 24, 2025 28:59


Rendez-vous avec le comédien Thomas Ngijol à l'occasion de la sortie au cinéma  (11 juin) de son nouveau film « Indomptable », polar tourné entièrement à Yaoundé au Cameroun. Retour sur ses 25 ans de carrière, son amour pour le rap, ses engagements et positionnements à travers l'humour. Dans cet épisode Rim'K, Valsero, Gina et Barbara offrent les vidéos surprises. 

Eternity Church PodCast
Episode 234: May 18, 2025 - Pentecost (4)

Eternity Church PodCast

Play Episode Listen Later May 20, 2025 28:07


A Sunday morning sermon by Pastor Brett Deal. After moving back to Kenya for my senior year, I was flying home for a break. Without a direct flight between the island and Nairobi, I stopped in Cameroon on my way. Landing in Douala, the port city close to Malabo, I heard from a friend that a well-known author was in Yaoundé leading a spiritual emphasis week for the group of Bible translators I'd lived with the year before. I'd recently devoured his book on God's missionary call for His people and wanted to meet with him, speak with him. My young mind wanted to see if talking with him might help me connect some dots still at odds with what he'd written. I changed my travel plans and jumped on a bus heading south. Although the event was already underway, I could at least catch the last day of his presentations. Halfway in the journey, however, the ancient and bent-up bus decided it had different plans. It broke down. And when I say it broke down, I don't mean it sputtered or had a momentary lapse. I mean it ceased to be a bus. It gave up the automotive ghost. We had to wait for another bus to come to our rescue. Hours later, now on a new bus, revving with vim and vigor, we continued on our way. I remember at last emerging from the tropical canopy grown over the highway revealing the red rolling hills of Yaoundé. I recognized the roads and quickly made my way to the church where the author was speaking. But because of the bus breakdown, I arrived during the last few minutes of his lectures. Crestfallen, I waited until most had left, hoping to say hello and be on my way. To my surprise, he made time for me. What began as a short greeting became a dialogue. We traded questions and theological perspectives. We moved beyond the surface of doctrinal etiquette into personal applications in our lives. We marveled together as Jesus revealed to us God's sovereignty in the midst of our humanity. We were two disciples on an African road to Emmaus receiving Christ's prophetic hope.

Radio foot internationale
Emmanuel Kundé, disparition d'un joueur de légende

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later May 19, 2025 48:28


Bienvenue dans Radio Foot 16h10-21h10 T.U. À la Une de cette 1ère émission de la semaine : - Le Cameroun perd un de ses plus grands joueurs. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables, disparu vendredi à l'âge de 68 ans. ; - Angleterre, la révolution de Palace ! ; - Ligue 1, fin de saison et clubs historiques à la peine. Saint-Étienne à peine remonté, finalement rétrogradé après avoir échoué à domicile face à Toulouse. - Le Cameroun perd un de ses plus grands joueurs. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables, disparu vendredi à l'âge de 68 ans. Passé par le Canon de Yaoundé, Laval et Reims, le défenseur aux 127 sélections avait remporté la CAN à 2 reprises (1984 et 1988) et disputé 2 Coupes du Monde (1982 et 90). On se souvient notamment d'un penalty crucial inscrit face à l'Angleterre en ¼ de finale, contribuant au magnifique parcours camerounais en Italie. La disparition d'un « baobab », a réagi Rigobert Song. Son ancien coéquipier, André Kana Biyik évoque un « Monstre Sacré ». Un leader silencieux qui a marqué ses coéquipiers par ses exploits mais aussi par son humanité, on l'évoquera avec Joseph-Antoine Bell.- Angleterre, la révolution de Palace ! Crystal Palace a remporté la 144è édition de la FA Cup à Wembley. En battant les Cityzens 1-0, les Eagles s'adjugent pour le 1er trophée majeur de leur longue histoire. Une année sans pour l'équipe de Pep Guardiola, qui doit encore assurer sa place en C1.- Ligue 1, fin de saison et clubs historiques à la peine. Saint-Étienne à peine remonté, finalement rétrogradé après avoir échoué à domicile face à Toulouse. Montpellier était déjà assuré de la relégation en L2. Mauvaise affaire pour Reims, battu 2-1 à Lille, qui termine 16è et devra concentrer ses efforts sur le barrage aller-retour face à Metz. - Exploit du Havre qui arrache une victoire 3-2 à Strasbourg et le maintien, grâce au capitaine Abdoulaye Touré. L'international guinéen auteur de 2 penaltys, dont une « Panenka » pleine de sang froid à la 90è+9, dont les Ciel et Marine se souviendront longtemps !Avec Hugo Moissonnier : Hervé Penot, Éric Rabesandratana et Bruno Constant. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.

Radio Foot Internationale
Emmanuel Kundé, disparition d'un joueur de légende

Radio Foot Internationale

Play Episode Listen Later May 19, 2025 48:28


Bienvenue dans Radio Foot 16h10-21h10 T.U. À la Une de cette 1ère émission de la semaine : - Le Cameroun perd un de ses plus grands joueurs. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables, disparu vendredi à l'âge de 68 ans. ; - Angleterre, la révolution de Palace ! ; - Ligue 1, fin de saison et clubs historiques à la peine. Saint-Étienne à peine remonté, finalement rétrogradé après avoir échoué à domicile face à Toulouse. - Le Cameroun perd un de ses plus grands joueurs. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables, disparu vendredi à l'âge de 68 ans. Passé par le Canon de Yaoundé, Laval et Reims, le défenseur aux 127 sélections avait remporté la CAN à 2 reprises (1984 et 1988) et disputé 2 Coupes du Monde (1982 et 90). On se souvient notamment d'un penalty crucial inscrit face à l'Angleterre en ¼ de finale, contribuant au magnifique parcours camerounais en Italie. La disparition d'un « baobab », a réagi Rigobert Song. Son ancien coéquipier, André Kana Biyik évoque un « Monstre Sacré ». Un leader silencieux qui a marqué ses coéquipiers par ses exploits mais aussi par son humanité, on l'évoquera avec Joseph-Antoine Bell.- Angleterre, la révolution de Palace ! Crystal Palace a remporté la 144è édition de la FA Cup à Wembley. En battant les Cityzens 1-0, les Eagles s'adjugent pour le 1er trophée majeur de leur longue histoire. Une année sans pour l'équipe de Pep Guardiola, qui doit encore assurer sa place en C1.- Ligue 1, fin de saison et clubs historiques à la peine. Saint-Étienne à peine remonté, finalement rétrogradé après avoir échoué à domicile face à Toulouse. Montpellier était déjà assuré de la relégation en L2. Mauvaise affaire pour Reims, battu 2-1 à Lille, qui termine 16è et devra concentrer ses efforts sur le barrage aller-retour face à Metz. - Exploit du Havre qui arrache une victoire 3-2 à Strasbourg et le maintien, grâce au capitaine Abdoulaye Touré. L'international guinéen auteur de 2 penaltys, dont une « Panenka » pleine de sang froid à la 90è+9, dont les Ciel et Marine se souviendront longtemps !Avec Hugo Moissonnier : Hervé Penot, Éric Rabesandratana et Bruno Constant. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.

Eternity Church PodCast
Episode 231: April 27, 2025 - Pentecost (1)

Eternity Church PodCast

Play Episode Listen Later May 17, 2025 29:38


A Sunday sermon by Pastor Brett Deal. Back in 1999, I found myself in hot water. As a high school junior, I was living in Cameroon, going to school in Yaoundé. For most of my schooling years I'd benefited from the meticulous care and attention of a much larger academy in Kenya. That year, however, I attended a much smaller school, closer to home. Everything seemed fine until I went to fly home for break. That was when I discovered, much to my surprise, my visa was long expired! Where the other school worked to keep all the student visas in order, this smaller academy did not. I found myself detained, penniless, and wondering how I was going to talk myself out of the country!  There was a Cessna on the airfield waiting for me, a flight plan scheduled to leave, but I was being held in a back office, presented with a fine I couldn't possibly pay and threatened with worse. My hope of a school break began to fade from view. I barely had enough for the taxi to the airport! Seriously, where was I supposed to get the kind of money they were demanding? I did everything I could. I went through all the mental gymnastics I could, looking for ways to appease their justifiable frustration. At the end of the day though, the decision didn't rest with me. It wasn't in my apology. It wasn't in my efforts. It ultimately wasn't what I said or did that would determine my fate; that decision rested with the man behind the desk listening. After a few hours, he did something unexpected. He gave me mercy. He forgave my debt. He forgave my expired visa. He didn't even hold it against my re-entry a few weeks later to finish the school year. I learned several things that day. One is that some of the best learning doesn't happen in the classroom or in a books. It happens in the friction of life that calls forth everything we know and exposes the things we don't. Sometimes the best classroom is a dusty road where we wrestle out our biggest questions with a friend. It's together in the unexpected journey we can become eyewitnesses to hope.

Eternity Church PodCast
Episode 232: May 4, 2025 - Pentecost (2)

Eternity Church PodCast

Play Episode Listen Later May 17, 2025 26:54


A Sunday sermon by Pastor Brett Deal. I boarded the little Cessna on the hot tarmac of the Yaoundé international airport. I had just received the grace of the customs and border patrol I surely didn't deserve. I'd been an illegal alien in Cameroon for several months, assuming—as most naïve teenagers are wont to do—the school would keep my papers in order. After a few hours, however, the man behind the desk forgave me. He wiped away my debt and stamped my passport, releasing me. He didn't even block me from renewing my visa to finish my junior year of high school. Remarkably, the plane waited for me. The other passengers waited patiently. The pilot watched the clock but refused to leave until the last possible minute. Once I was released, I joined them as the propellor kicked to life and the wheels began to roll. As everyone else, including the pilot, were more than ready to go, there was only one seat left: the co-pilot's chair. As the little plane took off, climbing into the sky, I gained a vantage point I'd never experienced before. I've flown in countless planes. I've even been in the cockpit of several planes over the years. But never had I faced the oncoming skies from the front row! The view before me wasn't a sideways glance oval. It was a panorama sweeping across my full field of vision! And that is where the trouble began. As we flew toward the clouds, the logical part of my brain said, “Nothing to worry about here. Clouds are just coalescing drops of water gliding around the atmosphere,” but my less logical side—the I've-watched-too-many-Wile-E-Coyote-cartoons side—was sounding off alarm bells! I asked the pilot through the headset if we should be concerned. He wasn't worried at all. He'd flown headlong into clouds before. I'll be honest. I heard him but I still struggled to really believe his testimony! I was like Cleopas on the road to Emmaus, having heard the witness of the women and the apostles, but still struggling to discern what it all meant. We've all been there. We'll all be there again. The question becomes: will we keep moving?

Eternity Church PodCast
Episode 233: May 11, 2025 - Pentecost (3)

Eternity Church PodCast

Play Episode Listen Later May 17, 2025 27:14


A Sunday morning sermon by Pastor Brett Deal. After a few weeks home, it was time to fly back to Cameroon. With a new visa in my passport and a new semester ahead, I was ready to get back to work. I also had a new lease on the days ahead of me. I didn't want to miss “why” I was in Yaoundé. We all have reasons. I realized I need to reshuffle mine. Some reasons we know. They're written in billboard sized letters. Other reasons we think we know, but they ultimately have little real purpose in our lives. They sound good but are written in invisible ink. And, of course, there are other reasons we are largely unaware of. They are the small print, hidden under a footnote, found only in an appendix. These reasons are small but can have a massive impact on how we live. Living in Yaoundé before my visa fiasco, I was just living day by day, school assignment by school assignment. I walked and taxied in and out of places without really being present. Knowing that I was in Cameroon for a reason, not just to finish eleventh grade, I wanted to live my faith intentionally with renewed vision. I began to see things that were too easily missed; like Lahadi. Lahadi was a guard at a gate. I greeted him every day as I passed by. He worked for the Bible translators I was living with, but he himself didn't know Jesus. As we talked—really talked—I wanted to share with him something in my life that'd been lost in the footnotes. I went and bought him a Bible as a gift. I started to learn a little Hausa. At first, it was just a handful of greetings, to show him how much I cared about him, that I would attempt to speak his language; but as we talked more about Jesus, I began searching for the meaningful words of faith so we could anchor this vision of the Messiah in Lahadi's heart language. Walking with Lahadi, I wanted Jesus to join our conversation. Friends, this is exactly what Jesus does! He meets us on our roads to Emmaus. He asks us questions, listens to our answers, and answers us from within His revelation. He speaks His heavenly truth in our earthly languages! He translates glimpses of His eternal glory into the red clay roads of our lives.  This week, take a walk with someone. Let's find Jesus on our way to Emmaus.

7 milliards de voisins
Pourquoi les LGBT phobies progressent en 2025 ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later May 16, 2025 48:29


Selon l'Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (Ilga World), l'homosexualité est légale dans 131 pays des 193 membres de l'ONU. Si les droits des personnes LGBT ont progressé dans certains pays comme en Thaïlande ou en Grèce qui ont récemment légalisé le mariage entre personnes de même sexe, d'autres pays ont au contraire pris des mesures répressives. En 2023, l'Ouganda a durci sa législation, désormais considérée comme l'une des plus sévères du monde à l'égard des personnes LGBT. Le Ghana lui a depuis emboité le pas. Alors que les relations entre personnes de même sexe étaient déjà interdites, la Cour suprême a récemment autorisé une loi prévoyant jusqu'à 3 ans de prison pour ce motif. L'hostilité à l'égard des personnes LGBT ne se limite pas au Sud. Du côté des États-Unis, le président Trump a multiplié des décrets visant les personnes transgenres depuis son retour à la Maison Blanche. Le contexte international semble marqué par un retour de baton conservateur plus que le progressisme. Comment les communautés LGBT vivent-elles cette succession de lois répressives à leur égard ? Quelle réaction de la société ? Émission à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée le 17 mai.  Avec : • Christophe Caulier, co-président de l'ARDHIS, Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l'immigration et au séjour• Patrick Awondo, anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 1, spécialiste du genre et de l'homosexualité en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. Intervenant dans la santé publique internationale sur ces sujets. Auteur du Sexe et ses doubles, (Homo) sexualités en postcolonie (ENS éditions, 2019). Un entretien avec Florence La Bruyère, correspondante de RFI à Budapest en Hongrie où le Parlement a récemment adopté plusieurs mesures visant à restreindre les droits et libertés des personnes LGBT.En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Quatrième épisode de sa série sur la voix humaine. Aujourd'hui «le son social» de la voix. Programmation musicale :► Kid – Eddy de Pretto ► Comme il est - Tekemat.

7 milliards de voisins
Pourquoi les LGBT phobies progressent en 2025 ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later May 16, 2025 48:29


Selon l'Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (Ilga World), l'homosexualité est légale dans 131 pays des 193 membres de l'ONU. Si les droits des personnes LGBT ont progressé dans certains pays comme en Thaïlande ou en Grèce qui ont récemment légalisé le mariage entre personnes de même sexe, d'autres pays ont au contraire pris des mesures répressives. En 2023, l'Ouganda a durci sa législation, désormais considérée comme l'une des plus sévères du monde à l'égard des personnes LGBT. Le Ghana lui a depuis emboité le pas. Alors que les relations entre personnes de même sexe étaient déjà interdites, la Cour suprême a récemment autorisé une loi prévoyant jusqu'à 3 ans de prison pour ce motif. L'hostilité à l'égard des personnes LGBT ne se limite pas au Sud. Du côté des États-Unis, le président Trump a multiplié des décrets visant les personnes transgenres depuis son retour à la Maison Blanche. Le contexte international semble marqué par un retour de baton conservateur plus que le progressisme. Comment les communautés LGBT vivent-elles cette succession de lois répressives à leur égard ? Quelle réaction de la société ? Émission à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée le 17 mai.  Avec : • Christophe Caulier, co-président de l'ARDHIS, Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l'immigration et au séjour• Patrick Awondo, anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 1, spécialiste du genre et de l'homosexualité en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. Intervenant dans la santé publique internationale sur ces sujets. Auteur du Sexe et ses doubles, (Homo) sexualités en postcolonie (ENS éditions, 2019). Un entretien avec Florence La Bruyère, correspondante de RFI à Budapest en Hongrie où le Parlement a récemment adopté plusieurs mesures visant à restreindre les droits et libertés des personnes LGBT.En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Quatrième épisode de sa série sur la voix humaine. Aujourd'hui «le son social» de la voix. Programmation musicale :► Kid – Eddy de Pretto ► Comme il est - Tekemat.

7 milliards de voisins
Comment est enseignée la Seconde Guerre mondiale en Afrique ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later May 7, 2025 48:30


Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939?   De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ?   Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha 

7 milliards de voisins
Comment est enseignée la Seconde Guerre mondiale en Afrique ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later May 7, 2025 48:30


Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939?   De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ?   Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha 

7 milliards de voisins
Parents d'élèves : à distance ou au cœur de l'école ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 48:29


La relation entre parents et enseignants est un pilier indispensable à la réussite éducative. Pourtant, elle est souvent source de tensions et d'incompréhensions. Certains enseignants plaident pour une implication accrue des parents dans le système scolaire, arguant que leur présence et leur soutien sont indispensables au développement de l'enfant. Pour eux, les parents engagés renforcent le lien école-famille, favorisent une meilleure compréhension des attentes scolaires et contribuent à une ambiance scolaire positive. D'autres estiment que les parents doivent rester à distance, au nom de la liberté pédagogique de l'enseignant. Ils craignent l'implication excessive des parents comme une source de conflits et une surcharge de travail pour des enseignants, déjà fortement sollicités. Aux États-Unis, où l'éducation est une prérogative des États, la tendance est à la reprise en main de l'école par les parents-citoyens, facilitée par la disparition programmée du ministère fédéral de l'éducation. Les parents issus de milieux conservateurs obtiennent des suppressions de manuels scolaires, et s'impliquent pour forger davantage l'école à l'image de leurs convictions politiques ou religieuses. Le succès de l'école à la maison dans plusieurs pays, témoigne également d'une volonté de contrôle de l'éducation par les parents en fonction des besoins de leurs enfants. Une collaboration parents et école est-elle possible ? Comment la mettre en œuvre pour le bénéfice de tous : enseignants, élèves et familles ? Avec :• Aksel Kilic, sociologue, spécialiste des rapports sociaux et de la sociologie des professeurs des écoles, Université Paris-Est Créteil, autrice de L'école du like (PUF, 2024) et de L'école primaire vue des coulisses (PUF, 2022).Un entretien avec Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux USA sur la reprise en main de l'école par les parents d'élèves conservateurs, alors que le pays s'interroge sur les 100 jours de la présidence Trump.Le monde des enfants, une série de Charlie Dupiot, disponible en podcast. Nous donnons la parole aux enfants dans 8 milliards de voisins ! À l'âge de 10, 11, 12 ans, ils nous invitent à voir le monde à leur hauteur... Aujourd'hui, ils nous parlent de l'école. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Arnaud, Yaoundé, Cameroun. Programmation musicale :► Grand Soleil – Damso► Somebody Like You - Lojay.