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Le 12 octobre prochain, les Camerounais sont appelés aux urnes pour l'élection présidentielle dans un climat toujours marqué par une insécurité persistante et les incertitudes entourant la succession du président Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies. Dans ce contexte, l'International Crisis Group (ICG) vient de publier un rapport qui alerte sur les risques de violences avant et après le vote. Enrica Picco, la directrice Afrique centrale du centre de recherche international et qui anime le podcast Afrique 360° pour ICG, est l'invitée de Liza Fabbian. RFI : Comment qualifier l'élection qui aura lieu le 12 octobre prochain au Cameroun ? Enrica Picco : L'élection présidentielle d'octobre sera sans doute un scrutin historique pour deux raisons principales : l'exclusion du candidat de l'opposition Maurice Kamto, par décision du Conseil constitutionnel au début du mois d'août. Mais aussi les appels à ce que le président Paul Biya passe finalement la main après 42 ans au pouvoir et avec son âge déjà très avancé. Pour la première fois, ces appels ne viennent pas seulement de l'opposition ou de la société civile, mais viennent aussi de personnalités très importantes du parti au pouvoir, le RDPC, et aussi d'une partie de l'Église catholique. Donc, ça, ce sont les deux éléments qui nous font parler d'une élection différente du scrutin de 2018. Il y a un certain tabou autour de la succession de Paul Biya. Pourquoi est-ce problématique ? Le président Paul Biya n'a jamais voulu toucher au sujet de sa succession. Il y a eu l'hypothèse que son fils Franck Biya puisse le remplacer, hypothèse qui a été mise de côté. Le président a toujours, avec un système de répression ou de cooptation, calmé toutes les velléités d'autres membres du parti au pouvoir de prendre sa place. Donc, le sujet, évidemment, est resté très important, surtout parce que durant les derniers mandats, il a délégué de plus en plus à son cercle restreint au gouvernement et à la présidence. Donc, ça a aussi créé des tensions très fortes qui créent des luttes de pouvoir en interne, qui, finalement, empêchent la gestion des affaires de l'État et, en général, le développement économique, les réformes dont le pays aurait besoin. Vous évoquez aussi dans votre rapport les nombreux remaniements au sein de l'armée camerounaise ces derniers temps. Dans quel objectif cela a été fait, selon l'International Crisis Group ? Le coup d'État au Gabon en août 2023 était sans doute un signal que le président Biya a pris en considération de manière très évidente parce que tout de suite après, il a commencé à faire des remaniements au sein de l'armée pour casser tout type de réseaux de connexions qui pourraient mettre des officiers, des hauts gradés de l'armée, dans des conditions d'organiser quelque forme de résistance au pouvoir. Et ça montre que le président Biya est bien déterminé à empêcher que tout type de mécontentement au sein de l'armée puisse se transformer en quelque chose de plus dangereux pour le pays. Concernant les élections à venir elles-mêmes et l'organisation du scrutin, quelles sont les principales failles, les principaux risques identifiés par l'ICG ? Le premier point, c'est sans doute l'indépendance des institutions électorales : je me réfère surtout à Elecam, Elections Cameroon, mais aussi au Conseil constitutionnel, dont les membres sont, dans la plupart des cas, nommés par le président et sont ou ont été membres du parti présidentiel ou très proches de l'entourage présidentiel. L'autre sujet, c'est le bulletin électoral. Maintenant, chaque candidat a un bulletin séparé et une réforme vers un bulletin unique où tous les candidats sont listés sur le même papier, n'a pas été mise en place depuis les scrutins de 2018. Cela aurait évité des fraudes et aurait aussi évité les problèmes de ne pas trouver le bulletin du candidat qu'on cherche dans les centres de vote le jour des élections. Après, il y a aussi évidemment les problèmes de dépouillements qui donnent également lieu a tout type de recours dans un temps très, très limité : 72 heures, ce temps, n'est pas suffisant pour vérifier la situation et pour récolter des preuves sur le dépouillement des votes en province et dans les autres régions du pays. Le scrutin a lieu dans seulement deux mois au Cameroun. Quelle est la priorité ? Évidemment, le temps d'ici au scrutin n'est plus suffisant pour réformer le système électoral. Mais il y a encore assez de temps pour des gestes politiques qui pourraient montrer une volonté de transparence et de crédibilité. Une mesure, ce serait la libération des prisonniers politiques de l'opposition qui sont en prison à Yaoundé depuis le scrutin de 2018 et l'adoption d'un code de bonne conduite pour essayer de mettre un frein aux discours haineux et ne pas faire monter des tensions autour des élections qui pourraient amener à des protestations violentes et des manifestations avant ou après les scrutins. Les séparatistes anglophones ont annoncé déjà qu'ils feront des opérations de ville-morte qui feront tout ce qui est dans leur pouvoir pour empêcher les votes dans les zones qu'ils contrôlent. Donc, pour nous, la priorité, c'est vraiment la protection des civils : empêcher que la population anglophone, mais aussi les fonctionnaires qui travaillent pour les institutions électorales dans ces zones, ne soient pas exposés aux violences d'un côté ou de l'autre. Dans ces régions, pour la cessation des hostilités, c'est la seule manière de protéger les civils et de leur permettre d'aller voter s'ils veulent, mais surtout de ne pas avoir de victimes civiles pendant la semaine électorale.
Les Camerounais attendent l'avis du Conseil constitutionnel sur la participation ou non à la présidentielle du 12 octobre du principal opposant Maurice Kamto, après la décision en première instance de la commission électorale Elecam de l'en écarter. Quelle est la valeur juridique de cette exclusion de samedi dernier ? Quelles sont les chances de Maurice Kamto d'être repêché par les onze magistrats du Conseil ? Claude Assira est avocat au barreau de Yaoundé et défenseur des droits de l'Homme. Également enseignant à l'Université catholique d'Afrique centrale, il répond depuis Yaoundé aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le principal événement de ce début de campagne, c'est l'éviction, du moins pour l'instant, du candidat Maurice Kamto, le principal opposant. Est-ce le signe qu'il fait peur au régime camerounais ? Maître Claude Assira : J'ai envie de vous répondre positivement. Oui, je pense qu'on peut dire sans risque de se tromper qu'il fait peur. Et ça, ce n'est pas seulement du fait de l'épilogue de samedi 26 juillet. La décision qui a été prise par le Conseil électoral Elecam, samedi 26 juillet, c'est surtout parce que c'est la chronique d'une fin qui était annoncée depuis le début. Tout le monde sait que, à la précédente élection présidentielle de 2018, il a été le principal challenger et qu'il est arrivé effectivement en position de numéro 2. Tout le monde sait également que depuis lors, depuis 2018 et de façon plus marquée encore en 2019, il a mené des actions et un combat, d'abord de revendications de la victoire. Et puis ensuite les actions sur le terrain juridique, sur le terrain politique. Et que tout au long de cet intervalle, on a vu la réaction du pouvoir, les objurgations des membres du gouvernement qui, à chacune de ses apparitions, traduisaient une certaine fébrilité, pour ne pas dire une crainte, une peur. On a vu parfois ce que je considère comme étant la machine de guerre de l'État se mettre en œuvre même pour des événements banals comme la convocation d'un événement politique interne à Yaoundé ou une de ses apparitions à Douala. Donc toutes ces choses sont autant de manifestations de la peur, de la crainte qu'on a pour ce seul nom. Il faut dire qu'aux côtés de cela, vous avez également, d'un point de vue de la crainte psychologique, beaucoup de ses partisans, qui sont particulièrement virulents et agités sur les réseaux sociaux, qui cristallisent autant de raisons d'avoir peur de la personne, de ce candidat. Bref, il y a toujours eu un tir de barrage, de sorte que les esprits des observateurs avisés étaient forcément prêts à ce qu'il puisse y avoir la touche finale qui serait apportée d'une façon ou d'une autre à sa candidature devant le tir de barrage systématique auquel il a eu à faire face. Ce qui fait qu'aujourd'hui, même si Elecam, qui tire son origine d'un décret de désignation du président de la République, j'allais dire du seul président de la République qui lui-même est à nouveau candidat… Donc il ne peut pas être complètement un organe considéré comme étant neutre. Quels que soient les efforts qu'il aurait faits, lorsqu'Elecam vient donc en bout de course consacrer tout ce que nous avons vu se dessiner, se profiler au fur et à mesure du temps, aucune concession ne lui a jamais été faite. La décision d'Elecam du 26 juillet apparaît évidemment comme étant la consécration de la volonté politique d'éliminer un adversaire dont on a peur aujourd'hui. Est-ce qu'Elecam, qui est donc l'organe en charge des élections, a motivé par écrit sa décision d'exclure la candidature de Maurice Kamto ? Elecam l'a motivée et a justifié cette motivation sur la demande des avocats de Maurice Kamto. Et le motif qui a été avancé alors, le seul motif qui a été invoqué à l'appui de la décision de rejet de sa candidature, c'est la multiplicité d'investiture par le parti qui a finalement accepté d'investir, Maurice Kamto, à savoir le Manidem. Alors l'argument d'Elecam, c'est donc de dire que le parti que Maurice Kamto représente, le Manidem, compte dans ses membres un autre candidat et qu'il ne peut pas y avoir une pluralité d'investitures au sein d'un même parti. Qu'est-ce que vous pensez de cet argument ? Comme je pense avoir essayé de vous l'indiquer, l'argument est tout simplement l'aboutissement d'un processus. Donc l'argument qui est soulevé par Elecam est très largement sujet à caution. Mais même en lui-même simplement, l'argument peut être très largement discutable lui aussi. Parce qu'il est effectivement fort probable qu'il y ait eu une deuxième investiture par un organe plus ou moins infiltré du Manidem. Et cette situation, il faut le dire encore, est aussi une certaine forme de flou organisé et entretenu par les pouvoirs de l'État. Je m'explique. Les partis politiques, les formations politiques sont considérés comme étant des associations. Or ces associations voient régulièrement l'interférence, j'allais dire l'ingérence du pouvoir politique au travers du ministère de l'Administration territoriale, qui croit devoir organiser le fonctionnement et la direction de ces associations. Ce n'est pas que le Manidem. On a vu le cas pour le PCRN. Ça a été le cas pour le CPP de Kah Walla et je pense pour d'autres formations encore. Or, nous savons tous qu'il y a un principe consacré par la Constitution qui est le principe de la liberté d'association, la liberté d'expression. Les partis politiques concourent, contribuent à l'expression de la démocratie. Et ils le font dans un cadre qui est organisé par la Constitution, qui est un cadre de liberté. Donc il n'y a que les associations qui, dans leur organisation, ont la possibilité de déterminer qui est leur mandataire, celui qui peut parler pour elles, ces associations. Pourtant, nous voyons toujours régulièrement, sans aucune explication ni justification juridique ou autre, l'interférence du pouvoir qui vient indiquer qui, selon lui, est la personne qu'il a choisie pour pouvoir être le représentant, c'est à dire son interlocuteur. Il n'est donc pas à exclure que, profitant de cette ambivalence, de cette ambiguïté organisée et entretenue, qu'il puisse y avoir effectivement quelqu'un d'autre qui, au sein de la même organisation du Manidem, ait pu éventuellement se prévaloir du titre qui lui a été donné dans les conditions que je viens de vous indiquer pour pouvoir brouiller les pistes. Et ainsi contrecarrer pour finaliser la mise en échec de la candidature de Kamto. Je pense que la procédure devant le Conseil constitutionnel nous permettra certainement d'être fixé. Il suffira de comparer, de voir quel était l'organe qui a présenté l'investiture de Maurice Kamto, celui qui a présenté l'investiture de l'autre, et j'incline à penser que c'est le président actuel, Monsieur Anicet Ekane, celui qui a donné l'investiture à Maurice Kamto, qui devrait pouvoir l'emporter si les choses sont faites avec justice et avec justesse. Alors, vous parlez du ministère de l'Administration territoriale de Paul Atanga Nji. Jusqu'au 22 juillet dernier, sur le site de ce ministère, le président du parti Manidem, c'était Anicet Ekane, mais depuis le 23 juillet, sur le même site, son nom est remplacé par celui de Dieudonné Yebga, le candidat surprise qui provoque aujourd'hui la disqualification de Maurice Kamto. Est-ce un signe de ce que vous appelez l'ingérence du ministère de l'Administration territoriale dans l'organisation des partis politiques ? L'ingérence est intervenue déjà bien auparavant et je crois qu'elle pourrait se manifester encore là, sauf que là, en l'occurrence, à la veille d'une transmission des dossiers à Elecam, cette ingérence, ou plutôt cette manipulation, apparaît comme étant une forfaiture désormais. Ce n'est plus une simple ingérence, mais là, c'est une forfaiture et une volonté manifeste d'induire en erreur. J'ai envie de vous indiquer que je ne sais même pas si cette activité, cette action de ces personnes, ces organes publics, devraient être considérés comme étant une action banale. Je pense qu'elles doivent interroger. L'actuel président de la République a mis au centre de son rôle politique historique qu'il voulait qu'on retienne que c'est lui qui a apporté la démocratie. Je ne suis pas sûr que ce qui est fait en son nom représente l'idée de la démocratie qu'il a envie de laisser. Donc si c'est pour lui, pour ce candidat-là, que toutes ces forfaitures sont faites, je crains qu'on salisse son nom pour l'histoire alors que c'est la seule chose au moins qu'il aurait pu laisser. Donc j'invite toutes les personnes qui jouent aux apprentis sorciers à faire attention et à rester aussi neutres que possible dans les fonctions publiques qui leur ont été confiées par le peuple. Alors Elecam écarte, du moins pour l'instant, Maurice Kamto, au prétexte que son parti Manidem avait deux candidats, mais Elecam accepte le candidat Paul Biya, alors que son parti RDPC avait lui aussi deux candidats le président sortant et l'élu local Theiller Onana. Est-ce qu'il n'y a pas deux poids, deux mesures ? Alors là, je ne pense pas. Parce que là, vous avez parlé de candidature. Mais s'agissant du motif de rejet de la candidature de Maurice Kamto, on a parlé plutôt d'investiture. Donc il ne faut pas confondre candidature et investiture. La déclaration de candidature est le fait d'un individu qui se présente au peuple. Or la déclaration d'investiture, c'est une formation politique qui adoube un candidat qu'elle a présenté, qui s'est réclamé de lui. Donc je ne pense pas que la même situation que celle que vous évoquez au Manidem soit comparable à ce qui se passe au RDPC, parce qu'il ne me semble pas que le parti RDPC ait donné une investiture à quelqu'un d'autre qu'à l'actuel président de la République. Suite à cette décision d'Elecam, Maurice Kamto a déposé ce lundi un recours devant le Conseil constitutionnel. Mais si le régime est décidé à écarter Maurice Kamto, est-ce que les magistrats du Conseil constitutionnel pourront prendre une décision contraire à la volonté du régime ? Là, vous me demandez encore une fois de prendre une boule de cristal pour pouvoir lire l'avenir. Et on peut juste se contenter de faire un certain nombre de conjectures. La première, ce serait d'imaginer que le Conseil constitutionnel est un organe indépendant, puisqu'on sait aujourd'hui que le pouvoir est relativement plus faible, plus vacillant, plus chancelant qu'il ne l'a été autrefois. Ça se voit non seulement au travers de l'âge relativement avancé du titulaire de la fonction aujourd'hui, mais cela se voit aussi au travers de la grande fébrilité dont ses partisans font montre de façon publique. Il y a une grosse opposition à l'intérieur du camp. Donc je pense qu'aujourd'hui peut-être qu'une nouvelle philosophie pourrait éventuellement animer le fonctionnement du Conseil constitutionnel et ses décisions. On peut donc miser là-dessus et se dire qu'il s'agit peut-être d'un organe qui va être indépendant, même si, encore une fois, là aussi, son mode de désignation exclusivement confié au décret du président de la République peut aussi interroger sur son indépendance. Mais faisons lui confiance et disons-nous que cela est possible au regard du contexte sociopolitique que je vous ai décrit. Mais d'un autre côté aussi, on peut parfaitement craindre, quand on voit l'irrédentisme dont ont fait preuve aujourd'hui les agents du pouvoir. Quand on sait que les institutions judiciaires ou juridictionnelles ont souvent eu par ailleurs à se voir dicter un certain nombre de leurs décisions ou de leurs attitudes, on peut parfaitement craindre que le Conseil constitutionnel, même si vraiment, par extraordinaire, il venait à en avoir envie, avoir envie de s'autonomiser, on peut craindre qu'il n'ait pas finalement les moyens de le faire, cela est aussi possible. Parfaitement. Maintenant, nous tous, nous observons l'histoire. Nous pouvons donc nous dire qu'au stade où nous sommes, peut être que le Conseil constitutionnel, aussi, investi d'une mission historique, peut avoir envie de se surpasser et de montrer, d'essayer de montrer aux uns et aux autres que les décisions qu'il va prendre doivent être empreintes de la confiance qu'on doit normalement à cette institution-là. Donc, il est possible que cette occasion leur soit donnée pour valider en ultime recours la candidature de Maurice Kamto. Je le souhaite en tout cas énormément. Issa Tchiroma Bakary, l'un des deux ministres démissionnaires, qui est à présent candidat à la présidentielle, réclame du Conseil constitutionnel qu'il fasse preuve d'impartialité et d'intégrité. Est-ce à dire que cet homme d'expérience a de sérieux doutes sur cette impartialité et cette intégrité des magistrats ? Il faut que vous rappeliez peut-être aussi que c'est le même Issa Tchiroma Bakary qui a défendu bec et ongles le même pouvoir auquel il a appartenu, donc je pense que, si aujourd'hui il vient nous dire le contraire, on ne peut pas faire autre chose que d'avoir foi en sa parole. Il est crédible sur ce qu'il indique. Les propos contradictoires sur RFI, il y a trois semaines, des ministres René Sadi et Fame Ndongo sur la candidature ou non de Paul Biya cette année, de quoi est-ce le signe à votre avis ? C'est un signe, j'allais dire un signe de plus sur un tout petit peu, j'allais dire la déliquescence de l'action de l'État, des pouvoirs de l'État. Sur beaucoup de sujets, auparavant, on a observé un camp, une division qui traduit les intérêts conflictuels qui, à chacune des décisions de justice ou non, démontrent parfaitement qu'il y a un clivage, une scission nette dans l'appareil gouvernant. Et que ce clivage est le fait de deux choses, un effet de cisaillement entre un président de la République qui est souvent absent, qui n'a plus vraiment les choses en main et qui a tout abandonné à chacun. Il n'y a, par exemple, jamais eu je pense, en sept ans un conseil des ministres rien que pour coordonner et contrôler l'action en interne du gouvernement. Donc chacun fait un peu sa petite tambouille dans son coin. Et la deuxième chose du cisaillement, c'est que tout le monde voit très bien que le pouvoir est vacant. Donc à l'intérieur, il y a des prétentions qui naissent. D'autres, il y en a qui essaient de combler ce vide là en faisant un peu plus, en dépassant leurs fonctions ou en essayant de rattraper ce qu'ils peuvent encore pour essayer de conserver leurs positions, leurs rentes de situation. Voilà, c'est tout ça qui crée forcément un cafouillage. Et comme il n'y a pas de coordination pour permettre de siffler la fin de la récréation, la peur qui est toujours très mauvaise conseillère finit par s'emparer des uns et des autres pour essayer de sauvegarder ce qui peut encore être sauvé des acquis. C'est tout ça qui explique un peu cette Bérézina de la communication.
Il l'a annoncé dimanche 13 juillet par un simple tweet : Paul Biya sera candidat le 12 octobre prochain pour un huitième mandat présidentiel au Cameroun. Le chef de l'État a ainsi mis fin à un faux suspense. À 92 ans et après 42 ans au pouvoir, il sera donc candidat à sa propre succession. Cette nouvelle candidature a aussitôt été dénoncée par l'opposition, qui y voit « un mépris pour le peuple » et un président qui s'accroche au pouvoir. Comment analyser cette nouvelle candidature ? Peut-elle encore rassembler ? Brice Molo est sociologue et historien, docteur à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et à l'Université de Yaoundé. Il est l'invité de Pierre Firtion. RFI : À 92 ans, Paul Biya a donc annoncé dimanche 13 juillet se porter candidat à un huitième mandat. Comment analysez-vous cette candidature ? Ce n'est pas vraiment une surprise ? Brice Molo : Non, pas vraiment. Il y a eu un petit moment d'attente. Mais quiconque observe la scène politique camerounaise s'attendait à une candidature de Paul Biya. Il y a déjà eu par le passé, même en 2018, un petit moment de latence. Mais la déclaration, elle, finit toujours par arriver à peu près au même moment de l'année, à chaque fois. Ce qui diffère cette fois avec 2018, c'est que sa candidature, on pourrait dire, a suscité quelques tensions au sein du camp présidentiel. Comment est-ce que vous les analysez ? Paul Biya avait laissé une sorte d'incertitude sur sa candidature en annonçant que le moment venu, il dirait s'il rentre au village ou s'il se présente pour un nouveau mandat. Cette phrase-là a été plusieurs fois reprise à la fois par des proches du régime, comme des analystes, en disant qu'il y avait quand même comme une incertitude là-dessus. Tout cela s'inscrit aussi dans un climat politique assez particulier, avec la démission annoncée de deux ministres, avec le décès de membres du gouvernement, et donc avec l'impression aussi, au sein de l'opinion, qu'il y a une forme d'érosion du pouvoir et d'usure même aussi due à l'âge de Paul Biya et à ses apparitions de moins en moins nombreuses dans l'espace public. L'absence de Paul Biya est compensée par l'hyper présence du secrétaire général de la présidence de la République [Ferdinand Ngoh Ngoh, NDLR], dont quelques observateurs ont dit que c'était lui le véritable porteur, ou en tout cas profiteur de la nouvelle candidature de Paul Biya. À lire aussiCameroun: Paul Biya annonce sa candidature à la présidentielle pour un huitième mandat Le président camerounais est apparu mardi à la télévision alors que l'opinion, et vous en parliez, s'interroge un peu sur son état de santé. Est-ce pour justement rassurer la population ? Est-ce qu'il y a là la volonté de faire passer un message ? De mon point de vue, il y a la volonté de faire passer un message. On estime que Paul Biya n'est pas là ou que c'est une candidature qui est portée par des personnes qui veulent se servir de son image et de son corps pour se maintenir au pouvoir ou profiter du pouvoir ou encore garder des positions de pouvoir. À travers les images qu'on a vues de Paul Biya recevant le nonce apostolique, il y a aussi la volonté de faire passer le message selon lequel il est et qu'il reste. À 92 ans et après 42 ans au pouvoir, Paul Biya peut-il encore rassembler selon vous ? Paul Biya rassemble. Son nom est encore associé aux instruments qui permettent de gouverner. L'administration publique camerounaise est restée jusqu'ici assez loyale. Donc Paul Biya rassemble encore. Pourquoi ? Parce qu'il a encore la possibilité de rétribuer et de punir. Et cela ne nécessite pas d'être toujours présent. On a vu, il n'y a pas si longtemps, des mouvements au sein de l'armée avec la nomination des généraux et la nomination au ministère de la Défense. Tant que Paul Biya aura la capacité de rétribuer et de punir, il sera souverain. Et donc Paul Biya pourra rassembler et rassemblera toujours autour de lui. Il ne manque pas de personnes en quête de notabilité, en quête de prébendes ou en quête de position de pouvoir au Cameroun. À lire aussiCameroun: les interrogations qui entourent la candidature à la présidentielle de Paul Biya Côté opposition, plusieurs leaders se sont déjà portés candidats. Est-ce qu'une candidature unique est-elle encore possible à vos yeux ? Certains rapprochements sont beaucoup plus faciles et envisageables que d'autres. Il est envisageable de voir une coalition entre Cabral Libii et Joshua Osih. Je pense que sur la question du fédéralisme, il y a des passerelles entre les deux. Mais une coalition entre Cabral Libii par exemple et Maurice Kamto est beaucoup moins envisageable parce qu'idéologiquement, on a quand même affaire à deux oppositions radicales. Donc il peut y avoir des coalitions, il faut analyser les compositions possibles et celles qui seraient beaucoup plus de l'ordre de l'impossible. À lire aussiÀ la Une: l'indéboulonnable Paul Biya au Cameroun
Paul Biya sera donc candidat à sa propre succession en 2025. À 92 ans, le président camerounais briguera un nouveau mandat, son huitième, après plus de quatre décennies au pouvoir. L'annonce suscite de nombreuses réactions, notamment à Yaoundé, comme nous l'explique notre correspondant sur place, Marcel Amoko.
Le chef de l'État camerounais, Paul Biya, sera-t-il candidat à sa succession lors de la présidentielle du mois d'octobre prochain ? « C'est du 50/50 », répond ce lundi sur RFI le ministre camerounais de la Communication, René-Emmanuel Sadi. Dans cette interview, le porte-parole du gouvernement camerounais réagit également à la démission récente de ses deux collègues, Bello Bouba Maïgari et Issa Tchiroma Bakary, et à l'annonce de leur candidature à la présidentielle à venir. « Au parti RDPC au pouvoir, les rangs sont en train de se resserrer », déclare-t-il. En ligne de Yaoundé, le ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Les départs annoncés des ministres Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary de votre gouvernement, est-ce que ce n'est pas un coup dur à trois mois de l'élection présidentielle ? René-Emmanuel Sadi : Des alliés qui partent et non des moindres, effectivement, on peut forcément le regretter. Pour autant, nous ne croyons pas qu'il faille faire tout un drame de ces démissions de quelques membres du gouvernement, en l'occurrence des ministres appartenant au FSNC et à l'UNDP. Je le dis parce que le Cameroun est un pays de liberté et de démocratie et ceci est un acquis irréversible que nous devons incontestablement à l'engagement du président Paul Biya. Le RDPC, quant à lui, en prend forcément acte et le RDPC, fort de ses nombreux atouts et de son maillage territorial, reste debout et serein. C'est vrai que la concurrence sera sans doute un peu plus forte puisque nous avons perdu des alliés, mais le RDPC va s'organiser, les rangs sont en train de se resserrer et il est quasiment certain, de mon point de vue, que nous allons préserver cette position dominante que nous avons non seulement sur l'ensemble du pays, mais particulièrement dans la zone du septentrion. Enfin, pour ce qui est de la prétendue absence au sommet de l'État, il n'en est rien. Le président de la République conduit bel et bien les affaires de la République dans un style qui lui est propre, fait de discrétion et d'efficacité, sans tapage. Alors en effet, c'est Issa Tchiroma Bakary qui a parlé de l'absence de Paul Biya en tant que président de la République. Il a expliqué que, lors des réunions, le président ne s'exprimait plus, qu'il était absent et qu'il ne gouvernait plus. Qu'est-ce que vous répondez à cela ? Je pense que cette absence est une absence apparente. Cette absence apparente n'enlève rien à l'efficacité de l'homme et n'enlève rien à sa connaissance parfaite des dossiers. Il suit au quotidien tout ce qui se passe. Il est certainement l'homme le plus informé. Mais quand on a 92 ans, est-ce qu'il n'est pas normal qu'on ait quelquefois quelques absences ? Justement, à 92 ans, c'est un énorme mérite que de continuer à gouverner son pays. C'est un énorme mérite que de s'intéresser aux affaires de l'État, de suivre les dossiers. Je pense que la chance qu'on a, c'est que le président, à cet âge, a une mémoire phénoménale. C'est vrai, l'âge est là, il est important. Mais évidemment, quand on peut, malgré cet âge, continuer à suivre ses dossiers, c'est aussi un grand mérite qu'il faut saluer. Est-ce que le Secrétaire général de la Présidence Ferdinand Ngoh Ngoh n'est pas quelquefois le vrai patron du pays, quand le président n'est pas en mesure de gouverner à chaque heure de la journée ? Non, non, je ne dirai pas la même chose. Le Secrétaire général de la Présidence peut donc, en tant que collaborateur le plus proche du président de la République, le connaissant, il peut anticiper. Je peux vous dire qu'il est tenu de rendre compte et, s'il a anticipé que la décision qu'il a eu à prendre n'est pas celle qui convenait, le chef de l'État est en mesure d'apporter les corrections nécessaires et, évidemment, il s'exécute dans ce sens-là. Alors, à trois mois de la présidentielle, tous les grands partis ont investi leur candidat, ou du moins ont annoncé qui sera leur candidat. Tous sauf le RDPC au pouvoir. Pourquoi ? Tout simplement parce que le RDPC connaît les dispositions de la loi. Nous avons encore suffisamment de temps pour que le RDPC se prononce et donc nous attendons dans les meilleurs délais possibles sous la conduite de son président national, le président Paul Biya. Nous entendons nous décider dans ce sens-là. Le chef de l'État lui-même a laissé entendre que, le moment venu, il dirait à ses militants s'il est candidat ou non. Quand Paul Biya s'exprimera, est-ce que vous êtes certain qu'il dira : « Oui, je suis candidat ? » ou est-ce qu'il y a une hypothèse où il pourrait dire : « Eh bien, non, je ne serai pas candidat, ce sera quelqu'un d'autre » ? Je ne suis pas un devin, pour vous dire. Il se prononcera en son âme et conscience. Et c'est un homme d'une très grande clairvoyance, d'une très grande sagesse. Il saura dire à ses compatriotes la position qui sera la sienne. Mais pour dire les choses familièrement, à votre avis, c'est du 50/50, ou il y a plus de chances qu'il dise oui ou qu'il dise non ? C'est du 50/50. Forcément, puisqu'il l'a dit, qu'il se prononcera le moment venu. Forcément, c'est du 50/50. Donc le jeu est ouvert ! Écoutez, c'est lui qui nous a dit qu'il va se prononcer le moment venu. Ses militants, beaucoup ont fait des appels au président et c'est à lui qu'il appartient de répondre à ses militants. Et il peut y avoir une surprise ? Bon, peut-être que ça peut être une surprise dans un sens comme dans l'autre. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: dans le sud-ouest anglophone, les élites du RDPC derrière Paul Biya
Il semble loin le temps où l'Afrique était juste une source d'inspiration pour des créateurs européens ou américains. Aujourd'hui, le continent donne le la et la mode africaine connait un essor fulgurant sur la scène internationale. Ses créateurs et ses créatrices trouvent leur place sur les podiums de Paris, New York, Milan ou Abuja. Et, s'ils continuent d'inspirer les autres, ils s'imposent et ils innovent aussi. Née au Niger et installée aujourd'hui au Sénégal, Alia Baré trace sa route depuis plus de dix ans en mettant en valeur les tissus d'Afrique de l'Ouest. La collection West Side Story qu'elle présentera le 31 juillet 2025 à Kigali en témoigne. Alia Baré et Sara Codjo, créatrice de la marque Perlicious sont les invitées de Sur le pont des arts. La maison de mode Alia Baré a été créée en 2015 à Dakar. Au programme de l'émission : ►Chronique Les librairies du monde Ambroise Kom, de la librairie des Peuples noirs à Yaoundé, nous présente Les années Biya de Haman Mana récemment publié aux éditions du Schabel. ► Playlist du jour - Bombino - Aitma - Koody Fagbemi – Yoyo.
Il semble loin le temps où l'Afrique était juste une source d'inspiration pour des créateurs européens ou américains. Aujourd'hui, le continent donne le la et la mode africaine connait un essor fulgurant sur la scène internationale. Ses créateurs et ses créatrices trouvent leur place sur les podiums de Paris, New York, Milan ou Abuja. Et, s'ils continuent d'inspirer les autres, ils s'imposent et ils innovent aussi. Née au Niger et installée aujourd'hui au Sénégal, Alia Baré trace sa route depuis plus de dix ans en mettant en valeur les tissus d'Afrique de l'Ouest. La collection West Side Story qu'elle présentera le 31 juillet 2025 à Kigali en témoigne. Alia Baré et Sara Codjo, créatrice de la marque Perlicious sont les invitées de Sur le pont des arts. La maison de mode Alia Baré a été créée en 2015 à Dakar. Au programme de l'émission : ►Chronique Les librairies du monde Ambroise Kom, de la librairie des Peuples noirs à Yaoundé, nous présente Les années Biya de Haman Mana récemment publié aux éditions du Schabel. ► Playlist du jour - Bombino - Aitma - Koody Fagbemi – Yoyo.
À l'échelle mondiale, on estime à près de 260 millions le nombre de veuves. Une sur dix, vit dans l'extrême pauvreté. Dans de nombreux pays, le veuvage exclut encore les femmes des structures familiales et sociales. En perdant leur mari, elles sont bien souvent privées de leur droit à la terre, leur propriété et leurs revenus. Rejetées et spoliées par leur belle-famille, elles subissent la stigmatisation et sont mises au ban de la société. Une situation qui les rend vulnérables et les place dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. C'est un véritable chemin de croix qui commence pour de nombreuses veuves. Face au poids des traditions et des droits coutumiers, comment améliorer le statut des veuves ? Comment faire en sorte que le veuvage ne soit plus une menace de plus dans la vie des femmes ? Émission à l'occasion de la Journée internationale des veuves. Avec : • Parfait Akana, sociologue et anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 2 au Cameroun. Fondateur de The Muntu institut Foundation (African Humanities and Social Sciences). Il a publié, entre autres : Se mobiliser pour le football en Afrique. Une sociologie du supporterisme (Muntu Institute Press, 2023) • Corine Moussa Vanie, juriste ivoirienne et vice-présidente de l'association Akwaba Mousso qui vient en aide aux femmes vulnérables et aux enfants, victimes de violences et membre de l'association des femmes juristes de Côte d'Ivoire • Fatimata Diallo Ba, écrivain franco-sénégalaise, professeur de Lettres classiques. Autrice de Tisserandes, un recueil de cinq nouvelles (L'Harmattan, 2025). En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot : Christelle Mabangu, passion mangue séchée à Kinshasa. Christelle Mabangu s'est installée à Kinshasa il y a plus d'un an pour monter « M Factory », une unité de transformation agro-alimentaire qui propose de déshydrater, de sécher et de conditionner des produits du terroir congolais, comme des mangues, des bananes, du gingembre. Cette entreprise que sa patronne veut la plus éco-responsable possible compte aujourd'hui 7 employés. Notre reporter Charlie Dupiot a pu la visiter. Programmation musicale : ► Allons voir - Feu Chaterton ► Hasta Cuando - Las Panteras.
À l'échelle mondiale, on estime à près de 260 millions le nombre de veuves. Une sur dix, vit dans l'extrême pauvreté. Dans de nombreux pays, le veuvage exclut encore les femmes des structures familiales et sociales. En perdant leur mari, elles sont bien souvent privées de leur droit à la terre, leur propriété et leurs revenus. Rejetées et spoliées par leur belle-famille, elles subissent la stigmatisation et sont mises au ban de la société. Une situation qui les rend vulnérables et les place dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants. C'est un véritable chemin de croix qui commence pour de nombreuses veuves. Face au poids des traditions et des droits coutumiers, comment améliorer le statut des veuves ? Comment faire en sorte que le veuvage ne soit plus une menace de plus dans la vie des femmes ? Émission à l'occasion de la Journée internationale des veuves. Avec : • Parfait Akana, sociologue et anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 2 au Cameroun. Fondateur de The Muntu institut Foundation (African Humanities and Social Sciences). Il a publié, entre autres : Se mobiliser pour le football en Afrique. Une sociologie du supporterisme (Muntu Institute Press, 2023) • Corine Moussa Vanie, juriste ivoirienne et vice-présidente de l'association Akwaba Mousso qui vient en aide aux femmes vulnérables et aux enfants, victimes de violences et membre de l'association des femmes juristes de Côte d'Ivoire • Fatimata Diallo Ba, écrivain franco-sénégalaise, professeur de Lettres classiques. Autrice de Tisserandes, un recueil de cinq nouvelles (L'Harmattan, 2025). En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats, réalisée par Charlie Dupiot : Christelle Mabangu, passion mangue séchée à Kinshasa. Christelle Mabangu s'est installée à Kinshasa il y a plus d'un an pour monter « M Factory », une unité de transformation agro-alimentaire qui propose de déshydrater, de sécher et de conditionner des produits du terroir congolais, comme des mangues, des bananes, du gingembre. Cette entreprise que sa patronne veut la plus éco-responsable possible compte aujourd'hui 7 employés. Notre reporter Charlie Dupiot a pu la visiter. Programmation musicale : ► Allons voir - Feu Chaterton ► Hasta Cuando - Las Panteras.
Rendez-vous avec Yamê, à l'occasion de la sortie de son nouvel album Ébêm. Retour sur son enfance passée entre Yaoundé et Paris. Ses premiers pas dans la musique, en tant que pianiste, jusqu'à sa Victoire de la Musique. Dans cet épisode, Stromae et Fatoumata Diawara offrent les vidéos surprises.
Rendez-vous avec Yamê, à l'occasion de la sortie de son nouvel album "Ebem". Retour sur son enfance passée entre Yaoundé et Paris, ses premiers pas dans la musique, en tant que pianiste, jusqu'à sa victoire de la musique. Dans cet épisode, Stromae et Fatoumata Diawara offrent les vidéos surprises.
durée : 00:03:21 - Le Regard culturel - par : Lucile Commeaux - L'humoriste et réalisateur Thomas Ngijol signe un film hybride et étrange, pas toujours très convaincant mais dont la fragilité est sans doute la plus grande beauté.
L'émission 28 minutes du 09/06/2025 Thomas Ngijol change de registre et signe un polar social au CamerounThomas Ngijol est un acteur, humoriste et réalisateur français. Le 11 juin, "Indomptables" sortira en salles, sa dernière réalisation cinématographique, dans laquelle il tient le rôle principal. Inspiré du documentaire "Un crime à Abidjan" de Mosco Boucault, l'œuvre suit un commissaire dans les rues de Yaoundé, au Cameroun. Dépassé par le meurtre d'un collègue et l'éducation de ses enfants, ce commissaire "très traditionnel" tente de composer avec l'époque. Dans la lignée du documentaire qui l'a inspiré, "Indomptables" est un film "100 % africain, sans prisme occidental", selon les mots de Thomas Ngijol. Il cherche l'authenticité, à montrer le Cameroun sans le "rendre plus misérable qu'il n'est dans certains endroits, ni plus chic dans d'autres". La retraite après 66 ans : seule solution pour financer nos pensions ?Les députés ont voté jeudi 5 juin une proposition de résolution pour abroger la réforme des retraites, purement symbolique et non contraignante. Dans une direction opposée, le Conseil d'orientation des retraites (COR) suggère dans son rapport annuel, qui sera rendu public le 12 juin, un départ à la retraite à 66,5 ans à l'horizon 2070. Une déclaration qui a ulcéré les syndicats, qui dénoncent la "grille de lecture néolibérale et une obsession du déficit public", tenue par Gilbert Cette, économiste libéral à la tête du COR et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron. Le recul du départ à la retraite est-il la seule solution permettant de contenir le déficit et de sauver le système des retraites ? Enfin, Xavier Mauduit nous emmène en Iran, où le régime interdit désormais de se promener avec son chien dans un vingtaine de villes du pays. Une décision qui dénote avec l'histoire antique de la Perse, où l'on vénérait autrefois l'animal. Marjorie Adelson prend le chemin de la Corse, où l'État sort les grands moyens pour lutter contre la mafia, puisqu'à partir de la 4ème, les adolescents auront des cours "anti-mafia". 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 9 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Un homme est mort, et plus exactement un policier. Le commissaire Zachary Billong est chargé de l'enquête. Mais on est à Yaoundé, et l'officier de police est à la peine, professionnellement mais aussi familialement. Voici l'argument du film «Indomptables» qui sort en salle mercredi prochain (10 juin 2025) après avoir été projeté en première mondiale au festival de Cannes dans la section de la Quinzaine des cinéastes. Nous recevons son réalisateur, et acteur principal Thomas Ngijol. Indomptables est le quatrième film réalisé par Thomas Ngijol après Case départ, Fastlife, Black snake la légende du serpent noir.Il a été inspiré par un documentaire, Un crime à Abidjan, réalisé par Mosco Levi Boucault.Thomas Ngijol nous parle de ses influences, de son père, de la paternité et du patriarcat. Retrouvez-le également dans Légendes urbaines présenté par Juliette Fievet.À l'affiche de notre cinéma également ce samedi, le journal du cinéma d'Elisabeth Lequeret et une rencontre avec Salif Cissé qui tient le premier rôle du film Le répondeur : un écrivain fatigué d'être dérangé par ses proches demande à un imitateur d'être son double téléphonique.Musiques : Ain't no mountain high enough de Marvin Gaye et Mane de Dièse Mbangue (playlist rfi).
On en parle comme d'un nouvel humoriste, pourtant Docta Kevin écume les scènes du pays depuis plus de dix ans. Le récent lauréat du prix RFI Talents du Rire a présenté son nouveau spectacle My Life au public de Douala et de Yaoundé. Docteur Kevin ne manque pas de charisme. Il se raconte avec autodérision dans un français limpide, un humour de famille sans grossièreté. « C'est éviter d'être vulgaire, dire des choses sans dire. On n'est pas obligé de prononcer des obscénités pour faire comprendre certaines choses aux gens. On peut parler de sexe sans prononcer le mot sexe. On peut parler de politique sans dire le mot politique. On peut parler de beaucoup de choses. Je pense que c'est un humour de valeur », estime le jeune humoriste.Ce soir à l'Institut français de Yaoundé, au Cameroun, son public est venu lui témoigner sa sympathie. Anita et Claudelle, qui ont vu les deux premières représentations de son spectacle, sont conquises : « Beaucoup de rires, beaucoup de joie et on se sentait vraiment impliqués. Le fait qu'il faisait participer le public, on se sentait réellement impliqué. Ce n'était pas un monologue. » « Pour moi, c'est un talent brut, pur et je pense que le meilleur reste à venir. Que du bonheur, vraiment du bonheur », témoigne cet autre spectateur admiratif.Pourtant, de l'aveu du lauréat RFI Talents du rire 2024, rien ne le prédestinait à faire carrière dans l'humour. Une aventure qu'il a cependant démarrée en 2012. Ce parcours, il le raconte aussi dans son spectacle My Life. « C'est vrai que c'est assez long à résumer, en une heure, ce n'est pas possible. C'est juste prendre quelques petites séquences marquantes de ma vie. C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses à raconter, mais "My Life", c'est un peu mon tout petit parcours dans le milieu de l'humour », estime-t-il.Dans le milieu de l'humour, le talent de Kevin est reconnu. Pour l'humoriste Ulrich Takam, au-delà d'être drôle, c'est aussi un artiste entreprenant : « Je le trouve super intéressant comme artiste parce qu'il y a une grosse volonté de donner aux autres. Avec sa petite troupe du Gospel Comedy Club, je trouve qu'il a commencé à entreprendre bien avant la célébrité, ce qui est déjà une très bonne chose. Au-delà d'être drôle, c'est un bel artiste. » Outre l'humour, Docta Kevin travaille également dans le secteur de la communication. Il a prêté sa voix à plusieurs entreprises pour des spots publicitaires. À 40 ans, le fondateur du Gospel Comedy Club aimerait désormais vivre de son art.À écouter aussiLa relève du rire: Première demi-finale à Cotonou, Bénin
Rendez-vous avec le comédien Thomas Ngijol à l'occasion de la sortie au cinéma (11 juin) de son nouveau film « Indomptable », polar tourné entièrement à Yaoundé au Cameroun. Retour sur ses 25 ans de carrière, son amour pour le rap, ses engagements et positionnements à travers l'humour. Dans cet épisode Rim'K, Valsero, Gina et Barbara offrent les vidéos surprises.
A Sunday morning sermon by Pastor Brett Deal. After moving back to Kenya for my senior year, I was flying home for a break. Without a direct flight between the island and Nairobi, I stopped in Cameroon on my way. Landing in Douala, the port city close to Malabo, I heard from a friend that a well-known author was in Yaoundé leading a spiritual emphasis week for the group of Bible translators I'd lived with the year before. I'd recently devoured his book on God's missionary call for His people and wanted to meet with him, speak with him. My young mind wanted to see if talking with him might help me connect some dots still at odds with what he'd written. I changed my travel plans and jumped on a bus heading south. Although the event was already underway, I could at least catch the last day of his presentations. Halfway in the journey, however, the ancient and bent-up bus decided it had different plans. It broke down. And when I say it broke down, I don't mean it sputtered or had a momentary lapse. I mean it ceased to be a bus. It gave up the automotive ghost. We had to wait for another bus to come to our rescue. Hours later, now on a new bus, revving with vim and vigor, we continued on our way. I remember at last emerging from the tropical canopy grown over the highway revealing the red rolling hills of Yaoundé. I recognized the roads and quickly made my way to the church where the author was speaking. But because of the bus breakdown, I arrived during the last few minutes of his lectures. Crestfallen, I waited until most had left, hoping to say hello and be on my way. To my surprise, he made time for me. What began as a short greeting became a dialogue. We traded questions and theological perspectives. We moved beyond the surface of doctrinal etiquette into personal applications in our lives. We marveled together as Jesus revealed to us God's sovereignty in the midst of our humanity. We were two disciples on an African road to Emmaus receiving Christ's prophetic hope.
Bienvenue dans Radio Foot 16h10-21h10 T.U. À la Une de cette 1ère émission de la semaine : - Le Cameroun perd un de ses plus grands joueurs. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables, disparu vendredi à l'âge de 68 ans. ; - Angleterre, la révolution de Palace ! ; - Ligue 1, fin de saison et clubs historiques à la peine. Saint-Étienne à peine remonté, finalement rétrogradé après avoir échoué à domicile face à Toulouse. - Le Cameroun perd un de ses plus grands joueurs. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables, disparu vendredi à l'âge de 68 ans. Passé par le Canon de Yaoundé, Laval et Reims, le défenseur aux 127 sélections avait remporté la CAN à 2 reprises (1984 et 1988) et disputé 2 Coupes du Monde (1982 et 90). On se souvient notamment d'un penalty crucial inscrit face à l'Angleterre en ¼ de finale, contribuant au magnifique parcours camerounais en Italie. La disparition d'un « baobab », a réagi Rigobert Song. Son ancien coéquipier, André Kana Biyik évoque un « Monstre Sacré ». Un leader silencieux qui a marqué ses coéquipiers par ses exploits mais aussi par son humanité, on l'évoquera avec Joseph-Antoine Bell.- Angleterre, la révolution de Palace ! Crystal Palace a remporté la 144è édition de la FA Cup à Wembley. En battant les Cityzens 1-0, les Eagles s'adjugent pour le 1er trophée majeur de leur longue histoire. Une année sans pour l'équipe de Pep Guardiola, qui doit encore assurer sa place en C1.- Ligue 1, fin de saison et clubs historiques à la peine. Saint-Étienne à peine remonté, finalement rétrogradé après avoir échoué à domicile face à Toulouse. Montpellier était déjà assuré de la relégation en L2. Mauvaise affaire pour Reims, battu 2-1 à Lille, qui termine 16è et devra concentrer ses efforts sur le barrage aller-retour face à Metz. - Exploit du Havre qui arrache une victoire 3-2 à Strasbourg et le maintien, grâce au capitaine Abdoulaye Touré. L'international guinéen auteur de 2 penaltys, dont une « Panenka » pleine de sang froid à la 90è+9, dont les Ciel et Marine se souviendront longtemps !Avec Hugo Moissonnier : Hervé Penot, Éric Rabesandratana et Bruno Constant. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.
Bienvenue dans Radio Foot 16h10-21h10 T.U. À la Une de cette 1ère émission de la semaine : - Le Cameroun perd un de ses plus grands joueurs. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables, disparu vendredi à l'âge de 68 ans. ; - Angleterre, la révolution de Palace ! ; - Ligue 1, fin de saison et clubs historiques à la peine. Saint-Étienne à peine remonté, finalement rétrogradé après avoir échoué à domicile face à Toulouse. - Le Cameroun perd un de ses plus grands joueurs. Emmanuel Kundé, ancien capitaine des Lions Indomptables, disparu vendredi à l'âge de 68 ans. Passé par le Canon de Yaoundé, Laval et Reims, le défenseur aux 127 sélections avait remporté la CAN à 2 reprises (1984 et 1988) et disputé 2 Coupes du Monde (1982 et 90). On se souvient notamment d'un penalty crucial inscrit face à l'Angleterre en ¼ de finale, contribuant au magnifique parcours camerounais en Italie. La disparition d'un « baobab », a réagi Rigobert Song. Son ancien coéquipier, André Kana Biyik évoque un « Monstre Sacré ». Un leader silencieux qui a marqué ses coéquipiers par ses exploits mais aussi par son humanité, on l'évoquera avec Joseph-Antoine Bell.- Angleterre, la révolution de Palace ! Crystal Palace a remporté la 144è édition de la FA Cup à Wembley. En battant les Cityzens 1-0, les Eagles s'adjugent pour le 1er trophée majeur de leur longue histoire. Une année sans pour l'équipe de Pep Guardiola, qui doit encore assurer sa place en C1.- Ligue 1, fin de saison et clubs historiques à la peine. Saint-Étienne à peine remonté, finalement rétrogradé après avoir échoué à domicile face à Toulouse. Montpellier était déjà assuré de la relégation en L2. Mauvaise affaire pour Reims, battu 2-1 à Lille, qui termine 16è et devra concentrer ses efforts sur le barrage aller-retour face à Metz. - Exploit du Havre qui arrache une victoire 3-2 à Strasbourg et le maintien, grâce au capitaine Abdoulaye Touré. L'international guinéen auteur de 2 penaltys, dont une « Panenka » pleine de sang froid à la 90è+9, dont les Ciel et Marine se souviendront longtemps !Avec Hugo Moissonnier : Hervé Penot, Éric Rabesandratana et Bruno Constant. Technique/réalisation : Laurent Salerno - Pierre Guérin.
Dans cet épisode captivant de 'La Note Secrète', Fabrice Lafitte nous entraîne dans l'univers musical de Yannick Noah, l'ancien champion de tennis devenu chanteur à succès. Avec son expertise et son enthousiasme communicatif, il dévoile les coulisses fascinantes de la création du titre 'Simon Papatara', qui célèbre les racines africaines de l'artiste.Nous apprenons que cette chanson, écrite et composée par J.K. Pleur, alias Robert Goldman, frère de Jean-Jacques, a été inspirée par la rencontre de Yannick Noah et Robert Goldman lors de la tournée des Enfoirés en 1998. Lorsque Yannick Noah écoute la maquette de Simon Papatara, interprétée par Simon Papatara lui-même, il est profondément bouleversé. Car cette mélodie met à l'honneur son oncle et rend hommage à la culture africaine qui a tant compté dans sa vie.Le podcast nous plonge ensuite dans l'histoire fascinante de Simon Noah Biquier, le grand-père de Yannick, originaire de Yaoundé au Cameroun. Cet homme d'affaires, investi dans le transport de marchandises par camion, était également un ancien combattant du 1er régiment des tirailleurs du Cameroun et un homme politique. Tragiquement, il a été tué d'une balle dans le dos le 6 avril 1984, lors d'une tentative de coup d'État au Cameroun.À travers les paroles émouvantes de 'Simon Papatara', Yannick Noah rend un vibrant hommage à cet aïeul qu'il surnommait affectueusement 'Simon Papatara'. Le titre, sorti le 22 août 2000, connaît alors un véritable succès, se classant rapidement en tête des ventes.Tout au long de cet épisode, Fabrice Lafitte nous fait découvrir les multiples talents de Yannick Noah, qui a su se réinventer avec brio après sa carrière de champion de tennis. Nous apprenons ainsi que le chanteur a également participé à la tournée des Enfoirés, où il a rencontré Robert Goldman, et qu'il reste très attaché au tennis, puisqu'il a donné un concert à Strasbourg dans le cadre des Internationaux de tennis.Cet épisode de 'La Note Secrète' est une véritable pépite pour les mélomanes, qui pourront découvrir les coulisses fascinantes de la création d'un titre emblématique de la discographie de Yannick Noah. Un voyage musical captivant, à la rencontre d'un artiste aux multiples facettes.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
A Sunday morning sermon by Pastor Brett Deal. After a few weeks home, it was time to fly back to Cameroon. With a new visa in my passport and a new semester ahead, I was ready to get back to work. I also had a new lease on the days ahead of me. I didn't want to miss “why” I was in Yaoundé. We all have reasons. I realized I need to reshuffle mine. Some reasons we know. They're written in billboard sized letters. Other reasons we think we know, but they ultimately have little real purpose in our lives. They sound good but are written in invisible ink. And, of course, there are other reasons we are largely unaware of. They are the small print, hidden under a footnote, found only in an appendix. These reasons are small but can have a massive impact on how we live. Living in Yaoundé before my visa fiasco, I was just living day by day, school assignment by school assignment. I walked and taxied in and out of places without really being present. Knowing that I was in Cameroon for a reason, not just to finish eleventh grade, I wanted to live my faith intentionally with renewed vision. I began to see things that were too easily missed; like Lahadi. Lahadi was a guard at a gate. I greeted him every day as I passed by. He worked for the Bible translators I was living with, but he himself didn't know Jesus. As we talked—really talked—I wanted to share with him something in my life that'd been lost in the footnotes. I went and bought him a Bible as a gift. I started to learn a little Hausa. At first, it was just a handful of greetings, to show him how much I cared about him, that I would attempt to speak his language; but as we talked more about Jesus, I began searching for the meaningful words of faith so we could anchor this vision of the Messiah in Lahadi's heart language. Walking with Lahadi, I wanted Jesus to join our conversation. Friends, this is exactly what Jesus does! He meets us on our roads to Emmaus. He asks us questions, listens to our answers, and answers us from within His revelation. He speaks His heavenly truth in our earthly languages! He translates glimpses of His eternal glory into the red clay roads of our lives. This week, take a walk with someone. Let's find Jesus on our way to Emmaus.
A Sunday sermon by Pastor Brett Deal. Back in 1999, I found myself in hot water. As a high school junior, I was living in Cameroon, going to school in Yaoundé. For most of my schooling years I'd benefited from the meticulous care and attention of a much larger academy in Kenya. That year, however, I attended a much smaller school, closer to home. Everything seemed fine until I went to fly home for break. That was when I discovered, much to my surprise, my visa was long expired! Where the other school worked to keep all the student visas in order, this smaller academy did not. I found myself detained, penniless, and wondering how I was going to talk myself out of the country! There was a Cessna on the airfield waiting for me, a flight plan scheduled to leave, but I was being held in a back office, presented with a fine I couldn't possibly pay and threatened with worse. My hope of a school break began to fade from view. I barely had enough for the taxi to the airport! Seriously, where was I supposed to get the kind of money they were demanding? I did everything I could. I went through all the mental gymnastics I could, looking for ways to appease their justifiable frustration. At the end of the day though, the decision didn't rest with me. It wasn't in my apology. It wasn't in my efforts. It ultimately wasn't what I said or did that would determine my fate; that decision rested with the man behind the desk listening. After a few hours, he did something unexpected. He gave me mercy. He forgave my debt. He forgave my expired visa. He didn't even hold it against my re-entry a few weeks later to finish the school year. I learned several things that day. One is that some of the best learning doesn't happen in the classroom or in a books. It happens in the friction of life that calls forth everything we know and exposes the things we don't. Sometimes the best classroom is a dusty road where we wrestle out our biggest questions with a friend. It's together in the unexpected journey we can become eyewitnesses to hope.
A Sunday sermon by Pastor Brett Deal. I boarded the little Cessna on the hot tarmac of the Yaoundé international airport. I had just received the grace of the customs and border patrol I surely didn't deserve. I'd been an illegal alien in Cameroon for several months, assuming—as most naïve teenagers are wont to do—the school would keep my papers in order. After a few hours, however, the man behind the desk forgave me. He wiped away my debt and stamped my passport, releasing me. He didn't even block me from renewing my visa to finish my junior year of high school. Remarkably, the plane waited for me. The other passengers waited patiently. The pilot watched the clock but refused to leave until the last possible minute. Once I was released, I joined them as the propellor kicked to life and the wheels began to roll. As everyone else, including the pilot, were more than ready to go, there was only one seat left: the co-pilot's chair. As the little plane took off, climbing into the sky, I gained a vantage point I'd never experienced before. I've flown in countless planes. I've even been in the cockpit of several planes over the years. But never had I faced the oncoming skies from the front row! The view before me wasn't a sideways glance oval. It was a panorama sweeping across my full field of vision! And that is where the trouble began. As we flew toward the clouds, the logical part of my brain said, “Nothing to worry about here. Clouds are just coalescing drops of water gliding around the atmosphere,” but my less logical side—the I've-watched-too-many-Wile-E-Coyote-cartoons side—was sounding off alarm bells! I asked the pilot through the headset if we should be concerned. He wasn't worried at all. He'd flown headlong into clouds before. I'll be honest. I heard him but I still struggled to really believe his testimony! I was like Cleopas on the road to Emmaus, having heard the witness of the women and the apostles, but still struggling to discern what it all meant. We've all been there. We'll all be there again. The question becomes: will we keep moving?
Selon l'Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (Ilga World), l'homosexualité est légale dans 131 pays des 193 membres de l'ONU. Si les droits des personnes LGBT ont progressé dans certains pays comme en Thaïlande ou en Grèce qui ont récemment légalisé le mariage entre personnes de même sexe, d'autres pays ont au contraire pris des mesures répressives. En 2023, l'Ouganda a durci sa législation, désormais considérée comme l'une des plus sévères du monde à l'égard des personnes LGBT. Le Ghana lui a depuis emboité le pas. Alors que les relations entre personnes de même sexe étaient déjà interdites, la Cour suprême a récemment autorisé une loi prévoyant jusqu'à 3 ans de prison pour ce motif. L'hostilité à l'égard des personnes LGBT ne se limite pas au Sud. Du côté des États-Unis, le président Trump a multiplié des décrets visant les personnes transgenres depuis son retour à la Maison Blanche. Le contexte international semble marqué par un retour de baton conservateur plus que le progressisme. Comment les communautés LGBT vivent-elles cette succession de lois répressives à leur égard ? Quelle réaction de la société ? Émission à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée le 17 mai. Avec : • Christophe Caulier, co-président de l'ARDHIS, Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l'immigration et au séjour• Patrick Awondo, anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 1, spécialiste du genre et de l'homosexualité en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. Intervenant dans la santé publique internationale sur ces sujets. Auteur du Sexe et ses doubles, (Homo) sexualités en postcolonie (ENS éditions, 2019). Un entretien avec Florence La Bruyère, correspondante de RFI à Budapest en Hongrie où le Parlement a récemment adopté plusieurs mesures visant à restreindre les droits et libertés des personnes LGBT.En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Quatrième épisode de sa série sur la voix humaine. Aujourd'hui «le son social» de la voix. Programmation musicale :► Kid – Eddy de Pretto ► Comme il est - Tekemat.
Selon l'Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes (Ilga World), l'homosexualité est légale dans 131 pays des 193 membres de l'ONU. Si les droits des personnes LGBT ont progressé dans certains pays comme en Thaïlande ou en Grèce qui ont récemment légalisé le mariage entre personnes de même sexe, d'autres pays ont au contraire pris des mesures répressives. En 2023, l'Ouganda a durci sa législation, désormais considérée comme l'une des plus sévères du monde à l'égard des personnes LGBT. Le Ghana lui a depuis emboité le pas. Alors que les relations entre personnes de même sexe étaient déjà interdites, la Cour suprême a récemment autorisé une loi prévoyant jusqu'à 3 ans de prison pour ce motif. L'hostilité à l'égard des personnes LGBT ne se limite pas au Sud. Du côté des États-Unis, le président Trump a multiplié des décrets visant les personnes transgenres depuis son retour à la Maison Blanche. Le contexte international semble marqué par un retour de baton conservateur plus que le progressisme. Comment les communautés LGBT vivent-elles cette succession de lois répressives à leur égard ? Quelle réaction de la société ? Émission à l'occasion de la journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, célébrée le 17 mai. Avec : • Christophe Caulier, co-président de l'ARDHIS, Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et trans à l'immigration et au séjour• Patrick Awondo, anthropologue enseignant à l'Université de Yaoundé 1, spécialiste du genre et de l'homosexualité en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. Intervenant dans la santé publique internationale sur ces sujets. Auteur du Sexe et ses doubles, (Homo) sexualités en postcolonie (ENS éditions, 2019). Un entretien avec Florence La Bruyère, correspondante de RFI à Budapest en Hongrie où le Parlement a récemment adopté plusieurs mesures visant à restreindre les droits et libertés des personnes LGBT.En fin d'émission, la chronique Écouter le monde de Monica Fantini. Quatrième épisode de sa série sur la voix humaine. Aujourd'hui «le son social» de la voix. Programmation musicale :► Kid – Eddy de Pretto ► Comme il est - Tekemat.
Garoua est l'une des plus grandes villes du Cameroun. Située dans le septentrion, à près de 1 000 km de la capitale Yaoundé, le chômage y est un réel défi. Certains se tournent vers l'entrepreneuriat. Ce qu'essaient de promouvoir les autorités à travers la politique d'import-substitution : produire localement plutôt que d'importer. Un pari qu'a fait Madame Kaltoumi dans sa petite coopérative qui s'est lancée dans la production de yaourts. Coup de projecteur sur cette entrepreneuse de Garoua. De notre envoyée spéciale à Garoua,« On est ici dans la salle de production. Là, on est en train de fabriquer le yaourt », présente madame Kaltoumi épouse Boubakari, transformatrice du lait. Elle nous invite à rentrer dans sa petite unité de production. À la manœuvre, Raphaël. Charlotte sur la tête et gants en latex, il remue le lait dans un bac en plastique. « Je suis en train de transformer le lait en yaourt. Il va nous falloir peut-être 4 h de temps maximum pour remplir les bouteilles puis on les chargera », détaille-t-il tout en continuant à touiller.Kaltoumi est une trentenaire, d'origine peule : « Le lait, c'est dans notre culture. Déjà petite, je savais comment faire de façon familiale. Je fermentais souvent le lait. Alors, je me suis dit pourquoi ne pas en faire un business qui peut, peut-être nous rapporter », se souvient-elle. Elle débute chez elle, produit à petite échelle, puis s'associe avec d'autres femmes en Groupe d'Initiative Commune. « J'avais commencé à la maison chez moi. Et après quelques années, on s'est constitué en GIC avec d'autres femmes parce que ça marchait. On n'a fait qu'augmenter [les quantités produites]. Le sachet de 500 francs et maintenant, c'est dans des bouteilles. Et on livre partout dans Garoua jusqu'à Maroua », explique-t-elle fièrement.De sens de l'entrepreneuriat, elle n'en manque pas. « Je me suis formée sur le net sur la fabrication du yaourt. Et il y a des formations que l'État a faites auxquelles j'ai participé. Dès qu'il y a une formation, je fais en sorte d'y participer », souligne l'entrepreneuse.Des freins au développementMais très vite la demande la dépasse. Dans le cadre de la Stratégie de développement du secteur rural du Cameroun, soutenu par le programme Acefa, de l'Agence française de développement, la productrice reçoit une aide financière de 6 millions de FCFA. Elle lui permet d'investir dans des frigos et d'avoir des locaux dédiés à la production. La façade du petit bâtiment affiche fièrement « Botte Kossam » – « le bienfait du lait ».Aujourd'hui, sa petite équipe de dix personnes produit 500 litres de yaourts par jour qui sont livrés dans les restaurants, les supermarchés ou des petites boutiques. Déjà, elle pense à la prochaine étape : investir dans des machines. « On est en train de voir puisque actuellement, on ne peut pas produire plus. C'est déjà le travail de toute une journée de 7h à 19h pour produire la quantité avec l'équipe que l'on a, décrit-elle. On est en train de penser à trouver certaines machines qui peuvent faciliter et qui va nous permettre d'augmenter la quantité produite parce qu'il y a quand même la demande. Avec la production de 500 litres, on n'arrive pas à satisfaire le marché. »Un développement qui ne va cependant pas de soi. Malgré des démarches auprès de plusieurs organismes de prêts, la petite coopérative ne parvient pas pour l'instant à obtenir les financements nécessaires.À lire aussiAu Cameroun, un engrais liquide bio cartonne et attire des centaines de planteurs
Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939? De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ? Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha
Environ 200 000 Africains issus des colonies subsahariennes ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale et ont contribué à la libération de l'Europe. Comment est enseignée la mobilisation coloniale de grès ou de force dès 1939? De Brazzaville, capitale de la France libre, au débarquement sur les plages de Provence pour libérer le pays, sans oublier le massacre de Thiarroye, quelle transmission de cette mémoire dans les programmes scolaires d'histoire et par les enseignants du continent ? Émission à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec : Martin Mourre, historien, chercheur affilié à l'Institut des mondes africains (Imaf) et auteur de Thiaroye 1944 : histoire et mémoire d'un massacre colonial (éditions PUR, 2017) Mamadou Yero Balde, historien, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à la Faculté des sciences et technologies de l'éducation et la formation (Fastef) de l'Université Cheikh Anta Diop, membre de la Commission nationale d'histoire et de la citoyenneté du Sénégal et président de la Commission didactique et pédagogique de l'association des historiens du Sénégal Maxime Baudoin Semboung, enseignant d'histoire au lycée d'Akoéman, au sud de Yaoundé, CamerounEn ouverture d'émission L'école autour du monde, l'actualité de l'éducation en Espagne avec Elise Gazengel, correspondante de RFI en Espagne où la période franquiste est peu enseignée dans les collèges bien qu'inscrite aux programmes de de 6ème. En fin d'émission, la chronique Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de JoëlProgrammation musicale :► Nou Tout Ensemb – Sika Rlion & Oeson ► Nouveau karaté – Youssoupha
La relation entre parents et enseignants est un pilier indispensable à la réussite éducative. Pourtant, elle est souvent source de tensions et d'incompréhensions. Certains enseignants plaident pour une implication accrue des parents dans le système scolaire, arguant que leur présence et leur soutien sont indispensables au développement de l'enfant. Pour eux, les parents engagés renforcent le lien école-famille, favorisent une meilleure compréhension des attentes scolaires et contribuent à une ambiance scolaire positive. D'autres estiment que les parents doivent rester à distance, au nom de la liberté pédagogique de l'enseignant. Ils craignent l'implication excessive des parents comme une source de conflits et une surcharge de travail pour des enseignants, déjà fortement sollicités. Aux États-Unis, où l'éducation est une prérogative des États, la tendance est à la reprise en main de l'école par les parents-citoyens, facilitée par la disparition programmée du ministère fédéral de l'éducation. Les parents issus de milieux conservateurs obtiennent des suppressions de manuels scolaires, et s'impliquent pour forger davantage l'école à l'image de leurs convictions politiques ou religieuses. Le succès de l'école à la maison dans plusieurs pays, témoigne également d'une volonté de contrôle de l'éducation par les parents en fonction des besoins de leurs enfants. Une collaboration parents et école est-elle possible ? Comment la mettre en œuvre pour le bénéfice de tous : enseignants, élèves et familles ? Avec :• Aksel Kilic, sociologue, spécialiste des rapports sociaux et de la sociologie des professeurs des écoles, Université Paris-Est Créteil, autrice de L'école du like (PUF, 2024) et de L'école primaire vue des coulisses (PUF, 2022).Un entretien avec Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux USA sur la reprise en main de l'école par les parents d'élèves conservateurs, alors que le pays s'interroge sur les 100 jours de la présidence Trump.Le monde des enfants, une série de Charlie Dupiot, disponible en podcast. Nous donnons la parole aux enfants dans 8 milliards de voisins ! À l'âge de 10, 11, 12 ans, ils nous invitent à voir le monde à leur hauteur... Aujourd'hui, ils nous parlent de l'école. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Arnaud, Yaoundé, Cameroun. Programmation musicale :► Grand Soleil – Damso► Somebody Like You - Lojay.
La relation entre parents et enseignants est un pilier indispensable à la réussite éducative. Pourtant, elle est souvent source de tensions et d'incompréhensions. Certains enseignants plaident pour une implication accrue des parents dans le système scolaire, arguant que leur présence et leur soutien sont indispensables au développement de l'enfant. Pour eux, les parents engagés renforcent le lien école-famille, favorisent une meilleure compréhension des attentes scolaires et contribuent à une ambiance scolaire positive. D'autres estiment que les parents doivent rester à distance, au nom de la liberté pédagogique de l'enseignant. Ils craignent l'implication excessive des parents comme une source de conflits et une surcharge de travail pour des enseignants, déjà fortement sollicités. Aux États-Unis, où l'éducation est une prérogative des États, la tendance est à la reprise en main de l'école par les parents-citoyens, facilitée par la disparition programmée du ministère fédéral de l'éducation. Les parents issus de milieux conservateurs obtiennent des suppressions de manuels scolaires, et s'impliquent pour forger davantage l'école à l'image de leurs convictions politiques ou religieuses. Le succès de l'école à la maison dans plusieurs pays, témoigne également d'une volonté de contrôle de l'éducation par les parents en fonction des besoins de leurs enfants. Une collaboration parents et école est-elle possible ? Comment la mettre en œuvre pour le bénéfice de tous : enseignants, élèves et familles ? Avec :• Aksel Kilic, sociologue, spécialiste des rapports sociaux et de la sociologie des professeurs des écoles, Université Paris-Est Créteil, autrice de L'école du like (PUF, 2024) et de L'école primaire vue des coulisses (PUF, 2022).Un entretien avec Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux USA sur la reprise en main de l'école par les parents d'élèves conservateurs, alors que le pays s'interroge sur les 100 jours de la présidence Trump.Le monde des enfants, une série de Charlie Dupiot, disponible en podcast. Nous donnons la parole aux enfants dans 8 milliards de voisins ! À l'âge de 10, 11, 12 ans, ils nous invitent à voir le monde à leur hauteur... Aujourd'hui, ils nous parlent de l'école. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question d'Arnaud, Yaoundé, Cameroun. Programmation musicale :► Grand Soleil – Damso► Somebody Like You - Lojay.
This morning on Off The Shelf, we're thrilled to welcome the multi-talented Bianca Pensy Aba—a storyteller, author, and former basketball star with an incredible journey to share.Born in Yaoundé, Cameroon, Bianca made a bold move to the U.S. at just 18 on a basketball scholarship. From the courts of Tennessee, Arkansas, and Texas, all the way to graduating from Graceland University in Iowa, Bianca's path has been anything but ordinary. But beyond her athletic talent lies a deeper calling—writing.Since childhood, Bianca has dreamed of being an author. Now, she's living that dream and inspiring others along the way. Her powerful books, "52 Weeks: A Party of One" and "Across Both Sides of the Mirror", offer honest, reflective, and deeply personal narratives that resonate with readers around the world.Don't miss this heartfelt and motivational interview! Whether you're a book lover, a dream chaser, or just in need of a dose of inspiration—Bianca's story will move you.Listen in to Off The Shelf Books host, Denise Turney, and Bianca Aba NOW!
Bienvenue dans l'Afrique en miniature #Cameroun chez Isabelle Timba, docteur à Yaoundé, avec l'étoile montante du stand-up Sarah Lélé et le Red Lion Nelson Onana Née au Cameroun, Isabelle Timba se passionne dès le plus jeune âge pour la médecine. Arrivée chez nous à dix-sept ans pour suivre son cursus universitaire, elle acquiert la nationalité belge en même temps que son diplôme d'hépato-gastro-entérologue. Il y a vingt-cinq ans, elle opère un retour dans la capitale de son pays natal. Une enfance passée entre Anderlecht et Braine-le-Château, une éducation biculturelle, des études de droits et de sciences politiques, c'est le cocktail détonnant qui propulse Sarah Lélé sur scène. Son spectacle ‘La Mauvaise Education' bouscule les tabous dans une avalanche de rires. Né en Suède d'un scientifique camerounais et d'une mère belge, Nelson Onana est issu d'une famille de cinq enfants. Jonglant entre les études de médecine et le sport de haut niveau, cet hockeyeur a notamment participé avec les Red Lions aux JO de Paris. Chaque dimanche, découvrez de nouveaux horizons avec Adrien Joveneau et ses invités du bout du monde, à 9 heures sur La Première et à volonté sur RTBF Auvio.be Cameroun - 06/04/25 Merci pour votre écoute Les Belges du bout du Monde, c'est également en direct tous les dimanches de 9h à 10h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez l'ensemble des épisodes des Belges du bout du Monde sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/432Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
In mid-January, unidentified individuals broke into the offices of a human rights organization, Nouveaux Droits de l'Homme (NDH) in Yaoundé, Cameroon taking away essential documents and office equipment. The looted materials included laptops and desktop computers, hard drives, projectors, video cameras, and other data storage devices.In this exclusive interview, NDH's executive director, Cyrille Roland Bechon, highlights the dangers faced by human rights defenders in Cameroon.The interview is conducted by Africanist Press editor, Dr. Chernoh Alpha Bah.
Les têtes d'affiches de Denise Epoté de TV5 Monde, comme chaque dimanche sur RFI, aujourd'hui avec Simon Bourtembourg. Notre première tête d'affiche est originaire du Tchad. Diplômé des universités de Yaoundé et de l'Aube Nouvelle à Ouagadougou, Mario Nderngue Djiraibaye possède un master 2 en sciences de l'environnement ainsi qu'un diplôme d'ingénieur de travaux en génie électrique spécialisation électricité industrielle. En 2023, il a créé « G2E Mountara », une start-up qui développe des solutions énergétiques. Notre seconde tête d'affiche est originaire du Rwanda. Eugène Rwagasore possède une licence en informatique obtenue à l'Institut des sciences et technologies de Kigali. Il est donc cofondateur de « Pindo », une start-up qui facilite l'accessibilité numérique. « Pindo » travaille dans le domaine de la communication en Afrique, et ce, grâce à l'intelligence artificielle vocale pour ceux qui ont des compétences limitées en lecture.
Pour le Norwegian Refugee Council, c'est une des crises les plus négligées au monde. Pourtant, au Cameroun, dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début d'une lutte armée entre groupes séparatistes réclamant l'indépendance d'un Cameroun anglophone et forces gouvernementales de Yaoundé. Cependant, la nature de la crise a beaucoup changé. Les mouvements se sont fragmentés. Il n'y a plus de front, mais des zones d'insécurité et les civils sont les premières victimes. Les armes circulent et les kidnappings crapuleux pour extorquer de l'argent aux habitants sont nombreux. Rencontre avec une rescapée d'un de ces enlèvements contre rançon. De notre envoyée spéciale de retour de Buea,Pour témoigner, elle choisit le prénom Assiko. Début mai 2020, Assiko a 27 ans quand elle est enlevée en pleine rue à Bamenda, dans l'ouest du Cameroun.« On est sortis déjeuner avec ma sœur aînée et vers 19 heures, à la sortie du restaurant, ils nous ont interceptées. Ils ont pris la voiture, ils nous ont emmenées, ils nous ont couvert la tête. Quand ils nous ont libéré le visage, on était dans la brousse. On n'avait aucun moyen d'identifier la route par où nous sommes arrivées. Nous étions très loin dans la forêt, là où on entend juste le chant des oiseaux, et comme un ruisseau. Il y avait une sorte de grange. C'est là qu'on a passé la nuit », se souvient-elle.Une nuit d'angoisse commence alors pour Assiko et sa grande sœur : « C'était terrible… terrifiant. Ils pointent des armes sur vous, vous donnent des coups de pieds, vous frappent. Vous voyez ces marques sur mes jambes, ce sont des cigarettes. Ma sœur avait des tresses. Vous savez ce que ça signifie pour une femme, quand ils arrachent les cheveux, malgré les cris ? », raconte la jeune femme.Elle poursuit : « Il n'y a pas eu de viol. Nous avons eu de la chance. Mais les gens qu'ils ont emmenés avant nous, nous avons compris qu'ils avaient été tués. » Ceux qui les ont enlevées leur prennent tout : argent, chaussures... Ils cherchent également contacts et photos de leur maison dans leurs téléphones.« Être à Bamenda, c'est comme vivre dans une cage »Au petit matin, Assiko reconnaît un de ses ravisseurs : « Il a dit "j'ai fait une erreur". Puis, il a dit ''tu n'as pas changé, tu as la même voix''. J'étais surprise. Il m'a dit ''on était dans le même lycée, tu ne me reconnais pas, mais je me souviens de toi parce que j'avais le béguin pour toi". Il me semblait familier, mais je ne me souvenais pas de son nom. »Assiko et sa sœur ont été relâchées contre plus de deux millions de francs CFA. La victime ne sait toujours pas quel groupe l'a enlevée. Elle se sent toujours fragilisée, cinq ans après : « Il y a cette peur constante que quelque chose puisse arriver, que quelqu'un puisse surgir pour vous emmener. Quand on en parle, tout le monde est concerné, directement ou indirectement. Le calme que nous avons connu en grandissant s'est envolé. Être à Bamenda, c'est comme vivre dans une cage. Ici, à Buea, c'est plus une cage avec un jardin, mais à Bamenda, on est dans une vraie cage. »Assiko n'a jamais porté plainte. Aucun chiffre officiel n'évalue le nombre de kidnappings ces dernières années dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.À lire aussiCameroun anglophone: à Missellele, d'ex-«ambaboys» se reconstruisent dans un centre DDR [1/4]À lire aussiCameroun: près de Buea, un centre de rééducation prend en charge des blessures de guerre [2/4]À lire aussiCameroun: des membres de la société civile dénoncent la pratique du «calé calé» [3/4]
Les hépatites sont des inflammations du foie, provoquées la plupart du temps par cinq souches de virus. Désignées par les lettres A, B, C, D et E, elles sont différentes par leur mode de transmission, leur prise en charge et leurs conséquences sur la santé. Selon l'OMS, on estime que 325 millions de personnes vivent avec l'hépatite B et/ou l'hépatite C, dans le monde. Quels traitements et moyens de prévention existent ? Quelles peuvent être les conséquences sur la santé, en l'absence de prise en charge ? Pourquoi est-il important d'étendre la vaccination contre l'hépatite B ? Pr Tarik Asselah, professeur en Hépatologie à l'Hôpital Beaujon à Clichy dans les Hauts-de-Seine, directeur de recherche à l'INSERM. Responsable des hépatites virales Pr Oudou Njoya, directeur du Laboratoire de Recherche sur les hépatites virales et la communication en Santé et responsable pédagogique de la spécialisation en Gastroentérologie et Hépatologie à la Faculté de Médecine de l'Université de Yaoundé 1 Carmen Hadey, administrateur de SOS Hépatites Alsace-Lorraine et de SOS Hépatites Fédération. ►En fin d'émission, nous parlons de la Course du Cœur qui se tient du 19 au 23 mars entre Paris et Bourg-Saint-Maurice - Les Arcs pour sensibiliser à l'importance du don d'organes. Interview d'Olivier Coustere, organisateur de la Course du Cœur. Programmation musicale :► Sauti Sol, Ruger – All my days► Bomba Estereo, Rawayana, Astropical – Me pasa.
C'est un endroit intime, où l'on a l'habitude de se rendre seul mais qui en dit beaucoup sur nos sociétés. Souvent signalés à l'aide de pictogrammes pour nous aider à trouver le chemin, les toilettes régissent en effet nos comportements. Si les femmes portent aussi des pantalons, elles sont généralement invitées à se diriger vers le personnage habillé d'une robe. Derrière ces petits bonhommes géométriques se cacheraient finalement nos représentations des femmes et des hommes. Au point peut-être d'exclure les personnes qui ne s'identifient pas à un genre ? La question est tout sauf anecdotique. Aux Etats-Unis, elle s'immisce même dans l'épicentre du pouvoir. En novembre 2024, une Députée républicaine présentait un texte visant à interdire l'accès aux toilettes pour femmes du Capitole à Sarah McBride, première personne transgenre élue au congrès américain. Si les toilettes s'invitent dans les arcanes du pouvoir, l'univers de nos commodités méritent bien d'être exploré. Vous avez dit au fond du couloir à droite ? Avec • Serge Tisseron, psychiatre, docteur en psychologie, membre de l'Académie des technologies. Auteur deAu fond du couloir à gauche - Un musée populaire de la différence des sexes (Armand Colin, 2025) Un entretien avec Loubna Anaki correspondante de RFI à New York aux Etats-Unis. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix • La blogueuse franco-sénégalaise Cécile Sow parle de la série de livres Histoire générale du Sénégal. • Sidoine Feugui, blogueur camerounais, raconte comment le système de télé-évaluation à l'université de Yaoundé 1 a nui à ses études. • Rob Alarcon, un musicien vivant aux États-Unis, rend hommage au saxophoniste Charlie Parker. Programmation musicale :► Old Soldier - Kel P,Wande Coal►Kongolaise sous BBL - Theodora►Ka Bo Bem - Andreia
Les hépatites sont des inflammations du foie, provoquées la plupart du temps par cinq souches de virus. Désignées par les lettres A, B, C, D et E, elles sont différentes par leur mode de transmission, leur prise en charge et leurs conséquences sur la santé. Selon l'OMS, on estime que 325 millions de personnes vivent avec l'hépatite B et/ou l'hépatite C, dans le monde. Quels traitements et moyens de prévention existent ? Quelles peuvent être les conséquences sur la santé, en l'absence de prise en charge ? Pourquoi est-il important d'étendre la vaccination contre l'hépatite B ? Pr Tarik Asselah, professeur en Hépatologie à l'Hôpital Beaujon à Clichy dans les Hauts-de-Seine, directeur de recherche à l'INSERM. Responsable des hépatites virales Pr Oudou Njoya, directeur du Laboratoire de Recherche sur les hépatites virales et la communication en Santé et responsable pédagogique de la spécialisation en Gastroentérologie et Hépatologie à la Faculté de Médecine de l'Université de Yaoundé 1 Carmen Hadey, administrateur de SOS Hépatites Alsace-Lorraine et de SOS Hépatites Fédération. ►En fin d'émission, nous parlons de la Course du Cœur qui se tient du 19 au 23 mars entre Paris et Bourg-Saint-Maurice - Les Arcs pour sensibiliser à l'importance du don d'organes. Interview d'Olivier Coustere, organisateur de la Course du Cœur. Programmation musicale :► Sauti Sol, Ruger – All my days► Bomba Estereo, Rawayana, Astropical – Me pasa.
Pour le Norwegian Refugee Council, c'est une des crises les plus négligées au monde. Pourtant, au Cameroun, dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début d'une lutte armée entre groupes séparatistes réclamant l'indépendance d'un Cameroun anglophone et forces gouvernementales de Yaoundé. Cependant, la nature de la crise a beaucoup changé. Les mouvements se sont fragmentés. Il n'y a plus de front, mais des zones d'insécurité et les civils sont les premières victimes. Plusieurs acteurs de la société civile dénoncent la pratique du « calé calé » : où des citoyens sont arrêtés en masse par les forces de l'ordre avant d'être relâchés contre de l'argent. De notre envoyée spéciale de retour de Buea,Sylvia est une déplacée, installée dans la banlieue de Buéa, ville du sud-ouest du Cameroun. Régulièrement, tôt le matin, elle doit prend ses cinq enfants pour courir se cacher en forêt : « Quand ils veulent nous prendre, quand on entend qu'ils arrivent, on court. On va dans la forêt... Puis, certains vont vérifier, et si ça se calme, alors on rentre. » La dernière fois que Sylvia a dû se cacher, c'était un lundi. « Lundi, c'était "calé calé" », dit-elle.L'activiste Sally Ndape a les traits tirés après ces nuits passées à travailler sur les dossiers qu'elle défend. Fondatrice de l'ONG Community Initiative for Developmental Action (CIDA), Initiative communautaire pour l'action en faveur du développement, elle a recensé plus de 800 civils raflés par les forces de l'ordre ces derniers mois :« Chaque fois qu'ils arrêtent les gens, ils leur prennent de l'argent. Calculez 50 000 francs CFA multiplié par 50 personnes, ou 50 000 francs CFA multiplié par 300 personnes... C'est un business, c'est une façon d'extorquer de l'argent à une population qui souffre déjà du conflit. S'il s'agissait de lutter contre les groupes armés, de réduire la violence, ils procèderaient aux arrestations, interrogeraient les gens puis les laisseraient simplement partir. Mais ce n'est pas ce qu'il se passe. »« Ces extorsions par l'armée et la police doivent cesser »Dans son cabinet, l'avocat Edward Lyonga montre les différents prix reçus pour son travail en faveur des droits humains. « Quand vous êtes arrêté, vous pouvez être gardé au commissariat ou en cellule pendant 15 jours renouvelables. En septembre, plus de 80 civils ont été arrêtés dans un village appelé Bonakanda. Ils ont finalement libéré un bon nombre d'entre eux, mais 25 ont été emmenés au tribunal militaire, détaille l'avocat. J'y suis allé. Je me suis battu jusqu'à ce que tous soient libérés. Ça fait partie des cas de violations des droits humains engendrées par cette crise. »Pour Félix Agbor Balla, directeur du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA) figure de la société civile, ces pratiques sont délétères et sapent le retour à la normale : « J'ai rencontré beaucoup de gens impliqués dans la crise, pas pour l'indépendance ou le fédéralisme, mais pour se venger d'un gouvernement qui a violé leurs droits et les a opprimés. Ces détentions illégales, ces extorsions par l'armée et la police doivent cesser, parce que cela incite des Camerounais à haïr l'État. C'est très grave, pour un jeune homme, de haïr son pays. »Contacté, le ministère de la Défense du Cameroun assure que des actions de sensibilisation sont menées et que « les comportements déviants de certains militaires ne doivent pas être considérés comme un comportement d'ensemble ».À lire aussiCameroun anglophone: à Missellele, d'ex-«ambaboys» se reconstruisent dans un centre DDR [1/4]À lire aussiCameroun: près de Buea, un centre de rééducation prend en charge des blessures de guerre [2/4]
C'est un endroit intime, où l'on a l'habitude de se rendre seul mais qui en dit beaucoup sur nos sociétés. Souvent signalés à l'aide de pictogrammes pour nous aider à trouver le chemin, les toilettes régissent en effet nos comportements. Si les femmes portent aussi des pantalons, elles sont généralement invitées à se diriger vers le personnage habillé d'une robe. Derrière ces petits bonhommes géométriques se cacheraient finalement nos représentations des femmes et des hommes. Au point peut-être d'exclure les personnes qui ne s'identifient pas à un genre ? La question est tout sauf anecdotique. Aux États-Unis, elle s'immisce même dans l'épicentre du pouvoir. En novembre 2024, une députée républicaine présentait un texte visant à interdire l'accès aux toilettes pour femmes du Capitole à Sarah McBride, première personne transgenre élue au congrès américain. Si les toilettes s'invitent dans les arcanes du pouvoir, l'univers de nos commodités mérite bien d'être exploré. Vous avez dit au fond du couloir à droite ? Avec• Serge Tisseron, psychiatre, docteur en Psychologie, membre de l'Académie des technologies. Auteur de Au fond du couloir à gauche - Un musée populaire de la différence des sexes (Armand Colin, 2025).Un entretien avec Loubna Anaki, correspondante de RFI à New York aux États-Unis. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • La blogueuse franco-sénégalaise Cécile Sow parle de la série de livres Histoire générale du Sénégal. • Sidoine Feugui, blogueur camerounais, raconte comment le système de télé-évaluation à l'Université de Yaoundé 1 a nui à ses études. • Rob Alarcon, un musicien vivant aux États-Unis, rend hommage au saxophoniste Charlie Parker. Programmation musicale :► Old Soldier - Kel P,Wande Coal►Kongolaise sous BBL - Theodora►Ka Bo Bem - Andreia.
Pour le Norwegian Refugee Council, c'est une des crises les plus négligées au monde. Au Cameroun, dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début de la lutte armée entre séparatistes réclamant l'indépendance d'un Cameroun anglophone et forces gouvernementales de Yaoundé. Aujourd'hui, la nature de la crise a beaucoup changé. Les mouvements se sont fragmentés, il n'y a plus de front à proprement parler, mais des zones d'insécurité. Et la population est épuisée. De notre envoyée spéciale de retour de Missellele,Le centre DDR (Désarmement, démobilisation, réintégration) de Missellele, sur la route entre Douala et Tiko, est censé réinsérer socialement les ex-« ambaboys », comme ils sont désignés, qui ont déposé les armes. Au bord de la nationale 3, écrasé par le soleil, six dortoirs, des salles de formation, un bâtiment pour l'administration et un pour les soins médicaux. « Les murs ne sont pas hauts, cela vous montre bien que ce n'est pas une prison, indique le directeur du centre, Bernard Ngone Ndodemesape, en désignant le mur d'enceinte. Le centre DDR n'est pas une prison, mais ce n'est pas non plus un camp de loisirs où les gens peuvent aller et venir. »Capacité d'accueil annoncée : 2 500 personnes. Dans les faits, en six ans, pour la région du Sud-Ouest, le programme a reçu 650 ex-combattants, hommes et femmes, certains avec enfants. À écouter dans Afrique, mémoires d'un continentComprendre la crise anglophone au Cameroun« Je ne peux pas retourner d'où je viens »À quelques pas du mur d'enceinte, des rangées de cages dans un hangar neuf en bois et tôle ondulée pour former les anciens combattants à l'élevage de poussins. Les participants présentés par le directeur, comme Glory, 23 ans, disent avoir rejoint les « ambaboys » sous la pression et non par conviction. « Ce n'était pas vraiment mon choix, mais des amis m'y ont poussée. Mon travail, c'était de cuisiner pour eux. À chaque fois qu'on nous disait : les militaires arrivent, on devait s'enfuir, c'était tellement stressant !, se rappelle-t-elle. Comparé à ça, la vie ici, au centre, est préférable. Je ne peux pas retourner d'où je viens. Il y a toujours des combattants dans le bush et ils peuvent me faire du mal. C'est plus sûr pour moi ici. »Elvis, 28 ans, a combattu dans un autre département de la région du Sud-Ouest avant de s'enfuir une nuit fin 2020. « Tous les jours, nous vivions dans la peur. On pouvait mourir à tout moment. Il n'y avait pas d'hôpital, pas de soin si on était malade ou blessé, témoigne-t-il. C'était très dur. Nous avons perdu beaucoup de gens. La première fois que j'ai vu quelqu'un se faire tuer, je me suis senti très mal. J'ai cherché à tout prix à quitter le bush parce que je ne voulais tuer personne. Je ne pouvais pas continuer là-bas, je me suis enfui et je me suis rendu. »Plusieurs participants reprennent les mêmes formules. Ils se disent désormais libres et attachés à un Cameroun indivisible. Mais ils sont sans réponse quand il s'agit d'évoquer une échéance pour une sortie définitive. Depuis la mise en place du programme, pour la région du Sud-Ouest, seuls 36 sont retournés à la vie civile.À écouter dans Grand reportageCameroun : les échos de la crise anglophone dans la région francophone de l'Ouest
Au Cameroun, le parti d'opposition SDF, Social Democratic Front, qui s'est réuni en congrès extraordinaire, vient de désigner Joshua Osih comme son candidat à la présidentielle du mois d'octobre prochain. Le SDF a été longtemps la principale force d'opposition dans le pays. Depuis la dernière élection de 2018, il est moins en vue, mais cette année, il croit de nouveau en ses chances. En ligne de Yaoundé, le député Joshua Osih dévoile sa stratégie, qui pourrait bien s'inspirer de celle de Félix Tshisekedi en RDC. RFI : Dans votre programme, vous dîtes vouloir mettre fin aux violences dans les provinces du Nord-ouest et du Sud-ouest en seulement 100 jours. Comment vous allez vous y prendre ?Joshua Osih : Je pense qu'aucun autre parti politique ne connaît mieux le Nord-ouest et le Sud-ouest que nous. Nous savons ce qui se passe. Nous avons largement consulté sur la question. Nous avons parlé à toutes les parties en conflit et nous sommes sereins qu'en trois mois ou un peu plus, nous pouvons faire cesser la violence. Cela ne veut pas dire que la crise politique va s'arrêter. C'est pour cela que nous proposons en même temps de lancer un grand chantier qui devra aboutir au bout de trois ans sur un référendum constitutionnel. Cela va nous permettre de rétablir les équilibres politiques dans ce pays pour éviter des crises futures.Le président Biya, qui vient de fêter ses 92 ans, laisse entendre qu'il sera candidat à sa réélection en octobre prochain. Est-ce que vous pensez que son âge pourrait être un paramètre à prendre en compte dans la campagne ?Nous pensons que certainement l'âge du président de la République serait un handicap pour le pays si jamais il est élu. Vous savez, un président de la République à 100 ans, cela veut tout simplement dire que, si monsieur Biya devenait président de la République pour un autre mandat, le pays allait s'arrêter pour attendre la fin de son mandat. Sept années encore dans le noir, c'est quelque chose que la jeunesse camerounaise ne va pas accepter. C'est quelque chose que tous les Camerounais ne vont pas accepter. Nous sommes confiants que, qu'il soit candidat ou pas, son parti est dans l'impossibilité de gagner les élections de 2025.Dans vos discours, Joshua Osih, vous êtes moins véhément que Maurice Kamto. Est-ce à dire que face au RDPC au pouvoir, le SDF est dans une stratégie moins frontale que le MRC ?Ce n'est pas une question d'être moins véhément ou moins dans une stratégie frontale. C'est tout simplement parce que moi, j'ai appris à faire la politique auprès d'un très grand homme, John Fru Ndi et j'ai compris que, dans la politique, aucun adversaire n'est permanent. C'est déjà le premier point. Deuxièmement, il faut pouvoir se parler, même quand on est en désaccord. Donc, quand on fait la politique par les injures, et là je ne vise aucun parti politique, il y a malheureusement trop de personnes qui pensent qu'il faut passer la journée à insulter les uns et les autres. Nous sommes des adversaires politiques. La première des choses, c'est que nous devons nous respecter. Donc, je respecte le MRC, je respecte le RDPC, je respecte le PCRN, je respecte tous les partis politiques sur la place en attendant aussi d'eux un respect réciproque.En 2018, face à Joseph Kabila, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi avaient deux stratégies différentes et à la fin, c'est Félix Tshisekedi qui est devenu président. Est-ce que vous avez ce scénario congolais dans la tête pour octobre prochain ?Bien sûr et je pense que nous sommes très proches de l'UDPS. Nous avons accompagné l'UDPS lors de ces élections-là. Et donc nous sommes plutôt dans cette logique-là que dans celle de Martin Fayulu. En 1992, nous avons gagné l'élection présidentielle. Tous nous donnent raison que nous avons gagné cette élection. Mais nous avions oublié qu'il faut gagner l'élection et aussi pouvoir prendre le pouvoir. Ce sont deux choses complètement différentes et nous n'avons pas réussi à prendre le pouvoir en 1992. Plus jamais nous n'allons faire cette erreur. Quand on est en politique, il faut avoir la capacité de construire des ponts et de parler avec ceux qui ont perdu le pouvoir pour qu'ensemble, on arrive à construire ce pays. Il ne s'agit pas pour le SDF d'arriver au pouvoir et de mettre tout le monde du RDPC en prison, de les jeter en pâture etc. Non, il s'agit de démontrer que, quand je vais gagner, il n'y aura pas de chasse aux sorcières parce qu'on aura besoin des 30 millions de Camerounais pour rattraper les 43 années que nous avons perdues.Face au candidat du pouvoir, vous serez beaucoup d'opposants. Maurice Kamto, Cabral Libii , Akere Muna, Madame Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya et vous-même. Est-ce que par vos divisions, vous n'ouvrez pas un boulevard au candidat du RDPC au pouvoir ?Mutualiser nos forces dans les bureaux de vote, c'est une voie que nous pensons très importante. Que ceux qui sont dans les bureaux de vote où nous sommes absents nous représentent mutuellement. Et si tous ces autres partis que vous avez cités peuvent être présents dans les 30 000 bureaux de vote avec nous, cela fera que dans les bureaux de vote, il y aura une majorité de représentants de l'opposition par rapport au parti au pouvoir. Et dans ce cas-là, il n'y aurait aucune chance pour que le parti au pouvoir essaie de truquer les résultats. Nous sommes confiants que nous aurons les résultats que nous attendons. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les prises de position contre une candidature de Paul Biya divisent des fidèles catholiquesÀ lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les chefs traditionnels apportent leur «soutien» au président Paul Biya
Chaque année en France, 44.000 nouveaux jeunes ingénieurs, filles et garçons, arrivent sur le marché du travail alors qu'il en faudrait 60.000. Les jeunes filles sont encore peu nombreuses à s'engager dans les filières et les carrières scientifiques. Sur les ingénieurs en activité, 24% sont des femmes et la proportion des jeunes filles dans les filières scientifiques stagne. Pourquoi ces filières ne séduisent pas les filles alors qu'elles portent sur des univers variés comme le développement durable, l'industrie du futur, la défense, la santé, les biotechnologies, l'aérospatiale, la cybersécurité ? Quelle sensibilisation dans les lycées ? Quelles politiques RH dans les entreprises pour accueillir de nouvelles femmes ingénieures ? Avec :• Fatima Bakhti, présidente de l'Association Femmes Ingénieures et ingénieure dans les télécommunications • Elyès Jouini, professeur des Universités (économie et mathématiques), administrateur de l'Institut Universitaire de France (UAF), responsable de la chaire Dauphine-UNESCO «Femmes et Science» à l'Université Paris-Dauphine, ancien ministre en Tunisie.Le Monde des enfants par Charlie Dupiot C'est le moment du « Monde des enfants » ! Charlie Dupiot tend son micro à des enfants pour qu'ils nous livrent leurs regards sur le monde... Et aujourd'hui, elle nous emmène à Yaoundé au Cameroun : on va retrouver Erica, Danielle, Isaac, Christie, Luz, Kevin, Emmanuel et Ruth. Ces enfants, âgés de 8 à 12 ans, nous parlent des accidents de la route... une réalité qu'ils connaissent bien. En fin d'émission, Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Kevin à Libreville, Gabon. Programmation musicale :► Tout savoir - Adé ► Nishimira - Boukuru.
En 2018, une vidéo de Barack Obama insultant son successeur Donald Trump fait le tour de la toile. Il s'agissait, bien sûr, d'un faux mais le résultat semble plus vrai que nature. C'est sans doute le premier deepfake connu du grand public. Deepfake ou «hypertrucage» pour désigner un enregistrement vidéo ou audio réalisé ou modifié grâce à l'intelligence artificielle. Depuis, le phénomène a pris de l'ampleur. Certains l'utilisent à des fins humoristiques ou parodiques comme avec cette fausse photo du pape François emmitouflé dans une doudoune blanche digne d'un rappeur américain. Mais d'autres usages apparaissent bien plus inquiétants. Désinformations, arnaques, crises politiques, supercheries scientifiques... les risques de ces manipulations sonores ou visuelles sont bien réels. L'avènement de l'intelligence artificielle et son omniprésence dans nos quotidiens interrogent sur notre capacité à nous en protéger. Dans nos sociétés saturées d'images, comment distinguer le vrai du faux ? Émission à l'occasion du Sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle qui se tient à Paris les 10 et 11 février 2025. Avec : Olivier Lascar, ingénieur de formation et journaliste. Rédacteur en chef numérique du magazine de vulgarisation scientifique Sciences et avenir. Auteur de Deep Fake – l'IA au service du faux (Éditions Eyrolles, 2024) Moïse Gomis, le correspondant de RFI à Abuja, Nigeria. En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Rencontre avec le Camerounais Joël Sikam. Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer dans leur pays après des études à l'étranger... C'est le moment du « Succès des Repats ». Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Joël Sikam, un repat camerounais et un industriel passionné. Fort de son mètre 92, il a hésité à devenir basketteur professionnel aux États-Unis. Mais il a plutôt choisi de lancer en 2015 « Fisco », une entreprise de produits d'entretien, détergents, eau de Javel, produits vaisselle... Il nous accueille dans son usine à Douala, un samedi matin. Ici, on travaille 6 jours sur 7. Des camions s'apprêtent à partir pour des livraisons vers Yaoundé et Joël Sikam fait le point avec l'un de ses employés. Programmation musicale :► Ole – Qing Madi► Toujours debout – Straiker.
À la fin des années 1950, la France a mené au Cameroun une « guerre » marquée par des « violences extrêmes », affirme un rapport d'historiens français et camerounais, qui a été remis le mardi 28 janvier 2025 à Yaoundé au président camerounais Paul Biya. Y a-t-il eu des avancées sur les circonstances de la mort de l'indépendantiste Ruben Um Nyobé et sur les commanditaires de l'empoisonnement de son camarade Félix Moumié ? Quelles suites attendre de ce rapport ? Karine Ramondy est l'une des 14 autrices et auteurs de ce document de plus de 1 000 pages. Elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi dites-vous que la France a mené une «guerre totale » au Cameroun ? Karine Ramondy : Déjà, on commence par dire que la France a mené une « guerre » au Cameroun. Une guerre de décolonisation. C'est déjà poser quelque chose qui ne va pas de soi, surtout en France où cette page d'histoire est relativement méconnue, même s'il y a eu déjà des ouvrages fondateurs sur cette question. Pourquoi une « guerre totale » ? Parce qu'on part évidemment du constat qu'il y a eu véritablement des violences répressives qui ont été exercées par les autorités coloniales et l'armée française, avant et après l'indépendance, et que ces violences se sont peu à peu inscrites dans ce qu'on appelle la doctrine de la guerre révolutionnaire, qui pratique donc un certain nombre de violences physiques, psychologiques, des violences collectives, des déplacements forcés de populations.Pourquoi déplace-t-on les populations ? Parce qu'une population regroupée, c'est une population qui est coupée de ses bases familiales, claniques. Et ça permet aussi, quand on regroupe les populations, de mieux les contrôler et d'avoir une véritable action psychologique sur ces personnes.Le 13 septembre 1958, Ruben Um Nyobé est abattu dans le maquis. Ses carnets personnels sont alors saisis par l'armée française, mais depuis, ils sont introuvables. Est-ce que vous avez pu en savoir plus ? Alors, écoutez, oui, parce qu'évidemment, on savait qu'il y avait une très forte attente sur ces carnets. Nous avons vraiment retourné toutes les archives [militaires] de Vincennes pour retrouver ces carnets. Nous n'avons malheureusement pas pu retrouver ces carnets. Par contre, là où nous avons fait une véritable avancée, me semble-t-il, c'est que ces fameux carnets, qui ont été retranscrits par Georges Chaffard dans son ouvrage Les Carnets de la décolonisation.Le journaliste Georges ChaffardTout à fait. Et nous avons découvert qu'il y a eu très clairement une correspondance entre Lamberton, le lieutenant-colonel Lamberton,Donc l'un des chefs de la répression françaiseTout à fait, entre Lamberton et Georges Chaffard, à qui Lamberton aurait donc fourni une recopie de ces carnets. Ce qui signifie donc, en fait, qu'on a progressé sur la traçabilité de ces carnets.À partir de 1958, vous dites que, côté français, la répression au Cameroun est également supervisée à Paris par Jacques Foccart, le conseiller spécial du général De Gaulle. Qui a donné l'ordre de tuer par empoisonnement Félix Moumié, ce sera le 3 novembre 1960 à Genève ?Là encore, les ordres ne sont jamais écrits, ou très rarement. Donc on a pu retracer une chaîne de commandement hypothétique, mais qui est réelle, dans le sens où, en fait, on voit très bien comment cette chaîne de commandement a pu se mettre en place, tout simplement parce que nous avons eu aussi accès à des archives, qui étaient jusqu'alors classifiées, sur William Bechtel, qui était l'agent du SDECE [Service de documentation extérieure et de contre-espionnage - NDLR], qui a donc empoisonné Félix Moumié à Genève quelques jours avant son décès, le 3 novembre, comme vous l'évoquiez.C'est assez intéressant parce que ces archives nous ont permis de creuser sur le portrait de cet agent qui apparaissait comme un simple honorable correspondant au départ. Mais là, on s'aperçoit que c'est vraiment un cador du renseignement et quelqu'un d'extrêmement introduit, protégé, qui a même pu peut-être laisser beaucoup de preuves derrière lui car il savait qu'il ne serait absolument pas inquiété.Alors, vous écrivez qu'il s'agit d'un assassinat politique impliquant la responsabilité du gouvernement français. Est-ce que Foccart est dans le coup ? [Rires] Oui.À l'origine de ce rapport, que vous avez rédigé avec vos 13 collègues camerounais et français, il y a une initiative du président français Emmanuel Macron. Aujourd'hui, qu'attendez-vous de lui ? Des suites. Nous lui avons formulé un certain nombre de recommandations. C'est une reconnaissance effective de certains faits par des discours, par une lettre. Il y a aussi une très forte demande pour inscrire cette page d'histoire totalement méconnue, ou très peu connue, dans les programmes scolaires. C'est une évidence.Alors du côté du Manidem d'Anicet Ekane, qui est l'un des partis qui se revendiquent de l'héritage de l'UPC de Ruben Um Nyobe, on dit que « les Camerounais ne peuvent pas demander au bourreau de faire le bilan de son œuvre » et que l'initiative mémorielle d'Emmanuel Macron vise en fait à disculper la France de ses responsabilités.Je dirais que les historiens n'ont pas de nation. Ils travaillent en objectivité sur des archives et, pour la plupart d'entre nous, nous ne nous sommes pas illustrés pour avoir réalisé des travaux qui étaient à l'éloge « des bourreaux », pour reprendre vos termes. Donc, je pense que, si on veut considérer qu'aujourd'hui, en France, des historiens français ne peuvent pas écrire cette histoire avec objectivité, c'est faire injure à notre expertise.
durée : 00:58:39 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - L'Afrique de l'Ouest a la cote auprès des Chinois qui espèrent faire fortune en ouvrant des commerces de produits manufacturés. Mais rares sont les entrepreneurs à s'y établir à long terme, la plupart préférant rentrer en Chine une fois leurs bénéfices réalisés. - réalisation : Sam Baquiast - invités : Xavier Aurégan Maître de conférences à l'université catholique de Lille; Antoine Kernen Sinologue spécialiste des relations Chine-Afrique et professeur à la faculté de sciences sociales et politiques de l'Université de Lausanne; Romain Dittgen Géographe, enseignant-chercheur à l'Université d'Utrecht (Pays-Bas)
Ce 17 janvier 2025, marque les deux de la disparition de l'animateur Martinez Zogo dont le corps nu et mutilé, portant des traces de torture avait été retrouve le 22 janvier 2023, abandonné sur un terrain à la périphérie de Yaoundé. Deux ans plus tard, le procès qui se déroule au tribunal militaire de Yaoundé, depuis mars 2024 est au point mort.
Au Cameroun, voilà deux ans jour pour jour que le journaliste Martinez Zogo a été assassiné. Depuis dix mois, 17 personnes comparaissent devant le Tribunal militaire de Yaoundé, le procès s'enlise dans des débats de procédure. Est-ce que ce tribunal "joue la montre" pour gagner du temps ? Le chroniqueur judiciaire Christophe Bobiokono est directeur de publication de l'hebdomadaire d'informations juridiques « KALARA ». En ligne de Yaoundé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Depuis le début du procès, il y a 10 mois, les débats s'enlisent dans des questions de procédure interminables. Est-ce que c'est voulu de la part du tribunal militaire ? Christophe Bobiokono : Alors, avec le temps, on peut effectivement penser que ce qui se passe est voulu. Parce qu'en ce moment, depuis à peu près 2 mois, le procès s'est quasiment arrêté au tribunal militaire de Yaoundé. Parce que les juges ont pris une décision et les questions posées par cette décision-là sont soumises à l'examen de la Cour d'appel du Centre. C'est à dire que le tribunal militaire a modifié l'ordonnance de renvoi, ce qui oblige un autre tribunal à se prononcer en ce moment, c'est ça ? Oui. Est-ce que depuis le début du procès, l'un des principaux acteurs, l'un des principaux témoins, a pu s'exprimer ? Aucun des témoins, aucun accusé n'a été entendu jusqu'à présent par rapport aux faits qui sont la cause de la procédure judiciaire. Ils ont simplement plaidé non coupable pour l'ensemble d'entre eux, lorsque la question leur a été posée. C'est tout ce qu'ils ont pu faire jusqu'à présent. Alors, parmi les 17 accusés, l'un des principaux est Justin Danwe, l'ancien numéro 2 des services secrets de la DGRE. Il serait passé aux aveux. Mais qui sont les commanditaires ? Je crois que c'est la grande question, et 3 autres personnalités importantes sont dans le box des accusés ? Tout à fait, ceux qui pourraient apparaître comme les commanditaires de l'affaire, ce sont l'ancien DG de la DGRE, Monsieur Léopold Maxime Eko Eko, Monsieur Jean-Pierre Amougou Belinga, qui était le patron du groupe l'Anecdote, et Monsieur Stéphane Martin Savom, qui est accusé de complicité d'assassinat, pour ce qui le concerne. Monsieur Savom, qui est le maire de la commune de Bibey, qui est dans la périphérie de Yaoundé. Et alors, toutes ces personnalités, l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, l'ancien patron des Services Léopold Eko Eko et le maire de Bibey, Martin Stéphane Savom, tous plaident non coupables ? Tous les accusés ont plaidé non coupables, tous sans exception. Et cela signifie simplement que, même si certains reconnaissent certains faits, ils pourraient dire que ces faits-là n'ont pas été posés dans le cadre de la commission de l'infraction. Oui, je crois que le numéro 2 de la DGRE, Justin Danwe, reconnaît qu'il est impliqué dans l'enlèvement de Martinez Zogo, mais pas dans son assassinat. Est-ce que les 3 autres personnalités dont on a parlé reconnaissent, elles aussi, être impliquées dans l'enlèvement ? Ni monsieur Léopold Eko Eko, ni Jean-Pierre Amougou Belinga, ni le maire de Bibey, monsieur Stéphane Martin Savom ne reconnaissent leur implication dans ce qui s'est passé. Et on peut le comprendre, puisqu'ils ont plaidé non coupables. Alors, on connaît les luttes de clans, qui existent actuellement au sommet de l'État camerounais, est-ce qu'il y a des connexions entre ces luttes de clans et l'affaire Martinez Zogo ? Disons que le contenu des informations que nous avons pu compulser dans le cadre de l'enquête menée par la police, l'information judiciaire, ne donne pas trace de ces implications-là. Mais on peut dire que ces luttes de clans-là ont quand même influencé l'enquête elle-même. Pourquoi ? Parce que la première personne qui en parle est monsieur Léopold Eko Eko, dès sa première audition. Il laisse entendre qu'il est entre deux feux. Et il parle de manière très claire des clans qui combattent pour la succession du président Paul Biya. Et on sait très bien que Monsieur Léopold Eko Eko a été arrêté et, pendant qu'il était déjà en prison, a conservé le poste de DG de la DGRE, et ce n'est qu'à la suite de la fameuse ordonnance de mise en liberté du 1ᵉʳ décembre 2023 que, finalement, le président de la République lui a ôté sa casquette de patron de la DGRE. Donc, on suppose qu'à ce moment-là, des influences politiques ont pu entrer en jeu pour permettre cette évolution des choses. Le Cameroun va rentrer en campagne électorale puisque la présidentielle est prévue au mois d'octobre. Est-ce que le procès pourrait se tenir en pleine campagne ? Bien sûr. Le temps de la justice n'est pas le temps de la politique. De toutes les façons, dès lors que personne pour l'instant ne pointe le président Biya dans ce qui s'est passé, sa responsabilité dans ce qui s'est passé, cela pourrait très peu influencer le débat politique. Alors, pour l'instant, le procès est suspendu dans l'attente d'une décision de la Cour d'appel du Centre, est-ce que les juges du tribunal militaire jouent la montre ? Oui, il apparaît que les juges du tribunal militaire jouent quand même la montre. Parce que certaines des parties avaient sollicité des audiences en session, ça signifie la possibilité pour le tribunal de connaître l'affaire pendant plusieurs jours d'affilée. Mais les juges n'ont pas trouvé nécessaire de répondre à cette question-là. En tout cas, ils ont repoussé cette demande-là. Donc, jusqu'à présent, les audiences sont séparées et sont tenues un jour toutes les trois semaines. Donc pour une affaire qui compte 17 accusés, ça peut durer de manière interminable. 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À Douala, Sergine et Arnaud attendent leur premier enfant. Tous les deux sont aveugles et stigmatisés dans leurs familles respectives. Ils se battent pour gagner leur vie et s'inquiètent de la manière dont ils pourront élever leur enfant et lui prodiguer les soins nécessaires. À Yaoundé, Kevine, jeune maman sourde, n'a pas eu de problèmes pour accoucher de son premier enfant et consulter pendant sa grossesse, car elle était toujours accompagnée par sa mère, qui parle la langue des signes et pouvait l'aider à communiquer avec l'équipe soignante. Depuis que celle-ci a disparu, le lien avec le monde médical est plus compliqué. Au Gabon, trois mamans porteuses de handicap témoignent : Pamela, amputée suite à un accident domestique dans l'enfance, raconte sa joie d'être mère, elle qui n'a longtemps pas cru que cela serait possible pour elle. Fleur, enceinte de son premier enfant et en fauteuil roulant, raconte que sa mère lui impose de rester cachée dans sa chambre le temps de sa grossesse, afin que son futur bébé ne subisse pas le « mauvais sort ». Et pour Ghislaine, atteinte de poliomyélite et maman solo d'une famille nombreuse, « les enfants nous aident. Pour moi, ils sont mes membres inférieurs ». ► Reportage de Charlie Dupiot à Douala et Yaoundé au Cameroun ; et à Libreville au Gabon, avec l'aide de Michèle Sojip, présidente de l'Association Handicapés et Fiers au Cameroun et Georges Mba Owoné, président de l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon.Programmation musicale :► Pamela Badjogo – Letondo► Ballaké Sissoko, Piers Faccini – Born in the wind.
À Douala, Sergine et Arnaud attendent leur premier enfant. Tous les deux sont aveugles et stigmatisés dans leurs familles respectives. Ils se battent pour gagner leur vie et s'inquiètent de la manière dont ils pourront élever leur enfant et lui prodiguer les soins nécessaires. À Yaoundé, Kevine, jeune maman sourde, n'a pas eu de problèmes pour accoucher de son premier enfant et consulter pendant sa grossesse, car elle était toujours accompagnée par sa mère, qui parle la langue des signes et pouvait l'aider à communiquer avec l'équipe soignante. Depuis que celle-ci a disparu, le lien avec le monde médical est plus compliqué. Au Gabon, trois mamans porteuses de handicap témoignent : Pamela, amputée suite à un accident domestique dans l'enfance, raconte sa joie d'être mère, elle qui n'a longtemps pas cru que cela serait possible pour elle. Fleur, enceinte de son premier enfant et en fauteuil roulant, raconte que sa mère lui impose de rester cachée dans sa chambre le temps de sa grossesse, afin que son futur bébé ne subisse pas le « mauvais sort ». Et pour Ghislaine, atteinte de poliomyélite et maman solo d'une famille nombreuse, « les enfants nous aident. Pour moi, ils sont mes membres inférieurs ». ► Reportage de Charlie Dupiot à Douala et Yaoundé au Cameroun ; et à Libreville au Gabon, avec l'aide de Michèle Sojip, présidente de l'Association Handicapés et Fiers au Cameroun et Georges Mba Owoné, président de l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon.Programmation musicale :► Pamela Badjogo – Letondo► Ballaké Sissoko, Piers Faccini – Born in the wind.