Podcasts about au cameroun

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Invité Afrique
Maximilienne Ngo Mbé: «Il est temps que la France joue son rôle, aujourd'hui plus que jamais»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 11, 2025 4:33


« Au Cameroun, à six mois de la présidentielle, le régime se durcit contre les défenseurs des droits de l'homme », déplore Maximilienne Ngo Mbé, la directrice exécutive du REDHAC, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale. Aujourd'hui, le REDHAC lui-même est dans le viseur du pouvoir, qui l'a suspendu en décembre dernier et qui poursuit à présent ses dirigeantes devant la justice. « Ce sont des décisions scandaleuses », affirme Human Rights Watch. Quelles sont les situations les plus préoccupantes ? RFI : Le 3 avril dernier, le Parlement européen a voté une résolution demandant aux autorités camerounaises de libérer cinq journalistes. Il s'agit des collègues anglophones Tsi Conrad, Mancho Bibixy, Kingsley Fomunyuy Njoka et Thomas Awa Junior, qui ont rendu compte du conflit armé dans les régions anglophones. Il s'agit également d'Amadou Vamoulké, l'ancien directeur général de la radiotélévision publique camerounaise, la CRTV. Votre réaction ?Maximilienne Ngo Mbé : C'est une petite joie pour nous, parce que les cinq journalistes que vous avez cités, le Redhac a été à leurs côtés. Nous avons mené des actions de plaidoyer depuis plus de cinq à sept ans. C'est donc avec beaucoup de joie que nous recevons cette décision. Nous osons croire qu'elle ne restera pas uniquement sur le papier et que l'Union européenne mettra tout en œuvre pour que leur libération soit effective.Quelles sont les autres personnalités actuellement emprisonnées au Cameroun pour leurs opinions politiques ou simplement pour leurs désaccords avec le pouvoir en place ?Nos pensées vont vers le professeur Alain Fogué, militant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Lui a été arrêté alors qu'il allait simplement rendre visite à son président, le professeur Maurice Kamto. Il y a aussi le porte-parole de M. Maurice Kamto, Bibou Nissack, qui a été arrêté chez lui, devant ses enfants et sa femme. Il n'était pas dehors pour manifester, cela ressemble à du kidnapping. Il y a aussi leurs camarades, ils sont 32 aujourd'hui, à rester en prison simplement parce qu'ils ont donné leurs opinions. Il y a aussi le cas de Marafa Hamidou Yaya, dont l'état de santé est très fragile.Marafa Hamidou Yaya a été secrétaire général de la présidence, il est tombé en disgrâce et en prison depuis 2012. Il souffre d'une grave maladie des yeux. Il y a un an, François Hollande a écrit à Paul Biya pour demander de le libérer pour raisons de santé, mais le président camerounais ne bouge pas. Pourquoi cette dureté contre ce prisonnier ?Je ne sais pas si c'est le président qui ne bouge pas ou si c'est la bureaucratie du président qui ne bouge pas. J'ai toujours eu à dire que depuis que je milite — cela fait quand même deux ou trois décennies – lorsque le président Paul Biya a été au courant d'une situation grave il a été prompt à réagir. Depuis un moment, on sait bien qu'il est un peu affaibli par l'âge. Est-ce que son entourage lui fait part de tout ? Je ne peux ni l'affirmer ni l'infirmer. En tout cas, M. Marafa, même pour raisons de santé, humainement, on peut dire qu'il a payé. […] Il devrait au moins pouvoir se faire soigner.Dans six mois, c'est l'élection présidentielle, prévue en octobre. Le parti au pouvoir, le RDPC, demande à Paul Biya, aujourd'hui âgé de 92 ans, de se présenter pour un nouveau mandat de sept ans. Est-ce que cette période est favorable à plus de clémence ou, au contraire, à plus de dureté ?J'avoue que, depuis un moment, on assiste à beaucoup de dureté de la part du gouvernement et du parti au pouvoir. Il ne lésine sur aucun moyen. Maintenant, c'est la même chose pour la justice, la police, l'armée. Vous êtes filé tout le temps, et vous êtes convoqué devant des juridictions. Le ministère de l'Administration territoriale promet la prison à tout le monde. Il empêche même un député de se mouvoir pour présenter son programme politique. Ce même ministère adopte une posture de durcissement de l'espace civique, au détriment de tout ce qu'on entend derrière sur le fait qu'il nous faut des élections pacifiques. Il y a un décalage entre le langage et les faits sur le terrain.Et ce durcissement, vous craignez qu'il s'intensifie à mesure qu'on va se rapprocher de la date du mois d'octobre prochain ?Bien sûr, il n'y a aucun doute là-dessus, si rien n'est fait.Pourquoi ?Parce que le président Paul Biya n'a toujours pas annoncé s'il sera candidat, jusqu'à aujourd'hui, personne ne le sait. Mais on pense que ceux qui sont restés longtemps à ses côtés au pouvoir veulent absolument qu'il continue, car cela leur permet de ne pas rendre de comptes. Ceux qui sont au pouvoir ont bénéficié de tous les privilèges et ont spolié les populations, ils sont à la manœuvre pour ne pas laisser le président, peut-être, aller se reposer et ils vont durcir de plus en plus l'espace. On attire l'attention des pays amis du Cameroun pour que cela ne se fasse pas. Il est donc grand temps que la France joue son rôle, aujourd'hui plus que jamais, pour que cela cesse.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Cameroun : le RDPC se mobilise pour son 40è anniversaire, mais pas seulement

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 20:00


Au Cameroun, le RDPC célèbre ses 40 ans. L'occasion pour le parti au pouvoir d'organiser des rassemblements à travers le pays en soutien au président Paul Biya et pour les militants d'appeler leur leader à briguer un huitième mandat. Vos réactions sur la mobilisation du RDPC.

Le Top de L'After foot
Le Top de l'After Foot : Débats animés de l'After au Cameroun autour du conflit Brys/Eto'o – 27/03

Le Top de L'After foot

Play Episode Listen Later Mar 27, 2025 4:58


Chaque jour, écoutez le Best-of de l'Afterfoot, sur RMC la radio du Sport !

Reportage Afrique
Cameroun: près de Buea, un centre de rééducation prend en charge des blessures de guerre

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 2:34


Au Cameroun, dans les régions à majorité anglophone, la violence est une réalité huit ans après le début d'une lutte armée entre groupes séparatistes et forces gouvernementales. Pour le Norwegian Refugee Council, cette crise est l'une des plus négligées au monde. Aujourd'hui, les mouvements sont fragmentés, il n'y a plus de front à proprement parler, mais des zones d'insécurité et les civils sont les premières victimes. À Mile 14, dans la banlieue de Buea, un centre de rééducation autrefois dédié à la poliomyélite prend en charge depuis huit ans de véritables blessures de guerre. De notre envoyée spéciale de retour de Buea,Sur une dizaine de machines grinçantes, les pensionnaires du centre géré par le diocèse de Buea réapprennent à se mouvoir. Rien qu'en 2024, l'équipe de Sœur Hortensia a pris en charge 49 personnes amputées venues des deux régions Sud-Ouest et Nord-Ouest. « Depuis le début de la crise, si vous regardez autour de vous, nous recevons surtout des patients qui ont subi des amputations, causées par des tirs, des explosions, explique la professionnelle. D'autres se sont retrouvés bloqués dans leurs maisons incendiées, ils ont pu s'enfuir, mais avec des blessures graves, qui n'ont pas été traitées à temps, et ils ont dû être amputés. » Un espace est dédié aux enfants souffrant de malformations parfois liées aux manques de soins pendant la grossesse et à des accouchements précaires. « Donner naissance à un enfant dans le bush, ce n'est pas pareil qu'à l'hôpital. Et avec la pauvreté, certaines femmes enceintes sont mal nourries, déplore Sœur Hortensia. Beaucoup de ces enfants arrivent avec leurs grand-mères. Quand je demande où est la mère ? On me répond qu'elle est partie... Beaucoup sont nés de viols commis par des hommes armés. La fille est violée, donne naissance à l'enfant, l'abandonne et s'en va. »À lire aussiCrise anglophone au Cameroun: stopper la violence chez les jeunes, objectif d'un rassemblement à Bamenda« Elles n'avaient plus des visages d'enfants, elles ressemblaient à des grands-mères »Dans une des chambres, sur trois lits côte à côte, trois jeunes filles, Merlin, Emmanuella et Cynthia, sont amputées des deux jambes. Des rescapées de l'attentat de Nkambe, ville du nord-ouest du Cameroun où, le 11 février 2024, un engin a explosé lors de la Fête de la Jeunesse organisée par les autorités. Merlin avait 15 ans. « Je suis allée voir le défilé. Nous étions debout sur le côté pour regarder. Il y avait de la danse, plein d'autres choses, témoigne la jeune fille. Nous étions là. Et soudain, nous étions allongés sur le sol. C'est tout ce dont je me souviens. Ils nous ont fabriqué des jambes artificielles. Tous les jours, nous les mettons pour apprendre à marcher avec. »Sur le lit d'à côté, Emmanuella, 17 ans, tire le bas de sa robe pour cacher ses cicatrices. « C'était dur à cause de la douleur. Mais à présent, ça va, la douleur est partie.  »« Quand ces filles sont arrivées ici, elles n'avaient plus des visages d'enfants, elles ressemblaient à des grands-mères, dénonce Sœur Hortensia. Le soutien post-trauma leur a fait du bien. Depuis, heureusement, elles vont bien. » Un nouveau patient arrive, amputé d'une jambe après une attaque des « ambaboys » contre sa ferme. Il a entendu parler du centre à la radio. Il vient pour une prothèse. À lire aussiCameroun anglophone: à Missellele, d'ex-«ambaboys» se reconstruisent dans un centre DDR [1/4]

Reportage Afrique
Cameroun anglophone: à Missellele, d'ex-«ambaboys» se reconstruisent dans un centre DDR [1/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 2:23


Pour le Norwegian Refugee Council, c'est une des crises les plus négligées au monde. Au Cameroun, dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début de la lutte armée entre séparatistes réclamant l'indépendance d'un Cameroun anglophone et forces gouvernementales de Yaoundé. Aujourd'hui, la nature de la crise a beaucoup changé. Les mouvements se sont fragmentés, il n'y a plus de front à proprement parler, mais des zones d'insécurité. Et la population est épuisée. De notre envoyée spéciale de retour de Missellele,Le centre DDR (Désarmement, démobilisation, réintégration) de Missellele, sur la route entre Douala et Tiko, est censé réinsérer socialement les ex-« ambaboys », comme ils sont désignés, qui ont déposé les armes. Au bord de la nationale 3, écrasé par le soleil, six dortoirs, des salles de formation, un bâtiment pour l'administration et un pour les soins médicaux. « Les murs ne sont pas hauts, cela vous montre bien que ce n'est pas une prison, indique le directeur du centre, Bernard Ngone Ndodemesape, en désignant le mur d'enceinte. Le centre DDR n'est pas une prison, mais ce n'est pas non plus un camp de loisirs où les gens peuvent aller et venir. »Capacité d'accueil annoncée : 2 500 personnes. Dans les faits, en six ans, pour la région du Sud-Ouest, le programme a reçu 650 ex-combattants, hommes et femmes, certains avec enfants.  À écouter dans Afrique, mémoires d'un continentComprendre la crise anglophone au Cameroun« Je ne peux pas retourner d'où je viens »À quelques pas du mur d'enceinte, des rangées de cages dans un hangar neuf en bois et tôle ondulée pour former les anciens combattants à l'élevage de poussins. Les participants présentés par le directeur, comme Glory, 23 ans, disent avoir rejoint les « ambaboys » sous la pression et non par conviction. « Ce n'était pas vraiment mon choix, mais des amis m'y ont poussée. Mon travail, c'était de cuisiner pour eux. À chaque fois qu'on nous disait : les militaires arrivent, on devait s'enfuir, c'était tellement stressant !, se rappelle-t-elle. Comparé à ça, la vie ici, au centre, est préférable. Je ne peux pas retourner d'où je viens. Il y a toujours des combattants dans le bush et ils peuvent me faire du mal. C'est plus sûr pour moi ici. »Elvis, 28 ans, a combattu dans un autre département de la région du Sud-Ouest avant de s'enfuir une nuit fin 2020. « Tous les jours, nous vivions dans la peur. On pouvait mourir à tout moment. Il n'y avait pas d'hôpital, pas de soin si on était malade ou blessé, témoigne-t-il. C'était très dur. Nous avons perdu beaucoup de gens. La première fois que j'ai vu quelqu'un se faire tuer, je me suis senti très mal. J'ai cherché à tout prix à quitter le bush parce que je ne voulais tuer personne. Je ne pouvais pas continuer là-bas, je me suis enfui et je me suis rendu. »Plusieurs participants reprennent les mêmes formules. Ils se disent désormais libres et attachés à un Cameroun indivisible. Mais ils sont sans réponse quand il s'agit d'évoquer une échéance pour une sortie définitive. Depuis la mise en place du programme, pour la région du Sud-Ouest, seuls 36 sont retournés à la vie civile.À écouter dans Grand reportageCameroun : les échos de la crise anglophone dans la région francophone de l'Ouest

Revue de presse Afrique
À la Une: la grève des avocats au Cameroun

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 4:06


La grève des avocats au Cameroun en est à son 3e et dernier jour. Afrik.com, s'en fait l'écho. « Les avocats camerounais en grève pour protester contre les violences policières », titre le site d'information, qui précise que ce mouvement se caractérise « par une suspension du port de la robe ». « Le Conseil de l'ordre des avocats », ajoute Afrik.com, « entend protester contre les abus dont souffrent les avocats de la part des forces de l'ordre », qu'ils qualifient de « violences physiques, barbarie et autres traitements humiliants ».« Deux incidents récents », dont l'un rendu public par une vidéo, sont à l'origine de ce mouvement de grève. Cette vidéo montre « des policiers infligeant des violences inacceptables à un avocat, dans une scène choquante et inhumaine », raconte Afrik.com. Le 2e incident concerne un avocat « victime d'une séquestration par des forces de sécurité, pour avoir simplement osé dénoncer les violations des droits de ses clients ». Média Afrique News relate également cette « fronde des avocats », qui « s'inscrit dans un contexte politique marqué par un durcissement du régime du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 42 ans ». L'ONG Human Rights Watch, rappelle Média Afrique News, a récemment alerté sur « la répression gouvernementale croissante contre l'opposition et la dissidence, à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025. »Vague de sanctions sans précédentDans la presse africaine également, la guerre dans l'est de la RDC et les sanctions contre le Rwanda. C'est le média congolais le Maximum qui revient sur les sanctions internationales imposées au Rwanda, expliquant que « plus un jour ne passe sans que de nouvelles sanctions ne soient annoncées contre Kigali pour son agression caractérisée de la RDC. » Le Maximum cite notamment l'Allemagne, qui a « annoncé la suspension de nouveaux engagements financiers envers le Rwanda », ou encore le Canada, qui a, de son côté, annoncé « la suspension de la délivrance du permis pour l'exportation au Rwanda de biens et technologies réglementés ».À ces deux pays, il faut ajouter le Royaume Uni et le Luxembourg, qui ont, eux aussi, annoncé leur intention de sévir. Le Maximum souligne que « cette vague sans précédent de sanctions qui s'abat sur Kigali », « intervient alors que le président rwandais Paul Kagamé a déjà urgemment besoin de quelque 120 millions de dollars pour combler le manque à gagner du financement du secteur de la santé après la fermeture de l'USAID par l'administration Trump ».Récifs coralliensEnfin, une fuite de gaz sur un champ de pétrole au large du Sénégal et de la Mauritanie, suscite l'inquiétude. « Exploité par BP, le champ GTA est au cœur d'une controverse après la détection d'une fuite de gaz », explique Sénéplus. « Tandis que l'entreprise minimise l'incident, Greenpeace Afrique alerte sur les risques pour l'écosystème marin. » Le groupe pétrolier BP, à propos de l'incident, évoque « un faible débit » et un « impact négligeable », alors que Greenpeace Afrique estime que « cette fuite n'est pas un simple accident, mais la conséquence logique d'une industrie qui privilégie ses profits au détriment des écosystèmes et des populations locales ». « Le champ GTA abrite l'un des plus grands récifs coralliens en eau profonde », ajoute Greenpeace, « un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité, contaminer la chaîne alimentaire et bouleverser l'équilibre écologique de toute la région ».De son côté, Walfnet s'intéresse aux arguments développés par le think tank LEGS – AFRICA, qui « interpelle le ministère des hydrocarbures, Petrosen (la compagnie pétrolière sénégalaise), ainsi que l'exploitant BP », sur « l'urgence à informer les sénégalais sur les causes, l'ampleur et les impacts de cette fuite de gaz sur l'environnement marin, la sécurité et la santé des populations ainsi que les émissions sur le climat »

Journal des sports Afrique
Cameroun : des clubs se mettent en grève

Journal des sports Afrique

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 4:07


Au Cameroun, alors que la phase aller du championnat s'achève dimanche prochain, 12 des 35 clubs de D1 et D2 ont décidé de suspendre leur participation à la compétition. Une décision motivée par des revendications financières non résolues par la Fédération camerounaise de football.

Revue de presse Afrique
À la Une: la grève des avocats au Cameroun

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 7, 2025 4:06


La grève des avocats au Cameroun en est à son 3e et dernier jour. Afrik.com, s'en fait l'écho. « Les avocats camerounais en grève pour protester contre les violences policières », titre le site d'information, qui précise que ce mouvement se caractérise « par une suspension du port de la robe ». « Le Conseil de l'ordre des avocats », ajoute Afrik.com, « entend protester contre les abus dont souffrent les avocats de la part des forces de l'ordre », qu'ils qualifient de « violences physiques, barbarie et autres traitements humiliants ».« Deux incidents récents », dont l'un rendu public par une vidéo, sont à l'origine de ce mouvement de grève. Cette vidéo montre « des policiers infligeant des violences inacceptables à un avocat, dans une scène choquante et inhumaine », raconte Afrik.com. Le 2e incident concerne un avocat « victime d'une séquestration par des forces de sécurité, pour avoir simplement osé dénoncer les violations des droits de ses clients ». Média Afrique News relate également cette « fronde des avocats », qui « s'inscrit dans un contexte politique marqué par un durcissement du régime du président Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis 42 ans ». L'ONG Human Rights Watch, rappelle Média Afrique News, a récemment alerté sur « la répression gouvernementale croissante contre l'opposition et la dissidence, à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025. »Vague de sanctions sans précédentDans la presse africaine également, la guerre dans l'est de la RDC et les sanctions contre le Rwanda. C'est le média congolais le Maximum qui revient sur les sanctions internationales imposées au Rwanda, expliquant que « plus un jour ne passe sans que de nouvelles sanctions ne soient annoncées contre Kigali pour son agression caractérisée de la RDC. » Le Maximum cite notamment l'Allemagne, qui a « annoncé la suspension de nouveaux engagements financiers envers le Rwanda », ou encore le Canada, qui a, de son côté, annoncé « la suspension de la délivrance du permis pour l'exportation au Rwanda de biens et technologies réglementés ».À ces deux pays, il faut ajouter le Royaume Uni et le Luxembourg, qui ont, eux aussi, annoncé leur intention de sévir. Le Maximum souligne que « cette vague sans précédent de sanctions qui s'abat sur Kigali », « intervient alors que le président rwandais Paul Kagamé a déjà urgemment besoin de quelque 120 millions de dollars pour combler le manque à gagner du financement du secteur de la santé après la fermeture de l'USAID par l'administration Trump ».Récifs coralliensEnfin, une fuite de gaz sur un champ de pétrole au large du Sénégal et de la Mauritanie, suscite l'inquiétude. « Exploité par BP, le champ GTA est au cœur d'une controverse après la détection d'une fuite de gaz », explique Sénéplus. « Tandis que l'entreprise minimise l'incident, Greenpeace Afrique alerte sur les risques pour l'écosystème marin. » Le groupe pétrolier BP, à propos de l'incident, évoque « un faible débit » et un « impact négligeable », alors que Greenpeace Afrique estime que « cette fuite n'est pas un simple accident, mais la conséquence logique d'une industrie qui privilégie ses profits au détriment des écosystèmes et des populations locales ». « Le champ GTA abrite l'un des plus grands récifs coralliens en eau profonde », ajoute Greenpeace, « un seul déversement peut anéantir des décennies de biodiversité, contaminer la chaîne alimentaire et bouleverser l'équilibre écologique de toute la région ».De son côté, Walfnet s'intéresse aux arguments développés par le think tank LEGS – AFRICA, qui « interpelle le ministère des hydrocarbures, Petrosen (la compagnie pétrolière sénégalaise), ainsi que l'exploitant BP », sur « l'urgence à informer les sénégalais sur les causes, l'ampleur et les impacts de cette fuite de gaz sur l'environnement marin, la sécurité et la santé des populations ainsi que les émissions sur le climat »

Afrique Économie
Cameroun: après Bolloré, la libéralisation du transport routier divise

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 2:20


Au Cameroun, Vincent Bolloré a cédé ses activités logistiques à l'opérateur italo-suisse MSC, en fin d'année 2022, pour 5,7 milliards d'euros. Avec la gestion du port, de la ligne de chemin de fer, une flotte de camions et plusieurs milliers d'employés, Bolloré était l'acteur référent dans le domaine. Si certains ont bénéficié du départ du Français, d'autres estiment que la libéralisation du secteur n'est pas toujours bénéfique. 100 000 tonnes, c'est la quantité de denrées alimentaires importées par le Programme alimentaire mondial via le port de Douala l'année dernière. Des vivres destinés aux crises humanitaires de la région qu'il faut convoyer notamment par camion. Gianluca Ferrera, le directeur du PAM au Cameroun, affirme avoir vu du positif dans le départ de Bolloré. « On a plusieurs acteurs présents sur le marché et donc cela a permis d'avoir une compétition entre les acteurs qui s'est reflétée sur les prix et aussi sur la qualité et la performance des acteurs. Donc, je dois dire que nous sommes dans une situation très confortable par rapport à la capacité de nos partenaires de nous fournir les services dont nous avons besoin », détaille-t-il.Une libéralisation du secteur et une mise en concurrence accrue que Monsieur Souley, du Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun, regrette. « C'est très désorganisé. Parce qu'au moins, avant, on savait à quoi s'en tenir, mais aujourd'hui, c'est compliqué. Le Cameroun a tellement de camions qu'on ne sait pas quoi en faire. Le transport n'est pas compétitif, nous sommes tellement nombreux que si vous refusez un transport aller à Bangui à 2,5 millions, quelqu'un va le prendre à 2 millions », déplore cet acteur.À lire aussiLe PAM achemine l'aide alimentaire via le port de Douala pour faire face aux multiples crisesConcurrence et réorganisationHilaire Zipang, homme politique camerounais, mais également conseiller du Syndicat national des transporteurs routiers, voit certains aspects positifs au départ de Bolloré. « La première, c'est que Bolloré, au regard de l'absence d'investissement qu'on lui reprochait depuis 5 ans, la RTC [Régie du terminal à conteneurs] a fait de grosses avancées, elle a augmenté le chiffre d'affaires, elle a augmenté les emplois et a augmenté naturellement les investissements qu'elle a faits à l'intérieur du port », assure-t-il. Cependant, la fin du monopole de Vincent Bolloré au port a modifié l'organisation du secteur. « Maintenant, Bolloré n'a plus cette activité-là, elle s'est libéralisée assez brutalement, décrit Hilaire Zipang. S'est introduit maintenant un nouveau type de transporteurs, ce que nous appelons les transporteurs pour compte propre. C'est-à-dire que la plupart des grandes multinationales ont acheté des camions pour faire complètement cette activité et elles se payent à elles-mêmes. »Une concurrence considérée comme déloyale, car elle n'est pas soumise aux mêmes contraintes. « La fiscalité camerounaise a adoubé cette activité-là, elle a complètement mis de côté les transporteurs professionnels qui eux participent au développement du pays et qui ont une fiscalité différente, des assurances différentes, des charges du personnel différentes. Or celui qui exerce l'activité en propre n'est pas assujetti à ces contraintes », argumente-t-il. Autre défi, selon Hilaire Zipang, le maintien de relations fluides avec les partenaires de la région pour conserver le monopole du fret par les ports de Douala et Kribi. À lire aussiLe groupe Bolloré cède officiellement ses activités africaines à l'armateur MSC

Invité Afrique
Joshua Osih, opposant camerounais: «L'âge du président Biya serait un handicap pour le pays s'il est élu»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 5, 2025 10:38


Au Cameroun, le parti d'opposition SDF, Social Democratic Front, qui s'est réuni en congrès extraordinaire, vient de désigner Joshua Osih comme son candidat à la présidentielle du mois d'octobre prochain. Le SDF a été longtemps la principale force d'opposition dans le pays. Depuis la dernière élection de 2018, il est moins en vue, mais cette année, il croit de nouveau en ses chances. En ligne de Yaoundé, le député Joshua Osih dévoile sa stratégie, qui pourrait bien s'inspirer de celle de Félix Tshisekedi en RDC. RFI : Dans votre programme, vous dîtes vouloir mettre fin aux violences dans les provinces du Nord-ouest et du Sud-ouest en seulement 100 jours. Comment vous allez vous y prendre ?Joshua Osih : Je pense qu'aucun autre parti politique ne connaît mieux le Nord-ouest et le Sud-ouest que nous. Nous savons ce qui se passe. Nous avons largement consulté sur la question. Nous avons parlé à toutes les parties en conflit et nous sommes sereins qu'en trois mois ou un peu plus, nous pouvons faire cesser la violence. Cela ne veut pas dire que la crise politique va s'arrêter. C'est pour cela que nous proposons en même temps de lancer un grand chantier qui devra aboutir au bout de trois ans sur un référendum constitutionnel. Cela va nous permettre de rétablir les équilibres politiques dans ce pays pour éviter des crises futures.Le président Biya, qui vient de fêter ses 92 ans, laisse entendre qu'il sera candidat à sa réélection en octobre prochain. Est-ce que vous pensez que son âge pourrait être un paramètre à prendre en compte dans la campagne ?Nous pensons que certainement l'âge du président de la République serait un handicap pour le pays si jamais il est élu. Vous savez, un président de la République à 100 ans, cela veut tout simplement dire que, si monsieur Biya devenait président de la République pour un autre mandat, le pays allait s'arrêter pour attendre la fin de son mandat. Sept années encore dans le noir, c'est quelque chose que la jeunesse camerounaise ne va pas accepter. C'est quelque chose que tous les Camerounais ne vont pas accepter. Nous sommes confiants que, qu'il soit candidat ou pas, son parti est dans l'impossibilité de gagner les élections de 2025.Dans vos discours, Joshua Osih, vous êtes moins véhément que Maurice Kamto. Est-ce à dire que face au RDPC au pouvoir, le SDF est dans une stratégie moins frontale que le MRC ?Ce n'est pas une question d'être moins véhément ou moins dans une stratégie frontale. C'est tout simplement parce que moi, j'ai appris à faire la politique auprès d'un très grand homme, John Fru Ndi et j'ai compris que, dans la politique, aucun adversaire n'est permanent. C'est déjà le premier point. Deuxièmement, il faut pouvoir se parler, même quand on est en désaccord. Donc, quand on fait la politique par les injures, et là je ne vise aucun parti politique, il y a malheureusement trop de personnes qui pensent qu'il faut passer la journée à insulter les uns et les autres. Nous sommes des adversaires politiques. La première des choses, c'est que nous devons nous respecter. Donc, je respecte le MRC, je respecte le RDPC, je respecte le PCRN, je respecte tous les partis politiques sur la place en attendant aussi d'eux un respect réciproque.En 2018, face à Joseph Kabila, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi avaient deux stratégies différentes et à la fin, c'est Félix Tshisekedi qui est devenu président. Est-ce que vous avez ce scénario congolais dans la tête pour octobre prochain ?Bien sûr et je pense que nous sommes très proches de l'UDPS. Nous avons accompagné l'UDPS lors de ces élections-là. Et donc nous sommes plutôt dans cette logique-là que dans celle de Martin Fayulu. En 1992, nous avons gagné l'élection présidentielle. Tous nous donnent raison que nous avons gagné cette élection. Mais nous avions oublié qu'il faut gagner l'élection et aussi pouvoir prendre le pouvoir. Ce sont deux choses complètement différentes et nous n'avons pas réussi à prendre le pouvoir en 1992. Plus jamais nous n'allons faire cette erreur. Quand on est en politique, il faut avoir la capacité de construire des ponts et de parler avec ceux qui ont perdu le pouvoir pour qu'ensemble, on arrive à construire ce pays. Il ne s'agit pas pour le SDF d'arriver au pouvoir et de mettre tout le monde du RDPC en prison, de les jeter en pâture etc. Non, il s'agit de démontrer que, quand je vais gagner, il n'y aura pas de chasse aux sorcières parce qu'on aura besoin des 30 millions de Camerounais pour rattraper les 43 années que nous avons perdues.Face au candidat du pouvoir, vous serez beaucoup d'opposants. Maurice Kamto, Cabral Libii , Akere Muna, Madame Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya et vous-même. Est-ce que par vos divisions, vous n'ouvrez pas un boulevard au candidat du RDPC au pouvoir ?Mutualiser nos forces dans les bureaux de vote, c'est une voie que nous pensons très importante. Que ceux qui sont dans les bureaux de vote où nous sommes absents nous représentent mutuellement. Et si tous ces autres partis que vous avez cités peuvent être présents dans les 30 000 bureaux de vote avec nous, cela fera que dans les bureaux de vote, il y aura une majorité de représentants de l'opposition par rapport au parti au pouvoir. Et dans ce cas-là, il n'y aurait aucune chance pour que le parti au pouvoir essaie de truquer les résultats. Nous sommes confiants que nous aurons les résultats que nous attendons. À lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les prises de position contre une candidature de Paul Biya divisent des fidèles catholiquesÀ lire aussiPrésidentielle au Cameroun: les chefs traditionnels apportent leur «soutien» au président Paul Biya

Santé | Deutsche Welle
Une application pour informer sur la santé sexuelle

Santé | Deutsche Welle

Play Episode Listen Later Mar 3, 2025 12:30


Comment avoir des informations sur la santé sexuelle et reproductive quand on vit dans un pays où ces sujets sont souvent tabous? Au Cameroun une jeune ingénieure à trouver la solution. Elle a mis au point un logiciel éducatif pour aider les jeunes filles à avoir des réponses à ces questions.

Afrique Économie
À Douala, des senteurs locales pour un parfum 100% camerounais

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Feb 4, 2025 2:22


Au Cameroun, le marché des parfums, eaux de toilette et autres produits de beauté représente plus de 30 milliards de francs CFA. Face aux nombreuses importations, des entreprises locales se lancent dans la fabrication des parfums, pour essayer de gagner des parts de marché.  De notre correspondant à Yaoundé,Dans sa petite unité de fabrication à Douala, Duplex Mbeleck parle de parfum avec passion. Pourtant, cet entrepreneur de 35 ans, qui a toujours détesté les mauvaises odeurs, arrive dans le domaine un peu par hasard. « J'ai lu que le Cameroun dépense plusieurs milliards pour importer les parfums et ça m'a révolté. Ça veut dire qu'il y a un très grand marché et on est en train de perdre de l'argent en important le parfum », explique-t-il.Les effluves agréables de mandarine, citron, cannelle, ou encore vanille embaument cette petite cuisine transformée en laboratoire, dans laquelle il crée ces senteurs.Poivre et jujubes en flaconSur l'évier, sont disposées des écorces de hiomi, un arbre cher au peuple bassa du Cameroun, et des épices de l'ouest du pays, comme le poivre et les jujubes. « On essaye d'extraire ces molécules pour avoir un parfum qui nous est familier, confie-t-il. J'ai acheté ces écorces sur les marchés locaux, mais il y a des produits que nous sommes parfois obligés d'importer, comme les huiles essentielles. Avec ça, j'ai fabriqué trois gammes de parfums pour les femmes et les hommes ».Aujourd'hui, son entreprise, basée au quartier Makepe, à Douala, qui emploie directement et indirectement près de 40 personnes, fait son chiffre d'affaires grâce à une collaboration avec une trentaine de distributeurs, comme Marianne, une étudiante de 20 ans qui distribue ces parfums pour financer ses études : « Je prends les produits ici à 8 000 et je les revends à 10 000 francs CFA. Ça me fait une marge assez conséquente ».À lire aussiCameroun: une fiscalité 2025 faite pour encourager le «zéro déforestation»« Avec 3 000 francs, j'ai un bon parfum »Grâce à des prix plus accessibles que les parfums importés, la marque camerounaise se fait progressivement un nom. Loïc Djob fait partie des fidèles de la maison : « On trouve tout type de senteurs, boisées, fruitées… Avec 3 000 francs CFA, j'ai un parfum qui est de bonne qualité, c'est un prix gérable pour le Camerounais moyen ».Après un an de présence sur le marché, la PME revendique un chiffre d'affaires de 10 millions de FCFA. Un chiffre qui devrait tripler, selon les prévisions de l'entreprise, qui annonce la création de 500 emplois indirects au cours de l'année 2025.À écouter dans 8 milliards de voisinsAux sources des parfums du monde

Editions Karthala
De la loyauté au Cameroun - Présentation

Editions Karthala

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 45:07


Parfois vanté pour sa stabilité politique, incarnée par un président de la République en place depuis 1982, le Cameroun est pourtant secoué par de graves crises politiques, sociales et sécuritaires. Cet ouvrage propose de comprendre ensemble la ténacité de cet ordre politique et ses failles, en réexaminant ce qui a été la matrice de concepts désormais classiques de la sociologie politique : « l'État néo-patrimonial », « la politique du ventre », ou « la postcolonie ». En s'appuyant sur la notion de loyauté, telle qu'elle est envisagée par les travaux d'Albert Hirschman, cette étude documente les pratiques ordinaires d'engagement – parfois contraint – dans les institutions de pouvoir.Voter, défiler, travailler dans des institutions d'État, se proclamer patriote : motivées par des intérêts de divers ordres, ces pratiques de loyauté sont revendiquées par les institutions comme autant de marques de légitimité de leur pouvoir. Or elles sont aussi vectrices d'une transformation de ces institutions, et susceptibles de produire de la critique. À partir de nombreux entretiens et d'observations, ce livre rend compte des contraintes et des possibilités offertes à celles et ceux qui « restent » dans un espace politique même quand ils ne l'approuvent pas, et de l'indétermination politique des pratiques sociales qui peut les faire basculer, assez vite, vers la défection ou la prise de parole. Il s'appuie sur les outils forgés par les sociologies politiques comparées de la domination, des institutions et des mobilisations pour offrir une vision renouvelée de l'État au Cameroun.L'autrice y apporte une contribution originale et située, prolongeant le « débat postcolonial » sur le Cameroun. Au-delà de l'Afrique centrale, il s'agit d'éclairer les ressorts sociaux des situations autoritaires, dont on constate aujourd'hui qu'elles ne sont pas les résidus d'un passé lointain, mais deviennent plutôt l'ordinaire des espaces politiques contemporains.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Invité Afrique
«La France a mené une guerre de décolonisation au Cameroun», pour Karine Ramondy, autrice d'un rapport

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 30, 2025 19:31


À la fin des années 1950, la France a mené au Cameroun une « guerre » marquée par des « violences extrêmes », affirme un rapport d'historiens français et camerounais, qui a été remis le mardi 28 janvier 2025 à Yaoundé au président camerounais Paul Biya. Y a-t-il eu des avancées sur les circonstances de la mort de l'indépendantiste Ruben Um Nyobé et sur les commanditaires de l'empoisonnement de son camarade Félix Moumié ? Quelles suites attendre de ce rapport ? Karine Ramondy est l'une des 14 autrices et auteurs de ce document de plus de 1 000 pages. Elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Pourquoi dites-vous que la France a mené une «guerre totale » au Cameroun ? Karine Ramondy : Déjà, on commence par dire que la France a mené une « guerre » au Cameroun. Une guerre de décolonisation. C'est déjà poser quelque chose qui ne va pas de soi, surtout en France où cette page d'histoire est relativement méconnue, même s'il y a eu déjà des ouvrages fondateurs sur cette question. Pourquoi une « guerre totale » ? Parce qu'on part évidemment du constat qu'il y a eu véritablement des violences répressives qui ont été exercées par les autorités coloniales et l'armée française, avant et après l'indépendance, et que ces violences se sont peu à peu inscrites dans ce qu'on appelle la doctrine de la guerre révolutionnaire, qui pratique donc un certain nombre de violences physiques, psychologiques, des violences collectives, des déplacements forcés de populations.Pourquoi déplace-t-on les populations ? Parce qu'une population regroupée, c'est une population qui est coupée de ses bases familiales, claniques. Et ça permet aussi, quand on regroupe les populations, de mieux les contrôler et d'avoir une véritable action psychologique sur ces personnes.Le 13 septembre 1958, Ruben Um Nyobé est abattu dans le maquis. Ses carnets personnels sont alors saisis par l'armée française, mais depuis, ils sont introuvables. Est-ce que vous avez pu en savoir plus ? Alors, écoutez, oui, parce qu'évidemment, on savait qu'il y avait une très forte attente sur ces carnets. Nous avons vraiment retourné toutes les archives [militaires] de Vincennes pour retrouver ces carnets. Nous n'avons malheureusement pas pu retrouver ces carnets. Par contre, là où nous avons fait une véritable avancée, me semble-t-il, c'est que ces fameux carnets, qui ont été retranscrits par Georges Chaffard dans son ouvrage Les Carnets de la décolonisation.Le journaliste Georges ChaffardTout à fait. Et nous avons découvert qu'il y a eu très clairement une correspondance entre Lamberton, le lieutenant-colonel Lamberton,Donc l'un des chefs de la répression françaiseTout à fait, entre Lamberton et Georges Chaffard, à qui Lamberton aurait donc fourni une recopie de ces carnets. Ce qui signifie donc, en fait, qu'on a progressé sur la traçabilité de ces carnets.À partir de 1958, vous dites que, côté français, la répression au Cameroun est également supervisée à Paris par Jacques Foccart, le conseiller spécial du général De Gaulle. Qui a donné l'ordre de tuer par empoisonnement Félix Moumié, ce sera le 3 novembre 1960 à Genève ?Là encore, les ordres ne sont jamais écrits, ou très rarement. Donc on a pu retracer une chaîne de commandement hypothétique, mais qui est réelle, dans le sens où, en fait, on voit très bien comment cette chaîne de commandement a pu se mettre en place, tout simplement parce que nous avons eu aussi accès à des archives, qui étaient jusqu'alors classifiées, sur William Bechtel, qui était l'agent du SDECE [Service de documentation extérieure et de contre-espionnage - NDLR], qui a donc empoisonné Félix Moumié à Genève quelques jours avant son décès, le 3 novembre, comme vous l'évoquiez.C'est assez intéressant parce que ces archives nous ont permis de creuser sur le portrait de cet agent qui apparaissait comme un simple honorable correspondant au départ. Mais là, on s'aperçoit que c'est vraiment un cador du renseignement et quelqu'un d'extrêmement introduit, protégé, qui a même pu peut-être laisser beaucoup de preuves derrière lui car il savait qu'il ne serait absolument pas inquiété.Alors, vous écrivez qu'il s'agit d'un assassinat politique impliquant la responsabilité du gouvernement français. Est-ce que Foccart est dans le coup ? [Rires] Oui.À l'origine de ce rapport, que vous avez rédigé avec vos 13 collègues camerounais et français, il y a une initiative du président français Emmanuel Macron. Aujourd'hui, qu'attendez-vous de lui ? Des suites. Nous lui avons formulé un certain nombre de recommandations. C'est une reconnaissance effective de certains faits par des discours, par une lettre. Il y a aussi une très forte demande pour inscrire cette page d'histoire totalement méconnue, ou très peu connue, dans les programmes scolaires. C'est une évidence.Alors du côté du Manidem d'Anicet Ekane, qui est l'un des partis qui se revendiquent de l'héritage de l'UPC de Ruben Um Nyobe, on dit que « les Camerounais ne peuvent pas demander au bourreau de faire le bilan de son œuvre » et que l'initiative mémorielle d'Emmanuel Macron vise en fait à disculper la France de ses responsabilités.Je dirais que les historiens n'ont pas de nation. Ils travaillent en objectivité sur des archives et, pour la plupart d'entre nous, nous ne nous sommes pas illustrés pour avoir réalisé des travaux qui étaient à l'éloge « des bourreaux », pour reprendre vos termes. Donc, je pense que, si on veut considérer qu'aujourd'hui, en France, des historiens français ne peuvent pas écrire cette histoire avec objectivité, c'est faire injure à notre expertise.

Couleurs tropicales
«Légende», l'album retour de la reine du Bikutsi au Cameroun Lady Ponce

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Jan 21, 2025 48:28


Lady Ponce, icône du bikutsi au Cameroun, présente Légende, son 9ème album sorti le 17 janvier 2025. Un album composé de 20 chansons dans lequel Lady Ponce aborde différentes thématiques et interpelle à certaines réflexions sociétales. Elle est accompagnée de ses deux invités : l'artiste chanteuse Tchakala VIP et l'artisan coiffeur de célébrités Ciseaux de Dieu. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Lady ponce - NgabakanTchakala VIP - For o fessLady Ponce feat Roger (X-Maleya) - Les larmes de mon coeurLady Ponce - Tika tikaLady Ponce - Je veux danserRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Couleurs tropicales
«Légende», l'album retour de la reine du Bikutsi au Cameroun Lady Ponce

Couleurs tropicales

Play Episode Listen Later Jan 21, 2025 48:28


Lady Ponce, icône du bikutsi au Cameroun, présente Légende, son 9ème album sorti le 17 janvier 2025. Un album composé de 20 chansons dans lequel Lady Ponce aborde différentes thématiques et interpelle à certaines réflexions sociétales. Elle est accompagnée de ses deux invités : l'artiste chanteuse Tchakala VIP et l'artisan coiffeur de célébrités Ciseaux de Dieu. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Lady ponce - NgabakanTchakala VIP - For o fessLady Ponce feat Roger (X-Maleya) - Les larmes de mon coeurLady Ponce - Tika tikaLady Ponce - Je veux danserRetrouvez notre playlist sur Deezer. 

Invité Afrique
Procès Martinez Zogo au Cameroun: «Aucun témoin, aucun accusé n'a été entendu jusqu'à présent»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 17, 2025 9:26


Au Cameroun, voilà deux ans jour pour jour que le journaliste Martinez Zogo a été assassiné. Depuis dix mois, 17 personnes comparaissent devant le Tribunal militaire de Yaoundé, le procès s'enlise dans des débats de procédure. Est-ce que ce tribunal "joue la montre" pour gagner du temps ? Le chroniqueur judiciaire Christophe Bobiokono est directeur de publication de l'hebdomadaire d'informations juridiques « KALARA ». En ligne de Yaoundé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Depuis le début du procès, il y a 10 mois, les débats s'enlisent dans des questions de procédure interminables. Est-ce que c'est voulu de la part du tribunal militaire ? Christophe Bobiokono : Alors, avec le temps, on peut effectivement penser que ce qui se passe est voulu. Parce qu'en ce moment, depuis à peu près 2 mois, le procès s'est quasiment arrêté au tribunal militaire de Yaoundé. Parce que les juges ont pris une décision et les questions posées par cette décision-là sont soumises à l'examen de la Cour d'appel du Centre. C'est à dire que le tribunal militaire a modifié l'ordonnance de renvoi, ce qui oblige un autre tribunal à se prononcer en ce moment, c'est ça ? Oui. Est-ce que depuis le début du procès, l'un des principaux acteurs, l'un des principaux témoins, a pu s'exprimer ? Aucun des témoins, aucun accusé n'a été entendu jusqu'à présent par rapport aux faits qui sont la cause de la procédure judiciaire. Ils ont simplement plaidé non coupable pour l'ensemble d'entre eux, lorsque la question leur a été posée. C'est tout ce qu'ils ont pu faire jusqu'à présent. Alors, parmi les 17 accusés, l'un des principaux est Justin Danwe, l'ancien numéro 2 des services secrets de la DGRE. Il serait passé aux aveux. Mais qui sont les commanditaires ? Je crois que c'est la grande question, et 3 autres personnalités importantes sont dans le box des accusés ? Tout à fait, ceux qui pourraient apparaître comme les commanditaires de l'affaire, ce sont l'ancien DG de la DGRE, Monsieur Léopold Maxime Eko Eko, Monsieur Jean-Pierre Amougou Belinga, qui était le patron du groupe l'Anecdote, et Monsieur Stéphane Martin Savom, qui est accusé de complicité d'assassinat, pour ce qui le concerne. Monsieur Savom, qui est le maire de la commune de Bibey, qui est dans la périphérie de Yaoundé. Et alors, toutes ces personnalités, l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, l'ancien patron des Services Léopold Eko Eko et le maire de Bibey, Martin Stéphane Savom, tous plaident non coupables ? Tous les accusés ont plaidé non coupables, tous sans exception. Et cela signifie simplement que, même si certains reconnaissent certains faits, ils pourraient dire que ces faits-là n'ont pas été posés dans le cadre de la commission de l'infraction. Oui, je crois que le numéro 2 de la DGRE, Justin Danwe, reconnaît qu'il est impliqué dans l'enlèvement de Martinez Zogo, mais pas dans son assassinat. Est-ce que les 3 autres personnalités dont on a parlé reconnaissent, elles aussi, être impliquées dans l'enlèvement ? Ni monsieur Léopold Eko Eko, ni Jean-Pierre Amougou Belinga, ni le maire de Bibey, monsieur Stéphane Martin Savom ne reconnaissent leur implication dans ce qui s'est passé. Et on peut le comprendre, puisqu'ils ont plaidé non coupables. Alors, on connaît les luttes de clans, qui existent actuellement au sommet de l'État camerounais, est-ce qu'il y a des connexions entre ces luttes de clans et l'affaire Martinez Zogo ? Disons que le contenu des informations que nous avons pu compulser dans le cadre de l'enquête menée par la police, l'information judiciaire, ne donne pas trace de ces implications-là. Mais on peut dire que ces luttes de clans-là ont quand même influencé l'enquête elle-même. Pourquoi ? Parce que la première personne qui en parle est monsieur Léopold Eko Eko, dès sa première audition. Il laisse entendre qu'il est entre deux feux. Et il parle de manière très claire des clans qui combattent pour la succession du président Paul Biya. Et on sait très bien que Monsieur Léopold Eko Eko a été arrêté et, pendant qu'il était déjà en prison, a conservé le poste de DG de la DGRE, et ce n'est qu'à la suite  de la fameuse ordonnance de mise en liberté du 1ᵉʳ décembre 2023 que, finalement, le président de la République lui a ôté sa casquette de patron de la DGRE. Donc, on suppose qu'à ce moment-là, des influences politiques ont pu entrer en jeu pour permettre cette évolution des choses. Le Cameroun va rentrer en campagne électorale puisque la présidentielle est prévue au mois d'octobre. Est-ce que le procès pourrait se tenir en pleine campagne ? Bien sûr. Le temps de la justice n'est pas le temps de la politique. De toutes les façons, dès lors que personne pour l'instant ne pointe le président Biya dans ce qui s'est passé, sa responsabilité dans ce qui s'est passé, cela pourrait très peu influencer le débat politique. Alors, pour l'instant, le procès est suspendu dans l'attente d'une décision de la Cour d'appel du Centre, est-ce que les juges du tribunal militaire jouent la montre ? Oui, il apparaît que les juges du tribunal militaire jouent quand même la montre. Parce que certaines des parties avaient sollicité des audiences en session, ça signifie la possibilité pour le tribunal de connaître l'affaire pendant plusieurs jours d'affilée. Mais les juges n'ont pas trouvé nécessaire de répondre à cette question-là. En tout cas, ils ont repoussé cette demande-là. Donc, jusqu'à présent, les audiences sont séparées et sont tenues un jour toutes les trois semaines. Donc pour une affaire qui compte 17 accusés, ça peut durer de manière interminable. À lire aussiProcès Zogo au Cameroun: «Ce serait bien que le public suive les débats», estime Christophe Bobiokono

Priorité santé
Reportage long-format : futurs parents et handicapés au Cameroun et au Gabon [2/2]

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 48:30


À Douala, Sergine et Arnaud attendent leur premier enfant. Tous les deux sont aveugles et stigmatisés dans leurs familles respectives. Ils se battent pour gagner leur vie et s'inquiètent de la manière dont ils pourront élever leur enfant et lui prodiguer les soins nécessaires. À Yaoundé, Kevine, jeune maman sourde, n'a pas eu de problèmes pour accoucher de son premier enfant et consulter pendant sa grossesse, car elle était toujours accompagnée par sa mère, qui parle la langue des signes et pouvait l'aider à communiquer avec l'équipe soignante. Depuis que celle-ci a disparu, le lien avec le monde médical est plus compliqué.  Au Gabon, trois mamans porteuses de handicap témoignent : Pamela, amputée suite à un accident domestique dans l'enfance, raconte sa joie d'être mère, elle qui n'a longtemps pas cru que cela serait possible pour elle. Fleur, enceinte de son premier enfant et en fauteuil roulant, raconte que sa mère lui impose de rester cachée dans sa chambre le temps de sa grossesse, afin que son futur bébé ne subisse pas le « mauvais sort ». Et pour Ghislaine, atteinte de poliomyélite et maman solo d'une famille nombreuse, « les enfants nous aident. Pour moi, ils sont mes membres inférieurs ». ► Reportage de Charlie Dupiot à Douala et Yaoundé au Cameroun ; et à Libreville au Gabon, avec l'aide de Michèle Sojip, présidente de l'Association Handicapés et Fiers au Cameroun et Georges Mba Owoné, président de l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon.Programmation musicale :► Pamela Badjogo – Letondo► Ballaké Sissoko, Piers Faccini – Born in the wind.

Priorité santé
Reportage long-format : futurs parents et handicapés au Cameroun et au Gabon [2/2]

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 48:30


À Douala, Sergine et Arnaud attendent leur premier enfant. Tous les deux sont aveugles et stigmatisés dans leurs familles respectives. Ils se battent pour gagner leur vie et s'inquiètent de la manière dont ils pourront élever leur enfant et lui prodiguer les soins nécessaires. À Yaoundé, Kevine, jeune maman sourde, n'a pas eu de problèmes pour accoucher de son premier enfant et consulter pendant sa grossesse, car elle était toujours accompagnée par sa mère, qui parle la langue des signes et pouvait l'aider à communiquer avec l'équipe soignante. Depuis que celle-ci a disparu, le lien avec le monde médical est plus compliqué.  Au Gabon, trois mamans porteuses de handicap témoignent : Pamela, amputée suite à un accident domestique dans l'enfance, raconte sa joie d'être mère, elle qui n'a longtemps pas cru que cela serait possible pour elle. Fleur, enceinte de son premier enfant et en fauteuil roulant, raconte que sa mère lui impose de rester cachée dans sa chambre le temps de sa grossesse, afin que son futur bébé ne subisse pas le « mauvais sort ». Et pour Ghislaine, atteinte de poliomyélite et maman solo d'une famille nombreuse, « les enfants nous aident. Pour moi, ils sont mes membres inférieurs ». ► Reportage de Charlie Dupiot à Douala et Yaoundé au Cameroun ; et à Libreville au Gabon, avec l'aide de Michèle Sojip, présidente de l'Association Handicapés et Fiers au Cameroun et Georges Mba Owoné, président de l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon.Programmation musicale :► Pamela Badjogo – Letondo► Ballaké Sissoko, Piers Faccini – Born in the wind.

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Cameroun : 2025, année électorale

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Jan 6, 2025 20:00


Au Cameroun, alors que Paul Biya entretient le suspense sur sa candidature à la présidentielle, cette année électorale commence avec une polémique. Plusieurs partis de l'opposition dénoncent la fiabilité du nombre d'électeurs inscrits sur les listes. Se dirige-t-on vers une élection apaisée ? Nous lançons le débat.

Reportage Afrique
Dans l'Extrême-Nord du Cameroun, des cas de malnutrition au camp d'Ouro-Dabang

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Nov 22, 2024 2:14


Au Cameroun, les inondations dans la région de l'Extrême-Nord ont détruit des dizaines de milliers d'hectares de cultures et sinistré plus de 350 000 personnes ces derniers mois. Des sinistrés, regroupés dans des camps de recasement, comme celui d'Ouro-Dabang, près de Yagoua, sont aujourd'hui en proie à la malnutrition et aux maladies hydriques. Les ONG présentes tirent la sonnette d'alarme. De notre envoyé spécial à Yagoua,En cette période de l'année, il n'est pas rare de voir des enfants s'amuser au camp d'Ouro-Dabang, à Yagoua, dans l'Extrême-Nord du Cameroun, mais les adultes sinistrés, après les inondations et la pluie, redoutent désormais la maladie et la malnutrition. Assise devant sa tente, Marie est inquiète pour la santé de son bébé d'à peine un mois qu'elle porte dans ses bras : « J'ai accouché dans le camp, ça fait maintenant trois semaines. Je n'ai pas trouvé à manger. Je sens la faim aujourd'hui même. J'ai peur que mon enfant soit en train de souffrir de malnutrition. »C'est dans une clinique mobile, constituée d'une tente, de quelques chaises et de matériel médical, que les femmes du camp des sinistrés peuvent avoir quelques médicaments pour elles et leur enfant. Astou et sa fille de 11 mois sont en pleine consultation, alors qu'une trentaine de patients font la queue. « Je suis venue avec mon enfant parce qu'il a de la diarrhée et il a des éruptions cutanées, comme vous le voyez sur sa peau, montre-t-elle. Il chauffe aussi. C'est pourquoi je l'ai amené devant le docteur, dans l'espoir d'avoir des médicaments qui peuvent calmer l'enfant. »À lire aussiInondations: dans l'Extrême-Nord du Cameroun, les habitants de Yagoua privés d'un pont crucialMalnutrition, paludisme et infections respiratoires aiguësSelon les personnels de santé présents sur le camp, la plupart des enfants qui arrivent ici souffrent de maladies hydriques et la plupart présentent des signes de malnutrition. Liman Oumar, infirmier-chef, s'occupe des consultations pour le compte d'une ONG. « On fait le dépistage ici, il y a bon nombre de malnutritions et il y a aussi le suivi de la malnutrition. Il y a le paludisme qui est là et il y a les infections respiratoires aiguës chez les enfants, énumère-t-il. On voit en moyenne 30 à 50 personnes par jour. »Malgré les kits de toilettes remis récemment par le gouvernement, malgré l'apport des ONG qui ont bâti des latrines sur le site, les sinistrés vivent dans la promiscuité à Ouro-Dabang. Parfois, trois familles de plus de dix personnes partagent une même tente. Les sinistrés nourrissent le vœu d'être recasés sur place, dans des maisons plus dignes.À lire aussiCameroun: le bilan des inondations dans la région de l'Extrême-Nord

Radio AlterNantes FM
La chronique Patsy (161) : Jacques Tupinier, Main d'oeuvre au Cameroun,

Radio AlterNantes FM

Play Episode Listen Later Nov 20, 2024


Vu sur La chronique Patsy (161) : Jacques Tupinier, Main d'oeuvre au Cameroun, Jacques Tupinier, Main d'oeuvre au Cameroun, Classiques Garnier, 2024 On connaît peu de choses de Jacques Tupinier. Ce Parisien né en 1897, devenu inspecteur des colonies trente ans plus tard, est au cœur d'un livre singulier présenté par l'historien du droit Jean-Pierre Le Crom. Singulier car ce livre compile trois rapports consacrés à la question […] Cet article provient de Radio AlterNantes FM

Le débat africain
Tunisie, Paul Biya, Liban et Elon Musk…L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Oct 11, 2024 38:58


Au sommaire : Le président tunisien Kaïs Saïed a été réélu cette semaine avec plus de 90% des suffrages. Qu'attend la Tunisie de ce second mandat ? Au Cameroun, face aux rumeurs sur l'état de santé du président Paul Biya, les autorités tentent d'être rassurantes. Quelle transparence sur la santé des chefs d'État ? Pourquoi ce sujet est-il encore souvent tabou ? Benyamin Netanyahu menace le Liban de subir le même sort que la bande de Gaza. Jusqu'où peut aller le Premier ministre israélien ?   Enfin aux États-Unis, Elon Musk veut peser sur le vote à la prochaine élection présidentielle et faire réélire Donald Trump. La nouveauté ? Rémunérer les électeurs des États-clé.Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : Hanène Zbiss, journaliste tunisienne, présidente de la section tunisienne de l'UPF (Union de la presse francophone)Karine Oriot, correspondante en France de la chaîne de télévision camerounaise Canal 2 InternationalBoubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com et chroniqueur de l'émission On refait le Monde sur DjomaTV.

Reportage Afrique
Objets d'histoire au Cameroun: la cuillère «Tok» des Ekangs, un peuple de la forêt [3/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Sep 18, 2024 2:31


Chez les Ekangs, un peuple de la forêt au Cameroun, la cuillère « Tok » en langue ewondo, a occupé une place importante dans la vie quotidienne des ancêtres qui s'en servaient pour manger et boire les différentes soupes et autres bouillies traditionnelles. De rares cuillères ancestrales sont exposées au musée ethnologique de Yaoundé. À lire aussiObjets d'histoire en Tunisie: la statue de Bourguiba retrouve sa place d'origine en 2016 [2/4]À lire aussiObjets d'histoire en RDC: Mwana Po, masque mythique du patrimoine congolais [1/4]

Afrique Économie
Tourisme en Afrique: au Cameroun, les vacances des ruraux pèsent sur le budget des urbains [1/5]

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Aug 18, 2024 2:13


Accueillir des vacanciers dans son foyer est une tradition, au Cameroun. Mais en ville, avec la conjoncture, les familles peinent à joindre les deux bouts. Entre l'augmentation des dépenses alimentaires et la hausse de la consommation énergétique, la réception des invités peut vite peser sur le budget ces familles. Depuis près d'un mois, l'ambiance est différente dans la maison des Nguitcheu, au quartier Cité verte de Yaoundé. Cette année encore, ils ont ouvert leur porte à des membres de la famille venus du village pour passer leurs vacances. Depuis leur arrivée, les appareils électroniques de la maison tournent à plein régime.« Habituellement, une facture d'électricité élevée, c'est 4 000 francs. Aujourd'hui, nous sommes à plus de 7 000-8 000 francs. La facture d'eau qu'on payait 3 000 ou 4 000, est passé à 12 000 francs », assure Romeo Nguitcheu, chef de famille. Et ce n'est pas tout. « On est obligé de sortir tous ensemble et il faut encore mettre la main au porte-monnaie. »La rentrée scolaire, un coût supplémentaireDans sa cuisine, Yvonne le reconnaît, elle aussi a dû considérablement augmenter ses dépenses. Pourtant, cette mère de famille qui accueille trois vacanciers peine déjà à joindre les deux bouts. « Les choses sont tellement chères, si on dépensait déjà 5 000 francs, là c'est encore plus. » Elle doit aussi assumer le coût de la rentrée scolaire et payer cahiers, habits et chaussures aux enfants en vacances qu'elle reçoit.Avant, les familles faisaient le chemin inverse et se dirigeaient vers la campagne tous les mois de juin. La tendance s'est inversée il y a quelques années. Les ruraux viennent en ville pour préparer la rentrée scolaire, suscitant un défi économique pour les familles de citadins.Changer les habitudes« Les vacances coûtent cher. Jusque-là, on ne se posait pas la question. On s'offrait mutuellement des cadeaux. Mais aujourd'hui ce n'est plus possible. Il faut que l'Africain se mette à l'heure de la financiarisation de la vie », assure Idriss Linge, rédacteur en chef à l'agence Ecofin.D'un autre côté, il faut aussi rappeler que plusieurs jeunes des villages viennent en ville et entreprennent des activités commerçantes dans des conditions difficiles pour préparer leur rentrée scolaire.À lire aussiCameroun: 40 ans de maniement du calendrier électoral

Afrique Économie
Au Cameroun, vers une structuration de l'économie du miel

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Jul 23, 2024 2:26


Au Cameroun, la filière miel se professionnalise dans la région de l'Adamaoua. Les produits dérivés du miel seront désormais centralisés dans l'usine de traitement des produits apicoles de Ngaoundal. Une initiative qui devrait permettre d'améliorer la qualité du produit et donc les profits.  De notre correspondant au Cameroun,C'est la fête des apiculteurs au village Beka Gotto, dans la région de l'Adamaoua au Cameroun. Les apiculteurs et le lamidat présentent aux populations le montage d'une ruche traditionnelle. Ces ruches d'abeilles sont perchées sur des arbres dans la forêt à environ 2 km du village. « Une ruche peut produire en moyenne 10 litres de miel. Mais il s'avère que certains apiculteurs fabriquent des ruches un peu plus larges qui peuvent produire jusqu'à 20 litres de miel », expliquent-ils.Une fois récolté, le miel est séparé de la cire via un procédé de filtration artisanal, comme à Beka Ngoto où Moussa, grossiste, s'occupe de ce pressoir archaïque. « On l'a adapté pour pouvoir filtrer, pour que le liquide puisse passer », montre-t-il.Le miel récolté est vendu 1 500 francs CFA le litre aux passants ou à des commerçants, mais sans véritable régulation. Pour réguler le marché du miel et tirer profit de ses produits dérivés, l'association Guide espoir a construit une première usine de traitement des produits apicoles de Ngaoundal. Michael Tchana est à la tête de l'association : « On va centraliser toutes les productions du Cameroun pour pouvoir faire un traitement aux standards internationaux pour le marché international et le marché local. »Une meilleure qualité pour plus de débouchésUn centre qui devrait améliorer les revenus des apiculteurs, assure-t-il : « Lorsqu'ils devaient faire eux-mêmes l'extraction avec le bois de chauffe, cela altérait la qualité, leurs produits étant de mauvaise qualité, ils ne pouvaient pas avoir un bon prix. Mais avec le centre, leurs produits vont avoir nécessairement un meilleur prix, qui peut être pratiquement le double. »L'idée est donc d'attirer des partenaires internationaux et plus de capitaux pour construire une réelle industrie du miel au Cameroun. Hana, une employée dans le secteur de la cosmétique en Europe, est venue visiter l'usine. « Nous sommes très favorables à cette initiative, car nous espérons recevoir une cire d'abeille très propre et pure, de belle couleur jaune, sans odeur de fumée, qui pourra être apportée directement à l'industrie cosmétique », explique-t-elle.La région de l'Adamaoua produit environ 28 tonnes de miel par an, selon des chiffres du ministère des Pêches et de l'Élevage. Il faut multiplier par dix ce chiffre pour obtenir la capacité de cire d'abeille. Cette nouvelle usine compte exporter 150 tonnes de ce produit pour sa première année.À écouter aussi dans 8 milliards de voisinsAuthentique, contrefait, rare…: le miel dans tous ses états

Priorité santé
Améliorer la santé maternelle et infantile au Cameroun

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jun 27, 2024 48:30


«Ne pas mourir en donnant la vie, c'est la devise de la sage-femme...».  Dans cette chanson dont la mélodie clôt chaque causerie, les sages-femmes de la plus grande maternité de Yaoundé, le CASS, donnent le ton : au Cameroun, 438 femmes sur 100 000 meurent pendant la grossesse, l'accouchement ou les suites de couches. Et sur 1 000 naissances vivantes, 47 enfants n'atteignent pas l'âge de 5 ans.  À quelles difficultés font face les maternités du pays, pour continuer à réduire cette mortalité maternelle et infantile ? Quels moyens manquent principalement ? Que peuvent-elles mettre concrètement en place pour améliorer la prise en charge des mamans et de leurs nouveau-nés ?Reportage de Charlie Dupiot au CASS (Centre d'Animation Sociale et Sanitaire) de Yaoundé et à l'Hôpital Saint-Luc de Mbalmayo.Reportage réalisé avec le concours de la Fédération Hospitalière de France soutenue par l'Agence française de développement.Programmation musicale :► Franck Biyong – Liwa ya Wech► Tzy Panchak – Lonely.  

Priorité santé
Améliorer la santé maternelle et infantile au Cameroun

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jun 27, 2024 48:30


«Ne pas mourir en donnant la vie, c'est la devise de la sage-femme...».  Dans cette chanson dont la mélodie clôt chaque causerie, les sages-femmes de la plus grande maternité de Yaoundé, le CASS, donnent le ton : au Cameroun, 438 femmes sur 100 000 meurent pendant la grossesse, l'accouchement ou les suites de couches. Et sur 1 000 naissances vivantes, 47 enfants n'atteignent pas l'âge de 5 ans.  À quelles difficultés font face les maternités du pays, pour continuer à réduire cette mortalité maternelle et infantile ? Quels moyens manquent principalement ? Que peuvent-elles mettre concrètement en place pour améliorer la prise en charge des mamans et de leurs nouveau-nés ?Reportage de Charlie Dupiot au CASS (Centre d'Animation Sociale et Sanitaire) de Yaoundé et à l'Hôpital Saint-Luc de Mbalmayo.Reportage réalisé avec le concours de la Fédération Hospitalière de France soutenue par l'Agence française de développement.Programmation musicale :► Franck Biyong – Liwa ya Wech► Tzy Panchak – Lonely.  

Le Conseil Santé
Comment Améliorer la santé maternelle et infantile au Cameroun?

Le Conseil Santé

Play Episode Listen Later Jun 27, 2024 1:24


Les sages-femmes de la plus grande maternité de Yaoundé, le CASS, donnent le ton : au Cameroun, 438 femmes sur 100 000 meurent pendant la grossesse, l'accouchement ou les suites de couches. Et sur 1 000 naissances vivantes, 47 enfants n'atteignent pas l'âge de 5 ans.  ► Rencontre avec la major sage-femme du CASS (Centre d'Animation Sociale et Sanitaire) de Yaoundé, Karine Gnassa. Retrouvez le reportage dans son intégralité iciAméliorer la santé maternelle et infantile au Cameroun

Invité Afrique
E. Ewoulé Lobé (Cameroun): «Les espaces que l'État laisse aux communautés autochtones sont limités»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 15, 2024 11:16


Ils sont les peuples autochtones. On les connaît aussi sous le nom de Pygmées. En Afrique centrale, ce sont les gardiens de l'immense forêt du bassin du Congo. Mais aujourd'hui, ils font face à deux problèmes majeurs, la déforestation et la création d'aires protégées, auxquelles ils n'ont plus accès. Au Cameroun, Estelle Ewoulé Lobé se mobilise en leur faveur. Pour cela, elle a créé l'APADIME, l'Action pour la protection en Afrique des déplacés internes et des migrants environnementaux. De passage en France, où elle a été lauréate l'an dernier de l'initiative Marianne, elle répond aux questions de Christophe Boisbouvier. À lire aussiCameroun : les Pygmées, une culture en danger► alliance-préservation-forets.orgÀ lire aussiRDC: la loi instaurant la discrimination positive en faveur des Pygmées promulguée

Invité Afrique
Cameroun: «C'est l'ensemble du mouvement sportif national qui est dans un état de délabrement»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 5, 2024 8:22


À trois jours du match de football entre le Cameroun et le Cap-Vert (ce 8 juin), qui va compter pour la qualification à la prochaine Coupe du monde, la tension ne baisse pas entre le ministre camerounais des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, et le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o. Si le match a bien lieu samedi à Yaoundé, comment vont jouer les Lions indomptables ? C'est la question que se posent beaucoup de Camerounais, pour qui le président Paul Biya est le seul homme qui peut dénouer cette crise. Le professeur camerounais Thomas Atenga enseigne la communication à l'université de Douala. Il livre son analyse à Christophe Boisbouvier. RFI : Ce qui frappe dans ce conflit, c'est que chacun se réclame du président Paul Biya. Il semble qu'après la contre-performance des Lions indomptables à la CAN en Côte d'Ivoire en janvier dernier, le président Paul Biya ait quand même donné son feu vert à son ministre des Sports, pour imposer un nouveau sélectionneur à Samuel Eto'o ?Thomas Atenga : Imposer un sélectionneur, ce n'est pas ce que nous avons compris puisque nous avons quand même suivi et lu son discours du 10 février. Il a affirmé avoir donné des instructions au ministre pour regarder de plus près comment la fédération est gérée et encadrée, mais de ce que nous avons entendu le 10 février, il n'était pas question, me semble-t-il, d'une ingérence qui fragilise le président de la Fécafoot.Voulez-vous dire que, dans son discours du 10 février, Paul Biya ne voulait pas aller jusqu'à humilier Samuel Eto'o, mais que le ministre des Sports en a peut-être profité ?Absolument. Je pense que l'occasion lui est offerte en ce moment, à la fois de régler des vieux comptes personnels, de régler probablement des vieux comptes politiques aussi, et puis de tenter de restreindre, on va dire, les pouvoirs du président de la Fédération. Donc, c'est vraiment une bataille entre deux hommes qui ne se pardonnent rien.Au Cameroun, beaucoup se disent que ce conflit ne pourrait pas perdurer depuis plus de deux mois maintenant, si chacun des deux adversaires n'avait pas un ou plusieurs soutiens au sommet de l'État. Quels sont les soutiens de l'un et de l'autre ?Alors, le pouvoir camerounais est très compartimenté, de ce qui se dit, de ce que la rue perçoit. Monsieur Eto'o aurait le soutien, dit-on, du cabinet civil, de son adjoint et certainement la Première dame, dit-on. Tandis que le ministre aurait le soutien du secrétaire général et du Secrétariat général. En tout cas, c'est la perception que le public en a.Est-on en train d'assister indirectement à un nouvel épisode du bras de fer entre le Secrétariat général de la présidence et le cabinet civil de la présidence ?Évidemment, pour beaucoup de Camerounais, c'est une énième manifestation de ce qu'on a qualifié ici de lutte de clans dans ce contexte de fin de règne, parce qu'en 2025 s'annoncent les élections.Est-ce qu'il y a dans le premier cercle, autour de Paul Biya, des gens qui ont peur de la popularité de Samuel Eto'o et de son éventuelle candidature à une présidentielle à venir ?Monsieur Eto'o l'a dit dans son interview chez votre confrère France 24 : à savoir que beaucoup de problèmes qu'il rencontre dans sa gestion de la Fédération, c'est parce qu'on lui prête, n'est-ce pas, des intentions politiques. Donc, s'il le dit, c'est qu'il a certainement des renseignements, c'est quelqu'un de très adulé, qui sait aussi comment s'informer, souvent au cœur de ce qui se passe dans le système.Voulez-vous dire que certains voient en lui un futur George Weah ?Dans les rues camerounaises, je pense que beaucoup le perçoivent ainsi. Et se disent que, s'il venait à sauter le pas, beaucoup le suivraient, y compris même dans les milieux universitaires comme celui que je connais un peu : il y a des gens qui sont prêts à le suivre, partant du principe qu'il a tout pour être un bon président. Avec son dynamisme, son caractère un peu vibrionnant, et que le pays mérite d'être secoué après les 4 décennies qu'on vient de passer.Depuis le violent accrochage verbal du 28 mai entre Samuel Eto'o d'un côté, le sélectionneur belge, Marc Brys, et le conseiller du ministre des Sports de l'autre côté, la vidéo de ce clash fait le tour du monde. Est-ce que l'image de Samuel Eto'o n'en a pas été ternie ?Certainement. C'est une star planétaire, c'est un sportif de haut niveau qui normalement connaît le fair-play, la retenue. Il est ambassadeur UEFA et FIFA du fair-play et la lutte contre le racisme… Je pense qu'il en a pris conscience et c'est pour ça que le lendemain, il a fait amende honorable. Mais quand on regarde les agissements depuis cette séquence, on n'a pas l'impression que le pouvoir soit prêt à reculer ou à être un peu plus accommodant avec la Fédération.Voulez-vous dire que le pouvoir penche nettement maintenant du côté du ministre des Sports contre Samuel Eto'o ?Jusqu'à ce que la FIFA intervienne peut-être. On va dire que ce moment, avantage au ministre, il a les moyens de l'État, il a ensuite les finances dans un contexte où la Fédération camerounaise du football tire un peu le diable par la queue. Mais je voudrais surtout dire qu'au-delà du football, c'est l'ensemble du mouvement sportif camerounais qui est dans un état de délabrement, né du fait qu'il y a une rupture de confiance entre les acteurs du sport camerounais et le ministre de tutelle, et qu'il y a peut-être lieu d'organiser -je ne sais pas comment on va baptiser ça- peut-être un symposium pour le sport camerounais ou alors des États généraux du sport camerounais. Je pense qu'il faut aller vers quelque chose comme ça qui permet de ressouder un peu le lien du mouvement sportif camerounais avec l'État représenté par le ministère.Parce que la Fécafoot n'est pas la seule fédération en crise ?Ce n'est pas la seule fédération en crise. Le volleyball, le handball, pratiquement toutes les fédérations sont sous tension au niveau relationnel avec le ministère, ce qui est quand même signifiant de quelque chose qui ne va pas.Journal des sports AfriqueFootball: énième épisode dans le bras de fer autour de la sélection camerounaise

Musiques du monde
#SessionLive Lina et Patricia Essong, du Portugal au Cameroun

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Jun 1, 2024 48:30


Lina présente son nouvel album Fado Camões et Patricia Essong, Healing Journey dans la #SessionLive. (Rediffusion) Notre première invitée est la fadista Lina pour la sortie de son nouvel album Fado Camões. Il y a trois ans, la fadista Lina et le producteur et musicien Raül Refree se sont réunis autour du répertoire d'Amália (Rodrigues), surprenant le monde avec un album audacieux, encensé dans tous les milieux. Elle est désormais de retour, encore plus puissante, non seulement par sa voix inimitable, mais aussi par la composition de quelques chansons, en compagnie du producteur et musicien britannique Justin Adams (Robert Plant, Rachid Taha, Tinariwen, Jah Wooble, Souad Massi), autour de la poésie de Camões (poète portugais du XVIè siècle).C'est un nouveau chapitre qui commence à s'écrire, après que Lina a commencé à chanter à l'âge de 10 ans au Círculo Portuense de Ópera et a étudié au Conservatoire, avant de tomber amoureuse des maisons de fado, qu'elle n'a jamais abandonnées, et d'enregistrer les albums Carolina et EnCantado, signés sous le nom de Carolina. Puis vinrent des périodes de croissance musicale et d'élargissement des horizons, et maintenant, il y a Camões à l'horizon et un son renouvelé, où le centre est encore et toujours son expressivité vocale, sensorielle, palpitante, pleine de vie pour nous toucher.Titres interprétés au grand studio- Desamor Live RFI- O Que temo E O Desejo (Feat. Rodrigo Cuevas) extrait de l'album Fado Camoes- Se De Saudada Morrerei Ou Não Live RFI Line Up : Lina, chant, Ianina Khmelik, claviers, Jean-Luc Gonneau, traducteurSon : Mathias Taylor & Jérémie Besset.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Fado Camões (Galileo / MDC / Pias 2024).Choix musical RFI.Puis, nous recevons Patricia Essong pour le nouvel album Healing Journey.Patricia Essong, originaire du Cameroun et vivant en France depuis 20 ans, s'inspire de grandes artistes telles que Miriam Makeba, Tracy Chapman et Lizz Wright pour créer une musique et son propre univers qui célèbrent son héritage culturel bantou. Nourrie de folk, de jazz et de blues, sa musique éthérée et enracinée mène vers la spiritualité.Parallèlement à une carrière réussie dans le conseil, son amour pour la musique ne la quitte jamais. En 2013, elle décide de sortir de sa zone de confort pour poursuivre sa passion, marquant le début de sa carrière musicale. Elle produit en 2016 son premier album, Soul of Nü Bantu, une exploration musicale entre chants traditionnels et balades folk, révélant la richesse des langues africaines. De Paris à New York, en passant par la Suisse et le Cameroun, Patricia Essong partage son message de réalisation des rêves à travers des concerts empreints de spiritualité africaine.Son parcours prend un tournant en 2019 lorsqu'elle ressent le besoin de s'arrêter, de respirer et d'explorer une nouvelle dimension de sa créativité. Cette pause la conduit sur La Route du Sacré, un projet en trois parties. Le premier volet, Healing Journey, est un voyage musical de guérison, composé pendant le confinement. L'album, en langue duala, reflète son cheminement personnel à travers des épreuves, le deuil, la méditation et la célébration de la vie. Malgré des pertes personnelles importantes, l'album reste intime, minimaliste, et explore des sonorités ethno trip-hop, marquant une évolution audacieuse de son style musical.Titres interprétés au grand studio- Chrysalide Live RFI - Immanence, extrait de l'album- Beauty Painters Live RFI Line Up : Patricia Essong, voix, harmonica, Christophe Laxenaire, clavier, ordi.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Healing Journey (Nü Bantu Sound 2024).ParolesChrysalide : Chrysalide est une chanson pour s'accueillir avec tendresse, justesse et patience. J'étais confinée à l'intérieur de mon faisceau chromatique, à questionner mon existence, regarder en face toutes ces mémoires traumatiques, et sans les nier, invoquer ma paix, trouver l'issue dans l'immanence pour libérer, transmuter. Chrysalide est le mantra de guérison qui m'a été inspirée pendant que je surmontais le burn-out. Faire de sa chrysalide, un espace sacré, un Autel d'accueil de ses émotions.Beauty Painters :  Chanson exprimée en anglais et en langue duala (Cameroun)Chanson en hommage aux passeurs de lumière, à ceux qui construisent la beauté du monde par leurs bonnes actions, par leurs états de vie, d'éveil, malgré de grandes épreuves, à celles et ceux qui ne sont pas souvent reconnus comme tels, si ce n'est après leur mort... Chanson de reconnaissance, dire qu'ils laissent derrière de beaux tableaux, ils marquent la terre de leur empreinte. C'est aussi un message d'encouragement à ceux qui expérimentent leur propre vie, à ceux qui prennent le relais, avec difficultés, mais avec dignité et grandeur.

Musiques du monde
#SessionLive Lina et Patricia Essong, du Portugal au Cameroun

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Jun 1, 2024 48:30


Lina présente son nouvel album Fado Camões et Patricia Essong, Healing Journey dans la #SessionLive. (Rediffusion) Notre première invitée est la fadista Lina pour la sortie de son nouvel album Fado Camões. Il y a trois ans, la fadista Lina et le producteur et musicien Raül Refree se sont réunis autour du répertoire d'Amália (Rodrigues), surprenant le monde avec un album audacieux, encensé dans tous les milieux. Elle est désormais de retour, encore plus puissante, non seulement par sa voix inimitable, mais aussi par la composition de quelques chansons, en compagnie du producteur et musicien britannique Justin Adams (Robert Plant, Rachid Taha, Tinariwen, Jah Wooble, Souad Massi), autour de la poésie de Camões (poète portugais du XVIè siècle).C'est un nouveau chapitre qui commence à s'écrire, après que Lina a commencé à chanter à l'âge de 10 ans au Círculo Portuense de Ópera et a étudié au Conservatoire, avant de tomber amoureuse des maisons de fado, qu'elle n'a jamais abandonnées, et d'enregistrer les albums Carolina et EnCantado, signés sous le nom de Carolina. Puis vinrent des périodes de croissance musicale et d'élargissement des horizons, et maintenant, il y a Camões à l'horizon et un son renouvelé, où le centre est encore et toujours son expressivité vocale, sensorielle, palpitante, pleine de vie pour nous toucher.Titres interprétés au grand studio- Desamor Live RFI- O Que temo E O Desejo (Feat. Rodrigo Cuevas) extrait de l'album Fado Camoes- Se De Saudada Morrerei Ou Não Live RFI Line Up : Lina, chant, Ianina Khmelik, claviers, Jean-Luc Gonneau, traducteurSon : Mathias Taylor & Jérémie Besset.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Fado Camões (Galileo / MDC / Pias 2024).Choix musical RFI.Puis, nous recevons Patricia Essong pour le nouvel album Healing Journey.Patricia Essong, originaire du Cameroun et vivant en France depuis 20 ans, s'inspire de grandes artistes telles que Miriam Makeba, Tracy Chapman et Lizz Wright pour créer une musique et son propre univers qui célèbrent son héritage culturel bantou. Nourrie de folk, de jazz et de blues, sa musique éthérée et enracinée mène vers la spiritualité.Parallèlement à une carrière réussie dans le conseil, son amour pour la musique ne la quitte jamais. En 2013, elle décide de sortir de sa zone de confort pour poursuivre sa passion, marquant le début de sa carrière musicale. Elle produit en 2016 son premier album, Soul of Nü Bantu, une exploration musicale entre chants traditionnels et balades folk, révélant la richesse des langues africaines. De Paris à New York, en passant par la Suisse et le Cameroun, Patricia Essong partage son message de réalisation des rêves à travers des concerts empreints de spiritualité africaine.Son parcours prend un tournant en 2019 lorsqu'elle ressent le besoin de s'arrêter, de respirer et d'explorer une nouvelle dimension de sa créativité. Cette pause la conduit sur La Route du Sacré, un projet en trois parties. Le premier volet, Healing Journey, est un voyage musical de guérison, composé pendant le confinement. L'album, en langue duala, reflète son cheminement personnel à travers des épreuves, le deuil, la méditation et la célébration de la vie. Malgré des pertes personnelles importantes, l'album reste intime, minimaliste, et explore des sonorités ethno trip-hop, marquant une évolution audacieuse de son style musical.Titres interprétés au grand studio- Chrysalide Live RFI - Immanence, extrait de l'album- Beauty Painters Live RFI Line Up : Patricia Essong, voix, harmonica, Christophe Laxenaire, clavier, ordi.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Healing Journey (Nü Bantu Sound 2024).ParolesChrysalide : Chrysalide est une chanson pour s'accueillir avec tendresse, justesse et patience. J'étais confinée à l'intérieur de mon faisceau chromatique, à questionner mon existence, regarder en face toutes ces mémoires traumatiques, et sans les nier, invoquer ma paix, trouver l'issue dans l'immanence pour libérer, transmuter. Chrysalide est le mantra de guérison qui m'a été inspirée pendant que je surmontais le burn-out. Faire de sa chrysalide, un espace sacré, un Autel d'accueil de ses émotions.Beauty Painters :  Chanson exprimée en anglais et en langue duala (Cameroun)Chanson en hommage aux passeurs de lumière, à ceux qui construisent la beauté du monde par leurs bonnes actions, par leurs états de vie, d'éveil, malgré de grandes épreuves, à celles et ceux qui ne sont pas souvent reconnus comme tels, si ce n'est après leur mort... Chanson de reconnaissance, dire qu'ils laissent derrière de beaux tableaux, ils marquent la terre de leur empreinte. C'est aussi un message d'encouragement à ceux qui expérimentent leur propre vie, à ceux qui prennent le relais, avec difficultés, mais avec dignité et grandeur.

Reportage Afrique
Cameroun: le musée des rois Bamoun «pour conserver notre histoire» [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later May 7, 2024 2:15


Au Cameroun, le musée des rois Bamoun à Foumban dans l'ouest du pays retrace l'histoire d'un des plus anciens royaumes d'Afrique subsaharienne fondé en 1384. 600 ans d'histoire retracés grâce à des milliers d'objets exposés. L'occasion pour le peuple Bamoun de découvrir davantage son histoire. Ce musée des rois Bamoun est un cadre propice pour accueillir les objets d'arts Bamoun illicitement exposés dans des musées étrangers. Derrière la barrière du musée des rois Bamoun, Dave Kwende et ses camarades de 2de mixte au lycée classique de Foumban sont en admiration devant l'architecture atypique de ce musée.« Ça vous présente vraiment la valeur des Bamoun ici à Fouban, dont nous sommes vraiment très fiers de ces personnes qui ont eu cette idée vraiment magnifique de consulter ce musée par ici pour d'autres personnes qui vont aussi venir visiter et vont connaître que la culture des Bamoun. » Le bâtiment est construit sous la forme d'un serpent à deux têtes, surmonté par une mygale avec une cloche à l'entrée. À l'intérieur, vous êtes embarqué dans 600 ans d'histoire d'un des plus anciens royaumes d'Afrique subsaharienne.  Aziz Mbohou chargé de la communication du royaume. « Chaque roi, lorsqu'il accède au trône, consigne tous les objets de son prédécesseur. Et évidemment, Laurent Joya est l'une des figures de proue du royaume Bamoun. En termes d'inventivité, vous voyez son mollet, le moulin, à modo le maïs, les premiers manuscrits de l'écriture qu'il a inventée. Vous voyez ses ouvrages. »« L'émotion, c'est quand vous vivez votre passé »Dans la première pièce, la tunique du roi Mbombo, un colosse de 2 mètres a qui l'on doit le symbole du serpent à deux têtes est exposé, tout comme des armes, ustensiles et autres tenues centenaires, on y retrouve également une salle de projection. C'est une autre pièce qui a marqué José Yaneya animateur radio locale.« L'émotion, c'est quand vous vivez votre passé. Je vous prenais un exemple. J'ai vu le téléphone du roi Bombo entre ses mains. Maintenant, je vois ce téléphone déposé au musée. Ça me fait renaître quelque chose et vraiment c'est. C'est là où vous voyez un peu le rôle du musée. Ce musée, c'est pour conserver notre histoire. »À Foumban, depuis l'inauguration du musée, on espère le retour du trône des rois Bamoun illicitement exporté et exposé au musée de Berlin. Le sultan Nabil Mforifom Njoya actuel roi des Bamoun ambitionne de le rajouter à la collection des 12 500 objets et artefacts exposés dans le musée reflétant la richesse, la variété et le savoir-faire des artisans Bamoun.À lire aussiCameroun: les forgerons du royaume Bamoun, une notoriété qui traverse les frontières du pays [2/3]

Musiques du monde
#SessionLive Lina et Patricia Essong, du Portugal au Cameroun

Musiques du monde

Play Episode Listen Later May 4, 2024 48:30


Lina présente son nouvel album Fado Camões et Patricia Essong, Healing Journey dans la #SessionLive. (Rediffusion) Notre première invitée est la fadista Lina pour la sortie de son nouvel album Fado Camões. Il y a trois ans, la fadista Lina et le producteur et musicien Raül Refree se sont réunis autour du répertoire d'Amália (Rodrigues), surprenant le monde avec un album audacieux, encensé dans tous les milieux. Elle est désormais de retour, encore plus puissante, non seulement par sa voix inimitable, mais aussi par la composition de quelques chansons, en compagnie du producteur et musicien britannique Justin Adams (Robert Plant, Rachid Taha, Tinariwen, Jah Wooble, Souad Massi), autour de la poésie de Camões (poète portugais du XVIè siècle).C'est un nouveau chapitre qui commence à s'écrire, après que Lina a commencé à chanter à l'âge de 10 ans au Círculo Portuense de Ópera et a étudié au Conservatoire, avant de tomber amoureuse des maisons de fado, qu'elle n'a jamais abandonnées, et d'enregistrer les albums Carolina et EnCantado, signés sous le nom de Carolina. Puis vinrent des périodes de croissance musicale et d'élargissement des horizons, et maintenant, il y a Camões à l'horizon et un son renouvelé, où le centre est encore et toujours son expressivité vocale, sensorielle, palpitante, pleine de vie pour nous toucher.Titres interprétés au grand studio- Desamor Live RFI- O Que temo E O Desejo (Feat. Rodrigo Cuevas) extrait de l'album Fado Camoes- Se De Saudada Morrerei Ou Não Live RFI Line Up : Lina, chant, Ianina Khmelik, claviers, Jean-Luc Gonneau, traducteurSon : Mathias Taylor & Jérémie Besset.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Fado Camões (Galileo / MDC / Pias 2024).Choix musical RFI.Puis, nous recevons Patricia Essong pour le nouvel album Healing Journey.Patricia Essong, originaire du Cameroun et vivant en France depuis 20 ans, s'inspire de grandes artistes telles que Miriam Makeba, Tracy Chapman et Lizz Wright pour créer une musique et son propre univers qui célèbrent son héritage culturel bantou. Nourrie de folk, de jazz et de blues, sa musique éthérée et enracinée mène vers la spiritualité.Parallèlement à une carrière réussie dans le conseil, son amour pour la musique ne la quitte jamais. En 2013, elle décide de sortir de sa zone de confort pour poursuivre sa passion, marquant le début de sa carrière musicale. Elle produit en 2016 son premier album, Soul of Nü Bantu, une exploration musicale entre chants traditionnels et balades folk, révélant la richesse des langues africaines. De Paris à New York, en passant par la Suisse et le Cameroun, Patricia Essong partage son message de réalisation des rêves à travers des concerts empreints de spiritualité africaine.Son parcours prend un tournant en 2019 lorsqu'elle ressent le besoin de s'arrêter, de respirer et d'explorer une nouvelle dimension de sa créativité. Cette pause la conduit sur La Route du Sacré, un projet en trois parties. Le premier volet, Healing Journey, est un voyage musical de guérison, composé pendant le confinement. L'album, en langue duala, reflète son cheminement personnel à travers des épreuves, le deuil, la méditation et la célébration de la vie. Malgré des pertes personnelles importantes, l'album reste intime, minimaliste, et explore des sonorités ethno trip-hop, marquant une évolution audacieuse de son style musical.Titres interprétés au grand studio- Chrysalide Live RFI - Immanence, extrait de l'album- Beauty Painters Live RFI Line Up : Patricia Essong, voix, harmonica, Christophe Laxenaire, clavier, ordi.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Healing Journey (Nü Bantu Sound 2024).ParolesChrysalide : Chrysalide est une chanson pour s'accueillir avec tendresse, justesse et patience. J'étais confinée à l'intérieur de mon faisceau chromatique, à questionner mon existence, regarder en face toutes ces mémoires traumatiques, et sans les nier, invoquer ma paix, trouver l'issue dans l'immanence pour libérer, transmuter. Chrysalide est le mantra de guérison qui m'a été inspirée pendant que je surmontais le burn-out. Faire de sa chrysalide, un espace sacré, un Autel d'accueil de ses émotions.Beauty Painters :  Chanson exprimée en anglais et en langue duala (Cameroun)Chanson en hommage aux passeurs de lumière, à ceux qui construisent la beauté du monde par leurs bonnes actions, par leurs états de vie, d'éveil, malgré de grandes épreuves, à celles et ceux qui ne sont pas souvent reconnus comme tels, si ce n'est après leur mort... Chanson de reconnaissance, dire qu'ils laissent derrière de beaux tableaux, ils marquent la terre de leur empreinte. C'est aussi un message d'encouragement à ceux qui expérimentent leur propre vie, à ceux qui prennent le relais, avec difficultés, mais avec dignité et grandeur.

Musiques du monde
#SessionLive Lina et Patricia Essong, du Portugal au Cameroun

Musiques du monde

Play Episode Listen Later May 4, 2024 48:30


Lina présente son nouvel album Fado Camões et Patricia Essong, Healing Journey dans la #SessionLive. (Rediffusion) Notre première invitée est la fadista Lina pour la sortie de son nouvel album Fado Camões. Il y a trois ans, la fadista Lina et le producteur et musicien Raül Refree se sont réunis autour du répertoire d'Amália (Rodrigues), surprenant le monde avec un album audacieux, encensé dans tous les milieux. Elle est désormais de retour, encore plus puissante, non seulement par sa voix inimitable, mais aussi par la composition de quelques chansons, en compagnie du producteur et musicien britannique Justin Adams (Robert Plant, Rachid Taha, Tinariwen, Jah Wooble, Souad Massi), autour de la poésie de Camões (poète portugais du XVIè siècle).C'est un nouveau chapitre qui commence à s'écrire, après que Lina a commencé à chanter à l'âge de 10 ans au Círculo Portuense de Ópera et a étudié au Conservatoire, avant de tomber amoureuse des maisons de fado, qu'elle n'a jamais abandonnées, et d'enregistrer les albums Carolina et EnCantado, signés sous le nom de Carolina. Puis vinrent des périodes de croissance musicale et d'élargissement des horizons, et maintenant, il y a Camões à l'horizon et un son renouvelé, où le centre est encore et toujours son expressivité vocale, sensorielle, palpitante, pleine de vie pour nous toucher.Titres interprétés au grand studio- Desamor Live RFI- O Que temo E O Desejo (Feat. Rodrigo Cuevas) extrait de l'album Fado Camoes- Se De Saudada Morrerei Ou Não Live RFI Line Up : Lina, chant, Ianina Khmelik, claviers, Jean-Luc Gonneau, traducteurSon : Mathias Taylor & Jérémie Besset.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Fado Camões (Galileo / MDC / Pias 2024).Choix musical RFI.Puis, nous recevons Patricia Essong pour le nouvel album Healing Journey.Patricia Essong, originaire du Cameroun et vivant en France depuis 20 ans, s'inspire de grandes artistes telles que Miriam Makeba, Tracy Chapman et Lizz Wright pour créer une musique et son propre univers qui célèbrent son héritage culturel bantou. Nourrie de folk, de jazz et de blues, sa musique éthérée et enracinée mène vers la spiritualité.Parallèlement à une carrière réussie dans le conseil, son amour pour la musique ne la quitte jamais. En 2013, elle décide de sortir de sa zone de confort pour poursuivre sa passion, marquant le début de sa carrière musicale. Elle produit en 2016 son premier album, Soul of Nü Bantu, une exploration musicale entre chants traditionnels et balades folk, révélant la richesse des langues africaines. De Paris à New York, en passant par la Suisse et le Cameroun, Patricia Essong partage son message de réalisation des rêves à travers des concerts empreints de spiritualité africaine.Son parcours prend un tournant en 2019 lorsqu'elle ressent le besoin de s'arrêter, de respirer et d'explorer une nouvelle dimension de sa créativité. Cette pause la conduit sur La Route du Sacré, un projet en trois parties. Le premier volet, Healing Journey, est un voyage musical de guérison, composé pendant le confinement. L'album, en langue duala, reflète son cheminement personnel à travers des épreuves, le deuil, la méditation et la célébration de la vie. Malgré des pertes personnelles importantes, l'album reste intime, minimaliste, et explore des sonorités ethno trip-hop, marquant une évolution audacieuse de son style musical.Titres interprétés au grand studio- Chrysalide Live RFI - Immanence, extrait de l'album- Beauty Painters Live RFI Line Up : Patricia Essong, voix, harmonica, Christophe Laxenaire, clavier, ordi.Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant.Réalisation : Hadrien Touraud.► Album Healing Journey (Nü Bantu Sound 2024).ParolesChrysalide : Chrysalide est une chanson pour s'accueillir avec tendresse, justesse et patience. J'étais confinée à l'intérieur de mon faisceau chromatique, à questionner mon existence, regarder en face toutes ces mémoires traumatiques, et sans les nier, invoquer ma paix, trouver l'issue dans l'immanence pour libérer, transmuter. Chrysalide est le mantra de guérison qui m'a été inspirée pendant que je surmontais le burn-out. Faire de sa chrysalide, un espace sacré, un Autel d'accueil de ses émotions.Beauty Painters :  Chanson exprimée en anglais et en langue duala (Cameroun)Chanson en hommage aux passeurs de lumière, à ceux qui construisent la beauté du monde par leurs bonnes actions, par leurs états de vie, d'éveil, malgré de grandes épreuves, à celles et ceux qui ne sont pas souvent reconnus comme tels, si ce n'est après leur mort... Chanson de reconnaissance, dire qu'ils laissent derrière de beaux tableaux, ils marquent la terre de leur empreinte. C'est aussi un message d'encouragement à ceux qui expérimentent leur propre vie, à ceux qui prennent le relais, avec difficultés, mais avec dignité et grandeur.

Le débat africain
Togo, Mali, Cameroun, Iran… L'actualité vue par les éditorialistes africains

Le débat africain

Play Episode Listen Later Apr 12, 2024 49:00


Au sommaire : Au Togo, les élections législatives reportées sont fixées au 29 avril, malgré l'opposition à l'adoption d'une nouvelle Constitution. Quelles réactions dans le pays ? La junte malienne annonce la suspension des activités des partis politiques. Comment justifient-ils cette décision ? Au Cameroun, qui sortira gagnant du bras de fer entre Samuel Eto'o et le ministère des Sports ? Enfin retour sur la guerre à Gaza et sur l'adoption du pacte asile et migration par le Parlement européen. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : François Hiondi Nkam, journaliste pour le quotidien camerounais Le jourFatim Djédjé, journaliste ivoirienne, présentatrice du magazine d'information « Ailleurs dans le monde » de la RTIRodrique Ahégo, journaliste et collaborateur au Togo de Radio Kanal K Suisse

Invité Afrique
Football: au Cameroun, «le discours du président Biya a emmené le ministre des Sports à choisir un nouveau sélectionneur»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 11, 2024 8:24


Au Cameroun, le match est serré entre la star Samuel Eto'o et le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, qui veut imposer son entraîneur à la tête de l'équipe nationale de football. Depuis une semaine, les rebondissements se multiplient. Qui va gagner ? Le président de la Fédération camerounaise de football ou le ministre des Sports ? Le journaliste Jean-Bruno Tagne connaît bien la légende du football Samuel Eto'o. Il a été son directeur de campagne en 2022 et a récemment publié sur lui le livre « L'arnaque » aux éditions du Schabel. En ligne de Yaoundé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. 

Invité Afrique
Présidentielle au Cameroun: «Je suis sensible à la proposition d'un pouvoir de transition», dit Cabral Libii

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 10, 2024 16:59


Au Cameroun, l'opposition se met en ordre de bataille à l'approche de la présidentielle de l'an prochain. En 2018, à la dernière présidentielle, le jeune Cabral Libii, 44 ans, était arrivé officiellement troisième à la surprise générale. Sera-t-il candidat l'année prochaine ? Ce n'est pas encore certain. De passage à Paris, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), dévoile sa stratégie. RFI : À la présidentielle 2018, vous avez créé la surprise en arrivant troisième et pour les législatives de 2020, vous vous êtes présenté au nom du parti PCRN, vous avez gagné cinq sièges de députés. Mais, depuis quelques mois, le fondateur du PCRN, Robert Kona, veut vous évincer de ce parti. Est-ce, faute de parti, vous ne risquez pas d'être interdit de candidature à la présidentielle de l'année prochaine ?Cabral Libii : D'abord, vous faites bien d'évoquer une tentative d'éviction. Mais ce n'était qu'une tentative malheureuse… Parce que les autres fondateurs – ils étaient trois à la création de ce parti – les deux autres fondateurs ont pris leur responsabilité pour essayer de ramener à la raison l'autre fondateur qui est manipulé par le pouvoir, parce qu'il a fait l'aveu public de ce qu'il agissait sur instruction du ministre de l'Administration territoriale (Minat). Il a clairement affirmé devant les journalistes que l'objectif de toute cette manipulation était de m'empêcher d'être candidat à l'élection présidentielle, parce que le PCRN, ayant des élus, est en capacité d'investir un candidat à l'élection présidentielle.Donc, c'est un acharnement sans précédent qui montre bien que l'objectif, comme l'a dit l'ex-président du parti, est de m'empêcher d'être candidat à l'élection présidentielle. Mais ce n'est certainement pas la médiocrité manipulatoire du Minat, M. Paul Atanga Nji. Ce n'est pas la manipulation d'un ministre qui m'empêchera d'être candidat à l'élection présidentielle. Vous l'avez rappelé tout à l'heure, en 2018, je n'étais président d'aucun parti politique, eh bien, j'ai été candidat. Et pour ce coup-ci, attendons que la justice se prononce. Mais d'ici là, je reste le président national et je suis donc en capacité d'être toujours investi par le PCRN. Et je doute, au regard de ce que je viens de vous expliquer, que la justice se prononce en sa faveur.Alors, vous n'êtes pas le seul opposant au Cameroun, il y a bien sûr Maurice Kamto, qui est arrivé deuxième officiellement à la présidentielle en 2018. Est-ce que vous n'avez pas intérêt de vous rapprocher de Maurice Kamto et de sa nouvelle alliance, l'APC, l'Alliance pour le changement ?Il y a des démarches entreprises au Cameroun pour que les leaders politiques puissent se mettre ensemble. Il y en a principalement deux. Il y en a une qui a été initié par un collègue député, l'honorable Nintcheu, autour de la candidature du professeur Kamto. Et il y a une autre qui a été initiée par le professeur Bilé. Lui, il a une démarche qui m'accroche, moi personnellement et ceux qui me suivent.Il propose que le peuple camerounais élise en 2025 un pouvoir de transition. Transition non pas par un coup d'État, comme on peut le voir dans certains pays, mais transition par le vote. Un pouvoir qui va faire un audit du Cameroun pendant deux ou trois ans, qui va assainir les textes, réécrire la constitution. Et moi, je suis sensible à cette proposition du professeur Bilé d'un pouvoir de transition et j'ai marqué mon accord. Et qui serait, à ce moment, le candidat de l'Alliance pour une transition politique (ATP), que vient de former Olivier Bilé? Déjà, l'ATP, c'est le nom que lui propose. Mais déjà, dans le groupe de travail. Ce n'est peut-être pas assez clair, mais je vous le dis quand même, je ne suis pas sûr que cela va s'appeler ATP, à l'issue de nos concertations. Mais il reste que c'est une dynamique de transition. Qui sera candidat ? Mais on avisera ! Effectivement, l'un des sujets sur lequel nous travaillons, c'est sur le profil de cette candidature, de celui qui va faire deux ou trois ans au pouvoir.Et qui renoncerait au pouvoir à la suite ?Et qui renoncerait immédiatement au pouvoir par la suite ! Et, d'ailleurs, dans la réflexion, certains proposent qu'il accède au pouvoir, il y renonce deux ou trois ans après et il n'est pas candidat lui-même ! C'est donc là l'une des différences avec l'autre plateforme dont je parlais tout à l'heure, où un candidat a déjà été défini et les uns et les autres sont simplement contactés pour se mettre derrière ce candidat. Ce sont deux approches diamétralement opposées.L'autre plateforme dont vous parlez, c'est l'APC de Maurice Kampto.En effet.Alors que vous, vous pourriez peut-être vous effacer derrière Olivier Bilé pour la candidature en 2025 au nom de cette Alliance pour la transition politique, quitte à reporter votre candidature à plus tard, en 2027 ou 2028, une fois la transition terminée ?Je l'ai toujours dit, je suis constant. Vous vous souvenez certainement que, même sur ces antennes, en 2018 déjà, car la question se posait, je pourrais moi m'effacer, moi, Cabral Libii, au profit d'un Olivier Bilé, puisque c'est le nom que vous avez cité ou d'un autre… D'ailleurs, à ma connaissance, M. Olivier Bilé, lui, il n'a pas encore dit s'il serait candidat… Mais dans cette plateforme, il y a, par exemple, Maître Akere Muna, le bâtonnier, qui, lui, a déjà dit qu'il était candidat pour exercer cette fonction-là.Donc, que ce soit lui ou un autre qui aurait la faveur du choix du groupe, moi, je pourrais m'effacer en sa faveur. Tout comme je pourrais, moi-aussi, décider, le cas échéant, d'être candidat, de faire les deux-trois ans et ne pas être candidat derrière et de reporter à plus tard ma candidature. Donc, toutes les hypothèses sont ouvertes, rien n'a été arrêté.À lire aussiCameroun: inquiétude face au refus du gouvernement de légaliser deux nouvelles formations politiques

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Cameroun : bras de fer entre Samuel Eto'o et le ministre des sports

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Apr 9, 2024 20:00


Au Cameroun, y aura-t-il deux sélectionneurs à la tête des Lions Indomptables ? Désigné par le ministre des Sports, le belge Marc Brys n'est pas reconnu par le président de la Fédération de football. D'ailleurs, Samuel Eto'o envisage également de nommer ce mardi un sélectionneur. Que vous inspire cette situation inédite ? Quelle image vous renvoie le football camerounais ?  

Revue de presse Afrique
À la Une: les chantiers politiques au Sénégal

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Apr 9, 2024 4:06


Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris ses fonctions lundi 8 avril 2024. De nombreux journaux pointent la rapidité de la passation de pouvoir. « Sonko en mode fast track », titre Walf sur son site. La presse égrène ensuite les options du nouveau gouvernement. « Deux scénarios envisagés, relève Senego : une négociation de réformes soutenues par une grande partie de l'Assemblée nationale » ou alors une « dissolution » de celle-ci, pour obtenir une majorité présidentielle plus confortable.« Le dilemme pastéfien », résume dans sa Une Walf. Une dissolution permettrait au président Bassirou Diomaye Faye de « ne pas être à la merci de la majorité parlementaire », à savoir la coalition Benno Bokk Yakaar.  Où sont les femmes ?La semaine dernière, un premier article de Seneplus relevait qu'il n'y avait que quatre femmes sur 34 membres du gouvernement et estimait que cette équipe « cristallis[ait] un système patriarcal bien ancré ». Cette fois, le site d'info publie un communiqué d'un collectif citoyen. Avec le titre « Gouvernance masculine, démocratie bafouée », estime que « le remplacement du ministère de la Femme par celui de la Famille est une régression » et réclame « la nomination de femmes dans les directions nationales et les instances administratives ».Avant d'ajouter : « Doit-on encore rappeler qu'à chaque étape de la construction de notre nation, nous avons été présentes et avons été actrices incontournables dans toutes les luttes pour l'indépendance, l'émancipation, la justice sociale, le bien-être de tous ? » Une déclaration signée par plus de 250 personnalités et qui invitent les lecteurs, en commentaire, à faire de même pour grossir cette liste.Réactions aux « couac mémoriel » d'Emmanuel Macron« Finalement, Macron n'est pas si courageux ! », s'exclame Le Djély. Le président français devait affirmer que son pays aurait « pu arrêter le génocide » des Tutsis au Rwanda, mais « n'en a pas eu la volonté ». Finalement, ces mots n'ont pas été prononcés dans sa prise de parole en vidéo. Le journal guinéen parle de « rétropédalage ». « Chez les diplomates, cela fait trois jours qu'on ne décolère pas », explique Le Monde Afrique, qui cite l'un d'eux : « C'est un bazar insensé à l'Élysée ».Une « volte-face inattendue », s'étonne de son côté Seneplus qui décrit « une séquence ratée ». Jeune Afrique renchérit et parle d'un « fail mémoriel ». Le président « a raté le coche », conclut-il.Au Togo, le projet de nouvelle constitution fait parler« Tournée nationale de consultations », explique Togo First que le texte « sera présenté à la population qui aura la possibilité de faire des contributions en vue de son amélioration ». Dans le pays, l'opposition continue de dénoncer ce projet et le report des législatives.Le burkinabè Le Pays se demande d'ailleurs si « l'opposition peut faire plier Faure Gnassingbé », le président togolais. « On le sait, poursuit le journal, les changements de constitution en Afrique ont toujours été des occasions, pour les présidents en exercice, de remettre le compteur à zéro en anéantissant les effets de la clause limitative de mandats ». L'opposition doit « maintenir la pression » - des manifestations sont d'ailleurs prévues cette semaine - mais il rappelle que le président « a l'expérience de la gestion des crises politiques » et qu'il« a réussi à casser toutes les grandes contestations contre son régime ».Au Cameroun, la crise à la Fédération de football« Terrible lutte de pouvoir », commente Ivoirebusiness, en rappelant le bras de fer qui oppose Samuel Eto'o, président de la Fédération de footballe camerounaise, au gouvernement qui a nommé, sans le consulter, un sélectionneur, Marc Brys. « La chaise vide d'Eto'o fait jaser ! », écrit le site Afrik-Foot, puisque ce dernier n'a pas daigné accueillir le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables. Samuel Eto'o compte même nommer, de son côté, un sélectionneur ce mardi 9 avril 2024.

Invité Afrique
Procès Zogo au Cameroun: «Ce serait bien que le public suive les débats», estime Christophe Bobiokono

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 25, 2024 10:07


C'est un crime qui a bouleversé tout le Cameroun. Qui a tué le journaliste Martinez Zogo en janvier 2023 à Yaoundé ? Et qui a commandité cet assassinat ? Ces deux questions sont au cœur du procès qui doit s'ouvrir ce lundi 25 mars devant le tribunal militaire de Yaoundé. Au Cameroun, Christophe Bobiokono est le directeur de publication de Kalara, le journal spécialisé dans le traitement des affaires judiciaires. En ligne de Yaoundé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Dans le box des accusés, il va y avoir dix-sept personnes, dont l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et les deux anciens patrons de la DGRE, c'est-à-dire des services secrets camerounais, Maxime Eko Eko et Justin Danwe. De quoi sont-ils soupçonnés ?Christophe Bobiokono : M. Jean-Pierre Amougou Belinga et M. Eko Eko apparaissent, au terme de l'enquête, comme de probables commanditaires de ce qui s'est passé. M. Jean-Pierre Amougou Belinga est poursuivi comme quelqu'un qui aurait aussi financé l'opération. Mais il y a une troisième personne qui est dans la peau d'un commanditaire, c'est M. Martin Savom, maire d'une localité que l'on appelle Bibey dans la région du Centre au Cameroun. C'est la dernière personne à avoir été inculpée, mais qui apparait comme ayant même été présente sur la scène du crime, au moment où l'homme de médias a été tué.L'un des principaux accusés, c'est Justin Danwe, l'ex-numéro 2 des services secrets (DGRE). Il serait passé aux aveux, il aurait dit ne jamais avoir eu l'intention de tuer Martinez Zogo, « il fallait lui faire peur » aurait-il dit. Est-ce que c'est crédible ?C'est difficile que ce soit crédible, dans la mesure où M. Danwe est finalement la pièce maîtresse de tout : il est au contact de toutes les personnes qui se sont retrouvées impliquées dans la filature, dans l'enlèvement, dans le traitement, voire l'assassinat de la personne, donc c'est lui qui organise finalement tout. Je le dis sur la base de ses propres déclarations et sur les témoignages de certains des mis en cause.Quand Justin Danwe dit qu'il n'avait pas du tout l'intention de tuer Martinez Zogo, est-ce que vous le croyez ? Ou est-ce que vous ne le croyez pas ?Disons que, si on se base sur l'ordonnance de renvoi, donc le rapport d'instruction du juge qui les renvoie en jugement, on peut dire que cette déclaration-là est douteuse. Dans la mesure où c'est bien lui qui renvoie sur les lieux du crime les trois personnes qui sont supposées avoir donné la mort à Martinez Zogo.Comme l'homme d'affaires Jean-Pierre Amougou Belinga est réputé avoir été un proche de l'actuel ministre de la Justice, Laurent Esso, la presse s'est étonnée, l'année dernière, que ce ministre n'ait jamais été entendu par un juge. Qu'est-ce que vous en pensez ?Sur la base des informations que nous avons vues, le nom du ministre de la Justice n'est pas ressorti comme un acteur des actes de filature, d'enlèvement et d'assassinat ou de torture. Donc je trouve tout à fait normal que le ministre de la Justice n'ait pas été inquiété. Mais je peux vous dire que l'influence du ministre s'est fait grandement sentir au début de l'enquête, M. Amougou Belinga a bénéficié d'un traitement de faveur. D'ailleurs, il n'est interpellé que trois semaines après l'enlèvement de Martinez Zogo. Ce qui nous paraît quand même énorme ! Le président de la République a dû recourir à une commission mixte police-gendarmerie pour mettre entre parenthèse l'institution judiciaire telle qu'elle fonctionne normalement pour mener l'enquête policière. C'est dire si, depuis le sommet de l'État, on savait que l'influence du ministre de la Justice pouvait fausser certaines choses.Certains disent que l'assassinat de Martinez Zogo est la manifestation la plus spectaculaire et la plus tragique de la lutte des clans qui se durcit actuellement au sommet de l'État camerounais. Qu'en pensez-vous ?Je pense que c'est vrai. Je crois avoir lu dans les documents que j'ai consultés que M. Eko Eko, qui était patron de la DGRE à l'époque des faits, a lui-même souligné ce contexte-là, en disant qu'il y avait des clans qui se battaient. En pointant de manière très claire des clans où on trouverait, d'une part, peut-être des personnes de la présidence de la République et, d'autre part, peut-être le ministre de la Justice et le ministre des Finances, pour ne pas parler de tous les autres…Plusieurs avocats, dont Charles Tchoungang, le défenseur de M. Amougou Belinga, demandent que le procès soit retransmis en direct à la radio et à la télévision. Est-ce qu'il y a un précédent et qu'en pensez-vous ?Ici, au Cameroun, je ne me souviens pas… Je suis chroniqueur judiciaire depuis une vingtaine d'années, je n'ai pas couvert de procès qui a été retransmis comme cela. Ce serait bien que les débats se fassent de façon à ce que le public qui veut les suivre puisse les suivre. Il faut savoir que, lors de l'enquête menée par la commission mixte police-gendarmerie, il y a bien des choses qui sont apparues dans cette enquête, mais qui semblent avoir disparu en cours de route. Par exemple, on découvre aujourd'hui qu'il y a eu, lors des saisies pratiquées ici et là, des téléphones qui ont été saisis, mais qui n'ont pas été soumis à l'expertise judiciaire. Cela fait qu'il y a un maquillage des faits par rapport à la procédure.Pensez-vous que, si ce procès est retransmis en direct à la radio et à la télévision, il y aura plus de transparence et moins de pression sur les juges ?Oui, cela peut participer à limiter la pression sur les juges. Dans un environnement opaque, il y a toujours plus de possibilités de faire pression parce que le public n'aura pas suivi ce qu'il s'est dit pendant les débats.À lire aussiAssassinat de Martinez Zogo au Cameroun : la défense souhaite un procès télédiffusé

Journal de l'Afrique
Au Cameroun, le pouvoir interdit à l'opposition de former une coalition

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Mar 16, 2024 15:23


Le ton monte au Cameroun, à un an et demi de l'élection présidentielle. Le ministre de l'administration territoriale met en garde dans un communiqué les acteurs politiques de l'opposition qui tenteraient de s'unir en vue de l'élection présidentielle, prévue normalement pour octobre 2025. Paul Atanga Nji parle de "casus belli", pour toute initiative allant dans le sens d'une coalition des partis de l'opposition.

Invité Afrique
Cameroun: «Il n'y a aucune raison d'appeler à une transition politique», dit le ministre René Emmanuel Sadi

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 13, 2024 4:44


Au Cameroun, la présidentielle de 2025 se profile. Le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, sera-t-il candidat à un huitième mandat ? « Au terme de son mandat, les Camerounais seront informés de sa décision, le moment venu : se représenter ou se retirer », répond le ministre camerounais de la Communication, porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi, qui précise que l'âge du chef de l'État - 91 ans - n'est pas un problème. Entretien. RFI : Dix ans après sa libération, le professeur Titus Edzoa plaide pour une transition politique au Cameroun, et se dit prêt à la diriger, quelle est votre réaction ?René Emmanuel Sadi : Il n'y a aucune raison d'en appeler en ce moment à une transition politique au Cameroun. Les institutions fonctionnent, le président de la République exerce pleinement ses fonctions. La question ne peut pas se poser, elle est absolument inopportune de notre point de vue.Titus Edzoa précise que certaines personnes du premier cercle du pouvoir l'ont contacté pour qu'il dirige cette future transition, qu'est-ce que vous en pensez ?Ecoutez, personnellement, j'en doute. C'est une déclaration qui n'engage que monsieur Titus Edzoa, et ceux probablement qui disent l'avoir contacté.Alors, transition ou alternance, monsieur Edzoa n'est pas le seul acteur politique camerounais à demander un changement au sommet de l'Etat… Est-ce qu'après 41 ans de présidence de Paul Biya, vous pouvez entendre ce besoin de changement ?C'est le peuple camerounais qui en décide. Et les élections s'annoncent en 2025, on verra bien si les Camerounais souhaitent changer dans un sens ou dans un autre.Quand monsieur Edzoa affirme que, depuis 2018, rien de ce qui a été promis n'a été fait, comment vous réagissez ?Il y a là encore l'expression d'une contrevérité. Au plan politique, le président de la République a organisé un grand dialogue national et, ça vous le savez, qui aura abouti à la création d'un statut spécial dans les deux régions du nord-ouest et du sud-ouest. Au plan économique, des grands chantiers ont été engagés, notamment des barrages, des ponts, des routes, pour ne citer que cela. Enfin, au plan socio-culturel, et sportif, comme vous le savez, notre pays a organisé en 2022 une des Coupes d'Afrique des nations les mieux organisées de l'histoire. Prétendre que rien n'a été fait depuis 2018, selon le professeur Titus Edzoa, me semble relever de la mauvaise foi.Le professeur Edzoa estime qu'en 2025, le peuple camerounais n'attend ni une nouvelle candidature du président Biya, ni une candidature de son fils Franck. Qu'est-ce que cela vous inspire ?Ecoutez, le président de la République s'est prononcé publiquement, et ceci à plusieurs reprises, sur la question de son éventuelle candidature au terme du mandat en cours. Et il a toujours dit qu'au terme de ce mandat, les Camerounais et la Communauté internationale seront informés de la décision qu'il prendra : celle de se représenter, ou celle de se retirer. Le président de la République se déterminera en accord avec les militants de son parti, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, le RDPC. Quant à son fils, Franck Biya, s'il remplit les conditions de son éligibilité, il prendra sa décision en toute responsabilité.Est-ce que l'âge du capitaine est un paramètre dans les discussions à venir au sein du parti RDPC ?Je pense qu'il faut relativiser un peu cette question qui revient tout le temps, l'âge, l'âge, l'âge… L'expérience aussi ça compte, et l'expérience elle vient avec l'âge.Le professeur Titus Edzoa demande la libération des personnalités politiques actuellement en prison. Il cite notamment d'anciens Secrétaires généraux de la présidence, comme Marafa Hamidou Yaya et Jean-Marie Atangana Mebara, mais aussi Gilles Roger Belinga et notre confrère Amadou Vamoulké, sans compter bien sûr les 41 membres du parti d'opposition MRC actuellement en prison. Quelle est votre réaction ?Alors nous n'avons pas coutume de nous ingérer dans les questions qui ont trait à la justice. Et ces compatriotes, vous le savez, ont été traduits devant les tribunaux, ils ont été jugés de façon transparente, dans un cadre accessible au public, pour des délits que nous connaissons, ce sont des délits de droit commun et non des délits d'ordre politique, il n'y a pas de prisonniers politiques au Cameroun, ça il faut le dire, il faut le souligner. Et c'est donc la justice qui décidera de les relaxer ou de continuer de les maintenir en prison. Si jamais une action était envisagée ou souhaitée, je pense notamment peut-être à une grâce éventuelle, présidentielle, à ce moment-là, oui, bien sûr, ceci est conforme aux lois et au règlement.Le prisonnier Marafa Hamidou Yaya est gravement malade, il a perdu la vision d'un œil. Est-ce qu'un geste peut être envisagé ?Ecoutez, je crois que tout peut être envisagé. Je ne peux pas me substituer à qui de droit pour vous dire si une grâce peut être accordée ou non.À lire aussiTitus Edzoa: «Je ne conçois pas qu'on soit privé de sa liberté parce qu'on a une opinion différente»

Invité Afrique
Titus Edzoa: «Je ne conçois pas qu'on soit privé de sa liberté parce qu'on a une opinion différente»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 11, 2024 10:55


Au Cameroun, les grandes manœuvres commencent en vue de la présidentielle, prévue en octobre 2025. Du côté du pouvoir, on ne sait pas encore si Paul Biya, qui gouverne depuis plus de 41 ans, sera candidat à un nouveau mandat. Mais le professeur Titus Edzoa plaide pour une transition et se dit prêt à la diriger. Ancien médecin personnel de Paul Biya et ancien secrétaire général de la présidence, Titus Edzoa a payé cher sa volonté d'être candidat en 1997. Il a fait dix-sept ans de prison et vient de fêter les dix ans de sa libération. RFI : Vous qui avez connu 17 années dans un cachot de 8m², est-ce que vous avez toujours des relations avec les personnalités politiques qui sont toujours en prison ?Titus Edzoa : Oui, j'ai de leurs nouvelles et je ne cesse de les encourager parce que je sais ce que cela veut dire, et surtout beaucoup sont en prison pour leurs opinions. Donc pour le Cameroun, après tant d'années, c'est une honte. Parce que je ne conçois pas qu'on puisse être privé de sa liberté, tout simplement parce qu'on a une opinion différente de ceux qui sont au pouvoir.Vous pensez à qui en particulier ?Ils sont nombreux. Je vais donner quelques noms : Marafa [Marafa Hamidou Yaya], Mebara [Jean-Marie Atangana Mebara], Gilles Belinga [Gilles Roger Belinga], Vamoulké [Amadou Vamoulké], et bien d'autres.Et les 41 militants du parti d'opposition MRC ?Oui, ça va dans la même logique, parce que ce sont des comportements absolument abjects et on risque de les oublier, il faut qu'ils tiennent bon.Parce que, quand vous étiez en prison, vous aviez peur d'être oublié ?Non seulement peur, mais j'avais été oublié. Vous savez, 17 ans, dans des conditions terribles, c'est ça qui vous taraude, vous n'existez plus, et puis vous avez le temps aussi de penser à vous-même, mais aussi pour les autres. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai continué à faire de la politique, parce que pour moi la politique, c'est un instrument de service et non pas de jouissance, comme on le voit aujourd'hui dans notre pays.Lors de la présidentielle de l'an prochain, le président Biya aura 92 ans, et pourtant ses partisans l'invitent à se représenter, qu'est-ce que vous en pensez ?Oh, c'est toujours les mêmes farces, c'est-à-dire que je crois que, si ça se passe encore comme cela, c'est une mascarade de plus, puisqu'on a déjà vécu ça la fois passée.Vous pensez à 2018 ?Tout à fait. Vous savez, 2018, tout ce qui a été promis, rien n'a été fait. Les institutions sont bloquées, vous avez la guerre du nord-ouest et du sud-ouest, rien n'a été fait, bien au contraire. Sur cette guerre-là, on a plutôt privatisé la guerre et puis la mort se passe dans des conditions dramatiques, des deux côtés. Donc tout est en statu quo, et le pays se meurt.Alors dans les cercles du pouvoir, certains poussent Paul Biya à se représenter une énième fois, mais d'autres l'incitent à préparer son fils, Franck, pour lui succéder, quel est à votre avis le scénario le plus probable ?Je ne suis pas un devin. Je peux dire tout simplement que ni l'une, ni l'autre proposition n'est pas ce qu'attend vraiment le peuple Camerounais. Son fils, je lui avais donné un conseil, d'une façon publique, de se retirer de ces joutes, parce que, si jamais il acceptait, et s'il devenait candidat, ce serait pour lui quelque chose de très nocif, et ce serait pour le Cameroun un autre échec qu'on ajouterait aux échecs précédents.Alors quelle est la solution pour vous ?Alors, j'ai proposé une solution, celle de la transition. C'est-à-dire que les forces vives de notre pays se retrouvent et créent ce que j'appelle une période de transition. Et cette transition aura comme mission principale, fondamentalement, de remettre les institutions républicaines en place pour une refondation profonde. Ensuite, procéder à un audit, comptable et non comptable, de tous les secteurs du pays, et bien d'autres propositions qui feront l'objet de cette transition.Et réformer le code électoral j'imagine ?Tout à fait. C'est comme si on remettait tout à plat, c'est une période qui n'est pas une option, mais qui est devenue un passage obligatoire.Une transition de combien de temps ?Oh, trois, quatre ans… ça dépend. Mais ce serait une période vraiment très intense pour que le pays puisse se retrouver et pour repartir à zéro.Et une transition dirigée par qui ?Alors, pas nécessairement par les partis politiques. Bon, j'ai été touché pour diriger cette transition, je leur ai dit : « s'il en est ainsi, j'en prendrai la responsabilité, mais une fois terminé, je peux dire le « job », je quitterai la scène politique. »Vous avez été contacté par des personnes qui sont actuellement dans le premier cercle du pouvoir ?Par certains du premier cercle du pouvoir, dont je ne peux pas révéler les noms, et dans la société civile, et beaucoup de partis aussi y adhèrent, c'est une idée qui fait son chemin pour sortir notre pays de l'impasse.Donc aujourd'hui vous dites que vous êtes disponible pour diriger une éventuelle transition ?Tout à fait.

Reportage Afrique
Le théâtre au Cameroun: comment les comédiens des web-séries peuvent booster le théâtre [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Feb 24, 2024 2:19


Au Cameroun, le théâtre fait clairement de la résistance, le public a déserté les salles de spectacle. Le boom des réseaux sociaux a favorisé la web-série prisée par les populations, car elle épouse mieux l'air du temps. Certains comédiens de théâtre, en migrant vers la web-série, ont connu le succès. Avec leur popularité, ils contribuent au retour du public dans les salles.

Invité Afrique
Michel Thierry Atangana détenu pendant 17 ans au Cameroun: «Je me bats pour retrouver mes droits»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 4:37


Ce 24 février, cela fera dix ans que, au Cameroun, Titus Edzoa et Michel Thierry Atangana ont retrouvé la liberté après 17 années de détention. Le premier, Camerounais, ancien secrétaire général à la présidence de Paul Biya, devenu adversaire politique. Le second, Français d'origine camerounaise, présidait le comité de pilotage et de suivi des axes routiers Yaoundé-Kibri et Ayos-Bertoua quand il a été arrêté. Tous deux condamnés pour détournement de fonds. Entretien avec Michel Thierry Atangana. RFI: Aujourd'hui, à la veille de cette date anniversaire des dix ans de votre libération, que ressentez-vous ?Michel Thierry Atangana : Un soulagement d'être un peu libre et une tristesse d'être toujours un peu enchaîné. Aussi, une volonté de dire merci à tous ceux qui ont participé à ces libérations. Ceux qui m'ont aidé à être là aujourd'hui et la volonté de vous dire que je me bats toujours pour retrouver mes droits.« Un peu libre », parce qu'il faut rappeler que vous avez été gracié mais pas innocenté.Tout à fait.C'est une sorte de prison intérieure qui sommeille encore chez vous ? Prison, les chaînes intérieures, les chaînes physiques, les chaînes morales, éthiques... Je ne peux pas travailler, mes droits ne sont pas réglés et les droits des sociétés qui m'emploient ne sont pas toujours réglés, donc il reste beaucoup de chemin à faire et c'est sur ça que je travaille aujourd'hui.Il faut rappeler que vous avez été emprisonné pendant 17 ans dans une pièce qui est plus petite que celle où nous nous trouvons actuellement : 7 m², semi-enterrée, quasiment une cave, presqu'un tombeau, dites-vous, pas de lumière, deux à trois heures de permission de sortie à l'extérieur. On ne sort pas indemne de ce genre d'épreuve ?Je ne pense même pas qu'un jour je pourrais effacer toutes ces souffrances. Elles sont là, elles habitent avec moi, elles m'accompagnent. Elles détruisent mes nuits. Mon sommeil est léger, ma vie est marquée par cette longue souffrance. La solitude spirituelle, mentale, morale et l'indifférence, voilà. Au-delà de moi, je veux lancer un message d'espérance aux personnes qui sont détenues à l'étranger. Pour leur dire mon soutien. N'abandonnez pas. Continuez à œuvrer pour la libération de ceux qui souffrent.Votre lutte, Michel Thierry Atangana, pour demander réparation, a eu au moins une vertu : celle de faire voter en France une loi permettant à l'autorité judiciaire d'engager des procédures pour protéger des cas comme le vôtre. C'est le sens de mon combat. Je remercie le Parlement français qui a pu voter cette loi qui, de par mon exemple aujourd'hui, peut servir à ne pas laisser la France abandonner ses enfants à l'étranger. Cette loi permet de mieux protéger les Français qui vivent à l'étranger. C'est-à-dire que, maintenant, les rapports des Nations unies et des ONG sont recevables devant le juge français. C'est très important. Et même vos enquêtes, en tant que journalistes, sont des faisceaux de preuves pour les victimes. Parce que la victime, dans mon cas, avait du mal à peser devant le poids de la raison d'État. Les rapports diplomatiques sont beaucoup plus lourds que les individus. Cette loi donne une légitimité à toute personne en détention arbitraire qui veut pouvoir espérer une justice équitable, c'est très important.C'est pour cela que vous avez créé votre association, l'association Atangana contre l'oppression et l'arbitraire. Quel est son rôle, quels sont ses objectifs ?L'association œuvre pour pouvoir accompagner les victimes et les familles dans un premier temps. L'alerte en cas de détention arbitraire, et aussi l'accompagnement, parce que les procédures d'indemnisation sont très complexes et je pense qu'à mon avis, c'est très important d'avoir un accompagnement spécifique. Sur le nombre d'associations en France de victimes, il n'y en a pas qui s'occupent de personnes détenues à l'extérieur de France, donc l'association a un rôle très important. Aujourd'hui, on a une section de travail avec l'Union européenne pour que la loi qui a été votée en France soit aussi acceptée par l'Union européenne. Nous travaillons ce sens-là, ça prend du temps. Le temps de la justice n'est pas le temps humain, malheureusement. J'ai en charge une victime, mais je ne m'en réjouis pas mais justement, c'est dans mes discussions avec les soutiens politiques et parlementaires, leur dire : « Non, il faut des mesures d'assouplissement plus rapides ! » Depuis dix ans, ce qu'on m'a proposé, les aides sociales, j'ai dit non. J'ai besoin d'une indemnisation en lien avec ce que je suis, en tant que victime, pas en tant qu'aide. Mais ça prend du temps. Je demande la justice, ce n'est pas trop demandé ! Je ne demande rien d'autre, je n'ai pas d'autres ambitions et je le fais surtout pour mes enfants. Je le dis clairement : je ne voudrais pas que mes enfants portent cette « tâche » dans toute leur vie. Ceux qui s'appellent Atangana, je voudrais qu'ils soient fiers de porter mon nom.

Reportage Afrique
Le théâtre au Cameroun: Africlown, le spectacle qui ramène les clowns au théâtre [2/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 2:21


Depuis 2022, la compagnie Koko Gna Longue, habituée du théâtre classique, s'est engagée dans le théâtre clownesque, un véritable challenge. Car, ce genre nouveau qui creuse progressivement son sillon est très peu connu du public camerounais. La compagnie est en tournée au Cameroun. Avec le spectacle Africlown, une pièce de trois numéros, montée en collaboration avec la compagnie Les Matarperses de Niort, Les comédiens sont déterminés à rencontrer leur public. À lire aussiHemley Boum, le Cameroun au cœur

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Mali, Niger, Burkina-Faso, vers une confédération ?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Dec 5, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur l'affaire Martinez Zogo, sur un référendum au Venezuela pour annexer une région du Guyana et sur le procès d'un ancien garde de Yahya Jammeh. Alliance des États du Sahel : vers une union économique et politique ?Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger et du Burkina Faso se sont réunis à Bamako pour approfondir leurs relations dans le cadre de l'Alliance des États du Sahel. Quand sera-t-elle opérationnelle ? Cette coalition pourrait-elle être également économique et politique comme la Cédéao ?  Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI.Affaire Martinez Zogo : imbroglio autour de la libération de deux suspects Au Cameroun, deux suspects dans l'assassinat du journaliste Martinez Zogo sont finalement restés en détention. Pour quelles raisons, n'ont-ils finalement pas été libérés, comme le demandait l'ordonnance du juge d'instruction ? Quelles avancées ont-elles été réalisées sur les circonstances du drame plus de dix mois après ? Avec Amélie Tulet, journaliste au service Afrique de RFI. Venezuela : le pays dit « Oui » à l'annexion d'une région du Guyana Les Vénézuéliens se sont prononcés à plus de 96 % en faveur du « Oui » lors d'un referendum sur l'annexion de l'Essequibo, une région qui appartenant au pays voisin, le Guyana. Pourquoi ce territoire est-il revendiqué par Caracas ? Quel est l'intérêt pour le Venezuela d'organiser un tel scrutin ? Quelles sont les conséquences de la victoire du Oui ? Avec Achim Lippold, journaliste au service international de RFI.Gambie : un ancien « Jungler » de Yahya Jammeh condamné pour crimes contre l'humanité En Allemagne, un ex-membre de la garde rapprochée de Yahya Jammeh a été condamné à la perpétuité pour crimes contre l'humanité. Quels crimes a-t-il commis ? Quel impact ce verdict aura-t-il sur le procès à venir de l'ancien ministre de l'Intérieur de Yaya Jammeh, Ousmane Sonko, jugé pour crimes contre l'humanité ? Avec Babaka Mputu, conseillère juridique pour l'ONG Trial international. 

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Au Cameroun, une fillette sauvée grâce au savoir-faire des médecins

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Nov 28, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur le retrait de la Monusco, sur le procès de l'assassinat de Samuel Paty et sur la campagne du candidat de la majorité présidentielle au Sénégal. Cameroun : une fillette sauvée grâce au savoir-faire des médecinsAu Cameroun, une fille de 9 ans touchée au cœur par une flèche a été opérée avec succès à l'hôpital de Yaoundé. Comment l'enfant a-t-elle pu être transférée à temps vers la capitale alors qu'elle vit à plus de 1 000 kilomètres ? Comment s'est déroulée cette opération ? Avec le Professeur Vincent Djientcheu, neurochirurgien, directeur de l'Hôpital général de Yaoundé.  RDC : vers un vide sécuritaire après le départ de la Monusco ?         L'ONU a signé une note avec le gouvernement congolais pour le désengagement des troupes de la Monusco. Comment va s'organiser ce retrait ? Y a-t-il un risque de vide sécuritaire après ce départ ? Avec Paulina Zidi, envoyée spéciale de RFI en République démocratique du Congo. France : six mineurs jugés au procès de l'assassinat de Samuel Paty    A Paris, s'est ouvert le procès de six anciens collégiens pour leur implication dans l'assassinat du professeur d'Histoire Samuel Paty en région parisienne en 2020. En quoi leurs rôles ont été déterminants dans l'assassinat ?  Un deuxième procès s'ouvrira l'année prochaine pour les personnes majeures. Pourquoi les deux procès n'ont-ils pas lieu au même moment ? Avec Olivier Chermann, chef du service France de RFI. Sénégal : le candidat de la majorité rafle plus de trois millions de parrainages Au Sénégal, le candidat de la majorité à l'élection présidentielle, Amadou Ba, aurait recueilli plus de trois millions de parrainages. Comment expliquer ce succès alors que le parti présidentiel n'en visait que 2 millions et demi ? Cette annonce peut-elle impacter la course aux parrainages qui se termine dans deux semaines ? Avec Mamadou Lamine Sarr, Enseignant chercheur en sciences politiques à l'université Numérique Cheikh Hamidou Kane.