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Le Togo est entré dans la Ve République depuis la promulgation - début mai 2024 - d'une nouvelle Constitution. Le pays est passé d'un régime présidentiel à un régime parlementaire qui supprime l'élection présidentielle au suffrage universel direct. Le texte n'a pas été soumis à référendum, mais adopté par des députés après la fin de leur mandat, et en pleine campagne pour les élections législatives du 29 avril. Six mois plus tard, alors que toutes les nouvelles institutions ne sont pas encore en place, le texte continue de susciter la colère d'une partie de l'opposition et de la société civile, qui y voient un moyen pour le président Faure Gnassingbé (au pouvoir depuis la mort de son père en 2005) de continuer à diriger le pays sans limitation de mandat. Parmi les voix critiques, Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la DMP (dynamique pour la majorité du peuple) et à la tête de la CDPA (Convention démocratique des peuples africains). De passage à Paris, l'opposante répond aux questions de Magali Lagrange.RFI : Vous avez été élue députée il y a six mois. Dans cette Assemblée, 108 sièges sur 113 sont occupés par des membres du parti Unir, le parti au pouvoir. Vous avez dénoncé ces résultats, mais vous avez décidé quand même de siéger. Pourquoi ? Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson : Parce que, voyez-vous, on est engagés dans un combat. J'y suis pour continuer à leur dire : « Le peuple n'est pas d'accord avec ce que vous faites. Le peuple n'accepte pas ce coup d'État constitutionnel par lequel vous avez installé la Ve République » et je ne ferai rien pour aider à mettre en place les institutions de cette Ve République.Mais donc, une fois que les institutions seront en place, vous ne jouerez pas le jeu de ces nouvelles institutions ? Je ne contribuerai pas à la mise en place de ces institutions. Je dénoncerai, au contraire. D'ailleurs, vous imaginez que le prochain président de la République, qui est totalement dépouillé de tout pouvoir, ne sera pas élu par le peuple au suffrage universel direct. Mais il y a pire. Celui qui va détenir désormais tous les leviers du pouvoir ne sera pas un élu non plus. Il sera tout simplement désigné par le parti dit majoritaire.Justement, vous qui dénoncez le pouvoir du président actuellement ou en tout cas dans le régime présidentiel précédent, est-ce que ce n'est pas bon de donner plus de pouvoir au Parlement ?Plus de pouvoir au Parlement, mais pas à un Parlement monocolore. Et encore faut-il que le peuple souverain ait fait ce choix-là. Or, vous interrogez les Togolais aujourd'hui, ils vous diront : « pour nous, notre problème aujourd'hui, ce n'est pas de changer de régime politique, mais c'est de faire en sorte que notre pays soit gouverné démocratiquement ».Cette fois, on n'a pas vu de mobilisation des Togolais dans la rue pour dire non à ce changement de Constitution. Comment vous l'expliquez ? Vous avez raison, je l'explique tout simplement par le fait que les Togolais ne veulent pas, ils savent très bien qu'en voulant manifester, ils vont se faire massacrer. Ils savent très bien que le régime exploite l'actuelle loi sur la liberté de manifester pour empêcher toute manifestation. Et vous pouvez voir l'exemple de ce qui se passerait si les Togolais descendaient à nouveau dans les rues avec ce qui s'est passé le 29 septembre.Donc, le 29 septembre, vous aviez organisé une réunion au siège de votre parti, en présence du député sénégalais Guy Marius Sagna, qui est aussi député de la Cédéao. Et la réunion a été interrompue par des violences. Plusieurs personnes ont été blessées. Est-ce que vous savez où en est l'enquête, un mois et demi après ? Ce que nous savons, c'est que l'enquête a démarré. On nous a demandé de collaborer, donc nous avons fourni une liste de personnes qui ont été auditionnées. Aujourd'hui, on attend. Mais nous demandons plutôt que ce soit des enquêtes internationales qui soient menées. Nous voulons savoir ce qui s'est passé. Il est temps que l'impunité s'arrête au Togo.Si je reviens sur votre décision de siéger à l'Assemblée nationale, il y a d'autres partis d'opposition qui ont fait un autre choix, l'ANC de Jean-Pierre Fabre par exemple. Est-ce qu'il y a eu entre les partis d'opposition élus à l'Assemblée une concertation ? Est-ce que vous avez essayé de vous mettre d'accord sur une ligne à suivre ? Oui, il y a eu une concertation. Mais bon, ces collègues ont décidé d'utiliser plutôt cette stratégie pour dénoncer ce qui s'est passé. Et je pense que l'essentiel, c'est que nos stratégies convergent à obtenir le changement que nous souhaitons.Le pouvoir togolais dit souvent, quand il parle de l'opposition, que l'une de ses faiblesses, c'est de ne pas savoir s'entendre. Est-ce que ces divisions ou en tout cas ces postures un peu différentes, ça ne leur donne pas raison ? Pas du tout. Parce que si cette division de l'opposition l'affaiblissait vraiment, le pouvoir ne déploierait plus aucun effort pour biaiser les résultats des élections. La division interne à l'opposition est l'affaire de l'opposition. Nous y travaillons. Ça ne peut jamais être l'affaire de notre adversaire.
Retiré des terrains depuis mars 2023, le Togolais célèbre officiellement la fin de sa carrière en organisant trois jours de festivités à Lomé. Dîner et match de gala, concert géant et de nombreuses légendes du football présentes, rien ne manque pour marquer cet événement qui est aussi l'occasion de lancer une fondation pour faciliter l'insertion des jeunes dans la vie professionnelle.
Elom 20ce est d'abord un conteur. Un griot du XXIè siècle qui raconte dans son nouvel album, Hors temps, des histoires en prose pleines de poésie, de philosophie, d'engagement panafricain aussi, teintée de la vie quotidienne de son pays le Togo. Mais c'est aussi un performeur, un réalisateur de films et de clips, designer d'une marque de vêtements. C'est un artiste pluridisciplinaire.Son nouvel album est un projet hors norme : 17 titres qui oscillent entre rap et slam. À ses côtés, un pianiste, le jazzman ghanéen Kamarou Kwaku Anthony, avec un petit clin d'œil à Herbie Hancock.Elom 20ce, rappeur togolais, est l'invité de VMDN. Hors temps est disponible chez Asrafo Records. Café Gourmand :- Edmond Sadaka nous présente la musique du maître de la rumba congolaise, Héritier Wata, de passage à Paris.- Marjorie Bertin est allée découvrir « La vie secrete des vieux » de Mohamed El Khatib à l'affiche du Théâtre des Abbesses jusqu'au 26 septembre.- Solène Gardré a rencontré la danseuse et chorégraphe franco-malgache, Soa Ratisfandrihana. Son spectacle « Fampitaha, Fampita, Fampitana » est au programme du Festival d'Automne.
Elom 20ce est d'abord un conteur. Un griot du XXIè siècle qui raconte dans son nouvel album, Hors temps, des histoires en prose pleines de poésie, de philosophie, d'engagement panafricain aussi, teintée de la vie quotidienne de son pays le Togo. Mais c'est aussi un performeur, un réalisateur de films et de clips, designer d'une marque de vêtements. C'est un artiste pluridisciplinaire.Son nouvel album est un projet hors norme : 17 titres qui oscillent entre rap et slam. À ses côtés, un pianiste, le jazzman ghanéen Kamarou Kwaku Anthony, avec un petit clin d'œil à Herbie Hancock.Elom 20ce, rappeur togolais, est l'invité de VMDN. Hors temps est disponible chez Asrafo Records. Café Gourmand :- Edmond Sadaka nous présente la musique du maître de la rumba congolaise, Héritier Wata, de passage à Paris.- Marjorie Bertin est allée découvrir « La vie secrete des vieux » de Mohamed El Khatib à l'affiche du Théâtre des Abbesses jusqu'au 26 septembre.- Solène Gardré a rencontré la danseuse et chorégraphe franco-malgache, Soa Ratisfandrihana. Son spectacle « Fampitaha, Fampita, Fampitana » est au programme du Festival d'Automne.
Au programme des nouveautés du jour, entre autres, la collaboration entre Maureen et Jyeuhair née suite à leur rencontre artistique dans l'émission Nouvelle Ecole - saison 2, diffusée sur Netflix; le nouveau tube du duo togolais Toofan et la nouvelle chanson du congolais Werrason aux rythmes rumba et ndombolo. La séquence zouk met à l'honneur deux reines du zouk : Fanny J et Stony. Et la séquence gold nous fait danser le mia avec IAM (1993) et nous plonge à la fin des années 80 lorsque le groupe britannique The Christians interprétait Words, premier extrait de l'album Colour. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Maureen feat Jyeuhair - TocToofan - ZiglipataWerrason - Tout se paye ici basCoco Mupala - Ca vient d'en basDidier Awadi feat Junior Sarr, Alex Faye - El shaddaaïAyra Starr feat Asake - Goodbye (Warm up)DYnamic x Dopa beatz - Keep running (Usain Bolt)Pson Zubaboy feat Mobeti beat - Maman LekiOmah Lay - MovingStony - Call meFanny J - Ma partitionK-Dilak & Bedjine - Ou gouIAM - Je danse le miaThe Christians - WordsRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Au programme des nouveautés du jour, entre autres, la collaboration entre Maureen et Jyeuhair née suite à leur rencontre artistique dans l'émission Nouvelle Ecole - saison 2, diffusée sur Netflix; le nouveau tube du duo togolais Toofan et la nouvelle chanson du congolais Werrason aux rythmes rumba et ndombolo. La séquence zouk met à l'honneur deux reines du zouk : Fanny J et Stony. Et la séquence gold nous fait danser le mia avec IAM (1993) et nous plonge à la fin des années 80 lorsque le groupe britannique The Christians interprétait Words, premier extrait de l'album Colour. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Maureen feat Jyeuhair - TocToofan - ZiglipataWerrason - Tout se paye ici basCoco Mupala - Ca vient d'en basDidier Awadi feat Junior Sarr, Alex Faye - El shaddaaïAyra Starr feat Asake - Goodbye (Warm up)DYnamic x Dopa beatz - Keep running (Usain Bolt)Pson Zubaboy feat Mobeti beat - Maman LekiOmah Lay - MovingStony - Call meFanny J - Ma partitionK-Dilak & Bedjine - Ou gouIAM - Je danse le miaThe Christians - WordsRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Le tour préliminaire est passé, et bien passé pour les clubs d'Afrique de l'ouest en Ligue des champions : ça passe pour les Maliens de Djoliba, les Togolais de Kara, les Ivoiriens de San Pedro, les Burkinabè de l'AS Douanes... Ou les Guinéens du Milo FC ! Le club de Kankan, champion de Guinée, est allé chercher sa qualification en Mauritanie. 1 partout face au Nouadhibou FC, le Milo FC se qualifie grâce au but à l'extérieur. Pour sa 1ère apparition continentale, le club file en barrage
Il s'appelle Boris Kpadénou, il est Togolais et il est le fondateur d'Aruka Studio. Un studio qui s'est donné pour mission de réaliser des films d'animation inspirés par les cultures africaines. On parle aussi des anneaux olympiques et de Toumani Diabaté, le roi de la kora disparu le 19 juillet dernier.
Albums de famille, archives des photographes de studio, c'est toute une époque que les Togolais découvrent au Palais dans l'exposition « Lomé: portraits d'une ville ». Révélateurs puissants de souvenirs pour les visiteurs, déclencheurs de récits personnels ou points de départ d'une enquête dans la ville, les clichés des années 60 se rappellent aux bons souvenirs des Loméens. Les dimanches en famille à la plage, les chansons de leur icône Bella Bellow, les matchs de l'Étoile filante et bien sûr, les nana benz historiques, premières générations de commerçantes à faire fortune en réinventant le Wax hollandais…Un nouvel épisode de La marche du monde signé Valérie Nivelon, Victor Uhl et Sophie Janin.À découvrir :- Visitez le Palais de Lomé dirigé par Sonia Lawson, grâce à son site officiel- Palais de Lomé est sur FB et insta Palais de Lomé (@palaisdelome) - Instagram.Tous nos remerciements aux participants :- Gertrude Attivi et de sa petite-fille Danièla Afua- Le graffeur Patriot du collectif Togo Street Art- Edwige Santana, épouse Atayi, présidente de l'association professionnelle des revendeuses de tissus (APET) ; Yvette Sivomey, fille de Mme Dédé Rose Créppy, ex-présidente de l'association professionnelle des revendeuses de tissus ; Madame Sika D'Alméida, doyenne des vendeuses, grossiste depuis plus de 40 ans.Spéciale dédicace à Sonia Lawson, directrice du palais de Lomé, à Joana Faye, chargée de la communication et à toutes les équipes du palais.Diaporama Par : Valérie Nivelon Poursuivez votre lecture sur les mêmes thèmes :À écouter aussiPalais de Lomé, une histoire décoloniale
Du lundi au vendredi de 13h à 14h.
Les choses n'ont pas traîné : une semaine après les élections législatives, le Togo a changé de régime politique. En effet, précise le site Togo Breaking News, « Faure Gnassingbé a promulgué la nouvelle Constitution du Togo. Le texte voté en deuxième lecture le 19 avril dernier fait basculer le Togo dans une Ve République avec un régime parlementaire. Cette promulgation a été faite par le président sortant conformément aux dispositions de l'article 67 de l'ancienne constitution qui prévoit que le président de la République promulgue les lois 15 jours après leur transmission par le bureau de l'Assemblée nationale ».Désormais, poursuit Togo Breaking News, « l'essentiel des pouvoirs de l'exécutif reviendra à un Président du Conseil des ministres. Ce dernier commandera l'armée et représentera le Togo à l'étranger. Il sera simplement le chef du parti politique qui détient la majorité des députés à l'Assemblée nationale. Et il sera nommé pour un mandat de six ans renouvelable autant de fois que son parti détiendra la majorité à l'hémicycle ».Six ans de plusLe parti présidentiel Unir ayant obtenu une écrasante majorité des voix, Faure Gnassingbé, aux affaires depuis 2005, devrait donc rester au pouvoir pour six ans minimum.Togo Breaking News note encore qu'une grande partie de « l'opposition togolaise et de la société civile est restée vent debout contre la réforme, dénonçant un coup d'État constitutionnel. Pas plus tard qu'avant-hier, le Front citoyen Togo Debout, dirigé par le Professeur David Dosseh a tenu un meeting à Lomé pour contester la nouvelle constitution. Plusieurs leaders de l'opposition ont pris part à cette manifestation, l'une des rares autorisées ces dernières années par le gouvernement ».Des fraudes ?L'opposition togolaise dénonce également des fraudes lors des législatives… C'est ce que pointe Le Monde Afrique. Ainsi, « Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais regrette que "les organisations internationales [aient] validé les élections frauduleuses" de lundi, déplorant qu'elles aient déployé "moins de soixante-dix observateurs" dans tout le pays. La Dynamique pour la majorité du peuple (regroupement de partis politiques de l'opposition et d'organisations de la société civile) affirme avoir constaté tout au long de la journée électorale "un nombre abusif de votes dans plusieurs centres", des "retards dans le démarrage du vote" et des listes électorales "pas affichées" ».Une nouvelle donne politique ?Alors, désormais, un nouveau jeu politique doit s'installer. C'est du moins ce que veut croire WakatSéra au Burkina. « L'opposition qui dénonce la longévité d'un homme ou d'une famille à la tête du Togo », devra se montrer « plus cohérente dans l'acte et la parole, en opérant des changements » avec du « sang neuf. (…) Le parti au pouvoir, lui, aura le devoir d'entretenir la vitalité démocratique, qui passe par l'existence de partis politiques crédibles. »Justement,Le Pays, toujours au Burkina, s'interroge : « Maintenant qu'il est parvenu à ses fins, que fera Faure de sa victoire ? Va-t-il ouvrir le jeu politique ? Ou bien va-t-il verrouiller davantage le système électoral ? De toute évidence, s'il veut disposer d'un mandat plus apaisé, il gagnerait à favoriser l'ouverture afin de permettre à l'opposition d'exister. »Le changement dans la continuité également au Tchad ?À la Une également, les élections au Tchad. Premier tour de la présidentielle hier lundi. Dix candidats étaient en lice, dont Mahamat Idriss Déby Itno et Succès Masra.« Le vote s'est globalement déroulé sans violences, malgré, déjà, des accusations de fraude », note Jeune Afrique qui nous propose un long reportage de son envoyé spécial à Ndjamena.La journée de vote s'est déroulée sous un soleil écrasant avec des températures avoisinant les 40 degrés. D'où une affluence plus importante en fin d'après-midi. « Alors que la journée de vote touche à sa fin, relate Jeune Afrique, la participation reste difficile à évaluer, mais les files s'allongent une nouvelle fois devant les bureaux de la capitale. Un électeur n'a “pas pu venir avant“, tandis qu'un autre a préféré éviter la chaleur de la journée et en profitera pour suivre le dépouillement. »Désormais, note encore l'envoyé spécial du site panafricain, « l'heure est à la compilation et au calcul. Les résultats officiels de l'Ange (la commission électorale tchadienne) devraient être connus dans deux semaines au maximum. Une éternité pour certains ». Et si second tour il y a, il aura lieu le 22 juin.
Les choses n'ont pas traîné : une semaine après les élections législatives, le Togo a changé de régime politique. En effet, précise le site Togo Breaking News, « Faure Gnassingbé a promulgué la nouvelle Constitution du Togo. Le texte voté en deuxième lecture le 19 avril dernier fait basculer le Togo dans une Ve République avec un régime parlementaire. Cette promulgation a été faite par le président sortant conformément aux dispositions de l'article 67 de l'ancienne constitution qui prévoit que le président de la République promulgue les lois 15 jours après leur transmission par le bureau de l'Assemblée nationale ».Désormais, poursuit Togo Breaking News, « l'essentiel des pouvoirs de l'exécutif reviendra à un Président du Conseil des ministres. Ce dernier commandera l'armée et représentera le Togo à l'étranger. Il sera simplement le chef du parti politique qui détient la majorité des députés à l'Assemblée nationale. Et il sera nommé pour un mandat de six ans renouvelable autant de fois que son parti détiendra la majorité à l'hémicycle ».Six ans de plusLe parti présidentiel Unir ayant obtenu une écrasante majorité des voix, Faure Gnassingbé, aux affaires depuis 2005, devrait donc rester au pouvoir pour six ans minimum.Togo Breaking News note encore qu'une grande partie de « l'opposition togolaise et de la société civile est restée vent debout contre la réforme, dénonçant un coup d'État constitutionnel. Pas plus tard qu'avant-hier, le Front citoyen Togo Debout, dirigé par le Professeur David Dosseh a tenu un meeting à Lomé pour contester la nouvelle constitution. Plusieurs leaders de l'opposition ont pris part à cette manifestation, l'une des rares autorisées ces dernières années par le gouvernement ».Des fraudes ?L'opposition togolaise dénonce également des fraudes lors des législatives… C'est ce que pointe Le Monde Afrique. Ainsi, « Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais regrette que "les organisations internationales [aient] validé les élections frauduleuses" de lundi, déplorant qu'elles aient déployé "moins de soixante-dix observateurs" dans tout le pays. La Dynamique pour la majorité du peuple (regroupement de partis politiques de l'opposition et d'organisations de la société civile) affirme avoir constaté tout au long de la journée électorale "un nombre abusif de votes dans plusieurs centres", des "retards dans le démarrage du vote" et des listes électorales "pas affichées" ».Une nouvelle donne politique ?Alors, désormais, un nouveau jeu politique doit s'installer. C'est du moins ce que veut croire WakatSéra au Burkina. « L'opposition qui dénonce la longévité d'un homme ou d'une famille à la tête du Togo », devra se montrer « plus cohérente dans l'acte et la parole, en opérant des changements » avec du « sang neuf. (…) Le parti au pouvoir, lui, aura le devoir d'entretenir la vitalité démocratique, qui passe par l'existence de partis politiques crédibles. »Justement,Le Pays, toujours au Burkina, s'interroge : « Maintenant qu'il est parvenu à ses fins, que fera Faure de sa victoire ? Va-t-il ouvrir le jeu politique ? Ou bien va-t-il verrouiller davantage le système électoral ? De toute évidence, s'il veut disposer d'un mandat plus apaisé, il gagnerait à favoriser l'ouverture afin de permettre à l'opposition d'exister. »Le changement dans la continuité également au Tchad ?À la Une également, les élections au Tchad. Premier tour de la présidentielle hier lundi. Dix candidats étaient en lice, dont Mahamat Idriss Déby Itno et Succès Masra.« Le vote s'est globalement déroulé sans violences, malgré, déjà, des accusations de fraude », note Jeune Afrique qui nous propose un long reportage de son envoyé spécial à Ndjamena.La journée de vote s'est déroulée sous un soleil écrasant avec des températures avoisinant les 40 degrés. D'où une affluence plus importante en fin d'après-midi. « Alors que la journée de vote touche à sa fin, relate Jeune Afrique, la participation reste difficile à évaluer, mais les files s'allongent une nouvelle fois devant les bureaux de la capitale. Un électeur n'a “pas pu venir avant“, tandis qu'un autre a préféré éviter la chaleur de la journée et en profitera pour suivre le dépouillement. »Désormais, note encore l'envoyé spécial du site panafricain, « l'heure est à la compilation et au calcul. Les résultats officiels de l'Ange (la commission électorale tchadienne) devraient être connus dans deux semaines au maximum. Une éternité pour certains ». Et si second tour il y a, il aura lieu le 22 juin.
Les têtes d'affiche de Denise Epoté de TV5 Monde, comme chaque dimanche sur RFI, aujourd'hui avec Nicolas Brousse : Eli Adjeyi Kokou et Folly Gabiam, duo d'innovateurs togolais qui ont mis au point un logiciel de gestion de fermes avicoles en 2021 et Ruphin Aliti qui a créé une application de livraison de colis et repas en 2019.
Décidément, la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso n'aime pas trop que les radios, télévisions et journaux étrangers s'intéressent de trop près à ses affaires, surtout quand elles sont gênantes.« Le 25 février dernier, rappelle Le Monde Afrique, au moins 223 civils, dont 56 enfants, ont été exécutés dans deux villages du nord du Burkina Faso par leur propre armée… » C'est du moins ce qu'affirmait l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. « La révélation de ce massacre, l'un des pires depuis le début de l'insurrection jihadiste dans le pays, en 2015, deux mois après les faits, a été permise, précise Le Monde Afrique, par les témoignages de quatorze rescapés des tueries, d'organisations internationales et de la société civile, ainsi que par l'analyse de photos et de vidéos. »Une enquête qui s'appuie donc sur des faits précis et des témoignages circonstanciés.Dans un communiqué publié le 27 avril, le ministre burkinabè de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a fait savoir que « le Burkina Faso rejetait et condamnait fermement de telles accusations infondées ».Suspensions en sérieConséquence : tous les médias étrangers qui ont cité le rapport de Human Rights Watch sont suspendus pour deux semaines, sur décision du Conseil supérieur de la communication burkinabè (CSC).Sont concernés la chaîne de télévision TV5 Monde, et son site internet ainsi que six autres médias : les journaux français Ouest-France et Le Monde, le quotidien britannique The Guardian, la chaine allemande Deutsche Welle, l'agence de presse sénégalaise APAnews et l'agence EcoFin basée au Cameroun et en Suisse. En fin de semaine dernière, la BBC et Voice of America avaient écopé de la même suspension. Dans son communiqué, le CSC burkinabè « invite l'ensemble des médias à s'abstenir de relayer » l'enquête de Human Rights Watch, sous peine de sanctions. Rappelons que RFI et France 24 sont censurés au Burkina depuis presque un an et demi.Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou rapporte les récents propos tenus par Ibrahim Traoré, le chef de la junte : « La guerre ne se fait pas dans le laxisme. La menace contre le terrorisme est contenue, affirme-t-il, le territoire est maillé et l'armée est équipée et réorganisée. »Élections au Togo, un « sacré tournant »À la une également, on vote aujourd'hui au Togo. « Lundi, jour de vote : les Togolais choisissent les députés et conseillers régionaux », titre Togo Matin.Ce « double scrutin marque un sacré tournant de l'histoire de notre pays, commente le journal.(…) Ce sont les premières élections de la Ve République avec l'avènement du régime parlementaire. Et désormais, l'élection des députés, des conseillers municipaux et régionaux va concentrer toutes les attentions, plus que la présidentielle, admise jusqu'alors comme "la mère des élections". C'est un changement plus qu'important. Les Togolais vont s'y accommoder peu à peu, c'est sûr. Mais, il aurait été intéressant pour nous tous, poursuit Togo Matin, que la campagne électorale puisse servir d'occasion pour sensibiliser et éduquer autour de ce nouveau régime qui est acté, qu'on le veuille ou non. Cela aurait été plus bénéfique et pragmatique que les agitations stériles auxquelles l'on a tristement assisté ».Togo Matin fait sans doute allusion aux protestations de l'opposition, d'une partie de la société civile et de l'Église catholique, après l'adoption il y a 10 jours de la révision de la constitution qui instaure donc désormais un régime parlementaire. Un régime qui pourrait bien faire les affaires du président Faure Gnassingbé en lui permettant de se maintenir au pouvoir sans limitation de durée.Une « simple formalité » pour FaureCommentaire du quotidien burkinabè Le Pays, plus enclin à parler de ce qui se passe chez le voisin plutôt que chez lui, surtout en ce moment : « Les élections ont toujours été une simple formalité pour Gnassingbé père et fils, juste pour amuser la galerie politique et donner à leurs régimes des apparences démocratiques alors qu'ils sont intrinsèquement le modèle achevé de la dictature et de l'imposture. »Enfin L'Observateur Paalga note lui que « la campagne électorale s'est terminée samedi dans une ambiance somme toute pacifique. (…) Il s'agit maintenant de faire perdurer cette sérénité au cours de cette journée électorale, poursuit-il, surtout pendant le dépouillement et après la proclamation des résultats pour éviter les lendemains électoraux surchauffés auxquels bien des pays africains sont, hélas, habitués ».
Décidément, la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso n'aime pas trop que les radios, télévisions et journaux étrangers s'intéressent de trop près à ses affaires, surtout quand elles sont gênantes.« Le 25 février dernier, rappelle Le Monde Afrique, au moins 223 civils, dont 56 enfants, ont été exécutés dans deux villages du nord du Burkina Faso par leur propre armée… » C'est du moins ce qu'affirmait l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch. « La révélation de ce massacre, l'un des pires depuis le début de l'insurrection jihadiste dans le pays, en 2015, deux mois après les faits, a été permise, précise Le Monde Afrique, par les témoignages de quatorze rescapés des tueries, d'organisations internationales et de la société civile, ainsi que par l'analyse de photos et de vidéos. »Une enquête qui s'appuie donc sur des faits précis et des témoignages circonstanciés.Dans un communiqué publié le 27 avril, le ministre burkinabè de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a fait savoir que « le Burkina Faso rejetait et condamnait fermement de telles accusations infondées ».Suspensions en sérieConséquence : tous les médias étrangers qui ont cité le rapport de Human Rights Watch sont suspendus pour deux semaines, sur décision du Conseil supérieur de la communication burkinabè (CSC).Sont concernés la chaîne de télévision TV5 Monde, et son site internet ainsi que six autres médias : les journaux français Ouest-France et Le Monde, le quotidien britannique The Guardian, la chaine allemande Deutsche Welle, l'agence de presse sénégalaise APAnews et l'agence EcoFin basée au Cameroun et en Suisse. En fin de semaine dernière, la BBC et Voice of America avaient écopé de la même suspension. Dans son communiqué, le CSC burkinabè « invite l'ensemble des médias à s'abstenir de relayer » l'enquête de Human Rights Watch, sous peine de sanctions. Rappelons que RFI et France 24 sont censurés au Burkina depuis presque un an et demi.Le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou rapporte les récents propos tenus par Ibrahim Traoré, le chef de la junte : « La guerre ne se fait pas dans le laxisme. La menace contre le terrorisme est contenue, affirme-t-il, le territoire est maillé et l'armée est équipée et réorganisée. »Élections au Togo, un « sacré tournant »À la une également, on vote aujourd'hui au Togo. « Lundi, jour de vote : les Togolais choisissent les députés et conseillers régionaux », titre Togo Matin.Ce « double scrutin marque un sacré tournant de l'histoire de notre pays, commente le journal.(…) Ce sont les premières élections de la Ve République avec l'avènement du régime parlementaire. Et désormais, l'élection des députés, des conseillers municipaux et régionaux va concentrer toutes les attentions, plus que la présidentielle, admise jusqu'alors comme "la mère des élections". C'est un changement plus qu'important. Les Togolais vont s'y accommoder peu à peu, c'est sûr. Mais, il aurait été intéressant pour nous tous, poursuit Togo Matin, que la campagne électorale puisse servir d'occasion pour sensibiliser et éduquer autour de ce nouveau régime qui est acté, qu'on le veuille ou non. Cela aurait été plus bénéfique et pragmatique que les agitations stériles auxquelles l'on a tristement assisté ».Togo Matin fait sans doute allusion aux protestations de l'opposition, d'une partie de la société civile et de l'Église catholique, après l'adoption il y a 10 jours de la révision de la constitution qui instaure donc désormais un régime parlementaire. Un régime qui pourrait bien faire les affaires du président Faure Gnassingbé en lui permettant de se maintenir au pouvoir sans limitation de durée.Une « simple formalité » pour FaureCommentaire du quotidien burkinabè Le Pays, plus enclin à parler de ce qui se passe chez le voisin plutôt que chez lui, surtout en ce moment : « Les élections ont toujours été une simple formalité pour Gnassingbé père et fils, juste pour amuser la galerie politique et donner à leurs régimes des apparences démocratiques alors qu'ils sont intrinsèquement le modèle achevé de la dictature et de l'imposture. »Enfin L'Observateur Paalga note lui que « la campagne électorale s'est terminée samedi dans une ambiance somme toute pacifique. (…) Il s'agit maintenant de faire perdurer cette sérénité au cours de cette journée électorale, poursuit-il, surtout pendant le dépouillement et après la proclamation des résultats pour éviter les lendemains électoraux surchauffés auxquels bien des pays africains sont, hélas, habitués ».
Vendredi soir, en deuxième lecture, l'Assemblée nationale du Togo a adopté à l'unanimité des députés présents, la nouvelle constitution qui fait passer le pays à un régime parlementaire. Désormais, les Togolais n'éliront plus le chef de l'État au suffrage universel direct. Le Président de la République a quinze jours pour promulguer la nouvelle Loi suprême qui acte le passage à une 5ème République.
Alors qu'avant-hier, les autorités annonçaient la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique, c'est au tour de la presse d'être visée. Hier, la Haute autorité de la communication, la HAC, a annoncé sa décision « d'interdire aux journalistes de couvrir les partis politiques ». Une décision qui provoque la colère de Bamada.net, le site d'information malien parle « d'une directive arbitraire et dépourvue de fondement juridique ». Et il ajoute que la Maison de la Presse « s'est immédiatement mobilisée, contre cette tentative de restreindre la liberté d'expression et d'information qu'elle juge inacceptable » et qui selon elle « constitue une atteinte grave à la démocratie et aux droits fondamentaux des citoyens ». « La Maison de la Presse, poursuit Bamada.net, exhorte les médias maliens à ne pas se plier aux injonctions de la Haute Autorité de Communication, elle les encourage à demeurer debout, unis, et résolus dans la défense du droit inaliénable au citoyen d'être informé de manière libre et transparente ». De son côté, Malijet revient sur la suspension des partis politiques et des associations à caractère politique. Sans commentaire, Malijet précise que l'annonce a été faite en conseil des ministres. Sahel Tribune, en revanche, ne cache pas son approbation, face à cette suspension et titre : « Le Mali à la croisée des chemins : suspension politique pour un dialogue apaisé ». Pour le site d'information, il s'agit là d'une « décision salvatrice », « un appel au calme et à l'unité, visant à canaliser l'énergie nationale vers un dialogue constructif et inclusif ». « Le Colonel Assimi Goïta et son gouvernement ne demandent pas aux Maliens de se désengager de la politique », assure Bamada.net. « Au contraire, ils appellent à une forme plus pure de participation : un engagement dans le dialogue inter-malien, loin des tumultes partisans et des agendas cachés. Cette décision, loin d'être une entrave, est une main tendue vers un futur où le Mali, uni, peut se consacrer à surmonter ses défis sans distraction ». Voilà pour ces propos qui donneront sans doute de l'urticaire aux défenseurs du pluralisme…Togo : l'opposition persiste et signeIl y a trois jours, les autorités togolaises ont reprogrammé les élections législatives au 29 avril, après avoir interdit les manifestations à l'appel des partis d'opposition, contre le report des élections. Une interdiction à laquelle l'opposition ne compte pas se plier. Ici Lomé raconte : « en conférence de presse jeudi à Lomé, des responsables des partis de l'opposition et de la société civile, invitent les Togolais à descendre dans la rue pour dire "Non" au changement constitutionnel ». Changement constitutionnel que l'opposition qualifie de « coup d'État constitutionnel ». Selon Ici Lomé, les responsables de l'opposition rejettent les accusations des autorités, selon lesquelles, les organisateurs des manifestations voudraient notamment « s'attaquer aux forces de l'ordre et de sécurité ainsi qu'aux domiciles des députés ». Les responsables de l'opposition disent aussi avoir été reçus mardi dernier par le ministre de l'Administration territoriale, lequel aurait affirmé les « avoir compris ». Ce qui n'a pas empêché le gouvernement de « réitérer ces accusations graves, dénuées de tout fondement », assure l'opposition, selon laquelle, il s'agit ni plus ni moins, « d'un plan machiavélique orchestré par le régime en place, pour étouffer toutes les manifestations publiques en créant de graves incidents pour faire porter le chapeau aux organisateurs innocents ». Enfin, de son côté, Republic of Togo, publie la photo des responsables de l'opposition en conférence de presse, avec ce titre « Non à une constitution frelatée ».
Alors qu'avant-hier, les autorités annonçaient la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique, c'est au tour de la presse d'être visée. Hier, la Haute autorité de la communication, la HAC, a annoncé sa décision « d'interdire aux journalistes de couvrir les partis politiques ». Une décision qui provoque la colère de Bamada.net, le site d'information malien parle « d'une directive arbitraire et dépourvue de fondement juridique ». Et il ajoute que la Maison de la Presse « s'est immédiatement mobilisée, contre cette tentative de restreindre la liberté d'expression et d'information qu'elle juge inacceptable » et qui selon elle « constitue une atteinte grave à la démocratie et aux droits fondamentaux des citoyens ». « La Maison de la Presse, poursuit Bamada.net, exhorte les médias maliens à ne pas se plier aux injonctions de la Haute Autorité de Communication, elle les encourage à demeurer debout, unis, et résolus dans la défense du droit inaliénable au citoyen d'être informé de manière libre et transparente ». De son côté, Malijet revient sur la suspension des partis politiques et des associations à caractère politique. Sans commentaire, Malijet précise que l'annonce a été faite en conseil des ministres. Sahel Tribune, en revanche, ne cache pas son approbation, face à cette suspension et titre : « Le Mali à la croisée des chemins : suspension politique pour un dialogue apaisé ». Pour le site d'information, il s'agit là d'une « décision salvatrice », « un appel au calme et à l'unité, visant à canaliser l'énergie nationale vers un dialogue constructif et inclusif ». « Le Colonel Assimi Goïta et son gouvernement ne demandent pas aux Maliens de se désengager de la politique », assure Bamada.net. « Au contraire, ils appellent à une forme plus pure de participation : un engagement dans le dialogue inter-malien, loin des tumultes partisans et des agendas cachés. Cette décision, loin d'être une entrave, est une main tendue vers un futur où le Mali, uni, peut se consacrer à surmonter ses défis sans distraction ». Voilà pour ces propos qui donneront sans doute de l'urticaire aux défenseurs du pluralisme…Togo : l'opposition persiste et signeIl y a trois jours, les autorités togolaises ont reprogrammé les élections législatives au 29 avril, après avoir interdit les manifestations à l'appel des partis d'opposition, contre le report des élections. Une interdiction à laquelle l'opposition ne compte pas se plier. Ici Lomé raconte : « en conférence de presse jeudi à Lomé, des responsables des partis de l'opposition et de la société civile, invitent les Togolais à descendre dans la rue pour dire "Non" au changement constitutionnel ». Changement constitutionnel que l'opposition qualifie de « coup d'État constitutionnel ». Selon Ici Lomé, les responsables de l'opposition rejettent les accusations des autorités, selon lesquelles, les organisateurs des manifestations voudraient notamment « s'attaquer aux forces de l'ordre et de sécurité ainsi qu'aux domiciles des députés ». Les responsables de l'opposition disent aussi avoir été reçus mardi dernier par le ministre de l'Administration territoriale, lequel aurait affirmé les « avoir compris ». Ce qui n'a pas empêché le gouvernement de « réitérer ces accusations graves, dénuées de tout fondement », assure l'opposition, selon laquelle, il s'agit ni plus ni moins, « d'un plan machiavélique orchestré par le régime en place, pour étouffer toutes les manifestations publiques en créant de graves incidents pour faire porter le chapeau aux organisateurs innocents ». Enfin, de son côté, Republic of Togo, publie la photo des responsables de l'opposition en conférence de presse, avec ce titre « Non à une constitution frelatée ».
Les têtes d'affiche de Denise Epoté de TV5 Monde, comme chaque dimanche sur RFI, aujourd'hui avec Nicolas Brousse : l'innovateur togolais Yvon Koudam a créé, en 2019, Kondjibalé, une solution de santé numérique pour améliorer l'accès aux soins et la Gabonaise Peggy Boede a fondé une entreprise de stérilisation d'instruments et de formation pour le personnel médical.
Depuis que l'Assemblée nationale togolaise a adopté lundi 25 mars une nouvelle Constitution qui supprime la présidentielle au suffrage universel direct et qui donne tous les pouvoirs au chef du parti qui gagne les législatives, c'est le bras de fer entre pouvoir et opposition. L'opposante Brigitte Adjamagbo-Johnson, qui dirige la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), et qui coordonne une coalition en vue des législatives du 20 avril, réagit à ce changement. RFI : Brigitte Adjamagbo-Johnson, que pensez-vous de ce changement de Constitution ?Brigitte Adjamagbo-Johnson : C'est un coup de force, un nouveau coup de force du régime que nous combattons et qui régente ce pays depuis bientôt 60 ans. C'est quelque chose qui est fait pour éviter le suffrage universel direct pour l'élection du président de la République, parce que le tenant du pouvoir sait très bien qu'il sera difficile de continuer à tricher, à tripatouiller les élections présidentielles. Il n'a jamais été élu, vous le savez. Et il sait que les Togolais l'attendent pour la prochaine élection. Voilà.La disparition de l'élection présidentielle au suffrage universel direct, vous la regrettez ?Absolument. C'est un droit dans toute démocratie, c'est un droit pour les citoyens d'élire le premier responsable du pays. Et si on devait aménager l'usage de ce droit-là, il faudrait que ce soit fait avec l'accord du peuple. C'est un changement de constitution et de régime qui a été fait en catimini, qui a été fait dans le dos du peuple. Et cela est totalement inacceptable.Oui, mais en Afrique du Sud ou en Allemagne, le président est élu par les députés et ce sont tout de même des démocraties.Vous avez tout à fait raison, mais voyez-vous, tout dépend du contexte et vous savez que le problème que nous avons au Togo, ce n'est pas de savoir quel est le type de régime démocratique qui est bon pour nous ou pas. Le problème, c'est que nous avons affaire à un système réfractaire à la démocratie et qui fait tout, depuis plusieurs années, pour empêcher l'alternance. Un système qui ne respecte aucune règle. On prétend quitter le régime semi-présidentiel pour le régime parlementaire, alors qu'on n'a jamais même respecté ou appliqué les règles de ce régime présidentiel-là. Et ce débat surréaliste a lieu dans un pays où l'on sait que les élections n'ont jamais été transparentes. Un pays où il y a plus d'une centaine de prisonniers politiques. Un pays où vos confrères journalistes n'ont pas le droit d'exercer. Tenez, en ce moment, il y en a un qui est en garde à vue, tout simplement parce qu'il a publié un article qui ne plaît pas au prince. Ce sont là les vrais problèmes du Togo. Ce n'est pas de savoir si le régime semi-présidentiel est bon ou pas. On fait de la diversion et on veut en même temps ruser pour se maintenir indéfiniment au pouvoir. Ça ne marchera pas.Les partisans de cette nouvelle Constitution disent qu'avec ce nouveau régime parlementaire, l'Assemblée nationale deviendra le cœur du pouvoir, comme la Chambre des communes à Londres ou comme le Bundestag à Berlin.Mais comment est-ce que vous n'arrivez pas à respecter un régime plus simple, aux règles plus simples comme le régime présidentiel ? Les tenants de cette réforme savent qu'ils sont en mission. Ils savent que c'est une ruse pour permettre au régime, à l'actuel tenant du pouvoir - qui est tenu de quitter le pouvoir après 2025 – de rester indéfiniment à la tête du pays. Et les Togolais ne sont pas dupes, je discute avec eux. Je viens de sortir d'une réunion avec une communauté et je vois comment mes compatriotes sont furieux et comment ils sont déterminés, d'une manière ou d'une autre, à répondre à ce coup de force-là, y compris à travers les futures élections législatives que nous attendons.Pourquoi dites-vous que c'est une ruse du chef de l'État pour rester indéfiniment au pouvoir ?C'est une ruse parce qu'il sait qu'il sera difficile pour lui, s'il devait y avoir à nouveau une élection présidentielle en 2025, se sachant d'avance vomi par le peuple, et sachant comment, en 2020, le peuple a mal ressenti ce vol des élections, il sait qu'il lui sera difficile en 2025 de recommencer la même chose. Et pour couper court à tout, l'astuce qui est trouvée, c'est de dire que le peuple n'élira plus le chef de l'État. C'est un Parlement qui élira le chef de l'État. Et on se prépare naturellement à frauder. Aux élections législatives, on se prépare à voler les résultats, comme d'habitude, pour avoir un Parlement qui soit acquis à la cause. Mais c'est là où, encore une fois, le régime se trompe. En fait, l'acte qui vient d'être posé est un acte irresponsable qui plonge davantage le Togo dans une crise, et il faut absolument que le chef de l'État se ravise et qu'il s'abstienne de promulguer cette Constitution, qui a été adoptée par une Assemblée illégitime. Une Assemblée considérée dès le départ par les Togolais, en 2018, comme une Assemblée nommée - puisque le régime est allé tout seul aux élections - et une Assemblée à ses bottes. Il faut absolument qu'il se ravise dans l'intérêt supérieur de ce pays et qu'il suive les recommandations des évêques du Togo, qui montrent la voie de la sagesse.Alors, si cette Constitution est promulguée et si le parti au pouvoir Unir repasse le 20 avril prochain, le chef de l'État, Faure Gnassingbé, ne sera plus chef de l'État, il deviendra président du Conseil des ministres. Comment pensez-vous qu'il partagera le pouvoir à ce moment-là avec le nouveau président de la République ou la nouvelle présidente de la République ?Écoutez, il y a trop de « si », voyez-vous... et nous ne voulons vraiment pas tomber dans le piège qui consisterait à nous imposer un débat sur la mise en œuvre de ce régime qu'on veut instaurer et qui n'est pas accepté. Le véritable débat aujourd'hui est de savoir si le régime a le droit de laisser se dérouler les choses selon cette procédure qui n'implique pas les Togolais. Cette procédure qui enlève aux Togolais le droit de se prononcer sur le régime politique qu'ils veulent pour leur pays. Et ça aussi, c'est inacceptable. C'est pour ça que nous nous battons. Nous disons que le vrai débat, c'est celui-là.Ce futur président du Conseil des ministres sera élu par les députés. Or, cette année, Brigitte Adjamagbo-Johnson, à la différence de 2018, vous allez participer, à la tête de la DMP, la Dynamique pour la majorité du peuple, et comme d'autres grands partis, comme l'ANC (Alliance nationale pour le changement) de Jean-Pierre Fabre, aux législatives. Avez-vous l'espoir, le 20 avril prochain, d'obtenir suffisamment de sièges pour peser sur le choix de ce futur président du Conseil des ministres ?C'est un défi. Un défi que nous devons tous relever. Et quelque part, les Togolais ont été réveillés et ils comprennent qu'une des voies pour contrer ce qui se fait, c'est de considérer les élections législatives à venir, tout comme les élections régionales, comme étant des élections capitales. Nous devons faire en sorte que les représentants du parti Unir et leurs amis, qui les ont aidés à opérer ce coup de force, soient éjectés des futures assemblées au niveau national, comme au niveau des régions, et c'est ce à quoi nous nous employons. Je sors d'une réunion avec une communauté, et j'ai dans mon propre parti des militants qui me disent : « nous n'étions pas d'accord avec votre ligne de participation à ces élections, mais je dois vous dire, avec cette nouvelle actualité, nous sommes 100% d'accord, nous irons voter », voilà.Dans la nouvelle Constitution, le président du Conseil des ministres sera élu par les députés pour un mandat de 6 ans, mais il pourra éventuellement être renversé par ces mêmes députés à l'issue d'une motion de censure. Est-ce que cette hypothèse pourrait ouvrir le jeu démocratique à vos yeux ?Ce que je peux vous dire, c'est que ce régime-là, au contraire, est porteur d'instabilité et complique davantage la situation du Togo, qui est un pays où il y a un système qui se prévaut du soutien de l'armée, de la mainmise sur les ressources du pays pour se maintenir. Dans ce contexte-là, nous allons droit vers l'aventure. Le régime parlementaire est un régime qui fonctionne bien, comme nous le voyons dans des pays ayant déjà une culture démocratique établie. Or, il se fait qu'au Togo, nous avons une minorité, mais une minorité forte, qui se bat bec et ongles contre la démocratie.La nouvelle Constitution ayant été adoptée par l'Assemblée ce 25 mars 2024, le chef de l'État doit la promulguer dans les 15 jours qui suivent, c'est-à-dire d'ici le 8 avril prochain. Est-ce que cela change votre stratégie de campagne électorale ?Ecoutez, forcément, nous ferons campagne pour qu'aucun représentant de ce pouvoir-là ne soit élu. Nous ferons campagne pour que leurs amis ne soient pas élus. Les listes sont déjà publiées, mais il y a déjà des rapprochements entre partis de l'opposition et, forcément, nous devrons envisager au lendemain de ces élections-là de resserrer les rangs de l'opposition et d'avoir une majorité élargie, soudée, pour faire face aux turpitudes qui nous attendent.Donc, cette nouvelle Constitution vous rapproche de l'ANC de Jean-Pierre Fabre ?Quand le pays est en danger, les partis de l'opposition doivent tous, forcément, envisager au lendemain des élections d'aborder la vie politique en rang serré.Vous reparlez-vous avec Jean-Pierre Fabre ?Mais cela n'a aucune importance, Monsieur Boisbouvier, je ne sais pas pourquoi vous me posez cette question. En tant que responsable politique, au nom de l'intérêt supérieur, on a intérêt, on a le devoir de se parler, d'aller ensemble et de travailler ensemble.À lire aussiRévision constitutionnelle au Togo: «Nous avons clairement fait le choix d'un régime parlementaire»
Dans la nuit du 25 au 26 mars, une nouvelle Constitution a été adoptée. Désormais, précise Jeune Afrique, « le président de la République ne sera plus élu au suffrage universel direct mais par les députés et sénateurs réunis en Congrès. Cette petite révolution en Afrique francophone a été présentée par ses initiateurs comme une mesure "moderne" visant à réduire la prépondérance du président de la République et à améliorer la collaboration entre les pouvoirs exécutif et législatif. […] Très vite, pointe Jeune Afrique, beaucoup d'opposants se sont indignés de cette révision constitutionnelle. Et pour cause : les élections législatives ne s'étant pas tenues avant le 31 décembre 2023 comme le calendrier électoral l'imposait, certains estiment que le mandat des députés actuels est terminé, et donc que ce changement de Constitution est illégitime. D'autres, au contraire, invoquent l'ancienne Constitution, qui dispose que les députés de la législature en fin de mandat restent en place jusqu'à la prise de fonction des nouveaux élus. »Une monarchisation du régime ?Quoi qu'il en soit, relève encore Jeune Afrique, « le basculement vers un régime parlementaire, qui retire aux Togolais le droit d'élire directement leur président de la République, fait craindre à certains une monarchisation du régime. L'opposition, qui espérait faire des prochaines élections législatives et régionales une étape vers l'alternance, voit ses ambitions s'évaporer ». Et « certains opposants redoutent que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père Gnassingbé Eyadema, lui-même au pouvoir pendant plus de 37 ans, ne devienne président à vie ».D'autant que la constitution togolaise avait déjà été récemment modifiée… C'est ce que rappelle le site d'information Actu Niger : « Cette révision fait suite à celle intervenue en 2019 et qui avait eu comme objet, la limitation à deux des mandats présidentiels. Ce qui avait déjà permis de remettre les compteurs à zéro pour le président Faure Gnassingbé dont la candidature pour la prochaine élection présidentielle ne souffre d'aucun doute. (…) L'adoption de cette nouvelle révision de la Constitution a (donc) aussitôt suscité une levée de boucliers de l'opposition et des associations de la société civile », relève encore le site nigérien.L'opposition vent deboutHier mercredi à Lomé, précise le site Togo Breaking News, « des organisations de la société civile et 19 partis politiques regroupés au sein du Front "Ne touche pas à ma Constitution" ont appelé les togolais à se mobiliser contre le changement de la constitution. Mais la rencontre a été interrompue par les forces de l'ordre à coup de grenades lacrymogène »,au motif que celle-ci n'avait pas été autorisée.Pour ce front, le« changement de la constitution est "une trahison des élites dirigeantes du pays" et il appelle à la résistance les agents de la fonction publique, les membres des corps constitués, les membres du corps judiciaire, les professions libérales, les religieux, les chefs traditionnels, les syndicats, bref toute la population togolaise ».L'alternance au Sénégal : quelles premières mesures ?À la Une également, le Sénégal avec les attentes après l'alternance. Quelles vont être les premières mesures du président Bassirou Diomaye Faye ? Les dossiers brûlants sont nombreux, notamment la situation économique : « Quand le président Bassirou Diomaye Faye recevra les comptes de l'État après son installation, il pourrait sursauter, tellement la situation macro-économique est tendue », relève Walf Quotidien, qui pointe, entre autres, « le poids de la dette publique du pays qui atteint presque 13 000 milliards de FCFA ».Autre question : qui va faire partie du nouveau gouvernement et qui pour le diriger ? Il est trop tôt pour faire des pronostics mais d'ores et déjà le site d'information Seneplus prévient : il faut de nouvelles têtes. « L'élection de Diomaye Faye symbolise un désir profond de renouvellement au sein de la société sénégalaise. Les citoyens aspirent à une gouvernance débarrassée des pratiques obsolètes et corrompues qui ont longtemps entravé le développement du pays. Ils ont voté pour une rupture, non seulement avec les méthodes du passé, mais également avec les figures qui les incarnent. (…) Il en va de la crédibilité du nouveau régime, affirme encore Seneplus. En choisissant délibérément de se démarquer des figures et des comportements du passé, le président Faye resterait fidèle à un idéal défendu par un mouvement populaire qui l'a porté au sommet et à un mandat confié par un peuple avide de changements et de progrès. »
Dans la nuit du 25 au 26 mars, une nouvelle Constitution a été adoptée. Désormais, précise Jeune Afrique, « le président de la République ne sera plus élu au suffrage universel direct mais par les députés et sénateurs réunis en Congrès. Cette petite révolution en Afrique francophone a été présentée par ses initiateurs comme une mesure "moderne" visant à réduire la prépondérance du président de la République et à améliorer la collaboration entre les pouvoirs exécutif et législatif. […] Très vite, pointe Jeune Afrique, beaucoup d'opposants se sont indignés de cette révision constitutionnelle. Et pour cause : les élections législatives ne s'étant pas tenues avant le 31 décembre 2023 comme le calendrier électoral l'imposait, certains estiment que le mandat des députés actuels est terminé, et donc que ce changement de Constitution est illégitime. D'autres, au contraire, invoquent l'ancienne Constitution, qui dispose que les députés de la législature en fin de mandat restent en place jusqu'à la prise de fonction des nouveaux élus. »Une monarchisation du régime ?Quoi qu'il en soit, relève encore Jeune Afrique, « le basculement vers un régime parlementaire, qui retire aux Togolais le droit d'élire directement leur président de la République, fait craindre à certains une monarchisation du régime. L'opposition, qui espérait faire des prochaines élections législatives et régionales une étape vers l'alternance, voit ses ambitions s'évaporer ». Et « certains opposants redoutent que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père Gnassingbé Eyadema, lui-même au pouvoir pendant plus de 37 ans, ne devienne président à vie ».D'autant que la constitution togolaise avait déjà été récemment modifiée… C'est ce que rappelle le site d'information Actu Niger : « Cette révision fait suite à celle intervenue en 2019 et qui avait eu comme objet, la limitation à deux des mandats présidentiels. Ce qui avait déjà permis de remettre les compteurs à zéro pour le président Faure Gnassingbé dont la candidature pour la prochaine élection présidentielle ne souffre d'aucun doute. (…) L'adoption de cette nouvelle révision de la Constitution a (donc) aussitôt suscité une levée de boucliers de l'opposition et des associations de la société civile », relève encore le site nigérien.L'opposition vent deboutHier mercredi à Lomé, précise le site Togo Breaking News, « des organisations de la société civile et 19 partis politiques regroupés au sein du Front "Ne touche pas à ma Constitution" ont appelé les togolais à se mobiliser contre le changement de la constitution. Mais la rencontre a été interrompue par les forces de l'ordre à coup de grenades lacrymogène »,au motif que celle-ci n'avait pas été autorisée.Pour ce front, le« changement de la constitution est "une trahison des élites dirigeantes du pays" et il appelle à la résistance les agents de la fonction publique, les membres des corps constitués, les membres du corps judiciaire, les professions libérales, les religieux, les chefs traditionnels, les syndicats, bref toute la population togolaise ».L'alternance au Sénégal : quelles premières mesures ?À la Une également, le Sénégal avec les attentes après l'alternance. Quelles vont être les premières mesures du président Bassirou Diomaye Faye ? Les dossiers brûlants sont nombreux, notamment la situation économique : « Quand le président Bassirou Diomaye Faye recevra les comptes de l'État après son installation, il pourrait sursauter, tellement la situation macro-économique est tendue », relève Walf Quotidien, qui pointe, entre autres, « le poids de la dette publique du pays qui atteint presque 13 000 milliards de FCFA ».Autre question : qui va faire partie du nouveau gouvernement et qui pour le diriger ? Il est trop tôt pour faire des pronostics mais d'ores et déjà le site d'information Seneplus prévient : il faut de nouvelles têtes. « L'élection de Diomaye Faye symbolise un désir profond de renouvellement au sein de la société sénégalaise. Les citoyens aspirent à une gouvernance débarrassée des pratiques obsolètes et corrompues qui ont longtemps entravé le développement du pays. Ils ont voté pour une rupture, non seulement avec les méthodes du passé, mais également avec les figures qui les incarnent. (…) Il en va de la crédibilité du nouveau régime, affirme encore Seneplus. En choisissant délibérément de se démarquer des figures et des comportements du passé, le président Faye resterait fidèle à un idéal défendu par un mouvement populaire qui l'a porté au sommet et à un mandat confié par un peuple avide de changements et de progrès. »
Petit poucet dans le paysage médiatique africain, New World TV lancée en 2015 à Lomé a remporté une partie des droits de diffusion de la CAN 2024, après ceux de la Coupe du Monde en 2022. Le groupe panafricain revendique des audiences cumulées de 565 000 spectateurs mensuels. Dans le contexte compétitif des droits du sport, la chaîne togolaise peut-elle récupérer de nouveaux abonnés et concurrencer les grands groupes ? Au cœur de la stratégie de New World TV : conquérir un maximum d'abonnés. « Le modèle en tant que tel consiste à proposer un projet un peu différent de ce qui se fait dans le paysage audiovisuel africain actuellement. Notre ambition n'est pas de faire concurrence à Canal+, mais de proposer quelque chose d'autre, indique Louis Biyao, avocat et porte-parole du groupe. En l'occurrence, on a considéré que dans un village perdu au fin fond du Sénégal ou de la RDC, les gens n'ont pas suffisamment de moyens. Et donc New World TV propose des prix extrêmement compétitifs. Ça dépend des pays. Nous avons des abonnements qui vont de 500 francs CFA à 1 000 à 5 000. Mais nous ne dépassons jamais ces 5 000 parce que l'objectif est d'avoir accès à la télévision premium, à la télévision de qualité, mais à très bas coût. » Argument supplémentaire : la diffusion et les commentaires en langue locale. « De façon que ceux qui ne comprennent pas le français puissent dans leur propre langue, suivre ce qui se passe à la télé. »Une proximité culturelle ainsi que de grands noms sur les plateaux télé pour inciter les abonnements : « C'est valable comme argument marketing. Et puis politiquement et socialement, c'est très intéressant. Mais je ne sais pas si c'est un argument qui suffira commercialement. »Élargir l'audience, mécanique pas si évidente pour Gérard Akindes, ancien basketteur professionnel, enseignant-chercheur spécialiste de l'économie du sport. « Il faut beaucoup d'abonnés. Ça veut dire désabonner ceux qui sont déjà bien installés. Donc il faut pouvoir avoir un déploiement commercial continental suffisamment fort avec une machine marketing derrière. Pour le moment, ils ont des droits d'événements qui durent un mois. Est-ce qu'un événement qui dure un mois est suffisant pour faire basculer les abonnés de Canal + vers leur abonnement ? La seconde question, c'est : est-ce qu'ils ont la capacité d'être présent au niveau programmation, à la dimension que Canal+ a aujourd'hui ? Et il y a un élément aussi important, ce sont les droits des grandes compétitions européennes comme la Champions League, la ligue anglaise, la ligue française, espagnole qui sont également très suivies en Afrique et qui sont sur neuf mois, dix mois. Est-ce que New World TV va être en mesure de compétir pour ces droits-là ? »Des droits très onéreux, ce qui rend le retour sur investissement difficile. Par le passé, d'autres s'y sont cassé les dents, rappelle Gérard Akindes à l'exemple du Zimbabwéen Kwesé Sports.
Problème d'eau? "Appelez le numéro vert", conseille la Togolaise des Eaux. De nombreux Togolais sans eau se plaignent pourtant de devoir payer la facture.
Le groupe TOOFAN, duo le plus chaud d'Afrique, depuis 10 ans et leur tube "Gweta" qui a enflammé les dance-floors était sur France 24. Depuis ils ont enchainé des tubes et accumulent les millions de vues. Barabas et Master Just nous ont présenté leur nouvel album "Stamina" , nous avons parlé de leur tournée européenne et de leur escale parisienne aux Folies Bergères.
Au Togo, le mandat des députés expire le 31 décembre, mais pour l'instant, aucune date n'est fixée pour les prochaines législatives. Va-t-on vers un report des élections ? Si oui, pourquoi ? L'analyse de Bergès Mietté, qui est chercheur associé au laboratoire pluridisciplinaire « Les Afriques dans le monde », à Sciences Po Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. RFI : Le mandat des députés togolais expire le 31 décembre, mais on ne connait toujours pas la date des prochaines législatives. Est-ce qu'on va vers un « glissement », comme on dit au Congo ? Bergès Mietté : Effectivement, on s'interroge aujourd'hui sur la capacité du Togo à tenir cet engagement-là, avec l'organisation des élections législatives et locales à la date indiquée.Oui, parce qu'il faut le temps de faire campagne…Effectivement.Donc on ne votera pas avant le 31 décembre ? Au regard de la situation actuelle, il est peu probable que les élections se tiennent effectivement selon le calendrier constitutionnel.S'il y a glissement, ce sera une première dans l'histoire du Togo depuis l'arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005. Est-ce parce que le pouvoir ne veut plus d'aide étrangère pour financer les élections et est-ce parce qu'il manque d'argent ? Je pense que cette idée fait sens. J'ignore l'état réel de la trésorerie togolaise à l'heure actuelle, mais certaines sources évoquent des difficultés de trésorerie pour organiser efficacement les élections législatives et locales prévues cette fin d'année.En 2018, l'opposition avait boycotté les législatives. Cette fois-ci, l'ANC de Jean-Pierre Fabre et la DMP de Brigitte Adjamagbo-Johnson disent vouloir aller à ce scrutin, pourquoi ce changement de stratégie ? Ce qu'il faut dire, c'est que la C14, la principale coalition politique de l'opposition, avait boycotté les législatives de décembre 2018, effectivement, en raison des irrégularités constatées. Force est de constater que cet appel au boycott n'avait pas fait consensus au sein de l'opposition, puisque d'autres partis de l'opposition ont bel et bien participé à ce scrutin, c'est notamment le cas de l'UFC de Gilchrist Olympio, qui était presque en état fantomatique depuis son alliance avec le RPT (au pouvoir) en 2010. À bien des égards, la non-participation de l'ANC à ce scrutin a permis à l'UFC, qui a en partage le même bastion politique que l'ANC, de se régénérer et de renouer avec l'Assemblée nationale en tant que principal parti institutionnel de l'opposition nationale. On compte également le parti d'Agbéyomé Kodjo, l'ancien Premier ministre, le MPDD, ainsi que le parti de Gerry Taama, le Nouvel engagement togolais. Je pense que l'ANC et bien d'autres partis ont pu tirer des enseignements de ce boycott passé, c'est pour cette raison qu'ils ont décidé pour les élections législatives et locales à venir de participer activement et ont appelé leurs sympathisants à se mobiliser.Pour préparer au mieux ces législatives, l'opposition a fortement mobilisé ses partisans lors du dernier recensement de la population. C'était il y a six mois. Mais ce recensement fait polémique. Pourquoi ? L'opposition dénonce les processus en cours parce qu'il y a eu des irrégularités. Plusieurs citoyens togolais n'ont pas pu s'enrôler.Oui, beaucoup d'opposants disent que les difficultés d'enrôlement, c'était dans le sud du pays qui est, comme par hasard, le fief de l'opposition… Tout à fait. Selon l'opposition, le but, c'est que ces populations ne participent pas véritablement au processus électoral, à la différence des Togolais de la région septentrionale, par exemple, parce que, selon l'opposition, la forte participation des Togolais du Sud peut effectivement avoir des conséquences sur la primauté du parti au pouvoir. Et selon l'opposition, durant les processus d'enrôlement sur les listes électorales, tout est fait de manière à ce que certains Togolais du Sud ne puissent pas y participer.Autre sujet polémique, le découpage électoral. Pourquoi est-ce une telle pomme de discorde au Togo ? Ce qu'il faut dire, c'est que la problématique du découpage électoral est un sujet de discorde permanent dans le pays. L'opposition appelle à un découpage à partir du critère démographique, de sorte que chaque député représente exactement le même nombre de citoyens au Parlement. Il se trouve malheureusement que, depuis 1991, il existe d'énormes disparités et incohérences que l'opposition et la société civile togolaise dénoncent. Pour vous donner quelques chiffres, le Parlement togolais compte 91 députés et la région maritime – la plus peuplée, au sud du pays, avec Lomé et sa périphérie – qui abrite un peu plus de 3,5 millions d'habitants compte effectivement 25 sièges de député, autant que la région des plateaux, dont la population ne représente que le tiers de celle de la région maritime. Ce sont ces disparités-là que les partis politiques de l'opposition et la société civile dénoncent.Donc le fief de l'opposition est sous-représenté à la Chambre alors que le fief du pouvoir est sur-représenté ? Effectivement. Je pense que c'est le nœud de discorde au Togo.
Invité : Toofan, le groupe star du Togo. Leur nouvel album Stamina est sorti le 20 octobre 2023. Masta Just et Barabas seront en concert aux Folies Bergère, à Paris, dimanche 26 novembre.Masta Just et Barabas répondent aux questions de Claudy Siar, Queen Stelyna et des auditeurs leaders dans la Libre Antenne de Couleurs Tropicales. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Toofan - C pas normalToofan - Mon largentToofan feat Kiko - J'ai peurToofan feat Claudy Siar - Black PowerToofan - Tonè Toofan feat Smarty et Zeynab - Demain ça iraRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Togolais, ivoirien, roux et québécois depuis 20 ans, Yao ne rentre dans aucune case et surtout pas celles de la musique ! Son dernier album "Kintsugi" est un mélange de toutes ses racines, ses voyages, ses rencontres, et de toutes les belles cicatrices qui font la vie. A savourer sans modération. Crédit photo : Sébastien Lavallée
Cap sur le Togo. C'est l'un des plus petits pays d'Afrique de l'Ouest mais il regorge de talents musicaux. Les racines traditionnelles, profondément ancrées chez les Togolais, ne les empêchent pas de s'inspirer de l'air du temps, et ainsi d'associer leurs musiques à un brin de modernité. La nouvelle génération hisse ainsi la musique togolaise au rang continental, notamment parce que le genre continue d'entretenir une diversité rare. Au cœur de ces créations tendance et rythmées : Santrinos Raphaël, Elom 20ce ou encore Noire velours, qui seront nos invités.
Jacques Logoh, le fondateur du FIMO228, le festival international de la mode au Togo, a décidé, cette année encore, de s'engager pour la protection de l'environnement, en rendant d'abord hommage à celles qui sont en première ligne : les balayeuses des rues de Lomé. De leurs côtés, les designers invités ont montré leur talent à recycler : la griffe Riche ou Rien s'empare des éponges de cuisine métalliques, Victoria Grace réinvente les saris indiens, Desmo Design interpelle sur la dangerosité des plastiques. Un festival extraordinaire, animé de masterclass brillantes.
Il a 22 ans, il s'appelle Mickaël Sallent, il se passionne pour l'Afrique et il vient de passer l'un des plus beaux étés de sa vie. En juillet dernier, l'Institut français de géopolitique (IFG) l'a couronné d'une mention « Très bien » pour son mémoire de Master I ! Le sujet : la « Chine au Togo ». Une enquête sur le développement des routes, du port ou encore des ponts dans ce pays africain. Mickaël Sallent au micro de Marina Mielczarek. RFI : Juste une anecdote, mais qui veut dire beaucoup sur la transformation de la société au Togo. Lors de votre arrivée au Togo, les gens vous ont pris pour un Chinois … Oui, ça m'a frappé puisque je n'ai aucun parent ni chinois ni asiatique ! Je suis français avec un physique d'étudiant occidental. Mais cela veut beaucoup dire. Et je le relie à mon mémoire qui parle de l'effacement de la présence française au Togo. J'y ai rencontré plus de Chinois que de Français, notamment des ouvriers de chantiers. Votre mémoire porte sur les transports construits par la Chine au Togo. Et cela commence par des ponts, pourquoi ? Parce qu'en 2007 et 2008, le Togo a connu d'énormes inondations avec des effondrements de terrains. Les ponts routiers se sont écroulés. Et la Chine à ce moment-là a été le seul pays volontaire pour financer de nouveaux ponts. Donc, pour les Togolais, les Chinois sont des sauveurs ? Totalement ! En deux ou trois ans, ils ont reconstruit les ponts. Et c'est vrai que sur le terrain, moi, on me montrait ces ponts avec fierté. La Chine est d'ailleurs experte en matière de ponts. Oui, une expertise qu'ils exportent en Afrique, notamment au Togo, un pays qui avait besoin de reconstruire la nationale 1, la route qui va de la capitale, Lomé, en direction des pays voisins, spécialement au nord vers le Burkina Faso. Il y a évidemment le port de Lomé, avec un rôle crucial des routes qui le relient aux pays voisins. Oui ! Le port de Lomé est détenu à 50% par les Chinois. Cet accès du port de Lomé à la mer permet l'exportation des marchandises. Ensuite, via les routes qui contournent le centre-ville de Lomé, les camions peuvent rejoindre les pays voisins tels que le Burkina, le Niger, le Nigeria… Pour illustrer votre mémoire, vous aimez citer un proverbe togolais ! Ce proverbe dit : « La route du développement passe par le développement de la route » ! Les Togolais savent que les infrastructures permettent le développement de leur économie. Aujourd'hui, vous dîtes que le Togo repose sur les épaules de la Chine. Oui, parce que la Chine a investi dans tous les secteurs des transports au Togo. Contrairement à la France, qui a pourtant un lien historique, puisque le Togo a été sous mandat français de 1919 à 1941. Cette présence chinoise n'est pas remise en question ? Dans mon mémoire, j'explique mon enquête à l'aide d'entretiens avec les partis de l'opposition politique. Jamais ils ne vont critiquer la présence chinoise. Ils savent que leur pays dépend des investissements chinois. Mais partout ailleurs en Afrique, où la Chine a investi, on voit certains pays (Zambie, Éthiopie, Djibouti, Angola) demander du temps supplémentaire pour pouvoir rembourser leurs dettes vis-à-vis de la Chine. La Chine vient d'effacer une partie de la dette au Togo. Mais dans le pays, elle reste un partenaire fort. Tous les grands chantiers sont détenus par les Chinois. Avec des prix défiants toute concurrence internationale, notamment française. Leurs offres sont de deux à trois fois moins chères que les pays européens. Un autre élément très intéressant dans votre mémoire, c'est cette posture chinoise qui ne pose aucune question politique, contrairement parfois aux remontrances des pays occidentaux. J'ai souvent entendu parler du mot « arrogance », sous-entendu : les pays donneurs de leçons ! Vous l'avez constaté sur place. Ce décalage se traduit aussi par les prix compétitifs des travaux chinois, mais pour des conditions de travail qui seraient interdites en Europe. Sur les chantiers, le directeur est toujours chinois. Mais pour la construction, j'ai vu énormément d'ouvriers togolais. Ils s'ajoutent à cette main d'œuvre chinoise, des ouvriers chinois présents au Togo. Avec, c'est vrai, ce sont des conditions de travail très dures. J'ai eu le témoignage d'ouvriers qui m'ont expliqué qu'ils devaient acheter eux-mêmes leur équipement. S'ils veulent un casque ou des gants de protection, ils doivent se les acheter. Les ouvriers togolais comme chinois sont sous-payés, par rapport aux normes européennes. De notre point de vue d'Européen, oui, on peut le dire, puisqu'ils gagnent un euro par jour. Avez-vous senti des envies de faire grève ou de manifester pour contrer ces conditions de travail ? Non ! Les Togolais savent bien que s'ils refusent de travailler, d'autres prendront leur place… Donc ils continuent, ils le font parce qu'ils ont une famille à nourrir et qu'il leur faut de l'argent. ► Sur le même sujet : Togo-Chine : 46 ans de coopération [REDIFFUSION]
Le XVIIIe Sommet de la Francophonie s'est terminé dimanche 20 novembre à Djerba, en Tunisie. Il a réuni pendant 48 heures les chefs d'État et de gouvernement des 88 États membres de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). À l'issue du sommet, plusieurs textes ont été adoptés, parmi lesquels la « Déclaration sur la langue française dans la diversité linguistique de la Francophonie ». Un document dans lequel les signataires s'engagent à promouvoir davantage l'usage du français dans l'espace francophone et au-delà. Sur le continent africain, certains pays ont rejoint le Commonwealth, organisation anglophone, tout en conservant leur place au sein de la Francophonie. C'est le cas récemment du Togo. Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et des Togolais de l'extérieur, répond aux questions de notre envoyée spéciale à Djerba, Clémentine Pawlotsky. RFI : Votre pays, le Togo, a récemment choisi de rejoindre le Commonwealth tout en conservant un pied dans la Francophonie. D'abord, pourquoi ce choix ? Robert Dussey : Ce choix se justifie par plusieurs raisons. D'abord, sur un plan historique. N'oubliez pas qu'une partie du Togo est rattachée au Ghana. Certains Togolais aujourd'hui se retrouvent Ghanéens. Donc, c'est la même culture que vous trouvez à la fois au Togo et au Ghana. Sur un plan linguistique, parce qu'ils sont Ghanéens aujourd'hui, mais Togolais d'origine, en dehors des langues locales, ces populations togolaises parlent l'anglais. Ce qui fait que par jour, à peu près, vous avez des milliers de Togolais qui traversent pour le Ghana pour plusieurs raisons : certains vont à l'école, ils font du business, etc. Et plusieurs Ghanéens qui entrent ici au Togo pour la même chose, et vice-versa. Au niveau de la frontière, nous avions plus de 100 000 Togolais et Ghanéens qui traversent à tout moment. Pour ces raisons historiques, culturelles, démographiques, on peut comprendre aisément que le Togo puisse rejoindre le Commonwealth, tout en mettant l'accent sur un avantage économique important parce que le Commonwealth est l'un des grands réseaux diplomatiques du monde. Et donc, le gouvernement togolais a souhaité aussi être membre du Commonwealth, et c'est ce qui a été fait le 25 juin passé, à Kigali. Très concrètement, à quelles retombées économiques vous vous attendez avec cette intégration du Commonwealth ? Sur un plan économique, les retombées sont nettes. D'abord, par la diversification de nos économies, par les accords bilatéraux que nous sommes en train de préparer pour signer avec plusieurs pays du Commonwealth. Les retombées seront réelles pour l'économie togolaise par le biais des hommes d'affaires, des petites et moyennes entreprises togolaises qui ont des facilités de signer des accords bilatéraux très rapidement et plus facilement avec les pays du Commonwealth, et faire évoluer notre économie togolaise. Nous avions un programme national de développement. Ce programme national de développement a des priorités dans le domaine agricole, la transformation agricole, le Togo qui doit être un hub pour la sous-région. Et cela ne peut se faire sans qu'il y ait un deal, ce qui est un anglicisme maintenant, entre les hommes et les femmes d'affaires togolais, avec les entreprises du Commonwealth qui sont des entreprises, il faut le reconnaitre, les plus dynamiques au monde aujourd'hui. Je voudrais revenir avec vous aussi sur une question politique intérieure après les réformes de 2020 au Togo. On constate que l'opposition a de plus en plus de mal à se faire entendre ou en tout cas à organiser des meetings en raison notamment de l'état d'urgence lié au Covid-19. Aujourd'hui, est-ce qu'on peut dire que le Togo est encore une démocratie, est-ce que le pluralisme politique est encore possible au Togo ? Chère madame, le Togo est bel et bien une démocratie. Je crois qu'il faudrait dépasser certaines appréhensions qu'on a sur le Togo. L'année prochaine, il y aura les élections régionales, il y aura les élections législatives. En 2025, il y aura les élections présidentielles au Togo. Le rythme politique électoral est respecté au Togo, tous les cinq ans. Donc, je vous prie de ne pas avoir des préjugés et des clichés sur le Togo. Le Togo est bel et bien un État démocratique et le président de la République, Faure Gnassingbé, travaille pour cela. Mais, justement, à l'approche de ces échéances électorales, ce n'est pas problématique que l'opposition ne puisse pas se réunir, organiser des meetings avec ses partisans ? Il ne faudrait pas s'inquiéter pour cela, c'est-à-dire que ce sont des mesures qui ont été prises pendant le Covid, comme un peu partout. Bientôt, vous verrez que les autorisations seront données dès lors que le ministère de l'Administration territoriale a la garantie que les procédures seront respectées, etc. L'état d'urgence sera levé avant ces scrutins ? Vous aurez le résultat au moment venu, mais pour moi, ça va de soi. Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères, de l'intégration Africaine et des Togolais de l'Extérieur, interrogé par Clémentine Pawlotsky. Un entretien à retrouver en version audio longue sur www.rfi.fr, dans lequel le ministre revient également sur plusieurs questions de politique extérieure (la présence des soldats togolais sur une partie du territoire burkinabè ou encore la médiation en cours entre le Mali et la Côte d'Ivoire).
Il a 22 ans, il s'appelle Mickaël Sallent, il se passionne pour l'Afrique et il vient de passer l'un des plus beaux étés de sa vie. En juillet dernier, l'Institut français de géopolitique (IFG) l'a couronné d'une mention « Très bien » pour son mémoire de Master I ! Le sujet : la « Chine au Togo ». Une enquête sur le développement des routes, du port ou encore des ponts dans ce pays africain. Mickaël Sallent au micro de Marina Mielczarek. RFI : Juste une anecdote, mais qui veut dire beaucoup sur la transformation de la société au Togo. Lors de votre arrivée au Togo, les gens vous ont pris pour un Chinois … Oui, ça m'a frappé puisque je n'ai aucun parent ni chinois ni asiatique ! Je suis français avec un physique d'étudiant occidental. Mais cela veut beaucoup dire. Et je le relie à mon mémoire qui parle de l'effacement de la présence française au Togo. J'y ai rencontré plus de Chinois que de Français, notamment des ouvriers de chantiers. Votre mémoire porte sur les transports construits par la Chine au Togo. Et cela commence par des ponts, pourquoi ? Parce qu'en 2007 et 2008, le Togo a connu d'énormes inondations avec des effondrements de terrains. Les ponts routiers se sont écroulés. Et la Chine à ce moment-là a été le seul pays volontaire pour financer de nouveaux ponts. Donc, pour les Togolais, les Chinois sont des sauveurs ? Totalement ! En deux ou trois ans, ils ont reconstruit les ponts. Et c'est vrai que sur le terrain, moi, on me montrait ces ponts avec fierté. La Chine est d'ailleurs experte en matière de ponts. Oui, une expertise qu'ils exportent en Afrique, notamment au Togo, un pays qui avait besoin de reconstruire la nationale 1, la route qui va de la capitale, Lomé, en direction des pays voisins, spécialement au nord vers le Burkina Faso. Il y a évidemment le port de Lomé, avec un rôle crucial des routes qui le relient aux pays voisins. Oui ! Le port de Lomé est détenu à 50% par les Chinois. Cet accès du port de Lomé à la mer permet l'exportation des marchandises. Ensuite, via les routes qui contournent le centre-ville de Lomé, les camions peuvent rejoindre les pays voisins tels que le Burkina, le Niger, le Nigeria… Pour illustrer votre mémoire, vous aimez citer un proverbe togolais ! Ce proverbe dit : « La route du développement passe par le développement de la route » ! Les Togolais savent que les infrastructures permettent le développement de leur économie. Aujourd'hui, vous dîtes que le Togo repose sur les épaules de la Chine. Oui, parce que la Chine a investi dans tous les secteurs des transports au Togo. Contrairement à la France, qui a pourtant un lien historique, puisque le Togo a été sous mandat français de 1919 à 1941. Cette présence chinoise n'est pas remise en question ? Dans mon mémoire, j'explique mon enquête à l'aide d'entretiens avec les partis de l'opposition politique. Jamais ils ne vont critiquer la présence chinoise. Ils savent que leur pays dépend des investissements chinois. Mais partout ailleurs en Afrique, où la Chine a investi, on voit certains pays (Zambie, Éthiopie, Djibouti, Angola) demander du temps supplémentaire pour pouvoir rembourser leurs dettes vis-à-vis de la Chine. La Chine vient d'effacer une partie de la dette au Togo. Mais dans le pays, elle reste un partenaire fort. Tous les grands chantiers sont détenus par les Chinois. Avec des prix défiants toute concurrence internationale, notamment française. Leurs offres sont de deux à trois fois moins chères que les pays européens. Un autre élément très intéressant dans votre mémoire, c'est cette posture chinoise qui ne pose aucune question politique, contrairement parfois aux remontrances des pays occidentaux. J'ai souvent entendu parler du mot « arrogance », sous-entendu : les pays donneurs de leçons ! Vous l'avez constaté sur place. Ce décalage se traduit aussi par les prix compétitifs des travaux chinois, mais pour des conditions de travail qui seraient interdites en Europe. Sur les chantiers, le directeur est toujours chinois. Mais pour la construction, j'ai vu énormément d'ouvriers togolais. Ils s'ajoutent à cette main d'œuvre chinoise, des ouvriers chinois présents au Togo. Avec, c'est vrai, ce sont des conditions de travail très dures. J'ai eu le témoignage d'ouvriers qui m'ont expliqué qu'ils devaient acheter eux-mêmes leur équipement. S'ils veulent un casque ou des gants de protection, ils doivent se les acheter. Les ouvriers togolais comme chinois sont sous-payés, par rapport aux normes européennes. De notre point de vue d'Européen, oui, on peut le dire, puisqu'ils gagnent un euro par jour. Avez-vous senti des envies de faire grève ou de manifester pour contrer ces conditions de travail ? Non ! Les Togolais savent bien que s'ils refusent de travailler, d'autres prendront leur place… Donc ils continuent, ils le font parce qu'ils ont une famille à nourrir et qu'il leur faut de l'argent. ► Sur le même sujet : Togo-Chine : 46 ans de coopération
Dans cet épisode, je discute avec Adelphe et Nafi. Ils sont tous les deux dans la première moitié de leur vingtaine, sont en phase de terminer leurs études et sont professionnellement actifs. Adelphe est Togolais et vit en France. Il raconte son parcours, ses difficultés de jeune africain dans un monde très différent de celui dans lequel il a grandi. Nafi est Camerounaise et vit dans la ville de Douala. Dans un univers où l'accès au travail lorsqu'on est encore étudiant reste très fermé, elle nous parle de ses multiples jobs et des blocages qu'elle rencontre à l'université. Bien que vivant sur deux continents différents, Nafi et Adelphe font face à des problèmes similaires : les difficultés financières, la nécessité de se prendre en charge, une relation compliquée avec des parents auxquels ils ne s'identifient pas vraiment. J'ai tenu à avoir cette discussion avec eux en raison de la différence de nos parcours, de la maturité dont ils font preuve à un âge auquel mon avenir n'avait pour moi aucune importance, et la nécessité pour les parents et grands frères ou sœurs de comprendre par quoi passent leurs enfants et cadets à une époque où les réalités et les outils pour l'affronter ne sont pas comparables à ceux qu'ils ou elles ont connu. Retrouvezhttps://www.instagram.com/whatkoumidoing/ ( Adelphe) et https://www.instagram.com/nafi.sb/ (Nafi) sur Instagram en cliquant sur les hyperliens. Vous pouvez soutenir le podcast en vous abonnant pour ne rater aucun épisode, en en parlant autour de vous, en partageant les épisodes sur vos réseaux sociaux, mais aussi en faisant un don sur https://www.buymeacoffee.com/befoune (Buy Me a Coffee) pour lui permettre de survivre. Si vous avez apprécié l'épisode et vous avez des questions ou souhaitez poursuivre la discussion, rendez-vous sur le blog https://my.captivate.fm/mesdigressions.com (Digressions) (qui a donné naissance au podcast) et https://mesdigressions.com/category/episodes/ (postez un commentaire au bas de l'article consacré à cet épisode). Je réponds à absolument tous les commentaires. Vous pouvez également m'envoyer un mail à l'adresse c.papote.podcast@gmail.com pour proposer des sujets à aborder sur le podcast.
Il fait figure d'exception dans le paysage musical du Togo. C'est même un groupe inédit en Afrique de l'Ouest. Arka'n Asrafokor, phénomène du trash métal africain, encore méconnu en Occident, fait sensation depuis plus de 10 ans sur le continent. Avec leur premier album Zä Keli, les Togolais s'apprêtent à conquérir le public français ce vendredi 22 juillet, au Festival des musiques d'Ici et d'Ailleurs à Châlons-en-Champagne. Le Festival des Musiques d'Ici et d'Ailleurs à Chalons en Champagne c'est jusqu'au 31 juillet 2022.
Le destin de Tété-Michel Kpomassie est singulier. En effet, il sera le premier Africain à se rendre au Groenland.Un livre providentielTété-Michel Kpomassie naît en 1941 au Togo, alors sous administration française. Quand il a 16 ans, un accident est sur le point de changer le cours de sa vie. Alors qu'il cueille des noix de coco, il est effrayé par un python.La peur le fait tomber de l'arbre. Sous le choc, il perd connaissance. Adepte des croyances traditionnelles, sa famille essaie de le soigner par les plantes, puis le conduit chez une guérisseuse, qui le remet sur pied.Son père décide alors que, en signe de gratitude, le jeune homme deviendra prêtre. Cette perspective ne le séduit pas du tout, mais il n'a guère les moyens d'y échapper.Son salut vient d'un livre, découvert dans la bibliothèque tenue par les pères jésuites. L'ouvrage parle du Groenland. C'est un coup de foudre immédiat. Tété-Michel Kpomassie a décidé de qu'il ferait de sa vie : il irait au Groenland !L'arrivée au GroenlandEt de fait, ce jeune homme sans argent se lance, en 1957, dans un véritable périple. Il finira par arriver à destination mais, pour cela, il ne lui faudra pas moins de huit ans !Il quitte donc le Togo et passe d'abord par plusieurs pays de l'Afrique occidentale, comme la Côte-d'Ivoire, le Ghana ou le Sénégal. Il finit par embarquer pour l'Europe. Le voilà à Paris, où il demeure huit mois, puis à Berlin, où il reste une année entière. Enfin, après d'autres péripéties et un passage par le Danemark, il parvient à trouver un bateau qui le mène au Groenland.Nous sommes en 1965; Tété-Michel Kpomassie est enfin arrivé dans ce pays auquel il a tant rêvé. Mais les premiers contacts avec la population sont un peu difficiles. N'ayant jamais vu d'homme à la peau noire, les Groenlandais le prennent d'abord pour une divinité décrite dans une de leurs légendes.Puis le jeune Togolais finit par gagner leur confiance et noue avec eux des relations cordiales. Il racontera son aventure dans un livre paru en France en 1980. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le destin de Tété-Michel Kpomassie est singulier. En effet, il sera le premier Africain à se rendre au Groenland. Un livre providentiel Tété-Michel Kpomassie naît en 1941 au Togo, alors sous administration française. Quand il a 16 ans, un accident est sur le point de changer le cours de sa vie. Alors qu'il cueille des noix de coco, il est effrayé par un python. La peur le fait tomber de l'arbre. Sous le choc, il perd connaissance. Adepte des croyances traditionnelles, sa famille essaie de le soigner par les plantes, puis le conduit chez une guérisseuse, qui le remet sur pied. Son père décide alors que, en signe de gratitude, le jeune homme deviendra prêtre. Cette perspective ne le séduit pas du tout, mais il n'a guère les moyens d'y échapper. Son salut vient d'un livre, découvert dans la bibliothèque tenue par les pères jésuites. L'ouvrage parle du Groenland. C'est un coup de foudre immédiat. Tété-Michel Kpomassie a décidé de qu'il ferait de sa vie : il irait au Groenland ! L'arrivée au Groenland Et de fait, ce jeune homme sans argent se lance, en 1957, dans un véritable périple. Il finira par arriver à destination mais, pour cela, il ne lui faudra pas moins de huit ans ! Il quitte donc le Togo et passe d'abord par plusieurs pays de l'Afrique occidentale, comme la Côte-d'Ivoire, le Ghana ou le Sénégal. Il finit par embarquer pour l'Europe. Le voilà à Paris, où il demeure huit mois, puis à Berlin, où il reste une année entière. Enfin, après d'autres péripéties et un passage par le Danemark, il parvient à trouver un bateau qui le mène au Groenland. Nous sommes en 1965; Tété-Michel Kpomassie est enfin arrivé dans ce pays auquel il a tant rêvé. Mais les premiers contacts avec la population sont un peu difficiles. N'ayant jamais vu d'homme à la peau noire, les Groenlandais le prennent d'abord pour une divinité décrite dans une de leurs légendes. Puis le jeune Togolais finit par gagner leur confiance et noue avec eux des relations cordiales. Il racontera son aventure dans un livre paru en France en 1980. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le FESMA, festival marmite : 1ère édition. Le coup d'envoi de ce premier festival international de gastronomie sera donné, le lundi 9 mai 2022, pour une semaine à Lomé. le Togo ambitionne avec ce festival, de devenir le lieu du rendez-vous des cuisines et gastronomies africaines sur le continent, l'instar des festivals de musique, de cinéma ou de mode organisés dans certaines capitales africaines voisines. Le but du Festival Marmite est de valoriser le patrimoine culinaire de l'Afrique togolais et subsaharien, la diversité et la richesse de produits locaux (prisés au Nord, souvent snobés au Sud... ), d'aider à la redécouverte des plats ancestraux reflets de l'histoire et des cultures des plus de 40 ethnies du Togo. Pendant une semaine, les enjeux du « consommer local » et les nouveaux modes d'alimentation vont alimenter débats, ateliers, et dégustation autour de la (re)découverte du patrimoine gastronomique togolais. Les questions de développement durable dans l'agriculture, de circuit court, de la ferme à l'assiette, l'importance de limiter les produits transformés dans l'alimentation au quotidien, pour privilégier les ingrédients locaux du Togo, le pays qui sait recevoir et sait nourrir le mieux. Avec - Senda Waguena, Togolais d'origine, il est le chef et le fondateur du restaurant gastronomique « Jujube », situé 4 rue Dancourt dans le 18ème arrondissement de Paris - Professeur Joseph Tsigbe, historien et professeur à l'Université de Lomé - Gervais Gnekouezan, chef cuisinier et directeur du Centre de formation en services traiteur Agbemegnon (Cefosta) où les élèves sont formés à la boulangerie et la cuisine. - Tata Ametoenyenou, fondateur de l'ONG OADEL, organisation pour l'alimentation et le développement local. Le festival Marmite se tient du 9 au 15 mai 2022 à Lomé, au Togo. La marraine de cette première édition est Olivia De Souza, cheffe cuisinière au Togo. En images Pour aller plus loin - « 50 recettes du Togo », de Gervais Gnekouzan avec l'OADEL - Goûts d'Afrique, d'Anto Cocagne, aux éditions Mango - Saveurs subsahariennes, d'Aïssatou Ndeye du blog Aistou cuisine. Elle vient de publier un judicieux et astucieux : « Pastels et Yassa », sur deux des mets les plus connus d'Afrique subsaharienne bien qu'ils ne représentent que 1% de la gastronomie sénégalaise. - Christian Abegan. Le patrimoine culinaire africain - Le goût de Cotonou, de Georgiana Viou, éditions Ducasse - Les dernières publications du Pr Tsibge : Owaye Jean-François - Oumarou Amadou - Kouadio Guessan - Tsigbe Koffi Nutefé Joseph (éds), octobre 2021, Évaluation des mécanismes de prévention et de gestion des crises en Afrique, Lomé, Presses de l'UL, 460 p. - Tsigbe Koffi Nutefé Joseph, Afanou Kangni André et Batchana Essohanam, décembre 2021, Me Yawovi Agboyibo (1943-2020), histoire d'une vie et d'un temps, Lomé, Presse de l'UL, 272 p. - Kokoroko Dodzi et Tsigbe Koffi N. Joseph (éds.), juillet 2020, La Chine en Afrique : quelle coopération agricole pour quelle sécurité alimentaire ? Poitiers Juriscoop. Programmation musicale - Denyigban de Bella Bellow - Elijbi de Toofan
Le FESMA, festival marmite : 1ère édition. Le coup d'envoi de ce premier festival international de gastronomie sera donné, le lundi 9 mai 2022, pour une semaine à Lomé. le Togo ambitionne avec ce festival, de devenir le lieu du rendez-vous des cuisines et gastronomies africaines sur le continent, l'instar des festivals de musique, de cinéma ou de mode organisés dans certaines capitales africaines voisines. Le but du Festival Marmite est de valoriser le patrimoine culinaire de l'Afrique togolais et subsaharien, la diversité et la richesse de produits locaux (prisés au Nord, souvent snobés au Sud... ), d'aider à la redécouverte des plats ancestraux reflets de l'histoire et des cultures des plus de 40 ethnies du Togo. Pendant une semaine, les enjeux du « consommer local » et les nouveaux modes d'alimentation vont alimenter débats, ateliers, et dégustation autour de la (re)découverte du patrimoine gastronomique togolais. Les questions de développement durable dans l'agriculture, de circuit court, de la ferme à l'assiette, l'importance de limiter les produits transformés dans l'alimentation au quotidien, pour privilégier les ingrédients locaux du Togo, le pays qui sait recevoir et sait nourrir le mieux. Avec - Senda Waguena, Togolais d'origine, il est le chef et le fondateur du restaurant gastronomique « Jujube », situé 4 rue Dancourt dans le 18ème arrondissement de Paris - Professeur Joseph Tsigbe, historien et professeur à l'Université de Lomé - Gervais Gnekouezan, chef cuisinier et directeur du Centre de formation en services traiteur Agbemegnon (Cefosta) où les élèves sont formés à la boulangerie et la cuisine. - Tata Ametoenyenou, fondateur de l'ONG OADEL, organisation pour l'alimentation et le développement local. Le festival Marmite se tient du 9 au 15 mai 2022 à Lomé, au Togo. La marraine de cette première édition est Olivia De Souza, cheffe cuisinière au Togo. En images Pour aller plus loin - « 50 recettes du Togo », de Gervais Gnekouzan avec l'OADEL - Goûts d'Afrique, d'Anto Cocagne, aux éditions Mango - Saveurs subsahariennes, d'Aïssatou Ndeye du blog Aistou cuisine. Elle vient de publier un judicieux et astucieux : « Pastels et Yassa », sur deux des mets les plus connus d'Afrique subsaharienne bien qu'ils ne représentent que 1% de la gastronomie sénégalaise. - Christian Abegan. Le patrimoine culinaire africain - Le goût de Cotonou, de Georgiana Viou, éditions Ducasse - Les dernières publications du Pr Tsibge : Owaye Jean-François - Oumarou Amadou - Kouadio Guessan - Tsigbe Koffi Nutefé Joseph (éds), octobre 2021, Évaluation des mécanismes de prévention et de gestion des crises en Afrique, Lomé, Presses de l'UL, 460 p. - Tsigbe Koffi Nutefé Joseph, Afanou Kangni André et Batchana Essohanam, décembre 2021, Me Yawovi Agboyibo (1943-2020), histoire d'une vie et d'un temps, Lomé, Presse de l'UL, 272 p. - Kokoroko Dodzi et Tsigbe Koffi N. Joseph (éds.), juillet 2020, La Chine en Afrique : quelle coopération agricole pour quelle sécurité alimentaire ? Poitiers Juriscoop. Programmation musicale - Denyigban de Bella Bellow - Elijbi de Toofan
A majorité rurale, la population togolaise active occupe à 65% le secteur agricole avec des moyens extrêmement modestes et rudimentaires, à savoir un travail manuel et à traction animale, ce qui crée souvent des périodes de soudure. La soudure est le nom de la période qui précède les premières récoltes où le grain de la récolte précédente est épuisé. Les greniers sont vides ce qui favorise la pénurie et une flambée du prix des céréales, principales ressources dʹalimentations pour les Togolais. Depuis quelques années, les sécheresses consécutives et les aléas climatiques conduisent inévitablement à des périodes de soudure. De ce fait, les stocks des familles sʹépuisent plus rapidement et la population travaille souvent la terre manuellement avec le ventre vide, une spirale de pauvreté sans issue. Ce projet de coopérative agricole est pensé pour venir en aide à la population locale dans la région des Savanes au nord est du Togo. DEMANDE: - Un tracteur agricole - Une petite moissonneuse batteuse - Un motoculteur avec un siège conducteur - Une charrue - Une presse à balle pour faire des bottes de paille - Un pulvérisateur dʹengrais et dʹinsecticide - Une herse - Du petit matériel de jardinage (pelle, pioche, fourche, brouette, cisaille, sécateur, coupe-branche, hache, machette, scie, faucille, bêche, râteau, tronçonneuse et tout ce qui est en rapport au jardinage, etc) - Une petite remorque - Une pompe - Des semences maraichères de préférence bio - Tout matériel nécessaire au travail agricole - Un 4x4 (pour se déplacer dans la brousse) - Un camion
A majorité rurale, la population togolaise active occupe à 65% le secteur agricole avec des moyens extrêmement modestes et rudimentaires, à savoir un travail manuel et à traction animale, ce qui crée souvent des périodes de soudure. La soudure est le nom de la période qui précède les premières récoltes où le grain de la récolte précédente est épuisé. Les greniers sont vides ce qui favorise la pénurie et une flambée du prix des céréales, principales ressources dʹalimentations pour les Togolais. Depuis quelques années, les sécheresses consécutives et les aléas climatiques conduisent inévitablement à des périodes de soudure. De ce fait, les stocks des familles sʹépuisent plus rapidement et la population travaille souvent la terre manuellement avec le ventre vide, une spirale de pauvreté sans issue. Les responsables de ce projet souhaitent aujourdʹhui aider la population locale en lançant le concept de coopérative agricole dans la région des Savanes située au nord-est du pays. Le matériel suivant est recherché et sera acheminé jusquʹà Marseille par camion puis envoyé au Togo par bateau. DEMANDE: - Un tracteur agricole - Une petite moissonneuse batteuse - Un motoculteur avec un siège conducteur - Une charrue - Une presse à balle pour faire des bottes de paille - Un pulvérisateur dʹengrais et dʹinsecticide - Une herse - Du petit matériel de jardinage (pelle, pioche, fourche, brouette, cisaille, sécateur, coupe-branche, hache, machette, scie, faucille, bêche, râteau, tronçonneuse et tout ce qui est en rapport au jardinage, etc) - Une petite remorque - Une pompe - Des semences maraichères de préférence bio - Tout matériel nécessaire au travail agricole - Un 4x4 (pour se déplacer dans la brousse) - Un camion
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Dans ce 3ème épisode de Parole Aux Eperviers, nous avons reçu l'ex international togolais Thomas Dossevi, avec qui nous avons parlé de son parcours avec Les Eperviers du Togo, sa carrière en club, son regard sur l'évolution actuel du foot Togolais. --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app
Dans cet épisode, je fais la lecture de l'article d'Alex Gladstein Combattre le colonialisme monétaire avec le code open-source traduit de l'anglais par Gloire K..Alex nous raconte, sur base du livre Africa's Last Colonial Currency: The CFA Franc Story et de rencontres avec Farida Nabourema et Fode Diop, comment la France maintient un système de colonisation monétaire au travers du franc CFA, le franc des colonies françaises d'Afrique.Pour faire simple, tu découvriras pourquoi le Bitcoin est un outil qui sert l'émancipation humaine et les droits de l'Homme. Lutter contre Bitcoin, c'est lutter contre la liberté.Ligne du temps(01:06) - Introduction(03:55) - Préambule(05:53) - La mécanique du système CFA(26:11) - Résumé de la mécanique du système CFA(27:49) - Le combat de Farida Nabourema pour la liberté financière des Togolais(39:04) - Résumé du combat de Farida Nabourema(39:49) - La mission de Fode Diop pour amener Bitcoin au Sénégal(54:27) - Résumé de la mission de Fode Diop(56:30) - La séparation entre l'Etat et la monnaie(60:44) - OutroJ'aime le podcast, comment je le soutiens ?Télécharge le portefeuille Breez avec lequel tu pourras me streamer des satoshis ou me faire des dons ponctuels. Tu peux l'essayer gratuitement avant d'y envoyer des fonds
Quel monde ! --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app --- Send in a voice message: https://anchor.fm/gobame/message Support this podcast: https://anchor.fm/gobame/support
Le chanteur Togolais, Santrinos Raphael, était l'invité du tout premier numéro de la nouvelle émission Acoustic Lab de DJ Face Maker. À voir également sur Youtube et Facebook
Après la riposte sanitaire contre le Covid-19, la cheffe du gouvernement togolais, Victoire Tomegah-Dogbé affirme que c'est désormais le temps de la relance. De passage à Paris pour le Forum du Conseil français des investisseurs en Afrique qui s'est tenu le 1er juillet 2021, la Première ministre togolaise a évoqué les ambitions du Togo ainsi que les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté au Nord avec la menace jihadiste au Sahel, et au Sud, avec la piraterie dans le Golfe de Guinée. Rfi : Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, le Togo a mis en place un passeport vaccinal. L'état d'urgence est toujours en vigueur. Quel est le calendrier pour une sortie de crise ? Victoire Tomegah Dogbé : Pour gérer la crise du coronavirus, il a fallu beaucoup de pragmatisme et d'agilité. Les résultats sont là aujourd'hui. Nous avons eu un peu moins de 300 cas actifs, un peu plus de 13 000 patients qui sont guéris et nous avons également réussi à développer des stratégies efficaces, en matière de vaccination. Nous avons réussi à recevoir des doses à travers le mécanisme Covax et des dons. Au total, nous avons reçu 722 000 doses et 300 000 Togolais sont déjà vaccinés. Je peux vous dire que nous en avons fini avec la riposte et que nous entrons dans la relance. Quels sont les atouts que nous avons ? Tout d'abord, la sécurité et la paix. Le deuxième atout, c'est la position géostratégique de notre pays et le troisième atout, c'est l'écosystème d'affaires. Tout cela mis ensemble fait qu'aujourd'hui le Togo constitue une plateforme à la fois financière, logistique et industrielle. Pourquoi une plateforme industrielle ? Parce que le Togo est en train d'amorcer, de manière profonde, son industrialisation. Nous estimons que nous avons beaucoup de matières premières agricoles et minières. Agricoles car nous avons le coton, le soja et l'anacarde et au niveau minier, nous avons le phosphate ainsi que le fer. Nous ne voulons plus exporter nos emplois vers les pays européens, asiatiques ou américains. Nous voulons recréer des emplois pour notre jeunesse. En transformant nos produits sur place, nous créons de la valeur. Une plateforme industrielle a été mise en place. Elle cherche à accueillir tous les investisseurs, français, européens, etc. Le Togo semble de plus en plus se tourner vers de nouveaux partenaires. Je pense à la Turquie ainsi qu'à l'Inde notamment… Vous savez, aujourd'hui, nous ne devons pas nous enfermer dans des considérations qui ne nous font pas avancer, qui ne nous permettent pas d'apporter des réponses à nos préoccupations. Je l'ai dit, nous avons besoin d'aller vite et bien. Nous avons donc besoin de partenariats de qualité. Et quand nous parlons de partenariats de qualité, c'est ce partenaire stratégique qui vient, qui comprend vos besoins, qui sait ce qu'il va gagner mais qui apporte des solutions à vos problèmes parce que nous voulons transformer, de manière profonde, l'économie de notre pays. Donc pour nous, ce n'est pas une question de dire : c'est la Chine, c'est l'Asie… Non. Nous respectons tous nos partenaires pour peu que ces partenaires respectent aussi ce que nous voulons faire. Et j'insiste : nous avons besoin d'accélérer. Sur la question de la sécurité, qu'en est-il de la situation dans le nord du Togo, à la frontière burkinabè ? La question de la sécurité est réelle dans la sous-région. C'est une question qu'il ne faut surtout pas minimiser. Quand le Burkina Faso est exposé, nous avons aussi des problèmes. Nous avons donc intérêt à mutualiser nos énergies, nos forces et nos ressources pour pouvoir combattre ce fléau-là. Nous avons compris très tôt qu'il faut faire beaucoup d'inclusion sociale et d'inclusion financière en mettant en place des projets, des programmes qui vont toucher des populations vivant dans les milieux le plus reculés. Lutter contre la pauvreté permet de renforcer la sécurité. Le lien est évident. Au-delà de cela, nous déployons tout un arsenal sécuritaire avec la collaboration de la population. Nous avons ainsi des groupes de veille, partout dans notre pays, pour pouvoir lutter efficacement contre ce fléau. C'est cela qui fait qu'aujourd'hui, nous pouvons dire que nous sommes préservés mais nous devons rester tout le temps en éveil. Et concernant le Golfe de Guinée, la lutte contre la piraterie ? Le Togo a abrité le sommet sur la sécurité maritime, il y a quelques années. Le port de Lomé, c'est le poumon de l'économie togolaise et nous ne pouvons pas, ne pas réfléchir à sécuriser ce port. Aujourd'hui - on peut le voir - avec toute l'organisation mise en place au niveau du port de Lomé, il y a de nombreux navires qui viennent y chercher refuge ! C'est impressionnant. Dans la nuit, vous voyez plus d'une centaine de navires positionnés dans le port de Lomé. C'est un port refuge. Cela veut dire que nous avons investi, que nous continuons d'investir dans la lutte contre la piraterie maritime et que cela paye aujourd'hui. C'est l'économie du pays, l'économie de la sous-région qui sont concernées et nous y veillons.
Lancer une entreprise après 20 ans d'expérience dans le domaine de l'alcool. À propos de Vinsur20 Vinsur20 se spécialise dans les alcools en provenance de pays afro ou l'on y retrouve des producteurs qui dans leurs arts transmettent les valeurs et traditions d’un pays, soit par le kléren Haïtien ou le sodabi Béninois et Togolais ou bien par le traditionnel rhum agricole. https://vinsur20.net/ Points discutés Faire la transition d'employé à employeur Découvrir des nouveaux produits à travers le monde Gérer les relations avec les fournisseurs de produits Pré-requis et processus pour importer de l'alcool au Québec Évoluer dans un marché compétitif et contrôlé. Se positionner avec un réseau de distribution Jeune Chambre de Commerce Haïtienne Notre réseau représente une communauté de jeunes professionnels et entrepreneurs qui fournit des outils, des conseils et des services pour stimuler vos projets en ligne. Devenir membre.
« Investir au Togo », c’était le titre d’une discussion en ligne organisée samedi 10 avril par le Haut conseil des Togolais de l’extérieur. Objectif : décrypter le climat des affaires au Togo et partager les expériences de membres de la diaspora togolaise et africaine sur sa participation au développement des différents pays d’origine. Du rôle social dans les années 1970-1980, avec la solidarité villageoise, qui s’est traduite par l’accompagnement dans la construction d’écoles ou de puits d’eau, l’apport des diasporas africaines a évolué depuis le début des années 2 000 et pris de plus en plus d’importance, explique Dogad Dogoui, président d’Africa SMB Forum. « Au-delà du transfert d’argent, il y a l’investissement dans le secteur productif. Premièrement, pour les entreprises, comment aller renforcer le secteur privé qui existe déjà et qui a besoin de fonds propres pour le fonds de roulement, qui a besoin de nouveaux capitaux ? Deuxième élément, accompagner le secteur bancaire local, réceptacle important pour l’investissement de l’épargne – des comptes à terme par exemple – pour les diasporas… », dit Dogad Dogoui. Pour un investissement de la part de la diaspora cadré et structuré Sans oublier les places boursières du continent comme la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières) au sein de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), qui devraient ouvrir des produits spécifiques pour les diasporas, ajoute Dogad Dogoui. Mais il faut que cet investissement attendu de la part de la diaspora soit cadré et structuré. En France, le Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA), créé en 2017, dit participer à l’accompagnement des entrepreneurs de la diaspora. « Il y a souvent un angle mort, parce que quand ces entrepreneurs-là veulent aller développer des activités sur l’Afrique, ils sont exclus des programmes sur place ; ils sont aussi exclus dans la plupart des programmes qui sont proposés en France », souligne le professeur Mbaye Fall Diallo, membre du CPA.« C’est la raison pour laquelle nous essayons de travailler sur cette problématique, pour qu’ils puissent avoir accès à des dispositifs, à des financements, à de l’accompagnement, à du monitoring aussi parce que c’est important, quand on parle d’entrepreneuriat, ce n’est pas juste une question de financement. » Un autre visage pour la diaspora Au Togo, la perception de la diaspora commence à changer, selon Cynthia Gnassingbé Essonam, secrétaire générale de l’agence publique Togo Invest Corporation. « La diaspora a toute sa place. Aujourd’hui, le secteur privé togolais – y compris la diaspora togolaise – est considéré par le gouvernement comme un acteur et un partenaire stratégique », assure-t-elle. Président délégué du CIAN, le Conseil des investisseurs français en Afrique, Étienne Giros recommande aux créateurs d’entreprise, surtout en Afrique francophone comme le Togo, de miser sur la sous-traitance. « Essayer de devenir un sous-traitant des grands groupes ou des groupes moyens européens. Avec la crise du Covid-19, on a beaucoup parlé de la dépendance des grands pays européens vis-à-vis de la Chine, notamment pour les vaccins, pour les produits médicaux, etc. Et on s’est rendu compte que l’Europe avait délocalisé une bonne partie de sa production en Asie. Ma thèse, c’est de dire : “pourquoi est-ce qu’une partie de cette production ne s’installe pas en Afrique ?” », soutient Étienne Giros. Mais pour cela une croissance relativement rapide des entreprises africaines, il faut d’abord une amélioration considérable de l’État de droit et des entreprises locales suffisamment compétitives pour jouer dans la même cour que les sous-traitants asiatiques. En termes de climat des affaires, le Togo a progressé de 59 places lors des deux dernières éditions du rapport de la Banque mondiale.
En Côte d'Ivoire, qui a ordonné l'attaque du camp militaire français de Bouaké, qui a fait 10 morts en novembre 2004 ? Ce lundi 29 mars doit s'ouvrir à Paris le procès, en leur absence, des trois pilotes accusés de ce bombardement. Cinq ans après les faits, Jean-Marc Simon est arrivé à Abidjan comme ambassadeur de France, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. Retrouvez l'intégralité de notre enquête sur l'affaire du bombardement de Bouaké RFI : Qui est responsable à vos yeux de ce bombardement qui a causé la mort de dix personnes en novembre 2004 ? Jean-Marc Simon : Il faut se replacer dans le contexte de l’époque de cette opération. Le nord de la Côte d’Ivoire est aux mains d’un groupe de rebelles, qui s’appelle les Forces nouvelles. Les Forces nouvelles étaient, semble-t-il, plus fortes que les forces du colonel [Philippe] Mangou, qui à l’époque, dirigeait l’opération, mais ce qui s’apprêtait à faire la différence, c’était l’aviation. Les Forces nouvelles ne disposaient pas de moyens aériens, ce qui n’était évidemment pas le cas des forces régulières ivoiriennes. Donc, à un moment donné, il y a eu plusieurs bombardements des positions rebelles. Et à un moment donné, il semble que [les loyalistes] n’aient plus eu connaissance de l’endroit où avaient disparu les unités rebelles. Et donc, il y a eu un renseignement, qui était un mauvais renseignement, qui est parvenu, semble-t-il, à cette aviation loyaliste, selon lequel ces rebelles s’étaient réfugiés dans le camp français. Et cela explique que les deux avions Sukhoï aient lancé leur panier de roquettes. Mais la question centrale, c’est de savoir qui a donné l’ordre de lancer des paniers de roquettes, parce qu’il est évident que ces pilotes biélorusses accompagnés de co-pilotes ivoiriens n’ont pas pris cette décision tout seuls. Et ces instructions sont forcément venues d’un haut lieu. Donc, ceux ou celles qui ont décidé de bombarder étaient suffisamment élevés dans la hiérarchie pour pouvoir prendre une telle décision. Alors dire que c’était le président [Laurent] Gbagbo lui-même, je n’irai pas jusque-là, parce que je sais que notre ambassadeur à l’époque, mon prédécesseur [Gildas Le Lidec], a toujours estimé que Gbagbo n’était pas informé et que c’est lui-même qu’il l’a informé de ce qui s’était passé à Bouaké. Votre thèse, c’est que ce sont des radicaux autour de Laurent Gbagbo qui frappent ce camp militaire français pour atteindre les rebelles qui se trouveraient dans le camp. Il y a d’autres experts qui pensent que les radicaux pro-Gbagbo ont frappé les Français pour que ceux-ci exercent des représailles et que le peuple ivoirien se soulève contre la France… Je ne crois pas beaucoup à cela. Je crois que c’est une explication un peu trop compliquée. Et dans ces affaires-là, l’expérience montre que ce sont toujours les hypothèses les plus simples qui se rapprochent le plus de la vérité. Puis, il y a une troisième hypothèse, celle qui est défendue par un certain nombre de familles de victimes et par l’avocat Jean Balan, c’est une manipulation française qui aurait mal tourné. Il fallait pousser Laurent Gbagbo à taper un camp militaire français pour justifier ensuite un coup d’État anti-Gbagbo… Oui. Alors là, je crois qu’on est en pleine fiction et en plein fantasme. Ne cédons pas à ces thèses complotistes. D’ailleurs, je crois qu’aucune charge n’a été retenue contre les ministres français qu’on avait, à un moment donné, imaginés responsables de cette opération. Oui, mais ce qui alimente la thèse de maître Jean Balan sur une éventuelle manipulation française, c’est le fait que Paris n’a rien fait ensuite pour faire arrêter les deux pilotes biélorusses qui ont bombardé le camp militaire français. Pire encore, dans leur fuite, les pilotes ont été arrêtés à Lomé. Et quand le Togo a demandé à la France si ces pilotes l’intéressaient, la France a répondu : non, vous les laissez rentrer chez eux… Alors effectivement, je ne sais pas ce qui a pu se passer. Mon sentiment est que l’information n’est pas remontée, comme elle aurait dû l’être, auprès des décideurs, c’est-à-dire auprès du ministre de la Défense et auprès du président de la République. Ils n’ont dû être informés que plus tard, et encore peut-être même pas informés du tout que ces types étaient aux mains des Togolais. Je pense que c’est plutôt une mauvaise gestion administrative qu’un complot quelconque. Pour moi, c’est évident. Il y a quand même une hypothèse, Jean-Marc Simon, c’est que la décision de laisser filer les pilotes biélorusses ait été prise à un haut niveau à Paris, c’est ce que pense en tout cas la juge d’instruction Sabine Khéris [dans son ordonnance de renvoi de février 2016]. Si c’est le cas, pourquoi aurait-on laissé filer ces pilotes ? Alors là, je n’ai pas de réponse. Je suis désolé. Pour moi, la France n’a à mon sens rien à cacher. Il est peut-être tout simplement possible que, après avoir détruit la flotte de Laurent Gbagbo, on n‘ait pas voulu aller plus loin. C’est-à-dire qu’on n’ait pas voulu éclaircir les circonstances exactes de l’attaque du camp militaire français de Bouaké, c’est ça ? Oui, parce qu’on avait la conviction que Laurent Gbagbo en était le responsable et que, c’est une pure hypothèse, on ne pouvait pas aller jusqu’à le remettre en cause de manière judiciaire. Oui, on peut imaginer que Jacques Chirac ne voulait pas un procès de Laurent Gbagbo devant un tribunal français ? Oui. Je ne sais même pas s’il était question de tribunal à ce moment-là, en tout cas, [on ne voulait pas] mettre en avant sa responsabilité.
La libre antenne du groupe togolais Toofan, en préparation de leur nouvel album. Barabas, l’un des membres du duo, répond aux questions de Claudy Siar et des auditeurs leaders de la Génération Cliquez sur le nom de l'artiste pour en savoir plus, et sur les titres des chansons pour visionner leur clip : Blaaz feat Mya Songz Rien à prouver Toofan feat Jacob Devarieux & Kassav' Ou lé Toofan Money Toofan Déloger Toofan feat Patoranking Ma girl
Dans ce quatrième numéro du Débrief, Paola Audrey revient sur le scandale qui a secoué le concours Miss Afrique du Sud 2020 cette semaine, l'arrestation du rwandais Félicien Kabuga, un chanteur Gospel accusé de violences sexuelles au Togo et bien d'autres sujets. Réseaux sociaux: Facebook: https://web.facebook.com/paolaaudreyn... Instagram: instagram.com/paolaaudrey Twitter: twitter.com/paolaaudrey Crédits: Création, Rédaction et Animation: Paola Audrey Réalisation: Samuel Ouedraogo Assistante Production: France Carole Habillage: Patrick Privat Merci à Ghislain Youdji pour son aide à l'écriture sur cet épisode. "Le Débrief avec Paola Audrey" est une production de l'agence Pannelle & Company. Contact: contact@pannelle.com
Il y a quelques semaines, le Togo atteignait le niveau de réformes lui permettant de prendre le threshold du Millenium Challenge Corporation. Ce seuil d'entrée dans le programme américain, c'est une enveloppe de 20 milliards de francs CFA, soit plus de 30 millions d'euros, qui serviront à moderniser le secteur des technologies, de l’information et de la communication (TIC) au moment où les consommateurs Togolais se plaignent de la cherté dans la consommation téléphonique. S’il est des choses sur lesquelles les Togolais s’accordent, ce sont bien la cherté des crédits de communication de la téléphonie mobile, les désagréments de transfert d’argent et la lenteur d’internet. Les désagréments sont légions, comme en témoigne ce consommateur, qui évoque le temps perdu dans l'envoi et la réception d'un transfert d’argent : « J'étais dans mon village et j'avais demandé à ma femme de m'envoyer des sous par TMoney, parce que j'avais dépensé tout ce que j'avais. Elle a d'abord passé plus d'une heure de temps à faire et refaire l'opération, après quoi j'ai reçu un bip m'indiquant que l'argent avait été envoyé. Mais il m'a fallu attendre encore trois heures avant de récupérer juste 20 000 francs CFA ! C'est franchement déplorable. » Les associations de consommateurs ont plusieurs fois dénoncé ces désagréments et le coût des appels, elles sont devenues impuissantes. Pasteur Edoh Komi, président de l’association Martin Luther King - La voix des sans voix, est exaspéré : « On prépaye internet au jour le jour, mais au finish on se rend compte qu'on n'a rien fait et que c'est épuisé ! Et pire encore, il y a la complicité entre les deux opérateurs, Togocom et Moov, les seuls que nous avons. Aujourd'hui, la qualité est médiocre, on paie beaucoup, mais on communique peu et ça n'arrange pas les consommateurs. » L’Autorité de règlementation des communications électroniques et des postes (ARCEP) chargée de réglementer le secteur a dû envoyer des courriers et mis en demeure ces dernières semaines aux deux opérateurs. L’opinion se rend alors compte avec stupeur que ces opérateurs GSM ne respectent pas depuis plusieurs années les réglementations dans la fixation des prix. Dans tous les cas, les choses doivent changer, le gouvernement y pense, l’enveloppe de 20 milliards de francs CFA, du Millenium Challenge Corporation que le Togo vient de recevoir, permettra un meilleur environnement de la technologie de l’information et de la communication. Stanislas Bamouni Baba, coordonnateur togolais de la cellule du Millenium Challenge Acount : « Cet argent servira essentiellement à permettre que les technologies de l'information soient de qualité et abordable par tous, partout et au moindre coût, y compris dans les zones où les investissements en termes de TIC sont supposés ne pas être rentables. Le deuxième objectif vise à sécuriser le foncier, de sorte à améliorer la productivité agricole. » Le prochain challenge pour le Togo après cette étape de threshold, c'est de poursuivre les réformes afin d’atteindre le programme compact qui lui permettra de bénéficier davantage d’assistance dont l’enveloppe peut atteindre 700 millions de dollars.
Le gouvernement togolais entend soutenir la filière du « consommer local », prisée par les habitants, afin de booster l'économie et limiter les importations. Dans plusieurs filières, les produteurs locaux s'organisent. Que peut-on produire ou transformer et consommer au Togo ?
« Les Voix du Togo » est un podcast qui donne la parole à 14 Togolais. L’objectif est de faire découvrir au monde le Togo à travers les voix de ceux qui y vivent. On entend très peu parler de ce petit pays niché entre le Ghana et le Bénin, à l’ouest du continent africain, et pourtant ses habitants ont beaucoup à dire ! C’est pour cette raison que nous sommes partis à la rencontre des Togolais, à Lomé (la capitale) pour les interroger sur leur quotidien, leurs rêves, leurs aspirations, leurs craintes et leurs espoirs pour l’avenir. Munis de notre enregistreur audio et de nos micros, Valentin Papoudof et moi-même, Dédé Anyoh, avons recueillis des témoignages forts, émouvants, drôles et nous n’avons plus qu’une envie aujourd’hui : les partager avec vous. Le projet de podcast s’accompagne également d’un projet photo. N'hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux : @lesvoixdutogo, sur Facebook, Twitter et Instagram
Appuis financiers, don en matériel, assistance technique via la digitalisation... ce sont entre autres les actions solidaires que mène la diaspora africaine en cette période de crise sanitaire entraînée par la Covid-19. Exemple au Togo où l'institut nationale d'assurance maladie (Inam) apporte aussi sa couverture aux populations.
Dans cette épisode, j'ai l'honneur d'avoir comme invités 2 amis du college, du Lycée Français de Lomé (LFL) Mr. Rachid Yanda et Mr. Abdel Salami, 2 passionés de foot et pour moi des experts en la matière. On a tellement eu de debat bien echauffés sur nos equipes préférées, notamment avec la rivalité entre Paris et Marseille et aussi le classique en Premier League entre Arsenal et Manchester United. Justement dans ce podcast nous allons vous faire decouvrir comment notre amour pour le foot et ces equipes ont commencé, du nouveau format de la ligues des champions et nos pronostics et pour terminé du fotball togolais quel avenir? --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app
Conducteur de taxi ou de transport en commun, un métier qui se féminise progressivement sur le continent africain. Dans tous les pays les femmes entreprennent et se donnent la main dans un secteur autrefois dévolu exculsivement aux hommes. Illustration au Burundi. / Plus de 400 mille Togolais impactés en 9 ans par l'institut national d'assurance maladie, dixit Myriam Dossou d'Almeida
L'huile de palme asiatique est de plus en plus critiquées pour son impact sur l’environnement et cherche donc aujourd’hui plus que jamais d’autres débouchés pour son exportation que les pays occidentaux. En ligne de mire, les consommateurs du continent africain, où l’huile de palme reste très utilisée dans la cuisine et l’agroalimentaire. Diversifier ses exportations était déjà un objectif certain de l’huile de palme indonésienne et malaisienne, mais la crise du coronavirus a rendu ces pays encore plus déterminés. Car la baisse de la consommation mondiale a logiquement entraîné une réduction historique de la demande en huile de palme. Le continent africain apparaît donc aujourd’hui plus séduisant que jamais, quand l’Europe boude de plus en plus l’huile de palme asiatique par ses politiques, et quand l’Inde, premier consommateur mondial a su montrer cette année qu’elle pouvait boycotter la Malaisie après des commentaires peu appréciés par Delhi sur le traitement réservé aux musulmans indiens. L’Afrique donc, d’où vient originellement la culture de l’huile de palme, reste un marché prometteur. Car le continent s’est moins confiné que le reste du monde et avant cela, il demeurait déjà un grand consommateur de l’huile de palme culinaire. L’Afrique toujours plus friande d’huile de palme C’est 13 % de l’huile de palme mondiale qui y est consommée quand seulement 4 % sont produites en Afrique. Une brèche entre l’offre et la demande dans laquelle se sont déjà immiscés les pays asiatiques et qui semble prête à durer. L’Afrique est toujours plus friande d’huile de palme avec un marché qui augmente de près de 5 % en moyenne chaque année depuis 2007, mais aussi une consommation par habitant parfois bien au-dessus de la moyenne mondiale. Si un humain ingère en moyenne 7 kilos d’huile de palme par an, ce sera par exemple 40 kg pour un Togolais, et 18 pour un Ghanéen. Les industriels malaisiens ont ainsi fait savoir que l’export vers le continent africain augmenterait d’un tiers cette année, quand le président indonésien de l’Association des entrepreneurs de l’huile de palme a lui assuré que si l’Afrique commandait généralement en petite quantité de 200 et 500 tonnes, ces commandes n’étaient pas à négliger, car accumulées elles devenaient conséquentes. Seul bémol pour les géants asiatiques, l’huile de palme consommée en majorité en Afrique est de l’huile de palme rouge, différente de celle qui sort des usines. S’ils veulent donc séduire durablement le marché africain, des adaptations seront nécessaires.
Le Togo est devenu le premier exportateur ouest-africain de produits bio vers l'Europe. Il se classe devant le Ghana et la Côte d'Ivoire, selon les chiffres européens. La filière bio togolaise est en pleine expansion, que ce soit sur le marché local ou à l'export.
Le Togo est devenu le premier exportateur ouest-africain de produits bio vers l'Europe. Il se classe devant le Ghana et la Côte d'Ivoire, selon les chiffres européens. La filière bio togolaise est en pleine expansion, que ce soit sur le marché local ou à l'export. Depuis trois ans à Lomé, les amateurs de produits bio ont leur marché. L'Espace Viva créé par Aimée Abra Tenou rassemble chaque samedi une trentaine d'agriculteurs venu de Lomé, de la région maritime et de celle des plateaux.« On a identifié les producteurs qui font de l'agroécologie, qui utilisent des techniques comme la permaculture. On leur rend visite avant de les sélectionner pour qu'ils participent au "marché des paysans". On les connait donc très bien, ce sont des personnes engagées depuis très longtemps. Donc nous garantissons le côté agroécologie et permaculture. » Comme en Europe, les produits bios sont plus chers et le marché des paysans encore réservé à une élite. « Malheureusement nous n'arrivons pas encore à toucher la classe en dessous de la classe moyenne, parce que quand vous faites du naturel, les prix de revient sont plus élevés que pour le conventionnel, donc le marché des paysans touche finalement la classe moyenne et supérieure, la diaspora réinstallée au pays ou encore les expatriés. » Pour se développer, les filières bio ont donc besoin de débouchés à l'étranger. Depuis 2011 Daniel Komlan, dirige Agrokom, une entreprise de trituration de soja. La totalité de ses 2 500 tonnes de graines et de tourteaux est exporté vers la France et l'Italie. « Le marché togolais est un peu restreint, il n'y a vraiment pas de clientèle, donc je me suis demandé où je pouvais trouver des débouchés. Et je suis allé vers la production bio. Parce que si l'on prend le soja conventionnel, le Togo n'est pas compétitif. Si l'on veut être compétitif et vendre à l'extérieur, il faut aller vers le biologique. » L'Union européenne et la coopération allemande soutiennent la filière bio. L’Europe a choisi d'aider les transformateurs dans la filière ananas. Isaac Nyuito chargé de programme à la délégation européenne au Togo. « Si nous appuyons les acteurs de la transformation, alors cela va agir sur toute la chaine de valeur. Donc nous appuyons les transformateurs dans la démarche qualité, mais également pour obtenir les équipements nécessaires pour pouvoir répondre aux besoins du marché. » Ananas, mangues, soja, la filière bio occupe 37 000 producteurs au Togo.
Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter Jenny qui va nous parler de ses voyages humanitaires au Togo. Jenny nous raconte comment elle s’est lancée dans cette incroyable aventure, puis ses séjours pour apporter son aide dans ce petit village togolais qu’elle garde maintenant dans son cœur. Nous reviendrons sur les moments forts de ses missions, les rencontres qui l’ont marquée et Jenny nous racontera tout ce que ces belles expériences lui apportent aujourd’hui encore dans son quotidien. Car oui, des expériences comme celles-ci nous marquent et nous changent à tout jamais. Retrouvez notre belle communauté des FRENCHIES autour du monde sur Instagram : https://instagram.com/frenchies_autour_du_monde/ Musique : MÆSON - Memories
Les actions se multiplient au Togo pour faire face à la pandémie du Covid-19 et ses conséquences. Parmi elles, une cellule d’aide psychologique vient d'être mise en place pour permettre à ceux qui sont stressés, anxieux et inquiets de la situation sanitaire liée au Covid-19 de contacter des médecins et trouver de l’aide.
Les Togolais vivant au Niger, sont la plupart jeune. Patrons d'entreprises et porteurs d'idée, ils sont présents dans presque tous les secteurs d'activités. Ce lundi 27 Avril, le Togo célébrait soixante ans de son indépendance. Comment les jeunes Togolais appréhende cette liberté? Voici la question à laquelle les invités d'Olivier ASSOGBAVI répondent. Invités: Eklou Koami, maître vitrier Adjé Justin Kotokpa, développeur informatique . --- Support this podcast: https://anchor.fm/olivier-assogbavi/support
Alors que les signaux de la fin de la pandémie se multiplient à l'échelle planétaire, des nouvelles viennent tout de même rappeler que la maladie n'a pas encore disparu. Le confinement reste en vigueur dans de nombreux pays et les chiffres continuent de se contredire d'un pays à l'autre. Pendant ce temps, les Etats-Unis réalisent l'exploit de s'entendre sur un remède : Remdesivir, déjà utilisé lors de l'épidémie d'Ebola et les efforts de recherche sont freinés par les restrictions internationales, toujours en vigueur dans la plupart des pays. Au mėme moment, les Africains apprennent à résoudre leurs problèmes par eux-mêmes : en témoigne la fabrication par des jeunes Togolais de respirateurs officiels. Santé, Science et Développement, avec Sylvie Akoussan.
La campagne électorale a démarré jeudi (06.02) au Togo en vue de la présidentielle du 22 février 2020. Sept candidats, dont le président sortant, Faure Gnassingbé, sont en compétition. Pour la première fois depuis 2003, le scrutin sera à deux tours et les Togolais de l'étranger pourront voter.
Malgré toute la propagande politique autour des programmes et diverses initiatives en direction de la jeunesse togolaise, le chômage et la précarité sont aujourd'hui la condition la mieux partagée par les jeunes togolais. Il s'agit d'une situation grave qui ne saurait laisser indifférents ceux qui souhaitent un changement réel dans notre pays et le bien-être de nos populations. Dans cette présentation d'environ 45 minutes, plusieurs points importants et intéressants seront abordés en termes de ressources stratégiques et techniques pouvant permettre à la jeunesse togolaise de relever ses défis actuels en matière d'emploi et d'entreprenariat. En outre, il s'agira de mieux l'outiller pour saisir les opportunités actuelles et à venir. [Extrait audio d'un webinare daté du 26 octobre 2019 ] Suivre la présentation vidéo sur YouTube
Salut mes p’tits chenapans !Cette semaine encore on a remonté, de notre puit à bijoux, un beau seau, plein de petites merveilles rien que pour vous.Hé oui ! On a les cheat-codes, c’est une source infinie.Comme papy qui revient des champignons. Tu n’sais pas où il les a trouvé, toi t’as tourné pendant 3h, et lui il a rempli panier en osier !Bah... mais il connaît les endroits lui!Bah nous aussi ! Hé ouais mec, Huggy les bons tuyaux !Cette semaine on accueille encore un petit nouveau, c’est la Dominique !Vous êtes prêts ? Suivez-nous ! Regina – Abel Zenon (Guadeloupe)Tu sens comment ça chaloupe mon « coco, crème à la vanille » ?Abel Zenon, on drôle d’histoire pour ce saxophoniste. Une vie faite de quelques apparitions à la radio et surtout, avec son orchestre ils servaient d’instrumentiste au label Aux Ondes.Ils ne faisaient que des accompagnements.Une petite dizaine d’album tout de même qu’ils ont sorti entre le 60’s et 70’s, tout en fraîcheur, et dont les percussions respirent l’Afrique, et le piano La Havane. Cette petite merveille n’a pas échappé aux gens de Soundway qui l’ont inclue dans Tumbele, leur brillante compilation de la musique des Antilles françaises de la période 63 – 74 Reine Nyepou – Les Amazones de Guinée (Guinée-Conakry)Un groupe fondé en 1961 et composé de 11 femmes qui étrangement n’a produit que 2 albums depuis.Symbole d’émancipation, toutes les membres du groupe ont été ou sont toujours officière dans l’armée ou la gendarmerie guinéenne comme Commandant Salematou Diallo à la Bass, Commandant Djenabou Bah au sax, les capitaines Camara aux timbales et aux congas, les lieutenants M'Mah Sylla et Fatoumata N'Gady Keita à la voix... Bezimbi – Los Camaroes (Cameroun)Los Camaroes qui veut dire « crevettes » en portugais ! Tu le savais ? Bah j’te l’dis alors.Et tu sais pourquoi un groupe Camerounais s’appelle Camarões ?Bah je n’sais pas !Mais on raconte qu’au 15ème siècle des portugais qui passaient devant les côtes de ce pays, en entrant dans l’estuaire du fleuve Wouri, se sont extasiés de l’abondance des crevettes dans ce cours d’eau et l’ont appelé le Rio dos Camarões. Assez Fait Cancan – Guy Conquette (Guadeloupe)Mes amis, prosternez-vous ! Vous écoutez un très grand monsieur de la musique guadeloupéenne : Guy Conquette (aussi orthographié Conquête, Conquet, ou Konkèt).Ses chansons, porte-drapeau des émeutes de 1967 ("Guadeloup malad"), sont interdites de diffusion sur les radios officielles, à l’époque toujours régies par de très dévoués exécutants.Décédé en 2012, il était le porte étendard de la musique Gwoka, très vielle musique présente sur l’île depuis la période d’esclavage.C’était la musique des esclaves, qu’ils agrémentaient du son du Ka, un gros tambour qu’ils fabriquaient en recyclant des barils de salaison.D’ailleurs l'étymologie du mot « Gwo ka » viendrait de la déformation créole de « gros-quart » (la contenance usuelle des tonneaux à partir desquels les esclaves confectionnaient leurs instruments). San Sebastian – Orquesta Hermanos Flores (Salvador)Un orchestre composé de 10 frères et sœurs ! Hé oui ! Ça se passe comme ça au Salvador, Don Andres Rodriguez, père des frères Flores fonde le groupe à la fin des années 60 et fait rentrer peu à peu ses enfants dans le groupe. Comme presque tous les enfants de Don Andrés donc, ils ont dû apprendre le métier de tailleur et de musicien, et avoir ainsi l’héritage nécessaire pour gagner leur vie. Didali – Kékélé (Congo)Groupe fondé en 2001 au Congo.La création de Kekele est une initiative d’Ibrahima Sylla, producteur sénégalais entre les mains duquel sont passés un très grand nombre d’artistes africains au cours des trois dernières décennies. Au début des années 2000, il a l’idée de remettre à l’honneur la rumba congolaise, un genre qui a longtemps fait danser le continent mais a presque disparu au profit du soukouss et du ndombolo. Comme il l’a fait quelques années plus tôt pour la salsa africaine avec Africando, Sylla envisage donc de monter de toutes pièces un groupe basé à Paris. Au départ, il sollicite plus de vingt chanteurs et musiciens auxquels il expose son projet. Cinq d’entre eux sont finalement retenus pour former Kekele, qui signifie "liane" en lingala. Begue Awa Diop – Kiné Lam (Sénégal)Voilà une artiste vintage ! Elle sortira ses albums sur support K7 jusqu’en 2004.Kiné Lam souvent primée comme meilleure chanteuse sénégalaise.Elle commence d’abord sa carrière artistique en faisant un détour par le théâtre en 77, puis elle fonde le groupe Kaggu en 1989 avec qui elle va lancer sa carrière de chanteuse de Mbalax. Soo Soo Mungha – Orchestre Abass (Togo)Le label Analog Africa encore frappé fort en nous proposant de découvrir Orchestre Abass. Ce groupe Togolais n’a sorti qu’une poignée de singles au début des années 70. Notamment deux absolument incroyables sur le label Polydor en 1972.Les bandes, en très bon état, ont été redécouvertes au Ghana en 2008, par Samy Ben Redjeb, le fondateur de Analog Africa,Sonorités lourdes, tout orgue devant, Orchestre Abass peut être considéré comme le groupe le plus funky du Togo. Shalom Malecum – Johnny Pacheco & Pete « El Conde » Rodriguez (République Dominicaine)Petit morceau de salsa qui commence par « la ciudad de Nueva York, lo mas lindo de este mundo, mas historico e profundo qué creo nuestro señor », et le titre c’est Shalom Malecum... Autant vous dire qu’on ne faisait pas trop dans la laïcité dans les 70’s ! Dancing Time – The Funkees (Nigéria)Petit détour par le Nigéria avec The Funkees.Groupe formé à la fin du coup d’État militaire de 1966 qui avait plongé le pays dans une grave dépression.Tous issus des rangs de l’armée nigériane, ils se sont spécialisés dans ce genre de highlife sauce funky-rock. Mi Bella Panama – Los Revolucionarios (Panama)La chanson dit « qu’il est beau mon Panama, il y a plein de jolies femmes » ! C’est d’ailleurs à peu près les seules paroles de cette chanson... Si c’est l’office du tourisme panaméen qui a commandé ce morceau, c’est une mission rondement menée !Quoi qu’il en soit c’est un très très bon morceau de salsa. Cœur a moin – Belles Combo (Dominique)Merengue en République Dominicaine, Méringue en Haïti... le résultat est sensiblement pareil, c’est juste une appellation différente pour deux petits pays limitrophe coincé sur une même île.Ce qu’on entend là c’est ce qu’on appelle du Kompa dont les origines vont piocher dans la Méringue haïtienne justement.La Guadeloupe et la Martinique auront la Biguine, au rythme beaucoup plus lent.Haïti, influencé par son voisin hispanophone développera un tempo beaucoup plus rapide. Sans Plume, Sans Cape – Eugène Mona (Martinique)Eugène Mona, ou « le poète au pied nus » comme il était surnommé.« À 15 ans je ne savais ni lire, ni écrire, ni jouer de la musique, et à 25 ans je faisais tout » comme il aimait préciser.Un artiste qui gagne vraiment à être connu, dont son talent sera toujours malheureusement sous-estimé, et il en a toujours eu conscience.Il commence la flûte moderne à 5 clefs et c’est la rencontre avec Max Cilla, maître de la flûte toutoune-bambou (flûte traditionnelle de la campagne martiniquase faite en bambou) qui le fera définitivement épouser inconditionnellement la culture martiniquaise Bachelor’s Life – Lord Flea & His Calypsonians (Jamaïque)Un de ceux qui a fait découvrir le Calypso aux US grâce à ses nombreuses tournées qu’il y a fait dans les 50’s.D’ailleurs, si vous aussi vous avez envie de découvrir le Calypso, c’est le moment agenda.Et je vous dis que vous êtes gâtés puisqu’à l’Olympia, mercredi 09 octobre, il y a Madame Calypso Rose qui va passer en concert !Précipité vous. 800 chansons, 20 albums enregistrés... Une institution !
Réagissant aux difficultés éprouvées par les Togolais dans l’obtention des documents administratifs et d’identité révélée dans la rubrique libre antenne de l’émission Taxi Média Show animée par Saint Éric Gato, Kofi Sonokpon offre une piste de solution. Selon lui, le recours aux nouvelles technologies et à l’automatisation permettrait de résoudre ce qu’il qualifie d’une part comme une perte de temps pour les citoyens et d’autre part comme une perte de productivité pour l’économie togolaise.
Invité de l'émission Taxi Presse animée par Saint Éric Gato, Kofi Sonokpon partage sa perspective sur l'état du système éducatif togolais. Il met entre autre l'accent sur la nécessité de réformer l'éducation au Togo pour permettre au pays de décoller et de briller comme l'or de l'humanité.
Arthur est organisateur de soirées, produit de la musique et gère un label avec son frère. Je le retrouve dans sa colocation, un ancien bar gay/lesbien ‘Chez Mammie’, où il me parle de toutes les rencontres qui ont forgé son parcours. Que ce soit Dorian avec qui il organise les soirées Under My Garage, les anciens membres de son groupe The Steppin’ Brothers qui sont maintenant impliqués dans de multiples projets, ou Séraphin, son ‘père spirituel’ Togolais, qui lui a donné envie de partir explorer le continent africain. La page facebook de Under My Garage > https://www.facebook.com/undermygaragebrussels/ Le label Cosmic Pop Records > https://www.facebook.com/cosmicpoprecords/ Les garages Numériques > https://www.facebook.com/lesgaragesnumeriques/ Son ancien groupe > https://www.youtube.com/watch?v=60Llmabw88Y Pierre Ten > https://www.instagram.com/pierre.tengrootenhuyse Le livre “Congo, une histoire” > https://www.amazon.fr/Congo-une-histoire-M%C3%A9dicis-Essai/dp/2330009305
Olivier Dubois était un improvisateur lyonnais, devenu rapidement Togolais et désormais Bordelais, et l’actuel directeur de l’Improvidence Bordeaux. Dans cet entretien nous parlons de l’improvisation dans l’éducation, de la culture Togolaise, du match des années 90 ou encore de nos influences cinématographiques, des techniques appliquées à l’impro, de diégèse (et surtout de Gremlins 2). Comme […]
Ibrahim est Togolais. Il est arrivé par l'Italie, où on l'a forcé à donner ses empreintes pour pouvoir manger. Il veut raconter l'absurdité de sa situation de demandeur d'asile.