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durée : 00:55:02 - franceinfo: Les informés - Tous les soirs, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot
durée : 00:49:55 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce jeudi 10 avril autour d'Agathe Lambret et de Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:55:16 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, mercredi 9 avril autour d'Agathe Lambret et de Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:55:27 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot mardi 8 avril.
durée : 00:49:17 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce lundi autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:55:08 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
« Je suis l'alternative unique qu'il reste aux Gabonais face aux militaires », affirme l'opposant gabonais Alain-Claude Bilie-By-Nze à deux semaines de la présidentielle du 12 avril. Mercredi, vous avez pu entendre le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui préside la transition et qui est, lui aussi, candidat. Ce matin, voici donc la réplique de son principal challenger. Que pense-t-il de la gestion du Gabon, depuis 19 mois, par les militaires du CTRI, le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions ? À Libreville, l'ex-Premier ministre Bilie-By-Nze répond aux questions de Christophe Boisbouvier, avec les moyens techniques de Jad El Khoury. RFI : Est-ce que ce n'est pas compliqué de faire campagne quand on a été le dernier Premier ministre d'un régime honni par une grande majorité de Gabonais ? Alain-Claude Bilie-By-Nze : Ça aurait pu être compliqué en effet. Mais aujourd'hui, les Gabonais constatent que tous ceux qui ont accompagné Omar Bongo, Ali Bongo dans le cas du régime PDG [Parti démocratique gabonais], sont aujourd'hui avec le dirigeant de la transition. Il s'agit donc d'une continuité de ce régime que les Gabonais détestent et qu'ils voient aujourd'hui ressurgir derrière les traits du CTRI [Comité pour la transition et la restauration des institutions]. Le CTRI est une esbrouffe, le CTRI a menti aux Gabonais et derrière le CTRI, il y a le PDG.Est-ce à dire que vous reniez votre propre passé et l'époque où vous avez été très longtemps dans les gouvernements d'Ali Bongo ?J'ai été huit ans dans le gouvernement d'Ali Bongo. Je ne renie rien de cela. J'ai reconnu qu'il y a eu des erreurs qui ont été commises. Ce que je refuse, c'est de continuer le même système. Or, aujourd'hui, ce qui est en place, c'est la continuité du même système à tous les étages : la présidence de la République, les institutions, le gouvernement, la gouvernance. C'est ce que j'appelle la République des copains, coquins et consanguins. Et je refuse cela.Depuis le lancement de votre campagne, vous réclamez un procès pour Sylvia et Noureddin Bongo qui sont en prison depuis le 30 août 2023. Et apparemment, vous avez été entendus puisqu'au micro de RFI et France 24, le président de la transition vient de déclarer que ces deux personnes auraient droit à un procès juste et équitable. Est-ce que vous êtes satisfait ? Ce que j'ai réclamé, c'est justement de faire en sorte que personne ne soit détenu illégalement sans aucun procès. Et je constate que le président de la transition connait le dossier puisqu'il en a parlé. Il a donc accès au dossier, ce qui naturellement est une hérésie dans un Etat de droit.Mais vous êtes satisfait quand même qu'il ait dit qu'il y aura un procès ? J'attends de voir.Alors, dans cette présidentielle du 12 avril prochain, il y a huit candidats, mais seulement deux poids lourds de la politique gabonaise. Le président de la transition et vous-même. Que pensez-vous de l'exclusion d'autres grandes figures comme le professeur Albert Ondo Ossa, Pierre Claver Maganga Moussavou ou le syndicaliste Jean-Rémy Yama ? J'estime que, pour un retour à l'ordre constitutionnel, il aurait fallu ouvrir le champ démocratique, permettre à tous les Gabonais qui le désiraient de proposer une offre politique réelle. Ce qui s'est produit en réalité, c'est que le général et ses amis ont voulu exclure un maximum de personnes. Ils auraient bien voulu m'exclure, moi. Malheureusement, tous les critères qu'ils avaient imaginés, j'ai coché toutes les cases pour ne pas succomber à cela. Je ne pense pas que nous réussissions à construire une démocratie par l'exclusion. Exclure les Gabonais sur la base de leur âge, sur la base de leur mariage, sur la base de leur état physique, ce n'est pas cela une démocratie et nous sommes aujourd'hui en péril dans notre pays et nous sommes là pour allumer cette nouvelle espérance, moi, Alain-Claude Bilie-By-Nze.Est-ce à dire que vous êtes en discussion avec certaines de ces personnalités exclues en vue d'une plateforme commune pour le 12 avril ? Il y a des discussions. Nous souhaitons qu'il y ait une plateforme commune le 12 avril. Ce que je sais par ailleurs, c'est que cette plateforme ne doit pas se mettre sur la question des personnes. Il faut la bâtir sur le projet de rupture avec l'ordre ancien, en rupture avec tout ce qui n'a pas fonctionné. Et on voit aujourd'hui, malheureusement, que c'est un système qui refuse de mourir et qui revient sous une autre forme.Vous êtes en discussion avec qui ? Je pense que les discussions n'ont pas encore abouti. Permettez que je ne révèle pas pour le moment.Alors, certains observateurs disent que le général Oligui a volontairement écarté tous les poids lourds de la politique gabonaise, sauf vous. Parce que, vu votre passé, vous ne risquez pas de le mettre en ballotage ?Il a écarté un certain nombre d'acteurs pour éviter le ballotage précisément. Je pense que d'avoir évité la candidature de Jean-Rémy Yama ou de Monsieur Ongoundou, ça a été une manière pour lui de s'assurer qu'il n'y aura pas un deuxième tour. Mais il se trompe. Ceux qui auraient voulu voter pour Jean-Rémy Yama ne voteraient pas pour lui. Ceux qui auraient voulu voter pour Monsieur Ongoundou ne voteraient pas pour lui. Aujourd'hui, je suis l'alternative unique qui reste aujourd'hui pour les Gabonais et les Gabonaises face aux militaires qui, depuis 19 mois, sont dans l'enfumage et le mensonge. Et que répondez-vous à ceux qui disent qu'en acceptant d'être candidat, vous acceptez de servir de caution démocratique pour cette élection ?Je suis candidat parce que j'ai un parcours politique. J'ai une expérience politique qui me permet aujourd'hui de proposer aux Gabonaises et aux Gabonais une offre différente. Je voudrais dire que le général Oligui est dans le système depuis Omar Bongo. Il n'est pas un homme neuf et tous ceux qui l'entourent aujourd'hui, ce sont des hommes anciens du système ancien. Ils essaient de montrer aux Gabonais un visage différent. Mais les Gabonais sauront faire la part des choses et, aujourd'hui, il est temps de mettre un terme à ce système.Donc, vous espérez un deuxième tour ?Donc j'espère gagner l'élection.
durée : 00:55:20 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:45:37 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
C'est le moment de retrouver notre épreuve finale, la Pyramide musicale de Blind Best, avec nos candidats de la semaine dernière, Mickaël et Jean-Rémi, qui tentent d'affronter notre playlist de 10 titres de plus en plus compliqués ! Thanks to our monthly supporters Jules Tréhorel Anis Marie SIMON Fanny Mahler Cécile Patissier Anthong
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Dans une interview réalisée ce 25 avril à Libreville par RFI et France 24, le général Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo le 30 août 2023 et qui est candidat à la présidentielle du 12 avril, affirme qu'il ne veut pas être porté par un parti ou un clan, mais par le peuple gabonais. Interrogé sur l'exclusion de plusieurs figures de l'opposition à cette élection, il répond que c'est la loi et qu'un général qui a fait le « coup de libération » du 30 août 2023 ne peut pas avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou d'un Jean-Rémy Yama. Suite au renversement d'Ali Bongo, il affirme que le procès de sa femme Sylvia et de son fils Noureddin aura lieu et sera équitable, au terme des deux ans d'enquête maximum que prévoit le Code pénal gabonais. Il ajoute que la justice a la preuve que Sylvia signait des documents officiels à la place d'Ali, car les enquêtes détiennent notamment un cachet. France 24 : Il y a 19 mois, à la tête de la garde présidentielle, vous avez renversé Ali Bongo. Vous avez promis aux Gabonais une nouvelle ère. Vous avez promis de remettre le pouvoir aux civils. Or, vous êtes candidat pour la prochaine élection présidentielle qui est prévue le 12 avril. Pourquoi ce revirement ? Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ? Brice Oligui Nguema : Ali Bongo Ondimba a été renversé effectivement le 30 août 2023. Et je l'ai dit dans mon discours à la nation lorsque j'ai prêté serment : nous allons organiser des élections libres, transparentes et apaisées en vue de rendre le pouvoir aux civils. Je ne suis pas resté figé dans mes bottes de militaire. Et vous parlez français aussi bien que moi. Cette phrase est différente que de dire : Je ne serai pas candidat. Ce sont deux phrases différentes. J'ai laissé l'ouverture au peuple. Le jour où le peuple a besoin de moi et qu'il m'appelle, je répondrai, comme ce fut le cas aujourd'hui, en respectant les règles de droit. J'ai renoncé à mon statut de militaire. Je concours en tant que civil. Et pour preuve, vous ne m'avez pas appelé général. Vous avez dit Brice Clotaire Oligui Nguema C'est dire que le titre de général a disparu. Je suis un civil, tout comme les autres.RFI : Alors, sur votre premier bilan, Monsieur le Président, puisque voilà 19 mois que vous êtes au pouvoir, il y a des avis partagés. C'est vrai, il y a des choses qui vont mieux : les frais de scolarité sont pris en charge, les pensions de retraite sont à nouveau versées. Mais 40 % des jeunes sont au chômage, la dette atteint 70 % du PIB, les coupures d'électricité se multiplient, notamment ici à Libreville. Est-ce que ces difficultés de la vie quotidienne ne risquent pas de ternir ce bilan ? Les difficultés de la vie quotidienne, nous les avons héritées du système déchu et aujourd'hui, nous faisons des efforts. Le chômage, comme vous l'avez dit, a baissé de 12 % parce que nous avons mis le pays en chantier. Effectivement, la dette, elle est là, elle existe. Ce n'est pas moi qui ai créé cette dette, je l'ai héritée, c'est le passif. Et en tant que chef, il faut assumer le passif des autres. C'est aussi ça la responsabilité d'un chef d'État. Oui, elle est là, mais nous arrivons à nous en sortir. Pour preuve, j'ai payé l'AFD, j'ai payé l'échéance de la Banque mondiale, le FMI, je ne dois pas. J'ai payé la Bad, j'ai payé la Bird, j'ai payé l'Afreximbank. Je vais aux élections et j'ai réglé mes échéances. C'est vrai que la dette est là et que la notation du Gabon a baissé. Mais c'est aussi en partie à cause de vos entreprises qui me payent en retard. Comment voulez-vous que je sois à l'heure dans mes échéances quand mes dividendes et mes impôts, mes revenus sont payés en retard ? Donc cette dégradation de la note, on doit tous se la partager et l'assumer.France 24 : Depuis le 30 août 2023, vous l'avez dit, vous avez refusé le terme de coup d'État, vous dites « coup de libération ». Vous avez aussi opté pour une transition courte. Ça devait être deux ans, ça va même être moins. Les élections vont avoir lieu en avril. C'est quand même très différent de ce qui se passe au Sahel. Je vois que vous souriez. Vous ne souhaitez pas qu'on vous compare aux putschistes du Sahel ? Putschistes, je dis que le mot est un peu trop fort. Ce n'est pas un terme que je vais employer pour mes collègues militaires. Ce n'est pas la peine à chaque fois de jeter la pierre sur les autres. Je vous le dis, ce sont mes frères d'armes. Nous ne sommes pas dans la rupture avec les grandes puissances. Pour preuve, les Français au Gabon, les autres, personne n'a été inquiété.RFI : Alors justement, dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel qui ont connu, eux aussi, un putsch, les militaires français ont été expulsés et la France est maintenant accusée de tous les maux et notamment de néocolonialisme. Est-ce que vous n'êtes pas tenté, vous aussi, Monsieur le Président, de suivre ce chemin qui pourrait plaire peut-être à une partie de votre opinion ? Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne suis aucun chemin et aucun pays au monde ne s'est construit sans alliés, sans pays amis. Je travaille avec tout le monde. Je suivrai le chemin que me guide mon peuple. Je n'ai pas un chemin de rupture avec tout le monde. Non.RFI : Et avec la France ? Avec la France, nous entretenons de bonnes relations. Vous le savez. Vous l'avez vu. Des relations d'État à État. J'ai été invité en France à quatre reprises. Une visite officielle avec le président Macron, un tête-à-tête à l'Élysée, ce sont des relations entre hommes d'État. Et j'ai été invité aux Jeux olympiques. J'ai été invité au Sommet de la Francophonie. J'ai été invité à l'ouverture de Notre-Dame de Paris. Nous avons de très bonnes relations. Et la France est notre partenaire historique.France 24 : Mais en dehors des trois États du Sahel dont on a déjà parlé, si on mentionne le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Tchad, partout, les militaires français quittent l'Afrique, sauf ici au Gabon. Pourquoi cette exception gabonaise ? Et est-ce que vous pensez aussi qu'il faut que les militaires français partent à terme ? C'est vous qui le pensez.France 24 : Je vous pose la question. Les Français sont bienvenus ici. Les Russes, peut-être demain, s'ils veulent venir, seront peut-être aussi les bienvenus. Je vous l'ai dit, je suis inclusif, je ne chasse personne. Les Chinois sont bienvenus ici. Ils font des affaires ici. Toutes les communautés sont les bienvenues ici. Donc je ne fais pas de distinction. Pour ce qui est de la base française, nous avons mis en place une commission mixte entre la France et le Gabon pour essayer de trouver de meilleurs accords. Et on est parvenu à ce que le camp de Gaulle ne soit plus appelé camp de Gaulle. Nous allons trouver un nom gabonais pour rebaptiser le camp de Gaulle.France 24 : Vous avez une idée ? Peut-être un général. Pourquoi pas Boulingui [le général Nazaire Boulingui, 1918 -1984] ? Ils sont plusieurs. Et nous sommes tombés d'accord sur la réduction des effectifs. Nous allons quitter les 300 effectifs fantassins pour 150 effectifs instructeurs partagés entre la moitié de Français et l'autre moitié de Gabonais. Le camp ne sera plus un poste opérationnel avancé, mais un pôle de formation sous-régional. À l'intérieur, il y aura deux écoles, l'école d'administration et l'école de protection de l'environnement. Je pense que c'est le meilleur équilibre. Il n'y aura plus de blindés, de chars français ici à Libreville, mais il y aura des instructeurs. C'est le meilleur équilibre que nous avons trouvé ensemble. Nous ne sommes pas dans la rupture. Aucun pays au monde ne s'est développé seul.France 24 : Alors, vous avez parlé d'Ali Bongo. Aujourd'hui, il n'est ni poursuivi ni maltraité, visiblement. Son épouse Sylvia, son fils Noureddin, par contre, sont en prison depuis 18 mois, poursuivis pour des malversations financières. Un de leurs avocats affirme qu'ils sont détenus illégalement, et même torturés, il y a une plainte qui a été déposée en France. Un juge enquête sur ces faits parce que, je le rappelle, ils ont aussi la nationalité française. Votre réaction ? Au Gabon, nous sommes un pays respectueux des droits de l'Homme. Si on a réussi à faire un coup d'État sans effusion de sang, ce n'est pas deux individus qui seront torturés dans ce pays. J'en doute fort. La preuve, c'est que vous avez vos responsables à l'ambassade qui leur rendent visite en prison. Posez-leur la question. Il n'y a aucune marque de torture sur leurs corps. Et laissez la justice faire son travail, c'est tout. Il y a le temps de la justice.France 24 : Monsieur le Président, le problème, c'est que le temps s'étire. Ça fait 18 mois qu'ils sont en prison. Alors, est-ce qu'il va y avoir un procès ? Quand y aura-t-il un procès ? Ou est-ce que vous songez, éventuellement, après l'élection, peut-être à les libérer ? Je ne songe à rien faire. Il y a une justice qui fera son travail. Le procès aura lieu et il sera équitable je pense. Selon le code gabonais, pour des crimes, on peut aller jusqu'à deux ans d'enquête et les enquêtes se poursuivent.France 24 : On y est presque donc. Vous le dites.RFI : Dans une interview à Jeune Afrique, Ali Bongo a déclaré il y a quelques semaines : « Tout ce dont on accuse mon épouse, les détournements, les nominations à ma place… Tout cela est faux ! »Vous savez, c'est toujours facile pour un voleur de dire : « Je suis innocent ». Il y a des preuves dans le dossier chez le juge d'instruction. Laissez la justice faire son travail.RFI : Est-ce que vous avez des éléments concrets qui prouvent que madame Bongo signait des documents officiels à la place de son mari ? Je l'ai dit. Les juges ont des preuves. Qu'est-ce que vous n'arrivez pas à comprendre ?RFI : Et vous avez des preuves de ce que... Posez la question àAli Bongo Ondimba. Et je le sais pour l'avoir vu. Après son AVC, je m'excuse, son bras, il était paralysé. Et je l'ai vu. Il ne signait aucun document.RFI : Mais cela ne prouve pas que son épouse signait à sa place, Monsieur le Président. Je vous ai dit que la justice a des preuves. Après chaque Conseil des ministres, les parapheurs étaient transférés à son domicile. Donc vous comprenez qui signait à son domicile.France 24 : Son épouse ?C'est vous qui le dites.France 24 : C'est vous qui le suggérez. Non, non, c'est la justice. Et qui le sait ? Parce qu'il y a des preuves, qu'ils ont. C'est un cachet. Et merci.France 24 : Alors beaucoup de caciques de l'ancien régime, on vient de parler des deux personnes poursuivies, peu sont poursuivies d'ailleurs, mais beaucoup se sont ralliés à votre candidature. L'ancien parti au pouvoir, symbole de l'ère Bongo, le PDG, va aussi se rallier à vous. Alors qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent que finalement vous ne faites que perpétuer le système qui était en place ? Qu'en somme, vous faites du Bongo sans Bongo ? Je vais aux élections, j'ai mis une plateforme en place, Les Bâtisseurs, tout comme le président Macron l'avait fait, avec La République en Marche. Je n'ai pas de parti politique, je n'ai pas d'association parce que je ne veux pas être tenu par un parti politique ou par une quelconque association. Je veux être élu par le peuple gabonais. Je veux être porté par le peuple gabonais, pas par un groupe ou un clan.RFI : Alors pour cette présidentielle, il y a huit candidats. Mais les règles sont tellement restrictives qu'en dehors de l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, aucun poids lourd ne peut se présenter contre vous. Du coup, on se demande si vous n'avez pas sciemment exclu le professeur Albert Ondo Ossa, qui est le vrai vainqueur d'août 2023, Pierre Claver Maganga Moussavou et le syndicaliste Jean-Rémy Yama, parce qu'ils pouvaient peut-être vous battre, ou au moins vous forcer à un deuxième tour ? Alors, au-delà de 70 ans, on ne peut plus être candidat. C'est le choix des Gabonais. Ce n'est pas mon choix. Je n'exclus personne. Avez-vous vu un général qui a peur de quelqu'un ? Quelqu'un qui fait un coup de libération et qui va avoir peur d'un Ondo Ossa, d'un Maganga Moussavou ou de quelqu'un d'autre ? C'est de la manipulation politique. Qu'on respecte pour une fois ce que les Gabonais veulent et ce que la Constitution a demandé ou exigé. Pour le cas de celui que vous avez aussi évoqué, Jean-Rémy Yama, l'inclusivité ne veut pas dire le non-respect des procédures. Ce pays doit changer et il va changer. En France, on ne respecte pas les lois ? Dites-moi.France 24 : On essaye. Les candidats ne respectent pas les lois ? Aux élections présidentielles, ils ne fournissent pas des dossiers ? Et pourquoi voulez-vous que ce soit en Afrique qu'on doive tout le temps accepter ces erreurs que nous voulons changer ?
Au Gabon, la présidentielle du 12 avril se jouera finalement entre huit candidats. Les quatre retenus par le ministère de l'Intérieur dont le général Oligui Nguema et l'ex-Premier ministre Alain Claude Billie-By-Nze et les quatre validés par la Cour constitutionnelle dont Zenaba Gninga Chaning, la seule femme en lice. En revanche, l'ancien leader syndicaliste Jean-Rémy Yama qui se présente comme le candidat «anti-système» a été recalé. Que vous inspire l'affiche du scrutin ?
durée : 00:55:14 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:54:34 - franceinfo: Les informés - Du lundi au jeudi, les informés débattent de l'actualité autour de Jean-Rémi Baudot et Agathe Lambret.
durée : 00:54:47 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et de Jean-Rémi Baudot
C'est l'heure d'un nouvel épisode de Blind Best, le podcast ! Avec deux nouveaux candidats : Mickaël, qui aime Dua Lipa, Keren Ann et Noé Preszow, et Jean-Rémi, qui aime Thérapie Taxi, Jain et Claire Laffut !Une émission toujours en partenariat avec l'app Bandle, qui vous permet de jouer chaque jour pour identifier une chanson décomposée instrument par instrument : un must pour les fans de blind tests ! A jouer ici en ligne ou à télécharger sur l'App Store et le Play Store ! Thanks to our monthly supporters Jules Tréhorel Anis Marie SIMON Fanny Mahler Cécile Patissier Anthong
durée : 00:50:07 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:53:07 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité autour d'Agathe Lambret et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:49:53 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce jeudi autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:53:43 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mercredi autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:54:58 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mardi autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
Au Gabon, il n'y a pour l'instant que quatre candidats en lice pour la présidentielle du 12 avril prochain. En effet, 19 des 23 dossiers de candidature ont été rejetés, dimanche 9 mars, par le pouvoir. Mais plusieurs candidats recalés, comme le leader syndicaliste Jean-Rémy Yama, font appel devant la Cour constitutionnelle. Quelle est la marge de manœuvre de cette Cour ? Bergès Mietté enseigne à l'université internationale de Libreville et est chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde, à Sciences Po Bordeaux. En ligne de Libreville, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : 23 dossiers de candidature déposés, mais seulement quatre dossiers retenus. Qu'est-ce que vous en pensez ? Bergès Mietté : Cela suppose que ce scrutin-là a suscité beaucoup d'intérêt. Un engouement au regard du nombre de candidatures. On peut tout simplement déplorer que le nombre de dossiers retenus ne soit pas conséquent.Oui, 19 dossiers ont été rejetés…Oui, tout à fait.Alors, parmi les dossiers rejetés par le ministère de l'Intérieur, il y a ceux des quatre femmes qui voulaient être candidates. Et puis il y a le dossier d'une figure de la société civile, le leader syndicaliste Jean-Rémy Yama, qui a fait 18 mois de prison sous le régime Ali Bongo. Officiellement, il est recalé parce qu'il n'a pas présenté l'acte de naissance de son père, qui est né il y a plus d'un siècle, en 1920. Qu'est-ce que vous en pensez ? Alors au Gabon, il y a effectivement un problème d'état civil qui ne concerne pas que Jean-Rémy Yama, beaucoup de personnes. Je pense que, étant donné que les autorités sont conscientes de cette question-là, le problème d'état civil, je pense qu'il devrait y avoir des mécanismes permettant de faciliter l'accès et l'établissement des jugements supplétifs, ne serait-ce que pour les candidats qui aspirent à la magistrature suprême.Alors Jean-Rémy Yama a introduit un recours devant la Cour constitutionnelle. Pour sa défense, il dit deux choses : 1. qu'en 1920, l'année où son père est né, le Gabon n'existait pas administrativement et 2. qu'il est inscrit, sur son acte de naissance à lui, que son père et sa mère sont gabonais. Est-ce que les juges de la Cour constitutionnelle vont être en mesure d'entendre ces deux arguments ? Mais on l'espère, tout simplement. Dès lors que la nationalité des parents figure bel et bien sur le document d'état civil du concerné, je pense que les juges en tiendront compte.Et si le recours de Jean-Rémy Yama est rejeté, est-ce qu'on pourra parler d'excès de formalisme ou d'une décision politique ? Je pense qu'on parlera plutôt d'excès de formalisme. Quand bien même on peut tenir compte des deux éléments, puisque, à la différence d'autres candidats, Jean-Rémy Yama apparaît davantage comme le candidat anti-système. Je pense que Jean-Rémy Yama tente d'incarner la nouvelle opposition gabonaise en construction. Et pour ce scrutin-là, pour beaucoup, l'idéal serait qu'il participe effectivement.Voulez-vous dire que, s'il ne peut pas se présenter, beaucoup de Gabonais diront qu'il a été écarté parce que le général Oligui Nguema en a peur ?Je pense que cette idée-là pourrait effectivement être mobilisée. Je pense que Jean-Rémy Yama a la particularité de pouvoir parler avec tout le monde. Et comme il n'a jamais appartenu officiellement aux régimes précédents, je pense que sa voix est entendue par beaucoup de Gabonais. Maintenant, si sa candidature est retenue, on verra sur le terrain comment il va se déployer.Longtemps, la Cour constitutionnelle a été présidée par Marie-Madeleine Mborantsuo, qui était une personnalité très proche du régime d'Ali Bongo. Elle a d'ailleurs été écartée au lendemain du coup d'Etat du 30 août 2023. Aujourd'hui est-ce que le nouveau président de la Cour, le magistrat Dieudonné Aba'a Owono, est considéré comme un proche du régime de Brice Clotaire Oligui Nguema ?Oui, tout à fait. Il pourrait être taxé de partialité en raison de sa proximité avec le président de la transition. Et d'ailleurs, sa nomination à la tête de la Cour constitutionnelle a fait réagir une certaine classe politique au niveau national.Le général Oligui Nguema et le magistrat Dieudonné Aba'a Owono sont cousins. Est-ce que ce lien de parenté peut nuire à la crédibilité à venir des décisions de la Cour ? On a vu récemment la sortie de Jean-Rémy Yama sur un processus de fraude qui était en marche. Et il appelait d'ailleurs les Gabonais à la vigilance. Mais ce qu'il faut dire, c'est qu'il y a d'autres candidats en lice. Il y a la candidature d'Alain-Claude Bilie-By-Nze, que je considère comme étant le principal challenger de Brice Oligui Nguema. Quand bien même Alain-Claude Bilie-By-Nze a été une décennie durant le visage du régime d'Ali Bongo, il apparaît auprès d'une certaine frange de la population comme une personne sulfureuse en raison de ses prises de position passées.Donc pour vous, si Jean-Rémy Yama ne peut pas se présenter, il n'y aura pas match ?Oui, je pense que la présidentielle du 12 avril 2025 ne sera pas très disputée, très compétitive. Et cette hypothèse-là se fonde sur trois faits majeurs. En premier lieu, il y a comme un consensus national autour de la candidature et la personne d'Oligui Nguema. Autre élément, donc, Oligui Nguema est l'auteur du coup d'Etat, ce fait historique est source d'adhésion et d'admiration. Et dernier élément, Brice Oligui Nguema n'a pas, comme je le disais tantôt, en face de lui des adversaires très fiables. Donc, faute de challenger, je pense que le scrutin présidentiel du 12 avril sera un match amical entre Oligui Nguema et un candidat de faible envergure.À lire aussiLes candidats à l'élection présidentielle gabonaise sont désormais connus
durée : 00:50:25 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce lundi 10 mars autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:40:45 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce lundi autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:56:18 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mardi autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:54:05 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce lundi autour d'Aurélie Herbemont et Jean-Rémi Baudot.
durée : 00:50:00 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce jeudi autour de Jean-Rémi Baudot et Paul Barcelonne
En décembre 1984, Laurent Hattab, Jean-Rémi Sarraud et Valérie Subra, surnommés "les diaboliques" ont piégé et tué deux hommes pour leur extorquer leur argent. Valérie Subra servait d'appât afin d'attirer les hommes riches. Ils sont rattrapés par la brigade criminelle alors que le nom de Valérie se retrouve dans le carnet d'adresses des deux victimes.
durée : 00:55:20 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mercredi autour de Jean-Rémi Baudot et Paul Barcelonne.
durée : 00:49:44 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mardi autour de Jean-Rémi Baudot et Paul Barcelonne
durée : 00:55:31 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce lundi autour de Jean-Rémi Baudot et Paul Barcelonne
Au Gabon, la popularité du président de la transition, le général Oligui Nguema, est-elle en train de s'effriter ? « Oui », affirmait hier notre invité, le syndicaliste Jean-Rémy Yama. « Non », répond ce matin François Ndong Obiang, qui est le premier vice-président de l'Assemblée nationale et qui affirme que 70 % des Gabonais soutiennent l'ancien officier putschiste du 30 août 2023. La présidentielle, c'est dans deux mois, le 12 avril, mais aucun poids lourd n'a encore annoncé sa candidature. Que fera le général Oligui Nguema ? De passage à Paris, le premier vice-président de la Chambre répond à Christophe Boisbouvier. RFI : On est à moins de deux mois de la présidentielle et le général Brice Oligui Nguema reste muet sur ses intentions. Est-ce à dire qu'il hésite à être candidat ? François Ndong Obiang : Non, je ne pense pas qu'il y ait d'hésitations. Nous sommes dans les temps. Je pense que s'il a la volonté et la détermination d'être candidat, il annoncera sa candidature dans les jours prochains. Je pense que d'ailleurs cette candidature est souhaitée par le peuple gabonais, parce qu'il a commencé quelque chose qui a été perçu comme un profond changement. Et donc vous pensez qu'il annoncera sa candidature d'ici à la fin de ce mois de février ? Oui, nous sommes à deux mois, nous sommes le 14 février aujourd'hui, il faudra effectivement que, dans les jours qui viennent, monsieur Oligui se prononce sur sa candidature. Alors vous-même, François Ndong Obiang, vous avez appelé à voter « oui » à la nouvelle Constitution, c'était au mois de novembre dernier. Vous êtes député, premier vice-président de l'Assemblée nationale, est-ce que vous soutiendrez son éventuelle candidature ? Oui, nous partageons cette vision. Nous partageons une vision de tranquillité, une vision de prospérité et une vision de rupture apaisée. Vous savez, le Gabon vit une transition spécifique où il n'y a pas eu d'emprisonnement et de chasse aux sorcières, et où le chronogramme qui a été arrêté en septembre 2023 est suivi et respecté. Donc, si nous marchons dans cette voie, je suis prêt à continuer à soutenir cette logique et probablement la candidature de monsieur Oligui quand il se prononcera. Voilà 18 mois que le général Oligui préside la transition. Alors, juste après le putsch, il était très populaire. Mais aujourd'hui, avec les difficultés de la vie quotidienne, avec les pannes d'électricité qui sont nombreuses en ce moment à Libreville, est-ce que vous ne craignez pas que cette popularité s'effondre ?Elle ne peut pas s'effondrer en deçà de 50 % de l'électorat gabonais. Je peux reconnaître effectivement tous les dysfonctionnements sur la SEEG [la société d'électricité - NDLR] qui sont dramatiques, qui sont pénibles pour tous les Gabonais. C'est vrai. Encore que ces problèmes soient là depuis longtemps, la société n'a pas été restructurée. Bon, mais même le bon Dieu a des contradicteurs. Donc, Oligui Nguema, légitimement, devrait avoir des contradicteurs, mais sa popularité ne peut pas être en deçà de 70 % aujourd'hui. On ne peut pas tout faire maintenant, mais ce qui se fait au moins est visible et apprécié par les Gabonais. Donc oui, il peut y avoir des dysfonctionnements avec le courant et l'eau, mais on va réparer tout cela. À lire aussiAu Gabon, la population vit au rythme des délestages d'électricitéÀ la présidentielle d'août 2023, François Ndong Obiang, vous étiez le président de la plateforme Alternance 2023 et donc le premier soutien du candidat Albert Ondo Ossa contre le parti au pouvoir PDG et son candidat Ali Bongo. Or, aujourd'hui, vous êtes aux côtés du PDG pour soutenir le probable candidat Brice Clotaire Oligui Nguema. Pourquoi cette volte-face ?Oh, ce n'est pas une volte-face. Moi, je suis sur mes convictions. Moi, je ne suis pas PDGiste, et je crois que je ne l'ai pas été et que je ne le serai jamais. Mais, par conséquent, on peut avoir des acteurs de ce parti qui sont des hommes convenables et respectables. Donc, si le PDG soutient le candidat Oligui, c'est leur affaire, mais moi, je ne suis pas dans la logique du PDG. Moi, je soutiendrai le candidat Oligui parce que je sais que c'est un homme authentique dont on ne recherche pas l'acte de naissance pendant six jours, qui a une trajectoire scolaire établie et qui a un père et une mère qui sont visibles.À la différence d'Ali Bongo, en fait ?Je ne vous le fais pas dire... Donc, je soutiendrai Oligui pour la vision du bâtisseur qu'il a. Il ne sera pas le candidat du PDG.Au vu des conditions très restrictives de la Charte de la transition et du Code électoral, il y a très peu de figures politiques gabonaises qui seront éligibles ce 12 avril. Est-ce que vous ne craignez pas que le général Oligui se retrouve tout seul comme candidat de poids face à simplement deux ou trois figurants ?Mais il faut justement qu'Oligui ait des candidats contre lui. Il faut que l'élection soit ouverte, sinon on va proclamer autre chose. Bon, attendons voir.Hier, on a entendu sur RFI le syndicaliste Jean-Rémy Yama qui vient de créer son parti et qui semble penser sérieusement à une candidature. Qu'est-ce que vous lui conseillez ? Je lui conseillerai simplement de garder et de conserver ses énergies et de participer à un mouvement collectif qui nous permettrait de capter toutes les capacités qu'il y a de bon dans ce pays pour avancer. Vous lui conseillez de rejoindre la future plateforme pour le candidat Oligui Nguema ?Mais oui, c'est un monsieur courageux. C'est un monsieur qui a souffert dans sa chair. Je pense qu'il ne serait pas bon qu'il se disperse. À lire aussiPrésidentielle au Gabon: «C'est un mauvais signal que le président Oligui soit le candidat du PDG»
durée : 00:50:36 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, Les informés débattent de l'actualité autour de Jean-Rémi Baudot et Aurélie Herbemont.
Au Gabon, une élection présidentielle se tiendra le 12 avril prochain. Aucun ténor de la classe politique n'a encore annoncé sa candidature. Ni le général Oligui Nguema, qui préside la transition depuis dix-huit mois, ni aucun de ses opposants. Parmi les candidats possibles, il y a le leader syndicaliste Jean-Rémy Yama, qui vient de créer le PNTP, le Parti national pour le travail et le progrès. Depuis ses 18 mois de prison sous le régime Ali Bongo, l'enseignant-chercheur est populaire au Gabon. Ira-t-il à l'élection ? De passage à Paris, Jean-Rémy Yama répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : On se souvient de vos 18 mois de prison du temps d'Ali Bongo, c'est grâce aux militaires putschistes du 30 août 2023 que vous avez été libéré et que vous êtes devenu sénateur. Mais un an plus tard, tout récemment donc, vous avez appelé à voter contre la nouvelle Constitution, est-ce que ce n'est pas de l'ingratitude ? Jean-Rémy Yama : Mais non, pas du tout. Sinon, moi, je suis un enseignant. La rigueur avec laquelle je corrige la copie d'Ali Bongo est la même rigueur que j'utilise pour corriger la copie du président Brice Oligui Nguema. Donc, ce n'est pas parce qu'on m'a sorti de prison que je vais perdre mes convictions, ma dignité. Je pense que si j'ai été nommé sénateur, c'est pour que j'apporte mon expertise dans la construction de ce pays. Et donc, j'ai voté non à la Constitution, parce que j'estimais que cette Constitution n'était pas bonne. Et pourquoi ? Mais déjà dans la séparation des pouvoirs, et on le voit tout récemment dans l'actualité. Il y a un jeune activiste, pour la publication d'une vidéo, qui a fait deux jours en prison, en détention préventive. C'est une aberration. Cela veut dire que c'est un rétropédalage parce que, lorsqu'on vous met en prison, soit c'est le procureur, soit c'est le juge et, dans les deux cas, je ne connais pas de détention préventive qui mette deux jours. Alors, cela veut dire qu'il y a une intervention du politique et donc il faut arrêter l'intervention du politique dans la justice. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à voter non, parce que les travers du passé avaient toutes les possibilités encore de revenir. Et c'est la même chose aussi lors du Code électoral où je me suis abstenu. Il y a eu des avancées, certes, mais elles n'étaient pas suffisantes parce qu'on avait l'occasion aujourd'hui de faire un très bon Code électoral, malheureusement, on l'a ratée.À lire aussi«La Constitution qui risque d'être soumise à référendum divise les Gabonais», juge le sénateur Jean-Rémy YamaQu'est-ce qui vous gêne dans le nouveau code électoral ? Mais déjà, par rapport aux militaires, le fait qu'il y ait quelqu'un en tenue, qui peut maintenant, exceptionnellement pour cette élection, être candidat. Qu'est-ce qui vous gêne dans la candidature probable du général Bruce Oligui Nguema ? Aucun texte ne lui interdit d'être candidat, mais il a fait une promesse le 4 septembre 2023. Il a promis aux Gabonais qu'il rendrait le pouvoir aux civils, et moi, j'aurais souhaité qu'il respecte sa position, d'une part. Et je vois maintenant la résurgence du PDG, l'ancien parti au pouvoir, qui a été chassé. C'est-à-dire les mêmes acteurs qui ont été avec Ali Bongo, ce sont les mêmes acteurs, c'est-à-dire ceux qui avaient fait Ali en 2016, ils sont en train de le faire avec le président Oligui, par des marches, par des manifestations, appels à candidature, et ça, c'est un mauvais signal que le président Oligui soit le candidat du PDG, parce que c'est ça qui est en train de se dessiner. Et vous auriez aimé que le général Oligui Nguema fasse comme Amadou Toumani Touré au Mali en 1992, c'est-à-dire qu'après un an de transition, il se retire et laisse la place aux civils, c'est ça ? Mais même après six mois, qu'il se retire et qu'il laisse la place aux civils et que peut-être, même plus tard, on serait allé le chercher, comme d'ailleurs on est allé chercher ATT que vous venez de citer.Est-ce qu'au vu de la large victoire du oui au référendum constitutionnel de novembre, le général Oligui Nguema n'est pas très populaire et n'est-il pas naturel qu'il essaye d'en profiter pour la prochaine présidentielle ? Bon, le 30 août, tout le monde va saluer ce qui est arrivé le 30 août 2023. Mais chaque jour qui passe, il y a une forme de désillusion qui s'installe. Il y a beaucoup de ratés et, aujourd'hui, si on doit faire le bilan de 16 mois, je suis persuadé que la popularité du président, chaque jour qui passe, perd des points. Sa popularité baisse, même si, c'est vrai, le président est populaire et il est probablement capable de gagner une élection, mais dans quelles conditions ? Si on regarde le tissu économique aujourd'hui, si on regarde le tissu social. Jean-Rémy Yama, vous créez donc le PNTP, le Parti national pour le travail et le progrès, deux mois et demi avant la présidentielle du 12 avril. Cela veut dire que vous serez candidat, non ? Non, je pense qu'aucun parti politique n'a encore annoncé sa candidature ou non. Pas du tout. Pour l'instant, moi, je ne me projette pas, je ne peux pas déjà savoir ce que je dirai dans un mois et donc je prends les choses au fur et à mesure qu'elles arrivent. Oui, mais enfin, le 5 septembre 2023, quand vous êtes sorti de la prison centrale de Libreville, le général Oligui a tenu à ce que ce soit vous le premier à en sortir, le premier prisonnier politique. On vous a fait une haie d'honneur à votre sortie, vous savez que vous comptez dans le paysage gabonais ? Oui, c'est vrai, il faut le reconnaître et je sais que je compte, ma voix compte, mais c'est ce que j'ai envie d'utiliser justement pour apporter un mieux vivre nos compatriotes gabonais. Parce que les maux qui minent notre pays, sincèrement, peuvent être résolus si on y met un peu de la fermeté et de la rigueur. À lire aussiGabon: libération d'un leader syndicaliste sur ordre du président de la transition
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Face à Fabien Olicard ce 9 décembre 2024, Marc-Antoine Le Bret a notamment imité Nicolas Sarkozy, Jean Réno et Roman Frayssinet. Retrouvez tous les jours le meilleur des Grosses Têtes en podcast sur RTL.fr et l'application RTL.