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Après l'échec de l'offensive terrestre à l'été dernier, l'Ukraine change de stratégie et fait preuve d'imagination pour desserrer l'étau russe. Ce mercredi, un missile Patriot ukrainien a abattu un Iliouchine 76 russe, et les forces ukrainiennes sont parvenues, en janvier, à détruire un nombre significatif d'avions à haute valeur ajoutée, réduisant ainsi la capacité de l'armée russe à lire le champ de bataille. C'est la stratégie d'usure de Kiev. La ligne de front étant figée, l'Ukraine cherche à mettre la Russie dans une position de déséquilibre. Après avoir écarté la menace de la flotte russe en mer Noire, l'objectif est désormais la maîtrise du ciel... Et elle passe par la Crimée... Ainsi ces quatre dernières semaines, des frappes massives ont éliminé, les radars au sol et les systèmes de défense sol air de la péninsule. Puis le 15 janvier, les forces ukrainiennes ont utilisé un système Patriot pour cibler deux appareils stratégiques russes qui pensaient voler en sécurité au-dessus de la mer d'Azov.Dans le collimateur : un illiouchine 22 de renseignement électronique ; il a été endommagé et un A50 Beriev de guet aérien, lui, a fini au fond de l'eau.L'A 50, c'est l'équivalent de l'AWACS pour l'Otan, souligne Philippe Gros de la Fondation pour la recherche stratégique : « Pourquoi un AWACS c'est important… car les Russes sont confrontés aux mêmes problèmes que tous les systèmes intégrés de défense anti-aériennes mondiaux, c'est-à-dire la difficulté à détecter les objets qui volent à très basse altitude, comme les missiles de croisière et les drones d'attaque. Ça signifie qu'il faut pouvoir avoir un surplomb et voir la ligne d'horizon. Et c'est à ça que servent les AWACS : à déjà gérer la bataille aérienne et à détecter les engins qui volent bas. Les Russes, devant les pertes qu'ils ont eues avec leurs radars au sol, ont peut être redéployés leur A 50 Beriev pour pouvoir combler ces gaps de détection.Certains envisagent le fait que les Ukrainiens aient presque mené une embuscade contre l' A50. C'est en anticipant le fait que les Russes redéploient leurs AWACS plus à l'Ouest pour mieux couvrir la Crimée et donc de ce fait les Ukrainiens auraient quelque part fait une embuscade aérienne, anticipant ce redéploiement-là. »Les Ukrainiens appuient là où ça fait malSurtout l'A50 Beriev, avion rare et cher, a disparu avec tout son équipage hautement qualifié... Il y avait aussi à bord le général Oleg Pchela commandant de l'aviation à long rayon d'action.À lire aussiUkraine: ce que l'on sait de la perte de deux avions stratégiques russesUn rude coup porté à la Russie, dit Vincent Tourret, chercheur à l'Université de Montréal: « Les Ukrainiens appuient sur le point faible du dispositif russe. Les Russes ont toujours manqué d'ISR (renseignement, surveillance et reconnaissance), de moyens de reconnaissance, d'intelligence. Les Russes ont toujours eu beaucoup de vecteurs, beaucoup de missiles, de moyens de frappe de précision, mais ils ont toujours manqué de jumelles, d'une vision assez précise pour pouvoir les utiliser à leur pleine efficacité. Les Ukrainiens appuient donc là où ça fait vraiment mal. Ils les rendent aveugles en fait. Et c'est vraiment ça l'objectif recherché par les Ukrainiens en visant des avions de reconnaissance électronique et de commandements aériens. C'est tout le dispositif russe pour (frapper) L'Ukraine en profondeur qui est amputé de sa vision et de ses capacités de coordination. »L'aveuglement des forces russes et l'insécurité dans les airs permettent aux Ukrainiens de frapper loin... Le 21 janvier dernier des drones chargés d'explosifs ont ainsi bombardé le terminal d'Oust Louga sur la Baltique, où se trouvent les plus importantes infrastructures de gaz naturel liquéfié de Russie.Un missile Patriot à l'origine du crash de l'Il 76Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni jeudi 25 janvier en urgence à la demande de Moscou, qui accuse l'Ukraine d'avoir abattu mercredi un avion de transport militaire russe et tué tous ses passagers. La Russie affirme que les forces ukrainiennes ont lancé « deux missiles » issus « d'un système de défense antiaérien ». De source militaire française, c'est bien un missile Patriot qui a abattu l'Iliouchine 76... Pourtant dans la doctrine, le système Patriot est fixe et destiné à la protection des villes.Mais les Ukrainiens l'ont rendu mobile. En tout cas un système, qu'ils déplacent au plus près de la ligne de front... pour tendre des embuscades. Et pour rester discrets les experts estiment que pour ne pas dévoiler la position du Patriot les Ukrainiens n'allument pas son radar, bien trop signant.Ils utilisent probablement celui d'un système de facture russe S300, placé à distance : ce dernier illumine la cible qui est ensuite détruite par un missile d'interception Patriot.La méthode n'est pas orthodoxe mais elle se révèle redoutable. Fin décembre les Ukrainiens ont ainsi, en quelques minutes, envoyé au tapis cinq avions de chasse SU34 et SU30, et le 15 janvier l'A50 Beriev, avion de guet aérien stratégique, fut à son tour foudroyé.À chaque fois des cibles à haute valeur ajoutée, c'est la stratégie d'usure ukrainienne contre la Russie.
Engagée depuis le 4 juin dernier, la contre-offensive ukrainienne n'a pas permis de franchir le rideau défensif russe. L'armée ukrainienne avait de grandes ambitions, mais elle ne progresse plus. Est-ce un échec militaire ? Sans être défaitiste, dans un récent document public, sous forme de retour d'expérience, le général Valery Zaloujny, chef d'état-major des forces ukrainiennes, fait ce constat lucide : « Le conflit ressemble à une impasse et évolue vers une guerre de position. »Pourtant, pour tenter d'atteindre la mer d'Azov, Kiev avait regroupé douze brigades, 35 000 soldats et de nombreux blindés occidentaux modernes. Mais la manœuvre s'est fracassée sur la défense russe, la ligne Sourovikine, pointe Vincent Touret, chercheur à l'université de Montréal : « Il y a un problème à la fois d'innovation technique et d'organisation sur comment percer des zones extrêmement bien fortifiées. De plus, c'est l'une des zones les plus minées du monde, donc il faut pouvoir déminer. Il faut pouvoir passer des fortifications enterrées, il faut pouvoir faire de la contre-batterie en même temps, pour permettre aux troupes au sol de progresser. Et puis, il faut combattre l'ennemi aussi. Donc, il faut lutter contre cette combinaison d'obstacles physiques et de déluges de feu sur son avancée. Et ça, c'est très compliqué. Tout le monde fait référence aujourd'hui à la Première Guerre mondiale. Comment restaurer de la mobilité sous le feu ? C'est une problématique qui est propre à la guerre en général, et à laquelle les Ukrainiens sont confrontés. »À lire aussiUkraine: le commandant en chef des armées craint un enlisement de la contre-offensive de KievSi ces cinq derniers mois l'Ukraine n'a reconquis qu'environ 400 kilomètres carrés de son territoire, l'échec de la contre-offensive n'est que relatif, analyse Vincent Tourret. Même si Moscou lance des assauts d'envergure à Avdiivka dans le Donbass, l'armée russe a beaucoup perdu cet été : « L'effet que je trouve le plus important de la contre-offensive, c'est quand même l'effet d'usure. Ce n'est pas beau, ce n'est pas parfait, ce n'est pas une super percée qui va complètement déstabiliser le front russe, mais par contre l'attrition est réelle. Il y a un vrai problème de reconstruction pour l'armée russe. C'est encore un coup qui ralentit cette remontée en puissance. Les Russes ont des vrais problèmes de disponibilité des tubes d'artillerie et de munitions. Ils ont des problèmes de fabrication de chars, et ça les force en réaction à surenchérir, par exemple à Avdiivka, pour relâcher la pression ukrainienne. Ce qui engrange encore pour eux des pertes supplémentaires. Là où je vois un effet qui est positif de la contre-offensive, c'est que ça cristallise, ça enfonce les Russes dans une façon de faire qui leur coûte beaucoup pour des résultats qui sont moindres et là-dessus les Ukrainiens jouent très bien le jeu de l'attrition. »Néanmoins, avec des pertes estimées à plus de 200 000 tués et blessés, l'inquiétude porte sur la capacité de l'Ukraine à régénérer ses troupes, alors qu'avec une population de 143 millions d'habitants, la Russie dispose d'une profondeur stratégique plus importante que celle de son adversaire.
durée : 00:14:15 - Journal de 7 h - La contre-offensive ukrainienne a percé une première brèche dans la défense russe, en direction de la mer d'Azov, mais sur le front, les kilomètres sont chèrement gagnés et la vie est difficile.
durée : 00:14:15 - Journal de 7 h - La contre-offensive ukrainienne a percé une première brèche dans la défense russe, en direction de la mer d'Azov, mais sur le front, les kilomètres sont chèrement gagnés et la vie est difficile.
C dans l'air du 12 septembre - Poutine / Kim Jong-un : l'inquiétante rencontre LES EXPERTS : - Général Jean-Paul PALOMEROS - Ancien chef d'état-major, ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN - Alain BAUER - Professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement, auteur de "Au commencement, était la guerre" - Elsa VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI - Elena VOLOCHINE - Grand reporter – France 24 Kim Jong-un est entré, ce mardi matin, en train blindé en Russie. Le dictateur nord-coréen qui n'avait plus quitté son pays depuis le début de la pandémie de Covid-19 va rencontrer dans les prochaines heures, le président russe Vladimir Poutine quelque part dans l'Extrême-Orient russe. Moscou n'a précisé ni la date ni le lieu de ce sommet entre les deux dirigeants, programmé en marge du forum économique de Vladivostok qui se termine mercredi. Pour ce premier déplacement à l'étranger depuis 2019, Kim Jong-un s'est fait accompagner par son ministre des Affaires étrangères et ses deux principaux responsables militaires, les maréchaux de l'armée populaire coréenne. Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, les deux dirigeants vont discuter de sujets "sensibles" sans prêter attention "aux mises en garde" américaines. Depuis plusieurs jours, Washington avertit que ce sommet pourrait être l'occasion d'un grand accord d'échanges d'armes et de technologies. Vladimir Poutine chercherait, selon les autorités américaines, à acquérir des obus et des missiles antichars auprès de la Corée du Nord pour équiper son armée en Ukraine. De son côté, Pyongyang serait en quête de technologies de pointe pour des satellites et des sous-marins à propulsion nucléaire ainsi que d'une aide alimentaire. La Russie et la Corée du nord ont nié toute transaction d'armes, tout en affichant leur volonté de renforcer leurs liens en matière de défense. Alors que vient faire Kim Jong-Un en Russie ? Si les deux Etats entretiennent le flou sur l'objectif de cette rencontre, cette dernière survient après un sommet du G20 qualifié par le chef de la diplomatie russe de "succès" ce dimanche, après que le club des grandes économies mondiales, réuni en Inde, a échoué à s'entendre pour dénoncer une "agression" russe en Ukraine, mot pourtant utilisé en 2022 lors du précédent sommet à Bali. "Le G20 n'a pas de quoi être fier" a déclaré un porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères alors que sur le terrain le compte à rebours de la contre-offensive a commencé. "Il reste encore environ trente à quarante-cinq jours" pour que les Ukrainiens réussissent leur contre-attaque avant que les conditions climatiques se dégradent, que les températures refroidissent et que la boue rende la tâche beaucoup plus difficile à l'Ukraine a affirmé le général Mark Milley, chef d'état-major américain dans un entretien à la BBC. Lancée en juin dernier, la contre-attaque ukrainienne se poursuit. Quelque 350 km² ont bien été libérés par les Ukrainiens, mais les défenses russes n'ont pas été percées et les militaires occidentaux craignent désormais que la mer d'Azov ne soit pas atteinte avant l'arrivée de l'hiver. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu le 8 septembre dernier que la Russie, forte de sa supériorité aérienne, était en train de stopper la contre-offensive, et s'est plaint du ralentissement de l'aide militaire occidentale et des sanctions visant Moscou. La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a néanmoins confirmé une nouvelle aide à l'Ukraine de l'ordre d'un milliard de dollars avec notamment la livraison des munitions à l'uranium appauvri, une arme redoutablement efficace pour percer les blindages, mais controversée. Parallèlement, la publication d'une nouvelle biographie du patron de Tesla et de Space X vient de révéler qu'Elon Musk aurait empêché l'armée ukrainienne d'attaquer la flotte russe en Crimée l'an dernier, en limitant le faisceau de Starlink, la galaxie de satellites de communications qui lui appartient, et qui a permis à Kiev d'échapper aux tentatives de black-out russes au début de son invasion. Mais cette fois, Elon Musk aurait redouté que cette attaque ukrainienne déclenche une troisième guerre mondiale. Une décision qui pose questions. C'est en effet la première fois qu'un entrepreneur privé se retrouve avec autant d'influence. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 11 juillet - OTAN : qui veut faire rentrer l'Ukraine ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL Jean-Paul PALOMÉROS - Ancien chef d'état-major -Ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN - Elsa VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - Caroline DE CAMARET - Rédactrice en chef Europe « France 24 » - Pierre HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale - Université Queen Mary de Londres Recep Tayyip Erdogan donne le tempo diplomatique lors du sommet de l'Otan qui s'est ouvert aujourd'hui à Vilnius, en Lituanie. Le président turc a en effet donné son accord pour soutenir l'adhésion de la Suède à l'Otan, qu'il bloquait depuis plus d'un an. C'est ce qu'a annoncé hier soir le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, saluant "une journée historique". Quelques heures plus tôt, le dirigeant turc avait lié son soutien à la candidature de la Suède à l'Otan aux négociations d'adhésion de son pays à l'UE. Jens Stoltenberg a aussi indiqué que la Suède avait accepté "en tant que membre de l'UE, de soutenir activement les efforts visant à redynamiser le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE et de contribuer à la modernisation de l'accord d'union douanière UE-Turquie et à la libéralisation des visas". Depuis le début du conflit en Ukraine, Recep Tayyip Erdogan joue les équilibristes, ménageant tour à tour Kiev et Moscou. C'est à l'Ukraine qu'il a récemment fait un cadeau. Samedi dernier, cinq commandants ukrainiens ont en effet été rapatriés de Turquie, brisant un accord passé avec Moscou sur les prisonniers de guerre. Membres du régiment Azov, retranchés dans le complexe sidérurgique d'Azovstal, ils avaient fini par se rendre à l'armée russe après la chute de Marioupol en mai 2022, avec une partie du régiment. Ils avaient ensuite été transférés vers la Turquie dans le cadre d'un échange avec la Russie de 215 militaires en septembre. "Le retour des commandants d'Azov de la Turquie vers l'Ukraine n'est rien d'autre qu'une violation directe des termes des accords existants", a fustigé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Selon lui, tant l'Ukraine que la Turquie ont violé les termes de cet accord qui prévoyait que ces hommes demeurent en Turquie jusqu'à la fin du conflit. Qualifiés par Volodymyr Zelensky de "superhéros", et célébrés en Ukraine pour leur résistance lors du siège de Marioupol, le régiment d'Azov est dénoncé par Moscou pour ses liens avec les milieux ultranationalistes ukrainiens. Alors que sur le front la contre-offensive ukrainienne se poursuit, une annonce de livraison d'armes américaines à Kiev suscite des commentaires mitigés, voire critiques, chez les alliés occidentaux des Etats-Unis. L'administration Biden a en effet dévoilé vendredi 7 juillet son intention de fournir des armes à sous-munitions à l'Ukraine, afin de la soutenir dans sa contre-offensive. Ces armes très controversées peuvent disperser jusqu'à plusieurs centaines de petites charges explosives, et sont accusées de faire beaucoup de victimes civiles collatérales. Elles sont interdites dans de nombreux pays, notamment européens, signataires de la Convention d'Oslo de 2008. Ni les États-Unis, ni l'Ukraine, ni d'ailleurs la Russie, n'ont signé cette convention. Washington n'est donc pas en infraction en décidant d'en livrer à l'armée de Kiev. Mais, vu d'Europe, on ne peut pas voter d'un côté l'interdiction d'un type d'armes, et de l'autre voir d'un bon œil son principal allié en livrer à un pays dont on soutient la cause. D'où le malaise sur le Vieux Continent. Le conflit entre Kiev et Moscou dure maintenant depuis plus d'un an et l'économie ukrainienne a dû s'adapter pour soutenir le plus possible l'effort de guerre. Une équipe de C dans l'air s'est rendue dans le pays à la découverte d'entreprises qui ont opéré une bifurcation de leurs activités afin de les tourner vers l'objectif militaire de reconquête du territoire. Des producteurs de pièces métalliques fournissent ainsi désormais des pièces pour les chars d'assaut. Un garagiste ukrainien, lui, ne fournit plus aujourd'hui que des buggys pour l'armée. Quelle seront les répercussions de ce sommet de l'Otan ? Les Etats-Unis font-ils une erreur en livrant à l'Ukraine des armes à sous-munitions ? Comment l'économie ukrainienne s'adapte-t-elle pour soutenir l'effort de guerre ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Avec les trucs mnémotechniques d'Antoine Vézina et Frédéric Barbusci, on vous apprend les mers et océans selon l'Organisation hydrographique internationale. Dans cet épisode, on retourne près de la Mer Méditerranée : la Mer de Marmara, la Mer Noire, la Mer d'Azov et l'Océan Atlantique Sud. Suivez le programme et vous n'aurez plus jamais l'air fou dans une soirée quiz !
Avec le retour du printemps et des terrains plus praticables, une nouvelle offensive ukrainienne est pressentie dans les prochaines semaines. Audace et rapidité seront les éléments clés de cette manœuvre. Mais pour réussir une opération majeure, Kiev devra d'abord franchir un important rideau défensif russe… Les Ukrainiens sont passés maitres dans l'art de frapper où on ne les attend pas… Or, les troupes de Moscou, si elles ne sont pas parvenues au cours de l'hiver à enfoncer le front ukrainien, se préparent désormais à une contre-offensive. Et cette fois-ci, souligne Philippe Gros de la fondation pour la recherche stratégique, il sera plus difficile de duper l'armée russe : « Une offensive de ce type nécessite une connaissance parfaite du dispositif adverse. Ça nécessite un effet de surprise qui peut être alimenté par des opérations de déception, l'opération de déception c'est une opération dans laquelle l'adversaire réagit de façon préjudiciable à ses intérêts. Ça va nécessiter également dans la mesure de la densité du dispositif russe une puissance de feu très importante pour entraver le ravitaillement russe de la ligne de front puis entraver la coordination de ces unités qui amène à amollir la défense affecter le moral éventuellement isoler ces unités »Champs de mines… Dents de dragons, ces plots en béton empêchant le passage des blindés et réseaux de tranchés… Les ukrainiens devront franchir un solide rideau défensive… pour passer ils devront aussi créer le danger sur toute la ligne de front, « Il ne faut pas s'imaginer un effort offensif restreint uniquement sur un axe, c'est-à-dire qu'une grosse partie du Front ukrainien devra logiquement passer à un effort offensif a minima pour fixer les Russes, maintenir la pression. Et puis ensuite vous avez donc une action interarmes, un effort de percé qui combine l'infanterie, le génie de combat, pour ouvrir justement des brèches dans les dispositifs de contre mobilité russe. Les chars pourront ensuite exploiter, contourner, disloquer le dispositif adverse. »Ou attaquera l'Ukraine ? À Bakhmout pour encercler les forces russes ? ou plus au sud pour atteindre la mer d'Azov et couper en deux le dispositif russe ? Manœuvrer en tout cas, ne sera pas facile, prévient Philippe Gros car la défense précise-t-il a toujours un avantage sur l'attaque, « Est-ce que les Ukrainiens seront capables de développer une véritable logique de manœuvre sur un centre de gravité qui puisse provoquer un effondrement systémique du Front russe ou est-ce qu'on sera sur plutôt un effort progressif comme celui qu'on a eu à Kherson ou les Ukrainiens insisteraient sur un certain nombre de points de vulnérabilité sans pour autant pouvoir provoquer rapidement, par le momentum, le tempo de leur offensive, l'effondrement du dispositif russe ? Est-ce que les Ukrainiens peuvent répéter cette approche indirecte ? c'est là toute la question… » Blitzkrieg ou guerre de position, Kiev essayera forcément d'induire l'ennemi en erreur… La bataille à venir sera donc aussi une guerre de la désinformation.
La guerre en Ukraine apparaît comme un conflit essentiellement terrestre et son aspect naval est, au final, peu abordé. Ceci bien sûr à l'exception de la disparition en avril 2022 du croiseur Moskva et, dans un tout autre domaine, du corridor pour l'exportation de céréales. Pourtant, à y regarder de plus près, dès le 24 février 2022, la dimension maritime apparaissait dans le conflit : les ports ukrainiens ont été visés par des missiles, la flotte russe de la mer Noire était déployée et la flotte ukrainienne a fait partie des premières victimes des combats. Dès l'été, la mer d'Azov est devenue un « lac russe ». Pourtant, malgré l'apparente disproportion des moyens navals de part et d'autres, l'évolution du conflit a montré un rapport de force assez contrasté et, ce qui est peu connu, l'influence de la guerre navale sur le conflit terrestre. Notre invité d'aujourd'hui, Joseph Henrotin, chercheur - entre autres - à l'Institut de stratégie comparée et rédacteur en chef de Défense & Sécurité internationale. Il a récemment publié pour la revue Stratégique, un article détaillé sur « les opérations navales durant la guerre en Ukraine », dans lequel il fait un premier bilan du conflit naval en mer Noire. Il en tire surtout de premiers enseignements pour des conflits futurs.
Dans cette 1008e édition nous allons évoquer la chasse, découvrir un petit bouquin sur l'architecture contemporaine, parler de l'état de la mer Noire et de la mer d'Azov, écouter le nouveau disque de Keda et évoquer les débuts du sampler.
Un premier rapport international officiel confirme les conclusions de plusieurs visites d'ONG en Ukraine. C'est un long rapport de 120 pages. Il évoque notamment le fonctionnement de ces camps. Le rapport confirme que les civils sont amenés de force. Une fois arrivés sur les lieux, ils se voient confisquer leurs affaires personnelles et leurs téléphones. On leur demande de se déshabiller pour vérifier leurs tatouages. Ceux qui valident ces tests peuvent quitter le camp. Une partie d'entre eux peuvent rentrer en Ukraine, mais la majorité est amenée en Russie avec l'impossibilité de rentrer chez eux, soit par manque d'argent soit parce que leurs papiers d'identité ont été confisqués. Dans la foulée, on perd souvent leurs traces. Ceux qui sont considérés comme proche du régime d'Azov sont détenus dans des territoires séparatistes de Lougansk et de Donetsk ont été torturés, voire tués. L'OFCE parle d'un million d'Ukrainiens touchés par ces déportations et d'au moins une vingtaine de ces camps de filtration. Le Kremlin aurait pensé ces camps avant même le début du conflit.
L'IGN sévèrement mis en cause par une enquête journalistique au Tchad... Établissement public français, l'Institut géographique national aurait fourni au régime tchadien des outils cartographiques « pouvant permettre d'écraser des soulèvements populaires », affirme le site internet d'actualité Le Media. Pour mieux comprendre cette affaire, il convient d'abord de rappeler que le nom complet de l'IGN est l'Institut national de l'information géographique et forestière. C'est l'ancien service de cartographie des armées. Via sa filiale à l'export IGN FI, cet établissement public français, a conclu en 2014 un contrat « à usage civil » avec l'État tchadien pour l'établissement d'une minutieuse cartographie de la capitale Ndjamena et de ses alentours. Toutefois, Le Media dévoile le contenu d'une « fiche confidentielle » datant de 2013, —donc antérieure à la signature du contrat— et qui a été rédigée à l'attention de l'ex-président tchadien Idriss Déby Itno. Parmi les « objectifs à moyen terme » de la cartographie à venir, détaillés dans ladite note, figurent notamment « la détection des sites pour sniper » ou la « prévention de débordement des manifestations ». Étant souligné que, généralement, les manifestations ayant agité la quiétude de la capitale tchadienne prennent source dans ses quartiers, la cartographie à venir ainsi proposée en 2013 par l'IGN FI devait faciliter « l'intervention sur un secteur donné par les forces de sécurité », énonce cette note confidentielle. « Des mesures de distances pourront facilement être réalisées afin de préparer l'intervention des différentes équipes », assure l'IGN FI dans cette note consultée par Le Media. Lequel site y souligne encore que cette cartographie « permettra de connaître tous les points hauts du quartier et de positionner des tireurs d'élite aux endroits appropriés ». La lorgnette de l'IGN pointée sur le Cameroun Une cartographie qui aurait également « débordé » en territoire camerounais, tout proche, affirme l'ancien représentant commercial de l'IGN FIau Tchad cité par Le Media. Hisseine Mahamat Gami, y affirme que, lors des prises de vue aériennes nécessaire à la cartographie, « le directeur régional de l'IGN FI avait demandé au pilote de l'avion de survoler le territoire camerounais et de prendre des photos. Il se disait que ça pourrait plaire à Deby, qui s'intéressait de très près au Cameroun et qui y avait déjà envoyé son armée. Les autorités camerounaises n'étaient absolument pas au courant de ces prises de vue, qui peuvent être très utiles en cas de guerre », rapporte Le Media. Selon ce journal, le « plan de vol de l'avion d'IGN FI » semble confirmer que cet appareil « a effectué des prises de vues de la ville camerounaise de Kousséri et du pont au-dessus du fleuve Logone permettant de passer du Tchad au Cameroun ». Comme chantait Georges Brassens, « Il suffit de passer le pont, c'est tout de suite l'aventure… » La Russie en passe de faire main basse sur le Donbass Situation critique dans l'est de l'Ukraine, où la Russie avance inexorablement. Les forces séparatistes pro-russes affirment avoir conquis la localité de Lyman, verrou d'entrée à trois des principales villes du Donbass, Sloviansk, Kramatorsk et Sievierodoniestsk. Pas facile de recouper sur le terrain les claironnantes annonces de la prise de Lyman par l'état-major de la défense territoriale de la « république » de Donestsk. La presse française, toutefois, acte la chute de ce nœud ferroviaire d'importance dans l'est de l'Ukraine. « Les troupes russes s'emparent d'une ville clé », signale ainsi Le Figaro. Lequel journal admet que « les troupes de Moscou continuent également à lentement gagner du terrain ». « La Russie en passe de s'emparer du Donbass », rehausse Le Parisien. Selon ce journal, « après des semaines d'assauts ratés et d'enlisement, la Russie grignote lentement mais sûrement des villages du littoral (de la mer d'Azov) et de grandes villes stratégiques (…) Au bout de trois mois d'invasion, l'Ukraine voit tout un croissant de son territoire lui échapper », constate Le Parisien. Ducasse en crampons à Liverpool-sur-Seine Football pour conclure, avec la finale de la Ligue des champions, ce soir, près de Paris… Liverpool - Real de Madrid. Et déjà une première victoire pour les Reds de Liverpool, celle des supporters. C'est ce que souligne L'Équipe. « Montparnasse, Trocadéro, Père Lachaise, les fans des Reds sont partout. Les Madrilènes nulle part ». Dans les rues de Paris, le quotidien sportif a croisé « des adolescents rouquins solidement bâtis (…) des femmes blondes peroxydées aux ongles vert fluo, des bandes de potes : oui, Liverpool est bien arrivé à Paris », constate L'Équipe. Comme aurait pu chanter Jacques Brel, « ça sent la bière de Liverpool à Paris ».
durée : 00:14:59 - Journal de 22h - La Russie est en passe d'atteindre l'un de ses principaux objectifs de guerre en Ukraine, le contrôle du littoral de la mer d'Azov, de la Crimée au Donbass. Les derniers soldats ukrainiens de Marioupol se rendent par centaines depuis hier. Kiev veut négocier un échange de prisonniers avec Moscou. - invités : Adrien Nonjon Chercheur à l'INALCO spécialiste de l'Ukraine, de l'extrême droite et du nationalisme ukrainien.
durée : 00:14:59 - Journal de 22h - La Russie est en passe d'atteindre l'un de ses principaux objectifs de guerre en Ukraine, le contrôle du littoral de la mer d'Azov, de la Crimée au Donbass. Les derniers soldats ukrainiens de Marioupol se rendent par centaines depuis hier. Kiev veut négocier un échange de prisonniers avec Moscou. - invités : Adrien Nonjon Chercheur à l'INALCO spécialiste de l'Ukraine, de l'extrême droite et du nationalisme ukrainien.
À l'usine Azovstal de Marioupol, entre quelques évacuations de civils, seule une poignée de combattants ukrainiens fait encore face aux forces russes. Parmi eux, le régiment Azov, formation dont l'origine néonazie ne l'empêche pas de jouir d'une certaine aura, décuplée par l'offensive russe. Illustration à Dnipro dans une unité de la Défense territoriale mise sur pied par un membre du régiment Azov. Au sommet d'une petite colline dans les environs de Dnipro, des tranchées ont été creusées dans la terre. Dans cette région, il y a 90 ans, une famine orchestrée par Staline a fait d'innombrables morts. Ce souvenir hante les mémoires et les discours. Serhiy Tischenko, 36 ans, commandant de l'unité, a adhéré en 2014 à « Secteur droit », un parti politique ultranationaliste avant de glisser naturellement vers le régiment Azov qui en est une émanation. « C'est à partir de 2017 que j'ai rejoint Azov, parce que j'avais beaucoup d'amis qui en faisaient partie. » Sur les bras de ces hommes, l'emblème du régiment sur un fond jaune et bleu, couleurs de l'Ukraine, un crampon inspiré de la deuxième division nazie Das Reich. Malgré l'odeur de soufre qui en émane, le commandant de l'unité l'assure : la propagande russe a échoué dans son opération de diabolisation du régiment Azov. « Ça a toujours été comme ça. Tous les discours de propagande de l'adversaire se concentrent sur Azov. On a essayé de nous détruire. Ça, c'était avant. Maintenant, on parle en bien de ce régiment, parce qu'il a montré des résultats sur le terrain, explique Serhiy Tischenko. Je suis content qu'au bout du compte, les pays occidentaux ont changé leur regard sur Azov en particulier et sur l'armée ukrainienne en général. » Le régiment attire de jeunes recrues En 2014, alors qu'il est en première ligne face aux séparatistes pro-russes dans l'Est et à Marioupol sur la mer d'Azov – d'où son nom –, le régiment est intégré aux forces armées. De quoi attirer de jeunes recrues. Comme Nazar, 18 ans, un casque trop large et des yeux qui ne sont déjà plus ceux d'un enfant. « Pour moi, c'était très important de rejoindre cette unité. C'est une structure sérieuse qui a une bonne réputation. C'est une grande responsabilité et je fais tout pour remplir au mieux mes missions afin de maintenir cette réputation, assure-t-il. Moi, je vois ça de l'intérieur. Et je ne vois aucun nazi parmi mes camarades. Je vois des grands patriotes et des nationalistes prêts à sacrifier leur vie pour sauver le pays. » Dans le déchaînement de la guerre, ce discours nationaliste a gagné en force. Oubliée l'ascendance néonazie du régiment Azov. Du haut de sa colline, le jeune Nazar et ses camarades ne guettent qu'une chose : l'avancée des troupes russes.
Après deux mois de conflit, la guerre en Ukraine a pris un tournant majeur cette semaine. Dans l'est du pays, on assiste maintenant à une confrontation directe sur le terrain. L'armée ukrainienne fait barrage aux forces russes et tente de les repousser pour libérer la région du Donbass, que la Russie souhaite absolument conquérir pour couper l'accès à la mer d'Azov. Pour ce faire, les troupes ukrainiennes doivent être équipées. Une nécessité à laquelle les pays occidentaux ont répondu, en particulier les États-Unis. Ils livrent désormais des armes lourdes à Kiev. Chars, lance-roquettes, canons ou encore véhicules blindés... La prudence des premières semaines n'est plus de mise. Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté cette semaine par Hélène Decommer, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Musique: «True Messiah (LilRod Edit)», DJ Freedem Réalisation et montage: Aurélie Rodrigues Si vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram. Pour échanger et découvrir de nouveaux podcasts, rejoignez le Slate Podcast Club sur Facebook.
durée : 00:12:05 - Journal de 12h30 - Les troupes russes encerclent toujours l'usine Azovstal de Marioupol, où sont retranchés les forces ukrainiennes. Témoignage dans ce journal d'une rescapée qui a fui le port de la mer d'Azov.
durée : 00:12:05 - Journal de 12h30 - Les troupes russes encerclent toujours l'usine Azovstal de Marioupol, où sont retranchés les forces ukrainiennes. Témoignage dans ce journal d'une rescapée qui a fui le port de la mer d'Azov.
POUTINE : LE DONBASS À TOUT PRIX – 19/04/22 Invités GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire auprès de l'ONU FRÉDÉRIC ENCEL Docteur en géopolitique Maître de conférences à Sciences Po Paris et à la Paris School of Business Auteur de « Les voies de la puissance » SONIA DRIDI Correspondante aux États-Unis – « France 24 » et « RTBF » PIERRE HAROCHE Chercheur en sécurité européenne Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire La bataille a commencé. Dans le Donbass, l'armée russe a lancé son offensive après avoir échoué à conquérir l'ensemble du pays. Une bataille cruciale, qui permettrait à Vladimir Poutine d'afficher une victoire, même partielle. Le chef du Kremlin la voudrait avant le 9 mai, jour de fête nationale en souvenir de la capitulation de l'Allemagne nazie, un rendez-vous militaire important en Russie. Au sud du Donbass, la ville martyre de Marioupol subit depuis quelques heures un assaut d'ampleur, l'armée russe appelant alors la résistance ukrainienne à déposer les armes. Mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déjà averti Moscou : les négociations entre les deux pays prendraient immédiatement fin si ses derniers soldats dans cette ville étaient éliminés. De son côté, Vladimir Poutine continue de nier tous crimes de guerres, y compris les exactions commises à Boutcha, allant jusqu'à récompenser les soldats mis en cause par Kiev pour leur « héroïsme ». Dans le même temps, la guerre se joue aussi en mer. Le naufrage du croiseur russe Moksva au large d'Odessa a été une humiliation grave pour Moscou la semaine dernière. Plusieurs centaines de soldats à bord auraient même perdu la vie. Des faits qui rappellent que le conflit est aussi une bataille navale. Contrôler la mer Noire et la mer d'Azov, voies d'accès aux mers chaudes, était un des buts de Vladimir Poutine, une des raisons donc de cette guerre. Mais c'est aussi bien plus au nord, en mer Baltique, que la suite pourrait se jouer. La Russie menace en effet de déployer son arsenal nucléaire dans cette mer si la Suède et la Finlande intègrent l'Otan. En réponse aux menaces russes, la France a récemment rehaussé son niveau d'alerte en matière de dissuasion nucléaire et, fait inédit, trois de ses sous-marins dotés de cette arme ont été mis en mer le mois dernier. Pendant ce temps-là, en Roumanie, les forces militaires étrangères se déploient. Ce pays voisin de l'Ukraine, membre de l'Alliance atlantique depuis 2004, est inquiet des visées expansionnistes de Poutine et se réjouit donc du renforcement de l'OTAN sur ses terres. Des centaines de soldats français s'y trouvent et s'y entraînent, prêts en cas d'alerte. Alors, le règlement du conflit se jouera-t-il avec le Donbass ? Peut-il y avoir un élargissement du conflit en mer baltique ? La Roumanie pourrait-elle être bientôt menacée par Vladimir Poutine ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
A cura di Daniele Biacchessi Mariupol è ormai il simbolo della guerra tra Russia e Ucraina. Di quella che era una bella città ucraina, oggi restano soltanto macerie di case e strutture fumanti. Solo qualche giovane con valige in mano e un tetro silenzio, descrivono i pochi scatti dei fotografi presenti. E in quella bolgia di terrore i due eserciti continuano a combattere. 2mila soldati ucraini resistono asserragliati mentre le truppe russe sono accusate di aver usato armi chimiche contro i resistenti. Mosca dice di averla presa: 1.026 militari ucraini arresi, 162 ufficiali e 47 soldatesse. Kiev smentisce. Ma non è più una questione di una bandiera di una nazione issata sul pennone. Mariupol semplicemente non esiste, sarà tutta da ricostruire, con il suo teatro, i bei palazzi, la vista sul mar d'Azov. Non c'è più niente del passato, e il futuro è appeso a quello di una guerra dove a pagare conseguenze terribili sono soprattutto i civili. I corridoi umanitari sono falliti. La Turchia mette a disposizione navi per l'evacuazione di persone da Mariupol, ma le risposte non arrivano da nessuna delle due parti in conflitto. La conquista di Mariupol da parte russa rappresenterebbe l'unica vittoria sul campo dall'inizio della guerra. La resistenza dell'esercito ucraino testimonierebbe l'ennesima sconfitta russa. Sembra la marcia finale del celebre film di Stanley Kubrick "Full Metal jacket". I soldati avanzano in un paesaggio in fiamme, cantando la canzone di Topolino. Fra una strofetta e l'altra, la voce fuori campo di Joker parla di dedizione al dovere, la dedizione dei duri… Per oggi abbiamo scolpito abbastanza i nostri nomi nelle pagine della storia… Sono contento di essere vivo. Certo, vivo in un mondo orribile, ma sono vivo. E non ho più paura. E il coro: …come noi bambin, tu sei tanto piccolin, Topolin, Topolin. _________________________________________ "Il Corsivo" a cura di Daniele Biacchessi non è un editoriale, ma un approfondimento sui fatti di maggiore interesse che i quotidiani spesso non raccontano. Un servizio in punta di penna che analizza con un occhio esperto quell'angolo nascosto delle notizie di politica, economia e cronaca. Per i notiziari sempre aggiornati ascoltaci sul sito: https://www.giornaleradio.fm oppure scarica la nostra App gratuita: iOS - App Store - https://apple.co/2uW01yA Android - Google Play - http://bit.ly/2vCjiW3 Resta connesso e segui i canali social di Giornale Radio: Facebook: https://www.facebook.com/giornaleradio.fm/ Instagram: https://www.instagram.com/giornaleradio.tv/?hl=it
A cura di Daniele Biacchessi Mariupol è ormai il simbolo della guerra tra Russia e Ucraina. Di quella che era una bella città ucraina, oggi restano soltanto macerie di case e strutture fumanti. Solo qualche giovane con valige in mano e un tetro silenzio, descrivono i pochi scatti dei fotografi presenti. E in quella bolgia di terrore i due eserciti continuano a combattere. 2mila soldati ucraini resistono asserragliati mentre le truppe russe sono accusate di aver usato armi chimiche contro i resistenti. Mosca dice di averla presa: 1.026 militari ucraini arresi, 162 ufficiali e 47 soldatesse. Kiev smentisce. Ma non è più una questione di una bandiera di una nazione issata sul pennone. Mariupol semplicemente non esiste, sarà tutta da ricostruire, con il suo teatro, i bei palazzi, la vista sul mar d'Azov. Non c'è più niente del passato, e il futuro è appeso a quello di una guerra dove a pagare conseguenze terribili sono soprattutto i civili. I corridoi umanitari sono falliti. La Turchia mette a disposizione navi per l'evacuazione di persone da Mariupol, ma le risposte non arrivano da nessuna delle due parti in conflitto. La conquista di Mariupol da parte russa rappresenterebbe l'unica vittoria sul campo dall'inizio della guerra. La resistenza dell'esercito ucraino testimonierebbe l'ennesima sconfitta russa. Sembra la marcia finale del celebre film di Stanley Kubrick "Full Metal jacket". I soldati avanzano in un paesaggio in fiamme, cantando la canzone di Topolino. Fra una strofetta e l'altra, la voce fuori campo di Joker parla di dedizione al dovere, la dedizione dei duri… Per oggi abbiamo scolpito abbastanza i nostri nomi nelle pagine della storia… Sono contento di essere vivo. Certo, vivo in un mondo orribile, ma sono vivo. E non ho più paura. E il coro: …come noi bambin, tu sei tanto piccolin, Topolin, Topolin. _________________________________________ "Il Corsivo" a cura di Daniele Biacchessi non è un editoriale, ma un approfondimento sui fatti di maggiore interesse che i quotidiani spesso non raccontano. Un servizio in punta di penna che analizza con un occhio esperto quell'angolo nascosto delle notizie di politica, economia e cronaca. Per i notiziari sempre aggiornati ascoltaci sul sito: https://www.giornaleradio.fm oppure scarica la nostra App gratuita: iOS - App Store - https://apple.co/2uW01yA Android - Google Play - http://bit.ly/2vCjiW3 Resta connesso e segui i canali social di Giornale Radio: Facebook: https://www.facebook.com/giornaleradio.fm/ Instagram: https://www.instagram.com/giornaleradio.tv/?hl=it
POUTINE : « NOUS SUIVONS NOS PLANS… CALMEMENT » - 13/04/22 Invités FRANÇOIS CLEMENCEAU Rédacteur en chef international - « Le Journal du Dimanche » ALAIN BAUER Professeur de criminologie - CNAM Auteur de « La guerre qui revient » ANNIE DAUBENTON Journaliste-essayiste Auteure de « Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance » CHRISTINE DUGOIN-CLÉMENT Chercheure en géopolitique - Université Paris I-Sorbonne Auteure de « Influences et manipulations » Que se passe-t-il à Marioupol ? Selon le ministre de la Défense russe « 1 026 militaires ukrainiens de la 36e brigade de marine se sont rendus » ce matin alors que la ville est assiégée depuis plus de quarante jours. Dans la nuit, un reportage diffusé sur la télévision publique russe annonçait également la reddition de plus d'un millier de soldats ukrainiens dans la localité et montrait des hommes en tenue de camouflage transportant des blessés sur des brancards ou interrogés dans ce qui semble être une cave. « Faux » a répondu le maire adjoint de Marioupol. « Je comprends qu'au cours des combats, certains puissent se rendre », mais « ce que dit la propagande russe est faux, et nous ne confirmons pas cette information », a-t-il assuré. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ce port stratégique ukrainien sur le littoral de la mer d'Azov est assiégé et bombardé par les forces russes. Les façades d'immeubles sont éventrées, les maisons et les hôpitaux sont réduits en poussière. Les habitants tentent de survivre, terrés dans des abris, privés d'électricité, d'eau, de gaz… Selon le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk « entre 20 et 22 000 personnes sont mortes » depuis le début de l'offensive dans la ville désormais en proie « jour et nuit » à « des combats de rue ». Les forces russes continuent à resserrer leur étau sur Marioupol ainsi que sur l'est du pays et Joe Biden n'hésite plus à qualifier de « génocide » ce qui se passe en Ukraine. « Il est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d'effacer l'idée même de pouvoir être un Ukrainien ». « Les preuves s'accumulent » a fait valoir le président américain. Jusque-là, l'administration américaine n'avait pas prononcé ce mot, employé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les Etats-Unis ont fait également état mardi d'« informations crédibles » sur la possibilité que la Russie fasse usage d'« agents chimiques » pour achever la prise de Marioupol alors que les combats se concentrent sur le site d'un immense complexe industriel dédale d'usines et de galeries souterraines. Le président américain a parlé de Vladimir Poutine comme d'« un dictateur (qui) déclare la guerre et commet un génocide à l'autre bout du monde ». « Je ne suis pas sûr que l'escalade des mots serve la cause », a réagi ce matin Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat qui est partisan de nouvelles sanctions contre la Russie continue par ailleurs à justifier ses nombreux échanges téléphoniques avec le président russe : « S'il ne parle plus à personne, alors on ne sait pas jusqu'où il peut aller. C'est mon obsession avec lui, je lui dis à chaque fois. Quand on entre dans le cycle de la violence, le plus dur, c'est d'arrêter. Le danger, c'est la bascule dans l'irréversible ». Néanmoins le président-candidat ne se montre pas optimiste quant à un règlement diplomatique prochain de la guerre en Ukraine. Il a en effet expliqué mardi croire « assez peu à notre capacité collective à mettre [ Vladimir Poutine] autour d'une table de négociation à court terme ». Selon lui, le maître du Kremlin a en effet « décidé qu'il n'arrêterait pas » en Ukraine car « il a besoin pour lui-même d'une victoire militaire » même s'il « a pris conscience que l'Ukraine n'allait pas se soumettre ». La politique étrangère, périmètre de compétence majeure du chef de l'État, sera également ce mercredi à l'agenda de Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national doit présenter ce mercredi le volet international de son programme et clarifier ses positions dans un domaine où elle a multiplié les erreurs d'analyses notamment sur le pouvoir russe avec qui elle a pourtant des liens anciens et profonds. En 2017, Vladimir Poutine avait d'ailleurs apporté son soutien à la candidate d'extrême droite dans l'entre-deux tours. Le Front national, devenu le Rassemblement national, a longtemps été financé par deux emprunts auprès de banques russes. En 2022, le parti de Marine Le Pen a emprunté 10 millions d'euros auprès d'une banque de Hongrie, le plus proche partenaire européen de Moscou. De surcroit, le RN demeure opposé aux sanctions internationales imposées à la Russie après l'invasion de la Crimée en 2014. « Invasion » qu'elle contestait en 2017 lors d'une interview accordée à la chaîne américaine CNN car, assurait-elle alors, les habitants de la région se « sentaient russes ». Au mois de décembre dernier, la candidate du RN expliquait également au média polonais Rzeczpospolita : « Qu'on le veuille ou non, l'Ukraine appartient à la sphère d'influence russe ». Et dans son programme présidentiel, Marine Le Pen préconise une « alliance avec la Russie » dans une nouvelle « architecture de sécurité européenne ». Alors pourquoi la prise de Marioupol constitue un enjeu stratégique pour la Russie ? Que s'y passe-t-il ? Plus largement quelle est la situation en Ukraine ? Quelle doit être la position de la France ? La politique étrangère est un sujet sur lequel les deux candidats du deuxième tour de la présidentielle ont beaucoup de différences. Quelles sont-elles ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Il y a quelques semaines encore, la mer d'Azov était inconnue de beaucoup. Le conflit en Ukraine et les durs combats qui se déroulent sur son littoral, à Marioupol et à Berdiansk notamment, l'ont mise en quelque sorte au centre de l'actualité. Mais pourquoi une aussi petite mer, guère plus grande que la Suisse, qui se situe au 68ième rang des étendues d'eau dans le monde, revêt-elle une telle importance ? Car pour la Russie, bien au-delà de la guerre actuelle, depuis des siècles, elle un enjeu essentiel de leur défense. Pour nous parler des enjeux de la mer d'Azov, nous recevons le professeur Martin Motte, spécialiste de stratégie navale, professeur à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, qui vient de publier un article à l'Institut de stratégie comparée, où il remet en perspective les enjeux stratégiques de cette région.
durée : 00:12:14 - Journal de 7 h - Ivan Fedorov raconte son arrestation par les Russes. Il est le maire de Melitopol, au sud de l'Ukraine sur la mer d'Azov, à l'ouest de Marioupol.
durée : 00:20:26 - Journal de 18h - Marioupoul, port stratégique sur la mer d'Azov, ville martyre et assiégée profite du cessez-le-feu pour évacuer les civils, vers Zaporidjia.
durée : 00:12:14 - Journal de 7 h - Ivan Fedorov raconte son arrestation par les Russes. Il est le maire de Melitopol, au sud de l'Ukraine sur la mer d'Azov, à l'ouest de Marioupol.
durée : 00:20:26 - Journal de 18h - Marioupoul, port stratégique sur la mer d'Azov, ville martyre et assiégée profite du cessez-le-feu pour évacuer les civils, vers Zaporidjia.
Zelensky : « Donnez-nous des avions ! » LES INVITÉ.ES : - Général Vincent DESPORTES - Ancien directeur de l'École de guerre, professeur de stratégie à Sciences Po - Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique - Isabelle LASSERRE - Ancienne correspondante en Russie - Correspondante diplomatique - « Le Figaro » - Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste - Auteure de « Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance » Au douzième jour de l'invasion russe en Ukraine, malgré les dizaines de manifestations de protestation qui se sont déroulées dans le monde tout le week-end, les forces russes continuent de pilonner les villes stratégiques ukrainiennes et l'étau se resserre sur Kiev. « La situation s'aggrave chaque jour (…) Il faut essayer d'éviter des catastrophes avec le nucléaire civil ». Nous voulons « fairestopper cette guerre sans devenir nous-mêmes des belligérants » a affirmé en milieu de journée Emmanuel Macron alors qu'un nouveau round de négociations est prévu cet après-midi entre les délégations ukrainienne et russe en Biélorussie. Un peu plus tôt dans la matinée, le ministère de la Défense russe avait annoncé que, à la demande personnelle d'Emmanuel Macron, les tirs russes allaient être suspendus à 10 heures pour ouvrir des corridors humanitaires à Kiev, Kharkiv, Marioupol et Soumy. Mais quatre des six routes prévues permettraient d'évacuer les civils vers la Russie ou son allié biélorusse. C'est notamment le cas du corridor proposé pour quitter la capitale ukrainienne. Une option jugée « complètement immorale » et refusée depuis par les autorités ukrainiennes. Selon le porte-parole du président ukrainien, la Russie veut ainsi « utiliser la souffrance des gens pour créer une image télévisée » qui « aille dans leur direction ». Le président de la République, désigné à tort selon l'Elysée comme l'auteur « personnel » de la demande de couloirs humanitaires, sous-entendu vers la Russie, a lui aussi dénoncé le « cynisme moral et politique » contenu dans « ce discours hypocrite qui consiste à dire on va protéger les gens pour les emmener en Russie ». « Je ne connais pas beaucoup d'Ukrainiens qui aient envie de se réfugier en Russie », a-t-il raillé. Ceux qui le pouvaient ont déjà fui mais pas en Russie : 1, 5 million d'Ukrainiens ont passé les frontières depuis dix jours. Plus d'un million sont désormais en Pologne et 250 000 en Moldavie qui demande l'aide de l'Europe pour faire face à l'afflux de réfugiés alors que les combats se poursuivent dans l'Ukraine voisine. Cette nuit encore, et toute la matinée, les sirènes anti-aériennes ont retenti dans la capitale. Au ministère ukrainien de l'Intérieur, on affirmait dans la nuit de dimanche à ce lundi que la Russie avait concentré suffisamment d'hommes et d'équipements autour de la capitale Kiev pour y mener l'assaut final dans les jours à venir. L'armée ukrainienne se tenait prête, à l'aube, à détruire le dernier pont reliant la ville à son arrière-pays à l'ouest pour freiner la progression des chars russes. D'intenses bombardements aériens ont également frappé dans la nuit Kharkiv, la plus grande ville du nord-est du pays, assiégée depuis de longs jours tout comme le port stratégique de Marioupol, sur la mer d'Azov, où 200 000 personnes survivent sans électricité, sans chauffage, parfois sans eau ni nourriture. Le maire de la ville dénonce des frappes sur les civils et parle de milliers de blessés. Dans une vidéo diffusée lundi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a une nouvelle fois réclamé l'intervention des Occidentaux : « Combien de morts et de pertes faudra-t-il encore pour sécuriser le ciel au-dessus de l'Ukraine ? Nous attendons cette décision, soit que vous le fassiez avec les forces dont vous disposez, soit que vous nous fournissiez des avions et des systèmes antiaériens qui nous permettront de le faire. » Il a aussi réclamé de nouvelles sanctions internationales contre la Russie, en proposant un boycott du pétrole et d'autres exportations russes ainsi qu'un arrêt des exportations vers la Russie. Le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken, avait déclaré, hier, que des discussions sur l'interdiction de l'importation de pétrole russe sont en cours avec les Européens. Mais l'Allemagne qui importe de Russie 55 % de son gaz, 42 % de son pétrole ainsi que du charbon s'y oppose. Moscou a de son côté mis en garde les pays voisins de l'Ukraine qui plancheraient sur une aide à l'armée de l'air ukrainienne, estimant que cela pourrait les impliquer dans le conflit. Vladimir Poutine a aussi affirmé, ce dimanche, lors d'un échange avec Emmanuel Macron qu'il « atteindrait ses objectifs » en Ukraine « soit par la négociation, soit par la guerre ». Selon les autorités ukrainiennes, les Russes se prépareraient à bombarder la ville d'Odessa, principal port de marchandises du pays. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Mercredi 2 mars, à 20 heures, le président Emmanuel Macron a pris la parole pour s'adresser aux Français. Le lendemain, jeudi 3 mars, après une conversation téléphonique d'une heure trente avec Vladimir Poutine, à l'initiative même du président russe, l'Élysée l'a confirmé: «Le pire reste à venir» en Ukraine. Au cours de l'échange entre les deux chefs d'État, Vladimir Poutine a affirmé «sa très grande détermination» à poursuivre l'offensive avec un but en tête: «Prendre le contrôle» de tout le pays. Ce même jour, ce fut au tour du président russe de s'adresser à la télévision pour faire le point sur la situation en cours: «Nous combattons des néonazis» en Ukraine, a-t-il expliqué. Et s'il avance que tout se passe selon le plan prévu, il a pour la première fois évoqué les pertes de l'armée russe. Des soldats tombés, selon son narratif, pour défendre des millions d'Ukrainiens pris en otage par des nationalistes qui n'hésitent pas à se servir de civils comme de boucliers humains. Poutine se pose en sauveur, «les Ukrainiens et les Russes ne forment qu'un seul peuple». Pendant ce temps, sur le terrain, les combats s'intensifient, les Russes avancent. Ils viennent de s'emparer de la ville de Kherson, au sud du pays, encerclent la ville stratégique de Marioupol, au bord de la mer d'Azov, et se sont emparés de la centrale nucléaire de Zaporijia, toujours dans le sud. À lire sur le même sujet: Ce que six jours de guerre en Ukraine nous apprennent Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Musique: «True Messiah (LilRod Edit)», DJ Freedem Réalisation et montage: Aurélie Rodrigues Si vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram. Pour échanger et découvrir de nouveaux podcasts, rejoignez le Slate Podcast Club sur Facebook.
durée : 00:15:38 - Journal de 8 h - La Russie vise le sud et l'est de l'Ukraine. Kherson, ville de 300 000 habitants, est aux mains de l'ennemi. Marioupol tangue au bord de la mer d'Azov. Le point sur les avancées dans cette édition.
durée : 00:15:38 - Journal de 8 h - La Russie vise le sud et l'est de l'Ukraine. Kherson, ville de 300 000 habitants, est aux mains de l'ennemi. Marioupol tangue au bord de la mer d'Azov. Le point sur les avancées dans cette édition.
Ukraine : « Le pire est à venir »… LES INVITÉ.ES : - Pierre HASKI - Chroniqueur international - « France Inter » et « L'Obs » - Général Jean-Paul PALOMÉROS - Ancien chef d'état-major - Ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN - Armelle CHARRIER - Éditorialiste en politique internationale - « France 24 » - Pierre HAROCHE - Chercheur en sécurité européenne - Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire Une semaine après le début de l'invasion russe en Ukraine, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français hier soir. Au cours d'une allocution d'une peu moins d'un quart d'heure, le chef de l'Etat a affirmé que la France « n'est pas en guerre contre la Russie », soulignant que dans ce conflit « la Russie n'est pas agressée, elle est l'agresseur ». Il a prévenu que des temps difficiles étaient à venir en évoquant un « changement d'époque » et « le retour brutal du tragique dans l'Histoire ». Le président de la République a également tenu à rappeler son soutien au peuple ukrainien dans cette guerre. Sur le terrain, les combats se poursuivent et, même si la résistance est plus grande que les troupes russes ne l'avaient imaginée, ces dernières poursuivent leur avancée. La Russie a revendiqué hier matin s'être emparée de la ville de Kherson, non loin de la mer noire, après d'intenses bombardements. Ce que les autorités ukrainiennes ont ensuite confirmé dans la nuit. A Marioupol, principal port ukrainien de la mer d'Azov, située au Sud-Est du pays, le centre-ville et des zones résidentielles ont été bombardés par l'armée russe, selon les autorités locales et des habitants. La situation s'y dégrade d'heure en heure. Kharkiv, la deuxième ville du pays, qui avait déjà été pilonnée mardi et mercredi, a de nouveau été bombardée toute la nuit, selon les autorités régionales. A Kiev, l'étau russe se resserre toujours un peu plus. Alors que l'armée russe a encerclé plusieurs villes ukrainiennes qu'elle pilonne, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français, s'est aujourd'hui inquiété d'une possible montée en tension de la guerre. « On peut craindre une logique de siège », à laquelle « les Russes sont habitués », a mis en garde le chef de la diplomatie française à la télévision publique France 2. Il a estimé qu'il était « possible que le pire soit devant nous » dans le conflit en Ukraine. « Rappelez-vous Alep, Grozny », a-t-il lancé, en référence à ces deux villes en Syrie et en Tchétchénie anéanties par les bombes russes ces dernières décennies. Alors que la Russie poursuit son avancée militaire, de nouveaux pourparlers sont attendus dans la journée en Biélorussie. Un premier round de négociations entre la Russie et l'Ukraine s'était tenu lundi, mais n'avait pas abouti. L'espoir n'est pas beaucoup plus grand cette fois-ci. Le nombre de réfugiés ne cesse d'augmenter au fil des jours. Une semaine après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, "nous avons assisté à l'exode d'un million de réfugiés vers les pays voisins", a annoncé, aujourd'hui le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés. Cette annonce intervient alors que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté hier, à une écrasante majorité, une résolution qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine ». Sur les 193 membres que compte l'organisation internationale, 141 pays l'ont approuvé. Vladimir Poutine apparaît complètement isolé. Quatre Etats seulement, la Biélorussie, la Syrie, l'Erythrée et la Corée du Nord, l'ont soutenu lors du vote de l'Assemblée générale des Nations unies. Trente-cinq, dont la Chine, se sont abstenus. Alors que les combats se poursuivent en Ukraine, la solidarité s'organise en France pour venir en aide aux civils. Aide financière, dons de produits de première nécessité, mise à disposition d'un logement... Plusieurs leviers sont mobilisés partout dans le pays. Y a-t-il quelque chose à espérer du second round de négociations entre l'Ukraine et la Russie ? Poutine peut-il sortir de son isolement dans cette crise ? Comment les Français se mobilisent-ils pour venir en aide aux Ukrainiens ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Mardi 1er mars, sixième jour de la guerre déclenchée en Ukraine par le régime russe. L'offensive a profondément bouleversé l'ordre du monde et relancé une logique de bloc jamais vue depuis la Guerre froide. Même s'il n'est toujours que 23 heures, 58 minutes et 20 secondes à l'horloge de la fin du monde, cette horloge conceptuelle créée en 1947 par des scientifiques pour évaluer la menace nucléaire, jamais depuis 1962 et la crise des missiles de Cuba la situation n'avait été aussi tendue. La fermeté des réponses occidentales à l'invasion russe de l'Ukraine ne freine pour le moment pas Vladimir Poutine, qui semble toujours dans une logique d'escalade. À l'heure où l'on enregistre cet épisode du monde devant soi, l'étau russe se resserre sur Kiev, désormais encerclée, pendant que les bombes pleuvent sur Kharkiv, la deuxième ville du pays et que Marioupol, ville au bord de la mer d'Azov et cible privilégiée de Moscou, tente de résister après que l'armée russe l'a privée d'électricité. Nul ne peut encore prédire l'issue de ce conflit voulu par Vladimir Poutine. Pourtant, on entend et on lit un peu partout que le président russe a perdu une manche, celle de la communication, et a déclassé la Russie sur la scène internationale. C'est ce que disent notamment l'ancien président de la République, François Hollande, et le ministre des Affaires étrangères actuel, Jean-Yves Le Drian. Le directeur de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, va même plus loin et explique sur Le Grand Continent que Poutine a déjà perdu cette guerre. Que penser de cette analyse? Comment se comporte l'opinion russe, qui semble soutenir la guerre menée par son président? Comment se réorganisent les relations internationales après l'invasion de l'Ukraine? Et comment comprendre le positionnement de la Chine? Des questions auxquelles répondent Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr et Alain Frachon, éditorialiste au Monde. Dans sa deuxième partie, Le monde devant soi part à la frontière polonaise pour retrouver Robin Tutenges, photojournaliste indépendant et collaborateur de Slate.fr, parti à la rencontre des réfugiés ukrainiens. Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Musique: «True Messiah (LilRod Edit)», DJ Freedem Réalisation et montage: Aurélie Rodrigues Si vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram. Pour échanger et découvrir de nouveaux podcasts, rejoignez le Slate Podcast Club sur Facebook.
durée : 00:12:10 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - La Russie a lancé samedi de nouvelles manœuvres navales d'ampleur en mer Noire et dans la mer d'Azov dont l'unique entrée par le détroit de Kertch est un enjeu stratégique dans la guerre hybride que mène la Russie en Turquie. - invités : Jean-Sylvestre Mongrenier docteur en géopolitique, professeur agrégé d'Histoire-Géographie, et chercheur à l'Institut Français de Géopolitique (Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis).
Ce soir nous parlons d'écologie. En effet, avec une température moyenne de 14 dégré, l'année qui s'achève a été la plus chaude jamais enregistrée en France, et ce depuis le début des relevés météorologiques, en 1900. Alors que l'on fêtera bientôt Noël en maillot de bain, ou qu'on ne fêtera plus Noël du tout, des personnalités publiques et des associations s'alarment de la passivité des pouvoirs publics et ont décidé d'attaquer l'Etat français en justice afin qu'il respecte ses engagements climatiques. Leur pétition en ligne, baptisée L'Affaire du Siècle, a récolté plus d'1,9 millions de signatures, nous recevrons Marine Denis, chargée de plaidoyer chez Notre Affaire à tous, l'une des 4 associations à l'origine de la pétition. "L'Etat doit prendre ses responsabilités et offrir un environnement sain à toute sa population, c'est son devoir." En seconde partie d'émission nous parlons de Too Good To Go, une application qui connecte des milliers de commerçants débordés par les invendus, avec des millions d'utilisateurs en quête d'aliments "trop bons pour partir" à la poubelle. De quoi faire de l'écologie et de belles économies. Notre invitée, Camille Colbus, directrice des opérations chez Too Good To Go. "L'objectif c'est aussi de sensibiliser les commerçants et pour que la production réduise et qu'il n'y ai plus du tout de gaspillage alimentaire." Côté reportage, Louise viendra nous informer sur la situation entre l'Ukraine et la Russie qui s'est de nouveau tendue ces derniers mois, depuis que les forces armées russes ont mis la main sur trois bateaux ukrainiens dans le détroit de Kertch, entre mer Noire et mer d'Azov. En fin d'émission, Manon de notre partenaire Radio Parleur, reviendra dans un reportage sur les étudiants et étudiantes qui se mobilisent depuis des semaines contre des conditions d'accès aux études supérieures, de plus en plus difficiles. Présentation : Lucas Aubry / Co-interview : Pitoum & Simon Marry / Reportages : Louise Ortner & Radio Parleur / Réalisation : Adel Ittel / Coordination & Web: Bettina Lioret
Ce soir nous parlons d'écologie. En effet, avec une température moyenne de 14 dégré, l'année qui s'achève a été la plus chaude jamais enregistrée en France, et ce depuis le début des relevés météorologiques, en 1900. Alors que l'on fêtera bientôt Noël en maillot de bain, ou qu'on ne fêtera plus Noël du tout, des personnalités publiques et des associations s'alarment de la passivité des pouvoirs publics et ont décidé d'attaquer l'Etat français en justice afin qu'il respecte ses engagements climatiques. Leur pétition en ligne, baptisée L'Affaire du Siècle, a récolté plus d'1,9 millions de signatures, nous recevrons Marine Denis, chargée de plaidoyer chez Notre Affaire à tous, l'une des 4 associations à l'origine de la pétition. "L'Etat doit prendre ses responsabilités et offrir un environnement sain à toute sa population, c'est son devoir." En seconde partie d'émission nous parlons de Too Good To Go, une application qui connecte des milliers de commerçants débordés par les invendus, avec des millions d'utilisateurs en quête d'aliments "trop bons pour partir" à la poubelle. De quoi faire de l'écologie et de belles économies. Notre invitée, Camille Colbus, directrice des opérations chez Too Good To Go. "L'objectif c'est aussi de sensibiliser les commerçants et pour que la production réduise et qu'il n'y ai plus du tout de gaspillage alimentaire." Côté reportage, Louise viendra nous informer sur la situation entre l'Ukraine et la Russie qui s'est de nouveau tendue ces derniers mois, depuis que les forces armées russes ont mis la main sur trois bateaux ukrainiens dans le détroit de Kertch, entre mer Noire et mer d'Azov. En fin d'émission, Manon de notre partenaire Radio Parleur, reviendra dans un reportage sur les étudiants et étudiantes qui se mobilisent depuis des semaines contre des conditions d'accès aux études supérieures, de plus en plus difficiles. Présentation : Lucas Aubry / Co-interview : Pitoum et Simon Marry / Reportages : Louise Ortner et Radio Parleur / Réalisation : Adel Ittel / Coordination et Web: Bettina Lioret