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Le bangimé est un isolat linguistique. C'est-à-dire une langue à laquelle on ne peut rattacher aucun autre groupe linguistique alors qu'elle est parlée dans une aire géographique où les langues dogon dominent. D'où vient cette langue ? Que peut-elle nous apprendre sur la culture de la région ? Comment une langue peut-elle révéler une histoire ?Abbie Hantgan-Sonko, linguiste, a passé treize mois à documenter et à analyser le bangimé. Elle coordonne le projet BANG sur les langues et peuples de Bandiagara au Mali. Avec Promise Dodzi Kpoglu, linguiste. Le colloque Bandiagara Mosaic aura lieu à la Maison de recherche de l'Inalco, du 14 au 16 octobre 2024. Et la chronique Ailleurs à Lomé avec Simon de Saint-Dzokotoe, délégué général du SALIJEL - Salon du livre jeunesse de Lomé.
Le bangimé est un isolat linguistique. C'est-à-dire une langue à laquelle on ne peut rattacher aucun autre groupe linguistique alors qu'elle est parlée dans une aire géographique où les langues dogon dominent. D'où vient cette langue ? Que peut-elle nous apprendre sur la culture de la région ? Comment une langue peut-elle révéler une histoire ?Abbie Hantgan-Sonko, linguiste, a passé treize mois à documenter et à analyser le bangimé. Elle coordonne le projet BANG sur les langues et peuples de Bandiagara au Mali. Avec Promise Dodzi Kpoglu, linguiste. Le colloque Bandiagara Mosaic aura lieu à la Maison de recherche de l'Inalco, du 14 au 16 octobre 2024. Et la chronique Ailleurs à Lomé avec Simon de Saint-Dzokotoe, délégué général du SALIJEL - Salon du livre jeunesse de Lomé.
Direction le sud de la France, dans le Lubéron. Cigales, champs de lavande et art africain… La fondation Blachère célèbre ses 20 ans d'existence avec une exposition intitulée Bandiagara, au commencement de la collection. Immersion. Dans l'ancienne gare de Bonnieux, c'est un pachyderme grandeur nature qui accueille le visiteur. Sculpture monumentale du Sud-Africain Andries Botha, « [L'éléphant blessé] est l'une des pièces phares de l'exposition, sélectionnée sur le volet parmi les 2 300 que compte la collection de Jean-Paul Blachère. »C'est en 2001, face aux falaises de Bandiagara, au Mali, que cet industriel s'est pris de passion pour le continent africain, qui s'émerveille encore de son premier souvenir : « Dès qu'on arrive sur Bandiagara, sur les falaises, on est subjugués. D'abord, Marcel Griaule a beaucoup écrit là-dessus, avec tous ces petits champs d'oignons, avec de l'eau de récupération, on sent que tout est précis. C'était fabuleux. De ces falaises, on sent qu'on est plus que poussière par rapport à l'immensité et la beauté des lieux... On dirait presque que le monde s'est créé à cet endroit. »Un lieu atypiqueLes espaces immenses de la gare de Bonnieux ne sont pas de trop pour accueillir des pièces souvent monumentales. C'est le cas de La zone des grands Lacs, du Malien Abdoulaye Konaté, une tapisserie de quatre mètres de haut et quatorze de long. Ou encore de l'impressionnant Lanceur zoulou d'Ousmane Sow.À lire aussiOmniprésentes et invisibles: les femmes autour des artistes Nabis mises en lumièreLa Franco-Sénégalaise Diagne Chanel, elle, occupe toute l'esplanade du bâtiment, avec quatre gisantes en bronze, hommage aux femmes victimes du conflit soudanais. Elle se félicite d'être exposée dans ce lieu atypique : « Il y a des périodes où j'exposais tout le temps dans des musées, mais je n'étais pas achetée par les musées... Donc qu'est-ce qui m'a permis de survivre ? Ce sont les achats des privés. Les privés sont des personnes qui permettent à ce qu'une partie de l'histoire de l'art, une partie des auteurs, aussi, ne disparaisse pas. »Dénoncer l'esclavagisme en montrant les corpsDiagne Chanel construit depuis une vingtaine d'années une œuvre qui évolue au fil de ses voyages et de ses engagements. À la fondation Blachère, elle expose aussi Fruits étranges pour John Garang. « Sur le Soudan, sur la Mauritanie, sur le lynchage des Noirs américains, c'était pour dénoncer ce que j'appelle un mensonge qui dirait que l'esclavage serait terminé, ce qui n'est pas la réalité, explique l'artiste. Il y avait, à la fois, une invisibilité sur la réalité de cet esclavage et sur la représentation des Noirs dans la sculpture, la peinture, etc. Maintenant, cela a changé, je les représente beaucoup moins... Mais c'est vrai qu'une grande partie de mes œuvres ont rendu hommage à ce que j'appelle le corps noir. »Des corps noirs qui résonnent avec ceux, en bois d'ébène, du Malien Amahiguéré Dolo, disparu en 2022. Longues jambes émaciées, bras dressés implorant le ciel – pour que la pluie féconde la terre. Grâce à lui, c'est toute la cosmogonie dogon qui s'installe sous le soleil provençal. ► Bandiagara, au commencement de la collection, jusqu'au 21 septembre, à la fondation Blachère, à Bonnieux.
Direction le sud de la France, dans le Lubéron. Cigales, champs de lavande et art africain… La fondation Blachère célèbre ses 20 ans d'existence avec une exposition intitulée Bandiagara, au commencement de la collection. Immersion. Dans l'ancienne gare de Bonnieux, c'est un pachyderme grandeur nature qui accueille le visiteur. Sculpture monumentale du Sud-Africain Andries Botha, « [L'éléphant blessé] est l'une des pièces phares de l'exposition, sélectionnée sur le volet parmi les 2 300 que compte la collection de Jean-Paul Blachère. »C'est en 2001, face aux falaises de Bandiagara, au Mali, que cet industriel s'est pris de passion pour le continent africain, qui s'émerveille encore de son premier souvenir : « Dès qu'on arrive sur Bandiagara, sur les falaises, on est subjugués. D'abord, Marcel Griaule a beaucoup écrit là-dessus, avec tous ces petits champs d'oignons, avec de l'eau de récupération, on sent que tout est précis. C'était fabuleux. De ces falaises, on sent qu'on est plus que poussière par rapport à l'immensité et la beauté des lieux... On dirait presque que le monde s'est créé à cet endroit. »Un lieu atypiqueLes espaces immenses de la gare de Bonnieux ne sont pas de trop pour accueillir des pièces souvent monumentales. C'est le cas de La zone des grands Lacs, du Malien Abdoulaye Konaté, une tapisserie de quatre mètres de haut et quatorze de long. Ou encore de l'impressionnant Lanceur zoulou d'Ousmane Sow.À lire aussiOmniprésentes et invisibles: les femmes autour des artistes Nabis mises en lumièreLa Franco-Sénégalaise Diagne Chanel, elle, occupe toute l'esplanade du bâtiment, avec quatre gisantes en bronze, hommage aux femmes victimes du conflit soudanais. Elle se félicite d'être exposée dans ce lieu atypique : « Il y a des périodes où j'exposais tout le temps dans des musées, mais je n'étais pas achetée par les musées... Donc qu'est-ce qui m'a permis de survivre ? Ce sont les achats des privés. Les privés sont des personnes qui permettent à ce qu'une partie de l'histoire de l'art, une partie des auteurs, aussi, ne disparaisse pas. »Dénoncer l'esclavagisme en montrant les corpsDiagne Chanel construit depuis une vingtaine d'années une œuvre qui évolue au fil de ses voyages et de ses engagements. À la fondation Blachère, elle expose aussi Fruits étranges pour John Garang. « Sur le Soudan, sur la Mauritanie, sur le lynchage des Noirs américains, c'était pour dénoncer ce que j'appelle un mensonge qui dirait que l'esclavage serait terminé, ce qui n'est pas la réalité, explique l'artiste. Il y avait, à la fois, une invisibilité sur la réalité de cet esclavage et sur la représentation des Noirs dans la sculpture, la peinture, etc. Maintenant, cela a changé, je les représente beaucoup moins... Mais c'est vrai qu'une grande partie de mes œuvres ont rendu hommage à ce que j'appelle le corps noir. »Des corps noirs qui résonnent avec ceux, en bois d'ébène, du Malien Amahiguéré Dolo, disparu en 2022. Longues jambes émaciées, bras dressés implorant le ciel – pour que la pluie féconde la terre. Grâce à lui, c'est toute la cosmogonie dogon qui s'installe sous le soleil provençal. ► Bandiagara, au commencement de la collection, jusqu'au 21 septembre, à la fondation Blachère, à Bonnieux.
durée : 00:25:00 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - En novembre 1959, la RTF propose une série d'émissions sur la vie et l'enseignement de Tierno Bokar (1875-1940), grande figure du soufisme en Afrique noire. Une vie retracée pour les auditeurs par son disciple préféré, l'intellectuel et écrivain malien Amadou Hampâté Bâ (1901-1991). - invités : Amadou Hampaté Bâ Écrivain malien
L'organisation culturelle des Nations unies, l'Unesco, soutient un plan d'un million de dollars pour aider à restaurer le patrimoine du centre du Mali endommagé par le récent conflit armé. La falaise de Bandiagara est célèbre pour ses maisons creusées dans la roche ainsi que pour son mode de vie traditionnel. Selon l'Unesco, les combats intercommunautaires ont détruit un certain nombre de villages dans la région - également connue sous le nom de Pays Dogon - ainsi que des objets d'art. Elle a été déclarée patrimoine mondial de l'humanité en 1989. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/you-betterknow4/message
L'organisation culturelle des Nations unies, l'Unesco, soutient un plan d'un million de dollars pour aider à restaurer le patrimoine du centre du Mali endommagé par le récent conflit armé. La falaise de Bandiagara est célèbre pour ses maisons creusées dans la roche ainsi que pour son mode de vie traditionnel. Selon l'Unesco, les combats intercommunautaires ont détruit un certain nombre de villages dans la région - également connue sous le nom de Pays Dogon - ainsi que des objets d'art. Elle a été déclarée patrimoine mondial de l'humanité en 1989. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/you-betterknow4/message
More than 2,000 years ago, the Greek philosopher Plato told the story of the civilization of Atlantis, which sank into the sea after a barrage of fire and earthquake. Its treasures were lost in the deep forever. While this story is more myth than reality, it is a reminder of the realities of climate change—and what we stand to lose from inaction. Natural and cultural heritage sites have enormous cultural, ecological, social, and economic value, but climate change is increasingly putting them at risk, especially in Africa. Researcher Salma Sabour studies why the region's precious wetlands, sanctuaries, and reservoirs are exposed to phenomena like rising sea levels and erosion and how we can take steps to better protect them. In this episode of Afro-Catalyst, we speak to Sabour about the challenges facing extraordinary landscapes that make up Africa's 800+ natural heritage sites from the Serengeti to the Cliff of Bandiagara.
« Pour protester contre l'attaque terroriste qui a fait plus de 130 morts ce week-end parmi les civils dans le cercle de Bankass au centre du Mali, les forces vives de Bandiagara, composées d'élus, de leaders communautaires et de la société civile, ont entamé, hier mardi, une action de "désobéissance civile". » C'est ce que rapporte notamment Le Soft à Bamako. « Les services étatiques et non étatiques sont fermés jusqu'à nouvel ordre. » Les forces vives de la région dénoncent « l'indifférence des autorités, poursuit Le Soft, malgré les différentes rencontres tenues et les missions effectuées pour demander la sécurisation des personnes et de leurs biens. Seuls les centres de santé, les commerces et les ambulances restent fonctionnels. De son côté, le gouvernement a assuré que toutes les dispositions seraient prises pour rechercher et traduire les auteurs de ces crimes devant la justice, affirmant du même coup que la protection des personnes et de leurs biens demeure "sa priorité absolue". Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, rapporte encore Le Soft, on peut voir la colère et le mécontentement sur les visages des personnes qui s'expriment, réclamant de la part du gouvernement malien plus de sécurité afin que les habitants de ces localités puissent vaquer librement à leurs occupations sans craindre pour leur vie. » Le junte malienne en accusation « Pourquoi ce massacre ? », s'interroge Mourya La Voix du Niger, journal proche du pouvoir de Niamey. « La réponse sans équivoque indexe la responsabilité de la junte militaire, estime le journal nigérien. Un pouvoir kaki qui n'a pas su apporter la protection nécessaire à ses citoyens qui ont subi l'ignominie des forces du mal, le seul tort, selon leurs assassins, ayant été d'avoir coopéré avec l'armée malienne qui a mené des opérations anti-terroristes dans la zone. Les représailles ont donc été foudroyantes contre de pauvres hères alors que les zélateurs de la junte militaire veulent vainement faire croire à l'opinion que tous les problèmes du Mali sont le fruit des sanctions infligées au pays par la Cédéao. » Et Mourya de hausser le ton en direction de la junte malienne : « en s'acoquinant avec une société de sécurité privée russe, en l'occurrence Wagner, en lieu et place d'accords officiels d'État à État, les putschistes au pouvoir ignoraient-ils les risques qu'ils faisaient courir à leur pays ? En signant l'arrêt de mort du G5 Sahel, la force conjointe que le Mali formait avec le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et le Niger, le colonel Assimi Goïta et ses lieutenants ne savaient-ils pas qu'ils faisaient le jeu du terrorisme ? En faisant des forces française Barkhane et européenne Takuba des pestiférées à éloigner du Mali, les putschistes n'ont-ils pas élargi le boulevard pour les terroristes ? » France : 17 députés d'origine africaine A la Une également, ces nouveaux députés français d'origine africaine… Jeune Afrique nous brosse leur portrait. « À l'issue du scrutin des 12 et 19 juin qui a largement rebattu la composition de la représentation nationale française, de nouvelles figures originaires du continent font leur entrée au palais Bourbon, incarnant un peu plus la diversité de la société française », note le site panafricain. « Ils sont au total 17 députés : binationaux, nés en Afrique ou nés en France de parents Africains. Parmi eux, Rachel Keke (Nupes). Cette Franco-Ivoirienne de 49 ans, native d'Abobo en Côte d'Ivoire, femme de chambre, s'est fait connaître pour son combat contre le groupe hôtelier Accor. Karim Ben Cheïkh : également candidat de la Nupes, ce Franco-Tunisien de 45 ans, diplomate de carrière, est le seul candidat de la gauche à avoir remporté l'adhésion des Français expatriés. Il représente la 9e circonscription des Français de l'étranger, qui comprend le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest. » « On peut encore citer, parmi ces nouveaux députés français d'origine africaine, Nadège Abomangoli, native du Congo Brazzaville, ancienne militante de SOS Racisme. Carlos Martens Bilongo, enseignant en économie, né en France de parents congolais et angolais. Ou encore Farida Amrani, née au Maroc en 1976, arrivée en France à l'âge de deux ans ».
Après sa condamnation par défaut à la prison à vie pour, notamment, « complot » et « atteinte à l'autorité de l'État », l'ex-Premier ministre, ex-président de l'Assemblée nationale mais aussi ex-chef de la rébellion des Forces Nouvelles, entend contrattaquer en appel devant la justice ivoirienne, mais aussi et surtout devant des juridictions internationales. Ce matin, en Côte d'Ivoire, la presse proche du président Ouattara se garde bien d'épingler cette décision de justice à « ses Unes ». Mais une bonne partie du reste de la presse ivoirienne s'en donne en revanche à cœur joie. Ainsi, à « la Une » du journal « pédéciste » Le Bélier Intrépide, Maître Gobi Bi, avocat de Guillaume Soro, déclare (je cite) : « Nous avons constaté que la messe était dite depuis le début du procès ». « Nous irons jusqu'au bout », clame, d'une formule bien connue des Ivoiriens, Maître Affousiata Bamba, tout sourire à « la Une » du quotidien Générations Nouvelles, le journal de Guillaume Soro. Proche parmi les proches de ce dernier, Affousi Bamba y estime que la condamnation de Soro à la prison à vie est « nulle et de nul effet », cette décision découlant, selon elle, d'un « acharnement judiciaire ». « Ouattara-Soro : Guerre totale ! », enchérit Dernière Heure Monde. Mystérieusement, cet autre journal proche du PDCI se demande si Guillaume Soro ne serait pas « frappé par la loi du Karma ». Et puis, Norbert, la presse ivoirienne qui évoque cette affaire essaie déjà d'en tirer les conséquences politiques Et pas qu'un peu. Évoquant « en manchette » le sort de Guillaume Soro, ce quotidien proche du FPI qu'est Notre Voie accuse Ouattara d'utiliser « la justice contre la démocratie ». Ce journal proche du parti « guéïste » UDPCI d'Albert Toikeusse Mabri qu'est L'Arc-en-Ciel estime froidement de son côté qu'après sa condamnation à vie, Soro est (je cite) « mis hors course ». Très proche du PDCI, le quotidien Le Nouveau Réveil se demande à l'inverse si Soro n'est pas (je cite encore) « la meilleure chance pour le RDR » ! Justement. Au Burkina Faso voisin, le quotidien L'Observateur Paalga, au regard de l'affaire Soro mais aussi du retour de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire, prédit que la scène politique sur les bords de la lagune Ebrié pourrait « rapidement se redessiner ». Au Mali enfin, l'abbé Léon Dougnon est « libre » mais toujours en compagnie de ses ravisseurs Si quatre des cinq chrétiens enlevés lundi matin ont été libérés avant-hier après-midi, le cinquième, l'abbé Léon, donc, devrait l'être bientôt. C'est du moins ce que promettent les ravisseurs. Le Père Léon Dougnon « est libre »,confirme le site Agenzia Fides, en rappelant que le curé de Ségué, près de Mopti, avait pris la route avec quatre fidèles pour assister à des obsèques et qu'on ne les a jamais vus à destination, de nombreuses sources locales soupçonnent la Katiba Macina, particulièrement active dans cette partie du pays, d'être à l'origine de cet enlèvement, même si ni le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans, ni Aqmi, auxquels cette katiba est affiliée, ne l'ont revendiqué. Toujours est-il que les ravisseurs ont finalement accepté de relâcher leurs otages, déposés dans une ville proche de Bandiagara. À l'exception de l'abbé Léon Dougnon. De son côté, le quotidien Le Challenger dénonce « l'insouciance coupable » des Maliens qui vaquent à leurs occupations alors que plane la menace djihadiste et que les questions se posent sur ce que ces derniers vont entreprendre désormais. « Dans la capitale de l'insouciance coupable, on célèbre avec faste les mariages. D'autres ne peuvent plus célébrer leur mariage ou leur baptême. Ils sont interdits de tout par des forces obscurantistes qui veulent imposer un ordre moyenâgeux. Ces actes barbares se passent souvent à moins de 200 km », se désole Le Challenger.
African Myths of Origin, The Dogon of The Bandiagara Escarpment. --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app Support this podcast: https://anchor.fm/phines-jackson-jr7/support
Cette semaine, nous parlons de deux initiatives en faveur de la paix: - Un match de gala pour la paix et la cohésion sociale du Club RFI de Bandiagara à Bamako au Mali ; - Une formation d'éducateur sportif à Bukavu (République démocratique du Congo) soutenue par l’ONG Peace and sport. Avec la participation de Motie Dara, président du Club RFI Bandiagara et Trésor Bulambo du Club RFI Bukavu. Ils mettent en avant l’aspect social du football. Musique : «Jarabi» Toumani Diabaté et Sidiki Diabaté «Vive le football » Raoul Guillaume. Le site de l’ONG Peace and sport. Réalisation : Cécile Bonici.
Le Club RFI de Bandiagara a organisé la première édition d’un tournoi de football «Ensemble pour la paix et la cohésion sociale», avec la participation de Motie Dara président du Club RFI Bandiagara, Mohamed Salia Touré, ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Proverbe : «Si on te lave le dos, lave toi le ventre». Le cousin : Moussa Guindo, un jeune engagé dans les actions de développement communautaire. Hommage à Elisée NTonga, un fidèle auditeur et ami du Club RFI. Musiques : - « Mali Ko, la paix », les voix des artistes du Mali pour la paix et la stabilité du pays. - « Le football », Raoul Guillaume. Réalisation : Cécile Bonici.
Comment des membres du Club RFI s’apprêtent-ils à passer le réveillon du 31 décembre, en situation de pandémie ? Cette semaine Eric Amiens fait un tour des clubs de Bukavu à Port-au-Prince en passant par Bandiagara. Ils vont parler de l’organisation du réveillon réinventé, des repas qu’ils vont préparer en évitant les grandes tablées et de l’incontournable présentation des vœux. Avec la participation de Nicole Bahati, présidente du Club RFI Bukavu (RDC), Lovely Stanley Numa, présidente du Club RFI Delmas (Haïti) et Motie Dara, président du Club RFI Bandiagara/pays Dogon (Mali). Tout cela en musique. Réalisation : Cécile Bonici.
En dépit de nombreuses contestations, le Conseil national de transition a été installé ce samedi 5 décembre à Bamako. Le Colonel Malick Diaw, l’un des meneurs du Coup d’État du 18 août, a été élu à sa tête. Le M5-RFP, qui avait mené la contestation contre le président déchu IBK, avant le Coup d’État, dénonce la militarisation de la transition et refuse de participer au CNT. Pourtant, certains de ses membres ont décidé d’y siéger. Comment le comprendre ? Choguel Maïga est membre du Comité directeur et porte-parole du M5-RFP. Il est l’invité Afrique matin de David Baché. RFI: Le Conseil national de transition a été installé samedi. Le Colonel Malick Diaw en a très largement été élu président, avec le soutien de membres du M5-RFP. Aujourd’hui, quelle est la position officielle du M5-RFP par rapport à ce Conseil ? Chogel Maïga: Ce Conseil a été installé dans l'illégalité totale, en violant la charte de la transition, en violant les décrets qui instituent composition et clefs de répartition du Conseil national de transition… qui étaient d’ailleurs en son temps contestés par le M5 mais on passe sur ça… Même ces textes ont été violés ! Parce que c’est dit clairement que ce sont les entités qui désignent leurs représentants. Il n’est pas prévu de représentation individuelle. Or ce qui s’est passé c’est que les entités n’ont pas envoyé de noms ; les militaires ont appelé les personnes une à une, on ne sait pas ce qui s’est passé entre eux, est-ce qu’ils les ont convaincus, est-ce qui les ont menacés ? Dans ces conditions, on ne peut pas parler de large victoire ! Lorsque vous choisissez vous-même des gens, sur des bases illégitimes, illégales, pour les mettre dans une salle, mais qu’est-ce qu'ils vont faire, sinon voter pour vous ? Et quelle est la position du M5 vis-à-vis de ceux de ses membres qui ont décidé, malgré cela, de siéger au CNT ? Le M5 va rendre public dans les jours à venir un document intitulé « Notre vision de la transition. » A cette occasion, toutes ces questions vont être traitées et exposées. Mais je précise seulement que le M5 n’a pas désigné de personne, et les personnes qui ont été désignées soi-disant au nom du M5, n’ont pas envoyé de dossiers. Leur nom s'est retrouvé sur cette liste-là sans leur accord. Mais certains ont quand même décidé de siéger au CNT, est-ce qu’ils seront exclus du M5 ? Ça c’est un autre débat. Nous allons discuter avec eux et nous déciderons de la conduite à tenir. Ce n’est pas un peu difficile à comprendre, pour vos concitoyens, que le M5 ne participe pas au Conseil alors que plusieurs de ses membres y siègent ? Ce que les populations ne comprennent pas, surtout, c’est la façon qu’ont les militaires d’accaparer tous les leviers du pouvoir ; ce que la population ne comprend pas, c’est le fait que des gens qui ont manifesté publiquement contre le changement, se trouvent aujourd’hui presque majoritairement dans le CNT. Donc le peuple a tout compris ! Les décisions individuelles ne peuvent pas engager une collectivité ! Chez vous en France, lorsque Macron a pris le pouvoir, il a pris des gens de la droite pour faire d’eux des ministres. Est-ce que, un jour seulement, on a accusé la droite d’avoir des gens autour de Macron pour être ministres ? Oui mais ceux-là ont quitté leur ancien parti pour rallier celui d’Emmanuel Macron. Est-ce que ceux qui siègent au CNT ne devraient pas quitter le M5 ? Nous ne demanderons rien, c’est une décision personnelle. Vous avez évoqué la possibilité d’attaquer en justice la régularité de la procédure de désignation des membres du Conseil national de transition. Est-ce que c’est une idée en l’air ou est-ce que vous avez déjà entrepris les démarches ? Les documents dits légaux qui fondent cette transition, c’est la charte et les différents décrets qu’ils ont pris. Le tout a été violé allègrement, des personnes ont été individuellement appelées à Kati, dans le camp militaire ou dans le bureaux du Vice-président, et ils ont été nommés. Le bon sens voudrait qu’on l’attaque ! Maintenant on a fait une déclaration qui a annoncé nos intentions, nous aurons des réunions de concertation pour définir de façon globale notre stratégie pour imposer les changements pour lesquels les Maliens se sont battus. Ça peut aussi passer par des nouvelles manifestations dans les rues ? Je ne saurais le dire aujourd’hui sans une décision collective. Mais est-ce que vous avez encore la même capacité de mobilisation qu’avant le Coup d’Etat ? Le temps nous le montrera. Avant les premières mobilisations, la presse nous a posé la même question et moi je pense que les Maliens sont dans de bonnes dispositions. Je suis certain que les Maliens trouveront la forme appropriée pour exprimer leur mécontentement. Il faut aller au-delà, aller vers toutes les forces vives qui ne sont pas d’accord avec la confiscation du processus du changement, qui ne sont pas d’accord avec le hold-up qui est exercé aujourd’hui sur les institutions de la transition. Justement, on voit que ces acteurs se rallient en partie à la transition. Est-ce que les militaires ne sont pas, quand même, en train de réussir leur pari politique et de rallier une bonne partie de la base du M5 ? Vous savez, dans une lutte politique, on ne va jamais jusqu’au bout tous ensemble. Et puis de toute façon, ceux qui ont fait le choix d’aller dès ce stade avec les militaires, c’est un choix que je respecte. Je pense qu’ils sont dans l’erreur, mais c’est à eux d’assumer leur choix. C’est là que je suis convaincu que les Maliens comprennent très bien que ce qui est en train de se passer n’est pas ce pourquoi ils se sont mobilisés. Vous dénoncez la militarisation de la transition et de l’administration malienne, qu’est-ce que vous craignez ? C’est l’instauration d’un régime militaire déguisé. Parce que ce n’est pas le rôle des militaires que de remplacer les politiques pour diriger. Il peut y avoir quelques militaires dans la gestion de l’Etat, mais la militarisation à outrance ne sert ni l’armée, ni la société. Regardez par exemple la nomination des militaires (aux postes de gouverneurs, ndlr) : l’argument qu’ils ont avancé c’est la question sécuritaire, mais si c’était ça pourquoi on ne nomme pas un militaire à Ménaka ? Pourquoi pas un militaire à Kidal (c’est bien un militaire pour la région de Kidal, mais pas à Douentza ou Bandiagara, ndlr) ? Pourquoi un militaire à Bougouni où il n'y a aucun problème ? Donc ça ne peut pas marcher ! On peut tricher avec tout le peuple une partie du temps mais on ne peut pas tromper tous les Maliens tout le temps. Ça va s’arrêter un jour ou l’autre.
durée : 00:25:00 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit, Albane Penaranda, Mathilde Wagman - Par Yves Le Gall - Avec Amadou Hampâté Bâ - Réalisation Georges Godebert - réalisation : Virginie Mourthé
« Les cercles de Bankass et de Bandiagara ont été pris pour cible dans la nuit de lundi à mardi par des individus armés non identifiés, causant la mort de 11 militaires et quelques 13 civils, relève le quotidien L’Indépendant à Bamako. C’est le plus lourd bilan enregistré depuis plusieurs mois au centre du pays en moins de 24 heures. (…) Ces attaques simultanées sont intervenues après des semaines d’accalmie au centre du pays. Et surviennent aussi, rappelle encore le journal, quelques jours après l’élargissement de plusieurs dizaines de djihadistes comme monnaie d’échange pour la libération de Soumaïla Cissé et des trois otages européens. » « On comprend dès lors la colère, la circonspection, voire le silence réprobateur des uns et des autres face à ce troc, soupire Aujourd’hui à Ouagadougou, un troc dont les conséquences pourraient annihiler le tort qu’on a voulu réparer. Si le 'festin' organisé à l’occasion du retour des enfants prodigues qui aurait été célébré vendredi dernier, sous le ciel festonné de Tessalit, si ce 'festin' est avéré, il ne faut pas s’étonner de ce qui s’est passé, dans la nuit de lundi à mardi, et qui va encore se répéter ailleurs. Les terroristes, que ce soit un territoire qu’ils revendiquent, une santé financière, des armes qu’ils veulent se procurer, n’ont plus d’autre job que ça, pointe encore Aujourd’hui, et il sera illusoire et puéril de croire que du jour au lendemain au détour d’un échange de prisonniers, leurs activités mafieuses au Sahel cesseront. » Un prix trop élevé ? « Sanglante amertume », renchérit L’Observateur Paalga, toujours au Burkina Faso : « ces récentes boucheries successives arrivent, en effet, quelques jours seulement après le troc humain de la semaine dernière (…). Un prix trop élevé pour certains qui estiment que cette remise en liberté des affreux contribue à alimenter le terrorisme, surtout quand on sait que parmi les relâchés, certains ont un pedigree de chiens enragés qui ont déjà planté leurs crocs assassins à Bamako, Ouagadougou et Grand-Bassam. Certes, remarque L’Observateur Paalga, ils n’ont pas eu le temps nécessaire pour renouer avec leurs habitudes criminelles ; certes encore, ce ne sont sans doute pas les mêmes katibas qui viennent d’ensanglanter le Mali, mais cette récente mare de sang apporte de l’eau au moulin de ceux qui ont toujours pensé que cet échange était une mauvaise affaire. Et ils n’ont pas si tort que ça. » Une autre doctrine ? Du coup, ne faudrait-il pas changer les règles du jeu ? Oui, estime Le quotidien en ligne Malikilé : « le temps n’est-il pas venu pour le Mali et au-delà pour les pays du Sahel à définir une doctrine commune et partagée sur l’attitude à observer sur les prises d’otages et les contreparties à consentir pour leur libération ? La règle doit désormais être claire et uniforme, estime le quotidien malien : ne pas médiatiser les prises d’otages, ne pas libérer de prisonniers aux mains tâchées de sang, ne jamais payer un kopeck de rançon et ne plus servir d’intermédiaires. Une telle démarche est sans doute plus facile à énoncer qu’à mettre en application. Mais c’est la seule façon de mettre un terme à une pratique assassine et à mieux assurer la sécurité de tous. » Que faire désormais au Sahel ? Plus largement, d’autres voix s’élèvent pour changer de doctrine au Sahel. Comme celle du général français Bruno Clément-Bollée, consultant international sur la sécurité en Afrique. Dans une tribune publiée par Le Monde Afrique, il s’interroge : avec « plus de 200 islamistes relâchés… comment poursuivre la lutte contre le terrorisme au Mali ? (…) La nouvelle a dû laisser pantois notre force (Barkhane) et ses alliés. (…) Il faut s’expliquer, estime le général Clément-Bollée. Avec les Maliens, il convient de savoir ce qu’ils veulent et redéfinir les règles du jeu. Avec nos alliés, il faut redéfinir les buts de cette guerre, l’effet final recherché. Que faire désormais au Sahel ? Contre qui nous battons-nous ? (…) Dans les conditions actuelles, mourir pour le Mali a-t-il encore un sens ?, s’interroge encore le général français (…) Peut-être faudra-t-il revoir notre posture, accompagnement d’une solution locale plutôt qu’imposition de la nôtre, avant d’imaginer la suite. Et en poussant un peu la réflexion, avec l’idée qu’une grande réconciliation est possible, ne se dessine-t-il pas en creux, conclut-il, les prémices d’une possible stratégie de sortie de crise pour Barkhane ? »
Dogon, Peulh, Bambara, Songhaï... peu importe! Des Maliens viennent de lancer une association pour que les Maliens se (re-)parlent et surmontent leurs divisions. Interview avec un membre de "Maliens tout court" qui veut redonner envie à ses concitoyen(ne)s de vivre ensemble.
Amadou Hampâté Bâ est né en 1900 ou 1901 à Bandiagara, au pied des falaises du pays Dogon, et il est mort en 1991 à Abidjan. Ecrivain et ethnologue, nous devons une nombreuse bibliographie à Amadou Hampâté Bâ : des romans, des recueils de contes, des pièces de théâtre, des études. On dit de lui qu'il est « pour l'Afrique noire le gardien de la mémoire, de la tradition orale qu'il a bien souvent couchée sur papier et est devenu, de ce fait, le défenseur vigilant d'une civilisation si longtemps méconnue. » C’est l’auteur d’une phrase célèbre : «En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle».(Rediffusion du 11 août 2016).
Amateur Traveler Podcast (iTunes enhanced) | travel for the love of it
The Amateur Traveler talks to Dan Stromberg about his recent trip to Mali. Mali is a destination so remote that Dan says “I couldn’t imagine myself being here when I was there”. Dan started in the capital city of Bamako, before heading out to Bandiagara and Dogon country. The highlight of the visit was a trek along the Bandiagara Escarpment which is a UNESCO World Heritage site. Dan and his girlfriend, along with a guide, walked and hiked along the cliffs and then stayed in the local villages of the Dogon people at the base of this 200 km long sandstone cliff.
The Amateur Traveler talks to Dan Stromberg about his recent trip to Mali. Mali is a destination so remote that Dan says “I couldn’t imagine myself being here when I was there”. Dan started in the capital city of Bamako, before heading out to Bandiagara and Dogon country. The highlight of the visit was a trek along the Bandiagara Escarpment which is a UNESCO World Heritage site. Dan and his girlfriend, along with a guide, walked and hiked along the cliffs and then stayed in the local villages of the Dogon people at the base of this 200 km long sandstone cliff.
The Amateur Traveler talks to Dan Stromberg about his recent trip to Mali. Mali is a destination so remote that Dan says “I couldn’t imagine myself being here when I was there”. Dan started in the capital city of Bamako, before heading out to Bandiagara and Dogon country. The highlight of the visit was a trek along the Bandiagara Escarpment which is a UNESCO World Heritage site. Dan and his girlfriend, along with a guide, walked and hiked along the cliffs and then stayed in the local villages of the Dogon people at the base of this 200 km long sandstone cliff.