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Le magazine de la rédaction
13 novembre 2015, la mémoire traumatisée

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Nov 7, 2025 58:32


durée : 00:58:32 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, le programme 13-Novembre étudie comment la mémoire individuelle et collective se construit après un traumatisme. En mêlant sciences et témoignages, il explore stress, résilience et transmission du souvenir de cette nuit tragique. - réalisation : Annie Brault - invités : Francis Eustache Neuropsychologue, directeur du laboratoire Inserm "Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine", professeur à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, et président du Conseil Scientifique de l'Observatoire B2V des Mémoires.

Reportage International
Migrants aux États-Unis: leurs vies brisées sur l'autel de la politique de Donald Trump

Reportage International

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 2:22


Ce mercredi 5 novembre 2025 marque l'anniversaire de la réélection de Donald Trump. Un an notamment de lutte effrénée contre l'immigration. Une promesse de campagne. Officiellement, le gouvernement veut expulser les illégaux, les criminels, les membres de gangs. Mais, depuis janvier 2025, ce sont deux millions de sans-papiers qui ont été chassés, 400 000 expulsés, le reste fuyant un flot de pressions et de haine et quittant le pays. La police de l'immigration ICE a mené des opérations spectaculaires, parfois au-delà de la légalité. Le rêve américain a ainsi viré au cauchemar pour les communautés d'immigrés. La version intégrale de ce Grand Reportage d'Edward Maille en Géorgie et en Floride : Migrants aux États-Unis, leurs vies brisées sur l'autel de la politique de Donald Trump, est à écouter dans son intégralité sur RFI à 20h40 heure de Paris, ou en podcast sur le site de RFI.

Reportage international
Migrants aux États-Unis: leurs vies brisées sur l'autel de la politique de Donald Trump

Reportage international

Play Episode Listen Later Nov 4, 2025 2:22


Ce mercredi 5 novembre 2025 marque l'anniversaire de la réélection de Donald Trump. Un an notamment de lutte effrénée contre l'immigration. Une promesse de campagne. Officiellement, le gouvernement veut expulser les illégaux, les criminels, les membres de gangs. Mais, depuis janvier 2025, ce sont deux millions de sans-papiers qui ont été chassés, 400 000 expulsés, le reste fuyant un flot de pressions et de haine et quittant le pays. La police de l'immigration ICE a mené des opérations spectaculaires, parfois au-delà de la légalité. Le rêve américain a ainsi viré au cauchemar pour les communautés d'immigrés. La version intégrale de ce Grand Reportage d'Edward Maille en Géorgie et en Floride : Migrants aux États-Unis, leurs vies brisées sur l'autel de la politique de Donald Trump, est à écouter dans son intégralité sur RFI à 20h40 heure de Paris, ou en podcast sur le site de RFI.

Le magazine de la rédaction
13 novembre 2015, la mémoire traumatisée 5/5 : Sophie, dix ans après le Bataclan et l'angoisse de replonger dans la fosse

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 5:27


durée : 00:05:27 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Sophie, rescapée du Bataclan, s'est engagée dans les recherches du 13 novembre (Étude 1000 et Remember). Devenue psychologue clinicienne et écoutante sur une ligne nationale, elle pratique l'apnée sportive malgré ses angoisses toujours présentes. Nous sommes retournées à la piscine avec elle. - réalisation : Alison Vicrobeck

Le magazine de la rédaction
13 novembre 2015, la mémoire traumatisée 4/5 : Les Français et les attentats du 13 novembre 2015 selon des études du CREDOC

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 5:20


durée : 00:05:20 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Entre 2016 et 2024, le Crédoc a mené huit enquêtes auprès d'un échantillon représentatif pour évaluer comment la société française se souvenait des attentats du 13 novembre 2015, articulant mémoire individuelle, collective et sociale. - réalisation : Alison Vicrobeck

Le magazine de la rédaction
13 novembre 2015, la mémoire traumatisée 3/5 : Dix ans après, Thomas est toujours avec nous

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 5:54


durée : 00:05:54 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Dans le cadre du programme "13 novembre", l'étude 1000 recueille les témoignages filmés de rescapés, intervenants et proches endeuillés. Malgré la douleur, Chantal et Philippe Duperron ont accepté de partager leur histoire avec les chercheurs. - réalisation : Annie Brault

Le magazine de la rédaction
13 novembre 2015, la mémoire traumatisée 2/5 : Remember : mieux comprendre les mécanismes du stress post-traumatique

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 5:52


durée : 00:05:52 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - À Caen, sur le campus Europea, la plateforme biomédicale Cyceron accueille le programme Remember. Le neuroscientifique Pierre Gagnepain y étudie via l'IRM les mécanismes de résilience chez 200 volontaires, dont 120 personnes exposées aux attentats. - réalisation : Alison Vicrobeck

Le magazine de la rédaction
13 novembre 2015, la mémoire traumatisée 1/5 : Gaëlle, la longue reconstruction d'une "gueule cassée" au Bataclan

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Nov 3, 2025 6:03


durée : 00:06:03 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - De septembre 2021 à juin 2022, le procès des attentats du 13 novembre 2015 se tient à Paris. Les victimes témoignent de leurs traumatismes. Gaëlle rend hommage à son compagnon tué au Bataclan et raconte une reconstruction longue et douloureuse, toujours inachevée dix ans après. - réalisation : Alison Vicrobeck

Le magazine de la rédaction
Syrie : sur la trace des passeurs d'antiquités

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 31, 2025 58:28


durée : 00:58:28 - Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Des décennies de dictature, puis la guerre, puis Daech, ont mis à sac le patrimoine archéologique syrien. Mais depuis la chute d'Assad, les pillages continuent : trafics, fouilles clandestines et marchés parallèles menacent encore les derniers témoins d'une civilisation millénaire. - réalisation : Alison Vicrobeck - invités : Sunna Altnoder Chef de l'Unité "Patrimoine mobilier et Musées" à l'Unesco

Grand reportage
Dakar 2026, prendre la jeunesse aux Jeux

Grand reportage

Play Episode Listen Later Oct 30, 2025 19:29


Le rassemblement sportif le plus universel au monde arrive bientôt en Afrique dans sa version destinée aux talents en herbe... Dans un an, les Jeux Olympiques de la Jeunesse s'ouvriront à Dakar. La capitale sénégalaise a été choisie par le CIO, il y a 7 ans, pour être la première du continent à accueillir un rendez-vous labellisé «olympique». Au-delà des compétitions, ces JOJ sont aussi un projet urbain et sociétal pour le Sénégal... à la clé : de nouveaux équipements et des perspectives d'emploi pour les jeunes. Pour les organisateurs, des défis nombreux. Il s'agit notamment de devenir, au bout de l'aventure, une référence pour d'autres pays africains tentés par l'organisation de tels événements. «Dakar 2026, prendre la jeunesse aux Jeux», un Grand Reportage de Christophe Diremszian.   Réalisation : Pauline Leduc.

Le magazine de la rédaction
Grand Reportage, extrait du mercredi 29 octobre 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 6:06


durée : 00:06:06 - Grand Reportage, extrait du mercredi 29 octobre 2025

Le magazine de la rédaction
Grand Reportage, extrait du mardi 28 octobre 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 5:12


durée : 00:05:12 - Grand Reportage, extrait du mardi 28 octobre 2025

Le magazine de la rédaction
Grand Reportage, extrait du vendredi 31 octobre 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 5:16


durée : 00:05:16 - Grand Reportage, extrait du vendredi 31 octobre 2025

Le magazine de la rédaction
Grand Reportage, extrait du jeudi 30 octobre 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 27, 2025 5:22


durée : 00:05:22 - Grand Reportage, extrait du jeudi 30 octobre 2025

Le zoom de la rédaction
Le grand reportage (culture) du dimanche 26 octobre 2025

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 26, 2025 4:18


durée : 00:04:18 - Le Grand reportage de France Inter Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Le magazine de la rédaction
Santé des femmes : rattraper le temps perdu

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 24, 2025 58:39


durée : 00:58:39 - Le Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Au départ de ce Grand Reportage, il y a une dissonance. D'un côté, les questions de santé des femmes sont de plus en plus mises en lumière, comme l'endométriose et la ménopause. De l'autre, les témoignages de patientes qui déplorent un manque d'écoute et de prise en charge persistent toujours. - réalisation : Sam Baquiast - invités : Catherine Vidal Neurobiologiste, directrice de recherche honoraire à l'Institut Pasteur de Paris, et membre du Comité d'éthique de l'Inserm où elle est co-fondatrice du groupe "Genre et recherches en santé"

Grand reportage
Amazonie 1/4 : plongée au cœur de l'agrobusiness du soja

Grand reportage

Play Episode Listen Later Oct 20, 2025 19:30


Dans trois semaines, la ville de Belém, en pleine Amazonie brésilienne, accueillera les négociations internationales sur le climat. Le président Lula veut mettre la forêt tropicale au cœur de cette COP. Au Brésil, l'Amazonie n'est pas seulement une forêt dense, c'est une région de plus de 5 millions de km2 avec aussi de nombreuses villes, des fleuves, et de larges zones déboisées. À l'occasion de cette COP30, RFI vous propose une série exceptionnelle de quatre Grands reportages en Amazonie. Premier épisode aujourd'hui au Mato Grosso. Un État immense où le développement de l'agriculture intensive, dont le Brésil est devenu un géant, notamment dans la culture du soja, s'est fait au prix d'une intense déforestation. Comment travaillent ces grands cultivateurs de soja, véritable «or vert» pour le Brésil ? Que répondent-ils aux critiques environnementales ? «Brésil : plongée au cœur de l'agrobusiness du soja», un Grand Reportage de Lucile Gimberg. Réalisation: Pauline Leduc. Traduction et préparation sur place : Emiliano Capozzoli.   EN IMAGES

Le zoom de la rédaction
Le grand reportage

Le zoom de la rédaction

Play Episode Listen Later Oct 15, 2025 4:44


durée : 00:04:44 - Le grand reportage Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.

Grand reportage
À New Delhi, les nationalistes hindous s'improvisent écologistes

Grand reportage

Play Episode Listen Later Oct 7, 2025 19:30


Des montagnes de déchets, l'air ambiant ultra-toxique, un fleuve empoisonné… New Delhi, la capitale indienne, fait face à une situation environnementale apocalyptique. Ses 30 millions d'habitants perdraient plus de 10 ans d'espérance de vie à cause de cette pollution. Les politiques publiques ont, pour l'instant, échoué à enrayer cette catastrophe écologique et sanitaire. Lors des élections municipales de mars 2025, le parti du Premier ministre Narendra Modi, le BJP, a été élu avec la promesse d'agir enfin. Mais ses solutions ou ces semblants de solutions peinent pour l'instant à convaincre les experts. «À New Delhi, les nationalistes hindous s'improvisent écologistes», un Grand Reportage de Côme Bastin.

Le magazine de la rédaction
Grand Reportage, extrait du mardi 23 septembre 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 5:21


durée : 00:05:21 - Grand Reportage, extrait du mardi 23 septembre 2025

Le magazine de la rédaction
Grand Reportage, extrait du vendredi 26 septembre 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 5:40


durée : 00:05:40 - Grand Reportage, extrait du vendredi 26 septembre 2025

Le magazine de la rédaction
Grand Reportage, extrait du jeudi 25 septembre 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 5:54


durée : 00:05:54 - Grand Reportage, extrait du jeudi 25 septembre 2025

Le magazine de la rédaction
Grand Reportage, extrait du mercredi 24 septembre 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Sep 22, 2025 5:50


durée : 00:05:50 - Grand Reportage, extrait du mercredi 24 septembre 2025

Le magazine de la rédaction
GRAND REPORTAGE, émission du samedi 23 août 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Aug 23, 2025 54:37


durée : 00:54:37 - Le Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - réalisation : Annie Brault

Le magazine de la rédaction
GRAND REPORTAGE, émission du samedi 16 août 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Aug 16, 2025 53:58


durée : 00:53:58 - Le Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - réalisation : Annie Brault

Le magazine de la rédaction
GRAND REPORTAGE, émission du samedi 09 août 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Aug 9, 2025 53:52


durée : 00:53:52 - Le Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - réalisation : Annie Brault

Le magazine de la rédaction
GRAND REPORTAGE, émission du samedi 02 août 2025

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Aug 2, 2025 53:56


durée : 00:53:56 - Le Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - réalisation : Annie Brault

Grand reportage
En Italie, grandir loin de la mafia

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jul 28, 2025 19:30


En Italie, la mafia calabraise -  la N'Drangheta -  est considérée comme l'organisation criminelle la plus redoutable et la plus puissante. Ce sont les liens du sang qui constituent les clans. Les activités criminelles se transmettent de père en fils. Pour briser la chaîne du crime, le juge italien Roberto Di Bella a imaginé le programme « Liberi di scegliere ». En italien, cela veut dire : Libres de choisir : entre un destin criminel ou une nouvelle vie. Pour cela, les enfants de mafieux sont exfiltrés et envoyés loin de la Calabre, loin de leur famille et de la mafia. Comment reconstruire sa vie loin des siens ? Comment proposer une alternative aux enfants qui se sont construits avec les règles de la criminalité organisée ? « En Italie, grandir loin de la mafia », c'est un Grand Reportage de Cécile Debarge. (Rediffusion)

Grand reportage
«Le supplément du samedi» du 26 juillet 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jul 26, 2025 48:30


Dans le supplément de ce samedi, direction l'Inde pour suivre la Kumbh Mela, pèlerinage qui pourrait être le plus grand rassemblement religieux de l'humanité, entre démesure et défi organisationnel pour son plus fervent promoteur, Narendra Modi. Puis, en deuxième partie, nous allons au Brésil voguer avec les derniers transporteurs de marchandises en voiliers traditionnels, moyen de transport qui tend à disparaître... (Rediffusion) La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques C'est un festival attendu depuis 144 ans. Ce sont les astres qui définissent le calendrier. Nous sommes en Inde et, depuis le 13 janvier, la Maha Kumbh Mela se poursuit sur les berges du Gange. Pour les fidèles hindous, durant 45 jours, se baigner dans le fleuve sacré, c'est l'assurance de sortir du cycle maudit des réincarnations. Il s'agirait du plus grand rassemblement de l'humanité. En tout cas, si on en croit Narendra Modi qui, depuis 2014, se pose en grand promoteur de l'hindouisme. Le Premier ministre indien a voulu en faire le plus démesuré, mais également le plus propre et le plus technologique des pèlerinages. Il y a la foi… mais cette Kumbh Mela, c'est aussi une gigantesque vitrine idéologique. ► « La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques », un Grand Reportage de Côme Bastin. Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle Ils sont les derniers survivants d'une époque révolue. Dans la baie de Salvador de Bahia au Brésil, les Saveiros voguent toujours. Mais ils sont les derniers voiliers traditionnels en bois, à acheminer des matériaux de construction vers des rives difficilement accessibles. Ils ne sont plus qu'une dizaine à convoyer pierres, graviers et sable, à la force du vent. Ils étaient plus d'une centaine, il y a environ 60 ans, approvisionnant Salvador, la capitale régionale en produits agricoles. Routes et ponts ont eu raison de ce trafic. Et, au désintérêt général, s'ajoute l'impossibilité pour les charpentiers de marine de trouver les arbres nécessaires à l'entretien des bateaux. ► « Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle », un Grand Reportage de Quentin Bleuzen. 

Grand reportage
La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jul 21, 2025 19:30


C'est un festival attendu depuis 144 ans. Ce sont les astres qui définissent le calendrier. Nous sommes en Inde et, depuis le 13 janvier, la Maha Kumbh Mela se poursuit sur les berges du Gange. Pour les fidèles hindous, durant 45 jours, se baigner dans le fleuve sacré, c'est l'assurance de sortir du cycle maudit des réincarnations. Il s'agirait du plus grand rassemblement de l'humanité. En tout cas, si on en croit Narendra Modi qui, depuis 2014, se pose en grand promoteur de l'hindouisme. Le Premier ministre indien a voulu en faire le plus démesuré, mais également  le plus propre et le plus technologique des pèlerinages. Il y a la foi… mais cette Kumbh Mela, c'est aussi une gigantesque vitrine idéologique.   «La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques», un Grand Reportage de Côme Bastin. (Rediffusion)

Grand reportage
«Le supplément du samedi» du 28 juin 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jun 28, 2025 48:31


Dans le supplément de ce samedi, en première partie, cap sur l'Afrique pour parler de cette drogue qui a fait et fait toujours des ravages, le kush. Pas de grands classiques de la drogue comme l'héroïne ou la cocaïne, mais un de ces mélanges détonants issus d'une cuisine improbable et aléatoire faite d'éléments chimiques avec l'utilisation de feuilles de guimauve, cannabinoïdes de synthèse et nitazènes, des opioïdes jusqu'à 20 fois plus forts que le fentanyl. Plus d'un pays est concerné en Afrique de l'Ouest, Liza Fabbian s'est rendue en Sierra Leone, épicentre du fléau... En deuxième partie, nous serons en ligne avec Sarah Cozzolino pour parler Brésil où les femmes déjouent par l'artisanat la pauvreté de leur région du nord de l'État du Minas Gérais. La Sierra Leone sous l'emprise du Kush Un nouveau Grand Reportage dans le cadre de notre semaine Drogue sur RFI... C'est un cocktail toxique, hautement addictif et parfois mortel : il s'agit du kush, une drogue de synthèse surpuissante qui fait actuellement des ravages en Afrique de l'Ouest. Un récent rapport de l'Initiative Globale contre le Crime Organisé a permis de dévoiler la composition du kush. Il contient soit des cannabinoïdes de synthèse – soit des nitazènes : des opioïdes jusqu'à vingt-cinq fois plus fort que le Fentanyl ! Liza Fabbian s'est rendue en Sierra Leone, épicentre de ce fléau qui contamine toute la société - et contre lequel le président est allé jusqu'à déclarer l'état d'urgence sanitaire. Un Grand reportage de Liza Fabbian qui s'entretient avec Jacques Allix. Brésil: l'artisanat, planche de salut, pour les femmes de la vallée du Jequitinhonha Elle est surnommée la Vallée de la misère. Au Brésil, dans le nord de l'État du Minas Gérais, la vallée du Jequitinhonha s'étend sur 50 000 km2, le long du fleuve du même nom. Elle est connue pour son climat aride et ses populations rurales, la pauvreté pousse une partie des habitants à émigrer. Mais c'est sans compter l'incroyable richesse de l'artisanat de la région, réalisé par ses femmes. Un Grand reportage de Sarah Cozzolino qui s'entretient avec Jacques Allix.

Grand reportage
La Sierra Leone sous l'emprise du Kush

Grand reportage

Play Episode Listen Later Jun 23, 2025 19:30


Un nouveau Grand Reportage dans le cadre de notre semaine Drogue sur RFI... C'est un cocktail toxique, hautement addictif et parfois mortel : il s'agit du kush, une drogue de synthèse surpuissante qui fait actuellement des ravages en Afrique de l'Ouest. Un récent rapport de l'Initiative Globale contre le Crime Organisé a permis de dévoiler la composition du kush. Il contient soit des cannabinoïdes de synthèse – soit des nitazènes : des opioïdes jusqu'à vingt-cinq fois plus fort que le Fentanyl ! Liza Fabbian s'est rendue en Sierra Leone, épicentre de ce fléau qui contamine toute la société - et contre lequel le président est allé jusqu'à déclarer l'état d'urgence sanitaire. «La Sierra Leone sous l'emprise du Kush», un Grand reportage de Liza Fabbian. 

Le magazine de la rédaction
Trafic de stupéfiants : la nouvelle donne

Le magazine de la rédaction

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 58:18


durée : 00:58:18 - Le Grand Reportage - par : Aurélie Kieffer - Alors que le débat sur la lutte contre le narcotrafic a jalonné l'année avec une proposition de loi désormais adoptée mais toujours suspendue à un avis du Conseil Constitutionnel, le Grand Reportage vous plonge dans l'univers de ceux qui luttent au quotidien contre le trafic. - réalisation : Annie Brault - invités : Dimitri Zoulas chef de l'Ofast, l'Office anti-stupéfiants qui coordonne la lutte anti-stupéfiants en France; Damien Brunet Magistrat, substitut général au sein du département de lutte contre la criminalité organisée du Parquet général de Paris

Grand reportage
Estonie : la Défense à tout prix

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 21, 2025 19:30


C'est une ex-République de l'URSS située au nord de l'Europe : l'Estonie, l'un des trois pays baltes vit avec la crainte de subir à son tour une attaque de son grand voisin russe. Le pays qui dépense déjà beaucoup pour sa défense - plus de 3% de son PIB - a décidé d'aller encore plus loin. Dès l'année prochaine, le pays va consacrer plus de 5% de son PIB à la défense. C'est d'après le gouvernement, le prix à payer pour assurer sa sécurité, tout en gardant le soutien de l'allié américain. « Estonie : la Défense à tout prix », un Grand Reportage de Nicolas Feldmann. Réalisation : Pauline Leduc. 

Grand reportage
«Le supplément du samedi» du 17 mai 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 19, 2025 48:30


Dans le supplément de ce samedi, deux reportages consacrés à un mouvement de guérilla islamiste qui sévit en Afrique centrale, l'ADF, un des groupes les plus violents du continent, fondé en Ouganda dans les années 1990 pour évincer le président Museveni, il sévit dans l'est de la RDC. «ADF» est l'acronyme anglais pour Forces démocratiques alliées. Le groupe se présente aujourd'hui comme la branche de l'État islamique en Afrique centrale depuis que son chef a prêté allégeance à l'État islamique en 2017.  Qui se cache derrière le groupe État islamique en Afrique centraleC'est l'un des groupes armés les plus meurtriers et les plus mystérieux de l'est de la RDC. Leur nom : les ADF, acronyme anglais désignant les Forces démocratiques alliées. Fondé il y a 30 ans par des Ougandais, le groupe se présente aujourd'hui comme la branche de l'État islamique en Afrique centrale, depuis que son chef a prêté allégeance au groupe terroriste en 2017. Nous nous sommes rendus à Kampala dans un centre de déradicalisation pour anciens combattants. Un centre qui a ouvert sa porte à un.e journaliste pour la première fois.Un Grand reportage de Florence Morice qui s'entretient avec Jacques Allix.  Organisation État islamique en RDC: la mécanique de la radicalitéDepuis 2021, l'armée ougandaise a noué un partenariat avec la fondation Bridgeway. En plus des opérations militaires menées contre le groupe islamiste ADF, la fondation a mis en place un programme de réinsertion et de déradicalisation à destination de leurs anciens membres. Pour la première fois, en mars, les équipes ont ouvert leurs portes à RFI. Florence Morice a passé une semaine à l'intérieur du centre. Grand Reportage.Un Grand reportage de Florence Morice qui s'entretient avec Jacques Allix. 

Grand reportage
Organisation État islamique en RDC: la mécanique de la radicalité

Grand reportage

Play Episode Listen Later May 13, 2025 19:30


Depuis 2021, l'armée ougandaise a noué un partenariat avec la fondation Bridgeway. En plus des opérations militaires menées contre le groupe islamiste ADF, la fondation a mis en place un programme de réinsertion et de déradicalisation à destination de leurs anciens membres. Pour la première fois, en mars, les équipes ont ouvert leurs portes à RFI. Florence Morice a passé une semaine à l'intérieur du centre. Grand Reportage. En 2017, le groupe islamiste d'origine ougandaise ADF (Forces démocratiques alliées) a prêté allégeance à l'organisation État islamique. En mars 2025, Florence Morice, journaliste au service Afrique de RFI, a pu passer une semaine dans un centre de déradicalisation et de réinsertion d'anciens membres de ce groupe armé, l'un des plus mystérieux et meurtriers de l'est de la RDC. C'est la première fois que ce centre, géré par la fondation américaine Bridgeway et l'armée ougandaise, ouvre ses portes à une journaliste.Les témoignages exclusifs recueillis éclairent de l'intérieur le processus qui a conduit les ADF à s'allier à l'EI et ses conséquences. Un ancien commandant ADF, aujourd'hui repenti, témoigne. Il était aux premières loges de ce processus d'allégeance : « Quand le groupe a rejoint l'État islamique, les règles ont changé. Musa Seka Baluku [leader des ADF, NLDR] a commencé à faire référence à un homme qui lui donnait des instructions. Chaque commandant devait mener un certain nombre de raids, tuer des civils... Et ramener des photos, pour les envoyer comme preuve du travail accompli. »Contrer l'idéologie radicale propagée par les ADF n'est pas chose aisée. Notre deuxième Grand Reportage y est consacré. Pour justifier le recours à cette violence extrême, les ADF s'appuient sur une interprétation réductrice, déformée du Coran. Très peu en sortent indemnes, même lorsqu'ils ont été recrutés par la ruse… ou forcés. Issa, un jeune homme endoctriné dans son village aujourd'hui repenti, déplore : « Je me sens mal d'avoir été trompé et je me sens très mal quand je pense à ce qu'on a fait : avoir versé le sang de personnes innocentes. Pendant 6 ans, on m'a berné avec une vision fausse de ce qu'est le jihad. »

Grand reportage
En Italie, grandir loin de la mafia

Grand reportage

Play Episode Listen Later Mar 3, 2025 19:30


En Italie, la mafia calabraise -  la N'Drangheta -  est considérée comme l'organisation criminelle la plus redoutable et la plus puissante. Ce sont les liens du sang qui constituent les clans. Les activités criminelles se transmettent de père en fils. Pour briser la chaîne du crime, le juge italien Roberto Di Bella a imaginé le programme « Liberi di scegliere » (phonétiquement : Libéri di Ché lié ré). En italien, cela veut dire : Libres de choisir : entre un destin criminel ou une nouvelle vie. Pour cela, les enfants de mafieux sont exfiltrés et envoyés loin de la Calabre, loin de leur famille et de la mafia.Comment reconstruire sa vie loin des siens ? Comment proposer une alternative aux enfants qui se sont construits avec les règles de la criminalité organisée ?« En Italie, grandir loin de la mafia », c'est un Grand Reportage de Cécile Debarge.

Grand reportage
Guerre en Ukraine : ces mercenaires colombiens qui partent au front

Grand reportage

Play Episode Listen Later Feb 25, 2025 19:30


Depuis trois ans déjà, l'agression russe ravage l'Ukraine. Les villes sont dévastées, la population épuisée. Mais certains voient dans cette guerre, une opportunité. Ce sont les milliers de mercenaires étrangers qui sont engagés pour combattre des deux côtés. Parmi eux, des centaines de Colombiens. Ils sont généralement vétérans et accourent derrière la promesse d'un salaire alléchant. mais une fois sur place, c'est l'horreur qui les submerge. Et peu d'entre eux reviennent vivants. «Guerre en Ukraine : ces mercenaires colombiens qui partent au front», un Grand Reportage de Najet Benrabaa.

Grand reportage
Après 3 ans de guerre, les Ukrainiens résignés

Grand reportage

Play Episode Listen Later Feb 24, 2025 19:23


Cela fait trois ans, aujourd'hui, que la Russie a lancé son invasion de l'Ukraine. La population ukrainienne, est épuisée. Sur le front, l'armée résiste mais les forces russes continuent d'avancer dans l'est du pays. C'est ce moment que Donald Trump choisit pour engager des négociations directes avec Vladimir Poutine, provoquant stupeur et inquiétude en Ukraine. «Après 3 ans de guerre, les Ukrainiens résignés», un Grand Reportage de Julien Chavanne, Boris Vichith et Hlib Yehorov.

Grand reportage
«Le supplément du dimanche» du 16 février 2025

Grand reportage

Play Episode Listen Later Feb 16, 2025 48:30


Dans le supplément de ce dimanche, direction l'Inde pour suivre la Kumbh Mela, pèlerinage qui pourrait être le plus grand rassemblement religieux de l'humanité, entre démesure et défi organisationnel pour son plus fervent promoteur, Narendra Modi. Puis, en deuxième partie, nous irons au Brésil voguer avec les derniers transporteurs de marchandises en voiliers traditionnels, moyen de transport qui tend à disparaître...  La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiquesC'est un festival attendu depuis 144 ans. Ce sont les astres qui définissent le calendrier. Nous sommes en Inde et, depuis le 13 janvier, la Maha Kumbh Mela se poursuit sur les berges du Gange. Pour les fidèles hindous, durant 45 jours, se baigner dans le fleuve sacré, c'est l'assurance de sortir du cycle maudit des réincarnations. Il s'agirait du plus grand rassemblement de l'humanité. En tout cas, si on en croit Narendra Modi qui, depuis 2014, se pose en grand promoteur de l'hindouisme.Le Premier ministre indien a voulu en faire le plus démesuré, mais également le plus propre et le plus technologique des pèlerinages.Il y a la foi… mais cette Kumbh Mela, c'est aussi une gigantesque vitrine idéologique.► « La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques », un Grand Reportage de Côme Bastin.Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffleIls sont les derniers survivants d'une époque révolue. Dans la baie de Salvador de Bahia au Brésil, les Saveiros voguent toujours. Mais ils sont les derniers voiliers traditionnels en bois, à acheminer des matériaux de construction vers des rives difficilement accessibles. Ils ne sont plus qu'une dizaine à convoyer pierres, graviers et sable, à la force du vent. Ils étaient plus d'une centaine, il y a environ 60 ans, approvisionnant Salvador, la capitale régionale en produits agricoles.Routes et ponts ont eu raison de ce trafic. Et, au désintérêt général, s'ajoute l'impossibilité pour les charpentiers de marine de trouver les arbres nécessaires à l'entretien des bateaux.► « Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle », un Grand Reportage de Quentin Bleuzen. 

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«Le supplément du samedi» du 15 février 2025

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Play Episode Listen Later Feb 15, 2025 48:30


Dans le supplément de ce samedi, direction la Russie en première partie, avec un reportage sur l'état de l'armée russe et de ses soldats, certains, blessés ou pas, sont déjà revenus du front... Puis, en deuxième partie, un reportage sur l'activité industrielle française qui bat de l'aile: un portrait d'une France en crise.  Syndrome afghan : le pouvoir russe face à ses vétérans de la guerre d'UkraineSoldats de métier, mobilisés ou volontaires, selon les chiffres officiels de Moscou, environ 700 000 combattants russes sont actuellement déployés dans les combats en Ukraine. Depuis que Vladimir Poutine a envoyé ses soldats à l'assaut du pays le 24 février 2022, certains, blessés ou pas, sont déjà revenus.Mais une fin potentielle de conflit, c'est bien sûr un retour massif dans la société d'anciens combattants, des hommes ayant participé à une guerre violente et meurtrière à une échelle jamais vue sur le continent européen depuis 1945.Depuis l'année dernière, les autorités russes ont commencé à accélérer les préparatifs pour leur retour. Avec comme contre-modèle, la gestion des vétérans afghans dans les années 90.► « Syndrome afghan : le pouvoir russe face à ses vétérans de la guerre d'Ukraine », un Grand Reportage d'Anissa El Jabri.  Industrie, commerce, bâtiment, services… : portrait d'une France en criseEn France, l'activité industrielle bat de l'aile. Elle est en deçà de ses performances d'avant le Covid. Les derniers chiffres de l'INSEE confirment la tendance de ces derniers mois. Syndicats et grands patrons multiplient les alertes. Près de 66 000 entreprises ont fait défaillance en 2024. Chiffre Banque de France : un record. Incapables de payer leurs salariés ou leurs fournisseurs partout sur le territoire, les entreprises qui ferment menacent entre 250 000 et 300 000 emplois.► « Industrie, commerce, bâtiment, services… : portrait d'une France en crise », un Grand Reportage de Nathanaël Vittrant.  

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La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques

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Play Episode Listen Later Feb 12, 2025 19:30


C'est un festival attendu depuis 144 ans. Ce sont les astres qui définissent le calendrier. Nous sommes en Inde et, depuis le 13 janvier, la Maha Kumbh Mela se poursuit sur les berges du Gange. Pour les fidèles hindous, durant 45 jours, se baigner dans le fleuve sacré, c'est l'assurance de sortir du cycle maudit des réincarnations. Il s'agirait du plus grand rassemblement de l'humanité. En tout cas, si on en croit Narendra Modi qui, depuis 2014, se pose en grand promoteur de l'hindouisme. Le Premier ministre indien a voulu en faire le plus démesuré, mais également  le plus propre et le plus technologique des pèlerinages.Il y a la foi… mais cette Kumbh Mela, c'est aussi une gigantesque vitrine idéologique. «La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques», un Grand Reportage de Côme Bastin.

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El Sistema, la glorieuse école de musique du Venezuela, entre mythe et réalité

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Play Episode Listen Later Feb 6, 2025 19:30


Le Système National d'Orchestre, connu tout simplement comme Le Système au Venezuela, est un programme d'enseignement de la musique à travers la pratique orchestrale. Un programme qui fêtera ses 50 ans l'an prochain (2026). Un projet tentaculaire, avec plus de 400 écoles à travers tout le pays et qui a produit des étoiles de la musique classique dans le monde. On retrouve des élèves du Système aux quatre coins de la planète : dans la Philharmonie de Los Angeles, celle du Luxembourg, dans les orchestres symphoniques de Berlin ou de Lille. Le plus connu d'entre eux : Gustavo Dudamel, directeur musical de l'Opéra de Paris jusqu'en 2023.Un projet mille fois encensé par la presse, et supporté par les organisations internationales pour son impact social, l'enseignement de la musique dans des zones défavorisées. Mais le Système a ses parts d'ombre, qui, malgré avoir été révélées, n'ont pas fait réagir à la hauteur de leur gravité. Des abus sexuels de la part de professeurs sur leurs élèves ont été rendus publics, mais il semblerait que les autorités n'aient pas pris la mesure de la gravité de la situation.«El Sistema, la glorieuse école de musique du Venezuela, entre mythe et réalité», un Grand Reportage d'Alice Campaignolle.

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Trump, le retour: le Texas se prépare à l'expulsion massive de migrants

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Play Episode Listen Later Jan 16, 2025 19:30


À l'approche de la prise de fonction de Donald Trump, le 20 janvier 2025, les quelque 11 millions de migrants illégaux présents dans le pays retiennent leur souffle. Car le président élu a promis de lancer dès son premier jour à la Maison Blanche un programme d'expulsion massive. Le Texas s'y prépare déjà : les autorités commencent à mettre en place des infrastructures pour les expulsions. Les Organisations non gouvernementales, elles, promettent la résistance à ce projet jugé inhumain. Sans parler des migrants concernés qui craignent d'être obligés de quitter un pays où ils ont fondé des familles et refait leur vie. « S'ils me renvoient au Mexique, je reviendrai »En complément de notre Grand Reportage sur le plan d'expulsion de la future administration Trump, nous vous proposons une interview rare d'un migrant sans papiers. Daniel, d'origine mexicaine, vit dans le sud du Texas, à quelques kilomètres de la frontière, depuis 25 ans. Comme des millions d'autres immigrants clandestins, il s'est marié, a fondé une famille et mène une vie aussi normale que possible, malgré les défis de son statut.Après quelques hésitations, Daniel accepte de nous recevoir chez lui, dans une maison qu'il a construite de ses propres mains. Vêtu de sa tenue d'ouvrier et de sa veste fluorescente, il rentre tout juste d'un chantier.  RFI : Vous avez quitté le Mexique en 1999, clandestinement, en traversant le Rio Grande. Pourquoi avez-vous décidé de partir ?Daniel : Tout d'abord, parce que la situation économique là-bas était très mauvaise, sans aucune perspective. Je voulais une vie meilleure pour moi, mais surtout pour mes enfants. Je voulais qu'ils naissent ici pour qu'ils ne souffrent pas comme j'ai souffert au Mexique. Je me suis dit : si j'arrive à traverser la frontière et à m'installer ici, je fonderai une famille. Et c'est ce que j'ai fait : je vis ici avec mon épouse et mes cinq enfants. L'aînée a aujourd'hui l'âge que j'avais quand j'ai quitté le Mexique.Nous sommes assis sur le canapé dans le salon de Daniel. Ses enfants jouent ou regardent des vidéos. Une vie de famille presque normale, si ce n'est la menace d'expulsion qui pèse sur ce foyer. Daniel se souvient encore très bien de la journée où sa vie a basculé.Oui, c'était l'année dernière, en février 2024. Je suis sorti travailler à 6h30 du matin pour commencer à 7h. À environ 25 kilomètres de chez moi, la police m'a arrêté. Mon van était chargé, ce qui avait l'air suspect. Ils m'ont demandé si je transportais de la drogue, j'ai répondu que non. Puis, ils m'ont dit que je roulais à 61 km/h alors que la limite était de 60 km/h. Ils m'ont demandé mes papiers, et j'ai répondu que je n'en avais pas. Ils m'ont arrêté et emmené dans un centre de détention à McAllen, où j'ai passé 21 jours. En mars 2025, je suis convoqué devant le tribunal. Le juge décidera si je dois retourner au Mexique ou si je peux rester.Vous continuez à travailler malgré tout ?Oui, mais j'y vais avec la peur au ventre. J'ai peur qu'ils m'arrêtent de nouveau, car ils m'ont dit que je n'avais pas le droit de travailler. Mais si j'arrête, comment pourrais-je nourrir ma famille ? Ce serait différent s'ils me donnaient un permis de travail. Je pourrais obtenir un meilleur emploi. Là, je gagne le minimum, même si je travaille entre 40 et 60 heures par semaine. On me paie entre 7 dollars 50 et 8 dollars de l'heure, parce que je n'ai pas de numéro de sécurité sociale.Vous travaillez sur quels types de chantiers ?Je travaille sur des chantiers publics : construction d'écoles, d'hôpitaux, de cliniques, de banques. Personne ne m'a jamais demandé si j'étais en règle. Au contraire, cela les arrange : ils peuvent me payer moins. Je travaille généralement 7 jours sur 7, de 8 à 10 heures par jour.Votre maison, elle vous appartient ?Oui, après toutes ces années de travail, Dieu merci, j'ai pu acheter ce terrain et construire cette maison. Je voulais laisser quelque chose à mes enfants. Si jamais ils me renvoient au Mexique, au moins, ils auront un toit et n'auront pas de loyer à payer. Ce que je regrette, c'est de ne pas pouvoir voyager ailleurs aux États-Unis. À cause des checkpoints au nord du Texas, toutes les voitures sont contrôlées. Mes enfants aimeraient aller à l'Aquaparc de San Antonio, mais je suis obligé de leur dire : désolé, je ne peux pas. Eux, ils pourraient y aller, mais pas moi.Oui, parce qu'ils sont nés ici et ont donc la nationalité américaine.Dieu merci, oui. Ils ne subiront pas les mêmes humiliations. Mais ici, quand vous êtes Latino et sans papiers, les gens vous traitent mal. Il y a beaucoup de racisme. Même des Latinos nés ici vous regardent de haut. Ils vous font travailler pour un salaire de misère, sachant que vous ne pouvez pas vous défendre.Vous imaginiez votre vie comme cela, lors que vous êtes parti du Mexique ? Non. Je suis parti pour une vie meilleure. Au Mexique, les gens disent : va aux États-Unis, c'est mieux là-bas. Mais la réalité est dure. Rien n'est gratuit. Et vivre sans papiers, c'est être constamment sur le qui-vive.Et votre épouse, est-elle dans la même situation ?Oui, elle n'a pas de papiers non plus. Elle travaille comme cuisinière dans un restaurant et fait aussi le ménage chez une juge. On se relaye pour s'occuper des enfants. Quand je rentre, elle part travailler.En quoi l'élection de Donald Trump peut-elle influencer la décision du juge ?Les avocats me disent qu'avec ce nouveau président, il n'y a pas beaucoup d'espoir. Comme je suis ici depuis longtemps, le juge pourrait faire une exception, mais ce sera compliqué. Avant, j'aurais eu une chance, mais avec Donald Trump, c'est presque impossible.Comment vivez-vous cette situation ?C'est un combat quotidien, une lutte avec moi-même. Je n'ai rien fait de mal, j'ai payé mes impôts. Mais j'ai peur en permanence. À chaque sortie, je crains qu'on m'arrête et qu'on me sépare de mes enfants. C'est difficile. Mais une chose est sûre : si je devais être renvoyé au Mexique, je reviendrai. Peu importe comment, je reviendrai.

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La construction de la future capitale indonésienne, un projet sous haute tension

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Play Episode Listen Later Dec 16, 2024 19:30


L'Indonésie et ses 270 millions d'habitants ont fêté le jour de l'indépendance de la nation le 17 août. Une célébration dans des conditions particulières cette année 2024, puisque le chef de l'État, Joko Widodo, a tenu à commémorer cette fête d'indépendance à « Nusantara ». La nouvelle capitale administrative de l'Indonésie. La construction de la ville, qu'on appelle aussi IKN (Ibu Kota Nusantara en indonésien), a débuté sur l'île de Bornéo courant 2022.  Objectif : bâtir une nouvelle capitale « verte » et avec pour perspective « zéro émission », au centre du plus grand archipel du monde.Jakarta, située sur l'île de Java, connaît en effet de multiples problématiques : surpopulation, pollution ou encore des inondations très importantes au nord de la ville. Ce projet gigantesque de nouvelle capitale « verte », lancé par le président indonésien Joko Widodo lui-même, fait pourtant débat auprès des ONG environnementales et de certains locaux…« La construction de la future capitale indonésienne, un projet sous haute tension », c'est un Grand Reportage de Juliette Pietraszewski. (Rediffusion)À lire aussiIndonésie: la future capitale Nusantara, l'utopie «verte» du président Widodo

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Ukraine : après 1000 jours de guerre, le défi de la mobilisation

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Play Episode Listen Later Nov 21, 2024 19:30


En Ukraine, plus de 1 000 jours après le début de l'invasion à grande échelle du pays par la Russie, Kiev tente de convaincre des dizaines de milliers de citoyens de rejoindre les rangs de l'armée. Objectifs : remplacer les soldats morts sur la ligne de front, permettre des rotations, et tenter de réduire le déséquilibre en effectifs face à l'armée russe. Or, les volontaires se font rares : les civils qui souhaitaient se battre se sont engagés depuis longtemps… les autres, il faut les convaincre… « Ukraine, après 1000 jours de guerre, le défi de la mobilisation », c'est un Grand Reportage de notre correspondante Emmanuelle Chaze.

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Péril sur Naxos, l'agriculture de l'île grecque menacée par la sècheresse

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Play Episode Listen Later Nov 12, 2024 19:30


La Cop Climat - la 29è - vient de s'ouvrir à Bakou, en Azerbaïdjan, après l'été le plus chaud jamais enregistré dans le monde. Ce changement du climat s'accompagne notamment d'épisodes de sécheresse, comme au Brésil, ou dans le bassin méditerranéen. Sur l'île grecque de Naxos, fertile depuis l'Antiquité, il ne pleut ainsi presque plus depuis trois ans. La pénurie d'eau a notamment entraîné une chute vertigineuse de la production traditionnelle de pommes de terre - produit phare de l'île - mettant tout l'écosystème agricole en danger. ‘Sur l'île grecque de Naxos, la sécheresse menace l'avenir de l'agriculture', c'est un Grand Reportage de Joël Bronner. Ils sont trois anciens moulins à vent, quelque peu décatis, à donner son cachet à la commune de Tripodes, au cœur de Naxos, une île grecque réputée, depuis des siècles, pour la richesse de son agriculture. C'est ici que Stelios Zevgis élève 80 vaches. Grace à ses bêtes, il produit quotidiennement plus de 1 500 litres de lait, qu'il revend ensuite à la coopérative de l'île. Ce lait sert alors à produire la graviera, un fromage local réputé, membre de la famille des gruyères. Mais pour l'éleveur, la pénurie d'eau à Naxos vient tout remettre en cause : « Nous sommes confrontés à de gros problèmes d'eau. Au train où vont les choses, même les bêtes n'auront bientôt plus assez à boire et à manger. Nous avons besoin d'au moins 70 à 80 mètres cubes d'eau par jour pour subvenir à l'ensemble de leurs besoins, que ce soit pour leur donner à boire ou les laver. Mais il y a une autre conséquence négative de la sécheresse, c'est que nous ne produisons plus assez d'herbes ni de plantes fourragères pour nourrir nos vaches. L'an dernier par exemple, on en a récolté moitié moins que ce qu'on a semé. Et la différence, ce qu'il nous manque parce qu'il ne pleut pas, eh bien il faut qu'on l'achète. Donc l'orge, le maïs, etc. Il faut qu'on les importe depuis la Grèce continentale et ça nous coûte très cher. Une botte de paille d'orge qui coûte par exemple entre 50 et 60 euros sur le continent, nous ici nous la payons entre 120 et 130 euros. Avec le transport et le bateau, c'est le double du prix. »Conséquence de la sécheresse, le prix de la graviera de Naxos tend donc pour l'heure à augmenter tandis que sa production, elle, diminue. La coopérative locale estime ainsi à près de 250 tonnes de fromage, au total, la baisse de production au cours des trois dernières années.Mais là où la production agricole connait le ralentissement le plus brutal, c'est au niveau d'un autre emblème culinaire de l'île : les pommes de terres. À la sortie de la grande ville éponyme de Naxos, l'usine où elles sont traitées et stockées va maintenant devoir cesser de fonctionner de longs mois, jusqu'à l'été prochain. Dimitris Veniaris, le responsable de la chaîne de production, fait donc face, à présent, à une situation inédite : « D'habitude, on a du travail dans l'usine jusqu'à fin novembre. Et puis, début décembre, il y a une nouvelle récolte qui commence. En général, on avait donc, au maximum, un creux de 10 ou 15 jours sans pommes de terre. Mais là, pour la toute première fois, on se retrouve sans rien dès la fin septembre… et comme la production pour l'hiver n'a pas été plantée à cause de la sécheresse, il n'y aura bientôt plus du tout de pommes de terre sur le marché. »« La pomme de terre a besoin d'eau »Traditionnellement, à Naxos, les agriculteurs récoltent en effet les pommes de terre deux fois par an. Une fois en été et une autre en hiver. Or à cause de la sécheresse, les tubercules n'ont pas pu cette fois être plantés, en prévision de l'hiver. Sur l'île, il n'y aura donc plus de production de pommes de terre jusqu'à la prochaine récolte d'été. Désabusé, le président de la coopérative agricole de l'île, Dimitris Kapounis, affirme que son collectif a pourtant tiré la sonnette d'alarme dès 2021, en alertant des risques de pénurie d'eau et en encourageant les pouvoirs publics à réaliser des travaux d'infrastructures. Il estime ne pas avoir été entendu, alors que le manque d'eau et ses conséquences sont à présent de plus en plus criants. « En 2022, nous avons récolté 6 000 tonnes de pommes de terre. En 2023, seulement 4 000 tonnes et cette année, en 2024, la production n'a été que de 1 800 tonnes, pointe-t-il. On parle donc d'une baisse de 70% de la production en deux ans ! Et la cause, c'est simple, c'est le manque d'eau, la sécheresse : il ne pleut pas... Il y a deux ans, on a eu de la pluie, l'an dernier déjà nettement moins et là, cette année, il n'a presque pas plu du tout. En 2024, de la pluie, nous en avons eu deux fois en tout et pour tout : un jour en février et un autre jour en mars. Autant dire que de l'eau, il n'y en a pas du tout. Le résultat c'est qu'à Naxos, qui est la patrie de la pomme de terre, un produit IGP, on se retrouve sans pommes de terre… parce que la pomme de terre a besoin d'eau, de beaucoup d'eau ! » Label européen, IGP signifie ‘Indication géographique protégée'. En face de l'usine, les chambres réfrigérées supposées stocker de grandes quantités de ces pommes de terre labellisées sont vides ou presque. Tout au fond, quelques rares sacs en toile de jute - remplis de celle qu'on appelle la ‘patata Naxou' - rappellent la fonction du hangar. « Cela fait 15 ans que nous organisons ici chaque année une grande fête de la pomme de terre en l'honneur de la ‘patata Naxou', depuis l'époque où elle a été couronnée par une ‘indication géographique protégée', explique encore Dimitris Kapounis. C'est la meilleure pomme de terre de Grèce, avec celle de la région de Nevrokopi, dans le nord du pays. Mais cette année, la fête a été annulée puisque nous sommes à court de pommes de terre. À la place, nous avons organisé un mouvement de protestation pour informer des problèmes auxquels nous faisons face. Cette pomme de terre, vous savez, elle est cultivée, avec de l'eau, dans un sol sablonneux, qui est fertilisé à plus de 70% avec du fumier animal. C'est cette association qui fait la différence de goût entre la pomme de terre de Naxos et toutes les autres pommes de terre de Grèce et du monde. »Sur l'île, la pomme de terre est un produit qui fait vivre environ 300 familles et qui suscite la fierté des habitants. À défaut de pouvoir la faire goûter sur les ondes, on peut néanmoins demander à un restaurateur - qui la propose à sa carte - de décrire ce qui la caractérise. Manolis Solokos est copropriétaire d'une taverne sur le port de la ville touristique de Naxos, où il accueille en majorité des clients Grecs, Français et Italiens : « La pomme de terre de Naxos, pour moi, elle sort du lot. J'ai déjà goûté d'autres pommes de terre de Grèce et, je ne sais pas, les autres sont plus jaunes, plus sucrées… La pomme de terre de Naxos a un goût particulier, tout simplement délicieux. Oui, je pense que nous nous distinguons dans ce domaine et j'espère que nous pourrons continuer à en produire. »Des investissements vains des agriculteurs Dans sa famille, Stamatis Sergis représente la 4e génération d'agriculteurs. Sur son champ tout sec de la commune de Livadi, il nous parle des mouches. Ces mouches qui sont là parce que c'est le fumier qui sert essentiellement ici d'engrais naturel. À la tête de 28 hectares, où il n'a pas pu planter la moindre pomme de terre pour cet hiver, l'agriculteur évoque surtout l'inflation et les surcoûts - liés à la chaleur et la sècheresse - qu'il estime à un tiers de dépenses en plus. Là, dans le coffre de son pick-up, il montre du doigt un moteur qui vient de griller. La faute au manque d'eau. Sur les sept puits que possède le producteur de pommes de terre, seuls deux sont d'ailleurs encore utilisables, les autres ont été infiltrés par l'eau de mer, en raison de la baisse de niveau de la nappe phréatique. Résultat des récoltes, au lieu d'une centaine de tonnes habituellement, il n'a pu sortir de terre cette année que 20 tonnes en tout et pour tout.« Nous avons déjà dépensé beaucoup d'argent pour nos champs, en particulier pour y amener de l'eau ! Il a fallu installer des tuyaux pour transporter cette eau depuis le réservoir vers la plaine. Concrètement chaque agriculteur a déboursé de 3 à 500 000 euros pour pouvoir cultiver, rappelle Stamatis. L'équivalent de ce quelqu'un, dans le secteur du tourisme, va payer pour construire un hôtel. Le problème c'est que mon fils, par exemple, il a plus intérêt aujourd'hui à aller travailler comme serveur pendant la saison touristique. Il gagnera dans les 10 000 euros, ça lui fera son salaire annuel. S'il choisit au contraire de travailler dans les champs, il va bosser sans arrêt toute l'année et, au final, il ne gagnera pas autant. Nous nous dirigeons tout droit vers une désertification et un abandon de nos terres agricoles. Moi, j'approche de la retraite, mon fils, lui, va encore me donner petit un coup de main, mais pour combien de temps ? Le domaine est là, les machines sont là, je n'arrive pas à envisager de tout quitter, c'est désolant. C'est comme agrandir une maison pour au final, ne plus jamais y retourner. »À Naxos, la radio locale porte un nom anglophone : ‘Aegean Voice', la voix de l'Égée. Depuis plus de 30 ans, Popi Aliberti est l'une de ces voix, qui accompagnent les auditeurs du 107.5. Après une brève discussion à l'antenne, relative à la sècheresse, l'animatrice évoque, devant le studio, la vie sur son île, la plus grande de l'archipel des Cyclades : « L'île de Naxos a évolué rapidement ces dernières années. Le tourisme que nous avions ici il y a 10 ans n'a absolument rien à voir avec le tourisme que nous avons aujourd'hui. Presque tous les ans, un nouveau record est établi. Cette année encore la fréquentation de l'île a progressé de 3 à 4% par rapport à 2023… qui était déjà, ici, une année record. » Ils sont aujourd'hui les deux piliers économiques de l'île, mais tandis que le tourisme est en plein essor et ne cesse de progresser, le secteur agricole, lui, tend à suivre la pente inverse. Non sans conséquence pour les habitants. « Les difficultés de l'agriculture locale, bien sûr qu'on les constate dans la vie quotidienne, indique la journaliste. Quand je vais au supermarché pour faire les courses, je vois bien qu'il n'y a plus assez de tomates de Naxos. Dans les rayons, on trouve soit des tomates d'autres régions de Grèce, soit des tomates importées de l'étranger. Le résultat, c'est que les tomates qu'on payait avant entre 50 et 80 centimes d'euros le kilo, elles nous coutent maintenant entre 3 euros et 3 euros 50. »Au premier étage de la mairie, les fenêtres donnent sur la mer et sur une poignée de petites usines de dessalement portatives, logées dans des conteneurs préfabriqués. Il s'agit là d'une solution de facilité, temporaire, mise en place -pour l'instant- jusqu'en fin d'année. Il s'agit, malgré la sècheresse, de répondre aux besoins touristiques en eau, sur la côte, dans un rayon d'une dizaine de kilomètres autour de la ville de Naxos. Mais cette eau, dont la qualité a des limites, représenterait une solution insatisfaisante pour l'agriculture. De plus, les infrastructures pour amener cette eau jusqu'aux champs n'existent pas et son éventuel transport ferait donc exploser le prix des produits agricoles. Il faut donc chercher ailleurs. Un défi : économiser l'eau « Je m'appelle Dimitris Lianos et je suis le maire de Naxos et des petites Cyclades. À l'heure où nous parlons, 70% de l'approvisionnement en eau de toutes les localités de Naxos, les 70% qui alimentent les maisons des particuliers, proviennent d'eaux souterraines, c'est-à-dire, des forages. Cela fait 35 ans que nous effectuons des forages sur l'île et jusqu'à présent ces réserves n'ont pas diminué significativement. Les scientifiques pensent donc qu'avec les infrastructures nécessaires, cette eau pourrait être dirigée vers d'autres régions, comme celle où l'on cultive des pommes de terre, pour enrichir la nappe phréatique sur place. » Pour amasser l'eau nécessaire aux besoins agricoles, les solutions ont besoin d'être multiples et complémentaires. Autre piste importante envisagée à l'hôtel de ville, un plan de recyclages des eaux usées. C'est aussi ce que réclament les agriculteurs : une station d'épuration avec un traitement dit tertiaire, qui puisse permettre de réutiliser l'eau, au lieu d'en rejeter des milliers de mètres cubes à la mer. Une initiative supposée s'inscrire dans une politique de plusieurs travaux à mener à bien. « À Naxos, le relief nous pose toutes sortes de difficultés par rapport à la question de l'eau. Nous avons ici aussi bien de la montagne, de la semi-montagne, des secteurs rocheux que des zones de plaine, poursuit Dimitris Lianos, le maire. Et puis, à l'échelle de la Grèce, nous parlons d'une île relativement grande, qui nécessite des projets d'une autre envergure que pour les petites Cyclades par exemple. Ici, il y a donc tout un travail d'études, de forages exploratoires puis de forages à faire. Ensuite, des travaux pour le transport de l'eau seront obligatoires pour installer des tuyaux et les connecter au réseau hydraulique. Il faut aussi absolument que l'État achève le barrage de Tsikalari, dont la construction est planifiée depuis environ 25 ans ! C'est crucial. Et bien sûr, en complément, des unités de dessalement sont également nécessaires dans certains endroits comme dans notre ville de Naxos ou, près d'ici, dans les zones touristiques de la côte. » À l'image du maire de Naxos, presque tous nos interlocuteurs se désolent qu'Athènes n'ait jamais terminé la construction d'un nouveau barrage, au niveau du village central de Tsikalari. Ce serpent de mer local leur semble pourtant riche d'une promesse, celle de pouvoir récolter puis redistribuer un précieux trésor aux agriculteurs : des perles de pluie.Non loin des vestiges du temple de Déméter, déesse de la fertilité, s'étend la terre agricole de Mikri Farma, la ‘petite ferme' en grec. Nous entrons ici dans le royaume de Konstantis Chouzouris, quadragénaire malicieux, à la barbe broussailleuse. Un souverain qui invite les visiteurs à écouter le chant de ses cannes à sucre, c'est-à-dire la musique que produit le vent au contact des herbes géantes. Au sein d'un collectif, le propriétaire de cette petite exploitation milite pour l'économie de l'eau à Naxos. À sa manière, l'agriculteur incarne la tension grandissante entre l'industrie du tourisme et celle de l'agriculture sur l'île : « Le problème principal de l'île, pour moi, c'est le détournement de l'eau. On vole l'eau des zones rurales pour remplir les piscines. Ce qui se passe c'est qu'un type arrive, il construit cinq villas avec une piscine par villas. Cinq grandes piscines de 80 mètres cubes d'eau chacune. Pour les remplir et les entretenir, il faut disons de 400 à 500 mètres cubes d'eau en tout. 500 mètres cubes d'eau, c'est en une seule fois toute la quantité d'eau que j'utilise en un été dans ma petite ferme ! Nous sommes en état d'urgence. Nous vivons l'une des pires périodes de pénurie d'eau de l'histoire de l'île. C'est la troisième année consécutive que nous avons très peu d'eau, comment pouvons-nous donner la priorité au remplissage des piscines ? »Au-delà de son appel à ne pas gaspiller, l'agriculteur recommande, en ce qui concerne la terre, un retour à des cultures de fruits et de légumes moins gourmands en eau. Une direction également préconisée récemment, au niveau national, par le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Au vu des projections concernant le changement climatique en cours, tout porte à croire en effet que la sécheresse prolongée qui touche déjà Naxos et devrait concerner une bonne partie du bassin méditerranéen s'inscrit dans un temps long, auquel l'agriculture va devoir s'adapter… ou prendre le risque de disparaître.« Dans ma zone, la mairie a récemment augmenté le coût de l'eau, qui a été multiplié par trois. Mais moi, je ne peux pas vendre mes légumes trois fois plus cher ! Je ne peux pas vendre des tomates à 7 euros 50 le kilo au lieu de 2 euros 50… Nous, les agriculteurs, nous devons à présent collectivement nous former à l'agriculture en sol aride et utiliser certains types de légumes spécifiques, qui peuvent se passer d'eau. Une certaine catégorie de concombres, de melons, de pastèques, d'oignons, de pommes de terre aussi… Il y a des tas de cultures de ce style qui existaient ici il y a encore quelques dizaines d'années et dont nous nous sommes coupés. Nous avons malheureusement perdu de nombreuses informations à leur sujet. Et nous les avons perdues parce que les gens ont déserté les champs et sont allés en ville pour devenir médecins, avocats, enseignants, professeurs, députés… Beaucoup sont partis pour occuper des postes de fonctionnaires, pour obtenir un salaire fixe. Et le résultat c'est qu'il n'est plus resté personne, parmi les jeunes, pour s'occuper des champs... », déplore l'agriculteur. Un besoin urgent d'aide de l'ÉtatProduire, avec peu ou pas d'eau, certains légumes spécifiques en plus petites quantités… mais avant tout, continuer à produire. Voilà donc l'une des pistes avancées par ce travailleur de la terre. Quelles autres solutions privilégier pour récolter un peu de cette eau nécessaire à l'agriculture et à la vie lorsque sévit la sécheresse ? De passage dans les bureaux de la coopérative agricole de Naxos, Yannis Politis enseigne l'agronomie à la faculté d'Athènes. Le professeur suggère en premier lieu de s'inspirer des exemples déjà existants, dans les pays qui font face à des climats comparables voire encore plus arides : « À Chypre, la philosophie n'est pas de se concentrer uniquement sur de grands barrages, mais plutôt de construire de plus petits barrages au pied des montagnes pour que, les rares fois où il se met à pleuvoir, ces barrages retiennent suffisamment d'eau pour que celle-ci ait le temps de s'infiltrer dans la terre et puisse remplir les réservoirs souterrains de l'île. C'est de quelque chose comme ça dont nous avons aussi besoin, ici, à Naxos. Par ailleurs, de manière plus générale, le problème de l'agriculture grecque est que, par comparaison, notre production par hectares est bien inférieure à celle d'Israël ou à celle des Pays-Bas, que pourtant personne ne considère comme des pays idéaux pour l'agriculture. Donc là aussi il nous reste beaucoup de progrès à faire. Au niveau national, je pense que la proposition de notre Premier ministre de nous diriger vers des légumes qui nécessitent moins d'eau est la bonne. Mais en même temps, au vu du contexte agricole local, je ne suis pas prêt à soutenir que c'est la bonne voie pour la région de Naxos. »Car à Naxos, l'agriculture s'appuie donc pour l'heure sur un écosystème entre la culture de la pomme de terre, qui a permis le développement de l'élevage - à l'origine du fromage graviera - et le fumier animal qui vient, en retour, fertiliser les pommes de terre. Faire disparaitre l'un de ces produits labellisés risquerait de déchirer tout le tissu économique local, d'où la frilosité de l'enseignant en agronomie. Dans tous les cas, à Naxos ou ailleurs, l'éventuelle reconversion de certains agriculteurs vers de nouvelles productions ne pourra pas se faire sans pédagogie politique ni soutien financier des États pour encourager et faciliter une telle transition. Autrement, la fertile Naxos, en première ligne face à la sécheresse qui touche le bassin Méditerranéen, pourrait bien se transformer rapidement en un champ de ruines agricole. Des vestiges devant lesquels les touristes pourront toujours à court terme venir se prendre en photos, comme ils le font devant la porte du temple d'Apollon, l'emblème de cette île grecque et de son passé.

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« Le supplément du samedi » du 2 novembre 2024

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Play Episode Listen Later Nov 2, 2024 48:30


Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène en Éthiopie. Notre correspondante a recueilli des témoignages de migrants éthiopiens qui ont tenté de traverser illégalement la frontière entre le Yémen et l'Arabie entre 2022 et 2023. Et, en deuxième partie, plongée en 1974 dans le Zaïre de Mobutu, pour commémorer le 50e anniversaire du « combat du siècle ».  Du rêve au cauchemar, quand les Éthiopiens tentent le tout pour le tout en Arabie saouditeDes gardes-frontières saoudiens auraient tué des centaines de migrants éthiopiens. Des migrants qui tentaient de traverser illégalement la frontière entre le Yémen et l'Arabie entre mars 2022 et juin 2023. De terribles accusations de Human Rights Watch qui publiait, il y a un peu plus d'un an, une enquête explosive… Face aux preuves fournies par l'ONG, l'Éthiopie a annoncé une enquête conjointe avec les autorités saoudiennes.Rien n'a été rendu public. Et l'indignation finalement a laissé place au silence… La plupart des rescapés ont regagné leur village en Éthiopie. À quoi ressemble leur vie aujourd'hui ? Quel regard portent-ils sur ce qui leur est arrivé ? Seraient-ils prêts à repartir ?Un Grand reportage de Clothilde Hazard qui s'entretient avec Jacques Allix.Ali contre Foreman à Kinshasa : 50 ans après, souvenirs africains du « combat du siècle »C'était, il y a cinquante ans, la capitale congolaise Kinshasa accueillait l'un des plus prestigieux combats de boxe du XXe siècle, le face-à-face Mohamed Ali / George Foreman. Bien que ce combat ait opposé deux Américains et qu'il ait été calé aux horaires du public américain, il a eu un écho mondial et a suscité un considérable engouement sur le continent africain.Sept correspondants de RFI en Afrique ont collecté ces dernières semaines des témoignages qui l'illustrent et qui font revivre ce moment de retrouvailles entre Africains et Afro-américains.Au générique de ce Grand Reportage, Patient Ligodi à Kinshasa, Benoît Alméras à Abidjan, Denise Maheho à Lubumbashi, Victor Cariou à Accra, Matthias Raynal à Casablanca, Yves-Laurent Goma à Libreville et Joseph Kahongo à Kisangani. Au micro, Laurent Correau. Un Grand reportage de Laurent Correau qui s'entretient avec Jacques Allix.

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Ali contre Foreman à Kinshasa : 50 ans après, souvenirs africains du « combat du siècle »

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Play Episode Listen Later Oct 29, 2024 19:29


C'était, il y a cinquante ans, la capitale congolaise Kinshasa accueillait l'un des plus prestigieux combats de boxe du XXè siècle, le face-à-face Mohamed Ali / George Foreman. Bien que ce combat ait opposé deux Américains et qu'il ait été calé aux horaires du public américain, il a eu un écho mondial et a suscité un considérable engouement sur le continent africain. Sept correspondants de RFI en Afrique ont collecté ces dernières semaines des témoignages qui l'illustrent et qui font revivre ce moment de retrouvailles entre africains et afro-américains.Ali contre Foreman à Kinshasa : 50 ans après, souvenirs africains du « combat du siècle », un Grand reportage collectif présenté par Laurent Correau.  Au générique de ce Grand Reportage, Patient Ligodi à Kinshasa, Benoît Alméras à Abidjan, Denise Maheho à Lubumbashi, Victor Cariou à Accra, Matthias Raynal à Casablanca, Yves-Laurent Goma à Libreville et Joseph Kahongo à Kisangani. Au micro, Laurent Correau. 

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En Sicile, tout reconstruire après les flammes

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Play Episode Listen Later Oct 24, 2024 19:30


Dans le sud de l'Europe, l'été s'en est allé et a laissé derrière lui des centaines de milliers d'hectares de terres dévorées par les flammes. Ces dernières semaines, le Portugal a été particulièrement touché. Mais selon les chiffres de l'EFFIS, le Système européen d'information sur les feux de forêt, l'Italie est le pays de l'Union européenne qui compte le plus grand nombre d'incendies chaque année. En moyenne, 290 par an et près du double l'année dernière. Une région est particulièrement touchée et regroupe près de 45% de la superficie réduite en fumée depuis le début de l'année. C'est la Sicile.Comment la vie repart-elle après ces incendies ? Comment habitants et autorités locales tentent de prévenir ces feux, non sans mal ?« En Sicile, tout reconstruire après les flammes », un Grand Reportage de Cécile Debarge.