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Nouvelle restriction pour les partis politiques au Mali, le pouvoir suspendant « jusqu'à nouvel ordre » leurs activités. Quelles réactions à Bamako ? Au Togo, l'ancien président de la République Faure Gnassingbé, à la tête du pays pendant 20 ans, est désormais président du conseil. L'opposition dénonce un « coup d'État constitutionnel ». Enfin, les éditorialistes du continent reviennent sur l'annonce d'Israël qui se prépare à l'occupation de la bande de Gaza pour une durée indéterminée. Avec la participation de : Olel Tall, journaliste à la rédaction de RFI en fulfulde, à Dakar Boubacar Sanso Barry, administrateur général du site d'information guinéen le Djely.com, et rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Punch Malick Konaté, journaliste malien
Au Togo, conformément à la réforme constitutionnelle, Faure Gnassingbé n'est plus président de la République, mais président du Conseil. Un changement de fonction qui lui permet de conserver l'essentiel des pouvoirs sans limitation de mandat. L'opposition dénonce la réforme. Vos réactions nous intéressent !
Un président de la République et un président du Conseil… Deux titres, deux fonctions bien différentes… Samedi, l'ex-président Faure Gnassingbé a prêté serment en qualité de président du Conseil. « Faure Gnassingbé davantage au service de la gouvernance », titre le quotidien Togo Matin qui note aussi l'élection du nouveau président de la République par les députés, Jean-Lucien Savi de Tové, 86 ans, qualifié lui d'« homme qui maîtrise les rouages de la gouvernance ».« Savi de Tové a été élu pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois, précise Jeune Afrique. Il ne dispose d'aucun pouvoir exécutif ni décisionnel et se voit réduit à un rôle principalement symbolique, incarnant l'unité nationale, “le respect de la Constitution et la continuité de l'État“. Il conserve quelques prérogatives, telles que l'accréditation des ambassadeurs, la réception des diplomates étrangers et le droit de grâce à titre individuel. Mais ces actes devront être contresignés par le président du Conseil ».Un coup d'État constitutionnel ?Bref un poste purement honorifique… c'est le président du Conseil, Faure Gnassingbé, donc, qui tirera les ficelles. « Le Togo a un nouveau président, mais Faure Gnassingbé conserve le pouvoir réel », constate le site d'information IciLomé. « Suite à la récente réforme constitutionnelle qui a fait passer le pays à un système parlementaire, précise-t-il, le nouveau poste de président du Conseil des ministres a été créé. Ce poste constitue la plus haute fonction exécutive du gouvernement et, notamment, n'est assorti d'aucune limitation officielle de mandat. Les critiques ont dénoncé cette décision comme un “coup d'État constitutionnel“, pointe encore IciLomé, arguant qu'elle permet de fait à Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de prolonger indéfiniment son emprise sur le pouvoir ».« Faure Gnassingbé désormais plus fort que jamais… »Résultat, note Afrik.com, « la IVe République est définitivement enterrée et sur son tombeau s'élève désormais une Ve République dont les institutions sont taillées sur mesure pour le prince du moment, Faure Gnassingbé, désormais plus fort que jamais. (…) Sous couvert d'un changement constitutionnel habilement orchestré, poursuit Afrik.com, le Togo s'enfonce dans un autoritarisme légaliste où les formes de la démocratie servent à en nier le fond. Cette réforme de la Constitution, adoptée sans consultation populaire et entérinée par un Parlement monochrome, confère à Faure Gnassingbé une position inédite de chef d'un exécutif consolidé, sans contre-pouvoirs réels. (…) Il ne s'agit pas ici d'un simple ajustement institutionnel, mais d'un coup de force à froid, validé par les urnes sans véritable compétition et par des institutions inféodées. (…) Faure Gnassingbé consolide peut-être son trône, conclut Afrik.com ; mais il fragilise irrémédiablement l'idée même de démocratie dans son pays ».Vers une monarchie républicaine ?En fait, renchérit Le Pays à Ouagadougou, « on change de façade ; on repeint la vitrine ; mais à l'intérieur, c'est toujours la même boutique familiale. Rien de nouveau donc sous le soleil de Lomé, sinon la confirmation d'un pouvoir éternel détenu par un chef d'État sans date d'expiration (…). Car, si le décor change, le scénario lui, risque de rester tragiquement le même, puisqu'avec l'architecture institutionnelle actuelle, le peuple sera évincé du processus politique à partir du moment où le président Faure n'affrontera plus le suffrage universel direct. (…) Ce qui se dessine au Togo, résume Le Pays, est une forme de monarchie républicaine, où le pouvoir se conservera au sein d'un cercle restreint à la tête duquel trône un président autoritaire et omniprésent ».Formule magique ?Et tout cela, sans la moindre anicroche, pointe Ledjely en Guinée : « la stratégie est plutôt efficace. Samedi, Faure Gnassingbé a tranquillement inauguré le premier mandat de la Ve République. Un bail pour lequel il n'aura pas consenti de grands efforts. Aucune campagne électorale, aucun débat télévisé, pas d'évaluation du bilan, pas de présidentielle à enjeux, pas de fraude à orchestrer, pas de contestations électorales et par conséquent, de prétexte à coup d'État. Tout s'est réglé en quelques minutes à l'Assemblée nationale où les choses étaient d'autant plus faciles que l'UNIR, le parti présidentiel, détient 108 des 113 sièges. Voilà qui est pratique non ?, s'exclame encore Ledjely. Au point qu'on imagine d'autres dirigeants à travers le continent voulant se laisser inspirer par cette formule magique ».
Un président de la République et un président du Conseil… Deux titres, deux fonctions bien différentes… Samedi, l'ex-président Faure Gnassingbé a prêté serment en qualité de président du Conseil. « Faure Gnassingbé davantage au service de la gouvernance », titre le quotidien Togo Matin qui note aussi l'élection du nouveau président de la République par les députés, Jean-Lucien Savi de Tové, 86 ans, qualifié lui d'« homme qui maîtrise les rouages de la gouvernance ».« Savi de Tové a été élu pour un mandat de quatre ans renouvelable une seule fois, précise Jeune Afrique. Il ne dispose d'aucun pouvoir exécutif ni décisionnel et se voit réduit à un rôle principalement symbolique, incarnant l'unité nationale, “le respect de la Constitution et la continuité de l'État“. Il conserve quelques prérogatives, telles que l'accréditation des ambassadeurs, la réception des diplomates étrangers et le droit de grâce à titre individuel. Mais ces actes devront être contresignés par le président du Conseil ».Un coup d'État constitutionnel ?Bref un poste purement honorifique… c'est le président du Conseil, Faure Gnassingbé, donc, qui tirera les ficelles. « Le Togo a un nouveau président, mais Faure Gnassingbé conserve le pouvoir réel », constate le site d'information IciLomé. « Suite à la récente réforme constitutionnelle qui a fait passer le pays à un système parlementaire, précise-t-il, le nouveau poste de président du Conseil des ministres a été créé. Ce poste constitue la plus haute fonction exécutive du gouvernement et, notamment, n'est assorti d'aucune limitation officielle de mandat. Les critiques ont dénoncé cette décision comme un “coup d'État constitutionnel“, pointe encore IciLomé, arguant qu'elle permet de fait à Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, de prolonger indéfiniment son emprise sur le pouvoir ».« Faure Gnassingbé désormais plus fort que jamais… »Résultat, note Afrik.com, « la IVe République est définitivement enterrée et sur son tombeau s'élève désormais une Ve République dont les institutions sont taillées sur mesure pour le prince du moment, Faure Gnassingbé, désormais plus fort que jamais. (…) Sous couvert d'un changement constitutionnel habilement orchestré, poursuit Afrik.com, le Togo s'enfonce dans un autoritarisme légaliste où les formes de la démocratie servent à en nier le fond. Cette réforme de la Constitution, adoptée sans consultation populaire et entérinée par un Parlement monochrome, confère à Faure Gnassingbé une position inédite de chef d'un exécutif consolidé, sans contre-pouvoirs réels. (…) Il ne s'agit pas ici d'un simple ajustement institutionnel, mais d'un coup de force à froid, validé par les urnes sans véritable compétition et par des institutions inféodées. (…) Faure Gnassingbé consolide peut-être son trône, conclut Afrik.com ; mais il fragilise irrémédiablement l'idée même de démocratie dans son pays ».Vers une monarchie républicaine ?En fait, renchérit Le Pays à Ouagadougou, « on change de façade ; on repeint la vitrine ; mais à l'intérieur, c'est toujours la même boutique familiale. Rien de nouveau donc sous le soleil de Lomé, sinon la confirmation d'un pouvoir éternel détenu par un chef d'État sans date d'expiration (…). Car, si le décor change, le scénario lui, risque de rester tragiquement le même, puisqu'avec l'architecture institutionnelle actuelle, le peuple sera évincé du processus politique à partir du moment où le président Faure n'affrontera plus le suffrage universel direct. (…) Ce qui se dessine au Togo, résume Le Pays, est une forme de monarchie républicaine, où le pouvoir se conservera au sein d'un cercle restreint à la tête duquel trône un président autoritaire et omniprésent ».Formule magique ?Et tout cela, sans la moindre anicroche, pointe Ledjely en Guinée : « la stratégie est plutôt efficace. Samedi, Faure Gnassingbé a tranquillement inauguré le premier mandat de la Ve République. Un bail pour lequel il n'aura pas consenti de grands efforts. Aucune campagne électorale, aucun débat télévisé, pas d'évaluation du bilan, pas de présidentielle à enjeux, pas de fraude à orchestrer, pas de contestations électorales et par conséquent, de prétexte à coup d'État. Tout s'est réglé en quelques minutes à l'Assemblée nationale où les choses étaient d'autant plus faciles que l'UNIR, le parti présidentiel, détient 108 des 113 sièges. Voilà qui est pratique non ?, s'exclame encore Ledjely. Au point qu'on imagine d'autres dirigeants à travers le continent voulant se laisser inspirer par cette formule magique ».
Pour refermer la semaine, un voyage en musique entre la France et le Togo, entre jazz et musiques traditionnelles, entre racines terriennes et mélodies aériennes. C'est le deuxième album de Laura Prince, que l'on avait découverte en 2021 avec Peace of mine. Un «bout d'elle-même» qui nous livrait une part de sa sensibilité de jazz singer. La revoici avec «Adjoko», deuxième album qui cette fois va puiser dans ses racines familiales. On y entend les voix les sons la langue du Togo. C'était pour elle comme une injonction : aller à la rencontre de ses ancêtres, questionner son identité. Au programme de l'émission :► Café polar Reportage : Edmond Sadaka du service culture, nous brosse le portrait de la chanteuse guinéenne Queen Rima, lauréate du Prix Découvertes RFI 2025. Le jury présidé cette année par la chanteuse béninoise Angélique Kidjo a délibéré lundi après-midi. Son choix s'est porté sur cette artiste qui s'illustre dans le registre dancehall et qui participait pour la troisième fois à la finale du Prix Découvertes RFI. Chronique Saison 1 / Épisode 1 : Jessica Taieb nous parle télé-réalités. Secret Story 2, Qui veut épouser mon fils, Ultimatum… les télé-réalités panafricaines s'imposent de plus en plus dans le paysage audiovisuel du continent. Entre cartons d'audience et adaptations aux réalités sociales. Décryptage d'un phénomène en plein essor. ► Playlist du jour- I WANT TO GO - Laura Prince- MAWU - Laura Prince.
Pour refermer la semaine, un voyage en musique entre la France et le Togo, entre jazz et musiques traditionnelles, entre racines terriennes et mélodies aériennes. C'est le deuxième album de Laura Prince, que l'on avait découverte en 2021 avec Peace of mine. Un «bout d'elle-même» qui nous livrait une part de sa sensibilité de jazz singer. La revoici avec «Adjoko», deuxième album qui cette fois va puiser dans ses racines familiales. On y entend les voix les sons la langue du Togo. C'était pour elle comme une injonction : aller à la rencontre de ses ancêtres, questionner son identité. Au programme de l'émission :► Café polar Reportage : Edmond Sadaka du service culture, nous brosse le portrait de la chanteuse guinéenne Queen Rima, lauréate du Prix Découvertes RFI 2025. Le jury présidé cette année par la chanteuse béninoise Angélique Kidjo a délibéré lundi après-midi. Son choix s'est porté sur cette artiste qui s'illustre dans le registre dancehall et qui participait pour la troisième fois à la finale du Prix Découvertes RFI. Chronique Saison 1 / Épisode 1 : Jessica Taieb nous parle télé-réalités. Secret Story 2, Qui veut épouser mon fils, Ultimatum… les télé-réalités panafricaines s'imposent de plus en plus dans le paysage audiovisuel du continent. Entre cartons d'audience et adaptations aux réalités sociales. Décryptage d'un phénomène en plein essor. ► Playlist du jour- I WANT TO GO - Laura Prince- MAWU - Laura Prince.
Au Togo, l'opposition maintient la pression pour dénoncer la nouvelle Constitution, votée il y a un an, et qui permettra au président Faure Gnassingbé de rester à la tête de l'État. Que vous inspire cette mobilisation ? Quelle est la marge de manœuvre des opposants ? Vos réactions nous intéressent.
Au Togo, après les législatives d'avril, le parti présidentiel vient de remporter les premières sénatoriales de l'histoire du pays. Un double succès qui ouvre la voie à l'élection de Faure Gnassingbe comme président du Conseil. Que vous inspire ce nouveau régime parlementaire ?
Au Togo, le Festival des divinités met en effervescence la ville d'Aného et la cité spirituelle de Glidji jusqu'à dimanche 19 janvier. Des sociétés initiatiques venues du Bénin et du Togo sont montées sur les planches et ont animé la fête avec leurs chants et leurs danses toute la semaine. De notre envoyé spécial à Aného,Aného et Glidji vibrent au son du tam-tam, des castagnettes et de danses, dans une spiritualité à l'unisson depuis le début de la semaine. Toute la nuit du jeudi 16 janvier, les prêtres vaudous et leurs adeptes, tout de blanc vêtus, ont veillé pour invoquer les dieux pour les morts. « Nous devons faire la cérémonie pour des défunts, parce que nos ancêtres aussi ont leur monde à part, rapporte Da Silveira Têtê, l'un des prêtres qui a conduit la cérémonie. Pour que nos ancêtres soient reçus dans ce paradis, nous devons faire la cérémonie de Tchessicoco pour qu'ils soient reçus dans le paradis de nos ancêtres. »La journée, plusieurs sociétés initiatiques venues de divers horizons ont tenu en haleine le public par leurs danses. Comme les Kondona, venus de la région de la Kara, au nord du Togo. « Durant les quatre ans, tu dois jeûner, explique le chef des Kondona, Tètougnima Sama. Et le jeûne, c'est un jeûne alimentaire et verbal. Alimentaire veut dire quoi ? Alimentaire veut dire, tu ne manges pas hors de ta maison. Et verbale, tu ne parles pas au-dehors. Et c'est quand tu effectues tout ça, tu fais ça durant quatre ans et la cinquième année, maintenant, tu deviens Kondona. »Des initiations pour jeunes adultesL'initiation est pratiquée auprès de jeunes adultes de 24 à 28 ans qui ont fini le rite des luttes appelé Evala pendant trois années. Une quatrième année, faite de jeûne et d'interdits, est destinée à rendre plus aguerris et « complets » les jeunes hommes pour qu'ils passent dans la classe des adultes. Il y a aussi l'initiation des jeunes filles pubères, qu'on appelle adjifo. Le public d'Aného les a vues sortir de leur couvent après plusieurs mois. « Dans le couvent, on leur apprend à faire de petits métiers et à leurs sorties, elles sont habillées de la sorte, raconte Félix Dossavi, historien. Elles sont recherchées par les hommes qui veulent se marier parce qu'elles sont déjà prêtes à gérer le foyer, les enfants et les activités économiques. »Ce dimanche soir, Afia Mala et King Mensah, deux grands noms de la musique togolaise, animeront un grand concert sur le podium de la plage, place Acofin. À lire aussiCulture africaine: les rendez-vous en janvier 2025
Au Togo, 2025 sera marquée par le 20e anniversaire de l'accession au pouvoir de Faure Gnassingbé. L'occasion pour quatre partis de l'opposition et le front citoyen Togo Debout de réclamer "un processus transparent d'alternance politique au sommet de l'Etat". Ce scénario est-il réalisable ? Nous lançons le débat.
Maloya à 360° avec le Discobole Orchestra et Christine Salem et #SessionLive du groupe de jazz togolais Zangbeto. Notre 1er invité est Stéphane Hoareau pour présenter Kafé Gryé du Discobole Orchestra et invite Christine Salem.Sous la direction de Stéphane Hoareau et Théo Girard, Discobole Orchestra vous immerge dans un maloya électrique et orchestral.Identifiés dans les domaines du jazz et de la world autant pour leurs projets au long cours qu'aux rencontres éphémères qu'ils organisent (Trans Kabar, Pensées Rotatives, Discobole Parties), Théo Girard et Stéphane Hoareau, artistes associés à Discobole, développent depuis des années une musique métissée qui a comme noyau dur l'improvisation et des espaces de créations instantanées propres au jazz de toutes époques. Dans le prolongement de leurs expérimentations passées, ils ont créé un orchestre qui leur ressemble et pour la création duquel ils ont convié une icône de la musique Maloya en la personne de la chanteuse réunionnaise Christine Salem. Avec son Maloya teinté de blues, Christine Salem trace ses pistes voyageuses, rend grâce à ses ancêtres, et chante la paix. Elle vous fixe de son regard noir, un regard franc, de ceux qui ne mentent pas. Si, selon l'expression consacrée, « les yeux sont le miroir de l'âme », les siens racontent, sans hésitation, son caractère comme son itinéraire. Le résultat est une fusion unique de sons et de styles, où les rythmes puissants du Maloya se mêlent aux harmonies sophistiquées du jazz. L'orchestre est composé de musicien·nes talentueux·ses, chacun·e apportant sa propre voix distinctive à l'ensemble. Ensemble, ils créent une musique qui est à la fois profonde et émouvante, tout en étant incroyablement entraînante et pleine d'énergie. Avec leur nouvel orchestre, Théo Girard et Stéphane Hoareau ont créé quelque chose de vraiment spécial en invitant Christine Salem, une musique qui transcende les frontières et les genres, et qui parle directement à l'âme. Ils ont réussi à capturer l'essence même de la musique, à la fois intemporelle et contemporaine, et à la faire vibrer dans chaque note et chaque battement de tambour. C'est une expérience musicale à ne pas manquer pour tous les amateurs de jazz et de musique du monde. Titres jouésKafé Gryé, Mr Koloni, Bal Maloya + Mama Nye Wa (sur compilation Fuchsia). ► Album Kafé Gryé (Discobole Rd 2024)► Album Fuchsia (Discobole Rd 2024)Concert 15 novembre 2024 au Comptoir (Fontenay-sous-Bois).Site Capsule discobole avec Max Cilla. Puis recevons le groupe togolais Zangbeto pour la sortie de l'album Ezo #SessionLive Le nom Zangbeto trouve son origine dans une société de masques dont la mission est de protéger la ville et la communauté en chassant les mauvais esprits pendant la nuit.Le groupe est né de la rencontre, en 2021, entre trois jeunes musiciens prodiges togolais : Joachim Amouzou au piano, Honoré Dafo à la basse, et Henoch Fafadji à la batterie, lors d'une résidence artistique menée par Peter Solo du groupe Vaudou Game. Leur projet d'album actuel est le fruit d'une rencontre lors du Togoville jazz festival entre ces talentueux musiciens togolais et le trompettiste français Félicien Bouchot. Profitant de leur séjour en France en 2023, le trompettiste a convié le guitariste Romain Baret à les rejoindre pour une semaine de travail intensif en quintet. Ce travail a donné naissance à un répertoire original mêlant le jazz à de multiples influences, ainsi qu'aux rythmes et chants traditionnels du Togo, et a permis une première tournée (Sunset, Crescent Jazz Club, Altitude Jazz Festival, Périscope...) ainsi que l'enregistrement du premier album, organisés en janvier 2024. Titres interprétés au grand studio- King's dancing Live RFI- Akpèssè, extrait de l'album- Rhythm From My Soul Live RFI.Line Up : Yao Honoré Dafo (basse électrique, chœurs), Richard Mawunyo (batterie, chœurs), et Komi Joichain Senam (claviers, chœurs), Romain Baret (guitare électrique) et Félicien Bouchot (trompette).Son : Mathias Taylor, Jérémie Besset, Camille Roch► Album Ezo (feu en éwé) (PIM 2024).YouTube - Facebook - Linktr.
Maloya à 360° avec le Discobole Orchestra et Christine Salem et #SessionLive du groupe de jazz togolais Zangbeto. Notre 1er invité est Stéphane Hoareau pour présenter Kafé Gryé du Discobole Orchestra et invite Christine Salem.Sous la direction de Stéphane Hoareau et Théo Girard, Discobole Orchestra vous immerge dans un maloya électrique et orchestral.Identifiés dans les domaines du jazz et de la world autant pour leurs projets au long cours qu'aux rencontres éphémères qu'ils organisent (Trans Kabar, Pensées Rotatives, Discobole Parties), Théo Girard et Stéphane Hoareau, artistes associés à Discobole, développent depuis des années une musique métissée qui a comme noyau dur l'improvisation et des espaces de créations instantanées propres au jazz de toutes époques. Dans le prolongement de leurs expérimentations passées, ils ont créé un orchestre qui leur ressemble et pour la création duquel ils ont convié une icône de la musique Maloya en la personne de la chanteuse réunionnaise Christine Salem. Avec son Maloya teinté de blues, Christine Salem trace ses pistes voyageuses, rend grâce à ses ancêtres, et chante la paix. Elle vous fixe de son regard noir, un regard franc, de ceux qui ne mentent pas. Si, selon l'expression consacrée, « les yeux sont le miroir de l'âme », les siens racontent, sans hésitation, son caractère comme son itinéraire. Le résultat est une fusion unique de sons et de styles, où les rythmes puissants du Maloya se mêlent aux harmonies sophistiquées du jazz. L'orchestre est composé de musicien·nes talentueux·ses, chacun·e apportant sa propre voix distinctive à l'ensemble. Ensemble, ils créent une musique qui est à la fois profonde et émouvante, tout en étant incroyablement entraînante et pleine d'énergie. Avec leur nouvel orchestre, Théo Girard et Stéphane Hoareau ont créé quelque chose de vraiment spécial en invitant Christine Salem, une musique qui transcende les frontières et les genres, et qui parle directement à l'âme. Ils ont réussi à capturer l'essence même de la musique, à la fois intemporelle et contemporaine, et à la faire vibrer dans chaque note et chaque battement de tambour. C'est une expérience musicale à ne pas manquer pour tous les amateurs de jazz et de musique du monde. Titres jouésKafé Gryé, Mr Koloni, Bal Maloya + Mama Nye Wa (sur compilation Fuchsia). ► Album Kafé Gryé (Discobole Rd 2024)► Album Fuchsia (Discobole Rd 2024)Concert 15 novembre 2024 au Comptoir (Fontenay-sous-Bois).Site Capsule discobole avec Max Cilla. Puis recevons le groupe togolais Zangbeto pour la sortie de l'album Ezo #SessionLive Le nom Zangbeto trouve son origine dans une société de masques dont la mission est de protéger la ville et la communauté en chassant les mauvais esprits pendant la nuit.Le groupe est né de la rencontre, en 2021, entre trois jeunes musiciens prodiges togolais : Joachim Amouzou au piano, Honoré Dafo à la basse, et Henoch Fafadji à la batterie, lors d'une résidence artistique menée par Peter Solo du groupe Vaudou Game. Leur projet d'album actuel est le fruit d'une rencontre lors du Togoville jazz festival entre ces talentueux musiciens togolais et le trompettiste français Félicien Bouchot. Profitant de leur séjour en France en 2023, le trompettiste a convié le guitariste Romain Baret à les rejoindre pour une semaine de travail intensif en quintet. Ce travail a donné naissance à un répertoire original mêlant le jazz à de multiples influences, ainsi qu'aux rythmes et chants traditionnels du Togo, et a permis une première tournée (Sunset, Crescent Jazz Club, Altitude Jazz Festival, Périscope...) ainsi que l'enregistrement du premier album, organisés en janvier 2024. Titres interprétés au grand studio- King's dancing Live RFI- Akpèssè, extrait de l'album- Rhythm From My Soul Live RFI.Line Up : Yao Honoré Dafo (basse électrique, chœurs), Richard Mawunyo (batterie, chœurs), et Komi Joichain Senam (claviers, chœurs), Romain Baret (guitare électrique) et Félicien Bouchot (trompette).Son : Mathias Taylor, Jérémie Besset, Camille Roch► Album Ezo (feu en éwé) (PIM 2024).YouTube - Facebook - Linktr.
C'est après un stage humanitaire au Togo que trois étudiantes, en troisième année d'apprentissage au sein de Praxis, Annabelle, Julianne et Lucie, ont décidé de fonder Edu'Coeur. En novembre 2023, l'association a vu le jour, aevc pour vocation, créer un espace sécurisé et éducatif pour les enfants âgés de 2 à 6 ans du village de Egbikopé, au Togo. Dans ce but, les trois amies fondatrices ont commencé leur aventure Edu'Coeur.Annabelle, Présidente de l'association était dans nos studios.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au Togo, après l'écrasante victoire du parti présidentiel aux élections législatives, les députés ont officiellement pris leurs fonctions. Avec seulement 5% des sièges, l'opposition parviendra-t-elle à se faire entendre ? Comment pourra-t-elle peser dans le débat politique ? Vos réactions nous intéressent.
Est-ce le plat qui a donné le plat ? L'objet à l'origine des tajines, des gratins, des cassoulets à partager ? En quelle matière était donc le premier couscoussier ? La terre accompagne le quotidien des hommes, à leurs pieds la ressource était facilement accessible, nous avons appris à l'apprivoiser, la façonner, à la modeler. De ces savoir-faire artisanaux sont nés des plats, les repas, le partage et la transmission d'un art bien vivant, sobre et beau : la poterie, et ses iconiques marmites, cassoles, jattes, bols et tasses en terre cuite. Au Togo, il est dit que la marmite fait la maison. Au Japon, en Corée, le riz et le soja fermentent dans des jarres en terre, comme la pâte de maïs au Bénin. L'artisan, la terre, le pot, les générations de sauces, ces formes ont une histoire, comme les plats qui s'y préparent.Avec Harmonie Begon, designeuse, dessinatrice et autrice, elle a publié aux éditions Ulmer « Cuisinier autour du pot, objets en terre et recettes partagées ». Harmonie Begon est aussi sur Instagram. Pour suivre et découvrir d'avantage son travail.Des ateliers mentionnés dans l'émission :- La poterie Ernewein-Haas à Soufflenheim- la poterie Ludwig à Soufflenheim- Les grès de Remmy à BertschdorfTerre de femmes : association créée par Agnès Goffard.William Morris : « L'art et l'artisanat » Payot & Rivages 2011 ; « Comment nous vivons, comment nous pourrions vivre ? » Payot & Rivages 2013 ; « Nouvelles de nulle part ou ère de repos ».Pour faire de la poterie chez soi : faire sa poterie dans son jardin de Coralie Lesage, éd. Ulmer Collection résiliences.Des ustensiles et des marmites dans Le goût du monde avec Sayouba Traoré. En imagesProgrammation musicale : Flaws, des Amazones d'Afrique et Mamani Keïta, titre de l'album Musow Danse. Recette : Des lentilles à la marocaine, une recette tirée du livre «Cuisiner autour du pot» de Harmonie Begon, éditions Ülmer.
Au Togo, le président Faure Gnassingbé est assuré de rester au pouvoir après la victoire de son parti aux législatives du 29 avril, mais à condition de changer de fauteuil. Suite au changement de Constitution, c'est le président du Conseil des ministres qui concentre désormais tous les pouvoirs. Pourquoi Faure Gnassingbé a-t-il fait adopter cette réforme ? Et pourquoi l'opposition n'a-t-elle pas réussi à l'en empêcher ? Entretien avec Bergès Mietté, chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde, à Sciences Po Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. RFI : Pourquoi Faure Gnassingbé est-il passé à un régime parlementaire, 19 ans après son arrivée au pouvoir ?Bergès Mietté : Je pense que, sur cette question, il y a plusieurs raisons qui ont présidé au changement de régime au Togo. Selon le président, ce système, ce régime permet plus de représentativité des différentes sensibilités politiques du pays. Il permet aussi de consolider les acquis démocratiques. Et je pense qu'il y a une autre raison à cela, une raison principale. C'est que Faure Gnassingbé voulait se porter candidat à l'élection présidentielle en 2025, sauf qu'à l'issue de ce quinquennat, il ne pouvait plus prétendre à la magistrature suprême. Ce changement de régime visait, en réalité, à prolonger le mandat du président en exercice indéfiniment. Je pense que c'est l'une des principales raisons de ce changement de régime.Parce que Faure Gnassingbé ne sera plus président de la République, mais président du Conseil des ministres, c'est cela ?Oui, je pense que ce poste de président du Conseil des ministres a été taillé pour le président en exercice.Et pour un mandat de six ans qui sera renouvelable autant de fois que son parti gagnera les législatives ?Oui, tout à fait.Alors, désormais, il va donc y avoir un président de la République et un président du Conseil des ministres. Mais est-ce que cela ne va pas instaurer une dualité, voire une rivalité, au sommet de l'État ?Je ne pense pas qu'il y aura une réelle dualité au sommet de l'État puisque, selon la Constitution qui a été promulguée récemment, le chef de l'État, élu par les députés pour un mandat de quatre ans, ne dispose, pour ainsi dire, d'aucun pouvoir. La réalité du pouvoir est entre les mains du président du Conseil des ministres. Donc, pas vraiment de dualité du pouvoir au sommet de l'État.Selon la Cour constitutionnelle, le parti au pouvoir Unir a remporté les élections législatives avec plus de 95 % des voix. Que vous inspirent ces résultats ?Je pense que cette victoire écrasante est, pour ma part, sans surprise. Elle était requise pour pouvoir entériner le projet de changement de régime visant à assurer et garantir l'inamovibilité du président Faure Gnassingbé à travers le poste de président du Conseil des ministres. À bien des égards, cette victoire consacre, plus que jamais, l'emprise du président et de son parti sur le pays.Alors, le parti au pouvoir Unir affirme que ces résultats sont le fruit d'un travail de terrain, y compris dans le sud, à Lomé, le fief habituel de l'opposition. Mais celle-ci réplique que ces résultats sont le fruit de bourrages d'urnes et de votes massifs par procuration. L'opposition a voulu faire des législatives du 29 avril un référendum contre le projet du changement de régime porté par le parti présidentiel, mais n'y est pas parvenue. Et à cela, plusieurs raisons : tout d'abord, dans les bastions traditionnels de l'opposition, certains citoyens n'avaient pas pu s'enrôler durant la phase d'inscription sur les listes électorales. Une pratique que les partis d'opposition avaient d'ailleurs dénoncée. Ensuite, l'opposition n'est pas parvenue à rassembler ces partisans, sans doute faute de moyen, à la différence du parti présidentiel. Ou alors, son programme n'a pas séduit suffisamment d'électeurs. Enfin, l'adoption de la nouvelle Constitution à la veille du scrutin a eu un réel impact, aussi bien sur l'opposition que sur les citoyens, désormais résignés. Ce qui explique, entre autres, la faible participation des citoyens à ce scrutin. Ce qui a laissé champs-libre au parti présidentiel.Il y a cette phrase de l'un des leaders de l'opposition, Dodji Apevon, des Forces démocratiques pour la République : « À cause de nos difficultés et de nos querelles, le parti au pouvoir en profite toujours pour truquer et pour voler. »Je pense que les propos de M. Apevon sont très pertinents puisque les clivages au sein de l'opposition sont une réalité, une réalité très criarde et que, ces clivages n'ont pas permis à l'opposition de pouvoir s'organiser, de constituer des coalitions pour mener à bien cette campagne électorale. Les clivages ont joué dans le triomphe du parti au pouvoir. Il y a aussi la question des moyens, qui ne permet pas à l'opposition de pouvoir se mobiliser durant le processus électoral, à la différence du parti au pouvoir qui dispose de ressources beaucoup plus importantes.À l'issue du scrutin, la Cédéao, l'Union africaine et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont exprimé leur satisfaction sur – je cite – le bon déroulement de la campagne et la tenue des élections dans le calme. Qu'est-ce que cela vous inspire ?Je pense que les propos de ces organisations internationales ne sont pas surprenants, puisque, alors même que l'opposition dénonçait des irrégularités durant le processus d'enrôlement sur les listes électorales, on a bien vu l'OIF qui a confirmé la fiabilité du fichier électoral, ce que dénonçait l'opposition à l'époque. Dans un contexte où l'on sait que les élections ont eu lieu quasiment à huit-clos, puisque les observateurs internationaux n'ont pas pu obtenir à temps, pour la plupart, les accréditations pour pouvoir observer de bout en bout ce processus électoral, c'est quand même assez curieux que ces organisations internationales se félicitent du bon déroulement de ces élections.Est-ce à dire que l'opposition togolaise est isolée sur la scène internationale ? Tout à fait. Je pense que l'opposition togolaise est à la croisée des chemins et qu'aujourd'hui elle n'a aucune alternative.À la différence de Faure Gnassingbé, le président togolais, qui multiplie les médiations sur la scène sous-régionale ?Oui, tout à fait. Je pense que le président Faure Gnassingbé a mis en place une politique assez intéressante sur la scène internationale puisque, à la différence de ses homologues ouest-africains, il arrive à faire l'entre-deux, à communiquer avec les pays faisant partie de l'Alliance des États du Sahel (AES) qui sont en rupture avec d'autres pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Je pense que le régime togolais arrive à concilier le discours avec l'action gouvernementale puisque le discours de paix prôné par le régime togolais trouve son écho à travers la politique sous-régionale du président, à travers les rencontres et le dialogue qu'il initie notamment avec les régimes putschistes d'Afrique de l'Ouest.À lire aussiTogo: la Cour constitutionnelle confirme les résultats des législatives
Les choses n'ont pas traîné : une semaine après les élections législatives, le Togo a changé de régime politique. En effet, précise le site Togo Breaking News, « Faure Gnassingbé a promulgué la nouvelle Constitution du Togo. Le texte voté en deuxième lecture le 19 avril dernier fait basculer le Togo dans une Ve République avec un régime parlementaire. Cette promulgation a été faite par le président sortant conformément aux dispositions de l'article 67 de l'ancienne constitution qui prévoit que le président de la République promulgue les lois 15 jours après leur transmission par le bureau de l'Assemblée nationale ».Désormais, poursuit Togo Breaking News, « l'essentiel des pouvoirs de l'exécutif reviendra à un Président du Conseil des ministres. Ce dernier commandera l'armée et représentera le Togo à l'étranger. Il sera simplement le chef du parti politique qui détient la majorité des députés à l'Assemblée nationale. Et il sera nommé pour un mandat de six ans renouvelable autant de fois que son parti détiendra la majorité à l'hémicycle ».Six ans de plusLe parti présidentiel Unir ayant obtenu une écrasante majorité des voix, Faure Gnassingbé, aux affaires depuis 2005, devrait donc rester au pouvoir pour six ans minimum.Togo Breaking News note encore qu'une grande partie de « l'opposition togolaise et de la société civile est restée vent debout contre la réforme, dénonçant un coup d'État constitutionnel. Pas plus tard qu'avant-hier, le Front citoyen Togo Debout, dirigé par le Professeur David Dosseh a tenu un meeting à Lomé pour contester la nouvelle constitution. Plusieurs leaders de l'opposition ont pris part à cette manifestation, l'une des rares autorisées ces dernières années par le gouvernement ».Des fraudes ?L'opposition togolaise dénonce également des fraudes lors des législatives… C'est ce que pointe Le Monde Afrique. Ainsi, « Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais regrette que "les organisations internationales [aient] validé les élections frauduleuses" de lundi, déplorant qu'elles aient déployé "moins de soixante-dix observateurs" dans tout le pays. La Dynamique pour la majorité du peuple (regroupement de partis politiques de l'opposition et d'organisations de la société civile) affirme avoir constaté tout au long de la journée électorale "un nombre abusif de votes dans plusieurs centres", des "retards dans le démarrage du vote" et des listes électorales "pas affichées" ».Une nouvelle donne politique ?Alors, désormais, un nouveau jeu politique doit s'installer. C'est du moins ce que veut croire WakatSéra au Burkina. « L'opposition qui dénonce la longévité d'un homme ou d'une famille à la tête du Togo », devra se montrer « plus cohérente dans l'acte et la parole, en opérant des changements » avec du « sang neuf. (…) Le parti au pouvoir, lui, aura le devoir d'entretenir la vitalité démocratique, qui passe par l'existence de partis politiques crédibles. »Justement,Le Pays, toujours au Burkina, s'interroge : « Maintenant qu'il est parvenu à ses fins, que fera Faure de sa victoire ? Va-t-il ouvrir le jeu politique ? Ou bien va-t-il verrouiller davantage le système électoral ? De toute évidence, s'il veut disposer d'un mandat plus apaisé, il gagnerait à favoriser l'ouverture afin de permettre à l'opposition d'exister. »Le changement dans la continuité également au Tchad ?À la Une également, les élections au Tchad. Premier tour de la présidentielle hier lundi. Dix candidats étaient en lice, dont Mahamat Idriss Déby Itno et Succès Masra.« Le vote s'est globalement déroulé sans violences, malgré, déjà, des accusations de fraude », note Jeune Afrique qui nous propose un long reportage de son envoyé spécial à Ndjamena.La journée de vote s'est déroulée sous un soleil écrasant avec des températures avoisinant les 40 degrés. D'où une affluence plus importante en fin d'après-midi. « Alors que la journée de vote touche à sa fin, relate Jeune Afrique, la participation reste difficile à évaluer, mais les files s'allongent une nouvelle fois devant les bureaux de la capitale. Un électeur n'a “pas pu venir avant“, tandis qu'un autre a préféré éviter la chaleur de la journée et en profitera pour suivre le dépouillement. »Désormais, note encore l'envoyé spécial du site panafricain, « l'heure est à la compilation et au calcul. Les résultats officiels de l'Ange (la commission électorale tchadienne) devraient être connus dans deux semaines au maximum. Une éternité pour certains ». Et si second tour il y a, il aura lieu le 22 juin.
Selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale, l'Unir a remporté 108 des 113 sièges de députés. En vertu de la nouvelle Constitution controversée, Faure Gnassingbé devrait devenir président du Conseil des ministres. Il concentrera tous les pouvoirs sans limitation de mandat. Que vous inspire la très large victoire du parti présidentiel ? Quels sont les atouts et les faiblesses du passage à un régime parlementaire ? Vos réactions nous intéressent.
Au Togo, six jours après le scrutin couplé des législatives et des régionales, les résultats provisoires ont été annoncés, samedi soir, par la Commission électorale nationale, la Ceni. Le parti présidentiel, l'Union pour la République (Unir), remporte la majorité à l'Assemblée nationale avec 108 sièges sur 113. Les résultats doivent être encore validés par la Cour constitutionnelle. La Ceni n'a pas encore donné de tendances officielles des élections des conseillers régionaux.
durée : 00:11:12 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Lundi, les électeurs togolais étaient appelés aux urnes pour un double scrutin, à la fois législatif et régional. Peu de doutes sur le résultat : le président Gnassingbé devrait conserver le pouvoir à la suite d'une réforme constitutionnelle, votée il y a quelques semaines. - invités : Anna Sylvestre-Treiner Journaliste, reporter (France 24, Jeune Afrique)
Monseigneur Benoit Alowonou exprime sa « grande tristesse », nous apprend le site d'information Togo Breaking News. Quelle est la cause de l'affliction du prélat ? Eh bien la raison en est politique…Le président de la Conférence des Évêques du Togo dit craindre « un avenir sombre » pour son pays après l'adoption de la révision constitutionnelle en seconde lecture le 19 avril dernier. Une révision qui instaure un régime parlementaire. « Oui, tristesse, soupire Monseigneur Alowonou, car notre pays a besoin d'apaisement et de vérité, dit-il. Or, cette modification de notre constitution, qui intervient à quelques jours des élections législatives, est manifestement source de division, source d'incompréhension. Et puis, on se demande où allons-nous ? Il y a une crispation entre les citoyens de notre pays », regrette encore Mgr Alowonou.Mais ça n'est pas tout… « L'évêque de Kpalimé déplore par la même occasion le refus de la demande d'observation du double scrutin du 29 avril prochain à l'Église catholique du Togo », pointe encore Togo Breaking News. « L'Église catholique togolaise, par sa commission justice et paix, avait fait une demande de participation de 500 observateurs. » Demande refusée, précise le site togolais, « parce que l'Eglise n'aurait pas justifié la source du financement de sa mission d'observation. »Sur le site officiel République du Togo, l'explication est plus claire : « le rôle de l'Eglise n'est pas de s'engager en politique. »Coup d'État constitutionnel ?L'opposition togolaise est également vent debout contre la nouvelle Constitution qui ne fera que renforcer, d'après elle, le pouvoir du président Faure Gnassingbé. Les opposants togolais estiment qu'il s'agit là d'un coup d'État constitutionnel…Réponse de Gilbert Bawara, le ministre togolais de la Fonction publique, à lire, toujours sur le site Togo Breaking News : « l'occasion leur est donnée de faire de ces élections législatives et régionales un référendum pour ou contre la réforme constitutionnelle engagée. Ils ont l'opportunité d'aller vers nos concitoyens pour expliquer les raisons pour lesquelles ils y sont opposés et ce qu'ils feront s'ils remportaient la majorité à l'Assemblée nationale. » Bref, pour lui, le verdict des urnes tranchera… « À supposer que l'opposition gagne la majorité, libre à elle de mettre en œuvre ou pas cette réforme, rajoute le ministre. Elle peut très bien décider, éventuellement, de rétablir la situation existante. »Bras-de-fer entre majorité et oppositionEn attendant, « la campagne pour les élections du 29 avril se déroule dans un climat tendu », relève pour sa part Le Point Afrique. Pour l'opposition, ce scrutin est en effet une forme de référendum sur la nouvelle Constitution. L'opposition qui « craint de voir l'actuel président Faure Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 en succession de son père, se maintenir au pouvoir après 2025. Avec l'adoption du nouveau texte, l'actuel chef de l'Etat togolais viserait le poste de président du conseil des ministres. Un poste où le mandat de six ans est illimité. »« Du côté du pouvoir en place », note encore Le Point Afrique, on affirme que « le but n'est pas la conservation du pouvoir, mais de garder une majorité pour poursuivre les projets de développement qu'il a engagés. »Un enjeu de taille…En tout cas, à cinq jours du scrutin, « campagne tranquille à Lomé », constate Aujourd'hui à Ouaga. « Les partis politiques et leurs candidats continuent leur pêche aux voix en mode pré-Ve République. Campagne sur fond de changement copernicien du régime politique. Dans les quartiers Tokoin – Forever - Casablanca …, on essaie de convaincre, car l'enjeu est de taille. Ce seront les députés majoritaires qui gouverneront désormais le pays avec la désignation par eux du super chef de gouvernement et président du Conseil des ministres. C'est d'ailleurs l'enjeu principal de ce scrutin. Pour cette cuvée 2024, l'opposition, bien que grognant dur après cette nouvelle Loi fondamentale, n'a pas pratiqué la politique de la chaise vide. » Et de son côté, « l'UNIR, le parti présidentiel veut aussi confirmer sa suprématie. On en saura plus après le 29 avril. »Et « il faut espérer, conclut L'Observateur Paalga, toujours au Burkina, que malgré le mur de méfiance qui sépare les différents acteurs togolais depuis des lustres, la sérénité et la sagesse prévaudront pour éviter que le pays bascule dans un cycle de violences (…). »
Au Togo, à quelques jours des élections législatives, une délégation de la Cédéao est sur place une simple mission "d'information" selon la communication de l'organisation ouest-africaine.
Ce dimanche marque le deuxième jour de campagne électorale pour les élections législatives et les régionales prévues au Togo le 29 avril prochain. Une campagne sur fond de contestations. Il y a trois semaines, l'Assemblée nationale, acquise au parti du chef de l'État, Faure Gnassingbé, a voté un texte en catimini, qui modifie la Constitution. Face au tollé, le président a dû reporter les élections et demandé au Parlement une deuxième lecture.
Au sommaire : Au Togo, les élections législatives reportées sont fixées au 29 avril, malgré l'opposition à l'adoption d'une nouvelle Constitution. Quelles réactions dans le pays ? La junte malienne annonce la suspension des activités des partis politiques. Comment justifient-ils cette décision ? Au Cameroun, qui sortira gagnant du bras de fer entre Samuel Eto'o et le ministère des Sports ? Enfin retour sur la guerre à Gaza et sur l'adoption du pacte asile et migration par le Parlement européen. Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Avec la participation de : François Hiondi Nkam, journaliste pour le quotidien camerounais Le jourFatim Djédjé, journaliste ivoirienne, présentatrice du magazine d'information « Ailleurs dans le monde » de la RTIRodrique Ahégo, journaliste et collaborateur au Togo de Radio Kanal K Suisse
Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris ses fonctions lundi 8 avril 2024. De nombreux journaux pointent la rapidité de la passation de pouvoir. « Sonko en mode fast track », titre Walf sur son site. La presse égrène ensuite les options du nouveau gouvernement. « Deux scénarios envisagés, relève Senego : une négociation de réformes soutenues par une grande partie de l'Assemblée nationale » ou alors une « dissolution » de celle-ci, pour obtenir une majorité présidentielle plus confortable.« Le dilemme pastéfien », résume dans sa Une Walf. Une dissolution permettrait au président Bassirou Diomaye Faye de « ne pas être à la merci de la majorité parlementaire », à savoir la coalition Benno Bokk Yakaar. Où sont les femmes ?La semaine dernière, un premier article de Seneplus relevait qu'il n'y avait que quatre femmes sur 34 membres du gouvernement et estimait que cette équipe « cristallis[ait] un système patriarcal bien ancré ». Cette fois, le site d'info publie un communiqué d'un collectif citoyen. Avec le titre « Gouvernance masculine, démocratie bafouée », estime que « le remplacement du ministère de la Femme par celui de la Famille est une régression » et réclame « la nomination de femmes dans les directions nationales et les instances administratives ».Avant d'ajouter : « Doit-on encore rappeler qu'à chaque étape de la construction de notre nation, nous avons été présentes et avons été actrices incontournables dans toutes les luttes pour l'indépendance, l'émancipation, la justice sociale, le bien-être de tous ? » Une déclaration signée par plus de 250 personnalités et qui invitent les lecteurs, en commentaire, à faire de même pour grossir cette liste.Réactions aux « couac mémoriel » d'Emmanuel Macron« Finalement, Macron n'est pas si courageux ! », s'exclame Le Djély. Le président français devait affirmer que son pays aurait « pu arrêter le génocide » des Tutsis au Rwanda, mais « n'en a pas eu la volonté ». Finalement, ces mots n'ont pas été prononcés dans sa prise de parole en vidéo. Le journal guinéen parle de « rétropédalage ». « Chez les diplomates, cela fait trois jours qu'on ne décolère pas », explique Le Monde Afrique, qui cite l'un d'eux : « C'est un bazar insensé à l'Élysée ».Une « volte-face inattendue », s'étonne de son côté Seneplus qui décrit « une séquence ratée ». Jeune Afrique renchérit et parle d'un « fail mémoriel ». Le président « a raté le coche », conclut-il.Au Togo, le projet de nouvelle constitution fait parler« Tournée nationale de consultations », explique Togo First que le texte « sera présenté à la population qui aura la possibilité de faire des contributions en vue de son amélioration ». Dans le pays, l'opposition continue de dénoncer ce projet et le report des législatives.Le burkinabè Le Pays se demande d'ailleurs si « l'opposition peut faire plier Faure Gnassingbé », le président togolais. « On le sait, poursuit le journal, les changements de constitution en Afrique ont toujours été des occasions, pour les présidents en exercice, de remettre le compteur à zéro en anéantissant les effets de la clause limitative de mandats ». L'opposition doit « maintenir la pression » - des manifestations sont d'ailleurs prévues cette semaine - mais il rappelle que le président « a l'expérience de la gestion des crises politiques » et qu'il« a réussi à casser toutes les grandes contestations contre son régime ».Au Cameroun, la crise à la Fédération de football« Terrible lutte de pouvoir », commente Ivoirebusiness, en rappelant le bras de fer qui oppose Samuel Eto'o, président de la Fédération de footballe camerounaise, au gouvernement qui a nommé, sans le consulter, un sélectionneur, Marc Brys. « La chaise vide d'Eto'o fait jaser ! », écrit le site Afrik-Foot, puisque ce dernier n'a pas daigné accueillir le nouveau sélectionneur des Lions Indomptables. Samuel Eto'o compte même nommer, de son côté, un sélectionneur ce mardi 9 avril 2024.
Au Togo, sur fond de réforme constitutionnelle, les élections législatives sont de nouveau reportées. En colère, l'opposition et une partie de la société civile appellent à trois jours de manifestations. Quelles peuvent être les conséquences de ce bras de fer ? Vos réactions nous intéressent.
Au Togo, plusieurs partis d'opposition appellent à manifester, la semaine prochaine, contre la nouvelle Constitution que l'Assemblée nationale est en train d'établir. Le jeudi 4 avril au matin, le ministre togolais Gilbert Bawara expliquait sur RFI les avantages de cette nouvelle loi fondamentale. Voici ce matin le point de vue de l'un des leaders de l'opposition : Jean-Pierre Fabre préside l'Alliance nationale pour le changement (ANC). En ligne de Lomé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
« L'opposition vent debout contre le report des élections », titre Republic of Togo, qui ajoute : « le remaniement électoral ne fait pas que des heureux, le report des législatives et des régionales contraint les partis à revoir leur programme de campagne ». Cette campagne devait commencer hier, jeudi, et l'annonce de son report est une « pure provocation », estime Jean-Pierre Fabre, le chef de l'Alliance nationale pour le Changement, qui n'est pas le seul parti d'opposition à voir rouge. « C'est surréaliste, inimaginable », renchérit Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique pour la Majorité du Peuple, un regroupement de petites formations. « Pour ces politiciens », poursuit Republic of Togo, « la révision de la constitution n'est pas une question prioritaire ». Et c'est exactement l'inverse de ce que préconise le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara. Ce dernier assure que « la réforme doit intervenir avant les élections ». Et le ministre ajoute : « Ce qui se passe ne nous étonne pas, car ce sont des gens qui ne vont jamais changer. Beaucoup se sont installés dans les contradictions et les incohérences » Gilbert Bawara qui précise sa pensée : « Il est nécessaire, dit-il, d'établir les principes de fonctionnement de la nouvelle législature avant qu'elle ne soit mise en place ».Constitution et électionsEn un titre, le journal burkinabé Wakatsera résume la situation : « Nouvelle constitution d'abord, élections après, Faure Gnassingbé refroidit toutes les ardeurs, y compris celles de son propre camp politique ».« Pourtant, poursuit Wakatsera, cette constitution apporte de l'innovation dans la gouvernance togolaise et devrait même être accueillie avec bonheur par ceux qui ont toujours dénoncé et combattu la dominance de la famille Gnassingbe sur la vie politique togolaise depuis au moins 57 ans ». « Problème, ajoute le journal, les politiciens ont la tête déjà plongée dans des régionales et surtout des législatives qui doivent permettre de renouveler l'hémicycle un peu trop monocolore, c'est-à-dire habillé du bleu-blanc, les couleurs de l'UNIR, le parti au pouvoir ». Wakatsera n'en approuve pas moins l'attitude du pouvoir, estimant que « cette opposition au léger report des votes ne doit pas être une occasion pour ceux qui se nourrissent, comme des vautours, des manifestations sanglantes ». « Raison pour laquelle, estime Wakatsera, il est plus qu'impératif de tourner le dos aux démons de la violence et de donner toute la place aux débats dans le cadre plus indiqué de l'Assemblée nationale, où le peuple a ses représentants. Mais autant les populations doivent parler le langage de la non-violence, autant les gouvernants ont l'impérieux devoir de maintenir le cap de la cohésion nationale et de la paix sociale ».Conseil de la magistrature au SénégalLes Sénégalais observent les premières décisions de Bassirou Diomaye Faye. La presse sénégalaise se fait l'écho de ces décisions, à commencer par l'annulation des nominations au sein du conseil de la Magistrature, datant seulement du 29 mars dernier, nominations signées de celui qui était alors encore président Macky Sall. « Le président abroge les décrets pris le 29 mars », titre Dakar Matin. « Pour rappel », précise Sénégo, le président Macky Sall avait nommé un premier président de la Cour suprême et avait pourvu aux postes de membres du pôle financier. Senego qui cite les propos de l'éditorialiste Madiambal Diagne, réputé proche de Macky Sall, qui juge la manière de faire pas vraiment orthodoxe. « D'aucuns regretteront simplement, dit-il, que le Président Faye n'ait pas respecté le parallélisme des formes pour faire acter sa décision par une réunion spéciale du Conseil supérieur de la Magistrature. Peut-être qu'il ne faudrait pas commencer par corriger l'illégalité par l'illégalité ».
Nouveau rebondissement au Togo. Les élections législatives, qui étaient prévues ce 20 avril, sont reportées pour laisser le temps à l'Assemblée nationale de consulter « toutes les parties prenantes de la vie nationale » sur le changement de Constitution en cours. C'est ce qu'a décidé hier, mercredi soir, le président Faure Gnassingbé. Est-ce à dire que celui-ci pourrait renoncer à son projet de passer à un régime parlementaire ? Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, est réputé très proche du chef de l'État. En ligne de Lomé, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
L'adoption de la nouvelle Constitution le 25 mars par l'Assemblée nationale est contestée par l'opposition. Face au tollé, le président Faure Gnassingbé a demandé une relecture du texte. Eric Topona et ses invités en débattent sous l'Arbre à palabres cette semaine. L'émission a été enregistrée juste avant l'annonce du report des élections par les autorités du Togo, le mercredi 03 avril 2024.
Au Togo, le président de la République ne sera plus élu au suffrage direct mais par les députés et les sénateurs. L'opposition dénonce une manœuvre de Faure Gnassingbé pour se maintenir au pouvoir. Les évêques contestent également la nouvelle Constitution. Nous lançons le débat.
Avec moins de 16 000 tonnes de cacao produites en 2021, le Togo apparaît bien modeste face aux géants ghanéen et ivoirien. La filière n'en reste pas moins importante pour le pays. Alors que ses voisins privilégient une production de masse destinée aux multinationales, le Togo cherche à développer un cacao durable, basé notamment sur l'agroforesterie. Le pays a également la chance de détenir l'amelonado, une variété ancienne de fèves de cacao, plébiscitée par les chocolatiers. Si les conditions sont réunies, il faut désormais assurer les conditions de production, la formation des producteurs, et surtout des revenus décents pour les cultivateurs. Alors que les prix du cacao sont fixés à l'extérieur, comment valoriser le cacao, voire le chocolat togolais ? Un reportage dans une des plantations de cacao de la coopérative N'tifafa à Agou Klonou tout proche de Kpalimé. Nous avons pu rencontrer les producteurs, et des techniciens agronomes de l'ONG Avenir de l'environnement qui accompagnent les cultivateurs vers des pratiques durables. Un échange avec : • Cyrille Mgbayom, secrétaire exécutif du Conseil interprofessionnel des filières café-cacao du Togo• Dodzi Amewudze, membre de l'Union Atsemawoe, située dans l'Akébou à l'ouest du Togo qui rassemble des producteurs de cacao biologique. Et un reportage à Kpalimé dans l'unité de transformation de Ayawa Bella Kopdzro, présidente et fondatrice de Denyigba cacao, une coopérative de femmes qui transforme le cacao en chocolat. Programmation musicale : ► Cocoa Butter - Eddy Mufasa► Gbédéka - Vika. Cette émission est une rediffusion du 09/10/2023.
Avec moins de 16 000 tonnes de cacao produites en 2021, le Togo apparaît bien modeste face aux géants ghanéen et ivoirien. La filière n'en reste pas moins importante pour le pays. Alors que ses voisins privilégient une production de masse destinée aux multinationales, le Togo cherche à développer un cacao durable, basé notamment sur l'agroforesterie. Le pays a également la chance de détenir l'amelonado, une variété ancienne de fèves de cacao, plébiscitée par les chocolatiers. Si les conditions sont réunies, il faut désormais assurer les conditions de production, la formation des producteurs, et surtout des revenus décents pour les cultivateurs. Alors que les prix du cacao sont fixés à l'extérieur, comment valoriser le cacao, voire le chocolat togolais ? Un reportage dans une des plantations de cacao de la coopérative N'tifafa à Agou Klonou tout proche de Kpalimé. Nous avons pu rencontrer les producteurs, et des techniciens agronomes de l'ONG Avenir de l'environnement qui accompagnent les cultivateurs vers des pratiques durables. Un échange avec : • Cyrille Mgbayom, secrétaire exécutif du Conseil interprofessionnel des filières café-cacao du Togo• Dodzi Amewudze, membre de l'Union Atsemawoe, située dans l'Akébou à l'ouest du Togo qui rassemble des producteurs de cacao biologique. Et un reportage à Kpalimé dans l'unité de transformation de Ayawa Bella Kopdzro, présidente et fondatrice de Denyigba cacao, une coopérative de femmes qui transforme le cacao en chocolat. Programmation musicale : ► Cocoa Butter - Eddy Mufasa► Gbédéka - Vika. Cette émission est une rediffusion du 09/10/2023.
Des députés dont le mandat avait expiré depuis décembre ont voté cette semaine une loi qui change le régime du pays de présidentiel en parlementaire. Une nouvelle Constitution qui a suscité la colère de l'opposition et de la société civile. Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du travail et du dialogue social, cadre d'UNIR (Union pour la république), le parti de la majorité, était sur France 24 pour exposer le point de vue de la majorité.
Un changement constitutionnel qui passe mal au Togo. Les députés ont voté malgré leur fin de mandat - une réforme constitutionnelle qui acte un changement de régime - parlementaire plutôt que présidentiel. L'opposition est vent debout, le président Faure Gnassingbé a demandé une deuxième lecture.
Depuis que l'Assemblée nationale togolaise a adopté lundi 25 mars une nouvelle Constitution qui supprime la présidentielle au suffrage universel direct et qui donne tous les pouvoirs au chef du parti qui gagne les législatives, c'est le bras de fer entre pouvoir et opposition. L'opposante Brigitte Adjamagbo-Johnson, qui dirige la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), et qui coordonne une coalition en vue des législatives du 20 avril, réagit à ce changement. RFI : Brigitte Adjamagbo-Johnson, que pensez-vous de ce changement de Constitution ?Brigitte Adjamagbo-Johnson : C'est un coup de force, un nouveau coup de force du régime que nous combattons et qui régente ce pays depuis bientôt 60 ans. C'est quelque chose qui est fait pour éviter le suffrage universel direct pour l'élection du président de la République, parce que le tenant du pouvoir sait très bien qu'il sera difficile de continuer à tricher, à tripatouiller les élections présidentielles. Il n'a jamais été élu, vous le savez. Et il sait que les Togolais l'attendent pour la prochaine élection. Voilà.La disparition de l'élection présidentielle au suffrage universel direct, vous la regrettez ?Absolument. C'est un droit dans toute démocratie, c'est un droit pour les citoyens d'élire le premier responsable du pays. Et si on devait aménager l'usage de ce droit-là, il faudrait que ce soit fait avec l'accord du peuple. C'est un changement de constitution et de régime qui a été fait en catimini, qui a été fait dans le dos du peuple. Et cela est totalement inacceptable.Oui, mais en Afrique du Sud ou en Allemagne, le président est élu par les députés et ce sont tout de même des démocraties.Vous avez tout à fait raison, mais voyez-vous, tout dépend du contexte et vous savez que le problème que nous avons au Togo, ce n'est pas de savoir quel est le type de régime démocratique qui est bon pour nous ou pas. Le problème, c'est que nous avons affaire à un système réfractaire à la démocratie et qui fait tout, depuis plusieurs années, pour empêcher l'alternance. Un système qui ne respecte aucune règle. On prétend quitter le régime semi-présidentiel pour le régime parlementaire, alors qu'on n'a jamais même respecté ou appliqué les règles de ce régime présidentiel-là. Et ce débat surréaliste a lieu dans un pays où l'on sait que les élections n'ont jamais été transparentes. Un pays où il y a plus d'une centaine de prisonniers politiques. Un pays où vos confrères journalistes n'ont pas le droit d'exercer. Tenez, en ce moment, il y en a un qui est en garde à vue, tout simplement parce qu'il a publié un article qui ne plaît pas au prince. Ce sont là les vrais problèmes du Togo. Ce n'est pas de savoir si le régime semi-présidentiel est bon ou pas. On fait de la diversion et on veut en même temps ruser pour se maintenir indéfiniment au pouvoir. Ça ne marchera pas.Les partisans de cette nouvelle Constitution disent qu'avec ce nouveau régime parlementaire, l'Assemblée nationale deviendra le cœur du pouvoir, comme la Chambre des communes à Londres ou comme le Bundestag à Berlin.Mais comment est-ce que vous n'arrivez pas à respecter un régime plus simple, aux règles plus simples comme le régime présidentiel ? Les tenants de cette réforme savent qu'ils sont en mission. Ils savent que c'est une ruse pour permettre au régime, à l'actuel tenant du pouvoir - qui est tenu de quitter le pouvoir après 2025 – de rester indéfiniment à la tête du pays. Et les Togolais ne sont pas dupes, je discute avec eux. Je viens de sortir d'une réunion avec une communauté et je vois comment mes compatriotes sont furieux et comment ils sont déterminés, d'une manière ou d'une autre, à répondre à ce coup de force-là, y compris à travers les futures élections législatives que nous attendons.Pourquoi dites-vous que c'est une ruse du chef de l'État pour rester indéfiniment au pouvoir ?C'est une ruse parce qu'il sait qu'il sera difficile pour lui, s'il devait y avoir à nouveau une élection présidentielle en 2025, se sachant d'avance vomi par le peuple, et sachant comment, en 2020, le peuple a mal ressenti ce vol des élections, il sait qu'il lui sera difficile en 2025 de recommencer la même chose. Et pour couper court à tout, l'astuce qui est trouvée, c'est de dire que le peuple n'élira plus le chef de l'État. C'est un Parlement qui élira le chef de l'État. Et on se prépare naturellement à frauder. Aux élections législatives, on se prépare à voler les résultats, comme d'habitude, pour avoir un Parlement qui soit acquis à la cause. Mais c'est là où, encore une fois, le régime se trompe. En fait, l'acte qui vient d'être posé est un acte irresponsable qui plonge davantage le Togo dans une crise, et il faut absolument que le chef de l'État se ravise et qu'il s'abstienne de promulguer cette Constitution, qui a été adoptée par une Assemblée illégitime. Une Assemblée considérée dès le départ par les Togolais, en 2018, comme une Assemblée nommée - puisque le régime est allé tout seul aux élections - et une Assemblée à ses bottes. Il faut absolument qu'il se ravise dans l'intérêt supérieur de ce pays et qu'il suive les recommandations des évêques du Togo, qui montrent la voie de la sagesse.Alors, si cette Constitution est promulguée et si le parti au pouvoir Unir repasse le 20 avril prochain, le chef de l'État, Faure Gnassingbé, ne sera plus chef de l'État, il deviendra président du Conseil des ministres. Comment pensez-vous qu'il partagera le pouvoir à ce moment-là avec le nouveau président de la République ou la nouvelle présidente de la République ?Écoutez, il y a trop de « si », voyez-vous... et nous ne voulons vraiment pas tomber dans le piège qui consisterait à nous imposer un débat sur la mise en œuvre de ce régime qu'on veut instaurer et qui n'est pas accepté. Le véritable débat aujourd'hui est de savoir si le régime a le droit de laisser se dérouler les choses selon cette procédure qui n'implique pas les Togolais. Cette procédure qui enlève aux Togolais le droit de se prononcer sur le régime politique qu'ils veulent pour leur pays. Et ça aussi, c'est inacceptable. C'est pour ça que nous nous battons. Nous disons que le vrai débat, c'est celui-là.Ce futur président du Conseil des ministres sera élu par les députés. Or, cette année, Brigitte Adjamagbo-Johnson, à la différence de 2018, vous allez participer, à la tête de la DMP, la Dynamique pour la majorité du peuple, et comme d'autres grands partis, comme l'ANC (Alliance nationale pour le changement) de Jean-Pierre Fabre, aux législatives. Avez-vous l'espoir, le 20 avril prochain, d'obtenir suffisamment de sièges pour peser sur le choix de ce futur président du Conseil des ministres ?C'est un défi. Un défi que nous devons tous relever. Et quelque part, les Togolais ont été réveillés et ils comprennent qu'une des voies pour contrer ce qui se fait, c'est de considérer les élections législatives à venir, tout comme les élections régionales, comme étant des élections capitales. Nous devons faire en sorte que les représentants du parti Unir et leurs amis, qui les ont aidés à opérer ce coup de force, soient éjectés des futures assemblées au niveau national, comme au niveau des régions, et c'est ce à quoi nous nous employons. Je sors d'une réunion avec une communauté, et j'ai dans mon propre parti des militants qui me disent : « nous n'étions pas d'accord avec votre ligne de participation à ces élections, mais je dois vous dire, avec cette nouvelle actualité, nous sommes 100% d'accord, nous irons voter », voilà.Dans la nouvelle Constitution, le président du Conseil des ministres sera élu par les députés pour un mandat de 6 ans, mais il pourra éventuellement être renversé par ces mêmes députés à l'issue d'une motion de censure. Est-ce que cette hypothèse pourrait ouvrir le jeu démocratique à vos yeux ?Ce que je peux vous dire, c'est que ce régime-là, au contraire, est porteur d'instabilité et complique davantage la situation du Togo, qui est un pays où il y a un système qui se prévaut du soutien de l'armée, de la mainmise sur les ressources du pays pour se maintenir. Dans ce contexte-là, nous allons droit vers l'aventure. Le régime parlementaire est un régime qui fonctionne bien, comme nous le voyons dans des pays ayant déjà une culture démocratique établie. Or, il se fait qu'au Togo, nous avons une minorité, mais une minorité forte, qui se bat bec et ongles contre la démocratie.La nouvelle Constitution ayant été adoptée par l'Assemblée ce 25 mars 2024, le chef de l'État doit la promulguer dans les 15 jours qui suivent, c'est-à-dire d'ici le 8 avril prochain. Est-ce que cela change votre stratégie de campagne électorale ?Ecoutez, forcément, nous ferons campagne pour qu'aucun représentant de ce pouvoir-là ne soit élu. Nous ferons campagne pour que leurs amis ne soient pas élus. Les listes sont déjà publiées, mais il y a déjà des rapprochements entre partis de l'opposition et, forcément, nous devrons envisager au lendemain de ces élections-là de resserrer les rangs de l'opposition et d'avoir une majorité élargie, soudée, pour faire face aux turpitudes qui nous attendent.Donc, cette nouvelle Constitution vous rapproche de l'ANC de Jean-Pierre Fabre ?Quand le pays est en danger, les partis de l'opposition doivent tous, forcément, envisager au lendemain des élections d'aborder la vie politique en rang serré.Vous reparlez-vous avec Jean-Pierre Fabre ?Mais cela n'a aucune importance, Monsieur Boisbouvier, je ne sais pas pourquoi vous me posez cette question. En tant que responsable politique, au nom de l'intérêt supérieur, on a intérêt, on a le devoir de se parler, d'aller ensemble et de travailler ensemble.À lire aussiRévision constitutionnelle au Togo: «Nous avons clairement fait le choix d'un régime parlementaire»
Dans la nuit du 25 au 26 mars, une nouvelle Constitution a été adoptée. Désormais, précise Jeune Afrique, « le président de la République ne sera plus élu au suffrage universel direct mais par les députés et sénateurs réunis en Congrès. Cette petite révolution en Afrique francophone a été présentée par ses initiateurs comme une mesure "moderne" visant à réduire la prépondérance du président de la République et à améliorer la collaboration entre les pouvoirs exécutif et législatif. […] Très vite, pointe Jeune Afrique, beaucoup d'opposants se sont indignés de cette révision constitutionnelle. Et pour cause : les élections législatives ne s'étant pas tenues avant le 31 décembre 2023 comme le calendrier électoral l'imposait, certains estiment que le mandat des députés actuels est terminé, et donc que ce changement de Constitution est illégitime. D'autres, au contraire, invoquent l'ancienne Constitution, qui dispose que les députés de la législature en fin de mandat restent en place jusqu'à la prise de fonction des nouveaux élus. »Une monarchisation du régime ?Quoi qu'il en soit, relève encore Jeune Afrique, « le basculement vers un régime parlementaire, qui retire aux Togolais le droit d'élire directement leur président de la République, fait craindre à certains une monarchisation du régime. L'opposition, qui espérait faire des prochaines élections législatives et régionales une étape vers l'alternance, voit ses ambitions s'évaporer ». Et « certains opposants redoutent que Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père Gnassingbé Eyadema, lui-même au pouvoir pendant plus de 37 ans, ne devienne président à vie ».D'autant que la constitution togolaise avait déjà été récemment modifiée… C'est ce que rappelle le site d'information Actu Niger : « Cette révision fait suite à celle intervenue en 2019 et qui avait eu comme objet, la limitation à deux des mandats présidentiels. Ce qui avait déjà permis de remettre les compteurs à zéro pour le président Faure Gnassingbé dont la candidature pour la prochaine élection présidentielle ne souffre d'aucun doute. (…) L'adoption de cette nouvelle révision de la Constitution a (donc) aussitôt suscité une levée de boucliers de l'opposition et des associations de la société civile », relève encore le site nigérien.L'opposition vent deboutHier mercredi à Lomé, précise le site Togo Breaking News, « des organisations de la société civile et 19 partis politiques regroupés au sein du Front "Ne touche pas à ma Constitution" ont appelé les togolais à se mobiliser contre le changement de la constitution. Mais la rencontre a été interrompue par les forces de l'ordre à coup de grenades lacrymogène »,au motif que celle-ci n'avait pas été autorisée.Pour ce front, le« changement de la constitution est "une trahison des élites dirigeantes du pays" et il appelle à la résistance les agents de la fonction publique, les membres des corps constitués, les membres du corps judiciaire, les professions libérales, les religieux, les chefs traditionnels, les syndicats, bref toute la population togolaise ».L'alternance au Sénégal : quelles premières mesures ?À la Une également, le Sénégal avec les attentes après l'alternance. Quelles vont être les premières mesures du président Bassirou Diomaye Faye ? Les dossiers brûlants sont nombreux, notamment la situation économique : « Quand le président Bassirou Diomaye Faye recevra les comptes de l'État après son installation, il pourrait sursauter, tellement la situation macro-économique est tendue », relève Walf Quotidien, qui pointe, entre autres, « le poids de la dette publique du pays qui atteint presque 13 000 milliards de FCFA ».Autre question : qui va faire partie du nouveau gouvernement et qui pour le diriger ? Il est trop tôt pour faire des pronostics mais d'ores et déjà le site d'information Seneplus prévient : il faut de nouvelles têtes. « L'élection de Diomaye Faye symbolise un désir profond de renouvellement au sein de la société sénégalaise. Les citoyens aspirent à une gouvernance débarrassée des pratiques obsolètes et corrompues qui ont longtemps entravé le développement du pays. Ils ont voté pour une rupture, non seulement avec les méthodes du passé, mais également avec les figures qui les incarnent. (…) Il en va de la crédibilité du nouveau régime, affirme encore Seneplus. En choisissant délibérément de se démarquer des figures et des comportements du passé, le président Faye resterait fidèle à un idéal défendu par un mouvement populaire qui l'a porté au sommet et à un mandat confié par un peuple avide de changements et de progrès. »
Au Togo, il n'y aura plus de présidentielle au suffrage universel. L'Assemblée nationale a adopté ce 25 mars une nouvelle Constitution qui donne tous les pouvoirs au chef du parti – désormais « président du conseil des ministres » – qui gagnera les législatives. Est-ce le poste que vise l'actuel président, Faure Gnassingbé, au terme des législatives du mois prochain ? Entretien avec Innocent Kagbara, député du Parti démocratique panafricain et signataires de la proposition de loi constitutionnelle. À lire aussiTogo: la tension politique monte après l'adoption de la nouvelle Constitution
Au Togo, l'actuelle constitution sera-t-elle révisée ? La proposition de loi déposée à l'Assemblée nationale prévoit que le président de la République ne soit plus élu au suffrage direct mais par les députés. L'opposition dénonce une volonté de maintenir le président Faure Gnassingbé au pouvoir.
[EXTRAIT] Dans cet épisode, on reçoit Clarisse Castan, la talentueuse fondatrice de Ginger and Limón, qui répond aux questions de Yacine Sqalli.
Les élections législatives et régionales se tiendront une semaine plus tard que prévu, le 20 avril, et elles sont déjà critiquées. Plusieurs organisations de la société civile dénoncent le manque de légitimité du gouvernement pour organiser ce scrutin, car l'Assemblée aurait dû être renouvelée à la fin de l'année dernière (2023). Mais elles appellent les partis politiques à ne pas boycotter le scrutin. Qu'en pensez-vous ? Faut-il participer aux élections ? L'opposition est-elle prête ?
Au Togo, l'entreprise française Sunna Design a remporté un contrat de 40 millions d'euros pour fournir et installer 50 000 lampadaires solaires dans les zones rurales éloignées du réseau électrique. Plus de la moitié ont déjà été déployés dans les régions des Savannes et de la Kara. Reportage dans un village proche de la frontière béninoise, ayant bénéficié de ce plan d'électrification publique, initié par le gouvernement togolais. À partir de 18 heures, la nuit tombe rapidement sur le village de Kadjanga. C'est le moment où les lumières des lampadaires solaires commencent à s'allumer. Installés à la fin de l'année 2022, inauguré officiellement par le président togolais en avril 2023, l'éclairage public a changé la vie des habitants – et en particulier celle des vendeuses installées à l'entrée de la communauté – Sudou Maimounatou est l'une d'entre elles : « Le changement est bien visible : avant, à partir de 18 heures, les femmes qui vendent sur le marché devaient arrêter leurs activités, alors que maintenant, elles continuent jusqu'à 20 heures. Et puis, quand tu veux sortir de la maison, tu n'as plus la crainte des reptiles, donc même dans la nuit, les femmes peuvent prendre leur bassine et aller chercher de l'eau à la pompe du village. »Au-dessus du puits, sur un croisement stratégique, près d'un barrage militaire ou à proximité d'une école, tous les lampadaires solaires ont été installés de manière raisonnée, grâce à une cartographie des infrastructures réalisée au préalable par la start-up française Mitsio Motu. Julie Nicolas Lawson, responsable Sunna Design au Togo : « Donc, du coup, les critères, c'est qu'il faut être à plus de deux kilomètres du réseau électrique et ce qui est privilégié, ce sont les centres de santé, les écoles, les points d'eau. Il y avait aussi des enjeux de sécurité, comme on sait qu'il y a beaucoup de circulation au niveau des frontières, donc c'était aussi une demande, même des populations d'ailleurs, de pouvoir éclairer les frontières. »70 lampadaires connectés à KadjangaLes 70 lampadaires connectés font la fierté de Kadjanga. Ce village avait déjà bénéficié dans le passé de l'installation de quelques lampadaires solaires financés par une banque chinoise, mais cette première expérience a tourné court, relate Président Yoma Karatchi : « Ce n'était même pas au cœur du village, c'était à un endroit non précis, comme ça, et l'éclairage était faible aussi. Quand, ils ont mis ça, ça n'a même pas fait un an. »Pour éviter ce genre de pannes, les équipes de Sunna Design sont aussi chargées d'assurer la maintenance de leurs lampadaires pendant douze ans après leur installation. Une démarche essentielle pour garantir la durabilité de ce projet qui a redynamisé l'économie locale, selon Keleou Massama, le représentant du chef de village : « Les gens qui sont loin, ils viennent visiter notre marché. Comme nous sommes sous éclairage, le marché s'anime bien et les gens sont aisés dans leur ménage. Maintenant, les élèves ont profité de ces lampadaires pour mettre leurs tableaux contre les murs pour la révision de leur leçon. »Jusque-là, l'entreprise Sunna Design a déployé près de 29 000 lampadaires électriques dans les zones rurales du Togo.À écouter aussiÉlectrification du Togo [1/2]: Les données géospatiales au service du développement
Toute cette semaine, Aujourd'hui l'économie met en avant cinq entreprises dont les initiatives contribuent à verdir leurs activités. Le premier épisode nous emmène à Lomé, capitale du Togo, où quelques milliers de conducteurs de deux roues ont adopté les motos électriques de la startup Spiro, quand des centaines de milliers d'autres conduisent encore des modèles thermiques très polluants. RFI est allée à leur rencontre à Lomé il y a quelques semaines. La moto électrique conduite par Abdourrahmane glisse sans bruit sur le parking de la station Total de Tsotsi à Lomé. Le chauffeur vient de parcourir une centaine de kilomètres avec sa Commando, la moto phare de Spiro : « J'ai pris deux batteries pour aller de Afagnagan à Lomé. C'est très économique. »Abdourrahmane se gare près de la station d'échange de batterie de Spiro, installée dans cette station-service. La batterie usagée est rapidement retirée et remplacée par une nouvelle : « Je m'appelle Élisabeth, je suis agent swaping à Spiro. Le swaping, c'est l'échange de batteries. Le client vient avec sa batterie déchargée et on fait l'échange, on lui donne une batterie qui est pleine. »Le passage à l'électrique a permis à Abdourrhamane de faire de grosses économies sur sa facture de carburant... Il a souscrit au programme « Zem Choco » de Spiro – pour 3 200 francs par jour, il bénéficie de deux échanges de batteries, d'une assurance et de la maintenance de sa moto.« Par jour, je peux gagner 12 000 F CFA, 15 000 F CFA avec six batteries. Et j'économise 3 000 par jour moi aussi, en tontine. En quatre mois, j'ai pu faire 360 000 d'économie. Et les clients sont très contents que la moto est confortable, qu'elle ne fait pas de bruit, ils aiment ça. »« Le programme Zem-Choco permet surtout aux usagers de ramener leur moto thermique et de l'échanger contre un véhicule électrique », affirme Franck Olivier Samoura, directeur marketing de Spiro à Lomé. « Si vous ramenez une moto thermique, vous pouvez souscrire à un système de work and pay. C'est-à-dire que vous travaillez, on vous demande de faire environ 20 000 km par mois, et de faire environ 150 000 km avant de devenir propriétaire de la moto. Ici en Afrique, si vous avez l'approche purement économique, vous n'allez pas avoir grand monde avec vous. Il faut que votre approche impacte également le volet économique. »Grâce à ce système, Édith a pu échanger pas moins de cinq motos thermiques et fait travailler autant de chauffeurs. Une source de revenue supplémentaire pour cette vendeuse. « Moi, j'ai pensé, il y a d'autres qui ne travaillent pas. Donc comme ça je peux aider les gens. Pour moi là, la personne m'envoie 4 700 et je paie 3 200 à l'agent de Spiro. »Spiro se pense avant tout comme un fournisseur d'énergie. L'échange de batterie est le cœur d'activité de l'entreprise, qui revendique plus de 5 millions de swaps à ce jour. « Aujourd'hui, il y a 175 swaps stations, environ 75 sur Lomé, l'objectif étant de permettre à nos clients de quitter Lomé et atteindre Cinkassé qui est la ville la plus au nord du Togo », explique Franck Samoura.À terme, Spiro veut offrir ses services d'échanges de batteries à tous les utilisateurs de motos électriques, même celles de marque concurrente.
Dernier épisode de notre série sur l'accès à l'électricité en Afrique, avec des kits solaires individuels qui permettent d'apporter une électrification de base dans les zones les plus éloignées du réseau électrique. Ces systèmes solaires domestiques sont composés d'un panneau solaire qui permet d'alimenter une ou plusieurs ampoules et de charger un téléphone, et ils rencontrent un succès grandissant sur le continent. Au Togo, où le gouvernement a lancé dès 2018 un ambitieux programme d'électrification rurale, l'entreprise française MOON est l'un des quatre opérateurs privés chargés du déploiement de ces kits solaires. De notre envoyée spéciale,À 19h, le village de Degbevi Condji est déjà plongé dans une obscurité presque totale. Mais de la lumière – et de la musique – s'échappent de la maison de Yao Guinnou. Une ampoule alimentée par un kit solaire éclaire sa machine à coudre. Le tailleur a inscrit la date de son l'installation de ce système électrique sur une des poutres de sa maison : « Le 7 octobre 2021 ».« Je travaille de nuit. Quand il n'y avait pas de kit, nous utilisions la torche, mais lorsque les piles s'épuisent et que la puissance se réduit, vous êtes obligés de laisser le travail et d'aller vous coucher avant de reprendre le lendemain. »À quelques kilomètres de là, le village de Kpodzo Condji est sorti de l'obscurité il y a quelques mois seulement. La majorité des onze familles qui vivent dans cette communauté isolée ont adopté les kits solaires distribués par l'entreprise française MOON, et bénéficient dans le cadre du programme CIZO d'une subvention de l'État togolais qui rend le service accessible. Amevi Djodjinon est chef d'équipe dans la préfecture des lacs : « Notre kit MOON ne coûte pas cher. Avec un premier apport de 2000 francs CFA, tu as la lumière pendant un mois. Après 30 jours, la lumière va s'éteindre. Tu vas payer 1 585 francs par mois. Tu fais 1 585 francs fois 36 pour trouver le coût total et le kit t'appartient ».Une récupération systématique des kits solairesLe kit solaire permet un premier accès à l'électricité en alimentant trois ampoules et un port de recharge USB. Grâce à ce système, Bossou Maoussi, mère de quatre enfants, peut voir les scorpions ou les serpents qui se glissent parfois dans sa maison à la nuit tombée.« Mon mari est professeur dans une autre région et il est souvent absent. Grâce à cet éclairage, je peux maintenant voir si une personne mal intentionnée s'approche de chez moi et alerter le voisinage. Avant, on ne voyait rien du tout, tout était plongé dans l'obscurité. Alors, nous faisons tout ce qui est possible pour payer la location du kit chaque mois, on se débrouille. »Se pose la question de la durabilité de ces systèmes solaires domestiques et de la pollution qu'ils peuvent engendrer. Pour surmonter ce problème, MOON propose un service après-vente gratuit pendant trois ans, prolongé ensuite par une garantie payante.Prince Monsekea est responsable du déploiement des kits au Togo : « On arrive à intervenir en trois jours maximum. La récupération s'effectue pour les clients qui n'arrivent pas à payer, là, on est obligé d'arrêter le contrat. On s'arrange toujours pour récupérer nos kits ».Le Togo a prévu de fournir des kits solaires à 500 000 foyers. Environ un quart d'entre eux ont déjà été équipés par l'un des quatre prestataires privés partenaires de ce programme d'électrification rurale.À lire aussiL'énergie à tout prix [4/5] L'Afrique du Sud voudrait prolonger la durée de vie de ses centrales à charbon
Chaque semaine, des journalistes et éditorialistes africains décryptent l'actualité africaine et internationale. Direction, cette semaine, le Togo qui reporte les élections législatives et régionales pourtant prévues le mois prochain. Pour quelles raisons ? Du côté de la République Démocratique du Congo, nous nous intéresserons à un début de campagne présidentielle sous tension. Et enfin Le débat africain posera ses valises à Dubaï où la COP28 a débuté ce jeudi. Nos invités :- Ambroise Kpondzo, directeur de publication du journal The Guardian au Togo- Didier Makal, journaliste, éditeur du magazine Congo Durable en RDC- Gibrile Kenfack, journaliste à Cameroon Business Today, président du Réseau des journalistes africains sur les changements climatiques.
Au Togo, alors que le mandat des députés expire le 31 décembre 2023, les élections législatives se tiendront finalement au plus tard en mars 2024. Que vous inspire ce report ? La polémique autour de la fiabilité du fichier électoral vous semble-t-elle justifiée ? Nous lançons le débat.
Au Togo, le mandat des députés expire le 31 décembre, mais pour l'instant, aucune date n'est fixée pour les prochaines législatives. Va-t-on vers un report des élections ? Si oui, pourquoi ? L'analyse de Bergès Mietté, qui est chercheur associé au laboratoire pluridisciplinaire « Les Afriques dans le monde », à Sciences Po Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. RFI : Le mandat des députés togolais expire le 31 décembre, mais on ne connait toujours pas la date des prochaines législatives. Est-ce qu'on va vers un « glissement », comme on dit au Congo ? Bergès Mietté : Effectivement, on s'interroge aujourd'hui sur la capacité du Togo à tenir cet engagement-là, avec l'organisation des élections législatives et locales à la date indiquée.Oui, parce qu'il faut le temps de faire campagne…Effectivement.Donc on ne votera pas avant le 31 décembre ? Au regard de la situation actuelle, il est peu probable que les élections se tiennent effectivement selon le calendrier constitutionnel.S'il y a glissement, ce sera une première dans l'histoire du Togo depuis l'arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005. Est-ce parce que le pouvoir ne veut plus d'aide étrangère pour financer les élections et est-ce parce qu'il manque d'argent ? Je pense que cette idée fait sens. J'ignore l'état réel de la trésorerie togolaise à l'heure actuelle, mais certaines sources évoquent des difficultés de trésorerie pour organiser efficacement les élections législatives et locales prévues cette fin d'année.En 2018, l'opposition avait boycotté les législatives. Cette fois-ci, l'ANC de Jean-Pierre Fabre et la DMP de Brigitte Adjamagbo-Johnson disent vouloir aller à ce scrutin, pourquoi ce changement de stratégie ? Ce qu'il faut dire, c'est que la C14, la principale coalition politique de l'opposition, avait boycotté les législatives de décembre 2018, effectivement, en raison des irrégularités constatées. Force est de constater que cet appel au boycott n'avait pas fait consensus au sein de l'opposition, puisque d'autres partis de l'opposition ont bel et bien participé à ce scrutin, c'est notamment le cas de l'UFC de Gilchrist Olympio, qui était presque en état fantomatique depuis son alliance avec le RPT (au pouvoir) en 2010. À bien des égards, la non-participation de l'ANC à ce scrutin a permis à l'UFC, qui a en partage le même bastion politique que l'ANC, de se régénérer et de renouer avec l'Assemblée nationale en tant que principal parti institutionnel de l'opposition nationale. On compte également le parti d'Agbéyomé Kodjo, l'ancien Premier ministre, le MPDD, ainsi que le parti de Gerry Taama, le Nouvel engagement togolais. Je pense que l'ANC et bien d'autres partis ont pu tirer des enseignements de ce boycott passé, c'est pour cette raison qu'ils ont décidé pour les élections législatives et locales à venir de participer activement et ont appelé leurs sympathisants à se mobiliser.Pour préparer au mieux ces législatives, l'opposition a fortement mobilisé ses partisans lors du dernier recensement de la population. C'était il y a six mois. Mais ce recensement fait polémique. Pourquoi ? L'opposition dénonce les processus en cours parce qu'il y a eu des irrégularités. Plusieurs citoyens togolais n'ont pas pu s'enrôler.Oui, beaucoup d'opposants disent que les difficultés d'enrôlement, c'était dans le sud du pays qui est, comme par hasard, le fief de l'opposition… Tout à fait. Selon l'opposition, le but, c'est que ces populations ne participent pas véritablement au processus électoral, à la différence des Togolais de la région septentrionale, par exemple, parce que, selon l'opposition, la forte participation des Togolais du Sud peut effectivement avoir des conséquences sur la primauté du parti au pouvoir. Et selon l'opposition, durant les processus d'enrôlement sur les listes électorales, tout est fait de manière à ce que certains Togolais du Sud ne puissent pas y participer.Autre sujet polémique, le découpage électoral. Pourquoi est-ce une telle pomme de discorde au Togo ? Ce qu'il faut dire, c'est que la problématique du découpage électoral est un sujet de discorde permanent dans le pays. L'opposition appelle à un découpage à partir du critère démographique, de sorte que chaque député représente exactement le même nombre de citoyens au Parlement. Il se trouve malheureusement que, depuis 1991, il existe d'énormes disparités et incohérences que l'opposition et la société civile togolaise dénoncent. Pour vous donner quelques chiffres, le Parlement togolais compte 91 députés et la région maritime – la plus peuplée, au sud du pays, avec Lomé et sa périphérie – qui abrite un peu plus de 3,5 millions d'habitants compte effectivement 25 sièges de député, autant que la région des plateaux, dont la population ne représente que le tiers de celle de la région maritime. Ce sont ces disparités-là que les partis politiques de l'opposition et la société civile dénoncent.Donc le fief de l'opposition est sous-représenté à la Chambre alors que le fief du pouvoir est sur-représenté ? Effectivement. Je pense que c'est le nœud de discorde au Togo.
La Famille avec Yasmine Bakayoko, Warra Charlotte Gomis et Prince Bafouolo.Chaque chroniqueur(se) présente une chanson et parle d'un sujet d'actualité.Invités : Accompagnés de leur professeur Rachida Achkar, Rania El Hosni, Emmanuella Adinkra, Killian Kuzo et Ayoub Merouana, élèves de la filière AGOrA (Assistance à la gestion des organisations et de leurs activités) au Lycée Paul Painlevé, à Courbevoie, présentent leur projet humanitaire Tog'Eau Action. Retrouvez notre playlist sur Deezer :Le choix de YasmineSuspect 95 - DjessimidjekaLe choix de PrinceSergent Markus feat Faty - Gazelles des Tropiques (Djenana)Le choix de WarraLenny Kravitz - How long have you been blind
L'équipe de Priorité Santé s'est rendue dans la région de Kara, dans le nord du Togo, pour rencontrer des acteurs de la médecine traditionnelle, dont la pratique s'inscrit désormais dans le parcours de soins. Tout en continuant de prodiguer conseils et remèdes issus de la pharmacopée traditionnelle et de la culture orale, certains tradipraticiens confrontés à des situations et pathologies nécessitant une prise en charge par des médecins de formation universitaire, deviennent des référents, qui orientent ces cas vers les centres de santé et structures hospitalières. Cette complémentarité permet d'intégrer les acteurs traditionnels, qui restent souvent les premiers recours en santé, à un système de soins moderne qui manque de moyens. Une complémentarité gagnant-gagnant, qui vise à limiter les retards de prise en charge. M'Boridja Moukpa, tradipraticien, président de l'Association des praticiens de la médecine traditionnelle (APMT) Kossi Rémi Apelete, assistant à la Division Formation, Administration territoriale - rapporteur Général Fédération nationale des cultes vaudous et traditions du Togo et prêtre vaudou à Lomé. Reportage dans la région de Kara, Togo - Réalisation Victor Uhl. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Priorité Santé - RFI (@prioritesante)
L'équipe de Priorité Santé s'est rendue dans la région de Kara, dans le nord du Togo, pour rencontrer des acteurs de la médecine traditionnelle, dont la pratique s'inscrit désormais dans le parcours de soins. Tout en continuant de prodiguer conseils et remèdes issus de la pharmacopée traditionnelle et de la culture orale, certains tradipraticiens confrontés à des situations et pathologies nécessitant une prise en charge par des médecins de formation universitaire, deviennent des référents, qui orientent ces cas vers les centres de santé et structures hospitalières. Cette complémentarité permet d'intégrer les acteurs traditionnels, qui restent souvent les premiers recours en santé, à un système de soins moderne qui manque de moyens. Une complémentarité gagnant-gagnant, qui vise à limiter les retards de prise en charge. M'Boridja Moukpa, tradipraticien, président de l'Association des praticiens de la médecine traditionnelle (APMT) Kossi Rémi Apelete, assistant à la Division Formation, Administration territoriale - rapporteur Général Fédération nationale des cultes vaudous et traditions du Togo et prêtre vaudou à Lomé. Reportage dans la région de Kara, Togo - Réalisation Victor Uhl. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Priorité Santé - RFI (@prioritesante)