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Aux États-Unis, les prix du bœuf continuent de grimper. En cause, une pénurie de bétail, alors que la demande est toujours importante. Le prix moyen du bœuf a augmenté de 60 % depuis 2020 dans le pays. En sortie d'abattoir, un kilo de bœuf vaut près de sept euros en moyenne aux États-Unis, soit davantage qu'en Europe, du jamais vu. « Un renversement complet de situation », dit même Jean-Paul Simier, expert de la filière viande et co-auteur du rapport CyclOpe sur les marchés des matières premières dont la dernière édition vient d'être publiée. Au pays du barbecue et du hamburger, les prix de la viande de bœuf ont traditionnellement toujours été plus bas qu'ailleurs.Aujourd'hui, il n'y a plus assez de bêtes pour répondre à la consommation nationale. En 50 ans, le cheptel est passé de 140 millions de têtes à 90 millions aujourd'hui – soit une baisse de 36 %. Conséquence, depuis deux ans, les importations américaines sont supérieures aux exportations et les Américains n'ont jamais autant acheté au Brésil : +57 % en cinq ans. Diminution des pâturagesLa principale explication, c'est la sècheresse qui a entraîné une baisse des surfaces de pâturages. Le réchauffement a touché les zones traditionnelles de production, notamment les Rocheuses, là où naissent les veaux, avant d'être transférés dans les régions agricoles où ils sont engraissés, dans le centre des États-Unis, au Texas notamment.La production de viande de bœuf étant devenue peu attractive et peu rémunératrice, il y a aussi moins en moins de « naisseurs » c'est-à-dire d'éleveurs de vaches allaitantes. Impact sur l'industrieLes premiers touchés sont les consommateurs, il faut aujourd'hui être « addict » pour continuer à manger du bœuf à prix d'or. L'industrie n'est pas moins concernée, les parcs d'engraissement n'étant pas assez remplis et devenant moins rentables. Les engraisseurs ont beau produire des animaux plus lourds, comme le prix d'achat des broutards et de l'alimentation bétail a augmenté, leur marge peine à être bénéficiaire.Le moral n'est pas meilleur chez les conditionneurs et exportateurs de viande : « Le bœuf connaît les conditions de marché les plus difficiles que nous ayons jamais vues », reconnaissait ces derniers jours le patron de Tyson Foods, cité par le Financial Times.Volonté d'exporter malgré toutTrès attentif à la situation et au moral des « farmers » américains, le dirigeant de la Maison Blanche affiche, malgré la baisse du cheptel, sa volonté d'exporter plus de bœuf. Donald Trump l'a prouvé encore ces derniers jours en demandant au Royaume-Uni d'importer du bœuf américain – et d'autres produits agricoles – en contrepartie d'un allègement des tarifs douaniers.Cette volonté risque cependant de ne pas suffire, car au-delà du bétail qui baisse, les prix sont un autre frein. Début 2025, le bœuf brésilien était 54 % moins cher que le bœuf américain – avec un prix de gros, à la sortie de l'abattoir, à trois euros en moyenne au Brésil contre 6,80 aux États-Unis.Les États-Unis arrivent encore à exporter des morceaux très chers, comme l'entrecôte, ou l'aloyau, au Japon et en Corée du Sud. C'est plus compliqué, en revanche, pour les morceaux de seconde catégorie sur lesquels la concurrence est plus rude. « Les Américains ne sont plus dans la compétition mondiale » résume Jean-Paul Simier.Canada et Mexique, des partenaires indispensables La filière bovine américaine pourrait souffrir, encore plus, si les tensions commerciales avec le Canada, et le Mexique devaient à nouveau se tendre. « Se fâcher avec le Canada serait tout simplement se tirer une balle dans le pied », résume Jean-Paul Simier. Les États-Unis aspirent 80 % de la production canadienne, ils achètent aussi bien la viande que des animaux vivants. Autrement dit, c'est le Canada qui permet de faire tourner les abattoirs américains. Le Mexique est lui devenu depuis quelques années un fournisseur de bêtes à engraisser des États-Unis. Début 2025, les flux ont baissé de 75 % en raison de restrictions sanitaires, résultat en février, les arrivées dans les usines d'engraissement américaines ont baissé de 19 % par rapport à l'année dernière. La mesure est progressivement en train d'être levée, les besoins d'alimenter le marché américain sont trop grands. À lire aussiÉtats-Unis : la viande de bœuf s'arrache à prix d'or
On n'a parlé que de ça en 2022, Kate Bush, 63 ans, était N°1 dans le monde entier avec une chanson qu'elle avait pourtant sortie en 1985. Et ce n'est pas tellement le fait que cette chanson ait connu un succès prodigieux à cause de Stranger Things qui étonne, c'est plutôt que l'une des héroïnes de la série l'écoute sur son baladeur et que ça lui sauve la vie. Alors Ca a beau se passer il y a 45 ans, tous les ados d'aujourd'hui se sont identifiés à elle car non seulement ils font tous pareil sauf que c'est du streaming, plus une cassette, mais surtout la musique des années 80 est une évidence pour eux, elle fait partie de leur présent au même titre que les nouveautés. On ne s'étonne donc pas que les jeunes Américains et leurs parents aient découvert un titre qui à l'époque avait échappé à leur pays tout entier. Il faut dire que Kate Bush est une artiste authentiquement et profondément anglaise, un pays dont elle n'aime pas sortir. Comme autrefois le professeur d'Oxford Tolkien dont elle a donné vie à l'univers avec ses Elfes et ses magiciens, dans le monde de la pop et du rock. Avec son visage d'ange, la grâce d'un corps qui semble plus voler que marcher, un talent de compositeur qu'on n'a plus entendu depuis Purcel, une voix de fée haut perchée, Kate Bush nous emmène dans la pénombre des greniers des manoirs britanniques à la recherche d'une adolescence égarée.Plus de quarante ans après ses premiers succès, il ne s'est trouvé personne pour prendre sa place. Comment un tel génie, de la première touche de piano au dernier pas de danse d'un de ses vidéoclips, a-t-il pu éclore dans l'esprit et le corps d'une jeune fille de 19 ans, quand elle a commis son premier tube ? Plus fort, elle n'avait que 16 ans lorsqu'elle a enregistré cette perle sous la direction d'un certain David Gilmour, un des deux leaders de Pink Floyd, totalement subjugué par la musique et la poésie de ce petit prodige qui a déjà écrit une cinquantaine de chansons et dont pourtant, aucun label de disques ne s'était dit intéressé. Après avoir prêté une oreille aux enregistrements recommandés par Gilmour, le patron d'EMI se dit qu'en cette époque où la musique change, cette fille pourrait être « The next big thing », le prochain gros truc. De fait, en 1978, son premier disque allait déchirer les charts de toute l'Europe de haut en bas. On y avait mis les moyens : Geoff Emerick, l'ingénieur du son des Beatles, et une partie de l'entourage de son copain Alan Parsons, un ancien collaborateur de Pink Floyd qui lui aussi s'était mis à vendre des camions de disques. Quatre albums plus tard, en 1985, Kate Bush n'a que 26 ans et pourtant, elle joue jeu égal avec un Peter Gabriel en proposant des disques ambitieux au son révolutionnaire mais authentique, ce qui lui permet d'accomplir le miracle d'en faire des hits. Les Américains ont attendu 2022 pour l'adopter mais au vu des compteurs de streaming de l'ensemble de son répertoire, ils ne sont pas limités à cet unique titre découvert grâce à la série. Avec une voix et une musique surgie d'un passé lointain, Kate Bush séduit les ados d'aujourd'hui mais est-ce si étonnant, quand on sait que le temps n'a pas de prise sur les fées.
Face aux mesures commerciales de Donald Trump, le Japon est en sursis. L'archipel était visé par 24% de droits de douane. Le pays négocie avec l'administration américaine et est pris en étau entre les États-Unis et l'ennemie jurée du président Trump, la Chine. Décryptage. Si la quatrième économie mondiale se retrouve dans une situation délicate, c'est parce qu'elle entretient des liens économiques très étroits, pour ne pas dire essentiels, avec d'un côté les États-Unis, de l'autre, la Chine. Pour ne citer que cette donnée, les investissements directs étrangers du Japon sur le sol américain sont de 600 milliards de dollars. Et les chaines d'approvisionnement japonaises dépendent de la Chine. C'est simple, ce sont tout simplement les deux premiers partenaires commerciaux du Japon. C'est un problème pour Tokyo car les autorités chinoises se sont agacées cette semaine des pays qui négociaient avec les États-Unis. C'est le cas du Japon. Et parce qu'à l'inverse, l'administration américaine ne semble pas vouloir entendre parler de la Chine et discute unilatéralement avec les pays qu'elle entend viser par ses mesures. Mais concernant le Japon, ce qu'il faut comprendre, c'est que son économie est ultra dépendante des deux pays. Pour être clair, les entreprises japonaises ont besoin de la Chine et de ses biens pour fabriquer des produits qu'elles vendront ensuite aux États-Unis. Un exemple, le secteur automobile. Il illustre parfaitement la dualité de ce modèle japonais. Des concessions, mais pas trop La marge de manœuvre des autorités nippones est très étroite. Le Premier ministre ne cache pas la vulnérabilité de l'archipel. Il a expliqué ces derniers jours que « si le Japon concédait tout, il serait impossible d'en garantir l'intérêt national ». Les Américains demandent surtout aux Japonais d'importer bien plus, avec un objectif, rééquilibrer la balance commerciale. Il s'agit là d'importer notamment plus de voitures et de produits agricoles. Le riz est une option. On en parle souvent, le Japon traverse une crise du riz. Ces derniers mois, le prix de ce bien de consommation a été multiplié par deux. La production japonaise ne suffit pas à la demande intérieure. Et c'est important, les États-Unis produisent du riz. L'idée est donc de répondre à cette demande par des importations de riz américain. Équilibre instable L'enjeu pour le gouvernement japonais, c'est de trouver une solution de court terme. Car sur le temps long, cela pourrait affecter les producteurs japonais eux-mêmes, notamment quand la récolte sera de nouveau au rendez-vous. Et puis le Japon a noué d'autres alliances commerciales. Le pays a diversifié ses dépendances commerciales, notamment avec les pays d'Asie du Sud-est ou la Corée du Sud en y investissant beaucoup. Le Premier ministre japonais ira d'ailleurs au Vietnam et aux Philippines la semaine prochaine, avec toujours l'ombre de la Chine qui, il faut le dire, est au cœur de l'économie asiatique, très intégrée dans la chaine régionale de production. Le Japon marche donc sur un fil, avec pour équilibre à trouver le maintien de sa croissance et la protection de ses industries clé !
Le vice-président américain JD Vance achève une visite en Inde où il y a rencontré le Premier ministre Narendra Modi, pendant laquelle les deux ont négocié au sujet des mesures tarifaires envisagées par Donald Trump. À l'ordre du jour notamment, les médicaments, car l'Inde est un géant de l'industrie pharmaceutique. C'est un euphémisme d'affirmer que les États-Unis sont extrêmement dépendants des médicaments produits en Inde : près d'un générique sur deux consommés y est fabriqué. On parle ici de traitements contre l'hypertension, les troubles de la santé mentale ou encore le diabète. Car il faut le rappeler, si l'Inde est le premier fournisseur de médicaments au monde, c'est aussi le premier fournisseur des États-Unis. L'an passé, ce sont près de 13 milliards de dollars de médicaments indiens qui ont été exportés sur le sol américain.Pourtant, avant la pause de Donald Trump et donc les négociations en cours, l'Inde était visée par les droits de douane américains, puisqu'il était question d'une surtaxe de 26%. Cela veut donc dire que tout produit fabriqué en Inde arrivant aux États-Unis pourrait être taxé à cette hauteur, y compris donc les médicaments.À lire aussiEn visite en Inde, J.D. Vance affiche son optimisme commercial et sa proximité idéologique avec Narendra ModiÉconomiquement avantageux, sanitairement dangereux Mais il ne s'agit pas de marchandises lambda : il est question de santé publique. La conséquence de l'application des mesures tarifaires de Donald Trump, c'est évidemment un risque sur la santé des Américains en raison d'une hausse des prix.Car les coûts de production en Inde sont trois à quatre fois moins élevés qu'aux États-Unis. Cela permet à Washington d'économiser des milliards de dollars en frais de santé. Rien qu'en 2022, d'après le cabinet de conseil IQVIA, les économies réalisées grâce aux génériques indiens se sont élevées à 219 milliards de dollars.Un pas vers Donald TrumpSi l'objectif de Donald Trump, c'est de relocaliser la production aux États-Unis, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Les Américains ne disposent pas forcément des principes actifs sur leur sol pour fabriquer les médicaments en tant que tels. D'autant que leur deuxième fournisseur, c'est la Chine, pays le plus touché par les mesures du président américain. Devant telle situation, plusieurs géants européens présents en Inde notamment ont annoncé des investissements massifs aux États-Unis, avec l'ambition d'anticiper les hausses des prix. Le laboratoire Roche prévoit 50 milliards de dollars pour renforcer ses capacités de production et de diagnostic sur le sol américain. Novartis de son côté parle de 23 milliards sur cinq ans. Donc pour le moment, si on ne s'en tient qu'aux annonces, le président américain obtient des résultats. Mais pour toutes les raisons que l'on vient de détailler, Washington et New Delhi n'ont pas d'autres choix que de discuter. Le bras de fer est diplomatique, mais aussi économique. On a pu le voir ces dernières heures avec la visite de JD Vance à New Delhi. Sauf que la particularité, c'est qu'à court terme, pour les Américains, il est impossible de remplacer l'approvisionnement indien. Ces produits sont vitaux, car l'Inde est un véritable pilier de la santé aux États-Unis. C'est en fait l'un des meilleurs exemples de produit à demande inélastique, à savoir des produits dont on ne peut pas se passer. La question maintenant, c'est jusqu'à quel prix ! À lire aussiComment l'Union européenne compte éviter les pénuries de médicaments?
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, et l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, sont en France pour poursuivre les discussions sur une éventuelle fin des hostilités entre l'Ukraine et la Russie, au moment où les pourparlers menés par Washington avec Moscou en vue d'une trêve piétinent. La Russie, par la voix du porte-parole du Kremlin, a dénoncé la volonté des Européens de « poursuivre la guerre ». Les Américains ont-ils finalement besoin des Européens pour faire avancer les négociations ? L'analyse de Nicolas Tenzer, enseignant en géostratégie à Sciences Po Paris, blogueur sur Tenzer Strategics et auteur de Notre guerre. Le crime et l'oubli : pour une pensée stratégique (éditions l'Observatoire).
Les Américains ne produisent quasiment pas de café, mais ce sont eux qui en consomment le plus au monde. Avec les taxes décidées par le président Donald Trump, c'est tout un marché qui craint d'être déstabilisé. Donald Trump et son administration ne font pas de cadeaux aux buveurs de café américains, ou en tout cas ne ménagent pas leurs nerfs. Après avoir annoncé des taxes de 46 % sur les importations du Vietnam et 32 % sur celles de l'Indonésie – qui sont respectivement les premier et troisième producteurs mondiaux de robusta –, Washington est revenu mercredi sur son régime de taxation et a rabaissé ces nivaux à 10 %. L'équivalent de ce qui était déjà prévu pour le Brésil, premier exportateur d'Arabica.Une presque bonne nouvelle donc finalement, même si ces revirements mettent le marché à rude épreuve, car il faut avoir en tête que dans le café comme dans d'autres secteurs, les États-Unis sont incontournables.En 2024, Vietnam et Indonésie ont fourni 3 millions de sacs de 60 kg au marché américain. Le Brésil a lui exporté plus de 8 millions de sacs, selon Cecafe, le conseil des exportateurs de café brésilien, pour ne citer que ces trois fournisseurs. Mais on pourrait aussi parler de la Colombie, pour qui le marché américain est important.Le Brésil plaide pour une exemption de taxesJusqu'au milieu de semaine, le Brésil pensait pouvoir gagner des parts de marchés, puisqu'il bénéficiait d'une moindre taxation. Ce qui n'est plus le cas depuis deux jours.L'année dernière, le Brésil a exporté 16 % de sa production aux États-Unis et espérait cette année vendre cette année plus de robusta, sa récolte d'arabica étant moins bonne que prévu. Maintenant que le Vietnam et l'Indonésie sont moins taxés, la stratégie brésilienne s'annonce moins évidente. La priorité des exportateurs du Brésil reste de faire figurer le café sur une liste de produits exemptés de taxes. Études à l'appui, ils assurent que le café rapporte à l'économie américaine : selon la Coopérative brésilienne des exportateurs de café (Cecafe) chaque dollar d'importation de café génèrerait 43 dollars pour l'économie américaine. La consommation américaine peut-elle baisser ?Ces nouveaux droits de douane auront-ils un impact sur les consommateurs ? La logique voudrait que les taxes américaines fassent grimper les prix du café aux États-Unis. Mais cette hausse sera-t-elle suffisamment significative pour qu'elle ait un impact sur la consommation des américains ou seront-ils prêts à payer un peu plus cher leur café ?Le retour à des droits de douane généralisés à 10 % chez les exportateurs de café perturbent les prévisions que les experts tentaient déjà difficilement de faire ses derniers jours.À écouter aussi8 milliards de voisins: le café, un produit bientôt indisponible ?
Donald Trump a donc déclaré une guerre commerciale au monde entier. Le président américain a lancé son offensive ce mercredi 2 avril et personne n'est épargné, amis comme ennemis. Dix pour cent minimum et parfois plus pour certains, comme la Chine, le Vietnam, le Cambodge. Le Brésil fait partie des « chanceux », concerné que par une hausse de 10%. Décryptage. Avant toute chose, il convient de rappeler que le Brésil et les États-Unis sont économiquement liés. Les États-Unis sont les premiers investisseurs dans la plus grande économie d'Amérique latine. Le Brésil est d'ailleurs l'un des grands exportateurs de la région. On peut citer notamment le soja, le bœuf, le poulet ou l'acier. Les Américains en importent d'ailleurs beaucoup. Mais la balance commerciale entre les deux pays est excédentaire côté Américains, ce qui est un atout pour Brasilia. À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump déclare la guerre commerciale au mondePas dans la ligne de mire de Donald Trump En effet, Donald Trump vise en priorité les pays qui exportent vers les États-Unis plus qu'ils n'importent. Le Brésil peut donc profiter de cette situation. Le président Lula l'a d'ailleurs parfaitement intégré. Il ne veut pas mettre un terme au dialogue avec Washington. Preuve en est, la semaine dernière, une mission brésilienne était dans la capitale américaine pour échanger avec l'administration Trump. Cela n'empêche pas le Brésil pour autant de répondre avec le vote il y a quelques heures par le Parlement d'une loi de riposte aux mesures américaines. Mais le gouvernement brésilien a su nouer aussi d'autres partenariats qui lui permettent précisément de ne pas trop en souffrir. Aller voir ailleurs ! Parmi ces nouvelles relations, la Chine. Pékin est d'ailleurs devenue le premier partenaire commercial du Brésil. Les deux échangent beaucoup. Les entreprises brésiliennes exportent du soja, du poulet, du bœuf notamment. Et c'est là que ça devient intéressant, puisque ça ne vous a pas échappé, la Chine est particulièrement visée par les États-Unis. Pékin justement a répondu en augmentant les taxes sur les produits agricoles américains stratégiques comme le soja et la viande. La Chine peut donc trouver dans le Brésil une alternative viable pour ses besoins de biens de consommation courante. Les entreprises chinoises, et c'est la contrepartie évidemment, sont présentes sur le sol brésilien et y investissent beaucoup dans la construction d'infrastructures essentielles à l'activité économique comme des routes, des voies ferrées ou des ports. Une opportunité avec des risques Si on ne s'en tient qu'au poulet et aux œufs brésiliens, les exportations de ces deux produits vers la Chine explosent. Entre 9% et 20% de hausse par rapport à l'an passé. Preuve que la confiance est là, l'indice boursier brésilien, basé principalement sur les matières premières, a progressé de 9% ces dernières semaines, cela alors que les principaux cours mondiaux sont dans le rouge. Mais si cette conjoncture semble bénéfique à court terme, sur un temps plus long, elle expose le Brésil à une forte dépendance de la Chine. Et si les relations sino-américaines s'améliorent, c'est tout l'équilibre qu'on vient d'évoquer qui deviendrait instable. Les autorités brésiliennes jouent ainsi sur plusieurs tableaux. Récemment, elles ont signé de nouveaux accords avec le Japon ou encore avec les Européens dans le cadre de l'accord Mercosur. Une situation qui permet au pays de renforcer sa position sur la scène commerciale internationale et de stimuler sa croissance économique ! À lire aussiLe coût des mesures douanières de Donald Trump à l'échelle mondiale
Si la Chine rendait l'intelligence artificielle gratuite, juste pour ruiner et détruire le business des Américains ? Les Etats-Unis font tout, pour le moment, pour garder leur avance en intelligence artificielle. Les Américains interdisent notamment l'accès aux puces Nvidia à la Chine. Ils posent des barrières technologiques, verrouillent les licences. Bref, ils construisent une véritable forteresse autour de l'IA. La Chine, elle, ne tape pas du poing sur la table. Pas du tout. Elle sourit et répond avec un coup de maître : vous nous bloquez, très bien, nous allons rendre l'intelligence artificielle totalement gratuite. Cela commence sérieusement à faire transpirer les stratèges de la Silicon Valley parce que ces modèles sont de plus en plus proches, voire totalement équivalents, à ceux d'OpenAI de Google. Sauf que là où les Américains font payer leurs intelligences artificielles, la Chine, elle, les distribue comme des tracts dans le métro. Elle ne contourne pas seulement les sanctions américaines, elle change littéralement les règles du jeu. Au lieu de courir après les États-Unis, elle tente de les faire trébucher, tomber. Pas en les affrontant directement. En rendant leurs business dépassés, obsolètes. Si ce qu'on vend neuf ne vaut plus rien, le modèle économique des Américains s'effondre. C'est l'arme atomique version numérique. Dans une partie d'échecs économique, ce n'est pas toujours celui qui a les meilleures pièces qui gagne, c'est parfois aussi celui qui change les règles pendant la partie. Et cette fois-ci, la Chine, elle, a retourné l'échiquier. Mots clés : AI, intelligence artificielle, pékin chine, etats-unis, silicon valley, openAI, google, guerre, economie, nvidia, ruiner, detruire, business, gratuit, gratuitement, gratuite, puces, interdiction, accès, USA, tencent, stratégie, secrète, Financial Times, affaires, démonstration, puissant, puissance, marché, barrières, technologiques, technologies, verrouillage, licences, forteresse, retournement, spectaculaire, réponse, coup de maître, blocage, les géants chinois, Alibaba, Baidu, secret, modèles, open source, libre, modifiable, adaptable, stratèges, raison, équivalents, Anthropic, paiement, abonnement, distribution, tracts, transparence, numérique, géopolitique, stratégie, deepseek, QWk, ouverture, modèles, monde entier, sanctions américaines, règles, jeu, economie, bourse, course, tomber, business, dépassé, périmé, obsolète, chatGPT, chat, GP4 4, Claude 3, Gemini, paiement, fortunes, marché, zéro, valeur, effondrement, arme atomique, arme de dissuasion massive, coup, génie, guerre, victoire, récolte, monde, développeur, amélioration, entreprise, chercheur, enrichissement, écosystème chinois, réponse économique, piège, chronique, partie, échecs, changement, règles, retournement, échiquier. Dans cette chronique, Amid Faljaoui nous explique --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30. Merci pour votre écoute Pour écouter Classic 21 à tout moment i: https://www.rtbf.be/radio/liveradio/classic21 ou sur l'app Radioplayer Belgique Retrouvez tous les épisodes de La chronique économique sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/802 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Découvrez nos autres podcasts : Le journal du Rock : https://audmns.com/VCRYfsPComic Street (BD) https://audmns.com/oIcpwibLa chronique économique : https://audmns.com/NXWNCrAHey Teacher : https://audmns.com/CIeSInQHistoires sombres du rock : https://audmns.com/ebcGgvkCollection 21 : https://audmns.com/AUdgDqHMystères et Rock'n Roll : https://audmns.com/pCrZihuLa mauvaise oreille de Freddy Tougaux : https://audmns.com/PlXQOEJRock&Sciences : https://audmns.com/lQLdKWRCook as You Are: https://audmns.com/MrmqALPNobody Knows : https://audmns.com/pnuJUlDPlein Ecran : https://audmns.com/gEmXiKzRadio Caroline : https://audmns.com/WccemSkAinsi que nos séries :Rock Icons : https://audmns.com/pcmKXZHRock'n Roll Heroes: https://audmns.com/bXtHJucFever (Erotique) : https://audmns.com/MEWEOLpEt découvrez nos animateurs dans cette série Close to You : https://audmns.com/QfFankxDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 12 mars 2025 - Trêve en Ukraine : que va faire Poutine ? Après une journée de pourparlers en Arabie saoudite avec les Etats-Unis, l'Ukraine a accepté de conclure un accord "dès que possible" sur les minerais ukrainiens et de proposer un cessez-le-feu de trente jours à Moscou. En échange Washington a décidé de reprendre immédiatement son aide militaire et de renseignement à Kiev. Les Américains vont soumettre ce projet de trêve à la Russie. La balle est désormais dans le camp de Moscou… Que va faire Vladimir Poutine ? Alors que le représentant américain Steve Witkoff est attendu ce jeudi à Moscou, le Kremlin a indiqué ce matin après de longues heures de silence attendre d'être informé par Washington des détails de cette proposition et a assuré qu'un "appel téléphonique au plus haut" niveau entre Donald Trump et Vladimir Poutine devrait avoir lieu dans un "délai assez court". Mais d'ici là, les Russes sont bien décidés à poursuivre leur offensive sur le terrain, notamment dans l'oblast russe de Koursk.Le président américain, de son côté, avait dit mardi qu'il "allait parler à Vladimir Poutine", sans doute cette semaine. Quelle sera la teneur de ce nouvel échange entre les deux dirigeants ? Comment comprendre le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine au sujet de l'Ukraine ? Pourquoi Donald Trump est-il considéré par certains sous influence russe ? Le documentariste Antoine Vitkine auteur de "Opération Trump, les espions russes à la conquête de l'Amérique" disponible sur France TV reviendra ce soir dans #cdanslair sur les liens entre Donald Trump et les intérêts russes depuis les années 1980.Un président des Etats-Unis qui a également relancé la guerre commerciale, avec l'entrée en vigueur ce matin d'une taxe de 25 % sur les importations d'acier et l'aluminium d'où qu'elles viennent. En réponse, la commission européenne a annoncé ce mercredi qu'elle appliquerait des droits de douane "forts mais proportionnés" sur une série de produits américains à partir du 1er avril. Quels seront les produits concernés ? Pour le moment, la Commission n'a pas encore fourni de liste. Elle a néanmoins indiqué que les contre-mesures de l'UE mises en place en 2018 et 2020 en réponse aux droits de douane américains du premier mandat de Donald Trump seront automatiquement rétablies, leur suspension arrivant à expiration au 31 mars prochain.Les experts :- Alain PIROT - journaliste, documentariste, spécialiste des questions de défense- Paul GOGO - journaliste, ancien correspondant à Moscou, auteur "Opération spéciale. 10 ans de guerre entre Russie et Ukraine vus et vécus depuis le Donbass" aux éditions du Rocher- Tara VARMA - chercheuse spécialiste en relations internationales à la Brookings Institution à Washington- Isabelle LASSERRE - correspondante diplomatique au Figaro, ancienne correspondante en Russie, auteur Macron-Poutine : Les liaisons dangereuses, publié aux éditions de l'Observatoire.
A la Une de la presse, ce mardi 11 mars, la collision, hier, entre un pétrolier et un cargo en Mer du Nord, au large de l'Angleterre. Un accident dont les causes restent à déterminer. Le rendez-vous, aujourd'hui, à Paris, des chefs d'état-major de l'UE et de l'Otan. Les Américains n'ont pas été invités. La rencontre PSG/Liverpool ce soir. Et encore un coq jugé trop bruyant.
Dans un entretien à RFI, Grégoire Goodstein, le chef de mission de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Haïti, dresse un constat alarmant de la situation humanitaire en Haïti et revient sur l'arrêt de l'aide américaine décidée par l'administration Trump. RFI : Vous êtes de passage à Paris pour quelques jours, comment décririez-vous le quotidien des habitants de Port-au-Prince ?Grégoire Goodstein : L'insécurité s'accroît, de plus en plus d'habitants sont forcés de fuir leur maison, leur lieu de vie, leur travail. Et les attaques des gangs réduisent petit à petit le périmètre de sécurité qui permet de reloger les déplacés. On compte aujourd'hui 260 000 déplacés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, qui vivent pour l'essentiel dans des écoles, des églises ou sur des places publiques. Ces familles occupent ces espaces avec très peu de moyens et nous essayons aussi bien avec nos partenaires qu'avec le gouvernement haïtien, de subvenir à leurs besoins immédiats. Ces sites de fortune n'ont jamais été imaginés pour accueillir des déplacés, encore moins des familles avec enfants. Quelles sont leurs conditions de vie ? Elles sont terribles. Si les gens ont pu emmener quelque chose avec eux, un matelas ou des draps par exemple, ils les gardent avec eux. Sinon, ils dorment à même le sol, dans des gymnases, des salles de classe, où les bancs sont cassés et coupés pour fabriquer du bois de chauffage ou cuisiner. Ils utilisent tout ce qu'ils peuvent pour améliorer leur quotidien, mais il y a de gros problèmes d'approvisionnement en eau. Il faut parfois amener l'eau sur les sites, il faut construire des blocs sanitaires et les entretenir, ce qui pose d'autres problèmes. Nous avons aussi des difficultés pour mettre ces familles à l'abri, car les bâches que nous distribuons ont une durée de vie très limitée sous le soleil et il faut les remplacer pendant la saison des pluies.Les déplacés vivent les uns sur les autres, dans une promiscuité totale qui provoque des accès de violence et surtout des violences de genre. Les jeunes filles et les femmes sont violées, parfois exploitées. Et les gangs, même s'ils ne sont pas présents dans ces zones, y conservent une influence. Ce qui signifie que nous peinons à trouver des interlocuteurs à même d'agir, sans qu'ils soient à leur tour rançonnés ou exploités.Les gangs peuvent-ils percevoir une part de l'aide qui parvient jusqu'à ces sites ? Je n'en ai pas la preuve, mais ils sont sans doute au courant des lieux et des heures de distribution. Il y a certainement eu des cas où ils ont exigé leur quote-part, parce que c'est aussi leur méthode pour trouver des financements ou nourrir leurs troupes : le racket, les kidnappings, la drogue, les armes, ils emploient tous les moyens pour essayer de faire de l'argent.Au-delà de la capitale, la situation est alarmante dans le département de l'Artibonite. De quelles remontées de terrain disposez-vous ?Il y a de plus en plus d'attaques dans l'Artibonite, mais nous avons de profondes difficultés à y accéder, car Port-au-Prince est une ville assiégée. Pour en sortir, nous ne pouvons que négocier un accès ou nous reposer sur nos partenaires déjà présents dans le département, afin qu'ils essaient d'y déployer des mesures d'assistance. L'absence de procédures judiciaires reste un point noir, on ne peut pas appréhender les auteurs de ces massacres qui demeurent inaccessibles. La police fait ce qu'elle peut, avec le soutien de la Mission multinationale d'assistance à la sécurité (MMAS). Mais le rapport de force est complètement asymétrique au bénéfice des groupes armés.Quelles sont pour vous les conséquences des coupes budgétaires annoncées par Donald Trump, qui a suspendu l'aide étrangère aux pays en difficulté ?Il y a un impact que nous sommes toujours en train d'évaluer. Nous percevons encore certains fonds américains qui n'ont pas été gelés. Et heureusement, ce sont les fonds les plus importants qui forment l'aide humanitaire pure : assistance médicale et psychosociale, kits d'hygiène alimentaire, etc. Et nous pouvons toujours compter sur d'autres bailleurs comme la France, le Canada, les Nations unies ou la Corée, entre autres.L'administration américaine prévoit aussi d'écourter la durée du TPS, l'un de ses programmes d'immigration, qui risque de prendre fin dès le mois d'août. Ce statut concerne un nombre énorme d'Haïtiens installés aux États-Unis, plus de 500 000 personnes. Avez-vous une idée de la manière dont ils pourraient être pris en charge s'ils étaient expulsés vers Haïti ?On ignore comment ils vont être pris en charge, car ce sont justement ces fonds-là qui ont été gelés chez nous. Les expulsions, c'est quelque chose qu'un État souverain peut mettre en œuvre, mais il y a des principes. Et ce que nous aimerions, c'est que ces principes soient appliqués. Que ces expulsions soient réalisées dans la dignité, qu'elles soient humaines. Et si possible, il vaut toujours mieux privilégier les retours volontaires aux expulsions. Mais le chiffre que vous mentionnez, 500 000 personnes, est énorme lorsque l'on connaît l'état de l'économie haïtienne et la situation sécuritaire du pays, qui n'est absolument pas en situation d'absorber un tel nombre de gens.Mark Carney, futur Premier ministre du CanadaCet économiste réputé a pris hier (9 mars 2025) la tête du Parti libéral, désigné par 86% des militants pour succéder à Justin Trudeau. Notre correspondant à Montréal, Nafi Alibert, souligne qu'il n'avait jusqu'ici jamais occupé de rôle politique, mais qu'il a su rassembler en jouant la carte de la compétence économique, sur laquelle les libéraux canadiens veulent miser, plutôt que sur le charisme ou l'expérience gouvernementale. Il faut rappeler, ajoute Nafi Alibert, que Justin Trudeau n'a pas démissionné de bon cœur il y a deux mois, mais qu'il s'est fait montrer la porte. Perçu comme trop dépensier, il était accusé d'avoir creusé les déficits et d'avoir contribué à la forte inflation qui frappe le pays.À l'inverse, Mark Carney a construit sa réputation sur sa gestion des crises économiques mondiales, d'abord en tant que gouverneur de la Banque du Canada, puis de la Banque d'Angleterre. Les libéraux sont convaincus que son bagage professionnel peut redonner confiance aux Canadiens, puisque Mark Carney se positionne comme un pragmatique, avec un message clair : réduction des dépenses publiques, allégement des impôts pour les classes moyennes et stimulation des investissements. C'est avec cette approche plus centriste qu'il compte remettre l'économie canadienne sur les rails.« On sait que la valeur d'une économie forte commence par des travailleurs qui ont de bons emplois bien payés aujourd'hui et des avenirs plus brillants pour des jeunes de demain, affirme Mark Carney. Nous savons en tant que libéraux que nous ne pouvons redistribuer ce que nous n'avons pas. Nous savons que nous ne pouvons pas être forts à l'étranger, si nous ne sommes pas forts à la maison. »À lire aussiCanada: Mark Carney, futur Premier ministre, assure que son pays «ne fera jamais partie des États-Unis»Climat tendu avec les États-UnisTout au long de sa campagne, Mark Carney a répété son ambition de faire du Canada l'économie la plus forte du G7, mais le climat reste tendu avec les États-Unis, dans un contexte de guerre commerciale. Mark Carney promet une main de fer contre Donald Trump, il estime que le pays est plongé dans la crise la plus importante de son histoire, mais assure qu'il a été préparé toute sa vie à un tel moment. Et il entend se positionner comme un rempart contre les attaques du président américain qu'il a vivement dénoncées dans son discours de victoire hier. « Les Américains, a-t-il lancé, veulent nos ressources, notre eau, notre territoire, notre pays. JAMAIS. Pensez-y. Ça va détruire notre façon d'être. Nous sommes maîtres chez nous. »Mark Carney deviendra officiellement le 24è Premier ministre du Canada une fois que Justin Trudeau aura remis, cette semaine, sa démission à la gouverneure générale. Un autre adversaire de taille l'attend : Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur, qu'il devra affronter lors de la prochaine élection fédérale, qui pourrait être déclenchée dans une dizaine de jours.L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreEn Guadeloupe, dans l'archipel des Saintes, les voiturettes et scooters destinés aux touristes ne sont plus les bienvenus.
Les Américains quittent l'Église en grand nombre. Ils sont 40 millions à s'être désaffiliés de leur pratique religieuse depuis 25 ans! Mais ils le font pour une variété de raisons. Cet ouvrage est un effort concerté de pasteurs et analystes politiques pour comprendre les différentes facettes de ce bouleversement. Dans ce balado, vous apprendrez, par exemple, que plus un croyant est éduqué, plus il aura tendance à demeurer pratiquant, contrairement à ce qu'on pourrait croire.Nos épisodes de lecture marquante servent à mettre en valeur un livre pertinent, qui n'est souvent pas disponible en français, ou qui mérite d'être revisité.Titre original : The Great Dechurching: Who's Leaving, Why Are They Going, and What Will It Take to Bring Them Back?Soyez au courant de ce qui se passe au Pub Socratique, en vous abonnant à notre infolettre! C'est le moyen qu'on privilégie pour communiquer. Par ici : https://convergencequebec.com/pub-socratique/ (bouton S'abonner)
L'Europe regarde avec le plus grand scepticisme voire une inquiétude existentielle de l'autre côté de l'Atlantique. Les Américains sont-ils encore nos alliés ? La question était dans toutes les têtes lors d'un sommet de crise consacré à l'Ukraine, le 6 mars. L'UE a émergé de la Seconde guerre mondiale avec la certitude que ses démocraties seraient toujours protégées par l'ami américain. Mais depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, nous avons assisté à un changement de cap radical.
À peine terminé, déjà commenté… Le discours au Congrès de Donald Trump, il y a quelques heures, a été suivi minute par minute, par toute la presse internationale. Le président américain a martelé ses mantras habituels. Le Wall Street Journal les résume ainsi : « Donald Trump a énuméré ce qu'il considère comme ses plus grandes réalisations, notamment le changement de nom du golfe d'Amérique, la lutte contre l'idéologie transgenre, la répression de l'immigration et le démantèlement des initiatives en faveur de la diversité au sein du gouvernement fédéral et la réduction de ses effectifs. »Le Wall Street Journal qui met en exergue cette formule de Trump : « l'âge d'or de l'Amérique ne fait que commencer, il ne ressemblera à rien de ce qui a été vu auparavant. »Colère des démocratesPremier commentaire, donc, celui du New York Times : « ce n'était pas forcément le bon jour pour que le président Trump déclare devant le Congrès que “l'élan de l'Amérique est de retour“. Juste avant qu'il ne prenne la parole, le marché boursier était à la baisse, en raison des profondes inquiétudes suscitées par sa décision surréaliste d'imposer des droits de douane à ce qui était auparavant deux de nos plus proches alliés (le Mexique et le Canada). Et bien qu'il ait annoncé “la confiance est de retour“, l'indice de confiance réel des consommateurs, mesuré par le Conference Board, est au plus bas depuis août 2021. »Le New York Times enfonce le clou : « ce discours débordait de désinformation et de mensonges purs et simples de la part du président. Et il a suscité la colère des démocrates. » En effet, poursuit le quotidien américain, « il est difficile de rester de marbre lorsque le président licencie des dizaines de milliers de fonctionnaires sans autorisation et provoque délibérément une rupture avec des alliés de longue date en Europe et en Amérique du Nord à propos de l'Ukraine et des droits de douane. Il est difficile de ne pas s'indigner lorsque M. Trump prétend de manière ridicule qu'il va équilibrer le budget, alors que les réductions d'impôts qu'il propose contribueront à creuser le déficit. »« L'ère de l'indécence… »Pour Le Devoir à Québec, nous sommes entrés dans « l'ère de l'indécence » : « vous pourrez dire à vos petits-enfants que vous étiez là lorsque le monde a changé, s'exclame le quotidien canadien. (…) Lorsque la brutalité a triomphé. Vous leur direz que cela s'est passé très vite, en moins de deux mois, et sur plusieurs fronts à la fois, au cœur de la plus grande puissance économique, culturelle et militaire que le monde ait connue. Vous croiront-ils, poursuit Le Devoir, lorsque vous expliquerez que le président d'un pays résistant avec un indicible courage à une agression meurtrière émaillée de crimes de guerre fut publiquement traité comme un malpropre par l'homme occupant une fonction désignée jusque-là comme “président du monde libre“ ? Que ce dernier était plus préoccupé à flatter l'agresseur qu'à soutenir l'agressé ? Il ne sera pas simple non plus, pointe encore Le Devoir, d'expliquer que le pays qui, depuis 80 ans, avait savamment tissé un réseau mondial d'alliances militaires et commerciales ayant garanti paix et prospérité, a jugé bon de s'essuyer les pieds sur chaque entente signée, de déclarer une guerre commerciale à ses principaux partenaires, désignés jusque-là comme d'indéfectibles amis, et de soutenir chez eux les partis les plus proches de l'extrême droite. »Les Américains jugeront…Attention, prévient pour sa part Le Temps à Genève, « n'en déplaise au nouveau César de Washington, les États-Unis sont pourtant (encore) une démocratie. Dans moins de deux ans auront lieu les élections de mi-mandat fin 2026. Comment, alors, les Américains jugeront-ils le spectaculaire rapprochement de Donald Trump avec Vladimir Poutine, qui rêve, lui, d'une nouvelle Russie impériale ? Ce président qui veut rendre sa grandeur à l'Amérique aura-t-il vraiment privilégié les intérêts nationaux en approuvant, par exemple, une pause dans les cyberopérations contre la Russie ? N'en déplaise aussi au nouvel empereur américain, poursuit Le Temps, ceux qui l'ont précédé poursuivaient un objectif fondamental : la stabilité de l'empire. Tout le contraire de la politique de Donald Trump, dont l'imprévisibilité et l'impulsivité rebattent toutes les cartes, tant sur la scène nationale qu'à l'international. Là encore, comment réagiront les Américains ? Nul ne le sait encore. »
Culture Numérique, c'est le podcast qui décrypte pour vous le meilleur de l'actu tech, chaque semaine ! Au programme de cet épisode :Les Américains se méfient de Musk et ZuckerbergApple investit 500 milliards de dollars aux États-UnisPerplexity AI dévoile Comet, un navigateur web dopé à l'IAAnthropic lève 3,5 milliards de dollars et s'impose dans l'IASubstack muscle son offre vidéo pour séduire les créateursGoogle attaqué en justice pour ses résumés automatisésSuivez toute l'actualité du numérique sur Siècle Digital et abonnez-vous au podcast Culture Numérique pour ne manquer aucun épisode ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
► Frank Twitter: https://twitter.com/frankdedomiseur ► Ian Twitter: https://twitter.com/PiluleRouge_CA ► Joey Twitter: https://twitter.com/RealJoey_Aube ► Notre Patreon : https://www.patreon.com/c/isenechal► Faire un don https://paypal.me/IanetFrank► Notre infolettre PILULE ROUGE https://pilulerouge.ca/infolettre/►Ranch Branch (code promo IAN10) https://ranchbrand.ca/ ►ReadyForCanada https://www.ready4canada.com/► TLF DESSIN : https://www.tlfdessin.com/Aujourd'hui dans le podcast, on vous présente les meilleurs (et les pires) moments du deuxième débat de la course à la chefferie du Parti libéral du Canada, cette fois en anglais. Encore une fois, les candidats ont répété leurs lignes habituelles, mais certains ont également fait des déclarations totalement surprenantes et loufoques, qui n'ont aucunement été relayées par les médias traditionnels.DANS LA PARTIE PATREON, on commence en présentant et en commentant les nouveaux articles disponibles sur notre site PiluleRouge.ca. On évoque l'accord sur les minéraux stratégiques entre l'Ukraine et les États-Unis, une « passe d'or payante » pour obtenir la citoyenneté américaine, ainsi que le retweet de la première ministre albertaine Danielle Smith à l'adresse de Donald Trump. On termine en écoutant et analysant le montage réalisé par Joey, qui compile une conversation entre les podcasters et humoristes britanniques Konstantin Kisin et Francis Foster, démontrant les ressemblances flagrantes entre le Québec et le Royaume-Uni.TIMESTAMPS0:00 Intro0:52 Retour sur le débat en anglais des libéraux3:54 En quoi êtes-vous différent de Justin Trudeau ?13:01 Storytelling, gestion de l'offre et nouvel ordre mondial19:42 Carney promet rapidement des pipelines26:31 Les Américains vont nous envahir !?32:11 Freeland et les puissances nucléaires contre les É.-U.37:34 Annonces38:07 À venir dans le Patreon
Connor McDavid a fait du Canada l'équipe championne de la Confrontation des 4 nations en marquant le but de la victoire en prolongation, jeudi soir, à Boston. Jordan Binnington a également contribué à la victoire des siens en offrant sa meilleure performance du tournoi. Les Américains se sont toutefois avérés des adversaires coriaces. Qu'avez-vous pensé du match? Malgré la victoire du Canada, assistons-nous à la naissance d'une suprématie de l'équipe américaine de hockey? Ce sont quelques-uns des sujets abordés au cours de ce nouvel épisode de Sortie de zone avec l'animateur Jérémie Rainville et Antoine Roussel du 98.5 FM et de Richard Labbé et Guillaume Lefrançois de La Presse. Le sommaire Bloc 1 1:40 : Le Canada gagne en prolongation face aux Américains. Un véritable match d’anthologie! Qu'avez-vous pensé du match? 11:15 : Les Américains ont livré toute qu'une performance au cours du tournoi. Bloc 2 29:00 : Qu’est-ce que la LNH doit faire pour garder l'effervescence du succès de la Confrontation des 4 nations? 40:03 : Si les USA avaient gagné le match, assisterions-nous au début de la suprématie du hockey américain ? Bloc 3 51:00 : Dernier droit de la saison pour le CH avec 26 matchs à faire. À quoi s'attendre de la fin de saison du Tricolore? Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée
L'émission 28 minutes du 17/02/2025 À la rencontre de la France qui vote Rassemblement nationalPendant dix ans, le photojournaliste Vincent Jarousseau s'est plongé au cœur de l'électorat du Rassemblement national en France. Entre 2014 et 2024, il s'est immiscé dans l'intimité des Français qui votent pour le FN (devenu RN) afin de comprendre les raisons profondes de ce choix. Vincent Jarousseau est allé à leur rencontre dans trois villes françaises “de tailles relativement équivalentes” mais aux compositions sociales différentes : Hénin-Beaumont, fief de Marine Le Pen dans lequel elle s'implante à partir de 2007, Beaucaire, une terre pied-noir et Hayange, une ancienne cité ouvrière en Moselle, près de la frontière luxembourgeoise. Il évoque également les évènements nationaux qui ont bouleversé le pays, comme les attentats terroristes ou la crise des gilets jaunes.Les Américains sont-ils toujours les alliés de l'Europe ?Le vendredi 14 février, le vice-président des États-Unis J.D. Vance a longuement critiqué la politique menée par l'Union européenne. À l'occasion d'un discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, en Allemagne, il a notamment affirmé que la plus grande menace pour l'Europe n'était "ni la Chine, ni la Russie” mais “le renoncement de l'Europe à certaines de ses valeurs les plus fondamentales”. Un véritable discours offensif contre les démocraties européennes qu'il accuse de vouloir entraver la liberté d'expression. Il a notamment dénoncé l'annulation des élections en Roumanie, après la victoire du candidat d'extrême droite qui avait mené sa campagne principalement sur TikTok. “Il ne faut pas avoir peur de son propre peuple, même quand il exprime une opinion qui n'est pas celle de ses dirigeants”, a-t-il ajouté. Un discours aux allures de sermon idéologique, deux jours après l'entretien de Donald Trump avec Vladimir Poutine pour négocier un accord de paix sur la guerre en Ukraine, excluant Kiev et l'Europe des négociations.Enfin, Xavier Mauduit nous raconte l'histoire du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, qui a fait l'objet de nombreuses plaintes pour violences et agressions sexuelles, après les révélations de Mediapart sur l'inaction du Premier ministre François Bayrou. Marie Bonnisseau nous explique comment la police péruvienne lutte contre le narcotrafic… en se déguisant ! 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 17 février 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 17/02/2025 Les Américains sont-ils toujours les alliés de l'Europe ?Le vendredi 14 février, le vice-président des États-Unis J.D. Vance a longuement critiqué la politique menée par l'Union européenne. À l'occasion d'un discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, en Allemagne, il a notamment affirmé que la plus grande menace pour l'Europe n'était "ni la Chine, ni la Russie” mais “le renoncement de l'Europe à certaines de ses valeurs les plus fondamentales”. Un véritable discours offensif contre les démocraties européennes qu'il accuse de vouloir entraver la liberté d'expression. Il a notamment dénoncé l'annulation des élections en Roumanie, après la victoire du candidat d'extrême droite qui avait mené sa campagne principalement sur TikTok. “Il ne faut pas avoir peur de son propre peuple, même quand il exprime une opinion qui n'est pas celle de ses dirigeants”, a-t-il ajouté. Un discours aux allures de sermon idéologique, deux jours après l'entretien de Donald Trump avec Vladimir Poutine pour négocier un accord de paix sur la guerre en Ukraine, excluant Kiev et l'Europe des négociations.On en débat avec Elisa Chelle, politologue et rédactrice en chef de la revue "Politique américaine", Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po Paris et Yves Bertoncini, consultant et enseignant en affaires européennes.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 17 février 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Les Américains ont à nouveau peur d'un retour de l'inflation, qui forcerait la Réserve Fédérale à maintenir ses taux à haut niveau. Les dernières menaces de Donald Trump risquent d'attiser ces craintes. Elles ont fait plier les indices à Wall Street vendredi, même s'ils restent au contact de leurs records. Il en résulte une ambiance un peu curieuse sur les marchés financiers, où l'optimisme parvient à garder le dessus à court terme, malgré les bouleversements qui s'annoncent.
Dallas, son univers impitoyable ! Les Américains ont souffert devant leur public. Taylor Fritz, Frances Tiafoe et Ben Shelton sont déjà éliminés du 250 américain. Fritz s'incline contre Shapovalov, Tiafoe est tombé contre Nishioka alors que Shelton s'est fait surprendre par un incroyable Munar. Retour sur cette hécatombe américaine sans oublier les résultats de Rotterdam et les qualifications de Carlos Alcaraz, Stefanos Tsitsipas et Andrey Rublev. Dans la 2e partie de l'émission place aux pronostics avec les quarts de finale de Rotterdam et Dallas sans oublier les demies de Abu Dhabi.
Lundi 27 février, la Maison Blanche a annoncé le gel de son aide publique américaine. Les Américains sont les plus gros contributeurs avec 40 milliards de dollars gérés par l'Agence américaine pour le développement (USAID), près de 70 milliards de dollars d'aide extérieure. Après l'Ukraine, le continent africain est le premier bénéficiaire de ces aides. Les pays anglophones sont les premiers récipiendaires (Éthiopie, Somalie, Nigeria…) mais les pays francophones pâtissent également de ce gel. La République démocratique du Congo est le premier pays francophone bénéficiaire de l'aide extérieur américaine. Ceci avec une aide avoisinant le milliard de dollars dont plus de la moitié est consacrée à l'aide humanitaire. Un soutien essentiel dans le contexte actuel, « surtout dans l'est du pays, avec cette catastrophe humanitaire que le pays traverse dans l'est du pays avec les réfugiés, ce sera très important. Le pays en aura absolument besoin », estime Jacques Mukena, spécialiste gouvernance et économie à l'Institut congolais Ebuteli.Si l'incertitude règne, pour le chercheur, les États-Unis pourraient négocier le maintien de ces aides. « Il y aura peut-être une obligation pour le pays de s'aligner un peu sur les intérêts stratégiques des États-Unis, projette-t-il. Ils pourraient exiger une réduction de l'influence chinoise, notamment sur le contrôle des minerais stratégiques comme le cobalt et le coltan. Les États-Unis pourraient demander à la RDC de tenter de réduire cette influence chinoise. »Sur le continent, les États de l'Alliance des États du Sahel (AES) – à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso – profitent également de l'aide américaine. 720 millions de dollars répartis entre les pays de l'alliance. Une somme moindre que d'autres États, mais stratégique. « C'est un gros coup dur, mais aussi un gros manque à gagner », analyse Ibrahim Adamou Louché, économiste indépendant nigérien. Ces pays rencontrent actuellement des difficultés à mobiliser des financements. Les financements internationaux se sont taris en raison des sanctions économiques et financières qui leur ont été infligées quelques mois auparavant. À cela s'ajoute des difficultés aussi à mobiliser des ressources internes, particulièrement les impôts en raison du contexte économique local qui est exsangue. Le fait qu'ils se voient priver de ces financements risque de compromettre de nombreux projets de développement. »Dans des États qui priorisent particulièrement les budgets de défense, l'aide américaine se tourne vers des secteurs moins dotés comme la santé ou l'agriculture. Ibrahim Adamou Louché prend l'exemple du Millennium challenge au Niger qui met l'accent sur le domaine agricole et qui accompagne le pays « pour exploiter son potentiel agricole grâce à la construction d'infrastructures d'adduction d'eau et pour favoriser par ricochet l'agriculture de contre saison ». C'est donc la pérennité des réalisations qui risquent d'être impactées et à la clé « des impacts sur la population qui sont censés sortir d'une certaine manière de la pauvreté ».En plus de ce gel, se pose la question du futur de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA). Cet accord commercial qui permet à certains produits africains de rentrer sur le marché américain sans frais de douane, expire en septembre 2025.À lire aussiGel de l'aide internationale américaine: «les conséquences sont dramatiques, l'Afrique est en première ligne»
Les mocassins, ces chaussures confortables et intemporelles, tirent leurs origines des pratiques ingénieuses des peuples autochtones d'Amérique du Nord. Mais ce qui rend leur histoire particulièrement amusante, c'est la manière dont ces chaussures simples ont su captiver les pieds du monde entier, passant des forêts sauvages aux podiums de mode. Le mot « mocassin » vient du terme algonquin makasin, qui signifie « chaussure ». Les Amérindiens les fabriquaient à partir de cuir souple, souvent en peau d'élan ou de cerf, pour offrir une protection légère et flexible dans des environnements variés. Chaque tribu avait ses propres variantes, avec des perles ou des broderies qui racontaient des histoires uniques. Ces chaussures n'étaient pas seulement pratiques ; elles étaient un véritable symbole culturel. La véritable touche d'humour dans l'histoire des mocassins réside dans leur popularisation. Lors de la colonisation de l'Amérique, les colons européens, qui portaient des bottes rigides et peu pratiques, furent séduits par le confort des mocassins. Les colons, souvent épuisés par leurs longues marches, trouvèrent ces chaussures si confortables qu'ils commencèrent à les adopter... parfois avec un certain manque de style ! Imaginez un Anglais guindé en redingote, tentant maladroitement de porter des mocassins ornés de perles. Au fil des siècles, les mocassins devinrent des icônes de la mode. Dans les années 1930, la marque américaine G.H. Bass ajouta un détail pratique : une petite ouverture sur le dessus, idéale pour glisser un penny, donnant ainsi naissance aux « penny loafers ». Curieusement, ces mocassins à pièce sont devenus incontournables dans les universités américaines. Les étudiants glissaient une pièce de monnaie dans la fente, non pas pour la mode, mais pour avoir de quoi passer un appel téléphonique d'urgence ! Aujourd'hui, les mocassins sont omniprésents, que ce soit en version classique, chic ou décontractée. Ils sont devenus une véritable passerelle entre tradition et modernité, alliant le savoir-faire des Premières Nations à l'élégance contemporaine. Et tout cela, grâce à une chaussure née dans les forêts, conçue pour épouser les pas de la nature. Une belle leçon de confort et de style intemporel, avec une petite touche d'humour historique ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce lundi 20 janvier, Joe Biden va quitter la Maison Blanche. La fin d'un mandat de quatre ans au bilan économique paradoxal. Décryptage. Pour paraphraser une formule célèbre, le bilan est globalement positif. Joe Biden a pris ses fonctions en janvier 2021 avec une priorité : relancer l'économie du pays après la crise du Covid. Quatre ans plus tard, on peut dire que c'est mission réussie, la plupart des indicateurs économiques américains sont au vert. La croissance est repartie aujourd'hui aux alentours de 3%. Plus de 16,5 millions d'emplois ont été créés durant le mandant de Joe Biden. Le taux de chômage au contraire a fortement chuté, estimé à 4,2%, avec une période sous les 4% d'une longévité inédite depuis les années 1960. Pourtant, sa présidence, en termes économiques, était mal embarquée. Lorsque Joe Biden arrive à la Maison Blanche, le pays sort à peine des confinements. L'économie est à genoux, la croissance est négative. Il pense avoir la solution avec ce que les observateurs vont appeler les « Bidenomics », c'est-à-dire ses différentes mesures. Une incontrôlable hausse des prixPour sauver l'économie, le démocrate adopte alors une politique interventionniste avec, dès son arrivée au pouvoir, le vote d'un plan de sauvetage de 2 000 milliards de dollars. La stratégie adoptée fonctionne, mais le pays est vite confronté à un manque de main d'œuvre. La production ne va pas assez vite, la demande explose, la mécanique se grippe. Résultat : ce sont les prix qui ont explosé. L'inflation, c'est la principale préoccupation des électeurs. Et malgré le paysage économique plutôt au beau fixe, c'est l'inflation qui a été au premier plan. Elle a augmenté à toute vitesse et a même dépassé les 10% en milieu de mandat de Joe Biden. Les Américains sont étouffés par cette inflation, d'autant que les salaires n'ont pas augmenté aussi vite. Le revenu réel lui est resté presque stable, on peut tout de même lui noter un léger frémissement aux alentours de 2% durant le mandat de Joe Biden. L'IRA pour sauver les États-Unis Pour sortir de ce marasme, Joe Biden dégaine une de ses « Bidenomics » pour relancer l'économie du pays. Son nom : l'IRA, l'Inflation Reduction Act. Il s'agit là d'un grand paquet législatif de 400 milliards de dollars mis en place à l'été 2022 pour réduire l'inflation. L'ambition est claire : relancer l'économie avec des crédits d'impôts à tout-va pour favoriser les investissements privés, la production d'énergie verte ou encore la baisse des prix des médicaments. À cela aussi, il faut ajouter la guerre en Ukraine, puisque les États-Unis ont très largement contribué à armer le pays. Dépenses de plusieurs dizaines de milliards de dollars qui ont bénéficié à l'industrie militaire américaine. Ce lundi 20 janvier, Donald Trump va donc retrouver le pays dans un bon état. Mais le revers de la médaille de toutes les mesures de Joe Biden, c'est l'explosion de la dette publique, à hauteur de 125% du PIB américain. Pourtant, c'est tout le paradoxe : si Joe Biden a relancé l'économie du pays, les Américains ne le ressentent pas comme tel, bien au contraire. C'est d'ailleurs ça qui a, en partie, coûté l'élection au parti démocrate !
C'est la fin d'une époque: le contrat qui autorise les exportations de gaz russe via l'Ukraine prend fin ce mardi soir. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne souhaite pas renouveler cet accord. Quelles conséquences ? Décryptage. Pour bien comprendre, il y a toujours du gaz russe qui arrive en Europe. Après pratiquement trois ans de guerre en Ukraine, le gaz russe a continué de transiter par ce pays pour arriver sur le sol européen. Malgré plusieurs paquets de sanctions contre Moscou, notamment en ce qui concerne le pétrole, aucune mesure n'a été prise contre le gaz russe. De fait, il continue d'être consommé par de nombreux pays européens. En ce qui concerne les volumes, c'est difficile à quantifier précisément mais on a tout de même un ordre de grandeur. Avant le début de l'invasion de l'Ukraine, l'Europe dépendait à hauteur de 40% du gaz russe, dont une très grande partie transitait par l'Ukraine. Aujourd'hui, cet approvisionnement est aux alentours de 15%. Pas d'accord entre Kiev et Moscou C'est simple, à partir de ce 31 décembre minuit, plus un mètre cube de gaz russe ne passera par l'Ukraine. La raison ? Aucun accord ne sera trouvé d'ici ce mardi soir entre Kiev et Moscou. Un contrat de ce type est signé tous les cinq ans et était en vigueur depuis 2019. Car il faut s'imaginer : le réseau de transport de gaz, c'est un peu comme des gigantesques routes, sauf qu'elles passent sous terre ou au fond de la mer. En Ukraine, ce sont 22 000 kilomètres de gazoducs qui ont été construits pour relier la Russie à toute l'Europe. On comprend donc bien que cette route ukrainienne est essentielle car directe pour approvisionner les pays européens. En moyenne, par an, ce sont 15 milliards de mètres cube de gaz russe qui utilisent ce chemin pour atteindre leur destination. Slovaquie et Moldavie en première ligne Si le robinet est fermé, cela aura des conséquences pour certains pays. Par exemple, pour la Slovaquie, pays qui pourrait être le plus touché par cette mesure. Si l'on regarde sur la carte, le pays est enclavé au milieu de l'Europe centrale. Le gaz russe représente à peu près 90% de ses importations. Situation peu ou prou équivalente pour la Moldavie qui dépend à 70% du transit ukrainien de gaz russe. On peut ainsi imaginer une hausse des prix mais vraisemblablement sur un court terme, le temps que le marché s'adapte. Cela parce qu'il y a d'autres solutions: soit par bateau, soit via le gazoduc Turkstream qui part de Russie, traverse la mer Noire et finit sa route en Turquie ! À écouter aussiEurope : sevrage du gaz russePourtant, en pratiquement trois ans de guerre, les Européens ont eu le temps de diversifier leurs approvisionnements, mais difficile de renoncer à un gaz russe très bon marché. Bruxelles a tout de même un objectif: 0% de gaz russe consommé en Europe d'ici 2027. Cela grâce à des alternatives, avec un gaz par exemple en provenance d'Afrique du Nord ou d'Azerbaïdjan. Pour l'heure, c'est la Norvège et les États-Unis, qui ont été les principaux fournisseurs de gaz en Europe l'an passé. Les Américains sont même devenus en 2023 les premiers exportateurs de GNL, de gaz naturel liquéfié, au monde, d'où l'inquiétude des Russes jusque-là en position de force sur ce marché. Puisque c'est bien grâce au GNL américain que les Européens pourraient trouver leur salut !
durée : 00:03:24 - Géopolitique - Les Américains ont déjà un contact direct, les Français arrivent demain… Tout en restant « vigilants » face à la nature islamiste des nouveaux maîtres de la Syrie, les Occidentaux renouent avec Damas pour appuyer le retour à la stabilité. La Turquie, elle, a déjà un coup d'avance…
durée : 00:03:24 - Géopolitique - Les Américains ont déjà un contact direct, les Français arrivent demain… Tout en restant « vigilants » face à la nature islamiste des nouveaux maîtres de la Syrie, les Occidentaux renouent avec Damas pour appuyer le retour à la stabilité. La Turquie, elle, a déjà un coup d'avance…
Cela fait maintenant un an que Javier Milei est arrivé au pouvoir en Argentine : un an de mesures-choc, à l'image de ce qu'avait promis le dirigeant ultra-populiste et ultra-libéral. Javier Milei y est allé, comme promis, « à la tronçonneuse », avec un mot-clé : austérité. Quand on regarde les grandes variables macroéconomiques du pays, explique Théo Conscience, le correspondant de RFI à Buenos-Aires, force est de constater que la thérapie de choc de Javier Milei a porté ses fruits. À son arrivée au pouvoir, le président ultralibéral a immédiatement stoppé l'émission monétaire et opéré des coupes drastiques dans les dépenses de l'État, ce qui lui a permis de remettre les comptes publics à l'équilibre et même de dégager un excédent budgétaire, dès le mois de janvier. Le Fonds monétaire international, auquel l'Argentine doit 44 milliards de dollars, ne tarit pas d'éloge à l'égard du plan économique du gouvernement.Un bilan économique à nuancer : si l'inflation a baissé, le pays est entré en récession économique. Le PIB devrait se contracter de 3,5% cette année, 180 000 emplois ont été détruits, les dérégulations ont fait exploser les prix du gaz, de l'électricité, des transports en commun, et plus de 4 millions d'Argentins sont tombés sous le seuil la pauvreté depuis l'arrivée au pouvoir de Javier Milei. C'est 10% de la population. Mais entre 45 et 50% des Argentins continuent de le soutenir selon les enquêtes d'opinion.À lire aussiArgentine : Javier Milei veut encore «tronçonner» les dépenses publiques en 2025De son côté, l'invité du Journal d'Haïti et des Amériques, David Copello, maître de conférence à l'Institut catholique de Paris et chercheur associé au Creda, explique que la baisse de l'activité économique, la récession et l'appauvrissement touchent surtout les retraités et les agents de la Fonction publique. Ce qui a provoqué des mouvements sociaux pendant l'année, mais assez sporadiques : pas de mouvements inscrits dans un temps long qui auraient occasionné des blocages du pays. « Ce qui est aussi beaucoup lié, explique David Copello, à la difficulté des conditions sociales que traversent les Argentins, qui n'ont pas les moyens de se mobiliser, car toute l'énergie est mise aussi dans la survie. »Le chercheur indique également que l'Argentine attend de Donald Trump qu'il aide le pays à renégocier les conditions du prêt auprès du FMI et de son remboursement, qui pèse lourdement sur la capacité du pays à s'endetter à l'étranger et faire redémarrer son économie.Massacre à Cité SoleilNouveau massacre en Haïti : au moins 184 civils tués en deux jours, selon la Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, dans le quartier de Cité Soleil, dans la périphérie de Port-au-Prince. La commune est sous le contrôle du gang Vivre Ensemble, et c'est le chef auto-proclamé de ce groupe armé, Monel Felix, qui a ordonné ce massacre. D'après les sources d'une ONG haïtienne, le Comité pour la paix et le développement, son fils est tombé malade et il a accusé les personnes âgées de Cité Soleil et les pratiquants du culte vaudou d'avoir jeté un sort à son enfant. Ce qui a provoqué le carnage… Toujours d'après cette ONG, Monel Felix et ses hommes auraient encore sous leur coupe plusieurs dizaines de personnes susceptibles d'être exécutées dans les heures ou les jours qui viennent.À lire aussiHaïti : au moins 184 morts ce week-end dans des violences orchestrées par un chef de gang, selon l'ONULes États-Unis et la SyrieAprès la chute de Bachar el-Assad, la communauté internationale salue la fin d'un « régime dictatorial ». De leur côté, par la voix de Joe Biden, les États-Unis ont parlé d'une opportunité historique pour les Syriens de construire un meilleur avenir, et souligné le fait que Washington échangerait avec « tous les groupes syriens » pour mettre en place une transition. La priorité pour les États-Unis, ce sera surtout de prévenir toute résurgence du groupe État islamique, qui a occupé de larges pans du territoire syrien entre 2014 et 2018 – c'est la raison pour laquelle les États-Unis comptent encore près de 900 soldats stationnés dans le pays. Les Américains affirment avoir encore mené, dimanche 8 décembre, des dizaines de frappes dans le centre du pays contre des cibles de l'EI.Donald Trump s'est, lui aussi, exprimé sur la Syrie, mais c'était principalement pour parler de la Russie et de l'Ukraine : Moscou n'a pas protégé le dictateur syrien à cause de la guerre en Ukraine, a estimé le président élu, qui a appelé dans ce conflit à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations.À lire aussiUkraine : Donald Trump appelle à un «cessez-le-feu immédiat»Le journal de La PremièreSix morts en deux jours sur les routes en Guadeloupe, 50 depuis le début de l'année 2024.
PODCAST - Cette semaine est marquée par une fête partagée par des millions d'Américains : Thanksgiving. Depuis 1941, cette fête est officiellement célébrée le quatrième jeudi de Novembre, avec des traditions ancrées dans la plupart des foyers américains, comme la fameuse dinde. Les Américains, qui vont se retrouver en famille, en mangent 40 millions pendant cette période. Des records d'affluences sont aussi attendus dans les gares, dans les aéroports et sur les routes. Chaque mardi, Arnaud Tousch nous adresse une Lettre d'Amérique. Un podcast sous forme de courrier audio, posté depuis Manhattan, à New York. Une carte postale sonore pour nous aider à mieux comprendre cette Amérique à la fois si familière et parfois totalement déconcertante.
PODCAST - Cette semaine est marquée par une fête partagée par des millions d'Américains : Thanksgiving. Depuis 1941, cette fête est officiellement célébrée le quatrième jeudi de Novembre, avec des traditions ancrées dans la plupart des foyers américains, comme la fameuse dinde. Les Américains, qui vont se retrouver en famille, en mangent 40 millions pendant cette période. Des records d'affluences sont aussi attendus dans les gares, dans les aéroports et sur les routes. Chaque mardi, Arnaud Tousch nous adresse une Lettre d'Amérique. Un podcast sous forme de courrier audio, posté depuis Manhattan, à New York. Une carte postale sonore pour nous aider à mieux comprendre cette Amérique à la fois si familière et parfois totalement déconcertante.
C dans l'air du 6 novembre - Trump : son triomphe, nos inquiétudesUn retour en forme de revanche. Donald Trump est élu président des États-Unis après avoir passé la fatidique barre des 270 grands électeurs. Quatre ans après avoir échoué face à Joe Biden, il a réussi ce qu'un seul président avait réussi avant lui : revenir à la Maison-Blanche pour un second mandat. Sans attendre les résultats officiels, celui qui deviendra le 47e président des États-Unis en janvier prochain s'est félicité d'une "victoire politique jamais vue dans notre pays". "Les Américains nous ont donné un pouvoir sans précédent, un mandat incroyable", s'est-il réjoui.Alors que depuis des semaines le résultat du scrutin était annoncé par les sondages comme l'un des plus indécis de l'histoire du pays, c'est finalement une vague rouge qui a déferlé sur les États clés. Elu président des États-Unis, Donald Trump a également remporté le vote populaire. Les républicains s'emparent aussi du Sénat et de la Chambre des représentants. Une victoire nette et sans appel qui provoque une onde de choc dans le pays et à travers le monde."C'est le meilleur come-back de l'histoire des États-Unis", s'est réjoui son colistier et futur vice-président J. D Vance. "Nous allons avoir le meilleur come-back de l'économie sous le leadership de Trump", a-t-il affirmé après avoir mené une campagne très violente axée sur les questions économiques et l'immigration.En 2024, comme en 2016, Donald Trump a donc réussi à convaincre les Américains qu'il comprenait leurs difficultés du quotidien mieux que son adversaire. Une candidate démocrate, la vice-présidente Kamala Harris, qui a dû mener une campagne éclair après le spectaculaire retrait de Joe Biden et n'est pas parvenue à mobiliser suffisamment, face aux diatribes de son rival sur l'immigration et sur l'inflation. Deux thèmes qui ont été centraux dans cette campagne très genrée alors que le coût de la vie et l'envolée des prix immobiliers impactent fortement depuis des mois les classes moyennes. Nous sommes allés à la rencontre de ces Américains qui ne parviennent plus à se loger et doivent se tourner vers des mobile homes pour vivre.Quels enseignements tirer de cette élection ? Quels sont les ressorts de la victoire de Donald Trump ? L'inflation et la flambée des prix de l'immobiliers, une des raisons de cette vague rouge ? Le "gender gap", une autre des clés pour expliquer la défaite de Kamala Harris ? Tout au long de la campagne, Donald Trump et Kamala Harris se sont disputés les votes des femmes, des jeunes, et des minorités ethniques. Les premiers sondages confirment que Kamala Harris s'est arrogé le vote des femmes et Donald Trump celui des hommes. Le républicain est arrivé également en tête parmi l'électorat blanc et il a fait une percée auprès de ces électeurs afro-américains et hispaniques, qui pourraient avoir fait basculer le scrutin.Et maintenant ? En plus d'avoir remporté l'élection présidentielle, les républicains vont prendre le contrôle du Sénat et de la Chambre des représentants. Mais qu'est-ce que cela implique pour l'avenir du pays ? Pourquoi ce second mandat s'annonce-t-il explosif ? Quel rôle pour Elon Musk dans la future administration ? Pourquoi la victoire de Donald Trump inquiète-t-elle en Europe ?Les experts :- Laurence HAÏM - Journaliste – L'Heure américaine et auteure du documentaire "Trump Dieu et les siens", en replay sur le site de France télévisions.- Loïc de la MORNAIS - Grand reporter – Envoyé spécial - France 2, ancien correspondant à Washington- Vincent JOLLY - Grand reporter – Le Figaro Magazine- Soufian ALSABBAGH - Politologue spécialiste des Républicains- John BOLTON ( en duplex) - Ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump- David THOMSON ( en duplex de Floride) - Correspondant – RFI
durée : 00:20:26 - Journal de 18h - Donald Trump prend sa revanche et va retourner à la Maison Blanche. Les Américains ont élu au moins 277 grands électeurs favorables à Donald Trump et 224 qui voteront Kamala Harris. Contrairement à ce que laissaient penser les sondages, la victoire du républicain est nette.
durée : 00:20:26 - Journal de 18h - Donald Trump prend sa revanche et va retourner à la Maison Blanche. Les Américains ont élu au moins 277 grands électeurs favorables à Donald Trump et 224 qui voteront Kamala Harris. Contrairement à ce que laissaient penser les sondages, la victoire du républicain est nette.
Les Américains ont choisi Donald Trump en tant que nouveau président des États-Unis. Selon Pascal Perri, le nouveau locataire de la Maison Blanche a un projet, celui de parcellisation, de balkanisation de l'Europe et de domination de l'économie mondiale. Pour cela, "il jouera sur la division et les rapports de force", a-t-il expliqué. Avec une économie qui tourne plutôt bien, de très grandes entreprises... Pascal Perri estime que Donald Trump pourrait atteindre ses objectifs. Alors, à l'échelle européenne, il est temps de réagir et de gagner notre souveraineté, a martelé Pascal Perri. Et ce dernier avance comme outil le plan Draghi et les 800 milliards d'euros pour rattraper notre retard. Aussitôt que Donald Trump était élu président des États-Unis, Abnousse Shalmani pense déjà à l'élection suivante où l'actuel locataire de la Maison Blanche ne pourra plus se représenter. Mais elle se demande quand même si on va vers une dynastie Trump. Dans son intervention, elle explique pourquoi le trumpisme survivra, en prenant l'exemple de J.D. Vance, le vice-président, Elon Musk, Peter Thiel ou Steve Bannon. Abnousse Shalmani rappelle qu'ils étaient passés d'un anti-trumpisme intelligent, argumenté et virulent à un Trump bis. Ruth Elkrief, elle, rappelle que Donald Trump est un produit typiquement américain. Elle souligne qu'on n'aurait pas le même type de profil en France. Un homme accusé de sédition après l'assaut d'un palais de la République ne saurait pas autorisé à être candidat dans l'Hexagone. En revanche, quand on voit que les multiples procès pour corruption concernant Donald Trump n'ont pas joué sur l'opinion des Américains dans cette élection, elle se demande si cette situation va faire tache d'huile dans notre pays. Ruth Elkrief fait allusion au procès des assistants parlementaires du FN de Marine Le Pen. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.
La communauté latino est une communauté importante aux Etats-Unis. Elle est revenue sur le devant de la scène lors des derniers jours de la campagne.Les Américains hispanophones originaires d'Amérique latine et des Caraïbes représentent 36 millions d'électeurs potentiels, sur les quelque 244 millions du pays. Les Hispaniques sont devenus le deuxième plus grand groupe d'électeurs selon les statistiques officielles : ils pourraient être une des clefs d'un scrutin considéré comme le plus serré de l'histoire des Etats-Unis. Fin octobre, la mauvaise blague d'un humoriste pro-Trump sur Porto Rico, à quelques jours seulement du scrutin a provoqué l'indignation de beaucoup d'entre eux. Tony Hinchcliffe avait comparé ce territoire des Caraïbes à une île de déchets, comme on en retrouve parfois dans certains océans du globe.Pour en parler, Sur le Fil a invité l'historienne et spécialiste des Etats-Unis Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès.Réalisation : Maxime MametSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cette édition :Les Américains ont commencé à voter pour l'élection présidentielle, un scrutin extrêmement incertain entre Trump et Harris.Auchan et Michelin, deux enseignes emblématiques, annoncent de vastes plans sociaux avec des milliers d'emplois supprimés.Après la mort d'un jeune homme de 22 ans devant une boîte de nuit en Ardèche, deux suspects ont été interpellés.Un nouveau test urinaire permettrait de détecter plus facilement les cancers de la prostate.Dans un village de l'Ain, le maire a instauré un couvre-feu pour les mineurs afin de lutter contre la délinquance.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Rencontre avec Mathieu Gallard pour son ouvrage "Les Américains au bord de la guerre civile ? Pourquoi les Américains se détestent" paru aux éditions de l'Aube. Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
C dans l'air du 31 octobre J-5 : avantage Trump ?Aux Etats-Unis, est-ce un point de bascule à cinq jours de la présidentielle ? Donald Trump a tenté d'exploiter mercredi 30 octobre les propos de Joe Biden sur ses électeurs en se mettant en scène dans un camion poubelle dans le Wisconsin. Dans cette dernière ligne droite, le président démocrate Joe Biden a compliqué la tâche de la vice-présidente, en qualifiant les partisans de son prédécesseur républicain d'"ordures", avant de se reprendre. Trop tard, le candidat républicain friand d'opérations de communication, tente de retourner la situation à son avantage, alors même que l'insulte est partie de son propre camp, utilisée pour qualifier les habitants de Porto Rico.Cette polémique tombe au plus mal pour Kamala Harris qui a d'ailleurs pris ses distances très vite avec les déclarations de Joe Biden. La candidate démocrate était elle aussi en meeting dans le Wisconsin cette nuit. Dans cette fin de campagne très tendue, où les sondages sont toujours très serrés, chaque camp cherche à convaincre les indécis et se dispute chaque voix ou presque dans les "swing states", décisifs pour la victoire le 5 novembre prochain. Car si Kamala Harris est créditée au niveau national de 48,1 % d'intentions de voix, contre 46,7 % pour Trump, la véritable bataille aura lieu dans les sept États clés où quelques milliers de voix peuvent suffire pour faire basculer l'élection. Alors dans cette fin de campagne, la situation se tend et les bureaux de vote se trouvent sous haute tension. Un homme a été arrêté en Floride pour avoir brandi une machette lors d'une altercation dans un bureau de vote anticipé, a annoncé la police locale selon l'agence de presse Reuters. Un évènement qui relance les inquiétudes autour des bureaux de vote menacés, notamment dans ces États où la dernière élection en novembre 2020 avait été particulièrement serrée, et où le camp Trump avait hurlé à la fraude, comme en Géorgie. Nous nous sommes rendus dans l'un de ces bureaux de vote. La directrice des élections d'un des comtés de l'Etat de Géorgie reçoit depuis des semaines des menaces de mort. Une situation qui l'a poussée à prendre plusieurs mesures. Des boutons rouges ont été installés sur tous les bureaux d'accueil ainsi qu'une caméra. Les portes ont été changées et elle modifie tous les jours son trajet pour s'y rendre.Une inquiétude de voir des débordements dans les bureaux de vote mais aussi à l'annonce des résultats dans une semaine. Les Américains sont de plus en plus nombreux à craindre que l'annonce des résultats se passe mal alors qu'à l'étranger on s'interroge sur les conséquences éventuelles des résultats. Si les politiques étrangères des administrations Trump et Biden (dont Kamala Harris est en partie responsable) se distinguent par bien des aspects, en particulier vis-à-vis des Européens, des points de consensus rassemblent les deux camps. La politique commerciale des administrations américaines est devenue plus protectionniste depuis 2018, avec des hausses de droits de douane, et cela devrait se poursuivre. Face à Donald Trump, qui promet de relancer la guerre commerciale, les démocrates ne s'opposent pas au repli protectionniste.Les experts :- Laurence HAÏM - Journaliste pour "L'heure américaine" - France Info TV- Nicolas BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Anthony BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV, spécialiste des questions internationales- Lauric HENNETON - Spécialiste des États-Unis, maître de conférences à l'Université de Versailles-Saint Quentin - Claire MEYNIAL - Correspondante aux Etats-Unis du Point et auteure de La guerre des AmériquesPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Alors que les États-Unis s'apprêtent à choisir leur prochain président, les Haïtiens suivent cette élection avec une attention particulière. À Port-au-Prince, les avis sont partagés : d'un côté, l'espoir de voir Kamala Harris adopter une politique migratoire plus clémente, de l'autre, la crainte d'une réélection de Donald Trump, perçu comme un danger pour les immigrants haïtiens. Dans les rues de Port-au-Prince, des citoyens livrent leurs réflexions, leurs inquiétudes et leurs attentes de cette élection. De notre correspondant à Port-au-Prince, Peterson LuxamaLes échos de l'élection américaine résonnent jusqu'à Port-au-Prince. On en discute un peu partout, dans la rue, au travail... De nombreux Haïtiens placent leurs espoirs en Kamala Harris, la candidate démocrate. À l'image d'Abigail, étudiante en psychologie à l'université d'État d'Haïti : « Je suis inquiète à l'idée que Donald Trump puisse remporter les élections en raison de ses annonces sur l'expulsion massive de plusieurs milliers d'Haïtiens. S'il arrive vraiment à expulser tous ces Haïtiens en Haïti, où l'insécurité prend de l'ampleur, la situation deviendrait bien plus grave. Je préférerais que Kamala Harris gagne l'élection. »Au cœur des préoccupations : les menaces répétées de Donald Trump sur l'expulsion des Haïtiens qui vivent aux États-Unis. L'épisode de Springfield, en septembre, a marqué la campagne et les esprits. Le candidat républicain s'était fait menaçant en déclarant vouloir expulser les Haïtiens de cette localité de l'Ohio, au motif qu'ils mangent leurs chiens et leurs chats.Des accusations totalement infondées, démenties par les autorités locales. Mais si le nom de Trumpest perçu comme un repoussoir, des citoyens se mettent plutôt du côté de Kamala Harris avec toutefois un scepticisme quant à la capacité des démocrates à réellement changer la situation en Haïti. Paul vit à Pétion-ville. Toute sa famille est installée aux États-Unis depuis cinq ans. S'il penche pour la candidate démocrate, il reste malgré tout sceptique :« Ma femme et mes enfants sont aux États-Unis. J'aimerais que ce soit Kamala Harris, mais j'ai quelques doutes à son sujet. Pour moi, d'un côté, la campagne de Kamala est biaisée, parce qu'elle prône l'homosexualité, l'équité de genre et l'avortement. Ce qui, à mon avis, n'est pas moral. »« Les Américains ne feront rien pour nous »Dans cette mosaïque d'opinions, d'autres Haïtiens ont une tout autre lecture de la situation. Sans illusion, ils sont convaincus qu'aucun des deux candidats ne changera la donne pour Haïti. C'est le cas de Philogène, un trentenaire croisé à Pétion-ville :« Aucun de ces deux candidats n'apportera une solution durable pour Haïti. Donald Trump est raciste et il a déjà déclaré qu'il procéderait à une grande déportation de migrants haïtiens. Quant à Kamala Harris, on ne peut pas en attendre grand-chose, car ce sont déjà les démocrates qui sont au pouvoir et regardez comment ils traitent Haïti. Les Américains ne feront rien pour nous. En fait, ils y sont pour beaucoup dans nos conditions de vie exécrables. »Qu'il s'agisse de Donald Trump ou de Kamala Harris, les grands discours de campagne n'apportent aucune réponse concrète à la crise que traverse Haïti. La proximité géographique entre les deux pays n'y change rien. Aucun des deux candidats n'a proposé de plan pour la sécurité ou la stabilité d'Haïti.À écouter aussi le Journal d'Haïti Élections aux États-Unis : la menace du charcutage des circonscriptions
Ce mercredi 30 octobre, la Chine a envoyé trois astronautes – deux hommes et une femme – dans sa station spatiale, située en orbite terrestre basse. Leur mission, Shenzhou-19, prévue pour durer plus de six mois, représente une nouvelle étape du programme spatial chinois, dont l'un des objectifs est de poser un pied sur la Lune à horizon 2030, avant que les États-Unis et leurs alliés y retournent. Officiellement, la Chine dépense l'équivalent de 15 milliards de dollars par an dans ses programmes spatiaux. Officieusement, les observateurs du secteur estiment qu'en prenant en compte notamment les programmes spatiaux à visée militaire, les dépenses spatiales chinoises oscilleraient plutôt entre 20 et 25 milliards de dollars. Loin devant l'Europe, mais encore derrière les États-Unis.Ce mercredi, trois astronautes – deux hommes et une femme – ont décollé depuis Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine, vers la station spatiale Tiangong. Leur mission, prévue pour durer un peu plus de six mois, est une nouvelle étape dans la stratégie spatiale de Pékin.Tester des briques imitant le sol lunaireMême si ce n'est pas le principal objectif de la mission Shenzhou-19, pendant leur séjour dans l'espace, les trois astronautes chinois vont en profiter pour tester des briques fabriquées avec des matériaux qui imitent le sol lunaire. Il s'agit d'étudier si le sol de la planète peut être utilisé pour fabriquer une base sur place, sans avoir besoin d'apporter tous les matériaux depuis la Terre, ce qui serait long et cher. La Chine espère poser un pied sur la Lune avant 2030 et y construire une station avant 2035.Viser la Lune, agacer les États-UnisL'intérêt des deux grandes puissances pour la Lune s'explique avant tout par des motivations géopolitiques. La Chine veut prouver qu'elle est capable d'y envoyer des astronautes et, par la même occasion, défier son rival américain. Les États-Unis, eux, perçoivent plutôt la Lune comme une étape intermédiaire vers Mars. Mais le calendrier de la Nasa a été repoussé à plusieurs reprises en raison de difficultés techniques rencontrées par la fusée Starship de SpaceX, qui doit effectuer le voyage.Si les États-Unis restent nettement en avance d'un point de vue technologique, le prochain humain à poser un pied sur la Lune pourrait donc parler mandarin, affirme Stefan Barensky, rédacteur en chef du magazine Aerospatium : « Il y a très peu de chance que les Chinois ne se posent pas sur la Lune vers 2030, voire avant. Les Américains essaient de mettre en place des technologies beaucoup plus avancées. Mais les Chinois, en jouant sur des technologies [moins ambitieuses technologiquement] qu'ils maîtrisent progressivement ont un calendrier a priori beaucoup plus fiable. » Premier arrivé, premier servi ?Quelle que soit la première mission à aboutir, l'exploitation des ressources naturelles de la Lune et la répartition du territoire seront des enjeux particulièrement sensibles. L'eau, qui existe à l'état solide sur la planète, pourrait être utilisée pour les astronautes dans une station habitée pour cultiver quelques aliments ou bien pour produire du carburant avec l'hydrogène et l'oxygène qu'elle contient. La planète abrite aussi du fer ou encore du titane, qui pourraient servir à faire des pièces pour les fusées, par exemple pour une réparation. L'enjeu n'est pas tant d'exploiter ces ressources pour les ramener sur Terre, mais plutôt de les utiliser pour éviter d'apporter certains objets ou ressources depuis la Terre, chaque trajet étant long à préparer et très coûteux. Les fusées disposent d'un espace limité : chaque gramme ou chaque kilo économisé est précieux.L'installation de bases sur la Lune soulève aussi des questions de territorialité. Selon un accord de l'ONU de 1967, aucun pays ne peut en revendiquer la propriété, même partielle. Mais certains pays cherchent à réformer ou contourner ce principe : « Les États-Unis ou le Luxembourg estiment que, certes, on ne peut pas s'approprier le terrain, mais qu'il est possible de revendiquer ce que l'on extrait », souligne Stefan Barensky.Dans cette course, le pôle Sud lunaire, avec ses réserves en eau et son ensoleillement continu (utile pour produire de l'énergie solaire), constitue un emplacement stratégique pour implanter une base. Le premier arrivé aura plus de choix que le second.
C dans l'air l'invitée du 28 octobre avec Melissa Bell, grand reporter et correspondante de CNN à Paris.Tous les sondages racontent la même histoire : la vice-présidente démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump sont au coude-à-coude dans les sept États qui détermineront le résultat du scrutin, tenu au suffrage indirect. Il faudra peut-être attendre plusieurs jours après le 5 novembre pour que les bulletins soient comptés, et pour que s'ouvre une période de transition potentiellement chaotique, voire violente. Rien, jusqu'ici, n'a fait bouger le curseur de manière significative dans une Amérique politiquement coupée en deux, où quelques milliers d'électeurs indécis, en Pennsylvanie ou en Caroline du Nord, au Michigan ou en Arizona, détiennent les clés de l'élection.A quelques jours du vote du 5 novembre pour le départager de Kamala Harris dans la course vers la Maison-Blanche, Donald Trump a choisi dimanche une salle mythique pour faire pencher la balance en sa faveur. Dans un meeting au Madison Square Garden de New York, l'ancien président en a surtout profité pour assener une nouvelle fois à ses partisans sa rhétorique contre l'immigration, avec à la clef de nombreux dérapages."Vous avez détruit le pays […] Kamala, tu es virée, va-t'en !", a également lancé le candidat républicain, qui comptait sur "l'arène la plus célèbre du monde", d'une capacité de 20.000 places, pour faire une démonstration de sa popularité au cœur de New York, bastion démocrate et progressiste.Les Américains n'ont plus qu'une semaine pour choisir.
C'est l'un des grands dossiers de cette campagne : les Américains peinent à se loger. La faute à un déficit de 4 à 7 millions de logements sur le marché qui pousse les prix à la hausse. Une situation qui remonte à la crise des subprimes. Avant 2008, plus de deux millions de logements sortaient de terre chaque année aux États-Unis. Le marché immobilier était florissant, porté par les banques qui prêtaient à tout le monde, y compris à des ménages non solvables, des prêts risqués réunis en « paquets » : les fameux subprimes. Quand la réalité a fini par rattraper les apprentis sorciers du prêt hypothécaire, tout le système financier était contaminé. La crise culmine le 15 septembre 2008 quand la banque Lehman Brothers fait faillite. Après avoir fait un exemple, très vite l'État fédéral se porte au secours des autres institutions financières en difficulté pour éviter la contamination. De nombreux promoteurs immobiliers, eux, mettent la clé sous la porte. Les plus gros survivent en réduisant sérieusement la voilure. Au pire de la crise, la production annuelle de logement tombe à moins de 600 000.Les États-Unis passent d'une surproduction à une sous-production chronique qui va durer quinze ans. Quinze années pendant lesquelles la société évolue : les études se rallongent, les couples s'installent et font des enfants plus tard dans leur vie, divorcent plus vite. Les Américains en 2024 vivent donc plus souvent seuls que ceux de 2008. Entre 2012 et 2022, le nombre d'Américains vivant seuls a augmenté de 5 millions. Ajoutez à cela la croissance démographique, l'immigration, et vous obtenez un déficit de logements que les experts estiment à près de 4 millions, et jusqu'à 7 millions pour les plus pessimistes. Résultat : les prix s'envolent - même en dehors des grandes villes - et les Américains peinent à se loger.Donald Trump mise sur la lutte contre l'immigration et la dérégulationFace à ce constat, Donald Trump propose les mêmes solutions que pour à peu près tous les autres problèmes. « Ces trois dernières années, moins de 5 millions de logements ont été construits aux États-Unis », a souligné le candidat Républicain en meeting en Arizona. « Dans le même temps, Kamala Harris a fait entrer 21 millions de migrants illégaux sur le territoire, des migrants qui occupent de manière disproportionnée les logements à faible loyer ». Donald Trump qui veut mener « la plus grande expulsion de l'Histoire » estime donc que cela règlerait en partie le problème. Les experts soulignent que les migrants constituent aussi « de manière disproportionnée » la main-d'œuvre sur les chantiers du bâtiment, ce qui risquerait d'aggraver le problème. L'ex-président veut aussi déréguler le secteur de l'immobilier pour encourager l'investissement privé. Kamala Harris de son côté préfère miser sur les incitations fiscales, en facilitant l'accès aux prêts des primo-acheteurs et en créant un crédit d'impôt à destination des promoteurs avec pour objectif de construire « trois millions de nouveaux logements » « d'ici la fin de [son] premier mandat ».La crise du logement à mettre en perspective avec la crise des immeubles de bureaux. « Aux États-Unis, 20 % des immeubles de bureaux sont vides, personne ne les loue. Et il faut y ajouter 20 % supplémentaires de bureaux qui sont loués… mais où personne ne se rend », soulignait récemment Stephen Schwarzman, le patron du fonds d'investissement Blackstone. Un phénomène accentué par le recours croissant au télétravail. « Ça fait 40 % de bureaux inutilisés. Que se passera-t-il à la fin du bail ? Les entreprises vont réduire l'espace qu'elles occupent. Donc sur le plan économique, ces immeubles ne sont pas viables ». Des bâtiments vides, d'un côté, des dizaines de milliers de personnes en recherche de logements de l'autre, une équation qui mériterait peut-être d'être résolue.À lire aussiPourquoi le télétravail a démoli le marché de l'immobilier de bureau
Aujourd'hui, j'accueille Florence Servan-Schreiber, pour un épisode qui je l'espère, va vous faire kiffer !Avec ses livres “3 kifs par jour” ou “Power patate” et plein d'autres activités dont on va parler ensemble dans cet épisode, Florence a fait du bonheur son terrain d'expérimentation.A l'occasion de la Semaine de la Santé Mentale, nous allons voir de ce qui se cache derrière ces moments de bonheur. Parce que parfois, avant d'en arriver aux kiffs, il y a aussi des tempêtes à traverser. Nous allons découvrir son parcours entre son exil forcé en Californie à 19 ans, sa découverte de la psychologie transpersonnelle et son parcours en entreprise. Un parcours atypique qui n'a qu'un seul moteur : l'envie de défricher, de découvrir le nouveau - même en psychologie - et de le transmettre.Bienvenue dans un épisode à la fois lumineux, inspirant et intimiste.Aujourd'hui, avec Florence, nous allons parler de l'art de se faire un prénom, de ridologie (et ce n'est peut-être pas ce que vous pensez!) et de cultiver la fantaisie au quotidien.Quelques notes sur l'épisode :Le site de Florence : www.florenceservanschreiber.comLivre : “Mange Prie Aime” de Elizabeth GilbertRituel : méditer dès le réveil au litRETRANSCRIPTION DE L'EPISODE AVEC FLORENCE SERVAN-SCHREIBER00:02:14 Bonjour Florence, merci de me recevoir chez vous à Paris. Bonjour tout le monde. Merci d'être là dans La Petite Voix. J'ai souhaité vous rencontrer pour une occasion particulière, puisque c'est la semaine de la santé mentale, et il me sembla que vous étiez la parfaite interlocutrice pour en parler. Je vous explique un peu ma démarche. En fait, pour moi, vous avez deux casquettes qui sont intéressantes par rapport à ce sujet-là. C'est que d'un côté, vous avez une formation en psychologie transpersonnelle, en PNL, en psychologie positive, donc quelque chose pour moi. D'académique, mais en même temps, et c'est ce que j'aime chez vous, et c'est pour ça que je vous suis, c'est que vous avez une approche très décomplexante par rapport à ça. Plutôt fun, puisque vous êtes la mère des trois kiffes par jour, du power patate.00:02:56 Et donc, vous savez, nous amener ces sujets-là de santé mentale de manière assez fun. Donc voilà, voilà pourquoi je suis contente de vous recevoir aujourd'hui. Du coup, je suis obligée de commencer par cette question-là. Florence, c'était quoi votre dernier kiff ? Mon dernier kiff, quelque chose pour lequel je me souviens, j'ai ressenti beaucoup de choses, c'est la sortie d'une série qui s'appelle La Maison sur Apple TV+, qui a été produite par mon mari. Il y a des kiffes transitifs, c'est-à-dire que quelqu'un peut vivre quelque chose, et ça nous fait de l'effet, ça m'a fait beaucoup d'effet pour lui, pour tous ces gens qui ont travaillé là-dessus. J'aime la création, j'aime cet homme aussi, je vois la difficulté qu'il a traversée. J'éprouve beaucoup de gratitude parce que la série, le produit est magnifique, donc ça m'épathe.00:03:42 Ah, c'est beau. On va parler de vous, Florence, et de votre parcours. J'ai lu qu'à seulement 19 ans, vous avez eu envie de partir. Il y a deux choses intéressantes. Non seulement vous êtes partie en Californie, mais pour y faire des études de psychologie. Pourquoi ces deux choix-là ? Vous voulez la vérité ? S'il vous plaît, on est là entre nous. J'ai été exilée par mes parents. J'étais une adolescente bien trop turbulente et tourmentée, il n'en pouvait plus. Donc ils ont décidé de m'expédier en Californie. Je suis partie pour faire des études de cinéma, parce que ça, ça m'intéressait, ça avait l'air vivant, c'était un métier debout, c'était de l'image de la création. Et arrivée en Californie, je suis tombée sur et dans tout le mouvement du développement personnel, de la connaissance de soi, de ce vocabulaire qu'ont les Californiens pour décrire ce qui se passe à l'intérieur d'eux, décrire ce qui se passe autour d'eux.00:04:38 Et c'était en fait l'univers qui m'attendait. C'est-à-dire que c'est ça dont j'avais besoin probablement à titre personnel. J'ai trouvé ça fantastique, et étant une adolescente tourmentée, parce que c'est ce que j'étais, de me dire : 'Ah, mais en fait, ça peut s'arranger.' Et si seulement j'avais su ça plus tôt. Voilà, et c'est comme ça que j'ai changé complètement la direction de mes études, et que depuis, je me consacre à ça. Donc le départ était un peu forcé, mais finalement, c'était un cadeau que vos parents vous ont fait. Le départ était accidentel. Si on regarde, beaucoup de nos départs sont accidentels. Enfin, on tombe sur des gens, on croise des choses. Je suis persuadée que nous avons toutes et tous un radar, qui est notre radar, et qui va fonctionner où que l'on nous mette.00:05:26 Je suis obligée de revenir sur ce moment où vous me dites que vous étiez une adolescente tourmentée. Qu'est-ce qui tourmentait l'adolescente que vous étiez ? Absolument tout. La définition de moi-même, la séparation de mes parents, les exigences familiales, la difficulté à savoir ce que je voulais faire dans la vie, comment on se fait des petits copains, tout, je ne sais pas. L'adolescence ? La vie, les études, mon Dieu, les études. Vraiment, je n'aimais pas l'école. Passer son bac, ce n'est pas facile. C'est un moment vraiment de mue qui est plein de problèmes. Et vous soulignez aussi un point, vous le survolez, mais j'imagine que ça faisait partie des sujets. Vous venez d'une illustre famille. Et avec un nom très beau, mais peut-être parfois difficile à porter quand on est cette adolescente et qu'il faut prendre la relève de votre père, de vos oncles, de vos tantes.00:06:18 Vous savez, c'est comme si vous dites à un poisson « Mais comment tu fais pour nager dans l'eau ? » Le poisson, il vit dans l'eau. Mais si vous voulez savoir, en effet, dans une famille comme la mienne, l'enjeu est plutôt de maintenir son prénom. Donc, ça a des avantages et ça a des inconvénients. Bien sûr. Au collège, c'est horrible. C'est horrible quand tout le monde connaît votre nom parce qu'il y a tout le monde se moque de vous pour des raisons complètement extérieures à vous-même. Et puis ensuite, si je prends, comme j'ai depuis écrit des livres, c'est vrai que dans ma famille, c'est pas tant « Est-ce que tu vas écrire un livre ? » mais c'est « Sur quoi vas-tu écrire un livre ? ». C'est ça.00:06:57 Mais chez les cordonniers, ce sera les réparations de chaussures. Donc, il y a des avantages et des inconvénients, mais absolument comme dans toutes les familles, sauf que ça se voit un petit peu de l'extérieur. Il faut se faire un prénom, en fait, puisque le nom est déjà bien installé. Il ne faut rien, mais c'est le job possible. Donc, c'est ce que vous avez commencé à faire à 19 ans en Californie. Soudain, le fonctionnement de l'être humain, j'ai trouvé ça incroyable. J'ai trouvé passionnant de voir comment un enfant devient un adolescent, devient un adulte, comment on meurt. Parce que j'ai fait des études de psychologie transpersonnelle. Donc, on alliait de la spiritualité, avec la psychologie clinique. Donc, on traitait absolument de tous les sujets, de deuil, de la mort.00:07:45 Ce n'était vraiment pas très classique. Je ne me destinais pas non plus à être thérapeute, mais je suis intéressée, je reste profondément, profondément intéressée par nos mécanismes. Combien de temps ont duré ces études en Californie ? Ça dure quatre ans ? Non, vraiment, la chance a voulu que, en effet, je rencontre tout ça. Et puis, c'est un moment, c'est un endroit du monde qui m'inspire profondément. Nous y avons vécu en famille lorsque j'avais sept ans. Et je crois qu'il y a quelque chose. Donc, j'éprouve là-bas une liberté que je ne ressens pas ici. Et donc, quand je l'ai retrouvé en partant faire ces études, par ailleurs, il y avait aussi cet univers totalement contemporain de la psychologie. Et c'est ça qui m'a plu.00:08:30 J'ai une bêtise si je dis que c'est tout le mouvement Palo Alto qui vient de Californie ? Alors, Palo Alto, c'était plutôt dans les années 60. Mais en effet, vous parliez de Palo Alto, de PNL tout à l'heure. Je me suis formée à la PNL à Palo Alto en étant l'esclave d'une femme qui s'appelait Ginny Laborde et qui était formatrice en PNL, qui elle-même avait été formée par Grinder, John Grinder, qui était le fondateur, l'inventeur et Bandler, qui étaient les deux fondateurs de la PNL. Donc, oui, c'est géographiquement à Palo Alto. Mais l'école de Palo Alto, c'est quelque chose de très précis que j'ai plutôt appris à l'université. C'est vraiment comme un creuset là-bas. Et il y a encore, j'en reviens, j'y étais cet été, il y a encore cet esprit très particulier.00:09:19 C'est comme si on s'occupait de son âme, en fait. Donc, il y a quand même effectivement cette dimension très spirituelle à laquelle on est peu habitué en psychologie classique, j'ai envie de dire. Spirituelle et pragmatique. Joli mariage. Les Américains sont très pragmatiques. C'est pour ça qu'ils parlent beaucoup plus facilement de leurs mécaniques intérieures et de leurs émotions que nous ne savons le faire dans notre culture qui est très tenue, et j'appartiens à cette culture très tenue. Donc, quand je vais là-bas, ça me permet d'ouvrir des petits portillons qui font que l'air est plus chaud et que ça passe mieux. Il y a comme une partie de vous qui vit là-bas. C'est ce que j'entends, la manière dont vous l'abordez. Il y a absolument une partie de moi qui se définit là-bas.00:10:02 Tout à fait. De toute façon, je suis plein de gens à l'intérieur de moi. Mais la flow californienne, clairement, est très, très présente chez moi. Et là, malgré tout, je reviens à vos études. Au terme des quatre années d'études, vous avez votre diplôme en psychologie transpersonnelle. La PNL, c'est à la même époque, je crois ? Oui, parce que pendant mes études, je travaille pour Ginny Laborde. Donc, si on résume l'affaire, quand même, peu de ce dont je me sers dans ma vie professionnelle a été appris à l'école. C'est sur le terrain, c'est dans cette expérience avec Ginny Laborde que j'ai vraiment fait l'expérience de la PNL. Que j'ai fait l'expérience de la formation, que j'ai découvert ce plaisir énorme que j'ai à transmettre les choses et à manier des pédagogies.00:10:46 Personne ne m'a appris ça à l'école ou à l'université. Première question, pourquoi vous faites le choix de rentrer en France au bout des quatre années ? Parce que j'avais un petit copain à Paris. Ah, c'est une excellente raison. Donc, vous rentrez et là, vous ne faites pas le choix de vous lancer comme thérapeute. Pas du tout. Quand je rentre à Paris, la PNL n'existe quasiment pas et donc je commence par créer des premiers séminaires de PNL pour un institut de formation et puis, en fait, être thérapeute, pour moi, n'est pas du tout une valeur ajoutée que je peux apporter. Pour plein de raisons, je mémorise très, très mal les choses. Donc, l'idée de ne pas me souvenir du nom du chat ou de la sœur ou de la mère d'un patient, ça me terrifie avant même d'avoir commencé.00:11:34 Et l'autre chose, c'est que je sais maintenant que j'ai un trouble de l'attention assez manifeste et ça demande beaucoup d'attention et ça demande beaucoup de présence physique. C'est-à-dire que pour moi, il y a deux métiers qui sont vraiment géographiques. C'est tenir une boutique et être thérapeute. On est dans le même endroit et ça ne m'est pas accessible parce que j'ai trop la bougeotte. D'ailleurs, je trouve que ça vous définit bien cette notion de bougeotte parce que quand j'ai voulu préparer notre entretien, j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'étiquette. On ne peut pas vous mettre d'étiquette. Donc, on le voit dans votre parcours. Vous faites ces études-là en psychologie, mais finalement, assez vite, vous allez être très présente dans le monde de l'entreprise. Alors, comme vous l'expliquez à travers de la transmission, de la PNL, etc.00:12:19 Mais vous êtes aussi beaucoup dans ce monde-là de l'entreprise. Je fais vraiment mes premières armes professionnelles en travaillant avec les auteurs d'un livre. Tout ça, c'était dans les années 80. Les années 80, c'était La Gagne, c'était Bernard Tapie, etc. Donc, c'est à ce moment-là que je suis rentrée en France. Je travaillais sur, je faisais de la formation à la qualité de service, c'est-à-dire que c'est vraiment le moment où Darty a développé son service après-vente. Enfin, toutes les marques commençaient à parler de ça. Et donc, nous faisions pareil, mes associés rentraient également des États-Unis. Donc, nous étions empreints de cette culture du client dont on s'occupe. Et c'était assez nouveau dans la fin des années 80. Et donc, j'ai fait ça et j'ai fait ça pendant une petite dizaine d'années.00:13:00 Donc, je connais très, très, très bien le monde de l'entreprise. Vous étiez heureuse dans ce monde de l'entreprise, justement. Oui, parce que j'enseignais un sujet qui était nouveau. Ce que je retrouve, cette image de la Californie, en fait, me va très bien parce que c'est le Far West. Et je n'aime que le Far West, c'est-à-dire que je n'aime que les idées qui ne sont pas encore complètement intégrées, parce que je les débusque, parce qu'elles m'intéressent, parce qu'elles me plaisent. Et comme je suis assez joyeux, les bons tuyaux, si j'ai découvert quelque chose, je vais vous dire. Mais est-ce que tu sais que et toute mon histoire, franchement, si je regarde maintenant, parce que maintenant, je peux regarder derrière, j'ai passé suffisamment de temps à vivre pour voir que c'est vraiment le moteur de tout ce que je fais.00:13:48 C'est... Et trois petits points... À ce moment-là, je vais vous raconter la dernière chose que j'ai apprise. Donc, je passe mon temps à aller apprendre des choses pour pouvoir vous dire, est-ce que tu sais que ? Et puis, et c'est comme ça que je partage ça. C'est ça, parce que du coup, il y a la notion d'innovation. Effectivement, que je m'étais noté à essayer de défricher, en fait, des nouveaux terrains. Mais derrière ça, vous avez ce besoin de transmettre, en fait. Une fois que j'ai découvert quelque chose, c'est en effet le premier réflexe qui me vient. Je ne sais pas si vous avez vu que dans un moment, dans ma vie professionnelle, j'ai été ridologue. Alors, ridologue, c'est non pas spécialiste des rides, mais spécialiste des rideaux.00:14:28 J'ai dû apprendre à faire des rideaux parce que je m'installais et que j'avais des fenêtres sans rideaux et qu'on n'arrivait pas à dormir. Donc, je suis allée apprendre à faire des rideaux. C'était dans un moment professionnel de burn-out total. C'est juste après cette période de qualité de service. Vous l'avez terminé sur un burn-out ? Je l'ai terminé sur un burn-out, un baby blues et un deuxième enfant. Ça commence à faire beaucoup, pour la même personne. C'était concomitant. C'était l'enfant de ma fille, qui est mon deuxième enfant. Je me suis rendu compte qu'elle était une fille, je ne savais pas quelle valeur féminine j'allais pouvoir lui transmettre. Donc, votre aîné était un garçon. Oui, c'était OK. La question, la question ne s'est pas posée. J'étais alors là, la naissance d'Arthur a rebattu énormément de cartes.00:15:18 J'en ai même fait un livre qui s'appelle Avant, je n'étais que moi parce qu'il n'y a pas plus grand séisme dans la définition de qui on est, de comment on fait. Il n'y a rien de plus grand que ça. Donc ça, c'est Arthur. Arthur a ouvert la voie. C'est comme le pisteur avec ses explosifs. Il fait exploser le truc. L'aventure se déclenche, mais je continue comme ça à travailler. Et puis, quand enceinte de Pénélope, quand même, mine de rien, la maternité d'Arthur a ébréché énormément de choses chez moi. Et c'est au moment où je suis enceinte de Pénélope que je commence à paniquer. Jusqu'à là, j'ai essayé de tenir le truc à peu près. Et surtout, vraiment avec cette histoire, il y a vraiment cette sorte de féminité, d'identité féminine qui était importante à ce moment-là.00:16:03 Pour moi, je travaillais avec des mecs dans cet univers de l'entreprise extrêmement masculin. Mes parents m'ont élevée de façon féministe. En me disant les garçons et les filles, c'est pareil. Et puis, quand même, avec mon Arthur et puis bientôt ma Pénélope. Non, les garçons et les filles, c'est pas pareil. Et je ne savais pas dire en quoi ce n'était pas pareil, mais je voyais bien que ce n'était pas pareil. Et j'avais besoin de comprendre. Enfin, je ne savais pas. Bref, de toute façon, je ne comprenais rien. J'étais au plus mal et j'étais au fond du seau. On appelle ça des burn-out, mais à cette époque-là, ça s'appelait encore une dépression. C'est ça. D'accord, une gentille dépression et que je soigne et donc que je soigne par des médicaments, par des thérapies, enfin par tout ce type de thérapie.00:16:42 Vous avez une psychothérapie très classique. Et à partir de là, c'est là qu'arrivent les rideaux. Puisque j'ai besoin de rideaux, j'apprends à faire des rideaux et je suis totalement emballée par ce que je viens d'apprendre, mais totalement. Et en fait, j'ai plein d'idées que je ne vois pas dans le commerce. En fait, des têtes de rideaux, des formes de rideaux, des compositions de rideaux. Assez rapidement, je deviens rideologue, c'est-à-dire que j'organise des ateliers chez moi où les gens viennent fabriquer leur paire de rideaux. Donc, on arrive le samedi matin, j'ai des rouleaux de tissu et j'avais une batterie comme ça de machine à coudre et on repartait le dimanche soir avec sa paire de rideaux. Et en fait, ce qu'on venait faire là, c'était ce truc, cette phrase que j'adore, que j'adore, que j'adore, qui est c'est moi qui l'ai fait.00:17:32 Et donc, sous couvert de faire un rideau, il y avait quelque chose, c'était un travail manuel, collectif, sympathique. On faisait ça ensemble. Et surtout, ça provoque de la fierté, ça provoque de la surprise. Ça, c'était en fait un atelier de développement personnel. Oui, voilà, j'allais y venir. Qui passait par un loisir créatif. C'est ça, la réideologie. Vous êtes sorti de cette dépression et de ce burn-out à l'époque. OK. Sauf que vous n'avez pas cru. Plus que ça, puisque vous êtes reparti en entreprise. Ah non, ça a duré. C'est quand même une affaire qui a duré six ans. Ah pardon, OK. Non, non, c'était une vraie, une vraie phase dans ma vie. Mais ce qui s'est passé pendant ce temps-là, c'est que tout ça m'a amené à 1999 où est arrivé Internet.00:18:21 Et pour quelqu'un comme moi, c'est irrésistible, évidemment. Et d'abord avoir d'ailleurs travaillé avec ces rideaux, de réfléchir en deux dimensions, etc., j'avais quand même besoin au bout de toutes ces années de retrouver un métier un peu plus intellectuel parce que j'avais complètement basculé dans un travail manuel. Et quand aujourd'hui je me dis j'avais une quête de ma féminité, ce n'était pas ma féminité que je cherchais tant que ma frivolité. Et j'avais besoin d'exprimer ma fantaisie dans mes histoires de qualité de service. Alors, c'est quand même moi qui arrivais, mais je me déguisais encore. J'avais des tailleurs. J'étais habillée comme on était habillé dans les années 80 pour aller dans les entreprises. J'avais besoin de libérer tout ça. Je vis dans un monde intérieur qui est extrêmement coloré et j'ai appris à le libérer.00:19:16 Chaque décennie m'a permis de libérer un peu plus encore ce monde intérieur. C'est beau, mais par contre, vous le dites, l'appel irrésistible de ce phénomène qui était génial à vivre à la fin des années 90, c'est Internet. C'était surtout ce qu'on peut faire avec Internet. Je suis néophile. Les nouveautés me plaisent. Je suis née dans les années 60. C'était une décennie de nouveautés absolues. La décennie où on a marché sur la Lune, on a été réveillé enfant. J'ai vu ce moment-là, donc je pense que c'est un fusée aussi. Donc, quand Internet est arrivé, je n'ai pas pu résister. Et puis, surtout, c'était un moment où on pouvait se déclarer absolument n'importe quoi. Et ça, c'est ma spécialité. Donc, quand on m'a demandé, parce que tout le monde voulait créer des sites Internet et personne n'a été formé puisque personne n'y avait travaillé.00:20:07 Donc, on m'a dit, on m'a demandé : est-ce que tu peux être rédactrice en chef d'un site Internet ? J'ai dit absolument. Je n'avais pas la moindre idée de ce que j'était en train de faire, mais les gens avec lesquels je travaillais non plus. Alors, c'est un site qui est né et puis qui est mort assez rapidement parce que c'était pas du tout au niveau. Mais c'était ce moment-là, c'était ce moment d'effervescence. C'était cette espèce de ruée vers l'aube. On prenait son seau et puis on partait, on faisait son trou. Et vraiment, voilà, il n'y avait pas de loi. Il n'y avait pas encore de spécialistes. Il y avait du culot, il y avait de la créativité. Il y avait des rencontres, il y avait de l'argent qui coulait à flot parce que tout le monde voulait prendre un bout de ça.00:20:47 Donc, si on croisait quelqu'un qui disait oui, moi, je veux bien essayer. Et vous étiez quoi ? Consultante ? Oui, on venait pour le contenu parce que ce que je sais faire, c'est raconter des histoires ou concevoir des expériences. Comme je n'étais pas technique, je ne savais pas développer. Ça, ce n'est pas la partie qui m'intéressait, donc c'est évidemment la partie visible, les maquettes. Quel aspect ça a ? Donc, j'ai totalement inventé de nouveau un peu de ça. Il y a quand même chez moi quelque chose de l'ordre de l'autodidacte. Comme je vous ai dit, je n'ai pas appris grand chose à l'école. Donc, ce que j'apprends, je suis en immersion permanente. J'ai trouvé le terme cet été en Californie. C'est du full body experience.00:21:30 C'est-à-dire que tout ce que je fais, tout ce que je cuisine, tout ce que je découvre, ce n'est pas tant ce que je lis, c'est ce que je fais, ce que je vis, là où je vais, etc. va me donner une information dont je vais me servir. Il y a vraiment cette notion d'action qui vous habite complètement. Et on l'entend dans votre parcours. Mais cette aventure du digital, elle va durer un petit moment, si je ne dis pas de bêtises. Mais oui, ça dure une bonne dizaine d'années. Puis, il se passe ce qui se passe à peu près toujours dans mes expériences professionnelles. C'est que un jour, les spécialistes arrivent. Et quand les spécialistes arrivent, il se passe deux choses. Mon système devient totalement obsolète parce que ça ne m'intéresse pas de me mettre à niveau.00:22:13 Je ne me mets pas à niveau d'un jeune diplômé d'HEC qui sort avec une spécialité en digital. Jamais de la vie. Mais non, oui, vous n'êtes pas du tout sur le même terrain. Oui, ils arrivent comme un troupeau galopant. Et Internet aussi a beaucoup évolué. Donc, il y a maintenant des codes et dans ces cas-là, ce n'est plus ma place. Je flaire quelque chose. Je n'ai pas flairé Internet. Tout le monde s'en est rendu compte. C'est comme si je flairais l'odeur du pain qui cuit avant qu'il soit complètement cuit. C'est ça. Et c'est ça qui me réveille. Et ça vous a porté pendant dix ans. Vous avez notamment été rédactrice en chef pour Psychologie Magazine. Alors, j'étais chargée des innovations, très exactement. Des innovations du digital de Psychologie Magazine.00:22:56 Il y avait une rédactrice en chef, il y avait une équipe en place. Mais moi, j'étais chargée de créer d'autres sites Internet et de réfléchir à comment utiliser l'interactivité, même à l'intérieur de ces sites, pour la connaissance de soi. Donc, dix années. On entend ce qui va faire que vous allez tourner cette page-là. Je l'ai tournée. Il faut savoir que les pages se tournent violemment. J'ai pris vraiment en pleine face le fait que je n'étais plus du tout au niveau, que les organisations étaient différentes, que ça ne m'intéressait pas, que je ne les intéressais pas. Enfin, c'était. Tout un mélange. La psychologie a été vendue à un grand groupe. Et j'ai dit à ce grand groupe : ce n'est pas la peine de me licencier immédiatement, parce que je ne veux pas faire d'Internet chez vous.00:23:36 Et là, je me suis posé la question du développement durable en me disant : peut-être je peux maintenant réfléchir à des choses plus collectives. Me voilà repartie en Californie pour apprendre le développement durable, puisqu'il y a des universités à San Francisco qui sont entièrement consacrées à ça. Pardon, je me permets de vous interrompre pour remettre dans le contexte. On est au début des années 2010, si je n'ai pas de bêtises. Non, c'est en 2005. Ah oui, donc on parlait très peu de ces sujets-là. Là encore, vous aviez senti le pain chaud. On commençait à parler du RSE, du RSE. On parlait un peu de l'obligation qu'auraient les entreprises à l'avenir. C'est ça, mais à l'époque, ça nous paraissait encore très lointain.00:24:15 Ah oui, non seulement c'était lointain, mais en tout cas, l'entreprise pour laquelle je travaillais n'en avait absolument rien à faire. C'est ça qui était génial. Donc, bref, je pars, je vais apprendre ça et je leur dis : Laissez-moi réfléchir à la responsabilité sociale et environnementale d'un groupe de presse, parce que c'est intéressant quand même. Et puis, alors là, ça a été le fiasco total pour plein de raisons. D'abord, aller travailler dans une très grosse boîte, c'était la première fois de ma vie et la seule. Ça, ça n'est pas mon équation ni mon biotope du tout. Ce n'était pas un endroit pour moi. Et puis surtout, ça ne les intéressait pas. Et en plus de ça, ça nous a mené jusqu'en 2008, où il y a eu une crise économique très importante.00:24:54 Et les premiers budgets, les premiers budgets qui sautent dans ces cas-là sont des budgets de publicité. Les groupes de presse vivent de la publicité. Donc, ils ont perdu 75% de leurs recettes en un trimestre. Donc, le développement durable, c'est peu de dire que ce n'était pas du tout leur délire. Au fond du tiroir, oui, bien sûr. Et donc, mon emploi me quitte. Donc, de nouveau, recrise, parce que me voilà au chômage. Et puis, à chaque fois, l'inconvénient de mon système de fonctionnement, c'est que pour m'emballer pour quelque chose, il faut d'abord que je rencontre quelque chose. Et oui, c'est ça. Et donc, il n'y a rien à se mettre sur le plan. Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? Il y a des plages de recherche et de désespoir. De dépression encore ?00:25:32 On se dit, je ne sais pas si c'est de la dépression, mais c'est énormément d'angoisse. C'est comme quand on attend de tomber amoureux. On ne sait pas, on ne peut pas savoir. Donc, on se dit, mais c'est quand ? C'est dans 35 ans ou c'est dans deux semaines ? Ou est-ce que c'est au coin de la rue ? On ne sait pas. Donc, ça me met comme ça dans des moments de recherche. Mais alors que je m'ennuyais ferme dans ce job précédent, où franchement, je faisais très peu de choses utiles, je m'étais inscrite au cours de psychologie positive. Donc, le premier cours qui était proposé en ligne par Tom Benchard, par l'intermédiaire de l'Université de Pennsylvanie. Donc, je faisais ça entre deux. Je faisais ça à mon bureau, ça ne se voyait pas.00:26:11 Et puis, tout à coup, n'étant plus tenue d'aller au bureau, j'ai eu plus de temps pour pouvoir m'y consacrer. Et je m'y suis engouffrée. C'était passionnant. C'était vivant. J'étais le sujet. C'était le sujet d'études, puisque les devoirs que nous avons à faire en psychologie positive, comme il ne s'agit pas d'une pathologie, de traiter quoi que ce soit comme pathologie, c'est simplement la vie à laquelle on s'adresse. Donc, nous étions nos propres cobayes. Et c'était les devoirs qui étaient exigés de nous. Je ne sais plus combien on était, 500, je crois, dans ce cours, dans le monde entier. Et c'est comme ça que j'ai rencontré tout ça. Et c'est à la suite de ça, toujours au chômage d'ailleurs, que j'ai eu envie de raconter.00:26:52 J'ai trouvé ça tellement chouette que j'ai eu envie de raconter ce que j'avais appris et ce que ça m'avait permis d'appliquer ou de comprendre. Et c'est comme ça que j'ai écrit 'Trois kiffes par jour'. Donc, là, en fait, quand vous l'écrivez, évidemment, vous n'imaginez pas la résonance que ça va avoir et la bascule que vous allez faire. D'autant que pendant ce temps-là, Hachette m'avait offert un bilan de compétences. Alors, j'ai passé des heures et des heures et des heures avec une dame. Et à la fin de tous les jours, de tous les bilans, d'avoir fait des listes, d'interroger des gens, etc. Elle me dit « Écoutez, Flan, ça va être un peu plus long avec vous. Il va falloir revenir ». Et donc, j'ai dit « Non, mais ça suffit maintenant ».00:27:35 Mais elle m'avait quand même dit, je l'ai retrouvé il n'y a pas très longtemps, ce bilan de compétences. Et elle avait dit quelque chose d'extraordinairement juste. Elle avait dit qu'il fallait que je trouve un sujet différent de ce que j'avais vécu jusqu'à présent pour le présenter à l'extérieur, et inventer les outils qui permettaient de le transmettre. Et quand j'ai lu cette phrase, je me suis dit « Ça ne veut rien dire. » J'avais l'impression de lire l'horoscope. C'était tellement abstrait. C'est quand même exactement ce que j'ai fait. Mais sauf que la réalité, rétrospectivement, c'est ça que je devais faire, et c'est ça que j'avais à faire, et c'est ça, en fait, que j'ai fait. Et que vous faites encore aujourd'hui.00:28:11 Donc, c'est là que vous avez écrit ce livre, 'Les trois kiffs par jour', qui a tout de suite été hyper intéressant. Alors, 'Trois kiffs par jour' paraît. J'arrive à la fin de mes deux ans de chômage. Et pendant ce temps-là, quand même, j'avais fait un peu de télévision. J'ai animé une première chronique dans une émission de cuisine. Parce que c'est un autre sujet qui m'intéresse. Aussi, très initié à tout ça par mon cousin David, serveur Schreiber, qui était psychiatre et donc atteint d'une tumeur au cerveau. Il a dû complètement réformer son mode de vie et son alimentation. Donc, nous avons tous modifié notre alimentation pour que David, tout simplement, puisse venir à la maison. David, pardon, je fais une parole.00:28:50 (En parenthèse, c'est lui qui a écrit « Guérir », donc, livre hyper connu, où justement, il nous a initiés aussi, à travers ce livre, à la méditation, etc. Je crois, le MDR aussi, si je ne dis pas de bêtises. Le MDR, la cohérence cardiaque. C'est ça. Et la psychologie positive. C'est là que j'ai lu, pour la première fois de ma vie, le terme « psychologie positive ». Je voulais faire juste cette parenthèse pour le resituer. Et donc, vous, évidemment, là, vous avez dit. Alors, comme j'étais vraiment, voilà, il fallait, comme je vous dis, je suis quelqu'un qui cherche, enfin, qui cherche.) Donc, il y a ce sujet-là de l'alimentation, à la fois santé et sexy, parce que c'est toujours pareil.00:29:27 Si on vous dit « il ne faut pas manger, il ne faut pas manger, il ne faut pas manger », c'est différent de dire « voilà, des recettes géniales ». J'avais, comme ça, tenu une chronique à la télévision, sur Cuisine TV. Par la suite, j'ai eu ma propre émission, qui s'appelait « Des recettes qui font du bien ». Et on a fait quatre saisons. Ça, c'était comme d'aller à la récré, quoi. J'avais un décor. On m'avait demandé ce que je voulais, comme cuisine. J'avais vraiment décrit mon décor idéal. Ils avaient créé le décor idéal. Du coup, l'intérieur de ma tête était devant moi. C'était génial. Et donc, en effet, on cuisinait. Alors, on me maquillait, on me coiffait. Enfin, j'ai adoré.00:30:03 Et donc, vraiment, j'arrive à la fin de cette période de chômage et de temps en temps, comme ça, des tournages d'émissions. Mais ce n'est pas de ça dont je vais vivre. Donc, je m'apprête à retourner à Pôle emploi. Sauf que « Trois kiffes par jour » commence à se vendre. Et « Trois kiffes par jour » commence à se vendre très vite. Et surtout, il y a eu comme ça, parce que ça s'appelait « Trois kiffes par jour », je crois, il y a eu une traction dans les médias. Et donc, je me suis retrouvée au Grand Journal de Canal+. Oui, c'était le grand rendez-vous de début de soirée. J'ai jamais eu aussi peur de ma vie. J'étais tellement stressée. J'étais très intimidée parce que c'est une émission que moi, je regardais avec ferveur.00:30:43 Donc, j'avais l'impression d'être dans la cour des grands. J'ai eu exactement 3 minutes 30 à l'antenne. Mais ça a été 3 minutes 30 formidables parce que d'abord, le sujet est passé. On a commencé, c'était Mouloud Achour qui était en face de moi et qui commence à faire des gestes comme s'il était en train de fumer un joint en disant » Moi aussi, je fume trois cigarettes par jour. Et il y avait à côté de moi Leïla Bekhti, qui est une actrice formidable. Et c'est elle qui l'a repris en lui disant « Mais non, c'est pas du tout ça. Je vais te dire un truc. J'ai eu mon frère au téléphone tout à l'heure et j'adore mon frère. Eh bien, c'est un cliché. Et quand je parle à mon frère, je ressens des choses formidables.00:31:20 » Elle l'a illustré parfaitement, c'est ça. Elle l'a expliqué avec ses mots. Et à partir de là, parce que c'est un peu organisé comme ça en France, les médias se suivent les uns les autres, le fait d'être passée à cette émission m'a ouvert les portes de tout un tas d'autres choses. Eh bien oui. Il y a eu comme ça du buzz autour du livre. Mais il faut reconnaître, c'était il y a presque 15 ans maintenant, le livre se vend toujours. Et le livre se vend toujours toutes les semaines. Donc, ce n'est pas que le buzz d'il y a 15 ans. C'était vraiment, c'est vraiment quelque chose. Je crois que le contenu du livre fait aussi partie de ces contenus qui sont accessibles, identifiables. On s'y reconnaît.00:31:56 Ces transitions de vie, parce que c'est quand même un livre qui raconte plein de transitions de vie, se présentent à n'importe quel moment dans la vie des uns, des autres, se représentent dans ma mienne. Une fois que « Trois kiffs par jour » est sorti, je commence à me demander de donner des conférences. Et ça, c'est un métier que j'avais complètement mis sous le tapis pendant 20 ans puisque c'était mon premier métier. En formation de PNL ? Oui, formation de PNL et à la qualité de service surtout. C'est ce que je faisais. Et j'ai retrouvé ce métier qui est ma vocation. C'est quand même celui-là. En résumant tout, c'est de venir raconter, de venir raconter, de venir raconter sous toutes les formes.00:32:37 Donc, depuis « Trois kiffs par jour », ça a été sous la forme, évidemment, de conférences. Ça, c'est vraiment ma vie professionnelle dans la journée. Je vais dans des entreprises et je donne des conférences. J'organise des choses dans des théâtres pour le grand public. Donc, quand j'ai une nouvelle conférence, j'en fais presque un spectacle. J'ai également créé un vrai spectacle qui s'est appelé « La fabrique à kiff ». Alors ça, vous étiez en scène. En scène, absolument. Ce n'était pas ça votre rêve d'enfant, d'ailleurs. Je n'ai pas lu ça. C'était l'un de mes rêves d'enfant. C'est Julie Androuz ? Oui, Julie Androuz, tout à fait. Pour la resituer, c'est Marie Poppins ou comment elle s'appelle ? C'est Maria dans « La mélodie du bonheur ». Maria dans « La mélodie du bonheur ».00:33:16 Donc là, quand vous faites « La fabrique à kiff », vous êtes sur scène auprès de deux amis, c'est ça ? Alors, deux femmes que j'ai rencontrées à cette occasion qui sont devenues des amies, qui étaient thérapeutes. Et on incarnait nos propres rôles. C'est-à-dire que j'étais Florence Servan-Schreiber, prof de bonheur, et elle était thérapeute. Et donc, on a écrit un spectacle hilarant. Évidemment, on s'est fait aider par des gens qui nous ont mis en scène, qui nous ont aidés dans l'écriture. C'était aussi de pénétrer un autre univers qui est celui du théâtre. On a tourné pendant trois ans avec ce spectacle incroyable où, le lundi soir, on allait jouer comme ça dans toute la France. Et puis, le reste de la semaine, on faisait notre métier comme d'habitude.00:33:56 Dites-moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que depuis « Les trois kiffes par jour », vous avez tiré ce fil-là de vulgariser le bonheur, de le rendre accessible simplement. Il n'y a pas ce côté un peu prise de tête qu'on peut parfois ressentir dans le développement perso. Ce que vous nous offrez, c'est la psychologie positive que vous nous rendez accessible à travers des outils simples. Là, on a pas mal parlé de cet exercice des « trois kiffes par jour », mais vous parlez aussi d'écriture, de cohérence cardiaque, etc. Est-ce que c'est ça, aujourd'hui, votre activité ? Mon activité, c'est de faire des choses, de ne parler que de sujets sérieux sans me prendre au sérieux. Oui, c'est ça. Donc, tout ce dont je vous parle est fondé, vient de quelque part.00:34:40 Ce dont je me rends compte aujourd'hui, c'est que les trois kiffes par jour est un autre fondement qui me permet d'appuyer des choses que je viens raconter. C'est mon expérience. C'est-à-dire qu'à mon âge, on ne peut plus faire l'économie de son expérience. Je ne peux pas raconter mon parcours comme une étudiante qui travaille depuis 10 ans ou depuis 20 ans. J'ai la totalité d'une vie derrière moi. Donc, c'est aussi la base de tous ces apprentissages. Donc, il y a vraiment cette notion de transmission qui va prendre plein de formes, que ce soit à travers vos livres, à travers les conférences que vous donnez, ce que vous faites sur scène. Je crois que vous avez aussi sur Internet des programmes. Il y a une académie en ligne.00:35:18 Donc, ça va être par l'écriture, par la parole, par du digital. Je viens vous raconter ce que je sais. Et en effet, l'écriture, par exemple, est un des sujets sur lesquels j'ai également travaillé. J'ai publié un livre qui s'appelle Écrire pour s'épanouir et kiffer. Après avoir été chercher toutes les recherches qui ont été faites sur le pouvoir de l'économie et de l'écriture sur notre psychisme et vie psychologique. Donc, à la fois les traumatismes en thérapie, mais aussi l'épanouissement, la créativité, la façon dont on peut vraiment se développer grâce à ça. Là, je vous écoute et je me dis vraiment, c'est super de parler avec vous pour cette semaine de la santé mentale parce que souvent, on résume la santé mentale au trauma. Et puis là, en fait, vous, vous reliez ça beaucoup à une clé d'épanouissement.00:36:08 En fait, on n'est pas obligé de parler du noir tout le temps et des choses négatives. On est obligé de parler du noir au contraire, on va cultiver avec vous, on cultive le positif. Le trauma sera là, quoi qu'il arrive. Alors il, il prend toute la place, il fait tout ce qu'il veut, c'est lui qui règne. Donc, si on veut le contrebalancer, en fait, il faut en prendre la décision, c'est-à-dire qu'on apprend énormément de choses sur le trauma. Ce que je sais, c'est qu'on peut aussi apprendre énormément de choses sur l'épanouissement. Et mon job à moi, c'est ça, puisque le trauma. Alors je ne sais pas si vous savez ça, mais je suis par ailleurs présidente de l'école qu'avait créée David qui s'appelle l'Institut français de l'EMDR.00:36:49 Et donc, nous formons chaque année des centaines de thérapeutes à l'EMDR. Et l'EMDR, c'est vraiment pour le traumatisme. Donc, je suis dans mon fort intérieur, dans la partie de moi qui aime aider, celle qui est au service. J'ai les deux extrémités de l'éventail, c'est-à-dire que le traumatisme est couvert par des gens. Moi, je ne pourrais pas vous enseigner ça parce que vraiment, ce sont des gens qui sont complètement confinés, qui font ça. Et de l'autre côté, je viens nous rappeler que malgré et en plus de notre main, il y a des choses que nous pouvons faire avec légèreté. Pour moi, une journée est une composition de moments. Ce n'est pas une journée. Il y a différents instants, il peut y avoir différentes couleurs, différents goûts, différentes saveurs dans la journée.00:37:32 Avant de passer aux questions rituelles, j'aimerais savoir ce que vous aimeriez dire à cette Florence qui a 19 ans, qui n'est pas hyper bien dans sa peau, si je comprends bien, qui est sur le point de s'envoler pour la Californie. La femme que vous êtes aujourd'hui. La seule chose que j'ai à lui dire, c'est ça va aller. Et quoi qu'il arrive, ça va aller. Et c'est vrai. Et c'est aller dans énormément de directions, vers le haut, vers le bas, vers la droite, vers la gauche. Mais ça va aller. Nos ressources sont incroyables et nous avons chacune et chacun notre façon de faire. Et ce dont on se rend compte vraiment, décennie après décennie, parce que là, maintenant, j'en ai plein dans les pattes des décennies, c'est qu'en tout cas, chez moi, chacune va être traitée d'une certaine façon et permet à l'autre de se consolider et de construire dessus et qu'on n'arrête jamais cette construction.00:38:27 Heureusement. C'est fatigant, mais c'est fantastique. C'est tout ça à la fois, c'est vrai. Allez, mais quelques questions rituelles pour terminer. J'aimerais savoir, vous, Florence, si vous êtes à l'écoute de votre petite voix au quotidien. Nous sommes sept. Ça fait du monde. À l'intérieur. À l'intérieur de moi. Donc, je suis sans arrêt en dialogue avec quelque chose qui est à l'intérieur de moi. Si vous faites référence à l'intuition, au fait d'avoir pris de mauvaises décisions, bien sûr, je prends de mauvaises décisions, malgré le fait que je n'écoute pas toujours. Il y a des choses que je me dis et puis il y a des choses que je ne me dis pas, très franchement, que je découvre en marchant. Mais oui, j'ai beaucoup, beaucoup de dialogue intérieur et je suis très, très sensible à cette partie-là.00:39:09 Et j'ai, j'ai, j'aimerais qu'elle prenne encore plus de place. J'aimerais qu'elle mène la danse, en fait. Ça me ferait des vacances. Je pense qu'on en est tous là, mais que le mental prend de la place. C'est ça. Est-ce qu'il y a un livre qui a particulièrement éclairé votre chemin de vie ? Quand j'ai lu Manche Première d'Elisabeth Gilbert, ça a ouvert quelque chose de très important pour la suite, qui était, elle écrivait ce livre à la première personne et c'est au moment où je m'attaquais à Trois Kifs par Jour, c'est quelqu'un qui m'a dit « Ah, mais tu as lu Manche Première et non ? » Donc, je l'ai acheté et j'ai découvert qu'en parlant à la première personne, je m'identifiais complètement à elle et ça m'a autorisée à écrire Trois Kifs par Jour comme ça.00:39:49 Et ça a complètement libéré quelque chose dans mon écriture depuis parce que c'est là que mon écriture, ce n'était pas le premier livre, mais c'est vraiment à partir de là que j'écris quasiment tous les jours. Je ne parle même plus au singulier, je parle au pluriel, c'est-à-dire c'est nous. Je considère que tout ce qui m'arrive, tout ce qui vous arrive, m'arrive aussi. Donc, ça nous arrive. Donc, ce livre-là a ouvert ça pour moi. Est-ce que vous avez un rituel bien-être quotidien ? Le matin au réveil, la première chose que nous faisons, Alex, Marie et moi, c'est que nous méditons. OK. Au lit, alors couché, pas du tout dans les positions zen, etc. Oui. Mais nous méditons au lit. OK, d'accord. Bon, et Florence, est-ce que vous êtes heureuse ?00:40:32 À cet instant précis, oui, mais je ne sais répondre que dans l'instant. Je suis vraiment comme les dorades, c'est-à-dire que je suis vraiment que je vois là où je suis. Je peux vous le dire là maintenant. Rien ne me dit que dans un quart d'heure, je ne serais pas effondrée par un blocage. Je ne sais pas, quelque chose qui se présente là. Je suis incapable de vous dire oui, je suis heureuse. Mais là, tout de suite, maintenant ? Là, tout de suite, oui. Chouette. Vous savez quoi, Florence ? Ça a été un vrai kiff pour moi, cet entretien. Donc, je vous remercie beaucoup. Je repars avec un grand sourire. Et moi aussi. Merci beaucoup.______________________________________Semaine de la Santé Mentale • Psychologie positive • 3 kifs par jour • PNL (Programmation Neuro-Linguistique) • épanouissement personnel • psychologie transpersonnelle______________________________________Vous aimerez cet épisode si vous aimez : Métamorphose, éveille ta conscience ! (Anne Ghesquière) • Le podcast de Pauline Laigneau • Comment tu fais (Laury Thilleman) • Psychologie Positive Et Hypersensibilité (Laurie Zed) • podcast Emotions................................................La petite voix est un podcast du label Lacmé Production.
La constellation de la Grande Ourse (ou Ursa Major en latin) tire son nom de la mythologie et de l'interprétation des formes dans le ciel par les anciennes civilisations. Origine mythologique du nom :Le nom de la Grande Ourse provient en grande partie de la mythologie grecque. Voici l'un des récits les plus connus associés à cette constellation : 1. Le mythe de Callisto : Selon la mythologie grecque, Callisto était une belle nymphe, servante de la déesse Artémis. Zeus, le roi des dieux, tomba amoureux de Callisto et ils eurent un fils nommé Arcas. Cependant, la femme de Zeus, Héra, jalouse, transforma Callisto en une ourse pour la punir. Des années plus tard, Arcas, devenu chasseur, rencontra par hasard sa mère sous forme d'ourse et, sans la reconnaître, s'apprêtait à la tuer. Zeus intervint pour éviter le drame : il transforma Arcas en un ourson et plaça les deux dans le ciel, formant ainsi les constellations de la Grande Ourse (Callisto) et de la Petite Ourse (Arcas). 2. Autres versions et légendes : La forme de la Grande Ourse a également été associée à des ours dans d'autres cultures anciennes, comme les Amérindiens, les Celtes et les peuples nordiques. Bien que la légende grecque soit la plus célèbre en Europe, la figure d'un grand ours traversant le ciel est universelle dans de nombreuses mythologies. Origine de la forme :La forme de la Grande Ourse dans le ciel est facilement identifiable à cause de son ensemble d'étoiles brillantes, qui dessinent une sorte de "chariot" ou de "casserole". Le nom "Ourse" (ours) n'est pas forcément lié à une ressemblance directe avec un ours, mais davantage à l'interprétation culturelle de la forme de la constellation, inspirée par ces mythes. Autres noms dans différentes cultures :- "La Casserole" en France et dans d'autres cultures, en raison de la forme évidente de l'astérisme principal (qui fait partie de la Grande Ourse).- Les Amérindiens voyaient également une forme d'ours, mais avec des interprétations différentes concernant les étoiles environnantes, qui représentaient souvent des chasseurs poursuivant l'animal. En résumé, la Grande Ourse s'appelle ainsi en raison des récits mythologiques, notamment grecs, qui associaient cette forme dans le ciel à l'histoire d'une ourse placée parmi les étoiles par les dieux. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pendant toute cette semaine - jusqu'au 30 septembre - les dirigeants du monde sont à New York pour l'Assemblée générale des Nations unies. Parmi les grands dossiers qui ne manqueront pas d'être évoqués : celui du Proche-Orient, de l'Ukraine, mais aussi du Soudan. Il sera également question de la réforme du Conseil de sécurité. Les États-Unis viennent d'annoncer de manière tout à fait solennelle, qu'ils apportaient leur soutien à la création de deux sièges permanents pour des pays africains, mais sans droit de veto. On en parle ce matin avec le chercheur sénégalais Pape Ibrahima Kane, spécialiste des questions continentales et régionales en Afrique. Il est l'invité de Carine Frenk. RFI : Deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l'ONU pour le continent africain. L'idée fait son chemin et semble faire consensus aujourd'hui. Est-ce que vous pensez que cette réforme deviendra un jour une réalité ? Pape Ibrahima Kane : Ça fait déjà quinze ans que ça se négocie et je pense que cette fois-ci, les États africains tiennent le bout. Parce qu'une des puissances mondiales, membre permanent du Conseil de sécurité, à savoir les Etats-Unis, soutient l'idée. Tous les autres membres du Conseil de sécurité ne sont pas contre l'idée et donc on peut espérer que cette fois-ci, les choses vont aller de l'avant. D'autant plus que cette semaine, le Comité des dix présidents africains envisage de rencontrer les cinq membres permanents du Conseil de sécurité pour arrondir les angles. Espérons que, à l'issue de cette réunion, tout deviendra clair dans l'esprit des Africains.Parce que ce sont aux pays africains de prendre l'initiative à présent de soumettre cette réforme ? Oui. Pensez-vous que près de 30 % des Etats membres des Nations unies, 17 % de la population mondiale puisse continuer à être sur l'agenda du Conseil de sécurité sans que les États de cette région puissent participer vraiment pleinement aux débats. Ce n'est pas juste.Est-ce que vous pensez que l'Afrique parviendra à un consensus pour choisir ses deux représentants permanents ? J'espère, mais ce sera un peu compliqué dans le sens où on a déjà des États qui ont montré leur intérêt à représenter l'Afrique au niveau du continent. Et ce ne sont pas de petits États. C'est l'Égypte, c'est le Nigeria, c'est l'Afrique du Sud et dans une moindre mesure l'Algérie et maintenant un cinquième qui pointe à l'horizon qu'est le Maroc. Donc, trouver deux parmi ces cinq. D'abord, l'élaboration des critères va être assez compliqué. Mais, vous savez que si la réforme aboutit, ce ne sera pas deux membres mais cinq membres africains au niveau du Conseil de sécurité. Et donc l'idée, c'est maintenant de s'entendre sur quels vont être les deux permanents et les trois autres seront peut-être des formules à retrouver. Maintenant, tout le monde sait en Afrique quelles sont les grandes puissances de ce continent et donc je pense que ce ne sera pas à mon avis trop difficile, même s'il y aura beaucoup, beaucoup de négociations, beaucoup de conciliabules. Mais j'espère qu'il y aura un consensus qui se dégagera.Et qui va décider ?C'est la conférence des chefs d'Etat qui va toujours trancher. Peut-être si la décision est prise maintenant, je suppose que c'est seulement l'année prochaine qu'il y aura cette conférence pour réviser. Et une fois que cette conférence déterminera maintenant le nombre de représentants, il y aura une conférence des chefs d'État, j'imagine, pour déterminer les représentants.Il y a aussi la délicate question du droit de veto. Les Américains ont dit oui pour deux sièges à l'Afrique, mais sans droit de veto. Deux sièges permanents au Conseil, mais sans droit de veto, ça sert à quoi ? Sur cette question, les Africains sont très clairs : ils veulent deux postes permanents avec droit de veto. Ou bien on élimine le droit de veto au niveau du Conseil de sécurité et tout le monde est à égalité à ce niveau-là.Ceux qui ont le droit de veto l'accepteront-ils ? Oui, mais tout est question de négociation. Parce que si ce droit-là n'est pas reconnu aux Etats africains, je ne vois pas à quoi va servir réellement ces deux postes permanents. C'est juste pour faire de la figuration. Je pense que l'un ne va pas sans l'autre. Et si on s'y oppose plutôt que d'accepter, personne ne l'est. Il ne faut pas que les cinq continuent à mener le reste du monde par le bout du nez.On est là au cœur des problèmes de la gouvernance mondiale. Tout à fait, tout à fait. Et vous savez, les crises que le monde a connues ces derniers temps ont montré que le monde de 1945, date à laquelle ce système a été mis en place, est totalement révolu. Il faut que les règles du jeu changent et que le Nord accepte que le Sud global a évolué et que le Sud global aussi ne soit pas trop exigeant en termes de changement, parce qu'il faut accepter l'idée qu'on va aller de façon évolutive sans faire une révolution, parce que généralement les révolutions ne sont pas acceptées par ceux qui ont presque tout à perdre.
Le premier débat présidentiel entre Kamala Harris et Donald Trump, prévu ce mardi 10 septembre, s'annonce crucial. Avec les sondages du 8 septembre les plaçant au coude-à-coude, cette confrontation directe pourrait être décisive. Les Américains·e·s , dont Jordan, attendent avec impatience cet échange qui pourrait influencer significativement la course à la Maison Blanche. Pour ne rater aucun épisode, n'hésitez pas à activer vos notifications sur votre app d'écoute préférée ! Stay Tuned ! Un vocal de Jordan Davis Réalisateur: Mathieu Ballmer Productrice: Magali Philip
Après les Américains, les Britanniques et les Canadiens, les Français sont plus de 700.000 a être venus à New York en 2023. Et quand vous rencontrez un compatriote en vacances ici, il vous dira que la vie est très chère. Les Américains aussi dénoncent l'inflation des prix dans leur pays. Ecoutez L'Amérique dans tous ses états avec Arnaud Tousch du 15 août 2024.
Après les Américains, les Britanniques et les Canadiens, les Français sont plus de 700.000 a être venus à New York en 2023. Et quand vous rencontrez un compatriote en vacances ici, il vous dira que la vie est très chère. Les Américains aussi dénoncent l'inflation des prix dans leur pays. Ecoutez L'Amérique dans tous ses états avec Arnaud Tousch du 15 août 2024.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 19 juillet 2024. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. David Djaïz, entrepreneur, essayiste et ancien secrétaire général du Conseil National de la Refondation. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. QUELS PRINCIPES DE RÉALITÉ VONT S'IMPOSER À L'ACTION GOUVERNEMENTALE ? Le président de la République a accepté, mardi, la démission de son Premier ministre, Gabriel Attal. Resté de plein exercice malgré la défaite du camp présidentiel le 7 juillet dernier, le gouvernement est désormais un « gouvernement en affaires courantes. Jusqu'à la nomination d'une nouvelle équipe gouvernementale, l'exécutif se bornera à accomplir le strict nécessaire pour assurer la continuité de l'Etat. Et ce, pendant « quelques semaines », vraisemblablement jusqu'à la fin des Jeux olympiques au moins, ont affirmé des participants au Conseil des ministres mardi. La dissolution et son résultat électoral laissent un paysage politique fragmenté tant sur le plan des groupes politiques que des idées. Les alliances qui vont structurer les prochains mois et les prochaines années sont incertaines, entre coalitions introuvables, gouvernements minoritaires et divergences béantes sur de grands enjeux, des retraites à la politique salariale en passant par la sécurité. L'ancien secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger pointe les grands chantiers urgents susceptibles de faire consensus dans une coalition républicaine responsable : « réduire les fractures qui ont lézardé la société, apaiser et réconcilier ; endiguer tout risque de crise de régime totale ; définir un cap économique et social à la fois performant et inclusif ; définir une stratégie environnementale à même d'entrainer massivement au sein de la population ; rendre à la société du « pouvoir d'« agir » ». « Je le dis à toutes les forces politiques, à chacun ses remèdes, mais il faut arriver à un consensus pour réduire la dette », enjoint le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici qui rappelle que « nous avons deux dettes, une dette financière et une dette climatique, auxquelles nous devons faire face simultanément. » Selon lui, « réduire la dette n'est ni de gauche ni de droite, c'est d'intérêt général », car « un pays endetté est un pays paralysé ». Pour la France, quelle que soit l'option retenue à l'issue de la phase de décantation qui s'ouvre dans un Parlement divisé, la nécessité d'améliorer la situation de nos finances publiques s'imposera à tous, conclut-il. LES ETATS-UNIS RATTRAPÉS PAR LEURS DÉMONS ? Le meeting de Donald Trump à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet, a frôlé la tragédie avec la tentative d'assassinat contre le candidat républicain, Donald Trump. Bien que l'assaillant présumé, Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans, ait été identifié par le FBI comme étant un électeur républicain, cela n'a pas empêché les partisans de Donald Trump de se déchaîner contre le camp Biden, l'accusant d'avoir ouvert la voie à l'agression en multipliant, selon eux, les appels à la haine contre leur candidat. Dans l'histoire américaine, quatre présidents en exercice ont été assassinés. Trois républicains - Abraham Lincoln en 1865, James Garfield en 1881, William McKinley en 1901 - et un démocrate, John F. Kennedy tué à Dallas en novembre 1963. Six autres présidents ont été la cible de tentatives d'assassinat : Andrew Jackson en 1835, Theodore Roosevelt en 1912, Franklin D. Roosevelt en 1933, Harry S. Truman en 1950, Gerald Ford en 1975, et Ronald Reagan en 1981. On ne compte plus les attentats ayant eu pour effet de supprimer des leaders politiques, comme le pasteur Martin Luther King, héraut de la lutte pour les droits civiques, ou encore le sénateur démocrate Robert Kennedy, tous deux tués en 1968. Selon un sondage publié le 24 juin par l'équipe du professeur Robert Pape, spécialiste de la violence politique à l'université de Chicago, environ 10 % des adultes américains, soit l'équivalent de 26 millions de personnes soutiennent l'utilisation de la force pour empêcher Donald Trump de devenir président ; tandis que 7 % des adultes américains, soit l'équivalent de 18 millions de personnes, soutiennent l'utilisation de la force pour rétablir Donald Trump à la présidence. Le camp MAGA (Make America Great Again) de Donald Trump est largement réfractaire à toute forme de contrôle sur les armes semi-automatiques comme le AR-15 — le fusil le plus populaire des États-Unis, celui utilisé par Matthew Crooks. Les menaces contre les membres du Congrès ont été multipliées par cinq à partir de la première année de l'administration Trump, en 2017 par rapport à la période 2001-2016. Un Américain court six fois plus de risque de mourir par arme à feu qu'un Français. Dans certains États, un citoyen peut légalement abattre toute personne qui est perçue comme « menaçante ». Les Américains détiennent à eux seuls le quart des armes de petit calibre dans le monde : près de 400 000 millions. Au cours de la convention du parti Républicain qui s'est ouverte lundi à Milwaukee dans le Wisconsin, James David Vance a été choisi comme colistier par Donald Trump. Vance s'est fait le porte-voix de l'Amérique déclassée, notamment dans son ouvrage : « Hillbilly élégie », ou « Elégie pour les ploucs » publié en 2017. Mercredi, Joe Biden, atteint de Covid, déclarait qu'il ne se retirerait de la course à la Maison Blanche que « si un médecin lui déclarait un problème ».Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr