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Aux États-Unis, les prix du bœuf continuent de grimper. En cause, une pénurie de bétail, alors que la demande est toujours importante. Le prix moyen du bœuf a augmenté de 60 % depuis 2020 dans le pays. En sortie d'abattoir, un kilo de bœuf vaut près de sept euros en moyenne aux États-Unis, soit davantage qu'en Europe, du jamais vu. « Un renversement complet de situation », dit même Jean-Paul Simier, expert de la filière viande et co-auteur du rapport CyclOpe sur les marchés des matières premières dont la dernière édition vient d'être publiée. Au pays du barbecue et du hamburger, les prix de la viande de bœuf ont traditionnellement toujours été plus bas qu'ailleurs.Aujourd'hui, il n'y a plus assez de bêtes pour répondre à la consommation nationale. En 50 ans, le cheptel est passé de 140 millions de têtes à 90 millions aujourd'hui – soit une baisse de 36 %. Conséquence, depuis deux ans, les importations américaines sont supérieures aux exportations et les Américains n'ont jamais autant acheté au Brésil : +57 % en cinq ans. Diminution des pâturagesLa principale explication, c'est la sècheresse qui a entraîné une baisse des surfaces de pâturages. Le réchauffement a touché les zones traditionnelles de production, notamment les Rocheuses, là où naissent les veaux, avant d'être transférés dans les régions agricoles où ils sont engraissés, dans le centre des États-Unis, au Texas notamment.La production de viande de bœuf étant devenue peu attractive et peu rémunératrice, il y a aussi moins en moins de « naisseurs » c'est-à-dire d'éleveurs de vaches allaitantes. Impact sur l'industrieLes premiers touchés sont les consommateurs, il faut aujourd'hui être « addict » pour continuer à manger du bœuf à prix d'or. L'industrie n'est pas moins concernée, les parcs d'engraissement n'étant pas assez remplis et devenant moins rentables. Les engraisseurs ont beau produire des animaux plus lourds, comme le prix d'achat des broutards et de l'alimentation bétail a augmenté, leur marge peine à être bénéficiaire.Le moral n'est pas meilleur chez les conditionneurs et exportateurs de viande : « Le bœuf connaît les conditions de marché les plus difficiles que nous ayons jamais vues », reconnaissait ces derniers jours le patron de Tyson Foods, cité par le Financial Times.Volonté d'exporter malgré toutTrès attentif à la situation et au moral des « farmers » américains, le dirigeant de la Maison Blanche affiche, malgré la baisse du cheptel, sa volonté d'exporter plus de bœuf. Donald Trump l'a prouvé encore ces derniers jours en demandant au Royaume-Uni d'importer du bœuf américain – et d'autres produits agricoles – en contrepartie d'un allègement des tarifs douaniers.Cette volonté risque cependant de ne pas suffire, car au-delà du bétail qui baisse, les prix sont un autre frein. Début 2025, le bœuf brésilien était 54 % moins cher que le bœuf américain – avec un prix de gros, à la sortie de l'abattoir, à trois euros en moyenne au Brésil contre 6,80 aux États-Unis.Les États-Unis arrivent encore à exporter des morceaux très chers, comme l'entrecôte, ou l'aloyau, au Japon et en Corée du Sud. C'est plus compliqué, en revanche, pour les morceaux de seconde catégorie sur lesquels la concurrence est plus rude. « Les Américains ne sont plus dans la compétition mondiale » résume Jean-Paul Simier.Canada et Mexique, des partenaires indispensables La filière bovine américaine pourrait souffrir, encore plus, si les tensions commerciales avec le Canada, et le Mexique devaient à nouveau se tendre. « Se fâcher avec le Canada serait tout simplement se tirer une balle dans le pied », résume Jean-Paul Simier. Les États-Unis aspirent 80 % de la production canadienne, ils achètent aussi bien la viande que des animaux vivants. Autrement dit, c'est le Canada qui permet de faire tourner les abattoirs américains. Le Mexique est lui devenu depuis quelques années un fournisseur de bêtes à engraisser des États-Unis. Début 2025, les flux ont baissé de 75 % en raison de restrictions sanitaires, résultat en février, les arrivées dans les usines d'engraissement américaines ont baissé de 19 % par rapport à l'année dernière. La mesure est progressivement en train d'être levée, les besoins d'alimenter le marché américain sont trop grands. À lire aussiÉtats-Unis : la viande de bœuf s'arrache à prix d'or
Le Pape François est décédé. La lutte antimafia du Pape. Le Mexique, haut lieu de la contestation des organisations criminelles par l’Église. Crime et société avec Félix Séguin, journaliste au Bureau d’enquête de Québecor. Regardez aussi cette discussion en vidéo via https://www.qub.ca/videos ou en vous abonnant à QUB télé : https://www.tvaplus.ca/qubPour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Le supplément du dimanche de ce 20 avril 2025 sous le signe des atteintes à la planète. Comment réduire la pollution plastique dans les océans ? Aussi, direction le Mexique pour comprendre les rouages du commerce lucratif des avocats, dont la culture intensive détruit les forêts et attire l'avarice des groupes criminels. Le Mexique est de loin le premier producteur mondial d'avocats. Chaque année, il envoie la moitié de ses fruits à l'étranger, tant la demande internationale est immense. Principalement les États-Unis, voisin à l'appétit insatiable qui en achète l'équivalent de 3 milliards de dollars. Il s'agit d'un commerce lucratif, mais ses conséquences sont dévastatrices. La culture intensive de l'avocat détruit les forêts et attire l'avarice des groupes criminels. (Rediffusion du 02/10/2024)L'État du Michoacan, situé à l'ouest du plateau central mexicain, concentre la majorité de la production. Là-bas, le secteur contrôle tout et impose ses lois et sème la terreur en toute impunité. « La face cachée de la culture d'avocats au Mexique », un Grand reportage de Gwendolina Duval.Le Plastic Odyssey est un bateau-laboratoire de 39 mètres, il arpente les mers du monde en quête de solutions pour réduire la pollution plastique. À son bord, des machines pour transformer le plastique en matériaux de construction ou en mobilier. À l'occasion d'une longue escale en Polynésie française, le navire s'est particulièrement intéressé à la perliculture. Cette activité représente la 2ᵉ économie du territoire après le tourisme et devant la pêche (source : Direction des ressources marines). Une activité juteuse qui ne produit pas seulement des perles, mais aussi de nombreux plastiques…« Colliers de perles, l'océan en paie également le prix », un grand Reportage de Margaux Bédé et Quentin Pommier.
Le Mexique est de loin le premier producteur mondial d'avocats. Chaque année, il envoie la moitié de ses fruits à l'étranger, tant la demande internationale est immense. Principalement les États-Unis, voisin à l'appétit insatiable qui en achète l'équivalent de 3 milliards de dollars. Il s'agit d'un commerce lucratif, mais ses conséquences sont dévastatrices. La culture intensive de l'avocat détruit les forêts et attire l'avarice des groupes criminels. (Rediffusion du 02/10/2024) L'État du Michoacan, situé à l'ouest du plateau central mexicain, concentre la majorité de la production. Là-bas, le secteur contrôle tout et impose ses lois et sème la terreur en toute impunité. « La face cachée de la culture d'avocats au Mexique », un Grand reportage de Gwendolina Duval.
Mirebalais est en proie à une violente attaque du gang « Viv Ansanm » depuis lundi (31 mars 2025). C'est en Une du journal Le Nouvelliste. Les assaillants ont pris d'assaut plusieurs infrastructures stratégiques, notamment le commissariat et la prison civile, provoquant l'évasion de 529 détenus. Le Nouvelliste. Hier mardi (1er avril 2025), la tension restait vive à Mirebalais, une ville au nord de Port-au- Prince. Les groupes criminels ont renforcé leur emprise et occupent désormais le lycée de la ville, plongeant la population dans un climat de terreur. Les autorités locales dénoncent l'inaction du gouvernement. L'insécurité, c'est aussi en Une de Gazette Haïti, qui met en avant la colère des habitants de plusieurs quartiers de Port-au-Prince. Canapé-Vert, Débussy, Pacot, Carrefour-Feuilles et Christ-Roi se préparent à une nouvelle mobilisation ce mercredi. Leur objectif ? Exiger des mesures concrètes contre la violence des gangs. Selon Gazette Haïti, cette initiative est portée par des résidents, mais aussi des déplacés, premières victimes de ces exactions criminelles. Face à ce qu'ils jugent être l'inaction du Conseil Présidentiel de Transition et du gouvernement, ils comptent bien faire entendre leur voix dans les rues de la capitale.Revers pour Donald Tump et Elon Musk dans le Wisconsin Hier, mardi 1er avril, trois élections locales ont eu lieu aux États-Unis, marquant le premier test électoral depuis l'élection de Donald Trump. En Floride, les Républicains ont remporté deux sièges à la Chambre des représentants dans des circonscriptions conservatrices, bien que leur avance ait été moins marquée que prévu. En revanche, au Wisconsin, la juge démocrate Susan Crawford a gagné un siège à la Cour Suprême de cet État, ce qui constitue un revers électoral pour Donald Trump et Elon Musk, qui soutenaient son adversaire, Brad Schimel.Cette élection au Wisconsin a pris une ampleur nationale en raison de l'implication d'Elon Musk et de Donald Trump, nous explique Juliette Chaignon. Le scrutin a été exceptionnellement coûteux, avec plus de 80 millions de dollars investis, dont près de 20 millions par Elon Musk et ses alliés pour soutenir le candidat conservateur. Cependant, le camp démocrate, soutenu par l'ancien président Barack Obama et le financier Georges Soros, a réussi à retourner la situation à son avantage en faisant de ce scrutin un référendum sur le mandat de Trump et l'influence d'Elon Musk.La victoire de Susan Crawford signifie que la Cour Suprême du Wisconsin reste à majorité démocrate, ce qui pourrait avoir des implications importantes sur des dossiers-clés dont la Cour doit trancher prochainement comme le redécoupage des circonscriptions électorales, le droit à l'avortement et les droits des travailleurs. Pour Elon Musk, cette défaite est également significative, car il espérait obtenir une décision favorable dans les poursuites engagées par Tesla contre les autorités du Wisconsin concernant la vente directe de véhicules électriques.Le continent américain retient son souffle avant l'annonce des droits de douane par Donald Trump Sous le titre « Guerre commerciale », le journal La Presse parle d'un « grand éveil » pour le Canada, une remise en cause d'une alliance historique. Pour Ottawa, cette décision marque la fin du libre-échange nord-américain tel qu'il existait depuis les années 90. Le Canada doit donc, plus que jamais, diversifier ses partenaires économiques. Mais comment réagir ? The Globe and Mail estime que le gouvernement canadien doit éviter d'entrer dans une logique de représailles avec des contre-tarifs qui pourraient fragiliser l'économie nationale, menacer l'emploi et faire grimper les prix. D'après son entourage, le Premier ministre Mark Carney prévoit d'épargner la plupart des produits alimentaires et des biens de première nécessité.Le Mexique se prépare aussi à des conséquences désastreuses d'une augmentation des droits de douane. Même si la nature des relations commerciales entre Mexico et Washington pousse Donald Trump à faire des concessions, souligne Gaspard Estrada, professeur à la London Scool of Economics. Le Brésil s'inquiète également : le pays « aborde avec pessimisme l'annonce de Donald Trump et craint une double taxation de l'acier », titre Folha de Sao Paulo.Un record inédit au Sénat américainCory Booker, l'élu démocrate, a tenu un discours marathon de plus 25 heures au Sénat. L'objectif c'était de dénoncer la politique de Donald Trump. Une véritable épreuve physique : pas de pause (même pas pour des besoins naturels), pas le droit de s'asseoir, comme l'exigent les règles strictes du Sénat. « En seulement 71 jours, le président des États-Unis a infligé tant de dégâts à la sécurité et à la stabilité financière des Américains, aux fondements mêmes de notre démocratie », a-t-il martelé.Un discours salué par The Washington Post, qui y voit un exemple à suivre pour les démocrates. Les militants progressistes fulminent de voir leur parti faire comme si tout était normal – notamment après la décision des sénateurs démocrates, le mois dernier, de ne pas bloquer un projet de loi de financement du gouvernement, écrit le journal. Cory Booker, lui, a bien saisi ce message. Sa détermination à rester debout au Sénat pendant plus de 25 heures envoie un signal fort : au moins un sénateur comprend que Donald Trump est en train de détruire les institutions et les valeurs auxquelles beaucoup d'Américains sont attachés. The Washington Post souligne que cet acte de résistance vient d'une figure de l'establishment comme Booker. Jusqu'à présent, seuls des élus très à gauche, comme le sénateur Bernie Sanders et la députée Alexandria Ocasio-Cortez, avaient élevé la voix contre Donald Trump. Journal de la 1ère La Guadeloupe impactée par l'invasion des sargasses. https://gazettehaiti.com/node/12019
Le président américain le promet : mercredi 2 avril, c'est « Jour de libération ». Donald Trump va annoncer de nouveaux droits de douane et personne ne semble épargné. Il s'agit là d'un nouveau tournant dans sa guerre commerciale qui pourrait très cher à l'économie mondiale. Le montant peut donner le tournis : 1 400 milliards de dollars, voilà le coût à l'échelle internationale des différentes mesures de Donald Trump et notamment sa volonté d'imposer à hauteur de 25 % toute importation sur le sol américain. D'après cette étude menée par l'Université d'Aston au Royaume-Uni, ce scénario frapperait dans un premier temps de plein fouet les États-Unis.Mais les partenaires économiques des Américains seraient aussi durement touchés. C'est d'ailleurs toute l'ambition de Donald Trump, frapper au portefeuille les économies avec lesquelles les États-Unis ont un déficit commercial. Si cette escalade protectionniste permettrait à certaines industries locales américaines de voir une hausse de leur production à court terme, la contrepartie, ce sont bien les représailles des partenaires commerciaux clés. Le Mexique, le Canada et l'Union européenne, pour ne citer qu'eux, ne comptent pas rester sans réponse.Résultat, toujours d'après l'étude de l'université d'Aston, cela provoquerait une chute des exportations américaines pouvant dépasser les 43 %.À lire aussiDroits de douane, barrières non tarifaires, mesures de rétorsion: les mots du protectionnismeLe consommateur américain en première ligneMais qui dit guerre commerciale dit mécaniquement une hausse des prix sur les produits importés, y compris les biens de consommation courante. Côté entreprises, mêmes causes, mêmes effets. Elles pourraient voir leurs chaines d'approvisionnement perturbées avec une hausse du coût de production. Certaines ne pourraient pas faire face et celles qui tiendront le coup augmenteront mécaniquement leurs prix. Bref, la spirale inflationniste tournerait à plein et les premières victimes de ces mesures seraient les Américains eux-mêmes.Pourtant, c'est tout ce que Donald Trump ne veut pas. Mais le président américain l'expliquait à son arrivée à la Maison Blanche, il y aurait « des perturbations » mais que « cela ne durerait pas ». Pour le moment, la dynamique semble lui donner tort.Le monde financier s'inquièteL'activité boursière est directement touchée, elle aussi, par les mesures, ou du moins les plans, de Donald Trump. L'indice des 500 plus grandes entreprises américaines, le S&P 500 vient de connaitre l'un de ses pires trimestres en trois ans. Le risque de récession, à savoir un ralentissement du rythme de la croissance, est de plus en plus important d'après la banque d'affaire Goldman Sachs. Baisse de la croissance et inflation pourraient ainsi motiver la banque centrale américaine de revoir ses taux d'intérêt pour tenter d'endiguer la crise, sans garantie de succès.En jouant la carte de l'Amérique d'abord, Donald Trump met certes un coup de pied dans le système, mais beaucoup de spécialistes considèrent qu'il se met aussi des œillères. Car au jeu de l'escalade de représailles, aucune économie ne sort gagnante, pas même celle qui a initié la guerre commerciale. La question est donc toujours celle-ci : jusqu'où ira Donald Trump dans ses mesures à l'égard des partenaires historiques des États-Unis sans que les Américains en subissent de plein fouet les conséquences ?À lire aussiComment les multinationales ont anticipé les droits de douane américains
C dans l'air du 28 mars 2025 - Guerre commerciale : Trump peut-il gagner ?Et maintenant les voitures ! Après avoir visé des produits comme l'acier, l'aluminium, le champagne ou le vin, le président américain a décrété 25 % de droits de douane supplémentaires sur toutes les automobiles fabriquées hors des États-Unis à partir du 2 avril prochain. Cette décision porte à 27,5 % les taxes sur les importations de véhicules (les 2,5 % déjà existants plus ces 25 %). L'annonce a provoqué d'importantes réactions à travers le monde, la moitié des 16 millions de voitures vendues aux États-Unis étant issus de l'importation.Ainsi dans la foulée, les constructeurs japonais ont dévissé en bourse, le secteur constituait l'an dernier 28 % des exportations nippones, soit 1,35 million de véhicules pour 40 milliards de dollars. Le Mexique et le Canada, qui représentent respectivement 16,2 % et 7,2 % du marché américain, seront également parmi les plus touchés.Côté UE, cette décision va surtout pénaliser l'Allemagne. Berlin est le plus gros pourvoyeur de voitures de luxe pour le marché américain. En 2024, le premier exportateur mondial d'automobile y a envoyé 13,1 % de ses voitures, selon l'institut allemand de la statistique Destatis. La France, elle, est moins vulnérable dans ce domaine, les véhicules tricolores ne représentant que 0,1 % des importations américaines en 2023. Le ministre de l'Économie Eric Lombard a tout de même dénoncé "une très mauvaise nouvelle" alors que la filière automobile française traverse déjà une crise sans précédent. Depuis des mois les constructeurs sont impactés par le ralentissement des ventes de véhicules, notamment électriques, et la concurrence des acteurs chinois, en Chine comme en Europe.En France, plusieurs plans sociaux ont été annoncées chez les sous-traitants automobiles. Michelin a annoncé la fermeture de deux usines (1 250 emplois menacés), Valeo compte supprimer près de 1 000 postes sur huit sites français. La Fonderie de Bretagne, dont 95 % du chiffre d'affaires est réalisé par Renault, est menacée de fermeture (350 emplois). L'entreprise Amis est également sous le coup d'une procédure de redressement judiciaire. Nos journalistes sont allés dans son usine à Guéret, rencontrer les salariés de ce sous-traitant qui fournit des pièces à Stellantis et Renault.Des véhicules qui sont également au cœur d'un autre sujet brulant au cœur du bataille politique : les ZFE , un dispositif qui prévoit de progressivement interdire l'accès des véhicules les plus anciens dans certaines métropoles à certaines heures et journées pour lutter contre la pollution et limiter les émissions de particules fines, responsables de maladies respiratoires et de 40 000 décès par an selon Santé Publique France. En commission spéciale à l'Assemblée mercredi 26 mars, les députés de la droite, notamment de la « coalition gouvernementale », de l'extrême droite et du groupe Liot ont voté la suppression de ces Zones à faibles émissions (ZFE). Dans l'immédiat, ce vote est sans effet, mais il pourrait se confirmer ensuite lors de l'examen du texte dans l'hémicycle.Alors les ZFE, mises en place dans de nombreux pays européens, vont-elles bientôt être abandonnées en France ? Les droits de douane américains, un problème pour les constructeurs français ? Quelles sont les raisons de la crise du secteur automobile européen ?Les experts :- EMMANUEL DUTEIL - Directeur de la rédaction - L'Usine Nouvelle- GAËLLE MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - Challenges- JADE GRANDIN DE L'ÉPREVIER - Correspondante à Bruxelles - l'Opinion- NICOLAS BARRÉ - Directeur de la rédaction - Politico
On s'intéresse ce matin à un vieux serpent de mer, le changement d'heure. Car ça ne vous a pas échappé, dans la nuit de samedi à dimanche, les Européens passent à l'heure d'été pour passer d'une à deux heures de plus par rapport au temps universel que l'on connait bien ici à RFI. Deux fois par an, on avance ou on recule les aiguilles de sa montre. Mais au-delà de cette manœuvre d'horlogerie, cette mesure a des conséquences économiques. Décryptage. Pour comprendre cette idée du changement d'heure, il faut remonter dans les années 70. L'Europe, et a fortiori la France, traversent une grande crise pétrolière. En 1975, devant la hausse du prix du fioul qui était très utilisé pour produire de l'énergie, chauffage et lumière, il a été décidé de changer d'heure afin de réduire le temps d'éclairage artificiel. Réduire ces besoins a été bénéfique sur la consommation d'électricité nationale. À ses débuts, la mesure a permis d'économiser jusqu'à 1200 gigawatts/heure par an. Pour vous faire une idée, c'est l'équivalent de la consommation annuelle en éclairage de plusieurs millions de foyers.D'autres pays ont fait aussi ce choix du changement d'heureÀ l'échelle européenne, il y a eu une harmonisation de cette mesure en 1988, l'objectif étant le même : réduire la consommation d'électricité et donc payer moins. Le monde a d'ailleurs pris cette idée au sérieux. Aujourd'hui par exemple, une grande partie des États-Unis change encore d'heure au printemps et en hiver. Mais la mesure est contestée et globalement abandonnée. Le Mexique y a mis fin il y a deux ans... L'Argentine, la Russie, la Tunisie, la Turquie, l'Égypte et l'Arménie, pour ne citer qu'eux, ont aussi décidé d'abandonner les changements d'heure saisonniers.Pourquoi ce changement d'heure est de plus en plus boudé ?Tout simplement parce que les gains sont marginaux, voire dérisoires. En France, ces dernières années, d'après les travaux de l'agence de la transition écologique, ce changement d'heure a fait économiser autour de 350 gigawatts/heure, quatre fois moins qu'en 1980. Cela s'explique par l'amélioration continue de la performance des systèmes d'éclairage et de meilleures politiques énergétiques. Au sein de l'Union européenne d'ailleurs, une proposition pour supprimer ce système a été votée en 2019, mais elle n'a jamais été appliquée puisque les États membres doivent d'abord se coordonner, et ils ont d'autres priorités !À lire aussiHeure d'été: la fin du changement d'heure tarde à s'appliquer au sein de l'UEChanger d'heure perturbe l'économie et la finance mondialeAu-delà de la consommation d'énergie, cela représente des coûts. Et oui, les systèmes informatiques tout comme les horaires de transport doivent être réajustés. Cette manœuvre peut engendrer des surcouts et des perturbations dans l'activité des organisations. Et puis au sein de l'UE, si chaque pays décide de son heure, cela peut avoir des conséquences sur le marché intérieur, notamment pour faire des affaires.Et géographiquement, si la Belgique et la France ont une heure de décalage, cela peut paraitre, vous en conviendrez absurde. Quoi qu'il en soit, si pendant longtemps cette mesure a été perçue comme efficace pour les économies d'énergie, elle semble aujourd'hui à bout de souffle. La production d'énergie évolue, les modes de consommation aussi. Le changement d'heure est aujourd'hui plus un choix politique et de société qu'un levier économique majeur !
Tensions diplomatiques sur fond de débat colonial et de reconnaissance des peuples indigènes... Entre l'Espagne et le Mexique, on s'invective bien plus qu'on ne se comprend. Mexico demande des excuses à Madrid pour la Conquista, la découverte et la conquête de l'Amérique en 1492. Madrid fait semblant de ne pas comprendre, si bien que la nouvelle présidente Claudia Sheinbaum a refusé d'inviter le roi d'Espagne pour son investiture à l'automne dernier… Pour revoir le passé d'un autre œil, le chemin sera long. Reportage à Mexico de notre correspondante Gwendolina Duval.La chronique de The Conversation FranceC'est un vice-président qui a déjà pris toute sa place aux côtés de Donald Trump. J.D. Vance tance les Européens et leur manque de liberté d'expression, invective sévèrement Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale. Mais que sait-on des fondamentaux idéologiques de ce dirigeant qui ne sont pas ceux du président. Gregory Rayko, responsable des pages étrangères du site The Conversation, avec lequel nous sommes partenaires, nous explique en quoi la religion occupe une place centrale chez J.D. Vance. Cliquez ici pour lire l'article. Et puis un autre article à découvrir sur le site de The Conversation et qui s'intéresse aux coalitions alors qu'on attend le prochain gouvernement allemand... Chaque pays a une tradition pour nommer ses coalitions. C'est ludique et intéressant ! Cliquez ici pour lire l'article. Les jeunes européens se protègent de moins en moins lors de leurs rapports sexuelsLes derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé sonnent comme une alarme ; un tiers des garçons et des filles de 15 ans disent ne pas s'être protégés lors de leur dernier rapport. C'est une tendance qui se poursuit depuis dix ans... Dans le nord de la France, Lise Verbeke est allée recueillir la parole des principaux concernés.Pas d'éducation sexuelle en Italie Et l'Italie fait aussi figure de très mauvais élève en matière d'éducation sexuelle et de contraception. Il n'existe pas de programme scolaire obligatoire sur le sujet.On peut dire que ça ne va pas s'arranger, car dans la politique conservatrice de la présidente du conseil Giorgia Meloni, l'éducation sexuelle n'est pas une priorité. À Rome, Blandine Hugonnet.
Tensions diplomatiques sur fond de débat colonial et de reconnaissance des peuples indigènes... Entre l'Espagne et le Mexique, on s'invective bien plus qu'on ne se comprend. Mexico demande des excuses à Madrid pour la Conquista, la découverte et la conquête de l'Amérique en 1492. Madrid fait semblant de ne pas comprendre, si bien que la nouvelle présidente Claudia Sheinbaum a refusé d'inviter le roi d'Espagne pour son investiture à l'automne dernier… Pour revoir le passé d'un autre œil, le chemin sera long. Reportage à Mexico de notre correspondante Gwendolina Duval.La chronique de The Conversation FranceC'est un vice-président qui a déjà pris toute sa place aux côtés de Donald Trump. J.D. Vance tance les Européens et leur manque de liberté d'expression, invective sévèrement Volodymyr Zelensky dans le bureau ovale. Mais que sait-on des fondamentaux idéologiques de ce dirigeant qui ne sont pas ceux du président. Gregory Rayko, responsable des pages étrangères du site The Conversation, avec lequel nous sommes partenaires, nous explique en quoi la religion occupe une place centrale chez J.D. Vance. Cliquez ici pour lire l'article. Et puis un autre article à découvrir sur le site de The Conversation et qui s'intéresse aux coalitions alors qu'on attend le prochain gouvernement allemand... Chaque pays a une tradition pour nommer ses coalitions. C'est ludique et intéressant ! Cliquez ici pour lire l'article. Les jeunes européens se protègent de moins en moins lors de leurs rapports sexuelsLes derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé sonnent comme une alarme ; un tiers des garçons et des filles de 15 ans disent ne pas s'être protégés lors de leur dernier rapport. C'est une tendance qui se poursuit depuis dix ans... Dans le nord de la France, Lise Verbeke est allée recueillir la parole des principaux concernés.Pas d'éducation sexuelle en Italie Et l'Italie fait aussi figure de très mauvais élève en matière d'éducation sexuelle et de contraception. Il n'existe pas de programme scolaire obligatoire sur le sujet.On peut dire que ça ne va pas s'arranger, car dans la politique conservatrice de la présidente du conseil Giorgia Meloni, l'éducation sexuelle n'est pas une priorité. À Rome, Blandine Hugonnet.
Guerre commerciale jour 3: des tarifs à la carte? Les habitudes des consommateurs changent. La rencontre Dubé-Dutrizac avec Alexandre Dubé et Benoit Dutrizac.Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
La Civic abandonne le Canada et le Mexique pour les USA ? Les tarifs changent TOUT !TORQ PODCAST - Épisode 349Des milliers d'emplois menacés ? L'avenir des usines Honda au Canada. Jul Torq vous explique comment les tarifs douaniers pourraient impacter l'emploi dans les usines Honda au Canada et les conséquences pour les travailleurs.YOUTUBE Membres VIP :https://www.youtube.com/channel/UCbha0iHrKImRyDXbDNO-EJw/joinSpotify Membres VIP :https://podcasters.spotify.com/pod/show/torqpodcast/subscribeTORQ MEDIASite Web : https://torqmedia.ca FAST WHEELS https://fastco.ca/Fast-Wheels/HomeONEBONE Site Web : https://onebonebrand.com/jultorqCode : JULTORQ ( - 15% Rabais )Suivez-Nous sur Instagram :@JulTorq : https://www.instagram.com/jultorq/@EveTorq : https://www.instagram.com/evetorq/#HondaCivic #Trump #TarifsDouaniers
Cet épisode revient sur l'histoire de l'invasion française du Mexique dans les années 1860, en compagnie des archéologues Rosario Acosta Nieva et Éric Taladoir. Cette expédition militaire orchestrée par Napoléon III visait à installer un empereur Habsbourg sur le trône mexicain.Découvrez les ambitions géopolitiques de la France, alors que les États-Unis étaient en pleine guerre de Sécession. Apprenez comment Benito Juárez, figure emblématique de la résistance mexicaine, s'est élevé pour faire face à cette ingérence européenne.Explorez les dynamiques entre les jeunes démocraties du Nouveau Monde et les vieilles monarchies européennes, et les conséquences de ce conflit sur les relations franco-mexicaines. Malgré les violences, une fascination mutuelle s'est installée, comme en témoigne l'arrivée du cinéma français au Mexique.Découvrez les batailles emblématiques de Puebla et Camerone, ainsi que les échecs français face à la détermination du peuple mexicain. Comment Napoléon III a-t-il finalement abandonné Maximilien, le souverain qu'il avait convaincu de régner ?Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Les États-Unis suspendent la mise en place de tarif douanier sur tout produit importé du Canada et du Mexique. Ils devaient être de 25 % et qui auraient dû entrer en vigueur ce mardi 4 février. Un accord a été trouvé et le projet a été suspendu pour au moins un mois. Une pause dans l'intérêt de tout le monde. Décryptage. Le Mexique, le Canada et les États-Unis ont une longue histoire commune et sont liés dans le cadre d'un accord de libre-échange. Le Mexique d'abord, ultra-dépendant des États-Unis puisque plus de 80 % de ses exportations y sont destinées. C'est aussi l'un des principaux partenaires commerciaux des États-Unis, les investissements directs étrangers d'entreprises américaines dans le pays sont estimés à 236 milliards de dollars. Le Canada aussi est très lié à son voisin du sud. Même situation que pour le Mexique, huit exportations sur dix sont à destination du sol américain. À l'inverse, le Mexique et le Canada sont d'ailleurs devenus les deux premiers partenaires commerciaux des États-Unis devant la Chine. Ménager le consommateur américain Pour comprendre pourquoi Donald Trump s'est résolu à ne pas appliquer les fameux droits de douane dont il parle depuis des mois, il faut regarder du côté américain, car ces mesures auraient pu impliquer de nombreuses conséquences dans le quotidien du consommateur américain. Donald Trump lui-même ce week-end affirmait que l'application de ces taxes douanières aurait engendré quelques perturbations économiques mais que « ça en valait la peine ». Un tel scénario aurait provoqué une hausse des prix dans toute la région et des suppressions d'emplois. Les prix des produits importés et du Canada et du Mexique auraient naturellement augmenté. Aujourd'hui donc, le prix d'un kilo de tomates, de concombres ou d'avocats du Mexique ne va pas exploser. Sur ce point-là, les Américains échappent donc à une inflation plus forte. D'après le groupe ING, les mesures du président américain se seraient traduites par une perte de 3 342 dollars pour une famille de quatre personnes. Par ailleurs, il faut aussi préciser que le Mexique et le Canada avaient de leur côté pris des mesures de rétorsion à l'encontre des États-Unis !À lire aussiÀ la Une: la politique du «big deal» de Trump L'intimidation a ses limites Donald Trump a donc bluffé pour parvenir à ses fins. En brandissant ces menaces de hausse des tarifs douaniers, il semblait être en position de force. En les suspendant, il a obtenu en contrepartie un déploiement de 10 000 soldats mexicains à la frontière avec les États-Unis pour enrayer le trafic de fentanyl et limiter le passage de migrants. Le Canada, lui, s'est engagé à lutter contre cet opioïde meurtrier. À la fin, si l'on suit le narratif proposé par Donald Trump, c'est lui qui a gagné. Pourtant, sa marge de manœuvre était très étroite. S'il avait appliqué ses mesures, il y aurait eu une hausse des prix aux États-Unis. Juste un exemple, produire une voiture aurait coûter plus cher, car beaucoup de pièces sont fabriquées au Canada ou au Mexique. La voiture aurait été vendue plus chère, encore faut-il qu'elle soit achetée. Et surtout, Wall Street a tremblé ce lundi soir. La bourse de New York a fini dans le rouge tant les investisseurs étaient inquiets. Il s'agit donc d'un sursis sur ces taxes pour les produits canadiens et mexicains, car si aucun ne semble pour le moment gagnant, personne n'est finalement perdant. Reste maintenant à savoir si ce sursis va se poursuivre pour devenir la norme ou si Donald Trump ira au bout de sa politique d'intimidation qui pourrait connaitre ses limites !
Le yoyo trumpo-émotionnel est de nouveau la norme sur les marchés financiers, comme c'était le cas au début du premier mandat du président américain. Donald Trump a démarré par un coup de tonnerre protectionniste avant d'imposer une accalmie diplomatique. Le Mexique et le Canada se sont rués dans la brèche, mais la Chine a refusé de se prêter au jeu. Les marchés actions sont un peu rassurés malgré tout, du moins à court terme.
L'essentiel des nouvelles le 4 février 2025---Consultation gratuite de Podpass sur la publicité en podcasts: https://bit.ly/appel-podpass ---Tarifs américains: le Canada a obtenu un sursis d'un mois Le président américain a également suspendu les tarifs douaniers visant le Mexique Québec veut pénaliser les entreprises américaines dans les appels d'offres publics Le gouvernement Legault reporte lui aussi à 2026 l'augmentation d'impôt sur les gains en capitalUn nouveau programme de rabais est entré en vigueur dans le secteur du transport aérien régionalListe des compagnies aériennes participantes à https://infobref.com/programme-transport-aerien-regional-2025-02/ La journée d'hier a été en montagne russe pour les marchés financiers La Caisse de dépôt s'associe aux Mohawks pour investir dans l'énergie renouvelableL'entreprise montréalaise Groupe Grandio, qui possède la chaine La Cage – Brasserie sportive, a acheté trois restaurants situés dans le complexe hôtelier Le Vanguard réduit les frais de plusieurs dizaines de ses fondsOpenAI a lancé un nouvel agent pour la «recherche approfondie»--- Version écrite de ces nouvelles et autres nouvelles: https://infobref.com S'abonner aux infolettres gratuites d'InfoBref: https://infobref.com/infolettres Où trouver le balado InfoBref sur les principales plateformes de balado: https://infobref.com/audio Commentaires et suggestions à l'animateur Patrick Pierra, et information sur la publicité-commandite de ce balado: editeur@infobref.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le Journal en français facile du lundi 3 février 2025, 17 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BNaz.A
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Revue de presse internationale sur la guerre commerciale qui éclate entre les États-Unis et le Mexique, avec des mesures de rétorsion annoncées par le Mexique.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
L'essentiel des nouvelles le 3 février 2025---Créez un compte Qtrade investissement direct à https://ibref.ca/Qtrade-promo et vous pourriez recevoir jusqu'à 5% de remise en argent et 150 $ en prime de bienvenue.--- Les États-Unis imposent à compter de demain des tarifs douaniers au Canada et au MexiqueLe gouvernement canadien a répondu aux tarifs douaniers américains en imposant à compter de demain des taxes de 25% également sur des produits provenant des États-Unis et qui correspondent actuellement à des importations totalisant 30 milliards $ par an.La SAQ va cesser de vendre des alcools américains À la suite de l'entrée en vigueur des tarifs américains, le gouvernement Legault a demandé à la Société des alcools du Québec de retirer l'ensemble des vins américains et autres boissons alcooliques américaines qu'elle vendait jusqu'à présent dans ses succursales et sur son site. La société d'État va également cesser de fournir en produits américains les épiceries, les agences, les bars et les restaurants.Le Mexique devrait présenter ses contre-tarifs aujourd'hui L'inflation aux États-Unis a accéléré pour un troisième mois consécutifÀ Ottawa, le ministre fédéral des finances Dominic LeBlanc a confirmé que le gouvernement reporte de 18 mois l'augmentation du taux d'inclusion du gain en capital dans le revenu imposable.Le salaire minimum augmentera de 0,35 $ au QuébecIndustries Dorel ne fabriquera plus de meubles à MontréalL'association Montréal NewTech devient Elan TechYannick Nézet-Séguin a remporté son cinquième prix Grammy--- Version écrite de ces nouvelles et autres nouvelles: https://infobref.com S'abonner aux infolettres gratuites d'InfoBref: https://infobref.com/infolettres Où trouver le balado InfoBref sur les principales plateformes de balado: https://infobref.com/audio Commentaires et suggestions à l'animateur Patrick Pierra, et information sur la publicité-commandite de ce balado: editeur@infobref.com Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:14:28 - Journal de 12h30 - Le président américain a signé un premier décret samedi pour imposer à partir de mardi 25% de droits de douane sur les produits venant du Canada et du Mexique et 10% supplémentaire à ceux déjà existants sur les produits chinois.
durée : 00:14:28 - Journal de 12h30 - Le président américain a signé un premier décret samedi pour imposer à partir de mardi 25% de droits de douane sur les produits venant du Canada et du Mexique et 10% supplémentaire à ceux déjà existants sur les produits chinois.
Le Mexique frappé par un séisme de magnitude 6,2, provoquant des dégâts matériels significatifs. Traduction: Mexico struck by a 6.2 magnitude earthquake, causing significant material damage. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:03:29 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Des marinières, des moustaches, des croissants et beaucoup de vin : avec son court-métrage "Johanne Sacrebleu", une réalisatrice mexicaine se moque des Français et du film d'Audiard, en tête des nominations aux Oscars. "Emilia Pérez" traite trop légèrement du narcotrafic, selon ses détracteurs.
durée : 00:03:29 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - Des marinières, des moustaches, des croissants et beaucoup de vin : avec son court-métrage "Johanne Sacrebleu", une réalisatrice mexicaine se moque des Français et du film d'Audiard, en tête des nominations aux Oscars. "Emilia Pérez" traite trop légèrement du narcotrafic, selon ses détracteurs.
En Haïti, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader à mesure que l'emprise des gangs augmente, avec un million de personnes déplacées, soit trois plus que l'année dernière (2024). Comment tous ces déplacés vivent-ils, comment le gouvernement haïtien leur vient-il en aide ? Mikaël Ponge a joint Rosy Auguste Ducéna, chargée de programme au RNDDH, pour revenir sur la situation des Haïtiens vivant dans des sites d'accueil : 150 000 personnes, dont 30 000 enfants, répartis sur 117 sites d'accueil répartis dans le département de l'ouest (où se trouve Port-au-Prince) et dans le département de l'Artibonite.Mais ces écoles, églises, hôpitaux ne sont pas faits pour accueillir des déplacés. Dans la grande majorité des cas, il n'y a pas accès à des points d'eau ou des toilettes. Seule la moitié des sites que le RNDDH a pu visiter bénéficie d'un plan de santé de la part de l'État.L'État qui n'est pas totalement absent, mais dont les efforts sont insignifiants, selon Rosy Auguste Ducéna. Elle dénonce, par ailleurs, la mainmise des 38 ONG présentes sur les différents sites. Car si la responsable du RNDDH salue leurs efforts pour venir en aide à la population, elle déplore, entre autres, que les distributions se fassent souvent dans un désordre général, et que les personnes assistées n'aient pas été consultées en amont, pour que l'aide corresponde au mieux à leurs besoins.Se pose aussi la question de la sécurité, avec une police absente de ces espaces : le RNDDH relève des cas de bagarres, de violences sexuelles, de harcèlement de femmes et de filles. Leslie Voltaire a quitté HaïtiLe président du Conseil présidentiel de transition haïtien, Leslie Voltaire, va aller en France et au Vatican, où il sera reçu samedi (25 janvier 2025) par le pape, rapporte Le Nouvelliste. Dans son éditorial, Frantz Duval remarque que « notre diplomatie n'est pas toujours là où elle devrait être ni avec les interlocuteurs les plus attendus, mais elle s'active (…) Toute l'utilité de la diplomatie est d'aider à trouver des résultats, des ressources, des moyens aux problèmes ». Et Frantz Duval de conclure : « Dans le cas d'Haïti, nous n'avons souvent que les sourires et des soupirs ». Aux États-Unis, les arrestations et expulsions de migrants ont commencéAux États-Unis, Donald Trump a donné le coup d'envoi de sa politique répressive envers les migrants clandestins : ce jeudi 23 janvier 2025, 538 ont été arrêtés, et plusieurs centaines expulsées.Selon le quotidien mexicain Milenio, plus de 500 migrants auteurs de délits mineurs ont été expulsés. Aux États-Unis, dans les communautés de migrants dans la région de Boston, tout le monde est paniqué, titre le Boston Globe : les rumeurs de raids des officiers de l'immigration courent sur les médias sociaux, dans les boucles téléphoniques, les migrants affolés appellent leurs avocats... Des rumeurs qui, dans ce cas, se sont révélées fausses, écrit le quotidien, mais dans les villes où la population immigrée est importante, c'est la panique. D'autant que, annonce USA Today, Donald Trump « affecte des milliers d'agents fédéraux en plus à l'arrestation d'immigrants » : les U.S. Marshals, la Drug Enforcement Administration, le Bureau des alcools, du tabac, des armes à feu et des explosifs, ainsi que le Bureau fédéral des prisons. Dans le Chicago Tribune, le maire de Chicago Brandon Johnson s'engage à lutter pour protéger « tous les habitants de Chicago », et affirme qu'il « ne cèdera pas » devant les menaces de poursuite par le ministère de la Justice de Donald Trump. Le Mexique se prépare au retour de migrantsLa présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a dit son opposition aux expulsions annoncées par Donald Trump, rappelle le New York Times, mais le Mexique ayant le plus grand nombre de migrants illégaux vivant aux États-Unis (estimés à 4 millions), le pays doit se préparer. Ce jeudi 23 janvier 2025, écrit Excelsior, Claudia Sheinbaum a indiqué que les travaux d'adaptation des centres pour les migrants mexicains qui pourraient être expulsés par le gouvernement Trump se poursuivent : 2 sont déjà prêts, et les 9 faisant partie du programme « Le Mexique vous prend dans ses bras » devraient être prêts en fin de semaine. 9 centres situés près de la frontière, détaille le New York Times, constitués d'immenses tentes situées dans des parkings, des stades et des entrepôts, avec des cuisines mobiles gérées par l'armée. Toutes les branches du gouvernement doivent participer à cet effort – et au-delà : la présidente, relève Excelsior, a ainsi remercié le Conseil de coordination des entreprises pour son soutien dans l'ouverture de près de 35 000 postes de travail pour les ressortissants mexicains. Droit du solOn se prépare donc au Mexique, mais aussi dans plusieurs pays d'Amérique latine car Donald Trump ne compte pas s'arrêter là : il veut interdire temporairement le droit du sol. Mais le décret allant dans ce sens, signé juste après son investiture, a été suspendu par un juge fédéral, pour deux semaines. Un temps limité, explique Sébastien Natroll, journaliste et spécialiste de la Cour suprême, car c'est le seul moyen pour un juge de district de pouvoir agir au niveau national. Reste que, selon Sébastien Natroll, toute famille touchée par ce décret pourra saisir la justice et le faire invalider dans son propre cas - car le texte va à l'encontre des jurisprudences émises par la Cour suprême depuis 1898… Jair Bolsonaro espère des grâces au BrésilCe jeudi, l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a espéré que son pays allait s'inspirer de Donald Trump, plus précisément de sa décision de gracier des personnes condamnées pour l'assaut du Capitole. L'ancien président d'extrême-droite pense, bien sûr, de son côté à une amnistie pour les quelque 400 personnes arrêtées pour avoir attaquées le siège des Trois Pouvoirs à Brasilia en 2023, rapporte Correio Braziliense – ils cherchaient à saboter l'investiture du président Lula.« J'espère qu'un président de droite n'aura pas à venir pour faire cela, et que le Congrès résoudra ce problème maintenant », a dit Jair Bolsonaro. Jair Bolsonaro est lui-même sous le coup d'une enquête, pour déterminer s'il est l'instigateur de la tentative de coup d'État du 8 janvier.Donald Trump est aussi une inspiration aussi pour Javier Milei : Ce jeudi, le président argentin l'a qualifié de « lumière pour le monde entier » lors de son intervention au forum économique de Davos. Et, dans la droite ligne du dirigeant américain, il a critiqué ce qu'il appelle le « cancer du wokisme ». David Copello, politologue et spécialiste de l'Argentine à l'Institut catholique de Paris, y voit aussi une volonté de « se réaffirmer comme celui qui avait proposé tout cela en premier, et essaie maintenant de trouver des partenaires internationaux. » Le journal de la PremièreEn Martinique, l'affaire de la « publication des comptes » du Groupe Bernard Hayot a été renvoyée au 13 février 2025.
Les autorités mexicaines construisent des abris de tentes dans la ville frontalière de Ciudad Juarez, alors qu'elles se préparent à ce que le président américain Donald Trump tienne sa promesse de procéder à des expulsions massives.
C'est l'une des bêtes noires de Donald Trump: le Mexique. Au sud des États-Unis, à la frontière, le président américain y a déclaré l'état d'urgence. Le Mexique est également la cible de droits de douane importants. La période semble compliquée pour le pays. Décryptage. La tête haute, face caméra, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, reste confiante. « Il faut garder la tête froide » a-t-elle expliqué ce mardi 21 janvier face aux premières mesures annoncées par Donald Trump. Pourtant, derrière ce relativisme de la présidente de gauche nationaliste, il y a urgence pour le Mexique, car Donald Trump entend taxer à hauteur de 25% tout produit mexicain importé sur le sol américain, avec une entrée en vigueur dans moins de dix jours, le 1er février. Pour le Mexique, les impacts de cette mesure seront très importants car le pays est ultra dépendant des Etats-Unis. Plus de 80% des exportations mexicaines y sont destinées. Il s'agit là de voitures, de camions et de produits électroniques. On notera aussi que le Mexique est l'un des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis. Les investissements directs étrangers d'entreprises américaines sont estimés à 236 milliards de dollars. Dernière illustration en date, Amazon a annoncé il y a dix jours y investir cinq milliards pour la construction d'un centre de données ! Le Plan Mexico Pourtant, le Mexique et les États-Unis sont liés dans le cadre d'un accord de libre-échange: l'ACEUM, accord commercial ente les États-Unis, le Canada et le Mexique. Donald Trump entend le mettre à mal, d'autant qu'il doit être renégocié dans un an, en 2026. Cet accord a d'ailleurs vu le jour durant son premier mandat, remplaçant l'ALENA, l'accord de libre-échange nord-américain. Le Républicain le considérait comme le « pire traité commercial jamais signé » par son pays. À lire aussiPourquoi l'immigration va déterminer le sort de l'économie américaine sous Donald TrumpPlusieurs options sont ainsi sur la table de Claudia Sheinbaum. Elle ne s'alarme pas, elle a un plan: le Plan Mexico, présenté la semaine dernière. L'ambition, c'est de faire résister l'économie mexicaine en se recentrant sur ses capacités et ses opportunités, et surtout, en ne comptant pas sur les États-Unis. Deuxième solution, soigner ses relations avec les autres pays. Exemple tout récent avec la signature d'un accord commercial avec l'Union européenne la semaine dernière également. Et puis Claudia Sheinbaum bien que sous pression entend elle aussi la mettre sur les États-Unis. En représailles, elle envisage des tarifs douaniers plus importants, avec cet objectif de mettre en danger des entreprises américaines dépendantes de produits mexicains. Quelle réaction de Donald Trump ? Mais au-delà de l'aspect économique et financier, il y a aussi la question des Mexicains immigrés aux États-Unis. Il ne faut pas l'omettre, cette diaspora est un pilier économique du Mexique. Les travailleurs mexicains installés aux États-Unis ont envoyé l'an dernier près de 66 milliards de dollars à leur pays d'origine. Ces transferts de fonds sont ainsi essentiels au PIB mexicain. De fait, le Mexique et sa présidente Claudia Sheinbaum sont clairement dans un rôle d'équilibriste. Elle le sait, il faut savoir tenir tête à Donald Trump, c'est un businessman, habitué à d'âpres négociations. Encore faut-il qu'il veuille négocier ! À écouter aussiGrand reportage - Trump, le retour : au Mexique sur les rails de la crise migratoire
Les enfants vont bien: homoparentalité et autres schémas familiaux
Une fois n'est pas coutume, je vous retrouve aujourd'hui pour vous parler de GPA. La GPA est toujours sujette à controverse alors qu'en réalité, elle est surtout victime de méconnaissance et de désinformation. La preuve en est, Loic et Yann debunkent, encore dans cet épisode, certaines croyances autour de la GPA. Alors tant qu'à y etre, je leur ai posé LA question qui inquiète le plus les futurs papas et toutes les personnes qui passent par une GPA, celle du financement. Sans tabou ni langue de bois, ils vous expliquent comment ils ont monté eux meme leur plan de financement, la ou les banques leur ont opposé systématiquement une réponse négative. La naissance de Rose était attendue, elle a nécessité 9 transferts, 3 femmes porteuses et le matériel génétique des 2 papas pour aboutir. Elle a surtout été rendu possible par un joli concours de circonstance: 1- Le Mexique, pays qu'ils avaient choisi pour réaliser leur parcours de GPA, était un pays « accessible » financièrement , en tous cas, plus que les États Unis ou le Canada, 2- La clinique mexicaine proposaient plusieurs formules, dont une permettant autant de transferts que nécessaire, pour aboutir à une naissance. Sans cela, Loic et Yann auraient certainement du abandonner leur désir de parentalité. Du début à la fin, ils n'ont rien lâché et vous racontent aussi comment ils ont réussi à rester ancrer dans ce projet malgré la distance et les 7 années qui les ont menées à Rose. Je vous laisse découvrir leur histoire et je souhaite une bonne écoute.Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/lesenfantsvontbien. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Ce lundi 20 janvier, les préparatifs du Mexique et les inquiétudes concernant la future mise en œuvre de la promesse de Donald Trump d'expulser des millions d'immigrés, ont été abordés par Caroline Loyer dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Sandra Gandoin sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Cent vingt-sept prisonniers ont été remis en liberté à Cuba, dont le dissident José Daniel Ferrer, dans le cadre de l'accord négocié avec l'église catholique après le retrait de l'île de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme. L'opposant historique âgé de 54 ans a été libéré jeudi matin (16 janvier 2025) de la prison de Mar Verde, à Santiago de Cuba. Dans une interview à RFI, José Daniel Ferrer dit son soulagement mais estime que sa libération n'en est pas vraiment une. « Je suis en liberté conditionnelle et je ne l'accepte pas pour une raison très simple : je n'ai commis aucun des délits qu'ils ont inventés. »L'opposant cubain a été emprisonné le 11 juillet 2021, date à laquelle il avait tenté de se joindre aux manifestations antigouvernementales qui secouaient le pays, les plus importantes depuis l'avènement de la révolution castriste en 1959.Un mois plus tard, un tribunal avait révoqué sa liberté conditionnelle et l'avait renvoyé derrière les barreaux pour terminer de purger une peine de quatre ans et demi de prison à laquelle il avait été condamné en 2020, accusé d'avoir frappé un homme, ce qu'il nie.«Ils m'ont dit que j'allais sortir de prison quoi qu'il arrive, et que si je ne me conformais pas aux termes de ma libération, que si je ne m'appliquais pas à mener une vie qui rentre dans les normes de la légalité socialiste, ils allaient de nouveau m'enfermer » confie-t-il, « je dois obéir une série de règles, comme me rendre tous les mois dans un tribunal pour déposer ma signature - ce que je ne ferai jamais, ou me présenter au tribunal pour qu'ils me confient tout travail qu'ils jugent approprié. Je refuse de travailler pour l'Etat pour une raison simple : mon temps, mon espace, je veux uniquement les consacrer à la lutte non-violente pour la démocratisation de mon pays. »Le régime cubain s'est engagé à relâcher 553 prisonniers. À Los Angeles, le retour difficile des habitants dans leurs quartiers dévastés par les flammes À Los Angeles, les incendies commencent peu à peu à être maîtrisés. Mais pour les sinistrés, la reprise d'une vie normale est un véritable défi. Notre envoyé spécial à Los Angeles a rencontré les habitants du quartier d'Altadena, qui a perdu un tiers de ses habitations, ravagées par le Eaton Fire. Le quartier est situé sur les hauteurs de la ville. Contrairement à Pacific Palisades, Altadena est un quartier modeste, avec une forte population d'immigrants, pour la plupart locataires. « Quand les incendies ont débuté dans les montagnes, je n'aurai jamais pensé qu'ils descendraient aussi vite », témoigne Selma, une habitante d'Altadena, « Nous avons tout perdu, mon quartier ressemble à un endroit où une bombe aurait explosé. C'est une tragédie ! Des gens sont morts et on ne sait même pas encore combien. Mon appartement c'était mon premier chez moi depuis 10 ans après mon divorce… et mon assurance habitation a annulé mon contrat, il y a un an et demi.». Comme beaucoup d'habitants, Selma a trouvé refuge dans des centres d'hébergement provisoire. Le sien est tenu par la Croix Rouge et accueille actuellement plus de 400 personnes. « Altadena, c'est une communauté très vulnérable », explique Diana Ramirez, la chargée de communication du centre d'accueil, « Il y a des Latinos, des Afro-Américains, des Asiatiques, des personnes âgées... beaucoup ont besoin de soins médicaux. Ici tout le monde est le bienvenu, quels que soient sa nationalité ou son statut, légal ou non. Car toutes les personnes qui sont ici, n'ont aucun autre endroit où aller. » Venezuela : la question migratoire au cœur de la relation avec Donald TrumpL'invité de ce vendredi est Thomas Posado, maître de conférences en Civilisation latino-américaine contemporaine à l'Université de Rouen Normandie. Il répond à RFI sur la situation au Venezuela après l'investiture contestée du président Nicolas Maduro et à quelques jours de l'investiture de Donald Trump aux États-Unis. RFI : Pensez-vous que l'administration Trump puisse appuyer Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l'opposition qui revendique la victoire à l'élection présidentielle vénézuélienne, de la même manière qu'elle l'avait fait avec Juan Guaido qui s'était auto-proclamé « président intérimaire » après la réélection contestée de Nicolas Maduro en 2018 ? Thomas Posado : Le cas du président Guaido a été un échec reconnu par l'ensemble des chancelleries occidentales, y compris par l'opposition vénézuélienne elle-même. Ce qu'on pressent, d'après les premières déclarations de Donald Trump, c'est la mise en avant de la question migratoire pour menacer de sanctions et pour faire un chantage concernant la déportation massive de migrants vénézuéliens présents sur le sol étatsunien. Il y aurait en échange le maintien de l'allègement des sanctions qu'a établi Joe Biden mais on reste pour l'instant sur des suppositions. Il faut dire que les Vénézuéliens sont devenus la première nationalité aux frontières des États-Unis et sachant le poids de de la question migratoire dans l'agenda de Donald Trump, il est possible qu'il s'en serve pour faire un chantage comme il va le faire à l'égard du Mexique et de l'Amérique centrale.RFI : La crise qui touche le Venezuela à cause notamment des sanctions américaines, a poussé ces dernières années près de 8 000 000 de personnes à fuir. C'est 1/4 de la population vénézuélienne et nombre d'entre eux sont installés aux États Unis. Aujourd'hui, Caracas refuse d'accueillir les migrants qui sont expulsés par l'administration américaine. Est-ce que cette position des autorités pourrait changer ? Thomas Posado : Les premières déclarations de Donald Trump laissent présager un chantage autour des migrants mais rien n'est sûr. Cela pourrait laisser entendre un règlement Trump/Maduro aux dépens des migrants vénézuéliens. Mais est-ce que Nicolas Maduro acceptera cela ? Au prix d'un bras de fer ? Au prix de négociations sans doute assez tendues ? La question est posée. C'est aussi possible que Donald Trump veuille maintenir la politique très offensive qu'il avait pendant son premier mandat et qu'il maintienne des sanctions quelle que soit l'issue des négociations sur la question migratoire.RFI : Donald Trump semble poussé par un certain nombre de chefs d'entreprise dont le mot d'ordre avait été repris, il y a quelques semaines, par le Wall Street Journal : « Plus de pétrole, moins de migrants » ?Thomas Posado : C'est en effet plutôt la tendance qui semble advenir. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des négociations ont été mises en œuvre par l'administration Biden avec le gouvernement de Nicolas Maduro. Et désormais, le Venezuela exporte entre 200 000 et 300 000 barils de pétrole chaque jour aux États-Unis. Est-ce que ce commerce va se poursuivre ? C'est tout l'enjeu mais les États-Unis ne sont pas dépendants du pétrole vénézuélien même si cela a permis de peser à la baisse sur le prix du baril dont on sait qu'il a des conséquences sur l'économie américaine.RFI : Le président Nicolas Maduro a parlé de nouveau départ avec Donald Trump, est-ce que des contacts ont déjà été pris entre les deux présidences ? Thomas Posado : Je pense qu'il y a un effet un peu performatif dans les paroles de Nicolas Maduro. Dès l'élection de Donald Trump, il a essayé de le saluer et il essaie de d'amadouer Donald Trump, comme le font beaucoup de chefs d'État, avec un succès relativement limité à l'heure actuelle. Tout ce qu'on peut pressentir aujourd'hui, c'est que les personnes nominées dans l'administration Trump sont des personnes extrêmement hostiles au gouvernement de Nicolas Maduro et ils sont plutôt partisans de la ligne dure. Mais on sait que le fonctionnement de Donald Trump est assez imprévisible et qu'il peut prendre le contre-pied de toutes les personnes qu'il a nommées dans son administration pour décider lui-même d'une politique plus conciliante. C'est possible. Et d'autant plus qu'il n'a pas besoin de l'électorat anti-Maduro de Floride pour une possible réélection puisqu'il ne peut plus être réélu.RFI : Est-ce que cela peut s'inscrire dans une politique internationale plus large, avec notamment comme objectif de ne pas laisser le champ libre à la Chine et à la Russie, qui sont des soutiens de Nicolas Maduro ? Est-ce que les dernières années d'absence américaine ont profité à Moscou et à Pékin ? Thomas Posado : Jusqu'en 2018, avant les sanctions américaines les plus dures à l'encontre du Venezuela. Les États-Unis étaient le premier fournisseur, le premier client du Venezuela. Ces sanctions ont brutalement offert le Venezuela à la Chine et à la Russie. La Chine est désormais le premier client du pétrole vénézuélien. Si Donald Trump considère que sa priorité est l'affrontement avec la Russie et la Chine, il pourrait reconsidérer sa position. Donald Trump ne pourra sans doute pas maintenir des pressions aussi maximales à l'égard d'autant de pays qu'il a pu menacer avant son investiture. Mexique : la menace des taxes douanières Le Mexique se prépare également au retour de Donald Trump. Les relations entre les deux pays sont telles que leurs dirigeants n'ont pas vraiment d'autre choix que de s'entendre et de collaborer sur certains dossiers. Cela n'a pas empêché le président élu américain de menacer le Mexique comme le Canada de droits de douanes considérables : 25%, du jamais vu.Si 25% de frais de douanes étaient instaurés, cela aurait un impact énorme sur les industries automobiles et électroniques au Mexique, sans parler des fruits et des produits alimentaires, rapporte Gwendolina Duval, correspondante à Mexico de RFI.Mais Marcelo Ebrard, le ministre mexicain de l'Économie, se veut rassurant et met en avant l'interdépendance de chacun, premier partenaire commercial de l'autre : « On va avoir besoin l'un de l'autre et nous allons travailler ensemble. On a déjà vécu des situations avec des frais de douanes, des révisions de l'accord de libre-échange… On est liés comme dans un mariage. » Le départ d'un géant du cinéma David Lynch, réalisateur de la série «Twin Peaks», mais aussi de films aussi célèbres qu'étranges et nébuleux comme «Mulholland Drive», «Blue Velvet», «Elephant Man» ou «Dune». Il avait remporté la Palme d'or à Cannes en 1990 pour le film «Sailor et Lula».« Il était si visionnaire, si audacieux », écrit le magazine Variety « Qu'il était devenu difficile d'imaginer le monde sans lui. »Le journal vante « l'avant-gardisme de son cerveau que David Lynch avait laissé s'épanouir dans une esthétique ayant retourné les tripes d'Hollywood. »« À l'inverse de ses films », ajoute le Los Angeles Times,« Le charme désarmant de David Lynch est une œuvre d'art à part entière. »
C'était un week-end de recueillement en Haïti, 15 ans après le terrible séisme qui a ravagé l'agglomération de Port-au-Prince, détruisant constructions précaires et bâtiments officiels. La communauté internationale s'était mobilisée massivement pour reconstruire. Pour quels résultats ? Le géographe Antoine Rivière, doctorant à l'Université Paris 8, explique à Vincent Souriau qu'au-delà des bonnes intentions, il y a eu des erreurs, et des objectifs n'ont pas été atteints. Le centre-ville de la capitale n'a ainsi pas été reconstruit. Antoine Rivière rappelle qu'après le tremblement de terre, « toutes agences de développement du monde, les ONG, les organisations de coopération régionales, tout le monde est arrivé en soutenant divers projets et en apportant sa contribution ». Tout cela était très dur à coordonner, d'autant que tous ces acteurs dépendaient de nombreux ministères – des ministères déjà structurellement « faibles et peu efficaces » avant le séisme, et qui le sont devenus encore plus après (locaux effondrés, employés décédés…) L'international a donc pris une part active dans le processus de décision. Michel Martelli se fera ensuite en partie élire sur une reprise en main par Haïti de la reconstruction. Beaucoup d'inaugurations de chantiers suivront, mais « cherchez un élément fini, il n'y a rien ». Arrestation d'un député soupçonné de connivence avec les gangsL'ancien député Prophane Victor a été arrêté ce dimanche (12 janvier 2025), il est soupçonné de connivence avec les gangs armés dans l'Artibonite. Prophane Victor est, rappelle Alter Presse, un membre influent du parti politique Bouclier, allié du Phtk de Michel Martelly. Le Nouvelliste rappelle que Prophane Victor fait déjà l'objet de sanctions du Canada, du Trésor américain et du Conseil de sécurité de l'ONU pour ses liens présumés avec les groupes criminels. L'arrestation de ce dimanche, écrit Gazette Haïti, intervient dans le cadre d'une enquête sur les liens présumés entre Magalie Habitant, l'ancienne directrice du Service national de gestion des résidus solides, et les gangs armés de la coalition « Vivre ensemble ». Or Leslie Voltaire, le chef du Conseil présidentiel de transition, affirmait ce dimanche sur la radio Magik Neuf : « j'ai l'impression que Magalie Habitant chante »,elle« dénonce des gens », et peut-être faut-il s'attendre à d'autres arrestations.Leslie Voltaire a, durant la même interview, condamné ce qu'il appelle l'alliance conclue entre certains partis politiques et « Vivre ensemble » - c'est à lire dans Gazette Haïti. Une condamnation qui fait suite aux propos tenus, toujours sur Magik 9, par Liné Balathazar, président du parti Phtk. Liné Balathazar qui déclarait que « les gangs armés travaillent avec des groupes politiques en vie de proposer une solution à la crise ». Leslie Voltaire s'est dit consterné, et a estimé qu'agir ainsi menaçait la République d'Haïti. À lire aussiHaïti: plus de 5600 morts imputés aux violences des gangs en 2024, selon l'ONU À Los Angeles, les incendies continuentLes principaux incendies sont loin d'être totalement maîtrisés à Los Angeles - et il est prévu que le vent souffle jusqu'à ce mercredi (15 janvier 2025). En attendant, la solidarité s'organise, notamment sur l'hippodrome de Pasadena. Un hippodrome devenu « le point central de tous les dons à Pasadena et Altadena », selon Gerardo Romero, que l'envoyé spécial de RFI Guillaume Naudin a rencontré alors qu'il proposait des repas : « Nous sommes ici pour donner notre temps et pour nourrir tout le monde et notamment avec des repas chauds. Tout le monde dans les communautés du coin vient pour soutenir, pour donner de son temps. Et voir la communauté se rassembler, simplement pour soutenir et pour aider, c'est génial. »Pendant ce temps, les enquêtes se poursuivent sur les causes des incendies. Selon le Washington Post, le feu de Pacific Palisades a pris près d'un ancien feu, qui s'était déclaré lors du réveillon du Nouvel an. Cet ancien feu pourrait s'être rallumé, ce qui est possible, selon les experts, en cas de vent fort. De fait, du Colorado à Hawaï en passant par la Californie, ces anciens feux qui se rallument ont déjà été, par le passé, « à l'origine des feux de forêts les plus catastrophiques et mortels du pays ».USA Today note que ces feux de forêt touchent l'ensemble de la société de Los Angeles.« Ici », rappelle le quotidien, « les méga-riches vivent côte à côte avec des sans-logis qui survivent en fouillant dans les poubelles des riches. Entre les deux, des générations de travailleurs et de familles de la classe moyenne, dont certaines ont eu la chance, ou l'intelligence, d'investir il y a plusieurs décennies dans quelques milliers de mètres carrés d'un des biens immobiliers les plus recherchés de la planète. » À lire aussi dans Politico, un article constatant que, malgré les déclarations du président Joe Biden liant les feux au changement climatique, les habitants d'Altadena, qui ont commencé à retourner chez eux ce jeudi, invoquent le vent, Dieu, ou l'augmentation de la population. Mais personne ne parle du changement climatique, dans une Altadena pourtant fortement démocrate.À écouter aussiIncendies à Los Angeles: la solidarité se met en place pour venir en aide aux sinistrés Le Mexique tente de lutter contre l'obésitéCette année 2025 sera celle de la lutte contre l'obésité au Mexique, le pays le plus touché au monde par cette maladie chronique, contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce ne sont pas les US, mais leur voisin. Au Mexique, explique la correspondante de RFI Marine Lebègue, les trois-quarts de la population adulte sont soit obèses soit en surpoids, et deux enfants sur cinq sont concernés. Les autorités ont donc décidé d'interdire la vente de bonbons ou autres sucreries devant les écoles. Le nutritionniste Rigoberto Torres parle d'une « très bonne idée », mais « pour que ça marche, il faudrait aussi proposer un temps dédié à la nutrition dans les écoles, parce que tout vient de l'éducation. » À lire aussiLe Mexique vote une loi pour endiguer le taux d'obésité alarmant du pays Le journal de la Première Au menu : la Guadeloupe, et son évolution statutaire.
Zapata, Pancho Villa, Madero… tout le monde connaît les noms des grands acteurs de la Révolution mexicaine de 1910. Mais que sait-on du déroulement des évènements ? Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque jour, Jean-Luc Lemoine vous offre une session de rattrapage de tout ce qu'il ne fallait pas manquer dans les médias.
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Le futur locataire de la Maison Blanche annonce pour janvier une hausse énorme des droits de douane sur les produits qui arrivent du Canada et du Mexique : + 25% et + 10% supplémentaires pour les produits chinois. Pourquoi Trump vise-t-il ces trois pays ? Doit on s'attendre à une réponse cinglante du Canada, du Mexique et de la Chine ? L'Europe sera-t-elle aussi visée par ces mesures protectrices de Trump ? Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Bénédicte Tassart du 27 novembre 2024.
Le futur locataire de la Maison Blanche annonce pour janvier une hausse énorme des droits de douane sur les produits qui arrivent du Canada et du Mexique : + 25% et + 10% supplémentaires pour les produits chinois. Pourquoi Trump vise-t-il ces trois pays ? Doit on s'attendre à une réponse cinglante du Canada, du Mexique et de la Chine ? L'Europe sera-t-elle aussi visée par ces mesures protectrices de Trump ? Ecoutez 2 minutes pour comprendre avec Bénédicte Tassart du 27 novembre 2024.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Au sommaire de l'émission "La revue de presse internationale": La presse espagnole s'intéresse à une nouvelle norme fiscale surnommée la "loi Mbappé" qui permettra une réduction d'impôts aux investisseurs étrangers s'installant dans la région de Madrid, bien que cette loi ne soit pas spécifiquement destinée aux footballeurs.Au Mexique, les caravanes de migrants traversent le pays pour atteindre la frontière américaine, craignant la disparition de l'application CBP One qui leur permettait de prendre rendez-vous pour demander l'asile aux États-Unis.En Corée du Sud, les relations diplomatiques avec la Chine sont à l'ordre du jour, alors que le président chinois Xi Jinping pourrait effectuer une visite en Corée du Sud l'année prochaine, une première en 11 ans.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
Au cours de l'année 2023, « le nombre d'enfants recrutés par des groupes armés en Haïti a augmenté de 70% », indique l'agence onusienne. Les membres de gangs sont souvent très jeunes, confirme Gotson Pierre, le directeur de l'agence Alterpresse. « Ceux qui portent de lourdes armes sont dans la plupart des cas des adolescents. Ils servent souvent d'éclaireurs et d'informateurs ». Depuis dimanche (24 novembre 2024), des opérations de la Police nationale haïtienne (PNH) se concentrent dans les quartiers du bas de Delmas, là où se trouve le fief du chef de la coalition de gangs Viv Ansanm. D'autres quartiers du centre-ville sont aussi le théâtre d'intenses opérations de police. La mission multinationale dirigée par le Kenya indique que ces opérations visent à « maîtriser les chefs de gangs notoires ». Mais en parallèle, le chef de gang Jimmy Cherizier ne cesse d'invectiver les autorités et la police sur les réseaux sociaux.Ces dernières semaines, les activités des gangs ont provoqué la plus importante vague de déplacements, depuis janvier 2023, en Haïti. 41.000 personnes ont été forcées de fuir leur domicile en raison de l'escalade de la violence et de l'insécurité en seulement deux semaines, selon les agences de l'ONU. Donald Trump veut augmenter les tarifs douaniers de 25% sur les importations du Mexique et du CanadaCette annonce a évidemment provoqué de rapides et vives réactions côté canadien. Et pour cause : 75% des exportations du pays ont pour destination les États-Unis. Le dollar a perdu 1% de sa valeur sur place, explique Pascale Guéricolas. Le Mexique, quant à lui, est accusé d'être une porte d'entrée pour les marchandises chinoises sur le continent, sur fond de guerre commerciale entre Pékin et Washington. On en parle avec notre correspondante à Mexico, Pascale Guéricolas. À lire aussiÉtats-Unis: Donald Trump annonce l'augmentation des droits de douane pour la Chine, le Canada et le Mexique En Patagonie, une émission de radio pour mieux communiquerEn Argentine, une émission de radio permet aux habitants des zones les plus reculées de Patagonie de communiquer entre eux. Dans certains petits villages de la région de Bariloche, dans l'ouest du pays, pas de réseau : les communications ne passent plus. Alors, depuis plus de 80 ans, la radio locale diffuse tous les jours, à heures régulières, un programme d'une vingtaine de minutes lors duquel le présentateur lit les messages qu'on lui envoie. Pour les gauchos, ces gardiens de troupeaux qui vivent dans les zones de la pampa argentine, ce programme est rapidement devenu indispensable. Un dossier signé Arnaud Fischer. L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreAu sommaire ce mardi : la surpopulation carcérale en Guadeloupe.
La poudre de la présidentielle retombe et le constat s'impose : les républicains ont écrasé la course à la Maison Blanche grâce à leur discours sur le pouvoir d'achat. Analyse de la presse américaine et commentaires de nos invités sur l'avenir de la relation entre Washington, l'Amérique latine et Haïti. C'est la bête politique qui a gagné, et « c'est le plus stupéfiant retour en force de l'histoire américaine », nous dit le Wall Street Journal. Celui d'un Donald Trump « vu comme le seul politicien capable de prendre soin des Américains ». À tort ou à raison, malgré ses coups de menton, malgré sa nature agressive, observe le Boston Globe, « il vient d'être associé par une très solide majorité d'électeurs à la prospérité économique et à la stabilité mondiale ». Et c'est peut-être CNN, la chaîne anti-trumpiste par excellence, qui le résume le mieux : « cette élection, c'est la revanche du type normal, du mec qui bosse, de l'anonyme qui a été meurtri, insulté, méprisé. Non, ces gens ne sont pas des déchets, ce ne sont pas des nazis. Juste des gens qui travaillent, qui essaient de s'en sortir, et à qui on a dit de la fermer quand ils ont osé se plaindre des choses qui n'allaient pas dans leur vie ». Face au retour de Trump, l'attentisme sud-américainO Globo, le grand quotidien brésilien de Rio, n'en attend pas grand-chose, « parce que l'Amérique latine, y lit-on, n'est pas vraiment la priorité des États-Unis ». Ce que montre la résurrection de Donald Trump, « c'est que la gauche est désormais perçue, que ce soit au Brésil ou aux États-Unis, comme un instrument d'oppression sociale au service des élites. Et que le soutien affiché du président Lula à Kamala Harris était une erreur politique et diplomatique ». Pour La Nación, en Argentine, la victoire de Trump sonne comme une validation idéologique pour de nombreux dirigeants d'extrême-droite, et pour Javier Milei en premier lieu. « Le président argentin s'estime projeté de plusieurs places en avant », dans le même sac que l'Italienne Giorgia Meloni ou le Hongrois Viktor Orbán. Le dernier mot pour le journal La Razon au Mexique, pour qui ce scrutin signe l'échec des gouvernements populistes d'Amérique latine, « du chavisme dirigé par Nicolas Maduro, de la dictature de Daniel Ortega au Nicaragua ou de celle héritée de Díaz-Canel à Cuba, qui ont appauvri la région, expulsant des millions de personnes vers les pays voisins et vers les États-Unis. Et c'est précisément l'arrivée de personnes désespérées, dont beaucoup ont été victimes des gangs, du narcotrafic, de la traite d'êtres humains, ce sont ces arrivées qui ont fini par excéder l'électeur américain moyen qui a donné à Trump un second mandat. » Le Mexique inquiet de la future politique migratoire mise en place à WashingtonDonald Trump a martelé pendant sa campagne qu'une fois élu, il lancerait un plan d'expulsion massif pour organiser le départ d'un million de migrants. Gwendolina Duval, notre correspondante à Mexico, rappelle qu'environ 5 millions de Mexicains sans-papiers résident aux États-Unis et que le Mexique subit déjà les conséquences d'une politique migratoire américaine très restrictive depuis l'entrée en vigueur d'un décret pris par Joe Biden au mois de juin 2024.À lire aussiÉtats-Unis: Biden durcit la politique migratoire à la frontière mexicaine avant l'élection présidentielleL'autre sujet important, souligne Gwendolina Duval, c'est l'économie. Le Mexique et les États-Unis sont extrêmement dépendants l'un de l'autre en tant que premiers partenaires commerciaux réciproques. Et tout le monde, au Mexique, a en ligne de mire la révision de l'accord de libre-échange signé entre Mexico et Washington, qui doit intervenir en 2026. À cause de la politique protectionniste de Donald Trump, les autorités mexicaines craignent que ce processus de révision, censé n'être qu'une relecture, ne se transforme en renégociation. Le grand invité : Kevin Parthenay, professeur de Science politique à l'Université de Tours, spécialiste des Relations internationales latino-américainesQuelles relations à venir entre Washington et Mexico, alors que deux chefs d'État nouvellement élus, Claudia Sheinbaum au Mexique et Donald Trump aux États-Unis, vont devoir travailler ensemble ? Kevin Parthenay s'attend à une certaine stabilité compte tenu des intérêts économiques réciproques des deux pays. Mais souligne que l'aspect migratoire pourrait crisper les échanges, dans la mesure où, durant son premier mandat, Donald Trump avait tenté de déléguer la gestion des migrations à son voisin mexicain, le chargeant plus ou moins ouvertement de s'adresser à tous ses homologues latino-américains afin de protéger la frontière sud des États-Unis d'une pression migratoire trop importante.Cette sorte d'externalisation de la gestion de la question migratoire a sonné comme une charge très lourde pour le Mexique, avec l'emploi de ressources considérables aussi bien sur les plan politique, qu'économique ou humanitaire. Il faudra voir, note Kevin Parthenay, à quel point Claudia Sheinbaum acceptera de reproduire ce schéma et quelles seront ses marges de manœuvre, si Donald Trump tente de poursuivre dans cette voie. Trump 2.0, quelle voie diplomatique pour l'Amérique latine ?Sur le plan de la diplomatie continentale, Kevin Parthenay signale que les premiers dirigeants latino-américains à s'être empressés de féliciter Donald Trump, se classent dans le camp conservateur, voire populiste, et que leur positionnement répond à une logique de proximité avec le futur occupant de la Maison Blanche : un cadre économique très libéral et une orientation « pro-business », qui ne craint pas de soutenir certains régimes, sans trop en regarder la nature démocratique.C'est aussi, ajoute Kevin Parthenay, une manière pour eux de se libérer d'un stigmate associé au mandat Biden, dont l'administration a beaucoup jugé la qualité des démocraties latino-américaines, allant même jusqu'à organiser des « sommets de la démocratie » en se gardant d'inviter certains États et n'hésitant pas à les froisser. Les dirigeants de ces pays savent qu'en la personne de Donald Trump, ils retrouvent un allié de poids et que le stigmate lié à un système démocratique qui ne fonctionne pas si bien sera complètement levé.Il y a aura aussi beaucoup d'enjeux à contempler du côté des partenaires de Washington actuellement dirigés par des partis de gauche, comme le Brésil. Ces dernières années, expose Kevin Parthenay, le président brésilien Lula a essayé de repositionner le Brésil sur la scène internationale et de muscler le rôle qu'il entend jouer sur le continent, cultivant ses alliances en Amérique latine, et se présentant en outre comme une sorte de leader du « Sud global » en jouant de ses liens avec l'Afrique et l'Asie. La variation du pouvoir à Washington va obliger Lula à nuancer sa stratégie, car il s'était singularisé comme, schématiquement, un trait d'union entre l'Occident et les États du Sud. Or, cette approche va se complexifier avec le retour au pouvoir d'un Donald Trump qui ne répond qu'à ses propres intérêts et porte en étendard sa dynamique protectionniste et isolationniste, conclut Kevin Parthenay. Haïti dans l'expectative Comme chaque jeudi, Frantz Duval, le rédacteur en chef du Nouvelliste, le quotidien haïtien de référence, s'entretient avec Anne Cantener de l'actualité haïtienne, et en ce lendemain d'élection, la nette victoire de Donald Trump face à Kamala Harris occupe largement la classe politique à Port-au-Prince.À ce jour, rappelle Frantz Duval, des centaines de milliers d'Haïtiens sont présents sur le sol américain et risquent d'être déportés, si l'on se fie aux déclarations de campagne de Donald Trump. Et ces expulsions auraient des conséquences très concrètes, puisque les Haïtiens de la diaspora, qui vivent et travaillent aux États-Unis, sont aujourd'hui les premiers soutiens économiques d'Haïti : plus de 4 milliards de dollars par an de transfert sans contrepartie.Attention aussi, prévient Frantz Duval, à la bonne tenue de la MMAS, la force multinationale déployée en Haïti pour appuyer la lutte de la police haïtienne contre les gangs. À ce jour, seuls les États-Unis financent, soutiennent, portent et arment la MMAS, mais l'on sait que le président Trump n'est pas favorable aux missions à l'étranger. Même si les États-Unis n'ont pas de policiers ou de militaires sur le terrain en Haïti, c'est Washington qui a les clés du portefeuille et il y a de quoi s'inquiéter. L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreLE conflit à EDF-Guadeloupe va peut-être enfin trouver une issue ce jeudi (7 novembre 2024) à Paris !
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Au Japon, un réacteur nucléaire a été remis en service dans la région de Fukushima, une première depuis la catastrophe de 2011. Cependant, ce redémarrage a été de courte durée, le réacteur ayant dû être arrêté pour cause de problème technique. La presse s'interroge sur l'avenir du nucléaire dans un pays régulièrement frappé par de violents séismes.Au Mexique, la violence fait rage avec une nouvelle vague d'assassinats, notamment d'un prêtre défenseur des droits de l'Homme et d'un maire décapité. Les affrontements entre cartels ont conduit à l'explosion de deux voitures piégées, blessant trois policiers. La nouvelle présidente Claudia Schembaum reste ferme face à ces violences.Enfin, en Égypte, le Caire accueille la 12e édition du Forum Urbain Mondial, un événement de reconnaissance pour les efforts du pays en matière de développement urbain. Avec une participation record de 37 000 invités et 72 ministres, cette édition se tient pour la première fois dans une ville aussi immense que la capitale égyptienne.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
À quelques jours de l'élection présidentielle aux États-Unis, le thème migratoire est un enjeu majeur de la campagne, qui cristallise les attentes des électeurs. En 2023, 2,5 millions de personnes ont été arrêtées en franchissant la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Donald Trump promet de fermer la frontière et Kamala Harris s'engage à durcir les conditions d'entrée sur le territoire américain. Ces derniers mois, face à l'affluence record de personnes en migration poursuivant le rêve américain, les États-Unis ont mené une politique très restrictive, qui a abouti à une diminution de passages illégaux de la frontière. De notre correspondante à Mexico,Au Mexique, les propositions des candidats à la présidentielle étasunienne sont scrutées avec beaucoup d'attention, et d'inquiétude aussi, car le pays est le premier à subir les conséquences de la politique migratoire de son voisin du Nord. En effet, ces dernières années, sous pression américaine, le Mexique joue de plus en plus le rôle de seconde frontière, en empêchant les migrants de remonter vers le Nord et de « saturer » la frontière américaine. Résultat : les migrants restent coincés au Mexique, par exemple à Mexico, la capitale, qui n'était avant qu'un lieu de passage, et qui est devenue le lieu d'une attente interminable pour les migrants, dans des conditions difficiles. Dans le quartier populaire de La Merced, en plein cœur de la capitale, un camp informel fait de structures métalliques et de bâches colorées fait face à l'église de la Soledad. Il accueille plusieurs centaines de personnes migrantes. Jean vient d'arriver et s'apprête à s'y installer. « C'était difficile de manger, car il n'y a pas de travail [à Tapachula], c'est pour ça que je suis venu ici, à la capitale », explique cet Angolais arrivé tout juste de Tapachula, à la frontière Sud du Mexique, où il a passé huit mois. À ses côtés, Ursule Kimino explique qu'ils ont déjà essayé de passer la frontière. « On est tombés sur l'immigration, ils ont renvoyé les gens à Tabasco, à plusieurs reprises. Il y a encore tout le chemin à faire, on n'a plus d'argent, on n'a même plus de quoi manger… C'est dur », témoigne cette Congolaise de Brazzaville. Elle vit dans ce camp du quartier de La Merced depuis trois mois.Ursule Kimino ne veut plus bouger. Elle est épuisée par les obstacles qui freinent la progression des migrants vers le Nord. « C'est dangereux avec l'immigration et aussi de prendre les bus, il y a la mafia qui kidnappe les gens et qui demande des rançons à la famille. Donc, c'est difficile. Si l'immigration pouvait nous faciliter les choses, si on pouvait prendre les bus sans problème, on serait peut-être en sécurité ».À lire aussiAu Mexique, à Comachuen, la migration légale et les transferts d'argent font vivre la communautéDes rendez-vous attribués au hasardLa jeune femme attend de décrocher un rendez-vous pour faire une demande d'asile. Tout comme Dario, un vénézuélien de 34 ans qui a été séparé de sa femme et de sa fille et espère les retrouver à Chicago. « Ils m'ont expulsé et elles ont pu rester. Moi, j'ai passé 17 jours dans un centre de détention, puis ils m'ont renvoyé à Tapachula », se désole-t-il. À Mexico, Dario fait des petits boulots et attend, suspendu à son téléphone, à l'application de la migration américaine CBP One qui attribue des rendez-vous au hasard. « Ça fait sept mois que j'attends une audience. Il faut se connecter tous les jours. On ne sait rien, c'est le système qui décide », rapporte-t-il.À Mexico, le nombre d'espaces dans les refuges manquent. Les récentes politiques migratoires américaines font que les personnes attendent au Mexique beaucoup plus longtemps. « [Les personnes migrantes] commencent à avoir des crises d'anxiété, de stress, dénonce Karla Medina, responsable des opérations chez MSF Mexico, certains commencent à faire de la dépression à cause de cette situation d'incertitude, l'inquiétude qu'ils ressentent en attendant de savoir qui prendra le pouvoir aux États-Unis... Que va-t-il se passer pour chacun dans leur parcours migratoire ? »Dans un autre camp au Nord de la ville, Juan Manuel anime chaque semaine avec un groupe de bénévoles des jeux avec les enfants des familles en migration. « Le principal problème que je vois dans les camps, c'est la sécurité, alerte-t-il. Parce que l'État est absent, parce qu'il se décharge de toutes les responsabilités qu'il a envers [les personnes migrantes]. » Victime de violences, de discrimination, d'extorsions… selon MSF, les agressions envers les migrants dans la rue se sont multipliées ces derniers mois à Mexico.À écouter dans Grand reportageTapachula, entre gigantesque refuge et prison à ciel ouvert
Tous les matins dans Europe 1 Bonjour, Laurent Tessier revient sur le meilleur de l'émission de Pascal Praud et vous de la veille et vous livre en avant-première les sujets sur lesquels vous pourrez réagir en direct entre 11h et 13h, au 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou sur nos réseaux sociaux.
Le Mexique est de loin le premier producteur mondial d'avocats. Chaque année, il envoie la moitié de ses fruits à l'étranger, tant la demande internationale est immense. Principalement les États-Unis, voisin à l'appétit insatiable qui en achète l'équivalent de 3 milliards de dollars. Il s'agit d'un commerce lucratif, mais ses conséquences sont dévastatrices. La culture intensive de l'avocat détruit les forêts et attire l'avarice des groupes criminels. L'État du Michoacan, situé à l'ouest du plateau central mexicain, concentre la majorité de la production. Là-bas, le secteur contrôle tout et impose ses lois et sème la terreur en toute impunité. «La face cachée de la culture d'avocats au Mexique», un Grand reportage de Gwendolina Duval.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
En Espagne, la presse s'intéresse à l'explosion du marché parallèle des faux maillots de football. Un phénomène qui prend de l'ampleur depuis l'arrivée de Kylian Mbappé au Real Madrid et les premiers exploits de Yamin Lamal au Barça. Les journaux économiques espagnols évoquent des recettes de 28 millions d'euros et un manque à gagner de 220 000 maillots pour les marques officielles. La police madrilène explique que ces faux maillots sont de plus en plus difficiles à repérer, tant la qualité s'améliore. L'Espagne serait le deuxième plus gros consommateur de ces contrefaçons, après la Bulgarie.Mais l'Espagne fait également la Une pour une tout autre raison, cette fois au Mexique. La presse mexicaine rapporte les tensions diplomatiques entre les deux pays, après le refus de la nouvelle présidente Claudia Schembaum d'inviter le roi d'Espagne, Felipe VI, à sa cérémonie d'investiture. Un geste qui fait écho aux critiques du président sortant sur les abus commis pendant la colonisation espagnole. Le gouvernement espagnol a d'ailleurs décidé de boycotter l'événement, le président Pedro Sánchez ayant décliné son invitation. Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Découvrez les gros titres qui font l'actualité en Grèce, en Inde et au Mexique.En Grèce, l'inquiétude domine après la décision de l'Allemagne de rétablir les contrôles à ses frontières pour lutter contre l'immigration. Cette décision pose la question du renvoi des réfugiés et place Athènes en première ligne, suscitant les critiques du Premier ministre grec.En Inde, la pratique controversée des "bulldozers" fait débat. Ces démolitions de maisons de suspects avant même que la justice ne se soit prononcée choquent, notamment dans un quartier pauvre musulman de Delhi.Enfin, au Mexique, les médias sont focalisés sur la réforme judiciaire qui vient d'être approuvée par le Parlement. Cette loi, adoptée dans un climat de chaos, va totalement bouleverser le fonctionnement de la justice mexicaine, notamment avec l'élection des juges et des procureurs au suffrage universel, une première mondiale.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.
durée : 00:33:07 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - Dans ce deuxième épisode de la série "La liberté coupable - Plantes divinatoires, champignons hallucinogènes", revivez la redécouverte des plantes psychotropes dans les années 1960 avec Max Aub et Roger Heim, explorez l'histoire et la science des champignons hallucinogènes au Mexique.
La revue de presse internationale - Les correspondants d'Europe 1
Chaque jour, les correspondants d'Europe 1 font le tour de l'actualité internationale.
durée : 00:06:10 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Les États-Unis ferment temporairement leur frontière avec le Mexique aux migrants clandestins qui demandent l'asile, après l'annonce par le président Joe Biden d'un durcissement majeur de sa politique d'immigration, à cinq mois de l'élection présidentielle, face au républicain Donald Trump.