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Lutter contre la désertification. Dans la série des Conférences internationales de ces derniers mois, destinées à protéger la planète, s'ouvre aujourd'hui à Riyad, le chapitre désertification. Le constat est là. Plus d'un milliard sur les 8 milliards de Terriens vivent dans des zones dégradées. Devenues trop rudes, trop sèches, trop chaudes. (Rediffusion) Lorsqu'on parle de désertification, on s'imagine des zones arides qui progressent au gré, sécheresses plus nombreuses et plus intenses à cause du changement climatique. Mais il y a aussi l'épuisement et la mauvaise gestion des sols. En Éthiopie, 30% des terres arables seraient concernées. 92 000 hectares de zones boisées et 2 milliards de tonnes de sol fertile, disparaissent chaque année. Les glissements de terrain ont même tué 300 personnes en juillet 2024. 128 millions d'Éthiopiens comptent pourtant sur la terre pour se nourrir. «Éthiopie, aux limites de la terre nourricière», un Grand reportage de Clothilde Hazard.
Comment repenser notre rapport à l'eau ? Et si on s'inspirait du castor ? Proposition partagée par le philosophe du vivant Baptiste Morizot et de nombreux écologues : comment apprendre du castor à restaurer nos rivières et à entretenir un autre rapport à l'eau et à la vie qui en découle ? (Rediffusion du 12/11/2024). Repensons notre rapport à l'eau et aux rivières... Et si, face au chaos climatique, on tissait de nouvelles alliances entre vivants ? Et si on s'inspirait d'un animal qui travaille depuis des milliers d'années à rendre l'eau à la terre, à façonner des oasis de vie qui pourraient nous aider à traverser les sécheresses, les feux et les crues ? Et si on s'inspirait du castor ?Avec le philosophe Baptiste Morizot pour Rendre l'eau à la Terre, paru chez Actes Sud.Éclairage avec Rémi Luglia (président de la Société nationale de protection de la nature (SNPN) pour Vivre en Castor (Quae Éditions).
Comment repenser notre rapport à l'eau ? Et si on s'inspirait du castor ? Proposition partagée par le philosophe du vivant Baptiste Morizot et de nombreux écologues : comment apprendre du castor à restaurer nos rivières et à entretenir un autre rapport à l'eau et à la vie qui en découle ? (Rediffusion du 12/11/2024). Repensons notre rapport à l'eau et aux rivières... Et si, face au chaos climatique, on tissait de nouvelles alliances entre vivants ? Et si on s'inspirait d'un animal qui travaille depuis des milliers d'années à rendre l'eau à la terre, à façonner des oasis de vie qui pourraient nous aider à traverser les sécheresses, les feux et les crues ? Et si on s'inspirait du castor ?Avec le philosophe Baptiste Morizot pour Rendre l'eau à la Terre, paru chez Actes Sud.Éclairage avec Rémi Luglia (président de la Société nationale de protection de la nature (SNPN) pour Vivre en Castor (Quae Éditions).
L'Irak fait face à l'une des sécheresses les plus graves de son histoire. Les terres du Croissant fertile de la Mésopotamie antique se détériorent et s'appauvrissent année après année sous les effets du changement climatique et de l'activité humaine. Cet été, les apports en eau venus des principaux fleuves irakiens sont trop faibles – peu de pluie cet hiver, et peu de délestage d'eau depuis la Turquie. C'est tout un patrimoine environnemental et historique qui souffre chaque année, et disparaît petit à petit, particulièrement dans le sud de l'Irak. À l'approche d'une écluse fermée qui sépare les marais de Chibayish du fleuve Euphrate, des mouches et une odeur nauséabonde emplissent l'air. Raed Al-Assadi, directeur de l'organisation pour l'Écotourisme de Chibayish : « Des centaines de tortues sont mortes. » La main sur le nez, Raed el-Assadi, constate la catastrophe. L'Euphrate a été coupé du réseau de canaux des marais pour conserver le plus d'eau possible pour la consommation humaine, ces tortues ont été prises au piège. « Ce sont des tortues qui migrent depuis les marais vers l'Euphrate parce que les eaux de l'Euphrate sont un peu meilleures que celles des marais qui sont très salées. Tu peux voir tout le long des marais de grands nombres d'animaux morts. Bien sûr, c'est un dérèglement clair et extrêmement grave de la chaîne de l'équilibre écologique en Irak. » Ces marais, classés au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2016, dépérissent. Seules 20% des zones marécageuses restent en eau cet été. Près d'une rive dénudée, dix buffles se baignent paisiblement, semble-t-il, mais l'eau des marais est devenue trop salée et la végétation change. Leur survie, à présent, dépend de ressources acheminées par bateau. Restriction de l'eau Leurs éleveurs, Kadhem et Razzaq, peinent à maintenir ces élevages traditionnels dans les marais : « Tous les jours, une bête meurt. Tout le monde est endetté à hauteur de 10, 15 ou 30 millions de dinars, pour du fourrage. Mais on ne peut pas abandonner. » Pour Razzaq Ismaël, un autre éleveur : « C'est notre culture, celle de nos ancêtres, c'est notre mode de vie et on le perpétue. » Mais la majorité des éleveurs est partie. Et même si certains reviendront lors de saisons plus clémentes, pour le directeur de l'Écotourisme de Chibayish, Raed el-Assadi, ce déplacement de population a déjà un effet sur le patrimoine local : « Tout change chez eux. Même leur manière de parler, on n'entend plus les mots ou les expressions propres aux habitants des marais. » Les éleveurs partent souvent vers le nord, mais la situation n'y est pas meilleure. Dans la province de Najaf à Mishkhab, connue pour l'odeur de ses plantations de riz ambre, depuis des siècles, il n'y a pas d'eau non plus et donc pas l'ombre d'une rizière. Abdel Ali al-Kuraity est agriculteur, ancien cultivateur de riz ambre : « Où peut-on encore trouver l'odeur du riz "ambre" ? Il n'y a plus d'eau. » L'agriculteur le reconnaît, l'irrigation par inondation pour cultiver ce riz, emblématique de la cuisine irakienne, n'est plus une option en ces temps de pénurie. Mais les restrictions sont sévères. Les canaux du village sont fermés depuis des mois : « La population dépendait de la culture du riz ambre, comme moyen de subsistance et source alimentaire principale. On a accepté de ne plus cultiver du riz, mais qu'on nous donne de l'eau ! » Les cultures alternatives se meurent elles aussi. Fouad, porte-parole de ces agriculteurs, s'emporte : « Nous ne sommes pas indemnisés. Que faire ? Émigrer ? Partir ? » D'année en année, les migrations vers les villes se multiplient Un exode qui complique la gestion des ressources en eau potable qui doivent être toujours plus réorientée vers les grandes agglomérations au détriment des zones rurales. À lire aussiIrak: la sécheresse provoque la disparition des marais du sud du pays, joyaux du patrimoine de l'Unesco
Ecoutez RTL Matin avec Vincent Derosier du 29 juillet 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ecoutez RTL Midi avec Vincent Parizot du 29 juillet 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la construction d'un méga-barrage controversé au Tibet et une décision de la Cour internationale de justice sur le dérèglement climatique. Conflit israélo-palestinien : pourquoi la France reconnaît l'État palestinien maintenant ? « Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j'ai décidé que la France reconnaîtra l'État de Palestine », a écrit Emmanuel Macron sur X. Pourquoi prendre cette décision maintenant ? Conflit israélo-palestinien : que peut changer la reconnaissance de la Palestine par la France ? À Gaza, la famine sévit et l'aide humanitaire est toujours bloquée. Cette reconnaissance pourrait-elle renforcer la pression diplomatique sur Israël ? Reconnaissance de l'État de Palestine : quels autres pays pourraient imiter la France ? La France devient le 142è pays à reconnaître l'État de Palestine, selon un décompte de l'AFP. Cette décision pourrait-elle inciter d'autres pays européens à emboîter le pas d'Emmanuel Macron ? Avec Adel Bakawan, chercheur-associé à l'Ifri, directeur de l'Institut européen d'études du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (Eismena). Chine : un méga-barrage lancé au cœur d'un désert géopolitique La Chine a lancé la construction du plus grand barrage hydroélectrique du monde sur le fleuve Yarlung Zangbo, au Tibet. Avec un coût estimé à plus de 165 milliards de dollars, ce projet est-il économiquement viable, ou est-ce avant tout un geste politique de puissance ? Pourquoi la construction de ce méga-barrage inquiète les pays voisins de la Chine ? Avec Clea Broadhurst, correspondante permanente de RFI à Pékin. Climat : vers une condamnation des États pollueurs ? Dans un avis historique, la Cour internationale de justice affirme que l'inaction climatique peut être jugée illégale, ouvrant la voie à d'éventuelles réparations. Quels types de « réparations » les États responsables pourraient-ils devoir verser aux pays victimes ? Que change concrètement l'avis de la CIJ sur la reconnaissance du changement climatique comme une « menace existentielle » pour l'humanité ? Avec Jeanne Richard, journaliste au service environnement-climat de RFI.
Dans cette édition :Des communes touristiques comme Mont-de-Lieu et Mandelieu-la-Napoule doublent leur population l'été et doivent s'adapter pour assurer la sécurité des locaux et des vacanciers, avec des patrouilles de police municipale et un système de vidéosurveillance.Les États-Unis et l'Union européenne ont conclu un accord commercial jugé historique par Donald Trump, mais critiqué comme un échec pour l'Europe par l'économiste Christian Saint-Etienne.Le changement climatique entraîne des moissons de plus en plus précoces, avec des céréales récoltées jusqu'à un mois plus tôt que d'habitude, menaçant la qualité des récoltes.Le nombre de cas de punaises de lit a doublé en un an, poussant les autorités à recommander des précautions pour éviter de les ramener chez soi lors des vacances.Le Tour de France s'est achevé avec la victoire de Tadej Pogacar, qui se repose avant de disputer un critérium, tandis que d'autres coureurs comme Jonas Vingegaard et Valentin Paret-Peintre s'aligneront sur d'autres courses.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Dans cette édition :Des communes touristiques comme Mont-de-Lieu et Mandelieu-la-Napoule doublent leur population l'été et doivent s'adapter pour assurer la sécurité des locaux et des vacanciers, avec des patrouilles de police municipale et un système de vidéosurveillance.Les États-Unis et l'Union européenne ont conclu un accord commercial jugé historique par Donald Trump, mais critiqué comme un échec pour l'Europe par l'économiste Christian Saint-Etienne.Le changement climatique entraîne des moissons de plus en plus précoces, avec des céréales récoltées jusqu'à un mois plus tôt que d'habitude, menaçant la qualité des récoltes.Le nombre de cas de punaises de lit a doublé en un an, poussant les autorités à recommander des précautions pour éviter de les ramener chez soi lors des vacances.Le Tour de France s'est achevé avec la victoire de Tadej Pogacar, qui se repose avant de disputer un critérium, tandis que d'autres coureurs comme Jonas Vingegaard et Valentin Paret-Peintre s'aligneront sur d'autres courses.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le Groenland est devenu un enjeu géopolitique important ces derniers mois. En effet, si les appétits s'aiguisent, c'est parce que c'est l'une des rares régions inexploitées de la planète. Or, ses formidables réserves en terres rares sont connues et sa position est rendue éminemment stratégique par l'accélération de la fonte des glaces. C'est une très mauvaise nouvelle pour la hausse du niveau de la mer qui nous impacte tous. Donald Trump a promis que cette possession danoise serait un jour américaine. Mais la réponse des 57 000 Groenlandais ne se fait pas attendre, « Nous ne sommes pas à vendre ! ». En mai 2025, à cause d'une canicule inédite en Islande, les glaces de l'inlandsis ont fondu 17 fois plus vite que la moyenne historique ! Et la fonte de la calotte glaciaire qui recouvre cette île-continent du pôle Nord pourrait devenir irréversible à partir de 2030. D'ailleurs, le fait que l'Arctique se réchauffe 4 fois plus vite que le reste de la planète est aussi terrifiant pour les populations qui y vivent. Ils sont les témoins des impacts concrets du dérèglement climatique. Une évolution que suit de près le projet français Greenlandia qui a emmené des journalistes dans ces zones reculées. Ittoqqortoormiit est le village le plus isolé du Groenland. Ses 350 habitants vivent à l'entrée du plus grand fjord du monde. C'est ici, sur la côte Est du continent gelé, que l'initiative Greenlandia a emmené cet été des chercheurs français et groenlandais pour étudier comment les changements climatiques impactent la biodiversité fragile de ce fjord. Le journaliste scientifique Yann Chavance nous emmène à bord du voilier polaire Kamak pour suivre le travail de ces chercheurs, mais aussi à terre dans les rues d'Ittoqqortoormiit à la rencontre de ses habitants, qui voient leur mode de vie traditionnel bousculé par la fonte de la banquise, compliquant la chasse et ouvrant la porte au tourisme polaire. Avec le journaliste scientifique Yann Chavance à Ittoqqormiit, où le projet Greenlandia étudie l'impact du dérèglement climatique sur l'ensemble du vivant.
Tous les matins à 7h20, les petits secrets de l'actualité, les infos que vous n'avez pas vues ailleurs. Les journalistes des rédactions de RMC et RMC Sports se mobilisent pour vous raconter les coulisses de l'actualité.
Le Groenland est devenu un enjeu géopolitique important ces derniers mois. En effet, si les appétits s'aiguisent, c'est parce que c'est l'une des rares régions inexploitées de la planète. Or, ses formidables réserves en terres rares sont connues et sa position est rendue éminemment stratégique par l'accélération de la fonte des glaces. C'est une très mauvaise nouvelle pour la hausse du niveau de la mer qui nous impacte tous. Donald Trump a promis que cette possession danoise serait un jour américaine. Mais la réponse des 57 000 Groenlandais ne se fait pas attendre, « Nous ne sommes pas à vendre ! ». En mai 2025, à cause d'une canicule inédite en Islande, les glaces de l'inlandsis ont fondu 17 fois plus vite que la moyenne historique ! Et la fonte de la calotte glaciaire qui recouvre cette île-continent du pôle Nord pourrait devenir irréversible à partir de 2030. D'ailleurs, le fait que l'Arctique se réchauffe 4 fois plus vite que le reste de la planète est aussi terrifiant pour les populations qui y vivent. Ils sont les témoins des impacts concrets du dérèglement climatique. Une évolution que suit de près le projet français Greenlandia qui a emmené des journalistes dans ces zones reculées. Ittoqqortoormiit est le village le plus isolé du Groenland. Ses 350 habitants vivent à l'entrée du plus grand fjord du monde. C'est ici, sur la côte Est du continent gelé, que l'initiative Greenlandia a emmené cet été des chercheurs français et groenlandais pour étudier comment les changements climatiques impactent la biodiversité fragile de ce fjord. Le journaliste scientifique Yann Chavance nous emmène à bord du voilier polaire Kamak pour suivre le travail de ces chercheurs, mais aussi à terre dans les rues d'Ittoqqortoormiit à la rencontre de ses habitants, qui voient leur mode de vie traditionnel bousculé par la fonte de la banquise, compliquant la chasse et ouvrant la porte au tourisme polaire. Avec le journaliste scientifique Yann Chavance à Ittoqqormiit, où le projet Greenlandia étudie l'impact du dérèglement climatique sur l'ensemble du vivant.
Faiblesse des revenus, complexité administrative, changement climatique… le métier d'agriculteur est en crise. À l'occasion du Salon de l'Agriculture qui referme ses portes ce dimanche 2 mars 2025, RFI donne la parole à celles et ceux qui nourrissent les Français. Avec une question : comment voient-ils leur profession dans dix ans ? De l'Oise au Val d'Oise, rencontre avec deux céréaliers. Ils cultivent les mêmes récoltes avec passion, mais ne proposent pas les mêmes solutions pour l'avenir de leur travail… (Rediffusion) «Agriculteurs : comment continuer à vivre de ce métier dans 10 ans ?», un Grand reportage de Nicolas Feldmann et Igor Strauss.
Analyser les modes de vie de nos ancêtres pour mieux nous adapter aux changements à venir, c'est l'objectif des paléo-environnementalistes. Car si aujourd'hui, le climat se réchauffe à une vitesse inédite à cause des activités humaines, il a énormément fluctué auparavant mais pour des raisons naturelles. En quoi ce savoir sera précieux pour nous aider à nous adapter aux évolutions du climat que nous connaissons ? Nous vous emmenons dans le sultanat d'Oman, à l'est de la péninsule d'Arabie. Aujourd'hui ce pays est désertique, mais cela n'a pas toujours été le cas et les populations se sont adaptées. Les scientifiques de plusieurs disciplines fouillent, sondent, carottent les sols pour retrouver les traces de cette adaptation. Ce genre de recherches se déroule actuellement dans de nombreux endroits du monde, et leurs résultats sont précieux pour nous aider à nous adapter aux évolutions du climat que nous connaissons. Nous partons à la découverte des paléo-environnementalistes pour comprendre les évolutions des relations entre l'homme et son environnement dans le passé. Avec Stéphanie Thiebault, directrice de recherche au Laboratoire Trajectoire Paris 1 Panthéon Sorbonne-CNRS. Reportage de Camille Lafrance, elle a suivi des membres du programme de recherche Néoarabia sur leur terrain. Entamé en 2017, ce projet se termine cette année. Ses équipes interdisciplinaires regroupent près d'une cinquantaine de chercheurs. Les archives du réseau de sites archéologiques ainsi que les prélèvements effectués dans les paléo-environnements environnants ont pu montrer comment la mousson arabo-indienne qui touchait la région au néolithique, s'est effondrée au cours des millénaires.
Analyser les modes de vie de nos ancêtres pour mieux nous adapter aux changements à venir, c'est l'objectif des paléo-environnementalistes. Car si aujourd'hui, le climat se réchauffe à une vitesse inédite à cause des activités humaines, il a énormément fluctué auparavant mais pour des raisons naturelles. En quoi ce savoir sera précieux pour nous aider à nous adapter aux évolutions du climat que nous connaissons ? Nous vous emmenons dans le sultanat d'Oman, à l'est de la péninsule d'Arabie. Aujourd'hui ce pays est désertique, mais cela n'a pas toujours été le cas et les populations se sont adaptées. Les scientifiques de plusieurs disciplines fouillent, sondent, carottent les sols pour retrouver les traces de cette adaptation. Ce genre de recherches se déroule actuellement dans de nombreux endroits du monde, et leurs résultats sont précieux pour nous aider à nous adapter aux évolutions du climat que nous connaissons. Nous partons à la découverte des paléo-environnementalistes pour comprendre les évolutions des relations entre l'homme et son environnement dans le passé. Avec Stéphanie Thiebault, directrice de recherche au Laboratoire Trajectoire Paris 1 Panthéon Sorbonne-CNRS. Reportage de Camille Lafrance, elle a suivi des membres du programme de recherche Néoarabia sur leur terrain. Entamé en 2017, ce projet se termine cette année. Ses équipes interdisciplinaires regroupent près d'une cinquantaine de chercheurs. Les archives du réseau de sites archéologiques ainsi que les prélèvements effectués dans les paléo-environnements environnants ont pu montrer comment la mousson arabo-indienne qui touchait la région au néolithique, s'est effondrée au cours des millénaires.
Les prix de l'alimentation augmentent à cause du changement climatique, selon une étude publiée cette semaine dans Environmental Research Letters. Les auteurs analysent seize exemples à travers le monde. Aucun continent n'est épargné par ces hausses qui ont suivi des périodes de chaleur extrême, de sécheresse ou de précipitations abondantes entre 2022 et 2024. Et les réponses des États restent court-termistes. Au Royaume-Uni, c'est le prix des pommes de terres qui a augmenté de 22% l'année dernière à cause des fortes pluies hivernales. Au Pakistan, le prix des denrées alimentaires a bondi de 50% dans les semaines qui ont suivi les inondations d'août 2022. Des pluies de mousson inhabituelles, que le changement climatique a rendu entre 50% et 75% plus intenses, estiment les chercheurs. Les canicules en Asie l'année dernière ont entraîné des hausses des prix des oignons en Inde, du chou en Corée du Sud, jusqu'au riz au Japon. En avril 2024, les prix mondiaux du cacao ont augmenté de près de 300% à la suite de la vague de chaleur record qui a frappé la Côte d'Ivoire et le Ghana deux mois plus tôt. À eux deux, ces pays représentent près des deux tiers de la production mondiale de cacao. Un évènement majeur pour leurs économies. Des enjeux sanitaires, sociaux et politiques Cette hausse des prix a des répercussions bien plus vastes que simplement alourdir la facture des ménages. Les prix grimpent, mais les salaires ne suivent pas, et une étude de la Banque centrale européenne montre une hausse de l'inflation qui perdure jusqu'à un an après un évènement climatique. Les ménages à faibles revenus tendent alors à réduire leur consommation d'aliments les plus chers tels que les fruits et légumes, car ils n'ont pas les moyens de se les offrir. Il y a donc un enjeu sanitaire qui peut aller de la malnutrition aux maladies chroniques causées par la malbouffe, en passant par les troubles mentaux liés à l'insécurité alimentaire. Ces crises menacent aussi la stabilité sociale et politique des pays, en exacerbant les inégalités, les tensions et les conflits. Une adaptation nécessaire des systèmes agricoles Ils prennent en général des mesures temporaires, comme bloquer les prix des denrées de base ou fournir des chèques alimentation aux plus vulnérables. À plus long terme, certains réfléchissent à diversifier leur agriculture pour ne pas être dépendants de la production d'autres pays et éviter de tout perdre après un évènement climatique. Mais ces réponses ne suffisent pas et encore trop peu d'États prennent la mesure des catastrophes climatiques à venir. L'adaptation des systèmes agricoles au changement climatique est possible et nécessaire, mais tarde à être mise en route. À lire aussiLes stocks de poissons se déplacent en raison du réchauffement climatique
Un avis historique a été rendu mercredi 23 juillet par la Cour internationale de Justice, à la suite d'une plainte des étudiants de l'archipel du Vanuatu. Elle estime que les États ont l'obligation légale de réduire leurs émissions et protéger le climat et ouvre ainsi la voie aux demandes de réparation des pays insulaires. Les législateurs, avocats et juges du monde entier peuvent désormais s'en saisir pour changer les lois ou attaquer en justice les États pour leur inaction. L'analyse de Sébastien Duyck, juriste au Centre pour le droit environnemental international (Ciel). À lire aussiAvenir climatique: le grand recadrage des États par la Cour internationale de justice
Quelles sont les missions des forces armées face au risque incendie ? Comment s'organise la gestion de crise au sein du ministère des Armées face aux risques d'origine climatique ? Dans ce nouvel épisode, Eléonore Duffau, chercheuse à l'Observatoire Défense et Climat, échange avec le Colonel Cottin, chef d'état-major de l'état-major interarmées du territoire national métropolitain. Ils évoquent le rôle des forces armées dans la lutte contre les incendies, notamment à travers l'opération Héphaïstos, dans un contexte où les incendies deviennent de plus en plus fréquents et puissants sous les effets des changements climatiques. Le Colonel aborde également l'organisation de la gestion de crise au sein du ministère des Armées, notamment dans le cadre d'évènements climatiques extrêmes, ainsi que les enjeux de coopération et de coordination avec les acteurs de la sécurité civile.Crédits« Sur le front climatique » est un podcast de l'Observatoire Défense & Climat produit par l'IRIS pour le compte de la DGRIS du ministère des Armées. Édition : Éleonore Duffau et Mathilde JourdePrise de son, communication : Coline LarocheMontage : Matisse DormoyGénérique : Near Deaf ExperienceHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Les incendies de forêt au Canada deviennent un phénomène récurrent. Cet été, plus de 5 millions d'hectares ont déjà brûlé, forçant l'évacuation de plus de 30.000 Canadiens, notamment dans l'est du pays, à Terre-Neuve, habituellement moins touchée. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. Marine Lamoureux, journaliste pour le journal La Croix pour sa série sur le Togo et le changement climatique. Kseniya Zhornokley nous parle de l'Ukraine. Dans le contexte de guerre, beaucoup d'écoles n'ont pas d'abris contre les bombes. Depuis 2022, certaines villes en construisent sous terre, près des écoles. La région de Vinnytsia est touchée par un problème conséquent, le sol contient du granit rouge, une roche naturelle qui peut émettre de la radioactivité. Certains abris ont donc montré des niveaux de radiation trop élevés. Ces lieux, faits pour protéger, peuvent finalement mettre en danger les enfants. Simon Rozé et Aurélien Devernoix du service environnement de RFI. Chronique ePOP Science / (RFI Planète Radio/IRD) de Caroline Filliette avec Maria Gabriel Zurita Benavides, ethnoécologiste, basée à Tena en Équateur, qui travaille sur les systèmes agroécologiques pour le film « Les échos de la Culture ». La Chronique médias d'Anne-Sophie Novel. Musiques diffusées dans l'émission The Clash - « I fought the law » Issac Delgado - « Tù pensabas ».
Bienvenue dans notre rendez-vous hebdomadaire : le Club de C'est pas du vent. Des journalistes spécialistes de l'environnement, de RFI et d'ailleurs, reviennent sur les sujets environnementaux qui les ont marqués et partagent les coulisses de leur travail. L'occasion aussi de commenter les reportages produits par les vidéastes du réseau ePOP et les actions des Clubs RFI. Marine Lamoureux, journaliste pour le journal La Croix pour sa série sur le Togo et le changement climatique. Kseniya Zhornokley nous parle de l'Ukraine. Dans le contexte de guerre, beaucoup d'écoles n'ont pas d'abris contre les bombes. Depuis 2022, certaines villes en construisent sous terre, près des écoles. La région de Vinnytsia est touchée par un problème conséquent, le sol contient du granite rouge, une roche naturelle qui peut émettre de la radioactivité. Certains abris ont donc montré des niveaux de radiation trop élevés. Ces lieux, faits pour protéger, peuvent finalement mettre en danger les enfants. Simon Rozé et Aurélien Devernois du service environnement de RFI. Chronique ePOP Science / (RFI Planète Radio/IRD) de Caroline Filliette avec Maria Gabriel Zurita Benavides, ethnoécologiste, basée à Tena en Équateur, qui travaille sur les systèmes agroécologiques pour le film « Les échos de la Culture ». La Chronique médias d'Anne-Sophie Novel. Musiques diffusées dans l'émission The Clash - I fought the law Issac Delgado - Tù pensabas
Dans l'Antiquité, au cœur du croissant fertile, la Syrie a été le berceau de la civilisation et de l'agriculture grâce à l'Euphrate. Mais aujourd'hui, le niveau de sécheresse est alarmant, les pluies ayant été rares cet hiver. De nombreux Syriens vivent ou survivent en comptant chaque goutte d'eau. Huit mois après la chute du régime, l'avenir de la Syrie reste intimement lié à celui de l'eau. De notre envoyée spéciale de retour de Aatchané et Barada, En Syrie, à 50 km au sud d'Alep, dans le village d'Aatchané dont le nom signifie littéralement « l'assoiffée » en arabe, Assaad Faiz al Moustapha a l'habitude de cultiver des fèves, du blé et de l'avoine. Mais cette année, les champs sont désespérément arides. « À cause de la sécheresse et du manque d'eau, les terres sont rouges. Regardez cette plante. D'autres ne sont même pas sorties. Elles arrivent à cette taille et elles meurent. Ici, j'ai planté une tonne de blé, avec de l'engrais. On a beaucoup investi, on a tout labouré. Tout cela pour rien », déplore l'agriculteur, tenant en main des brindilles desséchées. Quand l'eau des nappes phréatiques manque, Assaad et ses voisins irriguent avec l'eau des égouts, mais même celle-ci s'est évaporée. Pour survivre, les 150 familles du village doivent acheter leur eau à 25 km à une entreprise privée. Chaque citerne coûte l'équivalent de 50 euros et ne dure que 10 jours. « L'eau est chère, très chère. C'est une souffrance. Oui, pour ce qui est de l'eau, une souffrance pour tout le monde », se désole Assaad Faiz al Moustapha. Aatchané devait bénéficier d'un projet national d'irrigation, mais la guerre a tout arrêté. « Avant, on recevait de l'eau de la rivière Qouweiq et même de l'Euphrate, mais ce n'est plus le cas cette année. Ils nous ont promis de rénover les systèmes de pompage. Pourvu que ce soit fait le plus vite possible. La vie sans agriculture, sans eau, est vraiment difficile », raconte Hussein el-Moustapha, le voisin et oncle d'Assaad, qui espère que les nouvelles autorités reprendront le dossier. Privés de revenus, de nombreux agriculteurs émigrent vers les villes. Mais à Damas, l'eau est aussi comptée. À la station de Barada qui approvisionne la capitale syrienne, le Comité international de la Croix Rouge (CICR) craint de graves pénuries. « D'habitude, l'eau se trouve à 13 mètres de profondeur dans les puits, mais depuis un an, à cause du manque de pluie, le niveau est tombé à 30 mètres. L'ensemble du système est dans une situation critique. Il va falloir beaucoup d'efforts et d'interventions pour l'empêcher de s'effondrer », détaille Sleiman Chakkour, responsable eau et habitat au CICR. L'organisme compte réhabiliter ces infrastructures délaissées pendant 15 ans de guerre. La Syrie traverse déjà l'un des étés les plus secs de son histoire. Un défi de plus pour la population et le nouveau pouvoir, la sécheresse étant l'un des facteurs qui avait entraîné les manifestations de 2011. À lire aussiLa Syrie fait face à une sécheresse extrême engendrée par le changement climatique
C'est un marché en plein essor : celui des batteries, de plus en plus cruciales dans un monde qui cherche à recourir à plus d'électrique, et à moins de pétrole. Pour donner un coup de fouet à l'économie de son pays, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a invité plusieurs entreprises chinoises à s'implanter, malgré la réticence, voire l'hostilité, d'une majorité de la population. Cette émission est une sélection estivale des programmes d'Accents d'Europe La population hongroise rétive aux usines de batteries Dans 10 ans, les voitures neuves vendues dans l'Union européenne devront toutes être électriques et la course à la production de batteries est lancée. Le Premier ministre Viktor Orban veut faire de la Hongrie un producteur de rang mondial, notamment parce que l'industrie automobile allemande fabrique beaucoup dans son pays. Il a invité des entreprises chinoises à venir s'implanter. Un grand pôle industriel est en train de voir le jour dans l'est du pays où le géant chinois CATL construit la plus grande usine de batteries du continent européen. Selon plusieurs sondages, la majorité de la population est hostile à la présence de ces usines et à Debrecen, la colère gronde : les riverains dénoncent un risque élevé de pollution. Reportage Florence La Bruyère. En Grèce, faire de la radio pour apprendre La radio comme outil ludique et pédagogique, c'est ce que propose en Grèce, le réseau social éducatif ‘European School Radio', installé dans les locaux de l'Université internationale de Thessalonique. Repérer les infox et les campagnes de manipulation demande une vigilance sans cesse plus élevée et l'éducation joue un rôle essentiel : mi-avril 2025, le festival Radio kids Europe a permis aux enfants et adolescents grecs, avec la participation de jeunes Allemands, Français et Chypriotes de s'exercer au décryptage et à la production de l'information. Reportage à Neos Marmaras, dans le nord de la Grèce, Joël Bronner. Chronique musicale Le choix musical de Vincent Théval : Call me back, du groupe Suisse Sirens Of Lesbos. Charpentière et infirmier : l'Allemagne face aux préjugés de genre L'Allemagne fait partie des pays européens qui manquent cruellement de main-d'œuvre. De nombreux secteurs professionnels peinent à recruter outre-Rhin : la santé, le soin, la construction, les métiers manuels ou encore l'informatique. Parmi les facteurs qui entrent en jeu dans cette situation, il y a les préjugés de genre. Certains métiers sont toujours considérés comme féminins ou masculins, que ce soit par les candidats ou par les employeurs. Pour casser les stéréotypes et susciter des vocations, l'Allemagne organise tous les ans des journées découvertes des métiers. Celle qui concerne les filles, le « girls' day » a beaucoup de succès. Reportage à Berlin, Delphine Nerbollier.
Le groupe pétrolier américain Chevron a finalisé l'acquisition de la compagnie Hess pour près de 60 milliards de dollars. Un rachat qui dépasse largement le cadre financier. Il redéfinit les équilibres énergétiques, renforce la position des États-Unis et propulse le Guyana, en Amérique du Sud, au rang de futur géant pétrolier, grâce à ses gisements offshores. C'est l'un des plus gros rachats du secteur énergétique de ces dix dernières années. Chevron, numéro deux du pétrole américain, a racheté la société Hess pour environ 60 milliards de dollars. Derrière cette opération titanesque, il ne s'agit pas simplement d'une fusion parmi d'autres, mais bien d'une manœuvre stratégique vitale pour Chevron, dont les réserves déclinaient dangereusement. En rachetant Hess, bien plus petite, Chevron met la main sur un tiers du gisement offshore géant de Stabroek, au large du Guyana. Un champ pétrolier qualifié de nouvel eldorado, avec plus de 11 milliards de barils enfouis sous les eaux. À titre de comparaison, cela représente l'équivalent de la consommation annuelle de pétrole de la France pendant vingt ans. La production actuelle est déjà de 650 000 barils par jour, et devrait atteindre 1,2 million d'ici à 2027, soit 1 % de l'offre mondiale. À lire aussiLe Guyana, nouvel eldorado du pétrole Le Guyana, nouvel acteur-clé du pétrole mondial Grâce à ce gisement, Chevron retrouve une visibilité de production au-delà de 2030. Mais l'impact dépasse le cadre de l'entreprise. Pour les États-Unis, l'accès à un pétrole proche, hors des quotas de l'OPEP+, représente un atout stratégique majeur. Pour le Guyana, petit pays coincé entre le Venezuela et l'Atlantique, l'enjeu est colossal : il devient l'un des nouveaux poids lourds du pétrole mondial. Si l'on rapporte les réserves à sa population, elles sont comparables à celles de l'Arabie saoudite. Le pays est désormais au cœur d'un dispositif énergétique mondial, qui pourrait transformer durablement son économie, à condition de bien gérer cette manne. Pétrole contre climat : un équilibre fragile Mais ce rachat massif n'est pas sans controverse. Alors que les appels à la transition écologique s'intensifient face à l'urgence climatique, Chevron investit dans le fossile pour extraire davantage de pétrole. Un signal jugé contradictoire par certains observateurs. Les majors pétrolières, elles, avancent un argument : le pétrole extrait au Guyana serait moins polluant grâce aux techniques modernes et permettrait de financer des investissements dans le renouvelable. Reste que dans cette course au pétrole du futur, entre logiques industrielles, géopolitiques et contraintes climatiques, c'est un nouvel équilibre énergétique mondial qui se redessine sous nos yeux. À lire aussiInvestir dans le renouvelable ou pas, le dilemme des compagnies pétrolières
C'est un marché en plein essor : celui des batteries, de plus en plus cruciales dans un monde qui cherche à recourir à plus d'électrique, et à moins de pétrole. Pour donner un coup de fouet à l'économie de son pays, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a invité plusieurs entreprises chinoises à s'implanter, malgré la réticence, voire l'hostilité, d'une majorité de la population. Cette émission est une sélection estivale des programmes d'Accents d'Europe La population hongroise rétive aux usines de batteries Dans 10 ans, les voitures neuves vendues dans l'Union européenne devront toutes être électriques et la course à la production de batteries est lancée. Le Premier ministre Viktor Orban veut faire de la Hongrie un producteur de rang mondial, notamment parce que l'industrie automobile allemande fabrique beaucoup dans son pays. Il a invité des entreprises chinoises à venir s'implanter. Un grand pôle industriel est en train de voir le jour dans l'est du pays où le géant chinois CATL construit la plus grande usine de batteries du continent européen. Selon plusieurs sondages, la majorité de la population est hostile à la présence de ces usines et à Debrecen, la colère gronde : les riverains dénoncent un risque élevé de pollution. Reportage Florence La Bruyère. En Grèce, faire de la radio pour apprendre La radio comme outil ludique et pédagogique, c'est ce que propose en Grèce, le réseau social éducatif ‘European School Radio', installé dans les locaux de l'Université internationale de Thessalonique. Repérer les infox et les campagnes de manipulation demande une vigilance sans cesse plus élevée et l'éducation joue un rôle essentiel : mi-avril 2025, le festival Radio kids Europe a permis aux enfants et adolescents grecs, avec la participation de jeunes Allemands, Français et Chypriotes de s'exercer au décryptage et à la production de l'information. Reportage à Neos Marmaras, dans le nord de la Grèce, Joël Bronner. Chronique musicale Le choix musical de Vincent Théval : Call me back, du groupe Suisse Sirens Of Lesbos. Charpentière et infirmier : l'Allemagne face aux préjugés de genre L'Allemagne fait partie des pays européens qui manquent cruellement de main-d'œuvre. De nombreux secteurs professionnels peinent à recruter outre-Rhin : la santé, le soin, la construction, les métiers manuels ou encore l'informatique. Parmi les facteurs qui entrent en jeu dans cette situation, il y a les préjugés de genre. Certains métiers sont toujours considérés comme féminins ou masculins, que ce soit par les candidats ou par les employeurs. Pour casser les stéréotypes et susciter des vocations, l'Allemagne organise tous les ans des journées découvertes des métiers. Celle qui concerne les filles, le « girls' day » a beaucoup de succès. Reportage à Berlin, Delphine Nerbollier.
Dans l'Antiquité, au cœur du croissant fertile, la Syrie a été le berceau de la civilisation et de l'agriculture grâce à l'Euphrate. Mais aujourd'hui, le niveau de sécheresse est alarmant, les pluies ayant été rares cet hiver. De nombreux Syriens vivent ou survivent en comptant chaque goutte d'eau. Huit mois après la chute du régime, l'avenir de la Syrie reste intimement lié à celui de l'eau. De notre envoyée spéciale de retour de Aatchané et Barada, En Syrie, à 50 km au sud d'Alep, dans le village d'Aatchané dont le nom signifie littéralement « l'assoiffée » en arabe, Assaad Faiz al Moustapha a l'habitude de cultiver des fèves, du blé et de l'avoine. Mais cette année, les champs sont désespérément arides. « À cause de la sécheresse et du manque d'eau, les terres sont rouges. Regardez cette plante. D'autres ne sont même pas sorties. Elles arrivent à cette taille et elles meurent. Ici, j'ai planté une tonne de blé, avec de l'engrais. On a beaucoup investi, on a tout labouré. Tout cela pour rien », déplore l'agriculteur, tenant en main des brindilles desséchées. Quand l'eau des nappes phréatiques manque, Assaad et ses voisins irriguent avec l'eau des égouts, mais même celle-ci s'est évaporée. Pour survivre, les 150 familles du village doivent acheter leur eau à 25 km à une entreprise privée. Chaque citerne coûte l'équivalent de 50 euros et ne dure que 10 jours. « L'eau est chère, très chère. C'est une souffrance. Oui, pour ce qui est de l'eau, une souffrance pour tout le monde », se désole Assaad Faiz al Moustapha. Aatchané devait bénéficier d'un projet national d'irrigation, mais la guerre a tout arrêté. « Avant, on recevait de l'eau de la rivière Qouweiq et même de l'Euphrate, mais ce n'est plus le cas cette année. Ils nous ont promis de rénover les systèmes de pompage. Pourvu que ce soit fait le plus vite possible. La vie sans agriculture, sans eau, est vraiment difficile », raconte Hussein el-Moustapha, le voisin et oncle d'Assaad, qui espère que les nouvelles autorités reprendront le dossier. Privés de revenus, de nombreux agriculteurs émigrent vers les villes. Mais à Damas, l'eau est aussi comptée. À la station de Barada qui approvisionne la capitale syrienne, le Comité international de la Croix Rouge (CICR) craint de graves pénuries. « D'habitude, l'eau se trouve à 13 mètres de profondeur dans les puits, mais depuis un an, à cause du manque de pluie, le niveau est tombé à 30 mètres. L'ensemble du système est dans une situation critique. Il va falloir beaucoup d'efforts et d'interventions pour l'empêcher de s'effondrer », détaille Sleiman Chakkour, responsable eau et habitat au CICR. L'organisme compte réhabiliter ces infrastructures délaissées pendant 15 ans de guerre. La Syrie traverse déjà l'un des étés les plus secs de son histoire. Un défi de plus pour la population et le nouveau pouvoir, la sécheresse étant l'un des facteurs qui avait entraîné les manifestations de 2011. À lire aussiLa Syrie fait face à une sécheresse extrême engendrée par le changement climatique
Le sorgho est la cinquième céréale la plus consommée au monde derrière le blé, le maïs, le riz et l'orge. Les grandes zones de production restent l'Afrique subsaharienne et l'Inde, où le sorgho est une plante vivrière qui sert essentiellement à l'alimentation humaine. Mais il est aussi très présent en Chine, au Japon, au Mexique et aux États-Unis, où il est destiné au bétail. En Europe, la surface cultivée était de 350 000 hectares en 2024, soit une hausse de 40 % par rapport à l'année précédente. Mais c'est en France qu'il y a eu la plus forte hausse. En France, 103 000 ha de sorgho grain ont été cultivés en 2024, soit une hausse de 89 % par rapport à 2023, qui fait du pays le premier producteur européen de sorgho grain, celui qui permet de faire la farine, les galettes ou la semoule. À ne pas confondre avec une autre espèce de sorgho, le sorgho fourrager, qui permet lui de nourrir le bétail. En France, la culture du sorgho était considérée comme une culture de niche. Cependant, à partir des années 2000, les surfaces cultivées ont augmenté lentement, mais surement, pour atteindre en 2024 ce titre honorifique de premier producteur européen. Une céréale adaptée au climat français Le sorgho est une plante qui a toutes les caractéristiques pour s'adapter au changement climatique. Son système racinaire très profond, il peut atteindre jusqu'à deux mètres, lui permet de mieux mobiliser l'eau disponible et donc de mieux résister à la sécheresse, et ce, sans grand apport d'intrant. Autre avantage, ses besoins en eau sont inférieurs de 50 % à celui du maïs. Tous ces atouts font ainsi du sorgho une plante idéale pour les zones qui connaissent des périodes de sécheresse à répétition comme le sud-ouest de la France. Le sorgho peut-il supplanter le maïs ? Pour l'instant non. Il est vrai que la culture du sorgho s'intègre parfaitement dans la rotation avec le tournesol et le maïs, ce qui permet une meilleure gestion des risques climatiques. Le sorgho pourrait devenir une alternative crédible au maïs dans les zones ou l'irrigation devient problématique. Mais n'oublions pas que le maïs a été optimisé depuis cent ans à coups de millions d'euros d'investissements et qu'il bénéficie de filières très solides. L'enjeu pour la filière sorgho est donc de continuer à améliorer ses rendements et sa qualité pour réellement s'imposer comme une culture de premier plan de l'agriculture française. À lire aussiRemettre les plantes méconnues au centre des systèmes alimentaires au Sahel
Le dérèglement du climat pousse les poissons à fuir leurs zones habituelles. Si certains pays y voient de nouvelles opportunités halieutiques, ailleurs, les pêcheries s'effondrent. Le déplacement des stocks marins bouleverse un équilibre déjà fragilisé. Depuis quelques décennies, les océans se réchauffent : +1°C en moyenne depuis l'ère industrielle, avec des hausses particulièrement marquées dans certaines régions comme l'Atlantique Nord-Est ou les côtes ouest-africaines. Sensibles à ces variations de températures, les poissons migrent vers des eaux plus froides, soit vers le nord, soit vers les profondeurs. On estime qu'ils se déplacent de 40 à 45 kilomètres par décennie. Une vitesse trop rapide pour les communautés côtières dépendantes de la pêche. Un exemple marquant : la sardinelle ronde, un poisson-clé pour la consommation locale en Afrique de l'Ouest, a vu son aire de répartition se décaler de 180 kilomètres en deux décennies. Au Sénégal, les prises ont chuté de 70 à 80%, mettant en péril emplois, revenus et sécurité alimentaire. Au Ghana, les débarquements de petits pélagiques ont diminué de 59%. Des opportunités en eaux plus froides Pour d'autres régions, les mouvements des stocks halieutiques peuvent représenter des occasions inédites. Des espèces jusque-là absentes deviennent capturables à des latitudes nouvelles. Le merlu et le maquereau abondent désormais en Islande ou en mer de Norvège. Le rouget méditerranéen est lui désormais observé en mer du Nord. Ce phénomène s'accompagne d'une « tropicalisation » des populations de poissons, avec une augmentation des espèces d'eaux chaudes. Certaines zones comme les profondeurs de la mer du Nord ou les côtes atlantiques du Royaume-Uni pourraient devenir des refuges climatiques, accueillant une biodiversité capable de soutenir une pêche plus durable. Des pertes bien plus lourdes Ces déplacements ne sont pourtant pas une bonne nouvelle pour tous. Car ce que l'on gagne en diversité locale peut masquer la perte d'espèces essentielles au fonctionnement des écosystèmes. Les pêcheries, elles, doivent s'adapter vite, et n'y parviennent pas toujours. Les infrastructures, les compétences, les marchés sont remis en causes. En Afrique de l'Ouest, certaines communautés abandonnent déjà la pêche. À cela s'ajoute la surexploitation, la pêche illégale et des techniques destructrices qui aggravent l'effet du réchauffement. Ce dernier a également des effets sur la physiologie des poissons : ils atteignent la maturité plus tôt, mais à une taille réduite, avec une mortalité naturelle accrue. Ces changements biologiques compromettent la régénération des populations. Ainsi, face au changement du climat et aux activités humaines, si certaines zones peuvent temporairement bénéficier de conditions nouvelles, le bilan global est largement négatif. À lire aussiCommunautés de pêcheurs ouest-africaines, menace sur la ressource
Alors que l'intelligence artificielle continue de croître à une vitesse fulgurante, elle pourrait bien fragiliser les bases même sur lesquelles elle repose. Car les semi-conducteurs, essentiels à sa fabrication, sont de plus en plus menacés par les pénuries d'eau, lesquelles sont amplifiées par le réchauffement climatique... auquel contribue de plus en plus l'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle (IA) n'est pas sans conséquences environnementales. Son déploiement s'appuie sur des infrastructures énergivores, et surtout hydrovores. Les semi-conducteurs en sont le cœur technologique et nécessitent en effet d'importantes quantités de cuivre, métal dont l'extraction requiert jusqu'à 85 litres d'eau par kilo produit. Or, 28 millions de tonnes sont consommées chaque année à l'échelle mondiale, selon l'Association internationale des producteurs de cuivre. Une industrie au bord de la surchauffe Avec la multiplication des épisodes de sécheresse, les chaînes d'approvisionnement se fragilisent. Le Chili, premier producteur mondial de cuivre, est déjà classé à haut risque hydrique, impactant 7% de la production actuelle de semi-conducteurs. Selon un rapport du cabinet PwC, cette proportion pourrait grimper à 32% d'ici à 2035, avec des effets en cascade sur d'autres pays clés comme la Chine, la Corée du Sud, le Japon ou encore les États-Unis. Cela arrive alors que le marché des semi-conducteurs s'apprête, selon la filière, à franchir les 1 000 milliards de dollars de valeur d'ici à cinq ans. Dans ce contexte, chaque menace pesant sur la chaîne de production prend une dimension stratégique. Les semi-conducteurs sont qualifiés par PwC d'« élément vital » de la technologie moderne. Ils sont présents partout : télécommunications, intelligence artificielle, véhicules électriques, défense... Des réponses encore limitées Pour faire face à ces tensions, il y a plusieurs leviers d'action. Le premier – et plus important – est cependant le moins utilisé par les acteurs du domaine : la réduction des émissions par les activités humaines de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, pour s'attaquer à la racine du problème. La filière opte en revanche pour des approches plus techniques : des techniques d'extraction moins consommatrices d'eau sont en cours de développement, et certains projets misent sur la désalinisation de l'eau de mer. Cette solution reste pourtant controversée en raison de ses impacts écologiques non négligeables. Pour les semi-conducteurs, la recherche se penche sur des matériaux alternatifs au cuivre. Mais l'un des leviers les plus concrets reste le recyclage : en 2022, un tiers du cuivre consommé provenait déjà de sources recyclées, et ce chiffre pourrait encore augmenter. Car contrairement à d'autres matériaux, le cuivre peut être recyclé sans perte de performance. À lire aussiL'intelligence artificielle fait grimper la facture d'électricité des Américains
Il n'y a pas que des oiseaux ou des poissons migrateurs. Une exposition du Jardin botanique de Bordeaux présente les stratégies employées par les végétaux pour aller se reproduire ailleurs. (rediffusion du 22 décembre 2024) Vous n'allez plus regarder vos chaussures de la même manière. L'exposition « Migrations du Vivant », consacrée aux migrations végétales au Jardin botanique de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France (alors que les migrations animales font l'objet d'une autre exposition au Muséum de Bordeaux, jusqu'au 9 novembre 2025), commence avec l'expérience réalisée par l'artiste-essayiste Gérard Hauray, intitulée Leçons de chausses. Il a collecté, chez des voyageurs, les graines et les spores accrochées à leurs semelles. Il les a plantées et elles ont poussé dans de petites jardinières exposées dans la serre. « Ça prend en quelques mois : des tapis bactériens, ensuite des algues, des mousses, et puis petit à petit, avec les années, on peut voir apparaître carrément des plantes, détaille Mélissa Portes, chargée de projets muséographiques. Ces micro-paysages sont le témoignage de choses qui ont voyagé sous les pieds des gens. » À la base, pourtant, et c'est ce qui les différencie des animaux, les plantes sont immobiles, le pied dans la terre. « Elles sont de souche, comme on dit souvent, sourit Mélissa Portes. Mais sans migration, sans mouvement, il n'y a pas de vie. » Et la vie des plantes, sur Terre, a commencé par une migration. « Les plantes, à l'origine, étaient aquatiques, et sont sorties progressivement. Ici, on a Cooksonia, l'une des premières plantes terrestres vascularisées, qui fait partie des ancêtres des plantes terrestres qui sont sorties de l'eau. » Une explosion à 250 km/h La migration des plantes est une histoire de reproduction. Il s'agit d'aller planter sa graine ailleurs. On poursuit la visite avec Mélissa Portes, devant le fruit d'un arbre bombardier : « Lorsque le fruit arrive à maturité, la pression grandit jusqu'à ce qu'elle devienne trop forte et que le fruit explose. L'arbre bombardier peut projeter ses graines à 250 km/h et jusqu'à 30 à 45 mètres environ. » Mais d'autres plantes voyagent encore plus loin, grâce aux animaux — comme la bardane, dont les graines s'accrochent à la laine des moutons, et qui a permis l'invention du velcro. Et même beaucoup plus loin grâce à l'eau — les noix de coco ou les sargasses peuvent voyager sur des milliers de kilomètres. Ou encore grâce au vent. « Pour le pollen du pin, ça peut être plusieurs centaines de kilomètres, et d'ailleurs, sur le pollen du pin maritime, on peut observer deux ballonnets, remplis d'air, qui permettent de s'envoler plus facilement encore. » Plantes xénophobes D'autres ont des migrations plus modestes, mais quotidiennes. C'est le cas du phytoplancton, dans la mer, pour rechercher la lumière. « On a des algues unicellulaires qui vont être capables de migrations journalières, en lien avec la lumière. Elles descendent dans la colonne d'eau quand il fait nuit et remontent quand il fait jour pour effectuer la photosynthèse. » Mais face aux migrations, il y a des comportements xénophobes. « La conquête d'un milieu, c'est prendre la place, et il ne faut pas que les autres viennent à côté, souligne Mélissa Portes. C'est le cas de la piloselle. Par ses racines, elle va dégager des toxines qui empêchent les autres plantes d'approcher. » Parfois les plantes ressemblent à des humains... À lire dans C'est dans ta natureAutant en emporte le vent
La presse brésilienne fustige l'adoption d'une réforme législative qui réduit fortement les contrôles environnementaux sur les projets d'infrastructures. Et appelle à un veto présidentiel. «Le président Lula doit opposer son veto aux articles les plus absurdes du projet de loi», lance O Globo. Le quotidien le plus influent du pays juge dans son éditorial, que ce texte représente un «recul» pour le Brésil, et «cela ne favorisera pas le développement du pays». Le journal de Rio de Janeiro considère comme dangereux de ne plus demander aux entreprises de faire des études d'impact environnemental avant de débuter leurs travaux, ou de pouvoir aller contre dans le cas de projets choisis par le gouvernement comme « stratégiques ». Dans le cas de «petits ou moyens projets», les entreprises devront seulement s'engager à respecter la loi, et les inspections seront parcellaires et rares. «En pratique, un tel changement institutionnalise l'aveuglement», critique O Globo, et «cela ne favorisera pas le développement du pays». Cette crainte de l'écocide est relayé par son concurrent du sud - Le Folha de Sao Paulo estime que «le Congrès cautionne la dévastation environnementale», ce qui offre une image désastreuse du Brésil, quelques mois avant d'accueillir le sommet de la COP30 sur le changement climatique, qui se tiendra fin novembre 2025 dans la ville de Belem, aux portes de l'Amazonie. Le milieu agricole, qui a tant milité pour ce texte, pourrait se tirer une balle dans le pied, juge l'éditorial du quotidien, car «l'Union européenne a justement adopté un règlement qui interdit l'importation de produits liés à la déforestation». «Cette affaire met en lumière l'absence de politique environnementale claire du gouvernement», conclut la Folha de Sao Paulo. Le président Lula a maintenant deux semaines pour décider s'il censure ou pas une partie de ce texte décrié. Aux Etats-Unis, les habitants de Géorgie craignent la fin de l'audiovisuel public. Le Sénat américain a adopté jeudi la suppression du budget alloué aux radios et télévisions publiques. Le gouvernement de Donald Trump estime que ces médias sont «politiquement biaisés», et composé d' «une élite qui dédaigne l'Amérique rurale». La radio NPR et la télévision PBS, ainsi que beaucoup d'autres chaînes locales pourraient en souffrir. En Géorgie, État pivot lors de la dernière élection présidentielle, beaucoup d'habitants sont désarçonnés. Reportage d'Edward Maille à Atlanta. Au Salvador, l'ONG Cristobal contrainte à l'exil L'association historique de défense des droits humains, est la dernière ciblée par le gouvernement autoritaire de Nayib Bukele. L'ONG a reçu de 2 millions de dollars de dons de l'agence américaine de développement, l'USAID, l'année dernière, rapporte El Diario El Salvador et son président est un citoyen des États-Unis, ceci la place sous le coup de la nouvelle loi sur «les agents de l'étranger». L'une de ses gestionnaires a aussi récemment été arrêtée. Face à cette persécution grandissante, son directeur, Noah Bullock, a décidé d'exiler l'ONG : ses opérations seront gérées depuis le Guatemala et le Honduras voisins. «Nous sommes forcés de choisir entre la prison et l'exil, déplore Noah Bullock. Nous faisons face à une campagne systématique de harcèlement légal et administratif, à des actes d'espionnage et de surveillance de nos activités et de nos maisons», avant de fustiger cette loi sur les agents de l'étranger, qui «s'est transformée en un instrument de contrôle de toutes les activités citoyennes. Cette loi considère que les droits à la liberté d'expression, d'association, de réunion pacifique et de participation citoyenne, sont un privilège octroyé par le régime». «En à peine deux mois, au moins vingt militants et quarante journalistes se sont exilés», rapporte El Pais. Ceci est arrivé après la révélation de l'existence d'une possible liste noire, avec les noms des personnes à arrêter. Le quotidien espagnol raconte ainsi qu'une autre directrice d'ONG de droits humains a fui début juillet, après avoir été suivie pendant des semaines par des agents. Toute la rédaction du média El Faro s'est également exilée face à ces risques. Et cette persécution des journalistes explique en partie pourquoi on ne trouve pas beaucoup de critiques de cette politique dans la presse du Salvador. En Argentine, le gouvernement réagit à l'attaque contre un prêtre à Gaza Buenos Aires a fait part de ses «sérieuses inquiétudes» au gouvernement israélien, titre La Nacion. Cette position est assez rare pour être remarquée, tant le président Javier Milei est un admirateur de la politique nationaliste de Benyamin Netanyahu. Mais il n'a pas le choix : la frappe israélienne sur l'église catholique de Gaza, jeudi, a blessé un prêtre argentin. Pas de quoi renverser la politique de Buenos Aires, mais le sujet reste sensible : le pays est foncièrement catholique, mais il compte aussi 300 000 israëlites, soit la plus grande communauté juive d'Amérique latine.
Mi-juillet 2025, la France est déjà confrontée à une saison d'incendies d'une intensité rare. Plus de 2 000 hectares ont brûlé près de Narbonne, 750 autres aux portes de Marseille, où 90 bâtiments ont été détruits ou endommagés malgré des moyens aériens massifs. Ailleurs, les départs de feu se sont multipliés dans le Gard, en Provence, en Occitanie. À l'étranger, le Canada bat ses records historiques avec plus de 5 millions d'hectares partis en fumée, tandis que l'Europe du Sud, la Sibérie ou encore l'Amazonie sont également touchées. Si aucun décès n'est à déplorer en France, le coût humain, écologique et économique de ces feux s'annonce déjà lourd. Plus fréquents, plus précoces, plus violents, les incendies interrogent : sommes-nous toujours capables d'y faire face ? Peut-on encore les prévenir ? Ou devons-nous apprendre à vivre avec le feu ? Pour en débattre Françoise Vimeux, climatologue et directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) Rémi Savazzi, chef du pôle national Défense des forêts contre les incendies (DFCI) à l'Office national des forêts (ONF) Lieutenant-colonel Harrault, porte-parole de la sécurité civile à la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC).
Mi-juillet 2025, la France est déjà confrontée à une saison d'incendies d'une intensité rare. Plus de 2 000 hectares ont brûlé près de Narbonne, 750 autres aux portes de Marseille, où 90 bâtiments ont été détruits ou endommagés malgré des moyens aériens massifs. Ailleurs, les départs de feu se sont multipliés dans le Gard, en Provence, en Occitanie. À l'étranger, le Canada bat ses records historiques avec plus de 5 millions d'hectares partis en fumée, tandis que l'Europe du Sud, la Sibérie ou encore l'Amazonie sont également touchées. Si aucun décès n'est à déplorer en France, le coût humain, écologique et économique de ces feux s'annonce déjà lourd. Plus fréquents, plus précoces, plus violents, les incendies interrogent : sommes-nous toujours capables d'y faire face ? Peut-on encore les prévenir ? Ou devons-nous apprendre à vivre avecle feu ? Pour en débattre Françoise Vimeux, climatologue et directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) Rémi Savazzi, chef du pôle national Défense des forêts contre les incendies (DFCI) à l'office national des forêts (ONF) Lieutenant-colonel Harrault, porte-parole de la sécurité civile à la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC)
Alors que la France vient de traverser un nouvel épisode de canicule, la question de notre adaptation aux chaleurs extrêmes se pose. Les villes occidentales et les logements n'ont pas été imaginés et conçus pour affronter des températures hautes. Quelles sont les solutions pour continuer de respirer dans les zones urbaines ? Avec : - Maud Lelièvre, spécialiste des questions de transition écologique des territoires, déléguée générale de l'Association nationale des maires et des élus pour l'environnement et le développement durable, auteure du livre Faire face à la canicule : adapter les villes aux enjeux climatiques (Éditions Desclée de Brouwer, mai 2024) et co-auteure du rapport L'habitat et le logement face aux défis sociaux, territoriaux et écologiques - Philippe Rahm, architecte, co-commissaire de la Biennale d'architecture d'Ile-de-France, enseignant à l'École nationale d'architecture et professeur à Columbia University, auteur de Climatic Architecture (Actar Publishers).
En Inde, le Kerala est appelé le « pays de Dieu lui-même » pour ses sublimes paysages aquatiques tropicaux. Il est aussi en première ligne face au changement climatique. Symbole de cette menace : Munroe Island, un archipel intérieur inexorablement englouti par les eaux. (Rediffusion) Premiers réfugiés climatiques du Kerala, plusieurs milliers d'habitants ont déjà quitté l'île qui se noie, comme on la surnomme ici. Ceux qui restent, cernés par les eaux, vivent dans des conditions de plus en plus éprouvantes. Le destin de ce bout de paradis est un avertissement. Cochin, la plus grande ville du Kerala, est, elle aussi, menacée par l'océan. Pour s'adapter à cette nouvelle donne climatique, beaucoup reste à faire. « Kerala : le "pays des dieux" englouti par les eaux », un Grand reportage de Côme Bastin.
À La Calera, une municipalité montagneuse près de Bogotá, les habitants s'opposent à Coca-Cola, qui exploite sept sources d'eau via sa filiale Indega. En pleine sécheresse historique causée par El Niño, les habitants ont subi des coupures d'eau pendant près d'un an, tandis que l'usine de mise en bouteille continuait son activité. C'est un reportage d'Eve-Marie Detoeuf. L'indignation est d'autant plus grande que la concession d'exploitation d'Indega, arrivée à échéance en décembre, pourrait être renouvelée malgré les contestations. Coca-Cola affirme puiser l'eau dans les nappes souterraines, mais une hydrologue critique sévèrement l'étude fournie par la multinationale, la jugeant biaisée et contradictoire. La situation divise désormais les habitants de La Calera. Tandis que certains défendent l'entreprise pour les emplois supposément créés, d'autres dénoncent une exploitation injuste d'une ressource vitale. Des artistes, des écologistes, et des villageois expriment leur tristesse face aux tensions causées par Coca-Cola. Ils sont pessimistes quant à une décision des autorités régionales, soupçonnées de favoritisme et de corruption. En 2024, Coca-Cola n'aurait payé que l'équivalent de 2 500 euros de redevance pour cette ressource précieuse, alimentant un sentiment d'injustice grandissant. Les gangs haïtiens sanctionnés par l'ONU Les Nations unies ont imposé des sanctions contre les coalitions de gangs haïtiens Viv Ansanm et Gran Grif, quelques semaines après leur désignation comme organisations terroristes par les États-Unis. C'est un des sujets abordés ce jeudi (10 juillet 2025) avec le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval. Ces sanctions permettent notamment à Interpol de lancer des poursuites internationales, peut-on lire dans le Nouvelliste. Elles interviennent dans un contexte d'escalade de la violence en Haïti, où les gangs multiplient les attaques armées, s'étendent au-delà de Port-au-Prince, et plongent le pays dans une crise humanitaire sans précédent. Aux États-Unis, des milliers de fonctionnaires fédéraux vivent dans la peur d'un licenciement massif Mardi dernier, la Cour suprême a validé le vaste plan de réorganisation de l'administration Trump, ouvrant la voie à des suppressions de postes. Selon Politico, ce jugement a profondément ébranlé des agents jusque-là convaincus d'être protégés par le droit de la fonction publique et les syndicats. « Tous mes amis se sont résignés au pire », confie un employé au ministère du logement. À l'agence de protection de l'environnement, certains se terrent au sous-sol pour fuir la tension. Déjà 3 000 départs volontaires ou retraites anticipées. Des services comme la justice environnementale sont démantelés. « Le gouvernement abandonne les communautés les plus polluées », dénonce un agent. Au ministère du Logement, les couloirs sont devenus silencieux, « comme après un décès ». La peur est encore plus vive au Département d'État : dans des groupes Signal, diplomates et agents s'inquiètent pour leur avenir, la sécurité nationale, et dénoncent une trahison. Des salles de réunion ont été réservées pour ce vendredi, jour probable des annonces officielles. Les conséquences de la taxe douanière de 50% sur les produits brésiliens décidée par Donald Trump Pour le site d'information G1, Donald Trump répète la formule du harcèlement et des représailles qu'il utilise contre ses adversaires politiques. « Cette fois, cependant, les échanges économiques ne peuvent pas servir de prétexte car les États-Unis ont un rare excédent commercial avec le Brésil ». Dans Carta Capital, un ancien ambassadeur brésilien s'insurge : il parle d'ingérence révoltante, de brutalité diplomatique, et estime que les États-Unis sont en train de devenir un adversaire du Brésil — une rupture avec deux siècles de relations diplomatiques. Il appelle à une réaction forte de la société civile brésilienne, et suggère au gouvernement Lula d'intensifier ses contacts avec les démocrates américains. L'embarras des bolsonaristes Selon Folha de Sao Paulo, plusieurs proches de l'ex-président reconnaissent, en privé, que cette décision « pose un vrai problème politique ». Officiellement, ils continuent de soutenir Donald Trump et tentent de rejeter la responsabilité de la mesure douanière sur le président Lula. C'est le cas de Tarcísio de Freitas ou Romeu Zema — deux candidats potentiels pour la prochaine élection présidentielle de 2026. Ils affirment que c'est le rapprochement de Lula avec la Chine, la Russie, l'Iran, Cuba ou encore le Venezuela qui aurait déclenché la réaction de Donald Trump. Washington à la recherche d'une stratégie à l'égard du Venezuela C'est à lire dans le New York Times. D'un côté, le secrétaire d'État Marco Rubio a tenté un accord avec Caracas : libérer des prisonniers politiques en échange du renvoi de 250 migrants vénézuéliens détenus au Salvador. Mais ces négociations ont été court-circuitées par… l'émissaire spécial de Donald Trump pour le Venezuela lui-même, Richard Grenell. Lui proposait tout autre chose : autoriser l'entreprise Chevron à reprendre ses activités pétrolières au Venezuela. Une offre plus alléchante pour le président Nicolas Maduro. Mais finalement, aucun accord n'a été conclu, et les 250 migrants vénézuéliens sont toujours détenus dans une prison de haute sécurité au Salvador. Le New York Times révèle que malgré ses déclarations, la Maison Blanche garde le contrôle sur ces détenus car ils sont utilisés comme monnaie d'échange. Premiers témoignages sur les conditions de détention au sein du «Alligator Alcatraz» Le Miami Herald publie un témoignage glaçant : un migrant mexicain, pourtant protégé par le programme DACA, car il est venu aux États-Unis lorsqu'il était encore mineur, s'est retrouvé enfermé dans le centre de détention situé en plein cœur des Everglades, en Floride. Il a été arrêté après un simple contrôle routier. Son avocat affirme ne pas connaître les raisons de sa détention. Et son client dénonce des conditions inhumaines : nourriture avariée, toilettes bouchées, chaleur étouffante sans climatisation, moustiques en pagaille, et interdiction de se doucher pendant quatre jours. Les autorités de Floride, elles, démentent en bloc : « des accusations totalement fausses », disent-elles. Mais l'affaire commence à faire grand bruit. Journal de la 1re En Martinique, la lutte contre le décrochage scolaire.
L'été rime de plus en plus souvent avec canicule. La Grèce est actuellement touchée par une vague de chaleur qui pousse les autorités à fermer l'Acropole d'Athènes à certaines heures. Face à cela, le recours à la climatisation est de plus en plus massif : il y a aujourd'hui plus de 2 milliards d'appareils dans le monde, un chiffre qui devrait doubler d'ici 2040. Mais la clim est extrêmement énergivore. À quel point la climatisation aggrave-t-elle le réchauffement climatique ? Quelles alternatives face à des températures pouvant monter à 50 degrés ? Pour en débattre : - Vincent Viguié, chercheur en économie du climat au Centre International de Recherches sur l'Environnement et le Développement de l'École nationale des Ponts et chaussées - Karine Hurel, déléguée générale adjointe à la Fédération nationale des agences d'urbanisme (Fnau) - Philippe Laurent, maire de sceaux, vice-président de l'Association des maires de France (AMF) et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT).
L'été rime de plus en plus souvent avec canicule. La Grèce est actuellement touchée par une vague de chaleur qui pousse les autorités à fermer l'Acropole d'Athènes à certaines heures. Face à cela, le recours à la climatisation est de plus en plus massif : il y a aujourd'hui plus de 2 milliards d'appareils dans le monde, un chiffre qui devrait doubler d'ici 2040. Mais la clim est extrêmement énergivore. À quel point la climatisation aggrave-t-elle le réchauffement climatique ? Quelles alternatives face à des températures pouvant monter à 50 degrés ? Pour en débattre : - Vincent Viguié, chercheur en économie du climat au Centre International de Recherches sur l'Environnement et le Développement de l'École nationale des Ponts et chaussées - Karine Hurel, déléguée générale adjointe à la Fédération nationale des agences d'urbanisme (Fnau) - Philippe Laurent, maire de sceaux, vice-président de l'Association des maires de France (AMF) et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT).
Ce qui fait la Une de l'actualité, c'est cette vague de chaleur qui frappe l'Europe depuis plusieurs jours, avec des températures dépassant les 40°C. C'est ainsi qu'une partie de la région Rhône-Alpes, le pourtour méditerranéen et la Corse subiront encore de fortes chaleurs avec 13 départements en vigilance orange canicule pour demain, le 5 juillet 2025. Avec - Melissa Chemam de la rédaction en anglais - Chi Phương Nguyen pour la rédaction en vietnamien - Timbi Bah de la rédaction en fulfuldé en ligne de Dakar.
Alors que la Commission européenne vient de présenter ses objectifs pour le climat, une étude de l'Institut Montaigne met en lumière la forte dépendance de l'Union européenne à la Chine pour les technologies vertes. Un enjeu stratégique alors que l'UE ambitionne la neutralité carbone d'ici 2050. Pour réussir sa transition énergétique, l'Europe doit s'appuyer sur des technologies propres comme les panneaux solaires, les éoliennes ou les batteries. Mais ce n'est pas si simple, puisque la quasi-totalité de ces équipements est importée, en majorité de Chine. Ainsi, 97 % des panneaux solaires, 53 % des éoliennes et 44 % des batteries pour véhicules électriques proviennent de l'Empire du Milieu. Un déséquilibre structurel qui s'explique notamment par la délocalisation passée des productions industrielles européennes vers l'Asie, mais aussi par la compétitivité des prix chinois. Cette dépendance interroge sur la souveraineté industrielle de l'UE, en particulier dans un contexte géopolitique incertain. Une vulnérabilité stratégique Car dépendre d'un seul pays pour des ressources aussi stratégiques, c'est s'exposer à de potentielles pressions. La Chine n'hésite d'ailleurs pas à ajuster ses exportations en fonction de ses intérêts politiques ou économiques. Cette vulnérabilité pousse les autorités européennes à réagir. Face à ce constat, la Commission européenne a lancé plusieurs initiatives législatives pour renforcer l'autonomie industrielle du continent, à commencer par le Net Zero Industry Act et le Critical Raw Materials Act, deux textes entrés en vigueur l'an dernier. Leur objectif : couvrir 40 % des besoins européens en technologies vertes d'ici 2030. Des pistes inspirées d'ailleurs, mais pas sans limites Certains pays comme le Japon ou la Corée du Sud ont amorcé leur sortie de dépendance à la Chine. Ils ont diversifié leurs sources d'approvisionnement et restructuré leurs chaînes de production. Ces stratégies sont citées en exemple dans l'étude de l'Institut Montaigne. Mais elles ne sont pas sans contraintes. La dépendance à certains minerais critiques reste une réalité. Pour l'Europe, il s'agit donc de trouver un équilibre, celui de réduire la dépendance sans se couper totalement de la Chine, tout en assumant le coût d'un retour à une plus grande souveraineté industrielle.
10.000 personnes dont le pays est condamné, englouti d'ici 2100 par la montée des eaux : aux îles Tuvalu, dans le Pacifique, le tiers des habitants a d'ores et déjà demandé un visa pour l'Australie. Les 280 bénéficiaires seront tirés au sort. Le changement climatique rend de nombreux territoires de plus en plus inhospitaliers. Faut-il dès lors créer un statut spécifique de réfugié climatique ? Quels dispositifs existent pour la prise en charge de ces déplacés ? Alors que parfois leurs propres États sont menacés de disparition, qui est responsable de leur situation ? Pour en débattre : - Dina Ionesco, travaille pour l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, spécialiste des questions de l'asile, de la migration et du changement climatique. Co- autrice du 1er Atlas des Migrations environnementales aux presses de sciences Po - Baptiste Filloux, chef de Pôle campagne et Plaidoyer solidarités internationales chez Oxfam - Thibaut Fleury Graff, professeur de droit public à l'Université Panthéon-Assas.
10.000 personnes dont le pays est condamné, englouti d'ici 2100 par la montée des eaux : aux îles Tuvalu, dans le Pacifique, le tiers des habitants a d'ores et déjà demandé un visa pour l'Australie. Les 280 bénéficiaires seront tirés au sort. Le changement climatique rend de nombreux territoires de plus en plus inhospitaliers. Faut-il dès lors créer un statut spécifique de réfugié climatique ? Quels dispositifs existent pour la prise en charge de ces déplacés ? Alors que parfois leurs propres États sont menacés de disparition, qui est responsable de leur situation ? Pour en débattre : - Dina Ionesco, travaille pour l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, spécialiste des questions de l'asile, de la migration et du changement climatique. Co- autrice du 1er Atlas des Migrations environnementales aux presses de sciences Po - Baptiste Filloux, chef de Pôle campagne et Plaidoyer solidarités internationales chez Oxfam - Thibaut Fleury Graff, professeur de droit public à l'Université Panthéon-Assas.
L'été est là ! Alors que 84 départements sont en alerte canicule et que les vacances scolaires approchent à grand pas, je vous propose d'écouter ou de réécouter cet épisode qui porte sur le soleil, ses dégâts et les crèmes solaires qui peuvent nous protéger.L'exposition aux rayons (UV) reste l'un des principaux facteurs de risque de cancers de la peau, notamment le mélanome. “Avec les UV, le vrai danger, c'est de ne pas se protéger” telle est la campagne lancée par la FEBEA, la Fédération des Entreprises de la Beauté.
durée : 00:44:01 - Questions du soir d'été - par : Mattéo Caranta - Alors que la France fait face à de grandes vagues de chaleur, un recours a été déposé mercredi 25 juin devant le Conseil d'État attaquant l'État pour son inaction en matière d'adaptation au changement climatique. Que peut, et surtout que fait l'État ? - réalisation : François Richer, Vivian Lecuivre - invités : Jérémie Suissa Délégué général de l'association "Notre affaire à tous"; Adèle Tanguy Chercheuse sur l'adaptation au changement climatique à l'Institut du Développement Durable et des Relations Internationales; Sandrine Le Feur Agricultrice, députée Renaissance du Finistère
durée : 00:44:01 - Questions du soir d'été - par : Mattéo Caranta - Alors que la France fait face à de grandes vagues de chaleur, un recours a été déposé mercredi 25 juin devant le Conseil d'État attaquant l'État pour son inaction en matière d'adaptation au changement climatique. Que peut, et surtout que fait l'État ? - réalisation : François Richer, Vivian Lecuivre - invités : Jérémie Suissa Délégué général de l'association "Notre affaire à tous"; Adèle Tanguy Chercheuse sur l'adaptation au changement climatique à l'Institut du Développement Durable et des Relations Internationales; Sandrine Le Feur Agricultrice, députée Renaissance du Finistère
Les images générées par l'intelligence artificielle ne sont pas des photographies comme les autres, mais se présentent comme telles sur nos environnements numériques. Le philosophe Pierre Cassou Noguès interroge l'effet produit par la machine numérique que nous sachions ou non que ces images sont fabriquées par une intelligence artificielle. Il nous montre aussi comment ces images dites « pyromanes » favorisent l'évitement de la réalité de la crise environnementale, tout en y contribuant. « Les images pyromanes-théorie fiction des images génératives », c'est le titre du livre réalisé par le philosophe Pierre Cassou-Noguès avec l'artiste Gwenola Wagon. À travers une série de contes spéculatifs, ils mettent en lumière la façon dont les IA génératives changent nos vies, en profondeur, sans que l'on ne s'en aperçoive. Philosophe et écrivain, Pierre Cassou-Noguès enseigne au département de Philosophie de l'Université Paris 8. Il est membre senior de l'Institut universitaire de France, et chercheur associé à GEODE, projet de recherche interdisciplinaire, partenaire de l'émission. Son travail est fondé sur un usage théorique de la fiction. Il porte sur les nouvelles technologies et sur les problématiques contemporaines, telles que le réchauffement climatique. Gwenola Wagon est artiste et chercheuse. Elle imagine des récits alternatifs et paradoxaux pour penser le monde numérique contemporain. Des images générées par l'IA de plus en plus invasives sur les réseaux sociaux, on en parle également dans nos chroniques : La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI: Israël-Iran, une guerre des images propice à la désinformation La chronique de Kahofi Suy de l'AFP factuel à Abidjan : Des accusations d'espionnage alimentées par des vidéos s'appuyant sur des images générées par l'IA.
C'est une première dans l'Histoire moderne, un pays va disparaître à cause du changement climatique. L'archipel des Tuvalu, isolé au milieu de l'océan Pacifique, se bat face à des problématiques sans précédent : peut-on retarder l'inévitable montée des océans ? Comment conserver sa souveraineté et son identité sans territoire ? Si le gouvernement a déjà réussi à signer un traité avec l'Australie pour garantir l'asile climatique à l'ensemble de sa population, certains espèrent finir leurs jours sur la terre de leurs ancêtres. «Disparition des Tuvalu avant 2100: le compte à rebours a commencé», un Grand reportage d'Emma Garboud-Lorenzoni.