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Aujourd'hui, je vous propose d'écouter une conférence que j'ai présentée cet été aux Estivales de la question animale. Je vous la diffuse car son contenu entre en résonance avec plusieurs des éléments qui ont été analysés dans l'entretien avec Camille Brunel. Pour moi, un des intérêts majeurs de ces deux derniers épisodes, c'est de permettre de distinguer finement quels discours sont vraiment antispécistes, et à l'inverse quels discours à propos des animaux ne font qu'utiliser leur image, leur figure, la symbolique qui est véhiculée à travers eux, mais pas du tout dans leur intérêt. J'ai l'impression qu'on entre doucement dans une nouvelle phase de l'animalisme, où la question animale commence à exister, à être un sujet politique un peu plus légitime. Et ça devient de plus en plus mal vu de ne pas être animaliste, même au moins vaguement dans le déclaratif. Mais dans ce nouveau contexte, on voit se développer des discours qui prétendent parler des animaux mais qui déplacent le débat sur des choses qui n'ont rien à voir avec le suprémacisme humain. C'est typiquement le genre de discours des Pensées du vivant que je dénonce régulièrement ; qui utilisent la figure de certains animaux, mais qui in fine, n'en parlent pas réellement. Je tiens d'autant plus à attirer l'attention dessus que j'ai constaté à quel point même des antispécistes parlent de Baptiste Morizot par exemple comme d'un allié animaliste, et se revendiquent de sa pensée. Alors même que ce dernier a très clairement pris parti pour le spécisme ; je vous mets dans la description une autre conférence que j'avais présentée il y a un peu plus d'un an si vous en doutez encore. Et si vous avez écouté le premier épisode avec Camille Brunel, vous voyez maintenant à quel point cet auteur véhicule dans ses ouvrages des représentations spécistes. Il va falloir qu'on sache être attentives et déceler parmi tous les discours qui émergent, lesquels sont dans l'intérêt des animaux et ont réellement pour effet de nous faire avancer vers la fin de leur exploitation. Mais cela n'a rien d'évident ! Il faut qu'on apprenne à développer les anticorps contre ces discours (soit trop mous, soit trop creux, soit qui essentialisent à nouveau la place supposée des animaux dans la nature, etc.). La deuxième étape consiste à tâcher d'expliquer en quoi une grillle de lecture vraiment antispéciste se distingue de ces discours, et est beaucoup plus pertinente pour analyser la situation des animaux. Et c'est pour essayer de faire un pas dans cette direction, en proposant quelques outils d'analyse, que j'ai conçu la conférence que vous allez entendre. Hâte d'avoir vos retours comme toujours ! Faites vivre ce podcast, en en parlant autour de vous, en laissant 5 étoiles et des avis sur vos plateformes de podcast, en le partageant, et en soutenant financièrement si vous pouvez. Liens de l'épisode : - Version filmée de la conférence - Conférence sur le spécisme de Baptiste Morizot (entre autres penseureuses du vivant) - Lien pour me faire vos retours anonymes Crédits audio : Nicolas Barbut - Gestion de projet / Réalisation / Cadrage Swen Durieux - Technicien ________________________________ Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Abonnez-vous sur les réseaux sociaux à @poissonpodcast (Twitter, Instagram, Facebook, etc.) ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Inspiring Journey par Leo Sokolovsky
On poursuit l'entretien avec Camille Brunel qui décortique la représentation des autres animaux dans la culture, et interroge la prégnance du spécisme dans ces représentations. Mon invité analyse plusieurs dizaines d'œuvres cinématographiques, de dessins animés et de documentaires au prisme de l'antispécisme. On soulève les questions de l'anthropomorphisme, de l'utilisation des animaux comme symboles ou métaphores, du renversement de la situation entre humains et animaux pour faire apparaître le spécisme, de l'exploitation des animaux acteurs, de la symbolique végétarienne ou de la portée animaliste de certains films et dessins animés, de l'effet de Disney sur les représentations des animaux, et de bien d'autres choses encore ! ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : Livres de Camille Brunel : - Le cinéma des animaux - Je est un animal - Les métamorphoses Conférences : - « L'animal, le film et le végétarien : Parcours secret du végétarien au cinéma » - Camille Brunel - « L'animal est-il un humain comme les autres ? » - Camille Brunel - « Les animaux ne sont pas des métaphores » - Victor Duran-Le Peuch Films : Babe, La légende de Manolo (Jorge Gutierrez), I Robot, La série Mad Max, Happy Feet (George Miller), Clous Atlas, Matrix (les soeurs Wachowski), Le sang des bêtes (Georges Franju), Nuit et Brouillard (Alain Resnais), L'Odyssée de Pi (Ang Lee), Noé (Darren Aronofsky), White God (Kornél Mundruczó), Cheval de guerre (Steven Spielberg), Mystère (Denis Imbert), Eo (Jerzy Skolimowski), Le Règne animal (Thomas Cailley), La revanche d'une blonde (Robert Luketic), La forme de l'eau (Guillermo del Toro), Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper), Hellboy (Guillermo del Toro), Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? (Philippe de Chauveron), Avatar 2 (James Cameron), Gorge, coeur, ventre (Maud Alpi) Dessins animés : La Belle et la bête, Frère des ours, Madagascar, Wallace et Gromit (Nick Park), Chicken Run, Dumbo, Bambi, Zootopie Documentaires : Secrets of the Whales et Secrets of the Elephants (James Cameron), Océans (Jacques Perrin et Jacques Cluzaud) Autres références : - Casques de réalité virtuelle pour les vaches - Étude sur les chats qui nous ignorent - Frankenstein ou le Prométhée moderne - Mary Shelley - La politique sexuelle de la viande - Carol J. Adams - Repas véganes sur le tournage d'Avatar - The Disneyfication of animals - Rebecca Rose Stanton - Publispécisme, concept développé par Axelle Playoust-Braure, voir ép 9 et 10 du podcast où elle l'explique - Deux analyses de la question raciale dans Zootopia : - Au nom des requins - François Sarano - L'inconscient des animaux - Florence Burgat Recommandations de Camille Brunel : - Le film Cow d'Andrea Arnold - Le TED Talk ‘Grief and love in the animal kingdom' par Barbara J. King (et son livre How animals grieve) - La folie des chats - Claude Béata ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Abonnez-vous sur les réseaux sociaux à @poissonpodcast (Twitter, Instagram, Facebook, etc.) ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Poker par Galshi Revolution
Le 04 octobre, c'était la Journée mondiale des animaux. Tout a commencé un 24 mars 1925 à Berlin grâce à Monsieur Heinrich Zimmermann, journaliste, écrivain, éditeur polonais, particulièrement impliqué dans les droits et la protection des animaux. En 1925, il désigne une journée contre la cruauté animale. En 1929, au Congrès international pour la protection des animaux à Vienne, il obtient qu'elle soit officielle. Et en 1931, au Congrès à Florence, il obtient qu'elle soit mondiale. Depuis lors, il y a une Journée mondiale des animaux, le 4 octobre, couverte par les Nations unies. C'est l'occasion de se demander si "Je” est un animal de repenser en tout cas la rencontre avec les animaux. Qui est ce Je ? Peut-on parles de conscience ? Nombre d'études ont révélé des similitudes entre les animaux et l'animal humain. Merci pour votre écoute Le fin Mot c'est également en direct tous les jours de la semaine de 18h30 à 19h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Le fin Mot sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/23283 Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.beRetrouvez également notre offre info ci-dessous :Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrMatin Première : https://audmns.com/aldzXlmEt ses séquences-phares : L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwP L'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqx L'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQTransversales : notre collection de reportages infos longue forme : https://audmns.com/WgqwiUpN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Le spécisme est partout, mais il se niche en particulier dans toutes les oeuvres qui construisent nos représentations collectives : c'est-à-dire dans les livres, dans les films, dans les dessins animés, etc. Et l'insinuation du spécisme dans la culture est un sujet que connaît extrêmement bien mon invité d'aujourd'hui, Camille Brunel, puisqu'il est non seulement écrivain, mais aussi critique de cinéma spécialisé dans la représentation des animaux et militant pour la cause animale. Il était grand temps d'avoir dans Comme un poisson dans l'eau des épisodes d'analyse culturelle. Dans cette première partie de l'entretien, on parle surtout de littérature, de la façon dont celle-ci peut avoir tendance à représenter les animaux de façon spéciste, et de comment on peut tenter à l'inverse de développer une écriture animaliste. Camille Brunel défend avec force que les animaux ne sont pas ‘la nature', ne sont pas ‘du vivant', pas des spécimens représentants de leurs espèces, ni des mystères dont on percerait le secret en allant les pister, mais des personnes, tout simplement. On aborde à la fin de l'épisode deux risques qui peuvent se présenter pour une écriture antispéciste : l'anthropomorphisme (projeter des qualités humaine sur les animaux) et la métaphorisation (les utiliser comme des symboles pour parler d'autre chose que leur sort). ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : - Ouvrages de Camille Brunel cités : La trilogie Alma (La guérilla des animaux, Les métamorphoses et Ecatepec), Éloge de la baleine, Le Cinéma des animaux, Je est un animal - Films cités : Okavango (Caryl Férey), Le parfum (Patrick Suskin), Les dents de la mer (Steven Spielberg), Instinct de survie (Luiso Berdejo), Cow (Andrea Arnold), Gunda (Viktor Kossakovski), Orca (Michael Anderson), Une vie cachée (Terrence Malick) Ouvrages cités : - Comment l'humanité se viande - Jean-Marc Gancille - La panthère des neiges - Sylvain Tesson (et le film adapté du livre) - Braves bêtes - Sunaura Taylor - La piste animale - Baptiste Morizot - L'étranger - Albert Camus - Bêtes des tranchées - Éric Baratay - Rousse - Denis Infante - Nutella végane qui a suscité la polémique - Liens entre Sylvain Tesson et l'extrême droite, et son idéologie réactionnaire - Anthropomorphisme - Carol J. Adams - Florence Burgat - Joel Dicker - Affaire Matzneff ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance ! Les comptes Instagram, Twitter, Facebook et Mastodon du podcast sont également à retrouver dans le link tree ! ________________________________ CRÉDITS Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant créé et animé par Victor Duran-Le Peuch. Charte graphique : Ivan Ocaña Générique : Synthwave Vibe par Meydän Musique : Poker par Galshi Revolution
Aujourd'hui je reçois Olivier Adam au micro de Nouvelle Conscience ! Olivier Adam est bioacousticien, spécialiste du son des cétacés. Dans cet épisode, Olivier Adam nous transmet son amour pour l'océan et les espèces qui peuplent cette « planète mer », recouverte à 70% d'eau. En collaboration avec des équipes directement installées sur le terrain, Olivier Adam scrute chaque jour les communications de ces majestueux mammifères afin de comprendre l'évolution de leurs comportements et de leur milieu de vie. Son travail est crucial, alors que toutes les espèces de cétacés sont inscrites sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN - l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Dans cet épisode, vous aurez la chance d'entendre l'émouvante expression d'une baleine à bosse… puis le chant d'un orque, à la fin de celui-ci. Je vous souhaite une très bonne écoute et rencontre avec les incroyables cétacés. Avant de vous quitter, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer ! Je vais publier mon premier livre, et pour cela j'ai besoin de vous. Afin de financer les illustrations qui accompagneront l'ouvrage, ainsi que les frais d'édition et de promotion, je vous invite à participer à me rejoindre sur Ulule dans le lien mentionné dans la description du podcast. Nous avons déjà atteint plus de 60% de l'objectif et c'est grâce à vous ! N'hésitez pas à partager et l'initiative et à contribuer à hauteur de votre choix. Plusieurs contreparties vous seront proposées en fonction de votre contribution. Nous avons moins de 20 jours pour y arriver ! Merci du fond du coeur ! Pour suivre le travail d'Olivier Adam : https://www.sorbonne-universite.fr/portraits/olivier-adam Pour t'engager dans la protection des océans : Abyss - Association de loi 1901 de de protection des cétacés à La Réunion http://www.abyss-oi.com/lassociation/ CétaMada - ONG de protection des cétacés à Madagasccar https://www.cetamada.org Bloom https://bloomassociation.org Seashepherd https://seashepherd.fr Surf Rider https://www.surfrider.eu Pour aller plus loin : Film Océans - Jacques Perrin https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=28714.html Thèse de Nadège Gandilhon sur La contribution au recensement des cétacés en Guadeloupe https://www.theses.fr/2012AGUY0520 One Ocean Summit https://oneplanetsummit.fr/les-evenements-16/one-ocean-summit-221 Exposition Musicanimale 2023 - Philharmonie de Paris https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/exposition/24601-musicanimale Livres de Camille Brunel https://www.babelio.com/auteur/Camille-Brunel/137878 Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
"Ecatepec", roman lumineux et coloré met en scène une jeune pasionaria de la cause animale: Maria. Elle se met en danger pour défendre les animaux et sʹexpose à un narcotrafiquant pour qui la vie de ses chiens importe plus que celle des femmes quʹil assassine de ses propres mains. Écrivain, journaliste, critique de cinéma, animaliste, auteur de "Ecatepec", Camille Brunel est lʹinvité de Céline OʹClin
Maria vit à Ecatepec, banlieue gargantuesque de Mexico City où une forêt de câbles électriques tutoie les oiseaux innombrables et les pyramides de Teotihuacán et où les féminicides atteignent des sommets. Ecoféminisme, animalisme et véganisme sont au centre de ce roman où s'engager signifie se mettre en danger. Par Céline O'Clin
Cet ouvrage est un plaidoyer pour réhabiliter une juste compréhension des requins, à contre-courant de son image menaçante. En partant de la riche expérience de terrain de François Sarano et des savoirs éthologiques, il s'agit d'explorer, à travers les requins, un symbole de l'altérité du monde sauvage que l'homme moderne s'efforce d'asservir au prix d'une destruction irréparable. #viande #chronique #podcast #boucher
Après son premier livre, "Vie imaginaire de Lautréamont", l'écrivain Camille Brunel est passé de l'exploration des métamorphoses surréalistes à celles, tout aussi proliférantes et étranges, du monde animal. Julien Théry le reçoit pour son dernier ouvrage, "Eloge de la baleine", qui est aussi une méditation sur la responsabilité et l'arrogance des humains à l'égard des animaux. ▶ Soutenez Le Média :
Chroniqe littéraire de Caroline sur ou pour les animaux
Chroniqe littéraire de Caroline sur ou pour les animaux
durée : 00:59:09 - Plan large - par : Antoine Guillot - Une autre histoire du cinéma est possible : dis-moi comment tu filmes les animaux, je te dirai quel cinéaste tu es ! C'est ce à quoi se sont attaqué deux essais, dont Plan Large reçoit les auteurs : le journaliste et écrivain Camille Brunel et l'essayiste et scénariste Jonathan Palumbo. - réalisation : Somany Na - invités : Camille Brunel Journaliste et essayiste, animaliste, critique de cinéma; Jonathan Palumbo Etudiant en scénario à la Fémis, et animaliste
durée : 00:59:09 - Plan large - par : Antoine Guillot - Une autre histoire du cinéma est possible : dis-moi comment tu filmes les animaux, je te dirai quel cinéaste tu es ! C'est ce à quoi se sont attaqué deux essais, dont Plan Large reçoit les auteurs : le journaliste et écrivain Camille Brunel et l'essayiste et scénariste Jonathan Palumbo. - réalisation : Somany Na - invités : Camille Brunel Journaliste et essayiste, animaliste, critique de cinéma; Jonathan Palumbo Etudiant en scénario à la Fémis, et animaliste
Installée au pied du Vercors, l'autrice et militante écosocialiste Corinne Morel-Darleux a signé un remarquable essai qui allie finement écologie politique, littérature et culture : Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce (éd. Libertalia). À l'occasion de la sortie de son très beau premier roman, Là où le feu et l'ours (éd. Libertalia), récit de la rencontre d'une jeune femme avec un ours nouveau-né, European Lab l'invite à donner une conférence libre sur les nouveaux récits du vivant. Face au rétrécissement du monde habitable, les espaces de frottement se multiplient entre espèces, entre humains et autres qu'humains, entre milieux domestiqués et espaces sauvages. Cette co-existence implique de nouvelles formes de diplomaties, elle permet aussi d'envisager de nouvelles alliances politiques. Elle nécessite de nouveaux récits. Corinne Morel-Darleux estime que la fiction peut nous y aider, en faisant advenir des rencontres, des métamorphoses, des hybridations comme le montrent les œuvres de Camille Brunel, Alain Damasio, Baptiste Morizot, Nastassja Martin, Stéphane Servant ou Vincent Villeminot. Avec : Corinne Morel-Darleux — Autrice / FR Stéphane Servant — Auteur / FR Camille Brunel — Auteur / FR European Lab, 10 ans : la bataille des récits du 8 au 10 juin 2021 — Lyon, France europeanlab.com #eurolab2021
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne nous branche sur un plan de reforestation de l'Europe, pour planter des cèdres ou des saules à la place des champs de monocultures qui servent, majoritairement, à nourrir le bétail. « Il nous faudra des millénaires pour démanteler les anciens dieux, et le démantèlement virera au culte. Mais pour la Terre, ça s'achèvera comme ça. Les cerfs croisant à nouveau les belettes au milieu des forêts ; des renards leur filant entre les pattes à l'affût des poussins protégés par leur mère, aux plumes rousses – sans personne pour les broyer, les abattre ni les enfumer. » Paru en septembre aux éditions Alma, récompensé sur Nova du très convoité Prix de la Page 111, Les Métamorphoses, le second roman de Camille Brunel, se déroule dans un avenir proche où une pandémie transforme soudain les humains en bestioles, au hasard. En hyène, en écrevisse, en brebis, en taon. La société toute entière s'en trouve assez naturellement bouleversée. « Et dans l'Amazonie, dont on n'arrivera pas à croire qu'on ait pu l'incendier sciemment, il n'y aura plus personne pour épier les lamantins croisant les dauphins croisant les piranhas(…) J'ai rien compris, mais je t'aime. »Pour sa septième utopie à bord de L'Arche de Nova, ce drôle d'oiseau de Châlons-en-Champagne (Marne), qui publiera bientôt un Éloge de la baleine aux éditions Rivages, nous branche sur un plan de reforestation de l'Europe, pour planter des cèdres ou des saules à la place des champs de monocultures qui servent, majoritairement, à nourrir le bétail. « Il y aura plus de forêts en France qu'on en a vues depuis la Préhistoire. Ce qu'on prenait pour des édens arboricoles – la Colombie-Britannique, Yellowstone, ce genre de spots de rêve – ce sera chez nous. La Chine regardera l'Europe comme Manhattan regarde le Yukon. L'Europe sera le far-west ré-ensauvagé de l'Asie, et non cette espèce de plaque de béton pullulant de promoteurs immobiliers et de pilotes de bulldozers. Elle ne sera plus tartinée de monocultures comme aujourd'hui, qui font parfois ressembler la Champagne au Sahara… la poésie des champs de blé à perte de vue, c'est mignon deux minutes, mais quand on pense aux forêts dont ils ont pris la place, on réalise qu'on a raté de peu l'époque où les paysages français étaient autrement plus touffus que ces dunes de céréales qui lissent l'horizon. Mais un jour, on pourra arrêter de se dire qu'on est arrivés après la désertification… puisqu'on sera nés après la reforestation.»Autre idée de l'écrivain, qu'on aimerait bien aussi voir prendre racine, pour calmer tout le monde : « Quant aux éoliennes qui fonthurler les réacs, on ne les voit même plus. Cachées par la canopée. »Réalisation : Mathieu Boudon.Pour écouter la précédente utopie de Camille Brunel, c'est là : https://www.nova.fr/news/camille-brunel-demain-la-variete-de-lespece-humaine-explosera-143223-25-05-2021/Image : Le domaine des dieux, de René Goscinny & Albert Uderzo (1971). See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne a lu les travaux de l'éthologue new-yorkais Carl Safina et attend d'arrache-patte notre mutation façon X-Men, quand nous aurons des plumes ou des nageoires.« Si mutation il y a, elle vient de l'esprit. Du cerveau, naissance du désir. Ce sont les micro-événements électrochimiques qui nous donnent l'impression de penser plus et mieux que les animaux (…) C'est la vanité qui a fait les premières victimes (…) Le retour des animaux a nettoyé le monde comme les arbres absorbent le carbone (…) Pourquoi pensez-vous que Greta Thunberg a fini cachalot au milieu de l'Atlantique ? (…) La honte nous élève, elles nous rend meilleur.e.s (…) Nous nous transformons, aléatoirement (…) Je peux changer de corps, d'espèce, de sexe (…) Si je deviens lionne, vous pourrez vous moquer de moi, car alors je devrais égorger pour vivre (…) Femme ou lionne, je n'apporte rien de plus à l'univers que mouvement et chaleur. »Paru en septembre aux éditions Alma, récompensé sur Nova du très convoité Prix de la Page 111, Les Métamorphoses, le second roman de Camille Brunel, se déroule dans un avenir assez proche où une pandémie transforme soudain les humains en bestioles, au hasard. En hyène, en écrevisse, en brebis, en taon. La société toute entière s'en trouve assez naturellement bouleversée. « Des dizaines de milliers de grues regagnaient le Sud. Isis n'en avait jamais vu autant, ne pensait même pas qu'une telle concentration d'oiseaux si grands fût possible (…)- C'est mes oiseaux préférés, s'enthousiasma Augustine. Est-ce que c'est des humains ?- Oh, probablement, lui répondit sa marraine. »Pour sa sixième utopie à bord de L'Arche de Nova, ce drôle d'oiseau de Châlons-en-Champagne (Bourgogne), qui publiera bientôt un Éloge de la baleine aux éditions Rivages, a lu les travaux de l'éthologue new-yorkais Carl Safina et attend d'arrache-patte notre mutation façon X-Men. Suite à l'observation des aras rouges du Pérou par ce dernier, Camille Brunel rappelle que « la beauté des humains tient sur un spectre de variations très restreint : la couleur de peau varie, la forme des yeux et du nez, allez, les cheveux, mais ce sont des détails. Du côté des oiseaux, en revanche… la distance sera toujours plus grande d'un albatros à une autruche – ou même d'une tourterelle à un faucon – que d'un Marseillais à un Ouïghour. »L'auteur des Métamorphoses projette ici son roman dans le réel et rêve pour demain d'hominidés dotés « d'ailes de peau multicolores entre le coude et le bassin », quand d'autres, « capables de modifier la couleur de leur peau en fonction de la lumière, survivront aux canicules », quand d'autres « auront développé des plumes, des yeux immenses, vifs comme des joyaux », ou « douze doigts, qu'ils emploieront pour jouer leurs sérénades au piano », ou développeront encore la capacité « de se boucher les oreilles comme on ferme les yeux – les manchots ont fini par apprendre, pourquoi pas nous ? »Réalisation : Mathieu Boudon.Pour écouter la précédente utopie de Camille Brunel, c'est là : https://www.nova.fr/news/camille-brunel-demain-leuthanasie-sera-la-seule-facon-de-mourir-heureux-137806-15-04-2021/Image : X-Men Apocalypse, de Bryan Singer (2016). See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Dans cet épisode de Nouveaux Paradigmes, je reçois Camille Brunel, auteur de "Après nous, les animaux", une roman relatant l'épopée d'un groupe d'animaux de cirque rescapés d'un naufrage qui vont devoir composer dans un monde d'où l'humanité semble terriblement absente. Cette dystopie nous invite à questionner nos modèles alimentaires, notamment en ce qui concerne l'industrie de la viande, dont les enjeux dépassent largement le cadre de l'éthique.Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/nouveauxparadigmes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne décuple notre espérance de vie, le temps d'une utopie où l'on pourra « guérir de tout » en choisissant le jour de son décès après cent, cinq cents ou mille ans d'existence.« "Tobias est mort hier." Augustine et Margot ne réagirent pas. Elles n'avaient jamais été proches de leur arrière-grand-père, dont le grand âge les avait toujours intimidées, aussi gentil fût-il envers elles. Isis, leur marraine, se sentit terriblement vieille, moribonde et seule (…) "Qu'est-ce qu'il est devenu ?", demanda Isis, écrasée de lassitude. "Rien", répondit Timothée. "Il est resté humain, il est juste mort" (…) Timothée avait fini rongé par ses mauvaises décisions, toujours prises malgré lui. La dernière en date concernait la dépouille de son père, qu'il avait donnée aux vautours, comme cela se faisait encore dans certains coins du Tibet. »Paru en septembre aux éditions Alma, récompensé sur Nova du très convoité Prix de la Page 111, Les Métamorphoses, le second roman de Camille Brunel, se déroule dans un avenir assez proche où une « pandémie de métamorphoses » transforme soudain les humains en bestioles, au hasard. En hyène, en écrevisse, en brebis, en taon. La société toute entière s'en trouve assez naturellement bouleversée.Mais si les copains et les copines devenaient de glorieux éléphants, hériteraient-ils de leur longévité ? Prendraient-ils le chemin de leur légendaire cimetière pour s'y laisser mourir, comme ces élégants pachydermes ? Pour sa cinquième hypothèse futuriste, cet écrivain de Châlons-en-Champagne, honorant avec panache sa carte blanche d'une durée de 11 mois et 1 semaine sur notre antenne, dit merde à la mort. Admirateur de Lautréamont, auteur d'un Eloge de la baleine à paraître aux éditions Rivages, Camille Brunel, 35 ans, décuple notre espérance de vie le temps d'une utopie où l'on pourra « guérir de tout », en choisissant le jour de sa mort après cent, cinq cents ou mille ans d'existence. « L'euthanasie sera la seule façon de mourir heureux. Les suicides seront extrêmement marginaux – qui préfèrerait s'ouvrir les veines ou se jeter sous un train plutôt que de contacter l'hôpital pour en finir en douceur ? Mais si un gosse ou une ado contacte l'hosto pour en finir, on ne lui refilera pas sa dose de curare comme ça ; on en parlera d'abord, longtemps, beaucoup et bien. Est-ce que tu es sûr de ne pas vouloir rester en vie ? Regarde, tu n'es pas obligé de faire cinq siècles comme tes parents. Essaie au moins d'en faire un seul comme tu le veux toi. »Réalisation : Mathieu Boudon.Pour écouter la précédente utopie de Camille Brunel, c'est là : https://www.nova.fr/news/camille-brunel-demain-on-aura-mange-toute-la-viande-133330-16-03-2021/Image : Cocoon, de Ron Howard (1985). See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne nous cuisine un paisible avenir véganisé, où l'ensemble de la société saura que l'énergie nécessaire à toute activité physique « ne viendra plus du même truc qu'à la préhistoire, c'est-à-dire du corps des animaux ».« Isis remarqua le couple de faucons qui avait nidifié sur le pylône électrique surplombant sa porte. Elle s'inquiéta pour la première fois de devoir déménager. Stations essence, banques, supermarchés, fermeraient tous bientôt ; il ne suffirait plus de rester cloîtrée et de se concentrer sur ses réserves. La solitude surtout rendait plus sensible à la peur, et la peur, depuis quelques nuits, empêchait de dormir. »Paru en septembre aux éditions Alma, récompensé sur Nova du très convoité Prix de la Page 111, Les Métamorphoses, le second roman de Camille Brunel, se déroule dans un avenir proche où une « pandémie de métamorphoses » transforme soudain les humains en bestioles, au hasard. En hyène, en écrevisse, en brebis, en taon. La société toute entière s'en trouve assez naturellement bouleversée. « Isis écrivit à Edith, qui ne vivait pas loin, lui proposa de la retrouver. Elle était végétarienne et faisait pousser de quoi manger chez elle depuis des années (…) Isis poussa la porte de derrière, qui donnait sur le jardin. Baigné dans une lumière instagrammable en diable, au milieu du potager, un ours brun de dimensions raisonnables fouillait de son museau rosâtre la carcasse d'un manchot empereur, et releva la tête en entendant Isis se retenir de crier. »Mais si copains et copines deviennent des ours bruns, des lapins béliers, des singes capucins ou des papillons blancs, faut-il continuer à manger les animaux ? Et, sans attendre cette épidémie science-fictionnelle, verra-t-on un jour un monde où supermarchés et restaurants ne serviront plus de brochettes ou de saucisses cuisinées à partir d'un être mort ? C'est la quatrième hypothèse imaginée par cet écrivain de Châlons-en-Champagne, honorant avec panache sa carte blanche d'une durée de 11 mois et 1 semaine sur notre antenne.Admirateur de Lautréamont, auteur d'un Eloge de la baleine à paraître aux éditions Rivages, Camille Brunel – qui fête aujourd'hui ses 35 ans, joyeux anniversaire ! – nous concocte un paisible futur véganisé, où nous aurons admis que l'énergie nécessaire à toute activité physique « ne viendra plus du même truc qu'à la préhistoire, c'est-à-dire du corps des animaux ». Le tout, explique-t-il, en passant par l'histoire de notre rapport… aux chevaux. « Ça paraît incongru et pourtant, il y a cent ans, ils servaient toujours de moyen de transport. Partout. On les faisait naître, on les vendait, on s'en occupait. On les exploitait. Puis ça a disparu. » Hue !Réalisation : Mathieu Boudon.Pour écouter la précédente utopie de Camille Brunel, c'est là : https://www.nova.fr/news/camille-brunel-demain-on-arretera-de-flinguer-les-animaux-127816-09-02-2021/Image : Okja, de Bong Joon-ho (2017). See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Un nouveau cycle de rencontres explore les questions écologiques portées par la littérature, dans le prolongement du Prix du roman d’écologie décerné depuis 2018. L’inspiration écologique est-elle une manière de renouer avec une littérature engagée ? Cette rencontre s’intéresse à l’engagement en littérature.Dialogue entre Camille Brunel, auteur de La Guérilla des animaux (Alma Éditeur, 2018) et Errol Henrot, auteur des Liens du sang (Le Dilettante, 2017)Animé par Dalibor Frioux, écrivain Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
PODCAST - AU FIL DES PAGES, mardi et vendredi à 10h et 17h. Cette semaine, Valère-Marie Marchand nous parle de deux livres autour du thème de l'animalisme "Les Métamorphoses" de Camille Brunel aux éditions Alma et "La Ville rousse" de Fabrice Lardreau aux éditions Julliard.
A l'occasion des vacances d'hiver, best of des interviews du début de la Saison 3 d'Enfantillages, au cœur des interrogations actuelles : notre rapport aux autres, qu’ils soient humains ou animaux, notre liberté de pensée et d’expression, et la réinvention de la notion de genre avec, par ordre d'apparition dans Enfantillages, Camille Brunel, Gaël Aymon, Tahar Ben Jelloun et Ghislaine Roman. To be continued. Enfantillages, le magazine des livres pour enfants et ados qui s'écoute et qui se lit. florencedutheil.wixsite.com/enfantillages
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne se fait le guide de néo-musées de la chasse, chargés de reliques et d'hologrammes « lorsque les bois seront remplis d'oiseaux et de cerfs qui auront fini de nous craindre comme la peste ».« … Il perfora le thorax de la chasseuse en un premier coup de feu qui excita les chauves-souris. Le temps que le second chasseur comprenne ce qui venait de se passer, il était touché aussi ; que le troisième comprenne ce qui venait de se passer, son corps s'effondra sur celui du tigre (…) » Dès le prologue du premier roman de Camille Brunel, La guérilla des animaux (éditions Alma, 2018), la justice en faveur de nos amies les bêtes, décimées depuis des siècles par de cruels et curieux bipèdes, est rendue. Son héros, Isaac, vient de venger un félin abattu de sang-froid et sans raison au cœur des ténèbres d'une jungle du Rajasthan. Il deviendra ensuite l'un des visages de la défense acharnée de nos égaux à griffes, à crocs ou à plumes, aux côtés d'une militante qui nous tient à peu près ce langage : « Les élevages industriels, dont provient la pâtée humaine, pratiquent les méthodes d'exécution inventée dans les camps. Maintenant, je vous le dis : vous n'êtes pas sur Terre pour consommer des morts. Vous êtes sur Terre pour vous surpasser. »Alors surpassons-nous. Et si la chasse, non contente d'être déjà rentrée au musée, y restait confinée ? C'est le troisième futur désirable imaginé par cet écrivain de Châlons-en-Champagne de 34 ans, récompensé sur Nova en octobre dernier du très convoité Prix de la Page 111 pour celle de son roman Les Métamorphoses, gagnant au passage une carte blanche d'une durée de 11 mois et 1 semaine sur notre antenne. Admirateur de Lautréamont, auteur d'un Eloge de la baleine à paraître aux éditions Rivages, Camille Brunel se fait le guide de lieux de mémoire d'une pratique barbare désormais disparue, chargés de reliques et d'hologrammes, dans un avenir où « les bois seront remplis d'oiseaux et de cerfs qui auront fini de nous craindre comme la peste ».Réalisation : Mathieu Boudon.Pour écouter la précédente utopie de Camille Brunel, c'est là : https://www.nova.fr/news/camille-brunel-demain-la-psychanalyse-sera-enseignee-des-lecole-primaire-112563-08-01-2021/Image : Voyage au bout de l'enfer, de Michael Cimino (1979). See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
À Paris, ce musicien de pop funambulesque propose de « contrebalancer les émissions excessives de CO2 » par la transformation savante d'humains en végétaux. Ça vous branche ? Quelle plante êtes-vous ?Ses racines furent longtemps plantées dans la serre du label Tricatel, pour lequel, en tant que chef de projet, il accompagna la floraison des derniers disques de Catastrophe ou de Chassol, aux luxuriantes arborescences. Parfois, Charles Dollé remixait leurs morceaux ou ceux du taulier, Bertrand Burgalat, sous le pseudo discret de « Cvd ». Lors du premier confinement, on le vit se cacher, dans un clip, derrière une plante d'appartement et un masque de Benoît Hamon, pour une reprise aérienne de l'hymne anti-productivité de Philippe Katerine, La Banane.Puis cette jeune pousse de 28 ans se remit, en janvier, à titiller nos feuilles de chou. Funambule, son premier single, marche le fil d'une pop tendue entre Beck et Daho, cherchant à équilibrer la légèreté du propos et le soin apporté aux arrangements ainsi qu'aux harmonies vocales. Cet « archipel abandonné » annonce bien entendu un mini-album de sept morceaux franco-anglais à paraître au printemps sur le label Menace, Imago, dont le titre renvoie « à la phase finale de la métamorphose chez certains insectes, notamment les papillons, quand apparaissent les ailes et l'appareil reproductif ». Nous avons du pot : il y sera question d'un « pays de velours », de la suite d'une ritournelle de MGMT, ou de l'épineuse question du téléphone qui sonne au cinéma (quand nous allions au cinéma, souvenez-vous).Sur le pont de L'Arche de Nova, Charles Dollé rêve encore de transformations. Comme dans le roman Les Métamorphoses de Camille Brunel (éditions Alma, lauréat 2020 du Prix de la Page 111) qui observe les humains se changer, malgré eux, en animaux, le musicien parigot imagine que l'invraisemblable milliardaire aux visées transhumanistes, Elon Musk, développera d'ici 2052 « un amour tout particulier pour les plantes, plutôt que chercher à ne faire qu'un avec les machines ». « Finies les puces qui permettraient de télécharger tout internet en quatre secondes sept : grâce à la simple injection d'une graine de palmier norvégien (…), le sujet évoluera vers le végétal « qui correspond le plus à sa personnalité ». En résultera une société plus silencieuse, où ces belles plantes humaines auront fonction d'absorber nos émissions excessives d'oxyde de carbone, rythmées par les douceurs splendides de l'album Mother Earth's Plantasia (1976) du Canadien Mort Garson qui, ressuscité, régnera en maître sur la planète, avec son Moog et ses ficus.Pour voir le clip de Funambule, c'est ici : https://www.youtube.com/watch?v=iVIrujPQmUU&feature=youtu.be&ab_channel=CharlesDolleVEVORéalisation : Mathieu Boudon.Image : Les Gardiens de la Galaxie 2, de James Gunn (2017). See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
David Voluer est l'auteur de l'Etat d'esprit Sécurité. Retrouvez David sur ses réseaux sociaux LinkedIn Site web Références de David Safety 24/7 Building an incident-free culture de G.M. Anderson & R. L. Lorber, L'erreur Humaine de James Reason L'intelligence du stress, Jacques Fradin Un long chemin vers la liberté, Nelson Mandela Sapiens, une brève histoire de l'humanité, Yuval Noah Harari, Publications de l'ICSI (Institut pour une culture de sécurité industrielle) : › Culture sécurité N° 2017-01, Denis Besnard, Ivan Boissières, François Daniellou et Jesus Villena, 2017. › Leadership en sécurité N° 2011-07, coordonnée par Jean-Michel Pesteil et Caroline Kamaté, 2011. › Déployer une démarche Règles d'or Prévention des accidents graves et des accidents mortels, Groupe d'échange « Prévention des accidents graves et des accidents mortels », Édition coordonnée par Michel Descazeaux, Jean-Claude Rébeillé, Camille Brunel et Damien Santa-Maria, n° 2017-04, 2017. Flow de Mihaly Csikszentmihalyi The will power instinct de Kelly McGonigal Le rapport final du CSB sur l'accident de Dupont La Porte :https://www.csb.gov/-csb-releases-final-report-into-fatal-2014-incident-at-dupont-la-porte-facility-final-report-cites-numerous-safety-deficiencies/ Vidéo explicative: https://www.csb.gov/videos/fatal-exposure-tragedy-at-dupont/ Rapport du CSB sur l'accident de BP Texas city : https://www.csb.gov/bp-america-refinery-explosion/
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne réclame la démocratisation des explorations de l'inconscient. Et si dénouer nos obsessions, soulager nos traumas, était aussi banal que l'eau courante ?« Quelles chances avais-je de devenir cétacé, grand singe ou éléphant ? (…) Les avions commençaient à tomber. Arches de Noé saturées d'animaux (…) On racontait que le pilote du vol Los Angeles-Sidney s'était mis à hennir au milieu du Pacifique.»Mais où sommes-nous ? Dans le cabinet d'un psy, au chevet d'un patient aux songes assez bestiaux ? Paru en septembre aux éditions Alma, récompensé sur Nova du très convoité Prix de la Page 111, Les Métamorphoses, le second roman de Camille Brunel, 34 ans, se déroule dans un avenir assez proche, où une « pandémie de métamorphoses » transforme soudain en animaux, au hasard, 300 000 de nos compatriotes. En hyène, en écrevisse, en brebis, en taon. Ou en cheval, coincé dans un cockpit.Pour son second futur désirable – le temps d'une carte blanche d'une durée de 11 mois et 1 semaine sur notre antenne, suite à l'obtention de son prix –, cet admirateur de Lautréamont, qui vient de terminer un «Eloge de la baleine » à paraître aux éditions Rivages, réclame aujourd'hui l'indispensable démocratisation de la psychanalyse. « C'est une découverte plutôt récente, n'est-ce-pas ? 150 ans, maximum ? Qu'est-ce qu'on connaissait des Amériques, 150 ans après Christophe Colomb ? (…) L'inconscient, les rêves, les névroses, on regarde ça avec la circonspection des Européens à qui on parlait de Californie sous Louis XIII. » Que se passerait-il si dénouer nos obsessions, éclairer et soulager nos traumatismes, était aussi ordinaire qu'avoir accès à l'eau courante ? Si les théories de Freud et de Lacan figuraient au programme de CM1 ? « Les enfants et les ados seront bien conscients de ce qui les bloque. Ils en parleront entre eux, considérant leur esprit comme une énigme à débloquer. Les traumatismes seront traités avec le même sang-froid que les plaies ouvertes : on ne passera plus des années à prétendre qu'on n'a pas le bras cassé avant d'aller aux urgences » ,ni « des décennies à s'interroger sur la meilleure façon d'agir vis-à-vis de nos parents. » Le tout, avec l'aide des intelligences artificielles, qui « repéreront les schémas qui se répètent, les tics de langages, les lapsus »… plutôt que de « flatter notre ego comme on félicite un bon cheval » En selle, Sigmund !Habillage : Juste Bruyat.Pour écouter la précédente utopie de Camille Brunel, c'est là : https://www.nova.fr/podcast/larche-de-nova/camille-brunel-demain-des-animaux-siegeront-lassembleeImage : Annie Hall, de Woody Allen (1977) See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne prédit l'avènement d'une génération de député.e.s qui travailleront comme (et avec) des bêtes pour des républiques « aussi fiables qu'un avion de ligne ». « Le chef de l'Etat apparut avec un air contrit cachant à peine sa suffisance. Depuis des mois, son gouvernement niait violences policières et exécutions de moins en moins accidentelles. La France devenait un pays du tiers-monde, où la moindre manifestation faisait des morts. » Paru en septembre aux éditions Alma, récompensé sur Nova du très convoité Prix de la Page 111, Les Métamorphoses, le second roman de Camille Brunel, 34 ans, se déroule dans un avenir assez proche ; entre hier et après-demain, disons. « À l'Éducation, on avait falsifié les notes du bac. À l'écologie, on se gavait de fruits de mer, et à l'Agriculture, on laissait les cochons crever de chaud dans les élevages (…) Le pouvoir était devenu impalpable, et planait au-dessus du peuple comme la tyrannie humaine ignore le sang des bêtes, avec une antipathie de bon aloi, un air désolé de bourreau endetté. »Dans cette atmosphère déliquescente quelque peu familière, l'inédit survient. Une « pandémie de métamorphoses » change soudain, au hasard, 300 000 de nos chers compatriotes en animaux. En hyène, en écrevisse, en brebis, en taon. Mais « le gouvernement niait l'ampleur du désastre ».« L'incendie, pourtant, éclairait le monde », écrivit l'auteur d'autres Métamorphoses, Ovide, au premier siècle. Placée en ouverture du roman de Camille Brunel, la citation du poète latin peut traduire un immense besoin de nouvel espoir, en cette année poly-catastrophique. « Notre maison brûle… », mais saurons-nous, dans la lueur des flammes, y voir mieux ?Pour son premier futur désirable – inaugurant sur notre antenne une carte blanche d'une durée de 11 mois et 1 semaine, suite à l'obtention de son prix –, cet admirateur de Lautréamont entrevoit la survivance de la démocratie, si, si, notamment grâce à des député.e.s. « humbles » et « mesurant chaque prise de parole ». Surprise : « Ça ressemblera au sénat de Star Wars pour la diversité des costumes, à ceci près qu'il n'y aura qu'une seule espèce à en porter (les jours de délibération sur les animaux, les premiers concernés venaient à poil, ou à plumes). »Par ailleurs, joie intergalactique : « Les Républiques deviendront aussi fiables que des avions de ligne. Les vandales passeront pour des ringards, les escrocs pour des bouffons. Mais on ne jouera plus avec le feu. (…) La fameuse génération Z, qui a grandi avec Greta Thunberg, finira nous sortir de la crise climatique » en s'emparant « de la démocratie comme du dernier iPhone, en faisant le tour de ses fonctionnalités, en la rechargeant régulièrement et à fond, élection après élection. Si quelque chose sent le pourri, le vieil homme rance, l'héritière à perles, ça dégagera. On aura hâte d'être au XXIIe siècle, de voir les forêts repousser et les baleines grandir. »Image : Fan-art de l'Amiral Ackbar dans Star Wars : Rogue One, de Gareth Edwards (2016). See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Paru fin août 2020, le roman de Camille Brunel, Les Métamorphoses, est un opus fantastique qui porte l'antispécisme à son paroxysme. Les animaux humain·e·s se transformeront en animaux.Dinah, chatte, et son humaine, Isis, vont traverser cette aventure étrange et libératrice dans une grande sérénité tandis qu'autour d'elle la réalité métamorphosée verra disparaître l'Histoire pour de nouvelles histoires, sans humain·e·s cette fois.Pour Camille Brunel, Les METAMORPHOSES, c'est [...] Un livre qui critique la volonté des humains de tout expliquer, d'avoir le contrôle sur le monde.Auteur engagé dans l'antispécisme, face à ce que subissent les autres animaux, la langue de bois n'est plus de mises pour lui. Il affirme que C'est le moment de taper du poing sur la table, c'est le moment d'affirmer les choses, clairement sans ambages, directement. (parce que) LES ANIMAUX SONT DES PERSONNES.Cet enretien avec Camille Brunel, c'est celui de nos métamorphoses, au fil des pages, une recherche de la fin des vanités pour la libération, animale.
En cette rentrée 2020, Camille Brunel poursuit sa défense et illustration de la cause animale, avec deux textes qui paraissent quasi simultanément. Toujours chez Alma, Les Métamorphoses, en littérature générale et Après nous, les animaux, en littérature jeunesse, dès 13 ans, à paraître le 16 septembre dans la collection Ici/Maintenant, chez Casterman. Les Métamorphoses résonnent fort avec notre quotidien puisqu’après « un long et raisonné dérèglement du climat », un étrange virus y provoque la mutation des humains en animaux, cette tératomorphose aboutissant, bientôt, à leur extinction, bien que chacun soit convaincu que « la pandémie, c’est les autres ». Après nous, les animaux prend en quelque sorte le relais puisque le livre se situe cette fois à la fin de l’anthropocène, en 2087, « première année sans humains depuis trois cents millénaires ». Les derniers terriens sont un groupe d’animaux rescapés d’un cirque. De la littérature considérée comme une collapsologie ? Camille Brunel est l’invité de Florence Dutheil dans Enfantillages, le magazine des livres pour enfants & ados qui s'écoute et qui se lit florencedutheil.wixsite.com/enfantillages.
Lombre, protégé de BigFlo & Oli, sort son EP « La lumière du noir ». Lumière sur cette étoile montante du rap. Avec sa moustache, sa barbichette et ses cheveux mi-longs, Lombre a une tête de mousquetaire. Mais ce n’est pas avec une épée, mais avec les mots que cet enfant du rap fait mouche. Telle une petite lumière dans un ciel d’encre, son flow et sa musique déchirent le noir de l’existence pour dessiner une lueur d’espoir. Son EP « La lumière du noir » sort le 10 septembre chez Ulysse Maison d’Artistes/Sony Music. Au menu de ce Café Gourmand : - Muriel Maalouf s'est rendue au Musée des civilisations européennes et méditerranéennes à Marseille. Il a inauguré cet été une nouvelle exposition « L’Orient sonore » qui dévoile aux visiteurs un véritable patrimoine musical arabe peu connu. - Marjorie Bertin a voyagé dans le passé avec un récit historique, « Evadées du harem » de Didier Quella-Guyot et Alain Quella-Villéger au scénario. Un roman graphique paru aux éditions Steinkis. - Fanny Bleichner nous parle du roman « Les métamorphoses » de Camille Brunel publié aux éditions Alma. Un récit qui raconte l'histoire d'une mystérieuse pandémie qui transforme petit à petit tous les humains de la surface de la terre… en animaux ! - Alain Pilot a rencontré Rod Barthet pour son nouvel album« Ascendant Johnny Cash ». Le disque est sorti chez Festivest/Socadisc.
Décoder notre rapport aux animaux dans le 7ième art, décrypter les manières de les mettre en scène, de les imaginer, mais aussi de les regarder, cʹest raconter qui nous sommes. Conjointement aux développements de la technologie et à lʹémergence de la pensée antispéciste, lʹhistoire du cinéma vit des tournants majeurs, et sʹouvre vers un tout nouveau cinéma de type animaliste. Camille Brunel, écrivain, animaliste, journaliste, critique de cinéma spécialisé dans la représentation des animaux, auteur de " Le cinéma des animaux ", est l'invité de Céline O'Clin
Il y a ce cheval à qui on murmure à l'oreille, cette vache qui accompagne le prisonnier, ou encore cet orque Willy qu'il faut sauver. Autant de films qui ont en vedette des animaux et la liste est loin d'être exhaustive. Le 7e art et les animaux, c'est toute une histoire dans laquelle s'est plongée l'écrivain, animaliste et critique de cinéma Camille Brunel, auteur du livre "Le cinéma des animaux" (UV Editions). Entretien avec Céline O'Clin, extrait de l'émission "Chouette" diffusée le lundi 10 août 2020 sur La 1ère.
Décoder notre rapport aux animaux dans le 7ième art, décrypter les manières de les mettre en scène, de les imaginer, mais aussi de les regarder, cʹest raconter qui nous sommes. Conjointement aux développements de la technologie et à lʹémergence de la pensée antispéciste, lʹhistoire du cinéma vit des tournants majeurs, et sʹouvre vers un tout nouveau cinéma de type animaliste. Camille Brunel, écrivain, animaliste, journaliste, critique de cinéma spécialisé dans la représentation des animaux, auteur de " Le cinéma des animaux ", est l'invité de Céline O'Clin
Dans cette 980e édition nous allons feuilleter ensemble les livres de David Le Breton et de Camille Brunel, découvrir un nouvel album de Jon Hassell, parler de la chasse dans les zoos privés et nous interroger sur la vie en couple.
Après avoir été spécialiste de Baudelaire et de Lautréamont, Camille Brunel s'est éloigné du XIX° siècle en devenant en quelques semaines le défenseur de la cause animale. Il exprime dans cet Entre Voix ses motivations à écrire son premier roman, La Guérilla Des Animaux, mais il analyse aussi, dans un autre ouvrage publié presque au même moment chez UV Editions la manière dont les animaux apparaissent au cinéma. Vous allez être surpris ! Un second roman sortira à la rentrée, 2020 toujours chez Alma éditeur. Il y sera forcément encore question d'animaux et d'animalisme mais dans un contexte fantastique. Programmation musical : - Vous entendrez Earth Song de Michael Jackson - La corrida de Francis Cabrel - Show me the place de Léonard Cohen - La musique du film Godzilla d'Alexandre Desplat - La complainte du phoque en Alaska de Beau Dommage
durée : 00:02:17 - Polars d'été - Tout l'été, Gilbert Chevalier revient sur les meilleurs romans noirs, policiers et thrillers de l'année. Aujourd'hui, "La Guérilla des animaux" de Camille Brunel publié chez Alma.
Le #Podcast de @postapmagazine s'appelle le #Postapcast ! Découvrez notre 5ème émission, enregistrée le 11/02/2019 en public à La Ruée vers l'Orge. Nos invités : Camille Brunel, pour son roman "La Guérilla des Animaux" (Alma Editeur) https://postapmag.com/librairie/la-guerilla-des-animaux-camille-brunel-almaediteurs/ @Cyesm, pour l'ensemble de sa production musicale et son nouvel album (Good Citizen Factory) https://music.cyesm.com/album/music-for-your-stories Production et animation : Marjorie Risacher et Julien Millanvoye Chroniqueur permanent : @CyprienRose Chroniqueuse volante : Diane Chateau Alaberdina Réalisation et montage éditorial : Jacques Sigal Responsable technique et post-prod : Rachel Lo
Dans l'ouvrage La Guérilla des Animaux, Camille Brunel met en scène un militant de la cause animale qui n'hésite pas à passer par la violence. Un livre qui « transpire d'une sorte de désespoir animaliste », nous dit-il, mais aussi d'une énergie salvatrice.