Dans chaque épisode, Nadia Bouria vous explique des concepts juridiques parfois compliqués dans un langage simple et accessible. Un mariage subtil entre ses deux passions: le droit et le journalisme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Michel, 35 ans, est condamné à une peine de prison avec sursis probatoire.Son avocat lui explique qu'il sera suivi par un assistant de justice durant toute la période de probation.Mais comment ce suivi se met-il concrètement en place, à quel rythme, et qu'attend-on de Michel ?Dans cet épisode de La Justice et Moi, je reçois Guillaume Urbain, assistant de justice à Bruxelles, un acteur souvent méconnu mais essentiel de l'application des peines.Avec clarté et pédagogie, il nous éclaire sur son rôle dans l'accompagnement des personnes condamnées à une peine de probation ou à une peine de travail d'intérêt général.Comment se déroule le suivi ? Quels sont les enjeux humains et juridiques derrière ces peines alternatives ?Guillaume nous plonge dans le quotidien de son métier, à la croisée de l'accompagnement social et de l'autorité judiciaire.Un épisode indispensable pour mieux comprendre ce maillon crucial de notre système pénal.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet extrait, vous découvrirez la voie royale pour décrocher un stage ou une collaboration auprès de l'avocat ou du cabinet qui vous fait rêver...Au début de l'extrait, je vous parle d'Héloïse Latour, ma stagiaire étudiante, devenue ma stragiaire-avocate.Bonne écoute! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comment trouver un stage/une collaboration ?Dans cet épisode très personnel, je vous partage les coulisses de mon duo avec ma stagiaire Héloïse Latour, qui vient de prêter serment.Je revients sur les débuts, les doutes, les belles rencontres (notamment avec une autre stagiaire, Clotilde Fontaine), et surtout les leçons à retenir pour décrocher un stage dans un cabinet d'avocat :Ciblez et osez postuler directement à un avocat que vous suivez et admirez, en expliquant votre motivation sincère ;Ne prenez pas un refus personnellement : parfois, ce n'est qu'une question de budget ;Faites savoir que vous cherchez : le bouche-à-oreille fonctionne mieux qu'on ne le croit ;Proposez des solutions originales : au pire, on vous dira non et c'est pas grave !Faites des stages – rémunérés ou non – pour vous faire remarquer et créer des opportunités réelles.Une tranche de vie professionnelle (et de paillettes
Dans cet extrait, Delphine Louterman, assistante de justice explique la démarrage de l'enquête sociale sociale civil, ordonnée par un juge à la suite de différends entre les parents sur différentes questions : l'hébergement, la remise en question des capacités éducatives de l'autre parent, ...Bonne écoute! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Caroline, 38 ans, n'a pas confiance en François, 40 ans.Ils ont été mariés pendant 12 ans et ont un petit garçon de 9 ans. Leur séparation est marquée par l'absence de communication et les reproches mutuels.Caroline est persuadée que l'hébergement du petit Tiago se passe mal chez son papa.Finalement, le juge ordonne une étude sociale.Késako ?François est paniqué : « Je n'ai aucune envie d'être fliqué chez moi ».Une étude sociale n'a rien à voir avec une enquête de police.L'étude sociale est confiée à la maison de justice et est menée par un assistant de justice.Son rôle est de :Rencontrer les deux parents à la maison de justice ;Rencontrer les enfants dans leurs lieux de vie, chez papa et chez maman ;Récolter et objectiver les difficultés, demandes et griefs du parent à l'égard de l'autre ;Répercuter les craintes des uns et des autres via le basculement d'information ;Rédiger un rapport destiné au juge ;Pour mieux comprendre comment est menée cette étude sociale, j'ai tendu mon micro à Delphine Louterman, assistante de justice à la Maison de la justice de Bruxelles."Le fil conducteur de notre intervention est l'intérêt de l'enfant » insiste-t-elle.L'assistant de justice ne juge pas, ne critique pas, mais essaie de rassembler toutes les informations qui permettront au juge d'avoir une photographie la plus précise possible de la dynamique de l'équipe parentale.C'est un épisode très pratique de Justice et moi que je vous invite à écouter, en particulier si vous êtes concerné(e).Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Saviez-vous que les statuts du jeune barreau du Quebec sont calqués sur ceux de la Conférence du jeune barreau de Bruxelles?Dans cet extrait, Audrey Despontin nous explique la différence entre la Conférence du jeune barreau de Bruxelles et celles de France, du Quebec et de Suisse. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C'est le come-back de la Clinique juridique !Beaucoup de justiciables hésitent à prendre contact avec un avocat : peur que cela coûte trop cher, peur de ne pas être compris, pris au piège, …Pour permettre à ces personnes inquiètes ou défavorisées, la Conférence du jeune Barreau de Bruxelles organise une nouvelle fois la clinique juridique téléphonique :Le 26 avril 2025, vous pourrez donc avoir au téléphone un avocat qui répondra à toutes vos questions dans tous les domaines du droit.Et c'est entièrement gratuit !Pour en parler, j'ai tendu mon micro à Audrey Despontin, avocate et présidente de la Conférence du jeune Barreau de Bruxelles.Elle nous a d'ailleurs confié qu'elle était à la recherche d'avocats volontaires.Je relaie donc l'appel.Nous avons également évoqué ensemble les missions de cette institution vieille de 190 ans :L'organisation de l'exercice de plaidoiries pour les avocats stagiaires ;La formation continue par l'organisation, entre autres, des Midis de la formation ;L'organisation d'événements Un rôle totalement différent des conférences en France, mais plus proche de ce qui existe au Québec et en Suisse.Bonne écoute !Note : conférence du jeune barreau de Bruxelles : https://www.cjbb.be/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet extrait, je vous raconte les coulisses du podcast et son avenir au micro de Pamela Morinière, l'hote du podcast "quelque chose à vous dire".Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Le podcast « La justice et moi » fête ses 3 ans ! J'aurais adoré organiser une grande fête, rassembler tous les invités du podcast et les auditeurs pour échanger et trinquer ensemble. Mais, prise par le temps, je n'ai pas réussi à tout planifier à temps…Alors, à défaut de souffler ces bougies en public, j'ai eu une autre idée : donner le micro à mon amie podcasteuse Pamela Morinière, hôte du podcast Quelque chose à vous dire (le podcast des parents séparés que je vous recommande chaudement !).Elle a accepté de jouer le jeu en me posant des questions avec ce ton chaleureux et pertinent que ses auditeurs connaissent bien. L'occasion de vous dévoiler un peu plus les coulisses du podcast… et de moi-même.Un épisode plus intimiste, parce que 3 ans, ça se fête !Pour tout vous dire, je ne pensais pas devenir accro à ce format ni ressentir autant d'envie de vous retrouver… d'abord toutes les semaines, puis toutes les deux semaines.Alors, longue vie à « La justice et moi » ! Et un immense merci à Pamela, à mes invités et à vous, auditeurs fidèles. Sans vous, ce podcast n'aurait pas la même saveur.
Dans cet extrait, Adrien Fourrez candidat magistrat revient sur le stage judiciaire qu'il a effectué dans le cadre de sa formation.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comment devient-on magistrat en Belgique ?Depuis bientôt trois ans, je vous partage des entretiens avec des magistrats qui racontent leur parcours et leur métier. Mais une question revient souvent : comment devient-on magistrat ?En Belgique, c'est le Conseil supérieur de la Justice qui organise les épreuves de sélection. Trois voies permettent d'accéder à la magistrature :✅ Le concours d'admission au stage judiciaire : accessible aux juristes avec au moins deux ans d'expérience, il ouvre la porte à un stage de deux ans.✅ L'examen d'aptitude professionnelle : réservé aux juristes comptant quatre ans d'expérience.✅ L'examen oral d'évaluation : destiné aux avocats expérimentés ayant au moins 20 ans d'expérience.Pour mieux comprendre ces parcours, j'ai rencontré Adrien Fourrez, candidat magistrat au Tribunal de première instance du Luxembourg.Bien qu'il ait une dizaine d'années d'expérience comme avocat et juriste en entreprise, il a choisi le concours d'admission au stage judiciaire pour acquérir l'expérience de terrain qui, selon lui, lui manquait.Avec beaucoup d'enthousiasme, il nous raconte :
Pourquoi les juges détestent les avocats agressifs ?J'ai interviewé un certain nombre de juges à ce micro, ils le disent et le répète, ils ne supportent pas les avocats belliqueux.Leur job est de trancher une ou plusieurs questions que les parents n'ont pas réussi à résoudre à deux ou par l'intermédiaire de leurs avocats, ils ont donc besoin d'avoir les idées claires sur les demandes de chacun des parents..Si votre avocat est agressif à la barre, son message ne sera pas clair, il brouille le message et apporte du stress et énervement.Les juges apprécient que les débats soient sereins.Ce n'est pas parce que votre avocat ne crie pas ou qu'il ne tape pas du point sur la table qu'il ne défend pas votre point de vue.Au contraire, votre message passera mieux en étant calme et respectueux à l'égard de l'autre parent.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les avocats arrogants et agressifs vous ruinent !Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai été consultée par Sonia, maman de deux enfants.Elle souhaite divorcer et refuse que le papa héberge leurs enfants, âgés de 6 et 9 ans.Elle insiste :« Je veux que vous défendiez mon dossier avec poigne », me dit-elle.Elle cherche un avocat prêt à en faire voir de toutes les couleurs à son ex et à son avocat.Et ma réponse est toujours la même : « Ce n'est pas ma manière de travailler. »Pourquoi ?Le bien-être des enfants dépend en grande partie de la capacité des parents à maintenir ou recréer un dialogue constructif.
Dans cet épisode, Elisabeth Fontaine, juge auprès du Tribunal de la famille du Brabant wallon explique comment elle s'adresse aux enfants et quelles questions elle leur pose afin d'éviter au maximum de les heurter ou les braquer.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Mon fils a 13 ans, il pourra dire au juge où il veut vivre. »Une idée reçue que j'entends souvent chez les parents séparés.Et pourtant, c'est archi-faux !Un enfant ne décide jamais de son lieu de vie.À partir de 10 ans, il est invité à être entendu par un juge, mais uniquement pour partager son vécu et ses ressentis dans un climat de confiance et de bienveillance.Depuis mars 2024, une nouvelle loi permet même à l'enfant d'être accompagné par une personne de confiance, comme un·e psychologue.Mais alors, à quoi sert l'audition de l'enfant si ce n'est pas lui qui choisit ?Lors d'un entretien riche d'enseignements, Elisabeth Fontaine, juge de la famille au Tribunal de première instance du Brabant wallon, m'a répondu :L'audition permet à l'enfant d'exprimer ses sentiments sans être placé au cœur du conflit parental.Pour la magistrate, le rapport d'audition est un outil clé dans sa prise de décision, qui repose sur une analyse globale du dossier :- Témoignages.- Attestations médicales.- Documents du PMS (centre psycho-médico-social).- Bulletins scolaires, etc.Et ne croyez pas qu'il est possible de manipuler l'enfant : le juge est capable de déceler si la parole de l'enfant est sincère ou sous influence.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans cet épisode de La Justice et Moi, je partage avec vous mes réflexions et décisions prises pour cette nouvelle année. ✨Après une période de grande fatigue et un bilan sur mes priorités, j'ai décidé d'adopter un rythme plus équilibré pour le podcast : désormais, vous retrouverez un nouvel épisode toutes les deux semaines.Je vous explique pourquoi ce choix était nécessaire, les coulisses de l'organisation du podcast, et ce que vous pouvez continuer à attendre : des épisodes solo sur des thématiques juridiques, des entretiens enrichissants avec des professionnels du droit, et bien sûr, des moments "bla bla" pour discuter à cœur ouvert.Merci pour votre soutien et votre fidélité. Ensemble, continuons à rendre le droit accessible et à faire évoluer les échanges autour de la justice.Bonne écoute et à dans deux semaines !
Il est temps de dire stop ! Publier un épisode de mon podcast « La Justice et moi » chaque semaine est un vrai défi.Avec une organisation quasi militaire, je jongle entre ce projet passion et mon activité d'avocate.Mais en cette fin d'année, une période toujours chargée avec les audiences, les dernières conclusions, et les courriers de dernière minute, un grain de sable est venu enrayer la machine.Je devais enregistrer un épisode solo sur une thématique juridique avant de partir en vacances.Et je n'ai pas eu le temps de le boucler avant mon départ.Mon plan B ? Emporter mon micro pour finaliser l'enregistrement sur place.Et là, surprise… j'ai oublié mon matériel.Pourquoi ? Parce que je suis fatiguée. Tout simplement.Cette fatigue accumulée m'a rappelé qu'il faut parfois savoir lâcher prise. Alors, pour la première fois, il n'y aura pas d'épisode pendant les prochaines semaines.Je vous raconte tout dans un épisode enregistré… depuis mon téléphone. En attendant, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année !Prenez soin de vous et apprenez à écouter vos limites. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Sans le Conseil supérieur de la justice, je ne serais pas magistrate »C'est ce que m'a confié Najat Arbib, vice-présidente du Tribunal de première instance de Liège.Najat a grandi à Liège, dans l'est de la Belgique, dans un quartier populaire.Fille d'immigrés marocains, elle décide de faire des études de droit pour, dit-elle, «comprendre mes droits ».Elle devient avocate mais n'imagine pas un seul instant qu'elle pourrait devenir magistrate.Elle le dit elle-même : « J'étais pleine de préjugés »Après avoir travaillé au parquet comme juriste, elle découvre l'existence du Conseil supérieur de la justice (CSJ), une institution créée après le scandale de l'affaire Dutroux pour restaurer la confiance entre la justice et les citoyens.Najat décide de tenter sa chance... et ça marche !Depuis, elle est également devenue membre du Conseil supérieur de la justice, auquel elle reconnaît un rôle essentiel dans l'humanisation de la justice.Les missions du CSJ :Sélectionner et nommer les magistratsContrôler la justice via des audits et des enquêtesDonner des avis, notamment sur des propositions de loiTraiter les plaintes des justiciablesJe vous invite à écouter cet entretien inspirant avec Najat Arbib. Il est fait pour vous, surtout si vous n'osez pas rêver grand à cause de vos croyances limitantes.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« On ne demande plus à la justice de faire du droit, mais de punir et d'exclure. »Cette phrase forte résume un constat : la justice, faute de moyens, devient discriminante.Mais cette situation n'est pas une fatalité. Elle est le fruit d'une révolution, celle du néolibéralisme.Ce n'est pas moi qui le dis, mais Manuela Cadelli, juge au tribunal de première instance de Namur, une magistrate engagée pour l'indépendance de la justice et les droits fondamentaux.Je lui ai tendu mon micro pour évoquer ensemble :Le sous-financement de la justice, conséquence directe de la révolution néolibérale ;La digitalisation de la justice : une avancée positive, mais à condition que les outils soient efficaces et accessibles ;L'intelligence artificielle (IA), qui « ne peut pas marcher pour la justice » sans risquer son automatisation et une perte d'humanité.Manuela est une juge qui questionne profondément le monde dans lequel elle évolue. Elle est aussi autrice de plusieurs ouvrages, dont La légitimité des élus & l'honneur des juges, où elle explore les relations entre le pouvoir politique et la justice depuis la Révolution française.Je vous invite à écouter cet échange passionnant dans l'épisode du podcast « La Justice et Moi ».Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pourquoi la charge mentale, la séparation et l'hébergement égalitaire ne font-ils pas bon ménage ?Je ne vous présente plus la charge mentale.Selon le dictionnaire Larousse, il s'agit d'un « poids psychologique que fait peser (plus particulièrement sur les femmes) la gestion des tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique. »Que se passe-t-il lorsqu'une femme, déjà submergée par la charge mentale, se sépare de son compagnon ?Elle s'épuise encore plus si son ex-compagnon ne l'aide pas et ne prend pas totalement en charge les enfants lorsqu'ils sont chez lui.Il existe encore de nombreux pères qui sont « assistés » par leur ex-compagne dans la gestion des enfants.Cette situation conduit certaines femmes à s'opposer parfois de façon virulente à l'élargissement de l'hébergement des enfants chez le père pour cette raison.C'est la thématique que j'aborde dans l'épisode d'aujourd'hui dans cet épisode du podcast « La Justice et Moi ».Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Un jour de printemps, Sandrine pousse la porte du commissariat avec sa fille de 5 ans sous le bras et son sac à main pour seul bagage.Victime de violences conjugales depuis 5 ans, elle craint les représailles de son conjoint.Elle est longuement entendue par un policier formé aux VIF (violences intrafamiliales), qui fait son rapport au magistrat référent VIF.Il craint également un passage à l'acte, puisque Jérémy a déjà été condamné pour violences conjugales après avoir envoyé son ex-femme à l'hôpital.Afin de la protéger, le substitut du Procureur du Roi lui octroie un bouton d'alarme, un dispositif qui permet de joindre les secours (le 112) en une simple pression.La victime est géolocalisée et l'appareil enregistre tout ce qui se passe autour d'elle.Dans le nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », je vous propose d'écouter la deuxième partie de mon entretien avec Alexandre François, substitut du Procureur du Roi à Liège et référent en matière de violences intrafamiliales (VIF).Il est l'auteur du livre Les violences intrafamiliales entre (ex-)partenaires.Dans cette deuxième partie, nous avons également évoqué la loi « Stop féminicide » et le contrôle coercitif, qui est enfin défini dans un texte législatif.Mais, tout comme moi, Alexandre François regrette que les comportements relevant du contrôle coercitif ne soient pas incriminés.Un épisode à écouter absolument !Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de Sylvie, 43 ans, qui a subi toute sa vie maritale les violences de la part de son mari, Grégory.Mère de deux enfants, elle culpabilise, refuse de faire éclater sa famille, alors elle accepte brimades, insultes et toutes les formes de contrôle auxquelles il la soumet.Il lui interdit de travailler, mais lorsqu'elle décroche finalement un emploi, il lui confisque son salaire tous les mois.Elle doit demander de l'argent pour habiller les enfants et faire les courses.Les enfants, âgés de 12 et 10 ans, subissent aussi des cris, des insultes et des pressions pour qu'ils soient les « meilleurs à l'école et performants au foot ».Lors d'une énième dispute accompagnée de coups, Sylvie décide que trop, c'est trop, et annonce à son conjoint qu'elle le quitte.Il se moque d'elle.Lorsqu'il réalise qu'elle est sérieuse, il entre dans une rage folle et lui assène des coups extrêmement violents devant les enfants.Ils hurlent si fort que le voisin appelle la police.Les agents interrogent Sylvie.Terrorisée, elle reste mutique.Mais le voisin lui raconte les bleus sur son visage, les cris, les insultes qu'il entend régulièrement et toutes les fois où monsieur est rentré alcoolisé et s'est déchaîné sur Sylvie.Cette fois-ci, il s'est décidé à appeler la police parce qu'il a bien cru « qu'il allait la tuer ».Les policiers demandent à Grégory de quitter le domicile conjugal et le Procureur du Roi prononce une interdiction temporaire de résidence, l'un des outils que le Parquet peut mettre en œuvre dans les cas de violences.Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », je vous propose d'écouter la première partie de mon entretien avec Alexandre François, substitut du Procureur du Roi à Liège et référent en matière de violences intrafamiliales (VIF).Il est l'auteur du livre Les violences intrafamiliales entre (ex-)partenaires.Il est intarissable sur le sujet et nous donne les clés pour mieux comprendre pourquoi certains auteurs de violences intrafamiliales sont sanctionnés et d'autres passent à travers les mailles du filet.Un épisode à écouter absolument, en particulier si vous êtes victime de ce type de violences.Bonne écoute ! Note :Pour acheter le livre d'Alexandre François : https://www.politeia.be/fr_BE/shop/les-violences-intrafamiliales-entre-ex-partenaires-16308#attr=1031 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Pourquoi suis-je convoquée devant le tribunal néerlandophone de la famille alors que je parle français ? » C'est la mésaventure qui est arrivée à Martha 35 ans, qui vit avec ses deux enfants à Wemmel en périphérie bruxelloise.Son mari a quitté le domicile conjugal il y a deux mois. Il souhaite divorcer, c'est donc lui qui a entamé la procédure. Martha ne comprend pas pourquoi elle a reçu tous les documents du divorce en flamand, langue qu'elle ne comprend absolument pas. « Et mon mari non plus ne parle pas le flamand, pourquoi me fait-il ça » s'exclame-t-elle ? Son mari n'y est pour rien ! La responsable est la fameuse "loi concernant l'emploi des langues", un véritable mode d'emploi à destination de la justice qui définit dans quelle langue les justiciables sont jugés. Je vous en dis plus dans ce nouvel épisode solo du podcast « La justice et moi ». Et si parmi vous, il y a un spécialiste de la question (juge ou avocat), je vous invite à prendre contact avec moi pour décortiquer un peu plus en profondeur cette loi qui donne des migraines à certains d'entre nous... Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Les avocats « prodéo » sont tous nuls ! »Cette phrase vous avez dû l'entendre des dizaines de fois.Et pourtant, cette affirmation est archi fausse.Il n'existe pas deux catégories d'avocats : ceux qui travaillent via le BAJ, le Bureau d'aide juridique, et ceux qui se font payer cher et vilain.Certains professionnels se sont donnés pour mission de mettre leur compétence au service du justiciable et travaillent exclusivement sous le bénéfice de l'aide juridique. D'autres consacrent une partie de leur activité à l'aide juridique et prennent aussi des dossiers payants.Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », je donne la parole à Anne-Sophie Loppe et Caroline Pepin, avocates au Barreau de Bruxelles et Présidentes du BAJ. Ces deux passionnées tordent le cou aux idées reçues et nous racontent les raisons qui poussent les avocats à se consacrer aux autres et les obligations qui accompagnent ce choix.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Divorcer sans sortir le bazooka, c'est possible grâce au droit collaboratif !Vous n'y croyez pas ?Vous vous séparez ou vous divorcez ?Vous n'avez pas envie de faire un remake de La guerre des roses ?Il existe une méthode sous-cotée qui fait pourtant des miracles : le droit collaboratif.Quezako ?Un processus volontaire et confidentiel de règlement des conflits par la négociation, sans recours à la procédure contentieuse. Les protagonistes et leurs avocats respectifs – spécialement formés – décident ensemble de ne pas se faire la guerre, mais de s'écouter vraiment, de se mettre à la place de l'autre.On évacue le stress et les conflits.Ce sont les parties qui donnent le tempo !L'objectif : arriver à un accord qui convient à tout le monde.Comment est-ce possible ?Tout simplement parce que les avocats sont spécialement formés.Dans ce nouvel épisode du podcast La Justice et moi, je vous propose d'écouter Virginie Luise et Anne-Marie Boudart, deux avocates qui pratiquent et enseignent le droit collaboratif.À travers l'histoire de Paul et Marie, un couple séparé qui a recours au droit collaboratif, vous allez comprendre la puissance de ce mode alternatif de résolution des conflits.Bonne écoute !Note :Le site du droit collaboratif : https://www.droitcollaboratif.beVoici la liste des avocats praticiens en droit collaboratif (barreau de Bruxelles) :https://barreaubruxelles.be/uploads/documents/1.2.6-Avocats-formés-en-droit-collaboratif.pdf Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Mercredi soir, j'ai passé une soirée au resto avec une amie juge. Une excellente soirée ! (Si elle lit ces lignes, elle se reconnaîtra …) Nous avons parlé de tout et de rien, et de nos jobs respectifs. Nous avons échangé de nombreuses anecdotes plus ou moins drôles sur certains de nos dossiers. Et nous revenions systématiquement à la preuve ! Chaque fois qu'un dossier capote, c'est parce qu'il n'y a pas de preuve ou pas assez de preuve. Et sur le chemin retour à la maison, je me suis dit qu'au fond je vous en parle souvent de la preuve, dans quasi tous les épisodes, notamment avec mes invités. Mais je n'ai jamais détaillé ce qu'un juge attend comme preuve ou quel type de preuve est attendue. Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », je passe en revue les différents types de preuves et comment les présenter.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« la Cour de cassation travaille de façon chirurgicale : elle casse rarement toute la décision" La Cour de cassation est l'une des plus haute juridiction du pays.Pourtant, son fonctionnement est méconnu.J'ai donc tendu mon micro à Benoit Dejemeppe, ancien juge à la Cour de cassation.Ensemble, nous avons évoqué :Le rôle de la Cour de cassation : « contrôler » le travail des juges et interpréter les règles de droit ;Le recours en cassation, qui n'est pas une 3e chance ou une 3e instance ;L'obligation de mandater un avocat à la Cour de cassation pour la saisir (il n'y en a que 20 en Belgique) ;Le rôle des référendaires, les super juristes qui assistent les juges ;Et celui du Paquet général auprès ;...Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Le juge est un pacificateur social », Michel, un entrepreneur, attaque François, un carreleur devant le Tribunal. Le carrelage qu'il a placé sur la terrasse d'un des chantiers est fêlé sur toute la longueur. Michel estime que François a bâclé son travail, et de son côté, François estime que c'est la chape qui a été mal posée. La juge qui doit examiner le dossier est interpellé : les deux hommes travaillent ensemble depuis 30 ans ! La seule chose qu'elle pourra leur proposer est de désigner un expert qui va détruire la terrasse pour analyser la chape. Cela va prendre beaucoup de temps et coûter beaucoup d'argent. La magistrate se dit : « il y a autre chose et ma solution ne sera jamais satisfaisante ». Elle leur propose alors d'aller voir un médiateur pour trouver une solution à leur litige. Les deux hommes ont trouvé LA solution qui a préservé leur relation de travail, ils ont d'ailleurs continué à travailler ensemble. Cette affaire est la première d'une longue série que Sylvie Frankignoul, juge au Tribunal de l'entreprise francophone de Bruxelles a envoyé en médiation. Passionnée par l'amiable, Sylvie s'est également investie dans le Gemme, le groupement européen des magistrats pour la médiation dont elle est aujourd'hui co-présidente. Elle préside également la chambre de règlement à l'amiable au Tribunal de l'entreprise. Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », Sylvie nous raconte avec passion comment l'amiable a été développé dans son tribunal et quels efforts ont été déployés pour l'implanter de façon pérenne grâce à des projets pilotes et à un changement de législation.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Comprendre et briser le contrôle coercitifJe n'oublierai jamais le jour où Sandy a fait son entrée dans mon bureau.Elle était éteinte, voutée, et terrifiée.Séparée depuis plusieurs mois du père de ses enfants, elle voulait divorcer mais a hésité des mois avant de lancer la procédure.Elle finit par me dire, « on va le faire mais le jour où il va l'apprendre, ça va être compliqué ».« Compliqué » voulait dire « pressions, menaces, insultes, les coups, … ».Sandy subit ce qu'on appelle le contrôle coercitif, une stratégie de comportements récurrents dont l'objectif est la prise de pouvoir d'un partenaire sur l'autre.Dans ce nouvel épisode du podcast « La justice et moi », j'ai tendu mon micro à Marie Denis, psychologue clinicienne spécialisée dans la prise en charge des victimes de violences.Marie a d'ailleurs élaboré des outils de détection du contrôle coercitif nous explique : Comment détecter le contrôle coercitif ?Quel est l'impact de ce type de violence invisible sur les enfants ?Et quels éléments de preuves présenter au juge ?C'est une fois de plus un épisode passionnant que je vous invite à écouter !Bonne écoute !Note :Outils de détection du contrôle coercitifhttps://igvm-iefh.belgium.be/fr/publications/outils_de_detection_du_controle_coercitif Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Diego ne m'appelle jamais quand il est chez son papa ! »Sylvianne, sa maman, est persuadée qu'il ne va pas bien !Lorsqu'elle l'interroge, il répond qu'elle est « parano ».
« La justice et moi » s'arrête ! J'ai décidé de m'arrêter plus tôt que prévu pour me reposer. Le podcast revient à la rentrée avec de tous nouveaux épisodes dans une 5è saison. La formule ne devrait pas changer, à moins que le soleil, les palmiers et les cocktails ne m'inspirent… Je vous laisse avec un tout dernier épisode solo dans lequel je vous dis « merci ». ✅ Merci à mes invités de m'avoir fait confiance ;✅ Merci à mes auditeurs d'être fidèles de semaine en semaine ;✅ Merci aux prochains invités qui s'ignorent ou qui ont déjà pris rendez-vous avec moi pour préparer la nouvelle saison ; Il y a aura comme durant la saison 4 des épisodes solos dans lesquels j'approfondis un sujet rencontré dans ma pratique ou en réponse à vos questions, ainsi que des invités, professionnels du droit qui nous racontent leur métier ou une spécialité afin de rapprocher le public, le justiciable du monde juridique. A partir du 5 juillet, je vous rediffuserai la saison 2 qui était consacrée au couple et les conséquences de la séparation… En attendant, je vous souhaite un bel été.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous n'avez pas déposé votre déclaration d'impôt ou votre déclaration TVA ? Vous êtes taxé d'office ? Mécontent.e, vous décidez de contester la décision de l'administration fiscale ? Vous risquez de vous retrouver face à Joëlle Teuwen, juge au Tribunal de première instance francophone de Bruxelles qui préside une chambre fiscale. Après avoir terminé ses études de droit, elle a commencé sa carrière en tant que juriste fiscaliste dans différentes fiduciaires. Elle s'est ensuite jetée dans le grand bain de la magistrature après plusieurs péripéties et détours qu'elle évoque avec beaucoup de franchise et de bonne humeur ! Joëlle qui a un parcours atypique se qualifie volontiers de « bébé juge ». Avec beaucoup d'enthousiasme et de pédagogie, elle nous raconte la manière dont elle gère ses dossiers, son appétence pour la conciliation qu'elle encourage et le recours à la procédure écrite dès qu'elle le peut afin éviter de creuser l'arriéré judiciaire. J'avoue que c'est un épisode qui m'a un peu réconciliée avec la fiscalité … Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Où vais-je inscrire mon petit Mattéo à la rentrée de septembre ? ». Caroline, 35 ans est divorcée du papa de son fils âgé de 6 ans qui entre donc à l'école primaire. Elle souhaite inscrire son fils dans une école en immersion français/ néerlandais, proche de son domicile. « L'école a super bonne réputation mais mon ex n'est pas d'accord » me dit-elle. Caroline est désemparée. En échangeant un peu avec elle, je me rends compte rapidement que les deux parents n'ont pas vraiment échangé sur leur vision respective sur l'enseignement que leur enfant devait recevoir. Mais comment sortir d'une telle situation de blocage ? Si vous devez bientôt trouver une école pour vos enfants, voici la stratégie suivante pas à pas : - Sélectionnez les établissements qui correspondent aux besoins de l'enfant ;- Visitez-les de préférence avec l'autre parent ou séparément et envoyez votre feed-back à l'autre parent ;- Opérez une inscription conservatoire dans les écoles de votre choix, tout en informant l'autre parent ;- Discutez, négociez en famille, avec vos avocats respectifs ou chez le médiateur ;- Enfin, si vous n'êtes toujours pas d'accord, vous saisissez le juge de la famille compétent pour trancher cette question. Dans ce nouvel épisode de « La justice et moi », je vous explique également la manière dont le juge va raisonner avant de choisir l'établissement que votre enfant fréquentera. Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Lorsqu'il est entre les mains du notaire, je n'entends plus parler dossier »La semaine dernière, je vous ai parlé d'Isabelle et François. Après leur divorce, ils ont en toute logique saisi le notaire chargé des opérations de liquidation et partage. Rappelez-vous que François était furieux parce qu'il avait injecté 75.000€ pour l'achat de la maison familiale. Il souhaite récupérer sa mise. Isabelle estime qu'il a perdu son argent et qu'il a fait un cadeau au couple. Le notaire a effectué son état liquidatif et bien entendu les ex-conjoints s'opposent sur cette question. Le notaire transmet alors le dossier au juge de la famille qui est compétent pour trancher les difficultés rencontrées. Cette semaine, je vous propose d'écouter Emilie Cappon, juge au Tribunal de la famille francophone de Bruxelles qui gère ce type de dossiers.Selon Emilie, « le notaire est le premier juge d'un dossier de liquidation et partage ». Mais attention, ce n'est pas une raison pour ne pas vérifier le travail du notaire parce que « l'erreur est humaine », mais aussi parce que le point de vue du juge sur une problématique peut évoluer. C'est un entretien dense que je vous propose aujourd'hui.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Isabelle et François sont divorcés.Ils sont propriétaires d'une maison à Bruxelles et d'un appartement à la mer.François a financé une partie de la résidence conjugale en injectant 75.000€ qui lui viennent d'un héritage.Il entend récupérer son argent.Isabelle n'est pas d'accord !Elle estime que François leur a fait un cadeau à elle et à leurs enfants au nom de l'amour qui les unissaient.Comment sortir de cet imbroglio ?Qui va trancher leur différend ?Comment faire les comptes et selon quelles règles ? C'est le notaire qui est chargé d'effectuer ce qu'on appelle la liquidation et partage, des opérations complexes.Pour y voir plus clair, j'ai tendu mon micro à Damien Collon, notaire à Bruxelles, qui nous explique pas à pas les taches qu'il exécute : - La première réunion informelle à laquelle il invite les parties ;- L'ouverture des opérations ;- L'inventaire ;- L'état liquidatif ;Que fait le notaire si l'une des parties ou les deux ne sont pas d'accord avec son travail ? Il renvoie vers le juge de la famille qui prendra position dans un jugement.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Mes enfants, je les aime mais ils me coûtent un rein ». C'est ce que me dit Sandrine lorsqu'elle reprend rendez-vous avec moi alors que le divorce a été prononcé il y a plus de 3 ans. Avec son ex-mari Laurent, ils ont deux enfants, Lucas et Lilou, âgés respectivement de 13 ans et 8 ans. Elle dispose d'un très joli jugement qui le condamne à verser 150€/mois et par enfant et à lui payer 60% des frais extraordinaires Et cela fait trois ans que c'est l'enfer : Laurent ne paie rien ! Absolument rien. Chaque fois qu'elle lui écrit, soit il ne répond pas, soit il conteste les dépenses en prétextant qu'elles ne sont pas nécessaires. Pire, il affirme que les allocations familiales sont amplement suffisantes pour couvrir les dépenses des enfants. Il est même allé jusqu'à contester les frais de l'orthodontiste alors qu'il avait lui-même emmené l'aîné au premier rendez-vous et accepté le devis du praticien. Après une mise en demeure, un rappel, un deuxième rappel et la signification du jugement, il ne se décide toujours pas à payer. Il a fallu dégainer « l'arme fatale » : la saisie sur salaire. Du jour au lendemain, Laurent s'est retrouvé sans un sou. Et oui, lorsqu'il s'agit de contributions alimentaires, l'huissier peut absolument tout saisir. Si vous êtes dans la même situation que Sandrine ou si vous êtes un mauvais payeur comme Laurent, je vous invite à écouter le nouvel épisode solo du podcast « La Justice et moi » dans lequel j'aborde pas à pas toutes les étapes afin d'amener le débiteur récalcitrant à respecter ses obligations. Bonne écoute !Note : le site internent du Secal : https://finances.belgium.be/fr/particuliers/famille/rente_alimentaire/secal/je_suis_creancier_d_aliments/introduire_formulaire_demande Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
John, un entrepreneur de 38 ans a vendu son entreprise et s'est trouvé un nouveau job dans une start-up. Lorsqu'il a reçu le décompte de ses cotisations sociales, il est tombé de sa chaise. On lui réclame une somme dingue sans tenir compte de son nouveau statut de salarié. Après plusieurs échanges infructueux avec le gestionnaire de son dossier, il décide de saisir le Tribunal du Travail. Lors de la première audience, il découvre que le juge peut trancher le litige « à l'ancienne » ou envoyer son affaire vers un juge-conciliateur. Olivier Moreno est juge au Tribunal du travail francophone de Bruxelles et il gère une CRA, une chambre de règlement à l'amiable. Selon lui, « le juge est d'abord à la disposition des parties pour s'entendre, les comprendre et les amener à se rapprocher pour éventuellement les accorder ». Le juge-conciliateur peut être saisi à tout moment : - au stade précontentieux (avant de se faire la guerre)- ou à tout moment de la procédure judiciaire Écoutez cet épisode dans lequel Olivier nous explique comment fonctionne ses audiences de conciliation. Pour aller plus loin, lisez l'article d'Olivier Moreno : L'AVÈNEMENT DU PARADIGME DE LA CONCILIATION JUDICIAIRE AU SERVICE D'UNE JUSTICE PLURIELLE ET PACIFICATRICE https://cim-imc.com/wp-content/uploads/2024/04/Le-paradigme-de-la-conciliation-O.-Moreno.pdf Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La première fois que j'ai vu Solène, elle était éteinte.Assise face à moi, elle se tenait le dos courbé.Elle ne savait pas trop pourquoi elle était devant moi :« C'est ma psy qui m'a dit que je devais venir vous voir » m'a-t-elle chuchoté.J'ai compris.Solène est victime de violences conjugales.Elle vit toujours avec lui.Je ne lui dis pas : « mais il faut partir », « il faut porter plainte », « il faut… », « il faut… ».Les femmes victimes de violences restent avec leur bourreau non pas par choix mais parce qu'elles sont en état de sidération.Un état qui les empêche de mobiliser leurs ressources.C'est la raison pour laquelle Solène a besoin d'être prise en charge de façon globale, qu'elle décide de juste parler ou de passer à la vitesse supérieure.C'est le défi que s'est lancé Marion de Nanteuil.Épaulée par Pierre Monville, ils accompagnent les victimes dans toutes les phases de leurs démarches.Ils ont également mis au point une formation à destination des avocats pour apporter une réponse adéquate et « holistique » à ces femmes.Si vous me suivez depuis un petit moment vous savez que cet épisode m'a particulièrement touché.Écoutez-le impérativement et si vous êtes une victime, vous trouverez une oreille attentive auprès de Marion.Je vous souhaite une belle écoute ! Note :- Lawyers Victims Assistance : lva@barreaudebruxelles.be – 0478/11.54.88- Pour contacter Marion de Nanteuil : https://www.iuxta.legal/en/team/marion-de-nanteuil- Pour écouter ou réécouter l'épisode avec Caroline Poiré : https://shows.acast.com/61e92893b12eb70013d3a6e4/6351b697d561820011d22aed- Pour réécouter « Suis-je sous emprise ? » : https://shows.acast.com/61e92893b12eb70013d3a6e4/6568f85d1cf19600132fc14f Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Les jurés parlent beaucoup du non-verbal et de l'attitude de l'accusé » Saviez-vous que le Président de la Cour d'assises n'a aucun contact avec les jurés avant la délibération sur la culpabilité de l'accusé ? Vous souhaitez en savoir plus sur les coulisses de cette juridiction qui connaît des crimes les plus graves ? Ecoutez ce deuxième entretien avec Thierry Werts qui préside la Cour d'assises du Brabant wallon. Il nous raconte tout, de la constitution du jury jusqu'au verdict. C'est encore un épisode passionnant ! Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Vous n'êtes pas d'accord sur la garde de vos enfants ? Vous retournez la situation dans tous les sens mais vous ne trouvez pas de solution ? Et si la solution était de poser la question à vos enfants ? Mais comment faire pour que leur parole soit respectée et recueillie dans un lieu adéquat et par une personne formée ? Il suffit de faire appel à un auditeur d'enfants. J'ai tendu mon micro à Véronique Schellekens, qui est avocate, médiatrice et auditeur d'enfants. Formée à Paris, Véronique intervient de deux façons : - dans une médiation conflictuelle : le médiateur fait appel à elle ;- dans une procédure judiciaire : c'est le juge de la famille qui la désigne et lui demande d'entendre les enfants et de déposer un rapport ;Son rôle est d'offrir un espace de parole qui permet à l'enfant de : - Expliquer comment il vit la séparation de ses parents ;- Dire ce qu'il ressent ;- Et faire des suggestions à papa et maman ; Et ça marche ! Selon Véronique, lorsque les parents réalisent les souffrances et difficultés de leurs enfants, «ils se remobilisent autour de ce qui est essentiel pour leurs enfants». Je vous invite à écouter ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi » pour mieux comprendre ce nouveau métier qui devrait prendre de l'ampleur dans les années qui viennent… Encore un épisode passionnant ! Note : Pour prendre contact avec Véronique Schellekens : https://www.veroniqueschellekens.com/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Hugo a 12 ans, il va dire au juge qu'il veut vivre chez moi »C'est ce que m'a dit Maria, 35 ans, séparée de son mari Fabrice, 40 ans.La séparation est plutôt houleuse.Maria est persuadée que Hugo serait mieux chez elle.Selon elle, le papa travaille trop, parfois de nuit et il serait alcoolique.Hugo a reçu une invitation pour être entendu par le juge de la famille qui sera chargé de trancher le dossier introduit par la mère.Elle l'a coaché pour qu'il insiste auprès du juge et lui dise « je ne veux plus aller chez papa et je veux rester chez maman ».Sauf que contrairement à ce qu'elle pensait, le magistrat a décidé que l'enfant commun serait hébergé par Fabrice du jeudi après l'école au lundi matin retour à l'école, une semaine sur deux.Maria ne comprend pas que le juge n'ait pas tenu compte de la demande de son fils.Dans ce nouvel épisode du podcast, je vous explique comment les juges utilisent les auditions des enfants pour prendre leur décisions.Je vous souhaite une bonne écoute ! #justice #droit #enfants #famille #parents #audition #podcastfr #podcastbelge Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Saviez-vous que tous les juges ont un super assistant ? On l'appelle le greffier.Si vous vous êtes déjà rendu à une audience, il ou elle porte également une robe (toge) et est assis à droite du juge.Le greffier est donc « les yeux et les oreilles » du juge.Il ne dit pas grand-chose mais écrit tout ce qui se passe durant l'audience.Son rôle est de garantir la régularité de la procédure.Il réalise également une série de tâches administratives qui permettent au Tribunal de bien fonctionner.Dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi », j'ai tendu mon micro à Emmanuelle Wallez, greffier dirigeant auprès des Justices de paix du Hainaut, au canton de Ath.Elle nous raconte la particularité du métier de greffier d'un juge de Paix, qui doit être très polyvalent parce que les compétences du Juge de Paix sont très nombreuses.C'est par exemple lui qui décide si une personne doit être mise sous administration ou enfermée dans un hôpital psychiatrique pour être mise en observation.Dans ce cas, elle accompagne « sa juge » chez la personne à protéger.« le rôle du greffier est d'accompagner le juge et le juge ne peut aller nulle part sans son greffier »Emmanuelle insiste aussi sur le caractère social de son métier puisque de très nombreuses personnes fragilisées se déplacent à la Justice de paix pour obtenir des informations et être réorientés. Je vous souhaite une bonne écoute !A écouter et réécouter :Que fait un Juge de Paix ?https://shows.acast.com/61e92893b12eb70013d3a6e4/6310c7deae5d1300124c1bfd Le Registre central de protection des personnes :https://www.protectionjudiciaire.be/public/login/?lang=fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Qu'est-ce qu'on peut faire Maître ? » me demande Mathieu, l'un de mes clients. Les yeux pleins d'espoir et les mains tremblantes, il me tend un document de plusieurs pages. Stupeur, horreur, malheur, … La banque saisit sa maison. Je me suis étranglée en lui répondant « c'est trop tard ». La machine est lancée, il va perdre sa maison. Cela fait des mois qu'il ne payait plus son crédit après la perte de son travail. Puis, il s'est mis la tête dans le sable et ne m'a même pas appelé pour l'accompagner devant le Juge des saisies. « Près de 90% des gens viennent sans avocat à l'audience alors qu'on parle potentiellement de vendre leur maison ! ». C'est ce que m'a confié Phillippe Baudoux, juge des saisies à Bruxelles auquel j'ai tendu mon micro dans ce nouvel épisode du podcast « La Justice et moi » Avec pédagogie, Philippe nous explique les différents types de saisies : - mobilière : l'huissier vient saisir vos meubles ;- immobilière : la maison est vendue pour payer vos dettes ;- arrêt : votre salaire ou vos allocations sont bloquées pour payer vos dettes; Et avec beaucoup d'humour, Philippe Baudoux partage aussi les réflexes à adopter pour éviter les catastrophes : Dès que vous recevez un courrier qui évoque une saisie, courrez chez l'avocat… Il insiste aussi beaucoup sur la dimension humaine de son métier, malgré la très grande technicité de cette matière. Encore un épisode passionnant ... Je vous souhaite une bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pleurs, angoisses et extrême frustration !Voilà ce qui vous attend si vous allez devant le juge.Demander au tribunal de la famille de trancher votre litige ne vous laissera pas indemne.« J'ai mis 3 jours à me remettre de notre passage chez le juge », c'est ce que m'a confié Nathalie cette semaine.Et comme pour elle, vos angoisses et insomnies auront aussi un impact sur vos enfants qui sont de véritables éponges.Comment faire lorsqu'on se sépare et qu'on a besoin de trancher un certain nombre de points comme :L'autorité parentale ;Le domicile des enfants ;Leur hébergementLa contribution alimentaireLa prise en charge des frais extraordinairesEt l'éventuelle pension alimentaire ?Il est tout à fait possible de choisir les modes amiables ou modes alternatifs de règlement des conflits qui sont appelés les MARCS en Belgique et les MARD en France.Dans ce nouvel épisode du podcast « La justice et moi », je vous parle :De négociations ;De la CRA (la chambre de règlement à l'amiable du Tribunal de la famille) ;De la médiation familiale ;De droit collaboratif ;Ces différentes techniques vous permettent d'obtenir une décision qui a la même valeur qu'un jugement sans y laisser un bras et sa santé mentale !Je vous souhaite une bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Saviez que vous vous pouviez attaquer une loi qui nuit à vos intérêts ? Je vous entends d'ici : « encore un truc d'intello ou d'avocat ». Et pourtant un simple citoyen (comme vous) a réussi à faire annuler une partie d'une disposition sur l'élargissement du droit de vote pour les jeunes âgés de 16 ans et 17 ans. Comment s'y est-il pris ? Il a tout simplement introduit un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle dans les 6 mois de la publication de cette loi. La Cour a examiné ses arguments et ceux de l'Etat belge et a décidé qu'une partie du texte n'était pas compatible avec la Constitution et l'a annulée. J'ai eu la chance de tendre mon micro à Pierre Nihoul, le Président de la Cour Constitutionnelle qui avec beaucoup de pédagogie nous explique : - comment introduire ces recours en annulation ?- comment raisonne la Cour pour décider si une loi doit être annulée ou non ?- et quel est l'effet d'une décision d'annulation pour la population ? Pierre nous a également parlé de la possibilité pour les juges d'interroger la Cour sur la conformité de certaines dispositions qu'ils doivent appliquer avec la Constitution et d'autres textes qui garantissent nos droits fondamentaux. C'est un épisode passionnant qui nous rappelle que vivre dans une démocratie nous donne le droit de critiquer et de s'opposer aux textes votés par nos élus. Je vous souhaite une bonne écoute! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Maître, je n'y arrive plus ! Je dois payer 3.000€ de frais orthodontiques pour la petite dernière, les 300€ que me verse leur père ne suffisent pas ! » C'est un message désespéré que je reçois de la part de Marie. Elle pleure et est persuadée qu'Emilie 10 ans sera moquée à l'école puisqu'elle ne peut pas se permettre de lui offrir un appareil dentaire. Je suis surprise, Luc l'ex-mari n'a jamais rechigné à payer les frais d'entretien et d'éducation des enfants. J'interroge Marie, je creuse et je finis par identifier le problème : Marie n'a pas compris qu'elle pouvait se faire rembourser par Luc un certain nombre de frais listés dans le jugement, à hauteur de 50%. Elle avancera certainement la somme de 3.000€, mais Luc devra prendre en charge la moitié, soit 1.500€. Cela fait donc deux ans que Marie se débrouille avec 300€, alors que les enfants portent appareil dentaire, lunettes, ou des semelles orthopédiques, des dispositifs extrêmement chers. Vous êtes nombreuses comme Marie à ignorer ou oublier d'envoyer la note à votre ex-conjoint. Mais attention, vous ne pouvez pas présenter n'importe quelle dépense et surtout vous devez respecter un « mode d'emploi ». Dans ce nouvel épisode du Podcast « La justice et moi », je vous explique où trouver la liste des frais extraordinaires, quand et comment présenter ces frais à l'autre parent afin d'en obtenir le remboursement. Je vous souhaite une bonne écoute !Note :Le lien vers l'AR du 19 avril 2019 :https://www.ejustice.just.fgov.be/cgi/article_body.pl?language=fr&caller=summary&pub_date=19-05-02&numac=2019012051 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pourquoi les 5 enfants de Sarah sont-ils considérés comme en danger ?Elle est une maman aimante, les enfants ont un toit, mangent à leur faim et ont des vêtements propres.Mais elle est fragile et isolée, sans aucune famille ou relais à proximité.Les enfants sont tous inscrits dans une école de l'enseignement spécialisé, non pas parce qu'ils sont déficients mais parce qu'ils n'ont jamais été stimulés et que leur mère ne comprend pas qu'ils doivent être envoyés à l'école tous les jours.C'est à ce stade que Michèle Meganck, juge de la jeunesse à Bruxelles reçoit le dossier des enfants de Sarah.Elle constate que les propositions d'accompagnement volontaires n'ont rien donné.Michèle estime que la solution la plus adéquate n'est pas de placer ces enfants.Elle décide donc de les maintenir dans leur milieu familial, tout en imposant des mesures psycho-socio-éducatives.Elle désigne des équipes qui veilleront à ce que les enfants aillent à l'école tous les jours et qu'ils suivent des stages durant les vacances scolaires.« Ce que je regarde, c'est pas le plaisir immédiat des parents, c'est les besoins des enfants et comment y répondre » insiste-t-elle !Dans ce nouvel épisode du podcast, Michèle Meganck nous prend par la main et avec beaucoup de simplicité, d'humanité et d'humour nous raconte comment elle accompagne des enfants en situation de danger depuis 20 ans.Un épisode complémentaire de celui de la semaine dernière, à écouter absolument !Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Brice 11 ans n'en fait qu'à sa tête ! Il sèche souvent l'école et lorsqu'il y va, il répond aux profs, pique les tartines de ses camarades. Il présente aussi des traces de coups … Son institutrice convoque les parents, personne ne vient … Une rumeur court : Brice est livré à lui-même, personne ne lui fait à manger à la maison. Dans l'esprit des enseignants, Brice est ce qu'on appelle "un mineur en danger". La direction de l'école effectue donc un signalement. Que se passera-t-il ensuite pour Brice ? A ce stade, c'est le Parquet qui prend le relais ! Mais que fait-il exactement ? J'ai tendu mon micro à Julie Buisseret, substitut du Procureur du Roi du Brabant wallon, qui explique que l'objectif l'un des objectifs de son intervention : veiller à ce que les parents prennent conscience que certaines situations mettent leurs enfants en danger. Si le dossier de Brice est suffisamment étayé, Julie n'aura pas d'autre choix que de saisir le juge de la jeunesse pour lui demander de prendre une mesure accompagnement éducative et/ou psychosociale. En cas de danger extrême, l'enfant pourra même être retiré de son milieu de vie. Selon Julie, les situations les plus compliquées sont celles des parents en cours de séparation.Ils sont trop occupés à se déchirer qu'il ne se rendent pas compte que leurs enfants vont très mal, «
« Je suis la présidente qui a fait exploser les délais de fixation du Tribunal » C'est ce que m'a confié Sophie Sterck, la Présidente du Tribunal de première instance du Brabant wallon. Lors de sa prise de fonction en 2017, elle est confrontée aux manques de personnel. Elle n'hésite pas à suspendre des audiences pour « préserver la santé mentale et physique de mes juges ». Dans ce nouvel épisode du podcast, Sophie nous parle avec franchise des défis qu'elle doit relever comme le manque criant de moyens qui est toujours d'actualité. Elle est confrontée actuellement à un greffe civil amputé de 50% de ses effectifs. Optimiste, elle partage aussi les avancées comme la création de la chambre de conciliation civile, la digitalisation de tous les dossiers, ou le projet d'extension du palais de justice, … Il y a aussi des victoires qui n'ont l'air de rien mais qui changent la vie comme l'arrivée des terminaux de paiement au greffe… C'est le deuxième mandat pour cette magistrate très attachée à sa juridiction et qui continue aussi de siéger tous les quinze jours pour rester en prise avec les réalités du terrain. C'est un échange à écouter absolument pour mieux comprendre le job de chef de corps. Je vous souhaite une bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Pourquoi suis-je exclu de la vie de mes enfants ? » C'est la question que m'a posé Paul, 40 ans, père de deux enfants qui s'est séparé de Coralie récemment. Il avait demandé un hébergement égalitaire, du lundi au lundi. Malheureusement, le juge a estimé que les enfants devraient être hébergés principalement par leur maman et qu'ils n'iraient chez leur papa qu'un week-end sur deux et le mercredi après-midi. C'est à ce stade que Paul me consulte. Il est très en colère et ressent une énorme frustration. Il me dit même que « les juges sont toutes des féministes qui favorisent les femmes et ignorent délibérément les hommes ». Il estime que les mentalités ont évolué et qu'il faut appliquer la loi de façon stricte. Pourtant Paul aurait dû savoir qu'il n'obtiendrait pas cet hébergement alterné égalitaire parce que ses enfants sont trop petits. Ils sont âgés respectivement de 1 et 2 ans et demi. Et parce qu'il s'est éloigné géographiquement. Paul n'est pas le seul à ne pas comprendre les décisions rendues par le Tribunal de la famille. J'ai donc décidé de consacrer l'épisode de cette semaine à l'examen des principaux critères qui incitent le juge à privilégier une autre forme d'hébergement : l'âge des enfants, l'éloignement géographique, le lieu de vie, le bien-être de l'enfant ou encore les éventuelles violences familiales, … C'est un épisode solo loin d'être exhaustif mais qui vous permettra peut-être de comprendre comment un juge de la famille raisonne et mieux appréhender ses décisions.Je vous souhaite une bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Mon ex ne sait pas s'occuper des enfants et son logement est crasseux » C'est ce que m'a confié Cécile, fraichement séparée du papa de Clément et Hugo. Elle se demande comment faire ? Elle peut demander au juge de la famille une enquête sociale civile. Cette enquête sera confiée à la Maison de justice. Un assistant de justice va rencontrer les deux parents chacun dans leur milieu de vie avec les enfants et discuter avec eux. Ensuite, il rédige un rapport dont l'objectif est d'éclairer le juge avant qu'il prenne une décision sur l'autorité parentale ou l'hébergement des enfants. C'est l'un des thèmes abordés dans la deuxième partie de mon entretien avec Lamya Amrani, la directrice adjoint de la maison de justice de Bruxelles. Nous avons également évoqué les mesures pénales post-jugement, l'enquête sociale pénale ou le rapport succinct, … Si vous souhaitez tout savoir sur le rôle des Maisons de justice et la façon dont elles interviennent, allez écouter les deux épisodes du podcast « La justice et moi ». Je vous souhaite une bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.