Sortir du capitalisme

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Une critique émancipatrice du capitalisme et son dépassement libertaire

Armand Paris


    • Oct 1, 2022 LATEST EPISODE
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    Par-delà conspirationnisme et hygiénisme : les racines socio-environnementales du covid-19 et sa gestion contradictoire

    Play Episode Listen Later Oct 1, 2022 131:10


    Une émission qui va au-delà du conspirationnisme négationniste ou relativiste des uns et de l'hygénisme étatiste et individualiste des autres, et propose de penser l'épidémie de covid-19 comme une double crise socio-environnementale et sa gestion comme un produit des contradictions de l'Etat capitaliste - avec Marius et Adrien du Comité pour l'Extension des Courants d'Air. L'émission (2 heures) comporte : - Une analyse critique des positions "viropportunistes", qui ne voient l'épidémie de covid-19 que comme un prétexte du (bio)pouvoir pour renforcer son contrôle des populations, et des positions "virocentristes", qui ne voient celle-ci que comme une crise sanitaire qu'il s'agirait de résoudre de manière exclusivement hygiéniste et éthique. - Une analyse des deux racines socio-environnementales du covid (comme virus, en raison des transformations socio-écologiques capitalistes autour de Wuhan, et comme pandémie en raison d'une circulation du virus favorisée par un environnement capitaliste propice à la contamination par aérosols) ; - Une interprétation du discours et des politiques sanitaires de l'Etat français de 2020 à 2022 comme visant non pas à une éradication du covid-19, mais à sa canalisation à un niveau socialement et économiquement acceptable (en termes de morts, de capacité des hôpitaux, etc.) ; - Une discussion des analyses marxistes des politiques sanitaires de l'Etat français comme relevant d'une tension entre impératif de valorisation à court-terme et impératif de reproduction de la force de travail à long-terme. Cette intervention repart d'une présentation en mai 2022 " État, capital, spillover : les contradictions de la pandémie" dans le cadre du séminaire proposé par Valérie Gérard et Samuel Vittel (https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2022/02/09/quelles-communautes-sanitaires-seminaire/). Bibliographie indicative: Antithesi, « La réalité du déni et le déni de la réalité » https://antithesi.gr/?page_id=977 Comité Pour l'Extension des Courants d'Air, "Pandémie sans fin : covid-19 et déni des courants d'air", https://paris-luttes.info/covid-et-courants-d-air-ou-la-15810 Kosmoprolet, - https://kosmoprolet.org/de/kosmoprolet-6 Malm Andreas, la chauve souris et le capital, La Fabrique, 2021. Mohaghegh Jason Bahbal, Principles of Coronademonology - https://www.urbanomic.com/document/principles-of-coronademonology/ Salvage Collective, The Tragedy of The Worker, Verso, 2021. https://salvage.zone/the-tragedy-of-the-worker-towards-the-proletarocene/ Wallace Rob, un texte traduit en 2020: https://agitations.net/2020/03/23/coronavirus-mise-au-point-et-bilan-politique/ Théorie Communiste, « “Complotisme en général et pandémie en particulier”, version finale », http://dndf.org/?p=19292 Zylberman Patrick , Oublier Wuhan. Essais sur l'histoire contemporaine des crises sanitaires, La Fabrique éditions, 2021."

    Le capitalisme, mais qu'est-ce que c'est ? #2

    Play Episode Listen Later Apr 12, 2022 59:37


    Beaucoup de gens se disent "anticapitalistes", mais qu'est-ce que c'est que le capitalisme ? Qu'est-ce qui fait sa spécificité, qu'est-ce qui le distingue des autres formes de sociétés de classe ? Qu'est-ce que le fétichisme de la marchandise dont parle Marx ? Le capitalisme est-il concurrentiel ou monopolistique ? Comment en est-on arrivé au capitalisme mondialisé actuel ? Autant de questions qu'on se pose et auxquels on essaye de répondre dans ce deuxième épisode introductif, à écouter après notre premier épisode si c'est votre première écoute de notre podcast !

    Philosophie de la connaissance, science moderne et société de classes

    Play Episode Listen Later Apr 5, 2022 61:49


    Une émission de théorie critique matérialiste de la philosophie de la connaissance et de la science modernes, à partir du livre Approche matérialiste de la Critique de la raison pure (L'Harmattan, 2022) - avec l'auteur, Benoit Bohy-Bunel, professeur de philosophie et théoricien critique du capitalisme. L'émission (1 heure) comporte : Une présentation pédagogique du projet philosophique de Kant dans la Critique de la raison pure ; Une discussion à partir de Kant sur les limites épistémologiques de la science moderne ; Une analyse de la Critique de la raison pure comme reflet idéologique de son époque, celle de la société bourgeoise naissante ; Une présentation et une discussion des thèses de Sohn-Rethel sur le lien entre pensée abstraite, domination du "travail intellectuel" vis-à-vis du "travail manuel", et "abstractions réelles" marchandes ; Une analyse de l'appropriation bourgeoise scientifique de savoirs issus des classes populaires ; Une présentation et une réinterprétation des thèses de Lukacs sur Kant en lien avec la théorie de la non-identité chez Adorno ; Une analyse marxienne des origines de la géométrie, d'une part, et de l'esthétique, de la logique et de la dialectique transcendentale de Kant, d'autre part ; Une discussion autour du lien entre sciences modernes, technologies et capitalisme.

    De la Révolution iranienne à la République islamique. Une analyse marxienne de l'Iran de 1979 à nos jours (2)

    Play Episode Listen Later Feb 11, 2022 55:29


    La deuxième partie (50 minutes) comporte : Une analyse du "Thermidor" de la révolution iranienne (1980-1989), entre instauration du régime, populisme "anti-impérialiste" et répression du mouvement des femmes, du prolétariat en grève, des forces de gauche, du mouvement étudiant et des Kurdes ; Un décryptage de l'"anti-impérialisme" des débuts de la République islamique d'Iran, notamment au moment de l'occupation de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran en 1979-1980 par des étudiants islamistes ; Une analyse de la guerre Iran-Irak (1980-1988), de ses causes (notamment en lien avec la rente pétrolière), de son instrumentalisation par les islamistes pour prendre la totalité du pouvoir et réprimer violemment leurs opposants, de ses conséquences économiques (capitalisme d'Etat de guerre), et sa prolongation par la République islamique d'Iran qui au nom de son "anti-impérialisme" et de "l'exportation de la Révolution" parle de conquérir Bassorah (Irak) et Jérusalem ; Une histoire de la libéralisation partielle du capitalisme iranien au cours des années 1990-2000, de ses bénéficiaires (la classe politico-religieuse et militaire au pouvoir) et de ses conséquences (passage du capitalisme de guerre au capitalisme de connivence, naissance du système électoral bipartisan réformateurs versus conservateurs, salarisation massive) ; Une analyse du Printemps vert de 2009, du mouvement des paysans de l'hiver 2017-2018, et du mouvement de révolte de 2019 ; Une discussion autour des contradictions et de l'impérialisme "anti-impérialiste" de la République islamique ; Une conclusion au sujet des conditions de possibilité et des orientations possibles d'une révolution en Iran.

    De la Révolution iranienne à la République islamique. Une analyse marxienne de l'Iran de 1979 à nos jours (1)

    Play Episode Listen Later Feb 11, 2022 54:39


    Une émission d'analyse marxienne de l'Iran de la Révolution de 1979 à la révolte de 2019 en passant par l'édification et les transformations successives de la République islamique à partir de De la politique en Iran (Senonevero, 2010) de Théo Cosme – avec Habib, préfacier de l'ouvrage et participant à la révolution iranienne de 1979. La première partie (50 minutes) comporte : Un rappel historique de la genèse de la révolution iranienne de 1979 ; Une histoire des contestations ouvrières, marxistes, étudiantes et islamistes en Iran dans les années 1970 ; Une histoire de la Révolution iranienne ; Une présentation du mouvement de 1978-79 des "shuras", conseils (notamment ouvriers), de leur auto-organisation horizontale et de leur idéologie initialement autogestionnaire de gauche mais progressivement "islamisée" ; Une histoire de la prise de pouvoir progressive des islamistes de Khomeyni de leur alliance initiale avec l'impérialisme occidental et la bourgeoisie libérale, en passant par leur affrontement avec le mouvement populaire et la gauche et leur infiltration des conseils ouvriers. Une (auto)critique de l'attitude de la gauche iranienne vis-à-vis du mouvement des femmes de 1979 ; Une analyse de la Révolution iranienne comme produit du développement inachevé du capitalisme iranien et de la lutte des classes en Iran ; Une critique de "l'anti-impérialisme" populiste des islamistes de cette époque.

    L'Iran entre deux révolutions. Aux origines de la révolution iranienne de 1979 (4)

    Play Episode Listen Later Feb 1, 2022 71:47


    La quatrième partie (1 heure 10 minutes) comporte : Une présentation du régime autocratique militaire de Muhammad Reza Shah ; Une discussion des nécessités du développement capitaliste mondial à partir de son basculement fordiste ; Une analyse des réformes sous Muhammad Reza Shah, ses objectifs (émergence d'un capitalisme iranien inséré dans l'économie mondiale), ses modalités (privatisation des terres agricoles), ses conséquences (exode rural) et ses opposants (le clergé et notamment Khomeini, les bazaaris, les propriétaires terriens) ; Une discussion autour de la rente pétrolière et ses conséquences structurelles en Iran (et ailleurs) hier comme aujourd'hui ; Un bref rappel de l'histoire ancienne du programme nucléaire iranien ; Une analyse des conditions de succès d'une modernisation de rattrapage, non remplies par l'Iran ; Une genèse de la révolution iranienne de 1979 et une discussion de ses causes lointaines et immédiates : des transformations de la société iranienne et des mouvements de guérilla islamistes et marxistes-léninistes à une contestation croissante du régime du Shah ; Une présentation des analyses marxistes d'époque du capitalisme iranien des années 1970 ; Une analyse de l'insurrection de 1979, du populisme islamiste shiite et de la République islamique d'Iran comme synthèse contradictoire et comme expression de deux impossibilités, celle d'un capitalisme autocentré indépendant de l'impérialisme étasunien et du marché mondial, et celle du socialisme de type marxiste-léniniste ; Une discussion de la stratégie contre-insurrectionnelle du Shah de 1975 à 1979, celle d'un parti unique pseudo-révolutionnaire qui tente sans succès de mobiliser autour de lui, et qui s'attaque aux intérêts économiques du bazaar et à l'indépendance du clergé shiite ; Une analyse du rôle des impérialismes occidentaux (et de leurs liens avec Khomeyni) et de l'armée iranienne en 1978-79.

    L'Iran entre deux révolutions. Aux origines de la révolution iranienne de 1979 (3)

    Play Episode Listen Later Feb 1, 2022 36:30


    La troisième partie (30 minutes) comporte : Une histoire de « l'interrègne nationaliste » de 1941 à 1953, qui commence avec le passage de facto à une monarchie constitutionnelle (prévue par la constitution de 1906) et qui se termine avec le coup d'Etat de Muhammad Reza Shah et des États-Unis (avec soutien britannique) contre Mossadegh et le parti Tudeh ; Une analyse des forces en présence, du parti stalinien pro-URSS Tudeh, ses contradictions, sa forte base ouvrière et intellectuelle, sa capacité de mobilisation et sa répression croissante, jusqu'aux nationalistes de Mossadegh et de Fatemi et leur volonté de nationalisation du pétrole iranien, en passant par les féodaux dominant l'Assemblée parlementaire au cours des années 1940 ; Une discussion autour du développement capitaliste en Iran, de ses contradictions et de ses limites (absence de réforme agraire du fait de l'opposition des propriétaires terriens et du clergé) au cours de cette période ; Une histoire de l'Iran du compromis pétrolier des lendemains du coup d'Etat de 1953 jusqu'à la libéralisation politique et agricole du début des années 1960 ; Une traduction originale par notre invité du poème « L'hiver » de Mehdi Akhavan-Salece, écrit à la suite du coup d'Etat de 1953.

    L'Iran entre deux révolutions. Aux origines de la révolution iranienne de 1979 (2)

    Play Episode Listen Later Feb 1, 2022 25:58


    La deuxième partie (20 minutes) comporte : Une analyse de la dictature modernisatrice de Reza Shah, créatrice d'un État-nation centralisé, autonome vis-à-vis des impérialismes russes et anglais, militariste, bureaucratique, semi-industrialisé, financé par une fiscalité moderne et des royalties pétrolières, et donc adapté aux nécessités d'un développement capitaliste semi-dépendant ; Une discussion autour de l'émergence du capitalisme en Iran sous Reza Shah, de sa nature (entre développement endogène et exogène) et de ses limites (non-extension au secteur agricole et au secteur commercial du bazaar, absence de société civile bourgeoise autonome).

    L'Iran entre deux révolutions. Aux origines de la révolution iranienne de 1979 (1)

    Play Episode Listen Later Feb 1, 2022 52:50


    Un épisode qui revient aux origines de la révolution iranienne de 1979 par une histoire marxiste de l'Iran moderne, de sa révolution constitutionnelle de 1906 à celle de 1979, à partir de Iran between two revolutions (Princeton University Press, 1982) de Ervand Abrahamian et de De la politique en Iran (Senonevero, 2010) de Théo Cosme – avec Habib, préfacier de ce dernier ouvrage et participant à la révolution iranienne de 1979. La première partie (50 minutes) comporte : Un hommage aux mort-e-s et aux blessé-e-s des récentes révoltes réprimées et des purges des années 1980 ; Un panorama de l'Iran aux tournants des 19ème-20ème siècles, entre société de classe pré-capitaliste spécifique (avec une grande importance du clergé et des commerçants du bazaar) et basée sur une appropriation du surplus agricoles aux dépens des paysans, empire déclinant, dynastie se réclamant d'une double légitimité (chiite et perse antique) et allié au clergé et aux notables, rivalités impérialistes anglo-russes et influences étrangères grandissantes ; Une discussion de l'analyse de classe d'Abrahamian, en lien avec celles de Thompson et de Théorie Communiste ; Une analyse de l'évolution de l'Iran à partir du milieu du 19ème siècle en termes de développement contraint, contradictoire, inégal et combiné ; Une discussion autour de l'essor d'une bourgeoisie iranienne et des idées modernisatrices, libérales et socialistes aux tournants des 19ème-20ème siècles ; Une analyse de la révolution constitutionnelle de 1906-1912, de ses origines économiques et (géo)politiques, de ses acteurs populaires, cléricaux, bazaaris, modernisateurs libéraux et socialistes, et de ses suites, une lutte politique très violente au sein et en-dehors du Parlement entre un camp « despotique », proche du Shah, et un camp « modéré », composé des classes moyennes traditionnelles ; Une histoire du pétrole en Iran, de son utilisation antique à son exploitation impérialiste au début du 20ème siècle ; Une histoire de la Première Guerre Mondiale et surtout de ses conséquences géopolitiques en Iran, notamment avec une tentative d'asservissement de l'Iran par l'impérialisme britannique du fait du retrait bolchévique, laquelle entraîne une période de troubles politiques débouchant sur un coup d'Etat pro-britannique en 1921.

    Une analyse du mouvement anti-passe sanitaire en France métropolitaine

    Play Episode Listen Later Jan 14, 2022 56:37


    Une analyse du mouvement anti-passe sanitaire en France métropolitaine, de sa composition sociale, de ses modalités d'action, de ses mots d'ordre et de son évolution – avec Sylvain de Zones Subversives, qui a participé au mouvement à Montpellier L'épisode (50 minutes) comporte : Une explication par notre invité des raisons qui l'ont conduit à participer de manière critique aux manifestations anti-passe sanitaire à Montpellier ; Un retour d'expérience de notre invité au sujet de la composition sociale, des modalités d'action et des mots d'ordre du mouvement anti-passe sanitaire à Montpellier de ses débuts jusqu'à décembre 2021 ; Une analyse du mouvement anti-passe sanitaire comme fortement interclassiste, avec des petits chefs qui s'imposent progressivement (comme au sein des mouvements sociaux traditionnels de gauche d'ailleurs) comme avant-garde du mouvement, contrairement au mouvement des gilets jaunes ; Une critique de l'élitisme (avec leur qualificatif méprisant de « moutons »), du sectarisme et du complotisme du mouvement anti-passe sanitaire à partir de l'été 2021 ; Une mise en perspective du mouvement anti-passe sanitaire en France métropolitaine avec d'autres mouvements anti-passe sanitaire, notamment ceux d'Italie et de Guadeloupe, qui du fait d'une composition sociale plus populaire ont d'autres modalités d'actions (plus radicales) et d'autres mots d'ordres (plus sociaux) ; Une conclusion qui critique l'auto-marginalisation du mouvement anti-passe sanitaire en France métropolitaine du fait de son caractère principalement idéologique.

    Pourquoi Sortir du capitalisme ? #1

    Play Episode Listen Later Jan 6, 2022 80:14


    Sortir du capitalisme ? Beaucoup de gens se disent "anticapitalistes", appelent à "changer le système, pas le climat" ou s'en prennent aux "1 %" de super-riches, mais peut-on réduire le système capitaliste au néo-libéralisme, à la mondialisation et à la montée des inégalités ? Peut-on et veut-on retourner aux "Trente Glorieuses" (1945-1975) ? Les "99 %" forment-ils une seule et une même classe aux intérêts essentiellement identiques ? Mélenchon à l'Elysée en 2022, est-ce que ça va tout changer ? Les capitalistes et les politiciens font-ils ce qu'ils veulent ? Une France avec un gouvernement de gauche anti-libérale au pouvoir libérée du marché mondial et européen serait-elle post-capitaliste et laissée tranquille ? Pourquoi les bourgeoisies occidentales détest(ai)ent les bolchéviks et les gouvernements autoritaires de gauche ? Pourquoi Syriza et Mitterrand ont fini par adopter un programme néo-libéral ? Y'a-t-il une seule manière de rompre avec le capitalisme mondial ? Pourquoi la révolution bolchévique a-t-elle débouchée sur une dictature ? Sortir du capitalisme va-t-il être un diner de gala ? Le capitalisme peut-il devenir écologique ou décroissant ? Joe Biden ou même la Chine peuvent-ils être à l'avant-garde d'une réforme écologique et sociale du capitalisme ? Autant de questions qu'on se pose et auxquels on essaye de répondre dans cet épisode introductif, à écouter en premier si vous découvrez notre podcast

    Repenser l'antisémitisme pour mieux le combattre

    Play Episode Listen Later Jun 15, 2021 67:10


    Une émission pour repenser l'antisémitisme en France aujourd'hui - avec des membres du collectif stoff, auteur sur ce sujet d'un article dans leur revue. L'émission (1 heure) comporte : Une critique des théories réductionnistes à droite ("nouvelle judéophobie") et à gauche de l'antisémitisme (comme n'étant qu'un phénomène mineur instrumentalisé à des fins racistes et colonialistes, comme simplement moralement ou stratégiquement mauvais, comme proto-critique du capitalisme et du colonialisme, ou comme n'étant qu'un anticapitalisme tronqué) ; Une critique de l'idée d'une "nouvelle judéophobie" ; (Pierre-André Taguieff) Une définition de l'antisémitisme comme forme spécifique de racialisation basée sur une représentation des juifs comme personnalisations des rapports de domination capitalistes, racialisation inscrite dans des rapports de classe et de genre ; Une analyse critique des motifs d'adhésion politiques, socio-économiques et cognitifs aux discours antisémites, notamment en termes de ressentiment vis-à-vis d'une supposée meilleur situation matérielle et symbolique des juifs vis-à-vis des Arabes, des Noirs et des Blancs ; Une explication du titre de l'article "Plus blancs que blancs ?" (l'antisémitisme contemporain faisant des juifs des sur-intégrés, des "surblancs", et non plus des étrangers) et une critique du réductionnisme et du schématisme de Houria Bouteldja ; Un rappel du caractère complexe et pluriel des processus de racialisation, qui ne peuvent être réduits aux formes (post)coloniales et post-esclavage de racialisation, ou à un anticapitalisme tronqué ; Un appel à une analyse matérialiste de l'antisémitisme non pas basé sur des catégories économiques abstraites (valeur d'échange / valeur d'usage) mais sur des réalités socio-économiques et psychiques (elles-mêmes socialement conditionnées) ; Une analyse critique du concept de "racisme d'Etat" et de ses limites théoriques et politiques ; Une critique des limites de l'analyse de l'antisémitisme de Werner Bonefeld ; Un appel à un dépassement de la concurrence des anti-racismes à un niveau théorique et politique ; Une proposition d'analyse des mécanismes d'adhésion à l'antisémitisme et à l'islamophobie ; Une discussion du texte de Baldwin "Les Noirs sont antisémites parce qu'ils sont anti-Blancs" Une définition de la lutte contre l'antisémitisme comme une lutte dans la lutte, qu'elle prenne une forme antifasciste ou d'auto-défense antiraciste ; Une analyse de l'antisémitisme comme limite aux luttes et comme forme contre-révolutionnaire des luttes des classes et des luttes antiracistes. Une conclusion en forme d'appel à une pluralité d'analyse et de luttes antiracistes.

    Marxismes et études post-coloniales : un débat

    Play Episode Listen Later Jun 10, 2021 64:49


    Une émission autour du débat entre marxismes et études post-coloniales à partir du livre de Vivek Chibber, La théorie postcoloniale et le spectre du Capital (Asymétrie, 2018) – avec Benjamin, doctorant en sociologie à l'EHESS. L'émission (1 heure) comporte : Une présentation de l'ouvrage, de ses enjeux théoriques et de ses thèses principales ; Une présentation des études post-coloniales et des subaltern studies ; Une critique du marxisme-léninisme orthodoxe de Chibber, qui fait l'impasse sur l'ensemble des théories féministes et antiracistes, et de son marxisme analytique, trop univoque et réductionniste ; Une critique de l'interprétation de Chibber des études post-coloniales ; Une discussion autour du débat entre Chibber et Chakrabarty autour du rapport du capitalisme et du prolétariat aux structures non-capitalistes locales (genre, caste, race...) ; Une présentation critique de la théorie du développement inégal et combiné ; Une discussion autour du débat entre marxismes et post-structuralismes dans leurs rapports aux réalités sociales ; Une ouverture au sujet de Politique des multiplicités. Pierre Clastres face à l'Etat de Viveiros de Castro (éditions du Dehors, 2019) ; Une conclusion en guise de bilan des apports empiriques et théoriques du livre de Chibber au sujet des révolutions bourgeoises, de l'hégémonie culturelle et idéologique des classes dominantes en Europe et en Inde, du travail abstrait, des dominations non-capitalistes, du caractère contraignant du marché mondial pour l'Inde post-indépendance, de l'importance relative des intérêts économiques et des valeurs culturelles au sein des classes populaires, et surtout du débat entre marxisme et études post-coloniales.

    Le « populisme » des gilets jaunes, expression actuelle de la lutte des classes ?

    Play Episode Listen Later May 30, 2021 66:28


    Une émission autour du « populisme » des gilets jaunes, et plus généralement du populisme « par en bas », comme forme contemporaine de la lutte des classes - avec des membres du collectif stoff, auteur sur ce sujet d'un article dans leur revue. L'émission (1 heure) comporte : Une définition du populisme d'en bas comme expression des rapports de classe contemporains, caractérisés par une disparition de l'identité ouvrière et du mouvement ouvrier organisé consécutifs à la « restructuration » néolibérale du capitalisme des années 1970-1980 ; Une approche du populisme d'en bas comme « tension à la communauté » dans un sens non pas communiste libertaire mais plutôt « communautaire » exclusiviste (en termes d'appartenance raciale, nationale ou religieuse) ; Une discussion des possibilités de transformation/dépassement du populisme sur un mode révolutionnaire non-exclusiviste.

    (Trans)féminisme matérialiste. Repenser la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie (2ème partie)

    Play Episode Listen Later Apr 29, 2021 75:48


    Une émission autour du (trans)féminisme matérialiste, du cis-sexisme, de la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie, des féministes anti-trans et des divergences entre féminismes matérialiste et queer, en avant-première de Matérialismes trans (Hystériques & Associées, à paraître en septembre 2021) – avec Sofia, co-animatrice habituelle de l’émission, Pauline Clochec, militante féministe et co-directrice de l’ouvrage, et Constance Lefebvre, militante féministe, militante trans et contributrice de l’ouvrage. La deuxième partie (1 heure 10 minutes) comporte : Une analyse critique du discours des féministes anti-trans, qui repose sur une sacralisation du corps d’inspiration chrétienne, et de leur alliance avec des organisations conservatrices ; Une critique des arguments anti-trans des TERFs ; Une discussion des divergences théoriques entre féminisme matérialiste et queer sur les questions trans.

    (Trans)féminisme matérialiste. Repenser la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie (1ère partie)

    Play Episode Listen Later Apr 29, 2021 53:21


    Une émission autour du (trans)féminisme matérialiste, du cis-sexisme, de la place des femmes trans au sein du féminisme comme mouvement et comme théorie, des féministes anti-trans et des divergences entre féminismes matérialiste et queer, en avant-première de Matérialismes trans (Hystériques & Associées, à paraître en septembre 2021) – avec Sofia, co-animatrice habituelle de l’émission, Pauline Clochec, militante féministe et co-directrice de l’ouvrage, et Constance Lefebvre, militante féministe, militante trans et contributrice de l’ouvrage. La première partie (50 minutes) comporte : Une définition de la « transitude », distinct de l’idée de transition ; Une analyse du cis-sexisme comme sous-système du patriarcat visant à préserver l’idéologie sexiste, qui repose sur une naturalisation des différences entre hommes et femmes, et donc la domination masculine, en empêchant institutionnellement et socialement toute transition d’un sexe/genre à l’autre, notamment au travers des agressions physiques des personnes trans et d’une délégitimation de leur vécu (passant notamment par des injonctions contradictoires) ; Une discussion autour du transféminisme et de la place des trans au sein du féminisme ; Une définition du transféminisme comme mouvement de réappropriation du féminisme par les femmes trans plutôt que comme une démarche « d’inclusivité » des femmes cis vis-à-vis des femmes trans, et comme contribution à une théorie féministe matérialiste anti-naturaliste.

    Ni Adorno, ni Guetta. La techno de Detroit, une musique post-fordiste

    Play Episode Listen Later Apr 23, 2021 64:37


    Une émission en musique autour de la techno des origines, au-delà d'une simple critique de « l'industrie culturelle » ou d'une apologie de la techno mainstream style David Guetta – avec des membres du collectif stoff, auteur sur ce sujet de « La théorie du boom : sur la techno de Detroit et la crise du fordisme » (stoff n°1, 2020). L'émission (1 heure) comporte, outre plusieurs extraits musicaux : Une contestation de l'application des théories d'Adorno sur "l'industrie culturelle" aux musiques populaires post-fordistes (comme la techno de Detroit) ; Une critique d'une vision des musiques contemporaines comme simplement "fonctionnelles" (comme outil de pacification et de compensation individuelle) au capitalisme et à sa reproduction, comme simple "reflet" de sa logique interne, ou comme appareil idéologique ; Un rappel du caractère contre-culturel et contestataire de la techno de Detroit, notamment vis-à-vis de la soul (ancêtre du RnB), en lien avec la crise du fordisme et de son imaginaire intégrateur ; Une analyse musicologique du lien complexe entre bruits de l'usine (ou des révoltes ouvrières) et techno de Detroit ; Une analyse de la techno de Detroit comme déconstruction sonore du grand récit intégrateur du fordisme ... et du capitalisme néolibéral ; Une déconstruction de l'analyse des raves (ou des clubs de jazz chez Adorno) comme lieu de reproduction de l'atomisation capitaliste et de soumission à ses machines ; Une analyse de l'écoute de la techno dans sa dimension ambivalente (à la fois compensatoire et subversive) ; Une histoire de la techno de Detroit comme réappropriation des moyens de production musicaux sur une base autonome et parfois politique ; Une analyse du rapport entre la techno de Detroit et des imaginaires futuristes, notamment technologiques, utopiques et/ou antiracistes ; Un appel à ne pas se contenter d'une approche anti-industrielle ou adornienne aux musiques contemporaines.

    La critique marxienne du capitalisme au 21ème siècle

    Play Episode Listen Later Apr 6, 2021 68:47


    Une émission autour du premier numéro de stoff, une revue de réflexion vivante et collective autour de la critique marxienne du capitalisme – avec des membres du collectif stoff L'émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une présentation du projet théorique et politique de stoff (notamment par rapport à Marx et au marxisme, au matérialisme, à l'Ecole de Francfort, à la communisation, à l'appelisme et à la critique de la valeur) et de son fonctionnement collectif ; Une explication du concept de stoff ; Une présentation de Michael Heinrich, de sa relecture de Marx, et une discussion à partir de son interview de ce qu'on peut faire aujourd'hui de la critique marxienne du capitalisme, de l'idée d'une crise finale du capitalisme, du poids respectif des dominations impersonnelles et de classe, des structures et des capacités autonomes des individus et des groupes sociaux, et des questions de genre et de racialisation.

    Grossophobie, sexisme et capitalisme néo-libéral

    Play Episode Listen Later Jan 25, 2021 67:55


    Une émission d'analyse féministe et anticapitaliste de la grossophobie avec Solenne Carof, maîtresse de conférences en sociologie à Paris Sorbonne, et autrice sur ce sujet d'une thèse et de plusieurs articles. L'émission (1 heure) comporte : Une définition de la grossophobie comme système d'oppression, de stigmatisation et de discrimination (à l'emploi et au sein du milieu médical) des personnes socialement perçues comme grosses, et particulièrement des femmes perçues comme telles ; Un rappel de l'importance des effets psychologiques et physiques négatifs des discours grossophobes moralisateurs et paternalistes, notamment liés au capitalisme, au classisme et au néo-libéralisme ; Une discussion des thèses de Julia Guthman au sujet des racines agro-industrielles et grossophobes de l'obésité, du caractère classiste et grossophobe des conseils nutritionnels, des limites de l'idée d'alimentation alternative, de body positivity ou de food justice, des déserts alimentaires aux Etats Unis, de l'idéologie healthiste moralisatrice et de l'industrie des produits minceur ; Une genèse historique de la grossophobie ; Une discussion autour du rapport entre quantité de calories ingérées, prise de poids, IMC, obésité et problèmes de santé, d'une part, et classe, alimentation, exposition à des produits chimiques, problèmes de santé et obésité, d'autre part. Un rappel du caractère potentiellement stratégique de la reconnaissance de l'obésité comme handicap ou comme maladie ; Une comparaison et une histoire des différents mouvements de personnes grosses en France et aux Etats-Unis.

    Coronavirus, crise écologique et capitalisme

    Play Episode Listen Later Jan 21, 2021 77:14


    Une émission qui va aux racines du capitalisme producteur de dérèglement climatique et de pandémies à partir du livre d’Andreas Malm La chauve-souris et le capital. Stratégie pour l'urgence chronique (La Fabrique, 2020) – avec Tim, qui s’intéresse aux questions écologiques dans une perspective marxienne. L’émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une analyse des racines capitalistes (déforestation, urbanisation, mondialisation) des pandémies contemporaines (coronavirus, SIDA, choléra) ; Une critique des discours racistes anti-chinois au sujet des racines du coronavirus, avec un rappel du caractère non-spécifiquement chinois du trafic d’animaux sauvages ; Une description de l’échange écologique inégal global et de ses conséquences écologiques et pandémiques ; Une analyse des différences en termes de gestion étatique des pandémies (gérable à un niveau national) et du dérèglement climatique (devant être géré à un niveau global), et entre traitement superficiel du coronavirus (mesures sanitaires) et traitement de ses racines (capitalisme), ce qui explique l’absence de solution capitaliste face aux pandémies et face au dérèglement climatique (quoique de manière différente) ; Une discussion des thèses de Malm par rapport à celles de Moore ; Une critique du léninisme écologique de Malm, de son anthropologie individualiste faisant de l’affirmation de l’État un horizon indépassable en matière d’action collective écologiste, et de son programmatisme s’appuyant sur un capitalisme d’État mondial régulé à visage écologique.

    Crip. Pour un anti-validisme intersectionnel

    Play Episode Listen Later Nov 25, 2020 34:03


    Une émission autour du mouvement crip et son anti-validisme intersectionnel – avec Charlotte Puiseux, militante crip, psychologue et docteure en philosophie, et autrice à ce sujet d’une thèse, d’un dictionnaire et de plusieurs articles. L’émission (30 minutes) comporte : Une présentation du mouvement crip et de son histoire ; Une présentation du « mouvement des droits civiques » anti-validiste des années 60-70, concepteur du « modèle social du handicap » ; Une discussion autour des différences de conceptions du corps et du binarisme valide/handicapé.e entre ces deux mouvements (malgré leur filiation) ; Une définition du validisme comme capacitisme, comme catégorisation hiérarchique par des médecins des individus en fonction de leurs capacités corporelles, et comme déshumanisation ; Une discussion de la dimension validiste d’autres oppressions (sexiste, raciste, grossophobe, cis-sexiste, hétéro-sexiste) ; Une discussion des différences du rapport au pouvoir médical entre mouvement anti-validiste des années 60-70 et mouvement crip contemporain ; Un rappel de l’importance des violences sexuelles sur femmes handicapées ; Une conclusion en faveur d’un anti-validisme crip intersectionnel et d’un combat de tou-te-s contre l’oppression validiste.

    Biopolitique, rationalité scientifique et luttes anti-sanitaires à l’ère du coronavirus

    Play Episode Listen Later Nov 22, 2020 58:41


    Une émission expérimentale d’analyse matérialiste critique des politiques sanitaires étatiques et des contestations anti-sanitaires en contexte épidémique à l’ère du coronavirus – avec Leuh Ki, bon connaisseur de ces questions et membre du collectif Agitations. L’émission (50 minutes) comporte : Une analyse critique de la biopolitique capitaliste de l’État français et du darwinisme social et du relativisme sanitaire des contestataires anti-masques ; Un appel à une biopolitique par en bas, basée sur un doute raisonnable (ni croyance, ni hyper-criticisme) quant aux recommandations issues du consensus relatif des médecins, et sur une volonté d’en finir avec un système capitaliste structurellement producteur de pandémies ; Une analyse matérialiste critique du rapport des gens (notamment en fonction de leur classe) aux savoirs médicaux (officiels et « alternatifs »), aux autorités médicales (y compris « alternatives ») et aux recommandations sanitaires officielles ; Une esquisse d’analyse matérialiste des contestations anti-sanitaires en France ; Une histoire matérialiste des luttes anti-sanitaires et des théories conspirationnistes en contexte épidémique (choléra, Ebola, SIDA), qu’il s’agit d’analyser comme des contestations politiques et sociales (quoique non-émancipatrices) et des théories critiques (bien qu’erronées) et non comme des manifestations d’irrationalité ; Une critique des discours officiels racistes, classistes et homophobes en contexte épidémique ; Une analyse matérialiste des racines des mouvements anti-vaccins ; Une critique du mode de transmission autoritaire et « religieux » du savoir scientifique et médical, qui produit par contrecoup une foi en des savoirs mystiques ou une adhésion à des gourous médicaux alternatifs (Raoult) ; Une histoire critique des savoirs scientifiques et médicaux et des mensonges et/ou des idéologies racistes et sexistes proférés par des autorités scientifiques et médicales au cours de l’histoire moderne ; Une sociologie de la production des savoirs médicaux, toujours inscrits dans un contexte social et dans des controverses scientifiques, et vis-à-vis desquels il faut avoir une position ni relativiste ni scientiste ; Un appel à une analyse matérialiste critique des conspirationnismes et des luttes anti-sanitaires, qu’il s’agit de contester comme des impasses politiques et théoriques plutôt que comme des aberrations scientifiques.

    Par-delà conspirationnisme et anti-conspirationnisme conservateur. Une analyse matérialiste critique des conspirationnismes

    Play Episode Listen Later Nov 19, 2020 70:49


    À l’occasion du débat enflammé autour du documentaire Hold-Up, une analyse matérialiste critique des conspirationnismes et de leurs différentes variantes, qui s’attaque prioritairement aux conspirationnismes dirigés contre des minorités raciales plutôt qu’à ceux fondés sur un anticapitalisme tronqué, qui s’en prend non pas seulement au conspirationnisme antisémite des racisés mais aussi aux conspirationnismes des blancs, des bourgeois et des États, et qui critique l’anti-conspirationnisme conservateur et son refus d’analyse des conspirationnismes comme des contestations politiques et des théories critiques, tout en se gardant bien d’en faire des vecteurs de politisation émancipateurs ou des théories radicales – Avec Leu Ki, bon connaisseur de ces questions, et membre du collectif Agitations. Une opposition entre une analyse matérialiste et une analyse conspirationniste de l’histoire, la première raisonnant en termes de rapports de domination et de compétition structurels ou de processus impersonnels, l’autre en termes de machination ourdie par une minorité secrète et malveillante, notamment à travers l’exemple du coronavirus et du documentaire Hold-Up ; Une distinction entre conspirationnisme, théorie totale d’explication de l’histoire comme produit d’une même conspiration déclinée en une multitude de complots, et théorie du complot, théorie spécifique d’explication d’un phénomène social, politique, économique ou géopolitique en termes de complot ; Une critique de l’anti-conspirationnisme conservateur, psychologisant et teinté de mépris de classe (et raciste) de Conspiracy Watch et de Pierre-André Taguieff ; Une critique de l’anti-conspirationnisme confusionniste de l’Institut Jean Jaurès, qui place sur un même plan l’adhésion à une théorie du complot antisémite et à une théorie du complot anti-multinationales ; Une analyse matérialiste de l’adhésion aux théories conspirationnistes, basée sur une politisation des indignations individuelles, une volonté d’identifier des figures responsables de leur malheur et une recherche d’analyses alternatives aux médias dominants, même si elles aboutissent toujours à une impasse théorique et politique ; Une distinction entre théories conspirationnistes explicitement racistes ou antisémites et théories conspirationnistes anti-dominants, même si ces dernières peuvent toujours basculer sur un mode antisémite, islamophobe ou encore sinophobe ; Un rappel qu’une analyse matérialiste considère qu’il existe bien des agissements secrets des dominants au sein des entreprises et des États, que ceux-ci cherchent bien à accroître leurs profits et leur puissance et ne se contentent pas d’une reproduction « automate » de l’ordre existant, mais que ceux-ci ne forment pas pour autant des conspirateurs puisqu’ils n’agissent pas principalement au sein de sociétés secrètes mais tout simplement au sein des gouvernements, protégés par le « secret d’Etat », et des entreprises, protégés par le secret des affaires, s’inscrivant donc dans l’ordinaire des rapports de domination et non dans une excroissance machiavélique ; Une analyse critique des racines du conspirationnisme majoritaire, celui des dominants (blancs et/ou de classe moyenne ou dominante) et des États (créateurs de théories du complot contre-révolutionnaires et de théories conspirationnistes comme Les Protocoles des Sages de Sions) ; Une tentative d’analyse matérialiste des conditions de production et d’adhésion aux théories conspirationnistes, notamment antisémites ; Un appel à un dépassement d’une posture purement anti-conspirationniste, et à une analyse honnête des raisons du succès des théories conspirationnistes, plus simples et moins auto-critiques que des théories matérialistes, et plus compatibles avec une préservation de l’ordre existant et des privilèges qu’on en retire en tant qu’homme, que blanc, que non-juif ou que de classe moyenne ou bourgeoise ; Une conclusion en forme d’avertissement aux conspirationnistes prétendant s’attaquer au « système » et en réalité défendant leurs privilèges aux dépens de minorités raciales, contribuant ainsi à un affaiblissement des luttes anticapitalistes.

    Henri Simon, de « Socialisme ou barbarie » au refus du travail et du syndicalisme bureaucratique

    Play Episode Listen Later Oct 9, 2020 56:05


    Un entretien autour de sa vie, de son œuvre et de ses engagements politiques, et donc notamment au sujet de Socialisme ou barbarie, du refus du travail et des luttes de classe en France, en Pologne, en Espagne et Angleterre au cours des années 1950-1970 avec Henri Simon, communiste de conseils, notamment auteur de Le 25 juin 1976 en Pologne : travailleurs contre capital, Spartacus, 1977 ; Pologne 1980-82, lutte de classes et crise du capital, Spartacus, 1982 et de « To the bitter end ». Grève des mineurs en Grande-Bretagne (mars 1984-mars 1985), Acratie, 1987 ; et co-auteur avec Cajo Brendel de De l'anti-franquisme à l'après-franquisme. Illusions politiques et lutte de classe, Spartacus, 1979. L’émission (50 minutes) comporte : Une analyse de son contexte familial d’origine, celui d’une famille athée dans un village rural de l’entre-deux-guerres marqué par une hégémonie catholique et une division de classe ouvriers agricoles – fermiers – classe moyenne – notables, avant une radicalisation des antagonismes au moment du Front populaire ; Un récit de son passage du PCF et de la CGT à Socialisme ou Barbarie et au communisme de conseils, notamment à travers une critique croissante du travail salarié et de sa morale qui conduit à son exclusion de la CGT ; Une brève histoire critique de Socialisme ou Barbarie (jusqu’à l’exclusion d’Henri Simon en 1958 du fait de ses divergences avec Castoriadis), de ses analyses anticapitalistes et antibureaucratiques, de ses divergences internes au sujet du communisme de conseils, du léninisme, de l’avenir du capitalisme et du coup d’Etat de Gaulle et de sa réaction aux grands événements des années 1950 (Allemagne de l’Est 1953, guerre d’Algérie, Hongrie 1956) ; Une histoire des organisations co-fondées par Henri Simon au cours des années 1960 (ILO et ICO), leur position de refus de l’avant-gardisme au moment des grèves de mai-juin 1968, et leurs rapports avec l’Internationale Situationniste ; Une description de son projet de thèse de sociologie du refus du travail, jamais terminée en raison d’un cambriolage ; Une analyse originale des luttes de classe en Pologne en 1976 et 1980-1981, en Espagne au cours des années 1970 et en Angleterre en 1984-1985 (grève des mineurs), avec une analyse critique du rôle des syndicats (notamment Solidarnosc).

    Transfuges de sexe. Une analyse matérialiste des parcours trans

    Play Episode Listen Later Sep 26, 2020 53:00


    En avant-première de son livre Transfuge de sexe à paraître aux éditions La Découverte en 2021, une émission d’approche matérialiste, intersectionnelle et bourdieusienne des parcours trans avec Emmanuel Beaubatie, sociologue et auteur d’une thèse et de plusieurs articles à ce sujet. L’émission (1 heure) comporte : Une analyse des parcours trans comme une forme de mobilité sociale de genre ; Une critique du concept individualisant et psychologisant de transphobie, au profit d’une analyse matérialiste intersectionnelle en termes de cis-sexisme, composante centrale du patriarcat ; Une définition des termes d’homme trans, de femme trans et de personne non-binaire ; Une typologie matérialiste intersectionnelle des personnes trans (les « conformes », les « stratèges », les « engagées »), de leur rapport aux normes de genre, de leur rapport au passing, de leur expérience des violences cissexistes et du changement de classe de sexe/genre, des modalités de leur transition, de leur rapport au genre d’arrivée, de leur sexualité et de leur « race ».

    Une analyse critique des théories de Francis Cousin (1)

    Play Episode Listen Later Sep 23, 2020 54:00


    Une analyse critique « radicale et définitive » en trois parties des théories de Francis Cousin – avec Benoit, professeur de philosophie, théoricien critique et membre de l’Union Communiste Libertaire (UCL). La première partie (50 minutes) comporte : Une démonstration du caractère essentialiste, identitaire, raciste, patriarcal et paranoïaque de ses théories ; Une critique de sa fétichisation de la classe ouvrière blanche masculine, de sa trans-historisation des structures de base du capitalisme et de sa téléologie hégéliano-marxiste mêlée de conspirationnisme ; Une mise en lumière de son inspiration théorique volkisch, et une critique de son primitivisme qui en découle ; Une critique de son instrumentalisation déformante de l’œuvre de Marx et de Debord, et de l’exploitation de leurs limites théoriques et politiques à des fins réactionnaires ; Une analyse critique de ses références théoriques sous-jacentes, notamment Heidegger et Nietzsche, de leur utilisation implicite en vue de convertir des théories matérialistes révolutionnaires en théories idéalistes d’extrême-droite.

    Une analyse critique des théories de Francis Cousin (2)

    Play Episode Listen Later Sep 23, 2020 72:36


    Une analyse critique « radicale et définitive » en trois parties des théories de Francis Cousin – avec Benoit, professeur de philosophie, théoricien critique et membre de l’Union Communiste Libertaire (UCL). La deuxième partie (1 heure 10 minutes) comporte : Une critique de son obsession anti-immigration, basée sur une compréhension tronquée de l’idée marxienne d’armée de réserve, une adhésion à l’idée paranoïaque de Grand Remplacement et un mépris de classe et de race vis-à-vis des « lumprolétaires » racisés ; Une analyse critique de son conspirationnisme raciste et patriarcal qui fait de l’avortement et de l’immigration un complot du grand capital dans un but d’affaiblissement du prolétariat masculin blanc « radical ».

    Une analyse critique des théories de Francis Cousin (3)

    Play Episode Listen Later Sep 23, 2020 49:12


    Une analyse critique « radicale et définitive » en trois parties des théories de Francis Cousin – avec Benoit, professeur de philosophie, théoricien critique et membre de l’Union Communiste Libertaire (UCL). La troisième partie (50 minutes) comporte : Une mise en lumière de son racisme islamophobe et de son antisémitisme, en lien avec sa valorisation du christianisme primitif ; Une démonstration de son anticapitalisme tronqué et de son antisémitisme structurel faisant des Juifs des personnifications des structures capitalistes. Une critique de son concept binaire et incomplet de fétichisme, qui se base sur une opposition essentialiste de « l’artificiel » et du « naturel ».

    Aux racines historiques de l’idéologie nazie

    Play Episode Listen Later Sep 2, 2020 80:46


    Une analyse des racines idéologiques du nazisme à partir de Les racines intellectuelles du Troisième Reich. La crise de l’idéologie allemande (Seuil, 2006) et de Les racines intellectuelles de Mein Kampf (Revue d’Histoire de la Shoah, n°208, mars 2018) – avec Paul de la critique de la valeur, bon connaisseur de ces questions. La première partie (50 minutes) comporte : Une présentation rapide des débats historiographiques au sujet de « l’exceptionnalité » ou non de l’antisémitisme allemand ; Une comparaison des lois de nationalité en France et en Allemagne ; Une définition de l’idéologie volkisch, terreau de l’idéologie nazie ; Une description des modes de diffusion de cette idéologie, entre littérature et cercles étudiants, et de son contexte, l’absence d’unification de l’Allemagne puis sa modernisation rapide ; Une discussion autour des racines historiques, religieuses, politiques et socio-économiques de l’anti-judaïsme et de l’antisémitisme allemand ; Une analyse des transformations historiques de l’idéologie volkisch et de son rapport au capitalisme, aux idéologies modernes, aux juifs et au nazisme ; Une histoire du passage du mouvement volkisch d’un mouvement d’idéologues à un parti politique de masse durant l’entre-deux-guerres, le DNVP (Parti de la patrie allemande). La deuxième partie (30 minutes) comporte : Une discussion du messianisme apocalyptique et de l’antisémitisme « rédempteur » du nazisme, et de l’importance d’une analyse approfondie de l’idéologie nazie pour comprendre l’extermination des juifs d’Europe ; Une analyse de l’influence de l’idéologue raciste Houston Chamberlain sur Hitler ; Une discussion des théories raciales d’Hitler dans Mein Kampf des autres idéologues nazis et leur rapport aux idéologies scientifiques de l’époque (hygiénisme, darwinisme, biologisme), aux métaphores biologiques et médicales, aux juifs, à la religion chrétienne, au bolchévisme, aux Protocoles des Sages de Sion, à Henry Ford et au capitalisme.

    L’anarcho-syndicalisme espagnol entre syndicalisme industrialiste et communisme libertaire (1910-1936)

    Play Episode Listen Later Jul 29, 2020 95:40


    Une histoire de l’anarcho-syndicalisme en Espagne et de ses débats autour du communisme libertaire de la fondation de la CNT en 1910 à la révolution de 1936 à partir de Les chemins du communisme libertaire. L’anarcho-syndicalisme travaillé par ses prétentions anticapitalistes (Divergences, 2018) de Myrtille des Giménologues – avec Myrtille et Vincent des Giménologues, notamment auteurs sur ce sujet des deux autres tomes de Les chemins du communisme libertaire (Divergences, 2017 et 2019). La première partie (50 minutes) comporte : Une brève histoire de l’anarchisme espagnol et des luttes des classes populaires espagnoles de 1868 à 1910 ; Une histoire de la création de la CNT en 1910 dans un contexte d’apogée du syndicalisme révolutionnaire ; Une comparaison de l’évolution de l’anarcho-syndicalisme espagnol et du syndicalisme révolutionnaire français au cours des années 1910-1920 ; Une histoire de la guerre sociale en Espagne entre 1917 et 1923 : grève générale des loyers, émeutes alimentaires, « auto-réductions », terrorisme patronal et auto-défense armée ; Une analyse des rapports des anarchistes espagnols à la révolution russe et à la dictature de Primo de Rivera ; Un résumé des débats au sein de l’anarchisme espagnol des années 1920 au sujet du travail, de l’industrie, du capitalisme, du communisme libertaire, du contrôle ouvrier et du syndicalisme ; Une histoire de la renaissance de la CNT après la chute de la dictature de Primo de Riveira (1930) ; Une analyse de la double nature de la CNT, entre syndicat revendicatif et contre-société à finalité communiste libertaire et à facettes multiples (bibliothèques libertaires, aide aux sans emploi et aux migrant-e-s, groupes de femmes, de naturistes et de végétariens, journaux anarchistes, revendication d’un « droit à la ville »). La deuxième partie (40 minutes) comporte : Une histoire des débats entre syndicalistes « industrialistes » et communistes libertaires entre 1931 et 1936, notamment à l’aune de la scission de 1931, de l’échec des insurrections de 1932-33, des conséquences de la crise mondiale de 1929 et du revirement spectaculaire du théoricien anarchiste Santillan ; Une description du programme communiste libertaire d’Isaac Puente de 1933, et son influence sur la motion au sujet du communisme libertaire et son triomphe lors du Congrès de Saragosse de 1936 ; Une conclusion au sujet du dédoublement de l’anarchisme espagnol à partir de juillet 1936, entre communistes libertaires et bureaucrates syndicaux industrialistes.

    La Révolution française. Luttes de classes, de genres et décoloniales

    Play Episode Listen Later Jul 14, 2020 136:46


    Une émission d’histoire des luttes de classe, de genre et de décolonisation en France et à Saint-Domingue (Haïti) entre 1789 et 1804, à partir notamment de Bourgeois et bras-nus. Guerre sociale durant la Révolution française (Libertalia, 2013) de Daniel Guérin et de Les Jacobins Noirs. Toussaint Louverture et la Révolution de Saint-Domingue (Amsterdam, 2017) de C. L. R. James – avec Caroline Fayolle, historienne, maîtresse de conférences en histoire à l’Université de Montpellier III et autrice sur ce sujet de La femme nouvelle. Genre, éducation, révolution (1789-1830) (CHTS, 2017), de Le féminisme. Histoire et actualité (Presses Universitaires Blaise Pascal, 2018) et de plusieurs articles. La première partie (1 heure) comporte : Une genèse de la Révolution française comme produit des contradictions d’un Ancien Régime non-capitaliste incapable de se réformer face à une pression géopolitique anglaise capitaliste croissante, à partir d’une lecture des travaux du « marxisme politique » (ceux de George Comninel, de David McNally, de Stephen Miller et de Xavier Lafrance) ; Une présentation de Daniel Guérin et de Bourgeois et bras-nus, une histoire des luttes sociales et politiques des classes populaires urbaines face aux gouvernements (y compris « de gauche ») de la Première République (1792-1794), à contre-courant de l’historiographie réactionnaire, libérale, républicaine et même marxiste-jacobine ; Une sociologie des classes populaires parisiennes, des « sans culottes » de 1789 aux communards de 1870, et une description de leurs aspirations à une démocratie directe ; Une discussion des idées de Grachus Babeuf et du rapport de Guérin aux avant-gardes révolutionnaires ; Une analyse du rôle des guerres « révolutionnaires » dans la modification du rapport de force entre bourgeois et sans-culottes et entre factions politiques à partir de 1792 ; Une critique des lectures déterministes et objectivistes de la Révolution française et des aveuglements au sujet de Robespierre, communes aux républicains de gauche et aux léninistes ; Une analyse des dynamiques politiques de 1793-94 : ascension au pouvoir des Montagnards aux dépens des Girondins, élimination des Enragés, déchristianisation et son arrêt, élimination des hébertistes puis des dantonistes, renversement de Robespierre du fait de l’élimination de sa base populaire et de son autoritarisme ; Une conclusion au sujet de l’intérêt de relire Bourgeois et bras-nus aujourd’hui. La deuxième partie (30 minutes) comporte : Un rappel du rôle actif des femmes au sein du processus révolutionnaire, en dépit de leur relégation juridique comme « citoyennes passives » ; Une analyse féministe matérialiste de l’idéologie patriarcale des révolutionnaires (modèle d’une femme au foyer éduquant vertueusement ses enfants mâles futurs citoyens, contre l’anti-modèle de l’aristocrate centrée sur son plaisir et non sur ses enfants, celui des femmes savantes et celui des « femmes monstres » indépendantes et politiquement actives) ; Une analyse des stratégies féministes de cette époque (clubs féminins révolutionnaires – notamment en non-mixité –, pétitions, implications diverses en politique institutionnelle et extra-institutionnelle, pédagogies dégenrées…), des victoires de 1792 (droit au divorce et égalité de genre dans l’héritage), du backlash révolutionnaire anti-féministe et sexuellement répressif des années 1793-94 (interdiction des clubs féminins révolutionnaires et rappel à « l’ordre nature ») et de la contre-révolution du Directoire (interdiction des rassemblements publics de femmes et stigmatisation des « tricoteuses ») et de Napoléon ; Une conclusion au sujet des demandes de femmes sans-culottes d’une démocratie directe, au-delà du seul suffrage. La troisième partie (30 minutes) comporte : Une description de la société haïtienne, colonie française de plantation alors appelée Saint-Domingue, en 1789 ; Une histoire des débats en France en 1789-91 au sujet de l’abolition de l’esclavage et des droits des Noirs libres ; Un rappel de l’importance des rivalités géopolitiques franco-britanniques aux Caraïbes et du processus de fabrication de « la race » et de ses segmentations aux Antilles françaises ; Une histoire du processus d’(auto)émancipation des esclaves de l’insurrection de 1791 à l’abolition de 1793-94, en lien avec l’affrontement franco-britannique ; Une analyse intersectionnelle des transformations des rapports de genre post-abolition ; Une analyse critique du « néo-colonialisme » et de l’assimilationnisme raciste du Directoire (1794-1799) ; Un rappel de l’importance du « tournant consulaire » avec l’arrivée au pouvoir en 1799 de Bonaparte, héraut d’une restauration autoritaire des hiérarchies de classe, de genre et de race au travers (respectivement) du livret ouvrier, du Code Civil de 1804 et du rétablissement de l’esclavage notamment à Haïti ; Une brève histoire de l’expédition de 1802 en vue du rétablissement de l’esclavage et de son échec à Haïti, finalement indépendante en 1804 ; Une conclusion au sujet du conflit entre « l’universalisme » abstrait, mystificateu

    Un futur sans police. Vers l’abolition des forces de l’ordre social

    Play Episode Listen Later Jul 3, 2020 31:21


    En écho à la vague historique de révoltes anti-police aux États-Unis à la suite de l’assassinat de George Floyd, une émission autour des mouvements visant aux États-Unis et en France à une abolition des forces de l’ordre social – avec Gwenola Ricordeau et Joel Charbit, sociologues, (co)auteurs d’un article sur ce sujet et militant-e-s de l’abolitionnisme pénal. L’émission (30 minutes) comporte : Une description des mouvements et des idées d’abolition de la police au sein du mouvement social étasunien actuel, son influence dedans et ses divergences avec les solutions réformistes ; Une mise en exergue des origines historiques de ce mouvement abolitionniste aux États-Unis ; Une description des propositions stratégiques de ces mouvements pour parvenir à l’abolition des forces de l’ordre ; Une discussion autour des articulations entre abolitionnisme anti-police et abolitionnisme pénal ; Une mise en lumière des critiques radicales de l’institution policière en France ; Une conclusion au sujet des implications potentielles d’une abolition de la police, d’une possibilité récupération partielle, étatiste et capitaliste de ce mot d’ordre et de l’impérieuse nécessité de l’abolition non seulement de l’institution policière mais également de l’État et du capitalisme.

    Système pénal et carcéral : système raciste et capitaliste

    Play Episode Listen Later Apr 7, 2020 60:17


    En écho aux révoltes des prisonniers et à leur situation critique face au coronavirus, aux violences policières et aux amendes racistes, une émission d’analyse critique anticapitaliste et anti-raciste du système pénal et carcéral à partir de Capitalisme carcéral (Divergences, 2020) de Jackie Wang et de La couleur de la justice. Incarcération de masse et nouvelle ségrégation raciale aux États-Unis (Syllepse, 2017) de Michelle Alexander - avec la postfacière de Capitalisme carcéral, Gwenola Ricordeau, également autrice sur ce sujet de Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux, 2019). L’émission (1 heure) comporte : Une mise en exergue des différences d’approche de l’abolitionnisme pénal et carcéral en France et aux États-Unis ; Une description de l’argument d’une continuité entre esclavage, ségrégation et incarcération de masse des Afro-Américains, notamment en termes de privation de droits et de travail forcé ; Une analyse de l’explosion carcérale des dernières décennies aux États-Unis ; Une description du système d’extorsion policier, pénal et para-pénal des classes populaires majoritairement racisées aux États-Unis au profit des municipalités, des détenteurs d’obligations municipales, des prêteurs à intérêt, des compagnies de « service » aux prisonniers et à leurs proches, des tribunaux et des prisons aux États-Unis ; Une mise en exergue du caractère raciste et validiste des meurtres policiers aux États-Unis ; Une analyse critique du caractère pseudo-objectif de la « police prédictive » et de ses prophéties auto-réalisatrices racistes aux États-Unis ; Une critique de « l’innocentisme » comme stratégie réformiste de défense des seules « victimes innocentes » du système pénal et carcéral qui aboutit à une légitimation de ceux-ci et à un abandon des autres victimes de ces systèmes ; Une discussion des différences et des similitudes du système pénal et carcéral en France et aux États-Unis (également racistes et coloniales, mais différences en termes d’extorsion, de capitalisme carcéral et du nombre de personnes incarcérées).

    Validisme et darwinisme social à l’ère du coronavirus

    Play Episode Listen Later Apr 1, 2020 48:21


    Une analyse matérialiste intersectionnelle du validisme et du darwinisme social à l’ère du coronavirus et d’une gestion de crise sanitaire discriminatoire vis-à-vis des personnes ayant un handicap, des personnes âgées, des racisé-e-s et des prolétaires (avec ou sans emploi) – avec Benoit, professeur de philosophie, théoricien critique et militant de l’Union Communiste Libertaire, et auteur sur ce sujet de deux articles. L’émission (50 minutes) comporte : Une définition du validisme au sens strict comme système d’oppression et de discrimination des personnes en situation de handicap, du validisme au sens large comme pathologisation des personnes opprimées et du darwinisme social comme légitimation de l’élimination structurelle (laissez-faire libéral) ou même active (eugénisme négatif : stérilisations forcées et/ou élimination physique) de ces deux catégories ; Une critique du darwinisme social de l’actuelle gestion de crise sanitaire, qui laisse s’exposer au coronavirus principalement des prolétaires (en-dehors du personnel médical) et qui est prêt au sacrifice des personnes âgées, migrantes, prisonnières, psychiatrisées ou sans abri, après avoir une prise des mesures de confinement uniquement au dernier moment pour des raisons économiques ; Une analyse critique du discours validiste des promoteurs de l’ « immunité collective » comme seule réponse au coronavirus au nom de l’économie et sa « santé » ; Une critique du confinement à deux vitesses, entre des prolétaires sur-exploité-es en télétravail et/ou confiné-e-s dans des espaces très restreints (donc davantage favorables à une contagion) et des cadres faisant du télé-travail depuis leur confortable domicile (sans parler d’une gestion policière très différenciée des autorisations de sortie des un-e-s et des autres) ; Un rappel de l’impératif de solidarité vis-à-vis des prolétaires du monde entier et des plus fragiles d’entre nous, contre l’impératif de croissance capitaliste et son darwinisme social et contre l’individualisme validiste d’une certaine extrême-gauche, et pour une biopolitique communiste libertaire et non un retour au keynésianisme et son paternalisme autoritaire.

    Accoucher et avorter autrement. De la démédicalisation à la reconfiguration des normes sociales

    Play Episode Listen Later Mar 25, 2020 41:10


    Une analyse sociologique conjointe de l’accouchement et de l’avortement dans des lieux « alternatifs » en France et au Québec, à partir de l’article de Mathieu Azcué et de Marie Mathieu « Accoucher et avorter autrement. De la démédicalisation à la reconfiguration des normes sociales » – avec cette dernière, sociologue et autrice de plusieurs articles et d’une thèse sur ces sujets. L’émission (40 minutes) comporte : Une présentation des alternatives d’accouchement et d’avortement étudiées, de leurs projets initiaux, de leur institutionnalisation respective et des effets de celle-ci ; Une discussion des reconfigurations des normes sociales opérées dans ces institutions « alternatives », et des trajectoires opposées de l’accouchement et de l’avortement en termes de démédicalisation, de représentation et de prise en charge collective au sein de ces institutions et des sociétés occidentales plus généralement ; Un débat autour du caractère plus ou moins anti-patriarcal des accouchements – et plus généralement du travail procréatif – et des avortements « alternatifs » ; Une analyse en termes de classe, de capitalisme néo-libéral et de racisme de l’accouchement alternatif.

    Pour un féminisme anti-carcéral

    Play Episode Listen Later Feb 25, 2020 46:56


    À contre-courant de l’instrumentalisation sécuritaire et raciste des violences patriarcales et du féminisme carcéral, une critique du système pénal et des prisons dans une perspective féministe intersectionnelle à partir de Pour elles toutes. Femmes contre la prison (Lux, 2019) – avec l’autrice, Gwenola Ricordeau, professeure assistante en justice criminelle à la California State University et également autrice sur ce sujet de Les détenus et leurs proches. Solidarités et sentiments à l’ombre des murs (Autrement, 2008). L’émission (40 minutes) comporte : Une définition de l’abolitionnisme pénal et carcéral comme visant à une abolition de ces systèmes (et non du travail du sexe) ; Une critique de l’argumentaire du féminisme carcéral en réponse aux violences sexuelles ; Une mise en exergue de l’existence d’une charge matérielle, mentale et émotionnelle des femmes suite à l’emprisonnement ou à la mise sous bracelet électronique de leurs proches ; Une discussion autour des « réformes » au système carcéral, qu’il s’agisse du bracelet électronique ou des luttes des prisonnier-e-s et de leurs proches ; Une analyse du traitement différencié des femmes (notamment pauvres, racisées, trans, lesbiennes et/ou homicides) au sein du système pénal et carcéral ; Une mise en exergue des angles morts du féminisme carcéral et de l’abolitionnisme pénal et carcéral androcentré ; Une critique de « l’innocentisme » comme stratégie abolitionniste ; Un rappel du caractère non-moralisateur de l’abolitionnisme pénal ; Une présentation de la « justice transformative » comme alternative féministe intersectionnelle au système punitif des tribunaux et des prisons et à la « justice réparatrice ».

    Le temps des émeutes et des manifestations sauvages

    Play Episode Listen Later Feb 17, 2020 44:20


    En ces temps de mouvement social, un voyage au cœur des manifestations et des violences de rue à Paris au début du 20ème siècle à partir de Le goût de l’émeute. Manifestations et violences de rue dans Paris et sa banlieue à la « Belle Époque » (L’Échappée, 2012) – avec l’auteure, Anne Steiner, maître de conférences à l’Université Paris 10 Nanterre, également auteure sur ce sujet de Le Temps des révoltes. Une histoire en cartes postales des luttes sociales à la « Belle Époque » (L’Échappée, 2015) et de Les En-Dehors. Anarchistes individualistes et illégalistes à la Belle Époque (L’Échappée, 2020). L’émission (50 minutes) comporte : Une définition de l’émeute, spontanée, imprévisible et violente, et de la manifestation, prévue, ritualisée et pacifique ; Une histoire du régime juridique des manifestations, complètement interdites (et donc brutalement réprimées) jusqu’en 1909, et peu encadrées légalement jusqu’en 1935 ; Une description des émeutes de 1909-1910 suite respectivement à l’annonce de l’exécution du pédagogue libertaire Francisco Ferrer en Espagne et à l’assassinat par un policier d’un ouvrier parisien ; Une généalogie de la distinction médiatique entre « manifestants » et « casseurs », recoupant celle du marxisme entre « prolétaires » et « lumpenprolétaires » ; Une discussion de « l’économie morale » des émeutes et des liens entre émeutiers et manifestants (souvent solidaires de ceux-ci, et ne considérant pas qu’il y ait d’incompatibilité entre manifestation et émeute) ; Un constat du retour de l’émeute et des manifestations sauvages au cours des dernières années face à l’échec du modèle du « mouvement social » et de ses manifestations massives encadrées, notamment en décembre 2018 avec l’émeute des gilets jaunes aux Champs-Élysées ; Une analyse du changement de l’économie morale des gilets jaunes, d’une subversion des règles de déclaration de manifestation en préfecture (mais accompagnée de discours pro-police) à une acceptation des techniques des « black blocks » ; Une discussion des similitudes et des différences entre les situations des manifestant-e-s parisien-ne-s de 1909-10 et ceux et celles d’aujourd’hui : degré de politisation, de répression judiciaire, etc. ; Une description des affaires Liabeuf et Durand et de leurs condamnations à mort respectives ; Une analyse des transformations de la répression judiciaire de la Belle époque à nos jours ; Une critique de la disqualification des mouvements contestataires comme réactionnaires sous Clémenceau et sous Macron.

    Le mouvement pro-pédophilie des années 1970, stade gauchiste de la domination adulte

    Play Episode Listen Later Jan 24, 2020 60:23


    En écho à l’affaire Gabriel Matzneff suite aux révélations de Vanessa Springora et aux débats autour des responsabilités de Mai 68, une analyse des violences sexuelles sur mineurs comme des manifestations d’une domination adulte partiellement occultée au sein du discours du mouvement pro-pédophilie, coupable dès lors non d’un excès de « libération sexuelle » mais d’une légitimation de rapports de pouvoir et donc de violence – avec Tal (et non plus Delphine) Piterbraut-Merx, qui rédige une thèse à l’ENS Lyon et au CRESPA sur ce sujet. L’émission (1 heure) comporte : Une mise en exergue de l’existence au cours des années 1970 d’un contraste entre une parole médiatisée (celle des pédophiles et des pro-pédophilie) et d’une parole silencée (celle des enfants victimes de violences sexuelles) ; Une critique de l’instrumentalisation par des adultes pédophiles des revendications légitimes des mineurs adolescents (notamment du FHAR) à une sexualité autonome ; Un rappel de l’existence d’un troisième terme entre violence (physique) et consentement : le pouvoir, aux mains des adultes et non des enfants ; Une critique de l’amalgame des adolescents et des enfants dans une même catégorie, celle des mineurs, permettant à des (pro)pédophiles de se revendiquer du désir des premiers d’une sexualité autonome (pas forcément avec des adultes d’ailleurs) aux détriments des seconds n’ayant pas exprimé un tel désir ; Une analyse des discours pro-pédophilie des adultes comme étant des discours de dominants occultant leur position dominante et ne demandant pas l’avis des dominés concernés ; Un appel à une critique politique des pédophiles et des violences sexuelles sur mineurs ; Une critique des projections du « regard adulte » (gaze) pro-pédophile vis-à-vis d’une sexualité infantile réifiée, fantasmée et exotisée ; Une analyse du mouvement pro-pédophilie comme une critique tronquée de la domination adulte, réduite aux seules institutions d’encadrement bourgeois (famille, école, etc.) et à l’exclusion des adultes eux-mêmes ; Une critique intersectionnelle, anti-bourgeoise, féministe et antiraciste du discours et des pratiques pédophiles, de leur pseudo « libération sexuelle » ; Un rappel du caractère non-nécessairement émancipateur de l’affranchissement des tabous moraux, avec l’exemple de La Banquise, revue d’ultra-gauche pro-pédophile et négationniste ; Une réflexion autour du traumatisme et de la prise de conscience des mineurs du caractère violent des actes pédophiles ; Une critique de la société bourgeoise et patriarcale comme responsable du désarmement des mineurs face aux violences sexuelles ; Une analyse critique du relativisme nominaliste de certains historien-ne-s vis-à-vis des violences sexuelles sur mineurs, aux détriments d’une approche matérialiste de celles-ci ; Une conclusion appelant à une dénonciation conjointe des violences pédophiles et des violences incestueuses.

    Élections truquées, coup d’État et résistances anti-coloniales en Bolivie (2ème partie)

    Play Episode Listen Later Jan 16, 2020 55:11


    Un décryptage des événements en Bolivie à partir d’une perspective autonome et du temps long des résistances anti-coloniales – avec Sam et Dani, auteurs d’articles sur ce sujet et entretenant avec lui des liens personnels. La deuxième partie (50 minutes) comporte : Une histoire des luttes des classes populaires en Bolivie des années 1990-2000, et notamment « la guerre de l’eau de Cochabamba » en 2000 ; Une analyse des conditions de l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales et de son parti (le MAS) ; Un bilan critique de l’exercice du pouvoir d’Evo Morales et du MAS : maintien d’un capitalisme extractiviste, néolibéral, exportateur et de connivence et de l’hégémonie des classes dominantes coloniales traditionnelles, cooptation et répression des mouvements populaires et indigènes, et un mix de réformes sociales et néolibérales ; Une analyse de la fraude électorale de Morales et du coup d’Etat des classes dominantes coloniales traditionnelles, résultats d’une défiance croissante des classes populaires vis-à-vis du MAS et d’une offensive des classes dominantes coloniales traditionnelles face au MAS et au mouvement populaire ; Une conclusion au sujet des résistances des mouvements populaires et indigènes autonomes face au régime de terreur actuel.

    Élections truquées, coup d’État et résistances anti-coloniales en Bolivie (1ère partie)

    Play Episode Listen Later Jan 16, 2020 44:51


    Un décryptage des événements en Bolivie à partir d’une perspective autonome et du temps long des résistances anti-coloniales – avec Sam et Dani, auteurs d’articles sur ce sujet et entretenant avec lui des liens personnels. La première partie (40 minutes) comporte : Une histoire des structures de domination incas et espagnoles et des résistances communautaires face à ces structures ; Une analyse de la révolte de Tupac Katari de 1781 et de ses objectifs politiques ; Une histoire de l’indépendance bolivienne comme prise de pouvoir des colons et instauration d’une république oligarchique féodale ; Une discussion de l’articulation du féodalisme bolivien et du capitalisme mondial au 19ème siècle et des transformations résultant de ce développement combiné et inégal de deux modes d’exploitation ; Une analyse de la révolution de 1952, de ses origines et de ses suites ; Une histoire de l’insurrection anti-dictature de 1979, de l’arrivée au pouvoir post-insurrectionnelle d’une gauche néo-libérale, du retour « démocratique » des dictateurs au pouvoir au cours des années 1990 et de l’essor des contestations au tournant du siècle.

    Révolutions, contre-révolutions et guerres de l’Algérie à l’Iran et de Syrie au Yémen (2011-2019)

    Play Episode Listen Later Jan 10, 2020 102:06


    Une discussion d’Armand Paris de Sortir du capitalisme et de Guillaume Deloison autour des révolutions, des contre-révolutions et des guerres de l’Algérie à l’Iran et de Syrie au Yémen des premiers « Printemps arabes » à nos jours. L’émission (1 heure 40 minutes) comporte : Une définition des caractéristiques communes de l’espace allant de l’Algérie à l’Iran et de la Syrie au Yémen, aux racines des soulèvements de cette région : héritage colonial ou semi-colonial, sous-industrialisation, prédominance du capitalisme d’Etat et rentier (hydrocarbures, construction, tourisme), dépendance aux importations, à l’envoi d’argent des diasporas et aux institutions internationales (FMI), chômage et travail informel massifs, fortes inégalités ; Une description du cycle révolutionnaire et contre-révolutionnaire en Egypte (2011-2013) et de ses composantes : prolétariat urbain, prolétariat industriel, classes moyennes, commandement militaire, président et ses proches, classe politique, capitalistes de connivence, capitalistes indépendants ; Une analyse du rôle contre-révolutionnaire des impérialismes régionaux et internationaux depuis 2011 ; Une critique du conspirationnisme d’Etat et de gauche « anti-impérialiste » et des lectures orientalistes des soulèvements et des conflits, vus sous un prisme confessionnaliste, ethniciste, romantique révolutionnaire, sécuritaire ou encore islamophobes ; Une analyse des positions de l’extrême-droite soralienne et des rouges-bruns vis-à-vis des soulèvements ; Une évaluation critique des réalisations du PYD au Rojava ; Une discussion des luttes et des problèmes écologiques (correctif à ce sujet), des gauches et des perspectives politiques dans cette région du monde ; Une analyse des causes de l’échec des modernisations de rattrapage « socialistes » des années 1960-1970 en Égypte, en Syrie, en Irak et en Algérie ; Une description des modalités d’intégration au capitalisme mondial des pays de cette région du monde ; Une analyse de Daech comme un État milicien islamiste radical plutôt que comme fasciste, et de l’islamisme comme mouvement d’opposition néo-conservateur, interclassiste, hégémonique face à un nationalisme arabe en crise de légitimité, et promoteur d’un dépassement des difficultés socio-économiques au travers d’un capitalisme pieux, donc vertueux, moral et charitable ; Une conclusion sous forme d’un bilan des révolutions et des contre-révolutions, avec des perspectives sur l’évolution politique future de cette région.

    La révolte au Liban et ses racines historiques

    Play Episode Listen Later Dec 21, 2019 66:07


    Une émission autour du soulèvement libanais en cours depuis mi-octobre 2019 et de ses racines historiques – avec Joey Ayoub, écrivain, chercheur, rédacteur à Global Voices et Ifex, et participant actif au soulèvement en cours et à celui de 2015. L’émission (1 heure) comporte : Une histoire du système confessionnel libanais de l’Empire ottoman à nos jours ; Une discussion de l’articulation entre rapports de classe et confessionnalisme au Liban ; Une explication du système de pouvoir confessionnel au Liban, de son hégémonie et de sa résilience ; Une analyse du soulèvement en cours comme réformiste (altercapitaliste) et révolutionnaire (anti-système confessionnel) ; Une genèse du soulèvement à partir des gigantesques incendies de mi-octobre ; Une explication du caractère trans-confessionnel et anti-confessionalisme du soulèvement, et notamment de sa remise en cause du caractère privatisé de l’espace public ; Une analyse de la crise économique actuelle au Liban, de sa gestion gouvernementale, de ses causes et de son impact potentiel sur l’évolution du soulèvement ; Une description des bourgeoisies confessionnelles et des forces politiques contre-révolutionnaires et de leurs intérêts politico-économiques menacés par ce soulèvement ; Une analyse intersectionnelle du confessionalisme libanais comme contestation du capitalisme confessionnel néo-libéral, du patriarcat et du racisme ; Une discussion des tensions (potentielles et/ou existantes) du mouvement, entre réformisme et révolution, étatisme et autogestion, prolétariat et classes moyennes, libanais et non-libanais, hommes et femmes, mais aussi entre confessions et entre régions ; Une conclusion optimiste au sujet du soulèvement actuel.

    Dernières nouvelles du front du Rojava et de Syrie

    Play Episode Listen Later Dec 8, 2019 94:41


    À l’aune des derniers événements au Rojava et en Syrie et de récentes publications de chercheurs revenus de ce front, une émission de bilan de l’offensive turque et des dernières mobilisations populaires, mais aussi de la contre-révolution du régime, de l’attitude des « amis de la Syrie » (Turquie, Qatar, Arabie Saoudite) depuis 2011 et des transformations socio-politiques au Rojava sous l’égide du PYD – avec VP, co-auteur de plusieurs articles à ce sujet. La première partie (40 minutes) comporte : Une analyse des stratégies contre-révolutionnaires du régime depuis 2011 à partir du livre de Joseph Daher Syria after the uprisings. The political economy of State resilience (Pluto Press, 2019) ; Une critique des impérialismes régionaux auto-proclamés « amis de la Syrie » (Turquie, Qatar, Arabie Saoudite) et de leurs instruments (Frères musulmans, « Conseil National Syrien », « Armée nationale syrienne ») ; Une discussion des évolutions récentes au sein des zones du régime (manifestations et tensions au sein du camp assadiste). La deuxième partie (50 minutes) comporte : Un bilan humain et géopolitique de l’offensive turque à partir notamment de l’enquête de terrain d’Arthur Quesnay et de Patrick Haenni, d’articles de presse, des analyses de Leila Al-Shami et du rapport d’Human Rights Watch ; Un bilan des réalisations politiques et socio-économiques du PYD au Rojava à partir des travaux de Sinan Hatahet.

    Au cœur de la révolution syrienne – entretien avec Leila Al-Shami

    Play Episode Listen Later Dec 6, 2019 42:03


    Une interview de VP avec Leila Al-Shami, co-autrice de Burning Country. Au cœur de la révolution syrienne (L’échappée, 2018/9), et avec deux membres du collectif de traduction de Burning Country, autour du Rojava et de sa situation actuelle, mais surtout de l’insurrection syrienne, de ses racines historiques, de son déclenchement, de son dénigrement, de sa répression, de sa militarisation, de sa confessionnalisation, de son écrasement et de sa situation actuelle.

    L’ambivalence des villes modernes : entre aliénation et émancipation

    Play Episode Listen Later Nov 29, 2019 71:50


    Une émission de critique dialectique des villes modernes, par-delà leur apologie libérale et leur rejet réactionnaire, autour de Métromarxisme. Un conte marxiste de la ville (Entremonde, 2019) d’Andy Merrifield – avec Julien Guazzini, son traducteur. L’émission (1 heure 10 minutes) comporte : Une présentation générale de l’auteur, de son parcours et de son livre ; Une description de l’analyse d’Engels de l’espace (en termes de zonage et de circulation), notamment en termes de formation du prolétariat anglais, de critique du proudhonisme (devenir propriétaire comme solution aux problèmes de logement) et d’hypocrisie des réformes urbaines (déplacement des taudis pour des raisons d’hygiène bourgeoise et non leur élimination) ; Une présentation de Benjamin comme introducteur d’une approche sensible des villes modernes, comme expérience et non seulement comme théorie ; Une analyse du rapport des auteurs aux villes qu’ils ont étudiées, de leur expérience sensible de celles-ci ; Une présentation de Lefebvre et de son appel à une réappropriation radicale des villes (comme Paris en 1871), contre une vision nostalgique des villes anciennes ; Une analyse du situationnisme comme « propagande par le fait » du droit à la ville de Lefebvre ; Une présentation de l’analyse althusérienne de Manuel Castells de la planification urbaine (construction de grands ensembles pour fixer la main-d’œuvre ouvrière) en tant que manifestation du rôle de l’Etat fordiste dans la création à moindre coût des conditions d’accumulation du capital ; Une analyse du jeune David Harvey et son basculement d’une géographie libérale-réformiste à une géographie marxiste à partir de Baltimore ; Une présentation de l’analyse sensible de Marshall Berman des restructurations des années 1950-1960 de son quartier natal du Bronx à New-York ; Une conclusion à partir de la citation de William Blake : « Fleurit la rose où croissent les épines ».

    Arabicides. Les crimes racistes en France au cours des années 1970 : aux origines du racisme actuel

    Play Episode Listen Later Nov 22, 2019 28:55


    Un décryptage de l’explosion des crimes racistes en France au cours des années 1970 – avec Hakim, auteur sur ce sujet de plusieurs articles sur Agitations. L’émission (20 minutes) comporte : Une explication de l’explosion des crimes racistes en France au cours de l’été 1973 (circulaires Marcellin-Fontanet de 1972 d’arrêt de l’immigration de travail, crise et restructuration post-fordiste du capitalisme, multiplication des luttes des travailleurs arabes, montée d’un discours raciste décrivant l’immigration comme une « invasion » dangereuse) ; Un rappel du caractère structurellement raciste de l’organisation du travail capitaliste, notamment au cours des « Trente Glorieuses » ; Une critique de la médiatisation sélective des crimes racistes ; Une histoire du Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA), des Comités Palestine à la grève contre le racisme de septembre 1973 ; Une critique du discours raciste (notamment islamophobe) du gouvernement lors des grèves de Talbot-Poissy de 1983-84 ; Un rappel du rôle des policiers et des anciens pieds-noirs dans les crimes racistes de l’été 1973 ; Une genèse méconnue des Centres de Rétention Administrative (CRA) ; Une description de plusieurs cas de crimes racistes et de leur traitement policier et judiciaire ; Une conclusion au sujet du caractère toujours colonial du monde contemporain.

    Révolution, contre-révolution et guerre en Syrie

    Play Episode Listen Later Nov 15, 2019 106:23


    Une émission d’analyse de l’insurrection syrienne de 2011, de sa répression, de sa militarisation et de son internationalisation – avec VP, co-auteur à ce sujet de plusieurs articles parus sur Agitations autonomes, Lundi matin et Solitudes intangibles. L’émission (1 heure 40 minutes) comporte : Une critique de l’anti-impérialisme des imbéciles et sa lecture conspirationniste du soulèvement syrien ; Une analyse critique des racines historiques du régime de Bachar Al-Assad ; Un décryptage du caractère (pro)impérialiste du régime d’Al-Assad ; Une analyse de l’opposition au régime de Assad pré-insurrection ; Un historique du soulèvement en Syrie de 2011 et de sa répression féroce, ainsi que des « réformes » contre-insurrectionnelles de Bachar Al-Assad ; Une description de l’auto-administration aux premiers temps du soulèvement syrien ; Une explication des causes de la militarisation, de la confessionnalisation et de l’islamisation du soulèvement syrien, avant tout liée au régime, sa répression violente et sa volonté d’apparaître aux yeux des pays occidentaux comme un rempart contre l’islamisme radical ; Un panorama des différentes forces islamistes armées (Daech, Al Nosra, Front Islamique), de leurs intentions, de leurs bailleurs et de leurs crimes ; Une analyse critique des interventions internationales aux côtés du régime (Russie, Hezbollah, milices chiite, Iran) et/ou contre Daech exclusivement (OTAN) ; Un bilan du conflit syrien, des vainqueurs (régimes impérialistes et autoritaires) et des vaincus (populations civiles) ; Une critique de « l’anti-impérialisme » de guerre de froide d’une partie de l’extrême-gauche française, laquelle a parfois pu en même temps soutenir l’intervention de l’OTAN contre Daech au nom de l’antifascisme ; Des recommandations de livres, de documentaires et de films au sujet de l’insurrection syrienne.

    Décoloniser le féminisme occidental – avec Françoise Vergès

    Play Episode Listen Later Oct 24, 2019 83:19


    Un entretien autour du féminisme décolonial et du féminisme occidental avec Françoise Vergès autour de son dernier ouvrage, Un féminisme décolonial (La Fabrique, 2019). L’émission (1 heure 20 minutes) comporte : Une genèse de son livre à un niveau personnel et politique : son enfance réunionnaise en tant que femme racisée et fille de militants anti-coloniaux, son séjour dans une Algérie post-coloniale patriarcale, son arrivée en France et sa participation aux luttes anti-racistes, anticapitalistes et féministes des années 1970, et sa réaction au récit fallacieux du féminisme français ; Une définition du féminisme décolonial comme analyse multidimensionnelle (prise en compte des rapports de genre, de race et de classe) et comme projet politique visant à une abolition non seulement du patriarcat, mais également du capitalisme, du colonialisme, de l’esclave et du racisme et de leurs effets genrés ; Une relecture de l’histoire à l’aune des femmes esclaves et de leur oppression spécifique (violées à des fins notamment reproductives) ; Une critique des appels à une loyauté inconditionnelle et une perpétuation de l’oppression patriarcale au sein des mouvements de lutte antiraciste, au profit d’une approche en termes de solidarité (à double sens), de déconstruction des masculinités racisées et de fidélité à une histoire commune ; Un appel au dépassement du féminisme carcéral et sa logique punitive, raciste et classiste ; Une critique du féminisme civilisationnel, porté par des féministes bourgeoises (souvent blanches, mais aussi parfois racisées) et aveugle au racisme et aux oppressions spécifiques aux femmes prolétaires racisées ; Un appel à une approche du féminisme « par en bas », à partir des revendications et des luttes des femmes les plus opprimées, et non seulement à partir du concept d’égalité de genre ; Une analyse de « la femme blanche » (fragile, pure, frigide) et, en miroir, de « la femme du Tiers-Monde » (robuste, impure, vénale) comme un produit de l’histoire coloniale et esclavagiste, aujourd’hui réactualisé avec l’opposition femme blanche – femme voilée ; Une déconstruction de l’histoire du féminisme, et notamment d’Olympe de Gouges (abolitionniste, mais raciste), de l’héritage colonial du féminisme civilisationnel dit « universaliste » (en réalité occidentalo-centrique) et de l’instrumentalisation des « droits de la femme » dans l’impérialisme néolibéral contemporain ; Une critique de l’exotisation du patriarcat en Occident et de la « culturalisation » des droits des femmes (en Occident, comme partie de son « ADN », et ailleurs parfois comme une création étrangère aux cultures locales) ; Une contextualisation de l’essor du féminisme civilisationnel au cours des années 2000 comme un des derniers avatars un peu crédibles du « progressisme » occidental (donc légitimant son impérialisme) notamment face aux régressions des droits des femmes dans certains pays ; Une critique du « gender mainstreaming » des organisations internationales ; Une analyse du micro-crédit comme un prolongement « progressiste » des plans d’ajustement structurels du FMI dans un but pacificateur par l’intégration (sur un mode individuel) des femmes racisées au capitalisme néolibéral ; Une déconstruction du modèle occidental pseudo-universel de famille, dénié aux esclaves, instrument de répression des familles élargies et condition de l’inatteignable « respectabilité » des petites bourgeoisies racisées ; Une critique du consumérisme comme norme de « civilisation » tendanciellement inatteignable pour une majeure partie des femmes racisées du Sud global (responsabilisant celles-ci de leur « échec » et les incitant à se sacrifier au travail plutôt qu’à lutter) et reposant sur leur exploitation et celle de leur environnement ; Une analyse de l’usure des corps des femmes racisées assignées au nettoyage des centres impérialistes – invisibilisées en dépit de leur rôle central dans la reproduction du capitalisme occidental – et de l’externalisation des dégâts corporels et écologiques de celui-ci (et des inégalités de santé et environnementales afférentes) ; Une critique du fémonationalisme et de l’homonationalisme.

    L’offensive turque au Rojava : un décryptage

    Play Episode Listen Later Oct 21, 2019 57:55


    Un décryptage et une contextualisation de l’offensive de l’armée turque et de ses supplétifs syriens en cours au Kurdistan syrien (Rojava), avec notamment une analyse du comportement, des réalisations et des alliances géopolitiques du PYD-PKK depuis 2011 et au-delà – avec VP, co-auteur d’un article à ce sujet paru sur Agitations autonomes et sur Lundi matin.

    Spéculation, gentrification, métropolisation, touristification : la grande restructuration capitaliste des villes

    Play Episode Listen Later Oct 11, 2019 88:59


    Une émission d’analyse critique des restructurations capitalistes des villes en termes de métropolisation, de gentrification ou encore de touristification, autour de Géographie de la domination. Capitalisme et production de l'espace (Amsterdam, 2018) et de Villes contestées. Pour une géographie critique de l’urbain (Amsterdam, 2014) – avec Cécile Gintrac, géographe et militante critique de l’urbain à Saint-Denis, préfacière de David Harvey et co-directrice (avec Matthieu Giroud, décédé en 2015 au Bataclan) de Villes contestées.

    Le fascisme qui vient

    Play Episode Listen Later Oct 2, 2019 63:11


    Une émission d’Armand Paris et de Guillaume Deloison au sujet du (néo)fascisme qui vient et de sa variante française (Front National – Rassemblement National) à partir du livre de La possibilité du fascisme. France, la trajectoire du désastre (La Découverte, 2018) de Ugo Palheta, sociologue et directeur de publication de Contretemps. L’émission (1 heure) comporte : Une définition du fascisme comme projet de régénérescence nationale par une unification forcée (destruction des oppositions politiques, syndicales, intellectuelles, médiatiques, de classe) et une destruction des ennemis intérieurs (minorités ethno-raciales : musulmans, roms, noirs) ; Une analyse des conditions de possibilité d’arrivée au pouvoir du Rassemblement National comme parti néo-fasciste : crise d’hégémonie politique complète des partis bourgeois traditionnels (LREM, LR, PS) et crise profonde du capitalisme ; Une discussion des processus contemporains annonçant une période propice à une prise du pouvoir par un parti néo-fasciste et en même temps préparant celle-ci : crise structurelle du capitalisme, entraînant un durcissement autoritaire, néolibéral et raciste (notamment islamophobe) de l’État, entraînant à son tour une crise d’hégémonie des partis bourgeois traditionnels (PS, LR) et une montée du Front National ; Une description de ce que pourrait entraîner l’arrivée au pouvoir dans des conditions de crise profonde du Rassemblement National : déchéance de droits et de nationalité, enfermement et même déportation des musulman-e-s et des étrangers, répression féroce des opposants politiques, gestion militaire des quartiers populaires, tirs à balles réelles lors de manifestations ; Une distinction du (néo)fascisme à venir et du fascisme historique : davantage tourné vers des ennemis intérieurs que des guerres inter-impérialistes en raison de l’interdépendance économique, de l’existence des armes nucléaires, d’une solidarité inter-fasciste plus forte et d’un ennemi mondial commun (« l’islam »), moins enclin aux recours aux milices (grâce à des forces de répression étatiques déjà surpuissantes) ; Une discussion des concepts d’islamophobie, d’autoritarisme et de populisme ; Une histoire du Front National comme parti post-fasciste (issu du fascisme historique) ; Une critique des mythes au sujet du Front National : mythe du déclin, mythe d’une transformation en un simple parti de droite conservatrice, mythe d’un FN non-antisémite, mythe d’un parti privé de base populaire, mythe d’une politique économique favorable aux classes populaires ; Une explication de l’érosion du soutien populaire aux partis bourgeois traditionnels sur des bases de compromis de classe en raison des politiques néolibérales, et d’une tentative de ces partis de regagner un soutien populaire au biais d’un discours et de mesures racistes (constitution d’un « bloc blanc sous domination bourgeoise »), faisant par-là le lit du Front National ; Une discussion de l’absence d’une critique radicale de l’État et de l’anti-fascisme de partis et de front électoral dans l’analyse de Ugo Pahleta ; Des perspectives dans l’optique d’un anti-fascisme victorieux et émancipateur (multiplicité des moyens d’action – légaux comme extra-légaux –, antifascisme par en bas, bases minimales d’adhésion antifasciste mais avec un horizon libertaire), notamment en tirant des leçons des erreurs de l’anti-fascisme des années 1920-1930 et des années 1970.

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