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Au début du XIXe siècle, avant que l'Argentine ne commence à se construire et se représenter comme une nation issue de l'immigration européenne, un tiers de la population de Buenos Aires était de descendance africaine. En Argentine, les centaines de milliers d'esclaves africains emmenés de force sur les bords du Rio de la Plata dans les années 1800 ont façonné l'histoire du pays. Une histoire trop souvent oubliée ou méconnue. Notre correspondant Théo Conscience a suivi une visite guidée qui se propose de réhabiliter une histoire longtemps invisibilisée. « Jusqu'ici, dans un pays qui affirme qu'il n'a pas de population noire, je vous ai parlé de la mère de la nation et du premier président, qui étaient tous les deux noirs. Donc, il y a quelque chose de récurrent, et on peut se demander s'il n'y a vraiment pas eu de Noirs dans l'histoire du pays, ou s'il y a eu un effort pour "blanchir" cette histoire », explique Karl Almeida, l'un des guides de l'Afrotour de Buenos Aires.USA : les trois policiers accusés de la mort du jeune Afro-Américain Tyre Nichols, acquittés par un jury du TennesseeIl y a deux ans, Tyre Nichols, 29 ans, avait été battu par des officiers de police alors qu'il rentrait de son travail et était décédé trois jours plus tard de ses blessures. Les trois anciens policiers de Memphis, accusés, ont été acquittés par un jury du Tennessee de toutes les charges contre eux, y compris celle pour meurtre au second degré.Durant le procès, les avocats ont joué et rejoué les vidéos du drame, raconte le New York Times. vidéos qui avaient ravivé les appels à réformer la police aux États-Unis. « Le verdict du jour constitue une dévastatrice erreur judiciaire », se sont indignés les avocats de la famille de Tyre Nichols auprès du journal new-yorkais. La famille et les militants pour les droits civiques saluent tout de même la reconnaissance de quelques infractions fédérales même si les peines ne sont pas encore connues. Deux autres policiers ont plaidé coupable et n'ont pas encore reçu leur sentence, qui devrait être connue plus tard dans l'année.La République Dominicaine continue d'expulser massivement les Haïtiens« Il y a une chasse à l'homme sans pitié en République Dominicaine contre tous ceux qui sont ou qui semblent haïtiens », explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, interrogé au micro d'Anne Cantener. Le journaliste haïtien revient aussi sur la présence du cardinal Chibly Langlois, actuellement au conclave à Rome. Une participation qui compte beaucoup aux yeux du président de la conférence des évêques haïtiens, interrogé par Le Nouvelliste. Cette présence au Vatican sera peut-être l'occasion de sensibiliser au sort d'Haïti – au cœur d'une rencontre entre représentants des US et de Colombie, écrit Le Nouvelliste, d'une étape de plus dans la recherche de solutions à la crise sécuritaire.Pérou : les journalistes sous le choc après l'assassinat d'un présentateur radio en AmazonieRaul Celis animait le programme matinal de la radio Karibeña à Iquitos, la plus grande ville d'Amazonie péruvienne. La Republica nous donne des détails sur le drame : hier matin, à 5h30. Raul Celis Lopez, 71 ans, a pris, comme d'habitude, son mototaxi, il est passé acheter le journal et était sur le point d'arriver à la radio quand deux tueurs à gages l'ont arrêté avant de l'exécuter de trois balles dans la tête. C'est un choc pour l'ensemble de la profession : « Nous sommes tous choqués par l'assassinat d'un journaliste péruvien. Le deuxième cette année en province. Raul Celis critiquait le gouvernement régional du Loreto. Un pays qui permet qu'on tue ses journalistes est un pays où il n'y a plus de liberté d'expression. À la différence d'autres pays de la région, le Pérou détenait le record de sept ou huit ans sans journaliste tué. Cette vague de violence fait de nouveau du journalisme une cible des tueurs à gage. Et que va pouvoir faire le gouvernement face à cela ? Il ne fait rien. », a déclaré Rosa Maria Palacios, l'une des journalistes les plus connues du Pérou, dans son programme quotidien Sin Guion.Une enquête a été ouverte, indique le média RPP pour interroger les témoins et demander l'accès aux images de vidéosurveillance. Toujours sur le site internet de RPP, on apprend que les dirigeants locaux demandent aujourd'hui au conseil des ministres de déclarer l'état d'urgence à Iquitos, face à cette vague de violence. Au Québec, le tutoiement des enseignants en questionDans son éditorial du jour, intitulé « Sauf votre respect », Le Devoir revient sur les annonces du ministre de l'Éducation québécois. Objectif : « Renforcer le respect et le civisme ». D'ici janvier prochain donc, les élèves seront obligés de vouvoyer les enseignants, dès le primaire. « Mais le vouvoiement est-il intrinsèquement lié au respect ? », interroge Salomé Corbo, autrice de l'article. Pas du tout, répond-elle. La mesure n'est que « cosmétique » et pourrait bien nuire « au lien de confiance si nécessaire » entre professeurs et élèves : « Si le ministre était réellement sérieux dans sa lutte contre l'incivilité, il mettrait sur pied un programme pédagogique (...) qui contiendrait les notions d'empathie, de solidarité, d'inclusion et d'écoute. » Et l'éditorialiste de rappeler que « l'irrespect et la politesse se conjuguent à tous les temps et à toutes les personnes ». La preuve par l'exemple. Salomé Corbo conclut ainsi son édito : « Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes sentiments les plus mitigés face à vos manières toujours un peu paternalistes, superficielles et sans envergure. » À la Une du journal d'Outre-mer, présenté par Benoit Ferrand de la 1èreEn Martinique, les rotations des « navettes maritimes » doivent reprendre, ainsi en a décidé ce mercredi le Tribunal administratif de Fort-de-France.
On se retrouve pour découvrir ensemble un nouveau comics, dans ComicsDiscovery. Que vous soyez fan de X Men ou que vous soyez désireux d'en apprendre plus sur la saga imaginée par Stan Lee, cet épisode est fait pour vous. À l'occasion de sa ressortie en édition Best of chez Panini, nous lisons Dieu crée, l'homme détruit de Brent Anderson et Chris Claremont. Un peu de contexteAvant d'entrer dans le comics, Spades, grand amateur de mutant, vous propose de remettre en contexte l'œuvre, car celui-ci est très important pour prendre conscience de l'impact du comics au moment de sa sortie en 1982. Les mutants sous l'ere ClaremontEn août 1969, Marvel se retrouve avec une série qui ne fait plus vraiment recette depuis sa création par Stan Lee et Jack Kirby — comme pas mal d'autres titres de l'époque, d'ailleurs. Cette série, c'est Uncanny X-Men. Pendant des années, elle végète, recyclant d'anciens épisodes et peinant à trouver son public. Mais en 1975, Marvel tente un coup de poker : relancer le titre avec une nouvelle équipe venue des quatre coins du globe, introduite dans le fameux Giant-Size X-Men #1.C'est là qu'entre en scène Chris Claremont. À partir de 1976, il prend les rênes du titre et va littéralement le métamorphoser. Il injecte des intrigues plus longues, des thématiques sociales puissantes, des personnages complexes et tourmentés — et surtout, une narration feuilletonnante qui capte les lecteurs sur le long terme.De 1976 à 1991, Claremont transforme Uncanny X-Men en l'une des séries phares, voire la série phare, de Marvel. Il y a clairement un avant et un après Claremont. Sans lui, les X-Men ne seraient probablement jamais devenus les icônes pop qu'ils sont aujourd'hui, et l'industrie n'aurait peut-être pas connu ce virage narratif plus adulte qu'il a contribué à initier. Dieu crée et l'homme détruit Alors qu'un groupe nommé les Purificateurs traque les mutants et les lynche purement et simplement — une référence directe à Emmett Till, ce jeune Afro-Américain assassiné en 1955, dont le meurtre a été l'un des déclencheurs majeurs du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis —, un télévangéliste fanatique, William Stryker, utilise sa tribune médiatique pour attiser la haine des mutants au nom de la foi. Face à cette vague d'intolérance, les X-Men n'ont d'autre choix que de s'allier avec leur plus vieil adversaire : Magneto. C'est à travers ce récit, Dieu crée, l'homme détruit, que Chris Claremont grave dans l'ADN des X-Men une thématique qui ne les quittera plus : celle de la lutte contre la haine, l'intolérance et les discriminations systémiques. Bien sûr, ces idées étaient déjà présentes dans la série depuis ses débuts — la coexistence pacifique prônée par Professor Xavier face au radicalisme de Magneto en portait les prémices — mais jamais elles n'avaient été abordées avec autant de clarté, de gravité et de réalisme.Avec l'appui de Brent Anderson au dessin, Claremont utilise pour la première fois les X-Men pour parler directement, sans métaphore ni détour, à son lectorat des violences raciales, de la peur de l'autre et des dérives religieuses. Ce n'est plus simplement un comic sur des super-héros, c'est un manifeste. Un appel à la vigilance, à la solidarité, à l'empathie. Et si certains éléments d'écriture peuvent aujourd'hui paraître datés — narration dense, dialogues parfois théâtraux —, cela n'ôte rien à la puissance du propos. Le message, lui, reste brûlant d'actualité. C'est ce récit qui fait des X-Men les porte-voix d'une génération, et leur donne leur place à part dans l'univers Marvel. Qu'avez-vous pensé de ce récit ? si vous ne l'avez pas encore lu, nous vous invitons à le découvrir sans attendre ! Le mot de la finComme toujours, nous vous invitons à partager votre avis avec nous ! Que vous soyez d'accord ou non, échanger avec vous est toujours un plaisir. Si vous souhaitez nous écouter en direct, rendez-vous le mardi soir à 21 h sur notre chaîne Twitch :James et Faye sur Twitch. Retrouvez nos chroniqueurs : Sophie : Découvrez son Linktr.ee James : Découvrez son Instagram Faye : Retrouvez son Linktr.ee Spades : Découvrez son Linkt.ee James : Découvrez son Instagram Suivez-nous sur nos réseaux sociaux : Facebook : ComicsDiscovery sur Facebook Twitter (X) : @comicsdiscovery sur Twitter Instagram : @comicsdiscovery sur Instagram TikTok : @jamesetfaye sur TikTok Écoutez nos podcasts sur vos plateformes préférées : Spotify : ComicsDiscovery sur Spotify Ausha : ComicsDiscovery sur Ausha Apple Podcasts : ComicsDiscovery sur Apple Podcasts Deezer : ComicsDiscovery sur Deezer Retrouvez nos replays vidéo : YouTube : ComicsDiscovery sur YouTube Twitch : James et Faye sur Twitch Pour nous soutenir :Vous aimez notre travail ? Vous pouvez nous aider sur Tipeee ! Rejoignez-nous sur Discord :Venez discuter avec nous sur notre serveur Discord :Rejoindre le serveur Découvrez nos autres productions :Retrouvez toutes nos productions et nos articles sur notre site officiel : https://jamesetfaye.fr/
Lionel Richie est une des grandes figures de la musique populaire. Une évidence. Le crooner noir qui sait aussi bien écrire des chansons qu'il les chante, et qu'on a tous immédiatement en tête. Des chansons des années 80, une étiquette qu'il doit au succès gigantesque qu'il a remporté durant cette décennie qu'il a marquée d'or et de diamant avec Michael Jackson, Prince et Whitney Houston. Et pourtant, comme Michael Jackson, Lionel Richie est au départ un artiste des années 70. Un de ces musiciens qui a marqué la soul à une époque où le marché du disque est encore séparé, où les Afro Américains possèdent leurs propres charts, leurs propres émissions de télé et radio. Il y a certes un public blanc pour acheter leurs disques mais la grande majorité ne semble pas concernée avant l'arrivée d'un Barry White qui reste longtemps une exception dans le paysage. Oui, la soul music reste quelque part dans l'ombre des grands jazzmen comme Miles Davis qui ont réussi dans le passé à briser le mur mais à la fin des années 70, avec la folie du disco, les choses semblent changer, le mur est en train de se fissurer, chose dont le jeune Michael Jackson, vingt ans mais déjà plus de dix années de métier, compte bien profiter. Michael veut devenir N°1 en conquérant le public blanc car oui, c'est possible. Ainsi le chanteur country, Kenny Rogers, immense star américaine, ne vient-il pas en 1980 de faire un immense tube avec une chanson écrite et produite par Lionel Richie.Lionel Richie, c'est le type que personne n'a vu venir. A la fin des années 60, s'il forme un groupe avec des copains, c'est parce que ça le fait auprès des filles de jouer de la musique dans un band. Lionel n'est pas le chanteur, non, c'est Walter, la voix groove des Commodores. Car le truc de Lionel, c'est sa voix suave pour chanter les slows, le reste du temps, il souffle dans son saxophone. Et ça marche. Enfin, ça marche, … gentiment. Pas comme les Jackson Five qui sont les stars de la Motown, le label de disques soul sur lequel ils ont signé eux aussi. Les cinq premiers singles des Jackson Five sont N°1, du jamais vu depuis les Beatles, alors en concert, ce sont les Commodores qui ouvrent les spectacles avant les frères Jackson. Mais avec le temps ils deviennent un sacré groupe de scène et ô surprise, en 1974, ça y est, ils tiennent leur premier tube, dans les charts R'N'B mais quand même, c'est un sacré marché et un sacré groove ce Machine Gun. Lionel aligne alors chaque année un ou deux succès par album des Commodores dont un inévitable slow qu'on se surprend à espérer à chaque sortie comme cet extraordinaire Still, en 1977, sur ce qui est déjà leur cinquième album.
En 2020, Muriel Bowser, la maire démocrate de Washington, commandait une gigantesque fresque « Black Lives Matter » (« les vies noires comptent ») à la mémoire de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc lors de son interpellation à Minneapolis (Minnesota).Cinq ans plus tard, la même édile a ordonné de retirer cette fresque, reflet d'une prise de conscience collective à propos des inégalités raciales aux Etats-Unis. Entre ces deux décisions, Donald Trump a eu le temps de quitter la Maison Blanche puis d'y revenir.Depuis qu'il a prêté serment pour son second mandat, le 20 janvier 2025, le ton s'est durci. Des attaques verbales contre les médias, les juges ou les universités, le magnat républicain et son administration sont passés aux menaces et à l'intimidation. Leur objectif : mettre au pas toutes les personnes et les institutions qui tentent d'exercer un contre-pouvoir ou un esprit critique.La fresque « Black Lives Matter » en est un exemple patent. Symbole de la lutte antiraciste, honnie par Donald Trump et ses supporteurs du mouvement MAGA (Make America Great Again, « rendre sa grandeur à l'Amérique »), elle était dans le collimateur de la Maison Blanche depuis janvier. Au début de mars, un représentant républicain a menacé de retirer les fonds fédéraux alloués à la ville si elle n'était pas retirée – ce qui a été fait dix jours plus tard.Dans cet épisode de « L'Heure du Monde », Gilles Paris, éditorialiste au Monde et ancien correspondant à Washington, analyse le climat de peur instauré par la nouvelle administration Trump.Un épisode de Jean-Guillaume Santi et Adélaïde Tenaglia. Réalisation : Quentin Tenaud. Présentation : Jean-Guillaume Santi. Rédaction en chef : Adèle Ponticelli.Cet épisode a été diffusé le 3 avril 2025.---Pour soutenir "L'Heure du Monde" et notre rédaction, abonnez-vous sur abopodcast.lemonde.fr Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Alors que la planète entière vit depuis trois mois au rythme des annonces du président américain Donald Trump, le sénateur démocrate Cory Booker a réussi à capter l'attention des médias avec ce tour de force oratoire : un discours-fleuve de 25 heures et 5 minutes devant le Sénat. « De 19 heures lundi jusqu'à 20 heures le lendemain, rapporte le Washington Post, le sénateur du New Jersey a énuméré les innombrables abus de pouvoir, méfaits et décisions politiques catastrophiques de l'administration Trump. C'est le plus long discours de l'histoire du Sénat américain. (…) Un acte de protestation symbolique, mais puissant. »Pour Cory Booker, premier Afro-Américain à siéger au Sénat américain pour le New Jersey, il y avait une revanche à prendre sur l'histoire, explique le New York Times. Il était en effet depuis longtemps « contrarié par le fait que Storm Thurmond, un ségrégationniste de Caroline du Sud, détienne le record de prise de parole au Sénat » – 24 heures et 18 minutes – c'était en 1957, à l'occasion d'un discours contre les droits civiques.« Alors que les heures s'égrenaient et que Corie Booker continuait à parler, relate le New York Times, des dizaines de milliers de personnes suivaient son discours sur des flux vidéo en direct, curieuses de voir jusqu'où il pourrait aller. (…) Il gesticulait et rugissait. Il lui arrivait de s'accrocher à son pupitre. Sa voix devint rauque, mais elle resta forte. »Le porte-voix des démocrates ?Et si, « au travers de ce coup d'éclat, Cory Booker prévoyait de se présenter à la présidentielle de 2028, cela ne nous dérangerait pas, s'exclame le Washington Post. Ce discours pourrait être un tremplin. »Déjà, rappelle le journal, deux figures de l'opposition, « Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez ont entamé une série de meetings sur le thème “combattre l'oligarchie“, qui attire des foules massives et qui alimente les spéculations sur une future candidature à la présidence de la députée de New York. Le terme “fascisme“ pourrait également être approprié, pointe le Washington Post. Et pourquoi pas, veut encore croire le journal, une tournée nationale de “lutte contre le fascisme“ menée par un démocrate de centre-gauche éminent et charismatique. À savoir Cory Booker. »Justement, « Corie Booker peut-il unifier la résistance anti-Trump ? », s'interroge le Boston Globe. Pourquoi pas ? « Alors que les démocrates, frustrés par les vieux routiers au sommet, sont à la recherche d'une nouvelle génération de dirigeants, le discours de Booker pourrait consolider son statut de figure de proue du parti. »Ce « discours marathon intervient à un moment où de nombreux démocrates progressistes se sentent déçus par les récents compromis avec les républicains, renchérit le Time Magazine, notamment l'accord budgétaire soutenu par Trump, auquel dix sénateurs démocrates ont adhéré le mois dernier. (…) D'après un récent sondage, poursuit le journal, près des trois quarts des électeurs démocrates estiment que leurs représentants au Congrès n'en font pas assez pour s'opposer à Trump. Le discours de Booker pourrait (donc) constituer une réponse directe à ces frustrations (…) et enhardir les démocrates, qui se sentent de plus en plus marginalisés dans un Sénat contrôlé par les républicains (…) Et aussi, pourquoi pas, élever son statut au sein du parti et le positionner comme une figure de proue de l'opposition à Trump. »Trump : l'arme des droits de douaneOn n'en est pas encore là. Et Donald Trump occupe à nouveau la scène médiatique. Ce mercredi, pointe le Wall Street Journal, « tous les regards sont tournés vers les annonces de tarifs douaniers du président Trump, qui considère ce 2 avril comme le “jour de la libération“ de la politique commerciale des États-Unis. Les investisseurs sont sur le qui-vive. »« Trump érige un mur tarifaire contre le monde », s'exclame El Pais à Madrid. « Le président américain va déclarer symboliquement la guerre commerciale à ses partenaires ce mercredi. »« “Jour de la libération“ : Donald Trump veut frapper fort en imposant des droits de douane au reste du monde », lance le Figaro à Paris. Avec beaucoup de questions en suspens, note le journal : « optera-t-il pour une taxe universelle allant jusqu'à 20 % sur toutes les importations des partenaires commerciaux des États-Unis ? Où choisira-t-il d'appliquer des droits réciproques ? Et quels pays seraient ciblés en priorité ? » Réponse dans les prochaines heures.
Le 12 juillet 1979, quiconque venait au Cosmikey Park de Chicago, avec sous le bras un vinyle de disco, ne payait que 98 cents pour assister aux rencontres sportives. Entre deux matches de base-ball, l'animateur de radio, Steve Dahl, figure de proue du mouvement « Disco Sucks », avait organisé un grand autodafé avec les plus de 40000 disques apportés par une foule homophobe et raciste déchaînée. Mais comment le disco a-t-il pu faire aussi peur aux petits blancs fan de rock ou de country ? C'est une des questions, nombreuses, à laquelle on va tenter de répondre aujourd'hui dans Place des Fêtes. Jusqu'au 17 août la Philharmonie de Paris accueille l'expo Disco I'm coming out, pour retracer l'histoire toujours bien vivante d'un genre musical qu'on aime tant détester. Si les titres disco de nos vedettes de la variété rythment toujours les mariages aux 4 coins de l'Hexagone, l'histoire du disco, telle que Jean-Yves Leloup et Patrick Thévenin la raconte à la Philharmonie, dit bien plus que les millions de dollars et les images glamour qu'elle a générés. Né dans le sillage des mouvements de libération sexuelle, contre la guerre du Vietnam, et de la lutte pour les droits civique des Afro-Américains, le disco a façonné les années 70, a permis la naissance des DJs, de la house et de la techno. Love saves the day, I am what I am, I will survive, Love is the message, I'm so excited, les refrains souvent moqués du disco restent plus de 40 ans plus tard des slogans universels, parfois repris en vociférant dans les stades. Aujourd'hui sur la Tsugi Radio, on a sorti la boule à facettes, à 19h, on va vous diffuser un mix inédit sur lequel mes invités du jour ont mis la main : un mix du DJ Rob Thode, enregistré au août 1979 au Studio 54. Juste avant, on parle livres avec notre libraire Nicolas Jalageas, mais c'est d'abord, Jean-Yves Leloup et Patrick Thévenin, les commissaires de l'expo disco qui sont les invités de Place des Fêtes.
Depuis jeudi 20 février, le Dakar Music Expo (DMX) se tient dans la capitale sénégalaise, un grand rendez-vous pour les professionnels de la musique d'Afrique et d'ailleurs. Au programme : des rencontres, des conférences et des concerts. Et pour sa 6ᵉ édition, le thème de cette année est le jazz africain, un genre musical qui reste assez niche sur le continent, mais qui peut très bien s'exporter avec une bonne stratégie. De notre correspondante à Dakar,« On pense qu'il n'y a pas de jazz en Afrique », c'est ce qu'affirme, volontairement provocateur, Mawuto Dick, du festival Togo jazz. Le genre souffre d'une mauvaise presse, et Kossi Mawun, batteur togolais, le ressent depuis qu'il s'est lancé en solo en 2019 : « C'est très difficile de gagner sa vie en tant que musicien de jazz en Afrique. Ici, en Afrique, on aime danser, on aime se défouler, écouter de la variété. Peu de personnes écoutent le jazz. »Pourtant, de nombreux rendez-vous existent sur le continent, comme à Saint-Louis ou à Ouagadougou, preuve d'une grande richesse du jazz africain. Mais il manque encore d'une promotion suffisante. « Il n'y a pas assez de représentations, il n'y a pas assez de marketing autour de ça, estime Dudu Sarr, l'un des créateurs du DMX. Il n'y a pas assez de ressources financières qui sont mises dans la promotion et l'exportation des musiques africaines. »À écouter dans le Grand invité AfriqueDudu Sarr (Dakar Music Expo): «La visibilité des artistes africains francophones est en baisse»Mettre en avant sa singularitéPour Dudu Sarr, l'un des arguments de vente du jazz africain est de réclamer la maternité de ce genre, créé par les Afro-Américains, descendants d'esclaves aux États-Unis. Il faut aussi mettre en avant sa singularité, inspirée des nombreuses traditions propres à chaque pays.« Lionel Loueke, qui est un guitariste très émérite, un Béninois qui accompagne Herbie Hancock, il fait du jazz, mais par contre, il s'inspire de sa tradition béninoise pour composer, argumente Mawuto Dick, de Togo Jazz. Même quand on prend Angélique Kidjo, certains de ses chants viennent des courants vaudous. »Un attrait des festivals étrangersLes festivals étrangers, comme Marseille jazz des cinq continents, veulent faire une place à ce jazz africain. Pour son directeur, Hugues Kieffer, le Dakar Music Expo est un lieu idéal de rencontres. Il veut montrer aux jeunes talents qu'il existe une grande scène jazz dans le monde : « Il faut qu'ils aient la conscience, je pense, de leur identité à travers la scène. Et justement, de ne pas singer ou de ne pas rentrer dans des modèles qu'on leur donnerait, défend le directeur du festival Marseille jazz des cinq continents. Sans atteindre justement les millions, on peut rencontrer une audience qui est intéressée. Et à travers le monde, il existe aussi une autre scène qui est aussi très intéressante et qui permet d'exprimer différemment, peut-être, ce qu'on est. »Dudu Sarr, également promoteur musical, se bat pour placer ses talents. Il a conclu un partenariat avec le grand festival allemand Jazzahead! et leur propose chaque année plusieurs artistes. À Marseille, le bassiste Alune Wade sera sur scène cette année.À écouter dans L'épopée des musiques noiresNduduzo Makhathini, héritier d'une spiritualité jazz sud-africaine
Vous souvenez-vous des propos du chanteur Gims à propos des pyramides égyptiennes ? Au-delà des moqueries, qu'y a-t-il derrière le discours visant à faire de l'Égypte ancienne une civilisation idéale, modèle voire matrice de toutes les autres ? Jean-Loïc Le Quellec s'est intéressé à la façon dont cette fascination pour l'Égypte a été mobilisée par des acteurs très différents : aussi bien des afrocentristes (comme relayé par Gims), des Afro-Américains abolitionnistes, des suprémacistes blancs et tout un tas d'archéologues dits « romantiques » qui voient l'influence de l'Égypte jusqu'en Amérique précolombienne et en Australie aborigène. Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cent vingt-sept prisonniers ont été remis en liberté à Cuba, dont le dissident José Daniel Ferrer, dans le cadre de l'accord négocié avec l'église catholique après le retrait de l'île de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme. L'opposant historique âgé de 54 ans a été libéré jeudi matin (16 janvier 2025) de la prison de Mar Verde, à Santiago de Cuba. Dans une interview à RFI, José Daniel Ferrer dit son soulagement mais estime que sa libération n'en est pas vraiment une. « Je suis en liberté conditionnelle et je ne l'accepte pas pour une raison très simple : je n'ai commis aucun des délits qu'ils ont inventés. »L'opposant cubain a été emprisonné le 11 juillet 2021, date à laquelle il avait tenté de se joindre aux manifestations antigouvernementales qui secouaient le pays, les plus importantes depuis l'avènement de la révolution castriste en 1959.Un mois plus tard, un tribunal avait révoqué sa liberté conditionnelle et l'avait renvoyé derrière les barreaux pour terminer de purger une peine de quatre ans et demi de prison à laquelle il avait été condamné en 2020, accusé d'avoir frappé un homme, ce qu'il nie.«Ils m'ont dit que j'allais sortir de prison quoi qu'il arrive, et que si je ne me conformais pas aux termes de ma libération, que si je ne m'appliquais pas à mener une vie qui rentre dans les normes de la légalité socialiste, ils allaient de nouveau m'enfermer » confie-t-il, « je dois obéir une série de règles, comme me rendre tous les mois dans un tribunal pour déposer ma signature - ce que je ne ferai jamais, ou me présenter au tribunal pour qu'ils me confient tout travail qu'ils jugent approprié. Je refuse de travailler pour l'Etat pour une raison simple : mon temps, mon espace, je veux uniquement les consacrer à la lutte non-violente pour la démocratisation de mon pays. »Le régime cubain s'est engagé à relâcher 553 prisonniers. À Los Angeles, le retour difficile des habitants dans leurs quartiers dévastés par les flammes À Los Angeles, les incendies commencent peu à peu à être maîtrisés. Mais pour les sinistrés, la reprise d'une vie normale est un véritable défi. Notre envoyé spécial à Los Angeles a rencontré les habitants du quartier d'Altadena, qui a perdu un tiers de ses habitations, ravagées par le Eaton Fire. Le quartier est situé sur les hauteurs de la ville. Contrairement à Pacific Palisades, Altadena est un quartier modeste, avec une forte population d'immigrants, pour la plupart locataires. « Quand les incendies ont débuté dans les montagnes, je n'aurai jamais pensé qu'ils descendraient aussi vite », témoigne Selma, une habitante d'Altadena, « Nous avons tout perdu, mon quartier ressemble à un endroit où une bombe aurait explosé. C'est une tragédie ! Des gens sont morts et on ne sait même pas encore combien. Mon appartement c'était mon premier chez moi depuis 10 ans après mon divorce… et mon assurance habitation a annulé mon contrat, il y a un an et demi.». Comme beaucoup d'habitants, Selma a trouvé refuge dans des centres d'hébergement provisoire. Le sien est tenu par la Croix Rouge et accueille actuellement plus de 400 personnes. « Altadena, c'est une communauté très vulnérable », explique Diana Ramirez, la chargée de communication du centre d'accueil, « Il y a des Latinos, des Afro-Américains, des Asiatiques, des personnes âgées... beaucoup ont besoin de soins médicaux. Ici tout le monde est le bienvenu, quels que soient sa nationalité ou son statut, légal ou non. Car toutes les personnes qui sont ici, n'ont aucun autre endroit où aller. » Venezuela : la question migratoire au cœur de la relation avec Donald TrumpL'invité de ce vendredi est Thomas Posado, maître de conférences en Civilisation latino-américaine contemporaine à l'Université de Rouen Normandie. Il répond à RFI sur la situation au Venezuela après l'investiture contestée du président Nicolas Maduro et à quelques jours de l'investiture de Donald Trump aux États-Unis. RFI : Pensez-vous que l'administration Trump puisse appuyer Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l'opposition qui revendique la victoire à l'élection présidentielle vénézuélienne, de la même manière qu'elle l'avait fait avec Juan Guaido qui s'était auto-proclamé « président intérimaire » après la réélection contestée de Nicolas Maduro en 2018 ? Thomas Posado : Le cas du président Guaido a été un échec reconnu par l'ensemble des chancelleries occidentales, y compris par l'opposition vénézuélienne elle-même. Ce qu'on pressent, d'après les premières déclarations de Donald Trump, c'est la mise en avant de la question migratoire pour menacer de sanctions et pour faire un chantage concernant la déportation massive de migrants vénézuéliens présents sur le sol étatsunien. Il y aurait en échange le maintien de l'allègement des sanctions qu'a établi Joe Biden mais on reste pour l'instant sur des suppositions. Il faut dire que les Vénézuéliens sont devenus la première nationalité aux frontières des États-Unis et sachant le poids de de la question migratoire dans l'agenda de Donald Trump, il est possible qu'il s'en serve pour faire un chantage comme il va le faire à l'égard du Mexique et de l'Amérique centrale.RFI : La crise qui touche le Venezuela à cause notamment des sanctions américaines, a poussé ces dernières années près de 8 000 000 de personnes à fuir. C'est 1/4 de la population vénézuélienne et nombre d'entre eux sont installés aux États Unis. Aujourd'hui, Caracas refuse d'accueillir les migrants qui sont expulsés par l'administration américaine. Est-ce que cette position des autorités pourrait changer ? Thomas Posado : Les premières déclarations de Donald Trump laissent présager un chantage autour des migrants mais rien n'est sûr. Cela pourrait laisser entendre un règlement Trump/Maduro aux dépens des migrants vénézuéliens. Mais est-ce que Nicolas Maduro acceptera cela ? Au prix d'un bras de fer ? Au prix de négociations sans doute assez tendues ? La question est posée. C'est aussi possible que Donald Trump veuille maintenir la politique très offensive qu'il avait pendant son premier mandat et qu'il maintienne des sanctions quelle que soit l'issue des négociations sur la question migratoire.RFI : Donald Trump semble poussé par un certain nombre de chefs d'entreprise dont le mot d'ordre avait été repris, il y a quelques semaines, par le Wall Street Journal : « Plus de pétrole, moins de migrants » ?Thomas Posado : C'est en effet plutôt la tendance qui semble advenir. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, des négociations ont été mises en œuvre par l'administration Biden avec le gouvernement de Nicolas Maduro. Et désormais, le Venezuela exporte entre 200 000 et 300 000 barils de pétrole chaque jour aux États-Unis. Est-ce que ce commerce va se poursuivre ? C'est tout l'enjeu mais les États-Unis ne sont pas dépendants du pétrole vénézuélien même si cela a permis de peser à la baisse sur le prix du baril dont on sait qu'il a des conséquences sur l'économie américaine.RFI : Le président Nicolas Maduro a parlé de nouveau départ avec Donald Trump, est-ce que des contacts ont déjà été pris entre les deux présidences ? Thomas Posado : Je pense qu'il y a un effet un peu performatif dans les paroles de Nicolas Maduro. Dès l'élection de Donald Trump, il a essayé de le saluer et il essaie de d'amadouer Donald Trump, comme le font beaucoup de chefs d'État, avec un succès relativement limité à l'heure actuelle. Tout ce qu'on peut pressentir aujourd'hui, c'est que les personnes nominées dans l'administration Trump sont des personnes extrêmement hostiles au gouvernement de Nicolas Maduro et ils sont plutôt partisans de la ligne dure. Mais on sait que le fonctionnement de Donald Trump est assez imprévisible et qu'il peut prendre le contre-pied de toutes les personnes qu'il a nommées dans son administration pour décider lui-même d'une politique plus conciliante. C'est possible. Et d'autant plus qu'il n'a pas besoin de l'électorat anti-Maduro de Floride pour une possible réélection puisqu'il ne peut plus être réélu.RFI : Est-ce que cela peut s'inscrire dans une politique internationale plus large, avec notamment comme objectif de ne pas laisser le champ libre à la Chine et à la Russie, qui sont des soutiens de Nicolas Maduro ? Est-ce que les dernières années d'absence américaine ont profité à Moscou et à Pékin ? Thomas Posado : Jusqu'en 2018, avant les sanctions américaines les plus dures à l'encontre du Venezuela. Les États-Unis étaient le premier fournisseur, le premier client du Venezuela. Ces sanctions ont brutalement offert le Venezuela à la Chine et à la Russie. La Chine est désormais le premier client du pétrole vénézuélien. Si Donald Trump considère que sa priorité est l'affrontement avec la Russie et la Chine, il pourrait reconsidérer sa position. Donald Trump ne pourra sans doute pas maintenir des pressions aussi maximales à l'égard d'autant de pays qu'il a pu menacer avant son investiture. Mexique : la menace des taxes douanières Le Mexique se prépare également au retour de Donald Trump. Les relations entre les deux pays sont telles que leurs dirigeants n'ont pas vraiment d'autre choix que de s'entendre et de collaborer sur certains dossiers. Cela n'a pas empêché le président élu américain de menacer le Mexique comme le Canada de droits de douanes considérables : 25%, du jamais vu.Si 25% de frais de douanes étaient instaurés, cela aurait un impact énorme sur les industries automobiles et électroniques au Mexique, sans parler des fruits et des produits alimentaires, rapporte Gwendolina Duval, correspondante à Mexico de RFI.Mais Marcelo Ebrard, le ministre mexicain de l'Économie, se veut rassurant et met en avant l'interdépendance de chacun, premier partenaire commercial de l'autre : « On va avoir besoin l'un de l'autre et nous allons travailler ensemble. On a déjà vécu des situations avec des frais de douanes, des révisions de l'accord de libre-échange… On est liés comme dans un mariage. » Le départ d'un géant du cinéma David Lynch, réalisateur de la série «Twin Peaks», mais aussi de films aussi célèbres qu'étranges et nébuleux comme «Mulholland Drive», «Blue Velvet», «Elephant Man» ou «Dune». Il avait remporté la Palme d'or à Cannes en 1990 pour le film «Sailor et Lula».« Il était si visionnaire, si audacieux », écrit le magazine Variety « Qu'il était devenu difficile d'imaginer le monde sans lui. »Le journal vante « l'avant-gardisme de son cerveau que David Lynch avait laissé s'épanouir dans une esthétique ayant retourné les tripes d'Hollywood. »« À l'inverse de ses films », ajoute le Los Angeles Times,« Le charme désarmant de David Lynch est une œuvre d'art à part entière. »
Suite de notre série sur le rire aujourd'hui. Ou plutôt, ce qui ne fait plus rire. Imiter un accent, se peindre le visage en noir, s'étirer les yeux pour imiter une personne asiatique... Des mots ou des comportements qui étaient auparavant normalisés et qui déclenchaient parfois le rire. Ces comportements n'ont aujourd'hui pas complètement disparu, mais la nouvelle génération, plus éveillée, veut sensibiliser et tenter de les faire disparaitre. Sur TikTok, qui compte plus de 1,5 milliard d'utilisateurs, ces comportements sont encore très présents et très relayés. Alors sur ces mêmes réseaux, d'autres voix s'élèvent pour les dénoncer et tenter d'éduquer les jeunes. Sur TikTok, ces jeunes dénoncent les blagues racistes qu'ils subissent et voient sur les réseaux sociaux. Parmi eux, Sid, militante engagée sur les questions de discriminations. « Je ne sais pas jusqu'à quelle année on va devoir le dire. Ça n'a jamais été drôle. Et ça ne sera jamais drôle 400 ans d'esclavage ». Elle est éducatrice spécialisée, et sur les réseaux, une partie de son travail est de dénoncer blagues et comportements racistes.« C'est mon quotidien, chaque jour, honnêtement, j'ai entre une vingtaine et une cinquantaine d'identifications sur des propos. Je n'ai même pas de qualificatif, mais qui sont discriminants, et sur tous les réseaux sociaux, donc ça commence à faire du monde. » Ces blagues racistes pullulent, et surtout, elles ne sont pas contrôlées par les réseaux sociaux.L'inaction des plateformes de réseaux sociaux« On va signaler auprès des plateformes et les plateformes ne feront rien. Moi, j'ai essayé par exemple hier matin, quatre fois, de signaler une vidéo ou une personne se grimait en noir, donc black face, et la fille en question explique que c'est de l'humour, qu'on se déguise en Bob Marley, puis on continue. Le réseau social ne supprime pas. La personne ne se remet pas en question. Elle fait de la visibilité dessus. Mais qu'est-ce qu'il se passe en fait ? »Et, plus une vidéo est visionnée, plus elle rapporte d'argent à son créateur.« Comment j'explique à un adolescent que ça ne se fait pas si derrière il se rend compte qu'il va se faire 1 000 euros avec une vidéo où il discrimine des femmes, où il discrimine des personnes noires. La visibilité égale de l'argent, et il y a de gens qui sont prêts et prêtes à tout, et on se retrouve avec une espèce de concours de qui a la plus horrible blague, des références avec les camps. Moi, ça me choque. » Alors avec son franc-parler, une touche de sarcasme et pas mal de pédagogie, elle pointe les blagues, interpelle les auteurs et explique à ses milliers d'abonnés pourquoi elles sont dénigrantes et blessantes.À lire aussiÉtats-Unis: des Afro-Américains ciblés par des SMS et des e-mails racistesRire des discriminations, nonIci, c'est sur la question des déguisements que Sid se penche sur ses réseaux sociaux. « Même si les gens disent que c'est trop, que c'est fatigant, qu'il y en aura toujours, que de toute façon c'est de l'humour, qu'on ne peut plus rien dire, c'est pas grave, je m'en fiche. Je sais qu'il y a toujours une personne qui peut-être se sera construite en disant "ah ok, effectivement ce n'est pas normal" et rien que pour ça, je pense qu'il faut le faire. On met plus d'énergie sur les jeunes. Et si on peut leur laisser quelque chose de respectueux, c'est mieux. » Sid en est convaincue.« On peut clairement rigoler de pleins de choses. On peut rigoler de notre coupe de cheveux ratée chez le coiffeur. Il y a plein de choses marrantes dans la vie, sans avoir besoin de tacler une discrimination ou en étant blessant quoi. En tout cas, moi, j'y crois. C'est ce qu'il me reste, l'espoir de toute façon. » lâche-t-elle en riant.À lire aussiFrance: le difficile quotidien des livreurs à vélo victimes de racisme et autres discriminations
Harlem, ce quartier de New York, centre des luttes pour les droits civiques des Afro-Américains, ne sera bientôt plus un quartier noir. En quelques décennies, ce quartier de Manhattan situé au nord de New-York a subi de profondes transformations. Lieu vivant de la culture noire américaine, mais aussi ghetto, abandonné des politiques publiques, Harlem a changé de visage. L'effet de la hausse des prix de l'immobilier, la pression des acteurs privés et les choix des gouvernements municipaux successifs, ont obligé les habitants les plus pauvres, en majorité noirs, à quitter le quartier. Comment ce phénomène de gentrification s'est-il déployé à Harlem, malgré les mobilisations et l'histoire culturelle du quartier ? Cette émission est une rediffusion du 19 mars 2024Avec :• Charlotte Recoquillon, géographe, docteure en Géopolitique, enseignante à Science Po Paris et spécialiste des États-Unis, autrice de Harlem, une histoire de la gentrification (Editions de la Maison des sciences de l'Homme, 2024).Un reportage de Loubna Anaki sur la gentrification à Harlem Et un entretien de Claire Bargeles sur le phénomène de la gentrification en Afrique du Sud. En fin d'émission, on retrouve Mon premier stade. En cette année olympique, 8 milliards de voisins répond à toutes les questions que les enfants peuvent se poser sur le sport. Dans cet épisode, Juliette Brault répond à Raphaël, qui a une question sur le ping-pong. Programmation musicale : • Harlem - Feu! Chatterton • Compare - Blinky Bill feat. Goldlink
Harlem, ce quartier de New York, centre des luttes pour les droits civiques des Afro-Américains, ne sera bientôt plus un quartier noir. En quelques décennies, ce quartier de Manhattan situé au nord de New-York a subi de profondes transformations. Lieu vivant de la culture noire américaine, mais aussi ghetto, abandonné des politiques publiques, Harlem a changé de visage. L'effet de la hausse des prix de l'immobilier, la pression des acteurs privés et les choix des gouvernements municipaux successifs, ont obligé les habitants les plus pauvres, en majorité noirs, à quitter le quartier. Comment ce phénomène de gentrification s'est-il déployé à Harlem, malgré les mobilisations et l'histoire culturelle du quartier ? Cette émission est une rediffusion du 19 mars 2024Avec :• Charlotte Recoquillon, géographe, docteure en Géopolitique, enseignante à Science Po Paris et spécialiste des États-Unis, autrice de Harlem, une histoire de la gentrification (Editions de la Maison des sciences de l'Homme, 2024).Un reportage de Loubna Anaki sur la gentrification à Harlem Et un entretien de Claire Bargeles sur le phénomène de la gentrification en Afrique du Sud. En fin d'émission, on retrouve Mon premier stade. En cette année olympique, 8 milliards de voisins répond à toutes les questions que les enfants peuvent se poser sur le sport. Dans cet épisode, Juliette Brault répond à Raphaël, qui a une question sur le ping-pong. Programmation musicale : • Harlem - Feu! Chatterton • Compare - Blinky Bill feat. Goldlink
L'histoire du Jazz trouve ses racine dans la souffrance et l'espoir su peuple Afro-Américain
durée : 00:13:54 - Lieder & Klaviermusik : William Grant Still - Yajie Zhang - William Grant Still (1895-1978), originaire de Little Rock, fut un pionnier à bien des égards. Il a été le premier Afro-Américain à sortir avec succès des régions généralement concédées du jazz et de la pop, à assister à l'exécution d'une œuvre symphonique et d'un opéra.
durée : 00:13:54 - Lieder & Klaviermusik : William Grant Still - Yajie Zhang - William Grant Still (1895-1978), originaire de Little Rock, fut un pionnier à bien des égards. Il a été le premier Afro-Américain à sortir avec succès des régions généralement concédées du jazz et de la pop, à assister à l'exécution d'une œuvre symphonique et d'un opéra.
Nous allons rendre hommage à l'une des plus illustres figures du monde de la musique, de la production musicale, de la production audiovisuelle et cinématographique. Ce monument devenu plus discret dès les fin des années 90 est pourtant l'un des plus présents dans nos quotidiens, car son oeuvre est immense. Hommage à Mr Quincy Jones, Afro-Américain décédé le 3 novembre 2024 à l'âge de 91 ans. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Quincy Jones - Ai no corridaQuincy Jones - One note sambaQuincy Jones - I'll be good to youGeorge Benson - Give me the nightQuincy Jones - Body heatQuincy Jones feat Patti Austin - Betcha wouldn't hurt meMichael Jackson - Don't stop till you get enoughMichael Jackson - ThrillerQuincy Jones et Chaka Khan - Keep reachinLubiana - Terre rougeRetrouvez notre playlist sur Deezer.
À Port-au-Prince, la nouvelle de la victoire de Donald Trump a été accueillie comme un coup de tonnerre, entre sa promesse de mettre en œuvre « l'expulsion de masse la plus grande de l'histoire » et sa reprise, pendant la campagne, de fausses rumeurs sur les Haïtiens de Springfield. Peterson Luxama, le correspondant de RFI, a recueilli les réactions d'Haïtiens sur la promesse de campagne de Donald Trump d'expulser 20 millions d'immigrés. « Nous pourrions assister à une déportation massive des migrants haïtiens aux États-Unis, en particulier les bénéficiaires du programme humanitaire de l'administration Biden, qui n'ont pas de statut légal aux États-Unis », estime Mickerlson, étudiant à l'Université d'État d'Haïti. D'autres espèrent qu'il ne s'agit que d'un discours de campagne utilisé par le milliardaire pour gagner le scrutin. De toute façon, estiment certains, Donald Trump ou Kamala Harris, ce n'est pas cela qui va changer Haïti : les dirigeants haïtiens doivent s'entendre pour rétablir la paix et la sécuritéD'autant que, selon l'avocat Frandley Denis Julien, interrogé ce jeudi (7 novembre 2024) sur Magik 9 – et leNouvelliste s'en fait l'écho, « avec Trump, les sanctions contre les acteurs haïtiens risquent de perdre de leur force », car, juge-t-il, « les États-Unis ne feront plus la promotion de la démocratie nulle part ». Frandley Denis Julien rappelle aussi les difficultés rencontrées par les avocats spécialisés en immigration, « un domaine particulièrement ciblé sous la première administration Trump » : certains de ces avocats « qui avaient intenté des actions contre des abus au droit des migrants ont été ajoutés sur des listes de terroristes ». Textos racistesSur le sol américain, après l'élection de Donald Trump, des Afro-Américains ont reçu des textos racistes. Le Washington Post raconte comment Alyse McCall, une étudiante noire de première année à l'Université d'Alabama, a appelé en pleurs sa mère mercredi matin (6 novembre), lui disant qu'elle avait reçu un message affirmant qu'une fourgonnette allait venir la chercher pour l'emmener à la plantation de coton la plus proche. Ces textos ont été envoyés dans au moins une douzaine d'États, ainsi que la capitale Washington. Des écoliers ont aussi reçu des messages de menaces dans le Maryland et le district de San Francisco. Ces messages ont alarmé, écrit le Washington Post, « après une campagne pendant laquelle le président élu Donald Trump et son équipe de campagne ont utilisé un langage incendiaire contre les minorités ». Certains de ces messages étaient d'ailleurs signés par « un partisan de Donald Trump », ou même de « l'administration Trump » - ce qu'a énergiquement démenti l'équipe de campagne du président. Une réforme de Joe Biden sur l'immigration révoquéePendant ce temps, et alors que Donald Trump avait mis l'immigration au cœur de sa campagne, un juge du Texas révoque une des plus importantes réformes de l'immigration de Joe Biden. « Cette décision est un autre coup porté aux plans de Joe Biden de tenter de protéger des migrants illégaux contre les plans d'expulsion d'une prochaine administration », juge le conservateur Washington Times. Le nom de la mesure : « garder les familles ensemble ». Elle a été lance au mois d'août. Il s'agit, rappelle le New York Times, de permettre aux migrants sans papiers mariés à des citoyens américains et qui résident aux États-Unis depuis au moins dix ans, d'avoir une chance de récupérer la fameuse Green card sans quitter le pays. Des centaines de milliers de personnes sont concernées. Manifestations suspendues en BolivieEn Bolivie, les manifestations sont suspendues pour trois jours : une décision du syndicat à l'origine du mouvement porté par des partisans d'Evo Morales, qui affirment que le pouvoir veut mettre l'ancien président en prison.Ces blocages ont été suspendus mercredi, à la demande d'Evo Morales, qui a entamé une grève de la faim pour appeler au dialogue. Sont aussi invoquées, explique la correspondante de RFI Camille Bouju, des « raisons humanitaires » car dans tout le pays, l'accès aux biens de première nécessité, comme le poulet ou le riz, est devenu difficile. Et à La Paz, les files d'attente aux stations-service peuvent durer jusqu'à 12 heures.La situation économique difficile que connaît le pays a des racines plus anciennes, explique le politologue Franz Flores : « Le niveau des exportations a baissé, notamment les matières premières, ce qui signifie que les devises étrangères n'entrent plus sur le marché bolivien en quantité suffisante. C'est pourquoi les prix des dollars ont augmenté et cela provoque naturellement un processus inflationniste, une augmentation des prix qui se fait sentir dans les portefeuilles des gens »L'autre pan du conflit, c'est une lutte de pouvoir au sein du parti au pouvoir, le MAS, entre Evo Morales l'actuel président Luis Arce, tous les deux candidats pour la présidentielle de 2025. Justice environnementale en ArgentineEn Argentine, un jugement qui fera date dans la justice environnementale : un éleveur a été reconnu coupable ce jeudi de dommage environnemental et de cruauté animale pour avoir tué plus d'une centaine de manchots de Magellan, il y a trois ans. Le correspondant de RFI Théo Conscience explique comment cet éleveur de la province de Chubut a utilisé une pelleteuse pour défricher un terrain à côté de la réserve naturelle de Punta Tombo. Bilan : 105 manchots de Magellan tués, 292 nids détruits et des centaines d'œufs et de poussins écrasés.La justice argentine l'a donc reconnu coupable, soulignant les « dégâts irréversibles » de ses actes sur la faune et la flore autochtones. L'éleveur affirme que les manquements de l'État depuis 10 ans ne lui avaient pas laissé aucune autre option pour établir des voies d'accès et des délimitations entre son champ et la réserve. Au Guatemala, 2 860 années de prison requises contre un ex-général pour génocide« Selon le Parquet des droits humains », écrit La Hora, Benedicto Lucas Garcia, un général nonagénaire à la retraite, est responsable d'une série de disparitions forcées, au début des années 80, durant le régime de son frère, l'ex-président Romeo Lucas Garcia. Le Parquet affirme que Benedicto Lucas Garcia, avec d'autres militaires, a attaqué la population indigène Ixil, des Mayas, « prétendant qu'elle appartenait à la guérilla et, dans le cadre de plans coordonnés, a mis en place sa disparition, exécutant, possiblement, plus de la moitié de la population Ixil ». Benedicto Lucas Garcia purge déjà une peine de 58 ans de prison pour la disparition forcée d'un jeune homme et le viol et la torture de sa sœur. Le journal de la PremièreEn Guyane, État, Collectivité Territoriale et élus municipaux unissent leurs forces pour lutter contre les conséquences d'une sécheresse « historique ».
Nous allons rendre hommage à l'une des plus illustres figures du monde de la musique, de la production musicale, de la production audiovisuelle et cinématographique. Ce monument devenu plus discret dès les fin des années 90 est pourtant l'un des plus présents dans nos quotidiens, car son oeuvre est immense. Hommage à Mr Quincy Jones, Afro-Américain décédé le 3 novembre 2024 à l'âge de 91 ans. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Quincy Jones - Ai no corridaQuincy Jones - One note sambaQuincy Jones - I'll be good to youGeorge Benson - Give me the nightQuincy Jones - Body heatQuincy Jones feat Patti Austin - Betcha wouldn't hurt meMichael Jackson - Don't stop till you get enoughMichael Jackson - ThrillerQuincy Jones et Chaka Khan - Keep reachinLubiana - Terre rougeRetrouvez notre playlist sur Deezer.
soldats noirs de Fort Huachuca Nous sommes le 14 juillet 1944, au Fort Huachuca, en Arizona. Le soldat James Rucker, qui s'apprête à rejoindre le front en Italie, écrit à son épouse : « Bientôt je tournerai le dos à la ségrégation américaine sans le moindre regret. Ce ne sera pas un adieu à Jim Crow puisque l'armée semble s'être engagée à ce que je propage Jim Crow jusqu'aux coins les plus éloignés de la terre. (Les lois Jim Crow sont des lois promulguées par les législatures des États du Sud des Etats-Unis entre 1877 à 1964. Elles ont été mises en place pour entraver l'exercice des droits constitutionnels des Afro-Américains acquis au lendemain de la guerre de Sécession.) James Rucker poursuit : Pour aucune autre raison que Jim Crow, je me suis retrouvé affecté au camp le plus isolé du pays, aussi éloigné de toi que des théâtres d'opérations les plus lointains. J'espère revenir dans un Amérique qui ne sera plus ségréguée (…) Ici, j'ai vu et enduré autant le fascisme que ce à quoi je pouvais m'attendre faire l'expérience en Allemagne ou en Espagne. J'ai vu des abus perpétrés par un peuple entier de la manière la plus cynique possible en mentant au reste du monde. Un peuple qui prétendait apporter la liberté à l'ensemble du monde. Adieu, Amérique de Jim Crow. » Entre 1941 et 1945, trente mille soldats afro-Américains ont été confinés dans un camp militaire d'Arizona, un « poste noir » situé à la frontière avec le Mexique, très loin de toute communauté blanche. Quelles ont été leurs conditions de vie ? Jusqu'à quel point la ségrégation a-t-elle été imposée ? Partons sur les traces des soldats de Fort Huachuca… Invitée : Pauline Peretz de l'Université Paris 8 Vincennes-saint-Denis, directrice adjointe de l'Institut d'histoire du temps présent. Autrice de : « Une armée noire – Fort Huachuca, Arizona » éditions Seuil. Sujets traités : Fort Huachuca, soldats , noirs, Arizona, James Rucker, ségrégation, Etats-Unis, Afro-Américains, Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Nous continuons notre immersion en Géorgie :c'est peut-être un État clé de la Présidentielle américaine, où les sondages peinent à donner un favori, que tout va se jouer pour Kamala Harris et Donald Trump. En tout cas, les résultats des urnes y seront particulièrement scrutés dans 4 jour, et notamment le choix des Afro-Américains. C'est un électeur sur trois en Géorgie. On y retrouve notre envoyé spécial sur place, Vincent Serrano. Ecoutez RTL Inside avec Agnès Bonfillon du 01 novembre 2024.
Pendant quinze jours, alors qu'ils traversent les États-Unis, Miguel Allo et Jérôme Colin vont chaque jour à la rencontre des écrivains majeurs de l'Amérique d'aujourd'hui. Aujourd'hui, Ayana Mathis pour son roman "Les Égarés" (Gallmeister). Il sera question de patriotisme à la façon de James Baldwin, de pauvreté, de famille monoparentale, et de cette idée d'appartenance. Résumé du livre : Dans les années 1980, Ava, Afro-Américaine d'une quarantaine d'années, débarque à Philadelphie. Chassée par son mari, elle s'installe avec Toussaint, son fils de dix ans, dans un centre d'hébergement. L'endroit est sordide. Et elle est déterminée à tout faire pour s'en échapper. Ava rêve d'émancipation. Mais la vie n'offre que peu de choix aux gens comme elle. Originaire d'un petit village de l'Alabama, elle a rompu tout contact avec sa mère et ne peut plus compter sur personne. Lorsque le père du garçon réapparaît dans sa vie, elle retombe immédiatement sous l'emprise de cet homme charismatique, autoritaire et engagé. Dans le même temps, un puissant atavisme pousse Toussaint vers ce Sud lointain, qu'il ne connait pas. Vers le village de Bonaparte, freetown afro-américaine, où plongent ses racines et où vit encore Dutchess, sa mythique grand-mère. Merci pour votre écoute Entrez sans Frapper c'est également en direct tous les jours de la semaine de 16h à 17h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez l'ensemble des épisodes et les émission en version intégrale (avec la musique donc) de Entrez sans Frapper sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/8521 Abonnez-vous également à la partie "Bagarre dans la discothèque" en suivant ce lien: https://audmns.com/HSfAmLDEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Vous pourriez également apprécier ces autres podcasts issus de notre large catalogue: Le voyage du Stradivarius Feuermann : https://audmns.com/rxPHqEENoir Jaune Rouge - Belgian Crime Story : https://feeds.audiomeans.fr/feed/6e3f3e0e-6d9e-4da7-99d5-f8c0833912c5.xmlLes Petits Papiers : https://audmns.com/tHQpfAm Des rencontres inspirantes avec des artistes de tous horizons. Galaxie BD: https://audmns.com/nyJXESu Notre podcast hebdomadaire autour du 9ème art.Nom: Van Hamme, Profession: Scénariste : https://audmns.com/ZAoAJZF Notre série à propos du créateur de XII et Thorgal. Franquin par Franquin : https://audmns.com/NjMxxMg Ecoutez la voix du créateur de Gaston (et de tant d'autres...)
Chaque semaine, jusqu'à l'élection présidentielle aux États-Unis (5 novembre 2024), nous revenons avec un ou une invité(e) sur l'un des enjeux de la campagne. Après les thèmes de l'immigration et l'avortement, aujourd'hui l'enjeu du vote afro-américain avec Charlotte Recoquillon, géographe, journaliste et chercheuse de l'Institut français de géopolitique. Elle est l'autrice de « Harlem, une histoire de la gentrification » (éd. EMSH). Si, selon les derniers sondages nationaux, Kamala Harris recueille la majorité des votes de la communauté afro-américaine, la candidate démocrate à la Maison Blanche remporte moins de suffrages auprès de cet électorat que les précédents candidats de son camp. Une « petite érosion » reconnaît notre invitée, Charlotte Recoquillon, qui s'explique par « la non réponse » de l'administration Biden à améliorer la qualité de vie des Afro-Américains, et un discours de Donald Trump qui « séduit une partie de l'électorat », notamment sur les questions économiques.
La route vers la Maison Blanche passe par Atlanta… C'est ce qu'a déclaré Kamala Harris lors de son passage en Géorgie, il y a deux semaines, pour un meeting au sujet de la défense du droit à l'avortement. La Géorgie, c'est l'État qui compte le plus d'électeurs afro-américains acquis à la cause démocrate. À moins d'un mois de la présidentielle, la candidate démocrate mise sur le vote des Noirs pour remporter cet État pivot et ses 16 grands électeurs. Mais encore faut-il que les Afro-Américains se mobilisent le jour du vote. Beaucoup se sont abstenus aux dernières élections, or chaque voix compte dans cet État où la victoire risque de se jouer, comme en 2020, à seulement quelques milliers de voix de différence entre les candidats. Du coup, sur le terrain, de nombreuses associations se mobilisent pour mobiliser le vote noir. De notre correspondant à Atlanta,Kaleb Harden sillonne un quartier de la classe moyenne afro-américaine dans la banlieue d'Atlanta. Ici, les pelouses sont impeccables, les maisons alignées à l'identique. Cet étudiant afro-américain travaille pour l'organisation We Vote We Win qui cherche à mobiliser l'électorat noir en faveur des démocrates.Kaleb ne sonne pas à n'importe quelle porte. Sur son téléphone, une application lui indique uniquement les adresses d'électeurs noirs qui n'ont pas voté aux dernières élections. C'est le cas de Tyler Wallace, agent immobilier de 21 ans, qui pourrait voter pour la première fois de sa vie le 5 novembre prochain, mais qui n'a pas l'intention de se mobiliser : « Je ne sais pas, je ne m'intéresse pas trop à la politique. J'ai tellement de choses à gérer en ce moment. La vie, la carrière, tout ça… »Alors, pour tenter de la convaincre, Kaleb déploie son argumentaire pro-Kamala Harris : « D'un côté, tu as Donald Trump qui roule pour les riches, de l'autre, tu as Kamala Harris qui défend les travailleurs… »L'abstention des hommes noirs, défi majeur pour Kamala HarrisEn Géorgie, ils représentent un tiers de l'électorat. 90% votent démocrates, mais un tiers d'entre eux ne se sont pas mobilisés lors la dernière présentielle. Pire, certains comme Tyler Wallace ont encore du mal à imaginer une femme présidente des États-Unis : « J'y réfléchirais à deux fois avant de voter pour une femme. Je pourrais le faire, mais il faudrait que je sois sûr qu'elle ne prend pas ses décisions pour changer le pays sur le coup de ses émotions. »Tyler l'avoue, ses connaissances sur Kamala Harris sont plutôt limitées : « Je ne sais rien sur elle. Je crois qu'elle est Noire, non ? »En revanche, le jeune homme a une image plutôt positive de Donald Trump, forgée à coup de vidéos sur internet : « Tout ce que je sais sur lui, c'est ce qu'en montre internet. Les mèmes, les vidéos marrantes… Je ne sais pas si je l'aime bien, je ne sais pas ce qu'il fait pour nous, mais je le trouve marrant. »À l'inverse, sa petite amie Jordan est quant à elle bien décidée à voter le 5 novembre, même si elle n'est pas très sûre du nom de la candidate démocrate : « Je pense voter pour Kamala. C'est comme ça qu'on dit son nom ? Kamala ? Oui, je vais voter pour elle parce qu'elle défend les droits des femmes et qu'elle a la même couleur de peau que moi. »Cette différence entre le vote des femmes et des hommes noirs, c'est ce qu'on appelle le « gender gap » aux États-Unis. Un « gender gap » que Kamala Harris doit impérativement résorber, car chaque voix compte pour gagner la Géorgie. Dans cet État clé, en 2020, Joe Biden l'avait emporté avec seulement 12 000 voix d'avance sur Donald Trump.
La route vers la Maison Blanche passe par Atlanta… C'est ce qu'a déclaré Kamala Harris lors de son passage en Géorgie, il y a deux semaines, pour un meeting au sujet de la défense du droit à l'avortement. La Géorgie, c'est l'État qui compte le plus d'électeurs afro-américains acquis à la cause démocrate. À moins d'un mois de la présidentielle, la candidate démocrate mise sur le vote des Noirs pour remporter cet État pivot et ses 16 grands électeurs. Mais encore faut-il que les Afro-Américains se mobilisent le jour du vote. Beaucoup se sont abstenus aux dernières élections, or chaque voix compte dans cet État où la victoire risque de se jouer, comme en 2020, à seulement quelques milliers de voix de différence entre les candidats. Du coup, sur le terrain, de nombreuses associations se mobilisent pour mobiliser le vote noir. De notre correspondant à Atlanta,Kaleb Harden sillonne un quartier de la classe moyenne afro-américaine dans la banlieue d'Atlanta. Ici, les pelouses sont impeccables, les maisons alignées à l'identique. Cet étudiant afro-américain travaille pour l'organisation We Vote We Win qui cherche à mobiliser l'électorat noir en faveur des démocrates.Kaleb ne sonne pas à n'importe quelle porte. Sur son téléphone, une application lui indique uniquement les adresses d'électeurs noirs qui n'ont pas voté aux dernières élections. C'est le cas de Tyler Wallace, agent immobilier de 21 ans, qui pourrait voter pour la première fois de sa vie le 5 novembre prochain, mais qui n'a pas l'intention de se mobiliser : « Je ne sais pas, je ne m'intéresse pas trop à la politique. J'ai tellement de choses à gérer en ce moment. La vie, la carrière, tout ça… »Alors, pour tenter de la convaincre, Kaleb déploie son argumentaire pro-Kamala Harris : « D'un côté, tu as Donald Trump qui roule pour les riches, de l'autre, tu as Kamala Harris qui défend les travailleurs… »L'abstention des hommes noirs, défi majeur pour Kamala HarrisEn Géorgie, ils représentent un tiers de l'électorat. 90% votent démocrates, mais un tiers d'entre eux ne se sont pas mobilisés lors la dernière présentielle. Pire, certains comme Tyler Wallace ont encore du mal à imaginer une femme présidente des États-Unis : « J'y réfléchirais à deux fois avant de voter pour une femme. Je pourrais le faire, mais il faudrait que je sois sûr qu'elle ne prend pas ses décisions pour changer le pays sur le coup de ses émotions. »Tyler l'avoue, ses connaissances sur Kamala Harris sont plutôt limitées : « Je ne sais rien sur elle. Je crois qu'elle est Noire, non ? »En revanche, le jeune homme a une image plutôt positive de Donald Trump, forgée à coup de vidéos sur internet : « Tout ce que je sais sur lui, c'est ce qu'en montre internet. Les mèmes, les vidéos marrantes… Je ne sais pas si je l'aime bien, je ne sais pas ce qu'il fait pour nous, mais je le trouve marrant. »À l'inverse, sa petite amie Jordan est quant à elle bien décidée à voter le 5 novembre, même si elle n'est pas très sûre du nom de la candidate démocrate : « Je pense voter pour Kamala. C'est comme ça qu'on dit son nom ? Kamala ? Oui, je vais voter pour elle parce qu'elle défend les droits des femmes et qu'elle a la même couleur de peau que moi. »Cette différence entre le vote des femmes et des hommes noirs, c'est ce qu'on appelle le « gender gap » aux États-Unis. Un « gender gap » que Kamala Harris doit impérativement résorber, car chaque voix compte pour gagner la Géorgie. Dans cet État clé, en 2020, Joe Biden l'avait emporté avec seulement 12 000 voix d'avance sur Donald Trump.
Durant son adolescence, Malcolm tomba dans la délinquance. En 1946, il fut arrêté et condamné à dix ans de prison pour cambriolage. En prison, il découvrit la Nation of Islam (NOI), une organisation prônant l'autonomie des Afro-Américains et le rejet du christianisme comme religion des oppresseurs. Il adopta le nom de Malcolm X pour symboliser son rejet du nom de famille "Little", imposé par les esclavagistes blancs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Il y a trois ans, le président de la République d'Haïti, Jovenel Moïse, était tué par un commando armé, chez lui en banlieue de Port-au-Prince. Depuis, l'enquête haïtienne piétine. Les représentants du Conseil présidentiel de transition et du nouveau gouvernement se sont réunis dimanche 7 juillet 2024, à la Villa d'Accueil pour lui rendre hommage. Gazette Haïti montre les photos d'une assemblée constituée d'hommes et de femmes en chemise blanche, debout, le visage fermé, la tête penchée et les mains croisées en signe de recueillement. Au premier rang, « le Premier ministre Garry Conille est accompagné de la majorité des membres de son gouvernement », note le journal. À ses côtés, se tient Edgard Leblanc Fils, le président du Conseil présidentiel de transition « accompagné, lui, de plusieurs conseillers-présidents ». Gazette Haïti rapporte quelques extraits de son discours, notamment sur la crise politique qui a suivi l'assassinat : « le pays a alors expérimenté la violence sous toutes ses formes avec la multiplication des actions des gangs armés », s'est souvenu Edgard Leblanc Fils.« Les hommes et les femmes politiques, toutes tendances confondues, la nation entière, doivent apprendre à s'accepter, s'unir, vivre ensemble par-delà leurs différences, pour que plus jamais le pays ne soit exposé à pareille ignominie. Tous les assassins et complices de cet assassinat doivent être identifiés, traduits en justice et sévèrement punis », a demandé le président du Conseil présidentiel de transition.Mais le travail de la justice est difficile en Haïti, et depuis trois ans, l'enquête pour débusquer les auteurs de cet assassinat « demeure embourbée dans des obstacles juridiques et politiques », s'inquiète le National. « Depuis le début de l'enquête, cinq juges d'instruction se sont succédé, ils ont été déportés ou écartés du dossier », rappelle le journal. De son côté, « la justice américaine a déjà fait arrêter et extrader vers les États-Unis plusieurs suspects-clé pour les juger. » Certains ont d'ailleurs déjà été condamnés, comme Rodolphe Jaar. En Haïti, l'enquête a semblé s'accélérer depuis le début de l'année. Une cinquantaine de personnes, dont la veuve de Jovenel Moïse, ont été inculpées mais ont fait appel, suspendant la procédure.Joverlein Moïse, le fils de feu le Président, a annoncé la création de l'association de lutte contre l'impunité et l'injustice pour faire toute la lumière sur la mort de son père.Aux États-Unis, Joe Biden poursuit sa campagne coûte que coûteMais à quatre mois du scrutin, de plus en plus de voix démocrates lui conseillent de renoncer à sa candidature. Ce week-end, quatre démocrates à la Chambre des représentants le lui ont demandé, ils sont donc désormais neuf à souhaiter voir le président se retirer. « Et au moins 18 anciens et actuels dirigeants démocrates ont publiquement exprimé samedi leurs inquiétudes quant à l'aptitude de Joe Biden à exercer ses fonctions et à sa capacité à vaincre Donald Trump », assure le Washington Post. Ce week-end, le président était en Pennsylvanie, et a assisté à un office religieux entouré « de ceux qui ont toujours été son électorat le plus fidèle : les Afro-Américains », rapporte le Washington Post qui a rencontré trois générations de femmes afro-américaines. « Elles seront probablement la clé pour décider du vainqueur de l'élection de 2024. » peut-on lire. Mais, expliquent-elles au Washington Post, c'est surtout Kamala Harris qu'elles seraient ravies de voir prendre la tête de la campagne même si, à quatre mois de l'élection, un changement de candidat serait bien risqué, ont-elles aussi admis au journal.Ces derniers jours, des donateurs importants, comme le patron de Netflix ou l'héritière de Disney ont suspendu leur financement à la campagne, réclamant un changement de candidat démocrate. Pourtant, ces donations sont essentielles au bon déroulement des campagnes, explique notre invité Jérémy Ghez, professeur d'Économie et de Relations internationales à HEC à Paris. « Il y a une véritable culture de levées de fonds de la part des comités de campagne, mais aussi des « super pacs », ces instituts indépendants des candidats qui sont à même de lever des fonds de manière illimitée et de défendre l'un ou l'autre des candidats tant qu'ils ne sont pas en contact direct avec eux. » Cet argent est principalement utilisé pour la publicité, explique Jérémy Ghez. « Le message peut varier selon les médias pour s'adapter au public, car les Américains n'ont pas les mêmes préoccupations à New-York ou à Los Angeles par exemple ». Pour le moment, Donald Trump et Joe Biden sont au coude-à-coude avec une capacité financière d'environ 400 millions de dollars. À lire aussiPrésidentielle américaine: Joe Biden persiste à défendre sa candidature en interviewLe président argentin « appuie sur la pédale de frein »Le président argentin Javier Milei était au Brésil ce week-end, à l'occasion de la cinquième édition de la CPAC (Conférence d'action politique conservatrice), la version latino-américaine de l'évènement qui réunit l'ultra-droite du continent américain. Javier Milei a snobé son homologue brésilien de gauche, et a préféré rencontrer le prédécesseur de Lula, l'ancien président d'extrême-droite Jair Bolsonaro, qui est, selon lui, victime de persécution judiciaire. Malgré ces prises de position, la presse argentine s'est montrée plutôt soulagée. La Nacion titre « Ça aurait pu être pire », Pagina 12 affirme que « Javier Milei a appuyé sur la pédale de frein ». « Il a fait preuve de retenue dans son discours et a évité de mentionner Lula ou de l'offenser. Il a préféré critiquer plus généralement le socialisme d'Amérique latin », résume le journal en faisant allusion aux propos de Javier Milei contre le socialisme : «Le socialisme est l'idéologie du ressentiment, de l'envie et de la haine. En plus de tout cela, le socialisme est l'idée de l'échec. Personne ne le sait mieux que nos frères et sœurs latino-américains », a déclaré le président argentin. « De cette manière, explique Pagina 12, Javier Milei a évité de porter le conflit avec Lula à un niveau supérieur, ce qui mettrait les relations entre l'Argentine et le Brésil au bord de la rupture. »À lire aussiSommet de l'ultra-droite américaine au Brésil: Bolsonaro et Milei affichent leur complicitéLe journal de la 1èreComme en métropole, les résultats des élections législatives françaises aux Antilles et en Guyane ont été favorables à la gauche.À lire aussiLégislatives en France: la participation du second tour, clé du scrutin
Le président Joe Biden sort extrêmement fragilisé du premier débat télévisé avec son rival Donald Trump hier jeudi (27 juin 2024). Il n'y a qu'à lire l'éditorial implacable de Thomas Friedman, qui se décrit lui-même comme un « ami » du président américain, dans le New York Times. « Joe Biden, un homme bien, un bon président, n'est pas en position de briguer une réélection », écrit l'éditorialiste, qui dit avoir « pleuré » en voyant le démocrate de 81 ans avec la voix cassée, bafouiller, buter sur les mots pendant 90 minutes devant les caméras de CNN.Une débâcle pour Joe Biden« La débâcle de Biden lors du débat », titre le journal conservateur National Review. Selon le site d'information Politico, certains démocrates sont « en panique » et cherchent désespérément une alternative à Joe Biden. Notre correspondante à New York Loubna Anaki, qui a suivi le débat, explique que de nombreux alliés du président, notamment « la vice-présidente Kamala Harris ont pris la parole pour défendre sa faible performance assurant qu'il avait attrapé froid avant, d'où sa voix affaiblie, qu'il avait peut-être été lent à démarrer, mais qu'il avait assuré ensuite, et même Joe Biden a déclaré après : Je crois qu'on s'en est bien sortis, mais c'est difficile de débattre face à un menteur ».Selon le National Review, « l'égoïsme, l'entêtement, l'ambition et l'orgueil de Joe Biden ont rendu très probable l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ». Mais, poursuit le magazine, « la sénescence de Biden n'était pas le seul élément consternant du débat. Aucun des deux candidats n'a expliqué ce qu'il comptait faire du pouvoir au cours des quatre prochaines années ». D'après une éditorialiste de USA Today, « dès que Joe Biden est monté sur scène,…et qu'il a commencé à marmonner d'une voix rauque, il est apparu clairement qu'il n'était pas à la hauteur de la fonction la plus importante du pays ». Et l'éditorialiste d'enfoncer le clou : « Joe Biden n'a rien à faire à la présidence. Le débat l'a prouvé ». Un débat marqué aussi par des attaques personnelles Le New York Times souligne que les deux rivaux, lorsqu'ils sont entrés sur scène, « ont refusé de se serrer la main. Leur aversion mutuelle a accompagné un échange rempli d'invectives et d'injures ». Et le New York Times de citer la réplique de Joe Biden « Vous avez la moralité d'un chat de gouttière ». L'équipe du président voulait que Joe Biden présente au public une vision des États-Unis radicalement opposée à celle de Donald Trump, écrit le New York Times. Le président devait alerter sur le fait qu'un second mandat de Donald Trump serait de plus en plus radical. Mais au lieu de tourner autour de ces sujets de fond, « le débat a dérapé au point que les deux hommes ont eu une discussion prolongée sur les handicaps au golf ». Les mensonges de Donald Trump…et de Joe BidenIl n'y avait pas de fact-checking en direct et les deux journalistes de CNN n'ont jamais interrompu les candidats pour rectifier ou corriger leurs propos. Mais la chaîne a vérifié leurs déclarations et publié un fact-checking sur le site internet. En résumé, Joe Biden et Donald Trump ont tous menti mais le candidat républicain beaucoup plus que son adversaire démocrate. CNN a compté plus de 30 propos de Donald Trump qui étaient faux. Parmi eux, l'affirmation que certains États dirigés par des démocrates autorisent que des bébés soient tués après leur naissance, que tous les juristes et tout le monde en général souhaitaient l'annulation du droit à l'avortement inscrit dans la Constitution, ou encore le mensonge selon lequel Joe Biden aurait qualifié pendant des années les Afro-Américains de « super prédateurs », sans oublier la fameuse « fake news » sur l'élection de 2020 qui serait entachée de fraudes, d'après Donald Trump. Mais Joe Biden a lui aussi pris quelques libertés avec la vérité, explique CNN en affirmant par exemple que le taux de chômage des Afro-Américains « n'a jamais été aussi bas depuis très longtemps ». Ce qui est tout simplement faux, il était effectivement plus bas sous la présidence de Donald Trump.Les micros coupés, un format qui a favorisé Donald Trump ?« Je pense qu'il a passé une très bonne soirée », explique l'historien et spécialiste des États-Unis Simon Grivet qui souligne une « violence rare » dans les propos de Donald Trump. « On avait l'impression qu'il était dans l'un de ses meetings, il a pu dire tout ce qu'il voulait ». Selon Simon Grivet, « il est techniquement possible de changer de candidat chez les Démocrates mais politiquement délicat ». Il faudrait que Joe Biden lui-même renonce à sa candidature et que les démocrates se mettent rapidement d'accord sur un autre candidat consensuel qui serait en mesure de mener une bonne campagne pour contrecarrer Donald Trump. Mais c'est compliqué, explique l'historien, et le plus probable est que Joe Biden reste pour l'instant le candidat officiel. Journal de la 1èreLe tour des yoles risque d'être annulé en Martinique.
Aux États-Unis, le gouverneur de Louisiane promulgue une loi prévoyant l'affichage des « Dix Commandements » dans toutes les salles de classe des écoles publiques de l'État. De nombreuses associations comptent porter le dossier en justice. En Haïti, le tout premier Conseil des ministres du gouvernement Conille s'est tenu ce mercredi (19 juin 2024) à Port-au-Prince. Frantz Duval, du quotidien Le Nouvelliste, se penche sur ce premier Conseil des ministres. La première décision a été de remplacer, à la tête de la police, Frantz Elbé par Rameau Normil - un ancien directeur général de la PNH.Le Premier ministre Garry Conille prépare aussi, explique Frantz Duval, une retraite gouvernementale avec ses ministres pour qu'ils puissent faire connaissance, et prendre connaissance des règles de fonctionnement de ce nouveau gouvernement.Pendant ce temps, le Conseil Présidentiel de Transition et son actuel président Edgard Leblanc Fils s'est entretenu avec le dirigeant kenyan par visioconférence, sur le déploiement de la mission de sécurité. « Plus personne ne parle d'une date pour déploiement de la mission » d'appui à la PNH contre les gangs, rapporte Frantz Duval, « mais il est évident que quelque chose se rapproche : les États-Unis ont autorisé un décaissement de fonds, 109 millions de dollars, et Haïti et le Kenya font des échanges intenses – il y avait des policiers haïtiens au Kenya récemment ».Enfin, à 36 jours du coup d'envoi des JO de Paris, Le Nouvelliste se fait l'écho de l'appel lancé au nouveau gouvernement par le comité olympique haïtien : il n'a pas les fonds nécessaires pour appuyer la délégation haïtienne qui sera à Paris pour les JO. La Louisiane impose l'affichage des « Dix Commandements » dans les salles de classeLe gouverneur républicain de Louisiane Jeff Landry a promulgué une proposition de loi qui prévoit l'affichage des « Dix Commandements » dans toutes les salles de classe des écoles publiques de l'État. Il s'en est expliqué lors d'une cérémonie de signature du texte : « si vous voulez respecter l'État de droit, vous devez commencer avec celui qui a écrit la loi en premier, Moïse » - des propos cités par le Washington Post. Le texte devra être affiché, précise USA Today, des salles de classe de maternelle aux amphithéâtres universitaires à partir de l'an prochain. La photo qui accompagne l'article représente le gouverneur à un pupitre, bras écartés et mains ouvertes, comme s'il était en train de prêcher. La majorité républicaine de Louisiane, écrit le Wall Street Journal, avait déjà fait passer l'an dernier une loi obligeant à afficher la devise « In god we trust », nous croyons en Dieu, dans toutes les classes.La Louisiane est le premier État à imposer l'affichage des « Dix Commandements », et sa décision, écrit le New York Times, « relance le débat sur le degré de porosité entre l'Église et l'État ». Cette loi est « ouvertement inconstitutionnelle », s'étranglent les critiques, qui écrivent dans The Advocate, un journal local de Louisiane, que « le Premier amendement promet de nous laisser décider nous-mêmes quelles croyances nous désirons embrasser, si nous voulons en embrasser une, sans pression du gouvernement ». Le Washington Post publie de son côté un dessin de presse montrant des enfants de maternelle regardant les Tables de la loi, sur lesquelles les Dix Commandements ont été remplacés par la phrase « Tu n'imposeras pas ta loi aux autres ». De nombreuses associations, dont l'Union américaine pour les libertés civiles, prévoient de porter le dossier devant la justice. Mais, note le quotidien, « c'est une bataille que les partisans de la loi se sont préparés à mener, et qu'ils ont même hâte de mener ». « Je suis impatient d'être poursuivi en justice », a même dit le gouverneur Jeff Landry – citation reprise par The Advocate.Rocky Myers, condamné à mort24 détenus condamnés à mort ont été exécutés aux États-Unis, l'année dernière (2023). Un chiffre en hausse, selon Amnesty International - même s'il reste parmi les plus bas de l'histoire du pays. Et l'application de la peine de mort suscite toujours autant d'interrogations quant aux failles de la justice américaine.RFI se penche sur le cas de Rocky Myers, un Afro-Américain en situation de handicap mental accusé du meurtre d'une dame âgée à la peau blanche et de l'agression d'une autre femme blanche. Il est détenu depuis 30 ans dans le quartier des condamnés à mort en Alabama. Une injustice, affirme son avocate Kacey Keeton qui ne cesse de clamer l'innocence de son client.Margaux Ratayzyk a rencontré Kacey Keeto, qui affirme que les premiers à avoir été informés de son handicap, pourtant diagnostiqué lorsqu'il avait onze ans, ne sont revenus sur son cas que plusieurs années après le début de la procédure.Elle estime que le cas Rocky Myers regroupe un grand nombre de problèmes que l'on retrouve aux États-Unis dans le système d'application de la peine de mort, mais aussi dans le système de justice pénale. « Parce qu'il était pauvre et qu'il n'avait pas les moyens de s'offrir les services d'un avocat », explique Kacey Keeto, « Rocky Myers s'en est vu désigner deux par l'État : l'un n'avait pas de réelle expérience en matière pénale, le second entretient des liens avec des groupes suprémacistes blancs ». Et ce dernier avocat « a tout fait au cours du procès pour créer un désaccord entre Rocky Myers et le jury, qui était majoritairement blanc ».L'exécution de Rocky Myers a été programmée une première fois en 2004, puis repoussée à 2015 à force de procédures d'appels et de lenteur administrative. Aucune nouvelle date d'exécution n'a été fixée pour le moment.Dix militaires à la retraite condamnés pour viol au Pérou« Nous avons lutté pendant vingt ans, mais je ne suis pas contente : dix ans de prison ne suffisent pas », dit une victime. Au Pérou, dix militaires à la retraite ont été condamnés à des peines de six à douze ans de prison pour crimes contre l'humanité. Ils ont été reconnus coupables du viol systématique de neuf femmes, parfois mineures. Des viols commis entre 1984 et 1985, lors du conflit armé mené dans le pays contre la guérilla maoïste du Sentier lumineux. Aucun des dix condamnés n'était présent à la lecture du jugement.L'Argentine donne au Brésil une liste de fuyardsEn Argentine, le gouvernement de Javier Milei donne au Brésil une liste des Bolsonaristes qui s'étaient enfuis après la tentative de coup d'État du 8 janvier 2023. Selon Folha de Sao Paulo, « le gouvernement de Milei confirme qu'une soixantaine de condamnés sont entrés en Argentine », et qu'une dizaine ont déjà quitté le pays. Les chiffres réels pourraient être plus importants. En tous cas, écrit Estadao, « le document a été immédiatement transmis au Tribunal suprême fédéral », alors que les enquêteurs brésiliens tentent de localiser 143 personnes condamnés pour avoir participé à la tentative de coup d'État.Selon Folha, les fugitifs qui cherchaient à rejoindre l'Argentine ont estimé que le gouvernement ultra-libéral de Javier Milei leur serait plus favorable. Carta Capital précise que le gouvernement argentin « nie l'existence d'un ‘pacte d'impunité' avec Bolsonaro pour protéger les fugitifs du 8 janvier ».En Équateur, panne générale d'électricité dans tout le paysPendant trois heures ce mercredi (19 juin 2024) quasiment tout le Pérou était sans lumière, écritVistazo, et le métro de Quito était bloqué. La raison : « une défaillance de la ligne de transmission Milagro Zhoray qui a provoqué un blackout sur le système national », a expliqué Robert Luque, le ministre de l'Énergie et des Mines. Qui affirme que la coupure aurait pu être évitée, rapporteEl Comercio : « c'est une preuve supplémentaire de la crise énergétique que nous traversons. Les coupures de ce mercredi sont dues à un manque d'investissement » - comprenez des gouvernements précédents. Cette « coupure surprise » du courant, rappelle Vistazo, intervient deux jours après que le gouvernement a exclu la possibilité de pannes d'électricité après l'arrêt de la centrale hydroélectrique Coca-Codo-Sinclair, c'est-à-dire du plus grand générateur du pays.Le journal de la 1èreL'Agence Régionale de Santé de la Martinique l'affirme : « Il n'y a pas d'épidémie de Covid en cours en ce moment dans le département ». 160 cas ont été recensés la semaine dernière.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la condamnation de l'ancien n° 2 de la junte en Guinée, sur les tensions entre Israël et le Hezbollah et sur l'électorat africain-américain aux tats-Unis. Centrafrique : deux ressortissants franco-algériens arrêtésDeux ressortissants franco-algériens en possession d'armes ont été arrêtés à Bangui. Quelles sont les accusations portées contre ces deux hommes ? Cette affaire pourrait-elle mettre à mal les tentatives de normalisation des relations entre la France et la Centrafrique ?Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI.Guinée : prison ferme pour l'ex-numéro 2 de la junte Le Général Sadiba Koulibaly, l'ex-chef d'état-major de l'armée guinéenne, vient d'être condamné à 5 ans de prison ferme pour « désertion ». Quels sont les faits qui lui sont reprochés ? A-t-il des moyens de recours dans cette affaire ? Avec Matthias Raynal, correspondant de RFI à Conakry.Hezbollah - Israël : faut-il craindre une deuxième guerre ? Après la mort d'un de ses responsables, le Hezbollah a répliqué en tirant des centaines de roquettes sur Israël. Cette escalade de la violence pourrait-elle entraîner un conflit ouvert entre Israël et le Liban ? Avec Nicolas Falez, journaliste au service international de RFI.États-Unis : Donald Trump courtise le vote noirCe week-end, Donald Trump s'est rendu dans une église afro-américaine de Détroit. Objectif : récupérer les voix de la communauté noire. Pourquoi vouloir séduire les Afro-Américains alors que cet électorat est majoritairement pro-démocrate ? Sa stratégie pourra-t-elle porter ses fruits ? Avec Simon Grivet, historien des États-Unis, maître de conférences à l'Université de Lille.
Aux États-Unis, à cinq mois de l'élection présidentielle, Donald Trump séduit à nouveau les patrons. Un retour de flamme très opportuniste pour le candidat populiste comme pour les dirigeants des grandes entreprises américaines. Ils étaient environ deux cents la semaine dernière à participer à une réunion privée organisée par Business Round Table, leur outil d'influence, pour écouter les propositions des candidats. Joe Biden était représenté. Donald Trump est venu en personne, en candidat qui a le besoin urgent de recevoir les dons des sociétés américaines pour financer sa campagne. En avril, il a levé pour la première fois plus de fonds que Joe Biden. Un premier signe d'adhésion des milieux patronaux. Un virage à 180° par rapport à 2020. Après la victoire de Joe Biden, les dirigeants des plus grandes entreprises cotées condamnent l'insurrection du capitole et l'entêtement du président sortant incapable d'accepter sa défaite. À lire aussiPrésidentielle américaine 2024: CNN dévoile les règles du premier débat entre Biden et TrumpDes patrons séduits malgré le protectionnisme Mais depuis qu'il est officiellement le candidat des Républicains, il a retrouvé leur faveur. Les plus hardis, surtout dans le secteur de la finance, affichent dorénavant publiquement leur préférence. Les idées défendues par Donald Trump sont a priori contraires aux leurs. Les grands patrons américains sont majoritairement favorables à l'immigration alors qu'il veut expulser les étrangers sans papiers. Ils sont partisans de la globalisation alors qu'il veut instaurer une nouvelle taxe à 10 % sur tous les produits importés. Ils sont attachés à la paix sociale, plus propice aux affaires, tandis que le candidat des républicains tend à fracturer la société américaine.À lire aussiEtats-Unis: les grands patrons remontés contre la politique migratoire de Trump Des cadeaux fiscaux en perspectiveEn revanche, en matière d'impôt, Donald Trump est pour eux le meilleur candidat. C'est sur ce sujet qu'il marque des points dans le camp des patrons. Car il a promis de reconduire les cadeaux fiscaux qu'il a accordés aux entreprises en 2017. Ces avantages censés expirés à la fin de l'année prochaine ont permis aux entreprises américaines d'économiser 240 milliards de dollars en exonération de taxes entre 2018 et 2021. Cerise sur le gâteau, Donald Trump qui a réduit l'impôt sur les sociétés de 37 à 21 % veut encore l'abaisser à 20 %. Joe Biden lui veut au contraire relever cet impôt à 28 % et taxer davantage les successions au-delà de 400 000 dollars de patrimoine. Soutenir Donald Trump, c'est la perspective de nouvelles années de bombance fiscale, et donc de hausses substantielles des profits.Le rejet de la régulationLes grands patrons ont pourtant connu des années fastes pendant le mandat de Joe Biden. Malgré l'inflation et les hausses des salaires obtenues par leurs employés sur un marché de l'emploi tendu, leurs profits et leurs revenus personnels se sont envolés. Leurs augmentations ont été quatre fois plus forte que celle des salaires médians entre 2023 et 2022. Mais si l'économie américaine a poursuivi son cycle haussier avec Joe Biden, les entreprises ont dû aussi se soumettre à des contraintes accrues. Des régulations plus sévères sur le droit des salariés, sur le climat, sur la transparence des revenus. Et ces carcans, Donald Trump promet de les briser. À lire aussiEtats-Unis: à Detroit, Donald Trump à la conquête des voix des Afro-Américains
En Haïti, le quotidien des enfants alarme les Nations unies. L'Unicef, le fonds de l'Onu pour l'enfance, déplore les écoles détruites ou mobilisées pour l'accueil des déplacés, les structures sanitaires manquantes, tout un système mis à terre à cause des attaques des gangs. Et les gangs n'épargnent pas les enfants, victimes de violences sexuelles, et enrôlés par les groupes criminels. L'Unicef estime que les gangs comptent entre 30 et 50% d'enfants dans leurs effectifs – des enfants recrutés en grand nombre à Port-au-Prince et dans l'Artibonite. Mikaël Ponge a joint Bruno Mass, le représentant de l'organisation en Haïti. Dans un rapport commandité par l'Unicef, explique-t-il, certains enfants se disent contraints de rejoindre les groupes armés pour leur protection, ou en raison de la menace de représailles. D'autres le font pour de la nourriture, ou pour disposer d'un revenu pour leurs familles. Certains disent avoir trouvé dans les gangs un sentiment d'identité et d'appartenance – dans un contexte où la violence devient « normale » pour les enfants.Selon le rapport, les garçons sont utilisés comme espions, pour transporter des munitions, pour surveiller les personnes enlevées… Les filles sont, elles, ciblées par la violence sexuelle pour affaiblir des groupes rivaux ou en échange de « protection ».En tous cas, explique Bruno Mass, certains garçons sont utilisés dès 14 ans comme combattants de première lignes. Enrôler des enfants de tous âges est, rappelle le responsable, « une violation flagrante du droit international ».Plutôt que d'engager des poursuites judiciaires, il est essentiel, insiste-t-il, de se concentrer sur le soutien au rétablissement et la réintégration de ces enfants, « souvent mis au ban de leur communauté et de leurs familles, sans avoir les moyens de surmonter ces expériences traumatisantes ».Le journal Ayibopost publie ce lundi (17 juin 2024) des témoignages d'enfants enrôlés dans les gangs. Un adolescent de 14 ans raconte comment il « fait les courses » pour le gang de Gran-Ravin ; et que des amis lui demandent constamment d'intégrer ce gang et de porter une arme. « Pour ce garçon, la mort représente une possibilité constante », écrit Ayibopost, qui précise que l'adolescent a perdu il y a quelques mois un de ses camarades lors d'une violente altercation avec un troisième ami, lui aussi recruté par les groupes criminels.Dans un éditorialpublié vendredi dernier (14 juin 2024), Le Nouvelliste se demande « qui fait le décompte des droits des enfants qui sont bafoués et violés » ces dernières années depuis le début de la crise sécuritaire.En plus des enfants enrôlés de force dans les gangs, Frantz Duval parle, pour beaucoup d'autres, de l'impossibilité d'aller à l'école ou de jouer en plein air ; de toutes les formes de violence dans le cadre familial à cause des restrictions que vivent les parents ; des violences sexuelles aussi – « dans un milieu normal un enfant est une proie, quand ça va mal les risques augmentent ».À lire aussiHaïti: de la rue aux gangs, le parcours des enfants livrés à eux-mêmesPatricia Bullrich au Salvador La ministre argentine de l'Intérieur Patricia Bullrich a visité ce dimanche (16 juin 2024), au Salvador, la plus grande prison d'Amérique centrale. Prison d'une capacité de 40 000 prisonniers, précise Clarin, qui vivent « sous un régime de contrôle strict et de droits minimums ». Les organisations de défense des droits de l'homme avaient sonné l'alarme lors de sa construction, rappelle La Nacion. Nayib Bukele, qui dirige le pays depuis 2019, a déclaré la « guerre » aux bandes armées, dont il a mis des dizaines de milliers de membres en prison. Le pays est, depuis 2022, sous un régime d'exception qui permet les détentions sans mandat. De nombreuses photos montrent Patricia Bullrich devant les cellules remplies de détenus. La ministre, écrit le quotidien, a assuré qu'un des objectifs du gouvernement argentin est de construire des prisons à Buenos Aires qui copient le modèle salvadorien - particulièrement après l'escalade de violence due au trafic de drogue à Rosario, dans la province argentine de Santa Fe, précise El Cordillerano.Patricia Bullrich doit encore rencontrer plusieurs ministres, le chef de la police et le procureur général… Et le président Bukele, ce sera ce mardi (18 juin 2024) selon Clarin.Le vote difficile des Vénézuéliens installés en Argentine La présidentielle au Venezuela, c'est dans un peu plus d'un mois. Et les craintes sont grandes sur le déroulement du scrutin : sur la manière dont le président Maduro utilise l'État au service de sa campagne, mais aussi sur sa volonté d'exclure du scrutin un certain nombre de Vénézuéliens - ceux qui vivent à l'étranger notamment, plus à même de soutenir l'opposition. Ils sont plus de 7 millions et demi, et rencontrent aujourd'hui de très nombreuses difficultés pour s'inscrire sur les listes électorales. Le correspondant de RFI en Argentine Théo Conscience a ainsi rencontré Armando Noguera, qui s'est installé en Argentine en 2017 pour fuir le marasme économique de son pays. Mais il n'a pas pu s'inscrire pour la présidentielle de juillet : nous ne savons pas quand les inscriptions sur les listes électorales vont s'ouvrir, lui a dit le consulat vénézuélien à Buenos Aires, nous vous préviendrons sur les réseaux sociaux… « Ce qu'ils n'ont jamais fait », déplore le jeune homme de 34 ans. Deux jours avant la date limite, il apprend par un ami que les inscriptions ont finalement été ouvertes, mais il ne peut s'inscrire car son passeport est périmé – sa carte d'identité en cours de validité et nombre d'autres documents ne suffiront pas. Pour beaucoup de Vénézuéliens exilés parfois depuis des années, cette documentation peut s'avérer longue et couteuse à rassembler…Les quelque 150 000 Vénézuéliens en âge de voter résidant en Argentine n'ont finalement eu que 15 jours pour s'inscrire sur les listes électorales, au lieu des deux mois prévus initialement.Selon Alexander Galvis, le président de l'ONG Alianza por Venezuela, ces obstacles sont mis en place par le gouvernement de Nicolas Maduro pour entraver la participation des Vénézuéliens vivant en dehors de leur pays - que ce soit en Argentine ou ailleurs. Donald Trump et le vote noir Aux États-Unis, Donald Trump était en campagne ce week-end sur les terres démocrates à Detroit pour la bataille du vote des Noirs, dans le Michigan – un État-clé qu'il avait remporté en 2016, mais que Joe Biden avait récupéré en 2020. Dans cet État, la victoire se joue sur un écart d'à peine quelques milliers de voix… Et Donald Trump grignote de plus en plus le vote des Afro-Américains qui, depuis les années 60, ont toujours massivement voté démocrates. À Détroit, l'envoyé spécial permanent de RFI David Thomson a rencontré Randy : « Avant, je croyais que Trump était raciste et puis je suis allé dans un de ses meetings et tout le monde était sympa ! ». Randy, qui a longtemps voté démocrate, est maintenant persuadé que le républicain fera mieux que Joe Biden pour les Noirs.Après son meeting dans cette ville à 70% afro-américaine, Trump s'est rendu dans une église noire. Madeleine et Tracy, deux Afro-Américaines sexagénaires ont rencontré l'ancien président, et comptent aussi voter pour lui : « Les Noirs Américains donnent leurs voix aux démocrates depuis des années. Sauf que maintenant on réalise qu'avec eux, on existe uniquement au moment des élections ! » Aujourd'hui, près de 20% des Noirs se disent prêts à voter Donald Trump dans plusieurs États-clés. À lire aussiÉtats-Unis: à Detroit, Donald Trump à la conquête des voix des Afro-Américains Maryland et Marijuana Aux États-Unis, l'État du Maryland va annuler 175 000 condamnations prononcées au cours des dernières décennies pour consommation de marijuana. L'annonce a été faite dans leWashington Post par le gouverneur démocrate de cet État, Wes Moore. Environ 100 000 personnes condamnées pour possession de petites quantités de marijuana vont bénéficier de ce pardon. Le gouverneur le voit comme « une étape pour réparer des décennies d'injustice sociale et économique dont souffrent de manière disproportionnée les Noirs et autres minorités ». Wes Moore souligne que « les casiers judiciaires ont été utilisés pour les empêcher d'avoir un travail, un logement, d'aller à l'école – bloquant les familles longtemps après que les peines ont été purgées. » Le Baltimore Sun, un quotidien du Maryland, parle d'une décision « historique », et rappelle que les habitants de l'État ont voté en 2022 pour autoriser le cannabis récréatif - et que le gouverneur a signé l'an dernier (2023) une loi pour créer et réguler l'industrie du cannabis dans l'État.À lire aussiÉtats-Unis: le gouverneur du Maryland annule 175 000 condamnations pour usage de marijuana Aux États-Unis, le mouvement « Land Back »Le New York Times se penche sur le mouvement « Land Back » de réappropriation de terres par les tribus indiennes – plus particulièrement dans la région d'Owens Valley en Californie. Le quotidien parle d'un mouvement de « retour de terres » en plein essor. Il rappelle que lorsque les Européens sont arrivés, les tribus ont perdu presque toutes leurs terres – puis leur accès à l'eau, quand au début du XXème siècle ceux qui ont bâti la ville de Los Angeles ont construit un gigantesque aqueduc partant du lac Owens.Mais les tribus récupèrent peu à peu quelques terres – c'est aussi le cas dans l'Illinois et en Virginie. À Owens Valley, des groupes de défense de l'environnement travaillent avec les responsables indigènes pour que davantage d'eau reste dans la région – à cause de la demande en eau de Los Angeles, expliquent-ils, l'écosystème de la région survit à peine.À lire aussiEtats-Unis: les Amérindiens manifestent contre le pipeline du Dakota du Nord Le journal de La 1èreC'est la première fois dans l'histoire des JO que la flamme olympique traverse les Outremer : elle est arrivée dimanche soir en Martinique.
Comme chaque année, le mois de juin est synonyme de mois de Fiertés pour défendre les droits de LGBTQIA+. Dans de nombreux pays, marches et défilés sont organisés. Une des plus importantes du continent a eu lieu le 2 juin 2024 à Sao Paulo, au Brésil. Au Pérou, le défilé est annoncé pour la fin du mois, le 29 juin 2024. Il se tiendra avec un sentiment d'inquiétude pour les personnes transgenres. Le mois dernier, le ministère de la Santé péruvien a publié par décret une actualisation des schémas de soins. Les personnes transgenres y sont qualifiées comme ayant une « maladie mentale ». C'est le reportage de notre correspondante Juliette Chaignon. « Les yeux du monde devraient être sur Haïti » Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a repris ses activités à l'aéroport international de Port-au-Prince. Des vols humanitaires apportent à nouveau des produits de première nécessité, mais aussi des médicaments. Dans une interview avec RFI, réalisée par Aabla Jounaïdi, le chef du PAM, Jean Martin Bauer explique que l'organisation a réussi à fournir une aide alimentaire d'urgence à 93 000 personnes vivant à Cité Soleil. Selon Jean Martin Bauer, plus de cinq millions d'Haïtiens sont en situation d'insécurité alimentaire aiguë. Les besoins sont énormes. « Les yeux du monde devraient être sur Haïti pour pouvoir répondre à cette crise », souligne Jean Martin Bauer qui demande une stabilisation de ce contexte d'insécurité et souhaite qu'on apporte des réponses pour reconstruire les systèmes alimentaires haïtiens.3 policiers haïtiens tués à Delmas 18 Preuve de cette insécurité qui se poursuit, cet affrontement mortel entre forces de l'ordre et membres de gangs dimanche 9 juin 2024 à Delmas 18, le fief du chef de gang Jimmy Chérizier alias Barbecue. Trois policiers sont morts, c'est à la Une du Nouvelliste qui se fait aussi écho de l'état de santé du Premier ministre par intérim Garry Conille. Autre sujet dans la presse haïtienne, l'annonce du président kenyan William Ruto selon lequel le premier contingent kenyan en Haïti sera déployé dans les deux prochaines semaines.« L'effet Milei en Europe »Le résultat des élections européenne est commenté dans certains pays d'Amérique Latine, à commencer par l'Argentine, où le président Javier Milei s'est réjoui de la poussée de l'extrême droite. « Voilà une bonne nouvelle qui nous parvient du Vieux continent », a-t-il écrit sur son compte X, cité par le journal La Nacion. Le président argentin a aussi partagé plusieurs tweets de ses sympathisants qui parlaient d'un « effet Milei » en Europe.Un autre président latino-américain a choisi de commenter le résultat des élections européennes, mais c'était pour faire passer le message inverse : Il s'agit de Nicolas Maduro, en campagne pour sa réélection. Selon le dirigeant chaviste, ce sont des partis « néofascistes » qui ont remporté les élections européennes. Ces partis « gagneront là-bas, mais ils ne passeront pas ici », a déclaré Nicolas Maduro, en faisant allusion à l'opposition de droite au Venezuela. Des propos repris par El Nacional. Mais selon des sondages indépendants, cité par le journal El Pais, le rival de Nicolas Maduro, Edmundo Gonzalez Urrutia, avance de plus de 20 points le président sortant.Vers plus de protectionnisme ?Un autre pays qui regarde attentivement ce qui va se passer en Europe maintenant, c'est le Brésil. Oui, car l'Union européenne est le deuxième partenaire commercial du Brésil, derrière la Chine, rappelle Carta Capital. « La représentation accrue des partis d'extrême droite au Parlement européen se traduira par une pression plus forte en faveur de mesures protectionnistes telles que des droits de douanes plus élevés sur les produits provenant de l'extérieur de l'Europe ».Après sa condamnation, Donald Trump reprend les meetings de campagneDes millions de Trumpistes sont venus à Las Vegas hier, dimanche 9 juin 2024, acclamer leur candidat. L'ex président a notamment déroulé sa rhétorique anti-immigration, peut-on lire sur le site d'information Politico. Il a qualifié par exemple le Nevada, un État-clé de la présidentielle, de « décharge » pour les immigrés illégaux et a reproché au président Joe Biden d'avoir déclenché un « cauchemar » à cause de sa politique frontalière qui, selon Donald Trump, « a totalement détruit » les Afro-Américains et les Hispaniques.Le journal de La 1èreAux Antilles Guyane, le Rassemblement National a gagné du terrain dans ces élections européennes.
A Atlanta dans le sud-est des États-Unis des manifestants écologistes et anti-racistes s'opposent à la construction d'un centre de formation pour la police et les pompiers. Voté en 2021 par la mairie démocrate d'Atlanta, ce lieu de formation s'étalerait sur 34 hectares d'une forêt située au sud de la ville pour un budget de 90 millions de dollars. Il doit inclure aussi un faux centre-ville pour que la police puisse s'exercer aux opérations urbaines, ce qui explique son surnom de « Cop City » : la ville des flics. Les opposants au projet constituent un mélange unique de militants écolo, de militants Afro-Américains et de Black Lives Matter ou avec d'autres revendications pour rediriger l'argent vers des programmes sociaux. Un long format d'Edward Maille, journaliste à Atlanta. Réalisation : Romain Dubrac. Programmation musicale :► Down in Atlanta – Pharell Williams et Travis Scott
Nous sommes le 14 juillet 1944, au Fort Huachuca, en Arizona. Le soldat James Rucker, qui s'apprête à rejoindre le front en Italie, écrit à son épouse : « Bientôt je tournerai le dos à la ségrégation américaine sans le moindre regret. Ce ne sera pas un adieu à Jim Crow puisque l'armée semble s'être engagée à ce que je propage Jim Crow jusqu'aux coins les plus éloignés de la terre. (Les lois Jim Crow sont des lois promulguées par les législatures des États du Sud des , Etats-Unis, entre 1877 à 1964. Elles ont été mises en place pour entraver l'exercice des droits constitutionnels des Afro-Américains acquis au lendemain de la guerre de Sécession.) James Rucker poursuit : Pour aucune autre raison que Jim Crow, je me suis retrouvé affecté au camp le plus isolé du pays, aussi éloigné de toi que des théâtres d'opérations les plus lointains. J'espère revenir dans un Amérique qui ne sera plus ségréguée (…) Ici, j'ai vu et enduré autant le fascisme que ce à quoi je pouvais m'attendre faire l'expérience en Allemagne ou en Espagne. J'ai vu des abus perpétrés par un peuple entier de la manière la plus cynique possible en mentant au reste du monde. Un peuple qui prétendait apporter la liberté à l'ensemble du monde. Adieu, Amérique de Jim Crow. » Entre 1941 et 1945, trente mille soldats afro-Américains ont été confinés dans un camp militaire d'Arizona, un « poste noir » situé à la frontière avec le Mexique, très loin de toute communauté blanche. Quelles ont été leurs conditions de vie ? Jusqu'à quel point la ségrégation a-t-elle été imposée ? Partons sur les traces des soldats de Fort Huachuca… Invitée : Pauline Peretz de l'Université Paris 8 Vincennes-saint-Denis, directrice adjointe de l'Institut d'histoire du temps présent. Autrice de : « Une armée noire – Fort Huachuca, Arizona » éditions Seuil. Sujets traités : Fort Huachuca, soldats, noirs, James Rucker, Jim Crow, législatures, Etats-Unis, Sécession,fascisme Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Harlem, ce quartier de New York, centre des luttes pour les droits civiques des Afro-Américains, ne sera bientôt plus un quartier noir. En quelques décennies, ce quartier de Manhattan situé au nord de New-York a subi de profondes transformations. Lieu vivant de la culture noire américaine mais aussi ghetto, abandonné des politiques publiques, Harlem a changé de visage. L'effet de la hausse des prix de l'immobilier, la pression des acteurs privés et les choix des gouvernements municipaux successifs, ont obligé les habitants les plus pauvres, en majorité noirs, à quitter le quartier. Comment ce phénomène de gentrification s'est-il déployé à Harlem malgré les mobilisations, et l'histoire culturelle du quartier ? Avec :• Charlotte Recoquillon, géographe, docteure en Géopolitique, enseignante à Science Po Paris et spécialiste des États-Unis, autrice de Harlem, une histoire de la gentrification (Editions de la Maison des sciences de l'Homme, 2024).Un reportage de Loubna Anaki sur la gentrification à Harlem Et un entretien de Claire Bargeles sur le phénomène de la gentrification en Afrique du Sud. En fin d'émission, on retrouve Mon premier stade. En cette année olympique, 8 milliards de voisins répond à toutes les questions que les enfants peuvent se poser sur le sport. Dans cet épisode, Juliette Brault répond à Raphaël, qui a une question sur le ping-pong. Programmation musicale : • Harlem - Feu! Chatterton • Compare - Blinky Bill feat. Goldlink
Harlem, ce quartier de New York, centre des luttes pour les droits civiques des Afro-Américains, ne sera bientôt plus un quartier noir. En quelques décennies, ce quartier de Manhattan situé au nord de New-York a subi de profondes transformations. Lieu vivant de la culture noire américaine mais aussi ghetto, abandonné des politiques publiques, Harlem a changé de visage. L'effet de la hausse des prix de l'immobilier, la pression des acteurs privés et les choix des gouvernements municipaux successifs, ont obligé les habitants les plus pauvres, en majorité noirs, à quitter le quartier. Comment ce phénomène de gentrification s'est-il déployé à Harlem malgré les mobilisations, et l'histoire culturelle du quartier ? Avec :• Charlotte Recoquillon, géographe, docteure en Géopolitique, enseignante à Science Po Paris et spécialiste des États-Unis, autrice de Harlem, une histoire de la gentrification (Editions de la Maison des sciences de l'Homme, 2024).Un reportage de Loubna Anaki sur la gentrification à Harlem Et un entretien de Claire Bargeles sur le phénomène de la gentrification en Afrique du Sud. En fin d'émission, on retrouve Mon premier stade. En cette année olympique, 8 milliards de voisins répond à toutes les questions que les enfants peuvent se poser sur le sport. Dans cet épisode, Juliette Brault répond à Raphaël, qui a une question sur le ping-pong. Programmation musicale : • Harlem - Feu! Chatterton • Compare - Blinky Bill feat. Goldlink
C dans l'air du 6 mars - Trump : pourquoi l'Amérique en veut encore ? Mathématiquement, ce n'est pas encore fait, mais cela semble désormais pratiquement inéluctable. Comme en 2020, Joe Biden et Donald Trump devraient se retrouver face-à-face en novembre prochain lors de la présidentielle aux États-Unis. Les deux candidats ont multiplié les victoires lors du Super Tuesday, les primaires organisées hier dans quinze Etats. L'ancien président républicain a ainsi considérablement conforté son avance sur sa rivale Nikki Haley, qui n'a remporté que le Vermont cette nuit, et a annoncé son retrait de la course à l'investiture. Trois ans après l'assaut du Capitole et son départ mouvementé de la Maison Blanche, Donald Trump remporte donc un premier pari. Malgré ses nombreux procès judiciaires et ses premières condamnations, il s'est imposé, à 77 ans et en seulement deux mois, comme le grand gagnant des primaires républicaines, éliminant tour à tour ses rivaux. Il a d'ailleurs salué cette nuit « une soirée formidable » avant de dérouler ses thèmes de prédilection - la crise migratoire entre les États-Unis et le Mexique, la situation du pays - et de consacrer toutes ses attaques contre l'actuel président en répétant que les États-Unis étaient devenus ces trois dernières années un "pays du tiers-monde". Côté démocrate, Joe Biden a lui aussi fait le plein remportant mardi soir les treize premiers États en jeu, ainsi que l'Iowa qui organisait un vote par correspondance ces dernières semaines et a ciblé son adversaire. "Les résultats de ce soir donnent un choix très simple aux Américains : continuerons-nous à avancer ou laisserons-nous Donald Trump nous plonger dans le chaos, la division et l'obscurité comme il l'avait fait lors de son premier mandat ?", a interrogé le démocrate, accusant le milliardaire républicain d'être "déterminé à détruire la démocratie américaine". Le "match" retour entre Joe Biden et Donald Trump est cette fois bien lancé, même s'il ne soulève pas d'enthousiasme dans une large part de la population, et que la route des deux rivaux reste pavée d'embûches jusqu'à l'élection du mois de novembre. Tous deux vont devoir en effet rassembler au-delà de leurs très fidèles partisans. Dans un sondage de sortie des urnes en Caroline du Nord, par exemple, 62 % des électeurs républicains ont déclaré qu'ils ne voteront jamais pour Donald Trump le jugeant trop vieux et incapable. De son côté, dans un communiqué Nikki Haley a répondu à l'appel à rentrer dans le rang que "l'unité ne se décrète pas" et que «"beaucoup d'électeurs ont exprimé de profondes réserves". Donald Trump est par ailleurs empêtré encore dans de multiples affaires judiciaires. Il est visé par quatre inculpations pour un total de 91 chefs d'accusation, et ses prochaines semaines seront rythmées par les procès. Quant à Joe Biden, qui devait déjà convaincre que ses 81 ans ne sont pas un obstacle à sa réélection, il va devoir s'adresser aux nombreux électeurs qui ont choisi de déposés des bulletins blancs ("uncommitted"), en signe d'opposition à sa politique de soutien à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza. Un mouvement de protestation contre la politique de l'administration Biden au Proche-Orient qui englobe désormais des pans entiers du parti et des jeunes. Autre électorat qui pourrait être déterminant : les Afro-Américains qui représentent 13 % des électeurs. Selon un dernier sondage, Joe Biden reste en tête chez les Noirs américains, mais Donald Trump a grappillé 3 % et s'adresse depuis plusieurs semaines particulièrement à eux. LES EXPERTS : - Nicole BACHARAN - Historienne et politologue spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Jean-Bernard CADIER - Ancien correspondant aux Etats-Unis, auteur de Joe Biden : de Scranton à la Maison Blanche - Gilles PARIS - Editorialiste – Le Monde, ancien correspondant à Washington, auteur de Amérique années Trump - Nicolas CONQUER - Porte-parole des Républicains Overseas en France - Mélissa BELL - Journaliste - Correspondante à Paris pour CNN DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Plongez dans l'extraordinaire parcours de Wilma Rudolph, une athlète au destin hors du commun. Née dans le Tennessee en pleine ségrégation, cette jeune Afro-Américaine issue d'une famille de 22 enfants, a surmonté les terribles conséquences de la polio. Faisant preuve d'un déterminisme exemplaire, elle va défier le diagnostic médical qui la vouait à une vie d'immobilisme. Rejoignez-nous pour découvrir comment Wilma Rudolph, malgré les obstacles, est devenue une championne olympique, incarnant force et victoire. Merci pour votre écoute Retrouvez l'ensemble des épisodes de l'Heure H sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/22750 Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
Comme dans la chanson de Busta Rythmes, ce podcast a deuxième partie. Dans l'épisode précédent, je vous explique comment un titre de rap aux Etats-Unis a relancé la consommation du cognac dans le pays. Le rap aux Etats-Unis, c'est une culture, un son et une manne financière non négligeable pour l'industrie du cognac en difficulté à la fin des années 90. En fait, le cognac est bu déjà depuis quelques décennies aux Etats-Unis par les jazzmen notamment. Il est consommé majoritairement par les Afro-Américains. Pendant longtemps, le cognac était la boisson de cette communauté en opposition avec le whisky, un alcool bu par les Blancs. Au-delà d'être synonyme de luxe à la française, le cognac est surtout associé à la réussite. Et dans le rap, quand on arrive à sortir de son quartier difficile et de ses années de galère, on le montre avec opulence et arrogance. On organise des fêtes à la Louis XIV sauf que les carrosses sont remplacés par des grosses bagnoles / on aime la bagnole / on balance des billets verts, on s'entoure des plus belles femmes et on boit du « yak » parce qu'on a désormais de quoi se les payer. Le rappeur Tupac parle déjà de sa passion pour la « brown bottle » dans les années 90. Au départ, les industriels ne flairent pas forcément le coup marketing d'associer leur marque aux rappeurs US qui se présentent souvent comme des gangsters repentis, pas top pour l'image mais quand ils voient les ventes boostées par Busta Rythmes, la filière cognaçaise se dit qu'il y a un truc à faire. Ce qu'il faut savoir c'est qu'on boit du cognac partout dans le monde sauf en France. Plus de 97% du cognac est consommé à l'étranger. Et les plus gros consommateurs sont toujours les Américains, plus de la moitié du marché international. La commune de Cognac a vu les plus grandes stars du hip-hop débarquer. Jay-Z est propriétaire avec Bacardy de la maison d'Ussé depuis les années 2010. Son cognac concurrence même les plus grandes maisons. 50 cent a lui aussi investi dans le spiritueux. L'ambassadeur du cognac Rémy Martin n'est autre que Usher. Et Pharrell Williams a composé une musique pour le cognac Louis XIII qu'on ne pourra écouter que dans un siècle. Je vous le dis dans l'épisode précédent, Drake dans « One Dance », boit du Hennessy. C'est le H du groupe LVMH, Nas est en collaboration avec la maison depuis une décennie, il a même une bouteille à lui, créée à l'occasion des 50 ans du hip-hop en 2023. La filière du cognac a dégagé près de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires cette même année. De quoi faire tourner les têtes ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
En 2022, le gouverneur ultra-conservateur de Floride signait une loi visant à limiter l'enseignement du passé raciste dans les écoles de Floride. Selon Ron DeSantis, l'histoire de la ségrégation et de l'esclavage ne doit pas faire peser une culpabilité sur les épaules d'enfants qui n'en sont pas responsables. Cette loi baptisée le « STOP Woke Act » a déclenché un tollé parmi le corps enseignant et en particulier chez les historiens. Certains ont donc décidé de contre-attaquer en faisant visiter les lieux des lynchages pour affronter ce lourd héritage de l'ère ségrégationniste. C'est une rivière de Floride prisée des vacanciers, mais redoutée par les Afro-Américains. Douglas Udell 77 ans, a toujours refusé de s'y baigner : « Jamais, je ne mettrais les pieds dans la Suwannee River » dit ce vieil homme afro-américain né sous la ségrégation. « Car à cette époque, raconte-t-il, ces eaux maudites charriaient parfois des corps de victimes de lynchages racistes. Cette rivière a une mauvaise connotation pour ma famille. On nous a toujours dit de ne pas pêcher ici parce qu'on risquerait d'avaler un poisson qui s'est nourri de la chair des gens qui ont été lynchés et jetés dans la rivière. »Son grand-père a lui-même été lynché, alors aujourd'hui Douglas Udell fait son devoir de mémoire. Au bord de cette rivière, il accompagne un groupe d'étudiants. Le vieil homme leur raconte le passé raciste de l'Amérique, à travers une histoire dramatique, celle d'un adolescent de 15 ans tué ici en 1944 : « C'est ici que Willy James a été noyé. Il était accusé d'avoir envoyé une lettre d'amour à une fille blanche. Alors, ils sont allés le chercher chez sa mère. Ils ont pointé une arme sur elle et ils l'ont sorti. Ils l'ont conduit à la rivière. Ils lui ont attaché les mains et ils l'ont jeté à l'eau et il s'est noyé. Ces atrocités se passaient partout en Amérique. »« J'ai une question, demande Jonas, un étudiant, vous disiez que des corps ont été retrouvés un peu partout dans cette rivière. On a une idée du nombre de victimes ? »« Non, le chiffre est inconnu », répond Douglas. Aucun décompte des victimes ni aucune plaque commémorative. Ces étudiants de Floride n'en ont d'ailleurs jamais entendu parler à l'école et ce n'est pas par hasard selon eux, affirme cette étudiante : « Il y a beaucoup de "whitewashing", de blanchiment de l'histoire. Ils essayent de minimiser l'impact de tout cela sur les Afro-américains. »Ces étudiants suivent un historien afro-américain qui a décidé de partir en croisade contre les réformes éducatives du gouverneur ultra-conservateur de Floride. Ron DeSantis a restreint l'enseignement du passé raciste américain, accusé d'inciter les élèves à détester l'Amérique, il a aussi reformé l'enseignement de l'esclavage qui aurait eu, selon lui, des effets bénéfiques « Inacceptable », pour le professeur Marvin Dunn : « Quand l'État de Floride a demandé aux profs d'enseigner que l'esclavage avait été bénéfique pour les esclaves, je n'avais pas été aussi en colère depuis des années. Comment auraient-ils pu en bénéficier ? »Marvin Dunn conteste devant les tribunaux les réformes de ce gouverneur qu'il accuse de révisionnisme historique.
Historiquement Vôtre réunit 3 personnages classés X (mais qui n'ont rien de pornographiques) : Malcolm Little qui a choisi le surnom de Malcolm X pour effacer le passé d'esclave de ses ancêtres et le nom resté associé, devenu, sous ce pseudonyme célèbre, l'une des figures de la lutte pour les droits des Afro-Américains. Puis, elle aussi, c'est aux Etats-Unis qu'elle est née, mais c'est en France qu'elle a vécu : la mondaine parisienne Virginie Gautreau, alias « Madame X » sur un tableau du peintre John Singer Sargent qui l'a représentée, sans se douter qu'il allait provoquer un véritable tollé… l'obligeant à gommer l'identité de son modèle ! Et un rappeur américain qui, à tout juste 24 ans, révolutionne l'univers du rap en assumant et revendiquant son homosexualité : Lil Nas X.
Stéphane Bern, entouré de ses chroniqueurs historiquement drôles et parfaitement informés, s'amuse avec l'Histoire – la grande, la petite, la moyenne… - et retrace les destins extraordinaires de personnalités qui n'auraient jamais pu se croiser, pour deux heures où le savoir et l'humour avancent main dans la main. Aujourd'hui, Malcolm Little qui a choisi le surnom de Malcolm X pour effacer le passé d'esclave de ses ancêtres et le nom resté associé, devenu, sous ce pseudonyme célèbre, l'une des figures de la lutte pour les droits des Afro-Américains.
C'est aujourd'hui la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix, qui consacre l'importance du rôle du sport pour créer des ponts entre les nations. Des athlètes ont profité de leur aura pour défendre des causes, sans être forcément bien reçus. En 1968, Mexico accueille les Jeux olympiques. L'Américain Tommie Smith vient de gagner le 200 mètres. Sur le podium au côté de l'athlète John Carlos, les deux Afro-Américains lèvent leurs poings pour protester contre les inégalités raciales. Tommie Smith est en réalité membre de l'Olympic Project for Human Rights, qui propose un boycott tant que les droits des afro-américains ne seront pas respectés. De leur podium ce 17 octobre 1968, la foule leur répond par des applaudissements et des sifflets. Tommie Smith et John Carlos sont exclus à vie des Jeux par le CIO. En 1995, l'Afrique du Sud remporte la Coupe du monde de rugby. Une victoire qui apparaît comme un symbole contre l'Apartheid ...
Les inégalités en matière de santé constituent un sujet préoccupant au sein de notre société. Et si l'origine ethnique était elle-même un facteur déterminant des risques de mortalité ? Plusieurs études ont en effet montré des différences significatives dans les taux de maladie chronique et de décès prématuré selon les groupes ethniques.Quels sont les facteurs qui contribuent à ces disparités ? Existe-t-il des politiques de santé dont le but est de réduire ces inégalités ? Analysons en détails l'impact de l'origine ethnique sur les facteurs de risque de décès pour mieux comprendre les enjeux de santé publique et d'égalité d'accès aux soins.Les liens avérés entre facteur de risque de décès et origine ethniqueUne étude publiée en 2019 dans la revue médicale The Lancet s'est intéressée à la mortalité parmi les groupes ethniques américains. Les résultats ont démontré que les Afro-Américains et les Américains d'origine hispanique présentent un risque de mortalité plus élevé que les Blancs américains pour un certain nombre de maladies. Parmi celles-ci, on peut noter les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers.D'autres études tendent à mettre en lumière l'occurrence disproportionnée de certaines maladies chroniques au sein de minorités ethniques comme le diabète, l'hypertension ou les maladies cardiovasculaires.Pourquoi certaines ethnies développent davantage de risques de décès pour ces maladies ?Les facteurs qui expliquent ces différences entre ethnies sont nombreux et variés. L'âge, le sexe, le niveau de revenu, le niveau d'éducation, le statut socio-économique et la situation géographique offrent une première lecture quant à l'occurrence de certaines maladies au sein d'ethnies minoritaires. Les habitudes alimentaires, la pollution, le mode de vie, les conditions de travail constituent d'autres facteurs qui influencent la mortalité et s'avèrent différents selon les ethnies considérées. Il ne faut pas oublier non plus l'accès limité aux soins, le manque d'informations sur la santé et l'hygiène de vie délétère qui touchent davantage les Afro-Américains, les Hispaniques, les Américains d'origine asiatique et des îles du Pacifique. Ces facteurs contribuent au développement de maladies chroniques et mortelles comme le diabète, les maladies respiratoires ou cardiovasculaires.L'influence des gênes dans l'apparition d'une maladie au sein d'une ethnieEn-dehors de tous les facteurs environnementaux, sociaux et démographiques, certaines maladies présentent une prévalence plus élevée chez des ethnies particulières à cause de facteurs génétiques. Par exemple, la drépanocytose, une maladie grave du sang, s'avère plus courante chez les personnes d'ascendance africaine, méditerranéenne et du Moyen-Orient.La thalassémie, une maladie génétique héréditaire responsable d'une anémie sévère, se retrouve aussi plus souvent chez les personnes d'ascendance méditerranéenne, asiatique et africaine.Les politiques de santé qui visent à réduire ces inégalitésCertains pays mettent en place des programmes de dépistage précoce pour les maladies chroniques les plus courantes chez les groupes ethniques à risque. D'autres politiques visent à renforcer la sensibilisation aux facteurs de risque des maladies chroniques, et à encourager les modes de vie sains dans les communautés les plus touchées.Enfin, les inégalités de risques de décès peuvent aussi être lissées en améliorant l'accès à l'éducation et à l'emploi, en réduisant la pauvreté et en améliorant les conditions de vie des ethnies concernées. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Les inégalités en matière de santé constituent un sujet préoccupant au sein de notre société. Et si l'origine ethnique était elle-même un facteur déterminant des risques de mortalité ? Plusieurs études ont en effet montré des différences significatives dans les taux de maladie chronique et de décès prématuré selon les groupes ethniques. Quels sont les facteurs qui contribuent à ces disparités ? Existe-t-il des politiques de santé dont le but est de réduire ces inégalités ? Analysons en détails l'impact de l'origine ethnique sur les facteurs de risque de décès pour mieux comprendre les enjeux de santé publique et d'égalité d'accès aux soins. Les liens avérés entre facteur de risque de décès et origine ethnique Une étude publiée en 2019 dans la revue médicale The Lancet s'est intéressée à la mortalité parmi les groupes ethniques américains. Les résultats ont démontré que les Afro-Américains et les Américains d'origine hispanique présentent un risque de mortalité plus élevé que les Blancs américains pour un certain nombre de maladies. Parmi celles-ci, on peut noter les maladies cardiovasculaires, le diabète et certains cancers. D'autres études tendent à mettre en lumière l'occurrence disproportionnée de certaines maladies chroniques au sein de minorités ethniques comme le diabète, l'hypertension ou les maladies cardiovasculaires. Pourquoi certaines ethnies développent davantage de risques de décès pour ces maladies ? Les facteurs qui expliquent ces différences entre ethnies sont nombreux et variés. L'âge, le sexe, le niveau de revenu, le niveau d'éducation, le statut socio-économique et la situation géographique offrent une première lecture quant à l'occurrence de certaines maladies au sein d'ethnies minoritaires. Les habitudes alimentaires, la pollution, le mode de vie, les conditions de travail constituent d'autres facteurs qui influencent la mortalité et s'avèrent différents selon les ethnies considérées. Il ne faut pas oublier non plus l'accès limité aux soins, le manque d'informations sur la santé et l'hygiène de vie délétère qui touchent davantage les Afro-Américains, les Hispaniques, les Américains d'origine asiatique et des îles du Pacifique. Ces facteurs contribuent au développement de maladies chroniques et mortelles comme le diabète, les maladies respiratoires ou cardiovasculaires. L'influence des gênes dans l'apparition d'une maladie au sein d'une ethnie En-dehors de tous les facteurs environnementaux, sociaux et démographiques, certaines maladies présentent une prévalence plus élevée chez des ethnies particulières à cause de facteurs génétiques. Par exemple, la drépanocytose, une maladie grave du sang, s'avère plus courante chez les personnes d'ascendance africaine, méditerranéenne et du Moyen-Orient. La thalassémie, une maladie génétique héréditaire responsable d'une anémie sévère, se retrouve aussi plus souvent chez les personnes d'ascendance méditerranéenne, asiatique et africaine. Les politiques de santé qui visent à réduire ces inégalités Certains pays mettent en place des programmes de dépistage précoce pour les maladies chroniques les plus courantes chez les groupes ethniques à risque. D'autres politiques visent à renforcer la sensibilisation aux facteurs de risque des maladies chroniques, et à encourager les modes de vie sains dans les communautés les plus touchées. Enfin, les inégalités de risques de décès peuvent aussi être lissées en améliorant l'accès à l'éducation et à l'emploi, en réduisant la pauvreté et en améliorant les conditions de vie des ethnies concernées. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
durée : 00:04:20 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - San Francisco a été hier le théâtre d'une vive polémique, après la présentation devant le conseil municipal d'un plan de "réparations" pour compenser l'héritage du racisme systémique, qui propose d'attribuer cinq millions de dollars à chaque Afro-Américain de la ville.
durée : 00:04:20 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - San Francisco a été hier le théâtre d'une vive polémique, après la présentation devant le conseil municipal d'un plan de "réparations" pour compenser l'héritage du racisme systémique, qui propose d'attribuer cinq millions de dollars à chaque Afro-Américain de la ville.
Les personnes appliquant la "loi de Lynch" sont généralement accusées d'avoir recours à une justice expéditive, qui ne respecte pas les droits de l'accusé. De son côté, le terme "lynchage" désigne une exécution sommaire, dépourvue de la moindre garantie judiciaire. Ces expressions sont dérivées du nom de Charles Lynch. Ce notable américain, né en 1736 et mort en 1796, fut juge de paix et colonel de la milice de l'État de Virginie. Dans le cadre de la guerre d'Indépendance, il lutte avec énergie contre les partisans de l'Angleterre. Il est chargé par le gouverneur de Virginie d'arrêter puis de juger, en première instance, toute personne suspecté de loyalisme à l'égard de la Couronne britannique. Mais, au lieu d'envoyer les condamnés à Richmond, capitale de la Virginie, comme il aurait dû le faire, il décide de faire exécuter les peines sur place. Cette pratique illégale de la justice lui sera d'abord reprochée, puis le futur Congrès des États-Unis finira par admettre que les décisions de Lynch étaient motivées par l'urgence de la situation. Durant la conquête de l'Ouest, à la fin du XIXe siècle, des foules en colère auront souvent l'occasion de "lyncher" des individus qu'elles estiment coupables. Dans des territoires encore largement dépourvus d'encadrement judiciaire et policier, ces exécutions sommaires étaient difficiles à prévenir. Les malheureux appréhendés par la foule étaient le plus souvent pendus, sans autre forme de procès. C'était le sort qui attendait aussi de nombreux Noirs américains. En effet, ils furent les victimes de nombreux lynchages, notamment aux lendemains de la guerre de Sécession. Dans ces États du Sud esclavagistes, il en fallait peu, un simple regard adressé à une femme blanche, pour qu'un Noir fût pendu par une foule en furie ou par une organisation terroriste comme le Ku Klux Klan. Votées entre 1964 et 1968, plusieurs lois fondamentales donnent tous leurs droits civiques aux Noirs américains et prohibent toute mesure de caractère ségrégationniste. Elles finissent par entrer dans les mœurs et limitent les cas de lynchages, même si un Afro-Américain, Michael Donald, est encore battu à mort en 1981. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Les personnes appliquant la "loi de Lynch" sont généralement accusées d'avoir recours à une justice expéditive, qui ne respecte pas les droits de l'accusé. De son côté, le terme "lynchage" désigne une exécution sommaire, dépourvue de la moindre garantie judiciaire.Ces expressions sont dérivées du nom de Charles Lynch. Ce notable américain, né en 1736 et mort en 1796, fut juge de paix et colonel de la milice de l'État de Virginie.Dans le cadre de la guerre d'Indépendance, il lutte avec énergie contre les partisans de l'Angleterre. Il est chargé par le gouverneur de Virginie d'arrêter puis de juger, en première instance, toute personne suspecté de loyalisme à l'égard de la Couronne britannique.Mais, au lieu d'envoyer les condamnés à Richmond, capitale de la Virginie, comme il aurait dû le faire, il décide de faire exécuter les peines sur place. Cette pratique illégale de la justice lui sera d'abord reprochée, puis le futur Congrès des États-Unis finira par admettre que les décisions de Lynch étaient motivées par l'urgence de la situation.Durant la conquête de l'Ouest, à la fin du XIXe siècle, des foules en colère auront souvent l'occasion de "lyncher" des individus qu'elles estiment coupables. Dans des territoires encore largement dépourvus d'encadrement judiciaire et policier, ces exécutions sommaires étaient difficiles à prévenir.Les malheureux appréhendés par la foule étaient le plus souvent pendus, sans autre forme de procès. C'était le sort qui attendait aussi de nombreux Noirs américains. En effet, ils furent les victimes de nombreux lynchages, notamment aux lendemains de la guerre de Sécession.Dans ces États du Sud esclavagistes, il en fallait peu, un simple regard adressé à une femme blanche, pour qu'un Noir fût pendu par une foule en furie ou par une organisation terroriste comme le Ku Klux Klan.Votées entre 1964 et 1968, plusieurs lois fondamentales donnent tous leurs droits civiques aux Noirs américains et prohibent toute mesure de caractère ségrégationniste. Elles finissent par entrer dans les mœurs et limitent les cas de lynchages, même si un Afro-Américain, Michael Donald, est encore battu à mort en 1981. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Découvrez dans le podcast "Au cœur de l'Histoire" le portrait d'Eleanor Roosevelt, la plus "iconique" des Premières Dames des Etats-Unis. Promotrice infatigable de la justice sociale, des revendications féministes ou encore des droits civiques des Afro-Américains, Eleanor Roosevelt a réussi à sortir de l'ombre de son mari Franklin Roosevelt, et à se faire connaître sur la scène politique pour ses engagements. Notamment à partir du moment où Franklin tombe gravement malade, elle se fait le porte-voix de ses idées, tout en y mêlant ses propres aspirations. Mais peut-elle rester aussi impliquée alors que son époux se remet sur pied ? Dans cette seconde partie d'épisode produite par Europe 1 Studio, Clémentine Portier-Kaltenbach, spécialiste de l'Histoire, raconte comment la vie d'Eleanor se transforme avec l'ascension politique de Franklin Roosevelt.