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C'est le retour de Vacarme des Jours, l'émission d'actu du média. Dans cet épisode, on revient sur les récentes évolutions de la situation en Palestine, les complicités et derniers moves de Macron, et ce qu'on peut analyser sincèrement de tout ça. __NOUS SOUTENIR : https://www.helloasso.com/associations/motus-et-langue-pendue@motuslemedia / motuslemedia.fr
Autour de cinquante ans, les femmes vivent une métamorphose. La ménopause marque une profonde transition physique, psychologique et sociale. Les symptômes peuvent être lourds et le traitement hormonal, bien quʹefficace, reste controversé. La sexualité évolue, parfois entravée par des douleurs ou une baisse de désir, parfois libérée des injonctions liées à la reproduction. Comment vivre au mieux cette période? Si les spécialistes savent que lʹactivité physique et une alimentation équilibrée permettent de faciliter ce passage, le regard social reste teinté de tabous et marginalise encore les femmes ménopausées. Des ateliers et des groupes de parole émergent, favorisant lʹéchange, le soutien et la visibilité de cette étape de vie. Production : Laurence Difélix Réalisation : David Golan Nos invité.es sont: Carole Nicolas, médecin gynécologue au sein de l'Unité de médecine de la reproduction et d'endocrinologie gynécologique des HUG et responsable de la Consultation spécialisée dans la prise en charge des troubles liés à la ménopause. & Isabelle Zinn, sociologue, spécialiste du monde du travail et co-directrice du projet santé et vieillissement au travail : une étude sur la ménopause en Suisse, professeure à la haute école spécialisée bernoise.
Chaque jour, au service de néonatologie du CHUV à Lausanne, des nouveau-nés fragiles se battent pour sʹaccrocher à lʹexistence. Dans cet univers de science, de technique et dʹhumanité se croisent les deuils et les espoirs, les joies et les grands chagrins. Car si la médecine permet de faire vivre des grands prématurés ou des nouveau-nés atteints de syndromes rares, elle connaît aussi ses limites et chacune de ces nouvelles vies ne tient quʹà un fil. Comment fonctionne ce service hautement spécialisé ? Que signifie sauver des bébés qui, il y a peu, nʹauraient pas survécu ? Entre prouesses médicales et profondes réflexions éthiques, la frontière entre la vie et la mort est ici ténue. Production : Laurence Difélix Réalisation : Samuel Morier-Genoud Les invité.es sont : Laurent Nguyen, pair en périnatalité, co-fondateur du Collectif Santé Mentale Périnatale, intervenant MenCare Suisse Romande & Anita Truttmann, médecin-cheffe au service de néonatologie au CHUV
Quʹon les aime ou quʹon les déteste, nos cheveux font partie de notre identité. Bruns, roux, blonds, raides, crépus ou ondulés, nos quelque 120 000 follicules pileux sont uniques. Pourtant, le haut de notre tête subit beaucoup dʹinjonctions dont on ne se débarrasse pas si facilement: les cheveux doivent être courts quand on est un garçon, lisses quand on est une femme noire, teints quand on est une femme qui vieillit. Les hommes, eux, complexent face à leur crâne dégarni. Pourquoi les cheveux sont-ils liés à la beauté et la jeunesse éternelles? Comment sont-ils devenus un outil de résistance et dʹaffirmation de soi? Pourquoi est-ce si douloureux quand on les perd? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Les invité.es sont : Elizabeth Fischer, professeure à la HEAD à Genève, spécialiste de lʹhistoire culturelle de lʹapparence et de la mode & Valérie Piette, professeure d'histoire à l'Université Libre de Bruxelles
L'homme ramène l'argent, la femme s'occupe des enfants. On pense ce modèle traditionnel révolu, il continue pourtant d'influencer largement l'organisation familiale: ce sont en majorité les femmes qui occupent des emplois à temps partiel, elles sont donc moins riches que leur partenaire. La question de l'argent reste d'ailleurs peu abordée au sein des couples. Pourtant, les sous sont omniprésents et la gestion des finances influence notre relation à l'autre: du premier resto à l'arrivée d'un enfant en passant par l'achat d'une maison. Et quand survient la séparation – un mariage sur deux en Suisse –, l'argent alimente les conflits et réveille les vieilles colères et frustrations. Y a-t-il une bonne manière de gérer l'argent? Comment sortir de l'inégalité financière? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Les invité.es: Caroline Henchoz Sociologue, professeure ordinaire à la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) - HES-SO. & Eric Widmer Sociologue de la famille, professeur à l'Université de Genève.
La voix est invisible, mais essentielle. Elle naît de la coordination complexe des voies respiratoires, du larynx, des cordes vocales et du diaphragme et est une marque unique de lʹidentité. Pour certain.es, elle est un outil de travail, pour dʹautres, un instrument dʹart ou un moyen de soin. Mais que devient-elle quand elle se brise ? Quand elle se transforme en simple donnée numérique ? Ou quʹelle tisse un lien entre une mère et son enfant ? De la maternité au théâtre, du laboratoire scientifique à la consultation médicale, la voix révèle souvent ce que les mots taisent. Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invité.es sont : Anne Bolli, musicothérapeute ASMT (Association Suisse de Musicothérapie) indépendante à Genève et à Versoix & Stéphanie Perrière, orthophoniste à Nice
La main, avec ses cinq doigts, est un outil de haute précision. Elle est notre viatique pour appréhender en finesse le monde de la matière. Mais lʹinformatique et la robotique ont remplacé nombre de gestes manuels quotidiens. Or, même en ce siècle où la main guide bien souvent des écrans et des claviers, elle reste utilisée pour ses qualités irremplaçables : les professionnel.les de la santé palpent les corps pour diagnostiquer voire pour traiter ; les enfants apprivoisent leur environnement et ancrent leurs apprentissages par les doigts, les crayons, les stylos ou lʹoutil, les artisan.nes modèlent et assemblent les pièces de montres, les personnes âgées retrouvent leur dextérité en pétrissant de lʹargile. Et dans les blocs opératoires, les bras robots ne seraient rien sans les mains expertes des chirurgien.nes. Production : Laurence Difélix Réalisation : David Golan Les invité.es sont : Dannyelle Valente, chercheuse et chargée de cours en psychologie du handicap visuel à lʹUniversité de Genève et maitresse de conférences à lʹUniversité Lumière Lyon 2. & Wassim Raffoul, prof. Honoraire et Médecin Chef en Chirurgie Plastique et de la Main à lʹEnsemble Hospitalier de la Côte.
En Suisse, 4000 personnes sont victimes chaque année d'accidents de baignade. Les personnes issues de la migration sont particulièrement vulnérables face aux dangers aquatiques. Neuf décès par noyade sur dix surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, selon lʹOrganisation mondiale de la santé. Au Cameroun, la phobie de lʹeau est habituelle, même dans une ville côtière comme Douala, baignée par le fleuve Wouri. Si les équipements et infrastructures pour prévenir les accidents aquatiques manquent, les organismes de prévention doivent aussi tenir compte dʹun contexte culturel qui ne favorise pas lʹapprentissage de la natation. Une série de reportages réalisés entre la Suisse et le Cameroun dans le cadre dʹEnquête dʹailleurs, un programme dʹéchanges journalistiques, avec la collaboration de Patricia Atangana, de CRTV (Cameroon Radio Television). Production : Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Claudine Burton-Jeangros, sociologue spécialiste de la santé, professeure ordinaire à l'Université de Genève. & Valérie Schwob, docteure en sciences du sport et de l'activité physique, professeure agrégée d'éducation physique et sportive à Paris.
En Suisse, presque la moitié des requérant.es d'asile ont moins de 18 ans (41%). Les conventions internationales leur garantissent l'accès à l'école : un lieu d'éducation, mais aussi de socialisation et d'intégration. Un lieu où vivre une vie d'enfant. L'accompagnement scolaire se doit donc d'être présent dans toutes les étapes de l'accueil des réfugié.es: des centres fédéraux pour requérants d'asile aux classes d'accueil et jusqu'aux classes ordinaires. Pour le corps enseignant, il s'agit d'adapter l'enseignement à ces enfants requérants ou réfugiés pour qui la Suisse n'est parfois qu'une brève escale avant un renvoi. Comment accompagner ces enfants pour qu'ils deviennent des élèves comme les autres ? Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invité.es: Geneviève Mottet Enseignante chercheuse à l'Université de Genève, membre de l'équipe EduMiJ (Éducation, minorités et justice sociale) de la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation (FPSE). & Sandro Cattacin Professeur de sociologie à l'Université de Genève.
Que peut encore l'écrivain face au fracas du monde ? Cette semaine, dans la Grande Librairie, Augustin Trapenard reçoit Laurent Gaudé, Fabrice Humbert, Céline Minard, Rachid Benzine et Marie Semelin.
En Suisse, le taux de chômage est de 2,8% d'après le Secrétariat d'État à l'économie. Ces quelque 132 000 personnes reçoivent des indemnités et sont accompagnées par les Offices régionaux de placement (ORP) pour une réinsertion rapide sur le marché du travail. Du côté des chômeuses et chômeurs, les moindres écarts sont sanctionnés et peuvent entraîner des suspensions de l'aide financière en cas de nombre de postulations insuffisant, de formation quittée prématurément ou encore de refus d'une mesure… Comment les personnes au chômage vivent-elles cette période que la Loi fédérale sur l'assurance chômage veut la plus courte possible? Comment se passe leur accompagnement par les institutions et associations? Comment vivre avec le regard des autres dans un pays qui vénère le travail? Productrice: Raphaële Bouchet Réalisation: Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Carola Togni Professeure HES à la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL). & Rafael Lalive Professeur d'économie à l'Université de Lausanne.
Inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO en 2019, l'alpinisme est bien plus qu'un simple sport de montagne: il incarne un savoir-faire vivant, une culture de l'effort, du risque maîtrisé, de la solidarité et du rapport respectueux à l'environnement alpin. Il s'est forgé dans une tradition de transmission orale et technique, profondément liée aux territoires de haute montagne. Pourtant, cette pratique séculaire fait aujourd'hui face à de profondes mutations. La surfréquentation des sommets emblématiques, le tourisme de la performance et la mode des ascensions spectaculaires banalisent cette activité exigeante. De plus, le changement climatique rend la montagne de plus en plus instable, accélère la fonte des glaciers, déstabilise les parois et multiplie les risques — même pour les alpinistes les plus aguerris. L'été 2025, particulièrement meurtrier dans les montagnes, est le reflet de ces tensions et des enjeux à venir. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Les invité.es: Lucia Leoni Doctorante en histoire contemporaine à l'Université de Fribourg et assistante en histoire à UniDistance Suisse. Sa thèse (en cours) porte sur l'histoire des films et des festivals de films de montagne dans les Alpes suisses et les Rocheuses canadiennes (1939-2000). & François Carrel Journaliste, alpiniste et auteur du livre « Himalaya business. Qu'avons-nous fait des 8 000 ? », éditions Paulsen, 2024.
Soixante et un conflits dans 36 pays. Un nombre de victimes inégalé depuis la fin de la Guerre froide. Le dernier rapport de l'Institut de recherche sur la paix d'Oslo est formel: le nombre de conflits armés est au plus haut depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. De nombreux gouvernements se réarment ou revoient leur budget militaire à la hausse. En Suisse, le Conseil fédéral et le Parlement veulent doubler le budget de l'armée d'ici à 2032. Dans ce contexte, où sont passés les pacifistes qui manifestaient en masse en 2003 contre la guerre en Irak par exemple? Comment définir le pacifisme aujourd'hui ? Quand le prôner ? Pourquoi continuer à le défendre? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Les invité.es Aline Müller Assistante et doctorante en histoire contemporaine au Département d'histoire générale de l'Université de Genève. Sa thèse (en cours) porte sur l'engagement des femmes pour la paix et le désarmement nucléaire en Europe occidentale pendant la dernière phase de la guerre froide (1976-1991). & Thomas Hippler Philosophe, historien, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Caen Normandie. Directeur de l'Institut Pour la Paix (IPP).
Vous n'y pensiez pas, et pourtant, sans raison apparente, cette image vous revient à l'esprit, sous forme de pensées intrusives, de cauchemars ou d'anxiété. Que l'on soit professionnellement confronté.es aux horreurs de la guerre, à la pédo-criminalité ou à la rudesse de la migration, ou que l'on tombe par hasard sur des photos ou des vidéos de violence extrême en ligne, les récits et les images choc peuvent constituer un traumatisme. Comment vit-on lorsque ces images peuplent notre quotidien ? Qui propage des photos choquantes et pourquoi ? Comment s'en protéger au mieux et comment guérir un corps et un esprit traumatisés ? Production : Laurence Difélix Réalisation : Jonathan Haslebacher Les invité.es Sandra Mazaira Psychologue psychothérapeute FSP et formatrice auprès de diverses institutions. Elle travaille dans le domaine de la migration, du traumatisme dʹexil et de guerre. & Olivier Glassey Sociologue, maître d'enseignement et de recherche à l'Université de Lausanne.
Ecoutez RTL Matin avec Thomas Sotto du 29 août 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Communiquer, jouer, écouter de la musique, regarder des vidéos, prendre des photos, s'informer, apprendre, se guider dans la ville, acheter, vendre, travailler, organiser son agenda, mais aussi donner l'heure ou se réveiller : toutes les tâches de notre quotidien dépendent d'un seul outil qui tient dans la main. En seulement 15 ans, le temps passé sur les écrans, notamment des smartphones, est passé de zéro à plusieurs heures par jour. Un changement qui a des répercussions majeures au sein des couples et des familles. Avec en toile de fond, beaucoup d'inquiétudes sur les effets d'une telle exposition pour les plus jeunes. Au lieu de paniquer ou de rêver d'un monde sans écran, l'heure est à l'apprentissage des outils, à un usage négocié en famille, à une éducation numérique dans les écoles. Histoire de remettre un peu de contrôle et d'apprécier ensemble le temps retrouvé. Production : Laurence Difélix Réalisation : Jean- Daniel Mottet Les invité.es: Claire Balleys Professeure en socio-anthropologie des pratiques numériques et communicationnelles, directrice de Medialab à l'Université de Genève. & Niels Weber Psychologue - Psychothérapeute FSP, thérapeute systémicien, spécialisé en hyperconnectivité.
L'automne venu, 30 000 personnes s'emparent d'un fusil et partent à la chasse au chevreuil, au cerf, au chamois ou au sanglier. Or la chasse, même parmi celles et ceux qui la consomment volontiers dans leur assiette, suscite des sentiments ambivalents, entre fascination et répulsion. Pour les un.es, elle évoque la nature, l'aventure au grand air, une forme d'authenticité, la nécessité de réguler la faune sauvage responsable de dégâts dans les pâturages et les forêts. Pour les autres, c'est une activité inutile et cruelle. Plutôt ancrée du côté des valeurs traditionnelles et conservatrices, la chasse manifeste des signes d'évolution. L'activité suscite l'intérêt d'une population plus féminine et plus jeune, appréciant l'idée d'une nourriture locale, traçable et saine. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Jonathan Haslebacher Les invité.es : Marylène Patou Mathis Préhistorienne, directrice de recherche au CNRS, rattachée au Muséum national d'histoire naturelle. & Kylian Henchoz Manitha Doctorant, assistant de recherche en anthropologie à l'Université de Lausanne. Sa thèse de doctorat porte sur les pratiques de chasse en montagne en Valais.
La voiture reste de loin le moyen de transport le plus utilisé en Suisse: on monte à son bord pour faire en moyenne chaque année 9400 km. On pourrait enchaîner les statistiques: les trois quarts des déplacements liés aux achats que nous effectuons sont inférieurs à 5 kilomètres; la taille de nos voitures n'arrête pas d'augmenter, mais plus d'un ménage sur cinq en Suisse n'en possède pas; le taux de remplissage pour aller au travail n'est que de 1,14 personne par véhicule. Comment expliquer cet attachement? Qu'en est-il de la promesse d'une future voiture entièrement électrique et autonome? Sommes-nous toutes et tous égaux face à elle? Peut-on sortir collectivement de ce moyen de locomotion et est-ce souhaitable? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Les invité.es: Tiphaine Robert Historienne, maîtresse d'enseignement suppléante à la Faculté des sciences sociales et politiques, UNIL. & Prof. Vincent Kaufmann Sociologue et directeur du LaSUR ( Laboratoire de sociologie urbaine ) EPFL.
Être bien en chair a longtemps été signe de bonne santé et de réussite sociale. Aujourd'hui, la chasse aux kilos superflus est devenue la règle. Une lutte menée au nom de la santé publique, mais aussi de normes esthétiques contraignantes, qui pèsent avant tout sur les femmes. Paradoxalement, la charge de l'effort repose sur les individus alors que la nourriture industrielle trop grasse et trop sucrée, les fastfoods ou les publicités pour la malbouffe ne sont pas réglementés. Or 43% de la population suisse est en surpoids ou en situation d'obésité. Dans ce contexte de responsabilisation individuelle, le marché des régimes – avec ou sans aide médicamenteuse - est un business juteux. Pourtant, les spécialistes sont catégoriques : les raisons des problèmes de poids sont plurifactorielles, et souvent à chercher du côté des comportements et de la santé psy. Production: Laurence Difélix Réalisation: Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Caroline Durand Professeure agrégée au Département d'histoire de l'Université Trent, à Peterborough, Canada. & Zoltan Pataky Responsable de l'unité d'éducation thérapeutique et de la consultation d'obésité d'adultes aux HUG
C'est un tableau mondial peu réjouissant: près de 70 pays pénalisent l'homosexualité, dont plus d'une dizaine par la peine de mort. À peine arrivé à la Maison-Blanche, Donald Trump a accumulé annonces et décrets homophobes et transphobes. Mais même en l'absence de lois liberticides, l'hostilité se niche dans toutes les sphères de la société et en premier lieu au cœur des familles, ce qui rend les personnes concernées particulièrement vulnérables. En Suisse aussi, les crimes de haine sont en augmentation. Pourtant, les droits des personnes LGBTIQ ont sensiblement progressé ces quinze dernières années et l'homophobie est désormais pénalisée au même titre que le racisme. Pourquoi la non-binarité, la transidentité et l'homosexualité dérangent-elles encore autant? Quels modèles dominants viennent-elles remettre en question? Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invité.es: Dre Caroline Dayer Déléguée cantonale aux questions d'homophobie et de transphobie dans les lieux de formation, à l'Etat de Vaud. & Dr. Thierry Delessert Collaborateur scientifique à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Éducation, Université de Genève. Spécialisé sur l'histoire des (homo)sexualités en Suisse.
On dit de la Suisse qu'elle est le pays du chocolat. Une réputation internationale due à quelques grandes découvertes helvétiques datant du XIXe siècle, qui ont permis de transformer le cacao en masse fondante et crémeuse. Depuis, notre chocolat s'exporte dans le monde entier. Mais malgré le mythe et les images d'Épinal, la Suisse n'est plus leader des ventes. Côté fabrication, très peu de chocolatières et chocolatiers suisses travaillent directement à partir des fèves de cacao. La chaîne de production est contrôlée par une poignée de multinationales qui importent massivement la matière première depuis la Côte d'Ivoire et le Ghana et la transforment en chocolat de couverture, prêt à être moulé en pralinés ou en tablettes. Des fèves dont le prix explose sur le marché mondial, ce qui ne profite pas aux producteurs de cacao ivoiriens soumis à des conditions de production et de traçabilité de plus en plus strictes. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invités: Samy Manga Auteur de « Chocolaté», paru chez Ecosociété. & Régis Huguenin - Dumittan Docteur en histoire et conservateur du Musée international d'horlogerie (MIH) De 2007 à 2012, il a mené une recherche financée par le Fonds national suisse sur l'image de l'entreprise Suchard à travers sa production iconographique
Bébés, nous venons au monde nus. Très vite, nos parents nous habillent de vêtements qui raconteront notre classe sociale, nos origines, notre génération. Fréquente dans l'Antiquité, la nudité a été condamnée par les textes bibliques. Adam et Ève ont couvert leur sexe d'une feuille de vigne et renvoyé le corps nu dans le camp du péché et de la luxure. Aujourd'hui, la nudité est réservée à l'espace privé et intime, à peine tolérée dans les lieux consacrés à l'hygiène ou au sport. Dans l'espace public, dévoiler ses parties intimes sera taxé de folie, de provocation ou d'agression. A l'heure des crop tops, des torses nus et des mini-bikinis, la vue d'un sexe ou d'une poitrine féminine reste-t-elle un tabou? Peut-on envisager une nudité libérée de connotations sexuelles? Entre gêne, confort, pudeur et toute-puissance, comment hommes et femmes, jeunes et vieux assument-ils leur corps dénudé? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Les invitées: Amélie Lavin Conservatrice en chef du patrimoine, responsable du pôle Corps, apparences et sexualités au Mucem - Musée des civilisations de lʹEurope et de la Méditerranée. & Rachele Borghi Enseignante-chercheuse en géographie sociale et culturelle - Sorbonne Université.
Quand les parents sont défaillants, la société a la responsabilité de s'occuper des enfants pour qu'ils grandissent dans de bonnes conditions matérielles, affectives, sociales. Si l'encadrement familial est privilégié, il arrive que des enfants soient retirés à leur famille pour être placés en institution ou dans des familles d'accueil pour un temps indéterminé. Commence alors une vie familiale particulière, des fratries provisoires, des liens intermédiaires entre parents d'accueil et enfants accueillis. Qui est apte à décider des compétences parentales? Comment les bébés, enfants ou jeunes trouvent-ils leur place au sein de leur nouvelle famille? Comment faire face aux défis particuliers de cette éducation déléguée par l'État, quand surviennent les difficultés induites par des parcours cabossés? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invitées: Gaëlle Aeby Sociologue, professeure HES-SO Valais-Wallis, chercheuse associée à l'Institut de recherches sociologiques (Faculté des sciences de la société) et au Centre d'étude, de technique et d'évaluation législatives (Faculté de Droit) de l'Université de Genève. & Joëlle Droux Historienne, spécialiste en histoire de l'éducation à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de l'Université de Genève et spécialiste de l'histoire des politiques de protection de l'enfance au xxe siècle.
En Suisse, une personne sur trois, voire une sur deux, reconnaît ne pas maîtriser les outils numériques simples et avoue rencontrer des difficultés à s'adapter à une vie toujours plus dépendante des démarches en ligne. L'illectronisme rend difficiles des tâches quotidiennes simples, comme envoyer ou recevoir un message, un courriel ou une photo, effectuer un paiement, acheter un billet de bus…Un handicap qui conduit à l'exclusion sociale et à l'appauvrissement. Contrairement aux idées reçues, la fracture numérique ne concerne de loin pas que les seniors. Qui sont ces «largué.es» du numérique? Comment peut-on les aider à reprendre pied? Quelles politiques publiques sont menées pour lutter contre l'illectronisme? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : John Haslebacher Les invité.es: Emmanuelle Germond Informaticienne, formatrice bénévole chez Intergen, atelier dʹentraide numérique à Lausanne. & Daniele Beltrametti Chargé d'enseignement à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Éducation – Université de Genève.
Partir en vacances très loin de chez soi avec l'espoir, assumé ou non, de rencontrer quelqu'un pour la nuit ou pour la vie. Personne ne se reconnaît dans l'expression «touriste sexuel». Pourtant, en Thaïlande, à Cuba ou à Zanzibar, les Occidentales et Occidentaux augmentent leur pouvoir d'achat et leur statut social. Les relations nouées sur place avec des locaux mettent donc en lumière des inégalités de classe, de genre et d'origine. Que viennent chercher les hommes blancs dans ces relations «exotiques»? Peut-on comparer leurs relations avec celles qu'entretiennent les femmes blanches? Comment se nouent de vraies histoires d'amour malgré le gouffre culturel et social? Production : Laurence Difélix Réalisation : David Golan Les invitées: Juliette Roguet Socio-anthropologue,spécialiste de la sociologie des masculinités, des sexualités, du tourisme et des rapports sociaux imbriqués. Son livre « Jouir de l'exotisme. Enquête auprès des séducteurs professionnels de touristes au Pérou » sortira à la rentrée aux éditions de La Découverte. & Marion Bottero Docteure en anthropologie. Ses recherches doctorales portaient sur les échanges économico-sexuels et affectifs entre Occidentaux et locaux en Malaisie et en Thaïlande. Elle a publié "Tourisme sexuel et relations conjugales en Thaïlande et en Malaisie", en 2015, aux éditions L'harmattan.
L'humour romand vit son âge d'or: Thomas Wiesel, Yann Marguet, Alexandre Kominek ou Cinzia Cattaneo sont partout, dans les théâtres, les médias, les festivals spécialisés, voire les fêtes d'entreprise. Dans leur sillage, des dizaines de jeunes tentent de les imiter, parfois d'en faire un métier. Mais l'humour n'existe pas que sur scène. Au quotidien, il est un outil puissant et utile. Qui sait provoquer le rire est bien placé.e pour séduire, vendre, imposer un point de vue, désamorcer un conflit ou simplement attirer l'attention. Or il en va de l'humour comme du sport. Le talent compte mais le travail davantage encore. Le rire s'enseigne, se pratique, s'étudie, se cultive. Les ateliers d'écriture et autres formations n'ont jamais connu autant de succès. Production :Laurence Difélix Réalisation :Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Olivia Gazalé Philosophe, autrice du livre "Paradoxe du rire. Peut-on rire de tout sans blesser personne ?", collection AGORA chez Pocket, 2025. & Mathieu Exhenry Programmateur du festival Morges-sous-Rire.
Que ferait-on sans nos amis à quatre pattes ? Depuis le Covid, le nombre de chiens par ménage a pris l'ascenseur. En Suisse, c'est Genève qui détient la palme avec 645 chiens au kilomètre carré. Mais le meilleur ami de l'homme ont un coût: en moyenne 1200 francs par animal et par année. Des chiffres qui placent la Suisse au quatrième rang des pays les plus dépensiers du monde en matière de toutous, après les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Pourquoi prend-on un chien ? Que va-t-il révéler de nos besoins, nos goûts, nos angoisses, nos passions et nos difficultés ? Des garderies pour canidés aux concours canins, des hôpitaux aux scènes de théâtre et jusqu'aux cimetières, les chiens promènent leurs humains par le bout du nez. Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invité.es: Mylène Bertaux Journaliste, chroniqueuse et auteure de "Toutoute, la nouvelle place des chiens dans nos vies", éditions Fayard, 2024. & Nicolas Tavaglione Philosophe, auteur de "Soi-même comme un chien", éditions La Veilleuse, 2024.
L'amour inonde la littérature, les films et nos imaginaires. Le premier amour est encore plus chargé d'attentes et de fantasmes. Expérience charnière, le premier amour laisse des traces censées déterminer au moins une partie du reste de notre vie amoureuse. Un sondage mené par un site de rencontres britannique en 2015 affirmait que 60% des adultes pensaient régulièrement à la personne qui avait fait battre leur cœur pour la première fois. 40% d'entre eux déclaraient même éprouver encore «des sentiments». Mais qu'est-ce que le premier amour? Pourquoi devrait-il être plus réussi que les autres? À qui destine-t-on ses premiers émois? De la petite enfance au grand âge, comment le premier amour imprègne-t-il nos existences? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Christine Detrez Professeure de sociologie à l'École normale supérieure de Lyon. & Didier Grandjean professeur en neuropsychologie de l'émotion et de neuroscience affective au département de psychologie de l'Université de Genève.
Les services d'urgences sont sur les genoux. Comment faire face à l'augmentation des agressions, au manque d'effectifs, à la fermeture des petites structures régionales et au manque de médecins de premiers recours qui poussent la patientèle à consulter aux urgences même pour des situations bégnines ? Les services d'urgences cristallisent toutes les problématiques que rencontre un canton, mais ils sont aussi le reflet des failles dans le système de santé suisse. Au coeur de ces structures engorgées qui gèrent des flux croissants de patient.es, il y a des hommes et des femmes qui y croient coûte que coûte. Travailler dans les hélicoptères, les ambulances ou les hôpitaux, c'est exaltant et gratifiant. Mais c'est aussi être confronté.es à la douleur, au chagrin, à la mort et à l'échec d'une intervention. Tout ce qui, au fil des années, peut laisser des traces indélébiles. Production : Laurence Difélix Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invité.es: Dre Monica Pagin Responsable du Centre de médecine intégrative EquYlibre - Centre de Médecine intégrative et d'antalgie. Ancienne cheffe de service et responsable des urgences des établissements hospitaliers du Nord vaudois (eHnv). & Dr Jean-Pierre Randin Ancien médecin conseil de la Ville de Lausanne, fondateur du 144 et du service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR).
L'homme ramène l'argent, la femme s'occupe des enfants. On pense ce modèle traditionnel révolu, il continue pourtant d'influencer largement l'organisation familiale: ce sont en majorité les femmes qui occupent des emplois à temps partiel, elles sont donc moins riches que leur partenaire. La question de l'argent reste d'ailleurs peu abordée au sein des couples. Pourtant, les sous sont omniprésents et la gestion des finances influence notre relation à l'autre: du premier resto à l'arrivée d'un enfant en passant par l'achat d'une maison. Et quand survient la séparation – un mariage sur deux en Suisse –, l'argent alimente les conflits et réveille les vieilles colères et frustrations. Y a-t-il une bonne manière de gérer l'argent? Comment sortir de l'inégalité financière? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Les invité.es: Caroline Henchoz Sociologue, professeure ordinaire à la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) - HES-SO. & Eric Widmer Sociologue de la famille, professeur à l'Université de Genève.
On y passerait environ 2,5 années de notre vie. Le passage aux toilettes est un moment qui rythme nos journées, mais dont on parle peu. Beaucoup d'entre nous ne se retournent jamais pour observer leurs excréments baignant dans la cuvette. Pourtant, l'état de nos selles est un bon révélateur de notre santé physique et mentale. Intolérance alimentaire, stress, infection ? Les signes se lisent dans les excréments. Si le tabou qui entoure le caca est source de plaisanteries, il a également des conséquences très concrètes : sur les écosystèmes puisque, depuis le tout-à-l'égout, il n'est plus utilisé comme engrais, sur les personnes souffrant de problèmes intestinaux qui ne peuvent exprimer librement leurs soucis de santé, sur la recherche enfin, qui a dédaigné pendant des décennies l'utilisation des selles comme ressource médicale. Mais les choses commencent à changer. Avec la découverte du microbiote, le caca retrouve peu à peu ses lettres de noblesse. Production : Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Marine Legrand Chercheure en anthropologie environnementale & Chargée de recherche - LEESU, École nationale des ponts et chaussées. & Prof. Jean-Louis Frossard Médecin-chef du service de gastroentérologie et d'hépatologie aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG).
Alors que les églises catholiques et les temples réformés se vident, les cultes évangéliques cartonnent. Des cérémonies sans orgue ni cloche, mais avec des louanges et des prédications pleines d'émotions qui séduisent les jeunes et les familles. Issues de la Réforme, ces Églises libres sont financées par leurs membres, qui représentent 3 % de la population (250'000 personnes, dont 42'000 en Suisse romande). Ces chrétien.nes se disent « né.es de nouveau » après avoir personnellement rencontré Jésus, le Sauveur dont ils attendent le retour et auquel ils espèrent convertir d'autres cœurs. La Bible est une parole divine qui doit orienter les choix de vie mais aussi les mœurs : d'ancien.nes évangéliques témoignent de la difficulté de vivre leur homosexualité ou d'exercer leur liberté de penser dans ces communautés. Production : Laurence Difélix Réalisation: Yves Roulin Les invité.es: Philippe Gilbert Socio-anthropologue. Collaborateur scientifique au Centre intercantonal d'information sur les croyances (CIC). & Philippe Gonzales Sociologue des religions. Maître d'enseignement et de recherche à la Faculté des sciences sociales et politiques de lʹUNIL
Alors quʹelle disparaît des programmes scolaires français, la langue latine est désormais obligatoire pour la majorité des élèves en première année du Cycle dʹorientation dans les cantons de Genève ou de Fribourg. Des jeux vidéo et des séries sur le monde antique enthousiasment le public. Des passionné.es tentent de réactiver sa pratique orale. Des fidèles se pressent pour suivre la messe en latin. Pourquoi cet attachement à la langue de nos ancêtres? Que nous apporte sa connaissance? Est-elle réservée à quelques hurluberlus, des mordu.es, des pédant.es? Est-elle encore un signe de lʹappartenance à une élite lettrée? Une trace dʹidéologie réactionnaire? Ou au contraire le choix de celles et ceux qui se libèrent des injonctions utilitaires de notre époque? Entre enjeux religieux, culturels, politique, patrimoniaux et pédagogique… Vacarme latine loquitur! Les invités des Echos: Emilie Suter Déléguée cantonale aux langues anciennes – Vaud & Jean-Jacques Aubert Professeur ordinaire de philologie classique et histoire ancienne à lʹUniversité de Neuchâtel, émérite depuis août 2023.
Une silhouette translucide qui flotte dans l'air, une figure aux contours flous et vaporeux, un mort qui revient de l'au-delà. Les fantômes hantent notre imaginaire collectif, nourri par des récits, des tableaux ou des films, que ce soit à travers le gentil Casper ou le vilain Poltergeist. Cette représentation caricaturale fait des fantômes des personnages de folklore, errant dans des châteaux et apparaissant aux vivants pour délivrer un message, pour terminer un travail inachevé ou simplement parce qu'ils ne trouvent pas le repos. Notre société laïque et rationnelle n'a pourtant pas eu raison de la croyance dans l'au-delà et ses esprits. Il serait même de moins en moins tabou d'évoquer les manifestations de «l'invisible», comme les apparitions ou les sensations de présence. Alors que des médiums assurent pouvoir parler aux morts, d'autres partent à la chasse aux fantômes pour collecter de potentiels signes. Pourquoi ces croyances sont-elles toujours présentes aujourd'hui? D'où tirent-elles leur origine? Et que disent-elles de notre rapport à la mort? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invité.es: Caroline Callard Historienne. Directrice d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales et membre du Centre d'études en sciences sociales du religieux. & Gregory Delaplace Anthropologue, directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études.
L'art dit « brut » émerge loin des écoles et des académies. Jean Dubuffet, inventeur du terme, parlait d'un art « produit par des personnes indemnes de culture artistique ». Il répond à un besoin d'expression impérieux et spontané, souvent dans le cadre de placements psychiatriques, de détentions ou dans des conditions d'isolement choisi. Pourtant, ces oeuvres sont aujourd'hui exposées dans des musées et recherchées par des collectionneur.euses. Comment cet art, né en marge, trouve-t-il aujourd'hui sa place dans le paysage artistique et dans le marché de l'art contemporain? Production : Laurence Difélix Réalisation : Sandro Lisci Les invité.es: Natacha Isoz Historienne de lʹart, commissaire dʹexpositions et éditrice. Elle a publié " Lʹart brut et son envers : Histoire de la collection Neuve Invention ", Presses polytechniques et universitaires romandes, 2021. & Jean-David Mermod Collectionneur et marchand dʹart brut. Expert dʹAloïse Corbaz.
Pour faire carrière dans le monde artistique ou sportif, il faut commencer tôt et sacrifier de précieuses années d'enfance et d'adolescence. La réussite n'a pas de prix, mais le succès a un coût que de nombreux jeunes acceptent de payer, avec le soutien de leurs parents. Aujourd'hui, plus d'un tiers des sportives et sportifs d'élite mènent aussi des études universitaires. Concilier les deux représente un défi de taille. Les filières sports-arts-études ont progressé ces dernières années pour faciliter ces carrières duales. Mais qu'arrive-t-il quand on a tout misé pour finir au pied du podium? Qu'il s'agisse de danse, de tennis, de chanson ou d'athlétisme, de jeunes adultes racontent leur questionnement, leurs renoncements, mais aussi la passion qui nourrit leur vie. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Isabelle Queval Philosophe, professeure des universités à l'INSEI, titulaire de la Chaire UNESCO « Handicap, Éducation et Numérique ». & Raphaël Bonetti Doctorant en psychologie du sport à l'Université de Lausanne.
Pourquoi sommes-nous stressé.es ? Selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique, la part des personnes qui déclarent ressentir du stress au travail a augmenté en dix ans. Elle est passée de 18% en 2012 à 23% en 2022. Mais le travail n'est pas la seule source de stress. La charge mentale, l'incertitude sur l'avenir, la recherche d'emploi, les enjeux scolaires, le bruit, les tensions familiales, les difficultés économiques jouent aussi un rôle et peuvent avoir des répercussions sur notre état de santé physique et psychique. Comment se manifeste ce stress et comment l'appréhender pour mieux le gérer ?Comment rester productif sans sacrifier sa santé mentale ? Au-delà de la gestion individuelle, quelles mesures urbanistiques ou sociales permettraient de diminuer le stress de la population générale ? Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invité.es: Aurélie Lattion Docteure en neurosciences, coordinatrice de stressnetwork.ch et co-auteure de la Fabuleuse Maison Cerveau. & Marc Loriol Sociologue et chercheur au CNRS.
En 2023, 595 305 animaux ont servi dans des expériences scientifiques en Suisse. En grande majorité des souris, mais aussi des rats, des poissons, des lapins, des cochons et des singes. Ces «modèles animaux» sont au coeur de la recherche biomédicale, pour comprendre les maladies ou mettre au point de nouveaux médicaments. L'utilisation des animaux soulève des problèmes éthiques et présente un certain nombre de limites scientifiques: les résultats obtenus sur les animaux ne sont pas toujours transposables à l'humain. De plus, ces recherches sont longues et coûteuses. Les scientifiques doivent mettre en oeuvre la méthode des 3R (reduce, refine, replace), à savoir réduire le nombre d'expériences, les améliorer et les remplacer par des méthodes de substitution sans animaux. Parmi ces alternatives, les organoïdes, dérivés de cellules souches et capables d'imiter le fonctionnement d'organes humains sont prometteurs. Pourquoi ces méthodes peinent-elles à s'imposer? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invité.es: Christine Clavien Éthicienne, professeure à la faculté de médecine de l'université de Genève, et membre de la commission nationale d'éthique. & Edwin Louis-Maerten Vétérinaire et bioéthicien de formation. Assistant de recherche et d'enseignement à l'université de Bâle.
Le crack est une drogue très bon marché (10 francs la dose) obtenue à partir de résidus de cocaïne chauffés pour obtenir une galette ou un caillou avant d'être fumée. Depuis deux ans, sa consommation a explosé dans toute la Suisse, du Tessin à la Suisse alémanique mais surtout en Suisse romande. Elle est devenue la drogue de choix des polyconsommateur.trices surpassant rapidement l'héroïne et les autres opiacés. Or elle provoque des dégâts rapides chez les personnes addict, tant sur le plan de la santé physique que sur l'insertion sociale. Production : Laurence Difélix Réalisation : David Golan Les invité.es: Ruth Dreifuss Ancienne conseillère fédérale et actuelle membre de la commission globale de politique en matière de drogues. & Prof. Daniele Zullino Chef du Service d'addictologie du département de Psychiatrie, des HUG.
Mourir paisiblement chez soi à un âge avancé, si possible pendant son sommeil, voilà le «départ idéal» souhaité par la plupart d'entre nous. En réalité, 8 Suisses sur 10 décèdent dans un EMS ou à l'hôpital, des suites de maladies cardio-vasculaires (27,5%) ou de cancers (23,1%), selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique. Quand le moment approche, différentes formes d'accompagnement existent, que ce soit aux soins palliatifs ou dans des lieux spécifiques qui proposent soins, thérapies ou encore groupes de parole. Comment appréhender ce passage inévitable qu'est la mort? Comment s'y préparer pour y arriver de la façon la plus apaisée possible? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Sophie Pautex Médecin-cheffe au service des soins palliatifs aux HUG. & Marc-Antoine Berthod Anthropologue, professeur et responsable du LaReSS – HETSL.
La voiture reste de loin le moyen de transport le plus utilisé en Suisse: on monte à son bord pour faire en moyenne chaque année 9400 km. On pourrait enchaîner les statistiques: les trois quarts des déplacements liés aux achats que nous effectuons sont inférieurs à 5 kilomètres; la taille de nos voitures n'arrête pas d'augmenter, mais plus d'un ménage sur cinq en Suisse n'en possède pas; le taux de remplissage pour aller au travail n'est que de 1,14 personne par véhicule. Comment expliquer cet attachement? Qu'en est-il de la promesse d'une future voiture entièrement électrique et autonome? Sommes-nous toutes et tous égaux face à elle? Peut-on sortir collectivement de ce moyen de locomotion et est-ce souhaitable? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Les invité.es: Tiphaine Robert Historienne, maîtresse d'enseignement suppléante à la Faculté des sciences sociales et politiques, UNIL. & Prof. Vincent Kaufmann Sociologue et directeur du LaSUR ( Laboratoire de sociologie urbaine ) EPFL.
C'est un tableau mondial peu réjouissant: près de 70 pays pénalisent l'homosexualité, dont plus d'une dizaine par la peine de mort. À peine arrivé à la Maison-Blanche, Donald Trump a accumulé annonces et décrets homophobes et transphobes. Mais même en l'absence de lois liberticides, l'hostilité se niche dans toutes les sphères de la société et en premier lieu au cœur des familles, ce qui rend les personnes concernées particulièrement vulnérables. En Suisse aussi, les crimes de haine sont en augmentation. Pourtant, les droits des personnes LGBTIQ ont sensiblement progressé ces quinze dernières années et l'homophobie est désormais pénalisée au même titre que le racisme. Pourquoi la non-binarité, la transidentité et l'homosexualité dérangent-elles encore autant? Quels modèles dominants viennent-elles remettre en question? Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invité.es: Dre Caroline Dayer Déléguée cantonale aux questions d'homophobie et de transphobie dans les lieux de formation, à l'Etat de Vaud. & Dr. Thierry Delessert Collaborateur scientifique à la Faculté de Psychologie et des Sciences de l'Éducation, Université de Genève. Spécialisé sur l'histoire des (homo)sexualités en Suisse.
La noblesse n'a pas de statut officiel en Suisse et ses privilèges ont été définitivement abolis dans l'art. 4 de la Constitution de 1848. Cependant, elle subsiste par transmission héréditaire des noms, des titres, des patrimoines culturels ou matériels et regrouperait environ 450 familles. Par les archives et les récits, elle peut toucher ses origines d'élites militaires, de cours raffinées et de hautes fonctions publiques. Si la nostalgie guette aux portes du cimetière des aristocraties, le polissage des siècles n'a pas eu raison de tous les privilèges ni du goût des responsabilités. Production : Laurence Difélix Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invité.es: Comtesse Catherine Donin de Rosière Active dans le monde caritatif, membre du Conseil de fondation de la SPA. & André Mach Professeur associé à l'institut d'études politiques de l'UNIL et membre de l'Observatoire des élites suisses (OBELIS).
Sur les 8 millions de personnes qui ont fui la guerre en Ukraine, 65 000 ont posé leurs valises ici. Accueilli.e à bras ouverts en 2022 par une population suisse émue et solidaire, la majorité des réfugié.es d'Ukraine peine à trouver une autonomie financière et une stabilité professionnelle. Difficultés linguistiques, frilosité des employeurs, non-reconnaissance des diplômes, crise du logement et incertitude sur l'issue de la guerre sont autant de raisons qui rendent complexe l'intégration en Suisse, et ce malgré l'octroi du statut S – le permis d'accueil humanitaire accordé aux personnes qui résidaient en Ukraine au moment du déclenchement de la guerre. Comment se passe leur quotidien, entre vie professionnelle, associative, scolaire et familiale ? Comment imaginer l'avenir ? Et comment sont accueilli.es les réfugié.es qui continuent à arriver chaque jour d'Ukraine ? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Les invité.es: Lesya Nikolayeva Responsable de l'association des femmes ukrainiennes en Suisse. & Robin Stünzi Collaborateur scientifique au Forum suisse pour l'étude des migrations à Université de Neuchâtel.
Les crèches jouent un rôle essentiel dans la vie des enfants et de leurs familles. Elles sont des lieux de découverte, de socialisation et d'éducation. Entre 2020 et 2024, le nombre de crèches en Suisse est passé de 3169 à 3845. Cette croissance s'accompagne d'une hausse du nombre de places disponibles, qui a atteint 92 513 à l'échelle nationale. Malgré cette expansion, le travail des professionnel.les de la petite enfance – une majorité écrasante de femmes – reste peu reconnu et sous-estimé. Comment les éducatrices s'investissent-elles au quotidien? Comment gagner la confiance des parents et veiller au bon développement de chaque enfant? À la crèche Mandarine, à Fribourg, petits défis et grandes attentes s'enchaînent jour après jour. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Les invité.es: Annelyse Spack Spécialiste de l'éducation de la petite enfance & Michel Christian Collaborateur scientifique, Section des Sciences de l'éducation, FPSE, Université de Genève
On connaît les enchères prestigieuses des grandes maisons – Sotheby's, Christie's – où des oeuvres d'art ou des bijoux précieux s'arrachent à des montants exorbitants. Mais c'est aussi dans des ventes aux enchères que se retrouvent les objets saisis par les Offices de poursuites et faillites dans l'espoir d'indemniser des créanciers ou les valeurs mises en gage pour un prêt financier. Bijoux, montres, vaisselles, quelle valeur ont les objets qui nous entourent ? Les ventes aux enchères sont autant de lieux où l'on croise la richesse et la misère, les quêtes de bonnes affaires ou de fortune. Production : Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Les invités: Dr Arnaud Campi Docteur en droit, enseignant à lʹUniversité de Genève. Il a récemment édité un ouvrage consacré aux 150 ans de la Caisse publique de prêts sur gages créée à Genève en 1872. & Daniel Romano Délégué aux affaires des offices des poursuites et faillites du canton de Vaud.
Analyse, reportage, décorticage : les GG vous expliquent le gros dossier de la semaine !
Être bien en chair a longtemps été signe de bonne santé et de réussite sociale. Aujourd'hui, la chasse aux kilos superflus est devenue la règle. Une lutte menée au nom de la santé publique, mais aussi de normes esthétiques contraignantes, qui pèsent avant tout sur les femmes. Paradoxalement, la charge de l'effort repose sur les individus alors que la nourriture industrielle trop grasse et trop sucrée, les fastfoods ou les publicités pour la malbouffe ne sont pas réglementés. Or 43% de la population suisse est en surpoids ou en situation d'obésité. Dans ce contexte de responsabilisation individuelle, le marché des régimes – avec ou sans aide médicamenteuse - est un business juteux. Pourtant, les spécialistes sont catégoriques : les raisons des problèmes de poids sont plurifactorielles, et souvent à chercher du côté des comportements et de la santé psy. Production: Laurence Difélix Réalisation: Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Caroline Durand Professeure agrégée au Département d'histoire de l'Université Trent, à Peterborough, Canada. & Zoltan Pataky Responsable de l'unité d'éducation thérapeutique et de la consultation d'obésité d'adultes aux HUG
Chaque jour, nous mentons. Par politesse, pour ne pas heurter, pour éviter de devoir se justifier. Mais certaines vies sont rythmées par de grandes tromperies, entre malicieuses arnaques et manipulations pathologiques. Pour se faire aimer, le mensonge est une arme à double tranchant. Et quand on est accusé, parfois à tort, de dissimuler la vérité, c'est aussi au prix de sa vie ou de sa santé mentale qu'on le paie. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invité.es: Nathalie Frogneux Professeure de Philosophe à lʹUniversité catholique de Louvain. & Yves-Alexandre Thalmann Psychologue et formateur dans le domaine des relations humaines
Près dʹun couple sur deux divorce, en Suisse. Les familles se recomposent et les belles-mères et beaux-pères sont donc de plus en plus nombreux à assumer un rôle éducatif, affectif, financier auprès des enfants dʹune précédente union. Pourtant, la loi ne leur accorde aucun droit et les chiffres montrent que leur situation reste fragile: la moitié des couples recomposés se séparent avant leurs deux premières années de vie commune. Comment lʹexpliquer? Pourquoi sʹavère-t-il si difficile de trouver sa place auprès des enfants de "lʹautre"? Comment négocier conflit de loyauté, sentiment de jalousie ou souffrance due à un divorce? Comment oser sʹexprimer – et se faire entendre – quand on se sent emprisonné.e dans sa nouvelle fonction? Raphaële Bouchet recevra: Gloria Repond, psychologue au Centre périnatal et Famille de Lausanne. & Amélie Giroud, avocate en droit de la famille au sein de lʹétude Sphera avocates à Lausanne.