Rendez-vous à Bruxelles pour un débat entre eurodéputés et acteurs de la société civile, suivi d'un entretien avec une personnalité européenne de premier plan. Le samedi, à 13 h 10.
L'ancien Premier ministre Michel Barnier, ex-commissaire européen, négociateur du Brexit, plusieurs fois ministre, nous livre sa vision d'une Europe sous tension. Il revient sur les grands moments et dossiers à l'occasion de la sortie de son livre "Ce que j'ai appris de vous" (aux éditions Calmann Levy).
La voiture, qu'elle soit thermique ou électrique, fait beaucoup de bruit et déchaîne les passions au Parlement européen. Quelque 450 millions d'Européens pour 280 millions de voitures, soit une voiture pour deux habitants. Les citoyens de l'Union européenne carburent toujours à la route et, malgré l'interdiction du moteur thermique prévue pour 2035, huit voitures neuves sur dix vendues sur le Vieux continent ont un moteur thermique, et cet objectif est remis en cause par les défenseurs de l'automobile, et la droite européenne. La Commission européenne a d'ailleurs revu le système des amendes pour les constructeurs automobiles qui ne respectent pas cette trajectoire de baisse des émissions polluantes. Un geste dont se félicite le gouvernement français.
Cette semaine, nous recevons Odile Renaud-Basso, présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). L'institution bancaire a investi plus de 16 milliards en 2024, une année record.
Ça se réchauffe des deux côtés de la Manche. Le Brexit semble loin et les deux rives britannique et européenne se rapprochent sur la géopolitique et l'économie. La visite d'État du président français Emmanuel Macron du 8 au 10 juillet au Royaume-Uni témoigne de cet empressement. De son côté, l'Union européenne a conclu en mai dernier un accord important avec le gouvernement du travailliste Keir Starmer.
Alors que le Moyen-Orient s'embrase, les Européens semblent faire figure de spectateurs et ne réussissent pas à faire entendre leur voix en faveur d'une résolution diplomatique du conflit. Gunther Krichbaum, ministre allemand délégué aux Affaires européennes, rappelle cependant les efforts de l'Europe pour "créer plus de stabilité" car "c'est toute la région où nous avons, comme Européens, une responsabilité".
Le Parlement européen reparle d'immigration, toujours de façon polémique et virulente, avec d'ailleurs deux grandes initiatives qui font couler beaucoup d'encre. D'abord la lettre de neuf pays européens appelant à réviser la Convention de sauvegarde des droits de l'Homme de 1950, entre autres les dispositions sur le droit d'asile. La charge est menée par l'Italie de la Première ministre Giorgia Meloni mais aussi, et c'est plus étonnant, par le Danemark social-démocrate de Mette Frederiksen, ainsi que l'Autriche, les pays baltes et la Pologne.
Alors que l'escalade militaire se poursuit entre Israël et l'Iran, nous recevons l'ambassadeur de France Philippe Étienne qui a été en poste à Washington, Moscou, Berlin et auprès de l'UE. Israël a frappé l'Iran afin d'éradiquer le programme nucléaire du pays qui représente une menace pour sa survie, selon le gouvernement israélien. De nombreux hauts gradés iraniens ont été également tués dans ces premières attaques. Depuis, les bombardements israéliens se poursuivent, tout comme les tirs de réplique de l'Iran.
L'alliance transatlantique est à un tournant de son histoire, avec un pilier américain imprévisible et des Européens qui s'interrogent de plus en plus sur leur souveraineté stratégique. Réuni en sommet à la Haye les 24 et 25 juin, l'Otan doit définir de nouveaux moyens correspondant à sa vision des futurs conflits.
Cette semaine, nous recevons Marcos Perestrello, président de l'Assemblée parlementaire de l'Otan. Face aux diverses menaces militaires et conflits en cours, il insiste sur la nécessité d'augmenter le budget de défense des pays membres de l'Alliance atlantique.
L'Union européenne (UE) dégaine des centaines de millions d'euros pour séduire les scientifiques américains, qui sont victimes des attaques en règle de l'administration Trump contre la recherche, allant des coupes budgétaires aux entrave à la liberté de la recherche sur certains sujets contraire à l'idéologie de la droite conservatrice. Près d'un tiers des chercheurs américains se disent prêts à quitter les États-Unis pour poursuivre leurs travaux à l'étranger.
Cette semaine, nous recevons Manon Aubry, députée européenne et co-présidente du groupe La Gauche au Parlement européen. Elle revient sur la directive sur le devoir de vigilance, commente le détricotage du Pacte vert, la montée de l'extrême droite en Europe et appelle à des mesures strictes contre Israël face au drame humanitaire à Gaza.
Investiture du climatosceptique Donald Trump aux États-Unis, détricotage du Pacte vert européen, allègement des contraintes normatives au nom de la simplification, réintroduction de pesticides interdits : depuis le début de l'année, les associations, les ONG et les cercles de réflexion spécialisés dans la défense de l'environnement encaissent déconvenue sur déconvenue au niveau européen. On en discute avec Pascal Canfin, député européen français du groupe Renew, qui fut ministre du développement de 2012 à 2014.
Le Parlement européen a les yeux rivés sur Nice, où se tient la Conférence des Nations Unies sur la protection des océans, avec de nombreux enjeux. Les océans sont les poumons bleus de notre planète : ils couvrent 71 % de la surface du globe et absorbent près de 30 % du CO₂ mondial. Malgré ce rôle vital, ils subissent une pression croissante : 8 millions de tonnes de plastique y sont déversées chaque année, 34 % des stocks de poissons sont surexploités et seuls 3 % des océans bénéficient d'une protection stricte.
Cette semaine, nous recevons Edi Rama, le Premier ministre albanais. Adhésion à l'UE, lutte contre la corruption en Albanie et contre l'influence russe dans les Balkans, il liste les défis que son gouvernement doit relever.
Oubliez les banques, American Express, Visa et autres PayPal : l'Europe pourrait bien devenir votre moyen de paiement. C'est le projet de l'euro numérique, une solution européenne de paiement numérique équivalente aux billets, gérée directement par la Banque centrale européenne. Cet euro numérique permettrait à l'Europe d'affirmer sa souveraineté monétaire par rapport aux moyens de paiement américains, tout en offrant aux citoyens européens un moyen d'échapper à la collecte de leurs données.
Cette semaine, nous recevons Stéphane Séjourné, vice-président exécutif chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle à la Commission européenne. Simplification administrative et lancement du programme "Choose Europe", il présente les mesures pour relancer la compétitivité des Vingt-Sept, et nous parle de l'Europe de la défense et du défi démocratique en Roumanie et Pologne.
En Europe centrale et orientale, des élections cruciales se succèdent et pourraient faire basculer l'unité des Vingt-Sept. La Roumanie vient d'élire comme président un candidat pro-européen, Nicusor Dan, face à George Simion, qui se présentait comme grand admirateur de Donald Trump et hostile à l'aide à l'Ukraine.
Cette semaine, nous accueillons Roxana Minzatu, vice-présidente exécutive de la Commission européenne. En charge des emplois de qualité, des compétences et de la préparation aux changements, elle commente les défis à relever en 2025.
Friedrich Merz a été élu de justesse par le Bundestag comme nouveau chancelier. En effet, pour la première fois dans l'histoire de l'Allemagne moderne, un chancelier a dû attendre le second tour pour être élu par son Parlement. Sa grande coalition formée entre son parti chrétien-démocrate, la CDU, et les sociaux-démocrates du SPD, s'est montrée plus fragile que prévu et avec peu de marge de manœuvre. Pourtant, avant même son élection, Friedrich Merz avait fait voter un plan massif d'investissement de 1000 milliards d'euros dans les infrastructures et la défense. Une initiative bien accueillie en Europe et notamment par la France d'Emmanuel Macron qui y voit un tournant pour relancer l'économie européenne. Le moteur franco-allemand est-il en train de redémarrer avec ce nouveau duo que certains baptisent déjà “Merzcron” ?
À l'occasion de la Journée de l'Europe célébrée place de la République, à Paris, nous vous proposons un grand débat public et télévisé, réalisé en partenariat le bureau en France du Parlement européen, la représentation de la Commission européenne et la Mairie de Paris. Il y a 75 ans que la déclaration de Robert Schumann donnait le feu vert à une construction européenne originale et inédite. Aujourd'hui nous allons parler de l'Europe concrète et de problématiques du quotidien : le logement et le climat.
À l'occasion de la Journée de l'Europe célébrée place de la République, à Paris, nous vous proposons un grand débat public et télévisé, réalisé en partenariat le bureau en France du Parlement européen, la représentation de la Commission européenne et la Mairie de Paris. Il y a 75 ans que la déclaration de Robert Schumann donnait le feu vert à une construction européenne originale et inédite. Aujourd'hui nous allons parler de l'Europe concrète et de problématiques du quotidien : le logement et le climat.
À l'occasion de la Journée de l'Europe célébrée place de la République, à Paris, nous vous proposons un grand débat public et télévisé, réalisé en partenariat le bureau en France du Parlement européen, la représentation de la Commission européenne et la Mairie de Paris. Il y a 75 ans que la déclaration de Robert Schumann donnait le feu vert à une construction européenne originale et inédite. Aujourd'hui, l'Union européenne semble entourée de puissance rivales et agressives, décidées à dicter leur loi - à commencer par la Russie de Vladimir Poutine, qui a envahi l'Ukraine il y a trois ans, et les Etats-Unis de Donald Trump. Le retour de l'ancien président américain aux affaires interroge, cet ami imprévisible et inconstant nous ayant déclaré une guerre commerciale.
À l'occasion de la Journée de l'Europe célébrée place de la République, à Paris, nous vous proposons un grand débat public et télévisé, réalisé en partenariat le bureau en France du Parlement européen, la représentation de la Commission européenne et la Mairie de Paris. Il y a 75 ans que la déclaration de Robert Schumann donnait le feu vert à une construction européenne originale et inédite. Aujourd'hui, l'Union européenne semble entourée de puissance rivales et agressives, décidées à dicter leur loi - à commencer par la Russie de Vladimir Poutine, qui a envahi l'Ukraine il y a trois ans, et les Etats-Unis de Donald Trump. Le retour de l'ancien président américain aux affaires interroge, cet ami imprévisible et inconstant nous ayant déclaré une guerre commerciale.
Nous recevons François-Xavier Bellamy, député européen (LR) et vice-président du Parti populaire européen au Parlement européen. Renforcement de la défense européenne, politique migratoire et unité des Vingt-Sept, il commente les défis à relever par l'Union européenne.
Cette semaine, nous accueillons Pascal Lamy, coordinateur des instituts Jacques Delors et ancien commissaire européen au Commerce. Il commente la guerre commerciale menée par les États-Unis et les défis à relever par l'UE dans ce contexte.
Le Parlement européen a sorti les calculettes : le prochain budget de l'Union européenne se dessine en ce moment et l'équation paraît très difficile à résoudre pour les Vingt-Sept, qui doivent financer toujours plus de secteurs avec un budget très contraint. Celui-ci représente actuellement 1 % du PIB de l'Union, soit 1 000 milliards d'euros sur 7 ans. Il sert pour un tiers à la politique agricole commune, pour un autre tiers à la cohésion entre les régions d'Europe, pour assurer leur rattrapage économique, et pour le reste à payer le fonctionnement de l'Union et les autres politiques. Dans le même temps, les Vingt-Sept entendent développer leurs investissements dans la défense, le numérique et les nouvelles technologies. Avec quel argent ? Ils devront déjà rembourser un grand emprunt contracté pendant le Covid, qui risque de grever le budget de 15 à 20 % par an. L'Union européenne pourrait-elle avoir recours à de nouvelles ressources propres, indépendantes des contributions des États ? L'idée est avancée, mais les pistes, comme la taxe carbone aux frontières, suscitent beaucoup de scepticisme.
Alors que les Européens continuent à s'interroger sur leur place et leur puissance dans un monde très mouvant et que la France s'efforce d'être au cœur du réacteur européen, Benjamin Haddad, ministre français délégué à l'Europe s'exprime sur la présidence de Donald Trump, la guerre en Ukraine et la nouvelle donne géopolitique.
Nous nous intéressons cette semaine à la désinformation et aux ingérences étrangères dans nos démocraties européennes. Plusieurs scrutins vont plus que jamais être observés de très près dans les semaines à venir : les élections présidentielles en Roumanie (les 4 et 18 mai) et en Pologne (les 18 mai et 1er juin). En Roumanie, fait extrêmement rare, le premier tour avait été annulé en décembre dernier, après que Calin Georgescu, candidat surprise nationaliste pro-russe, avait été propulsé en tête par le réseau social chinois TikTok. Ce réseau a depuis reconnu que ce candidat avait bénéficié du soutien de "27 000 comptes inauthentiques ayant pour but de manipuler le discours électoral". La Commission européenne a ouvert une enquête dont les conclusions ne seront finalement pas rendues avant le nouveau scrutin. Mais des mesures préventives ont cette fois été prises, avec un contrôle renforcé sur les publications politiques en ligne. Certains crient à la censure, l'extrême droite européenne en particulier, appuyée depuis les États-Unis par un discours trumpiste défavorable à toute réglementation européenne des réseaux et toute lutte contre la désinformation.
Cette semaine, nous recevons Alain Berset, secrétaire général du Conseil de l'Europe. Défense de la démocratie, reconstruction de l'Ukraine, résilience face aux ingérences étrangères : il commente les missions menées par son organisation.
Notre débat cette semaine est consacré aux tensions commerciales entre les États-Unis et l'Union européenne, après la hausse des droits de douane décidée par le président américain Donald Trump début avril, finalement suspendue pour trois mois par le locataire de la Maison Blanche. L'acier, l'aluminium et le secteur automobile européens continuent de faire les frais de droits de douane américains de 25 %.
Cette semaine, nous accueillons Luuk van Middelaar, philosophe et historien néerlandais, ancien conseiller du Conseil européen et également à la tête du think tank Brussels Institute for Geopolitics. Face à la menace russe et à l'hostilité des États-Unis envers l'Union européenne, il commente les défis majeurs que les Vingt-Sept doivent relever.
Les Européens n'en finissent plus d'être sidérés par les décisions de Donald Trump, pas seulement militaires et commerciales mais aussi en matière d'aide humanitaire. En effet, la nouvelle administration républicaine a brutalement coupé court à l'USAID, l'aide américaine au développement, qui s'élevait à 38 milliards d'euros par an, avec des conséquences dramatiques dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé. Les Européens sont les premiers donateurs d'aide au développement, ils financent 43 % de l'aide mondiale, avec un pic à plus de 90 milliards d'euros en 2022 pour l'ensemble des 27 États membres (dont 2 milliards d'euros dans le budget propre de l'UE). Mais là encore, la tendance est largement à la baisse, car de nombreux pays, comme la France, ont décidé de coupes budgétaires drastiques dans l'aide humanitaire. L'Europe doit-elle remplacer les États-Unis dans la lutte contre la pauvreté ?
Nous recevons cette semaine le Premier ministre croate Andrej Plenkovic. Il réaffirme son soutien indéfectible à l'Ukraine tout revenant sur la situation tendue dans les Balkans, et commente un possible élargissement européen à cette région du sud-est de l'Europe.
L'espace est devenu en quelques années un champ de bataille de souveraineté, avec des implications militaires. Le rôle vital joué par Starlink, le réseau de communication par Internet du milliardaire américain Elon Musk, dans la défense de l'Ukraine interroge les Européens sur leurs propres capacités.
Cette semaine, nous recevons Alexander Stubb, président de la République de Finlande. Fervent soutien à l'Ukraine, il commente le renforcement de la défense européenne et la menace russe qui pèse tout particulièrement sur son pays.
Le Parlement européen est secoué par une nouvelle affaire de corruption. Plusieurs lobbyistes du groupe chinois Huawei sont suspectés par la justice belge d'avoir corrompu une quinzaine d'eurodéputés, anciens ou actuels, entre 2021 et aujourd'hui. Il s'agissait d'influencer la politique commerciale de l'UE en faveur de l'opérateur dans le cadre du déploiement de la 5G. Il a finalement été écarté pour ses liens avec le gouvernement de Pékin et des craintes d'espionnage. Cette affaire intervient deux ans après celle du Qatargate, où des eurodéputés et leur entourage ont été accusés de recevoir de l'argent du Qatar et du Maroc pour orienter les décisions européennes en leur faveur. Le Parlement avait alors adopté plusieurs mesures pour renforcer la transparence, comme la mise en place d'un organe d'éthique dont la création a été actée mais qui n'est toujours pas entré en fonction et dont l'indépendance est questionnée. Le Parlement reste-t-il encore perméable aux pots-de-vin et aux cadeaux ?
Cette semaine, nous accueillons Nadia Calviño, présidente de la Banque européenne d'investissement. Cette institution financière des États membres de l'UE augmente ses investissements dans la défense européenne, l'aide à l'Ukraine mais également dans la transition énergétique.
C'est une période cruciale pour la sécurité de l'Europe et de l'Ukraine. Pour renforcer la défense européenne, la Commission a mis sur la table un livre blanc ambitieux, examiné par les 27 États membres réunis en sommet. Cette stratégie est articulée autour du plan ReArm EU pour le réarmement de l'Europe, à hauteur de 800 milliards d'euros, afin de faciliter les investissements des pays volontaires dans le secteur militaire qui pourront ainsi déroger aux règles habituelles de rigueur budgétaire de l'Union européenne. L'objectif est d'affirmer l'indépendance de l'Europe vis-à-vis des États-Unis, un allié de plus en plus imprévisible, alors que les Européens achètent 60 % de leurs armes outre-Atlantique. Le livre blanc prévoit désormais une préférence européenne dans la fabrication des équipements militaires de l'UE.
Cette semaine, nous recevons Franziska Brantner, secrétaire d'État allemande à l'Économie et au Climat ainsi que coprésidente du parti des Verts. Elle commente les propositions de la future coalition gouvernementale en Allemagne et le renforcement de la défense européenne.
L'Europe promet de faire la chasse à la paperasse ! La bureaucratie est en effet dans le viseur de la Commission. Fin février, l'exécutif européen a dévoilé un paquet de mesures appelé "omnibus" destiné à alléger les entreprises du poids des normes, jugé excessif. Le commissaire à l'Économie, la Productivité et la Simplification, le Letton Valdis Dombrovskis conduit les opérations.
Cette semaine, nous recevons Jacques Attali, économiste, auteur et ancien conseiller d'État. Face à la menace russe et à l'envenimement des relations avec les États-Unis, il commente les défis à relever par l'UE pour renforcer sa défense. "C'est un moment absolument vital", avertit-il au sujet des décisions majeures que doivent prendre les Européens sur le renforcement de leur défense. Celui qui a soufflé à l'oreille des présidents de la République française, notamment à celle de François Mitterrand, dit alerter sur ce sujet depuis au moins vingt ans : "Les Européens devraient prendre conscience d'une chose fondamentale : nous sommes seuls. Maintenant, je pense que les Européens l'ont compris", dit-il.
L'Europe regarde avec le plus grand scepticisme voire une inquiétude existentielle de l'autre côté de l'Atlantique. Les Américains sont-ils encore nos alliés ? La question était dans toutes les têtes lors d'un sommet de crise consacré à l'Ukraine, le 6 mars. L'UE a émergé de la Seconde guerre mondiale avec la certitude que ses démocraties seraient toujours protégées par l'ami américain. Mais depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, nous avons assisté à un changement de cap radical.