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Semaine #27. Chaque lundi matin nous servons le SILEXpresso, un condensé vocal de 5mn sur nos vues macro et allocation. Retrouvez également le SILEXpresso, et bien plus encore, sur l'app SPARK :https://go.silex-partners.com/download/my_SPARK_appHosted by Ausha. See ausha.co/privacy-policy for more information.
Vendredi 27 juin, la possibilité d'éviter la récession en Europe a été abordée par Emmanuel Lechypre, éditorialiste BFM Business, Alain Pitous, senior advisor ESG, Valentine Ainouz, responsable de la stratégie taux chez Amundi Institute, et Éric Lewin, président d'EL Finance, reçus par Marc Fiorentino dans l'émission C'est Votre Argent sur BFM Business. Retrouvez l'émission le vendredi et réécoutez-la en podcast.
Julien Malizard, titulaire de la Chaire Économie de défense de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), analyse la nécessité pour l'Europe de renforcer son système de défense face à l'escalade des conflits internationaux. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La banque centrale suisse a décidé de ramener ce jeudi son taux directeur à 0%, ce qui en fait le premier pays à franchir le pas du taux nul. Pourrait-on assister au retour des taux négatifs ? Les explications d'Alain Durré, chef économiste Europe de Natixis. Ecorama du 20 juin 2025, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Charterhouse Warren. Un site archéologique, situé près de Bristol, au sud-ouest de l'Angleterre. Tout commence par une découverte macabre faite dans les années 1970 : au fond d'une fosse naturelle, les archéologues mettent au jour un amas de restes humains. Rien d'étonnant, pense-t-on d'abord : le site est un ancien puits d'extraction de plomb, utilisé plus tard comme sépulture collective.Mais les analyses plus récentes ont révélé une toute autre histoire. Il y a environ 4000 ans, à l'âge du bronze, une communauté entière aurait été massacrée, puis partiellement dévorée. Le site se transforme alors en un véritable mystère pour les scientifiques.Que sait-on ? Les restes appartiennent à au moins 40 individus — hommes, femmes, enfants. Mais ce n'est pas un tombeau organisé. Les ossements sont jetés pêle-mêle, démembrés, avec de nombreuses traces de violence extrême. Les crânes sont fracturés, les os longs portent des marques de coupures nettes, comme si l'on avait retiré chair et moelle. Certaines fractures indiquent que les victimes étaient encore en vie au moment des coups.Plus troublant encore : des traces de découpe et de cuisson ont été détectées sur plusieurs os. Ces indices accréditent la thèse d'un cannibalisme rituel ou de survie. Mais pourquoi ? Guerre tribale ? Vengeance ? Famine extrême ? Le contexte exact échappe encore aux chercheurs.Le mystère de Charterhouse Warren réside aussi dans l'absence de parallèles connus. En Europe de l'âge du bronze, les sépultures sont en général ordonnées, respectueuses. Ici, on est face à une scène de violence collective, isolée, sans précédent clair. Était-ce une attaque venue de l'extérieur ? Un massacre interne ? Une exécution de prisonniers ? Le site défie les interprétations.Ce qui ajoute encore au trouble, c'est que le site n'était pas une nécropole : c'est un ancien gouffre de mine, qui a servi d'abattoir et de décharge humaine. Pourquoi ce choix ? Était-ce pour effacer les traces ? Pour symboliser un rejet ? Pour isoler les morts du monde des vivants ?En résumé, Charterhouse Warren est un mystère parce qu'il brise les codes connus de la préhistoire britannique. Ce n'est pas un simple site funéraire, mais la scène d'un crime de masse vieux de 4000 ans — un massacre suivi d'actes de cannibalisme dont les motivations nous échappent encore. Un vrai cold case pour les archéologues… et pour l'imaginaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pour stimuler l'investissement au sein de l'Union européenne, la Commission européenne souhaite relancer un outil financier longtemps associé à la crise de 2008 : la titrisation. En simplifiant son usage tout en l'encadrant strictement, Bruxelles espère libérer des fonds pour financer l'innovation, la transition écologique, la sécurité ou encore la défense. Soyons honnêtes, le terme peut faire peur. Titrisation. Mais derrière ce mot se cache une technique financière visant à convertir des actifs – le plus souvent des prêts bancaires – en titres négociables sur les marchés. Concrètement, une banque qui a accordé de nombreux prêts peut les regrouper, les transformer en titres financiers, puis les vendre à des investisseurs. Cela lui permet de récupérer immédiatement des liquidités pour accorder de nouveaux crédits. Pour « imager » ce processus, on peut le comparer à un particulier qui aurait prêté de l'argent à plusieurs amis. Au lieu d'attendre que chacun rembourse petit à petit, il revend l'ensemble de ces dettes à un tiers qui encaissera les remboursements à sa place. C'est ce mécanisme que Bruxelles souhaite remettre au goût du jour pour fluidifier le crédit. Un levier pour financer les besoins colossaux de l'UE Si la titrisation est en passe d'être relancée, c'est parce qu'elle permet aux banques de libérer du capital, de prêter davantage, et donc de soutenir la croissance. C'est précisément ce que cherche la Commission européenne, qui estime que l'Union a besoin de plus de 800 milliards d'euros par an pour financer l'innovation et la transition écologique, sans compter les besoins en matière de sécurité et de défense. En facilitant la titrisation, l'objectif est de mieux mobiliser l'épargne européenne – estimée à 35 000 milliards d'euros – et de rediriger cet argent vers des investissements productifs, notamment au bénéfice des PME. Bruxelles envisage ainsi de bâtir un véritable marché européen des capitaux, à l'échelle du continent et non plus cloisonné par pays. Un outil à double tranchant, à encadrer strictement Mais relancer la titrisation, c'est aussi raviver les souvenirs de la crise financière de 2008. À l'époque, des titres adossés à des prêts à haut risque (notamment immobiliers) avaient été massivement vendus à des investisseurs avant que ces derniers ne cessent d'être remboursés, entraînant une crise mondiale. Bruxelles avance donc avec prudence. Le cadre envisagé prévoit une réglementation stricte, afin d'éviter toute dérive. Il s'agit de restaurer la confiance des investisseurs tout en garantissant la stabilité financière. Dans un contexte où certains capitaux se détournent du marché américain, l'Union européenne espère ainsi devenir une alternative crédible pour les investissements, en offrant des titres à la fois sûrs et attractifs.
Des tueurs à gages de 12 ans, engagés par des gangs ou élevés dans des familles mafieuses : le crime organisé implique des adolescents de plus en plus jeunes. Pour lutter contre cet inquiétant phénomène auquel l'Europe fait face, des initiatives voient le jour. Sortir les enfants des filets du crime organisé « Libres de choisir » En Italie, la Sicile emboîte le pas à la Calabre dans la lutte contre la criminalité organisée. Le Parlement régional de l'île, berceau de Cosa Nostra, a voté fin mai une loi intitulée « Libres de choisir ». Ce nom est celui d'un protocole mis sur pied par le juge pour enfants Roberto Di Bella. Il permet aux enfants issus des familles mafieuses de vivre une nouvelle vie, loin de leur famille et/ou de leur région d'origine. Car le destin des jeunes qui grandissent avec les règles de la mafia comme seuls repères est souvent scellé d'avance. Collaborateur de la justice, Luigi Bonaventura en a fait l'expérience. Ancien chef de clan de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise, il est désormais engagé auprès des jeunes pour leur éviter une vie tracée par leurs parents. Cécile Debarge l'a rencontré. Europol lance une vaste opération En Europe, des tueurs à gages de 12, 13 ou 14 ans ont été interpellés par la police ces dernières années. Et ils n'ont pas forcément grandi dans des familles mafieuses. La criminalité organisée recrute, en effet, de très jeunes adolescents en masse sur les réseaux sociaux pour leur faire faire du trafic ou des actes violents. L'agence de police criminelle Europol s'est récemment saisie de cet inquiétant problème : elle a mis en place une structure dédiée qui réunit huit capitales européennes et lancé une opération d'envergure pour tenter de démanteler ces réseaux de recrutement. Les explications d'Elena Louazon. La chronique musique Vincent Théval Duo Ruut – Hobusemäng (Estonie) Quelle place pour les femmes dans les cultes ? L'Espagne est un pays en pointe dans la défense des droits des femmes ; c'est également un pays très catholique, où le féminisme s'exprime jusqu'au sein de l'Église. Le pape François avait favorisé l'accession des femmes à des postes à responsabilité au Vatican ; l'action de son successeur sera scrutée de près par les associations. L'une d'elles, dénommée « Révolte des femmes dans l'Église », réunit clercs et laïques pour exiger plus d'égalité avec les hommes religieux. Le reportage de Diane Cambon. Peu de religions laissent les femmes célébrer les offices. Il y a en Europe de nombreuses femmes pasteurs – les femmes rabbins ou les femmes imames sont beaucoup plus rares, mais elles existent. L'Allemagne, par exemple, compte une petite poignée de femmes imames. La plus connue est Seyran Ates, avocate de profession, qui a co-fondé une mosquée libérale à Berlin en 2017. Elle y accueille des couples interconfessionnels ou des croyantes homosexuelles. Mais cela a un coût : elle vit depuis des années sous protection policière. Un portrait signé Delphine Nerbollier.
Des tueurs à gages de 12 ans, engagés par des gangs ou élevés dans des familles mafieuses : le crime organisé implique des adolescents de plus en plus jeunes. Pour lutter contre cet inquiétant phénomène auquel l'Europe fait face, des initiatives voient le jour. Sortir les enfants des filets du crime organisé « Libres de choisir » En Italie, la Sicile emboîte le pas à la Calabre dans la lutte contre la criminalité organisée. Le Parlement régional de l'île, berceau de Cosa Nostra, a voté fin mai une loi intitulée « Libres de choisir ». Ce nom est celui d'un protocole mis sur pied par le juge pour enfants Roberto Di Bella. Il permet aux enfants issus des familles mafieuses de vivre une nouvelle vie, loin de leur famille et/ou de leur région d'origine. Car le destin des jeunes qui grandissent avec les règles de la mafia comme seuls repères est souvent scellé d'avance. Collaborateur de la justice, Luigi Bonaventura en a fait l'expérience. Ancien chef de clan de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise, il est désormais engagé auprès des jeunes pour leur éviter une vie tracée par leurs parents. Cécile Debarge l'a rencontré. Europol lance une vaste opération En Europe, des tueurs à gages de 12, 13 ou 14 ans ont été interpellés par la police ces dernières années. Et ils n'ont pas forcément grandi dans des familles mafieuses. La criminalité organisée recrute, en effet, de très jeunes adolescents en masse sur les réseaux sociaux pour leur faire faire du trafic ou des actes violents. L'agence de police criminelle Europol s'est récemment saisie de cet inquiétant problème : elle a mis en place une structure dédiée qui réunit huit capitales européennes et lancé une opération d'envergure pour tenter de démanteler ces réseaux de recrutement. Les explications d'Elena Louazon. La chronique musique Vincent Théval Duo Ruut – Hobusemäng (Estonie) Quelle place pour les femmes dans les cultes ? L'Espagne est un pays en pointe dans la défense des droits des femmes ; c'est également un pays très catholique, où le féminisme s'exprime jusqu'au sein de l'Église. Le pape François avait favorisé l'accession des femmes à des postes à responsabilité au Vatican ; l'action de son successeur sera scrutée de près par les associations. L'une d'elles, dénommée « Révolte des femmes dans l'Église », réunit clercs et laïques pour exiger plus d'égalité avec les hommes religieux. Le reportage de Diane Cambon. Peu de religions laissent les femmes célébrer les offices. Il y a en Europe de nombreuses femmes pasteurs – les femmes rabbins ou les femmes imames sont beaucoup plus rares, mais elles existent. L'Allemagne, par exemple, compte une petite poignée de femmes imames. La plus connue est Seyran Ates, avocate de profession, qui a co-fondé une mosquée libérale à Berlin en 2017. Elle y accueille des couples interconfessionnels ou des croyantes homosexuelles. Mais cela a un coût : elle vit depuis des années sous protection policière. Un portrait signé Delphine Nerbollier.
La Russie pourrait s'en prendre à un pays de l'Otan dans les années à venir, estiment différents services de renseignement du continent. Pour être prêts le jour où le Kremlin passerait à l'acte, ou le dissuader de le faire, les pays européens se réarment en matériel, mais aussi sur le plan humain. Plusieurs ont déjà réinstaurer un service militaire obligatoire, c'est-à-dire une conscription, pour être au format d'armée adéquat, comme les pays nordiques et les baltes. D'autres en débattent, comme en France et en Allemagne, tout en misant sur un accroissement du nombre de réservistes. Est-ce le retour des armées de masse ? Pas encore. Pour ce nouvel épisode de L'Etat-Major, le podcast de L'Express consacré aux questions de défense, Clément Daniez évoque cette tendance continentale avec une fine observatrice de ce sujet, Bénédicte Chéron. Maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'Institut catholique de Paris, elle a notamment publié Les Français et leurs armées : état des lieux (Armand Colin, 2018). Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Écriture et présentation : Clément Daniez Invitée : Florian GalleriRéalisation : Jules Krot Production : Thibauld Mathieu et Charlotte Baris Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Jean-Brice Dumont, vice-président d'Airbus, se prononce sur les dimensions géopolitiques qui marquent le salon du Bourget 2025, dans un contexte de multiplication des conflits et de réarmement de l'Europe, soulignant les enjeux stratégiques qui en découlent. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La guerre entre l'Iran et Israël embrase le Proche-Orient et entrave les efforts diplomatiques sur la situation en Palestine. La conférence prévue à l'ONU cette semaine pour aborder la reconnaissance de l'État de Palestine a été reportée. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne se réunissent malgré tout mardi (17 juin 2025) pour réexaminer l'accord de commerce et de coopération avec Israël, sur fond de divergences de vues. Ce week-end, des centaines de milliers de personnes ont manifesté en soutien aux Palestiniens, en France, en Belgique, aux Pays-Bas ou encore en Espagne. Dossier spécial Israël / Palestine En Espagne, des liens historiques avec la cause palestinienne. Madrid avait reçu Yasser Arafat plusieurs années avant d'établir des relations diplomatiques avec Israël. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans le pays, Elise Gazengel était dans le cortège samedi à Barcelone. En Irlande, le souvenir de la colonisation. L'Irlande a elle aussi a reconnu l'État palestinien. Et le pays multiplie les gestes concrets : tout récemment et c'est une première, la prestigieuse université Trinity College a décidé de rompre ses liens avec Israël. Le conseil d'administration a voté la fin des partenariats avec les entreprises et les universités israéliennes. Un tournant qui illustre une fois de plus la position radicalement critique de l'Irlande vis-à-vis d'Israël. Clémence Pénard. En Europe centrale et orientale, l'héritage soviétique. La plupart des pays de la région ont, en effet, été contraints de reconnaître l'État palestinien sous la férule de Moscou. C'est le cas de la République tchèque. Elle est l'un des plus fidèles alliés d'Israël. Mais elle accueille à Prague une ambassade palestinienne en bonne et due forme, et le gouvernement ne s'estime pas légalement tenu par la reconnaissance de la Palestine en 1988, quand ce pays était encore la Tchécoslovaquie. Alexis Rosenzweig. En Allemagne et en Autriche, le poids du passé nazi. Vienne compte toujours parmi les plus fervents soutiens d'Israël en Europe, mais la position commence à être difficile à tenir, en témoigne l'épisode de l'Eurovision, mi-mai, où le chanteur JJ a plaidé pour l'exclusion d'Israël du concours, en témoigne aussi l'émergence de voix critiques jusqu'au sommet de l'État. Céline Béal. Reportage. En Turquie, les - vains - efforts du gouvernement pour relancer la natalité C'est presque une obsession pour le président Erdogan, dans le pays, le taux de fécondité est en chute de libre, désormais sous une moyenne de 1,5 enfant par femme. Recep Tayyip Erdogan qui appelle depuis 20 ans les Turcs à faire au moins trois enfants s'inquiète d'une « catastrophe nationale ». Dans l'espoir de modifier la tendance, le gouvernement s'en prend désormais aux accouchements par césarienne sans nécessité médicale. La Turquie détient le record mondial dans ce domaine. Mais les ONG féministes dénoncent des politiques qui pourraient nuire aux droits et à la santé des femmes. À Ankara, Anne Andlauer.
Tous les matins à 7h50, Matthieu Belliard prend le temps d'expliquer simplement un phénomène d'actualité complexe. Un rendez-vous pédagogique indispensable pour trouver les réponses aux questions soulevées par l'actualité du jour.
La guerre entre l'Iran et Israël embrase le Proche-Orient et entrave les efforts diplomatiques sur la situation en Palestine. La conférence prévue à l'ONU cette semaine pour aborder la reconnaissance de l'État de Palestine a été reportée. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne se réunissent malgré tout mardi (17 juin 2025) pour réexaminer l'accord de commerce et de coopération avec Israël, sur fond de divergences de vues. Ce week-end, des centaines de milliers de personnes ont manifesté en soutien aux Palestiniens, en France, en Belgique, aux Pays-Bas ou encore en Espagne. Dossier spécial Israël / Palestine En Espagne, des liens historiques avec la cause palestinienne. Madrid avait reçu Yasser Arafat plusieurs années avant d'établir des relations diplomatiques avec Israël. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans le pays, Elise Gazengel était dans le cortège samedi à Barcelone. En Irlande, le souvenir de la colonisation. L'Irlande a elle aussi a reconnu l'État palestinien. Et le pays multiplie les gestes concrets : tout récemment et c'est une première, la prestigieuse université Trinity College a décidé de rompre ses liens avec Israël. Le conseil d'administration a voté la fin des partenariats avec les entreprises et les universités israéliennes. Un tournant qui illustre une fois de plus la position radicalement critique de l'Irlande vis-à-vis d'Israël. Clémence Pénard. En Europe centrale et orientale, l'héritage soviétique. La plupart des pays de la région ont, en effet, été contraints de reconnaître l'État palestinien sous la férule de Moscou. C'est le cas de la République tchèque. Elle est l'un des plus fidèles alliés d'Israël. Mais elle accueille à Prague une ambassade palestinienne en bonne et due forme, et le gouvernement ne s'estime pas légalement tenu par la reconnaissance de la Palestine en 1988, quand ce pays était encore la Tchécoslovaquie. Alexis Rosenzweig. En Allemagne et en Autriche, le poids du passé nazi. Vienne compte toujours parmi les plus fervents soutiens d'Israël en Europe, mais la position commence à être difficile à tenir, en témoigne l'épisode de l'Eurovision, mi-mai, où le chanteur JJ a plaidé pour l'exclusion d'Israël du concours, en témoigne aussi l'émergence de voix critiques jusqu'au sommet de l'État. Céline Béal. Reportage. En Turquie, les - vains - efforts du gouvernement pour relancer la natalité C'est presque une obsession pour le président Erdogan, dans le pays, le taux de fécondité est en chute de libre, désormais sous une moyenne de 1,5 enfant par femme. Recep Tayyip Erdogan qui appelle depuis 20 ans les Turcs à faire au moins trois enfants s'inquiète d'une « catastrophe nationale ». Dans l'espoir de modifier la tendance, le gouvernement s'en prend désormais aux accouchements par césarienne sans nécessité médicale. La Turquie détient le record mondial dans ce domaine. Mais les ONG féministes dénoncent des politiques qui pourraient nuire aux droits et à la santé des femmes. À Ankara, Anne Andlauer.
L'attaque israélienne fait la Une d'une grande partie de la presse internationale, à commencer par la presse israélienne. « Après des années de préparation », titre le Times of Israel, « l'État hébreu lance une offensive majeure contre l'Iran et son programme nucléaire ». « Des dizaines d'avions israéliens ont frappé des cibles à travers l'Iran, dans la nuit de jeudi à vendredi, y compris des sites nucléaires », explique de son côté Haaretz, selon lequel « des sirènes ont retenti partout en Israël » par crainte de représailles. Représailles qui ont d'ores et déjà commencé car, selon le Times of Israel, l'Iran a lancé « plus de cent drones vers Israël au cours de ces dernières heures ». L'Agence de presse iranienne IRNA, fait d'ailleurs savoir, ce matin, « qu'un plan est en cours d'élaboration pour une réponse ferme aux récentes attaques du régime sioniste ». IRNA cite également le guide suprême, l'ayatollah Khamenei, selon lequel Israël doit s'attendre à « une punition sévère ». L'ayatollah Khamenei reconnaît par ailleurs que « des commandants et des scientifiques ont été tués dans l'attaque israélienne ». À lire aussi[EN DIRECT] Frappes israéliennes contre l'Iran: Téhéran réplique par une attaque de drones 200 avions de combat Et la presse américaine donne des précisions sur l'identité des responsables iraniens tués dans cette attaque. Le New York Times estime ainsi « qu'Israël a anéanti la chaîne de commandement militaire iranienne ». Le Washington Post annonce que « le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, a été tué ». Le Wall Street Journal publie de son côté une vidéo de Téhéran, dans la nuit, qu'illuminent des explosions et cite un porte-parole israélien selon lequel « Israël a envoyé plus de 200 avions de combat en Iran et a largué plus de 330 types de munitions ». Le Wall Street Journal rappelle également le contexte de cette attaque, « qui intervient quelques jours avant que l'envoyé spécial américain Steve Witkoff ne rencontre ses homologues iraniens pour un sixième cycle de négociations sur le nucléaire ». Les États-Unis qui ont tenu à faire savoir, via le secrétaire d'État Marco Rubio, « qu'ils n'étaient pas impliqués dans les frappes iraniennes, mettant en garde l'Iran contre une attaque des forces américaines ». Affirmation qui n'aura pas convaincu l'Iran. Selon l'agence de presse IRNA, le ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré que les attaques israéliennes n'auraient « pu avoir lieu sans la coordination et l'autorisation des États-Unis ». « La promesse de Donald Trump, de "faire la paix" est fortement mise à mal par les frappes israéliennes contre l'Iran », constate de son côté le Japan Times, qui parle même d'un « affront » et cite un ancien conseiller de Barack Obama selon lequel « la diplomatie trumpienne est l'une des premières victimes de ces attaques ». À écouter aussiFrappes israéliennes contre l'Iran: «Israël impose son tempo à la région» Nouvel embrasement En Europe, l'heure est également aux premières constatations. En Espagne, El Païs publie la photo d'un pompier, casque blanc sur la tête, au pied d'un immeuble dont certains étages sont éventrés. Autre photo, publiée cette fois par Die Welt, celle d'un petit groupe d'habitants constatant les dégâts près d'un immeuble effondré. Selon le quotidien allemand, Israël aurait informé les États-Unis « qu'il considérait ces attaques comme indispensables à sa légitime défense ». En Belgique, Le Soir rappelle que « l'amer contentieux entre Israël et l'Iran ne date pas d'hier ». Après plusieurs périodes de calme, voire d'entente, les Israéliens ont estimé que « la menace n'était pas qu'un leurre, depuis que l'Iran a annoncé, en 1998, avoir testé pour la première fois […] un missile capable d'atteindre Israël. » Enfin, en France, Le Parisien rappelle que l'opération israélienne n'est pas terminée et « qu'elle durera aussi longtemps que nécessaire », selon les propos tenus par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Libération, de son côté, estime que « cette attaque massive et inédite rapproche un peu plus le Moyen-Orient d'un nouvel embrasement ».
L'émission 28 minutes du 11/06/2025 Araignées : ces bestioles mal-aimées qui sont pourtant nos amies !En Europe, un quart des adultes ressentent de la peur face aux araignées, et entre 5 et 10 % se disent arachnophobes. Raphaël Jeanson, éthologue et directeur de recherches au CNRS, avoue aimer "travailler avec une bestiole que personne n'aime". Il publie donc "Dans la tête d'une araignée" (aux éditions HumenSciences) pour démystifier ces insectes à 8 pattes. L'auteur y explique notamment l'aversion occidentale vis-à-vis des araignées, héritée de la mythologie grecque et transmise par les parents. Pourtant, elles jouent un inestimable "rôle dans la régulation des écosystèmes terrestres", en consommant entre 400 et 800 millions de tonnes de proies chaque année, "soit l'équivalent de une à deux fois la masse de l'humanité". Raphaël Jeanson explore aussi la sociabilité des araignées et leurs moyens de communication, qui passent par la détection des "vibrations émises par les congénères qui se propagent sur la toile". Surveillante mortellement poignardée : l'école est-elle toujours un sanctuaire ?Mardi 10 juin, une surveillante a été mortellement poignardée par un élève de son collège, à Nogent (Haute-Marne) lors d'un contrôle des sacs. Face à la sidération et au traumatisme provoqués par ce drame, Élisabeth Borne, la ministre de l'Éducation nationale, a annoncé une minute de silence dans les établissements scolaires le 12 juin. Emmanuel Macron a dénoncé "un déferlement de violence insensé" qu'il a notamment expliqué par “l'explosion des familles”, pointant aussi du doigt les réseaux sociaux qu'il souhaiterait “interdire au moins de 15 ans”, si l'Union européenne n'agit pas dans ce sens d'ici “quelques mois”. Le Premier ministre a, quant à lui, annoncé dans la soirée sur TF1 l'interdiction immédiate de la vente d'armes blanches aux mineurs pour se battre contre la “culture du couteau” qui est en train de se répandre “comme une épidémie”. Ce meurtre fait suite à une série d'événements similaires : en avril, un lycéen nantais tuait une camarade en lui assénant 57 coups de couteau. En mars, un adolescent de 17 ans était tué devant un lycée, poignardé au cours d'une rixe en Essonne. Face à cette violence, quelles réponses peuvent être apportées ? Enfin, à l'aune d'une recrudescence des cas de diphtérie en Europe, Xavier Mauduit nous raconte l'histoire de cette maladie que l'on pensait éradiquée. Marie Bonnisseau nous emmène en Chine, où un homme refuse la démolition de sa maison ; pour protester, il ne cesse d'y ajouter des étages. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 11 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
Bruxelles souhaite relancer le marché de la titrisation en Europe…Selon les Echos, la Commission européenne s'apprête à présenter une proposition de loi susceptible de dynamiser ce marché. Si pour beaucoup de personnes, la titrisation renvoie à la crise des subprimes de 2008, que faut-il en penser ? Les explications Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l'OFCE. Ecorama du 11 juin 2025, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Une partie de l'extrême-droite européenne était rassemblée ce lundi dans le Loiret (sud de Paris) à l'invitation du Rassemblement national. Aux côtés de Marine Le Pen et Jordan Bardella se trouvaient également le Premier ministre hongrois Viktor Orban ou encore le vice-président du Conseil des ministres italien Matteo Salvini. Objectif affiché : montrer l'union entre les droites populistes européennes après plusieurs scrutins qui ont vu se poursuivre leur montée en puissance.Les raisons du vote populiste sont-elles les mêmes selon les pays d'Europe ? De futures victoires en Europe de l'ouest sont-elles inéluctables ? Qu'est-ce qui pourrait endiguer cette vague ? Beatrice Giblin, géographe, professeure émérite à l'Institut Français de Géopolitique Université Paris 8, et directrice de la revue de géographie et de géopolitique Hérodote Tristan Guerra, responsable de la recherche pour le Think tank Destin Commun, politologue, spécialiste des comportements électoraux, de l'opinion et la polarisation politique en Europe Lukas Macek, politiste, chercheur et chef du centre Grande Europe de l'institut Jacques Delors
Une partie de l'extrême-droite européenne était rassemblée, ce lundi 9 juin 2025, dans le Loiret (sud de Paris) à l'invitation du Rassemblement national. Aux côtés de Marine Le Pen et Jordan Bardella se trouvaient également le Premier ministre hongrois Viktor Orban ou encore le vice-président du Conseil des ministres italien Matteo Salvini. Objectif affiché : montrer l'union entre les droites populistes européennes après plusieurs scrutins qui ont vu se poursuivre leur montée en puissance. Les raisons du vote populiste sont-elles les mêmes selon les pays d'Europe ? De futures victoires en Europe de l'Ouest sont-elles inéluctables ? Qu'est-ce qui pourrait endiguer cette vague ? Avec : Béatrice Giblin, géographe, professeure émérite à l'Institut français de Géopolitique, Université Paris 8, et directrice de la revue de géographie et de géopolitique Hérodote Tristan Guerra, responsable de la recherche pour le think tank Destin Commun, politologue, spécialiste des comportements électoraux, de l'opinion et de la polarisation politique en Europe Lukas Macek, politiste, chercheur et chef du centre Grande Europe de l'Institut Jacques Delors.
Chaque week-end, à 8h13, Lénaïg Monier reçoit un invité au cœur de l'actualité.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque week-end, à 8h13, Lénaïg Monier reçoit un invité au cœur de l'actualité.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Episode 277
Italie, Vatican, Espagne, France puis Israël : telle est l'affiche de la tournée européenne de l'ultralibéral président argentin Javier Milei. Que vient-il chercher réellement en Europe et à Jérusalem ? Célia Himelfarb, économiste et professeure invitée à l'Institut des Hautes Études de l'Amérique latine, rattachée à l'Université Sorbonne-Nouvelle, est l'invitée internationale de la mi-journée de RFI. À lire aussiEn Argentine, le président Javier Milei procède à la destruction méthodique de l'ÉtatÀ lire aussiArgentine: Javier Milei promulgue un décret pour limiter le droit de grève
durée : 00:04:26 - La lutte enchantée - par : Camille Crosnier - Aujourd'hui dans la Lutte enchantée, Pierre Leibovici, journaliste à Disclose, raconte les pressions de l'industrie piscicole pour décimer le grand cormoran en Europe.
Focus sur l'actualité Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Lundi 26 mai, Frédéric Simottel a reçu Augustin Sayer, cofondateur d'Ovni, Philippe Dewost, fondateur de Phileos, ancien directeur général de l'EPITA et cofondateur de Wanadoo, et Thomas Chambon, fondateur de GeoRide. Ils se sont penchés sur l'utilisation des données par Meta et la révolution de l'IA dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.
C'est un rapport qui agite la classe politique française. Un peu plus de 70 pages sur les Frères musulmans et l'islamisme, rédigées par un ancien ambassadeur et un préfet. Ils pointent notamment le « danger d'un islamisme municipal » en France, et une « menace pour la cohésion nationale ». Leurs conclusions ont été évoquées lors d'un Conseil de défense, la semaine dernière, à l'Élysée. Certains dénoncent toutefois une instrumentalisation politique, d'autres assurent que ce travail n'apporte pas de nouvelles connaissances, et qu'il est déjà dépassé. C'est en tout cas l'occasion de revenir sur un autre volet de ce rapport, qui tente aussi d'analyser l'implantation des Frères musulmans en Europe, et dans certains pays en particulier. Lesquels sont concernés, précisément ? Quelle est aujourd'hui l'influence des Frères musulmans sur le continent européen ? Pourquoi et comment s'y sont-ils installés ? Faut-il craindre d'autres mouvances ? On en parle avec notre invité : Hakim El Karoui, chercheur à l'Institut Montaigne, président du club XXIe siècle, chercheur associé à Terra Nova et auteur de l'ouvrage L'islam, une religion française, aux éditions Gallimard.
Ecoutez RTL Foot avec Éric Silvestro du 25 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce vendredi 23 mai, l'avenir du marché de l'automobile en Europe a été abordé par Jérôme Dedeyan, associé chez ToutSurMesFinances.com, Erwann Tison, chargé d'enseignement à l'Université de Strasbourg, et Jean-Marc Vittori, éditorialiste aux Échos, dans l'émission Les Experts, présentée par Nicolas Doze sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
La Pologne aux Polonais, la Roumanie aux Roumains et au Portugal, on dégage les élites. Dans ces trois pays, en la seule journée de dimanche dernier, ces messages ont connu un succès foudroyant : et l'extrême droite a connu une percée historique. Des petits partis qui n'existaient parfois même pas il y a 10 ans, sont devenus des faiseurs de rois, comme en Pologne, où l'on vote pour un second tour dans 10 jours, où ils se transforment en principal parti d'opposition, comme au Portugal. Rejet de l'immigration, peur de la guerre en Ukraine, ou contrecoup de la crise économique ; les causes de cette poussée de l'extrême droite sont multiples, mais une chose est sûre : l'Europe, plus que jamais, se renferme sur elle-même. Avec notre invité : Patrick Martin Genier, enseignant à Sciences-Po, spécialiste des questions européennes et internationales, auteur de « L'Europe a-t-elle un avenir ?» (éditions Studyrama).
Ecoutez L'angle éco de François Lenglet du 21 mai 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 16 mai 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Antoine Foucher, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.MACRON : INVENTAIRE AVANT BILAN …Interrogé mardi sur TF1, le président de la République a croisé le fer avec plusieurs personnalités de la société civile sur toute une série de sujets : Ukraine, défense, politique sociale, sécurité, dépenses, santé mentale, fin de vie, salaires, Gaza ... Peu d'annonces concrètes lors de cette intervention de plus de trois heures. A deux ans de la fin de son deuxième quinquennat, Emmanuel Macron s'est surtout attaché à défendre sa présidence, et notamment sa ligne économique : travailler plus, produire plus, ne pas augmenter les impôts. Le chef de l'État refuse de nationaliser Arcelor Mittal, alors que le sidérurgiste vient d'annoncer la suppression de plus de 600 postes en France. Il a demandé au gouvernement de lancer dans les prochaines semaines une « conférence sociale » sur le financement de notre modèle social. Tout en prétendant ne pas « préempter » les termes du débat à venir, il a indiqué que l'une des principales options à explorer consisterait à réduire les cotisations pesant sur les salaires et à mettre davantage à contribution « d'autres facteurs, en particulier la consommation ». Il s'est défendu toutefois de plaider en faveur d'une « TVA sociale ». Rejetant l'idée d'une taxation nationale des grandes fortunes, il a plaidé pour une approche mondiale face à l'exil fiscal.Attendu sur une annonce de référendum, Emmanuel Macron a déclaré opter pour une « consultation multiple » dans le cadre de l'article 11 de la Constitution. C'est-à-dire viades référendums en bonne et due forme et non via un outil purement consultatif créé pour l'occasion. Ceux-ci devraient intervenir « dans les mois qui viennent » et pourraient porter sur de « grandes réformes économiques, éducatives ou sociales ». Un spectre très large, sur lequel il entend réfléchir avec le gouvernement. Il pourrait recourir à un référendum sur l'aide à mourir comme une arme de déblocage qu'il ne dégainera qu'en solution de dernier recours, en privilégiant d'abord la poursuite du débat parlementaire. Ouvert à ce que des « réformes » du premier ministre François Bayrou, sur le « plan économique et social » fassent l'objet d'une consultation, le président de la République ne « voit pas », en revanche, de référendum possible sur l'immigration, demandé par la droite, ni sur la réforme des retraites, comme le lui a suggéré la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.Le président de la République s'est dit favorable à l'interdiction des mariages de personne sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), et souhaite un accroissement du pouvoir des polices municipales. Il a confirmé vouloir que soit imposée aux adolescents une vérification de leur âge pour s'inscrire sur les réseaux sociaux, estimant qu'il y a « une jeunesse qui a été percutée » par ces plateformes.Interrogé pour finir sur un troisième mandat en 2032, Emmanuel Macron n'en a pas écarté l'idée en déclarant : « Quand j'aurai fini, je réfléchirai à la suite. »LA DÉSINDUSTRIALISATION EN FRANCE ET EN EUROPEDepuis quarante ans, la France a été confrontée à un important processus de désindustrialisation. Le poids de la valeur ajoutée du secteur manufacturier est passé de 22 à 15% de 1983 à 2023. Seuls 13% des actifs français étaient, employés dans l'industrie en 2023, contre près de 40% quarante ans auparavant. La désindustrialisation française est la conséquence d'une vague de faillites qui a frappé les secteurs du textile, de la machine-outil et de l'automobile, et du choix de certains grands groupes de délocaliser. La production industrielle française a souffert de son positionnement « gamme moyenne ». Elle a été concurrencée frontalement par celle des pays émergents quand l'Allemagne et les pays d'Europe du Nord ont opté pour le haut de gamme. Le manque de capitaux, d'ingénieurs, de techniciens, la faiblesse de la recherche et une préférence donnée aux services expliquent ce mauvais positionnement de l'industrie française qui est, en outre, confrontée à des impôts de production plus élevés que ses concurrentes. Le poids de l'industrie manufacturière représente aujourd'hui 10 % du PIB en France, contre 15 % en Italie et 16 % en Allemagne.La désindustrialisation touche l'ensemble de l'Europe. En 2000, la part de l'Europe dans la production mondiale de l'industrie était de 22,5%, contre 21% pour les Etats-Unis. Vingt ans plus tard, elle est tombée à 14,5% et celle des Etats-Unis à 16%. La part de la Chine est passée de 10 à 28%. Dans la sidérurgie, ArcelorMittal vient d'annoncer 600 suppressions de postes en France et son concurrent allemand, ThyssenKrupp, en supprimera 11.000 d'ici 2030. A côté de la baisse européenne de la production d'acier, les ventes de véhicules en Europe restent inférieures de 25% à leur niveau de 2019 et tous les analystes s'accordent sur le même étiage ces prochaines années. En Allemagne Volkswagen, prévoit 35.000 suppressions d'emplois d'ici à 2030. Chez Stellantis, les effectifs en Italie sont passés de 55.000 salariés en 2021 à 38.000 en 2025 et, en France, de 53.000 en 2017 à 42.000 aujourd'hui.Face à cette crise, la Commission européenne a présenté fin mars leplan acier de l'Europe. En plus d'une réduction immédiate de 15% du quota d'importations d'acier autorisées sur le sol européen, il prévoit une nouvelle clause de sauvegarde à partir de juin 2026, dispositif qui encadre les imports d'acier sur son territoire selon son origine. La Commission européenne a également annoncé 47 projets miniers pour couvrir une partie de ses besoins en minerais stratégiques. Ainsi, l'UE ambitionne d'ici 2030 d'avoir 10% de sa consommation annuelle extraites localement et 40% de sa consommation annuelle issue du raffinage local.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Vendredi 16 mai, l'état des taux d'intérêt aux États-Unis et en Europe, a été abordé par Valentine Ainouz, responsable de la stratégie taux chez Amundi Institute, Louis de Montalembert, gérant chez Sunny AM, Jean-Marc Daniel, éditorialiste BFM Business, et François Chaulet, fondateur et président de Montségur Finance, reçu par Marc Fiorentino dans l'émission C'est Votre Argent sur BFM Business. Retrouvez l'émission le vendredi et réécoutez la en podcast.
durée : 00:05:54 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin - 1 025 projets d'investissements étrangers en 2024, c'est 14% de moins qu'en 2022. Mais la France reste en tête quand on additionne les projets d'implantation ou d'extension par des sociétés contrôlées par l'étranger. L'impact sur l'emploi reste plus limité que chez nos voisins européens.
Alors que les négociations diplomatiques pour mettre fin à la guerre en Ukraine n'ont jamais été aussi intenses, les questions sur le conflit, les réfugiés et l'adhésion future du pays à l'Union européenne agitent la politique des pays voisins. Signe de cette fébrilité, la Hongrie. À moins d'un an des prochaines élections législatives, le Premier ministre hongrois, le pro-russe Viktor Orban consulte ses électeurs... sous la forme d'un questionnaire sans aucune valeur légale. Il demande aux Hongrois de répondre à cette simple question : «l'Union européenne a décidé d'accepter l'adhésion de l'Ukraine en procédure accélérée. Êtes-vous d'accord ?». Une façon d'instrumentaliser le conflit et les réfugiés ukrainiens. Reportage à Budapest de Florence Labruyère. La campagne présidentielle en Pologne et les réfugiés ukrainiens Et en Pologne, premier soutien de Kiev dans la guerre déclenchée par Moscou, le sentiment anti-ukrainien qui couve depuis deux ans refait surface. On vote le week-end prochain pour les présidentielles, et cette campagne est déjà placée sous le signe de la xénophobie vis-à-vis des réfugiés ukrainiens. À Varsovie, Adrien Sarlat. Une mine de charbon transformée en lac en AllemagneAprès un court moratoire pour passer le cap de la crise énergétique, l'Allemagne a repris la fermeture de ses anciennes centrales électriques qui fonctionnent au charbon. En 2030, le pays ne devrait plus du tout utiliser de lignite dans son mix énergétique. Dans l'est du pays, les mines de charbon à ciel ouvert ferment les unes après les autres. Mais que faire de ces terrains désolés. À Cottbus, la ville a décidé de transformer la mine en lac... un projet bien accueilli par la population, mais dénoncé par les militants écologistes. C'est le reportage sur place de Salomé Hénon Cohin Jacques Delors : les paradoxes d'un homme d'État européen Et alors que l'arrivée du nouveau chancelier allemand Friedrich Merz relance l'espoir d'un renouveau du couple franco-allemand, qu'on appelle aussi le moteur de l'UE, un livre revient sur le parcours d'une figure centrale de l'UE. Jacques Delors a été aux commandes de la commission de 1985 à 1995 et a su fédérer alors les chefs d'État français, allemand et britannique autour du projet européen de l'acte unique, l'Europe sans frontières. C'est ce que Michel Mangenot, directeur de l'Institut d'études européennes de l'Université Paris 8 a expliqué àJuliette Gheerbrant. Jacques Delors : les paradoxes d'un homme d'État européen, par Fabrice Larat et Michel Mangenot est publié aux éditions de la Documentation française.
Alors que les négociations diplomatiques pour mettre fin à la guerre en Ukraine n'ont jamais été aussi intenses, les questions sur le conflit, les réfugiés et l'adhésion future du pays à l'Union européenne agitent la politique des pays voisins. Signe de cette fébrilité, la Hongrie. À moins d'un an des prochaines élections législatives, le Premier ministre hongrois, le pro-russe Viktor Orban consulte ses électeurs... sous la forme d'un questionnaire sans aucune valeur légale. Il demande aux Hongrois de répondre à cette simple question : «l'Union européenne a décidé d'accepter l'adhésion de l'Ukraine en procédure accélérée. Êtes-vous d'accord ?». Une façon d'instrumentaliser le conflit et les réfugiés ukrainiens. Reportage à Budapest de Florence Labruyère. La campagne présidentielle en Pologne et les réfugiés ukrainiens Et en Pologne, premier soutien de Kiev dans la guerre déclenchée par Moscou, le sentiment anti-ukrainien qui couve depuis deux ans refait surface. On vote le week-end prochain pour les présidentielles, et cette campagne est déjà placée sous le signe de la xénophobie vis-à-vis des réfugiés ukrainiens. À Varsovie, Adrien Sarlat. Une mine de charbon transformée en lac en AllemagneAprès un court moratoire pour passer le cap de la crise énergétique, l'Allemagne a repris la fermeture de ses anciennes centrales électriques qui fonctionnent au charbon. En 2030, le pays ne devrait plus du tout utiliser de lignite dans son mix énergétique. Dans l'est du pays, les mines de charbon à ciel ouvert ferment les unes après les autres. Mais que faire de ces terrains désolés. À Cottbus, la ville a décidé de transformer la mine en lac... un projet bien accueilli par la population, mais dénoncé par les militants écologistes. C'est le reportage sur place de Salomé Hénon Cohin Jacques Delors : les paradoxes d'un homme d'État européen Et alors que l'arrivée du nouveau chancelier allemand Friedrich Merz relance l'espoir d'un renouveau du couple franco-allemand, qu'on appelle aussi le moteur de l'UE, un livre revient sur le parcours d'une figure centrale de l'UE. Jacques Delors a été aux commandes de la commission de 1985 à 1995 et a su fédérer alors les chefs d'État français, allemand et britannique autour du projet européen de l'acte unique, l'Europe sans frontières. C'est ce que Michel Mangenot, directeur de l'Institut d'études européennes de l'Université Paris 8 a expliqué àJuliette Gheerbrant. Jacques Delors : les paradoxes d'un homme d'État européen, par Fabrice Larat et Michel Mangenot est publié aux éditions de la Documentation française.
durée : 00:02:06 - Le grand format - Dans l'Eure, un drone fait désormais la liaison aérienne entre l'hôpital et le laboratoire d'analyse le plus proche. Pour l'instant, un seul trajet d'une trentaine de kilomètres pour transporter très rapidement des échantillons médicaux, mais ce n'est sans doute que le début.
Lundi 5 mai, François Sorel a reçu Fanny Bouton, directrice quantique chez OVH Cloud, Tristan Nitot, directeur associé Communs Numériques et Anthropocène chez OCTO Technology, et Frédéric Simottel, journaliste BFM Business, Ils se sont penchés sur les 530 millions d'amende en Europe de Tiktok en Europe,la fermeture définitive de Skype après 22 ans d'existence, et la situation d'Elon Musk et Tesla, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.
durée : 00:15:21 - L'invité du 13/14 - par : Jérôme CADET - L'accueil des chercheurs américains en Europe avec Lamri Adoui président de France Universités
durée : 00:59:39 - Le 13/14 - par : Bruno Duvic - Que valent les annonces d'Emmanuel Macron et d'Ursula Von Der Leyen ce matin lors de la conférence "Choose Europe for Science" ? Afin d'attirer les chercheurs américains ? Pour en parler nous recevons le président des Universités Lamri Adoui, présent à la conférence.
durée : 00:19:46 - Journal de 18h - L'Union européenne reproche à Tik Tok d'avoir transféré en Chine des données personnelles relatives à ses utilisateurs européens. La plateforme chinoise écope d'une amende de 530 millions d'euros… Et se voit sommée de mieux protéger la vie privée de ses abonnés.
durée : 00:19:46 - Journal de 18h - L'Union européenne reproche à Tik Tok d'avoir transféré en Chine des données personnelles relatives à ses utilisateurs européens. La plateforme chinoise écope d'une amende de 530 millions d'euros… Et se voit sommée de mieux protéger la vie privée de ses abonnés.
durée : 00:03:39 - Le monde à 18h50 - par : Franck MATHEVON - Cinq mois après l'annulation du scrutin en raison de soupçons d'ingérence russe, une nouvelle élection présidentielle se tient dimanche 4 mai en Roumanie. L'ombre du président américain plane au-dessus de ce vote dans ce pays membre de l'UE et de l'OTAN.
Aujourd'hui, Jean-Loup Bonnamy, Fatima Aït-Bounoua et Mourad Boudjellal débattent de l'actualité autour d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 11 avril 2025.Avec cette semaine :François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.L'ÉTAT DU COMMERCE INTERNATIONALDonald Trump a lancé le 2 avril une charge commerciale massive sous la forme d'une augmentation des droits de douane si lourde qu'elle sonne comme une déclaration de guerre commerciale contre des concurrents, mais aussi contre des alliés traditionnels de Washington. Le président américain a annoncé 46% de hausse pour le Vietnam, 34% pour la Chine, 24% pour le Japon, 20% pour l'Union européenne, mais aussi 50% pour le Lesotho, 47% pour Madagascar, 37% pour le Botswana et rien pour la Russie, la Corée du Nord, la Biélorussie … Tandis que l'Union européenne se préparait à négocier, Pékin a riposté vite et fort, les tarifs douaniers sur les importations américaines passantde 34% à 84%. Bloomberg décrivait alors l'escalade en cours entre la Chine et les Etats-Unis - qui représentent 40% de l'économie mondiale à eux deux - comme une « guerre nucléaire commerciale"».Coup de théâtre mercredi soir : Donald Trump a annoncé la suspension des droits de douane pour 90 jours, laissant cependant un taux minimum uniforme de 10%. Une pause qui ne s'applique pas à la Chine taxée à 125%, ennemie principale des Etats-Unis qui a osé répliquer à Washington. Donald Trump justifie la pause « par la volonté de plus de 75 pays de négocier. »Concrètement, durant cette période, qui a pris effet « immédiatement » après son annonce, l'ensemble des pays du globe sont désormais soumis à des droits de douane ajustés à 10%.Selon l'Insee, le commerce mondial devrait reculer de 4 points. En Europe, l'Allemagne ou l'Italie, dont 10% des exportations vont vers les États-Unis (respectivement 3,3 et 4,2% de leur PIB), devraient être plus touchées que la France et l'Espagne (moins de 7,5% de leurs exportations et moins de 2% du PIB). Mais, rappelle l'ancien commissaire européen au Commerce et ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce - OMC, Pascal Lamy « les Etats-Unis représentent 13% des importations mondiales, donc 87% du commerce international n'a aucune raison de se laisser contaminer par cette folie »Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l'acier et l'aluminium, l'Union européenne, après que le président américain a fait machine arrière, a suspendu pour 90 jours les mesures de rétorsion approuvées par les États membre et qui prévoient une hausse de 25% sur l'acier et l'aluminium, les amandes, le jus d'orange, la volaille, le soja, le tabac et les yachts… Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau asalué un « début de retour à la raison économique », alors que la Bourse de New York s'est envolée à l'annonce de cette pause. Toutefois, l'incertitude et la confusion se répandent dans les cercles industriels et chez les distributeurs américains comme européens, tandis que les marchés ne savent plus à quel saint se vouer.LA TURQUIE À L'HEURE DES RÉGIMES AUTORITAIRESAu pouvoir depuis 22 ans, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a fait incarcérer le 23 mars, une des rares personnes qui étaient en mesure de le battre dans les urnes : le social-démocrate et atatürkiste revendiqué Ekrem Imamoglu, maire d'Istanbul depuis 2019, qui devait être, le même jour, désigné comme candidat à la prochaine présidentielle du Parti républicain du peuple. En l'attaquant avec l'arme la plus redoutable dont il dispose − la justice −, sous couvert de multiples accusations, dont celle de « corruption », et en réprimant les imposantes manifestations de protestation organisées dans tout le pays, l'homme fort de la Turquie achève ce qu'il a commencé il y a une bonne dizaine d'années : le détricotage systématique de l'État de droit et des contre-pouvoirs. Cette régression de la démocratie a été marquée dès 2013 par la répression des manifestations anti-Erdoğan du parc de Gezi à Taksim, suivie d'une dérive autoritaire. Puis, deux ans plus tard, par la fin brutale et sanglante des négociations de paix avec les Kurdes et l'incarcération d'élus et de figures politiques comme le populaire Selahattin Demirtaş. S'y sont ajoutées aussi les répercussions du coup d'Etat raté de 2016 et les purges gigantesques au sein des institutions publiques des membres de la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen ; avec qui le président s'était pourtant allié pendant des décennies. Il y a eu ensuite l'adoption de lois liberticides, la destitution de maires et les arrestations de plus en plus nombreuses d'intellectuels, d'artistes, de journalistes de gauche ou proches de l'opposition libérale. De tout temps, le chef de l'État est apparu prêt à faire un pas de plus pour garder le pouvoir. Jamais, toutefois, il n'était allé aussi loin qu'aujourd'hui.Dans la foulée de l'arrestation du maire d'Istanbul, la livre turque a plongé à son niveau le plus bas face au billet vert et l'indice de la Bourse d'Istanbul a chuté de près de 7%, déclenchant une suspension temporaire. Le Quai d'Orsay a fait part de sa « profonde préoccupation » tandis que Berlin a dénoncé « un grave revers pour la démocratie ». L'autoritarisme croissant d'Erdoğan embarrasse particulièrement les Européens au moment où la Turquie, de par sa puissance militaire, se pose en alliée incontournable pour renforcer le pilier européen de l'OTAN, face au rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Située à la croisée de l'Europe, de l'Asie et du Moyen-Orient, et point de passage stratégique vers la mer Noire (via le détroit du Bosphore), elle se sait indispensable sur de nombreux dossiers : la guerre en Ukraine, où Ankara a su dès le début ménager à la fois Kyiv, en lui livrant des drones, et Moscou, en contournant les sanctions ; la Syrie de l'après-Bachar, où elle entend user de son influence auprès des nouvelles autorités. Sans oublier son industrie d'armement en plein boom, à laquelle s'intéressent déjà certaines capitales européennes pour contrer l'expansionnisme de Poutine. De quoi faire dire au secrétaire général de l'OTAN qu'il serait temps que Bruxelles et Ankara coopèrent plus étroitement sur la question sécuritaire.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Chaque jour, en quelques minutes, un résumé de l'actualité culturelle. Rapide, facile, accessible.Notre compte InstagramDES LIENS POUR EN SAVOIR PLUSParc Universal Europe : Le Monde, HuffPost, Ouest-France, L'Union, Le ParisienRobert Badinter : 20Minutes, France infoAnnaRvr : @annarvr, Les gens d'InternetAstro Bot : BFMTV, SudOuestAdolescence : 20Minutes, BBCThe White Lotus : HuffPost, The New York TimesÉcriture : Julie BaheuxIncarnation : Blanche Vathonne Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
To get 55% OFF the Lingopie annual plan:https://learn.lingopie.com/FrenchPod-------------------------Une fusée orbitale lancée depuis l'Europe continentale s'écrase après seulement quelques secondes de vol, suscitant des inquiétudes sur la sécurité spatiale.Traduction : An orbital rocket launched from continental Europe crashes after only a few seconds of flight, raising concerns about space safety. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:57:11 - LSD, la série documentaire - par : Kristel Le Pollotec - Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Hongrie, dans chacun de ces pays, l'origine du fascisme s'inscrit dans la nostalgie d'une grandeur disparue, souvent liée à la guerre, à la défaite ou à la perte d'un empire colonial. - réalisation : François Teste