Echos de campagne

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Depuis le 20 janvier, le service politique de RFI vous a fait découvrir chaque vendredi les « à-côtés » de la campagne présidentielle française. Dès le 26 mars et jusqu'au 5 mai, vivez du lundi au vendredi les dernières semaines d'une campagne haletante et indécise : les déclarations des candidats,…

Rfi - Bruno Faure


    • May 5, 2017 LATEST EPISODE
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    Echos de campagne - Les dés sont (presque) jetés

    Play Episode Listen Later May 5, 2017 5:21


    Marine Le Pen et Emmanuel Macron n’ont plus que quelques heures pour convaincre les nombreux indécis. Leurs ultimes meetings ont été l’occasion d’afficher une dernière fois leurs divergences, dans un climat toujours plus tendu. « Dehors les fachos ! » : c’est dans une ambiance en partie hostile que Marine Le Pen a entamé son avant-dernière journée de campagne, recevant même un œuf sur la tête, et dénonçant « les gauchos » qui font « presque partie des traditions » en Bretagne. Plus tard dans l’après-midi, elle a réuni une ultime fois ses sympathisants à Ennemain, dans le nord de la France, une région qui l’a placée très largement en tête au premier tour, fustigeant cette fois le système qui depuis le débat télévisé « a déversé des torrents de haine inqualifiables. » Pointée pour son agressivité face à Emmanuel Macron, elle affirme que sa parole « n’a été que l’écho de la violence sociale qui va exploser dans le pays ». Elle dit avoir été « la voix du peuple de France qui n’en peut plus que les élites le snobent ». Mais la « détermination du système » ne l’impressionnera « jamais ». Société fracturée Celui qui est visé, est naturellement son adversaire Emmanuel Macron qui, lui aussi, a été fraichement accueilli à Albi, dans le sud de la France, par des opposants à la loi travail. A ceux qui le soupçonnent de vouloir encore aggraver la situation des salariés les plus faibles, le candidat d’En Marche ! répond que la société est « fracturée », mais qu’un des moyens d’avancer, c’est de prendre des « mesures claires ». Il demande d’ailleurs à ses détracteurs, de voter pour lui dimanche, parce qu’au deuxième tour, on choisit la personne la « plus proche », même si elle n’est pas « votre premier candidat ». Obama « en marche » Il y en a un en tous cas qui souhaite sa victoire, c’est Barack Obama. L’ex président américain, dans une vidéo, affirme être « en marche », et admirer la campagne d’Emmanuel Macron qui s'adresse aux « espoirs » et non aux « peurs ». Déclaration qui provoque la colère de Marion Maréchal Le Pen. La nièce de la candidate FN dénonce une « ingérence » dans la politique française, estimant que ce soutien « en dit long » sur la future politique étrangère d'Emmanuel Macron.

    Echos de campagne - Macron-Le Pen: un débat télévisé d'une brutalité inédite

    Play Episode Listen Later May 4, 2017 4:18


    Le très attendu débat télévisé d’entre-deux tours entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron aura montré, si besoin en était, tous les antagonismes entre la candidate FN et celui d’En Marche !. Attaques cinglantes, présentateurs à la peine : ceux qui attendaient une discussion électrique n’ont pas été déçus.

    Echos de campagne - Un débat en «corps à corps»

    Play Episode Listen Later May 3, 2017 4:45


    A quatre jours du verdict final, Marine Le Pen et Emmanuel Macron vont se retrouver seuls face à face pour un débat télévisé qui pourrait tourner à la confrontation verbale. Les deux finalistes de la présidentielle veulent défendre leurs programmes et leurs styles diamétralement opposés. « Ne pas débattre, même avec son ennemie, est une erreur. Je veux aller au corps-à-corps pour démontrer que ces idées sont de fausses solutions ». C’est en position de combattant qu’Emmanuel Macron aborde le grand rendez-vous de l’entre-deux tours. Certains pourtant l’avaient imaginé se dérober, en cas d’échange tendu avec Marine Le Pen, qui risque de jouer son va-tout. Le centriste Jean-Louis Borloo estime d’ailleurs que la candidate FN « est rodée », qu’elle est un « débatteur hors-pair », mais qu’Emmanuel Macron est « un garçon construit, qui a des convictions, de l’enthousiasme, qui veut fédérer et qui a une bonne partie des solutions pour notre pays. » Gérard Collomb, macroniste de la première heure, le dit avec d’autres mots plus directs : « je crois qu’il va démonter Marine Le Pen sur la vacuité de son programme. » Au contraire, David Rachline, le directeur de campagne de la candidate FN, annonce qu’elle va « démontrer » que son adversaire est dans la « continuité absolue » de François Hollande. Argument récurrent dans le camp frontiste, tout comme la lutte contre les élites. Après les soutiens de grands patrons à Emmanuel Macron, Marine Le Pen pense qu’il bénéficie de l’aide de « l’intégralité de l’oligarchie, le CAC 40, la Rotonde qui est en train de se partager d’ores et déjà les places. Ils ont juste oublié une chose : ils n’ont pas encore gagné. » Macron « peut faire plus » Soutenir ouvertement le candidat d’En Marche ! reste d’ailleurs peu évident pour une partie des cadres du parti Les Républicains, qui réunissaient un bureau politique. Nathalie Kosciusko-Morizet fait partie de ceux qui auraient « souhaité une position plus nette », tout en disant qu’Emmanuel Macron « peut faire plus » en s'adressant plus directement aux électeurs qui ont voté François Fillon au premier tour. C’est François Baroin qui conduira la droite pour les législatives, prédisant une « surprise », prévenant que les élus qui appellent à voter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle ou qui se rapprochent d'Emmanuel Macron en vue des législatives des 11 et 18 juin seront exclus du parti Les Républicains. Rassembler pour les législatives Chez les Insoumis, c’est encore moins net. Les mélenchonistes sont extrêmement divisés, selon les résultats de leur consultation internet. Alexis Corbière, l’un de leurs chefs de file, « s’en doutait un peu », et veut « rassembler » cette force en vue des législatives. Du côté des socialistes, Bernard Cazeneuve, en meeting à Dijon, appelle les siens à voter pour Emmanuel Macron, pas seulement en raison du « danger » que représente Marine Le Pen mais aussi avec le « désir » de voir ce qui a été « accompli se poursuivre ».

    Echos de campagne - Un 1er mai qui restera dans les annales

    Play Episode Listen Later May 2, 2017 4:43


    La fête du Travail, au-delà des défilés syndicaux, aura été l’occasion de passes d’armes entre les deux prétendants à l’Elysée et leurs soutiens. Marine Le Pen accuse son adversaire d’être le candidat de la finance, Emmanuel Macron répond que le FN est le parti de « l’anti-France ». Récit d’une journée qui marquera cette campagne présidentielle. Tout a commencé en milieu de matinée, place des Pyramides à Paris, par une Marseillaise entonnée par Jean-Marie Le Pen, veste rouge et béret noir sur la tête. « Jeanne, au secours ! », hurle le président d’honneur du Front national, venu rendre hommage comme chaque année à Jeanne d’Arc, héroïne des patriotes. Et celui qui, 15 ans avant sa fille, avait accédé au second tour de la présidentielle, de s’attaquer à l’ennemi du moment, Emmanuel Macron, qui « nous parle d’avenir, mais n’a pas d’enfant. Il nous parle des travailleurs, mais c’est un ancien banquier de chez Rothschild. Cet énarque pantouflard fabriqué et propulsé par les médias ne peut pas être le chef d’Etat de la France. » Dans la foulée et à quelques pas de là, le candidat d’En Marche rendait hommage à jeune Marocain, tué par des militants FN, du temps de Jean-Marie Le Pen. Un passé qui n’est selon lui pas révolu. « Avez-vous entendu les propos de la dirigeante du parti d’extrême droite sur le Vel d’Hiv (rafle nazie) il y a quelques semaines ? Les mêmes causes produisent les mêmes effets ». En marche ou crève Emmanuel Macron tente de re-diaboliser le FN, mais sa candidate riposte à la mi-journée, lors d’un meeting à Villepinte, au nord de Paris, aux côtés de son nouvel allié Nicolas Dupont-Aignan : « le winner autoproclamé, le fêtard de la Rotonde, commence à perdre de sa superbe. Le gendre idéal délaisse son sourire pour un rictus. La bienfaisance dont il a fait un slogan marketing craque devant l’arrogance et l’intolérance », affirme Marine Le Pen, visée par une polémique sur un plagiat. « Sa philosophie, c’est : en marche, ou crève ». Réponse sans délai d’Emmanuel Macron lors de son propre meeting à La Villette: « elle a raison. En Marche, c’est nous ! ». Lors de cette réunion, une invitée surprise est apparue : Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, qui « a proposé de venir ». Fin de non-recevoir Emmanuel Macron rejette par ailleurs le geste que lui réclame Jean Luc Mélenchon pour qu’il modifie son programme, qu’il abandonne notamment la réforme du code du travail. Demande rejetée dans la soirée sur TF1 : « Je ne vais pas modifier mon projet pour aller convaincre des électeurs qui n'ont pas voté pour moi au premier tour. Je ne vais pas trahir (les Français) en me reniant. Ces réformes nous les avons conçues, nous les avons portées, nous les ferons. »

    Echos de campagne - Présidentielle en France: le sprint final est lancé, le décor est planté

    Play Episode Listen Later May 1, 2017 5:31


    La dernière semaine de campagne démarre dans un climat toujours plus conflictuel entre les deux finalistes et leurs équipes. Le ralliement au FN de Nicolas Dupont-Aignan, les nouveaux soutiens à Emmanuel Macron, l’incertitude Mélenchon : le week-end a été particulièrement intense. « Si Monsieur Macron est élu dimanche, le pays sera foutu ». Cette prévision sans appel est signée Nicolas Dupont-Aignan, désormais rallié à Marine le Pen qui lui a promis en cas de victoire le poste de Premier ministre. Et à ceux qui lui reprochent de faire cause commune avec un parti dont des cadres ou anciens cadres sont accusés d’alimenter des thèses négationnistes ou révisionnistes, il répond qu’il est « enfant de résistant », d’une famille « baignée dans le gaullisme humaniste », et souhaite « ouvrir une nouvelle page de notre Histoire ». Et Nicolas Dupont-Aignan de critiquer la personne Emmanuel Macron et de pointer son « comportement psychologique » qui aurait de quoi inquiéter pour le pays. Xavier Bertrand, un des ténors du parti Les Républicains, dénonce pour sa part des « petits arrangements » financiers et politiques. « Quand on voulait se proclamer comme le Général de Gaulle et qu’on finit comme Pierre Laval, c’est ça le destin de Nicolas Dupont-Aignan ? » « Le vrai jugement politique » Emmanuel Macron, toujours en tête dans les sondages, reçoit quant à lui de nouveaux soutiens comme celui de l’ancien ministre Jean-Louis Borloo qui se dit « terrorisé » quand il entend « des amis de la droite et du centre qui n’ont pas compris que le Front national » est leur adversaire « depuis le début », avec l’objectif de « liquider » la droite et le centre. Autre point d’interrogation, l’attitude de Jean-Luc Mélenchon qui se refuse toujours à soutenir ouvertement le candidat d’En Marche. Invité sur TF1 dimanche soir, le chef de la France insoumise considère que voter Le Pen serait « une terrible erreur » mais que le front républicain consiste à donner « des brevets de pompiers à des pyromanes ». Dans ces conditions, quel bulletin mettra-t-il dans l’urne dimanche prochain ? « Ça me regarde, je ne vous le dirai pas », répond-il à la journaliste. Ragaillardi par son score au premier tour de la présidentielle (« je ne peux pas être le même homme qu’avant »), Jean-Luc Mélenchon est déjà tourné vers les législatives du mois de juin, « le vrai jugement politique » lors duquel il va mener « lui-même la manœuvre » dans l’ambition de former une majorité parlementaire. Dans cette optique, il demande à Emmanuel Macron de faire « un geste » vers ses électeurs, comme l’abandon de la réforme du travail. Qui est du peuple ? Les deux candidats encore en lice n’ont donc plus que cinq jours pour convaincre avant la fin de la campagne officielle, se disant tous deux « impatients » d’en découdre lors du face-à-face télévisé du 3 mai. Interrogée sur la chaîne France 2, Marine Le Pen affirme que « le peuple a toujours raison », qu’elle « se sent du peuple » et qu’elle en fait partie. « C’est une convertie récente du peuple. Elle l’utilise. Elle s’en moque, au fond », lui répond son adversaire.

    Echos de campagne - Macron «pompier pyromane», Le Pen «xénophobe»: le duel fait rage...

    Play Episode Listen Later Apr 28, 2017 4:04


    À une semaine de la fin de la campagne officielle pour le second tour, Marine Le Pen et Emmanuel Macron s’affrontent avec de plus en plus de virulence, lors de meetings, sur le terrain, ou sur les plateaux de télévision. Le FN, qui tente de mobiliser aussi les électeurs de droite, est accusé d’être un « parti xénophobe ». « Ce n’est pas un hasard » reconnaît Marine Le Pen si elle a choisi Nice pour son premier grand meeting de l’entre-deux tours de la présidentielle. Nice que les Grecs appelaient Nikaïa, c’est-à-dire « celle par qui est arrivée la victoire ». Car malgré ses coups d’éclat ultra-médiatisés et les sondages qui lui restent défavorables, la candidate FN croit toujours pouvoir déboulonner Emmanuel Macron qui tente « d’usurper le titre de patriote », qualifié en conséquence de « pyromane qui veut se faire passer pour le pompier ». Dans une ambiance surchauffée, survoltée, parfois même haineuse, Marine Le Pen se présente comme « David contre Goliath », appelle à « dégager » ses adversaires, fait siffler les soutiens d’Emmanuel Macron comme Robert Hue, Manuel Valls et surtout Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, longuement hué par les quelques 4 000 sympathisants frontistes, agitant les drapeaux bleu-blanc-rouge qui leur avaient été distribués. Macron en banlieue Toute autre ambiance un peu plus tôt à Sarcelles, près de Paris, dans une cité sensible où Emmanuel Macron a rencontré des militants associatifs et des jeunes, joué quelques minutes au football, et attaqué Marine Le Pen, qu’il ne laissera pas « banaliser ce qui est un parti xénophobe, mettant à sa tête quelqu’un qui a eu des positions extraordinairement graves (Jean-François Jalkh, remplacé depuis par Steeve Briois, NDLR) », qui tient elle-même « des positions extraordinairement graves ». Ni favori, ni parfait Après ce déplacement en banlieue, Emmanuel Macron était dans la soirée sur le plateau de TF1. Pour répondre à ceux qui l’accusent d’avoir déjà crié victoire, il ne se « considère pas aujourd’hui comme un favori », critiquant sondeurs et commentateurs qui, il y a un an, « ne mettaient pas un euro » sur lui. Et à ceux qui le jugent arrogants, il rétorque qu’il n’est « pas parfait », qu’il « entend les reproches », qu’il vit avec « gravité et humilité » cette campagne, mais rappelle que les Français l’ont placé en tête au premier tour, et qu’il n’est « sans doute pas le moins capable de traiter leur quotidien ». Dépasser les amertumes Mais pour entrer à l’Elysée, il aura besoin du front républicain, qui n’est pas totalement acquis. La maire socialiste de Lille Martine Aubry veut faire barrage au FN mais ne cite pas Emmanuel Macron, provoquant les critiques acerbes de Manuel Valls. L’ancien Premier ministre rallié au favori des sondages demande aux « uns et aux autres de dépasser les amertumes personnelles, pour considérer qu’il n’y a qu’un seul intérêt qui compte aujourd’hui : celui du pays. »

    Echos de campagne - Entre Le Pen et Macron, la guerre est déclarée

    Play Episode Listen Later Apr 27, 2017 4:16


    À dix jours du vote, la campagne présidentielle s’emballe. Dans le Nord de la France, les deux finalistes se sont livrés un duel sans concession, sur fond de conflit social à l’usine Whirlpool. Mis à l’épreuve par Marine Le Pen, Emmanuel Macron a ensuite durement répliqué lors d’un meeting dans le Nord de la France. « Pas ça, pas ça, pas ça ! » : c’est un Emmanuel Macron exalté qui a sonné la charge contre son adversaire du second tour de la présidentielle lors d’un discours devant des centaines de personnes réunies à Arras (Pas de Calais), l’un des territoires où Marine Le Pen a réussi ses meilleurs scores. « J’ai mal dans ma chair et dans mes racines de voir le chiffre du Front national dans les Hauts-de-France », explique le leader d’En marche ! devant les militants nordistes. Et de faire référence aux guerres mondiales qui ont sévèrement touché la région : « au nom de quoi ces femmes et ces hommes sont tombés ? Des discours de haine, de la bêtise humaine. […] Madame Le Pen et ses amis seront réfugiés au château de Montretout, mais vos enfants iront faire la même guerre. Alors, ne cédons pas à cela, alors ils ne passeront pas ! ». Leçons de morale Un peu plus tôt dans la journée, le vainqueur du premier tour avait subi un accueil très particulier à son arrivée à Amiens (sa ville natale), devant l’usine Whirlpool menacée par la direction américaine de fermeture et de délocalisation en Pologne. Des sifflets, des huées de la part de personnes scandant le nom de Marine Le Pen, sous le regard de nombreuses caméras de télévision. « Continuez à manger ce que vous donne Madame Le Pen, à la faire grandir, et après à donner des leçons de morale aux autres », lance Emmanuel Macron à la meute des journalistes. Car il s’était fait griller la politesse par sa dauphine, arrivée dès la mi-journée sur le parking de l’usine, expliquant que son adversaire est « du côté de l’oligarchie », alors qu’elle est « du côté des salariés français. » Présent également lors de cet après-midi surréaliste, le réalisateur François Ruffin, qui se présente aux législatives pour la gauche dans cette circonscription, « regrette » que les candidats ne soient pas venus dès l’annonce de la délocalisation de l’usine au mois de janvier. « France soumise » Dans ce contexte, le Front national cherche des soutiens pour le second tour. Son vice-président Florian Philippot, interrogé sur Public Sénat, souhaite un accord avec Nicolas Dupont-Aignan, qui a un projet « quasi identique » et qui fait partie « des amis » du FN. Florian Philippot fait aussi de l’œil aux électeurs de Jean Luc Mélenchon, et aux insoumis qui ne « voudront pas d’une France soumise à toutes les tutelles de la banque, du banquier de Monsieur Hollande », saluant le geste de Jean-Luc Mélenchon, « beaucoup plus cohérent et sincère que ce qu’a fait Monsieur Fillon ». Contrairement à l’ex-candidat Les Républicains, celui de la France insoumise a en effet décidé de ne pas donner de consigne de vote, quel que soit le résultat de la consultation par internet de ses militants, provoquant la colère de la socialiste Ségolène Royal. « Il faut qu’il fasse le deuil de son élimination au premier tour, qu’il se ressaisisse pour appeler à un vote contre l’extrême-droite ».

    Echos de campagne - «Rien n’est fait» pour Macron, Le Pen occupe le terrain

    Play Episode Listen Later Apr 26, 2017 4:35


    À 11 jours du second tour de la présidentielle, et alors que les sondages prédisent une victoire plus ou moins confortable d’Emmanuel Macron, le candidat d’En Marche ! fait face aux soupçons de triomphalisme. Son adversaire Marine Le Pen l’accuse de promouvoir un projet « fratricide ». « Je pense qu’il convient d’être extrêmement sérieux et mobilisé, de penser que rien n’est fait parce qu’un vote, ça se mérite, ça se conquiert, ça se justifie, ça se porte ». Ces quelques mots prononcés en aparté par François Hollande lors d’un déplacement en Mayenne (ouest de la France) n’ont pas manqué de faire réagir celui qui était visé, Emmanuel Macron : « Rien n’est jamais gagné. Si les choses étaient gagnées, on n’aurait pas vu d’autres élections à l’étranger tourner comme elles ont tourné. » « Bien-pensance triste » Après avoir rendu visite aux personnels de l’hôpital de Garches, en banlieue parisienne, sans y avoir convié les journalistes, le candidat d’En Marche ! promet de rester « le maître des horloges », autrement dit de ne pas réagir à toutes les sollicitations médiatiques et à ne pas systématiquement parler devant les caméras de télévision. Invité au journal de 20 heures de France 2, Emmanuel Macron « assume totalement » la soirée de dimanche à La Rotonde, restaurant parisien où il avait invité quelques amis après le premier tour de la présidentielle. « Ce ne sera pas le diktat d’une bien-pensance triste qui me dira où je dois aller », annonce le candidat que certains soupçonnent de vouloir crier victoire trop tôt. Il dénonce enfin « la brutalité » dont ferait preuve Marine Le Pen, parlant d’un projet de « haine » et de « rejet ». Candidat de « l’oligarchie » La candidate frontiste était presque au même moment sur la chaîne TF1. Dans ce très long entretien, elle affirme au contraire vouloir « rassembler » les Français, face au projet « fratricide » d’Emmanuel Macron, « opposé à l’unité » puisqu’il est dans « le communautarisme ». Interrogée aussi sur les propos tenus hier par son père Jean-Marie Le Pen qui pense que sa campagne a été « trop cool », elle répond que sa priorité est le terrain, « la ruralité », qu’elle s’est rendue dans les tout petits villages, contrairement à ses adversaires et notamment Emmanuel Macron qui « ne voit que les centres-villes, candidat de l’oligarchie » alors qu’elle est « la candidate du peuple ». « Vote révolutionnaire » Dans cette campagne d’entre-deux-tours, certains n’ont pas encore officiellement fait leur choix pour le second tour, mais ne penchent pas pour Emmanuel Macron. C’est le cas de la Manif pour Tous, collectif anti mariage homosexuel, estimant qu’il est un « candidat anti famille ». Quant à Christine Boutin, ancienne présidente du Parti chrétien démocrate (PCD) elle prône « le vote révolutionnaire » en faveur de Marine Le Pen pour faire battre le candidat d’En Marche !. « Voter Le Pen ce n’est pas adhérer aux idées FN, mais c’est affaiblir Emmanuel Macron ».  → Découvrez le dossier de RFI Savoirs sur les élections présidentielles en France

    Echos de campagne - Marine Le Pen, seule contre tous

    Play Episode Listen Later Apr 25, 2017 4:33


    La campagne a repris au lendemain du premier tour de la présidentielle. La plus active est la candidate FN Marine Le Pen contre qui se dresse un front uni. Emmanuel Macron engrange les soutiens, parfois embarrassés au sein du parti Les Républicains (LR). C’est aux aurores que l’infatigable Marine Le Pen s’est rendue sur le marché alimentaire de Rungis, près de Paris. La candidate du Front national, qualifiée pour le second tour de la présidentielle, y attaque son adversaire Emmanuel Macron, présenté comme celui de la « dérégulation totale ». La veille, elle avait commencé sa journée à Rouvroy, dans le Nord de la France, dénonçant « le vieux front républicain tout pourri dont plus personne ne veut ». Marine le Pen « Nous allons gagner »Dans la soirée, Marine Le Pen était invitée au journal de 20 heures de France 2, affirmant n’avoir « aucune déception » après le résultat du premier tour, malgré sa promesse d’arriver en tête. « Nous allons gagner. Nous démarrons cette campagne, selon les sondages, à 40-60. Dix petits points, croyez-moi, c’est parfaitement faisable », affirme Marine Le Pen qui annonce se mettre en retrait de la présidence du FN pour se consacrer à sa campagne. En attendant le débat du 3 mai avec Emmanuel Macron, elle cherche des soutiens, par exemple auprès de Nicolas Dupont-Aignan (4,7 % des voix au premier tour) qui aurait « un projet extrêmement proche » du sien. Elle reconnaît aussi des contacts avec des élus Les Républicains.Les Républicains divisés mais avec MacronLe parti de droite, meurtri par l’élimination de François Fillon, réunissait son bureau politique. L’ex-candidat annonce qu’il se retire de la direction, redevenant « un militant de cœur », pour penser sa vie « autrement », « panser aussi les plaies » de sa famille. Les dirigeants Les Républicains s’interrogent sur la ligne politique à adopter en vue des législatives, et bien que très divisés sur la question, décident de soutenir Emmanuel Macron, sans négocier avec lui. « L’abstention ne peut être un choix », estime le secrétaire général du parti, Bernard Accoyer.

    Echos de campagne - Les candidats jettent leurs dernières forces dans la bataille

    Play Episode Listen Later Apr 20, 2017 4:46


    A Paris, Marseille, ou Nantes, les candidats qui espèrent encore être au second tour mobilisent une ultime fois leurs sympathisants avant de tous s’exprimer mais séparément les uns des autres sur la chaîne France 2. Les attaques indirectes se multiplient. Benoît Hamon avait choisi un lieu symbolique pour son dernier rassemblement de campagne avant le premier tour de la présidentielle : la place de la République à Paris. Devant quelques milliers de sympathisants, le candidat socialiste appelle les citoyens à être « à la hauteur », puisque « vos dirigeants » ne le sont pas. Il a reçu le renfort de ses principaux soutiens : Martine Aubry, Christiane Taubira (par vidéo interposée), et Yannick Jadot, l’écologiste qui s’est désisté en sa faveur, qui appelle à « sortir des sondages » et à « sortir de la sinistrose ».Refus de l’isolement Le refus du vote utile s’adresse directement à ceux qui sont tentés de voter pour Emmanuel Macron. Le candidat d’En Marche ! était précisément à Nantes, ville historiquement à gauche, en terre de gauche, se disant capable d'assurer la sécurité des Français sur fond de menace terroriste. Présent à ce meeting, mais sans s’exprimer à la tribune, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian (socialiste rallié à Emmanuel Macron) loue ses qualités, et son attachement « au renforcement de l’Europe », au refus « de l’isolement » de la France. « Le jour de gloire va arriver » S’ouvrir sur le monde : un message en direction de Marine Le Pen. La candidate du FN était à Marseille, ville où son parti est déjà très bien implanté. Elle réclame « le plus haut score possible » (pour le premier tour), la condition selon elle de la victoire du second tour. « Allons enfants de la patrie, le jour de gloire va arriver », annonce-t-elle à ses partisans réunis dans la cité phocéenne, sous très haute sécurité. Campagne « empoisonnée »La sécurité, raison invoquée par l’équipe de François Fillon pour expliquer le changement de lieu pour la soirée électorale de dimanche. Le candidat de la droite sera à son quartier général parisien, et non au Palais des Congrès comme c’était prévu initialement. Dans un entretien au Figaro, il met en garde contre une « dispersion » des voix de droite, visant implicitement Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France très offensif pour son ultime meeting au Cirque d’Hiver à Paris. En forme de riposte, il dénonce une campagne « empoisonnée » par les affaires, « prise en otage par les candidats victimes de leur propre mensonge ». Parmi les derniers espaces d’expression pour les onze candidats, une émission de France 2 diffusée jeudi soir. Pas de débat, mais une plage de 15 minutes chacun pour répondre aux journalistes de la chaîne publique, suivie de deux minutes et demi de libre conclusion…

    Echos de campagne - Le terrorisme fait irruption dans la campagne

    Play Episode Listen Later Apr 19, 2017 4:21


    Alors que les candidats n’ont plus que trois jours pour persuader les indécis, la menace des attentats réactivée par l’arrestation de deux suspects à Marseille provoque de nombreuses réactions. Certains refusent l’intimidation, d’autres évoquent le « laxisme » des gouvernants. « Jamais nous ne ferons le cadeau aux criminels de nous diviser devant eux » : Jean-Luc Mélenchon, en meeting à Dijon et simultanément dans plusieurs autres villes par hologramme adresse ce message aux terroristes. « Nous n’avons pas peur ! » Le candidat de la France insoumise exprime d’ailleurs sa solidarité pour les candidats autour de qui la sécurité est renforcée, comme Emmanuel Macron qui lance à peu près lui aussi le même avertissement : « ce qu’ils cherchent à faire, c’est de nous diviser, d’instrumentaliser cette campagne. Que personne ne tombe dans ce piège. » Quant à François Fillon, à qui les autorités recommandent la prudence, il affirme que ça ne changera « strictement rien » à l’organisation de sa campagne. Terrorisme évitable ? Certains pourtant lancent la polémique sur l’attitude des gouvernements de ces dernières années. Florian Philippot, vice-président du Front national, parle de « laxisme ». Marine Le Pen, qui réclame la reconduite dans leur pays de tous les fichés S étrangers, estime qu’elle aurait pu éviter les actes terroristes commis par Mohammed Merah en 2012, puisqu’elle abolirait le droit du sol pour ceux qui demande la naturalisation. Elle l’a dit sur TF1 après avoir exigé que le drapeau européen soit retiré du plateau. « Je veux être présidente de la République française, pas de la Commission européenne, je considère que l’UE a fait beaucoup de mal à notre pays et à notre peuple, en matière économique, sociale, de disparition des frontières... » Guerres illégales François Asselineau de son côté estime que François Fillon n’a qu’à « s’en prendre qu’à lui-même » puisque lorsqu’il dirigeait le gouvernement, il a « contribué à désorganiser les services de renseignement et de police », partisan d’une politique « d’alignement complet » sur les États-Unis, approuvant les « guerres illégales au Moyen-Orient ». Le Pen héritière de 34 Le candidat de la droite reste néanmoins fixé sur son objectif : atteindre le second tour. En meeting à Lille, François Fillon parle d’une campagne qui « n’aura pas été un long fleuve tranquille » mais « plutôt une rivière en crue pleine de rapides ». Benoît Hamon, lui, était à Toulouse, pour s’adresser à la jeunesse et pour attaquer frontalement Marine Le Pen qui « dit bien ce qu’elle est : finalement tout à fait conforme à la dynastie à laquelle elle appartient, à l’héritage qui est le sien. Celui de la collaboration, des ligues factieuses de 1934, celui de cette vieille extrême-droite moisie, rance, qui a toujours existé en France. »

    Echos de campagne - Quatre favoris des sondages en campagne pour deux places en finale

    Play Episode Listen Later Apr 18, 2017 4:05


    A cinq jours du scrutin, les candidats les mieux placés dans les sondages s’affrontent par meetings ou déplacements interposés. François Fillon et Marine Le Pen radicalisent leur discours, Emmanuel Macron marque sa différence, Jean-Luc Mélenchon appelle ses partisans « au courage ». « Mes amis, je vais faire une confidence, nous allons gagner ! » : François Fillon, qui regagne du terrain selon les derniers sondages, y croit dur comme fer. En meeting à Nice, sur une terre de droite où le Front National place ses pions, le candidat Les Républicains fait huer les journalistes et mobilise ses partisans sur les thèmes de la sécurité et de l’immigration. Parmi ceux qui le précèdent à la tribune, l’hôte du soir : Christian Estrosi, ancien maire de Nice et président de la région Provence Alpes Côte d’Azur, qui n’a pas toujours soutenu la campagne du vainqueur de la primaire, surtout en pleine tempête liée aux affaires. Il subit les sifflets d’une partie de la salle, qui ne lui a pas pardonné cet épisode. Visage crispé, il répond « ne jamais avoir sali » sa famille politique et appelle « toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs à se lever et à se dresser » pour le rassemblement en vue de la victoire de François Fillon. Enjeu de civilisation Mieux placée pour le moment, Marine Le Pen réunissait plusieurs milliers de sympathisants au Zénith de Paris, pour y dramatiser l’enjeu du scrutin, évoquant un rendez-vous « historique ». D’après la présidente du Front national, « ce qui se joue, c’est un enjeu de civilisation ». Elle parle d’un « choix simple ». Soit la France « renaît », soit elle « sombre ». La candidate frontiste présente à cette occasion une proposition non inscrite dans son programme : un moratoire sur l’immigration légale. Elle attaque Emmanuel Macron, qui en cas d’arrivée au pouvoir, représenterait « l’islamisme en marche ». Cuba sans le soleil Son rival lui a indirectement répondu lors de son meeting à Bercy, devant près de 20 000 personnes, dénonçant les candidats « qui veulent nous ramener vers un fantasme du passé, des frontières qui se ferment ». Et Emmanuel Macron ne manque pas de critiquer d’autres adversaires : « pour certains ce sera Cuba sans le soleil, ou le Venezuela sans le pétrole. D’autres voudraient nous enfermer dans un choix simple, Madame Thatcher ou Trotsky. » Humour et dérision Parmi ceux qui sont visés par le candidat d’En Marche !, Jean-Luc Mélenchon a préféré voguer à bord de la Péniche insoumise, dans la capitale et sa proche banlieue. Porté par le vent des sondages et par une fanfare festive, il appelle ses partisans à faire preuve de « courage », à réaliser « une démonstration de sang-froid totale », grâce à « l’humour et la dérision ».

    Echos de campagne - A J-6, les candidats chassent les nombreux indécis

    Play Episode Listen Later Apr 17, 2017 4:23


    Convaincre ceux qui n’ont pas encore choisi leur vote : c’est le défi pour les onze candidats qui abordent la dernière semaine avant le premier tour de la présidentielle. Marine Le Pen et Emmanuel Macron se livreront dans la soirée à un duel parisien, François Fillon sera à Nice, alors que Jean-Luc Mélenchon, dans la ligne de mire de ses adversaires, était à Toulouse et croit plus que jamais en ses chances. « Beaucoup de gens rentrent dans la campagne seulement aujourd’hui. Il faut convaincre, expliquer son projet, aller chercher les indécis. » Emmanuel Macron annonce la couleur, lors d’un déplacement dans un local du Secours catholique à Paris. « Ce n’est plus le temps de faire des propositions nouvelles de dernière minute. » Le candidat d’En Marche ! promet ainsi d’aller sur le terrain, sur des lieux de travail et des usines, pour aller « au contact des gens ». Il sera néanmoins ce lundi soir à Bercy, un lieu qui peut accueillir jusqu’à 20 000 personnes. François Hollande critique Le Pen et Mélenchon C’est donc un duel qui l’opposera à Marine Le Pen, son adversaire la plus proche dans les sondages, qui réunira ses sympathisants dans une autre grande salle de spectacle, le Zénith. Elle reçoit au passage le soutien de son père Jean-Marie, avec qui elle est pourtant brouillée. L’éventualité de l’élection de la candidate Front national fait par ailleurs réagir François Hollande, qui « se sentirait le premier responsable de la venue d’un parti d’extrême droite au pouvoir ». Dans ce même entretien accordé à la chaîne France 5, le chef de l’État sortant égratigne par ailleurs Jean-Luc Mélenchon « qui ne représente pas la gauche » qui permet de gouverner. « Il a des facilités qui quelques fois tombent dans le simplisme. » Autre pique venue de Benoît Hamon, en déplacement à Bordeaux : « ce n’est pas parce qu’on se met dans une posture christique, un rapport charismatique à des foules, que pour autant le 8 mai au matin, celui qui a été un candidat séduisant, transportant, sera un bon président de la République ». Sur les traces de Jaurès Le candidat de la France insoumise, visé par plusieurs de ses adversaires, était à Toulouse, dans le sud-ouest, et n’y a pas manqué d’évoquer l’héritage de Jean Jaurès, une des grandes figures de la gauche. « Nous ne sommes pas comme le voudrait M. Fillon cette paroisse du XIXe siècle. Nous ne sommes pas la France qui serait ce sac à puces d’agités que nous propose M. Macron. Nous ne sommes pas cette machine à haine que nous propose d’être Mme Le Pen. Nous sommes la France belle et généreuse. »  En cas d’élection, Jean Luc-Mélenchon promet d’appliquer la laïcité « la plus complète » sur tout le territoire de la République, inclus les territoires de concordataires d’Alsace-Moselle et de Guyane. Fillon chez Estrosi François Fillon de son côté sera ce lundi à Nice. Il prendra la parole dans la salle du Nikaïa (9 000 places). Il y sera accueilli par le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi, qui multiplie lui-même les critiques contre le candidat de la droite. Certains militants ne lui pardonnent pas d’avoir un temps appelé l’ancien Premier ministre à se retirer en raison des affaires.

    Echos de campagne - La droite face au « péril rouge »

    Play Episode Listen Later Apr 14, 2017 4:28


    A 9 jours d’un premier tour plus indécis que jamais, le camp Fillon tente de mobiliser ses électeurs face au « danger » que représente Jean-Luc Mélenchon Après Marseille et Lyon, le candidat de la droite était à Toulouse hier soir. L'occasion de se présenter à nouveau comme le candidat du sérieux : « C’est facile de promettre comme madame Le Pen la retraite à 60 ans, c’est facile de promettre les 32 heures, c’est facile de promettre 175 milliards de dépenses nouvelles comme monsieur Mélenchon, c’est facile de dire tout et son contraire comme monsieur Macron. Mais où est l’intérêt national dans tout cela ? » « On n’est pas à The Voice » Alors que l'ancien Premier Ministre est toujours au coude à coude avec Jean-Luc Mélenchon dans les sondages, Valérie Pécresse a pris soin sur Boursorama de remobiliser son électorat face au péril rouge. « On n’est pas à The Voice, on n’est pas en train de juger celui qui a la plus belle voix, celui qui est le plus truculent, celui qui a la meilleure formule, on est en train de juger le futur président de la France. Jean-Luc Mélenchon c’est un communiste. Les amis de Jean-Luc Mélenchon je les ai eu en face de moi quand je faisais la réforme de l’université, ils séquestraient les présidents d’université, ils prenaient des barres de fer pour aller castagner les étudiants qui voulaient travailler : c’est ça l’extrême-gauche en France. » Le drapeau des luttes collectives Jean-Luc Mélenchon qui ne convainc pas non plus Nathalie Arthaud, mais pour de toutes autres raisons : « Même bien intentionné, arrivé à l’Elysée il se trouverait confronté à ce grand capital, à ces grands groupes qui font la pluie et le beau temps. A chaque fois c’est une fois arrivés au pouvoir qu’ils le redécouvrent le mur de l’argent. Il existe, il faut le renverser et seules les luttes sociales et les luttes collectives pourront le faire. Dans cette campagne je lève le drapeau des luttes collectives. » La gauche radicale qui fait aussi campagne sur Internet. Sur Youtube, le NPA propose des vidéo « Monsieur Capital contre Philippe Poutou ». Dans l’une d’elle, une jeune femme passe un entretien d’embauche face à un patron sexiste et libidineux qui enchaîne les propos machistes. Il finit par se prendre une tarte bien méritée, et c’est à ce moment-là que Philippe Poutou passe la tête pour la féliciter « Ah, bravo ! ». Le candidat ouvrier ne risque pas de remporter l’Oscar du meilleur acteur mais le côté kitsch de la vidéo lui assure une bonne diffusion, 10 000 vues au compteur deux jours après sa mise en ligne, ce n’est pas si mal.

    Echos de campagne - E. Macron dans les Pyrénées, Jean-Luc Mélenchon moque les «catastrophistes»

    Play Episode Listen Later Apr 13, 2017 5:13


    A dix jours du premier tour, le ton continue de monter alors que les écarts de resserrent et que plus personne n’est assuré d’une place sur le podium final. Emmanuel Macron était sur les terres de François Bayrou mercredi. Dans les Pyrénées, le candidat d’En Marche ! a pris le temps de poser avec Brigitte son épouse sur le télésiège d’une station de ski et de joindre sa voix aux chants montagnards des locaux. Une journée qui s’est terminée par un meeting à Pau. François Bayrou, maire de la ville, salue les valeurs de son champion : « Vous avez affirmé que la haine, la détestation des adversaires, ce n’était pas votre choix, et nous comprenons ce choix et nous le soutenons. Et vous avez montré aussi que quand on vous cherche on vous trouve, et que le rugby ne vous est pas étranger. » Une référence au rugby qui ne peut pas faire de mal dans le sud-ouest. « Je vais porter une estocade à l’Alpe d’Huez » A Marseille, l'ancien compagnon de route de François Bayrou, Jean Lassalle poursuit lui aussi son aventure présidentielle. En solitaire. Devant ses sympathisants, en danseuse sur son podium, le député des Pyrénées se compare à un coureur cycliste… « Je viens de finir toutes les étapes de plaine, et maintenant avec vous je vais attaquer les cols. Et les cols je connais. Je vais porter une estocade à l’Alpe d’Huez, parce que la politique c’est aussi un rêve. » Un rêve mais aussi des propositions, sur l’apprentissage des jeunes notamment qu’il entend « libérer de l’école obligatoire jusqu’à 16 ans, parce qu’il y a 50 ans ça marchait déjà très bien lorsqu’ils pouvaient sortir à 13 ou 14 ans pour partager leur temps entre l’école et l’artisan ». « Demain il pleuvra des grenouilles, puis ce sera l’hiver nucléaire » François Fillon était en meeting à Lyon mercredi soir. Le candidat de la droite qui tente toujours de remobiliser son électorat en se présentant comme le seul prétendant sérieux à l'Elysée... « Si on suivait les politiques économiques des autres candidats, il ne faudrait pas attendre longtemps pour voir débarquer les agents du Fonds monétaire international et connaître le sort de l’Espagne, du Portugal ou de la Grèce. » Une attaque qui vise en particulier Jean-Luc Mélenchon, au coude à coude désormais avec François Fillon dans les sondages. En meeting à Lille le candidat de la France insoumise s'est amusé de ses attaques et en particulier de la Une du Figaro qui lui était consacrée : « Mélenchon, le délirant projet du Chavez français ». « Pourquoi font-ils ça ? Pour que le bruit se répande qu’il y aurait une catastrophe à l’horizon. Alors tous les jours on en rajoute. Demain il pleuvra des grenouilles, puis ce sera l’hiver nucléaire puis les chars de l’armée rouge vont arriver. » Benoît Hamon en banlieue Benoît Hamon a passé une partie de la journée en région parisienne. L'élu de Trappes se sent chez lui en banlieue. « Moi je me sens légitime à parler au nom des ceux qui appartiennent à ces quartiers populaires et qui veulent qu’on ne s’intéresse pas à eux qu’une fois tous les 5 ans au moment d’aller chercher leur vote. Moi je veux travailler sur cette question d’égalité des droits et pas me contenter simplement de faire de jolies formules en citant IAM alors qu’on n’a jamais écouté de rap de sa vie ou en venant ici pour faire un numéro sur le karcher. » Benoît Hamon entend aussi démontrer qu'il n'est pas aussi isolé qu'on le dit : 114 parlementaires publient une tribune dans Le Monde pour soutenir sa vision européenne. Enfin le candidat socialiste appelle à un grand assemblement mercredi prochain place de la République à Paris, à 4 jours du premier tour. « On sait comment apporter de l’eau en Afrique » Jacques Cheminade continue de promouvoir ses deux thèmes de campagne favoris : le développement de l'Afrique, et la conquête spatiale. « Il y a quelque chose de urgent : c’est la soif en Afrique. Des gens sont en train de mourir », expliquait-il mercredi sur Public Sénat. « On sait comment leur apporter de l’eau, avec de l’exploration par radar depuis l’espace on peut voir où il y a des aquifères [formation géologique suffisamment poreuse pour stocker de grandes quantités d’eau, NDLR]. Et pourquoi on ne le fait pas ? Parce que ça n’intéresse pas. On gère au lieu de voir l’avenir. » Les patrons multirécidivistes en prison Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière a évoqué la nécessité du féminisme sur RMC. Son parti fut le premier en France à présenter une femme à l'élection présidentielle : Arlette Laguiller en 1974. Et le combat est loin d'être terminé... « Il y a 7, 8, 10 lois pour imposer l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes et elle n’est toujours pas réalisée. On me demande ce qu’il faut faire, je dis qu’il faut appliquer la loi. Il faut sanctionner et pourquoi pas mettre en prison les multirécidivistes. Quand on vole deux pizzas on va en prison donc j’ai fait le rapprochement et j’ai découvert ensuite qu’en fait la loi le prévoyait déjà. »

    Echos de campagne - Hamon tente de rebondir à Villeurbanne, trou de mémoire pour Fillon

    Play Episode Listen Later Apr 12, 2017 4:58


    Le candidat socialiste était en meeting à Villeurbanne pour retrouver auprès de ses sympathisants la dynamique perdue de son entrée en campagne. A Marseille, François Fillon tente lui aussi de remobiliser son électorat. Benoît Hamon a pris son temps mardi soir avant de monter sur scène. Le temps de serrer des mains, de faire des bises et des photos avec ses partisans. Le candidat socialiste qui se nourrit visiblement de cet enthousiasme : « C’est incroyable comme vous êtes jeunes ! Incroyable. Vous ne pouvez pas savoir à quel point à chaque fois ça me dit que nous avons raison. » Autre salle, autre ambiance à Marseille : les têtes sont un peu plus grises au meeting de François Fillon. Menacé par Jean-Luc Mélenchon dans les sondages, le candidat de la droite a pu compter sur Jean-Claude Gaudin, l'indéboulonnable maire de Marseille, pour remobiliser ses sympathisants marseillais : « Nous sommes dans le temps décisif, le « money time » comme disent les joueurs de l’OM, alors allons droit au but. » « Le pâtissier », soutien de François Fillon (mais pas son fils) François Fillon invité plus tôt dans la journée du Talk Le Figaro et qui a eu un trou de mémoire un peu gênant, incapable de retrouver le nom d’un chef d’entreprise qui le soutient. « Le pâtissier », parvient-il difficilement à articuler. Vérification faite, le pâtissier en question s’appelle Francis Holder, propriétaire des macarons Ladurée. Son fils, David Holder, le PDG de Ladurée se désolidarise et précise dans un communiqué qu'il ne soutient personne… Une campagne électorale, c'est fait pour prendre position mais aussi parfois pour en changer... Illustration avec Emmanuel Macron qui déclarait en novembre dernier au journal Le Monde qu’il ne croyait « pas une seule seconde aux cent jours et à la réforme par ordonnances. » Volte-face hier sur Public Sénat à propos de la nouvelle réforme de la loi travail qu’il envisage : « Je propose qu’il y ait une concertation accélérée en début de quinquennat et sur ce sujet-là qu’on fonctionne par ordonnance dès le début de l’été pour que les premiers effets s’en fassent sentir rapidement. » Le candidat d’En Marche ! désormais dans le collimateur de Jean-Luc Mélenchon grisé par les récents sondages. « Si en effet je suis devant monsieur Fillon, alors tout l’argument d’après lequel le vote utile ce serait monsieur Macron pour éviter Fillon – Le Pen s’effondre. Et les gens peuvent se dire légitimement, tiens pourquoi pas Mélenchon. » Le candidat de la France Insoumise qui assure être prêt à gouverner et même ne penser « qu’à ça ». La France « femme violentée » Nicolas Dupont-Aignan a lui fait beaucoup parler de lui après une métaphore malheureuse : « Une femme qui est violentée dans sa maison, c’est le cas de la France depuis des années par Bruxelles, il y a deux solutions : soit elle s’en va et elle laisse le mari violent dans la maison, c’est ce qui arrive malheureusement, soit elle éjecte le mari et elle reste dans sa maison. Eh bien je veux que la France qui est européenne éjecte cette mauvaise Europe, la Commission de Bruxelles, ceux qui ont tué l’Europe dans le cœur des gens et qu’on reconstruise une belle maison où on soit heureux. » Le candidat de Debout la France très critiqué pour cette utilisation un peu légère des violences faites aux femmes pour défendre un propos politique. Nicolas Dupont-Aignan n’est pas le seul à ne pas porter les institutions européennes dans son cœur. François Asselineau le candidat autoproclamé du « Frexit » était invité du 20h de TF1. Fidèle à son habitude, il n’a pas pu résister à la tentation de citer la Constitution : « Je me bats pour que la France récupère son indépendance nationale, c’est le devoir du président de la République puisque l’article 5 de notre Constitution pose ce principe. »

    Echos de campagne - Egalité des temps de parole: les «petits» parlent aux «petits»

    Play Episode Listen Later Apr 11, 2017 4:41


    Le lancement officiel de la campagne pour l'élection présidentielle de 2017 en France permet aux candidats les moins bien placés dans les sondages de faire entendre leurs voix et leurs idées. Pour la dernière ligne droite de l’élection présidentielle, les médias sont sommés de respecter une parfaite égalité de temps de parole entre les 11 candidats : c'est la règle. On a pu entendre certains éditorialistes s'en agacer, mais pour ceux que l'on appelle les « petits candidats », comme Philippe Poutou sur RMC, c'est l'occasion de faire enfin entendre ceux que l'on entend trop peu : « On nous fait croire parce qu’on est petit ou parce qu’on ne veut pas être président, on n’a rien à faire dans cette élection. Mais mine de rien on a envie de poser les problèmes de la société dans laquelle on vit : comment on peut organiser la société, le pouvoir. Est-ce que c'est un pouvoir individuel avec le président, ou est-ce qu’on peut discuter d’un pouvoir collectif, d’une démocratie directe ? Il n’y a pas de raison de laisser la place à des politiciens professionnels qui sont plus riches, complètement déconnectés de la population, donc on a toutes les raisons d’être là ! On peut aussi contester la société et puis dire 'merde'. » « Travailleuses, travailleurs » Le début de la campagne officielle, c'est aussi l'occasion du dévoilement des fameux clips de campagne. Nathalie Arthaud, l'autre candidate trostkiste de cette élection commence le sien par le fameux « Travailleuses, travailleurs ». Un hommage, certainement, à celle qui fut pendant des années la figure de Lutte ouvrière (LO) : Arlette Laguiller. Elle fut aussi la première femme en France à se présenter à l’élection présidentielle, en 1974. Mais pour son héritière, Nathalie Arthaud, ne pas s’adresser comme les autres au « peuple français », c’est un choix : « Le terme de 'peuple' fait disparaître cette inégalité fondamentale qui existe dans la société avec d'un côté une minorité qui est richissime et qui peut vivre du travail des autres et de l’autre l’écrasante majorité de femmes et d’hommes qui, pour gagner leur pain, sont obligés d’aller vendre leur force de travail. Il y a des classes sociales et c’est contre cela qu’il faut se battre et ça commence évidemment, par les mots. » « Encore une fois Marine Le Pen divise les Français » La journée de lundi a été marquée aussi par la polémique autour des propos de Marine Le Pen sur la rafle du Veld'hiv : 13 000 juifs français avaient été arrêtés par des policiers et des gendarmes français pendant l'occupation allemande et déportés dans des camps de la mort. Jacques Chirac en 1995 avait reconnu une faute de l’Etat français et présenté ses excuses au nom de la France. Un consensus rompu par Marine Le Pen dimanche. Elle s'en est à nouveau expliqué auprès de RFI lundi. « Cette polémique est artificielle et indigne car j’ai exprimé la position qui est celle du général de Gaulle et celle de François Mitterrand et celle de tous les présidents qui se sont exprimés jusque Jacques Chirac et qui considèrent que la France était à Londres et qu’en aucun cas la France n’était représentée par le régime collaborationniste de Vichy. » Des explications qui ne convainquent pas. François Asselineau, comme tous les autres candidats a condamné des propos qui divisent. « Encore une fois, Marine Le Pen, comme son père, divise les Français. C’est très inutile. » Le candidat de l’UPR qui renchérit : « Pour la chasse aux immigrés madame Le Pen elle est très forte, en revanche pour ce qui est de sortir de l’euro, de l’Union européenne ou de l’OTAN elle est d’un seul coup extrêmement timorée. » Développement de l’Afrique, politique de la mer et conquête spatiale La sortie de l’euro, c’est aussi au programme de Jacques Cheminade. Lundi soir il a eu les honneurs du 20h de TF1 à qui il présenté ses objectifs pour l'Humanité. « Sur quoi peut-on se réunir pour avoir une paix par développement mutuel ? Il y a trois choses : le développement de l’Afrique en annulant le Franc CFA qui est un instrument d’exploitation, en faisant une politique de la mer, l’économie bleue, et une politique de l’espace, les trois formant un tout. » Enfin Emmanuel Macron présentait hier ses propositions pour lutter contre le terrorisme. Le candidat d'En Marche ! qui prévient les géants d'Internet : ne pas collaborer à la lutte contre le terrorisme au nom de la défense des libertés, c'est prendre le risque d’être « complice ».

    Echos de campagne - Duel Mélenchon-Fillon pour une place sur le podium présidentiel

    Play Episode Listen Later Apr 10, 2017 4:01


    A moins de 15 jours du premier tour, le weekend a été marqué par deux démonstrations de force : le meeting de Jean-Luc Mélenchon à Marseille et celui de François Fillon, porte de Versailles à Paris.   Alors que les écarts se resserrent avec le duo de tête les deux poursuivants entendent bien profiter de la dernière ligne droite pour faire mentir les pronostics. Jean-Luc Mélenchon sur la canebière a commencé son discours par un hommage aux réfugiés et aux migrants mort en Méditerranée. « Ah, la bonne mer, comment est-ce possible que tu sois devenue ce cimetière, où 30 000 personnes ont disparu dans les flots ? Taisez-vous ! Ecoutez, c’est le silence de la mort. » En réponse à l’injonction du candidat de la France insoumise, les plusieurs dizaines de milliers de personnes réunies sur la Canebière se taisent un instant. Le discours de Jean-Luc Mélenchon largement consacré à la situation internationale, l’occasion de démentir ceux qui l’accusent d’avoir un discours trop complaisant vis-à-vis de la Russie ou du régime de Bachar el-Assad. « Nous tous qui avons refusé chaque jour de choisir nos criminels préférés. J’ai amené avec moi ce rameau d’olivier pour qu’il soit désormais notre emblème, l’olivier de la paix ! » Pas question de se faire « voler l’alternance »Autre grand meeting dimanche, François Fillon rassemblait ses partisans, porte de Versailles à Paris. Un meeting sous le signe de l’unité, après les atermoiements d’une campagne marquée par les affaires, l’heure n’est plus « aux états d’âmes » pour citer Nicolas Sarkozy. Parmi les nombreux chauffeurs de salles, Madeleine de Jessey, porte-parole de Sens Commun, l’émanation politique de la Manif pour Tous : « Nous avons été humiliés pendant 5 ans, et nous avons souffert en silence dans l’espoir d’une alternance digne de ce nom en 2017, cette alternance à laquelle nous avons droit, il n’est pas question de nous la faire voler. » Dans le camp Fillon on veut encore y croire, d’autant qu’on sent que le retard de leur candidat se réduit, même si dans le rétroviseur on voit aussi monter Jean-Luc Mélenchon que François Fillon a pris soin lui-même de discréditer : « Il y a 10 ans je parlais d’un Etat en faillite. Rien n’a changé. Chaque année nous empruntons sur les marchés financiers du monde des sommes colossales pour payer les salaires de nos fonctionnaires. Mes adversaires font semblant de l’ignorer tel monsieur Mélenchon qui se rêve en capitaine du cuirassé Potemkine mais qui finira par négocier la ferraille du Titanic. » Emmanuel Hollande contre François Balkany Le camp Fillon qui n’oublie pas pour autant son principal adversaire : Emmanuel Macron. Tous les intervenants porte de Versailles ont eu leur bon mot pour associer le bon docteur Macron au terrible Mister Hollande, repoussoir absolu de l’électorat de droite. Mais Emmanuel Macron, rebaptisé Emmanuel Hollande, a lui aussi trouvé sur France 3 un petit surnom pour François Fillon : « Je ne l’appellerai pas François Balkany, mais il ressemble plus à ça qu’à autre chose aujourd’hui. » Référence donc à Patrick Balkany, patron LR des Hauts de Seine, mis en examen dans de nombreuses affaires, y compris pour des faits de corruption.« Si on doutait que marine Le Pen est d’extrême droite, on ne peut plus en douter »Marine Le Pen semble quant-à-elle être retourné sur les traces de son père. La présidente du Front National interrogé dimanche sur RTL sur les excuses que Jacques Chirac avait présentées en 1995 au nom de la France pour la contribution de l’Etat français à la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. « Je pense que la France n’est pas responsable du Veldhiv. Je pense de manière générale que s’il y a des responsables, c’est ceux qui étaient au pouvoir à l’époque, c’est pas la France ». Réaction ce matin sur la même radio du candidat socialiste, Benoît Hamon : « Si on doutait que marine Le Pen est d’extrême droite, on ne peut plus en douter. Elle n’aime pas l’Histoire, elle l’arrange parce que la responsabilité de la France est évidente, il n’y avait pas un soldat allemand pour opérer cette rafle du veldhiv, et c’est le sens de l’Histoire. »  

    Echos de campagne - Fillon enfariné, le débat s’enflamme sur la Syrie

    Play Episode Listen Later Apr 7, 2017 4:11


    En meeting à Strasbourg, François Fillon se dit la cible « d’un acharnement impitoyable » après avoir été aspergé de farine par un jeune homme immédiatement maîtrisé. Emmanuel Macron, contrairement à François Hollande, ne veut pas être un « Président normal » et accuse certains de ses adversaires de « complaisance » avec la Russie sur la situation en Syrie.   « Mes amis, ce qui ne tue pas rend plus fort » : lors de son meeting à Strasbourg (Alsace), François Fillon tente d’utiliser à son profit ce qui s’est passé quelques minutes plus tôt. Alors qu’il se dirigeait vers la tribune, le candidat de la droite était aspergé de farine par un jeune homme immédiatement plaqué au sol par les services de sécurité. Jusque-là plutôt habitué aux concerts de casseroles, l’ancien Premier ministre mis en examen dans l’affaire concernant l’emploi de son épouse estime être « la cible d’un acharnement impitoyable », dénonçant ceux qui « essaient tout » pour le « décourager ». Et François Fillon d’ironiser : « J’espère au moins que la farine était française. » Idéologie du « bougisme »Une fois le discours commencé, le candidat Les Républicains ne tarde pas à attaquer ses adversaires. « Chez Hamon, Mélenchon, Le Pen, la nation est une réalité hors sol. Chez Emmanuel Macron, le concept national est démodé. C’est l’idéologie du bougisme, qui se déclare ennemi de toute forme de permanence. » Mais dans l’éventualité où leur champion ne serait pas au second tour, qui pourrait opposer le candidat d’En Marche ! à Marine Le Pen, que feraient les militants fillonistes ? « Macron, c’est le clone de Hollande, il n’en est pas question. Les extrêmes, je n’aime pas non plus, alors, je ne sais pas », explique Monique, rencontrée dans la salle strasbourgeoise.« Un président ne peut pas être normal »Emmanuel Macron, clone de François Hollande ? La comparaison ne plait pas forcément au favori des sondages. « Un président de la République, ce n’est pas quelqu’un qui est normal. Le président, il préside, il ne gouverne pas », a-t-il dit lors de l’Emission Politique sur France 2. Le candidat d’En Marche ! commente aussi les ralliements dont bénéficie son mouvement. « Y’en a beaucoup qui viennent dire alors qu’on ne leur a rien demandé : "moi j’en suis". Les mêmes qui il y a deux mois vous disaient "ce truc-là, c’est une facétie, c’est une aventure ridicule, le clivage droite-gauche est indépassable". »Emmanuel Macron lance d’ailleurs un avertissement à ses nouveaux soutiens : « Je ne gouvernerai pas avec ceux qui ont gouverné. » L’actuel ministre socialiste de l’Economie, Michel Sapin, rappelle à ce propos que le candidat de son parti est Benoît Hamon, et qu’il votera donc pour lui au premier tour. Mais il ajoute, sans détour : « vous dire que je suis satisfait de sa campagne, que je suis satisfait de ses propositions, ce serait vous mentir… ».« Obligés de Poutine »Le candidat PS, en difficulté dans les sondages, réagit de son côté sur les derniers événements en Syrie, et met en cause ceux qui considèrent que Bachar el-Assad fait partie de la solution politique, les qualifiant « d’inféodés, d’obligés » de Vladimir Poutine. Benoît Hamon cite Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et François Fillon qui ont « choisi un camp ».

    Echos de campagne - François Fillon et Benoît Hamon veulent encore y croire

    Play Episode Listen Later Apr 6, 2017 4:14


    Malgré leur tassement dans les sondages, François Fillon et Benoît Hamon affichent leur confiance à 18 jours du scrutin. Le candidat Les Républicains, celui du Parti socialiste, et Marine Le Pen ont repris la route des meetings, au lendemain du débat télévisé abondamment commenté, notamment par les « petits » candidats. « Un tonnerre d’applaudissements pour notre candidat, le futur président de la République ! » Sous une musique techno, le chauffeur de salle réclame de l’ambiance pour l’entrée en scène de François Fillon à Provins, en grande banlieue parisienne. Le candidat de la droite, confiant dans ses chances d’accéder au second tour, promet « l’alternance », malgré « la calomnie, les torrents de boue ». Il raconte même que lorsqu’il était jeune, il voulait devenir guide de haute montagne, grimpant les sommets des Pyrénées en prenant des risques qu’il n’aurait « jamais dû prendre ».« L’Alsace aux Alsaciens »Marine Le Pen était de son côté en Alsace, dans le petit village de Monswiller. La candidate FN y a promis de « rendre l’Alsace aux Alsaciens ». Elle veut par exemple supprimer les conseils régionaux pour développer « une révolution de la proximité ». Dans cette terre d’ancrage pour son parti, elle déroule aussi son thème favori : « l’immigration de masse », responsable selon elle de la montée du communautarisme « qui gangrène notre pays, attisé par la droite et par la gauche ».« La victoire à portée de mains »A une centaine de kilomètres de son adversaire, Benoît Hamon a réuni à Nancy plusieurs milliers de sympathisants, estimant que sa victoire est « à portée de mains. Le 8 mai au matin, un socialiste pourra succéder à un socialiste. Ça dépend de vous », lance le candidat PS confronté aux défections au profit d’Emmanuel Macron. Dernière en date, celui de Daniel Vaillant, ancien ministre et député socialiste de Paris. Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll se dit quant à lui partagé entre sa « fidélité » au PS et le « risque » représenté selon lui par le Front national.Un hologramme pour MélenchonEmmanuel Macron, comme Jean-Luc Mélenchon avaient déclaré forfait pour le débat télévisé prévu le 20 avril avec tous les autres candidats. Débat finalement annulé par la chaîne, ce qui provoque la colère des candidats les moins bien placés dans les sondages. Olivier Besancenot, soutien de Philippe Poutou, suggère ainsi ironiquement au candidat de la France insoumise d’apparaître sous forme d’hologramme, le procédé utilisé lors de l’un de ses meetings de campagne.

    Echos de campagne - La parole aux « petits » candidats, Le Pen et Macron attaqués

    Play Episode Listen Later Apr 5, 2017 4:35


    C’était la soirée tant attendue par les candidats les moins bien placés dans les sondages  : un débat à 11 à la télévision. Près de quatre heures de discussions plus ou moins cadrées, qui ont permis à tous de s’exprimer et de chasser les indécis. Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont dû défendre leurs positions. Il est 20h35. Quelques minutes avant le début du débat, premier coup d’éclat de Philippe Poutou, candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste : il refuse de prendre la pose avec ses dix adversaires, photographiés sur le plateau de BFMTVet CNews, diffuseurs de ce moment inédit dans l’histoire de la Vème République. La présence de tous ceux qui font la course vers l’Elysée modifie naturellement la nature des discussions. D’emblée, Jacques Cheminade se présente comme « un homme en colère contre tous ces héritiers d’un système qui sont ici ». Et Philippe Poutou d’enfoncer le clou : « on nous met dans la peau du petit candidat, qui n’a pas sa place ici. Je crois qu’on peut parler au nom de millions de gens… » Poutou à l’attaque Volonté de se démarquer chez le candidat trotskyste, y compris sur le plan vestimentaire, puisqu’il ne porte pas de cravate. Il lance l’offensive contre la police qui fait du « sécuritaire » et qui fait « chier les jeunes », contre François Fillon « plus on fouille, et plus on sent la triche », et Marine Le Pen « quelqu’un qui est anti européen et que ça ne gêne pas de piquer de l’argent de l’Europe ».Le Pen et Macron dans le viseur La candidate du Front National a souvent été attaquée par ses adversaires. Alors qu’elle abordait notamment la question de la lutte contre le terrorisme, pour dire que « la France est une université des jihadistes », elle s’accroche avec Benoît Hamon. « Daesh ça vous arrange, ça vous fait prospérer ! Tant qu’il y en a, vous pouvez continuer à faire votre numéro… », rétorque le candidat socialiste. Emmanuel Macron est lui aussi dans le viseur de ses adversaires. Alors qu’il dénonce le « problème » du travail détaché illégal, il se voit contredire par Jean-Luc Mélenchon, opposant à la directive européenne qui pourrait « détruire notre droit social ». François Fillon, de son côté rappelle sa priorité : « les 2.200 milliards de dettes ». Retrouver le goût du bonheur Il est minuit largement passé. Après près de quatre heures de débats parfois saccadés, il est temps de conclure. « Le moment est venu de retrouver le goût du bonheur », estime Jean-Luc Mélenchon. « Pour retrouver le goût du bonheur, on a besoin d’une transformation profonde », répond François Fillon. Rendez-vous le 20 avril pour un dernier débat avant le vote, sur le service public cette fois. Mais pour des questions d’agenda, plusieurs candidats ont déjà dit qu’ils ne viendraient pas…

    Echos de campagne - Mêlée générale à la télévision

    Play Episode Listen Later Apr 4, 2017 4:07


    Onze candidats à la présidentielle sur un même plateau TV : c’est un débat inédit dans la Vème République. Deux femmes et neuf hommes sont prêts à en découdre et promettent, malgré les contraintes de temps, d’aborder les sujets de fond. Les « petits » candidats, évincés du débat précédent, espèrent tirer leur épingle du jeu. « Confrontation historique », annonce la bande-annonce diffusée par la chaîne d’information en continu CNews. Avec sa concurrente BFMTV, elle attend une très forte audience pour un débat inédit avant un premier tour de l’élection présidentielle. Tous les candidats, deux femmes et neuf hommes, vont se partager le même temps de parole pendant au moins trois heures, soit environ 17 minutes chacun (introduction et conclusion comprises). « On va être ferme », affirme Laurence Ferrari, l’une des animatrices de l’émission. « Et surtout on va les responsabiliser (les candidats). S’ils veulent que les Français puissent se faire une opinion sur leur programme et leurs idées, c’est à eux de respecter les règles du jeu pour que tout le monde soit audible. Sinon, ça sera le pugilat. » Céline Pigalle, directrice de la rédaction de BFMTV reconnaît « marcher sur un fil » mais « qui avait envie de se priver de cette belle affiche ? » Demandez les programmes Trois thèmes ont été choisis : l’emploi, la sécurité et le social. Une dernière question sera posée : « comment rassembler les Français ? ». Les équipes des candidats promettent du fond. « Demandez les programmes, comparez celui qui demain sera capable de redresser le pays », réclame Philippe Vigier, soutien centriste de François Fillon. « La difficulté sera de présenter des propositions pour que le débat soit le plus utile », ajoute Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon. Rendre les flèches Emmanuel Macron, dans la ligne de mire de ses adversaires, risque gros mais « n’a pas peur de rendre les flèches », promet l’un de ses soutiens, Corinne Lepage. Ces attaques pourraient venir de tous côtés, y compris de l’extrême-droite. Florian Philippot, vice-président du Front National, annonce que « Marine Le Pen s’efforcera d’être extrêmement concrète », en sachant que « beaucoup de Français hésitent ou n’iront pas voter ». Cheminade le poète Et pour les « petits » candidats, c’est le grand soir. François Asselineau par exemple semble très sûr de lui : « je suis quelqu’un de posé, de serein. J’ai été délégué à l’intelligence économique au ministère des Finances, ça veut dire qu’on a reconnu en moi depuis des années une capacité à voir loin, et à connaître ses dossiers. » D’autres encore se sont préparés de façon originale, comme Jacques Cheminade, qui pour « être au-dessus de la mêlée » a cherché « l’inspiration ». Il a donc lu de la poésie, en l’occurrence des haïkus japonais, ou écouté Jean Ferrat chantant Aragon…

    Echos de campagne - Tous sûrs de gagner !

    Play Episode Listen Later Apr 3, 2017 3:49


    A Marseille, Bordeaux, Châteauroux, Ajaccio ou sur l’Ile de la Réunion, les candidats les mieux placés pour la présidentielle se sont lancés des piques, à la veille d’un nouveau débat télévisé qui s’annonce tout aussi agité que ce week-end de campagne. « On est chez nous, on est chez nous !... » : le refrain est scandé à chaque meeting de Marine Le Pen, ce dimanche à Bordeaux, dans le sud-ouest. Encouragée par la foule, la candidate du Front National s’attaque d’emblée à la presse, à ces médias « qui se déchaînent pour tenter de nous atteindre de leurs flèches venimeuses ». Le temps de développer les thèmes habituels comme l’immigration ou l’Europe, Marine Le Pen dévoile une proposition nouvelle : un Erasmus (programme européen d’échange entre étudiants et universités) dans les pays francophones, « chez les peuples qui ont avec nous en partage la troisième langue du monde. Ces cousinages sont bienfaisants, et il faut les entretenir du Québec à l’Afrique. Ils sont un ressourcement et un enrichissement ». En marge de ce meeting, des incidents ont éclaté dans les rues de Bordeaux entre des militants anti-FN, issus pour certains du Front de Gauche, et la police. Horoscopes favorablesA quelques centaines de kilomètres de là, Jean-Luc Mélenchon affichait sa confiance renouvelée face à ses sympathisants réunis à Châteauroux, dans le centre de la France. « Depuis plusieurs jours, les horoscopes nous sont favorables », commente le candidat de La France Insoumise, s’appuyant sur des sondages encourageants. « Si ça sert à donner du cœur à l’ouvrage, tant mieux. Il ne faut pas renoncer à l’enthousiasme qui nous saisit à l’idée d’une victoire qui hier semblait impossible et aujourd’hui semble se rapprocher de nous. » Pays ingouvernable ? Jean-Luc Mélenchon à l’Elysée ? Une éventualité que ne privilégie pas Benoît Hamon, lui-même confiant dans sa victoire finale. « On verra bien le 23 avril. Un très joli proverbe français dit que c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses. » Le candidat socialiste, invité sur Radio J, s’inquiète encore plus d’une victoire d’Emmanuel Macron : « nous démarrerions une grande période d’incertitude, avec une majorité introuvable, un pays ingouvernable. » Le candidat du mouvement En Marche ! subit le feu croisé de tous ses adversaires, y compris pour les propos plus futiles comme ceux tenus samedi devant ses partisans à Marseille : « ce n’est pas ici que je vais vous l’apprendre, nous sommes bien nés sous la même étoile », faisant référence à une chanson du groupe de rap IAM, star locale. Sauf que les vraies paroles disent tout le contraire : « on n´est pas né sous la même étoile ». Erreur raillée par Jean-Luc Mélenchon : « faut être culotté quand même ! ». Millions et convictionsFrançois Fillon, lui aussi, affiche une confiance inébranlable et assure que son épouse ne sera pas condamnée. « Si j'avais le moindre doute sur ma culpabilité je ne serais pas candidat à l'élection présidentielle », ajoute le candidat de la droite, lui-même mis en examen.De leur côté, les « petits » candidats attendent avec impatience le débat télévisé qui doit les opposer ce mardi 4 avril. Nicolas Dupont-Aignan, en manque d’argent, annonce avoir lancé un financement participatif. Il demande cinq euros par personne. Son slogan : « ils ont des millions, moi j’ai des convictions. »

    Echos de campagne - Présidentielle française: le trio de tête bat la campagne

    Play Episode Listen Later Mar 31, 2017 4:02


    Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon, les trois candidats les mieux placés dans les sondages, s’invectivent à distance. La présidente du FN cherche à mobiliser le monde agricole, le candidat d’En marche ! est qualifié de « Brutus » par le camp Les Républicains (LR). « Merci de nous accueillir et de faire le tour du propriétaire, je suis ravie… » : Marine Le Pen ne boude pas son plaisir, accueillie à Pordic, Côtes d’Armor, par un exploitant agricole breton, éleveur de porcs, confronté aux difficultés de sa profession. « Personne de ceux qui ont été au pouvoir n’ont pris la peine d’y apporter des réponses », explique la candidate frontiste. « Je pense qu’ils ont des oreilles bouchées », lui répond l’éleveur. Le Pen dans un hangarDans la foulée, Marine Le Pen s’est rendue dans une exploitation laitière du Morbihan, acclamée dans un hangar, entre des ballots de paille, par quelques dizaines d’agriculteurs survoltés. « J’ai besoin de votre soutien pour mener cette belle bataille au nom du peuple. Vive la Bretagne, vive la République, et vive la France ! »Macron cible le FNLe mieux placé pour affronter Marine Le Pen au second tour, c’est pour le moment Emmanuel Macron, qui décide de la prendre directement pour cible. « Je veux parler aux électeurs du Front national, parce que je les respecte et je respecte leurs colères. Je ferai tout pour les convaincre que c’est un projet d’effondrement du pays, d’appauvrissement des classes moyennes et populaires, un projet de rétrécissement. Moi j’ai une opposante principale : Madame Le Pen », annonce le candidat d’En marche !, en déplacement à Saint Denis, près de Paris. Il y a présenté un projet « d’émancipation » des quartiers populaires.Des messieurs « en perdition »Emmanuel Macron est par ailleurs dans la ligne de mire de la droite. Les Républicains lancent une nouvelle campagne sur les réseaux sociaux avec affiches et hashtags “#macrongirouette, #macronlhéritier ou #macronitude”. « Emmanuel Macron, ancien ministre de François Hollande, mauvais génie, inspirateur, Brutus en même temps ». Des attaques de François Baroin, de François Fillon, et de leurs soutiens, qui font vivement réagir le candidat d’En marche ! : « ces messieurs sont en perdition, ils sont pris dans leurs affaires, et donc ils tapent tous azimuts. Je les laisse à leurs turpitudes et à leurs vieilles politicailleries. »

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