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Soutenez nous sur Patreon.com/PodcastScience // Retrouvez nous sur PodcastScience.fm // Twitter: Twitter.com/PodcastScience // Facebook: Facebook.com/PodcastScience // Salut, c'est Alan. Les anciens se souviennent. Il fut un temps où les intros du podcast étaient quasiment un rendez-vous hebdomadaire. Je ne vais pas vous refaire le coup du cercle de la vie... Bébé-podcast a grandi, il est entre de bonnes mains, et vous m'entendez moins souvent. Mais ça me fait toujours plaisir de vous retrouver, même si je ne viens plus que pour les grandes occasions. Les plus sagaces d'entre vous auront donc compris qu'aujourd'hui est un grand jour. Une grande occasion. Mais qu'est-ce-qu'il-se-passe-t-il-donc? Nous sommes le 14 mars. 14.3. 3.14 en anglais. Haha, Pi-Day, bien sûr , on fête pi ! Nope. c'est déjà fait. On n'est pas là pour parler de la mort de Stephen Hawking. Ca, c'était la nouvelle la plus triste de la journée. Qu'il repose en paix, il va nous manquer Nous ne sommes pas là non plus pour célébrer la constitution d'Andorre ou le "Steak and Blowjob Day" (si si, ça existe, faites un tour sur l'Internet mondial pour vérifier... Etonnant que Nicotupe n'ait encore jamais fait de dossier là-dessus). Non... Nous sommes là pour un autre événement. Un vrai événement. Important. Je vais vous donner un indice... Il y a presque 7 ans, je m'envolais pour New York pour interviewer un blogueur que j'adorais. Que j'adore toujours, d'ailleurs... Vous voyez de qui on parle ? Eh oui... Un certain Pierre Kerner, alias Taupo, auteur du fabuleux blog Strange Stuff and Funky Things. Dans son interview de l'époque, Pierre avouait avoir un penchant plus ou moins assumé pour les parasites. En parlant de parasites, il ne croyait pas si bien dire... Pierre ne m'a plus lâché depuis. Il a parasité le podcast ainsi que tout l'écosystème de vulgarisation scientifique francophone sur le web, pour ma plus grande joie et la vôtre, chers auditeurs. Et pendant ces 7 années, j'ai eu l'occasion d'assister à une spectaculaire évolution - (j'ai presque envie de dire "co-évolution", mais c'est un truc à se faire taper sur les doigts... Co-évolution en moins d'une génération, pas possible, toussa, toussa) : durant cette période, les parasites de Pierre ont opté pour un endoparasitisme durable ; en bon français : Pierre et ses parasites ont fusionné ! Ce n'était pas toujours facile pour Pierre... Je me souviens l'avoir vu se débattre... "Mais pourquoi m'associe-t-on toujours aux parasites ?" a-t-il même pu demander à une époque. "Je m'intéresse à d'autres choses, vous savez..." Hahaha. C'est ça. Pierre, mon ami... Tu sais bien que le monde n'est pas noir ou blanc, que les frontières sont parfois floues, et que le meilleur des hôtes est parfois aussi le meilleur des parasites :) On a tous, une fois ou l'autre, eu des doutes, voire éprouvé de la honte à l'égard de quelque chose dont on pouvait au contraire être fier. Qui suis-je pour juger... Mais heureusement, avec les années -et la sagesse aidant-, on finit tous par accepter et aimer ce qui nous constitue fondamentalement. Aujourd'hui, Mesdames et Messieurs, Pierre a fait la paix avec ses parasites. On peut carrément parler de rapports mutuellement bénéfiques : ils tirent le meileur les uns des autres. Pierre, en hôte toujours charmant, leur a laissé prendre le contrôle : ils se sont servis de sa plume, de son talent et de sa notoriété pour écrire un livre ! Si si, véridique... Un vrai livre en papier, avec une couverture et des pages, et tout... Plein d'histoires... Et des illustrations de ouf ! Le livre est certes signé Pierre Kerner, mais ce sont bel et bien ces parasites qui le fascinent tant qui l'ont écrit, chapitre après chapitre. L'ouvrage "Moi parasite", de Pierre Kerner (et autres parasitoïdes), sort aujourd'hui chez Belin. Et ça, c'est un événement à ne pas manquer ! Nous sommes le mercredi 14 mars 2018, et c'est l'épisode 332. Bienvenue sur Podcast Science !
Soutenez nous sur Patreon.com/PodcastScience // Retrouvez nous sur PodcastScience.fm // Twitter: Twitter.com/PodcastScience // Facebook: Facebook.com/PodcastScience // Vous connaissez le côté tête-en-l'air de nos matheux... Ils brassent beaucoup de vent, ils ont les capacités d'attention d'une girouette surexcitée ; on a parfois l'impression qu'ils se battent contre des moulins à vent. Ils préparent leurs dossiers en retard, arrivent en coup de vent, n'ont vent que de très peu des propriétés du monde réel. Ils virent à tout vent, se prennent des vents, filent comment le vent... Parfois ils récoltent des tempêtes, quand ils n'ont pas senti le vent tourner. Vous l’avez compris, ce soir, il va être question de vent. L'un de nos matheux a tellement d'affinités avec le sujet qu'il en a fait son métier. Oui, ce soir, Nico va s'abstenir de brasser de l'air. Il va nous parler de l'éolien. Nous sommes le mardi 5 mai 2015, vous êtes sur Podcast Science et c'est l'épisode 217 Dossier par NicoTupe : http://www.podcastscience.fm/dossiers/2015/05/14/lenergie-du-souffle/ Images et notes : http://www.podcastscience.fm/emission/2015/05/14/podcast-science-217-leolien/
Lors du dernier épisode (non hors-série) de LisezLaScience, j’avais parlé du livre d’Étienne Klein “Le Temps (qui parle?)” où il tentait de répondre aux questions d’enfants sur le temps, la manière dont il s’écoule et celle avec laquelle il fuit entre les doigts, avec ce regard de physicien et philosophe spécialiste du sujet qu’on lui connait.Comme l’explique Étienne Klein dans ses différents ouvrages, l’évolution de la conception du temps a accompagné la science, et ses révolutions, depuis que l’Homme s’intéresse au monde qui l’entoure. Ces révolutions, leur fonctionnement et leur structuration, ont été théorisées et Thomas Kuhn a apporté sa pierre à ces réflexions via son livre “La Structure Des Révolutions Scientifiques” dont nous allons parler aujourd’hui. L’auteur va ainsi aborder dans cet ouvrage comment ces révolutions scientifiques se sont construites et comment les paradigmes évoluent bien différemment de ce que l’on pourrait penser de prime abord. Sommaire Quelques mots sur Thomas Kuhn Le livre “La Structure Des Révolutions Scientifiques” Un livre qui n’a rien à voir Un livre que j’aimerais lire PlugsUn auteurThomas Kuhn est un philosophe des sciences américain du XXème siècle. Issu d’Harvard où il étudia la physique, il obtient son doctorat en 1949 et enseigna notamment l’histoire des sciences que ce fut à Harvard, à Berkeley ou encore à Princeton et au MIT.Au cours de sa carrière il reçu diverses distinctions comme le prix Howard Behrman en 1977, la médaille Sarton (décernée par la History of Science Society) en 1982 ainsi que le prix de la Society for social Studies of Science en 1983.Le livre pour lequel il reste le plus connu est “La Structure des Révolutions Scientifiques” qui fut écrit du temps où il était à Harvard en 1962.Le propos que Thomas Kuhn défend dans cet ouvrage, et qui fut assurément ce pour quoi il est le plus connu, est celui de changement de paradigmes scientifiques qui est selon lui à la base des notions de révolution scientifique. Selon lui les domaines scientifiques n’évoluent pas d’une manière linéaire et continue, mais d’une manière discontinue. Les discontinuités seront ces fameux changements de paradigmes.Ce concept de changement de paradigme a été tellement important pour l’histoire des sciences, qu’un prix nommé “Thomas Kuhn Paradigm Shift Award” a été créé. Ce prix vise à récompenser les scientifiques présentants des théories originales, et dont la nouveauté de point de vue pourraient avoir des impacts importants si ces théories étaient acceptées largement.En dehors de “La structure des révolutions scientifiques”, voici quelques-uns des ouvrages les plus connus de Thomas Kuhn : “The Copernican Revolution: Planetary Astronomy in the Development of Western Thought” paru en 1957, “The Function of Measurement in Modern Physical Science” paru en 1961, “The Essential Tension: Selected Studies in Scientific Tradition and Change” paru en 1977 ou encore “Black-Body Theory and the Quantum Discontinuity, 1894-1912” paru en 1978.Un livreAvant-proposCe livre, “La structure des révolutions scientifiques”, a été traduit en seize langues et vendu à plus d’un million d’exemplaires. Ce n’est pas rien quand même ! À vrai dire ce livre est même une référence pour un grand nombre de personne, notamment parce ce qu’il a remis en cause une vision de l’évolution de la science qui finalement ne collait pas à la réalité de son histoire en introduisant des concepts qui sont aujourd’hui des bases pour l’étude des sciences : théorie, paradigme, crise, révolution, etc.Avant d’aborder le livre en lui-même je voulais aussi mentionner quelque chose qui est apparu lorsque j’ai fait quelques recherches sur la vie de Thomas Kuhn. Il semblerait, mais je ne suis pas un spécialiste du sujet et donc je mentionne cela pour rester complet sur la question, que les idées qu’il défend dans ses thèses sur la structure des révolutions scientifiques (pour paraphraser le titre du livre d’aujourd’hui) ou sur la manière dont les sciences sont construites, aient été proposées, avec un autre vocabulaire peut-être, par un certain Michael Polanyi, plusieurs années avant lui. Vous pouvez jeter un coup d’oeil sur la section dédiée de la page Wikipédia de Thomas Kuhn (en anglais) pour en savoir plus sur le sujet.La revueThomas Kuhn va tout d’abord décrire dans l’introduction la problématique qui est, d’une certaine manière, sous-jacente au travail qu’il réalise à travers ce livre : certaines découvertes, certaines nouvelles théories posent problèmes aux historiens des sciences. En effet, elles ne s’inscrivent pas dans une évolution de la science par accumulation de découvertes, d’informations ou de précisions dans les expériences.L’opinion de Thomas Kuhn est que la vision de la science, de ses concepts et de son évolution doit évoluer. Selon lui, les façons de la décrire jusqu’ici ne permettent pas de considérer de manière pertinente la jeunesse de nouvelles théories, la façon de considérer les expériences qui les font apparaître et les évènements qui les font remplacer les anciennes et devenir les standards pour les années suivantes.Il faut bien noter que ce livre date des années soixante et que certains de ces concepts vous sont peut-être devenus familiers. Mais à l’époque ceci n’était pas le cas et le livre permet d’en prendre toute la mesure.Pour structurer son propos, Thomas Kuhn commence tout d’abord par présenter la notion de science “normale”. Ceci lui permet ainsi de clarifier ce que l’on entend par là : le corpus de théories acceptées à l’instant présent et qui forment les modèles sur lesquels la science se base pour ses prédictions, auxquels adhèrent des groupes suffisamment grands pour former un consensus au sein de la communauté scientifique et définir des problèmes restants à résoudre, etc.Arriver à cette science normale et établie n’est pas chose aisée, et Thomas Kuhn donne un grand nombre d’exemples pour expliquer qu’une jeune théorie est souvent accompagnée de nombreuses théories opposées desquelles elle va s’extraire. La théorie de l’électricité au XVIIIème siècle est un bon cas qui fait apparaître une variété assez grande de points de vue sur ce qu’était le phénomène avant que l’une d’entre elle ne fasse consensus et que les autres disparaissent, la plupart du temps, irrémédiablement.Une fois établie de manière générale ce qu’il entend par “science normale” et la manière qu’elle a d’émerger, Thomas Kuhn déroule son raisonnement sur la manière dont les théories scientifiques se structurent avec notamment le concept, central pour lui, de paradigme. Ce paradigme va ainsi définir plusieurs choses: dans un premier temps “l’ensemble des principes et méthodes partagés par un groupe ou une communauté scientifique” (sic). Ce paradigme va aussi, et de manière plus générale, représenter des lois scientifiques, un ensemble d’expériences validant ce paradigme et structurant une certaine vision du monde, ainsi qu’un ensemble de croyances qui vont y être associées.Une description un peu plus longue de la notion de paradigme peut d’ailleurs être retrouvée chez philosciences.comDe manière corollaire, un paradigme va définir un certain nombre d’expériences permettant de le mettre en évidence. À côté de celles-ci d’autres vont soulever des problèmes car elles ne pourront pas être intégrées à la théorie associée au paradigme. Ces expériences, seront potentiellement plus tard la graine qui amenera à l’apparition “d’anomalies et de découvertes scientifiques” comme le dit Kuhn. Il donne ainsi l’exemple de diverses expériences réalisées durant le XVIIIème siècle qui ont conduit à la découverte, au même moment et par plusieurs scientifiques en même temps, du fait que l’oxygène était un gaz qui ne collait pas avec la théorie chimique des gaz de l’époque, celle du phlogistique. Priestley et Lavoisier ont ainsi été les scientifiques à l’oeuvre pour amener un nouveau paradigme dans le domaine. Ces diverses découvertes, à partir du moment où elles sont admises vont remettre en cause le paradigme et faire naître une crise dans la science en question.Des crises plus profondes peuvent aussi naître de changement plus massifs. Changements qui ne sont finalement que l’aboutissement de petites craquelures tout au long de l’existence du paradigme. Et à force d’accumulation, ces changements vont pousser à la création d’un nouveau paradigme basé sur une théorie structurellement différente. Le genre de paradigme que Kuhn cite pour illustrer son propos serait ceux des diverses théories de mécanique célestre de Ptolémée, Galillé et ensuite Newton. L’apparition d’une crise résulte finalement d’une incapacité du paradigme “mourant” à permettre par exemple un certain niveau de précision dans les applications concrètes, la résolution de problèmes et la science expérimentale.Selon Thomas Kuhn ce sont ces énigmes, érigées en tant que source de crise, qui permettent l’apparition de nouveaux paradigmes. Nées de problèmes rencontrés par le paradigme actuel, elles vont devenir des éléments centraux pour le nouveau paradigme entrant, malgré les ajouts ad hoc que les résistants de l’ancien paradigme seront amenés à tenter d’apporter pour le conserver.C’est ce changement nécessaire de paradigme, perçu par une communauté toujours plus croissante, qui impose la mise en place d’un nouveau paradigme (ce fameux paradigm shift dont on peut parfois entendre parler) pour répondre aux problèmes, énigmes, etc qui sont posés, par l’environnement et les expériences, à l’ancien paradigme qui ne saurait y trouver des réponses. Il est bon de noter que l’on parle aussi de révolution, car c’est ce que l’on a aussi tendance à dire pour ce paradigme shift, lors que “une connaissance nouvelle remplace l’ignorance, au lieu de remplacer une connaissance différente et incompatible” pour citer Kuhn.Un point que Kuhn ne cesse de répéter, et qui est central dans cette notion de changement de paradigme, c’est que “les différences entre paradigmes successifs sont nécessaires et irréconciliables”. Est-ce d’ailleurs à cause de ces différences fondamentales ou des nouveaux problèmes que le nouveau paradigme peut résoudre que ce shift se produit ? Toujours est-il que la vision du monde qui se trouve révélée change totalement. En effet, le prisme à travers nous étudions le monde, nous le classifions, se transforme et peut donner une image nouvelle. Les scientifiques ne voyaient que des trajectoires irrémédiables dans un temps et un espace fixes, et maintenant ceux-ci s’influent mutuellement de manière dynamique. L’atome n’est plus un système planétaire, mais un système dont les électrons ont des probabilités définies de se trouver à un endroit ou à un autre.Un point qui pourrait être remonté par certains d’entre vous serait : il est ici question de révolution, mais elle nous semblait invisible : comment cela se fait-il ? De là d’ailleurs proviendrait peut-être, selon Kuhn, l’idée fausse que la science se serait construite de manière accumulative.Comment cette invisibilité a-t-elle pu exister ? Selon Kuhn cela provient du fait que chaque paradigme produit, une fois la révolution intégrée, son corpus de manuels, de source d’informations sur les lois, le cadre, etc que le paradigme défini. Et les éléments associés toujours valables ou pertinent dans l’histoire des anciens paradigmes, ses scientifiques renommés et de référence, se retrouvent intégrés et cités dans les manuels des nouveaux paradigmes. L’Histoire de l’évolution de la science se trouvant souvent reléguée aux introductions et références obscures, se retrouve la plupart du temps réécrite à l’aune du nouveau paradigme en vigueur.Pour finir Thomas Kuhn revient sur la manière dont il y a passage d’un paradigme à l’autre. Il lui semble complexe de dire que la “conversion” des scientifiques de l’un à l’autre se fasse de manière naturelle. Après tout, chacun des paradigmes, l’ancien et le nouveau, exprime une vision du monde différente, un ensemble de règles et de lois distinctes. Les scientifiques qui vont être des défenseurs de l’un ou de l’autre ne sauraient être convaincus par la logique de changer, car leurs arguments seraient exprimés dans leur propre système de référence. Selon Kuhn, seules les performances supérieures dans la résolution des problèmes d’un paradigme pourraient être une base pour permettre cette conversion. Et cependant ce n’est parfois d’ailleurs pas suffisant : la théorie copernicienne n’amenait par exemple pas une précision incommensurablent meilleure quand elle fut avancée. Il est souvent nécessaire de pouvoir, en plus, résoudre ou amener une lumière sur d’autres éléments qui n’étaient pas considérés par le paradigme précédent. Tout ceci sans parler de l’esthétique qui joue aussi un grand rôle dans l’acceptation des nouveaux paradigme.En conclusionLe livre de Thomas Kuhn, “La Structure des Révolutions Scientifiques” est un ouvrage qui fait référence sur la manière d’aborder les changements de paradigme dans les sciences. Même ce mot de paradigme est devenu maintenant un incontournable de la science quand il est question de résultat d’expérience ou de percée théorique amenant un regard (véritablement ou non) nouveau sur le champ étudié.On pourra, à titre de dérive, citer la communication, limite marketing de marque de lessive, de certains média grands publics à vouloir parler de révolution pour tout et n’importe quoi. Mais il s’agit plus de cette fameuse dérive que d’une réalité du point de vue des chercheurs je pense.Il est d’ailleurs étonnant de voir avec quelles précautions Thomas Kuhn débute son livre. Comme si il avait peur que son point de vue soit trop “révolutionnaire” et ne remette trop en cause le système de pensée de l’époque. Est-ce peut-être plutôt une grande humilité de sa part plutôt qu’une crainte de se voir rabrouer par la communauté scientifique de l’époque? Je ne saurais le dire ne connaissant pas assez le personnage.La première partie du livre est un peu difficile à aborder. Il est vrai qu’il s’agit de la mise en place des termes et concepts de base. Mais ceci permet de fixer les bases des développements suivant et les exemples données, tout au long du livre, en font un objet de réflexions intenses sur la structure de la science. Ceci me fait d’ailleurs dire que, pouvoir comprendre la construction des concepts et des éléments sous-jacents qui ont amené les révolutions scientifiques, permet de mieux se figurer le fonctionnement de la science. Parfois, redonner du sens à ce qui est enseigner peut, peut-être, aider les étudiants à mieux comprendre et prendre du plaisir d'apprendre et faire la science.En tout cas un livre que je recommande pour qui souhaite comprendre comment la science se construit et avance.Un livre qui n’a rien à voirAujourd’hui, comme livre qui n’a rien à voir, je vous propose “Science minute” de Hazel Muir. Ce livre se place dans une collection de livres visant à fournir en deux pages (une de texte et une autre d’illustration du concept associé) de l’information sur un sujet en particulier. Celui-ci est sur la science en général et aborde divers thèmes : Géologie, Biologie, Physique des particules, etc. Dans cette collection on retrouve notamment “Mathématiques minute” de Paul Glendinning, “Philosophy in Minutes” de Marcus Weeks ou encore “Economics in Minutes” de Niall Kishtainy. C’est un petit livre (en taille), mais pas en nombre de page, et je trouve que c’est plutôt bien mené ! Cet objectif est plus difficilement réalisé dans “Mathématiques minutes” je trouve, où l’on se retrouve rapidement avec des concepts plutôt complexe à intégrer en peu de lignes. La spécifité du domaine considéré dans ce dernier est peut-être la raison première de cette différence. De mon côté j’ai lu la version anglaise, mais apparemment des traductions commencent à apparaître pour certains des livres. En tout cas, si vous lisez l’anglais (ou que vous achetez la version française) et que vous voulez avoir une description rapide des concepts scientifiques définis comme les plus importants par Hazel Muir, allez-y!Un livre que j’aimerais lire Aujourd’hui, le livre que j’aimerais lire est “The Information: A History, A Theory, A Flood” de James Gleick. Je vous ai déjà parlé de lui dans un précédent épisode à propos de son livre sur la théorie du Chaos et je suis un grand fan : cet homme-là est fantastique !Ici il présente, en un ouvrage, ce qu’il est important de savoir sur la notion d’information, la théorie associée et la façon dont elle a structurée l’Homme avec un grand H. Au cours de ce livre il est censé aborder les divers femmes et hommes qui ont fait partie de cette histoire de l’information comme Ada Lovelace, Charles Babbage ou encore Claude Shannon.J’ai eu la chance d’échanger par mail avec James Gleick et il m’a dit qu’une version française de ce livre devait sortir, mais je n’ai pas pu attendre et j’ai profité d’un voyage aux États-Unis pour l’acheter !Plugs et liens évoquésSi vous souhaitez en savoir plus sur Thomas Kuhn, je vous propose de jeter un coup d’oeil aux pages Wikipédia associées sur la version française : http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Samuel_Kuhn et anglaise : http://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_Kuhn Lors de l’épisode #272 de Scepticisme Scientifique, Jean-Michel Abrassart a donné quelques références de lectures de psychologie anomalistique et de parapsychologie. Si ce sont des sujets qui vous intéressent, je vous conseille grandement son écoute : http://pangolia.com/blog/?p=1808 Lors de l’épisode #17 d’Anthropodcast, Jonathan Maitrot nous présente 7 livres sur l’anthropologie. Si il s’agit de l’un des sujets à propos duquel nous souhaiteriez avoir plus d’infos, je ne peux que vous enjoindre à aller l’écouter : http://www.anthropodcast.fr/livres-a-lire-en-anthropologie-pour-debuter/ Pour ceux qui ne suivraient que le podcast, vous pouvez aussi retrouver un billet sur le site à propos de Booklabpodcast ici : Découvrez des livres de science en anglais avec Booklabpodcast. Il s’agit d’un podcast en anglais mené par Dan Falk (auteur d’ouvrages variés comme The Science of Shakespeare ou Universe on a T-Shirt ou encore journaliste pour le New Scientist, le Globe, le Mail) et Amanda Gefter (elle écrit sur la physique, la cosmologie, comme dans Trespassing on Einstein’s Lawn et est une consultante pour le New Scientist ou encore Scientific American). C’est un podcast que m’a fait découvrir NicoTupe et pour ceux qui ne sont pas repoussés par l’anglais les épisodes sont de bonne qualité et on peut découvrir des livres de science qui ne sont pas (encore) abordés sur LisezLaScience! Pour avoir écouté tous les (4) épisodes, vous pouvez y aller les yeux fermés. Vous pouvez bien sûr suivre le podcast ainsi que ces deux co-créateurs sur les comptes twitter respectifs : @booklabpodcast @danfalk et @amandagefter Et n’oubliez pas, le 21/03 se déroulera l’évènement Lyon Science 2015 ! Ce sera un moment fun et décontracté où vous pourrez en apprendre beaucoup sur la science à la lyonnaise. Cela se déroulera sur Lyon en compagnie de membres de Podcastscience (Nico, Julie et Alan), du Café des Sciences (Taupo, Mr Pourquoi, Vincent ou encore Emilie Neveu), de membres de Strip Science comme Mel et des amateurs de sciences comme Swoog ou moi-même. Nous aurons enfin la chance d’accueil comme grand témoin Simon Meyer, le directeur du planétarium de Vaulx-en-Velin. Il nous parlera de lui, de la vulgarisation et du travail de gestion d’un lieu culturel et scientifique comme le planétarium. Pour plus d’infos vous pouvez suivre le compte twitter de Lyon Science : @LyonSciFr aller sur le site dédié lyon-science.fr ou vous rendre sur la page Facebook associée LyonScience. Description un peu plus longue de la notion de paradigme chez Kuhn : http://www.philosciences.com/General/Kuhn.htmlConclusionLes révolutions sont des phénomènes qui peuvent intervenir dans le monde, mais aussi en nous. Et que l’on aime cela ou pas, il est toujours important de pouvoir se positionner : à propos des révolutions comme à propos de ce podcast ! Alors n’hésitez pas : Envoyez-moi des e-mails, des commentaires sur la page iTunes (c’est une bonne façon de faire connaître le podcast), des likes sur la page Facebook, des tweets, des retweets, en me donnant un coupe-branche neuf pour tailler un arbre, ou en m’envoyant l’oeuvre complète de Jean-Pierre Luminet, si jamais vous vous préfériez vous en servir comme brouillon pour les dessins de vos enfants.Si vous cherchez LisezLaScience sur internet, vous pouvez retrouver le podcast sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com ou vous pouvez me contacter sur twitter sur @LisezLaScience ou sur la page Facebook https://www.facebook.com/LisezLaScienceConcernant le flux, il est accessible sur podcloud http://lisezlascience.podcloud.fr/ (merci les gars!), et sur podcastpedia podcastpedia.org/LisezLaScienceVous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.comVous pouvez enfin retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-11” : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-11Prochain épisodePour ceux qui seront le 21/03 à Lyon, je vous retrouver pour l’évènement Lyon Science 2015, et pour les autres, on se retrouve le 29/03/2015 pour un nouvel épisode sur le livre “Abominable Science” de Luxton et Prothero dont je vous parlerai avec un invité spécial !D’ici là à bientôt à toutes et à tous.Les références des livres évoquésLa structure des révolutions scientifiquesISBN : 2081214857 (ISBN13 : 978-2081214859) Auteur : Thomas S. Kuhn Nombre de pages : 284 pages Date de parution : 14/05/2008 chez Flammarion Prix : 8,20€ chez Amazon et à la Fnac Science minute (anciennement Science in seconds)ISBN : 2849332984 (ISBN13 : 978-2849332986) Auteur : Hazel Muir Nombre de pages : 415 pages Date de parution : 10/03/2014 chez Editions Contre-dires Prix : 12,90€ chez Amazon et à la Fnac The Information: A History, A Theory, A FloodISBN : 0007225741 (ISBN13 : 978-0007225743) Auteur : James Gleick Nombre de pages : 544 pages Date de parution : 01/03/2012 chez Fourth Estate Prix : 9,18€ chez Amazon et à la Fnac
Lors du dernier épisode de LisezLaScience, j’avais parlé du livre de Stephen Jay Gould, “Quand les poules auront des dents”. Grâce à ce livre nous avions abordé un certain nombre des essais qu’il a pu écrire au cours de sa carrière à propos de créationnisme, biologie, évolution ou encore démystification d’impostures scientifiques.Aujourd’hui nous changeons un peu de sujet. Il s’agit toujours de science, bien sûr, mais nous n’allons pas parler d’imposture scientifique, mais de l’infini et de ses différentes occurences dans les mathématiques et la physique d’hier à Aujourd’hui. Trinh Xuan Thuan nous en parle, en effet, de manière détaillée dans “Désir d’Infini” et nous plonge ainsi dans l’Infini, ce concept (ou pas) qui fit tant peur aux Grecs de l’Antiquité et que nous avons appris à comprendre un peu mieux depuis.Désir d'Infini - Trinh Xuan Thuan - crédit : Goodreads http://goo.gl/QsA6iuSommaire Quelques mots sur Trinh Xuan Thuan Le livre “Désir d’Infini” Un livre qui n’a rien à voir Un livre que j’aimerais lire PlugsUn auteurTrinh Xuan Thuan - crédit France Inter - http://goo.gl/F1NvXzTrinh Xuan Thuan est un astrophysicien francophone vietnamo-américain né en août 1948. Suite à des études d’astrophysique à Caltech il obtint son doctorat dans la même branche à Princeton en 1974. La période passée au Vietnam et ensuite en Suisse lui permis de maîtriser le français avec une qualité qui s’est ressenti depuis dans les différents ouvrages qu’il a pu écrire.À côté de son actualité de romancier, Trinh Xuan Thuan est aussi un chercheur et un enseignant à part entière. Il partage ainsi son temps entre l’université de Virginie à Charlottesville aux États-Unis, et l’Université Paris 7, l’observatoire de Meudon, le service d’Astrophysique de Saclay et l’Institut d’Astrophysique de Paris en France.Un homme actif pour le moins ! Et cela se ressent aussi dans sa production d’ouvrages mélant tous plus ou moins astrophysique et philosophie : il a en effet écrit une douzaine de livres depuis 1988 parmi lesquels je noterais plus particulièrement : “La Mélodie Secrète” publiée en 1988, “Le Chaos et l’Harmonie” publié en 1998, “Le Cosmos et le Lotus” publié en 2011 et celui qui est l’objet de cet épisode “Désir d’Infini” en 2013.Ces ouvrages, et plus globalement son oeuvre entière, lui ont valu de recevoir un certain nombre de prix : Le prix Kalinga en 2009 pour sa capacité à vulgariser la science auprès du grand public en parallèle d’un apport significatif à son champ de recherche, mais aussi le Grand Prix Moron 2007 de l'Académie Française pour son livre “Les Voies de la Lumière”, le Grand Prix de la Fondation Simone et Cino Del Duca en 2012 pour ses ouvrages favorisant une nouvelle vision de l’Humanisme et le Prix Louis Pauwels en 2011 pour “Le Cosmos et le Lotus”.Trinh Xuan Thuan pose un regard scientifique, mais aussi très personnel sur l’Humanité, sa place dans l’Univers, ou encore la composition ou le commencement de ce dernier en étant très didactique, clair dans le discours et en sachant de plus faire la différence entre ce qui est du ressort de la réalité scientifique et de ses propres convictions. Cette distinction n’est pas forcément un travail que tous les auteurs d’ouvrages traitant de la science sont prêts à faire et il faut lui reconnaître ce travail indispensable.Vous pouvez bien entendu retrouver Trinh Xuan Tuanh sur internet et notamment à travers son site web, sa page dédiée sur le site de l’Université de Virginie, ou encore son compte Twitter, même si il reste plutôt discret sur le réseau social (son dernier tweet date de juillet 2013), mais qui sait ?Un livreAvant-proposCe livre de Trinh Xuan Thuan n’est pas le premier que j’ai lu, j’avais en effet eu entre les mains “La mélodie secrète” bien des années auparavant. Mais n’ayant pour seul souvenir de celui-ci que le fait qu’il aborde la question du mystère de la noirceur de la nuit (d’ailleurs je ne me souviens plus de la réponse), j’ai abordé ce livre sans à priori particulier sur l’auteur ou sur sa façon d’écrire. La seule chose que je savais était qu’il était un vulgarisateur reconnu pour tout ce qui pouvait avoir un lien avec la cosmologie, l’astronomie et les sujets associés.La revueLe livre est séparé en sept parties qui vont aborder chacune de son côté une facette de l’infini et son traitement dans différents champs scientifiques au cours de l’Histoire avec, il faut le reconnaître, une bonne partie traitant de sa présence en cosmologie.Trinh Xuan Thuan commence par nous parler de la place de l’infini dans l’Histoire avec l’obsession que les Hommes de science ont eu à vouloir, soit le faire disparaître, soit le dompter. On apprend ainsi l’origine du symbole qui décrit l’infini en mathématiques : une sorte de “8” couché conçu par John Willis, mathématicien anglais, en 1655 en s’inspirant du numéral romain du “très grand nombre” 1000.Dans cette partie plutôt générale, l’auteur aborde aussi diverses incarnations de l’infini : les fractales, par exemple, héritage de Benoît Mandelbrot dont la symétrie d’échelle s’étend à l’infini, ou encore le paradoxe de Zenon qui, suivant la forme qu’il prend, nous explique, par exemple, que le déplacement est impossible car il y a une infinité d’intervalles à parcourir! On découvre aussi les deux notions d’infini que les philosophes ont développé : l’infini potentiel (on ne pourra jamais l’atteindre, pour faire simple) et l’infini actuel (qui existe effectivement, aussi en gros).Dans la seconde partie de son livre, Trinh Xuan Thuan se penche plus particulièrement sur l’infini en mathématiques. Et comme il est impossible de ne pas l’aborder sans parler de Georg Cantor, l’auteur nous raconte la manière dont celui-ci a travaillé sur le sujet et comment parler d’ensembles infinis est renversant pour l’esprit : il y a en effet une infinité de nombres entre 1 et 2. La même infinité que dans l’ensemble des réels. Il y a d’ailleurs autant de points sur une surface que sur une ligne! Les mathématiques offrent aussi une autre porte sur l’infini avec les irrationnels ou encore le fameux nombre pi donc le calcul des décimales implique des sommes infinies. Malheureusement pour Cantor, ses travaux ne reçurent pas forcément l’accueil qu’ils méritaient et Kronecker, qui fut son maître plus tôt, n’accepta pas ses résultats. Ce rejet des travaux de Cantor par Kronecker et son impossibilité à prouver l’hypothèse du continu fit sombrer ce premier dans une folie dont il ne sortit jamais vraiment.Le plus triste pour Cantor fut d’essayer de démontrer l’hypothèse du continu, Gödel prouva en effet plus tard que c’était impossible ou plutôtt indémontrable. D’ailleurs, tout deux partagèrent, en plus peut-être qu’un amour pour l’infini des mathématiques, une volonté de démontrer l’existence de Dieu grâce aux mathématiques…Un bon complément à cette partie sur l’infini peut être trouvé chez les amis de Podcastscience. En effet, Robin ou NicoTupe ont eu l’occasion de parler plusieurs fois du sujet au cours des épisodes 74, 105 et 145 qui traitaient de Cantor lui-même, de l’infiniment petit ou encore du ballet entre zéro et l’infini.Tout ceci est très bien, mais vous allez me dire : “Trinh Xuan Thuan est un astrophysicien: où est l’astrophysique jusqu’ici?”. Et je vous répondrais : “Mais que vous êtes pressés ! Le voici qui va nous en parler à partir de maintenant!”.Dans la troisième partie l’auteur aborde en effet les liens entre astrophysique, je dirais presque cosmologie, et infini. Il faut dire que l’Univers a toujours été un sujet d’admiration et d’interrogation pour l’Homme. Dans notre culture occidentale on a d’ailleurs tendance à associer aux Grecs les premières traces de ces réflexions. Atomistes ou non, les grecs envisageaient déjà la finitude ou non de l’Univers et de toute chose le composant. L’Atomisme ne fut cependant pas la théorie qui survécu et la pensée d’Aristote lui survécu pendant plusieurs siècles. Il ne faut pas croire que cette théorie, prouvée fausse aujourd’hui, n’ai pas montré des résultats positifs pendant longtemps. En effet le perfectionnement de cette théorie géocentrique lui a permis de prendre en compte de plus en plus de phénomènes. Ellel fut d’ailleurs reprise par la religion chrétienne car elle “collait” particulièrement avec la vision donnée par les écritures. Mais cette vision géocentrique fut remise en question et le débat entre univers fini et infini continua : Copernic, Brahe, Digges, Bruno, Kepler, Gallillée travaillèrent sur les caractéristiques finies ou infinies de l’Univers pour arriver à comprendre les implications : l’infini est-il possible? Est-il seulement l’apanage de Dieu? Peut-on l’appréhender ? Et finalement l’Univers ne pourrait-il pas être fini, mais sans limite ? Les mathématiques et la physique se penchèrent sur la question, Newton, Gauss, Riemann ou encore Einstein travaillèrent sur les questions associées pour aboutir aux idées de la relativé restreinte et de la relativité générale. La question de finitude apporte aussi la question des origines, Einstein cru un instant qu’il était éternel et statique, mais d’autres physiciens prouvèrent que cela ne pouvait pas être le cas. Friedmann, Lemaître et Hubble montrèrent qu’il n’en était pas ainsi et qu’il pouvait il y avoir eu un début avec une expansion depuis. L’Église en fut d’ailleurs ravie même si rapidement il fut clair que devait être séparées science et religion.Après avoir expliqué les origines des modèles d’Univers d’aujourd’hui, et notamment le modèle du Big Bang, Trinh Xuan Thuan nous explique les connaissances que les scientifiques ont de nos jours sur sa structure, sa composition et les questions qui restent entières à son propos. Il reprend notamment le point, parfois complexe à comprendre que l’univers peut-être fini mais sans limite (imaginé la surface d’une sphère ou d’un tore pour vous faire une idée) et que ce point soulève une question qui est cruciale : quelle est la courbure de l’univers ? Question amenant d’autres : de quoi est constitué l’univers? Seulement de la matière ordinaire ? De la matière noire? De l’énergie noire ? Et tous les scénarios possibles qui incluent ces diverses possibilités. D’ailleurs comment tout cela se répartit-il dans l’univers ? Parce qu’il a l’air homogène. Et plat. Et en expansion accélérée. Trinh Xuan Thuan nous parle ainsi d’inflation, de particule de Higgs, de rayonnement fossile et bien d’autres choses pour tenter de donner les théories que la science a échafaudé pour proposer des explications à certains de ces questions.Dans les cinquième et sixième chapitres, l’auteur aboutit ainsi à parler de la place que l’infini possède dans tout ceci et notamment les possilibilités qu’il peut impliquer sur les différents types d’univers possibles. Cela ressemble d’ailleurs un peu à une version allégée du contenu du livre de Brian Greene “La Réalité Cachée : Les univers parallèles et les lois du cosmos”. Bon par contre c’est Brian Greene hein ! Dans cette partie l’idée est de partir du postulat que l’univers est infini et de comprendre les potentielles implications sur ce à quoi il ressemblerait : répétition infinie de notre univers “visible”, impact de la physique quantique, etc. Il s’agit d’ailleurs pour Trinh Xuan Thuan d’une occasion pour donner son opinion sur cet aspect très matérialiste (que la répétition à l’infini d’un univers impliquerait que toutes les possibilités d’action existent et que nous n’avons aucune prise sur nos actes) avec une vision “bouddhiste” et moins scientifique que religieuse. Vision que le fait d’ailleurs s’ériger de manière un tantinet véhémente en en appelant aux notions d’amour, à la poésie, etc contre ceux qui ne se cantonneraient qu’aux faits scientifiques alors qu’il admet cependant que nous ne savons pour l’instant pas encore tout sur tout. Un peu hors sujet car non scientifique selon moi, mais bon, l’auteur peut bien donner son opinion, il faut juste être conscient qu’il s’agit de la sienne et pas d’un fait prouvé et avéré par la science.Cet intermède est d’ailleurs une bonne transition vers la vision de Borges (auteur que j’ai découvert avec Trinh Xuan Thuan) de l’infini et la métaphore du singe dactylographe écrivant tous les textes possibles ainsi que ceux de Shakespeare, entre autres.Comme je le disais il aborde les divers univers possibles que les différents points qu’il a énoncé peuvent amener avec notamment l’impact de la mécanique quantique. On apprend d’ailleurs au passage que Trinh Xuan Thuan se placerait du côté des idéalistes, émettant l’idée que la conscience joue un rôle dans le choix des options possibles. C’est ainsi pour lui le moment de poser que la nature ne se mesure pas elle-même (cela semble évident pour lui, moins pour le lecteur selon moi et par là de conclure que “la conscience fait donc irrévocablement partie du phénomène [...] étudié”. Il aborde par la suite diverses possibilité d’univers qui surgissent de nos théories actuelles : Multivers inflationnaire, multivers cyclique issue de la théorie des cordes ou non, univers-branes, les univers holographiques, etc.La dernière partie du livre essaie de nous expliquer un peu ce qu’on peut faire pour discriminer les divers univers possibles qu’implique notamment l’infini. Le point est notamment de savoir si l’on peut parler d’une théorie scientifique si l’on ne peut prouver par l’expérience sa validité. Trinh Xuan Thuan nous explique ainsi les problématiques de paradigme et de falsifiabilité en citant les positions de Thomas Kuhn et Karl Popper sur la question, ainsi que le fait qu’un certain nombre d’affirmations qui ont été faites pendant le siècle précédent ont mis du temps à être prouvée par l’expérience et que l’on a pas jeté les théories correspondantes aux ordures dans l’intervalle.Voici le livre jusqu’à la page 331. à 99% scientifique. A partir de la page 332 il ne s’agit plus de science, en tout cas de cosmologie. Trinh Xuan Thuan donne son opinion sur les implications qu’aurait un univers infini en lien avec la place de l’Homme notamment suite aux divers délogages qu’il a subit ces derniers siècles (centre du système solaire, puis de la galaxie, puis de l’univers, etc). Il explique ainsi que la cosmologie avec notamment le principe anthropique et un peu de cause finale a permis de réenchanter le monde. Il est ensuite question d’éthique en lien avec l’infini, de religion, de spiritualité, de vie éternelle, de sociologie, de structure familiale … Plus rien de scientifique. Je vous avais prévenu. Bon, l’auteur a bien le droit de donner son opinion, il faut juste, comme je l’ai dit, que ce soit clair et que l’on sache faire la différence entre des faits et des opinions.En conclusionAu final, Désir d’infini est un livre intéressant et complet : Trinh Xuan Thuan aborde nombre de domaines dans lesquels la notion d’infini se retrouve tout au cours de l’histoire : à l’antiquité avec les nombres, les paradoxes et les dieux, plus tard avec les deux infinis et les mathématiques où ils restent toujours présents parfois au détriment des personnes qui le cotoie, jusqu’à ces dernières décennies avec la physique qui a cherché à éprouver les profondeurs insondables de la matière et celles de l’univers qui nous entoure.Ce livre fut pour moi un peu un mélange entre trois autres que je venais de lire : “La réalité cachée” de Brian Greene (que le premier épisode du podcast abordait), “Le cantique des quantiques” de Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod, et “L’univers des nombres” de Hervé Lehning (qui était le sujet du troisième épisode du podcast). On y aborde les nombres, leur histoire et plus globalement celle de la science, ainsi que la physique quantique et la cosmologie.Il faut aussi noter que le livre dispose de très jolies illustrations regroupées en quelques pages au milieu du livre qui, si on s’y réfère au moment où elles sont citées, viennent bien agrémenter la lecture.Un point qui me chiffonne un peu cependant concerne le fait que l’auteur possède une certaine vision, je dirais, mystique, concernant certains aspects : l’origine de l’univers entre autres et plus particulièrement le fait qu’il se présente clairement comme un défenseur du principe anthropique fort. Principe qui je le rappelle énonce que nous sommes capables de nous poser des questions sur l’univers car il a été construit, agencé, configuré, pour que puisse apparaître des observateurs, comme nous, et que nous puissions nous poser des questions à son propos. En gros.Michel de Pracontal, dans son livre “L’imposture scientifique en 10 leçons”, parle d’ailleurs de Trinh Xuan Thuan et de sa vision des choses et du fait que ce principe est dans le même ordre d’idée que celui des causes finales. Causes finales dont parle Stephen Jay Gould dans l’ouvrage qui était le sujet du dernier épisode (oui je recycle un maximum mes épisodes).Dans l’absolu, et tant que cela reste clairement annoncé, je n’ai pas forcément grand chose contre l’opinion d’un auteur concernant certains points qui ne seraient pas encore totalement validés par la science. Ce qu’il y a, c’est qu’il s’agit ici plus d’une conviction d’ordre personnel et presque religieux, qu’une hypothèse scientifique en tant que telle. Le truc vient plutôt du fait que ce livre se veut être de la vulgarisation et s’adresse donc, en partie, aux personnes qui souhaiteraient avoir l’avis d’une personne jugée/reconnue compétente dans le domaine. Sauf qu’il donne son opinion qui n’est plus de la science en l’occurrence.À vrai dire, sur le coup, étant conscient de la chose, je n’en ai pas fait un grand cas. C’est en écoutant plus tard un épisode de Scepticisme Scientifique que j’ai pensé de nouveau à cet aspect du livre que j’avais noté. En écoutant l’épisode 246 intitulé “Enquête sur les créationnismes” j’ai ainsi appris qu’il était Vice-président de l’Université Interdisciplinaire de Paris qui n’est pas une université, mais une association loi 1901, qui cache derrière un caractère scientifique certains points de vue moins glorieux comme la volonté de rapprocher foi et science et le fait qu’elle soit en partie financée par la John Templeton Foundation qui finance surtout des recherches créationnistes…Bon, il ne faut bien sûr pas restreindre la qualité de ce livre à l’aune de cette information, il est juste nécessaire d’avoir un regard critique, dans le bon sens, sur ce livre. Et au final vous vous rendrez compte que, jusqu’à la page 331, il est de bonne qualité et qu’il vaut clairement la peine d’être lu! Sauf si les réserves que j’ai émis vous arrête. À vous de choisir.Un livre qui n’a rien à voirThe Simpsons and their mathematical secrets - Simon Singh - crédit goodreads - http://goo.gl/fRmQZ2Comme livre qui n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui, je vous propose “The Simpson’s and their mathematical secrets” de Simon Singh. Il s’agit d’un ouvrage divertissant et facile à lire où l’auteur nous parle des clins d’oeils aux mathématiques que les personnes écrivant les scripts de la série ont su égrenner tout au long des épisodes.Ces “secrets” mathématiques dont nous parle Simon Singh sont un bon moyen de nous parler plus largement de cette matière que les auteurs des Simpsons n’hésitent pas à utiliser pour des ressorts comiques (ils ont 8 doigts et pas 10 par exemple), ou des blagues qui sont furtives mais que tout bon fan ne saurait rater. Simon Singh aborde aussi les secrets mathématiques que l’on peut retrouver dans Futurama, la série soeur des Simpsons que créa Matt Groening. Il aborde ainsi le théorème de Keller (je n’expliquerais pas de quoi il s’agit, lisez le livre:)) ou d’autres joyeusetés qui égrènent la série.Au final, “The Simpson’s and their mathematical secrets” est un livre qui se lit bien (attention il est en anglais et je ne crois pas qu’il existe pour l’instant une traduction en français), dont les concepts mathématiques sont bien expliqués et qui nous en apprend un peu plus sur certaines merveilles des mathématiques que l’on peut retrouver dans ces deux séries.Un livre que j’aimerais lireInitiation à la physique quantique - Valério Scavani - crédit goodreads - http://goo.gl/ANz9q6Comme livre que j’aimerais lire, aujourd’hui je citerais : “Initiation À La Physique Quantique: La Matière Et Ses Phénomènes” de Valerio Scarani. L’idée pour moi derrière ce livre serait d’avoir un ouvrage de référence sur la physique quantique qui pourrait être un bon complément du “cantique des quantiques” de Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod (que j’ai lu et dont il faudrait que je fasse une revue un jour) ou encore de “L’impensable hasard” de Nicolas Gisin (mais qui est particulièrement concentré sur la téléportation quantique). Non pas que ces derniers aient été insuffisants, mais il me semble qu’il m’en faudrait un de plus pour peut-être mieux comprendre cette branche de la physique qui peut paraître si exotique aux yeux d’un profane.Dans une idée assez proche, j’ai récemment lu deux ouvrages de Brian Greene, l’un des grands vulgarisateurs de la théorie des cordes et même si je n’ai pas forcément tout compris dans la profondeur, je pense qu’ils permettent d’avoir une bonne idée des ponts qu’elle cherche à jeter etre la relativité générale et la physique quantique justement.Concernant la relativité générale, j’ai déjà pu lire quelques ouvrages dont notamment “Une brève histoire du temps, du Big-bang aux trous noirs” qui traite de la question plus spécifiquement, ainsi que “La Relativité” d’Albert Einstein. En fait je me rends compte que c’est aussi peut-être le fait qu’elle semble plus simple à expliquer que j’ai l’impression que j’en sais plus à son propos. Soit dit en passant les pages que lui consacre Brian Greene dans son livre “L’univers élégant” sont vraiment intéressantes même si elles font un peu chauffer le cerveau ...Plugs et liens évoquésSite internet de Trinh Xuan Thuan : http://www.trinhxuanthuan.com/indexfr.htmSon compte Twitter : https://twitter.com/TrinhXuanThuanSa page sur le site de l’Université de Virginie : http://astsun.astro.virginia.edu/people/faculty/txt/Sa page sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Trinh_Xuan_ThuanSes publications sur Smithsonian/NASA Astrophysics Data System (ADS) : http://adsabs.harvard.eduPage wikipédia du principe anthropique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_anthropiquePour infos, Podcastscience vient de créer un groupe sur goodreads listant l’ensemble des livres qu’ils ont pu lire et c’est, je pense, une super initiative pour ceux qui veulent des idées de livres à lire qui aient été évalués par les personnes de PS et certains poditeurs accros https://www.goodreads.com/group/show/148273-podcast-scienceConclusionQue vous ayez aimé ou pas, n’hésitez pas à me le dire! Envoyez-moi des e-mails, des commentaires, des like sur la page Facebook (elle vient d’ailleurs de dépasser les 100 mentions “J’aime”, merci à tous!), des tweets, des retweets, une colonne de douche, je dois changer celle de ma salle de bain, ou l’oeuvre complète de Karl Popper si jamais vous vous préfériez les coloriages à ses ouvrages.Si vous cherchez LisezLaScience sur internet, vous pouvez retrouver le podcast sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com et vous pouvez me contacter sur twitter sur @LisezLaScience ou sur la page Facebook associée https://www.facebook.com/LisezLaScienceConcernant le flux, il est accessible sur podcloud http://lisezlascience.podcloud.fr/ (merci les gars!), sur podcastfrance http://podcastfrance.fr/podcast-lisez-la-science et maintenant sur podcastpedia podcastpedia.org/LisezLaScienceVous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.comVous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-9”.Prochain épisodeOn se retrouve le 30/11/2014 pour un nouvel épisode sur “La structure des révolutions scientifiques” de Thomas C. Kuhn.D’ici là bonne quinzaine à toutes et à tous.Les références des livres évoquésDésir d’infiniISBN : 2213635110 (ISBN13 : 978-2213635118)Auteur : Trinh xuan ThuanNombre de pages : 400 pagesDate de parution : 15/05/2013 chez FayardPrix : 21,50€ chez Amazon et à la FnacLa mélodie secrèteISBN : 2070326233 (ISBN13 : 978-2070326235)Auteur : Trinh Xuan ThuanNombre de pages : 390 pagesDate de parution : 22/03/1991 chez FolioPrix : 10,60€ chez Amazon et à la FnacLe Chaos et l’HarmonieISBN : 2070413705 (ISBN13 : 978-2070413706)Auteur : Trinh Xuan ThuanNombre de pages : 603 pagesDate de parution : 15/05/2000 chez GallimardPrix : 12,80€ chez Amazon et à la FnacLe Cosmos et le LotusISBN : 2226230548 (ISBN13 : 978-2226230546)Auteur : Trinh Xuan ThuanNombre de pages : 272 pagesDate de parution : 31/08/2011 chez Albin MichelPrix : 19,30€ chez Amazon et à la FnacLes Voies de la LumièreISBN : 2070353796 (ISBN13 : 978-2070353798)Auteur : Trinh Xuan ThuanNombre de pages : 1040 pagesDate de parution : 18/09/2008 chez FolioPrix : 13,80€ chez Amazon et à la FnacLa Réalité cachée : Les univers parallèles et les lois du cosmosISBN : 2221109945 (ISBN13 : 9782221109946)Auteur : Brian Greene, Traduction : Célien LarocheNombre de pages : 509Date de parution : 25/10/2012 chez Robert LaffontPrix : 23,50 € et constaté à 22,33€ chez Amazon ou encore la FnacLe cantique des quantiquesISBN : 2707153486 (ISBN13 : 978-2707153487)Auteur : Sven Ortoli Jean-Pierre PharabodNombre de pages : 150 pagesDate de parution : 20/09/2007 chez La DécouvertePrix : 7,50 € chez Amazon et à la FnacL’imposture scientifique en 10 leçonsISBN : 2020639440 (ISBN13 : 978-2020639446)Auteur : Michel de PracontalNombre de pages : 378 pagesDate de parution : 08/04/2005 chez le SeuilPrix : 9,60 € chez Amazon ou la FnacL’Univers des nombres : De l’Antiquité à InternetISBN : 2875151835 (ISBN13 : 9782875151834)Auteur : Hervé LehningNombre de pages : 320 pagesDate de parution : 24/04/2013 chez Ixelle ÉditionsPrix : 19,90 € et constaté à 18,91 € chez Amazon et la FnacQuand les poules auront des dentsISBN : 2757824937 (ISBN13 : 978-2757824931)Auteur : Stephen Jay GouldNombre de pages : 480 pagesDate de parution : 23/05/2011 chez PointsPrix : 10,10 € chez Amazon ou à la FnacInitialition à la physique quantiqueISBN : 2711791416 (ISBN13 : 978-2711791415)Auteur : Valério ScavaniNombre de pages : 133 pagesDate de parution : 21/08/2006 chez VuibertPrix : 19,50 € chez Amazon ou à la FnacVous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-9
Soutenez nous sur Patreon.com/PodcastScience // Retrouvez nous sur PodcastScience.fm // Twitter: Twitter.com/PodcastScience // Facebook: Facebook.com/PodcastScience // Ces dernières années, on a tous entendu parler des bitcoins. Je pense qu’on a aussi tous plus ou moins compris que c’était une monnaie, et que c’était virtuel. Mais après ça, je saurai pas vous en dire beaucoup plus… Heureusement Nicotupe est là pour nous apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur les bitcoins. Le dossier de la semaine » Les bitcoins, par Nicotupe : http://www.podcastscience.fm/dossiers/2014/10/05/bitcoin-monnaie-numerique-et-politique Les images et notes http://www.podcastscience.fm/emission/2014/10/05/podcast-science-187-les-bitcoins
Le dernier épisode a traité du livre “Laser: 50 ans de découvertes” de Fabien Bretenaker et Nicolas Treps. Avec eux nous avons appris quasiment tout ce qui est possible de savoir à propos des lasers et de leurs applications, de celles que nous rencontrons dans notre vie de tous les jours à celles incroyables des laboratoires de recherche dans le travaux de pointe sur la fusion, la chimie, etc.Aujourd’hui nous allons parler du livre de Michel de Pracontal “L’imposture scientifique en dix leçons”. J’en avais parlé dans l’épisode 5 de LisezLaScience comme un livre que j’aimerais lire. Et bien je l’ai lu ! Grâce à ce livre on se retrouve plongé dans cette zone grise de la science où il est parfois compliqué de prime abord de savoir à quoi l’on a affaire: science, pseudo-science, charlatanisme, manipulation politico-industrielle ? C’est de tout cela dont nous parle Michel de Pracontal, et à propos duquel il nous entraîne à mieux comprendre ce qu’il en a été d’évènements passés important et à mieux les identifier (les manipulations) quand ils surgiront peut-être demain.L'imposture scientifique en dix leçons - crédit : http://www.amazon.fr - http://goo.gl/mJJ9wESommaireQuelques mots sur Michel de PracontalLe livre “L’imposture scientifique en 10 leçons”Un livre qui n’a rien à voirUn livre que j’aimerais lireUne quotePlugsUn auteurMichel de Pracontal - crédit : http://nouvelobs.com - http://goo.gl/fwgKciMichel de Pracontal est un journaliste qui publie des articles aujourd’hui principalement pour Médiapart où il possède notamment un blog. En tant que spécialiste des sciences et de vulgarisation il y opère en décryptant des sujets scientifiques, des idées reçues et il rend les concepts et les théories compréhensibles aux simples mortels que nous sommes tous face à ces sujets, parfois polémiques, qui défrayent chaque jour un peu plus la chronique dans les médias en quête de sensationalisme.Michel de Pracontal est cannois de naissance. Né en 1954, il possède une formation scientifique avec notamment une maîtrise en mathématiques. Sûrement rapidement attiré par la vulgarisation et le journalisme scientifique il obtient aussi un doctorat en science de l’information sur la vulgarisation scientifique.Médiapart n’est pas le premier média pour lequel il a travaillé. Il a aussi en effet publié pour Science et Vie, L’évènement du Jeudi (pour lequel il avait d’ailleurs couvert l’histoire du sang contaminé) et pour le Nouvel Observateur pendant presque 20 ans (de 1990 à 2009).Mais Michel de Pracontal ne s’est pas arrêté au journalisme et il a aussi été essayiste et romancier. À son crédit on peut citer les ouvrages suivants : “La Mémoire de l’eau” (un livre de vulgarisation paru en 1990 chez La Découverte), “La femme sans nombril” (un polar publié au Cherche Midi en 2005), “Les gènes de la violence” (autre polar publié en 2008 chez le même éditeur), “Kaluchua - Cultures, techniques et traditions des sociétés animales” (un livre de vulgarisation publié chez le Seuil en 2010) ou encore, le livre dont nous allons parler aujourd’hui : “L’imposture scientifique en 10 leçons” publié chez La Découverte en 2001.Comme on peut déjà le pressentir avec ces différents ouvrages dont il est l’auteur, Michel de Pracontal est un amateur des sciences au sens large. C’est une chose que l’on retrouve d’ailleurs dans les sujets qu’il aborde dans ses articles pour Médiapart ou sur son blog : biologie, évolution, météorologie, neuro-sciences, rien ne l’arrête et il arrive à parler de ces sujets sans perdre son lectorat. Qualité incomparable pour quelqu’un qui cherche à vulgariser les sciences pour aider le quidam à s’y retrouver et à ne pas se faire berner par des imposteurs.Un livreAvant-proposAvant de lire ce livre, je ne m’étais pas rendu compte à quel point “L’Imposture scientifique en 10 leçons” de Michel de Pracontal était une oeuvre qu’il était indispensable de connaître quand on s’intéresse aux sciences et au traitement qui leur est offert par la société et les médias.Le style de Michel de Pracontal peut paraître déroutant au premier abord (j’ai été dérouté pour ma part lors de la lecture des premières pages), car il alterne un ton moqueur voire sarcastique dans certains cas (quand les sujets sont légers) avec un ton strict, méthodique et implacable (quand il s’agit d’énoncer des faits et de révéler des impostures qui ont détruit des vies). Il sait aussi garder un fil conducteur entre toutes les impostures qu’il met en lumière (et je ne parle pas ici de cette histoire récurrente d’hémorroïdes) avec cette idée que la science est parfois utilisée à de mauvaises fins en ne servant que de prétexte pour des idées plus noires.Il est bon de noter que la version que j’ai entre mes mains est la version revisitée de 2001. La première édition était sortie en 1986 et celle-ci ajoute un grand nombre de mises à jour et de nouveaux faits concernant des impostures qui ont été révélées entre temps.La revueMichel de Pracontal débute son livre avec tout un passage sur le fait que les imposteurs de la science sont là pour révéler la vérité sur les vraies questions que l’Humanité se pose. Et on comprend que la science ne répond qu’aux questions qu’elle peut tester dans le monde réel par l’expérience et pas à des questions qui restent sans réponse testée, validée et approuvée. On découvre aussi que souvent les imposteurs justifient leurs théories en supposant des causes qui vont permettent d’aboutir à ce qu’ils veulent trouver. Quoi de mieux pour justifier quelque chose que d’en supposer la cause après tout? Qu’elle soit aussi peut existante que le résultat n’est pas grave d’ailleurs … Ces imposteurs sont d’ailleurs capables de tout relier, dans une théorie holiste dont personne n’aurait compris l’existence avant eux et ceci même si ils n’ont pas de preuve “en béton” pour le prouver. Ceci fait d’ailleurs souvent d’eux, les nouveaux Gallillée, Einstein ou Darwin (et ceci même si ils cherchent à les détruire soit-dit en passant).Dans sa leçon suivante, Michel de Pracontal donne différents exemples qui naviguent du loufoques au très sérieux (et dangereux) comme par exemple les Isolation Tanks de John Lilly permettant de réaliser des Out Of Body Experiences. Richard Feynman en parle d’ailleurs dans son livre “Surely, you’re joking Mister Feynman où il explique son expérience de ces Isolation Tanks et ce qu’il a ressenti.De cet exemple Michel de Pracontal ressort différentes règles qu’il arrive à valider avec les autres cas qu’il décrit comme par exemple l’usage du QI pour la sélection des immigrants en Angleterre ou aux États-Unis (halluciant), ou pire, pour la stérilisation des plus “bêtes et ignares” aux États-Unis (encore plus dingue).Dans la troisième leçon, Michel de Pracontal aborde un sujet cher à certains des Alter-scientifiques que décrit Alexandre Moatti dans son livre au nom quasiment éponyme “Alterscience” : le rejet de la science dite “officielle”. On découvre ainsi des théories aussi variées que farfelues à propos de l’évolution de la Terre, la sempiternelle remise en cause des idées de Darwin à propos de l’évolution et de la sélection naturelle ou encore la magnifique mémoire de l’eau. “Découverte”, et je mets des guillemets, du Docteur Benveniste qui revient encore aujourd’hui à la télé avec un reportage passé sur France 5 un soir très tard dont j’ai vu la fin vers 1h du matin une nuit où je ne dormais pas dans lequel le fait Luc Montagnier s’y intéresse justifie la véracité de ce qui est expliqué dans le documentaire.Dans la quatrième leçon on apprend que les imposteurs s’adressent plutôt à leurs concitoyens à travers des médias de masse comme la télé par exemple, plutôt qu’à leurs pairs à travers des revues à comité de lecture. Parfois cela vient du fait que les scientifiques remettraient en cause ce qui est dit et qu’il serait dommage de devoir justifier ce qui ne peut l’être. D’autres fois c’est pour poursuivre une quête de reconnaissance qu’il est compliqué d’acquérir avec les pairs et de pouvoir affirmer au monde qu’on est le meilleur.On découvre ainsi comme a été annoncée l’histoire de la Fusion Froide découverte par Fleischmann et Pons et comment le soufflet est retombé. Enfin pas complètement, il existe encore aujourd’hui des conférences sur le sujet malgré les preuves d’impossibilité du phénomène présenté qui ont été données de par le monde depuis. On peut aussi s’interroger, comme le fait Alexandre Moatti, dans son livre que des hommes politiques de la stature de Kofi Annan, à l’époque où il était secrétaire général de l’ONU, puissent tomber dans de telles supercheries.Quand on arrive à la cinquième leçon on apprend aussi qu’une bonne façon de devenir un imposteur en science est tout simplement de modifier les faits pour qu’ils collent à la théorie. Michel de Pracontal en parlait déjà dans une leçon précédente concernant le QI, il en parle ici plus précisément concernant l’histoire de l’Homme de Piltdown découvert en Angleterre par Charles Dawson, Arthur Smith Woodward et aussi Pierre Teilhard de Chardin. Enfin découvert. Plutôt inventé! Car il s’est finalement avéré que les preuve fournies étaient fausses. Michel de Pracontal fait d’ailleurs extensivement référence à l’ouvrage de Stephen Jay Gould où ce dernier traite longuement du sujet : “Quand les poules auront des dents”.Autre fait intéressant associé, on découvre aussi les manipulations sur les données qui ont été réalisées autour des recherches de Mendel concernant les gènes qu’il réalisa grâce à l’étude de caractères morphologiques des pois et leur transmission. C’est un point que Vincent Guidice décrit d’ailleurs assez bien dans l’épisode 161 de Podcastscience sur l’ADN qu’il avait réalisé. Les données étaient ici à priori modifiées pour coller au mieux à la théorie. Mais à la différence de l’Homme de Piltdown, ici la théorie était correcte. Je vous laisse écouter le podcast pour en savoir plus.Dans la sixième leçon, Michel de Pracontal prend du temps pour nous parler de l’histoire du SIDA et du sang contaminé qu’il couvrit pour le compte de l’Évènement du Jeudi pour lequel il travaillait à l’époque de l’affaire en temps que chroniqueur scientifique. Il nous explique en détail la découverte de la maladie, le travail des équipes américaines et notamment celle menée par Bob Gallo et celle de l’équipe française de Luc Montagnier, François Barré-Sinoussi et consort. On apprend les coups sous la ceinture qui ont été donnés, comment la politique s’en est mêlée autant aux États-Unis qu’en France (avec un impact plus négatif en France). Robert Gallo ne semble pas tout blanc dans son traitement des échanges qu’il a pu avoir avec l’équipe française quand à la découverte du SIDA et de l’annonce correspondante.Et puis il y a les tests de dépistage. Parce que découvrir le SIDA en laboratoire c’est bien. Pouvoir dépister les porteurs du virus pour qu’ils puissent recevoir des traitements qui restent encore à mettre en place et limiter la propagation du SIDA sont des choses indispensables. Pour une problématique de santé publique, mais aussi et surtout pour une problématique industrielle et financière. Et malheureusement c’est cette dernière qui va être retenue et qui va mener à l’affaire du sang contaminé en France. Michel de Pracontal explique en effet (ou tout du moins c’est ce que j’ai compris) que le retard de l’Institut Pasteur par rapport aux américains dans la mise au point d’un test fonctionnel, vendable et dont la production serait industrialisable, à empêcher le dépistage de poches de sang contaminées par le VIH, malgré le fait que le Centre National de Transfusion Sanguine sache qu’un risque existât à l’époque.Dans la septième leçon, Michel de Pracontal nous parle du lien qu’il existe entre certains imposteurs scientifiques et la religion. On apprend comment certains phénomènes poussent certaines personnes à supposer des choses impossibles afin de faire rentrer des carrés dans des ronds avec la science et la religion. Que ce soit en biologie avec les notions de plan de construction pour les êtres vivants, le Tao de la Physique de Frank Capra, l’Ordre impliqué remise au goût du jour grâce à la notion d’Univers Holographique, l’hypothèse Gaïa de Lovelock, la Noogenèse de Teilhard de Chardin, ou encore le principe anthropique avec l’Homme comme objectif de l’Univers.Avec sa huitième leçon, Michel de Pracontal nous plonge dans le monde fantastique du paranormal que décortique d’ailleurs avec succès Jean-Michel Abrassart dans son podcast “Scepticisme Scientifique”. On découvre ainsi l’histoire d’Eusapia Palladino, qui savait faire voler des tables et qui en aura mystifié plus d’un grâce à ses prétendus pouvoir spiritiques. Ou encore Joseph Rhine et la parapsychologie qu’il tenta de rendre scientifique tout en se faisant, selon les mots même de Pracontal, “rouler dans la farine par des collaborateurs sans scrupules”. Michel de Pracontal présente d’ailleurs les travaux réalisés par Henri Broch sur le psi et le fait que plus on fait d’étude, moins il existe (ou plus on se rend contre des supercheries peut-être ?). Il est d’ailleurs intéressant de voir comment l’aspect non-intuitif de la mécanique quantique a fait ressusciter certaines théories paranormales qui voit dans cette physique déroutante la source de tout ce que ces théories n’arrivaient pas à prouver jusque-là. Ceci malgré le fait que la plupart des physiciens rapprochent l’idée des psiristes selon laquelle l’esprit pourrait influencer les mesures réalisées à celle “des tables tournantes du XIXème siècle”.Dans sa neuvième leçon, Michel de Pracontal présente l’un des plus importants ressorts des imposteurs : l’usage exagéré de termes scientifiques à tout va, créant un galimatias incompréhensibles qui permet de couvrir d’une couche scientifique un discours qui s’avère, au mieux vide de sens, au pire totalement faux et contraire à ce que la science énonce comme faits prouvés par l’expérience. Ainsi on navigue entre mots ayant des doubles sens, métaphores abusives, analogie incongrues, référence au sens commun pour justifier n’importe quoi, utilisation de termes du langage courant dans des sciences qui leur donnent un sens tout autre. Michel de Pracontal fait d’ailleurs référence au livre “L’âge du capitaine” de Stella Baruk concernant le cas particulier des mathématiques pour ce dernier point.Michel de Pracontal fait aussi référence au fameux article d’Alain Sokal qu’il avait fait publié dans une revue américaine nommée SocialText malgré le fait qu’il fut vide de sens et rempli de termes utilisés de manière abusive. Le but de l’article de Sokal était justement de démontrer les torts possibles quand la science est utilisée pour donner une assurance de valeur. C’est d’ailleurs quelque chose qu’Alain Sokal et Jacques Bricmont ont par la suite dénoncé (l’usage par l’article) dans un ouvrage intitulé “Impostures intellectuelles” qu’il me semble indispensable d’ajouter à ma liste de lectures.Dans la dernière leçon de son ouvrage, Michel de Pracontal nous parle de la non-réfutabilité des théories des imposteurs scientifiques. Il ne faudrait pas en effet qu’ils puissent être remis en cause! Il parle ainsi de ce que Karl Popper appelle la réfutabilité. Que l’expérience ne suffit pas et que par exemple un mauvaise prédiction en astrologie n’invalide par, selon les tenants de cette pseudo-science, les principes sur laquelle elle est basée. Termes vagues, raison cachée non prise en compte, etc il y a forcément quelque chose qui va permettre de retomber sur ses pattes. Mais il faut faire attention, il existe en science de vraies théories qui ne sont pas pour autant réfutable, et la Théorie des Cordes en est un bon exemple. Pour l’instant les développements théoriques réalisés ne permettent pas de la tester pour la valider ou l’invalider. Ceci n’en fait pas, bien sûr, une théorie aussi farfelue que l’astrologie, car elle n’est pas impossible dans le principe. Elle englobe les théories physiques actuelles et repose sur de solides édifices mathématiques. Michel de Pracontal pointe ensuite le fait qu’il existe des domaines de recherche qui ne peuvent pas être jugées à l’aune des critères de Popper comme l’Histoire par exemple. Pour citer Pracontal : “Le modèle des sciences de la nature ne s’applique pas à toutes les formes de connaissances et de théories”.Une question reste en suspend : une autre science reste-t-elle possible ? Selon les pseudo-scientifiques ou les alter-scientifiques : oui. Mais c’est là la graine qui nourrit les imposteurs, car finalement, si tout ceci devient prouvé, ceci devient une science … Pour paraphraser Groucho Marx et citer Michel de Pracontal, “l’imposteur scientifique ne voudrait pour rien au monde faire partie d’un club scientifique qui serait disposé à l’accepter comme membre”.En conclusionAprès la lecture de ce livre, j’ai pu découvrir qu’il fait partie des fondamentaux de beaucoup quand à la critique (dans son sens le plus classique) de la science d’hier et d’aujourd’hui. J’ai appris énormément sur tous ces moments de l’Histoire de la Science où certains ont tenté d’apporter des choses, bonnes ou mauvaise avec la science comme arme. Sur leurs méthodes, sur les résultats bons ou mauvais qui en sont ressortis. On grandit en tant que citoyen baignant dans cet univers trop complexe pour être compris, mais indispensable à nos vies.Et, outre la lecture même du livre qui donne une vision, non pas pessimiste, mais équivalent à celle d’un néon blanc qui révèlerait les failles et le teint blafard de certaines facettes de ce que l’on appelle de la science au sens large, ces différentes histoires me font dire qu’il est très complexe de se faire une idée concrète d’un sujet sans faire des recherches extensives sur ce à quoi l’on s’intéresse. Il est en effet très rapide de se faire berner par des imposteurs en mal de reconnaissance, par des scientifiques de qualité qui se sont fait bernés ou qui auraient besoin de recouvrer un prestige disparu avec les années ou jamais atteint.Cela me laisse une sorte d’amertume car ce livre révèle ce qu’est finalement une facette de la science et son traitement et retire ce vernis qu’on nous fait lui donner à travers les merveilles qu’elle a pu réaliser.Ne vous méprenez pas, c’est un très bon livre et une œuvre indispensable à lire, mais elle aura tendance à remuer certaines de vos préconceptions ou idées et d’éclairer certains évènements sous un regard nouveau et implacable.Ce livre fait partie d’une sorte de corpus (avec “Denialism” de Michael Specter, “Alterscience” de Alexandre Moatti, “La croyance au paranormal: Facteurs prédispositionnels et situationnels” de Jean-Michel Abrassart et d’autres bien sûr) qui est un mal nécessaire pour toute personne souhaitant pouvoir comprendre ce qui est réellement scientifique, et ce qui ne l’est pas. La science est en effet devenue le cœur de toutes les avancées technologiques et presque sociétales de notre temps et il ne fait pas oublier ou se situe la limite que certains voudraient voir disparaître (consciemment ou non) entre science, pseudo-science, alter-science, science-fiction, fantastique, miracles, etc.Un livre qui n’a rien à voirLa Nuit des Temps - crédit : goodreads.com - http://goo.gl/JUvtSI Comme livre qui n’a rien à voir, j’ai décidé de choisir l’un des romans les plus connus de René Barjavel : La nuit des temps. Il s’agit selon moi d’un chef d’œuvre du fantastique paru en 1968 aux Presses de la Cité. On peut d’ailleurs le retrouver en poche pour ceux qui préfèreraient un format plus petit.L’histoire est celle d’un journaliste qui participe à la couverture d’une découverte sensationnelle au pôle sud : la découverte d’une anomalie sous la glace et qui s’avère être une capsule ayant plus de 400000 ans et hébergeant deux personnes : une homme et une femme. La femme est réveillée et elle fait découvrir un monde inconnu où les règles sont différentes, la science plus avancée qu’aujourd’hui et le véritable amour impossible. René Barjavel nous raconte cette histoire de manière haletante, en mélangeant histoire d’amour, science-fiction et il nous livre ici un chef d’œuvre de la littérature fantastique du XXème siècle. Pour vous dire à quel point ce livre se dévore : j’ai du lire les presque 400 pages de ce livre en un peu plus de 3 heures. Et ceci plusieurs fois … Je ne peux donc que vous le recommander très chaudement !Un livre que j’aimerais lireGödel Escher Bach : Les brins d'une guirlande éternelle - crédit : amazon.fr - http://goo.gl/rl5gIv À force d’écouter des épisodes de Podcastscience où les mathématiciens en chef que sont NicoTupe et Robin parlent du livre “Gödel Escher Bach : Les brins d’une Guirlande Éternelle” ou GEB pour les intimes, de Douglas Hofstadter, je me dis de plus en plus que je ne peux pas y échapper et qu’il va falloir que je le lise à un moment ou à un autre. De ce que je peux comprendre des résumés, ce livre est culte, et ce pour une très bonne raison : il est capable d’embrasser différents domaines de la science et de montrer de quelle manière les mathématiques permettent de les relier de manière harmonieuse et notamment comment, et c’est ce qui fait le nombre du livre, on peut relier la musique de Bach, les gravures d’Escher et la logique mathématique sur laquelle travaillait Gödel.Un programme pour le moins alléchant ! Ce livre intègre donc la longue liste de livre que j’aimerais vraiment lire. Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas juste de le lire pour l’avoir fait, mais de le lire pour mieux comprendre le monde qui nous entoure.QuoteQuoi de mieux qu’une citation de monsieur Karl Popper en ce qui concerne la science, les impostures et un moyen de réfuter la non-science ?Our knowledge can only be finite, while our ignorance must necessarily be infinite.Karl Raimund PopperEssay, 'On the Sources of Knowledge and of Ignorance', in Conjectures and Refutations: The Growth of Scientific Knowledge (1962), 28.Plugs et liens évoquésDavid Medernach, alias Xilrian sur le web, nous fait profiter à travers Xil’cast, sa chaîne Youtube de vidéos sur des sujets variés et vous pouvez ainsi découvrir “Les 9 vies de Timothy Leary” et dernièrement “Les 8 travaux de John Van Neumann”. C’est bien fait, fun et informatif à la fois. Si jamais nous ne connaissez pas, jetez-vous sur ses vidéos, cela vaut le détour!”.PodcastScience organise avec Xavier Durussel, CM de Podcastsuisse, une soirée radio-dessinée le 23/08 sur le thème “Instruments scientifiques : Cathédrales du XXIe siècle”. Cela va se passer à Genève, je ne peux que vous enjoindre à vous y rendre ! Vous pourrez m’y retrouver ainsi que la bande de PodcastScience et de StripScience. Ce sera l’occasion d’apprendre plein de choses et de passer une bonne soirée :) Si vous voulez y participer, un seul lien: http://www.podcastscience.fm“L’imposture scientifique en dix leçons” de Michel de Pracontal dans la rubrique “Un livre que j’aimerais lire” de l’épisode 5 de LisezLaScience: http://lisezlascience.wordpress.com/2014/06/26/lisezlascience-5-le-beau-livre-de-la-medecine-de-clifford-pickover/Page wikipédia consacrée à Michel de Pracontal: http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_de_PracontalLa page de Médiapart avec les articles de Michel de Pracontal : http://www.mediapart.fr/biographie/119420Le blog de Michel de Pracontal chez Médiapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-de-pracontalÉpisode 161 de Podcastscience sur l’ADN par Vincent Guidice : http://www.podcastscience.fm/emission/2014/02/09/podcast-science-161-ladn/Podcast Scepticisme Scientifique : http://scepticismescientifique.blogspot.frConclusionQue vous ayez aimé ou pas, surtout, ne restez pas à regarder les championnats d’Europe d’Athlétisme. Envoyez-moi des courrier, des commentaires, de like sur la page Facebook, des tweets, des retweets, de l’enduit à joint, j’en ai besoin pour finir de plâtrer un mur ou l’oeuvre complète de Jean-Paul Delahaye si jamais vous avez assez des livres bien écrits.Vous pouvez retrouver LisezLaScience sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com et vous pouvez me contacter sur twitter sur @LisezLaScience ou sur la page Facebook associée https://www.facebook.com/LisezLaScience et le podcast est accessible sur podcloud http://lisezlascience.podcloud.fr/ et sur podcastfrance http://podcastfrance.fr/podcast-lisez-la-science .Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.comVous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et ceux de celui-ci sont sur l’étagère “lls-7”Prochain épisodeOn se retrouve le 31/08/2014 pour un nouvel épisode sur “Désir d’Infini” de Trinh Xuan Thuan.D’ici là bonne quinzaine à toutes et à tous.Les références des livres évoquésLa Mémoire de l’eauISBN : 270711894X (ISBN13 : 978-2707118943)Auteur : Michel de PracontalNombre de pages : 227 pagesDate de parution : 02/03/1999 chez La DécouvertePrix : 15,00 € chez Amazon ou 27,00 € à la FnacLa femme sans nombrilISBN : 2749103517 (ISBN13 : 9782749103518)Auteur : Michel de pracontalNombre de pages : 229 pagesDate de parution : 01/02/2005 chez Le Cherche MidiPrix : 2,79 € chez Amazon ou 3,70 € chez la FnacLes gènes de la violenceISBN : 2749111137 (ISBN13 : 9782749111131)Auteur : Michel de PracontalNombre de pages : 285 pagesDate de parution : 09/10/2008 chez Le Cherche MidiPrix : 24,00 € chez Amazon ou la FnacKaluchua - Cultures, techniques et traditions des sociétés animalesISBN : 2020513064 (ISBN13 : 9782020513067)Auteur : Michel de PracontalNombre de pages : 187 pagesDate de parution : 14/10/2010 chez le SeuilPrix : 17,20 € chez Amazon ou la FnacL’imposture scientifique en 10 leçonsISBN : 2020639440 (ISBN13 : 978-2020639446)Auteur : Michel de PracontalNombre de pages : 378 pagesDate de parution : 08/04/2005 chez le SeuilPrix : 9,60 € chez Amazon ou la FnacSurely you’re joking Mister FeynmanISBN : 0393316041 (ISBN13: 9780393316049)Auteur : Richard P FeynmanNombre de pages : 350 pagesDate de parution : 12/05/1997 chez W. W. Norton & CompanyPrix : 13, 26 € chez Amazon ou 7,98€ chea la FnacAlterscience. Postures, Dogmes, IdéologiesISBN : 2738128874 (ISBN13 : 9782738128874)Auteur : Alexandre MoattiNombre de pages : 336 pagesDate de parution : 17/01/2013 chez Odile JacobPrix : 23,90 € chez Amazon ou la FnacQuand les poules auront des dentsISBN : 2020128861 (ISBN13: 9782020128865)Auteur : Stephen Jay GouldNombre de pages : 478 pagesDate de parution : 17/05/1991 chez le SeuilPrix : 10,10 € chez Amazon ou la FnacL’âge du capitaineISBN : 2020183013 (ISBN13: 9782020183017)Auteur : Stella BarukNombre de pages : 355 pagesDate de parution : 01/01/1998 chez le SeuilPrix : 8,10 € chez Amazon ou la FnacImpostures IntellectuellesISBN : 2738105033 (ISBN13 : 978-2738105035)Auteur : Alain Sokal, Jean BricmontNombre de pages : 276 pagesDate de parution : 02/10/1997 chez Odile JacobPrix : 22,90 € chez Amazon ou la FnacLa croyance au paranormal: Facteurs prédispositionnels et situationnelsISBN : 613154901X (ISBN13: 9786131549014)Auteur : Jean-Michel AbrassartNombre de pages : 104 pagesDate de parution : 19/11/2010 chez Editions Universitaires EuropeennesPrix : 39,00 € chez AmazonDenialsm : How Irrational Thinking Hinders Scientific Progress, Harms the Planet, and Threatens Our LivesISBN : 1594202303 (ISBN13: 9781594202308)Auteur : Michael PsecterNombre de pages : 304 pagesDate de parution : 26/10/2010 chez Penguin BooksPrix : 12,48 € chez Amazon ou 6,65 € chez la FnacLa Nuit des TempsISBN : 2266023039 (ISBN13: 9782266023030)Auteur : René BarjavelNombre de pages : 394 pagesDate de parution : 01/01/1988 chez PocketPrix : 7,30 € chez Amazon ou la FnacGödel Escher Bach : Les brins d’une Guirlande ÉternelleISBN : 2100523066 (ISBN13: 978-2100523061)Auteur : Douglas Hofstadter, Traducteurs : Jacqueline Henry, Robert FrenchNombre de pages : 883 pagesDate de parution : 05/11/2008 chez DunodPrix : 50,00 € chez Amazon ou la FnacVous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-7
Il y a deux semaines, nous avons parlé du livre de Roland Lehoucq « La SF sous les feux de la science ». Dans cet ouvrage, il faisait le point sur les idées développées par la science-fiction à la lumière de nos connaissances scientifiques d’aujourd’hui.Aujourd’hui nous allons parler mathématiques, et plus particulièrement leur histoire avec Hervé Lehning avec le livre : “L’Univers des nombres : De l’Antiquité à Internet”. Ce livre nous emmène tout au long de l’histoire pour découvrir comment les mathématiques ont été forgées, quelles ont été les étapes qui ont été prises, quels sont les chemins qui ont été parcourus et ceci sans qu’il ne soit nécessaire de posséder un bagage mathématique digne d’une classe préparatoire.L'Univers des Nombres : de L'Antiquité à Internet - Hervé Lehning. Crédits : http://goo.gl/TppTvqSommaireQuelques mots sur Hervé LehningLe livre : « L’Univers des nombres : De l’Antiquité à Internet »Un livre qui n’a rien à voirUn livre que j’aimerais lireUne QuotePlugsUn auteurHervé Lehning - Crédit : http://goo.gl/eJJx7cHervé Lehning possède un cursus scientifique de qualité, élève de Normale Sup’ possédant une maîtrise d’histoire des religions, il a notamment travaillé dans l’enseignement et l’informatique.Grand vulgarisateur il a participé à Tangente, un magazine sur les mathématiques, à travers divers articles sur des thèmes aussi variés que la cryptographie, la guerre, la théorie des jeux et encore bien d’autres.Parmi ses ouvrages on retrouve bien sûr celui en question dans ce billet, mais aussi “Questions de maths sympas pour M. et Mme Toulemonde” pour lequel il a obtenu le prix Tangente.Comme on peut le voir sur la page wikipédia qui lui est dédiée, Hervé Lehning est un écrivain prolifique : entre articles dans tangente et d’autres revues de vulgarisation, il enchaîne les oeuvres sur les mathématiques depuis plus de trente ans !Vous pouvez d’ailleurs retrouver sur son site : www.lehning.eu ses ouvrages, des liens vers des conférences, etc.Un livreLa revueVenons-en au livre dont il est question aujourd’hui : “L’Univers des nombres : De l’Antiquité à Internet”.À travers ce livre, Hervé Lehning nous emmène tout au long de l’histoire pour découvrir comment les mathématiques ont été forgées, quelles ont été les étapes qui ont été prises, quels sont les chemins qui ont été parcourus et ceci sans qu’il ne soit nécessaire de posséder un bagage mathématique digne d’une classe préparatoire.L’auteur nous fait ainsi découvrir pêle-même différentes choses que l’on ne sait pas forcément sur les nombres. On apprend par exemple que les mathématiques sont nées avec le besoin de compter en agriculture, au marché. Les commerçants comptaient ainsi avec des entailles réalisées sur des batons.On découvre un peu plus loin le pouvoir mystique que les nombres ont eu pendant longtemps sur les Hommes et la relation très forte entre les mathématiques et le monde divin. Ce n’est pas quelque chose qui a disparu. N’oubliez pas que certains vont encore voir des numérologues ou que d’autres croient dans l’analyse mathématique de la bible ou des écrits de Nostradamus pour en apprendre plus sur notre futur. Tout du moins, ils croient pouvoir exploiter ces écrits de manière mathématique pour embobiner les plus crédules d’entre nous.Désolé de cet apparté.On voit d’ailleurs que certains nombres ont acquis au cours de l’histoire une position toute particulière dans les mathématiques : entre ceux qui ont été utilisés pour expliquer l’harmonie de toute chose comme le nombre d’or, ou ceux qui ont pendant longtemps été un problème pour le calcul de leur valeur comme Pi.On peut aussi parler des nombres premiers, comment ils ont émaillé l’histoire des mathématiques depuis les grecs et comment ils continuent de fasciner les hommes avec la conjecture de Goldbach ou encore l’hypothèse de Riemann. Bon j’en parle; c’est moins parce que j’avais envie de citer l’épisode dédié aux nombres premiers qu’a fait Robin sur Podcastscience que parce que ces trucs sont cités dans le livre!On apprend plus loin des choses très intéressantes sur la manière dont l’écriture positionnelle des nombres est née et comment les nombres romains ont été une plaie pour l’avancée des mathématiques à cause de l’écriture additive des nombres. C’est quand même plus simple de faire des multiplications et des additions avec nos magnifiques nombres indiens et/ou arabes plutôt qu’avec des croix, des vés et des bâtons…On découvre d’ailleurs que les babyloniens avaient déjà une écriture positionnelle (c’est dire la régression avec les romains), mais pas de zéro (ce qui rendait des fois les calculs un peu compliqués, est-ce un soixante ou un un?).Mais les mathématiques, ce ne sont pas que de l’arithmétique. C’est aussi de la géométrie! On découvre ainsi que les grecs étaients les rois de la règle et du compas, et que pour eux le zéro n’était pas un nombre (à quelle distance correspond ce nombre ???).Si d’ailleurs vous voulez en savoir un peu plus sur le zéro et son histoire plus spécifique, je vous conseille vivement le dossier en deux parties de NicoTupe sur la question qu’il a réalisé pour Podcastscience. De manière plus générale, vous pouvez aussi écouter l’épisode qu’avait réalisé Robin de Podcastscience sur l’origine des objets mathématiques.Plus tard on découvre aussi comment les nombres ont évolué d’entiers à rationnels, puis réels et complexes, etc. Les rationnels sont venus de la découverte qu’un carré de côté 1 possède une diagonale dont la distance n’est pas entière, mais rationnelle, justement. Les complexes quant à eux sont venus des travaux autour de la résolution des équations aux puissances avec des degrés supérieus à 1. On trouvera plus tard que tout se passe aussi de manière bien plus simple avec eux. Et pas qu’en mathématiques, en physique notamment!Hervé Lehning nous parle encore de l’évolution des mathématiques avec notamment les problèmes d’infinis, comment ils sont apparus et comment ils ont été domptés tout au long de l’histoire, notamment par Cantor qui n’en revint pas vraiment de ces infinis qu’il avait abordé. Ces questions sur les infinis vont d’ailleurs avec les problématiques de dénombrable et de continu, et on comprend qu’entre deux infinis, et bien il peut y en avoir un plus grand que l’autre, d’infini. (Lisez le livre, sans ça, on va pas pouvoir tenir le format du podcast). Sur les questions d’infinis vous pouvez lire le livre de Trinh Xuan Thuan “Désir d’infini” qui traite en partie le sujet des infinis en mathématiques, ainsi que l’épisode de Podcastscience de NicoTupe sur la question.On apprend enfin le tort qu’il peut être fait avec les mathématiques. Comment les chiffres et leurs usages mal-intentionnés (ou pas intentionnés du tout des fois même, ce qui est pire) peut conduire à des décisions tragiques. Les statistiques sont ainsi un outil utilisé parfois en bonne intelligence, et parfois sans faire attention au contexte des résultats qu’elles font ressortir.Qui ne joue pas au Loto en se disant qu’il ne faut pas rejouer la combinaison sortie hier ? Les tirages sont pourtant indépendants, il y a autant de chance que les mêmes chiffres ressortent que ce soit les dates de naissance de votre chien, votre hamster et votre belle-mère !En conclusionBeaucoup de choses à dire en conclusion !Tout d’abord, c’est un livre que l’on dévore. L’écriture est fluide et on ne se retrouve pas perdu à essayer de comprendre les termes utilisés ou les exemple cités. Tout y est clair et limpide. On se prend même à partager avec son conjoint, son collègue de bureau ou le premier venu les quizz et autres devinettes dont le livre est parsemé!Par exemple :Si 1000 poules pondent 1000 oeufs en 10 jours. Combien ponderont d’oeufs 10 poules en 1000 jours ?Réponse page 295 :)Autre point : tout le monde dit que les mathématiques sont rébarbatives. Et bien quand on explique d’où viennent les concepts, comment ils ont été traités et les applications qu’ils avaient hier et aujourd’hui, on se prend à aimer les mathématiques et à vouloir en savoir plus ! Et oui, ce n’est pas moins que cela qu’arrive à faire Hervé Lehning dans son livre : il arrive à nous faire aimer les mathématiques sans que l’on s’en rende compte !Bon, moi j’ai fait un cursus en mathématiques, dont j’étais déjà plus ou moins convaincu, mais cela m’a re-convaincu !D’ailleurs, quelque chose de marrant (enfin, marrant pour un livre de mathématiques, hein): quand on lit les deux premiers chapitres, on en vient à se demander si ce n’est pas encore un énième livre d’un illuminé qui va nous expliquer comment les chiffres vont résoudre tout nos problèmes et nous expliquer le futur à venir. En fait non, c’est juste qu’à une époque, les chiffres avaient effectivement ce pouvoir, ce mystique dont des reliquats nous enquiquinent encore la vie. Qui ne s’est pas dit qu’il ne fallait pas être 13 à table ou que le 7 porte bonheur ? Vous voyez!“L’Univers des nombres : De l’Antiquité à Internet” est en tout cas un livre riche d’enseignement, facile et agréable à lire, avec en prime des exercices sympathiques qui jalonnent le livre et qui peuvent y faire s’intéresser ceux qui n’auraient pas cru que l’on pouvait s’amuser avec les mathématiques :)Très bien illustré, il ne s’agit pas d’un livre où s’égrennent les démonstrations de théorème ou de lemme en tout genre. Plutôt une balade sympathique dans ce doux paysage valonné de nombre d’or, d’infini dénombrable, d’exponentielles ou encore de nombre complexes s’inscrivant dans des plans imaginaires. Une musique douce qui sous-tend notre univers et que l’on a ainsi plaisir à découvrir à travers les mots qu’Hervé Lehning a bien voulu coucher sur le papier.À force de parler de mathématiques, j’en deviens poète !Un livre qui n’a rien à voirÉtoiles, garde-à-vous ! de R. Heilein - Crédit goodreads : http://goo.gl/K5ZIYqVous ne connaissez peut-être pas le livre “Étoiles, garde-à-vous !” de Robert A. Heinlein. Il s’agit en fait de la traduction de “Starship Troopers”.Pour ceux qui n’auraient vu que l’adaptation de Paul Verhoven, ce livre mérite le coup d’oeil. La vision de la société qui est proposée par le film est spécifique à Paul Verhoven. Le livre est moins comique et n’est pas du tout dérisoire. Au contraire, il s’agit un peu d’un carnet de route d’un militaire qui gravit l’échelle dans un combat où l’on ne connaît pas vraiment l’ennemi.Les personnages importants sont là, mais ils sont dépeints de manière plus dramatiques, plus froide, plus guerrière peut-être. Même si comme certain, vous avez été attirés par la satyre de la société que l’on peut voir dans l’adaptation cinématographique, je pense que vous pourrez être attiré par l’histoire et la vie d’un soldat en temps de guerre que Robert Heinlein nous décrit dans cet ouvrage.Un livre que j’aimerais lireLa Croyance au paranormal - JM Abrassart - Crédit goodreads : http://goo.gl/bbBVRfSi je devais choisir un livre que j’aimerais lire, je pense que je pencherais pour “La croyance au paranormal: Facteurs prédispositionnels et situationnels” de Jean-Michel Abrassart. Outre d’être l’instigateur du fameux podcast “Scepticisme Scientifique”, il a aussi écrit ce livre pour parler de tout ces phénomènes auxquels certains croient dur comme fer : phénomène ovni, miracles catholiques (peu après la canonisation de deux papes, cela tombe bien), ou encore les anges et les revenants.Jean-Michel Abrassart nous explique d’où tout cela provient et pourquoi nous avons ces croyances ancrés en nous depuis la nuit des temps. J’ai toujours été, sans forcément dire sceptique, en proie à un certain doute quand à la plupart de ces choses et que serait intéressé de connaître la position de Monsieur (avec un grand M) Abrassart sur ces points. Outre que ma culture personnelle s’en sortira grandie, j’aurais aussi les éléments à opposer à ceux qui y croient, parfois fermement et suite à une grande réflexion, ou alors par mimétisme avec leurs aînés.QuoteOn sourit aux distractions des mathématiciens. On frémit en songeant à celle que pourrait avoir un chirurgien.Pierre DacPlugs et liens évoquésUn sondage a été réalisé sur le site de LisezLaScience afin de savoir ce que les poditeurs, c’est-à-dire vous, voulliez que j’aborde dans le prochain épisode. Merci d’avoir participé ! Vraiment. Les résultats ont été sans appel ! Avec plus de 60 % des votes, la “Théorie du Chaos” a ainsi été choisi ! Merci à tous les votants d’avoir participer. Je renouvellerais sûrement cette action pour certains épisodes afin que ce soit les livres qui vous intéresse (et que j’ai pu lire) qui soit le sujet d’épisodes.Épisode de Podcastscience sur les nombres premiers par Robin : http://www.podcastscience.fm/dossiers/2012/09/26/les-nombres-premiers/Épisodes de Podcastscience sur le zéro par NicoTupe : http://www.podcastscience.fm/dossiers/2012/10/21/aux-origines-de-zero/ & http://www.podcastscience.fm/dossiers/2012/10/22/zero-et-infini-lhistoire-damour/Épisode de Podcastscience sur l’origine des objets mathématiques par Robin : http://www.podcastscience.fm/dossiers/2013/06/24/aux-origines-des-objets-mathematiques/Épisode de Podcastscience sur l’infini par NicoTupe : http://www.podcastscience.fm/dossiers/2012/02/22/dossier-linfini-quand-il-ny-en-a-plus-il-y-a-cantor/Starship Troopers de Paul Verhoven : http://fr.wikipedia.org/wiki/StarshipTroopers(film)ConclusionQue vous ayez aimé ou pas, surtout, ne restez pas les bras croisés. Inondez-nous de courrier, de commentaires, de like - ou pas - de tweets, de retweets, de clin d’oeils. Si jamais les livres de Carl Sagan que vous avez sous vos édredons dans votre placard vous dérangent, n’hésitez pas à me les donner, je suis preneur.Vous pouvez ainsi retrouver LisezLaScience sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com Vous pouvez aussi me contacter sur twitter sur @LisezLaScience et le podcast est accessible sur podcastfrance et depuis peu sur podradio.Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.comVous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode. Pour cet épisode l’étagère est nommée “lls-3”.Prochain épisodeOn se retrouve le 08/06/2014 pour un nouvel épisode sur « la Théorie du Chaos » de James Gleick.D’ici là bonne quinzaine à toutes et à tous.Les références des livres évoquésÉtoiles, garde-à-vous !ISBN : 2290332232 (ISBN13 : 9782290332238)Auteur : Robert A. HeinleinNombre de pages : 314 pagesDate de parution : 13/10/2003 chez J’ai LuPrix : 6,30 € et constaté à 5,99 € chez Amazon et la FnacLa croyance au paranormal: Facteurs prédispositionnels et situationnelsISBN : 613154901X (ISBN13 : 9786131549014)Auteur : Jean-Michel AbrassartNombre de pages : 104 pagesDate de parution : 19/11/2010 chezPrix : 39,00 € et constaté à 37,05 € chez AmazonDésir d’InfiniISBN : 2213635110 (ISBN13 : 978-2213635118)Auteur : Trinh Xuan ThuanNombre de pages : 400 pagesDate de parution : 15/05/2013 chez FayardPrix : 21,50 € et constaté à 20,43 € chez Amazon et la FnacL’Univers des nombres : De l’Antiquité à InternetISBN : 2875151835 (ISBN13 : 9782875151834)Auteur : Hervé LehningNombre de pages : 320 pagesDate de parution : 24/04/2013 chez Ixelle ÉditionsPrix : 19,90 € et constaté à 18,91 € chez Amazon et la FnacVous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-3
Il y a deux semaines, nous avons parlé du livre de Brian Greene « La Réalité cachée : Les univers parallèles et les lois du cosmos ». Pour ce nouvel épisode de « LisezLaScience », nous allons rester dans le domaine de la physique mais avec un éclairage un petit peu différent. Nous allons voir comment la science éclaire ce que nous raconte la Science-Fiction.En effet les auteurs de science-fiction sont parfois perçus comme des visionnaires, à développer des idées qui sont vues aujourd'hui comme farfelues mais qui seront peut-être communes demain. Roland Lehoucq, l’auteur de « La SF sous les feux de la science » fait le point sur ces idées développées par la science-fiction et nous explique tout au long de ce livre ce que la science peut dire à leur propos. Petite review de ce livre extrêmement intéressant !La SF sous les feux de la science - crédit : goodreads (https://www.goodreads.com/book/show/21479634-la-sf-sous-les-feux-de-la-science)SommaireQuelques mots sur Roland LehoucqLe livre : « La SF sous les feux de la science »Un livre qui n’a rien à voirUn livre que j’aimerais lireUne QuotePlugs et remerciementsUn auteurRoland Lehoucq - crédit : goodreads (https://d202m5krfqbpi5.cloudfront.net/authors/1386134521p8/810109.jpg)Roland Lehoucq est un astrophysicien au Commissariat à l’Énergie Atomique de Saclay et il travaille sur la topologie cosmique (Pour faire simple, et je dois caricaturer, il s’agit de la forme de l’univers : plat, en forme de chips, de sphère, etc) . Agrégé en physique de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, il donne notamment des travaux dirigés à l’École Polytechnique dans différents cours comme en physique nucléaire et relativité restreinte.Il a écrit un certain nombre d'ouvrages de vulgarisation scientifique comme par exemple « Les extraterrestres expliqués à mes enfants » ou « D'où viennent les pouvoirs de Superman ? Physique ordinaire d'un super-héros ». J’en parlerais aussi un peu dans cette revue vue la proximité des sujets abordés.Parmi la pléthore d’activités qu’il réalise, il est entre autres : chroniqueur à la revue de science-fiction Bifrost, il publie occasionnellement des articles de vulgarisation dans le magazine Pour la Science et il est administrateur de l'Association française d'Astronomie!Il est donc très impliqué dans la vulgarisation scientifique et cette implication a été maintes fois primée. Notamment par le Prix Jean Perrin de la Société Française de Physique en 2004. On peut retrouver plus de détails sur ses prix et publications sur sa page Wikipédia.Et franchement, si vous voulez en apprendre un peu plus sur la science et la science-fiction de manière sympa, ses ouvrages sont pour vous ! Pour avoir notamment lu les deux que je citais un peu plus haut, je conseille très fortement ! Mais revenons à notre ouvrage d’aujourd’hui.Un livreAvant-proposNous allons donc aborder le livre de Roland Lehoucq « La SF sous les feux de la science ». Avant d’entamer le contenu, Claude Ecken qui a écrit la préface, explique que le but de Roland Lehoucq n’est pas de démonter les innovations technologiques fantastiques qui font le sel de la SF. Au contraire, son but est plutôt de montrer les points clés de ces merveilles et d’expliquer où en est aujourd’hui la science et ce que l’on peut dire à leurs propos.Ce livre n’est donc pas un pamphlet démontant les extravagances des œuvres de SF (parce que si, des fois, il y en a), mais plutôt faire un état des lieux de la science en lien avec elles. Ceci nous permet ainsi de comprendre un peu le chemin qu’il reste à faire si l’on souhaite vraiment arriver à mettre en place certaines de ces technologies.La revueRoland Lehoucq aborde dans ce livre les grands classiques de la SF. Et pour que tout le monde comprenne bien ce que l’on entend par SF ici, il s’agit beaucoup de Science Fiction spatiale ou encore technologique mais avec pléthore de références attention. Références que l’on retrouvera d’ailleurs à chaque fin de chapitre. On parlera ainsi de rayon de la mort, de vaisseau spatial, de télé-transportation, champs de force et autres.Il est vraiment intéressant de voir de quelle manière Roland Lehoucq traite les sujets : quand il en aborde un il va chercher tout d’abord à décrire plus précisément les phénomènes qui peuvent être en jeu, en expliquer les tenants et les aboutissants et enfin donner le point de vue de la science actuelle en présentant ce que cela implique et le chemin qu’il resterait encore à faire pour arriver à réaliser ces miracles. Parce que parfois il s’agit de miracles.Pour le rayon de la mort, Roland Lehoucq explique par exemple les différentes déclinaisons que l’on retrouve dans la SF : rayon de lumière concentrée (pas si éloigné des lasers finalement), rayon à ultra-sons, etc. avec parfois les tentatives bien réelles qu’il y a pu avoir pour tenter de créer ce genre d’appareil.Il aborde aussi le cas des champs de force tels qu’on les voit décrit dans les œuvres comme Star Trek par exemple et les différentes possibilités qui existent pour arriver à en créer : champs électromagnétiques, gravité, etc. Star Trek est d’ailleurs une œuvre qui est largement abordée dans ce livre, mais aussi dans un livre plus spécifique écrit par Laurence Krauss nommé « The Physics of Star Trek ». Loin d’être inintéressant, ce dernier, après tout un passage qui aborde effectivement la série et ses films, se perd un peu, selon moi, à être plus général. Comme si finalement il n’y avait pas assez de choses à dire et qu’il fallait en rajouter ou condenser ce qui aurait pu former deux livres indépendants en un seul. Étant un trekkie moi-même, j’aurais pu préféré le livre spécifique sur Star Trek, mais finalement moi que celui dont nous parlons aujourd’hui.Les problématiques des matériaux nécessaires pour arriver à construire toutes ces fantastiques machines sont aussi abordées : comment créer de l’anti-gravité, comment créer des matériaux plus résistants que le diamant, comment devenir invisible, comment ranimer un étoile mourrante ou comment créer des armes à base de matériaux inconnus et très destructeurs. Pléthore de questions à laquelle la SF répond avec maintes innovations techniques et pour laquelle la science est capable de raconter certaines histoires permettant de comprendre le décalage avec la réalité.A côté de la télé-transportation ou de la réalité des morts effroyables que l’on subirait (ou pas) dans le vide si on ouvrait grand un hublot de bon matin (vous savez, comme quand vous voulez aérer la navette parce que Dimitri ne se lave pas les dents), Roland Lehoucq aborde des sujets moins futuristes mais tout aussi catastrophiques ou inquiétants. On peut citer pêle-mêle : les catastrophes de fin du monde (comme celle mise en avant dans le film 2012) ou encore les vampires qui sont prêts à sucer le sang de nous autres pauvres humains chétifs et insignifiants.Outre les fantasmes sur les dates potentielles pour les fins du monde pour le premier point (on peut d’ailleurs citer un superbe épisode de podcastscience sur le sujet que je conseille fortement sur la question), on peut aussi mentionner un certain nombre de maladies réelles pour expliquer le mythe du vampire et ses différentes facettes : réaction excessive de la lumière, bestioles suceuses de sang ou encore crainte de l’ail. On peut d’ailleurs aussi citer un épisode de podcascience sur le mythe du vampire et les différentes sources historiques pouvant l’expliquer.En conclusionAvec « La SF sous les feux de la science », Roland Lehoucq arrive, de manière très sympathique et agréable à lire, à nous raconter les grands thèmes de la SF et les réalités de la science d’aujourd’hui les concernant, sans les détruire ou chercher à en faire une critique négative. Bien au contraire, on découvre les principes physiques qui pourraient être à l’origine de certains et on comprend ce qu’il faudrait à des ingénieurs et des chercheurs fous pour finalement arriver à les réaliser.Dans cette revue je n’ai pas pu parler de tous les sujets que Roland Lehoucq aborde dans son livre, mais il y a encore plein de choses passionnantes à découvrir et qui montre aussi que la SF, loin d’être une source d’inconsistances et de déclarations fallacieuses est une source inépuisable d’innovations créatives. Par exemple : il existe une légende urbaine qui voudrait que le concept de téléphone portable ait été popularisé par les communicateurs de Star Trek. Autre exemple : la NASA aurait repris il y a quelques années l’idée d’un ascenseur spatial comme le décrivait Arthur C. Clarke dans « Les Fontaines du Paradis ».Bon nombre d’auteurs de SF ont d’ailleurs été présentés comme des « prescients » capables de prévoir ce que serait les inventions et les sociétés du futur. Mais comme je l’expliquais dans l’épisode précédent, nous ne pouvons pas réellement savoir quelles seront les innovations technologiques dans 50 ou 100 ans, et notre imagination peut être totalement fausse, ou bien fantastiquement réaliste.D’ailleurs, si vous vous en savoir un peu plus sur la SF et le lien avec la science, podcastscience a réalisé, avec Johnathan de Voyagecast deux épisodes sur la question qui sont vraiment un bon complément à ce livre (le second était réalisé avec Marie, @holihologram sur twitter).Un livre qui n’a rien à voir2001 L'odysée de l'espace - crédit goodreads (https://d202m5krfqbpi5.cloudfront.net/books/1342983079l/1453765.jpg)Un livre qui n’a rien à voir, mais aussi un film qui n’a rien à voir, avec le livre. Enfin si, mais bon, les avis divergent. Il s’agit de “2001, L’odyssée de l’espace”. Premier tome d’une quadrilogie écrite part Arthur C. Clarke, un génial écrivain de SF du siècle passé, ce livre raconte l’histoire de l’humanité. Une humanité dont l’évolution a été accompagnée par le monolithe qui était là pour nous faire avancer lors des moments décisifs. Je dis que le livre n’a rien à voir non plus avec le film, c’est un peu exagéré. Le film est bon, mais le livre étant dense, et comme c’était Stanley Kubrick derrière la caméra, il y a des choses qui sont parfois mises de coté et qui sont du domaine de sous-entendu. C’est un livre que j’ai beaucoup apprécié tout comme le film d’ailleurs. Plus que les suivants. Et je ne vous parle pas du film “2010: L’odysse deux” avec Rob Schneider. Vraiment inférieur au premier. Bon, Stanley Kubrick n’est pas derrière la caméra, ceci explique sans doute cela.En tout cas, si vous vous intéressé à ce premier livre, lisez-le. Puis regardez le film. Vous vous ferez votre idée et vous apprécierez d’une part les talents d’écrivains d’Arthur C. Clarke et d’autre part les choix stylistiques de Stanley Kubrick!Un livre que j’aimerais lireEn cherchant Majorana - crédit goodreads (https://d202m5krfqbpi5.cloudfront.net/books/1383554165l/18751716.jpg)Si je devais donner cette semaine un livre que j’aimerais lire, je pense que je partirais vers « En cherchant Majorana » d’Étienne Klein. J’ai lu récemment le très bon livre écrit par Éric Simon « Soixante Nanosecondes ». Il faudrait d’ailleurs vraiment que je fasse une revue de ce livre un jour. Monsieur Simon, si vous m’entendez, dites-moi quand vous êtes dispo que nous en parlions ! Dans ce livre, Éric Simon relate en partie l’histoire mystérieuse de Majorana, ce génie italien du début du siècle précédent qui disparu sans vraiment laisser de trace. Quand on finit « Soixante Nanosecondes », l’intérêt pour Majorana a été aiguillonné. On est attiré vers ce personnage étonnant et incroyable et cela m’a donné envie d’en savoir plus sur lui, sur son travail, sur ce mystère qui l’entoure. Et donc de lire le livre qu’Étienne Klein lui a consacré.QuoteHow inappropriate to call this planet "Earth," when it is clearly "Ocean”.Arthur C. ClarkePlugs et liens évoquésJe voudrais remercier ces messieurs de podcastscience pour le plug à propos de ce podcast et aussi pour le passage du premier épisode comme Hors-Série au sein de leur flux! Podcastscience est selon moi un exemple pour la podcastosphère scientifique. Ce podcast est né grâce à l’impulsion donnée par NicoTupe et certaines rubriques sont un peu beaucoup piquées à Podcastscience (comme celle-ci ou comme la quote par exemple)Page Wikipédia de Roland LehoucqPodcast science 142 – Science et Fiction, aux frontières des deux mondesPodcast Science 170 – Littérature d’anticipation, le retour de la SFPodcast science 113 – Don’t panic!Podcast science 64 – Les maladies expliquant le mythe du vampireJe voudrais aussi remercier ceux qui nous suivent sur twitter et qui m’ont encouragé depuis le lancement de ce podcast :Alan, Nico, David et toute l’équipe de podcastscience pour l’inspiration et le soutien ! Ainsi bien sûr que tous les compagnons de chatroom qui sont déjà abonnés au flux.Xavier Durussel le community manager de podcastsuisse pour la pubJosée Nadia pour son amour des livres de science !Swoog pour ses conseils techniques et Samuel Golly pour ses retours très intéressants!Blast pour son expertise audio impressionnante et que vous pouvez retrouver sur un podcast dédié aux fondus d’audionumérique : http://lessondiers.knarfworld.netTout les twittos qui suivent le compte twitter. Je ne les citerais pas tous, si je ne vous cite pas, venez me le dire, je le ferais avec plaisir lors du prochain épisode ! Panurgence, Guillaume Frasca, Jérémy Roggy, Synops, Martial de montmollin, Christian Jambroers, Johanne Lebel, Arthur Charpentier, Thomas Chevet, Rose Recherche, Implo, Mael Thep, Marc Robinson Rechavi, Zaftani, le grand puyo, Eljj, Johnathan de Voyagecast, Eric Simon, Mr Pourquoi, Pascal Metz, etcEt aussi les membres de podCloud et podcastfrance sans qui il n’y aurait pas de flux et la logistique serait beaucoup plus compliquée !ConclusionQue vous ayez aimé ou pas, surtout, ne restez pas les bras croisés. Inondez-nous de courrier, de commentaires, de like - ou pas - de tweets, de retweets, de clin d’oeils, de serviettes en papier, je n’en ai plus à la maison, ou l’oeuvre complète de Jean-Paul Delahaye si jamais elle ne vous sert qu’à caler des tables et des guéridons.Vous pouvez ainsi retrouver LisezLaScience sur son site web http://lisezlascience.wordpress.com Vous pouvez aussi me contacter sur twitter sur @LisezLaScience et le podcast est accessible depuis peu sur podcastfrance (http://podcastfrance.fr/podcast-lisez-la-science).Vous pouvez aussi m’envoyer des e-mails à lisezlascience@gmail.comVous pouvez d’ailleurs retrouver l’ensemble des livres cités sur la liste goodreads associée à ce podcast sur le compte de LisezLaScience. Les livres seront placés sur des “étagères” spécifiques par épisode et pour celui-ci l'étagère est "lls-2".Prochain épisodeOn se retrouve le 26/05/2014 pour un nouvel épisode sur « L’Univers des nombres : De l’Antiquité à Internet ». D’ici là bonne quinzaine à toutes et à tous.Les références des livres évoquésLa SF sous les feux de la scienceISBN : 274650619X (ISBN13 : 9782746506190)Auteur : Roland Lehoucq, Préface : Claude EckenNombre de pages : 240Date de parution : 20/09/2012 chez Le PommierPrix : 20 € et constaté à 19 € chez Amazon et la FnacThe Physics of Star TrekISBN : 0465002048 (ISBN13 : 9780465002047)Auteur : Lawrence M. KraussNombre de pages : 280Date de parution : 19/06/2007 chez Basic BooksPrix : 10,66 € chez AmazonLes Fontaines du ParadisISBN : 2070317587 (ISBN13 : 9782070317585)Auteur : Isaac Asimov, Traduction : Georges H. GalletNombre de pages : 480Date de parution : 01/12/2005 chez FolioPrix : 8,90 € et constaté à 8,46 € chez Amazon et la FnacLes extraterrestres expliqués à mes enfantsISBN : 2021035352 (ISBN13 : 9782021035353)Auteur : Roland LehoucqNombre de pages : 112Date de parution : 12/01/2012 chez SeuilPrix : 8,10 € et constaté à 7,70 € chez Amazon et la FnacD'où viennent les pouvoirs de Superman ? Physique ordinaire d'un super-hérosISBN : 2868836712 (ISBN13 : 9782868836717)Auteur : Roland LehoucqNombre de pages : 141Date de parution : 15/09/2003 chez EDP SciencesPrix : 16,00 € et constaté à 15,20 € chez Amazon et la FnacEn cherchant Majorana d’Étienne KleinISBN : 2849902594 (ISBN13 : 9782849902592)Auteur : Étienne KleinNombre de pages : 170Date de parution : 26/09/2013 chez Des ÉquateursPrix : 17,00 € et constaté à 16,15 € chez Amazon et la FnacSoixante NanosecondesAuteur : Éric SimonDate de parution : 15/12/2013 sur http://drericsimon.blogspot.fr/p/soixante-nanosecondes.htmlPrix : gratuit !2001: L’odyssée de l’espaceISBN : 2290308145 (ISBN13 : 9782290308141)Auteur : Arthur C. Clarke, Traduction : Michel DemuthNombre de pages : 191Date de parution : 25/04/2001 chez J’ai LuPrix : 4,00 € et constaté à 3,80 € chez AmazonVous pouvez retrouver la liste des livres dans goodreads à l’adresse suivante : https://www.goodreads.com/review/list/30797714-lisezlascience?shelf=lls-2
Soutenez nous sur Patreon.com/PodcastScience // Retrouvez nous sur PodcastScience.fm // Twitter: Twitter.com/PodcastScience // Facebook: Facebook.com/PodcastScience // Notes d'émission : http://www.podcastscience.fm/emission/2014/05/02/podcast-science-173-hilbert/
Soutenez nous sur Patreon.com/PodcastScience // Retrouvez nous sur PodcastScience.fm // Twitter: Twitter.com/PodcastScience // Facebook: Facebook.com/PodcastScience // Dans cette émission, nous parlons de l’un des instruments les plus emblématiques des laboratoires et du monde de la recherche, le microscope. Pourtant, il n’a pas toujours existé. Quand a-t-il été inventé ? Par qui ? Pourquoi ? Pourquoi les microscopes optiques n’ont-il pas tous été remplacés par des microscopes électroniques? Qu’est-ce que la microscopie à champs proches? Bref, une foison de questions auxquelles nous aurions été bien incapables de répondre. Pour nous parler de tout cela ce soir, nous avons donc le plaisir de recevoir une spécialiste de la question, Irène Revenko, en direct de Californie. C’est également dans cette émission qu’Alan lègue son poste de dictateur bienveillant à son successeur Nicotupe. http://www.podcastscience.fm/dossiers/2014/01/23/lhistoire-des-microscopes/
Seconde partie d'une série de 3 épisodes précédemment diffusés en dans l’épisode 84 de podcast science. NicoTupe nous propose d’analyser les limites des modes de scrutin électoral graces aux mathématiques et aux emissions de télé réalité. Vous pouvez me retrouver sur twitter (https://twitter.com/Xilrian) et vous abonner sur : notre flux RSS (http://feeds.feedburner.com/12minutesdeMP3), iTunes (http://itunes.apple.com/fr/podcast/12-minutes-de-.../id482495745), Youtube (http://www.youtube.com/channel/UCq_RSzto0rW5-Gg2693Jylw/videos) et soundcloud (https://soundcloud.com/xilrian).
Seconde partie d'une série de 3 épisodes précédemment diffusés en dans l’épisode 84 de podcast science. NicoTupe nous propose d’analyser les limites des modes de scrutin électoral graces aux mathématiques et aux emissions de télé réalité. Vous pouvez me retrouver sur twitter (https://twitter.com/Xilrian) et vous abonner sur : notre flux RSS (http://feeds.feedburner.com/12minutesdeMP3), iTunes (http://itunes.apple.com/fr/podcast/12-minutes-de-.../id482495745), Youtube (http://www.youtube.com/channel/UCq_RSzto0rW5-Gg2693Jylw/videos) et soundcloud (https://soundcloud.com/xilrian).
Soutenez nous sur Patreon.com/PodcastScience // Retrouvez nous sur PodcastScience.fm // Twitter: Twitter.com/PodcastScience // Facebook: Facebook.com/PodcastScience // À quand remonte la dernière fois où vous avez regardé votre frigo ? Pas son contenu, mais le contenant, l’armoire réfrigérante, en vous demandant “comment ça marche?”, “comment on faisait avant?”, “est-ce qu’on mangeait de la glace avant son invention?” Si vous avez 7 ou 8 ans, la question remonte sans doute à hier matin ;) Si vous êtes plus âgé-e, c’est peut-être le genre de questions que vous ne vous posez plus, tout accaparé-e que vous êtes par les soucis du quotidien. Heureusement, Podcast Science est là! Curieux comme des gamins, avides de comprendre, c’est typiquement le genre de questions que nous nous posons. C’est Nicotupe qui a creusé la question et qui nous raconte une histoire étonnante! http://www.podcastscience.fm/?p=2819
Soutenez nous sur https://Patreon.com/PodcastScience // Retrouvez nous sur https://PodcastScience.fm // Twitter: https://Twitter.com/PodcastScience // Facebook: https://Facebook.com/PodcastScience // Et voilà comment 3 mois et 248 e-mails plus tard, nous nous sommes retrouvés avec nos amis de Strip Science au café de la Cloche, dans le 2e arrondissement de Lyon, en France, avec plein d’amis venus d’un peu partout! Toute la soirée a été traduite en LSF (langue des signes française), une initiative de notre ami Sirtin, l’arlequin du blog Sirtin.fr, un immense bravo à lui! LES CHRONIQUES DE LA SOIRÉE RADIO-DESSINÉE ******************************************* * Comment les animaux mangent vraiment, par notre ami Pierre Kerner, papa de Strip Science et auteur du blog Strange Stuff and Funky Things http://goo.gl/xgJKod * La chimie de la cuisine, par Monsieur Pourquoi, auteur du blog Pourquoi le ciel est bleu http://goo.gl/HqiFSx * Les steaks de cellules souches, par Vincent, papa de Kidi’Science et auteur du blog Sciences Dessus Dessous http://goo.gl/iR3qNH * Les hamburgers qui ne vieillissent pas, par Alan http://goo.gl/48YRCZ * Le théorème du sandwich, par Robin http://goo.gl/XVP7N4 L’ÉQUIPE DE DESSINATEURS ************************* Dont notre Nicotupe préféré nous a raconté amoureusement les productions… * Lucile, venue exprès de Gènes, auteure du blog Fumettomatic * Monsieur Océan Electrique, auteur du blog À la main * Glb92, qui n’est pas membre de Strip Science mais qui ne manque pas une occasion de dessiner en parlant de science (blog glebcreation.fr) * Phiip Lapin, auteur de lapin.org. Tout est dans le nom ONT ÉGALEMENT PARTICIPÉ À DISTANCE *********************************** * Marc Goncalves et son blog Images de Marc * Gilda, 13 ans, aka Miss Von LES COMPTES-RENDUS DE LA SOIRÉE ********************************* Par... * Nicotupe http://goo.gl/Rjv4Zy * Sirtin http://goo.gl/cBuKnW * Lucile http://goo.gl/Tmn6w * Marc Goncalves http://goo.gl/sxdCxJ * Et par le magistral Taupo, sur Strip-Science http://goo.gl/Wyt1dZ LA RÉPONSE AU QUIZZ DU MOIS ***************************** » Les épices ont un fort pouvoir antibactérien. Info ou intox? Info :) Détails: http://www.podcastscience.fm/quizz-info-ou-intox/2013/06/15/les-epices-ont-un-fort-pouvoir-antibacterien-info-ou-intox/ ET UN NOUVEAU QUIZZ! ********************* “Il est dangereux pour un humain de nager parmi les piranhas. Info ou intox?” Pour participer au quizz, c’est tout simple! Laissez un message audio de 90 sec via le bidule à droite ou envoyez-le nous par mail (on donne souvent l’adresse à l’antenne, ça comment par podcastscience, ça finit par gmail.com avec un(e) arobase entre deux . Ou par écrit, comme vous préférez, via le formulaire de contact, twitter, facebook, google+.) Ne vous embêtez pas avec les précisions scientifiques, Alan s’en chargera. Par contre, si vous avez des histoires, des témoignages, des anecdotes, des opinions, nous attendons vos contributions LA QUOTE DE LA SEMAINE *********************** La pizza es el nirvana de Pitágoras! Un círculo cortado en triángulos, dentro de un cuadrado. (elle nous vient de @mfreri sur twitter , via Mathieu) et dit ceci: la pizza, c’est le nirvana de Pythagore! Un cerlcle découpé en triangles à l’intérieur d’un carré PROCHAINE ÉMISSION ******************* L’origine des objets mathématiques par Robin
Soutenez nous sur https://Patreon.com/PodcastScience // Retrouvez nous sur https://PodcastScience.fm // Twitter: https://Twitter.com/PodcastScience // Facebook: https://Facebook.com/PodcastScience // » Le théorème d’échantillonnage de Shannon-Nyquist, par Nicotupe http://www.podcastscience.fm/dossiers/2013/06/13/un-echantillon-de-theorie-dinformation-le-theoreme-de-shannon-nyquist/
L’épisode #1 de PodBox est dans les bacs, avec pour ce numéro, Podcast Science Avec un épisode de 2 heures et oui. Nous revenons sur les news de ces 15 derniers jours avec une partie de l’équipe de Podcast Science. En raison d’une erreur de montage le son est un peux sourd et grave, Sorry Téléchargez l’épisode RSS Au programme : retour de l’apéro nouvelle grille podradio européan podcast awards Golden blog awards nuits au max linder HK 19/10 les éclaireurs RSS dispo techlogs de cedric bonnet les nouveaux podcasts parishistopod et si ? figure maniax b and j sport les épisodes de la semaine a écouter Podsac episode 7 cinema d’action années 80 Niptech NIPTECH #151 Plus Le doc de NicoTupe » A quoi ca sert, les maths ? « Soirèe Radio-desinnée » les sciences de ‘apero « Le matos Alan : PLANTRONICS Casque .Audio 655, Zoom H2N, Blue Yeti Xilrian : Alesis Multimix 8, T.bone sc 400 PodcastScience Alan Xilrian PodBox Facebook Google+ Twitter Twitter : MonsieurSmith_ Twitter : Larnoufe Related posts: PodBox #00 : Chuck Norris, Boobs et Quid Novi PodBox #07 : SAV de la F1 PodBox #11 : VoyageCast