Commune in Tambacounda Region, Senegal
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Le système d'échange d'énergie électrique ouest-africain (WAPP) a été créé il y a 25 ans par la Cédéao. Objectif : créer un marché commun de l'électricité pour permettre aux gros producteurs de courant de fournir les États moins bien lotis. S'ils génèrent encore peu d'électricité (91 TWH en 2023), les 14 pays concernés sont interconnectés et forment désormais un réseau électrique unique. Une vingtaine d'interconnexions sont aujourd'hui opérationnelles en Afrique de l'Ouest : 5 700 km de lignes à haute tension de 225 000 à 330 000 volts, mises en service entre 2007 et 2023. Avec pour objectif de faire baisser les prix, mais pas seulement : « Ceci permet d'avoir un marché beaucoup plus important pour les investisseurs, souligne Mamadou Alpha Sylla, responsable guinéen du WAPP (West African Power Pool ou Système d'échange d'énergie électrique ouest-africain). Mais aussi d'avoir un réseau beaucoup plus robuste et résilient et un accès à une énergie électrique beaucoup plus compétitive. Cela a un impact sur nos économies, l'accès à une énergie fiable et abordable est un facteur essentiel pour le développement économique de nos États ».23 000 km de lignes en 2033 ?Parmi les interconnexions mises en service en fin d'année dernière figurent celles de l'Organisation de mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). Les quatre États-membres - la Guinée, le Sénégal, la Gambie et Bissau -, sont désormais reliés. Mais cela a eu un effet inattendu. La demande d'électricité a bondi dans la région sénégalaise de Tambacounda, bien plus qu'anticipé initialement, signe d'une fourniture plus stable d'énergie sur le réseau électrique et par conséquent d'une moindre utilisation des groupes électrogènes, d'après l'un des responsables du projet.Autre progrès selon cet expert : la Guinée-Bissau ne dépend plus du seul navire Metin Bey, la centrale thermique flottante du groupe turc Karpowership, réputée coûteuse et génératrice d'émissions de CO2.D'après son programme 2019-2033, le WAPP espère construire 23 000 kilomètres de lignes haute tension au total pour fiabiliser le réseau pour un coût estimé de 10 milliards de dollars américains. Pour cela, l'agence compte sur des financements de bailleurs de fonds internationaux, comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement ou l'Agence française de développement.Divisions diplomatiques et insécuritéPlusieurs interconnexions projetées ou bientôt mises en service passent par le Sahel, telles que la « Dorsale Nord », du Nigeria au Burkina Faso en passant par le Niger; la « Dorsale Trans-sahélienne » qui reliera, à terme, la Mauritanie au Tchad; l'interconnexion Ghana - Burkina Faso - Mali ou encore l'interconnexion Côte d'Ivoire - Burkina. Mais selon les experts du système d'échange d'énergie électrique, les relations actuellement complexes entre la Cédéao et l'Alliance des États du Sahel créée par les autorités de Bamako, Niamey et Ouagadougou, constituent un frein potentiel à leur développement. À cela s'ajoute l'insécurité dans la zone. « Il faut que les personnels en charge de l'installation soient en sécurité et ne soient pas victimes de terroristes », observe Serge Dioman, spécialiste du secteur de l'énergie. C'est délicat pour le WAPP d'évoluer correctement quand on est dans cette situation. »Produire plus de courantAu-delà des interconnexions, la production d'électricité est l'autre priorité du WAPP. La capacité installée dans la zone est actuellement de 27 gigawatts et est située à 48% au Nigeria. À moyen-terme, l'agence a donc pour objectif la construction d'une quarantaine de centrales pour la plupart des parcs solaires, éoliens ou des usines hydroélectriques. Un chantier de 26 milliards de dollars qui permettrait, sur le papier, à l'Afrique de l'Ouest de bénéficier de 16 gigawatts supplémentaires de capacité installée d'ici 2033.
Au Sénégal, un informaticien connu sous le nom de Dr Drone a cofondé une société pour former les jeunes Sénégalais aux métiers du drone, après lui-même avoir passé les certifications professionnelles nécessaires. Un moyen d'utiliser la technologie pour régler certains problèmes du pays et pour créer des emplois, car les opportunités sont nombreuses. Concentré sur la trajectoire de son engin volant, Oumar Baldé suit les instructions du formateur. Employé dans le secteur de l'électricité, il est venu de Tambacounda à plus de 700 kilomètres de Dakar pour apprendre à télépiloter un drone. « Dans notre entreprise, on a cartographié le réseau électrique et maintenant on utilise le drone pour mettre être à jour nos données », explique-t-il. Les stagiaires ont cinq jours d'exercices pratiques en plus des cours théoriques avant d'obtenir leur certification professionnelle – devenue obligatoire pour télépiloter un drone depuis la législation de 2018. Mohamed Barry, vidéaste professionnel, sait déjà utiliser son drone. Mais il vient se former pour pouvoir travailler officiellement avec un client institutionnel : « J'utilisais déjà le drone sans avoir la certification et maintenant, je veux me professionnaliser. Cela me permettra de m'engager dans n'importe quels projets et être payé à ma juste valeur, cela va beaucoup m'aider. » Avant, il fallait aller en Europe ou aux États-Unis Avant, aucune formation ne permettait d'obtenir une certification reconnue, il fallait aller en Europe ou aux États-Unis, mais difficile – voire impossible – pour beaucoup de jeunes Sénégalais d'obtenir le visa. Problème auquel s'est lui-même confronté Mamadou Wade Diop surnommé Dr Drone. Il s'est alors associé avec une société française pour créer Minute Drone DKR : « Nous proposons un module valable au niveau international. Nous permettons à nos jeunes la même certification qu'en Europe ou aux États-Unis ». Au-delà de la formation de télépilote professionnel, Mamadou Wade Diop propose des spécialisations pour que les jeunes puissent travailler dans différents domaines, car le marché est porteur. « Tous les métiers liés au BTP utilisent les drones pour cartographier des grandes surfaces. Avec un drone, on peut faire de l'inspection dans des domaines de point tels que les plateformes ou les oléoducs ». Après avoir donné quelques formations en Guinée Conakry, Mamadou Wade Diop ambitionne de s'imposer dans toute la sous-région.
New York-based visual artist Ryan Cronin joins Rhett from Tambacounda, Senegal, where he is developing a collaboration with Tambacounda-based artist Saliou Diop. Ryan discusses how he got started as an artist, the creative process behind his work, and why a combination of patience and persistence leads to success. Later in the episode, Rhett is joined by Saliou Diop and his translator, who discuss Saliou's creative approach and how a strong belief in the work helps him navigate any obstacles.When people look at his work Cronin wants them to feel an immediate impact, even if they're not sure what hit them. The raw, almost childlike appearance of his work belies his reflective underlying vision. He delights in unexpected or enigmatic juxtapositions in terms of both theme and placement and often brings a sense of humor to bear on troubling contemporary issues. This sensibility, combined with quick, instinctive brushstrokes and a vibrant palette, result in striking images that can simultaneously disturb and entertain.Learn more about Ryan Cronin here and more about Saliou Diop here. The organization they are working with in Senegal is Le Korsa.Wheels Off is brought to you by Osiris Media. Hosted and produced by Rhett Miller. Co-produced by Kirsten Cluthe. Editing by Matt Dwyer. Music by OLD 97's. Episode artwork by Katherine Boils. Show logo by Tim Skirven.This podcast is available on Apple Podcasts, Stitcher, Spotify, or wherever you get your podcasts. You can also ask Alexa to play it. Please leave us a rating or review on iTunes. Revisit previous episodes of Wheels Off with Rosanne Cash, Rob Thomas, Will Forte, Lydia Loveless, Allison Moorer, Ted Leo, Paul F. Tompkins, Jen Kirkman, and more. Hosted on Acast. See acast.com/privacy for more information.
59 artistes et collectifs d'artistes pour forger un nouveau destin commun. Créer, imaginer et inventer. C'est autour de ce triptyque que va se dérouler l'exposition officielle internationale de la 14e édition de la Biennale de l'Art africain contemporain de Dakar qui s'ouvre ce jeudi 19 mai, et ce jusqu'au 21 juin. La sélection officielle met en lumière les œuvres de 59 artistes visuels et collectifs d'artistes du continent et de la diaspora. Preuve de la vitalité de l'art africain, le festival Off, qui accueille donc des artistes en dehors de l'exposition officielle, ce festival recense cette année plus de 400 sites d'exposition, pointe WalfQuotidien. Soit 25% de plus que lors de la dernière édition en 2018. Pour Mauro Petroni, artiste, céramiste, établi au Sénégal depuis plusieurs décennies et en charge de ce volet Off depuis 2002, « ce nombre croissant d'exposants Off prouve l'intérêt des opérateurs pour la Biennale de Dakar qui n'est plus un événement dakarois, ni sénégalais. On voit que la Biennale s'étale dans les autres régions du Sénégal, notamment sur la Petite côte où il y a énormément de sites cette année, Saint-Louis, Tambacounda, Kédougou et plusieurs centres régionaux ». Des créations inspirées par le coronavirus Dans ce Off de la Biennale de Dakar : la costumière, styliste, décoratrice et créatrice de bijou, Oumou Sy, qui a présenté ses deux installations à la presse hier, au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. « Intégrant dans ses créations des CD, des calebasses et autres objets tout aussi déroutants, Le Quotidien à Dakar note qu'Oumou Sy a étalé encore ses talents. » Avec cette fois, des robes inspirées par l'épidémie de coronavirus. Notamment, « la robe de la santé qui symbolise l'effort des recherches médicales sur les vaccins et aussi les remèdes. "Les fils qui pendent au niveau des installations représentent les fils de la vie, dit-elle, parce que la vie a de longues jambes et elle ne tient qu'à un fil" ». À voir dans ce Off également, pointe Le Monde Afrique, « l'artiste Désiré Mounou Koffi qui recycle des téléphones portables dans des réalisations très colorées inspirées de portraits et de scènes de la vie quotidienne abidjanaise. Son but ? Sensibiliser à la lutte contre la pollution dans ses œuvres qu'il expose à Dakar mais aussi à Abidjan jusqu'en juillet. "J'ai choisi le recyclage car je ne voulais pas limiter mon travail uniquement à la peinture. Je voulais apporter quelque chose de nouveau", explique-t-il ». ► À lire aussi : Fer de lance de la créativité africaine, la Biennale de Dakar fait son retour L'Afrique en filigrane sur la Croisette On reste dans le domaine artistique avec le festival de Cannes, vu d'Afrique. « Il n'y aura pas Abderrahmane Sissako, ni Mahamat Saleh ni Mati Diop à ce Festival de Cannes 2022, relève le quotidien Aujourd'hui à Ouagadougou, mais le continent est bien présent au travers de questions traitées par certains films à sujets transversaux : intégration, religion, réconciliation après-guerre, identité sexuelle, histoire du cinéma africain. Et comme pour marquer cette présence, l'ombre de l'Afrique a plané sur la Croisette dès le premier film projeté hier pour la presse : For the Sake of Peace (Au nom de la paix), de Christophe Castagne et Thomas Sametin. Film documentaire d'une brûlante actualité, For the Sake of Peace, évoque la situation au Soudan où il y eut la guerre, les massacres des Darfouris… Une paix advenue mais qui reste à être consolidée. » Et des questions qui restent en suspens, note encore Aujourd'hui : « Comment reconstruire la paix, la cohésion sociale, le vivre-ensemble ? » For the Sake of Peace a été produit par l'acteur américain Forest Whitaker, note WalfQuotidien. « L'acteur afro-américain de 60 ans ne se contente pas de briller à Hollywood. Il a créé, il y a dix ans, une ONG qui lutte contre la pauvreté, du Soudan du Sud au Mexique. Une fibre humanitaire née lors du tournage en Ouganda, du Dernier Roi d'Écosse, de Kevin Macdonald en 2006, où il incarnait Idi Amin Dada. (…) Forest Whitaker a reçu une Palme d'or d'honneur, avant-hier, lors de la Cérémonie d'ouverture. »
Sénégal en Afrique Aujourd'hui Philippe Soreil nous proposes un voyage au Sénégal... Qui n'a jamais rêvé de vivre un moment « Out Of Africa » ? Le Kenya, c'est trop banal ... Moi je vous suggère mieux encore, de vous immerger dans la faune et la flore du Sénégal et de vous poser une semaine, par exemple, en surplomb du fleuve Gambie au milieu d'un parc d'animaux sauvages et d'oiseaux de toutes les couleurs. Où ça au Sénégal ? Dans le Parc de Nyokolo Koba ... Dans une tente avec terrasse en surplomb du fleuve avec tout le confort de luxe d'un « 5 étoiles » à l'européenne ... pour observer la faune en sirotant un apéritif exotique ... Pas n'importe où et pas n'importe comment, dans le Parc de Niokolo Koba, classé au Patrimoine Mondial par l'Unesco. Créé en 1954, le Parc national du Niokolo-Koba (PNNK) est situé à 650 km à l'est de Dakar dans la région de Tambacounda. Avec près d'un million d'hectares d'une nature incroyablement riche, entre forêts-galeries, grandes plaines humides, savane arborée, collines rocheuses, rives abruptes, bambouseraies géantes ou forêt tropicale à perte de vue. En son cœur coulent plusieurs rivières dont le mythique fleuve Gambie qui offre à cet environnement unique un foisonnement de vie sauvage. Que peut-on y rencontrer ? Le Parc abrite une remarquable diversité d'animaux sauvages. Peu habitués aux safaris de masse, les animaux sont ici plus farouches qu'ailleurs. Les approcher s'apprécie comme nulle part ailleurs. On peut ainsi avoir la chance d'apercevoir lions, léopards, buffles, antilopes, chimpanzés et babouins, hippopotames et crocodiles, le grand élan de Derby ou encore plus de 300 espèces d'oiseaux, … Qui dit Patrimoine de l'Unesco dit protection totale ... Le Parc National du Niokolo-Koba est un écrin fragile. Le Niokolodge entend participer concrètement à sa préservation, sa défense et son développement durable. Ce qui implique quoi ? Cela signifie l'investissement dans les activités économiques et sociales des villages en bordure du Parc, la sensibilisation à la gestion des déchets, la protection de la biodiversité, le soutien aux gardes dans la lutte contre le braconnage et les incendies volontaires, ou encore la protection des derniers éléphants voire la réintroduction de nouveaux individus. Avec des safaris en 4 x 4 ? Les sorties d'observation et de photo impliquent de passer de nombreuses heures dans un véhicule 4×4, sur des pistes souvent chaotiques. Les départs sont à la pointe du jour pour 2 à 3 heures sur les pistes du Parc. Retour pour un petit déjeuner copieux, puis la sortie de l'après-midi démarre à 16h00 et retour au camp à 19h00. Autre possibilité : partir toute la journée. On emportere alors le breakfast et un lunch box préparés par les cuisiniers. Il y a aussi des observatoires d'affut sécurisés et même des balades à pied et des sorties nocturnes avec jumelles à infra-rouge ... Ca doit coûter une blinde ? Ben en fait pas tellement que ça finalement. Environ 150 € par jour et par personne. Il y a des possibilités de transferts depuis Dakkar ... vous trouverez tous les renseignements pratiques sur niokolodge.sn (Sénégal) C'est parti pour un tour l'émission francophone sur SiS Radio qui vous parle de plus beaux voyages. En partenariat avec Exploration du monde L'émission de notre explorateur vedette Philippe Soreil est aussi disponible en podcast sur les apps gratuites : Spotify : https://open.spotify.com/show/4LwbgZ2cup5VApfkLLZePl?si=12360fbdc42d44f3 Deezer : https://deezer.page.link/Z5UMxXcL9XG6ymMVA iTunes : https://podcasts.apple.com/be/podcast/cest-parti-pour-un-tour/id1555437980?l=fr Application SiS Radio : Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.icreo.sisradio App Store : https://apps.apple.com/us/app/sisradio/id1547453358 Rejoins-nous sur nos réseaux sociaux : Facebook : @sisradio.officiel Instagram : @sisradio.officiel YouTube : @SISRadioofficiel
J'ai quitté les réseaux sociaux il y a désormais 4 mois. C'est un choix éthique qui, souvent, prend des airs de parcours initiatique. Je témoigne volontiers de mes pensées et de mes avancées tant professionnelles que personnelles au travers d'une newsletter hebdomadaire : « 52 semaines, ma première année sans réseaux sociaux ». Si ce n'est pas déjà fait, je vous invite à vous y inscrire via le lien disponible ici : https://urlz.fr/fwmF. Je reste également joignable par email à l'adresse suivante : m.guisse@lacomtessedaventures.fr Ainsi, on ne perd pas le lien, on change juste de moyen. Je vous dis à très vite et vous souhaite un excellent voyage au cœur de ce nouveau témoignage. **************************************** La première fois que j'ai lu le roman épistolaire « Une si longue lettre » de Mariama Bâ, j'ai su ce que serait le féminisme pour moi. Oui, on peut être une femme noire, être attachée à sa culture, à sa religion ET prendre ses propres décisions. Oui on peut, on DOIT, aller au-delà des croyances limitantes pour mieux se rapprocher de ce à quoi on est destiné. Maman Salimata, elle a fait tout cela. Alors qu'elle n'est pas encore sevrée du lait maternel, elle est confiée à une autre tutelle, celle de sa tante. De cette première séparation, naîtra une qualité qu'elle ne cessera de mettre à profit : son autonomie. À 10 ans, elle s'en va visiter son papa qu'elle ne connaît pas et décide de ne pas revenir. Plus tard, elle poursuivra ses études, seule, à Tambacounda. Puis à 21 ans, elle rejoindra papa Moussa. En France, elle cultive sa singularité, particulièrement dans la manière de s'approprier sa maternité. Dans la seconde partie du témoignage, papa Moussa nous rejoint pour évoquer leurs années communes et vous l'entendrez, les enseignements sont nombreux. Enfin, nous avons abordé deux thèmes qui me sont précieux : ~ Les conseils pour faire perdurer une vie à deux (spoiler alert : l'humilité semble être une indispensable qualité). ~ Les challenges liés à l'éducation d'enfants qui, dans un seul et même cœur, font coexister deux continents très différents. Cet épisode a été enregistré il y a un an et son contenu est toujours aussi passionnant. Je vous souhaite un voyage plein d'émotions, dans notre conversation !
L'accès à la santé est encore inégal sur le territoire sénégalais. Une problématique à laquelle s'attelle le gouvernement avec l'ouverture de quatre nouveaux hôpitaux régionaux, dont celui de Kédougou qui vient d'être inauguré par le président Macky Sall le 31 mai. Mais les disparités continuent à l'intérieur même de cette région la plus pauvre du pays, enclavée au sud-est du territoire, au désespoir des populations et du personnel de santé. De notre envoyée spéciale à Kédougou, Au bout d'une piste accidentée de 90 kilomètres, deux jeunes infirmiers gèrent le petit poste de santé du village de Sambarabougou. Une seule pièce est utilisée comme salle d'attente et d'accouchement. Hapsatou Diop, sage-femme, s'occupe seule des femmes enceintes et des nouveaux nés. « On enregistre beaucoup de cas d'infections respiratoires hautes, mais le plateau technique est assez restreint. On n'a pas de bouteilles à oxygène, ni rien. C'est la sage-femme ou l'infirmière qui prend en charge l'enfant. S'il est dans un état critique nous sommes obligés d'en référer à Saraya, qui est assez éloigné. Pour un petit enfant qui fait des détresses respiratoires, ça peut être un voyage assez dangereux. Il y a de la mortalité », explique Hapsatou. Un centre de santé surchargé Ici, ce n'est pas le Covid-19 qui inquiète, mais les cas de paludisme qui vont arriver avec la saison des pluies. Surtout que le village n'est pas équipé en ambulance précise Tamba Cissokho, dépositaire du poste de santé. « Il nous faut d'abord une ambulance, ce qui est prioritaire. Il n'y a pas de matériel. Au niveau de la pharmacie, on a besoin de beaucoup de médicaments. On se débrouille seulement. On a quelques produits d'urgence comme le paracétamol, l'amoxicilline, on a pour les premiers soins... », décrit Tamba Cissokho. Sur les bancs surchargés du centre de santé de la commune de Kédougou, Bébé Cissokho attend son tour pour consulter. Elle se souvient encore du transfert de sa grand-mère à Tambacounda, à plus de 200 kilomètres, faute de matériel pour la prendre en charge. « Elle était malade, elle avait des problèmes de respiration. On a pris en charge nous-mêmes la grand-mère. C'était très difficile. Quand les malades sont fatigués, on ne peut pas tout le temps les évacuer à Tambacounda. C'est loin, c'était difficile pour elle », raconte-t-elle. Une situation révélatrice des difficultés du quotidien Même si les équipes avaient été renforcées lors des deux vagues de Covid-19, quatre cas graves ont été transférés à Tambacounda et sont décédés. Une situation révélatrice des difficultés quotidiennes, selon Fodé Danfakha, le médecin chef du district. « Tout ce qui est urgences chirurgicales ou obstétriques sont prises en charge au centre de santé. Mais il n'y avait pas assez de personnel qualifié, pas assez de sages-femmes, pas assez de bureaux de consultation parce que le centre n'était pas conçu pour supporter cette charge de travail. Il n'y a pas de cardio, ou d'autres services comme la neurologie. Nous ne disposons pas d'orthopédiste ni de médecins réanimateurs. » Tout le personnel de santé est donc soulagé par la récente ouverture de l'hôpital régional de 150 lits, où les spécialités manquantes vont se développer au fur et à mesure…
À Tambacounda, ville à 500 kilomètres à l'est de la capitale sénégalaise, le train Dakar-Bamako ne passe plus depuis 2018. En avril dernier, le ministre des Transports avait annoncé que le trafic reprendrait en décembre 2021 jusqu'à Tambacounda, faute de pouvoir réhabiliter les rails jusqu'au Mali. Une promesse attendue par les populations alors que le train faisait vivre toute la région qui s'est retrouvée davantage enclavée. De notre envoyée spéciale à Tambacounda, Les portes de la gare datant de l'époque coloniale sont fermées… Seuls les motos et quelques passants traversent les rails abandonnés. À l'ombre d'un arbre, Dior Amar - la propriétaire du restaurant de la gare - a perdu la plupart de ses clients depuis que le train ne passe plus. « On est en faillite. Il y avait de tout : du thiep, du thiéré, du poulet et du bifteck... Mais actuellement rien ne marche, tout est bloqué », déplore-t-elle. Dans les vieux bâtiments des chemins de fer travaillent encore des employés comme Seydou Keïta, agent d'entretien et de réparation des rails. Même si l'activité est pratiquement à l'arrêt, il se rend tous les jours au bureau. « À la fin du mois, ce que je perçois me sert à acheter du carburant pour quitter le village et venir ici. Il n'y a pas d'argent parce que quand tu travailles, tu gagnes des heures supplémentaires, et le week-end, si le train est là, tu gagnes quelque chose. Si le train ne vient pas, tu ne gagnes rien. », explique Seydou. ► À lire aussi : À Thiès, les glorieux fantômes du rail attendent de se réveiller Un secteur routier trop chargé Plusieurs secteurs ont été touchés par l'arrêt du train - comme le commerce, l'hôtellerie ou le transport par camions. Modou Kayéré, de l'Union des conducteurs de l'Afrique de l'Ouest, constate une densité routière trop importante par rapport à la capacité des infrastructures. « Les surcharges de poids occasionnent rapidement la dégradation des routes. Seul le secteur du transport routier n'est pas suffisant. Ce que le train doit transporter derrière un camion ne fera que des dégâts puisque c'est trop lourd. Les deux doivent aller de pair. Il faut réduire la densité de ce trafic de Dakar à Tambacounda, et faire démarrer le train qui pourrait nous servir », prône Modou Kayéré. L'espoir du « port sec » de Tambacounda Les autorités ont promis la reprise du train en décembre 2021 entre le port de Dakar et Tambacounda, ville au centre du pays où doit être construit un « port sec ». Un espoir pour redynamiser l'économie de la région pour El Hadj Mamadou Kacé, vice-président de la Chambre de commerce. « On va déplacer certaines activités du port vers Tambacounda. Les conteneurs quittent le port de Dakar par le rail arrivé ici à Tambacounda. On va construire une grande structure où les camions pourront ensuite reprendre ces marchandises-là. L'État du Sénégal s'était engagé. Les études sont déjà faites, le site est déjà choisi. Maintenant, il reste à matérialiser tout ça », pointe-t-il. Ce lourd chantier de rénovation des infrastructures sera difficile à terminer dans les délais impartis si des efforts ne sont pas faits dès le mois prochain, selon l'Intersyndical des cheminots. ► À lire aussi : Sénégal : signature du contrat de financement pour le TER Dakar-Diamniadio
Les mesures de déconfinement prises un peu partout en Afrique depuis le début du mois sont-elles intervenues trop tôt ? Pour certains pays, oui, apparemment. Exemple : l'Afrique du Sud. L'Afrique du Sud qui a enregistré avant-hier, note L'Observateur Paalga à Ouagadougou, « près de 1 200 nouveaux cas de covid 19, soit le bilan quotidien le plus élevé à ce jour depuis le premier cas survenu en mars. (…) La politique de fermeté du président Ramaphosa aura permis dans un premier temps de freiner l’avancée de la maladie, mais voilà, s'exclame le journal, que ça semble repartir en vrille. En réalité, poursuit L'Observateur, l’urgence sanitaire ne faisait plus véritablement le poids face à une autre urgence, socio-économique celle-là, avec les activités à l’arrêt et 20% de la population qui survit grâce au secteur informel, et pour laquelle la situation devenait intenable. C’est même au pays de Mandela qu’on a enregistré les premiers cas d’émeutes du Covid-19, avec notamment des affrontements avec les forces de l’ordre, des pillages de magasins et de camions de transport de vivres, des détournements de colis destinés aux plus démunis. Et c’est ce qui explique sans doute, pointe le quotidien ouagalais, qu’après 35 jours de confinement spartiate, le retour à la normale ait été amorcé avec les conséquences médicales qu’on peut légitimement redouter. » L'Afrique de l'Ouest toujours sous la menace En Côte d'Ivoire, les mesures de déconfinement se poursuivent, avec notamment « la reprise des cours à l'intérieur du pays », note Fraternité Matin. Mais attention, le virus reste toujours actif. Le journal relève qu'avant-hier, « le pays comptait 48 nouveaux cas, 17 guérisons et 2 décès. Le Grand Abidjan reste encore l'épicentre de la pandémie. » Et celle-ci est loin d'être jugulée : « Malgré l'augmentation continue du nombre de patients déclarés guéris et la faible mortalité, le bilan continue de s'alourdir. » Au Sénégal, WalfQuotidien met en avant le nombre de patients guéris depuis le début de la pandémie : plus de 1 000... A contrario, 24 Heures note que près de 1 500 patients sont encore sous traitement, que le virus revient dans certaines régions, comme celle de Tambacounda, que les cas communautaires se mulitplient... 24 Heures qui n'hésite pas à titrer : « Vers l'effondrement ». Toujours aucune nouvelle de Soumaïla Cissé À la Une également : « 54 jours de captivité pour Soumaïla Cissé ! » Le quotidien L'Aube à Bamako a fait les comptes : « Cela fait presque deux mois que le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, a été enlevé par un groupe armé dans la région de Tombouctou alors qu’il était campagne pour les législatives de mars et avril dernier. Depuis, on est sans nouvelles. Très vite, les regards se sont tournés en direction des éléments de la Katiba de Macina d’Amadou Kouffa. En effet, ces zones rurales sont largement sous la coupe des djihadistes aux ordres du prédicateur Amadou Kouffa. Mais, à ce jour, aucun groupe n’a ouvertement revendiqué le rapt. Un silence qui inquiète de plus en plus. » Et L'Aube de s'interroger : « Qui sont les ravisseurs ? Que demandent-ils ? Peut-on espérer une libération rapide du député élu de la circonscription de Niafounké ? » Le quotidien malien note, en outre, « qu'au lendemain de son enlèvement, plusieurs initiatives ont été prises pour la libération du leader de l’URD. Ainsi, le gouvernement a mis en place une cellule de crise dirigée par l’ancien premier ministre Issoufi Maïga. De son côté, le parti du chef de file de l’opposition malienne, l’URD, a aussi mis en place une cellule de crise. Auprès des deux structures, le discours est le même : "Nous avons de l’espoir". Mais, relève L'Aube, comme dans les cas de négociations de libération d'otages, le véritable travail se fait discrètement, par des hommes de l’ombre, loin des regards du public. » Mystère sur ses conditions de détention Pour sa part, Amadou Kolossi, le maire de Koumaïra, qui a été brièvement détenu après avoir tenté une médiation pour obtenir la libération de Soumaïla Cissé, affirme dans Jeune Afrique que le chef de l'opposition malienne « est traité avec respect », sans plus de précisions. Toutefois, le même Amadou Kolossi, cette fois dans le quotidien malien Le Pays, dément catégoriquement avoir tenu ces propos à Jeune Afrique : « Je n’ai jamais fait de déclaration à aucun journal, affirme-t-il. Je n’ai jamais dit à quelqu’un que j’avais vu Soumaïla Cissé. » On le voit, le mystère reste donc entier tant sur les ravisseurs de Soumaïla Cissé et leurs exigences que sur ses conditions de détention.
1-54 London 3 - 6 October 2019 Special Project London 2019: Thread, Senegal Artists Silvia Rosi and Annie-Marie Akussah discuss their residency at Thread, Senegal Thread is a cultural centre and artist's residency program in Sinthian, a remote village in eastern Senegal near the Gambia River and the border with Mali. It enables artists from around the world to advance their work in an exceptional setting and serves as platform for people from throughout the Tambacounda region to share their own stories with a wide audience that extends internationally. Besides being an uplifting space in which artists work, the Thread space serves the local people as a base for educational pursuits, while simultaneously serving the local population by retaining rainwater and thus creating a viable source for 40% of the village's domestic water needs. Thread's presentation highlights the work of two young London-based artists: photographer Silvia Rosi and painter Annie-Marie Akussah who explore ideas around identity and migration, subjects that are linked to their own West African heritage. At Thread, they have each, in different ways, taken a closer look at more and less visible cultural archives in the Tambacounda region. www.thread-senegal.org www.aflk.org Image: © Katrina Sorrentino www.1-54.com
Target Zero Hunger - Stories from the field The UN’s Food and Agriculture Organization (FAO) is rolling out digital innovation technologies in the form of SMS text messages and smart phone applications across the African continent, starting in Senegal and Rwanda. In this pilot episode of FAO's new Stories From The Field Podcast, we head to Tambacounda, 450 kilometers south-east of Dakar, in Senegal to find out how digital tools are helping to modernize the country’s agriculture sector and boost farmers' livelihoods. Report: Emmanuelle Landais, Senegal Editor: Charlotta Lomas, FAO
Le Guinéen Keïta Fodéba fut un homme d'une grande créativité artistique, un homme au destin tragique, un homme très controversé et qui a marqué son temps. Né à Siguiri le 19 janvier 1921, fusillé le 27 mai 1969 par le régime du président Sékou Touré, un régime politique que Fodeba Keïta a pourtant servi. Keïta Fodéba fut un homme politique, dramaturge, compositeur, chorégraphe, poète et écrivain. Après l'école primaire de son village, Keïta Fodéba entre en 1937 à l'EPS (Ecole Primaire Supérieure) de Conakry. En 1940, il est à l'Ecole normale William Ponty (Sénégal) d'où il sortira instituteur en 1943. Il enseigne successivement à Tambacounda et à Saint-Louis du Sénégal. A la fin de l'année 1948, Keïta Fodéba arrive en France et s'inscrit à la Faculté de droit de Paris. Après l'obtention d'un premier certificat, il décide de se consacrer au théâtre en 1948. Mais bien vite, il réalise qu'à travers cet art, il lui sera difficile de se faire comprendre en dehors des pays francophones. La même année, il fait alors venir à Paris son compatriote et très célèbre guitariste, arrangeur et interprète Kanté Facelli avec qui il fonde, en compagnie du chanteur camerounais Albert Mouangué, l'Ensemble Fodéba-Facelli-Mouangué. En 1949, il lance le Théâtre Africain de Keïta Fodéba. Puis il retourne en Guinée où il fonde lesBallets africains de Keïta Fodéba en 1950, et Les Ballets Africains de la République de Guinée après l'indépendance du pays, le 2 octobre 1958. Keïta Fodeba publie un recueil de Poèmes africains (1950) et un roman intitulé Le Maître d'école (1952). Ses poèmes anticolonialistes avaient été interdits en AOF-AEF à partir de 1951. Que ce soit pour la scène ou pour l'écriture de ses poèmes, l'écrivain doit faire des allers et retours constants entre la pensée européenne et la pensée classique africaine. Difficulté supplémentaire, il est ici question de traduire la pensée poétique africaine. Pourquoi le ballet, et pourquoi les ballets africains ? Il s'agit avant tout de montrer chez les Mandingues l'importance fondamentale du chant, de la musique et de la danse. Ainsi donc, en intégrant chanteurs, chanteuses, danseurs, danseuses et acrobates, la troupe désire offrir au monde entier l'expression traditionnelle des valeurs culturelles, morales et intellectuelles de la société africaine. Parce que la danse, c'est plus qu'une succession de gestes. Nous abordons maintenant la phase difficile, il s'agit de l'action politique de grand artiste guinéen et de sa fin tragique. En effet, engagé politiquement, il rejoint Sékou Touré en 1956. En 1961, il est nommé ministre de la Défense nationale et de la Sécurité, chargé de découvrir et de réprimer les complots (véritables ou supposés) dont Sékou Touré pourrait être victime. Accusé lui-même de complot en 1969, avec son petit frère Bakary Keïta et bien d'autres personnalités, Keïta Fodeba est arrêté et incarcéré au camp Boiro à Conakry, qu'il aurait lui-même contribué à créer. Soumis à la « diète noire » (privation d'eau et de nourriture), le co-auteur de l'hymne national de la Guinée, avec le Français Jacques Cellier, est fusillé le 27 mai 1969. La face la plus macabre de cette affaire, ce sont les mots du supplicié qui le disent. « J'ai toujours œuvré pour l'injustice. J'ai toujours servi cette cause injuste. Pour servir cette cause injuste, j'avais inventé des complots afin de pouvoir faire liquider tous ceux qui étaient susceptibles d'exprimer la volonté du peuple de la Guinée martyre. »En 1965, sort le recueil de textes, Aube Africaine. Ce recueil contient les deux textes les plus forts et les plus politisés de l'auteur, Minuit et Aube africaine. Dans Minuit, l'artiste guinéen évoque l'occupation française « au cœur du vieux Manding ». Alors que dans Aube Africaine, il raconte les pérégrinations de Naman, le héros assassiné à Thiaroye par les militaires français. Cette tragique affaire de Thiaroye donnera matière à un film de Sembène Ousmane, Le camp de Thiaroye, et sera le sujet d'une pièce de Boubacar Boris Diop Thiaroye terre rouge, publiée en 1981.
Le Guinéen Keïta Fodéba fut un homme d’une grande créativité artistique, un homme au destin tragique, un homme très controversé et qui a marqué son temps. Né à Siguiri le 19 janvier 1921, fusillé le 27 mai 1969 par le régime du président Sékou Touré, un régime politique que Fodeba Keïta a pourtant servi. Keïta Fodéba fut un homme politique, dramaturge, compositeur, chorégraphe, poète et écrivain. Après l’école primaire de son village, Keïta Fodéba entre en 1937 à l’EPS (Ecole Primaire Supérieure) de Conakry. En 1940, il est à l’Ecole normale William Ponty (Sénégal) d’où il sortira instituteur en 1943. Il enseigne successivement à Tambacounda et à Saint-Louis du Sénégal. A la fin de l’année 1948, Keïta Fodéba arrive en France et s’inscrit à la Faculté de droit de Paris. Après l’obtention d’un premier certificat, il décide de se consacrer au théâtre en 1948. Mais bien vite, il réalise qu’à travers cet art, il lui sera difficile de se faire comprendre en dehors des pays francophones. La même année, il fait alors venir à Paris son compatriote et très célèbre guitariste, arrangeur et interprète Kanté Facelli avec qui il fonde, en compagnie du chanteur camerounais Albert Mouangué, l’Ensemble Fodéba-Facelli-Mouangué. En 1949, il lance le Théâtre Africain de Keïta Fodéba. Puis il retourne en Guinée où il fonde lesBallets africains de Keïta Fodéba en 1950, et Les Ballets Africains de la République de Guinée après l’indépendance du pays, le 2 octobre 1958. Keïta Fodeba publie un recueil de Poèmes africains (1950) et un roman intitulé Le Maître d’école (1952). Ses poèmes anticolonialistes avaient été interdits en AOF-AEF à partir de 1951. Que ce soit pour la scène ou pour l’écriture de ses poèmes, l’écrivain doit faire des allers et retours constants entre la pensée européenne et la pensée classique africaine. Difficulté supplémentaire, il est ici question de traduire la pensée poétique africaine. Pourquoi le ballet, et pourquoi les ballets africains ? Il s’agit avant tout de montrer chez les Mandingues l'importance fondamentale du chant, de la musique et de la danse. Ainsi donc, en intégrant chanteurs, chanteuses, danseurs, danseuses et acrobates, la troupe désire offrir au monde entier l’expression traditionnelle des valeurs culturelles, morales et intellectuelles de la société africaine. Parce que la danse, c’est plus qu’une succession de gestes. Nous abordons maintenant la phase difficile, il s’agit de l’action politique de grand artiste guinéen et de sa fin tragique. En effet, engagé politiquement, il rejoint Sékou Touré en 1956. En 1961, il est nommé ministre de la Défense nationale et de la Sécurité, chargé de découvrir et de réprimer les complots (véritables ou supposés) dont Sékou Touré pourrait être victime. Accusé lui-même de complot en 1969, avec son petit frère Bakary Keïta et bien d’autres personnalités, Keïta Fodeba est arrêté et incarcéré au camp Boiro à Conakry, qu’il aurait lui-même contribué à créer. Soumis à la « diète noire » (privation d’eau et de nourriture), le co-auteur de l’hymne national de la Guinée, avec le Français Jacques Cellier, est fusillé le 27 mai 1969. La face la plus macabre de cette affaire, ce sont les mots du supplicié qui le disent. « J'ai toujours œuvré pour l'injustice. J'ai toujours servi cette cause injuste. Pour servir cette cause injuste, j'avais inventé des complots afin de pouvoir faire liquider tous ceux qui étaient susceptibles d'exprimer la volonté du peuple de la Guinée martyre. » En 1965, sort le recueil de textes, Aube Africaine. Ce recueil contient les deux textes les plus forts et les plus politisés de l’auteur, Minuit et Aube africaine. Dans Minuit, l'artiste guinéen évoque l'occupation française « au cœur du vieux Manding ». Alors que dans Aube Africaine, il raconte les pérégrinations de Naman, le héros assassiné à Thiaroye par les militaires français. Cette tragique affaire de Thiaroye donnera matière à un film de Sembène Ousmane, Le camp de Thiaroye, et sera le sujet d’une pièce de Boubacar Boris Diop Thiaroye terre rouge, publiée en 1981.
In this show I speak with Diabel Cissokho, the kora maestro and multi instrumentalist from Senegal, after the release of his fourth album Tambacounda Express, a fiery blues infused West African record that also has essences from all corners of the globe, such as Austria, India and Morocco. He has his first show in the UK for a long stretch after touring extensively in Senegal, he is playing at Nell’s Jazz and Blues on August 27th with Afrikan Boy. Listen as we talk about his connection to his home in Senegal, Tambacounda, and life as a modern day griot. Interviewed by Nick Hann Photo: A212
Flyktvägen tar oss nu till Senegal. Den största gruppen av dem som har dött på flykt över Medelhavet kommer från Afrika söder om Sahara. Ekots Maria Sjöqvist träffar Dioncounda Gassamma, vars bror var med på fartyget som skulle bli krisens värsta drunkningskatastrof hittills. Läs mer om Flyktvägen på sverigesradio.se och på #Flyktvägen i sociala medier.
Nouveau Sandwich Triangle avec Mr Comb : musicien/producteur/batteur… qui traine sa bosse depuis 15 ans entre Paris et Bruxelles. C'est vous dire si l'homme au grosses lunettes n'a pas un sens aiguisé du groove, avec un gout certain pour la smooth-ittude jazzy, sneaky&sensual. N'en démorde pas pour autant, une culture des machines, des platines et des productions trap qui mordent le bitume. Comme promis, Sandwich Triangle vous propose chaque semaine un univers électronique différent de haute voltige, cette semaine Mr Comb nous enveloppe dans un drap de satin fait de deep-house qui fait taper des claquettes. Merci Mr Comb. Toujours hosted by La Fourmi et Le Riposte. MR COMB TRACKLIST LEFTO - FIND SOMEON MARCO VALLE - ESTRELLA DJ A1 - PLAYERS KERO ONE- SPANISH JOINT REMIX (D'ANGELO) BIG MAKK (MOOMBAHSOUL EDIT) - EARTH WIND & FIRE - BEIJO BADBADNOTGOOD - KALEIDOSCOPE (KAYTRANADA'S FLIP) ABJO (REFIX) - PUT YOUR HANDS WHERE MY EYES CAN SEE DISTAL (ID REMIX) - KURGAN KAN SANO - MUSIC OVERFLOW (LUVLESS REMIX) UGLY DRUMS - THE FREAK FEAT KALAKUTA SOUL BAND NEUE GRAFIK - FOOFOO HNNY - 12.00 DETROIT SWINDLE - AUTOMNIA MEDLAR - TERRELL (BICEP'S BROOKLYN SHUFFLE) CLAP! CLAP! - TAMBACOUNDA'S WHITE MAGIC WBEEZA - BILLY GREEN IS DEAD GENIUS OF TIME - DRIFTING BACK SEVEN DAVIS JR - ONE ABJO - ONE FOR DILLA NII BOI - TOWN DANCE PP-R TRACKLIST D.J.F.T Band - In America (go head go high) Wax - Dance (Dupe Edit) Janet Moffet - Under Pressure (Club Mix) Alexander Robotnik - Problèmes d'Amour (dub) Klein & MBO - Dirty Talk Usa connection (instrumental) Shanon - Let The Music Pay The Immortals - The Ultimate Warlord Charly Albert - Rio Grande (Peter Micioni & Daniele Vellani version) Bernard Guyvan - Polar (t'aurais du te tirer) Helen - Zanzibar FOURMI TRACKLIST Todd Terje - Preben Goes to Acapulco Le Cliché - Waiting on the Internet Dominion - Vanity Fair Luke Vibert - iStrain (Original Mix) Le Matin - Hector la Pornographie ((PRESSURES)) - Pressure Voices Ceephax - Camelot Science Krueger - Work That Lag - Kontrola
Грязные версии Skang Riddim Dubstep'a от Emptydot'а и гостевой микс от московской саунд системы Bassweight Crew в лучших традициях dungeon звучания,в предверии вечеринки Bass:weight Night with Biome and Talabun Mc.vk.com/bass.weightvk.com/bassweight.biomevk.com/dpluscrew Версия без голоса.promodj.com/EmptyDOT/podcasts/… 1.Parkinson White & Kyle Cook - Temple 2.I Am Legion - Parrda (Alix Perez Remix) 3.Captain - Madara 4.Blankface & Tarik Beatz - Am A Monster (Subfiltronik Remix) 5.Clap! Clap! - Tambacounda's Black Magik 6.Ad ft. Rolla - Red & Black 7.Flowdan - Ambush 8.Akira - Devil Within 9.Akira - The Angels VIP 10.Aero & Jura - Foul Dog VIP 11.Kromestar - Shot Of Patrone 12.Sledge - Star Gaze 13.CruelKit - Procrastination Station (Skenka Remix) 14.Kobil - Silence 15.Sledge - Forever 16.Blankface - Drop The Bass 17.Hazor - Parasite 18.Sledge - Alone Bass:weight crew Guest Mix 1.Kahn - Way Mi Defend 2.Icicle - Xylophobia 3.Biome - Pentagon Vip 4.Ginz & Joker - Purple City 5.Distance - Night Vision 6.J.Robinson - Watcher 7.Kahn - Polar 8.De Niro - Mode (ft.Talabun) 9.Skeptical - Echo Dub 10.Kryptic Minds - When Two Paths Cross 11.Kryptic Minds & Sleeper - Axis Shift 12.Kryptic Minds - Namaste 13.Biome - The Road 14.Amit - Acid Trip 15.Vax - Hexerei 16.Dubamine & Saule - Buddha Puff 17.Sovex - Voices 18.Sleeper - Civil War(ft. Jamakabi) 19.Biome - Black Widow 20.Noisia - Square Feet (outro)
Hideout Sessions - Episode 100 Can you believe it!? The show's made it to 100. It certainly feels well aged now. Not in a fine wine sense, perhaps more like a well trodden musical pathway that takes you to a secret hidden beach of…what? I have no idea where this is going, so I'll stop trying to be profound and let the music do the talking… To celebrate this milestone, I've put together a truly wonderful show for you all. I'm joined in the mix and on the phone by favourite producer, Fybe:one. Regular listeners will know what a huge talent this man is, so ensure you set aside some time to listen properly to the hour or so, slot he fills with some great insight and a stunning selection. The rest of the show comprises of newness from Quantic, Lorca, Duke Dumont, Neuropol, Titeknots, Lord Echo, Snow Ghosts and Rumpistol to name a handful. It's all gold, it's all new and it's all must buys!!! Thank you so much for all your support over the 100 episodes, it means the world to have you on board and supporting the music. Please do all you can to spread the word and I'll see you in a few weeks for a Wotnot Music special. Can't wait! So, Much. Love….R xxxx Tracklist: 1. Dizz1, ft. Warrior Queen ‘Real Bad Gyal' (Tru Thoughts) 2. Kelis ‘Jerk Ribs' (Ninja) 3. Lord Echo ‘Digital Haircut' (Bastard Jazz) 4. Quantic, ft. Pongo Love ‘Duvido' (Tru Thoughts) 5. Clap! Clap! ‘Tambacounda's White Magic' (Black Acre) 6. Andrew Ashong ‘Love The Way' (Which Way) 7. Teotima Ensemble ‘Orange Lamps' (First Word) 8. Titeknots ‘Triangle Tracks' (Tru Thoughts) ———————————————————————— FYBE:ONE INTERVIEW ———————————————————————— FYBE:ONE IN THE MIX 9. Duct - Unreleased Untitled 10. Kiasmos - Driven - (Erased Tapes) 11. Maribou State - Blue Sunday - (Southern Fried Records) 12. Kasper Bjorke - Doesn't Matter (Trentemoller Remix) - (HFN Music) 13. Mike & The Censations - There's Nothing I Can Do About It (Highland Records) 14. Bettye Swann - (My heart is) Closed for the season - (Capitol Records) 15. Attica Blues feat. Organized Konfusion - Tender Remix - (Mo Wax) 16. DJ Chrome feat Blabbwona - Clone Wars - (Solid Pack) 17. Julien Dyne - Dirt Crystals feat Mara TK - (BBE Music) 18. Mount Kimbie - Ruby (Warp Records) 19. James Blake - Klavierwerke - (R&S Records) 20. Throwing Snow - Clamour - (Snowfall) 21. Fybe:one - Kora (Jamie Wilder Remix) - Shades Recordings 22. Howsons Groove - Body & Soul (Fybe:one Remix) - (Forthcoming Chasing Unicorns) 23. Sina - All Alone (Fybe:one Remix) - (Forthcoming Organic Beats / Example Media) 24. Quantax / Blacksmif - He, She, It (Fybe:one Remix) - (unreleased) 25. Jono McCleery - Darkest Light (Fybe:one Remix) - (unreleased) ———————————————————————— 26. Rumpistol, ft. John LaMonica ‘Atacama' (Rump) 27. Snow Ghosts 'Secret Garden' (Houndstooth) 28. Lorca ‘Forgive Me Love New' (Naked Naked) 29. Duke Dumont, ft. Jax Jones ‘I Got U (Virgin/EMI) 30. SexRulesEverything ‘Ghettofied' (Unreleased) 31. Appleblim & Komon ‘Glimmer' (Aus Music) 32. Gacha ‘Ghostly Head' (Apollo) 33. Neuropol, ft. Marlene Abuah ‘Warning' (Shogun Audio) 34. The Rampagers ‘DWG Rampage' (Digger With Gratitude)
Part Two of Bob's adventures in West Africa. Manhunt: Dakar; hard seat to Timbuktu; a hellish ride to Tambacounda; VIP welcome to The Gambia; The Serekunda Punch; the ill-fated abstinence challenge; inappropriate gifts for the Senegalese and so much more! For more information, go to: http://www.NobleEfforts.net