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En Tunisie, quatorze ans après la chute du dictateur Zine el-Abidine Ben Ali, l'avenue Habib-Bourguiba à Tunis reste encore un symbole pour beaucoup de Tunisiens. Si la date de l'anniversaire de la révolution tunisienne n'est plus officiellement le 14 janvier, jour du départ de Ben Ali, ce jour reste ancré dans les mémoires, quatorze ans plus tard, de ceux qui l'ont vécu de près. De notre correspondante en Tunisie,Dans le café Bonaparte, à quelques mètres de l'avenue Habib-Bourguiba à Tunis en Tunisie, Romdhane Drissi, 69 ans, s'affaire derrière le comptoir. Ce cafetier a toujours travaillé à proximité de l'avenue Bourguiba depuis quarante ans. Le 14 janvier 2011, il était vendeur de costumes pour hommes dans une boutique de l'avenue :« Je me souviens du dernier discours de Ben Ali à la télé, celui qui a précédé sa chute. C'était vraiment un mauvais discours. Et ensuite, le lendemain, je suis allé au travail, j'ai ouvert la boutique et j'ai tout vu. Les manifestants qui affluaient, ceux qui ont crié devant le ministère de l'Intérieur. C'était vraiment un grand jour pour moi, même si je n'en comprenais pas l'ampleur. »Aujourd'hui, Romdhane fait partie des déçus de la révolution et ne célébrera pas le 14 janvier. « Comme beaucoup de Tunisiens, je n'aime pas trop me remémorer la révolution, et j'espère qu'on n'en fera pas une autre. La situation économique ne s'est pas du tout améliorée après la révolution », souligne-t-il.À lire aussiTunisie: une révolution confisquée?La librairie El Kitab résiste à sa manièreD'autres restent fidèles à la mémoire de la date du 14 janvier comme Salma Jabbes, la propriétaire de la librairie El Kitab, symbole culturel de l'avenue Habib-Bourguiba :« Tous nos libraires venaient tous les jours. Certains venaient à pied, certains se débrouillaient, mais venaient quand même. On a tenu bon parce que pour nous, c'était très important d'être présents, d'être là pour les manifestants. Très souvent, on ouvrait les portes pour faire rentrer les manifestants qui passaient rien que pour les faire ressortir par les portes de derrière. »Quelques jours après la chute du dictateur, la librairie met en vitrine tous les livres interdits à l'époque de Ben Ali. Un engagement qu'elle assume jusqu'à aujourd'hui :« Le contrôle sur les livres, sur la presse, sur les médias de manière générale, se fait de manière un peu insidieuse, où on essaye d'obliger les gens à faire de l'autocensure. Or, nous, depuis toujours, depuis la création de la librairie – c'était ma mère à l'époque qui avait démarré –, on n'a jamais voulu céder à ces pressions. »Et dans la vitrine, la liberté d'expression est présente avec le livre d'un collectif de chercheurs, intitulé Le Pouvoir d'un seul. Ce mardi 14 janvier, si des manifestations d'opposants politiques sont prévues, la librairie restera ouverte, comme chaque année.À lire aussiTunisie, 10 ans après la révolution, «beaucoup d'échecs, mais aussi beaucoup d'espoir» (Alaa Talbi)
Après la Tunisie, l'Égypte ? La chute de Zine el-Abidine Ben Ali va donner des ailes aux Égyptiens qui n'imaginaient pas un tel scénario possible. Aussitôt l'opposition s'organise. Les manifestations prennent de l'ampleur au Caire, à Suez et à Alexandrie. Les moyens de communication, comme internet et les lignes téléphoniques, sont suspendus et un couvre-feu est instauré. La place Tahrir ne désemplit pas, de jour comme de nuit. Les amis traditionnels du président Moubarak commencent à le lâcher…
Peut-on rire de tout le monde ? Peut-on se moquer notamment du chef de l'État et des forces de l'ordre, au risque de les provoquer ? C'est la question qui se pose en Tunisie, depuis que quelques policiers ont essayé d'interrompre le spectacle de l'humoriste Lotfi Abdelli. C'était le 7 août dernier, à Sfax, devant 10 000 spectateurs. La liberté d'expression est-elle menacée par le régime du président Kaïs Saïed ? En ligne de Tunis, le célèbre humoriste tunisien Lotfi Abdelli répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Qu'est-ce qui s'est passé le 7 août lors de votre spectacle à Sfax ? Lotfi Abdelli : J'avais mon spectacle comme d'habitude devant un énorme public, 10 000 spectateurs, c'était une très bonne ambiance, on s'éclatait, je tenais mon spectacle, les gens rigolaient et la police était là pour protéger les citoyens et les artistes. D'un coup, cinq individus en civil ont voulu arrêter le spectacle. Il s'avère que c'est le syndicat de la police. Ils étaient très agressifs, ils criaient « arrêtez le spectacle ». Moi, j'ai arrêté le spectacle, je ne suis pas descendu de la scène, je leur ai dit « qu'est-ce que vous voulez ? » Ils ont dit « vous faites des gestes, vous insultez, vous faites des sketchs sur la police, vous n'avez pas le droit». J'ai dit « écoutez, je vous comprends, peut-être que ce que je fais est blessant. Ne gâchez pas, vous n'avez aucun droit d'arrêter le spectacle, et si je fais un geste qui ne vous plait pas, allez porter plainte, on est dans un pays de droit ». Et donc j'ai repris mon spectacle, dans mon spectacle, je n'épargne personne. Je suis engagé, je parle du président, je parle des partis politiques, je parle de tout le monde. Et qu'est-ce que vous répondez au syndicat de policiers qui dit que vous avez été provocateur ? S'ils jugent que je suis provocateur, il y a un juge, ce n'est pas à eux de juger si mon spectacle est bon ou pas bon, ce n'est pas à eux de faire de la censure, ni rien du tout. Et déjà, le ministère de l'Intérieur, après deux jours, a écrit un communiqué où il dit : « Nous notre rôle, c'est de protéger les spectacles, et les spectateurs, et aucun policier, ni aucun syndicat n'a le droit d'arrêter de spectacle », et s'il y a un dépassement, il y a à porter plainte, et c'est tout. Et ce communiqué du ministère tunisien de l'Intérieur, ça vous rassure ou non ? Ça me rassure à 90%, c'est sûr. Et le ministère de l'Intérieur m'a promis ma protection, il l'a promis à mon producteur et moi, il m'a dit « reviens, refais tes spectacles, on te protège, et personne n'a le droit d'arrêter ton spectacle ». Moi, je suis attendu par des milliers et des milliers de spectateurs, pour Bizerte, pour Carthage, pour des grandes villes. Aujourd'hui, en plus, c'est génial, c'est un grand débat qui s'est ouvert en Tunisie : qu'est-ce que l'artiste a le droit de dire sur scène ? Aujourd'hui, on est douze ans après la révolution, qu'est-ce qu'on a le droit de dire ou non ? Alors depuis la révolution de 2011, vous aimez égratigner les hommes de pouvoir, les chefs d'Etats notamment, comme Moncef Marzouki, Béji Caïd Essebsi, et évidemment l'actuel président Kaïs Saïed. Est-ce que vous sentez un durcissement du régime actuel ? Sincèrement non. Je n'ai eu aucun problème avec le régime. Après, tu as des fanatiques parfois du président, ou des fanatiques d'un parti, donc leur réponse ne peut être que fanatique. Après, j'accepte le jeu, je suis là, je provoque, je titille un peu, je suis un miroir de la société, un miroir ne montre pas que les belles choses. Mais on dit que le président Kaïs Saïed n'aime pas beaucoup vos imitations et vos sketchs contre lui ? Il n'aime pas ? Je m'en fous complètement. L'essentiel aujourd'hui, c'est que, quand il y a eu ce problème-là, je crois qu'il a donné des ordres que je dois continuer mon travail. À la suite des derniers incidents de ce dimanche 7 août ? Voilà, c'est sûr que s'il était gêné, il aurait laissé la situation empirer pour moi, mais non. Donc onze ans après le régime Zine el-Abidine Ben Ali, vous ne craignez pas le retour d'un État policier ? Non, mais moi, je crains le retour de tout, mais c'est une bataille de tous les jours, la liberté, c'est-à-dire la liberté aujourd'hui n'a rien d'acquis, c'est un test permanent. Le lendemain de cette altercation avec les policiers, vous avez déclaré "je vais quitter définitivement le pays", vous le pensez toujours aujourd'hui ? Oui, et aujourd'hui, je suis partagé, mais je pense quitter, mais ne pas quitter définitivement, parce que déjà, j'ai commencé à faire de la scène en France, j'ai commencé à travailler dans des grands théâtres en France comme Apollo, comme des grandes institutions. J'ai commencé à faire un petit chemin en français, j'ai commencé à avoir des sketchs, ça marche et c'est sûr comme on dit les blancs, et ça fait rire. Vous allez rester aussi en Tunisie ? Entre les deux, je ne vais pas leur offrir cette occasion de se débarrasser de moi comme ça. Mais en même temps, je vais partir ailleurs faire ma carrière internationale, comme ça je les fais chier de l'extérieur et de l'intérieur, c'est mon travail.
Kate Adie introduces dispatches from Colombia, Taiwan, Tunisia, Iraq and Germany. Colombia's first-ever left-wing President, the former guerrilla fighter Gustavo Petro, has been sworn in, and questions about the country's peace dividend have sharpened. With the long-running insurgency disarmed, many Colombians hoped they'd soon be able to breathe more freely. Katy Watson visited the Cauca valley, where the benefits of peace have yet to trickle down to the grass roots. The recent furore over Nancy Pelosi's visit to Taiwan was a sharp reminder of just how much of a regional flashpoint this island's status can be. Rupert Wingfield Hayes knows this part of the world well – and he's seen its Taiwanese democracy evolve over several decades. Tunisia was the birthplace of the Arab Spring uprisings just over a decade ago. The country ejected its long-time leader Zine al-Abidine Ben Ali and brought in a full parliamentary democracy, but since then it's seen prolonged political stalemate and infighting. The current President, Kais Saied, wrote a new framework which hugely extends the powers of his own office, which was approved by an apparently overwhelming majority at the polls. But the BBC's Middle East correspondent Anna Foster found that not everyone was celebrating. In Baghdad, followers of the Shia cleric-cum-politician Muqtada al-Sadr took over the main parliament building recently. But having central government at a standstill leaves the prospect of finding solutions to Iraq's multiple social problems even further out of reach. The Sadrists insist their leader has the answers and should be enabled to govern unobstructed - Lizzie Porter talked to the demonstrators about what they really want. The energy squeeze applied by rising fuel prices are being felt particularly sharply in Germany, which has historically depended on cheap gas from Russia. Some German regions are now proposing new limits on energy usage. Jenny Hill is in Bavaria, where frugal plans for the winter are very much on the minds of local politicians. Producer: Polly Hope Production Co-Ordinator: Iona Hammond
L'émission 28 Minutes du 09/06/2022 Au programme de l'émission du 09 juin 2022 ⬇ Emel Mathlouthi, emblème musical de la Tunisie révolutionnaireAdolescente, l'autrice-compositrice et interprète tunisienne Emel Mathlouthi s'engage contre la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali. Elle choisit la musique, le metal, comme “une façon de me rebeller contre la culture ambiante”. Devenue hymne du Printemps arabe, sa chanson “Kelmti Horra” (“Ma parole est libre”) la révèle pendant une manifestation à Tunis en 2011. Afin de “garder sa liberté d'expression”, elle quitte son pays peu de temps après et s'installe à Paris. Aujourd'hui, elle chante son combat en faveur de la liberté et des droits humains, du féminisme et en soutien aux réfugiés syriens. Elle fera l'ouverture du Festival Rio Loco à Toulouse, le 15 juin, et fête les 10 ans de son album “Kelmti Horra” . Emel Mathlouthi est notre invitée du jour. Mathématiques au lycée : le gouvernement revoit sa copie / Sommes-nous condamnés à être nuls en math ? Si additionner 1 et 2 est simple, les élèves français peinent pourtant avec les calculs plus complexes. Au classement international Timms qui mesure les performances des écoliers, la France se situe en dernière position de l'Union européenne pour les classes de CM1. En conséquence, Emmanuel Macron a annoncé le 2 juin, lors de la visite d'un établissement scolaire marseillais, que les mathématiques allaient être réintégrées à la rentrée prochaine au tronc commun des enseignements au lycée, mais “en option”. Un retour en arrière sur la réforme du baccalauréat qui n'impose plus cette matière, voyant le nombre de lycéens plancher devant des équations chuter. En parallèle, l'Éducation peine à recruter des professeurs, dont le niveau semble être au plus bas. Sommes-nous condamnés à être nuls en mathématiques ? Enfin, retrouvez également les chroniques de Xavier Mauduit et d'Alix Van Pée ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au vendredi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio Enregistrement : 09 juin 2022 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
Après la Tunisie, l'Égypte ? La chute de Zine el-Abidine Ben Ali va donner des ailes aux Égyptiens qui n'imaginaient pas un tel scénario possible. Aussitôt, l'opposition s'organise. Les manifestations prennent de l'ampleur au Caire, à Suez et à Alexandrie. Les moyens de communication, comme Internet et les lignes téléphoniques, sont suspendus et un couvre-feu est instauré. La place Tahrir ne désemplit pas, de jour comme de nuit. Les amis traditionnels du président Moubarak commencent à le lâcher…
10 years ago anti-government protests in Tunisia sparked a wave of spontaneous uprisings against authoritarian regimes in the Middle East and North Africa. The Arab Spring was met with repression by governments in the region, but ultimately led to the ousting of rulers such as Ben Ali in Tunisia, Muammar Gaddafi in Libya and Hosni Mubarak in Egypt. But the hope that these changes would usher a new era of democracy in the region has been belied. Michael Wahid Hanna (International Crisis Group) helps us understand the turbulent events of 2011 in Egypt, what changes they led to and why prospects for democracy in the country still appear bleak. Democracy in Question? is brought to you by:• The Institute for Human Sciences in Vienna: IWM• The Albert Hirschman Centre on Democracy in Geneva: AHCD• The Excellence Chair and Soft Authoritarianism Research Group in Bremen: WOC• The Podcast Company: Earshot StrategiesFollow us on social media!• Institute for Human Sciences in Vienna: @IWM_Vienna• Albert Hirschman Centre on Democracy in Geneva: @AHDCentreFollow Michael Wahid Hanna on Twitter: @mwhanna1Subscribe to the show. If you enjoyed what you listened to, you can support us by leaving a review and sharing our podcast in your networks! BIBLIOGRAPHY• Citizenship and its Discontents: The Struggle for Rights, Pluralism and Inclusion in the Middle East. (2019). Co-edited with Thanassis Cambanis.• Hybrid Actors: Armed Groups and State Fragmentation in the Middle East. (2010). Co-authored with Thanassis Cambanis.• Arab Politics beyond the Uprisings: Experiments in an Era of Resurgent Authoritarianism. (2017). Co-authored with Thanassis Cambanis. GLOSSARYWho are Zine el-Abidine Ben Ali and Muammar al-Gaddafi?(00:01:15 or p. 2 in the transcript)Ben Ali was a Tunisian politician who was the second President of Tunisia from 1987 until his fall in 2011 after the revolution of Tunisia. This revolution inspired uprisings in neighboring countries that came to be viewed as the Arab Spring. Ben Ali assumed the Presidency in 1987 in a bloodless coup d'état that ousted President Habib Bourguiba. Before his coup against Bourguiba, Ben Ali promised to move Tunisia towards democracy, but instead fixed elections that he won by majorities exceeding 90%, earning the nickname “Mr 99%”. He died 2019 in exile. Learn more.Muammar al-Gaddafi was a highly divisive Libyan revolutionary, politician and political theorist. He governed Libya as Revolutionary Chairman of the Libyan Arab Republic from 1969 to 1977 and then as the "Brotherly Leader" of the Great Socialist People's Libyan Arab Jamahiriya from 1977 to 2011. Amid the 2011 Arab Spring, protests against widespread corruption and unemployment broke out in Eastern Libya. The situation descended into civil war, in which NATO intervened militarily on the side of the anti-Gaddafist National Transitional Council. The government was overthrown and Gaddafi retreated to Sirte, only to be captured and killed by NTC militants. Learn more.What is the Tahrir Square?(00:01:15 or p. 2 in the transcript)Tahrir Square in Cairo has been the location and focus for political demonstrations, most notably those that led to the 2011 Egyptian revolution and the resignation of President Hosni Mubarak.What is the Muslim Brotherhood and who is Mohamed Morsi?(00:04:30 or p. 5 in the transcript)The Muslim Brotherhood is a transnational Sunni Islamist organization founded in Egypt by Islamic scholar Hassan al-Banna in 1928. Al-Banna's teachings spread far beyond Egypt, influencing today various Islamist movements from charitable organizations to political parties—not all using the same name.In 2011 the Arab Spring revolution ousted Hosni Mubarak, Egypt’s president since 1981. Elections in June the following year brought the Muslim Brotherhood to power. The Brotherhood’s Mohamed Morsi became new president. Although in 2012 Mohamed Morsi became Egypt’s first democratically elected president, a year later he was overthrown by the military and held in prison on a series of convictions. In 2016 he was moved to the notorious Tora prison, near Cairo. He has died at the age of 67 after collapsing in court during a retrial of charges of espionage for the Palestinian Hamas organization. Learn more.Who are Gamal Abdel Nasser, Anwar el-Sadat, and Hosni Mubarak?(00:10:00 or p. 7 in the transcript)Gamal Abdel Nasser Hussein was an Egyptian politician who served as the second President of Egypt from 1954 until his death in 1970. Learn more.Muhammad Anwar el-Sadat was a close confidant of President Gamal Abdel Nasser, under whom he served as Vice President twice and whom he succeeded as president in 1970. He serves as President of Egypt until his assassination by fundamentalist army officers in 1981. Learn more.Hosni Mubarak took power in 1981 after the assassination of Anwar el-Sadat. He was the second Arab leader to be toppled by the 2011 Arab Spring protests. He died in 2020. Click here and here to learn more.As mentioned above, Mohamed Morsi from the Muslim Brotherhood became president next. In 2013 former general, Abdel Fatah al-Sisi, seized power in a military coup that ousted the country’s only democratically elected government. Abdel Fatah as-Sisi has been President of Egypt since.What happened in 1967?(00:11:00 or p. 7 in the transcript)The Six-Day War, also called June War or Third Arab-Israeli War or Naksah, is a brief war that took place June 5–10, 1967, and was the third of the Arab-Israeli wars. Click here and here to learn more.Who is Abd al-Fattah as-Sisi?(00:18:00 or p. 11 in the transcript)In 2013 former general, Abdel Fatah al-Sisi, seized power in a military coup that ousted the country’s only democratically elected government. Abdel Fatah as-Sisi has been President of Egypt since. Learn more.Who was Habib Bourguiba?(00:18:00 or p. 13 in the transcript)Habib Bourguiba was a Tunisian lawyer, nationalist leader and statesman who led the country from 1956 to 1987 as Prime minister of the Kingdom of Tunisia and then as the first President of Tunisia (1957–87). Prior to his presidency, he led the nation to independence from France. He was ousted by his abovementioned prime minister, Zine el-Abidine Ben Ali, who was himself overthrown decades later during the Arab Spring uprising in 2011. Learn more.
Figure de la presse panafricaine, le fondateur du magazine Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, s'est éteint ce lundi 3 mai à Paris à l'âge de 93 ans. Il était hospitalisé depuis fin mars après avoir contracté le Covid-19. Franco-Tunisien, Béchir Ben Yahmed avait fondé le magazine qui allait devenir « JA » en 1960, année de nombreuses indépendances africaines. Au début des années 2000, celui qui signait ses éditos « ce que je crois » a passé le relais à ses fils, Amir et Marwane, et au directeur actuel de la rédaction, François Soudan, interrogé par Amélie Tulet. RFI : Vous avez travaillé aux côtés de Béchir Ben Yahmed pendant quarante ans. Que retenez-vous de l’homme de presse qu’il était ? François Soudan : C’est un privilège d’avoir travaillé aux côtés de quelqu’un qui, pendant plus de six décennies, a été un journaliste, un patron de presse, mais aussi un témoin, un Africain dans le siècle. Béchir Ben Yahmed a connu Ben Barka, Ben Bella, Nasser, Nkrumah, Lumumba, Boumédiène… Mais aussi Che Guevara qu’il est allé rencontrer à Cuba avec Castro et Hô Chi Minh et Pham Van Dong rencontrés en pleine guerre du Vietnam, à Hanoï. On ne peut qu’être porté par ce genre de personnage, quand on est journaliste. D’autant plus quand on connaît l’histoire de Jeune Afrique, dont les premières signatures ont été Frantz Fanon, Kateb Yacine, Jean-Paul Sartre, Jean Daniel, à l’époque de la fin de la guerre d’Algérie. Béchir Ben Yahmed était un patron de presse extrêmement exigeant avec ses journalistes, mais également avec lui-même. Il ne s’est quasiment jamais arrêté de travailler. Quelles étaient ses convictions ? Elles se résument en quatre combats. Le premier combat –j’en ai parlé– c’est le moment de la guerre d’Algérie et de l’indépendance de la Tunisie. Il en a été, aux côtés d’Habib Bourguiba, l’un des principaux acteurs. Ce combat pour la décolonisation s’est poursuivi plus tard, avec le combat pour la décolonisation de l’Afrique, notamment portugaise et l’apartheid, etc. Il a été suivi par un deuxième combat dans les années 1970-1980, qui nous a valu beaucoup d’ennuis, d’ailleurs. C’était le combat contre les partis uniques, contre un certain nombre de dictatures assez féroces, qui sévissaient sur le continent. Je pense à Sékou Touré, en Guinée, notamment. Il y eut aussi Houphouët-Boigny, Mobutu, qui ont interdit Jeune Afrique, parce qu’ils voulaient tuer Jeune Afrique. Le troisième combat, c’est le combat pour l’indépendance économique du continent dans les années 1990-2000. Et plus récemment, notamment avec la fondation de La Revue, sorte de déclinaison mondialiste de Jeune Afrique, le combat pour l’inclusion du continent africain dans la mondialisation. Béchir Ben Yahmed était un homme anticolonialiste et aussi anticommuniste… Il était effectivement les deux à la fois. Anticolonialiste c’est évident, et anticommuniste à une époque où il y avait effectivement le camp dit des progressistes et le camp dit des pro-Occidentaux. Jeune Afrique était à la limite des deux. Plutôt du côté du camp des pro-Occidentaux, parce que Béchir Ben Yahmed a toujours considéré que le communisme était une aberration économique. Jeune Afrique a été à plusieurs reprises critiqué pour ses publi-reportages ou ses choix éditoriaux jugés complaisants à l’égard de dirigeants africains. Comment Béchir Ben Yahmed défendait-il ses choix ? Il assumait. D’abord, je pense qu’il ne faut pas avoir la mémoire courte. Ce journal a été l’objet de multiples saisies et interdictions de la part des pouvoirs. Je crois qu’aucun journal n’a été autant saisi et interdit que le nôtre dans les années 1970-1980. On a quand même eu quatre attentats aussi, entre 1961 et 1986, des attentats qui au début venaient de l’extrême-droite française. L’OAS le premier, le groupe Charlemagne le deuxième. D’autres ont été fomentés, manifestement, on le soupçonne, par Mouammar Kadhafi ou les services libyens. Jeune Afrique c’est un journal farouchement indépendant, qui ne repose sur aucun grand groupe financier, aucun État occidental. Béchir Ben Yahmed disait « des compromis, oui, mais pas de compromissions », dire toute la vérité, toujours et à chaque instant, pas forcément. Mais ne dire que la vérité, oui. Et tout simplement, parce que pour un journal comme le sien : indépendant, dont il a toujours été l’actionnaire majoritaire et dont la diffusion se faisait très majoritairement et toujours sur le continent africain, être en opposition frontale à tous les régimes en même temps aurait été totalement suicidaire. Il lui a été notamment reproché sa proximité avec le clan Ben Ali, ancien dirigeant de la Tunisie… Il avait une relation certes assez importante avec Zine el-Abidine Ben Ali, il l’a d’ailleurs à plusieurs reprises averti -y compris dans Jeune Afrique- du décalage qu’il pouvait y avoir entre l’évolution de la société tunisienne et le verrouillage qui existait au niveau des libertés. On lui a reproché aussi la relation qu’il a eue jusqu’à sa mort avec Alassane Ouattara, l’actuel président de la Côte d’ivoire. Mais il faut savoir qu’il connaissait Ouattara depuis l’époque où il était un simple chargé de mission à la BCEAO. Il était très fidèle en amitié. Extrêmement fidèle en amitié.
In this episode of Foreign Policy Playlist, we feature Revolution 1, a new podcast that delves into the story of the Tunisian Uprising by talking to the people who lived through it. Ten years after the uprising, FP’s Jonathan Tepperman talks with Erin Brown and Cyrus Roedel, the pair behind the new podcast. They discuss their journey to Tunisia in search of people directly connected to the events that kicked off the Arab Spring and led to the fall of Tunisian dictator Zine el-Abidine Ben Ali. The featured episode highlights the story of Mohamed Bouazizi, the street vendor whose act of self-immolation was the catalyst for widespread protests. Subscribe on your favorite podcast app, or listen on this page. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Il y a dix ans, jour pour jour, le dictateur tunisien Zine et Abidine Ben Ali prenait la fuite après plusieurs semaines de manifestations contre son régime dans tout le pays. C'est cette aspiration à davantage de liberté et de démocratie qui a lancé la vague de ce que l'on a appelé les printemps arabes. Ces mouvements de protestation ont essaimé dans plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient, parfois avec un succès comme en Tunisie, parfois plus éphémère comme en Égypte, et parfois avec des conséquences dramatiques comme en Syrie ou au Yémen. Mais des idées ont été lancées, des sociétés ont bougé rapidement ou plus lentement. Où en sont les printemps arabes ? C'est la question du jour. Pour en débattre : - Leyla Dakhli, historienne et chercheuse au CNRS, elle a dirigé l'ouvrage collectif «L'esprit de la révolte : archives et actualité des révolutions arabes», aux éditions Seuil - Louis Simon Boileau, docteur associé en Science politique et Relations internationales au Ceri/Sciences Po et membre de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient à la Fondation Jean Jaurès, auteur d'une note «Work in progress " : 10 ans après, les printemps arabes ne sont pas finis» - Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du Moyen-Orient et de la Corne de l'Afrique, rattaché à l'Université de Tours.
Il y a dix ans jour pour jour, lors d’un 14 janvier pour l'Histoire, le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali quittait le pouvoir sous la pression de la rue. Une décennie après, que reste-il des immenses espoirs soulevés par la révolution tunisienne ? Entre crise économique, revendication sociale et épidémie de Covid-19, le cœur des Tunisiens n'est pas à la fête. Nous en discutons avec notre invitée, l'historienne Sophie Bessis.
January 14, 2011 was a historic day for Tunisia. After 29 days of an unprecedented uprising, and in the first of the Arab Spring revolutions, dictator Zine al-Abidine Ben Ali was toppled by his own people. A decade on, how is Tunisia's young democracy faring? Free elections have been held, but politics are often tumultuous. Some 13 different governments have run the country in the decade since the revolution, amid an ongoing economic crisis. Our correspondents spoke to ordinary Tunisians, as well as politicians and activists, to get their point of view on their country's democracy.
C’était il y a tout juste dix ans. Le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali fuyait son pays, sous la pression populaire, après un mois d’émeutes contre le chômage de masse et la pauvreté. Quel bilan dresser de la décennie écoulée ? Et quels principaux défis attendent la Tunisie dans les années à venir ? Décryptage dans l'Info éco.
Qui est Zine el-Abidine Ben Ali, ce général qui renverse le grand militant nationaliste Habib Bourguiba sans faire couler une goutte de sang, et qui prend ainsi les rênes de la Tunisie ?
Qui est Zine el-Abidine Ben Ali, ce général qui renverse le grand militant nationaliste Habib Bourguiba sans faire couler une goutte de sang, et qui prend ainsi les rênes de la Tunisie ?
TESTO DELL'ARTICOLO ➜http://www.bastabugie.it/it/articoli.php?id=6420LE PRIMAVERE ARABE FURONO (E SONO) UN INCUBODopo 10 anni è evidente: oggi rimangono soprattutto le macerie (centinaia di migliaia di morti, guerre civili, terrorismo islamico, paesi divisi, caos e disperazione)di Leone GrottiIl 17 dicembre di dieci anni fa il rivenditore ambulante di frutta Mohamed Bouazizi si diede fuoco nella città tunisina di Sidi Bouzid per inscenare un'ultima estrema protesta contro i continui soprusi subiti per mano della polizia del regime di Zine el Abidine Ben Ali. Il suo gesto scatenò un movimento inaspettato di rivolta contro la dittatura che deflagrò l'anno successivo in tutto il mondo arabo. Iniziò così il movimento conosciuto come Primavera araba, che convogliò l'entusiasmo e il desiderio di cambiamento di migliaia di giovani nei paesi del Nord Africa e del Medio Oriente. Grazie anche al sostegno interessato dell'Occidente, in particolare degli Stati Uniti del premio Nobel per la pace Barack Obama, le piazze di Tunisia, Egitto, Libia, Siria, Yemen e Bahrein furono invase da manifestazioni variopinte, attraversate da richieste legittime e prese di posizioni coraggiose. Ma il sogno di quei giovani, per motivi che variano da paese a paese, si trasformò rapidamente in incubo e a dieci anni di distanza di quell'esperienza rimangono soprattutto le macerie: centinaia di migliaia di morti, guerre civili e per procura, terrorismo islamico, paesi divisi, dissolti o distrutti, caos e disperazione che hanno fatto la fortuna di alcuni (come Erdogan) e portato alla luce la debolezza e la divisione di altri (come l'Unione Europea).IN TUNISIA VINCE LA DISILLUSIONELa Tunisia, dove tutto ebbe inizio, è l'unico paese che può vantare in mezzo a mille problemi rimasti irrisolti qualche successo. I tunisini possono ora eleggere i propri rappresentanti, hanno la libertà di criticare lo Stato, la Costituzione è stata riscritta e migliorata ma nessuno ha voglia di festeggiare. Disoccupazione e disuguaglianze, terrorismo e instabilità, continuano ad affliggere il paese: il Parlamento è frammentato e incapace di dare vita a un governo stabile, un numero incredibilmente elevato di giovani non desidera altro che salire su un'imbarcazione di fortuna per tentare l'ingresso illegale in Europa, mentre il jihad continua a rappresentare l'unica valida alternativa per migliaia di persone. Ne sa qualcosa la Francia, dove il 29 ottobre il 21enne tunisino Brahim Aoussaoui, sbarcato clandestinamente a Lampedusa il 20 settembre, ha ucciso tre fedeli nella basilica di Notre-Dame a Nizza al grido di «Allahu Akbar». «Qualcosa è andato storto negli ultimi dieci anni», dichiara sconsolato alla Reuters un giovane disoccupato di Sidi Bouzid, che non sa che farsene del suo diritto di voto. «Il governo non fornisce alcun aiuto e quest'anno la rabbia è molto più grande che in passato».IN EGITTO L'ESERCITO MANTIENE IL CONTROLLODifficilmente a gennaio Piazza Tahrir, al Cairo, si riempirà di nuovo come nel gennaio 2011. La rivoluzione portò alla deposizione di Hosni Mubarak, è vero, ma il tentativo dei Fratelli Musulmani di conquistare il potere assoluto e la conseguente deposizione manu militari del presidente della Fratellanza Mohamed Morsi da parte dell'allora generale e oggi presidente Abdel Fattah al Sisi hanno dato a troppi egiziani l'impressione che, in fondo, non sia cambiato nulla. A comandare in Egitto è ancora l'esercito (il caso Regeni è solo un piccolo esempio di quanto esso possa commettere abusi nella totale impunità), dissentire con le politiche governative è impossibile e le più ampie libertà sognate dalla piazza sono rimaste tali: un sogno. I cristiani copti tendono a vedere l'altro lato della medaglia: senza l'intervento dell'esercito oggi l'Egitto sarebbe probabilmente un califfato islamico. I Fratelli musulmani sono stati dichiarati un'organizzazione terroristica, lo Stato ha pagato la ricostruzione delle oltre 60 chiese bruciate dalla Fratellanza nel 2013 e ha finalmente autorizzato la costruzione di nuovi edifici di culto anche per i cristiani. Nonostante questo, i copti difficilmente possono sentirsi al sicuro a casa loro e l'assassinio pochi giorni fa di un cristiano in pieno giorno da parte di due estremisti islamici ad Alessandria ne è la prova più tangibile.LA LIBIA DISTRUTTA E "CONQUISTATA" DA ERDOGAN La Libia è uno dei paesi che ha pagato più a caro prezzo una concezione idolatrica e storicamente disincarnata della libertà. Il dittatore Muammar Gheddafi è stato eliminato il 20 ottobre 2011 grazie all'intervento della Nato che, spinta da una Francia spregiudicata e desiderosa di scippare all'Italia la sua posizione privilegiata nell'ex colonia ricca di petrolio, insieme al regime ha abbattuto anche il paese nordafricano. Oggi non esiste più un vero Stato unitario chiamato Libia, ma solo un insieme di territori divorati da una guerra civile sanguinosa della quale hanno saputo approfittare attori luciferini e senza scrupoli. L'Isis è stato per fortuna debellato, anche se il sangue dei 21 martiri copti non verrà facilmente lavato dalle coste di Sirte. Ma il paese dove l'unità sembra ancora irraggiungibile, e dove il peso politico dell'Italia è sempre più evanescente, è ora sotto la sulfurea influenza del presidente turco Recep Tayyip Erdogan, desideroso di affermare la sua potenza nel Mediterraneo e pericolosamente a guardia dei flussi migratori in grado di destabilizzare politicamente l'Europa intera.IN YEMEN LA CRISI UMANITARIA PIÙ GRAVE DEL MONDODi ciò che una volta veniva chiamato Yemen restano soltanto le macerie ormai. Il vuoto lasciato dalla cacciata del dittatore Saleh è stato riempito da una guerra civile sponsorizzata dagli eterni contendenti del mondo arabo: Arabia Saudita da una parte e Iran dall'altra. L'Occidente ha presto dimenticato il paese della Penisola araba, dove il potere è attualmente diviso tra ribelli sciiti houthi, il governo sunnita appoggiato dai sauditi, il Consiglio meridionale di transizione, lo Stato islamico e Al Qaeda. La guerra che va avanti ormai da sei interminabili anni ha già fatto più di 100 mila morti, molti dei quali civili, caduti spesso sotto le bombe saudite che l'Onu non ha mai avuto il coraggio di condannare, nel paese è in corso la più grave crisi umanitaria del mondo e 13 milioni di persone rischiano attualmente di morire di fame.LA FOLLE MATTANZA SIRIANAIl 15 marzo la guerra siriana compirà dieci anni. Le cifre non possono bastare a dare l'idea della devastazione subita dalla popolazione per mano di una coalizione internazionale di paesi che ha appoggiato con soldi e armi un gruppo di "ribelli" che si sono presto rivelati jihadisti, amanti (poco) della libertà e (molto) del terrore. Il dittatore Bashar al Assad, grazie all'intervento di Russia e Iran, è rimasto in sella ma nel paese mediorientale sono morte tra le 400 mila e le 600 mila persone, circa il 2 per cento della popolazione. Come se non bastasse, gli sfollati interni sono almeno 6,5 milioni, oltre ai tre milioni scappati all'estero.La guerra siriana, fomentata dall'Occidente, ha fatto la fortuna di gruppi jihadisti come Al Qaeda e lo Stato islamico, che ha ricambiato l'Europa con una serie interminabile di attentati terroristici, arrivando a instaurare un vastissimo Califfato in Iraq e Siria, poi crollato nel giro di due anni. Attualmente rimane una sola provincia, quella di Idlib, in mano agli islamisti sostenuti politicamente dalla Turchia ma la popolazione siriana è stremata e la sua condizione è ulteriormente aggravata dalle sanzioni occidentali.IL DISASTRO DI OBAMALe Primavere arabe non sarebbero state possibili senza la politica ondivaga e irrazionale di Barack Obama. Il presidente americano, infatti, insignito nel 2009 con il premio Nobel per la pace preventivo (mai nomina si rivelò più sbagliata), prima scaricò davanti alle proteste di Piazza Tahrir Mubarak, alleato decennale degli Usa, poi salutò con entusiasmo l'elezione a presidente di Morsi, infine non denunciò il colpo di Stato di Al Sisi, lasciando dichiarare al suo segretario di Stato, John Kerry: «La rivoluzione è stata rubata dai Fratelli musulmani».Allo stesso tempo diede il via libera per il bombardamento della Libia, salvo poi abbandonarla al suo destino (la guerra civile), e fece di tutto per appoggiare le milizie islamiche siriane e abbattere Assad, senza (fortunatamente) percorrere l'ultimo miglio e invadere il paese. Infine, non ha alzato ciglio davanti alla repressione delle proteste in Bahrain, appoggiando militarmente l'Arabia Saudita per reprimere quelle in Yemen. Infine, ha trovato un accordo con l'Iran per il congelamento delle attività nucleari.Ricapitolando: ha appoggiato i Fratelli musulmani in Egitto e Libia contro i rispettivi governi, poi ha sostenuto l'esercito contro i Fratelli musulmani in Egitto; ha fiancheggiato i sunniti contro gli sciiti in Bahrein e Yemen e poi ha trovato un accordo con l'Iran sciita per danneggiare l'Arabia Saudita sunnita. In Siria ha finanziato i ribelli siriani, facilitando la diffusione dell'Isis, per poi combatterlo, anche se in modo non risolutivo.LA POLITICA DELL'INSTABILITÀAl di là degli errori strategici di Obama, il politologo francese Henri Hude ha commentato così la politica di quegli anni: «Gli Stati Uniti conducono una politica egemonica camuffata da politica liberale universalista. Il gioco sul "grande scacchiere" consiste nel mantenere il loro potere evitando l'emergere di un rivale globale. A questo scopo, l'islamismo è l'alleato a rovescio tanto indispensabile agli Stati Uniti quanto lo erano i turchi per il re di Francia contro l'imperatore d'Asburgo. Questo principio permette di comprendere come gli Stati Uniti mantengano una relazione ambigua con gli islamisti, che ostentano odio per il "Grande Satan
Qui est Zine el-Abidine Ben Ali, ce général qui renverse le grand militant nationaliste Habib Bourguiba sans faire couler une goutte de sang, et qui prend ainsi les rênes de la Tunisie ?
Qui est Zine el-Abidine Ben Ali, ce général qui renverse le grand militant nationaliste Habib Bourguiba sans faire couler une goutte de sang, et qui prend ainsi les rênes de la Tunisie ?
Dix ans déjà se sont écoulés depuis l'immolation par le feu de Mohamed Bouazizi, chômeur tunisien de 26 ans, devant le gouvernorat de Sidi Bouzid le 17 décembre 2010. Un geste désespéré de protestation après la confiscation de son matériel de vendeur ambulant de fruits et légumes par des policiers. Cet acte est à l'origine d'un soulèvement qui a renversé le dictateur Zine el-Abidine Ben Ali, après 23 ans de pouvoir sans partage. Ce sera le point de départ d'une série d'autres soulèvements à travers le monde arabe. Dix ans après, qu'est-ce qui a véritablement changé en Tunisie ?
Leila Bouazizi was mindlessly scrolling through her phone while on the metro the other day in Montreal, Canada, when a picture popped up on Facebook.She immediately started crying.It was the image she has seen posted all over social media, news outlets, and posters and banners for the past decade. A picture of her brother, Mohamed Bouazizi, a fruit vendor whose solo protest changed the trajectory of the entire region.Mohamed Bouazizi and his family used to live a quiet life in the town of Sidi Bouzid, in central Tunisia. In December 2010, however, the family was suddenly thrust into the global spotlight after Mohamed Bouazizi set himself on fire in front of the city hall. It was an act of frustration over mistreatment by local officials, and he died a few weeks later at age 26. Leila Bouazizi, the sister of Mohamed Bouazizi, moved to Montreal, Canada shortly after her brother's 2011 death and the Tunisian revolution. Credit: Courtesy of Leila Bouazizi When the news of his protest spread, it spurred protests across the country and beyond, leading to what became known as the Arab Spring or Arab uprisings. Mohamed Bouazizi’s death and subsequent protests in Tunisia set off similar uprisings in several countries in the Middle East that toppled dictators and led to multiple, ongoing conflicts.A decade on, Leila Bouazizi says the pain of losing her brother hasn’t subsided.Related: Photos: Arab uprisings began with quest for freedom and led to repression, warsA 'simple man'Mohamed Bouazizi was a simple man, his sister said in an interview with The World.The siblings’ father passed away from a heart attack when they were young, Leila Bouazizi said, so Mohamed Bouazizi had to start working at a young age. Their mom worked at a farm making about $2 per day.Mohamed Bouazizi used to get up at 3 a.m. to fill up his cart with fresh fruit and station himself in front of the city hall to sell them. His job helped support the family. He sold bananas, strawberries, grapes — whatever was in season.According to Leila Bouazizi, city officials constantly harassed Mohamed Bouazizi by confiscating his wares. They said he needed to get a vendor’s permit, which he couldn’t afford. Mohamed Bouazizi complained about this to his family but pressed on because he needed to earn a living.On Dec. 17, 2010, the pressure became too much.After a municipal worker confiscated his weight scale, Mohamed Bouazizi got his hands on some gasoline and set himself on fire. Witnesses captured the aftermath on their cell phones and the videos spread online.Shortly after Mohamed Bouazizi’s self-immolation, protests erupted in Tunisia. People called for better living conditions, jobs and dignity. And just before he died, the country’s longtime president, Zine al-Abidine Ben Ali, visited Mohamed Bouazizi in the hospital as a gesture to quell the growing protests.Overnight, the unknown fruit seller became a national symbol of pro-democracy protests in Tunisia. People held up his picture at protests. Banners went up on the city walls declaring him a martyr.Overnight, the unknown fruit seller became a national symbol of pro-democracy protests in Tunisia. People held up his picture at protests. Banners went up on the city walls declaring him a martyr.The country was in a state of upheaval.“People were tired of the dictatorship,” Leila Bouazizi said. “They were tired of oppression, poverty and mismanagement. That’s why they reacted so strongly.”Protesters demanded that Ben Ali step down. And so, on Jan. 14, he resigned and left for Saudi Arabia with his wife and children. Soon, the protests in Tunisia inspired others in the region.A region on fireThe protests challenged Arab governments and brought down leaders in Egypt, Libya and Yemen. In Syria, they led to a civil war.Lina Khatib, director for the Middle East and North Africa program at Chatham House, said each country had its own unique political circumstances and protesters had different demands. But there were some common themes.“There’s only so much that any citizen is going to put up with when it comes to oppression and autocracy,” she said. “Their socioeconomic conditions had severely deteriorated, freedom of expression was in many places nonexistent or severely curtailed and people generally wanted social justice and dignity.”Related: A poem penned during Libya's 2011 uprising continues to inspire hopeLeila Bouazizi said over the past decade, her family has received a lot of support — but they have also been targeted and harassed.Leila Bouazizi, her husband and her mother moved to Canada a few years after Tunisia’s revolution. They now live in Montreal, and Leila Bouazizi works for a company that makes airplane parts.Her younger sister, Samia Bouazizi, remains in Tunisia. She has applied to move to Canada but her application has been rejected, Leila Bouazizi said.On the 10-year anniversary of her brother’s death, Leila Bouazizi and her family were half a world away.“If we were Tunisia, we would have paid our respects at Mohamed’s grave,” Leila said a few days ago.“One day, I hope all Tunisians live in dignity,” she said. “That’s what my brother wished for.”
Qui est Zine el-Abidine Ben Ali, ce général qui renverse le grand militant nationaliste Habib Bourguiba sans faire couler une goutte de sang, et qui prend ainsi les rênes de la Tunisie ?
durée : 00:20:01 - Journal de 18h - L'ancien président tunisien Zine el Abidine Ben Ali est mort. Arrivé au pouvoir en 1987, il vivait en exil en Arabie saoudite depuis sa chute en 2011.
Im Dezember 2010 begann in Tunesien der Arabische Frühling. Das Land stürzte Machthaber Zine el Abidine Ben Ali und hat heute eine moderne Verfassung. Doch nicht alle Tunesier sind zufrieden: In den vergangenen Jahren schwächelte die Wirtschaft, vor allem junge Menschen fanden kaum Arbeit. Was ist vom Frühling in Tunesien geblieben? Darüber spricht Moderator Fabian Scheler mit Martin Gehlen, der als Korrespondent für ZEIT ONLINE aus der Region berichtet. Ein letztes Mal Kommissar Hanns von Meuffels im Münchner Polizeiruf: Am Sonntag zeigte die ARD den letzten Teil der Krimiserie mit Matthias Brandt in der Hauptrolle. Warum Sie die Folge gesehen haben sollten, erzählt Carolin Ströbele, Kulturredakteurin bei ZEIT ONLINE. Außerdem: ein eventuell nicht ganz seriöser Geschenktipp. Wenn Sie uns kontaktieren möchten, schreiben Sie uns eine E-Mail an wasjetzt@zeit.de.
«Conflit», une fiction signée Moncef Barbouch, raconte les 23 ans de régime de Zine el-Abidine Ben Ali, contraint de quitter le pouvoir le 14 janvier 2011. Le réalisateur nous en parle:
Dans son film «Conflit», Moncef Barbouch raconte les 23 ans de régime de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie.
In 1987, Tunisia's long-serving president was toppled in a political coup, and replaced by his prime minister - by Zine al-Abidine Ben Ali. (Photo: Former Tunisian Prime Minister Zine el-Abidine Ben Ali (4th R) smiles to the cheering crowd 07 November 1987 in Tunis after being sworn in as President of Tunisia.) (Credit: JOEL ROBINE/AFP/Getty Images)