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Quelques jours après la proclamation des résultats provisoires, qui annoncent Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle, seul un candidat – Théodore Ngoy – a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle. « C'est comme s'ils s'étaient tous passé le mot », souffle Wakat Séra, à moins qu'ils aient « tous totalement déchanté par rapport à ces élections (…) qu'ils ont, à l'unanimité, qualifiées de "simulacre". »De toute façon, que pourraient-faire les opposants ? Deux options, souligne Le Pays : soit s'en remettre à la voie légale, auquel cas « ils seront sans doute déboutés », juge le journal ; soit recourir à la rue, mais alors, « il y a des risques énormes que [le pays] bascule dans la violence ». C'est aussi l'inquiétude que l'on lit entre les lignes chez Wakat Séra, avec cette interrogation : « Où seront réglés les différends électoraux si les candidats déçus tournent le dos à la justice ? »À moins qu'il n'y ait une troisième voie choisie par le principal opposant de Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, puisque celui-ci a, rappelle Aujourd'hui au Faso, annoncé qu'il agirait « pacifiquement », tout en « renâcl[ant] à entériner les résultats de la Céni ».Moïse Katumbi prend la parole au sujet du scrutinActualite.cd note qu'il s'exprimait « pour la première fois (…) depuis les élections du 20 décembre dernier ». Les propos rapportés par le site font, là encore, penser à une troisième voie puisque Moïse Katumbi a « appelé à résister à travers des "actions pacifiques et démocratiques" à mener par les forces sociales et politiques du changement », sans annoncer ni de date, ni de modalité d'action exacte.Ce qui est certain en tout cas, c'est que l'opposant rejette à nouveau les résultats de ce scrutin, comme d'ailleurs le processus électoral dans son ensemble. Alors, « est-il un mauvais perdant ou est-il en possession de preuves qui invalident la réélection de Tshisekedi ? », s'interroge Aujourd'hui au Faso. Quoi qu'il en soit, « la Céni ne peut pas se rétracter… ». Alors, Le Pays estime qu'il revient « au président (…) de savoir se montrer bon prince en ayant non seulement le triomphe modeste, mais aussi en se posant en se posant en rassembleur surtout que le pays est déjà en proie à une grave crise sécuritaire ».Crise sécuritaire évoquée par l'ONU dans un rapportUn document sur lequel revient Jeune Afrique ce jeudi matin et dans lequel le groupe d'experts des Nations unies affirme à nouveau que le Rwanda soutient les rebelles du M23. C'est, souligne le magazine, « la troisième fois en un peu plus d'un an ». JA va plus loin encore et dévoile que selon ce texte, « des éléments du M23 ont reçu une formation à l'académie militaire de Gako, au Rwanda ».Mais le rapport évoque aussi la coopération militaire entre la RDC et le Burundi, pointe JA qui rappelle que « depuis plusieurs mois, le M23 accuse les Forces nationales de défense du Burundi (…) de prendre part aux combats aux côtés de l'armée congolaise ». Des accusations contestées par l'armée burundaise. Pourtant, Jeune Afrique juge que « le rôle de Gitega demeure trouble » - notamment lorsqu'on sait que, alors que la forcé régionale est-africaine a subi de vives critiques de Kinshasa, le Burundi, qui fait partie de l'EAC, y a échappé.Et, affirme enfin JA, « plusieurs officiels congolais ont aussi confirmé que, malgré le départ de la force, des contingents burundais allaient demeurer sur le terrain ». Qu'importe : l'état-major et l'exécutif burundais se serrent les coudes et « ont nié auprès du panel onusien tout déploiement ». En attendant, les combats dans l'est se poursuivent et les appels à la paix s'enchaînent sans être entendus.Les jeunes talents du football ivoirien laissés sur le bancLe Monde Afrique met en lumière la situation des jeunes footballeurs en Côte d'Ivoire où les autorités, accuse le titre, « n'investi[ssen]t que peu dans le repérage et la formation de talents, laissant le champ libre à une foule de recruteurs peu scrupuleux ». Le quotidien a ainsi rencontré un quadragénaire, « ancien attaquant qui n'a, de son propre aveu, "jamais percé" » et ne possède « ni bureau, ni terrain, ni diplôme d'entraîneur » - à peine quelques dizaines de ballons.Pourtant, cela ne l'empêche pas de faire du football le cœur de son revenu : en fait, explique Le Monde Afrique, « il repère les bons joueurs lors des tournois de quartier, promet aux meilleurs (…) un destin de star du ballon rond avant de les vendre, le plus rapidement, au plus offrant ». Sauf qu'à l'arrivée, ces jeunes sont envoyés, pour la plupart, « en divisions inférieures », en Roumanie, en Albanie, en République tchèque ou encore en Asie. « La plupart galèrent, certains veulent rentrer, et presque tous lui en veulent », assène le quotidien.Et ce n'est pas un cas isolé : sur les 700 structures de formation ivoiriennes, la plupart fonctionneraient selon ce système. « Les ventes opaques des jeunes joueurs » seraient même devenues « un "système industrialisé" ». Le quotidien s'étonne de telles dérives dans un pays pourtant terre de foot et à quelques jours de la CAN. Pourtant, veut croire l'une des sources du quotidien, « il ne manque pas grand-chose pour faire de la Côte d'Ivoire un pays de foot avec une formation "digne de ce nom". L'essentiel est déjà là ».
Quelques jours après la proclamation des résultats provisoires, qui annoncent Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle, seul un candidat – Théodore Ngoy – a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle. « C'est comme s'ils s'étaient tous passé le mot », souffle Wakat Séra, à moins qu'ils aient « tous totalement déchanté par rapport à ces élections (…) qu'ils ont, à l'unanimité, qualifiées de "simulacre". »De toute façon, que pourraient-faire les opposants ? Deux options, souligne Le Pays : soit s'en remettre à la voie légale, auquel cas « ils seront sans doute déboutés », juge le journal ; soit recourir à la rue, mais alors, « il y a des risques énormes que [le pays] bascule dans la violence ». C'est aussi l'inquiétude que l'on lit entre les lignes chez Wakat Séra, avec cette interrogation : « Où seront réglés les différends électoraux si les candidats déçus tournent le dos à la justice ? »À moins qu'il n'y ait une troisième voie choisie par le principal opposant de Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, puisque celui-ci a, rappelle Aujourd'hui au Faso, annoncé qu'il agirait « pacifiquement », tout en « renâcl[ant] à entériner les résultats de la Céni ».Moïse Katumbi prend la parole au sujet du scrutinActualite.cd note qu'il s'exprimait « pour la première fois (…) depuis les élections du 20 décembre dernier ». Les propos rapportés par le site font, là encore, penser à une troisième voie puisque Moïse Katumbi a « appelé à résister à travers des "actions pacifiques et démocratiques" à mener par les forces sociales et politiques du changement », sans annoncer ni de date, ni de modalité d'action exacte.Ce qui est certain en tout cas, c'est que l'opposant rejette à nouveau les résultats de ce scrutin, comme d'ailleurs le processus électoral dans son ensemble. Alors, « est-il un mauvais perdant ou est-il en possession de preuves qui invalident la réélection de Tshisekedi ? », s'interroge Aujourd'hui au Faso. Quoi qu'il en soit, « la Céni ne peut pas se rétracter… ». Alors, Le Pays estime qu'il revient « au président (…) de savoir se montrer bon prince en ayant non seulement le triomphe modeste, mais aussi en se posant en se posant en rassembleur surtout que le pays est déjà en proie à une grave crise sécuritaire ».Crise sécuritaire évoquée par l'ONU dans un rapportUn document sur lequel revient Jeune Afrique ce jeudi matin et dans lequel le groupe d'experts des Nations unies affirme à nouveau que le Rwanda soutient les rebelles du M23. C'est, souligne le magazine, « la troisième fois en un peu plus d'un an ». JA va plus loin encore et dévoile que selon ce texte, « des éléments du M23 ont reçu une formation à l'académie militaire de Gako, au Rwanda ».Mais le rapport évoque aussi la coopération militaire entre la RDC et le Burundi, pointe JA qui rappelle que « depuis plusieurs mois, le M23 accuse les Forces nationales de défense du Burundi (…) de prendre part aux combats aux côtés de l'armée congolaise ». Des accusations contestées par l'armée burundaise. Pourtant, Jeune Afrique juge que « le rôle de Gitega demeure trouble » - notamment lorsqu'on sait que, alors que la forcé régionale est-africaine a subi de vives critiques de Kinshasa, le Burundi, qui fait partie de l'EAC, y a échappé.Et, affirme enfin JA, « plusieurs officiels congolais ont aussi confirmé que, malgré le départ de la force, des contingents burundais allaient demeurer sur le terrain ». Qu'importe : l'état-major et l'exécutif burundais se serrent les coudes et « ont nié auprès du panel onusien tout déploiement ». En attendant, les combats dans l'est se poursuivent et les appels à la paix s'enchaînent sans être entendus.Les jeunes talents du football ivoirien laissés sur le bancLe Monde Afrique met en lumière la situation des jeunes footballeurs en Côte d'Ivoire où les autorités, accuse le titre, « n'investi[ssen]t que peu dans le repérage et la formation de talents, laissant le champ libre à une foule de recruteurs peu scrupuleux ». Le quotidien a ainsi rencontré un quadragénaire, « ancien attaquant qui n'a, de son propre aveu, "jamais percé" » et ne possède « ni bureau, ni terrain, ni diplôme d'entraîneur » - à peine quelques dizaines de ballons.Pourtant, cela ne l'empêche pas de faire du football le cœur de son revenu : en fait, explique Le Monde Afrique, « il repère les bons joueurs lors des tournois de quartier, promet aux meilleurs (…) un destin de star du ballon rond avant de les vendre, le plus rapidement, au plus offrant ». Sauf qu'à l'arrivée, ces jeunes sont envoyés, pour la plupart, « en divisions inférieures », en Roumanie, en Albanie, en République tchèque ou encore en Asie. « La plupart galèrent, certains veulent rentrer, et presque tous lui en veulent », assène le quotidien.Et ce n'est pas un cas isolé : sur les 700 structures de formation ivoiriennes, la plupart fonctionneraient selon ce système. « Les ventes opaques des jeunes joueurs » seraient même devenues « un "système industrialisé" ». Le quotidien s'étonne de telles dérives dans un pays pourtant terre de foot et à quelques jours de la CAN. Pourtant, veut croire l'une des sources du quotidien, « il ne manque pas grand-chose pour faire de la Côte d'Ivoire un pays de foot avec une formation "digne de ce nom". L'essentiel est déjà là ».
« Le Kenya est une démocratie. Nous ne pouvons pas arrêter chaque personne qui fait une déclaration ». Ces propos de William Ruto, président du Kenya, ont choqué les milieux diplomatiques du monde entier et provoqué des remous au sein de la classe politique congolaise. Le président Kenyan réagissait, dimanche, au souhait de Kinshasa de voir Nairobi mettre la main sur Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa, respectivement ancien président de la centrale électorale en République démocratique du Congo et responsable politique du M23.Corneille Nangaa a annoncé vendredi dernier avoir créé un mouvement politico-militaire dénommé « Alliance fleuve Congo » dont les objectifs sont manifestement de renverser le pouvoir de Kinshasa. Les tensions montent entre la RDC et le Kenya, pendant que la RDC s'est engagée dans le processus de paix, que pilote Nairobi. Cette situation a poussé Kinshasa à rappeler son ambassadeur en poste au Kenya, et d'interpeller le chargé des affaires à l'ambassade du Kenya à Kinshasa, pour des explications claires sur la question.Pourquoi le Kenya a accepté la création d'un mouvement subversif sur son sol contre un autre pays membre de l'EAC ? Comment expliquer la prise de position du président William Ruto sur la situation ? Pourquoi Alliance fleuve Congo voit jour après le départ des troupes de la Communauté de l'Afrique de l'est (EAC) de la RDC, pendant que la RDC accélère le processus du départ de la Monusco et à la veille des élections ? Le choix du timing, n'est-il qu'un fait bénin ?Géopolitologue et professeur des sciences politiques à l'Université de Kinshasa (Unikin), Michel Bisa Kibul répond à ces questions dans ce nouveau numéro de Podcast, réalisé par Bruno Nsaka.
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la violente agression d'un arbitre lors d'un match de football en Turquie, le bilan de la force de l'EAC à l'aune de son départ de RDC et l'abrogation de l'autonomie du Cachemire validée par la Cour suprême indienne. Tchad : l'opposant Succès Masra en faveur de la nouvelle Constitution Après avoir initialement été partisan du « ni oui, ni non », Succès Masra appelle désormais à voter « oui » au référendum sur la nouvelle Constitution. Comment le président des Transformateurs justifie-t-il ce revirement ? Cette prise de position fait-elle l'unanimité au sein de son parti ? Peut-elle définitivement faire basculer le vote en faveur du « oui » ? Avec François Mazet, journaliste au service Afrique de RFI. Football : un arbitre lynché à l'issue d'un match En Turquie, un arbitre a été agressé par plusieurs membres d'un club après un match de première division. Comment expliquer cette violence ? La Fifa a-t-elle réagi ? Le club auquel appartiennent les agresseurs sera-t-il sanctionné ? Sait-on quand le championnat turc, interrompu après cette agression, pourra reprendre ? Avec Sophiane Amazian, journaliste au service des sports de RFI. RDC : les soldats de l'EAC plient bagage À peine un an après son déploiement, la force est-africaine annonce son départ de l'est de la République Démocratique du Congo. Son bilan est-il uniquement négatif ? Seuls les militaires kényans ont quitté la région, sait-on quand les autres troupes partiront ? Pourquoi les soldats burundais sont-ils autorisés à rester sur le territoire ? Avec Reagan Miviri, chercheur au groupe d'études sur le Congo et à l'Institut congolais de recherche Ebuteli en RDC. Inde : le Cachemire perd son autonomie La Cour suprême indienne a validé l'abrogation de l'autonomie du Cachemire décrétée par Narendra Modi, il y a quatre ans. Pourquoi cette décision est-elle contestée ? Est-ce que cela ne risque-t-il pas de raviver les tensions dans une région instable ? Avec Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS, et chercheur senior au think tank Asia Centre.
La campagne électorale des élections générales en République démocratique du Congo entre dans sa dernière ligne droite. Les Congolais sont appelés aux urnes le 20 décembre prochain et d'ici là, RFI donne la parole aux différents candidats au scrutin présidentiel. Pour ouvrir cette séquence politique, nous écoutons ce lundi 11 décembre 2023 Martin Fayulu, qui était arrivé deuxième selon les chiffres officiels de l'élection présidentielle de 2018. Il avait à l'époque revendiqué la victoire à ce scrutin. Quels sont les thèmes sur lesquels il bat campagne, comment voit-il le scrutin à venir ? RFI : Quel bilan faites-vous du mandat de Félix Tshisekedi à la tête du pays ?Martin Fayulu : Totalement négatif. Monsieur Félix Tshisekedi a exacerbé la situation sécuritaire au Congo. Il est parti s'allier à Paul Kagame qui l'a amené à l'EAC, East African Community [Communauté de l'Afrique de l'Est], avec à la clé une partie de notre pays, le Masisi et le Rutshuru, qui aujourd'hui sont sous administration rwandaise avec ses supplétifs du M23. Deuxièmement, monsieur Félix Tshisekedi a rendu le pays beaucoup plus corruptible. Son gouvernement s'est distingué par le vol et la corruption. Il a fait le projet des 100 jours, 660 millions de dollars disparus. Avec son ami Vital Kamerhe, il a eu un projet de 57 millions de dollars de maisons préfabriquées, disparus. Non, monsieur Félix Tshisekedi a usurpé le pouvoir du peuple congolais en 2018 et, aujourd'hui, voilà l'état dans lequel il a mis le Congo. Le Congo s'est totalement affaibli et est devenu la risée du monde.Quel sera votre chantier prioritaire si vous êtes élu ?Mon chantier prioritaire, c'est d'abord les préalables, les fondations d'un édifice, c'est-à-dire l'intégrité territoriale et la pacification totale du pays. L'État de droit et la légitimité du pouvoir. Troisièmement, la cohésion nationale, c'est essentiel pour nous. Et quatrièmement, la gouvernance intègre, c'est-à-dire la tolérance zéro corruption. Monsieur, madame, vous volez, votre place est en prison. Pas simplement en prison, on fait une enquête sur vous, sur tout ce que vous avez et si vous n'arrivez pas à les justifier, on vous retire tout. Ça, ce sont les prérequis, les préalables pour avoir un pays normal.Concernant maintenant la situation dans l'est de la République démocratique du Congo, comment peut-on ramener la paix et la stabilité dans cette partie du pays ?Nous allons avoir une armée aguerrie, formée, entraînée, équipée. Nous allons construire des camps militaires, surtout dans les provinces de l'Est. Et puis le patriotisme… nous allons éduquer la population congolaise avec les cours d'alphabétisation, d'éducation civique pour dire que nous sommes un et indivisible, nous sommes un peuple uni avec nos diversités. Et nous allons dire à l'ONU, l'organisation des Nations unies, qu'elle doit extirper les éléments des FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda] du Congo – ils sont 1 500 ou 2 000, je ne sais pas – et les amener loin du Congo. Nous allons demander aussi aux Nations unies d'éloigner de notre pays les ADF ougandais [Forces démocratiques alliées]. Et dire à monsieur Paul Kagame et à monsieur Yoweri Museveni que le Congo n'est pas un pays à prendre.Quel regard portez-vous sur la façon dont le scrutin du 20 décembre est organisé ?Chaotique. Le scrutin est organisé dans le sens de faire élire par la fraude monsieur Félix Tshisekedi. Il a mis en place une Cour constitutionnelle acquise totalement à sa cause. Il a mis en place une commission électorale à lui et il a fait adopter à l'Assemblée nationale une loi électorale favorable à lui. Mais nous sommes là, nous veillons. Nous sommes candidats à ces élections, pas pour accompagner monsieur Félix Tshisekedi ou monsieur Denis Kadima, les deux dans leurs forfaitures, mais c'est pour surveiller et donner aux Congolais la vérité des urnes. Et c'est cela que je dis à tous les Congolais que je vois : vous devez voter pour celui ou celle qui doit résoudre les problèmes du Congo. Ce n'est pas l'argent qui doit voter, ce n'est pas la tricherie qui doit voter, mais c'est la personne qui est capable d'articuler un programme, capable de défendre ce programme, capable de défendre les intérêts du Congo sous le ciel international, et non des marionnettes qui veulent le pouvoir pour le pouvoir.
Le tourisme en Afrique de l'Est en plein essor. Les attentes, du moins, sont grandes. La Communauté d'Afrique de l'Est anticipe 14 millions de touristes d'ici 2025 contre 7,2 millions en 2019 avant le coup d'arrêt de la pandémie de Covid-19, et l'EAC encourage les pays à diversifier leur offre touristique. Rien qu'au Kenya, l'office du tourisme s'est fixé comme objectif de recevoir 5,5 millions de touristes étrangers à l'horizon 2028. Mais certaines mesures récentes inquiètent les professionnels du tourisme, comme l'augmentation des prix d'entrée dans les parcs nationaux. « Bonjour, merci, de rien »… devant le Giraffe Center où l'on peut observer et nourrir les girafes, un groupe de vacanciers révise une dernière fois quelques mots de swahili. À l'heure du bilan, les guides remercient leurs clients et les encouragent à promouvoir la destination Kenya. Geoffrey Okwara, l'un des accompagnateurs, salue le plan de stratégie visant à accroitre le nombre de touristes dans le pays. « C'est un bon plan, car le tourisme est un secteur très important pour le pays. Les idées sont bonnes. Si seulement ils baissaient les frais, que les parcs naturels ne soient pas trop chers, et des visas ou autres choses qui attirent les gens ». En attendant, l'entrée dans une réserve nationale phare du Kenya va augmenter. « Cela m'inquiète beaucoup, cela sera un coup dur pour nous, car les autres pays africains ont aussi des atouts touristiques », ajoute-t-il.Devant le véhicule de safari, Yves un Français établit aux États-Unis, assure que le prix ne le dissuaderait pas de recommencer. « C'était vraiment super, un voyage extraordinaire, on a vu tous les animaux et on a eu un guide extraordinaire. »Entre attractivité et préoccupations financièresMais, pour certaines bourses, l'augmentation du droit d'entrée au Masai Mara, pourrait faire réfléchir. Pour les non-résidents, de 80 dollars, le billet passera à 100 dollars en janvier et ce n'est qu'une première étape. Georges Mumba, de Perfect Safari, voit ces nouveaux tarifs d'un mauvais œil. C'est Serengeti, grand parc tanzanien jouxtant la réserve du Masa Mara, qui y gagne assure l'agent de voyage : « L'entrée dans le parc Serengeti est de 71 dollars. En juillet prochain, au Masai Mara ce sera 200 dollars ! Si un client veut venir avec sa famille de cinq ou six personnes pour dix jours… où vont-ils ? Ils vont au Serengeti ». Georges Mumba ne s'inquiète pas que de l'attractivité du Kenya. « Des clients ont réservé il y a deux ou trois ans. Je ne peux pas aller vers eux et leur dire que les tarifs ont augmenté. Donc, les entreprises absorbent les pertes. Maintenant, on est content si un client pour l'année prochaine annule ! Car, on veut une nouvelle réservation pour facturer en fonction des nouveaux tarifs. Alors qui conseille le gouvernement ? On a besoin de temps. Ces changements sont apportés sans préavis », dit-il.Une publication sur un réseau social, fin octobre, concernant des taxes sur certains biens à l'entrée dans le pays avait provoqué un tollé. Le ministre du Tourisme avait dénoncé devant les médias un « harcèlement » des visiteurs.
Quatre-vingt-cinq civils, au moins, sont morts dans une frappe militaire contre un village de l'État de Kaduna dimanche, tous rassemblés, raconte Le Pays, « à l'occasion d'une fête musulmane ». D'abord réticente à admettre ses torts, la grande muette a donc fini par reconnaître être à l'origine de cette frappe… Une bavure de plus d'après Aujourd'hui au Faso : selon le titre, ces erreurs meurtrières « se multiplient » et on en recenserait même « 300 depuis 2017 ». « Ça fait beaucoup, pour une armée professionnelle », s'agace le journal burkinabè.Même constat dans la presse nigériane où, écrit le Guardian, l'opposant Peter Obi a « demandé aux militaires nigérians d'essayer d'éviter d'être une honte pour eux-mêmes et les autres ».Une mission anti-terroristeC'est ce qu'explique le quotidien nigérian The Vanguard : « l'attaque de drone (…) se basait sur des informations au sujet d'activités indésirables de terroristes dans la zone ». Dans une région où les groupes armés sont très bien implantés, les moyens de surveillance aériens ont détecté des mouvements de groupes de personnes, et les ont interprétés comme des déplacements de terroristes… En fait, il ne s'agissait que de civils.Malheureusement, déplore Aujourd'hui au Faso, alors que le géant nigérian est « confronté depuis des lustres » aux terroristes, notamment ceux de Boko Haram, « l'armée a souvent fait dans la démesure et le zèle ». Le Vanguard rétorque : « les terroristes se font régulièrement passer pour des civils afin que ces derniers paient le prix de leurs atrocités ».Il est donc grand temps, réclame Le Pays, « de faire en sorte que de tels drames ne se reproduisent plus ». Et pour cela, il faut comprendre ce qui s'est passé, donc, « avoir l'audace de diligenter une enquête sérieuse » et ce « dans des conditions de totale transparence ». Comment, sinon, maintenir la confiance au sein de la population ? Les mêmes habitants dont, pointe le journal, la collaboration est « nécessaire pour éradiquer » la présence terroriste. Il y a donc urgence à faire la lumière sur cette situation… Mais pour l'instant, précise le Vanguard, l'armée promet surtout « de continuer à trouver des solutions innovantes ».L'insécurité, priorité n°1 en République démocratique du CongoObjectif affiché par le président sortant Félix Tshisekedi mais « combat perdu » pour Le Monde Afrique, malgré ses diverses tentatives depuis 2021. Au point que c'en est devenu « un angle d'attaque commun » de l'opposition, estime le quotidien, « tout particulièrement dans l'est du pays, frontalier de l'Ouganda et du Rwanda », pays avec lequel les relations diplomatiques sont devenues glaciales à cause, précisément, de l'insécurité.Malgré la désignation de Jean-Pierre Bemba (« homme d'expérience charismatique ») à la tête de la défense ; malgré l'enrôlement de 40 000 recrues ; malgré « le ménage dans les états-majors » et malgré le fait de s'être « tourné vers les organisations régionales », le succès est mitigé. Un échec que Le Monde met sur le compte des intérêts particuliers : au sein de la force régionale, la force de l'EAC, « chacun (…) semble suivre son propre agenda. Aucun n'a engagé le combat contre le M23 ».Un retrait programmé dans ce contexteLe départ a commencé il y a quelques jours, la force de l'EAC étant censée avoir quitté les lieux d'ici deux jours. Alors, quelle solution ? Pour une militante et membre de la société civile interrogée par Actualite.cd, « la paix dans l'Est est tributaire de paramètres qui dépassent complètement les enjeux régionaux ». La vraie solution résiderait donc, selon cette actrice, « dans une prise de conscience de la population », mais aussi de profondes réformes : institutions, justice, organisation stratégique…Plus terre à terre, les autorités ont d'autres choses en tête : La Référence Plus évoque ainsi les affirmations du pouvoir, selon lesquelles « l'armée nationale est en train de monter en puissance, avec l'objectif d'assurer elle-même la défense du territoire ». Et puis, il y a le potentiel « déploiement de contingents de la communauté d'Afrique australe », dont la RDC est membre. On attend de voir : annoncé depuis mai, cet objectif n'a pas encore été concrétisé, faute notamment de financements. Avec un risque, s'inquiète Le Monde Afrique : celui « d'un vide sécuritaire ».
Quatre-vingt-cinq civils, au moins, sont morts dans une frappe militaire contre un village de l'État de Kaduna dimanche, tous rassemblés, raconte Le Pays, « à l'occasion d'une fête musulmane ». D'abord réticente à admettre ses torts, la grande muette a donc fini par reconnaître être à l'origine de cette frappe… Une bavure de plus d'après Aujourd'hui au Faso : selon le titre, ces erreurs meurtrières « se multiplient » et on en recenserait même « 300 depuis 2017 ». « Ça fait beaucoup, pour une armée professionnelle », s'agace le journal burkinabè.Même constat dans la presse nigériane où, écrit le Guardian, l'opposant Peter Obi a « demandé aux militaires nigérians d'essayer d'éviter d'être une honte pour eux-mêmes et les autres ».Une mission anti-terroristeC'est ce qu'explique le quotidien nigérian The Vanguard : « l'attaque de drone (…) se basait sur des informations au sujet d'activités indésirables de terroristes dans la zone ». Dans une région où les groupes armés sont très bien implantés, les moyens de surveillance aériens ont détecté des mouvements de groupes de personnes, et les ont interprétés comme des déplacements de terroristes… En fait, il ne s'agissait que de civils.Malheureusement, déplore Aujourd'hui au Faso, alors que le géant nigérian est « confronté depuis des lustres » aux terroristes, notamment ceux de Boko Haram, « l'armée a souvent fait dans la démesure et le zèle ». Le Vanguard rétorque : « les terroristes se font régulièrement passer pour des civils afin que ces derniers paient le prix de leurs atrocités ».Il est donc grand temps, réclame Le Pays, « de faire en sorte que de tels drames ne se reproduisent plus ». Et pour cela, il faut comprendre ce qui s'est passé, donc, « avoir l'audace de diligenter une enquête sérieuse » et ce « dans des conditions de totale transparence ». Comment, sinon, maintenir la confiance au sein de la population ? Les mêmes habitants dont, pointe le journal, la collaboration est « nécessaire pour éradiquer » la présence terroriste. Il y a donc urgence à faire la lumière sur cette situation… Mais pour l'instant, précise le Vanguard, l'armée promet surtout « de continuer à trouver des solutions innovantes ».L'insécurité, priorité n°1 en République démocratique du CongoObjectif affiché par le président sortant Félix Tshisekedi mais « combat perdu » pour Le Monde Afrique, malgré ses diverses tentatives depuis 2021. Au point que c'en est devenu « un angle d'attaque commun » de l'opposition, estime le quotidien, « tout particulièrement dans l'est du pays, frontalier de l'Ouganda et du Rwanda », pays avec lequel les relations diplomatiques sont devenues glaciales à cause, précisément, de l'insécurité.Malgré la désignation de Jean-Pierre Bemba (« homme d'expérience charismatique ») à la tête de la défense ; malgré l'enrôlement de 40 000 recrues ; malgré « le ménage dans les états-majors » et malgré le fait de s'être « tourné vers les organisations régionales », le succès est mitigé. Un échec que Le Monde met sur le compte des intérêts particuliers : au sein de la force régionale, la force de l'EAC, « chacun (…) semble suivre son propre agenda. Aucun n'a engagé le combat contre le M23 ».Un retrait programmé dans ce contexteLe départ a commencé il y a quelques jours, la force de l'EAC étant censée avoir quitté les lieux d'ici deux jours. Alors, quelle solution ? Pour une militante et membre de la société civile interrogée par Actualite.cd, « la paix dans l'Est est tributaire de paramètres qui dépassent complètement les enjeux régionaux ». La vraie solution résiderait donc, selon cette actrice, « dans une prise de conscience de la population », mais aussi de profondes réformes : institutions, justice, organisation stratégique…Plus terre à terre, les autorités ont d'autres choses en tête : La Référence Plus évoque ainsi les affirmations du pouvoir, selon lesquelles « l'armée nationale est en train de monter en puissance, avec l'objectif d'assurer elle-même la défense du territoire ». Et puis, il y a le potentiel « déploiement de contingents de la communauté d'Afrique australe », dont la RDC est membre. On attend de voir : annoncé depuis mai, cet objectif n'a pas encore été concrétisé, faute notamment de financements. Avec un risque, s'inquiète Le Monde Afrique : celui « d'un vide sécuritaire ».
Le gouvernement l'avait décidé l'année dernière, levant ainsi une interdiction de plus de dix ans. De petits producteurs et des associations de consommateurs ont saisi la justice pour s'y opposer, ce qui a suspendu l'importation d'OGM. Mais la Haute Cour de justice a rendu son jugement la semaine dernière. La Haute Cour de justice kényane a estimé que les plaignants n'avaient pas réussi à prouver que les OGM comportent des risques pour la santé. C'était là toute leur ligne de défense.Le Kenya a désormais le feu vert définitif pour importer des OGM, d'aliments et de semences génétiquement modifiées. Pour l'heure, le pays se concentre sur le maïs. Le gouvernement estime que les OGM sont la solution pour s'adapter au dérèglement climatique. Le pays a connu ces dernières années de terribles sécheresses, doublées d'une invasion de vers légionnaires d'automne qui déciment les cultures céréalières de l'ouest du pays, considéré comme le grenier à grain du Kenya.Cercle vicieuxElizabeth Atieno, de Greenpeace Africa estime que les agriculteurs kényans risquent de s'engager dans un cercle vicieux. L'importation de semences modifiées, étrangères, et coûteuses au détriment des semences indigènes, doublée de l'usage d'engrais chimiques, aboutira selon elle à un désastre écologique et une paupérisation des petits producteurs. Autre enjeu, pointé du doigt par la Ligue paysanne kényane : celui du commerce agricole dans la sous-région. Les pays de l'EAC, l'organisation régionale, jouissent d'un accord de libre-échange, mais l'Ouganda et la Tanzanie ont interdit les OGM. Dodoma a déjà annoncé qu'elle ferait part de vigilance, quant aux futures importations agricoles kényanes.Partenariat commercial avec les États-UnisL'autorisation des OGM devrait en revanche renforcer les relations commerciales entre le Kenya et les États-Unis, qui en sont le 1er producteur mondial. Elle intervient d'ailleurs alors que les deux pays négocient un Partenariat stratégique de commerce et d'investissement. Dans son programme de 2022, le bureau du représentant américain au Commerce stipule que la levée de l'interdiction des OGM pourrait booster les exportations agricoles américaines au Kenya.À lire aussiKenya: la décision du gouvernement d'autoriser le maïs génétiquement modifié fait débat
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'effondrement d'un immeuble à Douala, sur les menaces qui pèsent sur le parc des Virungas et sur le résultat des élections législatives en Espagne. RDC : des Jeux de la Francophonie sous haute surveillancePlusieurs pays ont refusé d'envoyer leurs athlètes aux Jeux de la Francophonie pour des questions de sécurité. A la veille de cet évènement, comment les autorités rassurent-elles les délégations étrangères ? Ces absences auront-elles des conséquences sur l'organisation des Jeux ? Avec Cédric de Oliveira, journaliste au service des sports de RFI. Cameroun : la récurrence des effondrements d'immeubles interroge A Douala, un immeuble de quatre étages s'est écroulé sur un autre bâtiment résidentiel, entrainant la mort d'au moins 37 personnes. Comment expliquer la fréquence de ces accidents dans la capitale économique du pays ? Des mesures ont-elles déjà été prises pour éviter de nouveaux drames ? Avec Paul Pondi Batoum, urbaniste, président de l'Ordre national des urbanistes du Cameroun. RDC : le parc des Virungas menacés par le M23 En RDC, 14 ONG environnementales ont appelé le gouvernement à agir contre le pillage du parc des Virunga par le M23. Quelle est la nature des « crimes environnementaux » dénoncés par ces organisations ? Pourquoi accusent-elles les forces de l'EAC d'inaction ? Avec Paulina Zidi, journaliste au service Afrique de RFI. Espagne : le Parlement en quête de majorité En Espagne, malgré la victoire de la droite, aucune majorité ne s'est constituée dans les jours qui ont suivi les élections législatives. Comment expliquer la résistance inattendue de la gauche à la poussée électorale du camp conservateur ? La gauche pourrait-elle former une majorité parlementaire ? Doit-on s'attendre à de nouvelles élections ? Avec Maria Elisa Alonso, politologue et enseignante-chercheuse à l'université de Lorraine.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'avancée de la contre-offensive ukrainienne, et sur la situation à Bunagana, ville stratégique dans l'est de la RDC. Zelensky : « Les combats sont difficiles, mais nous progressons » Depuis le 10 janvier, l'Ukraine a débuté officiellement sa contre-offensive contre la Russie mais peine à avancer. Comment expliquer les difficultés de l'armée ukrainienne malgré les nombreuses livraisons d'armes des Occidentaux ? Ces derniers jours, l'Ukraine a récupéré sept villages aux forces russes. Comment compte-t-elle continuer son avancée ? Avec Franck Alexandre, journaliste spécialiste des questions de défense. Les Béninois confrontés à une hausse du prix de l'essence frelatée Avec l'investiture de Bola Tinubu au Nigeria, les Béninois font face à des difficultés de ravitaillement en essence. Pourquoi l'État affirme qu'il n'y a pas de pénurie alors que la plupart des stations-service sont à sec ? Jusqu'à quand cette crise peut-elle durer ? Quelles mesures le gouvernement pourrait-il prendre ? Avec Jean-Luc Aplogan, correspondant de RFI à Cotonou. RDC : Bunagana, un an sous le joug du M23 La ville de Bunagana dans le Nord-Kivu est sous le contrôle du M23 depuis un an. Quelle est la situation actuelle des habitants de cette ville ? Pourquoi la force régionale de l'EAC et les FARDC n'arrivent-elles pas à reprendre le contrôle ? L'intervention de la SADC pourrait-elle libérer la zone ? Avec Adolphe Agenonga Chober, professeur à l'Université de Kisangani, spécialiste des questions de sécurité de la République démocratique du Congo.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur l'opération controversée « Wuambushu » à Mayotte, sur le prix Marc-Vivien Foé 2023 et sur le déploiement de la SADC en République Démocratique du Congo. Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo, loin des urnesEn Côte d'Ivoire, le PPA-CI a critiqué l'absence de Laurent Gbagbo de la liste électorale. Comment expliquer cette décision malgré la grâce accordée par Alassane Ouattara à l'ancien président ? Quels sont les moyens de recours dont dispose le parti de Gbagbo pour le réintégrer à la liste électorale ? Avec Bineta Diagne, correspondante permanente de RFI. Mayotte : début de l'opération controversée « Wuambushu » Ce lundi 22 mai 2023, l'opération anti-immigration illégale a officiellement été lancée avec la démolition de Talus 2, un des plus importants bidonvilles de l'île. Pourquoi la justice a-t-elle finalement donné son accord après avoir suspendu l'opération, un mois plus tôt ? Que deviennent les habitants de ce bidonville ? Avec Lola Fourmy, envoyée spéciale de RFI à Mayotte.Football : qui sera le meilleur joueur africain de Ligue 1 ? Seko Fofana, Chancel Mbemba et Terem Moffi sont les trois finalistes du prix Marc-Vivien Foé 2023 qui récompense le meilleur footballeur africain évoluant en Ligue 1. Pourquoi ces trois joueurs ont-ils retenu l'attention du jury ? Avec Olivier Pron, journaliste au service des sports de RFI. RDC : vers un déploiement de la SADC dès juin ? Les forces de la SADC devraient être déployées dans l'est de la RDC dès la mi-juin 2023. Avec l'arrivée des troupes d'Afrique australe, le gouvernement a-t-il envisagé le départ de la force de l'EAC ? À quoi peut-on s'attendre pour le déploiement de la SADC ? Avec Onesphore Sematumba, analyste pour la région des Grands Lacs pour International Crisis Group.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur un sondage d'opinion au Mali, sur l'avenir de l'Olympique Lyonnais après la départ de son président historique Jean-Michel Aulas et sur le souhait de la Jamaïque et du Belize de quitter la couronne britannique. RDC : la SADC promet de déployer des troupes La SADC, la Communauté de développement de l'Afrique australe, a annoncé le déploiement de ses soldats dans l'est de la RDC pour combattre notamment le M23. Pourquoi les autorités congolaises font-elles encore appel à des forces étrangères ? Le mandat de cette nouvelle force sera-t-il plus offensif que celui de l'EAC ? Comment les troupes de la SADC vont-elles se coordonner avec celles de l'Afrique de l'Est ? Avec Adolphe Agenonga Chober, professeur à l'Université de Kisangani, spécialiste des questions de sécurité de la République démocratique du Congo. Mali : 9 personnes sur 10 satisfaites des autorités de transition Selon une enquête d'opinion de la fondation allemande Friedrich Ebert, parue le 3 mai 2023, une grande majorité des Maliens se disent satisfaits de la gestion de la transition par les autorités et de leur partenariat avec la Russie. Comment peut-on expliquer cette popularité dans un contexte d'insécurité ? Comment cette étude a-t-elle été menée ? Avec Christian Klatt, représentant résidant au Mali de la fondation Friedrich Ebert. Foot : après le départ d'Aulas, quel avenir pour l'OL ? Après le départ de Jean-Michel Aulas, John Textor, propriétaire de l'Olympique lyonnais, a été nommé président du club. Pourquoi Textor a-t-il décidé de se séparer d'Aulas qui était à la tête du club depuis 36 ans ? Avec Olivier Pron, journaliste au service des sports de RFI. Royaume-Uni : la Jamaïque et le Belize prêts à quitter la couronne Deux jours avant le couronnement de Charles III, la Jamaïque et le Belize ont annoncé vouloir devenir des Républiques. Pour quelles raisons ces deux pays souhaitent quitter la monarchie britannique ? Quelles en seraient les conséquences ? Avec Virginie Roiron, maître de conférence à Sciences Po Strasbourg, spécialiste du Commonwealth.
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur le partenariat entre le RHDP et le FPI en Côte d'Ivoire, puis sur la réaction de Kinshasa après le changement de commandant à la tête de l'EAC. Enfin, direction la Turquie pour analyser les chances de Recep Tayyip Erdogan de remporter les élections présidentielles alors que le scrutin se rapproche. Le leader du Pastef a refusé de participer aux discussions politiques initiées par le président Macky Sall. Pourquoi Ousmane Sonko rejette-t-il le dialogue ? Avec l'ouverture de l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall et du PDS de Karim Wade, l'opposition est divisée face à la main tendue du président. Cette situation peut-elle créer des tensions au sein de la coalition Yewwi Askan Wi ? Avec Charlotte Idrac, correspondante permanente de RFI à Dakar. Côte d'Ivoire : un partenariat pour « la réconciliation nationale » En Côte d'Ivoire, le RHDP, le parti au pouvoir et le parti d'opposition FPI ont signé un accord de partenariat. Comment expliquer ce rapprochement entre le parti d'Alassane Ouattara et celui de Pascal Affi N'Guessan ? Vont-ils nouer des alliances pour les élections municipales et régionales ? Avec Bineta Diagne, correspondante de RFI à Abidjan. RDC : du changement à la tête de l'EAC Le Kenya a annoncé un changement de commandant à la tête des troupes de la communauté d'Afrique de l'Est, actives dans l'Est de la République démocratique du Congo, après la démission du précédent général. Comment a réagi Kinshasa ? Ce changement va-t-il apaiser les relations entre la force et les autorités congolaises ? Avec ce nouveau commandement, les forces de l'EAC vont-elles se montrer plus offensives ? Avec Reagan Miviri, chercheur pilier violences à Ebuteli, institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence. Turquie : Erdogan peut-il perdre la présidentielle ? À neuf jours du scrutin, la perspective d'un troisième mandat à la tête du pays semble s'éloigner pour Recep Tayyip Erdogan (Peut-être à réactualiser, les sondages les donnent au coude à coude). Comment expliquer la position difficile dans les sondages du président actuel après 20 ans de pouvoir ? Comment compte-t-il rattraper son retard ? Avec Aurélien Denizeau, docteur en Science politique et Relations internationales de l'INALCO, spécialiste de la Turquie.
À Goma, dans l'est de la RDC, les journées ville morte et les manifestations se multiplient pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire et l'inaction de la force régionale, accusée de ne pas combattre les rebelles du M23. Comprenez-vous cette colère ? Quelle alternative aux troupes de l'EAC ? Nous lançons le débat. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
Découvrons le fond éducation de la Bibliothèque Diderot de Lyon : des origines au fonctionnement des collections, nos deux invitées, Guillaine Dioudonnat et Amandine Charvet nous exposent l'éventail de ses possibilités et Sébastien Boudin nous fait découvrir l'ouvrage L'EAC, Une utopie à l'épreuve des sciences sociales dirigé par Anne Jonchéry et Sylvie Octobre.
Hadja Lahbib, ministre fédérale belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, et des Institutions culturelles fédérales, a été reçue ce vendredi par Félix Tshisekedi. Au cours d'une réunion d'environ une heure, elle a réitéré le souhait de désescalade dans les rapports entre la RDC et le Rwanda. L'autre message porté par la Belgique est le respect de la souveraineté de la RDC. « Il faut retourner à la table de négociation. Il faut parler entre différentes parties. Je sais qu'il y aura un mini sommet qui sera organisé samedi à Bujumbura à l'initiative du président en exercice de l'EAC. Nous attendons beaucoup de cette réunion même si, il faut dire que les tensions sont extrêmes, nous voulons que soit évitée une escalade du conflit qui conduirait à une guerre ouverte. Cette région de l'Est du pays a suffisamment souffert, plus de 25 ans de conflit et des millions de déplacés », a-t-elle dit au micro de ACTUALITE.CD. « Nous pensons aussi qu'à l'approche de la tenue des élections fixées en décembre prochain, il convient d'appeler toutes les parties à se parler et à appliquer le processus de Nairobi et de Luanda », a-t-elle ajouté.
Le secrétariat exécutif de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (EAC) est agacé par l'expulsion le 30 janvier 2023 de trois officiers rwandais déployés dans le cadre du commandement de la force régionale de cette organisation sous-régionale. Il rappelle que ce déploiement avait été décidé le 7 novembre Sharm El Sheik en Égypte par les Chefs d'Etat de la région en marge de la COP 27. Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a répondu au micro de ACTUALITE.CD « J'ai répondu ce matin au secrétaire général de l'EAC. Nous n'avons jamais expulsé. L'expulsion à un contenu en diplomatie. Nous n'avons jamais éconduit d'une manière ou d'une autre les officiers rwandais auxquels vous faites allusion. Je crois qu'un de leurs collègues congolais qui est aussi responsable a plutôt donné un conseil. Ne faisons pas la politique de l'autruche. Aujourd'hui, la tension est vive entre la RDC et le Rwanda, entre notre peuple et l'Etat du Rwanda. Je ne dis pas entre le peuple congolais et le peuple Rwandais. Les congolais meurent. On pille leur pays, on prend nos territoires, on ne respecte pas le plan de paix international. Devant cette situation, nous ne voulons pas que demain par hasard quelque part qu'on nous dise qu'on a porté atteinte à l'intégrité physique d'un officier rwandais. Cet officier congolais a dit à son collègue que peut-être qu'il est conseillé un petit repli pour que lorsque la tension va se calmer vous puissiez calmement continuer à œuvrer en RDC. C'est la même logique qui a prévalu lorsque notre président avec beaucoup de courage a dit à Monsieur Kagame qu'il ne convenait pas que les militaires rwandais soient dans la force régionale, à l'intérieur de la RDC. Il faut voir le contexte. Il n'y a pas eu d'expulsion parce que c'est prévu dans le SOFA ». Vous pouvez suivre l'intégralité ici.
Grand témoin : Patrick Muyaya, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement de la RDC 1- Manifestation contre la force de l'EAC, découvertes de fosses communes, polémique sur l'effectivité ou non du retrait du M23 : la RDC dans un piège sans fin ? 2- 2 accidents avec une soixantaine de morts en l'espace d'une semaine ; bras de fer entre l'Etat et le syndicat des transporteurs sur les mesures prises : quelles recettes pour une meilleure sécurité sur les routes du Sénégal ? 3- Absence du Maroc au Chan en Algérie pour défaut d'autorisation de survol de l'espace aérien algérien : le conflit diplomatique plus fort que l'esprit du Sport ?
L'ancien président kényan Uhuru Kenyatta, facilitateur de la Communauté des États d'Afrique de l'Est (EAC) pour la paix dans l'est de la République démocratique du Congo, est arrivé mardi à Goma, zone au cœur de combats entre l'armée congolaise et les rebelles du M23. L'objectif est de préparer la prochaine session de pourparlers de paix prévue, selon l'EAC, le 21 novembre à Nairobi. Un mouvement de panique a provoqué la fuite de milliers de déplacés du camp de Kanyaruchinya, au sud de Kibumba.
Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a donné quelques détails sur la portée de l'accord sur le statut de la force régionale à déployer dans l'Est de la RDC. Cet accord a été signé en présence de Félix Tshisekedi par les experts de la commission économique de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (EAC) en séjour de travail à Kinshasa. Le Chef de la diplomatie congolaise s'est confié longuement sur ACTUALITE.CD La rédaction vous propose ici, la portée opérationnelle de cette signature. « L'accord portant statut de force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est, que j'ai signée jeudi 8 septembre 2022 avec le secrétaire général de cette Communauté, est un acte historique important dans la mesure où il fixe le cadre dans lequel ces forces vont se déployer en République démocratique du Congo ». Et d'ajouter: « Quelle est la conséquence opérationnelle de la signature de ce SOFA? Le gong a sonné. Le coup d'envoi a été donné au déploiement effectif des armées des pays membres de la Communauté qui ont accepté de se déployer dans la zone de la partie orientale de la RDC pour être plus précis dans la zone de l'Ituri, de la province du Sud-Kivu et de la province du Nord-Kivu qui sont les zones dans lesquelles il y a un sécurité et les zones dans lesquelles les M23 soutenus par le de Rwanda opèrent et ont conquis des territoires illégalement en violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de notre pays ». Il ne reste plus qu'à rendre opérationnelles les décisions prises: « Maintenant, sur le plan des règles, sous le plan de la volonté politique, il n'y a plus d'obstacles et nous espérons que très prochainement cela va devenir une réalité sur le terrain ». Suivez cet extrait de l'interview de Christophe Lutundula Apala ici.
Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a donné quelques détails sur la portée de l'accord sur le statut de la force régionale à déployer dans l'Est de la RDC. Cet accord a été signé en présence de Félix Tshisekedi par les experts de la commission économique de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (EAC) en séjour de travail à Kinshasa. Le Chef de la diplomatie congolaise s'est confié longuement sur ACTUALITE.CD La rédaction vous propose ici la portée de la force, selon l'ambition de l'EAC. « Évidemment, les prochaines étapes sont d'abord les déploiements et ensuite l'action de terrain pour déloger ces forces négatives. Et c'est ici le lieu de dire que cette force ne concerne pas que le M23 ». Et d'ajouter: « La force régionale, conformément aux communiqués conjoints de Nairobi, est destinée à maîtriser, à neutraliser tous les groupes armés qui ont refusé la main tendue par leurs chefs d'État respectifs pour qu'ils intègrent la vie de la nation pacifiquement ». La force ne s'attaquera pas qu'au M23 ou aux FDLR: « Tous les groupes armés qui existent dans la région des grands lacs sont concernés et sont interpellés aussi par ces déploiements et la communauté de l'Afrique de l'Est est déterminée à agir et à restaurer la paix et la sécurité dans la région ». Suivez cet extrait de l'interview de Christophe Lutundula Apala ici.
Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a donné quelques détails sur la portée de l'accord sur le statut de la force régionale à déployer dans l'Est de la RDC. Cet accord a été signé en présence de Félix Tshisekedi par les experts de la commission économique de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (EAC) en séjour de travail à Kinshasa. Le Chef de la diplomatie congolaise s'est confié longuement sur ACTUALITE.CD La rédaction vous propose ici la teneur des échanges que le Chef de l'Etat a eu avec les experts de l'EAC présents à Kinshasa la semaine dernière. « En fait, le chef de l'État, le président Félix-Antoine Tshisekedi a rappelé à tous ceux qui participent à la force un certain nombre de questions qui sont importantes, d'abord les attentes des peuples de la Communauté et la conception des opérations. Il a aussi rappelé la durée prévue dans la l'accord qui est de 6 mois renouvelables chaque fois que de besoin ». Et d'ajouter: « Le président a aussi insisté sur la nécessité, lors des opérations, de protéger la population de respecter les droits de l'homme et là nécessité aussi d'une coordination entre tous les participants, évidemment avec des soutiens notamment de la Monusco qui est présente aujourd'hui sur le terrain ». Félix a réitéré aussi « Le Président de la République a tenu également à renouveler son soutien au processus de Nairobi et à celui de Luanda. Il a dit à tous les participants qu'ils peuvent compter sur son soutien, sur son engagement et celui de la République démocratique du Congo ». Suivez cet extrait de l'interview de Christophe Lutundula Apala ici.
Force régionale de l'EAC: Le Rwanda va se déployer à l'intérieur de son territoire le long de la frontière pour protéger sa frontière Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a donné quelques détails sur la portée de l'accord sur le statut de la force régionale à déployer dans l'Est de la RDC. Cet accord a été signé en présence de Félix Tshisekedi par les experts de la commission économique de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (EAC) en séjour de travail à Kinshasa. Le Chef de la diplomatie congolaise s'est confié longuement sur ACTUALITE.CD La rédaction vous propose ici l'esquisse du plan de déploiement contenu dans cet accord. « Il sera question d'une force régionale intégrée où chaque pays va se voir accorder une zone de déploiement. Oui, on avait déjà convenu des zones de déploiement. En l'espèce, le Burundi se déploie du côté de la frontière qu'il a avec la RDC, dans le territoire d'Uvira ». La question du positionnement du Rwanda fait couler encre et salive. « Le Rwanda va se déployer à l'intérieur de son territoire le long de la frontière pour protéger sa frontière. C'est très important. Le Rwanda ne viendra pas à l'intérieur de la RDC », a-t-il ajouté. Il y a également le Kenya, l'Ouganda et le Soudan du Sud: « Le Kenya va déployer ses unités du côté du Nord-Kivu, plus spécifiquement du côté de Rutshuru. L'Ouganda va déployer ses forces pratiquement là où se passent maintenant les opérations conjointes, c'est-à-dire du côté de l'Ituri. Le Soudan du Sud va se déployer à l'intérieur des frontières congolaises, au nord de l'ex-province orientale. Et voilà comment la tâche a été répartie ». Suivez cet extrait de l'interview de Christophe Lutundula Apala ici.
Christophe Lutundula Apala, vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, a donné quelques détails sur la portée de l'accord sur le statut de la force régionale à déployer dans l'Est de la RDC. Cet accord a été signé en présence de Félix Tshisekedi par les experts de la commission économique de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est (EAC) en séjour de travail à Kinshasa. Le Chef de la diplomatie congolaise s'est confié longuement sur ACTUALITE.CD La rédaction vous propose ici les propositions relatives au financement de cette force. « Au départ, il était convenu que chaque pays y apporterait sa contribution. Mais fondamentalement, lors de la dernière réunion extraordinaire des chefs d'État de la Communauté d'Afrique de l'Est qui s'est tenue à Arusha, la décision a été prise de créer un fonds spécial pour cette opération de restauration de la paix. Il y a eu des contributions qui sont déjà annoncées d'ailleurs ». Et d'ajouter: « Par exemple, le Sénégal avait annoncé 1 000 000 d'euros. L'Angola aussi, je crois que ces deux millions sont déjà effectivement versés. On voit également au niveau de la Communauté la possibilité de dégager aussi un montant ». D'autres contributeurs potentiels sont également sollicités. « L'union africaine a prévu un certain nombre de mécanismes de financement, notamment de recours à la facilité de paix, et il est envisagé également d'en appeler aux contributions de partenaires de l'Afrique qui veulent soutenir cette importante décision de déployer la force régionale et des restaurer la paix par tous les moyens en RDC ». Suivez cet extrait de l'interview de Christophe Lutundula Apala ici.
Avec Pierre Boisselet, Coordonateur des recherches sur la violence à l'institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence Ebuteli.
Avec Lisa, on a passé 2 jours dans un lieu culturel unique en France, l'Espace de l'Art Concret, au contact des équipes et des artistes. C'est à Mouans Sartoux, près de Cannes, qu'est situé ce centre d'art contemporain, dédié à l'Art Concret, un mouvement d'abstraction géométrique, apparu au début des années 30. L'histoire de ce lieu, l'Espace de l'Art Concret, n'est pas banale et plutôt jolie. A l'origine, en 1990, 2 collectionneurs suisses, Sybil Albers et Gottfried Honegger, décident de créer ce lieu de démocratisation de l'art dans ce petit village des Alpes Maritimes. Ensuite, ils vont faire don à l'Etat de toute leur collection pour permettre la construction d'un nouvel espace d'exposition. Aujourd'hui disparu, ce couple a laissé une trace indélébile dans ce village et parmi les équipes de l'EAC, qui continuent de perpétuer leur mémoire et leur action, en faveur de l'Art Concret et de la transmission. Nous sommes allés à la rencontre de ces équipes passionnées par leur mission, pour dresser un portrait de ce lieu familial. Soutenez-nous !
Dans un entretien accordé à RFI et France 24, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, Premier ministre de la RDC depuis le 26 avril 2021, revient sur les pourparlers qui se déroulent à Nairobi. « Des consultations », explique-t-il, entre des groupes armés et des représentants du gouvernement, sous les auspices du président kényan Uhuru Kenyatta. Interrogé sur le processus électoral, il exclut tout glissement du calendrier et écarte également l'idée d'un dialogue politique avec l'opposition pour définir les contours de la future loi électorale. RFI : Monsieur le Premier ministre, on va commencer avec la situation dans l'Est du pays. Des pourparlers avec les groupes armés actifs là-bas ont commencé la semaine dernière à Nairobi, est-ce que vous êtes optimiste sur les chances enfin de mettre un terme à des décennies de violence ? Vous avez parlé des pourparlers, que moi je considère comme étant des consultations, qui se font dans le cadre de notre adhésion à la communauté des États de l'Afrique de l'Est, avec comme objectif vraiment de ramener une paix durable dans cette zone des Grands Lacs. Parmi ces groupes rebelles figure le M23 qui a repris des actions armées. Est-ce que vous soupçonnez comme d'autres à Kinshasa, le Rwanda d'être à la manœuvre, notamment en lui fournissant des armes ? Ce sont des échanges qui se font non seulement avec l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi. Parce que n'oubliez pas que dans toutes les exactions qu'il y a eues, nous avons eu des forces qui sont venues de toutes ces zones-là ! Donc c'est normal que l'on puisse avoir des soupçons, mais le Rwanda ici donne aussi des moyens dans le cadre des échanges que nous avons par rapport à l'EAC. La présidentielle est prévue en décembre 2023, mais dans le camp du président, certains évoquent un glissement possible de cette date sous prétexte que le président a perdu les deux premières années de son mandat actuel dans des luttes de pouvoir avec son prédécesseur. Alors le glissement est-il formellement exclu selon vous ? Pour nous, ce n'est même pas une possibilité. J'espère en tout cas sincèrement que vous ne vous êtes pas laissés aller à ce que moi je veux considérer comme une rumeur. C'est un engagement pris par le président de la République et par le gouvernement lorsqu'il a présenté son programme devant l'Assemblée nationale. Donc nous sommes convaincus que dans le programme que nous avons, nous allons maintenir le cap et assurer ces élections en 2023. L'opposition continue cependant de contester la composition de la commission électorale (la CENI) ainsi que de la Cour constitutionnelle, elle réclame un dialogue. Est-ce que vous êtes favorable à ce dialogue pour se mettre d'accord sur les règles du jeu ? Nous avons des cadres institutionnels clairs d'échange. Je crois que le mécanisme pour mettre en place le bureau de la CENI passe par le parlement, c'est une procédure qui s'est faite et qui a été respectée. Donc évoquer une question qui pourrait mettre à mal le processus, le retarder, n'est pas de mise pour nous. Mais le risque, c'est que la RDC s'engage comme à l'époque de Joseph Kabila sur un processus électoral non consensuel avec son lot de contestations et de violence ? Non, d'abord, je ne voudrais pas comparer les deux époques. Nous sommes dans un contexte totalement différent. L'histoire électorale en République démocratique du Congo montre qu'il n'y a jamais eu une unanimité totale vis-à-vis du processus électoral, mais le plus important, c'est que la majorité s'assume et l'assure, et puisse garantir une certaine transparence. À partir du moment où nous aurons une volonté claire de tous les acteurs d'aller dans ce processus apaisé, je ne vois pas d'où viendrait non seulement la violence ou les contestations. La lutte contre la corruption est une priorité, vous l'avez dit, mais en février, le gouvernement a signé un accord avec l'homme d'affaires israélien Dan Gertler, qui est lui sous sanctions américaines pour corruption. En échange de la cession de l'ensemble de ses actifs miniers et pétroliers, Gertler échappe aux poursuites judiciaires. Pourquoi cette impunité ? Moi, je ne considère pas qu'il échappe aux poursuites judiciaires. Ça, c'est vous qui le dites Madame. Moi, je crois que la politique ici, c'est de revenir sur des contrats qui ont été mal négociés. Dans les échanges que nous avons eus avec l'homme d'affaire Dan Gertler, il s'agissait d'abord de récupérer nos actifs miniers, et s'assurer qu'ils servent à l'intérêt congolais et au développement congolais. Et nous avons dit que nous n'allons pas le faire en allant à l'encontre des objectifs judiciaires, parce que nous avons eu aussi à échanger avec le Trésor américain, ce sont des échanges qui se poursuivent. C'est bien entendu assez clair, et je ne voudrais pas qu'on puisse mélanger les deux questions.