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Manon Tissidre est la coordinatrice du Réseau Centres de Soins Faune Sauvage (25 des 100 centres français).Peu de travailleurs et de bénévoles de ces centres - comme certaines professions médicales, humanitaires ou d'autres - échappent, à un moment donné de leur engagement/carrière, à une crise de fatigue compassionnelle. Être le témoin souvent impuissant de la souffrance des autres, y compris animaux, fatigue énormément et use à petit feu. Contrairement au burn out, cet état de détresse psychologique ne provient pas d'une situation de stress permanent ou d'angoisse, mais relève plutôt d'une surcharge émotionnelle intense.Colère, dépression, apathie, faible estime de soi... La fatigue compassionnelle survient lorsqu'une personne est "à bout". Sa charge émotionnelle l'empêche de continuer à mener sa vie comme elle le faisait avant. La personne s'isole.Vous pensez être atteint.e? voici un test. ___
Au Mexique, le loup bénéficie aussi d'une protection. Depuis les années 2000, quelques individus ont été réintroduits dans les montagnes de l'État de Chihuahua. Là-bas, c'est une région de « rancheros ». Dans ces montagnes et ces grandes plaines, l'élevage de bovin est l'une des activités principales. On pourrait croire que le loup n'y serait donc pas le bienvenu, mais au lieu de s'opposer à la présence du prédateur, quelques « rancheros » s'impliquent. Ils l'encouragent et participent aux efforts de conservation. « Ici, il y a une trace de loup. » Seulement repérables par des yeux aguerris, quelques empreintes se dessinent dans la poussière brune. « Là, regarde ici, la trace est fraîche. Il est allé par là. Et là, il y a d'autres traces de biches. » Jaime Ruffo est vacher. Dans ce grand ranch perché à 2 300 mètres d'altitude, il garde 300 bovins qui évoluent en semi-liberté entre des roches abruptes et la foret. Ici, il fait partie des « pro loups ». « Ils ont été libérés ici et il ne s'est rien passé. Vraiment, ça n'a rien changé ! J'ai passé toute ma vie ici avec ces animaux, donc personne ne peut me raconter des histoires. Le loup n'a pas fait tant de mal. Je vous dis qu'il y a d'autres animaux qui attaquent beaucoup plus les troupeaux comme les pumas et les coyotes. » « Rapprocher les loups et les éleveurs » Un peu plus bas dans la plaine, le biologiste Cristian Aguilar a fait le pari de rallier les éleveurs à la cause du loup. En créant une coopérative, il les aide à vendre une viande biologique deux fois plus cher. Ainsi, quand ils gagnent correctement leur vie, ils sont davantage disposés accepter la présence du prédateur. « On est arrivés avec l'idée romantique de sauver le loup, mais on ne voyait pas les problématiques des producteurs. On leur disait : « Vous devez protéger les loups, car c'est une espèce en voie d'extinction… » Et eux, ils nous répondaient : " Oui, mais tu te rends compte que je n'ai pas déjeuné et que mes enfants ont le ventre vide parce que l'élevage est en crise ! " Donc, nous devons régler les problèmes de chacun pour trouver le moyen de conserver les loups et que ce soit un succès. Avant, on faisait en sorte d'éloigner les loups des troupeaux. Aujourd'hui, on travaille pour rapprocher les loups et les éleveurs. » Nostalgique de la faune disparue, et convaincu que le loup a sa place sur ce territoire, Alonso Olivas a même décidé de libérer des loups sur ses propres terres : « Moi, je suis très content, car les loups aiment mon ranch. Ils viennent souvent me rendre visite. Bien sûr, j'ai eu quelques problèmes au début, mais maintenant, c'est bon. J'ai tout mis en ordre. J'aime bien aller voir les images des pièges photographiques. J'adore voir d'où ils sortent, où ils sont et combien. » L'espèce du loup mexicain Canis lupus baileyi, présent aux États-Unis et au Mexique s'était complètement éteinte au sud de la frontière dans les années 1980, victime des campagnes d'extermination. Aujourd'hui, on estime qu'une cinquantaine d'individus arpentent les montages du nord du Mexique. À lire aussiY a-t-il trop de loups en Europe ?
Manon Tissidre est la coordinatrice du Réseau Centres de Soins Faune Sauvage (25 des 100 centres français).Quelques chiffres plutôt qu'un long discours :Environ 100 000 animaux de 800 espèces différentes sont traités chaque année, avec une augmentation de 20% par an.92 % des animaux blessés rapportés arrivent pour des causes anthropiques.En moyenne 50% des animaux rapportés peuvent être relâchés, les autres meurent ou sont euthanasiés.Le coût moyen d'un animal en soin est de 0,83 € / jour / animal, contre 100 € / jour chez un vétérinaire et 1300 à 3000 € dans un hôpital humain. Ces 0,83 € sont 4 fois inférieurs aux besoins réels minimum.En tout en France, il y a moins de 150 personnes salariées pour s'occuper de la faune sauvage en détresse. Plus de 80% des effectifs des centres sont bénévoles.Manon et Marc ont été rejoints par Adrien Corsi, le capacitaire de la LPO AURA, en Auvergne. Ils partagent dans cet épisode leurs souvenirs les plus édifiants.___
Au Mexique, le loup bénéficie aussi d'une protection. Depuis les années 2000, quelques individus ont été réintroduits dans les montagnes de l'État de Chihuahua. Là-bas, c'est une région de « rancheros ». Dans ces montagnes et ces grandes plaines, l'élevage de bovin est l'une des activités principales. On pourrait croire que le loup n'y serait donc pas le bienvenu, mais au lieu de s'opposer à la présence du prédateur, quelques « rancheros » s'impliquent. Ils l'encouragent et participent aux efforts de conservation. « Ici, il y a une trace de loup. » Seulement repérables par des yeux aguerris, quelques empreintes se dessinent dans la poussière brune. « Là, regarde ici, la trace est fraîche. Il est allé par là. Et là, il y a d'autres traces de biches. » Jaime Ruffo est vacher. Dans ce grand ranch perché à 2 300 mètres d'altitude, il garde 300 bovins qui évoluent en semi-liberté entre des roches abruptes et la foret. Ici, il fait partie des « pro loups ». « Ils ont été libérés ici et il ne s'est rien passé. Vraiment, ça n'a rien changé ! J'ai passé toute ma vie ici avec ces animaux, donc personne ne peut me raconter des histoires. Le loup n'a pas fait tant de mal. Je vous dis qu'il y a d'autres animaux qui attaquent beaucoup plus les troupeaux comme les pumas et les coyotes. » « Rapprocher les loups et les éleveurs » Un peu plus bas dans la plaine, le biologiste Cristian Aguilar a fait le pari de rallier les éleveurs à la cause du loup. En créant une coopérative, il les aide à vendre une viande biologique deux fois plus cher. Ainsi, quand ils gagnent correctement leur vie, ils sont davantage disposés accepter la présence du prédateur. « On est arrivés avec l'idée romantique de sauver le loup, mais on ne voyait pas les problématiques des producteurs. On leur disait : « Vous devez protéger les loups, car c'est une espèce en voie d'extinction… » Et eux, ils nous répondaient : " Oui, mais tu te rends compte que je n'ai pas déjeuné et que mes enfants ont le ventre vide parce que l'élevage est en crise ! " Donc, nous devons régler les problèmes de chacun pour trouver le moyen de conserver les loups et que ce soit un succès. Avant, on faisait en sorte d'éloigner les loups des troupeaux. Aujourd'hui, on travaille pour rapprocher les loups et les éleveurs. » Nostalgique de la faune disparue, et convaincu que le loup a sa place sur ce territoire, Alonso Olivas a même décidé de libérer des loups sur ses propres terres : « Moi, je suis très content, car les loups aiment mon ranch. Ils viennent souvent me rendre visite. Bien sûr, j'ai eu quelques problèmes au début, mais maintenant, c'est bon. J'ai tout mis en ordre. J'aime bien aller voir les images des pièges photographiques. J'adore voir d'où ils sortent, où ils sont et combien. » L'espèce du loup mexicain Canis lupus baileyi, présent aux États-Unis et au Mexique s'était complètement éteinte au sud de la frontière dans les années 1980, victime des campagnes d'extermination. Aujourd'hui, on estime qu'une cinquantaine d'individus arpentent les montages du nord du Mexique. À lire aussiY a-t-il trop de loups en Europe ?
Manon Tissidre est la coordinatrice du Réseau Centres de Soins Faune Sauvage (25 des 100 centres français).Quelques chiffres plutôt qu'un long discours :Environ 100 000 animaux de 800 espèces différentes sont traités chaque année, avec une augmentation de 20% par an.92 % des animaux blessés rapportés arrivent pour des causes anthropiques.En moyenne 50% des animaux rapportés peuvent être relâchés, les autres meurent ou sont euthanasiés.Le coût moyen d'un animal en soin est de 0,83 € / jour / animal, contre 100 € / jour chez un vétérinaire et 1300 à 3000 € dans un hôpital humain. Ces 0,83 € sont 4 fois inférieurs aux besoins réels minimum.En tout en France, il y a moins de 150 personnes salariées pour s'occuper de la faune sauvage en détresse. Plus de 80% des effectifs des centres sont bénévoles.Manon et Marc ont été rejoints par Adrien Corsi, le capacitaire de la LPO AURA, en Auvergne. Ils partagent dans cet épisode leurs souvenirs les plus édifiants.___
Ils sont 600 millions dans le monde et sont les stars de vidéos sur internet. Les chats, ces petites boules de poils moustachues, dont les propriétaires sont accros, occupent le top 1 des animaux préférés des Français. Originaire du nord de l'Afrique, du Proche-Orient et d'Anatolie, le chat domestique a traversé les siècles pour se prélasser sur les canapés et gagner son statut de membre de la famille. Mais qu'en est-il sur d'autres continents où les animaux domestiques passent rarement le seuil des maisons ? Si le chat est aujourd'hui choyé en Occident, les humains ne vont-ils pas trop loin dans leur attachement ? Entre les déguisements douteux dont ils sont accoutrés, les bars à chat ou les croisements entre races, nos animaux de compagnie préférés subissent aussi les excentricités humaines. Cette émission est une rediffusion du 22/09/2023. Avec : Jérôme Attal, écrivain, compositeur et interprète. Auteur de Petit éloge des chats (Éditions Les Pérégrines, 2023) Éric Baratay, historien et professeur de l'Université Jean-Moulin de Lyon, spécialiste de l'histoire de l'animal, auteur notamment de Cultures félines (XVIIIè-XXIè siècle) : Les chats créent leur histoire (Seuil, 2021) Anne Andlauer, correspondante de RFI en Turquie, nous parle d'Istanbul, surnommée la ville des chats. En fin d'émission, un reportage de Charlie Dupiot à Beyrouth au Liban. C'est un lieu à part dans lequel nous emmène notre reporter. Au cœur d' «Aaliyah's Books», une librairie indépendante où se retrouve depuis 2016 une partie de la jeunesse de la capitale. À l'origine, deux amis passionnés de littérature et installés au Liban : William Dobson, Britannique, et Niamh, Fleming Farrell, Irlandaise. 7 ans après l'ouverture, dans ce café-bar-librairie, l'équipe est à l'image de la population libanaise.
Ils sont 600 millions dans le monde et sont les stars de vidéos sur internet. Les chats, ces petites boules de poils moustachues, dont les propriétaires sont accros, occupent le top 1 des animaux préférés des Français. Originaire du nord de l'Afrique, du Proche-Orient et d'Anatolie, le chat domestique a traversé les siècles pour se prélasser sur les canapés et gagner son statut de membre de la famille. Mais qu'en est-il sur d'autres continents où les animaux domestiques passent rarement le seuil des maisons ? Si le chat est aujourd'hui choyé en Occident, les humains ne vont-ils pas trop loin dans leur attachement ? Entre les déguisements douteux dont ils sont accoutrés, les bars à chat ou les croisements entre races, nos animaux de compagnie préférés subissent aussi les excentricités humaines. Cette émission est une rediffusion du 22/09/2023. Avec : Jérôme Attal, écrivain, compositeur et interprète. Auteur de Petit éloge des chats (Éditions Les Pérégrines, 2023) Éric Baratay, historien et professeur de l'Université Jean-Moulin de Lyon, spécialiste de l'histoire de l'animal, auteur notamment de Cultures félines (XVIIIè-XXIè siècle) : Les chats créent leur histoire (Seuil, 2021) Anne Andlauer, correspondante de RFI en Turquie, nous parle d'Istanbul, surnommée la ville des chats. En fin d'émission, un reportage de Charlie Dupiot à Beyrouth au Liban. C'est un lieu à part dans lequel nous emmène notre reporter. Au cœur d' «Aaliyah's Books», une librairie indépendante où se retrouve depuis 2016 une partie de la jeunesse de la capitale. À l'origine, deux amis passionnés de littérature et installés au Liban : William Dobson, Britannique, et Niamh, Fleming Farrell, Irlandaise. 7 ans après l'ouverture, dans ce café-bar-librairie, l'équipe est à l'image de la population libanaise.
Dans cet épisode spécialement enregistré dans le cadre de la Semaine québécoise des bonnes pratiques de gestion de l'eau (BPGE) en agriculture 2025, nous rencontrons Stéphane Godbout, chercheur à l'IRDA en ingénierie des infrastructures agricoles pour discuter de gestion de l'eau d'une manière un peu différente. Au menu : nous discutons d'eaux usées acéricoles. Cette production emblématique est à l'origine d'eaux usées qui font l'objet d'un contexte règlementaire (Règlement sur l'encadrement d'activités en fonction de leur impact sur l'environnement (REAFIE)). En plus de discuter du contexte, nous aborderons la méthode simple et fiable, développée par l'équipe de Stéphane, pour se conformer à cette règlementation. Bonne écoute! Le projet intitulé « Approche théorique pour l'étude quantitative et qualitative des eaux usées acéricoles » a été financé par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec. Le volet « eaux acéricoles » bénéficie des orientations d'un groupe de travail sur les eaux de lavage acéricoles (GTELA) composé des coordonnateurs, des partenaires, de professionnels du MAPAQ, du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et de professionnels des centres de recherche et de développement. Nous tenons aussi à remercier chaleureusement les producteurs et productrices acéricoles qui ont généreusement participé à l'étude. Pour ceux et celles qui souhaitent en apprendre davantage sur le projet: https://irda.qc.ca/fr/projets/etude-quantitative-qualitative-eaux-usees-acericoles/
Dans cet épisode spécialement enregistré dans le cadre de la Semaine québécoise des bonnes pratiques de gestion de l'eau (BPGE) en agriculture 2025, nous rencontrons Stéphane Godbout, chercheur à l'IRDA en ingénierie des infrastructures agricoles pour discuter de gestion des eaux de lavage de légumes. Nous analyserons en profondeur la problématique, puis explorerons les solutions à mettre en œuvre à la ferme afin d'optimiser leur gestion et de garantir la conformité avec la règlementation en vigueur. Bonne écoute! Le projet intitulé « Gestion environnementale des eaux usées en agriculture » a été financé par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). Le volet « eaux maraichères » bénéficie des orientations d'un groupe de travail sur les eaux de lavage maraichères (GTELM) composé des coordonnateurs, des partenaires, de professionnels du MAPAQ, du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) et de professionnels des centres de recherche et de développement. Nous tenons aussi à remercier chaleureusement les producteurs et productrices maraîchers qui ont généreusement participé à l'étude. Pour ceux et celles qui souhaitent en apprendre davantage sur le projet: https://irda.qc.ca/media/ho4emxzn/irda-revuelitteraturegestioneauxlavageagriculturemaraicher-fevrier2025.pdf
Pourquoi le monde animal compte-t-il plus d'espèces carnivores ? Pourquoi les mammifères herbivores sont-ils généralement plus grands que les carnivores ? Et pourquoi y a-t-il aussi peu d'espèces omnivores ? (Rediffusion du 30/07/2023) « Ça sent la chair fraîche ! » Ce cri du cœur de l'ogre dévoreur d'enfants dans Le Petit Poucet, le conte de Perrault, est aussi celui des animaux carnivores… Quoique certains, peu regardants, se contentent de chair avariée – les charognards. Le premier animal identifié sur la planète par des chercheurs américains en 2019, était un carnivore, il y a 800 millions d'années. Ce choanoflagellé, un micro-organisme unicellulaire aquatique, invisible à l'œil nu, se nourrissait de bactéries. Il serait donc l'ancêtre de tous les animaux, y compris les herbivores. Herbivores tardifs Les animaux qui mangent de l'herbe, des plantes... des herbivores, donc, (on ne dit pas vegans) sont apparus bien plus tard, sans qu'on sache très bien pourquoi – le tout premier d'entre eux, il y a 300 millions d'années. Le début d'une révolution biologique, permettant l'explosion de la biodiversité face à une ressource abondante. Le nombre d'insectes, par exemple, a bondi il y a 130 millions d'années, quand de nombreuses plantes à fleur sont apparues. D'une manière générale, en tout cas chez les mammifères terrestres, les carnivores sont plus petits que les herbivores. Tout simplement parce qu'un lion n'aurait pas suffisamment de calories pour survivre s'il faisait la taille d'un éléphant. Si le lion dort autant, ce n'est pas qu'il est paresseux, mais qu'il mange rarement à sa faim. Carnivores majoritaires Et pourtant, aujourd'hui, ce sont les herbivores les plus menacés de disparition, parce que la végétation diminue sous la pression humaine. Près des deux tiers des animaux sont carnivores. Un tiers herbivore. Et il y a seulement 3% d'omnivores, qui mangent de tout, ce qui nécessite un organisme plus complexe – ils sont donc plus rares. Les dents des carnivores sont acérées, pour déchirer la viande, alors que les herbivores ont des canines plates, pour broyer les plantes. Les carnivores n'ont qu'un estomac, alors que les herbivores ont un système digestif sophistiqué pour mieux décomposer les fibres végétales, en particulier la cellulose. Carnivore ou herbivore, tous les goûts sont dans la nature. À lire aussi«Sommes-nous des mammifères comme les autres ?» La question :
Avec: Christophe Le Nedic, Biologiste, responsable de l'information du public à l'Association de la Grande Cariçaie Christophe Sahli, Biologiste, chargé des suivis ornithologiques Gaël Petremand, Co-responsable des suivis de la faune, spécialistes des amphibiens Sophie Marti, Co-responsable des suivis de la faune, spécialiste des libellules et des mollusques
Avec: Christophe Le Nedic, Biologiste, responsable de l'information du public à l'Association de la Grande Cariçaie Christophe Sahli, Biologiste, chargé des suivis ornithologiques Gaël Petremand, Co-responsable des suivis de la faune, spécialistes des amphibiens Sophie Marti, Co-responsable des suivis de la faune, spécialiste des libellules et des mollusques
Avec: Christophe Le Nedic, Biologiste, responsable de l'information du public à l'Association de la Grande Cariçaie Christophe Sahli, Biologiste, chargé des suivis ornithologiques Gaël Petremand, Co-responsable des suivis de la faune, spécialistes des amphibiens Sophie Marti, Co-responsable des suivis de la faune, spécialiste des libellules et des mollusques
Avec: Christophe Le Nedic, Biologiste, responsable de l'information du public à l'Association de la Grande Cariçaie Christophe Sahli, Biologiste, chargé des suivis ornithologiques Gaël Petremand, Co-responsable des suivis de la faune, spécialistes des amphibiens Sophie Marti, Co-responsable des suivis de la faune, spécialiste des libellules et des mollusques
Comment décoder le croassement des corbeaux, les dialectes des bonobos ou le chant des baleines ? Quand les animaux prennent la parole… Un formidable voyage au cœur de la communication et de la conscience animale qui risque de vous surprendre... Donnons la parole aux animaux : oiseaux, singes, dauphins, éléphants ou grenouilles font bien plus que communiquer entre eux leur localisation ou leurs émotions. Ils ont des langages ou protolangages qui ont un sens, des règles de syntaxe et même de la conversation qu'il s'agit d'apprendre à décoder, avec un œil neuf et les oreilles grandes ouvertes. Mais comment ? Comment décoder le sens du croassement des corbeaux, les différents dialectes des bonobos ou les chants variés des baleines ? Avec Alban Lemasson (professeur à l'Université de Rennes, il étudie la communication vocale et la vie sociale des mammifères) et Mael Leroux (maitre de conférences à l'Université de Rennes), il s'intéresse à l'évolution du langage. Pour leur ouvrage Quand les animaux prennent la parole, aux Éditions Apogée Benoit Grison, docteur en Sciences cognitives, biologiste et sociologue des sciences, pour son ouvrage Le sourire du chimpanzé, voyage autour de la conscience animale (Delachaux et Niestlé).
Comment décoder le croassement des corbeaux, les dialectes des bonobos ou le chant des baleines ? Quand les animaux prennent la parole… Un formidable voyage au cœur de la communication et de la conscience animale qui risque de vous surprendre... Donnons la parole aux animaux : oiseaux, singes, dauphins, éléphants ou grenouilles font bien plus que communiquer entre eux leur localisation ou leurs émotions. Ils ont des langages ou protolangages qui ont un sens, des règles de syntaxe et même de la conversation qu'il s'agit d'apprendre à décoder, avec un œil neuf et les oreilles grandes ouvertes. Mais comment ? Comment décoder le sens du croassement des corbeaux, les différents dialectes des bonobos ou les chants variés des baleines ? Avec Alban Lemasson (professeur à l'Université de Rennes, il étudie la communication vocale et la vie sociale des mammifères) et Mael Leroux (maitre de conférences à l'Université de Rennes), il s'intéresse à l'évolution du langage. Pour leur ouvrage Quand les animaux prennent la parole, aux Éditions Apogée Benoit Grison, docteur en Sciences cognitives, biologiste et sociologue des sciences, pour son ouvrage Le sourire du chimpanzé, voyage autour de la conscience animale (Delachaux et Niestlé).
Avec: Christophe Le Nedic, Biologiste, responsable de l'information du public à l'Association de la Grande Cariçaie Christophe Sahli, Biologiste, chargé des suivis ornithologiques Gaël Petremand, Co-responsable des suivis de la faune, spécialistes des amphibiens Sophie Marti, Co-responsable des suivis de la faune, spécialiste des libellules et des mollusques
Les membres du Club RFI Ouaké sont partis à la rencontre de Nourou Soulemane Yorou, professeur en mycologie tropicale à l'Université de Parakou. Cette visite fut l'occasion pour les membres du Club de découvrir les travaux de ce chercheur passionné de champignons. Une rencontre inspirante pour les étudiants qui en ressortent motivés. Ce déplacement a également permis aux participants de découvrir le paysage, la faune et la flore entre Ouaké et Parakou. Avec la participation de Taoffic Tassou, président du Club RFI Ouaké. Invité/cousin : Nourou Soulemane Yorou, professeur en mycologie tropicale à l'Université de Parakou. Musique : «Le travail est le salut», DJ GG Lapino. *Mycologie : branche de la biologie qui étudie les champignons. - Réalisation : Cécile Bonici - Collaboration service des auditeurs – Projets Clubs RFI : Audrey Iattoni et Sébastien Bonijol - L'écume des mots : Myriam Guilhot - Mise en ligne internet : Sonia Borelva.
Paludisme, dengue, zika... Les moustiques sont les vecteurs de maladies parfois mortelles pour les humains. Le petit insecte piquant est responsable d'environ 800 000 décès par an. D'où l'idée récurrente d'éradiquer tous les moustiques de la planète. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? [REDIFFUSION] Vous avez très certainement déjà tué un moustique, sans doute guidé par votre instinct de survie, puisque le moustique – la femelle moustique – est l'animal le plus dangereux pour les humains : il provoque environ 800 000 morts par an. Alors peut-être qu'en écrasant entre vos mains l'un de ces insectes piquants vous êtes-vous demandé : et si on tuait tous les moustiques pour sauver des vies humaines ? « C'est plutôt un fantasme d'éradiquer les moustiques de la surface de la Terre », répond Frédéric Simard, directeur de recherche à l'IRD, l'Institut de recherche pour le développement, basé à Montpellier dans le sud de la France. « On n'est absolument pas capable de cela. Les moustiques sont présents sur la planète depuis bien avant nous et ils y seront probablement encore après nous. » Les premiers moustiques sont apparus sur Terre il y a environ 250 millions d'années, quand notre plus lointain ancêtre, Homo habilis, a fait ses premiers pas il y a moins de 3 millions d'années. Le moustique est écologique En finir avec les moustiques serait surtout une mauvaise idée en raison des nombreux services écologiques que rendent les moustiques là où ils se trouvent, c'est-à-dire partout sur la planète, sauf en Antarctique et dans un petit pays insulaire, l'Islande. « Ils sont tout petits, mais ils sont très nombreux, rappelle Frédéric Simard. Ils sont une source de nourriture importante pour tous les insectivores, terrestres et aquatiques. Ils peuvent aussi, à l'âge adulte, contribuer à la pollinisation. Il faut savoir que les moustiques, mâles comme femelles, se nourrissent de sucre – ils vont butiner les fleurs. » Les moustiques ont également un rôle souvent méconnu : ils filtrent l'eau. « Les larves qui se développent dans l'eau vont être un maillon initial de la dégradation des feuilles mortes qui tombent dans les flaques d'eau par exemple. Elles vont les réduire en bouille pour transformer l'azote organique en azote minéral et le rendre disponible pour les plantes. » On connait 3 500 espèces de moustiques sur la planète, et seulement cinq ou six transmettent, malgré elles, des virus, comme la dengue, ou des parasites, comme le paludisme. Ces moustiques dangereux gagnent du terrain en raison de la mondialisation et du réchauffement climatique – en témoigne la très rapide colonisation de la France par le moustique-tigre, une espèce exotique envahissante. Soigner le mal par le mâle La chimie et l'utilisation d'insecticides ayant montré leurs limites (au fil de générations, les moustiques développent une résistance) et leurs effets négatifs sur les autres espèces animales (en frappant les insectes indifféremment), on a imaginé d'autres moyens de démoustication dans certaines zones habitées. L'IRD développe ainsi une technique pour provoquer la ponte d'œuf non fécondé. « On va stériliser les mâles en les exposant à une dose de radiation aux rayons X, comme si on leur faisait passer une radio », décrit Frédéric Simard. « Ça va détruire les spermatozoïdes, et ensuite on va lâcher ces mâles dans l'environnement pour qu'ils s'accouplent avec les femelles. » Lors d'une expérimentation sur l'île de La Réunion, l'IRD a ainsi fait baisser de moitié la fertilité des moustiques. « La technique commence à marcher, mais nécessite du développement, de l'ingénierie. Il va falloir construire des usines de production de moustiques à grande échelle pour être capable de traiter des grandes surfaces », plaide Frédéric Simard. Ou comment soigner le mal par le mâle.
A la Taverna del Faune trobaràs cada setmana una selecció feta pel Faune dels millors grups de tots els temps i de totes les variants del hevy metal amb la participació del taverner que ens dona informació d'aquestes bandes. Dirigit i produït per David Alba. podcast recorded with enacast.com
Diva Faune - Get Up Les Rita Mitsouko - Andy Rori - Vérité Gaëtan Roussel - Inoubliable Hoshi - Nouveau Jour Helena - Mauvais Garçon Daniel Balavoine - Vivre Ou Survivre Cœur De Pirate - Cavale DaSilva - De là-haut Marc Lavoine & Valerie Lemercier - La Grande Amour Etienne Daho - Le premier jour (du reste de ta vie) Gérald De Palmas - J'en rêve encore Navii - J'ecoute Du Miles Davis Gamine - Voilà les anges Sinsemilia - Tout Le Bonheur Du Monde Mani - Bang Bang Zazie - Zen Feu! Chatterton - Allons Voir Indochine - La belle et la bête Calogero - X Téléphone - Un autre monde Pierre Garnier - Ce Qui Me Va Marine - Coeur Maladroit Niagara - J'ai Vu Josef Salvat - Open Season (Une Autre Saison) Renan Luce - La lettre Jean-Jacques Goldman - On ira Andy Grammer Ft. Mélissa NKonda - Keep Your Head Up (Relève la tête) Loi & Robin - Gold Mickey 3D - Respire Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
1) MammAlps: l'IA au service de la protection de la faune sauvage en Suisse Le projet MammAlps utilise l'IA et des caméras infrarouges dans le Parc national suisse pour analyser 43 heures de vidéos. Il identifie et étudie les comportements de la faune, comme les chevreuils et les loups, en lien avec l'environnement. L'objectif est de mieux protéger la faune, malgré des questions éthiques. CQFD reçoit Devis Tuia, responsable du laboratoire de sciences computationnelles appliquées à lʹenvironnement, ECEO, EPFL. 2) SWOT, un satellite pour la gestion mondiale de l'eau Le satellite SWOT, lancé en décembre 2022 par le CNES et la NASA, révolutionne l'hydrologie spatiale en mesurant avec précision les niveaux d'eau des fleuves, lacs et océans de notre planète. Ses données publiques aident à gérer les ressources hydriques et à prévoir inondations et sécheresses. Un documentaire, "Un rêve en eau pour 2100", explore son impact. Sarah Dirren s'entretient avec lʹingénieur, Nicolas Picot, chef de projet au CNES et Thierry Gentet, ancien ingénieur au CNES et auteur-réalisateur du documentaire. 3) 2000 ans de découvertes de l'univers: l'évolution de la cosmologie L'astrophysicienne Françoise Combes retrace 2 000 ans de cosmologie dans son livre "Petite histoire de la cosmologie", publié aux éditions du CNRS. De la Terre plate des Mésopotamiens à l'expansion de l'univers, en passant par Ptolémée, Copernic, Newton et le Big Bang, elle explore les grandes étapes de notre compréhension de l'univers. Stéphane Délétroz interroge l'autrice et astrophysicienne Françoise Combes.
L'Afrique du Sud a signé en 2014 un accord avec le Mozambique, pour s'accorder sur la stratégie de conservation du parc Kruger qui chevauche la frontière, et fait partie, avec le Zimbabwe, du nouveau parc transfrontalier du Grand Limpopo. Ce genre d'accord permet notamment de s'accorder sur les standards de sécurité face au braconnage. Une collaboration qui permet aussi le déplacement d'animaux sauvages d'un pays à un autre, pour repeupler des parcs dans le besoin, et rééquilibrer l'écosystème. C'est dans ce contexte que l'Afrique du Sud vient ce mois de juin de donner dix rhinocéros noirs au Mozambique qui en manque cruellement. Billie est un rhinocéros sud-africain. Une femelle d'environ une tonne placée dans un box en métal, direction le Mozambique. « Normalement, on ne donne pas de noms à nos animaux, mais ils en auront un pour le transport. Si quelque chose se passe mal sur la route, on doit pouvoir les identifier », explique Vuyiswa Radebe, qui travaille pour Ezemvelo KZN Wildlife, l'organisation qui gère les parcs publics de la région. Elle est venue assister à cette opération hors norme. « Le déplacement en lui-même est très éprouvant, mais on sait pourquoi on le fait, c'est pour leur survie. Nous avons besoin d'avoir plein de petites Billie partout dans le monde, et j'ai hâte d'entendre leurs histoires », confie-t-elle. Et c'est tout l'objectif. L'Afrique du Sud, et particulièrement ce parc Hluhluwe, est le berceau des rhinocéros africains. Antony Alexander et la fondation Peace Park coordonnent donc des relocalisations d'animaux sauvages. « Peace Parks n'a commencé à soutenir le gouvernement mozambicain qu'il y a dix ans. On devait d'abord prendre le temps de rétablir des bons systèmes de sécurité là-bas. Et de s'assurer que l'environnement était adapté pour faire venir des animaux sauvages », raconte-t-il. Des transferts qui se multiplient ces dernières années, notamment grâce à des techniques qui évoluent, explique Kester Vickery, de la fondation Conservation Solution. Il rentre à peine du Rwanda, où il a déplacé 70 rhinocéros sud-africains en avion. « Nous pouvons maintenant déplacer des animaux en gros groupes sur une durée de 48 heures, en toute sécurité. C'est plus ou moins le temps qu'il faudra pour déplacer ces rhinos jusqu'à Zinave », détaille-t-il. Zinave, c'est le parc mozambicain qui s'apprête à recevoir Billie et les autres. Pendant près de 40 ans, ce parc n'avait plus aucun rhinocéros. Ils sont de retour depuis peu grâce à une autre opération de ce genre. Drapeau mozambicain brodé sur sa veste, le vétérinaire Hagnasio Chiponde s'apprête à prendre la route : « Je représente la Wildlife Mozambique Alliance, et le pays en général. Nous cherchons à développer notre population de rhinos. Je suis fier de faire partie de l'équipe. » Les dix rhinocéros sont arrivés sains et saufs à Zinave. L'objectif, c'est donc de faire grandir cette population, pour ensuite en envoyer dans d'autres parcs du Mozambique, et ainsi repeupler le pays entier. À lire aussiRéintroduction de dix rhinocéros au Mozambique: une opération à haut risque [2/3]
Cet épisode est sponsorisé par l'assurance santé animalière LASSIE :Avec le code MORDANT40 j'ai le plaisir de vous offrir 40€ à toute nouvelle inscription !Aujourd'hui dans Mordant j'ai le plaisir de recevoir Mathieu Courdesses, photographe animalier talentueux. Dès l'âge de 8 ans, un voyage inoubliable en Namibie a éveillé en lui un amour profond pour les animaux et les safaris, le virus comme il l'appelle, et ce virus ne l'a jamais quitté depuis.Mathieu a su transformer sa passion en une carrière inspirante, d'étudiant en école de commerce, en passant par guide jusqu'à devenir photographe animalier et fondateur de sa propre maison de production.Dans cet épisode on aborde les défis que représente la photographie animalière, notamment l'obtention des autorisations nécessaires, les réalités financières, les connaissances empiriques versus théoriques.Au fil de la conversation, vous découvrirez comment la photographie peut servir de puissant outil de sensibilisation à la conservation de la nature.Mathieu ne se contente pas de capturer des images à des fins purement esthétiques ; il s'engage également pour protection de la faune sauvage menacée, il fait partie de la nouvelle génération de photographes plus éclairée, plus éthique et plus respectueuse.Avec Mathieu, on a aussi parlé d'écotourisme, de diplomatie environnementale et de la mode de la poudre de rhinocéros.Je vous souhaite une bonne écoute ! -Pour retrouver Mathieu Courdesses :TikTok @mathieu.courdessesInstagram @mathieucourdessesPour commander son dernier livre : Orange&WildPour suivre mon quotidien et celui du podcast :@mathilde_osteoHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
MammAlps: l'IA au service de la protection de la faune sauvage en Suisse Les brèves du jour SWOT, un satellite pour la gestion mondiale de l'eau 2000 ans de découvertes de l'univers: l'évolution de la cosmologie
Le braconnage est un problème majeur en Afrique du Sud. Et il touche particulièrement les rhinocéros, qui, selon le mythe bien répandu en Asie, ont des cornes aux propriétés aphrodisiaques. Résultat : des centaines de rhinocéros sont tués chaque année. Le célèbre parc Kruger a ouvert la voie récemment en décidant de couper préventivement les cornes, une stratégie payante, puisque le braconnage a chuté. Un autre parc fait régulièrement les frais de cette chasse illégale, le parc Hluhluwe dans le KwaZulu Natal. Là-bas aussi, on écorne depuis peu, en plus de se doter de nouveaux équipements ultra-modernes. Portrait du responsable sécurité du parc avec notre journaliste Valentin Hugues. À notre droite, dans la voiture, le volant entre les mains, Amos Tembe : « Vous voyez ces arbres ici ? On a de grandes chances de trouver un rhinocéros noir pas loin ». Lunettes noires, une voix qui porte et une énergie débordante, c'est un spécialiste des rhinocéros : « Regardez sur la route, vous voyez cet amas de terre ? C'est le signe de leur passage. Ils ont marqué leur territoire. Je peux vous assurer qu'ils vont revenir ici aujourd'hui ». Chez lui, à la maison, il a deux enfants, et à Hluhluwe parc… des milliers d'autres : « Quand un rhinocéros se fait braconner, j'ai l'impression de perdre un membre de ma famille. Parce qu'avec le temps, je me sens connecté à eux. Vous savez, j'ai commencé ici avec l'unité anti-braconnage. Je me souviens d'un jour où on était tombé sur six braconniers. Et on n'était que deux. Il n'y avait aucun signal ! Aucun moyen d'appeler des renforts… On a pu en arrêter deux. Les quatre autres ont été neutralisés. Ce n'était pas notre objectif, mais ces gars-là veulent vous tuer ! ». Quinze ans plus tard, Amos a rangé son fusil pour rejoindre l'équipe de direction. Il est monsieur sécurité. Et pour mettre fin aux affrontements dangereux avec les braconniers, le parc a une nouvelle stratégie : « On met en place une clôture connectée autour du parc. On a aussi des drones et des caméras. Comme celles-ci, regardez, vous pouvez à peine la voir, elle est entièrement camouflée ». Sifiso, assis dans la salle de contrôle : « Si vous cliquez sur “léopard”, vous avez les photos de tous les léopards détectés par les caméras. Et vous pouvez aussi sélectionner “humain”. Là par exemple, c'est un braconnier repéré hier ». Mais face à l'urgence, le parc a aussi pris une décision drastique : couper les cornes des rhinocéros, pour prévenir le braconnage. « Regardez celui-ci. On lui a coupé la corne, mais elle va repousser. On s'assure de couper au bon endroit. On espère qu'après trois ou quatre ans, on n'aura plus à faire ça. C'est simplement le temps de stabiliser notre stratégie de défense ». Pour l'instant, grâce à l'écornage, le parc n'a perdu qu'un seul rhinocéros au mois de juin. « Quand on fera un mois sans braconnage. Ce jour-là, croyez-moi, je ferai un gros barbecue, et je boirai un bon coup ! ». Une trentaine ont été braconnés depuis janvier, c'est trois fois moins que l'année dernière à la même période. À lire aussiAfrique du Sud: l'écornage des rhinocéros contribue à réduire fortement le braconnage, selon une étude
Ces organismes marins, parmi les plus anciens apparus dans l'océan, fascinent autant qu'ils sont craints pour leurs piqûres urticantes. Les activités humaines encouragent leur prolifération. Méduse, en anglais, se dit jellyfish. Ces organismes marins en forme de champignon, aux couleurs fascinantes, mais craintes pour leurs piqûres, sont bien gélatineux, composés d'eau à 98%, mais ce ne sont pas des poissons. Les méduses font partie du zooplancton, porté par les courants marins. Et c'est pour cette raison qu'elles possèdent un venin redoutable. « Quand on est un animal qui se déplace très peu, il faut développer un système qui permet de tuer ou paralyser extrêmement rapidement ses proies, explique Delphine Thibault, enseignante-chercheuse à l'université d'Aix-Marseille. Le déclenchement des cellules urticantes est très souvent le résultat du toucher. C'est un phénomène mécanique ». Méduse tueuse C'est donc par réflexe que les méduses peuvent piquer les baigneurs. Elles n'en veulent pas particulièrement aux humains. « Ce n'est pas de la défense, ce sont juste des rencontres malencontreuses », poursuit Delphine Thibault. Des rencontres qui peuvent coûter cher. En Australie, la méduse la plus dangereuse au monde peut tuer un homme en deux minutes. « Il y a certainement plus de mortalité par méduses que par requins ». Un « beau palmarès » pour un animal à l'organisme en apparence très simple, apparu sur Terre, enfin en mer, il y a 650 millions d'années. Les méduses n'ont pas de squelettes, « pas de cerveau, pas de cœur, mais éventuellement des yeux aussi développés que les humains. Elles font partie des premiers organismes pluricellulaires, qui ont pu peupler quasiment tous les océans, coloniser aussi les rivières et les lacs d'eau douce », précise Delphine Thibault. Méduses et humains, un couple infernal Les humains les redoutent, mais si les méduses prolifèrent, c'est à cause des humains. Elles n'ont rien à craindre du réchauffement climatique, qui favorise sans doute leur reproduction. Rien à craindre non plus de l'acidification des océans – elles n'ont pas besoin de beaucoup d'oxygène. Et la surpêche est leur alliée, qui élimine la concurrence, les petits poissons pélagiques. « Les anchois et les sardines mangent en grande partie la même chose que les méduses. Cette quantité de nourriture devient disponible pour les méduses qui vont savoir en profiter », souligne Delphine Thibault. C'est pour se nourrir que de nombreuses espèces de méduses remontent une fois par jour à la surface, avant de redescendre à des centaines de mètres au fond de l'eau. Il s'agit des plus grandes migrations au monde, quotidiennes. On reste médusé.
Au nord du Mexique, dans l'État de Sonora, la petite baie de Kino est ouverte sur la mer de Cortés. La région abrite une importante biodiversité et faune marine, mais l'équilibre a été bouleversé ces dernières décennies par la surpêche et des mauvaises pratiques. Alors, depuis quelques années, la petite communauté d'environ 10 000 habitants s'organise. Les pêcheurs, celles et ceux qui vivent de la mer tentent de prendre en main eux-mêmes au mieux la gestion de leurs ressources. De notre envoyée spéciale de retour de la baie de Kino« Là, il faut malaxer. » À marée basse, les femmes remuent les limons pour déterrer et compter les palourdes : « Regarde, il y en a de toutes les tailles. Ça nous fait plaisir de voir cela. Avant, quand on venait, il n'y en avait pas une seule. » De jeunes coquillages élevés en laboratoire ont été semées quelques mois plus tôt dans l'estuaire par une coopérative de femmes : « La palourde grandit et donc on peut la récolter en toute saison. »Ce jour-là, Felice Campo et Delfina Mendoza ne les ramassent pas. Puisque les quantités extraites dépassent la capacité de l'animal à se reproduire, elles préfèrent repeupler : « On a vu que des pêcheurs venaient et sortaient des palourdes. C'est pour cela que je dis que le bénéfice est pour toute la communauté. »À Kino, une dizaine d'associations civiles s'investit dans la préservation de l'écosystème de la baie. La surpêche de la part de certains locaux est souvent pointée du doigt pour expliquer la disparition des espèces. Mais pour Edgar Magdaleno, professeur au Prescott collège, elle ne doit pas servir à faire oublier la responsabilité des grands intérêts privés. Notamment l'élevage de crevettes, très présent dans la région, qui domine la production nationale. « Le secteur a dévasté l'estuaire et la lagune. Et il y a aussi tous ces grands bateaux de pêche aux crevettes et à la sardine qui viennent ici dans le golfe. Ils utilisent des chaluts et détruisent les fonds marins. Pour une seule espèce, ils en détruisent quarante et cela affectent toute l'activité de subsistance de nos pêcheurs. On est une communauté abandonnée par les autorités. »À lire aussiAvant la conférence onusienne sur l'Océan, des scientifiques publient 10 recommandations pour le préserverProtéger les ressourcesSans contrôle et face à l'impuissance des institutions mexicaines, les habitants de Kino s'organisent entre eux pour protéger leurs ressources. Un peu plus au nord, une coopérative s'est vu confier 25 hectares de bas fond. Daniel Torre explique qu'en échange de sa protection, il a le droit de plonger pour pêcher des pétoncles géants : « On fait du monitoring sous-marin pour surveiller les quantités de biomasse à l'intérieur de la zone. »À l'aide d'un tube alimenté en air par un compresseur, il descend à une douzaine de mètres profondeur. Depuis plus de 20 ans. Il est issu de la troisième génération de plongeurs dans sa famille et n'imagine pas faire autre chose : « huit personnes sur dix vivent de la pêche ici. Si une espèce s'effondre, on trouvera des alternatives. Que ce soit la raie manta, le requin, le crabe ou bien les bulots. Il s'agit de pouvoir nourrir sa famille. Mais j'espère qu'avec ce qu'on fait là, les futures générations pourront continuer à pêcher comme nous. »À lire aussiPourquoi faut-il combattre la pêche illégale?
Au nord du Mexique, dans l'État de Sonora, la petite baie de Kino est ouverte sur la mer de Cortés. La région abrite une importante biodiversité et faune marine, mais l'équilibre a été bouleversé ces dernières décennies par la surpêche et des mauvaises pratiques. Alors, depuis quelques années, la petite communauté d'environ 10 000 habitants s'organise. Les pêcheurs, celles et ceux qui vivent de la mer tentent de prendre en main eux-mêmes au mieux la gestion de leurs ressources. De notre envoyée spéciale de retour de la baie de Kino« Là, il faut malaxer. » À marée basse, les femmes remuent les limons pour déterrer et compter les palourdes : « Regarde, il y en a de toutes les tailles. Ça nous fait plaisir de voir cela. Avant, quand on venait, il n'y en avait pas une seule. » De jeunes coquillages élevés en laboratoire ont été semées quelques mois plus tôt dans l'estuaire par une coopérative de femmes : « La palourde grandit et donc on peut la récolter en toute saison. »Ce jour-là, Felice Campo et Delfina Mendoza ne les ramassent pas. Puisque les quantités extraites dépassent la capacité de l'animal à se reproduire, elles préfèrent repeupler : « On a vu que des pêcheurs venaient et sortaient des palourdes. C'est pour cela que je dis que le bénéfice est pour toute la communauté. »À Kino, une dizaine d'associations civiles s'investit dans la préservation de l'écosystème de la baie. La surpêche de la part de certains locaux est souvent pointée du doigt pour expliquer la disparition des espèces. Mais pour Edgar Magdaleno, professeur au Prescott collège, elle ne doit pas servir à faire oublier la responsabilité des grands intérêts privés. Notamment l'élevage de crevettes, très présent dans la région, qui domine la production nationale. « Le secteur a dévasté l'estuaire et la lagune. Et il y a aussi tous ces grands bateaux de pêche aux crevettes et à la sardine qui viennent ici dans le golfe. Ils utilisent des chaluts et détruisent les fonds marins. Pour une seule espèce, ils en détruisent quarante et cela affectent toute l'activité de subsistance de nos pêcheurs. On est une communauté abandonnée par les autorités. »À lire aussiAvant la conférence onusienne sur l'Océan, des scientifiques publient 10 recommandations pour le préserverProtéger les ressourcesSans contrôle et face à l'impuissance des institutions mexicaines, les habitants de Kino s'organisent entre eux pour protéger leurs ressources. Un peu plus au nord, une coopérative s'est vu confier 25 hectares de bas fond. Daniel Torre explique qu'en échange de sa protection, il a le droit de plonger pour pêcher des pétoncles géants : « On fait du monitoring sous-marin pour surveiller les quantités de biomasse à l'intérieur de la zone. »À l'aide d'un tube alimenté en air par un compresseur, il descend à une douzaine de mètres profondeur. Depuis plus de 20 ans. Il est issu de la troisième génération de plongeurs dans sa famille et n'imagine pas faire autre chose : « huit personnes sur dix vivent de la pêche ici. Si une espèce s'effondre, on trouvera des alternatives. Que ce soit la raie manta, le requin, le crabe ou bien les bulots. Il s'agit de pouvoir nourrir sa famille. Mais j'espère qu'avec ce qu'on fait là, les futures générations pourront continuer à pêcher comme nous. »À lire aussiPourquoi faut-il combattre la pêche illégale?
C'est l'un des pays qui déforeste le plus au monde. Si aujourd'hui, l'essentiel de la production de bois est assurée par des plantations, certains États autorisent toujours la coupe de bois endémique. Et en la matière, c'est la Tasmanie, un État très peu peuplé et dont les forêts sont, pour partie, classées au patrimoine mondial de l'Unesco en raison de la richesse de la biodiversité qu'elles abritent, qui bat tous les records. Une activité menaçant certaines espèces animales, de plus en plus critiquée, et qui par ailleurs crée au final très peu d'emplois. Reportage en forêt où les arbres tiennent encore debout. De notre correspondant en Tasmanie,« Non à la coupe des arbres endémiques », c'est le cri de ralliement de plus de 4 000 personnes qui ont défilé à la fin mars 2025, dans les rues de Hobart, la capitale de la Tasmanie. Cet État australien est non seulement l'un des derniers à autoriser l'abattage des forêts endémiques, il est aussi celui qui le pratique le plus massivement. Près de 20% de la production de bois en Tasmanie est issue de ces forêts. Une situation qui choque Sue, l'une des manifestantes : « Pourquoi détruire ces magnifiques écosystèmes, indispensables pour les animaux (qui y vivent), pour purifier notre air et l'eau, toutes les choses dont nous avons besoin, simplement pour en faire des copeaux de bois. Les forêts, c'est la vie, et nos forêts les plus anciennes doivent être protégées. »Plus de 70% des arbres endémiques coupés sont en effet transformés en simples copeaux de bois, qui sont ensuite exportés vers la Chine et le Japon, pour fabriquer du papier et du carton. Une activité qui provoque par ailleurs beaucoup de gâchis. C'est ce que nous montre Jenny Weber, de la Fondation Bob Brown, en nous emmenant sur une zone de coupe. Au milieu d'une zone entièrement rasée, trône une énorme souche, de plus de trois mètres de diamètre : « Nous nous tenons sur la souche d'un arbre qui avait plus de 500 ans… Et ce qui est tragique, c'est qu'après avoir été coupé, les bûcherons se sont rendu compte qu'il était trop gros pour être débité et chargé sur un camion. »Des espèces animales menacées d'extinctionUn immense tronc git juste à côté de cette souche, à l'orée d'une forêt pour l'instant encore intacte. Elle abrite de nombreuses espèces animales, qui pour certaines sont menacées d'extinction par les bûcherons. C'est notamment le cas de la perruche de Latham, le perroquet le plus rapide du monde, comme nous l'explique Charley Gros. Il est Français et conseiller scientifique de la fondation Bob Brown : « Ces oiseaux ont besoin des cavités dans les arbres pour se reproduire et les exploitations forestières détruisent ces forêts. Donc s'il n'y a pas de cavités, il n'y a pas de nid, il n'y a pas d'enfants, il n'y a pas d'espèces. »L'organisme chargé de la gestion des forêts pour l'État de Tasmanie assure pour sa part exploiter de façon raisonnée les forêts, et replanter systématiquement des arbres là où il y a eu abattage. Mais ces fameuses cavités, indispensables pour la reproduction de ces perruches, prennent, elles, plusieurs siècles à se former. L'impact économique de cette activité est par ailleurs très limité : la coupe d'arbres endémiques a rapporté moins de 50 millions d'euros en 2023, et l'ensemble de la filière bois fait travailler moins de 1% de la population active en Tasmanie.À lire aussiAustralie: près de 400 «dauphins-pilotes», coincés dans une baie en Tasmanie, sont morts
Au Gabon, dans la perspective de One Forest Vision, un sommet sur les forêts tropicales qui se tiendra en France l'année prochaine, des chercheurs sillonnent les forêts du bassin du Congo pour collecter les espèces de plantes et de fleurs encore mal connues ou non encore étudiées. Ces espèces sont photographiées, nommées et stockées dans une application appelée PlantNet. Il y a quelques jours, une vingtaine d'étudiants gabonais ont bénéficié d'une formation théorique suivie d'une expédition dans la forêt que notre correspondant a accompagnée. De notre correspondant à LibrevilleArboretum de Sibang, une forêt située dans le nord de Libreville. Le botaniste Daniel Barthélémy et ses étudiants sont lancés à la recherche d'espèces à documenter après des cours théoriques dans une salle climatisée. Brusquement, le chercheur français basé à Montpellier s'arrête devant une plante. « Alors là, c'est intéressant parce que c'est une euphorbiacée qu'on a vu ce matin avec tous les gens de la formation. On ne sait pas exactement quelle espèce c'est, mais on a une idée du genre parce que l'on a fini par trouver les fleurs, on a trouvé les fruits. Donc, ça, ça nous indique à quel genre peut appartenir cette espèce. »Daniel Barthélémy parcourt les forêts du bassin du Congo depuis 2023 après sa participation à Libreville au One Forest Summit, un sommet sur les forêts tropicales dont les très nombreuses espèces sont encore très mal connues par rapport aux forêts européennes. « Beaucoup, beaucoup d'espèces et finalement peu de monde en comparaison qui les étudie. Et donc on connaît les espèces, bien sûr, mais la quantité d'espèces qui doit être documentée, prise en photo, etc. est considérable. »Une application participativeÀ chaque étape, les chercheurs prennent des photos qui vont enrichir l'application Pl@ntnet créée pour documenter les espèces végétales des forêts tropicales. Dady Ngueba Ikapi, doctorant à l'Université des sciences et techniques de Masuku, fait partie de l'expédition. « On est en train d'enrichir la base de données pour nous permettre de collecter plus d'images et pour pouvoir actualiser au fur et à mesure dans le temps. Lorsque la plante est bien filmée sur le terrain, elle nous permet tout de suite de pouvoir l'identifier à partir de l'application Pl@ntnet. »Pl@ntnet rêve de devenir l'encyclopédie des plantes des forêts tropicales. Il est fondé sur le principe du partage et de la gratuité, explique le docteur Murielle Simo-Droissart de l'IRD Montpellier. « La licence de partage des photos de la planète, c'est une licence libre. Ça veut dire que toutes les photos que vous partagez, vous les partagez librement. Mais chaque fois que les gens utiliseront les photos que vous avez faites, on saura qu'elles sont de vous parce qu'il y aura toujours votre nom en dessous des photos. »Loin d'un simple stockage, les photos fournies par les chercheurs doivent participer grâce à l'intelligence artificielle à mieux protéger les forêts, étudier leur capacité de stockage du carbone, mais aussi à quantifier les crédits carbones.À lire aussiLe parc de la Lopé, sauvegarder le patrimoine naturel et humain du Gabon
C'est l'un des pays qui déforeste le plus au monde. Si aujourd'hui, l'essentiel de la production de bois est assurée par des plantations, certains États autorisent toujours la coupe de bois endémique. Et en la matière, c'est la Tasmanie, un État très peu peuplé et dont les forêts sont, pour partie, classées au patrimoine mondial de l'Unesco en raison de la richesse de la biodiversité qu'elles abritent, qui bat tous les records. Une activité menaçant certaines espèces animales, de plus en plus critiquée, et qui par ailleurs crée au final très peu d'emplois. Reportage en forêt où les arbres tiennent encore debout. De notre correspondant en Tasmanie,« Non à la coupe des arbres endémiques », c'est le cri de ralliement de plus de 4 000 personnes qui ont défilé à la fin mars 2025, dans les rues de Hobart, la capitale de la Tasmanie. Cet État australien est non seulement l'un des derniers à autoriser l'abattage des forêts endémiques, il est aussi celui qui le pratique le plus massivement. Près de 20% de la production de bois en Tasmanie est issue de ces forêts. Une situation qui choque Sue, l'une des manifestantes : « Pourquoi détruire ces magnifiques écosystèmes, indispensables pour les animaux (qui y vivent), pour purifier notre air et l'eau, toutes les choses dont nous avons besoin, simplement pour en faire des copeaux de bois. Les forêts, c'est la vie, et nos forêts les plus anciennes doivent être protégées. »Plus de 70% des arbres endémiques coupés sont en effet transformés en simples copeaux de bois, qui sont ensuite exportés vers la Chine et le Japon, pour fabriquer du papier et du carton. Une activité qui provoque par ailleurs beaucoup de gâchis. C'est ce que nous montre Jenny Weber, de la Fondation Bob Brown, en nous emmenant sur une zone de coupe. Au milieu d'une zone entièrement rasée, trône une énorme souche, de plus de trois mètres de diamètre : « Nous nous tenons sur la souche d'un arbre qui avait plus de 500 ans… Et ce qui est tragique, c'est qu'après avoir été coupé, les bûcherons se sont rendu compte qu'il était trop gros pour être débité et chargé sur un camion. »Des espèces animales menacées d'extinctionUn immense tronc git juste à côté de cette souche, à l'orée d'une forêt pour l'instant encore intacte. Elle abrite de nombreuses espèces animales, qui pour certaines sont menacées d'extinction par les bûcherons. C'est notamment le cas de la perruche de Latham, le perroquet le plus rapide du monde, comme nous l'explique Charley Gros. Il est Français et conseiller scientifique de la fondation Bob Brown : « Ces oiseaux ont besoin des cavités dans les arbres pour se reproduire et les exploitations forestières détruisent ces forêts. Donc s'il n'y a pas de cavités, il n'y a pas de nid, il n'y a pas d'enfants, il n'y a pas d'espèces. »L'organisme chargé de la gestion des forêts pour l'État de Tasmanie assure pour sa part exploiter de façon raisonnée les forêts, et replanter systématiquement des arbres là où il y a eu abattage. Mais ces fameuses cavités, indispensables pour la reproduction de ces perruches, prennent, elles, plusieurs siècles à se former. L'impact économique de cette activité est par ailleurs très limité : la coupe d'arbres endémiques a rapporté moins de 50 millions d'euros en 2023, et l'ensemble de la filière bois fait travailler moins de 1% de la population active en Tasmanie.À lire aussiAustralie: près de 400 «dauphins-pilotes», coincés dans une baie en Tasmanie, sont morts
Vous connaissiez King Kong, découvrez Queen Kong ! Chez les gorilles des plaines de Centrafrique, la primatologue Shelly Masi, l'une des rares à les étudier en immersion, a mis en évidence le pouvoir insoupçonné des femelles dans ces sociétés de gorilles bien moins machistes qu'on ne l'imaginait... Partons sur les traces des gorilles de l'Ouest aujourd'hui grâce à notre invitée, la primatologue Shelly Masi, seule spécialiste des gorilles en France, qui les étudie au plus près, aux côtés de pisteurs Bayaka dans la forêt centrafricaine depuis 25 ans. Une fréquentation au long cours, une proximité qui lui a fait découvrir un autre monde, une autre réalité et surtout une société bien plus complexe que l'on ne pouvait imaginer, où les femelles ont un pouvoir insoupçonné. Vous croyez connaitre King Kong ? Nous allons découvrir Queen Kong.Avec Shelly Masi, primatologue, maitre de conférences au Muséum national d'Histoire naturelle et seule spécialiste française des gorilles pour son livre Queen Kong. La loi de la jungle au féminin, paru chez Albin Michel.Musiques diffusées pendant l'émission- Ramiro Musotto – Bayaka- Clinton Fearon – Sleepwalking [Playlist RFI].
Vous connaissiez King Kong, découvrez Queen Kong ! Chez les gorilles des plaines de Centrafrique, la primatologue Shelly Masi, l'une des rares à les étudier en immersion, a mis en évidence le pouvoir insoupçonné des femelles dans ces sociétés de gorilles bien moins machistes qu'on ne l'imaginait... Partons sur les traces des gorilles de l'Ouest aujourd'hui grâce à notre invitée, la primatologue Shelly Masi, seule spécialiste des gorilles en France, qui les étudie au plus près, aux côtés de pisteurs Bayaka dans la forêt centrafricaine depuis 25 ans. Une fréquentation au long cours, une proximité qui lui a fait découvrir un autre monde, une autre réalité et surtout une société bien plus complexe que l'on ne pouvait imaginer, où les femelles ont un pouvoir insoupçonné. Vous croyez connaitre King Kong ? Nous allons découvrir Queen Kong.Avec Shelly Masi, primatologue, maitre de conférences au Muséum national d'Histoire naturelle et seule spécialiste française des gorilles pour son livre Queen Kong. La loi de la jungle au féminin, paru chez Albin Michel.Musiques diffusées pendant l'émission- Ramiro Musotto – Bayaka- Clinton Fearon – Sleepwalking [Playlist RFI].
Pourquoi refaire l'histoire de la domestication ? L'archéozoologue Jean-Denis Vigne nous entraîne aux origines des domestications animales par les humains sur toute la planète. Chien, chat, vache, chameau, lama ou cheval, qu'est-ce que ça dit de nous et des autres animaux... Qui a domestiqué qui ? Comment et jusqu'où ? (Rediffusion du 26 novembre 2024) Demandons-nous où, quand et comment nous, les humains, avons domestiqué les autres animaux ? Du loup au chien en passant par les vaches, les chameaux, les abeilles, les lamas, les rennes ou les chevaux, comment remonter aux origines de la domestication animale et pourquoi les récentes découvertes archéologiques couplées aux analyses d'ADN ancien, nous révèlent une histoire inédite bien plus complexe et singulière qu'on ne l'imaginait... Une histoire de coévolution entre humains et non humains où l'on en vient même à se demander qui a domestiqué qui ? Et pourquoi ? Même si la question du pourquoi reste la plus difficile...Avec Jean-Denis Vigne, archéo-zoologue pour son ouvrage La domestication à l'oeil nu, paru chez CNRS Éditions.
Pourquoi refaire l'histoire de la domestication ? L'archéozoologue Jean-Denis Vigne nous entraîne aux origines des domestications animales par les humains sur toute la planète. Chien, chat, vache, chameau, lama ou cheval, qu'est-ce que ça dit de nous et des autres animaux... Qui a domestiqué qui ? Comment et jusqu'où ? (Rediffusion du 26 novembre 2024) Demandons-nous où, quand et comment nous, les humains, avons domestiqué les autres animaux ? Du loup au chien en passant par les vaches, les chameaux, les abeilles, les lamas, les rennes ou les chevaux, comment remonter aux origines de la domestication animale et pourquoi les récentes découvertes archéologiques couplées aux analyses d'ADN ancien, nous révèlent une histoire inédite bien plus complexe et singulière qu'on ne l'imaginait... Une histoire de coévolution entre humains et non humains où l'on en vient même à se demander qui a domestiqué qui ? Et pourquoi ? Même si la question du pourquoi reste la plus difficile...Avec Jean-Denis Vigne, archéo-zoologue pour son ouvrage La domestication à l'oeil nu, paru chez CNRS Éditions.
Jaguar, singe-araignée, colibri, arbre de pluie… La Colombie est l'un des pays les plus riches en biodiversité. Cet État d'Amérique du Sud a déjà atteint l'objectif international de protéger 30% de son territoire pour préserver ce monde vivant de la disparition en cours. Mais sur le terrain, après des décennies de conflit avec des guérillas, les gardes des parcs naturels font face à de nombreux défis. En octobre dernier, alors que la COP16 sur la biodiversité battait son plein à Cali, RFI a pu explorer les montagnes protégées qui surplombent la troisième ville du pays. « Colombie : avec les gardes du parc naturel des Farallones de Cali », c'est un grand reportage de Lucile Gimberg.
Et si nous revenions aux racines de notre humanité, façonnée et toujours fascinée par le végétal : les plantes, les arbres et les fleurs ? Une philosophe buissonnière qui fait feu de tout bois pour décoloniser les esprits, en nous rappelant à quel point nous, les humains, sommes à la fois façonnés et fascinés par tout ce qui sort de terre. Nous sommes tous issus d'une civilisation du végétal, mais nous avons tendance à l'oublier, notamment en Occident, en nous pensant au sommet du règne animal, et donc au-dessus du règne végétal. Comment inverser, renverser cette perspective en nous inspirant d'autres cultures ? La culture kanake de l'igname, la culture indienne du curcuma, ou encore la culture méditerranéenne du jasmin, par exemple. Autant de traditions qui n'ont pas rompu ce lien existentiel, aussi symbolique que nourrissant, aux plantes, aux tubercules, aux fleurs, à tout ce qui s'enracine, pousse et nous pousse.Inspirante et vivifiante, cette question soulève le pourquoi d'une philosophie du végétal, ce végétal qui inspire aussi les artistes, comme la chorégraphe circassienne et funambule Chloé Moglia avec son collectif Rhizome.Avec Seloua Luste Boulbina, philosophe, chercheuse et théoricienne de la décolonisation, pour son livre Sortir de terre : une philosophie du végétal (Zulma Editions).Musiques diffusées pendant l'émission :Gulaan – HmiloulouClara Luciani - Les fleurs
Et si nous revenions aux racines de notre humanité, façonnée et toujours fascinée par le végétal : les plantes, les arbres et les fleurs ? Une philosophe buissonnière qui fait feu de tout bois pour décoloniser les esprits, en nous rappelant à quel point nous, les humains, sommes à la fois façonnés et fascinés par tout ce qui sort de terre. Nous sommes tous issus d'une civilisation du végétal, mais nous avons tendance à l'oublier, notamment en Occident, en nous pensant au sommet du règne animal, et donc au-dessus du règne végétal. Comment inverser, renverser cette perspective en nous inspirant d'autres cultures ? La culture kanake de l'igname, la culture indienne du curcuma, ou encore la culture méditerranéenne du jasmin, par exemple. Autant de traditions qui n'ont pas rompu ce lien existentiel, aussi symbolique que nourrissant, aux plantes, aux tubercules, aux fleurs, à tout ce qui s'enracine, pousse et nous pousse.Inspirante et vivifiante, cette question soulève le pourquoi d'une philosophie du végétal, ce végétal qui inspire aussi les artistes, comme la chorégraphe circassienne et funambule Chloé Moglia avec son collectif Rhizome.Avec Seloua Luste Boulbina, philosophe, chercheuse et théoricienne de la décolonisation, pour son livre Sortir de terre : une philosophie du végétal (Zulma Editions).Musiques diffusées pendant l'émission :Gulaan – HmiloulouClara Luciani - Les fleurs
La France compte 75 millions d'animaux de compagnie, chats et chiens en tête, selon le fichier national d'identification I-CAD. C'est déjà plus que la population française et c'est sans compter les animaux sauvages, d'élevage, de compétition et de zoo. Des petites et grosses bêtes qu'il faut nourrir, choyer et soigner. À l'avant-poste de cette gigantesque ménagerie, on trouve, les vétérinaires. Soigneurs des animaux, ils ont aussi affaire à leurs maîtres. Du jeune célibataire urbain, aux couples d'agriculteurs de campagne, en passant par les propriétaires de haras, chasseurs ou militants du bien-être animal, les profils des propriétaires d'animaux sont à l'image de la société : multiples. En auscultant un chien, un cheval ou un lapin, les vétérinaires ont aussi un aperçu des maux qui traversent le pays, la précarité, la solitude ou encore les maltraitances. Vétérinaire, un métier aux nombreuses casquettes, parfois à risque. En un an, les agressions verbales et physiques à leur égard ont augmenté de 52%. Que disent les vétérinaires de notre rapport aux animaux ? Pourquoi ont-ils pris autant de place dans nos vies et comment en prendre soin ? Avec Julien Solonel, chef du service société au Parisien Week-End, auteur de La France vue par les vétérinaires (Editions Buchet-Chastel).Un entretien de Cléa Broadhurst, correspondante de RFI en Chine, où les habitants sont de plus en plus nombreux à adopter des animaux de compagnie alors que le pays connaît un déclin démographique.En fin d'émission, la rubriqueMondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. Le blogueur ivoirien Yves-Landry Kouamé s'inquiète de l'avenir des villes africaines face au réchauffement climatique. Louis Dorsouma, blogueur tchadien, rend hommage aux balayeuses de N'Djaména.Programmation musicale :► Touchdown – Michael Brun ► Apache – Les Innocents ► On sera là – Roseline Layo & Angélique Kidjo
La France compte 75 millions d'animaux de compagnie, chats et chiens en tête, selon le fichier national d'identification I-CAD. C'est déjà plus que la population française et c'est sans compter les animaux sauvages, d'élevage, de compétition et de zoo. Des petites et grosses bêtes qu'il faut nourrir, choyer et soigner. À l'avant-poste de cette gigantesque ménagerie, on trouve, les vétérinaires. Soigneurs des animaux, ils ont aussi affaire à leurs maîtres. Du jeune célibataire urbain, aux couples d'agriculteurs de campagne, en passant par les propriétaires de haras, chasseurs ou militants du bien-être animal, les profils des propriétaires d'animaux sont à l'image de la société : multiples. En auscultant un chien, un cheval ou un lapin, les vétérinaires ont aussi un aperçu des maux qui traversent le pays, la précarité, la solitude ou encore les maltraitances. Vétérinaire, un métier aux nombreuses casquettes, parfois à risque. En un an, les agressions verbales et physiques à leur égard ont augmenté de 52%. Que disent les vétérinaires de notre rapport aux animaux ? Pourquoi ont-ils pris autant de place dans nos vies et comment en prendre soin ? Avec Julien Solonel, chef du service société au Parisien Week-End, auteur de La France vue par les vétérinaires (Editions Buchet-Chastel).Un entretien de Cléa Broadhurst, correspondante de RFI en Chine, où les habitants sont de plus en plus nombreux à adopter des animaux de compagnie alors que le pays connaît un déclin démographique.En fin d'émission, la rubriqueMondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. Le blogueur ivoirien Yves-Landry Kouamé s'inquiète de l'avenir des villes africaines face au réchauffement climatique. Louis Dorsouma, blogueur tchadien, rend hommage aux balayeuses de N'Djaména.Programmation musicale :► Touchdown – Michael Brun ► Apache – Les Innocents ► On sera là – Roseline Layo & Angélique Kidjo
durée : 01:27:50 - En pistes ! du vendredi 04 avril 2025 - par : Emilie Munera, Rodolphe Bruneau Boulmier - A retrouver aujourd'hui également : Un concerto pour piano de Cécile Chaminade, des pièces iconiques du répertoire de Bach et Biber à la viole de gambe, les grands airs de l'opéra napolitain du XVIIIe siècle...
durée : 01:27:50 - En pistes ! du vendredi 04 avril 2025 - par : Emilie Munera, Rodolphe Bruneau Boulmier - A retrouver aujourd'hui également : Un concerto pour piano de Cécile Chaminade, des pièces iconiques du répertoire de Bach et Biber à la viole de gambe, les grands airs de l'opéra napolitain du XVIIIe siècle...
Pourquoi les feuilles sont vertes et les flamants roses ? Les papillons multicolores et les guépards tachetés ? Et pourquoi y a-t-il des poivrons jaunes ? Saviez-vous que le colibri préfère le rouge et les abeilles les fleurs bleues ? Pourquoi une telle exubérance de couleurs et de motifs dans le monde vivant ? (Rediffusion du 5 novembre 2024). Nous allons vous en faire voir de toutes les couleurs aujourd'hui : si vous voulez comprendre pourquoi les feuilles sont vertes et les flamants roses, pourquoi les colibris préfèrent le rouge et les abeilles les fleurs bleues ? Comment le caméléon ou le poulpe changent de couleur ? Pourquoi y a t-il des poivrons jaunes, verts et rouges ? Que racontent les taches du léopard ou du jaguar ? Quels sont les mécanismes à l'origine d'une telle exubérance de couleurs et diversité de motifs dans le monde vivant ? Pistes de réponses aussi innées qu'acquises liées à la fois à la génétique et à l'environnement.Avec Jean-Michel Gibert, biologiste, chercheur au CNRS pour son livre Les couleurs du vivant, paru chez CNRS Éditions.
Pourquoi les feuilles sont vertes et les flamants roses ? Les papillons multicolores et les guépards tachetés ? Et pourquoi y a-t-il des poivrons jaunes ? Saviez-vous que le colibri préfère le rouge et les abeilles les fleurs bleues ? Pourquoi une telle exubérance de couleurs et de motifs dans le monde vivant ? (Rediffusion du 5 novembre 2024). Nous allons vous en faire voir de toutes les couleurs aujourd'hui : si vous voulez comprendre pourquoi les feuilles sont vertes et les flamants roses, pourquoi les colibris préfèrent le rouge et les abeilles les fleurs bleues ? Comment le caméléon ou le poulpe changent de couleur ? Pourquoi y a t-il des poivrons jaunes, verts et rouges ? Que racontent les taches du léopard ou du jaguar ? Quels sont les mécanismes à l'origine d'une telle exubérance de couleurs et diversité de motifs dans le monde vivant ? Pistes de réponses aussi innées qu'acquises liées à la fois à la génétique et à l'environnement.Avec Jean-Michel Gibert, biologiste, chercheur au CNRS pour son livre Les couleurs du vivant, paru chez CNRS Éditions.
Dans le supplément de ce dimanche, en première partie, direction l'Irak où il y a 37 ans, plus de 180 000 Kurdes ont été assassinés par l'armée de Saddam Hussein. En deuxième partie, direction le Pakistan, où la tendance est de posséder des fauves domestiques et, plus couramment, au sein de familles aisées. Génocide d'Anfal : le deuil impossible des Kurdes irakiensIl y a 37 ans, en Irak, l'armée de Saddam Hussein lance une rafle contre les Kurdes du nord du pays, c'est l'opération Anfal. En quelques semaines, la population de villages entiers est décimée, 180 000 Kurdes sont alors assassinés. Après des années d'attente, la Cour suprême irakienne a reconnu le caractère génocidaire de cette campagne meurtrière, ce qui ouvre la voie à un travail de fouille et de mémoire. Et c'est ce que nous allons illustrer aujourd'hui.En janvier 2025, en effet, un charnier a été exhumé dans le désert du sud du pays, révélant les restes de 153 femmes et enfants kurdes. Pour les rescapés d'Anfal, cette découverte ravive l'espoir de retrouver les corps de leurs proches.Un Grand reportage de Lucas Lazo qui s'entretient avec Sébastien Farcis.Lions et tigres de compagnie, une obsession pakistanaiseAu Pakistan, avoir un lion ou un tigre domestique à l'instar d'un chat ou d'un chien est de plus en plus tendance. Riches hommes d'affaires, industriels, propriétaires terriens ou trafiquants, ont leur zoo personnel. Sur les réseaux sociaux, pour des influenceurs, s'exhiber avec un félin sauvage est un symbole de puissance chic et choc. Les gros félins domestiqués seraient des centaines au Pakistan. Les organisations de défense de la cause animale dénoncent les mauvais traitements, les autorités laissent faire, la loi est permissive.Un Grand reportage de Shahzaib Wahlah, Sonia Ghezali (avec la collaboration de Talha Saeed) qui s'entretient avec Sébastien Farcis.
L'année 2025 a débuté par une excellente nouvelle en ce qui concerne la biodiversité marine dans le Pacifique Nord. Désormais, le thon rouge n'y est plus considéré comme une espèce vulnérable, alors que ces colosses des mers, qui peuvent peser près de 300 kilos, avaient bien failli disparaître en raison de la surpêche. Dès lors, les quotas de prise très stricts en vigueur depuis dix ans ont été rehaussés, au bénéfice notamment du plus grand consommateur mondial de thon rouge : le Japon. De notre correspondant à Tokyo,Dans les restaurants de poissons du grand marché de Toyosu — qui sont plus bondés que jamais —, l'allègement des restrictions relatives à la pêche du thon rouge met les fins gourmets en joie. Car ces dernières années, ils avaient souvent dû se contenter de thons importés, surgelés, provenant de la Méditerranée, ou de thons d'élevage. « Les sushis et les sashimis de thon rouge, c'est merveilleux, s'exclame cette amatrice de poisson. Je me suis empiffrée. Ça fond dans la bouche… Quel bonheur ! » Une autre surenchérit : « Pour sûr, ce sera LA bonne nouvelle de l'année. Cela me fait énormément plaisir ! »Et ce n'est pas que sur le plan gustatif que se réjouissent les clients du marché de Toyosu, ils pensent aussi à leur porte-monnaie : « Davantage de thon rouge disponible, ça veut dire qu'en vertu de la loi de l'offre et de la demande, son prix va baisser… Trop bien ! », vante ce passant. Une opinion que partage une autre cliente : « On en trouvait au supermarché, mais à des prix si élevés que je n'en achetais quasiment jamais, uniquement pour les grandes occasions. »À écouter dans 8 milliards de voisins Comment expliquer la popularité du sushi ?Des pêcheurs soulagésCette année, les pêcheurs nippons pourront capturer 13 000 tonnes de thon rouge dans le Pacifique Nord, contre 9 500 auparavant. C'est un ballon d'oxygène pour une profession qui a été terriblement impactée par l'élévation de la température des océans, due au réchauffement climatique : « J'espère que ce quota augmentera considérablement dans les années à venir parce qu'on souffre. On pêche moins de poissons qu'avant, toutes espèces confondues, car beaucoup ont migré vers le grand large, dans des eaux plus fraîches, regrette ce pêcheur. Et moins d'algues aussi, car elles dépérissent dans ces eaux devenues si tièdes. Du coup, je ne compte plus les collègues qui ont fini par jeter l'éponge et se reconvertir dans une autre activité, à force d'accumuler les déficits. »Cet autre pêcheur, plus nuancé, reconnaît l'impact de ces quotas sur sa profession : « On comprend, bien sûr, ces restrictions : il fallait à tout prix préserver la ressource maritime. Mais, en même temps, cela a été terrible pour les coopératives de pêcheurs. Le thon rouge étant le poisson préféré des Japonais, à cause de ces quotas, leur manque à gagner a été énorme. »À lire aussiLe rythme de réchauffement des océans a presque doublé depuis 2005, selon un rapport CopernicusEmbellie diplomatiqueL'augmentation du quota de pêche du thon rouge est aussi une bonne nouvelle diplomatique pour le Japon. Depuis des années, en effet, à chaque réunion de la commission internationale qui fixe ce quota, le pays bataillait sans relâche en faveur d'une telle mesure. En vain. Tous les autres pays de la région — et le puissant allié américain y compris — s'y opposaient, notamment parce que l'archipel a longtemps été accusé de sévir insuffisamment contre les coopératives de pêcheurs qui fraudent en sous-déclarant leurs prises de thon rouge.Mais depuis, soucieux de son image à l'international, Tokyo a serré la vis : plusieurs coups de filet policiers ont visé les coopératives fautives et la réglementation en la matière a été durcie.La méfiance des pays voisins à son égard s'étant amenuisée et la ressource maritime ayant fini par se reconstituer, dix ans après leur instauration, les quotas de pêche du thon rouge dans le Pacifique Nord ont donc enfin pu être augmentés.À lire aussi « Pillages » : une BD et un constat accablant sur la surpêche et la corruption en Afrique
Depuis un bon moment, le parc zoologique au milieu de Brazzaville, la capitale congolaise, a engagé sa mue. Il reçoit de nouvelles espèces animales au grand bonheur de visiteurs qui reviennent en nombre. De notre correspondant à Brazzaville,La guérite du parc est prise d'assaut par les visiteurs. La forêt comprise entre l'hôpital Mère et enfant et la cour arrière du palais du Parlement attire plus que jamais. Le parc zoologique a désormais un jardin botanique et une partie animalière. « Il s'appelle désormais Zoolandia. Quand on le décompose, ça signifie"Je suis terre de vie", explique Chems Roc, concessionnaire du parc. Le parc zoologique est un patrimoine forestier naturel. C'est l'un des seuls blocs qui reste naturel. Raison pour laquelle nous avons voulu faire de ce parc un centre de la biodiversité au centre-ville de Brazzaville ».Pourquoi cette réorganisation ? Pour le concessionnaire, il s'agissait de faire renaître un lieu de divertissement pour le public brazzavillois : « Le parc zoologique existe depuis plus de 72 ans, il existe depuis 1952. Il a connu une grande histoire, suite aux évènements douloureux du Congo (guerre civile de 1997, NDLR). Il a été délabré et a perdu une partie de sa faune. Aujourd'hui, après 20 ans, notre mission est de réhabiliter le parc, de lui redonner sa fonction éducative et pédagogique, mais aussi de divertissement pour la jeunesse. »107 espèces animales regroupéesLe long des couloirs, des sièges minutieusement aménagés. De part et d'autre du site, on peut contempler sous bonne garde : un boa, des chacals, des babouins, des antilopes noires, des crocodiles, des autruches. Au total, on y trouve 107 espèces animales, certaines sont là pour la première fois. Au fond du parc, des dromadaires captivent un public important.« Ce qui m'a plus impressionnée, c'est le boa : voir ce serpent ici plus qu'à la télé, ça m'a fait peur. J'ai même peur de dormir ce soir », partage Laudia, 20 ans, visiblement émue. « On voit qu'il y a beaucoup d'animaux et ça nous fait de la joie. On voit également des espaces aménagés pour les enfants, c'est chic. On peut dire qu'il y a innovation », affirme Rose, 22 ans.Au moins 40 agents travaillent sur ce parc qui, dans un bref avenir, pourrait accueillir un lion, selon ses gestionnaires.À écouter dans C'est pas du ventAfrican Parks : protéger quoi qu'il en coûte ...
Au Pakistan, avoir un lion ou un tigre domestique à l'instar d'un chat ou d'un chien est de plus en plus tendance. Riches hommes d'affaires, industriels, propriétaires terriens ou trafiquants, ont leur zoo personnel. Sur les réseaux sociaux, pour des influenceurs, s'exhiber avec un félin sauvage est un symbole de puissance chic et choc. Les gros félins domestiqués seraient des centaines au Pakistan. Les organisations de défense de la cause animale dénoncent les mauvais traitements, les autorités laissent faire, la loi est permissive. « Lions et tigres de compagnie, une obsession pakistanaise », un Grand reportage de Shahzaib Wahlah, Sonia Ghezali, avec la collaboration de Talha Saeed.
Leur aspect fantomatique, leur vol furtif, leur chuintement nocturne allié à un regard perçant alimentent toutes les superstitions : comment mieux connaitre ces oiseaux de nuit au comportement si proche du nôtre qui n'ont d'effrayant que le nom ? Pourquoi les chouettes effraient ? Pourquoi, sous toutes les latitudes, c'est l'animal de mauvais augure par excellence ? Bien sûr, son aspect fantomatique, son vol furtif et silencieux, son chuintement qui perce la nuit et ses grands yeux noirs au centre d'une face à l'aspect presque humain ont de quoi alimenter nos peurs. Mais qu'en est-il réellement ? Pourquoi les chouettes sont non seulement très chouettes, mais aussi très proches de nous ? Saviez-vous que ces chasseuses hors pair sont solidaires, ont l'esprit de famille, se sacrifient pour nourrir et éduquer leurs petits et sont passées maitres dans l'art de la négociation ?Avec Christine Mohr, professeur de Psychologie, spécialiste de l'analyse des comportements humains et des superstitions, et Alexandre Roulin ornithologue et professeur de Biologie à l'Université de Lausanne. Pour l'ouvrage Ma vie de chouette, moi dame blanche pas si différente de toi, paru aux Éditions Salamandre.Cette émission est une rediffusion du 9 septembre 2024.