POPULARITY
Recep Tayyip Erdogan a été réélu président de la Turquie. Pour son rival Kemal Kilicdaroglu, il s'agit de "l'un des scrutins les plus injustes de l'histoire du pays". La guerre des drones s'intensifie entre l'Ukraine et la Russie et plusieurs appareils se sont abattus sur des immeubles à Moscou. La Communauté politique européenne s'est réunie en Moldavie contre la Russie. Au Sénégal, la condamnation d'Ousmane Sonko a provoqué des heurts meurtriers. Des forces armées ont été déployées dans Dakar.
durée : 00:18:26 - Salut l'info ! - par : Julien MOCH - L'élection présidentielle en Turquie, un atelier contre le sexisme et la victoire de Yannick Noah au tournoi de Roland Garros il y a 30 ans : c'est le programme de "Salut l'info !" cette semaine.
durée : 00:54:47 - franceinfo: Les informés - par : Jean-François ACHILLI, Olivier Delagarde - Autour de Julien Langlet, les informés débattent de l'actualité du lundi 29 mai 2023
durée : 00:06:34 - -> Focus. Recep Tayyip Erdogan donné gagnant de l'élection présidentielle en Turquie. Une bonne nouvelle ?
À la veille du second tour de l'élection présidentielle en Turquie, le chef de l'État sortant Recep Tayyip Erdogan semble bien parti pour l'emporter face au candidat de l'opposition. Au pouvoir depuis 2003, il peut s'appuyer sur un socle d'électeurs loyaux et sur une popularité qui ne se dément pas malgré l'usure du pouvoir et la crise économique très dure qui touche le pays. De notre envoyé spécial à Istanbul,« Nous aimons l'AKP, et nous aimons Erdogan ! D'abord, nous croyons en Dieu, puis en son prophète, et enfin nous croyons en Erdogan ! » Ahmet est un fidèle. Cela fait 20 ans qu'il vote pour Recep Tayyip Erdogan, nous dit-il. Sous son voile noir, Naciye approuve : cette mère de famille votera Erdogan ce dimanche parce qu'il défend les valeurs traditionnelles, mais aussi et surtout parce que, selon elle, il est le seul dirigeant turc à avoir autant fait de choses pour la Turquie. « Il a tout fait : des routes, des ponts, des tunnels et des hôpitaux, il a donné des opportunités aux jeunes, de l'argent à ceux qui se marient… Il a fait tout ce dont nous avions besoin. » Devant la tente dressée par les militants de l'AKP, tout le monde admire une voiture électrique flambant neuve. Un argument de campagne pour le parti au pouvoir, puisque c'est la première voiture intégralement fabriquée par un constructeur turc et donc un motif de fierté nationale à ajouter au bilan du président sortant. « Regardez, c'est la Togg ! Elle est magnifique ! Elle est beaucoup trop chère pour moi, mais ce n'est pas grave. L'important, c'est qu'elle soit produite ici ! C'est notre voiture et j'en suis fier ! », vante un électeur. La fierté nationale est l'une des clés du vote pour Erdogan qui ne cesse de mettre en avant les prouesses – réelles ou fantasmées – de l'industrie nationale. Autre élément d'explication, les aides sociales versées généreusement à l'approche du scrutin. « Si tu vas voir les services sociaux avec ta carte d'identité, on te donnera tout ce dont tu as besoin : de l'argent, de la nourriture et ça, c'est grâce à Erdogan. Le gouvernement est là pour nous aider », assure cet ancien peintre en bâtiment.Un gage de stabilitéPour lui, l'inflation galopante sera compensée par les aides versées par l'État. De toute façon, à ses yeux, le président turc n'est pas responsable de la crise traversée par le pays. « La crise économique, elle est partout, pas seulement en Turquie ! Et puis il y a eu le Covid, il y a eu le tremblement de terre… Et pourtant, les gens continuent à être payés ! Et Erdogan n'a pas eu besoin d'aller mendier auprès du FMI », dit-il.Face à la crise et face au séisme, Erdogan est perçu par ses partisans comme un gage de stabilité. Une force rassurante et un rempart contre le terrorisme, incarné aux yeux de cette électrice par le mouvement kurde du PKK : « L'opposition, elle, veut faire alliance avec le PKK. Et je ne crois pas Kiliçdaroglu quand il dit qu'il n'est pas leur ami, c'est un menteur ! Si l'opposition devait gagner, ce serait le chaos. »Erdogan ou le chaos, c'est l'une des clés du succès pour le président sortant, donné battu avant le premier tour, et qui aborde le second en étant quasi assuré de sa victoire.
durée : 00:14:55 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - Kemal Kiliçdaroglu, qui défiera Recep Tayyip Erdogan le 28 mai lors du second tour de l'élection présidentielle turque, a durci le ton jeudi sur les questions des réfugiés syriens et du terrorisme dans un appel du pied à l'électorat nationaliste. - invités : Solène Bahar Poyraz doctorante en études politiques à l'EHESS
L'armée fédérale irakienne a encerclé ce samedi 20 mai le camp Makhmour, camp du PKK en zone disputée avec le Kurdistan. Le PKK, parti nationaliste kurde de Turquie, est une organisation armée considérée comme terroriste par Ankara. Ce groupe, ennemi numéro un de Recep Tayipp Erdogan, est régulièrement bombardé depuis le premier tour de la présidentielle. Des drones et des avions de combat ont fait trois morts parmi des alliés du PKK. Juste à côté de Makhmour, plus important camp civil du parti. De notre correspondant de retour de Makhmour,Au café du camp, on boit du thé et puis on joue aux dominos toute l'après-midi. C'est un peu le sport national ici. « Comme on a déjà été bombardé, on sait que c'est du sérieux. Et Erdogan, s'il est bel et bien réélu, il voudra en finir avec les Kurdes. Les exterminer en Turquie et ailleurs ! », s'exclame Rewan.Makhmour, c'est immense. C'est une véritable petite ville du PKK en Irak, quelque 11 000 Kurdes vivent ici. Beaucoup sont des familles de combattants partis dans les montagnes, dans la guérilla contre l'armée turque. Le camp a été fondé il y a 20 ans maintenant et depuis tous le monde a les yeux rivés vers le ciel pour guetter les avions et les drones turcs.► À lire aussi : À l'approche des élections, la Turquie met la pression sur le Kurdistan irakien« Peut-être qu'un jour, je vais rejoindre la guérilla du PKK pour combattre Erdogan »Roj, une jeune fille de 14 ans, vit entourée de ses perroquets. Elle est née ici, à Makhmour, et pourtant, elle suit assidûment les élections de son pays d'origine. « N'importe qui constate qu'Erdogan tue des gens, vole leur vote, ne peut pas accepter ça ! Moralement, je veux dire. Donc, oui, peut-être qu'un jour, je vais rejoindre la guérilla du PKK pour me battre contre Erdogan ! »Sultan, la mère de Roj, observe sa fille. Cette femme a eu 10 enfants. Trois sont morts ; c'étaient trois filles combattantes contre l'armée turque. « Nos enfants ici voient les drones, qu'ils filment avec leurs téléphones. Ils sont si bas… Les drones comme les avions de combat. Hier, on aurait dit qu'ils étaient sur le point de nous bombarder ! On a eu très peur… C'est psychologique. On fait des cauchemars d'avions la nuit. »► À lire aussi : Un groupe armé proche du PKK visé par des frappes turques en Irak« Pourquoi ne pas essayer l'autre ? »Le patron du camp, le chef politique Yousuf Amin Abdullah, nous accueille. « Nous sommes certains qu'il y a eu tricherie. Erdogan n'a pas participé aux élections avec son parti politique, mais avec l'État. Il a usé des services de l'État dans son intérêt », assène-t-il. « Des milliers de membres de l'opposition sont en prison. Ce qui met une pression incroyable sur les partis politiques kurdes. Et quand Erdogan enferme des milliers de Kurdes, de fait, il prend leur vote et il le jette à poubelle ! »« Kiliçdaroglu veut, lui aussi, effacer notre révolution. Mais ce qu'Erdogan nous a fait, Kemal ne pourra pas faire pire. Nous voulons passer à autre chose qu'Erdogan. Alors, pourquoi ne pas essayer l'autre ? », poursuit-il. Malgré le discours anti-PKK qu'a tenu Kemal Kiliçdaroglu après le premier tour, il ajoute : « Maintenant, Kilijdaroglu, n'est pas lui-même. Son discours ne représente plus seulement ses idées du fait de ses alliances politiques. »► À lire aussi : Élection en Turquie : à la recherche de voix nationalistes, l'opposant Kiliçdaroglu durcit le ton sur les réfugiésL'armée irakienne a donc encerclé le camp ce samedi 20 mai pour mieux le contrôler sous pression de la Turquie.
durée : 00:14:43 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - Selon les résultats officiels, Recep Tayyip Erdogan est crédité de 49,51 % des suffrages, contre 44,88 % pour Kemal Kiliçdaroglu, le candidat unique de six mouvements d'opposition... - invités : Aurélien Denizeau Docteur en sciences politiques de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales, chercheur en relations internationales
(00:00:39) Volodymyr Zelensky rentre d'Europe avec presque tout ce qu'il voulait (00:03:53) Pas de réplique du séisme sur l'élection présidentielle en Turquie (00:09:07) Sauver l'agriculture du changement climatique, en Catalogne et ailleurs
durée : 00:03:06 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Après une soirée de tensions et de confusion, les deux principaux candidats de la présidentielle turque, Erdogan et Kilicdaroglu, semblaient se diriger vers un second tour. Mais les risques sont nombreux, avec la tendance croissante dans le monde à refuser les résultats qui déplaisent.
durée : 00:15:05 - Journal de 8 h - En Turquie, le suspense devrait durer deux semaines de plus. L'opposant Kemal Kiliçdaroglu n'a pas renversé Recep Tayip Erdogan. Pour le président sortant, ce n'est pas tout à fait une victoire mais certainement pas une défaite.
durée : 00:20:24 - Journal de 18h - Recep Tayyip Erdogan a bon espoir de rester au pouvoir en Turquie. Son parti remporte les élections législatives, et il devance son adversaire à la présidentielle, mais la campagne promet d'être vive jusqu'au second tour le 28 mai.
durée : 00:03:06 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Après une soirée de tensions et de confusion, les deux principaux candidats de la présidentielle turque, Erdogan et Kilicdaroglu, semblaient se diriger vers un second tour. Mais les risques sont nombreux, avec la tendance croissante dans le monde à refuser les résultats qui déplaisent.
(00:00:47) Erdogan favori du 2e tour en Turquie (00:03:59) Intimidations et violences: le quotidien compliqué des élus locaux (00:13:18) Israël fête ses 75 ans avec une démographie en forte augmentation (00:18:36) Les loyers explosent en Australie
Ce lundi 15 mai, les impacts de l'élection présidentielle en Turquie sur sa politique interne et économique ont été abordés par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier et Christophe Jakubyszyn, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
durée : 00:07:16 - Elections en Turquie, le sort d'Erdogan en jeu
durée : 00:52:29 - franceinfo: Les informés - par : Jean-François ACHILLI, Olivier Delagarde - Autour de Céline Asselot, les informés débattent de l'actualité du dimanche 14 mai.
durée : 00:12:39 - J-1 avant les élections en Turquie
durée : 00:54:58 - franceinfo: Les informés - par : Jean-François ACHILLI, Olivier Delagarde - Autour de Céline Asselot, les informés débattent de l'actualité du samedi 13 mai.
durée : 00:12:46 - Présidentielle en Turquie : à J-2, quels sont les enjeux ?
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Une défaite du Président Erdogan face au candidat d'une coalition d'opposition, Kemal Kilicdaroglu, réjouirait tous ceux que le dirigeant turc a offensé ou raillé, y compris au sein de l'OTAN dont la Turquie est membre. Mais attention à ne pas l'enterrer trop vite.
Cette semaine en Turquie, Recep Tayyip Erdogan pourrait perdre la présidentielle face à son sérieux rival Kemal Kilicdaroglu. En Russie, Vladimir Poutine a célébré, le 9 mai, le jour de la Victoire. Au même moment à Kiev, Volodymyr Zelensky recevait Ursula von der Leyen pour la journée de l'Europe. Toujours en Ukraine, le chef du groupe Wagner accuse de nouveau l'armée russe de fuir le front de Bakhmout. Enfin, après 11 ans de rupture, l'Arabie Saoudite rétablit ses relations avec la Syrie.
durée : 01:59:04 - Les Matins - par : Guillaume Erner - Ce dimanche, les électeurs turcs sont appelés aux urnes. Après plus de vingt ans passé au pouvoir, Erdogan, fragilisé, va-t-il enfin passer la main ? C'est en tout cas ce que souhaite une grande partie du monde de la culture et du monde intellectuel… - invités : Ahmet Insel Professeur retraité de l'université de Galatasaray à Istanbul, éditeur; Emin Alper Cinéaste turque
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Une défaite du Président Erdogan face au candidat d'une coalition d'opposition, Kemal Kilicdaroglu, réjouirait tous ceux que le dirigeant turc a offensé ou raillé, y compris au sein de l'OTAN dont la Turquie est membre. Mais attention à ne pas l'enterrer trop vite.
durée : 01:22:01 - Un jour dans le monde - par : Fabienne Sintes - A quelques jours de l'élection présidentielle en Turquie, France Inter vous emmène à Istanbul. Et si Erdogan perdait la présidence ? Et si la Turquie basculait après vingt ans de pouvoir absolu ? - invités : Sinan Ülgen, Marie-Pierre Vérot, Erol Önderoglu - Sinan Ülgen : président du think tank EDAM à Istanbul et ancien diplomate, Marie-Pierre Vérot : Journaliste à la rédaction internationale de Radio France, Erol Önderoglu : journaliste, responsable de RSF Turquie - réalisé par : Tristan Gratalon
L'inflation est une amie ou plutôt une ennemie de longue date pour les Turcs. Après un pic à plus de 85 % en octobre 2022, elle semble avoir ralenti en début d'année, mais s'établissait toujours à 44 % au mois d'avril 2023, selon des chiffres officiels contestés par certains économistes. Alors que la Turquie se prépare à des élections présidentielle et législatives cruciales dimanche 14 mai 2023, la crise économique pourrait jouer un rôle déterminant dans le scrutin. C'est la politique économique du président sortant Recep Tayyip Erdogan qui est largement critiquée, même dans ses fiefs électoraux. « Hyper-inflation en Turquie : la faille d'Erdogan », un Grand reportage d'Alexis Bédu.
durée : 01:22:01 - Un jour dans le monde - par : Fabienne Sintes - A quelques jours de l'élection présidentielle en Turquie, France Inter vous emmène à Istanbul. Et si Erdogan perdait la présidence ? Et si la Turquie basculait après vingt ans de pouvoir absolu ? - invités : Sinan Ülgen, Marie-Pierre Vérot, Erol Önderoglu - Sinan Ülgen : président du think tank EDAM à Istanbul et ancien diplomate, Marie-Pierre Vérot : Journaliste à la rédaction internationale de Radio France, Erol Önderoglu : journaliste, responsable de RSF Turquie - réalisé par : Tristan Gratalon
durée : 01:42:28 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - En 1983 alors que l'armée est toujours aux affaires à Ankara après le coup d'Etat de septembre 1980, Thierry Garcin consacre une émission aux relations entre militaires et société civile en Turquie, avec des témoignages de ministres, de militaires mais aussi d'intellectuels et de journalistes.
durée : 00:25:59 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Nicolas Demorand, Léa Salamé - Jean-François Colosimo, historien et essayiste, auteur de "Le sabre et le turban. Jusqu'où ira la Turquie ?" (Cerf), Ahmet Insel, politologue, professeur émérite à l'université Galatasaray, Claude Guibal, productrice du podcast "Erdogan, la tentation de l'empire" sont les invités du Grand entretien. - invités : Jean-François Colosimo, Ahmet INSEL, Claude Guibal - Jean-François Colosimo : historien des religions et éditeur,, Ahmet Insel : Professeur retraité de l'université de Galatasaray à Istanbul, éditeur, Claude Guibal : Grand reporter à la Rédaction Internationale de Radio France
En Turquie, quatre jours avant l'élection présidentielle de ce dimanche (14 mai 2023), le président Recep Tayyip Erdogan est sur la sellette. Dans les sondages, il est au coude à coude avec Kemal Kiliçdaroglu, membre du parti kémaliste CHP, et soutenu par une coalition inédite de six partis. Dans cette course, une partie de l'électorat pourrait faire pencher le scrutin. Les Kurdes, environ 10% des votes, et parmi eux, une majorité de jeunes de moins de 30 ans. À Diyarbakir, capitale historique du sud-est kurde, ils sont près d'un quart des votants à se rendre aux urnes pour la première fois. Moins conservateurs, moins radicaux et parfois plus laïques que leurs aînés, ils ont grandi dans la guerre des années 2015-2016 entre l'État turc et le mouvement terroriste du PKK, et n'ont connu que le président Recep Tayyip Erdogan au pouvoir. Aujourd'hui, ils veulent croire qu'une solution politique à la question kurde est possible… sans être tout à fait convaincus par les candidats. « Jeunesse kurde de Turquie : les espoirs face à l'AKP », un Grand reportage de Manon Chapelain.
Dans quelques jours, le 14 mai, 61 millions de Turcs se rendront aux urnes pour des élections présidentielle et législatives. Recep Tayyip Erdoğan, au pouvoir depuis 20 ans, tentera de remporter un troisième mandat de président. Face à lui, son principal rival Kemal Kiliçdaroglu est soutenu par une large alliance de partis d'opposition. Alors que les sondages donnent les deux hommes au coude-à-coude, chaque voix compte plus que jamais. Et il y a un électorat que le pouvoir a beaucoup de mal à convaincre, les jeunes. En Turquie, un électeur sur dix à moins de 25 ans. Le reportage de notre correspondante à Istanbul est à retrouver en intégralité dans le podcast Accents d'Europe. ► À écouter aussi : Élections en Turquie: quelles intentions de vote pour Recep Tayyip Erdogan?
Regard sur les élections présidentielles et législatives du 14 mai 2023 en Turquie. Des scrutins qui se déroulent en pleine crise économique dans un pays, par ailleurs, traumatisé par le tremblement de terre du mois de février 2023. Âgé de 69 ans, Recep Erdogan est candidat à la présidentielle pour un 3è mandat au milieu de spéculations sur son état de santé. Le président sortant peut-il perdre ? Quelle Turquie laisserait-il en héritage ? Qui est Kémal Kiliçdaroglu, son principal concurrent ? Quel est son programme politique ? Que veulent les principaux partis d'opposition réunis derrière le chef du CHP, le Parti Républicain du peuple ? Invités : Dorothée Schmid, responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l'IFRI. « La Turquie en 100 questions. La puissance opportuniste », éd. Tallandier Ahmet Insel, économiste, éditeur, journaliste et politologue turc. Professeur émérite à l'Université de Galatasaray. « National-Capitalisme Autoritaire, une menace pour la démocratie » Bayram Balci, chercheur au CERI SCIENCES PO. Ancien directeur de l'Institut Français d'Études Anatoliennes à Istanbul Nicolas Monceau, maître de conférences en Science politique à l'Université de Bordeaux et chercheur associé à l'Institut Français d'Études Anatoliennes d'Istanbul. « Turquie : un dilemme européen ? », éd. de l'Aube et Fondation Jean Jaurès.
durée : 00:15:08 - Les Enjeux internationaux - par : Baptiste Muckensturm - Dans une déclaration très martiale, le président Erdogan s'en est pris à son principal opposant dans la course à la présidentielle en Turquie : Kemal Kiliçdaroglu. Il l'accuse d'être à la solde du Parti des travailleurs du Kurdistan –le PKK-, la guérilla kurde. - invités : Lucie Drechselova enseignante chercheuse à l'EHESS
(00:00:51) Turquie: les jeunes et l'élection (00:11:30) Grève des scénaristes à Hollywood (00:17:40:) Sur les traces des chasseurs de baleines
Les10 actus que vous n'avez sans doute pas vu passer cette semaine ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En Turquie, à quelques semaines du scrutin, la reconstruction des villes détruites est un enjeu de campagne important pour le président sortant Recep Tayip Erdogan. Il a fait de Nurdagi détruite à 80% par le séisme du 6 février une de ses villes symboles. Les nouveaux immeubles sortent déjà de terre alors que la population peine à se remettre de la catastrophe. De notre envoyé spécial à Nurdagi, « C'était juste au coin… Voilà, mon appartement était exactement ici. Il y avait trois chambres les unes à côté des autres. Dans la dernière chambre, moi et ma femme, nous étions en train de dormir…» Chaque jour Mehmet Topal revient sur ce terrain vague parsemé de bout de matelas, de vêtements, de ferraille. Il ne reste plus rien de son immeuble. Il habitait au premier étage, et n'a pu sauver son fils de 18 ans, mort dans le tremblement de terre. « Je suis en colère. Moi, je suis illettré, j'ai arrêté l'école très tôt, mais on sait tous depuis notre enfance que nous sommes sur une faille sismique. Si je construis une maison, je dois demander aux services techniques de la mairie. Alors pourquoi n'ont-ils pas vu les problèmes ? Ce n'est pas moi qui ai construit cet immeuble. C'est l'entrepreneur. Moi, j'ai seulement acheté cet appartement et c'est devenu la tombe de mon fils », déplore Memhet Topal. Lui, sa femme et son dernier fils vivent désormais dans des préfabriqués posés dans les champs autour de Nurdagi. Il attend que les nouveaux immeubles sortent de terre. À quelques kilomètres du centre, sur une colline surplombant la ville dévastée, des ouvriers travaillent sept jours sur sept. ► À lire aussi : Élections en Turquie: face aux rumeurs de manipulation, des volontaires s'organisent 26 nouveaux immeubles « Ici, nous avons deux pâtés de maisons. Ça fera au total 26 immeubles de quatre étages maximum », annonce Erdal Bal. Le chef de ce chantier financé par l'État se veut rassurant quant aux futures infrastructures : « Comme vous pouvez le voir, nous avons mis des fondations sur radier. On a commencé début mars, l'excavation est bientôt terminée. Les baguettes de fer sont connectées. Il nous reste sept mois pour tout terminer ici. Comme vous voyez, c'est un sol rocailleux, c'est le meilleur sol contre les séismes et les radiers au sol, c'est le meilleur système pour lutter contre les tremblements de terre. C'est ce qu'il y a de plus résistant, donc c'est bon. » Reconstruction à toute vitesse, mais sans les entrepreneurs locaux pointés du doigt par la population. Le président turc Recep Tayip Erdogan est venu prononcer un discours sur ces terres il y a quelques semaines et a promis la construction de 7 045 logements en un an, rien qu'à Nurdagi. Mehmet, électeur convaincu du président sortant, veut lui faire confiance. Il espère pouvoir remettre les pieds dans un immeuble un jour : « C'est un bon sol ici, je pense que ça va aller… Mais je suis encore sous le choc… Dès que je m'approche d'un immeuble, j'ai l'impression qu'il va me tomber dessus. J'ai vraiment peur. » Sur cette colline, les quelques immeubles de logements sociaux construits dans les années 80 sont toujours debout. Quasiment intacts. ► À lire aussi : Turquie: «Vingt ans après son arrivée au pouvoir, Erdogan n'est plus en phase avec les jeunes»
durée : 00:04:38 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A 2 semaines des élections générales, le président turc semble, à première vue, mal en point, à tous les sens du terme.
durée : 00:04:38 - Géopolitique - par : Pierre Haski - A 2 semaines des élections générales, le président turc semble, à première vue, mal en point, à tous les sens du terme.
Le 14 mai, les Turcs iront voter dans un double scrutin, présidentiel et législatif. Le président Recep Tayyip Erdogan et son Parti de la justice et du développement (l'AKP), au pouvoir depuis 20 ans, semblent pour la première fois en difficulté. D'un côté, l'opposition est parvenue à former une alliance inédite et à présenter un candidat commun. De l'autre, l'incertitude monte dans le camp du pouvoir. Alors que des électeurs de la première heure restent fidèles au président turc, d'autres sont indécis et risquent même de lui tourner le dos.
Après le double séisme du 6 février, qui a frappé la Syrie et la Turquie, faisant des dizaines de milliers de morts, les autorités turques font un état des lieux des infrastructures de la ville. De notre correspondante à Istanbul, Le 6 février dernier, deux puissants séismes frappaient le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie. En Turquie, où l'effondrement des immeubles a tué plus de 48 000 personnes et forcé 3,3 millions de rescapés à quitter leur province, la catastrophe a aussi rappelé la menace majeure qui pèse sur Istanbul, capitale économique du pays. Dans cette mégapole de plus de 16 millions d'habitants, la majorité des habitations ne sont pas aux normes parasismiques et risquent d'être endommagées, voire détruites, par le grand séisme annoncé. Depuis quelques années, la mairie – dirigée par l'opposition – propose aux Stambouliotes de faire tester leurs immeubles. S'ils étaient peu nombreux à en faire la demande jusqu'ici, les séismes du 6 février ont changé la donne… Depuis, le nombre de demandes explose. Un reportage à retrouver en intégralité dans Accents d'Europe à 19H10 TU ou sur rfi.fr. Le podcast est aussi disponible sur les plateformes d'écoute. ► À lire aussi : Turquie: rescapés du séisme, les réfugiés d'Istanbul
Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin : Arabie Saoudite / Iran : l'intérêt de la Chine derrière cette médiation. Par Stéphane Lagarde, correspondant permanent de RFI à Pékin. Sénégal : retour sur les tensions de jeudi dernier à Dakar. Par Charlotte Idrac, correspondante permanente à Dakar. FIFA : Gianni Infantino réélu jusqu'en 2027. Par Victor Missistrano, journaliste au service des sports de RFI. Turquie : qui est le principal opposant d'Erdogan ? Par Aurélien Denizeau, docteur en science politique, spécialiste de la Turquie. * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu
durée : 00:15:57 - Journal de 8 h - Un mois après le séisme en Turquie, le pays organise une Présidentielle. Mais est-ce possible ?
durée : 00:07:11 - franceinfo junior - Comment vivent les enfants depuis les séismes en Turquie et en Syrie ? Pour répondre aux questions des enfants, franceinfo junior invite Lucile Grosjean, directrice déléguée chargée des plaidoyers à l'Unicef.
durée : 00:03:37 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Trois semaines après le tremblement de terre qui a dévasté le sud de la Turquie, de plus en plus de voix s'élèvent pour critiquer publiquement les autorités. Un vent de contestation qui menace désormais directement le président Erdogan, candidat à sa réélection en mai prochain.
durée : 00:03:37 - Le monde d'après - par : Jean Marc FOUR - Trois semaines après le tremblement de terre qui a dévasté le sud de la Turquie, de plus en plus de voix s'élèvent pour critiquer publiquement les autorités. Un vent de contestation qui menace désormais directement le président Erdogan, candidat à sa réélection en mai prochain.
Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frN°286 / 26 février 2023Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 24 février 2023.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LA TURQUIE APRÈS LE SÉISMELe 6 février, deux séismes de magnitude de 7,8 et de 7,5 ont secoué le sud de la Turquie et une partie de la Syrie voisine. Si on recense aujourd'hui plus de 45.000 morts, leur nombre pourrait être de 100.000. A la croisée de trois plaques tectoniques, la Turquie a connu depuis 1900, dix-huit tremblements de terre d'une magnitude égale ou supérieure à 7 sur l'échelle de Richter. 7 habitants sur 10 vivent dans une zone sismique, soit 60 millions de personnes (sur 86 millions). L'Organisation mondiale de la santé déclare que 5 millions de personnes sont en situation de vulnérabilité et craint le développement d'épidémies. Le 20 février, deux nouvelles répliques de forte puissance (6,4 et 5,8) ont eu lieu dans la province turque d'Hatay au sud du pays déjà fortement touché.La « diplomatie du séisme » - activée pour la première fois après les tremblements de terre successifs qui ont frappé la Grèce et la Turquie à l'été 1999 et ont conduit à une amélioration des relations gréco-turques - a été réactivée après ce nouveau séisme. Non seulement la Grèce, mais également Israël et l'Arménie, des pays qui ont en commun d'entretenir des relations plus ou moins tendues avec la Turquie, ont été parmi les premiers à avoir proposé leur aide.En Turquie, devant la montée des critiques publiées sur les réseaux sociaux, accompagnées des appels à l'aide de familles dont les proches étaient coincés sous les décombres, le gouvernement a choisi le 8 février de couper l'accès au réseau Twitter grâce auquel les survivants communiquaient et ... critiquaient le pouvoir. Des voix s'élèvent pour dénoncer vingt années de politique urbanistique désastreuse, de négligence, de corruption, de clientélisme, de népotisme et de stratégies électoralistes. La plupart des habitations turques ne sont pas construites aux normes antisismiques, malgré une loi votée en 2007, peu appliquée en raison de la corruption. Les sinistrés critiquent le manque de préparation des autorités, le retard des secours, l'absence de l'armée, seule en Turquie à posséder les moyens d'agir dans un tel chaos. Si le président turc Recep Tayyip Erdogan a reconnu des « lacunes » dans la réponse apportée, il a cependant assuré qu'« il est impossible d'être préparé à un tel désastre ».D'aucuns rappellent que la gestion hasardeuse du tremblement de terre de 1999, près d'Istanbul, par les autorités d'alors, avait favorisé l'ascension du Parti de la justice et du développement (AKP) d'Erdogan et favorisé son élection en 2003. En difficulté aujourd'hui dans les sondages, la popularité du chef de l'État turc est déjà mise à mal par sa politique monétaire, ayant plongé le pays dans une profonde crise économique. Alors que la chasse aux sorcières contre les promoteurs immobiliers a commencé, au vu de l'ampleur de la catastrophe, la tenue des élections législatives et présidentielle, prévues pour le 14 mai pourrait être reportée.***LA DROITE FRANÇAISE POURRA-T-ELLE SURVIVRE À LA RÉFORME DES RETRAITES ?Après la défaite de sa candidate à l'Élysée, battue avec moins de 5 % des voix, suivie par la perte d'un tiers de ses députés après les élections législatives, le parti Les Républicains connait de nouveaux déboires. Mi-janvier, son nouveau président Éric Ciotti dévoile l'organigramme des Républicains. A la surprise générale, il nomme deux vice-présidents exécutifs : Aurélien Pradié, député du Lot, qui, au premier tour a recueilli près du quart des suffrages des militants et François-Xavier Bellamy, qui soutien de et soutenu par Bruno Retailleau, finaliste de cette élection. Le député du Lot n'a pas tardé à faire savoir qu'il n'appréciait pas de ne pas être l'unique numéro deux du parti.Alors que les rancœurs nées de l'organigramme ne sont pas dissipées, LR doit trouver une position commune sur la réforme des retraites. Le 12 janvier, le Éric Ciotti s'est mis d'accord avec le gouvernement sur un texte qu'il se flatte d'avoir substantiellement orienté : report à 64 ans au lieu de 65 de l'âge légal de départ à la retraite, et accélération de la hausse de la durée de cotisation. Or, si, d'un côté, la direction du parti défend une ligne de « responsabilité » en s'engageant à soutenir le texte du gouvernement qui a accepté ses exigences, de l'autre, les soutiens du député du Lot ne souhaitent pas endosser l'impopularité de la réforme. Pour eux, il faut avant tout reparler aux catégories populaires et s'opposer à tout texte porté par la macronie. Aurélien Pradié dénonce notamment l'absence de prise en compte des carrières longues et réclame que personne n'ait à cotiser plus de quarante-trois ans pour partir à taux plein. Bruno Retailleau dénonce une dérive « socialisante » chez l'élu du Lot.Le 14 février, 38 députés Les Républicains sur 62 ont voté contre l'« index seniors », avec la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et le Rassemblement national. Le17 février Aurélien Pradié est vivement applaudi par les députés de la Nupes sur les carrières longues dans l'Hémicycle. C'en est trop pour Éric Ciotti et nombre de députés LR. La sanction tombe le lendemain. Le patron des Républicains démet Aurélien Pradié de ses fonctions de vice-président exécutif car « ses prises de position répétées n'étaient plus conformes avec les valeurs de cohérence, d'unité et de rassemblement qui doivent guider la droite républicaine ». « Je refuserai toujours que la droite devienne peu à peu la béquille conciliante de la macronie », répond Aurélien Pradié.Le texte sur les retraites qui n'a pas pu être voté à l'Assemblée nationale le 17 février, doit arriver le 28 février en commission des Affaires sociales au Sénat, où les Républicains et les centristes disposent de la majorité. Les sénateurs LR devraient eux aussi poser leurs conditions, mais dans le sens d'un durcissement de la réforme pour le cas des régimes spéciaux.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
durée : 00:07:29 - franceinfo junior - Pour répondre aux questions des enfants sur le sujet, franceinfo junior tend son micro à Jeanne Berger, responsable des programmes "Urgences" au sein de l'ONG Care.
Le bilan du séisme en Turquie et en Syrie dépasse désormais les 25.000 morts. Les secouristes tentent toujours de trouver des survivants sous les décombres. L'aide internationale est compliquée par la situation sécuritaire dans les deux pays. 48 personnes ont été arrêtées en Turquie, accusées de pillage dans les régions sinistrées.
Retour sur l'actualite du 11/02/2023 et le bilan en Turquie et Syrie s'alourdi fortement avec plus de 21 000 morts
REPORTAGE - Le dernier bilan du séisme en Turquie et en Syrie s'élève à plus de 16.000 morts. En Turquie, les enterrements se font à la chaîne, comme l'a constaté notre envoyé spécial à Iskenderun. Dans le petit cimetière de Çankaya, sur les hauteurs, une femme se lamente, malade de chagrin. Sa voix se mêle au bruit permanent des sirènes qui s'élèvent de la ville. L'allée du cimetière est pleine de véhicules apportant des corps. Certains gisent à même le sol dans de simples couvertures. Mohamed les accompagne dans leurs prières. Cet imam de l'ouest de la Turquie a été mobilisé pour faire face au nombre stupéfiant d'enterrements. "Vraiment je ne sais pas combien nous avons célébré de funérailles.. 300 ? 400 ?", explique-t-il. "Un peu plus tôt, nous avons enterré toute une famille, 15 personnes." Mohamed ne sait pas jusqu'à quand il restera à Iskenderun. Sans doute tant que les proches des personnes mortes dans le séisme auront besoin de son aide.