Podcasts about Douala

Place in Littoral, Cameroon

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Douala

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Latest podcast episodes about Douala

7 milliards de voisins
Intelligence artificielle et surveillance policière: comment concilier liberté et sécurité?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 48:30


Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Cette émission est une rediffusion du 17 décembre 2024.Avec Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Éditions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot :À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin

7 milliards de voisins
Intelligence artificielle et surveillance policière: comment concilier liberté et sécurité?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 48:30


Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Cette émission est une rediffusion du 17 décembre 2024.Avec Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Éditions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot :À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin

Connecting Citizens to Science
Research Capacity Strengthening Is Everyone's Business

Connecting Citizens to Science

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 23:32 Transcription Available


In this second episode of our mini-series on Research Capacity Strengthening (RCS), we explore what it means to widen the focus of capacity strengthening, beyond researchers and clinicians, to include media, programme managers, community leaders, teachers, caregivers, and more.Hosted on location at the PACTS Year 3 Partners Meeting, this episode shows how the PACTS programme (Patient-centred Sickle Cell Disease Management in sub-Saharan Africa) has embedded a more inclusive and cyclical approach to RCS. You'll hear how strengthening media capacity, using content analysis, and co-developing strategies with non-clinical stakeholders can make health systems more responsive and sustainable. We also look at how information itself, when shared in the right way with patients and communities, can be a powerful form of capacity strengthening.In this episode:Dr. Motto Nganda – Global Health Researcher: Collaborative Implementation Research for Health Systems Strengthening, Liverpool School of Tropical MedicineMotto is a medical and public health professional from the University of Douala and the Liverpool School of Tropical Medicine. He brings over six years' experience in participatory implementation research, focusing on person-centred care and health system strengthening in the Global South. In PACTS, Motto supports implementation research across all three countries, coordinating participatory action cycles, standards-based audits, and realist evaluation.Bernard Appiah - Assistant Professor, Department of Public Health, Falk College, Syracuse UniversityBernard is a pharmacist, journalist, and Assistant Professor at the Department of Public Health, Syracuse University, USA. He is also Director of the Centre for Science and Health Communication in Ghana. With expertise in media, health communication, and public engagement, Bernard leads the media content analysis and communication work for PACTS. His work connects journalists and researchers, builds capacity through joint training, and strengthens how sickle cell disease is communicated across public platforms and policy.Reuben Chianumba - Programme Manager for the PACTS Project, Centre of Excellence for Sickle Cell Research and Training (CESRTA), University of AbujaReuben is the Programme Manager for PACTS in Nigeria, with a background in Medical Biochemistry and extensive experience in research coordination, stakeholder engagement, and community mobilisation. He supports the delivery of PACTS objectives at CESRTA and plays a key role in integrating newborn screening, capacity-building workshops, and local advocacy efforts.Useful Links:Patient-Centered Sickle Cell Disease Management in Sub-Saharan AfricaPatient-centred sickle cell disease management in sub-Saharan Africa (PACTS) | LSTMWant to hear more podcasts like this?Follow Connecting Citizens to Science on your usual podcast platform or YouTube to hear more about current research and debates within global health.The podcast cuts across disciplines, including health systems strengthening, gender and intersectionality, tropical diseases (NTDs, TB, Malaria), maternal and child healthcare (antenatal and postnatal care), mental health and wellbeing, vector-borne diseases, climate change and co-production approaches. If you would like your project or programme to feature in an episode or miniseries, get in touch with the producers of Connecting Citizens to Science, the SCL Agency.

Afrique Économie
Face à Trump, faut-il accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine?

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Apr 14, 2025 2:21


La zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, est-elle en mesure d'atténuer l'impact des taxes Trump sur les marchandises africaines ? Le commerce intra-africain a rebondi de 8 % l'an dernier pour atteindre 208 milliards de dollars, mais les pays du continent ne commercent entre eux qu'à hauteur de 15 % de leurs échanges. Ils gagneraient pourtant, selon les experts, à accélérer la mise en œuvre de cette zone de libre-échange continentale, entrée en vigueur il y a plus de quatre ans. La zone de libre-échange continentale africaine, la Zlecaf, est encore loin d'être un marché de substitution pour les produits africains surtaxés par les États-Unis. Sur la cinquantaine de pays africains signataires de l'accord de libre-échange continental, seuls huit l'ont réellement mis en œuvre, et sur une poignée de produits qui seront à terme débarrassés de taxes.« Vous avez le Cameroun qui a commencé à lancer une cargaison de thé, observe Benjamin Allahamné Minda, chercheur en droit international à l'université Lyon 3. Vous avez le Kenya avec des piles. Vous avez le Rwanda avec le café instantané. Vous avez le Ghana, l'Afrique du Sud avec quelques produits manufacturés. Ils ne sont pas encore nombreux. Cette volonté, elle, est toujours conditionnée à la capacité des pays à se spécialiser sur des chaînes de valeur utiles pour les autres pays africains. Je pense qu'on peut se dire qu'à l'horizon 2030-2040, cela peut commencer à fonctionner. »Aluminium du Cameroun en AlgérieLes obstacles, en particulier l'insuffisance des infrastructures, ne doivent pourtant pas empêcher de tirer profit de la Zlecaf dès aujourd'hui, juge Honoré Mondomobé, enseignant à l'université de Douala. « On ne va pas attendre que toutes les routes en Afrique soient asphaltées, que tous les pays aient le meilleur système de communication pour que la zone de libre-échange se mette en place. À chaque étape, il faut en profiter, encourage-t-il. Actuellement, le Cameroun exporte des lingots d'aluminium vers l'Algérie, avec un taux de douane qui va s'annuler au bout de dix ans. Pourquoi voudriez-vous que les pays exportent vers les États-Unis ? La zone de libre-échange continentale est plus importante aujourd'hui que jamais ! », plaide-t-il.Moins recourir aux services américainsLa zone de libre-échange inter-africaine pourrait aussi, selon cet expert, être un outil d'indépendance vis-à-vis des États-Unis, qui achètent finalement moins de marchandises à l'Afrique (100 millions de dollars), qu'ils ne lui vendent présentement de services.« Il s'agit de services bancaires, de services d'ingénierie, dans le secteur pétrolier ou le secteur minier, précise Honoré Mondomobé. Si les Africains décident de ne plus leur importer de services, c'est une perte de plus de 125 milliards de dollars pour les États-Unis. D'où la nécessité de mettre en place le protocole numéro 2 de la zone de libre-échange continentale, qui permettrait aux Africains d'échanger les services intra-africains sans contingentement. »Une autonomie atteignable en cinq ans, selon le chercheur camerounais. L'Afrique pourrait aussi en parallèle faire davantage appel aux services indiens ou européens.À lire aussiAzali Assoumani: «Si on a raté l'unité politique, on ne doit pas rater l'unité économique et sociale de l'Afrique»

De vive(s) voix
Max Lobe, un roman «opéra» sur le Cameroun et l'histoire familiale

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 28:59


Pour ce septième roman, l'écrivain camerounais Max Lobe nous raconte son pays au travers de trois générations d'hommes dans une langue inventive et swingante. Il définit son roman comme un roman de «saudadegie», un souvenir lumineux d'une enfance passée quelque part...C'est un roman dédié à son père, aux pères : mais quels pères ? Ils sont nombreux. Tout d'abord le père, le géniteur, le «daron» puis, il y a aussi le père ancêtre, l'arrière-grand-père, Wolfgang, mais aussi le premier père du Cameroun, le père des Indépendances en 1960, Ahmadou Ahidjo, surnommé «le président berger». "Le roman, c'est une œuvre d'art, et comme toute autre œuvre d'art, s'inscrit dans quelque chose d'infiniment plus grand que Max Lobe. On vient, on vit, on meurt et au milieu de tout ça, il y a la danse de la vie."  Il y a aussi l'histoire familiale et intime. Par la voix de Benjamin Muller, le narrateur et double de l'auteur. Max Lobe raconte la conflictuelle relation entre son père et son fils. Adoré, puis rejeté, parce qu'homosexuel, «neuf mois pour rien» dans une société très traditionnelle axée sur la famille. Comme le personnage principal, l'auteur a fui son pays natal pour la Suisse : un véritable «exil psychiatrique»..   Invité : Max Lobe est né en 1986 à Douala, au Cameroun, dans une famille de sept enfants. Arrivé à Genève il y a presque vingt ans, il fait des études de communication et de journalisme à Lugano avant de se mettre à l'écriture en 2011 - date du décès de son père. Ses romans, très souvent axés sur l'histoire du Cameroun, sont principalement aux éditions Zoé. Son dernier roman «La danse des pères» est paru en février 2025.  Programmation musicale : Dandyguel, Beau et fort.

De vive(s) voix
Max Lobe, un roman «opéra» sur le Cameroun et l'histoire familiale

De vive(s) voix

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 28:59


Pour ce septième roman, l'écrivain camerounais Max Lobe nous raconte son pays au travers de trois générations d'hommes dans une langue inventive et swingante. Il définit son roman comme un roman de «saudadegie», un souvenir lumineux d'une enfance passée quelque part...C'est un roman dédié à son père, aux pères : mais quels pères ? Ils sont nombreux. Tout d'abord le père, le géniteur, le «daron» puis, il y a aussi le père ancêtre, l'arrière-grand-père, Wolfgang, mais aussi le premier père du Cameroun, le père des Indépendances en 1960, Ahmadou Ahidjo, surnommé «le président berger». "Le roman, c'est une œuvre d'art, et comme toute autre œuvre d'art, s'inscrit dans quelque chose d'infiniment plus grand que Max Lobe. On vient, on vit, on meurt et au milieu de tout ça, il y a la danse de la vie."  Il y a aussi l'histoire familiale et intime. Par la voix de Benjamin Muller, le narrateur et double de l'auteur. Max Lobe raconte la conflictuelle relation entre son père et son fils. Adoré, puis rejeté, parce qu'homosexuel, «neuf mois pour rien» dans une société très traditionnelle axée sur la famille. Comme le personnage principal, l'auteur a fui son pays natal pour la Suisse : un véritable «exil psychiatrique»..   Invité : Max Lobe est né en 1986 à Douala, au Cameroun, dans une famille de sept enfants. Arrivé à Genève il y a presque vingt ans, il fait des études de communication et de journalisme à Lugano avant de se mettre à l'écriture en 2011 - date du décès de son père. Ses romans, très souvent axés sur l'histoire du Cameroun, sont principalement aux éditions Zoé. Son dernier roman «La danse des pères» est paru en février 2025.  Programmation musicale : Dandyguel, Beau et fort.

7 milliards de voisins
Le wax : enjeux d'appropriations, commerciaux et identitaires !

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 48:29


Parfois orné de motifs floraux, de papillons ou de formes géométriques, le wax est un tissu emblématique du continent africain. Inspiré par le batik d'Indonésie, son histoire complexe s'étend sur plusieurs siècles et témoigne de circulations entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe. D'abord fabriqué au XIXè siècle par des entrepreneurs néerlandais à destination des Indonésiens, c'est finalement sur le continent africain que ce textile, imprimé à l'aide de cire (« wax » en anglais) trouve le succès au XXè siècle. Derrière ses couleurs chatoyantes et ses motifs colorés, le wax porte les traces d'une histoire coloniale, faite d'appropriations et de réappropriations.  À qui appartient le wax ? Comment les artistes et designers d'aujourd'hui revisitent ses motifs ? Avec :• Marie-Jeanne Serbin Thomas, rédactrice en chef du magazine Brune • Cindy Olohou, conseillère scientifique de l'exposition Wax qui se déroule du 5 février au 7 septembre 2025 au Musée de l'Homme à Paris. Historienne de l'art et critique d'art contemporain • Maria Afonso, journaliste et présentatrice de la chronique 100% création diffusée chaque dimanche sur RFI et disponible en podcast. Un reportage avec la photographe kenyane Thandiwe Muriu dont le travail est présenté dans l'exposition Wax au musée de l'Homme. Elle parle de la place du Wax au Kenya au micro de Charlie Dupiot.Le wax est l'une de ses plus grandes sources d'inspiration. À 34 ans, Thandiwe Muriu est la première femme photographe à vivre de son art au Kenya. Au cœur de son travail : des portraits de femmes kényanes qui arborent des tenues en wax. Quand notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée à l'occasion d'un passage à Paris, la photographe s'est presque excusée de ne pas porter de wax : elle réserve ces tenues à des occasions spéciales, comme un vernissage par exemple. La voilà donc en veste jaune moutarde, pantalon noir, qui nous accueille à la « 193 Gallery », à deux pas de la place de la République. Cette galerie d'art parisienne la représente depuis 4 ans, plusieurs de ses photos y sont exposées.En fin d'émission, un nouvel épisode de notre podcast : Le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot.Edith Thialeu, la trentaine, a grandi en France, près des tours du quartier d'affaires de la Défense. Il y a 6 ans, elle a fait le choix de s'installer à Douala au Cameroun. Aujourd'hui, elle est à la tête de «Frida», une entreprise de décoration d'intérieur qui propose de la céramique mais aussi du textile, comme des coussins et des plaids. Mariée à un entrepreneur camerounais et maman d'une petite fille, Edith Thialeu est devenue une «repat» presque malgré elle. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée dans son atelier, à la toute fin d'une cuisson. Programmation musicale :► Mayi - Bargoss, Koffi Olomidé► Plastique – Camille Yembé.

7 milliards de voisins
Le wax : enjeux d'appropriations, commerciaux et identitaires !

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 25, 2025 48:29


Parfois orné de motifs floraux, de papillons ou de formes géométriques, le wax est un tissu emblématique du continent africain. Inspiré par le batik d'Indonésie, son histoire complexe s'étend sur plusieurs siècles et témoigne de circulations entre l'Asie, l'Afrique et l'Europe. D'abord fabriqué au XIXè siècle par des entrepreneurs néerlandais à destination des Indonésiens, c'est finalement sur le continent africain que ce textile, imprimé à l'aide de cire (« wax » en anglais) trouve le succès au XXè siècle. Derrière ses couleurs chatoyantes et ses motifs colorés, le wax porte les traces d'une histoire coloniale, faite d'appropriations et de réappropriations.  À qui appartient le wax ? Comment les artistes et designers d'aujourd'hui revisitent ses motifs ? Avec :• Marie-Jeanne Serbin Thomas, rédactrice en chef du magazine Brune • Cindy Olohou, conseillère scientifique de l'exposition Wax qui se déroule du 5 février au 7 septembre 2025 au Musée de l'Homme à Paris. Historienne de l'art et critique d'art contemporain • Maria Afonso, journaliste et présentatrice de la chronique 100% création diffusée chaque dimanche sur RFI et disponible en podcast. Un reportage avec la photographe kenyane Thandiwe Muriu dont le travail est présenté dans l'exposition Wax au musée de l'Homme. Elle parle de la place du Wax au Kenya au micro de Charlie Dupiot.Le wax est l'une de ses plus grandes sources d'inspiration. À 34 ans, Thandiwe Muriu est la première femme photographe à vivre de son art au Kenya. Au cœur de son travail : des portraits de femmes kényanes qui arborent des tenues en wax. Quand notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée à l'occasion d'un passage à Paris, la photographe s'est presque excusée de ne pas porter de wax : elle réserve ces tenues à des occasions spéciales, comme un vernissage par exemple. La voilà donc en veste jaune moutarde, pantalon noir, qui nous accueille à la « 193 Gallery », à deux pas de la place de la République. Cette galerie d'art parisienne la représente depuis 4 ans, plusieurs de ses photos y sont exposées.En fin d'émission, un nouvel épisode de notre podcast : Le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot.Edith Thialeu, la trentaine, a grandi en France, près des tours du quartier d'affaires de la Défense. Il y a 6 ans, elle a fait le choix de s'installer à Douala au Cameroun. Aujourd'hui, elle est à la tête de «Frida», une entreprise de décoration d'intérieur qui propose de la céramique mais aussi du textile, comme des coussins et des plaids. Mariée à un entrepreneur camerounais et maman d'une petite fille, Edith Thialeu est devenue une «repat» presque malgré elle. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée dans son atelier, à la toute fin d'une cuisson. Programmation musicale :► Mayi - Bargoss, Koffi Olomidé► Plastique – Camille Yembé.

Priorité santé
Prendre soin de ses dents

Priorité santé

Play Episode Listen Later Mar 20, 2025 48:30


À l'occasion de la journée mondiale de la santé bucco-dentaire qui a lieu tous les 20 mars, nous parlerons des différentes affections qui peuvent toucher les dents, les gencives ou la langue et comment les prévenir. À quelle fréquence faut-il se brosser les dents ? Quels aliments sont néfastes pour la santé buccodentaire ? Quand faut-il consulter un professionnel de santé ? Pr Géraldine Lescaille, chirurgien oral, Professeur des universités, praticien hospitalier. Cheffe du service de médecine bucco-dentaire à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris Dr Joël Manfo, Chirurgien-dentiste et propriétaire de Madiba Dental Clinic, un cabinet dentaire à Douala, au Cameroun► Du 21 au 23 mars se déroule le Sidaction, trois jours de sensibilisation et de collecte auprès du grand public. L'occasion de rappeler que la lutte contre le VIH-Sida n'est pas terminée. Interview de Jennifer Pasquier, Directrice Scientifique de Sidaction.Programmation musicale :► Jungle – Keep me satisfied ► Damso – Grand soleil

Priorité santé
Prendre soin de ses dents

Priorité santé

Play Episode Listen Later Mar 20, 2025 48:30


À l'occasion de la journée mondiale de la santé bucco-dentaire qui a lieu tous les 20 mars, nous parlerons des différentes affections qui peuvent toucher les dents, les gencives ou la langue et comment les prévenir. À quelle fréquence faut-il se brosser les dents ? Quels aliments sont néfastes pour la santé buccodentaire ? Quand faut-il consulter un professionnel de santé ? Pr Géraldine Lescaille, chirurgien oral, Professeur des universités, praticien hospitalier. Cheffe du service de médecine bucco-dentaire à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris Dr Joël Manfo, Chirurgien-dentiste et propriétaire de Madiba Dental Clinic, un cabinet dentaire à Douala, au Cameroun► Du 21 au 23 mars se déroule le Sidaction, trois jours de sensibilisation et de collecte auprès du grand public. L'occasion de rappeler que la lutte contre le VIH-Sida n'est pas terminée. Interview de Jennifer Pasquier, Directrice Scientifique de Sidaction.Programmation musicale :► Jungle – Keep me satisfied ► Damso – Grand soleil

Afrique Économie
Cameroun anglophone: à Buea, les échos de la crise dans la vie quotidienne

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Mar 20, 2025 2:21


Dans les deux régions à majorité anglophone du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début d'une lutte armée entre groupes séparatistes réclamant l'indépendance d'un Cameroun anglophone et forces gouvernementales de Yaoundé. Il n'y a plus de front à proprement parler mais des zones d'insécurité, où les armes circulent et où les civils sont les premières victimes. Les conséquences sont aussi économiques, sur la vie quotidienne des habitants. Par Amélie Tulet et Alphonse Tebeck,Sur la route de Buea en partant de Douala, une fois passé le fleuve Moungo, Salim, chauffeur, constate à quel point le paysage a changé : « Avant la crise, juste quand on finissait de traverser les champs d'hévéas, on avait de vastes étendues de plantations de bananes plantain, entretenues et exploitées par la CDC (Cameroon Development Corporation). Mais depuis la crise, les séparatistes ont empêché les travailleurs d'aller aux champs et puis, tout est allé en ruine. C'est triste. »Embouteillages et pénurie de logementsUne fois à Buea, aux heures de pointe, sur l'axe principal qui traverse cette ville du sud-ouest du Cameroun, les conducteurs de taxis ont dû s'habituer aux embouteillages. Avec l'afflux de déplacés, en moins de trois ans, la population a doublé. « Nous trouvons difficile de circuler comme nous le faisions il y a six ou sept ans », se lamente l'un d'eux. « On se trouve confronté à des défis comme la surconsommation d'essence dans les embouteillages, renchérit un autre. C'est vraiment le premier problème : le temps perdu… C'est dur. Il y a du travail, mais ça va trop lentement à cause du monde. La population a augmenté, mais il n'y a pas assez de routes. »Une croissance rapide qui se fait sentir aussi dans le quotidien de cet agent immobilier : « Les habitants des zones reculées de Kumba et de Bamenda viennent ici dans la zone verte de Buea. Ça pousse les propriétaires à augmenter les prix. La demande est supérieure à l'offre, ça affecte les plus pauvres. Certains, pour s'en sortir, cotisent et se mettent à cinq dans une seule chambre. »Commerce perturbé, taxes des groupes armésEn journée, Buea est une ville commerçante animée. Le soir, de nombreux bars sont ouverts. Malgré cet apparent retour à la normale, les « ghost town mondays » (les lundis villes mortes), décrétés par les groupes armés, continuent d'être respectés par une partie des habitants, ce qui fait chuter l'activité.« Je fais des yaourts et je les vends, mais le lundi, les affaires tournent au ralenti, témoigne une commerçante. Comme c'est journée ville morte, les gens restent chez eux. Ils ne viennent pas au marché. Ça fait baisser mes revenus. Ça affecte mon foyer. Parfois, je n'ai plus d'argent pour le lendemain pour envoyer mon fils à l'école. Vous savez, quand c'est lundi ville morte, chacun pense d'abord à sa survie. Alors, tout le monde reste à l'intérieur. »En dehors des agglomérations, sur les axes qu'ils contrôlent, les groupes armés continuent de prélever sur les habitants des taxes : taxes sur les personnes, les marchandises, jusqu'aux corps des défunts qu'il faut enterrer au village.À lire aussiCameroun anglophone: près de Buea, un centre de rééducation prend en charge des blessures de guerre [2/4]

Priorité santé
Dormir sans médicaments

Priorité santé

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 48:30


Un Français sur trois souffre d'insomnie. Or, on sait que le sommeil permet de préserver l'équilibre de l'organisme et de protéger le cerveau. Les causes de l'insomnie sont diverses et le recours aux traitements médicamenteux est trop souvent systématique. Comment retrouver un sommeil paisible sans médicaments ? Quels peuvent être les effets des médicaments sur la santé ? Quel est l'impact du manque de sommeil sur l'organisme, tant sur le plan de la santé physique que mentale ?   Dr Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre de la personne âgée au Centre Hospitalier Emile Roux à Limeil Brevannes dans le Val-de-Marne. Docteure en philosophie pratique et éthique médicale à l'UPEM. Auteure de l'ouvrage Bonne nuit, bonne santé ! Comment retrouve votre sommeil sans médicaments pour vivre mieux et plus longtemps aux éditions du Rocher  Dr Christian Eyoum, Médecin-Psychiatre, Chef service du SESAME (SErvice de SAnté MEntale) de l'hôpital Laquintinie de Douala au Cameroun   Programmation musicale :► Ckay – In my bed► Aretha Franklin – It hurts like hell

Priorité santé
Dormir sans médicaments

Priorité santé

Play Episode Listen Later Mar 17, 2025 48:30


Un Français sur trois souffre d'insomnie. Or, on sait que le sommeil permet de préserver l'équilibre de l'organisme et de protéger le cerveau. Les causes de l'insomnie sont diverses et le recours aux traitements médicamenteux est trop souvent systématique. Comment retrouver un sommeil paisible sans médicaments ? Quels peuvent être les effets des médicaments sur la santé ? Quel est l'impact du manque de sommeil sur l'organisme, tant sur le plan de la santé physique que mentale ?   Dr Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre de la personne âgée au Centre Hospitalier Emile Roux à Limeil Brevannes dans le Val-de-Marne. Docteure en philosophie pratique et éthique médicale à l'UPEM. Auteure de l'ouvrage Bonne nuit, bonne santé ! Comment retrouve votre sommeil sans médicaments pour vivre mieux et plus longtemps aux éditions du Rocher  Dr Christian Eyoum, Médecin-Psychiatre, Chef service du SESAME (SErvice de SAnté MEntale) de l'hôpital Laquintinie de Douala au Cameroun   Programmation musicale :► Ckay – In my bed► Aretha Franklin – It hurts like hell

Reportage Afrique
Cameroun anglophone: à Missellele, d'ex-«ambaboys» se reconstruisent dans un centre DDR [1/4]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 2:23


Pour le Norwegian Refugee Council, c'est une des crises les plus négligées au monde. Au Cameroun, dans les deux régions à majorité anglophone du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la violence est toujours une réalité, huit ans après le début de la lutte armée entre séparatistes réclamant l'indépendance d'un Cameroun anglophone et forces gouvernementales de Yaoundé. Aujourd'hui, la nature de la crise a beaucoup changé. Les mouvements se sont fragmentés, il n'y a plus de front à proprement parler, mais des zones d'insécurité. Et la population est épuisée. De notre envoyée spéciale de retour de Missellele,Le centre DDR (Désarmement, démobilisation, réintégration) de Missellele, sur la route entre Douala et Tiko, est censé réinsérer socialement les ex-« ambaboys », comme ils sont désignés, qui ont déposé les armes. Au bord de la nationale 3, écrasé par le soleil, six dortoirs, des salles de formation, un bâtiment pour l'administration et un pour les soins médicaux. « Les murs ne sont pas hauts, cela vous montre bien que ce n'est pas une prison, indique le directeur du centre, Bernard Ngone Ndodemesape, en désignant le mur d'enceinte. Le centre DDR n'est pas une prison, mais ce n'est pas non plus un camp de loisirs où les gens peuvent aller et venir. »Capacité d'accueil annoncée : 2 500 personnes. Dans les faits, en six ans, pour la région du Sud-Ouest, le programme a reçu 650 ex-combattants, hommes et femmes, certains avec enfants.  À écouter dans Afrique, mémoires d'un continentComprendre la crise anglophone au Cameroun« Je ne peux pas retourner d'où je viens »À quelques pas du mur d'enceinte, des rangées de cages dans un hangar neuf en bois et tôle ondulée pour former les anciens combattants à l'élevage de poussins. Les participants présentés par le directeur, comme Glory, 23 ans, disent avoir rejoint les « ambaboys » sous la pression et non par conviction. « Ce n'était pas vraiment mon choix, mais des amis m'y ont poussée. Mon travail, c'était de cuisiner pour eux. À chaque fois qu'on nous disait : les militaires arrivent, on devait s'enfuir, c'était tellement stressant !, se rappelle-t-elle. Comparé à ça, la vie ici, au centre, est préférable. Je ne peux pas retourner d'où je viens. Il y a toujours des combattants dans le bush et ils peuvent me faire du mal. C'est plus sûr pour moi ici. »Elvis, 28 ans, a combattu dans un autre département de la région du Sud-Ouest avant de s'enfuir une nuit fin 2020. « Tous les jours, nous vivions dans la peur. On pouvait mourir à tout moment. Il n'y avait pas d'hôpital, pas de soin si on était malade ou blessé, témoigne-t-il. C'était très dur. Nous avons perdu beaucoup de gens. La première fois que j'ai vu quelqu'un se faire tuer, je me suis senti très mal. J'ai cherché à tout prix à quitter le bush parce que je ne voulais tuer personne. Je ne pouvais pas continuer là-bas, je me suis enfui et je me suis rendu. »Plusieurs participants reprennent les mêmes formules. Ils se disent désormais libres et attachés à un Cameroun indivisible. Mais ils sont sans réponse quand il s'agit d'évoquer une échéance pour une sortie définitive. Depuis la mise en place du programme, pour la région du Sud-Ouest, seuls 36 sont retournés à la vie civile.À écouter dans Grand reportageCameroun : les échos de la crise anglophone dans la région francophone de l'Ouest

Le club RFI
Le Club RFI / L'écume des mots : rencontre avec l'écrivaine Clarisse Magnékou

Le club RFI

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 19:30


À l'occasion de la semaine de la langue française et de la francophonie. Clarisse Magnékou, auteure du roman «Une saison de pluie à Douala» (éditions Pont 9), est l'invitée de L'écume des mots, l'atelier littéraire du club RFI. L'écrivaine camerounaise dialogue avec des élèves et des membres du Club RFI Jeunesse Positive d'Abomey Calavi du Bénin. L'écume des mots permet aux jeunes de converser avec un écrivain autour de son œuvre, de partager ainsi le goût de la lecture et initier de nouvelles vocations.

7 milliards de voisins
Le ski : un loisir international à bout de souffle ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 13, 2025 48:29


La montagne, ses sommets enneigés, ses télésièges et ses milliers de skieurs qui dévalent ses pentes. Cette image de carte postale ne sera peut-être qu'un lointain souvenir. Avec la hausse des températures et la baisse de l'enneigement, liés au réchauffement climatique, l'avenir du ski est pour le moins incertain. En Europe, les Alpes ont perdu près d'un mois d'enneigement ces 50 dernières années. Si les stations de basse et moyenne altitudes sont les plus touchées, certaines ayant déjà dû fermer, le phénomène menace aussi les domaines skiables de haute montagne. Les stations étant déjà obligées de recourir à la neige artificielle ou de monter encore un peu plus vers les sommets pour grapiller de nouvelles pistes. Une course à la neige couteuse et polluante. Difficile encore pour les régions montagneuses de renoncer au ski, loisir popularisé dans les années 70. En Chine aussi, l'industrie du ski a pris de l'ampleur avec la multiplication des pistes, poussée par les JO d'Hiver de Pékin 2022. Elle mise aussi sur le ski en salle avec le plus grand domaine skiable en intérieur au monde. Histoire de profiter des sports d'hiver toute l'année. Mais à quel prix ? Peut-on nouer une autre relation à la montagne que celle de la neige et du ski ?  Avec :• Valérie Paumier, fondatrice de Résilience Montagne pour la transformation de l'économie dans les milieux montagnards et vallées • Hugues François, chercheur en économie régionale et aménagement du territoire.Un entretien avec Cléa Broadhurst, correspondante RFI à Pékin en Chine. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Inès Emprin Le blogueur Moïse Kamguen parle de la présence chinoise à Douala, au Cameroun La blogueuse Marina Tem nous livre le récit de sa métamorphose féministe Le blogueur Enoch Bulonza évoque les multiples bienfaits du sport Programmation musicale :► Démounaj - Celia Wa ►  I got home - Ben l'Oncle Soul.

7 milliards de voisins
Le ski : un loisir international à bout de souffle ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 13, 2025 48:29


La montagne, ses sommets enneigés, ses télésièges et ses milliers de skieurs qui dévalent ses pentes. Cette image de carte postale ne sera peut-être qu'un lointain souvenir. Avec la hausse des températures et la baisse de l'enneigement, liés au réchauffement climatique, l'avenir du ski est pour le moins incertain. En Europe, les Alpes ont perdu près d'un mois d'enneigement ces 50 dernières années. Si les stations de basse et moyenne altitudes sont les plus touchées, certaines ayant déjà dû fermer, le phénomène menace aussi les domaines skiables de haute montagne. Les stations étant déjà obligées de recourir à la neige artificielle ou de monter encore un peu plus vers les sommets pour grapiller de nouvelles pistes. Une course à la neige couteuse et polluante. Difficile encore pour les régions montagneuses de renoncer au ski, loisir popularisé dans les années 70. En Chine aussi, l'industrie du ski a pris de l'ampleur avec la multiplication des pistes, poussée par les JO d'Hiver de Pékin 2022. Elle mise aussi sur le ski en salle avec le plus grand domaine skiable en intérieur au monde. Histoire de profiter des sports d'hiver toute l'année. Mais à quel prix ? Peut-on nouer une autre relation à la montagne que celle de la neige et du ski ?  Avec :• Valérie Paumier, fondatrice de Résilience Montagne pour la transformation de l'économie dans les milieux montagnards et vallées • Hugues François, chercheur en économie régionale et aménagement du territoire.Un entretien avec Cléa Broadhurst, correspondante RFI à Pékin en Chine. En fin d'émission, la rubrique Mondoblog chez les voisins avec Inès Emprin Le blogueur Moïse Kamguen parle de la présence chinoise à Douala, au Cameroun La blogueuse Marina Tem nous livre le récit de sa métamorphose féministe Le blogueur Enoch Bulonza évoque les multiples bienfaits du sport Programmation musicale :► Démounaj - Celia Wa ►  I got home - Ben l'Oncle Soul.

7 milliards de voisins
Les haricots magiques du continent

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 48:29


Véritables trésors culinaires du continent africain, les haricots sont bien plus qu'un simple ingrédient. Parmi les haricots rouges, blancs, noirs ou encore flageolets, le niébé occupe une place de choix. Aussi appelé haricot cornille, il est principalement cultivé en Afrique de l'Ouest, et représente une part essentielle de l'alimentation quotidienne de millions de personnes. Ragoût, sauce, salade ou encore beignet, l'univers des possibles est grand avec le haricot. Alors comment les cuisiner pour en tirer le meilleur ? Et quelles nouvelles recettes à inventer ?  Avec :• Anto Cocagne, Le Chef Anto, cheffe à domicile, autrice de Mon Afrique – Produits phares, savoir-faire, recettes (Mango éditions, 2024) et fondatrice de Baraka by le Chef Anto, table et épicerie fine qui met en valeur le meilleur des saveurs africaines, située à Paris.• Kafui Agueou-Kossi, cheffe itinérante et cheffe de la Cucina Africa à la maison de la mutualité à Paris. • Annie Adiogo, ingénieure agro-alimentaire et créatrice de Sunnali, marque de semoules et farines à base de niébé, basée à Douala au Cameroun.► Retrouvez des recettes à base de niébé en vidéo sur la chaîne YouTube Sunnali-Foods.En fin d'émission, la chronique d'Haussman Vwanderday, un autre regard sur l'économie du continent africain. Aujourd'hui, il revient sur le casse-tête de la livraison à domicile.   Programmation musicale : ► My People – Roseaux & Ghetto Boy ►Kifo Cha Mende – Iyanni, Mwanaa et Cédo

7 milliards de voisins
Les haricots magiques du continent

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Mar 11, 2025 48:29


Véritables trésors culinaires du continent africain, les haricots sont bien plus qu'un simple ingrédient. Parmi les haricots rouges, blancs, noirs ou encore flageolets, le niébé occupe une place de choix. Aussi appelé haricot cornille, il est principalement cultivé en Afrique de l'Ouest, et représente une part essentielle de l'alimentation quotidienne de millions de personnes. Ragoût, sauce, salade ou encore beignet, l'univers des possibles est grand avec le haricot. Alors comment les cuisiner pour en tirer le meilleur ? Et quelles nouvelles recettes à inventer ?  Avec :• Anto Cocagne, Le Chef Anto, cheffe à domicile, autrice de Mon Afrique – Produits phares, savoir-faire, recettes (Mango éditions, 2024) et fondatrice de Baraka by le Chef Anto, table et épicerie fine qui met en valeur le meilleur des saveurs africaines, située à Paris• Kafui Agueou-Kossi, cheffe itinérante et cheffe de la Cucina Africa à la maison de la mutualité à Paris• Annie Adiogo, ingénieure agro-alimentaire et créatrice de Sunnali, marque de semoules et farines à base de niébé, basée à Douala au Cameroun.► Retrouvez des recettes à base de niébé en vidéo sur la chaîne YouTube Sunnali-Foods.En fin d'émission, la chronique d'Haussman Vwanderday, un autre regard sur l'économie du continent africain. Aujourd'hui, il revient sur le casse-tête de la livraison à domicile.   Programmation musicale : ► My People – Roseaux & Ghetto Boy ►Kifo Cha Mende – Iyanni, Mwanaa et Cédo.

En sol majeur
Le Cameroun en noir et blanc d'Hemley Boum

En sol majeur

Play Episode Listen Later Mar 9, 2025 48:30


Ce qu'on refuse de nommer finit par disparaître. Une phrase que nous sommes nombreux du côté d'ESM à penser, que je viens de lire dans le nouveau roman d'Hemley Boum «Le rêve du pêcheur». C'est tellement vrai, les secrets de famille ou certaines pages d'histoire sanglante qu'on refuse de nommer, finissent par disparaître. Qu'est-ce qui a poussé cette fille de Douala, passée par l'anthropologie, à s'ancrer dans la littérature ? Qu'est-ce qui la pousse, de sa fenêtre parisienne, à revenir de livre en livre en terre camerounaise ? Pour son 5ème roman, cette discrète qui creuse son sillon notamment chez Gallimard, revient sur cette puissance d'océan qui peut sceller le destin de plusieurs générations. Et l'anthropologie n'a qu'à bien se tenir. Les musiques d'Hemley Boum- Manu Dibango Qui est fou de qui?- Anne-Marie Nzié Sarah- Blick Bassy Ngwa

En sol majeur
Le Cameroun en noir et blanc d'Hemley Boum

En sol majeur

Play Episode Listen Later Mar 9, 2025 48:30


Ce qu'on refuse de nommer finit par disparaître. Une phrase que nous sommes nombreux du côté d'ESM à penser, que je viens de lire dans le nouveau roman d'Hemley Boum «Le rêve du pêcheur». C'est tellement vrai, les secrets de famille ou certaines pages d'histoire sanglante qu'on refuse de nommer, finissent par disparaître. Qu'est-ce qui a poussé cette fille de Douala, passée par l'anthropologie, à s'ancrer dans la littérature ? Qu'est-ce qui la pousse, de sa fenêtre parisienne, à revenir de livre en livre en terre camerounaise ? Pour son 5ème roman, cette discrète qui creuse son sillon notamment chez Gallimard, revient sur cette puissance d'océan qui peut sceller le destin de plusieurs générations. Et l'anthropologie n'a qu'à bien se tenir. Les musiques d'Hemley Boum- Manu Dibango Qui est fou de qui?- Anne-Marie Nzié Sarah- Blick Bassy Ngwa

Afrique Économie
Cameroun: après Bolloré, la libéralisation du transport routier divise

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Mar 6, 2025 2:20


Au Cameroun, Vincent Bolloré a cédé ses activités logistiques à l'opérateur italo-suisse MSC, en fin d'année 2022, pour 5,7 milliards d'euros. Avec la gestion du port, de la ligne de chemin de fer, une flotte de camions et plusieurs milliers d'employés, Bolloré était l'acteur référent dans le domaine. Si certains ont bénéficié du départ du Français, d'autres estiment que la libéralisation du secteur n'est pas toujours bénéfique. 100 000 tonnes, c'est la quantité de denrées alimentaires importées par le Programme alimentaire mondial via le port de Douala l'année dernière. Des vivres destinés aux crises humanitaires de la région qu'il faut convoyer notamment par camion. Gianluca Ferrera, le directeur du PAM au Cameroun, affirme avoir vu du positif dans le départ de Bolloré. « On a plusieurs acteurs présents sur le marché et donc cela a permis d'avoir une compétition entre les acteurs qui s'est reflétée sur les prix et aussi sur la qualité et la performance des acteurs. Donc, je dois dire que nous sommes dans une situation très confortable par rapport à la capacité de nos partenaires de nous fournir les services dont nous avons besoin », détaille-t-il.Une libéralisation du secteur et une mise en concurrence accrue que Monsieur Souley, du Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun, regrette. « C'est très désorganisé. Parce qu'au moins, avant, on savait à quoi s'en tenir, mais aujourd'hui, c'est compliqué. Le Cameroun a tellement de camions qu'on ne sait pas quoi en faire. Le transport n'est pas compétitif, nous sommes tellement nombreux que si vous refusez un transport aller à Bangui à 2,5 millions, quelqu'un va le prendre à 2 millions », déplore cet acteur.À lire aussiLe PAM achemine l'aide alimentaire via le port de Douala pour faire face aux multiples crisesConcurrence et réorganisationHilaire Zipang, homme politique camerounais, mais également conseiller du Syndicat national des transporteurs routiers, voit certains aspects positifs au départ de Bolloré. « La première, c'est que Bolloré, au regard de l'absence d'investissement qu'on lui reprochait depuis 5 ans, la RTC [Régie du terminal à conteneurs] a fait de grosses avancées, elle a augmenté le chiffre d'affaires, elle a augmenté les emplois et a augmenté naturellement les investissements qu'elle a faits à l'intérieur du port », assure-t-il. Cependant, la fin du monopole de Vincent Bolloré au port a modifié l'organisation du secteur. « Maintenant, Bolloré n'a plus cette activité-là, elle s'est libéralisée assez brutalement, décrit Hilaire Zipang. S'est introduit maintenant un nouveau type de transporteurs, ce que nous appelons les transporteurs pour compte propre. C'est-à-dire que la plupart des grandes multinationales ont acheté des camions pour faire complètement cette activité et elles se payent à elles-mêmes. »Une concurrence considérée comme déloyale, car elle n'est pas soumise aux mêmes contraintes. « La fiscalité camerounaise a adoubé cette activité-là, elle a complètement mis de côté les transporteurs professionnels qui eux participent au développement du pays et qui ont une fiscalité différente, des assurances différentes, des charges du personnel différentes. Or celui qui exerce l'activité en propre n'est pas assujetti à ces contraintes », argumente-t-il. Autre défi, selon Hilaire Zipang, le maintien de relations fluides avec les partenaires de la région pour conserver le monopole du fret par les ports de Douala et Kribi. À lire aussiLe groupe Bolloré cède officiellement ses activités africaines à l'armateur MSC

Priorité santé
Prendre soin de ses reins

Priorité santé

Play Episode Listen Later Feb 19, 2025 48:30


Différentes maladies localisées dans les reins sont susceptibles d'en altérer fortement et durablement le bon fonctionnement. En 2021, l'OMS dénombrait près de 850 millions de personnes dans le monde souffrant d'une affection rénale. En l'absence de symptômes, les pathologies liées aux reins sont souvent détectées trop tardivement, et faute d'une prise en charge assez précoce et adaptée, de nombreux malades sont obligés d'avoir recours à la dialyse.  Comment conserver des reins en bonne santé ? Quelles sont les différentes maladies rénales ? Comment les traiter ? À quel moment une greffe s'impose-t-elle ? Comment améliorer le quotidien des malades ? Dr Isabelle Tostivint, Néphrologue préventive à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et chargée de la communication Scientifique de la Fondation du Rein. Spécialiste de la néphroprotection (prévention, dépistage, de la dégradation de la fonction du rein). Présidente de l'association LUNNE qui lutte pour prévenir les calculs urinaires. Pr Marie-Patrice Halle, Interniste-Néphrologue et cheffe du Service Hémodialyse Hôpital Général de Douala, au Cameroun.  ► En fin d'émission, nous faisons un état des lieux de l'épidémie de grippe aviaire dans le monde ainsi que les modes de transmission et de prévention. Interview de Béatrice Grasland, responsable du laboratoire national de référence pour l'influenza aviaire. Programmation musicale :► Snoh Aalegra – In your eyes► Bad Bunny – Nuevayol

Priorité santé
Prendre soin de ses reins

Priorité santé

Play Episode Listen Later Feb 19, 2025 48:30


Différentes maladies localisées dans les reins sont susceptibles d'en altérer fortement et durablement le bon fonctionnement. En 2021, l'OMS dénombrait près de 850 millions de personnes dans le monde souffrant d'une affection rénale. En l'absence de symptômes, les pathologies liées aux reins sont souvent détectées trop tardivement, et faute d'une prise en charge assez précoce et adaptée, de nombreux malades sont obligés d'avoir recours à la dialyse.  Comment conserver des reins en bonne santé ? Quelles sont les différentes maladies rénales ? Comment les traiter ? À quel moment une greffe s'impose-t-elle ? Comment améliorer le quotidien des malades ? Dr Isabelle Tostivint, Néphrologue préventive à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et chargée de la communication Scientifique de la Fondation du Rein. Spécialiste de la néphroprotection (prévention, dépistage, de la dégradation de la fonction du rein). Présidente de l'association LUNNE qui lutte pour prévenir les calculs urinaires. Pr Marie-Patrice Halle, Interniste-Néphrologue et cheffe du Service Hémodialyse Hôpital Général de Douala, au Cameroun.  ► En fin d'émission, nous faisons un état des lieux de l'épidémie de grippe aviaire dans le monde ainsi que les modes de transmission et de prévention. Interview de Béatrice Grasland, responsable du laboratoire national de référence pour l'influenza aviaire. Programmation musicale :► Snoh Aalegra – In your eyes► Bad Bunny – Nuevayol

Priorité santé
Microbiote intestinal : les pouvoirs du ventre

Priorité santé

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 48:30


Peau, bouche, poumon, vessie… plusieurs parties de notre corps sont occupées par un microbiote, c'est-à-dire un ensemble de bactéries, champignons et virus. C'est le cas de notre intestin qui abrite un millier d'espèces différentes de micro-organismes, principalement des bactéries. À quoi sert le microbiote intestinal ? Que se passe-t-il lorsqu'il est déséquilibré ? Comment en prendre soin ? Pr Harry Sokol, professeur en Gastro-Entérologie à l'Hôpital Saint-Antoine, à Paris et enseignant à la Faculté de Médecine de Sorbonne Université. Directeur du Centre de transplantation fécale de l'APHP, chercheur à l'Inserm et à l'INRAE et auteur de l'ouvrage Les extraordinaires pouvoirs du ventre. Un fabuleux voyage au cœur de notre microbiote, une bande dessinée illustrée par Judy, parue chez Deboeck Superieur Pr Christian Tzeuton, gastro-entérologue à l'Hôpital général de Douala au Cameroun et Centre Médical des Capucines, président d'honneur de la Société camerounaise de gastro-entérologie Bastien Corsat, délégué de l'Association AFA 75 Crohn–RCH–France. Patient atteint de la maladie de Crohn.Programmation musicale :► Olamide ; Asake – Amapinao► iZem ; Lucas Santtana – Maria Antonieta.(Rediffusion)

7 milliards de voisins
Deepfake : à l'heure de l'intelligence artificielle, pourra-t-on reconnaître le vrai du faux ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 48:30


En 2018, une vidéo de Barack Obama insultant son successeur Donald Trump fait le tour de la toile. Il s'agissait, bien sûr, d'un faux mais le résultat semble plus vrai que nature. C'est sans doute le premier deepfake connu du grand public. Deepfake ou «hypertrucage» pour désigner un enregistrement vidéo ou audio réalisé ou modifié grâce à l'intelligence artificielle. Depuis, le phénomène a pris de l'ampleur. Certains l'utilisent à des fins humoristiques ou parodiques comme avec cette fausse photo du pape François emmitouflé dans une doudoune blanche digne d'un rappeur américain. Mais d'autres usages apparaissent bien plus inquiétants. Désinformations, arnaques, crises politiques, supercheries scientifiques... les risques de ces manipulations sonores ou visuelles sont bien réels. L'avènement de l'intelligence artificielle et son omniprésence dans nos quotidiens interrogent sur notre capacité à nous en protéger. Dans nos sociétés saturées d'images, comment distinguer le vrai du faux ? Émission à l'occasion du Sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle qui se tient à Paris les 10 et 11 février 2025. Avec : Olivier Lascar, ingénieur de formation et journaliste. Rédacteur en chef numérique du magazine de vulgarisation scientifique Sciences et avenir. Auteur de Deep Fake – l'IA au service du faux (Éditions Eyrolles, 2024) Moïse Gomis, le correspondant de RFI à Abuja, Nigeria.  En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Rencontre avec le Camerounais Joël Sikam. Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer dans leur pays après des études à l'étranger... C'est le moment du « Succès des Repats ». Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Joël Sikam, un repat camerounais et un industriel passionné. Fort de son mètre 92, il a hésité à devenir basketteur professionnel aux États-Unis. Mais il a plutôt choisi de lancer en 2015 « Fisco », une entreprise de produits d'entretien, détergents, eau de Javel, produits vaisselle... Il nous accueille dans son usine à Douala, un samedi matin. Ici, on travaille 6 jours sur 7. Des camions s'apprêtent à partir pour des livraisons vers Yaoundé et Joël Sikam fait le point avec l'un de ses employés. Programmation musicale :► Ole – Qing Madi► Toujours debout – Straiker.

Priorité santé
Microbiote intestinal : les pouvoirs du ventre

Priorité santé

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 48:30


Peau, bouche, poumon, vessie… plusieurs parties de notre corps sont occupées par un microbiote, c'est-à-dire un ensemble de bactéries, champignons et virus. C'est le cas de notre intestin qui abrite un millier d'espèces différentes de micro-organismes, principalement des bactéries. À quoi sert le microbiote intestinal ? Que se passe-t-il lorsqu'il est déséquilibré ? Comment en prendre soin ? Pr Harry Sokol, professeur en Gastro-Entérologie à l'Hôpital Saint-Antoine, à Paris et enseignant à la Faculté de Médecine de Sorbonne Université. Directeur du Centre de transplantation fécale de l'APHP, chercheur à l'Inserm et à l'INRAE et auteur de l'ouvrage Les extraordinaires pouvoirs du ventre. Un fabuleux voyage au cœur de notre microbiote, une bande dessinée illustrée par Judy, parue chez Deboeck Superieur Pr Christian Tzeuton, gastro-entérologue à l'Hôpital général de Douala au Cameroun et Centre Médical des Capucines, président d'honneur de la Société camerounaise de gastro-entérologie Bastien Corsat, délégué de l'Association AFA 75 Crohn–RCH–France. Patient atteint de la maladie de Crohn.Programmation musicale :► Olamide ; Asake – Amapinao► iZem ; Lucas Santtana – Maria Antonieta.(Rediffusion)

7 milliards de voisins
Deepfake : à l'heure de l'intelligence artificielle, pourra-t-on reconnaître le vrai du faux ?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 48:30


En 2018, une vidéo de Barack Obama insultant son successeur Donald Trump fait le tour de la toile. Il s'agissait, bien sûr, d'un faux mais le résultat semble plus vrai que nature. C'est sans doute le premier deepfake connu du grand public. Deepfake ou «hypertrucage» pour désigner un enregistrement vidéo ou audio réalisé ou modifié grâce à l'intelligence artificielle. Depuis, le phénomène a pris de l'ampleur. Certains l'utilisent à des fins humoristiques ou parodiques comme avec cette fausse photo du pape François emmitouflé dans une doudoune blanche digne d'un rappeur américain. Mais d'autres usages apparaissent bien plus inquiétants. Désinformations, arnaques, crises politiques, supercheries scientifiques... les risques de ces manipulations sonores ou visuelles sont bien réels. L'avènement de l'intelligence artificielle et son omniprésence dans nos quotidiens interrogent sur notre capacité à nous en protéger. Dans nos sociétés saturées d'images, comment distinguer le vrai du faux ? Émission à l'occasion du Sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle qui se tient à Paris les 10 et 11 février 2025. Avec : Olivier Lascar, ingénieur de formation et journaliste. Rédacteur en chef numérique du magazine de vulgarisation scientifique Sciences et avenir. Auteur de Deep Fake – l'IA au service du faux (Éditions Eyrolles, 2024) Moïse Gomis, le correspondant de RFI à Abuja, Nigeria.  En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Rencontre avec le Camerounais Joël Sikam. Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer dans leur pays après des études à l'étranger... C'est le moment du « Succès des Repats ». Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Joël Sikam, un repat camerounais et un industriel passionné. Fort de son mètre 92, il a hésité à devenir basketteur professionnel aux États-Unis. Mais il a plutôt choisi de lancer en 2015 « Fisco », une entreprise de produits d'entretien, détergents, eau de Javel, produits vaisselle... Il nous accueille dans son usine à Douala, un samedi matin. Ici, on travaille 6 jours sur 7. Des camions s'apprêtent à partir pour des livraisons vers Yaoundé et Joël Sikam fait le point avec l'un de ses employés. Programmation musicale :► Ole – Qing Madi► Toujours debout – Straiker.

Dem Bois Podcast
Dem Bois Highlight Series Part 5; with Joël Simeu

Dem Bois Podcast

Play Episode Listen Later Feb 5, 2025 20:34


Send us a textJoël Simeu is one of Dem Bois 2023 Gender Affirming Surgery Grant Awardees and he is the production assistant for the Dem Bois Podcast. He is also today's guest and we discuss his role in the organization and what he plans to contribute. Joël shares his journey, emphasizing the importance of community and storytelling. We highlight the significance of visibility, especially amidst political uncertainties. We talk:What the organization's mission means to Joël - 3:01What he wants to contribute - 12:07Words of love to the audience - 18:22Episode References:2023 Grant AwardeeDem Bois Podcast Ep. 69Read more about Joël in his bio below:Joël is a writer from Douala, Cameroon, currently based in Ithaca, NY, where he is completing his English PhD at Cornell University. His writing is grounded in a poetics of Black & queer futurity. Joël believes in the pursuit of liberation, justice, freedom, and love for all oppressed people. He enjoys going on walks and listening to jazz music. He's an aspiring saxophonist and loves his friends. https://www.instagram.com/jojosim27Donate today to support the care and visibility for trans men of color! The  Visibility = Possibility™️ Merch is here!Introducing a groundbreaking collaboration crafted by Emilio Perdomo (featured on Dem Bois Podcast episode 37). This isn't just merch--it's a movement! We're empowering trans men of color with creative freedom to design their interpretation of Visibility = Possibility™. Think of it like major brands collaborating with athletes, but this time, our community takes center stage. It will be great to have TMOC designing products that represents their community and that folks will feel proud to put on. Every purchase supports our vital programs!Craving more Connection?Dem Bois Community Voices Facebook Group is a safe, moderated sanctuary where trans men of color can connect authentically, discuss podcast episodes, share powerful experiences, and build support networks. Dem Bois YouTube Channel!@demboisincExclusive content you won't find anywhere else: Behind-the-scenes magic, engaging YouTube shorts, and insider perspectives.Are you enjoying the Dem Bois Podcast? Donate today to help support the cost of production and the honorarium we pay our guests for their time. All donations are tax-deductible. Click here! Donate to support our 2023 Gender Affirming Surgery Grant Fund here!

VOV - Việt Nam và Thế giới
Tin quốc tế - Kỹ sư ở Cameroon tái chế dầu thải của ô tô thành nhiên liệu sạch

VOV - Việt Nam và Thế giới

Play Episode Listen Later Feb 5, 2025 3:35


VOV1 - Tại Cameroon, anh Eric Tankeu - một kỹ sư sống ở thành phố Douala đã phát minh ra một loại nhiên liệu sạch từ dầu nhớt của ô tô đã qua sử dụng. Theo anh Eric Tankeu, việc sử dụng nhiên liệu tái chế từ dầu thải của ô tô có thể cắt giảm 4 lần chi phí so với nấu ăn bằng ga và bảo vệ môi trường.

Afrique Économie
À Douala, des senteurs locales pour un parfum 100% camerounais

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Feb 4, 2025 2:22


Au Cameroun, le marché des parfums, eaux de toilette et autres produits de beauté représente plus de 30 milliards de francs CFA. Face aux nombreuses importations, des entreprises locales se lancent dans la fabrication des parfums, pour essayer de gagner des parts de marché.  De notre correspondant à Yaoundé,Dans sa petite unité de fabrication à Douala, Duplex Mbeleck parle de parfum avec passion. Pourtant, cet entrepreneur de 35 ans, qui a toujours détesté les mauvaises odeurs, arrive dans le domaine un peu par hasard. « J'ai lu que le Cameroun dépense plusieurs milliards pour importer les parfums et ça m'a révolté. Ça veut dire qu'il y a un très grand marché et on est en train de perdre de l'argent en important le parfum », explique-t-il.Les effluves agréables de mandarine, citron, cannelle, ou encore vanille embaument cette petite cuisine transformée en laboratoire, dans laquelle il crée ces senteurs.Poivre et jujubes en flaconSur l'évier, sont disposées des écorces de hiomi, un arbre cher au peuple bassa du Cameroun, et des épices de l'ouest du pays, comme le poivre et les jujubes. « On essaye d'extraire ces molécules pour avoir un parfum qui nous est familier, confie-t-il. J'ai acheté ces écorces sur les marchés locaux, mais il y a des produits que nous sommes parfois obligés d'importer, comme les huiles essentielles. Avec ça, j'ai fabriqué trois gammes de parfums pour les femmes et les hommes ».Aujourd'hui, son entreprise, basée au quartier Makepe, à Douala, qui emploie directement et indirectement près de 40 personnes, fait son chiffre d'affaires grâce à une collaboration avec une trentaine de distributeurs, comme Marianne, une étudiante de 20 ans qui distribue ces parfums pour financer ses études : « Je prends les produits ici à 8 000 et je les revends à 10 000 francs CFA. Ça me fait une marge assez conséquente ».À lire aussiCameroun: une fiscalité 2025 faite pour encourager le «zéro déforestation»« Avec 3 000 francs, j'ai un bon parfum »Grâce à des prix plus accessibles que les parfums importés, la marque camerounaise se fait progressivement un nom. Loïc Djob fait partie des fidèles de la maison : « On trouve tout type de senteurs, boisées, fruitées… Avec 3 000 francs CFA, j'ai un parfum qui est de bonne qualité, c'est un prix gérable pour le Camerounais moyen ».Après un an de présence sur le marché, la PME revendique un chiffre d'affaires de 10 millions de FCFA. Un chiffre qui devrait tripler, selon les prévisions de l'entreprise, qui annonce la création de 500 emplois indirects au cours de l'année 2025.À écouter dans 8 milliards de voisinsAux sources des parfums du monde

7 milliards de voisins
Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 48:29


Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation.  Avec :• Aniela Vé Kouakou, fondatrice de Agiloya Afrique, cabinet de conseils en Ressources Humaines et Recrutement, basé à Abidjan• Yann Hazoume, consultant RH et chasseur de tête.En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Rencontre avec Adeline Pelage, les biscuits au beurre camerounais. Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer dans leur pays après des études à l'étranger... C'est le moment du «Succès des Repats» ! Adeline Pelage est une repat camerounaise âgée de 34 ans. Celle qui se présente comme «banquière et boulangère» a choisi de rentrer à Douala il y a 4 ans, avec son conjoint, et un projet : celui de monter une biscuiterie, qu'elle a appelée la biscuiterie «Bobo». Notre reporter Charlie Dupiot l'a retrouvée un matin dans son atelier de production. Programmation musicale :► Risk – Shekhinah► Transe – Jenny Paria.

7 milliards de voisins
Recherche d'emploi : conseils aux jeunes diplômés

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 48:29


Nos spécialistes vous conseillent dans votre recherche d'emploi. Valoriser vos diplômes, savoir parler de votre expérience professionnelle, de vos compétences, venez poser vos questions sur un monde du travail en pleine mutation.  Avec :• Aniela Vé Kouakou, fondatrice de Agiloya Afrique, cabinet de conseils en Ressources Humaines et Recrutement, basé à Abidjan• Yann Hazoume, consultant RH et chasseur de tête.En fin d'émission, un nouvel épisode de notre série Le succès des repats réalisée par Charlie Dupiot. Rencontre avec Adeline Pelage, les biscuits au beurre camerounais. Ils et elles sont originaires d'Afrique centrale et ont décidé de rentrer dans leur pays après des études à l'étranger... C'est le moment du «Succès des Repats» ! Adeline Pelage est une repat camerounaise âgée de 34 ans. Celle qui se présente comme «banquière et boulangère» a choisi de rentrer à Douala il y a 4 ans, avec son conjoint, et un projet : celui de monter une biscuiterie, qu'elle a appelée la biscuiterie «Bobo». Notre reporter Charlie Dupiot l'a retrouvée un matin dans son atelier de production. Programmation musicale :► Risk – Shekhinah► Transe – Jenny Paria.

Invité Afrique
Ukraine: l'épouse d'un Camerounais disparu appelle à «retrouver» son mari envoyé en mission par les Russes

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jan 16, 2025 6:37


Les suites du témoignage que vous avez pu entendre mercredi sur notre antenne : celui d'un ressortissant camerounais combattant malgré lui comme supplétif de l'armée russe dans l'Est de l'Ukraine. Il dit avoir été dupé après avoir pensé se rendre en Russie sur la promesse d'un emploi de concierge dans un camp militaire. C'est aussi ce qui est arrivé à un autre ressortissant camerounais, dont l'épouse est sans nouvelles depuis fin juillet 2024. Un homme parti pour la Russie dans la promesse de gagner la Pologne. Faute d'argent, il a signé un contrat pour une formation militaire, envoyé en mission après seulement quelques semaines, à son corps défendant. Aujourd'hui, Linda, un prénom d'emprunt, souhaite alerter sur cette situation et dénoncer des intermédiaires douteux. Elle raconte son histoire. RFI : Pourquoi votre mari a-t-il décidé de partir pour la Russie, quelles étaient ses intentions ? Linda : Déjà, il ne partait pas en Russie, il partait en Pologne. Mais le service d'immigration par lequel il avait fait la procédure lui a dit qu'il va d'abord s'arrêter en Russie, le temps pour eux de le relancer pour la Pologne. Bon, ils lui ont dit que quand il va arriver en Russie là-bas, il va travailler quelques mois. Ils ont dit qu'ils vont le loger, puis lui faire des papiers pour aller en Pologne. C'était une agence camerounaise. Il n'était pas trop entré dans les détails et ne m'avait pas tout expliqué. Il m'avait juste dit qu'il allait vivre chez un monsieur, le temps pour eux de lui trouver du travail là-bas en Russie. On lui a demandé d'avoir une somme d'argent : 1 million de FCFA. Qu'il lui fallait 1 million de FCFA, qu'ils vont convertir en roubles pour qu'il puisse s'en sortir les premiers temps là-bas en Russie. Bon, vu qu'il n'avait pas les 1 million, qu'il avait déjà payé le billet d'avion, ils lui ont proposé l'armée. La veille, ils lui ont fait miroiter le bon côté, les avantages de l'armée. [ils lui ont dit que ] c'est juste une formation, qu'il n'y avait aucun danger, et qu'il ne devrait pas avoir peur. Le 5 juin, il doit quitter Douala et le 4 juin, alors qu'il n'a pas le million qu'on lui demande pour son arrivée, on lui dit, tu viens quand même. Et si tu n'as pas les moyens c'est pas grave, tu peux aller faire une formation militaire pendant quelques mois, c'est ça qu'on lui a dit ? C'est ça en fait, c'est ça. Et à aucun moment on lui a dit qu'il irait combattre ? On ne lui a jamais dit ça. Il n'avait pas l'air inquiet ? Non, parce que le monsieur l'a mis en confiance. Bon, vu qu'il a compris qu'on va lui payer plus de 2 millions, je ne sais pas, ça lui a mis des étincelles dans ses yeux et il a fait le choix de l'armée. On est au mois de juin, il arrive à Moscou et donc il est envoyé dans un camp militaire. Qu'est-ce qu'il vous raconte ? Ils sont d'abord allés à Pskov. Ils étaient trois.  Avec deux autres Camerounais Oui, deux autres Camerounais qu'il a rattrapé à l'aéroport. Là-bas, ils n'ont même pas fait 2 semaines. La situation était déplorable là-bas. Il me dit que vraiment c'est compliqué. Il n'y a pas moyen de dormir. Ce qu'on leur sert à manger n'est pas différent de la nourriture du chien. Bon, ils n'ont pas fait 2 semaines, ils sont ensuite allés à Donetsk. C'était quand même un peu mieux parce qu'ils avaient une chambre là-bas, ils avaient un lit et dans leur cuisine, ils avaient un frigo. Le frigo était rempli. Les conditions matérielles étaient meilleures. Le problème, c'est que Donetsk c'est juste à côté du front ? Voilà ! Moi, je ne savais pas. Lui-même ne savait pas, parce qu'il m'avait dit que d'après ses recherches, Donetsk est une des villes de l'Ukraine que la Russie a prises. Mais il me disait quand même qu'ils entendaient souvent les coups de feu. Et à quel moment il a compris qu'il allait devoir à son tour aller au combat ? Il m'avait appelé un soir, il m'avait dit que durant le rassemblement, les commandants, les supérieurs l'ont pointé du doigt et ils lui ont dit qu'ils vont bientôt aller en mission. Il avait fait 2 semaines de formation en tout et pour tout et on l'envoyait déjà ? On l'a envoyé déjà. Moi, j'avais tellement peur. Je lui ai dit que ça, c'est déjà de l'arnaque. Ce qu'il me disait, c'était de prier, parce qu'il me connaît comme une femme pieuse. Il a demandé de beaucoup prier pour lui. Donc, le 26 juillet à 17 h 00, il apprend qu'il part en mission ? Oui.  Vers 20 h 30, vous discutez, il vous dit de prier pour lui, qu'il partait en mission pour 7 à 10 jours ?Oui. Et c'est votre dernier contact ? C'est notre dernière conversation jusqu'à ce jour. Tout cela, il l'a fait pour venir en aide à sa famille, à votre famille ?Ses parents sont tellement pauvres, c'était lui qui était le pilier de sa famille. Il est l'aîné d'une famille de 4 enfants. C'est lui qui payait la scolarité de ses petits frères, c'est lui qui envoyait l'argent à sa mère chaque semaine pour que sa mère puisse préparer à manger. Son père ne travaille plus parce qu'il a des soucis de santé. Il m'a laissé avec un bébé. À son départ, l'enfant avait à peine 2 mois. Qu'est-ce que vous demandez aux autorités de votre pays ? C'est de nous aider à le retrouver, même s'il est mort, et que si on le retrouve, même s'il est vivant, qu'on le rapatrie au pays. Ses parents souffrent vraiment depuis qu'il n'est plus là. Ses parents ne dorment pas. Sa mère m'appelle, chaque jour, elle pleure. Pareil pour son père. Tout le monde est dépassé, nous sommes tous inquiets. Vraiment, nous supplions l'autorité camerounaise à faire quelque chose pour nous. Parce que nous ne sommes pas les seuls. Il y a plusieurs familles aussi dans cette situation et que s'il y a moyen d'arrêter même les services d'immigration là, toutes ces personnes qui amènent leurs frères à la mort, si on peut même mettre la main sur ces gens pour les empêcher de continuer à faire du mal.  À lire aussiUkraine: «Les Africains en première ligne, les Russes restent au camp», confie un Camerounais envoyé au front

Reportage Afrique
Le talentueux danseur camerounais Arsène Etaba présente son premier solo à Yaoundé

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jan 16, 2025 2:19


Présenté par ses pairs comme l'un des meilleurs danseurs camerounais, Arsène Etaba écume les rues et salles de danse du Cameroun, d'Afrique et du monde pour des battles ou des festivals depuis bientôt 10 ans. Le directeur artistique de la compagnie The Perfomers, Arsène Etaba, présente ce week-end, au laboratoire Othni de Yaoundé, son premier solo, intitulé « Les dieux dansent mal ». Une performance dans laquelle il interroge la gouvernance des dirigeants. De notre correspondant à Yaoundé,Le corps sculpté d'Arsène Etaba transpire la danse. Son sens inné du rythme, la grâce de ses mouvements et son énergie explosive font trembler le plancher du laboratoire Othni, où il se prépare devant quelques admirateurs.« Je pense que c'est la danse qui m'a choisi. Dans la danse, j'ai trouvé beaucoup d'autres facilitations. J'ai trouvé beaucoup d'autres ouvertures. J'ai été lauréat du prix Goethe-Découverte en 2022, rappelle-t-il. Mais avant ça, j'avais déjà eu la grâce de rencontrer Zora Snake, chorégraphe performeur, une légende de la danse également au Cameroun, qui m'a fait connaître l'Europe pour la première fois avec sa pièce Shadow survivors. Et c'est de là en fait qu'un autre chorégraphe, Serge Aimé Coulibaly du Faso Danse Théâtre, m'a récupéré. » « Il nous était interdit à une certaine période de danser dans nos propres rues »La danse, sa passion, l'a accompagné jusque dans son cursus académique. L'année dernière, à l'université de Douala, il en a fait le sujet de sa thèse en pharmacie sur le thème « La danse comme thérapie ». Quand Arsène Etaba danse, c'est aussi pour passer un message. Pour cela, il a créé un style hybride, la Djeum.« La djeum est une danse afro urbaine qui est née à la suite d'événements fâcheux, je dirais, parce qu'il nous était interdit à une certaine période de danser dans nos propres rues, déplore le danseur. Alors moi, en tant que citoyen camerounais, jeune camerounais, entrepreneur, passionné d'art et de culture, je ne parvenais pas à comprendre pourquoi il m'était interdit de danser chez moi. Surtout que mes semblables, mes proches aimaient bien ce que je faisais. Donc, c'est parti d'une frustration. »Une source d'inspiration pour les jeunes danseursHuit ans après ses débuts dans le ballet universitaire et sa participation à plusieurs festivals en Afrique et dans le monde avec les compagnies Mugnal du Cameroun et surtout Faso Danse du Burkina Faso, Arsène est devenu une source d'inspiration pour d'autres jeunes. Rose Gweha, récente lauréate du prix Goethe-Découverte en performance scénique, le suit à la trace : « Pour moi, c'est la référence comme danseur avec les compétitions, la danse de création, j'ai fait tout ce qu'il fait, donc j'espère pouvoir être comme lui plus tard. » Arsène Etaba est sur scène avec son premier spectacle solo « Les dieux dansent mal », qu'il joue ce week-end du 17 janvier à Yaoundé. Ensuite, direction l'Autriche, première étape d'une nouvelle tournée mondiale.À écouter dans le Grand invité AfriqueAngel Kaba: «Jamais je n'aurais imaginé créer un spectacle qui touche le cœur des gens comme ça»

Priorité santé
Reportage long-format : futurs parents et handicapés au Cameroun et au Gabon [2/2]

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 48:30


À Douala, Sergine et Arnaud attendent leur premier enfant. Tous les deux sont aveugles et stigmatisés dans leurs familles respectives. Ils se battent pour gagner leur vie et s'inquiètent de la manière dont ils pourront élever leur enfant et lui prodiguer les soins nécessaires. À Yaoundé, Kevine, jeune maman sourde, n'a pas eu de problèmes pour accoucher de son premier enfant et consulter pendant sa grossesse, car elle était toujours accompagnée par sa mère, qui parle la langue des signes et pouvait l'aider à communiquer avec l'équipe soignante. Depuis que celle-ci a disparu, le lien avec le monde médical est plus compliqué.  Au Gabon, trois mamans porteuses de handicap témoignent : Pamela, amputée suite à un accident domestique dans l'enfance, raconte sa joie d'être mère, elle qui n'a longtemps pas cru que cela serait possible pour elle. Fleur, enceinte de son premier enfant et en fauteuil roulant, raconte que sa mère lui impose de rester cachée dans sa chambre le temps de sa grossesse, afin que son futur bébé ne subisse pas le « mauvais sort ». Et pour Ghislaine, atteinte de poliomyélite et maman solo d'une famille nombreuse, « les enfants nous aident. Pour moi, ils sont mes membres inférieurs ». ► Reportage de Charlie Dupiot à Douala et Yaoundé au Cameroun ; et à Libreville au Gabon, avec l'aide de Michèle Sojip, présidente de l'Association Handicapés et Fiers au Cameroun et Georges Mba Owoné, président de l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon.Programmation musicale :► Pamela Badjogo – Letondo► Ballaké Sissoko, Piers Faccini – Born in the wind.

Priorité santé
Reportage long-format : futurs parents et handicapés au Cameroun et au Gabon [2/2]

Priorité santé

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 48:30


À Douala, Sergine et Arnaud attendent leur premier enfant. Tous les deux sont aveugles et stigmatisés dans leurs familles respectives. Ils se battent pour gagner leur vie et s'inquiètent de la manière dont ils pourront élever leur enfant et lui prodiguer les soins nécessaires. À Yaoundé, Kevine, jeune maman sourde, n'a pas eu de problèmes pour accoucher de son premier enfant et consulter pendant sa grossesse, car elle était toujours accompagnée par sa mère, qui parle la langue des signes et pouvait l'aider à communiquer avec l'équipe soignante. Depuis que celle-ci a disparu, le lien avec le monde médical est plus compliqué.  Au Gabon, trois mamans porteuses de handicap témoignent : Pamela, amputée suite à un accident domestique dans l'enfance, raconte sa joie d'être mère, elle qui n'a longtemps pas cru que cela serait possible pour elle. Fleur, enceinte de son premier enfant et en fauteuil roulant, raconte que sa mère lui impose de rester cachée dans sa chambre le temps de sa grossesse, afin que son futur bébé ne subisse pas le « mauvais sort ». Et pour Ghislaine, atteinte de poliomyélite et maman solo d'une famille nombreuse, « les enfants nous aident. Pour moi, ils sont mes membres inférieurs ». ► Reportage de Charlie Dupiot à Douala et Yaoundé au Cameroun ; et à Libreville au Gabon, avec l'aide de Michèle Sojip, présidente de l'Association Handicapés et Fiers au Cameroun et Georges Mba Owoné, président de l'Association nationale des personnes handicapées du Gabon.Programmation musicale :► Pamela Badjogo – Letondo► Ballaké Sissoko, Piers Faccini – Born in the wind.

7 milliards de voisins
Intelligence artificielle et surveillance policière: comment concilier liberté et sécurité?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Dec 17, 2024 48:29


Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Avec :Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Editions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot.À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin

7 milliards de voisins
Intelligence artificielle et surveillance policière: comment concilier liberté et sécurité?

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Dec 17, 2024 48:29


Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Avec :Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Editions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot.À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin

7 milliards de voisins
Violences faites aux femmes : quand les victimes se parlent et agissent ensemble

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Nov 25, 2024 48:30


En 2017, la presse américaine révélait ce qui deviendra «l'affaire Weinstein» du nom du producteur de cinéma américain, Harvey Weinstein, accusé d'agressions sexuelles. Un scandale au retentissement mondial et derrière ce nom, des dizaines de victimes et de plaignantes. Des femmes qui ont pris la parole pour dénoncer ce qui leur était arrivé, encourageant ainsi d'autres à dénoncer et porter plainte à leur tour. Au total, plus de 80 femmes ont accusé le producteur de harcèlement, d'agression sexuelle ou viol. Au-delà de cette affaire ultra-médiatisée, quels liens se créent entre les victimes d'un même agresseur ? Quel soutien et solidarité entre victimes dans le parcours judiciaire ? Partager un même traumatisme peut-il apporter une forme de réparation pour les femmes ?   Émission à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.Avec :• Alizée Vincent, journaliste, autrice de Soeurs de plainte – une enquête intime sur les liens entre covictimes (Stock, 2024).Le portrait de Maître Charlotte Tchakounté, avocate camerounaise, réalisé par Charlie Dupiot.Charlotte Tchakounté est avocate au Barreau du Cameroun depuis 28 ans. Elle a défendu près de 500 femmes victimes de violences conjugales devant les tribunaux, et elle a donné des conseils juridiques à plus de 4 000 d'entre elles. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée à Douala, où elle travaille. Elle raconte comment ces cas de violences ont commencé à se présenter à elle, dès ses débuts d'avocate. En fin d'émission, la chronique d'Estelle Ndjandjo sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Aujourd'hui, Estelle nous parle des «black voyageurs», ces touristes noirs. Ils sont Africains, Français, Brésiliens, Belges ou encore Noirs américains. Et ils redorent l'image du continent africain en postant des photos de leurs vacances sur les réseaux sociaux.  Programmation musicale :► You not worthy of my love - Aunty Raizor► Mapessa - Le Juiice.

7 milliards de voisins
Violences faites aux femmes : quand les victimes se parlent et agissent ensemble

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Play Episode Listen Later Nov 25, 2024 48:30


En 2017, la presse américaine révélait ce qui deviendra «l'affaire Weinstein» du nom du producteur de cinéma américain, Harvey Weinstein, accusé d'agressions sexuelles. Un scandale au retentissement mondial et derrière ce nom, des dizaines de victimes et de plaignantes. Des femmes qui ont pris la parole pour dénoncer ce qui leur était arrivé, encourageant ainsi d'autres à dénoncer et porter plainte à leur tour. Au total, plus de 80 femmes ont accusé le producteur de harcèlement, d'agression sexuelle ou viol. Au-delà de cette affaire ultra-médiatisée, quels liens se créent entre les victimes d'un même agresseur ? Quel soutien et solidarité entre victimes dans le parcours judiciaire ? Partager un même traumatisme peut-il apporter une forme de réparation pour les femmes ?   Émission à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.Avec :• Alizée Vincent, journaliste, autrice de Soeurs de plainte – une enquête intime sur les liens entre covictimes (Stock, 2024).Le portrait de Maître Charlotte Tchakounté, avocate camerounaise, réalisé par Charlie Dupiot.Charlotte Tchakounté est avocate au Barreau du Cameroun depuis 28 ans. Elle a défendu près de 500 femmes victimes de violences conjugales devant les tribunaux, et elle a donné des conseils juridiques à plus de 4 000 d'entre elles. Notre reporter Charlie Dupiot l'a rencontrée à Douala, où elle travaille. Elle raconte comment ces cas de violences ont commencé à se présenter à elle, dès ses débuts d'avocate. En fin d'émission, la chronique d'Estelle Ndjandjo sur l'évolution des sociétés africaines mondialisées à travers les écrans, les réseaux sociaux et la technologie. Aujourd'hui, Estelle nous parle des «black voyageurs», ces touristes noirs. Ils sont Africains, Français, Brésiliens, Belges ou encore Noirs américains. Et ils redorent l'image du continent africain en postant des photos de leurs vacances sur les réseaux sociaux.  Programmation musicale :► You not worthy of my love - Aunty Raizor► Mapessa - Le Juiice.

Radio Voice of the Cross (RVC) Podcast
PFC2024 ||543|| Day 33 ||3. Hot Praise - Douala Delegation

Radio Voice of the Cross (RVC) Podcast

Play Episode Listen Later Nov 16, 2024 11:37


Revival in history - The East Africa Revival - CMFI Annual prayer and fasting crusade - KOUME2024. The burden and our heart cry to God is for the revival of the people of CMFI worldwide.

Dem Bois Podcast
What if Everyone Leads with Love? with Joël Simeu

Dem Bois Podcast

Play Episode Listen Later Nov 6, 2024 59:48


Send us a textWhat is family? Is it the people related to you by blood or by love? In this episode of Dem Bois Podcast, we question the idea of “family,” and what it really means. Today I sit down with Joël Simeu, a writer and poet from Cameroon now residing in New York, who is pursuing his PhD at Cornell University. Joel discusses his journey of self-discovery, transitioning to his chosen name Joel, and the challenges of “coming out” to a traditional Cameroonian family. He emphasizes the importance of self-love, gratitude, and community support. Joel also reflects on the impact of religious teachings and cultural expectations on his identity. Despite facing rejection from his family, he finds solace in friends and the freedom of living authentically. We talk:Joël's transition journey - 8:11His “traditional” upbringing - 19:51“Coming out” to his family - 29:53Questioning what family actually is - 37:57Advice for listeners - 46:16Click here for transcription!Episode References:Dem Bois Pod Ep. 3 - Surviving homelessnessRead more about Joël in his bio below:Joël is a writer from Douala, Cameroon, currently based in Ithaca, NY, where he is completing his English PhD at Cornell University. His writing is grounded in a poetics of Black & queer futurity. Joël believes in the pursuit of liberation, justice, freedom, and love for all oppressed people. He enjoys going on walks and listening to jazz music. He's an aspiring saxophonist and loves his friends. https://www.instagram.com/jojosim27Are you enjoying the Dem Bois Podcast? Donate today to help support the cost of production and the honorarium we pay our guests for their time. All donations are tax-deductible. Click here! Donate to support our 2023 Gender Affirming Surgery Grant Fund here!

Revue de presse Afrique
À la Une: la mort de l'ancien Premier ministre nigérien Hama Amadou

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Oct 25, 2024 4:22


« Un baobab de la vie politique nationale est tombé », titreMouryaniger. « Une grande figure de la politique nigérienne s'éteint à 74 ans », annonce de son côté ActuNiger alors que l'Evènement Niger, parle d'une « grande perte », pour le pays et salut « un grand combattant de la démocratie », « qui croyait profondément à cet idéal de gouvernance, d'où son engagement à défendre et à promouvoir la démocratie et la justice sociale ». L'évènement Niger rappelle aussi qu'Hama Amadou avait connu « des hauts et des bas dans la vie politique.  Des ennuis judiciaires lui ont valu la prison. L'adversité politique l'a contraint également à connaître l'exil politique ». Aux yeux de Mouryaniger, Hama Amadou « laisse un grand vide autour de lui.  Pour ses partisans, ses amis et ses adversaires, pour avoir réussi à incarner à la foi, le visage de l'opposition et de la majorité politique au Niger, ces trente dernières années, avec sa robe de dirigeant politique, en tant que Premier ministre ou président de l'Assemblée nationale ». Enfin, pour ActuNiger, Hama Amadou était « une personnalité incontournable de la scène politique nigérienne ». En 2021, « il s'était porté candidat à l'élection présidentielle », rappelle le site d'information. « Bien que la campagne ait été marquée par des controverses et des défis judiciaires, sa candidature invalidée par la Cour Constitutionnelle a illustré son désir constant de s'impliquer dans l'avenir politique du pays », conclut Actu Niger.Révision de la ConstitutionÀ la Une également, la République Démocratique du Congo, où le président Félix Tshisekedi envisage de changer la Constitution. « Le président a officiellement exprimé son souhait de voir toiletter la Constitution de la RDC », annonce Objectif-info.cd. Dans une allocution à Kisangani, Félix Antoine Tshisekedi a précisé que cette révision va « permettre à la loi suprême de la RDC, de s'adapter aux réalités actuelles du pays ». « Notre constitution n'est pas bonne. Elle a été rédigée à l'étranger par des étrangers. Il faut une constitution sur base de nos réalités », a-t-il dit. « Cette confirmation du président au sujet de la Constitution, ajoute Objectif-info.cd, balise ainsi la voie vers la 4ᵉ république de la RDC ».  Afrikarabia, de son côté, juge que l'initiative du président congolais « ravive la polémique sur une possible tentative de Félix Tshisekedi de s'accrocher au pouvoir ». Beaucoup soupçonnent l'UDPS, (le parti présidentiel), de vouloir ouvrir la voie à un 3ᵉ mandat de Félix Tshisekedi, ou de vouloir en rallonger la durée ». Ce qui déclenche d'ailleurs la colère de l'un de ses principaux opposants : dans Actualité.cd, Moïse Katumbi estime que « Félix Tshisekedi a trahi la confiance du peuple ».  « La constitution ne changera pas », assure-t-il. « Elle a été approuvée par le peuple et aujourd'hui, Félix Tshisekedi traite ce peuple comme des étrangers ? Ça ne m'étonne pas. Je crois que Félix Tshisekedi n'était pas prêt à diriger la RDC (...) et même si on lui laissait 30 ou 40 ans au pouvoir, il ne serait toujours pas prêt ».Vague d'indignationEnfin au Cameroun, une vidéo de scènes de torture, refait surface sur les réseaux sociaux, cinq ans après son enregistrement, explique Le bled qui parle. La vidéo montrant les sévices subis par Longué Longué a suscité une vague d'indignation selon Le bled parle : elle montre l'artiste « connu pour son engagement critique  », « ligoté et torturé ». Longué Longué précise « qu'il a été arrêté à l'hôtel Sawa par des militaires et torturé dans les locaux de la sécurité militaire à Douala ». « Selon nos informations, ajoute Le bled parle, cette vidéo date de 2019, soit au lendemain de l'élection présidentielle de 2018, remportée par Paul Biya ». Pourquoi ressort-elle aujourd'hui ? Mystère. En tout cas, précise Actu Cameroun, « le ministre de la Défense a ouvert une enquête », pour que selon ses mots, « toute la lumière soit faite sur cette regrettable affaire ».

Invité Afrique
Minni Minnawi, gouverneur du Darfour: «Il n'y a pas de solution militaire à la crise au Soudan»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 23, 2024 9:58


Le gouverneur du Darfour et chef du mouvement de libération du Soudan, faction Minni Arcou Minnawi (ALS-MM) était à Paris où il a échangé des points de vue sur la guerre au Soudan avec des responsables français. Son mouvement a rejoint en mars dernier le camp de l'armée soudanaise qui combat les Forces de soutien rapide (FSR)... RFI l'a rencontré à l'occasion de son passage à Paris. Il évoque au micro de Houda Ibrahim les derniers développements de 18 mois de guerre au Soudan. RFI : Lors de la visite que vous effectuez actuellement en France, vous avez rencontré des responsables au ministère français des Affaires étrangères qui s'occupent du dossier soudanais, quelle discussion avez-vous eue ?Minni Arcou Minnawi : La France, s'intéresse beaucoup, en réalité, aux conséquences de la guerre et aux questions humanitaires au Soudan. Durant nos rencontres nous avons évoqué ces points ainsi que celui des pays voisins du Soudan. Nous avons discuté ensemble des possibilités de mettre fin définitivement à la guerre et des possibilités de travailler ensemble pour faire parvenir les aides humanitaires à tous les Soudanais et surtout dans la ville d'al-Facher encerclée par les forces de soutien rapide. Il y a eu la proposition de larguer de l'aide humanitaire au-dessus de la ville…En réalité, nous avons demandé aux Français d'intervenir pour combler le fossé entre le gouvernement soudanais et le gouvernement tchadien, et surtout pour enrayer le rôle du gouvernement tchadien dans le transit à travers son territoire des aides non-humanitaires - des matériaux militaires - vers les zones sous contrôle des FSR au Soudan.Le pouvoir soudanais a à plusieurs reprises accusé le Tchad de faciliter le transfert d'armes aux FSR, ce que confirment les rapports des experts des Nations unies, mais que Ndjamena a toujours nié. Quelles sont vos informations sur cette question ?Il y a toujours, de très importantes quantités de matériels militaires qui traversent le Tchad vers le Soudan. Jusqu'à il y a cinq mois cela se faisait via l'aéroport d'Amdjarass. Actuellement, d'autres aéroports à l'intérieur du pays sont utilisés. Mais nous savons ce qui se passe et nous savons aussi que des armes sont également transportées à travers l'Atlantique vers le port de Douala, puis elles passent à travers la république du Cameroun pour arriver à Ndjamena avant d'emprunter le passage d'Adré, ce chemin que le gouvernement soudanais a rouvert pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire. Mais actuellement ils profitent de la situation et il y a davantage d'aide militaire que d'aide humanitaire acheminée par ce point de passage.Les Émirats arabes unis ont été accusé à de multiples reprises d'ingérence dans les affaires soudanaises, y-a-t-il un nouvel appel que vous souhaitez adresser à ce pays aujourd'hui en ce qui concerne son appui militaire et financier aux FSR ?Nous l'avons rappelé à plusieurs reprises et nous le referons maintenant. Nous appelons les Émirats arabes unis à cesser de soutenir une telle milice, cette machine de tuerie et de destruction, de génocide et d'épuration raciale… Cette milice raciste n'est pas le groupe qui pourrait bâtir l'État, elle peut, au contraire, détruire l'État, les infrastructures, elle peut piller et produire tout ce qu'une catastrophe naturelle pourrait produire. C'est comme un tremblement de terre ou un volcan destructeur… Elle ne construit pas. C'est pour cela que nous disons aux Émirats qu'il faut soutenir le peuple soudanais pour pouvoir reprendre les bonnes relations qui prévalaient entre les deux peuples.Les deux généraux qui s'opposent, al-Burhan et Hemedti ne semblent pas résolus à vouloir résoudre la crise pacifiquement, pourtant la communauté internationale ne cesse de rappeler qu'il n'y a pas une solution militaire possible à cette guerre, qu'en pensez-vous ?Nous sommes tous entièrement convaincus qu'il n'y a pas de solution militaire à la crise au Soudan y compris Hemedti lui-même, comme il l'a précisé dans son discours d'il y a une semaine où il a considéré que des pays étrangers ont mis le feu au Soudan. Mais il est lui-même, en ce moment, aux mains de ces forces étrangères. En arrachant les soudanais, aux mains des forces étrangères, ces agents qui sont payés, qui sont employés par ces forces étrangères, si on arrive à réaliser cela, à ce moment-là, la solution pacifique sera la meilleure sortie de crise.L'armée soudanaise est également accusée d'acquérir des armes et des drones auprès de l'Iran et de la Turquie…Il n'est pas possible de comparer l'armée soudanaise à un groupe dirigé par Hemedti, un groupe tribal qui a été créé sur une base raciale, qui a commis un génocide en 2003, puis qui a continué à commettre des crimes sous le nom de Janjawid, puis sous le nom de gardiens des frontières puis en tant que Forces de soutien rapide…Tous ces noms ne sont qu'une tentative de cacher les crimes de cette milice et de redorer son blason. Jusqu'à maintenant Hemedti ne fait que conduire une milice tribale et familiale. Son frère est son vice-président, leur autre frère est le responsable financier, leur troisième frère est le responsable médiatique et ainsi de suite… L'armée est une institution nationale, et c'est le ministère de la Défense qui conclue tout naturellement des contrats avec d'autres pays pour acheter des armes. C'est une institution nationale, le ministère, qui achète des armes. C'est officiel et ce ne sont pas des armes qui sont acheminées clandestinement pour une milice familiale soutenue par les Émirats.Quand est-ce que cette guerre pourrait s'arrêter alors ?Quand les interventions étrangères cesseront, et quand on cessera d'utiliser des Soudanais payés par des capitaux étrangers pour désintégrer le Soudan… et tuer les Soudanais avec de l'argent étranger comme le font actuellement certains pays. Quand les ingérences s'arrêteront, la guerre s'arrêtera.Pensez-vous que les avancées réalisées par l'armée ces dernières semaines permettront de revenir aux négociations pour un cessez-le-feu ? Est-ce qu'il y a actuellement des contacts dans les coulisses pour retourner à la table des discussions ?Bien sûr, mais les négociations seront différentes. La forme est dépassée par les développements qui ont eu lieu en mai 2023. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts… Il y a eu la résistance populaire, les forces communes… La population soudanaise s'est reconstruite pour défendre ses communautés, ses biens, son honneur et son argent… Les prochains pourparlers de paix seront donc un peu différents et nécessitent une grande préparation. Mais nous disons toujours que toutes les discussions sur le Soudan devraient être basées sur la déclaration de Djeddah.Minni Arko Minnawi, vous vous êtes pourtant vous-même rendu au Tchad, plus d'une fois avant de rallier l'armée soudanaise !A l'époque, nous cherchions la paix. Nous cherchions à garder une bonne relation entre le Tchad et le Soudan. La dernière visite date du juin 2023. J'y ai rencontré, par hasard, Abderrahim Daglo, le frère de Hemedti. Nous sommes restés à discuter durant trois jours. Il voulait mon accord pour séparer le Darfour du Soudan, et pour l'arracher aux mains de l'armée. J'avais posé des questions sur le pourquoi, sur le but d'une telle manœuvre. Je n'ai jamais réussi à obtenir de réponses claires.Le tchadien Ousman Dillo est au Soudan. Depuis la mort de son frère, l'opposant Yaya Dillo. Il est accusé par le pouvoir tchadien de vouloir s'opposer à lui depuis le Darfour, votre réaction ?Ousman est avec nous. Il est de la même tribu et du même groupe social. Quand il est arrivé pour protéger les gens du Darfour, son frère était encore vivant. Il a annoncé sa volonté de nous rejoindre depuis le Tchad. Tous les cercles du pouvoir tchadien savaient qu'il allait au Darfour pour soutenir ses gens, compte tenu qu'il s'agit de la même communauté qui s'étend au Tchad comme au Darfour. Après l'assassinat de son frère, ils ont commencé à l'accuser d'être un opposant. Comment peut-il être un opposant ? Ils ont tué son frère et il est jusqu'à maintenant avec nous sans qu'il soit un opposant. Il est avec moi. Il fait partie de mes hommes. Il n'est pas de l'opposition tchadienne mais c'est l'un de ces volontaires venus protéger les habitants du Darfour. Il est à al-Facher. Il est arrivé au Soudan cinq mois avant la mort de son frère. Et cela est connu par le président Mahamat Kaka et par la sécurité tchadienne. D'ailleurs, Ousman n'est pas le seul, ils sont nombreux les tchadiens avec nous, certains rentrent puis reviennent. C'est comme ça…. Maintenant, parce qu'ils ont tué son frère et parce qu'ils ont peur qu'il se venge, ils disent qu'il est opposant. Jusqu'à maintenant il ne s'oppose pas au gouvernement mais à ceux qui ont tué son frère.Justement, on dit qu'Ousman Dillo est en train de préparer des forces au Soudan pour se venger de ceux qui ont tué son frère ?Ousman n'est pas seul. Il n'est pas seul à avoir ce ressentiment actuellement. Il y a beaucoup de gens qui sont déçus de l'attitude officielle tchadienne qui soutient les Janjawid et qui tuent leurs familles. Actuellement, il y a beaucoup d'enfants de réfugiés soudanais qui travaillent au Tchad. Ils sont en bon nombre dans l'armée tchadienne et au palais présidentiel. Ils ont aussi une position.Que voulez-vous dire par cela ?Il y a beaucoup d'enfants de réfugiés soudanais qui sont entrés au Tchad en 2003, qui sont dans l'armée tchadienne et dans la garde républicaine. Ils sont des officiers de l'armée tchadienne. Il y a plus de 20 tribus communes qui s'étendent au Tchad comme au Soudan. La géographie ne t'empêche pas d'avoir de la compassion pour tes frères. La position officielle en ce qui concerne le Soudan est refusée par un grand nombre d'officiers tchadiens.

Invité Afrique
Inondations au Congo-Brazzaville: «Nous ne pouvons plus nous projeter dans la résilience, nous nous projetons dans l'adaptation»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Oct 19, 2024 4:34


Il y a près d'un an, fin 2023, début 2024, le Congo-Brazzaville a connu des inondations historiques, d'une ampleur inédite : 1,79 million d'habitants ont eu besoin d'une assistance humanitaire. Plus de 43 000 élèves ont vu leur scolarité interrompue. Selon le XIXe forum des prévisions climatiques d'Afrique centrale (à Douala au Cameroun en septembre), les pluies seront cette année encore supérieure à la normale saisonnière. À Brazzaville, les autorités annoncent un plan d'action face au risque réel de nouvelles inondations. En septembre, Amélie Tulet et Cyril Étienne de RFI sont allés jusque dans la Likouala dans le nord du pays, rencontrer des sinistrés et voir comment ils se préparent à la nouvelle saison des pluies qui commence. Au retour à Brazzaville, ils ont rencontré la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l'Action humanitaire de la République du Congo, Irène Marie-Cécile Mboukou Kimbatsa.

Grand reportage
Face au risque de nouvelles inondations, le Congo-Brazzaville entre adaptation et résignation

Grand reportage

Play Episode Listen Later Oct 14, 2024 19:30


Fin 2023, le Congo-Brazzaville a subi les pires inondations de son histoire récente. Les cours d'eau sont sortis de leur lit dans des proportions inédites, provoquant des dégâts considérables : 1,79 million de personnes ont été affectées, un Congolais sur 12 a eu besoin d'une assistance humanitaire. La Likouala, département le plus éloigné de la capitale, fut aussi le plus touché. Les envoyés spéciaux de RFI s'y sont rendus en septembre 2024 avec une équipe de l'Unicef. Pour rejoindre les rives de l'Oubangui dans le département de la Likouala, au départ de Brazzaville, il faut d'abord rouler sur 800 km jusqu'à Ouesso, à la frontière camerounaise, traverser la rivière Sangha sur le bac, puis emprunter durant six heures une route carrossable de latérite rouge à travers la forêt équatoriale.De Bétou, certains villages sont atteignables par la route. Pour d'autres, c'est la pirogue, comme Ikpengbele, où lors des précédentes inondations, l'eau a tout envahi.  « On pouvait sillonner le village en pirogue, raconte Bongo Abdoulaye, son chef. On n'avait pas connu de telles inondations ici depuis 1953. Nos parents ont perdu leur bétail à l'époque. Nous, on a grandi sans connaître ce genre de catastrophe. Puis en 2019, on a connu des grandes inondations et depuis, chaque année, 2020, 2021, 2022, 2023, nous subissons les inondations. Et vu le niveau actuel [en septembre 2024, NDLR] nous sommes sûrs que nous allons encore être inondés cette année. »La dernière fois, les eaux de l'Oubangui ont mis plus d'un mois et demi à se retirer. Durant plusieurs semaines, beaucoup d'habitants n'ont eu d'autre choix que de se réfugier en forêt, comme Jean-Faustin Massimo, ses deux épouses et leurs onze enfants : « On y a passé un mois et vingt jours. Nous avons construit des petites bicoques dans les collines. C'était très douloureux, on n'avait pas de lit, pas de bâches. On était sous la pluie, avec les moustiques, les serpents, les nuisibles, les scorpions... Les enfants dormaient sous la belle étoile, et nous n'avions rien pour les couvrir. »43 000 élèves privés d'école dans tout le CongoDes enfants privés d'école pendant des semaines. Selon l'Unicef, la scolarité de plus de 43 000 élèves a été interrompue dans tout le Congo pendant les inondations l'an dernier.Sur le plan sanitaire, près de 480 000 habitants dans tout le Congo ont eu besoin d'une aide immédiate pour avoir accès à de l'eau potable, comme dans le quartier Ca mètre de Bétou où la montée des eaux a rendu inutilisable le puits devant lequel se trouve le Dr Hermann Didi Ngossaki, responsable santé à l'Unicef Congo. « Il y a eu de la boue, des matières fécales, des débris qui sont entrés dedans, détaille-t-il. Le temps de réhabiliter, il a fallu distribuer des pastilles de chlore et montrer comment potabiliser l'eau pour éviter au maximum les maladies. »Depuis, le puits a été curé, surélevé. Georges Nikoué, en est désormais le président du comité de gestion. Il se dit marqué par le souvenir de l'eau arrivée au niveau de sa hanche dans sa maison : « J'ai perdu des documents précieux, des livres que m'avaient transmis mon père. » Pour autant, il n'envisage pas de s'installer ailleurs : « C'est là où moi je suis né. Je veux rester. Il faut qu'on lutte contre ces inondations, en canalisant la ville ou le quartier. »Inquiétude à l'approche d'une nouvelle saison des pluiesDans les eaux de l'Oubangui, encore calmes en cette matinée de septembre, des habitants se lavent et font leur lessive. Marème Bemba, animatrice de l'ONG EEA (Eau et assainissement pour l'Afrique) observe pourtant la scène avec inquiétude. « Vous voyez la femme-là ? Elle a l'eau jusqu'à mi-cuisses. Alors qu'il y a trois mois encore, là où elle est, il n'y avait pas d'eau », souligne-t-elle.Un peu plus loin, des bateliers chargent un navire de transport de marchandises sous le regard du chef du port de Bétou : « Malheureusement, on n'a pas d'échelle d'étiage pour mesurer le niveau de l'eau, ici. Il n'y en a qu'au niveau d'Impfondo [chef-lieu du département de la Likouala, NDLR]. » Un autre habitant, commerçant connu localement sous le nom de Koumerou, est catégorique : « Nous sommes nés à Bétou, nous avons grandi ici. Chaque matin, on voit comment l'eau monte. L'eau est déjà trop haute. Quand les pluies vont arriver, ça va recommencer. Nous serons inondés. » Pour lui, l'aide apportée par les autorités et les ONG l'an passé est insuffisante : « On nous apporte le riz, les éponges, mais cela ne nous protège pas. Nous avons besoin d'engins, pour construire des canaux, des dérivations. »Une prise de conscience à l'échelle nationaleCe que les habitants observent à l'œil nu au bord de l'Oubangui, Alain Loumouamou le confirme. Chef du bureau études, recherches et applications à la direction de la météorologie du Congo, il revient du 19è forum de prévisions climatiques d'Afrique centrale organisée en septembre à Douala, au Cameroun. Il plaide pour la mise en place d'un système d'alerte précoce dans tout le pays : « Il faut qu'il y ait des instruments météo qu'il faut installer dans les départements comme des pluviomètres, un système de bornage, des balises pour vérifier la montée des eaux. Dans le département de la Likouala, il est prévu pour octobre, novembre, décembre, des conditions de précipitations au-dessus de la normale saisonnière. Il est probable de vivre les mêmes scénarios que l'année 2023. Avec l'augmentation de la température aujourd'hui liée au changement climatique, nous ne serons jamais épargnés par ces phénomènes naturels. »Une prise de conscience accélérée par l'ampleur des inondations de l'an dernier. Dans la Likouala, les autorités locales encouragent les habitants à s'éloigner des rives.Les acteurs humanitaires se préparent aussi pour ne pas être pris de court. Au niveau gouvernemental, à Brazzaville, Marie-Cécile Mboukou Kimbatsa, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l'Action humanitaire, parle d'une réflexion à mener à plus long terme. « Nous ne pouvons plus nous projeter dans la résilience, nous nous projetons dans l'adaptation, assure-t-elle. Il faut réfléchir sur l'habitat, sur le type de pratiques agricoles que nous allons mettre en place dans ces zones-là puisque les populations ne veulent pas se déplacer. Il faut que nous puissions mettre en place des infrastructures sanitaires, d'éducation pérennes et que nous puissions canaliser les eaux pour permettre d'assécher les zones d'habitation. Mais tout cela nécessite de très gros investissements. Ce ne sont pas des investissements qu'un État puisse supporter seul. »Faute de solutions à court terme, la résignation des plus modestesRetour dans la Likouala. À Boyélé-Port, à deux heures et demie de route au sud de Bétou, le chef de village Sylvestre Doli se prépare à appeler les habitants à évacuer. « Le réchauffement climatique, nous en entendons parler. Nous ne comprenons pas profondément ce que c'est. Mais nous constatons qu'au moment où il devrait faire moins chaud, il fait plus chaud. Au moment où il ne devrait pas pleuvoir, il pleut abondamment et nous, nous perdons des cultures. Nous subissons, mais nous n'avons pas la solution », résume-t-il.Plusieurs habitants de la Likouala racontent que depuis les inondations de fin 2023, les enfants se mettent à pleurer quand la pluie tombe. Léonie Niamazongo, 62 ans, se dit elle-même très marquée par la crue de l'an dernier, mais résignée. « La dernière fois, quand l'eau est montée et qu'on a dû partir, on s'est d'abord débrouillé avec les tubercules de manioc qu'il nous restait, puis nous avons utilisé nos économies pour faire manger les enfants, raconte-t-elle. Et puis, au bout d'un moment, il n'y avait presque plus rien. J'ai huit enfants et vingt petits-enfants. Depuis les inondations de l'an dernier, j'ai mal au ventre, je me sens tendue. Quand je vois les eaux remonter, mon cœur bat très vite. »

Priorité santé
Contraception masculine et féminine

Priorité santé

Play Episode Listen Later Sep 26, 2024 48:30


Implant, stérilet, pilule, préservatif… À l'occasion de la journée mondiale de la contraception, nous faisons un point sur les différentes méthodes de contraception qui existent pour les femmes et pour les hommes. La plupart de ces méthodes de contraception est destinée aux femmes. Ainsi, actuellement, la contraception masculine repose sur deux méthodes : les préservatifs et la vasectomie. Comment choisir sa contraception ? Quelles sont les fausses croyances qui circulent ? Où en est la recherche pour élargir l'offre contraceptive ? Noëlle Cayarcy, sexologue, onco-sexologue, sage-femme à Paris. Présidente de la communauté professionnelle territoriale de santé de Paris. Expert à la Haute Autorité de Santé. Expert judiciaire médical à la cour d'appel administrative de Paris et Versailles Pr François Desgrandchamps, chef du Service d'urologie de l'Hôpital Saint-Louis de Paris et professeur d'urologie à l'Université Paris Cité Dr Ernestine Gwet-Bell, gynécologue-obstétricienne et directrice de la Polyclinique Odyssée et du Centre de PMA de la Polyclinique à Douala au Cameroun. Présidente de la Cameroon Fertility Society (Société Camerounaise de Fertilité). Past Présidente du GIERAF. Reportage de Raphaëlle Constant.Programmation musicale : ► Fally Ipupa ; René Soso Pembé – 207► Maze – We are one. 

True Story
Francis Ngannou, un combattant hors-norme : le miraculé (1/4)

True Story

Play Episode Listen Later Sep 25, 2024 17:34


Cette semaine, découvrez l'histoire de l'un des plus grands champions de MMA au monde, Francis Ngannou. Parti de rien, il décide à 26 ans de quitter le Cameroun pour suivre son rêve de devenir champion de boxe en Europe. Une aventure transpirant la résilience, la ténacité et la détermination. De sa jeunesse au plus haut sommet du monde des arts martiaux mixtes, découvrez son fabuleux destin.  Le miraculé  En 2012, alors qu'il vit à Douala, la capitale économique du Cameroun, Francis Ngannou doit prendre une décision radicale. Âgé de 26 ans, il ne se sent pas un centimètre plus proche de ses rêves de boxe qu'il ne l'était à l'âge de 14 ans devant sa télévision. Peut-être s'en est-il même encore éloigné. Tous les grands sportifs débutent leur carrière entre 15 et 20 ans. La sienne n'a pas commencé tandis qu'il se rapproche de la trentaine - et il n'aura bientôt plus de quoi payer l'abonnement de la salle de boxe de son quartier : l'impasse est complète. À ce stade, nombreux sont ceux qui auraient jeté l'éponge, et admis qu'ils avaient rêvé trop grand… Francis Ngannou, lui, décide au contraire qu'il est l'heure de jouer le tout pour le tout… Pour découvrir d'autres récits passionnants, cliquez ci-dessous : L'énigmatique Grigori Raspoutine : les premières visions (1/4) L'énigmatique Grigori Raspoutine : la fin de la dynastie Romanov (2/4) L'énigmatique Grigori Raspoutine : de dangereuses rumeurs (3/4) L'énigmatique Grigori Raspoutine : le début de la légende (4/4) Un podcast Bababam Originals Ecriture : Clément Prévaux Production : Bababam Voix : Andréa Brusque Première diffusion le 20 mars 2024. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

Radio foot internationale
Éliminatoires CAN 2025 : le Cameroun dans la tourmente

Radio foot internationale

Play Episode Listen Later Sep 4, 2024 20:35


Cameroun : nouvel nouveau pic de tension entre la Fecafoot et le Minsep. Alors que les Lions Indomptables s'apprêtent à démarrer leur double rendez-vous des éliminatoires CAN 2025 face aux « Brave Warriors » namibiens dans trois jours, puis à Kampala pour affronter les Guerriers du Zimbabwe mardi, l'effectif pouvait espérer un contexte plus apaisé. Lieu de ralliement, choix du terrain, de nouveaux cafouillages ont alimenté le feuilleton, alors que le rendez-vous est crucial, pour le début d'une aventure qui doit mener la sélection jusqu'à la phase finale au Maroc. Eto'o tape du poing sur la table. Tandis que les joueurs n'ont pas honoré le rassemblement de Douala décidé par la Fédération, l'instance a réagi face à ce qu'elle considère comme un acte de défi. L'ancien attaquant va-t-il porter l'affaire devant la Fifa ? Va-t-il se passer des A et de leur sélectionneur, et aligner les U20 face à la Namibie ? La rencontre va-t-elle se tenir ? Nous ferons le point avec Joël Wadem.Azzedine Ounahi quitte l'OM. L'international rejoint les « Trèfles » du club grec du Panathinaïkos. On attendait beaucoup du milieu marocain arrivé fin janvier 2023 du côté de la Canebière. Après une expérience en demi-teinte, va-t-il se relancer chez les Vert et Blanc ? Il disputera la Conference League cette saison (C4).Pour débattre avec Hugo Moissonnier et Saliou Diouf, Patrick Juillard et Nabil Djellit – Technique/réalisation Matthieu Degueldre.