Podcasts about constitutionnel

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Latest podcast episodes about constitutionnel

Les Nuits de France Culture
Daniel Mayer, le grouillot devenu président du Conseil constitutionnel

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Mar 14, 2025 19:30


durée : 00:19:30 - Les Nuits de France Culture - par : Antoine Dhulster - La vie militante oblige-t-elle toujours à choisir entre les convictions et les responsabilités ? A cette question sans doute schématique, Daniel Mayer répond par la négative dans l'émission "Les Chemins de connaissance" consacrée à la mémoire ouvrière, en 1990. - réalisation : Thomas Jost

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Guinée : le retour à l'ordre constitutionnel sera-t-il effectif en 2025?

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 20:00


Partagez-vous l'optimisme du Premier ministre guinéen ? Bah Oury assure que le référendum constitutionnel, la présidentielle et les législatives auront lieu en 2025. Pourtant, le porte-parole du gouvernement avait laissé entendre que toutes les élections ne se tiendront pas cette année. Nous lançons le débat.

Les journaux de France Culture
Ancien président de l'Assemblée et du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré est mort

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Mar 4, 2025 19:47


durée : 00:19:47 - Journal de 12h30 - Du berceau au prétoire, jusqu'au Perchoir, toute sa vie aura marqué le paysage de la Ve République. Jean-Louis Debré est mort dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 80 ans.

Le journal de 12h30
Ancien président de l'Assemblée et du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré est mort

Le journal de 12h30

Play Episode Listen Later Mar 4, 2025 19:47


durée : 00:19:47 - Journal de 12h30 - Du berceau au prétoire, jusqu'au Perchoir, toute sa vie aura marqué le paysage de la Ve République. Jean-Louis Debré est mort dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 80 ans.

Le brief politique
L'avenir politique de Marine Le Pen, premier dossier pour le nouveau président du Conseil constitutionnel Richard Ferrand

Le brief politique

Play Episode Listen Later Feb 27, 2025 2:08


durée : 00:02:08 - Le brief politique - La patronne des députés RN est sous la menace d'une peine d'inéligibilité qui l'empêcherait de se présenter à la prochaine présidentielle. Son avenir reste donc suspendu au Conseil constitutionnel qui confirme que Laurent Fabius ne sera plus aux commandes lors de l'examen de l'affaire.

Les informés de France Info
Guerre en Ukraine, Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel et la motion de censure du PS rejetée par l'Assemblée nationale... Les informés de franceinfo du mercredi 19 février 2025

Les informés de France Info

Play Episode Listen Later Feb 19, 2025 55:20


durée : 00:55:20 - franceinfo: Les informés - Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mercredi autour de Jean-Rémi Baudot et Paul Barcelonne.

Du grain à moudre
Le Conseil constitutionnel est-il une institution trop politique ?

Du grain à moudre

Play Episode Listen Later Feb 18, 2025 37:40


durée : 00:37:40 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - La nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel interroge : cette institution, garante de l'État de droit, peut-elle rester un contre-pouvoir alors que sa composition semble de plus en plus marquée par la proximité avec l'exécutif ? - réalisation : François Richer - invités : Lauréline Fontaine Juriste, professeure de droit public et constitutionnel au département d'études européennes de l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle; Anne-Charlène Bezzina Constitutionnaliste, maîtresse de conférence en droit public à l'université de Rouen.

France Culture physique
Le Conseil constitutionnel est-il une institution trop politique ?

France Culture physique

Play Episode Listen Later Feb 18, 2025 37:40


durée : 00:37:40 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - La nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel interroge : cette institution, garante de l'État de droit, peut-elle rester un contre-pouvoir alors que sa composition semble de plus en plus marquée par la proximité avec l'exécutif ? - réalisation : François Richer - invités : Lauréline Fontaine Juriste, professeure de droit public et constitutionnel au département d'études européennes de l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle; Anne-Charlène Bezzina Constitutionnaliste, maîtresse de conférence en droit public à l'université de Rouen.

Le journal de 18h00
Le choix de Richard Ferrand pour le Conseil constitutionnel "pose problème" à Laurent Wauquiez

Le journal de 18h00

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 20:42


durée : 00:20:42 - Journal de 18h - Après Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez annonce sa candidature à la présidence des Républicains dans un entretien au Figaro. Il en a aussi profité pour évoquer la candidature problématique de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel.

Les journaux de France Culture
Le choix de Richard Ferrand pour le Conseil constitutionnel "pose problème" à Laurent Wauquiez

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 20:42


durée : 00:20:42 - Journal de 18h - Après Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez annonce sa candidature à la présidence des Républicains dans un entretien au Figaro. Il en a aussi profité pour évoquer la candidature problématique de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel.

8.30 franceinfo:
Richard Ferrand proposé pour le Conseil constitutionnel, avenir du NFP, débat sur l'identité française... Le "8h30 franceinfo" d'Alexis Corbière

8.30 franceinfo:

Play Episode Listen Later Feb 11, 2025 24:38


durée : 00:24:38 - 8h30 franceinfo - Le député Écologiste et Social de Seine-Saint-Denis était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 11 février 2025.

Les matins
Nomination de Richard Ferrand : le Conseil Constitutionnel est-il un contre-pouvoir ?

Les matins

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 9:00


durée : 00:09:00 - La Question du jour - par : Marguerite Catton - Alors que ce 10 février, les trois noms des prochains candidats pour siéger au Conseil constitutionnel vont être révélés, comment se déroulent ces nominations ? Peut-on réellement qualifier le Conseil constitutionnel de contre-pouvoir ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Lauréline Fontaine Juriste, professeure de droit public et constitutionnel au département d'études européennes de l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle

Les matins
Canal de Panama / Conseil Constitutionnel / l'IA face aux ingérences étrangères.

Les matins

Play Episode Listen Later Feb 10, 2025 149:41


durée : 02:29:41 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - . - réalisation : Félicie Faugère - invités : Kevin Parthenay Professeur de sciences politiques à l'Université de Tours, chercheur associé à l'OPALC/CERI; Lauréline Fontaine Juriste, professeure de droit public et constitutionnel au département d'études européennes de l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle; Marc-Antoine Brillant directeur de Viginum; Chine Labbé rédactrice en chef Europe et Canada de News Guard

Le brief politique
Emmanuel Macron souhaite porter Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel, un danger démocratique pour des spécialistes

Le brief politique

Play Episode Listen Later Feb 3, 2025 2:29


durée : 00:02:29 - Le brief politique - Pour prendre la suite de Laurent Fabius, le chef de l'État pense à l'ancien président de l'Assemblée nationale dont il est très proche. Un choix qui risque d'affaiblir l'institution d'après des constitutionnalistes.

Revue de presse Afrique
À la Une: à quand le retour à l'ordre constitutionnel au Mali?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 4:10


Question posée par les parties signataires, qui regroupent partis politiques et organisations de la société civile. Dans un communiqué publié notamment par le journal en ligne Malikilé, ces parties signataires s'inquiètent : « suite au discours à la Nation du Chef de l'État le 31 décembre dernier, nous exprimons notre surprise quant à l'absence de mention des élections, notamment celles devant mettre fin à la période transitoire de cinq ans que traverse le pays, équivalant à un mandat électoral. Nous rappelons que la date de retour à l'ordre constitutionnel, fixée unilatéralement par les Autorités après plusieurs reports, reste floue pour le peuple malien. Malgré l'inscription au Budget de l'État des ressources pour les élections en 2025, nous restons préoccupées par l'incertitude régnante. Nous regrettons les réformes engagées de manière unilatérale, sans concertation ni chronogramme clair ».Bref, pour les Parties signataires, les militaires au pouvoir à Bamako outrepassent leurs droits, décident de tout, et surtout, ont bien l'intention de rester au pouvoir…Un pouvoir qui ne fait plus peur ?Opinion radicalement différente pour Le Pouce, dont les éditoriaux sont publiés sur le site Maliweb. Le Pouce qui estime a contrario que les militaires maliens ne vont pas assez loin… « Existe-t-il ou non une autorité de l'État au Mali ?, s'interroge-t-il. Si des individus peuvent se permettre encore de défier les autorités de la nation sur n'importe sujet d'intérêt national, c'est que l'autorité de l'État est encore loin d'être assumée. Et c'est un peu inquiétant à ce stade de la transition que de savoir que Assimi et ses hommes ne font plus peur. Car, pour redresser un peuple, l'éduquer aux valeurs, il faut une certaine rigueur et cette rigueur, bon nombre de Maliens pensaient l'apercevoir à travers ce pouvoir de transition. Le danger en effet, c'est lorsqu'un pouvoir ne fait plus peur, insiste Le Pouce, et que le laisser-aller s'installe petit à petit annonçant un retour aux anciennes mauvaises habitudes ».« Le cirque ambulant de la transition » Autre son de cloche, avec ce récent coup de gueule de l'écrivain guinéen Tierno Monénembo dans Le Point Afrique… Tierno Monénembo qui met dans le même sac le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et le Niger et qui dénonce « le cirque ambulant de la transition » : « il vaudrait peut-être mieux supprimer le mot transition du vocabulaire africain, affirme-t-il. C'est un mot indécent que d'ailleurs plus personne n'ose prononcer, un canular, un spectacle de mauvais goût qui entraîne le cauchemar partout où il se produit. À Bamako, à Conakry, à Ouagadougou comme à Niamey, on ne veut plus entendre parler de droits de l'homme, de démocratie ou de calendrier électoral. C‘est la normalisation, le retour en fanfare du pouvoir kaki comme aux belles heures de Mobutu et de Bokassa ».En tout cas, pour en revenir au Mali, la situation politique est d'autant plus compliquée que les finances du pays sont dans le rouge… C'est du moins ce qu'affirme Jeune Afrique au détour d'un article sur les forces russes présentes dans le pays : « les caisses maliennes sont vides. L'achat de matériel militaire, le recrutement de soldats ont épuisé les finances publiques. Le retrait des partenaires internationaux a creusé la dette. La crise est multiple. Les investissements sont en berne, le secteur de la santé s'essouffle, les délestages sont incessants. La junte doit trouver de l'argent et vite ».Louise Marie Thérèse, métisse, fille de Louis XIV…Enfin, à lire ou plutôt à voir sur le site du Monde Afrique, le premier épisode d'une mini-série vidéo sur quatre femmes noires oubliées qui ont marqué l'histoire de France…Avec comme narratrice, l'actrice Aïssa Maïga. Le premier épisode est consacré à Louise Marie Thérèse, née à Versailles vers 1675. « Pendant des siècles, la légende voulait qu'elle soit la fille illégitime de Marie-Thérèse d'Autriche, la reine de France, née d'une liaison secrète avec un amant noir, relate Le Monde Afrique. Mais une récente exploration des archives historiques propose une autre hypothèse. Le dépouillement de documents en France, en Autriche, en Espagne et au Vatican, ainsi qu'aux archives départementales de Seine-et-Marne suggère qu'il s'agirait plutôt de la fille du roi Louis XIV. Sa mère pourrait être une comédienne noire, vendue, jeune enfant, au premier comédien du roi, pour jouer les rôles de “sauvagesse“ ».Enfant métisse, enfant illégitime, enfant cachée, enfant oubliée, Louise Marie Thérèse passera toute son existence dans un couvent… Avant, 350 ans plus tard donc, de renaître dans cette série du Monde Afrique sur les femmes noires qui ont marqué l'histoire de France.

Revue de presse Afrique
À la Une: à quand le retour à l'ordre constitutionnel au Mali?

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Jan 23, 2025 4:10


Question posée par les parties signataires, qui regroupent partis politiques et organisations de la société civile. Dans un communiqué publié notamment par le journal en ligne Malikilé, ces parties signataires s'inquiètent : « suite au discours à la Nation du Chef de l'État le 31 décembre dernier, nous exprimons notre surprise quant à l'absence de mention des élections, notamment celles devant mettre fin à la période transitoire de cinq ans que traverse le pays, équivalant à un mandat électoral. Nous rappelons que la date de retour à l'ordre constitutionnel, fixée unilatéralement par les Autorités après plusieurs reports, reste floue pour le peuple malien. Malgré l'inscription au Budget de l'État des ressources pour les élections en 2025, nous restons préoccupées par l'incertitude régnante. Nous regrettons les réformes engagées de manière unilatérale, sans concertation ni chronogramme clair ».Bref, pour les Parties signataires, les militaires au pouvoir à Bamako outrepassent leurs droits, décident de tout, et surtout, ont bien l'intention de rester au pouvoir…Un pouvoir qui ne fait plus peur ?Opinion radicalement différente pour Le Pouce, dont les éditoriaux sont publiés sur le site Maliweb. Le Pouce qui estime a contrario que les militaires maliens ne vont pas assez loin… « Existe-t-il ou non une autorité de l'État au Mali ?, s'interroge-t-il. Si des individus peuvent se permettre encore de défier les autorités de la nation sur n'importe sujet d'intérêt national, c'est que l'autorité de l'État est encore loin d'être assumée. Et c'est un peu inquiétant à ce stade de la transition que de savoir que Assimi et ses hommes ne font plus peur. Car, pour redresser un peuple, l'éduquer aux valeurs, il faut une certaine rigueur et cette rigueur, bon nombre de Maliens pensaient l'apercevoir à travers ce pouvoir de transition. Le danger en effet, c'est lorsqu'un pouvoir ne fait plus peur, insiste Le Pouce, et que le laisser-aller s'installe petit à petit annonçant un retour aux anciennes mauvaises habitudes ».« Le cirque ambulant de la transition » Autre son de cloche, avec ce récent coup de gueule de l'écrivain guinéen Tierno Monénembo dans Le Point Afrique… Tierno Monénembo qui met dans le même sac le Mali, la Guinée, le Burkina Faso et le Niger et qui dénonce « le cirque ambulant de la transition » : « il vaudrait peut-être mieux supprimer le mot transition du vocabulaire africain, affirme-t-il. C'est un mot indécent que d'ailleurs plus personne n'ose prononcer, un canular, un spectacle de mauvais goût qui entraîne le cauchemar partout où il se produit. À Bamako, à Conakry, à Ouagadougou comme à Niamey, on ne veut plus entendre parler de droits de l'homme, de démocratie ou de calendrier électoral. C‘est la normalisation, le retour en fanfare du pouvoir kaki comme aux belles heures de Mobutu et de Bokassa ».En tout cas, pour en revenir au Mali, la situation politique est d'autant plus compliquée que les finances du pays sont dans le rouge… C'est du moins ce qu'affirme Jeune Afrique au détour d'un article sur les forces russes présentes dans le pays : « les caisses maliennes sont vides. L'achat de matériel militaire, le recrutement de soldats ont épuisé les finances publiques. Le retrait des partenaires internationaux a creusé la dette. La crise est multiple. Les investissements sont en berne, le secteur de la santé s'essouffle, les délestages sont incessants. La junte doit trouver de l'argent et vite ».Louise Marie Thérèse, métisse, fille de Louis XIV…Enfin, à lire ou plutôt à voir sur le site du Monde Afrique, le premier épisode d'une mini-série vidéo sur quatre femmes noires oubliées qui ont marqué l'histoire de France…Avec comme narratrice, l'actrice Aïssa Maïga. Le premier épisode est consacré à Louise Marie Thérèse, née à Versailles vers 1675. « Pendant des siècles, la légende voulait qu'elle soit la fille illégitime de Marie-Thérèse d'Autriche, la reine de France, née d'une liaison secrète avec un amant noir, relate Le Monde Afrique. Mais une récente exploration des archives historiques propose une autre hypothèse. Le dépouillement de documents en France, en Autriche, en Espagne et au Vatican, ainsi qu'aux archives départementales de Seine-et-Marne suggère qu'il s'agirait plutôt de la fille du roi Louis XIV. Sa mère pourrait être une comédienne noire, vendue, jeune enfant, au premier comédien du roi, pour jouer les rôles de “sauvagesse“ ».Enfant métisse, enfant illégitime, enfant cachée, enfant oubliée, Louise Marie Thérèse passera toute son existence dans un couvent… Avant, 350 ans plus tard donc, de renaître dans cette série du Monde Afrique sur les femmes noires qui ont marqué l'histoire de France.

Science Podcasts
Le cadre constitutionnel de l'Union Européenne

Science Podcasts

Play Episode Listen Later Dec 24, 2024 25:55


Dans ce nouvel épisode, on va s'intéresser aux différentes institutions de l'Union Européenne, entre les organes décisionnels et la multitude d'autres institutions importantes. Bonne écoute !

Invité Afrique
Togo: «Le peuple n'accepte pas ce coup d'État constitutionnel»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 18, 2024 6:58


Le Togo est entré dans la Ve République depuis la promulgation - début mai 2024 - d'une nouvelle Constitution. Le pays est passé d'un régime présidentiel à un régime parlementaire qui supprime l'élection présidentielle au suffrage universel direct. Le texte n'a pas été soumis à référendum, mais adopté par des députés après la fin de leur mandat, et en pleine campagne pour les élections législatives du 29 avril.  Six mois plus tard, alors que toutes les nouvelles institutions ne sont pas encore en place, le texte continue de susciter la colère d'une partie de l'opposition et de la société civile, qui y voient un moyen pour le président Faure Gnassingbé (au pouvoir depuis la mort de son père en 2005) de continuer à diriger le pays sans limitation de mandat. Parmi les voix critiques, Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la DMP (dynamique pour la majorité du peuple) et à la tête de la CDPA (Convention démocratique des peuples africains). De passage à Paris, l'opposante répond aux questions de Magali Lagrange.RFI : Vous avez été élue députée il y a six mois. Dans cette Assemblée, 108 sièges sur 113 sont occupés par des membres du parti Unir, le parti au pouvoir. Vous avez dénoncé ces résultats, mais vous avez décidé quand même de siéger. Pourquoi ? Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson : Parce que, voyez-vous, on est engagés dans un combat. J'y suis pour continuer à leur dire : « Le peuple n'est pas d'accord avec ce que vous faites. Le peuple n'accepte pas ce coup d'État constitutionnel par lequel vous avez installé la Ve République » et je ne ferai rien pour aider à mettre en place les institutions de cette Ve République.Mais donc, une fois que les institutions seront en place, vous ne jouerez pas le jeu de ces nouvelles institutions ? Je ne contribuerai pas à la mise en place de ces institutions. Je dénoncerai, au contraire. D'ailleurs, vous imaginez que le prochain président de la République, qui est totalement dépouillé de tout pouvoir, ne sera pas élu par le peuple au suffrage universel direct. Mais il y a pire. Celui qui va détenir désormais tous les leviers du pouvoir ne sera pas un élu non plus. Il sera tout simplement désigné par le parti dit majoritaire.Justement, vous qui dénoncez le pouvoir du président actuellement ou en tout cas dans le régime présidentiel précédent, est-ce que ce n'est pas bon de donner plus de pouvoir au Parlement ?Plus de pouvoir au Parlement, mais pas à un Parlement monocolore. Et encore faut-il que le peuple souverain ait fait ce choix-là. Or, vous interrogez les Togolais aujourd'hui, ils vous diront : « pour nous, notre problème aujourd'hui, ce n'est pas de changer de régime politique, mais c'est de faire en sorte que notre pays soit gouverné démocratiquement ».Cette fois, on n'a pas vu de mobilisation des Togolais dans la rue pour dire non à ce changement de Constitution. Comment vous l'expliquez ? Vous avez raison, je l'explique tout simplement par le fait que les Togolais ne veulent pas, ils savent très bien qu'en voulant manifester, ils vont se faire massacrer. Ils savent très bien que le régime exploite l'actuelle loi sur la liberté de manifester pour empêcher toute manifestation. Et vous pouvez voir l'exemple de ce qui se passerait si les Togolais descendaient à nouveau dans les rues avec ce qui s'est passé le 29 septembre.Donc, le 29 septembre, vous aviez organisé une réunion au siège de votre parti, en présence du député sénégalais Guy Marius Sagna, qui est aussi député de la Cédéao. Et la réunion a été interrompue par des violences. Plusieurs personnes ont été blessées. Est-ce que vous savez où en est l'enquête, un mois et demi après ? Ce que nous savons, c'est que l'enquête a démarré. On nous a demandé de collaborer, donc nous avons fourni une liste de personnes qui ont été auditionnées. Aujourd'hui, on attend. Mais nous demandons plutôt que ce soit des enquêtes internationales qui soient menées. Nous voulons savoir ce qui s'est passé. Il est temps que l'impunité s'arrête au Togo.Si je reviens sur votre décision de siéger à l'Assemblée nationale, il y a d'autres partis d'opposition qui ont fait un autre choix, l'ANC de Jean-Pierre Fabre par exemple. Est-ce qu'il y a eu entre les partis d'opposition élus à l'Assemblée une concertation ? Est-ce que vous avez essayé de vous mettre d'accord sur une ligne à suivre ? Oui, il y a eu une concertation. Mais bon, ces collègues ont décidé d'utiliser plutôt cette stratégie pour dénoncer ce qui s'est passé. Et je pense que l'essentiel, c'est que nos stratégies convergent à obtenir le changement que nous souhaitons.Le pouvoir togolais dit souvent, quand il parle de l'opposition, que l'une de ses faiblesses, c'est de ne pas savoir s'entendre. Est-ce que ces divisions ou en tout cas ces postures un peu différentes, ça ne leur donne pas raison ? Pas du tout. Parce que si cette division de l'opposition l'affaiblissait vraiment, le pouvoir ne déploierait plus aucun effort pour biaiser les résultats des élections. La division interne à l'opposition est l'affaire de l'opposition. Nous y travaillons. Ça ne peut jamais être l'affaire de notre adversaire.

Invité Afrique
Référendum constitutionnel au Gabon: «Le moment est venu de rendre le pouvoir aux civils»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 11:15


Après le Premier ministre et coordinateur de la campagne pour le « oui » au référendum constitutionnel prévu demain, samedi 16 novembre, RFI donne la parole à un tenant du « non », Albert Ondo Ossa, candidat lors de la dernière élection (élections générales gabonaises du 26 août 2023) qui continue de revendiquer sa victoire à ce scrutin rendu caduc par le coup d'État militaire de 2023. Ce professeur d'université, qui dénie le droit d'organiser un tel référendum au pouvoir de transition, appelle les Gabonais à lui faire barrage massivement. Il répond aux questions de Esdras Ndikumana. RFI : Pourquoi est-ce que vous vous opposez à ce projet de Constitution ?Albert Ondo Ossa : Alors, je ne veux pas faire du juridisme, il faut passer en revue les articles. Effectivement, je pense que l'homme politique que je suis repose son appréciation sur deux choses : l'esprit du texte d'une part, la procédure conduisant à son élaboration et à son adoption d'autre part. Alors, pour ce qui est de l'esprit, deux éléments sont importants à relever. Le président de la transition au Gabon manque de posture, de légitimité, de crédibilité. Il a besoin d'un texte susceptible de le crédibiliser, de le légitimer, de le légaliser. Un texte ne peut rendre légal ce qui est illégal, pas plus qu'il ne suffit pas à légitimer ce qui est illégitime, car nul ne peut se prévaloir de sa turpitude. Donc, à partir de ce moment-là, véritablement, la seule chose, c'est pouvoir dire non au référendum.L'une des dispositions qui fâchent dans son projet de Constitution, c'est la limitation de l'âge de 35 à 70 ans pour être candidat à l'élection présidentielle. Est-ce que vous vous sentez visé personnellement, vous, qui venez d'avoir justement 70 ans ?On se sent visé si on va dans leur logique, c'est-à-dire faire du juridisme. Non, je me sens pas du tout visé. Le problème, c'est que globalement, un référendum, c'est un vote qui permet à l'ensemble des citoyens d'approuver ou de rejeter une mesure proposée par le pouvoir exécutif. Dans ce genre d'opération, aucun calcul politicien n'est permis, aucune justification de bas-étage n'est plausible. Le choix à opérer est clair : ou on accepte le texte dans son intégralité ou on le rejette globalement. Et c'est en cela que toutes les arguties et autres gesticulations des partisans du « oui » sont superfétatoires, voire indécentes. Le choix est simplement facile et clair : ou la République ou la déchéance. Or, je suis un démocrate, je recommande au peuple gabonais de voter pour la République. Voilà. Et c'est clair.Je reviens encore sur cette question, quand même, c'est important. Par exemple, si le « oui » passe, la prochaine fois, vous ne pourrez pas vous présenter parce que vous aurez plus de 70 ans. Est-ce... Ça, c'est ce que vous dites, si le « oui » passe. Le « oui » ne passera pas ! Et dans le cas où il passe, le peuple gabonais qui m'a voté va se lever pour chasser les militaires, leur place est dans les casernes, pas effectivement dans la politique. Ça se passe partout ailleurs.Une des personnalités qui milite pour le « non » a estimé que ce projet allait mettre en place, je cite, « un homme fort et non des institutions fortes ». Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ou pas ?Un homme fort ou les institutions fortes, moi, je ne rentre pas dans ce débat-là. Ma position est claire : je ne rentre pas dans ce que fait le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions – Ndlr), pour ou contre ; et ma formule : ni allégeance, ni défiance. Donc, je ne me mêle pas de ce débat-là. Je parle de cela parce que j'ai été interpellé par le peuple gabonais qui m'a élu en me demandant ce que je leur recommande. C'est tout. Le reste ne m'intéresse pas. Ils sont dans le non-droit. Je ne veux pas avaliser ce qui est illégal, ce qui est illégitime, ce qui procède du non-droit et du déni de droit. Voilà.À lire aussiRéférendum constitutionnel au Gabon: «On clarifie les pouvoirs du président purement et simplement»Est-ce que pour vous ce régime hyper présidentialiste est la preuve de ce que vous dénoncez depuis le coup d'État, à savoir qu'il s'agit davantage d'une évolution du système que d'une rupture ?Vous allez dans les détails. Mon appréciation du texte, quelque chose qui est mal ficelé au départ est forcément mauvais. Le coup d'État est illégal, la révolution de palais illégale. Tout ce qu'ils font, c'est du non-droit et du déni de droit. Moi, je ne peux pas l'accepter. Donc, j'ai dit aux populations de refuser cela, c'est tout. Et m'amener à regarder tel ou tel article, c'est du juridisme. Je n'en suis pas là. Il faut que les militaires retournent dans les casernes. Ils l'ont déclaré, le moment est venu pour eux de rendre le pouvoir aux civils. C'est là le débat de fond, voilà l'enjeu. Et le peuple gabonais le comprend très bien aujourd'hui.Retourner dans les casernes, cela passe notamment par l'organisation d'un référendum. Certains appellent à voter « oui », d'autres appellent à voter « non ».Ah non. Ah non. Non, non. Organiser ? Si les militaires organisent un référendum, cela revient à légaliser l'illégalité. Seul quelqu'un qui est élu dans les conditions normales peut appeler le peuple gabonais à l'élection. Nul ne peut se prévaloir de sa turpitude. C'est inacceptable dans un pays normal, dont le Gabon, aspirant à être un pays normal, ne peut pas accepter qu'un militaire lance un genre de référendum pour légaliser sa forfaiture. Ça ne se comprend pas et ça ne s'accepte pas.La quasi-totalité de vos anciens alliés dans Alternance 2023 soutiennent aujourd'hui le « oui ». Quelle est votre réaction ?Oh moi, je les comprends tout à fait. Chacun est libre de faire ce qu'il pense. Ils étaient mes alliés du moment. Ils ne sont plus mes alliés aujourd'hui. Moi, je repose ma popularité, ma crédibilité sur le peuple gabonais. Ça n'a rien à voir. Et majoritairement, le peuple gabonais me soutient. Je n'ai pas de souci par rapport à cela.Au contraire, vous vous retrouvez aujourd'hui à combattre le texte avec d'anciens cadres du régime Bongo comme l'ex-Premier ministre Bibie By Nze ou l'ex-vice-président Maganga Moussavou, n'est-ce pas étonnant ça ?Rien n'est étonnant en politique. En politique, il y a la tactique, il y a la stratégie. Et en politique, effectivement, on peut avoir des alliés du moment. Pour le moment, ils prônent le « non ». Moi aussi, je prône le « non ». Peut-être pas pour les mêmes raisons. Moi, je dis que les militaires retournent dans les casernes, leur place est dans les casernes, ils n'ont rien à faire là où ils sont aujourd'hui et, en tout cas, il ne faut pas qu'on légalise effectivement ce qui est illégal. Donc maintenant, savoir qui dit non, qui dit oui, moi, je ne rentre pas dans ces choses-là. Je sais que le peuple gabonais va voter massivement « non » pour que les militaires retournent dans leurs casernes. Voilà.Beaucoup de ceux qui prennent le « non » parlent aujourd'hui d'un texte qui va faire renouer le Gabon avec le culte de la personnalité. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?Je ne suis pas là pour faire du juridisme. Je ne me lance pas là-dedans. Je m'en tiens à l'esprit et je m'en tiens à la procédure. On ne peut pas légaliser l'illégalité. Oligui Nguema est illégal. Non, je suis désolé. Ou on est un pays de droit ou on est un pays de non-droit et c'est là tout l'enjeu.Oligui Nguema, comme vous dites, est aujourd'hui reconnu par la communauté internationale comme président de transition.Un président de la transition, ce n'est pas un président de la République. L'enjeu, c'est d'avoir un président de la République qui, effectivement, dont l'action porte à conséquence, et personne ne le reconnaît comme président de la République, surtout la communauté internationale. C'est lui qui le dit. Il n'est reconnu nulle part en tant que tel, je suis désolé.Au-delà de la Constitution, vous avez gardé vos distances avec, justement, le président de transition Brice Oligui Nguema, qui s'est pourtant rapproché de vous au lendemain du coup d'État, pourquoi cela ?Mais je n'ai pas de problème personnel avec lui, n'allons pas dans les confusions. Je l'ai toujours dit, je n'ai pas de problème personnel avec lui. Il peut chercher à me voir, pas de problème. Je peux chercher à le voir, pas de problème. Donc, ce n'est pas parce qu'il est venu me voir, moi aussi, je suis parti à la présidence, j'ai même été invité à Oyem (ville dans le nord du Gabon – Ndlr) , mais ça ne porte pas conséquence. Nous sommes des citoyens gabonais, lui et moi, il n'y a pas de problème personnel entre nous, mais nous avons une différence d'options, je suis un démocrate, lui, il putschiste. On ne peut pas laisser un pays aux putschistes, voilà ma position.L'une de vos attaques qui a été relayée par la presse, c'est que vous avez soutenu qu'en un an Oligui Nguema a dépensé plus qu'Ali Bongo en 14 ans, comment est-ce possible ?Mais vous me demandez, je ne l'ai pas inventé, c'est le rapport du Fonds monétaire international, un rapport qui date du 30 avril. Je suis désolé. Et c'est ce rapport-là qui donne effectivement les chiffres, que je n'ai fait que commenter. Donc, comment est-ce possible ? Allez lui demander ! C'est lui qui dilapide les sous publics, c'est lui qui s'endette à ne plus en finir. Et le résultat, on l'a. Et il n'y a pas seulement le Fonds monétaire international, la Cemac vient d'attirer l'attention parce que le Gabon a eu une mise en demeure. Les entreprises gabonaises, les banques gabonaises sont mises en demeure. Elles doivent avoir une couverture de 100%. Ça, c'est la dernière en date, la Cemac. Donc, ce n'est pas moi. Toutes les instances sous-régionales sont là pour dire que le Gabon est le seul pays, dans la sous-région, qui ne respecte pas les critères de convergence, c'est-à-dire la surveillance multilatérale. Aucun critère. Ni les critères de premier ordre ni les critères de second ordre. Et ça, on n'a jamais vu ça. Oligui Nguema et son CTRI font courir un risque grave à notre pays. Voilà où j'en suis.Êtes-vous satisfait des conditions dans lesquelles s'est déroulée la campagne pour le référendum constitutionnel de samedi ?Je ne m'occupe pas de campagne, monsieur. Je n'en ai rien à cirer de la campagne. Je n'ai rien à faire de la campagne. Je me mets en dehors de ce qu'ils font, c'est du non-droit ! C'est une question de principe, c'est des positions de principe. Oligui Nguema et le CTRI, c'est des putschistes. Un putschiste ne peut pas organiser une élection. Je suis désolé, ce n'est pas sa fonction.Dans ces conditions, est-ce que vous pensez avoir réussi à convaincre les Gabonais de rejeter ce texte, samedi ?Eh bien, comment on le pense ? C'est la réalité des urnes qui dira si j'ai convaincu ou non. Est-ce que moi, je... je ne suis pas en train... je ne fais pas ce que fait Oligui. Il est dans tous les quartiers, il est partout, sa photo est partout. C'est les mêmes méthodes que le PDG. Pourtant, chaque fois que le PDG a fait ça, le PDG n'a jamais gagné une élection au Gabon. Voilà où nous en sommes. Il subira le même sort que ses mentors, les PDGistes, voilà.Monsieur Ondo Ossa, comment voyez-vous l'avenir du Gabon si le « oui » l'emporte ?Je répète, si le « oui », le « oui » ne peut pas l'emporter, donc ne m'amenez pas sur cette voie-là. Le « oui » ne peut pas l'emporter. Si Oligui traficote les résultats comme le PDG en a l'habitude, il subira le même sort qu'Ali Bongo, voilà ce que je dis.Vous dites à chaque fois que le pouvoir aujourd'hui est illégitime et que c'est vous le président élu. Est-ce que vous vous considérez aujourd'hui comme le président du Gabon ?Je ne me considère pas…  Il y a eu un vote le 26 août, il y a eu des résultats qui ont été donnés. Oligui est destinataire des résultats par l'institution agréée dans les bonnes normes. Moi, j'ai les mêmes résultats, donc quelqu'un qui a été élu. Quelqu'un qui a été élu avec le score que j'ai eu, c'est quelqu'un qui est le président de la République. Il n'y en a pas deux. De l'autre côté, c'est un putschiste.Mais c'est lui qui est aux affaires.Ouattara n'est pas venu au pouvoir tout de suite. C'est des situations qui existent par ailleurs dans le monde, être élu et ne pas être au pouvoir. Et le peuple gabonais comprend très bien. Donc, je ne désespère pas. Je serai au pouvoir et Oligui, lui, il sera à la caserne. Voilà.

Invité Afrique
Référendum constitutionnel au Gabon: «On clarifie les pouvoirs du président purement et simplement»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 14, 2024 13:42


Au Gabon, nous sommes à J-2 avant le référendum constitutionnel prévu samedi 16 novembre. Les partisans du « oui » et du « non » ont labouré le terrain depuis près de dix jours pour tenter de convaincre les électeurs de voter pour leur point de vue. Le Premier ministre et coordinateur national de la campagne pour le « oui » est le Grand invité Afrique de ce matin. Raymond Ndong Sima explique pourquoi les Gabonais devraient voter « oui » dans deux jours et tente de rassurer les tenants du « non ». Il répond aux questions de Esdras Ndikumana. RFI: Raymond Ndong Sima, pourquoi, selon vous, cette Constitution est-elle bonne pour le Gabon ?Raymond Ndong Sima : En premier lieu, nous sommes dans une situation transitoire depuis maintenant 14 mois et qu'il faut bien sortir de la transition pour aller vers une situation normale. Or, je rappelle que la Constitution qui est en vigueur, lorsque les militaires prennent le pouvoir le 30 août [2023, NDLR], est une Constitution de 2023 qui comportait un ensemble d'anomalies, pour ne pas dire d'infamies, comme on a pu le voir à l'occasion des élections où le président de la République était maintenant candidat en ticket avec chacun des députés. Donc, oui, c'est une Constitution qui est bonne, il faut bien en sortir.Quelles avancées portent-elles ?Les avancées, il y en a un certain nombre. Certaines concernent directement les précisions qui ont été apportées sur les conditions à remplir par les différents candidats. D'autres portent sur l'organisation du pouvoir lui-même en tant qu'architecture générale de l'État. Je pense qu'il y a un certain nombre de points que les spécialistes ont énumérés. Si on les prenait un à un, on verrait exactement à quoi ça correspond.L'une des dispositions les plus controversées de ce projet de Constitution est celle qui instaure un régime présidentiel jugé très fort. Les partisans du « non » parlent de l'intronisation d'un monarque au pouvoir. Quelle est votre réaction ?Je suis mal à l'aise sur ce point précis pour la raison très simple que je suis Premier ministre en fonction et que ce point-là, précisément, conduit à la suppression du poste de Premier ministre. Mais vous savez, on ne discute pas des affaires de l'État pour son compte personnel. On en discute dans le sens de l'intérêt général. Je rappelle que deux de mes anciens prédécesseurs à la fonction du Premier ministre ont indiqué que, pour eux, il fallait supprimer la fonction de Premier ministre parce que celui-ci avait des pouvoirs fictifs, donc il valait mieux établir une clarté dans la liaison entre les pouvoirs décrits et les pouvoirs exercés. Donc, dès lors que le plus gros des personnes qui sont concernées se prononcent en faveur de quelque chose, je ne vois pas pourquoi je m'y opposerai.Mais sur la question précise de l'intronisation d'un monarque au Gabon, qu'est-ce que vous répondez ?Je voudrais bien qu'on me montre ce qu'on appelle le monarque intronisé. Lorsque l'on prend les dispositions de la Constitution qui était jusque-là, nous avions un président de la République qui définissait la politique de la Nation et un Premier ministre qui conduisait cette politique. Mais, en pratique, nous avions un président de la République qui était président du Conseil supérieur de la magistrature – ce n'est pas une nouveauté –, nous avions un président de la République qui avait à son actif la possibilité de nommer un Premier ministre et de le révoquer – admettons –, ce n'est pas une nouveauté. Quelle est aujourd'hui la différence avec ce qui se passait ? Je vois qu'il n'y a pas de très grande différence. Je pense qu'on est en train de faire des jeux de mots, mais la réalité est que le président de la République disposait déjà de tous les pouvoirs qu'il a aujourd'hui et qu'on clarifie purement et simplement.Le président peut par exemple dissoudre l'Assemblée, mais le Parlement n'a que la haute trahison comme moyen de pression contre lui. Est-ce que ce déséquilibre des pouvoirs n'est pas dommageable ?Écoutez, tous les cas de figure sont dommageables. On peut imaginer que telles situations soient dommageables. Moi, j'ai indiqué - si vous m'avez écouté dans mes interventions dans la campagne - clairement que nous sommes dans un cas de figure où il faut prendre une décision à un moment donné. Nous verrons bien, dans la pratique, si ça pose des problèmes, comment on fait pour revenir dessus. En effet, on peut avoir le sentiment que le président disposant de la possibilité de dissoudre d'un côté et le Parlement n'ayant pas la possibilité de le destituer de l'autre, ça crée un déséquilibre, c'est une possibilité. Est-ce que pour autant on a un monarque ? Je ne sais pas.Alors, pour soutenir le choix pour le « non », les partisans du rejet regrettent la concentration des pouvoirs entre les mains du chef de l'État. La justice, par exemple, va rester sous son contrôle. Que leur répondez-vous ?Vous savez, le processus qui a été conduit pour arriver au point où nous sommes, on l'a lancé en octobre 2023 en demandant aux uns et aux autres d'apporter des contributions sur le diagnostic de la situation du pays et sur les solutions qu'ils proposaient pour corriger les déséquilibres qui apparaissaient. Je rappelle que ce processus, qui s'est déroulé pendant deux mois, a été suivi ensuite d'un dialogue national. Je pense que les arguments qu'ils invoquent maintenant, ils auraient dû les présenter au moment du dialogue national.Et contre le fait que c'est, au final, le président Brice Oligui Nguema qui a choisi les éléments qui devaient rentrer dans la Constitution.En fait, à qui faites-vous allusion quand vous dites les adversaires de cette...Ceux qui prônent le « non ».J'entends beaucoup de critiques et cetera, mais je rappelle qu'un débat a eu lieu pendant un mois à Angodjé, sur différents aspects, sur les questions constitutionnelles et cetera. Je n'ai pas entendu qu'ils ont déposé ces arguments à ce moment-là. Ensuite, lorsque le débat a eu lieu à l'Assemblée nationale, lorsque le texte a été transmis au Parlement en congrès, il y a eu beaucoup d'auditions là-bas. Est-ce qu'ils ont fait valoir les arguments à cet endroit ? Je ne sais pas très bien.Est-ce que finalement le Gabon ne court-il pas le risque de connaître les mêmes travers que sous le régime déchu, les mêmes causes produisant les mêmes conséquences ?Oui, c'est possible. C'est toujours possible, dans tous les cas de figure au monde, qu'on retrouve les mêmes travers. Mais est-ce que nous pouvions rester dans une position transitoire infinie ? La question, c'est : quelle est la contre-proposition qui a été faite ? Vous savez quel est le grand théorème de l'impossibilité d'agrégation ? Quand on a un texte qui fait 175 articles, est-ce que vous croyez qu'on peut tomber d'accord : la totalité des gens, les citoyens de ce pays, sur les 175 articles ? À un moment donné, il faut bien sortir de la transition. Et c'est vrai qu'il y a des points qui peuvent poser problèmes, mais dans la pratique, on verra comment ils vont se déployer, comment ils vont se dérouler. Autrement, on resterait sur place. Et moi, je considère que, à un moment donné, il faut sortir de la boucle dans laquelle on se trouve. On est dans la boucle transitoire, il y a des propositions qui sont faites, il y a beaucoup de choses qui ont été modifiées, assouplies. Je vous rappelle les questions sur la nationalité, je vous rappelle les questions sur les aspects fonciers. Je n'ai pas le texte en entier sous les yeux, donc je peux ne pas me rappeler tous les détails. Donc, je pense que dans une situation donnée, il faut accepter d'aller au débat et considérer, à un moment donné, qu'on ne peut pas avoir raison sur tous les points. Et il faut prendre date de bonne foi sur le fait qu'on arrive dans une position et on verra bien à la pratique comment ça évolue.L'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze qualifie cette Constitution de « texte d'exclusion ». Il cite notamment la question de la limitation d'âge de 35 à 70 ans pour être candidat à la présidentielle ou encore l'impossibilité pour les descendants d'un chef d'État d'être candidat. Votre réaction ?Bon, je pense d'abord que Bilie-By-Nze est, à mon avis, de tous les Gabonais, celui qui peut le moins s'exprimer sur ces questions tellement sensibles. Je rappelle que monsieur Bilie-By-Nze était, l'année dernière, Premier ministre. Quand on a été à ce point un fossoyeur de la République, en signant, en année électorale, à quelques semaines de l'élection, une loi portant modification des dispositions des conditions de l'élection, on se tait ! On ne parle pas ! C'est ça qu'il devrait faire. Monsieur Bilie-By-Nze est en liberté par la magnanimité de mon gouvernement qui devrait le poursuivre, mais qui a choisi l'apaisement parce qu'on aurait pu le poursuivre pour atteinte, pour forfaiture et violation des lois. Ils ont violé la loi. La loi disait qu'on ne peut pas modifier le Code électoral en année électorale et il a contresigné ça, ça porte sa signature ! Alors, il n'est pas bien placé pour venir nous donner des leçons. Je suis désolé.Est-ce que le camp du « oui » n'a pas bénéficié d'un certain avantage durant la campagne, au vu des tournées du président de transition, de ses ministres, avant son début ?Ça, c'est une question que je trouve à la fois, je dirais, logique. Nous sommes dans un gouvernement de transition qui s'est engagé à sortir de là par une restauration des institutions. La logique même veut que l'on propose un texte qui est, dans l'ordonnancement, un des éléments qui permet de revenir à l'ordre normal. Comment le gouvernement peut-il à la fois être en train de travailler pour revenir à l'ordre normal et ne pas porter ce texte là sur la place publique ? Si le président en exercice, qui est un président de la transition, ne porte pas lui-même, dès le départ, les textes qui lui permettent de justifier la parole qu'il a donnée de revenir à la normalité, qui peut le faire ? Et je suis en train de faire en sorte que nous ayons un corpus de texte qui nous permet de sortir de cette transition. Voilà ce qu'on fait. Il y a des malfaçons dedans, il y a des choses. Mais, au final, l'objectif, c'est d'être sorti de là dans un délai raisonnable.Vous avez évoqué le président de transition. Le général Oligui Nguema a dit ne pas vouloir de Constitution taillée sur mesure. Mais est-ce que ce n'est pas le cas ? C'est ce que certains disent.C'est un des traits particuliers de la démocratie : chacun a besoin de dire ce qu'il pense, et je crois que c'est une question d'appréciation personnelle. Oui, effectivement, les gens peuvent dire que c'est une Constitution qui est taillée sur mesure. Non, d'autres disent que ce n'est pas le cas. Nous verrons bien à la pratique. Mais je rappelle, tout à l'heure, quand vous évoquiez l'une des personnes qui est opposée, qui indique que le président, il y a discrimination par rapport aux fils de président, il ne faut pas vouloir une chose et son contraire. On ne peut pas vouloir à la fois éviter qu'un système monarchique ne s'installe et s'opposer à ce que les gens ne mettent pas une barrière à ce que les fils de président ne soient pas candidats, ou les filles de président et cetera. Il y a quand même une contradiction là-dedans.Vous venez de donner aux Gabonais deux jours, jeudi et vendredi, fériés, payés et récupérables. Est-ce à dire que vous craignez un faible taux de participation ?Oui, et il y a des raisons d'avoir un faible taux de participation, de façon mécanique. Je vais vous expliquer ça. Lorsque nous avons fait les élections présidentielles l'année dernière, les élections ont eu lieu au mois d'août, et les Gabonais et les Gabonais se sont enrôlés sur les listes électorales en prévision de ce que les élections se passeraient pendant qu'ils sont en vacances avec leur famille dans leur province d'origine. C'est ce que la plupart des gens font. Tout le monde sait qu'à partir de la fin du mois de juin, fin juin, les gens s'en vont dans leur province. Or, cette année, l'élection a lieu alors que l'année scolaire a démarré il y a deux mois et la saison des pluies commence à battre son plein et, par conséquent, il y a effectivement des problèmes de mobilité. Ce qui veut dire que les gens, pour aller chez eux, voter, ont besoin d'un peu de temps pour circuler. Donc oui, il peut y avoir une abstention qui serait tout à fait mécanique parce que les gens ne sont pas en vacances, ils sont à leur lieu de travail, que les enfants sont à l'école, et qu'il sera beaucoup plus difficile à tous les pères et mères de famille de se déplacer alors que ça aurait été différent si on avait fait l'élection pendant la période de vacances. Mais vous voyez bien aussi, que si on avait retardé pendant les mois de vacances, on aurait attendu le mois d'août prochain pour faire la partie concernant ce référendum, ça retarderait d'autant la période de retour potentielle à la normalité. Alors, il faut choisir, à un moment donné, l'un des handicaps.Quel est votre objectif en termes de participation qui serait un véritable indicateur de l'adhésion de la population au projet ?Mon objectif est que le « oui » l'emporte massivement.Est-ce qu'il y a un chiffre ?Aujourd'hui, la population de base, elle cherche qui sont les adversaires. Les gens sont habitués à s'engager à une élection parce qu'il y a deux protagonistes qui sont là. Là, on a un texte. Les populations de l'arrière-pays n'ont pas forcément une vision très claire de ça. Je pense qu'il pourrait y avoir, de ce fait-là, une partie de la population qui ne se mobilise pas nécessairement. Moi, je viens de vous donner la première raison qui est mécanique. Donc, si vous me demandez un taux, je ne suis pas capable de vous donner un taux. Certains s'aventurent dessus, moi, je ne m'aventure pas. Ce que je veux, c'est une victoire nette. Je conduis le camp du « oui », j'ai besoin de gagner nettement, voilà.Alors, vous étiez ces derniers jours en campagne à Port-Gentil, la deuxième ville du pays, et à Franceville. Quel accueil vous a été réservé dans ce fief des Bongo ?J'ai été très bien accueilli à Franceville. J'ai été très bien accueilli partout. Bon, je rappelle que, en premier lieu, nous avons eu des mobilisations limitées dans la mesure où il s'agissait pour moi d'aller rencontrer les coordinations de chacune des provinces, coordination de campagne dans chacune des provinces, pour les rebooster, pour les relancer, disons les pousser à se déployer sur le terrain, et leur demander de s'impliquer dans un travail de proximité, c'était ça.Si la Constitution est adoptée massivement, les élections de fin de transition, est-ce qu'elles doivent être avancées ou est-ce qu'elles doivent être maintenues à août prochain ?Personne n'a jamais dit que les élections auraient lieu au mois d'août. Je voudrais rappeler que c'est moi qui ai décliné au mois de septembre, à New York, que nous nous étions donnés une date moyenne de 24 mois, en partant d'août 2023, sans forcément nous amener à août 2025. On peut être légèrement avancé ou légèrement après. Si nous terminons de faire le référendum, on verra bien à quel moment nous réunissons les autres conditions pour faire les autres élections qui permettent de mettre en place les différentes institutions. Août 2025, ce n'est pas une date marquée dans le marbre pour moi, c'est un objectif de date. L'essentiel, c'est que, comme on le voit depuis un an et deux mois, nous sommes dans un calendrier, on tient le tempo. À écouter aussiNouvelle Constitution gabonaise: «Les autorités ont pris en compte un certain nombre de points clivants»

Appels sur l'actualité
[Vos réactions] Gabon : en attendant le référendum constitutionnel

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Sep 19, 2024 20:00


Au Gabon, les parlementaires ont jusqu'à dimanche pour examiner le projet de nouvelle Constitution. Renforcement du pouvoir présidentiel, durcissement des critères pour briguer la magistrature suprême, ou encore amnistie pour les auteurs du coup d'État... le texte ne fait pas l'unanimité. Nous lançons le débat.

8.30 franceinfo:
Saisine du Conseil constitutionnel, destitution d'Emmanuel Macron, censure du prochain gouvernement… Le "8h30 franceinfo" de Mathilde Panot

8.30 franceinfo:

Play Episode Listen Later Aug 30, 2024 25:54


durée : 00:25:54 - 8h30 franceinfo - La présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale était l'invitée du "8h30 franceinfo", vendredi 30 août 2024.

8.30 franceinfo:
Premier ministre socialiste, référendum constitutionnel... Le "8h30 franceinfo" de Benoît Payan

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Play Episode Listen Later Jul 9, 2024 26:17


durée : 00:26:17 - 8h30 franceinfo - Le maire divers gauche de Marseille était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 9 juillet 2024.

Invité Afrique
Gabon: Albert Ondo Ossa demande un «retour à l'ordre constitutionnel ou des élections tout de suite»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Jun 11, 2024 11:15


Dix mois après le coup d'État, Albert Ondo Ossa demande qu'on publie les vrais résultats de l'élection présidentielle d'août 2023. Après un scrutin entaché de manquements, les autorités avaient proclamé le président Ali Bongo vainqueur, entraînant un coup d'État militaire et sa chute. Beaucoup estiment qu'Albert Ondo Ossa serait le véritable vainqueur de l'élection. Le professeur d'économie ne s'était pas exprimé depuis septembre dernier, même s'il a participé à une conférence de presse collective la semaine dernière. Il dénonce ce qu'il considère comme des dérives autoritaires de la transition en cours qui doit s'achever en août 2024.

Les Nuits de France Culture
Daniel Mayer, le grouillot devenu président du Conseil constitutionnel

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Apr 28, 2024 19:27


durée : 00:19:27 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda - La vie militante oblige-t-elle toujours à choisir entre les convictions et les responsabilités ? A cette question sans doute schématique, Daniel Mayer répond par la négative dans l'émission "Les Chemins de connaissance" consacrée à la mémoire ouvrière, en 1990.

Les matins
Immigration : le Conseil constitutionnel rend sa décision sur le référendum de LR

Les matins

Play Episode Listen Later Apr 11, 2024 15:10


durée : 00:15:10 - Journal de 8 h - Le Conseil constitutionnel rend sa décision aujourd'hui sur le référendum d'initiative partagé (RIP) voulu par le parti Les Républicains, un référendum qui reprend des morceaux de la loi immigration censurée.

Le journal de 8H00
Immigration : le Conseil constitutionnel rend sa décision sur le référendum de LR

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Apr 11, 2024 15:10


durée : 00:15:10 - Journal de 8 h - Le Conseil constitutionnel rend sa décision aujourd'hui sur le référendum d'initiative partagé (RIP) voulu par le parti Les Républicains, un référendum qui reprend des morceaux de la loi immigration censurée.

Les journaux de France Culture
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Le brief politique
Référendum d'initiative partagée consacré à l'immigration : Les Républicains suspendus à la décision du Conseil constitutionnel

Le brief politique

Play Episode Listen Later Apr 11, 2024 2:50


durée : 00:02:50 - Le brief politique - Le Conseil constitutionnel se prononce jeudi sur la demande de RIP, référendum d'initiative partagée, de LR à propos des prestations sociales pour les étrangers.

Les matins
Le Conseil constitutionnel invalide le report de la présidentielle au Sénégal

Les matins

Play Episode Listen Later Feb 16, 2024 15:03


durée : 00:15:03 - Journal de 8 h - Le Sénégal est suspendu vendredi à la réaction du chef de l'Etat, Macky Sall, au lendemain de l'invalidation par le Conseil constitutionnel du report de la présidentielle qui plonge le pays dans l'inconnu.

Le journal de 8H00
Le Conseil constitutionnel invalide le report de la présidentielle au Sénégal

Le journal de 8H00

Play Episode Listen Later Feb 16, 2024 15:03


durée : 00:15:03 - Journal de 8 h - Le Sénégal est suspendu vendredi à la réaction du chef de l'Etat, Macky Sall, au lendemain de l'invalidation par le Conseil constitutionnel du report de la présidentielle qui plonge le pays dans l'inconnu.

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Journal de l'Afrique
Jean Bernard Padaré nouveau président de la Cour Constitutionnel au Tchad

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Feb 2, 2024 13:43


Au Tchad dans le cadre de la marche pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel, le Conseil constitutionnel, organe déterminant chargé de valider tout processus électoraux, vient d'être installé. A sa tête Jean Bernard Padaré, avocat et homme politique d'envergure qui a cheminé avec Deby père et fils.

Les journaux de France Culture
Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision sur la loi immigration

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Jan 26, 2024 14:37


durée : 00:14:37 - Journal de 7 h - 35 de ses 86 articles sont retoqués totalement pour la plupart, partiellement pour d'autre, le point dans cette édition.

Les interviews d'Inter
Le Conseil constitutionnel n'est "pas là pour rendre des services politiques", estime Laurent Fabius

Les interviews d'Inter

Play Episode Listen Later Jan 26, 2024 25:21


durée : 00:25:21 - L'invité de 8h20 - par : Marion L'hour, Ali Baddou - Le couperet est tombé. Sur les 86 articles de la loi immigration, 35 ont été retoqués totalement ou partiellement par le Conseil constitutionnel. La plupart de ces mesures avaient été adoptées en décembre sous la pression de la droite et avec l'appui de l'extrême droite. - invités : Laurent Fabius - Laurent Fabius : Président du Conseil Constitutionnel

Le journal de 7h00
Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision sur la loi immigration

Le journal de 7h00

Play Episode Listen Later Jan 26, 2024 14:37


durée : 00:14:37 - Journal de 7 h - 35 de ses 86 articles sont retoqués totalement pour la plupart, partiellement pour d'autre, le point dans cette édition.

Le journal de 18h00
Le Conseil constitutionnel censure partiellement la loi Immigration

Le journal de 18h00

Play Episode Listen Later Jan 25, 2024 20:30


durée : 00:20:30 - Journal de 18h - Le Conseil constitutionnel a largement censuré la loi Immigration, au grand mécontentement de la droite et au soulagement de la gauche.

Les journaux de France Culture
Le Conseil constitutionnel censure partiellement la loi Immigration

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Jan 25, 2024 20:30


durée : 00:20:30 - Journal de 18h - Le Conseil constitutionnel a largement censuré la loi Immigration, au grand mécontentement de la droite et au soulagement de la gauche.

Les journaux de France Culture
La décision du Conseil constitutionnel sur la loi immigration est attendue ce jeudi

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Jan 25, 2024 14:34


durée : 00:14:34 - Journal de 7 h - Les sages avaient été saisis par le président lui-même, dans une visée plus politique que juridique.

L'édito du Figaro
Censure de la loi immigration: désarmement constitutionnel

L'édito du Figaro

Play Episode Listen Later Jan 25, 2024 2:09


L'ÉDITORIAL DU FIGARO - Après deux ans d'un feuilleton politique minuscule au regard des enjeux, c'est donc le retour à la case départ: une loi faussement ferme, vraiment faible.

Les informés de France Info
La mobilisation des agriculteurs s'intensifie, J-1 avant la décision du Conseil constitutionnel sur la loi immigration... Les informés de franceinfo du mercredi 24 janvier 2024

Les informés de France Info

Play Episode Listen Later Jan 24, 2024 55:52


durée : 00:55:52 - franceinfo: Les informés - par : Jean-François ACHILLI - Autour de Jean-François Achilli et Bérengère Bonte, les informés débattent de l'actualité du mercredi 24 janvier 2024.

Les journaux de France Culture
Le Conseil constitutionnel censure 12 articles du budget 2024

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Dec 29, 2023 14:08


durée : 00:14:08 - Journal de 7 h - Les Sages ont examiné, jeudi 28 décembre, les trois recours déposés contre le projet de loi de finance 2024. Ils ont retoqué 12 articles dont le fléchage des certains livrets d'épargne pour financer l'industrie de la défense.

Journal de l'Afrique
Référendum constitutionnel au Tchad : le "oui" adopté à 85,9 %

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later Dec 28, 2023 11:46


La nouvelle constitution du Tchad a été adoptée à 85,90 % des suffrages avec un taux de participation au référendum de 62,8 %, selon des résultats définitifs publiés jeudi par la Cour suprême tchadienne. Cette dernière a rejeté le recours du Bloc Fédéral, une coalition de l'opposition qui avait demandé l'annulation des résultats en raison de plusieurs irrégularités dans le déroulement du vote.

Le journal de 18h00
Budget 2024 : le Conseil constitutionnel inflige un revers au gouvernement

Le journal de 18h00

Play Episode Listen Later Dec 28, 2023 20:18


durée : 00:20:18 - Journal de 18h - Les Sages ont partiellement censuré aujourd'hui la loi de finances pour l'année prochaine. Parmi les dispositions budgétaires retoquées, il y a les avantages fiscaux accordés aux fédérations sportives internationales qui veulent s'implanter en France, le fameux "amendement Fifa".

Les journaux de France Culture
Budget 2024 : le Conseil constitutionnel inflige un revers au gouvernement

Les journaux de France Culture

Play Episode Listen Later Dec 28, 2023 20:18


durée : 00:20:18 - Journal de 18h - Les Sages ont partiellement censuré aujourd'hui la loi de finances pour l'année prochaine. Parmi les dispositions budgétaires retoquées, il y a les avantages fiscaux accordés aux fédérations sportives internationales qui veulent s'implanter en France, le fameux "amendement Fifa".

Les informés de France Info
Focus. Loi immigration : que restera-t-il du texte après son passage au Conseil constitutionnel ?

Les informés de France Info

Play Episode Listen Later Dec 20, 2023 19:25


durée : 00:19:25 - Focus. Loi immigration : que restera-t-il du texte après son passage au Conseil constitutionnel ?

Revue de presse Afrique
À la Une: le référendum constitutionnel au Tchad

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Dec 12, 2023 4:25


Plus que cinq jours avant l'heure de vérité pour la nouvelle Constitution. Le texte, rappelle Jeune Afrique, « instaurerait une limitation de mandats présidentiels à deux quinquennats, mais doit surtout consacrer la forme unitaire et décentralisée de l'État », n'en déplaise à des partis comme le FAR qui, raconte Ialtchad, continuent de faire campagne pour le « non » et surtout de prôner « la fédération, ses avantages et son intérêt pour le Tchad. »Une idée qui séduit depuis des années dans le pays, particulièrement dans le sud où, raconte JA, « flotte depuis de nombreuses années un vent de contestation. Et de fédération. »Des enjeux importants pour le pouvoirD'autant que ce référendum fait office d'épreuve du feu pour le régime de transition de Mahamat Idriss Déby : il s'agit, assure Wakat Sera, du « véritable premier test de popularité » pour la junte, après une transition qui, selon le journal burkinabè « n'a que trop duré » et « met sous les feux de la contestation » le pouvoir en place.Aujourd'hui au Faso va dans le même sens et pointe que « pour de nombreux analystes », le régime chercherait, par ce référendum, « à légaliser et légitimer son pouvoir » ; une forme de « toilettage de la loi fondamentale » en réalité destiné « à faire passer la pilule », suppose encore le site burkinabè.D'une formule radicale, mais aussi limpide, un ministre interrogé par Jeune Afrique résume ainsi la situation : « ce référendum, c'est un peu le premier tour de la prochaine présidentielle. »Un soutien inattendu pour la junteInattendu, mais peut-être aussi crucial : le soutien de Succès Masra, patron des Transformateurs. Fraîchement rentré d'exil, lui-même défenseur, pendant longtemps, du système fédéral, l'opposant a appelé à voter « oui » hier en meeting.Comment expliquer ce revirement ? Wakat Séra suppose qu'il s'agit peut-être, simplement, « d'un renvoi d'ascenseur » au pouvoir de transition, qui a renoncé (« pour l'instant en tout cas » précise le journal) aux poursuites contre l'opposant. En clair, le comportement de Succès Masra risque, prédit le titre burkinabè, d'apporter « de l'eau au moulin de ceux qui le suspectent d'avoir passé un ‘deal' avec le régime de Déby fils. » Pour Aujourd'hui au Faso, il s'agit en fait, tout simplement, de « realpolitik » : « obtenir un quitus pour revenir au pays (…), mener allègrement ses activités politiques, tout ceci à une contrepartie » persifle le journal.Quelles que soient ses raisons, le patron des Transformateurs a « eu raison » d'appeler à voter oui, conclut Wakat Séra : « retarder l'avènement de la nouvelle loi fondamentale, c'est maintenir le Tchad en mode régime d'exception encore pour un temps indéfini ». Mieux vaut souhaiter aux tchadiens « une constitution comme cadeau de Noël. »Une enquête sur des migrants interceptés au large de Malte par une milice libyenneLes autorités maltaises et européennes coopèrent-elles secrètement avec le fils du maréchal Haftar ? Pour Le Monde Afrique, qui a participé à une enquête collaborative de Lighthouse Reports, la réponse est simplement oui.D'après le quotidien, « à plusieurs reprises, les forces armées maltaises et l'agence européenne de gardes-frontières Frontex ont livré » à la milice Tareq ibn Ziyad, dirigée par Saddam Haftar, « les coordonnées GPS de bateaux cherchant à rejoindre l'Europe ». Objectif : éviter d'avoir à prendre en charge ces migrants sur le sol européen. Mais résultat : « l'interception des migrants et leur envoi forcé vers la Libye, où ils sont victimes de mauvais traitements », des jours d'emprisonnement, de torture et de sévices.Une attitude en violation du droit internationalOui, car, rappelle Le Monde Afrique, la surface maritime mondiale est divisée en « zones de recherche et de sauvetage (…) définies par les Nations unies pour déterminer quels pays sont responsables des secours en mer ». Mais un haut fonctionnaire maltais admet « collabor[er] avec les garde-côtes libyens » via « des moyens de surveillance » ou « des formations ». Alors même que les autorités savent les dangers encourus par les personnes interceptées en Libye – des risques allant des tortures au trafic d'êtres humains.Alors, en public, les autorités de Malte et de l'UE se bouchent le nez : « Haftar (…) n'est pas un interlocuteur approprié pour nous » disent-elles au Monde. Et en privé ? « Le militaire est bien courtisé par Malte et l'Italie », martèle le quotidien.Avec un objectif : endiguer le nombre d'arrivées de migrants. Quel qu'en soit le prix.À écouter aussiTchad: l'opposant Succès Masra change de cap et appelle à dire «oui» à la nouvelle Constitution

Invité Afrique
Bergès Mietté: au Togo, «Il est peu probable que les élections se tiennent selon le calendrier constitutionnel»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 24, 2023 6:28


Au Togo, le mandat des députés expire le 31 décembre, mais pour l'instant, aucune date n'est fixée pour les prochaines législatives. Va-t-on vers un report des élections ? Si oui, pourquoi ? L'analyse de Bergès Mietté, qui est chercheur associé au laboratoire pluridisciplinaire « Les Afriques dans le monde », à Sciences Po Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. RFI : Le mandat des députés togolais expire le 31 décembre, mais on ne connait toujours pas la date des prochaines législatives. Est-ce qu'on va vers un « glissement », comme on dit au Congo ? Bergès Mietté : Effectivement, on s'interroge aujourd'hui sur la capacité du Togo à tenir cet engagement-là, avec l'organisation des élections législatives et locales à la date indiquée.Oui, parce qu'il faut le temps de faire campagne…Effectivement.Donc on ne votera pas avant le 31 décembre ? Au regard de la situation actuelle, il est peu probable que les élections se tiennent effectivement selon le calendrier constitutionnel.S'il y a glissement, ce sera une première dans l'histoire du Togo depuis l'arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005. Est-ce parce que le pouvoir ne veut plus d'aide étrangère pour financer les élections et est-ce parce qu'il manque d'argent ? Je pense que cette idée fait sens. J'ignore l'état réel de la trésorerie togolaise à l'heure actuelle, mais certaines sources évoquent des difficultés de trésorerie pour organiser efficacement les élections législatives et locales prévues cette fin d'année.En 2018, l'opposition avait boycotté les législatives. Cette fois-ci, l'ANC de Jean-Pierre Fabre et la DMP de Brigitte Adjamagbo-Johnson disent vouloir aller à ce scrutin, pourquoi ce changement de stratégie ?  Ce qu'il faut dire, c'est que la C14, la principale coalition politique de l'opposition, avait boycotté les législatives de décembre 2018, effectivement, en raison des irrégularités constatées. Force est de constater que cet appel au boycott n'avait pas fait consensus au sein de l'opposition, puisque d'autres partis de l'opposition ont bel et bien participé à ce scrutin, c'est notamment le cas de l'UFC de Gilchrist Olympio, qui était presque en état fantomatique depuis son alliance avec le RPT (au pouvoir) en 2010. À bien des égards, la non-participation de l'ANC à ce scrutin a permis à l'UFC, qui a en partage le même bastion politique que l'ANC, de se régénérer et de renouer avec l'Assemblée nationale en tant que principal parti institutionnel de l'opposition nationale. On compte également le parti d'Agbéyomé Kodjo, l'ancien Premier ministre, le MPDD, ainsi que le parti de Gerry Taama, le Nouvel engagement togolais. Je pense que l'ANC et bien d'autres partis ont pu tirer des enseignements de ce boycott passé, c'est pour cette raison qu'ils ont décidé pour les élections législatives et locales à venir de participer activement et ont appelé leurs sympathisants à se mobiliser.Pour préparer au mieux ces législatives, l'opposition a fortement mobilisé ses partisans lors du dernier recensement de la population. C'était il y a six mois. Mais ce recensement fait polémique. Pourquoi ? L'opposition dénonce les processus en cours parce qu'il y a eu des irrégularités. Plusieurs citoyens togolais n'ont pas pu s'enrôler.Oui, beaucoup d'opposants disent que les difficultés d'enrôlement, c'était dans le sud du pays qui est, comme par hasard, le fief de l'opposition… Tout à fait. Selon l'opposition, le but, c'est que ces populations ne participent pas véritablement au processus électoral, à la différence des Togolais de la région septentrionale, par exemple, parce que, selon l'opposition, la forte participation des Togolais du Sud peut effectivement avoir des conséquences sur la primauté du parti au pouvoir. Et selon l'opposition, durant les processus d'enrôlement sur les listes électorales, tout est fait de manière à ce que certains Togolais du Sud ne puissent pas y participer.Autre sujet polémique, le découpage électoral. Pourquoi est-ce une telle pomme de discorde au Togo ? Ce qu'il faut dire, c'est que la problématique du découpage électoral est un sujet de discorde permanent dans le pays. L'opposition appelle à un découpage à partir du critère démographique, de sorte que chaque député représente exactement le même nombre de citoyens au Parlement. Il se trouve malheureusement que, depuis 1991, il existe d'énormes disparités et incohérences que l'opposition et la société civile togolaise dénoncent. Pour vous donner quelques chiffres, le Parlement togolais compte 91 députés et la région maritime – la plus peuplée, au sud du pays, avec Lomé et sa périphérie ­– qui abrite un peu plus de 3,5 millions d'habitants compte effectivement 25 sièges de député, autant que la région des plateaux, dont la population ne représente que le tiers de celle de la région maritime. Ce sont ces disparités-là que les partis politiques de l'opposition et la société civile dénoncent.Donc le fief de l'opposition est sous-représenté à la Chambre alors que le fief du pouvoir est sur-représenté ? Effectivement. Je pense que c'est le nœud de discorde au Togo.

Invité Afrique
Didier Alexandre Amani (Tournons la page): «Il faut veiller au retour à l'ordre constitutionnel au Mali, Niger, Burkina et Gabon»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 16, 2023 3:52


La coalition internationale d'ONG Tournons La Page a un nouveau président : le militant ivoirien Didier Alexandre Amani. Tournons La Page réunit plus de 250 associations d'Afrique et d'Europe. La coalition cherche à promouvoir la démocratie et l'alternance en Afrique. Quelles seront les priorités du nouveau président, quels sont ses principaux sujets de préoccupation ? Didier Alexandre Amani est notre grand invité Afrique du jour,  au micro de Laurent Correau. RFI : Didier Alexandre Amani, quel est le dossier qui vous préoccupe le plus, en ce début de mandat ? Didier Alexandre Amani : Moi, mon mandat, je le commence en tournant le regard vers les États qui ont connu des changements d'ordre non-constitutionnel, notamment le Niger, la Guinée, le Mali, le Gabon, mais aussi le Burkina Faso. Il faut veiller à ce que l'ordre constitutionnel soit rétabli à travers des élections justes, transparentes et inclusives.La priorité des priorités sera pour nous le Niger. Tournons La Page a condamné tous les coups d'État dans tous les États. Dans le même temps, nous allons travailler à la levée des sanctions parce que les victimes sont les populations qui déjà subissent les effets du coup d'État et subissent encore les sanctions. Donc, avec d'autres mouvements, nous comptons lancer une campagne de plaidoyer pour la levée des sanctions au Niger.Il y a les élections à venir en RDC, mais surtout au Sénégal où, de plus en plus, l'espace civique est fermé, avec l'arrestation d'élus d'opinion, d'opposition, l'arrestation de journalistes, mais surtout l'arrestation de militants. Notamment l'arrestation d'Aliou Sané, coordinateur du mouvement Y'en a marre, qui est aujourd'hui en prison pour ses opinions. Le pouvoir de transition au Burkina Faso a décidé d'enrôler de force dans la lutte anti-terroriste des opposants, des voix discordantes. Qu'est-ce que cela dit, selon vous, de la gouvernance qui est maintenant en place à Ouagadougou ? Ces réquisitions sont des actes de bâillonnement, de fermeture pour l'expression des libertés. Les activistes, les syndicats et toutes les couches sociales doivent pouvoir s'exprimer. Nos camarades du mouvement Balai citoyen, Rasmane Zinaba et Bassirou Badjo, ont été arbitrairement réquisitionnés par le MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration). Nous condamnons ce genre de pratiques. Ce n'est pas une manière de créer des conditions idoines pour ramener la démocratie dans un État qui souffre déjà d'une question de gouvernance sécuritaire.  Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies, le chef de la junte guinéenne, Mamadi Doumbouya, a eu des mots terribles pour la démocratie : il a parlé d'un « modèle de gouvernance qui nous a été imposé et qui ne fonctionne pas ». Est-ce que vous êtes d'accord avec cette analyse ? Nous ne partageons pas cette analyse du président Doumbouya. La question de la démocratie est un combat africain. Ce combat traverse les temps et les générations. Et surtout la nouvelle génération qui est beaucoup et intimement liée aux questions démocratiques qui sont les seuls moyens d'exprimer des opinions vis-à-vis des dirigeants africains actuels. Dans plusieurs pays, on voit la liberté d'expression se rétrécir, quelles sont les mesures pour lesquelles vous souhaitez vous battre ou vous engager en matière de restauration de cette liberté d'expression ? Aujourd'hui, on constate que, dans nos États, des lois liberticides ne permettent pas aux populations de s'exprimer et surtout au niveau des réseaux sociaux. Le bâillonnement s'est déplacé du monde physique au monde numérique. Donc, aujourd'hui, [l'objectif] c'est de travailler à ce que nous ayons des lois qui permettent aux populations de s'exprimer, qui garantissent la liberté d'expression. C'est ça le défi. Vous êtes un spécialiste de la désinformation en période électorale et ces réseaux sociaux sont justement un canal important de désinformation. Est-ce que les signaux que vous recevez pour les scrutins qui s'annoncent sont rassurants ou préoccupants ? Les signaux sont préoccupants parce que les manipulations des opinions sont aussi une manière aujourd'hui de meubler le jeu politique. La désinformation manipule le citoyen : c'est son choix. Mais la désinformation discrédite les organes de gestion de l'élection, la désinformation fausse la légitimité des dirigeants. Le cas de la Côte-d'Ivoire, particulièrement, où, en période de pré-campagne, il y a eu de la désinformation sur la question de la CEI (Commission électorale indépendante), sur le fichier électoral, sur les outils et les méthodes de vote. Dans les pays où nous sommes en période de pré-campagne, au mouvement Tournons La Page, nous avons mis en place des mécanismes de prévention sur Internet pour contrer cette désinformation.

Par Jupiter !
Conseil constitutionnel, conseil de classe : même combat

Par Jupiter !

Play Episode Listen Later Apr 14, 2023 3:47


durée : 00:03:47 - La chronique de Djamil le Shlag - par : Djamil le Shlag - Djamil nous parle de la future décision du Conseil Constitutionnel concernant la loi sur la réforme des retraites.