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Deuxième journée de tractations à Genève, en Suisse, dans les négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis, menées huis clos entre le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent et le vice Premier ministre chinois He Lifeng. Donald Trump se dit « optimiste » sur son réseau social. Il évoque « de grands progrès » en cours. Quelle peut être l'issue de ces laborieux pourparlers portant sur les taxes douanières applicables sur des biens et marchandises entre ces deux grandes puissances mondiales ? Des avancées sont-elles possibles ? Benjamin Bürbaumer, maître de conférences en économie à Sciences Po Bordeaux, spécialiste de l'économie politique internationale et de la mondialisation, et auteur du livre Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation, éditions La Découverte, est ce dimanche 11 mai, l'invité international de la mi-journée de RFI. À lire aussiGuerre commerciale: les États-Unis et la Chine ont entamé leurs premières négociations formelles
La traversée risque d'être "un peu agitée", prévient le capitaine Andrew Simons avant de larguer les amarres pour emmener un groupe de voyageurs en Angleterre au départ de Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais) à la seule force du vent. Le vent fait partie des solutions pour décarboner le transport maritime, de fret ou de passagers, responsable de 3% des émissions de gaz à effet de serre et le secteur du transport maritime s'est engagé à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Sail Link, la start-up britannique qui a organisé les voyages sur la Manche, veut démocratiser la voile comme alternative bas carbone aux ferries sur la Manche, entre Douvres et Boulogne-su-Mer.Invités : Laura Salabert, journaliste au bureau de LilleSylvain Roche, professeur à Sciences Po Bordeaux, spécialiste de la décarbonation du secteur maritime Lise Detrimont, déléguée générale de Wind Ship.Réalisation : Emmanuelle BaillonReportage AFPTV : Margaux ChauvineauVoix : Pierre Moutot, Luca MatteucciSur le Fil est le podcast quotidien de l'AFP. Vous avez des commentaires ? Ecrivez-nous à podcast@afp.com. Vous pouvez aussi nous envoyer une note vocale par Whatsapp au + 33 6 79 77 38 45. Si vous aimez, abonnez-vous, parlez de nous autour de vous et laissez-nous plein d'étoiles sur votre plateforme de podcasts préférée pour mieux faire connaître notre programme ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C Politique du dimanche 13 avril 2025. Débat : États-Unis / Chine : le bras de fer du siècle ? avec - Benjamin BÜRBAUMER, Économiste, maître de conférences à Sciences Po Bordeaux, auteur de « Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation » aux éditions La Découverte (18.04.24), prix lycéen « Lire l'Économie » 2024 et prix Turgot « Jeune Talent »- Sebastien JEAN, Professeur au Cnam (Conservatoire National des Arts et Métiers), co-auteur de « La folle histoire de la mondialisation » (ed. Les Arènes avril 2021)- Caroline PUEL, Journaliste, écrivaine et professeure au lycée Sud Médoc La Boétie- François CHIMITS, Analyste au Mercator Institute for China Studies (MERICS), économiste affilié au Centre d'Études Prospectives et d'Informations Internationales (CEPII)- Elvire FABRY, Chercheuse senior en Géopolitique du commerce à l'Institut Jacques Delors et rapporteure du groupe de travail sur les relations UE-ChineDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
14 mars 2025 - Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des Universités, président de l'iReMMO, Pierre Blanc, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, enseignant-chercheur à Bordeaux sciences agro et à Sciences Po Bordeaux.Modération: Agnès Levallois, vice-présidente de l'iReMMO.Retrouvez la vidéo: https://youtu.be/8shAW0tymg4Suivez nos évènements sur les réseaux sociaux YouTube : @upiremmo Facebook : @institutiremmo X-Twitter : @IiReMMO Instagram : @institutiremmo LinkedIn : @Institut iReMMOSoutenez notre chaîne HelloAsso : @iremmo
Au Gabon, il n'y a pour l'instant que quatre candidats en lice pour la présidentielle du 12 avril prochain. En effet, 19 des 23 dossiers de candidature ont été rejetés, dimanche 9 mars, par le pouvoir. Mais plusieurs candidats recalés, comme le leader syndicaliste Jean-Rémy Yama, font appel devant la Cour constitutionnelle. Quelle est la marge de manœuvre de cette Cour ? Bergès Mietté enseigne à l'université internationale de Libreville et est chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde, à Sciences Po Bordeaux. En ligne de Libreville, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : 23 dossiers de candidature déposés, mais seulement quatre dossiers retenus. Qu'est-ce que vous en pensez ? Bergès Mietté : Cela suppose que ce scrutin-là a suscité beaucoup d'intérêt. Un engouement au regard du nombre de candidatures. On peut tout simplement déplorer que le nombre de dossiers retenus ne soit pas conséquent.Oui, 19 dossiers ont été rejetés…Oui, tout à fait.Alors, parmi les dossiers rejetés par le ministère de l'Intérieur, il y a ceux des quatre femmes qui voulaient être candidates. Et puis il y a le dossier d'une figure de la société civile, le leader syndicaliste Jean-Rémy Yama, qui a fait 18 mois de prison sous le régime Ali Bongo. Officiellement, il est recalé parce qu'il n'a pas présenté l'acte de naissance de son père, qui est né il y a plus d'un siècle, en 1920. Qu'est-ce que vous en pensez ? Alors au Gabon, il y a effectivement un problème d'état civil qui ne concerne pas que Jean-Rémy Yama, beaucoup de personnes. Je pense que, étant donné que les autorités sont conscientes de cette question-là, le problème d'état civil, je pense qu'il devrait y avoir des mécanismes permettant de faciliter l'accès et l'établissement des jugements supplétifs, ne serait-ce que pour les candidats qui aspirent à la magistrature suprême.Alors Jean-Rémy Yama a introduit un recours devant la Cour constitutionnelle. Pour sa défense, il dit deux choses : 1. qu'en 1920, l'année où son père est né, le Gabon n'existait pas administrativement et 2. qu'il est inscrit, sur son acte de naissance à lui, que son père et sa mère sont gabonais. Est-ce que les juges de la Cour constitutionnelle vont être en mesure d'entendre ces deux arguments ? Mais on l'espère, tout simplement. Dès lors que la nationalité des parents figure bel et bien sur le document d'état civil du concerné, je pense que les juges en tiendront compte.Et si le recours de Jean-Rémy Yama est rejeté, est-ce qu'on pourra parler d'excès de formalisme ou d'une décision politique ? Je pense qu'on parlera plutôt d'excès de formalisme. Quand bien même on peut tenir compte des deux éléments, puisque, à la différence d'autres candidats, Jean-Rémy Yama apparaît davantage comme le candidat anti-système. Je pense que Jean-Rémy Yama tente d'incarner la nouvelle opposition gabonaise en construction. Et pour ce scrutin-là, pour beaucoup, l'idéal serait qu'il participe effectivement.Voulez-vous dire que, s'il ne peut pas se présenter, beaucoup de Gabonais diront qu'il a été écarté parce que le général Oligui Nguema en a peur ?Je pense que cette idée-là pourrait effectivement être mobilisée. Je pense que Jean-Rémy Yama a la particularité de pouvoir parler avec tout le monde. Et comme il n'a jamais appartenu officiellement aux régimes précédents, je pense que sa voix est entendue par beaucoup de Gabonais. Maintenant, si sa candidature est retenue, on verra sur le terrain comment il va se déployer.Longtemps, la Cour constitutionnelle a été présidée par Marie-Madeleine Mborantsuo, qui était une personnalité très proche du régime d'Ali Bongo. Elle a d'ailleurs été écartée au lendemain du coup d'Etat du 30 août 2023. Aujourd'hui est-ce que le nouveau président de la Cour, le magistrat Dieudonné Aba'a Owono, est considéré comme un proche du régime de Brice Clotaire Oligui Nguema ?Oui, tout à fait. Il pourrait être taxé de partialité en raison de sa proximité avec le président de la transition. Et d'ailleurs, sa nomination à la tête de la Cour constitutionnelle a fait réagir une certaine classe politique au niveau national.Le général Oligui Nguema et le magistrat Dieudonné Aba'a Owono sont cousins. Est-ce que ce lien de parenté peut nuire à la crédibilité à venir des décisions de la Cour ? On a vu récemment la sortie de Jean-Rémy Yama sur un processus de fraude qui était en marche. Et il appelait d'ailleurs les Gabonais à la vigilance. Mais ce qu'il faut dire, c'est qu'il y a d'autres candidats en lice. Il y a la candidature d'Alain-Claude Bilie-By-Nze, que je considère comme étant le principal challenger de Brice Oligui Nguema. Quand bien même Alain-Claude Bilie-By-Nze a été une décennie durant le visage du régime d'Ali Bongo, il apparaît auprès d'une certaine frange de la population comme une personne sulfureuse en raison de ses prises de position passées.Donc pour vous, si Jean-Rémy Yama ne peut pas se présenter, il n'y aura pas match ?Oui, je pense que la présidentielle du 12 avril 2025 ne sera pas très disputée, très compétitive. Et cette hypothèse-là se fonde sur trois faits majeurs. En premier lieu, il y a comme un consensus national autour de la candidature et la personne d'Oligui Nguema. Autre élément, donc, Oligui Nguema est l'auteur du coup d'Etat, ce fait historique est source d'adhésion et d'admiration. Et dernier élément, Brice Oligui Nguema n'a pas, comme je le disais tantôt, en face de lui des adversaires très fiables. Donc, faute de challenger, je pense que le scrutin présidentiel du 12 avril sera un match amical entre Oligui Nguema et un candidat de faible envergure.À lire aussiLes candidats à l'élection présidentielle gabonaise sont désormais connus
Attaque-parade-riposte : le vocabulaire de l'escrime pourrait très bien s'appliquer à la nouvelle guerre commerciale qui s'engage entre les États-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances économiques mondiales, dans la foulée de l'élection de Donald Trump. Suite aux tarifs douaniers décrétés par le président américain, Pékin riposte par des taxes sur des produits agricoles et promet de se «battre jusqu'au bout». Quelles seront les conséquences de ce nouveau clash pour la Chine et pour les États-Unis ? Le secteur de la tech est en première ligne avec une compétition dans la production de semi-conducteurs (sur fond de conflit avec Taïwan), dans la course à l'IA, l'approvisionnement en terres rares (possible accord sur la fin de la guerre en Ukraine). Quelle place pour la Russie, allié traditionnel du régime de Pékin en voie de rapprochement avec Washington ? Les Nouvelles routes de la soie sont-elles menacées ? L'hégémonie du dollar est-elle remise en cause ?NOS INVITÉS :- Mary-Françoise Renard, professeure émérite à l'Université Clermont Auvergne- Benjamin Bürbaumer, maître de conférences à Sciences Po Bordeaux, auteur «Chine / États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation» (Éditions La Découverte)- Estelle Prin, fondatrice «The semiconductors Observatory», experte indépendante en intelligence économique, spécialiste de la géopolitique de la Chine- Cléa Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin. NOTRE CHOIX MUSICAL :JaRon Marshall et Jadanaë, «A win is a win» @The Vault.
Attaque-parade-riposte : le vocabulaire de l'escrime pourrait très bien s'appliquer à la nouvelle guerre commerciale qui s'engage entre les États-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances économiques mondiales, dans la foulée de l'élection de Donald Trump. Suite aux tarifs douaniers décrétés par le président américain, Pékin riposte par des taxes sur des produits agricoles et promet de se «battre jusqu'au bout». Quelles seront les conséquences de ce nouveau clash pour la Chine et pour les États-Unis ? Le secteur de la tech est en première ligne avec une compétition dans la production de semi-conducteurs (sur fond de conflit avec Taïwan), dans la course à l'IA, l'approvisionnement en terres rares (possible accord sur la fin de la guerre en Ukraine). Quelle place pour la Russie, allié traditionnel du régime de Pékin en voie de rapprochement avec Washington ? Les Nouvelles routes de la soie sont-elles menacées ? L'hégémonie du dollar est-elle remise en cause ?NOS INVITÉS :- Mary-Françoise Renard, professeure émérite à l'Université Clermont Auvergne- Benjamin Bürbaumer, maître de conférences à Sciences Po Bordeaux, auteur «Chine / États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation» (Éditions La Découverte)- Estelle Prin, fondatrice «The semiconductors Observatory», experte indépendante en intelligence économique, spécialiste de la géopolitique de la Chine- Cléa Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin. NOTRE CHOIX MUSICAL :JaRon Marshall et Jadanaë, «A win is a win» @The Vault.
"Prisonnière à Téhéran" aux éditions Seuil. Entretien avec Julien Rousset. En partenariat avec Sciences Po Bordeaux et Sud-Ouest.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le Pakistan, futur carrefour agricole mondial ? C'est en tout cas le rêve qu'entretiennent les décideurs pakistanais. Quelle agriculture pour demain dans un pays soumis à la pression du changement climatique et quelle place dans la sous-région peut jouer le voisin du géant indien ? Des questions posées par le nouveau rapport Demeter 2025 sur les enjeux agricoles mondiaux qui vient de paraître. 2050, c'est demain ou presque, ce qui a motivé l'équipe du rapport Demeter à se pencher sur les mutations de l'agriculture dans les 25 années qui viennent. Mutations possibles, attendues ou rêvées par les États eux-mêmes et en particulier par le Pakistan, pays auquel le rapport consacre un chapitre.Huitième puissance agricole mondiale, le pays exporte essentiellement du riz – 5,2 millions de tonnes en 2024 –, et du coton et importe en quantité huile de palme et soja, pour ne citer que deux produits. Malgré une agriculture diversifiée – on trouve du blé, du maïs et du sucre, par exemple – et des niveaux de production agricoles importants, le Pakistan reste confronté à une insécurité alimentaire de plus en plus forte. D'où la volonté des autorités de développer une agriculture plus numérique et technologique. Une agriculture qui serait plus « intelligente » face au climat, comme l'explique un des co-auteurs, Matthieu Brun, directeur scientifique de la Fondation FARM, chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde de Sciences Po Bordeaux.De la tradition à l'innovationPour mettre en œuvre leur approche « techno-solutionniste », pour reprendre l'expression des auteurs, les décideurs du pays ont ouvert depuis les années 2000 leur secteur agricole aux investisseurs étrangers, ceux du Golfe en particulier. Tout en multipliant les incitations fiscales et le développement de zones économiques spéciales. La modernisation de l'agriculture est désormais poussée par un organisme – le Conseil de facilitation des investissements spéciaux – qui affiche un objectif clair « passer de la tradition à l'innovation ». Le projet type donné en exemple est celui de la construction de fermes laitières géantes de plusieurs dizaines milliers de vaches. Une vaste majorité de petites exploitationsSi près de la moitié des terres arables sont aujourd'hui détenues par 2% des propriétaires fonciers qui ont un accès aux intrants et aux subventions gouvernementales privilégié, expliquent les auteurs du rapport, 80% des fermes restent des exploitations de petite taille ou de taille moyenne. Ce qui veut dire que, dans le schéma de modernisation mis en avant, l'avenir de millions d'agriculteurs qui sont à leur tête reste flou.Cette transformation du secteur s'accompagne par ailleurs d'une volonté plus large du Pakistan de se distinguer en tant que futur hub agricole. Le voisin du géant indien se rêve en effet comme un point de transit majeur, grâce au développement d'infrastructures portuaires et en particulier celles du port de Gwadar. Le pays s'appuie sur un atout de taille, à savoir sa position stratégique au croisement des routes de l'Asie du Sud, de l'Asie centrale et du Moyen-Orient.À lire aussiPakistan: nouveau record de pollution enregistré dans la ville de Lahore
Au Gabon, on l'a appris ce mercredi 22 janvier, c'est dans moins de trois mois, le 12 avril 2025, que se tiendra la présidentielle qui amorcera le retour à un régime civil, près de deux ans après le coup d'État militaire du 30 août 2023. L'auteur de ce putsch, le général Oligui Nguema, sera-t-il candidat à ce scrutin ? Et si oui, y aura-t-il en face de lui des poids lourds de l'opposition ? Rien n'est moins sûr. Bergès Mietté est enseignant chercheur à l'université internationale de Libreville et chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde, à Sciences Po Bordeaux. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Le 8 janvier dernier, quatre figures de l'opposition, le professeur Albert Ondo Ossa, l'ancien vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, l'ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et l'ancien ministre Ali Akbar Onanga Y'Obegue, ont exigé une interdiction formelle pour tout militaire du CTRI, le Comité pour la transition et la restauration des institutions, de se porter candidat aux prochaines élections. Mais est-ce que le code électoral ne prend pas le contrepied de cette demande ? Bergès Mietté : Oui, tout à fait, puisque le nouveau code électoral dit que désormais, les militaires, comme tous les autres citoyens de la République, peuvent prétendre à des fonctions politiques électives. Donc, lorsque les principaux leaders de l'opposition, que vous citez, ont appelé les militaires, en réalité ont appelé Brice Clotaire Oligui Nguema à ne pas se porter candidat à l'élection présidentielle à venir, c'était simplement un appel pour que le président tienne les engagements qu'il a pris à l'égard du peuple gabonais au moment du coup d'Etat, puisque, officiellement lui-même, il avait déclaré qu'il devrait, à l'issue de la transition, rendre le pouvoir aux civils. Je pense que c'est surtout sur cet aspect-là que ces leaders-là se sont prononcés. Donc, au terme du nouveau code électoral, le général Oligui Nguema, s'il le décide, va pouvoir se présenter le 12 avril prochain. Comment va réagir l'opinion publique gabonaise par rapport à la promesse qu'il avait faite le 30 août 2023 ? Je pense qu'il ne fait aucun doute que le général briguera la magistrature suprême. Ce que l'opinion gabonaise attend davantage, c'est la capacité du président de moderniser le pays. Est-ce que Brice Clotaire Oligui Nguema est capable, mieux que le régime précédent, de transformer le pays, de répartir équitablement les ressources du pays de manière à ce que tous les Gabonais puissent en profiter ? Je pense que la vraie question, c'est à ce niveau-là. Maintenant, si les leaders de l'opposition estiment qu'ils ont la capacité de porter et de réaliser ce projet-là, je pense qu'ils ont tout à gagner à se porter candidat à l'élection présidentielle, de sorte que le meilleur l'emporte.Mais si l'opposition fait campagne contre le fait qu'un militaire soit candidat, vous pensez que ça n'aura pas beaucoup d'écho dans la population gabonaise ? C'est vrai que, depuis quelque temps, l'euphorie qui accompagnait « le coup de libération » de 2023 s'est plus ou moins estompée. Certains Gabonais deviennent de plus en plus critiques à l'égard des nouvelles autorités. Qu'à cela ne tienne, Brice Clotaire Oligui Nguema a encore des soutiens au niveau national et, globalement, je pense que beaucoup parmi les Gabonais ne verraient aucun obstacle à ce qu'il puisse se porter candidat à l'élection présidentielle.Alors pour cette élection du 12 avril, les conditions d'éligibilité sont très restrictives. Est-ce qu'il restera des leaders de l'opposition qui seront éligibles ? Oui. Les nouvelles autorités se sont employées plutôt avec maestria à neutraliser l'opposition traditionnelle. Si bien qu'aujourd'hui, si la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguema ne fait plus de doute, la vraie question, me semble-t-il, est de savoir face à qui il sera opposé le 12 avril prochain.Justement, qui sont les leaders actuels de la classe politique gabonaise qui ne seront ni trop vieux, ni binationaux, ni enfants de parents pas gabonais, ni marié à un conjoint ou une conjointe pas gabonaise… Qui pourra se présenter ?Je pense que c'est le vrai enjeu, effectivement. Ce scrutin sera-t-il réellement compétitif ? Ou alors il sera question d'un match amical sans doute entre le général et un opposant de circonstance ou quelqu'un sans réelle envergure.Et parmi les opposants éligibles, faut-il envisager que certains décident de boycotter ce scrutin ? Oui, sans doute. C'est possible, puisque c'est un phénomène qui est quelquefois récurrent au Gabon.À quelles conditions cette élection sera-t-elle transparente le 12 avril ? On se souvient que la transition intervient à l'issue des élections générales du 26 août 2023, dont les résultats ont été jugés frauduleux par les militaires. Donc, ils ont pris le pouvoir pour restaurer la dignité des Gabonais et les institutions de la République qui ont été mises à mal par l'ancien régime. Et je pense que ce scrutin-là, c'est un test.Alors, vous évoquez le problème de la transparence des élections. Si elles restent organisées par le ministère gabonais de l'Intérieur, est-ce que cela ne va pas jeter la suspicion sur leurs résultats ? Désormais, au Gabon, le ministère de l'Intérieur est le principal organisme de gestion des élections. Certains doutent de la capacité du ministère de l'Intérieur d'organiser de manière démocratique des élections à venir, mais je pense qu'il est trop tôt pour faire ce procès-là. On attend de voir comment est-ce que, de manière pratique, les élections à venir seront organisées.À lire aussiGabon: le premier tour de l'élection présidentielle fixé au 12 avril
Les principaux syndicats agricoles français étaient reçus par le Premier ministre François Bayrou ce lundi. Un an après un mouvement important, la colère gronde à nouveau. Et la question des moyens est au cœur des revendications alors que le nombre d'exploitations ne cesse de baisser dans le pays. Pourquoi les agriculteurs peinent-ils à percevoir un revenu décent ? Pourquoi cette situation perdure et que dit-elle de la considération du monde rural ? Pour en débattre :Sylvie Colas, éleveuse et maraîchère bio dans le Gers, secrétaire nationale de la Confédération paysanne Benoît Biteau, paysan bio, agronome, député les écologistes EELV de la Charente-Maritime, ancien député européen Mathieu Brun, directeur scientifique de la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), chercheur associé à Sciences Po Bordeaux.
Les principaux syndicats agricoles français étaient reçus par le Premier ministre François Bayrou ce lundi. Un an après un mouvement important, la colère gronde à nouveau. Et la question des moyens est au cœur des revendications alors que le nombre d'exploitations ne cesse de baisser dans le pays. Pourquoi les agriculteurs peinent-ils à percevoir un revenu décent ? Pourquoi cette situation perdure et que dit-elle de la considération du monde rural ? Pour en débattre :Sylvie Colas, éleveuse et maraîchère bio dans le Gers, secrétaire nationale de la Confédération paysanne Benoît Biteau, paysan bio, agronome, député les écologistes EELV de la Charente-Maritime, ancien député européen Mathieu Brun, directeur scientifique de la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), chercheur associé à Sciences Po Bordeaux.
Conférence publique de l'IISMM en partenariat avec la BULAC Cycle "Écologie en Islam, traditions séculaires et défis contemporains" Lundi 6 janvier 2025 à 18h30 GÉOPOLITIQUE DE LA TERRE, DE L'EAU ET DU PAIN AU MOYEN-ORIENT Delphine Acloque, géographe (Expertise France - Département de sécurité alimentaire du Qatar) et Pierre Blanc, enseignant-chercheur (Bordeaux Sciences Agro, Sciences Po Bordeaux, Laboratoire LAM) ont répondu aux questions suivantes : 1) Dans quelle mesure cette région est-elle singulière sur le plan des ressources en eau et en terres cultivables ? Comment les États modernes ont-ils cherché à contourner cette situation pour offrir une sécurité alimentaire ? 2) En quoi les politiques foncières et hydriques menées par les États de la région contribuent-elles particulièrement à la fabrique du territoire, mais aussi à son contrôle ? 3) Sur tous les continents, l'accès à la terre cultivable est un moteur de l'histoire politique. Dans la région, ce moteur a-t-il aussi fonctionné en arrière-plan de la période contemporaine ? 4) Il est beaucoup question des guerres de l'eau, particulièrement dans le contexte du Moyen-Orient. Cette expression est-elle recevable ? Modération : Philippe Pétriat (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Directeur de l'IISMM Programmation : Sophie Bilardello (CNRS, IISMM)
Invitée: Mazarine M. Pingeot. Nous vivons dans une époque paradoxale. On y fait à la fois lʹapologie du "sans" - sans sucre, sans gluten, sans voiture – mais on supporte de moins en moins le manque, comme si lʹinsatisfaction devait été éjectée de nos vies. Et si le manque était inévitable et même désirable? Le manque comme moteur de notre épanouissement, le vide comme valeur essentielle? Tribu reçoit de Mazarine M. Pingeot, professeure de philosophie à Sciences Po Bordeaux. Elle signe ce livre "Vivre sans, une philosophie du manque" qui paraît dans la collection "Climats" chez Flammarion.
"Les institutions invisibles" aux éditions Seuil. Modération assurée par Benoît Lasserre et les étudiants de Sciences Po Bordeaux.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Pour retrouver notre podcast sur toutes les applications d'écoute, cliquez sur ce lien : https://audmns.com/qFLYvFcDans cet épisode nous vous présentons l'IEP de Bordeaux ou Sciences Po Bordeaux.✅ DANS CET ÉPISODE NOUS ABORDONS :Quelles sont ses spécificités ? Comment y entrer et pour y faire quoi ?
De plus en plus de Français sont de droite, mais ceux qui se revendiquent de gauche sont toujours plus fiers de l'être. C'est ce qui ressort du baromètre annuel de l'Humanité avec l'Ifop publié en fin de semaine dernière. Après des élections législatives marquées par la victoire de l'extrême-droite au premier tour et celle de la gauche au second, où se situent les Français ? Pourquoi a-t-on tendance à placer l'Hexagone à droite ? Comment s'expriment les valeurs politiques d'une population ? Pour en débattre :- Hervé Le Bras, historien et démographe, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de l'Atlas des inégalités, (éditions Autrement-Flammarion) - Claire Thoury, sociologue, présidente du Mouvement associatif, membre du Conseil économique social et environnemental (CESE)- Vincent Tiberj, professeur en sociologie politique à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Emile-Durkheim, auteur de La droitisation française. Mythe et réalités, éditions Presses Universitaires de France (PUF).
De plus en plus de Français sont de droite, mais ceux qui se revendiquent de gauche sont toujours plus fiers de l'être. C'est ce qui ressort du baromètre annuel de l'Humanité avec l'Ifop publié en fin de semaine dernière. Après des élections législatives marquées par la victoire de l'extrême-droite au premier tour et celle de la gauche au second, où se situent les Français ? Pourquoi a-t-on tendance à placer l'Hexagone à droite ? Comment s'expriment les valeurs politiques d'une population ? Pour en débattre :- Hervé Le Bras, historien et démographe, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de l'Atlas des inégalités, (éditions Autrement-Flammarion) - Claire Thoury, sociologue, présidente du Mouvement associatif, membre du Conseil économique social et environnemental (CESE)- Vincent Tiberj, professeur en sociologie politique à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Emile-Durkheim, auteur de La droitisation française. Mythe et réalités, éditions Presses Universitaires de France (PUF).
durée : 00:38:01 - Le Débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Un nombre croissant d'électeurs vote pour un parti d'extrême droite. Comment les opinions politiques des Français ont-elles évolué ? La nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement peut-elle être perçue comme un nouveau signe de la "droitisation" du pays ? - invités : Vincent Tiberj Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux; Frédérique Matonti Professeure de science Politique à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
durée : 00:38:01 - Le Débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Un nombre croissant d'électeurs vote pour un parti d'extrême droite. Comment les opinions politiques des Français ont-elles évolué ? La nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement peut-elle être perçue comme un nouveau signe de la "droitisation" du pays ? - invités : Vincent Tiberj Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux; Frédérique Matonti Professeure de science Politique à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
durée : 00:24:12 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Nicolas Demorand, Léa Salamé - Vincent Tiberj, auteur de "La Droitisation française, mythe et réalités", et le sondeur Jérôme Fourquet sont les invités du grand entretien ce mardi 3 septembre. - invités : Vincent TIBERJ, Jérôme FOURQUET - Vincent Tiberj : Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux, Jérôme Fourquet : Politologue
durée : 00:24:12 - L'invité de 8h20 : le grand entretien - par : Nicolas Demorand, Léa Salamé - Vincent Tiberj, auteur de "La Droitisation française, mythe et réalités", et le sondeur Jérôme Fourquet sont les invités du grand entretien ce mardi 3 septembre. - invités : Vincent TIBERJ, Jérôme FOURQUET - Vincent Tiberj : Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux, Jérôme Fourquet : Politologue
Bancarisation, paiement de factures, assurances, santé, éducation, livraison de E-commerce... En quelques décennies, l'Afrique a connu un bouleversement numérique qui modifie considérablement le quotidien. Principal outil d'innovation : le téléphone mobile et notamment le smartphone qui a véritablement fait passer un cap technologique au continent. D'ici 2030, le taux d'adoption des smartphones devrait exploser, selon le dernier rapport du GSMA. Passant de 51% en 2022 à 87% à la fin de la décennie. Le continent a su voir dans les transformations du numérique un moyen de répondre à ses besoins. C'est le cas notamment du paiement mobile (M-pesa), né au Kenya en 2007. Encore aujourd'hui, près de la moitié des 1,6 milliards de comptes mobiles money enregistrés proviennent d'Afrique subsaharienne. Il faut dire que l'innovation rend bien des services dans des pays où l'inclusion financière est encore faible et la part de l'économie informelle forte. Quelles sont les prochaines transformations à attendre du continent ? Quelles sont les attentes des consommateurs ? Cette émission est une rediffusion du 2 mai 2024Avec :• Jean-Philippe Berrou, socio-économiste, enseignant-chercheur au Centre de recherche Les Afriques dans le monde (LAM) de Sciences-Po Bordeaux. et directeur de la recherche de Sciences Po Bordeaux • Aïssatou Ami Touré, directrice générale Sénégal de la start-up algérienne Yassir qui fournit des services de taxi et de livraison alimentaire. Lauréate «intrapreneur Afrique» du prix Les Margaret de la Journée de la femme digitale.Un entretien avec Albane Thirouard, correspondante de RFI à Nairobi au Kenya sur M-Pesa, un système de microfinancement et de transfert d'argent par téléphone mobile, lancé en 2007 au Kenya.Et en fin d'émission, La rubrique Mondoblog chez les voisins avec Thibault Matha. Cette semaine, on parle du billet de la blogueuse Délivrance Tsé qui a connu un mois d'avril particulièrement chaud. Et le mondoblog audio de Louis Dorsouma, blogueur tchadien. Programmation musicale :► UNGWANA – Nina Ogot ► Hypé - Aya Nakamura.
Bancarisation, paiement de factures, assurances, santé, éducation, livraison de E-commerce... En quelques décennies, l'Afrique a connu un bouleversement numérique qui modifie considérablement le quotidien. Principal outil d'innovation : le téléphone mobile et notamment le smartphone qui a véritablement fait passer un cap technologique au continent. D'ici 2030, le taux d'adoption des smartphones devrait exploser, selon le dernier rapport du GSMA. Passant de 51% en 2022 à 87% à la fin de la décennie. Le continent a su voir dans les transformations du numérique un moyen de répondre à ses besoins. C'est le cas notamment du paiement mobile (M-pesa), né au Kenya en 2007. Encore aujourd'hui, près de la moitié des 1,6 milliards de comptes mobiles money enregistrés proviennent d'Afrique subsaharienne. Il faut dire que l'innovation rend bien des services dans des pays où l'inclusion financière est encore faible et la part de l'économie informelle forte. Quelles sont les prochaines transformations à attendre du continent ? Quelles sont les attentes des consommateurs ? Cette émission est une rediffusion du 2 mai 2024Avec :• Jean-Philippe Berrou, socio-économiste, enseignant-chercheur au Centre de recherche Les Afriques dans le monde (LAM) de Sciences-Po Bordeaux. et directeur de la recherche de Sciences Po Bordeaux • Aïssatou Ami Touré, directrice générale Sénégal de la start-up algérienne Yassir qui fournit des services de taxi et de livraison alimentaire. Lauréate «intrapreneur Afrique» du prix Les Margaret de la Journée de la femme digitale.Un entretien avec Albane Thirouard, correspondante de RFI à Nairobi au Kenya sur M-Pesa, un système de microfinancement et de transfert d'argent par téléphone mobile, lancé en 2007 au Kenya.Et en fin d'émission, La rubrique Mondoblog chez les voisins avec Thibault Matha. Cette semaine, on parle du billet de la blogueuse Délivrance Tsé qui a connu un mois d'avril particulièrement chaud. Et le mondoblog audio de Louis Dorsouma, blogueur tchadien. Programmation musicale :► UNGWANA – Nina Ogot ► Hypé - Aya Nakamura.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur une nouvelle ville prise par le M23 dans l'est de la RDC, l'échange de prisonniers entre la Russie et l'Occident, et l'ex-président sud-africain exclu de l'ANC. Attentats du 11-septembre : le ministre de la Défense révoque un accord de peine Alors que le Pentagone avait négocié un accord de peine avec le cerveau des attentats du 11-septembre et deux autres prévenus, afin de leur éviter la peine de mort, le ministre de la Défense américaine, a décidé de le révoquer. Comment expliquer cette intervention de la part du ministre ? Pourquoi les accusés n'ont-ils toujours pas été jugés, plus de 20 ans après l'attentat ? Avec Jean-Claude Beaujour, avocat international, spécialiste des États-Unis. RDC : le M23 s'empare d'une nouvelle ville malgré un accord de cessez-le-feu Les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la ville d'Ishasha, frontalière avec l'Ouganda, dans l'est de la RDC, alors que le cessez-le-feu signé entre Kinshasa et Kigali était déjà entré en vigueur. Comment les rebelles soutenus par le Rwanda ont-ils pu s'emparer de cette nouvelle ville face à l'armée congolaise, et sans combats ? Pourquoi ne respectent-ils pas le cessez-le-feu ? Avec Onesphore Sematumba, analyste pour la région des Grands Lacs pour International Crisis Group. Échange de prisonniers : pourquoi la libération de Vadim Krasikov en Allemagne fait-elle débat ? Vingt-six prisonniers ont été échangés entre la Russie et l'Occident, dont Vadim Krasikov, condamné à perpétuité en Allemagne. Pourquoi sa libération suscite-t-elle tant de controverses ? Quels sont les termes de l'accord pour que l'Allemagne, d'abord très réticente, finisse par accepter ?Avec Pascal Thibaut, correspondant de RFI à Berlin. Afrique du Sud : Jacob Zuma exclu de l'ANC L'ancien président sud-africain, Jacob Zuma, a été exclu du Congrès national africain (ANC). Comment l'ANC justifie-t-il cette exclusion ? Quelles sont les chances de Jacob Zuma de réintégrer l'ANC s'il fait appel, alors qu'il a créé son propre parti, l'uMkhonto We Sizwe ? Avec Marianne Séverin, politologue, chercheuse associée au laboratoire des «Afriques dans le Monde» (LAM) de Sciences Po Bordeaux.
durée : 00:10:55 - La Question du jour - par : Quentin Lafay - Le second tour des législatives a affiché des taux de participation très élevés. Malgré cela, une abstention incompressible demeure. Qui sont ces citoyens silencieux et quelles sont leurs positions face à la situation politique ? Place à la sociologie électorale à la lumière des législatives. - invités : Vincent Tiberj Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux
durée : 00:38:13 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Aux dernières élections européennes, les 18-24 ans se sont abstenus à 60%. Y-a-t-il véritablement un désengagement politique de la jeunesse ? Le vote est-il le seul facteur pour analyser la mobilisation des jeunes ? - invités : Olivier Galland Sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS; Laelia Benoit Pédopsychiatre, chercheuse à l'Inserm; Amaïa Courty Doctorante en science politique à Sciences Po Bordeaux et au Centre Emile Durkheim
durée : 00:38:13 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Aux dernières élections européennes, les 18-24 ans se sont abstenus à 60%. Y-a-t-il véritablement un désengagement politique de la jeunesse ? Le vote est-il le seul facteur pour analyser la mobilisation des jeunes ? - invités : Olivier Galland Sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS; Laelia Benoit Pédopsychiatre, chercheuse à l'Inserm; Amaïa Courty Doctorante en science politique à Sciences Po Bordeaux et au Centre Emile Durkheim
durée : 00:38:38 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Ce lundi marque le début officiel de la campagne des élections législatives. Les partis politiques ont deux semaines pour s'organiser et convaincre. Dans ce moment extraordinaire, qu'est-ce qui influence le vote ? Les critères sociaux et géographiques ont-ils encore un poids significatif ? - invités : Vincent Tiberj Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux; Anne-France Taiclet Maîtresse de conférences en science politique à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre du CESSP-CRPS; Stéphanie Abrial Politiste, ingénieure de recherche CNRS au laboratoire PACTE, à Science Po Grenoble
durée : 00:38:38 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Ce lundi marque le début officiel de la campagne des élections législatives. Les partis politiques ont deux semaines pour s'organiser et convaincre. Dans ce moment extraordinaire, qu'est-ce qui influence le vote ? Les critères sociaux et géographiques ont-ils encore un poids significatif ? - invités : Vincent Tiberj Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux; Anne-France Taiclet Maîtresse de conférences en science politique à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre du CESSP-CRPS; Stéphanie Abrial Politiste, ingénieure de recherche CNRS au laboratoire PACTE, à Science Po Grenoble
Auditeurs de Google podcasts : Attention ! Le 23 juin, l'application va fermer, et vous ne pourrez plus nous écouter, ni retrouver nos épisodes précédents. Vous pouvez basculer sur une autre plateforme, toujours gratuite. Le choix est ici : https://audmns.com/uSiUSLT Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 14 juin 2024. Avec cette semaine : Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. L'UNION EUROPÉENNE SORT-ELLE INDEMNE DE L'ÉPREUVE ? Un Parlement européen solidement ancré à droite, avec, à l'extrême droite, des rangs plus nourris que dans la précédente législature, même s'ils sont pour l'instant répartis en groupes hétéroclites : tel est le tableau présenté par les élections qui se sont déroulées du 6 au 9 juin dans les vingt-sept pays de l'Union européenne. Le Parti populaire européen, qui rassemble les élus conservateurs et de centre droit, reste le groupe le plus puissant, tandis que les sociaux-démocrates perdent du terrain et que les partis verts et libéraux accusent un net recul, au profit de la droite radicale. Un examen géographique offre cependant une autre grille de lecture. La montée de l'extrême droite est spectaculaire en Europe de l'Ouest. Elle s'installe comme force politique dans les trois plus grands pays, tous trois membres fondateurs de l'Union : la France est le cas le plus frappant, avec des scores cumulés qui frisent 40 % des voix pour le Rassemblement national et les autres formations de droite radicale. Mais en Italie aussi, le parti Fratelli d'Italia est arrivé en tête, confortant la présidente du conseil, Giorgia Meloni. Beaucoup plus radicale, l'AfD fait une percée en Allemagne, en particulier dans les Länder de l'Est (40 % des voix en Saxe), même si elle n'arrive que derrière la CDU-CSU au niveau fédéral. En Autriche, le FPÖ est en tête. En Belgique, les nationalistes ont infligé une lourde défaite au gouvernement ; seul contraste, le parti d'extrême droite de Geert Wilders a été battu par la gauche aux Pays-Bas. En revanche, les partis d'extrême droite et leur version illibérale d'Europe centrale postcommuniste ont reculé en Scandinavie : en Suède, au Danemark et en Finlande et dans une zone géographique qui apparaissait comme leur berceau : en Pologne, en Slovaquie ou en Hongrie. Si mathématiquement, la droite radicale ne dispose pas d'une minorité de blocage dans la nouvelle assemblée, elle est en mesure de faire peser ses idées sur le climat, les migrations, l'élargissement de l'UE, le budget et l'État de droit Les contre-performances des écologistes dans les grands pays de l'UE qui envoient le plus grand nombre d'électeurs à Strasbourg - le groupe passerait de 71 à 53 voix - pèseront sur le « pacte vert » et la décarbonation de l'UE. Les prochaines étapes seront du 16 au 19 juillet : l'élection du président du Parlement européen ; à partir de septembre : l'élection de la présidence de la Commission européenne ; en octobre-novembre : l'élection des commissaires européens ; le 1er décembre : élection du président du Conseil européen. L'ASCENSION DU RN EST-ELLE RÉSISTIBLE ? Dimanche 9 juin, en France, la liste du Rassemblement national aux élections européennes (RN) a obtenu 31,7% des voix. Le RN engrange deux fois plus de voix (14,6%) que la majorité présidentielle. Jordan Bardella donne à son parti son meilleur score à des élections européennes, supérieur de 8 points à celui de 2019. Cette victoire constitue une étape supplémentaire vers la conquête de l'Elysée en 2027, espèrent les stratèges du parti que de nouvelles élections législatives pourraient à nouveau conforter dans les urnes. Depuis plusieurs mois, les dirigeants du RN assuraient se préparer à cette éventualité, auditionnant des candidats dans le cadre d'un « Plan Matignon » destiné à être activé en cas de dissolution. « Le vote Bardella est devenu multi-classes, multi-territoires, multi-générations », indique Vincent Tiberj, sociologue et professeur à Sciences Po Bordeaux. Renforçant ses bases, les votes des ouvriers et des employés, le parti lepéniste est « en progression chez les cadres, les retraités, les catholiques et les électeurs de droite classique », soit « des catégories qui refusaient, moralement, et en termes de compétences, de voter pour ce parti ». Autres progressions notables, selon une analyse de l'institut Ipsos : la liste Bardella gagne neuf points chez les moins de 25 ans, passant de 15 % en 2019 à 26 % des voix en 2024, et dix points dans l'électorat féminin (de 20 % des voix en 2019 à 30 % aujourd'hui). Les scores inhabituellement élevés du RN dans certaines régions, comme la Bretagne, illustrent ces différentes percées. Après s'être implanté, dans les années 2000, dans des territoires historiques de la gauche, au Nord, à l'Est et dans le Sud, le RN écrase désormais l'autre grande famille politique dans des zones fortes que sont le Sud-Est, le Grand-Est ou la Bourgogne. De ce score, le président de la République a déduit la nécessité de dissoudre l'Assemblée nationale. À gauche comme à droite, petites négociations et grandes manœuvres sont lancées pour définir, en urgence, une stratégie de campagne pour les législatives qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet. La gauche propose un Front populairedont la constitution et le programme ont jusqu'à présent laissé sur la touche Raphaël Glucksmann bien que sa liste ait fait presque fait jeu égal avec celle de Renaissance. LFI, malgré un score plus faible de moitié, ne semble en pâtir ni dans la distribution des candidatures, ni dans l'élaboration du programme. Le patron de Les Républicains, Éric Ciotti a provoqué une tempête chez les siens en appelant, mardi, à rejoindre Marine Le Pen. La tête de liste LR, François-Xavier Bellamy, après s'être dressé contre Ciotti a déclaré qu'entre le RN et LFI, il choisirait le RN.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
durée : 00:20:31 - Journal de 12h30 - Le parti Les Républicains ne cesse de recevoir des appels du pied et des appels à la raison de la part du Rassemblement national et de Renaissance, pour qui le soutien de la droite est capital. Éric Ciotti, le chef du parti, se positionne finalement pour une alliance avec le RN. - invités : Vincent Tiberj Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux
durée : 00:20:31 - Journal de 12h30 - Le parti Les Républicains ne cesse de recevoir des appels du pied et des appels à la raison de la part du Rassemblement national et de Renaissance, pour qui le soutien de la droite est capital. Éric Ciotti, le chef du parti, se positionne finalement pour une alliance avec le RN. - invités : Vincent Tiberj Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux
durée : 00:06:56 - franceinfo junior - Alors que le gouvernement veut accélérer leur déploiement, franceinfo junior explore le sujet avec Sylvain Roche, docteur en sciences économiques et ingénieur de recherche à la chaire TRENT de Sciences-Po Bordeaux.
Au Togo, le président Faure Gnassingbé est assuré de rester au pouvoir après la victoire de son parti aux législatives du 29 avril, mais à condition de changer de fauteuil. Suite au changement de Constitution, c'est le président du Conseil des ministres qui concentre désormais tous les pouvoirs. Pourquoi Faure Gnassingbé a-t-il fait adopter cette réforme ? Et pourquoi l'opposition n'a-t-elle pas réussi à l'en empêcher ? Entretien avec Bergès Mietté, chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde, à Sciences Po Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. RFI : Pourquoi Faure Gnassingbé est-il passé à un régime parlementaire, 19 ans après son arrivée au pouvoir ?Bergès Mietté : Je pense que, sur cette question, il y a plusieurs raisons qui ont présidé au changement de régime au Togo. Selon le président, ce système, ce régime permet plus de représentativité des différentes sensibilités politiques du pays. Il permet aussi de consolider les acquis démocratiques. Et je pense qu'il y a une autre raison à cela, une raison principale. C'est que Faure Gnassingbé voulait se porter candidat à l'élection présidentielle en 2025, sauf qu'à l'issue de ce quinquennat, il ne pouvait plus prétendre à la magistrature suprême. Ce changement de régime visait, en réalité, à prolonger le mandat du président en exercice indéfiniment. Je pense que c'est l'une des principales raisons de ce changement de régime.Parce que Faure Gnassingbé ne sera plus président de la République, mais président du Conseil des ministres, c'est cela ?Oui, je pense que ce poste de président du Conseil des ministres a été taillé pour le président en exercice.Et pour un mandat de six ans qui sera renouvelable autant de fois que son parti gagnera les législatives ?Oui, tout à fait.Alors, désormais, il va donc y avoir un président de la République et un président du Conseil des ministres. Mais est-ce que cela ne va pas instaurer une dualité, voire une rivalité, au sommet de l'État ?Je ne pense pas qu'il y aura une réelle dualité au sommet de l'État puisque, selon la Constitution qui a été promulguée récemment, le chef de l'État, élu par les députés pour un mandat de quatre ans, ne dispose, pour ainsi dire, d'aucun pouvoir. La réalité du pouvoir est entre les mains du président du Conseil des ministres. Donc, pas vraiment de dualité du pouvoir au sommet de l'État.Selon la Cour constitutionnelle, le parti au pouvoir Unir a remporté les élections législatives avec plus de 95 % des voix. Que vous inspirent ces résultats ?Je pense que cette victoire écrasante est, pour ma part, sans surprise. Elle était requise pour pouvoir entériner le projet de changement de régime visant à assurer et garantir l'inamovibilité du président Faure Gnassingbé à travers le poste de président du Conseil des ministres. À bien des égards, cette victoire consacre, plus que jamais, l'emprise du président et de son parti sur le pays.Alors, le parti au pouvoir Unir affirme que ces résultats sont le fruit d'un travail de terrain, y compris dans le sud, à Lomé, le fief habituel de l'opposition. Mais celle-ci réplique que ces résultats sont le fruit de bourrages d'urnes et de votes massifs par procuration. L'opposition a voulu faire des législatives du 29 avril un référendum contre le projet du changement de régime porté par le parti présidentiel, mais n'y est pas parvenue. Et à cela, plusieurs raisons : tout d'abord, dans les bastions traditionnels de l'opposition, certains citoyens n'avaient pas pu s'enrôler durant la phase d'inscription sur les listes électorales. Une pratique que les partis d'opposition avaient d'ailleurs dénoncée. Ensuite, l'opposition n'est pas parvenue à rassembler ces partisans, sans doute faute de moyen, à la différence du parti présidentiel. Ou alors, son programme n'a pas séduit suffisamment d'électeurs. Enfin, l'adoption de la nouvelle Constitution à la veille du scrutin a eu un réel impact, aussi bien sur l'opposition que sur les citoyens, désormais résignés. Ce qui explique, entre autres, la faible participation des citoyens à ce scrutin. Ce qui a laissé champs-libre au parti présidentiel.Il y a cette phrase de l'un des leaders de l'opposition, Dodji Apevon, des Forces démocratiques pour la République : « À cause de nos difficultés et de nos querelles, le parti au pouvoir en profite toujours pour truquer et pour voler. »Je pense que les propos de M. Apevon sont très pertinents puisque les clivages au sein de l'opposition sont une réalité, une réalité très criarde et que, ces clivages n'ont pas permis à l'opposition de pouvoir s'organiser, de constituer des coalitions pour mener à bien cette campagne électorale. Les clivages ont joué dans le triomphe du parti au pouvoir. Il y a aussi la question des moyens, qui ne permet pas à l'opposition de pouvoir se mobiliser durant le processus électoral, à la différence du parti au pouvoir qui dispose de ressources beaucoup plus importantes.À l'issue du scrutin, la Cédéao, l'Union africaine et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont exprimé leur satisfaction sur – je cite – le bon déroulement de la campagne et la tenue des élections dans le calme. Qu'est-ce que cela vous inspire ?Je pense que les propos de ces organisations internationales ne sont pas surprenants, puisque, alors même que l'opposition dénonçait des irrégularités durant le processus d'enrôlement sur les listes électorales, on a bien vu l'OIF qui a confirmé la fiabilité du fichier électoral, ce que dénonçait l'opposition à l'époque. Dans un contexte où l'on sait que les élections ont eu lieu quasiment à huit-clos, puisque les observateurs internationaux n'ont pas pu obtenir à temps, pour la plupart, les accréditations pour pouvoir observer de bout en bout ce processus électoral, c'est quand même assez curieux que ces organisations internationales se félicitent du bon déroulement de ces élections.Est-ce à dire que l'opposition togolaise est isolée sur la scène internationale ? Tout à fait. Je pense que l'opposition togolaise est à la croisée des chemins et qu'aujourd'hui elle n'a aucune alternative.À la différence de Faure Gnassingbé, le président togolais, qui multiplie les médiations sur la scène sous-régionale ?Oui, tout à fait. Je pense que le président Faure Gnassingbé a mis en place une politique assez intéressante sur la scène internationale puisque, à la différence de ses homologues ouest-africains, il arrive à faire l'entre-deux, à communiquer avec les pays faisant partie de l'Alliance des États du Sahel (AES) qui sont en rupture avec d'autres pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Je pense que le régime togolais arrive à concilier le discours avec l'action gouvernementale puisque le discours de paix prôné par le régime togolais trouve son écho à travers la politique sous-régionale du président, à travers les rencontres et le dialogue qu'il initie notamment avec les régimes putschistes d'Afrique de l'Ouest.À lire aussiTogo: la Cour constitutionnelle confirme les résultats des législatives
durée : 00:58:57 - Entendez-vous l'éco ? - par : Tiphaine de Rocquigny, Aliette Hovine - A l'approche des élections de juin, quels sont les leviers proposés pour financer la transition écologique ? La refonte des règles budgétaires européennes compromet-elle le financement de la transition ? - invités : Jézabel Couppey-Soubeyran Maîtresse de conférences en économie à l'université Paris-I, conseillère scientifique à l'Institut Veblen; Edwin Le Héron Professeur des universités à Sciences Po Bordeaux
Bancarisation, paiement de factures, assurances, santé, éducation, livraison de E-commerce...En quelques décennies, l'Afrique a connu un bouleversement numérique qui modifie considérablement le quotidien. Principal outil d'innovation : le téléphone mobile et notamment le smartphone qui a véritablement fait passer un gap technologique au continent. D'ici 2030, le taux d'adoption des smartphones devrait exploser, selon le dernier rapport du GSMA. Passant de 51% en 2022 à 87% à la fin de la décennie. Le continent a su voir dans les transformations du numérique un moyen de répondre à ses besoins. C'est le cas notamment du paiement mobile (M-pesa), né au Kenya en 2007. Encore aujourd'hui, près de la moitié des 1,6 milliards de comptes mobile money enregistrés proviennent d'Afrique Subsaharienne. Il faut dire que l'innovation rend bien des services dans des pays où l'inclusion financière est encore faible et la part de l'économie informelle forte. Quels sont les prochaines transformations à attendre du continent ? Quels sont les attentes des consommateurs ? Avec :• Jean-Philippe Berrou, socio-économiste, enseignant-chercheur au centre de recherche Les Afriques dans le monde (LAM) de Sciences-Po Bordeaux. et directeur de la recherche de Sciences Po Bordeaux. • Aïssatou Ami Touré, directrice générale Sénégal de la start-up algérienne Yassir qui fournit des services de taxi et de livraison alimentaire.Un entretien avec Albane Thirouard, correspondante de RFI à Nairobi au Kenya sur M-Pesa, un système de microfinancement et de transfert d'argent par téléphone mobile, lancé en 2007 au Kenya.Et en fin d'émission, La rubrique Mondoblog chez les voisins avec Thibault Matha. Cette semaine, on parle du billet de la blogueuse Délivrance Tsé qui a connu un mois d'avril particulièrement chaud. Et le mondoblog audio de Louis Dorsouma, bloggueur Tchadien. Programmation musicale :► UNGWANA – Nina Ogot ► Hypé - Aya Nakamura
Bancarisation, paiement de factures, assurances, santé, éducation, livraison de E-commerce... En quelques décennies, l'Afrique a connu un bouleversement numérique qui modifie considérablement le quotidien. Principal outil d'innovation : le téléphone mobile et notamment le smartphone qui a véritablement fait passer un gap technologique au continent. D'ici 2030, le taux d'adoption des smartphones devrait exploser, selon le dernier rapport du GSMA. Passant de 51% en 2022 à 87% à la fin de la décennie. Le continent a su voir dans les transformations du numérique un moyen de répondre à ses besoins. C'est le cas notamment du paiement mobile (M-pesa), né au Kenya en 2007. Encore aujourd'hui, près de la moitié des 1,6 milliards de comptes mobile money enregistrés proviennent d'Afrique subsaharienne. Il faut dire que l'innovation rend bien des services dans des pays où l'inclusion financière est encore faible et la part de l'économie informelle forte. Quels sont les prochaines transformations à attendre du continent ? Quelles sont les attentes des consommateurs ? Avec :• Jean-Philippe Berrou, socio-économiste, enseignant-chercheur au Centre de recherche Les Afriques dans le monde (LAM) de Sciences-Po Bordeaux. et directeur de la recherche de Sciences Po Bordeaux • Aïssatou Ami Touré, directrice générale Sénégal de la start-up algérienne Yassir qui fournit des services de taxi et de livraison alimentaire. Lauréate "intrapreneur Afrique" du prix Les Margaret de la Journée de la femme digitale.Un entretien avec Albane Thirouard, correspondante de RFI à Nairobi au Kenya sur M-Pesa, un système de microfinancement et de transfert d'argent par téléphone mobile, lancé en 2007 au Kenya.Et en fin d'émission, La rubrique Mondoblog chez les voisins avec Thibault Matha. Cette semaine, on parle du billet de la blogueuse Délivrance Tsé qui a connu un mois d'avril particulièrement chaud. Et le mondoblog audio de Louis Dorsouma, blogueur tchadien. Programmation musicale :► UNGWANA – Nina Ogot ► Hypé - Aya Nakamura
Mamadou Bowoï Barry, dit Petit Barry, est l'un des fondateurs de l'association des victimes du camp Boiro où il a lui-même été interné de 1971 à 1978. Un camp dont très peu de Guinéens sont sortis vivants. Pendant les sept ans de son incarcération, Petit Barry prend alors conscience de la face cachée de Sékou Touré, héros de son engagement pour l'indépendance et l'unité de l'Afrique. (Rediffusion) Diplômé de l'Institut des Hautes Études Internationales de Genève dont il revient dès 1964 pour se mettre au service de son pays et de la révolution culturelle, il dirige le Bureau de presse de la Présidence, la radio de la révolution et le journal Horoya. Au crépuscule de sa vie, Mamadou Bowoï Barry dit Petit Barry a décidé de parler.Au son de nos archives RFI et INA. Avec la participation des chercheures Elara Bertho et Céline Pauthier.► À lire : Mamadou B. Barry dit « Petit Barry » Camp Boiro. Sept ans sous le Mont Gangan. ► À voir et écouter : Mamadou Barry : «On a fait croire aux Guinéens que Sékou Touré est le héros » Elara Bertho, chargée de recherches au CNRS, à LAM (Les Afriques dans le Monde, UMR 5115, Sciences Po Bordeaux). Ses travaux portent sur les relations entre littérature et histoire en Afrique de l'Ouest. Elle a publié notamment Sorcières, tyrans, héros (Honoré Champion, 2019), Histoire locale de Djiguiba Camara. L'œuvre d'un historien guinéen à l'époque coloniale (Brill, 2020). Elle dirige la collection « Lettres du sud » chez Karthala, et participe à des comités de rédaction de revues (Multitudes ; Cahiers de Littérature Orale ; Études Littéraires Africaines). Fiche HAL : Pour plus d'informations. Travaux sur Academia. Céline Pauthier, maîtresse de conférences en Histoire contemporains. Département d'Histoire de l'Université de Nantes.Socialismes africains, Socialismes en Afrique, Paris, Éditions de la MSH. Elara Bertho, Jean-Luc Martineau, Céline Pauthier, Florent Piton (dir), Du héros à la communauté : le cheminement des identités en Afrique, XIXè-XXIè siècles, Cahiers Afriques N°30, CESSMA, Toulouse, Presses Universitaires du Midi.► Réécouter l'épisode 1En images (archives du journal Horoya « La liberté ». En images (Collection personnelle de Mamadou Bowoi Barry)
Invitée: Mazarine M. Pingeot. Nous vivons dans une époque paradoxale. On y fait à la fois lʹapologie du "sans" - sans sucre, sans gluten, sans voiture – mais on supporte de moins en moins le manque, comme si lʹinsatisfaction devait été éjectée de nos vies. Et si le manque était inévitable et même désirable? Le manque comme moteur de notre épanouissement, le vide comme valeur essentielle? Tribu reçoit de Mazarine M. Pingeot, professeure de philosophie à Sciences Po Bordeaux. Elle signe ce livre "Vivre sans, une philosophie du manque" qui paraît dans la collection "Climats" chez Flammarion.
Étudiant brillant, il rêve de l'indépendance de la Guinée et de l'unité de l'Afrique. Il s'appelle Mamadou Bowoï Barry et son héros se nomme Sékou Touré. Mamadou s'engage dans la lutte anticoloniale au sein de la FEANF, la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France. Repéré par le pouvoir, il est placé à la direction de l'information, dirige la radio La voix de la révolution, puis devient un proche collaborateur du chef de l'État. Mais Petit Barry n'avait pas imaginé se retrouver un jour derrière les barreaux du Camp Boiro, victime de la vague de répression qui a touché des milliers de cadres guinéens en 1971. 7 ans d'incarcération. 7 ans de réflexion. Au crépuscule de sa vie, Mamadou Bowoï Barry dit Petit Barry a décidé de parler. (Rediffusion)Au son de nos archives RFI et INA. Avec la participation des chercheures Elara Bertho et Céline Pauthier.► À lire : Mamadou B. Barry dit « Petit Barry » Camp Boiro. Sept ans sous le Mont Gangan. ► À voir et écouter : Mamadou Barry : «On a fait croire aux Guinéens que Sékou Touré est le héros » Elara Bertho, chargée de recherches au CNRS, à LAM (Les Afriques dans le Monde, UMR 5115, Sciences Po Bordeaux). Ses travaux portent sur les relations entre littérature et histoire en Afrique de l'Ouest. Elle a publié notamment Sorcières, tyrans, héros (Honoré Champion, 2019), Histoire locale de Djiguiba Camara. L'œuvre d'un historien guinéen à l'époque coloniale (Brill, 2020). Elle dirige la collection « Lettres du sud » chez Karthala, et participe à des comités de rédaction de revues (Multitudes ; Cahiers de Littérature Orale ; Études Littéraires Africaines). Fiche HAL : Pour plus d'informations. Travaux sur Academia. Céline Pauthier, maîtresse de conférences en Histoire contemporains. Département d'Histoire de l'Université de Nantes.Socialismes africains, Socialismes en Afrique, Paris, Éditions de la MSH. Elara Bertho, Jean-Luc Martineau, Céline Pauthier, Florent Piton (dir), Du héros à la communauté : le cheminement des identités en Afrique, XIXè-XXIè siècles, Cahiers Afriques N°30, CESSMA, Toulouse, Presses Universitaires du Midi.En images (archives du journal Horoya « La liberté ».
durée : 00:09:38 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Faute de financement, le Programme alimentaire mondial a annoncé mardi qu'il serait certainement contraint de suspendre plusieurs de ses actions au Tchad à partir du mois d'avril, alors que les populations venant du Soudan continuent d'affluer… - invités : Matthieu Brun Directeur scientifique de la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) et chercheur associé à Sciences Po Bordeaux
Au Sénégal, beaucoup attendent avec impatience la décision du Conseil constitutionnel saisi par plusieurs candidats d'opposition qui affirment que le report de l'élection présidentielle du 25 février est un « coup d'État constitutionnel ». Les sept « sages » du Conseil vont-ils trancher ou vont-ils tout simplement se déclarer incompétents ? Le chercheur français Étienne Smith est spécialiste de l'histoire politique sénégalaise. Il enseigne à Sciences Po Bordeaux et travaille au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM). RFI : Étienne Smith, quel est à votre avis la vraie raison pour laquelle Macky Sall a reporté les élections ?Étienne Smith : Alors, les indices convergent vers un constat que le président de la République ne voulait sans doute pas aller aux élections sans certitude pour le camp présidentiel de l'emporter. Et si possible au premier tour. Parce que le second tour est particulièrement dangereux pour le camp sortant dans les élections au Sénégal. Donc, on suppose une forme de volonté de contrôler sa succession, en tout cas d'être assuré que les élections donneraient un résultat favorable pour le camp présidentiel. Or, les sondages auraient montré que l'élection leur échappait en grande partie, ce qui expliquerait du coup cette volonté de report. Et l'autre élément, c'est la validation en fait de la candidature du candidat du Pastef, Bassirou Diomaye Faye, qui est une vraie épine dans le pied pour le camp sortant qui semblait ne pas l'avoir vu venir. Et donc, c'est un paradoxe, dans un pays où les sondages électoraux, sont interdits, que les élections auraient été annulées sur la base de mauvais sondages. C'est assez paradoxal finalement.Donc, vous pensez que Macky Sall veut changer de candidat. Est-ce qu'il envisage éventuellement un troisième mandat pour lui-même ?Ah ça, on ne peut pas savoir, personne n'est dans sa tête. Mais en tout cas, ce que l'on peut constater, c'est que toutes les prises de paroles présidentielles depuis juin sont assez curieuses, avec un candidat qui semble mal à l'aise sur cette question du troisième mandat. En juin dernier, il a annoncé bien sûr ne pas envisager de troisième mandat, mais depuis les phrases sibyllines se répètent, donc on sent quelque part que le candidat n'est pas tout à fait, en tout cas, il ne semble pas avoir complètement fait le deuil de cette possibilité de maintien au pouvoir.Et s'il change de candidat, vers qui pourrait-il se tourner ?Alors ça, c'est trop tôt pour le dire. À ce stade, est-ce que même l'option de changer de candidat est sur la table ? Comme le Pastef, lui-même, avait plusieurs plans, A, B, C, peut-être que le parti au pouvoir, l'APR, a lui-même, ces plans B ou C. Par exemple, il y avait le candidat Boun Abdallah Dionne, l'ancien Premier ministre, et cetera. Donc, il y a potentiellement, du côté du camp du pouvoir, la possibilité de permuter des candidats si le besoin s'en fait sentir.Alors, pour le report, il y a le parti au pouvoir APR de Macky Sall et le PDS de Karim Wade. Est-ce qu'on peut parler d'une reconstitution du camp libéral comme au temps d'Abdoulaye Wade, il y a 15 ans ?Il y a en tout cas un retournement spectaculaire d'alliance avec effectivement cette alliance APR-PDS, qui a des effets très concrets pour ces deux partis. C'est, d'une part, que le camp du pouvoir dispose maintenant d'une majorité des trois-cinquièmes à l'Assemblée, donc une majorité automatique des trois-cinquièmes, qui permet de retoucher la Constitution à loisir. Et aussi, dans une perspective plus électorale cette fois, [cela lui permet] de disposer de réserves de voix pour un éventuel second tour puisque, du coup, le PDS pourrait être une réserve de voix pour le parti au pouvoir en cas de difficulté pour le second tour. Mais il faut souligner que cette alliance de l'APR avec le PDS ne fait pas que des heureux, puisqu'au sein déjà de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar, l'APR n'est pas seule, et les alliés de l'APR, eux, ne voient pas d'un bon œil forcément ce retour du PDS. Et même dans le camp de l'APR lui-même, dans le camp d'Amadou Ba, s'allier avec un parti, le PDS, qui a nommément accusé le Premier ministre de corruption, c'est assez étrange comme attelage, et ça en dit long sur le fait que cet attelage APR-PDS ne fait pas que des heureux.Un attelage qui pourrait faire face électoralement au candidat du Pastef d'Ousmane Sonko ?L'arithmétique électorale imposerait en tout cas ce genre d'alliance puisque, effectivement, le camp du pouvoir tout seul ne semblerait pas être capable de l'emporter face au Pastef.Le pouvoir affirme que le report est légal, alors que l'opposition affirme, au contraire, que le report est illégal. Qu'en est-il réellement ?Alors, il ne m'appartient pas de répondre sur cet aspect en tant que chercheur non constitutionnaliste et en plus en tant que chercheur étranger. C'est bien sûr au Conseil constitutionnel sénégalais de trancher et son avis est grandement attendu, peut-être dans cette semaine qui vient. Alors, effectivement, on peut constater qu'Ismaïla Madior Fall donc, le ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Justice, a, lui-même, fait connaître son avis, et certains juristes l'ont appuyé, pour souligner que le Conseil constitutionnel devrait se déclarer incompétent. Mais ça reste, il me semble, un avis plutôt isolé parce que, de l'autre côté, tout ce que le Sénégal compte de spécialistes ou ténors du droit constitutionnel a montré aussi, donc à l'encontre de la position gouvernementale, que le Conseil constitutionnel avait toute légitimité et latitude à se prononcer pour éventuellement censurer cette loi de dérogation. En argumentant que la loi votée au Parlement viole plusieurs articles de la Constitution, notamment l'article 27 qui fixe la durée du mandat présidentiel à cinq ans et l'article 103 qui précise que le nombre et la durée des mandats ne peut pas faire l'objet de révision. Alors, les discussions porteront peut-être sur la question de savoir jusqu'où on peut aller dans la dérogation et la différence, peut-être, entre dérogation et révision, jusqu'où on peut déroger à la Constitution sans la violer. Mais bon, c'est en tout cas une question qui sera tranchée par le Conseil constitutionnel qui a une occasion quelque part d'exister historiquement, d'incarner son rôle de défenseur de la Constitution et de redonner une certaine sacralité au processus électoral. Donc, cette décision va être extrêmement attendue, elle va être un tournant dans l'histoire, on peut déjà le prédire, un tournant, quelles que soient les décisions, dans l'histoire politique du Sénégal.Dans le camp d'Ousmane Sonko, on dit notamment que, si on peut faire des dérogations sur la durée du mandat, on pourra faire demain des dérogations sur le nombre de mandats, voire sur la forme républicaine de l'État.Tout à fait. Est-ce que le Sénégal est prêt à ouvrir une forme de boîte de Pandore où, sur une simple majorité des trois-cinquièmes, un camp au pouvoir peut changer la Constitution de façon radicale sur la base de cette dérogation et des dispositions existantes ? C'est effectivement une porte ouverte à toutes sortes d'abus. Donc, il y aura vraiment cette question de la proportionnalité et le rapport entre l'objectif et les moyens. Est-ce que ce moyen constitutionnel n'est pas la porte ouverte à des objectifs qui seraient encore pire par la suite ? Donc, le nombre de mandats, pourquoi pas même imaginer que le Conseil constitutionnel soit lui-même quelque part démis par une réforme de la Constitution, et cetera ? Donc, tout est envisageable. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le Conseil constitutionnel est lui-même potentiellement divisé et que les pressions et les chantages qui s'exercent sur lui sont énormes. Puisqu'il y a eu cette mise en accusation par l'Assemblée du Conseil constitutionnel, c'est déjà quelque chose qui ne lui permet pas forcément de s'exprimer en toute sérénité puisqu'il y a ces pressions, voire ce chantage, contre certains membres du Conseil constitutionnel. Après, les magistrats peuvent distinguer les choses et peuvent s'exprimer, par exemple, sur le refus de l'extension du mandat présidentiel, puisque la Constitution précise bien qu'il ne peut pas dépasser cinq ans. Donc, il pourrait par exemple dire que, au 2 avril, le président sortant devrait démissionner et, par contre, dissocier cette question-là de l'organisation du scrutin électoral qui, lui, pourrait s'organiser sous une forme de transition, par exemple avec le président de l'Assemblée nationale qui, dans les trois mois, doit organiser un scrutin en cas de démission du président de la République. Donc, le Conseil constitutionnel dispose de plusieurs pistes de sortie possibles de crise malgré tout dans ses textes.Il n'est pas obligé de se déclarer incompétent…Non, tout à fait. Il est attendu et, effectivement, beaucoup de juristes, une majorité de juristes d'ailleurs, ont plaidé pour le fait qu'il se déclare compétent.Selon la Constitution, le mandat de Macky Sall doit donc se terminer le 2 avril. Est-ce qu'il y a un risque de vide juridique au-delà de cette date ?Alors, tout va dépendre de la décision prise par le Conseil constitutionnel, donc on ne peut pas encore préjuger de ce que sera cette décision. Mais il y a des risques d'instabilité tout simplement. On entre dans un inconnu complet, un inconnu constitutionnel, politique, qui laisse à penser qu'ensuite ça peut être de purs rapports de force qui s'expriment si, justement, on s'affranchit du calendrier, ou en tout cas d'une forme de stabilité ou de prévisibilité juridique. Donc, effectivement, l'avenir est plutôt lourd de menaces après le 2 avril. Et il faut noter que le président lui-même, dans son interview à Associated Press, a été assez sibyllin, parlant du fait que nous ne sommes pas seuls sur la scène, et cetera. Ça a été interprété différemment dans le champ politique sénégalais comme menace ou chantage de coup d'État, et cetera. C'était assez curieux. Donc, les observateurs sont assez désemparés. Ce qu'il faut comprendre, c'est que, si on reste sur le calendrier prévu par cette proposition de loi, au 15 décembre 2024, ça suppose une année complète, une année préélectorale qui, on le sait, historiquement au Sénégal est souvent source de tensions. Donc, c'est quelque part le pire des scénarios qu'un report au mois de décembre, c'est une année complète garantie en termes d'instabilité, donc pour les acteurs économiques, pour les Sénégalais dans leur vie au quotidien, et cetera. Cette incertitude d'une année électorale complète, c'est assez problématique.Dans la Constitution sénégalaise, il existe un article 52 qui donne au président les pleins pouvoirs en cas de circonstances exceptionnelles. Est-ce que c'est un scénario envisageable ?Alors, il est trop tôt pour le dire. Ce qu'on peut noter toutefois, c'est que, dans les éléments de langage qui ont été diffusés au moment où la loi, la proposition de loi a été faite, des éléments de langage qui reprenaient texto les circonstances posées par l'article 52 pour une activation de celui-ci avaient été émis par les députés dans le texte de proposition de loi. Donc, c'est un signe quand même que c'est un scénario qui, me semble-t-il, a pu être envisagé ou qui reste pour l'avenir envisageable, qui reste en réserve quelque part comme une option pour le pouvoir. Donc, c'est là aussi quelque chose d'assez inquiétant.À lire aussiSénégal: les deux anciens présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade apportent leur soutien à Macky Sall
durée : 00:58:02 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Depuis la levée des barrières douanières décrétée par l'UE pour soutenir l'économie ukrainienne, les agriculteurs polonais crient à la concurrence illégale. Comment le gouvernement de Donald Tusk fraîchement élu compose-t-il face aux grèves et manifestations ? - invités : Marie-Claude Maurel Directrice d'études à l'EHESS au Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen et membre de l'Académie d'Agriculture de France; Jean-Yves Potel Docteur en sciences politiques; Antoine Roger Professeur de sciences politiques à Sciences-Po Bordeaux, membre du Centre Emile Durkheim
Mamadou Bowoï Barry, dit Petit Barry, est l'un des fondateurs de l'association des victimes du camp Boiro où il a lui-même été interné de 1971 à 1978. Un camp dont très peu de Guinéens sont sortis vivants. Pendant les sept ans de son incarcération, Petit Barry prend alors conscience de la face cachée de Sékou Touré, héros de son engagement pour l'indépendance et l'unité de l'Afrique. Diplômé de l'Institut des Hautes Études Internationales de Genève dont il revient dès 1964 pour se mettre au service de son pays et de la révolution culturelle, il dirige le Bureau de presse de la Présidence, la radio de la révolution et le journal Horoya. Au crépuscule de sa vie, Mamadou Bowoï Barry dit Petit Barry a décidé de parler.Au son de nos archives RFI et INA. Avec la participation des chercheures Elara Bertho et Céline Pauthier.► À lire : Mamadou B. Barry dit « Petit Barry » Camp Boiro. Sept ans sous le Mont Gangan. ► À voir et écouter : Mamadou Barry : «On a fait croire aux Guinéens que Sékou Touré est le héros » Elara Bertho, chargée de recherches au CNRS, à LAM (Les Afriques dans le Monde, UMR 5115, Sciences Po Bordeaux). Ses travaux portent sur les relations entre littérature et histoire en Afrique de l'Ouest. Elle a publié notamment Sorcières, tyrans, héros (Honoré Champion, 2019), Histoire locale de Djiguiba Camara. L'œuvre d'un historien guinéen à l'époque coloniale (Brill, 2020). Elle dirige la collection « Lettres du sud » chez Karthala, et participe à des comités de rédaction de revues (Multitudes ; Cahiers de Littérature Orale ; Études Littéraires Africaines). Fiche HAL : Pour plus d'informations. Travaux sur Academia. Céline Pauthier, maîtresse de conférences en Histoire contemporains. Département d'Histoire de l'Université de Nantes.Socialismes africains, Socialismes en Afrique, Paris, Éditions de la MSH. Elara Bertho, Jean-Luc Martineau, Céline Pauthier, Florent Piton (dir), Du héros à la communauté : le cheminement des identités en Afrique, XIXè-XXIè siècles, Cahiers Afriques N°30, CESSMA, Toulouse, Presses Universitaires du Midi.► Réécouter l'épisode 1En images (archives du journal Horoya « La liberté ». En images (Collection personnelle de Mamadou Bowoi Barry)
Au Togo, le mandat des députés expire le 31 décembre, mais pour l'instant, aucune date n'est fixée pour les prochaines législatives. Va-t-on vers un report des élections ? Si oui, pourquoi ? L'analyse de Bergès Mietté, qui est chercheur associé au laboratoire pluridisciplinaire « Les Afriques dans le monde », à Sciences Po Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. RFI : Le mandat des députés togolais expire le 31 décembre, mais on ne connait toujours pas la date des prochaines législatives. Est-ce qu'on va vers un « glissement », comme on dit au Congo ? Bergès Mietté : Effectivement, on s'interroge aujourd'hui sur la capacité du Togo à tenir cet engagement-là, avec l'organisation des élections législatives et locales à la date indiquée.Oui, parce qu'il faut le temps de faire campagne…Effectivement.Donc on ne votera pas avant le 31 décembre ? Au regard de la situation actuelle, il est peu probable que les élections se tiennent effectivement selon le calendrier constitutionnel.S'il y a glissement, ce sera une première dans l'histoire du Togo depuis l'arrivée au pouvoir de Faure Gnassingbé en 2005. Est-ce parce que le pouvoir ne veut plus d'aide étrangère pour financer les élections et est-ce parce qu'il manque d'argent ? Je pense que cette idée fait sens. J'ignore l'état réel de la trésorerie togolaise à l'heure actuelle, mais certaines sources évoquent des difficultés de trésorerie pour organiser efficacement les élections législatives et locales prévues cette fin d'année.En 2018, l'opposition avait boycotté les législatives. Cette fois-ci, l'ANC de Jean-Pierre Fabre et la DMP de Brigitte Adjamagbo-Johnson disent vouloir aller à ce scrutin, pourquoi ce changement de stratégie ? Ce qu'il faut dire, c'est que la C14, la principale coalition politique de l'opposition, avait boycotté les législatives de décembre 2018, effectivement, en raison des irrégularités constatées. Force est de constater que cet appel au boycott n'avait pas fait consensus au sein de l'opposition, puisque d'autres partis de l'opposition ont bel et bien participé à ce scrutin, c'est notamment le cas de l'UFC de Gilchrist Olympio, qui était presque en état fantomatique depuis son alliance avec le RPT (au pouvoir) en 2010. À bien des égards, la non-participation de l'ANC à ce scrutin a permis à l'UFC, qui a en partage le même bastion politique que l'ANC, de se régénérer et de renouer avec l'Assemblée nationale en tant que principal parti institutionnel de l'opposition nationale. On compte également le parti d'Agbéyomé Kodjo, l'ancien Premier ministre, le MPDD, ainsi que le parti de Gerry Taama, le Nouvel engagement togolais. Je pense que l'ANC et bien d'autres partis ont pu tirer des enseignements de ce boycott passé, c'est pour cette raison qu'ils ont décidé pour les élections législatives et locales à venir de participer activement et ont appelé leurs sympathisants à se mobiliser.Pour préparer au mieux ces législatives, l'opposition a fortement mobilisé ses partisans lors du dernier recensement de la population. C'était il y a six mois. Mais ce recensement fait polémique. Pourquoi ? L'opposition dénonce les processus en cours parce qu'il y a eu des irrégularités. Plusieurs citoyens togolais n'ont pas pu s'enrôler.Oui, beaucoup d'opposants disent que les difficultés d'enrôlement, c'était dans le sud du pays qui est, comme par hasard, le fief de l'opposition… Tout à fait. Selon l'opposition, le but, c'est que ces populations ne participent pas véritablement au processus électoral, à la différence des Togolais de la région septentrionale, par exemple, parce que, selon l'opposition, la forte participation des Togolais du Sud peut effectivement avoir des conséquences sur la primauté du parti au pouvoir. Et selon l'opposition, durant les processus d'enrôlement sur les listes électorales, tout est fait de manière à ce que certains Togolais du Sud ne puissent pas y participer.Autre sujet polémique, le découpage électoral. Pourquoi est-ce une telle pomme de discorde au Togo ? Ce qu'il faut dire, c'est que la problématique du découpage électoral est un sujet de discorde permanent dans le pays. L'opposition appelle à un découpage à partir du critère démographique, de sorte que chaque député représente exactement le même nombre de citoyens au Parlement. Il se trouve malheureusement que, depuis 1991, il existe d'énormes disparités et incohérences que l'opposition et la société civile togolaise dénoncent. Pour vous donner quelques chiffres, le Parlement togolais compte 91 députés et la région maritime – la plus peuplée, au sud du pays, avec Lomé et sa périphérie – qui abrite un peu plus de 3,5 millions d'habitants compte effectivement 25 sièges de député, autant que la région des plateaux, dont la population ne représente que le tiers de celle de la région maritime. Ce sont ces disparités-là que les partis politiques de l'opposition et la société civile dénoncent.Donc le fief de l'opposition est sous-représenté à la Chambre alors que le fief du pouvoir est sur-représenté ? Effectivement. Je pense que c'est le nœud de discorde au Togo.
durée : 00:42:40 - Le Temps du débat - par : Mattéo Caranta - Qui est le fameux français moyen derrière lequel courent tous les politiques ? Alors que se tient aujourd'hui le premier conseil des ministres et à l'occasion des universités d'été qui démarrent cette semaine, comment s'imaginent les politiques derrière le terme "Jojo" ? - invités : Vincent Tiberj Sociologue, professeur d'université à Sciences Po Bordeaux; Julien Vaulpré Conseiller de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2011, fondateur et dirigeant du cabinet de conseil en communication Taddeo,; Anne Rosencher Journaliste et écrivain
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les combats entre les milices à Tripoli, sur l'alliance des partis d'opposition en Afrique du Sud et sur la radiation d'Ousmane Sonko des listes électorales. Libye : recrudescence des combats entre milices à Tripoli Un cessez-le-feu négocié par le gouvernement de Tripoli a mis fin aux affrontements entre deux milices qui ont fait une cinquantaine de morts. Depuis le début de l'année 2023, Tripoli avait connu moins d'affrontements entre milices. Comment expliquer la reprise des violences ? Quelles sont les conditions du cessez-le-feu ? Le retour au calme pourra-t-il durer ? Ces dernières années, les milices sont devenues encore plus puissantes. Les élections préconisées par l'ONU cette année pourront-elles avoir lieu ? Avec Jalel Harchaoui, chercheur associé au sein du Royal United Services Institute de Londres. Niger : Mahamadou Issoufou sort du silence L'ancien président du Niger Mahamadou Issoufou est sorti du silence pour s'exprimer sur le putsch. Comment expliquer ce long silence de 3 semaines de l'ancien président nigérien ? Mahamadou Issoufou a annoncé soutenir la restauration de Bazoum. L'ancien chef de l'État mène-t-il des actions en ce sens ? Peut-il contribuer à une solution diplomatique ? Quelle est sa position sur une éventuelle intervention armée de la Cédéao ? Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI basé au Sahel.Afrique du Sud : l'opposition forme une coalition en vue des élections de 2024 En Afrique du Sud, sept partis d'opposition ont créé une alliance pour les élections en 2024 afin de renverser le parti au pouvoir. Comment peut s'organiser leur campagne électorale ? Quelles sont les chances de cette coalition de déloger l'ANC, au pouvoir depuis près de 30 ans ? Comment expliquer l'absence du parti de Julius Malema, l'EFF, qui souhaitait pourtant se rapprocher des autres partis d'opposition ? Avec Marianne Séverin, experte de l'Afrique du Sud au Laboratoire les Afriques dans le monde (LAM), Sciences Po Bordeaux. Sénégal : Ousmane Sonko radié des listes électorales Ousmane Sonko a officiellement été radié des listes du fichier électoral sénégalais, l'empêchant ainsi de se présenter à la présidentielle en 2024. Pourquoi certains juristes et le Pastef affirment-ils que cette radiation est illégale ? Est-il encore possible que l'opposant soit rétabli dans le fichier électoral ? Comment expliquer l'absence de contestations depuis cette annonce, alors qu'il avait reçu des vagues de soutien en juillet 2023 ? Avec Théa Ollivier, correspondante de RFI à Dakar.
durée : 00:40:48 - L'Invité(e) des Matins d'été - par : Quentin Lafay - Alors que s'ouvre à Rome un sommet sur la sécurité alimentaire, trois invités dans la matinale pour évoquer ce sujet : Matthieu Brun, Sébastien Abis et Pauline Verrière. - invités : Sébastien Abis Directeur du club DEMETER et chercheur associé à l'IRIS ; Matthieu Brun Directeur scientifique de la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) et chercheur associé à Sciences Po Bordeaux; Pauline Verrière Responsable plaidoyer systèmes alimentaire et crise climatique chez Action contre la faim
durée : 02:00:45 - Les Matins d'été - par : Quentin Lafay - Le défi de la sécurité alimentaire : nourrir la terre, nourrir les hommes / Kheiron à l'improviste - invités : Sébastien Abis Directeur du club DEMETER et chercheur associé à l'IRIS ; Matthieu Brun Directeur scientifique de la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) et chercheur associé à Sciences Po Bordeaux; Kheiron Humoriste; Pauline Verrière Responsable plaidoyer systèmes alimentaire et crise climatique chez Action contre la faim