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Théâtre
"Grisélidis Réal, encore vivante" de Cédric Aussir

Théâtre

Play Episode Listen Later May 31, 2025 57:53


durée : 00:57:53 - Samedi fiction - Le 31 mai 2005, il y a exactement 20 ans, disparaissait Grisélidis Réal. A travers ce choix de poèmes et de textes se dessine le portrait sensible et incandescent de celle qui se présentait comme « écrivain, peintre, prostituée » et dont l'œuvre poétique reste encore trop peu connue. - réalisation : Cédric Aussir

Samedi noir
"Grisélidis Réal, encore vivante" de Cédric Aussir

Samedi noir

Play Episode Listen Later May 31, 2025 57:53


durée : 00:57:53 - Samedi fiction - Le 31 mai 2005, il y a exactement 20 ans, disparaissait Grisélidis Réal. A travers ce choix de poèmes et de textes se dessine le portrait sensible et incandescent de celle qui se présentait comme « écrivain, peintre, prostituée » et dont l'œuvre poétique reste encore trop peu connue. - réalisation : Cédric Aussir

Journal d'Haïti et des Amériques
Haïti: «La communauté internationale nous regarde en train de mourir»

Journal d'Haïti et des Amériques

Play Episode Listen Later Apr 9, 2025 30:00


En Haïti, le blocage des routes par des gangs a des conséquences désastreuses. Exemple : la route Kajak, l'une des pistes les plus dangereuses du pays reliant Port-au-Prince à la côte du département du Sud-Est, est sous l'emprise des gangs depuis plusieurs semaines. Nous en parlons avec Winthrop Attié, le directeur de la Fondation Seguin, il travaille pour la préservation du Parc national La Visite. Ce tronçon impraticable empêche la population et les marchandises de circuler. C'est une stratégie voulue par les gangs. Selon Winthrop Attié, les gangs ne veulent pas que des provisions alimentaires arrivent à Port-au-Prince, ils encerclent la capitale et empêchent que les paysans puissent y vendre leurs produits. « Toute notre infrastructure est détruite, et la communauté internationale nous regarde en train de mourir », explique le directeur de la Fondation Seguin en Haïti.Les gangs poursuivent aussi leur offensive à Mirebalais. Le centre-ville est devenu le théâtre d'affrontements intenses entre les groupes armés et les forces de sécurité. Ces attaques plongent la population dans la panique et paralysent le fonctionnement des hôpitaux comme l'hôpital universitaire de Mirebalais. Guy-Thierry Nyam, directeur des opérations de l'hôpital, explique : « Tout approvisionnement en médicaments est interrompu. Si cet hôpital cesse de fonctionner, c'est l'effondrement total du système sanitaire actuel. »Selon Le Nouvelliste, les gangs qui opèrent dans la capitale ont changé de stratégie : ils privilégient désormais les attaques nocturnes, ils agissent plus discrètement pour éviter d'attirer l'attention. Leur méthode : creuser des passages entre les murs et les clôtures pour circuler de maison en maison sans emprunter la voie publique. Il y a deux jours, des assaillants ont saccagé et incendié les locaux de la coopérative Fonkoze, avant de s'introduire dans la cour du presbytère de la paroisse Notre-Dame du Sacré-Cœur de Turgeau. Grâce à l'intervention d'un prêtre, qui a eu le réflexe de sonner la cloche de l'église, les agresseurs ont pris la fuite, écrit Le Nouvelliste.40 000 enfants haïtiens ont fui les violences depuis janvier 2025Le journal en ligne Alterpresse reprend aussi le communiqué de l'ONG Save the Children qui s'inquiète de la situation des enfants en Haïti. D'après l'organisation, plus 40 000 enfants ont dû fuir leur domicile à cause de la violence croissante des gangs. Un enfant sur quatre vit désormais dans des zones où l'accès à l'aide humanitaire est très limité.La star du merengue Rubby Perez meurt dans l'effondrement d'une discothèque à Saint-Domingue La République dominicaine frappée par un drame qui fait la Une des médias nationaux : l'effondrement de la boite de nuit Jet Set à Saint-Domingue hier, mardi 8 avril 2025. Le bilan humain ne cesse de s'alourdir, on compte au moins 113 morts. Les sauveteurs continuent de fouiller ce mercredi les décombres du Jet Set, mais plus de vingt-quatre heures après l'accident, l'un des plus meurtriers de l'histoire de la République dominicaine, il y a peu d'espoir de retrouver des personnes vivantes. « Saint-Domingue est plongé dans le deuil », selon le journal Listin qui décrit des scènes de douleur et de solidarité autour de l'Institut national de médecine légale. Familles et amis des victimes s'y assemblent dans l'angoisse d'obtenir des nouvelles. Cette angoisse concernait aussi la famille de la star du merengue, Rubby Perez, dont la mort a été finalement confirmée par les autorités. Tous les journaux publient un portrait de cette star de la musique caribéenne, surnommée « la voix la plus aiguë du merengue ». Il donnait un concert dans la discothèque lorsque le toit s'est effondré. « Rubby Pérez est mort en faisant ce qu'il faisait le mieux : chanter », écrit Diario Libre. Selon sa fille Zulinka Perez, c'est parce que son père s'est mis à chanter alors qu'il était coincé sous les décombres que les sauveteurs ont pu le retrouver. Le président dominicain Luis Abinader s'était rendu sur place, hier, a décrété trois jours de deuil national.À lire aussiRépublique dominicaine: un bilan de 124 morts dans l'effondrement du toit d'une discothèque à Saint-DomingueDonald Trump, le président disruptifLe New York Times dresse un constat sévère de la méthode Trump. Dans un article intitulé An Experiment in Recklessness : Trump as Global Disrupter, le quotidien américain décrit une présidence marquée par le goût du choc, quitte à en assumer les conséquences plus tard – quand il y a un plan, ce qui n'est pas toujours le cas. Exemple frappant : les droits de douane dits « réciproques » imposés par Donald Trump, qui ont précipité un plongeon des marchés et déclenché des représailles étrangères. Des mesures dont la Maison Blanche savait qu'elles provoqueraient une onde de choc… sans pour autant avoir anticipé les effets secondaires.De son côté, le mensuel The Atlantic décrit comment la foi quasi religieuse des partisans de Donald Trump est confrontée à un test de réalité : les effets catastrophiques de ses décisions économiques.Le magazine rappelle notamment cette déclaration d'un représentant républicain, en novembre dernier : « Si Donald Trump dit que les droits de douane fonctionnent, alors ils fonctionnent. Point. Parce que Donald Trump ne se trompe jamais. » Un dogme qui n'est pas sans rappeler, ironise The Atlantic, la célèbre formule de La ferme des animaux : « Camarade Napoléon a toujours raison. »Mais tous ne sont pas aussi stoïques. The Atlantic cite l'exemple du financier pro-Trump Bill Ackman, qui a reconnu sur X avoir été surpris par l'ampleur de la crise : « Je pensais que la rationalité économique primerait mon erreur. »Les prisonniers politiques étrangers au Venezuela Ils sont actuellement 901 prisonniers politiques au Venezuela, selon l'ONG Foro Penal. Parmi eux, 66 étrangers, ce qui leur donne un statut particulier, ils sont précieux, notamment pour les autorités de leur pays d'origine, mais également pour le gouvernement vénézuélien, qui peut les « échanger ». Six prisonniers américains ont notamment été libérés le 31 janvier, après des discussions entre Caracas et Washington. Actuellement, un Français, Lucas Hunter, est détenu au Venezuela. Sa famille est très mobilisée, nous explique notre correspondante à Caracas, Alice Campaignolle.Journal de la 1ère Comment accompagner nos ainés ?

Reportage International
De Prague à Moscou, l'arrêt du financement de Radio Free Europe suscite de vives réactions

Reportage International

Play Episode Listen Later Apr 7, 2025 2:33


Basée à Prague depuis 30 ans, Radio Free Europe est dans la tourmente ces dernières semaines, Elon Musk et Donald Trump ayant décidé que ce média public américain, tout comme Voice of America, ne devait plus être financé par l'État. Cette radio diffuse dans une trentaine de langues et cible prioritairement des pays où la presse n'est pas libre. Le gouvernement tchèque est rapidement monté au créneau pour défendre cette station et ses journalistes, mais les derniers développements ne sont guère encourageants. Le satellite permettant la transmission de la chaîne de télévision en langue russe de Radio Free Europe en Russie, Current Time, a été éteint jeudi 3 avril par les États-Unis. Propagandiste en chef du Kremlin, Margarita Simonian, directrice du média Russia Today, n'a pas caché sa joie à l'annonce de la fin du financement de Radio Free Europe, allant même jusqu'à parler d'un jour de fête pour la Russie.À Prague, en République Tchèque, l'arrêt des subventions, même s'il est contesté en justice, a pour conséquence la mise au chômage technique d'une partie du personnel. « Radio Free Europe Radio Liberty a une mission très particulière. Nous opérons dans des régions dans lesquelles la liberté de la presse n'est plus autorisée, ou bien est fortement restreinte. Grâce à notre travail, nous sommes devenus une bouée de sauvetage pour les membres de notre audience. Nos auditeurs sont en quête d'informations fiables et précises sur ce qui se passe dans leur propre pays et dans le monde », estime Stephen Capus, son directeur, qui refuse de baisser les bras. L'audience de Radio Free Europe est estimée à 50 millions de personnes par semaine, avec un fort impact également sur les réseaux sociaux. Preuve s'il en fallait que ce média américain, important durant la guerre froide, conserve un certain prestige et une certaine raison d'être, encore aujourd'hui.Le média américain, qui a renouvelé sa rédaction hongroise et qui possède encore des services roumains et bulgares, dérange dans de nombreux pays. Son antenne kirghize, Radio Azattyk, a été interdite par Bichkek en 2023. La documentariste tchèque Veronika Janatková vient de produire un film sur le travail d'un des journalistes de cette antenne. « C'est absolument essentiel, souligne-t-elle. Au Kirghizistan, cette affaire de corruption, qui est au cœur du documentaire, traîne depuis 2019. Mais une enquête journalistique de ce type n'aurait probablement pas été possible là-bas. En 2023, Radio Free Europe/Radio Azattyk, la section kirghize, a déjà été interdite dans le pays. Le fait qu'il ait existé une institution soutenant ce type de recherche et de journalisme en faisait le seul espace où de telles informations pouvaient être publiées. »Le chef de la diplomatie tchèque, Jan Lipavský, a tenté de motiver ses homologues européens à sauver cette radio basée à Prague depuis 30 ans. Mais rien n'est encore acquis pour l'heure, surtout que le budget annuel représenté en 2024 environ 142 millions de dollars.À lire aussiRépublique tchèque: Prague appelle à des discussions au sein de l'UE pour sauver Radio Free Europe 

Reportage international
De Prague à Moscou, l'arrêt du financement de Radio Free Europe suscite de vives réactions

Reportage international

Play Episode Listen Later Apr 7, 2025 2:33


Basée à Prague depuis 30 ans, Radio Free Europe est dans la tourmente ces dernières semaines, Elon Musk et Donald Trump ayant décidé que ce média public américain, tout comme Voice of America, ne devait plus être financé par l'État. Cette radio diffuse dans une trentaine de langues et cible prioritairement des pays où la presse n'est pas libre. Le gouvernement tchèque est rapidement monté au créneau pour défendre cette station et ses journalistes, mais les derniers développements ne sont guère encourageants. Le satellite permettant la transmission de la chaîne de télévision en langue russe de Radio Free Europe en Russie, Current Time, a été éteint jeudi 3 avril par les États-Unis. Propagandiste en chef du Kremlin, Margarita Simonian, directrice du média Russia Today, n'a pas caché sa joie à l'annonce de la fin du financement de Radio Free Europe, allant même jusqu'à parler d'un jour de fête pour la Russie.À Prague, en République Tchèque, l'arrêt des subventions, même s'il est contesté en justice, a pour conséquence la mise au chômage technique d'une partie du personnel. « Radio Free Europe Radio Liberty a une mission très particulière. Nous opérons dans des régions dans lesquelles la liberté de la presse n'est plus autorisée, ou bien est fortement restreinte. Grâce à notre travail, nous sommes devenus une bouée de sauvetage pour les membres de notre audience. Nos auditeurs sont en quête d'informations fiables et précises sur ce qui se passe dans leur propre pays et dans le monde », estime Stephen Capus, son directeur, qui refuse de baisser les bras. L'audience de Radio Free Europe est estimée à 50 millions de personnes par semaine, avec un fort impact également sur les réseaux sociaux. Preuve s'il en fallait que ce média américain, important durant la guerre froide, conserve un certain prestige et une certaine raison d'être, encore aujourd'hui.Le média américain, qui a renouvelé sa rédaction hongroise et qui possède encore des services roumains et bulgares, dérange dans de nombreux pays. Son antenne kirghize, Radio Azattyk, a été interdite par Bichkek en 2023. La documentariste tchèque Veronika Janatková vient de produire un film sur le travail d'un des journalistes de cette antenne. « C'est absolument essentiel, souligne-t-elle. Au Kirghizistan, cette affaire de corruption, qui est au cœur du documentaire, traîne depuis 2019. Mais une enquête journalistique de ce type n'aurait probablement pas été possible là-bas. En 2023, Radio Free Europe/Radio Azattyk, la section kirghize, a déjà été interdite dans le pays. Le fait qu'il ait existé une institution soutenant ce type de recherche et de journalisme en faisait le seul espace où de telles informations pouvaient être publiées. »Le chef de la diplomatie tchèque, Jan Lipavský, a tenté de motiver ses homologues européens à sauver cette radio basée à Prague depuis 30 ans. Mais rien n'est encore acquis pour l'heure, surtout que le budget annuel représenté en 2024 environ 142 millions de dollars.À lire aussiRépublique tchèque: Prague appelle à des discussions au sein de l'UE pour sauver Radio Free Europe 

Chronique Transports
Les conséquences du changement climatique sur le transport naval

Chronique Transports

Play Episode Listen Later Feb 7, 2025 2:30


Obligés de prendre le train par faute de bateaux, c'est ce qui est arrivé l'an passé aux transporteurs européens. En Europe, les sécheresses et les pluies torrentielles de l'an dernier ont bouleversé les fleuves et les mers. Dans une nouvelle étude, l'assureur de transport international TT Club a calculé l'impact des déchargements forcés pour routes asséchées ou des zones portuaires inondées.  Le comble pour un transporteur de marchandises, être obligé d'alléger ses bateaux pour arriver à temps. Géraldine Savin, coordinatrice du rapport de l'assureur britannique TT Club, explique que l'an passé, les sécheresses des fleuves en Europe ont poussé des industriels à n'acheminer que 25 % de leurs marchandises sur des navires habituellement bien remplis. Plus légers, les bateaux évitent ainsi de s'échouer. « Il faut d'abord comprendre le risque et régulièrement revoir et mettre à jour les plans et les procédures pour rendre l'industrie mondiale du transport et de la logistique plus sûre, plus sécurisée et plus durable », affirme-t-elle.À lire aussi Dans le sud de l'Allemagne, des inondations font plusieurs victimes100 milliards de dollars perdus chaque année Inversement, l'été dernier, les pluies torrentielles en Allemagne ont provoqué l'arrêt du transport sur le Rhin, le fleuve était impraticable. Pour les entreprises, ces retards imprévus nuisent à leur réputation. Cela fait partie des risques que les assureurs comptabilisent. L'avenir du transport fluvial est en péril. Et comme les fleuves conduisent aux mers, c'est toute la chaîne qui risque d'être perturbée. D'ailleurs, selon Hervé Deiss, qui dirige la revue Ports et Corridors, les effets sur l'économie mondiale se font déjà sentir : « Le risque climatique est important. Ça a été notamment mis en exergue sur le canal de Panama. Ce canal, c'est quand même la route entre l'Atlantique et le Pacifique. En raison de pluies assez faibles, le canal de Panama a dû restreindre le nombre de passages de navires par jour. Donald Trump a dit : "Je saurai mieux gérer le canal de Panama que les Panaméens. Donc, je vais reprendre le canal." Ça n'empêchera pas que s'il y a des problèmes d'eau, il y aura les mêmes soucis. Sauf qu'il fera passer d'abord les bateaux américains avant les bateaux des autres pays. »À lire aussiRéchauffement climatique: la pénurie d'eau douce menace la viabilité du canal de PanamaUn risque climatique et géopolitiqueSelon l'analyste, le risque est climatique, mais aussi géopolitique : « On l'a vu avec les attaques des Houthis où tous les bateaux qui reliaient l'Asie à l'Europe ne passent plus par Suez, mais contournent par le cap de Bonne Espérance, une mer assez agitée, ce qui a entraîné quand même quelques petits soucis aussi de pertes de conteneurs en mer. Toute la logistique aujourd'hui est dépendante de plus en plus des conditions climatiques, au-delà de ce que l'on connaît. »L'an dernier, des piles de conteneurs se sont renversées, des grues se sont effondrées. Les assureurs préviennent, il est temps que les gestionnaires de ports en Europe prévoient les risques.  À lire aussiLe commerce mondial otage des Houthis ?

Poésie
L'Instant poésie de Clara Ysé 1/20 : "Toute personne qui tombe a des ailes" de Ingeborg Bachmann : l'enfance et la fidélité

Poésie

Play Episode Listen Later Dec 26, 2024 6:33


durée : 00:06:33 - L'Instant poésie - "Toute personne qui tombe a des ailes" : ce vers de la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann accompagne la vie de Clara Ysé à tel point qu'elle l'a mis en exergue de son recueil, "Vivante". - réalisation : Cédric Aussir

Chronique des Matières Premières
Le Sénégal suspend l'exportation d'arachide pour encourager la transformation locale

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Dec 25, 2024 1:38


Troisième producteur africain d'arachide après le Nigeria et le Soudan, le Sénégal a décidé mi-novembre de suspendre l'exportation de ses arachides pour promouvoir la transformation locale de la cacahuète sénégalaise, une mesure qui suscite des remous dans le secteur. Exporter ou protéger ? C'est le dilemme de l'arachide au Sénégal. Depuis longtemps, cette petite noix qui fait vivre 3 millions de paysans et 27% des ménages est l'un des principaux produits d'exportation du pays. Au point que ces dernières années, l'accès aux graines a alimenté des tensions au sein de la filière : les huiliers et raffineurs locaux venant à manquer de matière première. Notamment après un accord signé entre la Chine et le Sénégal en 2014.C'est donc pour favoriser les transformateurs locaux et s'assurer qu'ils aient assez d'arachides que, fin octobre, les autorités ont décidé de suspendre les exportations. Une première. En échange, l'État a fixé un prix d'achat de 9% plus élevé que celui de l'année dernière : 305 francs CFA le kilogramme au lieu des 280 francs CFA en 2023.Pour les petits producteurs et les huiliers, c'est une bonne mesure. Le prix est sécurisé et plus élevé qu'auparavant. Le principal huilier du pays, la Sonacos, de son côté, a relancé deux unités de transformation, l'une à Louga, dans le nord, à l'arrêt depuis deux ans, et l'autre à Ziguinchor, dans le sud du pays. Avec ses quatre autres usines, la Sonacos promet de transformer 300 000 tonnes d'arachides en huile de table et de créer 7 000 emplois cette année. C'est « un début », analyse un spécialiste du secteur après des années où les usines de transformation étaient quasiment à l'arrêt. Pour comparer, en 2023, la Sonacos a transformé 12 000 tonnes d'arachides, 22 000 tonnes l'année d'avant.À lire aussiRécolte d'arachide au Sénégal: les agriculteurs sont inquiets, l'État se veut rassurant305 francs CFA, un prix insuffisant pour les gros producteurs d'arachideMais du côté des gros producteurs, on grince des dents. Et on met en avant les prix plus élevés auxquels les exportateurs achetaient leurs arachides jusqu'à 500 francs CFA le kilogramme l'année dernière. Certains menacent de ne pas vendre leurs arachides aux usines locales.Enfin, sur le million et demi de tonnes d'arachides produites chaque année, la Sonacos et ses trois concurrentes privées ne peuvent absorber qu'un maximum de 500 000 tonnes. Qu'adviendra-t-il du reste des arachides ?Face à l'inquiétude du secteur, le ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, Mabouba Diagne, a assoupli les mesures fin novembre. Les autorités ont promis qu'une fois les huiliers sénégalais approvisionnés, les arachides restantes pourront être exportées.À lire aussiSénégal: les huileries d'arachide menacées par la concurrence chinoise

A suivre
La vérité sur l'Homme-Taupe - EP182

A suivre

Play Episode Listen Later Dec 17, 2024


Lucien dissout la cellule investigation. Georgia est affectée à la page Horoscope et phénomènes paranormaux, où elle reprend l'enquête sur l'Homme-Taupe. La Chute de Lapinville Lapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d’école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu’une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l’enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l’espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil. Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La Chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie. Enregistrements décembre 2023-2024 Scénario et dialogues Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci Direction artistique Benjamin Abitan Réalisation Laure Egoroff Assistante réalisation Alexandra Garcia-Vilà Narratrice Caroline Piette (Georgia Blette) Comédiens Daniel Kenigsberg (Lucien), Grégoire Tachnakian (Moktar), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon), Claude-Bernard Perot (Labinette), Flore Babled (Chloé), Bertrand Belin (lui-même), Charlotte Corman (Spiruline), Aurélien Gabrielli (Lapin) Comédiens silhouettes Léo Reynaud, Rémi Durel, Sahar Pirouz, Alice Lebaube, Sébastien Faglain, Heza Botto, Cédric Danielo, Anne-Sophie Picard, Cédric Aussir, Anouk Aussir Revah, Josette Stein Production ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous Illustration Roxane Lumeret Musiques Samuel Hirsch

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne
La vérité sur l'Homme-Taupe - EP182

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne

Play Episode Listen Later Dec 17, 2024 5:52


Lucien dissout la cellule investigation. Georgia est affectée à la page Horoscope et phénomènes paranormaux, où elle reprend l'enquête sur l'Homme-Taupe. La Chute de Lapinville Lapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d'école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu'une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l'enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l'espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil. Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La Chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie. Enregistrements : décembre 2023-2024 - Scénario et dialogues : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci - Direction artistique : Benjamin Abitan - Réalisation : Laure Egoroff - Assistante réalisation : Alexandra Garcia-Vilà - Narratrice : Caroline Piette (Georgia Blette) - Comédiens : Daniel Kenigsberg (Lucien), Grégoire Tachnakian (Moktar), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon), Claude-Bernard Perot (Labinette), Flore Babled (Chloé), Bertrand Belin (lui-même), Charlotte Corman (Spiruline), Aurélien Gabrielli (Lapin) - Comédiens silhouettes : Léo Reynaud, Rémi Durel, Sahar Pirouz, Alice Lebaube, Sébastien Faglain, Heza Botto, Cédric Danielo, Anne-Sophie Picard, Cédric Aussir, Anouk Aussir Revah, Josette Stein - Production : ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous - Illustration : Roxane Lumeret

Vivre ailleurs
Gros plan sur «VIA Expats» qui aide à l'expatriation au Québec

Vivre ailleurs

Play Episode Listen Later Dec 13, 2024 10:46


Créé il y a tout juste un an par Melissa Medeiros, « VIA Expats » a pour ambition d'aider les candidats à l'expatriation au Québec à réaliser leur rêve. Tous les aspects personnels du projet de mobilité sont pris en charge, depuis le pays d'origine du postulant jusqu'à son arrivée et son installation dans la région de Montréal.  Retrouvez plus d'informations sur le site VIA Expats.À lire aussiRéussir son expatriation au Québec et en faire un atout dans son parcours professionnel

Invité Afrique
Olivier Kamitatu (RDC): «Félix Tshisekedi veut du prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Nov 25, 2024 9:58


Pour ou contre une nouvelle Constitution, c'est le grand sujet de controverse en ce moment en République démocratique du Congo. Le mois dernier, le président Tshisekedi a lancé le débat en disant que la Constitution actuelle n'était « pas adaptée aux réalités congolaises ». La semaine dernière, l'opposition a répliqué en criant au « coup d'État constitutionnel » et en accusant le chef de l'État de vouloir briguer un 3ème mandat en 2028. La Constitution actuelle, Olivier Kamitatu la connait bien, car il présidait l'Assemblée nationale quand elle a été promulguée – c'était en 2006. Aujourd'hui, il est le porte-parole de l'opposant Moïse Katumbi. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : « La Constitution de 2006 est obsolète et fait la part belle aux belligérants », dit Augustin Kabuya, le secrétaire général de l'UDPS au pouvoir. Est-ce qu'il n'y a pas en effet des articles à revoir dans la loi fondamentale ?Olivier Kamitatu : Eh bien ! D'abord, ce n'est pas une constitution des belligérants. C'est une Constitution qui a été adoptée par un référendum constitutionnel organisé le 18 et 19 décembre 2005, promulguée en février 2006. Donc, 85% des Congolais ont dit oui à cette Constitution. C'est bien la Constitution de tous les Congolais, élaborée par des constitutionnalistes. À cette époque-là d'ailleurs, j'étais président de l'Assemblée nationale et j'ai animé les débats qui ont abouti à l'adoption du projet de Constitution. Non, tout cela en réalité, la volonté de Félix Tshisekedi, c'est de déverrouiller un article qui le contraint, en 2028, à quitter le pouvoir. Il veut garder le pouvoir et il trouve tous les arguments les plus grotesques. En fait, Félix Tshisekedi veut une Constitution qui soit un prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale, avec des mandats illimités, une présidence à vie, c'est ça qu'il cherche réellement.Mais le président a déclaré la semaine dernière : « Ce que j'ai dit il y a quelques jours à Kisangani n'avait absolument aucun lien avec un quelconque 3e mandat, je ne suis pas venu à la tête du Congo pour m'éterniser au pouvoir ». C'est clair ça, non ?Non, ce n'est pas clair du tout. Rien n'est clair dans la démarche de Félix Tshisekedi. C'est un homme qui manipule l'opinion. Il y a quelques années encore, Félix Tshisekedi était à nos côtés pour défendre la Constitution. Lui-même a déclaré qu'il faudrait marcher sur son corps pour que cette Constitution puisse être changée. Moïse Katumbi a amené Felix Tshisekedi au Quai d'Orsay, aux Affaires étrangères, à la Maison Blanche pour ensemble se battre pour le maintien de toutes les dispositions de la Constitution. On a conduit des jeunes Congolais à manifester, certains ont été tués. Rossy Tshimanga, Thérèse Kapangala, ont laissé leurs vies sur ce combat mené par toute l'opposition, Moïse Katumbi, Felix Tshisekedi. Et, aujourd'hui, quelques années après, par amnésie, il crache sur la mémoire de ces victimes, de ces martyrs, simplement pour une volonté tout à fait personnelle de conserver le pouvoir au-delà des mandats constitutionnels. Manifestement, Felix Tshisekedi aura partie difficile face au peuple congolais qui est extrêmement jaloux des dispositions de cette Constitution et particulièrement, et celles ayant trait à l'alternance du pouvoir après le mandat présidentiel.Alors la semaine dernière, vous, les principaux dirigeants de l'opposition, vous avez créé un Front commun, ce sont les « Forces politiques et sociales contre la dictature et le changement de Constitution ». Mais l'an dernier, vous n'avez pas été capables de désigner un candidat commun contre le président sortant. Est-ce que vos divisions ne font pas le jeu du pouvoir ?On ne peut pas comparer la situation de l'an dernier à celle que nous vivons aujourd'hui. Aujourd'hui, cette coalition n'est pas une coalition pour la conquête du pouvoir. C'est une coalition pour sauver la nation d'un grand péril.À l'Assemblée nationale, vous êtes ultra minoritaire, vous n'avez que quelques dizaines de députés face à l'Union sacrée qui en compte plus de 400, qu'est-ce que vous pouvez faire ?Eh bien, il faut d'abord réveiller les consciences. Et nous brandissons très bien aujourd'hui, ce que tous les Congolais connaissent : l'article 64 de la Constitution qui dispose que nous avons le devoir de nous lever contre toute personne qui veut prendre le pouvoir ou l'exercer en violation de la Constitution. C'est un coup d'État constitutionnel auquel se prépare Félix Tshisekedi aujourd'hui. Nous devons défendre un bien commun qui est notre Constitution.Oui, mais l'Union sacrée, c'est quand même un bloc très fort avec de nombreux leaders politiques, pas seulement Félix Tshisekedi, mais aussi Vital Kamerhe, Modeste Bahati Lukwebo, Jean-Pierre Bemba.Eh bien, certains de ces leaders ont un silence de cathédrale assourdissant aujourd'hui, parce qu'ils ont été eux-mêmes les artisans de ce texte de 2006. Donc, je peux parler de Vital Kamerhe ou de Bahati ou de Jean-Pierre Bemba. Ils ont connu tout ce processus d'élaboration d'un texte qui a abouti effectivement à une apothéose heureuse de 85% des Congolais qui ont dit : Oui.Donc vous espérez que ces leaders politiques qui sont actuellement dans l'Union sacrée fassent défection ?Non. Nous espérons simplement qu'ils se rappellent les valeurs que porte ce texte. Et ce qu'il a contribué à l'unité de ce pays. Nous ne pouvons pas aujourd'hui, nous soumettre aux besoins d'un seul homme qui continue à piller le pays, à mettre en coupe réglée le Katanga, qui mène en train de vie insolent. Nous avons un héritage à protéger, c'est celui d'un pays qui est uni. Nous ne pouvons pas le sacrifier pour les caprices de Félix Tshisekedi.À lire aussiRévision de la Constitution en RDC: des opposants signent une déclaration commune à KinshasaÀ lire aussiRDC: l'UDPS lance sa campagne pour la révision de la Constitution

Invité Afrique
Référendum constitutionnel au Gabon: «Le moment est venu de rendre le pouvoir aux civils»

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Play Episode Listen Later Nov 15, 2024 11:15


Après le Premier ministre et coordinateur de la campagne pour le « oui » au référendum constitutionnel prévu demain, samedi 16 novembre, RFI donne la parole à un tenant du « non », Albert Ondo Ossa, candidat lors de la dernière élection (élections générales gabonaises du 26 août 2023) qui continue de revendiquer sa victoire à ce scrutin rendu caduc par le coup d'État militaire de 2023. Ce professeur d'université, qui dénie le droit d'organiser un tel référendum au pouvoir de transition, appelle les Gabonais à lui faire barrage massivement. Il répond aux questions de Esdras Ndikumana. RFI : Pourquoi est-ce que vous vous opposez à ce projet de Constitution ?Albert Ondo Ossa : Alors, je ne veux pas faire du juridisme, il faut passer en revue les articles. Effectivement, je pense que l'homme politique que je suis repose son appréciation sur deux choses : l'esprit du texte d'une part, la procédure conduisant à son élaboration et à son adoption d'autre part. Alors, pour ce qui est de l'esprit, deux éléments sont importants à relever. Le président de la transition au Gabon manque de posture, de légitimité, de crédibilité. Il a besoin d'un texte susceptible de le crédibiliser, de le légitimer, de le légaliser. Un texte ne peut rendre légal ce qui est illégal, pas plus qu'il ne suffit pas à légitimer ce qui est illégitime, car nul ne peut se prévaloir de sa turpitude. Donc, à partir de ce moment-là, véritablement, la seule chose, c'est pouvoir dire non au référendum.L'une des dispositions qui fâchent dans son projet de Constitution, c'est la limitation de l'âge de 35 à 70 ans pour être candidat à l'élection présidentielle. Est-ce que vous vous sentez visé personnellement, vous, qui venez d'avoir justement 70 ans ?On se sent visé si on va dans leur logique, c'est-à-dire faire du juridisme. Non, je me sens pas du tout visé. Le problème, c'est que globalement, un référendum, c'est un vote qui permet à l'ensemble des citoyens d'approuver ou de rejeter une mesure proposée par le pouvoir exécutif. Dans ce genre d'opération, aucun calcul politicien n'est permis, aucune justification de bas-étage n'est plausible. Le choix à opérer est clair : ou on accepte le texte dans son intégralité ou on le rejette globalement. Et c'est en cela que toutes les arguties et autres gesticulations des partisans du « oui » sont superfétatoires, voire indécentes. Le choix est simplement facile et clair : ou la République ou la déchéance. Or, je suis un démocrate, je recommande au peuple gabonais de voter pour la République. Voilà. Et c'est clair.Je reviens encore sur cette question, quand même, c'est important. Par exemple, si le « oui » passe, la prochaine fois, vous ne pourrez pas vous présenter parce que vous aurez plus de 70 ans. Est-ce... Ça, c'est ce que vous dites, si le « oui » passe. Le « oui » ne passera pas ! Et dans le cas où il passe, le peuple gabonais qui m'a voté va se lever pour chasser les militaires, leur place est dans les casernes, pas effectivement dans la politique. Ça se passe partout ailleurs.Une des personnalités qui milite pour le « non » a estimé que ce projet allait mettre en place, je cite, « un homme fort et non des institutions fortes ». Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ou pas ?Un homme fort ou les institutions fortes, moi, je ne rentre pas dans ce débat-là. Ma position est claire : je ne rentre pas dans ce que fait le CTRI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions – Ndlr), pour ou contre ; et ma formule : ni allégeance, ni défiance. Donc, je ne me mêle pas de ce débat-là. Je parle de cela parce que j'ai été interpellé par le peuple gabonais qui m'a élu en me demandant ce que je leur recommande. C'est tout. Le reste ne m'intéresse pas. Ils sont dans le non-droit. Je ne veux pas avaliser ce qui est illégal, ce qui est illégitime, ce qui procède du non-droit et du déni de droit. Voilà.À lire aussiRéférendum constitutionnel au Gabon: «On clarifie les pouvoirs du président purement et simplement»Est-ce que pour vous ce régime hyper présidentialiste est la preuve de ce que vous dénoncez depuis le coup d'État, à savoir qu'il s'agit davantage d'une évolution du système que d'une rupture ?Vous allez dans les détails. Mon appréciation du texte, quelque chose qui est mal ficelé au départ est forcément mauvais. Le coup d'État est illégal, la révolution de palais illégale. Tout ce qu'ils font, c'est du non-droit et du déni de droit. Moi, je ne peux pas l'accepter. Donc, j'ai dit aux populations de refuser cela, c'est tout. Et m'amener à regarder tel ou tel article, c'est du juridisme. Je n'en suis pas là. Il faut que les militaires retournent dans les casernes. Ils l'ont déclaré, le moment est venu pour eux de rendre le pouvoir aux civils. C'est là le débat de fond, voilà l'enjeu. Et le peuple gabonais le comprend très bien aujourd'hui.Retourner dans les casernes, cela passe notamment par l'organisation d'un référendum. Certains appellent à voter « oui », d'autres appellent à voter « non ».Ah non. Ah non. Non, non. Organiser ? Si les militaires organisent un référendum, cela revient à légaliser l'illégalité. Seul quelqu'un qui est élu dans les conditions normales peut appeler le peuple gabonais à l'élection. Nul ne peut se prévaloir de sa turpitude. C'est inacceptable dans un pays normal, dont le Gabon, aspirant à être un pays normal, ne peut pas accepter qu'un militaire lance un genre de référendum pour légaliser sa forfaiture. Ça ne se comprend pas et ça ne s'accepte pas.La quasi-totalité de vos anciens alliés dans Alternance 2023 soutiennent aujourd'hui le « oui ». Quelle est votre réaction ?Oh moi, je les comprends tout à fait. Chacun est libre de faire ce qu'il pense. Ils étaient mes alliés du moment. Ils ne sont plus mes alliés aujourd'hui. Moi, je repose ma popularité, ma crédibilité sur le peuple gabonais. Ça n'a rien à voir. Et majoritairement, le peuple gabonais me soutient. Je n'ai pas de souci par rapport à cela.Au contraire, vous vous retrouvez aujourd'hui à combattre le texte avec d'anciens cadres du régime Bongo comme l'ex-Premier ministre Bibie By Nze ou l'ex-vice-président Maganga Moussavou, n'est-ce pas étonnant ça ?Rien n'est étonnant en politique. En politique, il y a la tactique, il y a la stratégie. Et en politique, effectivement, on peut avoir des alliés du moment. Pour le moment, ils prônent le « non ». Moi aussi, je prône le « non ». Peut-être pas pour les mêmes raisons. Moi, je dis que les militaires retournent dans les casernes, leur place est dans les casernes, ils n'ont rien à faire là où ils sont aujourd'hui et, en tout cas, il ne faut pas qu'on légalise effectivement ce qui est illégal. Donc maintenant, savoir qui dit non, qui dit oui, moi, je ne rentre pas dans ces choses-là. Je sais que le peuple gabonais va voter massivement « non » pour que les militaires retournent dans leurs casernes. Voilà.Beaucoup de ceux qui prennent le « non » parlent aujourd'hui d'un texte qui va faire renouer le Gabon avec le culte de la personnalité. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?Je ne suis pas là pour faire du juridisme. Je ne me lance pas là-dedans. Je m'en tiens à l'esprit et je m'en tiens à la procédure. On ne peut pas légaliser l'illégalité. Oligui Nguema est illégal. Non, je suis désolé. Ou on est un pays de droit ou on est un pays de non-droit et c'est là tout l'enjeu.Oligui Nguema, comme vous dites, est aujourd'hui reconnu par la communauté internationale comme président de transition.Un président de la transition, ce n'est pas un président de la République. L'enjeu, c'est d'avoir un président de la République qui, effectivement, dont l'action porte à conséquence, et personne ne le reconnaît comme président de la République, surtout la communauté internationale. C'est lui qui le dit. Il n'est reconnu nulle part en tant que tel, je suis désolé.Au-delà de la Constitution, vous avez gardé vos distances avec, justement, le président de transition Brice Oligui Nguema, qui s'est pourtant rapproché de vous au lendemain du coup d'État, pourquoi cela ?Mais je n'ai pas de problème personnel avec lui, n'allons pas dans les confusions. Je l'ai toujours dit, je n'ai pas de problème personnel avec lui. Il peut chercher à me voir, pas de problème. Je peux chercher à le voir, pas de problème. Donc, ce n'est pas parce qu'il est venu me voir, moi aussi, je suis parti à la présidence, j'ai même été invité à Oyem (ville dans le nord du Gabon – Ndlr) , mais ça ne porte pas conséquence. Nous sommes des citoyens gabonais, lui et moi, il n'y a pas de problème personnel entre nous, mais nous avons une différence d'options, je suis un démocrate, lui, il putschiste. On ne peut pas laisser un pays aux putschistes, voilà ma position.L'une de vos attaques qui a été relayée par la presse, c'est que vous avez soutenu qu'en un an Oligui Nguema a dépensé plus qu'Ali Bongo en 14 ans, comment est-ce possible ?Mais vous me demandez, je ne l'ai pas inventé, c'est le rapport du Fonds monétaire international, un rapport qui date du 30 avril. Je suis désolé. Et c'est ce rapport-là qui donne effectivement les chiffres, que je n'ai fait que commenter. Donc, comment est-ce possible ? Allez lui demander ! C'est lui qui dilapide les sous publics, c'est lui qui s'endette à ne plus en finir. Et le résultat, on l'a. Et il n'y a pas seulement le Fonds monétaire international, la Cemac vient d'attirer l'attention parce que le Gabon a eu une mise en demeure. Les entreprises gabonaises, les banques gabonaises sont mises en demeure. Elles doivent avoir une couverture de 100%. Ça, c'est la dernière en date, la Cemac. Donc, ce n'est pas moi. Toutes les instances sous-régionales sont là pour dire que le Gabon est le seul pays, dans la sous-région, qui ne respecte pas les critères de convergence, c'est-à-dire la surveillance multilatérale. Aucun critère. Ni les critères de premier ordre ni les critères de second ordre. Et ça, on n'a jamais vu ça. Oligui Nguema et son CTRI font courir un risque grave à notre pays. Voilà où j'en suis.Êtes-vous satisfait des conditions dans lesquelles s'est déroulée la campagne pour le référendum constitutionnel de samedi ?Je ne m'occupe pas de campagne, monsieur. Je n'en ai rien à cirer de la campagne. Je n'ai rien à faire de la campagne. Je me mets en dehors de ce qu'ils font, c'est du non-droit ! C'est une question de principe, c'est des positions de principe. Oligui Nguema et le CTRI, c'est des putschistes. Un putschiste ne peut pas organiser une élection. Je suis désolé, ce n'est pas sa fonction.Dans ces conditions, est-ce que vous pensez avoir réussi à convaincre les Gabonais de rejeter ce texte, samedi ?Eh bien, comment on le pense ? C'est la réalité des urnes qui dira si j'ai convaincu ou non. Est-ce que moi, je... je ne suis pas en train... je ne fais pas ce que fait Oligui. Il est dans tous les quartiers, il est partout, sa photo est partout. C'est les mêmes méthodes que le PDG. Pourtant, chaque fois que le PDG a fait ça, le PDG n'a jamais gagné une élection au Gabon. Voilà où nous en sommes. Il subira le même sort que ses mentors, les PDGistes, voilà.Monsieur Ondo Ossa, comment voyez-vous l'avenir du Gabon si le « oui » l'emporte ?Je répète, si le « oui », le « oui » ne peut pas l'emporter, donc ne m'amenez pas sur cette voie-là. Le « oui » ne peut pas l'emporter. Si Oligui traficote les résultats comme le PDG en a l'habitude, il subira le même sort qu'Ali Bongo, voilà ce que je dis.Vous dites à chaque fois que le pouvoir aujourd'hui est illégitime et que c'est vous le président élu. Est-ce que vous vous considérez aujourd'hui comme le président du Gabon ?Je ne me considère pas…  Il y a eu un vote le 26 août, il y a eu des résultats qui ont été donnés. Oligui est destinataire des résultats par l'institution agréée dans les bonnes normes. Moi, j'ai les mêmes résultats, donc quelqu'un qui a été élu. Quelqu'un qui a été élu avec le score que j'ai eu, c'est quelqu'un qui est le président de la République. Il n'y en a pas deux. De l'autre côté, c'est un putschiste.Mais c'est lui qui est aux affaires.Ouattara n'est pas venu au pouvoir tout de suite. C'est des situations qui existent par ailleurs dans le monde, être élu et ne pas être au pouvoir. Et le peuple gabonais comprend très bien. Donc, je ne désespère pas. Je serai au pouvoir et Oligui, lui, il sera à la caserne. Voilà.

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On va gagner- EP141

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Play Episode Listen Later Oct 21, 2024


Ne parvenant pas à convaincre Max de faire machine arrière pour enrayer le cycle de la violence, Spiruline se voit contrainte de prendre une décision radicale pour faire revenir l'ordre à Lapinville. La Chute de LapinvilleLapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d’école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu’une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l’enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l’espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil.Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La Chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie.  Enregistrements décembre 2023-2024 Scénario et dialogues Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci Direction artistique Benjamin Abitan Réalisation Benjamin Abitan Assistante réalisation Anissa Zidna Illustration Roxane Lumeret Narrateur Max (Gabriel Dahmani) Comédiens Charlotte Corman (Spiruline), Flore Babled (Chloé), Delphine Théodore (Ludmilla Paf), Moustafa Benaïbout (Nicolas), Caroline Piette (Georgia Blette), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon) Comédiens silhouettes Sasha Wangermée, Philippe Polet (Connard), Philippe Dormoy (Sénior), Cédric Aussir, Anouk Aussir Revah Voix génériques Pascal Colin, Grégoire Baujat Production ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous Musiques Samuel Hirsch

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne

Ne parvenant pas à convaincre Max de faire machine arrière pour enrayer le cycle de la violence, Spiruline se voit contrainte de prendre une décision radicale pour faire revenir l'ordre à Lapinville. La Chute de LapinvilleLapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d'école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu'une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l'enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l'espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil. Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La Chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie.   Enregistrements : décembre 2023-2024 - Scénario et dialogues : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci - Direction artistique : Benjamin Abitan - Réalisation : Benjamin Abitan - Assistante réalisation : Anissa Zidna - Illustration : Roxane Lumeret - Narrateur : Max (Gabriel Dahmani) - Comédiens : Charlotte Corman (Spiruline), Flore Babled (Chloé), Delphine Théodore (Ludmilla Paf), Moustafa Benaïbout (Nicolas), Caroline Piette (Georgia Blette), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon) - Comédiens silhouettes : Sasha Wangermée, Philippe Polet (Connard), Philippe Dormoy (Sénior), Cédric Aussir, Anouk Aussir Revah - Voix génériques : Pascal Colin, Grégoire Baujat - Production : ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous

Paris Podcast Festival
Regards croisés : Fiction radio et fiction podcast, quelles spécificités ? (En partenariat avec la SACD)

Paris Podcast Festival

Play Episode Listen Later Oct 13, 2024 70:49


Un échange autour des spécificités et différences de conception et de production des oeuvres en podcast ou en radio, avec des auteur·rice·s et réalisateurs de Autant en emporte l'histoire (France Inter) et Doruido (France Culture).Avec Pascale Mémery, autrice pour Autant en emporte l'Histoire • Cédric Aussir, réalisateur pour Autant en emporte l'Histoire • Elie Olivennes, auteur de Doruido • Christophe Hocké, réalisateur de Doruido.Un débat mené par Corinne Klomp, autrice et administratrice radio de la SACDHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Afrique Économie
Tanzanie: la nouvelle assurance voyageur pour Zanzibar divise les professionnels du tourisme

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Sep 26, 2024 2:31


À partir de ce 1ᵉʳ octobre, les voyageurs qui voudront se rendre sur l'île de Zanzibar, en Tanzanie, devront s'acquitter en amont d'une assurance voyageur de 44 dollars. Une mesure qui ne plaît pas beaucoup au secteur touristique. Le long des travées du Salon du tourisme, mi-septembre, à Paris, il est facile de repérer les offres pour la Tanzanie : plages de sable blanc, parasols et eau turquoise décorent les stands des voyagistes pour Zanzibar. « La Tanzanie, avec Zanzibar, c'est la destination phare de l'Afrique, souligne René-Marc Chikli, le président du Syndicat des entreprises du tour-operating. On la vend comme du petit pain ». Mais une ombre vient, selon lui, noircir la carte postale. « Nos amis de Zanzibar ont inventé une taxe supplémentaire qui vient renchérir le prix du forfait et sur laquelle on n'est pas d'accord. C'est une assurance soi-disant rapatriement qu'il faut contracter. Or les gens qui partent en Tanzanie et qui vont à Zanzibar sont déjà assurés par leur propre assurance, ou via un contrat. Donc, on est en train de se battre pour faire éliminer cette assurance qui ne sert à rien, si ce n'est qu'à enrichir une compagnie d'assurance ».À lire aussiRépression en Tanzanie: «Un tour de vis qui annonce que le pouvoir ne veut pas perdre les élections à venir»Assurance utile ou inutile ?Propriétaire d'un complexe hôtelier à Zanzibar et témoin sur place des problèmes d'assurances de ses clients, Bert Schoonvelde estime au contraire que cette nouvelle taxe pourrait répondre à un besoin. « Nous savons que 30 à 40 % des touristes viennent sans assurance. S'ils ont un accident ou un problème de santé, bien sûr ça devient problématique. Certaines personnes ne comprennent pas qu'elles doivent voyager avec une assurance médicale. » Cette nouvelle mesure ne l'inquiète pas outre mesure. « Je ne pense pas que cela soit vraiment un problème. Les billets d'avion coûtent plusieurs centaines de dollars. Alors 44 $ de plus… Certains disent que c'est une manière pour l'État de s'assurer une nouvelle rentrée d'argent. Peut-être. Mais je ne pense pas que 44 $ ce soit un gros problème, à part peut-être pour les voyageurs à petit budget. Mais ceux qui ont un petit budget ne viennent pas à Zanzibar. »ConfusionVice-présidente du tour-opérateur Flash Tour, Gehane Salah juge que cela va créer une confusion chez les touristes. « Tous les clients savent qu'ils ont une assurance avant de partir, c'est obligatoire avec les tour-opérateurs. Donc, pour eux, je crois que ce sera un point d'interrogation : pourquoi je paie deux assurances ? Surtout que ça doit être fait via une application par le client avant d'arriver. Donc, est-ce que ça va affecter ou non la destination ? Ce n'est pas tant le montant, c'est la procédure et c'est un peu compliqué. Surtout pour beaucoup de clients qui ne savent pas se débrouiller online. »2023 a été une année record pour le tourisme à Zanzibar. Près de 650 000 personnes sont venues profiter de la beauté de l'île. Une manne financière pour la Tanzanie. Le secteur touristique dans le pays emploie 850 000 personnes et représente environ 17 % de son PIB.

A suivre
Résumé Chapitre 3 : Spiruline

A suivre

Play Episode Listen Later Sep 12, 2024 3:08


Voici le résumé du chapitre 2 de "La Chute de Lapinville", autour du personnage de Spiruline. On en profite aussi pour vous introduire Max. Enregistrements décembre 2023-2024 Scénario et dialogues Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci Conseillère littéraire Noémie Landreau Direction artistique Benjamin Abitan Réalisation Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Arnaud Forest, Cédric Aussir, Laure Egoroff, Jean-Yves Pouyat Assistante réalisation Clémence Bucher, Anissa Zidna, Alexandra Garcia Vilà Comédiens principaux Aurélien Gabrielli (Lapin), Flore Babled (Chloé Legroin), Charlotte Corman (Spiruline Fifrelin), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon) Moyens techniques Obsidienne, Rémi Durel, Julie Tribout, Alice Lebaube Illustration Roxane Lumeret Musique originale Samuel Hirsch Production ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous Musiques Samuel Hirsch

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne
Résumé Chapitre 3 : Spiruline

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne

Play Episode Listen Later Sep 12, 2024 3:08


Voici le résumé du chapitre 2 de "La Chute de Lapinville", autour du personnage de Spiruline. On en profite aussi pour vous introduire Max. Enregistrements : décembre 2023-2024 - Scénario et dialogues : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci - Conseillère littéraire : Noémie Landreau - Direction artistique : Benjamin Abitan - Réalisation : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Arnaud Forest, Cédric Aussir, Laure Egoroff, Jean-Yves Pouyat - Assistante réalisation : Clémence Bucher, Anissa Zidna, Alexandra Garcia Vilà - Comédiens principaux : Aurélien Gabrielli (Lapin), Flore Babled (Chloé Legroin), Charlotte Corman (Spiruline Fifrelin), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon) - Moyens techniques : Obsidienne, Rémi Durel, Julie Tribout, Alice Lebaube - Illustration : Roxane Lumeret - Musique originale : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous

Poésie
L'Instant poésie de Clara Ysé 4/20 : "Rubâ'iyât" d'Omar Khayyâm : la magie elliptique des quatrains persans

Poésie

Play Episode Listen Later Sep 1, 2024 6:00


durée : 00:06:00 - L'Instant poésie - Clara Ysé partage un extrait des "Rubâ'iyât" du poète iranien du 11e siècle Omar Khayyâm, lu par Saeed Mirzael. - réalisation : Cédric Aussir

Poésie
L'Instant poésie de Clara Ysé 5/20 : "Poème 37" : un poème-talisman de Clara Ysé

Poésie

Play Episode Listen Later Sep 1, 2024 5:41


durée : 00:05:41 - L'Instant poésie - Clara Ysé partage, lit et commente son propre poème, extrait de son recueil "Vivante", publié aux éditions Seghers en 2024. - réalisation : Cédric Aussir

Poésie
L'Instant poésie de Clara Ysé 1/20 : "Toute personne qui tombe a des ailes" de Ingeborg Bachmann : l'enfance et la fidélité

Poésie

Play Episode Listen Later Sep 1, 2024 6:31


durée : 00:06:31 - L'Instant poésie - "Toute personne qui tombe a des ailes" : ce vers de la poétesse autrichienne Ingeborg Bachmann accompagne la vie de Clara Ysé à tel point qu'elle l'a mis en exergue de son recueil, "Vivante". - réalisation : Cédric Aussir

Poésie
L'Instant poésie de Clara Ysé 3/20 : "Je te rendrai invicible par ma défaite" d'Angélica Liddell : l'espoir lucide et désespéré

Poésie

Play Episode Listen Later Sep 1, 2024 7:02


durée : 00:07:02 - L'Instant poésie - "Je te rendrai invincible par ma défaite" (extrait) de Angélica Liddell, lu par Odja Llorca tiré de La Maison de la force. Tétralogie du sang, publié aux éditions Les solitaires intempestifs, 2011, traduit par Christilla Vasserot. - réalisation : Cédric Aussir

Poésie
L'Instant poésie de Clara Ysé 2/20 : "Marthe" de René Char, ou l'amour intense et courageux

Poésie

Play Episode Listen Later Sep 1, 2024 6:14


durée : 00:06:14 - L'Instant poésie - La musicienne Clara Ysé partage le poème "Marthe" de René Char, choisi pour l'amour intense qui l'imprègne, et le rapport qu'il exprime au courage et à la liberté. Il est lu ici par Gabriel Dufay.  - réalisation : Cédric Aussir

Vivre ailleurs
«La France et le monde en commun», le think tank des Français de l'étranger

Vivre ailleurs

Play Episode Listen Later Aug 23, 2024 8:17


Étroitement associé à l'expatriation, « La France et le monde en commun » est un centre de réflexion et d'analyse autour des Français de l'étranger et de l'international. Il a été créé il y a trois ans par Florence Baillon et Laure Pallez qui ont vécu plusieurs années en expatriation. Retrouvez toutes les informations sur ce think tank ici.À lire aussiRéussir son expatriation au Québec et en faire un atout dans son parcours professionnel

Reportage France
JO 2024: les invendus alimentaires des sites olympiques collectés et redistribués aux plus précaires

Reportage France

Play Episode Listen Later Aug 7, 2024 2:30


Chaque jour, en coulisse des Jeux olympiques, plusieurs acteurs se rendent sur les sites pour collecter les denrées alimentaires : des sandwichs, des chips, des salades et autres produits invendus ou non consommés par les équipes techniques. Plutôt que de tout mettre à la poubelle, l'association Le Chaînon manquant les livrent à celles et ceux qui préparent des repas à destination de personnes en situation de précarité. Une action anti-gaspillage, mais surtout solidaire. Reportage à la cantine des volontaires, à l'hippodrome d'Auteuil, près de Paris. Site de l'association Le Chaînon manquantÀ lire aussiRésultats des Jeux olympiques

Reportage France
JO 2024: «La médaille d'or, on l'aura ensemble», promet le boxeur Sofiane Oumiha, petit prince du ring

Reportage France

Play Episode Listen Later Aug 6, 2024 2:34


Il disputera ce mercredi 7 août la finale du tournoi olympique de boxe chez les moins de 63,5 kg. Le Français Sofiane Oumiha n'est plus qu'à un combat de l'or olympique, seul titre qui manque à son palmarès long comme le bras. Et les supporters ne se sont pas trompés. Porté par la foule du côté de l'Arena Paris Nord, le pugiliste de 29 ans, chouchou du public, vit un rêve éveillé qu'il compte convertir avec l'or autour du cou.  Peu d'athlètes peuvent se targuer de chauffer autant le public avant même d'entrer en lice. Sofiane Oumiha, souriant et petite mèche qui colle au front, est entré dans le cœur des fans en 2016, grâce à son parcours olympique médaillé d'argent aux Jeux de Rio, mais aussi pour sa bonne humeur communicative, comme le souligne un de ses fans : « Sofiane, on le connaît de Rio où il avait déjà performé en 2016. Ce que j'aime bien avec la boxe amateur, c'est que c'est tonique, cela permet d'avoir des combats offensifs et je pense qu'il représente ces qualités. »« On adore ce jeune, il y a toute une ferveur derrière lui maintenant qu'il est le capitaine, peut-être pas le porte-drapeau, mais il représente la figure de la boxe en France », ajoute un autre fan. Le boxeur de 29 ans, originaire de Toulouse, dans le sud-ouest de la France, se laisse volontiers emporter par la foule : « C'est ma troisième olympiade et sûrement ma dernière, et vraiment il y a une aura magnifique. Franchement, j'ai des émotions de ouf. On a l'habitude d'avoir le public contre nous, et là, il est avec nous dès qu'on rentre sur le ring. Et j'ai envie de leur rendre. Et la meilleure façon de le faire, c'est nous donner au maximum. On est ensemble et la médaille, j'espère la plus belle, on l'aura ensemble. »À Villepinte, Sofiane Oumiha a pu compter sur la présence de son grand copain Tony Yoka, champion olympique poids lourds à Rio en 2016. « On se chambre un petit peu, confie ce dernier. Sofiane, ça fait quelques années que je lui dis que ce qu'il lui manque pour me dépasser en termes de palmarès, c'est le titre olympique, parce qu'il a été champion du monde plusieurs fois. Il a été médaillé olympique, mais il lui faut une médaille d'or. » « C'est le capitaine de cette équipe, poursuit Tony Yoka, et j'espère vraiment qu'il va les porter, qu'il va les pousser vers le haut, parce qu'on veut des médailles, mais on veut surtout des médailles d'or. »« Si ça vibre autant, ça sera juste magnifique »L'équipe de France de boxe déjà certaine de repartir avec trois médailles. Djamili-Dini Aboudou, qualifié pour les demi-finales du tournoi dans la catégorie des plus de 92 kilos, confie à propos de Sofiane Oumiha : « Il est en mission, c'est à la maison, c'est à Paris après son échec à Tokyo. Il a tout pour lui, il a le public, le pays. De toute façon, c'est le meilleur de sa catégorie. Normalement, pour lui, c'est une médaille d'or. S'il a la médaille d'argent, il sera déçu. »Plus qu'une étape, donc. Après avoir dompté l'Arena Paris Nord, Sofiane Oumiha s'attaque à un temple, le stade de Roland-Garros : « Si ça vibre autant, ça sera juste magnifique d'avoir cette ambiance. Habituellement à Roland-Garros avec le tennis, on sait que c'est un peu calme. Et là, avec une ambiance pareille, ce sera dingue. Je crois que Roland-Garros, c'est 15 000 places. Quand on voit l'ambiance que l'on a ici, je n'ose même pas imaginer l'ambiance qu'il y aura à Roland-Garros, mais la fin sera belle. »Un combat, une finale pour entrer dans l'histoire. Sofiane Oumiha, à domicile, n'a jamais été aussi proche de réaliser son grand rêve, finir les Jeux en or.À lire aussiRésultats des Jeux olympiques

Vivre ailleurs
La reconversion professionnelle en expatriation

Vivre ailleurs

Play Episode Listen Later Aug 2, 2024 6:59


L'expatriation peut être l'occasion de bien des remises en question. Lors d'un départ à l'étranger, beaucoup sont amenés à quitter leur emploi ; une décision qui peut s'accompagner de l'envie de changer carrément de métier. Mais comment envisager une reconversion professionnelle à des milliers de kilomètres de la France ? Annaick Haulle a été confrontée à ce problème et a décidé de créer AH Accompagnement pour le résoudre. Explications. (Rediffusion du 21 janvier 2024) À lire aussiRéussir son expatriation au Québec et en faire un atout dans son parcours professionnel

Afrique Économie
Le Rwanda ambitionne de devenir une place financière de poids en Afrique

Afrique Économie

Play Episode Listen Later Aug 1, 2024 2:19


Depuis quelques années, le Rwanda se prépare à devenir un centre financier, pour attirer les entreprises. Il s'agit de réunir les opérateurs économiques et les pourvoyeurs de capitaux, comme les banques ou les fonds d'investissement, mais aussi de créer un environnement favorable au secteur privé. Un pari réaliste, selon les autorités de Kigali. C'est en 2020 que Kigali pose les bases de ses ambitions dans le secteur financier. Pendant quatre ans, le Rwanda va d'abord s'astreindre à mettre en place un environnement favorable aux entreprises. Un objectif quasiment abouti désormais, selon Jean-Marie Kananura, responsable des investissements de Rwanda Finance, la structure chargée de faire du pays une place financière continentale. « Nous sommes un pays où il est facile de créer une entreprise, d'opérer et qui peut être utilisé comme une base pour mener un projet d'expansion. En anglais, on dit Proof of concept country. Vous venez, vous testez votre solution. Si ça marche bien, vous pouvez vous étendre sur le continent. »Les atouts d'un petit pays dans la région des Grands lacsSur un continent où les centres financiers sont encore trop rares, le Rwanda use des atouts d'un petit pays, au milieu d'une zone économique en croissance. « Si vous regardez Singapour, Dubaï, le Luxembourg, remarque Patrick Dupoux, associé au sein du Boston Consulting Group, souvent c'est un petit pays, entouré par des pays plus importants, qui peut devenir un centre financier en misant sur certains atouts, comme la stabilité et une certaine continuité dans les politiques économiques, et qui peut prétendre à devenir un centre financier. »Encore des défis avant de concurrencer MauriceSi une centaine de sociétés a déjà implanté un bureau au sein du centre financier, le pays, pour réussir son pari, doit aussi attirer des banques. Une douzaine sont déjà présentes, dont AFG holding, qui souhaite se développer dans la région des Grands lacs. « Nous sommes intéressés par les avantages qu'offre Kigali, explique Romeo Bouba, directeur général adjoint du groupe bancaire panafricain. Déjà par son positionnement géographique, car c'est un pont entre l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique australe et même l'océan Indien. Et également beaucoup de facilités qu'offre la place sur le plan du climat des affaires, des infrastructures télécoms. »Qualité des infrastructures numériques, nombre de liaisons aériennes, niveau de qualification des talents locaux et surtout gestion des sorties de devises par la Banque centrale sont les points sur lesquels la place rwandaise doit encore progresser si elle veut, comme Maurice, devenir une référence internationale.À écouter aussiRéussite économique du Rwanda: un succès trop inégal

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne
Bonnes vacances, les Lapinvillois !

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne

Play Episode Listen Later Jul 29, 2024 4:23


Votre version de "La Chute de Lapinville" Le 8 juillet, nous vous avons demandé de nous résumer par message vocal les 3 premiers chapitres de "La Chute de Lapinville".Merci à tous pour vos participations et l'amour que vous portez à notre belle commune. Vous êtes officiellement des vrais Lapinvillois.On se retrouve le 16 septembre pour suivre les aventures de Max Laflèche ! Participants : Judith, Myriam, Marion, Cat, Véronique et Annabelle, Emma, Maël, Frédérique, Marion, Quentin, Gabriel, Héloïse, Adèle, Vanina et Edgar, Sébastien, Marina, Vincent, Tiphaine, youngdoubleoj, v_on_the_rocks - Enregistrements : décembre 2023-2024 - Scénario et dialogues : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci - Conseillère littéraire : Noémie Landreau - Direction artistique : Benjamin Abitan - Réalisation : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Arnaud Forest, Cédric Aussir, Laure Egoroff, Jean-Yves Pouyat - Assistante réalisation : Clémence Bucher, Anissa Zidna, Alexandra Garcia Vilà - Comédiens principaux : Aurélien Gabrielli (Lapin), Flore Babled (Chloé Legroin), Charlotte Corman (Spiruline Fifrelin), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon), Saadia Bentaieb (Christiane), Philippe Vieux (Christian) - Moyens techniques : Obsidienne, Rémi Durel, Julie Tribout, Alice Lebaube - Illustration : Roxane Lumeret - Musique originale : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous

Reportage International
L'Espagne pourrait régulariser un demi million de sans-papiers grâce à une loi citoyenne

Reportage International

Play Episode Listen Later Jul 9, 2024 2:37


L'initiative est née d'une proposition de loi citoyenne ayant réuni 700 000 signatures et le soutien de nombreuses ONG. Elle a réussi à passer le filtre des députés qui ont accepté de l'étudier et de la voter dans les prochaines semaines pour régulariser un demi-million d'étrangers sans-papiers vivant en Espagne sans aucun droit. À l'origine de la loi étaient des anciens migrants sans-papiers qui ont dégagé l'unanimité au Parlement national, à l'exception de l'extrême-droite. Ce ne serait pas la première régularisation de sans-papiers : la dernière, de plus d'un demi-million de personnes, a eu lieu en 2005 par le gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero. Et la droite aussi a déjà régularisé des sans-papiers, en 2000 notamment avec 260 000 régularisations accordées.À lire aussiLe Parlement espagnol saisi d'une pétition massive pour régulariser les sans-papiers À lire aussiRégularisation des sans-papiers: situation en Espagne, en Suisse, au Canada et en Argentine

Reportage international
L'Espagne pourrait régulariser un demi million de sans-papiers grâce à une loi citoyenne

Reportage international

Play Episode Listen Later Jul 9, 2024 2:37


L'initiative est née d'une proposition de loi citoyenne ayant réuni 700 000 signatures et le soutien de nombreuses ONG. Elle a réussi à passer le filtre des députés qui ont accepté de l'étudier et de la voter dans les prochaines semaines pour régulariser un demi-million d'étrangers sans-papiers vivant en Espagne sans aucun droit. À l'origine de la loi étaient des anciens migrants sans-papiers qui ont dégagé l'unanimité au Parlement national, à l'exception de l'extrême-droite. Ce ne serait pas la première régularisation de sans-papiers : la dernière, de plus d'un demi-million de personnes, a eu lieu en 2005 par le gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero. Et la droite aussi a déjà régularisé des sans-papiers, en 2000 notamment avec 260 000 régularisations accordées.À lire aussiLe Parlement espagnol saisi d'une pétition massive pour régulariser les sans-papiers À lire aussiRégularisation des sans-papiers: situation en Espagne, en Suisse, au Canada et en Argentine

Reportage Afrique
Rwanda: les agriculteurs s'inquiètent de l'accès aux terres agricoles [3/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jul 6, 2024 2:17


Au Rwanda, l'agriculture est le principal secteur économique. Pourtant, les villes empiètent de plus en plus sur la ruralité et dans ce pays, le plus densément peuplé de l'Afrique continentale, la démographie devrait continuer de croître ces prochaines années. La question de l'accès aux terres agricoles est donc un enjeu majeur alors que le 15 juillet prochain se tiendront les élections présidentielle et législatives. Élection présidentielle à laquelle Paul Kagame, président depuis 24 ans, est candidat à sa réélection pour un quatrième mandat. De notre envoyée spéciale à Runda, à une dizaine de kilomètres de Kigali,  À Runda, plusieurs centaines d'agriculteurs sont rassemblés dans une coopérative pour cultiver ensemble du maïs, des haricots ou des légumes, selon la saison. Accroupie dans un champ de carottes, Marie-Claire Numukobwa travaille depuis l'aube dans les parcelles de la vallée marécageuse : « Ce matin, j'ai commencé par l'irrigation des cultures et maintenant, nous sommes en train de désherber. »Autour de la vallée, les collines désormais couvertes d'habitations abritaient auparavant de nombreuses terres agricoles : « Je louais une parcelle que les propriétaires ont vendue avant de déménager. Leur terre est désormais occupée par des maisons modernes à étage. Les parcelles sont de plus en plus petites et les constructions prennent de plus en plus de place. » Marie-Claire Numukobwa poursuit : « On pratique maintenant l'agriculture uniquement dans ces zones marécageuses et on est tous regroupés ici. Je ne sais pas ce que l'avenir donnera. C'est difficile pour les agriculteurs. »À lire aussiRéussite économique du Rwanda: un succès trop inégalAu Rwanda, pays le plus densément peuplé d'Afrique, l'économie est majoritairement agricoleAvec une densité moyenne de 503 habitants par kilomètre carré, le Rwanda est le pays le plus densément peuplé d'Afrique continentale. Dans son champ de concombres, Ali Mohamed Kwizera, agriculteur de 35 ans, s'inquiète de l'urbanisation du secteur de Runda : « Depuis huit mois que je suis ici, j'ai déjà vu des maisons se construire sur d'anciennes parcelles agricoles. Cela veut dire que pour les fermiers qui n'ont pas de terres, c'est très difficile. »Les terres sont de plus en plus limitées, alors que près de deux tiers de la population rwandaise vit de l'agriculture : « Où est-ce qu'ils vont pouvoir cultiver ? », s'interroge Oswald Mudenge, inquiet pour la coopérative, dont il est le président. « ​​​​​​ Il n'y aura plus de terres. Je ne peux pas dire que les jeunes pourront vivre de l'agriculture, sauf s'ils cultivent sur les toits des maisons ! C'est impossible. Peut-être qu'ils chercheront des terres dans d'autres pays. »Selon les projections des autorités, la population rwandaise doit augmenter de 13 à 23 millions d'habitants d'ici à 30 ans. Ambition du gouvernement pour 2050 : le passage d'une économie majoritairement agricole au développement du secteur tertiaire, avec 70% de la population vivant en zone urbaine.À lire aussiRwanda: à Rubavu, l'impact économique de la crise avec la RDC [1/3]

Reportage Afrique
Rwanda: à Kigali, les jeunes peinent à trouver un emploi [2/3]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Jul 5, 2024 2:16


Les Rwandais s'apprêtent à se rendre aux urnes le 15 juillet prochain pour les élections présidentielle et législatives, où le chef d'État depuis 24 ans, Paul Kagame, est candidat à sa réélection pour un quatrième mandat. Parmi les attentes de la population au cours du prochain mandat, la lutte contre le chômage, notamment des plus jeunes.  De notre correspondante à Kigali,Dans le quartier d'affaires de Kiyovu, Kevin Shema Habimana, assis sur un banc, profite du wifi gratuit installé dans la rue piétonne pour consulter les sites de recherche d'emploi sur son téléphone. Il se désole : « Vous voyez, la première opportunité : le niveau d'entrée est à trois à cinq ans d'expérience. Nous, on commence, et on ne nous donne pas notre chance parce qu'on n'a pas cette expérience ! J'ai postulé dans près de 30 entreprises et je n'ai même pas été rappelé une seule fois. »À 25 ans, diplômé en 2021 en génie civil de l'École polytechnique de Kigali, le jeune homme ne pensait pas, trois ans après la fin de ses études, être encore à la recherche d'un emploi. Pour finir les fins de mois, pas d'autre choix que d'accepter des missions ponctuelles dans le secteur informel : « La vie est chère à Kigali, on ne peut survivre sans un travail, alors parfois, je fais le service dans un mariage ou une cérémonie. Parfois, on va sur des sites de construction pour voir si on peut travailler comme main d'œuvre. C'est difficile ! »Au Rwanda, deux fois plus de jeunes diplômés qu'il y a dix ansÀ Kiyovu, de nouveaux immeubles sortent régulièrement de terre pour abriter les sièges des plus grandes entreprises installées au Rwanda. Un espoir d'emploi pour les jeunes diplômés, dont le nombre a doublé en une décennie dans le pays. Mais après deux ans de chômage, Yves Ndagijimana, ancien étudiant en gestion foncière, n'y croit plus : « Je postule maintenant à n'importe quel poste, je ne prends pas en compte mon diplôme... Je postule dans des boutiques, et tu survis par toi-même, pour gagner un peu d'argent. »Selon la Banque mondiale, le taux de chômage chez les jeunes était de 18% en 2023. Un chômage que subit le diplômé qui appelle à plus d'aides de la part des autorités pour créer sa propre entreprise : « Dans d'autres pays, il y a des institutions qui aident les jeunes à gagner de l'argent et à créer des entreprises. Moi, je voudrais monter un commerce de vente en ligne, mais je n'ai pas l'argent pour le faire. J'espère que d'ici à l'année prochaine, je vais y arriver. »En attendant, impossible pour Yves de se loger sans l'aide de ses proches. Une situation rendue d'autant plus difficile par l'inflation, de près de 20% l'année dernière au niveau national.À lire aussiRéussite économique du Rwanda: un succès trop inégal

Les dessous de l'infox
Élections européennes : quelle résilience pour les électeurs ciblés par la désinformation ?

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Jun 7, 2024 29:30


Du 6 au 9 juin 2024, pas moins de 380 millions d'électeurs sont appelés aux urnes dans 27 pays pour élire leurs eurodéputés. Un scrutin ô combien stratégique, particulièrement exposé à la désinformation et aux campagnes de manipulation sur les réseaux sociaux. Face à la multiplicité de ces attaques informationnelles, se pose la question de la résilience des opinions européennes. Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de l'ONG belge Eu DisinfoLab, apporte des éléments de réponse. Dans quelle mesure les opinions européennes sont-elles résilientes face aux tentatives de manipulation de l'information et d'ingérence sur les réseaux sociaux ? Peut-on mesurer l'impact de ces campagnes informationnelles ciblant les citoyens de l'Union européenne ? Sophie Malibeaux en parle avec son invité du jour, Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de l'ONG belge Eu DisinfoLab, en duplex depuis le bureau de RFI à Bruxelles.Un étudiant pro-palestinien a-t-il été tué par la police française lors d'une manifestation en soutien à la Palestine à Paris ? Cette rumeur a pris de l'ampleur en fin de semaine dernière sur les réseaux sociaux. Sauf que vérification faite, c'est faux. Plusieurs éléments laissent penser que cette intox a été poussée par des réseaux pro-russes, nous dira Nathan Gallo, journaliste à la rédaction des Observateurs de France 24.Alors que les 80 ans du Débarquement allié en Normandie ont été célébrés, ce jeudi 6 juin 2024 en France, en présence de Joe Biden, la toute-puissance américaine est la cible d'une série de vidéos truquées sur les réseaux sociaux. Celles-ci prétendent montrer, à tort, la destruction du porte-avions géant USS Eisenhower par un missile des rebelles yéménites Houthis. Olivier Fourt, de la cellule Info Vérif de RFI, démêle le vrai du faux dans sa chronique.À consulter aussiRésultats élections européennes 2024

Les dessous de l'infox
Élections européennes : quelle résilience pour les électeurs ciblés par la désinformation ?

Les dessous de l'infox

Play Episode Listen Later Jun 7, 2024 29:30


Du 6 au 9 juin 2024, pas moins de 380 millions d'électeurs sont appelés aux urnes dans 27 pays pour élire leurs eurodéputés. Un scrutin ô combien stratégique, particulièrement exposé à la désinformation et aux campagnes de manipulation sur les réseaux sociaux. Face à la multiplicité de ces attaques informationnelles, se pose la question de la résilience des opinions européennes. Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de l'ONG belge Eu DisinfoLab, apporte des éléments de réponse. Dans quelle mesure les opinions européennes sont-elles résilientes face aux tentatives de manipulation de l'information et d'ingérence sur les réseaux sociaux ? Peut-on mesurer l'impact de ces campagnes informationnelles ciblant les citoyens de l'Union européenne ? Sophie Malibeaux en parle avec son invité du jour, Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de l'ONG belge Eu DisinfoLab, en duplex depuis le bureau de RFI à Bruxelles.Un étudiant pro-palestinien a-t-il été tué par la police française lors d'une manifestation en soutien à la Palestine à Paris ? Cette rumeur a pris de l'ampleur en fin de semaine dernière sur les réseaux sociaux. Sauf que vérification faite, c'est faux. Plusieurs éléments laissent penser que cette intox a été poussée par des réseaux pro-russes, nous dira Nathan Gallo, journaliste à la rédaction des Observateurs de France 24.Alors que les 80 ans du Débarquement allié en Normandie ont été célébrés, ce jeudi 6 juin 2024 en France, en présence de Joe Biden, la toute-puissance américaine est la cible d'une série de vidéos truquées sur les réseaux sociaux. Celles-ci prétendent montrer, à tort, la destruction du porte-avions géant USS Eisenhower par un missile des rebelles yéménites Houthis. Olivier Fourt, de la cellule Info Vérif de RFI, démêle le vrai du faux dans sa chronique.À consulter aussiRésultats élections européennes 2024

Reportage culture
«L'Apocalypse d'Icare», création puissante et féerique sous le chapiteau du Cirque d'Hiver à Paris

Reportage culture

Play Episode Listen Later May 25, 2024 2:57


C'est à partir d'une rencontre avec un serpent que le compositeur et violoncelliste français Dominique de Williencourt a imaginé « L'Apocalypse d'Icare ». Cette œuvre à mi-chemin entre opéra et oratorio mêle thèmes bibliques et légendes mythologiques sur une musique inspirée des déserts du monde. À lire aussiRêves d'Icare

Reportage Culture
«L'Apocalypse d'Icare», création puissante et féerique sous le chapiteau du Cirque d'Hiver à Paris

Reportage Culture

Play Episode Listen Later May 25, 2024 2:57


C'est à partir d'une rencontre avec un serpent que le compositeur et violoncelliste français Dominique de Williencourt a imaginé « L'Apocalypse d'Icare ». Cette œuvre à mi-chemin entre opéra et oratorio mêle thèmes bibliques et légendes mythologiques sur une musique inspirée des déserts du monde. À lire aussiRêves d'Icare

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne

Voici le résumé du chapitre 2 de "La Chute de Lapinville", autour du personnage de Chloé. On en profite aussi pour vous introduire Spiruline. La Chute de LapinvilleLapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d'école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu'une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l'enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l'espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil.Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La Chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie. Enregistrements : décembre 2023-2024 - Scénario et dialogues : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci - Conseillère littéraire : Noémie Landreau - Direction artistique : Benjamin Abitan - Réalisation : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Arnaud Forest, Cédric Aussir, Laure Egoroff, Jean-Yves Pouyat - Assistante réalisation : Clémence Bucher, Anissa Zidna, Alexandra Garcia Vilà - Comédiens principaux : Aurélien Gabrielli (Lapin), Flore Babled (Chloé Legroin), Charlotte Corman (Spiruline Fifrelin), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon), Saadia Bentaieb (Christiane), Philippe Vieux (Christian) - Moyens techniques : Obsidienne, Rémi Durel, Julie Tribout, Alice Lebaube - Illustration : Roxane Lumeret - Musique originale : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne
Il faut reconquérir les vieux - EP78

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne

Play Episode Listen Later May 22, 2024 4:25


Chloé savoure son succès et on est content pour elle. Finalement on l'aime bien après tout ce qu'on a traversé avec elle non ? Elle a ses défauts mais au moins elle est cash et puis elle a de beaux cheveux. La Chute de Lapinville Lapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d'école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu'une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l'enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l'espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil.Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La Chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie.  Enregistrements : décembre 2023-2024 - Scénario et dialogues : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci - Conseillère littéraire : Noémie Landreau - Direction artistique : Benjamin Abitan - Réalisation : Wladimir Anselme - Assistante réalisation : Anissa Zidna - Distribution : Clémence Bucher - Comédiens principaux : Flore Babled (Chloé), Philippe Vieux (Christian), Clémentine Aussourd (Caprice), Caroline Piette (Georgia Blette), Bernard Gabay (Georges Legroin), Gabriel Dahmani (Max), Noémie Landreau (Camille) - Comédiens silhouettes : Aurélien Vacher, Elya Birman, Haka des jardiniers (Claude-Bernard Perot, Elya Birman, Aurélien Vacher, Florent Oullié, Benjamin Wangermée), Cédric Aussir, Anouk Aussir Revah, Mauricette Gourdon, Antoine Pinquier, Camille Aussir Revah, Rémi Durel - Moyens techniques : Obsidienne, Rémi Durel, Julie Tribout, Alice Lebaube - Illustration : Roxane Lumeret - Musique originale : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous

Reportage Afrique
RDC: une exposition qui interroge sur les conditions d'exploitation des minerais

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 28, 2024 2:16


En République démocratique du Congo, le musée de l'Académie des Beaux-arts de Kinshasa accueille depuis le 18 avril une exposition collective de trois artistes : Kolwezi, un jour un rêve. Une plongée dans la riche ville minière de la province du Lualaba où les artistes questionnent et veulent interpeller sur l'exploitation artisanale des mines dans le pays. À lire aussiRDC: des exploitants artisanaux manifestent à KolweziÀ lire aussiRépublique démocratique du Congo: les quartiers de Kolwezi grignotés par l'exploitation du cobalt

Reportage Afrique
Tchad: ces réfugiés soudanais qui tentent de rejoindre l'Europe [5/5]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 18, 2024 2:16


Alors que la réponse humanitaire manque de financement pour assurer la relocalisation et l'aide de base aux réfugiés qui ont fui les combats, les massacres et désormais la faim qui sévit au Soudan, ces derniers sont de plus en plus nombreux à poursuivre leur route, vers le nord du Tchad ou même vers l'Europe. De notre envoyé spécial à Farchana,À Farchana, au Tchad, dans le premier camp de réfugiés soudanais, on rencontre les anciens, ceux qui ont fui la guerre des années 2000 au Darfour et n'ont pas pu rentrer chez eux. Avec l'arrivée de près de 600 000 nouveaux Soudanais cette année, les humanitaires ont dû réduire l'aide jusqu'ici distribuée, poussant les plus jeunes à prendre la route, indique Mahamat Aladine : « Les jeunes quittent le camp pour chercher de l'or à Kouri Bougoudi dans le nord du Tchad. Ils y travaillent parfois plusieurs années dans des conditions extrêmement difficiles. Ils descendent dans des trous à plus de 100m de profondeur et, parfois, ont dû faire des mois sans rien trouver. La vie y est très chère et il n'y a presque pas d'eau... » Ceux qui survivent aux éboulements et parviennent à se faire un petit pécule poursuivent leur route. Mahamat Khamis Ismail est professeur. Il a vu partir nombre de ses élèves. « On a perdu tellement de jeunes, c'est dramatique... Plus de 100 personnes de la communauté sont mortes dans la mer Méditerranée. Même mon petit frère est parti. On s'est cotisé pour lui payer le voyage vers Kouri Bougoudi, il a trouvé un peu d'or et il est parti en Libye, mais là-bas, il s'est fait arrêter par la police avant de pouvoir traverser vers l'Europe. On a donné tout notre argent pour le faire libérer, mais depuis on a plus de nouvelles. Pour les jeunes, au Soudan, c'est la mort, au Tchad, c'est la misère, alors qu'est-ce qu'il leur reste ? Ils préfèrent mourir au cours du chemin que de ne pas tenter », se lamente-t-il.À écouter aussiSoudan: des réfugiés fuyant la guerre en proie à la famine au TchadCes mouvements devraient s'accentuer, notamment vu les conditions d'accueil au Tchad et surtout vu les profils des nouveaux réfugiés soudanais venus des grandes villes du Darfour comme El Geneina.« Les personnes qui sont des étudiants, des médecins, des avocats, des enseignants et qui sont restées dans des sites de réfugiés fait qu'il y a un désespoir qui cause un déplacement vers l'Europe, explique Jerome Merlin, représentant adjoint au Tchad du HCR, l'Agence des Nations unies pour les Réfugiés. On va dire que le Tchad est un peu une digue dans cette région. Mais si cette digue lâche, bien sûr qu'il pourrait y avoir des mouvements d'ampleur dans la sous-région et au-delà de la sous-région, notamment vers l'Europe. »« L'Europe est composée de grands pays bien plus riches que le Tchad, elle devrait prendre sa part… »  estime, quant à lui, Mahamat Aladine. Selon le HCR, 6 000 réfugiés soudanais sont déjà arrivés en Italie depuis le début du conflit, soit près de six fois plus que l'année précédente. À écouter aussiRéfugiés soudanais au Tchad: le travail de collecte des traumatismes par l'ONG Handicap international

Aujourd'hui l'économie
Pourquoi le baril de pétrole n'a pas flambé malgré la menace de guerre

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Apr 17, 2024 3:07


Les marchés pétroliers sont restés quasiment impassibles après l'attaque menée par l'Iran contre Israël. Depuis la semaine du 8 avril, le cours du brut reste collé à la barre des 90 dollars le baril de Brent. Une inertie inhabituelle dans ce contexte hautement inflammable. Cette absence de réaction est contraire à tous les schémas en vigueur depuis cinquante ans. Depuis la Révolution islamique de 1979, une agression militaire menée par la République des mollahs est perçue comme une alerte rouge pour les marchés pétroliers. Parce que cette perspective est considérée comme débouchant forcément sur une guerre ; et parce que les pays consommateurs, les Occidentaux, redoutent par-dessous tout que Téhéran mette à exécution sa menace favorite : le blocage du détroit d'Ormuz, par où transite 20% du brut.Le détroit d'Ormuz, vraie fausse menaceMais cette menace ultime, une fois encore, ne s'est pas matérialisée. Hormis la saisie samedi 13 avril d'un navire accusé d'être lié à Israël dans la zone du détroit, le trafic continue, comme si de rien n'était.Quant à la guerre, c'est une épée de Damoclès qui n'est pas encore tombée. Les marchés sont très sensibles aux risques géopolitiques, mais ils sont d'abord orientés par les fondamentaux, c'est-à-dire par l'équilibre entre l'offre et la demande. Et de ce point de vue, les données sont rassurantes. Car il y a partout dans le monde des provisions disponibles.Il y a aujourd'hui un potentiel de croissance de l'offre de pétrole aux États-Unis, au Brésil, au Canada et au Guyana, autrement dit dans des pays non membres de l'Opep. En cas d'embrasement du Moyen-Orient, il y a donc une capacité disponible substantielle de l'autre côté de l'Atlantique. Et le cartel dispose, lui aussi, de grosses réserves. Car pour redresser les cours, l'Opep+, à savoir l'Opep et la Russie, a resserré les vannes.En cas de crise, ils peuvent donc facilement rouvrir le robinet, approvisionner le marché et faire baisser la pression sur les cours. L'Arabie saoudite, le parrain du cartel, comme son allié de circonstance, la Russie, ont tous les deux besoin d'un cours du brut élevé, la zone actuelle des 90 dollars le Brent est idéale. Mais ils n'ont pas intérêt à ce que les cours explosent, pour éviter de décourager la demande. C'est pourquoi l'Opep augmentera son offre si nécessaire.Des réserves stratégiques en cas de criseDu côté des pays consommateurs, les grands pays occidentaux disposent de réserves stratégiques. La plus importante est aux États-Unis. Étant donné l'inflation encore élevée outre-Atlantique, Joe Biden pourrait très bien envisager de libérer une partie des réserves si le marché pétrolier venait à flamber. Pour tranquilliser les Américains, à la veille des grandes transhumances estivales, mais aussi à quelques mois de l'élection présidentielle.Toutes ces informations sont intégrées par les marchés pétroliers, c'est pourquoi ils restent relativement confiants. Les plus audacieux se préparent au pire, avec des options posées sur 3 millions de barils à 250 dollars livrables en juin.À écouter aussiRéduction de la production, contexte géopolitique: le marché du pétrole sous tensions

Reportage Afrique
Tchad: l'hygiène, le combat quotidien des réfugiés soudanais à Adré [4/5]

Reportage Afrique

Play Episode Listen Later Apr 17, 2024 2:26


À la frontière tchado-soudanaise, les humanitaires tentent de bâtir au plus vite des camps pour accueillir les réfugiés, sans parvenir à tenir le rythme face à des arrivées qui sont constantes. La ville frontalière d'Adré se retrouve ainsi débordée, et l'assainissement du site – qui abrite encore 150 000 personnes selon les autorités – représente un véritable défi, alors que plus de 1 600 cas d'hépatite E ont été déclarés. De notre envoyé spécial,Ce soir, dans la petite ville d'Adré, au Tchad, les équipes de Médecins sans frontières (MSF) dispensent une formation aux femmes enceintes, la population la plus vulnérable à l'hépatite E. Une maladie que l'on combat par l'hygiène, nous explique Aristide Kelly, responsable médical, qui énumère les solutions dispensées : « Il faut se laver les mains avant de manger, il faut se laver les mains lorsqu'on est passé par les latrines, il faut bien laver les légumes et les fruits, c'est la contamination de l'eau et des aliments... » Selon lui, « un seul cas peut, via ses excréments, contaminer un point d'eau si, justement, les mesures ne sont pas prises. Il faut assainir ce milieu-là. »La gestion des latrines, c'est le domaine de Léopold Rojon qui nous amène à l'extrémité du camp pour nous présenter deux grands trous dans le sol. « C'est la base de la fosse d'une latrine que l'on vient consolider avec des sacs de sable pour ensuite la vidanger. On coule une dalle en béton et on bâche tout ça, on construit une porte et on a notre latrine qui est là. On évite la contamination par les eaux de ruissellement, on assainit le camp... C'est un des moyens de prévenir les maladies », explique-t-il méthodiquement. À écouter aussiSoudan: des réfugiés fuyant la guerre en proie à la famine au TchadLe site spontané de réfugiés d'Adré dispose actuellement d'une latrine pour 677 personnes, la norme minimale étant d'une pour 80 personnes... Tandis que le jour décline, une petite foule se forme autour du point d'eau géré par MSF qui, chaque jour, distribue près d'un million de litres. Michel Daamon Daïkreo s'occupe de l'assainissement du camp et de son approvisionnement en eau potable, ce qui, de son propre aveu, « n'est pas une mince affaire... »Il utilise une solution chlorée pour désinfecter son bidon avant de le remplir au robinet alimenté par une immense poche d'eau de 15 000 litres. Celle-ci suffit aux besoins du camp uniquement durant deux heures trente, affirme-t-il. « Il faut cinq fois cette grande poche d'eau par jour. » Ici, on distribue « entre huit et dix litres d'eau par jour et par personne. Sachant qu'il faut vingt litres » en situation normale, explique-t-il. Ainsi, les habitants du camp ne reçoivent que la moitié de leurs besoins en eau, « à la fois pour boire, pour faire la vaisselle, pour se laver, etc. C'est insuffisant. » Dès lors, maintenir un niveau d'hygiène suffisant pour se préserver des maladies représente un défi quotidien pour les familles. À écouter aussiRéfugiés soudanais au Tchad: le travail de collecte des traumatismes par l'ONG Handicap international

Chronique des Matières Premières
Le géant du négoce de pétrole Vitol se relance dans les métaux

Chronique des Matières Premières

Play Episode Listen Later Apr 9, 2024 1:56


13 milliards de dollars de bénéfices nets, c'est ce qu'a gagné le trader en énergie Vitol en 2023. Dans ce contexte d'embellie financière, le numéro 1 des négociants privés de pétrole et de gaz vient de confirmer sa diversification dans les métaux. Il aura fallu attendre le Global Commodities Summit, organisé cette semaine par le Financial Times à Lausanne, pour que le groupe Vitol confirme publiquement ce qui transpirait depuis plusieurs mois, à savoir son réengagement dans le négoce de métaux, activité à laquelle il avait finalement renoncé il y a une dizaine d'années. Vitol repart aujourd'hui « de zéro » comme le dit son patron Russel Hardy. Pour se diversifier, le géant de l'énergie a recruté depuis l'année dernière un négociant en minerai de fer et plus récemment les deux dirigeants de l'unité métaux de son rival Mercuria.Pas de virage stratégique majeurIl s'agit pour l'instant d'une entrée « modeste » dans cette activité, prévient le numéro 1 du trading de pétrole, qui n'entend pas changer de stratégie vis-à-vis du secteur énergétique. Vitol affiche néanmoins clairement son intention de participer à la  « décennie passionnante »  qui s'annonce dans le monde des métaux.Le groupe était un des rares négociants en pétrole de sa taille à ne plus être engagé sur ce marché, rappelle un trader basé à Genève. Une transition vue comme « naturelle » dans un milieu qui fait face à une réticence de plus en plus forte du secteur bancaire à financer les énergies fossiles. 2023, une année de bénéfices recordsPlus que d'autres, Vitol a les moyens de composer avec ces réticences grâce à ses fonds propres mais « ne peut pas pour autant faire fi de l'évolution du positionnement des banques », relève notre interlocuteur qui estime qu'« en rejoignant le club des traders en métaux, Vitol active un plan B qui ne sera peut-être au final qu'un plan C, l'essentiel étant pour l'instant pour le groupe d'être à nouveau présent dans le secteur porteur des métaux ». Ces nouveaux investissements sont largement facilités aujourd'hui par les bénéfices exceptionnels de Vitol ces deux dernières années : 15 milliards de dollars en 2022 et 13 milliards en 2023, selon le Financial Times. Ces bénéfices ont aussi permis au groupe basé à Genève et aux Pays-Bas d'acquérir 35 % du raffineur italien Saras en février, et de se positionner pour racheter la plus grande chaine de stations-service d'Afrique du Sud.À lire aussiRéduction de la production, contexte géopolitique: le marché du pétrole sous tensions

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne

Voici le résumé du chapitre 1 de "La Chute de Lapinville", autour du personnage de Lapin. On en profite aussi pour vous introduire Chloé. La Chute de LapinvilleLapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d'école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu'une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l'enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l'espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil.Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La Chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie.   Enregistrements : décembre 2023-2024 - Scénario et dialogues : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Laura Fredducci - Conseillère littéraire : Noémie Landreau - Direction artistique : Benjamin Abitan - Réalisation : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Arnaud Forest, Cédric Aussir, Laure Egoroff, Jean-Yves Pouyat - Assistante réalisation : Clémence Bucher, Anissa Zidna, Alexandra Garcia Vilà - Comédiens principaux : Aurélien Gabrielli (Lapin), Flore Babled (Chloé Legroin), Charlotte Corman (Spiruline Fifrelin), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon), Saadia Bentaieb (Christiane), Philippe Vieux (Christian) - Moyens techniques : Obsidienne, Rémi Durel, Julie Tribout, Alice Lebaube - Illustration : Roxane Lumeret - Musique originale : Samuel Hirsch - Production : ARTE Radio, ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous - Samuel Hirsch

Invité Afrique
Révision constitutionnelle au Togo: «C'est un coup de force du régime que nous combattons»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Mar 29, 2024 10:38


Depuis que l'Assemblée nationale togolaise a adopté lundi 25 mars une nouvelle Constitution qui supprime la présidentielle au suffrage universel direct et qui donne tous les pouvoirs au chef du parti qui gagne les législatives, c'est le bras de fer entre pouvoir et opposition. L'opposante Brigitte Adjamagbo-Johnson, qui dirige la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), et qui coordonne une coalition en vue des législatives du 20 avril, réagit à ce changement. RFI : Brigitte Adjamagbo-Johnson, que pensez-vous de ce changement de Constitution ?Brigitte Adjamagbo-Johnson : C'est un coup de force, un nouveau coup de force du régime que nous combattons et qui régente ce pays depuis bientôt 60 ans. C'est quelque chose qui est fait pour éviter le suffrage universel direct pour l'élection du président de la République, parce que le tenant du pouvoir sait très bien qu'il sera difficile de continuer à tricher, à tripatouiller les élections présidentielles. Il n'a jamais été élu, vous le savez. Et il sait que les Togolais l'attendent pour la prochaine élection. Voilà.La disparition de l'élection présidentielle au suffrage universel direct, vous la regrettez ?Absolument. C'est un droit dans toute démocratie, c'est un droit pour les citoyens d'élire le premier responsable du pays. Et si on devait aménager l'usage de ce droit-là, il faudrait que ce soit fait avec l'accord du peuple. C'est un changement de constitution et de régime qui a été fait en catimini, qui a été fait dans le dos du peuple. Et cela est totalement inacceptable.Oui, mais en Afrique du Sud ou en Allemagne, le président est élu par les députés et ce sont tout de même des démocraties.Vous avez tout à fait raison, mais voyez-vous, tout dépend du contexte et vous savez que le problème que nous avons au Togo, ce n'est pas de savoir quel est le type de régime démocratique qui est bon pour nous ou pas. Le problème, c'est que nous avons affaire à un système réfractaire à la démocratie et qui fait tout, depuis plusieurs années, pour empêcher l'alternance. Un système qui ne respecte aucune règle. On prétend quitter le régime semi-présidentiel pour le régime parlementaire, alors qu'on n'a jamais même respecté ou appliqué les règles de ce régime présidentiel-là. Et ce débat surréaliste a lieu dans un pays où l'on sait que les élections n'ont jamais été transparentes. Un pays où il y a plus d'une centaine de prisonniers politiques. Un pays où vos confrères journalistes n'ont pas le droit d'exercer. Tenez, en ce moment, il y en a un qui est en garde à vue, tout simplement parce qu'il a publié un article qui ne plaît pas au prince. Ce sont là les vrais problèmes du Togo. Ce n'est pas de savoir si le régime semi-présidentiel est bon ou pas. On fait de la diversion et on veut en même temps ruser pour se maintenir indéfiniment au pouvoir. Ça ne marchera pas.Les partisans de cette nouvelle Constitution disent qu'avec ce nouveau régime parlementaire, l'Assemblée nationale deviendra le cœur du pouvoir, comme la Chambre des communes à Londres ou comme le Bundestag à Berlin.Mais comment est-ce que vous n'arrivez pas à respecter un régime plus simple, aux règles plus simples comme le régime présidentiel ? Les tenants de cette réforme savent qu'ils sont en mission. Ils savent que c'est une ruse pour permettre au régime, à l'actuel tenant du pouvoir - qui est tenu de quitter le pouvoir après 2025 – de rester indéfiniment à la tête du pays. Et les Togolais ne sont pas dupes, je discute avec eux. Je viens de sortir d'une réunion avec une communauté et je vois comment mes compatriotes sont furieux et comment ils sont déterminés, d'une manière ou d'une autre, à répondre à ce coup de force-là, y compris à travers les futures élections législatives que nous attendons.Pourquoi dites-vous que c'est une ruse du chef de l'État pour rester indéfiniment au pouvoir ?C'est une ruse parce qu'il sait qu'il sera difficile pour lui, s'il devait y avoir à nouveau une élection présidentielle en 2025, se sachant d'avance vomi par le peuple, et sachant comment, en 2020, le peuple a mal ressenti ce vol des élections, il sait qu'il lui sera difficile en 2025 de recommencer la même chose. Et pour couper court à tout, l'astuce qui est trouvée, c'est de dire que le peuple n'élira plus le chef de l'État. C'est un Parlement qui élira le chef de l'État. Et on se prépare naturellement à frauder. Aux élections législatives, on se prépare à voler les résultats, comme d'habitude, pour avoir un Parlement qui soit acquis à la cause. Mais c'est là où, encore une fois, le régime se trompe. En fait, l'acte qui vient d'être posé est un acte irresponsable qui plonge davantage le Togo dans une crise, et il faut absolument que le chef de l'État se ravise et qu'il s'abstienne de promulguer cette Constitution, qui a été adoptée par une Assemblée illégitime. Une Assemblée considérée dès le départ par les Togolais, en 2018, comme une Assemblée nommée - puisque le régime est allé tout seul aux élections - et une Assemblée à ses bottes. Il faut absolument qu'il se ravise dans l'intérêt supérieur de ce pays et qu'il suive les recommandations des évêques du Togo, qui montrent la voie de la sagesse.Alors, si cette Constitution est promulguée et si le parti au pouvoir Unir repasse le 20 avril prochain, le chef de l'État, Faure Gnassingbé, ne sera plus chef de l'État, il deviendra président du Conseil des ministres. Comment pensez-vous qu'il partagera le pouvoir à ce moment-là avec le nouveau président de la République ou la nouvelle présidente de la République ?Écoutez, il y a trop de « si », voyez-vous... et nous ne voulons vraiment pas tomber dans le piège qui consisterait à nous imposer un débat sur la mise en œuvre de ce régime qu'on veut instaurer et qui n'est pas accepté. Le véritable débat aujourd'hui est de savoir si le régime a le droit de laisser se dérouler les choses selon cette procédure qui n'implique pas les Togolais. Cette procédure qui enlève aux Togolais le droit de se prononcer sur le régime politique qu'ils veulent pour leur pays. Et ça aussi, c'est inacceptable. C'est pour ça que nous nous battons. Nous disons que le vrai débat, c'est celui-là.Ce futur président du Conseil des ministres sera élu par les députés. Or, cette année, Brigitte Adjamagbo-Johnson, à la différence de 2018, vous allez participer, à la tête de la DMP, la Dynamique pour la majorité du peuple, et comme d'autres grands partis, comme l'ANC (Alliance nationale pour le changement) de Jean-Pierre Fabre, aux législatives. Avez-vous l'espoir, le 20 avril prochain, d'obtenir suffisamment de sièges pour peser sur le choix de ce futur président du Conseil des ministres ?C'est un défi. Un défi que nous devons tous relever. Et quelque part, les Togolais ont été réveillés et ils comprennent qu'une des voies pour contrer ce qui se fait, c'est de considérer les élections législatives à venir, tout comme les élections régionales, comme étant des élections capitales. Nous devons faire en sorte que les représentants du parti Unir et leurs amis, qui les ont aidés à opérer ce coup de force, soient éjectés des futures assemblées au niveau national, comme au niveau des régions, et c'est ce à quoi nous nous employons. Je sors d'une réunion avec une communauté, et j'ai dans mon propre parti des militants qui me disent : « nous n'étions pas d'accord avec votre ligne de participation à ces élections, mais je dois vous dire, avec cette nouvelle actualité, nous sommes 100% d'accord, nous irons voter », voilà.Dans la nouvelle Constitution, le président du Conseil des ministres sera élu par les députés pour un mandat de 6 ans, mais il pourra éventuellement être renversé par ces mêmes députés à l'issue d'une motion de censure. Est-ce que cette hypothèse pourrait ouvrir le jeu démocratique à vos yeux ?Ce que je peux vous dire, c'est que ce régime-là, au contraire, est porteur d'instabilité et complique davantage la situation du Togo, qui est un pays où il y a un système qui se prévaut du soutien de l'armée, de la mainmise sur les ressources du pays pour se maintenir. Dans ce contexte-là, nous allons droit vers l'aventure. Le régime parlementaire est un régime qui fonctionne bien, comme nous le voyons dans des pays ayant déjà une culture démocratique établie. Or, il se fait qu'au Togo, nous avons une minorité, mais une minorité forte, qui se bat bec et ongles contre la démocratie.La nouvelle Constitution ayant été adoptée par l'Assemblée ce 25 mars 2024, le chef de l'État doit la promulguer dans les 15 jours qui suivent, c'est-à-dire d'ici le 8 avril prochain. Est-ce que cela change votre stratégie de campagne électorale ?Ecoutez, forcément, nous ferons campagne pour qu'aucun représentant de ce pouvoir-là ne soit élu. Nous ferons campagne pour que leurs amis ne soient pas élus. Les listes sont déjà publiées, mais il y a déjà des rapprochements entre partis de l'opposition et, forcément, nous devrons envisager au lendemain de ces élections-là de resserrer les rangs de l'opposition et d'avoir une majorité élargie, soudée, pour faire face aux turpitudes qui nous attendent.Donc, cette nouvelle Constitution vous rapproche de l'ANC de Jean-Pierre Fabre ?Quand le pays est en danger, les partis de l'opposition doivent tous, forcément, envisager au lendemain des élections d'aborder la vie politique en rang serré.Vous reparlez-vous avec Jean-Pierre Fabre ?Mais cela n'a aucune importance, Monsieur Boisbouvier, je ne sais pas pourquoi vous me posez cette question. En tant que responsable politique, au nom de l'intérêt supérieur, on a intérêt, on a le devoir de se parler, d'aller ensemble et de travailler ensemble.À lire aussiRévision constitutionnelle au Togo: «Nous avons clairement fait le choix d'un régime parlementaire»

Revue de presse Afrique
À la Une: Interrogations autour de la transition au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 29, 2024 4:13


La période de transition au Mali vient de s'achever officiellement, sans pour autant que les militaires aient rendu le pouvoir aux civils. « Incertitude au Mali, la transition touche-t-elle à sa fin ? » s'interroge MaliActu, qui donne la parole à Housseïni Amion Guindo. L'opposant parle d'une attitude « méprisante », de la part des autorités, mais aussi d'une « violation flagrante des principes fondamentaux de bonne gouvernance ». « Pour Guindo », ajoute Mali Actu, « le silence calculé des autorités de la transition ne fait qu'accentuer l'incertitude et consolider leur position dominante face à un peuple meurtri et démuni, laissant planer une question cruciale : quelle sera la prochaine étape pour le Mali ? »Autant de critiques que ne partage pas Sahel Tribune, qui nous explique « pourquoi le Mali ne peut pas se précipiter vers les élections ». Pour le site d'informations, il est nécessaire de « reconnaître que les enjeux auxquels le Mali est confronté ne peuvent être résolus dans la précipitation ou sous la pression d'intérêts partisans ». Sahel Tribune refuse de s'en prendre au régime du colonel Assimi Goïta, qui, nous dit-il, a « démontré une volonté ferme de rebâtir le pays sur des fondations solides. Alors que la route vers la démocratie pleine et entière est semée d'embûches, la direction prise jusqu'ici laisse présager un avenir où le Mali peut aspirer à la prospérité, à la justice et à la dignité pour tous ses enfants », conclut Sahel Tribune.La presse burkinabè et Bassirou Diomaye FayeC'est Le Pays qui s'intéresse au nouveau président sénégalais, lequel, nous dit le journal burkinabè, « montre la voie à suivre ». « Par cette dévolution pacifique du pouvoir dans les délais impartis, le Sénégal peut s'enorgueillir de ses pratiques démocratiques et montre la voie dans une Afrique en pleine mutation, tourmentée, entre autres, par les guerres, les conflits, la vie chère et le terrorisme sur fond de retour en force des coups d'État ».À lire aussiSénégal: de qui Bassirou Diomaye Faye va-t-il s'entourer pour mener son projet?Mais de nombreux défis attendent le nouveau président, ajoute le Pays, « à commencer par celui de la relance économique dans un contexte de renchérissement continu du coût de la vie. Sans oublier la lancinante question du chômage qui pousse de nombreux jeunes à l'émigration clandestine avec toutes les conséquences qui vont avec (...) C'est dire si, passé les moments d'euphorie, le nouveau locataire du palais de la République devra rapidement redescendre sur terre où il sera confronté à la réalité du pouvoir », avertit le Pays.Massacre du 17 octobre 1961« L'Assemblée nationale française a franchi le pas », nous dit TSA. Le site d'information algérien écrit qu'une résolution, « portée par la députée d'origine algérienne Sabrina Sebaihi, condamnant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961 à Paris a été adoptée hier par l'Assemblée nationale française ». Les faits remontent donc à plus de 60 ans, quand, rappelle TSA, « en pleine guerre d'Algérie, des immigrés algériens étaient sortis, le 17 octobre 1961 à Paris, manifester contre un couvre-feu nocturne qui les ciblait spécifiquement ».La répression de la manifestation par la police parisienne, dirigée alors par Maurice Papon, avait fait des « dizaines de victimes, entre 30 et 200 morts, selon les historiens (...) Certains manifestants ont été jetés dans la Seine et sont morts noyés ». Le vote de l'Assemblée nationale ne s'est toutefois pas fait sans accroc. « À l'extrême droite », précise TSA, « la résolution est dénoncée avec véhémence ». Au cours de la séance, un député du Rassemblement national a qualifié les massacres du 17 octobre de « fake news ». « J'y vois une volonté de déstabiliser notre pays par des mensonges, ce qu'on appelle aujourd'hui des fake news », a-t-il assuré. À contre-courant de l'histoire de la France et l'Algérie.À lire aussiRésolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961: «Une journée de commémoration est essentielle»

Revue de presse Afrique
À la Une: Interrogations autour de la transition au Mali

Revue de presse Afrique

Play Episode Listen Later Mar 29, 2024 4:13


La période de transition au Mali vient de s'achever officiellement, sans pour autant que les militaires aient rendu le pouvoir aux civils. « Incertitude au Mali, la transition touche-t-elle à sa fin ? » s'interroge MaliActu, qui donne la parole à Housseïni Amion Guindo. L'opposant parle d'une attitude « méprisante », de la part des autorités, mais aussi d'une « violation flagrante des principes fondamentaux de bonne gouvernance ». « Pour Guindo », ajoute Mali Actu, « le silence calculé des autorités de la transition ne fait qu'accentuer l'incertitude et consolider leur position dominante face à un peuple meurtri et démuni, laissant planer une question cruciale : quelle sera la prochaine étape pour le Mali ? »Autant de critiques que ne partage pas Sahel Tribune, qui nous explique « pourquoi le Mali ne peut pas se précipiter vers les élections ». Pour le site d'informations, il est nécessaire de « reconnaître que les enjeux auxquels le Mali est confronté ne peuvent être résolus dans la précipitation ou sous la pression d'intérêts partisans ». Sahel Tribune refuse de s'en prendre au régime du colonel Assimi Goïta, qui, nous dit-il, a « démontré une volonté ferme de rebâtir le pays sur des fondations solides. Alors que la route vers la démocratie pleine et entière est semée d'embûches, la direction prise jusqu'ici laisse présager un avenir où le Mali peut aspirer à la prospérité, à la justice et à la dignité pour tous ses enfants », conclut Sahel Tribune.La presse burkinabè et Bassirou Diomaye FayeC'est Le Pays qui s'intéresse au nouveau président sénégalais, lequel, nous dit le journal burkinabè, « montre la voie à suivre ». « Par cette dévolution pacifique du pouvoir dans les délais impartis, le Sénégal peut s'enorgueillir de ses pratiques démocratiques et montre la voie dans une Afrique en pleine mutation, tourmentée, entre autres, par les guerres, les conflits, la vie chère et le terrorisme sur fond de retour en force des coups d'État ».À lire aussiSénégal: de qui Bassirou Diomaye Faye va-t-il s'entourer pour mener son projet?Mais de nombreux défis attendent le nouveau président, ajoute le Pays, « à commencer par celui de la relance économique dans un contexte de renchérissement continu du coût de la vie. Sans oublier la lancinante question du chômage qui pousse de nombreux jeunes à l'émigration clandestine avec toutes les conséquences qui vont avec (...) C'est dire si, passé les moments d'euphorie, le nouveau locataire du palais de la République devra rapidement redescendre sur terre où il sera confronté à la réalité du pouvoir », avertit le Pays.Massacre du 17 octobre 1961« L'Assemblée nationale française a franchi le pas », nous dit TSA. Le site d'information algérien écrit qu'une résolution, « portée par la députée d'origine algérienne Sabrina Sebaihi, condamnant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961 à Paris a été adoptée hier par l'Assemblée nationale française ». Les faits remontent donc à plus de 60 ans, quand, rappelle TSA, « en pleine guerre d'Algérie, des immigrés algériens étaient sortis, le 17 octobre 1961 à Paris, manifester contre un couvre-feu nocturne qui les ciblait spécifiquement ».La répression de la manifestation par la police parisienne, dirigée alors par Maurice Papon, avait fait des « dizaines de victimes, entre 30 et 200 morts, selon les historiens (...) Certains manifestants ont été jetés dans la Seine et sont morts noyés ». Le vote de l'Assemblée nationale ne s'est toutefois pas fait sans accroc. « À l'extrême droite », précise TSA, « la résolution est dénoncée avec véhémence ». Au cours de la séance, un député du Rassemblement national a qualifié les massacres du 17 octobre de « fake news ». « J'y vois une volonté de déstabiliser notre pays par des mensonges, ce qu'on appelle aujourd'hui des fake news », a-t-il assuré. À contre-courant de l'histoire de la France et l'Algérie.À lire aussiRésolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961: «Une journée de commémoration est essentielle»

Le monde en questions
Benyamin Netanyahu est-il devenu un problème pour Israël?

Le monde en questions

Play Episode Listen Later Mar 29, 2024 3:29


Presque six mois après les massacres commis par le Hamas dans le sud du pays le 7 octobre dernier, les critiques se concentrent de plus en plus sur le Premier Ministre Benyamin Netanyahu, en interne comme en externe. Avec cette intervention militaire brutale dans la bande de Gaza, est-il devenu un obstacle pour son propre pays ?  Depuis l'odieux massacre commis par le Hamas le 7 octobre dernier, la riposte militaire d'Israël sous la conduite du Premier ministre israélien ne cesse de poser question et de créer des remous non seulement sur la scène internationale, mais aussi en interne, au sein de la société civile en Israël. Le choix d'une riposte massive pour éradiquer le Hamas, avec des bombardements intensifs des localités de l'enclave palestinienne, la décision de n'autoriser l'acheminement de l'aide humanitaire qu'au compte-goutte, le casse-tête des négociations pour obtenir la libération des otages israéliens encore retenus par le Hamas, tout cela a conduit à des critiques de plus en plus acerbes sur les modalités d'une intervention qui a déjà causé la mort de plus de 30 000 civils et placé plus de la moitié des Gazaouis dans une situation alimentaire catastrophique. Sans pour autant que l'éradication du Hamas soit achevée après plus de 5 mois d'intervention ni que ses principaux chefs, à commencer par Yahya Sinouar ou Mohamed Deïf, deux des principaux organisateurs des massacres du 7 octobre, ne soient neutralisés — ce qui est aussi un des objectifs de l'opération de Tsahal. À lire aussiGuerre à Gaza: Israël sommé par la CIJ de laisser passer l'aide humanitaireBilan plus que mitigéLe bilan, plus que mitigé, est de plus en plus critiqué à l'étranger. D'abord dans les pays arabes et chez les soutiens de l'Iran. Et aussi dans de nombreux pays de ce qu'on appelle aujourd'hui le « Sud global ». Les critiques sont aussi de plus en plus prononcées dans les pays occidentaux, et notamment aux États-Unis. On sait que les relations sont exécrables entre Benyamin Netanyahu et Joe Biden. Ce dernier n'hésite plus à critiquer ouvertement le dirigeant israélien.  Et, pour la première fois depuis le 7 octobre, les Américains se sont abstenus au Conseil de sécurité de l'ONU, permettant l'adoption d'une résolution qui demande à Israël un cessez-le-feu immédiat. En fait, Joe Biden est pris en étau entre son soutien à Israël - pas question à ce stade de remettre en cause l'aide militaire indispensable pour Tsahal - et la prise en compte, en pleine campagne électorale, des réticences et indignations d'une partie de son électorat : les jeunes et une grande partie des américains musulmans et/ou d'origine arabe.D'où cette intervention inédite du patron de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui pense que les Israéliens devraient se rendre aux urnes pour élire un nouveau gouvernement. Une forme de désaveu cinglant pour Netanyahu de la part de ce proche de Joe Biden. Mais il sait lire les sondages. Les critiques contre le Premier Ministre sont féroces en Israël. À la fois pour avoir négligé les renseignements de ses services avant le 07 octobre, et aussi pour le coût élevé de l'offensive de Tsahal et l'impasse sur la libération des otages.  Les sondages sont donc rudes pour Netanyahu : entre 15 et 20% de cote de popularité, et surtout une majorité écrasante d'israéliens qui souhaite son départ. Et des élections anticipées — comme l'a bien noté donc Chuck Schumer. Un scrutin qui sonnerait le glas de la coalition très à droite actuellement au pouvoir, et aussi sans doute la fin de la carrière politique de Benjamin Netanyahu. À lire aussiRésolution de l'ONU sur Gaza: le message de Washington largement commenté par la presse israélienne

Autant en emporte l'histoire
Aventurières 3/6 : Louison et la chimère de Mr de Kerguelen

Autant en emporte l'histoire

Play Episode Listen Later Mar 1, 2024 51:27


durée : 00:51:27 - Autant en emporte l'Histoire - L'auteure de cette fiction est Christel Mouchard, très attachée au destin des femmes qui prirent la mer. Réalisée par Cédric Aussir, l'histoire est commentée par une autre femme de la mer, la navigatrice Isabelle Autissier, elle aussi écrivain, au micro de Stéphanie Duncan.

Ecoute ! Il y a un éléphant dans le jardin / Aligre FM 93.1
La collection Périscope (éditions Les Grandes personnes)

Ecoute ! Il y a un éléphant dans le jardin / Aligre FM 93.1

Play Episode Listen Later Feb 28, 2024 86:39


Au programme de l'émission du 28 février 24 : avec Sylvain Lamy, directeur de collection, et avec Clea Petrolesi, metteuse en scène (rediffusion) NOUVEAUTÉ DISCOGRAPHIQUE - chronique de Véronique Soulé - c'est au début✔️ Pinocchio, adapté et réalisé par Cédric Aussir, musique de Manuel Peskine, interprétée par l'Orchestre philarmonique de Radio France, livre illustré par Amélie Videlo, avec CD + QR code pour écoute en streaming, Gallimard jeunesse/Radio France, 25 €, à partir de 7/8 ans, durée 75 mn       Racontée sous forme de dialogues par dix personnages, interprétés par 8 comédiens tous formidables, cette version de ce célèbre classique ne manque pas de dynamisme et de saveur. La musique, à la fois présente et discrète, accompagne avec beaucoup d'intelligence le récit, soulignant les moments importants et créant des ambiances propices au déroulé de l'histoire, sans oublier quelques pointes d'humour bienvenues.    LIVRES - interview de Sylvain Lamy - c'est vers 08 mn✔️ Sylvain Lamy est illustrateur, typographe et graphiste, entre autres aux éditions Les grandes personnes. Depuis quelques mois, en grand amateur et dénicheur d'albums pour les enfants, Sylvain Lamy a également endossé la casquette de directeur de collection aux éditions des Grandes personnes. Depuis novembre 2022, il a fait paraitre dans cette collection, intitulée Périscope, quatre albums au visuel graphique très affirmé. Signés par des auteurs américains ou japonais, ils invitent les enfants, dès 2 ou 3 ans, à ouvrir grands les yeux pour se délecter des images composées d'aplats de couleurs tranchées, tout en les observant de près pour les interpréter de différentes façons... ou pas.  

Invité culture
Le sculpteur libanais Ali Cherri: «Je voulais rentrer dans le travail de Giacometti» par son coté fragile

Invité culture

Play Episode Listen Later Feb 11, 2024 3:29


L'Institut Giacometti à Paris a donné carte blanche à l'artiste contemporain, né à Beyrouth, Ali Cherri pour dialoguer avec les œuvres du grand sculpteur. Loin des œuvres iconiques de Giacometti : les silhouettes longilignes en bronze comme L'homme qui marche, Ali Cherri s'est intéressé aux œuvres en plâtre. Des têtes principalement qui entrent en résonance avec ses propres créations. Envisagement est le nom de l'exposition. À lire aussiRéouverture de l'institut Giacometti: «à la recherche des œuvres disparues» de l'artiste

Invité Culture
Le sculpteur libanais Ali Cherri: «Je voulais rentrer dans le travail de Giacometti» par son coté fragile

Invité Culture

Play Episode Listen Later Feb 11, 2024 3:29


L'Institut Giacometti à Paris a donné carte blanche à l'artiste contemporain, né à Beyrouth, Ali Cherri pour dialoguer avec les œuvres du grand sculpteur. Loin des œuvres iconiques de Giacometti : les silhouettes longilignes en bronze comme L'homme qui marche, Ali Cherri s'est intéressé aux œuvres en plâtre. Des têtes principalement qui entrent en résonance avec ses propres créations. Envisagement est le nom de l'exposition. À lire aussiRéouverture de l'institut Giacometti: «à la recherche des œuvres disparues» de l'artiste

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne
Bande-annonce La Chute de Lapinville

La Chute de Lapinville - Une fiction quotidienne

Play Episode Listen Later Jan 31, 2024 1:29


Lapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d'école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu'une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l'enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l'espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil. Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie. Enregistrements : décembre 2023-2024 - Réalisation : Benjamin Abitan, Wladimir Anselme, Arnaud Forest, Cédric Aussir, Laure Egoroff, Jean-Yves Pouyat - Assistantes réalisation : Clémence Bucher, Anissa Zidna, Alexandra Garcia Vilà - Conseillère littéraire : Noémie Landreau - Comédiens : Aurélien Gabrielli (Lapin), Flore Babled (Chloé Legroin), Charlotte Corman (Spiruline Fifrelin), Valérie Mairesse (Dominique Poêlon), Saadia Bentaieb (Christiane), Philippe Vieux (Christian) - Production : ARTE Studio, Virginie Lacoste, Sahar Pirouz, Jacques Falgous - Moyens techniques : Obsidienne, Rémi Durel, Julie Tribout, Alice Lebaube - Illustrations : Roxane Lumeret - Arnaud Forest

Aujourd'hui l'économie
Pourquoi ExxonMobil traîne des actionnaires pro-climat en justice

Aujourd'hui l'économie

Play Episode Listen Later Jan 23, 2024 2:58


Aux États-Unis, le géant pétrolier ExxonMobil porte plainte contre des actionnaires pro-climat. Une première dans cette « guerre » qui se déroule d'ordinaire dans le cadre feutré des assemblées générales. Son objectif : éviter un vote le contraignant à accélérer sa décarbonation. Un jugement en sa faveur marquerait une rupture avec la pratique des dernières années et lui donnerait la liberté de poursuivre ses activités à l'abri de toutes contraintes. En 2021, ExxonMobil a dû nommer trois directeurs pro-climat sous la pression d'un autre actionnaire activiste. Pas question de prendre un tel risque au moment où le géant pétrolier développe sa production. Il a récemment investi 60 milliards de dollars pour s'emparer de Pioneer, le champion américain de l'huile de schiste.Pour se donner des chances de l'emporter, ExxonMobil s'est adressé à un tribunal du Texas, connu pour ses jugements accommodants avec les causes les plus conservatrices, son président a été nommé pendant le mandat de Donald Trump. Il aurait pu se contenter de poser la question au gendarme de la Bourse, mais depuis l'élection de Joe Biden, cet organe de régulation serait devenu trop bienveillant avec les activistes du climat.Investisseurs militantsLes investisseurs militants sont de plus en plus présents au capital des entreprises pétrolières, sont-ils efficaces ? Aux États-Unis, depuis deux ans, le nombre de résolutions présentées dans les assemblées générales pour le respect des critères ESG, c'est-à-dire environnementaux, sociaux ou de gouvernances, s'est envolé. Cela ne veut pas dire pour autant que ces propositions sont adoptées. C'est même souvent le contraire.À lire aussiPétrole: où vont les méga-profits des compagnies?Les actionnaires ordinaires sont de plus en plus difficiles à convaincre, parce qu'ils gardent les yeux rivés sur les performances financières à court terme, alors que les engagements environnementaux sont bénéfiques sur le long terme. L'an dernier, les fonds ESG ont connu une certaine désaffection avec la baisse des encours alors qu'ils étaient en forte hausse depuis 2019. L'explication est financière : depuis l'irruption de l'inflation et de la hausse consécutive des taux d'intérêts, leurs rendements ont fortement baissé.Réduire les gaz à effet de serreLes deux fonds visés par la plainte d'ExxonMobil se sont heurtés deux années consécutives à l'opposition des actionnaires. Les résolutions portées par Arjuna Capital et Follow This ont été rejetées en 2022 avec 28% de vote pour. En 2023, ce score est tombé à 10%, en dessous du seuil des 15% les autorisant à revenir à la charge l'année suivante.Mais rien n'arrête ces investisseurs militants chevronnés. Ils ferraillent depuis une dizaine d'années avec les poids lourds de l'industrie pétrolière, Shell, BP, TotalEnergies et ils ne renoncent jamais. Ils sont donc revenus à l'offensive pour l'assemblée générale d'Exxon prévue en mai avec toujours les mêmes exigences : que la compagnie s'engage sur un calendrier de réduction des gaz à effet de serre à moyen terme en incluant ses fournisseurs dans son plan d'action. Ce qu'elle s'est bien gardée de faire jusqu'à maintenant, contrairement à ses concurrents. ExxonMobil a simplement promis la neutralité carbone en 2050 sans indiquer le chemin qu'elle comptait prendre pour y parvenir.À lire aussiRéchauffement climatique: il y a 40 ans, ExxonMobil disposait de prédictions exactes

Autant en emporte l'histoire
Henry Pitman, le vrai Robinson Crusoé, de Christine Spianti

Autant en emporte l'histoire

Play Episode Listen Later Jan 20, 2024 53:59


durée : 00:53:59 - Autant en emporte l'Histoire - par : Stéphanie Duncan - L'émission évoque Henry Pitman, un anglais condamné et exilé pour rébellion en 1685 et qui vécut comme Robinson Crusoë. Une fiction écrite par Christine Spianti et réalisée par Cédric Aussir. L'invité de Stéphanie Duncan est Baudouin Millet, qui a dirigé la nouvelle édition du texte de Daniel Defoe en Pléiade. - réalisé par : Juliette GOUX

Européen de la semaine
Joachim Rukwied, porte-voix d'une agriculture allemande délaissée

Européen de la semaine

Play Episode Listen Later Jan 20, 2024 4:21


Depuis deux semaines, des mobilisations sans précédent des agriculteurs allemands sont organisées dans tout le pays. Des agriculteurs en colère suite à l'annonce de la suppression de certaines subventions. Des décisions qui pourraient provoquer de nombreuses faillites d'exploitations agricoles, selon Joachim Rukwied, le président de la Fédération allemande des agriculteurs, à la tête d'un mouvement qui fait trembler le gouvernement d'Olaf Scholz, selon de nombreux médias. C'est un mouvement de protestation qui a pris de court les autorités allemandes. Pourtant, le président de la Fédération allemande des agriculteurs adressait depuis des semaines des avertissements au gouvernement d'Olaf Scholz. Et c'est bien lui, Joachim Rukwied, ancien agriculteur, éternel représentant de sa branche, âgé aujourd'hui de soixante-deux ans qui a su mobiliser un secteur délaissé depuis de trop nombreuses années, comme l'explique Nils Schmid, député allemand et membre du SPD, le Parti social-démocrate allemand, l'une des trois formations qui forment la coalition au pouvoir.« C'est un malaise social qui s'est installé et Joachim Rukwied joue un rôle déterminant en mobilisant les agriculteurs pour la première fois depuis des décennies. Parce qu'il est très très expérimenté, en tant que leader syndical, il connaît très bien les dossiers. Il est intégré dans les réseaux politiques en tant que membre de la CDU (l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne), donc de la principale force d'opposition en Allemagne, et il joue un peu sur la corde de la conscience morale des Allemands envers les agriculteurs qui ont passé des temps difficiles parce que, notamment, les exploitations familiales sont de moins en moins nombreuses et sont en difficultés. »À lire aussi«On ne se laisse plus faire»: les agriculteurs allemands vent debout face aux mesures d'économies du gouvernementUn secteur abandonné par la classe politiqueSi ce mouvement a pris de l'ampleur ces dernières semaines, Nils Schmid ne craint pas pour autant qu'il ne soit instrumentalisé par les extrémistes, contrairement à ce que pensent différents médias. Pour ce député du Bundestag, cette colère exprimée par les agriculteurs fait suite à des décennies d'abandons de ce secteur par la classe politique.« Les agriculteurs allemands ont réussi à mettre l'agriculture sur le devant de la scène politique en Allemagne. Pendant de longues années, on a beaucoup parlé de la transformation de nos industries, notamment de l'industrie automobile, et maintenant les parlementaires, les partis politiques en Allemagne ont bien compris que l'agriculture, elle aussi, est en train de se transformer, et cela, depuis longtemps. Tous les partis s'occupent beaucoup plus des problèmes structurels de l'agriculture et ces problèmes-là ne tiennent pas vraiment à la question de l'impôt sur le diesel agraire. Ce sont des problèmes plus profonds liés à la politique de subvention et à la nécessité d'introduire des méthodes plus durables dans l'exploitation de nos fermes. »À lire aussiRécession et colère sociale en AllemagneJoachim Rukwied, une voix qui compte, mais pas la seuleJoachim Rukwied est-il l'homme de la situation pour remettre l'agriculture allemande sur les rails ? Si c'est bien lui qui est sur le devant de la scène ces derniers jours, il n'est pas pour autant le seul représentant de ce secteur, bien que sa voix compte, comme l'explique Nils Schmid.« Monsieur Rukwied représente le syndicat d'agriculteurs le plus puissant d'Allemagne, mais il y en a huit autres qui ont été accueillis par les présidents des groupes parlementaires de la coalition gouvernementale à Berlin. Il y a des intérêts divergents au sein de l'agriculture allemande, mais je pense que, comme c'est très souvent le cas en Allemagne, il y aura un débat politique sur l'avenir de l'agriculture allemande et donc sa fédération et lui-même font intégralement partie de ces débats, tout comme d'autres fédérations plus petites qui représentent aussi l'agriculture allemande. »À lire aussiNils Schmid: «Les Allemands estiment que l'action gouvernementale est éloignée des problèmes du quotidien»Pas de crainte de récupération par l'extrême-droiteIl va donc falloir patienter pour savoir si Joachim Rukwied est en mesure de convaincre ses pairs et le gouvernement en place. Et même si la mobilisation se poursuit, pour Nils Schmid, il n'y a aucune crainte à avoir sur une éventuelle récupération de ce mouvement par l'extrême-droite.« Il ne fait pas peur parce qu'il faut bien regarder les proportions en ce qui concerne les mobilisations sociales en ce moment en Allemagne. Ces derniers jours, on a vu des mobilisations phénoménales contre la montée de l'extrême droite, avec des dizaines de milliers de citoyens qui sont descendus dans la rue, c'est-à-dire beaucoup plus de personnes que les agriculteurs ont pu mobiliser. »Reste que les agriculteurs allemands sont toujours en colère, à l'image de Joachim Rukwied et qu'ils attendent des décisions alors qu'ils sont négligés par les autorités depuis des années

Autant en emporte l'histoire
1789 : Pierre-François Lepoutre, paysan et député des États Généraux

Autant en emporte l'histoire

Play Episode Listen Later Dec 15, 2023 50:31


durée : 00:50:31 - Autant en emporte l'Histoire - par : Stéphanie Duncan, Frederic MARTIN - Cette fiction de Christine Spianti, réalisée par Cédric Aussir, est diffusée alors que l'exposition "La Révolution s'affiche"est présentée à l'Assemblée nationale jusqu'au 15 novembre 2019. Pour la commenter, Stéphanie Duncan s'entretient avec l'historien, Pierre Serna, spécialiste de la Révolution française. - invités : Pierre SERNA - Pierre Serna : Professeur d'histoire de la Révolution française à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l'Institut d'histoire de la Révolution française. Auteur de « L'extrême centre ou Le poison français : 1789-2019 » (Champ Vallon, 2019 - réalisé par : Anne WEINFELD

Autant en emporte l'histoire
Dans le tumulte de la Révolution française 10/10 : 1799, un espion chez les Chouans

Autant en emporte l'histoire

Play Episode Listen Later Dec 15, 2023 50:13


durée : 00:50:13 - Autant en emporte l'Histoire - par : Stéphanie DUNCAN - Pendant la Révolution française, une longue guerre civile oppose Républicains et Royalistes dans l'Ouest de la France : la chouannerie. La fiction de Thady Macnamara, réalisée par Cédric Aussir, nous emmène de guet-apens en prison à travers la Vendée, une fiction commentée par l'historien Aurélien Lignereux. - invités : Aurélien Lignereux - Aurélien LIGNEREUX historien, professeur à Science Po Grenoble

Reportage France
Les jeunes face à la violence des images sur les réseaux sociaux

Reportage France

Play Episode Listen Later Nov 14, 2023 2:34


Conflit israélo-palestinien, guerre en Ukraine, assassinat du professeur de français à Arras, des images violentes inondent les réseaux sociaux... et sont également vues par un public jeune. Des vidéos d'enlèvements, de cadavres sous les décombres ou encore d'otages circulent particulièrement sur X, anciennement Twitter, qui ne modère presque plus sa plate-forme. Difficile d'y échapper lorsqu'on a un téléphone portable. RFI est allée à la rencontre des premiers concernés, les jeunes eux-mêmes, assez lucides sur cette exposition à la violence.  Des bombardements, des corps gisants, des mutilations ou encore la vidéo d'un professeur assassiné baignant dans sa mare de sang. Tous les jours, l'actualité sanglante s'immisce dans les réseaux sociaux... Le visage rougi par le vent glacé, Kévin a suivi le drame d'Arras sur son portable : « Tu peux regarder la vidéo en entier, quand le professeur se fait assassiner. C'est très fascinant de voir du sang, de voir quelqu'un qui crie. C'est sûr que ça fascine les jeunes. »Les images insoutenables du conflit israélo-palestinien déferlent en continu. Ces deux lycéennes les ont vues. Quand l'une se rappelle avoir « récemment vu les bombardements des villes » et être tombée « sur des vidéos choquantes », l'autre lycéenne « trouve que ça n'est pas assez régularisé pour les mineurs, qui sont aussi sur les réseaux sociaux et qui peuvent facilement y avoir accès ». Elle conclut en insistant que « tout » est sur le réseau social X, « que ça soit de la pornographie ou de la violence ».Le « contenu sensible » incitatifDes mineurs trop exposés aux images de violences, donc. Et la mise en garde de certaines applications ne semble pas y changer grand-chose. Sacha reconnaît que « quand on voit la petite bannière "contenu sensible", ça pousse à cliquer. On aime regarder ça. » Son ami Gaston, quant à lui, n'en pense pas moins : « Surtout quand on est petit, quand on est jeune. On sait que les parents nous disent : "Ne regardez pas ça, ne regardez pas ça !" C'est cette interdiction qui nous pousse à vouloir voir ce qu'on ne devrait pas voir. »À lire aussiRéseaux sociaux: la violence sur tous les écransPourtant, la violence véhiculée sur les réseaux sociaux peut engendrer des traumatismes chez les plus jeunes. Visage concentré, Lina à 18 ans. Elle livre son analyse : « Je pense qu'on ne parle pas assez des choses que l'on voit, des images violentes, etc. Donc, on le stocke dans notre imaginaire et dans notre mémoire, sans pouvoir mettre des mots dessus. Ça créé des dénis, car on ne sait pas trop quoi faire de ces informations-là. Ensuite, les gens ne se rendent pas compte de ce que ça leur fait. Pour les conflits de guerre, c'est important de nous montrer la réalité de la chose, mais il faut en parler derrière. Parce que seulement des images comme ça, on ne peut pas les comprendre. »Un besoin de pédagogie auprès des jeunesLes images peuvent être mal comprises, selon Kévin : « C'est sûr que de voir des images choquantes, de voir des bombes, de voir des corps, ça peut influencer notre manière de penser. » Des images trompeuses, des contenus de désinformation se répandent sur les réseaux sociaux, Amélie est parent d'élève : « Il faudrait des modérateurs, des régulateurs, des journalistes pour expliquer aux enfants ce qu'est l'information, la désinformation, l'intoxication. La santé mentale de l'enfant passe par les images. »Et pour limiter le stress généré par ces images chez les jeunes, les psychologues recommandent d'en parler à son entourage. À lire aussiFrance: le gouvernement peut-il contenir la diffusion des scènes de violences sur les réseaux sociaux?

Reportage Culture
L'artiste congolais Chéri Samba s'expose au musée Maillol à Paris

Reportage Culture

Play Episode Listen Later Oct 27, 2023 2:52


Il est l'un des plus grands peintres vivants, et sans conteste l'emblème de la peinture populaire congolaise... Chéri Samba est à l'honneur au musée Maillol de Paris jusqu'en avril prochain. Une cinquantaine de tableaux issus de la célèbre collection de Jean Pigozzi. L'occasion de revisiter une oeuvre, tour à tour surréaliste, engagée et pleine d'humour. Le peintre congolais a fait le déplacement à Paris pour le lancement de cette exposition.  Lunettes noires et sourire aux lèvres, Chéri Samba arpenteles salles du musée Maillol, le cœur plein de souvenirs. « C'est seulement un sentiment de joie que j'ai de retrouver tous mes enfants. Parce que mes œuvres, je les considère comme étant des enfants. »Et il redécouvre ses œuvres figurant dans la collection Pigozzi et qu'il n'a plus vues depuis des années, comme ce tryptique intitulé Quel avenir pour notre art, réalisé en 1997 ou encore ce tableau devenu iconique J'aime la couleur, peint en 2003 et dont le surréalisme joyeux saute littéralement aux yeux.Mais Chéri Samba, c'est aussi une peinture engagée qui dénonce les travers de la société. « Mon travail, c'est exactement comme ce que vous faites les journalistes. Et moi, je me suis toujours considéré comme un peintre-journaliste, ou comme un journaliste peintre », dit l'artiste.À lire aussiRétrospective du peintre congolais Chéri Samba: «Quand je peins, j'ai trois soucis»Textes sur toilesLe peintre-journaliste n'hésite pas à écrire directement sur ses toiles. De courts textes pour informer, expliquer, dénoncer. C'est ce qu'il appelle, La griffe sambaïenne. Une griffe très acérée quand il s'agit d'évoquer la guerre et les armes.  « Les guerres m'inquiètent, et je ne comprends pas les gens qui fabriquent des armes. Jusqu'à présent, je continue à m'interroger. Cette intelligence-là, au profit du mal... Franchement, je ne comprends rien, et c'est ce qui m'inquiète dans ce monde. »Ce va-et-vient permanent entre une peinture souvent joyeuse, toujours très colorée, et une constante interpellation, c'est ce qui a séduit le collectionneur Jean Pigozzi qui depuis 35 ans amasse les tableaux du maitre kinois.« C'est une peinture extrêmement forte et qui véhicule de nombreux messages », explique Elisabeth Whitelaw, responsable de la collection Pigozzi. « Ce qu'il revendique absolument parce que pour lui, c'est essentiel à la peinture. Le plan formel ne l'intéresse pas tant que cela s'il n'y a pas aussi un message à faire passer dans la peinture. D'où l'introduction de texte et c'est comme cela qu'il s'est démarqué des autres peintres populaires. »À lire aussiChéri Samba peint le monde aux couleurs africainesAu-delà de KinshasaChéri Samba qui a commencé il y a demi-siècle en peignant des enseignes publicitaires a toujours voulu être un peintre aimé et reconnu. Son travail, d'abord très ancré à Kinshasa, s'est peu à peu étendu à l'ensemble du globe.« Au départ, c'était la chronique du quotidien, comme beaucoup de ses confrères peintres populaires, et évidemment il a élargi, c'est un peintre mondial maintenant », souligne Elisabeth Whitelaw. « Il peut faire un tableau sur l'élection de Barack Obama, dénoncer le 11 septembre dans un tableau d'histoire magnifique. Des thèmes globaux qui dépassent largement le cadre de l'Afrique, mais il n'oublie jamais l'Afrique. »Maitre incontesté du courant de la peinture populaire. L'autodidacte Chéri Samba a inspiré des générations d'artistes, mais aussi de contrefacteurs dont les œuvres pullulent sur le web, au grand désespoir de Chéri Samba.  

Lignes de défense
Armée russe: une purge à bas bruit

Lignes de défense

Play Episode Listen Later Jul 2, 2023 2:29


Cette semaine, les généraux les plus gradés de l'armée russe ont disparu de la scène publique à la suite de la tentative avortée de mutinerie des mercenaires de Wagner pour renverser le commandement militaire à Moscou. Une purge à bas bruit pourrait avoir commencé alors que le président Vladimir Poutine veut réaffirmer son autorité sur l'armée russe. Le général Sergueï Sourovikine, commandant adjoint des opérations militaires russes en Ukraine savait, a rapporté le New York Times le 27 juin, ce que tramait le chef de Wagner. Citant le renseignement américain, le quotidien indique que d'autres généraux russes pourraient avoir soutenu la démarche d'Evgueni Prigojine.Aucun élément n'est venu étayer ces suppositions. Néanmoins, les généraux les plus gradés de l'armée russe ont disparu cette semaine de la scène publique. La purge semble lancée contre les officiers qui auraient, soit soutenu le coup de force, soit été trop passifs face à la marche de Wagner sur Moscou, indique le géopolitologue Cyrille Bret : « Une purge dans l'appareil militaire russe est inévitable pour au moins trois raisons. La première, c'est l'inefficacité des forces armées russes sur le front ukrainien, qui inflige un démenti à la stratégie du président Poutine. La seconde, ce sont les soupçons généralisés de complaisance, voire de complicité, à l'égard de la milice Wagner. Il ne faut pas oublier que la milice Wagner a été engagée sur des théâtres où l'armée régulière, elle aussi, était engagée et ou des liens se sont tissés. Et puis, plus largement, une purge dans le haut commandement militaire comme celle qui avait été réalisée par Staline contre le maréchal de l'Union soviétique, Mikhaïl Toukhatchevski et son entourage, juste avant la Seconde Guerre mondiale, est un élément traditionnel, classique de l'établissement et du rétablissement de l'autorité du chef en Russie. »À lire aussiDe nombreuses questions se posent après la rébellion avortée de Prigojine contre le pouvoir russeL'autorité du chefDepuis une semaine, ni Valeri Guerassimov, chef d'état-major des armées, ni Sergueï Choïgou, ministre de la Défense, n'ont pris la parole. En revanche, lors d'un déplacement dans le Caucase russe mercredi, Vladimir Poutine a assuré « ne pas avoir douté » du soutien de la population. Et il s'est même offert un bain de foule, pointe Cyrille Bret : « En régime de croisière, en régime ordinaire, Vladimir Poutine se montre tous les jours à la télévision, dans son bureau, dans les réunions qu'il a avec les super préfets, les ministres, son Premier ministre, les représentants de la société civile. Aujourd'hui, il se montre au milieu de la foule, il se montre au milieu du peuple pour bien manifester sa légitimité populaire et l'opposé à l'illégitimité de Wagner. Mais plus largement, les apparitions et les disparitions, les périodes de silence, d'absence et les périodes de réapparition sont typiques de la période soviétique où tel ou tel leader, selon qu'il était en faveur ou selon qu'il ne l'était pas, apparaissait ou disparaissait. Ça fait partie intégrante des opérations de rétablissement de l'autorité du chef. S'il est capable de réduire au silence pour une longue période, puis de faire réapparaître, quasiment de ressusciter une personnalité, c'est qu'il est le chef incontesté et omnipotent. »En attendant d'éventuelles réapparitions, les rumeurs les plus folles d'interrogatoires et même d'emprisonnement de hauts gradés militaires courent Moscou et agitent les réseaux sociaux russes.À lire aussiRébellion avortée de Wagner: «Prigojine et Poutine ont perdu la face dans cette affaire»

Affaires sensibles
Opération Lima 4/4 : « Le grand renversement »

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Mar 2, 2023 54:29


durée : 00:54:29 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD, Christophe Barreyre - 6e et dernier épisode de notre fiction "Opération LIMA"  qui raconte la traque des ravisseurs de Mia Montemaggi par les gendarmes. - invités : Gérald Bronner - Gérald Bronner : Professeur de sociologie à l'Université Paris Diderot - Paris VII - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
Opération Lima 3/4 : « Sauver la France et les enfants » et « Le retour sur Terre »

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Mar 1, 2023 54:29


durée : 00:54:29 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD, Christophe Barreyre - Aujourd'hui, les 4e et 5e épisodes de la série "Opération Lima": les deux enquêteurs ont désormais la certitude que la mère de Mia a commandité elle-même l'enlèvement de sa fille. Leurs investigations les mènent jusqu'en Suisse, et la liste des complices s'allonge… - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
Opération Lima

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Feb 27, 2023 49:00


durée : 00:49:00 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD, Christophe Barreyre - 13 avril 2021, Les Poulières dans les Vosges. Deux hommes se font passer pour des inspecteurs des services sociaux et enlèvent la petite Mia, 8 ans, au domicile de sa grand-mère.... - invités : Thomas Huchon - Thomas Huchon : - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
Opération Lima

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Feb 27, 2023 48:57


durée : 00:48:57 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Fabrice Drouelle, Franck COGNARD, Franck COGNARD, Christophe Barreyre, Christophe Barreyre - Les 2e et 3e épisodes de notre fiction : Un témoin a filmé les ravisseurs de Mia quelques minutes avant le kidnapping. Les deux enquêteurs relèvent les numéros de plaques, et bientôt un coup de fil des services de renseignements va faire basculer l'enquête… - réalisé par : Cédric Aussir, Cédric Aussir, Camille Mati, Camille Mati

Affaires sensibles
Mauvaise graine 2/3 : Mauvaise graine. Ep.2: Aux animaux, la guerre et 3 : Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Jun 23, 2022 53:58


durée : 00:53:58 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Avec l'aide de Serge qui joue les intermédiaires, Inès rend visite à un éleveur de vaches, Laurent Roussel, dont le troupeau a été empoisonné par de l'aliment non-conforme, livré par Coopagraines... - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
Mauvaise graine 1/3 : Fiction : Mauvaise graine. Episode 1 : « Un mal qui répand la terreur »

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Jun 22, 2022 54:12


durée : 00:54:12 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Dans Affaires sensibles, l'épisode 1 d'une histoire qui révèle les mensonges, les menaces et les silences que l'industrie agro-alimentaire imposent à tous ceux qui cherchent et veulent savoir l'état de l'agriculture française. - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
Fiction : l'affaire Troadec. "Le procès" (épisode 6)

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later May 27, 2022 54:30


durée : 00:54:30 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, le dernier épisode d'une histoire tragique : la disparition de la famille Troadec, en février 2017. 2021 : Hubert Caouissin est condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour le quadruple meurtre... - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
Fiction : l'affaire Troadec : "Jeu de piste" (épisode 4) et "L'horreur" (épisode 5)

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later May 26, 2022 54:31


durée : 00:54:31 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, les épisodes 4 et 5 d'une histoire tragique : la disparition de la famille Troadec, en février 2017. Hubert Caouissin et sa compagne Lydie suivent les progrès de l'enquête policière à la télévision... - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
Fiction - L'affaire Troadec : "Le mal aimé" (épisode 2) et "Le gendre idéal " (épisode 3)

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later May 25, 2022 54:40


durée : 00:54:40 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, les épisodes 2 et 3 d'une histoire tragique : la disparition de la famille Troadec, en février 2017. Mamie Renée avoue un faible pour son gendre, Hubert Caouissin, qu'elle préfère à son fils Pascal.... - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
Fiction : L'affaire Troadec : "Mamie Renée" (épisode 1)

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later May 24, 2022 53:58


durée : 00:53:58 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, l'épisode 1 d'une histoire tragique : la disparition de la famille Troadec, en février, 2017. Tout commence par la divulgation d'un supposé secret de famille : des lingots d'or de la Banque de France cachés dans le grenier et.... perdus - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Sans Algo
Sans Algo, l'intégrale: le «Baron noir» du podcast

Sans Algo

Play Episode Listen Later Feb 19, 2022 33:02


Cette semaine dans Sans Algo, le podcast qui donne envie d'en écouter d'autres, on parle de l'appel à projets de la RTBF, des écoutes nomades de la RTS, de l'actualité chargée de Binge Audio entre émission à la télé, financement participatif pour l'édition d'un livre et prix qui récompense Les couilles sur la table. Côté reco, Sans Algo conseille 57, rue de Varenne de François Pérache et Cédric Aussir pour France Culture. Débutée en 2014, cette fiction politique ultraréaliste vient de diffuser sa sixième et ultime saison, dans laquelle la constitution et l'ordre politique sont mis à mal. Pierre-Yves Gerland, Premier ministre grinçant et manipulateur, est devenu président de la République. Mais un crime d'État datant de son époque à Matignon risque de le faire chuter, et la Ve République avec lui. La saison de trop? Pas pour Matilde Meslin qui encense cette fiction façon Baron noir sans équivalent dans le paysage radiophonique actuel. Elle s'est rendue sur le tournage pour rencontrer François Pérache et Cédric Aussir, qui sont les invités de ce vingt-et-unième épisode de Sans Algo. Matilde Meslin est responsable de Slate Audio et journaliste spécialiste des podcasts. Elle écoute des dizaines d'heures de podcasts par mois. Et comme elle est sympa, elle a eu envie de partager avec vous, chaque samedi, ses coups de cœur podcastiques, pour vous donner des idées de trucs à écouter pendant le week-end. Une sélection garantie sans algorithme! Sans Algo est un podcast de Matilde Meslin produit par Slate.fr, sous la direction de Christophe Carron et Benjamin Saeptem Hours. Prise de son: Benjamin Saeptem Hours Montage: Victor Benhamou Musique générique: «Hangtime», Unminus Pour nous écrire: podcast@slate.fr ​

Sans Algo
Sans Algo, la reco #21: le «Baron noir» du podcast

Sans Algo

Play Episode Listen Later Feb 19, 2022 28:46


Cette semaine dans Sans Algo, le podcast qui donne envie d'en écouter d'autres, on conseille 57, rue de Varenne de François Pérache et Cédric Aussir pour France Culture. Débutée en 2014, cette fiction politique ultraréaliste vient de diffuser sa sixième et ultime saison, dans laquelle la constitution et l'ordre politique sont mis à mal. Pierre-Yves Gerland, Premier ministre grinçant et manipulateur, est devenu président de la République. Mais un crime d'État datant de son époque à Matignon risque de le faire chuter, et la Ve République avec lui. La saison de trop? Pas pour Matilde Meslin qui encense cette fiction façon Baron noir sans équivalent dans le paysage radiophonique actuel. Elle s'est rendue sur le tournage pour rencontrer François Pérache et Cédric Aussir, qui sont les invités de ce vingt-et-unième épisode de Sans Algo. Matilde Meslin est responsable de Slate Audio et journaliste spécialiste des podcasts. Elle écoute des dizaines d'heures de podcasts par mois. Et comme elle est sympa, elle a eu envie de partager avec vous, chaque samedi, ses coups de cœur podcastiques, pour vous donner des idées de trucs à écouter pendant le week-end. Une sélection garantie sans algorithme! Sans Algo est un podcast de Matilde Meslin produit par Slate.fr, sous la direction de Christophe Carron et Benjamin Saeptem Hours. Prise de son: Benjamin Saeptem Hours Montage: Victor Benhamou Musique générique: «Hangtime», Unminus Pour nous écrire: podcast@slate.fr ​

Le Feuilleton
57, rue de Varenne (S6) [BANDE-ANNONCE]

Le Feuilleton

Play Episode Listen Later Feb 14, 2022 1:02


durée : 00:01:02 - Le Feuilleton - En politique, on n'est jamais tout à fait mort... "57, rue de Varenne", la série politique de France Culture écrite par François Pérache et réalisée par Cédric Aussir, revient pour un ultime tour de piste ! À écouter dès le 14 février.

Affaires sensibles
À la poursuite d'Amanda Knox. Episode 4 : “Justice”

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Feb 9, 2022 53:22


durée : 00:53:22 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, le quatrième et dernier épisode d'une série de fiction, adaptée d'un fait divers « made in Erasmus » : l'affaire Amanda Knox. - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
À la poursuite d'Amanda Knox. Episodes 2 : “La concertiste du sexe” et 3 : “Coupable”

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Feb 8, 2022 53:51


durée : 00:53:51 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, les deuxième et troisième épisodes d'une série de fiction, adaptée d'un fait divers « made in Erasmus » : l'affaire Amanda Knox. - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Affaires sensibles
À la poursuite d'Amanda Knox. Episode 1 : Chaos debout

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Feb 7, 2022 53:47


durée : 00:53:47 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Aujourd'hui dans Affaires sensibles, le premier épisode d'une série de fiction adaptée d'un fait divers « made in Erasmus » : l'affaire Amanda Knox. - réalisé par : Cédric Aussir, Camille Mati

Sans Algo
Sans Algo, la reco #16: les podcasts qu'on attend le plus en 2022

Sans Algo

Play Episode Listen Later Jan 8, 2022 17:22


Cette semaine dans Sans Algo, le podcast qui donne envie d'en écouter d'autres, ni invités ni actu mais une sélection de podcasts qui vont sortir en 2022. En janvier: Dépêche, d'Olivier Minot alias Livo pour Arte Radio Détective privée, de Margaux Duquesnes Deux heures pour Blake, de Bertrand Dal Vecchio pour Engle En eaux troubles, d'Adèle Humbert et Emilie Denètre pour Spotify Entre, saison 3, de Louie Media Mécaniques de la politique, de Grégory Philipps pour France Culture Noises, saison 3, produit par Bababam On ne court pas au bord du bassin, de Jacob Durand pour Make Some Noise Une histoire intime, saison 2, par Nadia Daam pour France Inter En février: 57, rue de Varenne, saison 6, de François Pérache et Cédric Aussir pour France Culture Au nom de Safia, de Safia Kessas pour Binge Audio Les ombres, de Mahaut Chaudouët Delmas pour Slate Podcasts Mémoires vives, d'Adèle Salmon pour Paradiso Media Sauce algérienne, de Paul Max Morin, Justine Perez et Maxime Ruiz pour Spotify À partir de mars: Créatures, de Gérald et Cécilia Dorai (deuxième semestre 2022) Damien, de Samia Basille pour Spotify (mars) Mesrine (titre provisoire), de Stéphane Berthomet pour Radio Canada et France Culture (printemps 2022) Pinpin le roi des bêtises, de Gérald et Cécilia Dorai (mars) Matilde Meslin est responsable de Slate Audio et journaliste spécialiste des podcasts. Elle écoute des dizaines d'heures de podcasts par mois. Et comme elle est sympa, elle a eu envie de partager avec vous, chaque samedi, ses coups de cœur podcastiques, pour vous donner des idées de trucs à écouter pendant le week-end. Une sélection garantie sans algorithme! Sans Algo est un podcast de Matilde Meslin produit par Slate.fr, sous la direction de Christophe Carron et Benjamin Saeptem Hours. Prise de son, montage et réalisation: Benjamin Saeptem Hours Musique générique: «Hangtime», Unminus Pour nous écrire: podcast@slate.fr

Autant en emporte l'histoire
L'affaire Dreyfus. Épisode 1. L'honneur perdu d'un homme

Autant en emporte l'histoire

Play Episode Listen Later Dec 26, 2021 54:06


durée : 00:54:06 - Autant en emporte l'Histoire - par : Stéphanie DUNCAN - Symbole universel de l'iniquité au nom de la raison d'État, l'Affaire Dreyfus est une erreur judiciaire qui bouleversa la France sous la IIIe République. La fiction de Christine Spianti, réalisée par Cédric Aussir est commentée par l'historien Vincent Duclert, auteur de nombreux livres sur le sujet.

La Maison de la Poésie
« RADIO ET PODCASTS : ÇA S'ÉCOUTE ET ON EN PARLE ! » - Comment renouveler les fictions sonores

La Maison de la Poésie

Play Episode Listen Later Sep 14, 2021 64:06


« RADIO ET PODCASTS : ÇA S'ÉCOUTE ET ON EN PARLE ! » Comment renouveler les fictions sonores, avec Cédric Aussir (réalisateur à France Culture), Claire Richard (Les chemins de désir, Arte radio) et Mehdi Bayad (Rouge vif, Lumière noire) – animation : Carole Lefrançois En partenariat avec Télérama et le Festival « Longueur d'ondes » Ouvrir de nouveaux horizons, rencontrer des personnalités, stimuler l'imaginaire… La radio et les podcasts sont des viviers de connaissances, de voyages immobiles, de sensations. En ébullition depuis l'émergence de nouveaux usages d'écoute, grâce à Internet, le monde de l'audio se réinvente sans cesse. Avec la journée spéciale Radio et podcasts, ça s'écoute et on en parle !, Télérama et Longueur d'ondes proposent des rencontres en public à la Maison de la Poésie. Un temps de réflexion et d'échanges pour creuser le choix d'une thématique, la façon de la préparer, d'envisager sa transposition en son, ou encore sa dramaturgie. L'occasion de faire dialoguer des personnalités sur leur manière de parler de littérature au micro, sur l'éclosion des féminismes audio, le renouvellement des fictions sonores ou encore la pratique du journalisme de guerre. Pour fêter, ensemble, un médium d'une richesse rare.”

Affaires sensibles
Fiction : Suspicion. Le duel (épisode 2) ; le doute (épisode 3)

Affaires sensibles

Play Episode Listen Later Jun 23, 2021 54:00


durée : 00:54:00 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - Dans les mois précédant son agression, Maureen Kearney, déjà victime de menaces, menait une bataille acharnée contre un accord industriel secret qui risquait de porter préjudice aux emplois chez Areva et aux intérêts stratégiques de la France. - réalisé par : Cédric Aussir

Ecoute ! Il y a un éléphant dans le jardin / Aligre FM 93.1
"Mundo Pataques", le nouveau disque d'Alain Schneider

Ecoute ! Il y a un éléphant dans le jardin / Aligre FM 93.1

Play Episode Listen Later Jun 16, 2021 72:46


Au programme de l'émission du 16 juin 2021 :  Alain Schneider présente Mundo Pataques, son nouveau disque de chansons pour les enfants (Victorie Music, 18 juin). Comme toujours, l'artiste aborde des sujets, pas toujours drôles, qu'il lui semble important d'évoquer avec les enfants, mais avec légèreté, une écriture ciselée et des musiques percutantes. Et coup de projecteur sur la 23e édition du festival « Les enfants font leur cinéma » au cinéma le Trianon à Romainville, avec sa responsable jeune public Dominique Mullmann. La nouveauté discographique - chronique de Véronique Soulé - c'est au début                    - Moby Dick, Herman Melville adapté par Stéphane Michaka, musique de Fabien Waksman, réalisé par Cédric Aussir, avec l'Orchestre national de France dirigé par Debora Waldman, et 7 comédiens - livre CD (67 mn) illustré par Juliaon Roels,  Gallimard jeunesse/France Culture, novembre 2020, 25 €. Cette adaptation magistrale maintient les auditeurs en haleine, alternant le récit d'Ismaël, le narrateur, interprété par Robinson Stévenin, et les nombreux dialogues avec les protagonistes. La musique pleine de souffle et de tension vient rajouter à la dimension épique des voix des comédiens. Concert-fiction enregistré en public à Radio France en 2019. Chansons – interview de Alain Schneider, auteur-compositeur-interprète – c'est vers 10 mn                 - Mundo Pataques, le nouveau disque de chansons d'Alain Schneider, sort cette semaine (Victorie Music). Sur des sujets graves, tels que le harcèlement sexuel ou la disparition des migrants, ou des sujets qui fâchent comme l'usage intensif des écrans, Alain Schneider évite les clichés pour plutôt insuffler auprès des enfants sa confiance en eux pour faire bouger les choses. Rencontre avec Alain Schneider, un artiste qui, depuis longtemps déjà, fait ricocher les mots avec humour et poésie, avec des musiques vives et joyeuses. Jeu de société - chronique de Quentin Le Guevel - c'est vers 40 mn                 - Quoridor, un jeu conçu par Mirko Marchesi, édité par Gigamic pour la première fois en 1997. Festival "Les enfants font leur cinéma" – interview de Dominique Mullmann, responsable jeune public au cinéma Le Trianon (Romainville) – c'est vers 50 mn                 - La particularité du festival Les enfants font leur cinéma, au cinéma le Trianon (à Romainville), c'est qu'il est imaginé, préparé et organisé avec les enfants. Du choix des films à leur présentation en salle, de la réalisation de l'affiche à l'accueil en salle, ce sont les enfants de la dizaine de classes image, maternelle et primaires, ou centres de loisirs image de Romainville et Noisy le Sec qui y ont travaillé toute l'année avec l'équipe du cinéma et leurs enseignants ou animateurs. Coup de projecteur sur cette 23e édition (18 au 27 juin) un peu particulière, avec Dominique Mullmann, responsable jeune public au cinéma Le Trianon. Site du festival : https://www.cinematrianon.fr/festivals/festival-les-enfants-font-leur-cinema Grands livres pour petites personnes - chronique de Elsa Gounot - c'est vers 60 mn              - Le Grand Micmac des couleurs, de Gonçalo Viana, traduit du portugais par Dominique Nedellec, Éditions Format, 2021 "L'histoire commence par le classique « Il était une fois » pour, dans la même phrase, vriller dans la réalité racontée en évoquant, après les personnages, un arbre blanc puis d'autres incongruités de ce genre. S'en suit un jeu narratif entre cette histoire aux couleurs étonnantes et irréelles et des adresses directes au lecteur, supposé se plaindre des fantaisies chromatiques de l'illustrateur." Lecture - par Lionel Chenail - c'est vers 65 mn - Alias, de Claire Gallois – Flammarion, mai 2021 On a écouté -Moby Dick [un extrait] – musique de Fabien Waksman, Orchestre national de France – livre CD, Gallimard jeunesse, novembre 2021 -Papi Platon / La gueule du loup / Vivement qu'on s'touche – Alain Schneider – Mundo Pataques – CD, Victorie Music, juin 2021 -Supercalifragilisticexpialidocious – extrait du film Mary Poppins -Les couleurs – Da Silva et Françoiz Breut – Le mystère des couleurs – livre CD, Actes Sud junior, 2006

GRIN
Rencontre Hypolipo #1, avec Lucie Depauw

GRIN

Play Episode Listen Later Jan 31, 2020 64:31


Enregistrement de la rencontre du 29 janvier 2020 dans la librairie-café-média GRIN, à Clermont-Ferrand. Animé par l'auteur Olivier Bordaçarre. Dans le cadre de sa résidence à la M.E.E.T (Maison des Écritures et des Écritures Transmédias) Hypolipo, Lucie Depauw vient nous présenter son projet « Entre chiens et Loups ». Celui-ci raconte l'histoire d'une jeune fille Ava qui débarque à Hollywood... A travers le parcours d'Ava, des salles d'auditions aux plateaux de tournage jusqu'à la cérémonie des statuettes... C'est l'histoire du silence... Puis d'une parole qui se libère.... Une parole qui devient un flux... (Et ce mouvement de la parole qui prendra une résonance mondiale avec entre autres « # me too / balance ton porc ect ect » raconte cette nécessité pour les femmes de se battre, de rester vigilante...face à la violence, le harcèlement des prédateurs et les abus sexuels... BIOGRAPHIE Lucie Depauw a suivi des études cinématographiques et audiovisuelles. Pour ses textes elle a reçu des bourses d'écriture de la fondation Beaumarchais SACD ( « Dancefloor memories » en 2009 ), des aides à la création du Centre National du Théâtre (« Hymen » en 2011 « Lilli/HEINER »en 2012 « Sas,Théâtre d'opérations et suites cinq étoiles » en 2013 (également soutenu par une bourse d'écriture du Centre National du Livre.) Elle a été lauréate des journées d'auteurs de Lyon en 2011 (« Dancefloor memories ») et finaliste du grand prix de littérature dramatique en 2015 avec « Lilli/HEINER » La pièce Dancefloor memories a été créée au Studio Théâtre de la Comédie Française au printemps 2015 par Hervé Van Der Meulen et à l'automne 2016 par Didier Lastère (cie théâtre de l'éphémère). La pièce « Lilli/HEINER » a été crée en 2014 au Staatstheater de Mainz par Brit Bartkoviak, elle sera également crée au théâtre des Célestins de Lyon à l'automne 2017 (par Cécile Auxire-Marmouget / Christian Taponard) Elle a également été mise en ondes pour la radio France Culture par Cédric Aussir. La pièce « Garden scene » a été crée par Francois Rancillac à l'occasion du festival de caves 2016. Certains textes sont édités (Editions Solitaires intempestifs, Editions Koinè) et traduits dans plusieurs langues. Elle travaille également comme assistante à la mise en scène dans l'audiovisuel depuis une quinzaine d'années. BIBLIOGRAPHIE « Dancefloor memories » Editions Koinè 2013 « Lilli/HEINER » Editions Koinè 2014 « Sas, théâtre d'opérations et suites cinq étoiles » Editions Solitaires intempestifs 2016 « Paris/ Dakar, le grand voyage de petit Mouss » Editions Koinè 2016 « Hymen » ETGSO VOL 19 2012 « John Doe » éditionsespace 34 à paraître fin 2019