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Est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux? Le message de Jésus était pour l'ensemble de l'humanité. Alors, pourquoi retrouvons-nous toujours du racisme à l'intérieur de nos Églises? Pourquoi est-ce si difficile de changer ou de voir les choses du point de vue de l'autre? Dans cet épisode, Joan et Stéphane partagent des expériences d'inconfort, réfléchissent sur nos biais et discutent de la différence entre racisme et racisme systémique. Site Internet: https://questiondecroire.podbean.com/ ApplePodcast: https://podcasts.apple.com/us/podcast/question-de-croire/id1646685250 Spotify: https://open.spotify.com/show/4Xurt2du9A576owf0mIFSj Réforme: https://www.reforme.net/podcast/ Contactez-nous: questiondecroire@gmail.com Notre commanditaire: L'Église Unie du Canada Moncredo.org * Musique de Lesfm, pixabay.com. Utilisée avec permission. * Photo de Brian Lundquist, unsplasch.com. Utilisée avec permission. Bonjour, bienvenue à Question de croire, un podcast qui aborde la foi et la spiritualité, une question à la fois. Cette semaine, est-ce que les Églises prennent le problème du racisme au sérieux? Bonjour Stéphane. Bonjour, Joan, bonjour à toutes les personnes à l'écoute. Avoir des biais et des préjugés [Joan] J'ai une anecdote qui me concerne. C'est-à-dire que pour une fois, je me moque de moi-même. J'avais une réunion avec un collègue et pendant la même réunion, je me suis plainte à un moment donné d'un racisme que je considérais résiduel dans la communauté. Et à un autre moment de la réunion, je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai imité une dame d'un certain âge de la bourgeoisie genevoise. Parce qu'elle m'avait parlé, elle m'avait dit « oh, mais enchantée, très bien, très bien ». Et j'avais bien réussi à l'imiter. Ils rigolent un peu, puis le collègue me dit « Ce n'est pas raciste ça, d'imiter une vieille dame bourgeoise genevoise ?». Alors, je ne sais pas. Je suis restée avec cette question, à m'interroger moi-même sur mes propres ressorts un peu racistes, un peu classistes. Est-ce que c'est OK de se moquer des accents bourgeois? Après tout, elle a été élevée comme ça. Une fois, on avait parlé, toi et moi, et tu m'avais dit, c'est vrai que je suis un mec blanc depuis plus de 50 ans, mais je ne l'ai pas choisi. C'est vrai que souvent, quand on est bourgeoise et âgée, ce sont des choses qu'on ne choisit pas vraiment. Est-ce qu'on choisit son accent? Est-ce qu'on doit en changer pour avoir l'air moins bourgeoise ou moins française ou moins autre chose? Probablement pas, finalement. Donc voilà, on a nous-mêmes nos propres biais et ça peut être intéressant d'y réfléchir. La difficulté avec les pasteurs venus d'ailleurs [Stéphane] C'est vrai que je n'ai pas choisi d'être caucasien. Je n'ai pas choisi de naître en Amérique du Nord. Comme je dis souvent, si j'étais venu au monde au Burkina Faso, ma vie serait complètement différente. Je crois qu'il y a un peu d'angélisme dans les Églises, dans le sens où on a cette idée que nous sommes une Église universelle, que Jésus accueille tous et toutes et sans distinction. Oui, je suis pas mal convaincu que Jésus-Christ accueille tous et toutes. Le problème, ce sont les gens dans l'Église… c'est malheureusement une autre chose. Qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, les Églises chrétiennes ont un lourd passé colonial. On envoyait des gens avec un message quand même assez clair, vous allez dans des pays sous-développés, vous allez les sortir de leur culture et religion primitive. Maintenant qu'il y a ce qu'on appelle une crise de vocation dans nos Églises, nous avons de la difficulté à trouver des pasteurs occidentaux. On se dit bon, on a été évangéliser les gens là-bas, ben ils vont nous renvoyer des pasteurs. C'est un échange de bons procédés. Et d'un coup, hop, ils sont différents, ils parlent différemment, ils arrivent avec d'autres cultures. Là, ça ne marche pas. Donc, il y a une espèce de pensée magique que le racisme, la discrimination ou du moins l'inconfort n'existent pas. Ce n'est pas vrai. Prendre le temps de bien se comprendre [Joan] J'aime beaucoup que tu parles de l'inconfort. Je trouve ça génial en fait. L'inconfort, c'est ce qu'on ressent tous et toutes lorsqu'on est avec quelqu'un de différent. Et c'est ok de ressentir de l'inconfort. Quand c'est quelqu'un qui est dans une situation de vulnérabilité, c'est une personne qui fait déjà beaucoup d'efforts, ce n'est pas ok de lui montrer notre inconfort en fait. Il faut qu'on arrive à trouver d'autres endroits où déposer cet inconfort. Quand c'est quelqu'un qui nous met dans une situation un peu inconfortable, mais qu'elle le fait un peu sciemment et qu'elle le fait depuis une place quand même avec des privilèges, on peut l'interpeller et lui poser la question. Et ça se passe bien souvent. J'anime une petite page Instagram, trois fois rien, sur le ministère que j'ai la bénédiction de vivre depuis trois mois avec des personnes qui sont en situation migratoire, et pour une partie d'entre eux, qui sont en train de s'installer ici en Suisse. Et sur cette page Insta, dont je peux donner la référence si les gens nous écrivent, pas de problème, je racontais qu'à la fin d'une entrevue avec une marraine, donc une dame qui va former un tandem avec quelqu'un qui est arrivé depuis pas longtemps en Suisse, à la fin de la conversation, elle me dit « Mais pourquoi vous dites tout le temps “comme dit” ? » En fait, ça vient de wiegesatack et c'est un alsacisme. En fait, les Alsaciens disent « comme dit » pour dire « comme nous l'avons dit » ou « comme je te l'ai dit » ou « comme ça a été dit ». On dit « comme dit ». Elle me l'a dit comme ça, un peu à brûle pour point, mais avec un sourire et tellement gentiment. Et elle m'a expliqué qu'en fait, ça faisait une heure que je lui répétais « comme dit », « comme dit », « comme dit ». Et puis moi, je n'en avais pas du tout conscience. Donc parfois on est un petit peu inconfortable, notamment parce que c'est une expression qu'on ne comprend pas, qu'on n'est pas sûr de suivre le fil de l'autre. Je me rappelle qu'une fois, je parlais avec un collègue congolais qui s'appelle Moussa et que je salue au passage. Et j'avais besoin d'avoir une réponse à une question. Il me dit « Ah, si, si. Non, non. Voilà! » Voilà, j'avais des réponses, cela dit, mais pas du tout celle que j'attendais. C'est intéressant, parce que des fois ce n'est pas possible. On n'arrive pas à répondre. Il y a une distance culturelle. La question telle que posée ne correspond à rien, cognitivement, de ce que nous on connaît. Et si, sinon, on voit là, c'est une façon très polie de dire, voilà, laisse-moi du temps, je n'y suis pas encore, ta question me surprend, je ne la comprends pas. C'est OK aussi de se prendre ce temps-là. Ça peut éviter des réactions racistes, en fait, de se donner du temps. Le racisme ethnique dans la Bible [Joan] Par rapport au racisme, il y a eu un avant et un après pour moi dans ma lecture de la Bible. Et c'est quand j'ai compris que Aaron, le frère de Moïse, avait renvoyé dans le désert les femmes étrangères dans une espèce de recherche de purification ethnique. Vous ne vous marierez pas avec des étrangères parce qu'elles avaient d'autres dieux, elles n'avaient pas un dieu unique ou alors pas le dieu unique tel que le peuple hébreu le comprenait. J'étais saisie d'horreur et je me suis dit, mais quel racisme horrible de prendre des femmes, d'avoir des relations avec ces femmes, même des enfants, et puis d'un seul coup de leur dire « on ne veut pas de vous, on vous renvoie dans le désert ». Qu'est-ce qu'elle peut bien devenir, une femme seule ou plusieurs femmes seules dans le désert, parfois avec des bébés sous le bras? Quel est leur avenir en fait? Je me suis rendu compte que la Bible portait en elle beaucoup d'histoires teintées par ce racisme, ce racisme ethnique, tribal, ce besoin un peu de purification, et tout ça pour honorer Dieu. C'est dur, après, d'en faire quelque chose, de s'en saisir et de s'en dessaisir, d'être loyale; ça, c'est notre épisode de podcast d'il y a deux semaines. Et en même temps, de ne pas tomber dans une sorte de sectarisme, de racisme, quoi. Tenter de devenir conscient du problème du racisme [Stéphane] C'est vrai que les écrits bibliques ne sont pas neutres. C'est l'histoire du peuple de Dieu, donc avec tout ce qu'il y a de plus beau et de moins beau. C'est sûr qu'on aime bien le passage de Galates, chapitre 3 : « Il n'y a plus de Juifs, ni Grecs; il n'y a plus d'esclaves, ni libres; ni hommes ni femmes. Nous sommes tous un en Jésus-Christ. » Puis là on dit: “ah que c'est beau”. Mais lorsqu'on y pense quelques secondes, pourquoi l'auteur a-t-il voulu écrire ça? C'est parce que, probablement, il y avait un problème. Probablement, il y avait des gens qui disaient « Ah, eux, ce sont des Grecs; eux, ce sont des Juifs; puis eux, ce sont juste des esclaves; nous, on est libres. » Il y a ces problèmes-là qui sont là probablement depuis le début de l'humanité et l'Église n'y échappe pas; il faut en être conscient. Ça ne veut pas dire qu'on est mauvais, mais lorsque l'on devient conscient du problème, on peut y travailler. L'Église Unie a décidé, il y a quelques années, d'être une église antiraciste. Encore une fois, bravo, mais cette position-là a émergé après que plusieurs personnes aient raconté des histoires vraiment touchantes et très tristes, de racisme et tout ce qui venait avec, de discrimination, de commentaires vraiment pas gentils. L'Église a pris conscience du problème. Elle n'a pas dit qu'on est meilleur, non ça n'existe pas. L'Église a plutôt décidé de dire, oui, nous avons un problème et nous allons y travailler. Nous allons y faire face. Et c'est ça qui est difficile pour une Église, une paroisse, d'être capable de reconnaître notre problème. Multi culturalité et interculturalité [Joan] Tu sais qu'en fait, ce verset de Galates 3, mais tu dois le savoir, en tout cas tu l'as appris dans un de tes cours de théologie, se situe dans un contexte de liturgie de baptême. Et du coup, on a commis un petit article, ma collègue Juliette Marchais et moi, collègue qui exerce en Alsace, dans le bouquin Bible, genre et sexualité, ni mâle et femelle, sous la direction de Sébastien Douane. C'est un petit peu notre article qui a donné le nom au bouquin. On a fait un article sur la question des liturgies de baptême. Est-ce que les liturgies de baptême utilisent Galate 3? Et la réponse est non. C'est-à-dire qu'en fait, il en est fait mention parfois dans les marges, ou bien un petit peu. Par exemple, ils disent « il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes un en Jésus-Christ ». Et puis le côté « ni juif, ni grec, ni esclave, ni libre », ça disparaît. Donc c'est intéressant parce que quand c'est utilisé, c'est utilisé de façon tronquée et finalement c'est peu utilisé pour te dire que c'est un verset qui n'est pas du tout consensuel. Comme tu dis, d'un seul coup on le brandit, c'est quand on n'en peut plus. Pourquoi? Parce qu'on n'ose pas assez se confronter à ce verset qui est pourtant riche et autour duquel on peut avoir des discussions franches. Et d'ailleurs, en parlant discussion franche, j'ai remarqué aussi quand je parle avec des gens de multi culturalité ou d'interculturalité, qui sont deux choses différentes. La multi culturalité c'est quand on est dans une communauté ou dans une église avec le grand E, un peu côte à côte. Une fois de temps en autre, on fait un truc ensemble. Ah, c'est super! Une fois par an, on fait le culte avec les Hmongs. Ah, ils préparent des petits nems succulents, c'est formidable et c'est joli, les chapeaux des dames. Et puis après, chacun retourne dans sa communauté, manger ses trucs et porter ses jeans et ses costumes habituels. Ça, c'est multiculturel. On aime bien la différence de l'autre. D'ailleurs, une fois par an, on se prend en photo avec. Interculturalité, c'est plus régulièrement mélanger les choses, les mélanger au risque que des fois ça frotte, ça coince. On recule aussi des fois, ou on avance. Et moi ce que j'ai souvent entendu quand je témoignais un peu de ce que nous vivions dans l'Église réformée francophone de Zurich, où il y a une chorale avec des personnes qui viennent de toute l'Afrique, et puis la communauté est majoritairement blanche avec une chorale majoritairement noire. Donc des fois ça donne lieu à des questionnements, il y a plein de choses qui peuvent se passer. Des fois j'en parlais autour de moi quand j'étais en ministère là-bas. Et il arrivait souvent qu'on me dise « Ah bon? Ah, chez vous, des fois, il y a des tensions, des frottements, des interrogations? Ah, pas chez nous, on a une famille érythréenne et ça se passe très bien. Qu'est-ce qu'ils sont bien élevés, les enfants. La dame, elle aide toujours et le monsieur, il porte les chaises. Ah non, nous, avec notre famille érythréenne, tout va très, très bien. » Ou bien le classique « Oh, on a un réfugié, Bienvenue. » Il s'appelle Bienvenue. Toute la communauté l'aide. On l'invite à manger à tour de rôle, ah non, nous on n'a pas de problème. Et ça, c'est un petit peu la différence entre avoir une famille érythréenne, un réfugié qui s'appelle Bienvenue, ou bien être carrément moitié-moitié. Parce que dès qu'il y a plus de personnes venant d'ailleurs que venant d'ici, ça pose question. Et que ça pose question, c'est OK en fait. Moi, je comprends que ça pose question. D'ailleurs, c'est bien qu'on se pose des questions. Quand on arrêtera de se poser des questions, ce ne sera plus bon. Mais si ça tourne au non-dit ou au conflit, c'est là qu'on se dit, on a du boulot à faire en tant que pasteur. Comme cette anecdote du jeûne fédéral qui m'a été rapportée par un collègue, dans une communauté avec beaucoup de personnes qui venaient d'ailleurs. Pour le jeûne fédéral suisse, d'un seul coup, il y avait surtout des personnes qui venaient d'ailleurs et pas beaucoup de personnes qui avaient l'air de venir d'ici. Et certaines personnes s'en sont émues, en disant: si le jour du jeûne fédéral suisse, il y a plus de personnes qui viennent d'ailleurs que de personnes qui viennent d'ici, c'est mal parti. Ce n'est ni mal parti ni bien parti, c'était comme ça cette année-là. Et ce sera peut-être différent l'année suivante. Finalement, ce qui est sûr, c'est que le racisme, c'est pénible. C'est pénible pour tout le monde, même pour ceux qui sont un peu racistes ou qui ont du mal avec les questions de multi-culturalité, pour eux c'est pénible. Mais en même temps, c'est lorsqu'il n'y a que des personnes de la même origine qu'il n'y a pas de racisme à l'Église. Finalement, le racisme, c'est quoi ? C'est l'expression d'une multi-culturalité, c'est l'expression d'une communauté qui est en mouvement, c'est l'expression de choses qui sont en train de changer. C'est ce qu'on appelle le point noir sur la feuille blanche. Sur une feuille blanche, on ne voit qu'un point noir, mais ça veut dire qu'il y a un point noir, et ça, c'est cool. Le racisme, c'est l'expression d'un changement, c'est l'expression d'un déplacement. Et c'est vrai que nous, en tant que ministre du culte, on a un rôle à jouer là-dedans, puis toute la communauté aussi. Racisme et racisme systémique [Stéphane] En Amérique du Nord, pas juste aux États-Unis, au Canada aussi, il y a eu pendant longtemps des lois qui divisaient les personnes afro-descendantes des Caucasiens. Et ces lois sont disparues pour trois quarts de siècle, au moins, tout dépendant des endroits. Ceci dit, dimanche matin, à l'église, c'est encore le moment de la semaine, l'endroit où la société est la plus ségrégationnée. Même si c'est accepté, même si au travail, on peut avoir des gens de différentes origines, de différentes cultures, on dirait que le dimanche matin, on va à une église blanche, on va à une église latino. Je peux comprendre un certain sentiment de tribalisme, dans le sens où on veut être entouré de gens qui me ressemblent, qui sonnent comme moi, qui ont les mêmes référents, mais en même temps, ce n'est pas la société dans laquelle on vit. On dirait qu'on essaie de créer comme un espace parallèle. OK, quand je vais à l'épicerie, je suis entouré de gens un peu différents, mais dans mon Église, ah là, là, on est tous des Québécois, cinquantenaires, tous pareils. Mais c'est à ce moment-là, moi, je trouve que l'Église perd sa pertinence. Si on n'est pas intégré dans notre société, si on n'est pas prêt à faire face justement à ces défis, c'est sûr que c'est désagréable. Personne ne veut se faire confronter, personne ne veut se faire dire « ben ça c'est peut-être une pratique raciste ». Depuis quelques années, un des grands débats qu'on a ici, c'est la différence entre le racisme et le racisme systémique. Il y a le racisme, les gens vont faire un propos raciste, et le racisme systémique. Les gens comprennent ça comme plus systématiquement. Non, c'est le système qui est raciste, c'est le système qui est brisé. Lorsqu'on prend pour acquis que tout le monde fonctionne selon les valeurs occidentales, c'est ça qui est normal, c'est ça qui est attendu. Et lorsque quelqu'un vient d'un autre pays et se comporte différemment, on ne l'engage pas pour un boulot ou pour n'importe quoi. Là, c'est le système qui est vicié. Juste un exemple, on a des comités comme toutes les Églises. On remarquait qu'il y avait des appels pour participer à des comités et qu'il n'y avait pas d'Autochtones qui portaient leur candidature. Quelqu'un a eu la brillante idée d'aller voir les communautés autochtones. Il a dit, mais qu'est-ce qui ne fonctionne pas? Est-ce que c'est une question de langage? Ils ont dit, ben, pas vraiment. Nous, dans notre culture, personne ne va se porter volontaire. C'est les anciens qui se rassemblent, qui disent, telle personne, je pense qu'elle serait bonne pour cette position-là. Donc, il y a eu un changement. Quelque part, le modèle qu'on avait, c'était le modèle blanc occidental. On était confrontés à un certain racisme dans le sens où le système prenait pour acquis que nos valeurs étaient les valeurs de tout le monde. Et on a été confronté à ça et on a réfléchi. Mais c'est sûr que ce n'est pas plaisant de se faire dire que le système dans lequel nous on évolue très bien, ça va bien, tout va bien, moi je suis un homme caucasien, tout le monde m'écoute. Mais il y a des gens qui souffrent de ça, des gens qui souffrent du fait qu'ils sont nés sur un autre continent, qui ont un nom à consonance entre guillemets « étrange » et n'ont pas les mêmes chances que moi, c'est sûr que c'est difficile à accepter. Les Églises identitaires [Joan] C'est bien que tu parles des églises issues de la migration comme ça, parce que je me rappelle pendant mes études de théologie, notamment pendant les journées doctorales de la faculté de théologie de Strasbourg, qui étaient obligatoires à un certain nombre d'heures quand on était en doctorat. Il y avait eu une période où il y avait énormément de réflexions autour des Églises ethniques ou bien affinitaires. Puis après, il y a eu le mot afropéenne, des Églises afropéennes. Alors, entre-temps, on a rediscuté ce mot. Des Églises identitaires aussi. À un moment donné, être d'une culture ou d'une nationalité, c'était être identitaire. Mais moi, ça m'amuse beaucoup parce que y a-t-il une église qui ne soit pas identitaire? Parfois, on a des Églises multi-identitaires. J'ai un collègue en Grande-Bretagne qui m'expliquait qu'il sert dans un consortium de trois paroisses. Je ne me rappelle plus très bien des détails, mais une, c'est méthodiste anglicane, l'autre, c'est méthodiste je ne sais plus quoi, et la troisième, ça s'appelle église œcuménique parce que c'est une période où plusieurs courants se sont mis ensemble pour créer un courant œcuménique. Et il semblerait que ce soit pareil en Suède aussi, maintenant il y a de plus en plus d'Églises post-confessionnelles qui s'appellent œcuméniques et qui ont toutes sortes de marqueurs identitaires à l'intérieur. Donc, finalement maintenant on a des Églises multi-identitaires aussi, mais néanmoins elles restent identitaires. Et donc se pose un petit peu la question de comment peut-on imaginer une Église qui, dès le départ, semble assez multi-identitaire pour que, quand on y arrive, on n'ait pas l'impression d'être invité dans la tribu de l'autre? Ça, c'est intéressant parce que c'est une question qui part de beaucoup de privilèges aussi, par exemple des privilèges blancs. On va dire oui, moi je vais dans une Église noire et puis je ne sais pas trop où m'y mettre. Et puis d'ailleurs, ce n'est pas leur objectif que tu te sentes spécialement accueilli, selon certaines communautés. Moi par exemple, quand j'étais à New York, dans l'une des communautés noires de Harlem. Ils m'ont dit très clairement qu'ils ont un quota. Ils prennent 25 Blancs, pas plus. Sinon, leurs cultes ne sont pas intéressants. Ils ont l'impression d'être scrutés. Puis les Blancs, ils n'ont pas les us et coutumes. Ils ne chantent pas, ils ne dansent pas. On m'a bien expliqué qu'il se trouvait qu'étant ministre, j'étais acceptée, mais alors du bout des doigts, vraiment. Je comprends leur perspective. Est-ce que c'est du racisme? Ils veulent pouvoir vivre leur expérience de culte noir, afro-gospel, puis c'est tout. Nous, par contre, si on fait ça depuis la place de privilège qu'on a et qu'on disait, oui, non, mais alors s'il y a des gens qui viennent d'autres cultures, voilà, ça allait nous déranger, ça ne va pas du tout, parce qu'on parle depuis une autre place, quoi. Mais on fait bien sentir souvent aux gens qu'ils n'ont pas les codes, qu'on le veuille ou non. Moi, je me rappelle d'un culte où était venue une famille pentecôtiste et la dame s'était bien habillée. Elle était canon belle, elle avait un chapeau et tout. Et à chaque fois que le pasteur disait quelque chose, elle disait « Amen! Alléluia! ». Je ne sais pas, on n'a pas eu l'intelligence collective de le faire aussi un petit peu, pour qu'elle se sente à l'aise et elle n'est plus revenue. Ce sont des détails. On dirait que c'est anecdotique mais en fait, ça veut dire beaucoup. Comment est-ce qu'on peut faire pour que dans nos cultes, tout un chacun trouve un petit quelque chose où ils se disent « ah, mais là je suis à la maison ». C'est ce petit quelque chose qui fera de nous, individuellement et collectivement, des communautés en marche vers l'antiracisme. Ça ne se décrète pas d'être antiraciste, ça se vit en fait. Et c'est très, très compliqué parce que moi je peux penser que je suis antiraciste, mais en fait j'imite les accents des autres des fois un petit peu de façon… et puis on peut penser qu'on fait un culte panafricain, j'ai fait ça aussi des cultes panafricains. Pendant les réunions de préparation du culte panafricain, quelqu'un a dit: ce serait quand même bien qu'il n'y ait pas trop de viande. Du coup, on a fait un buffet avec pas trop de viande et on a pu jeter la moitié du buffet parce que la plupart des personnes qui étaient là trouvaient qu'un culte panafricain où on célèbre l'Afrique, on mange de la viande. C'est hyper intéressant parce qu'on va cumuler des expériences, des échecs, des réussites. Il faut absolument que l'on continue, qu'on insiste, qu'on persévère et qu'on ait des lieux où on peut se raconter un peu tout ça. Des lieux qui incluent des personnes concernées dans nos démarches antiracistes. Parce que comme tu l'as dit avec l'anecdote des délégués de la communauté d'une autre culture ou de différentes cultures. Si on met en place des protocoles, mais qu'on n'inclut pas les personnes concernées dans nos protocoles, on va forcément viser à côté, comme tu l'as dit. Pour moi, ce sont des chantiers, des idées, des impulsions, et j'aimerais tellement qu'il y ait plus d'endroits où on puisse partager ça. Accepter l'inconfort [Stéphane] J'ai trouvé une expression que j'aime bien: l'inconfort universel. Que tout le monde se sente inclus et en même temps inconfortable, à peu près au même niveau. Je te donne un exemple. Il y a quelques semaines, on m'a invité à un culte. Toutes les personnes qui étaient là étaient des gens d'origine du Cameroun. Je n'avais pas de référent culturel pour la majorité des choses. Je ne connaissais pas les cantiques, la façon d'organiser le culte n'était pas celle que je connais. Mais pour moi, ce fut une belle expérience parce que, un, ils m'ont invité, ils m'ont très bien accueilli, et deux, j'ai découvert quelque chose. J'ai surtout eu le rappel que les blancs sont coincés, parce que, oui, c'était top énergie, l'essence de la célébration. Je me suis dit, oui, mais c'est vrai: pourquoi chez nous, c'est toujours de la musique solennelle? Il faut toujours se concentrer et être sobre, alors que c'est supposé être un jour de célébration? Je ne dis pas nécessairement que c'est mieux, mais j'ai été confronté à mes préjugés, à mes façons de faire. Je me suis remis en question. Je n'ai pas blâmé cette communauté-là pour ce qu'elle faisait. C'est moi qui me suis remis un peu en question, qui ai essayé de grandir, qui ai essayé d'évoluer comme fort probablement, j'espère, ces personnes-là font la même chose lorsqu'elles sont confrontées à d'autres réalités. Je pense que c'est ça l'espoir, lorsqu'on accepte que ce soit différent, lorsqu'on accepte que ce soit peut-être inconfortable. Lorsqu'on accepte que l'autre soit sûrement inconfortable, comment se rejoindre, comment se respecter tout en demeurant soi-même et en essayant de voir la façon dont l'autre voit les choses, je pense que c'est un bon début. Conclusion [Joan] Et encore une fois, Amen! Racontez-nous vous aussi vos expériences, si vous êtes d'accord, d'interculturalité inconfortable ou confortable. Dites-nous un peu comment vous vivez les choses, ça nous intéresse, écrivez-nous. [Stéphane) Écrivez-nous questiondecroire@gmail.com. Merci beaucoup à l'Église Unie du Canada, notre commanditaire qui nous permet d'être diffusés sur beaucoup de plateformes. Merci à Réforme.net aussi. Merci à toutes les personnes qui laissent un commentaire, un pouce en l'air, une évaluation. C'est toujours bon pour le référencement. Merci surtout à toi, Joan, pour cette conversation. À bientôt. À bientôt.
De retour de Chine, Emmanuel Macron met en garde Pékin : le président français évoque la possibilité d'instaurer des droits de douane dans les prochains mois si le déséquilibre commercial avec l'Union européenne, évalué à près de 300 milliards d'euros, n'est pas réduit. Cette déclaration intervient alors que l'industrie européenne, notamment automobile, subit la concurrence des véhicules chinois, et que les partenaires européens restent divisés sur la stratégie à adopter. Les explications de Charles Sannat, fondateur du site insolentiae.com. Ecorama du 8 décembre 2025, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Vendredi 5 décembre, l'impact des droits de douane sur l'économie a été abordé par Jean-Marc Daniel, éditorialiste BFM Business, Valentine Ainouz, responsable de la stratégie taux chez Amundi Institute, Pascal Seivy, directrice commerciale Banque Privée France du Groupe Lombard Odier, et Alain Pitous, senior chez Ai for Alpha, reçus par Marc Fiorentino dans l'émission C'est Votre Argent sur BFM Business. Retrouvez l'émission le vendredi et réécoutez-la en podcast.
Dernière interview avec notre invitée Samanta. Née en Martinique, Samanta grandit entre Saint-Joseph et Fort-de-France. Après un baccalauréat en Sciences et Technologies Tertiaires, elle poursuit des études en transport, logistique et commerce à l'Université des Antilles et de la Guyane, puis obtient une licence professionnelle en métropole, à Alençon.De retour en Martinique, elle acquiert de l'expérience dans plusieurs entreprises avant de réussir le concours de la Douane en 2020, ce qui la mène à Paris.Femme de foi, elle fonde La Maison de Samanta et Une Femme de Valeur, et se prépare à se lancer pleinement dans l'entrepreneuriat chrétien, guidée par Dieu.Tu peux la retrouver sur Instagram : @lamaisondesamanta @unefemme_devaleur @samantawilliam_@samantabusiness_Pour aller plus loin, vous pouvez vous procurer nos livres de prières sur Amazon : https://www.amazon.fr/Jessy-Herelle/e/B095X9L2JW/, ou encore visiter notre site de prières et de développement spirituel en accès libre : https://lafemmevictorieuse.com/. Nous avons aussi des sessions de formation en ligne pour les femmes qui souhaitent passer au prochain niveau avec Dieu : "L'identité et la puissance de la femme selon Dieu" - https://lafemmevictorieuse.com/lidentiteetlapuissancedelafemme, "La confiance en soi inébranlable " - https://lafemmevictorieuse.com/laconfianceensoiinebranlable. Enfin, nous avons un cours pour les hommes et pour les femmes sur comment faire fructifier son argent : https://lafemmevictorieuse.com/fairefructifiersonargent.La Femme Victorieuse, c'est la transformation, l'élévation, le positionnement, et la victoire avec Dieu. Rejoignez-nous dans cette belle aventure ! L'aventure LFV.
Les droits de douanes américains pour les produits suisses devraient passer de 39 à 15% dans les jours qui viennent. Quelles concessions a fait la Suisse pour obtenir cela ? Que sait-on d'autre sur cet accord ? Marielle Savoy, l'une des correspondantes de la RTS au Palais fédéral débriefe dans le Point J. Journaliste : Caroline Stevan Réalisation : Ludovic Labra Nous écrire ou nous proposer des sujets: +41 79 134 34 70 ou pointj@rts.ch
In de piek van het pakjesseizoen ziet economieredacteur Timo Nijssen een oneindige stroom aan pakketjes uit China. Spotgoedkope spullen die in zulke grote hoeveelheden arriveren dat de douane het nauwelijks aankan. Alle Europese landen zijn het erover eens: dit moet stoppen. Maar waarom gebeurt er dan niks? Gast: Timo NijssenPresentatie: Bram EndedijkRedactie: Liz Dautzenberg & Nina van HattumMontage: Gal Tsadok-HaiCoördinatie: Belle BraakhekkeProductie: Rhea StroinkEindredactie: Ignace SchootHeb je vragen, suggesties of ideeën over onze journalistiek? Mail dan naar onze redactie via podcast@nrc.nlZie het privacybeleid op https://art19.com/privacy en de privacyverklaring van Californië op https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
Ecoutez L'angle éco de François Lenglet du 20 novembre 2025.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Sous la pression d'une inflation qui grignote le pouvoir d'achat des Américains, Donald Trump desserre son étau protectionniste. Café, thé, avocats, oranges, tomates, bananes ou encore bœuf : plusieurs produits de consommation courante voient leurs droits de douane réduits ou supprimés. Une volte-face qui révèle le coût réel de sa politique commerciale, payée par les consommateurs, et qui intervient alors que la colère sociale monte et que les démocrates engrangent des victoires électorales à un an des midterms. Les explications de Charles Sannat, fondateur du site insolentiae. Ecorama du17 novembre 2025, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Les droits de douane de Trump sont devant la Cour Suprême. Vont-ils sauter ? Que pourrait alors faire le président américain ? À quoi doivent s'attendre les marchés ? De précieux conseils pour vos investissements en bourse. Les Trends-Tendances podcasts rassemblent tous les podcasts de Trends-Tendances et de Trends Z francophone. Les journalistes vous proposent différents podcasts sur les thèmes qui dominent notre monde et notre société. Sous différents angles et avec un accent clair sur l'économie et les entreprises, sur les affaires, les finances personnelles et les investissements. De manière indépendante, pertinente, toujours constructive et tournée vers l'avenir. Hosted by Simplecast, an AdsWizz company. See https://pcm.adswizz.com for information about our collection and use of personal data for advertising.
Un drone aurait survolé illégalement un convoi transportant des chars Leclerc en Alsace. Mardi soir, un engin aurait été aperçu au-dessus du commissariat central de Mulhouse peu avant minuit puis, cinq minutes plus tard, une gare de triage ferroviaire qui accueillait à ce moment-là un convoi exceptionnel transportant des chars de combat Leclerc. Pour le moment, aucune interpellation n'a eu lieu. Un survol illégal qui intervient au lendemain de faits similaires sur le territoire français puisque lundi soir, un drone a survolé une poudrerie produisant de la poudre à propulsion d'obus à Bergerac. Les festivités de Noël débuteront bientôt en Alsace. La Ville de Colmar s'apprête à accueillir des centaines de milliers de visiteurs pour l'édition 2025 de son Marché de Noël, proposée du 25 novembre au 20 décembre prochain. Cette dernière s'annonce particulièrement festive malgré quelques changements et nouveautés liés au contexte climatique et sécuritaire. Cette année, 200 exposants seront répartis sur différents sites de la ville. Parmi les nouveautés marquantes de cette édition, une crèche sera à retrouver sur la Place de la Cathédrale. Un effort particulier a aussi été consenti pour améliorer le confort des visiteurs avec un renforcement des sanitaires : 52 toilettes seront disponibles au niveau de la grande roue. Cette année, la patinoire ne fera pas partie des festivités pour des raisons écologiques et économiques. Retrouvez notre article complet sur azur-fm.com. Faits divers, trois jeunes ont été interpellés à Colmar. Samedi, ces derniers, à bord d'un véhicule en circulation, avaient tiré des billes sur des passants à l'aide d'un pistolet airsoft. Deux shokers à impulsions électriques et une bombe aérosol de gaz au poivre ont aussi été saisis par les forces de l'ordre. Deux adolescents, déférés devant le juge des enfants, ont été placés sous contrôle judiciaire. Un majeur, au volant du véhicule au moment des faits, ne serait que peu impliqué. L'heure est aux élections aujourd'hui à Haguenau. Alors que les élections municipales approchent, ce sont les représentants du Conseil Municipal des Enfants qui seront élus ce jeudi. 79 jeunes issus de classe de CE2 et CM1 ont candidaté cette année, pour 39 sièges à pourvoir. Les résultats seront annoncés demain, à 18h à la salle de la Douane. Les jeunes élus du mandat 2023/2025 s'étaient quant à eux retrouvés hier dans le cadre d'une dernière séance plénière. L'occasion de faire le point sur différents projets réalisés tels que des rencontres sportives inclusives, des outils de jeux à destination des périscolaires, et la création d'un espace de détente ombragé et lieu de biodiversité sur le parvis de l'école de musique.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au menu de la troisième heure des GG du vendredi 7 novembre 2025 : 200 000 colis Shein ouverts par la douane, la bonne solution ? avec Flora Ghebali, entrepreneure dans la transition écologique, Mourad Boudjellal, éditeur de BD, et Patrick Sébastien, chanteur, imitateur et animateur à la personnalité singulière.
Les neuf juges de la Cour suprême des États-Unis se penchent ce mercredi 5 novembre sur la question de la légalité des droits de douane instaurés par la Maison Blanche. Une affaire qui pourrait entraîner des répercussions sur l'économie mondiale et qui constitue un test important pour le pouvoir du président républicain, élu pour un second mandat, il y a un an jour pour jour. Des États démocrates et des entreprises ont contesté, il y a quelques mois devant la justice internationale, le texte sur lequel s'est appuyé Donald Trump pour mener sa guerre commerciale à l'encontre des pays. La décision de la Cour suprême n'est pas attendue avant le début de l'année prochaine. Entretien avec Anne Deysine, professeure émérite à l'université Paris-Nanterre et auteure de : Les juges contre l'Amérique, paru aux Presses Universitaires de Paris-Nanterre. À lire aussiLes États-Unis imposent de nouveaux droits de douane aux camions et aux bus, visant le Canada et le Mexique
Le Professeur émérite à l'ESCP Business School nous explique quelles leçons il tire sur le plan économique du rapprochement américano-chinois auquel on a assisté cette nuit. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:04:27 - Le Reportage de la rédaction - Passer de 0 % de droits de douane à 15 %, pas facile quand les États-Unis représentent 25 % de ses ventes et que le marché de l'alcool évolue structurellement à la baisse. Fondée en 1834, la distillerie Combier et ses 30 salariés naviguent entre inquiétude et volonté de se renouveler.
durée : 00:04:27 - Le Reportage de la rédaction - Passer de 0 % de droits de douane à 15 %, pas facile quand les États-Unis représentent 25 % de ses ventes et que le marché de l'alcool évolue structurellement à la baisse. Fondée en 1834, la distillerie Combier et ses 30 salariés naviguent entre inquiétude et volonté de se renouveler.
durée : 00:05:11 - Le Journal de l'éco - par : Anne-Laure Chouin - Le 2 avril 2025, Donald Trump "libérait" l'Amérique. C'est le terme qu'il avait choisi en annonçant une salve de droits de douane réciproques visant le monde entier. Il est un peu tôt pour tirer un bilan mais ces surtaxes font tanguer l'économie américaine.
Et cette semaine, le mot est : Droits de douane.
Ce mardi 16 septembre, les éventuelles négociations de l'Inde par rapport concernant les droits de douane américains ont été abordées par Annalisa Cappellini dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Vendredi 5 septembre, la hausse des droits de douane en Europe, la nomination de Stephen Miran à la Banque centrale américaine, le flux de capitaux qui afflue depuis le début de l'année 2025 vers les actions européennes, et l'expression des patrons en écho à la crise politique ont été abordés par Valentine Ainouz, responsable de la stratégie taux chez Amundi Institute, Denis Ferrand, directeur général de Rexecode, Andrzej Kawalec, directeur général de Moneta AM, et Louis de Montalembert, gérant chez Sunny Asset Management, reçus par Marc Fiorentino dans l'émission C'est Votre Argent sur BFM Business. Retrouvez l'émission le vendredi et réécoutez-la en podcast.
durée : 00:02:28 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - Ne vous rendormez pas tout de suite, car les droits de douane vous concernent aussi, non pas indirectement en tant que citoyens, mais directement, et notamment si vous souhaitez envoyer une tour Eiffel en plastique ou des santons de Provence à votre cousin américain ou à n'importe qui à Las Vegas. - réalisation : Félicie Faugère
durée : 00:03:32 - Le monde à l'endroit - xx Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Ce mercredi 27 août, l'accord entre les États-Unis et l'Indonésie permettant à cette dernière de bénéficier d'exemption de droits de douane a été abordé par Caroline Loyer dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Ce lundi 25 août, la signature d'un accord entre Bruxelles et Washington qui ramène les droits de douane sur les exportations de l'UE vers les États-Unis à 15% et la volonté de la Fed de baisser les taux face à l'inflation, ont été abordées par Emmanuel Combe, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à la Skema Business School, Dorothée Rouzet, cheffe économiste de la direction générale du Trésor, et Ludovic Desautez, directeur délégué de La Tribune, dans l'émission Les Experts, présentée par Raphaël Legendre sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
durée : 00:14:46 - Journal de 18h - Les États-Unis et l'Union européenne ont publié jeudi une déclaration conjointe qui encadre les droits de douane entre les deux zones. L'Union européenne a échoué à obtenir une exemption pour le vin, au grand dam de la filière viticole.
durée : 00:14:46 - Journal de 18h - Les États-Unis et l'Union européenne ont publié jeudi une déclaration conjointe qui encadre les droits de douane entre les deux zones. L'Union européenne a échoué à obtenir une exemption pour le vin, au grand dam de la filière viticole.
C'est un réflexe quasi pavlovien. Vous passez le contrôle de sécurité, respirez enfin, et vous voilà errant dans l'antichambre climatisée de la tentation : le duty free. Cette caverne d'Ali Baba où l'alcool semble moins cher, plus chic, et curieusement plus urgent que d'habitude. Mais attention… Car entre la fiole hors de prix et le litre de vodka XXL, il y a quelques pièges bien tassés. Voici les cinq erreurs à ne pas commettre quand on achète de l'alcool au duty free. Pour éviter les regrets… à l'atterrissage. Dans ce nouvel épisode de Parlons Vin, la journaliste Alicia Dorey vous donne ses cinq conseils pour ne pas tomber dans le piège du duty free à l'aéroport.Et n'oubliez pas : parlons peu mais Parlons Vin !Vous pouvez écouter cet épisode sur Figaro Radio, le site du Figaro et sur toutes les plateformes d'écoutes.Chronique et rédaction : Alicia DoreyMontage : Antoine Lion-RantyPrise de son : Louis ChabainProduction exécutive : Aude Sérès, rédactrice en chef, pôle audio Le FigaroCoordination de production : Pôle audio Le FigaroCommunication : Réseaux sociaux Le FigaroVisuel & habillage : Studio design Le FigaroHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au sommaire : (00:00:40) Droits de douane et procès Bolsonaro : le Brésil à un tournant ? Itv de Gaspard Estrada (00:07:17) PIX, le Twint brésilien qui défie les Etats-Unis (00:15:03) Hiroshima, Nagasaki, 80 ans après. Episode 4/5
L'entrée en vigueur de la plupart des nouveaux droits de douane imposés par les États-Unis à leurs partenaires commerciaux, c'est aujourd'hui, jeudi 7 août 2025. Quel est l'impact de ces surtaxes pour le continent africain ? Y a-t-il des pays qui risquent d'entrer en récession ? « Oui », répond l'économiste Lionel Zinsou, qui a été Premier ministre du Bénin. Aujourd'hui, avec le grand banquier rwandais Donald Kaberuka, Lionel Zinsou est le patron de « South Bridge », en français, « Le Pont du Sud », une société de conseil financier. Il livre son expertise au micro de Christophe Boisbouvier. RFI : Est-ce que ces surtaxes américaines risquent de ralentir la croissance du continent africain ? Lionel Zinsou : Très faiblement, en fait. En revanche, ça va impacter quelques pays et spectaculairement l'Afrique du Sud. Mais ça ne concerne pas tout le continent. 25 pays africains devraient être touchés par ces augmentations de taxes. Quelles sont à vos yeux les pays qui vont être le plus impactés ? L'Afrique du Sud d'abord, c'est ça ? Oui, L'Afrique du Sud… Certains pays qui avaient vraiment orienté leur commerce extérieur avec une grande confiance vers les États-Unis, comme le petit Lesotho. Au fond, tous ceux qui sont un peu plus industrialisés que les autres et qui avaient à exporter des produits d'une grande valeur, par exemple les exportations automobiles de l'Afrique du Sud, ça, ce sont des exportations à très forte valeur ajoutée, et c'est ça qui va être le plus impacté. Plus vous êtes industrialisé, plus vous allez en souffrir. On se souvient de la rencontre glaciale à la Maison Blanche entre Donald Trump et Cyril Ramaphosa. Est-ce que les mesures douanières contre l'Afrique du Sud n'ont pas un caractère politique ? Si, certainement. Derrière la sanction de 30 % de droits de douane, alors que pour les autres pays, c'est ou 10% ou 15%, il y a eu une fixation politique à l'évidence sur l'Afrique du Sud, très probablement liée à des sujets non-africains. Par exemple, le fait que l'Afrique du Sud ait traîné Israël devant la Cour pénale internationale avec un assez grand succès diplomatique. C'est probablement une rétorsion, un petit peu dans la même logique que pour le Brésil. Mais en Afrique du Sud, cela va avoir un impact. C'est un des pays qui ont malheureusement une croissance faible. Donc, ça risque effectivement de les mettre en récession. Cela étant, il y a des remèdes quand même à cette situation, parce que vous avez sans doute vu la réaction de la Chine. La Chine, aujourd'hui, elle importe surtout de l'Afrique, non pas des biens à forte valeur ajoutée et manufacturés, mais vraiment des matières premières. Et les Chinois ont une opportunité de commencer à acquérir des produits à valeur ajoutée venant d'Afrique. L'autre remède, c'est la zone de libre-échange continentale. On est en train de négocier, de faire tomber toutes les barrières douanières à l'intérieur du continent. Et donc les Africains commerçant avec les Africains, ça, ça va être à la fois un facteur de croissance significative et un remplacement pour les pays les plus industrialisés. Donc l'Afrique du Sud, qui est déjà un grand fournisseur du reste de l'Afrique, va l'être encore un peu plus. Parmi les pays les plus touchés par les mesures de Washington, il y a les producteurs d'acier et d'aluminium. Est-ce que l'Algérie et l'Égypte ne risquent pas d'être très impactées ? Alors, comme vous l'avez souligné, c'est quand même essentiellement un mouvement politique et vous savez que l'Égypte est un peu exonérée. Donc, avec l'Égypte, pour des raisons géopolitiques, c'est probablement plus confortable qu'avec l'Algérie. Mais si vous prenez un pays comme le mien qui va être taxé à 10 %... Le Bénin… Oui. Sur le textile. Alors c'est important parce que, après tout ce qui est produit de matières premières brutes, le textile, en fait, c'est ce qui avait fait le plus de progrès dans les échanges entre l'Afrique et les États-Unis. À raison de l'Éthiopie, mais aussi aujourd'hui de pays comme le Togo, le Bénin, qui ont de plus en plus de valeur ajoutée sur le textile. Mais vous voyez, quand vous achetez un polo de luxe à 100 € ou 100 $, il est sorti d'usine et monté sur un bateau à Cotonou à 10 $. Quand on va mettre 10 %, ça veut dire que ça va augmenter d'un dollar sur votre facture à vous, client, de 100 $. Parce que, en réalité, une très grande partie de la valeur ajoutée est faite dans le pays d'accueil. Et donc c'est aux États-Unis, les frais de marketing, les taxes américaines. Il y a aussi tous les intermédiaires, les transports, etc. Donc, il faut faire un tout petit peu attention. Ça ne va pas complètement désorganiser les marchés. Mais si vous exportez une voiture haut de gamme, japonaise ou allemande, qui vient des usines d'Afrique du Sud, c'est une tout autre affaire. Parce que là, pour le coup, la valeur ajoutée, elle vient d'Afrique. Ce ne sont pas les intermédiaires qui en prennent la plus grande partie. Et là, vous allez avoir un arrêt de la production, du chômage, etc. Mais il y a bien pire, évidemment. Le fait que les Américains, qu'ils aient supprimé l'aide alimentaire et sanitaire, ça, c'est encore plus grave. Parce que la fermeture de l'aide publique de l'USAID, notamment humanitaire, là, il y a mort d'homme. Ce qui est un peu différent des droits de douane. Et donc, politiquement, on voit bien qu'il va y avoir un coût politique pour les États-Unis.
C dans l'air du 5 août 2025 : Droits de douanes américains, Chine...l'Europe prise en étauÉmission présentée par Saliah BrakhliaLes nouveaux droits de douane de 15% entre les Etats-Unis et l'Europe entreront en vigueur jeudi. Mais déjà, plusieurs voix s'élèvent pour critiquer l'accord obtenu entre la Commission européenne et la Maison Blanche. Ancien ministre de l'Économie, Thierry Breton considère que cet accord est "déséquilibré", et qu'il a été imposé par Washington, alors même que l'Europe est le premier partenaire commercial des Etats-Unis. Ce week-end, l'ancien Premier ministre Michel Barnier a vivement critiqué Ursula Von Der Leyen, qualifiant la négociation d'"immense défaite". Parmi les secteurs les plus touchés, les produits pharmaceutiques (120 milliards d'euros d'exportation en 2024), et les vins et spiritueux (8 milliards) s'inquiètent de leur avenir. Le secteur du luxe devrait s'en sortir un peu mieux, en répercutant la hausse des droits de douane sur les prix. Quant à l'industrie aéronautique, elle a bénéficié d'une exemption de droits de douane.Autre victime de la guerre commerciale, l'industrie automobile est en berne : fin juillet, le groupe franco-italien Stellantis (Peugeot, Fiat, Chrysler…) a annoncé une perte de 2,3 milliards d'euros sur le premier semestre, notamment en raison d'une baisse des ventes de véhicules en Europe et aux Etats-Unis. En Allemagne, l'automobile est aussi en crise. Mercedes a annoncé fin juillet une chute de 69% de son bénéfice au deuxième trimestre, et Porsche de 91% par rapport à la même période en 2024. Le marché du véhicule haut de gamme allemand, qui se tournait avant tout vers la Chine, est confronté à un repli des consommateurs sur leur propre marché : ces derniers privilégient désormais les marques chinoises plus abordables et connectées, à l'image de la berline Xiaomi SU7, trois fois moins chère qu'une Porsche Taycan.Et les Chinois ne se contentent pas d'envahir le marché de l'automobile européen. Ils investissent également dans les autres secteurs clés. Fin mai, le groupe chinois Wanrun a ainsi repris Safra, le seul constructeur français d'autobus à hydrogène, qui avait été placé en redressement judiciaire depuis février. Le consortium chinois a repris pour 7 millions d'euros l'ensemble des activités du groupe ainsi que 120 salariés (sur 169). Ce rachat n'avait pas plu à tout le monde : "Au moment où le gouvernement en appelle à la souveraineté industrielle et veut renforcer les territoires d'industrie, (…) une nouvelle erreur se profile à Albi si le tribunal de commerce faisait le choix du groupe asiatique", avait pointé Jean-Louis Chauzy, le Président du Conseil Economique et social de Midi-Pyrénées. D'autant que l'offensive chinoise ne se limite pas à Safra : ces derniers mois, Vencorex, l'un des fleurons français de la chimie, et l'équipementier automobile GMD ont subi le même sort.L'Union européenne peut-elle espérer de nouvelles négociations sur les 15% de droits de douane imposés par les Etats-Unis ? Quels secteurs économiques vont être les plus touchés ? Comment expliquer les difficultés de l'industrie automobile européenne ? Et faut-il craindre les rachats d'entreprises françaises par les Chinois ?LES EXPERTS :- Éric ALBERT - Journaliste en charge des questions économiques et européennes - Le Monde- Sylvie MATELLY - Économiste, directrice de l'Institut Jacques Delors, auteure de "Géopolitique de l'économie"- Marc VIGNAUD - Journaliste économique - L'Opinion- François GEEROLF - Économiste - OFCE
C dans l'air du 5 août 2025 : Droits de douanes américains, Chine...l'Europe prise en étauÉmission présentée par Saliah BrakhliaLES EXPERTS :- Éric ALBERT - Journaliste en charge des questions économiques et européennes - Le Monde- Sylvie MATELLY - Économiste, directrice de l'Institut Jacques Delors, auteure de "Géopolitique de l'économie"- Marc VIGNAUD - Journaliste économique - L'Opinion- François GEEROLF - Économiste - OFCE
durée : 00:15:03 - Journal de 18h - Les suites de l' offensive protectionniste de Donald Trump à base de droits de douanes : la Commission européenne se donne six mois pour architecturer une riposte.
Le Journal en français facile du vendredi 1ᵉʳ août 2025, 18 h 00 à Paris.Retrouvez votre épisode avec la transcription synchronisée et des exercices pédagogiques pour progresser en français : http://rfi.my/BtKZ.A
durée : 00:15:04 - Journal de 8 h - Les mesures protectionnistes ne seront mises en place qu'au 7 août, retardées de 6 jours par l'administration américaine. Washington plaide un délai nécessaire aux douanes, "le temps de s'adapter".
C dans l'air du 1er août 2025 : Droits de douane : l'onde de choc mondialeLe début d'un nouvel ordre commercial international ? Le président américain Donald Trump a signé hier soir le décret instaurant les nouveaux droits de douane qui toucheront les produits des partenaires commerciaux des États-Unis. Ce geste vise à "restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains", selon un document publié par la Maison-Blanche. Ils prendront effet le 7 août, et non dès aujourd'hui, comme initialement attendu. L'Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud verront ainsi leurs produits être taxés à hauteur de 15 %, le Royaume-Uni de 10 %.Ces taux amendent ceux qui avaient été annoncés le 2 avril dernier avant d'être suspendus en raison de la débâcle que cette annonce avait provoquée sur les marchés financiers.Faute d'être parvenus à un accord avec Donald Trump, la Suisse ou encore le Canada se sont vus imposer des droits de douane particulièrement élevés sur leurs produits exportés aux États-Unis. Ces deux pays, taxés respectivement à hauteur de 39% et de 35%, comptent parmi les grands perdants de l'opération commerciale américaine. Le Brésil est également très durement touché, avec des taxes à 50 %. L'administration Trump utilise sa politique tarifaire pour s'opposer aux équipes du président Lula et à la justice brésilienne, qui poursuit l'ancien président d'extrême droite, Jair Bolsonaro.Les deux géants asiatiques ne sont pas épargnés. L'Inde sera taxée à 25 % et la Chine à 55 %, en tenant compte des hausses intervenues lors du premier mandat de Trump.Au regard de ses concurrents internationaux, l'Union européenne ne semble donc finalement pas s'en tirer à si mauvais compte.Mais en France des critiques contre l'accord signé entre Bruxelles et Washington se sont fait entendre au plus haut sommet de l'Etat. Le manque de combativité européenne dans ce dossier fait réagir. La France a "été un peu seule" à se battre, selon le Premier ministre François Bayrou. Emmanuel Macron estime que l'UE n'a pas été assez "crainte" par les Etats-Unis et affirme que la France "n'en restera pas là". Le président souhaite obtenir de "nouvelles exemptions", notamment pour le secteur des alcools et spiritueux.Si le secteur aéronautique a évité la foudre et apparaît sauvegardé, le luxe, fleuron français, sera touché par cette nouvelle donne. Bernard Arnaud, à la tête de LVMH, le numéro un mondial du secteur, va ouvrir une usine au Etats-Unis. Kering, numéro trois mondial, a de son côté annoncé l'arrivée de l'Italien Luca Di Meo à la tête de l'entreprise. L'ancien dirigeant de Renault devrait toucher 20 millions d'euros lors de la signature, et ce malgré les difficultés du groupe.De l'autre côté du Rhin, l'automobile allemande va aussi pâtir de ces droits de douanes réévalués. D'autant que des plans sociaux étaient déjà annoncés avant même la politique américaine. Les constructeurs sont en effet frappés par la forte concurrence des véhicules électriques chinois.Ces nouveaux droits de douane sont censés attirer les investissements étrangers pour une production sur le sol américain, et relacencer, dans le même temps, l'industrie américaine. Mais le pouvoir d'achat des ménages américains va aussi en ressentir les effets : le budget Lab de Yale estime à 2400 dollars par famille en moyenne le coût des droits de douane la première année.Grands gagnants de cette nouvelle donne - et de l'appauvrissement des ménages américains privés de leurs importations chinoises à bas coûts - les entreprises de réparation et de reconditionnement. Une équipe de C dans l'air a rencontré le dirigeant de Back Market, une entreprise française de reconditionnement et de commerce d'appareils électriques et électroniques. Il explique que son groupe, implanté aux Etats-Unis, a vu ses ventes multipliées par trois lors des premières annonces de Trump survenues en avril dernier. Selon lui, un changement des habitudes de consommation est en train de s'opérer. Faute de pouvoir acheter des produits en provenance de l'étranger, les clients vont se recentrer sur le local. Pour le plus grand profit de son entreprise. Bien malgré lui, Donald Trump sera ainsi, selon lui, un artisan de l'écologie, grâce à la diminution des flux de commerces internationaux que sa politique pourrait entrainer.LES EXPERTS :- Jean-Marc DANIEL - Économiste , professeur émérite à l'ESCP business school- Isabelle RAYMOND - Cheffe du service économie et social - France info- Philippe MABILLE - Directeur éditorial - la Tribune et la Tribune Dimanche- Erwan BENEZET - Journaliste au service économie - le Parisien Frédéric DABI - Directeur Général Opinion de l'Ifop
C dans l'air du 1er août 2025 : Droits de douane : l'onde de choc mondialeLES EXPERTS :- Jean-Marc DANIEL - Économiste , professeur émérite à l'ESCP business school- Isabelle RAYMOND - Cheffe du service économie et social - France info- Philippe MABILLE - Directeur éditorial - la Tribune et la Tribune Dimanche- Erwan BENEZET - Journaliste au service économie - le Parisien Frédéric DABI - Directeur Général Opinion de l'Ifop
durée : 00:15:04 - Journal de 8 h - Les mesures protectionnistes ne seront mises en place qu'au 7 août, retardées de 6 jours par l'administration américaine. Washington plaide un délai nécessaire aux douanes, "le temps de s'adapter".
durée : 00:05:42 - La Revue de presse internationale - par : Marie Dorcet - Alors que les Etats-Unis s'apprêtent, demain, à appliquer leurs nouveaux droits de douanes dans des dizaines de pays, le Lesotho subit déjà les conséquences de ces nouveaux tarifs, parmi les plus importants du monde.
durée : 00:14:48 - Journal de 8 h - Les représentants des filières économiques françaises se réunissent à Bercy ce mercredi pour évoquer les conséquences de l'accord entre l'Europe et les Etats-Unis ainsi que la suite des négociations.
durée : 00:15:21 - Journal de 18h - "Nous n'avons pas été assez craints, nous n'en resterons pas là". Emmanuel Macron réagit enfin à l'accord commercial entre les États-Unis et l'Union européenne. Le chef de l'État plus mesuré que son Premier ministre François Bayrou qui avait parlé de soumission. - réalisation : Alix Forgeot
durée : 00:14:54 - Journal de 8 h - Les représentants des filières économiques françaises se réunissent à Bercy ce mercredi pour évoquer les conséquences de l'accord entre l'Europe et les Etats-Unis ainsi que la suite des négociations.
durée : 00:03:03 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La guerre commerciale avec Donald Trump n'aura pas lieu parce que l'Europe a capitulé : c'est ce qu'affirment les détracteurs d'Ursula von der Leyen. Depuis 48 heures, la présidente de la Commission européenne est sous le feu des critiques. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:14:03 - La Question du jour - par : Julie Gacon - Après des mois de suspense sur les tarifs américains imposés aux marchandises européennes, les deux partenaires commerciaux se sont finalement entendus pour fixer ces droits de douane à 15%. L'UE avait-elle le choix que d'accepter ou non les conditions posées par les Etats Unis ? - réalisation : Sam Baquiast - invités : Sébastien Jean Professeur d'économie au Conservatoire National des Arts et Métiers et directeur associé de l'initiative Géoéconomie-géofinance de l'Ifri (Institut français des relations internationales)
durée : 02:00:04 - Les Matins d'été - par : Julie Gacon, Sarah Masson - . - réalisation : Sam Baquiast - invités : Sébastien Jean Professeur d'économie au Conservatoire National des Arts et Métiers et directeur associé de l'initiative Géoéconomie-géofinance de l'Ifri (Institut français des relations internationales); David Naïm Consultant en stratégie, “Associé” dans l'un des plus gros cabinets de conseil du monde; Liya Petrova Violoniste
C dans l'air du 28 juillet 2025 - Droits de douane: Trump humilie l'EuropeC'est à l'issue d'un entretien express de tout juste une heure, en Écosse, que Donald Trump et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, ont annoncé hier avoir trouvé un accord commercial entre les États-Unis et l'Union européenne. "Nous avons trouvé un accord", s'est félicité le président américain, n'hésitant pas à le qualifier de "plus grand jamais conclu en matière de commerce". Ursula von der Leyen a salué, pour sa part, un "bon accord" qui devrait "apporter de la stabilité".Au cœur de l'accord : les droits de douane. Washington s'engage à limiter à 15 % les taxes sur les produits européens importés, contre les 30 % initialement envisagés par Donald Trump. En contrepartie, Bruxelles renonce à toute riposte tarifaire et s'engage à injecter des sommes colossales dans l'économie américaine : 750 milliards de dollars d'achats d'énergie sur trois ans, ainsi que 650 milliards d'investissements, notamment dans l'implantation d'usines. Des achats d'équipements militaires sont également évoqués.En échange, plusieurs produits stratégiques — aéronautique, chimie, semi-conducteurs, agriculture et matières premières critiques — seront exemptés de droits de douane. La surtaxe sur les voitures européennes passera de 25 % à 15 %.L'accord doit encore être validé par les États membres. L'Allemagne, premier partenaire commercial des États-Unis en Europe, a salué l'initiative : "Nous avons su préserver nos intérêts fondamentaux", a estimé le chancelier Merz, tout en regrettant le manque d'avancées sur certains volets. L'Italie a également applaudi l'accord dans la soirée.En France, en revanche, le ministre délégué aux Affaires européennes a estimé que cet accord apporte "une stabilité temporaire" mais reste "déséquilibré" et a insisté sur la nécessité d'agir pour le "rééquilibrer", en particulier sur les services. Le Premier ministre François Bayrou a, lui, évoqué une "soumission" et a dénoncé "un jour sombre" alors que les réactions se multiplient dans la classe politique. "Fiasco politique, économique et moral", selon Marine Le Pen. "Tout est cédé à Donald Trump", d'après Jean-Luc Mélenchon.Alors, que contient cet accord commercial ? Comment se sont déroulées les négociations avec Donald Trump ? L'Europe cède-t-elle à une « extorsion mafieuse » de Donald Trump ? Pour Jean-Luc Demarty, ancien directeur général du Commerce extérieur et de l'Agriculture à la Commission européenne de 2011 à 2019, les méthodes utilisées par le président des États-Unis sont assez proches de celles de la mafia. Il a accordé à nos journalistes une longue interview.LES EXPERTS : - Richard WERLY - Correspondant France/Europe de Blick.fr- Florian LOUIS - Historien, spécialiste des relations internationales- Sylvie MATELLY - Economiste et directrice de l'Institut Jacques Delors- Sonia DRIDI - Correspondante à Washington pour France24 et la RTBF PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40.PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 28 juillet 2025 - Droits de douane: Trump humilie l'EuropeLES EXPERTS : - Richard WERLY - Correspondant France/Europe de Blick.fr- Florian LOUIS - Historien, spécialiste des relations internationales- Sylvie MATELLY - Economiste et directrice de l'Institut Jacques Delors- Sonia DRIDI - Correspondante à Washington pour France24 et la RTBF
C dans l'air du 17 juillet 2025 : Epstein, Poutine, droits de douane… Trump lâché par les siens ? Emission présentée par LORRAIN SÉNÉCHALLES EXPERTS : - Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV/ Spécialiste des questions internationales- Georgina WRIGHT - Conseillère spéciale, spécialiste des questions transatlantiques/ German Marshall Fund- Lauric HENNETON- Spécialiste des États-Unis - Maître de conférences à l'Université Versailles-Saint Quentin- Marie-Cécile NAVES - Politologue, directrice de recherche - IRIS, spécialiste des États-Unis
C dans l'air du 17 juillet 2025 : Epstein, Poutine, droits de douane… Trump lâché par les siens ? Emission présentée par LORRAIN SÉNÉCHALLa base électorale de Donald Trump est-elle en train de le lâcher ? Depuis quelques semaines, certains partisans du président des États-Unis lui reprochent le bombardement de l'Iran ou l'envoi d'armes supplémentaires à l'Ukraine. D'autres critiquent sa grande loi budgétaire et sa politique migratoire. Mais aucun sujet n'a provoqué autant de divisions au sein de la sphère "MAGA" (Make America Great Again) que le dossier Jeffrey Epstein, depuis la publication par les autorités, le 7 juillet dernier, d'un mémorandum concluant à l'absence d'éléments susceptibles de relancer l'enquête.Jeffrey Epstein, financier américain accusé d'avoir exploité sexuellement des mineures pendant des années, avait été retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019, avant d'être jugé. Depuis, l'affaire alimente de nombreuses théories complotistes. Donald Trump avait promis de faire toute la lumière sur ce qu'il qualifiait de dossier "répugnant", s'il revenait à la Maison-Blanche. Mais l'annonce récente de la justice affirmant qu'"aucune liste de clients" secrète n'existe a été perçue par une partie de ses soutiens comme une trahison.Sur les réseaux sociaux, certains internautes vont jusqu'à se filmer en train de brûler leur casquette rouge "Make America Great Again". Des photos d'Epstein aux côtés de Trump refont surface et sont largement partagées. La gêne gagne même certains élus républicains, tandis que la polémique enfle.Face aux critiques, Donald Trump accuse les démocrates de manipuler l'opinion publique et s'en prend à ses anciens soutiens qui s'écartent de sa ligne. "Laissez ces mauviettes faire le jeu des démocrates (…) je ne veux plus de leur soutien !", a-t-il lancé. "Ils sont stupides", a-t-il insisté mercredi depuis le Bureau ovale.Dans le même temps, le président a relancé la guerre commerciale, menaçant d'imposer des taxes supplémentaires de 30 % sur les biens en provenance de l'Union européenne et du Mexique à partir du 1er août, à défaut d'accord commercial d'ici là. Donald Trump a également annoncé avoir lancé un ultimatum à Vladimir Poutine, donnant 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, sous peine de sanctions économiques sévères.LES EXPERTS : - Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV/ Spécialiste des questions internationales- Georgina WRIGHT - Conseillère spéciale, spécialiste des questions transatlantiques/ German Marshall Fund- Lauric HENNETON- Spécialiste des États-Unis - Maître de conférences à l'Université Versailles-Saint Quentin- Marie-Cécile NAVES - Politologue, directrice de recherche - IRIS, spécialiste des États-Unis
C dans l'air l'invitée du 15 juillet 2025 : Laure Mandeville, grand reporter au Figaro, ancienne correspondante à Moscou et à Washington.Dans la série "le retour des surtaxes", un nouvel épisode : Donald Trump lance un ultimatum à Vladimir Poutine, cinquante jours pour avancer sur un accord de paix avec l'Ukraine, sous peine de surtaxes à 100 % sur les alliés de Moscou. Il promet également des armes à l'Ukraine à la condition que ce soit l'Otan et donc les Européens qui paient. En parallèle, Donald Trump accentue la pression sur l'Union européenne et le Mexique : à partir du 1er août, leurs importations pourraient être taxées à 30 %.Donald Trump applique sa méthode de négociation favorite : menacer, puis négocier. Une stratégie héritée de son passé de promoteur immobilier à New York, qu'il a théorisée dans son livre "L'Art du Deal". Pourquoi ce revirement face à Vladimir Poutine ? Et, face à cette offensive commerciale, comment l'Union européenne peut-elle réagir ?Laure Mandeville, grand reporter au Figaro, décryptera le bras de fer entre Donald Trump et Vladimir Poutine, ainsi que la stratégie de négociation du président américain sur les droits de douane.
C dans l'air l'invité du 12 juillet 2025 : Sylvie Alem, viticultrice, présidente de la Cave Coopérative de Monbazillac.Les caves coopératives, qui produisent aujourd'hui la moitié du vin français, sont en pleine tourmente : recul de la consommation, pressions douanières, aléas climatiques... Le secteur tire la sonnette d'alarme.