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Ce sont trois documentaires exceptionnels qu'a commencé à diffuser France 2. Entre 1987 et 1998 ont eu lieu 3 procès liés à la seconde guerre mondiale et ils ont été filmé en intégralité grâce à une décision exceptionelle de Robert Badinter juste avant le 1er procès. Le garde des sceaux avait pris soin quand même de n'autoriser leur diffusion qu'après une période minimum de 30 ans pour qu'ils puissent être regardés avec suffisament de recul. Après le procès de Klaus Barbie, chef de la gestapo lyonnaise et celui de Paul Touvier, français mais milicien cruel au service des allemands le procès de Maurice Papon revêt un caractère historique particulier. Papon était en effet préfet à Bordeaux, Pétainiste et il a signé des documents qui ont provoqué des arrestations et des déportations importantes. C'est l'état français du maréchal Pétain qui était dans le box des accusés. On en parle avec celui qui a été un de ses avocats, François Vuillemin et le journaliste Dominique Verdeilhan.Tous les samedis à 19h sur France 5, Aurélie Casse et son équipe reviennent sur les événements qui ont marqué la semaine écoulée autour d'invités fil rouge.
Nos invités de la 1ère partie de C l'hebdo du samedi 12 avril 2025: Documentaire Cantat: Laurent Valdiguié, journaliste d'investigation à "Marianne" et Michelle Finnes, journaliste d'investigation rejoint par Philippe Laflaquière qui est le juge qui a libéré Bertrand Cantat après 4 ans de détention il y a presque 20 ans. Procès Papon: François Vuillemin qui était avocat de Maurice Papon et le journaliste Dominique Verdeilhan.Tous les samedi à 19h sur France 5, Aurélie Casse et toute son équipe accueillent celles et ceux qui font l'actualité du moment.
Attention: Documentaires exceptionnels. "Crimes Contre l'Humanité" explore à partir de ce soir 21h10 sur France 2 les trois premiers procès français pour crime contre l'humanité. Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon ont été jugés entre 1987 et 1997 et les procès ont été filmés grâce à une loi Badinter qui avait aussi prévu qu'ils ne soient visibles qu'après 30 ans pour qu'on ait assez de recule alors que les populations ont été très émues à l'époque. Le réalisateur Gabriel Le Bomin nous en dit plus sur cette série documentaire « Collection crimes contre l'humanité - le procès de Klaus Barbie ».Tous les soirs, du lundi au vendredi à 20h sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine et toute son équipe accueillent les personnalités et artistes qui font l'actualité.
Tous les soirs, à 20 heures, retrouvez les dernières informations de la rédaction.
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Cet épisode des « Enfants d'Europe 1 » nous plonge dans l'histoire du procès de Maurice Papon, un ancien haut fonctionnaire de Vichy poursuivi pour complicité de crime contre l'humanité et son rôle dans la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.Le 8 octobre 1997, le procès de Maurice Papon débute en France. À 87 ans, cet ancien ministre du budget de Valéry Giscard d'Estaing se présente devant le tribunal, habillé comme un ministre, refusant de se faire photographier dans son box entre deux policiers. Il se considère comme la « victime du fanatisme de la presse » et une « cible de la persécution ».Pendant six mois, les audiences se succèdent, permettant d'entendre les témoignages des familles de déportés juifs, mais aussi de découvrir le parcours de cet homme autrefois puissant, secrétaire général de la préfecture de la Gironde sous l'Occupation. Accusé d'avoir fait déporter 1 500 Juifs bordelais, Papon n'a jamais reconnu ses actes et clame son innocence.Qu'en savent les jeunes générations ? Les réactions mitigées recueillies sur Europe 1 reflètent le manque de connaissance de cette affaire historique. Pourtant, le procès de Maurice Papon marque un tournant dans la justice française, devenant le plus long procès criminel de l'après-guerre.Finalement, en 1998, Maurice Papon est condamné à 10 ans de prison et à la privation de ses droits civiques. Libéré de manière anticipée en 2002, il décède 5 ans plus tard, à l'âge de 96 ans. Cet épisode des « Enfants d'Europe 1 » offre un éclairage passionnant sur ce chapitre sombre de l'histoire de France.
La période de transition au Mali vient de s'achever officiellement, sans pour autant que les militaires aient rendu le pouvoir aux civils. « Incertitude au Mali, la transition touche-t-elle à sa fin ? » s'interroge MaliActu, qui donne la parole à Housseïni Amion Guindo. L'opposant parle d'une attitude « méprisante », de la part des autorités, mais aussi d'une « violation flagrante des principes fondamentaux de bonne gouvernance ». « Pour Guindo », ajoute Mali Actu, « le silence calculé des autorités de la transition ne fait qu'accentuer l'incertitude et consolider leur position dominante face à un peuple meurtri et démuni, laissant planer une question cruciale : quelle sera la prochaine étape pour le Mali ? »Autant de critiques que ne partage pas Sahel Tribune, qui nous explique « pourquoi le Mali ne peut pas se précipiter vers les élections ». Pour le site d'informations, il est nécessaire de « reconnaître que les enjeux auxquels le Mali est confronté ne peuvent être résolus dans la précipitation ou sous la pression d'intérêts partisans ». Sahel Tribune refuse de s'en prendre au régime du colonel Assimi Goïta, qui, nous dit-il, a « démontré une volonté ferme de rebâtir le pays sur des fondations solides. Alors que la route vers la démocratie pleine et entière est semée d'embûches, la direction prise jusqu'ici laisse présager un avenir où le Mali peut aspirer à la prospérité, à la justice et à la dignité pour tous ses enfants », conclut Sahel Tribune.La presse burkinabè et Bassirou Diomaye FayeC'est Le Pays qui s'intéresse au nouveau président sénégalais, lequel, nous dit le journal burkinabè, « montre la voie à suivre ». « Par cette dévolution pacifique du pouvoir dans les délais impartis, le Sénégal peut s'enorgueillir de ses pratiques démocratiques et montre la voie dans une Afrique en pleine mutation, tourmentée, entre autres, par les guerres, les conflits, la vie chère et le terrorisme sur fond de retour en force des coups d'État ».À lire aussiSénégal: de qui Bassirou Diomaye Faye va-t-il s'entourer pour mener son projet?Mais de nombreux défis attendent le nouveau président, ajoute le Pays, « à commencer par celui de la relance économique dans un contexte de renchérissement continu du coût de la vie. Sans oublier la lancinante question du chômage qui pousse de nombreux jeunes à l'émigration clandestine avec toutes les conséquences qui vont avec (...) C'est dire si, passé les moments d'euphorie, le nouveau locataire du palais de la République devra rapidement redescendre sur terre où il sera confronté à la réalité du pouvoir », avertit le Pays.Massacre du 17 octobre 1961« L'Assemblée nationale française a franchi le pas », nous dit TSA. Le site d'information algérien écrit qu'une résolution, « portée par la députée d'origine algérienne Sabrina Sebaihi, condamnant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961 à Paris a été adoptée hier par l'Assemblée nationale française ». Les faits remontent donc à plus de 60 ans, quand, rappelle TSA, « en pleine guerre d'Algérie, des immigrés algériens étaient sortis, le 17 octobre 1961 à Paris, manifester contre un couvre-feu nocturne qui les ciblait spécifiquement ».La répression de la manifestation par la police parisienne, dirigée alors par Maurice Papon, avait fait des « dizaines de victimes, entre 30 et 200 morts, selon les historiens (...) Certains manifestants ont été jetés dans la Seine et sont morts noyés ». Le vote de l'Assemblée nationale ne s'est toutefois pas fait sans accroc. « À l'extrême droite », précise TSA, « la résolution est dénoncée avec véhémence ». Au cours de la séance, un député du Rassemblement national a qualifié les massacres du 17 octobre de « fake news ». « J'y vois une volonté de déstabiliser notre pays par des mensonges, ce qu'on appelle aujourd'hui des fake news », a-t-il assuré. À contre-courant de l'histoire de la France et l'Algérie.À lire aussiRésolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961: «Une journée de commémoration est essentielle»
La période de transition au Mali vient de s'achever officiellement, sans pour autant que les militaires aient rendu le pouvoir aux civils. « Incertitude au Mali, la transition touche-t-elle à sa fin ? » s'interroge MaliActu, qui donne la parole à Housseïni Amion Guindo. L'opposant parle d'une attitude « méprisante », de la part des autorités, mais aussi d'une « violation flagrante des principes fondamentaux de bonne gouvernance ». « Pour Guindo », ajoute Mali Actu, « le silence calculé des autorités de la transition ne fait qu'accentuer l'incertitude et consolider leur position dominante face à un peuple meurtri et démuni, laissant planer une question cruciale : quelle sera la prochaine étape pour le Mali ? »Autant de critiques que ne partage pas Sahel Tribune, qui nous explique « pourquoi le Mali ne peut pas se précipiter vers les élections ». Pour le site d'informations, il est nécessaire de « reconnaître que les enjeux auxquels le Mali est confronté ne peuvent être résolus dans la précipitation ou sous la pression d'intérêts partisans ». Sahel Tribune refuse de s'en prendre au régime du colonel Assimi Goïta, qui, nous dit-il, a « démontré une volonté ferme de rebâtir le pays sur des fondations solides. Alors que la route vers la démocratie pleine et entière est semée d'embûches, la direction prise jusqu'ici laisse présager un avenir où le Mali peut aspirer à la prospérité, à la justice et à la dignité pour tous ses enfants », conclut Sahel Tribune.La presse burkinabè et Bassirou Diomaye FayeC'est Le Pays qui s'intéresse au nouveau président sénégalais, lequel, nous dit le journal burkinabè, « montre la voie à suivre ». « Par cette dévolution pacifique du pouvoir dans les délais impartis, le Sénégal peut s'enorgueillir de ses pratiques démocratiques et montre la voie dans une Afrique en pleine mutation, tourmentée, entre autres, par les guerres, les conflits, la vie chère et le terrorisme sur fond de retour en force des coups d'État ».À lire aussiSénégal: de qui Bassirou Diomaye Faye va-t-il s'entourer pour mener son projet?Mais de nombreux défis attendent le nouveau président, ajoute le Pays, « à commencer par celui de la relance économique dans un contexte de renchérissement continu du coût de la vie. Sans oublier la lancinante question du chômage qui pousse de nombreux jeunes à l'émigration clandestine avec toutes les conséquences qui vont avec (...) C'est dire si, passé les moments d'euphorie, le nouveau locataire du palais de la République devra rapidement redescendre sur terre où il sera confronté à la réalité du pouvoir », avertit le Pays.Massacre du 17 octobre 1961« L'Assemblée nationale française a franchi le pas », nous dit TSA. Le site d'information algérien écrit qu'une résolution, « portée par la députée d'origine algérienne Sabrina Sebaihi, condamnant le massacre de manifestants algériens le 17 octobre 1961 à Paris a été adoptée hier par l'Assemblée nationale française ». Les faits remontent donc à plus de 60 ans, quand, rappelle TSA, « en pleine guerre d'Algérie, des immigrés algériens étaient sortis, le 17 octobre 1961 à Paris, manifester contre un couvre-feu nocturne qui les ciblait spécifiquement ».La répression de la manifestation par la police parisienne, dirigée alors par Maurice Papon, avait fait des « dizaines de victimes, entre 30 et 200 morts, selon les historiens (...) Certains manifestants ont été jetés dans la Seine et sont morts noyés ». Le vote de l'Assemblée nationale ne s'est toutefois pas fait sans accroc. « À l'extrême droite », précise TSA, « la résolution est dénoncée avec véhémence ». Au cours de la séance, un député du Rassemblement national a qualifié les massacres du 17 octobre de « fake news ». « J'y vois une volonté de déstabiliser notre pays par des mensonges, ce qu'on appelle aujourd'hui des fake news », a-t-il assuré. À contre-courant de l'histoire de la France et l'Algérie.À lire aussiRésolution condamnant le massacre du 17 octobre 1961: «Une journée de commémoration est essentielle»
Les députés français ont approuvé ce jeudi une résolution qui condamne la répression sanglante et meurtrière des Algériens commise sous l'autorité du préfet de police Maurice Papon le 17 octobre 1961. L'invitée de RFI, la députée écologiste des Hauts-de-Seine, Sabrina Sebaihi, est à l'origine du texte qui réclame la « reconnaissance et la condamnation » du massacre et son écriture a fait l'objet de fréquents échanges avec l'Élysée.
Dans le jour où, tous les soirs du lundi au vendredi, le passé éclaire le présent : grâce à ses archives, la rédaction d'Europe 1 fait le récit d'un événement relié à l'actualité.
Essentiel – Le rendez-vous culture de RCJ – présenté par Laurence Goldmann. Riss, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo pour l'exposition de ses dessins lors du procès Papon au mémorial de la Shoah. Au Mémorial de la Shoah, le procès Papon raconté à travers des dessins de Riss jamais exposés. Il y a 25 ans, le dessinateur Riss suivait le procès de Maurice Papon. De ces six mois d'audience, il reste des centaines de croquis d'une grande vivacité exposés au Mémorial de la Shoah jusqu'en mars 2024.
L'avocat, qui a notamment défendu Carlos, Mehdi Nemmouche et Maurice Papon, explique sur RTL le difficile rôle des avocats de la défense lors des grands procès de criminels.
Le 17 octobre 1961, en plein coeur de Paris, plus d'une centaine de manifestant·e·s Algérien·n·es pacifistes sont massacré·e·s par la police française, sous les ordres du préfet de police Maurice Papon. Longtemps oubliés, des familles de victimes, associations ou encore historien·n·es se mobilisent pour rétablir la mémoire de cette tragédie. Parmi eux, Fabrice Riceputi, historien et rédacteur sur le blog histoirecoloniale.net, qui a écrit l'ouvrage “Ici on noya les Algériens - La bataille de Jean-Luc Einaudi pour faire reconnaître le massacre policier et raciste du 17 octobre 1961” (Editions Passager Clandestin, 2021) reprenant un slogan affiché sur les quais de Seine suite au massacre. Dans ce nouvel épisode, Socie'tea vous propose d'échanger sur la réhabilitation de la mémoire de ce massacre et les enjeux qu'elle comporte, à la fois pour éclairer le passé, le présent, et l'avenir.
"La bataille de Jean-Luc Einaudi pour la reconnaissance du massacre policier et raciste du 17 octobre 1961" : tel est le sous-titre du livre récemment publié par l'historien Fabrice Riceputi, invité de "La grande H." Ce 17 octobre-là et dans les jours qui ont suivi, des dizaines assurément, plus d'une centaine probablement, et peut-être plusieurs centaines d'Algériens ont été assassinés par les policiers parisiens, sous les ordres du Préfet Maurice Papon, parce qu'ils avaient entrepris de défiler pacifiquement à Paris pour protester contre le couvre-feu illégal imposé aux "Français musulmans d'Algérie". L'Etat français, à commencer par Président de la République Charles de Gaulle, le Premier ministre Michel Debré et le ministre de l'intérieur Roger Frey, ont cautionné ce massacre et se sont employés à le dissimuler, avec la complicité de la quasi totalité des médias de l'époque. Le célèbre graffiti "Ici on noie des Algériens", tracé sur un parapet des Quais de la Seine, repris par Fabrice Riceputi pour titre de son livre, fut à peu près la seule expression publique à faire état des atrocités inouïes préméditées et froidement commises par la République et sa police. Longtemps, ce massacre n'a fait l'objet d'aucune mémoire ou presque. C'est le combat d'un historien non professionnel, Jean-Luc Einaudi (1951-2014), qui a permis de faire connaître les faits au grand public à partir de la publication de son livre "La bataille de Paris", en 1991. L'intervention d'Einaudi au procès de Maurice Papon pour son rôle dans la déportation de 1600 juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale, en 1997 a joué un rôle déterminant. Fabrice Riceputi revient sur ce combat pour la révélation des faits et la prise en compte d'un épisode éminemment symptomatique des effets de la colonisation sur le comportement de l'Etat et de la police à l'égard des populations issues de l'immigration maghrébine. ▶ Soutenez Le Média :
Na passada terça-feira, recordou-se aqui em França o 60° aniversário do 'massacre da estação de metro Charonne', a morte de nove pessoas, na sua esmagadora maioria sindicalistas, que tinham manifestado juntamente com cerca de 30 mil outras pessoas nas ruas de Paris no dia 8 de Fevereiro de 1962 para reclamar a liberdade para a Argélia então em plena guerra de independência. Esta marcha organizada pelo sindicato CGT e outras organizações que visava também protestar contra a tentativa de atentado contra o ministro da cultura da época, André Malraux, cometida no dia anterior por militantes da OAS, organização que lutava contra a independência da Argélia, não tinha sido marcada por nenhum tipo de incidente e até estava a terminar quando polícias carregaram violentamente ao ponto de lançar grades metálicas contra manifestantes e espancá-los até à morte, tendo havido igualmente relatos de desaparecimentos e actos de tortura. Este dramático episódio da História recente aconteceu num contexto em que estavam a ser negociados o que viriam a ser os Acordos de Evian assinados no dia 18 de Março de 1962 pondo fim a 8 anos de conflito entre o colono francês e a Argélia, doravante independente. Este massacre aconteceu também e sobretudo poucos meses depois de um número até agora indeterminado de activistas independentistas argelinos terem sido mortos ou dados como desaparecidos aquando de uma manifestação em Outubro de 1961 em Paris. Estes dois acontecimentos têm algo em comum: Maurice Papon, chefe da polícia da época, feroz apoiante da Argélia francesa e igualmente, o que não se sabia ainda naquela época, antigo zeloso funcionário do regime de Vichy que colaborou com os nazis durante a segunda guerra mundial. Hoje em dia, as circunstâncias dos crimes cometidos durante este período continuam por esclarecer. O trabalho de História, tanto do lado argelino como do lado francês, dá tímidos passos num contexto em que as feridas continuam vivas. Foi esse período que recordamos e analisamos com Rui Neumann, politólogo e jornalista português radicado aqui em França.
"La bataille de Jean-Luc Einaudi pour la reconnaissance du massacre policier et raciste du 17 octobre 1961" : tel est le sous-titre du livre récemment publié par l'historien Fabrice Riceputi, invité de "La grande H." Ce 17 octobre-là et dans les jours qui ont suivi, des dizaines assurément, plus d'une centaine probablement, et peut-être plusieurs centaines d'Algériens ont été assassinés par les policiers parisiens, sous les ordres du Préfet Maurice Papon, parce qu'ils avaient entrepris de défiler pacifiquement à Paris pour protester contre le couvre-feu illégal imposé aux "Français musulmans d'Algérie". L'Etat français, à commencer par Président de la République Charles de Gaulle, le Premier ministre Michel Debré et le ministre de l'intérieur Roger Frey, ont cautionné ce massacre et se sont employés à le dissimuler, avec la complicité de la quasi totalité des médias de l'époque. Le célèbre graffiti "Ici on noie des Algériens", tracé sur un parapet des Quais de la Seine, repris par Fabrice Riceputi pour titre de son livre, fut à peu près la seule expression publique à faire état des atrocités inouïes préméditées et froidement commises par la République et sa police. Longtemps, ce massacre n'a fait l'objet d'aucune mémoire ou presque. C'est le combat d'un historien non professionnel, Jean-Luc Einaudi (1951-2014), qui a permis de faire connaître les faits au grand public à partir de la publication de son livre "La bataille de Paris", en 1991. L'intervention d'Einaudi au procès de Maurice Papon pour son rôle dans la déportation de 1600 juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale, en 1997 a joué un rôle déterminant. Fabrice Riceputi revient sur ce combat pour la révélation des faits et la prise en compte d'un épisode éminemment symptomatique des effets de la colonisation sur le comportement de l'Etat et de la police à l'égard des populations issues de l'immigration maghrébine. ▶ Soutenez Le Média :
Samedi 16 octobre, le président Emmanuel Macron a dénoncé les « crimes inexcusables » du 17 octobre 1961. Entretien avec l'historien Fabrice Riceputi, chercheur associé à l'Institut d'histoire du temps présent et auteur du livre Ici on noya les Algériens (éditions Le Passager clandestin). Le 17 octobre 1961, des milliers d'hommes et de femmes manifestent en région parisienne, à l'appel de la Fédération de France du FLN, contre le couvre-feu imposé aux « Français musulmans d'Algérie ». La répression est féroce. La version officielle fait état de trois morts ; les historiens, eux, estiment qu'il y en a eu plusieurs dizaines, au moins. Samedi 16 octobre, le président français Emmanuel Macron a dénoncé des « crimes inexcusables pour la République ». Les descendants des victimes réclament la reconnaissance d'un crime d'État par la France, et ce, depuis de nombreuses années. RFI : On est 60 ans après le 17 octobre 1961. Que s'est-il passé ce jour-là ? Fabrice Riceputi : Ce jour-là, quelques dizaines de milliers des Algériens qui ont immigré en France sortent pour manifester. La préfecture de police de Paris qui est tenue par Maurice Papon est informée de cette manifestation et dispose de milliers d'agents des forces de l'ordre qui ont comme consigne d'empêcher, à tout prix, les manifestants de se montrer, comme ils en ont l'intention, dans ce qu'on appelle les « beaux quartiers de Paris ». La préfecture affirme avoir arrêté en quelques heures 11 500 manifestants et ils sont immédiatement brutalisés. Ils sont ensuite enfermés dans des lieux qui ont été réquisitionnés en urgence et là, se produisent encore des violences extrêmes. Mais dans Paris, le soir surtout, des policiers assassinent au moins une centaine de manifestants et en jettent un grand nombre dans la Seine et dans les cours d'eau de la région parisienne. Est-ce qu'on sait dire précisément combien il y a eu de morts ce jour-là ? Non. On ne peut pas dire. Et il y a un consensus chez les historiens pour dire qu'on ne pourra jamais savoir exactement, car les historiens le savent bien, dans tous les massacres coloniaux, la question du bilan humain est celle à laquelle on se heurte parce que, en situation coloniale, la vie des colonisés ne compte pas beaucoup. Et donc, on ne compte pas leurs morts et tout est fait pour qu'on ne puisse pas les compter et à propos du 17 octobre, y compris la destruction d'archives, de documents ou leur falsification. Y a-t-il d'autres zones d'ombre qui persistent sur les événements du 17 octobre ? Il y a encore des pistes à creuser, notamment les responsabilités politiques parce que les choses ont été très polarisées à juste titre sur la personnalité de Maurice Papon. Mais Maurice Papon, comme préfet de police, obéissait évidemment à des consignes politiques de son gouvernement. On peut aussi creuser du côté algérien si l'État algérien veut bien ouvrir ses archives, pour en savoir un peu plus sur la prise de décisions – de cette journée et d'autres d'ailleurs – par la Fédération de France du FLN. Est-ce qu'en France, aujourd'hui, le 17 octobre 1961, est un tabou ? Ce n'est plus un tabou parce que depuis les années 1990, c'est un événement qui est connu. Il est bien connu maintenant des historiens et sa connaissance a été diffusée assez largement dans l'opinion publique française, très tardivement dans les années 1990, après une longue occultation. Cela, c'est pour le côté français. En Algérie, cette journée du 17 octobre 1961 a-t-elle un écho ? Depuis quelques années, le 17 octobre en Algérie est la Journée de l'émigration. Cela dit, pendant très longtemps, comme il s'agissait d'une initiative de la Fédération de France du FLN et que les militants de la Fédération de France du FLN sont devenus, dès 1962, des opposants au nouveau pouvoir algérien indépendant, tout leur rôle dans l'histoire de la lutte pour la libération nationale a été très largement occulté en Algérie aussi. Maintenant, les morts du 17 octobre à Paris, dans l'océan de malheurs et de morts causés par la guerre d'Algérie, en Algérie, c'est une goutte d'eau, il faut bien le dire. Maintenant, il est très possible que l'État algérien intègre, dans ses revendications et dans ses échanges avec le pouvoir français, la question du 17 octobre. Ce n'est pas impossible du tout, d'autant qu'il y a un contexte que vous connaissez. Justement, dans le contexte de tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie, jusqu'à présent le 17 octobre ne fait pas partie des demandes de reconnaissance de l'Algérie envers la France ? L'Algérie a surtout insisté sur un massacre d'une plus grande ampleur qui concerne des milliers et des milliers de morts civils lors de l'écrasement du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata ou encore sur les disparus enlevés et assassinés par l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Assez peu sur le 17 octobre. Que cela changerait-il, au-delà de la symbolique ? Y a-t-il quelque chose de concret dans la reconnaissance d'un crime d'État ? Je voudrais insister sur le fait que ce n'est pas du tout une histoire qui ne regarde qu'une prétendue communauté de Français d'origine algérienne. C'est une affaire française. Une affaire qui nous parle de notre République, qui nous parle de ce que cette République a pu commettre à l'époque. Et on y voit tout de même des thèmes d'actualité. Donc, c'est à ce titre-là aussi que cette reconnaissance serait extrêmement importante. Vous pensez qu'en Algérie, s'il y avait une reconnaissance d'un crime d'État le 17 octobre 1961, cela permettrait d'apaiser un petit peu les tensions ? Je ne suis pas en mesure de parler à la place des Algériens. Ce que je peux dire, moi, c'est que travaillant sur les disparus algériens de la bataille d'Alger en 1957, je suis en relation avec des familles de descendants de ces disparus. Et il y a une chose qui est tout à fait frappante, c'est d'une part que cela fait encore partie de leur vie aujourd'hui et, la deuxième chose, c'est que ces familles sont extrêmement sensibles à la reconnaissance de la vérité. Et ce qui est attendu de la France de la part des Algériens, ce ne sont pas des excuses, c'est tout simplement que la France dise la vérité. ► À lire et écouter aussi : Massacre du 17 octobre 1961: 60 ans de combat pour la reconnaissance d'un crime d'État
L’une des nombreuses pages sombres de l’Histoire de la Vème République. 1961 : la Guerre d’Algérie s’est depuis quelques années exportée en métropole. 17 Octobre : Sous direction du Préfet ex-collaborateur Maurice Papon, la police parisienne réprime sauvagement une manifestation pacifique. Des dizaines de meurtres… Tabassages. Noyades. Tortures… En plein Paris. Et cinquante années de silence sur un … Continuer la lecture de 17 Octobre 1961 Cet article 17 Octobre 1961 est apparu en premier sur Polémix et la voix off.
En 1942, Michel échappe de peu à la police vichyste. Le fils d’immigrés juifs ukrainiens se cache, puis s’engage dans la Résistance. Après la fin de la guerre, Michel dédie une partie de sa vie à éplucher des archives sur l’Occupation. Un jour de 1981, il tombe sur un procès-verbal relatant sa tentative d’arrestation par la police française, signé Maurice Papon. Une réaction, une idée, un commentaire à partager sur ce podcast ? Une seule adresse : connaissezvous@binge.audioCRÉDITSConnaissez-vous l’histoire est un podcast de Binge Audio raconté par Juliette Livartowski. Cet épisode a été écrit et réalisé en avril 2021 dans les studios de Binge Audio (Paris, 19e). Narration : Juliette Livartowski. Réalisation : Alexandre Ferreira. Edition : Sirine Azouaoui. Générique : François Clos et Thomas Rozes. Identité sonore Binge Audio : Jean-Benoît Dunckel (musique) et Bonnie El Bokeili (voix). Identité graphique : Clarisse Pillard et Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
Comment un ancien fonctionnaire ayant autorisé la déportation de 1700 Juifs durant la Seconde Guerre mondiale a-t-il pu ensuite devenir ministre et « serviteur de l’État »? En 1997, le procès retentissant d’un homme soutenu par Mitterand a amené la France à revisiter une douloureuse page de son histoire. Martin Laberge, professeur d’histoire et de relations internationales, explique à Jacques Beauchamp qu’il ne s’agissait pas du procès d’un seul homme, mais de toute la France de l’Occupation.
Maurice Papon fue un reputado policía que llegó a ser ministro de la República francesa en 1978. En ese momento, un capítulo oscuro de su vida salió a la luz y, el 2 de abril de 1998, fue sentenciado por ello
Toujours décisives pour ceux qu’elles défendent, certaines plaidoiries ont aussi un impact déterminant sur l’évolution de la société. Elles restent pourtant ignorées du grand public, puisque par nature éphémères et cantonnées au prétoire. Retour cette semaine sur cinq plaidoiries marquantes de l’histoire judiciaire française avec l’acteur Richard Berry, qui a choisi de faire entendre ces textes sur scène pour leur redonner une place dans la mémoire collective. Aujourd’hui : maître Michel Zaoui au procès de Maurice Papon. Pour aller plus loin : Plaidoiries avec Richard Berry, à partir du 24 septembre 2020 au Théâtre Libre, 75010 Paris. D’après Les grandes plaidoiries des ténors du barreau de Matthieu Aron, Mareuil éditions.
Mesdames, Messieurs, Dans ce troisième épisode de Paroles Vives, nous recevons un des visages les plus emblématiques du Barreau de Paris. Premier secrétaire de la Conférence du Barreau de Paris, Bâtonnier, Président du Conseil national des barreaux, Maître Christian Charrière-Bournazel est une figure historique de la profession. Passionné de littérature et doté d'une mémoire infaillible, il fait encore aujourd'hui résonner sa voix inimitable dans les salles d'audience parisiennes, gratifiant l'auditoire de plaidoiries extraordinaires, notamment pour démontrer avec force l'absence de respect des droits de la défense lors de la garde à vue. Dans cet épisode, Maître Christian Charrière-Bournazel évoque sa vision de l'éloquence, l'indépendance des magistrats ainsi que les procès historiques de Klaus Barbie et Maurice Papon auxquels il a pris part.
Mesdames, Messieurs, Le prochain illustre invité de Paroles Vives est un des visages les plus emblématiques du Barreau de Paris. Premier secrétaire de la Conférence du Barreau de Paris, Bâtonnier, Président du Conseil national des barreaux, Maître Christian Charrière-Bournazel est une figure historique de la profession. Passionné de littérature et doué d'une mémoire infaillible, il fait encore aujourd'hui résonner sa voix inimitable dans les salles d'audience parisiennes, gratifiant l'auditoire de plaidoiries extraordinaires, à l'image de celle prononcée le 29 mars 2010 devant la chambre de la presse du Tribunal de Grande Instance de Paris, pour démontrer avec force l'absence de respect des droits de la défense lors de la garde à vue. Dans cet épisode, Maître Christian Charrière-Bournazel évoque sa vision de l'éloquence, l'indépendance des magistrats ainsi que les procès historiques de Klaus Barbie et Maurice Papon auxquels il a pris part. Et pour vous faire patienter, voici un avant-goût de cet épisode profond, riche en émotions et ponctué de saillies fulgurantes..
La mort de George Floyd aux États-Unis et la colère qui en a suivi ont donné naissance à une vague de manifestations à travers le pays. Le mouvement Black Lives Matter et de nombreux et nombreuses militant.e.s pointent du doigt la responsabilité de la police et le racisme qui la traverse. De l’autre côté de l’atlantique, même constat mais les récentes déclarations de Camélia Jordana et la réouverture de l’affaire Adama Traoré sont critiquées et perçues comme une menace à “l’unité de la nation.”Puisque l’institution policière n’est pas imperméable aux problématiques de genre, de racisme ou de classe, Clémentine et Kaoutar reviennent aujourd’hui sur les violences policières et leur poid dans l’histoire et la pop culture.Références entendues dans l’épisode : “Sécurité, territoire, population” est un cours donné par Michel Foucault au Collège de France pendant le premier semestre de l'année 1978.La Charge Sexuelle, Clémentine Gallot et Caroline Michel (Éditions First, 2020) L’intervention de la chanteuse Camélia Jordana sur le plateau d’On est pas couchés, 24 mai 2020. George Floyd est un homme noir américain tué pendant son arrestation à Minneapolis le 25 mai 2020. L’officier de police est à ce jour poursuivi pour homicide volontaire. L’affaire Adama Traoré fait référence à la mort d’un jeune homme après son arrestation le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan dans le Val-d'Oise. Après avoir porté plainte pour homicide involontaire et non assistance à personne en danger, sa sœur, Assa Traoré a créé à la suite de sa mort le comité Vérité et justice pour Adama, contre les violences policières.La proposition de loi visant à rendre non identifiables les forces de l’ordre lors de la diffusion d’images dans l’espace médiatique proposée par Éric Ciotti le 26 mai 2020. Le Ministre de l’intérieur Christophe Castaner refusant d’employer le mot de violences policière, 8 juin 2020. Un article sur Monde sur les annonces récentes du Ministère de l’Intérieur concernant les violences policières. Le rapport annuel de 2020 du Défenseur des droits sur les plaintes déposées pour violences policières. Les révélations de Street Press sur des groupes facebook de milliers de policiers échangeant des propos racistes et sexistes le 4 juin 2020 et le 10 juin 2020. Le témoignage de Gabriel, 14 ans, passé à tabac par la police à Bondy Jean-Marc Berlière, “Histoire de la police. Quelques réflexions sur l’historiographie française”, Histoire de la Police, Revue Hypermedia, 1er janvier 2008. Maurice Papon était le Préfet de police de Paris en mars 1958 qui a donné l’ordre de la répression sanglante de la manifestation du 17 octobre 1961 organisée par le FLN, puis de celle du 8 février 1962, connue depuis sous le nom de l’affaire du métro Charonne. Il a été condamné en 1998 à 10 ans de réclusion criminelle pour complicité de crime contre l’humanité. Un article de Slate sur la propension des policiers qui votent pour le Front National, 8 mars 2017. Naissance de la prison, Surveiller et punir est un livre de Michel Foucault (éditions Gallimard) paru en février 1975 dans lequel il évoque les notions de société panoptique et de biopouvoir. Le panopticon de Bentham est un type d'architecture carcérale imaginée par le philosophe utilitariste Jeremy Bentham et son frère, Samuel Bentham, à la fin du XVIIIème siècle. Elle permet au gardien de surveiller en permanence tous les prisonniers sans qu’ils ne le sachent. Michel Foucault s’en inspire dans Surveiller et punir pour expliquer le contrôle social au sein de la société. Achille Mbembe est un philosophe et théoricien du post-colonialisme. À la suite de la biopolitique de Foucault, il crée le néologisme “nécropolitique” qui fait référence au pouvoir d’un État qui décide de qui doit ou ne doit pas mourir. Mathieu Rigouste est un sociologue indépendant et spécialiste des politiques de sécurité. Il a écrit en 2020 Un Seul Héros le Peuple, La contre-insurrection mise en échec par les soulèvements algériens de décembre 1960 (Éditions Premiers Matins de Novembre). Les émeutes de mai 1967 en Guadeloupe surviennent après une agression raciste par des gendarmes sur l’île. Elles entraînent trois journées de répression à Pointe-à-Pitre le 26, 27 et 28 mai qui provoquent officiellement la mort de 8 personnes bien que ce nombre ait été parfois revu à la hausse.L’affaire Malik Oussekine est une affaire de violence policière française dans le contexte des révoltes étudiantes contre le projet de réforme Devacquet où Malik Oussékine étudiant de 22 ans perd la vie dans la nuit du 5 décembre au 6 décembre 1986 à Paris. Un article de LCI sur l’hommage rendu à Malik Oussékine par une plaque commémorative en 2006 qui avait fait débat, 6 décembre 2016.Les émeutes de 1992 à Los Angeles surviennent après qu'un jury ait acquitté quatre officiers de police blancs accusés d'avoir passé à tabac un automobiliste noir américain, Rodney King. Elles dureront 6 jours et feront plus de 50 morts et 2300 blessés. L’affaire Zyed et Bouna Traoré désigne la mort de deux jeunes hommes tentant d’échapper à la police le 27 octobre 2005 et ayant entraîné des affrontements violents entre les habitants de Clichy-sous-Bois et la police puis des émeutes dans l’ensemble de la Seine Saint-Denis la même année. L’affaire Théo désigne l'arrestation et le viol présumé par la police de Théodore Luhaka, 22 ans, connu le jeudi 2 février 2017 dans le quartier de la Rose-des-Vents à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.L’affaire est décryptée dans un reportage d’Envoyé Spécial en en 2017. En 2018, 150 lycéens sont mis à genoux par la police à Mantes-la-Jolie pour "participation à un attroupement armé" pendant une manifestation de Gilets Jaunes. Assa Traoré a publié avec Elsa Vigoureux, Lettre à Adama (Seuil, 2017) et avec Geoffroy de Lagasnerie, Le Combat Adama (Stock, 2019).Walter Benjamin, Pour une critique de la violence, traduction d’Antonin Wiser, Paris (édition Allia, 2019). L’expression “monopole de la violence physique légitime” est une définition sociologique du pouvoir de l'État développée par Max Weber dans ses cours “Le Savant et le Politique” au début du XXème siècle. Fabien Jobard, Bavures policières ?, (éditions La Découverte, 2002)Les Whiteness Studies désignent les travaux interdisciplinaires analysant les structures qui produisent “le privilège blanc” et ses différentes représentations dans les discours et les oeuvres. Le Numéro 77 de la revue Vacarme sur les violences policières, automne 2016. Tous les articles sont disponibles gratuitement en ligne. Le collectif La Chapelle Debout ! est un collectif militant anti-raciste qui dénonce les violences policières. Un article de Cheek Magazine sur l’intervention de Rockhaya Diallo sur RTL qui peine à exposer son point de vue sur le racisme en France, 4 juin 2020. Un extrait de C l’Hebdo où l’historien Pascal Blanchard s’exprime sans interruption sur le racisme. Nassira El Moaddem est journaliste et l’ancienne directrice du Bondy Blog. La députée démocrate Maxine Waters s’insurge contre le term de “riot” (soulèvement) dans un entretien pour le New York Magazine le 3 juin 2020. Un article du Bondy Blog sur le rassemblement tenu le 2 juin dernier devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, à l’appel d’Assa Traoré. L’application Urgences violences policières a été lancée en mars par Amal Bentounsi fondatrice du collectif Urgence Notre Police Assassine. Le podcast “Gardien de la paix” d’Arte Radio, Reni Edo Lodge, Le Racisme est un problème de blancs (Éditions Autrement, 2018).Les Misérables est un film de Ladj Ly réalisé en 2019. Dans leurs regards (When they see us) est une mini série produite par Netflix et créée par Ava DuVernay en 2019 sur l’affaire des cinq de Central Park. Un article du New York Times qui traite de la façon de parler de la police aux enfants. L’expression “The Talk” (“LA discussion” )renvoie à la conversation que les parents noirs doivent avoir avec leurs enfants pour leur expliquer comment ne pas être arrêté à tort ou violenté par la police. Une vidéo du New York Times sur “The Talk” en 2015. Black-ish est une série produite par ABC et créée par Kenya Barris en 2014. L’épisode consacré à “the Talk” (LA discussion) s’intitule “Hope” (Espoir). L’appel du Washington Post pour arrêter la diffusion de séries ou de films policiers. L’article du magazine Vox sur la valorisation de la police dans l’histoire des séries. L’article du Washington Post sur l’expérience des policiers minorisés. L’article de Wonderwall sur la représentation des policières dans les séries. Un édito de John Fram pour le New York Times sur la façon dont les scénaristes blancs justifient la violence policière dans leurs séries. The Hate U Give est un film réalisé par George Tillman Jr. en 2019. Atlanta est une série produite par FX et créée par Donald Glover en 2016. Insecure est une série produite par HBO et créée par Issa Rae and Larry Wilmore en 2016. The Chi est une série produite par Showtime et créée par Lena Waithe en 2018. Queen & Slim est un film réalisé par Melina Matsoukas en 2019. Un article de The Guardian sur la représentation des policiers dans The Hate U Give. Un article du New York Times sur la traumatisation du spectateur par la dramatisation des scènes. À nos corps défendants est un documentaire réalisé par Ian B en 2020, disponible sur Youtube. Un article de Politis sur le documentaire de Ian B. Do the right thing est un film de Spike Lee réalisé en 1989. Detroit est un film de Kathryn Bigelow réalisé en 2017. Un article de France Info sur les réactions des militants de #Blacklivesmatter à la publicité de Kendall Jenner pour Pepsi dans laquelle elle offre une cannette à un policier pour le “calmer”. “Fuck da police” de NWA, issue de l’album Straight Outta Compton, 1988. “Alright” de Kendrick Lamar, issue de l’album To Pimp a Butterfly, 2015, hymne du mouvement #BlackLivesMatter. “Hell you talmabout” de Janelle Monae en 2015 proteste contre les violences policières et rend hommage à Walter Scott, assassiné par la police en 2015. “Sandra’s smile” de Blood Orange en 2015 rend hommage à Sandra Bland “Sacrifice de Poulet” du Ministère A.M.E.R paru sur la bande originale du film La Haine en 1995. “Fuck le 17” de 13Block issu de l’album BLO en 2019. La race tue deux fois. Une histoire des crimes racistes en France (1970 - 2000), de Rachida Brahim à paraître aux éditions Syllepse en décembre 2020. Le recueil Ceci est mon corps (Causette/Rageot, 2020). Le podcast “What’s the F* #5 : En finir avec les privilèges” de Fania Noël sur le blog Vudelabas. Quoi de Meuf est une émission de Nouvelles Écoutes, cet épisode est conçu par Clémentine Gallot avec Kaoutar Harchi, mixé par Laurie Galligani. Générique réalisé par Aurore Meyer Mahieu. Montage et coordination Ashley Tola.
Les Matinales présentées par Sandrine Sebbane. Actualité spectacles. Avec comme invités Claudia Tagbo et Laurent Bentata pour la comédie musicale « Ghost » au Théâtre Mogador et Richard Berry pour sa pièce « Plaidoiries », un acteur, cinq plaidoiries, cinq moments de vérité. À propos de la comédie musicale « Ghost » avec Claudia Tagbo Ghost navigue entre histoire d'amour, thriller et surnaturel Un jeune couple, Molly et Sam, s'installe dans un loft de Brooklyn pour s'y construire un radieux avenir mais tout s'effondre lorsque Sam est mortellement blessé dans une rixe. Du corps de Sam s'échappe un double fantomatique, qui ne se résout pas à quitter l'amour de sa vie, quand il comprend que sa mort n'est pas aussi accidentelle qu'elle peut paraître et qu'un danger plane sur Molly. Par l'entremise d'une cartomancienne haute en couleurs (irrésistible Whoppi Goldberg à l'écran), Sam va parvenir à entrer en contact avec Molly... Ghost du vendredi 11 octobre 2019 au vendredi 31 janvier 2020 À propos de la pièce : "Plaidoiries" avec Richard Berry Metteur en scène : Eric Théobald Un acteur, cinq plaidoiries, cinq moments de vérité. * À Bobigny, Gisèle Halimi défend l'avortement. Elle dénonce une loi obsolète qui empêche les femmes de disposer librement de leur corps. * En 1976, c'est à la peine de mort que Paul Lombard s'attaque, en voulant éviter la peine capitale à Christian Ranucci. * A Clichy-sous-Bois, Jean-Pierre Mignard défend les familles de Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans un poste électrique pour avoir tenté d'échapper à un contrôle de police. * En 2006, l'acte infanticide de Véronique Courjault lève le tabou du déni de grossesse. * À Bordeaux, le procès de Maurice Papon revisite les heures sombres de l'histoire de France. Les grandes affaires judiciaires ne sont jamais enregistrées. Les paroles s'effacent. Mais grâce au travail de reconstitution conduit par Matthieu Aron, les mots sont à nouveau prononcés. Incarnant les grandes figures du barreau, Richard Berry vous fait revivre ces grands procès qui révèlent des faits de société majeurs ayant marqué l'histoire judiciaire de ces quarante dernières années. D'après Les grandes plaidoiries des ténors du barreau de Matthieu Aron.
À propos du Film : « MAURICE PAPON, LES LEÇONS D'UN PROCES » Film Documentaire Vingt ans plus tard, quelles sont les leçons du plus long procès de l'histoire judiciaire française ? Les enseignements de ce procès sont-ils encore prégnants dans la France de 2018 ? Pour la première fois, un documentaire remet en perspective ce grand procès avec ceux qui l’ont vécu. Avocats, historiens, parties civiles et rescapés ont accepté de revenir sur les moments clefs du procès tout en réfléchissant aux nombreuses leçons de ce procès hors-norme : ultime acceptation de notre passé vichyste, nécessaire devoir de mémoire ou affirmation du devoir de désobéissance, leurs réponses enrichissent, au bénéfice du «20 ans plus tard», cette page unique de notre histoire. Retrouvez le dossier complet spécial "procès Papon 20 ans" sur le site France 3 Nouvelle aquitaine Ce documentaire est réalisé par Stéphane Bihan Produit par France 3 Nouvelle-Aquitaine et Mara Films Avec le soutien du CNC et de la Procirep-Angoa - 52 mn Avec la participation de : Serge Klarsfeld, avocat et historien Riss, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo Boris Cyrulnik, neuropsychiatre Gérard Boulanger, avocat et historien Alain Jakubowicz, avocat Francis Vuillememin, avocat Arno Klarsfeld, avocat et conseiller d’Etat Marc Olivier Baruch, historien Marie Mouyal Etcheberry , Partie civile Jean-Marie Matisson, Partie civile
The French minister tried for colluding with the Nazis, the USSR's version of James Bond, the beginning of China's economic boom, plus the first time Americans were told they were too fat - but that their wine was better than France's. PHOTO: Maurice Papon in October 1997, shortly after his trial for war crimes opened. (Credit: Francois Guillot/AFP/Getty Images)
In May 1981, documents surfaced that eventually led to the trial of the most senior French official to be convicted of war crimes during the German occupation of France in the Second World War. Former government minister, Maurice Papon, who was considered the most distinguished civil servant of his generation, went on trial twenty years ago for helping the Nazis to deport French Jews. He was sentenced to ten years in jail. Louise Hidalgo has been talking to American academic Stephanie Hare who did a series of interviews with Maurice Papon after his release.Picture: Maurice Papon in October 1997, shortly after his trial for war crimes opened. (Credit: Francois Guillot/AFP/Getty Images)
In May 1981, documents surfaced that eventually led to the trial of the most senior French official to be convicted of war crimes during the German occupation of France in the Second World War. Former government minister, Maurice Papon, who was considered the most distinguished civil servant of his generation, went on trial twenty years ago for helping the Nazis to deport French Jews. He was sentenced to ten years in jail. Louise Hidalgo has been talking to American academic Stephanie Hare who did a series of interviews with Maurice Papon after his release. Picture: Maurice Papon in October 1997, shortly after his trial for war crimes opened. (Credit: Francois Guillot/AFP/Getty Images)
L'affaire Aranda, l'affaire Boulin, l'affaire de Broglie, c'est peu de dire qu'au cours des années 70-80, la France a connu un climat délétère. Claude Angeli du Canard enchaîné a enquêté sur ses affaires troubles. En outre, c'est lui et la rédaction de l'hebdomadaire satirique qui ont, les premiers, révélé le passé trouble de Maurice Papon dans un article retentissant le 6 mai 1981.
22.10.1999: Der Pariser Polizeipräfekt Maurice Papon konnte erst im hohen Alter wegen seiner Verbrechen im Zweiten Weltkrieg angeklagt werden. Einmal während seines Verfahrens bockte der alte Herr. Das war, als das Gericht einen Psychiater bestellen wollte. Er sei nicht geisteskrank, teilte er da mit - als sei dies die schlimmste Beleidigung, die man sich vorstellen kann ...