Podcasts about journalisme

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Atelier des médias
Ce que révèle le Digital News Report 2025 de l'Institut Reuters

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Jul 12, 2025 35:03


L'Institut Reuters, rattaché à l'université d'Oxford, mène chaque année une grande enquête sur l'état de l'information dans le monde. Pour discuter de son édition 2025, parue récemment, L'atelier des médias reçoit la directrice de l'école de journalisme de Sciences Po Paris, Alice Antheaume qui a supervisé la partie française de cette étude internationale. Le Reuters Institute publie chaque année son Digital News Report, rapport mondial sur l'état de l'information, une vaste enquête menée auprès de 100 000 personnes réparties dans 48 pays. Les données du rapport 2025 révèlent une poursuite de l'exode des audiences des médias traditionnels vers les plateformes comme YouTube et les réseaux sociaux. La télévision poursuit sa baisse continue comme source d'information. Les podcasts connaissent un dynamisme notable, offrant des « voix nouvelles dans des formats différents » et s'adressant davantage aux moins de 35 ans avec des formats « plus incarnés » et moins liés à l'actualité chaude.  La confiance dans les médias demeure « très mitigée », la France se classant à une décevante 41e position sur 48 pays, avec seulement 29 % des sondés déclarant une confiance satisfaisante. Alice Antheaume explique ce faible score par un « mauvais esprit français », culturellement méfiant, et une « mauvaise compréhension de ce qu'est notre métier » de journaliste, le travail de vérification étant « sans doute mal saisi ». Cette défiance est fortement corrélée à une crise de confiance plus globale envers les institutions. Concernant le paiement pour l'information en ligne, la France affiche un faible taux de 11 %, un chiffre « stationnaire » depuis des années. Pour Alice Antheaime, une des explications réside dans une « mauvaise éducation » à la valeur de l'information, le public ayant été habitué à l'accès gratuit via internet. De fait, seuls 11% des Français déclarent avoir reçu une éducation à l'information, soit le plus mauvais score parmi les pays étudiés. Pour y remédier, Alice Antheaume insiste sur l'importance de « nommer les choses » et d'instaurer de la « récurrence » dans l'éducation aux médias et à l'information (EMI) dans les cursus scolaires. Face à l'« accablement » et l'« impuissance » ressentis face aux nouvelles, 36 % des Français disent éviter activement l'information. Dans ce paysage, de nouveaux acteurs tels que HugoDécrypte attirent les jeunes audiences, avec 22 % des moins de 35 ans en France qui consultent ses contenus. Ses formats sont qualifiés de « très pédagogique » et aident à une meilleure compréhension d'un monde complexe. Malgré une perception peu populaire et des conditions d'exercice difficiles, le métier de journaliste conserve une « attractivité folle » chez les jeunes, assure Alice Antheaume. Mais une école de journalisme comme celle de Sciences Po Paris doit s'attacher à former les étudiants pour qu'ils puissent « durer dans ce métier », assure la directrice. La formation insiste sur le fact-checking, le reportage de terrain, et la compréhension des grands enjeux mondiaux. L'intégration de l'intelligence artificielle (IA) est également primordiale, avec des ateliers où les étudiants « ont produit des prototypes pour des médias déjà installés en intégrant et de l'info et des outils d'intelligence artificielle tout en se questionnant sur l'éthique ».

7 milliards de voisins
Femmes, mères et reporters de guerre...

7 milliards de voisins

Play Episode Listen Later Jul 11, 2025 48:29


En Ukraine, au Proche-Orient, en Afghanistan, en Irak, avant au Kosovo ou en Centrafrique, elles suivent les guerres et les conflits internationaux au plus près du terrain. Depuis le milieu du XIXème siècle, les femmes ont en effet rejoint les rangs des reporters de guerre pour raconter les combats et leurs conséquences au milieu des destructions, des morts et de la douleur des survivants. Alors qu'elles ont parfois dû vaincre les préjugés, elles ont aussi contribué à transformer une discipline au départ très masculine. Pourquoi ont-elles choisi cette vie hors du commun ? Entre le danger, la peur, la souffrance des autres, quel est l'envers d'un théâtre de guerre ? Et comment concilier le grand reportage avec son quotidien et sa vie de famille ? Avec : • Dorothée Ollieric, grand reporter à France télévision. Autrice de Maman s'en va-t-en guerre (Éditions Du Rocher, 2025)  • Manon Loizeau, grand reporter indépendante et réalisatrice de documentaires, dont un avec la journaliste Ksenia Bolchakova, Ukraine, sur les traces des bourreaux diffusé sur Arte en 2024. Lauréate du Prix Albert Londres en 2006.   La chronique Mondoblog chez les voisins avec Tanguy Lacroix. • Le blogueur béninois Mawutondji Gérard Godonou parle de l'instrumentalisation des médias par les terroristes.  • Ali Abdelkader Foulaty, blogueur tchadien, est fier que son pays soit peuplé par 10 millions de chameaux, un record mondial.    Puis Ecoutez le monde de Monica Fantini. Promenade sonore à Ziguinchor, de l'aube à la nuit.    Programmation musicale : ► La route de Vénus – Emily Loizeau ► Vilin Manièr – Maya Kamati.

Les matins
Journalisme et démocratie

Les matins

Play Episode Listen Later Jul 10, 2025 5:42


durée : 00:05:42 - La Revue de presse internationale - Les titres de cette revue de presse : les journalistes étrangers ne peuvent toujours pas entrer dans Gaza sans surveillance; Forbidden Stories poursuit l'enquête d'un journaliste assassiné au Paraguay; la suspension des aides américaines fragilise le journalisme indépendant.

Atelier des médias
La post-réalité à la une du cahier de tendances de Méta-Media : entretien avec Kati Bremme

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Jul 5, 2025 30:47


Kati Bremme, directrice de l'innovation à France Télévisions et rédactrice en chef de Méta-media.fr, est l'invitée de L'atelier des médias pour discuter du dernier numéro du cahier de tendances de France Télévisions. Son titre : Bienvenue en post-réalité, une époque marquée par l'IA générative et ses défis pour les médias. Kati Bremme définit la « post-réalité » : ce monde où l'IA générative produit des contenus « plus vrais que la réalité », où des images et des vidéos quasi indiscernables du réel inondent internet, créant une « hyperréalité » où « l'illusion est plus crédible ». Cela instaure un « doute numérique » constant : tout contenu en ligne est par défaut suspecté d'avoir été généré. Ce flux inclut le « slop », ce « nouveau spam » composé de contenus créés par IA et générés en masse. Les IA, basées sur des probabilités, « hallucinent » sans distinguer le vrai du faux. Elles facilitent la « propagande assistée par intelligence artificielle » et l'usurpation d'identité médiatique pour désinformer. Face au « doute numérique » généralisé – il concerne près d'un internaute sur deux –, les médias publics doivent affirmer leur rôle de « média de confiance ». Leur valeur réside non pas dans la génération de contenu IA, mais dans la vérification des faits et la « relation humaine avec nos publics », rappelle Kati Bremme. Le journaliste devient « créateur de sens », au-delà de la curation d'informations omniprésentes. Il doit « décrypter, mettre dans le contexte » et « incarner l'information ». Ceci exige un retour au « terrain comme seule épreuve tangible du réel », pour reprendre les mots de Fabrice Arfi, journaliste à Médiapart, pour une confrontation directe à la réalité et aux personnes, démarche différenciante. Les IA conversationnelles deviennent en quelque sorte un « nouveau public » pour les journalistes, remâchant leurs contenus. Cela ouvre la voie aux « formats liquides » qui s'adaptent aux utilisateurs. Dans ce contexte, l'IA offre un « dividende d'intimité » : les internautes se permettent de lui poser des questions bêtes, sachant qu'ils ne vont pas être jugés – tout l'inverse des réseaux sociaux. Cependant, l'hyperpersonnalisation menace de créer des « bulles solipsistes », enfermant l'individu dans son raisonnement, ce qui nuit au débat démocratique. Face à l'hégémonie des géants technologiques, les médias sont dans une situation « perdant-perdant ». Aussi, iI est crucial de comprendre les intérêts économiques, d'être transparent sur l'utilisation de l'IA... et de chercher des alternatives, explique Kati Bremme.

L’Heure du Monde
600 jours à couvrir la guerre à Gaza : le récit de notre journaliste Samuel Forey

L’Heure du Monde

Play Episode Listen Later Jul 3, 2025 23:03


Comment vit-on et relate-t-on la pire attaque terroriste survenue dans le pays dans lequel on vit ? Comment témoigner ensuite d'une guerre quand l'accès au terrain est interdit, que les récits se percutent et que le choix de chaque mot devient un enjeu à part entière ? Le journaliste Samuel Forey a été confronté à toutes ces questions. Installé à Jérusalem entre 2020 et 2025, il y a assuré une partie de la correspondance du Monde à partir de l'été 2023.Depuis l'attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, il nous raconte la guerre à Gaza ainsi que ses conséquences pour les Palestiniens (57 000 d'entre eux ont péri) et pour les Israéliens, alors que 49 otages sont encore retenus à Gaza. Avant de clore ce chapitre et de s'installer au Caire, où il continuera à travailler pour Le Monde, il évoque, dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », les coulisses d'une guerre, mais aussi d'un métier : journaliste en zone de conflit.Un épisode de Marion Bothorel. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Musiques originales : Amandine Robillard. Réalisation : Amandine Robillard et Quentin Tenaud. Dans cet épisode : extraits de deux journaux télévisés de TV5Monde diffusés les 24 décembre 2021 et 22 juin 2023 ; d'une vidéo d'Associated Press publiée le 27 mars 2023 ; du JT de 20 heures de France 2, de celui de 20 heures de TF1, des journaux de 8 heures et de 19 heures de France Inter et d'un direct à l'antenne de France 24, tous diffusés le 7 octobre 2023.Cet épisode a été diffusé le 3 juillet 2025. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.

Accents d'Europe
Pologne-Allemagne : une frontière de plus en plus verrouillée

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Jul 2, 2025 19:30


Après l'Allemagne, qui a renforcé les contrôles aux frontières il y a un mois, la Pologne rétablit la vérification des papiers aux points de passage à partir du 7 juillet 2025. Entre Francfort sur l'Oder et Slubice Les contrôles aux frontières et les embouteillages sont devenus une réalité dans de nombreux pays au sein même de l'Union européenne en particulier pour les frontaliers qui se déplacent quotidiennement d'un pays à l'autre. Hier mardi (1er juillet 2025) Varsovie a annoncé le rétablissement des vérifications des papiers à partir du 7 juillet, avec l'Allemagne, mais aussi avec la Lituanie.Depuis le mois de mai 2025, le nouveau gouvernement allemand avait quant à lui renforcé les contrôles existants, dans le but de réduire l'immigration illégale.Delphine Nerbollier s'est rendue à la frontière germano-polonaise :  elle l'a constaté, les contrôles ne laissent personne indifférent. Reportage.   La chronique musique de Vincent Théval : The Raveonettes Lucifer (Danemark)   Journalisme en danger ? L'Europe est la région du monde où la liberté de la presse et le travail des journalistes sont les mieux respectés, selon Reporters sans Frontières. Mais l'organisation note un recul général. L'Irlande du Nord est aujourd'hui le territoire le plus dangereux du Royaume-Uni pour les journalistes, c'est la conclusion d'un rapport accablant d'Amnesty International. Plus de 70 cas d'intimidation, d'agressions et de menaces de mort ont été recensés depuis 2019 à l'encontre de journalistes dans le cadre de leur travail, sans qu'aucune poursuite judiciaire n'ait eu lieu à ce jour. Certains professionnels interrogés par l'organisation ont raconté qu'ils équipaient leur domicile d'alarmes reliées directement aux commissariats de police. Ce climat de violences est le fait de groupes paramilitaires et criminels qui subsistent. Alors que la liberté de la presse est fragilisée un peu partout à travers le monde, à Belfast cette situation glaçante évoque les heures sombres de la période du conflit nord-irlandais, également appelé Les troubles. Reportage, Clémence Pénard. Chaque année, quand l'ONG Reporters Sans Frontières publie son classement de la liberté de la presse dans le monde, la Grèce est le dernier de la liste des pays européens. En 2025, la situation y est toujours jugée problématique, fin de citation. Pour comprendre cet inquiétant constat, les explications de Joël Bronner, Il s'est entretenu avec une journaliste d'investigation.

Reportage International
«Je rêve en grand»: des femmes irakiennes derrière les platines à Erbil

Reportage International

Play Episode Listen Later Jun 28, 2025 2:33


Depuis quelques années, la scène musicale électronique irakienne se développe. C'est à Erbil, au Kurdistan irakien, que ce genre musical se fait le plus entendre, à l'occasion de grandes célébrations qui réunissent plusieurs milliers de mélomanes pour danser aux rythmes de DJs parfois venus de l'étranger. Ces fêtes s'ouvrent de plus en plus aux femmes irakiennes, qui, elles aussi, souhaitent s'imposer comme DJ et passer derrière les platines. De notre correspondant à Erbil,  Elles sont cinq femmes, la vingtaine, toutes réunies par leur passion de la musique électronique dans le studio de l'ONG Action Humanitaire et Journalisme à Erbil. Pour une semaine, la DJ française Olympe 4000 leur enseigne les ficelles du métier. Nour, concentrée sur ses platines numériques, raconte sa rencontre avec la techno : « J'ai commencé à aller à des fêtes, à vraiment aimer la musique, se remémore-t-elle. J'avais envie d'essayer, je me suis mise à le faire pour rigoler chez mes amis. Ma copine jouait et je m'amusais à appuyer sur les boutons avec elle... Puis je me suis dit que je devais apprendre, que je devais devenir une DJ moi aussi, parce que je m'en sortais super bien. » Cette passion n'a pourtant rien d'évident lorsqu'on est une jeune femme ayant grandi à Bagdad, comme en témoigne une de ses camarades, DJ 5AM. « La perception est négative... Particulièrement pour les filles, partage-t-elle. Les hommes, personne ne les jugera. Mais nous sommes des filles en Irak et toutes les femmes DJ seront confrontées à leur jugement ». Ayant déjà fait les frais de cette défiance, la musicienne préfère rester discrète. « Je l'ai personnellement expérimentée avec mon chef, raconte la jeune femme. Il a souligné que j'avais une position élevée dans l'entreprise, pourquoi est-ce que je choisirais alors de devenir DJ ? Je lui ai dit que c'était juste un loisir. Ça ne l'a pas tout à fait convaincu, mais je me moque de son opinion. J'ai fait ce que je voulais. » À lire aussiRegards sur l'Iran : l'art comme acte de résistance Cette persévérance suscite l'admiration d'Olympe 4000. La DJ est une habituée des clubs européens, mais c'est sa première expérience en Irak, où elle s'est fixé plusieurs objectifs au cours de la formation qu'elle dispense auprès de Nour, 5AM et leurs camarades. « J'essaie de les accompagner dans le développement de leur carrière, de faire en sorte qu'elles s'autonomisent et surtout leur donner confiance, explique-t-elle. Il y en a quelques-unes qui savent déjà mixer, mais qui ne se sentent juste pas légitimes de jouer devant un public. Le peu d'amis DJ qu'elles ont autour d'elles, ce sont principalement des hommes. » Encore balbutiante, la scène électronique émergente d'Erbil se veut inclusive et protectrice, des valeurs au cœur des soirées que Nour organise avec ses amis. « Lors de nos évènements, de nombreuses femmes dansent librement, c'est un environnement sécurisant : nous nous efforçons de créer un espace où elles se sentent à l'aise de faire ce qu'elles veulent, tous leurs droits sont garantis », témoigne la DJ.  L'un des principaux obstacles à l'expansion de cette industrie musicale, c'est la difficulté pour ses artistes de voyager afin de se produire en Europe où les visas sont délivrés au compte-goutte pour les Irakiens. Pas de quoi effrayer Nour : « Je rêve en grand : je me vois un jour jouer dans les grands festivals. Je sais que j'en suis capable, et j'y arriverai un jour. »  À lire aussiMusique : où sont les femmes ?

Atelier des médias
Un « petit livre » pour « sauver l'information de l'emprise des milliardaires »

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Jun 28, 2025 41:47


Olivier Legrain, un millionnaire français mécène de la presse indépendante, cosigne avec le journaliste Vincent Edin un livre intitulé Sauver l'information de l'emprise des milliardaires (Payot, 2025). Dans L'atelier des médias, tous deux détaillent la mainmise d'une dizaine d'oligarques, en France, sur les secteurs de la presse et de l'édition. Ils avancent aussi des pistes de solutions face au péril que cette situation fait peser sur la démocratie française. L'entretien débute par la présentation du livre Sauver l'information de l'emprise des milliardaires, publié par l'éditeur français Payot en mai 2025. Olivier Legrain, millionnaire français et mécène de la presse indépendante, et Vincent Edin, journaliste indépendant, y décrivent la « concentration inédite des médias français » aux mains de « 10 milliardaires qui accaparent à eux seuls 90 % des ventes de quotidien nationaux, 55 % de l'audience des télévisions et 40 % de celle des radios ». Olivier Legrain explique cette concentration par un « capitalisme d'influence » et une « guerre culturelle et idéologique ». Il affirme que pour ces milliardaires, « perdre de l'argent est complètement secondaire ».  Les menaces sur la démocratie et la qualité de l'information Olivier Legrain exprime son inquiétude et sa révolte face à cette situation, prévenant d'un « risque très important » de « vrai basculement dans notre pays » lors de la présidentielle de 2027. Il dénonce une « information à bas coût » qui « bafoue » la Charte de Munich. Vincent Édin critique le manque de fermeté du régulateur français des médias (l'Arcom), soulignant que les chaînes de Vincent Bolloré ont été « sanctionnées 52 fois pour manquement à leurs obligations à la déontologie journalistique » sans interdiction temporaire d'émettre.  Le projet d'une Maison des médias libres à Paris Olivier Legrain, multimillionnaire, affirme que l'achat de médias n'est « absolument pas [sa] philosophie ». Il se considère comme un citoyen engagé, utilisant son patrimoine pour « la liberté de la presse, le côté pluraliste » et l'accueil des réfugiés en France. Depuis une décennie, Olivier Legrain a accompagné financièrement plus de 50 médias indépendants. Son projet de la Maison des médias libres, situé au 70 boulevard Barbès à Paris, représente un investissement de 25 millions d'euros pour 4 500 m² et 350 postes. L'objectif est de « créer de l'émulation » et des « synergies » entre les médias indépendants, leur permettant de mutualiser des fonctions et de « créer une puissance de feu supplémentaire ». Vincent Edin perçoit ce lieu comme un « petit phalanstère qui protège les médias indépendants » et un moyen de « se rassembler pour pas se faire écraser ». L'ouverture est espérée durant l'année 2027. Pistes de solutions et réformes Les auteurs plaident pour « changer les lois » afin d'interdire à un milliardaire de posséder plus d'un média, souhaitant qu'ils « ne fasse plus système ». Ils proposent un renforcement des sanctions pour les manquements à la déontologie et une distribution plus proportionnelle des aides à la presse. Olivier Legrain souligne l'importance de « sanctuariser le service public de l'information » et milite pour un « droit d'agrément » des journalistes sur la nomination de leur directeur de la rédaction. Vincent Édin plaide pour généraliser l'éducation aux médias (EMI) à tous les âges, car l'information est un « bien commun » et non une marchandise. Un combat pour le pluralisme et la démocratie Olivier Legrain explique qu'ils se bat pour que « la science, les faits, les sources fiables soient débattues sans être considérés comme des opinions comme les autres », et pour « sauver le pluralisme de l'information ». Pour lui, l'information, la justice et la science sont « les trois combats fondamentaux pour une démocratie ». Il conclut en citant Jacques Kayser (1955) : « L'information, au lieu d'être un bien commun au service des peuples tend à devenir une marchandise livrée aux lois du profit. » 

Toute l'info du week-end - Bernard Poirette
Sami Bouajila et Mallory Wanecque, pour le film «Rapaces»

Toute l'info du week-end - Bernard Poirette

Play Episode Listen Later Jun 28, 2025 8:29


Chaque week-end dans Europe 1 Matin Week-end, Julia Vignali reçoit une personnalité qui se confie pendant quelques minutes.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

C ce soir
Trump : “Une soumission collective” ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jun 27, 2025 67:01


On se retrouve pour le dernier C CE SOIR de cette saison… Une saison commencée par la guerre au Liban, conclue par celle qu'on appelle déjà la guerre des 12 jours entre Israël et l'Iran et marquée entre temps par l'enfer de Gaza et par la brutalisation permanente des relations internationales depuis le retour à la Maison Blanche de Donald TRUMP… Alors face à ce monde nouveau, que peut la France ? Quelle voix peut-elle faire entendre dans ce nouvel ordre mondial où la force a remplacé la diplomatie ? On en débat avec le Ministre des Affaires étrangères Jean-Noël BARROT et nos autres invités ce jeudi 26 juin : ▶︎ Jean-Noël BARROT, Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères▶︎ Sepideh FARSI, Réalisatrice, scénariste, réalisatrice du film « Put your soul on your hand and walk » (2025)▶︎ Yasmina ASRARGUIS, Chercheuse associée à l'université de Princeton, co-fondatrice de l'Atlantic Middle East Forum▶︎ Stéphane AUDOIN-ROUZEAU, Historien, directeur d'études à l'EHESS, co-auteur de « Faire la guerre sans l'aimer ? » édité par Philosophie Magazine (13.09.24), et auteur de « La Part d'ombre - Le risque oublié de la guerre » aux éditions Les Belles Lettres (03.02.23)▶︎ Philippe GELIE, Directeur adjoint de la Rédaction chez Le Figaro▶︎ Pierre HASKI, Chroniqueur Géopolitique sur France Inter, président de RSF, auteur de « Une terre doublement promise - Israel-Palestine, un siècle de conflit» aux éditions Stock (24.01.24) et « Décolonisations africaines » aux éditions Stock (09.04.25)

C ce soir
Climat : L'impossible transition écologique ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 65:22


Le grand paradoxe du moment : alors que nous vivons l'une des vagues de chaleur les plus précoces de l'histoire, à l'Assemblée Nationale, il est moins question de l'urgence climatique que de reculs sur nos engagements écologiques. Alors l'année 2025 est-elle celle du grand renoncement à la transition ? Le climato-scepticisme a-t-il fait son entrée au Parlement ou assiste-t-on à un rééquilibrage au nom de la justice sociale ? Nous allons en débattre ce mercredi 25 juin avec nos invités : ▶︎ Marine BRAUD, Associée-fondatrice Alameda, ex-conseillère d'Élisabeth Borne▶︎ Lucile SCHMID, Co-fondatrice et vice-présidente du think tank "La Fabrique écologique"▶︎ JP TANGUY, Député RN et Conseiller régional de la Somme▶︎ Nabil WAKIM, Journaliste au Monde▶︎ Jean-Baptiste FRESSOZ, historien des sciences, des techniques et de l'environnement, auteur de "Sans transition, une nouvelle histoire de l'énergie" paru aux éditions du Seuil le 12/01/2024, lauréat du Prix du Sénat du Livre d'histoire 2025▶︎ Eve SZEFTEL directrice de la rédaction de Marianne

Mediarama
#224 – Marsactu : les défis financiers derrière un journalisme d'investigation local, avec Julien Vinzent

Mediarama

Play Episode Listen Later Jun 26, 2025 60:44


Dans cet épisode, François Defossez reçoit Julien Vinzent, président de Marsactu, un média local marseillais d'investigation qui a redéfini les codes de la presse indépendante.En 2015, après une liquidation judiciaire, MarsActu a su se redresser grâce à un modèle économique basé sur les abonnements et les dons, sans publicité. Julien revient sur cette aventure, l'importance de l'indépendance éditoriale et l'engagement avec sa communauté locale.

C ce soir
Israël : Nouveau gendarme du Moyen-Orient ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jun 25, 2025 66:39


La suite du décryptage de la guerre au Moyen-Orient… Cette guerre surnommée par Donald TRUMP “la guerre des 12 jours” après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu toujours aussi précaire… Nous allons essayer de tirer des conclusions pour le présent et pour l'avenir : ce conflit signe-t-il la fin du Moyen-Orient tel que nous le connaissons depuis ½ siècle et si oui, à quoi ressemble son nouveau visage ? Israël est-il désormais le nouveau gendarme de la région? Et avec quelles conséquences ? Nous allons en débattre ce mardi 24 juin avec nos invités : ▶︎ Joshua ZARKA Ambassadeur d'Israël en France▶︎ Jacques AUDIBERT Diplomate, enseignant en diplomatie et stratégie politique à Sciences Po, ancien négociateur pour la France de l'accord sur le nucléaire iranien▶︎ Gilles PARIS Éditorialiste au Monde, correspondant à Jérusalem (2001-2006), correspondant à Washington (2014-2021)▶︎ Aïda TAVAKOLI Fondatrice de l'association We Are Iranian Students▶︎ Gallagher FENWICK Grand reporter, co-auteur de « 7 octobre 2023 Israël Gaza L'affrontement des tragédies » aux éditions du Rocher (17.01.2024)▶︎ Tamar SEBOK Journaliste, correspondante en France au quotidien israélien Yedioth Aharonoth

Débat du jour
Les réseaux sociaux vont-ils remplacer les médias traditionnels?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 29:30


Ce soir, vous avez choisi la radio pour vous informer, et c'est déjà une très bonne chose. Mais vous avez en plus choisi RFI. Et là, disons-le franchement : c'est encore mieux. Parce que ce soir, vous aviez le choix. Le choix d'aller chercher vos infos sur X, TikTok ou Instagram. Le choix de swiper entre une vidéo de guerre, un tutoriel de cuisine, une citation de Gandhi... Le choix de zapper, de cliquer, de commenter, de partager.                                  Et c'est exactement ce que fait une majorité de jeunes Américains – près de 54%, selon le dernier Digital News Report du Reuters Institute, ne s'informent plus que par les réseaux sociaux. Pourquoi ? Parce que l'info y est plus courte, plus rapide, souvent plus ludique, plus incarnée. Parce qu'on peut s'informer comme on veut, quand on veut, sans ordre, sans filtre… enfin ça c'est ce qu'on pense. Mais voilà : cette information-là, aussi fluide soit-elle, est parfois incomplète, biaisée, ou pire : manipulée. Alors on pose la question ce soir, en toute franchise : - Les médias traditionnels sont-ils devenus obsolètes ? - Doivent-ils se réinventer, ou mourir dignement ? - Les réseaux sociaux sont-ils des caisses de résonance dans nos conflits ?   Pour en débattre - Sophie Jehel, professeure en sciences de l'information et de la communication à l'Université Paris 8, au Laboratoire CEMTI (Centre d'études sur les Médias, les Technologies et l'Internationalisation), spécialiste des pratiques numériques et informationnelles des jeunes - Vincent Berthier, responsable du bureau technologies et journalisme chez Reporters sans frontières (RSF) - Fabrice Epelboin, entrepreneur, enseignant, spécialiste des médias sociaux.

Débat du jour
Les réseaux sociaux vont-ils remplacer les médias traditionnels?

Débat du jour

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 29:30


Ce soir, vous avez choisi la radio pour vous informer, et c'est déjà une très bonne chose. Mais vous avez en plus choisi RFI. Et là, disons-le franchement : c'est encore mieux. Parce que ce soir, vous aviez le choix. Le choix d'aller chercher vos infos sur X, TikTok ou Instagram. Le choix de swiper entre une vidéo de guerre, un tutoriel de cuisine, une citation de Gandhi... Le choix de zapper, de cliquer, de commenter, de partager.                                  Et c'est exactement ce que fait une majorité de jeunes Américains – près de 54%, selon le dernier Digital News Report du Reuters Institute, ne s'informent plus que par les réseaux sociaux. Pourquoi ? Parce que l'info y est plus courte, plus rapide, souvent plus ludique, plus incarnée. Parce qu'on peut s'informer comme on veut, quand on veut, sans ordre, sans filtre… enfin ça c'est ce qu'on pense. Mais voilà : cette information-là, aussi fluide soit-elle, est parfois incomplète, biaisée, ou pire : manipulée. Alors on pose la question ce soir, en toute franchise : - Les médias traditionnels sont-ils devenus obsolètes ? - Doivent-ils se réinventer, ou mourir dignement ? - Les réseaux sociaux sont-ils des caisses de résonance dans nos conflits ?   Pour en débattre - Sophie Jehel, professeure en sciences de l'information et de la communication à l'Université Paris 8, au Laboratoire CEMTI (Centre d'études sur les Médias, les Technologies et l'Internationalisation), spécialiste des pratiques numériques et informationnelles des jeunes - Vincent Berthier, responsable du bureau technologies et journalisme chez Reporters sans frontières (RSF) - Fabrice Epelboin, entrepreneur, enseignant, spécialiste des médias sociaux.

C ce soir
Iran : la guerre totale ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 65:19


Quand la guerre israélienne en Iran change de dimension et devient, aussi, la guerre de Donald TRUMP après les frappes américaines de ce week-end… Aujourd'hui à Téhéran, ce sont des symboles du régime qui ont été touchés par des frappes israéliennes “d'une force sans précédent”, signe que la volonté de faire tomber le régime est de plus en plus forte... Alors les Américains suivront-ils les Israéliens jusqu'au bout ? Est-ce un coup fatal porté au régime des mollahs ou le début d'une escalade incontrôlable ? Nous allons en débattre ce lundi 23 juin avec nos invités : ▶︎ Florian LOUIS, Historien, docteur à l'École des Hautes Etudes en sciences sociales (EHESS), auteur de « De la géopolitique en Amérique » aux éditions Puf (20.09.23)▶︎ Noam OHANA, Réserviste de Tsahal, auteur de « Journal de guerre / De Sciences Po aux unités d'élite de Tsahal» aux éditions Denoël (11.10.2007)▶︎ Delphine MINOUI, Grand reporter au Figaro, autrice de « Badjens » aux éditions du Seuil (19.08.24), « Reporter de guerre » aux éditions Bayard (20.08.24)▶︎ Bertrand BADIE, Professeur émérite à Sciences Po, spécialiste des relations internationales, auteur de L'Art de la paix aux éditions Flammarion (02.10.24)▶︎ Hamdam MOSTAFAVI, Journaliste, directrice adjointe de la rédaction de Libération

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TOKIO RADIO

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 4:04


Une année sans concession.Pas de format.Pas de filtre.Pas de programme à vendre.Des voix. Entières.Pas retouchées.Pas marketées.Des silences qu'on laisse durer.Des regards qu'on devine derrière les mots.Ici, on ne meuble pas le vide.On l'écoute.TOKIO, ce n'est pas un média.C'est un refus.Le refus de parler vite. De parler fort. De parler pour rien.C'est un lieu.Pour ceux qui ne rentrent pas dans les cases.Pour ceux qui doutent, qui cherchent, qui racontent autrement.J'ai lancé ça seul.J'ai tenu seul.Mais je ne suis pas seul.Vous avez écouté. Vous avez relayé. Vous avez compris.Alors on continue.En marge. En ligne directe. En silence parfois.Une année sans concession.Une seule promesse :Ne jamais trahir ce qui nous lie.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

TOKIO RADIO
Cadeau Simon Johannin

TOKIO RADIO

Play Episode Listen Later Jun 24, 2025 0:50


En sol majeur
L'injustice Yambo Ouologuem selon Kalidou Sy

En sol majeur

Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 48:29


Aucun journaliste ne sait plus ce qu'est une bonne nouvelle. Dixit le Dalaï Lama qui a raison à 90%, mais qu'on va néanmoins contredire ESM en accueillant Kalidou Sy, un confrère de France 24. Évidemment si vous avez suivi ses enquêtes au Burkina Faso ou au Niger dans les années 2020, les nouvelles (liées à l'insécurité) n'étaient pas reluisantes, il en a d'ailleurs tiré le podcast Échos du Sahel.  Mais peut être que Kalidou Sy se rapproche d'une autre définition Le journaliste s'occupe de choses qui disparaissent. L'écrivain est un journaliste de l'éternel (merci Jean-François Somain). En signant le documentaire Yambo Ouologuem, la Blessure - l'histoire de cet écrivain malien prix Renaudot 1968, encensé puis disgracié par la France littéraire - notre journaliste remet sur le dessus de la pile le nom d'un écrivain africain qui ne peut pas complètement disparaître.

En sol majeur
L'injustice Yambo Ouologuem selon Kalidou Sy

En sol majeur

Play Episode Listen Later Jun 22, 2025 48:29


Aucun journaliste ne sait plus ce qu'est une bonne nouvelle. Dixit le Dalaï Lama qui a raison à 90%, mais qu'on va néanmoins contredire ESM en accueillant Kalidou Sy, un confrère de France 24. Évidemment si vous avez suivi ses enquêtes au Burkina Faso ou au Niger dans les années 2020, les nouvelles (liées à l'insécurité) n'étaient pas reluisantes, il en a d'ailleurs tiré le podcast Échos du Sahel.  Mais peut être que Kalidou Sy se rapproche d'une autre définition Le journaliste s'occupe de choses qui disparaissent. L'écrivain est un journaliste de l'éternel (merci Jean-François Somain). En signant le documentaire Yambo Ouologuem, la Blessure - l'histoire de cet écrivain malien prix Renaudot 1968, encensé puis disgracié par la France littéraire - notre journaliste remet sur le dessus de la pile le nom d'un écrivain africain qui ne peut pas complètement disparaître.

Atelier des médias
Informer à l'heure de la post-vérité: points de vue québécois

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Jun 21, 2025 32:44


« Informer à l'heure de la post-vérité » était le sujet d'une table ronde du 3e Festival international du journalisme de Carleton-sur-mer, au Québec, mi-mai 2025. L'atelier des médias propose un compte rendu des échanges qui réunissaient une universitaire et trois directeurs de médias francophones canadiens. Il a été question d'intelligence artificielle, de régulation des plateformes ou encore de la notion de confiance.  Marie-Ève Carignan est professeure titulaire au Département de communication de l'Université de Sherbrooke et cotitulaire de la chaire Unesco en prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violents. Elle a aussi aussi été responsable des communications et analyste au Conseil de presse du Québec. Marc Gendron est éditeur chez Le Soleil et directeur principal croissance numérique des Coops de l'information Luce Julien est directrice générale de l'information à Radio-Canada depuis 2018. Brian Myles est le directeur du quotidien Le Devoir depuis 2016 mais il y travaille depuis trois décennies. Il a enseigné le journalisme à l'UQAM, de 2000 à 2016. Il a aussi été président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) de 2009 à 2013. Marie-Ève Carignan commence par rappeler que la post-vérité est un concept qui, bien qu'il ait été le mot de l'année du dictionnaire Oxford en 2016, ne fait pas l'unanimité parmi les chercheurs. Ce terme est apparu pour décrire une ère où l'on accorde moins d'importance aux faits et à l'information factuelle, et davantage aux émotions et aux croyances personnelles. Une époque du « tout se vaut ». Les évolutions technologiques, notamment la démocratisation d'Internet, l'explosion des réseaux sociaux et l'intelligence artificielle (IA), ont eu un impact sur le secteur des médias, ces derniers ayant perdu leur « centralité » dans la diffusion de l'information. Aujourd'hui, « n'importe qui peut devenir un créateur et surtout un diffuseur de contenu », et sur l'espace numérique, « on est presque tous à armes égales », explique Marc Gendron, du quotidien Le Soleil. Les théories du complot, auparavant confinées à des cercles restreints, peuvent désormais être diffusées à grande échelle et atteindre des personnes sensibles à ce type de propos. L'IA a encore amplifié ce phénomène, permettant l'existence de « fermes à fausses nouvelles ». Cependant, Brian Myles, directeur du quotidien Le Devoir, rappelle que « le premier facteur de désinformation, c'est un être humain », soulignant que la désinformation précède largement la révolution numérique. Pour lui, l'enjeu de notre époque est le passage de l'insulte « fake news » appliquée aux médias traditionnels à « un empire de fausses nouvelles » qui a engendré une « communauté qui est dans la croyance pour ne pas dire dans la crédulité », menant à une ère où « ce n'est plus je pense donc je suis, c'est je le pense donc c'est vrai ». Il précise que des études montrent qu'une personne sur quatre s'informe désormais sur les réseaux sociaux, et la moitié des personnes interrogées dans ces études considèrent Facebook comme « très crédible », alors que la plateforme a été un puissant véhicule de désinformation. Le blocage des contenus d'actualité sur Facebook et Instagram au Canada depuis le 1er août 2023, riposte de Meta à une loi canadienne obligeant le géant américain à payer les médias pour reprendre leur contenus, a eu des impacts mitigés. Un tiers des Canadiens ne sauraient même pas que les contenus d'actualités sont bloqués sur ces plateformes, rappelle Marie-Ève Carignan. À l'inverse, Brian Myles qualifie ce blocage de « bénédiction », car cela a poussé les utilisateurs à chercher directement l'information, apportant plus de trafic direct et d'abonnements numériques pour son média. À écouter aussi«L'ère de la post-vérité»: le regard d'un économiste sur les effets du capitalisme numérique Face à ces défis, plusieurs pistes de solutions ont été proposées pour continuer d'informer à l'ère de la post-vérité : Rétablir la confiance : Brian Myles insiste sur le fait que la confiance est le bien le plus précieux des journalistes. La transparence est essentielle : sur les méthodes, la structure de propriété, la séparation entre faits et opinions, l'admission et la correction des erreurs. Il faut également des journalistes de terrain qui reflètent la réalité des gens, des médias capables de connecter avec leur public et des espaces de rétroaction intégrants le lecteur. Développer les communautés et la proximité : Marc Gendron souligne l'importance de réinvestir dans des espaces de commentaires modérés sur les environnements propres (sites et applications) des médias pour créer un engagement et une communauté autour des contenus. Il faut que les médias de proximité aillent sur le terrain, fassent écho aux préoccupations des gens pour rétablir un lien de confiance fondamental. Le dialogue social : Marie-Ève Carignan mentionne des projets mettant en relation des personnes aux croyances radicalement opposées (par exemple, sur l'immigration ou le changement climatique) pour encourager l'écoute et l'ouverture aux différentes opinions. Des méthodes comme l'« entretien motivationnel » ont montré leur efficacité pour amener les gens à réfléchir à leurs valeurs et potentiellement modifier leurs croyances, notamment en santé publique. L'éducation aux médias : Marie-Ève Carignan et Luce Julien insistent sur le potentiel de l'éducation aux médias (EMI). Des projets pilotes ont montré que les participants comprennent mieux le fonctionnement des médias et sont plus ouverts aux sources d'information, mais ces initiatives manquent de financement et de structuration uniforme.  La régulation des plateformes numériques : Le problème de l'économie des médias en crise est que la création de contenu dédié à chaque réseau social n'est pas rentable, car les médias sont « écartés de la chaîne de valeur » et ne tirent pas de revenus de ces plateformes. Brian Myles insiste sur l'absence d'un cadre réglementaire juste pour les plateformes numériques. Il affirme que les plateformes ne sont ni de simples compagnies de technologies ni des médias traditionnels, mais un « entre-deux ». Il suggère que des actions judiciaires antitrust aux États-Unis, visant à démanteler des géants comme Google et Facebook, pourraient potentiellement « régler l'enjeu pour nous tous ». Le rôle des gouvernements : Marie-Ève Carignan considère l'information comme un « bien public » qui coûte cher à produire et devrait être financé par le gouvernement par le biais des taxes, et non pas seulement par l'abonnement. Brian Myles s'inquiète de la « montée des gouvernements populistes qui arrivent avec un agenda de remise en question des institutions médiatiques » et qui « vont laisser le mensonge investir l'espace d'élaboration des politiques publiques », ce qui est « profondément dangereux dans une démocratie ». Malgré ces défis, Luce Julien offre une note d'espoir, affirmant que « l'industrie va mal » financièrement, mais que « on fait du meilleur journalisme qu'on en faisait il y a plusieurs années », avec par exemple de nombreux médias réalisant du journalisme d'enquête de qualité. Elle encourage les citoyens à « poser des questions aux médias » s'ils doutent d'un reportage, soulignant l'importance du lien direct avec le public. 

Au Poste
«Ce que j'ai vu, je dois le raconter»: parole d'Olivier Dubois, reporter captif d'Al-Qaïda au Sahel - S09E72 - Mercredi 18 Juin 2025

Au Poste

Play Episode Listen Later Jun 21, 2025 88:55


Pendant presque deux ans, le journaliste Olivier Dubois (Libération, Jeune Afrique, Le Point…) a été l'otage de Jama'at Nusrat al-Islam wal-Muslimin, une filiale d'Al-Qaïda au Sahel. Dans un livre témoignage, il revient sur ces 711 jours de captivité, qui se sont transformés en une véritable enquête sur ses geôliers.

Chronique des médias
France: la ministre de la Culture Rachida Dati intimide les journalistes du service public

Chronique des médias

Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 2:59


La ministre de la Culture Rachida Dati, ministre de tutelle de l'audiovisuel public, joue de plus en plus du rapport de force avec les journalistes. La ministre de la Culture porte une réforme de l'audiovisuel public qui prévoit de réunir sous une même holding France Télévisions, Radio France et l'Institut national de l'audiovisuel. Alors que les syndicats de Radio France appellent à la grève sur ce projet le 26 juin, Rachida Dati exercent des intimidations verbales, voire des menaces sur des journalistes. On l'a vu cette semaine dans l'émission C à Vous, sur France 5, où la ministre a mis en cause l'intervieweur Patrick Cohen à propos d'un article de Mediapart évoquant un possible management toxique de sa part entre 2010 et 2017 quand il était à France Inter, ce qui pourrait relever du harcèlement moral selon Mediapart. Elle a même évoqué en direct la possibilité d'engager des poursuites judiciaires contre ce journaliste sur la foi de ces témoignages. Des accusations contestées par Patrick Cohen qui rappelle qu'il n'y a eu aucune procédure judiciaire, mais qui sont utiles à la ministre pour retourner le projecteur quand des questions l'embarrassent.  Des questions qui ont à voir avec l'audiovisuel public. Car l'émission Complément d'enquête a révélé sur France 2 il y a quinze jours, en partenariat avec Le Nouvel Obs, qu'une deuxième affaire de corruption accable la ministre, déjà mise en examen pour corruption passive et trafic d'influence après avoir touché 900 000 euros de Renault, époque Carlos Ghosn, quand elle était députée au Parlement européen. Cette fois, les journalistes révèlent un document comptable d'un cabinet d'avocat qui atteste de deux virements de GDF Suez de près de 150 000 euros chacun qui seraient liés à ses prises de position sur des sujets gaziers au Parlement. Elle laisse entendre que tout cela relèverait du même dossier et de son travail d'avocat. Et traite de « voyous » les journalistes de France 2 en les accusant d'avoir voulu acheter des témoignages dans sa famille au Maroc, ce que dément la chaîne. La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, défend ses journalistes. Sans ambiguïté, puisque France Télévisions a apporté son soutien à C à Vous et jugé les mises en cause de ses journalistes « pas acceptables ». La société des journalistes a de son côté dénoncé des « intimidations » et des « pressions ». Il faut dire que Rachida Dati cache mal ses récriminations vis-à-vis des patronnes de France Télé et de Radio France. Elle aurait promis d'avoir le « scalp » de Delphine Ernotte, selon le Canard enchaîné, et accuse Sibyle Veil à Radio France de caricaturer sa réforme. De là à ce que la prochaine loi vise à les mettre au pas. À lire aussiFrance: l'examen de la réforme de l'audiovisuel public suspendu après un accrochage avec Rachida Dati

C ce soir
Netanyahou-Khamenei : les iraniens pris en étau ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jun 20, 2025 65:44


Au 7ème jour de la guerre entre l'Iran et Israël, avec une plongée au coeur de la société iranienne, prise en étau entre leur dictateur et leur agresseur, entre un régime qui les opprime et un chef de gouvernement étranger qui entend les aider à se libérer en les bombardant… Alors que pensent les Iraniens aujourd'hui ? A qui en veulent-ils le plus : aux Israéliens ou à leurs propres dirigeants ? Cette guerre va-t-elle accélérer la chute du régime ou au contraire amplifier la répression contre les opposants ? Nous allons en débattre ce jeudi 19 juin avec nos invités : ▶︎ Chowra MAKAREMI Anthropologue, chargée de recherche CNRS, autrice de « Femme ! Vie ! Liberté ! Échos d'un soulèvement révolutionnaire en Iran» aux éditions La Découverte (07.09.23)▶︎ Armin AREFI Grand reporter au journal Le Point, ancien correspondant à Téhéran, auteur de « Un printemps à Téhéran- La vraie vie en République islamique » aux éditions Plon (07.02.19)▶︎ Mina KAVANI Comédienne, « Lire Lolita à Téhéran » réalisé par Eran Riklis (2024) et « Aucun Ours » de Jafar Pahani (2022), autrice, interprète et metteuse en scène de « I'm deranged » (2025)▶︎ François-Henri DÉSÉRABLE Écrivain, auteur de « L'usure d'un monde. Une traversée de l'Iran », aux éditions Gallimard (04.05.2023), prix littéraire Montaigne 2024 et «Chagrin d'un chant inachevé. Sur la route de Che Guevara » aux éditions Gallimard (08.05.25)▶︎ Pouria AMIRSHAHI Député Écologiste et Social de la 5e circonscription de Paris▶︎ Hamdam MOSTAFAVI Journaliste, directrice adjointe de la rédaction de Libération

C ce soir
Israël-Iran : le cas de conscience français ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jun 19, 2025 63:30


Au 6ème jour de la guerre entre l'Iran et Israël… avec cette question : comment comprendre la position de la France dans ce conflit? Vendredi dernier, Emmanuel Macron soutenait la guerre déclenchée par Israël, hier, il mettait en garde l'Etat hébreu et tous ceux qui veulent faire tomber par la force le régime iranien… Alors est-ce un “en même temps” incompréhensible et dangereux ou une position d'équilibre nécessaire pour sortir de la guerre ? Nous allons en débattre ce mercredi 18 juin avec nos invités : ▶︎ Yasmina ASRARGUIS Chercheuse associée à l'université de Princeton, co-fondatrice de l'Atlantic Middle East Forum▶︎ Nathalie LOISEAU Députée européenne du groupe Renew, Présidente de la sous-commission Sécurité et Défense▶︎ Georges MALBRUNOT Journaliste, grand reporter au Figaro, spécialiste du Moyen-Orient▶︎ Joseph CONFAVREUX Journaliste à Mediapart▶︎ Romain GOUPIL Réalisateur, documentariste

Au cœur de l'histoire
[RÉCIT] - Elisabeth de Miribel, la première combattante de la France Libre qui a dactylographié l'appel du 18 juin par Stéphane Bern

Au cœur de l'histoire

Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 22:18


Dans son récit, Stéphane Bern nous raconte l'histoire d'Elisabeth de Miribel, la première combattante de la France Libre qui a dactylographié l'appel du 18 juin. Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Guilaume Vasseau. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Tony Liégois. Journaliste : Clara Leger. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Debout les copains !
[RÉCIT] - Elisabeth de Miribel, la première combattante de la France Libre qui a dactylographié l'appel du 18 juin par Stéphane Bern

Debout les copains !

Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 22:18


Dans son récit, Stéphane Bern nous raconte l'histoire d'Elisabeth de Miribel, la première combattante de la France Libre qui a dactylographié l'appel du 18 juin. Au Coeur de l'Histoire est réalisée par Guilaume Vasseau. Rédaction en chef : Benjamin Delsol. Auteur du récit : Tony Liégois. Journaliste : Clara Leger. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

C ce soir
Netanyahou-Trump : La fin des mollahs ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jun 18, 2025 66:17


au 5ème jour de la guerre entre l'Iran et Israël… avec un Benjamin NETANYAHU de plus en plus menaçant envers le guide suprême iranien, n'excluant de l'éliminer… Donald TRUMP, de son côté, affirme ce soir qu'il sait où il se cache… Alors comment comprendre ces déclarations ? Faut-il craindre le chaos dans la région ou se réjouir d'une opportunité de faire tomber la République islamique ? nous allons en débattre ce mardi 17 juin avec nos invités : ▶︎ Sepideh FARSI Réalisatrice, scénariste, réalisatrice du documentaire « Put your soul on your hand and walk » (2025)▶︎ Nitzan HOROWITZ Ancien journaliste à Haaretz, ancien ministre de la Santé en Israël de 2021 à 2022, auteur de « Les assiégés - Dans l'enfer du 7 octobre» aux éditions Le Cherche Midi (03.10.24)▶︎ Dominique MOÏSI Géopolitologue, membre fondateur de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI), conseiller spécial de l'Institut Montaigne, auteur de « Le Triomphe des émotions - La géopolitique entre peur colère et espoir » aux éditions Robert Laffont (08.02.24)▶︎ Agnès LEVALLOIS Vice-présidente de l'Institut de recherche et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Institut iReMMO), autrice de « Le Livre noir de Gaza » aux éditions du Seuil (04.10.24)▶︎ Joséphine STARON Directrice des études et des relations internationales du think thank Synopia

C ce soir
Israël-Iran : Une guerre illégitime ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jun 17, 2025 68:57


Quand le monde entier retient son souffle au 4ème jour de la guerre entre l'Iran et Israël, déjà surnommée par certains “la guerre des guerres”… Une guerre assumée par Benjamin NETANYAHU qui défend le droit de son pays à se défendre et à empêcher le régime des mollahs, son ennemi juré, d'acquérir la bombe nucléaire… Guerre “existentielle” et indispensable pour les uns, “illégitime” et irresponsable pour les autres, nous allons en débattre ce lundi 16 juin avec nos invités : ▶︎ Chirinne ARDAKANI Avocate et co-fondatrice et présidente de l'association Iran Justice, co-autrice de « Des iraniennes / Femme, vie, liberté 1979-2024 » aux éditions Des Femmes (12.09.24)▶︎ Anthony SAMRANI Rédacteur en chef au quotidien libanais L'Orient-Le Jour, auteur de "Vu du Liban, la fin d'un pays, la fin d'un monde ?" (Tracts Gallimard, décembre 2024)▶︎ Bernard HOURCADE Géographe, directeur de recherche émérite au CNRS, (Centre de recherche sur le monde iranien, CeRMI) et membre du comité de rédaction Orient XXI▶︎ Nicolas TENZER Géopolitologue, enseignant à Sciences Po, auteur de « Fin de la politique des grandes puissances » aux éditions de l'Observatoire (23.04.25)▶︎ Tamar SEBOK Journaliste, correspondante en France au quotidien israélien Yedioth Aharonoth▶︎ Florian LOUIS Historien, docteur de l'École des Hautes Etudes en sciences sociales (EHESS)

L'After avec Edouard
Journalisme, politique, communication : qui dit vrai ? – Nasrat Latif

L'After avec Edouard

Play Episode Listen Later Jun 15, 2025 63:40


➡️ Tu veux investir dans l'immobilier en Suisse ? Clique ici : https://www.inved.ch/fixer-un-rendez-vousDans ce nouvel épisode du podcast, je reçois Nasrat Latif, journaliste indépendant, producteur, conseiller en communication politique et homme de médias bien connu en Suisse romande.Arrivé d'Afghanistan à l'âge de 5 ans, Nasrat partage un récit puissant, entre intégration, passion journalistique et engagement politique. Il nous ouvre les coulisses de son métier : des débats politiques télévisés aux media trainings pour CEO, en passant par son expérience de candidat au Conseil national.

Atelier des médias
Information et migrations : la Charte de Marseille, nouvel outil pour les médias

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Jun 14, 2025 40:26


Un collectif de journalistes et de chercheurs a publié fin avril une charte consacrée au traitement des migrations par les médias. Ce texte a été pensé comme un outil pour transformer en profondeur la manière dont les médias abordent les questions migratoires.​ Eric Nahon, journaliste et formateur, co-auteur de la charte, et Tania Racho, de l'association Désinfox-Migrations, sont venus présenter cette charte dans L'atelier des médias. Pour Éric Nahon, cette Charte de Marseille sur l'information et les migrations, présentée durant les Assises du journalisme de la Méditerranée, vise à « mettre une pause sur le traitement médiatique de la migration et de se demander si on peut faire autrement ». Elle répond à un sujet « extrêmement complexe, émotionnel, polarisant » et parfois instrumentalisé. La Charte de Marseille est née du constat d'un « écart important entre la production émanant de la recherche en matière de migration et la couverture médiatique », explique Tania Racho, chargée de projet pour Désinfox-Migrations. Une notion comme la « submersion migratoire » n'est par exemple pas étayée par les études scientifiques. La charte vient en complément des textes déontologiques existants dans le journalisme, rappelle Éric Nahon, qui voit ce texte comme un « bouclier invisible » pour les rédactions et un outil de réflexion invitant les journalistes à « prendre un peu de recul, penser contre soi-même ». Parmi ses 11 principes, la charte promeut un traitement « transversal » des migrations. Elle exhorte à « rectifier les informations fausses » et à « exposer les mécanismes de la désinformation ». Un principe fondamental est de « veiller à ne stigmatiser aucune population ». Tania Racho insiste sur la nécessité de « ne pas invisibiliser les personnes migrantes » en leur tendant le micro et d'être « vigilant sur les termes employés ». Elle note que le mot « migrant », bien que correct, « véhicule une image qui est aussi stéréotypée ». L'utilisation d'images variées, loin des clichés de bateaux, est également recommandée. La charte souligne l'importance de « mettre en avant les faits, les replacer dans leur contexte ». Elle insiste aussi sur la formation des journalistes sur ces sujets et l'évaluation continue des pratiques médiatiques. À lire aussiUne charte adoptée à Marseille pour repenser le traitement médiatique des migrations

C ce soir
Palestine : l'heure de la reconnaissance ?

C ce soir

Play Episode Listen Later Jun 13, 2025 65:15


A quelques jours d'une possible décision historique : la France ira-t-elle jusqu'au bout en reconnaissant un Etat de Palestine la semaine prochaine à New-York lors d'une grande conférence aux Nations unies ? Nous allons en débattre avec nos invités : le temps de l'Etat palestinien est-il venu ? Est-il possible sur le terrain ? La création de cet Etat à côté de l'Etat d'Israël est-elle la seule solution pour sortir de la guerre sans fin entre les deux peuples ou sommes-nous en train de nous bercer d'illusions ? On en débat ce jeudi 12 juin avec nos invités : ▶︎ Shaddad ATTILI Ex-ministre de l'Autorité palestinienne▶︎Eléonore CAROIT Députée Renaissance des Français établis hors de France▶︎Jean-Fabien SPITZ Philosophe▶︎Yasmina ASRARGUIS Chercheuse associée à l'université de Princeton▶︎David KHALFA Chercheur de la fondation Jean-Jaurès▶︎Ofer BRONCHTEIN Président du Forum international pour la paix

HeyA
[REDIFFUSION] - "Être palestinienne : identité empêchée, voix libérée" avec Rima Hassan

HeyA

Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 59:29 Transcription Available


Cette semaine je suis ravie de partager ma conversation avec Rima Hassan Mobarak, présidente et fondatrice de l'Observatoire des Camps de Réfugiés. Rima est également rapporteuse à la Cour Nationale du Droit d'Asile, enseignante à l´Ecole Supérieure de Journalisme de Paris.Dans cet épisode Rima retrace ses origines, notamment sa naissance et son enfance dans un camp de réfugiés près d'Alep en Syrie.Elle relate son arrivée en France et les contraintes auxquelles elle et surtout ses frères plus âgés ont dû faire face pour parvenir à se sentir les bienvenus dans ce nouveau pays.Rima revient sur les raisons qui l'ont incité à créer l'Observatoire et la mission qui l'habite. Nous avons également parlé d'identité, ou plutôt de non-identité ou d'identité pulvérisé par l'exil forcé, de la condition des Palestiniens nés après 1948 mais aussi de sa tentative d'y retourner.Le parcours et l'histoire de Rima m'ont profondément touché. Si vous souhaitez soutenir son combat, je vous invite à faire un don à l'Observatoire des Camps de Réfugiés dont les détails sont dans les notes.Sans plus attendre je laisse place à la HeyA du jour - Rima Hassan Mobarak.  -----------------------------------------------------  Pour suivre Rima et l'Observatoire des Camps de Réfugiés  Instagram: @rimamobarak et @obsrefugies Soutenir l'Observatoire, dons et partenariats - Observatoire des camps de réfugiés (o-cr.org)   Pour suivre Heya  Instagram: @heya_podcast  Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Focus
CULTURE - Enfance, défis, vie de famille... Quand Philippe Labro se confiait sur RTL en 1982

Focus

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 33:48


Dans un épisode de "Tout savoir sur", Laurent Marsick revient sur la vie de Philippe Labro, une figure emblématique du journalisme et du cinéma français. À travers une interview d'archives RTL de 1982, découvrez l'homme derrière le professionnel, ses racines familiales, ses débuts dans le journalisme et sa vision de l'amitié et de l'amour. Dans "Tout savoir sur", du lundi au vendredi, la rédaction de RTL revient sur un fait marquant de l'actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Laissez-vous Tenter
TOUT SAVOIR SUR - Enfance, défis, vie de famille... Quand Philippe Labro se confiait sur RTL en 1982

Laissez-vous Tenter

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 33:48


Dans un épisode de "Tout savoir sur", Laurent Marsick revient sur la vie de Philippe Labro, une figure emblématique du journalisme et du cinéma français. À travers une interview d'archives RTL de 1982, découvrez l'homme derrière le professionnel, ses racines familiales, ses débuts dans le journalisme et sa vision de l'amitié et de l'amour. Dans "Tout savoir sur", du lundi au vendredi, la rédaction de RTL revient sur un fait marquant de l'actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

RTL Soir
TOUT SAVOIR SUR - CULTURE - Enfance, défis, vie de famille... Quand Philippe Labro se confiait sur RTL en 1982

RTL Soir

Play Episode Listen Later Jun 6, 2025 33:48


Dans un épisode de "Tout savoir sur", Laurent Marsick revient sur la vie de Philippe Labro, une figure emblématique du journalisme et du cinéma français. À travers une interview d'archives RTL de 1982, découvrez l'homme derrière le professionnel, ses racines familiales, ses débuts dans le journalisme et sa vision de l'amitié et de l'amour. Dans "Tout savoir sur", du lundi au vendredi, la rédaction de RTL revient sur un fait marquant de l'actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Pascal Praud et vous
Pascal Praud - Grande figure du journalisme, dirigeant, homme de télévision, Philippe Labro nous a quittés

Pascal Praud et vous

Play Episode Listen Later Jun 4, 2025 38:55


Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Idées
Giuliano da Empoli : l'heure des prédateurs a sonné

Idées

Play Episode Listen Later Jun 1, 2025 39:18


Journaliste et écrivain, Giuliano da Empoli est un des esprits les plus brillants du moment. L'auteur des Ingénieurs du chaos ou du roman Le mage du Kremlin est l'invité de ce numéro d'Idées pour parler des « prédateurs qui sont au pouvoir aujourd'hui sur tous les continents ». Ancien adjoint au maire en charge de la culture à Florence, conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi, il a publié son premier livre en 1996, Un grande futuro dietro di noi à propos des difficultés rencontrées par les jeunes Italiens.En tant qu'auteur et commentateur politique, il intervient régulièrement dans des émissions télévisées et radiophoniques en Italie et en France.Il publie aujourd'hui L'heure des prédateurs chez Gallimard.« Aujourd'hui, l'heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d'une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l'épée. Ce petit livre est le récit de cette conquête, écrit du point de vue d'un scribe aztèque et à sa manière, par images, plutôt que par concepts, dans le but de saisir le souffle d'un monde, au moment où il sombre dans l'abîme, et l'emprise glacée d'un autre, qui prend sa place. », écrit-il dans ce récit.Au micro de Pierre-Edouard Deldique, Giuliano da Empoli nous fait voyager de New York à Riyad, de l'ONU au Ritz-Carlton de MBS, « là où le pouvoir s'acquiert par des actions irréfléchies et tapageuses, où des autocrates décomplexés sont à l'affût du maximum de chaos, où les seigneurs de la tech semblent déjà habiter un autre monde, où l'IA s'avère incontrôlable ».L'auteur qui a une parfaite connaissance du milieu politique regarde sans ciller : « L'union de la rage et des algorithmes ». Il préconise de « réinventer une propagande adaptée à l'ère des selfies et des réseaux sociaux » car « le moment que nous vivons est machiavélien ».Idées, le magazine qui interroge ceux qui pensent le monde.Programmation musicale : Edouard Ferlet – Herd instinct

Idées
Giuliano da Empoli : l'heure des prédateurs a sonné

Idées

Play Episode Listen Later Jun 1, 2025 39:18


Journaliste et écrivain, Giuliano da Empoli est un des esprits les plus brillants du moment. L'auteur des Ingénieurs du chaos ou du roman Le mage du Kremlin est l'invité de ce numéro d'Idées pour parler des « prédateurs qui sont au pouvoir aujourd'hui sur tous les continents ». Ancien adjoint au maire en charge de la culture à Florence, conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi, il a publié son premier livre en 1996, Un grande futuro dietro di noi à propos des difficultés rencontrées par les jeunes Italiens.En tant qu'auteur et commentateur politique, il intervient régulièrement dans des émissions télévisées et radiophoniques en Italie et en France.Il publie aujourd'hui L'heure des prédateurs chez Gallimard.« Aujourd'hui, l'heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d'une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l'épée. Ce petit livre est le récit de cette conquête, écrit du point de vue d'un scribe aztèque et à sa manière, par images, plutôt que par concepts, dans le but de saisir le souffle d'un monde, au moment où il sombre dans l'abîme, et l'emprise glacée d'un autre, qui prend sa place. », écrit-il dans ce récit.Au micro de Pierre-Edouard Deldique, Giuliano da Empoli nous fait voyager de New York à Riyad, de l'ONU au Ritz-Carlton de MBS, « là où le pouvoir s'acquiert par des actions irréfléchies et tapageuses, où des autocrates décomplexés sont à l'affût du maximum de chaos, où les seigneurs de la tech semblent déjà habiter un autre monde, où l'IA s'avère incontrôlable ».L'auteur qui a une parfaite connaissance du milieu politique regarde sans ciller : « L'union de la rage et des algorithmes ». Il préconise de « réinventer une propagande adaptée à l'ère des selfies et des réseaux sociaux » car « le moment que nous vivons est machiavélien ».Idées, le magazine qui interroge ceux qui pensent le monde.Programmation musicale : Edouard Ferlet – Herd instinct

Atelier des médias
Le youtubeur Gaspard G raconte sa «mission d'information»

Atelier des médias

Play Episode Listen Later May 31, 2025 44:41


Gaspard G, 27 ans, est un créateur de contenus d'information. Sur YouTube, 1,3 million de personnes sont abonnées à ses vidéos. Au micro de L'atelier des médias, durant le Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer, au Québec, Gaspard G a raconté son parcours, présenté son approche et discuté de son rôle dans l'écosystème informationnel. Gaspard G est un créateur de contenu français connu pour ses vidéos postées sur YouTube. Dans cet entretien de 40 minutes, il raconte son parcours, de ses débuts précoces sur YouTube à ses études en école de commerce qui ont influencé son approche du financement médiatique.Il se définit comme "créateur de contenus d'information", ne se revendiquant pas comme "journaliste" ni "influenceur", bien qu'il respecte les règles d'éthique journalistique et travaille avec des journalistes traditionnels.La conversation aborde également ses formats vidéo populaires, le modèle économique de sa chaîne basé sur la publicité et les partenariats, le profil de son audience, et son rôle perçu dans la lutte contre la désinformation.Enfin, Gaspard G partage ses réflexions sur l'évolution du paysage médiatique, le rôle des plateformes numériques, son expérience en tant que chroniqueur sur France Inter, et encourage la diversité des voix dans la création de contenus en ligne.

Atelier des médias
Journaliste à la Maison Blanche, Richard Latendresse raconte la méthode Trump

Atelier des médias

Play Episode Listen Later May 24, 2025 47:44


Depuis bientôt vingt ans, Richard Latendresse est le correspondant à Washington du réseau de télévision canadien TVA. Au micro de L'atelier des médias, ce journaliste québécois raconte comment les médias travaillent à la Maison Blanche et discute de la relation que Donald Trump et ses équipes entretient avec les professionnels de l'information accrédités à la présidence des États-Unis. Richard Latendresse, journaliste québécois établi à Washington depuis 2006, couvre la Maison Blanche pour le groupe canadien TVA. Ayant couvert les présidences de George W. Bush, Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden, il a un regard privilégié sur l'évolution des relations entre la présidence des États-Unis et les médias.Invité au 3e Festival international du journalisme de Carleton-sur-Mer (FIJC), au Québec, Richard Latendresse a accordé un entretien à L'atelier des médias de RFI, abordant les coulisses de son métier et soulignant les défis posés par l'ère TrumpImprévisibilité et manipulationLe premier mandat de Donald Trump fut marqué par l'imprévisibilité et une gestion pleine d'« approximations » ; le début du second mandat est « tout aussi fatiguant », bien que Trump sache désormais « beaucoup mieux où il s'en va », explique Richard Latendresse qui note que la couverture de l'actualité de la Maison Blanche en 2025 reste dictée par « les états d'âme et les coups de gueule de Donald Trump ». Cette approche contraste fortement avec les administrations précédentes, comme celle de Barack Obama, jugée « bien organisée, structurée avec des annonces qui étaient déjà prévues, des projets fouillés ».Richard Latendresse exprime également un regret quant à la couverture de la santé du président Joe Biden durant son mandat, déclarant : « On a raté de ne pas avoir suffisamment contesté, questionné l'équipe de presse sous Biden sur la santé du président. » Le journaliste estime que les médias ont été « beaucoup trop indulgents » avec lui, comparé à l'acharnement dont Trump ferait l'objet dans une situation similaire. Il considère qu'il est « honteux à quel point l'équipe de Biden s'est arrangée pour manipuler les médias » sur cet aspect.Paradoxalement, Donald Trump, qui en 2017 qualifiait la presse d'« ennemi du peuple », se montre plus accessible que Joe Biden. « Il aime qu'on le questionne, il aime être à la une », invitant les journalistes dans le bureau Ovale et saisissant toutes les occasions de s'exprimer. Si Trump « dit tout et son contraire », « il le dit au moins », ce qui contraste avec les brèves réponses parfois inaudibles de Joe Biden.L'équipe  de Donald Trump souhaite en outre que « ce que le président dit soit repris mot à mot par les journalistes », comme l'illustre le refus d'accès au bureau Ovale à un journaliste d'Associated Press pour ne pas avoir utilisé l'expression « golf d'Amérique », préférée par Trump à pour nommer le golf du Mexique. Correspondants à la Maison Blanche et salle de presseRichard Latendresse fait partie des quelque centaines de journalistes accrédités à la Maison Blanche, un statut nécessitant une enquête poussée. Il est aussi cofondateur de l'Association des correspondants étrangers à la Maison Blanche (créée en 2009), un groupe qui s'est fait une place au milieu des grands médias américains. Cette association, forte d'une trentaine de membres, a obtenu un siège au 3e rang de la salle de presse, « le meilleur spot » selon Richard Latendresse, et surtout, une place précieuse au sein du « pool » de journalistes ayant accès direct au président lors d'événements restreints, y compris les rencontres avec des dirigeants étrangers.La porte-parole de Donald Trump, Karoline Leavitt, 27 ans, figure de la nouvelle génération trumpiste, joue un rôle de « porte propagande », explique Richard Latendresse, en transmettant les messages présidentiels. Ses relations avec la presse sont parfois « tendues ». Toujours « sur la défensive », elle retourne fréquemment les questions contre les journalistes pour « dénigrer le messager ».Une autre évolution notable est l'arrivée dans la salle de presse de petits médias pro Trump, d'influenceurs et de podcasters de la sphère MAGA, qui posent des questions visant à « renforcer le message du président » et « dénigrer les adversaires ». Karoline Leavitt leur donne souvent la parole au début des conférences de presse, dans une « volonté claire de miner la crédibilité des des médias traditionnels ».L'importance de la contexualisationEn tant que Canadien à la Maison Blanche, Richard Latendresse ne se sent pas particulièrement visé malgré les commentaires de Trump qui veut faire du Canada le 51e État des État-Unis. Il y voit une « provocation », typique du « modus operandi » de Trump.La couverture de la Maison Blanche, et notamment sous Donald Trump, engendre une certaine fatigue chez Richard Latendresse, qui se trouve dans un effort constant pour « mettre de la cohésion dans l'incohérence » du discours présidentiel.Face à un déluge d'informations souvent contradictoires, Richard Latendresse s'épanouit dans la présentation de l'émission Contextes. Son objectif : « mettre en perspective » et « trouver un sens » dans l'actualité, estimant que le public est souvent « pantoi, perdu ». Après deux décennies à Washington, Richard Latendresse envisage revenir s'installer au Québec, sentant la nécessité de prendre « un peu de recul » pour revoir ce monde sous un nouvel angle et gagner en clarté. Il conclut en encourageant les citoyens à « rester curieux, à rester à l'affût et à s'impliquer »

Atelier des médias
L'émotion prend sans doute trop de place dans les médias

Atelier des médias

Play Episode Listen Later May 17, 2025 37:47


Dans les médias, le traitement éditorial de l'information passe trop souvent par le prisme de l'émotion au détriment de la raison. C'est ce qu'explique Anne-Cécile Robert, journaliste au Monde diplomatique et professeure à l'Iris, dans son livre La stratégie de l'émotion, qui vient de reparaître.  Au micro de L'atelier des médias, Anne-Cécile Robert discute de l'utilisation de l'émotion dans le journalisme, notant qu'il est courant et parfois utile d'utiliser le prisme émotionnel pour capter l'attention du public, surtout pour aborder des sujets complexes.Cependant, la journaliste souligne un problème croissant lorsque les médias se contentent de rester dans le registre émotionnel, se focalisant sur la description des souffrances sans expliquer les causes ou le déroulement des événements, en particulier dans les faits divers.Elle observe que les journaux et programmes télévisés accordent de plus en plus de place à l'émotion pure, même quand l'actualité ne s'y prête pas nécessairement, ce qui a pour conséquence d'occuper la place d'informations plus approfondies. 

Les Grandes Gueules
Le choc du jour - Evelyne Thomas : "Dans le journalisme, on m'a toujours dit de ne pas donner mon âge. On reproche plus facilement à une femme son âge qu'à un homme." - 12/05

Les Grandes Gueules

Play Episode Listen Later May 12, 2025 1:56


L'animatrice de l'émission de talk show mythique "C'est mon choix" durant les années 2000. Evelyne Thomas donne son point de vue sur la télé d'aujourd'hui dans les GG.

Atelier des médias
Reporterre : le récit d'une transmission à la tête du « média de l'écologie »

Atelier des médias

Play Episode Listen Later May 3, 2025 37:42


Reporterre.net est un site d'information français en accès libre, sans abonnement, sans actionnaire, sans publicité. Il a été créé il y a 12 ans par Hervé Kempf, qui vient d'en transmettre la direction éditoriale à Amélie Mougey. Tous deux sont les invités de L'atelier des médias pour détailler cette transition, parler de leur modèle économique basé sur le don, de l'importance du journalisme indépendant et des projets de leur rédaction. Avec le départ à la retraite de son directeur de la rédaction historique, Hervé Kempf, et l'arrivée d'Amélie Mougey pour prendre sa suite, Reporterre lance un nouveau chapitre de son histoire que tous deux sont venus raconter sur RFI.Ils reviennent sur cette offre d'emploi publiée en septembre 2024 par la rédaction de Reporterre. Hervé Kempf explique cette démarche inhabituelle pour un poste de directeur de rédaction ; Amélie Mougey, précédemment rédactrice en chef de La revue dessinée pendant 8 ans, a vu l'offre d'emploi circuler, envoyée par des amis et collègues. En poste depuis avril, Amélie Mougey décrit Reporterre.net comme « le meilleur endroit pour les personnes qui ne sont pas satisfaites d'être dans le déni » face à la crise écologique, mais qui souhaitent aussi « préserver leur moral et leur santé mentale ». Elle explique que le site réussit à proposer un « décryptage lucide des enjeux, des mécanismes de destruction à l'œuvre » tout en montrant « ce qui frémit, ce qui bouillonne du côté de celles et ceux qui cherchent des solutions ».Un fonctionnement collaboratif et une culture du consensusAvec une équipe d'une trentaine de salariés dont 24 journalistes, Reporterre.net se distingue par son fonctionnement collaboratif. Hervé Kempf explique que l'équipe s'est constituée progressivement par « cooptation », basée sur le « feeling » et la « passion du journalisme ». Il souligne l'importance de l'intelligence collective dans les recrutements récents, effectués à plusieurs pour « croiser les expertises ». L'objectif est de conserver la culture de bienveillance et d'entente qui caractérise la rédaction.Amélie Mougey aborde avec humour sa position de « cheffe dans un média qui n'aime pas les chefs ». Elle voit son rôle comme « un poste de coordination et de facilitation » alors qu'il y a par ailleurs une rédaction en chef tournante.Le modèle économique basé sur le don, garant de l'indépendanceSans abonnement et sans publicité, Reporterre.net est en accès libre. Son fonctionnement repose presque exclusivement sur les dons de ses lecteurs. Hervé Kempf explique que ce choix, adopté rapidement après le lancement, visait l'indépendance : « La colonne vertébrale du journalisme, c'est l'indépendance. On ne peut pas faire du bon journalisme si on n'est pas indépendant. »Ce système, basé sur le don libre, est perçu par Amélie Mougey comme un « principe de solidarité qui est très beau et qui est très fort », rappelant le concept de « prix libre ». Elle apprécie le caractère « solidaire et équitable » du don, permettant à des personnes de différents moyens de contribuer. Hervé Kempf ajoute que donner à Reporterre.net, c'est aussi donner « pour que d'autres personnes qui n'ont pas les moyens de donner puissent aller voir » le contenu gratuit.Géré par l'association La Pile (L'Association pour une presse indépendante, libre et écologique), Reporterre.net a vu ses recettes issues des dons atteindre 3,5 millions d'euros en 2024, représentant 97 % de ses revenus. « L'écologie n'est pas une rubrique »Amélie Mougey insiste sur l'importance de « peser dans la bataille culturelle », notamment face au retour du climatoscepticisme dans certains médias. Il s'agit de « continuer à documenter ce qui a du sens », de « raconter le monde tel qu'il est et aussi tel qu'on aimerait qu'il soit ». C'est aussi une « bataille des imaginaires », une lutte « contre le fascisme, le racisme, contre ces idées rances qui reviennent, qui montent et qui sont terrifiantes » pour le vivant et la capacité humaine à vivre ensemble.L'écologie à Reporterre.net n'est pas traitée comme une rubrique isolée, mais connectée aux « enjeux sociaux, sociétaux, économiques ». Amélie Mougey prend l'exemple des migrations, directement liées aux conditions de vie dégradées par la crise écologique. Avoir signé ces derniers jours la Charte de Marseille sur l'information et les migrations témoigne de cette volonté de réfléchir à la manière de traiter ces sujets, d'éviter les stéréotypes et de montrer l'interconnexion des enjeux.Défendre la presse indépendante Hervé Kempf et Amélie Mougey mettent en avant l'importance de la collaboration entre médias indépendants. Reporterre, aux côtés d'autres titres comme Vert, Socialter, Climax, Silence, La Décroissance, L'âge de faire, StreetPress, Mediapart, Basta!, montre qu'« une presse indépendante, c'est possible ». L'objectif n'est pas de dominer, mais de contribuer à un « jardin vivant, vivace », où la diversité fait la richesse. Ces alliances permettent de « fonctionner peut-être pas toujours en symbiose mais au moins en collaboration, en coopération », de se renforcer mutuellement et de « construire des récits, des discours qui sont vrais, qui sont importants » et qui ont une « fonction politique » face aux discours de prédation ou d'exclusion.

Journal de l'Afrique
Reporters sans frontières regrette la dépendance accrue aux gouvernements et annonceurs en Afrique

Journal de l'Afrique

Play Episode Listen Later May 2, 2025 14:57


Reporters Sans Frontières a publié ce vendredi son classement annuel sur la liberté de la presse dans le monde et en Afrique. La dégradation des conditions des journalistes dans les pays en guerre a été pointée comme au Soudan, en RDC, au Mali ou encore au Burkina Faso. RSF note également une dépendance économique de plus en plus accrue des médias aux gouvernements et aux annonceurs affaiblissant ainsi leur neutralité. C'est le cas selon l'ONG au Cameroun, au Togo ou encore au Sénégal.

Accents d'Europe
L'ascension fulgurante des populistes de Reform UK

Accents d'Europe

Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 19:29


Semaine test pour les travaillistes britanniques qui sont revenus au pouvoir en juillet 2024. 13 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce jeudi (1er mai 2025) pour des élections locales. Et les sondages ne sont pas bons. C'est le parti post-Brexit, Reform Uk qui caracole désormais en tête avec 25% des intentions de vote. Avec une campagne très populiste et trumpiste, ils ont capitalisé sur les échecs du Premier ministre Keir Starmer sur la relance économique, les aides sociales et le contrôle migratoire. Dans la ville d'Ashford, dans le Kent, au sud de Londres, Marie Billon a rencontré des conservateurs inquiets de cette nouvelle vague dégagiste...L'immigration, le sujet est en tête du programme Reform Uk mais aussi de tous les partis populistes... Avec quelle précautions la presse peut-elle en parler ? C'est tout l'objet d'une nouvelle charte présentée aux assises méditerranéennes du Journalisme qui se tiennent à Marseille, Juliette Gheerbrant. Pauvres séniors turcsLa Turquie, un pays jeune qui s'est longtemps désintéressé de cette ultra-minorité que constituaient les séniors. Mais la baisse de la natalité, la hausse de l'espérance de vie commencent à changer la donne. Et surtout, les plus de 65 ans sont les plus impactés par la crise économique et l'hyperinflation qui touche le pays. Près d'un quart d'entre eux sont considérés comme pauvres. Les retraités laissés pour compte. C'est le reportage à Ankara d'Anne Andlauer.   Interdiction des néonicotinoïdes en RoumanieLes néonicotinoïdes, ces pesticides qui déciment les abeilles à nouveau au cœur du débat. La substance très controversée est formellement interdite en Europe, mais il y a eu de nombreuses dérogations. En France, un projet de loi qui sera examiné à la fin du mois voudrait revenir sur cette interdiction.Mais en Roumanie, troisième plus grand exportateur de miel de l'Union européenne, la justice a finalement interdit son usage sur le colza, le tournesol et le maïs. À Bucarest, Benjamin Ribout.

Les Nuits de France Culture
Le journalisme selon Séverine : "Ce que je vais faire maintenant c'est l'école buissonnière de la révolution"

Les Nuits de France Culture

Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 43:08


durée : 00:43:08 - Les Nuits de France Culture - par : Philippe Garbit - Ecrivaine, féministe, journaliste libertaire, première femme à diriger un grand journal, Séverine, de son vrai nom Caroline Rémy, aurait eu 100 ans en 1955. A cette occasion, la Chaîne nationale lui rend hommage dans une émission où on entend ses petites-filles évoquer cette figure d'exception. - réalisation : Virginie Mourthé - invités : Jacques Prévert Écrivain, poète et scénariste français

Atelier des médias
Climat Libé Tour : un journalisme événementiel pour se rapprocher des publics

Atelier des médias

Play Episode Listen Later Apr 19, 2025 24:21


L'atelier des médias reçoit une journaliste du quotidien français Libération, qui organise le Climat Libé Tour, sorte de tour de France des enjeux de biodiversité et de climat. Maud Benakcha partage son approche inspirante, celle d'une journaliste qui fait de l'événementiel. « Tu fais du journalisme ou de l'événementiel ? » C'est une question que l'on pose souvent « avec un poil de mépris » à Maud Benakcha, écrit cette dernière sur le réseau social professionnel LinkedIn. Journaliste au quotidien français Libération, Maud Benakcha coordonne l'organisation d'événements, dont le Climat Libé Tour, un festival écologique itinérant, un genre de tour de France d'événements consacrés aux enjeux climatiques et de biodiversité.Au micro de L'atelier des médias, Maud Benakcha présente cette initiative lancée en 2023 qui, entre autres objectifs, vise à recréer du lien avec un public en décrochage de l'information.Elle note que les jeunes répondent présent et elle détaille l'organisation du Parlement génération transition – développé avec l'ONG Oxfam France –, qui consiste à réunir 100 jeunes pendant une journée avec l'idée qu'ils proposent des initiatives concrètes à restituer aux élus locaux.

Entreprendre dans la mode
[EXTRAIT] Comment survivre aux contraintes de la pub avec du bon journalisme | Marie-Pierre Lannelongue (Rédactrice en chef de M, le magazine du Monde)

Entreprendre dans la mode

Play Episode Listen Later Apr 17, 2025 10:45