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Depuis plus de deux ans et demi, la guerre civile fait rage au Soudan, devenu un « trou noir de l'information ». Alors que s'y rendre est très compliqué, comment informer sur ce qui se passe dans ce pays ? Le journaliste Eliott Brachet, ancien correspondant de RFI à Khartoum, est l'invité de L'atelier des médias pour en discuter. La guerre civile qui ravage le Soudan depuis le 15 avril 2023 oppose les forces armées soudanaises du général Burhan aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemetti. L'ONU décrit la situation comme la « pire crise humanitaire au monde » : 150 000 morts, 13 millions de déplacés et 25 millions de personnes en proie à la famine. Dans ce contexte, le journaliste indépendant Eliott Brachet, ancien correspondant à Khartoum (2020-2023) désormais installé au Caire, décrypte les défis qu'il rencontre pour continuer d'informer sur le Soudan. Eliott Brachet rappelle que son arrivée en octobre 2020 visait à raconter « la fenêtre de liberté qui venait de s'entrouvrir avec la chute d'Omar el-Béchir ». La révolution soudanaise de décembre 2018 avait engendré une effervescence culturelle et une grande liberté de ton, favorisant la naissance d'un journalisme indépendant. Mais la nouvelle génération de journalistes a vu son travail prendre « un grand coup dans l'aile » depuis l'éclatement du conflit et a souvent été contrainte à l'exil. L'une des difficultés majeures pour la couverture médiatique est de faire franchir au Soudan le « plafond de verre dans les médias et dans l'espace public ». L'exposition Soudan, la guerre sur les cendre de la révolution, qu'Eliott Brachet a supervisée à Bayeux, en Normandie, visait d'ailleurs à recontextualiser cette guerre, en rappelant les avertissements des manifestants après le coup d'État de 2021 : la présence des deux généraux à la tête de l'État ne pouvait mener qu'au chaos. Difficulté d'accès et courage des journalistes soudanais Informer sur ce conflit est rendu extrêmement complexe par les difficultés d'accès pour la presse internationale. Les visas sont délivrés «au compte-goutte», et tout journaliste qui parvient à entrer dans les zones contrôlées par l'armée régulière est souvent suivi de près. C'est ce qu'Eliott Brachet a pu constater lors de son dernier reportage au Soudan, fin 2024. Les accès sont encore plus compliqués du côté des FSR, milice aux lignes de commandement floues, où le risque est de «servir la propagande des groupes en place». Le danger le plus grand pèse sur les journalistes soudanais : 32 ont été tués depuis le début de la guerre, indique Eliott Brachet qui insiste sur l'importance de ces regards locaux, souvent équipés d'un simple téléphone portable, qui documentent la guerre. Ces sources, issues de la génération révolutionnaire (activistes, bénévoles dans des réseaux d'entraide civils), sont essentielles pour obtenir des informations. Malgré les risques, la population reste désireuse de parler aux journalistes étrangers, explique Eliott Brachet pour qui ce conflit n'est pas une «guerre oubliée, c'est plutôt une guerre négligée ou une guerre ignorée», car les informations et les images existent, même si elles sont difficiles à obtenir. Guerre d'influence et enjeu technologique Au-delà de l'affrontement fratricide, le conflit est une « guerre d'influence » avec des ramifications régionales. Le Soudan, riche en ressources comme l'or et le pétrole, voit l'exportation de ses ressources doubler, alimentant cette « économie de guerre » qui permet aux belligérants de s'armer. Chaque camp est soutenu par un réseau d'influence : l'armée régulière reçoit l'appui de l'Égypte, du Qatar, de l'Iran et de la Turquie, tandis que les FSR bénéficient d'un soutien des Émirats arabes unis, qui fournissent notamment des drones chinois de dernière technologie. Un autre défi moderne réside dans le rôle de Starlink. Ces connexions internet, souvent amenées par les acteurs armés (notamment les FSR), créent «une dépendance énorme des populations civiles aux acteurs militaires». Les civils doivent payer «un forfait à la minute pour pouvoir se connecter», transformant la communication en une source de revenus et un moyen de contrôle pour les forces en présence. Le recours aux sources ouvertes (OSINT) Face aux restrictions d'accès sur le terrain, le croisement des informations est crucial en raison de l'énorme propagande diffusée par les deux belligérants. L'utilisation de l'OSINT (enquête en sources ouvertes) et des images satellites est un moyen essentiel de suivre le conflit à distance. Eliott Brachet s'est rapproché de réseaux de journalistes et chercheurs, comme le laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, dont le travail permet de « documenter le pillage et la mise à sac et l'incendie en fait de nombreux villages au Darfour ». Ces outils, associés aux témoignages des jeunes Soudanais, constituent aujourd'hui les sources d'information les plus fiables sur ce conflit qui dure.
Dans ce nouvel épisode du Studio des Légendes, Jacques Vendroux reçoit Gérard Holtz, figure emblématique du journalisme sportif français. Connu pour son énergie et sa passion, il revient sur une carrière exceptionnelle, riche en anecdotes et moments forts.
Emmanuel MACRON a lancé un appel à la « résistance » contre les réseaux sociaux et leurs algorithmes… Et si c'était ça, la plus grande menace pour nos démocraties ? C'est en tout cas la conviction d'Emmanuel MACRON, qui appelait hier à ne plus laisser les plateformes numériques et leurs algorithmes déstabiliser nos sociétés… Un risque “d'ingérence sous stéroïde” pointé du doigt à 6 mois des élections municipales et à 1 an et demi seulement de la prochaine présidentielle… Nous allons en débattre avec nos invités :▶︎ Asma MHALLA Politologue, enseignante à Sciences Po, autrice de Cyberpunk - Le nouveau système totalitaire aux éditions du Seuil (19.09.25)▶︎ Clara CHAPPAZ Ancienne ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique▶︎ David COLON Chercheur au centre d'histoire de Sciences Po, membre du conseil d'experts du Forum économique mondial sur l'intégrité de l'information, auteur du livre La guerre de l'information. Les Etats à la conquête de nos esprits aux éditions Tallandier (collection Texto, 2023, réédité en janvier 2025)▶︎ Mathieu SLAMA Consultant et analyste, auteur du livre Adieu la liberté aux Presses de la Cité (2022)▶︎ Imane BOUNOUH Communicante politique, collaboratrice parlementaire de la députée Les Écologistes Léa Balage, créatrice de contenu (Substack « Le scroll, c'est politique »)
Le prix Albert Londres a été remis samedi dernier à Beyrouth. Un prix qui a récompensé cette année différentes formes d'écritures journalistiques, mais aussi d'engagements. Julie Brafman pour la presse, Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour l'audiovisuel ou Elena Volochine pour le livre, tous les lauréats ont en commun un engagement à hauteur de victimes. Pour Julie Brafman, c'est la chronique judiciaire à Libération qui l'amène à suivre des procès retentissants comme celui des braqueurs de Kim Kardashian, mais aussi le meurtre d'un père incestueux par sa fille. Pour Jules Giraudat et Arthur Bouvart, c'est la série documentaire de Canal+, Le Syndrome de La Havane, qui reprend une enquête autour d'une arme secrète qui aurait affecté la santé d'agents de l'ambassade américaine à Cuba. Malgré les démentis de la CIA, les deux journalistes vont à la rencontre des victimes et écoutent leur point de vue dans un documentaire qui emprunte aux codes de la série de fictions avec son récit haletant. Enfin, Elena Volochine a mis à profit sa connaissance de la Russie après dix ans de reportages pour France 24. Elle démonte dans son livre la propagande de Poutine et les ravages qu'elle fait dans ce pays. Le jury a aussi remis une médaille d'honneur aux journalistes palestiniens de l'AFP à Gaza Le chef du bureau de l'AFP à Gaza, Adel Zaanoun, représentait les journalistes palestiniens à Beyrouth. Adel Zaanoun, qui a beaucoup ému l'assistance en expliquant que sa fille de 11 ans détestait le mot « journaliste » tant il est pour elle synonyme de mort. L'AFP lui a fait quitter Gaza en avril 2024, mais il a subi une frappe à Rafah à 50 mètres de chez lui. Il a perdu sa nièce journaliste et on compte, rappelle-t-il, 255 tués et plus de 400 blessés chez les reporters palestiniens à Gaza. Le journaliste témoigne avec ses confrères dans le documentaire d'Hélène Lam Trong, Inside Gaza, qu'on peut voir sur Arte.tv. Ce que l'on retient, c'est leur courage et leur dévouement, avec des reportages photos ou vidéo sur le terrain, où il faut documenter la guerre tout en déplorant parfois la mort d'un proche. Des journalistes parfois mis en cause par l'armée israélienne Pourtant, Adel Zaanoun rappelle qu'il ne suit pas sa propre ligne éditoriale, mais celle de l'AFP. Et s'il est en contact avec le Hamas, c'est qu'il lui faut recueillir les différentes visions, croiser les sources, comme il le fait avec Israël. Le drame, et ces journalistes palestiniens parlent plutôt de « honte », c'est qu'ils ont longtemps été inaudibles après le 7 octobre. Israël les a accusés d'être des agents du Hamas, photos à l'appui, alors qu'il n'est pas difficile d'être photographié avec cette organisation quand on couvre Gaza. Ils espèrent maintenant qu'Israël laissera entrer les journalistes étrangers pour confirmer leur travail.
C'est le débat du moment à l'Assemblée, celui qui décidera du sort du budget et qui scellera peut-être aussi le sort du gouvernement LECORNU si aucun accord n'est trouvé… Entre le PS et le Premier ministre, nous sommes ces jours-ci dans un moment de vérité autour d'une taxe et d'un nom qui incarne le bras de fer fiscal depuis la rentrée : ZUCMAN, du nom de l'économiste qui a fait de la taxation des milliardaires son cheval de bataille… Nous allons en débattre avec nos invités :▶︎ Bruno GRANDJEAN Président du groupe industriel REDEX, ancien président de la Fédération des industries mécaniques (FIM)▶︎ Gabriel ZUCMAN Économiste, professeur à l'Ecole normale supérieure et directeur de l'Observatoire européen de la fiscalité, auteur de « Les milliardaires ne paient pas d'impôt sur le revenu et nous allons y mettre fin » aux éditions du Seuil (24.10.25)▶︎ Rémi GODEAU Rédacteur en chef de L'Opinion, vice président de Bey Médias▶︎ Alice DE ROCHECHOUART Docteure en philosophie, chroniqueuse à Radio Nova, créatrice du podcast Phil d'Actu, autrice de « Privilèges. Ce qu'il nous reste à abolir » aux éditions JC Lattès (03.09.25)
“Homos en politique, le dire ou pas ?”, c'est le titre du film signé Jean-Baptiste MARTEAU, journaliste bien connu des téléspectateurs de France Télévision, et Renaud SAINT-CRICQ… Alors si la parole s'est progressivement libérée, si la loi a permis aux homosexuels de conquérir de nouveaux droits, les mentalités ont-elles pour autant évolué ? L'homophobie est-elle en recul ou a-t-elle malheureusement de beaux jours devant elle ? Et puis, puisqu'il est question de politique, dans la France de 2027, un homosexuel a-t-il une chance de devenir président de la République ou est-ce encore considéré comme rédhibitoire par une partie des électeurs ? Nous allons en débattre avec nos invités :▶︎ Jean-Baptiste MARTEAU Journaliste, réalisateur du documentaire « Homos en politique, le dire ou pas ? »▶︎ Ouissem BELGACEM Ancien footballeur professionnel, entrepreneur, écrivain, auteur de « Adieu ma honte » aux éditions Fayard (05.05.21)▶︎ Mélanie VOGEL Sénatrice écologiste des Français de l'étranger▶︎ Franck RIESTER Député du groupe Ensemble de Seine et Marne▶︎ Marie KIRSCHEN Journaliste, rédactrice en chef de la revue Well Well Well, co-directrice de l'ouvrage « Gouines » aux éditions Points (08.11.24)
C'était il y a 20 ans jour pour jour, le 27 octobre 2005, un jeudi de vacances scolaires en fin d'après-midi à Clichy sous Bois… Deux adolescents qui rentrent d'un match de foot, Zyed BENNA, 17 ans et Bouna TRAORÉ, 15 ans, meurent électrocutés dans un transformateur EDF après avoir voulu échapper à un contrôle de police… Le début d'un embrasement des quartiers populaires, 3 semaines de violences urbaines, l'état d'urgence décrété et l'accélération d'un tournant sécuritaire incarné par le ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas SARKOZY, qui voudra “nettoyer au Kärcher” les banlieues françaises… Vingt ans plus tard, quelle est l'empreinte laissée par la mort des deux adolescents sur la société française ? Nous allons en débattre avec nos invités :▶︎ Youssef BADR Magistrat, premier vice-président adjoint au tribunal judiciaire de Bobigny, fondateur et président de l'association La Courte Echelle, auteur de "Pour une justice aux 1000 visages" aux éditions de L'Aube (02.09.25)▶︎ Nadir DENDOUNE Journaliste, écrivain▶︎ Nora HAMADI Journaliste, productrice de l'émission « Dans l'œil de Nora » sur France Inter, autrice de « La Maison des Rêves. Une histoire des banlieues française » aux éditions Flammarion (17.09.25)▶︎ Jean-Marie VILAIN Maire Les Centristes de Viry-Châtillon▶︎ Gwenaël BOURDON Journaliste au Parisien
Los Angeles, 1990.Les palmiers du Strip, les néons, les excès, les illusions d'Hollywood.C'est là que débute L.A. Artificial, le premier roman d'Hélène Maurice — une plongée dans la jeunesse d'une actrice happée par le mirage californien, entre culture pop, rock alternatif et quête de soi.Hélène Maurice vit dans le Finistère. Elle enseigne l'histoire-géographie, mais c'est la mémoire des sons et des images qui nourrit sa plume. Enfant des nineties, elle porte pourtant en elle toute la culture musicale des années 70 : celle des guitares électriques, des voix libres, d'une époque où la musique cherchait encore à dire quelque chose au monde.Dans cette conversation, on parle de fiction et de mémoire, de transmission et de résistance, de ce que la culture populaire a fait de nous — et de ce que nous pouvons en faire aujourd'hui. On parle aussi de liberté, d'écriture, et du pouvoir des récits quand ils résonnent avec une époque.L.A. Artificial est un roman sur l'artifice et le désir d'authenticité.Et Hélène Maurice, par sa voix et sa culture, nous rappelle que parfois, les histoires les plus lucides naissent au cœur même de l'illusion.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La matinale des étudiants de l’École Publique de Journalisme de Tours, le vendredi de 7h15 à 8h15. Voici le programme de la matinale du 10 octobre 2025 de Good Morning Tours présentée par Lise Hauchecorne. Ludivine Meyer reviendra sur l’actualité marquante de la semaine. Youenn Rollin décrypte la crise politique actuelle à Madagascar. Samia El […] L'article Good Morning Tours du 10 octobre 2025 est apparu en premier sur Radio Campus Tours - 99.5 FM.
La matinale des étudiants de l’École Publique de Journalisme de Tours, le vendredi de 7h15 à 8h15. Au programme de la matinale du 24 octobre 2025 présentée par Clara Baudart : la chronique d’Angélina Richard sur la défiscalisation des pensions ; Lise Hauchecorne évoque l’historique d’Octobre Rose ; Ludivine Meyer aux flashs informations pour récapituler […] L'article Good Morning Tours du 24 octobre 2025 est apparu en premier sur Radio Campus Tours - 99.5 FM.
Des nouvelles des États-Unis de Donald TRUMP. Pendant que le président détruit une aile de la Maison Blanche - comme une métaphore de son rapport aux institutions ; 7 millions d'Américains défilaient samedi à travers le pays, avec un mot d'ordre : « No Kings » - pas de roi… Alors assiste-t-on à un réveil des oppositions ? La démocratie américaine peut-elle résister à ce président bulldozer qui redessine le visage de l'Amérique ? On en débat avec nos invités : ▶︎ Gilles PARIS Journaliste au quotidien Le Monde, auteur du livre Les cent jours qui ont changé les Etats-Unis (éditions de l'Aube, 17 octobre 2025) ▶︎ Lumir LAPRAY Activiste rurale, autrice du livre Ces gens là (éditions Payot, septembre 2025) ▶︎ Patrick CHAPPATTE Dessinateur notamment pour Le Canard Enchainé et La Tribune Dimanche, ancien caricaturiste du New York Times, auteur avec Ann Telnaes du livre Censure en Amérique (éditions des Arènes, 23 octobre 2025) ▶︎ Marc WEITZMANN Journaliste, écrivain, auteur de La part sauvage (éditions Grasset, septembre 2025) ▶︎ Ellen KOUNTZ Professeure à l'INSEEC Paris
La tendance des lettres d'information, les « newsletters », qui fleurissent aux États-Unis et gagne désormais du terrain en France. Alors que les prix Nobel d'économie Philippe Aghion et Joseph Stiglitz ont alerté sur le risque de « concurrence déloyale » des plateformes et de l'intelligence artificielle, l'alternative viendra-t-elle de ces lettres d'information hébergées par des plateformes comme Substack aux États-Unis ou Kessel en France ? Le fait est qu'on y trouve beaucoup d'essayistes ou de journalistes de renom qui écrivent des articles en toute indépendance après avoir quitté leur rédaction. Ils s'appellent Bari Weiss, l'ancienne responsable des pages opinions du New York Times, Jim Acosta, un ancien de CNN, ou encore Mehdi Hasan, venu de MSNBC. En France, citons le journaliste d'investigation Marc Endeweld, ancien de Marianne, ou Philippe Corbé, venu de France Inter et de BFMTV. Mais on y trouve aussi des jeunes journalistes multicanaux comme HugoDécrypte, Camille Etienne ou Hugo Clément. Quel est le modèle économique de ces plateformes de newsletters ? Il est assez simple : la plateforme prend 10% sur les abonnements et offre sa puissance pour toucher des lecteurs. Substack, aux États-Unis, ne cesse de progresser et atteint aujourd'hui plus de 5 millions d'abonnés payants et 50 000 créateurs rémunérés. Une cinquantaine gagnent plus d'un million de dollars par an, mais évidemment la plupart n'ont au mieux que quelques centaines, voire quelques milliers d'abonnés. Les newsletters peuvent aussi être gratuites et se financer par la pub. Elles jouent un peu le même rôle que les blogs des années 2010, mais avec la possibilité de compléter ses revenus, d'autant mieux que des contenus sponsorisés y sont parfois associés. Est-ce vraiment un moyen de découvrir des voix différentes ? Oui et non. Non, parce que les newsletters les plus suivies sont écrites par des journalistes qui se sont fait souvent connaître ailleurs. Oui, parce qu'elles ont une audience captive qui cherche à approfondir les sujets, en toute liberté, loin du clash et des infox des réseaux sociaux. Cela permet aux plus assidus de développer leur propre lectorat. Mais cela n'empêche pas deux critiques : la première a trait à la libre expression à l'américaine qui a amené Substack à promouvoir des newsletters suprémacistes et même un compte nazi, ce qui a fait scandale. La deuxième tient au mythe de devenir son propre média. Or, on sait bien que le journalisme s'inscrit dans une aventure collective, comme le montre Mediapart qui a aussi ses newsletters. Peut-être que l'avenir est dans ces lettres à plusieurs comme The Bulwark qui permettent d'échapper aux contraintes des grands médias tout en profitant d'un réseau apte à informer.
La matinale des étudiants de l’École Publique de Journalisme de Tours, le vendredi de 7h15 à 8h15. Quatrième émission de la saison ! Au programme de cette matinale du vendredi 26 septembre présentée par Youenn Rollin, on retrouvera les journaux d’information par Angélina Richard ainsi que la série d’interview de Lucie Feuillolay au sujet de […] L'article Good Morning Tours du 17 octobre 2025 est apparu en premier sur Radio Campus Tours - 99.5 FM.
Le budget est donc de retour à l'Assemblée Nationale, et avec lui l'une des questions les plus inflammables du débat politique en France : la taxation de l'héritage. Personne ne l'avait vu venir : à l'heure du déficit budgétaire, c'est une élue macroniste, Yaël Braun-Pivet, qui remet la taxation des successions sur la table, provoquant une levée de bouclier, en particulier à droite… Alors pourquoi le sujet reste-t-il si passionnel ? Qu'est-ce que la question de l'héritage vient toucher dans notre inconscient collectif ? On en débat avec nos invités : ▶︎ Mélanie PLOUVIEZ Philosophe, maîtresse de conférences à l'université Côte d'Azur, autrice de « L'injustice en héritage. Repenser la transmission du patrimoine » aux éditions La Découverte (13.03.25)▶︎ Nicolas BOUZOU Économiste et essayiste français, directeur du cabinet d'études Asterès▶︎ Nicolas DUVOUX Sociologue, président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté (CNLE)▶︎ Stéphanie VILLERS Economiste, conseillère économique PwC▶︎ Rémy GOUBERT Membre du conseil national du PS, Président de l'association Rendez les Doléances, auteur de « Faut-il abolir l'héritage ? De l'impôt sur la mort à la dotation pour la vie » aux éditions L'Harmattan (25.09.25)
Un ancien Président derrière les barreaux : c'est une première dans l'histoire de la République. Une partie du pays s'en félicite, pense que la France s'honore en prouvant que nul n'est au-dessus des lois ; pendant qu'une autre France s'indigne, dénonce un jour funeste pour notre pays. Alors peut-on se réjouir qu'un ancien président de la République dorme en prison ? La démocratie en sort-elle grandie ou affaiblie ? Et puis au-delà de la question judiciaire, on va aussi interroger ce soir le bruit médiatique et politique qui accompagne cette incarcération. L'offensive du camp Sarkozy s'inscrit-elle dans un débat démocratique tout à fait légitime, ou bien assistons-nous, comme le disent certains, à un moment “trumpien”, où les faits et la réalité se retrouvent renversés ? On en débat avec nos invités : ▶︎ Fabrice ARFI Journaliste, co-responsable du pôle "enquêtes" de Mediapart▶︎ Alexandre DEVECCHIO Journaliste, rédacteur en chef service débats au Figaro▶︎ Brice SOCCOL Politologue, essayiste, auteur de "L'écharpe et les tempêtes" aux éditions de l'Aube (07.11.25)▶︎ Béatrice BRUGÈRE Magistrate, secrétaire générale du syndicat Unité magistrats FO▶︎ Alexandra SCHWARTZBROD Journaliste, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Il aura donc suffi de 4 cambrioleurs, d'un monte charge et d'une disqueuse… pour qu'en 7 minutes, 8 joyaux de la couronne de France disparaissent du musée du Louvre. “Nous avons failli” reconnaissait ce matin le ministre de la justice Gérald Darmanin… Et pendant que certains, en particulier à droite et à l'extrême-droite, dénoncent “une blessure à l'âme française”, une “humiliation pour notre pays”, nous allons essayer de comprendre les questions de fond que soulève ce cambriolage spectaculaire. L'État français a-t-il vraiment failli ou y a-t-il une part d'instrumentalisation politique dans le débat qui monte ces dernières 24h ? Nous allons en débattre avec nos invités : ▶︎ Eric ANCEAU Historien de l'État, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Lorraine, directeur de l'ouvrage « Nouvelle histoire de France » aux éditions Passé Composé (01.10.25), auteur de « Histoire de la nation française. Du mythe des origines à nos jours » aux éditions Tallandier (06.02.25)▶︎ Natacha POLONY Journaliste, essayiste, directrice de la revue l'Audace!▶︎ Aurélie FILIPPETTI Ancienne ministre de la Culture, membre de Place publique, directrice des affaires culturelles de Paris, membre du conseil d'administration du musée des Offices à Florence▶︎ Jérémie PATRIER LEITUS Député Horizons du Calvados, vice-président de la commission des Affaires culturelles▶︎ Stéphane CORREARD Éditorialiste au Journal des Arts
Bienvenue dans Défense Zone, le podcast qui traite des questions de Défense et de sécurité.Cette semaine, nous sommes à Bayeux en Normandie, un lieu chargé d'Histoire où se déroule depuis plus de 30 ans un événement autour du reportage et du journalisme de guerre.D'ailleurs, si le sujet vous intéresse, nous venons de publier un livre intitulé “Reporter de guerre” (préfacé par Patrick Chauvel) dans la collection “Défense Zone Les Essentiels” : https://defense-zone.com/products/reporter-de-guerre-fred-marieÀ noter que cette émission est disponible sur toutes les plateformes audio (Spotify, Deezer, Apple et Google Podcast), ainsi que sur YouTube.Pensez à vous abonner et à laisser une note de 5 étoiles pour aider à la faire connaître.Et si vous souhaitez soutenir notre média indépendant, vous pouvez également rejoindre notre espace premium sur defense-zone.com et mettre la main sur du contenu inédit ainsi que nos magazines papier !Nous vous souhaitons une bonne écoute.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Depuis 2022, Maurine Mercier est correspondante en Ukraine. Pour la RTS, radio publique suisse francophone, elle produit un podcast nommé Carnets d'Ukraine. Le 11 octobre 2025, un de ses reportages a été récompensé au prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Maurine Mercier est l'invitée de L'atelier des médias. Lauréate du 1er prix radio au Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre 2025 pour son reportage « Pokrovsk de fleurs dans les ruines », Maurine Mercier a exprimé sa surprise. « Je ne pensais pas que le jury de Bayeux serait assez punk pour récompenser ce reportage » dans lequel deux Ukrainiennens racontent qu'elles « redécouvrent leur plaisir sexuel dans une ville qui se fait envahir », a-t-elle expliqué sur scène. Correspondante en Ukraine depuis 2022, Maurine Mercier explique que les récompenses comme celle-ci – c'est la 3e fois en quatre ans qu'elle reçoit le 1er prix à Bayeux – l'aident à défendre devant sa hiérarchie l'importance de couvrir les conflits qui durent, malgré la « news fatigue ». Elle met en garde contre le risque que l'Ukraine devienne un « trou noir » médiatique. De Salgado au rejet de l'envoyé spécial Née à Lausanne en 1981, Maurine Mercier se souvient avoit été marquée à l'âge de six ans par une exposition du photographe brésilien Sebastião Salgado : un « déclic » pour « aller voir le monde ». Elle se souvient de la leçon que Salgado lui a donnée lors d'une interview : « Tu ne regardes pas assez bien. » Après avoir appris son métier à la télévision locale TVRL, elle entre à la RTS en 2012. Mais le rôle d'envoyée spéciale ne luit convient pas. Elle préfère « rester des années dans un pays pour être sûre de dire le moins de bêtises possible ». Aussi, en 2016, elle part s'installer à Tunis pour couvrir l'Afrique du Nord, principalement la Libye. Elle y restera six ans. Carnets d'Ukraine : le format « note vocale » Lorsque l'invasion à grande échelle de l'Ukraine éclate en 2022, Maurine Mercier est en Tunisie. Sa première expérience de zone de guerre remonte à 2014, lorsqu'elle s'était « autoprojetée » à Donetsk. Elle livre un « bras de fer » pour convaincre la RTS de l'envoyer en Ukraine, où elle s'installe durablement en août 2022. En février 2024, elle lance Carnets d'Ukraine, diffusé d'abord en radio sur la RTS. Avec une « écriture podcast » basée sur des pastilles au format « note vocale », afin de créer de la proximité avec les auditeurs. Pour la première fois, elle s'autorise l'emploi du « je » pour décrire ses émotions, car « mon je, en fait, c'est vous ». Être une femme journaliste en zone de conflit Être une femme est « toujours un avantage » sur le terrain, affirme Maurine Mercier. Elle prend l'exemple de la Libye, où les reporters masculins, ne pouvant entrer dans les maisons, sont privés d'échange avec la moitié de la population. En Ukraine, cela permet des « dialogues » plus profonds avec les soldats, car elle leur rappelle leurs proches. Maurine Mercier mentionne aussi Artem, son ami et fixeur, et avec qui l'humour est leur « médicament antidouleur ». Honnêteté et nécessité d'être à la hauteur Sa frustration professionnelle est de ne couvrir la guerre russe en Ukraine que depuis un seul côté car elle n'obtient pas de réponse à ses demandes pour aller dans les territoires ukrainiens occupés. Elle soutient qu'une guerre « ça se couvre de toutes parts », car c'est une manière de rétablir le dialogue et de dénoncer l'absurdité de la propagande. L'honnêteté est fondamentale pour le pacte de confiance avec le public, rappelle Maurine Mercier pour qui il est essentiel de montrer que l'Ukraine est complexe, ne pas omettre la corruption et les divisions. Elle conclut son intervention en espérant que ses reportages « puissent permettre à des jeunes [...] de faire quelque chose pour bâtir la paix, la démocratie », soulignant que les Européens doivent être « à la hauteur de ce qu'[ils] prétend[ent] défendre ».
C'est l'une des images fortes de cette semaine historique au Proche-Orient : le triomphe de Donald TRUMP à la Knesset, le parlement israélien, puis à Charm El Cheikh en Egypte, devant un parterre de chefs d'État. C'était lundi soir, au terme d'une journée marquée par l'émotion de la libération des otages israéliens, celle des prisonniers palestiniens et l'entrée en vigueur du cessez-le-feu tant attendu dans la bande de Gaza… Donald TRUMP, venu mettre en scène ce qu'il considère comme son succès personnel… Nous sommes jeudi soir et avec quelques jours de recul, nous allons débattre avec nos invités de la réalité de cette “paix par la force” imposée par Donald TRUMP :▶︎ Myriam BENRAAD Politologue spécialiste du Moyen-Orient, autrice de Mécanique des conflits. Cycles de violence et résolution aux éditions Le Cavalier Bleu (29.08.24) ▶︎ Renaud GIRARD Grand reporter et chroniqueur sur les questions internationales au journal Le Figaro ▶︎ Robert MALLEY Diplomate, ancien conseiller pour le Moyen-Orient des présidents Bill Clinton, Barack Obama et Joe Biden ▶︎ Hadjar AOUARDJI Directrice de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) ▶︎ Ofer BRONCHTEIN Président du Forum International pour la Paix
Dans le cadre des 10 ans de Mediabask, Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, a été invité à passer un court séjour au Pays Basque afin de rencontrer des journalistes de la presse local et partager son expérience dans le milieu du journalisme d'enquête. Dans cette troisième (3/3) partie Edwy raconte à ses confrères les changements qu'internet a apporté dans la pratique du journalisme … Jatorria / source : Radiokultura
À quelques heures de l'examen de la motion de censure par les députés… Une censure qui semble écartée après la décision du PS de ne pas faire tomber le gouvernement en échange de la suspension de la réforme des retraites… Ce choix des socialistes est tout sauf anodin et il replace au cœur du jeu politique le clivage entre gauche réformiste et gauche plus radicale, entre les petits pas et le grand soir, entre le compromis et la compromission… Nous allons en débattre avec nos invités: ▶︎ Gérard NOIRIEL Historien, auteur de « Le Peuple français. Histoire et polémiques » aux éditions Tallandier (04.09.25)▶︎ Yvan RICORDEAU Secrétaire général adjoint de la CFDT ▶︎ Aurélien ROUSSEAU Député Place Publique des Yvelines, ancien ministre de la santé▶︎ Corinne LHAÏK Journaliste à L'Opinion, co-autrice de « La nuit tombe deux fois » aux éditions Fayard (29.03.23)▶︎ Catherine TRICOT Directrice de la revue Regards
Dans ce nouvel épisode d'Autochtone, nous partons en voyage à Potosi, au cœur de la Bolivie, pour comprendre la réalité des mineurs et l'impact de l'exploitation minière. Grâce au témoignage de Bertho, vous plongez dans la vie quotidienne à 4400 mètres d'altitude, là où l'aventure humaine se joue dans des conditions extrêmes. On y parle risques du métier, histoire locale, coopératives, luttes sociales, pollution et promesses de richesse… mais aussi de santé, d'environnement et de survie.Cet épisode de rencontre donne la parole à ceux qui vivent sous la terre, confrontés à la dangerosité du travail, aux maladies comme la silicose, à la bataille avec les autorités et à l'arrivée du lithium, nouvelle source de conflits économiques en Amérique du Sud.Tout au long du podcast, l'enjeu est de comprendre les liens entre patrimoine, économie, dangers et espoirs pour celles et ceux qui, chaque jour, font la Bolivie d'aujourd'hui.Logo : Romain Didier Crédit musique : Arecife by espacio negativoAwamamba, AMbeefMinima_Instrumental_HuntleySAVIA ANDINA - EL Minero Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Une suspension de la réforme des retraites et un abandon du fameux 49-3, synonyme de passage en force : les conditions fixées par le PS sont remplies et Sébastien LECORNU devrait, sauf surprise venant de la droite, éviter la censure et déballer enfin ses cartons à Matignon… Nous allons en débattre avec nos invités : Que retenir de cette journée ? Faut-il y voir une victoire des socialistes, qui font de la suspension de la réforme des retraites un trophée politique, OU une victoire de la “magouille” et un “affront à la démocratie” comme le dénoncent à la fois LFI et le RN ? A défaut d'être résolue, la crise est-elle ce soir en train de s'apaiser ? Sébastien LECORNU a-t-il vraiment réussi à éloigner la perspective d'une dissolution ? Et puis, au-delà de la question de la censure, ce mardi est-il le premier jour du reste de la 5ème République ? Faut-il en effet croire en cette révolution des pratiques politiques promise par le nouveau Premier ministre ▶︎ Hadrien Mathoux Journaliste, directeur adjoint de la rédaction de Marianne ▶︎ Lucile SCHMID Co-fondatrice et Présidente du think tank "La Fabrique écologique" ▶︎ Blanche LERIDON Directrice éditoriale de l'Institut Montaigne, chargée d'enseignement à Sciences Po, essayiste ▶︎ Rémi LEFEBVRE Professeur de science politique à l'Université de Lille et Sciences Po Lille, auteur de "Leçons d'Introduction à la Science politique - 5e édition" aux éditions Ellipses (02.09.25) ▶︎ Andréa KOTARAC Porte-parole du Rassemblement National, président du groupe RN d'Auvergne-Rhône-Alpes
Qui est responsable de la crise dans laquelle la France est engluée depuis des mois ? Acculé, plus impopulaire que jamais, poussé à la démission dans son propre camp, Emmanuel Macron rejette la responsabilité sur les oppositions, à la veille d'une journée cruciale qui nous dira si le pays s'enfonce dans la crise ou si le tout nouveau gouvernement échappe à la censure… Ce bras de fer entre un chef de l'Etat qui a donc choisi de nommer une fois de plus l'un de ses fidèles à Matignon et des partis politiques qui lui reprochent un exercice de plus en plus solitaire du pouvoir, nous allons en débattre ce soir avec nos invités : ▶︎ Samuel Hayat Politiste, chercheur CNRS en science politique au Cevipof (Sciences-Po)▶︎ Perrine SIMON-NAHUM Historienne, philosophe, directrice de recherches au CNRS et professeure attachée au département de philosophie de l'ENS-Ulm, autrice de « Aron critique Sartre » aux éditions Calmann Levy (12.03.25)▶︎ Thierry BEAUDET Président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE)▶︎ Etienne CAMPION Journaliste pour Marianne, auteur de « Le Président toxique. Enquête sur le véritable Emmanuel Macron» aux éditions Robert Laffont (06.02.25)▶︎ Agnès PANNIER-RUNACHER Députée Renaissance du Pas-de-Calais, ancienne ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche de France
Un nouveau média 100 % Afrique et 100 % numérique, baptisé ZOA, a été lancé le 1er octobre à Dakar, au Sénégal. Rattaché au groupe France Médias Monde, la maison mère de RFI, ZOA promet de véhiculer un regard jeune et positif, offrant ainsi une voix et un média aux jeunes du continent africain. Steven Jambot s'est entretenu avec l'équipe de rédaction en chef de ce nouveau média, une semaine après le lancement. Kaourou Magassa, journaliste franco-malien, est rédacteur en chef de ZOA, et Cécile Goudou, journaliste béninoise, est son adjointe. Ce duo encadre la rédaction de ZOA, située dans le hub de France Médias Monde à Dakar : dix journalistes venus de cinq pays, et 16 correspondants répartis dans onze pays africains, pour une moyenne d'âge de 28 ans. Une ligne éditoriale axée sur le quotidien et la société ZOA a fait le choix de se concentrer sur les sujets de société et en évitant la politique politicienne. Les sujets abordés touchent l'entrepreneuriat, les initiatives citoyennes, la culture ou encore le sport. ► Retrouvez ZOA sur WhatsApp, TikTok, Facebook, YouTube et Instagram Kaourou Magassa explique la conception du journalisme à Zoa : « Le journalisme pour nous, c'est raconter le présent. Quoi de mieux pour raconter le présent de tendre le micro aux personnes qui nous font face, aux personnes qu'on entend pas beaucoup ». Ce sont ces histoires du quotidien, comme celle d'une femme pêcheuse à Pointe-Noire, qui intéressent ZOA. Cécile Goudou détaille les rubriques qui nourrissent cette ligne éditoriale, axées sur l'échange et la transmission : « On a des rubriques comme Diaspora par exemple dans laquelle on raconte ces jeunes qui quittent leur pays pour 'se chercher', comme on dit dans notre jargon ». D'autres rubriques, comme Quand j'avais 20 ans, permettent aux aînés qui ont réussi de raconter leur parcours aux plus jeunes. Proximité, rigueur et lutte contre la désinformation ZOA diffuse ses contenus sur l'ensemble des réseaux sociaux (YouTube, Facebook, TikTok, Instagram, WhatsApp), adaptant ses formats : long format pour les grands reportages sur YouTube, et formats plus courts sur les autres réseaux. L'équipe vise une approche « horizontale » de l'information, adoptant une logique de communautés. La proximité est renforcée par l'incarnation des sujets à l'écran. De plus, le média a opté pour le tutoiement afin de s'adresser directement à son public : « Nous tutoyons ces jeunes-là pour leur dire : 'Nous sommes des jeunes comme vous' », explique Cécile Goudou. L'une des missions fondamentales de ZOA est la lutte contre la désinformation. Cécile Goudou souligne : « Nous donnons des outils, nous partageons des expériences et on se dit qu'on a également cette mission primordiale de donner les clés aux jeunes Africains [...] de pouvoir décellerer le vrai du faux ». Malgré les commentaires sur un potentiel « téléguidage » de ZOA par la France, Cécile Goudou réaffirme l'indépendance de la rédaction : « ZOA est une rédaction qui a une autonomie éditoriale incontestable, vérifiable ».
Raconter les ruralités dans leur pluralisme, avec toutes leurs identités, leurs paradoxes, leurs beautés aussi. Dire le queer là où il est, dire qu'il existe ici, dire l'amour que les gens se portent, les espaces qu'iels créent. Quel meilleur moyen que de raconter ensemble les territoires ? Derrière le podcast Champs Queers, il y a Elodie Potente. Elodie ne connaît aucune frontière pour documenter les enjeux queers, dans toutes les campagnes françaises. Derrière Finta, il y a Lola Cros. Lola, elle, arpente l'Aveyron, en quête de celles et ceux qui ont choisi d'habiter ici. Et, à travers leurs voix de dessiner un nouveau récit de cette ruralité, vivante, vibrante, discordante, engagée et fière.Et c'est en alliant nos voix, nos regards et nos micros, que nous avons construit cet épisode. Depuis quelques années, les marches des fiertés, les prides, se sont fait une place en Aveyron. On pense à celle de Villefranche-de-Rouergue et celle de Rodez. Des associations, comme Alertes ou Les Bonnes débroussailleuses, ont créé des espaces, localement. Mais ce jour-là d'octobre 2024, c'est la première édition du festival Queeralité. De tout le département et bien au-delà, on est venu à Saint-Affrique, comme un ralliement. C'était là que nous aussi, nous voulions être. Parce que Queeralité, c'est un joli néologisme qui dit tout, avec toutes les nuances, les complexités. Queeralité, c'est comme le résumé des questions qui traversent notre travail au quotidien. Comment visibiliser toutes nos vies, toutes nos identités, tous nos récits ? Comment les mêler à ceux des autres ? Comment faire territoire ensemble et transmettre toutes les histoires ? Bonne écoute !
Le dispositif russe de propagande procède par élimination des moyens d'accès à l'information, en exerçant une répression féroce contre les médias et journalistes indépendants. Une fois verrouillé l'espace informationnel, le Kremlin et ses officines saturent l'espace cyber et informationnel de ses propres narratifs. Le dossier Propaganda monitor publié par RSF dresse un état des lieux de la situation, au-delà de l'espace russophone. Il recense également les initiatives engagées pour la riposte. Un an après le lancement de Progapanda monitor, Reporters sans frontières publie le premier volet de son enquête, visant le dispositif de propagande de la Russie : comment elle s'impose au détriment de l'information du public ? Quelles sont ses implications : privation de liberté et autres crimes de guerre. On en parle avec Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF. La chronique de dessous de l'infox, par Olivier Fourt de la cellule info vérif de RFI : Une infox sur un luxueux bunker destiné à la famille Macron bat des records sur les réseaux sociaux. L'expérience d'un fact checker du Bénin : Ariel Gbaguidi, lauréat Africa Fact 2025 revient sur l'enquête qui lui a valu le prix «meilleur fact check de l'année», où il est question d'une fausse base militaire française censée permettre le ravitaillement des djihadistes pour déstabiliser le Burkina Faso. Une infox alimentée par des images détournées de leur contexte.
Le dispositif russe de propagande procède par élimination des moyens d'accès à l'information, en exerçant une répression féroce contre les médias et journalistes indépendants. Une fois verrouillé l'espace informationnel, le Kremlin et ses officines saturent l'espace cyber et informationnel de ses propres narratifs. Le dossier Propaganda monitor publié par RSF dresse un état des lieux de la situation, au-delà de l'espace russophone. Il recense également les initiatives engagées pour la riposte. Un an après le lancement de Progapanda monitor, Reporters sans frontières publie le premier volet de son enquête, visant le dispositif de propagande de la Russie : comment elle s'impose au détriment de l'information du public ? Quelles sont ses implications : privation de liberté et autres crimes de guerre. On en parle avec Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF. La chronique de dessous de l'infox, par Olivier Fourt de la cellule info vérif de RFI : Une infox sur un luxueux bunker destiné à la famille Macron bat des records sur les réseaux sociaux. L'expérience d'un fact checker du Bénin : Ariel Gbaguidi, lauréat Africa Fact 2025 revient sur l'enquête qui lui a valu le prix «meilleur fact check de l'année», où il est question d'une fausse base militaire française censée permettre le ravitaillement des djihadistes pour déstabiliser le Burkina Faso. Une infox alimentée par des images détournées de leur contexte.
Après 2 ans d'une guerre particulièrement destructrice et meurtrière, Israël et le Hamas ont donc signé cet après-midi un accord de cessez-le-feu, qui ouvre la porte à la libération des derniers otages et à l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande Gaza. Une annonce célébrée des deux côtés de la frontière, des scènes de liesse à Tel Aviv comme à Gaza ; et pendant que le monde entier salue un immense espoir, Donald TRUMP se pose en seul et unique faiseur de paix. Alors quel rôle a réellement joué le président américain dans cet accord, qu'il qualifie d'historique ? On en débat avec nos invités : ▶︎ DOMINIQUE MOÏSI Géopolitologue, membre fondateur de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI), conseiller spécial de l'Institut Montaigne▶︎ Florian LOUIS Historien des relations internationales, membre de la rédaction de la revue Le Grand Continent, auteur du livre 1904. Genèse du XXème siècle, paru aux Presses Universitaires de France (10.09.2025)▶︎ David KHALFA Co-directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient à la Fondation Jean Jaurès, co-auteur de Israël-Palestine, année zéro - Le 7 octobre 2023, une onde de choc mondiale, aux éditions Le Bord de l'eau (18.10.2024)▶︎ Joséphine STARON Directrice des études et des relations internationales du think tank Synopia▶︎ Aysegul SERT Journaliste, professeure affiliée à l'École de journalisme de Sciences Po▶︎ Véronique NAHOUM GRAPPE Anthropologue, ethnologue
Trois jours de tractations, de rebondissements et de coups de poker ; trois jours de rumeurs, de menaces, de divisions étalées au grand jour ; trois jours à regarder une classe politique s'agiter dans tous les sens, et à l'arrivée, une dissolution écartée pour le moment mais aussi l'impression que le film est loin d'être terminé… Nous allons en débattre ce soir avec nos invités :▶︎ Thierry PECH Directeur général de Terra Nova▶︎ Anne-Charlène BEZZINA Constitutionnaliste, maîtresse de conférence à l'université de Rouen, membre associé de l'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, co-autrice de « Vème République Anatomie d'un régime en crise(s) » avec Thomas Snégaroff aux éditions Les Arènes (07.05.25)▶︎ Natacha POLONY Journaliste, essayiste, directrice de la revue l'Audace!▶︎ Jad ZAHAB Essayiste, secrétaire national de Renaissance▶︎ Sylvain BOURMEAU Journaliste, professeur associé à Paris I, directeur du journal AOC, producteur de l'émission « La Suite dans les idées » sur France Culture▶︎ Baptiste ROGER-LACAN Historien, chargé de recherches à la Fondation Napoléon, enseignant à l'Institut catholique de Paris et à Sciences Po, directeur de l'ouvrage "Nouvelle histoire de l'extrême droite. France 1780-2025" aux éditions du Seuil (10.10.25)
Après une faillite, en 2023, le Journal Métro est de retour, dans un milieu où la course aux revenus est toujours plus intense. À Entretiens journalistiques, Olivier Robichaud, nouvellement nommé rédacteur en chef, répond aux questions d'Hugo Prévost sur les sources de financement... mais aussi sur le recours avoué à l'IA.
Nous sommes le 7 octobre et il y a des dates comme celle-ci qui ne seront plus jamais les mêmes… C'était il y a deux ans jour pour jour, les terroristes du Hamas commettaient le pire massacre de l'histoire d'Israël : plus de 1200 morts, 250 otages, des civils pour la plupart, un traumatisme qui hante une société toujours en état de choc deux ans après… Nous sommes le 7 octobre et nous sommes aussi la veille du 8, début d'une guerre sanglante qui a plongé la bande de Gaza dans le chaos le plus total et fait à ce jour plus de 65000 morts palestiniens, des civils, femmes et enfants, pour une grande majorité d'entre eux… Deux ans de drame, de douleurs, de déchirures… et depuis quelques jours, l'espoir que les armes finissent par se taire, que les Gazaouis sortent de l'enfer et que les derniers otages rentrent chez eux… Une commémoration dans un moment politique qui pourrait être déterminant pour l'avenir de la région. On en parle avec nos invités : ▶︎ Yara EL-GHADBAN Romancière, éditrice, anthropologue, co-autrice de « Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie. 17 écrivains pour la Palestine» aux éditions du Seuil (03.10.25)▶︎ Valérie ZENATTI Écrivaine, traductrice, autrice de « « La surprise. Une innocence renouvelée » aux éditions Autrement (01.10.25)▶︎ Hanna ASSOULINE Fondatrice de l'association Les guerrières de la paix nommée pour le prix Nobel de la paix 2025, fondatrice du Forum Mondial des femmes pour la Paix, réalisatrice, film documentaire « Résister pour la paix » (2024)▶︎ Selim NASSIB Écrivain, auteur de « Le génie de Beyrouth : Rue de la fortune de Dieu » aux éditions Dargaud (07.02.25)▶︎ Alain DIECKHOFF Sociologue, directeur de recherche au CNRS, professeur au CERI Sciences po, auteur de « Radicalités religieuses. Au coeur d'une mutation mondiale » aux éditions Albin Michel (09.10.25)
durée : 00:46:39 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, Andrée Violllis, la princesse oubliée du journalisme. - réalisé par : Helene Bizieau Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Deux médias indépendants français, Rembobine et Disclose, viennent de publier un guide du journalisme d'impact. Il montre que les productions éditoriales peuvent avoir des effets médiatiques, sociaux, judiciaires et institutionnels. Mais comment préparer, mesurer et prolonger cet impact ? Steven Jambot en discute avec Mathias Destal, cofondateur de Disclose, et Cécile Massin, cofondatrice de Rembobine, qui ont participé à la rédaction de ce document ressource pour les médias. « Le journalisme d'impact, c'est une approche qui vise à transformer positivement la société grâce à des enquêtes (...) permettre de passer de l'indignation à l'action », explique Mathias Destal, rédacteur en chef de Disclose. L'adoption du journalisme d'impact intervient dans un contexte de « multiples crises » pour les médias. Cécile Massin, cofondatrice de Rembobine, rappelle la défiance grandissante des citoyens envers les médias. Aussi, pour les citoyens, voir que les enquêtes ont des conséquences tangibles – qu'elles soient judiciaires, institutionnelles, sociales ou médiatiques – est une preuve d'utilité. ► Téléchargez le Guide du journalisme d'impact Selon Cécile Massin, ce travail est essentiel pour montrer « que le journalisme parfois peut réussir à faire bouger les lignes et que contrairement à ce que on entend parfois, [il] sert à quelque chose ». L'impact s'anticipe et se prépare La démarche d'impact est un processus qui se prépare rigoureusement. Cécile Massin insiste sur la pensée stratégique qui doit encadrer l'enquête : « Nous, la notion de l'impact, on l'a vraiment travaillée avant publication, au moment de la publication et après. C'est vraiment l'idée de penser l'impact de façon très globale. » Il est aussi crucial de choisir les bons formats pour toucher la cible visée, car « si on sort une enquête dans un format qui ne correspond pas à la cible, potentiellement elle peut passer complètement à côté de l'objectif ». Mathias Destal rappelle l'importance de cibler les « bonnes personnes » : l'objectif est de s'assurer que les informations atteignent « celles et ceux qui ont le pouvoir de changer les choses ». La collaboration (consortiums, partenariats médiatiques et multilinguisme) est désormais de plus en plus répandue dans le journalisme d'enquête pour multiplier la portée d'une production éditoriale. L'engagement des audiences et des communautés est également crucial. Mathias Destal conclut que l'impact est ce qui motive les lecteurs : « Le journalisme, selon nous, doit vraiment participer, voir provoquer le changement et en appelant en fait qu'il existe des impacts à nos productions journalistiques, les gens retrouvent de l'intérêt, de l'amour et de la compréhension dans la mission qui est la nôtre. »
La matinale des étudiants de l’École Publique de Journalisme de Tours, le vendredi de 7h15 à 8h15. Deuxième émission de la saison ! Au programme de cette matinale du vendredi 26 septembre présentée par Jules Frécon : les flashs infos assurés par Lise Hauchecorne, qui tient également une chronique sur la taxe Zucman. On revient […] L'article Good Morning Tours du [26 septembre 2025] est apparu en premier sur Radio Campus Tours - 99.5 FM.
L'atelier des médias est délocalisé à Bucarest, en Roumanie, alors que se tiennent dimanche des élections législatives cruciales en Moldavie voisine. Pour discuter des enjeux informationnels autour de ce scrutin, Steven Jambot reçoit Ovidio Nahoi, rédacteur en chef de RFI România, et Cristina Dobreanu, cheffe des environnements numériques de RFI România et coordinatrice du média ENTR en Roumanie. Aussi, par téléphone de Chișinău, la vice-présidente du Conseil de l'audiovisuel de Moldavie, instance de régulation des radios et télévisions moldaves, Aneta Gonța. Les enjeux de ce scrutin sont considérés comme « fondamentaux pour l'orientation politique de ce pays dans le contexte régional très tendu », explique Ovidio Nahoi. Il souligne qu'une victoire du camp pro-russe transformerait la République de Moldavie en point de fixation « pour la guerre hybride russe en Roumanie et dans la région ». Face à cette menace, RFI România adapte son dispositif, notamment via son émission quotidienne Moldova Zoom et des reportages sur le terrain, dont certains réalisés en collaboration avec Deutche Welle (DW). Ces reportages visent des zones « qui sont plutôt grises ou qui sont pourquoi pas prorusses », comme à proximité de la Transnistrie. Cristina Dobreanu insiste sur le fait que la désinformation prend la forme d'une « guerre idéologique », évoquant des faux discours d'une l'annexion de la Moldavie par la Roumanie ou une « colonisation économique » par l'UE. Les médias s'efforcent d'offrir une perspective de terrain, allant à la rencontre des citoyens habituels pour raconter leurs histoires. Du côté de la régulation, Aneta Gonța explique que le Conseil de l'audiovisuel veille à ce que les radios et télévisions respectent la loi et les normes déontologiques, notamment concernant les campagnes agressives de désinformation. Le CA est obligé de présenter des rapports hebdomadaires à la commission électorale centrale et distribue des amendes en cas de violation grave. Des sanctions ont été imposées récemment pour la diffusion d'émissions de promotion électorale contenant de la propagande anti-LGBT. Cependant, le pouvoir du régulateur moldave est limité. Aneta Gonța déplore que « malheureusement, le Conseil de l'audiovisuel moldave n'a pour l'instant pas les mêmes compétences que le Conseil national de l'audiovisuel roumain », notamment sur les services non linéaires (en ligne). Elle exprime également une frustration quant aux territoires sécessionnistes : si le CA n'a aucun pouvoir en Transnistrie, les distributeurs de la région de Gagaouzie refusent de respecter la loi moldave. Dans la sphère numérique, jugée « plus dangereux » à cause de plateformes comme TikTok et Telegram, RFI România s'associe à l'innovation, étant partenaire du projet ChatEurope. Ce robot conversationnel utilise l'intelligence artificielle pour fournir des réponses vérifiées par des journalistes, garantissant ainsi qu'il n'y aura pas « de fausses réponses ».
La matinale des étudiants de l’École Publique de Journalisme de Tours, le vendredi de 7h15 à 8h15. Qui dit rentrée scolaire, dit le retour de la matinale des étudiant.es de l’école publique de journalisme de Tours ! Au programme de cette émission vendredi 19 septembre présentée par Angélina Richard : Mathis Maudet au flash info, […] L'article Good Morning Tours du 19 septembre 2025 est apparu en premier sur Radio Campus Tours - 99.5 FM.
L'affaire ne cesse de prendre de l'ampleur. En plein cœur de l'été, un média d'extrême-droite a diffusé un enregistrement volé et tronqué de deux journalistes français du service public semblant cibler Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris. Depuis, les médias très droitiers du groupe Bolloré ne cessent d'accuser le service public de collusion avec la gauche. France Télévisions et Radio France ripostent en dénonçant les méthodes Bolloré. Que révèle cette affaire ? Jusqu'où peut-elle aller ? Comment parvenir à l'apaisement ? Pour en débattre - Benoît Huet, avocat spécialisé en droit des médias, co-auteur avec Julia Cagé du livre L'information est un bien public : Refonder la propriété des médias, réédition en édition Poche - Arnaud Froger, journaliste, responsable du Bureau Investigation de Reporters sans frontières (RSF) - Emilie Zapalski, spécialiste de Communication politique, fondatrice de l'agence Émilie conseils
L'affaire ne cesse de prendre de l'ampleur. En plein cœur de l'été, un média d'extrême-droite a diffusé un enregistrement volé et tronqué de deux journalistes français du service public semblant cibler Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris. Depuis, les médias très droitiers du groupe Bolloré ne cessent d'accuser le service public de collusion avec la gauche. France Télévisions et Radio France ripostent en dénonçant les méthodes Bolloré. Que révèle cette affaire ? Jusqu'où peut-elle aller ? Comment parvenir à l'apaisement ? Pour en débattre - Benoît Huet, avocat spécialisé en droit des médias, co-auteur avec Julia Cagé du livre L'information est un bien public : Refonder la propriété des médias, réédition en édition Poche - Arnaud Froger, journaliste, responsable du Bureau Investigation de Reporters sans frontières (RSF) - Emilie Zapalski, spécialiste de Communication politique, fondatrice de l'agence Émilie conseils
durée : 00:03:53 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - «L'accès à des informations fiables est la ressource fondamentale qui alimente l'économie du XXIe siècle», estiment une dizaine d'économistes dont les Nobel Joseph Stiglitz et Daron Acemoglu dans une déclaration collective publiée par le Forum sur l'information et la démocratie. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:53 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - «L'accès à des informations fiables est la ressource fondamentale qui alimente l'économie du XXIe siècle», estiment une dizaine d'économistes dont les Nobel Joseph Stiglitz et Daron Acemoglu dans une déclaration collective publiée par le Forum sur l'information et la démocratie. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Invité: - Vianney d'Alençon, Président de l'ESJ Chroniqueurs : - Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef du site Boulevard Voltaire - ErikTegner, directeur de la rédaction du média Frontières Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Bien traiter l'environnement dans les médias, c'est le titre d'un livre publié en France à destination des journalistes. Car si les enjeux écologiques prennent davantage de place dans l'actualité qu'il y a quelques années, il reste encore du travail. L'atelier des médias reçoit les deux auteurs de ce manuel pour faire le point et trouver des pistes pour mieux informer sur ces questions qui nous concernent toutes et tous. Béatrice Héraud et Valéry Laramée de Tannenberg, co-auteurs de Bien traiter l'environnement dans les médias, paru en juillet 2025 chez ÉdiSens, dressent un bilan mitigé du traitement de l'urgence écologique par les rédactions. Ce qu'ils qualifient de « défi principal du XXIe siècle » est largement « sous-traité et maltraité par les médias ». Un traitement « extrêmement inégal » et hors sol Pour Béatrice Héraud, journaliste spécialisée sur ces questions depuis quinze ans, le traitement de l'environnement est « extrêmement inégal selon les supports ». Elle observe que lors des débats politiques, en particulier durant les campagnes électorales, il y a « extrêmement peu de questions sur l'environnement ». Lorsque ces sujets sont abordés, c'est presque « quasiment exclusivement sous le prisme de l'énergie ». Valéry Laramée de Tannenberg, qui entre autres casquettes est président de l'Association des journalistes de l'environnement (AJE), note que, malgré une augmentation du nombre de sujets, « on a sacrifié la qualité ». Il insiste sur la nécessité que tous les journalistes se saisissent des enjeux écologiques, au-delà des rubriques spécialisées. Par exemple, il qualifie d' « hors sol » les journalistes économiques qui n'interrogent pas les patrons sur l'impact climatique de leurs activités. La peur d'être considéré comme militant et la complexité scientifique L'un des freins majeurs est le manque de formation. Valéry Laramée de Tannenberg rappelle que l'écologie « c'est de la biologie, c'est de la physique, c'est de la thermodynamique, c'est plein de choses très compliquées », ce qui nécessite de s'y plonger « pleinement et de façon ardue » afin de créer un socle de compétences commun. Béatrice Héraud confirme que la difficulté principale soulevée par les professionnels qu'elle rencontre lors des formations qu'elle dispense, c'est la crainte « d'apparaître comme militant ». Or, comme le rappelle Steven Jambot, le paradoxe est que l'« on se retrouve à être accusé d'être militant alors même que l'on est du côté de la science ». Face à l'écoanxiété – qui touche aussi les journalistes –, Béatrice Héraud suggère que les médias proposent des sujets « plus orientés solution », permettant aux journalistes de « sortir la tête de l'eau ». Valéry Laramée de Tannenberg cite en exemples deux quotidiens britanniques, le Financial Times et le Guardian, qui considèrent le climat comme un sujet transversal, devant « être traité par tout le monde ». Il conclut que la défense de l'environnement est « un projet de société » qui doit être porté par l'ensemble des composantes du débat public, dont les médias.
durée : 00:01:51 - Le vrai ou faux - La légende du cinéma américain Robert Redford est morte à 89 ans. Depuis le film "Les Hommes du président", il défendait un journalisme de vérité contre les menaces de notre époque. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
La juriste française Sophie Lemaître publie Réduire au silence, un livre dans lequel elle décrit « comment le droit est perverti pour bâillonner médias et ONG » dans des régimes autoritaires… mais aussi dans des démocraties comme la France. Sophie Lemaître, docteure en droit, dépeint un phénomène mondial, le lawfare, qui menace gravement la liberté d'expression et l'espace civique. Si ce concept vient du domaine de la guerre, il « se transvase très bien pour tout ce qui est atteinte à la liberté de la presse, à la liberté d'expression et à la liberté d'association », explique-t-elle. Elle qualifie cette pratique d'« arme de dissuasion massive parce que le droit n'est plus à nos côtés, il est utilisé contre nous, contre la liberté d'informer et notre droit d'être informé ». Les cibles sont clairement identifiées : les journalistes et les défenseurs des droits humains. La stratégie est simple : « à partir du moment où vous travaillez sur des sujets qui dérangent des intérêts puissants, qu'ils soient politiques ou privés, on va utiliser le droit pour vous réduire au silence ». Les « poursuites bâillons » ou SLAPP (Strategic lawsuits against public participation) sont emblématiques de cette tactique. Leur objectif premier n'est pas de gagner le procès, mais d'« épuiser financièrement, émotionnellement, personnellement » la cible. Ainsi, dit-elle, « c'est la procédure qui vous étouffe ». La diffamation est la procédure la plus couramment travers le monde. Son danger réside dans le fait que « dans plein de pays, la diffamation est criminalisée. Donc, on peut avoir une une amende, mais on peut également aller en prison. » L'effet est « vraiment dissuasif. (...) Est-ce que vous allez continuer à écrire sur la corruption ou sur les atteintes dans l'environnement ? Vous allez peut-être vous poser deux fois la question avant de publier un article ou une enquête sur le sujet. » Sophoe Lemaître cite l'exemple du groupe français Bolloré qui a déposé « une vingtaine de plaintes en diffamation » dès qu'un article « pouvait déranger ». Les poursuites transfrontalières, où la plainte est déposée « non pas dans le pays dans lequel le journaliste vit mais à l'étranger », amplifient la difficulté : « Vous ne connaissez pas le pays, vous ne maîtrisez peut-être pas la langue. Clairement vous ne maîtrisez pas le système judiciaire. Donc ça va vous obliger à devoir trouver un avocat spécialisé et ça va vous coûter beaucoup plus cher. » Les États ne sont pas en reste. « Ils ont tout un arsenal disponible qu'ils peuvent utiliser contre les médias et les associations. » Les lois sur les « agents de l'étranger » en Russie, en Hongrie ou en Géorgie en sont un exemple typique. Les avocats qui défendent des journalistes deviennent eux aussi parfois des « cibles prioritaires ». Face à ces menaces, Sophie Lemaître souligne l'importance de la riposte et de l'union. Elle mentionne la « directive européenne contre les poursuites bâillons » comme un pas significatif. Pour les citoyens, l'action est cruciale : « une première chose que l'on peut faire, c'est de repartager quand vous voyez des enquêtes de journalistes, repartager leurs enquêtes. [...] alertez, parlez-en autour de vous. » Elle conclut sur le « sentiment d'urgence » qui l'a fait écrire ce livre : « On est à un point de bascule. On peut très facilement aller du côté d'une démocratie illibérale ou une autocratie. » Il est donc « essentiel de se mobiliser, de soutenir les associations, les journalistes, mais aussi les magistrats qui sont ciblés ».
« Au rythme où les journalistes sont tués à Gaza par l'armée israélienne, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer. » Ce cri d'alarme mondial, lancé lundi 1er septembre par RSF et Avaaz, a rallié 250 médias de plus de 70 pays. Dans L'atelier des médias, Steven Jambot reçoit Thibaut Bruttin, secrétaire général de RSF, pour mettre des mots sur cette situation critique. Depuis le 7 octobre 2023 et l'invasion de la bande Gaza par l'armée israélienne, 220 journalistes ont été tués dans l'enclave palestinienne, un chiffre que RSF n'avait « jamais recensé » dans un « espace aussi resserré ». Plus grave encore, 56 d'entre eux auraient été « ciblés dans l'exercice de leur fonction », explique Thibaut Bruttin, qui souligne des « pratiques particulièrement criminelles de la part des forces armées israéliennes ». À écouter aussiRami El Meghari, correspondant de RFI: «On ne se sent en sécurité nulle part à Gaza» Des figures emblématiques comme Anas Al Sharif, collaborateur d'Al Jazeera et lauréat du prix Pulitzer, ont été « désigné[es] comme une cible » par l'armée israélienne, avant d'être tué lors d'une frappe qui a également coûté la vie à six autres journalistes. RSF dénonce une « spirale de l'impunité » alimentée par ces actions. Trois demandes urgentes face au « huis clos » Face à cette urgence, RSF a formulé trois demandes clés : L'évacuation d'urgence des journalistes qui souhaitent quitter Gaza –environ 50 personnes avec leurs familles. Une quinzaine d'entre eux sont des collaborateurs de médias français. La fin de l'impunité des crimes commis par Israël contre les reporters. Un accès indépendant pour la presse internationale au territoire palestinien enclavé. Depuis 23 mois, Gaza est un « huis clos » sans journalistes étrangers. L'armée israélienne prétexte une incapacité à les protéger, mais RSF dénonce une volonté délibérée d'empêcher « d'établir la réalité de ce qui se passe », qu'il s'agisse de la famine, de potentiels crimes de guerre, voire d'un « génocide ». Protéger le journalisme indépendant face à la propagande Des campagnes de discrédit sont menées contre les journalistes palestiniens qui se trouvent à Gaza, les accusant parfois d'être soutiens du Hamas. Cependant, Thibaut Bruttin insiste sur une distinction essentielle : « On ne parle pas des reporters […] qui travaillent pour le Hamas », mais de « collaborateurs de médias historiquement établis, réputés pour leur fiabilité comme l'Associated Press, RFI ou The Guardian ». Il est crucial de ne pas « confondre la presse indépendante avec la communication du Hamas ». L'espace du journalisme indépendant, pris « entre deux feux » des propagandes israélienne et du Hamas, est gravement menacé, estime Thibaut Bruttin. Le secrétaire général de RSF voit en cette crise une « érosion de principes qui étaient consensuels il y a dix ans » concernant la protection des journalistes en zone de conflit, notamment ceux inscrits dans la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations unies. RSF exhorte donc l'ONU à « réaffirmer la validité des postulats de cette résolution » lors de la 80e assemblée générale, qui doit s'ouvrir dans quelques jours. Thibaut Bruttin appelle aussi les citoyens à s'informer sur ce conflit pour ne pas « effacer la gravité de ce qui s'y passe » et à soutenir les journalistes palestiniens qui sont « l'honneur de la profession ».
Après le Covid, Luca a dit stop à la rédaction d'articles. Pourquoi ? -Tâches répétitives et bureaucratiques -Télétravail à 100%-Et surtout, une clause de cession Une fois sortie de ce secteur, une question survient : où aller ? Que faire ? C'est en lisant des témoignages issus du livre “La révolte des premiers de classe” de Jean-Laurent Cassely, que ça a fait tilt dans la tête de Luca : “Et si moi aussi, je devenais crémier-fromager ?”#Journaliste #Fromager #Reconversion #Changementdevie #TémoignageSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/les-deviations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La démocratie sénégalaise pourrait-elle perdre l'un de ses piliers, sa presse, libre, qui est pourtant une référence dans toute l'Afrique de l'Ouest ? Les nouvelles préoccupantes sur la santé économique des médias sénégalais se multiplient. Dernière en date : un plan de restructuration dans le groupe Futurs médias de Youssou N'Dour, annoncé par la direction, à la suite de graves difficultés financières. D'où vient cette situation de fragilité ? Que faire ? Ibrahima Lissa Faye est responsable de la Coordination des associations de presse du Sénégal. Il est l'invité de Laurent Correau. RFI : Est-ce qu'il faut s'inquiéter de l'état du quatrième pouvoir, de l'état de la presse, au Sénégal, aujourd'hui ? Ibrahima Lissa Faye : Il y a de quoi s'inquiéter parce qu'il y a des menaces réelles sur la survie de la presse au Sénégal. Depuis plus de 17 mois, les entreprises de presse ont une trésorerie déficitaire parce qu'il y a eu un ensemble de mesures inappropriées prises par l'État qui fragilise la survie des entreprises de presse et qui les met dans une situation extrêmement compliquée. Et aujourd'hui, toutes les entreprises de presse privées vivent avec des arriérés de salaires, des arriérés de location et du matériel vétuste qui n'a pas pu suivre une maintenance correcte. Donc, il y a des risques d'extinction de certains médias. Un journal sénégalais titrait récemment « GFM, Walf et Sud, les géants de la presse sénégalaise s'effondrent ». Est-ce que ça va jusque-là ? Est-ce que vous diriez qu'effectivement ces trois groupes, qui sont des piliers de la démocratie sénégalaise autant que des éléments de son patrimoine intellectuel, sont menacés ? Ils sont bien menacés, que ce soit Sud, Wal Fadjri et GFM, les fleurons médiatiques du Sénégal sont menacés. Parce que si vous prenez par exemple Sud, les employés étaient sur le point d'aller en grève. Et si c'était le cas, c'est clair que le titre allait disparaître. Pour ce qui est de GFM, la direction a annoncé une mesure sociale pendant un licenciement technique de beaucoup de travailleurs, et le syndicat refuse et a sorti un communiqué pour dénoncer cela. Pour Wal Fadjri, ils sont dans les mêmes difficultés que tout le monde. Donc, pour vous dire que la situation est quasi pareille dans toute la presse privée. Qu'est-ce qui provoque ces difficultés financières des médias ? En réalité, c'est à cause du gel des contrats publicitaires venant des entreprises publiques et parapubliques, mais également aussi le blocage depuis 2024 du Fonds d'appui et de développement de la presse, le FADP, mais également aussi la situation économique extrêmement tendue du pays qui fait que, en fait, le privé, sa marge publicitaire, c'est juste autour de 15%/20 %. Et donc, avec 15%/20 %, on ne peut même pas gérer les charges courantes. Qu'est-ce qui peut être fait pour essayer de renverser cette situation ? Moi, je pense qu'en fait, le pouvoir et les acteurs des médias doivent discuter. Mais surtout que le ministre descende de son piédestal pour parler avec les acteurs des véritables problèmes et qu'au plus haut niveau qu'il y ait une volonté aussi de trouver des solutions. Les acteurs proposent, mais au niveau de l'État, on n'a pas de répondant. Nous sommes face à un mur qui est là et qui, malheureusement, ne nous offre aucune opportunité. Il y a tout de même des mesures positives qui ont été prises par les nouveaux pouvoirs publics : l'enregistrement des médias sur une plateforme pour plus de transparence ou l'actualisation de la loi sur la publicité. Oui, ça, ce sont des mesures importantes. Il faut les saluer. Nous ne sommes pas d'accord sur la démarche. Il aurait pu quand même le faire avec les acteurs. Les médias sénégalais sont considérés comme des références pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest. Comment est-ce que vous voyez les conséquences de ce risque d'effondrement de la presse privée sénégalaise pour la démocratie dans la région, de manière plus générale ? Ce que j'ai l'habitude de dire, c'est que si aujourd'hui on néglige les médias sénégalais jusqu'à ce que les fleurons mettent la clé sous le paillasson, il y a des forces obscures – nous sommes dans une région très menacée, avec une insécurité qui est là – qui pourraient en tout cas s'accaparer nos médias ou venir avec une autre offre qui peut ne pas nous arranger. Nous nous battons pour que ces fleurons de la presse sénégalaise demeurent, pour que, en fait, l'identité de la presse sénégalaise continue et perdure. On n'est pas là pour un pouvoir ou pour des lobbys. La presse est là pour l'information, elle est là pour les populations. Et donc, c'est important que cette presse-là garde cette indépendance pour qu'elle puisse servir tout le monde.
Journaliste et écrivain, Giuliano da Empoli est un des esprits les plus brillants du moment. L'auteur des Ingénieurs du chaos ou du roman Le mage du Kremlin est l'invité de ce numéro d'Idées pour parler des « prédateurs qui sont au pouvoir aujourd'hui sur tous les continents ». (Rediffusion) Ancien adjoint au maire en charge de la culture à Florence, conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi, il a publié son premier livre en 1996, Un grande futuro dietro di noi à propos des difficultés rencontrées par les jeunes Italiens. En tant qu'auteur et commentateur politique, il intervient régulièrement dans des émissions télévisées et radiophoniques en Italie et en France. Il publie aujourd'hui L'heure des prédateurs chez Gallimard. « Aujourd'hui, l'heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d'une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l'épée. Ce petit livre est le récit de cette conquête, écrit du point de vue d'un scribe aztèque et à sa manière, par images, plutôt que par concepts, dans le but de saisir le souffle d'un monde, au moment où il sombre dans l'abîme, et l'emprise glacée d'un autre, qui prend sa place. », écrit-il dans ce récit. Au micro de Pierre-Edouard Deldique, Giuliano da Empoli nous fait voyager de New York à Riyad, de l'ONU au Ritz-Carlton de MBS, « là où le pouvoir s'acquiert par des actions irréfléchies et tapageuses, où des autocrates décomplexés sont à l'affût du maximum de chaos, où les seigneurs de la tech semblent déjà habiter un autre monde, où l'IA s'avère incontrôlable ». L'auteur qui a une parfaite connaissance du milieu politique regarde sans ciller : « L'union de la rage et des algorithmes ». Il préconise de « réinventer une propagande adaptée à l'ère des selfies et des réseaux sociaux » car « le moment que nous vivons est machiavélien ». Idées, le magazine qui interroge ceux qui pensent le monde. Programmation musicale : Edouard Ferlet – Herd instinct