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durée : 00:46:39 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Franck COGNARD - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, Andrée Violllis, la princesse oubliée du journalisme. - réalisé par : Helene Bizieau Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Quelles questions vous aimeriez poser à celles et ceux qui vous écoutent ? C'est comme ca que je termine chaque interview réalisées pendant mon voyage en Amérique du Sud. Alors dans cet épisode, Lina en Colombie, Silverio sur les rives du lac Titicaca, Segundo en Équateur, Rissel dans le désert de sel de Bolivie, Jorge à Bogota en Colombie ou Esther à La Paz, vous posent directement leurs questions. Derrière cette aventure, il y a des histoires vécues : le quotidien transformé par le tourisme, les épreuves de l'exil et de la guerre, les exploitations agricoles familiales, la recherche d'équité, la joie des fêtes, les traditions et les nouveaux défis que soulève la vie en Amérique du Sud.Au fil de ce voyage, cette aventure, chaque rencontre humaine dérange, interroge et apprend à voir le monde autrement. Des guides, des habitants, des familles : à travers leurs témoignages, vous découvrirez la vraie aventure — celle qui relie perspectives personnelles et défis collectifs.Ce nouvel épisode est une immersion dans un continent où chaque rencontre façonne la vision du monde. Parce qu'aucune aventure ne ressemble à une autre, aucune rencontre n'est similaire.
Le plan de Donald TRUMP pour la paix, censé mettre fin au supplice des Palestiniens de la bande de Gaza et des otages israéliens encore en vie, se compose de 20 points, entre démilitarisation totale du Hamas, libération de tous les otages, retrait de l'armée israélienne et mise sous tutelle du territoire par un conseil de la paix présidé par Donald TRUMP lui-même… Un plan qui peut donc, si toutes les planètes s'alignent, mettre fin en 72 heures au conflit le plus sanglant de l'histoire de cette région et apporter “la paix éternelle” au Moyen-Orient… Mais justement, est-ce si simple ? Nous allons en débattre ce soir avec nos invités : ▶︎ Ofer BRONCHTEIN Président du Forum international pour la paix▶︎ Jean-Paul CHAGNOLLAUD Professeur émérite des universités, président de l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient (IREMMO), co-auteur de « Atlas des Palestiniens - Itinéraire d'un peuple sans État » aux éditions Autrement (26.02.25)▶︎ Anne-Sophie SEBBAN-BÉCACHE Directrice de l'American Jewish Committee à Paris▶︎ Tamar SEBOK Journaliste, correspondante en France au quotidien israélien Yedioth AhronothJadd HILAL Écrivain, chercheur en littérature et philosophie, enseignant à Villeneuve la Garenne, co-auteur de "Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie. 17 écrivains pour la Palestine" aux éditions du Seuil (03.10.25)
Retour sur la condamnation de Nicolas SARKOZY. L'ex-président dénonce un complot, se pose en défenseur de l'État de droit ; alors que le camp d'en face voit justement dans son offensive une attaque en règle contre l'indépendance de la justice. Alors l'État de droit est-il en danger en France et si oui, qui le fragilise exactement ? Les juges, accusés d'interférer dans la vie politique ? ou les politiques qui attaquent l'institution judiciaire au risque de fragiliser la démocratie ? On en débat avec : ▶︎ Aurélien MARTINI Secrétaire général adjoint de l'Union syndicale des magistrats▶︎ Astrid de VILLAINES Journaliste, productrice de L'Esprit public▶︎ Henri GUAINO Ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy▶︎ Laurent JACOBELLI Député RN de Moselle, vice-président du groupe RN à l'Assemblée▶︎ Catherine TRICOT Directrice de la revue Regards▶︎ Marie-Anne COHENDET Constitutionnaliste, professeure agrégée de droit à La Sorbonne
L'atelier des médias est délocalisé à Bucarest, en Roumanie, alors que se tiennent dimanche des élections législatives cruciales en Moldavie voisine. Pour discuter des enjeux informationnels autour de ce scrutin, Steven Jambot reçoit Ovidio Nahoi, rédacteur en chef de RFI România, et Cristina Dobreanu, cheffe des environnements numériques de RFI România et coordinatrice du média ENTR en Roumanie. Aussi, par téléphone de Chișinău, la vice-présidente du Conseil de l'audiovisuel de Moldavie, instance de régulation des radios et télévisions moldaves, Aneta Gonța. Les enjeux de ce scrutin sont considérés comme « fondamentaux pour l'orientation politique de ce pays dans le contexte régional très tendu », explique Ovidio Nahoi. Il souligne qu'une victoire du camp pro-russe transformerait la République de Moldavie en point de fixation « pour la guerre hybride russe en Roumanie et dans la région ». Face à cette menace, RFI România adapte son dispositif, notamment via son émission quotidienne Moldova Zoom et des reportages sur le terrain, dont certains réalisés en collaboration avec Deutche Welle (DW). Ces reportages visent des zones « qui sont plutôt grises ou qui sont pourquoi pas prorusses », comme à proximité de la Transnistrie. Cristina Dobreanu insiste sur le fait que la désinformation prend la forme d'une « guerre idéologique », évoquant des faux discours d'une l'annexion de la Moldavie par la Roumanie ou une « colonisation économique » par l'UE. Les médias s'efforcent d'offrir une perspective de terrain, allant à la rencontre des citoyens habituels pour raconter leurs histoires. Du côté de la régulation, Aneta Gonța explique que le Conseil de l'audiovisuel veille à ce que les radios et télévisions respectent la loi et les normes déontologiques, notamment concernant les campagnes agressives de désinformation. Le CA est obligé de présenter des rapports hebdomadaires à la commission électorale centrale et distribue des amendes en cas de violation grave. Des sanctions ont été imposées récemment pour la diffusion d'émissions de promotion électorale contenant de la propagande anti-LGBT. Cependant, le pouvoir du régulateur moldave est limité. Aneta Gonța déplore que « malheureusement, le Conseil de l'audiovisuel moldave n'a pour l'instant pas les mêmes compétences que le Conseil national de l'audiovisuel roumain », notamment sur les services non linéaires (en ligne). Elle exprime également une frustration quant aux territoires sécessionnistes : si le CA n'a aucun pouvoir en Transnistrie, les distributeurs de la région de Gagaouzie refusent de respecter la loi moldave. Dans la sphère numérique, jugée « plus dangereux » à cause de plateformes comme TikTok et Telegram, RFI România s'associe à l'innovation, étant partenaire du projet ChatEurope. Ce robot conversationnel utilise l'intelligence artificielle pour fournir des réponses vérifiées par des journalistes, garantissant ainsi qu'il n'y aura pas « de fausses réponses ».
Il fêtera ses 90 ans en 2026, année d'élections municipales. Il est né en 1936, année du Front populaire, et a grandi à Rodez pendant la guerre et l'occupation allemande. Marc Censi a traversé un siècle, littéralement. Des décennies pendant lesquelles il s'est engagé au service du collectif, guidé par la devise des Scouts : servir. Marc Censi s'est mis en selle avec la Jeune chambre économique de Rodez. Elu et réélu maire de Rodez entre 1983 et 2008, et président de l'agglomération du Grand Rodez sur la même période, Marc Censi a imprimé son nom au-delà des frontières aveyronnaises, puisqu'il a présidé le Conseil régional de Midi-Pyrénées de 1987 à 1998. Les Ruthénois l'associent à ses grands chantiers : le Viaduc de Bourran, le nouvel hôpital, le musée Soulages. Mais l'on se souvient moins de celui qui a peut-être été l'un de ses plus grands combats : l'intercommunalité. Dit comme ça, j'avoue, ça manque un peu de charme. Disons que Marc Censi a, très tôt, cru à la nécessité, pour les communes, de se regrouper pour porter des projets communs, pour collaborer au service d'un territoire et de bassins de vie qui, là encore, ne s'arrêtent pas aux frontières communales. Il n'a cessé, dans le même temps, de demander à l'Etat centralisateur des libertés, des largesses, pour faire confiance aux élus locaux, aux particularités locales. En la matière, Rodez a été pionnière, dès les années 1960 en créant le « District », dessinant les fondations de l'actuelle communauté d'agglomération. Que permet l'échelle locale dans un monde globalisé ? Pourquoi les maires échappent plus que les autres élus à la défiance des citoyens ? Comment réenchanter la politique du quotidien ? Et quels sont les enjeux, précisément en Aveyron ? Ce sont autant de sujets que nous avons parcouru avec Marc Censi, pour lancer cette année d'élections municipales. Bonne écoute !D'autres épisodes pourraient vous intéresser :Emmanuelle Gazel, pour une nouvelle génération en politiqueDanièle Puech, libératrice d'énergies féminines dans l'arène politiqueArnaud Viala : qui y a-t-il derrière le président du Département ?
Un ancien président de la République en prison, ce sera une première dans l'histoire de la République… Reconnu coupable d'association de malfaiteurs dans l'affaire libyenne, Nicolas SARKOZY est condamné à 5 ans de prison avec mandat de dépôt et exécution provisoire, dit plus simplement, il dormira en prison d'ici un mois maximum… Une décision motivée selon le tribunal par des faits d'une gravité exceptionnelle mais jugée incohérente et incompréhensible par Nicolas SARKOZY et ses proches et qui relance en tout cas le débat sur l'état de droit et la place des juges… Nous allons l'avoir ce soir ce débat avec nos invités : ▶︎Aurore GORIUS Journaliste, auteure de A l'oreille des politiques (La Revue Dessinée / Les Jours, 2022), contributrice du livre Multinationales. Une histoire du monde contemporain (La Découverte, février 2025)▶︎ Vincent BRENGARTH Avocat pour l'association Sherpa dans le cadre du procès Sarkozy▶︎ Magali LAFOURCADE Magistrate, secrétaire générale de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme▶︎Jonas HADDAD Conseiller régional de Normandie et porte-parole Les Républicains▶︎ Charles CONSIGNY Essayiste et avocat d'Alexandre Djouhri dans le procès Sarkozy▶︎ Benjamin MOREL Docteur en science politique, constitutionnaliste
C'était hier à la tribune des Nations-Unies : Donald TRUMP étrille le monde entier pendant près d'une heure, à commencer par les Européens, que ce soit sur l'immigration, l'écologie ou la guerre en Ukraine. Une charge aussi violente que décousue, donc, venue de l'Ouest, au moment où, à l'Est, la menace se fait de plus en plus précise. D'un côté, un Donald TRUMP insultant et imprévisible, qui a opéré hier une volte-face spectaculaire avec Volodymyr ZELENSKY quelques mois après l'avoir humilié ; de l'autre un Vladimir POUTINE inflexible et menaçant, qui joue avec nos nerfs ; et au milieu une Europe qui donne le sentiment d'être prise en étau… Nous allons en débattre ce soir avec nos invités :▶︎ Chloé RIDEL Députée européenne▶︎ Nicolas TENZER Géopolitologue▶︎ Florian LOUIS Historien▶︎ Veronika DORMAN Journaliste▶︎ Frédéric CHARILLON Professeur en sciences politiques
La matinale des étudiants de l’École Publique de Journalisme de Tours, le vendredi de 7h15 à 8h15. Qui dit rentrée scolaire, dit le retour de la matinale des étudiant.es de l’école publique de journalisme de Tours ! Au programme de cette émission vendredi 19 septembre présentée par Angélina Richard : Mathis Maudet au flash info, […] L'article Good Morning Tours du 19 septembre 2025 est apparu en premier sur Radio Campus Tours - 99.5 FM.
Septembre 2025, sixième saison, cinquième anniversaire de Finta ! Bon, je vous l'accorde, il y a de quoi s'emmêler les pinceaux. La seule chose à retenir, c'est que Finta ! revient, et que l'on va avoir très bientôt un bel anniversaire à fêter. Et moi, je suis très heureuse de vous retrouver pour continuer notre grande aventure de commères.Vous êtes de plus en plus nombreux à écouter Finta ! (pour ça, merci) alors j'en déduis que vous m'autorisez à continuer, un peu comme si vous me donniez les clés pour aller finter chez vos voisins, pour pousser des portes insoupçonnées, pour ouvrir mes micros dans tous les coins de l'Aveyron.Chaque jour qui passe et chaque rencontre me confortent dans la promesse de Finta ! : c'est localement, à l'échelle palpable de nos communes, que se cultivent les liens dont on a besoin. En s'écoutant, vraiment, et surtout quand on n'est pas d'accord ; en se regardant dans les yeux.On se retrouve ce samedi 27 septembre 2025 pour le premier épisode de la saison 6, et d'ici là venez papoter, je suis toujours curieuse de vous lire, vous entendre, échanger quelques idées. On se retrouve sur Instagram ? Ou sur fintapodcast.fr ? A très vite !
Bienvenue dans le 113ème épisode de "Chez Kevin Razy". Deux fois par semaine, on se retrouve ici pour parler de ce qui se passe dans la vie comme dans un groupe WhatsApp. On ne s'interdit aucun sujet.Pour soutenir notre podcast :https://fr.tipeee.com/ckr-podcast/Rejoins notre canal Telegram :https://t.me/CKRnews▬▬▬▬▬▬ DANS CET EPISODE ▬▬▬▬▬▬▬Cette semaine, on revient sur :NEWS HMD : Raphaël Enthoven renvoyé pour injure ; Éric Zemmour définitivement condamné pour propos racistes (2019) — et évidemment invité partout pour “débriefer”.CNews vs Service public : Delphine Ernotte assume “chaîne d'opinion d'extrême-droite”, Praud joue la victime ; Aphatie confirme, El Khatmi & Rachel Khan à la rescousse des plateaux.Gaza / Israël : Smotrich parle de “vendre” Gaza (wesh) ; violences policières en manif à Marseille ; traitement médias = porte-voix des syndicats plutôt que factuel.USA : Trump classe “Antifa” en terroristes pendant qu'un étudiant noir est retrouvé pendu au Mississippi — l'histoire qui pue le lynchage, encore.Journalisme 0.0 : interviews bancales face à Bompard et Guetté, Hollande qui fuit le CICE (coût/efficacité), les “experts” porcophobes sur Europe 1, et Aphatie qui met Duhamel en 404.La Cuenta
Après près de 20 ans de domination des médias sociaux appartenant à des géants américains, sommes-nous mûrs pour une révolution à la québécoise? À Entretiens journalistiques, Hugo Prévost reçoit Steve Proulx, l'une des têtes pensantes derrière le projet La Nouvelle Place, une future plateforme conçue comme une nouvelle "place publique".
Les Etats-Unis entre purge et chasse aux sorcières. Bientôt deux semaines après l'assassinat de l'influenceur ultra-conservateur Charly KIRK… Une promesse de vengeance appuyée sur un discours biblique et apocalyptique dont nous allons débattre avec :▶︎ Marie GAYTE-LEBRUN Maître de conférences en civilisation américaine à l'université de Toulon▶︎ Jean-François COLOSIMO Historien, documentariste, essayiste, éditeur, auteur de « Occident, ennemi mondial n°1 » aux éditions Albin Michel (02.04.24)▶︎ Romuald SCIORA Chercheur associé à l'IRIS et directeur de l'Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l'IRIS, auteur de « L'Amérique éclatée : Plongée au coeur d'une nation en déliquescence » aux éditions Armand Colin (15.01.25)▶︎ Asma MHALLA Politologue, enseignante à Science Po, autrice de « Cyberpunk - Le nouveau système totalitaire » aux éditions du Seuil (19.09.25)▶︎ Marc WEITZMANN Journaliste, écrivain, auteur de « La part sauvage» aux éditions Grasset (10.09.25)
L'affaire ne cesse de prendre de l'ampleur. En plein cœur de l'été, un média d'extrême-droite a diffusé un enregistrement volé et tronqué de deux journalistes français du service public semblant cibler Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris. Depuis, les médias très droitiers du groupe Bolloré ne cessent d'accuser le service public de collusion avec la gauche. France Télévisions et Radio France ripostent en dénonçant les méthodes Bolloré. Que révèle cette affaire ? Jusqu'où peut-elle aller ? Comment parvenir à l'apaisement ? Pour en débattre - Benoît Huet, avocat spécialisé en droit des médias, co-auteur avec Julia Cagé du livre L'information est un bien public : Refonder la propriété des médias, réédition en édition Poche - Arnaud Froger, journaliste, responsable du Bureau Investigation de Reporters sans frontières (RSF) - Emilie Zapalski, spécialiste de Communication politique, fondatrice de l'agence Émilie conseils
L'affaire ne cesse de prendre de l'ampleur. En plein cœur de l'été, un média d'extrême-droite a diffusé un enregistrement volé et tronqué de deux journalistes français du service public semblant cibler Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris. Depuis, les médias très droitiers du groupe Bolloré ne cessent d'accuser le service public de collusion avec la gauche. France Télévisions et Radio France ripostent en dénonçant les méthodes Bolloré. Que révèle cette affaire ? Jusqu'où peut-elle aller ? Comment parvenir à l'apaisement ? Pour en débattre - Benoît Huet, avocat spécialisé en droit des médias, co-auteur avec Julia Cagé du livre L'information est un bien public : Refonder la propriété des médias, réédition en édition Poche - Arnaud Froger, journaliste, responsable du Bureau Investigation de Reporters sans frontières (RSF) - Emilie Zapalski, spécialiste de Communication politique, fondatrice de l'agence Émilie conseils
Il voulait en faire un discours pour l'Histoire… L'Histoire qui retiendra que le lundi 22 septembre 2025, la France, par la voix d'Emmanuel MACRON, a donc reconnu officiellement l'Etat de Palestine… Un geste diplomatique très fort, synonyme “d'espoir” pour des millions de Palestiniens, au moment où le “désespoir” frappe encore et toujours la bande de Gaza, qui n'en finit plus de compter ses morts… Un geste fort, donc, mais qui est aussi critiqué de part et d'autre, entre ceux qui pensent qu'il arrive bien tard et ne va pas assez loin et ceux qui pensent qu'il va au contraire trop loin et met en danger l'Etat d'Israël… Nous allons en débattre avec nos invités…▶︎ Dominique EDDÉ Essayiste▶︎ Anwar ABU EISHEH Ex-ministre palestinien▶︎ Yasmina ASRARGUIS Chercheuse ▶︎ Bernard GUETTA Député européen
durée : 00:03:53 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - «L'accès à des informations fiables est la ressource fondamentale qui alimente l'économie du XXIe siècle», estiment une dizaine d'économistes dont les Nobel Joseph Stiglitz et Daron Acemoglu dans une déclaration collective publiée par le Forum sur l'information et la démocratie. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:03:53 - Sous les radars - par : Sébastien LAUGENIE - «L'accès à des informations fiables est la ressource fondamentale qui alimente l'économie du XXIe siècle», estiment une dizaine d'économistes dont les Nobel Joseph Stiglitz et Daron Acemoglu dans une déclaration collective publiée par le Forum sur l'information et la démocratie. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Invité: - Vianney d'Alençon, Président de l'ESJ Chroniqueurs : - Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef du site Boulevard Voltaire - ErikTegner, directeur de la rédaction du média Frontières Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Bien traiter l'environnement dans les médias, c'est le titre d'un livre publié en France à destination des journalistes. Car si les enjeux écologiques prennent davantage de place dans l'actualité qu'il y a quelques années, il reste encore du travail. L'atelier des médias reçoit les deux auteurs de ce manuel pour faire le point et trouver des pistes pour mieux informer sur ces questions qui nous concernent toutes et tous. Béatrice Héraud et Valéry Laramée de Tannenberg, co-auteurs de Bien traiter l'environnement dans les médias, paru en juillet 2025 chez ÉdiSens, dressent un bilan mitigé du traitement de l'urgence écologique par les rédactions. Ce qu'ils qualifient de « défi principal du XXIe siècle » est largement « sous-traité et maltraité par les médias ». Un traitement « extrêmement inégal » et hors sol Pour Béatrice Héraud, journaliste spécialisée sur ces questions depuis quinze ans, le traitement de l'environnement est « extrêmement inégal selon les supports ». Elle observe que lors des débats politiques, en particulier durant les campagnes électorales, il y a « extrêmement peu de questions sur l'environnement ». Lorsque ces sujets sont abordés, c'est presque « quasiment exclusivement sous le prisme de l'énergie ». Valéry Laramée de Tannenberg, qui entre autres casquettes est président de l'Association des journalistes de l'environnement (AJE), note que, malgré une augmentation du nombre de sujets, « on a sacrifié la qualité ». Il insiste sur la nécessité que tous les journalistes se saisissent des enjeux écologiques, au-delà des rubriques spécialisées. Par exemple, il qualifie d' « hors sol » les journalistes économiques qui n'interrogent pas les patrons sur l'impact climatique de leurs activités. La peur d'être considéré comme militant et la complexité scientifique L'un des freins majeurs est le manque de formation. Valéry Laramée de Tannenberg rappelle que l'écologie « c'est de la biologie, c'est de la physique, c'est de la thermodynamique, c'est plein de choses très compliquées », ce qui nécessite de s'y plonger « pleinement et de façon ardue » afin de créer un socle de compétences commun. Béatrice Héraud confirme que la difficulté principale soulevée par les professionnels qu'elle rencontre lors des formations qu'elle dispense, c'est la crainte « d'apparaître comme militant ». Or, comme le rappelle Steven Jambot, le paradoxe est que l'« on se retrouve à être accusé d'être militant alors même que l'on est du côté de la science ». Face à l'écoanxiété – qui touche aussi les journalistes –, Béatrice Héraud suggère que les médias proposent des sujets « plus orientés solution », permettant aux journalistes de « sortir la tête de l'eau ». Valéry Laramée de Tannenberg cite en exemples deux quotidiens britanniques, le Financial Times et le Guardian, qui considèrent le climat comme un sujet transversal, devant « être traité par tout le monde ». Il conclut que la défense de l'environnement est « un projet de société » qui doit être porté par l'ensemble des composantes du débat public, dont les médias.
Elle a donné vie à Joséphine, porté sur papier l'histoire de Cass Elliot avec California Dreamin', adapté Roald Dahl avec Sacrées sorcières, et révélé au grand public les vies d'héroïnes oubliées avec Culottées, récompensé par le prestigieux Prix Eisner et adapté en série animée.Mais derrière ces succès, il y a une histoire plus intime. Dans cet épisode de TOKIO Radio, Pénélope Bagieu raconte ses débuts, son premier cachet, le soutien indéfectible de sa mère, ses routines de création, et sa relation singulière avec son éditeur. Elle parle de ses personnages comme s'ils continuaient à vivre en dehors des planches, partage ses projets, son humour, et son regard sur l'avenir.On parle aussi de la difficulté des femmes à s'imposer dans un monde d'hommes, des progrès accomplis, et des combats encore à mener.Une conversation drôle, sensible et lucide, fidèle à l'esprit de TOKIO.©️Crédit photo Pauline Darley
Au terme de la grande journée de mobilisation à l'appel des syndicats… Pari réussi selon eux alors jusqu'où ira ce bras de fer ? Sommes nous au début d'un automne social et politique explosif ? Nous allons en débattre ce jeudi 18 septembre avec : ▶︎Marylise LÉON Secrétaire générale de la CFDT▶︎ David AMIEL Député Ensemble pour la République de Paris, membre de la commission des Finances de l'Assemblée nationale▶︎ Samuel HAYAT Politologue, chargé de recherche au CNRS▶︎ Stéphanie VILLERS Économiste, conseillère économique de PwC France▶︎ Antoine FOUCHER Président de Quintet Conseil, ancien directeur de cabinet de la ministre du Travail Muriel Pénicaud▶︎ Mathieu SOUQUIÈRE Essayiste
À quelques jours de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France… Cette reconnaissance est-elle purement symbolique ou est-elle la seule manière d'offrir des perspectives d'avenir dans la région ? “Chemin irréversible vers la paix » comme le dit Emmanuel MACRON ou geste aux effets politiques limités ? Nous allons en débattre ce mercredi 17 septembre avec : ▶︎Yasmina ASRARGUIS Chercheuse associée à l'université de Princeton, co-fondatrice de l'Atlantic Middle East Forum▶︎Thomas MAINEULT Agrégé et docteur en histoire, enseignant-chercheur en histoire contemporaine▶︎Ahmad DARI Artiste calligraphe franco-palestinien▶︎Véronique NAHOUM-GRAPPE Anthropologue, ethnologue▶︎Eric DANON Ancien Ambassadeur de France en Israël (2019-2023)
durée : 00:01:51 - Le vrai ou faux - La légende du cinéma américain Robert Redford est morte à 89 ans. Depuis le film "Les Hommes du président", il défendait un journalisme de vérité contre les menaces de notre époque. Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
Quand la fiction vient percuter la réalité… La réalité, c'est Gaza qui brûle et le début aujourd'hui de l'offensive terrestre sur la capitale de l'enclave palestinienne ; la fiction c'est un film qui sort demain et qui dénonce ce que les massacres du 7 octobre ont fait de la société israélienne entre trauma et désir de vengeance… Son réalisateur Nadav LAPID sera l'un de nos invités. Nous allons en débattre ce mardi 16 septembre avec : ▶︎Nadav LAPID Cinéaste, écrivain, réalisateur du film « Oui » (17.09.25)▶︎Alexandra SCHWARTZBROD Journaliste, directrice adjointe de la rédaction de Libération, ancienne correspondante à Jérusalem (2000-2003), autrice de « Éclats » aux éditions Mercure de France (11.04.2024)▶︎Marc KNOBEL Historien et essayiste▶︎Judith COHEN-SOLAL Psychanalyste et psychologue clinicienne, conceptrice de CoExist, une pédagogie contre le racisme et l'antisémitisme en milieu scolaire, co-autrice de « Le Bouquin de l'humour juif » aux éditions Bouquins (02.11.23)▶︎Samuel BLUMENFELD Journaliste au Monde, critique de cinéma
Dans ce premier épisode “mise au point”, Autochtone revient sur une crise déjà évoquée dans la saison 2 : celle du Venezuela, pays marqué par l'une des plus graves catastrophes économiques et migratoires de ces dernières décennies.Cette immersion commence en Colombie, à Palomino, avec Maria Claudia, une femme rencontrée il y a quelques années dans la saison 2. Elle avait tout quitté : son travail, sa famille, sa maison inachevée sur l'île Margarita. Aujourd'hui encore, elle travaille sans relâche, sans pouvoir mettre assez de côté pour retourner au Venezuela et terminer ce projet de vie interrompu.Le Venezuela, c'est désormais un pays vidé d'un quart de sa population. Depuis l'effondrement de son économie, l'hyperinflation, la chute des prix du pétrole et la faillite des entreprises, des millions de Vénézuélien·nes ont pris la route, souvent à pied. Ce sont ces voyages que l'épisode explore aussi : ces trajectoires contraintes, ces kilomètres parcourus dans la chaleur écrasante, ces histoires de frontières et de conditions de survie.Et sur la route, les préjugés s'installent. Lors d'un voyage au nord du Pérou, un chauffeur refuse de m'installer dans sa cabine en pensant que je suis vénézuélienne. Je monte alors à l'arrière du camion, sans sécurité, sur une simple plaque de métal. Ce n'est qu'une fois qu'il comprend que je ne viens pas du Venezuela qu'il me laisse monter devant. Pourquoi, soudain, ma vie aurait-elle plus de valeur ?
Journalisme à Maurice : quand informer devient un danger by TOPFM MAURITIUS
Le bras de fer fiscal… D'un côté, la gauche, qui fait de la taxation des plus hauts revenus une condition pour ne pas faire tomber le prochain gouvernement ; de l'autre les patrons qui mettent aux aussi la pression et menacent de se mobiliser au moindre euro d'impôt supplémentaire…. Symbole de justice indispensable ou au contraire piège mortel pour l'économie ? Nous allons en débattre ce lundi 15 septembre avec : ▶︎François RUFFIN Député Écologiste et Social de la Somme, documentaire « Au Boulot !» (2024)▶︎Paola FABIANI Présidente fondatrice de Wisecom, porte-parole et vice-présidente du MEDEF▶︎Alice DE ROCHECHOUART Créatrice du podcast Phil d'Actu, autrice de « Privilèges. Ce qu'il nous reste à abolir » aux éditions JC Lattès (03.09.25)▶︎Vincent BEAUFILS Journaliste, directeur de la rédaction de Challenges, auteur de « Les patrons sont-ils des monstres ? » aux éditions de l'Observatoire (14.05.25)▶︎Jérôme FOURQUET Directeur du département Opinion à l'IFOP, expert en géographie électorale, auteur de « Métamorphoses françaises État de la France en infographies et en images » aux éditions du Seuil (25.10.24) et « Conversation avec Jérôme Fourquet » aux éditions Autrement (09.04.25)
La juriste française Sophie Lemaître publie Réduire au silence, un livre dans lequel elle décrit « comment le droit est perverti pour bâillonner médias et ONG » dans des régimes autoritaires… mais aussi dans des démocraties comme la France. Sophie Lemaître, docteure en droit, dépeint un phénomène mondial, le lawfare, qui menace gravement la liberté d'expression et l'espace civique. Si ce concept vient du domaine de la guerre, il « se transvase très bien pour tout ce qui est atteinte à la liberté de la presse, à la liberté d'expression et à la liberté d'association », explique-t-elle. Elle qualifie cette pratique d'« arme de dissuasion massive parce que le droit n'est plus à nos côtés, il est utilisé contre nous, contre la liberté d'informer et notre droit d'être informé ». Les cibles sont clairement identifiées : les journalistes et les défenseurs des droits humains. La stratégie est simple : « à partir du moment où vous travaillez sur des sujets qui dérangent des intérêts puissants, qu'ils soient politiques ou privés, on va utiliser le droit pour vous réduire au silence ». Les « poursuites bâillons » ou SLAPP (Strategic lawsuits against public participation) sont emblématiques de cette tactique. Leur objectif premier n'est pas de gagner le procès, mais d'« épuiser financièrement, émotionnellement, personnellement » la cible. Ainsi, dit-elle, « c'est la procédure qui vous étouffe ». La diffamation est la procédure la plus couramment travers le monde. Son danger réside dans le fait que « dans plein de pays, la diffamation est criminalisée. Donc, on peut avoir une une amende, mais on peut également aller en prison. » L'effet est « vraiment dissuasif. (...) Est-ce que vous allez continuer à écrire sur la corruption ou sur les atteintes dans l'environnement ? Vous allez peut-être vous poser deux fois la question avant de publier un article ou une enquête sur le sujet. » Sophoe Lemaître cite l'exemple du groupe français Bolloré qui a déposé « une vingtaine de plaintes en diffamation » dès qu'un article « pouvait déranger ». Les poursuites transfrontalières, où la plainte est déposée « non pas dans le pays dans lequel le journaliste vit mais à l'étranger », amplifient la difficulté : « Vous ne connaissez pas le pays, vous ne maîtrisez peut-être pas la langue. Clairement vous ne maîtrisez pas le système judiciaire. Donc ça va vous obliger à devoir trouver un avocat spécialisé et ça va vous coûter beaucoup plus cher. » Les États ne sont pas en reste. « Ils ont tout un arsenal disponible qu'ils peuvent utiliser contre les médias et les associations. » Les lois sur les « agents de l'étranger » en Russie, en Hongrie ou en Géorgie en sont un exemple typique. Les avocats qui défendent des journalistes deviennent eux aussi parfois des « cibles prioritaires ». Face à ces menaces, Sophie Lemaître souligne l'importance de la riposte et de l'union. Elle mentionne la « directive européenne contre les poursuites bâillons » comme un pas significatif. Pour les citoyens, l'action est cruciale : « une première chose que l'on peut faire, c'est de repartager quand vous voyez des enquêtes de journalistes, repartager leurs enquêtes. [...] alertez, parlez-en autour de vous. » Elle conclut sur le « sentiment d'urgence » qui l'a fait écrire ce livre : « On est à un point de bascule. On peut très facilement aller du côté d'une démocratie illibérale ou une autocratie. » Il est donc « essentiel de se mobiliser, de soutenir les associations, les journalistes, mais aussi les magistrats qui sont ciblés ».
Dans C CE SOIR, le meurtre de l'un des plus fidèles soutiens de Donald TRUMP… Il s'appelait Charlie KIRK, influenceur et podcasteur de 31 ans, tué hier sur un campus américain… Sa mort enflamme l'Amérique trumpiste, qui accuse “la gauche radicale” d'être responsable de sa mort… Alors quelles conclusions tirer de ce drame ? Est-ce une bascule dans la guerre idéologique et culturelle qui déchire les Etats-Unis ? On en débat avec nos invités : ▶︎Ivanne TRIPPENBACH Grand reporter au journal Le Monde▶︎ Thomas SNEGAROFF Historien, journaliste, auteur du livre La Conspiration (ed. Albin Michel, à paraître le 1er octobre)▶︎ Pierre VALENTIN Essayiste, fondateur du média « Transmission », auteur du livre Comprendre la révolution woke (ed. Gallimard, octobre 2023)▶︎ Lumir LAPRAY Activiste▶︎ Laure MANDEVILLE Grand reporter au Figaro, ancienne correspondante à Washington (2009-2016)▶︎ Cole STANGLER Journaliste, contributeur pour The Nation, Jacobine et The Guardian, auteur du livre Le Miroir américain. Enquête sur la radicalisation des droites et l'avenir de la gauche (ed. Des Arènes, mai 2025)
Alors que Vincent Bolloré pourrait racheter le quotidien français Le Parisien, très populaire dans l'Hexagone, cette perspective suscite l'inquiétude des salariés du journal. Sa rédaction a-t-elle les moyens de s'opposer à une telle perspective ? Jeudi 11 septembre, les 474 salariés du Parisien et son édition nationale Aujourd'hui en France ont voté à l'unanimité un texte qui s'oppose au « projet de vente du Parisien au groupe Bolloré » et qui dénonce le mutisme de leur direction. Si ses enfants paraissent ne pas tous être sur la même longueur d'onde, il semble que Bernard Arnault soit lui, en effet, bien décidé à faire affaire avec Vincent Bolloré en lui vendant le quotidien. Les deux hommes se côtoient, s'apprécient, et sont même allés ensemble, il y a un an, au Puy-du-Fou de Philippe de Villiers, selon Le Nouvel Obs. Après s'être opposés sur le contrôle du groupe Lagardère, en 2020, ils sont tombés d'accord. Bolloré a fini par avoir Lagardère, donc Europe 1 et Le Journal du Dimanche, tout en cédant Paris Match à LVMH. C'est à la fin juin, à Saint-Tropez, que les deux milliardaires se sont vus pour discuter du rachat du Parisien. L'affaire permettrait à Bernard Arnault de se retirer d'un quotidien qui ne cesse d'accumuler les pertes : le chiffre de plus de 500 millions d'euros en dix ans est évoqué. Du côté de Vincent Bolloré, la prise de contrôle du Parisien serait un levier d'influence précieux dans son empire médiatique. Un rachat qui suscite l'effroi en interne Mais au sein du journal, un tel rachat suscite l'effroi pour des raisons idéologiques. Vincent Bolloré est, en effet, connu pour mener un combat civilisationnel contre l'islamisation de la société et l'immigration et pour apporter son soutien à des figures d'extrême droite, telles que Jordan Bardella ou Éric Zemmour. Sa méthode consiste toujours à mettre des hommes à lui pour imposer sa ligne éditoriale et à faire partir les journalistes qui ne s'y retrouvent pas. Pendant quelque temps, on a cru qu'il pouvait y avoir des exceptions, comme au sein du groupe Prisma qui édite Capital ou GEO. Mais en définitive, Vincent Bolloré vient d'étendre les pouvoirs de Serge Nedjar, le patron de CNews, en le nommant à la tête des rédactions de l'ensemble du groupe de presse. Au Parisien, on redoute donc cette vente qui serait en complète contradiction avec les valeurs de neutralité de ce journal né de la Résistance. Freiner l'appétit de Vincent Bolloré, une tâche impossible en l'état Reste que les journalistes du quotidien n'ont pas vraiment les moyens de s'opposer à une telle perspective. S'il existe une vieille règle anti-concentration selon laquelle on ne peut pas être à la fois propriétaire d'une chaîne de télévision, d'une radio et d'un quotidien national, il suffira à Vincent Bolloré d'arrêter Aujourd'hui en France pour n'être plus acquéreur que d'un quotidien régional. Faute d'un droit d'agrément demandé par les journalistes, il est donc impossible de freiner l'appétit de Vincent Bolloré dans les médias et leur instrumentalisation idéologique au mépris des rédactions comme des lecteurs. À lire aussiUn « petit livre » pour « sauver l'information de l'emprise des milliardaires »
« Je veux raconter la vie des gens. » C'est avec cette phrase, prononcée à l'âge de 15 ans, que Guénaëlle Théaud a commencé une carrière journalistique aussi riche qu'attachante. Originaire du pays de Brocéliande, Guénaëlle débarque à Brest en 1994 pour un contrat de 4 mois sur Europe 2… et n'en repartira jamais. Séduite par la ville et par une aventure professionnelle qui la mènera bien plus loin qu'elle ne l'imaginait, elle rejoint TF1 après quatre ans sur Europe 1. Pendant plus de deux décennies, elle y réalisera 1 862 reportages, principalement pour le 13h, aux côtés d'un mentor d'exception : Jean-Pierre Pernaut.Dans cet épisode d'Elle en Bretagne, Guénaëlle se confie sur son parcours, ses émotions, et ces petits hasards qui changent une vie. Elle évoque son premier reportage, réalisé presque par accident, le début d'une belle amitié avec Pernaut, et son départ de TF1 en décembre 2020, à deux jours d'intervalle avec son mentor. Aujourd'hui, elle se consacre à la transmission, notamment à travers ses livres « Je cuisine à la brestoise » et « Brestois », et son travail de coaching pour les chefs d'entreprise et les élus.Un échange sincère et inspirant, entre rires, souvenirs et conseils pour les jeunes journalistes.Une conversation sincère, pleine de souvenirs et d'inspiration, à écouter sans modération. Bienvenue, Guénaëlle."Déroulé :Introduction et immersion brestoise Une jeunesse bretonne entre musique et passion Les débuts dans le journalisme La transition vers TF1 et la rencontre avec Jean-Pierre Pernaut Le quotidien d'une correspondante TF1 Reportages marquants et rencontres inoubliables Le départ de TF1 : une décision mûrie »L'écriture et la transmission : une nouvelle aventure Brest, une ville en mouvement Hommage à Jean-Pierre Pernaut Conseils aux jeunes journalistes et message final
Au terme d'une intense journée politique et sociale… avec d'un côté la passation de pouvoir à Matignon entre François BAYROU et Sébastien LECORNU, un fidèle du président ; et de l'autre des blocages et des tensions un peu partout en France… Alors que nous racontent ces deux images qui viennent se percuter ? Comment sortir du blocage, à tous les sens du terme ? On en débat avec nos invités : ▶︎Michaël FŒSSEL Philosophe, auteur de « Une étrange victoire : l'extrême droite contre le politique » aux éditions du Seuil (18.10.24)▶︎Julien JEANNENEY Professeur de droit public à l'Université de Strasbourg, auteur de « Contre la proportionnelle » aux éditions Gallimard, collection Tracts (21.11.24)▶︎Blanche LERIDON Directrice éditoriale de l'Institut Montaigne, chargée d'enseignement à Sciences Po, essayiste▶︎Jean GARRIGUES Historien, président de la Commission internationale d'histoire des assemblées, auteur de « Les Avocats de la République. Ceux qui l'ont construite, ceux qui la défendent » aux éditions Odile Jacob (10.09.25)▶︎Eléonore CAROIT Députée Renaissance de la 2e circonscription des Français établis hors de France
À la veille de la fameuse journée de mobilisation du 10 septembre et de l'appel à “bloquer le pays”... Un mouvement qui rappelle par le mouvement des Gilets Jaunes mais qui s'en éloigne aussi sur certains points… Nous allons essayer avec nos invités d'en prendre la mesure : Où le situer dans l'histoire des mouvements sociaux et des révoltes populaires ? Que nous dit cet appel au blocage de l'état de notre démocratie ? On en débat avec : ▶︎ Nicolas FRAMONT Fondateur et rédacteur en chef de Frustration magazine, militant Bloquons Tout, auteur de « Saint Luigi » aux éditions Les Liens Qui Libèrent (03.09.25)▶︎ Bastien FRANÇOIS Professeur de science politique à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne▶︎ Emmanuelle ANIZON Grand reporter à l'Obs▶︎ Perrine SIMON-NAHUM Historienne, philosophe, directrice de recherches au CNRS et professeure attachée au département de philosophie de l'ENS-Ulm, « Aron critique Sartre » aux éditions Calmann Levy (12.03.25)▶︎ Mathieu LEFÈVRE Député Renaissance du Val-de-Marne
Cet été, Marsactu vous propose d'écouter ou réécouter les épisodes phares du Bocal.Le Bocal, c'est le podcast d'enquêtes de la rédaction de Marsactu, le journal indépendant d'investigation basé à Marseille.Des collab' du RN jusqu'à l'engrenage du narcotrafic, en passant par le vrai business des faux livreurs...Marsactu vous invite dans les coulisses de ses enquêtes.Pour aller plus loin, rendez-vous sur marsactu.fr. Bonne écouteS'abonner à la newsletter du BocalFaire un don à MarsactuS'abonner à MarsactuHabillage sonore : Ici ThomasVisuel : Check Ça !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le retour de C CE SOIR au terme d'une journée politique cruciale… François BAYROU renversé à une large majorité par les députés et nous allons essayer avec nos invités de prendre la mesure de la crise dans laquelle semble s'enfoncer le pays… Tous les regards sont désormais tournés vers Emmanuel MACRON, plus que jamais en première ligne… Alors que peut-il faire ? Comment sortir de l'impasse ? On en débat avec : Rémi LEFEBVRE Professeur de science politique à l'Université de Lille et Sciences Po Lille, auteur de "Leçons d'Introduction à la Science politique - 5e édition" aux éditions Ellipses (02.09.25)Virginie CALMELS Présidente de Croissance Plus, présidente fondatrice de CV Education (école FUTURAE), ancienne vice-présidente déléguée des RépublicainsPierre-Henri TAVOILLOT Philosophe, maître de conférence à l'université Sorbonne-Paris IV, président du Collège de philosophie, auteur de « Voulons-nous encore vivre ensemble ? Les défis de la convivialité » aux éditions Odile Jacob (06.11.2024)Julie SOUMAN Co-fondatrice du Mouvement des Mères Isolées (MMI), participante au mouvement "Bloquons Tout"Maud VERGNOL Co-directrice de la rédaction de l'HumanitéJean-Marc DUMONTET Chef d'entreprise, producteur de spectacles
Tous les matins dans Europe 1 Bonjour, Laurent Tessier revient sur le meilleur de l'émission de Pascal Praud et vous de la veille et vous livre en avant-première les sujets sur lesquels vous pourrez réagir en direct entre 11h et 13h, au 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou sur nos réseaux sociaux. Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d'Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur grandes thématiques développées dans l'émission du jour.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Au rythme où les journalistes sont tués à Gaza par l'armée israélienne, il n'y aura bientôt plus personne pour vous informer. » Ce cri d'alarme mondial, lancé lundi 1er septembre par RSF et Avaaz, a rallié 250 médias de plus de 70 pays. Dans L'atelier des médias, Steven Jambot reçoit Thibaut Bruttin, secrétaire général de RSF, pour mettre des mots sur cette situation critique. Depuis le 7 octobre 2023 et l'invasion de la bande Gaza par l'armée israélienne, 220 journalistes ont été tués dans l'enclave palestinienne, un chiffre que RSF n'avait « jamais recensé » dans un « espace aussi resserré ». Plus grave encore, 56 d'entre eux auraient été « ciblés dans l'exercice de leur fonction », explique Thibaut Bruttin, qui souligne des « pratiques particulièrement criminelles de la part des forces armées israéliennes ». À écouter aussiRami El Meghari, correspondant de RFI: «On ne se sent en sécurité nulle part à Gaza» Des figures emblématiques comme Anas Al Sharif, collaborateur d'Al Jazeera et lauréat du prix Pulitzer, ont été « désigné[es] comme une cible » par l'armée israélienne, avant d'être tué lors d'une frappe qui a également coûté la vie à six autres journalistes. RSF dénonce une « spirale de l'impunité » alimentée par ces actions. Trois demandes urgentes face au « huis clos » Face à cette urgence, RSF a formulé trois demandes clés : L'évacuation d'urgence des journalistes qui souhaitent quitter Gaza –environ 50 personnes avec leurs familles. Une quinzaine d'entre eux sont des collaborateurs de médias français. La fin de l'impunité des crimes commis par Israël contre les reporters. Un accès indépendant pour la presse internationale au territoire palestinien enclavé. Depuis 23 mois, Gaza est un « huis clos » sans journalistes étrangers. L'armée israélienne prétexte une incapacité à les protéger, mais RSF dénonce une volonté délibérée d'empêcher « d'établir la réalité de ce qui se passe », qu'il s'agisse de la famine, de potentiels crimes de guerre, voire d'un « génocide ». Protéger le journalisme indépendant face à la propagande Des campagnes de discrédit sont menées contre les journalistes palestiniens qui se trouvent à Gaza, les accusant parfois d'être soutiens du Hamas. Cependant, Thibaut Bruttin insiste sur une distinction essentielle : « On ne parle pas des reporters […] qui travaillent pour le Hamas », mais de « collaborateurs de médias historiquement établis, réputés pour leur fiabilité comme l'Associated Press, RFI ou The Guardian ». Il est crucial de ne pas « confondre la presse indépendante avec la communication du Hamas ». L'espace du journalisme indépendant, pris « entre deux feux » des propagandes israélienne et du Hamas, est gravement menacé, estime Thibaut Bruttin. Le secrétaire général de RSF voit en cette crise une « érosion de principes qui étaient consensuels il y a dix ans » concernant la protection des journalistes en zone de conflit, notamment ceux inscrits dans la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations unies. RSF exhorte donc l'ONU à « réaffirmer la validité des postulats de cette résolution » lors de la 80e assemblée générale, qui doit s'ouvrir dans quelques jours. Thibaut Bruttin appelle aussi les citoyens à s'informer sur ce conflit pour ne pas « effacer la gravité de ce qui s'y passe » et à soutenir les journalistes palestiniens qui sont « l'honneur de la profession ».
Invités : - Matthieu Valet, eurodéputé et porte-parole du Rassemblement national. - Ophélie Roque, professeure de français et journaliste. - Raphaël Stainville, directeur adjoint de la rédaction du JDD. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Après le Covid, Luca a dit stop à la rédaction d'articles. Pourquoi ? -Tâches répétitives et bureaucratiques -Télétravail à 100%-Et surtout, une clause de cession Une fois sortie de ce secteur, une question survient : où aller ? Que faire ? C'est en lisant des témoignages issus du livre “La révolte des premiers de classe” de Jean-Laurent Cassely, que ça a fait tilt dans la tête de Luca : “Et si moi aussi, je devenais crémier-fromager ?”#Journaliste #Fromager #Reconversion #Changementdevie #TémoignageSoutenez ce podcast http://supporter.acast.com/les-deviations. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La démocratie sénégalaise pourrait-elle perdre l'un de ses piliers, sa presse, libre, qui est pourtant une référence dans toute l'Afrique de l'Ouest ? Les nouvelles préoccupantes sur la santé économique des médias sénégalais se multiplient. Dernière en date : un plan de restructuration dans le groupe Futurs médias de Youssou N'Dour, annoncé par la direction, à la suite de graves difficultés financières. D'où vient cette situation de fragilité ? Que faire ? Ibrahima Lissa Faye est responsable de la Coordination des associations de presse du Sénégal. Il est l'invité de Laurent Correau. RFI : Est-ce qu'il faut s'inquiéter de l'état du quatrième pouvoir, de l'état de la presse, au Sénégal, aujourd'hui ? Ibrahima Lissa Faye : Il y a de quoi s'inquiéter parce qu'il y a des menaces réelles sur la survie de la presse au Sénégal. Depuis plus de 17 mois, les entreprises de presse ont une trésorerie déficitaire parce qu'il y a eu un ensemble de mesures inappropriées prises par l'État qui fragilise la survie des entreprises de presse et qui les met dans une situation extrêmement compliquée. Et aujourd'hui, toutes les entreprises de presse privées vivent avec des arriérés de salaires, des arriérés de location et du matériel vétuste qui n'a pas pu suivre une maintenance correcte. Donc, il y a des risques d'extinction de certains médias. Un journal sénégalais titrait récemment « GFM, Walf et Sud, les géants de la presse sénégalaise s'effondrent ». Est-ce que ça va jusque-là ? Est-ce que vous diriez qu'effectivement ces trois groupes, qui sont des piliers de la démocratie sénégalaise autant que des éléments de son patrimoine intellectuel, sont menacés ? Ils sont bien menacés, que ce soit Sud, Wal Fadjri et GFM, les fleurons médiatiques du Sénégal sont menacés. Parce que si vous prenez par exemple Sud, les employés étaient sur le point d'aller en grève. Et si c'était le cas, c'est clair que le titre allait disparaître. Pour ce qui est de GFM, la direction a annoncé une mesure sociale pendant un licenciement technique de beaucoup de travailleurs, et le syndicat refuse et a sorti un communiqué pour dénoncer cela. Pour Wal Fadjri, ils sont dans les mêmes difficultés que tout le monde. Donc, pour vous dire que la situation est quasi pareille dans toute la presse privée. Qu'est-ce qui provoque ces difficultés financières des médias ? En réalité, c'est à cause du gel des contrats publicitaires venant des entreprises publiques et parapubliques, mais également aussi le blocage depuis 2024 du Fonds d'appui et de développement de la presse, le FADP, mais également aussi la situation économique extrêmement tendue du pays qui fait que, en fait, le privé, sa marge publicitaire, c'est juste autour de 15%/20 %. Et donc, avec 15%/20 %, on ne peut même pas gérer les charges courantes. Qu'est-ce qui peut être fait pour essayer de renverser cette situation ? Moi, je pense qu'en fait, le pouvoir et les acteurs des médias doivent discuter. Mais surtout que le ministre descende de son piédestal pour parler avec les acteurs des véritables problèmes et qu'au plus haut niveau qu'il y ait une volonté aussi de trouver des solutions. Les acteurs proposent, mais au niveau de l'État, on n'a pas de répondant. Nous sommes face à un mur qui est là et qui, malheureusement, ne nous offre aucune opportunité. Il y a tout de même des mesures positives qui ont été prises par les nouveaux pouvoirs publics : l'enregistrement des médias sur une plateforme pour plus de transparence ou l'actualisation de la loi sur la publicité. Oui, ça, ce sont des mesures importantes. Il faut les saluer. Nous ne sommes pas d'accord sur la démarche. Il aurait pu quand même le faire avec les acteurs. Les médias sénégalais sont considérés comme des références pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest. Comment est-ce que vous voyez les conséquences de ce risque d'effondrement de la presse privée sénégalaise pour la démocratie dans la région, de manière plus générale ? Ce que j'ai l'habitude de dire, c'est que si aujourd'hui on néglige les médias sénégalais jusqu'à ce que les fleurons mettent la clé sous le paillasson, il y a des forces obscures – nous sommes dans une région très menacée, avec une insécurité qui est là – qui pourraient en tout cas s'accaparer nos médias ou venir avec une autre offre qui peut ne pas nous arranger. Nous nous battons pour que ces fleurons de la presse sénégalaise demeurent, pour que, en fait, l'identité de la presse sénégalaise continue et perdure. On n'est pas là pour un pouvoir ou pour des lobbys. La presse est là pour l'information, elle est là pour les populations. Et donc, c'est important que cette presse-là garde cette indépendance pour qu'elle puisse servir tout le monde.
Florent Daudens, responsable de la presse chez Hugging Face et enseignant à l'UdeM, explique que l'IA est d'abord utilisée pour améliorer la productivité, mais qu'elle sert de plus en plus à créer de nouveaux produits et expériences. Selon lui, le journalisme, par son agilité et sa curiosité, est bien placé pour s'adapter, notamment en enquête où l'IA permet d'exploiter d'immenses volumes de données. Florent Daudens estime que les journalistes doivent apprendre à « parler à la machine » et à coder avec l'IA, tout en gardant deux atouts essentiels : le jugement éditorial et la curiosité.
Journaliste et écrivain, Giuliano da Empoli est un des esprits les plus brillants du moment. L'auteur des Ingénieurs du chaos ou du roman Le mage du Kremlin est l'invité de ce numéro d'Idées pour parler des « prédateurs qui sont au pouvoir aujourd'hui sur tous les continents ». (Rediffusion) Ancien adjoint au maire en charge de la culture à Florence, conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi, il a publié son premier livre en 1996, Un grande futuro dietro di noi à propos des difficultés rencontrées par les jeunes Italiens. En tant qu'auteur et commentateur politique, il intervient régulièrement dans des émissions télévisées et radiophoniques en Italie et en France. Il publie aujourd'hui L'heure des prédateurs chez Gallimard. « Aujourd'hui, l'heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d'une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l'épée. Ce petit livre est le récit de cette conquête, écrit du point de vue d'un scribe aztèque et à sa manière, par images, plutôt que par concepts, dans le but de saisir le souffle d'un monde, au moment où il sombre dans l'abîme, et l'emprise glacée d'un autre, qui prend sa place. », écrit-il dans ce récit. Au micro de Pierre-Edouard Deldique, Giuliano da Empoli nous fait voyager de New York à Riyad, de l'ONU au Ritz-Carlton de MBS, « là où le pouvoir s'acquiert par des actions irréfléchies et tapageuses, où des autocrates décomplexés sont à l'affût du maximum de chaos, où les seigneurs de la tech semblent déjà habiter un autre monde, où l'IA s'avère incontrôlable ». L'auteur qui a une parfaite connaissance du milieu politique regarde sans ciller : « L'union de la rage et des algorithmes ». Il préconise de « réinventer une propagande adaptée à l'ère des selfies et des réseaux sociaux » car « le moment que nous vivons est machiavélien ». Idées, le magazine qui interroge ceux qui pensent le monde. Programmation musicale : Edouard Ferlet – Herd instinct
Journaliste et écrivain, Giuliano da Empoli est un des esprits les plus brillants du moment. L'auteur des Ingénieurs du chaos ou du roman Le mage du Kremlin est l'invité de ce numéro d'Idées pour parler des « prédateurs qui sont au pouvoir aujourd'hui sur tous les continents ». (Rediffusion) Ancien adjoint au maire en charge de la culture à Florence, conseiller politique du président du Conseil italien Matteo Renzi, il a publié son premier livre en 1996, Un grande futuro dietro di noi à propos des difficultés rencontrées par les jeunes Italiens. En tant qu'auteur et commentateur politique, il intervient régulièrement dans des émissions télévisées et radiophoniques en Italie et en France. Il publie aujourd'hui L'heure des prédateurs chez Gallimard. « Aujourd'hui, l'heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d'une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l'épée. Ce petit livre est le récit de cette conquête, écrit du point de vue d'un scribe aztèque et à sa manière, par images, plutôt que par concepts, dans le but de saisir le souffle d'un monde, au moment où il sombre dans l'abîme, et l'emprise glacée d'un autre, qui prend sa place. », écrit-il dans ce récit. Au micro de Pierre-Edouard Deldique, Giuliano da Empoli nous fait voyager de New York à Riyad, de l'ONU au Ritz-Carlton de MBS, « là où le pouvoir s'acquiert par des actions irréfléchies et tapageuses, où des autocrates décomplexés sont à l'affût du maximum de chaos, où les seigneurs de la tech semblent déjà habiter un autre monde, où l'IA s'avère incontrôlable ». L'auteur qui a une parfaite connaissance du milieu politique regarde sans ciller : « L'union de la rage et des algorithmes ». Il préconise de « réinventer une propagande adaptée à l'ère des selfies et des réseaux sociaux » car « le moment que nous vivons est machiavélien ». Idées, le magazine qui interroge ceux qui pensent le monde. Programmation musicale : Edouard Ferlet – Herd instinct
Pour ce dernier numéro avant une interruption estivale, L'atelier des médias accueille la journaliste Matilde Meslin, qui est spécialisée dans l'écoute et la critique de podcasts. Avec Steven Jambot, elle a sélectionné des podcasts originaux en français sortis ces derniers mois. Certains sont indépendants, d'autres produits par des studios (comme Louie Media), ou par des médias plus établis, comme Arte Radio et la Radio Télévision Suisse (RTS). • Kashalal (Arte Radio), un documentaire de Mehdi Ahoudig et Thomas Pendzel. Réalisation Samuel Hirsch. • Zoom info (RTS), la série sur le Tibet produite par Michael Peuker, diffusée initialement dans l'émission Tout un monde • Passages : Une dernière chance de fuir (Louie Media), par Jeanne-Marie Desnos ; Louise Hemmerlé à la production. Réalisation Théo Boulenger. • Chefs, par David Ordono. • Adapte-moi si tu peux par Victoire Bocquillon, Pascale Charpenet, Marianne Hugo et Jeanne Liénard. • Systémique, par Roman Facerias-Lacoste. Production : Orson Production & La fabrique des parallèles. • Archives du crime (INA) sur Simone Weber, par Véronique Chalmet. • Amour jungle, L'été de Ben Mazué
Un journaliste incarcéré au Bénin avec l'aide de la Côte d'Ivoire, des éditorialistes ciblés au Sénégal… Ces trois pays ont une longue tradition de respect de la liberté d'expression, mais la situation des journalistes se dégrade depuis des semaines au Sénégal et en Côte d'Ivoire. Au Bénin, cela fait maintenant plusieurs années que journalistes et médias sont régulièrement pris pour cible. Quelle est précisément la situation dans ces pays ? Comment en est-on arrivé là ? Sadibou Marong, le directeur du bureau Afrique de Reporters sans frontières répond à Pierre Firtion. RFI : L'histoire a défrayé la chronique. Hugues Comlan Sossoukpè est incarcéré depuis huit jours à Ouidah au Bénin. Ce journaliste critique du régime béninois vivait depuis 2019 au Togo avec le statut de réfugié politique. Mais le 13 juillet, il a été extradé par la Côte d'Ivoire alors qu'il participait à un forum à Abidjan. Les autorités ivoiriennes l'ont-elles piégé selon vous ? Sadibou Marong : Nous pouvons valablement parler de piège comme nous pouvons aussi parler d'une mission professionnelle de journaliste qui s'est finalement transformée en traquenard. Le journaliste béninois, Hugues Comlan Sossoukpè, qui est journaliste réfugié au Togo depuis quelques années et qui est aussi le directeur du média béninois d'investigation Olofofo, a officiellement été invité par le ministère ivoirien de la Transition numérique pour couvrir un événement sur l'innovation digitale. Il a été considéré comme un journaliste, et là, je cite les propos du ministère, « un journaliste reconnu de la sous-région dans ce domaine ». Comment expliquer un tel acte de la part des autorités ivoiriennes ? C'est compliqué, car c'est inédit. On pourrait même considérer qu'un tel acte pourrait étonner pratiquement tous les défenseurs de la liberté de la presse d'une manière générale. Surtout par exemple quand on sait que la Côte d'Ivoire, ces dernières années, était assez bien classée au classement mondial de la liberté de la presse avec des bonds assez intéressants. Il n'y a qu'en 2025 que le pays a assez reculé. Mais il est aussi clair que cette liberté de la presse en Côte d'Ivoire était encore étroitement liée au contexte politique. Il y a aussi l'influence de certains partis, des responsables politiques dans les médias qui devenaient très grands. Dans tous les cas, c'était quand même un environnement assez intéressant. Disons que les médias évoluaient en Côte d'Ivoire jusqu'à ce que l'on se rende compte effectivement qu'il y a eu un peu ce traquenard-là. Et on ne peut pas dire que les autorités n'ont pas été complices. On peut fondamentalement dire que les autorités ivoiriennes étaient au courant, avaient certainement dû être consultées et avaient donc donné leur accord et leur aval pour pouvoir livrer ce journaliste-là. Cela est extraordinairement grave d'autant plus que c'est un journaliste réfugié. On comprend aussi que c'est le début, peut-être, d'un durcissement de la situation. La Côte d'Ivoire va vers une élection présidentielle en octobre prochain et on a vu récemment des menaces contre des correspondants de la presse internationale de la part de certains partisans politiques. À lire aussiBénin: le journaliste Comlan Sossoukpè mis en examen et placé sous mandat de dépôt Cette dérive, elle est en revanche beaucoup plus visible au Bénin, où la presse est ciblée depuis plusieurs années... Le régime du président Patrice Talon à son arrivée était jugé relativement stable. Mais ces dernières années quand même, c'est un régime qui est nettement imprévisible par rapport à la liberté de la presse. Actuellement, dans le contexte actuel, on voit que les voix indépendantes et les journalistes critiques, même modérés, sont perçus avec une attention assez croissante. Le cas de Hugues Sossoukpè est là. Je pense que les autorités béninoises l'attendaient. Ils faisaient tout pour essayer de l'avoir. Mais auparavant, on a vu aussi une vague de suspension de médias et d'instrumentalisation des régulateurs. Le régulateur des médias, la HAAC, a pris des décisions qui sont pour nous très disproportionnées avec une vague de suspension des médias. Il y a eu des vagues de répression. Et comme on va vers une élection également dans ce pays-là, on voit les dispositions de surveillance qui s'intensifient. Le climat se charge lentement mais sûrement au Bénin. Le Bénin, la Côte d'Ivoire, on parle là de pays où la liberté d'expression a longtemps été respectée. C'est le cas aussi au Sénégal. La situation des journalistes s'était améliorée, on va dire entre 2024 et 2025, mais là, depuis quelques semaines, on dénombre à nouveau des attaques contre la presse. Au Sénégal, bien que le pays ait fait un bond de 20 places lors du dernier classement mondial de la liberté de la presse, nous avons commencé à observer beaucoup de faits nouveaux ces derniers mois. Il y a la question des détentions de commentateurs et de chroniqueurs dans les médias. Par exemple, il y a le journaliste Bachir Fofana et les commentateurs Badara Gadiaga, Abdou Nguer qui utilisent les médias pour jouir de leur liberté d'expression au Sénégal. Et tout cela, ce sont des choses qui reviennent. Et l'impression qu'on a, c'est plus qu'une sorte de contrôle du narratif, disons, des voix discordantes. Et ces voix discordantes, de notre point de vue, doivent pouvoir être acceptées dans un État démocratique. Maintenant, ce qui est le plus important pour nous, c'est l'appel que nous avons lancé aux autorités qui ont commencé à s'atteler à faire des concertations. Mais aussi à réconcilier les résultats des assises nationales dans la presse, des concertations, disons, du secteur de la communication. Il faut réconcilier tout cela. Et également aussi s'atteler à renforcer les capacités des organes de régulation des médias. À lire aussiSadibou Marong (RSF): «Les journalistes des radios communautaires paient un lourd tribut dans la région du Sahel» À lire aussiSadibou Marong: «La situation des journalistes en Afrique subsaharienne ne s'est pas améliorée»
Éric Scherer a longtemps eu des positions de vigie de l'écosystème médiatique et de ses évolutions. Il a notamment été directeur de la stratégie à l'Agence France-Presse (AFP) puis directeur du MédiaLab, chargé de l'innovation et de la prospective à France Télévisions. Il prend sa retraite et a accepté de revenir, au micro de L'atelier des médias, sur les révolutions des médias à l'ère numérique... et aux temps nouveaux de l'intelligence artificielle. Au début de cet entretien de plus d'une heure, Éric Scherer exprime son attachement à la profession de journaliste. « Je suis très très fier d'avoir cette carte de presse et de l'avoir eue sans discontinuité depuis depuis 40 ans, depuis juin 1985, quand je suis entré stagiaire à l'Agence France-Presse. » Puis il reprend la célèbre formule de Jacques Chirac : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Pour lui, ce fut un « sentiment assez pénible » de voir ses collègues et supérieurs ne pas vouloir anticiper les bouleversements du secteur des médias. Il décrit la situation actuelle avec le développement rapide de l'intelligence artificielle qui bouleverse tout. « Le numérique était finalement peu de choses à côté de ce qui est en train de se passer », assure-t-il. Éric a été le témoin privilégié de tournants majeurs, de l'échec du Japon à saisir la vague dématérialisée – malgré son avance électronique – ou encore l'explosion du web 2.0 aux États-Unis au milieu des années 2000. En France, Éric Scherer a lancé en 2007 le blog AFP Media Watch sur lequel il alertait les patrons de presse de la révolution en cours. Ils « disaient une chose : "Ça tiendra bien jusqu'à ma retraite." Je trouvais ça fondamentalement criminel, égoïste », se souvient-il. Il rapporte aussi l'arrogance d'un dirigeant de Google venu dire aux patrons de journaux français : « Vos contenus ne valent rien. Ils ne valent rien et ce sont des atomes dans un univers. Donc ne demandez pas d'argent. » Pour Éric Scherer, le journaliste est « extraordinaire[ment] conservateur », souvent trop la tête dans le guidon pour s'intéresser à l'économie de son secteur. Il illustre ce déni en donnant l'exemple de l'échec de la télévision à comprendre la transition vers le streaming. Il se désole que les réseaux sociaux, initialement perçus comme une « démocratisation » des outils de production, soient devenus des « déversoires de haine, des déversoires de complotisme, des déversoires de fake news, sans contrôle ». Aujourd'hui, l'heure est à l'intelligence artificielle. « Le numérique était une blague à côté de ce qui est en train d'arriver », avertit Éric Scherer. Face au « pillage » des contenus par les entreprises d'IA – souvent sans compensation –, l'UER (Union européenne de radio-télévision, ou EBU), dont il a présidé le comité News, a formulé cinq grandes demandes aux plateformes : la permission (demander l'accord pour utiliser les contenus), la compensation (rémunération), l'intégrité (protection de la source et de la marque), le pluralisme (diversité des informations traitées) et l'aide à la lutte contre la désinformation. Il reste optimiste sur le rôle des journalistes, même si les défis sont immenses. « Pour le coup, je suis assez convaincu que l'IA ne va pas remplacer les journalistes. En revanche, un journaliste qui sait utiliser l'IA, qui en est familier, va remplacer un journaliste qui ne le sait pas et celui qui ne veut pas s'y mettre est cuit, à mon sens. » Fraîchement retraité, Éric Scherer poursuit une vie d'« explorateur », souhaitant voyager – à Taïwan, notamment – et mettre derrière lui la veille effrénée du secteur des médias.
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durée : 00:05:42 - La Revue de presse internationale - Les titres de cette revue de presse : les journalistes étrangers ne peuvent toujours pas entrer dans Gaza sans surveillance; Forbidden Stories poursuit l'enquête d'un journaliste assassiné au Paraguay; la suspension des aides américaines fragilise le journalisme indépendant.