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Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur l'état de la milice de Wagner un an après la mort du chef Prigojine et l'épidémie de mpox en RDC. Sahel : l'Ukraine, accusée de « soutenir le terrorisme »Les pays de l'AES, Burkina Faso, Mali et Niger, ont appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à « prendre des mesures » contre l'Ukraine qu'ils accusent de « terrorisme » dans la région du Sahel. Pourquoi de telles accusations ? Avec ces tensions, le conflit russo-ukrainien peut-il déborder en Afrique ?Avec Kaourou Magassa, journaliste au service Afrique de RFI.Russie : que devient Wagner, un an après la mort du chef Prigojine ?Un an après la mort d'Evgueni Prigojine dans le crash de son avion, que sont devenus les mercenaires du groupe Wagner qui étaient déployés sur le front en Ukraine ? Y a-t-il eu des changements dans les activités de la milice en Afrique ?Avec Denis Strelkov, journaliste au service en langue russe de RFI.Mpox : la RDC, épicentre de l'épidémieL'épidémie de Mpox continue de progresser en Afrique, surtout en République démocratique du Congo où les premières doses de vaccins venant des ÉEtats-Unis et du Japon sont attendues dans les prochains jours. Pourquoi le pays est-il particulièrement touché par ce virus ? Comment les autorités vont-elles organiser la vaccination de millions de personnes ?Avec Pascal Mulegwa, correspondant de RFI à Kinshasa.
Il y a un an, le groupe de mercenaires russes Wagner entrait en rébellion contre le Kremlin. Une aventure militaire menée par Evgueni Prigojine après des mois de tensions entre son groupe et les autorités militaires russes sur la conduite des opérations en Ukraine. Le coup de force avait pris fin au bout de quelques jours et deux mois plus tard, Evgueni Prigojine disparaissait dans le crash de son avion. Mais que reste-t-il aujourd'hui du groupe Wagner qui avait incarné les ambitions russes, notamment en Afrique ? [Rediffusion du 30 juin 2024] Le 23 août 2023, le groupe Wagner est décapité. Dans les débris de l'appareil d'affaire qui s'est écrasé peu après son décollage dans la région de Moscou, outre la dépouille d'Evgueni Prigojine, sont retrouvés les corps de Dimitri Outkine, son bras droit et de Valeri Chekakov chef de la logistique du groupe. L'empire Prigojine, qui disposait d'environ 50 000 mercenaires en Ukraine n'est plus. Sur le front ukrainien les mercenaires passent sous la coupe de la RosGardia, la garde prétorienne de Vladimir Poutine. En Afrique les mercenaires intègrent une nouvelle firme : Africa corps, chapeautée par la GRU, le renseignement militaire russe, mais sur le continent, les ex-Wagner historiques sont encore bien présents dit Lou Osborn, analyste d'All Eyes on Wagner groupe de recherche en sources ouvertes: « Oui, il en reste plein. En fait, c'est ça qui est très intéressant. Le seul endroit où il y a une espèce de concentration de Wagners historiques, c'est plutôt en Centrafrique. Aujourd'hui, on a quelqu'un comme Dmitri Sytyi qui est encore en charge des activités du Wagner historique en Centrafrique. Et puis après on voit les anciens commandants qui réapparaissent alors soit dans Afrikakorps, soit dans d'autres organisations paramilitaires comme Redut par exemple ». À lire aussiLou Osborn: «Certains pays sortent un peu de la lune de miel du groupe paramilitaire Wagner»Le renseignement militaire russe, la GRU a la main sur les opérations en Afrique, mais contrairement à Wagner, organisation verticale, la GRU privilégie cette fois, les intermédiaires. « Au Burkina Faso, on a été capable d'identifier une unité qui s'appelle l'unité des Ours », Lou Osborne, « À la base c'est un groupe de combattants volontaires qui s'est créé en Crimée et qui, dans le cadre de la réorganisation qui avait lieu au moment de la mutinerie de Prigojine, a signé un contrat avec le ministère de la Défense. Et ce contrat est en réalité signé avec la GRU. Les services de renseignements russes semblent passer par des organisations qui ont une existence intermédiaire, de manière à organiser l'ensemble de ces unités et à les dispatcher à droite à gauche. » Wagner une marque toujours très populaire en RussieWagner était également très présent dans les médias et l'influence numérique. En Afrique, les opérations d'influences étaient organisées par les Bureaux d'information et de communication de Wagner, les bureaux BIC et là encore, depuis un an, il y a eu du mouvement pointe Lou Osborne « Au moment de la mutinerie, toute la partie plutôt médias traditionnelle, puisque Prigogine, était à la tête d'un espèce de consortium de médias, le plus connu était Ria Fan, tout cela a a été fermé. Sur la partie plutôt ferme à Trolls, opérations d'influence, elles ont continué après une petite pause. Et puis, ça a repris et on a vu, à partir d'octobre 2023, la création d'une nouvelle structure qui s'appelle African Initiative, et qui aujourd'hui est vraiment le moteur de l'influence en Afrique. Donc ces bureaux, ils existent encore. Maintenant, qui est en charge de ces bureaux ? Ça, c'est la grosse question. »Reste que la marque Wagner n'a pas totalement disparu. En Russie elle sert même encore de produit d'appel, pour enrôler des mercenaires qui servent ensuite exclusivement le pouvoir russe, le Kremlin ne veut surtout plus voir émerger des aventuriers à l'instar d'Evgueni Prigojine.À lire aussiWagner: la fabrique du mensonge
Il y a un an le groupe de mercenaires russes Wagner entrait en rébellion contre le Kremlin. Une aventure militaire menée par Evgueni Prigojine après des mois de tensions entre son groupe et les autorités militaires russes sur la conduite des opérations en Ukraine. Le coup de force avait pris fin au bout de quelques jours et deux mois plus tard, Evgueni Prigojine disparaissait dans le crash de son avion. Mais que reste-t-il aujourd'hui du groupe Wagner qui avait incarné les ambitions russes notamment en Afrique ? Le 23 août 2023, le groupe Wagner est décapité. Dans les débris de l'appareil d'affaire qui s'est écrasé peu après son décollage dans la région de Moscou, outre la dépouille d'Evgueni Prigojine, sont retrouvés les corps de Dimitri Outkine, son bras droit et de Valeri Chekakov chef de la logistique du groupe. L'empire Prigojine, qui disposait d'environ 50 000 mercenaires en Ukraine n'est plus. Sur le front ukrainien les mercenaires passent sous la coupe de la RosGardia, la garde prétorienne de Vladimir Poutine. En Afrique les mercenaires intègrent une nouvelle firme : Africa corps, chapeautée par la GRU, le renseignement militaire russe, mais sur le continent, les ex-Wagner historiques sont encore bien présents dit Lou Osborn, analyste d'All Eyes on Wagner groupe de recherche en sources ouvertes: « Oui, il en reste plein. En fait, c'est ça qui est très intéressant. Le seul endroit où il y a une espèce de concentration de Wagners historiques, c'est plutôt en Centrafrique. Aujourd'hui, on a quelqu'un comme Dmitri Sytyi qui est encore en charge des activités du Wagner historique en Centrafrique. Et puis après on voit les anciens commandants qui réapparaissent alors soit dans Afrikakorps, soit dans d'autres organisations paramilitaires comme Redut par exemple ». Le renseignement militaire russe, la GRU a la main sur les opérations en Afrique, mais contrairement à Wagner, organisation verticale, la GRU privilégie cette fois, les intermédiaires. « Au Burkina Faso, on a été capable d'identifier une unité qui s'appelle l'unité des Ours », Lou Osborne, « À la base c'est un groupe de combattants volontaires qui s'est créé en Crimée et qui, dans le cadre de la réorganisation qui avait lieu au moment de la mutinerie de Prigojine, a signé un contrat avec le ministère de la Défense. Et ce contrat est en réalité signé avec la GRU. Les services de renseignements russes semblent passer par des organisations qui ont une existence intermédiaire, de manière à organiser l'ensemble de ces unités et à les dispatcher à droite à gauche. » Wagner une marque toujours très populaire en RussieWagner était également très présent dans les médias et l'influence numérique. En Afrique, les opérations d'influences étaient organisées par les Bureaux d'information et de communication de Wagner, les bureaux BIC et là encore, depuis un an, il y a eu du mouvement pointe Lou Osborne « Au moment de la mutinerie, toute la partie plutôt médias traditionnelle, puisque Prigogine, était à la tête d'un espèce de consortium de médias, le plus connu était Ria Fan, tout cela a a été fermé. Sur la partie plutôt ferme à Trolls, opérations d'influence, elles ont continué après une petite pause. Et puis, ça a repris et on a vu, à partir d'octobre 2023, la création d'une nouvelle structure qui s'appelle African Initiative, et qui aujourd'hui est vraiment le moteur de l'influence en Afrique. Donc ces bureaux, ils existent encore. Maintenant, qui est en charge de ces bureaux ? Ça, c'est la grosse question. »Reste que la marque Wagner n'a pas totalement disparu. En Russie elle sert même encore de produit d'appel, pour enrôler des mercenaires qui servent ensuite exclusivement le pouvoir russe, le Kremlin ne veut surtout plus voir émerger des aventuriers à l'instar d'Evgueni Prigojine.
Une file de chars et de véhicules militaires, dans les rues de Rostov-sur-le-Don, en Russie. En pleine guerre en Ukraine, la scène avait surpris le monde entier, le Kremlin en premier. C'était il y a un an, la rébellion de Wagner, ce groupe paramilitaire russe, déployé aux côtés des troupes du Kremlin en Ukraine. Une rébellion rapidement étouffée et son chef, Evguéni Prigojine, meurt de manière suspecte, deux mois plus tard, dans un crash d'avion. Aujourd'hui, que reste-t-il de Wagner, a-t-il toujours de l'influence en Europe ? Comment, sans son chef, ce groupe poursuit-il ses manœuvres en Afrique ? Entretien avec Lou Osborn, chercheuse, membre de l'organisation All Eyes On Wagner et co-autrice du livre Wagner, enquête au cœur du système Prigojine (éditions du Faubourg).
Nos invités sont nos confrères Benjamin Roger et Mathieu Olivier. Les journalistes de Jeune Afrique sont spécialistes du continent et viennent de publier aux éditions Les Arènes : Wagner, l'histoire secrète des mercenaires de Poutine. Une plongée en investigation sur les ramifications africaines d'un système de mercenaires de mieux en mieux établis sur le continent. RFI : On vous reçoit aujourd'hui pour parler d'une bande dessinée que vous venez de faire paraître avec votre camarade de dessin, qui s'appelle Thierry Chavant. Le titre, c'est Wagner, l'histoire secrète des mercenaires de Poutine. C'est ce dont on va parler, bien sûr. Mais tout d'abord, expliquez-nous pourquoi vous avez choisi le support de la bande dessinée, c'était pour rendre les choses plus pédagogiques, plus accessibles ?Mathieu Olivier : Oui, il y a un intérêt à toucher un public qui est plus grand sur des affaires africaines, qui n'attirent pas forcément beaucoup le regard à la base. Donc, nous, étant journalistes à Jeune Afrique, on a l'habitude de s'adresser à des spécialistes. Là, c'était l'occasion de parler de la Centrafrique, du Cameroun, du Mali à un public beaucoup plus large. Et puis, nous, on est des lecteurs de bande dessinée et de bande dessinée d'investigation. Donc ça, ça nous a paru assez vite, très logique. Donc, le groupe Wagner a une histoire pas si secrète que ça, puisque vous en parlez régulièrement dans les pages de Jeune Afrique, bien sûr. Et vous établissez une chronologie de l'évolution du groupe, d'abord, évidemment, en Ukraine et en Europe, mais surtout très rapidement en Afrique. La première expérience en Afrique, c'était où ? M.O. : La première grosse expérience, c'est au Soudan et surtout en Centrafrique, ensuite. C'est pour ça qu'on a appelé ça, nous, le laboratoire centrafricain. On s'est rendu compte que Wagner testait finalement tout son système, c'est-à-dire son offre de sécurité au président Touadéra, c'est son système d'entreprise dans le bois, dans l'or… Enfin, voilà, c'est devenu très tentaculaire, donc en fait, ce système mafieux qu'on a voulu raconter tout au long de la BD, il s'est mis en place en Centrafrique et ensuite, il est venu s'exporter au Mali. Voilà, on a vraiment voulu montrer cette première expérience centrafricaine qui, en plus, vient dans un contexte de sentiments anti-français où on a vu le recul de la diplomatie française, des intérêts des entreprises françaises. Ce jeu de propagande entre Moscou et Paris, c'est tout ça que raconte finalement Wagner et Evgueni Prigojine en Afrique, quoi. Ce qui est assez marquant d'ailleurs, dans la bande dessinée, puisque vous en parlez, c'est la sorte de candeur ou d'innocence du ministère des Affaires étrangères français quand il voit arriver Wagner en Centrafrique et puis ensuite au Mali. Les ambassadeurs, les relais français en Afrique émettent des alertes et finalement, on prend ça un peu par-dessous la jambe ? Benjamin Roger : C'est aussi un peu ce qu'on raconte dans ce livre et dans cette BD. C'est d'abord le succès assez fulgurant finalement, en quelques années, des Russes à travers Wagner en Afrique. Et en creux, c'est aussi évidemment l'échec des autorités françaises depuis plusieurs années qui n'ont pas vu ou qui n'ont pas voulu voir et qui, petit à petit, des signaux s'amoncelaient de la Centrafrique jusqu'au Mali. Et aujourd'hui, il y a le Burkina Faso, maintenant, il y a le Niger. Tout au long de ces années, il y a eu plusieurs signaux. Alors les Français ont fini par voir, par comprendre, mais toujours avec un train de retard. Sur le modèle économique, puisque Wagner en Afrique est un business model, il y a la façon de se rémunérer. Donc, c'est de l'or bien sûr, on en a parlé, du café, de la brasserie, tout un tas d'activités en Afrique. Ce qu'on sait moins, c'est qu'une fois que ces ressources sont exploitées, elles transitent par Douala ou par Dubaï. Ça, c'est quelque chose dont on parle un petit peu moins.BR : Wagner, est évidemment connu comme un groupe de mercenaires, mais en fait, c'est bien plus que ça. C'est une énorme nébuleuse de différentes sociétés, dans différents domaines, et notamment des sociétés écrans. Il y a un modèle de prédation, clairement, où on va aller se servir directement sur la bête, entre guillemets. Par exemple dans les mines en Centrafrique, c'est ce qu'ils essayent de faire au Mali en ce moment, ils sont là avec l'orpaillage artisanal. Au Soudan, pareil, c'était dans des mines. On voit les différents secteurs et business dans lesquels ils sont, après ce qui est très difficile : c'est à chiffrer. Concrètement, combien de kilos de tonnes d'or ont-ils réussi à sortir en 2023 de Centrafrique, du Mali, et qu'est-ce que ça représente concrètement en argent ? Alors, il y a eu deux, trois études, des rapports faits par des organismes internationaux, des ONG, mais ce sont des estimations, c'est très difficile à chiffrer, mais on parle là de plusieurs dizaines, voire centaines de millions de dollars. Prigojine est décédé. Wagner s'appelle désormais Africa Corps. Est-ce que cela veut dire que vous préparez un deuxième volume de votre BD ? MO : Il pourrait y en avoir un. Effectivement, c'est ça qui est assez extraordinaire, c'est-à-dire que Wagner n'a pas disparu. Les hommes de Wagner et les hommes qui étaient les hommes de Prigojine sont pour la plupart toujours en poste avec une tutelle plus importante du renseignement militaire russe. Donc, c'est une reprise en main depuis la mort de Prigojine, de la part du Kremlin et du ministère de la Défense russe. Mais les activités demeurent, que ce soit en Centrafrique, on voit que, malgré quelques tentatives du côté des Américains de venir gêner les activités Russes à Bangui, les héritiers de Wagner sont toujours omniprésents autour de Faustin-Archange Touadéra. Au Mali, on voit qu'ils sont toujours omniprésents autour d'Assimi Goita. Leur influence est de plus en plus importante au Burkina Faso. C'est ce qu'on voulait aussi raconter, en fait. En racontant Wagner, on racontait pourquoi Wagner allait survivre à Evgueni Prigojine, c'est-à-dire Evgueni Prigojine meurt, l'intérêt Wagner demeure.À lire aussiQuel avenir pour le groupe Wagner en Afrique après la mort d'Evgueni Prigojine?
durée : 00:58:27 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - De la mort de Navalny à celle de Prigojine, depuis deux ans, le Kremlin semble faire le ménage dans le paysage politique russe. Entre coercition et résignation, comment la société russe compose-t-elle avec un appareil d'Etat toujours plus répressif ? - invités : Anna Colin Lebedev Maîtresse de conférences à Paris Nanterre, spécialiste de l'Ukraine et de la Russie post-soviétique; Benoît Vitkine Journaliste; Ksenia Bolchakova Journaliste, lauréate du Prix Albert-Londres 2022 catégorie "audiovisuel" avec sa co-autrice Alexandra Jousset
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la prise en compte de la question palestinienne dans l'accord entre l'Arabie Saoudite et Israël, le scandale de corruption qui secoue le FC Barcelone et l'intégration des ex-miliciens de Wagner au sein de la garde nationale russe. RDC : l'opposant Fayulu ne boycottera finalement pas l'électionAprès avoir brandi la menace de boycotter la présidentielle du 20 décembre, l'opposant Martin Fayulu a surpris en annonçant sa candidature. Comment expliquer cette volte-face ? Quelles peuvent être les conséquences de cette candidature pour l'opposition ? Avec Patient Ligodi, correspondant de RFI à Kinshasa. Arabie saoudite-Israël : la question palestinienne Une délégation saoudienne s'est rendue en Cisjordanie dans le cadre d'un accord entre Saoudiens et Israéliens. Le royaume cherche-t-il l'approbation des Palestiniens à cette nouvelle alliance ? Pourquoi ces deux pays aux intérêts antagonistes cherchent-ils à se rapprocher ? Avec Sami Boukhelifa, correspondant permanent de RFI à Jérusalem. FC Barcelone : le club secoué par un scandale de corruptionEn Espagne, l'enquête judiciaire sur le FC Barcelone, inculpé pour corruption d'arbitre, se poursuit. De quelles preuves dispose la justice espagnole ? Si le FC Barcelone est condamné, que risque le club ? Avec Antoine Grognet, journaliste au service des Sports de RFI. Russie : la reconversion des mercenaires de Wagner Plus d'un mois après la mort de Prigojine, certains mercenaires de Wagner ont été recrutés dans la garde nationale de Vladimir Poutine. Comment expliquer cette décision du président russe ? Connaît-on le sort des autres soldats de la milice qui n'ont pas été recrutés ? Avec Dimitri Zufferey, journaliste à la RTS, auteur avec Lou Osborne de Wagner, au cœur du système Prigojine, Éditions Faubourg, 12 septembre 2023.
durée : 00:58:19 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Guillaume Pajot revient de Birmanie où la junte maintient la répression sur les opposants politiques / À l'heure d'une probable victoire de la "Russie unie" de Poutine aux élections locales, de la répression d'opposants et de la mort de Prigojine : la société russe plus que jamais sous contrôle ? - invités : Guillaume Pajot Journaliste indépendant, spécialiste de la Birmanie.; Tatiana Kastouéva-Jean Directrice du Centre Russie/Eurasie de l'Ifri; Gilles Favarel-Garrigues Chercheur au Centre d'études et de recherches internationales (CERI/Sciences Po, Paris); Marc Semo Correspondant diplomatique du Monde
durée : 00:11:34 - Les Enjeux internationaux - par : Guillaume Erner - Hier, Londres a annoncé la classification du groupe paramilitaire Wagner comme organisation terroriste. Cette décision intervient à peine plus de deux semaines après l'annonce de la mort de son chef Prigojine. - invités : Lou Osborn Enquêtrice, membre de "All Eyes on Wagner"
Nous commencerons notre émission par un tour d'horizon des derniers titres de l'actualité. Tout d'abord, nous discuterons du crash du jet privé près de Moscou, qui a causé la mort d'Evgueni Prigojine, le chef du groupe russe de mercenaires, et des neuf autres passagers à bord. La nouvelle a été confirmée dimanche par les autorités russes. Nous parlerons ensuite de l'annonce par le ministre français de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, de l'interdiction des abayas dans les écoles publiques françaises à partir de la rentrée. Dans la section scientifique, nous aborderons le projet controversé du Japon de rejeter dans l'océan Pacifique les eaux de la centrale nucléaire de Fukushima, après traitement. Ce déversement a commencé le 24 août. Enfin, nous terminerons cette partie de notre programme en nous intéressant au 55ème carnaval de Notting Hill, une célébration animée de la culture caribéenne et africaine. Cette semaine, nous parlerons de l'hommage rendu par la pianiste Marie Vermeulin à des compositrices oubliées. Enfin, nous nous pencherons sur le sentier de randonnée le plus photographié au monde, qui se trouve en Corse. - Les autorités russes confirment la mort de Prigojine suite au crash de son avion - Le gouvernement français annonce l'interdiction des abayas dans les écoles publiques - Le Japon commence à rejeter les eaux de Fukushima dans le Pacifique - Le 55ème carnaval de Notting Hill célèbre la culture africaine et caribéenne - Le festival des Musicales de Normandie met les femmes à l'honneur - Le sentier de randonnée le plus photographié au monde est en Corse
Ecoutez L'oeil de Philippe Caverivière du 01 septembre 2023 avec Philippe Caverivière.
[BONUS] Dans ce dernier épisode bonus, Veronika Dorman, journaliste spécialiste de la Russie à Libération et autrice du podcast "M0346 : Marat, ex-commandant de l'armée Wagner" revient avec Sina Mir, sur le crash d'avion en Russie dans lequel Evgueni Prigojine a trouvé la mort le 23 août 2023. Dans quelles conditions l'ancien « cuisinier de Poutine » a-t-il disparu ? Qui l'accompagnait ?Qui va reprendre les activités de la compagnie Wagner ?Quels ont été ses derniers échanges ?CRÉDITSIntervenants : Veronika Dorman et Sina MirProduction : Sina Mir assisté de Anna FinotRéalisation : Théo Albaric Enregistrement : Quentin Kazmierczak et Marin GrizeaudAssistante de production : Emma SeilerDoublage : Guillaume Desmarchelier Vignette : Marion Denoual Producteurs délégués : Lorenzo Benedetti et Benoit Dunaigre « L'affaire M0346 : Marat Ex-commandant de l'armée Wagner », un podcast original Paradiso Media , en partenariat avec les éditions Michel Lafon. Si vous aimez ce podcast, abonnez-vous et laissez nous un maximum d'étoiles ! Retrouvez les podcasts Paradiso Media sur Instagram | Twitter | Facebook et notre site.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 30 août - Gabon : encore un coup d'Etat ! LES EXPERTS : - Pascal BONIFACE - Directeur de l'IRIS - Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux - Stéphanie HARTMANN - Journaliste indépendante, spécialiste des questions de politique africaine - Yves THREARD - Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction du Figaro « Nous mettons fin au régime en place ». C'est par cette déclaration qu'une douzaine de militaires ont proclamé hier l'annulation du scrutin au Gabon, alors que venait tout juste d'être annoncée la réélection du président Ali Bongo. « Toutes les institutions de la république sont dissoutes : le gouvernement, le Sénat, l'Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle », ont-t-ils poursuivi, proclamant aussi la fermeture des frontières du pays « jusqu'à nouvel ordre ». Face à cette tentative de coup d'État, des premières manifestations de soutien ont eu lieu à Libreville, la capitale. Les réactions internationales non plus n'ont pas manqué. En France, la Première ministre affirme « suivre avec la plus grande attention » la situation. Alors que l'Afrique connait son cinquième putsch depuis 2020 (après le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, la Tchad et le Niger), François Hollande estime de son côté qu' « il n'y a pas eu de réaction suffisante après le coup de force au Mali, y compris de la France ». La question se pose aussi de la possible influence d'autres pays dans ces événements. La Chine ou la Russie par exemple. En Afrique, l'avenir de la milice Wagner est en suspens depuis que son leader Prigojine a disparu. Lors de sa dernière mise en scène, l'homme disait pourtant effectuer une « mission de reconnaissance » pour « rendre le continent africain plus libre encore ». Ces dernières années, l'Afrique représentait une part considérable des activités du groupe, engagé en Lybie, au Soudan, en Centrafrique, au Mozambique, à Madagascar et au Mali. Sans oublier sa possible présence au Niger. Un autre pays pourrait lui aussi voir sa stabilité compromise : le Sénégal. L'élection présidentielle de février prochain semble incertaine, avec une opposition qui compterait déjà plus d'un millier de détenus politiques. Alors, comment expliquer ce putsch au Gabon ? et cette contagion de coups d'état en Afrique ? Après la mort de Prigojine, quel avenir pour Wagner sur ce continent ? Un coup de force peut-il bientôt avoir lieu au Sénégal ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 29 août - Ukraine : les occidentaux doutent, Poutine se renforce LES EXPERTS : - GUILLAUME ANCEL - Ancien officier de l'armée française - Écrivain - ANTOINE VITKINE - Journaliste, réalisateur du documentaire La vengeance de Poutine - PIERRE HASKI - Chroniqueur international - France Inter et L'Obs - ARMELLE CHARRIER - Éditorialiste en politique internationale à France 24 « Aussi longtemps que nécessaire ». Alors que le ministre ukrainien des affaires étrangères est attendu ce mardi à Paris, son homologue française, Catherine Colonna, a assuré que Paris soutiendra Kiev le temps qu'il faut pour « les intérêts de la France, la sécurité de l'Europe et la stabilité internationale ». Plusieurs voix commencent pourtant à remettre en question ce soutien occidental. Dans un sondage réalisé aux Etats-Unis, une majorité d'Américains (55%) se disent pour une fin des livraisons en Ukraine. Un souhait entendu par Donald Trump, qui promet la fin de l'aide américaine s'il revient au pouvoir en 2024. La sortie du conflit se fait en tout cas attendre, et certains estiment que la Crimée pourrait débloquer la situation si elle était cédée à la Russie. Nicolas Sarkozy a évoqué cette idée, mais aussi le chef du cabinet du secrétaire général de l'OTAN, Stian Jenssen, avant de s'excuser d'avoir imaginé ce scénario. Pour Kiev en effet, céder des territoires « reviendrait à choisir délibérément la défaite de la démocratie ». Poutine semble en tout cas reprendre le dessus depuis la purge dans ses rangs et la mort de Prigojine. Mais aussi depuis que les chiffres de l'économie russe reprennent des couleurs. La récession sera bientôt du passé malgré les sanctions occidentales. Alors qu'il paraissait affaibli en juin lors de la tentative de putsch par Wagner, le chef du Kremlin reprend aussi de sa crédibilité sur le plan international. Après avoir pris la parole lors su sommet des Brics, il recevra bientôt le président turc Erdogan. Pendant ce temps-là, en Ukraine, où la contre-offensive patine depuis plusieurs semaines, la mission sociale parcours le pays pour soutenir les familles. Les conflits au sein des foyers sont exacerbés dans ce contexte de guerre, et la mission sociale épaule notamment les femmes. C dans l'air s'est rendu à Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, pour suivre ceux qui, jour après jour, font le pari de la résilience. Alors, l'aide occidentale à l'Ukraine peut-elle se fissurer ? Poutine a-t-il réellement repris le dessus ? Quels sont les dégâts familiaux dans les foyers ukrainiens en proie à la guerre ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:03:20 - Le monde à 18h51 - par : Franck MATHEVON - Cinq jours après la mort du patron de Wagner Evgueni Prigojine, il semble clair que son fantôme va tourmenter encore longtemps le pouvoir russe et le président Poutine.
Evgueni Prigojine, 62 ans, patron du Groupe Wagner, se trouvait à bord d'un avion privé qui s'est écrasé à environ 180 kilomètres au nord-ouest de Moscou. Il volait en direction de Saint-Pétersbourg. De quoi peut-on aujourd'hui être absolument certains ? Prigojine peut-il avoir été éliminé sur ordre de Vladimir Poutine ? Le Kremlin a-t-il du sang sur les mains ? "Jour J", c'est l'émission des grands entretiens d'actualité. Chaque jour, Flavie Flament explore les coulisses et les détails de l'info d'hier et d'aujourd'hui avec un témoin-expert. Une heure d'analyse et d'archives pour comprendre l'actualité avec recul et nuance.
durée : 00:08:59 - La Question du jour - par : Guillaume Erner - Evgueni Prigojine est très probablement mort mercredi 23 août au soir à bord de son avion qui s'est écrasé en Russie dans des conditions troubles. Avec la disparition de son chef et fondateur, que va devenir le groupe paramilitaire russe Wagner ? - invités : Benoît Vitkine Journaliste
C dans l'air du 25 août -Wagner : quel avenir après la disparition de Prigojine ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - TATIANA KASTOUÉVA-JEAN - Directrice du Centre Russie - IFRI - SYLVIE BERMANN - Diplomate, ancienne ambassadrice de France en Russie, auteure de Madame l'Ambassadeur - RYM MOMTAZ - Chercheuse en relations internationales et défense européenne - International Institute for Strategic Studies (IISS) - SYLVAIN TRONCHET - Correspondant à Moscou pour Radio France (par Skype)
C dans l'air du 25 août -Wagner : quel avenir après la disparition de Prigojine ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - TATIANA KASTOUÉVA-JEAN - Directrice du Centre Russie - IFRI - SYLVIE BERMANN - Diplomate, ancienne ambassadrice de France en Russie, auteure de Madame l'Ambassadeur - RYM MOMTAZ - Chercheuse en relations internationales et défense européenne - International Institute for Strategic Studies (IISS) - SYLVAIN TRONCHET - Correspondant à Moscou pour Radio France (par Skype) « Un homme talentueux qui a commis des erreurs ». C'est en ces termes que Vladimir Poutine a rendu hier hommage au patron de la milice paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, disparu dans un crash d'avion en début de semaine, et devenu traître à la nation depuis sa tentative de putsch en juin dernier. Son élimination agite les observateurs et une succession d'hypothèses ont fleuri un peu partout. Les yeux sont évidemment tournés vers le chef du Kremlin, connu pour être sans pitié envers ses adversaires. Les activistes et opposants sont traqués sur le sol russe comme européen, et avec le conflit qui dure, cette purge pourrait bien s'accélérer. La question est aujourd'hui de savoir ce que Wagner va devenir maintenant que son leader a disparu. Aucun successeur n'étant désigné, le flou est grand sur l'avenir des membres de cette milice. Sur le front ukrainien, Wagner était déjà en recul depuis plusieurs mois pour céder leurs positions à l'armée régulière. En Afrique aussi l'avenir de Wagner est en suspens. Lors de sa dernière mise en scène, Prigojine disait effectuer une « mission de reconnaissance » pour « rendre le continent africain encore plus libre ». Ces dernières années, l'Afrique représentait une part considérable des activités du groupe, engagé en Lybie, au Soudan, en Centrafrique, au Mozambique, à Madagascar et au Mali. Sans oublier sa possible présence au Niger. Pendant ce temps, lors du sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Johannesburg, Poutine a profité dans son intervention par vidéo depuis Moscou pour justifier sa guerre menée en Ukraine. Bien que le mandat de la Cour pénale internationale (CPI) l'ait empêché de se déplacer en personne, ce sommet est l'occasion pour lui de montrer qu'il n'est pas isolé, et qu'il conserve le soutien de certains de ses partenaires. Alors, quel avenir pour Wagner après la disparition de Prigojine ? Que deviendra-t-il de sa présence en Afrique ? Quel place Poutine occupe-t-il encore sur le plan international ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Quelques zones d'ombre subsistent encore après la disparition du patron de Wagner même si la main de Poutine n'est (certainement) pas bien loin. En France, c'est une rentrée sociale compliquée qui s'annonce pour le Président Macron avec, en toile de fond, de prochaines échéances électorales.
durée : 00:02:08 - Le vrai ou faux - Selon plusieurs utilisateurs de X (anciennement Twitter), dont le conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur Anton Gerashchenko, une vidéo publiée sur le réseau social montre le crash d'un avion dans lequel se trouvait le chef du groupe paramilitaire Wagner.
durée : 00:02:47 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La mort du fondateur de Wagner dans le crash de son avion est indéniablement signé : il s'agit d'un assassinat et il porte la signature de Vladimir Poutine.
durée : 00:15:07 - Journal de 8 h - Evgueni Prigojine se trouvait à bord d'un avion qui s'est écrasé en Russie, affirme Moscou. Reste maintenant à identifier les corps retrouvés.
C dans l'air du 24 août - Mort de Prigojine : l'ombre de Poutine LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales - CÉCILE VAISSIÉ - Professeur des universités, en études russes, à Rennes 2 - SERGUEÏ JIRNOV - Ancien officier supérieur du KGB, auteur de L'Escalade - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - PAUL GOGO - Journaliste correspondant à Moscou (par skype)
C dans l'air du 24 août - Mort de Prigojine : l'ombre de Poutine LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste à France Inter, spécialiste des questions internationales - CÉCILE VAISSIÉ - Professeur des universités, en études russes, à Rennes 2 - SERGUEÏ JIRNOV - Ancien officier supérieur du KGB, auteur de L'Escalade - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - PAUL GOGO - Journaliste correspondant à Moscou (par skype) Evguéni Prigojine serait mort. Le patron du groupe paramilitaire Wagner, qui avait tenté une rébellion finalement avortée en juin dernier, aurait péri hier dans le crash d'un avion qui reliait Moscou et Saint-Pétersbourg. De nombreuses questions restent en suspens autour de cette disparition, alors que l'ancien proche de Vladimir Poutine a frontalement défié le président russe ces derniers mois. Si la France affirme avoir des « doutes raisonnables » sur « les conditions » du crash aérien, le président américain Joe Biden suspecte plus directement l'implication de Poutine dans cet accident, en se disant « pas surpris » puisque « peu de choses se passent en Russie sans que Poutine n'y soit pour quelque chose ». De son côté, Volodymyr Zelensky assure que l'Ukraine n'a « rien à voir avec cette situation », et pointe aussi, à demi-mot, le chef du Kremlin : « Je pense que tout le monde comprend qui est concerné...». Les méthodes de Vladimir Poutine pour neutraliser ses opposants sont en effet bien connues. Le maître du Kremlin a parfois utilisé le poison comme arme stratégique. En 2020, l'opposant Alexeï Navalny, dissident numéro 1 du Kremlin, plonge dans le coma après un empoisonnement au Novitchok. Cet été, c'est un ancien conseiller de Poutine en désaccord avec l'invasion de l'Ukraine qui a été hospitalisé d'urgence, avec le soupçon d'un empoisonnement là encore de la part du Président russe. Qu'ils soient assassinés, emprisonnés ou exilés, le sort des opposants dans la Russie de Poutine est sans pitié. Pendant ce temps, sur le terrain, la contre-offensive des Ukrainiens n'avance toujours pas. Lancée en juin, l'offensive de Kiev ne donne pour l'instant pas les résultats escomptés. Au contraire, l'armée russe semble même récupérer quelques territoires. Pourtant, le président ukrainien continue de croire en la victoire, y compris en Crimée, et célèbre aujourd'hui l'anniversaire de l'indépendance de l'Ukraine, qui remonte à 1991. Alors, qui est derrière le crash d'avion qui aurait coûté la vie à Evguéni Prigojine ? Poutine peut-il avoir demandé la neutralisation du patron de Wagner ? Quel impact cette mort pourrait-elle avoir sur la suite de la guerre ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Chaque jour, en moins de 10 minutes, un résumé de l'actualité du jour. Rapide, facile, accessible.M*RT DE PRIGOJINE : FRANCE INFO - OUEST FRANCE - LES ÉCHOS INTERVIEW MACRON : LE POINT - FRANCE INFO ELARGISSEMENT DES BRICS : FRANCE INFO - LE FIGARO FUKUSHIMA : FRANCE INFO - WASHINGTON POST M*RT À NÎMES : LE MONDE - MIDI LIBRE ÉTUDE PLAGE : MADMOIZELLE - HUFFINGTON POST INDE LUNE : BFM - RTLÉcriture : Anais Lochon - Blanche Vathonne - Léah Boukobza - Paul Foucaud - Hugo Travers Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Deux mois jours pour jour après la tentative de rébellion de Wagner, le chef du groupe, Evgueni Prigojine, aurait trouvé la mort dans un crash d'avion. Ce mercredi 23 août, un jet privé lui appartenant s'est écrasé entre Moscou et Saint-Pétersbourg.Si pour l'instant, les autorités n'ont ni confirmé ni infirmé la présence de Prigojine à son bord, celui-ci figurait sur la liste des passagers, selon l'agence du transport aérien russe. Les dix corps retrouvés sur le lieu du crash sont toujours en cours d'identification, mais il semble probable que l'ex-proche de Vladimir Poutine ait péri dans l'«accident», accident dont on ne connaît pas encore les causes et qui n'a pas surpris grand monde.Car on ne se demandait pas tant si Prigojine allait mourir mais quand il allait mourir, dans ce genre d'événement qui frappe bien souvent les oligarques et opposants russes en délicatesse avec le pouvoir.S'il s'agit bien d'un assassinat –et c'est une hypothèse largement partagée–, que dit-il de l'état du pouvoir russe? Evgueni Prigojine était-il le seul à pourvoir tenir tête à Vladimir Poutine? Que va devenir Wagner sans son leader?Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.Direction et production éditoriale: Christophe CarronPrise de son et réalisation: Mona DelahaisMontage et réalisation: Mona Delahais et Aurélie RodriguesPrésentation: Christophe CarronMusique: «True Messiah», DJ Freedem
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les élections générales au Gabon et sur le communiqué de l'Union Africaine à propos de la situation au Niger. Wagner : l'annonce de la mort de Prigojine sème le doute Le chef de Wagner, Evgueni Prigojine a été tué mercredi 23 août à bord de son avion. Pour quelles raisons l'appareil s'est-il crashé ? Entre l'accident et l'assassinat, quelle piste est privilégiée ? La disparition du patron du groupe paramilitaire signifie-t-elle la fin de Wagner ? Wagner : quel avenir en Afrique pour la milice ? Lundi 21 août, Prigojine avait publié une vidéo en Afrique et lancé un appel au recrutement sur le continent. Quelles sont les conséquences de sa disparition sur les activités du groupe Wagner en Afrique ? Qu'adviendra-t-il des pays alliés au groupe paramilitaire ? Avec Denis Strelkov, journaliste au service en langue russe de RFI. Elections au Gabon : un nombre suffisant de bureaux de vote à l'étranger ? Les élections générales au Gabon ont lieu le 26 août. A deux jours du scrutin, une ONG a alerté sur le nombre de bureaux de vote ouverts à l'étranger, moins nombreux qu'à la présidentielle de 2016. Quelles sont les répercussions de ces suppressions sur les élections générales de samedi ? Comment a réagi la diaspora gabonaise à l'étranger ? Des solutions à ce sujet sont-elles envisagées à quelques jours du scrutin ? Avec Sébastien Németh, journaliste au service Afrique de RFI. Niger : l'Union africaine “prend note” du déploiement de la force de la Cédéao Dans un communiqué, l'Union africaine annonce la suspension du Niger et “prend note” de la décision de la Cédéao de déployer une force en attente. Pourquoi l'UA a-t-elle attendu si longtemps avant de suspendre le Niger ? Pourquoi l'Union africaine ne se prononce-t-elle pas clairement sur une intervention armée de la Cédéao ? Quelle est la nature des sanctions économiques que l'UA prépare ? Avec Pape Ibrahima Kane, chargé des relations entre l'Open Society Initiative for West Africa (Osiwa) et les organes de l'Union africaine.
durée : 00:15:07 - Journal de 8 h - Evgueni Prigojine se trouvait à bord d'un avion qui s'est écrasé en Russie, affirme Moscou. Reste maintenant à identifier les corps retrouvés.
Ce jeudi 24 août, la mort du chef des mercenaires de Wagner dans un crash en Russie, entre Moscou et Saint-Pétersbourg, a été abordée par Benaouda Abdeddaïm dans sa chronique, dans l'émission Good Morning Business, présentée par Stéphane Pedrazzi, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
durée : 00:02:47 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La mort du fondateur de Wagner dans le crash de son avion est indéniablement signé : il s'agit d'un assassinat et il porte la signature de Vladimir Poutine.
(00:00:41) La chute opportune de Prigojine (00:04:15) Premier débats des primaires républicaines: les points à retenir (00:09:31) Le virage des conservateurs américains vers la Russie
Chaque jour, en moins de 10 minutes, un résumé de l'actualité du jour. Rapide, facile, accessible.
[BONUS] Dans ce premier épisode bonus, Veronika Dorman, journaliste spécialiste de la Russie à Libération et autrice du podcast "M0346 : Marat, ex-commandant de l'armée Wagner" retrace avec Sina Mir, le parcours de Evgueni Prigojine. Longtemps resté dans l'ombre volontairement, le co-fondateur de la compagnie militaire privée nourrit beaucoup de fantasmes depuis la création de Wagner. Homme de main de Poutine, oligarque au service de la propagande du Kremlin, propriétaire de fermes à trolls numériques ... De ses restaurants financés par la mafia de Saint-Petersbourg dans les années 90 à ses vidéos sur le front ukrainien, en passant par l'Afrique et les cuisines du Kremlin, comment Prigojine s'est-il imposé ?Pourquoi le surnomme-t-on le "cuisinier de Poutine" ? Est-il craint du Kremlin ? Quels liens a-t-il avec Marat Gabidullin et pourquoi l'ancien commandant de Wagner refuse-t-il de parler de lui dans les six premiers épisodes ? Intervenants : Veronika Dorman et Sina MirProduction : Sina Mir assisté de Anna FinotRéalisation : Théo Albaric Assistante de production : Emma SeilerDoublage : Guillaume Desmarchelier Vignette : Marion Denoual Producteurs délégués : Lorenzo Benedetti et Benoit Dunaigre « L'affaire M0346 : Marat Ex-commandant de l'armée Wagner », un podcast original Paradiso Media , en partenariat avec les éditions Michel Lafon. Si vous aimez ce podcast, abonnez-vous et laissez nous un maximum d'étoiles ! Retrouvez les podcasts Paradiso Media sur Instagram | Twitter | Facebook et notre site.Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
C dans l'air du 12 juillet : Poutine/ Prigojine : rencontre secrète au Kremlin LES EXPERTS : - GUILLAUME ANCEL - ancien officier de l'armée française - écrivain, auteur du blog "ne pas subir". - ELSA VIDAL - rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI - PAUL GOGO - Journaliste indépendant - Correspondant à Moscou - Général DOMINIQUE TRINQUAND - ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU Il est l'homme qui avait lancé une rébellion armée et menacé de marcher sur Moscou. Accusé de "trahison" par Vladimir Poutine, Evgueni Prigojine, leader du groupe Wagner, aurait néanmoins rencontré le maître du Kremlin le 29 juin dernier. Une "discussion" selon les rapports officiels mais surtout une démonstration d'autorité pour le président russe. La mutinerie, menée le 24 juin dernier, a ébranlé le pouvoir russe en plein conflit en Ukraine. Pendant plusieurs heures, les combattants de Wagner ont occupé un quartier général de l'armée russe à Rostov-sur-le-Don et parcouru plusieurs centaines de kilomètres en direction de Moscou sans rencontrer de résistance. La tentative de coup d'Etat a pris fin le soir avec un accord prévoyant l'exil en Biélorussie d'Evguéni Prigojine. Mais la localisation exacte de ce dernier est depuis inconnue et la propagande russe tourne à plein régime pour détruire la réputation d'"homme du peuple" de Evgueni Prigojine et glorifier l'image de Vladimir Poutine. Pas question en effet pour le président russe de laisser penser qu'il s'est fait déborder par Evgueni Prigojine. Vladimir Poutine multiplie ces derniers jours les apparitions publiques et aurait donc rencontré cinq jours après leur coup de force, les représentants de Wagner pendant près de trois heures. "Le président a invité 35 personnes, les commandants et les dirigeants, dont Evgueni Prigojine", a ainsi expliqué le porte-parole du Kremlin. "Vladimir Poutine a écouté leurs explications et leur a proposé des alternatives pour leur travail futur et leur emploi à des fins militaires." Ces derniers "ont donné leur version des faits" et "ont affirmé qu'ils étaient prêts à continuer à combattre pour la patrie". Fin de l'histoire ? Que font désormais les hommes de Wagner ? Et où est passé Prigojine ? A-t-il été définitivement écarté ? Si le maître de Kremlin s'efforce de reprendre la main, il demeure toujours très prudent voire pour certains toujours plus paranoïaque en ce qui concerne sa sécurité. C'est d'ailleurs ce qui le pousserait depuis un an et demi à ne se déplacer à travers la Russie qu'à bord d'un train dont des images viennent de fuiter. Elles révèlent le somptueux intérieur des vingt-deux wagons blindés qui seraient quasiment impossible à distinguer des autres voitures qui circulent sur les chemins de fer russes. Une façon discrète de se déplacer alors que les autorités ukrainiennes sont suspectées de mener en parallèle de leur reconquête territoriale des attaques ciblées en Russie. Lundi, un ex-commandant de sous-marin russe, accusé par Kiev d'avoir tué 28 civils lors d'un bombardement il y a un an, a été abattu pendant son jogging en Russie. Pour le Financial Times (FT), ce meurtre pourrait être "le dernier d'une série d'opérations secrètes menées par l'Ukraine" en Russie. Pendant ce temps, sur le front la contre-offensive ukrainienne, lancée début juin, se poursuit notamment dans la région de Bakhmout et des opérations de déminages sont menées dans les territoires libérées de l'occupation russe. Des équipes spécialisées se relaient pour neutraliser les explosifs qui pullulent sur des milliers d'hectares mais la tâche est titanesque. L'Ukraine, en un peu plus d'un an, est devenu le pays le plus miné au monde et selon l'ONU il nécessitera une opération à grande échelle comparable à celle mise en place en Europe après la Seconde Guerre mondiale pour retirer les engins explosifs. Le déminage du pays pourrait durer trente ans, d'après le ministre ukrainien de la Défense, pour un coût estimé par la Banque mondiale à 37 milliards de dollars. Mais les agriculteurs n'ont actuellement pas le temps d'attendre car la récolte en dépend … En outre, face aux forteresses bâties par l'ennemi russe, l'armée ukrainienne a besoin de plus d'armes, et plus vite. "Dans certaines directions, nous ne pouvons même pas penser à démarrer la contre-offensive, car nous n'avons pas les armes nécessaires", a déploré le président Volodymyr Zelensky dans un entretien à la chaîne CNN, le 5 juillet. Depuis, les États-Unis ont annoncé la livraison d'armes à sous-munitions à l'Ukraine suscitant le débat. Emmanuel Macron a lui confirmé lors du sommet de l'OTAN qui se tient actuellement à Vilnius l'envoi de missiles longues portée Scalp, soulevant des questions sur leur usage, la quantité et les délais de livraison. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la libération de deux membres de l'EIGS au Mali, sur la rencontre entre Vladimir Poutine et Evgueni Prigojine et sur l'édition 2023 du Tour de France. Mali : des négociations avec l'EIGS sont-elles possibles ? Il y a une dizaine de jours, deux cadres importants de l'État islamique au Grand Sahara, ont été libérés par la junte malienne au nord du pays. Sait-on ce qu'ont obtenu les autorités maliennes en échange de ces deux cadres de l'EIGS ? La libération de deux membres de l'EIGS par l'État malien peut-elle être un prélude à des discussions entre les forces militaires maliennes et l'EIGS ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI.Wagner : Poutine et Prigojine se sont rencontrés au KremlinSelon le porte-parole du Kremlin, Vladimir Poutine et Evguéni Prigojine se sont rencontrés cinq jours après la mutinerie du patron de Wagner. Comment expliquer cette discussion entre les deux hommes après la démonstration de force des mercenaires ? Quel va être désormais leur sort ? Avec Jean-Didier Revoin, correspondant de RFI à Moscou.Guinée : les accusations de Guilavogui vont-elles bouleverser le procès ?Le procès du 28 septembre en Guinée a repris le 10 juillet après une interruption d'un mois et demi. Marcel Guilavogui, le neveu de Moussa Dadis Camara, est revenu à la barre pour évoquer le rôle joué à l'époque par le président de transition. Pourquoi le camp de Dadis s'inquiète-t-il ? Ces révélations peuvent-elles faire évoluer le procès ? Avec Matthias Raynal, correspondant de RFI à Conakry. Tour de France : pourquoi Jumbo-Visma et UAE le surplombent ? Les équipes Jumbo-Visma et UAE dominent largement le Tour, depuis les trois dernières éditions, ne laissant que peu de chances à leurs adversaires. Comment expliquer le succès des équipes de Tadej Pogacar et de Jonas Vingegaard ? Comment sont sélectionnées les équipes qui participent à la course la plus prestigieuse du monde ? Avec Thomas de Saint-Léger, journaliste au service des sports de RFI en direct du Tour de France.
durée : 00:03:15 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Alors qu'on le pensait exilé en Biélorussie depuis sa rébellion avortée, le patron du groupe Wagner est de retour en Russie, à Saint Petersbourg et Moscou. De quoi s'interroger sur les raisons de la mansuétude de Vladimir Poutine qui parlait de « trahison ».
C dans l'air du 7 juillet - Mais où est donc passé Evgueni Prigojine? LES EXPERTS : - Alain BAUER - Professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement, auteur de "Au commencement était la guerre" - Guillaume ANCEL - Ancien officier de l'armée française - écrivain - Sergueï JIRNOV - Expert en relations internationales et en renseignement, ancien officier supérieur du KGB - Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance" Mais où est donc passé Evgueni Prigojine ? On le pensait réfugié en Biélorussie depuis sa tentative de coup d'Etat, mais le président Alexandre Loukachenko a affirmé hier que le chef du groupe Wagner serait en liberté à Saint-Pétersbourg et que ses hommes seraient dans leurs camps en Russie. Des révélations qui tranchent avec les images diffusées depuis mercredi par les médias russes et sur les réseaux sociaux. Les services du FSB ont perquisitionné le domicile de Evgueni Prigojine à Saint-Pétersbourg. Une vaste et luxueuse maison, avec un hélicoptère stationné dans le jardin, de nombreuses armes, des liasses de dollars et de roubles, des lingots d'or mais aussi plusieurs passeports avec des noms différents, une armoire remplie de perruques et même des photos de Prigojine déguisé. Selon le site Fontanka, basé en Russie, une photo avec des "têtes tranchées" aurait également été retrouvée au domicile de Prigojine, alors que ses mercenaires sont régulièrement accusés d'exactions sanglantes. Si la légende de l'ancien "cuisinier" du Kremlin n'est plus à faire, ces images interviennent dans un contexte bien spécifique en Russie. Depuis plusieurs jours, de grandes voix des médias publics russes présentent Evgueni Prigojine comme un homme d'affaires avide de pouvoir, qui a perdu la raison après avoir fait fortune grâce à de juteux contrats passés avec l'État russe au cours des dernières années. Une présentation bien différente de celle dépeignant il y a encore quelque mois un homme providentiel qui a conquis Bakhmout avec ses hommes. Très présent depuis le début de la guerre en Ukraine dans les médias russes et sur Telegram, le patron des Wagner n'est plus apparu en public depuis son coup de force avorté. Un flou persistant entoure désormais Evgueni Prigojine tombé en disgrâce, autant pour son avenir personnel que pour celui du groupe Wagner. À cette heure, aucune sanction n'a été annoncée contre les mutins, mais de nombreuses interrogations entourent l'avenir de ses entreprises, de son empire médiatique et de ses opérations d'influence, autant en Russie qu'à l'étranger, notamment en Afrique. Sur le continent africain, la milice privée, fer de lance du nouvel expansionnisme russe, a depuis 2018 tissé sa toile du Soudan à la Centrafrique, en passant par le Mali et la Libye. Moscou dès le 26 juin dernier a assuré que les "événements" ne changeront rien aux activités du groupe sur le continent. Les membres de Wagner travaillent au Mali et en République centrafricaine "comme instructeurs. Ce travail va bien sûr continuer", a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien à la chaîne RT. Mais sous quelle forme ? Et jusqu'à quand ? La politique africaine russe devrait sûrement être redéfinie lors du sommet Russie-Afrique prévu à Saint-Pétersbourg du 26 au 29 juillet 2023. Parallèlement sur le front ukrainien, la Russie doit désormais combler le vide laissé par les soldats de Prigojine. Selon le site d'information Bloomberg, les services de renseignement européens pensent que Moscou se prépare à envoyer davantage de combattants tchétchènes et de prisonniers en Ukraine, notamment vers la ville de Bakhmout où la Russie risque d'être débordée par la contre-offensive ukrainienne. "Ralentie" en raison de la solidité des défenses russes, la contre-attaque n'est "pas rapide" mais les troupes de Kiev avancent, a déclaré de son côté le président Volodymyr Zelensky sur CNN. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Lorrain Sénéchal REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
C dans l'air du 5 juillet - Centrale de Zaporijia : une attaque imminente ? LES EXPERTS : - Général Jean-Paul PALOMÉROS - Ancien chef d'état-major – Ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN - Anthony BELLANGER - Éditorialiste, spécialiste des questions internationales France Inter - Elena VOLOCHINE - Grand reporter– France 24 - Alain PIROT - Journaliste-réalisateur, spécialiste des questions de défense Que se passe-t-il à la centrale nucléaire de Zaporijia ? Kiev a accusé mardi Moscou de préparer une "provocation" dans la centrale occupée par les troupes russes "dans un avenir proche". Les autorités ukrainiennes avancent que des "objets similaires à des engins explosifs ont été placés sur le toit extérieur des réacteurs 3 et 4". "Leur dénotation ne devrait pas endommager les générateurs, mais donner l'impression de bombardements depuis le côté ukrainien", expliquent-elles. Ces derniers jours, les services secrets ukrainiens ont également affirmé que la Russie avait donné l'ordre, à ses employés locaux, d'évacuer le site avant le 5 juillet. A Moscou, un conseiller du géant russe du nucléaire Rosatom a lui accusé Kiev de préparer une "attaque" de l'installation. "Aujourd'hui, nous avons reçu une information que je suis autorisé à révéler. Le 5 juillet, durant la nuit, en pleine obscurité, l'armée ukrainienne va essayer d'attaquer la centrale nucléaire de Zaporijia", a déclaré Renat Karchaa à la télévision russe. Il assure que Kiev a prévu de faire usage "d'armes de précision à longue portée" et de drones. Cette installation, la plus grande d'Europe, se trouve depuis plus d'un an au cœur de la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine. Tombée aux mains de l'armée russe en mars 2022, elle a été visée par des tirs et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises. Mais la destruction du barrage de Kakhovka début juin a ravivé les inquiétudes et suscité des interrogations sur la pérennité du bassin servant à refroidir les six réacteurs de la centrale. Elle fait depuis l'objet de toutes les attentions. Sur son fonctionnement, sur son utilisation comme bouclier par les soldats russes, sur le refroidissement. Mais rien qui s'approche de ce que serait la destruction délibérée de réacteurs nucléaires. Alors ces déclarations sont-elles crédibles ? Quelle est la situation à Zaporijia ? Et que se passe-t-il au sein de l'état-major russe ? La purge a-t-elle commencé en Russie ? Alors que la bataille de communication se poursuit entre Kiev et Moscou, et que sur le terrain les combats font rage, le commandement de l'armée russe apparaît affaibli, entre la nouvelle attaque de drones survenue mardi au-dessus de la région de Moscou et les mystérieuses disparitions médiatiques de plusieurs hauts gradés. Ainsi depuis le samedi 24 juin au matin, jour de la tentative de rébellion du groupe Wagner, Sergueï Sourovikine n'est plus réapparu et les spéculations se multiplient sur le sort de cet ancien chef des opérations russes en Ukraine, qui aurait pu être au courant des manœuvres du groupe paramilitaire. Parallèlement les regards se tournent vers la Biélorussie où la milice Wagner de Prigojine a trouvé refuge après sa tentative avortée de mutinerie en Russie. Un positionnement qui pose questions et suscite des craintes à Kiev mais aussi en Pologne et dans les pays baltes. Le président lituanien a fait part fin juin de son désir de voir l'OTAN "renforcer" son flanc est, alertant sur la possibilité de voir des "bouleversements de la même ampleur, voire plus importants" éclater dans l'avenir. Pour tenter de le rassurer, lundi 26 juin, l'Allemagne s'est dite "prête à déployer durablement une brigade robuste en Lituanie" de 4 000 soldats. Un contingent de 800 hommes et femmes étant déjà déployés sur place. L'Allemagne est actuellement à la tête du groupement tactique multinational de l'OTAN et de son millier de combattants, prêts à défendre ce pays également frontalier de l'enclave russe de Kaliningrad. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
N°304 / 2 juillet 2023. Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.fr Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 30 juin 2023. Avec cette semaine : Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova. LA RUSSIE APRÈS LA MARCHE DE WAGNER La prise de la grande base arrière russe de l'opération militaire en Ukraine, à Rostov-sur-le-Don, par les 5.000 mercenaires du groupe paramilitaire privé Wagner d'Evgueni Prigojine, a été réalisée sans le moindre coup de feu. Le lancement d'un raid armé vers Moscou ne s'est arrêté qu'à 200 kilomètres de la capitale et n'a été entravé par aucune force militaire substantielle. Juste avant de se lancer dans sa marche forcée Prigojine a brisé le tabou du mensonge, révélant que les généraux russes (et donc Poutine) avaient menti sur la guerre, sur les pertes humaines, les territoires reconquis par les Ukrainiens et même sur les buts de guerre, qu'il a déclarés « infondés ». Construisant son empire médiatique et industriel à visage couvert, niant le moindre lien avec la milice Wagner spécialisée dans la guerre hybride, déployée là où la Russie défend ses intérêts sans vouloir apparaître - Ukraine, Syrie, Libye, République centrafricaine, Mali - Progojine n'a reconnu en être le créateur qu'en septembre 2022. Après l'avoir utilisé, puis l'avoir laissé recruter des prisonniers de droit commun ayant commis des crimes de sang, sans la moindre base légale, l'armée russe a interdit ces pratiques pour les reprendre à son compte. Une compétition avec Wagner s'est ensuite engagée, alors même que les deux forces faisaient face à la contre-offensive ukrainienne. Tandis que Prigojine insultait le commandement militaire russe pour son incompétence et appelait à sa démission, ses troupes ont été privées de vivres et de munitions. L'armée russe a demandé à intégrer la milice. L'incursion des groupes armés en provenance d'Ukraine dans la région de Belgorod, l'attaque de drones à Moscou puis l'avancée de Wagner vers la capitale ont posé la question de la capacité de l'Etat russe à défendre son territoire. Cependant, l'élite politique a fait corps : toute la journée du samedi, députés, gouverneurs ou élus locaux ont diffusé des messages de soutien au président. Lundi, sans le nommer, Vladimir Poutine a qualifié Evgueni Prigojine de « traître » − une désignation qui vaut en théorie condamnation à mort. Au lieu de cela, dans la soirée le chef du Kremlin a offert à Prigojine des garanties de sécurité. Il a réaffirmé que ces combattants - ayant joué un rôle essentiel dans la guerre en Ukraine - ne feraient l'objet d'aucune poursuite. Ils pourront, au choix, signer un contrat avec le ministère de la Défense pour intégrer l'armée régulière russe, rentrer chez eux, ou rejoindre la Biélorussie, où doit s'exiler Prigojine. Lundi, l'homme d'affaires a réaffirmé que le but de sa « marche » n'était pas « la prise du pouvoir », mais seulement « d'empêcher le démantèlement » de Wagner. Certes, il « regrette » la mort de militaires russes. Mais M. Prigojine continue de se présenter en chef du groupe et assure qu'Alexandre Loukachenko, le président de la Biélorussie, lui aurait proposé une solution permettant « la poursuite du travail dans un cadre légal ». Lundi, le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la société allait « poursuivre » son travail en Afrique et ailleurs. *** MAYOTTE A Mayotte, 101e département français, marqué par de récurrents épisodes de violences et de tensions sociales, l'opération Wuambushu ("reprise en main") a été lancée le 24 avril. Il s'agit selon le ministre de l'Intérieur et des outre-mer de lutter contre la délinquance et l'insécurité, en détruisant certains bidonvilles et en expulsant des étrangers en situation irrégulière, principalement des Comoriens. Les autorités ont l'intention d'expulser entre 10.000 et 20.000 sans-papiers : Mayotte compte 310.000 habitants, dont on estime que la moitié sont étrangers. L'opération s'est rapidement heurtée à deux obstacles majeurs : le refus des Comores voisines d'accueillir leurs ressortissants expulsés, et les multiples recours judiciaires déposés par des familles de clandestins. Dès le deuxième jour, l'opération était suspendue par le tribunal judiciairequi considérait la démolition des bidonvilles « illégale », avant que le tribunal administratif de Mayotte ne tranche finalement en faveur de l'État. Plus de 400 policiers et gendarmes supplémentaires sont sur l'île, portant à 1.800 les effectifs des forces de l'ordre présents sur place. Malgré la multiplication des « plans » pour Mayotte, les services publics dans l'île sont en déshérence : pas assez d'écoles pour scolariser tous les enfants (6.000 à 7.000 enfants sont déscolarisés) ; peu d'accès à la santé, et un manque flagrant de personnels soignants ; l'accès à l'eau potable est une problématique majeure marquée par des coupures d'eau quatre fois par semaine. La situation de mal-logement est massive : 57 % des ménages vivent en surpeuplement, 40 % des logements sont en tôle, 30 % des logements ne sont pas raccordés à l'eau, 10 % n'ont pas l'électricité. « Musulmane à 95 % », Mayotte a voté à 59,10 % pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2022. Les 24 et 25 juin, deux mois après le début de l'opération, le ministre de l'intérieur a effectué un déplacement pour défendre un premier bilan de l'opération soutenue localement, mais dénoncée par plusieurs associations, dont la Cimade et Médecins du monde, comme « tout sécuritaire ». Gérald Darmanin a précisé que l'intervention sera rallongée de « plus d'un mois » puis qu'un « deuxième type d'opération » débuterait en septembre, ciblant, par des procédures judiciaires, l'agriculture et la pêche illégales, ainsi que les marchands de sommeil. Il a affirmé qu'en deux mois, « les violences contre les personnes ont été réduites de 22 % » et les cambriolages, vols et atteintes aux biens, « de 28 % », revendiquant aussi avoir « divisé par trois le flux entrant de clandestins ». Le dernier objectif de « Wuambushu », la lutte contre la criminalité, pose des problèmes de surpopulation carcérale : dans l'unique prison de l'île le taux d'occupation est passé à 230 %. La construction d'une nouvelle prison et d'un nouveau centre de rétention est envisagée, mais aucun terrain n'a encore été identifié pour les bâtir. Le ministre a promis de « revenir en septembre prochain ». Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
Invité : Victor Violier, chercheur postdoctorant au CERI de Sciences Po, résident à l'IRSEM 3:00 Les cercles de pouvoir autour de Vladimir Poutine 14:30 Relais de pouvoir et autonomie des échelons intermédiaires 19:30 Les changements depuis le début de la guerre 25:00 R. Kadyrov 28:00 E. Prigojine 36:00 Comprendre la marche de Wagner 45:30 Les conséquences de long terme Générique par @yotta_music
durée : 00:03:04 - Géopolitique - par : Pierre Haski - La Chine est restée silencieuse pendant la mutinerie de Wagner en Russie, et minimise désormais la crise dont elle va tirer des leçons. L'existence même de Wagner et de Prigojine est impensable en Chine, où le Parti ne tolère qu'une seule tête : celle de Xi Jinping.
Le 6 juin, le barrage hydroélectrique de Kakhovka, entre la ville de Kherson et la centrale nucléaire de Zaporijia, dans le nord de l'Ukraine, cède. Des villages entiers se retrouvent inondés, des maisons sont détruites et celles qui sont encore debout se retrouvent gorgées de boue. Les inondations provoquent aussi la mort de plusieurs dizaines de personnes et poussent des milliers d'habitants à quitter leurs logements.Ceux qui sont restés sur place vivent aujourd'hui sous la menace des bombardements russes quotidiens. Notre reporter, Christel Brigaudeau, qui suit ce conflit depuis le début, vient de passer près de 2 semaines dans la région sinistrée et aux alentours avec le photoreporter Philippe de Poulpiquet.Elle raconte au micro de Code source les conséquences de l'explosion du barrage de Kakhovka, les ravages de la guerre sur le terrain ainsi que la rébellion avortée en Russie du chef de la milice paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, vue d'Ukraine.Ecoutez Code source sur toutes les plateformes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Google Podcast (Android), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Ambre Rosala - Production : Raphaël Pueyo - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : France 5, Europe 1, AFP, France 24. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Trois jours après la rébellion avortée du groupe Wagner, Vladimir Poutine a une nouvelle fois pris la parole. Accusant le chef des mercenaires d'avoir "trahi son peuple", lundi soir lors d'une allocution télévisée, le président russe a voulu se poser en garant de la paix intérieure du pays, se félicitant d'avoir "évité une grande effusion de sang". Il a promis aux combattants du groupe paramilitaire qu'ils auront la possibilité de "continuer à servir la Russie en signant un contrat avec le ministère de la Défense ou d'autres services de sécurité", ou de "rentrer chez eux et pour ceux qui le veulent de partir en Biélorussie". Vladimir Poutine a également remercié ce mardi les forces de sécurité qui ont empêché une "guerre civile" et assuré qu'aucun soldat russe en Ukraine n'a été redéployé en Russie pour stopper la rébellion. De son côté, Evguéni Prigojine avait justifié lundi, dans un enregistrement audio, sa révolte par le fait qu'il voulait sauver Wagner qui était sur le point d'être dissous, et non s'emparer du pouvoir. De nombreux observateurs estimaient dès samedi que la mutinerie pouvait en effet avoir été déclenchée par une loi sur les volontaires annoncée mi-juin pour obliger les sociétés militaires privées à signer un contrat avec le ministère russe de la Défense avant le 1er juillet. Cette disposition aurait privé le chef de guerre de toute son influence. Dans son intervention audio de 11 minutes, Evguéni Prigojine qui insulte ouvertement depuis des mois le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou et le chef d'État-major des armées Valéri Guérassimov, a rappelé que son but n'était pas de "renverser le gouvernement", mais de "placer devant leurs responsabilités les officiers qui à travers leurs actes non professionnels ont commis un nombre massif d'erreurs". "La marche a mis en lumière de graves problèmes de sécurité dans le pays", a-t-il d'ailleurs insisté. Invisible depuis samedi soir où se trouve désormais le leader des Wagner ? A-t-il rejoint la Biélorussie ? Ce matin le président biélorusse a pris la parole. Il a dit que les tensions entre l'armée russe et le groupe Wagner ont été mal gérées. "La situation nous a échappé, puis nous avons pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s'est pas résolu", a admis Alexandre Loukachenko devant des journalistes. "Il n'y a pas de héros dans cette histoire", a-t-il ajouté, qualifiant de "douloureux" les événements du week-end. Le président biélorusse a fait office de médiateur entre le Kremlin et Wagner pour parvenir samedi à un accord, selon lequel le chef de la milice doit s'exiler en Biélorusse. "Ma position (est la suivante) : si la Russie s'effondre, nous resterons sous les décombres, nous mourrons tous", a-t-il expliqué pour justifier l'aide qu'il a proposée, selon Moscou, au Kremlin, pour régler la crise avec Wagner. En revanche, pas un mot sur le lieu où se trouve le chef du groupe Wagner. En Biélorussie, des camps seraient en préparation pour accueillir les mercenaires. Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé ce mardi que "des préparatifs sont en cours pour le transfert des équipements militaires lourds de Wagner aux unités actives des forces armées" régulières. Mais une telle mesure reviendrait à neutraliser dans les faits le groupe Wagner. Alors que vont faire les membres de la milice ? Selon les médias russes les poursuites contre Evguéni Prigojine ont été abandonnées en Russie. On a également appris qu'un avion d'affaire, lui appartenant, aurait atterri en Biélorussie. Que signifie cet exil en terre biélorusse pour Prigojine ? Quelle carte joue ici le président Loukachenko ? Et que se passe-t-il au Kremlin ? Sur qui Poutine peut-il désormais compter ? Les heures de Sergueï Choïgou à la tête du ministère de la Défense et celles de Valéry Guerassimov sont-elles comptées ? Nos invités : - Jean-Paul Perruche, Général de corps d'armée, expert en stratégie de sécurité et de défense - Alexandra Jousset, Journaliste, réalisatrice du documentaire "Wagner : l'armée de l'ombre de Poutine" - Annie Daubenton, Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, l'indépendance à tout prix" - Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales, France Inter
durée : 00:03:16 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Le chef de la diplomatie russe Sergei Lavrov a déclaré que les activités du groupe de mercenaires Wagner au Mali et en Centrafrique allaient « bien sûr » continuer. Mais avec quel statut, quel rôle de Prigojine, quel lien avec l'État… Des questions sans réponse après la journée chaotique de samedi.
durée : 00:03:10 - Géopolitique - par : Pierre Haski - Les événements extravagants en Russie ont ébranlé le pouvoir tout puissant de Vladimir Poutine. La crise la plus grave depuis trente ans n'est pas terminée, bien que l'ordre règne à Moscou. Revue des enjeux.
durée : 00:02:58 - Le billet de Sophia Aram - par : Sophia Aram - Depuis le volte-face en forme de pu-putsch avorté d'un Prigojine plus enclin à négocier qu'à marcher sur Moscou, on s'interroge :
Pendant près de vingt-quatre heures, le monde a eu les yeux rivés sur la Russie. Des heures qui ont dû sembler durer une éternité pour le Kremlin, après qu'Evgueni Prigojine, le patron du Groupe Wagner, a lancé ses troupes contre Moscou après avoir pris le contrôle du quartier général des forces russes engagées en Ukraine à Rostov-sur-le-Don. Et au terme d'une négociation menée par Alexandre Loukachenko, le président biélorusse, et alors que les troupes de Wagner n'étaient qu'à 300 kilomètres de Moscou, Evgueni Prigojine a finalement fait volte face. Tentative de coup d'État avortée ou coup de pression réussi? Simple trahison ou stratégie pour peser contre ce pouvoir russe qu'il dénonce depuis quelques semaines? Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Références: –«Rébellion de Prigojine: la Russie au bord de l'effondrement politique», Phénix, Slate.fr, 25 juin 2023. Direction et production éditoriale: Christophe Carron Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues Présentation: Christophe Carron Musique: «True Messiah», DJ Freedem Si vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram.
LES EXPERTS 1: - Guillaume Ancel - Ancien officier de l'armée française - Auteur de "Un casque bleu chez les Khmers rouges" - Alain Bauer - Professeur au Conservatoire national des arts et métiers - Responsable du pôle sécurité, défense et renseignement - Antoine Vitkine - Journaliste et réalisateur du documentaire "La vengeance de Poutine" - Elena Volochine - Grand reporter et ancienne correspondante à Moscou pour France 24 - Sylvain Tronchet - Correspondant de Radio France à Moscou (Par Skype) Le coup de force du groupe paramilitaire dirigé par Evgueni Prigojine, ancien proche de Vladimir Poutine, contre le maître du Kremlin a fait basculer le pays dans l'inconnu. Après une médiation du dirigeant Biélorusse Alexandre Loukachenko, le chef insurgé et ses combattants ont cessé leur progression vers Moscou. Pour justifier sa volte-face, Prigojine a assuré vouloir éviter un "bain de sang". Ses mercenaires et lui ont obtenu l'assurance qu'aucune poursuite ne serait menée contre eux. Prigojine doit en outre s'exiler en Biélorussie. C'est la crise la plus grave à laquelle Vladimir Poutine doit faire face en deux décennies de règne. Dans le même temps, l'Ukraine poursuit sa contre-offensive. Kiev espère profiter de la déstabilisation de son ennemi pour percer ses lignes, libérer le territoire de son emprise et punir les traîtres qui ont collaboré avec Moscou. Les opposants russes Ilia Ponomarev, seul député à avoir voté contre l'annexion de la Crimée en 2014, et Mikhaïl Khodorkovski, exilé depuis 2015 à Londres après avoir passé dix ans en prison, nous donneront leur analyse de la crise qui secoue la Russie. Caroline Roux recevra également deux invités : François Hollande, ancien président de la République de 2012 à 2017, et Raphaël Glucksmann, député européen Place Publique et président de la Commission spéciale sur l'ingérence étrangère dans l'ensemble des processus démocratiques de l'Union européenne. Le pouvoir de Vladimir Poutine est-il fragilisé par cette rébellion ? Qu'ont négocié Evgueni Prigojine et ses combattant pour cesser leur avancée vers le Kremlin ?
C dans l'air du 24 juin : Wagner à l'assaut de Moscou LES EXPERTS : - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - Pascal BONIFACE - Directeur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Antoine VITKINE - Journaliste - Réalisateur du documentaire « La vengeance de Poutine » - Annie DAUBENTON - Journaliste - essayiste auteure de « Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance » Coup de force historique en Russie. Le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, 62 ans, est entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe. Ses mercenaires, qui étaient déployés en Ukraine dans le cadre de la guerre contre les troupes de Kiev, ont investi le territoire russe dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 juin. Evgueni Prigojine a dit vouloir écarter le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef d'état-major Valéri Guérassimov après les avoir accusés d'avoir fait bombarder ses troupes. Ce matin, les Wagner contrôlaient déjà la ville de Rostov-sur-le-Don, où le chef milicien a installé ses quartiers. La situation semble confuse dans la région de Voronej, proche de la frontière ukrainienne et à quelque 600 km au sud de Moscou. Selon la BBC, la milice Wagner contrôlerait les bases militaires de la ville, à mi-chemin entre Rostov et la capitale russe. Citant des sources russes, la chaîne d'information britannique précise que les combattants de Evgueni Prigojine ont pris le contrôle de toutes les installations militaires de Voronej sans violence et sans un coup de feu. La Russie n'a pas encore commenté publiquement cette information, mais le gouverneur de la région de Voronej, Alexandre Goussev, a indiqué sur Telegram que les forces armées russes menaient actuellement des « mesures opérationnelles et de combat dans le cadre de l'opération antiterroriste ». Selon le renseignement britannique, les miliciens de Wagner feraient route vers le Nord, probablement en direction de Moscou. Une information corroborée par Reuters, citant une source de sécurité russe. L'autoroute M-4, qui relie ces trois villes, est fermée à la circulation sur plus de 300 kilomètres. Le gouverneur de la région de Lipetsk, située à 400 km au sud de Moscou, assure que des combattants de Wagner sont entrés dans la région, peu après avoir appelé la population à rester chez elle, confirmant ainsi la progression de Wagner. Dans une allocution Vladimir Poutine a dénoncé «un coup de poignard dans le dos de la Russie», accusé son ex-fidèle de trahison. Le président russe Vladimir Poutine a juré de punir les "traîtres" du groupe paramilitaire Wagner, après les menaces de son chef de renverser le commandement militaire de Moscou. Le sanglant dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, soutien du régime russe, a annoncé envoyer ses hommes dans les « zones de tension » russes, ce samedi. Sur le plan international, le président russe Vladimir Poutine a reçu samedi le "plein soutien" de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Les États-Unis disent, eux, être en "étroite coordination" avec leurs alliés sur la situation en Russie. La diplomatie russe a mis en garde l'Occident contre toute tentative de "profiter" de la situation. Poutine et Prigojine, les anciens alliés, sont désormais ennemis. Les relations entre les deux hommes sont anciennes. Evguéni Prigojine sort de prison en 1990, alors que l'URSS est en train de s'effondrer et profite de l'arrivée du capitalisme pour lancer une entreprise de vente de hot-dogs, avec succès. Il monte ensuite en gamme, jusqu'à ouvrir un restaurant de luxe qui devient l'un des plus courus de Saint-Pétersbourg, la ville où Vladimir Poutine connaît en parallèle sa propre ascension politique. Après l'accession fin 1999 de Vladimir Poutine à la présidence, le groupe de restauration de Prigojine officie au Kremlin. Cela lui vaut le surnom de « cuisinier de Poutine » et la réputation d'être devenu milliardaire grâce aux contrats publics, que ce soit dans la restauration des écoles russes ou de l'armée de Moscou. C'est cet argent qu'il aurait utilisé pour fonder Wagner, une armée privée d'abord composée de vétérans endurcis de l'armée et des services spéciaux russes. Avec ce groupe, il sert non seulement les intérêts du Kremlin, mais aussi les siens. Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et les nombreux revers subis par l'armée régulière russe, l'ancien allié discret sort de l'ombre et devient incontournable. Son groupe Wagner recrute désormais dans les prisons russes pour envoyer des hommes en première ligne contre les troupes de Kiev, notamment à Bakhmout. Longtemps au service de Vladimir Poutine, qu'il surnommait même « papa », Evguéni Prigojine renie désormais ses liens avec le pouvoir en place. « Poutine a fait le mauvais choix. Le pire pour lui. Bientôt, nous aurons un nouveau président », a estimé le patron de Wagner ce samedi. Le chien finit donc aujourd'hui par mordre la main de son maître. Concernant l'Ukraine, les déclarations d'Evgueni Prigojine viennent contredire celles du Kremlin qui affirme que la contre-offensive lancée début juin par Kiev est pour l'instant est un échec. Pour le patron de Wagner cette opération est au contraire un succès. Il affirme que l'armée russe recule dans plusieurs secteurs du front et qu'elle subit de lourdes pertes. « L'armée (russe) se retire dans les zones de Zaporijjia et de Kherson, les forces armées ukrainiennes poussent », a en effet déclaré Evgueni Prigojine dans un entretien vidéo publié sur Telegram par son service de presse. « La même chose se passe à Bakhmout, l'ennemi pénétrera de plus en plus profondément dans notre défense », a ajouté l'homme d'affaires, en référence à la ville de l'est capturée par les Russes où les Ukrainiens disent avoir progressé sur les flancs ces dernières semaines. « Il n'y a aucun contrôle, il n'y a pas de succès militaires » de Moscou, a encore cinglé Evgueni Prigojine. « Celui qui choisit le chemin du diable se détruit lui-même », a réagi aujourd'hui Volodymyr Zelensky. La mutinerie armée du groupe Wagner illustre, selon lui, la faiblesse de la Russie, plongée dans « le mal et le chaos ». La rébellion en Russie est une « opportunité » pour l'Ukraine, se réjouit de son côté la vice-ministre de la défense ukrainienne. Elle a estimé aujourd'hui que la Russie a lancé un processus conduisant à sa propre destruction en envahissant l'Ukraine. Elle assurant que son pays continue à faire le nécessaire pour la « victoire ». DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/