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Reportage International
Dans Soudja, reprise par l'armée russe

Reportage International

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 2:54


La localité rurale ainsi que la majeure partie du territoire de la région de Koursk ont été reconquises par une contre-offensive éclair des soldats de Moscou, lancée un peu plus de sept mois après la spectaculaire incursion de l'armée ukrainienne en territoire russe. Les villages y ont pris des allures fantômes et la menace des drones est permanente. De notre envoyée spéciale à Soudja, Anissa El Jabri (avec Anna Chargatova pour la production)« Aujourd'hui est un bon jour pour travailler à peu près tranquillement. Comme il y a un vent très fort, les drones ennemis ne peuvent pas voler aussi vite et aussi près que d'habitude, et ils ont besoin de plus de temps pour viser et tirer. Et comme c'est aussi un jour très clair, pour nous, c'est aussi plus facile de les voir venir et de les abattre ».Au volant de la voiture, l'imam de Koursk, qui a rejoint les forces russes du groupe tchétchène Akhmat, connaît le trajet par cœur : en coopération avec les autorités locales, ces troupes font la route chaque jour pour nourrir les rares civils encore présents sur place, évacuer ceux qui le souhaitent ou dont l'état le nécessite. L'imam Issa reste pourtant concentré. Les soldats de Moscou ont repris position sur leurs terres, mais chaque trajet sur cette route encore interdite aux civils reste dangereux. Sur le bas-côté, quelques cadavres de vaches ou de cochons, des véhicules militaires calcinés ; dans les champs, impressionnantes, des mines anti-tanks, déposées « le 8 mars, pour bloquer tout mouvement de l'armée ukrainienne », dit Issa. « Des combats très intenses faisaient rage, des drones volaient, et tout ce qui bougeait explosait en même temps. De nombreux véhicules ont été touchés. Maintenant, les services dédiés retirent tout au fur et à mesure pour que nous puissions circuler ». La menace dans le ciel reste permanente. Comme tous les véhicules circulant sur cette route de Koursk en direction de Soudja, celui conduit ce jour-là est équipé d'un détecteur de drones.Dans la voiture, l'alarme qui signale l'approche d'un de ces engins se fait soudain très insistante. Cartouches spéciales en bandoulière et fusil anti-drones à portée de main à chaque instant, Islam explique : « Là, le détecteur est en train de nous signaler que nous sommes observés du ciel, qu'un drone se rapproche. À ce stade, il est probablement à environ un ou deux kilomètres de nous. C'est une distance très dangereuse. Les drones sont rapides, on en a repéré qui peuvent voler jusqu'à une vitesse de 140 km-heure. Mais ce n'est peut-être pas forcément un engin d'attaque, mais peut-être juste un drone de reconnaissance. Ceux-là vont beaucoup moins vite. »   Un porte-parole des « Spetsnaz », les forces spéciales tchétchènes, se présentant avec son nom de code « Dior », ajoute : « Pour les abattre, on utilise souvent des fusils de chasse, mais nous avons aussi un système de brouillage. Les drones volent sur des fréquences différentes selon le modèle. Il y en a un très grand nombre, très différents par la taille et la technique. Certains portent de très grosses charges sur de très longues distances. Ceux à fibre optique sont apparus plus récemment et sont particulièrement difficiles à contrer ».Le bip finit par s'éteindre… la tension par redescendre. À quelques kilomètres de Soudja apparaissent soudain sur les côtés de la route d'immenses piliers en bois et des hommes qui s'affairent à en placer d'autres. L'imam Issa décrypte la manœuvre : « Ils ont commencé ça il y a littéralement à peine deux-trois jours. Ils installent des poteaux en bois, un filet entre les deux côtés et recouvrent entièrement la route. Ça va ressembler à un corridor entièrement fermé par le haut, pour qu'un drone ne puisse pas le franchir. Bien sûr, un engin peut toujours larguer une charge et déchirer le filet, mais ça reste une aide, je dirais 70 % du temps.  Ça sauve quand même des vies ».Le procédé a déjà été repéré le mois dernier dans le Donbass, sur la route stratégique entre Bakhmout et Chassiv Yar, dans la région de Donetsk. Selon les observateurs, ce tunnel s'étend sur environ deux kilomètres, du jamais vu sur une telle longueur. Il viserait plus précisément à protéger les troupes russes des drones FPV lancés par l'armée ukrainienne.Soudja, avant la guerre et l'incursion ukrainienne, était une bourgade tranquille d'un peu plus de 5 000 habitants, à une centaine de kilomètres de la ville de Koursk, capitale de la région éponyme.  Une ville tournée vers l'agroalimentaire, avec une laiterie, un abattoir, une usine de transformation de la viande.Aujourd'hui, les traces des combats sont visibles à chaque coin de rue. Des tas de terres pour bloquer le passage des véhicules, des cratères de bombardement qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de centimètres de diamètre. Quelques corps de soldats. Les ponts des routes de ravitaillement sont détruits : en ville, on les franchit désormais à pied, sur des barrières de fortune entremêlées au-dessus de l'eau. Par endroits, l'odeur de brûlé des bâtiments incendiés prend encore à la gorge et il faut parfois forcer l'imagination pour réaliser que sous un tas de gravats et de tôles se trouvait une maison. Le nombre de bâtiments épargnés par la violence des affrontements semble infime.Périodiquement, le son des combats qui se déroulent encore à plusieurs kilomètres se fait plus précis et plus fort. En quad, en mobylettes, en camion, ou tout simplement au pas de course, on croise dans les rues des soldats d'infanterie. Sur les murs des habitations, on distingue des graffitis insultant les autorités russes, d'autres à la gloire de l'armée ukrainienne, sans qu'il soit possible de vérifier de manière indépendante qui les a tracés et quand. On en trouve trace aussi sur la place centrale de la ville, très abîmée, avec sa statue de Lénine, traditionnelle dans les villes russes, quasi détruite.L'imam Issa, lui, n'imagine pas la ville redevenir vivable avant au moins un an.Dans les villages alentour, les mêmes scènes. Des rues désertes, presque fantômes, des vélos abandonnés en pleine rue, des portails mitraillés qui laissent entrevoir des pelouses ornées de nains de jardin, des toits détruits. Les plus âgés qui s'accrochent dans les maisons les moins abîmées sont une poignée. Les secouristes viennent frapper à leur porte pour vérifier qu'ils sont nourris et parfois leur montrer des vidéos de leurs proches leur demandant de les rejoindre, en sécurité, à l'intérieur des terres.Dans le village de Kazatchkaya Loknaya, Nina, babouchka de 87 ans, est encore coupée du monde, mais survit avec notamment l'électricité du générateur installé par les soldats « Je suis seule ici, raconte-t-elle, assise dans son salon.  Avant l'attaque, j'avais mes enfants et mes arrière-petits-enfants. Quand ils ont appris que les Ukrainiens arrivaient, ils ont pris les petits et sont partis. Mon fils est venu me chercher. Je lui ai dit : Sasha, je ne vais nulle part. Je resterai à la maison jusqu'à la fin. Je m'en fiche. C'était le 7 août… Et maintenant, cela fait presque huit mois. Les Ukrainiens m'ont nourrie, m'ont même apporté des médicaments… Et maintenant, les forces Akhmat sont là pour le faire. Sinon, je suis toute seule au milieu de nulle part. De toute façon, pourquoi devrais-je aller vagabonder ailleurs en Russie ? Personne ne m'a maltraitée, personne ne m'a fait de mal depuis le premier jour ». Nina pourtant pleure à l'évocation des bombardements, qu'elle décrit comme « très intenses, très effrayants, ma maison a tremblé tout le temps pendant sept mois ».  Sans informations, sans réseau là où elle vit, Nina découvre alors que des pourparlers sur un cessez-le-feu et une possible fin de conflit ont commencé. « Je souhaite tellement, tellement, tellement qu'il y ait une trêve », dit-elle alors. « Tout le monde souffre. Les jeunes comme les vieux… mais la jeunesse… je plains tellement la jeunesse ».

Reportage international
Dans Soudja, reprise par l'armée russe

Reportage international

Play Episode Listen Later Mar 26, 2025 2:54


La localité rurale ainsi que la majeure partie du territoire de la région de Koursk ont été reconquises par une contre-offensive éclair des soldats de Moscou, lancée un peu plus de sept mois après la spectaculaire incursion de l'armée ukrainienne en territoire russe. Les villages y ont pris des allures fantômes et la menace des drones est permanente. De notre envoyée spéciale à Soudja, Anissa El Jabri (avec Anna Chargatova pour la production)« Aujourd'hui est un bon jour pour travailler à peu près tranquillement. Comme il y a un vent très fort, les drones ennemis ne peuvent pas voler aussi vite et aussi près que d'habitude, et ils ont besoin de plus de temps pour viser et tirer. Et comme c'est aussi un jour très clair, pour nous, c'est aussi plus facile de les voir venir et de les abattre ».Au volant de la voiture, l'imam de Koursk, qui a rejoint les forces russes du groupe tchétchène Akhmat, connaît le trajet par cœur : en coopération avec les autorités locales, ces troupes font la route chaque jour pour nourrir les rares civils encore présents sur place, évacuer ceux qui le souhaitent ou dont l'état le nécessite. L'imam Issa reste pourtant concentré. Les soldats de Moscou ont repris position sur leurs terres, mais chaque trajet sur cette route encore interdite aux civils reste dangereux. Sur le bas-côté, quelques cadavres de vaches ou de cochons, des véhicules militaires calcinés ; dans les champs, impressionnantes, des mines anti-tanks, déposées « le 8 mars, pour bloquer tout mouvement de l'armée ukrainienne », dit Issa. « Des combats très intenses faisaient rage, des drones volaient, et tout ce qui bougeait explosait en même temps. De nombreux véhicules ont été touchés. Maintenant, les services dédiés retirent tout au fur et à mesure pour que nous puissions circuler ». La menace dans le ciel reste permanente. Comme tous les véhicules circulant sur cette route de Koursk en direction de Soudja, celui conduit ce jour-là est équipé d'un détecteur de drones.Dans la voiture, l'alarme qui signale l'approche d'un de ces engins se fait soudain très insistante. Cartouches spéciales en bandoulière et fusil anti-drones à portée de main à chaque instant, Islam explique : « Là, le détecteur est en train de nous signaler que nous sommes observés du ciel, qu'un drone se rapproche. À ce stade, il est probablement à environ un ou deux kilomètres de nous. C'est une distance très dangereuse. Les drones sont rapides, on en a repéré qui peuvent voler jusqu'à une vitesse de 140 km-heure. Mais ce n'est peut-être pas forcément un engin d'attaque, mais peut-être juste un drone de reconnaissance. Ceux-là vont beaucoup moins vite. »   Un porte-parole des « Spetsnaz », les forces spéciales tchétchènes, se présentant avec son nom de code « Dior », ajoute : « Pour les abattre, on utilise souvent des fusils de chasse, mais nous avons aussi un système de brouillage. Les drones volent sur des fréquences différentes selon le modèle. Il y en a un très grand nombre, très différents par la taille et la technique. Certains portent de très grosses charges sur de très longues distances. Ceux à fibre optique sont apparus plus récemment et sont particulièrement difficiles à contrer ».Le bip finit par s'éteindre… la tension par redescendre. À quelques kilomètres de Soudja apparaissent soudain sur les côtés de la route d'immenses piliers en bois et des hommes qui s'affairent à en placer d'autres. L'imam Issa décrypte la manœuvre : « Ils ont commencé ça il y a littéralement à peine deux-trois jours. Ils installent des poteaux en bois, un filet entre les deux côtés et recouvrent entièrement la route. Ça va ressembler à un corridor entièrement fermé par le haut, pour qu'un drone ne puisse pas le franchir. Bien sûr, un engin peut toujours larguer une charge et déchirer le filet, mais ça reste une aide, je dirais 70 % du temps.  Ça sauve quand même des vies ».Le procédé a déjà été repéré le mois dernier dans le Donbass, sur la route stratégique entre Bakhmout et Chassiv Yar, dans la région de Donetsk. Selon les observateurs, ce tunnel s'étend sur environ deux kilomètres, du jamais vu sur une telle longueur. Il viserait plus précisément à protéger les troupes russes des drones FPV lancés par l'armée ukrainienne.Soudja, avant la guerre et l'incursion ukrainienne, était une bourgade tranquille d'un peu plus de 5 000 habitants, à une centaine de kilomètres de la ville de Koursk, capitale de la région éponyme.  Une ville tournée vers l'agroalimentaire, avec une laiterie, un abattoir, une usine de transformation de la viande.Aujourd'hui, les traces des combats sont visibles à chaque coin de rue. Des tas de terres pour bloquer le passage des véhicules, des cratères de bombardement qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de centimètres de diamètre. Quelques corps de soldats. Les ponts des routes de ravitaillement sont détruits : en ville, on les franchit désormais à pied, sur des barrières de fortune entremêlées au-dessus de l'eau. Par endroits, l'odeur de brûlé des bâtiments incendiés prend encore à la gorge et il faut parfois forcer l'imagination pour réaliser que sous un tas de gravats et de tôles se trouvait une maison. Le nombre de bâtiments épargnés par la violence des affrontements semble infime.Périodiquement, le son des combats qui se déroulent encore à plusieurs kilomètres se fait plus précis et plus fort. En quad, en mobylettes, en camion, ou tout simplement au pas de course, on croise dans les rues des soldats d'infanterie. Sur les murs des habitations, on distingue des graffitis insultant les autorités russes, d'autres à la gloire de l'armée ukrainienne, sans qu'il soit possible de vérifier de manière indépendante qui les a tracés et quand. On en trouve trace aussi sur la place centrale de la ville, très abîmée, avec sa statue de Lénine, traditionnelle dans les villes russes, quasi détruite.L'imam Issa, lui, n'imagine pas la ville redevenir vivable avant au moins un an.Dans les villages alentour, les mêmes scènes. Des rues désertes, presque fantômes, des vélos abandonnés en pleine rue, des portails mitraillés qui laissent entrevoir des pelouses ornées de nains de jardin, des toits détruits. Les plus âgés qui s'accrochent dans les maisons les moins abîmées sont une poignée. Les secouristes viennent frapper à leur porte pour vérifier qu'ils sont nourris et parfois leur montrer des vidéos de leurs proches leur demandant de les rejoindre, en sécurité, à l'intérieur des terres.Dans le village de Kazatchkaya Loknaya, Nina, babouchka de 87 ans, est encore coupée du monde, mais survit avec notamment l'électricité du générateur installé par les soldats « Je suis seule ici, raconte-t-elle, assise dans son salon.  Avant l'attaque, j'avais mes enfants et mes arrière-petits-enfants. Quand ils ont appris que les Ukrainiens arrivaient, ils ont pris les petits et sont partis. Mon fils est venu me chercher. Je lui ai dit : Sasha, je ne vais nulle part. Je resterai à la maison jusqu'à la fin. Je m'en fiche. C'était le 7 août… Et maintenant, cela fait presque huit mois. Les Ukrainiens m'ont nourrie, m'ont même apporté des médicaments… Et maintenant, les forces Akhmat sont là pour le faire. Sinon, je suis toute seule au milieu de nulle part. De toute façon, pourquoi devrais-je aller vagabonder ailleurs en Russie ? Personne ne m'a maltraitée, personne ne m'a fait de mal depuis le premier jour ». Nina pourtant pleure à l'évocation des bombardements, qu'elle décrit comme « très intenses, très effrayants, ma maison a tremblé tout le temps pendant sept mois ».  Sans informations, sans réseau là où elle vit, Nina découvre alors que des pourparlers sur un cessez-le-feu et une possible fin de conflit ont commencé. « Je souhaite tellement, tellement, tellement qu'il y ait une trêve », dit-elle alors. « Tout le monde souffre. Les jeunes comme les vieux… mais la jeunesse… je plains tellement la jeunesse ».

RTL Soir
RUSSIE - Pourquoi des hachoirs à viande ont-ils été offerts à des mères et veuves de soldats morts au combat ?

RTL Soir

Play Episode Listen Later Mar 8, 2025 0:54


Dans l'inconscient russe actuel, les "hachoirs à viande" rappellent tristement le surnom de la sanglante bataille de Bakhmout en Ukraine où des dizaines de soldats russes ont péri. Comment ne pas s'étonner de voir fleurir sur les réseaux sociaux toute une série de commentaires outragés comme "honte" ou "cadeaux inappropriés" sous la publication de photos de ces femmes, fleurs et hachoirs à viande dernier cri à la main.

TOKIO RADIO
#9 Charles Comiti, Réalisateur engagé

TOKIO RADIO

Play Episode Listen Later Jan 26, 2025 30:08


Charles Comiti, Réalisateur intransigeant : filmer l'Ukraine sous les bombesRéaliser des documentaires en zone de guerre est un métier aussi exigeant que périlleux. Pour Charles Comiti, ce n'est pas seulement un métier : c'est une vocation, un engagement profond pour raconter ce que d'autres préfèrent ignorer. Depuis les premiers jours de l'invasion russe en Ukraine, ce réalisateur arpente les ruines, les tranchées et les lignes de front pour saisir l'âme d'un peuple en résistance.De Kharkiv à Bakhmout, il filme les regards, les gestes et les choix impossibles d'une jeunesse prise au piège. Une collégienne gratte les cordes d'une guitare, assise sur un monceau de ruines, défiant l'effondrement. Un couple danse sur une place vide, comme pour s'accrocher à une normalité perdue. Un jeune homme évacue sa rage en frappant une porte : « On a le choix entre l'amour et la guerre, et on choisit la guerre ! » Certains s'engagent, d'autres fuient la conscription. Tous témoignent d'un combat quotidien entre l'aspiration à la vie et la brutalité de la guerre.Malgré les difficultés financières – le manque de sponsors, la rareté des commandes et une industrie frileuse face aux sujets sensibles – Charles poursuit son travail avec une intégrité inébranlable. Refusant tout compromis, il capte la vérité au plus près, donnant une voix à ceux que la guerre tente de réduire au silence.Dans un monde où le métier de journaliste et de réalisateur documentaire est de plus en plus remis en question, Charles Comiti incarne l'exigence et la vérité. Indomptable et intransigeant, il est l'un de ces rares observateurs qui osent encore aller au bout de leur engagement, quoi qu'il en coûte.

Le monde en questions
Ukraine: l'audace inespérée de la contre-offensive de Kiev en Russie

Le monde en questions

Play Episode Listen Later Aug 9, 2024 4:11


Alors que la guerre d'agression russe en Ukraine approche bientôt les mille jours, entre progression russe et épuisement de l'effort de guerre ukrainien, l'incroyable percée dans la région de Koursk cette semaine déjoue toutes les statistiques. S'agit-il d'un tournant stratégique ?  En tout cas, nous sommes déjà bien au-delà du coup de chance ou du simple revers militaire localisé infligé par les troupes du général Oleksandr Syrsky, l'austère chef d'état-major ukrainien. Un officier formé à l'époque soviétique, qui a servi en Afghanistan et était déjà auréolé du succès de la défense de Kiev puis de Kharkiv, mais dont la réputation de chercher l'affrontement avec l'ennemi « quoi qu'il en coûte », et les campagnes perdues de Bakhmout, notamment, avaient ces derniers mois quelque peu terni son image.Incroyable audace de l'opération ukrainienne en milieu de semaine : un millier de soldats avec chars et blindés impliqués dans la plus importante offensive organisée sur le sol russe depuis le début de la guerre – 420 km2 de territoire conquis en trois jours – rebat les cartes et va, à l'évidence, redorer le blason du général ukrainien.Il fallait voir la sombre mine de Vladimir Poutine, cette semaine, flanqué de son conseil de sécurité dans un entretien vidéo diffusé à la télévision pour mesurer l'effet désastreux de la percée ukrainienne, alors que d'autres images circulaient montrant l'affolement et la fuite des populations russes de cette région frontalière de l'Ukraine.Au-delà de l'effet de surprise et de l'indéniable gain psychologique dans un pays épuisé par la guerre, l'offensive sur la région de Koursk a pour objectif, incertain pour sa part, de faire baisser la pression sur le front est où les forces russes progressent, mais il pose, aussi, la question de la pérennité d'un tel coup de force. À Moscou, quoi qu'il en soit, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer la « mollesse » de la réaction, exhortant le président Poutine à « punir » les Ukrainiens.L'opération militaire spéciale de trois jours lancée à l'aube du 24 février 2022 – déjà considérée comme la plus importante opération militaire qu'ait connue l'Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale – va-t-elle finalement se transformer en guerre totale ?Kiev a confirmé la livraison des premiers F-16 promis par la communauté internationaleAutre symbole, autre source d'espoir dans cette terrible guerre d'endurance : l'arrivée cette semaine des avions de chasse de conception américaine dédiés à la défense du ciel ukrainien et à la pénétration en profondeur de l'espace russe. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui réclamait et attendait ce soutien des nations alliées depuis plus d'un an, a confirmé leur arrivée les jugeant en « nombre insuffisant » et espérant « prochainement » des « livraisons supplémentaires ». Trop peu, trop tard, comme le dénonce bon nombre d'experts militaires, l'arrivée des avions de combat occidentaux pour la défense de l'Ukraine ne peut plus constituer la solution magique qui retournera la situation sur le terrain tant le confit est entré dans une forme d'impasse stratégique et tactique, sans oublier le rapport de force implacablement favorable à la Russie avec son impressionnant réservoir humain. Sur un autre front parallèle, l'Ukraine fait parler d'elle en AfriqueÀ l'heure où la guerre informationnelle et la lutte d'influence font rage, alors que ce conflit d'une violence rare aux confins de l'Europe a plongé le monde dans une version moderne et multilatérale de la Guerre froide. C'est loin, très loin de Kiev, que la bataille semble s'être transportée. Coup de bluff ou pas ? Et quel que soit le rôle que l'Ukraine a joué dans la victoire des rebelles touaregs contre l'armée malienne et les supplétifs russes de Wagner dans l'extrême-nord-est du Mali, dans la bataille sanglante de Tin Zaouatine fin juillet, Kiev a habilement su exploiter ce formidable outil de propagande, d'autant qu'il marque la plus grande perte des supplétifs russes en Afrique.En équilibre diplomatique instable avec une partie de l'Afrique où la Russie monte en puissance, l'Ukraine fait déjà les frais de ses engagements : le Mali puis le Niger ont immédiatement rompu leurs relations diplomatiques avec Kiev, dénonçant un soutien aux « groupes terroristes sur le territoire malien ».

C dans l'air
Ukraine : l'aide américaine change-t-elle la donne ? - L'intégrale

C dans l'air

Play Episode Listen Later Apr 22, 2024 64:00


C dans l'air du 22 avril 2024 - Ukraine : l'aide américaine change-t-elle la donne ? Après de très longues et laborieuses tractations à Washington, la Chambre des représentants a adopté samedi un nouveau plan d'aide à l'Ukraine de 61 milliards de dollars (57 milliards d'euros). Cela "empêchera la guerre de se propager" et "sauvera des milliers et des milliers de vies", a très vite réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Cette aide américaine, bloquée pendant des mois par les élus républicains, est très attendue par Kiev alors que sur le front, l'armée ukrainienne traverse une période difficile, confrontée à une pénurie de nouvelles recrues et de munitions. Ces derniers jours, le patron des services de renseignement américain avait même alerté sur le "risque très réel que les Ukrainiens perdent sur le champ de bataille d'ici la fin de 2024" si aucune aide n'était adoptée. Finalement, le blocage a été levé par une partie des Républicains, qui ont changé d'avis pour ne pas se retrouver, "du mauvais côté de l'histoire", à savoir celui qui aurait donné la victoire à Vladimir Poutine. Parallèlement, les pays membres de l'Otan ont accepté vendredi de fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne à Kiev, alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exhorté les Occidentaux à fournir plus d'armes à son pays. "Nous ne pouvons plus attendre", a-t-il martelé. Mais cette aide suffira-t-elle à changer le cours de la guerre ? Les dirigeants de l'UE ont largement salué l'approbation américaine de cette enveloppe financière à l'Ukraine. "Cela envoie un message clair au Kremlin", a réagi le président du Conseil européen Charles Michel sur X. Cela représente "un tournant décisif", a également estimé le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani. Mais le Premier ministre polonais Donald Tusk s'est montré plus circonspect. Ce fervent défenseur de l'allié et voisin ukrainien a remercié sur X les Etats-Unis, tout en soulignant le délai dans l'adoption de ce plan d'assistance. "Mieux vaut tard que trop tard. Et j'espère qu'il n'est pas trop tard pour l'Ukraine." Ce lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se rencontrent pour essayer eux aussi d'accroître les livraisons de systèmes de défense anti-aérienne à l'Ukraine. De son côté, Kiev alerte sur le risque d'une victoire stratégique de la Russie à Tchassir Iar, à l'ouest de Bakhmout occupé par les Russes et non loin de Kramatorsk, important nœud ferroviaire ukrainien pour alimenter le front, d'ici au 9 mai. Le chef du renseignement militaire ukrainien a également prévenu que la situation sur le front allait empirer ces prochaines semaines. L'armée russe "mène une opération complexe (…) Nous pensons qu'une situation plutôt difficile nous attend dans un futur proche. Mais il faut comprendre que ce ne sera pas catastrophique", a affirmé M. Boudanov. "L'Armageddon ne se produira pas, contrairement à ce que beaucoup disent en ce moment. Mais il y aura des problèmes à partir de la mi-mai". Alors quelle est la situation sur le front ukrainien ? Cette nouvelle aide américaine va-t-elle changer la donne ? Pourquoi l'élargissement de la mobilisation pose-t-il autant de problèmes en Ukraine ? Enfin en quoi consiste Steadfast Defender 24, l'exercice militaire le plus important depuis la guerre froide conduit actuellement par l'OTAN ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse - ANNE NIVAT - Reporter de guerre - Spécialiste de la Russie, auteure de La haine et le déni - NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France - Guillaume LAGANE - Maître de conférences à Sciences Po, spécialiste des questions de défense et de relations internationales DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

C dans l'air
Ukraine : Macron isolé face à Poutine ?

C dans l'air

Play Episode Listen Later Mar 15, 2024 64:14


C dans l'air du 15 mars 2024 - Ukraine : Macron isolé face à Poutine ? Un sommet pour se réconcilier. Emmanuel Macron est en visite à Berlin ce vendredi pour tenter d'apaiser les tensions qui ont émaillé son tandem avec le chancelier allemand Olaf Scholz ces dernières semaines, à la suite des déclarations du président français sur la possibilité d'envoi de troupes au sol en Ukraine. "Il n'y a pas de consensus aujourd'hui […] mais en dynamique, rien ne doit être exclu", avait-il déclaré le 26 février à l'issue d'une rencontre à l'Élysée. Réplique immédiate de son homologue : "Ce qui a été décidé entre nous dès le début continue d'être valide pour l'avenir : il n'y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé, ni par les États européens ni par les États de l'OTAN". Interrogé hier soir par les journalistes de France 2 et TF1, Emmanuel Macron a de nouveau appelé à un "sursaut stratégique" face à la Russie et assumé ses récents propos tout en précisant que "jamais nous ne mènerons l'offensive, jamais nous ne prendrons l'initiative". Des propos qui interviennent en plein week-end d'élection présidentielle en Russie. Certain de remporter ce scrutin taillé sur mesure, avec la non-qualification de 2 candidats d'opposition, Vladimir Poutine devrait continuer à régner sur la Russie jusqu'en 2026. Les combats ne se sont d'ailleurs pas arrêtés pour l'élection présidentielle russe. Bien au contraire, peu après l'ouverture des bureaux de vote ce vendredi, des missiles de croisière russes tirés sur la ville d'Odessa ont fait 14 morts et des dizaines de blessés. Sur le front, les positions sont quasi figées depuis quelques semaines. À l'Est, les soldats russes continuent de frapper à Bakhmout et Avdiïvka. Au Sud, les combats se concentrent autour de Kherson. Côté ukrainien, on revendique quelques victoires, notamment des incursions en territoire ennemi. "Du 12 au 14 mars, les troupes (...) ont déjoué toutes les tentatives des militants ukrainiens de pénétrer sur le territoire des régions de Belgorod et de Koursk en Fédération de Russie", a fait savoir le ministère de l'Intérieur russe. Mercredi, une attaque de drone avait visé le siège du Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie (FSB) à Belgorod tandis qu'un autre appareil avait été abattu à l'approche d'une raffinerie de pétrole dans la région de Leningrad, près de Saint-Pétersbourg. Hier, plusieurs drones ont endommagé une raffinerie de pétrole dans l'oblast de Kalouga. Vladimir Poutine accuse depuis l'Ukraine de vouloir saper son élection présidentielle. Le scrutin devrait être une simple formalité pour Vladimir Poutine, mais est-ce vraiment un vote d'adhésion ? Que pensent réellement les Russes de la situation du pays, eux qui ne peuvent même pas évoquer le mot "guerre" sans risquer la prison ? C'est aussi pour tenter de répondre à cette question que Reporters sans frontières (RSF) a lancé, mardi 5 mars au Parlement européen, le bouquet satellitaire Svoboda, qui rassemble une dizaine de chaînes et de radios russophones indépendantes. Elles émettront d'Europe vers la Russie grâce au satellite de télécommunication d'Eutelsat. "Il faut inverser la logique de la propagande et proposer à une audience russophone l'accès à des chaînes de télévision et de radio où prévaut le journalisme indépendant, sérieux, fondé sur les faits", a déclaré au journal Le Monde le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. Dernier bastion de la presse indépendante russe, la rédaction du journal Novaïa Gazeta, qui s'était exilée à Riga, en Estonie, en avril 2022, a vu son rédacteur en chef Sergueï Sokolov arrêté à Moscou fin février après une publication de son journal qui aurait "discrédité" l'armée russe. En Russie, 25 journalistes ont été tués au cours des 20 dernières années. Le tandem européen Macron-Scholz est-il en danger ? Jusqu'où soutenir l'Ukraine ? Et comment l'Union européenne veut gagner la guerre de l'information face à la Russie ? LES EXPERTS : - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU Auteur de Ce qui nous attend (Robert Laffont) - Armelle CHARRIER - Éditorialiste en politique internationale - France 24 - Georgina WRIGHT - Directrice du programme Europe à l'Institut Montaigne - Pascal BONIFACE - Directeur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), auteur de Géostratégix 2 : Les grands enjeux du monde contemporain (Dunod)

Le Nouvel Esprit Public
Dette : comment faire des économies ? / À quoi ressemble la Russie de Poutine ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Feb 25, 2024 59:34


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 23 février 2024. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur. Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du quotidien La Croix. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. DETTE : COMMENT FAIRE DES ÉCONOMIES ? Depuis plusieurs mois plus aucun expert ne croyait à l'hypothèse de croissance de la France, fixée à 1,4 % pour 2024. La Commission européenne et la Banque de France n'attendent que 0,9 %, l'OCDE 0,6 %. Finalement, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire a annoncé dimanche qu'il l'abaissait à 1 %, avec à la clef, des recettes fiscales en moins pour l'État et l'obligation d'annoncer un plan d'économies en urgence de 10 milliards d'euros pour tenir l'objectif d'un déficit public ramené de 4,9 % à 4,4 % du PIB. Des économies visant à maîtriser la trajectoire de notre dette, qui atteint désormais 3.088 milliards d'euros et 111,9 % du PIB. Les 10 milliards d'euros seront économisés « exclusivement sur le budget de l'État », a précisé Bruno Le Maire, qui dit emprunter là « la voie du courage » plutôt que celle de la « facilité » consistant à augmenter les impôts. Des économies d'autant plus urgentes selon Bercy que les dépenses se sont multipliées depuis janvier, comme les 400 millions d'euros dégagés pour les agriculteurs, les primes pouvant aller jusqu'à 1.900 euros pour les policiers et gendarmes à l'occasion des Jeux olympiques, ou les 3 milliards d'euros promis à l'Ukraine. Les collectivités locales et la sphère sociale (retraites, chômage, assurance maladie, prestations sociales, etc.) sont à ce stade épargnées. Toutefois un nouveau tour de vis sur l'assurance chômage interviendra dès cette année, et un doublement des franchises médicales sera instauré. La moitié des 10 milliards d'euros annoncés proviendront d'annulations de crédits dans les budgets des ministères sur la gestion de leur immobilier, leurs recrutements, leurs dépenses énergétiques ou leurs achats. Sept cents millions d'euros seront gagnés sur les dépenses de personnel et 750 millions sur les achats. Les 5 autres milliards seront prélevés sur différentes politiques publiques, à commencer par le budget des opérateurs de l'État, ces agences spécialisées dont les crédits seront réduits d'un milliard d'euros. Bruno Le Maire a notamment cité France compétences (chargée de la formation professionnelle et de l'apprentissage), le Centre national d'études spatiales, l'agence nationale de la cohésion des territoires, ou encore Business France, qui aide les entreprises françaises à s'internationaliser. Un milliard d'euros seront retranchés du budget de l'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov', qui sera ramenée de 5 à 4 milliards d'euros cette année, tout en continuant à augmenter par rapport à l'année précédente. Enfin, 800 millions d'euros seront ponctionnés dans les crédits de l'aide publique au développement, avec notamment une contribution réduite à l'ONU. Si l'économie se dégradait davantage, un budget rectificatif pourrait s'imposer, a prévenu le ministre. Mais le contexte politique rend l'exercice très périlleux en l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale. Le prochain projet de loi de finances attendu à l'automne doit dégager 12 milliards d'euros supplémentaires. Des revues de dépenses sont engagées et seront l'occasion de regarder du côté de la Sécurité sociale, en particulier les affections longue durée telles que le diabète ou les cancers, actuellement prises en charge à 100 % par l'assurance maladie. A QUOI RESSEMBLE LA RUSSIE DE POUTINE ? En dépit des sanctions occidentales, l'économie russe connait une croissance 2,6% meilleure que celle de la zone euro, selon les estimations du Fonds monétaire international publiées fin janvier. L'activité économique du pays est désormais largement tirée par un secteur, devenu prioritaire : la Défense. Moscou a acté une envolée de près de 70% des dépenses militaires en 2024, soit 6% du PIB. Moscou parie aussi sur ses revenus pétroliers et les échanges commerciaux avec son voisin chinois, pour soutenir son économie. Toutefois, la Russie doit faire face à une inflation de 7,4% et un taux de chômage à 3%, qui traduit des pénuries de main d'œuvre persistantes. À long terme, l'exode à l'étranger de 800.000 à un million de Russes, selon les estimations, à la suite du lancement de l'offensive en Ukraine et après la mobilisation partielle de septembre 2022, va continuer à peser sur de nombreux secteurs (banques, énergie, télécommunications...), amputés des travailleurs qualifiés dont ils ont besoin. Récemment, la Douma s'était alarmée du fait qu'en 2046, la Russie aura perdu 7,5% de ses habitants, selon les prévisions officielles. Elle a aussi rappelé que le taux de natalité était évalué à 1,42 enfant par femme fin 2022. Ce chiffre était de 1,5 en 2020, la moyenne dans l'Union européenne. Selon l'agence statistique Rosstat, la Russie comptait, au 1er janvier dernier, 146.447.424 habitants (Crimée annexée comprise). Soit moins qu'en 1999. Des jeunes parmi les mieux formés, et donc armés pour travailler à l'étranger, ont quitté le pays pour ne pas être mobilisés. Selon le renseignement américain 120.000 soldats russes auraient été tués depuis le début de la guerre en Ukraine pour un total hors de combat d'environ 320.000 blessés. Soit deux fois plus que les pertes ukrainiennes, mais avec une population quatre fois plus élevée. La conquête le 16 février dernier par les soldats russes de la ville d'Avdiïvka, dans la région de Donetsk et le retrait des forces ukrainiennes, constitue une victoire symbolique pour Moscou. Avdiivka est la première conquête substantielle russe depuis la prise de Bakhmout, en mai 2023. À l'approche de l'élection présidentielle en Russie, Moscou n'a pas manqué d'exprimer son autosatisfaction : Vladimir Poutine a salué une « importante victoire ». Elle aurait coûté 47.178 hommes à l'armée russe d'après l'état-major ukrainien. Avdiivka tombée, la Russie devrait mettre à l'épreuve la seconde ligne de fortifications établie par l'armée ukrainienne ces derniers mois. En politique intérieure, la mort en détention de l'opposant Alexeï Navalny, annoncée le 16 février, signale selon Renaud Girard dans le Figaro : « un retour de la Russie aux pratiques staliniennes. Sous Brejnev, on enfermait les dissidents, mais on ne les tuait pas », remarque-t-il. Le scrutin présidentiel des 15-17 mars prochains, où même le plus modéré des opposants, Boris Nadejdine, n'a pas été autorisé à se présenter, ne devrait pas représenter une compétition politique significative.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Reportage International
Ukraine: le moral en berne des troupes ukrainiennes sur le front près de Koupiansk

Reportage International

Play Episode Listen Later Feb 23, 2024 2:33


Les troupes russes ont intensifié leurs assauts contre l'armée ukrainienne le long de la ligne de front orientale. Le week-end dernier, les Ukrainiens ont été contraints de se retirer de la ville dévastée d'Avdiivka, dans l'est du pays, afin d'éviter d'être encerclés par les forces russes. La prise d'Avdiivka constitue la plus grande victoire de la Russie sur le champ de bataille depuis la prise de Bakhmout en mai 2023. La pression se poursuit en d'autres points du front. C'est le cas dans la région de Koupiansk dans le nord-est de l'Ukraine. Face aux assauts russes, les Ukrainiens renforcent leur défense. De nos envoyés spéciaux dans la région de Kharkiv,En roulant vers l'est, passé la zone industrielle de Koupiansk dévastée par les bombardements, puis le village de Petropavlivka, détruit et vidé de ses habitants à l'automne, les premières lignes de défense ukrainiennes apparaissent dans les champs enneigés, de part et d'autres de la route. Maxime Radtchenko, le porte-parole de la 41e brigade mécanisée : « À gauche, vous pouvez voir cet amoncellement de blocs de pyramides en béton. On n'a pas encore eu le temps de les installer, mais va s'y atteler bientôt. C'est ce qu'on appelle des dents de dragon. Ces dispositifs ont prouvé leur efficacité pour entraver l'avancée d'engins motorisés. »Dans un abri sous-terrain proche des lignes de défense, les bruits sourds des combats parviennent jusqu'au dortoir plongé dans le noir. Contrairement à nous, les Russes n'ont pas à économiser leurs munitions, regrette le vétéran du groupe, un engagé volontaire de 58 ans, qui se fait appeler Le letton : « C'est vrai que la situation est compliquée, mais c'est à cause du manque de munitions. Les Russes, eux, ont accumulé des armes pour se battre contre l'Otan et ils utilisent ces armes pour faire la guerre à l'Ukraine. Si on avait eu assez d'armement, on aurait pu garder Avdiivka. »À lire aussiDeux ans après l'invasion russe, l'Occident doit tout faire pour sauver l'Ukraine« J'aimerais que tout cela se termine »La deuxième année de l'opération militaire russe s'achève sur un succès pour Moscou, la prise d'Avdiivka, dans la région voisine de Donetsk. Même si ces gains russes sont modestes, pour les soldats ukrainiens fatigués, la foi en une victoire prochaine s'amenuise, raconte un autre membre de l'unité, 45 ans, qui répond au surnom de « Batone » :« L'an dernier, on ressentait plus d'euphorie, on avait l'impression qu'il fallait encore tenir un tout petit peu et que ce serait sur le point de se terminer. Mais aujourd'hui, avec toutes ces informations négatives, on a l'humeur moins joyeuse. Bien sûr, on est fatigués, ça fait deux ans ! J'ai aussi combattu en 2014-2015, mais les choses étaient plus claires : on servait pendant un temps donné et ensuite, on était remplacé par de nouvelles personnes. Aujourd'hui, c'est plus possible. »« J'aimerais que tout cela se termine ou que, du moins, ça se stabilise d'une manière ou d'une autre. Je comprends que "terminer" est un bien grand mot, quant à la victoire, on n'a pas les ressources nécessaires pour gagner face à un ennemi qui possède bien plus d'hommes et d'armes que nous. Mais on va continuer à tenir, que peut-on faire d'autre ? On n'a pas beaucoup le choix. »Du fin fond de son abri humide, le soldat rêve d'aller manger des crevettes sur la plage d'Odessa ou de rendre visite à un ami sur le lac de Côme en Italie… mais tout cela, soupire-t-il, ce sera après la victoire.Suivez nos dernières infos, reportages et émissions sur la guerre en Ukraine qui fait face, depuis le 24 février 2022, à une invasion militaire de la Russie. Et suivez l'actualité sur notre site en ukrainien ici.

Le journal RTL
PODCAST - Guerre en Ukraine : le récit d'un soldat ukrainien hospitalisé en France

Le journal RTL

Play Episode Listen Later Dec 14, 2023 10:48


Depuis le début du conflit, une centaine de soldats ukrainiens ont été hospitalisés en France. Maxime a perdu une jambe à Bakhmout, il se confie au micro de RTL.

Nuntii in lingua latina
Nuntii in lingua latina E.14 T.12: PROGRAMMA de exeunte 2023 cum nuntiorum principalium summa EST.

Nuntii in lingua latina

Play Episode Listen Later Dec 7, 2023 30:32


24-XI-2023. Beatus Christi natalis! et omnia gaudia sint vobis ineunte anno! —------------------ IN MENSE IANUARII. IN CIVITATIBUS FOEDERATAE AMERICAE: ‘Decem MORTUI’ ‘in trucidatio cum telis transfingentibus’ ‘in California’ ‘SUNT’. IN MENSE FEBRUARII. IN UCRAINA: ‘Prima anniversaria MEMORIA’ ‘belli’ ‘in Ucraina’ quae ‘tabulam politicam’ ‘in orbe terrarum’ ‘MUTAVIT’. /// ‘Data’ ‘de Ucrainae bello’: circa octo milia Ucrainae cives mortui sunt, circa tredecim milia Ucraine cives vulnerati sunt, circa quattuordecim milia milium sine domu SUNT. IN BRITANNIA: ‘SUNAK’, ‘Britanniae Princeps Minister’, ‘Zahawi’ ‘faude fiscali’ ‘EXPELLIT’. IN CIVITATIBUS FOEDERATAE AMÉRICAE: ‘CONTENTIO’ ‘inter Civitates Foederatae Américae et Sinas’ ‘globo aerostático specultatore’ ‘AUGMENTAT’. /// ‘TRUCIDATIO cum telis transfingentibus’ ‘in Michiganiae Publicae Universitate’ ‘FUIT’. ‘Tres mortui et quinque vulnerati’ ‘FUERUNT’. IN IRANIA: ‘IMPETUS apis mechanicis’ ‘contra munitionum fabricam’ ‘in Irania’ ‘ex Mossad’ ‘FUIT’. IN FRANCIA: ‘Franciae SENATUS’ ‘abortum’ in Lege primaria Reipublicae’ ‘INSCRIBIT’. IN LUSITANIA: ‘LEX de euthanasia’ ‘in Lusitania’ ‘ter’ ‘RECUSATA EST’. IN BRASILIA: ‘SCHOLZ, Germaniae cancellarius’, ‘ducenti milia milium eurorum’ ‘pro Amazonia’ ‘OFFERT’. Etiam, ‘CIVITATES Foederatae Americae’ ‘cum quinquaginta milia milium dollarium’ ‘pro Amazonia’ ‘CONTRIBUENT’. IN UCRAINA: ‘Circa sexaginta ASSULTUS’ ‘uno die’ ‘in Bakhmut Ucraina’ ‘SUNT’. IN TURCIA ET SYRIA: DE TERREMOTU. ‘Terrae MOTUS magnus’ ‘in Turcia et in Syria’ ‘FUIT’. ‘Cives circa quadraginta duos milia’ ‘MORTUI SUNT’. IN RUSSIA: ‘MORS obscura’ ‘ex Putin sodali’ ‘est’: ‘de fenestra’ ‘CECIDIT’. IN PAKISTANIA: ‘Saltem viginti septem MORTUI’ ‘diruptione’ ‘in Pakistaniae’ ‘Meschita’ ‘SUNT’. IN HISPANIA: ‘Hispania’ ‘legem pro aborto’ ‘approbat’. /// ‘HISPANIA’ ‘autonomiam’ ‘ad sexum commutandum’ ‘a sedecim annis’ ‘iure COMPROBAVIT’. IN MEXICO: Translatio ex Israel García est: Poena Garciae Lunae viginti annis vel vinculum perpetuum videtur esse. —------------------ IN MENSE MARTII. IN ORBE TERRARUM: ‘Post viginti annis’, ‘CONSOCIATIO Nationum Unitae (abbreviatione anglica ‘U-eN’)’ ‘ad oceanis vitam protegendum’ ‘CONSENTIUNT’. IN EUROPA: ‘U-Be-eS’ ‘Helvetiae Creditorem’ ‘EMET’ et ‘proprietarii’ ‘ex U-Be-eS’ ‘IRASCUNTUR’. IN BRITANNIA: ‘Pactum subscribendo’, ‘Ursula von der Leyen et Rishi Sunak’ ‘Brexit’ ‘FINIVERUNT’. IN RUSSIA: ‘Xi’ ‘pactum’ ‘cum Putin’ ‘in Russia’ ‘signat’ et ‘pro Putin’ ‘in Ucrainae bello’ ‘EST’. IN ISRAELE: ‘Post magnos clamores’, ‘NETANYAHU Israelis princeps minister’, ‘iudicialis reformationem’ ‘DEMORATUR’. IN CIVITATIBUS FOEDERATAE AMÉRICAE: ‘Undecim AREGENTARIAE’ ‘ad Argentariam Primam Respublicam’ ‘cum triginta miliardum dollarorium credito’ ‘FULCIUNT’. /// ‘Cives Imprimis ARGENTARIA’ ‘Silicii Vallis Argentariam’ ‘EMIT’. /// ‘AGGRESSOR graviter armatus quae olim discipula fuit’, ‘tres pueros et tres adultos’ ‘in Nashville schola’ ‘INTERFICIT’. IN ITALIA: ‘FACTIO Popularis (abbreviatione ‘Pe-De’)’, quam Elly DUCIT, ‘Schlein’ ‘VINCIT’. IN CIVITATE VATICANA: ‘Decem annis’ ‘cum Francisco’, ‘Deo gratias’. /// ‘FRANCISCUS, papa Ecclesiae Catholicae Romanae’, ‘in nosocomio’ ‘EST’, quod ‘infectio respiratoria et decompensatio cordis’ ‘PATITUR’. ‘PERICULUM’ ‘iam PERIT’. IN UCRAINA: ‘Supra milia centum miles RUSSICOS’ ‘una hebdomada’ ‘in Bakhmout’ ‘MORTUI SUNT’. IN UCRAINA: ‘Zaporizhiae ELECTRIFICINA nuclearis’ ‘ex systema electricitatem subministrandam est’ ‘exclusa FUIT’. IN GERMANIA: ‘In testium Iehova eventum,’ ‘olim SODALIS octo personas’ ‘NECAT’. IN MEXICO: ‘Centu milia CIVES et magis’ ‘contra Instituti Nationalis Comitialis (abbreviatione ‘I-eN-E’) deminutionem’ et ‘contra Praesidentem’ ‘in plinthus Mexicopolis’ ‘CLAMANT’. IN PANAMA: ‘Panamae TRIBUNAL’ ‘pro matrimonio inter virum et mulierem’ ‘dominatus EST’. —------------------ IN MENSE APRILIS. IN UCRAINA: ‘RUSSIA’ ‘Ucrainae septedecim civitates’ ‘APPUGNAT’. ‘Primo ASSULTUS’ ‘cum misiles’ ‘in pluribus hebodmadis’ ‘EST’. IN INDIA: ‘INDIA’ ‘regio cum maximo numero incolarum’ ‘in orbe terrarum’ ‘iam EST’. IN COREA SEPTENTRIONALIS: ‘COREA Septentrionalis’ ‘de primo satellite artificiali ad speculandum’ ‘se IACTAT’. IN TURCIA: ‘Primum ERGASTERIUM atomicum’ ‘in Turquia’ ‘INAUGURANT’. IN GALLIA: ‘Laurentius BERBER’ ‘a Ce-eF-De-Te’ ‘DIMITIT’. Necessarius non sum, dixit. IN SUDANIA: Translatio ex Israel García Avilés est: Sudania: in Caos, omnes in vitam persistere conantur, quoque cives Khartum ab pugnis inter adversarios fugere conantur. IN RUSSIA: [‘PUTIN’ ‘SUBSCRIBIT’ [[quod ‘ucraini non volentes’ ‘in russicos’ ‘convertitur’]] ‘in regionibus occupatis’ ‘deportabuntur’]. IN CUBA: ‘Cubae SENATUS’ ‘in munere’ ‘praesidem, praesidem vicarium et principem ministrum’ ‘RATIHABET’. —------------------ IN MENSE MAII. IN BRITANNIARUM REGNUM: ‘CAROLUS Tertium, novus rex Brittaniarum’, ‘omnibus et singulis’ ‘gratias’ ‘EGIT’. IN CIVITATIBUS FOEDERATAE AMÉRICAE: ‘CHAOS’ ‘de migrantibus’ ‘in fine cum Mexico’ ‘articuli quadraginta duorum conclusione’ ‘EST’. IN BELIZA: ‘BELIZA’ ‘fieri respublica’ ‘POTEST’. IN ITALIA: ‘Magnae INUNDATIONES’ ‘in Italia’ ‘SUNT’. ‘Boloniae et Arimini regiones’, etiam ‘Aemilia-Romagna’ ‘inundati SUNT’. ‘Quidam’ ‘MORTUI SUNT’. IN ORBE TERRARUM: De Coronae viro undeviginti: ‘Consociatio Mundialis SANITATIS (abbreviatione: O-eM-eS)’ ‘NUNTIAT’: ‘emergens universalem FINIRE’. IN UCRAINA: ‘In Ucrainae bello’, ‘centum milia miles RUSSICI’ ‘MORTUI SUNT’. Tantum, ‘superioribus quinque mensibus’ ‘viginti milia miles RUSSICI’ ‘mortui SUNT’. /// ‘De aggressio contra Putin’. ‘RUSSIA’ ‘duos aeroplanos’ ‘non gubernatos’ ‘ad Cremlinum ductos’ ‘ANNIHILAT’. IN TURCIA: Translatio ex Israel García Avilés EST. ‘Secunda COMITIA’ ‘in Turcia’ ‘ERUNT’. ‘ERDOGAN’ ‘Kilicdaroglu’ ‘OCCURRET’. IN HISPANIA: ‘In Hispania’, ‘TRIBUNAL Supremum’ ‘legem pro aborto’ ‘FIRMAT’. IN AEQUATORIA: ‘Aequatoriae praeses, Gulielmus LASSO’, ‘Parlamentum (vel Senatum)’ ‘DISSOLVIT’ ‘antequam’ ‘hoc’ ‘eum’ ‘ABIGAT’. Postea, ‘comitia’ ‘CONVOCAT’. —------------------ IN MENSE AUGUSTI. IN CIVITATE VATICANA: ‘PAPA’ ‘Mongoliam’ ‘VISITAT’. ‘[Primus Pontifiex’ [[qui ad Mongoliam ‘IT’]] ‘EST’]. IN RUSSIA: ‘AGGRESSIONES’ ‘cum aeroplanis non gubernatis’ ‘contra Russiae aeroplana’ ‘SUNT’. IN MEXICO: ‘Xóchitl GÁLVEZ’ ‘electa’ ‘a Fronte Ampla pro México’ ‘FUIT’. IN BRASILIA: ‘[SERVITIUM Explorationis Brasiliensi’ ‘DECLARAT’ [[quod ‘Neo-nazi catervae cum Bolsonaro’]] ‘contra Lula’ ‘ADUNANTUR’]. IN GRAECIA: ‘VENTI’ ‘exstinguere incendia’ ‘in Evros et Rodopi’ ‘IMPEDIUNT’. —------------------ IN MENSE SEPTEMBRIS. IN CIVITATIBUS FOEDERATAE AMERICAE: Translatio ex Israel García Avilés EST. Prior praesidens in iudicio. Novum Eboracum culpam a fraude in causa civile in Trump confert. IN SINIS: ‘Prima COMMUTATIO comercialis’ ‘in nummi localibus, non in dollariis’, ‘inter Sinas et Brasiliam’ ‘FUIT’. IN ITALIA: ‘Septem milia MIGRANTES’ ‘ad Lopadusam’ ‘ADVENIUNT’. IN CIVITATE VATICANA: ‘FRANCISCUS, pontifex Ecclesiae Catholicae Romanae’, ‘Episcoporum Sinodi sextum decimum conventum generalem ordinarium’ ‘INAUGURAT’. IN BURKINA FASO: ‘Propria EVERSIO reipublicae’ ‘in Burkina Faso’ ‘FRUSTRATA EST’. IN GALIA: ‘EMMANUEL MACRON’, ut Galiae praesidens, ‘ad Papae Sanctam Missam’ ‘in Massilia’ ‘ADERIT’. IN MAROCO: ‘MOTUS terrae magnum’ ‘in Al Haouz’ ‘FUIT’. ‘Circa tres milia MORTUI et quinque milia quingenti VULNERATI’ ‘SUNT’. IN LIBYA: ‘INUNDATIO magna’ ‘in Libya’ ‘EST’. ‘Plus quam duo milia trescenti MORTUI’ ‘iam SUNT’. IN UCRAINA: ‘UCRÁINA’ ‘etiam cum missilibus’ ‘Russiae classis praetorium’ ‘in Sebastopolis’ ‘OPPUGNAT’. IN GERMANIA: ‘GERMANIA’ ‘Israelis Systemam pro defensione’ ‘Sagita tres (anglice ‘Arrow 3’) vocatur’ ‘EMIT’. IN RUSSIA: ‘KIM-JONG-UN’ ‘ad Putin’ ‘sine conditione’ SUPERERIT. IN ADRABIGANIA: ‘ADRABIGANIA’ ‘Armeniae Nagorno-Karabaj’ ‘ASSULTAT’. ‘Adrabiganiae MINISTERIUM Defensionis’ ‘NUNTIAT’ ‘contra facinorosos quod cum terrore aggrediuntur’ ‘OPERARI’. Postea, ‘Nagorno-Karabaj REGIMEN’ ‘DISSOLVENTUR’. IN MEXICO: ‘CLAUDIA’ ‘candidatus’ ‘pro Motione Regenerationis Nationalis (abbreviatione hispanica ‘Morena’)’ ‘ERIT’. IN CILIA: ‘Vitae IUS’ ‘pro nascituris’ ‘APPROBANT’. IN BRASILIA: ‘[Bolsonaro Assessor olim MAURO CID’ ‘DECLARAVIT’] [[‘Bolsonaro’ ‘coniurationem adversus reipublicae in animo’ ‘HABUISSE’]]. IN PROMUNTORIO VIRIDI: ‘NAVIS piscatoria’ ‘cum una tonna narcoticorum’ ‘apud Promuntorium viridem’ ‘INTERCEPTA FUIT’. IN GRAECIA: ‘Nationalis TRAGOEDIA’ ‘EST’. ‘Sex mortui, absentes multi, centena prehensorum, vici evanescentes’ ‘propter tempestatem Daniel nominata’ ‘SUNT’. /// ‘Discrimen pecuniarum’ ‘post inundationem hebomadae anterioris’ ‘in Graecia’ ‘ADVENIET’. —------------------ IN MENSE OCTOBRIS. IN ISRAEL: ‘Trescentae milia Gazae cives’ ‘sine domibus’ ‘SUNT’. ‘Gazae vulneratos’ ‘nosocomiis’ ‘EXSUPERANT’. ‘ISRAEL’ ‘Gazae civibus’ ‘relinquere domus suas’ ‘PREMIT’. /// ‘Iosephus Robinette BIDEN’ ‘in Israelem Itinere’ ‘vinculum inter Israelem et Civitates Foederatae Americae’ ‘MONSTRAT’. IN CIVITATIBUS FOEDERATAE AMERICAE: ‘PERSECUTIO’ ‘contra trucidatorem, qui duodeviginti personas INTERFECIT’, ‘in Cenomannica’ ‘CONTINUAT’. IN CIVITATE VATICANA: ‘FRANCISCUS papa Ecclesiae Catholicae Romanae’ ‘ad precandum pro pace in Terra Sancta’ ‘VOCAT’. IN AFGANIA: ‘Duo milia mortui’ ‘terrae motu’ ‘in Afgania’ ‘SUNT’. IN BELGIO: ‘ICTUS terroristicus’ ‘in Bruxella’ ‘in pedifollii certamine’ ‘FUIT’. ‘Duo Sueciae INCOLAE’ ‘mortui FUERUNT’. ‘FAUTORES’ ‘tribus horis’ ‘in stadio’ ‘FUERUNT’. IN POLONIA: ‘OPPOSITIO politica popularis’ in comitiis’ ‘ad potestatem legiferam eligendum’ ‘VICIT’. IN UCRAINA: ‘UCRAINA’ ‘aerodromum’ ‘APPUGNAT’ ut ‘Russiae helicoptera’ ‘DESTRUAT’. IN AEQUATORIA: Translatio ex Casandra Freire est: Filius negotiatoris opulentissimi Aequatoriae comitia praesidentis vincit. Noboa, triginta et quinque annorum, candidatem Rafaelis Correa vincit. IN ARGENTINA: ‘DOLLARIUM caeruleum’ ‘ad milia nummos argentinos’ ‘ADVENIT’. /// ‘Pretiorum INFLATIO’ ‘nullo freno’ ‘EST’. ‘In Septembris mense’ ‘circa tredecim centesimas’ ‘FUIT’ et ‘in duodecim mensibus’ ‘circa centum quadraginta centesimas’ ‘EST’. IN MOZAMBICO: ‘COMITIA violenta’ ‘in Nampula’ ‘SUNT’. ‘VIGILES publici’ ‘gasium lacrimosum’ ‘contra reclamatores’ ‘IACIUNT’. /// ‘Mozambici REGIMEN’ ‘mortem’ ‘ex quadraginta quinque milia’ ‘gallinas immundas’ ‘IUBET’. —------------------ IN MENSE NOVEMBRIS. IN ISRAEL: ‘COPIAE ad Israelem Defendendum (id est I-De-eF)’ ‘Gazae septentrionem’ ‘APPUGNAT’. /// ‘Secundum HAMAS’ ‘plus quam octo milia trescentas personas’ ‘in Gaza’ ‘MORTUI FUERUNT’. /// ‘COPIAE ad Israelem Defendendum (abbreviatione anglica ‘I-De-eF’)’ ‘cellam ad obses captos et ad armas custodire’ ‘in Shifa nosocomio’ ‘REVELAT’. IN UCRAINA: ‘UCRAINA’ ‘de centum assultibus russicis’ ‘contra Ucrainami’ ‘in die’ ‘ADNUNTIAT’. IN BRITANNIARUM REGNO: [‘SUNAK’ ‘Cameron’ REVOCAT’] et [‘BRAVERMAN’ ‘EXPELLIT’]. IN CIVITATIBUS FOEDERATAE AMERICAE: Translatio ex Israel García Avilés est: ‘U-A-UU’ et ‘Ge-eM’ proximi ut opere faciundo cessant, forte bene in hanc rem. Ultimi artifices currurorum in pacto concordant. Nunc suffragiis se commitere opificorum. /// ‘BANKMAN-FRIED’ ‘fraude et conspirtatione’ ‘CONDEMNATUS EST’. IN PAKISTANIA: ‘PAKISTANIA’ ‘Afganiae migrantes’ ‘EICIT’. IN UCRAINA: [‘Pugnae vehementes’ ‘in Donetsk [[quae urbs ad Istrianum fluvium in oriente Ucrainae regione sita]]’ ‘SUNT’]. IN BIRMANIA: ‘Milia et milia hominum’ ‘pugnis’ ‘a Birmania’ ‘ad Indiam’ ‘FUGANTUR’. IN HISPANIA: ‘Hispaniae Princeps domina ELEONORA’ ‘Constitutionem’ ‘IURAT’. /// Sánchez vincit. IN LUSITANIA: ‘Medicamenta stupefactiva’ ‘in Joao Galamba domu’ ‘INVENIUNT’. IN BRASILIA: ‘ANTISEMITISMUS’ ‘in Brasilia’ ‘EST’. ‘SIGNA hebraica’ ‘cum pigmento rubro’ ‘MACULANT’. IN GRAECIA: ‘TERRAE MOTUS’ ‘quinque punctum duorum graddum secundum scalam Richteranam’ ‘in Evia’ ‘FUIT’.

What's Up Podcast
Whats Up Podcast 319 Wali

What's Up Podcast

Play Episode Listen Later Sep 26, 2023 145:07


Après 2 déploiements en Ukraine, Wali nous revient en un morceau pour nous parler de ses analyses géopolitiques et de ses 2 projets de films sur lui.Dans le podcast, nous parlons de :- Les médias et lesquels selon lui , sont le plus rigoureux.- Quels sont les derniers constant de la guerre en Ukraine.- Les problèmes de consommation.- L'intensité de la bataille à Bakhmout.- Comment va se terminer cette guerre.- Groupe Wagner : La mutinerie et mort mystérieuse.- Les grosses pertes de la Russie et son économie affaibli.- Les groupes néo-n@zi en Ukraine.- L'explosion de Nord Stream.- Donald Trump qui dit qui peut "régler le conflit en 24h".- Son travail de programmeur et les ordinateurs quantiques.Et pleins d'autres sujets intéressants.Enregistré le 30 août 2023.Pour assister à ma nouvelle tournée Maturisé :https://jerrallain.com/ Pour suivre Wali :https://wali.news/Pour devenir membre et supporter le Whats Up Podcast : https://www.patreon.com/whatsuppodcast Merci les patreon !!Pour suivre Jerr sur Instagram : https://www.instagram.com/jerr_allain/Pour suivre Jerr sur facebook : https://www.facebook.com/JerrGangsterAllain/Contact : jerr.production@gmail.comPour vous abonner à mon Infolettre : http://eepurl.com/hvpnhj

C dans l'air
Percée ukrainienne et folles rumeurs à Moscou... - 20/09/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Sep 20, 2023 56:45


C dans l'air du 20 septembre - Percée ukrainienne et folles rumeurs à Moscou... C'est une grande première. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit s'adresser devant le Conseil de sécurité de l'ONU, ce mercredi 20 septembre, au lendemain de son premier discours en présentiel devant l'assemblée générale des Nations Unies. Il y fera face à la Russie, membre permanent de l'instance, pour la première fois depuis le début de la guerre. Pays qu'il a accusé hier à la tribune de l'ONU de commettre un génocide en déportant des "dizaines de milliers" d'enfants ukrainiens. Le président ukrainien a également dénoncé dans l'enceinte de l'ONU le fait que la Russie se serve de l'alimentation et de l'énergie nucléaire "comme d'une arme" ce qui impacte l'Ukraine comme "le reste du monde" et a appelé les dirigeants de la planète à l'aider à préparer "un sommet de la paix". "Beaucoup de sièges ici seront bientôt vides si la Russie continue sa guerre de propagation", a par ailleurs mis en garde Volodymyr Zelensky, alors qu'une quarantaine de pays parmi les 193 membres ont préféré jusqu'à présent rester neutres dans le conflit. Il a en outre conseillé les pays du Sud réceptifs aux sirènes économiques de la Russie à ne pas faire confiance à Moscou. "On ne peut pas se fier au mal". "Je sais que des accords louches sont en train d'être négociés. Demandez à Prigojine si Poutine respecte ses promesses" a-t-il lancé. A l'offensive sur le front diplomatique pour tenter de rallier les pays non-alignés, Volodymyr Zelensky entend également à travers ce déplacement aux Etats-Unis obtenir de Washington le soutien à une guerre longue alors que le Congrès américain doit se prononcer sur de nouvelles aides militaires et que cette question fait l'objet d'intenses débats outre-Atlantique sur fond de campagne présidentielle. Pour la deuxième fois depuis le début de la guerre, le président ukrainien retrouvera Joe Biden, ce jeudi à la Maison Blanche, pour discuter de son soutien à Kiev. Une rencontre qui interviendra à un "moment critique, moment où la Russie cherche désespérément de l'aide auprès de pays comme la Corée du Nord pour mener sa guerre brutale en Ukraine" a expliqué le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Et ce alors que sur le terrain, les autorités ukrainiennes ont affirmé, lundi, avoir perforé la ligne de défense russe, près de Bakhmout, dans l'est du pays. Depuis le lancement de sa contre-offensive en juin dernier, l'armée ukrainienne grignote peu à peu du terrain dans l'est du pays, mais cette percée confirmée par les services secrets britanniques pourrait-elle marquer un véritable tournant dans le conflit ? Que se passe-t-il sur le front ukrainien ? Quels sont les enjeux du déplacement de Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis ? Pourquoi la santé de Ramzan Kadyrov, le dictateur de Tchétchénie, fait-elle l'objet d'autant de rumeurs ? La Tchétchénie est-elle une poudrière ? Enfin qui sont ces Russes qui se battent aux côtés de l'Ukraine ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - ANTHONY BELLANGER- Éditorialiste - France Inter, spécialiste des questions internationales - PAUL GOGO - Journaliste – Correspondant à Moscou - NICOLE BACHARAN - Politologue spécialiste des États-Unis DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Reportage International
Ukraine: sauver des vies grâce aux «stabpoint», ces centres médicaux d'urgence

Reportage International

Play Episode Listen Later Aug 1, 2023 2:13


En Ukraine, les combats intenses continuent dans l'est et le sud du pays, et avec eux, le nombre de blessés et de morts chez les soldats ukrainiens augmente, sans que Kiev ne donne de chiffres officiels. Sur le terrain, à une dizaine de kilomètres de Bakhmout, dans un lieu tenu secret, RFI a eu accès à un point de stabilisation, un sas médical entre la ligne de front et les hôpitaux.  De notre correspondante à kramatorsk Nous sommes dans un point de stabilisation, ou « stabpoint», un centre médical d'urgence, à 10 kilomètres de Bakhmout. C'est ici que les soldats blessés sont stabilisés avant leur évacuation vers les hôpitaux voisins. Vasyl est chirurgien depuis six mois. « Les blessures les plus courantes sont celles causées par les mines et par les armes à feu. Ce sont surtout les bras et les jambes qui sont touchés, le corps et la tête un peu moins, mais on voit de tout, et absolument toutes sortes de blessures se produisent sur le champ de bataille. »Ceci est la réalité quotidienne de la guerre. Un soldat grièvement blessé vient d'arriver, il souffre de multiples fractures ouvertes et d'un choc hémorragique : « Donnez-moi de l'eau ! S'il vous plait de l'eau ! ». Le chirurgien Vasyl : « On ne peut pas vous donner de l'eau, pas maintenant. Essayez de respirer lentement. »À lire aussiUkraine: Volodymyr Zelensky à la rencontre des soldats engagés dans la contre-offensive à BakhmoutSans les transfusions de sang et de plasma reçues ici, ce soldat n'aurait pas survécu jusqu'à l'hôpital le plus proche. Vadim, anesthésiste, évoque les multiples pathologies auxquels les médecins font face : « Il y a des tirs d'artillerie, des blessures de bombes à sous-munitions, des blessures par balles classiques. En fait, on voit probablement tous les types de blessures qui existent. » Vadim dénonce aussi l'usage d'armes non conventionnelles du côté russe : « La Russie a récemment commencé à utiliser des armes chimiques, alors parfois on a des gars qui arrivent avec des symptômes de souffle coupé, d'irritations des yeux et de la gorge. »Tous les blessés amenés ici ne survivent pas, mais les médecins de ce centre font tout pour sauver les vies mises entre leurs mains.

C dans l'air
Ukraine : l'armée russe repasse à l'offensive - 19/07/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jul 19, 2023 57:20


C dans l'air du 19 juillet : Ukraine : l'armée russe repasse à l'offensive LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - SYLVIE MATELLY - Économiste - Directrice adjointe de l'IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste, spécialiste des questions internationales "France Inter" Cela fait plus d'un mois que la contre-offensive ukrainienne a démarré et les regards sont désormais tournés vers le front Sud et le Nord-Est. Après une attaque ukrainienne ce week-end qui a partiellement détruit pour la deuxième fois le pont stratégique reliant la Russie à la péninsule de Crimée qu'elle a annexée en 2014, Moscou a décidé de répliquer en ciblant la région d'Odessa tôt ce mercredi pour la deuxième nuit consécutive depuis l'expiration de l'accord céréalier. L'armée russe a détruit 60.000 tonnes de céréales a indiqué le ministre ukrainien de l'Agriculture. "L'infrastructure céréalière des négociants et transporteurs internationaux et ukrainiens a été la plus touchée", a-t-il poursuivi, estimant que "la sécurité alimentaire mondiale est à nouveau en danger" avec ces attaques. Lundi, la Russie avait refusé de reconduire en l'état l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour l'alimentation mondiale, accusant l'Ukraine d'utiliser le couloir maritime destiné jusque-là à l'exportation des céréales "à des fins militaires". Parallèlement, l'armée russe a fait état mardi d'une rare avancée sur le front . Les forces russes auraient pris un kilomètre et demi près de Koupiansk, important nœud routier et ferroviaire situé à une centaine de kilomètres à l'est de Kharkiv, au Nord-Est du pays. Une zone où Kiev a constaté une concentration de troupes russes et parle de combats acharnés depuis plusieurs jours. Le colonel Serhiy Cherevaty, porte-parole du groupe des forces orientales ukrainiennes, a ainsi évoqué au début du mois la présence de plus "de 100.000 soldats", "900 chars, plus de 550 systèmes d'artillerie et 370 systèmes de lance-roquettes multiples" dans la zone. La Russie a-t-elle décidé de mener une offensive d'ampleur dans le Nord-Est de l'Ukraine ? Ou s'agit-il d'une simple diversion pour éloigner les troupes ukrainiennes de Bakhmout où elles avancent progressivement ? Et que se passe-t-il à Odessa et en Crimée ? Enfin le kremlin a décidé de mettre fin à l'accord céréalier. Mais quelles en seront conséquences pour les pays du Sud ? Depuis ce mardi minuit, les navires transportant cette marchandise hautement sensible n'ont plus la certitude de pouvoir prendre le large en toute sécurité, bien au contraire. Une décision cynique pour la présidente de la Commission européenne, un acte de cruauté pour l'ambassadrice américaine aux Nations unies car la Russie et l'Ukraine assurent un tiers des exportations mondiales de blé et jusqu'à 100 % des approvisionnements de pays comme l'Égypte, le Soudan ou la Somalie. "La participation à ces accords est un choix, mais les personnes en difficulté partout dans le monde et les pays en développement n'ont pas le choix. Des centaines de millions de personnes sont face à la faim et les consommateurs sont confrontés à une crise mondiale du coût de la vie. Ils vont payer le prix", s'est alarmé Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU. Le président de la République Emmanuel Macron a, de son côté, estimé que son homologue russe Vladimir Poutine a fait "une énorme erreur" en décidant "de faire de la nourriture une arme". Mettre fin à l'accord sur les céréales montre que "le roi est nu, pour ne pas dire le tsar" a-t-il ajouté. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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Poutine/ Prigojine : rencontre secrète au Kremlin - 12/07/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jul 12, 2023 61:07


C dans l'air du 12 juillet : Poutine/ Prigojine : rencontre secrète au Kremlin LES EXPERTS : - GUILLAUME ANCEL - ancien officier de l'armée française - écrivain, auteur du blog "ne pas subir". - ELSA VIDAL - rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI - PAUL GOGO - Journaliste indépendant - Correspondant à Moscou - Général DOMINIQUE TRINQUAND - ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU Il est l'homme qui avait lancé une rébellion armée et menacé de marcher sur Moscou. Accusé de "trahison" par Vladimir Poutine, Evgueni Prigojine, leader du groupe Wagner, aurait néanmoins rencontré le maître du Kremlin le 29 juin dernier. Une "discussion" selon les rapports officiels mais surtout une démonstration d'autorité pour le président russe. La mutinerie, menée le 24 juin dernier, a ébranlé le pouvoir russe en plein conflit en Ukraine. Pendant plusieurs heures, les combattants de Wagner ont occupé un quartier général de l'armée russe à Rostov-sur-le-Don et parcouru plusieurs centaines de kilomètres en direction de Moscou sans rencontrer de résistance. La tentative de coup d'Etat a pris fin le soir avec un accord prévoyant l'exil en Biélorussie d'Evguéni Prigojine. Mais la localisation exacte de ce dernier est depuis inconnue et la propagande russe tourne à plein régime pour détruire la réputation d'"homme du peuple" de Evgueni Prigojine et glorifier l'image de Vladimir Poutine. Pas question en effet pour le président russe de laisser penser qu'il s'est fait déborder par Evgueni Prigojine. Vladimir Poutine multiplie ces derniers jours les apparitions publiques et aurait donc rencontré cinq jours après leur coup de force, les représentants de Wagner pendant près de trois heures. "Le président a invité 35 personnes, les commandants et les dirigeants, dont Evgueni Prigojine", a ainsi expliqué le porte-parole du Kremlin. "Vladimir Poutine a écouté leurs explications et leur a proposé des alternatives pour leur travail futur et leur emploi à des fins militaires." Ces derniers "ont donné leur version des faits" et "ont affirmé qu'ils étaient prêts à continuer à combattre pour la patrie". Fin de l'histoire ? Que font désormais les hommes de Wagner ? Et où est passé Prigojine ? A-t-il été définitivement écarté ? Si le maître de Kremlin s'efforce de reprendre la main, il demeure toujours très prudent voire pour certains toujours plus paranoïaque en ce qui concerne sa sécurité. C'est d'ailleurs ce qui le pousserait depuis un an et demi à ne se déplacer à travers la Russie qu'à bord d'un train dont des images viennent de fuiter. Elles révèlent le somptueux intérieur des vingt-deux wagons blindés qui seraient quasiment impossible à distinguer des autres voitures qui circulent sur les chemins de fer russes. Une façon discrète de se déplacer alors que les autorités ukrainiennes sont suspectées de mener en parallèle de leur reconquête territoriale des attaques ciblées en Russie. Lundi, un ex-commandant de sous-marin russe, accusé par Kiev d'avoir tué 28 civils lors d'un bombardement il y a un an, a été abattu pendant son jogging en Russie. Pour le Financial Times (FT), ce meurtre pourrait être "le dernier d'une série d'opérations secrètes menées par l'Ukraine" en Russie. Pendant ce temps, sur le front la contre-offensive ukrainienne, lancée début juin, se poursuit notamment dans la région de Bakhmout et des opérations de déminages sont menées dans les territoires libérées de l'occupation russe. Des équipes spécialisées se relaient pour neutraliser les explosifs qui pullulent sur des milliers d'hectares mais la tâche est titanesque. L'Ukraine, en un peu plus d'un an, est devenu le pays le plus miné au monde et selon l'ONU il nécessitera une opération à grande échelle comparable à celle mise en place en Europe après la Seconde Guerre mondiale pour retirer les engins explosifs. Le déminage du pays pourrait durer trente ans, d'après le ministre ukrainien de la Défense, pour un coût estimé par la Banque mondiale à 37 milliards de dollars. Mais les agriculteurs n'ont actuellement pas le temps d'attendre car la récolte en dépend … En outre, face aux forteresses bâties par l'ennemi russe, l'armée ukrainienne a besoin de plus d'armes, et plus vite. "Dans certaines directions, nous ne pouvons même pas penser à démarrer la contre-offensive, car nous n'avons pas les armes nécessaires", a déploré le président Volodymyr Zelensky dans un entretien à la chaîne CNN, le 5 juillet. Depuis, les États-Unis ont annoncé la livraison d'armes à sous-munitions à l'Ukraine suscitant le débat. Emmanuel Macron a lui confirmé lors du sommet de l'OTAN qui se tient actuellement à Vilnius l'envoi de missiles longues portée Scalp, soulevant des questions sur leur usage, la quantité et les délais de livraison. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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Mais où est donc passé Evgueni Prigojine? - 07/07/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jul 7, 2023 59:09


C dans l'air du 7 juillet - Mais où est donc passé Evgueni Prigojine? LES EXPERTS : - Alain BAUER - Professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement, auteur de "Au commencement était la guerre" - Guillaume ANCEL - Ancien officier de l'armée française - écrivain - Sergueï JIRNOV - Expert en relations internationales et en renseignement, ancien officier supérieur du KGB - Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance" Mais où est donc passé Evgueni Prigojine ? On le pensait réfugié en Biélorussie depuis sa tentative de coup d'Etat, mais le président Alexandre Loukachenko a affirmé hier que le chef du groupe Wagner serait en liberté à Saint-Pétersbourg et que ses hommes seraient dans leurs camps en Russie. Des révélations qui tranchent avec les images diffusées depuis mercredi par les médias russes et sur les réseaux sociaux. Les services du FSB ont perquisitionné le domicile de Evgueni Prigojine à Saint-Pétersbourg. Une vaste et luxueuse maison, avec un hélicoptère stationné dans le jardin, de nombreuses armes, des liasses de dollars et de roubles, des lingots d'or mais aussi plusieurs passeports avec des noms différents, une armoire remplie de perruques et même des photos de Prigojine déguisé. Selon le site Fontanka, basé en Russie, une photo avec des "têtes tranchées" aurait également été retrouvée au domicile de Prigojine, alors que ses mercenaires sont régulièrement accusés d'exactions sanglantes. Si la légende de l'ancien "cuisinier" du Kremlin n'est plus à faire, ces images interviennent dans un contexte bien spécifique en Russie. Depuis plusieurs jours, de grandes voix des médias publics russes présentent Evgueni Prigojine comme un homme d'affaires avide de pouvoir, qui a perdu la raison après avoir fait fortune grâce à de juteux contrats passés avec l'État russe au cours des dernières années. Une présentation bien différente de celle dépeignant il y a encore quelque mois un homme providentiel qui a conquis Bakhmout avec ses hommes. Très présent depuis le début de la guerre en Ukraine dans les médias russes et sur Telegram, le patron des Wagner n'est plus apparu en public depuis son coup de force avorté. Un flou persistant entoure désormais Evgueni Prigojine tombé en disgrâce, autant pour son avenir personnel que pour celui du groupe Wagner. À cette heure, aucune sanction n'a été annoncée contre les mutins, mais de nombreuses interrogations entourent l'avenir de ses entreprises, de son empire médiatique et de ses opérations d'influence, autant en Russie qu'à l'étranger, notamment en Afrique. Sur le continent africain, la milice privée, fer de lance du nouvel expansionnisme russe, a depuis 2018 tissé sa toile du Soudan à la Centrafrique, en passant par le Mali et la Libye. Moscou dès le 26 juin dernier a assuré que les "événements" ne changeront rien aux activités du groupe sur le continent. Les membres de Wagner travaillent au Mali et en République centrafricaine "comme instructeurs. Ce travail va bien sûr continuer", a déclaré Sergueï Lavrov dans un entretien à la chaîne RT. Mais sous quelle forme ? Et jusqu'à quand ? La politique africaine russe devrait sûrement être redéfinie lors du sommet Russie-Afrique prévu à Saint-Pétersbourg du 26 au 29 juillet 2023. Parallèlement sur le front ukrainien, la Russie doit désormais combler le vide laissé par les soldats de Prigojine. Selon le site d'information Bloomberg, les services de renseignement européens pensent que Moscou se prépare à envoyer davantage de combattants tchétchènes et de prisonniers en Ukraine, notamment vers la ville de Bakhmout où la Russie risque d'être débordée par la contre-offensive ukrainienne. "Ralentie" en raison de la solidité des défenses russes, la contre-attaque n'est "pas rapide" mais les troupes de Kiev avancent, a déclaré de son côté le président Volodymyr Zelensky sur CNN. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Lorrain Sénéchal REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le débat
Guerre en Ukraine : les frappes contre Kramatorsk liées à la mutinerie avortée de Wagner ?

Le débat

Play Episode Listen Later Jun 28, 2023 44:14


Une frappe russe a détruit un restaurant dans la ville de Kramatorsk, seule grande agglomération de l'est de l'Ukraine encore contrôlée par Kiev. Elle a fait au moins 10 morts et 61 blessés. Selon la police ukrainienne, la Russie a tiré deux roquettes sol-air sur cette ville. Le Kremlin s'est défendu en affirmant ne frapper que des cibles militaires. Côté ukrainien, la contre-offensive continue avec la reprise de plusieurs villes dans le sud et du côté de Bakhmout.

C dans l'air
Russie : Poutine a-t-il repris la main ? - 26/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 26, 2023 59:37


C dans l'air du 26 juin : Russie : Poutine a-t-il repris la main ? LES EXPERTS : - Général Patrick DUTARTRE - Général de l'armée de l'air et de l'espace, ancien pilote de chasse - Pierre HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale, Université Queen Mary de Londres - Benoit BRINGER - Journaliste d'investigation, auteur du documentaire "Wagner, les mercenaires de la Russie" - Diana FILIPPOVA - Essayiste, romancière d'origine russe Quarante-huit heures après la mutinerie avortée d'Evgueni Prigojine, de nombreuses questions se posent. Samedi 24 juin, après avoir investi le QG militaire de l'armée russe à Rostov, puis pris la direction de Moscou en lançant un convoi de près de 5000 hommes sur les routes, le leader de Wagner a décidé de stopper net ses troupes pour "éviter un bain de sang". Il a indiqué avoir obtenu un accord grâce à l'intervention du président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko. Hier soir, le Kremlin a confirmé qu'il n'y aurait pas de poursuites contre le leader de Wagner et qu'il allait se rendre en Biélorussie. Mais ce lundi les médias russes ont indiqué qu'il est toujours visé par une enquête pénale et sa localisation n'est plus connue depuis samedi soir et son départ de Rostov. Alors où se trouve Evgueni Prigojine ? Et que va faire Vladimir Poutine ? Fragilisé par les évènements et invisible depuis son allocution samedi matin, le président russe Vladimir Poutine a pris la parole ce lundi, dans un message vidéo adressé aux participants du 11e forum pour les ingénieurs du futur. Il n'a aucunement mentionné le cas de Wagner ou celui de son leader Evgueni Prigojine. Il reste cependant difficile de dire quand ces images ont été enregistrées. A Moscou, les jours à venir seront ceux des comptes mais pour l'heure les blindés ont été retirés et le régime antiterroriste a été levé. A la télévision russe on veut également tourner la page en montrant un gouvernement au travail. Dans la matinée des images du ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou ont aussi été diffusées. Il serait sur le terrain dans un poste de commandement des forces russes en Ukraine. L'objectif est clair : montrer que tout rentre dans l'ordre et que la situation est sous contrôle sur le front à l'heure de la contre-offensive ukrainienne. Mais qu'en est-il réellement ? La mutinerie avortée profite-t-elle aux Ukrainiens ? Les forces ukrainiennes poursuivent la contre-attaque. Sur le front de Bakhmout là où ont combattu les hommes de Wagner, les soldats de Kiev ont légèrement progressé. Mais c'est sur la durée que les conséquences de cette crise seront réellement palpables dans la guerre en Ukraine, et pas seulement. Dans la foulée de l'intervention en Syrie aux côtés du régime de Bachar Al-Assad, l'Afrique a été le théâtre de l'expansion du groupe paramilitaire Wagner, lequel a enchaîné, à partir des années 2017-2018, les percées au Soudan, en République centrafricaine (RCA), en Libye et dernièrement au Mali, avec une stratégie récurrente : offre sécuritaire contre prédation des ressources. Que va devenir cet investissement stratégique en Afrique maintenant que Wagner a renoncé à sa marche vers Moscou ? Va-t-on vers une modification de la présence russe en Afrique ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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Wagner à l'assaut de Moscou - 24/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 24, 2023 56:24


C dans l'air du 24 juin : Wagner à l'assaut de Moscou LES EXPERTS : - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - Pascal BONIFACE - Directeur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Antoine VITKINE - Journaliste - Réalisateur du documentaire « La vengeance de Poutine » - Annie DAUBENTON - Journaliste - essayiste auteure de « Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance » Coup de force historique en Russie. Le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, 62 ans, est entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe. Ses mercenaires, qui étaient déployés en Ukraine dans le cadre de la guerre contre les troupes de Kiev, ont investi le territoire russe dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 juin. Evgueni Prigojine a dit vouloir écarter le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef d'état-major Valéri Guérassimov après les avoir accusés d'avoir fait bombarder ses troupes. Ce matin, les Wagner contrôlaient déjà la ville de Rostov-sur-le-Don, où le chef milicien a installé ses quartiers. La situation semble confuse dans la région de Voronej, proche de la frontière ukrainienne et à quelque 600 km au sud de Moscou. Selon la BBC, la milice Wagner contrôlerait les bases militaires de la ville, à mi-chemin entre Rostov et la capitale russe. Citant des sources russes, la chaîne d'information britannique précise que les combattants de Evgueni Prigojine ont pris le contrôle de toutes les installations militaires de Voronej sans violence et sans un coup de feu. La Russie n'a pas encore commenté publiquement cette information, mais le gouverneur de la région de Voronej, Alexandre Goussev, a indiqué sur Telegram que les forces armées russes menaient actuellement des « mesures opérationnelles et de combat dans le cadre de l'opération antiterroriste ». Selon le renseignement britannique, les miliciens de Wagner feraient route vers le Nord, probablement en direction de Moscou. Une information corroborée par Reuters, citant une source de sécurité russe. L'autoroute M-4, qui relie ces trois villes, est fermée à la circulation sur plus de 300 kilomètres. Le gouverneur de la région de Lipetsk, située à 400 km au sud de Moscou, assure que des combattants de Wagner sont entrés dans la région, peu après avoir appelé la population à rester chez elle, confirmant ainsi la progression de Wagner. Dans une allocution Vladimir Poutine a dénoncé «un coup de poignard dans le dos de la Russie», accusé son ex-fidèle de trahison. Le président russe Vladimir Poutine a juré de punir les "traîtres" du groupe paramilitaire Wagner, après les menaces de son chef de renverser le commandement militaire de Moscou. Le sanglant dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, soutien du régime russe, a annoncé envoyer ses hommes dans les « zones de tension » russes, ce samedi. Sur le plan international, le président russe Vladimir Poutine a reçu samedi le "plein soutien" de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Les États-Unis disent, eux, être en "étroite coordination" avec leurs alliés sur la situation en Russie. La diplomatie russe a mis en garde l'Occident contre toute tentative de "profiter" de la situation. Poutine et Prigojine, les anciens alliés, sont désormais ennemis. Les relations entre les deux hommes sont anciennes. Evguéni Prigojine sort de prison en 1990, alors que l'URSS est en train de s'effondrer et profite de l'arrivée du capitalisme pour lancer une entreprise de vente de hot-dogs, avec succès. Il monte ensuite en gamme, jusqu'à ouvrir un restaurant de luxe qui devient l'un des plus courus de Saint-Pétersbourg, la ville où Vladimir Poutine connaît en parallèle sa propre ascension politique. Après l'accession fin 1999 de Vladimir Poutine à la présidence, le groupe de restauration de Prigojine officie au Kremlin. Cela lui vaut le surnom de « cuisinier de Poutine » et la réputation d'être devenu milliardaire grâce aux contrats publics, que ce soit dans la restauration des écoles russes ou de l'armée de Moscou. C'est cet argent qu'il aurait utilisé pour fonder Wagner, une armée privée d'abord composée de vétérans endurcis de l'armée et des services spéciaux russes. Avec ce groupe, il sert non seulement les intérêts du Kremlin, mais aussi les siens. Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et les nombreux revers subis par l'armée régulière russe, l'ancien allié discret sort de l'ombre et devient incontournable. Son groupe Wagner recrute désormais dans les prisons russes pour envoyer des hommes en première ligne contre les troupes de Kiev, notamment à Bakhmout. Longtemps au service de Vladimir Poutine, qu'il surnommait même « papa », Evguéni Prigojine renie désormais ses liens avec le pouvoir en place. « Poutine a fait le mauvais choix. Le pire pour lui. Bientôt, nous aurons un nouveau président », a estimé le patron de Wagner ce samedi. Le chien finit donc aujourd'hui par mordre la main de son maître. Concernant l'Ukraine, les déclarations d'Evgueni Prigojine viennent contredire celles du Kremlin qui affirme que la contre-offensive lancée début juin par Kiev est pour l'instant est un échec. Pour le patron de Wagner cette opération est au contraire un succès. Il affirme que l'armée russe recule dans plusieurs secteurs du front et qu'elle subit de lourdes pertes. « L'armée (russe) se retire dans les zones de Zaporijjia et de Kherson, les forces armées ukrainiennes poussent », a en effet déclaré Evgueni Prigojine dans un entretien vidéo publié sur Telegram par son service de presse. « La même chose se passe à Bakhmout, l'ennemi pénétrera de plus en plus profondément dans notre défense », a ajouté l'homme d'affaires, en référence à la ville de l'est capturée par les Russes où les Ukrainiens disent avoir progressé sur les flancs ces dernières semaines. « Il n'y a aucun contrôle, il n'y a pas de succès militaires » de Moscou, a encore cinglé Evgueni Prigojine. « Celui qui choisit le chemin du diable se détruit lui-même », a réagi aujourd'hui Volodymyr Zelensky. La mutinerie armée du groupe Wagner illustre, selon lui, la faiblesse de la Russie, plongée dans « le mal et le chaos ». La rébellion en Russie est une « opportunité » pour l'Ukraine, se réjouit de son côté la vice-ministre de la défense ukrainienne. Elle a estimé aujourd'hui que la Russie a lancé un processus conduisant à sa propre destruction en envahissant l'Ukraine. Elle assurant que son pays continue à faire le nécessaire pour la « victoire ». DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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Contre-offensive : que prépare Poutine ? - CDLA - 13/06/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Jun 13, 2023 57:30


C dans l'air du 13 juin : Contre-offensive : que prépare Poutine ? LES EXPERTS : - Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU - Daphné BENOIT - Correspondante Défense à l'AFP , ancienne correspondante au Pentagone - Melissa BELL - Journaliste spécialiste des relations internationales - Correspondante à Paris pour CNN - Dimitri MINIC - Chercheur au Centre Russie / Eurasie de l'Ifri L'heure de la contre-offensive a bien sonné. Annoncée depuis des mois, démentie la semaine dernière, la contre-attaque ukrainienne pour reprendre les territoires occupés par la Russie a été confirmée par Volodymyr Zelensky. Selon le président ukrainien, "les combats sont difficiles, mais nous progressons, et c'est très important", a-t-il déclaré dans son adresse quotidienne lundi soir. « La météo n'est pas favorable - la pluie rend notre tâche plus difficile - mais la force de nos soldats donne de bons résultats", a-t-il ajouté, en saluant le retour du drapeau ukrainien dans des "territoires nouvellement libérés". Le gouvernement ukrainien a affirmé avoir "libéré" depuis ce week-end sept villages dans le sud et l'est du pays. La vice-ministre de la Défense a précisé que les villages de Lobkovo, Levadne et Novodarivka, près de Zaporojie, avaient été repris, ainsi que le village de Storozheve, dans le sud de la région de Donetsk. "La superficie du territoire repassé sous notre contrôle s'élève à 90 kilomètres carrés", a assuré Ganna Malyar. Un peu plus tôt l'armée ukrainienne a également indiqué avoir progressé dans la région de Bakhmout, sans en dire plus. Car les autorités ont demandé depuis plusieurs jours le silence. La consigne a été donnée aux soldats ukrainiens mais aussi à l'ensemble de la population notamment aux civils à proximité de la ligne de front. Des vidéos ont été publiées sur Internet montrant des soldats en uniforme faire « chut » en mettant leur index sur la bouche. Un appel au silence suivi par les Ukrainiens pour éviter que les informations sur la stratégie militaire mise en œuvre ou sur les positions des troupes ukrainiennes fuitent et profitent à la Russie. De fait, les soldats ukrainiens mènent leur opération de reconquête dans la discrétion et parfois de nuit pour percer les défenses russes. Moscou, en effet, a mis en place ces derniers mois d'importantes fortifications pour empêcher leur progression : fossé antichar, "dents de dragon", tranchées, champs de mines… sans parler de la multiplication des inondations dans le sud du pays depuis la destruction de la centrale hydroélectrique de Kakhovka lundi dernier. Du côté russe, à l'inverse, Moscou évoque une opération en échec jusqu'à présent et affirme avoir capturé pour la première fois sur le front des chars de fabrication allemande Leopard ainsi que des blindés de fabrication américaine Bradley, fournis à Kiev par les Occidentaux pour sa contre-offensive. "Maintenant, ce sont nos trophées", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram, accompagnant son message d'une vidéo filmée au téléphone montrant plusieurs véhicules militaires endommagés. Samedi il avait déjà relayé une vidéo où l'on peut voir une colonne de chars et de véhicules blindés de fabrication occidentale détruits, certaines carcasses fumant encore, dans le sud de la région de Donetsk. Les blogueurs pro-guerre russes étaient depuis euphoriques et proposaient de déposer les carcasses devant les ambassades à Moscou de leurs pays d'origine. La propagande russe espère ainsi décourager les soutiens de l'Ukraine, mais pas seulement. Selon le Quai d'Orsay, de fausses pages Internet usurpant l'identité de plusieurs médias ont notamment été créées pour publier de faux articles hostiles à l'Ukraine. Le ministère des Affaires étrangères a également affirmé avoir déjoué une tentative d'usurpation d'identité sur son site internet. Mais que sait-on de la contre-offensive ukrainienne et de l'opération d'ingérence numérique menée par la Russie en France ? Comment le peuple russe perçoit-il la guerre en Ukraine ces derniers jours ? Comment les Russes s'informent-ils dans ce pays où les médias sont extrêmement contrôlés par le pouvoir ? Quelles voix reste-t-il encore en Russie pour s'opposer à Vladimir Poutine ? Fin avril deux des dernières grandes figures de l'opposition encore présentes dans le pays, Illia Iachine et Vladimir Kara-Mourza, ont été condamnées à huit ans et demi et 25 ans de prison. Les deux hommes ont rejoint derrière les barreaux Alexeï Navalny et les 527 personnes incarcérées depuis février 2022 pour s'être opposées à la guerre, selon l'ONG OVD-Info. Et le chambre basse du Parlement russe, la Douma vient d'adopter une série d'amendements durcissant encore les peines encourues par quiconque oserait critiquer le pouvoir, en instaurant notamment la perpétuité pour "haute trahison". DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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En Ukraine, la contre-offensive est lancée - 10/06/23

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Play Episode Listen Later Jun 10, 2023 63:54


C dans l'air du 10 juin : En Ukraine, la contre-offensive est lancée LES EXPERTS - Général Dominique TRINQUAND - ancien chef de la mission militaire auprès de l'ONU - Guillaume ANCEL - ancien officier de l'armée française - Écrivain - Rym MONTAZ - correspondante à Paris - « Politico Europe » - Anthony BELLANGER - éditorialiste, spécialiste des questions internationales à « France Inter » La contre-offensive ukrainienne bel et bien commencé. C'est en tout cas ce qu'a annoncé Vladimir Poutine hier lors d'une conférence à Sotchi. « Cela est confirmé par l'utilisation de réserves stratégiques », a indiqué le président de la fédération de Russie. La vidéo de cette conférence a été relayée par les organisateurs du forum sur Telegram, rapporte l'agence Reuters. Selon l'homme fort du Kremlin, les combats durent depuis cinq jours mais "les troupes ukrainiennes n'ont atteint leur objectif sur aucun des champs de bataille". Si Vladimir Poutine indique que Kiev dispose encore d'un potentiel offensif, il a aussi assuré que les pertes ukrainiennes étaient « de l'ordre de trois pour un » en faveur de la Russie. Selon plusieurs experts militaires, cette contre-offensive n'est pas menée en un seul endroit mais en plusieurs, espacés les uns des autres sur les quelque 1 000 kilomètres de la ligne de front, gelée depuis le début de l'hiver dernier. Trois secteurs principaux semblent se démarquer : le front de Zaporijia, dans le sud du pays, le front sud de la province de Donetsk, dans le Donbass et enfin les flancs nord et sud de Bakhmout. La ville, situé sur le front oriental est le théâtre de la plus longue bataille de la guerre. Certaines de ces attaques peuvent être destinées à tester des lignes de défenses russes extrêmement fortifiées et d'autres à réaliser des percées, deux intentions qui peuvent également aller de pair. En revanche, certaines attaques peuvent avoir pour seul objectif de tromper l'ennemi. Il est très difficile d'obtenir des informations sur les combats en cours car les initiateurs de l'offensive gardent le silence sur sa portée précise. Ce mutisme fait partie de la stratégie ukrainienne afin de préserver l'effet de surprises, qui peut se révéler décisif dans le conflit. Dans le sud de l'Ukraine, la destruction du barrage de Nova Kakhovka, dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 juin, a inondé une zone de plus de 600 km2. Si Kiev et Moscou se renvoient la responsabilité de cette catastrophe - forçant des milliers d'Ukrainiens à l'exode -, de nombreux experts militaires et responsables occidentaux suggèrent une implication des forces russes. Ce sont en effet ces dernières qui contrôlaient l'infrastructure avant sa destruction. Cette inondation à des fins militaires n'est pas un cas isolé dans l'Histoire. L'utilisation de l'eau comme moyen de combat est un phénomène très ancien. La destruction de barrage en est une déclinaison, qui a déjà été employée à plusieurs reprises à l'époque contemporaine. C'est en effet un moyen efficace de freiner considérablement les opérations de l'ennemi. En Ukraine, inonder une zone permet de créer artificiellement les mêmes difficultés que les boues de la "raspoutitsa", la saison des mauvaises routes, en russe. Depuis le début du conflit et jusqu'en septembre 2022, plus de 7,1 millions de ressortissants ukrainiens avaient quitté leur pays. 4 millions ont bénéficié de la protection temporaire ou d'un système de protection analogue en Europe. 115 000 ont été accueillis par la France, principalement des femmes et des enfants. Loin du fracas du front et des combats, ils essaient simplement de vivre. Certains sont logés dans des hôtels, où es chambres leurs sont réservées. D'autres sont dans des maisons. Ils placent beaucoup d'espoir dans l'actuelle contre-offensive de leur armée. Jusqu'où peut aller la contre-offensive ukrainienne ? La stratégie de la défense par l'inondation est-elle efficace ? Où et comment vivent les réfugiés ukrainiens en France ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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Ces Russes qui prennent les armes contre Poutine - 07/06/23

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Play Episode Listen Later Jun 7, 2023 56:19


C dans l'air du 7 juin : LES EXPERTS - GUILLAUME ANCEL - Ancien officier de l'armée française – Écrivain - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI - ANNIE DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance" - PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale, Université Queen Mary de Londres Des évacuations massives et l'eau du Dniepr qui se répand. Depuis la destruction du barrage de Kakhovka, hier en Ukraine, vingt-quatre communes ont été inondées et des dizaines d'autres sont menacées de l'être, en raison d'une lente, mais inexorable, montée des eaux dans le delta du fleuve. Les autorités ukrainiennes disent vouloir évacuer 17 000 personnes et espèrent pouvoir accélérer le rythme aujourd'hui avec l'arrivée de trains à Mykolaiv. Des évacuations ont lieu également sur la rive occupée par les Russes. Kiev a dénoncé un "crime de guerre" de l'armée russe et a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité à l'ONU. "La Russie contrôle le barrage et l'ensemble de la centrale hydroélectrique de Kakhovka depuis plus d'un an. Il est physiquement impossible de le faire sauter d'une manière ou d'une autre de l'extérieur, en bombardant. Il a été miné par les occupants russes. Et ils l'ont fait sauter", a expliqué le président ukrainien. "La Russie a fait exploser une bombe de destruction massive de l'environnement. Il s'agit de la plus grande catastrophe environnementale causée par l'homme en Europe depuis des décennies". Le Kremlin, de son coté, a accusé les Ukrainiens d'avoir mené un "sabotage délibéré" contre le barrage ainsi que le contre le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa, le plus long du monde. "Un groupe de sabotage ukrainien a fait exploser le pipeline d'ammoniac Togliatti-Odessa", d'environ 2 400 km, qui relie une ville russe sur les rives de la Volga au port ukrainien de la mer Noire, a affirmé le ministère russe de la Défense ce mercredi. Depuis quarante-huit heures les deux ennemis s'accusent mutuellement mais manifestement c'est l'armée ukrainienne qui sera la plus pénalisée par la montée des eaux pour mener sa contre-offensive. Après des semaines de manœuvres visant à désorienter l'ennemi, le président ukrainien avait affirmé ces derniers jours que son armée était prête à passer à l'attaque. Dimanche, le ministère de la Défense a diffusé une vidéo mettant en scène des soldats en tenue de combat, dans laquelle ils appellent à ne pas ébruiter les détails de la contre-offensive à venir. "Les plans ont besoin de silence", exhortent les auteurs du message, avant de prévenir: "Nous n'annoncerons pas le commencement…". Depuis Kiev et Moscou se livrent à une intense bataille de communication. La Russie a affirmé lundi avoir repoussé une "offensive de grande envergure" dimanche "dans la direction du sud de la région de Donestk" dans le Donbass. Ce que les autorités ukrainiennes ont démenti, soulignant avoir gagné du terrain dans la périphérie de la ville de Bakhmout tout en relativisant l'ampleur des "actions offensives" menées. Parallèlement à la frontière entre l'Ukraine et la Russie, deux groupes de combattants russes anti-Poutine - le Corps des volontaires russes et la légion Liberté de la Russie - ont conduit de nouvelles incursions dans la région russe de Belgorod où les habitants de plusieurs villages ont dû être évacués. Ces combattants russes qui assurent conduire en toute autonomie leurs opérations sur le sol russe, affirment avec pour objectif non seulement d'aider l'Ukraine à chasser l'armée russe de son territoire, mais aussi de renverser le régime de Vladimir Poutine. Mais qui sont-ils ? Pourquoi mènent-ils des incursions dans la région de Belgorod ? Et quelle est la situation autour du barrage ukrainien ? Enfin où en est l'enquête sur le sabotage des gazoducs Nord Stream ? Si le mystère reste épais depuis huit mois, l'enquête semble progresser, avec de nouvelles révélations du Washington Post. Selon une enquête du quotidien américain, publiée ce 6 juin, une agence de renseignement d'un pays européen avait prévenu la CIA en juin 2022 que des forces spéciales ukrainiennes comptaient faire exploser le gazoduc Nord Stream. Un plan présenté en détail, trois mois avant l'attaque. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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la contre-offensive a commencé - 05/06/23

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Play Episode Listen Later Jun 5, 2023 55:07


C dans l'air du 5 juin : Ukraine : la contre-offensive a commencé LES EXPERTS - PEER DE JONG, ancien Colonel, spécialiste de Géopolitique, auteur de "Agir entre les lignes" - ELSA VIDAL, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - DIMITRI MINIC, chercheur au Centre Russie/NEI de l'IFRI - MARYSE BURGOT, grand reporter - France 2 Depuis ce lundi, Kiev et Moscou se livrent une bataille de communication sur le sujet. La Russie a affirmé avoir repoussé une "offensive de grande envergure" dimanche "dans la direction du sud de la région de Donestk" dans le Donbass. Le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo montrant ce qui est présenté comme des blindés ukrainiens filmés depuis les airs en train d'être détruits par les forces russes. Mais les autorités ukrainiennes ont démenti, ce lundi, les déclarations de la Russie. "Les propagandistes russes vont répandre de fausses informations sur la contre-offensive, les mouvements et les pertes" de l'Ukraine, a écrit le centre des communications stratégiques de l'armée, sur Telegram. Il accuse la Russie de préparer de fausses vidéos et images censées montrer des pertes ukrainiennes. Alors que se passe-t-il sur le terrain ? Un responsable d'occupation russe dans la région de Zaporijjia a de son côté expliqué que les forces ukrainiennes y avaient attaqué les positions russes lundi matin. "La situation est alarmante", a-t-il assuré, cité par l'agence officielle Tass. Parallèlement les regards se tournent vers la région frontalière russe de de Belgorod où les bombardements et les incursions de combattants anti-Poutine se multiplient. "La zone frontalière de la région de Belgorod est en train de devenir une zone grise pour la Russie", se vantait samedi la chaîne Telegram du Corps des volontaires russes. "Maisons abandonnées, habitants abandonnés, absence totale de l'administration locale et de la police..." Difficile de démêler le vrai du faux dans la communication de ces combattants anti-Poutine. Mais le fait est que le conflit semble prendre pied également sur le territoire russe. Dimanche, le gouverneur local a exhorté les habitants à évacuer. Dans les faits, cela fait plusieurs jours déjà que les villages frontaliers se vident de leurs habitants, hébergés temporairement dans des stades et des cités universitaires de Belgorod. L'impact psychologique est énorme pour ces russes qui ne s'attendaient pas à ce que la guerre puisse se déplacer sur leur territoire. À la télévision, les autorités russes tentent de rassurer, mais ils ne peuvent pas dissimuler les faits. Le patron du groupe paramilitaire Wagner a assuré samedi qu'il était prêt à envoyer ses unités défendre la région de Belgorod. Il a également annoncé la perte du contrôle de la localité de Berkhivka, située près de Bakhmout alors que ses hommes avaient cédé le territoire à l'armée russe après des mois de lutte. Il a accusé les troupes russes de s'enfuir en silence du front et un colonel russe d'avoir ciblé ses propres combattants avec des mines et des tirs. Quelle est la situation en Ukraine et en Russie ? La peur est-elle en train de gagner la population russe ? Comment cette guerre est perçue en Russie ? Enfin quels sont les moyens de propagande utilisés par la Russie en France et en Europe ? Que met en lumière le rapport de la commission d'enquête sur les ingérences étrangères ? Pourquoi suscite-t-il la colère du RN ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le monde devant soi
Evgueni Prigojine, le Russe qui ne craint pas Vladimir Poutine

Le monde devant soi

Play Episode Listen Later May 26, 2023 26:39


Les Russes ont-ils repris Bakhmout, cette ville symbole de l'est de l'Ukraine? La réponse est oui, si l'on en croit Evgueni Prigojine, le chef du Groupe Wagner. Mais la réponse est aussi non, selon les déclarations du gouvernement ukrainien. Seule certitude: les troupes de Wagner partent et laissent la place à l'armée régulière russe. Le groupe paramilitaire a perdu près de 20.000 hommes sur le sol ukrainien, dont 10.000 étaient des prisonniers russes recrutés contre une remise en liberté, selon Prigojine. Evegueni Prigojine souffle le chaud et le froid au Kremlin, multipliant les critiques à l'endroit du ministre de la Défense Sergueï Choïgou, particulièrement après l'incursion de troupes russes pro-Ukraine et anti-Poutine dans l'oblast de Belgorod. Cette interminable guerre en Ukraine fragilise-t-elle Poutine? Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Direction et production éditoriale: Christophe Carron Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues Présentation: Christophe Carron Musique: «True Messiah», DJ Freedem Si vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram.

Appels sur l'actualité
[Vos questions] Le football espagnol secoué par l'affaire Vinicius

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later May 24, 2023 19:30


Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur les sanctions européennes contre les diamants russes, sur une nouvelle opération militaire en RDC et la revendication de la prise de Bakhmout par la Russie. Liga : Vinicius à nouveau victime de racisme Dimanche 21 mai 2023, lors du match Valence/Real Madrid, l'attaquant brésilien Vinicius Junior a été victime d'insultes racistes. Pourquoi la Liga est-elle accusée d'inaction alors qu'elle affirme avoir déjà transmis plusieurs plaintes ?  Avec Olivier Pron, journaliste au service des Sports de RFI. Guerre en Ukraine : les diamants russes dans le collimateur de l'UE La semaine dernière, lors du sommet du G7, l'Union européenne a annoncé des restrictions à l'importation de diamants russes. Pourquoi les Européens ciblent-ils ce secteur aujourd'hui ? Comment comptent-ils s'y prendre ?Avec Marie-Pierre Olphand, journaliste au service économie de RFI, Chronique des matières premières.RDC : quel mandat pour la SADC ? Pour rétablir la sécurité dans l'est de la République démocratique du Congo, les forces d'Afrique australe devraient être déployées sur le terrain, dès le mois prochain. À quoi peut-on s'attendre ? Quel sera le mandat de cette force ?Avec Onesphore Sematumba, analyste pour la région des Grands Lacs à l'International Crisis Group.  Guerre en Ukraine : Bakhmout aux mains des Russes ? Evgueni Prigojine et l'armée russe ont revendiqué la capture de Bakhmout en Ukraine, après plus de huit mois de combats dans la ville. Comment expliquer cette annonce du patron de Wagner alors que Kiev dément ? Qu'apportera cette victoire à la Russie ? Avec Anissa El Jabri, correspondante permanente de RFI à Moscou.   

C dans l'air
Belgorod : la guerre...en Russie - 23/05/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later May 23, 2023 55:01


C dans l'air du 23 mai -Belgorod : la guerre...en Russie LES EXPERTS : - BRUNO TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS - Conseiller géopolitique à l'Institut Montaigne - ANNE NIVAT- Grand reporter - Le Point, auteure de Un continent derrière Poutine ? - ELSA VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI - DAPHNÉ BENOIT - Correspondante Défense - AFP, ancienne correspondante au Pentagone Alors que depuis des semaines les regards sont tournés vers la ville ukrainienne âprement disputée de Bakhmut, des combats sont signalés depuis hier de l'autre côté de la frontière dans l'oblast de Belgorod, sur le territoire russe. Plusieurs attaques de drones ont visé des bâtiments de la région russe, cible d'une incursion de combattants armés qui suscite la "profonde inquiétude" du porte-parole de Vladimir Poutine à Moscou. Plusieurs villages ont été touchés par des obus, des civils ont été évacués… Le Kremlin a enclenché une opération "antiterroriste" sur la zone et a appelé à "plus d'efforts" pour contrer ces attaques menées, selon lui, par un commando ukrainien pour détourner l'attention de la prise de Bakhmout. La Russie vient de revendiquer la prise totale de la ville, après des mois de combats et des milliers de morts. Mais de son côté, Kiev dit qu'il reste des foyers de résistance dans la ville et nie toute implication dans cette opération sur le sol russe. Une attaque d'une ampleur inégalée depuis le début de l'invasion russe en Ukraine qui a depuis été revendiquée par deux organisations russes anti-Poutine, ralliées à l'Ukraine. La première est le "Corps des volontaires russes", l'autre la "Légion Liberté en Russie". Toutes deux ont un temps été incorporée dans l'armée ukrainienne, mais déclarent désormais agir indépendamment. Alors que sait-on de ces unités, de leurs moyens et de leurs motivations ? Quel est l'objectif de cette attaque dans la région de Belgorod ? Qui sont ces russes qui prennent les armes contre Poutine ? Quelle est la popularité du maître du Kremlin en Russie ? Et où se trouve-t-il ? La protection autour du chef d'État russe s'est renforcée depuis le début de la guerre en Ukraine après que ce dernier a été la cible de menaces. Et rien n'est laissé au hasard. Gardes du corps, goûteurs de plats mais aussi bunkers…Peu visible depuis le début du conflit, le président russe préfèrerait travailler depuis sa "datcha" de Novo-Ogaryovo, sa résidence secondaire située à l'ouest de Moscou, ou depuis le fameux "palais de Poutine" situé sur la côte de la mer Noire. Un palais qui enflamme la Russie depuis 2021 et dont de nouvelles révélations publiées jeudi viennent enrichir l'enquête diffusée à l'époque sur le compte YouTube d'Alexeï Navalny. L'opposant russe y révélait le gigantisme de la propriété, caractérisée par la présence d'une église, d'un casino, de saunas et même d'une zone d'exclusion aérienne. Cette fois les journalistes de Business Insider ont analysé les plans du bâtiment diffusés sur Internet par la compagnie chargée des travaux et ont remarqué la présence de trois tunnels extrêmement équipés (éclairage, fibre, eau) reliant le luxueux complexe à la mer Noire et à la route. De quoi faire penser à certains observateurs, dont un ingénieur interrogé par Insider, que ces souterrains s'apparenteraient plus à un poste de commandement de secours qu'à de simples tunnels d'évacuation. A l'inverse de Vladimir Poutine dont la parole et les déplacements se font plus rares, le président ukrainien multiplie les déclarations et les déplacements . Après avoir effectué une tournée en Europe, il vient de se rendre au sommet de la Ligue Arabe en Arabie Saoudite puis au Japon, à Hiroshima, pour le Sommet du G7 où il a rencontré les chefs des États membres. Mais que cherche-t-il en faisant tous ces déplacements sur la scène internationale ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - Bruno Duvic REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Les informés de France Info
La situation à Bakhmout, Emmanuel Macron en Mongolie, la réforme des retraites ... Les informés de franceinfo du dimanche 21 mai 2023

Les informés de France Info

Play Episode Listen Later May 21, 2023 43:25


durée : 00:43:25 - franceinfo: Les informés - par : Jean-François ACHILLI, Olivier Delagarde - Autour de Laetitia Krupa, les informés débattent de l'actualité du dimanche 21 mai 2023.

Les informés de France Info
Les informés de franceinfo

Les informés de France Info

Play Episode Listen Later May 21, 2023 5:33


durée : 00:05:33 - Focus. Ukraine, flou autour de la situation à Bakhmout

Le journal de 18h00
Bakhmout est-elle tombée ?

Le journal de 18h00

Play Episode Listen Later May 20, 2023 9:49


durée : 00:09:49 - Journal de 18h - Le patron de Wagner annonce la capture complète de la ville ukrainienne par les russes. Kiev dit encore se battre et contrôler quelques infrastructures. Pendant ce temps là, Volodymyr Zelensky cherche du soutien, le président ukrainien était l'invité surprise du G7 aujourd'hui au Japon

Le monde devant soi
Face à la guerre aérienne russe, l'ingéniosité militaire ukrainienne

Le monde devant soi

Play Episode Listen Later May 19, 2023 27:00


En Ukraine, la guerre se poursuit. Les observateurs internationaux estiment que les soldats de la milice russe Wagner devraient réussir à faire tomber Bakhmout sous peu. Au même moment, Kiev est la cible d'attaques nocturnes via des bombardements et des attaques de drones. Cependant, la capitale ukrainienne parvient à résister grâce à sa défense antiaérienne. Alors que le sommet du G7 a débuté ce vendredi 19 mai 2023 à Hiroshima, les alliés de l'Ukraine se demandent si la livraison d'avions de combat F-16 pourrait réellement aider l'armée ukrainienne. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a été invité à se rendre au sommet, une manière de réaffirmer le soutien d'une grande partie de la communauté internationale à l'Ukraine. Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Direction et production éditoriale: Christophe Carron Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues Présentation: Jean -Marie Colombani Musique: «True Messiah», DJ Freedem Si vous aimez Le monde devant soi, pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram.

C dans l'air
PRIGOJINE/ POUTINE : LA GUERRE EST DECLAREE - 16/05/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later May 16, 2023 56:20


LES EXPERTS : - Guillaume ANCEL - Ancien officier et écrivain - Ksenia BOLCHAKOVA - Journaliste et réalisatrice – Capa Presse - Sergueï JIRNOV - Ancien officier supérieur du KGB, auteur de "L'Escalade" - Christine DUGOIN-CLEMENT - Chercheure en géopolitique A quel jeu joue le chef de Wagner, Evguéni Prigojine ? Selon une enquête du journal The Washington Post, publiée dimanche, le patron du groupe paramilitaire russe aurait proposé aux Ukrainiens un "deal" en janvier dernier : si les troupes de Kiev acceptaient de se retirer de Bakhmout, ville de l'est de l'Ukraine devenue l'épicentre des combats depuis des mois, alors Evguéni Prigojine leur révélerait la localisation des troupes russes, une information cruciale à l'heure de la contre-offensive ukrainienne. L'offre aurait été formulée à plusieurs reprises par le biais des contacts que possède Evguéni Prigojine au sein des renseignements ukrainiens, d'après le journal américain, qui s'appuie sur des documents confidentiels et des sources au sein des renseignements ukrainiens et US. Une rencontre entre les deux camps aurait même été organisée dans un pays africain qui n'est pas nommé par le média. L'Ukraine aurait cependant refusé la proposition, doutant de la sincérité de celui qui combat en première ligne pour Moscou et a longtemps été considéré comme l'homme de main du Kremlin avant de prendre ses distances ces dernières semaines. Ainsi le 9 mai dernier alors que la Russie commémorait "sa" victoire contre l'Allemagne nazie, le patron du groupe de mercenaires Wagner a publié une longue vidéo dans laquelle il a accusé, une fois de plus, le commandement des forces russes en Ukraine de priver délibérément ses hommes des munitions nécessaires pour se battre à Bakhmout. Plus grave : il a également accusé l'armée de "fuir" ses positions défensives autour de ce verrou stratégique et suspecter Valeri Guerassimov, chef de l'état-major russe, ainsi que le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, de cacher la réalité de la guerre au "commandant suprême". Du coup, "le papy [dedouchka] bienheureux pense que tout va bien", a-t-il enchaîné. Connu pour son langage fleuri, Evguéni Prigojine a néanmoins certainement franchi une limite en publiant ce message. Car pour la presse russe en exil il ne fait aucun doute que c'est une référence au surnom "Papy bunkerisé" donné à Vladimir Poutine par les Russes depuis le Covid. À l'avant-poste des opérations en Ukraine avec ses "Wagner", qui est véritablement le sulfureux Evguéni Prigojine ? Quels sont ses liens réels avec l'état-major russe ? A-t-il tenté de négocier avec Kiev contre l'armée russe ? L'intéressé a fermement démenti les informations du Washington Post lundi, qualifiant les accusations de "risibles". De son côté, le président ukrainien n'a pas confirmé le moindre contact entre Kiev et Wagner alors qu'il effectuait le week-end dernier une mini-tournée européenne. Avant de lancer une contre-offensive destinée à reprendre un maximum de territoires occupés par la Russie, Volodymyr Zelensky était en visite à Rome, Berlin et Paris pour s'assurer de l'appui de ses alliés européens. Il a notamment obtenu de nouvelles livraisons d'armes : des blindés, des missiles, des munitions… ainsi que l'ouverture de la formation de pilotes de chasse ukrainiens en France et au Royaume-Uni. De son côté, la Russie a lancé dans la nuit de lundi à mardi une nouvelle vague d'attaques aériennes contre la capitale ukrainienne quelques heures après le retour de Volodymyr Zelensky dans son pays. Dimanche, le Kremlin avait également officialisé la mort de deux de ses colonels dans la région de Donetsk où les combats font rage. Quelle est la situation en Ukraine ? Annoncée depuis avril, la contre-offensive de l'armée ukrainienne est-elle en train de se dessiner ? Et que se passe-t-il en Russie ? Evgueni Prigojine est-il en train d'échapper à Vladimir Poutine ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - Bruno Duvic REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Une semaine dans le monde
Élections en Turquie, Russie et Ukraine, groupe paramilitaire Wagner, Arabie Saoudite et Syrie

Une semaine dans le monde

Play Episode Listen Later May 12, 2023 44:51


Cette semaine en Turquie, Recep Tayyip Erdogan pourrait perdre la présidentielle face à son sérieux rival Kemal Kilicdaroglu. En Russie, Vladimir Poutine a célébré, le 9 mai, le jour de la Victoire. Au même moment à Kiev, Volodymyr Zelensky recevait Ursula von der Leyen pour la journée de l'Europe. Toujours en Ukraine, le chef du groupe Wagner accuse de nouveau l'armée russe de fuir le front de Bakhmout. Enfin, après 11 ans de rupture, l'Arabie Saoudite rétablit ses relations avec la Syrie.

Le journal de 22h00
Guerre en Ukraine : un journaliste français tué près de Bakhmout

Le journal de 22h00

Play Episode Listen Later May 9, 2023 15:34


durée : 00:15:34 - Journal de 22h - Arman Soldin, 32 ans et journaliste à l'Agence France Presse, a été tué ce mardi dans une frappe de roquettes en Ukraine. C'est le troisième journaliste français tué depuis le début du conflit. 10 autres reporters et employés de médias y ont perdu la vie.

C dans l'air
Prigojine : le Wagner qui menace Moscou - 08/05/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later May 8, 2023 58:27


C dans l'air du 8 mai - Prigojine : le Wagner qui menace Moscou Les experts: - GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE - Général de l'armée de l'Air et de l'Espace, ancien pilote de chasse - ELENA VOLOCHINE - Grand reporter à France 24, ancienne correspondante en Russie - PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en sécurité internationale à l'Université Queen Mary de Londres - ANNIE DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance Se détacher de la tradition russe. C'est le but, en ce 8 mai, du président Volodymyr Zelensky, qui a annoncé que l'Ukraine allait renoncer à toute commémoration de la victoire sur l'Allemagne nazie le 9 mai, date appliquée en Russie. Ce jour sera désormais célébré la veille, avec "le monde libre". En France justement, Emmanuel Macron a ravivé la flamme du soldat inconnu, au pied de l'Arc de triomphe, après avoir remonté des Champs-Elysées ultra-sécurisés et vides de monde. Comparé à l'Allemagne nazie par Zelensky, la Russie prépare donc ses cérémonies du 9 mai. Mais le pays de Vladimir Poutine est sous pression depuis quelques semaines, de multiples sabotages y sont constatés et Moscou accuse les "parrains" occidentaux de l'Ukraine d'être derrière l'attaque à l'explosif qui a grièvement blessé l'écrivain nationaliste Zakhar Prilépine ce week-end. Sur le front, Evgueni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, affirme avoir eu "la promesse" de Moscou de recevoir les munitions demandées pour rester à Bakhmout. En effet, Prigojine avait émis de violentes critiques contre l'état-major russe et avait menacé, dans plusieurs vidéos, de retirer ses troupes de Bakhmout. Dans ce contexte toujours plus tendu, Emmanuel Macron a fait entrer la France dans une économie de guerre. La loi de programmation militaire atteint 413 milliards d'euros pour permettre de reconstituer les stocks et moderniser les armées avec l'appui de l'industrie. Et pourtant, certaines usines comme celle d'Arquus à Limoges (qui produit des véhicules militaires), regrettent le peu de commandes qui leur arrive. Alors, que retenir des célébrations du 8 mai ? Qu'attendre de celles du 9 mai en Russie ? Comment analyser les critiques de Prigojine envers la Russie ? La France est-elle réellement entré dans une « économie de guerre » ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - Bruno Duvic REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Un air d'amérique
GUERRE EN UKRAINE - Kiev regagne du terrain à Bakhmout

Un air d'amérique

Play Episode Listen Later May 3, 2023 1:37


Ecoutez RTL autour du monde du 03 mai 2023 avec Correspondants RTL à l'étranger.

SBS French - SBS en français
Le 3 minutes du 3 mai 2023

SBS French - SBS en français

Play Episode Listen Later May 3, 2023 3:46


Le Territoire du Nord va autoriser la fracturation hydraulique dans le bassin de Beetaloo. L'Ukraine renforce ses lignes défensives face aux attaques russes à Bakhmout. Reporters Sans Frontières vient de publier son nouveau classement de la liberté de la presse dans le monde.

La Loupe
Les assauts du printemps en Ukraine

La Loupe

Play Episode Listen Later Mar 30, 2023 18:52


En Ukraine, la fin de l'hiver annonce le dégel du front. Malgré son offensive, l'armée russe stagne, en particulier à Bakhmout. Les Ukrainiens, eux, ont profité de ces derniers mois pour s'équiper, s'entraîner, et préparer la prochaine phase de la guerre : la reconquête. Analyse et stratégie avec Clément Daniez et Paul Véronique, journalistes au service Monde de L'Express.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter.L'équipe :Écriture et présentation : Xavier YvonMontage : Ambre RosalaRéalisation : Jules KrotAlternante : Marion GalardCrédits : Euronews, C Dans l'air, Radio Canada, France 24, i24, MGM, @United24, chaine YouTube PStyleOne1Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio TorrentCrédits image : Yasuyoshi Chiba / AFPLogo : Anne-Laure Chapelain / Thibaut ZschieschePour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le monde devant soi
Guerre en Ukraine: les États-Unis prêts à la négociation avec Moscou?

Le monde devant soi

Play Episode Listen Later Mar 24, 2023 26:40


Alors que la situation semble figée dans l'est de l'Ukraine, le président ukrainien Volodymir Zelensky s'est rendu sur le front près de Kharkiv et Bakhmout, cette ville symbole qui résiste tant bien que mal aux assauts des forces russes et du Groupe Wagner. Sur le plan diplomatique, ce fut une semaine mouvementée avec la rencontre entre Vladimir Poutine et Xi Jinping à Moscou, le mandat d'arrêt contre le président russe lancé par la Cour pénale internationale et les déclarations du secrétaire d'État américain Antony Blinken. Ses déclarations ouvrent la porte à des négociations sur les nouvelles frontières ukrainiennes et donc, à la perte définitive de territoires pour Kiev. Du côté russe, le Groupe Wagner a du mal à prendre la ville de Bakhmout, et la tension semble monter entre son chef Evgueni Prigojine et le ministère de la Défense russe. Où en est la situation sur le terrain? Le Groupe Wagner est-il sur le point de se désengager? La rencontre entre les dirigeants russe et chinois marque-t-elle la fin de la neutralité bienveillante revendiquée jusqu'ici par la Chine? Et comment comprendre les propos d'Antony Blinken? Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales. Direction et production éditoriale: Christophe Carron Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues Présentation: Christophe Carron Musique: «True Messiah», DJ Freedem Si vous aimez Le monde devant so i , pensez à l'exprimer en nous donnant la note maximale sur votre plateforme de podcast préférée, en en parlant autour de vous et en laissant vos commentaires sur les réseaux sociaux. Suivez Slate Podcasts sur Facebook et Instagram.

Appels sur l'actualité
Vos questions d'actualité: Angola/RDC, Prise de Bakhmout, Faillite bancaire, Football sénégalais

Appels sur l'actualité

Play Episode Listen Later Mar 17, 2023 19:30


Tous les jours, les journalistes et correspondants de RFI ainsi que des spécialistes répondent à vos questions sur l'actualité. Ce matin :  Ukaine : les enjeux de la Bataille de Bakhmout. Par Elsa Vidal, cheffe du service en langue russe de RFI RDC : vers le déploiement de soldats angolais. Par Jean-Jacques Wondo, spécialiste des questions de sécurité en République démocratique du Congo Football : pourquoi le Sénégal enchaîne des trophées ? Par Antoine Grognet, journaliste au service des sports Faillite de Silicon Valley Bank : quelles conséquences ? Par Rémi Bourgeot, économiste principal à l'Institut Conference Board et chercheur associé à l'Institut des relations internationales et stratégiques.       * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays). Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l'actualité * Twitter : @AppelsActu

C dans l'air
UKRAINE: GUERRE DE TRANCHEES ET MISSILES HYPERSONIQUES 10/03/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Mar 10, 2023 63:59


EXPERTS GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU ARMELLE CHARRIER Éditorialiste en politique internationale – « France 24 » ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – « RFI » GUILLAUME ANCEL Ancien officier de l'armée française Les grandes villes ukrainiennes sous une pluie de missiles et de drones. Jeudi Lviv, Odessa, Kharkiv, Kherson, Kiev ont été massivement bombardées par les Russes et les infrastructures énergétiques particulièrement ciblées une nouvelle fois. Dans la capitale ukrainienne, 40 % des habitants n'ont plus d'électricité et de chauffage. À Zaporijia, elle aussi touchée, la centrale nucléaire a été coupée du réseau électrique. Située en zone occupée russe, elle a dû fonctionner pendant plusieurs heures avec un générateur. Cette stratégie russe de la terreur destinée à faire plier le pays a commencé en octobre dernier au tout début de l'hiver. Les frappes se sont ensuite espacées dans le temps. L'attaque aérienne d'hier où des missiles hypersoniques, quasiment indétectables par la défense aérienne, ont été utilisés vient rappeler que le Kremlin entend mener une guerre totale en Ukraine. Et ce alors que les troupes russes sont "fixées" depuis de long mois à l'est du pays et notamment autour de Bakhmout où les combats sont acharnés. Le porte-parole du ministère de la Défense russe a qualifié les frappes, qui ont fait au moins six morts en Ukraine, de "représailles" à une incursion sur le territoire russe le 2 mars de "saboteurs" ukrainiens. Ce que Kiev avait démenti. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a également réagi jeudi : "L'ennemi a tenté d'intimider les Ukrainiens en utilisant à nouveau ses misérables tactiques". C'est "une nouvelle tentative par l'Etat terroriste de combattre la civilisation". Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont aussi par la suite rejeté les allégations des prorusses de Transnistrie, les qualifiant de "provocation orchestrée par le Kremlin". Jeudi, les autorités de cette région séparatiste prorusse moldave ont annoncé avoir "déjoué une attaque terroriste" contre ses dirigeants, préparée "par les services de sécurité ukrainiens". Kiev a démenti et du côté du gouvernement moldave, on est loin d'être certain de la réalité de cette "attaque". Le Premier ministre moldave a ainsi dit "ne pas avoir confirmation" de sa véracité et le gouvernement moldave a décidé de lancer une enquête autour de ces accusations. Depuis plusieurs mois, la Russie est régulièrement accusée de chercher à déstabiliser la Moldavie, paysanciennement situé dans sa zone d'influence mais désormais dirigé par des autorités tournées vers l'Europe. Mi-février, la présidente moldave Maia Sandu avait accusé la Russie de fomenter un coup d'Etat. Ce nouvel épisode de tension vient raviver la crainte d'un élargissement du conflit. Dans ce contexte de montée des tensions, l'opération "Orion", le plus gros exercice militaire en France depuis plus de vingt ans, se poursuit dans le pays, notamment à Cahors et dans ses alentours. Prévu jusqu'en mai dans quatorze départements, "Orion" doit permettre à l'armée française de se préparer à un conflit de "haute intensité" contre un État ennemi de force égale. Programmée depuis trois ans, ces manoeuvres prennent une signification plus grande encore depuis l'invasion russe en Ukraine, il y a un an, et sont particulièrement scrutées… Alors que sait-on des attaques aériennes russes menées hier en Ukraine ? Que change le recours des russes aux missiles hypersoniques ? Quelle est la situation à Bakhmout ? Que se passe-t-il en Moldavie et en Géorgie ? Comment se déroule l'opération Orion ? La France est-elle prête pour une guerre de haute intensité ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Géopolitique
L'enjeu de la bataille de Bakhmut : symbolique ou stratégique ?

Géopolitique

Play Episode Listen Later Mar 6, 2023 3:11


durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Pierre  Haski  - Russes et Ukrainiens se disputent, au prix humain le plus fort, le sort de la ville détruite de Bakhmout. Une bataille qui cache une guerre dans la guerre, entre miliciens de Wagner et état-major russe, et qui ne déterminera pas l'avenir de cette guerre.

C dans l'air
ATTAQUES SUR LE SOL RUSSE... LA COLÈRE DE POUTINE – 02/03/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Mar 2, 2023 63:08


EXPERTS ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - « RFI » ALAIN BAUER Professeur de criminologie - CNAM Auteur de « La guerre qui revient » GÉNÉRAL PATRICK DUTARTRE Général de l'armée de l'air et de l'espace Ancien pilote de chasse PIERRE HAROCHE Maître de conférences en sécurité internationale Université Queen Mary de Londres L'étau se resserre sur les troupes ukrainiennes qui défendent la ville de Bakhmout depuis l'été. Bombardée sans relâche par l'armée russe, soutenue dans la région par le groupe Wagner, la chute de la ville semble de plus en plus inévitable. Dans la soirée de mardi, Volodymyr Zelensky, a lui-même concédé que "les plus grandes difficultés, comme auparavant, sont à Bakhmout (…) La Russie ne compte pas du tout ses hommes, les envoyant constamment à l'assaut de nos positions. L'intensité des combats ne fait qu'augmenter". La veille le président ukrainien avait également reconnu que la situation aux alentours de Bakhmout devenait "de plus en plus compliquée" pour les soldats ukrainiens. Ces dernières semaines, le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, a revendiqué tour à tour la prise de plusieurs localités autour de Bakhmout. Conséquence de cette lente poussée russe, trois des quatre routes permettant aux Ukrainiens d'approvisionner la ville ont été coupées, et les spéculations sur un retrait "stratégique" des troupes ukrainiennes vont bon train depuis que Alexander Rodnyansky, le conseiller économique du président ukrainien, a indiqué lundi que cette issue n'est pas exclue si nécessaire. "Nous n'allons pas sacrifier tous nos hommes pour rien" avait-il affirmé sur CNN, relativisant l'importance stratégique de la prise éventuelle de cette petite ville minière, réduite à une coquille vide après des mois d'affrontement. Les missiles ont percé des trous dans les bâtiments. L'approvisionnement en électricité et en eau a disparu depuis longtemps, ainsi que la majeure partie de la population d'avant-guerre d'environ 70 000 habitants. Néanmoins cet objectif majeur pour le président Vladimir Poutine est devenu au fil des mois un symbole de la lutte pour le contrôle de la région riche en minéraux du Donbass. La prise de Bakhmout par les Russes donnerait au maître du Kremlin sa première grande victoire tant attendue depuis plus de six mois et pourrait permettre à Moscou de se targuer d'avancer la ligne de front de quelques mètres supplémentaires dans l'une des quatre provinces ukrainiennes annexées en septembre dernier par la Russie. Pour l'heure, les combats se poursuivent à Bakhmout où les hommes de Wagner font face à une "résistance furieuse" des soldats ukrainiens a expliqué Evguéni Prigojine. L'armée russe a, elle, affirmé ce jeudi qu'elle tentait "d'éliminer" un groupe de "saboteurs" ukrainiens infiltré dans la région russe de Briansk près de la frontière ukrainienne, tandis que Vladimir Poutine a déclaré que des "terroristes" avaient tiré sur des civils. Le Kremlin a ensuite haussé le ton, pour parler "d'attaque terroriste", tandis que l'Ukraine a dénoncé une "provocation délibérée" de Moscou. La Russie a également annoncé avoir déjoué une attaque "massive" de drones en Crimée annexée. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a par ailleurs affirmé ce jeudi que les attaques de drones menées contre des bases militaires en Russie début décembre n'auraient pu être exécutées sans l'aide de Washington. Devant la Conférence du désarmement à Genève, il a également estimé que l'implication croissante des États-Unis et de l'Otan en Ukraine risque d'entraîner un affrontement militaire direct aux "conséquences catastrophiques" alors qu'au G20, Moscou et Pékin ont dénoncé les "menaces" des Occidentaux pour imposer leurs vues. Alors quelle est la situation à Bakhmout et plus largement à l'est de l'Ukraine ? Que s'est-il passé dans la région russe de Briansk, près de la frontière avec l'Ukraine ? L'axe Pékin-Moscou va-t-il se renforcer davantage ? Enfin la Moldavie est-elle la prochaine cible de Poutine ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

C dans l'air
UKRAINE : LE PLAN DE PAIX DE PÉKIN – 24/02/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Feb 24, 2023 66:03


EXPERTS PIERRE HASKI Chroniqueur international – « France Inter » et « L'Obs » ARMELLE CHARRIER Éditorialiste en politique internationale – « France 24 » GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU CLÉMENTINE FAUCONNIER Politologue, spécialiste de la Russie Il y a un an jour pour jour, le 24 février 2022, les troupes russes pénétraient sur le territoire ukrainien au petit matin et les bombes s'abattaient sur Kiev. Un an plus tard, rien ne s'est passé comme Moscou l'avait prévu. Des villes ukrainiennes ont été réduites en champs de ruines, mais l'armée ukrainienne a forcé les troupes russes à se retirer de la région de Kiev. Le monde a découvert alors des charniers à Boutcha et Irpin. Des crimes de guerres qui vont susciter l'indignation de la communauté internationale et pousser les Occidentaux à accélérer leur soutien financier et militaire à l'Ukraine. Les troupes ukrainiennes vont mener une double offensive à l'est et au sud durant l'été et l'automne repoussant les soldats russes. Depuis le front s'est figé dans le Donbass. Une guerre de tranchée, de position se déroule notamment autour de la ville de Bakhmout où les combats s'intensifient depuis plusieurs semaines. Devenu au fil des mois le symbole de la résistance de l'Ukraine, le président ukrainien a publié ce vendredi sur Twitter une vidéo qui rend compte des épreuves subies mais aussi de la force déployée par son peuple depuis le début du conflit. Evoquant une année "de douleur, de chagrin, de foi et d' "unité", il a salué l' "invincibilité" des Ukrainiens et lancé : "Nous savons que 2023 sera l'année de notre victoire !". De son côté, Vladimir Poutine continue sa stratégie de victimisation de la Russie. Dans son discours annuel prononcé le 21 février à Moscou, le maître du Kremlin a accusé le régime de Kiev, qualifié de néonazi, et l'Otan animés par une russophobie, d'avoir "fait éclater la guerre », contraignant la Russie à « utiliser la force pour y mettre un terme". Il a également annoncé suspendre sa participation au traité New Start sur le désarmement nucléaire datant de 2010. Il a par ailleurs indiqué mercredi attendre une prochaine visite du président chinois en Russie, sans en préciser la date. Isolé sur la scène internationale, Vladimir Poutine peut néanmoins toujours compter sur la Chine. Dans son plan de paix en douze point publié cette nuit, Pékin a appelé Russes et Ukrainiens à dialoguer vers une solution pacifique, et plaider pour une "désescalade" du conflit avant un "cessez-le-feu". La Chine a également proposé, sans citer la Russie, "la fin des sanctions unilatérales" qui ne font, selon elle, "que créer de nouveaux problèmes". L'Empire du Milieu envisagerait également de démarrer une production à grande échelle de drones d'attaque "kamikazes" pour le compte de l'armée russe en vue d'une possible utilisation en Ukraine, a affirmé l'hebdomadaire allemand Der Spiegel dans son édition de ce vendredi. Alors quelle est la situation en Ukraine après un an de guerre ? Très isolé, avec qui Vladimir Poutine gouverne-t-il vraiment en Russie ? Quels sont les membres de son cercle restreint ? Quel est le plan de la Chine ? Enfin la Russie se prépare-t-elle à envahir la Moldavie ? Le ministre de la Défense russe a accusé ce vendredi "le régime de Kiev" de fomenter "une provocation armée contre la république moldave du Dniestr [la Transnistrie] dans un avenir proche". Le Kremlin prétend qu'une «attaque mise en scène (…) depuis le territoire de Transnistrie" par des "unités des forces armées ukrainiennes, y compris le régiment nationaliste Azov" déguisées en militaires russes "servira de prétexte à l'invasion" a-t-il expliquer. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

C dans l'air
CDLA L'INVITÉ – BERNARD-HENRI LÉVY – 21/02/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Feb 21, 2023 10:52


« SLAVA UKRAINI » : LA GUERRE DANS LES YEUX DE BHL BERNARD-HENRI LÉVY Philosophe, coréalisateur de Slava Ukraini Près d'un an après le début de la guerre en Ukraine, Bernard-Henri Lévy, philosophe-reporter, présente un long-métrage documentaire tourné sur le terrain d'un conflit aux frontières de l'Europe, et dont l'issue déterminera son avenir. De Kharkiv à Bakhmout, de Kherson à Kiev, Slava Ukraini (en salle ce mercredi 22 février) montre la bravoure des Ukrainiens sur les lieux de combats comme chez les civils bombardés. Au lendemain de la visite surprise de Joe Biden à Kiev, le soutien "indéfectible" des Occidentaux à l'Ukraine semble en tout cas tenir. Emmanuel Macron a aussi réaffirmé vouloir "la défaite" de Moscou face à l'Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent "avant tout écraser la Russie", qui n'est pas la "position de la France". Bernard-Henry Lévy reviendra sur ces

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UKRAINE : DES MARQUES FRANÇAISES DU CÔTÉ RUSSE ? – 17/02/23

C dans l'air

Play Episode Listen Later Feb 17, 2023 62:44


EXPERTS ANTHONY BELLANGER Éditorialiste, spécialiste des questions internationales « France Inter » ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - « RFI » GUILLAUME ANCEL Ancien officier de l'armée française ANNE DE TINGUY Professeure émérite des universités - INALCO Plus de 150 représentants gouvernementaux participent, à partir de ce vendredi et jusqu'à dimanche, à la 59e édition de la conférence de Munich sur la sécurité mondiale. Une grand-messe qui se tient depuis 1963 dans la capitale bavaroise dominée cette année par la guerre en Ukraine, près d'un an après le début de l'invasion russe dans le pays, et les tensions croissantes entre Pékin et Washington. Le chancelier allemand Olaf Scholz, le président Emmanuel Macron, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, la vice-présidente américaine Kamala Harris, le chef de la diplomatie Antony Blinken ainsi que le chef de l'Otan Jens Stoltenberg, qui quittera ses fonctions à l'automne, seront présents à cette conférence décrite souvent comme le "Davos de la défense". Aucun responsable russe n'a en revanche été invité cette année car Poutine a "rompu avec la civilisation" a expliqué le président de la conférence, Christoph Heusgen. Toutefois, Moscou a fait entendre sa voix en accusant Washington d'inciter l'Ukraine à l'escalade du conflit et en affirmant que les États-Unis étaient désormais directement impliqués dans la guerre parce que des "fous" rêvaient de vaincre la Russie. Les dirigeants occidentaux ont renouvelé une nouvelle fois leur engagement à soutenir Kiev aussi longtemps qu'il le faudra pour repousser l'agression russe, engagée le 24 février 2022, à la fois financièrement et militairement. Car le conflit s'enlise actuellement dans l'est et notamment à Bakhmout où les combats ont redoublé d'intensité ces dernières semaines. "La nouvelle offensive russe a déjà commencé en Ukraine. Nous sommes déjà en train d'y assister" a alerté cette semaine le secrétaire général de l'OTAN. Le Kremlin procède à de nouveaux envois massifs de soldats, "des centaines et des centaines de troupes supplémentaires (…) Nous devons être préparés pour le long terme, cela peut durer de très nombreuses années", a également averti Jens Stoltenberg au moment où la questions des livraisons d'armes et notamment des munitions sont devenues la priorité et le problème des alliés. Car en moyenne, depuis le début de l'invasion, l'armée russe a tiré plus de 20 000 obus par jour et les canons ukrainiens en ont consommé près de 5 000, mais il ne s'agit que d'une moyenne. Or le problème est que l'Ukraine utilise plus de munitions que l'Alliance ne peut en produire pour l'instant. Dans le même temps, le président ukrainien a reconnu une situation compliquée dans l'est du pays et a appelé ce vendredi les alliés à "accélérer" le soutien à l'Ukraine. "Nous avons besoin de vitesse. Vitesse pour conclure nos accords, vitesse des livraisons pour renforcer notre combat, vitesse des décisions pour limiter le potentiel russe. Il n'y a pas d'alternative à la vitesse, car c'est d'elle que dépend la vie", a fait valoir Volodymyr Zelensky lors d'une intervention vidéo devant la Conférence de Munich. "Il est clair que l'Ukraine ne sera pas la dernière étape" de Vladimir Poutine. "Il va poursuivre (son offensive) vers d'autres Etats de l'ex-bloc soviétique", a-t-il prévenu. Les autorités ukrainiennes avaient indiqué mercredi avoir abattu plusieurs «ballons» envoyés par la Russie pour tester ses systèmes de défense anti-aérienne à Kiev, au lendemain de la fermeture de l'espace aérien moldave pour une raison similaire. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a par ailleurs accusé ce vendredi le groupe Auchan d'être devenu une "arme à part entière de l'agression russe" après la publication d'une enquête journalistique accusant le distributeur alimentaire français d'avoir contribué à l'effort de guerre de Moscou. Selon des documents obtenus par l'ONG Bellingcat, le site d'investigation "The Insider" et Le Monde, la société française, qui a fait le choix de poursuivre ses activités sur le territoire russe malgré l'offensive en Ukraine, aurait livré gratuitement des marchandises à l'armée de Vladimir Poutine. La direction du groupe dément. Autre sujet au menu de cette conférence : les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, exacerbées ces dernières semaines par le survol du sol américain par des ballons chinois. Pékin a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un ballon à usage civil et a riposté en accusant les Etats-Unis de faire voler des ballons au-dessus de leur territoire. Antony Blinken avait reporté sa visite en Chine dans la foulée. Il envisagerait néanmoins de rencontrer le diplomate chinois, Wang Yi, présent à Munich, ce qui serait leur premier entretien en tête-à-tête depuis que les États-Unis ont abattu ce qu'ils considèrent comme un ballon espion chinois et d'autres objets volants. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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L'OFFENSIVE DE POUTINE : APRÈS L'UKRAINE... LA MOLDAVIE ? – 14/02/23

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Play Episode Listen Later Feb 14, 2023 64:37


EXPERTS FRANÇOIS CLEMENCEAU Rédacteur en chef international - « Le Journal du Dimanche » ALAIN BAUER Professeur au CNAM Responsable du pôle sécurité, défense et renseignement GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU ANNIE DAUBENTON Journaliste-essayiste Auteure de « Ukraine, les métamorphoses de l'indépendance » A quelques jours du premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine, "Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il se prépare à une nouvelle offensive", a déclaré le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, lors d'une réunion ce mardi des alliés à Bruxelles. Le Kremlin procède à de nouveaux envois massifs de soldats, "des centaines et des centaines de troupes supplémentaires" car "ce qui manque à la Russie en qualité, elle tente de le compenser en quantité", a-t-il expliqué alors que les combats ont redoublé d'intensité ces dernières semaines dans le Donbass, notamment dans la région de Bakhmout, où l'armée russe épaulée par la milice Wagner, avance péniblement, au prix de très lourdes pertes. Selon le ministre de la Défense britannique, les soldats russes paieraient même en février le plus lourd tribut depuis la première semaine de l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2022. Dans le même temps, les autorités ukrainiennes ont reconnu une situation "compliquée" au nord de Bakhmout et le secrétaire général de l'Otan a alerté : les forces ukrainiennes consomment une quantité de munitions largement supérieure à la production des alliés de l'Otan qui doivent impérativement augmenter leurs capacités. "Nous sommes engagés dans une course à la logistique pour des capacités clés (…) La priorité, l'urgence, est de fournir aux Ukrainiens les armements qui leur ont été promis pour maintenir leur capacité de se défendre", a insisté Jens Stoltenberg. Mais les Occidentaux peuvent-ils accélérer la production et les livraisons d'armements et de munitions à l'Ukraine ? Et que se passe-t-il en Moldavie, petit État issu de l'ex-URSS, voisin de l'Ukraine et candidat à l'adhésion à l'UE ? Le pays a fermé ce mardi temporairement son espace aérien, les médias locaux citant "des raisons sécuritaires" sans plus de précision sur fond de tensions entre l'ex-république soviétique et Moscou. Hier, la présidente moldave Maia Sandu a expliqué qu'un coup d'Etat était en train de se préparer pour renverser son gouvernement et le remplacer par un régime pro-russe. Attaques de bâtiments officiels, prises d'otages, actions de déstabilisation... La dirigeante démocratiquement élue a confirmé toutes les informations des services de renseignement ukrainiens. Le ministère des Affaires étrangères russe a, se son côté, dénoncé ce mardi "des allégations totalement infondées", qui utilisent le "mythe de la menace russe" afin de "détourner l'attention des citoyens moldaves des problèmes intérieurs rencontrés par le pays". La Moldavie, candidate depuis l'été 2022 à l'entrée dans l'UE, traverse les crises depuis le début de la guerre en Ukraine. Longtemps dans la sphère d'influence de Moscou, une partie de son territoire, la Transnistrie, a d'ailleurs fait sécession et 1 000 soldats russes y sont stationnés, le pays dénonce "le chantage énergétique de la Russie", qui a diminué de moitié ces derniers mois ses livraisons en gaz. Alors est-ce par la Moldavie que pourrait se propager le conflit ? Quel serait l'intérêt de Poutine à déstabiliser ce pays ? Et la Russie est-elle en train de préparer une offensive de grande envergure en Ukraine ? Lundi, les États-Unis ont de nouveau demandé à leurs ressortissants présents en Russie de quitter le pays sans délai, comme ils l'avaient déjà fait en septembre au moment de la mobilisation. L'ambassade les a mis en garde contre les risques de détention et de condamnations arbitraires. Paris a également renouvelé sa consigne pour les Français résidant en Biélorussie de quitter sans délai le territoire. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

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UKRAINE : DES CHARS ALLEMANDS... ET FRANÇAIS ? – 23/01/23

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Play Episode Listen Later Jan 23, 2023 62:29


EXPERTS COLONEL MICHEL GOYA Ancien colonel des troupes de marine Historien militaire BRUNO TERTRAIS Politologue spécialiste de l'analyse géopolitique et stratégique Directeur adjoint de la FRS ELSA VIDAL Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - « RFI » MARION VAN RENTERGHEM Grand reporter Chroniqueuse - « L'Express » Auteure de « C'était Merkel » Cela fait des mois que l'Ukraine réclame des chars de combat occidentaux. Mais alors que les troupes ukrainiennes subissent une pression accrue sur le front oriental depuis plusieurs jours, Kiev ne cache plus son impatience et exhorte ses alliés à « cesser de trembler devant Poutine ». Le message a été reçu à Berlin et Paris. L'Allemagne ne « s'opposera pas » à la livraison de chars Leopard à l'Ukraine a répondu sans détour la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock à une question de LCI hier. La Pologne et la Finlande qui pourraient livrer ces chars lourds à l'Ukraine ont besoin pour cela du feu vert de l'Allemagne et de son chancelier, toujours réticent à se prononcer sur la question, alors que la pression sur lui se fait de plus en plus forte. Le Premier ministre polonais a ainsi déclaré ce lundi que si l'Allemagne ne consentait pas au transfert à l'Ukraine des chars Leopard 2, la Pologne formerait une « coalition plus petite » de pays prêts à envoyer des chars et d'autres équipements. « Près d'un an s'est écoulé depuis le déclenchement de la guerre. Des preuves des crimes de guerre de l'armée russe peuvent être vues à la télévision et sur YouTube. De quoi l'Allemagne a-t-elle besoin de plus pour ouvrir les yeux et commencer à agir conformément au potentiel de l'Allemagne ? » s'est interrogé Mateusz Morawiecki, ajoutant que la Pologne ne resterait pas passive pendant que l'Ukraine est saignée. Quant à la France et ses chars Leclerc, finiront-ils par rejoindre le front ukrainien ? « J'ai demandé au ministre des Armées d'y travailler. Rien n'est exclu et cela s'apprécie en effet collectivement », a déclaré dimanche Emmanuel Macron. Mais pour que cette décision soit prise, trois critères doivent être respectés a expliqué le président de la République : « que ce ne soit pas ‘escalatoire', que ça puisse apporter un soutien réel et efficace à nos amis ukrainiens. Le troisième critère, c'est de ne pas affaiblir nos capacités propres de défense en particulier de nos structures critiques. » La question des livraisons d'armes à l'Ukraine est au centre des discussions. Vendredi se tenait à Ramstein, en Allemagne, une réunion avec tous les alliés de Kiev. L'objectif était de trouver des solutions pour venir rapidement en aide à l'Ukraine. Volodymyr Zelensky attendait beaucoup de cette rencontre, notamment sur le sujet des chars Leopard et autres véhicules blindés, nécessaires pour lancer une nouvelle offensive contre les forces russes. Mais finalement, aucune livraison n'a été planifiée alors que la Russie affirme progresser à nouveau près de Bakhmout à l'est de l'Ukraine ainsi que dans la région de Zaporijjia, au sud du pays. Le président de la Douma (chambre basse du parlement russe) a par ailleurs lancé un avertissement sur Telegram : « Si Washington et les pays de l'OTAN fournissent des armes qui seront utilisées pour frapper des villes civiles et tenter de s'emparer de nos territoires, comme ils le menacent, cela entraînera des mesures de rétorsion utilisant des armes plus puissantes (…) Les livraisons d'armes offensives au régime de Kiev conduiront à une catastrophe mondiale ». Pourquoi l'Allemagne est-elle réticente à fournir des chars Leopard à l'Ukraine ? De plus en plus sous pression, que va décider le chancelier allemand ? Quid des chars Leclerc français ? Enfin comment les Polonais s'organisent-ils face au voisin russe ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/

Le Nouvel Esprit Public
L'état du système de santé / La guerre sans fin en Ukraine / n°280 / 15 janvier 2023

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jan 15, 2023 64:08


Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 13 janvier 2023.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. L'ÉTAT DU SYSTÈME DE SANTÉMédecins généralistes et laboratoires d'analyses médicales se sont mis successivement en grève, alors que tous les acteurs du système de santé dénoncent le délitement de leurs conditions de travail et la mise en danger des malades. C'est dans ce contexte que le président de la République a présenté ses vœux le 6 janvier au personnel médical depuis le centre hospitalier de Corbeil-Essonnes, tout en présentant les grandes lignes de son plan santé. Emmanuel Macron, qui a érigé la santé en priorité de son second quinquennat, a annoncé de nombreuses mesures de réorganisation plutôt que des moyens financiers supplémentaires. Il n'a pas annoncé le doublement du tarif de la consultation de 25 à 50 euros réclamé par une partie des libéraux en grève, mais entend libérer du temps aux médecins pour leur permettre d'augmenter leur file de patients. D'une part en accélérant le déploiement des assistants médicaux, dont le nombre devrait passer de 4.000 aujourd'hui à 10.000 en 2023. D'autre part en encourageant et accélérant la délégation de tâches, jusqu'ici réservées aux médecins, à d'autres professionnels de santé (pharmaciens, kinés, sage-femmes, infirmières, etc.). Emmanuel Macron a promis que « les 600.000 patients avec une maladie chronique qui n'ont pas aujourd'hui de médecin traitant auront accès d'ici la fin de l'année à un médecin traitant ou à une équipe traitante ». Certains ont salué un « diagnostic clair », un « calendrier précis », l'« ouverture de perspectives », la « sortie du déni ». D'autres pointent l'« absence d'engagements chiffrés », un « flou sur les alternatives » ou sur la « méthode ».Selon un sondage Elabe, pour « Les Échos », Radio Classique et l'Institut Montaigne, à l'heure où la population de médecins vieillit et où quelque 6 millions de Français sont sans médecin traitant, une majorité de sondés (53 %) estiment que le système de santé fonctionne assez mal ou très mal (contre 22 % en juin 2021). Un sondé sur 10 dit n'avoir aucun accès à un médecin généraliste, un spécialiste ou un hôpital. Le sentiment d'un dysfonctionnement est plus marqué chez les habitants des communes rurales, des petites et moyennes agglomérations. Les habitants des grandes agglomérations sont plus partagés. Près de trois Français sur quatre (73 %) ont le sentiment que le système « s'est dégradé » ces dernières années. Même ceux qui disent n'avoir pas de problème pour se soigner ou ceux qui jugent que le système fonctionne bien parlent en majorité de dégradation. Le sentiment de dégradation se retrouve aussi bien chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (83 %) que ceux de Marine Le Pen (78 %) ou d'Emmanuel Macron (71 %). Il est aussi très fort chez les abstentionnistes (69 %). Interrogés sur les causes des problèmes actuels, les Français mettent en avant les manques tant de moyens des hôpitaux que de soignants, ainsi que les conditions de travail difficiles des soignants, pas assez bien payés. Le recours abusif aux urgences est aussi pointé du doigt (34 %). Près de trois Français sur quatre disent ne pas faire confiance à Emmanuel Macron et à son gouvernement pour régler les problèmes actuels du système de santé.***LA GUERRE SANS FIN EN UKRAINELa visite du président ukrainien à Washington, le 21 décembre, a permis à Kyiv de s'assurer du soutien américain, avec la promesse américaine de livrer aux Ukrainiens le système antiaérien Patriot. Le 10 janvier, l'UE et l'Otan se sont engagés à fournir aux Ukrainiens tous les moyens militaires nécessaires pour défendre leur pays. Des discussions sont prévues « la semaine prochaine » sur les types d'armes qui pourront être fournies, ont annoncé les dirigeants des deux organisations. Toutefois, la plupart des pays ont peu ou prou épuisé le soutien qu'ils pouvaient apporter à l'Ukraine, non pas en argent, mais en munitions. Les Ukrainiens tirent en moyenne 5.000 obus d'artillerie par jour. Or, les Américains produisent actuellement 14.000 obus par mois, à peu près autant que les Européens.Avec la frappe sur Makiivka, dans la nuit de la Saint-Sylvestre qui a fait chez les soldats russes 400 morts selon les Ukrainiens, 89 selon les Russes, la nouvelle année n'a pas commencé sous les meilleurs auspices pour Vladimir Poutine. Dans ce contexte, le scénario d'une nouvelle vague de mobilisation décrétée par le pouvoir russe n'a cessé de se renforcer. L'objectif pour Moscou serait de reprendre la main en 2023 sur un conflit qui lui échappe depuis bientôt onze mois. Exposant le plan que pourrait avoir en tête le président russe, le porte-parole du renseignement militaire ukrainien a affirmé le 7 janvier que « pas moins de 500.000 Russes » pourraient être enrôlés dans les forces armées à compter du 15 janvier. Y compris, cette fois, dans des grandes villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg, moins touchées par la précédente vague de septembre.Alors que depuis six mois la Russie n'a plus conquis de ville, le 11 janvier, le patron de la milice Wagner, Evguéni Prigojine a annoncé la prise de la ville de Soledar voisine de Bakhmout dans l'oblast de Donetsk. Cette information n'a pas encore été confirmée par le Kremlin qui demeure prudent, laissant entendre que la commune n'était pas entièrement aux mains de son armée. Elle a été démentie par l'armée ukrainienne. Depuis le 17 mai, la ville de Bakhmout et sa région sont le théâtre de combats acharnés entre Russes et Ukrainiens.Mercredi, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir de nouveau remplacé le commandant de son offensive en Ukraine, au général Sourovikine – le général Armageddon- succède le chef d'état-major des armées, le général Valéri Guerassimov, celui qu'Armageddon avait remplacé il y a à peine 3 mois.Dans le Washington Post, le 7 janvier, deux Républicains « classiques », l'ancienne secrétaire d'État Condoleezza Rice et l'ancien secrétaire à la Défense Robert Gates, assuraient que le temps ne joue pas en faveur de Kyiv et que la patience stratégique est durablement installée à Moscou.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.

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Ukraine : combats à Bakhmout, Noël à Kiev... notre reporter décrit l'hiver de la guerre

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Play Episode Listen Later Jan 9, 2023 25:19


Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les reporters du Parisien vont régulièrement sur le terrain pour raconter les conséquences de cette guerre sur la vie des civils et des soldats. Nos envoyés spéciaux Timothée Boutry et Philippe de Poulpiquet y ont passé 10 jours à la fin du mois de décembre. Alors que la contre-offensive ukrainienne a permis de regagner du terrain ces derniers mois, ils se sont d'abord rendus au plus près des affrontements entre armées russe et ukrainienne, notamment dans la ville de Bakhmout, en plein cœur de la région du Donbass. Là-bas, les habitants vivent sous terre, au rythme des tirs incessants de l'artillerie. Ils ont ensuite passé le réveillon de Noël à Kiev. Timothée Boutry, grand reporter au Parisien, raconte ses reportages en Ukraine pour Code source. Ecoutez Code source sur toutes les plateformes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Google Podcast (Android), Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Ambre Rosala - Production : Raphaël Pueyo, Clara Garnier-Amouroux, Emma Jacob et Thibault Lambert - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network, Epidemic Sound - Identité graphique : Upian. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.