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C dans l'air l'invitée du 13 novembre 2025 avec Violette Lazard, journaliste d'investigation au Nouvel Obs et co-réalisatrice de la série documentaire "Le Choix de Sonia".Violette Lazard est journaliste d'investigation au Nouvel Obs, elle est la co-autrice, avec David André, de la fiction documentaire "13 novembre, le Choix de Sonia", diffusé ce soir à 21h10 sur France 2. Un Docu-fiction qui retrace l'incroyable destin de Sonia, la femme qui a dénoncé les terroristes du 13 novembre. Aux lendemains des attentats du 13 Novembre, Sonia a permis de localiser deux terroristes. Son récit sidérant, entrelacé avec des scènes de fiction, dans lesquelles elle est incarnée par une comédienne, est le fil rouge de la série documentaire "Le Choix de Sonia".Le 13 novembre 2015, comme des millions de Français, cette mère de famille est choquée devant son écran de télévision face aux images de l'horreur : les attaques terroristes au Stade de France, sur les terrasses parisiennes et au Bataclan. Elle est loin d'imaginer que, deux jours plus tard, sa vie va basculer. Le 15 novembre, Sonia se retrouve malgré elle au cœur de l'enquête : une jeune femme en difficulté qu'elle héberge depuis des années la mène directement vers Abdelhamid Abaaoud, le chef du commando, qui cherche un hébergement. Sonia prend la décision d'alerter la police. Ses informations vont permettre de localiser les terroristes en fuite, et sauver des vies.Violette Lazard, journaliste d'investigation au Nouvel Obs, et co-autrice, avec David André, de la fiction documentaire "13 novembre, le Choix de Sonia", est notre invitée. Elle nous racontera comment s'est déroulée la production de ce documentaire, qui raconte l'acte héroïque de Sonia, la femme qui a dénoncé les terroristes du 13 novembre, et qui vit aujourd'hui sous légende, dans un endroit tenu secret. Elle nous dira aussi comment elle vit aujourd'hui, et quel regard elle porte, dix ans après, sur ces quelques jours qui ont changé à jamais sa vie, et marqué la France. Elle reviendra aussi avec nous sur l'importance de son témoignage, qui a évité de nouveaux attentats.
Au lendemain de l'ouverture de la COP 30 au Brésil, aux portes de la forêt amazonienne… Une conférence pour le climat surnommée par certains la “COP de la dernière chance” et qui en tout cas l'une des plus politiques depuis longtemps… Sert-elle encore à quelque chose à l'heure où Donald TRUMP qualifie le réchauffement climatique d'arnaque et d'escroquerie ? Les partisans du climat ont-ils encore une chance de gagner la bataille culturelle ? On en parle ce mardi 11 novembre 2025 avec nos invités :- Paloma MORITZ Journaliste, responsable du pôle écologie chez Blast, réalisatrice de documentaires, co-fondatrice de l'association Mieux Voter - Eric AESCHIMANN Journaliste au Nouvel Obs, auteur de « Les vipères ne tombent pas du ciel » aux éditions les Liens Qui Libèrent (10.09.25) - Lucie PINSON Fondatrice et directrice de l'ONG Reclaim Finance, co-autrice de « Activiste d'élite. Méthodes et victoires de Lucie Pinson contre la finance fossile » aux éditions Actes Sud (09.25) - Antoine BUÉNO Essayiste, conseiller au Sénat sur la prospection et le développement durable, auteur de « L'effondrement (du monde) n'aura (probablement) pas lieu » aux éditions Flammarion (19.10.22), et « Faut-il une dictature verte ? La démocratie au secours de la planète » aux éditions Flammarion (18.10.23) - Brune POIRSON Ancienne secrétaire d'État à Transition écologique - Florian LOUIS Historien des relations internationales, membre de la rédaction de la revue Le Grand Continent, auteur de "1904, Genèse du XXe siècle" aux éditions PUF (10.09.25)
Le Nouvel Obs les appelle « les résistantes de l'ombre ». « Dans les territoires occupés par les Russes », nous dit l'hebdomadaire, « l'opposition s'organise et les femmes sont en première ligne. Et la répression est inouïe ». Elle vise parfois de simples gestes : comme « porter un vernis à ongles jaune et bleu (les couleurs de l'Ukraine) ou un post anti-russe sur Instagram, un partage de pétition ou encore des slogans griffonnés sur un mur ». « Sur ce front qui ne dit pas son nom », poursuit le Nouvel Obs, « les femmes sont en première ligne. Parce qu'elles connaissent les rues, les visages, les habitudes des habitants. Parce qu'on se méfie moins d'elles. Mais surtout parce qu'elles refusent la soumission ». Certaines agissent seules, d'autres se sont organisées en réseau et « mènent clandestinement des actions non-violentes ». Il s'agit parfois de « transmettre des coordonnées GPS » ou « d'observer des convois militaires ». Le Nouvel Obs a rencontré l'une de ces résistantes ukrainiennes, Aliona Romanenko, arrêtée et torturée par les Russes, et désormais réfugiée à Kiev, « en zone libre ». Elle évoque ces moments de captivité où « on la forçait à creuser sa propre tombe ». « J'étais surtout triste pour mes proches », dit-elle, « mais j'étais en paix avec moi-même. J'ai fait ce qui devait l'être. Je le referai sans hésiter ». Otages d'Alger La presse s'intéresse également au sort de deux Français, un écrivain et un journaliste, emprisonnés en Algérie. La photo de Boualem Sansal s'affiche en Une du Journal du Dimanche, avec ce titre : « Un an déjà. Un an après l'emprisonnement de l'écrivain franco-algérien, âgé et malade, la mobilisation ne faiblit pas pour réclamer la libération de "l'otage d'Alger" ». Pour Le Journal du Dimanche, Boualem Sansal est certes un écrivain, mais surtout « un lanceur d'alerte qui aura foré et révélé ce totalitarisme qui vient, le totalitarisme islamiste. Sansal dérange autant à Alger qu'à Paris, il tient en effet un langage de vérité dont on sait par expérience qu'il n'est pas toujours bon à tenir ». Le Nouvel Obs de son côté, a choisi de mettre en avant celui qu'il appelle « l'autre otage du régime algérien » : le journaliste Christophe Gleize « dont le nom est moins connu que celui de Boualem Sansal, mais le sort, aussi inquiétant. Entré en Algérie en mai 2024, afin de réaliser un reportage sur le club de football JS Kabylie, le journaliste français purge une peine de sept ans de prison pour "apologie du terrorisme". Son procès en appel se tiendra le 3 décembre », nous explique le Nouvel Obs. Pour Le Journal du Dimanche, les deux hommes, Christophe Gleize et Boualem Sansal, « sont les prisonniers d'une relation exécrable entre la France et l'Algérie », « otages innocents d'un régime de plus en plus crispé envers la France ». Les parents de Christophe Gleize, eux, se veulent « optimistes » et le Nouvel Obs met en avant les quelques signes qui pourraient changer la donne. Avec notamment, le remplacement au ministère français de l'Intérieur de Bruno Retailleau, « très virulent contre le régime algérien », par Laurent Nunez. L'hebdomadaire espère visiblement que celui-ci sera plus diplomate. Traducteur ou maçon Que nous réserve l'Intelligence Artificielle ? « Avec l'IA, la fin des cadres », annonce Marianne, annonce illustrée par un dessin, où l'on voit un robot penché sur un ordinateur, alors qu'un humain passe l'aspirateur à ses pieds. Selon l'hebdomadaire, le phénomène a déjà commencé : Marianne évoque « des charrettes d'où débordent des cols blancs et des Bac + 5 ». Marianne qui a réalisé à partir de plusieurs études, un petit tableau, avec d'abord « les 10 professions les plus menacées ». Arrivent en tête, traducteur, historien, mathématicien, et même, en dixième position, journaliste… Dans les professions qui devraient être épargnées, on trouve, notamment, les ouvriers du bâtiment, les femmes de ménage ou les dentistes. C'est tout simple, nous explique l'ingénieur en IA Aymeric Roucher : « Seuls les métiers où l'intervention humaine est indispensable résisteront ». Reste évidemment à savoir ce que l'on entend par « intervention humaine ». Aymeric Roucher nous donne son point de vue sans hésiter : « Tous les métiers qui peuvent se faire en télétravail, et qui sont donc des métiers numérisables seront assez vite transformés en profondeur par l'IA… ». Quant à ce qui restera indéniablement lié à l'humain, l'ingénieur évoque « la main d'un artiste », « la conscience d'un juge », ou encore « la sollicitude d'un soignant. Ce sont autant de parts humaines qu'on ne remplacera pas par des IA » ajoute-t-il. Une concession qui ne suffit pas vraiment à envisager l'avenir avec optimisme...
C dans l'air du 3 novembre 2025 : LES EXPERTS :- JÉRÔME JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- DOMINIQUE SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter- CAROLINE MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au Nouvel Obs, co-auteur avec Mathieu Aron Le grand détournement - Lou FRITEL - Journaliste politique - Paris Match
C dans l'air du 3 novembre 2025 : Le temps file à l'Assemblée nationale. Après des débats houleux la semaine dernière sur la justice fiscale, les députés ont repris l'examen du projet de loi de finances ce lundi matin. La journée sera entièrement consacrée, dans l'hémicycle, au budget 2026, alors qu'il reste encore 2 400 amendements à étudier d'ici demain. Ils devront ensuite mettre les débats sur pause pour se consacrer à l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). La première partie de ce texte doit, en théorie, être votée le 12 novembre… Il restera ensuite onze jours avant que la copie budgétaire ne soit transmise au Sénat, le 23 novembre à minuit au plus tard.Mais les délais d'examen de ce budget de l'État seront-ils tenus ? À la demande du Premier ministre, l'ensemble des groupes politiques de l'Assemblée sont conviés ce lundi, à la mi-journée, au ministère des Relations avec le Parlement, autour des ministres concernés, pour « essayer de se mettre d'accord sur les grands principes de l'atterrissage d'un texte pour la Sécurité sociale et pour le projet de loi de finances ».Ce matin, Olivier Faure a estimé, au micro de France Inter, que si la voie est « étroite » vers une adoption du budget par l'Assemblée nationale, un « chemin » lui semblait encore « possible » pour obtenir la disparition des « horreurs » encore contenues dans le texte. « Ce que nous cherchons, dans la première partie de la loi de finances, c'est à trouver des recettes qui se substitueront aux économies demandées à des gens qui ont déjà tant de mal à finir leurs fins de mois », a poursuivi le socialiste.Quelques heures plus tard, les groupes PS, écologiste, communiste et insoumis ont indiqué qu'ils ne se rendraient pas à la réunion de négociation avec le gouvernement.Alors, le Parlement va-t-il réussir à adopter un budget en temps et en heure ? Pourquoi ces retards dans l'examen du texte ? Quelles sont les mesures adoptées par les députés avant l'examen du Sénat ? Si la taxe Zucman a été rejetée, l'impôt « sur la fortune improductive » a, lui, été approuvé ce week-end par les députés PS, MoDem et RN. De quoi s'agit-il ? Et quelle est la stratégie du Rassemblement national sur le budget ?Enfin, quel sera l'impact du projet de loi de finances sur l'apprentissage ? Le gouvernement envisage la fin de l'exonération des cotisations sociales sur les contrats d'apprentissage. Les apprentis bénéficiaient auparavant d'une exonération de cotisations sur la part de leur salaire n'excédant pas 78 % du SMIC — déjà ramenée à 50 % pour les contrats conclus à partir de mars 2025. Le budget 2026 prévoit d'y mettre fin à compter du 1er janvier, ce qui suscite de vives inquiétudes parmi les acteurs de la filière.LES EXPERTS :- JÉRÔME JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- DOMINIQUE SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter- CAROLINE MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au Nouvel Obs, co-auteur avec Mathieu Aron Le grand détournement - Lou FRITEL - Journaliste politique - Paris Match
« De la Tyrannie en Amérique ». C'est la couverture du Nouvel Obs cette semaine. Un dossier sur les débuts du second mandat de Donald Trump, élu le 5 novembre 2024, il y a un an. Et ce titre « De la Tyrannie en Amérique » évoque la fracture du système démocratique américain ébranlée depuis le retour au pouvoir de Trump, bien loin du célèbre ouvrage d'Alexis de Tocqueville De la démocratie en Amérique, publié au XIXè siècle. Ainsi, commente le Nouvel Obs, le président américain « transforme la plus vieille démocratie du monde, en régime illibéral ». Dès janvier dernier, le Financial Times avait pu voir clair sur l'avenir du pays, le jour de l'investiture : « Le contraste entre Trump et ses prédécesseurs signale plus un changement de régime qu'un simple transfert de pouvoir ». Et depuis, les péripéties ont été nombreuses depuis le retour du Roi à la Maison Blanche, comme résume une manifestante du mouvement « No Kings » (« Pas de roi en Amérique ») avec ces quelques mots : « Louis XVI a dit "L'État, c'est moi". C'est exactement comme ça que Trump voit les choses ». Louis XVI et « La doctrine du Gangster » Le Nouvel Obs revient sur ce qu'il appelle « La doctrine du Gangster ». Ainsi, Trump « s'est servi d'Elon Musk comme d'un idiot utile, en le nommant à la tête d'un département à l'Efficacité gouvernementale pour licencier des dizaines de milliers d'employés fédéraux et fermer des agences telles que l'USAID, chargée de l'aide étrangère. Il a imposé le nationalisme chrétien blanc comme la nouvelle idéologie nationale, interdit les termes "diversité", "équité", "inclusion", (…) a attaqué ses opposants, mais amnistié ses amis, à commencer par les émeutiers du Capitole. » Que dire des droits humains et des minorités sur le sol américain ? Le président a également « asphyxié l'audiovisuel public, instrumentalisé la culture, réécrit l'histoire » Le Nouvel Obs s'intéresse aussi aux antivax au pouvoir. En fait, souligne le magazine, « Quand la réalité ne lui plaît pas, il la change. » Les États-Unis sont par ailleurs sortis de l'Accord de Paris sur le Climat et de l'Organisation mondiale de la Santé. Et ce n'est pas fini… Dernièrement, l'assassinat de Charlie Kirk, érigé en martyr national, a lancé une nouvelle phase dans la consolidation du pouvoir Trumpien. « Objectif : rendre l'opposition inopérante avant les midterms. Une vaste opération de redécoupage a été lancée (…) pour priver les démocrates de futurs sièges aux Congrès » Ainsi, « L'adversaire désigné, c'est "l'extrémisme de gauche", "les antifas", des appellations assez floues – Vous l'aurez compris – pour s'en prendre à toute l'opposition, accusée de promouvoir la violence politique responsable de la mort de Charlie Kirk. » Et ceux en travers de sa route, ont fini par se faire inculper. L'ex-directeur du FBI James Comey, la procureur générale de New York Laetitia James, son ancien conseiller à la sécurité nationale James Bolton. Reste cette question : Ira-t-il jusqu'à déclencher l'Insurrection Act autorisant le déploiement de l'armée dans le pays ? Trump a déjà envoyé la garde nationale dans les bastions démocrates : Washington, Portland, Chicago… Washington, devenu un « laboratoire de la dictature » détaille dans un nouvel article Le Nouvel Obs : Trump montre qu'il peut « soumettre une ville ayant voté à 92 % contre lui et repousser les limite du pouvoir exécutif en profitant de sa vulnérabilité » car la capitale n'est pas un État et n'a pas de représentation au Capitole, ni de contrôle sur son budget. Trump veut même rebaptiser la scène culturelle en « Trump Kennedy Center »… il en a déjà pris la présidence et a placé ses proches au conseil d'administration. Sur sa politique internationale, l'hebdomadaire souligne : « l'admirateur de Vladimir Poutine et de Xi Jinping a abandonné son rôle de rempart contre le despotisme. Au contraire, il a assis sa puissance sur le rapport de force, par le chantage aux droits de douane ou par les armes, comme en Iran. » Kim Jung-un ou « la résurrection d'un paria », sur fond de guerre en Ukraine Et justement, protégé par Moscou et Pékin, un dictateur est scruté de près par Donald Trump. Il s'est même rendu indispensable à Vladimir Poutine depuis le début de la guerre en Ukraine. Kim Jung-un ou « la résurrection d'un paria » titre l'Express, qui analyse à quel point l'invasion russe en Ukraine a été une bénédiction pour le leader nord-coréen. Lui qui était reparti les mains vides de son second sommet avec Donald Trump à Hanoï. « Dès le début du conflit en Ukraine, Kim comprend qu'il peut tirer profit de la situation. (…) Avec la Syrie, il est le seul à reconnaître les Républiques de Louhansk et Donetsk, annexées par la Russie. Manquant désespérément de devises (…) il livre jusqu'à 40 % des munitions tirées par les Russes » entre octobre 2023 et avril 2025. Ajoutez à cela plus d'une centaine de missiles pour la seule année 2025, la signature d'un traité de défense mutuelle en juin 2024, puis 10 000 soldats nord-coréens pour aider les Russes à reprendre les zones de la région ukrainienne de Koursk. Des soldats traités comme de la chair à canon. Conséquences : « Les livraisons à Moscou sont ensuite montées en gamme, grâce à l'afflux de devises russes, qui permet à Pyongyang de relancer sa production d'armes ». De quoi inquiéter les occidentaux car « Moscou pourrait en effet permettre à Kim de réaliser son rêve : développer un sous-marin lanceur d'engin à propulsion nucléaire ». Quoi qu'il en soit, c'est un immense succès diplomatique pour la Corée du Nord. Sachant que la Russie avait voté les sanctions du Conseil de Sécurité de l'ONU contre son voisin à la suite de son premier essai nucléaire en 2006. Pyongyang « mise ainsi sur la volonté de Pékin et Moscou de bousculer l'ordre mondial dominé par les États-Unis. » « Son but est de devenir une puissance nucléaire comparable à celle de la France », souligne un chercheur. Ainsi, un ex-diplomate nord-coréen qui a fait défection en 2016 analyse la stratégie de Kim Jung-un dans l'Express : « La Corée du Nord est convaincue que si elle prouve que ses armes nucléaires peuvent détruire le territoire américain, les États-Unis finiront par venir à négocier. Pyongyang pourrait alors proposer de démanteler les installations capables de cibler les États-Unis. En échange, ceux-ci retireraient leurs troupes de Corée du Sud et leurs sanctions. » La Finlande face à Poutine Moscou et Pyongyang se sont donc rapprochés à l'occasion de la guerre en Ukraine, tandis que la Finlande, elle, se prépare au pire. Au pire, c'est-à-dire à la guerre contre la Russie. Membre de l'Otan, la Finlande partage la plus longue frontière terrestre avec Moscou. Un envoyé spécial du Point raconte l'état d'esprit des Finlandais qui peuvent notamment apercevoir le paysage russe depuis leur maison. « S'ils envoient des drones, ma maison sera la première à exploser » témoigne une certaine Saara Wilhems, depuis son cottage en bois. Après avoir entendu un hélicoptère tournoyer toute une nuit, elle raconte qu'au matin, en ouvrant sa voiture, elle comprend qu'une présence étrangère rodait : le siège de sa voiture est baissé. Pour elle, c'est sûr, une personne « cherchait à se cacher ». Elle « connaît la rumeur. Cette fois, elle est convaincue que des agents russes pénètrent en Finlande par les forêts et les lacs. » La Finlande, disposerait de près d'un million de réservistes, « parmi lesquels 280 000 hommes équipés et prêts à combattre. Un record en Europe pour une nation de 5 millions et demi d'habitants ». Le service militaire connaît un certain succès. Il est obligatoire pour les hommes, volontaire pour les femmes, et un tiers de la population se dit favorable au service universel. La Finlande dispose aussi du plus vaste réseau de bunkers en Europe, de quoi accueillir 87 % de la population.
« Arrêté en 2024 à Moscou, le chercheur français, conseiller d'une ONG, est accusé d'espionnage par les services secrets et risque vingt ans de prison », raconte le Nouvel Obs, qui a rencontré ses parents, Brigitte et Alain Vinatier. Des parents « qui avancent à l'aveugle, inquiets de commettre un faux pas, de dire le mot de trop qui pourrait nuire à leur fils », explique l'hebdomadaire, qui précise : « longtemps les deux septuagénaires sont restés discrets, pour ne pas nuire aux pourparlers diplomatiques. Mais aujourd'hui, ils estiment n'avoir plus rien à perdre et n'ont qu'une crainte : " que l'on oublie Laurent " ». « Initialement interpellé pour un mobile administratif qui lui a valu une première condamnation à trois ans de prison, poursuit le Nouvel Obs, Laurent Vinatier est désormais soupçonné d'espionnage et risque vingt ans d'incarcération. Le procès doit avoir lieu en novembre ». Avec, en filigrane, cette question que pose l'hebdomadaire : « Laurent Vinatier est-il une victime collatérale des tensions diplomatiques entre la Russie et la France depuis l'invasion de l'Ukraine ? » C'est en tout cas, « ce que redoutent ses parents ». Que peut-il se passer maintenant ? interroge encore le Nouvel Obs, pour lequel, « selon toute vraisemblance, le chercheur pourrait être utilisé comme monnaie d'échange par le Kremlin, dans le cadre d'un troc de prisonniers entre la Russie et l'Occident ». Ce serait alors une issue favorable, comme celle qu'a connue le journaliste américain Evan Gershkovich, libéré en août dernier lors d'un échange de prisonniers. 85 millions d'otages Lui aussi a connu la prison, à l'étranger, avant d'être libéré… aujourd'hui, il témoigne. « Benjamin Brière a passé trois ans dans les geôles iraniennes », rappelle le Point. Benjamin Brière, accusé d'espionnage (lui aussi) et devenu otage. C'était en 2020, alors qu'il voyageait en van en Iran. Il ne sera libéré qu'en 2023. Aujourd'hui, il publie un livre Azadi, dans lequel il raconte sa captivité, « transbahuté d'interrogatoire en interrogatoire, de cellule en cellule. » « Vous écrivez, lui dit le Point, qu'il ne fait malheureusement aucun doute qu'il y aura d'autres otages ». « Je peux le dire aujourd'hui, même si cela me déchire le cœur : " n'allez pas en Iran ". Cécile Kohler et Jacques Paris sont détenus dans des conditions dramatiques (…) Là-bas, la liberté ne se joue pas dans une cour de justice », ajoute Benjamin Brière qui tient à préciser : « Il ne faut pas faire l'amalgame entre les Iraniens, les Iraniennes et la République Islamique. L'Iran, ce sont 90 millions d'habitants, dont 85 millions d'otages. Tout ce que je souhaite, c'est que les Iraniens et les Iraniennes aient la possibilité de choisir librement leur avenir ». Que veut Trump ? Venons-en à la politique musclée de Donald Trump vis-à-vis du Venezuela. Le président vénézuélien Nicolas Maduro est « sous la pression de l'Oncle Sam », nous dit l'Express, « un parfum de guerre froide plane sur les Caraïbes, où le Pentagone a déployé une immense flotte navale ». Pour l'Express, « la vraie question est : que veut Trump ? ». « Assassiner Maduro au moyen de frappes ciblées ? Pas sûr que l'idée, mise en œuvre contre le Hezbollah et le Hamas, soit géniale », estime l'Express qui avance une autre « option » : « obtenir le consentement de Maduro pour qu'il soit exfiltré vers Moscou, le Qatar ou Istanbul ». Hypothèse, qui ne serait guère réaliste, selon un interlocuteur de l'Express, qui nous amène vers ce qui semble être l'enjeu principal. « Derrière tous ces calculs », explique l'hebdomadaire, « se cache un autre enjeu : l'or noir. Autrefois surnommé " Venezuela saoudite ", le pays pétrolier abrite toujours d'extraordinaires réserves de pétrole lourd ». Une femme engagée Marianne rend hommage à la primatologue Jane Goodall, disparue le premier octobre à l'âge de 91 ans. Pour évoquer le souvenir de celle qui a fait découvrir au monde les chimpanzés et leurs innombrables aptitudes, l'hebdomadaire a interrogé une autre primatologue, la Française Sabrina Krief, qui « suit les chimpanzés en Ouganda ». Elle nous rappelle « qu'en quelques mois seulement, Jane Goodall, par l'observation des chimpanzés qui n'étaient jusqu'alors pas étudiés, a été capable de mettre en évidence des comportements permettant de mieux comprendre nos plus proches parents (…) » C'était au début des années soixante. À la question : « comment expliquez-vous le succès de Jane Goodall ? » Sabrina Krief répond : « Ses découvertes sont très accessibles : elle a montré que les chimpanzés utilisent des outils, ressentent des émotions, peuvent faire la guerre, mais sont aussi capables d'une immense tendresse ». Jane Goodall, une femme engagée, nous dit aussi Sabrina Krief. Elle nous rappelle « qu'à partir de 1986, la primatologue s'est lancée dans des actions de conservation (…) et qu'elle était animée par un engagement extrêmement sincère : quand elle imitait les chimpanzés, ou parlait de ses expériences de terrain, cela sonnait vrai. » La photo qui illustre cette interview, photo célèbre, montre d'ailleurs Jane Goodall « parlant » avec un chimpanzé. Sans doute la meilleure manière de lui rendre hommage.
Qu'est-ce qu'être une femme asiatique en France aujourd'hui ?C'est la question qu'a posée Linda à six femmes françaises vietnamiennes inspirantes, pour une série spéciale, Banh Mi Women, en 6 épisodes. Celles qui créent et impactent l'espace public français, à travers leurs parcours.Pour ce cinquième épisode, Linda a rencontré Doan Bui, journaliste au Nouvel Obs et écrivaine. Après Le silence de mon père (Prix de la Porte Dorée) et La tour (finaliste Goncourt Premier Roman, Prix littérature de l'exil, Prix Cocteau), Doan Bui publie son dernier roman Le pays de nulle part. En 2024, elle a codirigé le Hors-Série Indochine, la colonisation oubliée, dont le lancement a eu lieu dans l'auditorium du journal Le Monde. Une salle remplie de 250 personnes, dont la quasi totalité étaient des visages asiatiques. Un moment fort, qui a permis à Doan Bui de raconter des histoires collectives autrefois effacées par le silence. Des histoires qui sont aussi celles de ses parents, et qu'elle continue d'explorer pour mieux se comprendre. “Je crois qu'on a tous grandi en écoutant nos histoires racontées par d'autres, avec un prisme occidental, à un tel point qu'on pensait que c'était la seule façon de raconter notre histoire.”“Tous ces clichés sur la communauté invisible, c'est une façon de réduire au silence” “Je crois qu'en tant que femmes asiatiques, on a eu encore plus cette injonction de ce fameux cliché de la femme soumise qui ne parle pas. Ça fait du bien d'être entourée de femmes asiatiques qui l'ouvrent, qui parlent et qui sont dans la force.” Dans cet épisode, on parle de sa grand-mère, qui l'obligeait à réciter des prières, de son rapport à la langue vietnamienne, et de la manière dont la représentation des femmes asiatiques a évolué aujourd'hui, où l'on ose, enfin, parler et (re)prendre sa place.Son & musique : Rémi Vu Dinh Ba
L'information est tombée hier en fin de journée. Dans une interview accordée au Nouvel Obs, la secrétaire nationale des écologistes a révélé son intention de briguer l'Élysée dans 18 mois. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air du 22 octobre 2025 : Retraites, impôts, santé : avis de tempêteAlors que les discussions sur le projet de budget 2026 ont débuté lundi en commission des Finances de l'Assemblée nationale et qu'une menace de censure du gouvernement plane, Emmanuel Macron est remonté au front sur la réforme des retraites, expliquant mardi depuis la Slovénie que le Premier ministre « a fait un choix pour apaiser le débat actuel » : celui de proposer le « décalage d'une échéance », celle « des 63 ans au 1er janvier 2027, qu'il a décalée au 1er janvier 2028, avec un financement par des économies ».« Ce n'est ni l'abrogation, ni la suspension, c'est un décalage », a-t-il souligné, semant le doute sur les intentions du gouvernement.La déclaration a d'ailleurs valu à Sébastien Lecornu une clarification, quelques heures plus tard, lors de la séance des questions au gouvernement. Interrogé successivement par les présidents de groupe du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, et Boris Vallaud, pour le Parti socialiste (PS), le Premier ministre a rappelé avoir bien annoncé la « suspension » tant du décalage de l'âge que de l'augmentation du nombre de trimestres de cotisation, sans laquelle la première mesure ne « serait rien ». Il a également indiqué qu'un Conseil des ministres serait réuni jeudi 23 octobre pour ajouter la suspension de la réforme des retraites au projet de budget de la Sécurité sociale, via une « lettre rectificative ». Une procédure visant à rassurer les socialistes. Car le gouvernement de Sébastien Lecornu ne doit sa survie qu'à la non-censure du Parti socialiste la semaine dernière... mais cela ne durera peut-être pas.Au lendemain du rejet de la taxe Zucman en commission des Finances de l'Assemblée nationale, le premier secrétaire du PS a mis en garde l'exécutif : « Si la copie n'est pas corrigée pour protéger les Français de ce qui est en train de se produire — le choix des milliardaires contre les gens ordinaires — nous serions amenés à avoir un jugement extrêmement sévère », a affirmé Olivier Faure sur RTL. « La censure, elle est possible à tout moment », a-t-il prévenu.Au grand dam de la gauche, la taxe Zucman, sur le patrimoine des ultra-riches, a été rejetée lundi soir. Le camp gouvernemental et le RN ont voté contre. Elle n'est toutefois pas définitivement abandonnée, car, comme toutes les autres mesures examinées cette semaine en commission, elle sera rediscutée à partir de vendredi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, où les députés repartiront de la copie initiale du texte du gouvernement.La bataille budgétaire s'annonce rude, sur la question fiscale mais également sur celle du budget alloué à la Sécurité sociale. Le texte, marqué par une rigueur budgétaire inédite, prévoit un gel des prestations sociales et des retraites, la suspension promise de la réforme des retraites, et 7 milliards d'euros d'économies en santé.Un sujet qui est devenu, au fil des ans, prioritaire pour les Français. Ainsi, 88 % des Français interrogés par l'Ifop pour le baromètre de l'action sociale placent la santé en tête de leurs préoccupations. Éloignement, temps d'attente, offre de soins incomplète… 87 % du territoire est désormais classé en désert médical et 6 millions de Français n'ont pas de médecin traitant.Les maires tentent, à leur niveau, d'y remédier en créant des maisons de santé pour attirer des médecins. Nous avons rencontré l'un d'entre eux.LES EXPERTS :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique et conseiller de la rédaction de Franc-Tireur - Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au Nouvel Obs, autrice du livre Le grand détournement co-écrit avec Matthieu Aron est publié aux Allary Editions- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction du magazine Challenges - Benjamin MOREL - Constitutionnaliste, maître de conférences en droit public à l'université Paris 2 Panthéon-Assas, auteur de "Le nouveau régime ou l'impossible parlementarisme", publié aux éditions Passés composés
C dans l'air du 22 octobre 2025 : Retraites, impôts, santé : avis de tempêteLES EXPERTS :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique et conseiller de la rédaction de Franc-Tireur - Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au Nouvel Obs, autrice du livre Le grand détournement co-écrit avec Matthieu Aron est publié aux Allary Editions- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction du magazine Challenges - Benjamin MOREL - Constitutionnaliste, maître de conférences en droit public à l'université Paris 2 Panthéon-Assas, auteur de "Le nouveau régime ou l'impossible parlementarisme", publié aux éditions Passés composés
Qui sont les visionnaires ? La question est posée par l'Express, qui publie un numéro spécial sur ces « visionnaires » d'hier et d'aujourd'hui. En photo en Une : Giuliano da Empoli, essayiste et auteur du Mage du Kremlin, ouvrage qui donnait à voir l'ascension de Vladimir Poutine, de l'intérieur. Pourquoi Giuliano da Empoli est-il un visionnaire ? Parce que, nous dit l'Express, il avance l'idée que « nous avons besoin d'une nouvelle génération de leaders, prêts à en découdre et à insuffler une énergie politique dans le projet européen ». « Nous vivons aujourd'hui, dit-il, comme ce fut le cas à d'autres moments de l'Histoire, dans une société qui donne la primauté à l'agresseur. » « Conquistadors de la tech » Parmi les « prédateurs politiques », Giuliano da Empoli, cite Donald Trump ou encore Mohammed ben Salman. Pourquoi sont-ils à ses yeux si dangereux ? Parce que, assure-t-il, « ces dirigeants qui n'obéissent qu'à une seule loi, l'action, se sont alliés avec un nouveau type de prédateurs, plus nouveaux et plus contemporains : les seigneurs de la tech ». Or, remarque Giuliano da Empoli, « ces conquistadors de la tech », « ont intérêt, comme les prédateurs politiques, à combattre la démocratie libérale et ses contre-pouvoirs, tels les médias traditionnels et l'université… ». Bonne nouvelle, toutefois, selon l'auteur du Mage du Kremlin, il y a encore de l'espoir : « le défi est de démontrer que les problèmes – pouvoirs d'achat, criminalité, immigration – que les prédateurs prétendent régler à coups de miracles peuvent se traiter de façon plus efficace et durable dans le cadre de l'État de droit. » À lire aussiGiuliano da Empoli: l'heure des prédateurs a sonné La méthode Trump Donald Trump fait la Une du Parisien-Dimanche. Avec une photo où on le voit, poing levé, le regard déterminé. « C'est le maître du monde », assure le Parisien-Dimanche. « Libération des otages », mais aussi « guerre en Ukraine », « toute la semaine, le président des États-Unis s'est montré omniprésent sur la scène internationale (…) son retour à la Maison-Blanche force les dirigeants du monde entier à composer avec ses humeurs ». Et cela ne semble pas déplaire au journal : dans son éditorial, Nicolas Charbonneau s'exclame : « Quoi qu'on en pense, les résultats sont là. Et même si le cessez-le-feu à Gaza est fragile, Trump aura réussi à faire libérer tous les otages retenus depuis le 7 Octobre, en faisant pression sur Netanyahu et en menaçant de l'apocalypse les terroristes du Hamas ». « Sa méthode peut-elle s'appliquer en Ukraine ? », interroge encore le Parisien-Dimanche, qui avoue son scepticisme : « Le dossier est plus délicat », remarque le journal, « celui qui devait arrêter la guerre en vingt-quatre heures n'a finalement jamais clairement pris position entre Kiev et Moscou ». À lire aussiDonald Trump parviendra-t-il à arracher la paix en Ukraine ? Nicolas Sarkozy incarcéré dans 48 heures La Tribune Dimanche a choisi pour sa Une, une photo de Nicolas Sarkozy. Un Nicolas Sarkozy, les bras croisés, presque souriant, qui affirme : « Je n'ai pas peur de la prison (…) je n'ai demandé aucun privilège ». L'ancien président pour lequel la Tribune Dimanche prend fait et cause, a été condamné le 25 septembre dernier à cinq ans de prison, dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Il doit être incarcéré mardi. Dans son éditorial, Bruno Jeudy, le directeur délégué de la rédaction, s'insurge contre cette incarcération décidée par le tribunal, avant que Nicolas Sarkozy ait pu faire appel. « Pourquoi cette précipitation, cette rigueur sans délai ? Dans un pays déjà fracturé politiquement, estime Bruno Jeudy, cette décision jette de l'huile sur le feu. La France n'avait pas besoin de ça ». À lire aussiFrance: l'ancien président Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre 2025 à la prison de la Santé Colère et indignation Un avis que ne partagent sans doute pas les familles des victimes de l'attentat du DC 10 d'UTA en 1989. Familles qui publient une tribune dans le Nouvel Obs, intitulée : « Nous avons été trahis par celui qui aspirait à présider la France ». En effet, rappellent ces familles, le principal condamné pour l'attentat du DC 10 d'UTA (jugé en son absence en 1999) « est Abdallah Senoussi, chef des services secrets libyens et beau-frère du dictateur Mouammar Khadafi ». Or, précisent encore les familles, Nicolas Sarkozy et ses collaborateurs Claude Guéant et Brice Hortefeux « ont œuvré clandestinement » « afin de répondre aux exigences » des deux hommes « au lieu de contribuer à nous rendre justice et à rendre justice à la France, véritable cible de l'attentat du 19 septembre 1989 ». Les familles des victimes se disent également « choquées et outrées des propos de Nicolas Sarkozy (qui clame toujours son innocence) et de ses soutiens à l'issue du jugement prononcé par le tribunal correctionnel de Paris ». « La position victimaire » de l'ancien président, disent-elles encore, « est inique, infondée et offensante pour les familles des victimes décédées dans l'attentat du DC-10 d'UTA ».
C dans l'air du 14 octobre 2025 - Lecornu évitera-t-il la censure ?Rarement un discours de politique générale n'aura été autant scruté. Sébastien Lecornu s'est exprimé cet après-midi au Palais Bourbon, et a annoncé les grandes lignes de sa proposition de budget pour 2026. L'enjeu était grand, car plusieurs motions de censure, de gauche comme du RN, ont été déposées pour faire tomber ce gouvernement à peine nommé.Le Premier ministre devait notamment donner sa position sur les retraites. Les socialistes, dont les voix peuvent permettre de faire adopter la censure, demandaient une « suspension immédiate et complète de la réforme de 2023 ». Cette exigence a été écoutée : Lecornu a annoncé cette suspension jusqu'à la prochaine élection présidentielle. L'autre demande du PS, la non-utilisation du 49.3, a elle aussi été confirmée. Dans ce contexte, les socialistes sauveront-ils le gouvernement ? L'étude des motions de censure aura lieu jeudi.Le gouvernement joue donc sa survie, alors qu'il n'a été nommé que dimanche. Trente-quatre ministres le composent, dont un certain nombre issus de la société civile, comme Jean-Pierre Farandou (l'ancien patron de la SNCF), Serge Papin (l'ex-patron de Système U), ou Monique Barbut (l'ex-présidente du WWF France). Mais c'est la nomination et reconduction de six ministres LR qui a aussi fait parlé, et divisé un parti qui avait émis la consigne de ne plus s'associer aux macronistes. Ils ont été exclus par Bruno Retailleau, leur président Pendant ce temps, certains députes continuent de soutenir Emmanuel Macron. Dans la cinquième circonscription des Côtes d'Armor, Éric Bothorel défend le bilan du président de la République, au grand dam de certains électeurs qu'il croise sur le terrain. C dans l'air l'a suivi.Alors, Sébastien Lecornu a-t-il convaincu les socialistes ? Qui sont les nouveaux ministres ? Comment certains macronistes continuent-ils de soutenir Emmanuel Macron ?LES EXPERTS :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique à Franc-Tireur - Dominique SEUX - Éditorialiste aux Echos et à France Inter - Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au Nouvel Obs, auteure du Grand détournement - Anne-Charlène BEZZINA - Constitutionnaliste et politologue, maître de conférences en droit public à l'Université de Rouen et Sciences Po
C dans l'air du 14 octobre 2025 - Lecornu évitera-t-il la censure ?LES EXPERTS :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique à Franc-Tireur - Dominique SEUX - Éditorialiste aux Echos et à France Inter - Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au Nouvel Obs, auteure du Grand détournement - Anne-Charlène BEZZINA - Constitutionnaliste et politologue, maître de conférences en droit public à l'Université de Rouen et Sciences Po
« Monsieur le président sortez la tête haute ! ». C'est le titre de la couverture du Point cette semaine. Selon le magazine, c'est un triple effondrement qui se joue en ce moment : économique, social et politique, et seule une démission et une présidentielle anticipée en mai 2026 pourraient permettre de sortir ce cette crise. « Aujourd'hui, le président de la République concentre tous les pouvoirs mais n'en exerce aucun » écrit un avocat essayiste, « Emmanuel Macron parade et pérore mais n'agit pas, chef d'un État obèse et impuissant dont la faillite financière s'affirme comme un risque existentiel pour notre pays ». L'essayiste attire notamment l'attention sur deux choses : d'abord, la France n'a plus aujourd'hui ni gouvernement pour conduire la politique de la nation, ni de Parlement pour voter les lois et contrôler l'exécutif. Une présidentielle en mai 2026 laisserait le temps nécessaire pour travailler sur des projets crédibles pour relever le pays. En résumé, pour Le Point : Emmanuel Macron « doit partir et laisser les français reconstruire ce qu'il a détruit ». Le magazine Marianne, consacre aussi un dossier entier sur Macron cette semaine, et le surnomme « Le Forcené de l'Élysée ». Il décrit un président qui perd la raison et qui est surtout « désynchronisé ». Ce qui faisait sa force - rester calme dans la tempête - est devenu sa faille... « Glorieuses ou désastreuses, les crises sont son décor préféré : Macron aime quand l'Histoire se referme sur lui. Sa présidence n'est plus une fonction, mais une identité (...). Il ne démissionnera pas : ce serait abolir la tension sans laquelle il ne respire pas. (...) Certains rois n'ont eu d'autre projet que d'être rois. Emmanuel Macron est de ceux-là. Reste la question : à quoi bon ? » Et puis cette autre interrogation qui ressort : « Et si nous arrêtions de nous regarder le nombril ? » demande le directeur de la rédaction de L'Express dans un Edito. Il décrit : « Au Portugal, en Grèce, en Espagne ou en Italie, les mêmes maux ont semé les mêmes doutes. Fin de la comparaison. Car de Madrid à Athènes en passant par Rome ou Lisbonne, les gouvernements ont su établir - parfois dans la douleur - les bases du redressement. Suivons leur exemple, avant que, faute d'action, les portes du pouvoir s'ouvrent aux extrêmes ». La priorité, c'est donc de « relever la tête, d'adopter un budget et de redonner aux français l'envie du politique. Retrouver de la grandeur d'âme, celle qui a prévalu en juillet 2024 » au moment des JO. Le vainqueur du Vendée Globe 2024 Charlie Dalin en lutte contre un cancer C'est « le Destin » qui se joue diront certains... « La Force du Destin » c'est d'ailleurs le nom d'un livre qui fait parler : celui du vainqueur du Vendée Globe 2024 - Charlie Dalin. Dans un portrait plein d'espoir dans le Nouvel Obs, que le navigateur se livre : il raconte son combat contre le cancer, à 41 ans, et comment il a pu gagner le Vendée Globe, tout en luttant contre la maladie : une tumeur gastro intestinale. Les premiers symptômes remontent à 2023 avec « des maux de ventre, qui passent avec un Spasfon, mais reviennent » et des douleurs qui s'intensifient et qui persistent. Charlie Dalin constate dans la foulée qu'il a perdu 4 ou 5 kilos. Après des analyses, un médecin lui annonce que sa tumeur mesure 15 centimètres. Il en informe son équipe et son partenaire - la Macif. « Il y a vingt ans on en mourrait » raconte-t-il « ça me glace rien que d'en parler ». Son traitement consiste à avaler un comprimé par jour, et passer la douleur, la course en solitaire finit par s'inviter dans son esprit. « Le 10 Novembre 2024, il est sur la ligne de départ ». Il se livre : « C'était inespéré ! Je pense que j'étais le plus détendus des 40 candidats, tellement j'étais simplement heureux d'être là ». La suite on la connaît : la victoire, mais l'euphorie est de courte durée, car la tumeur a regrossi pendant la course. Opéré en Mars, le cancer semble revenir, mais un autre traitement est proposé à Charlie Dalin. Aujourd'hui, son état est stable. Et comme beaucoup de malades il « a appris à vivre, au jour le jour ». L'art africain contemporain, un intérêt et des prix en hausse Et après ce beau portrait, direction justement les galeries d'art. Cette semaine dans l'Express, l'Art africain contemporain est mis en valeur au sens propre comme au sens figuré. À l'image de l'immensité du continent Africain, les artistes sont nombreux, tout comme l'offre... Collage, dessin, gouache, peinture, textile, matériau de récupération et photos abondent au cœur de cet art. « L'art contemporain est essentiellement figuratif » explique une spécialiste d'Artcurial dans les colonnes de l'Express : « La représentation de l'homme, la femme et des enfants est partout présente dans les tableaux et les photographies » mais, « Leur image est originale. Les artistes s'inspirent des canons occidentaux de la peinture ancienne pour les retranscrire à la mode africaine ». Et tout ça attire les curieux, les amateurs et les collectionneurs d'art. Un intérêt verni d'une hausse des prix. La palette financière est variée comme les couleurs : à partir de quelques milliers d'euros pour des belles pièces comme celles de l'Ivoirien Saint-Etienne Yeanzi. Et ça peut aller jusqu'à 30 000 à 100 000 euros pour des peintres reconnus comme le Congolais Chéri Samba ou l'Ivoirien Aboudia. Un conseil, si vous voulez investir : mieux vaut miser sur des artistes « présents dans les musées et les fondations privées » car « leur production devrait se valoriser au fil du temps ».
L'avocat de l'abolition de la peine de mort va entrer au Panthéon. « Le dernier "saint de la République" », titre Le Nouvel Obs. Ministre de la Justice, président du Conseil constitutionnel, sénateur : le magazine explore ce qui fait de lui une « figure morale incontestable » en rappelant, au-delà de son combat contre la peine de mort, son « rôle décisif dans la dépénalisation de l'homosexualité » et son « souci constant des détenus dont il rappelait qu'ils demeuraient avant tout des citoyens ». « Robert Badinter n'est pas un personnage fade et consensuel, sans angles ni aspérités, qui ne suscitait aucun conflit », ajoute auprès du Nouvel Obs l'ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira, figure de la gauche, tout comme l'était Robert Badinter, même si ses valeurs d'universalisme et d'humanisme sont parfois appréhendées, souligne le magazine, de différentes façons au sein de son propre camp. « Chacun projette en Badinter sa propre vision de la République », résume Le Nouvel Obs, qui est donc persuadé que « cette panthéonisation, l'une des dernières de la présidence Macron, ne divisera pas ». « Très rares sont ceux qui, en 2025, contestent » l'héritage de Robert Badinter. 5 objets symboliques au Panthéon Un an et demi après sa disparition, à 95 ans, cet avocat « nourri de l'esprit des Lumières et de Condorcet », rappelle Le Nouvel Obs, va donc rejoindre le Panthéon, jeudi 9 octobre. Plus précisément, indique L'Express, ce sont 5 objets symboliques qui seront déposés dans un cénotaphe, un tombeau élevé à la mémoire d'un mort, mais qui ne contient pas son corps. Une robe d'avocat, une copie du discours de Robert Badinter devant l'Assemblée nationale, le 17 septembre 1981, au moment de l'abolition de la peine de mort, et trois livres dont un de Victor Hugo, les Choses vues, dans lequel est écrite cette résonnante phrase : « Heureux si l'on peut un jour dire de lui : En s'en allant, il emporta la peine de mort ». Cette panthéonisation est « une récompense magnifique », se réjouit sa femme, Elisabeth Badinter, dans les colonnes du Point. « Celle de la France à l'égard de ce petit Juif issu d'une famille très modeste. » Robert Badinter dont le père, Simon, a été arrêté à Lyon en 1943 par Klaus Barbie, pour être déporté puis gazé au camp de Sobibor, en Pologne. La résurgence de l'antisémitisme depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, ce fut donc « un choc » pour lui, témoigne sa femme dans Le Point, qui publie justement un extrait d'un livre de Robert Badinter qui vient de paraître, Sur l'épreuve de l'antisémitisme. Une société israélienne « traumatisée » Ces mots résonnent particulièrement à l'approche du 7 octobre, et des deux ans de guerre entre Israël et le Hamas. Dans le même magazine (imprimé avant la réponse du Hamas au plan de paix proposé par Donald Trump) : cet article d'une correspondante à Tel-Aviv qui écrit qu'une « grande partie de la société israélienne redoute qu'une nouvelle déception ne vienne à nouveau doucher ce début d'espoir ». « Une société traumatisée », rapporte Le Point, qui a rencontré plusieurs psychologues israéliens dont les cabinets ne désemplissent pas depuis l'attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. « Plusieurs études estiment à environ 3 millions le nombre d'Israéliens souffrant de troubles plus ou moins importants. » « Le Centre israélien sur la toxicomanie et la santé mentale évoque une hausse de 25 % de la consommation de drogue. » Malaise perceptible, aussi, dans les pays étrangers, de la France aux États-Unis. Le Point cite d'abord cette Parisienne de 56 ans qui « demande à son gendre d'ôter sa kippa quand il sort », et qui ressent « une haine, une défiance s'installer » à son travail. Elle envisage de rejoindre Israël avec sa fille d'ici l'été. Plus de 2 000 Français sont partis en 2024, soit le double de l'année précédente. À New York, aussi, « la sérénité a disparu », témoigne un autre Français installé dans cette ville pourtant vue, depuis plus d'un siècle, rappelle Le Point, « comme un refuge pour la population juive persécutée ». La probable arrivée de Zohran Mamdani à la mairie de New York inquiète une partie de la communauté, braquée par certaines déclarations du candidat démocrate et musulman. Visite dans un mémorial du 7-Octobre Une société israélienne « qui se radicalise », aussi, observe Le Nouvel Obs, « et qui ne cesse de revivre l'attaque la plus meurtrière de son histoire ». En témoigne ce reportage à Réïm, à la frontière avec Gaza, sur le site de la fête techno Nova, où le Hamas a assassiné des centaines de jeunes, le 7 octobre 2023. Un mémorial a été installé, accueillant, chaque jour, « de nombreux cars » et « des groupes de visiteurs ». Ils se recueillent devant les photos des victimes, mais aussi face au « cimetière de voitures calcinées avec, à chaque véhicule, un QR code qui envoie sur le téléphone l'histoire tragique de ses occupants ». Non loin, dans le kibboutz Nahal Oz, une partie de la population revient. « Il y a des tractopelles un peu partout, décrit Le Nouvel Obs, ça construit, ça rénove. Les jardins sont luxuriants ; des familles avec des poussettes se promènent, imperturbables quand retentit le son des explosions. » « Les gens comprennent, dit une habitante, que c'est important que nous, Juifs, habitions cet endroit, près de la frontière. Pour la sécurité de notre pays. » « Évidemment, il y a d'abord eu le choc et le deuil après le 7-Octobre, se souvient la rabbin Delphine Horvilleur auprès du Nouvel Obs. Et puis, très vite, la sidération face au manque d'empathie pour les victimes israéliennes. Mais j'ai également senti ce moment où certains des miens ont aussi vrillé, où la radicalité à l'intérieur de ma communauté est allée croissant. La difficulté pour la rabbin que je suis, dit-elle, est que je dois accompagner mon peuple dans la consolation et la quête de sécurité auxquelles il a pleinement droit et, simultanément, que je dois l'accompagner dans son questionnement sur lui-même, dans sa possibilité de critiquer le gouvernement du seul Etat-refuge dont il dispose. Et par moments, je ne sais plus si je dois tendre un miroir ou tendre les bras aux miens. » Sébastien Lecornu coincé entre les socialistes et la droite À la Une, également : la fin du compte à rebours pour la composition du nouveau gouvernement français. Ce sera aujourd'hui, 5 octobre, selon La Tribune Dimanche ; dans les 48h, d'après le JDD. Le Journal du dimanche anticipe « 24 ministres grand max » et révèle déjà son casting : la présence de la droite « devrait être renforcée » autour de Bruno Retailleau, maintenu ministre de l'Intérieur, tout comme Gérald Darmanin à la Justice. Sur le flanc gauche, en revanche, « seul Manuel Valls conserverait les Outre-mer ». Il faut dire qu'avec les socialistes, le chef du gouvernement « semble toujours dans une situation très précaire », observe La Tribune Dimanche, qui se demande si le PS décidera, ou non, immédiatement de censurer Sébastien Lecornu à l'issue de sa déclaration de politique générale, mardi 7 octobre. Le Premier ministre a pourtant accédé à une revendication des socialistes en renonçant au 49.3, mais ils « insistent sur la suspension de la réforme des retraites », chose dont la droite « ne veut pas entendre parler »... Les Républicains qui, eux, avancent, d'après La Tribune Dimanche, « sans enthousiasme vers une participation gouvernementale ». Tout cela, résume le journal, permet à Sébastien Lecornu « d'appréhender un peu plus les limites du défi auquel il est confronté à une époque où seule la radicalité paie et le compromis est vu comme une faiblesse ».
Une photo qui circule ce matin sur de nombreux sites d'information, particulièrement celui du Parisien-Dimanche. Photo de Nicolas Sarkozy samedi soir, au Parc des Princes, dont l'ancien président est un habitué, et où le Paris-Saint-Germain (PSG) recevait Auxerre. « Derniers instants de liberté », commente le journal, alors qu'un peu plus tôt, l'ancien président s'est confié au JDD, l'ultra-conservateur Journal du Dimanche. Une interview-fleuve, dans laquelle l'ancien président revient sur sa condamnation à cinq ans de prison, dans l'affaire libyenne. Dans cette interview, Nicolas Sarkozy dénonce une décision qui selon lui « viole l'État de droit », « je m'attendais à tout, mais pas à cela », assure-t-il, précisant aussi qu'il ne s'avoue pas vaincu : « Je suis persuadé que je finirai par gagner, je ne plierai pas face au mensonge, au complot et à l'insulte. » À la question : « Espérez-vous une grâce du président Macron ? » Il répond : « En aucun cas. Pour être gracié, il faut accepter sa peine et donc reconnaître sa culpabilité. Jamais je ne reconnaîtrai ma culpabilité pour quelque chose que je n'ai pas fait ». Sévérité rare La Tribune-Dimanche revient, elle aussi, sur la condamnation de Nicolas Sarkozy à de la prison ferme. Dans son éditorial, le directeur délégué du journal Bruno Jeudy parle d'un « coup de tonnerre judiciaire ». Il s'exclame : « La France, sidérée, regarde l'un de ses anciens chefs d'État faire face à l'incarcération pour association de malfaiteurs dans l'affaire libyenne, une peine lourde. Inédite. Sans précédent dans l'histoire contemporaine de notre démocratie ». Bruno Jeudy se défend de « vouloir contester la décision de justice dans son principe » : « Une décision qui soulève malgré tout de nombreuses interrogations : aucun flux financier n'a été établi, trois des quatre chefs d'accusation sont tombés, mais la condamnation est ferme, immédiate, sans appel ou presque. Une sévérité rare, presque brutale, qui jette le trouble, sinon sur la justice, du moins sur sa lisibilité », estime Bruno Jeudy. En page intérieure, la Tribune-Dimanche, précise qu'après l'énoncé du jugement, Nicolas Sarkozy a reçu de nombreuses marques de sympathie. Y compris de la part du premier ministre Sébastien Lecornu, qui « l'a appelé pour prendre de ses nouvelles ainsi que de celles de sa famille ». L'échange entre les jeunes israélienne Michelle et palestinienne Tala La presse hebdomadaire se penche également sur la reconnaissance de la Palestine par la France. « Palestine, la reconnaissance et après ? » interroge, en Une, le Nouvel Obs. « Le geste est symbolique, il n'en est pas moins historique », remarque l'hebdomadaire, qui craint toutefois « que cette décision ne change pas grand-chose sur le terrain ». Le Nouvel Obs qui a par ailleurs interrogé Michelle et Tala, une jeune israélienne et une jeune palestinienne de Gaza qui dialoguent régulièrement par correspondance, lettres publiées par l'hebdomadaire. Chacune d'entre elles tente de comprendre l'autre. Et à les lire, on voit que l'exercice n'a rien d'évident. Michelle explique ainsi « qu'elle n'avait jamais parlé et écrit à quelqu'un de Gaza, même si elle vit tout près de ce territoire ». Tala, elle, raconte : « J'avais peur de trahir les miens, mais j'ai décidé de le faire pour documenter ce qui se passait à Gaza, raconter notre vie, les enfants que je voyais, et leur donner une voix. » À la question : « Que souhaiteriez-vous qu'on retienne de votre correspondance ? » la Palestinienne Tala répond : « Qu'on ne peut rester figées d'un seul côté, sans prendre le temps d'écouter l'autre ». L'israélienne Michelle, elle, aimerait « que ceux qui se considèrent comme les amis d'Israël dans le monde, arrêtent de penser que parler avec des Palestiniens ou chercher à les comprendre, c'est antisémite ou anti-Israël ». Taxe Zucman Enfin, le Point affiche en Une cette question : « Pourquoi la haine des riches ? » Le magazine nous promet de nous révéler « les origines historiques d'une passion triste », dans un long dossier de quatorze pages. Où il est une nouvelle fois question de la fameuse taxe Zucman, du nom de cet économiste français qui propose de « créer un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros ». « Une incroyable opération qui méritera de figurer dans tous les manuels d'enfumage politique », fulmine Etienne Gernelle, le directeur de l'hebdomadaire. Nicolas Baverez assure que « cette taxe porterait le coup de grâce à notre pays exsangue ». L'essayiste ajoute même : « cette taxe est l'expression la plus aboutie de la préférence pour l'impôt, de l'ignorance de l'entreprise et de la haine des riches. » Et ce n'est pas tout : les Français n'y comprendrait tout simplement pas grand chose, car selon le Point, « ils restent parmi les plus incultes d'Europe en économie ». Un peu plus loin, l'hebdomadaire parle même de « nullité crasse ». Ce n'est peut-être pas la meilleure manière de lutter contre « la haine des riches ».
C dans l'air l'invité du 23 septembre 2025 avec Pierre Haski, chroniqueur international à France Inter et au Nouvel Obs.La France et plusieurs autres pays ont reconnu hier "l'État de Palestine" depuis la tribune de l'ONU, tentant de renforcer la pression sur Israël pour mettre un terme à la guerre à Gaza, dans le cadre d'un mouvement historique mais à la portée encore avant tout symbolique. "La France reconnaît aujourd'hui l'Etat de Palestine", a déclaré solennellement sous les applaudissements le président français, Emmanuel Macron, à l'ouverture de la grand-messe annuelle des Nations unies à New York."Le temps est venu d'arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite. (...) Le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir", a-t-il martelé. Il a toutefois précisé que l'établissement d'une ambassade de France dans un futur Etat palestinien serait conditionné à la libération des otages détenus à Gaza.Emmanuel Macron est à l'initiative de ce sommet, coprésidé avec l'Arabie saoudite, sur l'avenir de la solution à deux Etats, après des mois d'intense travail diplomatique pour rallier un maximum de pays et tenter de forger un plan de paix. "La France devient un agent déstabilisateur de la région Moyen-Orient", a réagi ce matin sur RTL l'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka. Une réaction du président américain Donald Trump était attendue cet après-midi à l'ONU.Pierre Haski donnera son analyse sur la portée de cette reconnaissance d'un État palestinien par la France, et par désormais 158 pays. Comment cheminer désormais vers la paix ? Il réagira aussi à une information du jour : le survol de drones sur le Danemark, dénoncé aujourd'hui comme une "grave attaque" par la Première ministre Mette Frederiksen.
Aujourd'hui, c'est au tour de Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, journalistes au Nouvel Obs, auteurs de "Le grand détournement" (Ed. Allary), de faire face aux GG. - L'émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s'ouvrent et les points de vue s'élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d'expression est reine et où l'on en ressort grandi.
C dans l'air l'invitée du 17 septembre 2025 avec Caroline Michel-Aguirre, grand reporter à l'hebdomadaire le Nouvel Obs, autrice avec Matthieu Aron du livre intitulé "Le Grand détournement", publié chez Allary éditions.Dans leur livre le Grand Détournement, Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, enquêteurs au Nouvel Obs, révèlent que 270 milliards d'euros annuels d'aides aux entreprises et de cadeaux fiscaux aux plus riches sont distribués sans contrôle sur leur efficacité. Une politique "probusiness" d'Emmanuel Macron qui, démontrent-ils, a déstabilisé le modèle social français.L'ancien Premier ministre François Bayrou avait reconnu le 25 août dernier que le montant des aides publiques aux entreprises était devenu considérable dans notre pays. À la veille de la mobilisation du 18 septembre, dont l'une des revendications est davantage de justice fiscale, Caroline Michel-Aguirre est notre invitée. Grand reporter au Nouvel Obs, elle publie avec Mathieu Aron "Le grand détournement", aux éditions Allary. Elle nous livrera les dessous de son enquête, qui décrit un "hold-up" sans arme ni violence.
Oui ou non : Emmanuel Macron va-t-il remettre le référendum sur le devant de la scène ? Inutilisé depuis vingt ans, ce mécanisme voulu par Charles de Gaulle prend la poussière. Entre outil de démocratie directe et coup de poker, il a façonné la vie politique de la Vème République. Cette semaine, La Loupe revient sur quatre referendums marquants avec l'historien Nicolas Rousselier et Eric Mandonnet, le rédacteur en chef du service politique de L'Express. Dans cet épisode, on se penche sur le dernier référendum en date, qui a modifié durablement le paysage politique français, celui de 2005. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation : Charlotte BarisEcriture et montage : Solène AlifatRéalisation et montage : Jules Krot Crédits : Le Parisien, France Bleu, INA, Nouvel Obs, France 5 Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Pour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
« Opération Lecornu : peut-il y arriver ? » s'interroge en Une le Point. « Bonne chance, Monsieur Lecornu », s'exclame en tout cas, non sans ironie, Etienne Gernelle dans son éditorial, avant de s'interroger : « Sébastien Lecornu parviendra-t-il à extraire la France de ce cycle infernal où se répondent la hargne – et souvent la bêtise - des discours politiques et la rage sourde qui court dans la société, le tout sur fond de douce sécession individuelle ». Le nouveau Premier ministre est prévenu, mais si l'on en croit le Point, il a ses chances. L'hebdomadaire le décrit comme « discret et fin manœuvrier ». Pour un proche d'Edouard Philippe, il est « un grand talent de la politique, capable de parler à la droite et à la gauche ». Pour un autre, un intime, c'est « un démerdeur de situations complexes ». Du côté de ses détracteurs, on murmure « qu'il sera la voix de son maître ». Autrement dit, Emmanuel Macron. Mais, selon « un stratège », interrogé par le Point, « Lecornu rapproche le danger pour le président. S'il tombe, le prochain sur la liste, c'est lui ». Taxer les plus riches C'est dans ce contexte que les hebdomadaires s'interrogent et se demandent comment relancer la France… Pour le Nouvel Obs, pas de doute : il faut faire payer les plus riches. Emmanuel Macron, nous dit l'hebdomadaire, « doit ouvrir les yeux : son refus obstiné de toucher au cœur du macronisme – ne pas augmenter les impôts des plus riches ni la fiscalité des grandes entreprises – met désormais en péril le pacte social ». Et ce n'est pas tout. Deux journalistes du Nouvel Obs, Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre ont mené l'enquête et selon eux, « les Français financent – sans en avoir conscience – des aides publiques devenues massives pour les grandes entreprises, et qui expliquent en partie l'ampleur de la dette ». Selon les deux journalistes, ce sont environ « 270 milliards d'euros » qui sont ainsi « chaque année transférés vers les plus riches et les entreprises ». À titre d'exemple, le Nouvel Obs cite les déductions fiscales qui, tel le crédit d'impôt recherche, permettent « aux grands groupes de rafler la mise ». La taxe Zucman L'hebdomadaire Marianne, lui aussi, a sorti la calculette… Et c'est un autre chiffre qui est mis en avant : 268 milliards d'euros. C'est, selon Marianne, « la somme que les dix familles plus riches du pays, ont amassé au cours des six dernières années ». « Un sacré gisement de recettes fiscales », remarque l'hebdomadaire, qui pose cette question : « Et si on essayait la taxe Zucman ? » Du nom de ce jeune économiste franco-américain, professeur à la prestigieuse université de Berkeley, qui propose « de prélever un impôt plancher de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros ». Une proposition dans l'air du temps, mais que François Bayrou, il y a encore peu Premier ministre, balayait (comme beaucoup) d'un revers de main, estimant que « c'était une menace sur les investissements en France ». Pourtant, fait remarquer Gabriel Zucman dans le Nouvel Obs, une récente étude du Conseil d'Analyse économique (rattaché à Matignon), « conclut à un très faible risque d'exil fiscal des ultra-riches (de l'ordre de 0,1 à 0,2 %) ». Mobilisation patronale La taxe Zucman serait-elle donc la recette miracle ? Pas si sûr… en tout cas, des protestations s'élèvent dans le camp des principaux concernés. Tel Patrick Martin, le patron des patrons, dans les colonnes du Parisien-Dimanche. « Il refuse toute hausse d'impôts et monte au créneau pour torpiller les propositions budgétaires des socialistes, notamment la taxe Zucman », explique le journal. « Cette taxe », assure Patrick Martin, « serait un frein terrible à l'investissement et à la prise de risque pour les entreprises ». Patrick Martin qui brandit la menace d'une « grande mobilisation patronale » « si les impôts augmentent ». Amour et DRH Enfin, dans l'Express la philosophe Julia de Funès, s'intéresse au cas d'un grand patron, celui de Nestlé, qui vient d'être licencié. Licencié, oui, mais pas pour des raisons économiques ni pour une faute professionnelle. Il a été licencié « pour avoir entretenu une relation privée non-déclarée avec une subordonnée ». Pour Julia de Funès, « il ne s'agit pas là d'une simple péripétie RH (des Ressources Humaines) croustillante, mais un révélateur. Révélateur d'un déplacement inquiétant : celui du pouvoir des entreprises, qui ne s'arrête donc plus aux performances, aux comptes ou aux résultats, mais qui s'étend désormais dans la sphère la plus intime des individus ». « Autrefois, poursuit la philosophe, on murmurait ses fautes à voix basse dans un confessionnal ; aujourd'hui, il faut exposer ses amours aux patrons, ses liaisons au DRH et sa vie privée aux chartes de conduite ». Quelle est la morale de l'histoire ? « Nestlé peut délocaliser, spéculer sans trembler ; mais que son dirigeant aime en secret là où il ne faut pas, et le couperet tombe », observe Julia de Funès, qui remarque malicieusement que « Roméo et Juliette n'auraient pas survécu trois semaines à une charte de conformité ».
durée : 00:20:05 - L'invité de 8h20 - Dans leur dernière enquête, titrée "Le Grand Détournement" (Albin Michel) , Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, reporters au Nouvel Obs, révèlent comment milliardaires et multinationales "captent l'argent de l'État". Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
C'est une semaine décisive qui s'annonce, avec, demain, le vote de confiance à l'Assemblée nationale, qui selon toute vraisemblance, verra le Premier ministre François Bayrou perdre la main. Mercredi, le 10 septembre, la journée de protestation « Bloquons tout ». Deux rendez-vous qui inquiètent les hebdomadaires. Le Nouvel Obs et Marianne, parlent même d'une « crise de régime ». « Après une réélection sans élan en 2022, des législatives sans majorité, une dissolution suicidaire en 2024 et une vraie défaite aux législatives qui ont suivi, voici Emmanuel Macron bientôt contraint de nommer son cinquième Premier ministre en trois ans », constate le Nouvel Obs. Il se demande si « cette crise inédite est le signe d'une Vème République à bout de souffle ou de l'échec d'une classe politique incapable d'inventer une autre pratique du pouvoir ». De son côté, Marianne s'interroge « sur le blocage total et la défiance généralisée qui posent la question de la survie du régime à court terme ». Procrastinations C'est dans cette atmosphère plutôt pessimiste que la presse tente d'envisager l'avenir. Pour ce qui est du prochain gouvernement, les socialistes, et particulièrement leur Premier secrétaire Olivier Faure, ont fait savoir qu'ils étaient intéressés. « Olivier Faure a vocation à revendiquer le pouvoir », estime François Hollande dimanche 7 septembre dans la Tribune Dimanche. Pas tendre avec son successeur, l'ancien président socialiste estime que « si le gouvernement de François Bayrou tombe demain, les procrastinations d'Emmanuel Macron ne peuvent plus avoir cours. Il doit nommer vite un Premier ministre et lui laisser la plus grande des latitudes pour assurer la présentation d'un budget dans les délais constitutionnels. Il ne peut être question de poursuivre la politique menée depuis 2017. » François Hollande ne va toutefois pas jusqu'à réclamer la démission du président : « Ayant occupé cette charge, sachant combien nos institutions doivent être respectées, je ne serai jamais de ceux qui appellent à la démission du président de la République ». Dette publique Quant à la situation économique, elle n'engage pas non plus à l'optimisme. L'Express, notamment, se désole de voir la France endettée jusqu'au cou. « Un médecin parlerait sans doute de déni. Ou de fuite en avant », nous dit l'hebdomadaire, « Il dresserait le diagnostic d'un patient incapable d'appréhender le réel. Le réel, c'est celui d'une société française, malade de sa dette publique et de ses déficits qui s'empilent méthodiquement depuis 1973, au gré des alternances politiques ». Le 8 septembre, poursuit l'Express, « François Bayrou va jouer son avenir politique, et surtout la crédibilité de la France, sur un chiffre : 44 milliards d'euros, la facture nécessaire pour commencer à infléchir la tendance et permettre enfin au pays de respecter les engagements pris à Bruxelles ». Et l'Express ironise sur ceux qui ne partagent pas ce point de vue, tel Olivier Faure. « Pour le patron du PS, le problème du déficit français ne serait pas celui d'une dépense publique obèse, mais de recettes faméliques en raison des cadeaux fiscaux accordés depuis 2017 » affirme l'Express, qui poursuit : « Pire, au cœur des revendications du nébuleux mouvement "Bloquons tout", cette phrase reprise par Jean-Luc Mélenchon (le leader de la France Insoumise) : "cette dette n'est pas la nôtre". » « Bloquons tout » Alors, précisément, ce mouvement qui appelle au blocage pour la journée de mercredi, est-il aussi nébuleux que l'affirme l'Express ? Pas vraiment si l'on en croit le Nouvel Obs, qui a fait la rencontre de celle qui, selon lui, a lancé le mouvement un soir de colère. Christelle 46 ans, ancienne « gilet jaune », habite dans le sud de la France, et selon le Nouvel Obs, elle veut rester anonyme. C'est elle qui, avec l'aide de ChatGPT, a écrit « cette lettre ouverte au peuple de France », dans laquelle elle s'exclame notamment : « Stop aux injustices, stop aux abus. Stop à ce système qui broie les humains pour nourrir les profits. Ce jour-là, nous ne sortirons pas : Pas de travail, pas d'école, pas d'achat. Pas de train, pas de métro… ». Une vidéo postée sur TikTok qui connaît un succès immédiat. « Le lendemain, raconte Christelle, je vois que la vidéo a fait plus de 300 000 vues, puis très vite 600 000. » Sur les réseaux sociaux, « on se dispute la paternité de l'appel », extrême droite et extrême gauche « s'étripent », nous dit le Nouvel Obs, qui cite également un sondage de la Fondation Jean Jaurès, selon lequel « 80 % des soutiens au mouvement se situent dans la gauche radicale ». Des soutiens auxquels le Parisien-Dimanche savonne la planche, évoquant « un caravansérail de revendications sans grande cohésion, parfois même contradictoires mais qui se retrouvent dans un même fond de sauce : le ras-le-bol. De quoi ? D'un peu tout, une exaspération toute française », estime le journal. On en saura sans doute plus, le 10 septembre !
Le Premier ministre français est à la Une de l'Express et du Point, qui titre : « la tragédie française ». « En demandant un vote de confiance à l'Assemblée le 8 septembre, François Bayrou met le feu à la rentrée politique. Pendant ce temps, la France se rapproche chaque jour du chaos financier ». Le Point n'est en effet guère optimiste. « Voilà le pays de nouveau plongé dans l'inconnu et saisi de stupeur à l'annonce du rendez-vous du 8 septembre ». Car, sauf imprévu, l'Assemblée ne votera pas la confiance au Premier ministre, auquel l'hebdomadaire ne jette toutefois pas la pierre. « En battant le rappel sur la dérive de nos comptes publics et le fol endettement, François Bayrou a fait œuvre utile. Mais faut-il que survienne un accident majeur pour qu'enfin la France et la classe politique se réveillent ? Une brutale hausse des taux d'intérêt ? Une mise sous tutelle ? » interroge Le Point. L'Express, lui aussi, distribue les bons points au Premier ministre. « François Bayrou dit vrai », assure l'hebdomadaire. « Personne ou presque, ne l'écoute. Tragique issue (…) Le Premier ministre s'inquiète du péril qui menace la France. Un péril sournois, abstrait, mais parfaitement documenté pour qui veut se donner la peine de lire les chiffres : la dette ». Le quinquennat mis en péril La presse du dimanche, elle aussi, s'inquiète, mais elle est moins indulgente avec le Premier ministre. « Nous voilà de nouveau à l'arrêt politique, institutionnel, économique. Pendant combien de semaines encore ? », se désole le Parisien Dimanche, qui n'épargne pas François Bayrou. « S'il a cru qu'il avait trouvé la martingale avec ce vote du 8 septembre, le voilà englué dans ses calculs, à priori ratés… » La Tribune Dimanche, elle, a choisi de mettre Emmanuel Macron, l'air soucieux, en Une. Avec ce titre : « Retour à la case départ. Emmanuel Macron cherche déjà son nouveau premier ministre (…) le chef de l'État va se retrouver en première ligne avec la démission programmée de François Bayrou ». Le Premier ministre que la Tribune Dimanche soupçonne d'agir pour son propre intérêt : « À vouloir cultiver sa stature pour l'Histoire - chuter au nom de la défense de ses valeurs – le Premier ministre sacrifie le présent et met en péril la fin du quinquennat »... estime le journal. « Comment arrêter cette guerre » ? Nous ouvrons à présent le Nouvel Obs, qui s'interroge sur le rôle de l'Europe dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Le Nouvel Obs qui est allé à la rencontre de Josep Borrell, l'ex-chef de la diplomatie européenne. Interrogé sur la visite des dirigeants européens à Washington, le 18 août dernier, Josep Borrell estime « qu'à travers ce théâtre des chefs de petits pays reçus en audience par le grand Manitou pour le flatter, les Européens ont quand même réussi à empêcher le pire (…) ils ont réussi à imposer le sujet des garanties de sécurité, empêchant pour l'instant de mettre sur la table celui des cessions territoriales ». Pour autant, Josep Borrel ne se berce pas d'illusions. « La vraie question, à laquelle personne n'est capable de répondre (dit-il) c'est de savoir comment arrêter cette guerre. On ne peut pas négocier sous les bombes, et Vladimir Poutine n'arrêtera pas d'attaquer l'Ukraine pour nous faire plaisir ». Pas optimiste non plus, Giuliano da Empoli, l'auteur du Mage du Kremlin, s'exprime ainsi, dans le Point : « ce que je trouve très inquiétant, c'est que pour l'animal de pouvoir qu'est le président russe, la séquence, au fond, n'est pas déplaisante. Même si l'invasion de l'Ukraine ne s'est pas passée comme prévu, il en a fait, trois ans plus tard, un processus qui consolide son pouvoir de l'intérieur. Le fait est que tout processus de paix pourrait, en réalité le gêner », conclut Giuliano da Empoli. Appels au secours En France, l'État est mis en cause dans certains féminicides. « L'État sur le banc des accusés », titre le Point, qui explique : « le service public se voit demander des comptes dans des affaires où les dysfonctionnements ont une issue tragique ». L'hebdomadaire nous raconte ainsi l'histoire de Sandra, assassinée le 2 juillet 2021 par son ex-compagnon. Alors qu'elle avait maintes fois sonné l'alerte et demandé de l'aide. Dans une lettre adressée au Procureur de la République de Bordeaux et au chef de l'état, la jeune femme écrivait ainsi quelques mois avant sa mort : « on me dit devoir attendre que mon ex-conjoint pénètre dans mon domicile pour porter plainte. Est-ce vraiment normal de me faire agresser pour me faire entendre ? On me conseille de faire appel aux forces de l'ordre chaque fois que je me sens en danger. Dois-je appeler tous les jours ? » Les parents de Sandra ont « déposé plainte contre l'état pour faute lourde. » « Les actions de cet ordre restent rares », explique l'hebdomadaire, « mais elles s'accroissent, portées par la prise de conscience collective de l'ampleur des violences conjugales et des mécaniques à l'œuvre dans les féminicides ».
C dans l'air l'invitée du 25 août 2025 avec Pierre Haski, chroniqueur international à France Inter et au Nouvel Obs.Dans une lettre adressée au chef de l'Etat obtenue ce dimanche 24 août au soir, Charles Kushner, ambassadeur des Etats-Unis en France, a dénoncé «l'absence d'action suffisante» du Président contre l'antisémitisme. Par cette missive, il a appuyé les arguments de Benyamin Nétanyahou qui a récemment critiqué la volonté de la France de reconnaître un Etat palestinien.Des accusations «inacceptables», a réagi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères en fin de soirée ce dimanche, qui les «réfute fermement», sur le fond et sur la forme : «Elles vont à l'encontre du droit international, en particulier du devoir de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures des Etats […]. Elles ne sont par ailleurs pas à la hauteur de la qualité du lien transatlantique entre la France et les Etats-Unis et de la confiance qui doit en résulter entre alliés.»Dans un courrier officiel, mardi 19 août, le Premier ministre israélien s'en était à nouveau pris à la volonté du président français d'appeler à la reconnaissance internationale de l'Etat de Palestine, suggérant qu'une telle posture nourrissait l'antisémitisme. L'Elysée avait vivement répondu, dénonçant une accusation «erronée, abjecte».Pierre Haski, chroniqueur international à France Inter et au Nouvel Obs, reviendra avec nous sur l'état des relations entre la France et Israël. Des relations froides depuis un certain temps, et qui se tendent sur fond de reconnaissance de l'état palestinien. Il nous éclairera aussi sur la portée de la convocation de l'ambassadeur américain à Paris. Enfin, il nous parlera de la diplomatie française au Proche-Orient, et de l'importance du sujet dans le débat public. Ce matin sur RTL, Anne-Laure Abitbol, soeur d'Ilan Halimi, a réclamé qu'Emmanuel Macron prenne «des mesures pour que l'on puisse vivre sereinement en tant que Juif en France». Dans le même temps, la reconnaissance du état palestinien est souhaitée par une grande partie de l'opinion publique.
Après le sommet Trump-Poutine, après la visite de Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens à Washington, où en est-on aujourd'hui ? À en croire le Point, les Européens peuvent se féliciter. « Unis, ils ont su se faire entendre du président américain », assure l'hebdomadaire. « Ils ont d'abord obtenu l'engagement américain de travailler avec eux sur les garanties de sécurité », alors que quelques semaines plus tôt, « Donald Trump prônait le désengagement américain et renvoyait l'Europe à ses responsabilités ». « Deuxième victoire, plus subtile », poursuit Le Point, « Emmanuel Macron et les Européens ont imposé leur vision sur la séquence de négociation ». À savoir, « on ne peut pas (…) discuter sous les bombes ». Hors-jeu Le Point, plutôt enthousiaste donc, enthousiasme que ne partage pas Marianne. C'est le moins que l'on puisse dire : « l'Europe brutalisée », s'exclame l'hebdomadaire. « Trump et Poutine ont mis l'Europe hors-jeu (…) la visite des Européens à Washington n'a pas effacé une réalité abrupte : les dirigeants du vieux continent semblent être devenus les figurants d'une histoire internationale qui se joue ailleurs, et notamment, entre Donald Trump et Vladimir Poutine ». « Les concerts de flagorneries, les rodomontades devant les micros et les visioconférences en cascade ne suffisent pas à dissiper le malaise », estime Marianne, qui concède toutefois « que les dirigeants européens, ont réussi, à force d'insister, à ne pas être totalement mis à l'écart des négociations autour d'une guerre qui se déroule à leur porte ». Mères porteuses sous les bombes Une guerre qui se poursuit, mais qui n'empêche pas la vie de continuer. Le Nouvel Obs publie cette semaine un grand reportage intitulé « Mères porteuses sous les bombes ». « L'Ukraine, qui autorise la gestation pour autrui depuis 2002, est devenue en vingt ans l'un des tout premiers « hubs » en Europe », explique l'hebdomadaire qui ajoute : « la guerre n'y a pas mis fin, bien au contraire ». Le Nouvel Obs s'interroge. « Combien sont-ils, ces parents en mal de bébé, à entamer cette folle aventure dans un pays où les alertes appellent à descendre aux abris quasiment toutes les nuits ? » On ne connaît pas leur nombre, mais ils sont Allemands, Espagnols, Brésiliens ou encore Australiens. Et tous, déterminés. L'hebdomadaire a rencontré un couple de jeunes allemands, « ils ne quittent pas des yeux le couffin où dort leur « petite merveille » Malenka-Rosa, née d'une mère porteuse dans une clinique de Kiev ». « En quelques heures », raconte le Nouvel Obs, « ils ont tout oublié, les sirènes et les tirs de missiles, les doutes et la peur ». Les femmes, qui décident de porter l'enfant d'un autre couple, elles, sont de plus en plus nombreuses. « Malgré, et sans doute à cause de la guerre, les candidates à qui on propose de 15 000 à 20 000 euros, une petite fortune dans un pays où le salaire minimal n'atteint pas les 200 euros, se bousculent pour devenir mères porteuses », explique le Nouvel Obs qui a rencontré l'une de ces femmes : « Helena, enceinte de 24 semaines pour un couple de Brésiliens ». « Personne ne fait cela par plaisir, dit-elle, c'est la vie qui nous y oblige ». Au bord du vide En France, à présent, la rentrée politique se prépare. « La rentrée ou la sortie », comme le remarque ironiquement la Tribune Dimanche. Rentrée politique et éventuelle sortie du Premier ministre François Bayrou, toujours assis sur un siège éjectable. François Bayrou, « au bord du vide », « dos au mur », nous dit la Tribune Dimanche. « Il tiendra demain une conférence de presse sur le budget, toujours rejeté par les oppositions. La menace de censure va planer tout l'automne ». De son côté, le Parisien-Dimanche a interrogé le Premier ministre. « Il nous confie », précise le journal, « sa certitude que les Français prendront conscience de la nécessité de serrer la vis de la dépense publique. » Toutefois, poursuit le Parisien-Dimanche, « il y a cet appel à bloquer le pays, le 10 septembre, appel relayé par les dirigeants de gauche ». Qu'en pense François Bayrou ? Il se moque en quelques mots : « le pays est devant de grands risques, tiens, nous allons le bloquer. Comment défendre ça ? » a répondu le premier ministre au Parisien-Dimanche. Tabou religieux Enfin, dans le Point, un article consacré à la militante féministe et LGBT marocaine Betty Lachgar. Arrêtée et emprisonnée pour avoir porté un « t-shirt noir barré d'un slogan en lettres blanches « Allah est lesbienne ». « Depuis des années », nous explique la journaliste et essayiste Peggy Sastre, « elle le porte lors de rassemblements ou dans ses publications, sans jamais se cacher. Mais il aura suffi d'une énième campagne de harcèlement sur les réseaux sociaux (…) pour que la justice finisse par s'en emparer », « dans un pays où l'apostasie reste taboue et où les relations homosexuelles sont criminalisées ». « Un geste qui coûte cher », ajoute Peggy Sastre : « planter un drapeau sur un tabou religieux en sachant qu'il peut devenir un linceul ».
« Objectif Mars », « Mars, la nouvelle frontière de la conquête spatiale », titre le Nouvel Obs, avec en Une, une splendide photo, celle d'une planète où se mêlent harmonieusement l'orange et le rouge. Un peu comme dans un rêve, mais ne rêvons pas trop longtemps, car la réalité se mesure en termes de puissance et d'argent. « La planète Mars est aujourd'hui le Graal intersidéral, nous dit le Nouvel Obs, le terrain des grandes puissances, avec la Chine comme nouvel acteur. L'Amérique de Trump en a fait son nouveau fétiche, promettant les premiers pas de l'homme sur Mars d'ici à 2029, avant la fin du mandat du président. » Qu'importe si tous les scientifiques s'accordent à dire que c'est parfaitement impossible. Donald Trump y croit-il lui-même ? En tout cas, il mène le jeu comme n'importe quelle autre affaire commerciale. « Trump et ses amis de la tech mettent en danger les programmes de la Nasa basés sur la coopération internationale, pour privilégier les progrès strictement nationaux, nous explique le Nouvel Obs. « Derrière les accents triomphants annonçant la colonisation de Mars pour les prochaines années (…) se cache la captation des crédits publics par quelques "entreprises amies", celles des barons de la tech qui ont soutenu la campagne de Trump, avec en tête Elon Musk avec Space X et Jeff Bezos avec Blue Origin. ».Les passionnés, qui regardent la planète rouge avec des yeux d'enfant, en seront pour leurs frais. À lire aussiIl y a 60 ans, la sonde Mariner 4 révélait à l'humanité le vrai visage de Mars La fin de la guerre ? Après l'annonce d'une rencontre entre Trump et Poutine le 15 août en Alaska, le Journal du Dimanche (JDD) pose la question : « Et si la guerre se terminait la semaine prochaine ? », question faussement innocente, car l'analyse qui suit tend plutôt à démontrer le contraire. « Personne ne peut croire que la paix soit l'issue de ce tête-à-tête », estime le JDD. La Tribune Dimanche, de son côté, met l'accent sur ce qu'elle estime être l'ambition première de Donald Trump : « le président américain se rêve en prix Nobel de la paix, et multiplie les initiatives pour y parvenir. Le sommet du 15 août avec Vladimir Poutine est un pas de plus sur le chemin de son ambition ». À la question « le sommet du 15 août pourrait-il accoucher du plus grand succès diplomatique de la seconde présidence Trump ? David Salvo, analyste au German Marshall Fund, interrogé par la Tribune dimanche, répond : « Washington sous-estime à quel point le Kremlin veut continuer à mener cette guerre, la légitimité et le sort du régime poutinien ne dépendent pas seulement de la fin de ce conflit aux conditions dictées par la Russie, mais à sa prolongation jusqu'à nouvel ordre, avec une économie entièrement consacrée à cette guerre ». Bref, personne ne croit vraiment à un miracle pour le 15 août. À lire aussiUkraine: «Il n'y a qu'au prix de conditions favorables à la Russie que Poutine pourrait mettre fin au conflit» L'appétit du géant russe La guerre en Ukraine que les pays baltes suivent avec une attention particulière. L'Express s'est rendu en Estonie, le plus petit des trois pays baltes qui comptent aussi la Lettonie et la Lituanie. L'Estonie (avec moins d'1,35 million d'habitants) qui partage « 300 kilomètres de ligne de démarcation avec la Russie », « une frontière de tous les dangers, explique le Nouvel Obs, face à ce grand voisin avide de conquêtes. » « L'Otan pourrait être testée sur sa capacité à réagir "d'ici à cinq ans", répète son secrétaire général Mark Rutte », nous rappelle l'Express, qui a aussi consulté une récente étude de la Revue nationale stratégique française, « jugeant plausible une guerre majeure de haute intensité en Europe ». Cette étude souligne aussi « que le renforcement de l'armée russe se poursuit de façon accélérée pour recompléter de nombreux matériels détruits en Ukraine, mais également pour développer de nouvelles capacités et renforcer son arsenal d'ici à 2030 ». L'Estonie, elle, ne peut guère compter que sur ses 4 000 militaires de métier et ses appelés. Et puis bien sûr, il y a l'Otan. Un officier américain, dont le régiment s'entraîne en Estonie, témoigne : « Nous sommes ici pour changer les calculs de l'adversaire, le dissuader d'une agression et respecter notre engagement de l'article 5 de l'Otan. » Article qui stipule « qu'une attaque contre un État appartenant à l'Alliance atlantique est une attaque contre tous. Et qu'elle ne restera pas sans réponse. » Mais cette perspective arrêtera-t-elle Vladimir Poutine ? Rien n'est moins sûr. « À quelle échéance les Russes pourraient-ils passer à l'action ? », interroge l'Express, qui cite une source sécuritaire, selon laquelle « les Russes n'ont pas besoin d'arrêter la guerre en Ukraine, il leur suffit d'amasser des unités à la frontière, puis de prendre une décision politique ». Une perspective effrayante pour l'Estonie, mais aussi la Lettonie et la Lituanie. À lire aussiUkraine: «Il n'y a qu'au prix de conditions favorables à la Russie que Poutine pourrait mettre fin au conflit»
L'émission 28 minutes du 05/08/2025 Plus de “zone blanche” : les narcotrafiquants font-ils régner leur loi en France ?Le rapport de l'Office anti-stupéfiants (Ofast) sur "L'état de la menace liée au trafic de stupéfiants" prend une tournure alarmiste pour son édition 2025 : la France serait "devenue un des pays européens les plus touchés" par le trafic de drogue. Les chiffres liés au trafic de cocaïne semblent confirmer ces craintes : plus d'un million de consommateurs et des saisies record de 54 tonnes en 2024. Cette hausse s'accompagne d'un renouveau des pratiques des dealers, qui ont investi le champ des réseaux sociaux et s'en remettent de plus en plus à la violence : l'année dernière, 367 assassinats ou tentatives d'assassinats en lien avec le narcotrafic ont été répertoriés. Pourtant, l'État s'investit de la problématique : loi narcotrafic votée en juin, les très médiatiques opérations "place nette XXL", ou encore l'ouverture de prisons de haute sécurité pour les trafiquants. L'essor du narcotrafic en France est-il une fatalité ? On en débat avec Mathieu Zagrodzki, chercheur associé au CESDIP, Violette Lazard, cheffe du service enquête au “Nouvel Obs” et Fabrice Rizzoli, enseignant à Sciences Po et à l'école des Hautes Études Internationales et Politiques (HEIP).28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 5 août 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio
Le pays peine à mobiliser trois ans après l'invasion russe, alors écrit Marianne le Parlement a autorisé il y a un an le recrutement dans les prisons. Et depuis, c'est parmi 37 000 détenus que l'armée peut aller chercher de nouvelles recrues. C'est le cas dans une prison de la région de Kiev. Les soldats recruteurs s'y rendent pour rencontrer une dizaine de prisonniers volontaires au milieu des murs rose pastel d'une bibliothèque aux rayonnages qui débordent de livres. « Je vais être clair, chez nous, il y a des règles strictes qu'il ne faut pas enfreindre sinon la sanction est sévère : pas d'alcool, pas de drogue, pas de désertion », peut-on lire dans les colonnes de Marianne. Et le recruteur de poursuivre « vous vous ferez bombarder fort, ce qu'on vous propose, c'est une excellente formation et du sérieux ». Parmi les prétendants ce jour-là, Sasha, 35 ans, qui a tué une femme qui tenait des propos pro-russes en 2024. Mais il n'a pas purgé le tiers de sa peine de neuf ans et ne pourra donc pas intégrer l'armée. 100 000 morts en trois ans, un conflit qui n'en finit pas de durer. En un an, 8 500 prisonniers ont été recrutés de la sorte. Combien rentreront chez eux en vie ? Difficile à dire, mais les surveillants de prison font de la résistance, poursuit Marianne, pas fan du dispositif, car s'il y a moins de prisonniers il y aura moins de postes de matons et donc plus de chances qu'ils soient, eux aussi, envoyés sur le front… Le Nouvel Obs s'intéresse aussi à un ancien prisonnier des geôles ukrainiennes entré dans l'armée. Mais son parcours est nettement plus atypique, pour ne pas dire chaotique, parce qu'il a été soldat russe avant. Pour V, il préfère l'anonymat, tout commence en 2023 détaille le Nouvel Obs, il se fait arrêter pour fraude fiscale, et est emprisonné. Et c'est là qu'en premier lieu l'armée russe s'intéresse à lui. « Soit tu vas te battre et tu touches la prime d'engagement, un million de roubles, 11 000 euros et 200 000 roubles par mois, 2200 euros. Soit, tu rempiles pour huit ans de prison ». Le choix est vite fait et le jeune homme se retrouve en camp d'entraînement avant de rejoindre le « hachoir à viande ». C'est le terrible surnom donné aux lignes d'assaut, un taux de survie très faible, les soldats envoyés en première ligne servent de chair à canon. Il se souvient que sur le front de nombreux corps de soldats russes morts pourrissent, jamais ramassés par les autorités qui évitent ainsi de devoir dédommager les familles des morts au combat. V. finit par s'échapper, poursuit le Nouvel Obs. Il se rend aux Ukrainiens, devient prisonnier de guerre, étonné du relatif bon traitement que lui réservent les soldats de Zelensky, il finit par s'engager à leur coté. « Mon rêve, c'est de faire venir ma mère et mon frère en Ukraine, conclut-il, je ne veux plus rien avoir à faire avec la Russie ». Les coulisses du G7 Au-delà des photos soigneusement préparées et des prises de paroles millimétrées, l'écrivain Emmanuel Carrère a suivi Emmanuel Macron dans les coulisses de ce sommet des plus puissants des puissants. À la mi-juin, au Canada, « l'exercice d'un tel sommet, c'est de se faire entendre sans donner l'impression qu'on fait la nique à Trump » rapporte Carrère dans le Nouvel Obs. Son récit, c'est celui des coulisses, des tractations silencieuses, des protocoles qui pèsent, des volontés de ne froisser personne. Costumes sombres et cravates pour les hommes, tailleurs stricts pour les femmes. Ils sont 1 500 dans les délégations à arpenter les salons d'un hôtel façon Shining flanqué au beau milieu de nulle part dans les plaines du Canada. Et le romancier de poursuivre « au bout d'une heure et demi, on est donc comme prévu arrivé à rien ». Dans Le Point, on s'intéresse au phénomène Meloni Qui s'affiche tout sourire en Une avec un petit village de Ligurie en fond, carte postale et géopolitique un combo toujours gagnant. Et on y lit qu'en mille jours la cheffe du gouvernement a su « imposer son pragmatisme ». Arrivée au pouvoir en septembre 2022, son gouvernement est rentré dans le top 5 de ceux avec le plus de longévité. Alors comment caractériser le style Meloni ? Le Point parle donc d'un « pragmatisme » revendiqué, d'une chef de gouvernement qui a su « imposer son équilibre politique de haute lutte », dans un pays habitué au chaos. Et même dans les rangs de la droite européenne, on salue son sérieux : elle devient « une partenaire sérieuse, crédible et raisonnable », là où on l'attendait isolée. Le Point rappelle que ses adversaires se font rares. À mi-mandat, aucun contre-projet ne perce, aucune figure n'émerge. Et quand elle parle, elle imprime. Exemple : au Conseil européen de février 2023, elle revendique l'introduction de « sept à huit propositions italiennes » sur l'immigration, et parle d'une « grande victoire pour l'Italie ». Une sortie qui avait laissé « un peu souffler » les diplomates français. Trois ans après son arrivée au pouvoir, Giorgia Meloni est toujours là, plus centrale que jamais. Elle agace, mais elle avance. Et, comme l'écrit Le Point, elle pourrait bien, d'ici 2027, doubler la mise.
Depuis plusieurs années, Brigitte Macron est visée par une rumeur qui s'est très largement propagée sur internet et qui ne cesse d'agiter les sphères complotistes. Selon cette rumeur, l'épouse du président dissimule le fait d'être née garçon et d'avoir fait une transition de genre.Cette théorie a de nouveau enflammé les réseaux sociaux le 10 juillet dernier, lorsque la cour d'appel de Paris a relaxé l'une des internautes à l'origine de la rumeur, et qui était poursuivie pour diffamation par la Première dame.Code source revient sur l'itinéraire de cette folle rumeur et sur ses répercussions avec Emmanuelle Anizon, grande reporter au Nouvel Obs et autrice de « L'affaire Madame. Le jour où la Première dame est devenue un homme : anatomie d'une fake news ».Écoutez Code source sur toutes les plates-formes audio : Apple Podcast (iPhone, iPad), Amazon Music, Podcast Addict ou Castbox, Deezer, Spotify.Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Thibault Lambert, Clara Garnier-Amouroux, Pénélope Gualchierotti et Anaïs Godard - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : TF1, Candace Owens. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:01:37 - Les 80'' - par : Nicolas Demorand - Une passion, en 80 secondes, pour les brillantes et hilarantes chroniques de David Caviglioli, chaque semaine dans "Le Nouvel Obs". Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
C'est le Nouvel Obs qui s'est penché sur la vie et l'empire médiatique du milliardaire, qui possède aussi bien la radio Europe 1, la chaîne de télé CNews que le Journal du Dimanche. Un homme puissant, donc, dont l'hebdomadaire dresse en filigrane le portrait : « catholique à l'extrême », explique l'un de ses proches, qui le qualifie aussi de « mystique ». « Ses interlocuteurs », nous dit l'hebdomadaire, « ne sursautent plus lorsqu'ils l'entendent parler des anges, du diable, des "FDB", (forces du bien) ou des "FDM" (forces du mal). Dans la dernière catégorie, il englobe la gauche, la presse, la justice, les partisans de l'aide active à mourir. » Il séduit à la fois la droite et l'extrême droite, pour lesquelles, selon le Nouvel Obs « le patron réactionnaire est un fantasme, un parrain dont on souhaite s'attirer les bonnes grâces, ainsi que celles de son empire médiatique. Bruno Retailleau, qui partage sa foi et son conservatisme, ne s'y est pas trompé, en l'invitant à déjeuner au ministère de l'Intérieur, en pleine campagne interne pour la présidence des Républicains » précise l'hebdomadaire. Vincent Bolloré qui assiste assidûment à la messe, de préférence en latin. « La religion a aussi du bon pour ce séducteur invétéré », glisse perfidement le Nouvel Obs, séducteur « qui il y a une trentaine d'années, a quitté la mère de ses quatre enfants pour vivre avec la sœur de cette dernière ». Vincent Bolloré « reconnaît avoir beaucoup de choses à se faire pardonner ». « En Ukraine, la mort vient du ciel ». C'est le titre d'un article du Point. Et si l'on a déjà beaucoup parlé de la bataille de drones qui se joue entre Kiev et Moscou, on connaît moins la tactique russe concernant la ville de Kherson, un temps passée sous occupation russe avant de redevenir ukrainienne. « Dans cette ville », raconte Boris Mabillard, l'envoyé spécial du Point, « une autre partie se joue, dans laquelle les drones russes pourchassent jusqu'à la mort des civils apeurés : un cauchemar quotidien où l'on voit des grands-mères tenter d'échapper clopin-clopant aux bombes volantes qui leur donne impitoyablement la chasse jusqu'à l'intérieur de leurs maisons ». « Car contrairement aux autres régions du front », nous explique-t-on, « à Kherson, les drones ne visent pas seulement les militaires et les infrastructures, mais aussi les civils ». Le prêtre orthodoxe Valentin, rencontré par le Point, estime que « l'armée russe a choisi Kherson pour former et entraîner ses pilotes de drones ». « Cela explique », dit-il, « qu'ils choisissent des proies faciles, des personnes âgées et même des animaux de ferme ». Le prêtre estime que cette « cruauté est planifiée ». «Pour punir les habitants pro-ukrainiens qui ne les ont pas suivis lors de leur débâcle, quand la ville a été libérée ». L'Iran, un mois après l'attaque d'Israël Faute de pouvoir s'y rendre, les journalistes interrogent les iraniens à distance. C'est ce qu'a fait l'Express cette semaine. Selon l'hebdomadaire, « dans le ciel iranien, les missiles se sont tus, mais l'angoisse continue d'étreindre la population iranienne. La question de l'avenir est sur toutes les lèvres, dans un pays déjà éprouvé par des années de répression politique et d'instabilité économique ». « On s'attend à de nouvelles attaques » reconnaît Elaheh, une professionnelle du marketing qui s'interroge « sur la durabilité du cessez-le-feu » « Mais la guerre a aussi suscité des sentiments ambivalents chez les Iraniens » , explique l'Express, « entre la crainte d'une escalade et l'espoir de voir le régime tomber ». Une autre jeune femme, Zahra, avoue ainsi qu'elle espère que « la guerre n'est pas finie ». « Elle veut assister à la chute de la République islamique », poursuit l'Express et « soutient le fils du Chah, Reza Pahlavi, qui s'est dit disposé à rentrer en Iran.» Et alors que des milliers d'Iraniens ont quitté le pays ces dernières années, Zahra, elle « prie pour éviter l'exil » . « J'aime mon pays » dit-elle. « Si le régime change, je ne quitterai pas l'Iran ». Un nouveau jour de gloire Du football, enfin, avec la finale du mondial des clubs…Finale qui se jouera ce soir aux Etats-Unis, entre le Paris Saint Germain et Chelsea. Le PSG ayant signé un brillant parcours, il part favori, notamment aux yeux de la presse française. Et particulièrement aux yeux du Parisien Dimanche qui titre déjà : « un nouveau jour de gloire ». « Le monde leur appartient », ajoute le journal, qui concède, tout de même, « enfin pas tout à fait, pas encore, pas au palmarès, mais dans les faits, oui ! »… Mais si le PSG gagne, pas question pour les supporters de célébrer la victoire sur les Champs Elysées. Ils seront fermés, en prévision du défilé du 14 juillet, demain. Une célébration d'un tout autre genre.
durée : 02:00:58 - Les Matins d'été - par : Astrid de Villaines, Stéphanie Villeneuve, Sarah Masson - . - réalisation : Félicie Faugère - invités : Pauline Vilain-Carlotti Docteure en géographie; Olivier Legrain Homme d'affaires, ancien industriel, psychothérapeute; Vincent Edin Journaliste indépendant; Camille Vigogne Le Coat Grand reporter au Nouvel Obs; Isabelle Monod-Fontaine Conservateur du patrimoine et commissaire d'expositions; Clément Lacombe Reporter au service Economie du Nouvel Obs
durée : 00:49:05 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins d'été) - par : Astrid de Villaines, Stéphanie Villeneuve, Sarah Masson - Alors que les sénateurs s'apprêtent à examiner en seconde lecture la proposition de loi relative à la réforme de l'audiovisuel public ce 10 juillet, ses opposants y voient une menace pour la spécificité des différentes rédactions. La concentration des médias met-elle en danger les démocraties ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Olivier Legrain Homme d'affaires, ancien industriel, psychothérapeute; Vincent Edin Journaliste indépendant; Camille Vigogne Le Coat Grand reporter au Nouvel Obs; Clément Lacombe Reporter au service Economie du Nouvel Obs
Début juin 2025, des document révélés par Complément d'enquête et Nouvel Obs révèlent des honoraires de presque 300 000 euros payés à Rachida Dati par GDF Suez alors qu' elle était eurodéputée. Un conflit d'intérêt c'est une situation dans laquelle une personne dépositaire de l'autorité publique ( donc un élu, un député…) a un intérêt privé qui interfère avec les intérêts publics. Qu'est-ce qu'un conflit d'intérêt ? Quelle est la différence avec une prise d'intérêt ? Qu'est-ce qui est vraiment reproché à Rachida Dati ? Écoutez la suite de cet épisode de Maintenant vous savez ! Un podcast Bababam Originals écrit et réalisé par Hugo de l'Estrac. À écouter ensuite : Qu'est-ce que la loi du mort-kilomètre ? Aide à mourir, euthanasie... Quels sont les mots pour comprendre le débat sur la fin de vie ? Qu'est-ce que l'“homonationalisme” ? Retrouvez tous les épisodes de "Maintenant vous savez". Suivez Bababam sur Instagram. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Eclipsée par la situation au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine a presque disparu des colonnes des journaux et des hebdomadaires français. Toutefois, l'Express publie donc cet article intitulé : « Comment Poutine enlève et russifie les enfants ukrainiens ». « Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Ukrainiens ont été volés par la Russie, depuis le début du conflit, en violation complète du droit international », explique l'hebdomadaire. Qui nous raconte l'histoire d'Oleksander, 12 ans… Le jeune garçon habitait Marioupol, avec sa mère, depuis portée disparue. Il a été conduit dans un camp dit « de filtration » à Donetsk, en territoire occupé. Un mois plus tard, raconte l'Express, « sa grand-mère Lioudmila qui cherchait partout sa fille et son petit-fils, reçoit un appel : « Mamie, viens me chercher, implore une petite voix dans le combiné. C'est Oleksander ». Tous deux réussiront à regagner « l'Ukraine libre ». Mais ce cas « reste exceptionnel », prévient l'Express qui précise : « depuis 2022, les autorités russes organisent le transfert forcé de milliers d'enfants ukrainiens des territoires occupés, vers la Russie ». Dans quel but ? « Les Ukrainiens », explique l'Express, « estiment que cette campagne de rééducation et d'adoption sert à créer une réserve d'hommes pour l'armée. De nombreux garçons, n'étaient encore que des enfants lorsque la Russie a occupé la Crimée en 2014. (…) Onze ans plus tard, certains d'entre eux ont rejoint l'armée russe de force, mais aussi volontairement, convaincus par la propagande russe ». Soyons nombreux Et l'Express publie un appel « à sauver les enfants volés d'Ukraine ». Appel signé du philosophe Bernard-Henri Lévy, de l'écrivain Salman Rushdie, ou encore du chanteur Sting. « Des milliers d'enfants ont été arrachés à leur famille et à leur terre » disent-ils. « Ce ne sont pas des enfants perdus. Ce sont des enfants volés, kidnappés par les forces d'occupation russes, enlevés à leurs parents, à leurs écoles, à leur langue, à leur vie ». Les signataires disent vouloir s'adresser avant tout « aux parents ». « À tous ceux qui imaginent ce que peut signifier le kidnapping d'un enfant qui ne reviendra peut-être jamais. Soyons nombreux, très nombreux (…) à le dire d'une même voix, clairement et sans trembler : les enfants d'Ukraine ne sont pas négociables. Il faut exiger leur retour. Maintenant ». Un appel que l'on peut signer sur le site lexpress.fr Qui pour remplacer les mollahs ? Le Nouvel Obs de son côté, s'interroge sur la situation en Iran. « Le régime des mollahs peut-il tomber ? » se demande l'hebdomadaire, qui remarque : « Frappée par les Américains, pilonnée et infiltrée par Israël, la République islamique est plus que jamais affaiblie, à l'intérieur et à l'extérieur de ses frontières (…) le 7 octobre a fait plonger les alliés régionaux de l'Iran (Hamas, Hezbollah, Houtis…) le plaçant dans sa position la plus vulnérable depuis des décennies ». Cela augure-t-il de la fin du régime des mollahs ? Pas forcément : pour le Nouvel Obs, « la République islamique est loin d'être à terre ». Interrogé, l'historien Philippe Droz-Vincent parle « d'un état structuré, avec une élite issue du clergé et des réseaux sécuritaires relativement cohérents. Pour que le régime tombe, il faut désorganiser tout ça », estime-t-il. Quant à savoir qui pourrait remplacer les mollahs, la question est pour le moment sans réponse, selon le Nouvel Obs, qui estime « qu'aucune opposition, ni à l'intérieur ni à l'extérieur du pays, ne semble en mesure de proposer une alternative viable et crédible ». L'hebdomadaire estime que « seul le mouvement Femme, Vie, Liberté pourrait jouer un rôle ». Mais souligne qu'il a été tellement réprimé qu'il n'a pas pu s'organiser. Le politologue Karim Emile Bitar, redoute, lui, « une situation chaotique, avec un pouvoir diffus et une population fragmentée ». « Le vide, après la destruction », conclut le Nouvel Obs. Prisonniers politiques et otages Le Point s'intéresse également à l'Iran, et s'interroge sur la prison d'Evin, prison de sinistre réputation où sont incarcérés opposants et otages occidentaux. Une prison visée par l'armée israélienne, le 23 juin, frappe qui a fait 71 morts, annonce ce matin Téhéran. Pourquoi viser cette prison, qui n'a rien à voir avec les capacités nucléaires de l'Iran ? Le Point cite « une source diplomatique israélienne », selon laquelle « Israël a fait comprendre au régime mais aussi aux iraniens qu'il est temps que quelque chose soit fait, pour ouvrir la porte de la prison des détenus politiques iraniens et des otages occidentaux ». Des otages occidentaux dont les familles sont inquiètes, c'est le cas de celles des deux Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans. Certes, les autorités françaises « ont reçu l'assurance de Téhéran que les deux prisonniers, qu'elles considèrent comme des otages d'État, n'ont pas été blessés ». Mais les familles s'inquiètent « de n'avoir aucun signe de vie et aucun moyen d'entrer en contact avec eux ». Le Point a par ailleurs reçu une lettre envoyée depuis l'intérieur de la prison évoquant « l'existence de blessés », « que les autorités pénitentiaires refusent de transférer à l'extérieur, les laissant ainsi sans soin ni assistance ». Une information qui donne une idée de ce qui a pu se passer dans la prison d'Evin.
Loïs Boisson, soutenue par une foule galvanisée et aidée aussi par son mental d'acier a atteint la demi-finale de Roland Garros. Elle, qui était jusque-là une inconnue, a réalisé un exploit. Quelques semaines plus tard à Wimbledon, Loïs Boisson, qui a désormais un nom à défendre, est éliminée dès les premières phases de qualification. Dans son cas, comme dans celui d'autres athlètes, à quel point le mental a joué ? À l'approche des Jeux olympiques de Paris, l'été dernier, de nombreux sportifs ont d'ailleurs mobilisé, en plus de leurs entraîneurs habituels, des représentants d'un nouveau métier : des préparateurs dédiés aux questions psychologiques. Coach mental : atout indispensable pour devenir un grand champion ? Pour en débattre : - Ayodélé Ikuesan, vice-championne d'Europe du relais 4 x 100 m - Yann Enslen, préparateur mental pour des sportifs de haut niveau et spécialiste de la formation des jeunes sportifs de haut niveau - Seghir Lazri, sociologue du sport à l'Institut de Recherche Interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, Laboratoire de recherche rattaché au CNRS/EHESS et chroniqueur au Nouvel Obs.
Loïs Boisson, soutenue par une foule galvanisée et aidée aussi par son mental d'acier a atteint la demi-finale de Roland Garros. Elle, qui était jusque-là une inconnue, a réalisé un exploit. Quelques semaines plus tard à Wimbledon, Loïs Boisson, qui a désormais un nom à défendre, est éliminée dès les premières phases de qualification. Dans son cas, comme dans celui d'autres athlètes, à quel point le mental a joué ? À l'approche des Jeux olympiques de Paris, l'été dernier, de nombreux sportifs ont d'ailleurs mobilisé, en plus de leurs entraîneurs habituels, des représentants d'un nouveau métier : des préparateurs dédiés aux questions psychologiques. Coach mental : atout indispensable pour devenir un grand champion ? Pour en débattre : - Ayodélé Ikuesan, vice-championne d'Europe du relais 4 x 100 m - Yann Enslen, préparateur mental pour des sportifs de haut niveau et spécialiste de la formation des jeunes sportifs de haut niveau - Seghir Lazri, sociologue du sport à l'Institut de Recherche Interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, Laboratoire de recherche rattaché au CNRS/EHESS et chroniqueur au Nouvel Obs.
L'émission 28 minutes du 23/06/2025 Frappes américaines sur l'Iran : les Américains, maîtres du monde ?"Nous avons conservé l'effet de surprise", s'est targué Dan Caine, chef d'état-major des forces armées américaines. Dans la nuit du 21 au 22 juin, les États-Unis ont procédé au bombardement des sites nucléaires iraniens de Fordo, d'Ispahan et de Natanz. Ils ont utilisé des missiles tirés depuis un sous-marin ainsi que des bombes anti-bunker de 13 tonnes, larguées depuis des bombardiers furtifs B2 partis des États-Unis dans la plus grande discrétion. Selon J.D. Vance, le vice-président américain, l'opération est un "succès militaire spectaculaire", bien que les experts restent prudents quant aux conséquences réelles sur le programme nucléaire iranien. On en débat avec Amy Greene, politologue, spécialiste de la politique des États-Unis, Pierre Haski, journaliste et chroniqueur géopolitique à France Inter et au "Nouvel Obs" et le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée et ancien attaché de défense à Berlin. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 23 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
durée : 00:05:21 - Récits d'enquête - par : Mattéo Caranta - Rachida Dati a toujours nié avoir eu des liens avec GDF Suez. Une enquête conjointe du Nouvel Obs et de Complément d'Enquête démontre le contraire. Un document atteste que la ministre de la Culture a perçu deux virements de 149 500 euros lorsqu'elle était eurodéputé. Pour quelle contrepartie ?
La géo-ingénierie, à savoir "tout projet d'intervention délibéré à large échelle sur le système climatique qui a pour but de contrer le réchauffement anthropique" n'est plus de la science-fiction. Des entreprises privées et des États mènent aujourd'hui et sans aucun contrôle de la communauté internationale des actions visant à modifier le système climatique de manière naturelle et artificielle.Pour bien comprendre ce qu'est la géo-ingénierie sous ses nombreuses facettes et qui sont les communautés scientifiques et les groupes économiques qui travaillent à son développement dans le cadre des politiques climatiques, je reçois Rémi Noyon, co-auteur du livre Le grand retournement avec Marine de Guglielmo Weber.Rémi Noyon est journaliste au Nouvel Obs et auteur de la newsletter 420ppm.Bonne écoute !Photo © AFP / Alexander Nemenov
En pleine pandémie, à Solingen, en Allemagne, Christiane K. tue cinq de ses six enfants. Qu'est-ce qui pousse une mère à tuer ? Invitée : Prune Antoine, journaliste et autrice. Elle a couvert l'affaire Christiane K pour le Nouvel Obs. « La mère diabolique » est publié aux éditions Denoël.Chronique « La puce à l'oreille » de Lucie Bouteloup. Aujourd'hui, Lucie Bouteloup et la lexicographe Géraldine Moinard décortiquent l'expression «Il n'y a pas péril en la demeure ».Une chronique en collaboration avec Le Robert.Programmation musicale : L'artiste Soap&Skin avec le titre Voyage voyage.Cette émission est une rediffusion.
À Cannes hier soir, Jafar Panahi a reçu une Palme d'or « tellement méritée », s'exclame le Parisien-Dimanche, au-dessus de la photo du réalisateur iranien, souriant, derrière ses lunettes noires qu'il n'a pas quittées de la cérémonie. « Plusieurs fois emprisonné sans son pays, Jafar Panahi a été récompensé pour un grand film politique et bourré d'humour », ajoute le Parisien-Dimanche. Ce film, c'est Un simple accident, que le journal résume ainsi : « une comédie noire sur la revanche du petit peuple contre un ancien tortionnaire, tourné avec trois fois rien et qui tient aussi bien du thriller que de la comédie et du grand film politique ». « L'émotion l'a terrassé sur son siège pendant quelques secondes, alors que la salle se levait pour l'applaudir », raconte la Tribune Dimanche, il remporte « la Palme d'or de l'engagement et de la liberté ». Le Journal du Dimanche salut, de son côté, une Palme d'or « symbole de résistance », et rapporte les propos de Jafar Panahi, tenus quelques heures avant la cérémonie : « Dimanche, je reprends l'avion pour Téhéran, je ne sais pas quels ennuis m'y attendent, mais l'Iran est mon pays et je ne saurai pas faire du cinéma ailleurs ».Ça se passe loinGros plan sur la guerre en Ukraine, vue de Russie. « Après trois ans de guerre », raconte le Point, « la population russe navigue entre soutien, désillusion et ressentiment ». « Pour une grande majorité d'habitants », poursuit l'hebdomadaire, « la guerre, pudiquement appelée "opération militaire spéciale", continue d'être une gêne lointaine ». À l'université par exemple, un étudiant grec raconte que ses compagnons russes « sont plus en colère contre l'Union européenne qui les sanctionne que contre leur gouvernement qui a commencé et soutient cette guerre ». À Moscou, un opposant au régime, lui, explique : « Ça se passe loin, là-bas. Le plus important, c'est de ne pas être touché directement ». « Il ne souhaite pas la défaite ». « Sinon », dit-il, « ce sera la guerre civile ». Le Point a aussi rencontré Laura, une couturière à la retraite, qui « ne veut plus rien entendre au sujet de l'opération spéciale ». « Il y a un an, trois mois après avoir été mobilisé, son petit-fils de 18 ans est mort en Ukraine. Il repose « en héros », au cimetière ». « Laura n'en dira pas plus », conclut le Point.Personne ne viendra nous sauverDirection les États-Unis où « la résistance s'organise ». C'est en tout cas ce que croit savoir le Nouvel Obs, il est allé à la rencontre des membres du collectif Indivisibles, qui mènent la révolte contre Donald Trump. Comme Mary Ann, qui, nous dit-on, « a hissé, sur sa pelouse tondue de près, un drapeau américain à l'envers. Un SOS angoissé, signe d'un pays en détresse. Quelques semaines plus tard, elle a planté un petit panneau qui invite à l'action en lettres blanches : march, protest, strike, vote », poursuit le Nouvel Obs, qui est aussi allé à un meeting des Indivisibles. L'un des co-fondateurs du mouvement, Ezra Levin, s'exclame face au public: « La peur est contagieuse, mais le courage aussi ! Personne ne viendra nous sauver. Les luttes historiques contre les autoritarismes nous apprennent que le succès dépend d'une opposition persistante, courageuse, large et unifiée ». Et puis il y a Bernie Sanders, l'ex-candidat à l'élection présidentielle, « l'apport du sénateur de 83 ans à la résistance est capital », estime le Nouvel Obs. « Lui qui n'appartient à aucun parti est devenu l'improbable visage de l'opposition à Trump. Partout le vieux routier de la gauche attire les foules ». « Il faut rallier les classes populaires, Bernie Sanders l'a compris très tôt ». Il va vers « une Amérique populaire, en miroir de celle de Trump, cherchant elle aussi à exprimer sa colère ».De Gaza au sud de la FranceEnfin, M, le supplément du Monde nous emmène à la rencontre d'une famille palestinienne réfugiée en France. Ils sont sortis de l'enfer de Gaza, toute la famille d'Husam Al Najar, les parents et les cinq enfants, « âgés de 4 à 20 ans ». Ils vivent désormais dans le Gard, dans le sud de la France, « dans un hameau à 600 mètres d'altitude ». Un havre de paix, avec « ses paysages verdoyants à perte de vue ». Pour la photo, la famille pose devant une maison aux tuiles roses. Mais Husam Al Najar « a le vertige ». « Il ne s'éternise pas et préfère retourner dans le salon », raconte M. « Je n'arrive pas à rester dehors », dit-il. « J'ai besoin de me sentir entre des murs solides ». S'ils sont tous en France aujourd'hui, précise le magazine, c'est « grâce à une chercheuse du CNRS qui a œuvré sans relâche pour qu'Husam Al-Najar, docteur en ingénierie de l'environnement, puisse bénéficier d'un programme national d'aide aux scientifiques en exil ». Ils sont arrivés fin avril et sont bien décidés à s'intégrer en France. Diana Al-Najar, « la mère de famille, veut apprendre le français au plus vite et passer le permis de conduire. Nour 18 ans et Aya 16 ans, échangent déjà quelques paroles dans un français impeccable », raconte M. Pour cette famille, « arrivée, avec pour tout bagage un téléphone portable », c'est le début d'une nouvelle vie.
C dans l'air l'invité du 24 mai 2025 avec Mathieu Delahousse, grand reporter au Nouvel Observateur et spécialiste des affaires judiciaires.Il viendra présenter le dossier en une de l'hebdomadaire : une enquête sur les « pilleurs d'héritage », cette forme de prédation qui cible les personnes âgées vulnérables.Familiers, aidants, amis récents ou professionnels peu scrupuleux profitent de l'isolement et de la fragilité psychologique des aînés pour s'approprier leur argent ou se faire inscrire sur leur testament. Le phénomène est discret mais connait une forte croissance selon les chiffres : en 2024, 2274 personnes ont été mises en cause pour abus de faiblesse. À Paris, les signalements ont bondi à 1 735, soit une hausse de 38 % en un an, une progression révélatrice d'un problème profond dans une société où le vieillissement s'accompagne souvent de solitude. Si les victimes sont souvent des personnes aisées, cette prédation ne se limite pas aux grandes fortunes : c'est bien la vulnérabilité, au moins autant que le patrimoine, qui ouvre la porte à ces abus. À travers plusieurs témoignages, l'enquête du Nouvel Obs met en lumière la diversité des profils visés, la variété des procédés utilisés et l'ampleur des dommages causés. Comme le montre le cas de Lucette, 89 ans, atteinte de la maladie d'Alzheimer, à qui son auxiliaire de vie a soutiré 117 000 euros après avoir profité de sa générosité. Si les signalements peuvent venir d'une banque, d'un médecin ou d'un proche, ils restent rares, notamment en raison de l'emprise psychologique exercée sur les victimes, souvent réticentes à se voir comme telles. Mathieu Delahousse viendra ce soir livrer les enseignements de cette enquête et évoquer les moyens concrets pour mieux protéger nos aînés : prévenir leur isolement sur le plan humain, mais aussi renforcer leur encadrement juridique pour éviter qu'ils ne tombent dans les filets de prédateurs parfois bien dissimulés.
C'est la photo d'un homme debout au milieu d'un champ de ruines, qui fait la Une du Nouvel Obs, avec ces mots : « le spectre de l'annexion ». « Dix-neuf mois après les massacres commis par le Hamas, les destructions systématiques menées par le régime de Benyamin Netanyahou ont presque anéanti la Bande de Gaza », écrit le Nouvel Obs, « destructions qui font planer la menace d'un exode forcé sur ses deux millions d'habitants ». « Un spectre hante les Palestiniens de Gaza », poursuit l'hebdomadaire : « la Nakba, la catastrophe en arabe, référence à l'expulsion d'une partie des populations arabes de Palestine lors de la naissance d'Israël en 1948. Depuis les massacres du 7 octobre, les Palestiniens ont la certitude de vivre une nouvelle Nakba, à Gaza sous les bombes, mais aussi en Cisjordanie, de manière plus rampante et insidieuse, sous l'action souvent conjointe de l'armée et des colons israéliens ».Crime de guerre et génocideFaut-il alors parler de génocide ? interroge le Nouvel Obs. Le débat est ouvert et parfois violent. En préambule, la juriste Mathilde Philip-Gay spécialisée dans le droit pénal international, explique que « parmi les grands crimes en droit pénal international, on peut déjà dire que deux sont certainement commis à Gaza. » « Il y a, dit-elle, incontestablement des crimes de guerre, puisque des dizaines de milliers de civils ont été tués, ce qui n'est pas un objectif militaire. La liste est longue, poursuit Mathilde Philip-Gay : blocus de l'aide humanitaire, utilisation de la faim comme arme, interdiction aux journalistes occidentaux de se rendre à Gaza, ciblage délibéré des reporters palestiniens. On assiste aussi très probablement à des crimes contre l'humanité », ajoute-t-elle.Mais qu'en est-il du génocide ? Pour l'historien Vincent Lemire, il faut distinguer « les deux significations du mot ». « D'abord, la signification politique, tombée dans le sens commun, celle que tout le monde a en tête, l'atteinte, de manière atroce, à une population, le ' pire ' des crimes ». Or « juridiquement, précise l'historien, ce n'est pas vraiment cela. Selon le droit international, le génocide correspond à l'intention de détruire un groupe national, ethnique ou religieux. Pour être établi, il nécessite donc de prouver qu'Israël a comme unique intention de détruire la population de Gaza (…) Il doit aussi être démontré que les victimes sont ciblées de manière délibérées et non aléatoire ». Le débat reste ouvert…L'ordination des femmesDans la presse hebdomadaire également cette semaine, les réactions à l'élection du pape Léon XIV. Le Point y consacre d'ailleurs sa Une, avec ce titre : « Léon XIV, le pape d'un nouveau monde ». « Le premier Américain du Nord (…) mais qui vient aussi du Sud, il a longtemps été missionnaire au Pérou ». Un pape jeune et moderne. Mais jusqu'où ira-t-il ? Le Point s'interroge notamment sur les femmes diacres et prêtres : « le sujet de leur ordination va-t-il rester éternellement tabou dans l'Église ? »On serait tenté de dire oui, à lire l'article de l'hebdomadaire. Car, nous explique l'historien Alberto Melloni, au-delà « d'une affaire de parité ou d'égalité des sexes » « la question des femmes touche à des enjeux théologiques fondamentaux ». « Problème, ajoute-t-il : ouvrir la prêtrise aux femmes ou même rétablir le diaconat féminin nécessiterait un concile. Ce n'est pas une décision qu'un pape peut prendre seul ». Autrement dit, l'attente risque d'être longue…L'Express, lui aussi, s'intéresse au nouveau pape. Et plus précisément à son « face à face », avec Donald Trump. « Si le pape et le président des États-Unis partagent la même nationalité, ils risquent de s'opposer sur la question des migrants et de l'aide internationale » estime l'Express, d'autant que « pour les ultra-trumpistes, le successeur de François est un gauchiste. »À 300 kilomètres de CayenneEnfin, le Journal du Dimanche se fait l'écho des nouvelles intentions du ministre français de la justice, Gérald Darmanin, en matière pénitentiaire. « Gérald Darmanin va enfermer les narcotrafiquants dans la jungle amazonienne », clame le JDD, qui parle d'une « forteresse isolée, conçue pour enfermer les criminels les plus dangereux du narcotrafic et les islamistes ». Une annonce faite alors que le ministre est en visite en Guyane. Gérald Darmanin qui multiplie les annonces sur les prisons et qui déclare ainsi : « j'ai décidé d'implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict et un objectif : mettre hors d'état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic. »Le Journal du dimanche nous donne un aperçu de l'implantation de la nouvelle prison : « au bout du monde : à Saint-Laurent du Maroni, aux confins du fleuve, à 300 kilomètres de Cayenne, à des jours des premiers hameaux accessibles uniquement en pirogue ou par avion ». « Une forteresse volontairement isolée, comme un écho au bagne d'autrefois, mais avec les codes du 21ème siècle », ajoute le JDD, qui semble séduit par cette vision, alors qu'aux États-Unis, Donald Trump, lui, rêve de rouvrir Alcatraz. Autant de projets qui pourraient nourrir l'imagination de bien des scénaristes.
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« François Bayrou au pied du mur de l'affaire Bétharram », titre le Parisien-Dimanche. « Le Premier ministre a préparé en cercle restreint un rendez-vous crucial : son audition, mercredi, par la Commission d'enquête sur les violences dans les établissements scolaires. L'enjeu est considérable », remarque le journal.Bétharram, c'est cette école privée catholique qui fait face à de nombreuses plaintes et accusations pour violences et agressions sexuelles à partir des années 1980 et 1990. Le Parisien-Dimanche rappelle le contexte : « François Bayrou était ministre de l'Éducation nationale entre 1993 et 1997 et parent d'élèves scolarisés dans cet établissement où son épouse enseignait le catéchisme. Il aura d'autant moins le droit à l'erreur qu'il s'exprimera sous serment ». Le Nouvel Obs, qui consacre sa Une à l'affaire Bétharram et au Premier ministre, dit la même chose, mais plus crûment : ce sera pour François Bayrou, « l'occasion de livrer ses vérités. Espérons qu'il ait la décence de la saisir, alors qu'il s'est jusqu'ici enferré dans le déni et le mensonge ». « Le 11 février, à l'Assemblée nationale, rappelle le Parisien-Dimanche, François Bayrou a d'abord nié en bloc, assurant n'être au courant de rien, avant de changer de version par la suite. » Les plaintes s'accumulentLe Nouvel Obs, de son côté, a décidé d'élargir le sujet. Pour l'hebdomadaire, « l'affaire Bétharram est une bombe à fragmentation ». Elle nous oblige, nous dit-on, « à regarder en face le caractère endémique des violences faites aux enfants, dans les familles, mais pas seulement »car « l'école n'est pas toujours un sanctuaire pour nos enfants ».Et le Nouvel Obs dresse ce constat : « l'enseignement catholique est au cœur des dernières révélations. Pratiques déviantes, faiblesse des contrôles de l'état, voire protection de l'institution par des élites qui en sont souvent issues ». L'hebdomadaire parle donc de « bombe à fragmentation » et précise encore que « depuis février, de nouveaux cas d'établissements déviants apparaissent chaque semaine, des plaintes s'accumulent – pas moins de 200 pour Bétharram – et des affaires tues pendant des décennies font la Une des journaux. » « Aucun responsable politique local ne décroche son téléphone »De son côté, la Tribune-Dimanche a rencontré l'une des victimes de Bétharram, leur porte-parole Alain Esquerre. Il est l'auteur du livre Le Silence de Bétharram et il est, nous dit le journal, « le visage de tous ceux qui ont souffert dans ce qui s'apparente aujourd'hui à l'un des plus grands scandales de pédophilie de l'histoire de l'éducation française ». C'est lui qui a recueilli sur un groupe Facebook des dizaines de témoignages.« Aux appels d'anciens élèves, raconte la Tribune-Dimanche, succèdent ceux de la presse régionale qui commence à relater le scandale. Dans les familles, chacun découvre ce que son père, son frère, son mari a vécu dans son enfance », sans avoir jamais osé le raconter. Malgré ces témoignages, « aucun responsable politique local, tous bords politiques confondus, ne décroche son téléphone ». « On est seul, tout le monde s'en fout », constate Alain Esquerre, jusqu'à ce que le premier ministre lui-même décroche son téléphone. « Je le sens dépassé », dit-il. « Il est sincère, mais il est le reflet d'une époque qui ne comprend pas (…) Pour lui, c'est une histoire de gifles et de punitions qui ne font pas de mal aux enfants ».Des « creuseurs » des mines payés 5 dollars par jour en RDCDans la presse hebdomadaire également cette semaine, un long reportage du Point sur la République démocratique du Congo, plus précisément dans le Nord-Kivu, où les envoyés spéciaux du magazine Guillaume Perrier et Vivien Latour ont rencontré des « creuseurs » des mines de Rubaya. « Sommairement équipés, ils descendent en escalier, armés de pioches, ils font ensuite remonter le sable et le minerai en se passant des sacs de main en main. Les visages sont juvéniles (…) les éboulements sont leur hantise. » Un travail harassant « payé 5 dollars par jour ».La région est riche en minerai et notamment en coltan, et elle est depuis longtemps la cible de nombreuses convoitises, qui se concrétisent par des affrontements armés. « Le président de la RDC, Félix Tshisékédi, rappelle le Point, accuse le M23 de chercher à s'approprier les ressources du Kivu : 150 tonnes de coltan seraient, selon lui, détournées vers le Rwanda chaque mois. Kigali dément ».Calme relatifÀ Goma, le Point a rencontré Corneille Nangaa, le chef de l'Alliance Fleuve Congo, coalition formée autour du M23. « Il incarne le nouveau pouvoir », explique le magazine. Et lui aussi accuse : « Il avait acquis des titres miniers sur le gisement d'or de Zani-Kodo, en Ituri. Des proches du président Tshisekedi l'en auraient spolié après 2021 », explique le Point, qui décrit ainsi la situation depuis la fin des combats : « Goma reprend vie. Le port sur le lac Kivu retrouve son agitation vespérale (…) mais les combats de la fin janvier ont laissé des traces. Les violences ont fait entre 3 000 et 8 000 morts, selon les estimations. »Et la sérénité n'est pas vraiment à l'ordre du jour. Certains habitants se plaignent d'être « rackettés par des membres de l'armée gouvernementale en civil ». « La guerre n'est pas terminée », regrette l'un de ces habitants.
C'était « l'adieu au pape du peuple » titre la Tribune Dimanche, au-dessus d'une photo de la place Saint-Pierre noire de monde. « 400 000 fidèles et une soixantaine de dirigeants politiques ont assisté aux funérailles du pape François », poursuit le journal, « les combats du défunt ont été rappelés, une dernière leçon à destination des puissants réunis à Rome ». Le Parisien Dimanche, de son côté, estime que les funérailles du pape ont été comme « une tribune géante pour rappeler son message de paix et d'attention aux pauvres ». Dans son homélie, le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des Cardinaux a décrit le pape François comme une « forte personnalité » aimant le « contact direct avec le peuple » et « dont la ligne de conduite aura été, 12 ans durant, une attention particulière aux plus démunis et aux exclus ». Le Journal du Dimanche, lui, a suivi le cortège funèbre, « un parcours de 6 kilomètres dans les rues de Rome, escorté par une foule toujours nombreuse, le pape achève son dernier voyage en papamobile, accueilli là où il sera inhumé, par les plus démunis. Une quarantaine de personnes, roses blanches à la main, sont là pour lui rendre hommage, détenus, anciens sans-abris, personnes transgenres. Toutes ou presque ont déjà rencontré François ».Abus sexuelsDans les hebdomadaires, l'heure est au bilan. Et là encore, il est question de l'attention accordée par François aux plus pauvres. Mais ce n'est pas tout. Le Point souligne ainsi que « Jose Bergoglio a porté la cause des plus fragiles, apparaissant progressiste, mais restant conservateur sur le fond, dans une Église minée par la crise des abus sexuels ». « Les vieilles nations de la catholicité – France, Italie, Espagne, Allemagne et Irlande, sont touchées de plein fouet par ces actes immondes, parfois crimes de masse, qui provoquent des haut-le-cœur chez les fidèles. Et la désertion de certains ». Dans le Nouvel Obs, la journaliste et historienne italienne Lucetta Scaraffia, souligne de son côté que « l'aspect le plus préoccupant de la condition des femmes dans l'Église, est le silence et le refus de s'attaquer au très grave problème des abus sexuels commis par des religieux et des prêtres. Ceux-ci sont nombreux, y compris dans les pays occidentaux et conduisent souvent à des avortements payés par les hiérarchies ecclésiastiques ». « Il est vrai », poursuit Lucetta Scaraffia que « pour les abus commis sur les enfants, François a dit des mots forts et beaux et a pris des dispositions sévères envers les coupables d'abus ou de dissimulation d'abus. Mais en réalité, il a souvent protégé les agresseurs qu'il connaissait », accuse la journaliste italienne.Un pape africain ?La presse hebdomadaire s'interroge par ailleurs sur le nom du prochain pape. Les spéculations vont bon train, et elles ont commencé bien avant l'enterrement du pape. À ce petit jeu, le Point fait preuve de prudence et estime que « le conclave, profondément remanié par François et peuplé d'inconnus, pourrait générer une surprise ». L'hebdomadaire soupèse les chances de dix candidats potentiels, parmi lesquels on compte deux africains. Le congolais Fridolin Ambongo Besungu. Cardinal qui au sein du C9, le groupe de neuf cardinaux dont s'était entouré le pape, « portait la voix de l'Afrique, le continent le plus dynamique en termes de fidèles, mais dont les évêques sont les plus conservateurs ». Le Point cite également le guinéen Robert Sarah, qui paraît-il, « rêve d'être le premier pape africain ». « Mais », remarque l'hebdomadaire, « sa rigidité dogmatique en ferait un pape clivant, à la tête d'une église qui a besoin d'apaisement ». Enfin, dans l'Express, l'expert du Vatican Edward Pentin, estime « qu'un pape africain est parfaitement envisageable ». Il donne sa préférence au cardinal guinéen Robert Sarah. « C'est », dit-il, « un candidat très fort dans le sens où il est considéré comme un homme très saint doublé d'un grand intellectuel ».Profil recherchéEnfin, un exercice original dans le Nouvel Obs, où le chroniqueur David Caviglioli s'est amusé à rédiger l'offre d'emploi pour le prochain pape. On commence par la description de « l'entreprise » Vatican : « Depuis près de 2000 ans, nous intervenons dans le monde entier afin de fournir une grande diversité de services à plus d'un milliard de fidèles. Organisation de baptêmes, de mariages, d'enterrements … » Quel est le profil recherché ? « Vous êtes un homme avec des cheveux blancs. Vous parlez toutes les langues avec un fort accent difficile à identifier. Marcher très lentement n'a aucun secret pour vous. Vous êtes passé maître dans l'art d'apparaître sur un balcon en levant le bras » ... Ou encore : « lorsqu'on vous parle vous hochez la tête avec les yeux mi-clos et un demi sourire indéchiffrable ». C'est irrévérencieux, mais plutôt drôle…
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'ombre de la Russie plane sur plusieurs pays d'Europe centrale et orientale. Campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux, corruption, pression économique… La Loupe vous propose un tour d'horizon de ces différentes menaces à travers l'exemple de quatre pays : la Roumanie, la Moldavie, la Géorgie et la Slovaquie. Dans cet épisode, on se penche sur la démocratie roumaine déstabilisée par la désinformation avec Charles Haquet, rédacteur en chef du service Monde de L'Express.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation : Charlotte Baris Ecriture : Aude Villiers-MoriaméMontage et réalisation : Jules Krot Crédits : BFMTV, Calin Georgescu, France 24, Nouvel Obs, TV5 Monde Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.