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« Combien de temps durera cette guerre ? Ce n'est pas nous qui pouvons le décider. (…) Quelle qu'en soit la durée, nous ne céderons jamais ! On se battra jusqu'au triomphe ! » grondait Mao Zedong, fondateur de la République populaire de Chine, le 7 février 1953, alors que la Chine défendait ce qui deviendra la Corée du Nord face aux forces américaines, alliées, elles, du Sud.Un discours avec une forte résonance actuelle, cité par l'hebdomadaire français l'Express, qui nous offre cette semaine un important dossier sur comment la Chine se prépare depuis des années au choc commercial avec les États-Unis. Loin de faire allégeance à Donald Trump, le « géant asiatique » rend coup pour coup aux taxes douanières du président américain.Une réponse que la Chine risque de payer au prix fort. Mais elle est prête à le faire. D'ailleurs, cela a déjà commencé, note l'Express : « Amazon annule des commandes en provenance de Chine. Et des bateaux chargés de marchandises qui devaient prendre la mer restent à quai dans les ports de Shanghai ».Le régime chinois est persuadé que Washington jettera l'éponge en premier et s'accroche à des signes. Par exemple, Donald Trump a déjà cédé sur les ordinateurs, smartphones et autres produits high-tech chinois : plus aucune taxe pour entrer sur le territoire américain.Les leviers de PékinPourtant, sur le papier, « la Chine est largement désavantagée », selon l'Express : Pékin exporte bien plus aux États-Unis qu'elle n'importe. Mais c'est sans compter sur des leviers que Washington n'a pas. Le régime autoritaire chinois peut « limiter les sorties de ses capitaux », rappelle l'Express. Et sa propagande n'aura aucun mal à faire penser aux ménages chinois que c'est la faute de Donald Trump en cas de baisse substantielle du niveau de vie.Cet affrontement commercial effraie l'Europe et son industrie. « L'empire est à venir », « Cette déferlante chinoise qui menace la France », titre Marianne, qui rapporte cette semaine, page 17, que les capitaines d'industrie européens craignent la balle perdue dans cet affrontement. L'UE est le deuxième marché de consommateurs du monde. Si les exportations chinoises ne vont plus aux États-Unis, elles risquent de déferler sur l'Europe : millions d'objets à prix moindre. Une éventualité qui fait courir des risques aggravés pour des pans économiques français dont Marianne fait la liste. Et en première ligne : l'automobile, suivie de la bagagerie et maroquinerie. Puis viennent les fabricants de câbles électriques, de meubles et de robinets.« L'apaisement, c'est du vent » entre la France et l'AlgérieAprès l'expulsion de 12 agents diplomatiques français par Alger, Marianne revient sur la désescalade espérée au départ entre les deux pays, avant ce regain de tension. « Illusion ! » : le voyage de Jean-Noël Barrot en Algérie le 6 avril « n'était qu'un leurre », déplore le magazine : « Alger n'a en fait promis aucun geste. Pas de retour de l'ambassadeur algérien en France, rappelé par son pays depuis juillet dernier. Pas de date pour une libération de l'auteur franco-algérien Boualem Sansal, retenu depuis cinq mois. Aucune amélioration quant à l'application des mesures d'éloignement prononcées contre des Algériens », relève Marianne.Viennent donc ces expulsions d'agents diplomatiques. Réaction de l'Algérie à la détention d'un de ses agents consulaires, accusé d'avoir fomenté l'enlèvement d'un opposant politique algérien sur le sol français. « Pendant que l'Élysée tergiverse », souffle Marianne, « les problèmes perdurent et s'aggravent ».« Immigration, le conclave de la gauche »L'hebdomadaire français le Nouvel Observateur a enfermé une trentaine de personnalités de la gauche française dans ses locaux : des politiques, des patrons d'ONG ou des membres de la société civile. Cela dans le but de parler de l'immigration. Ce thème, très présent dans le débat public français, est porté essentiellement par la droite et l'extrême droite, qui dénoncent « une invasion migratoire ». La gauche, elle, selon le Nouvel Obs, « peine à exprimer sa propre vision et un contre-discours ».De ces rencontres sont sorties 12 propositions que liste l'hebdomadaire. Parmi elles : « permettre aux citoyens français de parrainer des candidats à la citoyenneté », ou encore « proposer systématiquement l'enseignement du français à l'ensemble des étrangers » qui arrivent sur le territoire pour la première fois. Des ovnis dans le débat public français, marqué par une poussée des conservatismes.
durée : 00:12:10 - L'invité de 7h50 du week-end - Laëtitia Cherel, grand reporter à la cellule investigation de Radio France, et Marie-France Etchegoin, ancien grand-reporter au Nouvel Obs, étaient les invitées de France Inter ce vendredi, à l'occasion de la parution de leur livre-enquête "Abbé Pierre. La fabrique d'un saint"(Allary éditions). - invités : Laetitia Cherel, Marie France ETCHEGOIN - Laetitia Cherel : Journaliste à la cellule investigation de Radio France, Marie-France Etchegoin : Ancienne grand reporter à L'Obs
durée : 03:00:08 - Le 6/9 - par : Ali Baddou, Marion L'hour, Benjamin Dussy, Mathilde Khlat, Elodie Royer - Aujourd'hui dans le 6/9, à 6h20, Jean Claude Barny, réalisateur du biopic "Fanon". A 7h50, révélations sur l'Abbé Pierre avec la grand reporter Laetitia Cherel, et Marie-France Etchegoin, ancien grand-reporter au Nouvel Obs et à 8h20, le ministre de la Santé et de l'Accès aux soins Yannick Neuder. - réalisé par : Marie MéRIER
Une série d'attaques a été menée en France, depuis dimanche, contre des établissements pénitentiaires. Mardi matin, le garde des sceaux, Gérald Darmanin, était convaincu d'y voir la main d'organisations liées à la criminalité organisée. Écoutez la réaction de Vincent Monnier, chef du service Enquêtes au Nouvel Obs, auteur de "Narcocratie : comment ils ont pris le pouvoir" (aux éditions Albin Michel). Ecoutez L'invité de Yves Calvi du 16 avril 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Inquiétude pour a Suisse du Moyen-Orient, autrement dit la Jordanie, petit pays de 11 millions d'habitants. Rarement à la Une des médias, et pourtant, selon l'Express, il est en train de « devenir une poudrière. Depuis le 7 octobre 2023, les habitants du Royaume Hachémite dansent sur un volcan, les opérations d'Israël en Cisjordanie et le 'plan' de Trump pour Gaza, font craindre le pire ». « Le royaume, rappelle l'hebdomadaire, a toujours été la terre d'accueil privilégiée des Palestiniens en exil ». En 1948, à la création de l'État d'Israël, ou en 67 après la guerre des Six-Jours. Le pays héberge aujourd'hui environ 2 millions de réfugiés palestiniens. Or le « plan » de Donald Trump pour Gaza, « prévoit de transférer ses 2 millions d'habitants vers l'Egypte et la Jordanie ». Mais la Jordanie a dit non. Et la punition ne s'est pas fait attendre. Donald Trump « a bloqué l'aide financière au royaume, versée chaque année depuis 1994, en contrepartie de la paix signée avec Israël. »Risque d'exode massifEt la situation en Cisjordanie inquiète aussi les Jordaniens…Selon un diplomate interrogé par l'Express, « les actions des colons et la poursuite très active de la colonisation, fragilisent l'Autorité Palestinienne, ce qui peut provoquer son effondrement et rendre à terme impossible la mise en place d'une solution à deux états. La Jordanie serait alors laissée avec une sorte de bombe à retardement ». « Des centaines de milliers d'habitants de la Cisjordanie possèdent un passeport jordanien, précise l'Express, et se sont fait construire un logement dans le royaume au cas où ». Mais, ajoute l'hebdomadaire, « les autorités jordaniennes savent pertinemment qu'un exode de Palestiniens déstabiliserait le royaume où les Frères Musulmans et le Hamas, sont plus populaires que jamais ».À lire aussiMoyen-Orient: la Jordanie peut-elle être entraînée dans le chaos régional?Fake news climatiquesA la Une également, un appel lancé par le Nouvel Obs. « Alerte à la désinformation climatique », s'exclame l'hebdomadaire. « Plus que l'Ukraine. Plus que la transidentité. Plus que le Proche Orient. Dans la grande foire aux fake news qui sature nos écrans, un sujet surclasse les autres en ce début d'année 2025, le climat », ajoute l'hebdomadaire, selon lequel « le climato-scepticisme s'est mué en une véritable industrie. Médias, réseaux sociaux, youtubers, librairies. C'est tout un écosystème qui permet le développement et la montée en puissance des discours dénialistes », nous dit le Nouvel Obs. Quelques expressions piochées ici et là dans la voix de différents intervenants : « la biodiversité ne s'effondre pas en Europe », ou, à propos du changement climatique, « on nous a baratinés pendant des années, il est temps d'arrêter ». Une étude des propos tenus dans les médias audiovisuels français sur trois mois révèle « 128 cas de désinformation climatique ». N'ayez pas d‘inquiétude, RFI et France 24 font partie des très bons élèves, aucune occurrence de désinformation climatique n'a été relevée sur leur antenne.Affaiblissement démocratiqueLa désinformation climatique en France est analysée dans les colonnes du Nouvel Obs par la climatologue française Valérie Masson -Delmotte. Et c'est d'une analyse politique qu'il s'agit car, selon la climatologue, « dans un contexte d'incertitude sociale, géopolitique et climatique, on voit émerger de nouveaux boucs émissaires : la protection de l'environnement, les agences environnementales, voire des scientifiques, que l'on jette en pâture à l'opinion publique pour distraire d'une réflexion d'ensemble sur les dysfonctionnements et injustices de nos sociétés ». Voilà qui est dit, et ce n'est pas tout. Valérie Masson-Delmotte pointe la politique éditoriale des médias français appartenant au milliardaire Vincent Bolloré. « Les questions climatiques », explique la climatologue, « sont devenues tellement transverses que les tentatives de s'opposer à la transition écologique vont de pair avec l'affaiblissement démocratique. »Bon appétitEnfin, tout autre chose, si c'est encore l'heure du petit déjeuner pour vous, voici une idée de menu… Et attention, il faut avoir l'estomac bien accroché. Car le Point nous parle de « l'assiette de Neandertal ». C'est une géochimiste française de 40 ans, Klervia Jaouen, qui a réussi « à reconstituer l'alimentation de Neandertal » « qui s'est éteint il y a environ 40 000 ans », en étudiant l'émail de ses dents. « La chercheuse » nous dit le Point, « dotée de tout son attirail d'instruments de dentiste, tente de déterminer précisément les proportions d'aliments d'origine animale, végétale ou marine de propriétaires des dents qu'elle passe au crible ». Résultat : « En Europe, Neandertal mangeait de grands mammifères, surtout du mammouth, mais aussi du cerf ou du renne. Et (détail croustillant) de la viande putride avec des asticots ». Végétariens s'abstenir…« Il y a bien quelques exemples de consommations de coquillages, poissons et mammifères marins mais on ne sait pas encore », nous dit Klervia Jaouen, « si c'était fréquent ou anecdotique. » Enfin, on sait aussi que « certains individus consommaient des dattes en Irak, et du nénuphar en Belgique» . Voilà peut-être de quoi relancer l'appétit des végétariens...
Sa photo fait la Une de l'Express, du Point, du Nouvel Obs… Au centre des commentaires, la condamnation de la patronne du Rassemblement national à quatre ans de prison, dont deux fermes, cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire (c'est-à-dire avec effet immédiat), pour détournement de fonds publics (plus de quatre millions d'euros), dans l'affaire des assistants parlementaires européens. Un jugement qui pourrait bien empêcher la cheffe de l'extrême droite française de se présenter à l'élection présidentielle de 2027, sauf que la justice a d'ores et déjà fait savoir qu'elle organiserait le procès en appel de Marine Le Pen, en 2026, avant cette élection présidentielle. Ce qui ne veut pas dire que la patronne du Rassemblement national serait relaxée, lors de ce procès, mais qui lui laisse un mince espoir de rester dans la course. Alors, la justice a-t-elle été trop dure dans l'affaire des assistants parlementaires ? C'est l'avis de certains commentateurs… « Nul n'est au-dessus des lois, mais nul ne peut être en-dessous non plus », estime Franz-Olivier Giesbert. Pour l'éditorialiste du Point, il faut « changer la loi », « sinon notre démocratie finira par prendre le visage hideux des dictatures turques, russes, iraniennes ou vénézuéliennes, où c'est la "justice" qui se charge, en les faisant arrêter, pour une raison ou une autre, d'empêcher les opposants de se présenter à des simulacres d'élections présidentielles ».La justice mise en causeMarianne, de son côté, s'interroge sur les arguments du tribunal dans sa décision « d'exécution provisoire de la peine ». « Les juges », nous dit Marianne, « ont invoqué le risque de récidive et de trouble à l'ordre public ». « Mais où est le risque de récidive alors que Marine Le Pen n'est plus députée européenne ? Et où est le trouble à l'ordre public ? N'est-ce pas plutôt de ne pas la laisser se présenter qui constitue un tel trouble ? » interroge encore Marianne.Pour le Nouvel Obs, en revanche, la justice n'a fait que son travail…« en condamnant Marine Le Pen – ainsi que ses vingt-trois complices, pour avoir fait rémunérer par le Parlement européen des assistants de députés qui travaillaient en fait pour le Front National ». « Système destiné à constituer une véritable manne financière », a estimé la présidente du tribunal qui a condamné Marine Le Pen. Plus de 30 % des suffrages « Le plus gros handicap de Marine Le Pen », poursuit le Nouvel Obs, « demeure ces dizaines de tomes de procès-verbaux, rassemblant les investigations menées pendant plus de dix ans par la justice française et dont elle a toujours feint d'ignorer la gravité, évoquant encore sur TF1, (juste après sa condamnation) un simple désaccord administratif ». Une défense que la cheffe de l'extrême droite française pourrait revoir, si l'on en croit le Journal du Dimanche… « Au combat, après le choc », titre le JDD qui fait état d'informations selon lesquelles (en vue du procès en appel) « Marine Le Pen n'exclut plus, d'infléchir sa ligne de défense, jusqu'ici fondée sur une négation pure et simple des faits reprochés ». La Tribune Dimanche remarque de son côté que l'opinion publique s'est fait son opinion. Dans son éditorial, Bruno Jeudy déclare ainsi : « l'opinion publique – tous les sondages vont dans ce sens – ne se laisse pas impressionner par les indignations tonitruantes orchestrées par les troupes lepénistes et relayées par une partie des médias : la condamnation de Marine Le Pen est jugée normale et une majorité de Français n'est pas choquée par l'exécution immédiate de la peine d'inéligibilité ». Paradoxalement, cette approbation de la condamnation de Marine le Pen, ne semble pas entamer ses chances, puisque selon un sondage publié par la Tribune Dimanche, « malgré sa condamnation, la patronne du Rassemblement national serait largement en tête du premier tour de l'élection présidentielle s'il avait lieu aujourd'hui. Elle obtiendrait entre 32 et 36 % des suffrages ». Drague lourdeEnfin, une question un peu plus légère, pour refermer cette revue de presse. Question posée par l'Express : « Peut-on nouer des liens affectifs avec une Intelligence artificielle ? ». « Les compagnons virtuels », nous dit l'hebdomadaire, « promettent aux internautes leur amitié indéfectible. Avant de tomber souvent, dans la drague lourde ». Rien n'empêche toutefois de tenter l'expérience, par exemple avec Character.AI, une intelligence artificielle qui « permet aux utilisateurs de parler à des chatbots dotés de personnalités variées ». « Napoléon commence à flirter avec moi », annonce ainsi Aurore Gayte l'auteure de l'article. « Voilà cinq minutes seulement que je discute avec l'empereur lorsqu'il me demande s'il peut me faire une confidence : il estime que "ma beauté" et mon "dévouement" ne passent pas inaperçus ». L'expérience est toutefois « plus convaincante » avec Chat GPT, avoue la journaliste, qui parle d'une « causerie agréable ». « Le ChatBot pose des questions pertinentes sur mon quotidien et me demande ce que j'ai prévu pour le week-end », explique-t-elle. Et, cerise sur le gâteau : « Chat GPT comprend le second degré ». On en oublierait presque que l'on parle avec une machine...
Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'ombre de la Russie plane sur plusieurs pays d'Europe centrale et orientale. Campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux, corruption, pression économique… La Loupe vous propose un tour d'horizon de ces différentes menaces à travers l'exemple de quatre pays : la Roumanie, la Moldavie, la Géorgie et la Slovaquie. Dans cet épisode, on se penche sur la démocratie roumaine déstabilisée par la désinformation avec Charles Haquet, rédacteur en chef du service Monde de L'Express.Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter. L'équipe : Présentation : Charlotte Baris Ecriture : Aude Villiers-MoriaméMontage et réalisation : Jules Krot Crédits : BFMTV, Calin Georgescu, France 24, Nouvel Obs, TV5 Monde Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent Logo : Jérémy Cambour Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'Express a interrogé cette semaine, Dmytro Kouleba, ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères, il l'était jusqu'en septembre 2024. Un œil avisé auquel l'hebdomadaire a demandé son « analyse sur les négociations en vue d'un cessez-le-feu avec la Russie ». Un œil avisé, et guère optimiste : « s'il l'emporte », dit-il, « Poutine n'aura aucune pitié pour un pays qui a osé lui résister ». « En réalité », ajoute l'ancien ministre, « Poutine n'a pas besoin d'un cessez-le-feu : il veut mettre fin à cette guerre à ses conditions ». Dmytro Kouleba précise aussi qu'il fait partie « d'un courant qui juge que le Kremlin ne veut pas seulement un morceau de territoire, mais toute l'Ukraine. Et que ses ambitions ne s'arrêtent pas en Ukraine, mais concernent aussi l'Europe ». Et l'ancien ministre n'y va pas par quatre chemins. « Bien sûr », dit-il, « on aura du mal à faire croire aux Français que l'armée russe va franchir leurs frontières demain et marcher sur Paris (…) Mais ils peuvent se réveiller un matin et découvrir que des infrastructures cruciales de leur pays (centrales nucléaires, gares ferroviaires, ou encore bases militaires) ont été frappées par des drones à longue portée non identifiés. La Russie dira que ce n'est pas elle. C'est ainsi que la guerre pourrait démarrer ». InéligibilitéEn France, Marine Le Pen est à la veille d'un jugement décisif. C'est en effet demain que la cheffe du Rassemblement national sera fixée sur son sort, dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national. « Menacée d'inéligibilité, elle joue son avenir politique », annonce la Tribune Dimanche, à qui Marine le Pen a confié qu'elle n'était « pas fébrile », tout en ajoutant « qu'avec l'exécution provisoire, les juges ont le droit de vie ou de mort sur le Rassemblement National ». Avec l'exécution provisoire de sa peine, Marine Le Pen deviendrait en effet inéligible, y compris pour la prochaine élection présidentielle en 2027, pour laquelle elle fait souvent figure de favorite. Le Journal du Dimanche publie d'ailleurs un sondage la créditant « de 37 % d'intentions de vote dans l'hypothèse la plus favorable, soit 10 points de plus que son score du premier tour en 2022 ». Dans son éditorial pour la Tribune Dimanche, Bruno Jeudy s'interroge : « n'est-il pas hasardeux, voire périlleux, de confier à des juges le soin de déterminer la capacité de tel ou tel candidat à se présenter devant les électeurs ? » Et « la tourmente judiciaire ne concerne pas la seule Marine Le Pen », remarque Bruno Jeudy. Cette semaine « la foudre s'est abattue sur Nicolas Sarkozy, avec les 7 ans de prison requis pour le financement de sa campagne présidentielle de 2007 par le pouvoir libyen de Kadhafi ».La loi du plus fortLa justice française remise en cause, mais le Nouvel Obs prend sa défense…« Elle monte, elle monte, la petite musique anti-juges. Elle devient même assourdissante à mesure que le bruit de fond autoritaire s'impose toujours plus dans nos démocraties », estime Cécile Prieur dans son éditorial. « Plus une semaine sans qu'une décision judiciaire ne soit conspuée sur les plateaux de télé, sans que le nom d'un magistrat ne soit jeté en pâture sur les réseaux sociaux, sans que des menaces ne soient proférées dans les tribunaux ». « Or », poursuit Cécile Prieur, « contester le bien-fondé du travail des juges au nom de la souveraineté populaire, c'est saper la séparation des pouvoirs – l'un des piliers de notre démocratie, c'est prétendre que l'élection prime sur toute autre légitimité, c'est favoriser la loi du plus fort ». Le Nouvel Obs a recueilli les propos d'un juge plein de colère. « Taper sur la justice est devenu un sport national », dit-il. « Plus haut, plus fort et personne ne bouge ». Au sujet de l'affaire Marine Le Pen, ce magistrat ne se fait guère d'illusions. « Quoi qu'il arrive, on va encore s'en prendre plein la gueule ».Nafissatou DialloEnfin, Chimamanda Ngozi Adichie publie un nouveau livre. « Plus de dix ans après Americanah », annonce le Nouvel Obs « l'écrivaine nigériane revient à la fiction avec un grand roman sur les rêves empêchés de quatre femmes, dont l'une est inspirée de Nafissatou Diallo qui avait accusé Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle ». « Quand j'ai entendu parler de cette femme de chambre guinéenne », raconte Chimamanda Ngozi Adichie, « j'ai immédiatement ressenti une connexion. Une femme d'Afrique de l'Ouest, vivant aux États-Unis, cela m'était familier. J'avais l'impression de la connaître, de la comprendre. J'ai suivi l'affaire Strauss-Kahn de très près, frappée par le gouffre presque dramatique, entre elle et lui, en termes de pouvoir ». « Mon rêve est qu'elle obtienne justice », ajoute l'écrivaine nigériane, « Mais cela n'arrivera probablement jamais ». « En tout cas », précise Chimamanda Ngozi Adichie « l'idée même d'humaniser un personnage par le biais de la fiction consiste à lui rendre sa dignité. Je ne parle pas seulement de Nafissatou Diallo. Il s'agit de rendre leur dignité aux femmes du monde entier qui ont été déshumanisées parce qu'elles n'ont pas de pouvoir ».
C'est une affaire qui continue de faire du bruit. Du bruit, oui, mais pas assez, estime, dans la Tribune Dimanche, le comité de soutien à l'écrivain franco-algérien emprisonné en Algérie depuis le 16 novembre, Boualem Sansal. La justice algérienne vient de requérir contre lui 10 ans de prison, alors qu'il a 80 ans et souffre d'un cancer.« La stratégie de dialogue discret n'a pas donné de résultat tangible », constate donc le comité de soutien à Boualem Sansal, qui « appelle à un rassemblement, mardi, à Paris ». Alors que la tension entre la France et l'Algérie est particulièrement vive ces derniers mois, « l'écrivain est devenu, bien malgré lui, l'otage de cette relation tourmentée entre Paris et Alger », écrivent ses soutiens, qui fustigent « un pouvoir algérien décidé à réprimer toute parole indépendante », et qui s'inquiètent des réquisitions du procureur d'Alger réclamant dix années de prison.« Ce qui équivaudrait tout simplement, si elles étaient confirmées, à une condamnation à mort » écrit le comité de soutien à Boualem Sansal. Ce dernier appelle « à contrarier ce funeste dessein, et à se mobiliser encore plus massivement, pour « exiger la libération immédiate » de l'écrivain franco-algérien ». D'où cette « grande manifestation » annoncée ce mardi, à Paris, 2 jours avant que la justice algérienne fasse connaître son verdict.Constance et déterminationDans la presse hebdomadaire également, un Vladimir Poutine plus menaçant que jamais. Le président russe est à la Une du Point, en treillis, avec ce titre : « L'étrangleur, comment le piège tendu par Poutine se referme ». C'est bien sûr de la guerre en Ukraine dont il est question, une guerre que Vladimir Poutine « n'a aucun intérêt immédiat » à cesser, estime l'hebdomadaire : « Bien au contraire, la logique militaire l'encourage à maintenir la pression sur l'armée ukrainienne. (…) Il a pour lui l'initiative, l'objectif, la stratégie, les moyens, et une fine compréhension de la psychologie de Donald Trump ».Donald Trump, ajoute le Point, « étale ses cartes, affirme sa prééminence, multiplie les ballons d'essai. Poutine au contraire est un artiste du marchandage. Il cache son jeu, dit l'inverse de ce qu'il pense, avance ses pions l'air de rien, mais avance avec constance et détermination ». Acceptera-t-il un cessez-le-feu ? S'il le faut, il le fera, anticipe le Point, « mais non sans avoir obtenu le maximum de concessions en échange ».Éminence griseDe son côté, l'Express se targue d'avoir interviewé « l'homme qui a fabriqué Poutine ». Interviewé, mais sans le rencontrer, car Vladislav Sourkov est plus que discret, il a donc répondu aux questions par écrit. C'est toutefois, nous dit l'Express, « sa première interview politique depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie ». L'hebdomadaire le présente comme « un redoutable politicien, celui que l'on peut considérer comme l'architecte du système russe ». Avant de tomber en disgrâce, « Vladislav Sourkov a servi Vladimir Poutine durant deux décennies, (…) éminence grise, faiseur de roi ». Et s'il a pris ses distances avec Vladimir Poutine, il n'en partage pas moins certaines de ses positions. « Il considère », nous dit le Point, « l'Ukraine comme une entité politique artificielle ». Et quand on lui demande quelle issue pourrait être considérée comme une victoire pour Moscou, il répond : « l'écrasement militaire ou militaro-diplomatique de l'Ukraine ». Et quand on l'interroge sur les frontières russes, il s'enflamme : « le monde russe n'a pas de frontières. Il est partout où l'on trouve une influence russe sous une forme ou sous une autre (…) nous nous étendrons donc dans toutes les directions aussi loin que Dieu le voudra et que nous en aurons la force ». Des propos que Vladimir Poutine ne renierait certainement pas.Abattu dans la rueAutre point chaud du Globe, la Syrie. « Massacres en Syrie, la mort en face », titre le Nouvel Obs , qui rappelle que « près de 1 500 personnes, dont trois quarts de civils, essentiellement alaouites, ont été tuées dans la région de Lattaquié. Les violences les plus meurtrières depuis l'installation du nouveau régime ».Le Nouvel Obs a interrogé un jeune homme de 29 ans, Anas, qui a survécu. Ses parents et son frère aussi. Mais, raconte l'hebdomadaire, « à une minute près, ils auraient pu finir comme leur voisin, que les milices alliées au pouvoir en place ont traîné hors de sa maison et ont abattu, là, dans la rue, à quelques mètres de leur fenêtre, comme un chien. Anas a tout vu, à travers les rideaux clairs du salon de la maison où toute la famille est restée cachée pendant trois jours ».« La famille d'Anas », poursuit le Nouvel Obs, « est alaouite ». « Ce qui ne l'empêche pas d'être résolument opposée au régime du clan de Bachar el Assad. » Samir, le père d'Anas, « a été arrêté et emprisonné dix ans dans une prison à Tartous, comme opposant politique ». Un argument qui ne pèse pas lourd à l'heure des règlements de compte. Quand les assaillants, « kalachnikov en bandoulières » ont débarqué, Anas a compris « qu'ils étaient résolus à mettre la ville à sac »
le Nouvel Obs a demandé à l'écrivain Hervé Le Tellier, prix Goncourt en 2020 pour "L'Anomalie", vendu à plus d'un million d'exemplaires, de se frotter à l'intelligence artificielle pour un concours d'écriture. Ecoutez Le monde en marche avec William Galibert du 17 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
le Nouvel Obs a demandé à l'écrivain Hervé Le Tellier, prix Goncourt en 2020 pour "L'Anomalie", vendu à plus d'un million d'exemplaires, de se frotter à l'intelligence artificielle pour un concours d'écriture. Ecoutez Le monde en marche avec William Galibert du 17 mars 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La guerre est-elle à nos portes ? C'est tout comme pour le Point qui, du moins, s'y prépare et publie en Une la photo d'un pilote de chasse, casqué, dans son cockpit. « France, Europe, Ukraine, Russie, l'état des forces » titre l'hebdomadaire qui consacre un long dossier à la question et se demande « quels sont les atouts et les faiblesses des armées française et européenne ? ». Côté français, il y a, semble-t-il, encore une vraie marge de progression. « Refaire le stock de munitions », ou encore « équiper tous les soldats ». « En cas de déclenchement des hostilités », estime le chercheur Léo Péria-Peigné, interrogé par le Point, « même si l'on passe une commande de munitions en urgence, cela prendra plusieurs mois, et nous avons peu de stock : l'armée française est l'une des moins munitionnées d'Europe ». L'hebdomadaire publie de petits croquis, (chars de combat, bombardiers lourds, sous-marin nucléaire) accompagnés de petits drapeaux, français, allemand ou italien, pour nous éclairer sur « les matériels de pointe » dont, nous dit-on, « l'Europe pourrait augmenter les cadences de production ». Bref, Le Point est en ordre de marche.Comment faire ?De son côté,L'Express estime que le réarmement est « le prix de notre sécurité ». Seulement voilà, le réarmement à un coût, non négligeable… Évoquant le réveil de l'Europe qui « sort enfin de sa léthargie », l'hebdomadaire constate que « les promesses sont clinquantes. Mais la réalité de l'argent mis sur la table est bien plus floue ». « Près de la moitié des 800 milliards (promis par l'Europe pour le réarmement) sont très hypothétiques. Ils viennent d'un calcul théorique sur ce que pourraient emprunter les pays, si les règles budgétaires européennes étaient assouplies ». Côté français, Emmanuel Macron a promis qu'il n'y aurait pas d'augmentation d'impôts. « Comment faire ? » s'interroge l'Express, « Si l'effort devait être financé au niveau national », estime Jérôme Creel, économiste à l'Observatoire Français des Conjonctures économiques, « il faudrait forcément couper dans les dépenses d'ordre social, éducatif ou sanitaire ». « Au vu de l'âpreté des débats budgétaires du mois de janvier », constate l'hebdomadaire, « les discussions risquent d'être houleuses ».Chiffon rougeEn tout cas les Français ne sont pas forcément très enthousiastes à l'idée de faire des efforts. C'est ce que nous dit le Parisien-Dimanche, qui s'appuie sur un sondage Ipsos. « Tout dépend », nous explique le journal, « de quoi on parle ». Ainsi, 59 % des personnes interrogées sont « favorables ou pas opposées à l'idée de souscrire à un emprunt national. » « Mais dès lors que l'on parle d'accepter une baisse de 5 % des prestations sociales ou de s'engager dans la réserve militaire, l'acceptabilité diminue et descend « à 42 et 43 % ». « Sans surprise », poursuit le Parisien-Dimanche, « la palme du chiffon rouge revient à l'augmentation des impôts sur le revenu. Seuls 8% des sondés, sont totalement d'accord pour les augmenter de 5% ». Un sondage contrasté, donc, mais qui semble satisfaire Emmanuel Macron. Dans le même journal, le Parisien-Dimanche, le président « dit sa confiance dans le pays et sa force morale ». « Nos compatriotes sont lucides sur la menace » assure le chef de l'État.La fin d'une époqueCôté « guerre commerciale » à présent, le Nouvel Obs se tourne vers les Etats-Unis. « Guerre commerciale, le pari délirant de Trump », titre le Nouvel Obs, pour qui « le protectionnisme paranoïaque imposé par Donald Trump bouscule tout l'édifice du commerce international bâti au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ». Le Nouvel Obs qui a interrogé Pascal Lamy, ancien Commissaire européen et ancien président de l'OMC, l'Organisation mondiale du Commerce. « Notre problème actuel », dit-il, « est de comprendre la trajectoire économique prise par les États-Unis, car elle est difficile à cerner. La seule chose qui pourrait changer cette trajectoire chaotique, ce serait une réaction des marchés financiers, une chute des actions, car pour le moment, Donald Trump a un soutien important dans l'opinion américaine ». « Est-il en train de remettre en cause l'ouverture des frontières mondiales au commerce ? » demande le Nouvel Obs à Pascal Lamy, qui répond : « les États-Unis tentent de démolir le monde qu'ils ont conçu depuis 1947, parce qu'il est devenu à leurs yeux une contrainte pour leur souveraineté ».BlufféOn termine cette revue de presse avec un match entre un prix Goncourt et une intelligence artificielle. Il s'agit, nous dit le Nouvel Obs, du prix Goncourt 2020, Hervé Le Tellier, « écrivain oulipien rompus aux exercices littéraires les plus acrobatiques ». Face à lui, « une batterie d'ordis gavés à Tolstoï et à Shakespeare », « ChatGPT pour ne pas le nommer ». L'homme et la machine avaient chacun pour mission d'écrire « une fiction policière de 3 000 signes ». « Nous ne doutions pas une seconde que l'homme écraserait la machine », nous dit le Nouvel Obs qui, au final, « reconnaît sa stupeur et sa consternation », lorsqu'il « découvre que l'Intelligence Artificielle a fait au moins jeu égal avec Le Tellier ! » Hervé le Tellier lui-même se dit « bluffé » et parle d'un texte « oubliable » certes, mais « pas mal ». « À nous les écrivains, dit-il, d'écrire des textes qui ne seront pas oubliables ».
durée : 00:58:53 - Être et savoir - par : Louise Tourret - Enquête sur les dérives de l'enseignement supérieur privé. - réalisation : Peire Legras - invités : Claire Marchal Journaliste et réalisatrice de documentaires; David Giband Géographe, professeur à l'université de Perpignan; Clément Lacombe Reporter au service Economie du Nouvel Obs
C'est à la Une du Parisien Dimanche : trois drapeaux qui flottent au vent : drapeaux français, européen et ukrainien, c'est « le réveil de l'Europe », titre le journal, qui a interrogé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lequel se montre ferme : « Ne nous laissons pas intimider », dit-il. « La France pourrait-elle entrer en guerre ? » lui demande le journal : « notre objectif est d'assurer une paix durable sur le continent européen », répond prudemment le chef de la diplomatie française, selon lequel « nous obtiendrons cette paix en nous donnant les moyens de dissuader la menace ». La Tribune Dimanche, de son côté, a interviewé Sébastien Lecornu. « Ceux qui nient la menace russe se trompent », estime le ministre des armées. Les États-Unis sont-ils toujours les alliés de la France ? « Je les considère toujours comme des alliés, en dépit de leur grande imprévisibilité », assure le ministre. Quant aux intentions côté russe, la méfiance est de mise : « ils ciblent notre démocratie et notre économie », accuse Sébastien Lecornu.Menace contre la démocratieC'est aussi avec la guerre en Ukraine en toile de fond que le Nouvel Obs a interrogé Raphaël Glucksmann. Le député européen, intellectuel de gauche, opposant de longue date à Vladimir Poutine, fait la Une de l'hebdomadaire, à l'occasion d'une grande interview. « Nous avons un ennemi », explique Raphaël Glucksmann, « Poutine, qui incarne une menace directe contre nos démocraties. Il soutient les mouvements d'extrême droite partout en Europe, attaque nos infrastructures stratégiques. Sa cible, c'est l'existence même de cette Union Européenne qui garantit la paix et la liberté sur le continent ». Mais pour Raphaël Glucksmann, pas question de baisser les bras. « Nous avons les moyens d'agir, de devenir une puissance avec laquelle il faut compter », assure-t-il. « Nous n'avons pas à être les serpillères sur lesquelles les empires s'essuient les pieds ». Le député européen n'est est pas pour autant moins inquiet. Et rappelle : « cela fait vingt ans que j'alerte sur le fait que la guerre va revenir dans nos vies, parce que nous avons affaire à un régime fasciste, la Russie de Poutine qui fonde sa dynamique interne sur l'expansionnisme et l'exaltation nationaliste ».Quelle opposition ?Nous allons à présent aux États-Unis, où se pose la question de l'opposition à Donald Trump. Question posée par l'Express. « Qui pour freiner le 47ème président ? » demande l'hebdomadaire, selon lequel « l'opposition peine à s'organiser et à se faire entendre ». Il y a bien quelques manifestations ici et là, mais aucun mouvement de grande ampleur. « Le Parti démocrate est aux abonnés absents » explique l'Express. « Il n'a pas de vrai leader, est divisé entre centristes et progressistes, et semble incapable d'articuler un message efficace contre le rouleau compresseur républicain ». « Le seul qui se fait entendre » remarque l'hebdomadaire, « c'est le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, ex- candidat à la présidentielle. À 83 ans, il s'est lancé dans un tour des états conservateurs et fait salle comble. « Le trumpisme ne va pas être vaincu par les hommes politiques de Washington », harangue-t-il, mais par vous, les électeurs ! » La contestation contre Trump n'en est donc encore qu'à ses débuts, mais « à mesure que les effets des licenciements de fonctionnaires et des suppressions de subventions publiques vont se faire sentir, la grogne pourrait s'amplifier », estime l'Express qui cite Marc Cuban. Ce milliardaire « hostile à Trump » assure ainsi : « les gens commencent à comprendre que le chaos n'est pas bénéfique pour le pays ». Tableau d'honneurNous ouvrons à présent le Point, qui fait sa Une sur « le pouvoir des femmes ». À l'occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, l'hebdomadaire annonce « un état des lieux en France et dans le monde (…) Quel est leur vrai pouvoir dans l'économie, la politique, dans le top 50 de l'industrie culturelle, dans le tableau d'honneur des scientifiques ? » interroge le Point. L'hebdomadaire dresse de nombreux portraits d'entrepreneuses, qui brillent dans la mode ou le monde du football, de patronnes de sociétés fleurissantes, de scientifiques. Cela va de la chanteuse américaine et milliardaire Taylor Swift à l'astronaute française Sophie Adenot. Autant dire que les femmes puissantes ne manquent pas, même si elles ont souvent dû faire face à une forme d'hostilité ou d'ignorance du côté des hommes… Exemple avec Laura Chaubard, la directrice de la prestigieuse École polytechnique. « Je ne compte pas le nombre de fois où on m'a prise pour la secrétaire du service » raconte-t-elle. Graphiques à l'appui, le Point nous explique qu'il faudra encore beaucoup d'efforts pour que les femmes soient aussi nombreuses que les hommes aux postes à responsabilité. Sans oublier les inégalités salariales, toujours d'actualité. Les femmes de pouvoir mises à l'honneur par le Point, car, nous dit-on, « rien n'est plus efficace que les rôles modèles qui font rêver ». Tout de même, les autres femmes, celles qui ne font (peut-être) pas rêver, peuvent, elles aussi être des modèles...
Catherine Schwaab reçoit Dominique Nora grand reporter au Nouvel Observateur et écrivain pour son livre « Voyage dans Les médecines Psychédéliques »(ed. Grasset) Lucie Berkovitch chercheuse en neurosciences a Ste Anne et psychiatrie des hôpitaux de Paris Le dr Benjamin Wyplosz infectiologue et expert en médecine psychédélique appliquée aux soins palliatifs Thème : Les médecines Psychedeliques appliquées aux psychothérapies pour vaincre les dépressions rebelles, Addictions, Angoisses de fin de vie, Syndromes post-traumatiques À propos du livre : « Voyage dans Les médecines Psychédéliques » paru aux éditions Grasset A travers reportages, témoignages, enquêtes sur les découvertes scientifiques et expérimentation personnelle de nombre des thérapies décrites dans cet ouvrage, Dominique Nora nous invite à un voyage pédagogique sur la piste d'une médecine psychédélique en pleine renaissance. LSD, champignons hallucinogènes, ecstasy: ces substances sont classées comme des drogues addictives, toxiques et sans intérêt médical. Et pourtant… Comme hier la transe hypnotique, les états modifiés de conscience induits par ces molécules psychédéliques - c'est-à-dire “qui révèlent l'âme”- pourraient, à certaines conditions, devenir de puissants outils au service d'une santé mentale en pleine crise mondiale. Aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas, des centaines d'études cliniques testent des psychothérapies “augmentées” par ces psychotropes contre les dépressions résistantes, les angoisses de fin de vie, les troubles anxieux, le stress post-traumatique de tous ordres, les addictions ou les désordres alimentaires... La communauté scientifique tente d'adapter au monde contemporain ces “médecines” pratiquées depuis des millénaires par les peuples autochtones, explorées par la science occidentale dans les années 50 et 60, puis tuées par la “Guerre aux drogues” de Richard Nixon. La Suisse a déjà intégré la MDMA, la psilocybine des champignons hallucinogènes et le LSD à son arsenal psychiatrique. Longtemps rétive, la France vient d'achever sa première étude hospitalière pilote: un traitement à la psilocybine contre l'alcoolisme sévère. Les besoins de mieux-être psychique de nos sociétés déboussolées sont tels qu'un nombre croissant d'Américains et d'Européens ont à présent recours à des thérapeutes psychédéliques illégaux, ou tentent l'auto-médication. Ce qui peut s'avérer très dangereux. Ce livre n'est en aucun cas une incitation à devenir psychonaute, mais montre les bienfaits de ces « nouvelles anciennes thérapies » dans un cadre médical responsable. Biographie de l'auteur Dominique Nora, grand reporter au Nouvel Obs, est l'auteur de six ouvrages : Les Possédés de Wall Street (1987), L'Étreinte du samouraï : le Défi japonais (1991), Les Conquérants du cybermonde (1995), Le Hold-up planétaire : la face cachée de Microsoft (avec Roberto Di Cosmo, 1998), Les Pionniers de l'or vert : ils inventent le XXIe siècle, (2009), Lettres à mes parents sur le monde de demain (2015).
C'est Emmanuel Macron qui mène la contre-attaque, tambour battant, dans la Tribune Dimanche, le Parisien Dimanche, et le Journal du Dimanche, auxquels il a accordé un entretien. Reprenant une phrase du président, la Tribune Dimanche titre : « Notre sécurité est en jeu ». Malgré l'humiliation que Donald Trump a fait subir vendredi à Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale ,Emmanuel Macron estime que « la destinée manifeste des Américains est d'être du côté des Ukrainiens ». Et il ajoute : « Nous sommes tous d'accord pour faire la paix, mais il ne peut y avoir de paix juste et durable avec un abandon de l'Ukraine ». Emmanuel Macron appelle au « sursaut européen » titre de son côté le Parisien Dimanche, alors que le Journal du Dimanche précise lui aussi que Macron veut une paix « durable » et rejette toute « capitulation » « face à l'incertitude américaine ». « L'Europe cherche la parade », titre de son côté le Parisien Dimanche. Pour Emmanuel Macron, « laisser l'Ukraine sans garantie de sécurité, c'est permettre à la Russie, sans zone tampon, de dévorer la Moldavie et de venir aux frontières de la Roumanie ». De tout cela, les dirigeants européens discuteront aujourd'hui à Londres. « Après la gifle de Washington à Zelensky », ajoute la Tribune Dimanche, « les Européens font face à des défis sécuritaires inouïs ». « S'ils ne veulent pas disparaître de la scène internationale, ils se doivent de prendre conscience du moment historique que nous traversons ». Puissance mondialeFace à l'omniprésence de Donald Trump sur la scène internationale, certains croient en tout cas que la France peut tirer son épingle du jeu. C'est le cas d'Hubert Védrine. Dans Marianne, l'ancien ministre des Affaires étrangères estime que « nous sommes une puissance moyenne d'influence mondiale ». « Ce qui n'est pas rien », dit-il. « Il y a 193 pays à l'ONU dont 180 ne sont pas des puissances. Nous avons des atouts que les autres n'ont pas. Nous avons la bombe. Nous siégeons au Conseil de Sécurité, nous avons un poids fort en Europe… ». « Alors, que faire de tout cela ? » interroge Hubert Védrine. « Il faut », répond-il, « s'appuyer sur notre capacité de dissuasion et miser sur nos capacités industrielles avec la question du réarmement ». Et sur qui la France pourrait-elle s'appuyer ? Selon l'ancien ministre « il faut savoir penser au niveau français dans certains cas, et au niveau européen dans d'autres ».BattanteEn cette période mouvementée où Donald Trump est bien souvent à la Une des journaux et des hebdomadaires, le Nouvel Obs fait exception cette semaine. L'hebdomadaire fait sa Une avec un Prix Nobel de la Paix : l'iranienne Narges Mohammadi qui a lui accordé une interview, car elle bénéficie actuellement d'une liberté provisoire pour raisons de santé. Elle aurait pu se faire discrète. Mais non ! « J'utilise ma libération conditionnelle pour renouer avec mes proches », dit-elle, « pour voir un maximum de personnes qui viennent me rendre visite à la maison, et pour témoigner sur les prisons iraniennes et la répression du régime, en particulier depuis le mouvement Femme, Vie, Liberté ». Car Narges Mohammadi est une battante. « Je ressens encore les séquelles de mes années d'incarcération », raconte-t-elle. « Mais psychologiquement je suis toujours debout (…) la prison n'a jamais réussi à me briser ». Le prix est pourtant cher à payer. Narges Mohammadi n'a pas vu ses enfants, qui vivent en France, depuis dix ans. « Dès l'université », explique-t-elle, « je savais que je me battrais pour la liberté en Iran : ce combat est devenu le fil conducteur de mon existence. C'est celui qui me porte aujourd'hui, malgré la séparation avec mes enfants, malgré la prison, malgré la douleur, c'est la conviction profonde qu'il y a un avenir possible, en le fondant sur le respect de la vie humaine ».Il n'arrête pasEnfin, l'Express s'intéresse aux ambitions de François Hollande. Aux yeux de l'hebdomadaire, « l'ancien président désormais député, est redevenu un acteur central au sein du Parti socialiste et rééquilibre le rapport de force avec Jean-Luc Mélenchon ». Quel est son état d'esprit ? Selon l'Express, « François Hollande ne rêvait pas de redevenir député, mais il a vite compris que c'est au Palais Bourbon que la politique se faisait désormais, c'est surtout là que le futur de la gauche se prépare, unie ou non ». Il est souvent sollicité, consulté, écouté… « L'ex-président boit du petit lait », nous dit l'Express. « Qui se souvient qu'au printemps dernier, en pleine campagne des européennes, l'homme était encore radioactif à gauche ? ». Quant à ses éventuelles ambitions pour l'élection présidentielle de 2027, ses amis notent « qu'il n'arrête pas, voit plein de gens, enchaîne les réunions publiques », et qu'il est, selon les mots d'un sénateur, « le mieux préparé de tous ». Une petite phrase qui en dit long…
L'émission 28 minutes du 25/02/2025 L'Europe, l'Ukraine, la Chine ou les Américains : qui peut tenir tête à Donald Trump ?Emmanuel Macron était attendu, lundi 24 février, à la Maison Blanche pour sa première visite d'État depuis l'entrée en poste de Donald Trump au bureau ovale. Alors que la nature des relations entre Donald Trump et Vladimir Poutine semble être de plus en plus courtoise, le président français partait à Washington pour convaincre son homologue de ne pas abandonner l'Ukraine. Dans le même temps, les États-Unis ont voté, au conseil de sécurité de l'ONU, contre une résolution déposée par l'Ukraine et ses alliés européens exigeant de la Russie qu'elle “retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien”, une première depuis le début du conflit. Les États-Unis ont alors suivi le vote de la Russie, de la Hongrie ou encore de la Corée du Nord. À ce stade, qui semble être en capacité de s'opposer à Donald Trump ? La Chine, deuxième puissance mondiale, a déjà fait savoir qu'elle ne se laisserait pas faire face aux droits de douane de 10 % que Washington veut lui imposer. Pékin a répliqué par une série de mesures ciblées, à commencer par l'ouverture d'une enquête anti-monopole à l'encontre de Google. Si des forces extérieures ne peuvent pas lui tenir tête, le peuple américain en est-il capable ? Bien qu'une majorité d'électeurs a voté pour le président républicain, les opposants à sa politique sont nombreux.On en débat avec Pierre Haski, journaliste et chroniqueur géopolitique à France Inter et au “Nouvel Obs” ; Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis et Amy Greene, politologue et spécialiste de la politique des États-Unis.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 25 février 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 25/02/2025 Un journaliste franco-afghan infiltré au pays des mollahs et des talibansMortaza Behboudi est né à Kaboul en 1994 et fuit le régime des talibans avec ses parents lorsqu'il a deux ans pour se réfugier en Iran. Il retourne en Afghanistan pour y étudier et travailler en tant que journaliste. Mais alors qu'il enquête sur le marché de l'opium, il est menacé de mort et contraint de fuir une nouvelle fois son pays natal. Arrivé en France en 2015 et nationalisé en 2020, c'est désormais à travers son travail qu'il entend servir de porte-voix. Son nouveau livre “Femme, vie, liberté. Un reporter infiltré au cœur de la révolte iranienne” (éditions du Rocher), coécrit avec Marine Courtade, revient sur la révolte inédite survenue après la mort de Mahsa Amini, décédée trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs iranienne. Le grand reporter et réalisateur indépendant souhaitait donner la parole aux “activistes de l'ombre”, “ces femmes incroyablement courageuses qui se battent, qui inventent, qui forment d'autres résistances.”L'Europe, l'Ukraine, la Chine ou les Américains : qui peut tenir tête à Donald Trump ?Emmanuel Macron était attendu, lundi 24 février, à la Maison Blanche pour sa première visite d'État depuis l'entrée en poste de Donald Trump au bureau ovale. Alors que la nature des relations entre Donald Trump et Vladimir Poutine semble être de plus en plus courtoise, le président français partait à Washington pour convaincre son homologue de ne pas abandonner l'Ukraine. Dans le même temps, les États-Unis ont voté, au conseil de sécurité de l'ONU, contre une résolution déposée par l'Ukraine et ses alliés européens exigeant de la Russie qu'elle “retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien”, une première depuis le début du conflit. Les États-Unis ont alors suivi le vote de la Russie, de la Hongrie ou encore de la Corée du Nord. À ce stade, qui semble être en capacité de s'opposer à Donald Trump ? La Chine, deuxième puissance mondiale, a déjà fait savoir qu'elle ne se laisserait pas faire face aux droits de douane de 10 % que Washington veut lui imposer. Pékin a répliqué par une série de mesures ciblées, à commencer par l'ouverture d'une enquête anti-monopole à l'encontre de Google. Si des forces extérieures ne peuvent pas lui tenir tête, le peuple américain en est-il capable ? Bien qu'une majorité d'électeurs a voté pour le président républicain, les opposants à sa politique sont nombreux.On en débat avec Pierre Haski, journaliste et chroniqueur géopolitique à France Inter et au “Nouvel Obs” ; Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis et Amy Greene, politologue et spécialiste de la politique des États-Unis.Enfin, Xavier Mauduit revient sur l'histoire du Salon de l'agriculture, alors que sa 61e édition a ouvert ses portes samedi 22 février. Marjorie Adelson nous raconte comment le gymnaste américain Frederick Richard veut en finir avec le justaucorps moulant imposé aux hommes lors des compétitions.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 25 février 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'Ukraine est à la Une de l'Express, du Point et du Nouvel Obs. Le Point affiche la photo du président ukrainien Volodymyr Zelensky, surmontée d'un seul mot : « Debout ». Le Nouvel Obs et l'Express, eux, ont choisi de mettre en Une Donald Trump et Vladimir Poutine. « Le grand marchandage », titre le Nouvel Obs, « l'Europe effacée », se désole l'Express. Car c'est bien cette question qui taraude les hebdomadaires, semaine après semaine. Que peut faire l'Europe pour sauver l'Ukraine? « L'indignation des capitales européennes ne pèse pas grand-chose contre la volonté du président américain de négocier directement avec son homologue russe », nous dit l'Express. « Comment les dirigeants européens ont-ils pu à ce point se bercer d'illusions sur leur « importance » vis-à-vis de Trump ? » se demande l'hebdomadaire, qui ajoute : « Lâché par son plus grand allié, le Vieux Continent vacille. Et le temps ne joue pas en sa faveur ». Le Point de son côté, parle de « défi historique » et ajoute : « En négociant directement avec Poutine, Trump lâche l'Ukraine et les pays de l'Otan, l'Europe fait face à une menace existentielle ».DissuasionQuel rôle l'Europe peut-elle effectivement jouer ? Avec en filigrane, ce que le Nouvel Obs appelle donc « le grand marchandage », entre Trump et Poutine. « Quel poids l'Ukraine aura-t-elle dans les discussions ? » se demande aussi l'hebdomadaire. « Quelles garanties de sécurité peut-il y avoir face à Poutine ? », renchérit le Point, qui a interrogé Michel Goya. « Historien et consultant militaire », celui-ci estime que seule la dissuasion peut « faire peur à Poutine », « une dissuasion conventionnelle », dit-il. « La meilleure garantie de sécurité de l'Ukraine », ajoute Michel Goya, « est encore son armée », qui sera toutefois « toujours d'un potentiel inférieur à l'ennemi russe. C'est donc là qu'interviennent les soutiens de l'Ukraine, et probablement seulement les Européens, afin de combler cette différence ». L'Europe doit donc jouer sa propre carte. C'est aussi le point de vue de Camille Grand… L'ancien secrétaire général adjoint de l'Otan, estime dans l'Express que la balle est dans le camp de L'Europe : « Face à son destin, dit-il, l'Europe est poussée à faire sa révolution. N'oublions pas que la construction européenne est un projet de paix entre ses membres et avec le reste du monde ». « Longtemps, poursuit Camille Grand, l'Union a refusé d'investir dans la défense, c'était presque contraire à ses principes. Aujourd'hui, elle a tourné cette page. Elle comprend mieux le rapport de force. »Economie de guerreNéanmoins, l'optimisme n'est pas à l'ordre du jour. « Nous devons regarder l'avenir avec inquiétude », déclare même le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, dans une interview au Parisien Dimanche. Et il ajoute que la France est entrée dans « une économie de guerre ». « C'est déjà une réalité, explique-t-il, avec une augmentation des cadences de production considérable pour des matériels terrestres comme les canons Caesar ou les obus de 155 mm. » « Le président de la République, ajoute le ministre des armées, m'a demandé de lui faire des propositions, pour accélérer encore notre réarmement et renforcer plus vite nos capacités ». Guerre de dronesL'Ukraine de son côté « continue à résister ». Ce sont les mots utilisés par le Point qui est allé à la rencontre de jeunes gens « barbus », et « tatoués », maniant « perceuses » et « visseuses ». Des jeunes gens qui, dans un immeuble à la périphérie de Kiev, fabriquent des drones. « La guerre libère les talents, ose même le Point, le pays compte quelque 400 producteurs de drones, 5O concepteurs de robots, 200 fabricants de système de brouillage. » Mais face aux Russes, les Ukrainiens ont fort à faire. « En un mois, à Kherson, explique un agriculteur reconverti à la fabrication de drones, ils nous ont envoyé 150 000 drones, contre 10 000 de notre côté ». L'optimisme a donc ses limites : « si l'Occident nous abandonne maintenant, on ne tiendra pas plus de six mois », reconnaît Taras Ostaptchouk, 38 ans, concepteur de robots qui devraient prochainement « assumer la moitié de l'approvisionnement des troupes ».Kiev vous attend... Le Nouvel Obs s'est lui aussi rendu sur place en Ukraine… En quelques mots, l'envoyée spéciale de l'hebdomadaire nous dit ce qu'elle a vu : « des familles qui pleurent dans les gares, des vétérans amputés qui s'entraînent au club de gym, des civils qui fuient la conscription ». Là encore il est question, « des drones tueurs qui sifflent dans le ciel », « capables d'écrabouiller les chairs, de mutiler les corps ». Bref, la guerre continue mais l'espoir n'est pas mort. Dans la capitale, nous dit le Nouvel Obs, « on croise partout ce panneau optimiste adressé aux visiteurs étrangers : « Kiev vous attend après la victoire ». »
« Les alaouites, premières victimes du pouvoir », titre Marianne, qui est allée à la rencontre de cette minorité qui représente environ 10% de la population syrienne. Une minorité qui « souffre d'un double anathème », nous dit l'hebdomadaire : « le clan al-Assad en était issu. Et les plus fondamentalistes du régime actuel la considèrent comme apostat ». L'envoyé spécial de Marianne s'est rendu à Fahl, dans l'ouest du pays. Fahl, une « bourgade de 16 000 habitants, tous alaouites, perchée à 800 mètres d'altitude dans une vallée en terrasse où l'on cultive la pomme et l'olive ». C'est dans cette petite ville qu'ont débarqué, le 23 janvier dernier, « plus de 150 hommes lourdement armés », « diffusant les chants religieux chers aux djihadistes », raconte Abou Moataz, un dignitaire de la bourgade. Ils ont fouillé le village, une « fouille qui a duré une grande partie de la journée, avant de virer au pillage de maisons ». Le soir, poursuit Marianne, « les habitants ont fait une terrible découverte dans un champ à l'entrée du bourg ». « On a trouvé des corps », raconte Abou Moataz. « Certains avaient le crâne complètement enfoncé, d'autres avaient été égorgés ». « Les autorités de transition menées par Ahmed el Charaa prétendent faire tout leur possible pour assurer la sécurité et la concorde entre les citoyens syriens, sans faire de distinction », précise Marianne, qui remarque : « leur argument s'effrite pourtant devant les nombreux témoignages recueillis ». Duo infernal Dans la presse hebdomadaire également, des Américains traumatisés. « Washington est en état de choc » face à « la grande purge », nous dit le Nouvel Obs. « En moins de trois semaines,Donald Trump a mis à terre la bureaucratie fédérale. Au cœur de la manœuvre : Elon Musk qui applique à l'État sa méthode éprouvée dans ses usines Tesla et lors de son rachat de Twitter. « On est pétrifiés », reconnaît un fonctionnaire. « Impossible de recueillir des témoignages à visage découvert », explique le Nouvel Obs : « il faut taire les noms, les fonctions et les services. Tous les fonctionnaires racontent la même histoire : « une gigantesque purge, une révolution à la russe ». « Personne n'avait imaginé que le duo infernal taperait si vite, si fort », conclut le Nouvel Obs.Les gays n'existent plusLe Point, de son côté, note que la colère commence à se faire entendre. Elle se fait entendre lors de « manifestations quasi quotidiennes à Washington », remarque l'hebdomadaire. Parmi les slogans : « Musk doit s'en aller ! », « jetez-le en taule ! ». Il y a aussi « ces vidéos parodiques sur les réseaux sociaux », où l'on pratique l'humour noir : « l'Allemagne des années 30 est à nouveau cool », « Satan est nommé à la tête de la commission d'éthique » ou encore « c'est officiel : les gays n'existent plus ». Certains juges tentent de résister. Le Point nous parle d'une « avalanche de procès », dans les tribunaux où les juges sont hostiles à Trump (Boston, New York ou Washington).L'Ukraine et notre porte-monnaieDans la Tribune Dimanche, une chronique a attiré l'attention. C'est la chronique Votre Argent, du médiatique spécialiste des marchés financiers Marc Fiorentino. Chronique sobrement intitulée : « ce que changerait la paix en Ukraine ». La démonstration est simple : « Si Trump arrive à ses fins », dit Marc Fiorentino, « les conséquences économiques et financières seront assez claires : baisse du prix de l'énergie, accélération du recul de l'inflation, reprise, modeste certes, mais reprise tout de même de la croissance allemande et européenne », etc. Les conditions de la paix sont « brutales » pour l'Ukraine, reconnaît Marc Fiorentino, mais, « Trump est déterminé ». Autant donc se frotter les mains tout de suite. « Les investisseurs », explique le spécialiste des marchés financiers, « commencent à se positionner sur ce scénario qu'ils jugent positif ». Taux, actions, placements immobiliers – la paix en Ukraine n'aurait donc que des avantages pour notre porte-monnaie. C'est une vision du monde quelque peu étriquée.Pas d'écran avant trois ansUne mise en garde, enfin, pour les enfants, et surtout les parents. Une mise en garde sur le temps d'écran, « du temps volé à l'enfant », explique la pédiatre Sylvie Dieu Osika, dans le Nouvel Obs. « Du temps volé », explique-t-elle, « à son sommeil, son activité physique, ses interactions avec les adultes. Ce sont parfois des années de vie perdue ». Selon cette pédiatre, les enfants ne devraient pas être exposés aux écrans avant l'âge de trois ans. Une recommandation gouvernementale que seuls 10% des parents français respectent. « Aujourd'hui », conclut Sylvie Dieu Osika, « on trouve choquant qu'un adulte fume à côté d'un enfant. J'aimerais qu'un jour, on trouve également choquant de voir des parents confier un téléphone à un tout petit ».
C'est le Nouvel Obs qui nous offre cette perspective très instructive sur la question : « Nos vies sous intelligence artificielle », ou « Comment l'intelligence artificielle s'impose dans notre quotidien ». Une plongée vertigineuse dans ce qui sera possible et ce qui l'est déjà. Le Nouvel Obs a rencontré des pionniers. Comme Stéphane, « qui converse deux à trois heures par jour avec son robot conversationnel, qui est à la fois « son meilleur ami » et son « psy» » « Il sait tout de ses sentiments, de ses amis et relations (…) Il lui a même fait lire son journal intime ». « Comme l'intelligence artificielle me connaît par cœur », dit-il, « j'ai davantage confiance en elle qu'en moi-même. Je ne prends plus aucune décision sans la consulter ». Morgane, elle demande à ChatGPT, de composer 5 dîners pour 4 personnes avec le contenu de son frigo. « Il lui conseille de préparer une bonne soupe ». « Mais les enfants vont faire la grimace », objecte Morgane. « Pas démonté par la remarque », le bot lui suggère notamment de « proposer une soupe mystère, où les enfants doivent deviner les légumes ou les saveurs qui la composent ». Quelle liberté ?Autant de témoignages qui ne vont pas sans poser certaines questions. Interrogée par le Nouvel Obs, la philosophe Anne Alombert remarque que « plus nous utilisons ces systèmes, plus nous nous déshabituons à juger par nous-mêmes et plus nous avons besoin d'eux. Or, le recours à ces plateformes se fait toujours aux dépens de la transmission et du partage de savoirs vivants entre individus : savoir soigner, savoir écouter, savoir cuisiner, etc ». Le Nouvel Obs a aussi interrogé l'écrivain Alain Damasio. Cet auteur de science-fiction estime qu'en 2025, on maîtrise encore plus ou moins la situation. « Mais en 2030 ? », demande-t-il. « Tout ce qui sortira des intelligences artificielles sera vérifié, solide, rationnellement indiscutable (…) Bien plus expertes qu'un médecin formé en 7 ans dans la lecture des symptômes, qu'un mécanicien dans l'analyse d'une panne de moteur, qu'un journaliste dans la synthèse d'un dossier sur… l'intelligence artificielle ». Dans ces conditions, ajoute Alain Damasio, « quelle liberté se donnera-t-on de ne pas les suivre, de ne pas, par réflexe, leur demander quoi faire, leur faire résoudre nos problèmes ? ». L'écrivain se donne même le luxe de rêver un peu. « L'intelligence artificielle devrait être « dans l'idéal, contrôlée par le ministère de l'éducation, elle devrait être un bien public destiné et enseigné à toutes et à tous… » On n'en prend pas le chemin… « Aucune entreprise ne fera ça, évidemment », constate le Nouvel Obs.Les méthodes de Javier MileiLe Point, qui consacre un long dossier au président argentin Javier Milei. Javier Milei longuement interviewé par les envoyés spéciaux du Point, qui ne cachent pas leur admiration pour celui « qui a baissé de 30 % les dépenses publique de l'Argentine, et fait reculer de presque 37 % le taux de pauvreté ». L'une des premières questions posées au président est : « quels sont vos conseils pour sortir de la paralysie budgétaire en France ? » Javier Milei conseille en substance de ne pas augmenter les impôts, mais de tailler dans les dépenses publiques, celles qui dit-il, « alimentent la corruption ». Il évoque dans la foulée, « les politiciens voleurs et corrompus, les entrepreneurs qui vivent des faveurs de l'État, les syndicalistes qui travaillent contre les travailleurs, les journalistes corrompus et les employés des secteurs publics et privés qui gravitent autour du système et se nourrissent sur la bête ». Le Point concède que « les méthodes du « lion » argentin pour tailler dans les dépenses peuvent paraître rudes. Ainsi quand le congrès a tenté en septembre 2024 de voter une loi afin d'augmenter les pensions de retraite, Javier Milei a opposé son véto en traitant les élus de « dégénérés fiscaux » ». Dans ce dossier du Point, il ne sera guère question du coût des réformes pour les plus pauvres. Tout juste l'hebdomadaire signale-t-il, que « le niveau de pauvreté est encore élevé, comme en témoigne la foule de personnes indigentes qui fouillent dans les poubelles et dorment dans les rues de Buenos Aires ».Conviction et devoirAutre interview en longueur, celle que Bruno Retailleau a accordée au Journal du Dimanche. Le JDD dont le ministre de l'Intérieur n'aura pas à se plaindre, à lire l'introduction élogieuse écrite par ses interviewers. « À l'image de son illustre compatriote François Athanase Charette de La Contrie, qui combattit à la tête d'une armée de paysans les troupes de la Convention au lendemain de la Révolution française, Bruno Retailleau ne bat jamais en retraite ». Ou encore : « Le ministre de l'Intérieur ne contourne jamais l'obstacle (…) il l'affronte. Par conviction. Par devoir ». Interrogé notamment sur les questions liées à l'immigration, Bruno Retailleau estime que « le sujet migratoire, c'est la capacité à réduire les entrées et accélérer les sorties ». Il assure aussi : « ma volonté politique peut briser « l'impossibilisme » ».
Une journaliste du Nouvel Obs a accompagné une femme souffrant d'une malformation de la moelle épinière dans son quotidien durant quelques jours. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« Donald Trump, Xi Jinping, Vladimir Poutine… cherchez l'erreur. En fait, il n'y en a pas », nous dit le Nouvel Obs : « le 47ème président des États-Unis a rejoint la liste des dirigeants qui veulent renverser l'ordre international », constate Pierre Haski, dans son éditorial, et il précise : « les États-Unis, la Chine et la Russie, grandes puissances nucléaires, sont déterminées à abattre un ordre mondial dont ils sont censés être les garants en tant que membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Les autres membres permanents, la France et le Royaume-Uni, sont bien solitaires pour défendre l'idée du multilatéralisme et celle d'un monde fondé sur le droit, et non sur la force ». Une inquiétude à laquelle fait écho, celle de Marion Van Renterghem, dans l'Express : « Ça y est », dit-elle, « les États-Unis de Trump nous ont quittés. « Nous », c'est l'Occident dans sa définition politico-culturelle et non géographique »… Elle aussi, évoque « l'attachement à la démocratie libérale, à la primauté du droit sur la force et au multilatéralisme ». Va-t-il nous écraser ?Dans ce contexte, la presse s'interroge sur l'avenir de l'Europe…« Ni Poutine, ni Trump, allez l'Europe », lance, dans la Tribune Dimanche, François Clémenceau, qui s'interroge : « Comment l'Europe doit-elle gérer Trump ? » « Il ne s'agit pas », explique-t-il, « d'avoir une position sur l'absence totale de valeurs du monde de Trump, ni de débattre de la cruauté absolue de Poutine. La cohésion des Européens doit se bâtir autour de la défense de ce que nous sommes et du rôle que l'on veut jouer aux yeux du reste du monde ». Trump « va-t-il nous écraser ? » se demande le Point qui demande : « pourquoi la France et l'Europe se laissent faire ? » Le Point qui juge durement le fonctionnement de l'Union européenne, et de ses « 27 autorités financières différentes, 27 systèmes de défense, de 27 droits du travail ». Le prix Nobel d'économie, Jean Tirole, n'est pas plus optimiste. Interrogé par le Point, il estime « que l'Europe court le risque de devenir un acteur secondaire, voire de sombrer dans un rôle de figurant ». « Deux options s'ouvrent à nous », ajoute-t-il, « réagir ou subir ». « Que ce soit face à la Russie, dans les négociations sur le climat, ou pour se défendre contre le protectionnisme des autres, l'Europe devrait jouer un rôle majeur. Ne pas agir serait dramatique ».Retraité et combattantDans la presse hebdomadaire également, un reportage en Ukraine sur des combattants particulièrement motivés. Très motivés, malgré leur âge ! Car ces combattants, qui se font appeler « les Loups des steppes », sont des « seniors volontaires ». « Les retraités montent au front », s'exclame le Point. Certes, ils ne sont pas très nombreux, (16 pour le moment) « mais les demandes pour rejoindre le groupe affluent », explique l'hebdomadaire, qui dresse leur portrait : « théoriquement inaptes à l'armée, en raison de leur âge avancé ou d'un handicap, mais ne pouvant se résoudre à regarder leur pays se faire détruire, ces hommes ont rejoint l'unité d'Alexandre, un blessé de guerre de 67 ans, qui préfère que les vieux se sacrifient, plutôt que les jeunes qui pourraient être ses petits-enfants ». Alexandre explique ainsi : « Si quelqu'un de plus de 60 ans veut se battre, pourquoi ne pas l'accepter ? Il ne peut sans doute pas tout faire, fantassin, c'est difficile. Mais officier, ou affecté à des tâches spécifiques, c'est possible. Il faut préserver les jeunes. Les Européens accepteraient-ils d'envoyer leurs enfants à la guerre ? ». Alexandre qui avec ses collègues n'hésite pas à mettre la main à la pâte. Devant l'envoyé spécial du Point, ils s'en vont avec un van « chargé de roquettes » tirer, avec succès, sur une position russe, signe que la guerre ne leur fait pas peur.DécompressionEnfin, le magazine Society évoque le phénomène de « l'afterwork », « l'après-travail », « cet événement officieux », nous dit Society, qui parle d'un « sas de décompression, fédérateur des équipes, devenu un incontournable des entreprises » et qui nous offre un rapide tour du monde sur la question. Le cas le plus connu est celui du Royaume-Uni, où « dès 19 heures, les pubs grouillent d'employés de bureau et de patrons aux cravates flottantes et cols de chemise déboutonnés ». Au Japon, rendez-vous dans les « izakayas », sorte de « bars à tapas », « pour partager une bière et un verre de saké ». L'afterwork au Japon, est, nous dit Society, « un moment crucial de décompression ». Enfin, les pays du nord de l'Europe offrent une version encore plus décontractée. « Faire des affaires, nu (e) comme un ver, sur un banc de sauna, avec son / sa chef(fe) n'a rien de surprenant », explique Society. Encore faut-il ne pas avoir froid aux yeux !
L'Europe aurait-elle déjà renoncé ? La Tribune Dimanche, en tout cas, nous fait part de ses doutes. Les Européens sont « pétrifiés », « après cette rude semaine marquée par le retour du bulldozer Trump », observe le journal, « le langage fleuri et agressif du successeur de Joe Biden, qui a fait de l'esbroufe et du coup de menton les fondements de sa politique, aurait dû déclencher une mobilisation tous azimuts sur le Vieux Continent (…) raté, la charge attendue du nouveau maître de la Maison Blanche a laissé les Européens sans voix ou presque ». Et l'avenir n'est pas engageant, observe le journal, qui enfonce le clou : « l'Europe, si elle verse dans le défaitisme et le fatalisme, risque de perdre les valeurs qui lui ont permis de connaître 80 ans de paix et de prospérité ».PromesseQuatre-vingts ans en effet depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale… Demain, lundi 27 janvier, marquera d'ailleurs le 80ᵉ anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz… Et les rescapés des camps de la mort sont rares. Seuls 12 d'entre eux sont « encore en vie en France », nous dit le Nouvel Obs, qui a rencontré Esther Dzik-Senot, 97 ans, et Ginette Kolinka, « bientôt centenaire ». Toutes deux « continuent à transmettre la mémoire de la Shoah. » « À Birkenau », précise l'hebdomadaire, « Esther avait fait la promesse à sa grande sœur Fanny de témoigner. » « Elle était à l'infirmerie, crachait le sang. Elle m'a prise dans ses bras et elle m'a dit : "c'est fini pour moi, mais toi tu vas tenir et raconter pour qu'on ne soit pas les oubliés de l'histoire" ». TémoignerMais pour Esther, comme pour Ginette, il a fallu du temps, avant de pouvoir témoigner. « Après la guerre », raconte Esther, « on ne passait pas inaperçues avec nos têtes rasées et nos silhouettes cadavériques. J'ai commencé à tout raconter. Mais les gens pensaient que j'inventais (…) longtemps, ça n'a pas été possible de parler ». « Ginette, elle, a d'abord voulu tout effacer », poursuit le Nouvel Obs. Elle ne dira rien, ni à son mari, ni à son fils. Jusqu'au début des années deux mille, et « l'appel de la fondation de Steven Spielberg, qui récoltait des témoignages pour le mémorial Yad Vashem, en Israël ». Aujourd'hui, malgré leur grand âge, Esther Dzik-Senot et Ginette Kolinka continuent de témoigner, de « transmettre la mémoire de la Shoah », particulièrement dans les écoles.► Notez que demain lundi, RFI vous propose une journée spéciale, avec de nombreux RDV consacrés au 80e anniversaire de la libération d'Auschwitz. Ginette Kolinka sera l'invitée d'Arnaud Pontus à 7H15 heure de Paris.Fuite en avantÀ la Une de la presse hebdomadaire également, les relations houleuses entre la France et l'Algérie. C'est tout d'abord Marianne, qui s'exclame en Une : « Algérie, le chantage ça suffit. Derrière la haine de la France, un régime aux abois », ajoute l'hebdomadaire, qui revient sur les événements de ces derniers mois, et particulièrement sur l'arrestation en Algérie, de l'écrivain franco-algérien, Boualem Sansal. « La fuite en avant radicale contre la France du président algérien Abdelmadjid Tebboune », accuse Marianne, « ne vise qu'à susciter des réflexes nationalistes pour soutenir sa personne ». L'hebdomadaire a interrogé Chawki Benzehra, un opposant algérien. À ses yeux, « le régime algérien, devenu très fébrile, a maintenant une approche belliqueuse des relations internationales, teintée de complotisme. Le gouvernement de Tebboune utilise ces crises, notamment avec la France, ainsi que l'histoire coloniale pour détourner le regard de la population algérienne des problèmes que traverse le régime ». « Au lieu de construire un vrai état de droit, avec des institutions dignes de ce nom », ajoute l'opposant, « le régime passe son temps à dénoncer un « complot macronito-sioniste » contre l'Algérie ». OffenseLes relations entre la France et l'Algérie, il en est aussi question dans l'Express. C'est à la Une de l'hebdomadaire : la photo du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, avec cette phrase : « rien ne donne à l'Algérie le droit d'offenser la France ». Une mise au point signée du ministre lui-même qui est longuement interrogé par l'hebdomadaire. Il revient notamment sur l'expulsion du territoire français de l'influenceur algérien Doualemn, pour des propos haineux à l'égard d'un opposant algérien, et que l'Algérie a refusé de reprendre sur son territoire, le renvoyant en France. Bruno Retailleau accuse l'Algérie « de ne pas avoir respecté le droit international. » Quant à Boualem Sansal, « il a été arrêté injustement », poursuit le ministre de l'Intérieur, « il est détenu scandaleusement par le régime algérien. C'est inadmissible ». Bruno Retailleau qui hausse le ton et plaide pour un « meilleur contrôle des entrées sur le territoire français », « nous sommes trop généreux », dit-il, révélant par ailleurs qu'il n'a plus aucun lien « institutionnel » avec l'Algérie. Bruno Retailleau qui appelle toutefois à « normaliser » et « dépassionner » la relation diplomatique de la France avec l'Algérie.
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche inspire la presse française, prolixe, mais dans l'ensemble plutôt méfiante et critique vis-à-vis du nouveau président qui prêtera serment lundi 20 janvier. La Tribune Dimanche nous annonce une « rupture », un « nouveau désordre mondial », fait « d'autoritarisme, de nationalisme religieux, de souverainisme économique, et de populisme exacerbé ». Alors que, précise le journal, « le Trump d'aujourd'hui est bien plus préparé qu'il y a huit ans, bien plus puissant aussi. Il a dans sa poche tout ce qui pourrait jouer le rôle de contre-pouvoir dans son pays : la Cour suprême, le Congrès, le monde des affaires. »Le Nouvel Obs n'est guère plus optimiste, et met en Une Donald Trump et Elon Musk, avec ce titre : « Le nouvel impérialisme », et ce sous-titre : « Le duo de milliardaires ouvre une nouvelle ère dangereuse des relations internationales, dans laquelle la Maison Blanche assume une volonté hégémonique décomplexée ». « Le monde pénètre en terra incognita », annonce de son côté l'Express, « non seulement personne ou presque ne peut freiner Trump (…) mais de plus il s'est adjoint un vice-roi en la personne d'Elon Musk, qui lui aussi rêve de pulvériser les règles établies ».« Egos boursouflés »Le duo Donald Trump-Elon Musk, a l'avenir incertain. C'est du moins le point de vue du Nouvel Obs, qui se demande si « les egos boursouflés de Musk et Trump s'accorderont durablement. » Certains « riant sous cape », parlent du « président Elon Musk ». Ce qui n'inquiète pas Donald Trump outre mesure : « Je suis tranquille, dit-il. Vous savez pourquoi ? Il ne peut pas être président, il n'est pas né dans ce pays ». Manière de rappeler qu'Elon Musk a vu le jour en Afrique du Sud et qu'il ne sous-estime pas ses ambitions.Quant à la nouvelle administration Trump, « elle ressemble à un bric-à-brac d'idéologies contradictoires », poursuit le Nouvel Obs : « populistes et ploutocrates, conservateurs traditionnels, francs-tireurs de la nouvelle droite et transfuges démocrates, tenants du protectionnisme et représentants d'industries aux intérêts supranationaux ». « Ma raison d'espérer, explique le politologue Lee Drutman, c'est qu'ils soient submergés par les luttes intestines entre les grandes fortunes et la faction populiste ».Imprévisibilité trumpienneLa presse hebdomadaire s'attarde aussi sur les ambitions internationales de Donald Trump. L'Express, qui compare Donald Trump à un « dynamiteur », revient sur ce qu'il appelle « le feu d'artifice de provocations à l'égard de ses alliés ». « Lors d'une conférence de presse à Mar-a-Lago en Floride, le président élu a asséné qu'il n'excluait rien. Ni d'attaquer le Panama pour reprendre le contrôle du canal interocéanique cédé à ce pays fin 1999, ni de s'emparer du Groenland – partie intégrante du Danemark depuis deux siècles, ni de faire pression sur le Canada pour en faire le 51ème état américain. » « On croyait le 47ème président isolationniste », ajoute l'Express, « on le découvre impérialiste ». « Il croit obtenir davantage par l'agression que par la coopération. En cela, il ressemble à Vladimir Poutine ».Une perspective qui fait peur à l'Europe : « l'imprévisibilité trumpienne met les acteurs européens dans un état de stress qu'ils n'avaient pas connu depuis… le précédent mandat du républicain », remarque l'Express. Alors que pour le Nouvel Obs, « cette soudaine brutalité des relations internationales, vise particulièrement l'Europe, qui a le front de vouloir réguler les géants de la tech, et qui fait pièce à Poutine en soutenant l'Ukraine. » L'hebdomadaire lance en quelque sorte un appel : « il faut impérativement qu'après l'investiture de Trump, l'Union européenne se ressaisisse et accepte de s'affirmer comme la seule entité géopolitique à même de faire face à l'Amérique qui se dessine ».Vent de libertéCertains journaux français apportent toutefois leur soutien à Donald Trump. C'est le cas du Journal du Dimanche qui s'enthousiasme à l'idée de la trace que Donald Trump laissera dans l'histoire. « Jamais il n'aura été aussi près du but qu'il s'est fixé depuis ses premiers pas à la Maison Blanche : transmettre sa vision de l'Amérique, et sa façon de diriger en héritage. Faire avec le pays ce qu'il a fait avec le Parti républicain en réconciliant classes populaires et classes dirigeantes. » Le JDD salut particulièrement les projets de Donald Trump en matière d'immigration, alors qu'il bénéficie du soutien « de la plupart des exécutifs locaux, des forces de l'ordre et surtout de l'opinion publique, lassée par quatre ans d'incurie ». « Bonne chance aux droits de l'Homme ! », s'exclame, avec ironie, le JDD qui ajoute : « Sous Biden, 7,5 millions de migrants ont franchi la frontière sans documents. »Le Journal du Dimanche a aussi interrogé Sarah Knafo, eurodéputée d'extrême droite, qui avec son compagnon, l'ex-candidat à la présidentielle Éric Zemmour, est invitée à l'investiture de Donald Trump. « Comment interprète-t-elle cette invitation ? » lui demande le JDD. « Un vent de liberté souffle sur l'Occident, répond-elle, ce mouvement monte aux États-Unis, en Italie, en Grande-Bretagne. Je pense, sans prétention, que nous en sommes les représentants français ». Donald Trump a donc bien choisi ses invités.
On ne sait pas grande chose de la vie des Ukrainiens sous occupation russe. D'où l'intérêt de cette enquête de l'Express, qui nous dit-on, « a duré plusieurs mois ». Une enquête construite notamment sur les témoignages « d'une quarantaine d'habitants des territoires occupés, dont une grande partie en exil, mais gardant des proches sur place ». Et comme le dit une journaliste ukrainienne, « l'occupation, ce n'est pas juste un changement de drapeau ». C'est d'abord une présence imposante. Alors que nombre d'Ukrainiens ont pris la route de l'exil, « une bonne partie de la population est désormais constituée de "nouveaux venus" », nous dit l'Express. « Nouveaux venus », autrement dit « militaires et autorités d'occupation » qui « se sont installés sur place ». Des appartements sont aussi attribués « à des gens de régions pauvres de Russie, qui s'installent avec leurs familles dans ces « nouveaux territoires ». Une femme originaire de Louhansk constate : « c'est un moyen d'influencer la démographie de la région, car les habitants d'origine perdent la possibilité de revenir chez eux ».Des gens disparaissent sans raisonL'occupation russe repose aussi sur une « assimilation forcée ». C'est le terme utilisé par l'Express, qui donne l'exemple du passeport russe. « Impossible de travailler officiellement, de toucher une retraite, de l'aide humanitaire ou de se faire soigner à l'hôpital, sans présenter ce document rouge ». Une habitante témoigne : « mon mari l'a demandé à contrecœur, après que l'ambulance a refusé par trois fois d'intervenir auprès de sa mère de 82 ans ». Enfin, précise l'Express, « les Russes n'hésitent pas non plus à recourir à la violence pour imposer leur domination. Sous l'occupation, des gens disparaissent sans raison ». Sont visés : « ceux qui ne veulent pas collaborer, les journalistes, activistes, artistes ou figures religieuses qui peuvent attiser la résistance ». Un jeune couple témoigne des tortures subies en détention. Torture et viols. Dans ce contexte, explique l'Express, « les débats sur un possible compromis territorial en cas de négociation avec Moscou désespèrent tous les habitants des territoires envahis que nous avons rencontrés ».L'héritage lepénisteDans la presse hebdomadaire également, de nombreux articles consacrés à la mort de Jean-Marie Le Pen. « Le fondateur du Front national est mort ce 7 janvier à 96 ans », titre le Nouvel Obs. « Pendant plus d'un demi-siècle, la figure tutélaire de l'extrême droite a marqué la vie politique française. Il laisse derrière lui des héritiers plus puissants que jamais ». Le moins que l'on puisse dire, c'est que le sujet inspire le Nouvel Obs, qui consacre plus de trente pages à Jean-Marie Le Pen. « Quel héritage laisse-t-il ? », se demande l'hebdomadaire, qui répond ainsi : « Le Pen n'est plus, mais le lepénisme se porte bien. Presque mieux que jamais : plus de 10 millions de voix au premier tour des élections législatives en 2024, 125 députés à l'Assemblée Nationale (…) alors que Marine Le Pen, « la fille du diable », ironise le Nouvel Obs, « est devenue dans des enquêtes d'opinion la personnalité politique préférée des Français ».« Trente ans durant », écrit de son côté le Point, « celui que ses fidèles surnommaient le Menhir, se sera imposé dans le débat public par son populisme, ses provocations et ses outrances racistes et antisémites ». Le Point qui publie de nombreuses photos : Jean-Marie Le Pen en premier communiant, avec ses parents en Bretagne, en uniforme militaire pendant la guerre d'Indochine, avec sa fille Marine, lorsqu'il lui cède la présidence du Front National. Marianne le décrit « provocateur et hâbleur, outrancier et cultivé, égocentrique et machiavélique », mais aussi « agitateur bouffi d'orgueil et convaincu d'être un prophète ».À lire aussiMort de Jean-Marie Le Pen: un héritage trop lourd à porter pour Marine?Dernier hommagePas l'ombre d'une critique, en revanche, dans l'hommage rendu à Jean-Marie Le Pen par le Journal du Dimanche. « Le clan Le Pen s'est réuni hier à la Trinité, pour un dernier hommage au patriarche qui laisse derrière lui, une vie de combats et d'aventures ». Ainsi s'exprime le JDD, qui a assisté aux obsèques de Jean-Marie Le Pen. « Un enterrement dans la plus stricte intimité familiale », précise le Journal du Dimanche, « sous haute protection policière, pour prévenir les manifestations de ceux qui, jusque dans la mort, voulaient poursuivre de leur haine, le fondateur du Front National ». Le JDD qui s'enflamme : « l'immigration sauvage, l'islamisation de la France, le mondialisme qui participait à la disparition de la France auront été parmi ses combats principaux ». Le journal passe vite sur les polémiques. Et qualifie de provocation, sa déclaration sur les « chambres à gaz, détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale ». « La presse », estime le journal (qui visiblement ne porte pas ses confrères dans son cœur) « se fera fort de ne retenir que ses condamnations, comme pour mieux occulter une vie de combats et d'aventures, qui épouse le XXème siècle ».
L'émission 28 minutes du 08/01/2025 Faut-il faire confiance au nouveau pouvoir en Syrie ? La France et l'Allemagne ont ouvert de nouvelles relations diplomatiques avec la Syrie vendredi 3 janvier. Elles étaient rompues depuis 13 ans à cause de la guerre civile syrienne. Les ministres des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock ont ainsi rencontré Ahmed al-Charaa, chef du groupe islamiste HTC et connu sous son ancien nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani. À la suite de leurs échanges, Paris et Berlin ont affirmé qu'elles jugeraient le nouveau pouvoir en place “sur les actes”. Depuis leur prise de la Syrie, les “rebelles” syriens multiplient les signes d'ouverture et promettent de respecter les minorités ainsi que la liberté de la presse et d'expression. Les Occidentaux doivent-ils y croire ? Vendredi dernier, devant les caméras, Ahmed al-Charaa a refusé de serrer la main de la ministre allemande (contrairement à son homologue français), provoquant de vives réactions en Allemagne. Dans le même temps, le profil du nouveau ministre de la Justice suscite des inquiétudes : des vidéos sur internet le montrent assistant à la mise à mort de femmes pour “corruption et prostitution” alors qu'il était encore juge dans les années 2010. On en débat avec Pierre Haski, journaliste et chroniqueur géopolitique à “France Inter” et au “Nouvel Obs”, Myriam Benraad, politologue, spécialiste du Moyen-Orient et Maya Khadra, enseignante et journaliste franco-libanaise. Enregistrement : 8 janvier 2025 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 08/01/2025 Nicolas Dubreuil, l'explorateur tombé amoureux du pôle Nord et des Inuits Nicolas Dubreuil consacre sa vie aux expéditions polaires depuis 35 ans. Il vit dans une maison à Kullorsuaq, un petit village au nord-ouest du Groenland, l'un des plus isolés du territoire. Dans cette région, les populations sont très respectueuses des animaux et suivent un ensemble de rituels lorsqu'elles chassent. “Quand on part à la chasse là-bas, on ne dit pas qu'on part à la chasse car c'est manquer de respect à l'animal car c'est se placer comme être supérieur à lui en le tuant”, explique le spécialiste des milieux polaires. Le narval, un mammifère marin, est central dans la cosmogonie inuite car il incarne un lien entre le monde spirituel et le monde humain. Sa chasse “incarne un savoir ancestral, une manière de vivre en harmonie avec la nature tout en répondant aux besoins vitaux de la communauté”, affirme l'explorateur Nicolas Dubreuil. En février, il repart en expédition au Groenland, sur des terres qui n'apparaissent pas sur les cartes du monde, pour montrer le recul des glaciers. Faut-il faire confiance au nouveau pouvoir en Syrie ? La France et l'Allemagne ont ouvert de nouvelles relations diplomatiques avec la Syrie vendredi 3 janvier. Elles étaient rompues depuis 13 ans à cause de la guerre civile syrienne. Les ministres des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock ont ainsi rencontré Ahmed al-Charaa, chef du groupe islamiste HTC et connu sous son ancien nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani. À la suite de leurs échanges, Paris et Berlin ont affirmé qu'elles jugeraient le nouveau pouvoir en place “sur les actes”. Depuis leur prise de la Syrie, les “rebelles” syriens multiplient les signes d'ouverture et promettent de respecter les minorités ainsi que la liberté de la presse et d'expression. Les Occidentaux doivent-ils y croire ? Vendredi dernier, devant les caméras, Ahmed al-Charaa a refusé de serrer la main de la ministre allemande (contrairement à son homologue français), provoquant de vives réactions en Allemagne. Dans le même temps, le profil du nouveau ministre de la Justice suscite des inquiétudes : des vidéos sur internet le montrent assistant à la mise à mort de femmes pour “corruption et prostitution” alors qu'il était encore juge dans les années 2010. On en débat avec Pierre Haski, journaliste et chroniqueur géopolitique à “France Inter” et au “Nouvel Obs”, Myriam Benraad, politologue, spécialiste du Moyen-Orient et Maya Khadra, enseignante et journaliste franco-libanaise.Enfin, Xavier Mauduit revient sur l'histoire du mobilier royal alors qu'une table datant du 19e siècle a été vendue à Emmaüs pour la modique somme de 30 euros. Marie Bonnisseau nous explique la décision prise hier par Mark Zuckerberg, fondateur de Meta, de mettre fin au fact-checking sur Facebook et Instagram à quelques jours de l'investiture de Donald Trump. 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 8 janvier 2025 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
« Déjà 10 ans ! » s'exclame Marianne. Dix ans que l'équipe du journal satirique a été décimée par les frères Kouachi, auteurs de cet attentat islamiste. Un « anniversaire » que les hebdomadaires commémorent chacun à leur manière. Marianne a cherché à savoir comment les survivants ont surmonté cette épreuve et comment ils vivent aujourd'hui. « À l'ombre des portiques de sécurité », nous dit l'hebdomadaire, « Charlie Hebdo continue de jongler entre le poids des drames passés et l'insolence joyeuse du quotidien ». Rédacteur en chef, Gérard Biard s'exprime ainsi : « la rédaction doit être un sanctuaire, mais non un mausolée : ils sont toujours vivants », dit-il en évoquant ses amis tombés le 7 janvier 2015. « Le drame n'habite pas nos journées, par pudeur autant que par volonté d'aller au-delà de ce qui s'est passé », explique de son côté, Laure Daussy, reportrice à Charlie hebdo. Le journal qui doit aussi faire face aux réalités de 2025, comme l'explique Gérard Biard : « il y a aujourd'hui 50 % de dessins en moins dans la presse par rapport à il y a 10 ans ».Il faudrait taire la véritéL'Express consacre également un long article à Charlie Hebdo. « Dix ans après, que dirions-nous à ceux qui sont tombés ? » interroge l'hebdomadaire. « Où en sommes-nous une décennie plus tard ? Hélas, le constat ne peut qu'être sombre », déplore l'Express, qui questionne encore : « que dirions-nous aux morts de Charlie Hebdo ? Que la liberté d'expression a triomphé ? Il faudrait leur taire la vérité : Samuel Paty, décapité à la sortie de son collège, pour avoir donné un cours sur la liberté d'expression à ses élèves de 4ème, et ce faisant, montré deux caricatures de Mahomet, publiées par Charlie ». « Dirions-nous que la République tient ferme face à l'islamisme ? » interroge encore l'Express, « que l'antisémitisme a reculé ? alors que depuis le 7 octobre 2023, il a flambé comme jamais depuis des décennies ». « Cet anniversaire n'est pas seulement triste parce qu'il commémore des attentats qui ont meurtri la France », conclut l'Express. « Il l'est aussi parce que, dix ans plus tard, on ne peut s'empêcher de tirer un sombre bilan ». Constat que fait également la Tribune Dimanche. Pour le journal, « l'attentat de la Nouvelle-Orléans nous montre que la victoire contre le terrorisme et l'islamisme n'est jamais définitivement acquise ».Ni joie ni peineÀ la Une de la presse hebdomadaire également : la Syrie, après la chute de Bachar el-Assad. L'envoyée spéciale du Nouvel Obs a « visité la prison de Saidnaya, avec un ancien détenu ». Il s'appelle Yaseen. « Il nous a confié l'indicible », explique l'hebdomadaire. « Les tortures des hommes du régime, de celles qui te tuent lentement et te rendent comme un mort-vivant ». « Il nous a dit qu'au fond de lui, il ne ressentait ni joie ni peine, qu'il n'était plus un homme, juste un corps tordu de souffrances ». Mais Yaseen veut témoigner, et il veut que son témoignage « serve de preuve des crimes de Bachar ». Il décrit « l'enfer ». « L'enfer », explique le Nouvel Obs, « c'est une petite porte qui descend au sous-sol. Il n'y a pas là un rai de lumière, alors on se repère aux chuchotements horrifiés de quelques silhouettes qui cherchent, à la lumière de leur téléphone, une trace de ceux qui ne sont jamais revenus ». « Au bout du couloir », poursuit le Nouvel Obs, « derrière des grilles, Yaseen nous montre une bassine rouge encore remplie d'eau glacée, dans laquelle les gardiens plongeaient la tête des prisonniers jusqu'à les laisser inconscients. Les réveillaient avec un coup de matraque, et recommençaient ». Et ce n'est pas tout, les tortionnaires du régime de Damas faisaient preuve d'une imagination sans bornes dans la cruauté, à tel point que c'en est, comme dit le Nouvel Obs, « indicible ».ImprévisibleÀ lire également cette semaine, un article du Point sur Elon Musk. « Jusqu'où ira l'extravagant Monsieur Musk ? » se demande le Point, précisant que le « serial entrepreneur (Tesla, SpaceX, Grok, X …) s'apprête à prendre une responsabilité de poids, auprès de Donald Trump ». Comment le décrire ? « C'est une personnalité hors du commun qui détonne par ses idées extraterrestres, un caractère imprévisible, et un sens militaire de l'exécution », estime le Point, qui se demande encore « Qui arrêtera la fusée Musk ? ». L'hebdomadaire ne cache pas son admiration, et « observe une cohérence dans ses mille projets. Si Elon Musk a fait ricaner certains cadres d'Arianespace, son développement de fusées réutilisables fait aujourd'hui l'unanimité ». « Il permet aux combattants ukrainiens », ajoute le Point, « d'être connectés à Internet, grâce à l'envoi de satellites Starlink, dont il tapisse le ciel au rythme de 300 par mois ». L'hebdomadaire regrette toutefois « chez cet amoureux des sciences, la tentation de partager des messages incongrus, voire complotistes ». « Trop souvent, Musk dit des choses qui ne sont pas vraies », renchérit Reid Hoffman, le co-créateur de LinkedIn. Quant à d'éventuelles ambitions présidentielles, Donald Trump s'est lui-même rassuré, en disant que Musk ne pouvait pas avoir cette ambition, « car il n'est pas né aux États-Unis. » Le milliardaire a en effet vu le jour en Afrique du Sud, et n'est arrivé aux États-Unis qu'à l'âge de 24 ans. « Or », précise le Point, « la Constitution américaine impose que le dirigeant du pays soit « né citoyen américain ».
Cette première page d'histoire, c'est celle que nous avons vécu ces 25 dernières années. Car, comme nous le signale le Nouvel Obs, « avec 2024, ce n'est pas seulement une année qui s'achève. C'est le premier quart de ce siècle qui touche à sa fin. Le temps d'une génération, l'humanité a fait son entrée dans le 3e millénaire et tout est allé si vite qu'il n'est pas inutile de se retourner pour examiner le chemin parcouru ». Et à feuilleter les pages du Nouvel Obs, on est quelque peu pris de vertige. Ce premier quart de siècle a d'abord été marqué au fer rouge par le 11 septembre 2001 qui a « terrorisé » l'Amérique et le monde. Puis, il y eut l'invasion de l'Afghanistan et de l'Irak. L'avènement de Vladimir Poutine, les Printemps arabes, Fukushima, les attentats de 2015 en France, le Brexit, le covid, l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Et plus près de nous, le 7 octobre 2023, la guerre à Gaza et le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Il y a eu aussi la vague MeToo, l'avènement des réseaux sociaux et des smartphones…Une planète invivable« On se souviendra enfin », ajoute l'hebdomadaire, que « nombre d'humains étaient tenaillés par une angoisse profonde, celle de la disparition possible de notre humanité, éradiquée de la surface d'une planète qu'elle-même a rendu invivable ». De là à penser que « c'était mieux avant », que le monde d'hier était plus « enviable », il n'y a qu'un pas que le Nouvel Obs se garde de franchir. « Bien sûr, nous devons aujourd'hui affronter nombre d'épreuves », nous dit-il. Mais « il faut le faire sans pleurer sur la mort d'un temps qui ne reviendra pas, en regardant l'époque comme elle est, pour en comprendre les enjeux, en déjouer les pièges et y dénicher les motifs d'espoir ».Eau saumâtreDes motifs d'espoir qui font parfois défaut. C'est ce que l'on se dit, en parcourant les articles de la presse du dimanche, au sujet de Mayotte, 9 jours après le passage du cyclone Chido. « C'est la ruée vers l'eau », constate la Tribune Dimanche, l'eau potable qui fait encore souvent défaut. L'envoyée spéciale du journal a rencontré une femme « dont la cabane a été détruite » et qui dort avec ses quatre enfants, « sous un toit de fortune en taule, soutenu par deux barres de fer ». « Sur le sol boueux », poursuit la Tribune Dimanche, « cette femme désigne ce qui lui reste pour survivre. Une eau saumâtre récupérée dans une flaque et un sac de riz moisi par l'humidité ». « Mes enfants pleurent tout le temps », se plaint cette mahoraise, « ils me disent maman on a faim, mais il n'y a plus rien. On a besoin d'aide ! ». Notons que dans le Journal du Dimanche, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau assure que « 90 % de la population sera reliée à l'eau courante d'ici ce soir ».Clandestins et bidonvillesLe cyclone Chido, une catastrophe au bilan indéterminé. Le bilan officiel est de 35 morts, mais on sait que la réalité est tout autre. « Où sont ceux qui manquent à l'appel ? » se demande Aujourd'hui en France Dimanche, qui poursuit : « les services de l'État l'admettent, le nombre de morts comptabilisés jusqu'ici "n'est pas en adéquation avec la réalité des 100 000 personnes qui vivent dans un habitat précaire" ». « Habitat précaire », un euphémisme pour désigner les bidonvilles, où, précise Aujourd'hui en France Dimanche, « les clandestins pourraient avoir payé un lourd tribu ». Mais faire le recensement des morts semble impossible. Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte s'indigne : « Il n'y a pas eu jusqu'ici de recherche des survivants dans les décombres, comme c'est le cas dans toutes les catastrophes. Je n'ai jamais vu ça ». « Les gens ne se sont pas évaporés », ajoute-t-il, « s'ils ne sont ni dans les hôpitaux, ni dans les centres de refuge, ni dans les familles, où sont-ils ? » L'élu mahorais semble penser que nombre de victimes sont encore prisonnières des décombres. Il évoque aussi les morts non déclarées.Retour au bercailLa fin de ce premier quart de siècle est également marquée par la situation en Syrie. Quelques jours après la chute de Bachar el-Assad, le Point s'est rendu à Palmyre, oasis historique dans le centre du pays, qui nous rappelle l'hebdomadaire, a « subi la terrible répression du régime d'Assad, la loi des djihadistes de Daech, mais aussi « l'occupation des soldats russes et des miliciens chiites, iraniens, irakiens et afghans. » Puis, récemment, les bombardements de l'aviation israélienne sur « un quartier proche du siège des services de renseignement. » Les envoyés spéciaux du Point ont assisté à l'arrivée « des rebelles syriens originaires de Palmyre », qui « célèbrent en fanfare leur retour au bercail ». Rebelles qui doivent désormais s'entendre avec les hommes d'al-Joulani, le nouvel homme fort de Damas. L'avenir est incertain. « À Palmyre, plus encore qu'ailleurs », conclut le Point, « les lignes sont mouvantes ».
Un pied écrase un portrait de Bachar el-Assad jeté au sol. C'est en Une du Nouvel Obs. Photo accompagnée de ce titre : « Les nouveaux maîtres de Damas ». Le Point de son côté, a choisi la photo d'Abou Mohammed al-Joulani, « L'émir de Damas », titre l'hebdomadaire qui s'interroge : « Qui est vraiment le nouveau maître de la Syrie ? ». Et c'est bien ce qui préoccupe les hebdomadaires français, l'avenir. C'est « le vertige de l'après Assad », titre l'Express, qui ajoute « le soulagement de voir un dictateur sanguinaire tomber ne doit toutefois pas nous aveugler. Un coup d'œil sur l'avenir de la Syrie suffit à donner le vertige ». « Le jihadiste désormais à la tête de la Syrie », estime le Point, « promet la modération, mais son passé témoigne de sa radicalité ». Comme tous les hebdos, Le Point passe en revue le passé d'Abou Mohammed al-Joulani, son parcours de jihadiste, l'État islamique, al-Qaïda, le Front al-Nosra. Un homme qui, selon l'islamologue Thomas Pierret, « a mis en scène, en 2014, une application très brutale de la charia dans son mode de gouvernance des territoires conquis ».Treillis kakiLe Nouvel Obs, parle même d'un « vieux routard » du jihadisme, qui a toutefois plusieurs facettes. « Il est aussi charismatique et fin communicant » ajoute le Nouvel Obs, « il multiplie désormais les gages de bonne conduite. Il a raccourci sa barbe, troqué le turban pour un treillis kaki à la Zelensky et délaissé son nom de guerre pour signer de son nom de naissance, Ahmed al-Charaa ». Mais l'hebdomadaire ne se berce pas d'illusions. « En 2021 », nous dit le Nouvel Obs, « al-Joulani faisait l'éloge des talibans lors de leur retour au pouvoir, les citant comme une source d'inspiration pour équilibrer jihad et compromis politiques. Trois ans plus tard, il est en passe de diriger un pays de 24 millions d'habitants ».Islamiste ou modéréDe son côté, Marianne, n'est pas plus convaincue des bonnes intentions du nouveau maître de la Syrie. « Rebelle modéré ? » interroge l'hebdomadaire, qui répond aussitôt : « non, islamiste ». Marianne raille « les confrères » qui qualifient al-Joulani de « chef de la coalition rebelle ». « De quoi faire craindre », nous dit Marianne, « le grand retour de la figure du rebelle « modéré », selon la terminologie imposée par les Américains pour justifier leur soutien à des formations islamistes syriennes », une « arnaque sémantique », accuse l'hebdomadaire, qui se demande toutefois : « comment éviter le chaos ? » Marianne a interrogé Michel Fayad, spécialiste en géopolitique, selon lequel « la communauté internationale doit s'impliquer et ne pas se laisser berner par al-Joulani. Il va montrer patte blanche, jusqu'à ce que Donald Trump retire les troupes américaines de la zone pétrolifère du sud du pays. Une fois qu'il aura fait main basse sur la manne pétrolière, il aura la voie libre pour révéler ses véritables intentions ». Bête politiqueLa situation demande donc de la lucidité… C'est ce que suggère le journaliste libanais Anthony Samrani, co-rédacteur en chef du quotidien francophone libanais l'Orient-Le Jour. Dans les colonnes du Nouvel Obs, il pose plusieurs questions : « est-ce qu'on doit craindre un État islamique syrien qui mènerait des opérations terroristes en Europe ou dans le reste du monde ? Je ne crois pas. Est-ce qu'en revanche, on doit craindre un modèle qui ressemblerait à celui des talibans, un groupe fondamentaliste radical qui pourrait héberger des factions encore plus radicales que lui ?» « Oui » répond Anthony Samrani, pour qui « al-Joulani est un homme obsédé par la conquête du pouvoir, une véritable bête politique qu'il ne faut surtout pas sous-estimer ».Chemin escarpéL'actualité, c'est aussi la nomination d'un nouveau Premier ministre en France. Les journaux du dimanche s'en font largement l'écho. Et c'est la Tribune Dimanche qui a décroché l'interview (très courte interview) de François Bayrou. Photo pleine page en Une, avec cette citation du nouveau Premier ministre « J'aime réparer ». Allusion sans équivoque à ce qu'il pourrait apporter à une France bien mal en point. François Bayrou sera-t-il l'homme de la situation ? Aujourd'hui en France Dimanche en doute. Le Premier ministre « s'avance sur un chemin tellement escarpé, que ses chances de survivre à cette aventure sont aussi ridicules que celles de son prédécesseur ». Une option partagée, dans le Journal du Dimanche, par l'ex-ministre centriste Hervé Morin : « Sauf miracle », dit-il, « Bayrou connaîtra le même sort que Barnier ». Et après ? « Si Bayrou échoue », continue Hervé Morin, « et si un troisième gouvernement ne dure pas plus longtemps que les précédents, les Français tireront leur propre conclusion : la seule issue sera le départ de Macron ». Autant dire que François Bayrou tient le sort du président entre ses mains…
durée : 00:01:54 - L'Humeur du matin par Guillaume Erner - par : Guillaume Erner - Oui, c'est une scène que vous avez probablement vue à la télévision, aux actualités, et qui fait la une du Nouvel Obs aujourd'hui. Elle montre ce qu'un peuple libre peut faire : s'essuyer les pieds sur son dirigeant, sur tous les dirigeants. - réalisation : Félicie Faugère
L'émission 28 minutes du 09/12/2024 Au procès de l'assassinat de Samuel Paty, la défense confuse des co-accusés Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie au collège de Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, est assassiné à l'arme blanche. Peu de temps après avoir quitté l'établissement, il est décapité par Abdoullakh Anzorov, un jeune réfugié russe d'origine tchétchène, qui est abattu par la police quelques minutes plus tard. Ses motivations ne font aucun doute : le jeune terroriste est passé à l'acte après une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux contre le professeur. Ce dernier avait montré des caricatures de Mahomet dans un cours consacré à la liberté d'expression. Depuis le 4 novembre, huit adultes comparaissent devant la Cour d'assises spéciale de Paris : sept hommes et une femme, pour un procès qui doit durer jusqu'au 20 décembre. Le grand reporter au "Nouvel Obs" Mathieu Delahousse, qui suit ce procès, est notre invité. Chute du régime syrien : quels scénarios pour l'après Bachar al-Assad ? Il n'aura fallu que douze jours aux rebelles du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) pour renverser le régime syrien du clan al-Assad, à la tête du pays depuis plus de cinquante ans. Si le règne du père, Hafez, s'est terminé à sa mort en 2000, celui du fils, Bachar — le “boucher de Damas” — s'est effondré après l'offensive éclair des rebelles du HTS et la fuite du dictateur en Russie. Dans la capitale comme dans d'autres villes du pays, la foule en liesse a déboulonné les statues du fils et du père, pour conjurer les années de guerre et de terreur. Mais quel sera l'avenir du pays après cet événement historique majeur ? Tout dépendra de la politique menée par le groupe HTS et son chef Abou Mohammed Al-Joulani, héritier du Front Al-Nosra affilié à al-Qaida jusqu'en 2016. Le mouvement islamiste HTS a progressivement basculé du djihad global vers le nationalisme syrien. Un changement de pied stratégique afin d'apparaître plus fréquentable aux yeux de la population comme aux yeux du monde. Enfin, Xavier Mauduit revient sur l'histoire des vêtements liturgiques, cette tenue dans laquelle les hommes d'Église ont célébré la première messe de Notre-Dame après sa réouverture. Marie Bonnisseau nous raconte comment Vicky Ball est devenue une auteure best-seller après s'être réjouit sur X d'avoir vendu… "deux livres" ! 28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 9 décembre 2024 - Présentation : Élisabeth Quin - Production : KM, ARTE Radio
durée : 02:29:25 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Avec Nicolas Diat, écrivain et éditeur / Christophe Bigot, avocat spécialiste du droit de la presse / Etienne Ollion, sociologue, directeur de recherche au CNRS, professeur associé à l'Ecole polytechnique et Camille Vigogne Le Coat, Grand reporter du Nouvel Obs. - réalisation : Félicie Faugère
durée : 00:38:40 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Les idées du Rassemblement national n'ont jamais été aussi présentes dans la société française. Mais le parti reste isolé politiquement, coincé entre sa figure d'opposant au « système » et le soutien tacite qu'il apporte au gouvernement Barnier. Quels sont les scénarios qui se présentent à lui ? - réalisation : Félicie Faugère - invités : Étienne Ollion Sociologue, chercheur au CNRS; Camille Vigogne Le Coat Grand reporter au Nouvel Obs
En pleine pandémie, à Solingen, en Allemagne, Christiane K. tue cinq de ses six enfants. Qu'est-ce qui pousse une mère à tuer ? Invitée : Prune Antoine, journaliste et autrice. Elle a couvert l'affaire Christiane K pour le Nouvel Obs. « La mère diabolique » est publié aux éditions Denoel.Chronique « La puce à l'oreille » de Lucie Bouteloup. Aujourd'hui, Lucie Bouteloup et la lexicographe Géraldine Moinard, décortiquent l'expression «Il n'y a pas péril en la demeure».Une chronique en collaboration avec Le Robert.
En pleine pandémie, à Solingen, en Allemagne, Christiane K. tue cinq de ses six enfants. Qu'est-ce qui pousse une mère à tuer ? Invitée : Prune Antoine, journaliste et autrice. Elle a couvert l'affaire Christiane K pour le Nouvel Obs. « La mère diabolique » est publié aux éditions Denoel.Chronique « La puce à l'oreille » de Lucie Bouteloup. Aujourd'hui, Lucie Bouteloup et la lexicographe Géraldine Moinard, décortiquent l'expression «Il n'y a pas péril en la demeure».Une chronique en collaboration avec Le Robert.
Le Nouvel Obs a choisi de fêter ce 60e anniversaire dans la bonne humeur, et même plus, dans « la joie ». L'hebdomadaire, a réuni de nombreuses personnalités des arts, de la littérature, ou encore des médias, pour leur demander ce qui leur donne de la joie. Un homme fait la Une : Thomas Jolly, le metteur en scène des cérémonies des Jeux olympiques et Paralympiques. « La joie », dit-il, « ç'a toujours été mon carburant. Quand j'ai commencé à faire mes propres spectacles, j'ai tout de suite posé ce cadre : on peut être sérieux et exigeant, tout en travaillant dans la joie ».Edgar Morin, lui, évoque « les émotions que lui donnent une musique ou un poème », c'est « de l'extase », assure le sociologue et philosophe plus que centenaire. La plasticienne Annette Messager parle, elle, de « la joie de jouer avec les chats, dîner avec des gens qu'elle aime, manger un morceau de très bon chocolat, écouter « Hallelujah » de Leonard Cohen ». Plus nostalgique, le chanteur Philippe Katerine confie avec malice : « la joie, c'est d'abord celle de l'enfance. Cette joie-là passe par les narines. On la trouve dans des odeurs de pissotière ou de pissenlit ».Corps éparpillésMais malgré sa volonté de célébrer la joie, le Nouvel Obs est vite rattrapé par la réalité. Dans ce même numéro fêtant le 60e anniversaire de l'hebdomadaire, figure l'interview de Mohamed Abou Salmiya, « l'ancien directeur d'Al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, aujourd'hui détruit ». « J'ai vu des scènes à faire saigner l'humanité », raconte-t-il (…) « nous avons enterré plus de quatre-vingts cadavres sous les frappes aériennes ».Quelques heures après les massacres du 7-Octobre, « le siège complet de Gaza est décrété », rappelle le Nouvel Obs. Mohamed Abou Salmiya se souvient : « des corps étaient éparpillés. Les chiens s'en approchaient. (...) Nous recevions des centaines de personnes par jour. Aucun système de santé, et encore moins celui de Gaza, ne peut absorber autant de blessés. Mes collègues découvraient sur les brancards, leur père, leur mère, leurs enfants, parfois déjà morts ». Mohamed Abou Salmiya a été emprisonné durant 7 mois en Israël, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Aujourd'hui, il vit comme beaucoup de Gazaouis, sous une tente, avec sa famille. Mais il a repris son travail, à l'hôpital Al-Nasser, à Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza. Le Pen aux oubliettesÀ lire également, cette semaine, dans les hebdomadaires français, de nombreux articles consacrés à Marine Le Pen. « La présidente du Rassemblement national à l'Assemblée, se retrouve dans un guêpier judiciaire », annonce Marianne, qui détaille le dossier de la fraude aux assistants parlementaires européens et relate quelques extraits d'audience. « Dossier accablant, défense grotesque à la barre, absence de la moindre reconnaissance de culpabilité, mélange de morgue et d'absurdités. Tout plaide pour que le tribunal confirme, au printemps 2025, les réquisitions du parquet », estime Marianne. À savoir, cinq ans de prison dont deux ferme et cinq ans d'inéligibilité.Ce dernier point a son importance car cette condamnation pourrait empêcher Marine Le Pen de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Et ce n'est pas le magistrat Eric Halphen, cofondateur de l'association anticorruption Anticor, qui lui viendra en aide. Marianne l'a interrogé et son verdict est sans appel : « les politiques condamnés devraient être inéligibles à vie ». Le philosophe, tendance libérale, Marcel Gauchet, lui, est beaucoup plus conciliant et accuse la procureure de « partialité politique ». « Tous les moyens étant bons », ajoute-t-il, « il s'agit de saisir l'occasion d'empêcher Marine Le Pen d'être candidate en 2027, ou avant ».La patronne du Rassemblement national qui peut aussi compter sur le soutien duFigaro Magazine. Dans son éditorial, le directeur de la rédaction Guillaume Roquette estime que « Marine Le Pen n'a pas exagéré en déclarant que les procureurs avaient requis contre elle « la peine de mort politique ». L'Express, de son côté, a préféré suivre Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, en tournée dans le sud de la France pour la promotion de son livre Ce que je cherche. Un cadre du parti commente : « c'est un peu Bardella sur la croisette, Marine Le Pen aux oubliettes ».Allô ?Enfin, une idée de sortie en cette fin d'année. M, le supplément du Monde, nous présente le Offline Club. Un concept venu des Pays-Bas et qui, paraît-il, rencontre un succès planétaire. Le principe : abandonner son portable dans une boîte à l'entrée d'un café, comme cela s'est fait récemment à Paris. Et pour la somme de 9 euros 50, ce qui n'est pas rien, vous pouvez, nous dit-on, « satisfaire votre soif de déconnexion ». On vous propose tout d'abord 45 minutes de silence, pour rêver, dessiner ou écrire, avant de parler avec vos voisins et voisines. Parler « entre inconnus », « sans être dérangé toutes les trente secondes », explique un participant. Bref, une joie simple mais apparemment en perdition.
durée : 00:13:13 - L'interview de Secrets d'info - par : Benoît COLLOMBAT - Une enquête des journalistes du Nouvel Observateur Camille Vigogne Le Coat, Clément Lacombe et Violette Lazard publiée le 30 octobre révèle l'ampleur du pouvoir d'influence du patron de LVMH dans le monde politique et judiciaire. - invités : Camille Vigogne Le Coat - Camille Vigogne Le Coat : Grand reporter au Nouvel Obs
durée : 00:13:13 - L'interview de Secrets d'info - par : Benoît COLLOMBAT - Une enquête des journalistes du Nouvel Observateur Camille Vigogne Le Coat, Clément Lacombe et Violette Lazard publiée le 30 octobre révèle l'ampleur du pouvoir d'influence du patron de LVMH dans le monde politique et judiciaire. - invités : Camille Vigogne Le Coat - Camille Vigogne Le Coat : Grand reporter au Nouvel Obs
Épisode n°1 sur 2 - "Le grand retournement, Comment la géo-ingénierie infiltre les politiques climatiques" est un livre très dense, formidablement documenté et passionnant ! Il a été co-écrit par Marine de Guglielmo Weber - chercheuse en environnement, énergie et matières premières stratégiques à l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (Irsem) - et Rémi Noyon, journaliste au Nouvel Obs, chef adjoint de la rubrique idées, où il travaille sur les questions environnementales."L'aspiration du dioxyde de carbone est incluse dans les scénarios du GIEC, malgré les doutes sur son efficacité. La possibilité d'un "voile solaire" est étudiée en détail. Certain·es y voient un moyen de ralentir le réchauffement sans toucher aux bases du capitalisme. D'autres le considèrent comme un dernier recours pour éviter des catastrophes irréversibles. Une minorité rêve même d'un "Anthropocène heureux" où nous contrôlerions les cycles naturels de la Terre.Cet ouvrage retrace l'histoire de ces projets, explore la culture scientifique et philosophique qui les sous-tend, et examine leurs implications en termes de gouvernance et de conflits géopolitiques. Une préoccupation majeure demeure : que ces solutions incertaines retardent les changements nécessaires et transforment l'urgence climatique en climat d'urgence, propice à des interventions risquées."Acheter "Le grand retournement, Comment la géo-ingénierie infiltre les politiques climatiques" de Marine de Guglielmo Weber & Rémi Noyon, éditions Les Liens qui Libèrent, sur le site Place des Libraires (librairies indépendantes)
Épisode n°2 sur 2 - "Le grand retournement, Comment la géo-ingénierie infiltre les politiques climatiques" est un livre très dense, formidablement documenté et passionnant ! Il a été co-écrit par Marine de Guglielmo Weber - chercheuse en environnement, énergie et matières premières stratégiques à l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (Irsem) - et Rémi Noyon, journaliste au Nouvel Obs, chef adjoint de la rubrique idées, où il travaille sur les questions environnementales."L'aspiration du dioxyde de carbone est incluse dans les scénarios du GIEC, malgré les doutes sur son efficacité. La possibilité d'un "voile solaire" est étudiée en détail. Certain·es y voient un moyen de ralentir le réchauffement sans toucher aux bases du capitalisme. D'autres le considèrent comme un dernier recours pour éviter des catastrophes irréversibles. Une minorité rêve même d'un "Anthropocène heureux" où nous contrôlerions les cycles naturels de la Terre.Cet ouvrage retrace l'histoire de ces projets, explore la culture scientifique et philosophique qui les sous-tend, et examine leurs implications en termes de gouvernance et de conflits géopolitiques. Une préoccupation majeure demeure : que ces solutions incertaines retardent les changements nécessaires et transforment l'urgence climatique en climat d'urgence, propice à des interventions risquées."Acheter "Le grand retournement, Comment la géo-ingénierie infiltre les politiques climatiques" de Marine de Guglielmo Weber & Rémi Noyon, éditions Les Liens qui Libèrent, sur le site Place des Libraires (librairies indépendantes)
Le Premier ministre est en Une de la Tribune Dimanche, du Journal du Dimanche, et du Point qui suggère que « l'on arrête les carabistouilles ». Au cœur du débat : le budget de la France et le meilleur moyen de faire des économies. Le JDD a interrogé le Premier Ministre : trois pages d'interview, alors que la Commission des Finances a rejeté hier la partie recettes du budget 2025. « Avec l'adoption des amendements du Nouveau Front Populaire, le texte était devenu insoutenable », assure Michel Barnier qui ajoute : « Des dizaines de milliards d'impôts supplémentaires conduiraient à fragiliser nos entreprises et le pouvoir d'achat de nos concitoyens ». Alors, quelles sont les solutions ? « Monsieur le Premier Ministre, si vous osiez » : le Point interpelle directement Michel Barnier, en lui disant : « nos voisins européens ont réussi à se réformer, pourquoi pas nous ? ». L'hebdomadaire suggère de donner un grand coup de pied dans la fourmilière pour faire un sort aux « faiblesses structurelles de notre économie : déficit de travail, système de retraite à bout de souffle, inefficience et complexité de l'administration territoriale, fonction publique en surpoids, fiscalité du travail écrasante etc ». En un mot, le Point suggère, selon une phrase devenue célèbre, de « dégraisser le mammouth ». Taxation des hauts revenusEn attendant, Michel Barnier a choisi d'augmenter les impôts. « Qui Barnier va-t-il faire casquer ? », s'interroge Marianne qui dresse une liste non exhaustive : « les PDG de grosses boîtes, les patrons de belles sociétés familiales mais aussi les super-cadres, les héritiers bien dotés, les sportifs de haut niveau ou les artistes prisés. Environ 24 300 ménages vont débourser 6 milliards d'euros sur trois ans ». Car le Premier ministre l'a expliqué en ces termes : « le redressement des finances publiques exige une contribution exceptionnelle des Français les plus fortunés ». « Un frisson a sans doute parcouru les concernés », s'amuse le Nouvel Obs, qui ajoute : « dans le club fermé des grandes fortunes, on n'est pas habitué à voir une ancienne figure du RPR s'approprier ce vocabulaire marqué à gauche ». Dans Marianne, un patron qui préfère garder l'anonymat, persifle : « Pour l'exécutif », dit-il, « il est politiquement plus payant et techniquement plus facile de taxer les hauts revenus, que de réduire le coût des administrations ».À écouter aussiProjet de budget 2025: «Cela va toucher la vie de millions de Français parmi les plus défavorisés»Deux visions antagonistesÀ la Une également, l'élection présidentielle américaine, l'échéance se rapproche... Dans un peu plus de deux semaines, les électeurs américains devront choisir entre Donald Trump et Kamala Harris. Leurs deux visages sont en Une d'Aujourd'hui en France Dimanche. Les électeurs sont « souvent désabusés », remarque le journal, « ils ont le choix entre un candidat républicain en roue libre, aussi excessif qu'inquiétant, et une candidate démocrate imposée cet été par l'élite du parti, lestée par le bilan d'une inflation galopante sous le mandat de Joe Biden et son échec en matière d'immigration, dossier dont elle avait la charge ». C'est « le choc des deux Amérique », annonce en Une le Nouvel Obs, affichant les profils des deux candidats, l'une en bleu, l'autre en rouge. « Rarement dans l'histoire des États-Unis, pourtant riche en conflits internes », estime l'hebdomadaire « le pays n'a paru à un tel tournant, fracturé qu'il est par des forces contraires, écartelé entre deux visions antagonistes de ce que doit devenir la démocratie américaine ». Le Nouvel Obs, qui publie un long dossier sur la présidentielle américaine, a également interviewé Ruth Ben-Ghiat, spécialiste de l'autoritarisme, qui compare Trump à Mussolini. « L'autoritarisme », dit-elle, « repose sur une personnalisation excessive du pouvoir exécutif au détriment de la justice et des autres institutions. Trump s'inscrit dans cette lignée mussolinienne ». Numéro spécialEnfin, l'Express publie un numéro exceptionnel. 170 pages, sur papier glacé, avec de belles photos, pour illustrer « Les défis de l'Occident ». L'Express dit avoir interviewé « 15 témoins indispensables pour comprendre le monde ». Cela va de Bill Gates, « entrepreneur et philanthrope » à Tony Estanguet, patron des Jeux Olympiques de Paris. Surtout des hommes. Même Patrick Pouyanné, le patron de Total Energies, souvent décrié par les écologistes, a droit à son heure de gloire. « Croire au grand soir en arrêtant les fossiles alors que la demande en énergie est en hausse parce que la population mondiale croît et aspire à un meilleur niveau de vie est », assure-t-il, « illusoire et dangereux ». En y regardant de plus près, on ne compte guère que deux femmes parmi les témoins (tous blancs) de l'Express. Une scientifique italienne, et la joueuse d'échecs d'origine iranienne Mitra Héjazipour, que l'on découvre sur la longueur. Elle est « celle qui tient la République Islamique en échec » titre l'Express. « Elle a porté les couleurs de l'Iran... jusqu'au jour où elle a refusé de se couvrir les cheveux du voile islamique ». Un geste lourd de conséquences : « cela voulait dire ne plus pouvoir retourner en Iran, ne plus voir ses parents, sa sœur, ses amis, sa ville ». Un courage qui méritait d'être salué.
Premier portrait : celui du nouveau ministre de l'intérieur Bruno Retailleau. Il est en Une du Point qui nous promet une « enquête sur le ministre le plus puissant du gouvernement ». « Mais qui est-il vraiment ? » se demande l'hebdomadaire, qui dresse un portrait plutôt flatteur. « Le Vendéen, bientôt 64 ans, n'est », nous dit-on, « pas là pour ménager son destin ni sa santé ». « Je suis un homme de mission », assure-t-il. Selon le Point, « les ors du pouvoir le laissent parfaitement indifférent, lui, le terrien, l'enraciné, n'est jamais si heureux qu'au milieu de ses poules, ses moutons et ses chevaux », dans sa ferme en Vendée. Un homme dont les premières déclarations ont fait polémique, notamment lorsqu'il affirme le 29 septembre sur la chaîne LCI : « comme des millions de Français, je pense que l'immigration n'est pas une chance ». Rappelé à l'ordre par Emmanuel Macron, Bruno Retailleau a plus ou moins rétropédalé, affirmant que « les Français avaient compris ce qu'il voulait dire. "Je parlais de l'immigration telle qu'on la connaît, celle qui a échappé à notre contrôle" ». « Et si c'était lui, la véritable arme anti-Le Pen et Bardella ? » s'interroge le Point. « Comme Nicolas Sarkozy qui en son temps, se targuait d'avoir "tué" le FN en syphonant ses idées, il entend priver Marine Le Pen d'oxygène ». Bruno Retailleau, à peine arrivé au gouvernement pour une mission périlleuse et qui ne durera peut-être pas très longtemps... Ce qui n'empêche pas le Point de l'interroger sur une éventuelle ambition présidentielle, qu'il écarte aussitôt, mais l'un de ses proches l'affirme : « bien sûr qu'il va vouloir être candidat à la présidentielle ».AK 47Lui aussi est un homme de pouvoir : Alexis Kohler, « l'éminence noire de l'Elysée », annonce en Une Marianne. « Depuis 2017», poursuit l'hebdomadaire,« le puissant secrétaire général de l'Élysée, véritable homme lige du président, fourre son nez dans tous les dossiers. Rien ne lui échappe. Mais la nouvelle donne politique et l'avènement de Michel Barnier devraient le faire descendre de sa tour de contrôle ». Quand elle évoque sa relation avec le président Emmanuel Macron, Marianne parle d'un « couple », « un couple avec ses hauts et ses bas », « il est aussi souvent décrit comme le jumeau ou comme le prolongement du chef de l'État », ajoute l'hebdomadaire qui précise : « plus qu'une tour de contrôle, Kohler filtre ministres et conseillers, qui peinent à s'entretenir directement avec le président. Certains prennent leur courage à deux mains, lors de déplacements, afin de contourner le gardien du temple resté au Château ». Alexis Kohler, souvent assimilé à ses initiales « AK », voir « AK 47 » (allusion à la kalachnikov) , tant il inspire « la crainte ». Quid de son avenir ? Selon Marianne, « Macron n'osera jamais le faire partir ». « Le vice-président renoncera-t-il de lui-même ? », s'interroge l'hebdomadaire. La question reste en suspens.La guerre du MossadDans la presse hebdomadaire également, la guerre au Proche-Orient. Une guerre vue par le prisme du Mossad, les services secrets israéliens. « Services secrets de faillite en réussite », annonce l'Express, qui se propose de « revenir sur une année tourmentée » pour les « gardiens de l'État hébreu », « du désastre du 7 octobre à la décapitation du Hezbollah ». Le 7 octobre tout d'abord : « Comme en 1973 (lors de la guerre du Kippour) le renseignement de l'État hébreu a été aveuglé par son ennemi »(...) estime l'Express, qui ajoute : « Les chefs du Mossad pensaient Israël à l'abri de la menace du Hamas, derrière l'imposante barrière bourrée de technologie qui les séparait de la Bande de Gaza. Ils croyaient surtout, que l'organisation terroriste avait trop à perdre en s'attaquant à l'État hébreu ». Depuis, le Mossad s'est repris. « Le 31 juillet », rappelle l'Express, « les services israéliens ont réussi à éliminer le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, au coeur même de Téhéran (...) avec des complicités indispensables au sein du régime iranien ». Le 27 septembre, ils ont aussi tué Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, « sans trop se soucier des effets adjacents », constate le Point. « Si la cible est de haute valeur », précise un expert, « les Israéliens acceptent que les dégâts collatéraux, donc sur des civils, soient relativement importants. Pour atteindre Nasrallah », remarque-t-il, « ils ont visiblement tué beaucoup de monde ». « Une chance pour la France »Enfin, le Nouvel Obs nous faire découvrir Abou Sangare. « Ce sans-papiers guinéen de 23 ans a été récompensé à Cannes pour son interprétation d'un livreur à vélo, clandestin, dans l'Histoire de Souleymane », le film dont Abou Sangare est le héros. « Abou Sangare, une chance pour la France », précise bien le Nouvel Obs, allusion sans équivoque à la phrase de Bruno Retailleau dont nous parlions tout à l'heure, « l'immigration n'est pas une chance ». Abou Sangare, lui, est passionné de mécanique, et il dispose « d'une promesse d'embauche dans un garage ». Son rêve n'est pas de briller sous les projecteurs, mais « d'ouvrir sa propre affaire », en France, où il est arrivé il y a déjà 7 ans.
«C'était il y a un an, c'était il y a un siècle » remarque le Nouvel Obs. « Un an après le massacre commis sur le sol israélien par les commandos du Hamas, la terrible riposte de l'Etat hébreu contre la bande de Gaza et désormais contre le Hezbollah au Liban, a pris l'allure d'une fuite en avant militaire, sourde à tous les appels au cessez le feu », résume l'hebdomadaire. « Un an plus tard, chacun réalise à quel point cet événement a un impact profond, dont on n'a pas fini de mesurer l'étendue ». D'abord, le 7 octobre. Ce jour-là, raconte le Nouvel Obs, Abigaël était au festival Nova. Cette jeune femme a survécu cachée dans une voiture, sous les corps de deux amis, morts. « J'aurais dû mourir au moins trois fois », dit-elle, « mais je suis toujours là. La question c'est : pourquoi ? » se demande celle qui se dit aussi « morte à l'intérieur ». Les Israéliens sont traumatisés. « Alors qu'une centaine d'otages sont toujours aux mains du Hamas » explique Le Point, « le pays tente de se reconstruire psychologiquement ». « Notre pronostic vital est engagé », s'emporte l'écrivaine israélienne Zeruya Shalev. « Aujourd'hui, alors que presqu'une année s'est écoulée, me voilà, avec autant de douleur que de rage, à mettre des mots sur des choses que jamais je n'aurais pu imaginer. Jamais je n'aurais pu imaginer que cette incurie criminelle durerait encore. Qu'au bout d'un an il y aurait encore des otages à Gaza. Que cette guerre se poursuivrait encore, sans qu'aucun horizon politique se dessine, dans le Sud et dans le Nord ».« Il s'en fiche »Dans ces propos, on entend bien sûr la dénonciation de la politique menée par Benyamin Netanyahu. Dénonciation que reprend à son compte Yaïr Golan, général de réserve et chef de la gauche israélienne. « Netanyahou n'a pas de stratégie », explique-t-il au Point. A la question : « Le Premier ministre peut-il sacrifier la vie d'Israéliens, de soldats, dans le seul but de rester au pouvoir ? », il répond : « sans équivoque. Il s'en fiche. S'ils meurent, ils meurent. Et les otages ? j'affirme qu'il y a eu au moins trois possibilités d'obtenir un accord sur la libération des otages, en janvier, en mai et en juillet. Qui les a empêchées ? Netanyahou. Il ne veut pas mettre fin aux combats. Cette situation lui convient ». Yaïr Golan qui appelle au sursaut : « nous devons manifester tous les jours, toute la journée. Nous devons assiéger la Knesset avec un demi-million de personnes. Nous devons expliquer à ce gouvernement que nous ne coopérerons pas avec lui ».Le cauchemar des GazaouisLes hebdomadaires consacrent aussi cette semaine de nombreux articles à la situation à Gaza. « L'interminable calvaire des civils », titre Le Point. « Un million neuf cent mille Gazaouis habitent désormais des abris de fortune. Plus de 41 500 ont été tués », selon le ministère de la Santé à Gaza. Selon l'ONG Airwars, composée de journalistes et de chercheurs, « 67 % des victimes qu'elle a identifiées sont des femmes et des enfants. Pourquoi la bataille de Gaza a-t-elle été si meurtrière ? » interroge Le Point. Parce que « les militaires font peser le fardeau de la guerre sur les civils palestiniens », estime le sociologue Yagil Levy, de l'Université ouverte d'Israël, qui s'explique : « c'est un transfert de risque par les bombardements aériens, pour épargner nos troupes ». Les civils paient donc le prix fort : le Nouvel Obs « a suivi l'évacuation d'une quarantaine d'enfants de l'enclave palestinienne » vers les Émirats Arabes Unis. Les photos parlent d'elles mêmes : celle d'un bébé « malnutri », « c'est le cas de presque tous les enfants présents sur ce vol humanitaire », nous dit-on. On voit aussi Hicham, 6 ans, dont le corps est « criblé d'éclats d'obus », ou encore Sarah, « piégée dans une maison en feu et n'ayant survécu que par miracle ». La petite fille a le visage marqué de larges cicatrices.Regain de l'antisémitismeEn France, enfin, un an après le 7 octobre, les juifs font part de leur douleur et de leurs blessures. « Douleur » parce que « les victimes françaises du Hamas ont été invisibilisées », dénonce Rachel Binhas, journaliste à Marianne. Elle vient d'écrire un livre sur le sujet. « Aujourd'hui encore, dit-elle, qui sait que 43 Français sont morts à la suite des massacres et que l'on compte encore deux otages français que l'on espère vivants aux mains du Hamas ? » « Cet événement tragique, ajoute-t-elle, aura surtout ouvert un débat un peu triste avec pour thématique : ces juifs partis en Israël sont-ils des nôtres ? ». De son côté l'Express, fait sa Une sur la « flambée antisémite » en France. « Depuis un an, les attaques contre les Français juifs ont plus que doublé et atteint un niveau inédit », annonce l'hebdomadaire, qui décrit « ces petits gestes auxquels les membres de la communauté juive se résignent ». « Kippa cachée sous une casquette », « pseudo pour passer une commande livrée à domicile ». « Plus que jamais, ajoute l'Express, on prend l'habitude de ne pas s'attarder à la synagogue après l'office, pour ne pas se rendre vulnérable ».
durée : 00:38:13 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Le livre-enquête de Victor Castanet, paru ce mercredi 18 septembre, remet en cause les pratiques de certains groupes de crèches privées et l'inaction des pouvoirs politiques. Les défaillances du secteur de la petite enfance sont-elles dues à la privatisation ou est-ce un problème systémique ? - invités : Louise Auvitu Journaliste au Nouvel Obs; Thibault Bazin Député Droite Républicaine de Meurthe-et-Moselle; Cyrille Godfroy Educateur de jeunes enfants, co-secrétaire général du Syndicat national des professionnel.le.s de la petite enfance
Nous sommes 4 podcasteuses et expertes du futur du travail. Nous agissons pour faire bouger les organisations avec optimisme et pragmatisme. Concrètement nous sommes : Léa AUDRAIN du podcast Le Tilt, Valentine GATARD du podcast Work Narratives, Sophie PLUMER du podcast CHEF[FE] et Delphine ZANELLI du podcast l'Entreprise de demain. En 2024, nous menons une réflexion de fond sur la question : Comment créer un nouvel équilibre dans la relation entre Talents & Entreprises ? Nous avons rencontré 50 dirigeants et DRH pour y répondre. Cette réflexion fait l'objet d'une série d'épisodes de podcasts, de prises en parole sur LinkedIn et d'une conférence qui se tiendra au mois de novembre. Dans cet épisode en 2 parties, nous sommes accompagnées de nos quatre partenaires de choix, Beager, Urban Sports Club, Skill and you et Yemanja, qui nous soutiennent dans nos explorations et nos travaux autour d'une question clé : Comment ré-équilibrer la relation entre talents-entreprise ? Depuis le début de notre exploration, nos partenaires nous aident à adresser la question en profondeur et nous permettent d'enrichir notre enquête en nous partageant leurs refléxions et les enjeux auquels ils sont eux-même confrontés. Voici les questions que nous leur avons posées au cours de cette discussion : La relation au travail a changé, mais qu'est-ce qui a réellement évolué ? Aujourd'hui, travaille-t-on pour manger et avoir un toit au dessus de la tête, ou pour se réaliser ? Le management : est-il en fin de vie ou, tel le phénix, est-il en train de renaitre de ses cendres ? Est-ce la fin de l'ambition comme le titrait le Nouvel Obs l'an passé ? Les collaborateurs sont-ils moins engagés, ou au contraire plus acteurs qu'auparavant ? La relation collaborateur-entreprise est-elle une relation transactionnelle ou investie ? Bonne écoute. —
Nous sommes 4 podcasteuses et expertes du futur du travail. Nous agissons pour faire bouger les organisations avec optimisme et pragmatisme. Concrètement nous sommes : Léa AUDRAIN du podcast Le Tilt, Valentine GATARD du podcast Work Narratives, Sophie PLUMER du podcast CHEF[FE] et Delphine ZANELLI du podcast l'Entreprise de demain. En 2024, nous menons une réflexion de fond sur la question : Comment créer un nouvel équilibre dans la relation entre Talents & Entreprises ? Nous avons rencontré 50 dirigeants et DRH pour y répondre. Cette réflexion fait l'objet d'une série d'épisodes de podcasts, de prises en parole sur LinkedIn et d'une conférence qui se tiendra au mois de novembre. Dans cet épisode en 2 parties, nous sommes accompagnées de nos quatre partenaires de choix, Beager, Urban Sports Club, Skill and you et Yemanja, qui nous soutiennent dans nos explorations et nos travaux autour d'une question clé : Comment ré-équilibrer la relation entre talents-entreprise ? Depuis le début de notre exploration, nos partenaires nous aident à adresser la question en profondeur et nous permettent d'enrichir notre enquête en nous partageant leurs refléxions et les enjeux auquels ils sont eux-même confrontés. Voici les questions que nous leur avons posées au cours de cette discussion : La relation au travail a changé, mais qu'est-ce qui a réellement évolué ? Aujourd'hui, travaille-t-on pour manger et avoir un toit au dessus de la tête, ou pour se réaliser ? Le management : est-il en fin de vie ou, tel le phénix, est-il en train de renaitre de ses cendres ? Est-ce la fin de l'ambition comme le titrait le Nouvel Obs l'an passé ? Les collaborateurs sont-ils moins engagés, ou au contraire plus acteurs qu'auparavant ? La relation collaborateur-entreprise est-elle une relation transactionnelle ou investie ? Bonne écoute.
Voilà, les Jeux, c'est fini, mais faut-il vraiment se dire adieu ?« Et maintenant ? », s'interroge Libération en Une ce matin. « Comment prolonger la fête et l'euphorie de cet été 2024 », titre Le Parisien ? Les Français, présentés comme les champions de la morosité, se sont pris au jeu, épris d'amour et de fierté pour les exploits des athlètes et para athlètes. Le tout, dans un cadre exceptionnel, déjà salué par la presse internationale. Paris, ville-lumière, théâtre du sport mondial, qui n'a sans doute jamais autant brillé qu'au cours de ces dernières semaines. Alors, comment faire perdurer l'esprit des Jeux ? Quel sera l'héritage, matériel et immatériel, de cet été olympique ? Bienvenue dans le Débat du Jour. Pour en débattre : Laurence Devillairs, docteur en philosophie, enseignante à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Auteure de nombreux livres, son dernier, La splendeur du monde, éditions Stock. Seghir Lazri, sociologue du sport à l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, laboratoire de recherche rattaché au CNRS/EHESS et chroniqueur au Nouvel Obs. Dimitri Mavridis, économiste à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), co-auteur d'une étude Accueillir les Jeux olympiques rend-il heureux ?