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Musiques du monde
Avec Nick Gold, producteur d'Ali Farka Touré & #SessionLive du Cabaret Africain

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Sep 23, 2023 48:30


Le Cabaret Africain reprend du service cet automne au Cabaret Sauvage (Paris) avec nos invités Soro Solo, Adama Bilorou (balafon, kora) et Sekou Bah (basse) qui joueront 2 titres dans la #SessionLive. Nous recevons le producteur anglais Nick Gold (World Circuit/BMG) pour parler de la sortie de Voyageur, album d'inédits d'Ali Farka Touré, co-produit par son fils Vieux Farka. Notre 1er invité est le producteur anglais Nick Gold, Le boss du label World Circuit revendu depuis à BMG. Nick Gold raconte sa rencontre avec Ali Farka Touré, dont il vient de sortir un album Voyageur composé de titres inédits d'Ali Farka, Nick Gold est un des maillons essentiels de l'arrivée des musiques africaines en Occident (Oumou Sangaré, Toumani Diabaté et les Cubains du Buena Vista Social Club).World Circuit Records est un label discographique britannique, établi à Londres au milieu des années 1980 et spécialisé dans la musique de Cuba et d'Afrique de l'Ouest. La ligne du label était d'être un soutien général pour les artistes qu'il produisait, prenant en charge l'ensemble des aspects de chaque production. WC s'est fait connaître en 1997 avec le succès mondial du Buena Vista Social Club (Grammy Awards). En 2018, BMG a racheta le label.Ali Farka Touré, biographieAucun musicien africain n'a autant marqué son pays et l'imaginaire international que le grand guitariste, chanteur et père spirituel du blues du désert malien, Ali Farka Touré. Des collaborations avec Ry Cooder et le maestro de la kora Toumani Diabaté, récompensées par un Grammy, aux enregistrements lo-fi réalisés dans son village natal isolé, la voix inimitable d'Ali et son jeu de guitare hypnotique communiquent avec les auditeurs avec une autorité qui transcende les frontières des marchés, des modes et des genres. En personne, Ali était à la hauteur de sa musique : une figure imposante, voire royale, avec un sourire magnifique, une confiance inébranlable et un sens de l'humour malicieux. Seize ans après sa mort, Ali reste une figure imposante, l'un des rares grands talents - aux côtés de Jimi Hendrix et de Fela Kuti - dont la musique est toujours aussi vitale et pertinente, dont le charisme brûle aussi fort après leur disparition que de leur vivant.La mystique d'Ali brille de mille feux, inspirant des auditeurs du monde entier et une foule d'admirateurs illustres, dont Robert Plant, l'acteur Matthew McConaughey, qui a basé son célèbre chant fredonné dans « Le Loup de Wall Street » sur un des rythmes d'Ali, et le groupe indie-rock texan Khruangbin, qui a récemment enregistré une collection de chansons d'Ali en compagnie de son fils Vieux. Des grooves dépouillés et envoûtants dans le style Sonrhaï propre à Ali aux refrains hymniques de pêcheurs, en passant par les rythmes palpitants des chasseurs et un « noise band » africain de guitares et de luths chargés de réverbération (« Kombo Galia »), Voyageur présente une réserve secrète de chansons qu'Ali a constituée au cours de sa carrière longue et variée, jetant un nouvel éclairage sur un talent extraordinaire et énigmatique. Safari (Medicine) est un classique d'Ali dans son mode Sonrai, sa voix chargée est soulignée par un rythme de calebasse propulsif et le ronronnement fantomatique d'une flûte peul, alors qu'Ali se vante d'avoir le « médicament », les conseils nécessaires pour guérir le « mauvais comportement ». Le riffing à une corde de la guitare djerkel, utilisée dans les cérémonies de possession des esprits, est transposé sur une guitare électrique aux sonorités ouvertes.Sur Chérie, l'un des trois titres où Ali est rejoint par la grande diva wassoulou Oumou Sangaré, le kamelngoni - harpe de chasseur - donne un merveilleux swing élastique au riff glissant de la guitare d'Ali, tandis que les deux voix se répondent en parfaite osmose. Sambadio, une chanson peul en l'honneur des agriculteurs, se décline en deux versions : acoustique, avec une magnifique ambiance de feu de camp, alimentée par le pincement insistant du ngoni des maestros Bassekou Kouyaté et Mama Sissoko ; électrique, avec un merveilleux arrangement de saxo jazzy du sideman de James Brown, Pee Wee Ellis. Sadjona (Le poids du destin) est une chanson traditionnelle pour les chasseurs Wassoulou, spontanément réadaptée par Oumou Sangaré comme un chant de louange à Ali pendant un contrôle du microphone. Le groove du kamel ngoni donne un élan fantastique à l'urgence invocatoire de sa voix, avant qu'une partie de saxophone obsédante ne vienne flotter dans le mix, dans l'un de ces moments musicaux inspirés et accidentels que l'on a le privilège d'entendre. Ces chansons, qui font partie de ce que le producteur Nick Gold décrit comme des « archives précieuses et privées », ont été révélées par Ali avec parcimonie, parfois apparemment à contrecœur, à Gold sur une période de 25 ans.Ali savait exactement ce qu'il faisait : en transmettant progressivement ces chansons à Gold, elles atteindraient un jour, si Dieu le veut, un public mondial ; mais même dans ce cas, Ali aimait garder les choses sur le fil du rasoir. Plusieurs de ces chansons ont été diffusées de manière tout à fait spontanée entre des prises sur d'autres chansons. Heureusement que les cassettes tournaient, sinon une grande partie de la musique de ce merveilleux album n'aurait peut-être jamais été entendue. Playlist Nick Gold- Ali Farka Touré Feat. Oumou Sangaré Bandolobourou (album Voyageur 2023)- Ali Farka Touré Safari (album Voyageur 2023) voir le clip - Ali Farka Touré x Ry Cooder Ai Du (album Talking Timbuktu 1994)- Ali Farka Touré Gambari (album Radio Mali 1996)- Ali Farka Touré Feat. Oumou Sangare Chérie (album Voyageur 2023) voir le clip.► Album Voyageur (World Circuit/BMG 2023)► Ali Farka Touré RFI Musique. #SessionLive : Puis nous recevons Soro Solo, Adama Bilorou et Sekou Bah pour nous parler du Cabaret Africain (Cabaret Sauvage, Paris du 29/09 au 22/10).Histoire : Attaché depuis de nombreuses années au format cabaret pour explorer les richesses de l'Afrique du Nord, Méziane Azaïche élargit ses horizons et met cette fois-ci en lumière le continent africain dans toute son immensité.Dans sa création 2023, il invite Soro Solo, figure radiophonique incontournable, défricheur de talents et conteur engagé. Le journaliste raconte le continent africain en évitant les clichés, mêlant habilement souvenirs et témoignages, mémoires de grandes figures contestataires de Thomas Sankara à Fela Kuti et récits personnels.Musique, chant, théâtre, cirque, danse, peinture live : les 10 artistes du Cabaret Africain ne manquent pas de talents pour donner à voir leur Afrique.Au fil du spectacle, photos et vidéos d'archive sélectionnées avec soin par Aziz Smati achèvent de nous immerger dans cette épopée africaine où se mêlent cirque, danse et musique traditionnelle remise au goût du jour par Adama Bilorou, choisi pour l'occasion à la création et direction musicale.Sous son égide, kora, percussions, basse et saxophone habillent ce récit avec élégance. On retrouve aussi sur scène l'acrobate le plus célèbre de Montmartre : Iya Traoré, maître du football freestyle et récompensé trois fois par le prix Guiness World Record !Grâce à la justesse de ses interprètes, le Cabaret Africain invite les spectateurs à un voyage joyeux et coloré mais loin d'être naïf.Il démonte ainsi nombre de préjugés occidentaux et donne à voir quelques tableaux soigneusement choisis de l'histoire africaine contemporaine.‍Un spectacle mis en scène par Méziane Azaïche et Géraldine Bénichou. Titres interprétés au Grand studio- Anciens Combattants Live RFI- Sontila Live RFI.Line Up : Adama Bilorou, balafon, kora, chant, Sekou Bah, basse, chant.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant

Nova dans la gueule du monde
Bamba Wassoulou Groove, la révolution mandingue électrique

Nova dans la gueule du monde

Play Episode Listen Later Jun 10, 2023 44:57


De retour du Sakifo, festival emblématique sur l'île de La Réunion ! Au gré de ces trois jours, cinquante-deux concerts répartis sur cinq scènes, au bord de l'océan Indien, là-bas j'ai pris une fois de plus plusieurs claques musicales, notamment lors du concert de Bamba Wassoulou Groove !Le groupe malien est né en 2013 sous l'impulsion du percussionniste Bamba Dembélé, l'un des fondateurs du Super Djata Band, l'un des plus grands groupes maliens. Il avait pour ambition de faire revivre l'esprit de cet orchestre, en perpétuant la mémoire d'un de ses membres légendaires, le guitariste Zani Diabaté, disparu en 2011. Après un premier album et des tournées à l'étranger, Bamba Dembélé décède prématurément en 2018. Le groupe, ne lâche rien, est brave et est surtout bien décidé à perpétuer le travail entamé par leur fondateur. C'est désormais Maguett Diop, le batteur de la formation, qui reprend le flambeau, afin de perpétuer l'énergie de ses compagnons de route avec qui il a fait partie des plus grands groupes dans les années 70. Bamba Wassoulou Groove : Bamba pour le fondateur, Wassoulou pour la région d'origine de leur groupe, l'une des plus culturelles, et Groove pour leur funk-rock hybride mêlé de traditions mandingues. Au sein de ce combo surpuissant doté de trois guitares, le chanteur alterne micro et mégaphone, et met en valeur l'histoire et la poésie maliennes d'une manière inédite, qui n'est pas sans rappeler les nuits torrides des soirées à Bamako dans les années 70.C'est le lendemain de leur concert mémorable sur la scène Poudrière du festival que je retrouve Maguett Diop au petit-déjeuner, au sein du charmant hôtel Le Lindsey à Saint-Pierre. Cadre parfait pour écouter l'aîné raconter l'histoire hors du commun de cette formation et découvrir leur dernier album en date, "Dankelé", traduction : les braves ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Song of the Day
Jembaa Groove - Bassa Bassa

Song of the Day

Play Episode Listen Later Feb 6, 2023 5:00


Jembaa Groove - "Bassa Bassa" from the 2022 album Susuma on Agogo Records. The word “Jembaa” translates to “life,” and a "groove in life" is what Berlin-based Afro-Soul band Jembaa Groove aims to inspire with their music. Bassist/composer Yannick Nolting and vocalist/percussionist Eric Owusu happened to meet in late 2020 when they were each picking up their sons from kindergarten. Before too long, they'd assembled a seven-piece band to meld influences from traditional West African styles (like Highlife, Adowa, and Wassoulou) with ‘60s and ‘70s soul music.  In a press statement, the band explained they wrote today's Song of the Day "to motivate people." They continue, "It's an energy and it's for people who are looking to make a vibe, especially the new generation. It's for those people who are fed up with the mess that is everywhere at the moment." Read the full story at KEXP.orgSupport the show: https://www.kexp.org/donateSee omnystudio.com/listener for privacy information.

Musiques du monde
Une soirée avec la diva malienne Oumou Sangaré pour la sortie du nouvel album "Timbuktu"

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Oct 22, 2022 48:30


Sortie de l'album d'Oumou Sangaré Timbuktu (Oumsang/World Circuit/BMG), le 29 avril 2022. Nous l'avons rencontrée début février 2022 à Issy.   Concerts : - 15 mai : Cigale (Paris) - 6 juin : Sakifo Musik Festival / La Réunion - 7 juillet : Nuits du Sud / Vence  - 15 juillet 2022 : Les Suds / Arles. Oumou, son histoire par Francis Dordor.   (Rediffusion) Depuis Moussolou, son premier album sorti en 1989, la vie de la chanteuse malienne Oumou Sangaré n'a connu aucun répit. De ce riche et trépidant voyage, on retient notamment des enregistrements parmi les plus décisifs de la musique africaine contemporaine, tous produits par le label World Circuit : Ko Sira en 1993, Worotan en 1996 et Seya nominé dans la catégorie Meilleur Album de World Music des Grammy Awards en 2009. De nombreuses tournées internationales et la consécration obtenue sur les scènes prestigieuses que sont l'Opéra de Sydney, le Queen Elizabeth Hall de Londres ou le Nippon Budokan de Tokyo, complètent ce tableau d'honneur.  Timbuktu, première production de son label Oumsang constitue le nouvel acte de cette épopée musicale sans équivalent à laquelle World Circuit est à nouveau associée. Il consacre cette artiste issue des quartiers pauvres de Bamako devenue une superstar mondiale, ainsi qu'une icône féministe unanimement admirée. D'une aura puissante comparable à celle d'une Grace Jones, icone noire transgressive par excellence, Oumou a depuis longtemps franchi les barrières séparant genres musicaux et continents. Hier invitée par Alicia Keys pour un duo télévisé, elle est désormais citée en exemple par des artistes aussi considérables qu'Aya Nakamura, qui lui a dédié la chanson Oumou Sangaré en 2017, ou Beyoncé, qui a samplé l'une de ses plus célèbres créations, Diaraby Néné, pour le titre Mood 4 Eva tiré de la bande originale du film The Lion King : The Gift en 2019.  Sa carrière menée tambour battant sans la moindre pause a pourtant connu une interruption avec la crise sanitaire en 2020.   En mars de cette année-là (2020), suite au FIWA (Festival International du Wassoulou), événement qu'elle a créé en 2016 pour promouvoir sa région d'origine du sud Mali, elle se rend aux États-Unis. Initialement prévu pour durer deux semaines, son séjour se prolonge en raison du confinement. D'abord à New York, puis à Baltimore où elle trouve rapidement ses marques. "Quelque chose m'a immédiatement attirée dans cette ville. Je m'y suis sentie si bien que j'ai voulu acquérir une maison."  Une fois installée là, elle occupe ses journées à composer avec une ancienne connaissance, Mamadou Sidibé, qui fut le premier joueur de kamele n'goni (le luth traditionnel) à l'accompagner à ses débuts. À la faveur de cette réclusion forcée, vont naître dix des onze chansons constituant Timbuktu, recueil qui noue d'intimes correspondances sonores entre les instruments traditionnels ouest-africains et ceux liés à l'histoire du blues. Notamment entre le kamele n'goni et ces lointains héritiers que sont la guitare dobro et la guitare slide, jouées ici par Pascal Danaë, co-réalisateur de l'album avec Nicolas Quéré. De cette séquence particulière du confinement, où le temps s'est pour ainsi dire arrêté, où l'artiste comme la femme d'affaires se sont trouvées dans une situation inédite d'isolement, loin du tumulte et des sollicitations incessantes, Oumou a tiré le meilleur. "Depuis 1990, je n'avais jamais eu la possibilité de me couper du monde de la sorte pour me consacrer exclusivement à la musique. De ce point de vue, le confinement a été une chance pour moi car il m'a permis de rester concentrée sur le travail de composition. Je pense que la musique s'en ressent mais aussi les textes qui sont le fruit de moments où j'ai pu me retirer en moi même pour méditer." Jamais ses paroles n'ont en effet accédé à une telle qualité poétique, une telle profondeur. Jamais ne l'a t-on trouvé aussi inspirée à livrer ses réflexions sur les indéchiffrables mystères de l'existence, la situation périlleuse que traverse son pays ou sur la condition des femmes africaines, preuve que même devenue puissante, elle n'a rien renié de ses engagements de jeunesse. Entre l'introspection de Degui N'Kelena, la langueur amoureuse exprimée dans Kanou, la compassion dans Demissimw, l'exaspération dans Kêlê Magni ou la fierté dans Wassulu Don, beaucoup d'états d'âme nourrissent ce disque. Trouvant dans l'habillage sonore réalisé par Danaë et Quéré, qui à la dynamique des rythmes traditionnels du Wassoulou  additionne celle propre au langage musical contemporain, une probante mise en valeur, Timbuktu s'impose ainsi comme le plus ambitieux et abouti d'une discographie déjà émérite.     Si le titre Timbuktu renvoie à l'actualité politique du Mali, pays menacé de désintégration et cherchant dans son histoire, dont cette ville du nord-est le plus puissant symbole, des motifs d'espérer, beaucoup de chansons renvoient à l'expérience singulière de la chanteuse. Quand dans Sira (littéralement "le baobab" en bambara), elle évoque la progéniture de familles érudites et aisées qui, malgré cela, verse dans la délinquance et gâche un avenir prometteur, c'est presque inconsciemment pour souligner par contraste l'exemplarité de sa propre trajectoire… Née à Bamako, le 2 février 1968, Oumou Sangaré est la fille cadette d'une famille appartenant à l'ethnie peule du Wassoulou. Sa mère, Aminata Diakité, est chanteuse comme le fut sa propre mère Noumouténé. Oumou a très peu connu son père, Diari Sangaré, qui a quitté le foyer familial lorsqu'elle avait deux ans. Abandonnée, Aminata se fait alors commerçante pour faire vivre ses quatre enfants. Oumou lui vient en aide en vendant des sachets d'eau dans la rue. Ayant pris l'habitude de suivre sa mère dans les "soumous" (cérémonies nuptiales ou baptismales) que celle-ci anime, elle s'octroie déjà une part de prestige par la clarté et la puissance d'une voix qui, jaillissant d'un corps d'enfant, éblouit l'auditoire. Elle ne tarde d'ailleurs pas à s'accaparer toute la gloire à l'occasion d'un concours interscolaire où elle fait gagner son école du quartier de Douadabougou en chantant devant 3 000 personnes réunies dans le Stade omnisports de Bamako. Passée par l'Ensemble National du Mali et le groupe Djoliba, Oumou a déjà une longue carrière professionnelle derrière elle quand à 18 ans, elle s'apprête à enregistrer à Abidjan sa première cassette produite par Abdoulaye Samassa (qui a dû lui offrir sa propre voiture pour la convaincre d'entrer en studio). Rééditée en CD et vinyle par World Circuit en 2016, la cassette intitulée Moussolou ("les femmes" en bambara) se vend à l'époque à plus de 250 000 exemplaires, un record resté inégalé en Afrique de l'Ouest. Si la musique très dansante caractéristique du Wassoulou l'explique en partie, la raison de ce succès tient beaucoup aux textes chantés, parfois rugit, par cette jeune lionne qui, depuis son plus jeune âge, a dû se battre pour survivre. Se dressant avec fougue contre les abus de la tradition patriarcale, qui autorise la polygamie, le mariage forcé et l'excision, Oumou devient du jour au lendemain l'égérie d'une cause féministe qui n'a aucune assise véritable dans cette partie du monde. Sa carrière et ses enregistrements restent ainsi marqués comme au fer rouge par cette double dimension : être une femme et avoir une origine sociale qui l'a rendue singulièrement sensible à toutes les formes d'injustices. Timbuktu ne fait pas exception. Ainsi Gniani Sara (littéralement "la récompense de la souffrance") renvoie-t-il à son combat de toujours en faveur de la condition féminine. "J'ai osé aborder ce sujet avant tout le monde et même risqué ma vie en le faisant  dit elle aujourd'hui. Ma récompense c'est d'avoir réussi à éveiller les consciences. Surtout au sein de la jeune génération. Voir Aya Nakamura ou Beyoncé me prendre en exemple vaut tous les prix et toutes les distinctions du monde". Pourtant, devenir la plus grande et la plus influente chanteuse africaine vivante ne lui a pas suffi. Depuis trente ans, Oumou s'est aussi illustrée dans le domaine économique et l'action sociale. À la tête de plusieurs entreprises touchant à l'hôtellerie, l'agriculture ou au négoce d'automobiles à travers sa marque Oum Sang, elle emploie actuellement près de 200 personnes à temps plein. Quant à la fondation Oumou Sangaré, créée il y a dix ans pour venir en aide aux femmes et aux enfants en situation difficile, elle parachève pour ainsi dire une œuvre artistique jamais éloignée de convictions humanistes. Élevée au grade de Commandeur de l'Ordre National du Mali, faite Chevalier des Arts et des Lettres de la République Française, Oumou est devenue Ambassadrice de bonne volonté de la F.A.O. (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en 2003, après avoir reçu le prix de l'UNESCO deux ans plus tôt.     Mais cette réussite, Oumou doit la payer au prix fort. Après avoir subi les blessures de l'enfance parmi les plus cruelles- l'abandon, l'extrême misère- elle doit aujourd'hui se protéger des maux que la notoriété lui attire, la jalousie, la calomnie, la trahison. Autant d'atteintes qu'elle expose dans Sarama, et qu'elle s'encourage à dépasser dans Dily Oumou. En découle la solitude évoquée dans Degui N'Kelena, autour de laquelle se cristallise le thème de la séparation et de la perte qu'elle entend affronter à la manière stoïcienne, accueillant chaque événement avec une lucidité agissante. Une force qu'elle tire intégralement de la musique elle-même, dont la puissance renvoie à celle des chasseurs du Wassoulou qui en sont les inventeurs. En effet, la confrérie de ceux qu'on appelle "Donsow" ("Donso" au singulier) est à l'origine des rythmes utilisés par toutes les chanteuses modernes, elles-mêmes baptisées "kònò" (oiseau). Instrument emblématique de ce répertoire le donso-ngoni,  modernisé en kamel n'goni  (la harpe des jeunes) dans les années 1950, reste à la base de toutes les compositions d'Oumou. Tel un guide chant, celui de Mamadou Sidibé structure l'ensemble des compositions de Timbuktu, comme il attire par sa tonalité pentatonique les superbes développements à la guitare de Pascal Danaë. En utilisant une  Harmony Stratotone sur Wassulu Don (littéralement "la culture du Wassoulou"), un dobro resonator sur Degui N'Kelena et Sarama, ou la technique du bottleneck sur Sira, le musicien semble à chaque fois renvoyer à la sonorité métallique caractéristique du kamel n'gnoni, nouant ainsi une enivrante complicité élective entre les genres musicaux et les continents.  Que surmonter la souffrance et faire face à toutes les adversités traverse l'ensemble du répertoire d'Oumou Sangaré n'est pas un hasard compte tenu de son passé. Cette dominante n'est probablement pas étrangère non plus au fait que lors de cérémonies qui leur sont propres, certains chasseurs s'infligent des sévices pour mieux les dépasser, vont jusqu'à avaler des tisons ardents ou se larder de coups de poignards tout en dansant, tandis que les chanteurs invoquent des forces relevant de la surnature. C'est à cette confiance intraitable que fait référence Wassulu Don. C'est cette culture aux fondements telluriques, à la portée universelle que célèbre ici sa plus célèbre représentante, une chanteuse qui à la manière des plus grandes, Aretha Franklin ou Nina Simone, sublime la douleur et, plus que jamais, éclaire de son génie propre la musique, toute la musique, et pas seulement africaine. "La musique est en moi !", proclame Oumou. "Sans elle je ne suis rien, et rien ne peut me l'enlever ! Dans ce disque j'ai mis ma vie, toute ma vie, cette vie où j'ai connu la faim, l'humiliation de la pauvreté, la peur et dont je tire aujourd'hui la gloire."     Titres diffusés extraits de l'album Timbuktu - Wassulu Don voir le clip - Sira - Degui N'Kelena - Timbuktu Voir le clip Sarama.

Musiques du monde
Une soirée avec la diva malienne Oumou Sangaré pour la sortie de son album "Timbuktu"

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Aug 27, 2022 48:30


Le 29 avril 2022, Oumou Sangaré a sorti son album Timbuktu (Oumsang/World Circuit/BMG). Nous l'avons rencontrée début février 2022 à Issy.  Oumou, son histoire par Francis Dordor Depuis Moussolou, son premier album sorti en 1989, la vie de la chanteuse malienne Oumou Sangaré n'a connu aucun répit. De ce riche et trépidant voyage, on retient notamment des enregistrements parmi les plus décisifs de la musique africaine contemporaine, tous produits par le label World Circuit : Ko Sira en 1993, Worotan en 1996 et Seya nominé dans la catégorie Meilleur album de World Music des Grammy Awards en 2009. De nombreuses tournées internationales et la consécration obtenue sur les scènes prestigieuses que sont l'Opéra de Sydney, le Queen Elizabeth Hall de Londres ou le Nippon Budokan de Tokyo, complètent ce tableau d'honneur.  Timbuktu, première production de son label Oumsang constitue le nouvel acte de cette épopée musicale sans équivalent à laquelle World Circuit est à nouveau associée. Il consacre cette artiste issue des quartiers pauvres de Bamako devenue une superstar mondiale, ainsi qu'une icône féministe unanimement admirée. D'une aura puissante comparable à celle d'une Grace Jones, icone noire transgressive par excellence, Oumou a depuis longtemps franchi les barrières séparant genres musicaux et continents. Hier, invitée par Alicia Keys pour un duo télévisé, elle est désormais citée en exemple par des artistes aussi considérables qu'Aya Nakamura, qui lui a dédié la chanson Oumou Sangaré en 2017, ou Beyoncé, qui a samplé l'une de ses plus célèbres créations, Diaraby Néné, pour le titre Mood 4 Eva tiré de la bande originale du film The Lion King : The Gift en 2019.  ►Oumou Sangaré sur RFI musiques Sa carrière menée tambour battant sans la moindre pause a pourtant connu une interruption avec la crise sanitaire en 2020. En mars de cette année-là (2020), suite au FIWA (Festival International du Wassoulou), événement qu'elle a créé en 2016 pour promouvoir sa région d'origine du sud Mali, elle se rend aux États-Unis. Initialement prévu pour durer deux semaines, son séjour se prolonge en raison du confinement. D'abord à New York, puis à Baltimore où elle trouve rapidement ses marques. "Quelque chose m'a immédiatement attirée dans cette ville. Je m'y suis sentie si bien que j'ai voulu acquérir une maison."  Une fois installée là, elle occupe ses journées à composer avec une ancienne connaissance, Mamadou Sidibé, qui fut le premier joueur de kamele n'goni (le luth traditionnel) à l'accompagner à ses débuts. À la faveur de cette réclusion forcée, vont naître dix des onze chansons constituant Timbuktu, recueil qui noue d'intimes correspondances sonores entre les instruments traditionnels ouest-africains et ceux liés à l'histoire du blues. Notamment entre le kamele n'goni et ces lointains héritiers que sont la guitare dobro et la guitare slide, jouées ici par Pascal Danaë, co-réalisateur de l'album avec Nicolas Quéré. De cette séquence particulière du confinement, où le temps s'est pour ainsi dire arrêté, où l'artiste comme la femme d'affaires se sont trouvées dans une situation inédite d'isolement, loin du tumulte et des sollicitations incessantes, Oumou a tiré le meilleur. "Depuis 1990, je n'avais jamais eu la possibilité de me couper du monde de la sorte pour me consacrer exclusivement à la musique. De ce point de vue, le confinement a été une chance pour moi car il m'a permis de rester concentrée sur le travail de composition. Je pense que la musique s'en ressent, mais aussi les textes qui sont le fruit de moments où j'ai pu me retirer en moi même pour méditer." Jamais ses paroles n'ont en effet accédé à une telle qualité poétique, une telle profondeur. Jamais ne l'a t-on trouvé aussi inspirée à livrer ses réflexions sur les indéchiffrables mystères de l'existence, la situation périlleuse que traverse son pays ou sur la condition des femmes africaines, preuve que même devenue puissante, elle n'a rien renié de ses engagements de jeunesse. Entre l'introspection de Degui N'Kelena, la langueur amoureuse exprimée dans Kanou, la compassion dans Demissimw, l'exaspération dans Kêlê Magni ou la fierté dans Wassulu Don, beaucoup d'états d'âme nourrissent ce disque. Trouvant dans l'habillage sonore réalisé par Danaë et Quéré, qui à la dynamique des rythmes traditionnels du Wassoulou  additionne celle propre au langage musical contemporain, une probante mise en valeur, Timbuktu s'impose ainsi comme le plus ambitieux et abouti d'une discographie déjà émérite. Si le titre Timbuktu renvoie à l'actualité politique du Mali, pays menacé de désintégration et cherchant dans son histoire, dont cette ville du nord-est le plus puissant symbole, des motifs d'espérer, beaucoup de chansons renvoient à l'expérience singulière de la chanteuse. Quand dans Sira (littéralement "le baobab" en bambara), elle évoque la progéniture de familles érudites et aisées qui, malgré cela, verse dans la délinquance et gâche un avenir prometteur, c'est presque inconsciemment pour souligner par contraste l'exemplarité de sa propre trajectoire… Née à Bamako, le 2 février 1968, Oumou Sangaré est la fille cadette d'une famille appartenant à l'ethnie peule du Wassoulou. Sa mère, Aminata Diakité, est chanteuse comme le fut sa propre mère Noumouténé. Oumou a très peu connu son père, Diari Sangaré, qui a quitté le foyer familial lorsqu'elle avait deux ans. Abandonnée, Aminata se fait alors commerçante pour faire vivre ses quatre enfants. Oumou lui vient en aide en vendant des sachets d'eau dans la rue. Ayant pris l'habitude de suivre sa mère dans les "soumous" (cérémonies nuptiales ou baptismales) que celle-ci anime, elle s'octroie déjà une part de prestige par la clarté et la puissance d'une voix qui, jaillissant d'un corps d'enfant, éblouit l'auditoire. Elle ne tarde d'ailleurs pas à s'accaparer toute la gloire à l'occasion d'un concours interscolaire où elle fait gagner son école du quartier de Douadabougou en chantant devant 3 000 personnes réunies dans le Stade omnisports de Bamako. Passée par l'Ensemble National du Mali et le groupe Djoliba, Oumou a déjà une longue carrière professionnelle derrière elle quand à 18 ans, elle s'apprête à enregistrer à Abidjan sa première cassette produite par Abdoulaye Samassa (qui a dû lui offrir sa propre voiture pour la convaincre d'entrer en studio). Rééditée en CD et vinyle par World Circuit en 2016, la cassette intitulée Moussolou ("les femmes" en bambara) se vend à l'époque à plus de 250 000 exemplaires, un record resté inégalé en Afrique de l'Ouest. Si la musique très dansante caractéristique du Wassoulou l'explique en partie, la raison de ce succès tient beaucoup aux textes chantés, parfois rugit, par cette jeune lionne qui, depuis son plus jeune âge, a dû se battre pour survivre. Se dressant avec fougue contre les abus de la tradition patriarcale, qui autorise la polygamie, le mariage forcé et l'excision, Oumou devient du jour au lendemain l'égérie d'une cause féministe qui n'a aucune assise véritable dans cette partie du monde. Sa carrière et ses enregistrements restent ainsi marqués comme au fer rouge par cette double dimension : être une femme et avoir une origine sociale qui l'a rendue singulièrement sensible à toutes les formes d'injustices. Timbuktu ne fait pas exception. Ainsi Gniani Sara (littéralement "la récompense de la souffrance") renvoie-t-il à son combat de toujours en faveur de la condition féminine. "J'ai osé aborder ce sujet avant tout le monde et même risqué ma vie en le faisant  dit elle aujourd'hui. Ma récompense c'est d'avoir réussi à éveiller les consciences. Surtout au sein de la jeune génération. Voir Aya Nakamura ou Beyoncé me prendre en exemple vaut tous les prix et toutes les distinctions du monde". ► Biographie Pourtant, devenir la plus grande et la plus influente chanteuse africaine vivante ne lui a pas suffi. Depuis trente ans, Oumou s'est aussi illustrée dans le domaine économique et l'action sociale. À la tête de plusieurs entreprises touchant à l'hôtellerie, l'agriculture ou au négoce d'automobiles à travers sa marque Oum Sang, elle emploie actuellement près de 200 personnes à temps plein. Quant à la fondation Oumou Sangaré, créée il y a dix ans pour venir en aide aux femmes et aux enfants en situation difficile, elle parachève pour ainsi dire une œuvre artistique jamais éloignée de convictions humanistes. Élevée au grade de Commandeur de l'Ordre National du Mali, faite Chevalier des Arts et des Lettres de la République Française, Oumou est devenue Ambassadrice de bonne volonté de la F.A.O. (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en 2003, après avoir reçu le prix de l'UNESCO deux ans plus tôt. Mais cette réussite, Oumou doit la payer au prix fort. Après avoir subi les blessures de l'enfance parmi les plus cruelles- l'abandon, l'extrême misère- elle doit aujourd'hui se protéger des maux que la notoriété lui attire, la jalousie, la calomnie, la trahison. Autant d'atteintes qu'elle expose dans Sarama, et qu'elle s'encourage à dépasser dans Dily Oumou. En découle la solitude évoquée dans Degui N'Kelena, autour de laquelle se cristallise le thème de la séparation et de la perte qu'elle entend affronter à la manière stoïcienne, accueillant chaque événement avec une lucidité agissante. Une force qu'elle tire intégralement de la musique elle-même, dont la puissance renvoie à celle des chasseurs du Wassoulou qui en sont les inventeurs. En effet, la confrérie de ceux qu'on appelle "Donsow" ("Donso" au singulier) est à l'origine des rythmes utilisés par toutes les chanteuses modernes, elles-mêmes baptisées "kònò" (oiseau). Instrument emblématique de ce répertoire le donso-ngoni,  modernisé en kamel n'goni  (la harpe des jeunes) dans les années 1950, reste à la base de toutes les compositions d'Oumou. Tel un guide chant, celui de Mamadou Sidibé structure l'ensemble des compositions de Timbuktu, comme il attire par sa tonalité pentatonique les superbes développements à la guitare de Pascal Danaë. En utilisant une  Harmony Stratotone sur Wassulu Don (littéralement "la culture du Wassoulou"), un dobro resonator sur Degui N'Kelena et Sarama, ou la technique du bottleneck sur Sira, le musicien semble à chaque fois renvoyer à la sonorité métallique caractéristique du kamel n'gnoni, nouant ainsi une enivrante complicité élective entre les genres musicaux et les continents.  Que surmonter la souffrance et faire face à toutes les adversités traverse l'ensemble du répertoire d'Oumou Sangaré n'est pas un hasard compte tenu de son passé. Cette dominante n'est probablement pas étrangère non plus au fait que lors de cérémonies qui leur sont propres, certains chasseurs s'infligent des sévices pour mieux les dépasser, vont jusqu'à avaler des tisons ardents ou se larder de coups de poignards tout en dansant, tandis que les chanteurs invoquent des forces relevant de la surnature. C'est à cette confiance intraitable que fait référence Wassulu Don. C'est cette culture aux fondements telluriques, à la portée universelle que célèbre ici sa plus célèbre représentante, une chanteuse qui à la manière des plus grandes, Aretha Franklin ou Nina Simone, sublime la douleur et, plus que jamais, éclaire de son génie propre la musique, toute la musique, et pas seulement africaine. "La musique est en moi !", proclame Oumou. "Sans elle je ne suis rien, et rien ne peut me l'enlever ! Dans ce disque j'ai mis ma vie, toute ma vie, cette vie où j'ai connu la faim, l'humiliation de la pauvreté, la peur et dont je tire aujourd'hui la gloire." (Rediffusion du 17 avril 2022)   Titres diffusés extraits de l'album Timbuktu - Wassulu Don voir le clip - Sira - Degui N'Kelena - Timbuktu Voir le clip Sarama

Musiques du monde
Une soirée avec la diva malienne Oumou Sangaré pour la sortie du nouvel album "Timbuktu"

Musiques du monde

Play Episode Listen Later Apr 17, 2022 48:30


Le 29 avril 2022, Oumou Sangaré sortira son nouvel album Timbuktu (Oumsang/World Circuit/BMG). Nous l'avons rencontrée début février 2022 à Issy.   Concerts à venir : - 15 mai : Cigale (Paris) - 6 juin : Sakifo Musik Festival / La Réunion - 7 juillet : Nuits du Sud / Vence  - 15 juillet 2022 : Les Suds / Arles. Oumou, son histoire par Francis Dordor.   Depuis Moussolou, son premier album sorti en 1989, la vie de la chanteuse malienne Oumou Sangaré n'a connu aucun répit. De ce riche et trépidant voyage, on retient notamment des enregistrements parmi les plus décisifs de la musique africaine contemporaine, tous produits par le label World Circuit : Ko Sira en 1993, Worotan en 1996 et Seya nominé dans la catégorie Meilleur Album de World Music des Grammy Awards en 2009. De nombreuses tournées internationales et la consécration obtenue sur les scènes prestigieuses que sont l'Opéra de Sydney, le Queen Elizabeth Hall de Londres ou le Nippon Budokan de Tokyo, complètent ce tableau d'honneur.  Timbuktu, première production de son label Oumsang constitue le nouvel acte de cette épopée musicale sans équivalent à laquelle World Circuit est à nouveau associée. Il consacre cette artiste issue des quartiers pauvres de Bamako devenue une superstar mondiale, ainsi qu'une icône féministe unanimement admirée. D'une aura puissante comparable à celle d'une Grace Jones, icone noire transgressive par excellence, Oumou a depuis longtemps franchi les barrières séparant genres musicaux et continents. Hier invitée par Alicia Keys pour un duo télévisé, elle est désormais citée en exemple par des artistes aussi considérables qu'Aya Nakamura, qui lui a dédié la chanson Oumou Sangaré en 2017, ou Beyoncé, qui a samplé l'une de ses plus célèbres créations, Diaraby Néné, pour le titre Mood 4 Eva tiré de la bande originale du film The Lion King : The Gift en 2019.  Sa carrière menée tambour battant sans la moindre pause a pourtant connu une interruption avec la crise sanitaire en 2020.   En mars de cette année-là (2020), suite au FIWA (Festival International du Wassoulou), événement qu'elle a créé en 2016 pour promouvoir sa région d'origine du sud Mali, elle se rend aux États-Unis. Initialement prévu pour durer deux semaines, son séjour se prolonge en raison du confinement. D'abord à New York, puis à Baltimore où elle trouve rapidement ses marques. "Quelque chose m'a immédiatement attirée dans cette ville. Je m'y suis sentie si bien que j'ai voulu acquérir une maison."  Une fois installée là, elle occupe ses journées à composer avec une ancienne connaissance, Mamadou Sidibé, qui fut le premier joueur de kamele n'goni (le luth traditionnel) à l'accompagner à ses débuts. À la faveur de cette réclusion forcée, vont naître dix des onze chansons constituant Timbuktu, recueil qui noue d'intimes correspondances sonores entre les instruments traditionnels ouest-africains et ceux liés à l'histoire du blues. Notamment entre le kamele n'goni et ces lointains héritiers que sont la guitare dobro et la guitare slide, jouées ici par Pascal Danaë, co-réalisateur de l'album avec Nicolas Quéré. De cette séquence particulière du confinement, où le temps s'est pour ainsi dire arrêté, où l'artiste comme la femme d'affaires se sont trouvées dans une situation inédite d'isolement, loin du tumulte et des sollicitations incessantes, Oumou a tiré le meilleur. "Depuis 1990, je n'avais jamais eu la possibilité de me couper du monde de la sorte pour me consacrer exclusivement à la musique. De ce point de vue, le confinement a été une chance pour moi car il m'a permis de rester concentrée sur le travail de composition. Je pense que la musique s'en ressent mais aussi les textes qui sont le fruit de moments où j'ai pu me retirer en moi même pour méditer." Jamais ses paroles n'ont en effet accédé à une telle qualité poétique, une telle profondeur. Jamais ne l'a t-on trouvé aussi inspirée à livrer ses réflexions sur les indéchiffrables mystères de l'existence, la situation périlleuse que traverse son pays ou sur la condition des femmes africaines, preuve que même devenue puissante, elle n'a rien renié de ses engagements de jeunesse. Entre l'introspection de Degui N'Kelena, la langueur amoureuse exprimée dans Kanou, la compassion dans Demissimw, l'exaspération dans Kêlê Magni ou la fierté dans Wassulu Don, beaucoup d'états d'âme nourrissent ce disque. Trouvant dans l'habillage sonore réalisé par Danaë et Quéré, qui à la dynamique des rythmes traditionnels du Wassoulou  additionne celle propre au langage musical contemporain, une probante mise en valeur, Timbuktu s'impose ainsi comme le plus ambitieux et abouti d'une discographie déjà émérite.     Si le titre Timbuktu renvoie à l'actualité politique du Mali, pays menacé de désintégration et cherchant dans son histoire, dont cette ville du nord-est le plus puissant symbole, des motifs d'espérer, beaucoup de chansons renvoient à l'expérience singulière de la chanteuse. Quand dans Sira (littéralement "le baobab" en bambara), elle évoque la progéniture de familles érudites et aisées qui, malgré cela, verse dans la délinquance et gâche un avenir prometteur, c'est presque inconsciemment pour souligner par contraste l'exemplarité de sa propre trajectoire… Née à Bamako, le 2 février 1968, Oumou Sangaré est la fille cadette d'une famille appartenant à l'ethnie peule du Wassoulou. Sa mère, Aminata Diakité, est chanteuse comme le fut sa propre mère Noumouténé. Oumou a très peu connu son père, Diari Sangaré, qui a quitté le foyer familial lorsqu'elle avait deux ans. Abandonnée, Aminata se fait alors commerçante pour faire vivre ses quatre enfants. Oumou lui vient en aide en vendant des sachets d'eau dans la rue. Ayant pris l'habitude de suivre sa mère dans les "soumous" (cérémonies nuptiales ou baptismales) que celle-ci anime, elle s'octroie déjà une part de prestige par la clarté et la puissance d'une voix qui, jaillissant d'un corps d'enfant, éblouit l'auditoire. Elle ne tarde d'ailleurs pas à s'accaparer toute la gloire à l'occasion d'un concours interscolaire où elle fait gagner son école du quartier de Douadabougou en chantant devant 3 000 personnes réunies dans le Stade omnisports de Bamako. Passée par l'Ensemble National du Mali et le groupe Djoliba, Oumou a déjà une longue carrière professionnelle derrière elle quand à 18 ans, elle s'apprête à enregistrer à Abidjan sa première cassette produite par Abdoulaye Samassa (qui a dû lui offrir sa propre voiture pour la convaincre d'entrer en studio). Rééditée en CD et vinyle par World Circuit en 2016, la cassette intitulée Moussolou ("les femmes" en bambara) se vend à l'époque à plus de 250 000 exemplaires, un record resté inégalé en Afrique de l'Ouest. Si la musique très dansante caractéristique du Wassoulou l'explique en partie, la raison de ce succès tient beaucoup aux textes chantés, parfois rugit, par cette jeune lionne qui, depuis son plus jeune âge, a dû se battre pour survivre. Se dressant avec fougue contre les abus de la tradition patriarcale, qui autorise la polygamie, le mariage forcé et l'excision, Oumou devient du jour au lendemain l'égérie d'une cause féministe qui n'a aucune assise véritable dans cette partie du monde. Sa carrière et ses enregistrements restent ainsi marqués comme au fer rouge par cette double dimension : être une femme et avoir une origine sociale qui l'a rendue singulièrement sensible à toutes les formes d'injustices. Timbuktu ne fait pas exception. Ainsi Gniani Sara (littéralement "la récompense de la souffrance") renvoie-t-il à son combat de toujours en faveur de la condition féminine. "J'ai osé aborder ce sujet avant tout le monde et même risqué ma vie en le faisant  dit elle aujourd'hui. Ma récompense c'est d'avoir réussi à éveiller les consciences. Surtout au sein de la jeune génération. Voir Aya Nakamura ou Beyoncé me prendre en exemple vaut tous les prix et toutes les distinctions du monde". Pourtant, devenir la plus grande et la plus influente chanteuse africaine vivante ne lui a pas suffi. Depuis trente ans, Oumou s'est aussi illustrée dans le domaine économique et l'action sociale. À la tête de plusieurs entreprises touchant à l'hôtellerie, l'agriculture ou au négoce d'automobiles à travers sa marque Oum Sang, elle emploie actuellement près de 200 personnes à temps plein. Quant à la fondation Oumou Sangaré, créée il y a dix ans pour venir en aide aux femmes et aux enfants en situation difficile, elle parachève pour ainsi dire une œuvre artistique jamais éloignée de convictions humanistes. Élevée au grade de Commandeur de l'Ordre National du Mali, faite Chevalier des Arts et des Lettres de la République Française, Oumou est devenue Ambassadrice de bonne volonté de la F.A.O. (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en 2003, après avoir reçu le prix de l'UNESCO deux ans plus tôt.     Mais cette réussite, Oumou doit la payer au prix fort. Après avoir subi les blessures de l'enfance parmi les plus cruelles- l'abandon, l'extrême misère- elle doit aujourd'hui se protéger des maux que la notoriété lui attire, la jalousie, la calomnie, la trahison. Autant d'atteintes qu'elle expose dans Sarama, et qu'elle s'encourage à dépasser dans Dily Oumou. En découle la solitude évoquée dans Degui N'Kelena, autour de laquelle se cristallise le thème de la séparation et de la perte qu'elle entend affronter à la manière stoïcienne, accueillant chaque événement avec une lucidité agissante. Une force qu'elle tire intégralement de la musique elle-même, dont la puissance renvoie à celle des chasseurs du Wassoulou qui en sont les inventeurs. En effet, la confrérie de ceux qu'on appelle "Donsow" ("Donso" au singulier) est à l'origine des rythmes utilisés par toutes les chanteuses modernes, elles-mêmes baptisées "kònò" (oiseau). Instrument emblématique de ce répertoire le donso-ngoni,  modernisé en kamel n'goni  (la harpe des jeunes) dans les années 1950, reste à la base de toutes les compositions d'Oumou. Tel un guide chant, celui de Mamadou Sidibé structure l'ensemble des compositions de Timbuktu, comme il attire par sa tonalité pentatonique les superbes développements à la guitare de Pascal Danaë. En utilisant une  Harmony Stratotone sur Wassulu Don (littéralement "la culture du Wassoulou"), un dobro resonator sur Degui N'Kelena et Sarama, ou la technique du bottleneck sur Sira, le musicien semble à chaque fois renvoyer à la sonorité métallique caractéristique du kamel n'gnoni, nouant ainsi une enivrante complicité élective entre les genres musicaux et les continents.  Que surmonter la souffrance et faire face à toutes les adversités traverse l'ensemble du répertoire d'Oumou Sangaré n'est pas un hasard compte tenu de son passé. Cette dominante n'est probablement pas étrangère non plus au fait que lors de cérémonies qui leur sont propres, certains chasseurs s'infligent des sévices pour mieux les dépasser, vont jusqu'à avaler des tisons ardents ou se larder de coups de poignards tout en dansant, tandis que les chanteurs invoquent des forces relevant de la surnature. C'est à cette confiance intraitable que fait référence Wassulu Don. C'est cette culture aux fondements telluriques, à la portée universelle que célèbre ici sa plus célèbre représentante, une chanteuse qui à la manière des plus grandes, Aretha Franklin ou Nina Simone, sublime la douleur et, plus que jamais, éclaire de son génie propre la musique, toute la musique, et pas seulement africaine. "La musique est en moi !", proclame Oumou. "Sans elle je ne suis rien, et rien ne peut me l'enlever ! Dans ce disque j'ai mis ma vie, toute ma vie, cette vie où j'ai connu la faim, l'humiliation de la pauvreté, la peur et dont je tire aujourd'hui la gloire."     Titres diffusés extraits de l'album Timbuktu - Wassulu Don voir le clip - Sira - Degui N'Kelena - Timbuktu Voir le clip Sarama.

Groove Therapy
Episode 43: Riding the Edge with Walter Strauss

Groove Therapy

Play Episode Listen Later Apr 15, 2022 62:09


In this episode, Taraleigh and Dr. Leah talk with guitarist Walter Strauss about how he rides the edge in making music and life in general. Listeners get a music lesson as he breaks down concepts of groove, melody, rhythm, and harmony for all to understand with guitar accompaniment for experiential learning. The three discuss spontaneity and generosity in improv and live music and what it's like for everyone to be riding that edge together. Walter talks about his upcoming solo album For Melody Wherever She May Find Me and his musical collaborations all over the world. For the “Did you Know,” Dr. Leah shares how live music can relate to attachment theory and Taraleigh encourages listeners to be inspired by their favorite musicians to repair relational breaks in the “Daily Jam.” Walter Strauss is an innovative guitarist known for his richly textured and syncopated playing, as well as his international collaborations. A composer and songwriter in diverse genres, he also translates music from other instruments to the guitar, resulting in mind-bending guitar renditions of the music of the West African kora that legendary kora player Toumani Diabate calls “inspirational,” as well as music of other far-flung instruments of the world. Walter's current solo release (out April 20) “For Melody, Wherever She May Find Me” is a guitar exploration of beautiful global song melodies and originals - from a Malian balafon melody to a Stevie Wonder song and a Shetland fiddle tune. He continues his collaborations - Mamajowali, with Wassoulou hunter's harp player Mamadou Sidibe and American multi-instrumentalist Joe Craven, Fula Brothers with Mamadou Sidibe, and FulaMuse, the combined band of Fula Brothers and west coast songbirds MaMuse. Walter has composed music for film, including the Ken Burns / Artemis Joukowsky documentary “Defying the Nazis”, and the “Re-evolution: The Cuban Dream” series on PBS. He has also produced and engineered records for artists like MaMuse and former Waybacks frontman Stevie Coyle. Walter's Bay Area CD release show is coming up at Freight and Salvage in Berkeley on April 20.This podcast is available on Apple Podcasts, Spotify, or wherever you get your podcasts. Please leave us a rating or review on iTunes and join our Facebook group to dive deeper into the conversation of live music and health and wellness.Groove Therapy is brought to you by Osiris Media. To discover more podcasts that connect you more deeply to the music you love, check out osirispod.com.Visit SunsetLakeCBD.com and use the promo code GROOVE for 20% off premium CBD products. See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.

La Potion
Oumou Sangaré : "J'encourage les malien.ne.s à renouer avec les croyances ancestrales".

La Potion

Play Episode Listen Later Apr 15, 2022 46:37


“Je ne voulais même pas enregistrer un disque” dira Oumou Sangaré au sujet de Moussolou, son premier enregistrement studio en 1989. Pourtant, trois décennies et douze albums plus tard, la chanteuse rayonne comme une voix cardinale du Mali et du continent africain, une star internationale, une femme d'affaires accomplie et une sœur de luttes dont l'intégrité, la constance et la liberté de ton demeurent éminemment respectées. En deux mots comme en mille : Oumou Sangaré, une artiste majeure qui inspire aujourd'hui Aya Nakamura, Beyoncé ou encore Alicia Keys avec laquelle elle a chanté en duo pour la télé américaine. True story ! Amazone d'Afrique, Oumou Sangaré est aussi une véritable ambassadrice pour le Wassoulou, poumon forestier du sud-ouest du Mali, dont elle soutient l'économie en y orchestrant notamment l'ambitieux FIWA Festival depuis 2017. Le Wassoulou, c'est aussi la région de sa mère, “une battante” à laquelle elle rend hommage en s'exprimant en wassoulou n'ke et en chantant les rythmes de la région, hérités pour partie des rituels ancestraux des chasseurs donso. Si elle ne trahit jamais ses fondations ni ses racines, Oumou Sangaré est une femme de son temps, en témoignent sa collaboration afro-house avec le duo Synapson en 2017 ou le disque Mogoya paru la même année, dont les synthés pop et les guitares psychédéliques croisent le beat avec les rythmes du regretté Tony Allen - réédité en version acoustique il y a deux ans.Et puis il y a eu la pandémie, pendant laquelle Oumou Sangaré s'est retrouvée coincée, en exil, aux Etats-Unis. Là, la diva malienne s'est arrêtée et s'est retrouvée seule pour la première fois depuis 30 ans. Le résultat de cette introspection un peu contrainte, c'est un nouvel album intitulé Timbuktu, en hommage à la ville aux 333 saints, ville du nord du Mali malmenée par les attaques djihadistes depuis quelques années. Timbuktu, c'est donc un disque introspectif, féministe, militant comme toujours et résolument blues, qui met en dialogue les instruments traditionnels du Mali avec les guitares du blues américain, petites filles des instruments d'Afrique de l'Ouest qui ont suivi comme des milliers de personnes les routes de l'esclavage. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.

Histoire de passer le temps
L'Empire de Wassoulou- Les montgolfières dans la guerre civile américaine- Le programme des ambassadeurs jazz

Histoire de passer le temps

Play Episode Listen Later Feb 5, 2021


Histoire de passer le temps
L'Empire de Wassoulou- Les montgolfières dans la guerre civile américaine- Le programme des ambassadeurs jazz

Histoire de passer le temps

Play Episode Listen Later Feb 5, 2021


Cette semaine dans Histoire de passer le temps, on commence février sous les flocons ! À l’occasion du mois de l’Histoire des Noirs, Thomas Vennes nous parle de l’Empire de Wassoulou, dit l’Empire de Samory, un des grands empires africains du XIXe siècle. Ensuite, Samuel Bernard se penche sur l’usage des montgolfières dans la guerre civile américaine. Et enfin, Chloé Poitras-Raymond nous emmène en musique avec la tentative de récupération politique par le gouvernement américain du jazz durant la guerre froide à travers le programme des ambassadeurs jazz. Pour vous accompagner, à l’animation Joël Bonchamp-Monfette, et à la régie un marmotte insomniaque.

Jesús Zapatero Silvestre
Pobrecito Satanás 055

Jesús Zapatero Silvestre

Play Episode Listen Later Oct 16, 2020 57:08


Oumou Sangaré desde Mali ofrece “Acoustic”, una reelaboración instrumental de su “Mogoya”, ganadora del Grammy 2017. Al navegar a través de los problemas sociales que persisten en su tierra natal, el mensaje de la cantante de Wassoulou refleja el panorama de diversas comunidades y sus luchas desde Bamako hasta Tombuctú. Nunca antes Sangaré había aparecido impulsada en la cultura pop, y tan lejos de su país de origen: es un equilibrio que “Acoustic” quiere corregir, con Oumou continuando explorando sus temas con la misma libertad, la misma audacia de su debut hace unos 30 años. . Es el luchador, el rebelde invicto que encuentras aquí en esta instantánea de un álbum. Las Áñez es un dúo conformado por Juanita y Valentina, hermanas gemelas que desde 2014 irrumpieron en la escena musical colombiana con una propuesta que impresionó por la simpleza de su ensamble y la potencia de su sonido. Combinando sus voces, el beatbox, la influencia de las músicas andinas como los pasillos y los bambucos, y la electrónica. Con dos discos propios (Silbidos, 2014 y Al aire, 2017), tres en compañía del cuarteto Bituin y una banda sonora compuesta para la película Niña Errante de Rubén Mendoza, las hermanas bogotanas han recorrido un camino en el que han afianzado su propuesta, y se nota. El 22 de mayo salió Reflexión, su tercer álbum, que cuenta con 12 canciones y las colaboraciones de Kevin Johansen y el Tuyero Ilustrado. Reflexión es el trabajo de un poco más de dos años en el que las hermanas compusieron las letras, los arreglos y se dedicaron a grabar este álbum donde convergen lo que podríamos llamar como sus dos facetas: la de la experimentación con las músicas de los Andes y la de la performatividad al momento de interpretar sus canciones.

TV5MONDE - 300 millions de critiques
Joseph Incardona / Bamba Wassoulou Groove / Marc Berrebi / Haute gastronomie

TV5MONDE - 300 millions de critiques

Play Episode Listen Later Aug 1, 2020 51:48


Dernière des trois émissions présentées par Guillaume Durand et ses chroniqueurs depuis le musée de l'Élysée, à Lausanne. Consacré à la photographie, le musée fermera temporairement ses portes fin septembre 2020 avant son déménagement à PLATEFORME 10, vaste projet réunissant plusieurs institutions muséales vaudoises. Une émission en partenariat avec la RTS (Radio télévision suisse). Au sommaire : Joseph Incardona, « La Soustraction des possibles » À l'instar de son compatriote Joël Dicker, Joseph Incardona figure dans les meilleures ventes de livres avec « La Soustraction des possibles ». Qu'en a pensé notre chroniqueur de la RTS Michel Cerutti ? Bamba Wassoulou Groove, « Dankélé » Le groupe Bamba Wassoulou Groove a été fondé en 2013 par le percussionniste Bamba Dembélé, disparu en 2018, ancien membre du Super Djata Band, un groupe bamakois mythique. Yves Bigot nous en parle avant d'écouter un extrait de l'album « Dankélé ». Entretien avec Marc Berrebi Il y avait le Refettorio à Paris, il y a désormais la fondation Mater, à Genève, où quand la gastronomie se plie en quatre pour se faire solidaire sans oublier qu'elle est un art. Marc Berrebi est l'une des âmes de ces projets, un des anges gardiens même. Il nous en parle. La haute gastronomie en voie de disparition ? Alors que le secteur de la restauration se remet difficilement des mois de fermeture, quel est l'avenir de la haute gastronomie ? Certains grands chefs, comme le chef valaisan doublement étoilé Didier de Courten, ont annoncé qu'ils renonçaient à leurs étoiles pour se consacrer à une cuisine plus accessible ? Est-ce un indicateur que la haute gastronomie est en voie de disparition ? Présentation : Guillaume Durand. Avec la participation de Michel Cerutti (RTS), Sylvestre Defontaine (RTBF), Yves Bigot (TV5MONDE), Laura Tenoudji (France Télévisions).

Los Sonidos del Planeta Azul
Los Sonidos del Planeta Azul 2728 - MATTHIEU SAGLIO, LA BANDA MORISCA, BAMBA WASSOULOU GROOVE (28/04/2020)

Los Sonidos del Planeta Azul

Play Episode Listen Later Apr 28, 2020 34:22


MATTHIEU SAGLIO, LA BANDA MORISCA, BAMBA WASSOULOU GROOVE Más información en la web, www.lossonidosdelplanetaazul.com

Radio Africa Online Mixes
Desert Blues Live Mix 7-25-19

Radio Africa Online Mixes

Play Episode Listen Later Jul 25, 2019 80:14


dj.henri's opening set before Vieux Farka Toure at City Farm

The Gospel for Planet Earth w/ Karl and Susie Gessler
The Superplan (Reaching Unreached nations through New York City W/ Chris Clayman)

The Gospel for Planet Earth w/ Karl and Susie Gessler

Play Episode Listen Later Feb 1, 2019 57:54


Chris Clayman felt called to minister in West Africa among the Wassoulou, a tribe that had never been reached with the message of the Gospel of Jesus. But after several attempts to live among the Wassoulou, Chris was continually evacuated due to severe sickness. Chris did not know how he would fulfill his calling until he found himself, of all places, in New York city among Wassoulou immigrants. Find out how God used Chris to reach this unreached West Africa tribe through New York City! Chris believes that his story demonstrates that he is living within God's "superplan" for the world.The book's website is www.thesuperplan.comGlobal Gates' website is www.globalgates.info.Show Your Love! Become a Podcast Partner!Patreon.com/karlgesslerLearn more about Jesus here:https://www.karlgessler.com/thegospelforplanetearthTravel on Family Ministry adventures here:https://youtu.be/1YIuMun2eYUFor Free Music from Karl Gessler, visit:https://www.karlgessler.com/thekarlgesslerbandShare your thoughts on today's discussion and join the larger conversation on our Gospel For Planet Earth facebook page.https://www.facebook.com/TheGospel4earthSupport the show (https://www.patreon.com/karlgessler)

AfroClub
Kassé Mady Diabaté para Siempre

AfroClub

Play Episode Listen Later Jun 11, 2018 55:34


En AfroClub rendimos hoy homenaje al gran griot, a Kasse Mady Diabaté, y lo hacemos recordando las palabras del escritor maliense Amadou Hampate Bâ que cuando hablaba de la importancia de la tradición oral en el continente decía que “en África, cuando un anciano muere, una biblioteca arde, toda una biblioteca desaparece”. A nosotros se nos ha ido uno de los grandes, pero su música se queda con nosotros para siempre y el mejor homenaje que se puede rendir a un músico que nos deja es recordarlo a través de su música, así que parte de este AfroClub está dedicado a escuchar su impresionante y estremecedora voz, sobre todo cuando cantaba la música tradicional de los griots, herederos de los trovadores que desde el siglo XIII siguen todavía transmitiendo de forma oral, la cultura y la historia del pueblo mandiga.También haremos un repaso de los comienzos de Kasse Mady Diabaté con la National Badema, una de las orquestas más importantes de los 70 en Mali, y recuperamos alguno de los importantes proyectos de los que formó parte. Uno de ellos fue Afrocubism, el colectivo que unió a parte de los mejores músicos malienses y cubanos en el año 2010, y que nos mostró la extraordinaria conexión que hay entre los ritmos latinos y africanos. Kasse Mady Diabaté también formó parte de las grabaciones de Marsatac, un colectivo de Marsella de música electrónica y de hip-hop, que fusionaron sus ritmos digitales con distintas músicas del mundo.Y como siempre, en el AfroClub tenemos novedades discográficas, empezando hoy con el volumen 6 de la colección Kafundó que reúne a algunos de los músicos más interesantes de afrobeat brasileño como la cantante Marsa. Además tenemos los ritmos tribales de Les Tambours de Brazza, una banda que se caracteriza por sus profundas voces y sus potentes percusiones basadas en unos tambores llamados ngoma. También presentamos la sorprendente reinvención que Angelique Kidjo hace del mítico disco Remain in Light de los Talking Heads. Esta famosa cantante de Benín recrea la música de esta banda dándole un aire más africano y llevándola al sigo XXI, para lo que cuenta con colaboraciones de lujo como la de Tony Allen.Para acabar esta edición del AfroClub, tenemos a la cantante maliense Fatoumata Diawara, que procede de Wassoulou, en Malí, una región que es cuna de grandes divas de la música de Malí. En su segundo trabajo nos lleva desde sus aproximaciones al funk y al rock, hasta grandes canciones más intimistas llenas de matices, en las que nos vuelve a demostrar que es una cantante de voz privilegiada y una excelente guitarrista.

ReclaimEDM.com: music channel for deep underground quality music
#ReclaimEDM Radiocast 02 feat. Chewy Rubs, Dubble D presents Moodymanc, Johannes Albert, Vincenzo, Bassart, Michael Mayer, Joe Goddard, MANTU, Salif Keita x Megablast, KERINNIS, Anja Schneider, La Fleur, Gezender, L Cio

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#ReclaimEDM Podcast 02 features unique soulful deep-house tracks from around the world, mixed live by DJ nomsta. (www.nomsta.net), featuring tracks by Chewy Rubs, Dubble D presents Moodymanc, Johannes Albert, Vincenzo, Bassart, Michael Mayer, Joe Goddard, MANTU, Salif Keita x Megablast, KERINNIS, Anja Schneider, La Fleur, Gezender and L Cio. The mix starts with the tempo of 116 bpm, as most upbeat funk tracks would similarly be, opening with "Get Down" a remix of the 1978 Gene Chandler song by disco-nu-disco re-editor/producer Chewy Rubs whose most recent release was on Yam Who's Midnight Riot label, I let the funk flow keeping all the tracks strictly at 116 bpm for a steady deepburn groove. Mixing by looping in the claps and vocal one shot of 2007 old-but-gold 20:20 Vision release of "Wiggle" by Manchester jazz drummer house producer Moodymanc aka Dubble D, the track has this vintage deep house, perfect to follow with more of the 80s-electro Chicago feeling by Johannes Albert's Hip Edits of the 1987 Mickey Oliver song "Never Let Go" featuring the vocals of Shanna Jay with updated kicks and bassline. 20-something years old Italian Corrado Bucci is a bit of a wonder child/posterboy of the jazzy-soulful house circles with his sophisticated productions seeing pressings from top quality labels like Compost, Defected, Local Talk and BBE Music, who also does A&R and scouting now for Japanese label Rebirth Records where he signed his debut to in 2012. Soulful deep house Berliner Vincenzo gave an uplifting remix to Bucci's "Sumthin'" which is a great filler to bridge to Dortmund/Berlin label Raving Society's dubby synthy lush electro release of "Innstruments" by fellow German Bassart. Indie-electro band Hot Chip's member and vocalist Joe Goddard has been putting out solo material since around 2009 and has formed a bit of a production partnership with Kompakt Records' co-owner and veteran Michael Mayer, so it's not surprising to see him providing a remix to Goddard's latest release on Domino "Children". I had to play a cheeky bootleg of Malinese "Golden Voice of Africa" Salif Keita's ode to women and feminism in Africa, "Moussolou", which also features female Malinese singer Oumou Sangare. Osunlade did an official Yoruba Soul mix of the song but it has a more organic feel although it's till a deep house track, I like the club feel of Megablast's re-edit which is really more like a remix. A bit of trivia about "Wassoulou sound" of Mali - since their independence in the 60's, the Wassoulou region of Mali has produced many strong female musicians creating new music based on their traditional dances and rhythms combined with the djembe drums and a harp-like instrument invented by local youths during this period called the kamalengoni, which gave birth to music unique to Wassoulou that communicates a sense of youthful rebellion and freedom. 2nd half of the mix goes deeper into deeper house and quite accidentally stringing a list of Berlin based artists together. I'm very excited about Berlin-based Get Physical artist MANTU aka Manuel Overbeck who has started his own label Raving Society and has signed some outstanding releases of late. His very own "Underwater Solution" has been described as melancholic but I think it's just the deep jazzy chords and bassline doing its thing. I also got sent a promo EP that includes a dreamy spoken word deep house number "Poetry Jam" by another Berlin producer Kerinnis. Up next, is "Secret Escapes" by yet another Berliner but a veteran, Anja Schneider from her first album after 9 years on her new label SoUS after leaving Mobilee the label she found more than a decade ago. La Fluer is a Swedish-now-living-in Berlin and has this new deep tech house track "Femton" out on the legendary club-label Watergate where he is also one of the resident DJs. The track was also featured in their Nov 2017 Watergate XV compilation. To finish, a remix of "Duhka" by a Brazilian producer L Cio for another Brazilian Gezender, who said that the track was inspired by zen music, mantras and Buddhist songs and was trying to "bring it to sensibile and sensory techno with spiritual, philosophical and political questions". Now, that's what I called deep. Tracklist / Chewy Rubs - Get Down - Chewy Rubs Extendedit Dubble D presents Moodymanc - Wriggle - Original Mix Johannes Albert / Hip Edits - Never Throw - Re-edit of Mickey Oliver & Shanna Jay's Never Let Go Corrado Bucci - Sumthin´ - Vincenzo Remix Bassart - Innstruments - Original Mix Joe Goddard - Children - Michael Mayer Remix Salif Keita - Moussolou - Megablast unofficial Remix MANTU - Underwater Solution KERINNIS - Poetry Jam Anja Schneider - Secret Escapes - Original Mix La Fleur - Femton - Original Mix Gezender - Duhkha - L_Cio Remix The mix is available on all major music social platforms. HearThis https://hearthis.at/reclaimedm.com/reclaimedm-02-podcast-mixed-by-nomsta/ Soundcloud https://soundcloud.com/reclaimedm/reclaimedm-radiocast02 Send news to ReclaimEDM.com hello@ReclaimEDM.com For DJ booking, promos, media: nomsta@gmail.com Please hashtag #ReclaimEDM when reposting so we can follow you too!

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Mixing by looping in the claps and vocal one shot of 2007 old-but-gold 20:20 Vision release of "Wiggle" by Manchester jazz drummer house producer Moodymanc aka Dubble D, the track has this vintage deep house, perfect to follow with more of the 80s-electro Chicago feeling by Johannes Albert's Hip Edits of the 1987 Mickey Oliver song "Never Let Go" featuring the vocals of Shanna Jay with updated kicks and bassline. 20-something years old Italian Corrado Bucci is a bit of a wonder child/posterboy of the jazzy-soulful house circles with his sophisticated productions seeing pressings from top quality labels like Compost, Defected, Local Talk and BBE Music, who also does A&R and scouting now for Japanese label Rebirth Records where he signed his debut to in 2012. Soulful deep house Berliner Vincenzo gave an uplifting remix to Bucci's "Sumthin'" which is a great filler to bridge to Dortmund/Berlin label Raving Society's dubby synthy lush electro release of "Innstruments" by fellow German Bassart. Indie-electro band Hot Chip's member and vocalist Joe Goddard has been putting out solo material since around 2009 and has formed a bit of a production partnership with Kompakt Records' co-owner and veteran Michael Mayer, so it's not surprising to see him providing a remix to Goddard's latest release on Domino "Children". I had to play a cheeky bootleg of Malinese "Golden Voice of Africa" Salif Keita's ode to women and feminism in Africa, "Moussolou", which also features female Malinese singer Oumou Sangare. Osunlade did an official Yoruba Soul mix of the song but it has a more organic feel although it's till a deep house track, I like the club feel of Megablast's re-edit which is really more like a remix. A bit of trivia about "Wassoulou sound" of Mali - since their independence in the 60's, the Wassoulou region of Mali has produced many strong female musicians creating new music based on their traditional dances and rhythms combined with the djembe drums and a harp-like instrument invented by local youths during this period called the kamalengoni, which gave birth to music unique to Wassoulou that communicates a sense of youthful rebellion and freedom. 2nd half of the mix goes deeper into deeper house and quite accidentally stringing a list of Berlin based artists together. I'm very excited about Berlin-based Get Physical artist MANTU aka Manuel Overbeck who has started his own label Raving Society and has signed some outstanding releases of late. His very own "Underwater Solution" has been described as melancholic but I think it's just the deep jazzy chords and bassline doing its thing. 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A bit of trivia about "Wassoulou sound" of Mali - since their independence in the 60's, the Wassoulou region of Mali has produced many strong female musicians creating new music based on their traditional dances and rhythms combined with the djembe drums and a harp-like instrument invented by local youths during this period called the kamalengoni, which gave birth to music unique to Wassoulou that communicates a sense of youthful rebellion and freedom. 2nd half of the mix goes deeper into deeper house and quite accidentally stringing a list of Berlin based artists together. I'm very excited about Berlin-based Get Physical artist MANTU aka Manuel Overbeck who has started his own label Raving Society and has signed some outstanding releases of late. His very own "Underwater Solution" has been described as melancholic but I think it's just the deep jazzy chords and bassline doing its thing. 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AfroClub
Selección Música Africana 2017

AfroClub

Play Episode Listen Later Dec 22, 2017 55:34


Se acaba el 2017 y ha sido un año inmenso para la música africana, un montón de grabaciones que han llegado desde todas partes de África, y que nos demuestran el buen momento de creatividad por el que pasan los músicos africanos. Desde AfroClub, nos sumamos gustosos a esta moda de las listas, que a nosotros nos encanta, aunque queremos aclarar que la nuestra es solo una selección muy personal que incluye algunos de los discos de este año que más nos han gustado.Escuchamos a músicos muy conocidos y populares, que después de muchos años en lo más alto, siguen manteniendo su nivel creativo, como Oumou Sangaré, que en su último trabajo incorpora algunos elementos de electrónica a su música, pero sigue manteniendo la esencia de la música Wassoulou; Amadou & Mariam, con su sonido fresco y pegadizo basado en la música bambara; y también está Tony Allen, el maestro de la batería del afrobeat, que este año se ha salido de su registro habitual, firmando una obra maestra de jazz, un mundo musical en el que se siente especialmente cómodo.También ha sido un buen año para que viejos conocidos de los años 70 sigan grabando y demostrando que el talento se mantiene intacto a lo largo del tiempo. El maravilloso sonido de la Orchestra Baobab con su fusión única entre música africana y música latina, sigue vigente después de tantas décadas; y Gyedu Blay Ambolley, uno de los músicos de highlife de Ghana, que con más descaro se ha acercado al afrofunk.Y es curioso que este año ha sido el año en el que muchos músicos y bandas han grabado su segundo trabajo, un disco siempre difícil, en el que tienes que tratar de mantener o superar el nivel del debut, y si no sale bien, puedes defraudar las expectativas creadas y tardar un tiempo en levantar la cabeza. Pero nosotros hemos tenido mucha suerte porque todos han pasado la prueba sobradamente. Entre ellos, Moh Kouyaté que sigue con su pop malinké dando más protagonismo a su guitarra. Songhoy Blues que continúan explorando las músicas del desierto con una actitud más rockera, perceptible en el sonido de sus guitarras eléctricas. Mookomba que han vuelto a sus raíces explorando la música tradicional del pueblo shona, de donde proceden. También, Elida Almeida que se alza como una de las grandes voces de Cabo Verde y Jupiter con su cocktelera de músicas tribales congoleña junto a la rumba y ritmos occidentales como el funk y el rock, creando una de las propuestas más arriesgadas que nos viene del continente. Y también ha habido debuts interesantes, el de Kondi Band, fusionando el sonido tradicional de la mbira de Sierra Leona con electrónica, y ese proyecto maravilloso que ha sido el de Les Amazones d’Afrique que ha reunido a conocidas cantantes africanas en un proyecto con un importante mensaje político, reivindicando los derechos de las mujeres en África.Y en esta lista del 2017 se nos cuela el último disco del rapero ghanés Blitz The Ambassador, que en realidad es de finales del 2016, pero como tardamos un poco en escucharlo, ha entrado este año en nuestra selección, y lo hace porque es una de las obras más originales del rap africano de los últimos años, ya que incorpora a su propuesta el sonido de las guitarras y vientos del afrofunk de Ghana de los años 70. Esperemos que te guste esta selección. Por nuestra parte, ya estamos con las antenas puestas buscando la música africana del 2018 y pendientes de las cositas del 2017 que se nos han escapado.

AfroClub
DJ Floro presenta Republicafrobeat Vol. 4 Mujeres del AfroBeat

AfroClub

Play Episode Listen Later Oct 16, 2017 55:34


El AfroClub cumple 1 año de emisión en Radio Gladys Palmera, y al igual que en nuestro primer programa del año pasado, nos incorporamos a la Felabration, los eventos que celebramos en octubre recordando el nacimiento de Fela Kuti, y donde los amantes del afrobeat y de la música africana rendimos homenaje al gran maestro, que fue un revolucionario en lo musical y en lo político. Y para esta celebración tan importante para nosotros, contamos con DJ Floro como invitado, aprovechando que acaba de publicar el 4º volumen de la serie de compilatorios “Republicafrobeat”, referencia obligada para todos los aficionados al afrobeat. Este cuarto volumen está editado por el sello Kasba junto a la Asociación Cultural Afrobeat Project, desde donde Floro y Sagrario Luna llevan más de 15 años difundiendo el afrobeat en nuestro país. Este disco cuenta con una maravillosa portada firmada por El Niño de las Pinturas, y unos excelentes textos escritos por Luna, que ya nos sorprendió con su libro Fela, espíritu indómito, su imprescindible biografía sobre el músico nigeriano, una obra rigurosa y exquisitamente escrita.DJ Floro nos presenta en el AfroClub algunas de las canciones que ha elegido para este disco. Empezamos por Sandra Izsadore, una mujer imprescindible dentro del afrobeat, ya que a finales de los años 60 introdujo a Fela Kuti en las idea políticas de los Black Panthers y de Malcom X, influyendo enormemente en todo el ideario político panafricanista que Fela Kuti incorporó más tarde a su música. También está presente en este recopilatorio Tony Allen, considerado co-autor del afrobeat, ya que su batería aparece en dos temas. Uno de ellos acompañando a Oumou Sangaré, la gran diva de la música de Wassoulou en el sur de Malí, y en el otro, con la cantante guineana Sia Tolno, ambas son mujeres africanas muy comprometidas en movimientos sociales, relacionados fundamentalmente con la lucha en favor de los derechos de las mujeres, y en contra de la ablación femenina.Más artistas que aparecen en este recopilatorio dedicado a las mujeres del afrobeat son la brasileña Anelis que samplea la música de Fela Kuti, y la australiana Grace Barbe, con su original fusión de ritmos a los que ella llama afro-creol, y a los que añade el sonido de las guitarras de la rumba congoleña. Junto a ellas, la ghanesa Lady Jay con una muestra fabulosa del afrobeat más bailable, con uno de los temas preferidos de Floro para sus sesiones.Juno & Darrell también están en este recopilatorio con un tema inédito, compuesto para este disco. Este dúo representa lo mejor de las influencias africanas que podemos escuchar en nuestro país. Los teclados de Darrell nos envuelven en atmósferas con múltiples y variados sonidos africanos, junto a la sugerente voz de Juno, que además nos deleita con su guitarra.Para completar el programa tenemos al combo de Los Ángeles, Jungle Fire, con su original mezcla de música latina, cumbia y música afro, aprovechando que nos visitan a finales de octubre. Y en este programa dedicado a la Felabration, el gran Fela Kuti también aparece con un par de temas, elegidos para abrir y cerrar este programa dedicado al afrobeat, en el que seguimos reivindicando una de las músicas más originales y atrayentes procedentes del continente africano.

AfroClub
Oumou Sangare, Jupiter y especial Ghana

AfroClub

Play Episode Listen Later Jun 14, 2017 55:34


En el programa de hoy del AfroClub os ofrecemos un montón de novedades. Empezamos por el último disco de la gran diva de la música de Malí, Oumou Sangaré, que llevaba 8 años sin grabar, pero la espera ha merecido la pena porque nos ha vuelto a entregar otra obra maestra. En Mogoya nos presenta una propuesta tremendamente actual, con sonidos más modernos y bailables, con la dosis justa de electrónica para crear unas atmósferas donde se mantienen las esencias de la música de la región de Wassoulou, de la que Oumou Sangaré es una de sus grandes embajadoras.También tenemos a uno de nuestros músicos preferidos, Jupiter, que fusiona la música tribal y de trance del Congo, con dosis de rumba, sonidos cercanos al afrobeat y con una clara actitud rockera. Su último trabajo se llama Kin Sonic y es una de las propuestas más arriesgada y atrevida que nos ha venido de África a lo largo de lo que llevamos de año.Y hay más novedades todavía, el último trabajo de Elemotho, uno de los músicos más importantes de Namibia, un músico sin fronteras, que ha sabido añadir a su música de forma natural la influencia de los países limítrofes, como Zimbabwe y Sudáfrica. Y también está Moh Kouyaté, la estrella del pop malinké, que nos anticipa un single, Fankila, de lo que será su álbum de septiembre, sonido fresco, bailable y con clara vocación festiva, listo para las pistas de baile.La parte final del programa la dedicamos a explorar la música de Ghana. Por un lado, recuperamos a dos genios de la música fra fra, del norte del país, Atongo Zimba y Captain Yaba, ambos maestros en las fusiones y músicos que tocan el koliko, un instrumento tradicional de esta zona que tiene solamente 2 cuerdas. Atongo Zimba apostó por el afro-pop sabiendo incorporar a su música influencias de muchas parte de África, del jazz, del funk y de Brasil, mientras que Captain Yaba grabó una de las cumbres del funk africano a finales de los 90. Y para la despedida tenemos highlife, el ritmo más conocido de Ghana. Dos maestros de dos épocas diferentes, E.T. Mensah y Alex Konadu, separados por 20 años y que al escucharles nos ayudará e entender la evolución de uno de los ritmos fundamentales de África, desde finales de los 50 con las big bands con ritmos jazzísticos y caribeños, hasta el sonido más urbano de las guitarras de los 70.

Afropop Worldwide
Bamako Sounds

Afropop Worldwide

Play Episode Listen Later Jul 21, 2016 59:00


Airdate: 7/21/2016 Producer: Banning Eyre Show # 735 Our recent Hip Deep in Mali series explored fascinating stories of art and life in post-crisis Mali. On this program, it's just the music. We hear new sounds from veteran maestros Djelimady Tounkara and Cheikh Tidiane Seck, Wassoulou music star Nahawa Doumbia, mesmerizing Songhai songs from Baba Salah and Samba Toure, and balafon pyrotechnics from Bassidi Kone. We also meet some new ensembles: the Afrojazz of Mamadou Barry, and the bracing roots-pop of Bamba Wassoulou Groove, and sample the latest in Malian rap.

Radio Africa Online Mixes
Mandingue Lights the Fuse

Radio Africa Online Mixes

Play Episode Listen Later Dec 27, 2012 79:49


Hear the extraordinary vocal beauty and dry kora melodies in this mix which includes Salif Keita, Mory Kante, Oumou Sangare, and Amadou et Mariam

Radio Africa Online Mixes
Fievre: Femmes d'Afrique

Radio Africa Online Mixes

Play Episode Listen Later Dec 2, 2011 79:47


This is my love poem to all the beautiful women musicians of Africa

Vrije Geluiden
Fatoumata Diawara, Cyro Baptista, Ghost Track

Vrije Geluiden

Play Episode Listen Later Nov 20, 2011 49:55


Percussionist Cyro Baptista brengt een hommage aan Nederland: Pindakaas Kingdom part I & II, LeineRoebana met een nieuwe choreografie - Ghost Track, geïnspireerd op de Indonesische gamelan muziek, singer-songwriter Fatoumata Diawara zingt ‘new Wassoulou folk’ Cyro Baptista is een New Yorker uit Brazilië. Recentelijk werd hij door Downbeat Magazine uitgeroepen tot [...]