POPULARITY
Au Mali, la crise diplomatique avec l'Algérie s'enlise. Les relations entre les voisins se sont dégradées après la destruction d'un drone malien par l'armée algérienne à Tinzaouatène, dans la nuit du 31 mars au 1ᵉʳ avril. Dans ce contexte, de nombreuses infox circulent sur les réseaux, notamment à propos des capacités militaires des deux pays. La dernière rumeur affirme, à tort, que l'armée malienne aurait reçu des avions de combat ultra-modernes fabriqués en Russie et aux États-Unis. À en croire des dizaines de vidéos mensongères sur TikTok, l'armée malienne viendrait de « recevoir plusieurs modèles du célèbre F-35 américain ». Cet avion de combat furtif multirôle de 5ᵉ génération figure aujourd'hui parmi les chasseurs les plus performants au monde. En réalité, l'armée malienne ne dispose pas de ce type d'appareils.Cette fausse information repose sur une vidéo de deux minutes montrant un convoi militaire filmé à la sortie d'une autoroute. Les visages d'Assimi Goïta et de Vladimir Poutine sont apposés sur ces images. Rapidement, on constate plusieurs incohérences. D'abord, le F-35 est un avion de fabrication américaine, et non russe, comme le suppose l'auteur de cette publication. Ensuite, le convoi ne comporte que des véhicules terrestres, notamment des blindés de reconnaissance de type Fennek. De plus, l'environnement, la végétation et les panneaux de circulation ne correspondent pas au paysage malien.Un convoi filmé en AllemagneGrâce à une recherche par image inversée (voir ici comment faire), on sait que ces images ont été filmées en Allemagne et diffusées sur YouTube en novembre dernier.La légende parle du 8ᵉ bataillon de reconnaissance de Freyung sur la route vers le centre d'entraînement de Colbitz, dans le nord-est du pays. Ce que nous avons pu vérifier en géolocalisant précisément la scène grâce à des outils de cartographie satellite comme Google Maps ou Yandex Maps.Des Soukhoï-35 à Bamako ?D'autres rumeurs évoquent aussi « l'arrivée au Mali de chasseurs russes Soukhoï-35 ». C'est ce qu'affirment, une nouvelle fois à tort, plusieurs vidéos vues des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux. Le mode opératoire est cette fois différent puisque l'infox repose ici sur le détournement de journaux de médias reconnus.Visuellement, la vidéo est coupée en deux. Sur la partie haute, des images d'un chasseur présenté comme un Soukhoï-35, mais qui est en fait un Eurofighter Typhoon, défile. Sur la partie basse, on y voit une journaliste en train de présenter un journal télévisé. Le tout est accompagné d'une voix générée par intelligence artificielle.Cette voix synthétique prétend reprendre les propos des journalistes visibles à l'image. Sauf qu'en réalité, les extraits utilisés n'ont aucun rapport avec le Mali ou des avions de combats. L'identité de France 24 et d'Africa 24 ont ainsi été usurpées dans le but de crédibiliser l'infox. Sur le fond, le Mali ne dispose ni de F35 ni de Soukhoï-35.Des comptes influents à la manœuvreÀ l'origine de cette désinformation, on retrouve différents comptes influents sur TikTok qui désinforment régulièrement sur les capacités militaires des pays du Sahel. Certaines de leurs vidéos atteignent des millions de vues, notamment dans le contexte actuel tendu avec l'Algérie. Leurs publications sont constamment reprises par des dizaines de comptes qui propagent ensuite l'infox sur d'autres plateformes, principalement Facebook et WhatsApp.
De plus en plus de personnes afro descendantes ayant grandi à l'étranger se posent la question du retour en Afrique. On imagine une meilleure qualité de vie et un eldorado entrepreneurial où les projets fleuriront. Mais qu'en-est-il vraiment ? Est-ce si facile de tout quitter pour s'installer sur un autre continent ? Que faut-il prévoir, comment s'organiser ? Et surtout, que se passe-t-il si une fois arrivé là-bas, on décide d'avoir un autre bébé ?Cet épisode vous apportera une partie des réponses…Aminata a 41 ans, elle est entrepreneure et maman de 3 filles.Issue d'une famille Gambienne et Malienne, elle est née et à vécu en France où elle était salariée dans l'associatif. Elle est devenue mère à 28 ans et s'est rapidement retrouvée maman solo suite à une grossesse compliquée, marquée par la prééclampsie. En 2017, elle devient maman pour la 2ème fois mais sa fille, née grande prématurée, décède peu après. En traversant cette terrible épreuve, elle est prise d'un besoin vital de changement.Elle part alors s'installer au Sénégal avec sa fille ainée en 2019, des projets plein la tête. Mais elle nous racontera comment - une fois sur place - elle a dû s'adapter à la réalité de son nouveau pays et ajuster ses ambitions. Elle nous parlera aussi des challenges et des bénédictions de sa nouvelle vie - pour elle comme pour sa fille - notamment en terme de cadre de vie et de représentation.Aujourd'hui entrepreneure dans l'immobilier, Aminata a également lancé un talk-show 100% féminin et fondé l'association "Réparer les filles", qui vient en aide aux femmes ayant subi l'excision. Ces initiatives sont directement liées à son chemin de vie et à son travail thérapeutique, dont elle dit qu'il lui a littéralement sauvé la vie. Elle nous partagera enfin comment le Sénégal lui a aussi apporté l'amour - en la personne de Cheikh - qu'elle a épousé en 2022. Et comment - contre toute attente - elle est devenue une nouvelle fois maman… à 40 ans.Et pourquoi, malgré une grossesse à haut risque et l'inquiétude de sa famille, elle a choisi d'accoucher chez elle, au Sénégal. Bref, cette épisode vous offre l'histoire d'une femme multi-facette, qui a vécu plusieurs vies. Et ce n'est pas fini !▬▬▬▬▬▬Tambali est un podcast créé, écrit et réalisé par Alix Dieng Lerouge. Merci à Sophie le Hire pour l'habillage sonore, à Ibrahima Diouf pour le mixage et à Yemma Studio pour l'identité visuelle. Suivez @Tambali_Podcast sur Instagram, pour découvrir les nouveaux épisodes ainsi que plein d'infos bonus sur la naissance et la parentalité !Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
« D'Égal à Égal » titre le quotidien Algérien Cresus. Photo de la poignée de main entre Jean-Noël Barrot et Abdelmadjid Tebboune en Une. Le président algérien tout sourire après huit mois de tensions... La coopération entre les deux pays reprend dans tous les secteurs. Le journal Cresus raconte : « Il a fallu un coup de fil du Président Macron le jour de l'Aïd El Fitr (...) pour mettre fin à une brouille qui tendait à se prolonger. Pourtant, au-delà des tensions, une réalité demeure : les deux pays ont besoin l'un de l'autre ». Le titre reste néanmoins prudent. Accusant la France d'une diplomatie du double langage. Rappelant ses liens resserrés dernièrement avec le Maroc. Voisin et éternel rival de l'Algérie : « Emmanuel Macron joue les funambules. Pris en tenaille entre ses propres démons politiques – un pays en crise, une extrême droite qui guette, une présidence fragile (…) il tente de ménager la chèvre algérienne et le chou marocain. (...) Face à ce jeu trouble, une seule attitude s'impose : la vigilance inflexible. Ne rien concéder. Ne pas se laisser berner par les sourires de façade ».« L'Algérie n'a jamais décliné le dialogue » El Moudjahid titre « un pas vers l'apaisement ». Le journal -le plus vieux titre francophone du pays- retrace la chronologie des derniers mois de tensions. Et raconte : « L'audience accordée par le président algérien à M. Barrot démontre bien que l'Algérie n'a jamais décliné le dialogue ». Le titre proche du pouvoir explique la position du gouvernement algérien : « Ce que l'Algérie n'admet pas ce sont les leçons moralisatrices (...) de l'extrême droite (...) françaises qui cherche à faire des Algériens, à des fins purement populistes et électoralistes, les boucs émissaires de la crise politico-économique que vit la France ». Référence aux multiples déclarations du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau. Partisan d'une ligne dure face à l'Algérie au sein du gouvernement français. Les États de l'AES rappellent leurs ambassadeurs en Algérie Le Mali, Le Burkina Faso et le Niger rappellent leurs ambassadeurs à Alger. Signe de protestation après qu'un drone malien ait été abattu à la frontière entre le Mali et l'Algérie. Zone où se cachent des cellules de groupes terroristes. Le gouvernement malien accuse directement Alger d'avoir abattu son drone. C'était il y a 7 jours. Protestation faite : pas de réponse du pouvoir Algérien. Alors le Mali a rappelé son ambassadeur, suivi du Burkina et du Niger : l'Alliances des États du Sahel. « L'Algérie se retrouve isolée de son voisinage Sahélien » note le site d'information marocain Yabiladi. Maliactu.net rappelle que cette « attaque survient dans un contexte de tensions militaires croissantes dans la région ». Et renchérie : « l'attaque a non seulement détruit un bien stratégique mais a aussi compromis une opération de sécurité majeure. En effet, le drone malien aurait permis de neutraliser un groupe terroriste en préparation d'attaques contre des cibles de l'AES, aggravant ainsi la menace pesant sur la stabilité régionale ».Funérailles d'Amadou Bagayoko à Bamako Enfin toujours au Mali, les images des funérailles d'Amadou Bagayoko. Le chanteur du duo Amadou et Mariam. Le site Sahel Tribune publie les photos de la cérémonie. Plusieurs centaines de maliens venus rendre un dernier hommage à cette figure internationale de la musique Malienne. Sahel Tribune raconte le moment à Garantiguibougou au sud de Bamako. Mariam Doumbia l'autre moitié du duo, était présente décrit le site : « Inconsolable, elle est apparue bouleversée tout au long des obsèques. Son regard perdu et ses silences parlaient plus fort que les mots ». Sahel Tribune conclu : « Amadou Bagayoko s'en est allé, mais sa musique, elle, ne mourra jamais. Le Mali et le monde garderont de lui l'image d'un homme simple, sincère, et profondément attaché à son art ».
« D'Égal à Égal » titre le quotidien Algérien Cresus. Photo de la poignée de main entre Jean-Noël Barrot et Abdelmadjid Tebboune en Une. Le président algérien tout sourire après huit mois de tensions... La coopération entre les deux pays reprend dans tous les secteurs. Le journal Cresus raconte : « Il a fallu un coup de fil du Président Macron le jour de l'Aïd El Fitr (...) pour mettre fin à une brouille qui tendait à se prolonger. Pourtant, au-delà des tensions, une réalité demeure : les deux pays ont besoin l'un de l'autre ». Le titre reste néanmoins prudent. Accusant la France d'une diplomatie du double langage. Rappelant ses liens resserrés dernièrement avec le Maroc. Voisin et éternel rival de l'Algérie : « Emmanuel Macron joue les funambules. Pris en tenaille entre ses propres démons politiques – un pays en crise, une extrême droite qui guette, une présidence fragile (…) il tente de ménager la chèvre algérienne et le chou marocain. (...) Face à ce jeu trouble, une seule attitude s'impose : la vigilance inflexible. Ne rien concéder. Ne pas se laisser berner par les sourires de façade ».« L'Algérie n'a jamais décliné le dialogue » El Moudjahid titre « un pas vers l'apaisement ». Le journal -le plus vieux titre francophone du pays- retrace la chronologie des derniers mois de tensions. Et raconte : « L'audience accordée par le président algérien à M. Barrot démontre bien que l'Algérie n'a jamais décliné le dialogue ». Le titre proche du pouvoir explique la position du gouvernement algérien : « Ce que l'Algérie n'admet pas ce sont les leçons moralisatrices (...) de l'extrême droite (...) françaises qui cherche à faire des Algériens, à des fins purement populistes et électoralistes, les boucs émissaires de la crise politico-économique que vit la France ». Référence aux multiples déclarations du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau. Partisan d'une ligne dure face à l'Algérie au sein du gouvernement français. Les États de l'AES rappellent leurs ambassadeurs en Algérie Le Mali, Le Burkina Faso et le Niger rappellent leurs ambassadeurs à Alger. Signe de protestation après qu'un drone malien ait été abattu à la frontière entre le Mali et l'Algérie. Zone où se cachent des cellules de groupes terroristes. Le gouvernement malien accuse directement Alger d'avoir abattu son drone. C'était il y a 7 jours. Protestation faite : pas de réponse du pouvoir Algérien. Alors le Mali a rappelé son ambassadeur, suivi du Burkina et du Niger : l'Alliances des États du Sahel. « L'Algérie se retrouve isolée de son voisinage Sahélien » note le site d'information marocain Yabiladi. Maliactu.net rappelle que cette « attaque survient dans un contexte de tensions militaires croissantes dans la région ». Et renchérie : « l'attaque a non seulement détruit un bien stratégique mais a aussi compromis une opération de sécurité majeure. En effet, le drone malien aurait permis de neutraliser un groupe terroriste en préparation d'attaques contre des cibles de l'AES, aggravant ainsi la menace pesant sur la stabilité régionale ».Funérailles d'Amadou Bagayoko à Bamako Enfin toujours au Mali, les images des funérailles d'Amadou Bagayoko. Le chanteur du duo Amadou et Mariam. Le site Sahel Tribune publie les photos de la cérémonie. Plusieurs centaines de maliens venus rendre un dernier hommage à cette figure internationale de la musique Malienne. Sahel Tribune raconte le moment à Garantiguibougou au sud de Bamako. Mariam Doumbia l'autre moitié du duo, était présente décrit le site : « Inconsolable, elle est apparue bouleversée tout au long des obsèques. Son regard perdu et ses silences parlaient plus fort que les mots ». Sahel Tribune conclu : « Amadou Bagayoko s'en est allé, mais sa musique, elle, ne mourra jamais. Le Mali et le monde garderont de lui l'image d'un homme simple, sincère, et profondément attaché à son art ».
Amadou Bagayoko, membre du célèbre duo de musiciens aveugles Amadou et Mariam, est décédé. Le duo, connu pour leur fusion unique de musique malienne et de sons internationaux, a marqué la scène musicale mondiale avec des albums comme « Dimanche à Bamako ». Leur carrière a été jalonnée de succès et de collaborations avec des artistes internationaux. Christophe les avait rencontrés à Melbourne en 2013.
La richesse et l'évolution de la photographie malienne se déploient au Quai de la photo à Paris. Une exposition initiée par la photographe française Françoise Huguier et l'artiste malien Seydou Camara très actif dans son pays. Il a créé à Bamako le collectif Yamarou-Photo, un espace d'échange et de formation autour de la photographie. L'exposition à Paris réunit quatorze photographes, des plus anciens au Mali qui ont marqué le début de cet art jusqu'aux jeunes talents. Un autre Mali dans un autre monde, une exposition de photographie par Françoise Huguier, au Quai de la Photo du 7 mars au 1er juin 2025. À lire aussiMali: la biennale de la photo de Bamako s'ouvre avec le thème de la «parole» en question
La richesse et l'évolution de la photographie malienne se déploient au Quai de la photo à Paris. Une exposition initiée par la photographe française Françoise Huguier et l'artiste malien Seydou Camara très actif dans son pays. Il a créé à Bamako le collectif Yamarou-Photo, un espace d'échange et de formation autour de la photographie. L'exposition à Paris réunit quatorze photographes, des plus anciens au Mali qui ont marqué le début de cet art jusqu'aux jeunes talents. Un autre Mali dans un autre monde, une exposition de photographie par Françoise Huguier, au Quai de la Photo du 7 mars au 1er juin 2025. À lire aussiMali: la biennale de la photo de Bamako s'ouvre avec le thème de la «parole» en question
La chanteuse congolaise Tatiana Kruz présente son nouvel EP Piñata sorti le 6 décembre. Un projet conçu pour faire danser tout en racontant des histoires.La diva de la musique malienne Babani Koné à l'occasion de sa venue à Paris pour le concert de Sidiki Diabaté le 8 février à Paris la Défense Arena. Elle sera en concert samedi 15 février à l'hôtel Peninsula, à Paris. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Sensey' - BikiniYoussoupha - God blessTatiana Kruz - TournerTatiana Kruz - Toi et moiTatiana Kruz - Mon bébéBabani Koné - Sanou djalaBabani Koné - SoniBabani Koné - Na touma maseRetrouvez notre playlist sur Deezer.
La chanteuse congolaise Tatiana Kruz présente son nouvel EP Piñata sorti le 6 décembre. Un projet conçu pour faire danser tout en racontant des histoires.La diva de la musique malienne Babani Koné à l'occasion de sa venue à Paris pour le concert de Sidiki Diabaté le 8 février à Paris la Défense Arena. Elle sera en concert samedi 15 février à l'hôtel Peninsula, à Paris. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons : Sensey' - BikiniYoussoupha - God blessTatiana Kruz - TournerTatiana Kruz - Toi et moiTatiana Kruz - Mon bébéBabani Koné - Sanou djalaBabani Koné - SoniBabani Koné - Na touma maseRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Alors que les éliminatoires pour la prochaine Coupe d'Afrique battent leur plein cette semaine, Mondial Sports prend le temps d'analyser une sélection souvent bien placée mais jamais récompensée : le Mali. Comment expliquer ce plafond de verre ? Le contexte autour du foot malien parasite-il les joueurs ? Pour répondre à ces questions, Sophiane Amazian est accompagné du spécialiste Patrick Juillard et deux anciens joueurs maliens : Momo Sissoko et Samba Sow !Le rendez-vous est pris : 16H10 temps universel en direct sur RFI !
Pour les militaires au pouvoir depuis le coup d'Etat du mois d'août 2020 contre le président élu Ibrahim Boubacar Keïta, ce qui a ouvert la voie à un autre coup d'Etat, en mai 2021, c'est une véritable humiliation. Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur l'interdiction des églises orthodoxes liées à Moscou en Ukraine, l'arrestation du PDG de Telegram en France et une coalition d'ONGs qui demande l'annulation d'accords miniers. Mali : Tinzaouatène ciblée par des drones de l'armée malienneDimanche 25 août, l'armée malienne a mené une attaque meurtrière de drones sur la localité de Tinzaouatène tenue par les rebelles touaregs du CSP. L'armée a-t-elle changé de stratégie en privilégiant les opérations aériennes après des difficultés lors des combats menés au sol ? Alors que le CSP affirme que ces frappes ont causé la mort de civils, l'armée dit avoir visé des « cibles terroristes ». Quelle version des faits est à privilégier ?Avec Serge Daniel, correspondant régional de RFI pour le Sahel.Ukraine : pourquoi l'Église orthodoxe liée à la Russie est-elle interdite ? Le président Volodymir Zelensky a promulgué la loi interdisant l'Église orthodoxe affiliée au Patriarcat de Moscou. Comment expliquer cette décision ? Quel avenir attend les fidèles ?Avec Kseniya Zhornokley, journaliste spécialisée pour la rédaction ukrainienne de RFI. France : pourquoi le PDG de Telegram a-t-il été interpellé ?Arrêté samedi à son arrivée à Paris, le fondateur de la messagerie Telegram, Pavel Dourov, est en garde à vue. Que lui reproche la justice française ? Comment réagissent les autorités russes ? Cette affaire peut-elle aggraver les relations entre Moscou et Paris, déjà tendues avec la guerre en Ukraine ?Avec Denis Strelkov, journaliste au service en langue russe de RFI.RDC : une ONG demande l'annulation d'accords miniers« Le Congo n'est pas à vendre » demande au gouvernement congolais l'annulation d'accords miniers après la condamnation du groupe Glencore par la justice suisse. La coalition anti-corruption dénonce notamment l'implication de Dan Gertler. Quel rôle le magnat israélien a-t-il joué dans cette affaire ? Que contiennent les accords incriminés ?Avec Jean-Claude Mputu, porte-parole de la coalition anti-corruption « Le Congo n'est pas à vendre ».
Du jamais vu, relève le site Maliweb : « l'armée malienne admet pour la première fois des pertes à son sein depuis la vaste opération de stabilisation des secteurs d'In-Afarak et de Tinzaouatene, dans l'extrême-nord. Des pertes qu'elle justifie par des conditions météorologiques très difficiles et des renforts dont a bénéficié l'ennemi. Le début de cette opération avait pourtant bien démarré, relate Maliweb, avec la libération d'In-Afarak, le 22 juillet dernier. Dans cette localité, des groupes armés terroristes sévissaient contre la population civile avec des rackets, des vols et le blocage des convois logistiques destinés à approvisionner les principales villes du nord ».Toutefois, poursuit Maliweb, « la situation s'est compliquée pour les Fama avec une nuit orageuse marquée par des tempêtes de sable dans la zone qui ont permis à la coalition terroriste de se réorganiser, de recevoir des renforts. Et dans la journée de vendredi dernier, les combats ont redoublé d'intensité contre les groupes armés terroristes, regroupés dans une coalition opportuniste comprenant l'EIGS et le GSIM ». Résultat, reconnait un communiqué de l'armée malienne : « la bravoure et la détermination exemplaires de nos soldats n'ont pas permis d'éviter un nombre important de pertes en vies humaines et matérielles ».Commentaire de Malijet, autre site d'information malien : « la guerre n'est jamais une sinécure et dans une guerre contre les forces obscurantistes, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Le conventionnel disparait au profit de l'asymétrie, la logique chancelle pour devenir irrationnelle. (…) Mais, la victoire repose sur deux grands principes : la persévérance et la discipline. Et de la persévérance, les Fama en ont et n'ont de cesse de le démontrer (…). »Aucun bilan officiel« Sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, plusieurs dizaines de cadavres gisent dans le désert », rapporte pour sa part Le Monde Afrique. « De jeudi à samedi dernier, de violents affrontements ont (en effet) opposé des combattants du CSP-DPA, une coalition de groupes rebelles séparatistes du nord du Mali aux forces armées maliennes (Fama) et aux mercenaires du groupe russe Wagner (…). Aucun bilan officiel n'a pour l'instant été fourni par l'état-major malien ». Mais« selon des sources concordantes, pointe Le Monde Afrique, plusieurs dizaines d'hommes ont été tués dans les rangs de l'armée malienne et de Wagner. De son côté, le CSP-DPA affirme que tous les assaillants sont morts ou ont été faits prisonniers, reconnaissant également avoir perdu sept de ses hommes et que douze ont été blessés. Il a aussi annoncé avoir saisi des véhicules et d'importantes quantités de matériel ».Lourdes pertes pour Wagner« Fait notable, relate encore Le Monde Afrique, plusieurs combattants russes ont été tués : une chaîne Telegram proche de Wagner a publié une déclaration attribuée au groupe de mercenaires, qui reconnaît des pertes, dont celle du commandant du 13e groupe d'assaut, Sergueï Chevtchenko. L'agence d'information russe Tass indique par ailleurs que Nikita Fedyanin, administrateur d'une autre chaîne Telegram consacrée à l'activité de Wagner, a été tué “au Mali, lors d'une offensive“. »Commentaire du Monde Afrique : « Cette première défaite importante de Wagner au Mali remet partiellement en question l'appui opérationnel qu'il est capable de fournir à l'armée malienne. Le revers est aussi de taille pour la junte du colonel Assimi Goïta, qui était sortie renforcée de la reconquête de Kidal par les Fama et leurs supplétifs russes en novembre 2023 ».« Notre rêve d'un Azawad libre et indépendant »Côté séparatiste, on jubile, note le site Afrik.com : « le CSP-DPA se félicite de cette victoire arrachée par ses hommes, images et vidéos à l'appui durant toutes ces batailles », affirme le groupe rebelle. « Aucun amalgame ou autres propagandes subtilement hostiles à notre engagement ne peut nous voler notre éclatante victoire (…) Cette victoire est un pas de plus vers la réalisation de notre rêve d'un Azawad libre et indépendant ».Et d'après le porte-parole du CSP-DPA, Mohamed Elmaouloud Ramadane, relève encore Afrik.com, « les rares survivants des rangs Fama et de la milice russe Wagner ont été faits prisonniers. Cette affirmation a été accompagnée de la diffusion de nombreuses vidéos (donc) montrant des cadavres, des équipements militaires capturés et des soldats blancs, présentés comme des mercenaires russes faits prisonniers ».
Du jamais vu, relève le site Maliweb : « l'armée malienne admet pour la première fois des pertes à son sein depuis la vaste opération de stabilisation des secteurs d'In-Afarak et de Tinzaouatene, dans l'extrême-nord. Des pertes qu'elle justifie par des conditions météorologiques très difficiles et des renforts dont a bénéficié l'ennemi. Le début de cette opération avait pourtant bien démarré, relate Maliweb, avec la libération d'In-Afarak, le 22 juillet dernier. Dans cette localité, des groupes armés terroristes sévissaient contre la population civile avec des rackets, des vols et le blocage des convois logistiques destinés à approvisionner les principales villes du nord ».Toutefois, poursuit Maliweb, « la situation s'est compliquée pour les Fama avec une nuit orageuse marquée par des tempêtes de sable dans la zone qui ont permis à la coalition terroriste de se réorganiser, de recevoir des renforts. Et dans la journée de vendredi dernier, les combats ont redoublé d'intensité contre les groupes armés terroristes, regroupés dans une coalition opportuniste comprenant l'EIGS et le GSIM ». Résultat, reconnait un communiqué de l'armée malienne : « la bravoure et la détermination exemplaires de nos soldats n'ont pas permis d'éviter un nombre important de pertes en vies humaines et matérielles ».Commentaire de Malijet, autre site d'information malien : « la guerre n'est jamais une sinécure et dans une guerre contre les forces obscurantistes, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Le conventionnel disparait au profit de l'asymétrie, la logique chancelle pour devenir irrationnelle. (…) Mais, la victoire repose sur deux grands principes : la persévérance et la discipline. Et de la persévérance, les Fama en ont et n'ont de cesse de le démontrer (…). »Aucun bilan officiel« Sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, plusieurs dizaines de cadavres gisent dans le désert », rapporte pour sa part Le Monde Afrique. « De jeudi à samedi dernier, de violents affrontements ont (en effet) opposé des combattants du CSP-DPA, une coalition de groupes rebelles séparatistes du nord du Mali aux forces armées maliennes (Fama) et aux mercenaires du groupe russe Wagner (…). Aucun bilan officiel n'a pour l'instant été fourni par l'état-major malien ». Mais« selon des sources concordantes, pointe Le Monde Afrique, plusieurs dizaines d'hommes ont été tués dans les rangs de l'armée malienne et de Wagner. De son côté, le CSP-DPA affirme que tous les assaillants sont morts ou ont été faits prisonniers, reconnaissant également avoir perdu sept de ses hommes et que douze ont été blessés. Il a aussi annoncé avoir saisi des véhicules et d'importantes quantités de matériel ».Lourdes pertes pour Wagner« Fait notable, relate encore Le Monde Afrique, plusieurs combattants russes ont été tués : une chaîne Telegram proche de Wagner a publié une déclaration attribuée au groupe de mercenaires, qui reconnaît des pertes, dont celle du commandant du 13e groupe d'assaut, Sergueï Chevtchenko. L'agence d'information russe Tass indique par ailleurs que Nikita Fedyanin, administrateur d'une autre chaîne Telegram consacrée à l'activité de Wagner, a été tué “au Mali, lors d'une offensive“. »Commentaire du Monde Afrique : « Cette première défaite importante de Wagner au Mali remet partiellement en question l'appui opérationnel qu'il est capable de fournir à l'armée malienne. Le revers est aussi de taille pour la junte du colonel Assimi Goïta, qui était sortie renforcée de la reconquête de Kidal par les Fama et leurs supplétifs russes en novembre 2023 ».« Notre rêve d'un Azawad libre et indépendant »Côté séparatiste, on jubile, note le site Afrik.com : « le CSP-DPA se félicite de cette victoire arrachée par ses hommes, images et vidéos à l'appui durant toutes ces batailles », affirme le groupe rebelle. « Aucun amalgame ou autres propagandes subtilement hostiles à notre engagement ne peut nous voler notre éclatante victoire (…) Cette victoire est un pas de plus vers la réalisation de notre rêve d'un Azawad libre et indépendant ».Et d'après le porte-parole du CSP-DPA, Mohamed Elmaouloud Ramadane, relève encore Afrik.com, « les rares survivants des rangs Fama et de la milice russe Wagner ont été faits prisonniers. Cette affirmation a été accompagnée de la diffusion de nombreuses vidéos (donc) montrant des cadavres, des équipements militaires capturés et des soldats blancs, présentés comme des mercenaires russes faits prisonniers ».
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur une nouvelle route migratoire empruntée par les Tchadiens, sur la reprise du travail par les meuniers et la fin de la présence onusienne dans la province du Sud-Kivu. Mali : la chanteuse Rokia Traoré détenue en Italie La chanteuse malienne Rokia Traoré doit être présentée à la justice italienne le 2 juillet 2024 pour son maintien ou non en détention. Pour quels motifs a-t-elle été emprisonnée ? Avec Frédéric Garat, journaliste au service Afrique de RFI.Immigration : les États-Unis, nouvel eldorado des Tchadiens ? Plusieurs Tchadiens sont morts noyés en tentant de rejoindre les États-Unis par le Mexique. Une frontière de plus en plus empruntée pour ces candidats à l'exil. Quelle est cette nouvelle route migratoire ? Pourquoi les Tchadiens sont-ils de plus en plus nombreux à rejoindre les États-Unis ? Avec Esdras Ndikumana, journaliste au service Afrique de RFI.Sénégal : le syndicat des meuniers suspend sa grève Après son bras de fer avec le gouvernement, les meuniers ont finalement accepté la nouvelle baisse du prix de la farine de 20% imposé par l'État. Comment expliquer ce revirement ? Les meuniers ont-ils obtenu satisfaction ? Avec Juliette Dubois, correspondante de RFI à Dakar.RDC : la Monusco n'est plus présente dans le Sud-Kivu La Monusco a fermé sa dernière base dans la province du Sud-Kivu. Il s'agit de la première étape du désengagement des forces des Nations unies. Désormais, comment la sécurité va-t-elle être assurée dans cette province ? Avec Adolphe Agenonga Chober, spécialiste des mouvements armés dans l'est de la RDC, professeur à l'Université de Kisangani.
Mory Touré et Kayz Loum, membres de la Famille de Couleurs Tropicales font découvrir une chanson et posent des questions aux invités du jour.Invités : RJ Kaniera, artiste originaire de Kolwesi, en République Démocratique du Congo. Engagé socialement, RJ Kanniera propose une musique diverissante et instructive. Jusqu'au 30 juin, il est en tournée européenne.Et Diamy Sacko, Chanteuse malienne en tournée européenne. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :RJ Kaniera - TIADiamy Sacko - KelekotèLe choix de Kayz Admiral T X Panta Son - Dream bigRJ Kaniera - MoyaDiamy Sacko - KokoumaLe choix de Mory Adji One - Fatô DiamatiguiRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Mory Touré et Kayz Loum, membres de la Famille de Couleurs Tropicales font découvrir une chanson et posent des questions aux invités du jour. Invités : RJ Kaniera, artiste originaire de Kolwesi, en République Démocratique du Congo. Engagé socialement, RJ Kanniera propose une musique divertissante et instructive. Jusqu'au 30 juin 2024, il est en tournée européenne. Et Diamy Sacko, chanteuse malienne en tournée européenne. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :RJ Kaniera - TIADiamy Sacko - KelekotèLe choix de KayzAdmiral T X Panta Son - Dream bigRJ Kaniera - MoyaDiamy Sacko - KokoumaLe choix de Mory Adji One - Fatô DiamatiguiRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Au Mali, la junte au pouvoir interdit désormais aux médias de couvrir les partis politiques. Les autorités avaient déjà suspendu toute activité de ces partis et des associations à caractère politique, coupables selon elle de "subversion". L'ONU demande l'abrogation immédiate de ces suspensions.
Ce dimanche, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé de quitter la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Dans un communiqué commun, les trois pays ont décrit une organisation régionale qui ne "correspondait plus à leurs valeurs". Depuis plusieurs années, la tension entre l'organisation et ceux-ci ne cesse de monter. Au lendemain de l'annonce, quelles conséquences entrevoir ?
Les journalistes et experts de RFI répondent également aux questions des auditeurs sur la restitution d'avoirs issus de biens mal acquis à la Guinée Équatoriale et sur la greffe d'un œil complet aux États-Unis. Mali : retour sur la prise de Kidal par l'armée Quelle a été la stratégie des Forces armées maliennes et du groupe paramilitaire russe Wagner pour remporter cette victoire ? L'armée a-t-elle perdu beaucoup d'hommes comme l'affirme le Cadre stratégique permanent ? Mali : vers une poursuite des combats après la prise de Kidal ? Après leur départ de Kidal, dans quelle zone se sont réfugiés les rebelles du CSP ? Comment comptent-ils poursuivre le combat ? Mali : l'armée peut-elle garder le contrôle de Kidal ? L'armée malienne a-t-elle les moyens de garder le contrôle de Kidal ? Après cette victoire, est-elle en mesure de vaincre définitivement la rébellion du CSP ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. Biens mal acquis : vers une restitution de la France à la Guinée équatorialeLa France prévoit de restituer six millions d'euros à la Guinée équatoriale sur les 150 millions d'euros de biens mal acquis saisis par la justice. Pourquoi seule une partie des avoirs sera rendue ? Comment va s'opérer la restitution ? Avec Guilhem Fabry, journaliste au service Afrique de RFI.Santé : première greffe mondiale d'un œil complet Aux États-Unis, un patient a été greffé pour la première fois d'un œil complet. Pourquoi cette opération est-elle considérée comme une réussite alors que le patient n'a pas recouvré la vue cinq mois après ? Avec Michel Paques, chef de service Ophtalmologie à l'Hôpital des 15-20 à Paris.
« Ça y est ! Cette fois, c'est la bonne. » Ce cri de soulagement, c'est celui de l'Observateur Paalga ce matin. Et pour cause : lourdement appuyés par les paramilitaires du groupe Wagner, les soldats ont repris le contrôle de ce bastion rebelle ; une première depuis plus de dix ans et un véritable « tournant copernicien dans la guerre oblique au long cours que mène le Mali contre ses ennemis », se réjouit Aujourd'hui au Faso. Une victoire pour Bamako donc mais aussi, souligne Le Monde Afrique, « une victoire personnelle pour le colonel Assimi Goïta, » « arrivé au pouvoir avec un agenda souverainiste et sur une promesse de reconquête des territoires perdus. »Victoire de terrain, victoire personnelle mais aussi « victoire symbolique », poursuit le quotidien, sur un territoire considéré comme le bastion inexpugnable » des rebelles touaregs depuis l'indépendance du pays en 1960.D'importants moyens militairesSi L'Observateur Paalga souligne que « les FAMa n'ont pas toujours fait le poids face aux groupes armés de la rébellion », eh bien cette fois, « la donne militaire a nettement changé. » Il y a d'abord l'appui des paramilitaires russes du groupe Wagner ; et puis les journaux soulignent aussi unanimement, à l'image d'Aujourd'hui au Faso, les « bombardements aériens » qui ont eu raison des éléments du CSP, « claquemurés » dans l'ancien camp de la Minusma et qui eux, privilégiaient les combats de guérilla, aidés de leur connaissance du terrain.Plus précisément, apprend-on dans les colonnes du Monde Afrique, ce sont les « bombardements répétés des drones […] de fabrication turque » qui ont permis de renverser la situation et d'éviter le « fiasco » de la précédente tentative de reconquête, en 2014.Quid de la suite des événements ?C'est une chose de gagner du terrain, encore faut-il le conserver. Tout l'enjeu réside donc dans cette question formulée par Aujourd'hui au Faso : « Et maintenant, que feront les FAMa de cette victoire ? » Les journaux partagent une même inquiétude, que pointe L'Observateur Paalga : celle d'une alliance « avec les groupes armés terroristes » contre « un ennemi commun. »Un nom, en particulier, revient : celui d'Iyad ag Ghali, ancien chef rebelle touareg, avant de devenir le plus haut cadre d'al-Qaïda dans la région. Ce personnage pourrait être « l'autre bénéficiaire, moins attendu, de cette reconquête » soupçonne Le Monde Afrique… et Le Pays de rappeler qu'il a « toujours maintenu des liens avec la majeure partie des groupes armés majoritairement touaregs » et qui pourrait donc « les attirer vers lui » à la faveur d'une alliance de circonstances.Bref, les rebelles ont beau s'être repliés, il y a fort à parier que le travail soit encore long. De toute façon, pour s'estimer vraiment vainqueur, le gouvernement de Bamako devra remporter une autre bataille que celle de Kidal, conclut Aujourd'hui au Faso : celle de « l'apaisement des cœurs. »Élections au Liberia dans un climat plutôt calmeOn prend les mêmes, et on recommence ! Pour la deuxième présidentielle de suite, le sortant George Weah et l'opposant Joseph Boakai s'affrontaient au second tour. L'impression de déjà-vu va-t-elle s'arrêter là où, comme s'interroge Wakat Séra, « l'histoire va-t-elle se répéter », avec une victoire de George Weah ?Rien n'est certain car le président sortant fait face à la déception de la jeunesse qui l'a porté au pouvoir, « désabusée par les promesses non tenues, » ; des jeunes qui « ne savent plus s'il faut invoquer Saint-George qui, pendant sept années, a fui leurs problèmes » dénonce Wakat Séra ou « Saint-Joseph, 78 ans, qui s'érige en ‘sauveur' » d'un pays où chômage et pauvreté marchent main dans la main.Des scores très serrés au premier tourÀ peine 7.000 voix d'écart – difficile donc, de prédire lequel des deux l'emportera. Sur place, le Libérien Times estime que « le gagnant sera [donc] probablement celui que les Libériens trouveront le plus à même de combattre plusieurs problèmes, dont la pauvreté, la corruption et l'insécurité. » Car le titre nous apprend que près des trois quarts des Libériens signalent ne pas avoir eu assez d'argent pour se nourrir l'année passée ; et que seulement un tiers d'entre eux se sentait en sécurité en marchant seul la nuit, un taux « parmi les plus bas dans le monde. »Quel que soit le résultat, Wakat Séra espère surtout une chose : que « les chiffres qui sortiront du ventre des urnes soient l'expression véritable de la volonté des électeurs » … pour que subsiste le calme rencontré pendant le vote.
« Ça y est ! Cette fois, c'est la bonne. » Ce cri de soulagement, c'est celui de l'Observateur Paalga ce matin. Et pour cause : lourdement appuyés par les paramilitaires du groupe Wagner, les soldats ont repris le contrôle de ce bastion rebelle ; une première depuis plus de dix ans et un véritable « tournant copernicien dans la guerre oblique au long cours que mène le Mali contre ses ennemis », se réjouit Aujourd'hui au Faso. Une victoire pour Bamako donc mais aussi, souligne Le Monde Afrique, « une victoire personnelle pour le colonel Assimi Goïta, » « arrivé au pouvoir avec un agenda souverainiste et sur une promesse de reconquête des territoires perdus. »Victoire de terrain, victoire personnelle mais aussi « victoire symbolique », poursuit le quotidien, sur un territoire considéré comme le bastion inexpugnable » des rebelles touaregs depuis l'indépendance du pays en 1960.D'importants moyens militairesSi L'Observateur Paalga souligne que « les FAMa n'ont pas toujours fait le poids face aux groupes armés de la rébellion », eh bien cette fois, « la donne militaire a nettement changé. » Il y a d'abord l'appui des paramilitaires russes du groupe Wagner ; et puis les journaux soulignent aussi unanimement, à l'image d'Aujourd'hui au Faso, les « bombardements aériens » qui ont eu raison des éléments du CSP, « claquemurés » dans l'ancien camp de la Minusma et qui eux, privilégiaient les combats de guérilla, aidés de leur connaissance du terrain.Plus précisément, apprend-on dans les colonnes du Monde Afrique, ce sont les « bombardements répétés des drones […] de fabrication turque » qui ont permis de renverser la situation et d'éviter le « fiasco » de la précédente tentative de reconquête, en 2014.Quid de la suite des événements ?C'est une chose de gagner du terrain, encore faut-il le conserver. Tout l'enjeu réside donc dans cette question formulée par Aujourd'hui au Faso : « Et maintenant, que feront les FAMa de cette victoire ? » Les journaux partagent une même inquiétude, que pointe L'Observateur Paalga : celle d'une alliance « avec les groupes armés terroristes » contre « un ennemi commun. »Un nom, en particulier, revient : celui d'Iyad ag Ghali, ancien chef rebelle touareg, avant de devenir le plus haut cadre d'al-Qaïda dans la région. Ce personnage pourrait être « l'autre bénéficiaire, moins attendu, de cette reconquête » soupçonne Le Monde Afrique… et Le Pays de rappeler qu'il a « toujours maintenu des liens avec la majeure partie des groupes armés majoritairement touaregs » et qui pourrait donc « les attirer vers lui » à la faveur d'une alliance de circonstances.Bref, les rebelles ont beau s'être repliés, il y a fort à parier que le travail soit encore long. De toute façon, pour s'estimer vraiment vainqueur, le gouvernement de Bamako devra remporter une autre bataille que celle de Kidal, conclut Aujourd'hui au Faso : celle de « l'apaisement des cœurs. »Élections au Liberia dans un climat plutôt calmeOn prend les mêmes, et on recommence ! Pour la deuxième présidentielle de suite, le sortant George Weah et l'opposant Joseph Boakai s'affrontaient au second tour. L'impression de déjà-vu va-t-elle s'arrêter là où, comme s'interroge Wakat Séra, « l'histoire va-t-elle se répéter », avec une victoire de George Weah ?Rien n'est certain car le président sortant fait face à la déception de la jeunesse qui l'a porté au pouvoir, « désabusée par les promesses non tenues, » ; des jeunes qui « ne savent plus s'il faut invoquer Saint-George qui, pendant sept années, a fui leurs problèmes » dénonce Wakat Séra ou « Saint-Joseph, 78 ans, qui s'érige en ‘sauveur' » d'un pays où chômage et pauvreté marchent main dans la main.Des scores très serrés au premier tourÀ peine 7.000 voix d'écart – difficile donc, de prédire lequel des deux l'emportera. Sur place, le Libérien Times estime que « le gagnant sera [donc] probablement celui que les Libériens trouveront le plus à même de combattre plusieurs problèmes, dont la pauvreté, la corruption et l'insécurité. » Car le titre nous apprend que près des trois quarts des Libériens signalent ne pas avoir eu assez d'argent pour se nourrir l'année passée ; et que seulement un tiers d'entre eux se sentait en sécurité en marchant seul la nuit, un taux « parmi les plus bas dans le monde. »Quel que soit le résultat, Wakat Séra espère surtout une chose : que « les chiffres qui sortiront du ventre des urnes soient l'expression véritable de la volonté des électeurs » … pour que subsiste le calme rencontré pendant le vote.
Vous l'avez entendue sur RFI en juillet dernier nous expliquer que les attaques au Sahel étaient la confirmation de l'expansion des mouvements d'influence jihadistes. D'ailleurs sa voix et son expertise de spécialiste de la réforme des systèmes de sécurité en Afrique francophone, des politiques de sécurité internationales menées en Afrique subsaharienne et des mécanismes africains de gestion des conflits sont régulièrement convoquées sur la Mondiale. Mais que sait-on de Niagalé Bagayoko? Peut-on seulement imaginer qu'en sa compagnie il peut être question, le temps d'un En Sol Majeur de Marilyn, de Bobby Womack, de théâtre à la Birago Diop, de gynécée corse (musclé) et pourquoi pas… de Queen ?Les choix musicaux de Niagalé BagayokoQueen Bohemian RhapsodyBallake Sissoko NiandouDiana Ross Upside downAbba Mamma mia
Poursuite des combats dans le nord du Mali avec une nouveauté cette semaine : c'est quasiment pour la première fois que ces combats entre l'armée malienne appuyés par les mercenaires du groupe Wagner et les mouvements armés ( CSP) se déroulent vers le nord-est dans une région en partie contrôlée par les ex-rebelles .
New York. « Time Square ».Les buildings, la foule, les couleurs vives et les écrans immenses. Un lieu mythique qui parle d'argent, de démesure, de réussite. En novembre 2020, on voit sur un de ces écrans géants, une Malienne de tout juste 25 ans, bien connue en France. Pour la sortie de son 3ème album, elle s'offre une publicité de taille. Et son corps ébène tutoie le ciel dans des proportions XXL. Pour être sûr de ne pas la manquer, sa silhouette généreuse, moulée dans une robe, se découpe sur fond rouge. Des seins pleins, des hanches larges, des jambes très longues, et une chevelure noire tombant sur ses épaules, comme une madone. Mais une madone au regard décidé et provoquant. Cette jeune femme qui assume son statut de diva et de sex symbole… c'est Aya Nakamura, la chanteuse sculpturale qui déchaîne les passions. Elle divise. L'adoration de centaines de milliers de fans, d'un côté, la haine viscérale de l'autre La haine d'une élite s bien-pensante qu'elle dérange, sans doute.Une question de classe sociale ? De couleur de peau ? De mauvais caractère ? De sexe ? Ou un cocktail… un cocktail molotov de tous ces ingrédients. Texte : Gaëlle Le ScouarnecVoix : Charlotte DanielEncore plus de Podcast à écouter ici sur PODCAST STORY
Les journalistes et experts de RFI répondent également à vos questions sur la demande d'enquête déposée par les avocats d'Ousmane Sonko devant la CPI et la candidature de la Corée du Sud pour l'organisation de l'exposition universelle 2030. Référendum au Mali : le taux de participation pose questionSelon l'autorité électorale, l'Aige, le taux de participation au référendum constitutionnel est de 39,4% alors que la mission d'observation des élections avait annoncé une participation de 28% des Maliens. Comment expliquer cet écart ? Les autorités maliennes se sont-elles expliquées sur les accusations de fraude et sur les régions qui n'auraient pas pu voter ? Mali : la nouvelle Constitution plébiscitéeSelon les résultats proclamés par l'autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), la population malienne a voté à 97% en faveur de la révision constitutionnelle. Comment expliquer cette victoire écrasante ? Peut-on réellement se fier à ce résultat ? Avec David Baché, journaliste au service Afrique de RFI. CPI : quelle suite aux accusations de l'avocat d'Ousmane Sonko ? Le 22 juin 2023, Juan Branco, l'avocat d'Ousmane Sonko a annoncé, au cours d'une conférence de presse, avoir soumis une demande d'enquête à la CPI contre Macky Sall et une centaine de personnalités pour « crimes contre l'humanité ». Cette requête a-t-elle des chances d'aboutir ? Quelle est la suite de la procédure ? Avec Stéphanie Maupas, correspondante de RFI à La Haye. Exposition universelle 2030 : la compétition pour son organisation est lancée Comme la Première ministre italienne, Georgia Meloni, et le prince saoudien, Mohamed Ben Salman, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol s'est rendu à Paris pour défendre la candidature de son pays à l'organisation de l'Exposition universelle 2030. La Corée du Sud a-t-elle des chances d'être sélectionnée ? Quel intérêt ont ces pays à vouloir accueillir un tel évènement ? Avec Vincent Souriau, journaliste au service International de RFI.
Les Nations unies ont publié son rapport sur la tuerie qui s'est déroulée à Moura, dans le centre du Mali, du 27 mars au 1er avril 2022. Selon le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, 500 personnes auraient été tuées, dont des femmes et des enfants. Des viols et autres violences sexuelles sont aussi rapportés sur "au moins 58 femmes et filles". Les responsables seraient les soldats maliens avec leurs supplétifs étrangers. Le rapport souligne la présence des mercenaires de Wagner.
La transformation des matières premières est le talon d'Achille de ce secteur d'activité pourtant stratégique. En dépit de l'abondance des ressources, chaque année, des milliards de dollars d'aliments transformés et de produits raffinés sont importés sur le continent. Face aux enjeux géostratégiques actuels, l'Afrique n'a désormais plus d'autre choix que de se nourrir en produisant et en transformant localement. Coton, café, cacao, noix de cajou, fruits tels que la mangue ou l'ananas, il s'agit de transformer et maximiser la valeur des ressources naturelles. Développer l'industrie agricole n'est pas chose aisée mais elle permet à la fois de créer de la valeur ajoutée, tout en développant les échanges commerciaux. L'écologie, mais aussi la fierté de consommer africain sont également des facteurs de taille pour favoriser l'essor de ce secteur, notamment grâce au fort potentiel de l'entrepreneuriat. De nombreux jeunes ont une véritable prise de conscience sur le besoin de développer les infrastructures de transformation sur place. Invités : - Aissata Diakhite, Malienne, fondatrice de Zabaan- Moulaye Biaye, co-fondateur des marques casadeliz et balantacosmtics au Sénégal. - Axel-Emmanuel Gbaou, fondateur de la marque « le chocolatier ivoirien». Fil rouge :- Dr Cheikh Oumar Ba, chercheur associé et directeur du Think Tank africain IPAR et président du Réseau des Think Tank de l'UEMOA.
Notre collègue Richelle Harrison Plesse a rencontré pour nous, une légende de la musique malienne, Vieux Farka Touré
En Côte d'Ivoire, c'est aujourd'hui que doit s'ouvrir le procès de l'attentat terroriste de Grand-Bassam, perpétré le 13 mars 2016. Ce jour-là, trois hommes armés ont ouvert le feu sur la plage de cette station balnéaire, située à une cinquantaine de kilomètres d'Abidjan. Le bilan est lourd : dix-neuf personnes sont tuées (neuf Ivoiriens, quatre Français, un Libanais, une Allemande, une Macédonienne, une Malienne, une Nigériane et une personne non identifiée) alors que trente-trois autres sont blessées. Georges Philippe Ezalay était à l'époque le maire de Grand-Bassam. Joint par RFI, il nous raconte cette journée d'horreur telle qu'il l'a vécue. RFI: D'abord, dans quelles circonstances avez-vous pris connaissance de cette attaque terroriste de Grand-Bassam ? Georges Philippe Ezalay: J'étais en fonction ce dimanche, on avait une personnalité importante avec une délégation qui était en visite en Côte d'Ivoire donc j'ai dû, en tant que maire, demander à quelques adjoints et conseillers que l'on se retrouve à la mairie pour recevoir cette délégation. On a donc présenté la ville avec tous ses atouts, tous les projets que nous mettions en place et on devait ensuite avoir un déjeuner à ma résidence qui n'est pas loin de la mairie. Donc on s'est rendu à mon domicile en attendant un autre groupe qui était allé faire un peu de tourisme, une belle journée, et puis on a entendu ces bruits d'armes... Au départ, on a cru que c'était juste un anniversaire, des feux d'artifice ou un braquage. Et après ça devenait sérieux. En tant que premier magistrat de la ville, je suis sorti, parce que je ne suis pas loin de là. Je suis sorti avec les hommes de mon support qui étaient avec moi et on s'est rendu compte que tout le monde fuyait : "Monsieur le maire, ça tire partout, on est en train de tuer tout le monde sur la plage", c'était vraiment la panique. Et le temps de mettre mes hôtes en lieu sûr, il a fallu donc que j'aille aux informations, voir un peu ce qu'il se passait puis on s'est rendu compte que c'était sérieux. Au moment où vous prenez conscience de la gravité des évènements, que vous dites-vous ? Vous savez, c'est tout qui passe dans ma tête, ce n'est pas possible, on est tellement loin de s'imaginer qu'il pourrait y avoir une attaque terroriste en Côte d'Ivoire et en plus à Grand-Bassam, c'était inimaginable ce qui s'est passé. Et tout de suite, il faut organiser ce qu'on peut organiser, il fallait aller à l'hôpital, voir un peu les blessés, il y avait des morts, c'était indescriptible. Tout a été très vite vous savez, c'était effroyable ce qui s'est passé, parce que tirer sur des personnes innocentes qui étaient venues pour vivre, pour prendre plaisir au bord de la mer, la plage, c'est ça Bassam. C'est du tourisme. Et puis voir la vie enlevée comme ça pour rien du tout... Après, il a fallu organiser tout le reste, on a eu une grande rencontre au stade avec des milliers de personnes, avec le gouvernement, le président de la République lui-même et son épouse sont venus délivrer des messages pour rassurer les populations. Et on a même eu l'occasion, c'était historique aussi, d'avoir un conseil des ministres exceptionnel qui a été organisé à Bassam. L'attentat a fait l'objet d'un point et à cette occasion, le gouvernement avait décidé de mettre un fonds à la disposition de tous les opérateurs économiques, parce que c'est clair que Bassam a été impacté pendant des jours, voire des mois, par cette situation. Justement, six ans après, vous diriez que la ville de Grand-Bassam porte encore les stigmates de cet attentat ? Ou la vie normale a repris son cours ? Je pense honnêtement que ce qui fait un des points forts de cette ville, c'est que c'est une ville qui est ouverte sur la vie, parce qu'il y a le soleil, les plages, l'eau, des contacts... Parce que vous savez, Bassam a été la première capitale de la Côte d'Ivoire, c'est une ville qui a des contacts donc dans les six mois les choses sont rentrées dans l'ordre. Et les Bassamois ont été résilients par rapport à cette question, c'est vrai qu'une fois par an il y a ce mémorial qu'on a érigé à la descente du pont de la victoire où on a indiqué les noms de toutes ces victimes, donc une fois par an, on vient pour se souvenir de ce qui s'est passé. Mais au-delà, je pense que la vie a repris le dessus sur cette barbarie, sur la mort qui a été semée ce jour-là. Selon vous, que peut-on attendre du procès qui s'ouvre ce mercredi ? Il faut espérer que ceux qui ont été à la base de cette tragédie reconnaissent qu'ils ont fait du tort à des familles entières, ont brisé des vies, et que ça ne peut pas rester impuni.
De premier producteur de coton africain, le Mali pourrait perdre deux ou trois places. En cause, une attaque de parasites et un manque d'engrais qui vont affecter la récolte qui s'annonce. La récolte ne débutera que dans quelques semaines, mais personne n'a plus de doute : les volumes de coton malien vont chuter cette année. Selon des estimations, non officielles, la production n'atteindra probablement pas les 600 000 tonnes alors qu'elle était de plus de 770 000 tonnes l'année dernière. Plus de 200 000 ha seraient considérés comme perdus pour la culture. Certains acteurs de la filière tablent déjà sur une production bien plus basse que les chiffres qui circulent aujourd'hui. Les prévisions officielles qui sont généralement annoncées mi-octobre, voire fin octobre au plus tard, par la CMDT (la Compagnie malienne pour le développement des textiles qui chapeaute la filière) n'ont toujours pas été communiquées. Peut-être précisément à cause des mauvaises nouvelles qui s'annoncent. ► À lire aussi : Coton: en attendant que la demande reparte Crise des engrais et attaque parasitaire Si la baisse drastique de la production malienne se confirme, le Mali perdra sa place de leader africain du coton, au profit du Bénin. Pour le reste du classement, les paris sont encore très ouverts. Toute la région est en effet victime du Jassid, un parasite qui ravage les cultures. Dans certains pays, c'est un tiers des récoltes qui pourraient être touchés. À l'instar du Burkina Faso, le Mali paye aussi ses problèmes d'approvisionnement en engrais. Dans le pays, les appels d'offre ont été tardifs l'année dernière et publiés au moment où les prix ne cessaient de grimper. Il faut ajouter ensuite une interdiction d'importation liée aux sanctions imposées par la Cédéao après le dernier coup d'État. Les producteurs face au risque d'impayés Si la chute de la récolte se confirme, cela voudra dire que certains producteurs seront dans l'impossibilité de rembourser les crédits souscrits pour la campagne, et qu'ils auront tout autant de difficulté à obtenir de nouveaux prêts. Les querelles internes à la filière coton malienne s'ajoutent à ce contexte pesant. Dernière illustration en date, l'élection du bureau de la Confédération des producteurs, le mois dernier. Elle a dû être interrompue suite à des litiges entre différentes tendances.
Sortie de l'album d'Oumou Sangaré Timbuktu (Oumsang/World Circuit/BMG), le 29 avril 2022. Nous l'avons rencontrée début février 2022 à Issy. Concerts : - 15 mai : Cigale (Paris) - 6 juin : Sakifo Musik Festival / La Réunion - 7 juillet : Nuits du Sud / Vence - 15 juillet 2022 : Les Suds / Arles. Oumou, son histoire par Francis Dordor. (Rediffusion) Depuis Moussolou, son premier album sorti en 1989, la vie de la chanteuse malienne Oumou Sangaré n'a connu aucun répit. De ce riche et trépidant voyage, on retient notamment des enregistrements parmi les plus décisifs de la musique africaine contemporaine, tous produits par le label World Circuit : Ko Sira en 1993, Worotan en 1996 et Seya nominé dans la catégorie Meilleur Album de World Music des Grammy Awards en 2009. De nombreuses tournées internationales et la consécration obtenue sur les scènes prestigieuses que sont l'Opéra de Sydney, le Queen Elizabeth Hall de Londres ou le Nippon Budokan de Tokyo, complètent ce tableau d'honneur. Timbuktu, première production de son label Oumsang constitue le nouvel acte de cette épopée musicale sans équivalent à laquelle World Circuit est à nouveau associée. Il consacre cette artiste issue des quartiers pauvres de Bamako devenue une superstar mondiale, ainsi qu'une icône féministe unanimement admirée. D'une aura puissante comparable à celle d'une Grace Jones, icone noire transgressive par excellence, Oumou a depuis longtemps franchi les barrières séparant genres musicaux et continents. Hier invitée par Alicia Keys pour un duo télévisé, elle est désormais citée en exemple par des artistes aussi considérables qu'Aya Nakamura, qui lui a dédié la chanson Oumou Sangaré en 2017, ou Beyoncé, qui a samplé l'une de ses plus célèbres créations, Diaraby Néné, pour le titre Mood 4 Eva tiré de la bande originale du film The Lion King : The Gift en 2019. Sa carrière menée tambour battant sans la moindre pause a pourtant connu une interruption avec la crise sanitaire en 2020. En mars de cette année-là (2020), suite au FIWA (Festival International du Wassoulou), événement qu'elle a créé en 2016 pour promouvoir sa région d'origine du sud Mali, elle se rend aux États-Unis. Initialement prévu pour durer deux semaines, son séjour se prolonge en raison du confinement. D'abord à New York, puis à Baltimore où elle trouve rapidement ses marques. "Quelque chose m'a immédiatement attirée dans cette ville. Je m'y suis sentie si bien que j'ai voulu acquérir une maison." Une fois installée là, elle occupe ses journées à composer avec une ancienne connaissance, Mamadou Sidibé, qui fut le premier joueur de kamele n'goni (le luth traditionnel) à l'accompagner à ses débuts. À la faveur de cette réclusion forcée, vont naître dix des onze chansons constituant Timbuktu, recueil qui noue d'intimes correspondances sonores entre les instruments traditionnels ouest-africains et ceux liés à l'histoire du blues. Notamment entre le kamele n'goni et ces lointains héritiers que sont la guitare dobro et la guitare slide, jouées ici par Pascal Danaë, co-réalisateur de l'album avec Nicolas Quéré. De cette séquence particulière du confinement, où le temps s'est pour ainsi dire arrêté, où l'artiste comme la femme d'affaires se sont trouvées dans une situation inédite d'isolement, loin du tumulte et des sollicitations incessantes, Oumou a tiré le meilleur. "Depuis 1990, je n'avais jamais eu la possibilité de me couper du monde de la sorte pour me consacrer exclusivement à la musique. De ce point de vue, le confinement a été une chance pour moi car il m'a permis de rester concentrée sur le travail de composition. Je pense que la musique s'en ressent mais aussi les textes qui sont le fruit de moments où j'ai pu me retirer en moi même pour méditer." Jamais ses paroles n'ont en effet accédé à une telle qualité poétique, une telle profondeur. Jamais ne l'a t-on trouvé aussi inspirée à livrer ses réflexions sur les indéchiffrables mystères de l'existence, la situation périlleuse que traverse son pays ou sur la condition des femmes africaines, preuve que même devenue puissante, elle n'a rien renié de ses engagements de jeunesse. Entre l'introspection de Degui N'Kelena, la langueur amoureuse exprimée dans Kanou, la compassion dans Demissimw, l'exaspération dans Kêlê Magni ou la fierté dans Wassulu Don, beaucoup d'états d'âme nourrissent ce disque. Trouvant dans l'habillage sonore réalisé par Danaë et Quéré, qui à la dynamique des rythmes traditionnels du Wassoulou additionne celle propre au langage musical contemporain, une probante mise en valeur, Timbuktu s'impose ainsi comme le plus ambitieux et abouti d'une discographie déjà émérite. Si le titre Timbuktu renvoie à l'actualité politique du Mali, pays menacé de désintégration et cherchant dans son histoire, dont cette ville du nord-est le plus puissant symbole, des motifs d'espérer, beaucoup de chansons renvoient à l'expérience singulière de la chanteuse. Quand dans Sira (littéralement "le baobab" en bambara), elle évoque la progéniture de familles érudites et aisées qui, malgré cela, verse dans la délinquance et gâche un avenir prometteur, c'est presque inconsciemment pour souligner par contraste l'exemplarité de sa propre trajectoire… Née à Bamako, le 2 février 1968, Oumou Sangaré est la fille cadette d'une famille appartenant à l'ethnie peule du Wassoulou. Sa mère, Aminata Diakité, est chanteuse comme le fut sa propre mère Noumouténé. Oumou a très peu connu son père, Diari Sangaré, qui a quitté le foyer familial lorsqu'elle avait deux ans. Abandonnée, Aminata se fait alors commerçante pour faire vivre ses quatre enfants. Oumou lui vient en aide en vendant des sachets d'eau dans la rue. Ayant pris l'habitude de suivre sa mère dans les "soumous" (cérémonies nuptiales ou baptismales) que celle-ci anime, elle s'octroie déjà une part de prestige par la clarté et la puissance d'une voix qui, jaillissant d'un corps d'enfant, éblouit l'auditoire. Elle ne tarde d'ailleurs pas à s'accaparer toute la gloire à l'occasion d'un concours interscolaire où elle fait gagner son école du quartier de Douadabougou en chantant devant 3 000 personnes réunies dans le Stade omnisports de Bamako. Passée par l'Ensemble National du Mali et le groupe Djoliba, Oumou a déjà une longue carrière professionnelle derrière elle quand à 18 ans, elle s'apprête à enregistrer à Abidjan sa première cassette produite par Abdoulaye Samassa (qui a dû lui offrir sa propre voiture pour la convaincre d'entrer en studio). Rééditée en CD et vinyle par World Circuit en 2016, la cassette intitulée Moussolou ("les femmes" en bambara) se vend à l'époque à plus de 250 000 exemplaires, un record resté inégalé en Afrique de l'Ouest. Si la musique très dansante caractéristique du Wassoulou l'explique en partie, la raison de ce succès tient beaucoup aux textes chantés, parfois rugit, par cette jeune lionne qui, depuis son plus jeune âge, a dû se battre pour survivre. Se dressant avec fougue contre les abus de la tradition patriarcale, qui autorise la polygamie, le mariage forcé et l'excision, Oumou devient du jour au lendemain l'égérie d'une cause féministe qui n'a aucune assise véritable dans cette partie du monde. Sa carrière et ses enregistrements restent ainsi marqués comme au fer rouge par cette double dimension : être une femme et avoir une origine sociale qui l'a rendue singulièrement sensible à toutes les formes d'injustices. Timbuktu ne fait pas exception. Ainsi Gniani Sara (littéralement "la récompense de la souffrance") renvoie-t-il à son combat de toujours en faveur de la condition féminine. "J'ai osé aborder ce sujet avant tout le monde et même risqué ma vie en le faisant dit elle aujourd'hui. Ma récompense c'est d'avoir réussi à éveiller les consciences. Surtout au sein de la jeune génération. Voir Aya Nakamura ou Beyoncé me prendre en exemple vaut tous les prix et toutes les distinctions du monde". Pourtant, devenir la plus grande et la plus influente chanteuse africaine vivante ne lui a pas suffi. Depuis trente ans, Oumou s'est aussi illustrée dans le domaine économique et l'action sociale. À la tête de plusieurs entreprises touchant à l'hôtellerie, l'agriculture ou au négoce d'automobiles à travers sa marque Oum Sang, elle emploie actuellement près de 200 personnes à temps plein. Quant à la fondation Oumou Sangaré, créée il y a dix ans pour venir en aide aux femmes et aux enfants en situation difficile, elle parachève pour ainsi dire une œuvre artistique jamais éloignée de convictions humanistes. Élevée au grade de Commandeur de l'Ordre National du Mali, faite Chevalier des Arts et des Lettres de la République Française, Oumou est devenue Ambassadrice de bonne volonté de la F.A.O. (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en 2003, après avoir reçu le prix de l'UNESCO deux ans plus tôt. Mais cette réussite, Oumou doit la payer au prix fort. Après avoir subi les blessures de l'enfance parmi les plus cruelles- l'abandon, l'extrême misère- elle doit aujourd'hui se protéger des maux que la notoriété lui attire, la jalousie, la calomnie, la trahison. Autant d'atteintes qu'elle expose dans Sarama, et qu'elle s'encourage à dépasser dans Dily Oumou. En découle la solitude évoquée dans Degui N'Kelena, autour de laquelle se cristallise le thème de la séparation et de la perte qu'elle entend affronter à la manière stoïcienne, accueillant chaque événement avec une lucidité agissante. Une force qu'elle tire intégralement de la musique elle-même, dont la puissance renvoie à celle des chasseurs du Wassoulou qui en sont les inventeurs. En effet, la confrérie de ceux qu'on appelle "Donsow" ("Donso" au singulier) est à l'origine des rythmes utilisés par toutes les chanteuses modernes, elles-mêmes baptisées "kònò" (oiseau). Instrument emblématique de ce répertoire le donso-ngoni, modernisé en kamel n'goni (la harpe des jeunes) dans les années 1950, reste à la base de toutes les compositions d'Oumou. Tel un guide chant, celui de Mamadou Sidibé structure l'ensemble des compositions de Timbuktu, comme il attire par sa tonalité pentatonique les superbes développements à la guitare de Pascal Danaë. En utilisant une Harmony Stratotone sur Wassulu Don (littéralement "la culture du Wassoulou"), un dobro resonator sur Degui N'Kelena et Sarama, ou la technique du bottleneck sur Sira, le musicien semble à chaque fois renvoyer à la sonorité métallique caractéristique du kamel n'gnoni, nouant ainsi une enivrante complicité élective entre les genres musicaux et les continents. Que surmonter la souffrance et faire face à toutes les adversités traverse l'ensemble du répertoire d'Oumou Sangaré n'est pas un hasard compte tenu de son passé. Cette dominante n'est probablement pas étrangère non plus au fait que lors de cérémonies qui leur sont propres, certains chasseurs s'infligent des sévices pour mieux les dépasser, vont jusqu'à avaler des tisons ardents ou se larder de coups de poignards tout en dansant, tandis que les chanteurs invoquent des forces relevant de la surnature. C'est à cette confiance intraitable que fait référence Wassulu Don. C'est cette culture aux fondements telluriques, à la portée universelle que célèbre ici sa plus célèbre représentante, une chanteuse qui à la manière des plus grandes, Aretha Franklin ou Nina Simone, sublime la douleur et, plus que jamais, éclaire de son génie propre la musique, toute la musique, et pas seulement africaine. "La musique est en moi !", proclame Oumou. "Sans elle je ne suis rien, et rien ne peut me l'enlever ! Dans ce disque j'ai mis ma vie, toute ma vie, cette vie où j'ai connu la faim, l'humiliation de la pauvreté, la peur et dont je tire aujourd'hui la gloire." Titres diffusés extraits de l'album Timbuktu - Wassulu Don voir le clip - Sira - Degui N'Kelena - Timbuktu Voir le clip Sarama.
Le continent africain est en construction. Le Mali en est un exemple. En dépit des troubles politico-sécuritaires, l'écosystème malien offre un large éventail de possibilités dans le numérique, l'énergie, les mines ou encore les services. Des opportunités d'investissements et d'innovations sur le plan local que saisissent de nombreux membres de la diaspora malienne établis en France. Une diaspora qui nourrit l'ambition de rentrer ou du moins revenir au Mali pour y investir et développer des projets professionnels. Comment stimuler l'investissement de la diaspora et en faire un outil d'émergence du Mali ? Quelles sont les préoccupations financières des porteurs de projets ? Voici parmi tant d'autres, des problématiques auxquelles tente de répondre Diaspo'ACt. L'association malienne entend favoriser la création d'un cadre propice à l'interaction entre acteurs économiques de la Diaspora. L'idée ? Réfléchir à la mise en place des mécanismes qui permettent d'orienter les transferts des fonds de la Diaspora vers de l'investissement productif. Son fondateur, Mahamadou Cissé, va nous expliquer comment. Invités : - Mahamadou Cissé, président de l'association Diaspor'Act, coordinateur national du Programme de mobilisation des Compétences de la Diaspora pour l'Emploi au Mali-PMCDE, président sortant du Conseil National de la Jeunesse Malienne de France-CJN-MF - Ahmed Bouzouaïd, responsable Task Force Entrepreneuriat & Territoires - BPI France - Frédéric Ponsot, expert senior sur l'investissement de la diaspora au FIDA - Moussa Bagayoko, co-fondateur Ciwara Capital.
Le 29 avril 2022, Oumou Sangaré a sorti son album Timbuktu (Oumsang/World Circuit/BMG). Nous l'avons rencontrée début février 2022 à Issy. Oumou, son histoire par Francis Dordor Depuis Moussolou, son premier album sorti en 1989, la vie de la chanteuse malienne Oumou Sangaré n'a connu aucun répit. De ce riche et trépidant voyage, on retient notamment des enregistrements parmi les plus décisifs de la musique africaine contemporaine, tous produits par le label World Circuit : Ko Sira en 1993, Worotan en 1996 et Seya nominé dans la catégorie Meilleur album de World Music des Grammy Awards en 2009. De nombreuses tournées internationales et la consécration obtenue sur les scènes prestigieuses que sont l'Opéra de Sydney, le Queen Elizabeth Hall de Londres ou le Nippon Budokan de Tokyo, complètent ce tableau d'honneur. Timbuktu, première production de son label Oumsang constitue le nouvel acte de cette épopée musicale sans équivalent à laquelle World Circuit est à nouveau associée. Il consacre cette artiste issue des quartiers pauvres de Bamako devenue une superstar mondiale, ainsi qu'une icône féministe unanimement admirée. D'une aura puissante comparable à celle d'une Grace Jones, icone noire transgressive par excellence, Oumou a depuis longtemps franchi les barrières séparant genres musicaux et continents. Hier, invitée par Alicia Keys pour un duo télévisé, elle est désormais citée en exemple par des artistes aussi considérables qu'Aya Nakamura, qui lui a dédié la chanson Oumou Sangaré en 2017, ou Beyoncé, qui a samplé l'une de ses plus célèbres créations, Diaraby Néné, pour le titre Mood 4 Eva tiré de la bande originale du film The Lion King : The Gift en 2019. ►Oumou Sangaré sur RFI musiques Sa carrière menée tambour battant sans la moindre pause a pourtant connu une interruption avec la crise sanitaire en 2020. En mars de cette année-là (2020), suite au FIWA (Festival International du Wassoulou), événement qu'elle a créé en 2016 pour promouvoir sa région d'origine du sud Mali, elle se rend aux États-Unis. Initialement prévu pour durer deux semaines, son séjour se prolonge en raison du confinement. D'abord à New York, puis à Baltimore où elle trouve rapidement ses marques. "Quelque chose m'a immédiatement attirée dans cette ville. Je m'y suis sentie si bien que j'ai voulu acquérir une maison." Une fois installée là, elle occupe ses journées à composer avec une ancienne connaissance, Mamadou Sidibé, qui fut le premier joueur de kamele n'goni (le luth traditionnel) à l'accompagner à ses débuts. À la faveur de cette réclusion forcée, vont naître dix des onze chansons constituant Timbuktu, recueil qui noue d'intimes correspondances sonores entre les instruments traditionnels ouest-africains et ceux liés à l'histoire du blues. Notamment entre le kamele n'goni et ces lointains héritiers que sont la guitare dobro et la guitare slide, jouées ici par Pascal Danaë, co-réalisateur de l'album avec Nicolas Quéré. De cette séquence particulière du confinement, où le temps s'est pour ainsi dire arrêté, où l'artiste comme la femme d'affaires se sont trouvées dans une situation inédite d'isolement, loin du tumulte et des sollicitations incessantes, Oumou a tiré le meilleur. "Depuis 1990, je n'avais jamais eu la possibilité de me couper du monde de la sorte pour me consacrer exclusivement à la musique. De ce point de vue, le confinement a été une chance pour moi car il m'a permis de rester concentrée sur le travail de composition. Je pense que la musique s'en ressent, mais aussi les textes qui sont le fruit de moments où j'ai pu me retirer en moi même pour méditer." Jamais ses paroles n'ont en effet accédé à une telle qualité poétique, une telle profondeur. Jamais ne l'a t-on trouvé aussi inspirée à livrer ses réflexions sur les indéchiffrables mystères de l'existence, la situation périlleuse que traverse son pays ou sur la condition des femmes africaines, preuve que même devenue puissante, elle n'a rien renié de ses engagements de jeunesse. Entre l'introspection de Degui N'Kelena, la langueur amoureuse exprimée dans Kanou, la compassion dans Demissimw, l'exaspération dans Kêlê Magni ou la fierté dans Wassulu Don, beaucoup d'états d'âme nourrissent ce disque. Trouvant dans l'habillage sonore réalisé par Danaë et Quéré, qui à la dynamique des rythmes traditionnels du Wassoulou additionne celle propre au langage musical contemporain, une probante mise en valeur, Timbuktu s'impose ainsi comme le plus ambitieux et abouti d'une discographie déjà émérite. Si le titre Timbuktu renvoie à l'actualité politique du Mali, pays menacé de désintégration et cherchant dans son histoire, dont cette ville du nord-est le plus puissant symbole, des motifs d'espérer, beaucoup de chansons renvoient à l'expérience singulière de la chanteuse. Quand dans Sira (littéralement "le baobab" en bambara), elle évoque la progéniture de familles érudites et aisées qui, malgré cela, verse dans la délinquance et gâche un avenir prometteur, c'est presque inconsciemment pour souligner par contraste l'exemplarité de sa propre trajectoire… Née à Bamako, le 2 février 1968, Oumou Sangaré est la fille cadette d'une famille appartenant à l'ethnie peule du Wassoulou. Sa mère, Aminata Diakité, est chanteuse comme le fut sa propre mère Noumouténé. Oumou a très peu connu son père, Diari Sangaré, qui a quitté le foyer familial lorsqu'elle avait deux ans. Abandonnée, Aminata se fait alors commerçante pour faire vivre ses quatre enfants. Oumou lui vient en aide en vendant des sachets d'eau dans la rue. Ayant pris l'habitude de suivre sa mère dans les "soumous" (cérémonies nuptiales ou baptismales) que celle-ci anime, elle s'octroie déjà une part de prestige par la clarté et la puissance d'une voix qui, jaillissant d'un corps d'enfant, éblouit l'auditoire. Elle ne tarde d'ailleurs pas à s'accaparer toute la gloire à l'occasion d'un concours interscolaire où elle fait gagner son école du quartier de Douadabougou en chantant devant 3 000 personnes réunies dans le Stade omnisports de Bamako. Passée par l'Ensemble National du Mali et le groupe Djoliba, Oumou a déjà une longue carrière professionnelle derrière elle quand à 18 ans, elle s'apprête à enregistrer à Abidjan sa première cassette produite par Abdoulaye Samassa (qui a dû lui offrir sa propre voiture pour la convaincre d'entrer en studio). Rééditée en CD et vinyle par World Circuit en 2016, la cassette intitulée Moussolou ("les femmes" en bambara) se vend à l'époque à plus de 250 000 exemplaires, un record resté inégalé en Afrique de l'Ouest. Si la musique très dansante caractéristique du Wassoulou l'explique en partie, la raison de ce succès tient beaucoup aux textes chantés, parfois rugit, par cette jeune lionne qui, depuis son plus jeune âge, a dû se battre pour survivre. Se dressant avec fougue contre les abus de la tradition patriarcale, qui autorise la polygamie, le mariage forcé et l'excision, Oumou devient du jour au lendemain l'égérie d'une cause féministe qui n'a aucune assise véritable dans cette partie du monde. Sa carrière et ses enregistrements restent ainsi marqués comme au fer rouge par cette double dimension : être une femme et avoir une origine sociale qui l'a rendue singulièrement sensible à toutes les formes d'injustices. Timbuktu ne fait pas exception. Ainsi Gniani Sara (littéralement "la récompense de la souffrance") renvoie-t-il à son combat de toujours en faveur de la condition féminine. "J'ai osé aborder ce sujet avant tout le monde et même risqué ma vie en le faisant dit elle aujourd'hui. Ma récompense c'est d'avoir réussi à éveiller les consciences. Surtout au sein de la jeune génération. Voir Aya Nakamura ou Beyoncé me prendre en exemple vaut tous les prix et toutes les distinctions du monde". ► Biographie Pourtant, devenir la plus grande et la plus influente chanteuse africaine vivante ne lui a pas suffi. Depuis trente ans, Oumou s'est aussi illustrée dans le domaine économique et l'action sociale. À la tête de plusieurs entreprises touchant à l'hôtellerie, l'agriculture ou au négoce d'automobiles à travers sa marque Oum Sang, elle emploie actuellement près de 200 personnes à temps plein. Quant à la fondation Oumou Sangaré, créée il y a dix ans pour venir en aide aux femmes et aux enfants en situation difficile, elle parachève pour ainsi dire une œuvre artistique jamais éloignée de convictions humanistes. Élevée au grade de Commandeur de l'Ordre National du Mali, faite Chevalier des Arts et des Lettres de la République Française, Oumou est devenue Ambassadrice de bonne volonté de la F.A.O. (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en 2003, après avoir reçu le prix de l'UNESCO deux ans plus tôt. Mais cette réussite, Oumou doit la payer au prix fort. Après avoir subi les blessures de l'enfance parmi les plus cruelles- l'abandon, l'extrême misère- elle doit aujourd'hui se protéger des maux que la notoriété lui attire, la jalousie, la calomnie, la trahison. Autant d'atteintes qu'elle expose dans Sarama, et qu'elle s'encourage à dépasser dans Dily Oumou. En découle la solitude évoquée dans Degui N'Kelena, autour de laquelle se cristallise le thème de la séparation et de la perte qu'elle entend affronter à la manière stoïcienne, accueillant chaque événement avec une lucidité agissante. Une force qu'elle tire intégralement de la musique elle-même, dont la puissance renvoie à celle des chasseurs du Wassoulou qui en sont les inventeurs. En effet, la confrérie de ceux qu'on appelle "Donsow" ("Donso" au singulier) est à l'origine des rythmes utilisés par toutes les chanteuses modernes, elles-mêmes baptisées "kònò" (oiseau). Instrument emblématique de ce répertoire le donso-ngoni, modernisé en kamel n'goni (la harpe des jeunes) dans les années 1950, reste à la base de toutes les compositions d'Oumou. Tel un guide chant, celui de Mamadou Sidibé structure l'ensemble des compositions de Timbuktu, comme il attire par sa tonalité pentatonique les superbes développements à la guitare de Pascal Danaë. En utilisant une Harmony Stratotone sur Wassulu Don (littéralement "la culture du Wassoulou"), un dobro resonator sur Degui N'Kelena et Sarama, ou la technique du bottleneck sur Sira, le musicien semble à chaque fois renvoyer à la sonorité métallique caractéristique du kamel n'gnoni, nouant ainsi une enivrante complicité élective entre les genres musicaux et les continents. Que surmonter la souffrance et faire face à toutes les adversités traverse l'ensemble du répertoire d'Oumou Sangaré n'est pas un hasard compte tenu de son passé. Cette dominante n'est probablement pas étrangère non plus au fait que lors de cérémonies qui leur sont propres, certains chasseurs s'infligent des sévices pour mieux les dépasser, vont jusqu'à avaler des tisons ardents ou se larder de coups de poignards tout en dansant, tandis que les chanteurs invoquent des forces relevant de la surnature. C'est à cette confiance intraitable que fait référence Wassulu Don. C'est cette culture aux fondements telluriques, à la portée universelle que célèbre ici sa plus célèbre représentante, une chanteuse qui à la manière des plus grandes, Aretha Franklin ou Nina Simone, sublime la douleur et, plus que jamais, éclaire de son génie propre la musique, toute la musique, et pas seulement africaine. "La musique est en moi !", proclame Oumou. "Sans elle je ne suis rien, et rien ne peut me l'enlever ! Dans ce disque j'ai mis ma vie, toute ma vie, cette vie où j'ai connu la faim, l'humiliation de la pauvreté, la peur et dont je tire aujourd'hui la gloire." (Rediffusion du 17 avril 2022) Titres diffusés extraits de l'album Timbuktu - Wassulu Don voir le clip - Sira - Degui N'Kelena - Timbuktu Voir le clip Sarama
« Fourniture d'"armes" et collecte de "renseignements au profit des groupes terroristes", "espionnage" et "intimidation" des forces armées maliennes… Dans une lettre adressée lundi à l'ONU, Abdoulaye Diop, le chef de la diplomatie malienne, a multiplié les accusations à l'encontre de la France, relate Le Monde Afrique. Le même jour, au nord du Mali, pointe le journal, le dernier soldat de l'opération Barkhane quittait la base de Gao après plus de neuf années d'interventions menées au nom de la lutte antiterroriste. » Pour sa part, précise Le Monde Afrique, « l'Élysée balaie d'un revers de main ces attaques : "la junte franchit un palier dans le rocambolesque et l'invraisemblable en portant des accusations évidemment sans fondement". Les autorités françaises n'entendent pas pour autant jouer la surenchère, au risque d'entretenir une escalade bilatérale, effet recherché par Bamako. Au sein de la représentation française siégeant à l'ONU, ce courrier a été accueilli sans grande surprise et perçu comme un épisode de plus à ajouter à la longue série d'invectives qui ont dégradé les relations entre la France et le Mali ces derniers mois. Jusqu'au divorce entre les deux pays. » La France, « soutien de l'État islamique dans le grand Sahara » ! Sur place, à Bamako, une partie de la presse malienne reprend et développe les accusations de la junte, notamment le quotidien Le Matin. Le Matin qui affirme que la France soutient l'EIGS, l'État islamique dans le grand Sahara, et qu'elle serait impliquée dans « l'attaque complexe et coordonnée contre le camp de Tessit le 7 août dernier. (…) la France n'est pas au Sahel pour lutter contre le terrorisme, poursuit encore Le Matin, mais pour mieux sauvegarder ses intérêts géostratégiques. (…) La lutte contre le terrorisme n'est qu'un fallacieux prétexte ! » Pour sa part, Le National, toujours à Bamako, tresse une couronne de lauriers au chef de la junte : « il y a un chef, un vrai, aux commandes. Le Colonel Assimi Goïta tient ferme. La France de l'hystérique Emmanuel Macron a perdu de sa superbe. » Syndrome de persécution ? L'Observateur Paalga au Burkina Faso s'agace : « jusqu'où les autorités de la Transition malienne vont-elles donc aller ? Il faut toujours que Bamako en rajoute une couche. (…) Ce nouvel épisode des relations tumultueuses franco-maliennes montre que même si les soldats tricolores ont plié bagage, ils seront toujours tenus pour responsables de la situation sécuritaire au Mali qui, malgré la présence des mercenaires russes de Wagner, ne s'est pas considérablement améliorée, contrairement à ce que ne cesse de propager la vulgate officielle sur les bords du Djoliba. Tout se passe donc, poursuit L'Observateur Paalga, comme si Assimi Goïta, fâché contre tout le monde, fâché contre Barkhane, fâché contre la MINUSMA, fâché contre la Côte d'Ivoire, souffre de ce qu'on pourrait appeler le syndrome de la persécution et a trouvé en la France un bouc, ou plutôt, un "coq-émissaire" pour expier tous les péchés du Mali. » Le Pays, toujours au Burkina est également circonspect : « s'il est vrai que la France a toujours fait dans la duplicité dans ses relations avec ses anciennes colonies, cela ne doit pas constituer une raison pour les autorités maliennes de la transition de se défausser de leurs responsabilités. Car, on a parfois l'impression qu'elles exploitent tellement le sentiment anti-français qu'elles en ont fait un fonds de commerce, quand elles ne font pas parfois dans la surenchère. » La main de la Russie ? Un sentiment anti-français qui serait orchestré en fait par la Russie. « Paris, ainsi que d'autres chancelleries occidentales basées à Bamako, estiment que la stratégie de communication des autorités maliennes est, depuis ces derniers mois, fortement influencée par Moscou, relate Le Monde Afrique. Un diplomate français ayant requis l'anonymat la décrit comme un "mélange de populisme à la malienne, consistant à rejeter toutes les fautes sur l'étranger, et de méthode russe, où il s'agit de créer des polémiques dans tous les sens en assurant disposer de preuves accablantes, mais sans jamais en donner". » Le Point Afrique renchérit : « au Mali, ce sont nos propres faiblesses de communication que la Russie et ses partenaires locaux ont exploitées – et avec quelle facilité ! – pour dresser la population contre Paris. » Et « l'influence de Moscou pourrait d'ailleurs encore se renforcer à Bamako », pointe Jeune Afrique. En effet, « le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est actuellement au repos forcé après un accident vasculaire cérébral. Selon nos sources, le convalescent est remplacé provisoirement à son poste par un homme fort de la junte, le ministre de la Défense, Sadio Camara. Or, ce dernier a été en 2021 le principal artisan de l'arrivée de Wagner dans son pays. »
« Fourniture d'"armes" et collecte de "renseignements au profit des groupes terroristes", "espionnage" et "intimidation" des forces armées maliennes… Dans une lettre adressée lundi à l'ONU, Abdoulaye Diop, le chef de la diplomatie malienne, a multiplié les accusations à l'encontre de la France, relate Le Monde Afrique. Le même jour, au nord du Mali, pointe le journal, le dernier soldat de l'opération Barkhane quittait la base de Gao après plus de neuf années d'interventions menées au nom de la lutte antiterroriste. » Pour sa part, précise Le Monde Afrique, « l'Élysée balaie d'un revers de main ces attaques : "la junte franchit un palier dans le rocambolesque et l'invraisemblable en portant des accusations évidemment sans fondement". Les autorités françaises n'entendent pas pour autant jouer la surenchère, au risque d'entretenir une escalade bilatérale, effet recherché par Bamako. Au sein de la représentation française siégeant à l'ONU, ce courrier a été accueilli sans grande surprise et perçu comme un épisode de plus à ajouter à la longue série d'invectives qui ont dégradé les relations entre la France et le Mali ces derniers mois. Jusqu'au divorce entre les deux pays. » La France, « soutien de l'État islamique dans le grand Sahara » ! Sur place, à Bamako, une partie de la presse malienne reprend et développe les accusations de la junte, notamment le quotidien Le Matin. Le Matin qui affirme que la France soutient l'EIGS, l'État islamique dans le grand Sahara, et qu'elle serait impliquée dans « l'attaque complexe et coordonnée contre le camp de Tessit le 7 août dernier. (…) la France n'est pas au Sahel pour lutter contre le terrorisme, poursuit encore Le Matin, mais pour mieux sauvegarder ses intérêts géostratégiques. (…) La lutte contre le terrorisme n'est qu'un fallacieux prétexte ! » Pour sa part, Le National, toujours à Bamako, tresse une couronne de lauriers au chef de la junte : « il y a un chef, un vrai, aux commandes. Le Colonel Assimi Goïta tient ferme. La France de l'hystérique Emmanuel Macron a perdu de sa superbe. » Syndrome de persécution ? L'Observateur Paalga au Burkina Faso s'agace : « jusqu'où les autorités de la Transition malienne vont-elles donc aller ? Il faut toujours que Bamako en rajoute une couche. (…) Ce nouvel épisode des relations tumultueuses franco-maliennes montre que même si les soldats tricolores ont plié bagage, ils seront toujours tenus pour responsables de la situation sécuritaire au Mali qui, malgré la présence des mercenaires russes de Wagner, ne s'est pas considérablement améliorée, contrairement à ce que ne cesse de propager la vulgate officielle sur les bords du Djoliba. Tout se passe donc, poursuit L'Observateur Paalga, comme si Assimi Goïta, fâché contre tout le monde, fâché contre Barkhane, fâché contre la MINUSMA, fâché contre la Côte d'Ivoire, souffre de ce qu'on pourrait appeler le syndrome de la persécution et a trouvé en la France un bouc, ou plutôt, un "coq-émissaire" pour expier tous les péchés du Mali. » Le Pays, toujours au Burkina est également circonspect : « s'il est vrai que la France a toujours fait dans la duplicité dans ses relations avec ses anciennes colonies, cela ne doit pas constituer une raison pour les autorités maliennes de la transition de se défausser de leurs responsabilités. Car, on a parfois l'impression qu'elles exploitent tellement le sentiment anti-français qu'elles en ont fait un fonds de commerce, quand elles ne font pas parfois dans la surenchère. » La main de la Russie ? Un sentiment anti-français qui serait orchestré en fait par la Russie. « Paris, ainsi que d'autres chancelleries occidentales basées à Bamako, estiment que la stratégie de communication des autorités maliennes est, depuis ces derniers mois, fortement influencée par Moscou, relate Le Monde Afrique. Un diplomate français ayant requis l'anonymat la décrit comme un "mélange de populisme à la malienne, consistant à rejeter toutes les fautes sur l'étranger, et de méthode russe, où il s'agit de créer des polémiques dans tous les sens en assurant disposer de preuves accablantes, mais sans jamais en donner". » Le Point Afrique renchérit : « au Mali, ce sont nos propres faiblesses de communication que la Russie et ses partenaires locaux ont exploitées – et avec quelle facilité ! – pour dresser la population contre Paris. » Et « l'influence de Moscou pourrait d'ailleurs encore se renforcer à Bamako », pointe Jeune Afrique. En effet, « le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est actuellement au repos forcé après un accident vasculaire cérébral. Selon nos sources, le convalescent est remplacé provisoirement à son poste par un homme fort de la junte, le ministre de la Défense, Sadio Camara. Or, ce dernier a été en 2021 le principal artisan de l'arrivée de Wagner dans son pays. »
Depuis sept ans, l'association que Moussa Camara a créée développe l'entrepreneuriat dans les quartiers populaires et en milieu rural, auprès d'une population touchée par le chômage. Le président Emmanuel Macron cite en permanence en exemple ce Français d'origine malienne élevé au grade de chevalier de l'ordre national du Mérite lorsqu'il s'agit de promouvoir l'entrepreneuriat dans les cités. Rencontre avec Moussa Camara lors de la sortie de la dernière promotion des Déterminés. Pour en savoir plus sur l'association Les Déterminés
La Série d'Été vous amène à Éragny-sur-Oise, en banlieue Nord de Paris, à la rencontre d'Abdoulaye Kanté. « Noir, policier et musulman », c'est comme ça qu'Abdoulaye Kanté se présente. Originaire du Mali, ça fait 23 ans qu'il est dans la police nationale. Quand il n'est pas en service, il parcourt la France avec l'association : « Tous uniques, tous unis » une association qui mène des actions auprès des jeunes. Abdoulaye Kanté, auteur de Policier, enfant de la République, aux éditions Fayard. La Série d'Été vous proposera demain le portrait d'une cheffe d'entreprise originaire de la Mauritanie, Aïta Magassa. ► À écouter : Diaspora [1/5]: Rachel Kéké (d'origine ivoirienne), députée LFI
La junte malienne interpelle 49 « mercenaires » ivoiriens au risque de relancer une crise régionaleSelon l'ONU, ces soldats étaient venus appuyer la mission des Nations unies au Mali, soumise à des restrictions croissantes de la part de Bamako.
Des greniers réduits en cendres, des motos détruites et des corps enterrés. À Nia Ouro, dans la région de Mopti, au centre du Mali, la journée du 4 janvier 2022 a tourné au désastre. Récit de ces heures de terreur à l'aide de vidéos vérifiées, d'images satellites et en s'appuyant sur les témoignages de notre Observateur qui accuse l'armée malienne d'être responsable de ces exactions.
Des journalistes, réalisateurs et photographes maliens se sont associés pour réaliser J'irai suntigè chez vous, une série de vidéos qui montrent la vie quotidienne au Mali. Cette année, ramadan et carême ont coïncidé. Ces périodes de jeûne sont propices aux rencontres. C'est dans ce contexte que le journaliste et blogueur malien Georges Attino a eu l'idée de créer une série de vidéos : J'irai suntigè chez vous. Le projet s'est concrétisé avec Désiré Fialley, Dani Oron et dernièrement Ousmane Makaveli. Le résultat, ce sont des vidéos de qualité tournées au réflex numérique, à la rencontre des communautés du Mali et de leurs traditions, notamment culinaires, de Bamako à Tombouctou. Dans L'atelier des médias, Georges Attino explique l'ambition de cette démarche éditoriale, par des Maliens pour les Maliens du Mali et de la diaspora, en attente de vidéos "made in Mali" portant un "autre narratif". Mondoblog audio s'associe avec Ecclésaiste Deudjui pour lutter contre l'homophobie. Le 17 mai, ce sera la Journée internationale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, à cette occasion Ecclésiaste nous explique, depuis le Cameroun, pourquoi il est attentif à cette cause et pourquoi nous devrions tous l'être.
Interview de Jacknife Lee, ingénieur du son et producteur pour U2, REM ou encore Robbie Williams et aujourd'hui producteur de l'album Banaman, le premier de Rokia Koné, la chanteuse Malienne que l'on surnomme la rose de Bamako. Une chronique de Michel Ndeze.
L'annonce a été faite dans la soirée par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga dans un communiqué lu à la télévision. Maliweb détaille cette prise de parole : « La détérioration des relations entre les deux pays est qualifiée de « profonde » par Bamako ». Parmi les « incidents relatifs à la coopération militaire » avec Paris, sont évoqués « la décision "unilatérale" des autorités françaises de suspendre des opérations conjointes avec les militaires maliens » mais aussi de « multiples violations de l'espace aérien malien opérées par des aéronefs militaires français » ces derniers mois et le fait que « les autorités maliennes n'arrivent pas à obtenir la révision des accords [de Paris] malgré les multiples relances ». Bamako parle donc « d'atteintes flagrantes à sa souveraineté ». « Le Rubicon a été finalement franchi » pour le quotidien burkinabè Aujourd'hui au Faso, qui estime que « la glace qui sépare le Mali et la France vient encore de s'épaissir avec ce gros pavé militaro-diplomatique que vient de jeter le Mali dans la Seine ». Netafrique pour sa part s'interroge sur « des répercussions sur le retrait en cours de Barkhane (…). La question se pose alors que ce retrait (…) est censé s'échelonner sur quatre à six mois. » Aujourd'hui au Faso va plus loin encore avec cette inquiétude soulevée en fin d'article : « Wagner a-t-il maintenant le champ libre pour la sécurité au Mali ? La Russie officielle va-t-elle réchauffer des rapports vieux de plusieurs décennies ? » La junte militaire malienne s'affirme encore davantage et ce alors qu'Antonio Guterres appelle justement à un retour du pouvoir aux civils Le secrétaire général des Nations unies est en tournée en Afrique de l'Ouest et le site Sahel Intelligence revient sur sa prise de parole de dimanche. Il souhaite que « les juntes militaires au Burkina Faso, en Guinée et au Mali s'effacent au plus vite » ; tout en disant son attachement « à des opérations africaines de paix et de lutte antiterroriste robustes mises en œuvre par l'Union africaine et appuyées par l'ONU, sur le modèle de plusieurs opérations en cours en Afrique, au Mali notamment. » Cette déclaration du chef de l'ONU s'est faite de Dakar ce week-end, mais depuis il a quitté le Sénégal. Lundi, il était au Niger, à Niamey, où il a rencontré le président Mohamed Bazoum. Tamtam info détaille les paroles du chef de l'État. Il a évoqué le problème du terrorisme ainsi que « les effets du changement climatique notamment les sécheresses récurrentes » qui ont pour conséquence « un déficit alimentaire "très fort" ». Sur le site Le Sahel, on peut lire la réponse d'Antonio Guterres : « On voit qu'il y a un gouvernement et des institutions qui ont une vision claire de ce qu'il faut faire pour répondre au besoin sécuritaire du pays et lancer les bases d'un développement soutenable et inclusif. » La liberté d'informer sur le continent africain C'est ce mardi la journée mondiale de la liberté de la presse. L'occasion pour Mediacongo de citer les chiffres de l'ONG Journaliste en danger, selon laquelle « au moins 75 cas d'atteintes à la liberté de la presse ont été documentés en RDC ». Le site rappelle que trois mois après les états généraux de la presse dans le pays « aucune de ses 80 résolutions n'a connu un début d'exécution » « Les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l'est du pays sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l'Ituri. » De manière plus générale, le site burkinabè Le Pays dresse un tableau assez sombre de la liberté de la presse sur le continent et estime que les « régimes kaki font preuve d'une grande frilosité à chaque fois qu'une critique objective contrarie leurs sombres desseins de manipulation du peuple », évoquant notamment la situation au Mali. Une éclaircie toutefois grâce à Voice of Africa qui s'intéresse à la situation de la presse en Namibie, décrite comme un « havre de paix pour les journalistes ». C'est d'ailleurs dans la capitale namibienne que l'ONU a conçu cette journée mondiale de la liberté de la presse en 1991. Aujourd'hui, toutefois, « des voix s'élèvent pour dire qu'il faut aussi une loi sur le "droit à l'information" garantissant à tous les citoyens l'accès aux informations publiques ».
Les têtes d'affiche de Denise Epoté de TV5Monde, comme chaque dimanche sur RFI, avec Assane Diop. Au menu : Marie Diongoye Konate, ingénieure malienne qui a fondé la première entreprise d'Afrique subsaharienne spécialisée dans la nourriture pour enfants. Et la Rwandaise Maryse Mbonyumutwa Gallagher, qui dirige une entreprise de confection de textile et compte faire du continent un pôle dans ce secteur.
Après la suspension de RFI et de France 24, la France appelle le Mali à « reconsidérer » sa décision et fait part de sa « vive émotion». La France a appelé jeudi 28 avril la justice malienne à « reconsidérer » sa décision après la suspension définitive de l'autorisation de diffusion dans ce pays des deux médias français RFI et France 24, faisant part de sa vive préoccupation. La France évoque d'une grave atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d'expression, dans un contexte de tentatives répétées de manipulation de l'information au Mali des deux chaînes spécialistes les fake news en Afrique avec un objectif, de créer les guerres civiles sans fin entre les communautés pour mettre à mal le vivre ensemble et le développement du territoire. Ces deux chaînes diffusent leurs programmes sans respecter des principes d'intégrité, d'impartialité et d'indépendance journalistique. La France appelle la justice malienne à reconsidérer leur décision, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Aidez nous à faire le spectacle En faisant une contribution, vous nous aiderez à faire des histoires qui comptent. Merci mes amis, à la semaine prochaine, #Médias, #France, #Monde, #Actualité en continu, #Mali, #Afrique --- This episode is sponsored by · Anchor: The easiest way to make a podcast. https://anchor.fm/app --- Send in a voice message: https://anchor.fm/felicite-vincent/message
Le 29 avril 2022, Oumou Sangaré sortira son nouvel album Timbuktu (Oumsang/World Circuit/BMG). Nous l'avons rencontrée début février 2022 à Issy. Concerts à venir : - 15 mai : Cigale (Paris) - 6 juin : Sakifo Musik Festival / La Réunion - 7 juillet : Nuits du Sud / Vence - 15 juillet 2022 : Les Suds / Arles. Oumou, son histoire par Francis Dordor. Depuis Moussolou, son premier album sorti en 1989, la vie de la chanteuse malienne Oumou Sangaré n'a connu aucun répit. De ce riche et trépidant voyage, on retient notamment des enregistrements parmi les plus décisifs de la musique africaine contemporaine, tous produits par le label World Circuit : Ko Sira en 1993, Worotan en 1996 et Seya nominé dans la catégorie Meilleur Album de World Music des Grammy Awards en 2009. De nombreuses tournées internationales et la consécration obtenue sur les scènes prestigieuses que sont l'Opéra de Sydney, le Queen Elizabeth Hall de Londres ou le Nippon Budokan de Tokyo, complètent ce tableau d'honneur. Timbuktu, première production de son label Oumsang constitue le nouvel acte de cette épopée musicale sans équivalent à laquelle World Circuit est à nouveau associée. Il consacre cette artiste issue des quartiers pauvres de Bamako devenue une superstar mondiale, ainsi qu'une icône féministe unanimement admirée. D'une aura puissante comparable à celle d'une Grace Jones, icone noire transgressive par excellence, Oumou a depuis longtemps franchi les barrières séparant genres musicaux et continents. Hier invitée par Alicia Keys pour un duo télévisé, elle est désormais citée en exemple par des artistes aussi considérables qu'Aya Nakamura, qui lui a dédié la chanson Oumou Sangaré en 2017, ou Beyoncé, qui a samplé l'une de ses plus célèbres créations, Diaraby Néné, pour le titre Mood 4 Eva tiré de la bande originale du film The Lion King : The Gift en 2019. Sa carrière menée tambour battant sans la moindre pause a pourtant connu une interruption avec la crise sanitaire en 2020. En mars de cette année-là (2020), suite au FIWA (Festival International du Wassoulou), événement qu'elle a créé en 2016 pour promouvoir sa région d'origine du sud Mali, elle se rend aux États-Unis. Initialement prévu pour durer deux semaines, son séjour se prolonge en raison du confinement. D'abord à New York, puis à Baltimore où elle trouve rapidement ses marques. "Quelque chose m'a immédiatement attirée dans cette ville. Je m'y suis sentie si bien que j'ai voulu acquérir une maison." Une fois installée là, elle occupe ses journées à composer avec une ancienne connaissance, Mamadou Sidibé, qui fut le premier joueur de kamele n'goni (le luth traditionnel) à l'accompagner à ses débuts. À la faveur de cette réclusion forcée, vont naître dix des onze chansons constituant Timbuktu, recueil qui noue d'intimes correspondances sonores entre les instruments traditionnels ouest-africains et ceux liés à l'histoire du blues. Notamment entre le kamele n'goni et ces lointains héritiers que sont la guitare dobro et la guitare slide, jouées ici par Pascal Danaë, co-réalisateur de l'album avec Nicolas Quéré. De cette séquence particulière du confinement, où le temps s'est pour ainsi dire arrêté, où l'artiste comme la femme d'affaires se sont trouvées dans une situation inédite d'isolement, loin du tumulte et des sollicitations incessantes, Oumou a tiré le meilleur. "Depuis 1990, je n'avais jamais eu la possibilité de me couper du monde de la sorte pour me consacrer exclusivement à la musique. De ce point de vue, le confinement a été une chance pour moi car il m'a permis de rester concentrée sur le travail de composition. Je pense que la musique s'en ressent mais aussi les textes qui sont le fruit de moments où j'ai pu me retirer en moi même pour méditer." Jamais ses paroles n'ont en effet accédé à une telle qualité poétique, une telle profondeur. Jamais ne l'a t-on trouvé aussi inspirée à livrer ses réflexions sur les indéchiffrables mystères de l'existence, la situation périlleuse que traverse son pays ou sur la condition des femmes africaines, preuve que même devenue puissante, elle n'a rien renié de ses engagements de jeunesse. Entre l'introspection de Degui N'Kelena, la langueur amoureuse exprimée dans Kanou, la compassion dans Demissimw, l'exaspération dans Kêlê Magni ou la fierté dans Wassulu Don, beaucoup d'états d'âme nourrissent ce disque. Trouvant dans l'habillage sonore réalisé par Danaë et Quéré, qui à la dynamique des rythmes traditionnels du Wassoulou additionne celle propre au langage musical contemporain, une probante mise en valeur, Timbuktu s'impose ainsi comme le plus ambitieux et abouti d'une discographie déjà émérite. Si le titre Timbuktu renvoie à l'actualité politique du Mali, pays menacé de désintégration et cherchant dans son histoire, dont cette ville du nord-est le plus puissant symbole, des motifs d'espérer, beaucoup de chansons renvoient à l'expérience singulière de la chanteuse. Quand dans Sira (littéralement "le baobab" en bambara), elle évoque la progéniture de familles érudites et aisées qui, malgré cela, verse dans la délinquance et gâche un avenir prometteur, c'est presque inconsciemment pour souligner par contraste l'exemplarité de sa propre trajectoire… Née à Bamako, le 2 février 1968, Oumou Sangaré est la fille cadette d'une famille appartenant à l'ethnie peule du Wassoulou. Sa mère, Aminata Diakité, est chanteuse comme le fut sa propre mère Noumouténé. Oumou a très peu connu son père, Diari Sangaré, qui a quitté le foyer familial lorsqu'elle avait deux ans. Abandonnée, Aminata se fait alors commerçante pour faire vivre ses quatre enfants. Oumou lui vient en aide en vendant des sachets d'eau dans la rue. Ayant pris l'habitude de suivre sa mère dans les "soumous" (cérémonies nuptiales ou baptismales) que celle-ci anime, elle s'octroie déjà une part de prestige par la clarté et la puissance d'une voix qui, jaillissant d'un corps d'enfant, éblouit l'auditoire. Elle ne tarde d'ailleurs pas à s'accaparer toute la gloire à l'occasion d'un concours interscolaire où elle fait gagner son école du quartier de Douadabougou en chantant devant 3 000 personnes réunies dans le Stade omnisports de Bamako. Passée par l'Ensemble National du Mali et le groupe Djoliba, Oumou a déjà une longue carrière professionnelle derrière elle quand à 18 ans, elle s'apprête à enregistrer à Abidjan sa première cassette produite par Abdoulaye Samassa (qui a dû lui offrir sa propre voiture pour la convaincre d'entrer en studio). Rééditée en CD et vinyle par World Circuit en 2016, la cassette intitulée Moussolou ("les femmes" en bambara) se vend à l'époque à plus de 250 000 exemplaires, un record resté inégalé en Afrique de l'Ouest. Si la musique très dansante caractéristique du Wassoulou l'explique en partie, la raison de ce succès tient beaucoup aux textes chantés, parfois rugit, par cette jeune lionne qui, depuis son plus jeune âge, a dû se battre pour survivre. Se dressant avec fougue contre les abus de la tradition patriarcale, qui autorise la polygamie, le mariage forcé et l'excision, Oumou devient du jour au lendemain l'égérie d'une cause féministe qui n'a aucune assise véritable dans cette partie du monde. Sa carrière et ses enregistrements restent ainsi marqués comme au fer rouge par cette double dimension : être une femme et avoir une origine sociale qui l'a rendue singulièrement sensible à toutes les formes d'injustices. Timbuktu ne fait pas exception. Ainsi Gniani Sara (littéralement "la récompense de la souffrance") renvoie-t-il à son combat de toujours en faveur de la condition féminine. "J'ai osé aborder ce sujet avant tout le monde et même risqué ma vie en le faisant dit elle aujourd'hui. Ma récompense c'est d'avoir réussi à éveiller les consciences. Surtout au sein de la jeune génération. Voir Aya Nakamura ou Beyoncé me prendre en exemple vaut tous les prix et toutes les distinctions du monde". Pourtant, devenir la plus grande et la plus influente chanteuse africaine vivante ne lui a pas suffi. Depuis trente ans, Oumou s'est aussi illustrée dans le domaine économique et l'action sociale. À la tête de plusieurs entreprises touchant à l'hôtellerie, l'agriculture ou au négoce d'automobiles à travers sa marque Oum Sang, elle emploie actuellement près de 200 personnes à temps plein. Quant à la fondation Oumou Sangaré, créée il y a dix ans pour venir en aide aux femmes et aux enfants en situation difficile, elle parachève pour ainsi dire une œuvre artistique jamais éloignée de convictions humanistes. Élevée au grade de Commandeur de l'Ordre National du Mali, faite Chevalier des Arts et des Lettres de la République Française, Oumou est devenue Ambassadrice de bonne volonté de la F.A.O. (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en 2003, après avoir reçu le prix de l'UNESCO deux ans plus tôt. Mais cette réussite, Oumou doit la payer au prix fort. Après avoir subi les blessures de l'enfance parmi les plus cruelles- l'abandon, l'extrême misère- elle doit aujourd'hui se protéger des maux que la notoriété lui attire, la jalousie, la calomnie, la trahison. Autant d'atteintes qu'elle expose dans Sarama, et qu'elle s'encourage à dépasser dans Dily Oumou. En découle la solitude évoquée dans Degui N'Kelena, autour de laquelle se cristallise le thème de la séparation et de la perte qu'elle entend affronter à la manière stoïcienne, accueillant chaque événement avec une lucidité agissante. Une force qu'elle tire intégralement de la musique elle-même, dont la puissance renvoie à celle des chasseurs du Wassoulou qui en sont les inventeurs. En effet, la confrérie de ceux qu'on appelle "Donsow" ("Donso" au singulier) est à l'origine des rythmes utilisés par toutes les chanteuses modernes, elles-mêmes baptisées "kònò" (oiseau). Instrument emblématique de ce répertoire le donso-ngoni, modernisé en kamel n'goni (la harpe des jeunes) dans les années 1950, reste à la base de toutes les compositions d'Oumou. Tel un guide chant, celui de Mamadou Sidibé structure l'ensemble des compositions de Timbuktu, comme il attire par sa tonalité pentatonique les superbes développements à la guitare de Pascal Danaë. En utilisant une Harmony Stratotone sur Wassulu Don (littéralement "la culture du Wassoulou"), un dobro resonator sur Degui N'Kelena et Sarama, ou la technique du bottleneck sur Sira, le musicien semble à chaque fois renvoyer à la sonorité métallique caractéristique du kamel n'gnoni, nouant ainsi une enivrante complicité élective entre les genres musicaux et les continents. Que surmonter la souffrance et faire face à toutes les adversités traverse l'ensemble du répertoire d'Oumou Sangaré n'est pas un hasard compte tenu de son passé. Cette dominante n'est probablement pas étrangère non plus au fait que lors de cérémonies qui leur sont propres, certains chasseurs s'infligent des sévices pour mieux les dépasser, vont jusqu'à avaler des tisons ardents ou se larder de coups de poignards tout en dansant, tandis que les chanteurs invoquent des forces relevant de la surnature. C'est à cette confiance intraitable que fait référence Wassulu Don. C'est cette culture aux fondements telluriques, à la portée universelle que célèbre ici sa plus célèbre représentante, une chanteuse qui à la manière des plus grandes, Aretha Franklin ou Nina Simone, sublime la douleur et, plus que jamais, éclaire de son génie propre la musique, toute la musique, et pas seulement africaine. "La musique est en moi !", proclame Oumou. "Sans elle je ne suis rien, et rien ne peut me l'enlever ! Dans ce disque j'ai mis ma vie, toute ma vie, cette vie où j'ai connu la faim, l'humiliation de la pauvreté, la peur et dont je tire aujourd'hui la gloire." Titres diffusés extraits de l'album Timbuktu - Wassulu Don voir le clip - Sira - Degui N'Kelena - Timbuktu Voir le clip Sarama.
Cliquez ici pour accéder gratuitement aux articles lus de Mediapart : https://m.audiomeans.fr/s/P-UmoTbNLs L'armée malienne et des miliciens appartenant probablement au groupe russe Wagner ont assiégé la ville de Moura pendant cinq jours, et exécuté des dizaines d'hommes suspectés d'être des djihadistes. Les différentes sources font état de 300 à 600 morts, en majorité civils. Du jamais-vu au Mali. Un article de Rémi Carayol publié mardi 5 avril 2022, lu par Jeremy Zylberberg.
Un nouveau rapport de Human Rights Watch pointe du doigt les FAMA, les forces armées maliennes. L'ONG les accuse de "massacre" dans le village de Moura dans le centre du pays. C'est dans cette localité que l'armée malienne avait lancé une opération du 23 au 31 mars dernier contre des jihadistes. L'armée affirme avoir tué 203 combattants islamistes, mais l'ONG conteste ce bilan. Carine Kaneza Nantulya directrice du plaidoyer pour l'Afrique pour HRW est l'invitée de cette édition.
La Mauritanie hausse le ton contre son voisin malien : le ministère mauritanien des Affaires étrangères a indiqué avoir convoqué l'ambassadeur du Mali Mohamed Dibassy et lui avoir signifié signifié sa "vive protestation contre les récents actes criminels récurrents" commis, selon lui par l'armée malienne, contre des Mauritaniens. Les détails avec Sarah Sakho, notre correspondante dans la région. Une grande partie de ce journal est consacrée à la Journée internationale des droits des femmes.
Malgré une situation plus qu'incertaine en Ukraine, toutes les écuries engagées dans la course à l'Elysée excluent, pour l'instant, l'éventualité d'un report du scrutin. ♥ Tu étais le seul qui n'a pas abandonné jusqu'à ce qu'il ait conquis mon cœur et la chose la plus mignonne de toutes est que tu continues à le faire tous les jours. Joyeuse Saint-Valentin, mon amour! ♥ A tes côtés je me sens la femme la plus heureuse du monde et je me rends compte que mon cœur était rempli d'un amour pour toi qui grandit et s'approfondit. Félicitations pour notre journée! ♥ Toi seul as le pouvoir de me faire sentir que je peux flotter dans les airs et avec chacun de tes baisers tu me fais toucher le ciel. Joyeuse Saint-Valentin 2022, ma vie! ♥ Cette journée est parfaite pour te montrer à quel point je t'aime, être à tes côtés et te rendre si heureux. Profitons d'une belle Saint-Valentin! " ♥ Si nos chemins se croisent par coïncidence ce n'est pas grave, je sais juste que je t'aime de toute la force de mon cœur et que je t'aimerai pour toujours. L'amour. Le grand, le vrai, celui avec un grand A. L'amour qui transcende, secoue, désarçonne et transporte. Cet amour véritable qui, depuis toujours, a nourri les artistes, de l'écrivain(e) au peintre, du/de la cinéaste au/à la musicien(ne). Et bien que personne ne remette son existence en cause, la notion du « vrai amour » reste ardue à définir. Car rien n'est plus personnel que le sentiment amoureux. Dans ce contexte, difficile donc de vous donner une signification de l'amour vrai, claire et objective. À la place, voici la définition - très personnelle - d'hommes et de femmes qui l'ont expérimenté. L'amour vrai et sincère, qui résiste au temps Pour Emma, architecte bordelaise, le vrai amour, c'est celui qui résiste au temps. Celui qui ne s'explique pas, mais qui chamboule tout sur son passage. « J'ai vécu une relation en pointillé pendant toute ma vingtaine. Lorsque je l'ai rencontré, j'étais en couple. J'ai eu une aventure avec lui, ai sérieusement songé à quitter mon compagnon de l'époque mais suis finalement restée, par crainte de faire une erreur. J'ai coupé les ponts et nous nous sommes retrouvés deux ans plus tard. Cette fois-ci les rôles s'étaient inversés : j'étais célibataire, il était en couple. La situation s'est répétée, puis c'est lui qui a, cette fois-ci, coupé les ponts. Puis, deux ans plus tard, l'histoire se répète à nouveau. Nous sommes alors tous les deux en couple. Il me propose de tout quitter pour partir avec lui. J'ai très sérieusement songé à le suivre, mais je n'ai pas eu le courage de renoncer à mon quotidien, mon confort. Il est aujourd'hui marié. Malgré tout, une partie de moi ne peut s'empêcher de penser qu'on finira un jour par se (re)trouver. Entre nous, c'est un amour qui ne s'explique pas, qui résiste au temps, à l'absence de l'autre. Et qui est toujours aussi fort quand on se retrouve, même après des années de silence. » Le véritable amour existe Marta, institutrice de 36 ans, estime que le vrai amour, c'est celui qui tient bon face aux difficultés de la vie. https://lesen.amazon.de/kp/embed?asin=B07DHTHDGG&preview=newtab&linkCode=kpe&ref_=cm_sw_r_kb_dp_9HM6ACQRTCMNYG4324V3&tag=storeup09-20 ☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆ https://linktr.ee/jacksonlibon ------------------------------------------------------------------------------------------------- #facebook #instagram #amour #couple #couplegoals #famille #relation #doudou #TotalEnergiesAFCON2022 #TeamTunisia #CAN2021 $BTC $ETH #cryptocurrency #Bitcoin #Ethereum #Avalanche#altcoins #Crypto #NFTs #Avalanche #innovation #CryptocurrencyNews #cashback #YieldFarming #TotalEnergiesAFCON2021 #TeamMali #TUNMLI #teamegypt #afcon2021 #TeamCameroon #youtube #twitter #tiktok #love #reeĺs #shorts #instagood #follow #like #ouy #oyu #babyshark #lilnasx #girl #happybirthday #movie #olive #garden #menu #deviance #autotrader #trading #khan #academy #carter #carguru #ancestry #accords #abc #news #bts #cbs #huru bluebook #socialmedia #whatsapp #music #google #photography #memes #marketing #india #followforfollowback #likeforlikes #a #insta #fashion #k #trending #digitalmarketing #covid #o #snapchat #socialmediamarketing
Malgré une situation plus qu'incertaine en Ukraine, toutes les écuries engagées dans la course à l'Elysée excluent, pour l'instant, l'éventualité d'un report du scrutin. ♥ Tu étais le seul qui n'a pas abandonné jusqu'à ce qu'il ait conquis mon cœur et la chose la plus mignonne de toutes est que tu continues à le faire tous les jours. Joyeuse Saint-Valentin, mon amour! ♥ A tes côtés je me sens la femme la plus heureuse du monde et je me rends compte que mon cœur était rempli d'un amour pour toi qui grandit et s'approfondit. Félicitations pour notre journée! ♥ Toi seul as le pouvoir de me faire sentir que je peux flotter dans les airs et avec chacun de tes baisers tu me fais toucher le ciel. Joyeuse Saint-Valentin 2022, ma vie! ♥ Cette journée est parfaite pour te montrer à quel point je t'aime, être à tes côtés et te rendre si heureux. Profitons d'une belle Saint-Valentin! " ♥ Si nos chemins se croisent par coïncidence ce n'est pas grave, je sais juste que je t'aime de toute la force de mon cœur et que je t'aimerai pour toujours. L'amour. Le grand, le vrai, celui avec un grand A. L'amour qui transcende, secoue, désarçonne et transporte. Cet amour véritable qui, depuis toujours, a nourri les artistes, de l'écrivain(e) au peintre, du/de la cinéaste au/à la musicien(ne). Et bien que personne ne remette son existence en cause, la notion du « vrai amour » reste ardue à définir. Car rien n'est plus personnel que le sentiment amoureux. Dans ce contexte, difficile donc de vous donner une signification de l'amour vrai, claire et objective. À la place, voici la définition - très personnelle - d'hommes et de femmes qui l'ont expérimenté. L'amour vrai et sincère, qui résiste au temps Pour Emma, architecte bordelaise, le vrai amour, c'est celui qui résiste au temps. Celui qui ne s'explique pas, mais qui chamboule tout sur son passage. « J'ai vécu une relation en pointillé pendant toute ma vingtaine. Lorsque je l'ai rencontré, j'étais en couple. J'ai eu une aventure avec lui, ai sérieusement songé à quitter mon compagnon de l'époque mais suis finalement restée, par crainte de faire une erreur. J'ai coupé les ponts et nous nous sommes retrouvés deux ans plus tard. Cette fois-ci les rôles s'étaient inversés : j'étais célibataire, il était en couple. La situation s'est répétée, puis c'est lui qui a, cette fois-ci, coupé les ponts. Puis, deux ans plus tard, l'histoire se répète à nouveau. Nous sommes alors tous les deux en couple. Il me propose de tout quitter pour partir avec lui. J'ai très sérieusement songé à le suivre, mais je n'ai pas eu le courage de renoncer à mon quotidien, mon confort. Il est aujourd'hui marié. Malgré tout, une partie de moi ne peut s'empêcher de penser qu'on finira un jour par se (re)trouver. Entre nous, c'est un amour qui ne s'explique pas, qui résiste au temps, à l'absence de l'autre. Et qui est toujours aussi fort quand on se retrouve, même après des années de silence. » Le véritable amour existe Marta, institutrice de 36 ans, estime que le vrai amour, c'est celui qui tient bon face aux difficultés de la vie. https://lesen.amazon.de/kp/embed?asin=B07DHTHDGG&preview=newtab&linkCode=kpe&ref_=cm_sw_r_kb_dp_9HM6ACQRTCMNYG4324V3&tag=storeup09-20 ☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆ https://linktr.ee/jacksonlibon ------------------------------------------------------------------------------------------------- #facebook #instagram #amour #couple #couplegoals #famille #relation #doudou #TotalEnergiesAFCON2022 #TeamTunisia #CAN2021 $BTC $ETH #cryptocurrency #Bitcoin #Ethereum #Avalanche#altcoins #Crypto #NFTs #Avalanche #innovation #CryptocurrencyNews #cashback #YieldFarming #TotalEnergiesAFCON2021 #TeamMali #TUNMLI #teamegypt #afcon2021 #TeamCameroon #youtube #twitter #tiktok #love #reeĺs #shorts #instagood #follow #like #ouy #oyu #babyshark #lilnasx #girl #happybirthday #movie #olive #garden #menu #deviance #autotrader #trading #khan #academy #carter #carguru #ancestry #accords #abc #news #bts #cbs #huru bluebook #socialmedia #whatsapp #music #google #photography #memes #marketing #india #followforfollowback #likeforlikes #a #insta #fashion #k #trending #digitalmarketing #covid #o #snapchat #socialmediamarketing
Malgré une situation plus qu'incertaine en Ukraine, toutes les écuries engagées dans la course à l'Elysée excluent, pour l'instant, l'éventualité d'un report du scrutin. ♥ Tu étais le seul qui n'a pas abandonné jusqu'à ce qu'il ait conquis mon cœur et la chose la plus mignonne de toutes est que tu continues à le faire tous les jours. Joyeuse Saint-Valentin, mon amour! ♥ A tes côtés je me sens la femme la plus heureuse du monde et je me rends compte que mon cœur était rempli d'un amour pour toi qui grandit et s'approfondit. Félicitations pour notre journée! ♥ Toi seul as le pouvoir de me faire sentir que je peux flotter dans les airs et avec chacun de tes baisers tu me fais toucher le ciel. Joyeuse Saint-Valentin 2022, ma vie! ♥ Cette journée est parfaite pour te montrer à quel point je t'aime, être à tes côtés et te rendre si heureux. Profitons d'une belle Saint-Valentin! " ♥ Si nos chemins se croisent par coïncidence ce n'est pas grave, je sais juste que je t'aime de toute la force de mon cœur et que je t'aimerai pour toujours. L'amour. Le grand, le vrai, celui avec un grand A. L'amour qui transcende, secoue, désarçonne et transporte. Cet amour véritable qui, depuis toujours, a nourri les artistes, de l'écrivain(e) au peintre, du/de la cinéaste au/à la musicien(ne). Et bien que personne ne remette son existence en cause, la notion du « vrai amour » reste ardue à définir. Car rien n'est plus personnel que le sentiment amoureux. Dans ce contexte, difficile donc de vous donner une signification de l'amour vrai, claire et objective. À la place, voici la définition - très personnelle - d'hommes et de femmes qui l'ont expérimenté. L'amour vrai et sincère, qui résiste au temps Pour Emma, architecte bordelaise, le vrai amour, c'est celui qui résiste au temps. Celui qui ne s'explique pas, mais qui chamboule tout sur son passage. « J'ai vécu une relation en pointillé pendant toute ma vingtaine. Lorsque je l'ai rencontré, j'étais en couple. J'ai eu une aventure avec lui, ai sérieusement songé à quitter mon compagnon de l'époque mais suis finalement restée, par crainte de faire une erreur. J'ai coupé les ponts et nous nous sommes retrouvés deux ans plus tard. Cette fois-ci les rôles s'étaient inversés : j'étais célibataire, il était en couple. La situation s'est répétée, puis c'est lui qui a, cette fois-ci, coupé les ponts. Puis, deux ans plus tard, l'histoire se répète à nouveau. Nous sommes alors tous les deux en couple. Il me propose de tout quitter pour partir avec lui. J'ai très sérieusement songé à le suivre, mais je n'ai pas eu le courage de renoncer à mon quotidien, mon confort. Il est aujourd'hui marié. Malgré tout, une partie de moi ne peut s'empêcher de penser qu'on finira un jour par se (re)trouver. Entre nous, c'est un amour qui ne s'explique pas, qui résiste au temps, à l'absence de l'autre. Et qui est toujours aussi fort quand on se retrouve, même après des années de silence. » Le véritable amour existe Marta, institutrice de 36 ans, estime que le vrai amour, c'est celui qui tient bon face aux difficultés de la vie. https://lesen.amazon.de/kp/embed?asin=B07DHTHDGG&preview=newtab&linkCode=kpe&ref_=cm_sw_r_kb_dp_9HM6ACQRTCMNYG4324V3&tag=storeup09-20 ☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆ https://linktr.ee/jacksonlibon ------------------------------------------------------------------------------------------------- #facebook #instagram #amour #couple #couplegoals #famille #relation #doudou #TotalEnergiesAFCON2022 #TeamTunisia #CAN2021 $BTC $ETH #cryptocurrency #Bitcoin #Ethereum #Avalanche#altcoins #Crypto #NFTs #Avalanche #innovation #CryptocurrencyNews #cashback #YieldFarming #TotalEnergiesAFCON2021 #TeamMali #TUNMLI #teamegypt #afcon2021 #TeamCameroon #youtube #twitter #tiktok #love #reeĺs #shorts #instagood #follow #like #ouy #oyu #babyshark #lilnasx #girl #happybirthday #movie #olive #garden #menu #deviance #autotrader #trading #khan #academy #carter #carguru #ancestry #accords #abc #news #bts #cbs #huru bluebook #socialmedia #whatsapp #music #google #photography #memes #marketing #india #followforfollowback #likeforlikes #a #insta #fashion #k #trending #digitalmarketing #covid #o #snapchat #socialmediamarketing
L'amour. Le grand, le vrai, celui avec un grand A. L'amour qui transcende, secoue, désarçonne et transporte. Cet amour véritable qui, depuis toujours, a nourri les artistes, de l'écrivain(e) au peintre, du/de la cinéaste au/à la musicien(ne). Et bien que personne ne remette son existence en cause, la notion du « vrai amour » reste ardue à définir. Car rien n'est plus personnel que le sentiment amoureux.Dans ce contexte, difficile donc de vous donner une signification de l'amour vrai, claire et objective. À la place, voici la définition - très personnelle - d'hommes et de femmes qui l'ont expérimenté.L'amour vrai et sincère, qui résiste au tempsPour Emma, architecte bordelaise, le vrai amour, c'est celui qui résiste au temps. Celui qui ne s'explique pas, mais qui chamboule tout sur son passage.« J'ai vécu une relation en pointillé pendant toute ma vingtaine. Lorsque je l'ai rencontré, j'étais en couple. J'ai eu une aventure avec lui, ai sérieusement songé à quitter mon compagnon de l'époque mais suis finalement restée, par crainte de faire une erreur. J'ai coupé les ponts et nous nous sommes retrouvés deux ans plus tard. Cette fois-ci les rôles s'étaient inversés : j'étais célibataire, il était en couple. La situation s'est répétée, puis c'est lui qui a, cette fois-ci, coupé les ponts.Puis, deux ans plus tard, l'histoire se répète à nouveau. Nous sommes alors tous les deux en couple. Il me propose de tout quitter pour partir avec lui. J'ai très sérieusement songé à le suivre, mais je n'ai pas eu le courage de renoncer à mon quotidien, mon confort. Il est aujourd'hui marié. Malgré tout, une partie de moi ne peut s'empêcher de penser qu'on finira un jour par se (re)trouver. Entre nous, c'est un amour qui ne s'explique pas, qui résiste au temps, à l'absence de l'autre. Et qui est toujours aussi fort quand on se retrouve, même après des années de silence. »Le véritable amour existe Marta, institutrice de 36 ans, estime que le vrai amour, c'est celui qui tient bon face aux difficultés de la vie.https://lesen.amazon.de/kp/embed?asin=B07DHTHDGG&preview=newtab&linkCode=kpe&ref_=cm_sw_r_kb_dp_9HM6ACQRTCMNYG4324V3&tag=storeup09-20☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆https://linktr.ee/jacksonlibon-------------------------------------------------------------------------------------------------#facebook #instagram #amour #couple #couplegoals #famille #relation #doudou #TotalEnergiesAFCON2022 #TeamTunisia #CAN2021 $BTC $ETH #cryptocurrency #Bitcoin #Ethereum #Avalanche#altcoins #Crypto #NFTs #Avalanche #innovation #CryptocurrencyNews #cashback #YieldFarming#TotalEnergiesAFCON2021 #TeamMali #TUNMLI #teamegypt #afcon2021 #TeamCameroon #youtube #twitter #tiktok #love #reeĺs #shorts #instagood #follow #like #ouy #oyu #babyshark #lilnasx #girl #happybirthday #movie #olive #garden #menu #deviance #autotrader #trading #khan #academy #carter #carguru #ancestry #accords #abc #news #bts #cbs #huru bluebook #socialmedia #whatsapp #music #google #photography #memes #marketing #india #followforfollowback #likeforlikes #a #insta #fashion #k #trending #digitalmarketing #covid #o #snapchat #socialmediamarketing #bhfyp
La junte malienne sous la pression de la CEDEAO et de la France
Nous faisons escale au Mali ce dimanche. A 29 ans, la rappeuse Ami Yerewolo, deuxième du prix RFI en 2017, a sorti en 2021 son 3ème album. Engagée auprès des nouvelles générations, elle se présente comme une humaniste et non une féministe. Son pays, l'avenir, la politique, Ami Yerewolo répond à RFI.
Cette année encore, ONU Femmes lance les 16 jours d'activisme pour appeler à la prévention et à l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles du monde entier. Cette campagne internationale débute le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, jusqu'au 10 décembre, Journée des droits de l'homme. Selon les dernières estimations, près d'une femme sur trois âgée de 15 ans et plus a subi des violences physiques ou sexuelles au moins une fois dans sa vie. Et ces données concernent les femmes du monde entier. L'objectif est donc d'appeler à l'action mondiale pour sensibiliser et galvaniser le plaidoyer autour des défis de ce fléau mondial. Mission acceptée par Alors on dit quoi, qui donne la parole à la société civile, aux organisations de défense des droits des femmes, mais aussi et surtout aux victimes…. Invitée : Marietou Bidanessy, jeune Malienne de 30 ans. Elle est coach de vie et s'est mariée à 15 ans... Une aventure difficile qu'elle nous racontera. Invitée téléphone : Oulimata Sarr, directrice régionale - ONU Femmes Afrique de l'Ouest et du Centre. Initiative de la semaine : Mounir Haddi, président et cofondateur de Social sport et performance.
Pour découvrir la sonde Perifit, c'est par ici https://fr.perifit.co/ Tu as moins 15% avec le code OVAIRES15Dans ce 155 ème épisode, Marie Bongars te raconte la vie d'Aoua Keïta, sage femme et militante anticoloniale Malienne, à l'origine de la Journée de la femme africaine.Bonne écoute!Si vous souhaitez nous contacter, n'hésitez pas à le faire…Par mail : unesacreepairedovaires@gmail.comPar instagram : https://www.instagram.com/unesacreepairedovaires/?hl=frSee Privacy Policy at https://art19.com/privacy and California Privacy Notice at https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.
Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce vendredi, il s'intéresse à la décision d'Emmanuel Macron de suspendre les opérations militaires conjointes avec l'armée malienne.
Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce vendredi, il s'intéresse à la décision d'Emmanuel Macron de suspendre les opérations militaires conjointes avec l'armée malienne.
Des amphithéâtres surchargés, des infrastructures vieillissantes, des filières qui ne répondent pas aux besoins du pays. Pourquoi l'enseignement supérieur malien souffre-t-il d'un malaise chronique ? Être étudiant en 2021 au Mali, nous lançons le débat à la Faculté des Sciences et de Gestion de Bamako. Nos invités pour discuter avec les auditeurs : - Balla Diarra, recteur de l'Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako - Drissa Ballo, coordinateur du projet de développement des compétences de l'emploi des jeunes (Procej) Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l’actualité * Twitter : @AppelsActu
Des amphithéâtres surchargés, des infrastructures vieillissantes, des filières qui ne répondent pas aux besoins du pays. Pourquoi l'enseignement supérieur malien souffre-t-il d'un malaise chronique ? Être étudiant en 2021 au Mali, nous lançons le débat à la Faculté des Sciences et de Gestion de Bamako. Nos invités pour discuter avec les auditeurs : - Balla Diarra, recteur de l'Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako - Drissa Ballo, coordinateur du projet de développement des compétences de l'emploi des jeunes (Procej) Pour participer à l'émission, contactez-nous : * Par téléphone : de France : 09 693 693 70 de l'étranger : 33 9 693 693 70 * Par WhatsApp : +33 6 89 28 53 64 N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays) Pour nous suivre : * Facebook : Rfi appels sur l’actualité * Twitter : @AppelsActu
Comme vous le savez notre but est de rapprocher les peuples. C'est pourquoi nous accueillons aujourd'hui : - Reda Saoui, un Québecois d'origine Algérienne. - Soun Dembele, un Français d'origine Malienne. - Rémi, un ex futur gay d'origine Congolaise et de culture geek. - Wahel, un prof de Jeux Vidéos d'origine Tunisienne. - Melan, un rappeur Francilien d'origine Catalane accompagné de DJ Hesa, mi-Toulousain mi-chauve. - Yassine Belattar et Thomas Barbazan, amoureux pour le meilleur et pour le rire, d'origine golri. Avec ce casting on peut écrire un film pour Netflix ! Et n'oubliez pas de soutenir nos vannes sur www.legrandrapprochement.lol (Rubrique "Faire un don")
La presse s’intéresse ce matin à la visite entamée hier à Bamako. « Le Médiateur de Cédéao, Goodluck Jonathan, ancien Président du Nigeria, effectue une visite de 48 heures », affiche Le Républicain. Le journal malien précise l’objectif de cette mission : c'est à dire évaluer les « progrès réalisés dans le processus de la transition ». Pour sa part, Malijet, croit déjà savoir que « trois domaines ont constitué le centre d'intérêt de la mission » : à savoir « la feuille de la transition, l'inclusivité du processus et le niveau de concertation avec les différents segments de la société ». Selon le site internet, « le médiateur a aussi fait remarquer que l’ébullition du front social et les récentes arrestations ne sont pas de nature à faciliter la conduite de la transition ». « Le réquisitoire du M5-RFP contre la junte » De son côté Malikilé relaie le réquisitoire du M5-RFP. Le quotidien explique d’abord que la délégation de la Cédéao « a bouleversé son agenda initial en décidant de rencontrer la classe politique hier, lundi à partir de 19h, au lieu du mardi initialement prévu ». Une réunion tenue à l’hôtel Salam, « de nombreux partis politiques, notamment de l’ex majorité présidentielle ont participé ». Et à l’occasion de cette rencontre, le mouvement de contestation a en effet adressé un « réquisitoire contre la junte », parlant « d’une seule voix », nous dit Malikile. « Non seulement pour se faire mieux entendre mais aussi pour dire à la CEDEAO qui ne cesse de la snober qu’il continue à exister bel et bien » […] Dans son intervention, conclut le quotidien malien, le M5-RFP n’a pas fait dans la dentelle, il a, avec la précision du chirurgien, décortiqué les maux qui minent la transition. » Une visite suivie par la presse ouest-africaine « La Cedeao, de nouveau au chevet de la transition », titre Le Djely en Guinée. Il souligne que l’institution, « garante de la conduite à bon port de la transition au Mali, surveille de très près ce qu’il s’y passe depuis l’arrivée de Bah N’Daw aux affaires ». Et cette mission ne « saurait se contenter d’une simple profession de foi », notamment sur la tenue d’élections transparentes et crédibles, croit savoir Le Djely. Même écho du côté du Pays, au Burkina Faso, pour qui « cette mission d’évaluation a toutes les allures d’un marquage à la culotte ». « C’est de bonne guerre, nous dit Le Pays, surtout quand on connait l’attachement de l’institution sous régionale à la défense de la démocratie, même si elle donne parfois l’impression de ramer plus dans le sens des intérêts des têtes couronnées que de ceux des populations des zones concernées ». Mais la question centrale maintenant pour Le Pays, c’est de savoir si la CEDEAO « saura encadrer la Transition malienne jusqu’au bout, et surtout si elle saura recadrer les choses en cas de besoin ». Disparition de la « meilleure élève du Sénégal » Un autre dossier maintenant, suivi par la presse sénégalaise comme par la presse française : la disparition de la « meilleure élève du Sénégal ». « Où est passée Diary Sow ? se demande Le Monde Afrique. De Dakar à Paris, cette question tourmente des millions de Sénégalais, qui s’inquiètent pour celle qu’ils nomment leur « petite sœur » explique le quotidien français. « Miss Sciences en 2017 au Sénégal, mais surtout « meilleure élève » du pays en 2018 et 2019 », précise Le Monde, Diary Sow a disparu dans la capitale française depuis le 4 janvier, où elle étudie au prestigieux Lycée Louis-le-Grand. Le Parisien Aujourd’hui En France revient aussi sur sa disparition ce matin, comme le quotidien sénégalais 24 Heures. Il suit justement la presse française et cite La Dépêche, un quotidien régional qui affirme que Diary Sow aurait été aperçue pour la dernière fois à Toulouse, dans le Sud-Ouest. Elle y elle aurait été en vacances mais « a-t-elle quitté la ville rose », comme on l'appelle s'interroge 24H. « Les questions se multiplient tandis que l'angoisse monte » conclue-t-il. « Les enfants fantômes du Burkina Faso » À lire enfin dans La Croix : « Les enfants fantômes du Burkina Faso », les enfants non déclarés. « Sans état civil, ils restent invisibles, exclus, souvent aux portes de la violence », et ils représentent pas moins de « 23% des burkinabè de moins de 5 ans » selon La Croix. Le quotidien catholique relaie notamment la frustration d'Amado. « Dans son village de Guirgho, à 70 km au sud de Ouagadougou, il était l’an dernier le seul élève de sa classe de CM2 à ne pas pouvoir passer son certificat d’études primaires ». Eh oui, sans acte de naissance pas d'examen. Pire, Amado a été contraint de redoubler. Mais grâce aux initiatives et au travail d'ONG, sa situation va être régularisée, et il pourra passer son certificat cette année. La Croix met aussi en lumière le travail de deux ingénieurs, français et burkinabè, qui proposent un dispositif innovant pour l’enregistrement des naissances à distance : « iCivil ». Un système de QR code attribué à la naissance et déjà déployé dans 98 centres de santé répartis dans 9 régions burkinabè.
Ami Yerewolo est activiste, féministe, ainsi que l’une des premières rappeuses Malienne, et surement l’une des plus importantes. Elle forme en 2010… The post Ami Yerewolo: la rappeuse qui secoue le Mali et le patriarcat first appeared on Radio Campus Angers.
Dans ce quatrième épisode du podcast P The Builder, Fatou Tera nous parle de son parcours multi disciplinaire alliant la danse et l'entrepreneuriat. Depuis 10 ans au studio MRG, elle est directrice artistique du studio qu'elle a créé avec Pilate Beljour. La danse, sa passion est devenue son métier et la fait voyager à travers le monde. La chorégraphe Malienne et Française, a su marier ses origines aux danses sociales jamaïcaines, elle amène ses chorégraphies dynamiques empreintes de sensualité et d'attitudes en Italie, en Allemagne, en Russie, en Pologne, au Brésil, En Argentine, Martinique et dans toute la France. Aujourd'hui, elle continue de transmettre mais aussi d'apprendre de ses élèves et des cultures qu'elle découvre à chaque fois. Toutes les deux semaines, Papou Moussa et ses invités échangent sur leurs expériences. Ils sont tous entrepreneurs et viennent d'horizons différents : journalistes, artistes, rappeurs, danseurs, restaurateurs, réalisateurs... Ce podcast est disponible en audio sur toutes les plateformes de podcast : https://anchor.fm/pthebuilder Retrouvez toute l'actualité de Fatou Tera sur : Instagram : https://www.instagram.com/fatoutera_/ Facebook : https://www.facebook.com/fatouteradancer Retrouvez toute l'actualité du studio MRG sur : Instagram : https://www.instagram.com/studiomrg/ Facebook : https://www.facebook.com/studiomrg Cet épisode est également disponible sur Youtube : Suivre P The Builder sur les réseaux : Instagram : https://www.instagram.com/pthebuilder/ Facebook : https://www.facebook.com/P-The-Builde... D.A identité visuelle : @aroun.jok Sponsors : Vibe Optic / African Armure / Speak Easy Consulting Production : Papou Moussa Dabo et La Zinerie Post production audio : Dola Lawal & Oxydz Enregistré au studio Majorelle
Hamody DIARRA notre invité est originaire du Mali. Fier de ses origines et passionné par son pays, le Mali, berceau des plus grands empires que le continent africain ai connu, Hamody a choisi de poser ses valises en France en région parisienne, mais ce digne Bambara transporte avec lui, un socle solide de valeurs de solidarité et d'entraide qu'il a hérité des anciens, et son attachement à sa terre est tel qu'il n'est pas rare de le croiser dans les rues de Bamako, aux côtés des plus faibles souvent, mais surtout sur cette terre dont les richesses infinies demeurent très peu exploitées. Hamody est donc un homme de convictions, car conscient du potentiel immense du Mali, qu'il connaît mieux que personne, et conscient de ses réalités politiques, économiques et sociales, ce guerrier des temps modernes s'est donné pour mission de mobiliser la diaspora malienne, afin qu'elle joue pleinement son rôle dans le développement du Mali, et que cette diaspora puisse ainsi offrir des opportunités réelles à une jeunesse africaine, prête à affronter tous les dangers pour rejoindre l'occident, et très souvent au péril de sa vie. Au delà de ses immenses qualités humaines, Hamody est un homme d'affaires averti, un homme de terrain aux compétences variées et au carnet d'adresses bien fourni, qu'il a choisit de faire profiter à tous ses frères et sœurs de la diaspora en créant Fassocanou qui signifie « Retour au pays », un cabinet de conseil dont l'ambition est d'aider la diaspora malienne à concrétiser ses projets. Et chaque jour qui passe, il interpelle et exhorte par ses analyses précises et son discours de vérité, il rappelle sans cesse à cette diaspora sur laquelle il fonde beaucoup d'espoir, qu'elle a le droit de s'engager, et même plus qu'un droit, c'est un devoir, un devoir pour la dignité du continent tout entier. Suivez Hamody sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/hamody-diarra-1433a41ab/ Le site web de Fassocanou : http://fassocanou.com/ Chaîne Youtube Fassocanou : https://www.youtube.com/channel/UCBcnBKzEifGn28fXFs7gvoQ Suivez nous sur twitter @talks_diaspora : https://twitter.com/talks_diaspora Suivez nous sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/conversations-avec-la-diaspora/ Suivez nous sur Facebook : https://bit.ly/fcbk_talks_diaspora Interview mené par Stéphane EKOBO @jsekobo : https://twitter.com/jsekobo
Suite à la démission forcée du président Ibrahim Boubacar Keïta, quel avenir pour le Mali ? Que peut-on attendre de la transition et peut-on faire confiance à la junte ? Quid de l’opposition malienne à l’origine de la révolution et quelles conséquences pour les pays voisins ? Avec nos invités : - Moussa Mara, ancien Premier ministre et président du parti malien Yéléma - Dr Bocar Tréta, président du bureau politique national du Rassemblement pour le Mali (RPM) - Dr Niagalé Bagayoko, présidente de l'African Security Sector Network (ASSN) - Mossadeck Bally, fondateur et président du groupe Azalaï.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a annoncé sa démission, celle de son gouvernement, ainsi que la dissolution de l'Assemblée nationale, après un coup d'État mené par des officiers supérieurs maliens. Pour décrypter l'origine du mécontentement au sein de l'armée, nous recevons Marc-André Boisvert, chercheur indépendant et fin connaisseur de l'armée malienne. RFI : Marc-André Boisvert, est-ce que vous êtes surpris par cette incursion de l’armée dans la crise malienne ? Marc-André Boisvert : Ce qui est vraiment étonnant, c’est que cela arrive aujourd’hui. Ça fait quelques semaines, qu'il y a quelques troubles sociaux à Bamako et le fait que cela arrive à ce moment-ci, c’est assez surprenant. Ce qui est moins surprenant, c’est que cela fait quand même quelques semaines qu’on sent un peu la tension au sein des forces armées maliennes, notamment pour des questions de soldes, mais aussi toute la pression accumulée depuis 2012, vis-à-vis du combat. Donc aujourd’hui, ce qu’il faut voir, c’est qu’il y a beaucoup de frustrations. Cela fait longtemps que l’on entend parler de ces frustrations et aujourd’hui, c’est un peu l’aboutissement de tout cela. Il y a un ras-le-bol, on veut discuter, on veut faire avancer nos conditions… Qu’est-ce qui alimente le plus cette frustration ? Visiblement, le problème de soldes impayés et le fait que jamais l’armée malienne n’a été aussi mobilisée au front. Il y a plusieurs promesses qui, en 2012, ont été faites aux soldats pour qu’ils retournent dans les casernes, au niveau des conditions de vie, notamment et qui reste à réaliser… De plus en plus, on a misé sur quelques corps d’élite pour défendre le Nord. Donc, évidemment, certaines personnes sont plus favorisées que d’autres, montent plus rapidement. Cela crée des frustrations. L’autre élément, c’est aussi - je ne sais pas si vous vous en souvenez - en 2012, on avait établi « la prime Sanogo » après le putsch. C’est une prime qu’on donnait aux soldats pour aller au front. On la surnommait ainsi, car c’est une revendication des putschistes qu’ils ont réussi à obtenir. Plusieurs soldats ont commencé à la toucher et pour beaucoup d’autres, le reste des conditions de vie n’ont pas suivi. Le salaire de certains soldats reste assez bas, malgré un coût de la vie qui a augmenté. Vous parliez du front… On a beaucoup reproché à IBK son silence, après des attaques jihadistes qui avaient provoqué de lourdes pertes chez les militaires. Est-ce que la façon dont le politique a géré le militaire dans la crise jihadiste a pu contribuer à fragiliser ces légitimités vis-à-vis de l’armée ? C’est évidemment un point important. On fait face à une guerre de long feu, où, garder le moral est vraiment primordial. Au sein des forces armées, cela fait quand même plusieurs années, surtout depuis 2015, où le nombre de décès au sein des militaires ne cesse d’augmenter de façon dramatique. On a un peu l’impression qu’il n’y a pas de plan de sortie. Pour beaucoup de soldats, cela commence à être lourd. On voit une crise du moral de l’armée malienne qui augmente de plus en plus et c’est un élément important. Tout le monde connaît des gens qui sont décédés au front et à chaque fois qu’il y a une affectation, ils ne savent pas s’ils vont revenir. Quelque part, il y a ce sentiment que le politique n’en fait pas assez pour les protéger. Les conclusions du rapport du groupe d’experts du Mali qui a été publié récemment, s’alignent un peu avec cette idée pour les soldats, que la hiérarchie n’est pas là pour les soutenir. Alors justement, il y a eu beaucoup de scandales de corruption au sein de l’armée malienne. Ces dernières années, il y avait le sentiment qu’une minorité s’enrichissait, tandis que le plus grand nombre allait périr au front. Est-ce que ces faits de corruption ont, là aussi, pu contribuer à créer des incompréhensions entre le politique et l’armée ? Inévitablement, dès qu’il y a un sentiment d’inégalité, parfois plus que les inégalités elles-mêmes, ce sentiment qu’il y a de la corruption détruit complètement une cohésion, qui est nécessaire pour faire face à la crise actuelle. Ce que je perçois de plus en plus au niveau de cette corruption, c’est qu’avant 2012 il y a toujours eu de la corruption au Mali. Mais maintenant, avec le fait que les fonds alloués aux forces armées ont drastiquement augmenté depuis 2012, on voit l’enrichissement de certaines personnes de plus en plus évident, notamment certaines figures politiques. Pour les soldats, c’est extrêmement déprimant.Les soldats disent qu’avant 2012, il y avait beaucoup de corruption dans l’armée malienne, mais tout le monde en profitait. Le chef distribuait à ses troupes. Il y avait ce sentiment que cette corruption était un peu plus juste. Maintenant, quand les soldats parlent de corruption, ils disent qu’il y a une élite, qu’il prend tout le butin et ne partage pas. En 2012, lors du coup d’État qui avait conduit à la prise de pouvoir du capitaine Sanogo, ce sont des sous-officiers qui avaient dirigé le mouvement. Cette fois-ci, les figures qui émergent sont celles d’officiers. Est-ce que cela change quelque chose ? Déjà cela nous laisse penser que les choses risquent d’être un peu plus contrôlées. En 2012, à chaque fois que je rencontrais des putschistes, la première chose qu’ils signalaient d’une façon ou d’une autre, c’est leur propre surprise sur la façon dont les choses se sont passées… Je pense qu’en 2012, quand les putschistes sont arrivés au pouvoir, ils n’ont jamais réellement eu l’intention de faire un coup d’État. Ils ont plus cueilli le pouvoir qu’ils ont trouvé sur le paillasson de Koulouba, quand ils sont rentrés. Je pense aussi que les officiers savent très bien qu’ils ne peuvent pas - face aux conditions présentes au Mali et face à la pression internationale, notamment le coup d’Etat de 2012, qui été un échec sur toute la ligne au niveau de la diplomatie -, les officiers savent très bien que, si jamais ils décident de faire un coup, cela risque d’être très temporaire et de n’apporter aucun avantage pour eux.
Au moins 24 soldats maliens ont été tués dimanche lors d'une attaque imputée aux jihadistes dans le centre du Mali. « Le détachement de 64 hommes commmandé par deux lieutenants a été pris pour cible par des groupes terroristes lourdement équipés dans la localité de Boukawéré, à une vingtaine de km de Diabaly dans le cercle de Niono, relate le quotidien malien L'Indépendant. Une bombe artisanale a explosé au passage du convoi militaire. La déflagration a été suivie de plusieurs tirs nourris, dont des tirs de roquette de la part d'assaillants embusqués. Malgré la résistance des soldats et leur détermination, les assaillants bien en place et bien équipés ont fini par les repousser. Suivant un bilan provisoire fourni par l'armée, 24 militaires ont (donc) trouvé la mort et il y a 8 rescapés.Toutefois, selon des sources concordantes, relève encore L'Indépendant, une trentaine de soldats sont portés disparus. Aucune information n'a filtré sur leur sort. » IBK pas à la hauteur ? Cette « embuscade ne facilite pas la tâche du président IBK », pointe Ledjely en Guinée. « Alors que le mouvement du 5 juin réuni autour de l’influent imam Mahmoud Dicko projette une autre manifestation pour vendredi prochain, l’appel au dialogue lancé dimanche par le chef de l’État malien devient subitement moins audible, avec les (mauvaises) nouvelles en provenance de Diabaly. À l’inverse, poursuit Ledjely, avec ces nouvelles victimes dans les rangs de l’armée malienne, l’appel à la démission d’IBK devient plus pertinent. Ces nouvelles pertes venant confirmer les accusations selon lesquelles l’actuel président malien n’est pas l’homme de la situation, qu’il n’est pas celui qui pourra restaurer l’ordre et la quiétude auxquels les Maliens aspirent tant. Et si on ajoute à cela que sa gouvernance est particulièrement décriée, on peut conclure que le locataire du palais de Koulouba a bien des raisons de se faire du soucis. » Camouflet Le quotidien Aujourd'hui au Burkina Faso renchérit : « Ce coup porté à l’arsenal de défense du Mali vient comme ouvrir le sac déjà lacéré de mille parts que tente de rafistoler le chef de l’État et ses alliés. Ce coup de dague vient déchirer et dépouiller de tout sens le fameux dialogue qui devait être noué avec les terroristes. (…) Et apporte de l’eau au moulin de l’imam Dicko et compagnie qui chantent et dansent la démission d'IBK. Quel camouflet que d’annoncer que des efforts seront employés pour lutter contre le terrorisme si le même jour, les salves font tomber des militaires Maliens ? C’est un revers qui magnifie de façon lugubre l’accusation d’incompétence qui a été envoyée comme un coup de poing au locataire du palais de Koulouba. » Fracture Les critiques fusent également dans la presse malienne qui pointe la longue liste de récriminations qui vient s'ajouter aux revers militaires... « Sept longues années après l'arrivée au pouvoir d'IBK, qu’est-ce qui a changé au Mali ?, s'interroge ainsi L'Aube. Le niveau de vie du Malien moyen s’est-il amélioré ? La corruption a-t-elle reculé ? Quelle justice ? Quelle est la situation sécuritaire malgré une loi de programmation militaire à coups de centaines de milliards ? La désillusion, en lettres de feu, est là. (…) Conséquence ? La fracture morale entre IBK et une frange importante du peuple malien est consommée. » Ouverture ? Alors quelles solutions ? « Pour casser la dynamique insurrectionnelle en vue, IBK doit aller vers un gouvernement de large ouverture, estime le site d'information Maliweb. (…) Faire appel à des cadres d'entités comme la CMAS de Mahmoud Dicko, le FSD de Choguel Kokalla Maïga et l’EMK de Cheick Oumar Sissoko serait une démarche d’apaisement. Cela aiderait à ouvrir un dialogue pour un consensus salvateur de sortie de cette nouvelle crise politique. D’autres mesures, pointe Maliweb, comme la dissolution de l’Assemblée Nationale et de la Cour constitutionnelle, qui focalise l’attention, pourraient aussi être examinées dans le cadre de ce dialogue. Et ces démarches pourraient aider le chef de l’État à sauver son fauteuil. » Et Maliweb de prévenir : « Refuser un processus d’ouverture politique et former un gouvernement non représentatif comme le sortant pourrait encore exacerber la colère populaire. Ce qui pourrait conduire à aggraver la crise dans le pays. »
Une jeune matrone accoucheuse Malienne devenue entrepreneuse avicole. Safiatou Diabaté s'est lancée dans l'élevage de volaille et y a pris goût. Aujourd'hui elle est millionnaire. Et puis, comment relever l'économie africaine ébranlée dans tous ses compartiments par la Covid-19 ? Le Think Tank Team RM réfléchit sur le sujet avec les acteurs de l'économie réelle via un webinaire.
Ce n'est pas une bonne nouvelle pour les ménages africains, les transferts d'argent de la diaspora devraient reculer de 23% cette année, en raison de la pandémie de Covid et de ses conséquences économiques. Rue de Tolbiac à Paris, à la porte d'une agence de transferts de fonds, il y a foule. Aminata, une jeune Malienne qui travaille dans le domaine de la santé est venue envoyer de l'argent à sa famille à Bamako. « Sachant qu'ils sont en difficulté là-bas, il fallait envoyer de l'argent, même si c'est peu. Ils sont vraiment en difficulté là-bas. » Et vous arrivez à leur envoyer régulièrement de quoi tenir ?« Du mieux que l'on peut. De toute façon on est obligé de donner, tout en tenant compte de nos dépenses ici. » Si en France de nombreux travailleurs ont bénéficié des mesures de protection sociale, ce n'est pas le cas en Afrique. Cette femme est venue envoyer de l'argent à son frère qui travaille dans le tourisme en Namibie. Un secteur à l'arrêt depuis le début de la pandémie. « Tout est bloqué, les aéroports, tout ça, donc il ne peut pas faire son travail. Donc c'est pour le dépanner. C'est la première fois que je fais cela parce qu'il a toujours été indépendant. Je sais que son acitvité ne tourne plus. C’est pour cela que je l'ai fait de mon propre gré. » Ces travailleurs africains savent cependant qu'il est leur sera difficile dans les mois à venir d'aider les familles restées au pays. Cette année, la Banque mondiale prévoit que les transferts d'argent de la diaspora vers l'Afrique sub-saharienne vont baisser de 23%. Ils représentent actuellement 48 milliards de dollars. Le problème n'est pas seulement africain, il est planétaire, selon l'économiste Dilip Ratha qui s'exprimait ici sur le site web de la Banque mondiale à la mi-avril. « Il ne faut pas sous-estimer l’aspect humain de cette diminution des flux financiers. Si l’on regarde par exemple l’investissement direct étranger, ce sont des entreprises qui envoient l’argent et qui sont concernées. Mais avec les petites sommes que les migrants envoient, 50 dollars, cent ou deux cent, là on parle de centaines de millions, peut-être même d’un milliard de personnes dans le monde, qui sont concernées et affectées par cette baisse des transferts d’argent. » La crise économique en Europe et aux Etats-Unis fagilisera un peu plus les travailleurs migrants. Beaucoup risquent de perdre leur emploi. Or, les flux qu'ils génèrent vers l'Afrique sont essentiel. Dilip Ratha : « Quand les migrants envoient de l’argent à la maison, cela a un effet énorme sur la réduction de la pauvreté. Dans des pays comme le Népal, le soudan du Sud, la Somalie, ou Haïti, les transferts d’argent représentent 30% et parfois 50% du revenu national. Dans ces pays, les envois de fonds sont de véritables bouées de sauvetage pour un grand nombre de ménages, en particulier les plus fragiles.Si les transferts d’argent déclinent, ils tomberont dans la pauvreté. » Dans certains pays, la baisse des transferts diasporiques aura des effets bien plus immédiats pour les ménages d'Afrique sub-saharienne que celle de l'investissement direct étranger, ou encore la diminution des cours des matières premières.
durée : 00:14:47 - Journal de 8 h - Les soldats de l'armée malienne ont été visés par des combattants islamistes vendredi, dans un campement militaire au nord du pays, près de la frontière avec le Niger. 53 militaires au moins ont perdu la vie.
Au menu de ce numéro du magazine économie et développement, la conception en cours au Sénégal d'une application qui compte les mangues sur le manguier / Contre-performance de la filière coton au Mali, la responsabilité de la jeunesse / la Côte d'Ivoire qui va recevoir une aide américaine de plus de 300 milliards de francs CFA sur cinq ans pour son développement
Rencontre avec une artiste sensible, libre, solaire !Fatoumata Diawara, la chanteuse, musicienne et comédienne malienne nous parle de sa différence, ressentie depuis toute petite, de son choix de l’assumer, de son enfance, des décisions qu’elle a prises pour pouvoir être libre et vivre sa vie, du pouvoir des textes de chansons, de leur impact, de son cheminement pour s’affirmer auprès de ses proches et de ses musiciens, de sa révolte contre l’excision, de son souhait de provoquer des dialogues et des remises en questions, de son personnage de sorcière dans Kirikou, de son choix de chanter en Bambara, de la photographe éthiopienne Aida Muluneh qui a réalisé son dernier clip et ses photos, de son désir de voir la jeunesse africaine se ré-approprier son continent et en être fière…Et si Fatoumata est assurément une "vieille âme", elle a heureusement gardé son âme d’enfant… Respect ! Voir la page du podcast de So Sweet Planet avec Fatoumata DiawaraUne interview réalisée par Anne Greffe See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
HAWA TOURE est la jeune cuisinière d'origine Malienne qui lance GAFOOD'N FUSION et aussi préside une association qui se charge d'aider les enfants albinos au Mali. Bon, là, c'est moins important mais quand même, Hawa nous cuisine un merveilleux Mafé, ou Maffé, ou Maafe au poulet. Et ne voilà t'il pas que Wael SGHAIER sonne à la porte ! See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
support@upr.fr (François Asselineau) https://podcast.upr.fr/Conferences%20en%20ligne/Conferences%20Lyon%20-%20La%20guerre%20Franco%20Malienne%20vue%20par%20un%20ancien%20habitant%20du%20Mali.mp3 Thu, 19 Nov 2015 11:06:45 +0100 UPR - François Asselineau no 54:19 https://podcast.upr.fr/Conferences%20en%20ligne/Conferences%20Lyon%20-%20La%20guerre%20Franco%20Malienne%20vue%20par%20un%20ancien%20habitant%20du%20Mali.mp3