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Les groupes armés haïtiens s'acharnent sur cette ville du nord du pays, où les viols et les meurtres de civils sans défense sont devenus la norme. Notre confrère Gotson Pierre, directeur de l'agence Alterpresse, rapporte que les récentes attaques des gangs armés ont causé la mort d'au moins une dizaine d'habitants de Petite-Rivière et provoqué le déplacement d'environ 20 000 personnes. Le maire par intérim indique que plusieurs cadavres n'ont pas encore pu être récupérés ni identifiés, des victimes ayant été abattues à l'intérieur même de leurs domiciles. Il appelle à une intervention urgente de la Direction départementale de la santé publique pour prévenir les risques sanitaires liés aux corps non traités. Il souligne également la nécessité d'un soutien psychologique pour les familles endeuillées, « frappées dans leur âme ».Deux coalitions criminelles d'Haïti classées organisations terroristes par les États-UnisDans Le Nouvelliste, l'ambassadeur américain à Port-au-Prince, Dennis Hanskins, décrypte la décision de placer Vivre Ensemble et le gang Gran Grif sur liste noire. L'idée reste de bloquer l'accès de ces entités aux livraisons d'armes, de munitions ou de liquidités et de donner beaucoup plus de marge de manœuvre aux agences comme le FBI. Car à partir de maintenant, les fournisseurs ou les complices de ces groupes criminels vont tomber sous le coup de sanctions anti-terroristes, y compris les citoyens américains qui se lanceraient dans des transactions suspectes. Manière polie de reconnaître que la majorité de l'armement des gangs provient des États-Unis. L'ambassadeur prévient d'ailleurs que la justice américaine va frapper fort dans les semaines qui viennent : plusieurs enquêtes majeures visent en ce moment-même des individus qui soutiennent les gangs haïtiens. Et qui risquent la révocation de leur statut de résidant sur le sol américain.À lire aussiGangs haïtiens classés «terroristes» par Washington: «Les effets négatifs risquent de dépasser largement les avantages»Aux États-Unis, le secteur touristique en souffranceChute libre des arrivées de visiteurs internationaux, qui grimpaient chaque année depuis la pandémie, mais qui s'écroulent depuis le 20 janvier. Dans POLITICO, les professionnels parlent d'un « effet domino » et parlent du tourisme comme d'une « victime collatérale des décisions de la Maison Blanche ». Les spécialistes prévoient une saison noire du côté des Canadiens, furieux de la guerre commerciale enclenchée par Donald Trump et qui font de plus en plus l'impasse sur leurs voyages aux États-Unis. Donald Trump a beau prétendre que tout va bien dans le secteur, certaines entreprises enregistrent jusqu'à 50 % de réservations en moins. Et les clients s'inquiètent en particulier du passage des frontières, car l'anxiété est montée d'un coup après l'arrestation de plusieurs touristes européens, expulsés sans véritable explication.Revers judiciaire pour l'administration Trump en matière migratoireLe processus est loin d'être achevé, mais la ministre de l'Intérieur, Kristi Noem, qui avait entrepris de révoquer ou de durcir les conditions d'accès au TPS, le statut de protection temporaire, essuie une défaite en justice. Elle qui voulait priver les Haïtiens, les Vénézuéliens, les Cubains et les Nicaraguayens de ce statut, une mesure susceptible de toucher plusieurs centaines de milliers de personnes déjà présentes sur le sol américain, devra encore patienter. Comme en première instance, la Cour d'appel de Boston vient de donner raison aux plaignants défendus par plusieurs associations. Les magistrats estiment que le gouvernement doit jauger chaque dossier au cas par cas et récusent le principe d'une suspension globale du TPS. La mère des batailles va désormais se jouer devant la Cour suprême.Au Texas, le forage à tout prix ne fait pas l'unanimitéDonald Trump a fait campagne sur la promesse de relancer la production d'hydrocarbures aux États-Unis, reprenant à son compte le fameux slogan « drill baby drill », « fore, bébé fore », et tant pis pour l'environnement. Fin mars, son administration a ainsi réautorisé l'exploitation pétrolière et gazière des réserves naturelles de l'Arctique en Alaska. Mais même dans un État conservateur comme le Texas, source de plus de 40 % de la production pétrolière des États-Unis, cette politique du tout pétrole est loin de faire l'unanimité. Reportage de notre envoyé spécial Nathanaël Vittrant à réécouter dans l'édition du jour.Arrestation retentissante d'une magistrate bolivienne chargée de plusieurs dossiers politiquesLilian Moreno, encadrée par deux policiers. Photo-choc dans les pages de La Razon. Le ministère de la Justice lui reproche d'avoir tranché en faveur d'Evo Morales. Il y a quelques jours, elle avait annulé le mandat d'arrêt visant l'ancien président bolivien, poursuivi pour détournement de mineurs et traite d'êtres humains. Ce qui lui vaut aujourd'hui des poursuites pour « désobéissance aux résolutions constitutionnelles » et « manquement à ses obligations ». Elle risque d'être radiée de la magistrature pour faute grave, même si son avocat dénonce une interpellation « illégale et arbitraire » et une « violation des droits de la défense ». Quant à Evo Morales, il tacle dans un message posté sur les réseaux sociaux « l'intimidation de tous ceux qui pensent contre l'actuel chef de l'État ».Qui rêve d'un pape américain ?À partir de demain mercredi, 133 cardinaux vont se réunir en conclave à Rome pour élire le successeur du pape François. C'est un conclave inédit : jamais autant de cardinaux n'avaient été appelés à voter, et jamais ils n'étaient venus d'autant de pays – 70 au total, sur les cinq continents. Ce sera donc le conclave le plus international de l'histoire… avec, parmi eux, 37 représentants des Amériques. Et certains commencent déjà à rêver d'un pape américain.Un nom revient avec insistance : celui du cardinal Robert Francis Prevost, 69 ans, originaire de Chicago. Il occupe aujourd'hui un poste-clé au Vatican : il est préfet du dicastère pour les évêques. C'est lui qui supervise la nomination des évêques dans le monde entier. Un poids lourd, donc. Son atout : il passait beaucoup de temps en Amérique latine, en tant que missionnaire au Pérou, puis archevêque. Il préside en plus la Commission pontificale pour l'Amérique latine, ce qui l'a rapproché des réalités du terrain dans la région qui compte encore le plus grand nombre de catholiques.Mais ce qui pourrait jouer contre lui, c'est justement sa nationalité américaine — un passeport qui n'a jamais vraiment fait recette au Vatican — et aussi son âge : 69 ans. Certains cardinaux hésitent à élire un pape pour 20 ans.Chez les conservateurs américains, un autre nom circule : celui de Raymond Burke. C'est le préféré des catholiques MAGA et de Donald Trump. Raymond Burke, c'est l'icône du courant ultra-conservateur qui monte au sein du catholicisme américain. Ses fidèles reprochent à François d'avoir été trop libéral, trop ouvert, ils appellent à un retour à des valeurs traditionnelles.Même si c'est peu probable, le Brésil y croit aussi. Avec sept cardinaux présents au conclave, le pays espère secrètement un premier pape brésilien. Le nom qui revient le plus souvent, c'est celui du cardinal Leonardo Ulrich Steiner, archevêque de Manaus. Il est perçu comme un homme proche des idées de François et très engagé en Amazonie. Un autre profil intéressant : Carlos Aguiar Retes, archevêque de Mexico, très actif sur les réseaux sociaux – il a même un compte Instagram. Lui aussi s'inscrirait dans la continuité du pape François.Et puis, côté Uruguay, le nom de Daniel Sturla circule également. Un journaliste lui a demandé il y a quelques jours s'il se voyait en pape. Voici sa réponse : « Franchement, non. Je ne me pose même pas la question. Je pense que le choix se fera ailleurs, pour des raisons géographiques, de formation et de préparation. »Le conclave marquera aussi une grande première pour HaïtiPour la première fois, un cardinal haïtien participera à un conclave. Il s'agit de Chibly Langlois, évêque des Cayes. Il a été nommé cardinal par François – comme 80 % des électeurs de ce conclave. Il ne fait pas partie des favoris, certes, mais sa présence est très symbolique. C'est la reconnaissance d'une Église longtemps marginalisée, la mise en valeur de ces « voix des périphéries » que François a tant voulu faire entendre. D'ailleurs, selon le site haïtien Rezonodwes, la question est de savoir si cette diversité inédite du collège des cardinaux pèsera dans le choix du futur pontife. Et si le nouveau pape poursuivra cette politique d'ouverture aux périphéries.L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreReprendra, reprendra pas ? En Martinique, la justice se prononcera ce mercredi sur l'interruption du transport maritime de voyageurs entre Les Trois-Îlets et Fort-de-France.
durée : 00:05:56 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - La Jamaïque a rejeté, hier, les arguments avancés par les États-Unis pour mettre fin à un programme cubain d'envoi de médecins à l'étranger, devenus essentiels pour les soins de santé dans les pays des Caraïbes. Washington parle de travail forcé, les pays caribéens démentent.
Des millions de Cubains ont passé une deuxième nuit sans électricité, suite à une défaillance du système électrique national.Traduction:Millions of Cubans spent a second night without electricity, following a failure in the national electrical system. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À Port-au-Prince, l'Université d'État d'Haïti traverse l'une des périodes les plus sombres de son histoire. Pillages, incendies, fermetures forcées… plusieurs de ses facultés, notamment celles situées en bas de la ville, sont à l'abandon. Des milliers d'étudiants se retrouvent sans salle de classe, contraints d'errer dans les rues ou de suivre leurs cours à distance. Face à cette crise sans précédent, le nouveau recteur de l'université, Dieuseul Prédélus, et son équipe tentent de sauver l'année académique. Pour relever ce défi, le recteur mise essentiellement sur l'enseignement en ligne et la relocalisation des facultés. «Nous devons nous adapter aux nouvelles réalités du pays (...) Nous faisons de notre mieux en attendant que les choses s'arrangent», explique Dieuseul Prédélus au correspondant de RFI à Port-au-Prince, Peterson Luxama. Il souhaite également former plus de professeurs afin d'assurer la rélève et poursuivre le chantier de numérisation des documents essentiels de l'université. Canada : la campagne a commencéPas de temps à perdre, pour Mark Carney, au Canada. Le nouveau Premier ministre a décidé, hier, (23 mars 2025) d'organiser des élections législatives anticipées qui se tiendront le 28 avril. Moins de deux semaines après sa nomination, il mise sur une campagne éclaire pour conserver son poste. Comme l'explique la correspondante de RFI à Montréal, Nafi Alibert, la campagne débute sur fond de tensions commerciales avec les États-Unis. Mais ce ne sera pas le seul thème dont vont parler les candidats. Pas question d'agiter Donald Trump tel un épouvantail, met en garde le chef du Bloc québécois, rapporte Le Devoir. «Les Québécois ont la couenne dure au point que l'argument de la peur ne sera pas très efficace», avertit Yves-François Blanchet. Mark Carney l'a d'ailleurs bien compris. Il a surpris tout le monde en promettant dès hier, des baisses d'impôt pour la classe moyenne, souligne The Star de Toronto pour qui le Premier ministre cherche à montrer qu'il est un homme d'action et qu'il ne compte pas mener la même politique que Justin Trudeau. Les États-Unis et l'économie, ce seront donc les thèmes majeurs de cette campagne, comme le souligne Le Devoir. Aux États-Unis, les migrants latino-américains inquiets pour leur avenirLa Floride est depuis longtemps la terre d'accueil de nombreux Latinoaméricains qui y sont pratiquement chez eux. Mais depuis l'élection de Donald Trump, les choses ont brutalement changé : pour ceux qui n'ont pas de visa, mais pas seulement... Par ordonnance, le président républicain a ordonné, ce week-end, la suppression du statut légal de 532.000 Cubains, Haïtiens, Nicaraguayens et Vénézuéliens. Un statut instauré en 2022 par Joe Biden. Depuis ce revirement, la peur s'est emparée de nombreux migrants, comme l'a constaté l'envoyé spécial de RFI à Miami, Eric Samson. En Argentine, le «négationisme» de Javier Milei concernant la dictature Comme le raconte La Nacion, à l'occasion du 24 mars, le gouvernement a publié sur les réseaux sociaux, peu après minuit, une vidéo de 20 minutes prétendant livrer une vision «complète» de ce qui s'est passé pendant la période la plus sombre de l'histoire argentine. On y voit un écrivain argentin libertarien, âgé de 36 ans, remettre en cause le chiffre de 30.000 disparus pendant la dictature, chiffre retenu par les organisations de défense des droits humains. Agustin Laje critique également les indemnités versées par l'État aux victimes et à leurs proches, met en avant la responsabilité, selon lui, des guérillas qui s'opposaient au gouvernement dans les années 70 déclenchant une vague de violence à laquelle les forces armées ont dû répondre. Bref, toujours la «théorie des deux démons» que défendent les milieux conservateurs et Javier Milei.«Une vision négationniste du terrorisme d'État», s'insurge le quotidien Pagina 12 qui refuse de publier cette vidéo sur son site internet et espère que cet après-midi, lors de la manifestation à l'appel notamment des Mères et des Grands-Mères de la place de mai «une multitude réclame[ra] à nouveau la Vérité, la Mémoire et la Justice et répond[ra] au négationisme» du gouvernement. Le journal de la 1èreAux Antilles et en Guyane, les infirmiers libéraux sont appelés à cesser le travail pour protester contre les agressions dont ils sont victimes.
Voici un album que Jean-Sébastien Bach aurait pu sortir aujourd'hui s'il avait fréquenté des musiciens cubains, colombiens, congolais ou sud-africains ! ''Afro Bach'' est le génial nouvel opus du pianiste américain Joachim Horsley.
Guajiro chic, le paysan chic, c'est le titre du 14ᵉ et nouvel album de Raul Paz. Le plus français de tous les Cubains est rentré dans son pays, il y a quinze ans, après de longues années d'exil. Et il a choisi de vivre à la campagne. C'est dans les régions rurales qu'il a redécouvert le répertoire de musiques paysannes, dont la célèbre « Guajira ». Des musiques qu'il transcende et magnifie dans son nouvel album. À écouter dans La bande passanteRaul Paz en session live pour son albumVen, ven
Guajiro chic, le paysan chic, c'est le titre du 14ᵉ et nouvel album de Raul Paz. Le plus français de tous les Cubains est rentré dans son pays, il y a quinze ans, après de longues années d'exil. Et il a choisi de vivre à la campagne. C'est dans les régions rurales qu'il a redécouvert le répertoire de musiques paysannes, dont la célèbre « Guajira ». Des musiques qu'il transcende et magnifie dans son nouvel album. À écouter dans La bande passanteRaul Paz en session live pour son albumVen, ven
Le président américain entame son deuxième mandat par une salve de droits de douane qui visent la Chine, le Canada et le Mexique, les trois principaux partenaires économiques des États-Unis. « On n'en voulait pas de cette guerre, se désole le Toronto Star, le plus grand quotidien du Canada. Le coût de la vie va monter, les entreprises canadiennes vont souffrir, on va perdre des emplois. Le réflexe politique en ce moment, c'est de diviser, d'utiliser n'importe quelle crise et c'est bien ça que cherche Donald Trump. Il veut nous faire croire qu'on est devenus si faibles qu'on a plus le choix, […] il essaie de nous harceler, et la manière dont nous allons répondre va modeler la marche du monde dans les années qui viennent ». Heureusement pour nous, conclut le Star, toute la classe politique du Canada appelle à l'unité nationale, les entreprises se préparent à encaisser le choc et les Canadiens s'y mettent aussi : pétitions dans tous les sens, boycott des produits américains et annulation de voyages aux États-Unis, tant mieux car « malgré nos différends, il n'a jamais été aussi important de faire cause commune ». Consommer canadienJustin Trudeau, le Premier ministre du Canada, enjoint dans la foulée ses concitoyens à faire face en consommant canadien : « C'est le moment de choisir des produits fabriqués chez nous, au Canada. Lisez les étiquettes. Autant que possible, choisissons le Canada ». Le Toronto Star propose ainsi à ses lecteurs une liste de produits made in Canada, qui existent mais semblent difficiles à trouver ou mal indiqués. Il détaille les marques 100% locales, dans des secteurs qui vont du lait au popcorn et de la bière aux sacs poubelle. Et donne la parole au jeune patron d'un site spécialisé, qui a reçu 150 000 visites par jour depuis les annonces de Donald Trump, contre 10 000 visiteurs par mois en temps normal. Ironie de l'histoire, il a créé son site en 2018, lors de la première vague de droits de douane, brandis à l'époque par un certain… Donald Trump. Des dizaines de milliers de migrants internés à Guantanamo ?Le président américain veut ouvrir un centre de rétention sur cette base connue pour avoir été une prison et un lieu de torture après les attentats du 11 septembre 2001. Dans les années 1990, Bill Clinton y avait déjà envoyé 30 000 Cubains et Haïtiens interceptés en mer alors qu'ils tentaient de rejoindre les États-Unis, et ça n'a pas laissé de bons souvenirs. Anne Verdaguer s'entretient avec l'avocat Brian Concannon, directeur de l'Institut pour la justice et la démocratie en Haïti.Brian Concannon : « Je suis très perturbé par ce projet, Guantanamo a déjà été utilisé comme un camp de concentration doté de conditions de détention inhumaines et cet endroit échappe à toute juridiction aux États-Unis. La politique récente de l'administration Trump a été de s'affranchir du droit international et de prôner la maltraitance envers les populations immigrées aux États-Unis. Ces deux aspects réunis sont très perturbants, car selon une récente loi américaine, une personne venant de l'étranger peut être arrêtée même si elle a commis un délit mineur et pourra, de fait, être transférée à Guantanamo. C'est très inquiétant d'imaginer une personne détenue dans ces conditions dignes d'un camp de concentration pour un délit mineur, y compris en matière de droits humains. »RFI : Le terme de « camp de concentration » que vous utilisez a une résonance très forte… « C'est un terme très fort en effet, mais je ne l'utilise pas à la légère, car la dernière fois qu'un grand nombre de personnes était détenu là-bas, c'était des Haïtiens dans les années 1990 : ils étaient 20 000, alors que Trump parle de la possibilité d'y mettre 30 000 personnes aujourd'hui. Leurs conditions de détention étaient terribles, ils étaient dans des tentes surpeuplées en plein soleil, entourés de fil barbelé, sans nourriture convenable, sans la possibilité de faire de l'exercice et sans aucun recours légal. Les tribunaux américains ont acté qu'ils n'avaient aucune forme de juridiction à Guantanamo Bay, car ce n'est pas un territoire situé aux États-Unis. Une personne détenue là-bas n'avait aucun moyen de dénoncer ses conditions de détention ou les mauvais traitements qu'elle y subissait. La perspective que tout cela se reproduise est inhumaine. Illégale et inhumaine. Et l'on peut même dire qu'être détenu dans ces conditions, dans une base militaire en zone de non-droit rappelle les camps de concentration. »Pourquoi cette base de Guantanamo, si controversée, n'a-t-elle toujours pas été fermée ?« C'était l'une des promesses de campagne du président Barack Obama quand il a été élu en 2008, mais nous sommes en 2025 et cela n'a toujours pas été fait. Je pense qu'il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, le fait de renvoyer certains prisonniers dans leur pays pose problème, car ces pays n'en veulent pas. Il y a aussi le fait que les républicains et les démocrates ont pensé qu'il était risqué politiquement de détenir ces prisonniers aux Etats Unis, car il y a un risque d'évasion et un prix politique à payer si cette évasion survient. Mais la plupart des avocats pensent que cela aurait dû être fait depuis longtemps et qu'il y a des façons de transférer les prisonniers dans leur pays d'origine ou aux Etats Unis, sans que cela ne pose aucun risque. D'ailleurs, la plupart des prisonniers présents à Guantanamo à l'époque de la guerre contre le terrorisme ont été transférés ailleurs. En réalité, si ce lieu existe encore, c'est que les présidents américains sont bien contents de disposer d'un lieu où les tribunaux ne peuvent pas agir et d'un endroit où les prisonniers n'ont aucun recours en justice possible. »Quels sont les recours possibles si cette décision est mise en application par la Maison Blanche ?« Il y a déjà des groupes d'avocats qui prévoient d'intenter des procès, et qui vont tenter d'obtenir des injonctions de la part des juges afin de stopper les vols d'expulsion. Nous avons déjà des signes d'opposition de la part de certains membres du Congrès, même s'il sera difficile pour eux de contester ces décisions, car les deux Chambres sont à majorité républicaine. La peur est présente pour les immigrés haïtiens, mais aussi pour les autres communautés de couleur, qu'elles soient originaires des Caraïbes, d'Amérique Latine ou d'ailleurs. La décision de les expulser là-bas n'a d'ailleurs aucun sens d'un point de vue économique, car c'est très loin des États-Unis et cela va coûter très cher. À mon avis, Trump fait cela pour montrer à quel point il est capable de maltraitance envers les immigrés pour qu'ils partent, et pour montrer à sa base qu'il saura se montrer cruel, comme il l'a promis. » L'actualité des Outre-mer avec nos confrères de la 1èreDepuis le 1er février 2025, la Guadeloupe dispose de son propre « index BTP ».
Nicolas Celnik (Reportage) - L'écologie populaire à Cuba : Cuba traverse l'une des pires crises économiques et sociales de son histoire. Alors que la plupart des Cubains se concentrent sur la possibilité de se nourrir au quotidien, l'écologie prend un sens bien différent de ce qu'elle représente en Europe. Il s'agit ici de défendre de l'agriculture urbaine pour nourrir la population, de recycler des vieilles machines parce qu'on n'arrive pas à en produire de nouvelles, ou de collecter les déchets qui envahissent les rues. Nicolas Celnik s'est rendu sur l'île pour découvrir ces projets d'écologie populaire. Olivier Nederlandt (Séquence Transversales) : Le retour en force du train au Chili où le rail connaît un regain après une période creus. Aujourd'hui, les autorités chiliennes réinvestissent dans ce transport en commun. Merci pour votre écoute Le fin Mot c'est également en direct tous les jours de la semaine de 18h30 à 19h sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes de Le fin Mot sur notre plateforme Auvio.be : https://auvio.rtbf.be/emission/23283 Retrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.beRetrouvez également notre offre info ci-dessous :Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrMatin Première : https://audmns.com/aldzXlmEt ses séquences-phares : L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwP L'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqx L'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQTransversales : notre collection de reportages infos longue forme : https://audmns.com/WgqwiUpN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.
durée : 00:39:14 - Les Nuits de France Culture - par : Albane Penaranda, Mathias Le Gargasson, Antoine Dhulster - Les minorités hispaniques aux États-Unis sont loin d'être un bloc homogène. Composée majoritairement de Mexicains-Américains, cette communauté inclut aussi des Portoricains, Cubains et Haïtiens aux parcours d'intégration et aux enjeux distincts. En 1999, "Voix du silence" sonde ces singularités. - réalisation : Massimo Bellini
« Worm » désigne la vermine, le ver. « Gusano », c'était le surnom que Fidel Castro utilisait pour décrire les Cubains qui cherchaient à fuir après la révolution de 1959. Edel Rodriguez, alors enfant, en a fait partie. Il a quitté l'île avec ses parents en 1980 avec des centaines de milliers d'autres Cubains lors de « l'exode de Mariel ». Devenu citoyen américain, illustrateur, il raconte son histoire dans un roman graphique, justement intitulé Worm, et qui vient de paraître chez Bayard Graphic. À écouter dans La marche du mondeCuba et l'Afrique, une longue histoire
« Worm » désigne la vermine, le ver. « Gusano », c'était le surnom que Fidel Castro utilisait pour décrire les Cubains qui cherchaient à fuir après la révolution de 1959. Edel Rodriguez, alors enfant, en a fait partie. Il a quitté l'île avec ses parents en 1980 avec des centaines de milliers d'autres Cubains lors de « l'exode de Mariel ». Devenu citoyen américain, illustrateur, il raconte son histoire dans un roman graphique, justement intitulé Worm, et qui vient de paraître chez Bayard Graphic. À écouter dans La marche du mondeCuba et l'Afrique, une longue histoire
Après avoir voté un certain nombre de modifications avec la gauche, le RN s'est finalement opposé au projet du budget 2025, consacré aux recettes de l'État. David Revault D'Allonnes pense qu'il s'agit là de la grande fiesta des faux semblant où le grand bal des hypocrites. "Tout est sens dessus dessous par-dessus la tête, c'est un jeu de posture absolue", souligne-t-il. Le point critique des systèmes d'intelligences artificielles est l'électricité. Pour cela, tous les géants de la Tech sont en train de s'équiper eux-mêmes, pour produire leur propre courant en, utilisant le nucléaire. La bonne nouvelle, selon François Lenglet, c'est que la décarbonation pourrait aller plus vite que prévu et la mauvaise, c'est que cela pourrait donner un coup de vieux à la France. Depuis le vendredi 18 octobre, les onze millions d'habitants de Cuba n'avaient plus d'électricité. Se nourrir et envoyer ses enfants à l'école y est de plus en plus difficile. Depuis juillet 2021, 500 000 Cubains ont quitté l'île. Une véritable hémorragie selon Abnousse Shalmani. "Le slogan écrit sur tous les murs "Patri y Vida", nous fait encore espérer un Cuba libre demain", confie-t-elle. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.
À peine adoubée par Joe Biden, la vice-présidente des États-Unis réunit déjà plus de promesses de vote qu'il n'en faut pour devenir la candidate officielle de son camp face à Donald Trump. Quarante-huit heures après le retrait-choc de Joe Biden, la machine Harris tourne déjà à plein régime. En déplacement ce mardi soir dans le Wisconsin, la nouvelle coqueluche des démocrates accumule les déclarations de soutien : de Nancy Pelosi, la vénérable et toujours très influente ancienne patronne de la Chambre des représentants, à un bouquet de gouverneurs qui pouvaient jusqu'ici être perçus comme de potentiels rivaux. Parmi eux, la n°1 démocrate du Michigan, Gretchen Whitmer : « Avec Kamala Harris, les électeurs du Michigan ont une candidate présidentielle sur laquelle ils peuvent compter pour réduire nos coûts, protéger nos libertés et construire une économie qui fonctionne pour les travailleurs. C'est une ancienne procureure, une championne des droits reproductifs, et je sais qu'elle défend les intérêts du Michigan. C'est un contraste frappant avec Donald Trump, un criminel condamné qui a trempé dans la violence, renversé le droit à l'avortement et fait plonger notre économie la dernière fois qu'il a été à la Maison Blanche. »Plus de 2 500 délégués démocrates prêts à voter HarrisLa presse américaine tient les comptes et la vice-présidente de Joe Biden a déjà engrangé 2 668 promesses de vote, d'après l'agence Associated Press, soit beaucoup plus qu'il n'en faut pour l'emporter dès le premier tour, puisque la barre de la désignation est fixée à 1 976 délégués. Autrement dit, Kamala Harris a déjà 900 voix d'avance sur n'importe quel concurrent potentiel. Rien n'est figé dans le marbre, les votants peuvent encore changer d'avis jusqu'au jour de scrutin, mais à ce stade, rien ni personne ne semble en mesure d'empêcher sa nomination.Les démocrates veulent aller le plus vite possibleC'est une nouvelle campagne qui commence et il n'est plus question d'attendre la Convention démocrate, qui se tiendra du 19 au 22 août à Chicago. L'adoubement de Kamala Harris devrait intervenir beaucoup plus tôt, dans le cadre d'un roll call virtuel, un vote en ligne de tous les délégués démocrates, appelés à choisir un candidat dès la première semaine d'août, de sorte que la Convention ne soit plus qu'une formalité.Kimberly Cheatle sur le gril à la Chambre des ReprésentantsOn s'y attendait, elle aussi. Entendue hier, la patronne du Secret Service a passé un très mauvais moment, laminée par les élus des deux bords après la tentative d'assassinat qui a visé Donald Trump. En sait-on davantage après son audition ? Loin de là. Kimberly Cheatle s'est évertuée à esquiver les questions qui fâchent, renvoyant sans cesse à l'enquête en cours menée par le FBI. Et c'est tout le problème, estime le Washington Post dans son éditorial, pour qui « la première chose à offrir après une telle débâcle, c'est la transparence ». Or, jusqu'ici, les réponses de Kimberly Cheatle ont été « plus qu'insuffisantes, voire incohérentes. Personne ne dit que le boulot du Secret Service est facile, l'agence doit protéger le président, le vice-président, leur famille, les candidats à la présidentielle, les dirigeants étrangers en visite. Et si c'était trop ? » Pour réparer le Secret service, il faut qu'il admette les erreurs du 13 juillet. Mais est-ce qu'il ne serait pas temps d'une véritable remise à zéro ?Une nouvelle tranche d'aide humanitaire pour Haïti, à hauteur de 60 millions de dollars, promise hier par l'ambassadrice des États-Unis à l'ONUNotre confrère Gotson Pierre, directeur de l'agence haïtienne Alterpresse, revient sur cette annonce faite par Linda Thomas Greenfield à l'issue d'une visite de quelques heures en Haïti. Cette enveloppe devrait, dit-il, combler les lacunes en matière de nutrition, d'aide alimentaire et d'abri pour les déplacés. Améliorer aussi les services d'eau et d'assainissement et fournir un peu d'argent liquide à ceux qui en ont besoin.Washington va aussi faire plus pour la Mission multinationale d'appui à la sécurité, notamment une augmentation substantielle du nombre de véhicules blindés livrés par les États-Unis. Mais on sait toujours très peu de choses des opérations de cette force internationale. On observe, rappelle Gotson Pierre, que 200 policiers kényans supplémentaires sont arrivés en Haïti la semaine dernière, faisant passer à 400 le contingent présent sur le sol haïtien. Linda Thomas Greenfield leur a d'ailleurs rendu visite hier, sans pour autant être en mesure de préciser dans quel délai les effectifs de la MMAS seront au complet.Dans le Miami Herald, hommage à Maria Corina MachadoÀ cinq petits jours de l'élection présidentielle au Venezuela, le professeur Luis Emilio Bruni tire son chapeau à la patronne de l'opposition vénézuélienne. « Quel que soit le résultat de cette élection, écrit-il, Maria Corina Machado a déjà libéré l'esprit et le cœur d'une majorité de Vénézuéliens qui rêvent d'un changement de régime. » Machado, empêchée de se présenter, s'est mise au service de son remplaçant, qui fait la course en tête dans toutes les enquêtes d'opinion sérieuses. Machado, encore elle, transportée partout dans le pays à dos de cheval, de moto, de camion ou de canoë, « est parvenue à contourner les barrages mis sur sa route malgré l'arrestation de ses proches et les menaces pesant sur ses partisans ». Et pourtant, affirme Luis Emilio Bruni, « les autorités vénézuéliennes construisent déjà le récit d'une tentative de déstabilisation au cas où l'opposition dénoncerait des fraudes à l'issue de l'élection. La communauté internationale, conclut-il, doit se mobiliser et se coordonner pour protéger les droits des Vénézuéliens ».Le cinéma péruvien au bord de la censure ?Au Pérou, le secteur culturel ne décolère pas après le vote mi-juin d'une loi accusée de porter atteinte à la création cinématographique. Ce texte prévoit de nouvelles conditions pour l'octroi de fonds publics et provoque une levée de boucliers dans tous les métiers associés au grand écran : 70 associations l'ont dénoncée.Ses opposants l'ont surnommée « la loi anti-cinéma », car ce n'est plus le ministère de la Culture qui collectera les demandes d'aides publiques, mais une commission spécialisée rattachée à l'agence de promotion du Pérou. Le Congrès y aurait vu un moyen d'augmenter les coproductions et d'inciter les sociétés étrangères à tourner dans le pays, au détriment des œuvres régionales.Autre disposition particulièrement contestée : l'État refusera désormais de soutenir les œuvres contrevenant « à la défense nationale, la sécurité et l'ordre interne du pays ». Soit une censure qui ne dit pas son nom, selon la réalisatrice Melisa Leon. « Les projets portant atteinte à la sécurité nationale ne seront plus soutenus ? C'est un langage typiquement militaire. En réalité, ils veulent empêcher que l'on parle des crimes commis par les militaires, à commencer par la répression des manifestations avec, par exemple, les 50 morts qui ont eu lieu sous ce gouvernement. On sait aussi qu'ils sont contre le fait de parler de la communauté LGBT, des droits reproductifs des femmes et tout thème qui va contre le statu quo pourrait être touché par cette mesure, car cela a déjà été exprimé au Congrès et des enquêtes ont été lancées contre des films portant sur ces thèmes. »Le cinéma péruvien dans la peur de la censure, dossier complet de notre correspondante à Lima, Juliette Chaignon à écouter en replay.Cuba se dépeuple à très grande vitesseÀ lire sur le site d'El Pais, comment la population de Cuba a chuté en un an de 18% ! Exode dramatique qui remonte à 2021 démontré par le démographe cubain en exil Juan-Carlos Alibizu Campos à partir des listes électorales. Pourquoi et comment les Cubains s'échappent ? À découvrir dans cet article aussi passionnant qu'effrayant. L'ONU indique que si la tendance continue, la population de Cuba pourrait être inférieure à six millions de personnes d'ici à 2100, contre le chiffre officiel de 11 millions aujourd'hui.L'actualité des Outremers avec la 1èreÀ la Une, 16 200 000 euros pour la modernisation et le renouvellement de la flottille de pêche en Guadeloupe.
Depuis la pandémie de Covid, les vols de pick-up récents et de SUV ne cessent de croître au Québec et en Ontario. En 2022, une voiture a été volée toutes les cinq minutes au Canada. Résultat, l'année dernière (2023), les assureurs ont dû verser l'équivalent d'un milliard de dollars américains aux victimes de ces vols. Rien qu'à Montréal, le nombre de véhicules volés a été multiplié par deux depuis 2021. Depuis qu'il faut une simple clé électronique, facile à scanner pour démarrer un véhicule récent, le profil des voleurs a bien changé. « 50% des personnes arrêtées en lien avec le vol de véhicules ont entre 14 et 25 ans. Ce sont des gens qui travaillent pour des cellules de voleurs. Les chefs de ces cellules cherchent les véhicules avec des équipes qui ne se connaissent peu ou pas », détaille le commandant Yannick Desmarais, du service de police de Montréal. La plupart des véhicules volés sont exportés en passant par le port de la métropole québécoise ou d'autres, et beaucoup se retrouvent en Afrique ou au Moyen-Orient. Conscientes du problème, les autorités débloquent des fonds publics pour donner davantage de moyens aux services de police, mais cela reste encore insuffisant. Beaucoup de citoyens aimeraient que les constructeurs de véhicules en fassent davantage pour sécuriser les clés intelligentes. Un cabinet d'avocats de Québec vient de déposer une demande d'action collective au nom des victimes de vols des dernières années. « Pour que l'action collective soit utile, il faudrait que l'industrie automobile puisse jouer sa partition et financer des travaux s'ils doivent être entrepris pour lutter contre le vol de véhicule. Il faut qu'ils contribuent et que ce ne soit pas seulement les fonds publics qui soient dépensés pour corriger un problème dont le gouvernement n'est pas responsable. Ce problème, c'est qu'on a une technologie qui est vulnérable, et ça c'est factuel », précise Eladji Niang, du cabinet Bouchard avocats. Interpol a classé le Canada parmi les 10 pires pays en termes de vols de voitures sur 137. Un reportage de notre correspondante au Canada, Pascale Guéricolas.En Haïti, le Premier ministre en visite surprise dans le plus grand hôpital du paysGarry Conille s'est rendu mardi 9 juillet à l'Hôpital général de Port-au-Prince repris aux mains des gangs dimanche. Une visite surprise, explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste « Le directeur de l'hôpital n'était pas présent lors de la visite, le ministre de la Santé non plus. La visite était très politique, faite sous très haute sécurité, précise-t-il, avec déploiement des forces de l'ordre. » L'hôpital général n'est plus qu'une coquille vide. « Le directeur a expliqué que d'ici à la réouverture de l'hôpital, il y a encore beaucoup d'étapes à franchir. Pour qu'il puisse fonctionner 24h sur 24, il faudra du personnel, il faudra réparer les murs, mais surtout sécuriser la circulation dans et autour de l'hôpital. » Le journaliste rappelle que l'établissement est fermé depuis des mois à cause de l'action des gangs. Mais si l'hôpital a été récupéré, et qu'un semblant d'accalmie se faisait sentir, ces dernières semaines, la violence a repris de plus belle ces derniers jours. Les groupes armés ont kidnappé plusieurs personnes dans le week-end, rappelle Frantz Duval. « Les gangs sont toujours là, tapis dans l'ombre, dans les quartiers, dans les rues, on ne peut pas identifier qui est membre et qui n'est pas membre, et à n'importe quel moment, ils frappent », souligne-t-il.Aux États-Unis, l'étau se resserre autour de Joe BidenNancy Pelosi, ancienne présidente de la Chambre des représentants, interrogée dans l'émission Morning Joe, n'a pas affiché un franche soutien à la candidature du président. Alliée de longue date de Joe Biden, elle lui a demandé de prendre une décision quant à son maintien dans la course présidentielle. Une sortie analysée par le New-York Times comme le signal le plus fort prouvant que les démocrates sont divisés sur la candidature de Joe Biden, et qu'il est temps qu'une décision soit prise même si le président a jusque-là rejeté toute possibilité d'abandon. « Le barrage de soutien n'est pas encore rompu, mais un filet de dissidence continue de s'infiltrer », peut-on lire dans le quotidien américain. Quelques heures après les propos tenus par Nancy Pelosi, de nouvelles voix démocrates ont demandé à Joe Biden de se retirer de la course. Peter Welch, sénateur du Vermont, appelle le président à se retirer dans les colonnes du Washington Post.Une autre voix s'est fait entendre, et elle vient d'Hollywood : il s'agit de l'acteur George Clooney, un important donateur démocrate. « Nous, les démocrates, perdront en novembre si Joe Biden reste candidat », écrit-il dans le New-York Times. « Nous pouvons mettre la tête dans le sable et prier pour un miracle en novembre ou nous pouvons dire la vérité. » Et si l'acteur américain ne mâche pas ses mots, il n'en a pas été dissuadé par l'ancien président démocrate Barack Obama, nous apprend Politico. Selon le journal, les deux hommes, qui sont amis, se seraient entretenus au téléphone avant la publication de la tribune de George Clooney, et Barack Obama n'aurait « ni encouragé, ni conseillé, ni tenté de s'opposer » aux propos de l'acteur.Victoire pour la liberté de la presse en ArgentineLes plus de 300 journalistes de l'agence de presse publique Telam ont retrouvé leur poste, après une mobilisation de 128 nuits et jours. Ouverte en 1945, l'agence publique avait subitement été fermée au début du mois de mars, par le président Javier Milei, connu pour son hostilité aux médias. Réouverte, certes, mais les trois étages de la rédaction sont encore à moitié vides. « Dans les prochains jours, nous allons devoir organiser les équipes de travail et les emplois du temps pour nous permettre de couvrir l'actualité autant que possible, parce que désormais, c'est une agence beaucoup plus petite », explique Andrea Delfino, déléguée syndicale. Le nombre d'employés a été divisé par deux. Telam est aujourd'hui intégrée au pôle radio télévision publique, mais la partie publicité a été privatisée. Depuis son arrivée au pouvoir il y a 6 mois, Javier Milei a multiplié les attaques contre la presse. L'Argentine a perdu 26 places en un an dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières. Un reportage en Argentine de notre correspondante Noémie Lehouelleur.Un triste anniversaire à CubaLe 11 juillet 2021, des milliers de Cubains ont manifesté dans les villes du pays, excédés par une crise économique et une absence de liberté. Il n'y avait pas eu d'aussi grande manifestation depuis 1994. Les conséquences ont été particulièrement violentes : un mort, des dizaines de blessés et plusieurs centaines de personnes arrêtées. L'ONG Amnesty International exhorte le gouvernement cubain à libérer les prisonniers « injustement détenus ». Trois ans après, de nombreux manifestants sont donc toujours derrière les barreaux. Le journal El Pais s'est entretenu au téléphone avec l'un d'entre eux, « le prisonnier politique le plus célèbre de Cuba », Luis Manuel Otero Alcántara. Avant d'être arrêté et emprisonné le 11 juillet 2021, l'artiste engagé s'est fait connaître grâce à ses performances de rue dans lesquelles il dénonce le régime au pouvoir, mais aussi avec ses nombreuses arrestations et ses grèves de la faim et de la soif. « Il n'a eu que quelques minutes pour passer l'appel, explique El Pais, il l'a fait depuis une cabine téléphonique dans sa prison de haute sécurité en périphérie de La Havane ». Le journal l'interroge sur le symbole qu'il représente pour les Cubains, sur sa lutte pour la liberté. « Si je sors de prison, a-t-il confié au journal, je devrais choisir entre devenir martyr ou exilé. »Journal de la 1èreUne nouvelle étape dans le processus d'évolution statutaire de la Guyane.
Dimanche, plusieurs centaines de Cubains sont descendus dans les rues de Santiago de Cuba, deuxième ville de l'île, pour crier leur colère contre les pénuries de nourriture et les longues coupures de courant. Confronté à une inflation galopante, les Cubains ne parviennent plus à se nourrir. "Nous avons faim, nous voulons de la nourriture!", ont crié les manifestants. Neuf personnes sur dix vivent en dessous du seuil de pauvreté. Décryptage de Christophe Dansette.
Pour sa deuxième saison, Arnaud Demanche vient tous les matins à 8h20 pour poser son oeil sur l'actualité du jour. Cinq minutes de rire, pour se réveiller avec le sourire !
A 10h, ce lundi 19 février 2024, les GG : Charles Consigny, avocat, Jérôme Marty, médecin généraliste, et Zohra Bitan, cadre de la fonction publique, débattent de : Guingamp, des médecins cubains pour sauver les urgences ?
À Cuba, plusieurs signes récents laissent croire que le visage de l'île est en pleine mutation. Entre les ratés économiques et la démocratisation de l'accès à internet, le journaliste Jean-Michel Leprince explique pourquoi les Cubains ont l'impression que leur pays n'est plus le même.
Le Cabaret Africain reprend du service cet automne au Cabaret Sauvage (Paris) avec nos invités Soro Solo, Adama Bilorou (balafon, kora) et Sekou Bah (basse) qui joueront 2 titres dans la #SessionLive. Nous recevons le producteur anglais Nick Gold (World Circuit/BMG) pour parler de la sortie de Voyageur, album d'inédits d'Ali Farka Touré, co-produit par son fils Vieux Farka. Notre 1er invité est le producteur anglais Nick Gold, Le boss du label World Circuit revendu depuis à BMG. Nick Gold raconte sa rencontre avec Ali Farka Touré, dont il vient de sortir un album Voyageur composé de titres inédits d'Ali Farka, Nick Gold est un des maillons essentiels de l'arrivée des musiques africaines en Occident (Oumou Sangaré, Toumani Diabaté et les Cubains du Buena Vista Social Club).World Circuit Records est un label discographique britannique, établi à Londres au milieu des années 1980 et spécialisé dans la musique de Cuba et d'Afrique de l'Ouest. La ligne du label était d'être un soutien général pour les artistes qu'il produisait, prenant en charge l'ensemble des aspects de chaque production. WC s'est fait connaître en 1997 avec le succès mondial du Buena Vista Social Club (Grammy Awards). En 2018, BMG a racheta le label.Ali Farka Touré, biographieAucun musicien africain n'a autant marqué son pays et l'imaginaire international que le grand guitariste, chanteur et père spirituel du blues du désert malien, Ali Farka Touré. Des collaborations avec Ry Cooder et le maestro de la kora Toumani Diabaté, récompensées par un Grammy, aux enregistrements lo-fi réalisés dans son village natal isolé, la voix inimitable d'Ali et son jeu de guitare hypnotique communiquent avec les auditeurs avec une autorité qui transcende les frontières des marchés, des modes et des genres. En personne, Ali était à la hauteur de sa musique : une figure imposante, voire royale, avec un sourire magnifique, une confiance inébranlable et un sens de l'humour malicieux. Seize ans après sa mort, Ali reste une figure imposante, l'un des rares grands talents - aux côtés de Jimi Hendrix et de Fela Kuti - dont la musique est toujours aussi vitale et pertinente, dont le charisme brûle aussi fort après leur disparition que de leur vivant.La mystique d'Ali brille de mille feux, inspirant des auditeurs du monde entier et une foule d'admirateurs illustres, dont Robert Plant, l'acteur Matthew McConaughey, qui a basé son célèbre chant fredonné dans « Le Loup de Wall Street » sur un des rythmes d'Ali, et le groupe indie-rock texan Khruangbin, qui a récemment enregistré une collection de chansons d'Ali en compagnie de son fils Vieux. Des grooves dépouillés et envoûtants dans le style Sonrhaï propre à Ali aux refrains hymniques de pêcheurs, en passant par les rythmes palpitants des chasseurs et un « noise band » africain de guitares et de luths chargés de réverbération (« Kombo Galia »), Voyageur présente une réserve secrète de chansons qu'Ali a constituée au cours de sa carrière longue et variée, jetant un nouvel éclairage sur un talent extraordinaire et énigmatique. Safari (Medicine) est un classique d'Ali dans son mode Sonrai, sa voix chargée est soulignée par un rythme de calebasse propulsif et le ronronnement fantomatique d'une flûte peul, alors qu'Ali se vante d'avoir le « médicament », les conseils nécessaires pour guérir le « mauvais comportement ». Le riffing à une corde de la guitare djerkel, utilisée dans les cérémonies de possession des esprits, est transposé sur une guitare électrique aux sonorités ouvertes.Sur Chérie, l'un des trois titres où Ali est rejoint par la grande diva wassoulou Oumou Sangaré, le kamelngoni - harpe de chasseur - donne un merveilleux swing élastique au riff glissant de la guitare d'Ali, tandis que les deux voix se répondent en parfaite osmose. Sambadio, une chanson peul en l'honneur des agriculteurs, se décline en deux versions : acoustique, avec une magnifique ambiance de feu de camp, alimentée par le pincement insistant du ngoni des maestros Bassekou Kouyaté et Mama Sissoko ; électrique, avec un merveilleux arrangement de saxo jazzy du sideman de James Brown, Pee Wee Ellis. Sadjona (Le poids du destin) est une chanson traditionnelle pour les chasseurs Wassoulou, spontanément réadaptée par Oumou Sangaré comme un chant de louange à Ali pendant un contrôle du microphone. Le groove du kamel ngoni donne un élan fantastique à l'urgence invocatoire de sa voix, avant qu'une partie de saxophone obsédante ne vienne flotter dans le mix, dans l'un de ces moments musicaux inspirés et accidentels que l'on a le privilège d'entendre. Ces chansons, qui font partie de ce que le producteur Nick Gold décrit comme des « archives précieuses et privées », ont été révélées par Ali avec parcimonie, parfois apparemment à contrecœur, à Gold sur une période de 25 ans.Ali savait exactement ce qu'il faisait : en transmettant progressivement ces chansons à Gold, elles atteindraient un jour, si Dieu le veut, un public mondial ; mais même dans ce cas, Ali aimait garder les choses sur le fil du rasoir. Plusieurs de ces chansons ont été diffusées de manière tout à fait spontanée entre des prises sur d'autres chansons. Heureusement que les cassettes tournaient, sinon une grande partie de la musique de ce merveilleux album n'aurait peut-être jamais été entendue. Playlist Nick Gold- Ali Farka Touré Feat. Oumou Sangaré Bandolobourou (album Voyageur 2023)- Ali Farka Touré Safari (album Voyageur 2023) voir le clip - Ali Farka Touré x Ry Cooder Ai Du (album Talking Timbuktu 1994)- Ali Farka Touré Gambari (album Radio Mali 1996)- Ali Farka Touré Feat. Oumou Sangare Chérie (album Voyageur 2023) voir le clip.► Album Voyageur (World Circuit/BMG 2023)► Ali Farka Touré RFI Musique. #SessionLive : Puis nous recevons Soro Solo, Adama Bilorou et Sekou Bah pour nous parler du Cabaret Africain (Cabaret Sauvage, Paris du 29/09 au 22/10).Histoire : Attaché depuis de nombreuses années au format cabaret pour explorer les richesses de l'Afrique du Nord, Méziane Azaïche élargit ses horizons et met cette fois-ci en lumière le continent africain dans toute son immensité.Dans sa création 2023, il invite Soro Solo, figure radiophonique incontournable, défricheur de talents et conteur engagé. Le journaliste raconte le continent africain en évitant les clichés, mêlant habilement souvenirs et témoignages, mémoires de grandes figures contestataires de Thomas Sankara à Fela Kuti et récits personnels.Musique, chant, théâtre, cirque, danse, peinture live : les 10 artistes du Cabaret Africain ne manquent pas de talents pour donner à voir leur Afrique.Au fil du spectacle, photos et vidéos d'archive sélectionnées avec soin par Aziz Smati achèvent de nous immerger dans cette épopée africaine où se mêlent cirque, danse et musique traditionnelle remise au goût du jour par Adama Bilorou, choisi pour l'occasion à la création et direction musicale.Sous son égide, kora, percussions, basse et saxophone habillent ce récit avec élégance. On retrouve aussi sur scène l'acrobate le plus célèbre de Montmartre : Iya Traoré, maître du football freestyle et récompensé trois fois par le prix Guiness World Record !Grâce à la justesse de ses interprètes, le Cabaret Africain invite les spectateurs à un voyage joyeux et coloré mais loin d'être naïf.Il démonte ainsi nombre de préjugés occidentaux et donne à voir quelques tableaux soigneusement choisis de l'histoire africaine contemporaine.Un spectacle mis en scène par Méziane Azaïche et Géraldine Bénichou. Titres interprétés au Grand studio- Anciens Combattants Live RFI- Sontila Live RFI.Line Up : Adama Bilorou, balafon, kora, chant, Sekou Bah, basse, chant.Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant
durée : 00:58:25 - Le Grand Reportage - En janvier 2023, 51 médecins cubains sont arrivés en Calabre, en Italie, pour prêter assistance à quatre hôpitaux. À terme, ils seront près de 500 soignants, toutes spécialités confondues. Pourquoi un pays riche fait-il appel aux services de l'île socialiste ? Pourquoi des médecins cubains ? - invités : Blandine Destremeau Sociologue, directrice de recherche au CNRS, membre de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux et chercheuse associée au Creda
Toi aussi, t'as remarqué que les prix avaient pas mal augmenté ces derniers temps? Bah figure-toi que tu n'es pas seul·e dans ce cas, c'est pourquoi notre surveillant fédéral des prix organise aujourd'hui un Sommet du pouvoir d'achat, à Berne. Que faut-il en attendre? Pas grand chose. Mais en attendant, tu peux toujours aller checker l'évolution de l'inflation sur ce que tu as l'habitude d'acheter avec le caddie virtuel mis en place par mes collègues de la cellule data de la RTS: -> https://www.rts.ch/info/suisse/14280002-mesurez-linflation-grace-a-nos-caddies-virtuels.html Sinon, l'actu ce matin c'est la petite amie de la victime du djihadiste de Morges qui se retourne contre la Confédération et demande 25'000 francs d'indemnité pour tort moral, la première dame des États-Unis, Jill Biden, qui a chopé le Covid, les milliers de festivaliers du Burning Man qui commencent à pouvoir sortir de leur bourbier, des inondations en Espagne après la sécheresse et le retour d'une série culte (pour toutes celles et ceux qui ont plus de 30 ans) mais en live action...
durée : 00:58:27 - Carnet de Voyage : L'Adieu à La Havane, avril 2017 - par : Marcel Quillévéré - Ce sont nos derniers jours à La Havane. Comme toujours c'est dans quelques chansons que décryptent si bien les Cubains que se réfugie la contestation. Comme celle d'un grand trovador : Rey Montalvo ou du plus populaire Tony Avila... - réalisé par : Géraldine Prutner
durée : 00:58:31 - Fin de Siècle à Cuba - par : Marcel Quillévéré - Claudio Abbado à La Havane, loin de la réalité du pays, alors que le projet Varela d'Osvaldo Paya présente une pétition signée par 25 000 Cubains pour demander l'organisation d'élections libres. Oswaldo Paya meurt dans des circonstances non encore élucidées aujourd'hui... - réalisé par : Géraldine Prutner
durée : 00:58:35 - L'exode des " Licornes Bleues" - par : Marcel Quillévéré - Une émission où il est beaucoup question de séparations, de départs et de retours, alors que de plus en plus de Cubains tentent de quitter le pays. C'est aussi l'époque du procès du général Ochoa... - réalisé par : Géraldine Prutner
En Italie, il manquerait environ 30 000 médecins hospitaliers. C'est du moins le chiffrage effectué par le regroupement d'associations de médecins FoSSC et cité par l'agence de presse Ansa. Pour atténuer cette pénurie, la Calabre a fait appel à des médecins cubains. Ce week-end, 120 médecins sont venus en renfort dans les hôpitaux, près d'une semaine après leur arrivée dans le sud de la botte. Cet hiver, déjà, une cinquantaine de professionnels de santé sont arrivés dans cette région qui a l'un des systèmes de santé les moins performants du pays. À terme, La Havane doit envoyer près de 500 médecins. Reportage dans la province de Reggio de Calabre. Derrière le comptoir des urgences de l'hôpital de Polistena, Dagoberto Gonzalez Martinez remplit une fiche d'admission. Arrivé de Cuba l'hiver dernier, il prête main forte depuis janvier. Exercer dans un pays étranger ne lui pose pas de problème. Son travail de médecin ne change pas énormément. « À Cuba, on a d'autres protocoles de travail, mais on s'adapte, précise le soignant cubain. Il y a des pathologies que l'on n'a pas à Cuba et inversement. Mais avec l'expérience et la très bonne formation que l'on a, on peut travailler dans n'importe quel pays. »Dagoberto Gonzalez Martinez est habitué à s'adapter. Il a déjà pratiqué hors de Cuba : au Venezuela et au Brésil. Apprendre l'italien au pas de course est un défi supplémentaire pour lui. « On a eu des problèmes avec la langue, mais avec le temps tous les problèmes se résolvent, ajoute-t-il. Par exemple, la communication est très bonne avec le personnel ici, et cela aide. »Aux urgences, le docteur Gonzalez Martinez et ses compatriotes ont apporté une bouffée d'oxygène. « Ils nous ont donné un énorme coup de main, car on était à l'os, nos médecins étaient surmenés, assure Giuseppe Cutano, coordinateur des urgences. Un médecin par garde ne pouvait pas s'occuper de tous les usagers. Parce qu'ici, il y avait un médecin par garde avant que les médecins cubains n'arrivent, c'était vraiment inhumain. Maintenant, il y en a minimum deux. »Au total, l'hôpital accueille seize médecins cubains dans différents services. À la direction de l'établissement, le Dr Francesca Liotta vante la rapidité avec laquelle ils se sont acclimatés. Elle apprécie aussi leur enthousiasme communicatif. « Ils ont un sens aigu de l'humanité, souligne la directrice. En les voyant faire, on est un peu sorti de notre burn out. Nous étions arrivés au point que le patient nous dérangeait et c'est un mauvais signe pour un médecin. En les voyant être proches des patients avec enthousiasme, les cajoler, on a recommencé le faire. On le faisait, mais aliénés par le rythme excessif des gardes. Et puis le Covid a joué aussi. Donc espérons que ce soit une renaissance. »Un enthousiasme partagé par Rocco Berluccio, rencontré dans Polistena. La petite nièce de ce Calabrais a été prise en charge par un médecin cubain quelque temps auparavant. « Ils ont été vraiment très professionnels et respectueux tant du point de vue du travail que de l'humanité dont ils ont fait preuve », ajoute Rocco.Le contingent de médecins cubains n'a pas réglé tous les problèmes. Ce Calabrais témoigne d'une situation encore chaotique. Hors micro, un membre du personnel hospitalier regrette que, faute de place dans les services, l'attente aux urgences reste encore trop longue. Pour l'instant, les contrats sont prévus pour un an renouvelable. Cuba apportera son assistance plusieurs années si la Calabre le souhaite, d'autant que cette mission revêt aussi une importance diplomatique.« C'est dur à croire, un pays pauvre, sous blocus des États-Unis au début de la révolution, qui fait l'objet des mesures qui empêchent d'avancer, que ce pays puisse aider un pays développé, membre fondateur de l'Union européenne, ajoute Luis Enrique Perez Ulloa, coordinateur de la mission médicale cubaine en Calabre. Pour nous, c'est quelque chose d'important, on sait qu'on existe. »Les médecins cubains n'ont toutefois pas vocation à rester éternellement. Il s'agit d'aider, pas de remplacer les médecins italiens.
Il y a deux ans, jour pour jour, des milliers de Cubains descendaient dans la rue, excédés par les pénuries alimentaires, le manque de médicaments et les coupures d'électricité. Le gouvernement, surpris, ordonne la répression immédiate du mouvement. Le « 11 juillet 2021 » reste une date importante, sinon cruciale, pour les détracteurs du régime. « Ce 11 juillet a été la première manifestation spontanée à Cuba, contre un régime vieux de 62 ans, raconte sur RFI le dissident Manuel Cuesta Morua, qui a participé lui-même aux manifestations. Ce jour-là, toute une série d'événements accumulés pendant des années ont explosé, et se sont répandus comme une traînée de poudre dans tout le pays. » Des centaines de personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison mais deux ans après, les voix critiques ne se sont pas totalement tues. « Les citoyens jouent de plus en plus un rôle politique, et je ne parle pas des dissidents ou des militants, détaille l'artiste cubain Hamlet Lavastida qui a été forcé à l'exil et vit actuellement à Berlin. De simples citoyens décident de s'engager, de protester. Il y a beaucoup d'opposants qui sont partis en exil, mais il y a beaucoup de gens qui, en quelque sorte, ont pris la relève, et ce malgré la répression. Les gens ont peur, c'est vrai, mais le gouvernement aussi, a peur. » Haïti : un appel de trois universités américaines pour que le gouvernement se désolidarise d'Ariel Henry À la Une de notre partenaire Alterpresse, trois universités américaines demandent au secrétaire d'État américain Antony Blinken de ne plus soutenir le Premier ministre haïtien. Le site internet revient également sur la mobilisation de la société civile haïtienne contre la violence et la corruption qui gangrènent le pays. Enfin, à moins de deux semaines du coup d'envoi de la Coupe du monde de football féminin, coup de projecteur avec la BBC sur la gardienne de l'équipe de Haïti, qui affrontera au sein du groupe D les attaquantes anglaises, danoises et chinoises. Le journal de la 1ère En Guadeloupe, l'épidémie de Covid serait-elle désormais à ranger au rayon des « affaires classées » ?
A la fin des années 90s, le monde entier découvre le Buena Vista Social Club et se passionne tout à coup pour la musique cubaine. Il faut dire que le célèbre film documentaire de Wim Wenders y est pour quelque chose. Si leur musique s'est répandue dans le monde entier, c'est d'abord grâce à un gros fan de musiques, Nick Gold, et au bluesman Ry Cooder, qui décide un jour de réaliser un rêve : réunir d'authentiques musiciens cubains, des légendes oubliées pour produire un putain d'album ! Ce disque, paru en 1997, pourrait bien être l'album le plus important de la musique cubaine de la fin du 20e siècle, et à coup sûr celui qui a permis à ses membres de devenir mondialement reconnus. Dans cet épisode Olivia vous raconte la story de Cumpay Segundo, Eliades Ochoa, Ruben González et Ibrahim Ferrer ; Grégoire nous emmène dans les studios mythiques de la EGREM, et Fanny revient sur les documentaires de Wim Wenders et Lucy Walker. Crédits Générique : Dr Alban "Sing Hallelujah" Titres écoutés dans l'émission : “Chan Chan”, “De Camino A La Vereda”, “El Cuarto De Tula”, “Pueblo Nuevo”, “Dos Gardenias”, “¿Y Tú Qué Has Hecho?”, “Veinte Años”, “El Carretero”, “Candela”, “Amor De Loca Juventud”, “Orgullecida”, “Murmullo”, “Buena Vista Social Club”, “La Bayamesa”. Ali Farka Toure, Ry Cooder “Bonde”, Arsenio Rodriguez “Dundunbanza”. Extraits : “Buena Vista Social Club” de Wim Wenders (1999) et “Buena Vista Social Club : Adios” de Lucy Walker (2017) Chaque mois dans Radio K7 on rembobine nos cassettes et vous raconte l'histoire d'un album qui a marqué les années 90s. Une émission animée par Emmanuel Minelle, Fanny Giniès, Olivia Godat et Gregoire Sauvage. Enregistrée chez Greg Cook. Générique réalisé par Greg Cook. Identité graphique signée Floating Studio. LAISSEZ UN MESSAGE APRÈS LE BIP ! Vous pouvez nous appeler au 01 89 16 75 31, pour suggérer un album, donner votre avis ou chanter en karaoké avec nous ! Promis, on diffusera les messages au prochain épisode ! Sinon, retrouvez-nous sur les internets : — Twitter : @RadioK7Podcast — Instagram : @radio_k7 — Facebook : @Radiok7podcast
Cuba, la pire crise économique depuis la chute de l'Union soviétique. À Cuba, le renforcement de l'embargo américain sous la présidence Trump, la réduction des livraisons de pétrole par le Venezuela et enfin la pandémie de Covid-19 ont eu de lourdes conséquences : les Cubains sont aujourd'hui confrontés à une inflation galopante et à des pénuries alimentaires. Pour nourrir la population, le gouvernement castriste porte une attention particulière aux micro-fermes. Installées dans les villes comme en zone rurale, leurs exploitants se heurtent pourtant à de nombreux obstacles. « L'agriculture urbaine et familiale : un pilier dans la lutte contre l'insécurité alimentaire à Cuba ? », un Grand reportage de Stefanie Schüler.
L'embargo américain, en vigueur depuis plus de 60 ans, la pandémie de Covid et la récente réforme monétaire décidé par le gouvernement communiste ont poussé Cuba au bord du gouffre. Les Cubains subissent non seulement un taux d'inflation parmi les plus hauts du continent, mais aussi des pénuries de produits de première nécessité et de médicaments. De notre envoyée spéciale à La Havane, Au centre-ville de La Havane, une centaine de personnes patientent devant un supermarché d'État qui vend des aliments de base au prix contrôlé, mais aussi strictement rationnés. « Pour acheter des pommes de terre comme pour tous les autres aliments, il faut faire des heures de queue. Moi, la dernière fois, je suis arrivée à 8h du matin et c'était mon tour à 16h », témoigne une dame. Comme toutes les autres personnes interrogées, elle n'a accepté de parler que sous couvert d'anonymat. Les habitants de la capitale cubaine passent une bonne partie de leur journée à la recherche de nourriture et beaucoup se rappellent avec nostalgie des années Obama, le président des États-Unis, qui avait relancé les relations bilatérales avec le gouvernement castriste. Les touristes américains étaient alors de retour sur l'île et le tout jeune secteur privé cubain avait connu un véritable essor. Mais cette parenthèse enchantée s'est refermée avec l'arrivée au pouvoir en 2016 de Donald Trump. « Jamais l'embargo américain n'a été aussi dur, avec plus de 200 mesures supplémentaires. Ensuite, nous avons été touchés de plein fouet par la pandémie de Covid et cela a encore empiré les choses », raconte un homme. Des magasins MLC C'est justement en pleine pandémie, en janvier 2021, que le gouvernement cubain met en œuvre une réforme monétaire pour en finir avec la présence d'une double monnaie. Aujourd'hui, seule demeure le peso cubain, mais les autorités ont aussi créé un nouveau genre de magasin. Appelé MLC comme Monnaie librement convertible, ils vendent certains produits en exclusivité et uniquement en devises étrangères. « Ces supermarchés vendent par exemple le papier toilette, des chaussures, des vêtements, toutes les conserves, de la lessive. Ces produits ne sont accessibles plus que dans ces supermarchés de devises ». Mais comment font donc les gens qui n'ont pas accès aux devises ? « Ces gens doivent acheter ces produits au marché noir auprès de personnes qui les achètent au supermarché MLC et qui les revendent plus cher ». Solidarité Durcissement de l'embargo, pandémie, réformes monétaires, autant de séismes économiques qui ont fait exploser l'inflation. Officiellement de 39% pour 2022, elle dépasserait les 200% selon certains économistes. « Avant, avec 1 000 pesos, je pouvais nourrir les miens. Aujourd'hui, cette même somme suffit tout juste pour acheter trois sodas à mes enfants », explique cet homme qui accumule trois emplois pour un salaire total de 30 euros par mois. Mais beaucoup d'habitants de La Havane n'arrivent plus à joindre les deux bouts. « Ici, nous sommes très solidaires, je peux arriver chez un voisin et dire : "Je n'ai rien à manger, j'ai faim" et il partagera avec moi ce qu'il a ». Plus de 300 000 Cubains auraient quitté leur pays rien que l'an dernier pour fuir la crise économique. ► À lire aussi : Cuba: une colère qui puise sa sève dans le marasme économique
Les Founky Boyz font un ti arrêt à Miami pour célébrer les Cubains. -- ON EST SUR PATREON http://www.patreon.com/sanscommentaire — Cet épisode est une présentation de: Me Andrew Nader nader.andrew@hotmail.com (438)884-0754 YOUSHAPE Studio www.instagram.com/youshape.studio www.youshapestudio.square.site (438)509-4921 — Suivez-nous ici Emile Khoury: https://linktr.ee/emilekhoury Jacob Ospian: https://linktr.ee/jacobospian
Denne uken har Anna, Embla og Alexander satt seg til rette i studio for å snakke om den franske regissøren Agnes Varda! Vi diskuterer filmene Cleo from 5 to 7 (1962), Salut les Cubains (1963), Vagabond (1985), Gleaners and I (2000) og The Beaches of Agnes (2008). Om du liker fransk film, gode dokumentarer, kompliserte kvinnelige karakterer eller bare en god filmprat er dette episoden for deg!
durée : 00:02:43 - La chronique d'Anthony Bellanger - par : Anthony BELLANGER - Deux millions de migrants ont traversé cette année la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Un record historique alimenté part les Cubains, les Vénézuéliens et... les Nicaraguayens.
durée : 00:02:43 - La chronique d'Anthony Bellanger - par : Anthony BELLANGER - Deux millions de migrants ont traversé cette année la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Un record historique alimenté part les Cubains, les Vénézuéliens et... les Nicaraguayens.
Cuba connait actuellement la vague d'émigration la plus importante depuis son l'indépendance. En un an, 220 000 Cubains ont quitté l'île et sont entrés irrégulièrement aux États-Unis, soit plus de 2 % de la population. Inquiet, Washington a envoyé une délégation à La Havane le mois dernier.
Pour la sortie du 2è album « In Paris », les 7 musiciennes béninoises (12 à 19 ans) du Star Feminine Band jouent 2 titres dans la #SessionLive, puis nous recevons Grupo Compay Segundo de Cuba, dignes rejetons de Compay Segundo, voix légendaire du Buena Vista Social Club qui présente le nouvel album « Vivelo ». Star Feminine Band : un premier aller et puis le retour par Jacques Denis Produire un disque, ça peut être une aventure. Le faire avec des jeunes filles originaires du nord-ouest du Bénin, cela relève de la gageure. C'est ce premier défi qu'a relevé Born Bad, pas franchement un label dans le genre world music, en publiant à la fin 2020 le premier album du Star Feminine Band. Concert de louanges, tout le toutim, et patatras : annulée pour cause de Covid, la tournée qui aurait dû concrétiser en direct tous les espoirs placés par le groupe et son entourage. La pandémie n'aura néanmoins pas eu raison de leur doux désir de les voir sur les scènes européennes. Un an plus tard, le combo sera de nouveau sur l'affiche des Transmusicales, point d'orgue d'une première tournée malgré toutes les galères et péripéties. « Cela n'a pas été facile comme c'était la première fois pour les formalités. » Auto désigné « papa du groupe » (deux de ses filles en font partie et il en fut à l'initiative dès 2016), l'auteur-compositeur André Balaguemon décrit par ce délicat euphémisme le parcours d'obstacles qu'il a fallu franchir pour atterrir en France. « Il fallait que l'on se déplace tous de Natitingou, notre ville au Nord-Ouest, à Cotonou la capitale où l'ambassade centralise les demandes de visa. Chacune avait son dossier. » Et c'est ainsi qu'a commencé le périple, plusieurs allers, tant de retours, à chaque fois trente heures de bus pour ces gamines dont la plus jeune, la batteuse Angélique, a fêté ses douze ans en mars 2022 et l'aînée a tout juste dix-huit printemps. « Partir revenir, partir revenir… On en a fait des navettes avant que cela aboutisse. » Et ce même si JB avait fait en sorte que toutes aient des cartes d'identité et passeports en bonne et due forme et des vaccins à jour, avant même d'envisager la première tournée. « C'était la condition sine qua non pour envisager séduire un tourneur européen. Ces jeunes filles n'avaient même pas d'état civil au début de l'aventure ». Lequel ajoute a posteriori, mi-lucide, mi-acide : « Tout le monde avait envie de les faire jouer. Mais une fois le dossier envoyé, quarante-huit heures après, jaugeant le parcours administratif, tout le monde se défilait. » Tous sauf Bernard et Geneviève d'Azimuth face à l'insistance de leur booker Léo Tran qui vont adhérer au projet, avec toutes les conséquences que cela supposait. C'était un pari mais, pour eux, cela en valait la peine. Faire venir des mineures africaines, forcément cela n'est pas gagné, qui plus est en période Covid. « Il leur fallait être vaccinées, sauf qu'au Bénin, les mineurs n'avaient pas accès au vaccin. Et nous ne pouvions même pas avoir recours au motif impérieux, dont la culture ne bénéficiait pas », se souvient Morgane Bois qui sera chargée chez Azimuth de ce dossier du genre épais, à l'image de ceux qu'il lui aura fallu constituer à chaque étape, avec tout un tas d'argumentaires pour rentrer dans les clous de la législation du travail des mineurs, et puis du code du travail la nuit, celle-ci commençant à 20h selon les autorités. CQFD : tout n'était pas simple dans cette histoire. « Administrativement un peu lourd », reprend Morgane. Doux euphémisme. Et une fois avoir bénéficié de laisser-passer, puis débarquées, elles devront encore respecter une période de quarantaine à Juvisy, non loin de Massy, la salle de banlieue parisienne. Une semaine plus tard, les voilà enfin libres. Enfin presque. Elles devront quand même se soumettre à un test Covid quotidien, et être astreintes à un suivi scolaire avec leurs profs au Bénin par visioconférence, avec certificats en bonne et due forme à l'appui. On ne rigole pas avec ces choses-là, mais toujours est-il qu'une fois remplies toutes ces obligations, le Star Féminine Band était enfin prêt à monter sur scène. Une première dans cette tournée de toutes les premières fois : quitter le Bénin, prendre l'avion, découvrir Paris. « Tout les intriguait ! », renchérit JB, jamais en panne d'une anecdote fleurie. Comme celle où face aux escalators, plusieurs peinent à mettre le pied dessus. Ou quand devant un ascenseur, elles demeurent figées. Sans parler de celle du GPS : « Une voix qui indique la direction, c'était de la science-fiction pour elles. Ma bagnole, c'était l'Enterprise, alors que c'est un pov' Peugeot Partner. » Chemin faisant, elles vont donc apprendre les codes de bonne conduite à l'européenne. Assurer un sound-check, affronter la scène, ce n'est finalement pas si difficile quand vous avez essentiellement joué sous le cagnard, avec une électricité défaillante et sans retour. Comme répondre aux interviews, qui s'enchaînent face au phénomène. Les journaux nationaux comme les magazines spécialisés, des radios comme des télés, Arte et TV5, et puis aussi la BBC. « Tant d'intérêt, tant d'interviews, on ne croyait pas à une telle réception. Cela n'arrêtait pas, mais malgré la fatigue elles étaient si contentes de raconter leur histoire. », reprend André Balaguemon. « Une fois qu'elles ont joué, on a évidemment eu la sensation de la mission accomplie, que toute cette énergie déployée a servi à quelque chose ! » Morgane n'aura pas été la seule à vibrer à l'occasion de cette tournée, un mois où de Massy à Bobigny, de l'opéra de Lyon à L'Usine une salle de Genève, le Star Féminine Band aura mis tout le monde raccord. À commencer par la critique venue en rang serré aux Transmusicales jauger le phénomène sur pied. Ils en sont revenus convaincus, comme le public alpagué par leur formule live et direct. « Dès qu'elles sont montées sur le podium, c'était parti. », s'exclame « papa » André. Et ce fut tout pareil quand il s'est agi pour elles d'enregistrer en studio, encore de l'inédit, comme un ultime défi qu'elles ont relevé par le talent de la jeunesse, grâce au sens de l'écoute de Laurent de Boisgisson du studio One Two Pass It. Justement, qu'en est-il de la suite des aventures de ces nouvelles ambassadrices de l'Unicef ? Elles persistent et signent dans la même voie, une fiévreuse et énergétique bande-son où les rythmes nabo, peulh, waama sont relevés de rythmiques, épicés de sons plus « modernes », portant un message de tolérance et de bienveillance, avec leurs mots. Simples et directs, ils parlent de leur réalité, des maux de jeunes femmes qui n'ont pas toujours le choix. Souvent déscolarisées et promises à vendre des arachides, des bananes ou du gari sur le bord de la route, la plupart des jeunes filles de la région n'ont guère d'avenir. Les mariages forcés, les grossesses précoces… « Ce sont des héroïnes ces gamines ! », reprend JB, qui en les accueillant en studio leur permet d'affûter leur formule, une forme de garage band relevé de tourneries afro. Grâce au cours d'anglais que Jérémie Verdier, leur manager, prodigue aux filles par visioconférence tous les dimanches soir depuis 2 ans, les filles s'essaient même à des titres en anglais avec « We Are Star Feminine Band » et « Woman Stand Up » In Paris, donc, c'est l'histoire aboutie de ce pari. C'est aussi le début de nouvelles aventures, la promesse de lendemains qui pourraient bien dézinguer, à l'heure où s'annonce une tournée d'été éclatante: Dour, Les Eurockéennes, Roskilde ou encore Les Nuits de Fourvière. À leur retour au pays, l'accueil a été triomphal. Leurs vidéos tournaient en boucle à la télé, la radio leur a consacré des focus et la chaîne nationale béninoise ORTB a même diffusé à plusieurs reprises leur concert filmé pour Arte. Ce groupe d'inconnues est devenu une référence nationale. « Alors cette fois, pour les visas, c'est plus facile. » - Voir le clip « Le Droit de l'Enfant » Titres interprétés au grand studio - Le Mariage Forcé Live RFI - Igousouno, extrait de l'album « In Paris » - La Musique Live RFI - We Are Star Feminine Band, extrait de l'album « In Paris » Line Up : André Balaguemon – directeur musical, Anne – guitare, Julienne – basse, Grace - claviers et chant, Angélique – batterie, Sandrine - percussions et chant, Dorcas - percussions et chant, Urrice - percussions et chant. Son : Mathias Taylor et Jeremie Besset. ► Album In Paris (Born Bad Records 2022). ► Concert 9 novembre 2022 Paris, La Maroquinerie. Puis nous recevons le groupe cubain Grupo Compay Segundo pour la sortie de l'album « Vivelo ». Fondé en 2003, après le décès de Compay Segundo, par son fils Salvador Repilado, le Grupo Compay Segundo se veut un groupe qui perpétue la tradition de la musique Cubaine : le Son. Comme son nom l'indique, il a pour vocation de prolonger l'œuvre de Compay Segundo. Composé à l'origine en grande partie par les musiciens qui ont accompagné Compay Segundo au sein de « Compay Segundo y su Grupo » de 1992 à 2003 et de musiciens issus du « Buena Vista Social Club », le groupe a au fil du temps évolué en s'entourant de jeunes musiciens talentueux formés au conservatoire de la Havane. Enregistré avec la fine fleur de la musique actuelle cubaine, le quatrième album du Grupo Compay Segundo sonne avec brio le retour du Son cubain. Compay Segundo nous quitte en 2003 et ses compagnons de vie et de scène décident alors de continuer ce qu'il a toujours souhaité – « Tocar Música tradicional Cubana ! » Compay Segundo y sus Muchachos deviendra El Grupo Compay Segundo et ces infatigables compañeros vont parcourir le monde entier avec la volonté de raconter « l'histoire de leur Compay. » Sur l'album « Vivelo » et pour la première fois dans l'histoire du Grupo, 8 titres originaux seront co-signés par Salvador Repilado, le fils, contrebassiste et directeur musical historique de Compay, et l'une des étoiles montantes cubaines Maikel Dinza. Celui-ci a collaboré avec de nombreux artistes Cubains et reçu de nombreux prix musicaux dont le prestigieux premium Cubadisco (Victoire de la musique cubaine). Ce nouvel opus marque d'un tournant dans leur carrière. À la fois plus personnel, il a su garder le savoir-faire de la musique de Compay tout en inscrivant Vivelo au cœur de la musique actuelle cubaine. L'osmose entre tradition du son et modernité de la musique actuelle fonctionne à merveille et pour cela, ils vont accueillir la fine fleur de la musique cubaine, Issac Delgado, Julio Padrón, Alexander Abreu, Joya Sory Pérez et Rolando Luna. Côté reprises, ce nouvel opus dévoile une version revisitée de San Luisera, que Compay chantait déjà dans les années 40 avec Los Compadres et une incroyable adaptation en espagnol des Mains d'Or du plus cubain des artistes français, Bernard Lavilliers. À l'écoute, le choc des générations est une réussite et l'écriture des arrangements enveloppe le tout à merveille. - Voir le clip « Con La Magia de Compay » Titres interprétés au grand studio San Luisera Live RFI Les Mains d'Or (extrait Bernard Lavilliers) Manos de Oro, extrait de l'album Vivelo Sarandoga Live RFI Chan Chan Live RFI Line up : Rafael Fournier Navarro - percussions, Yoel Matos Rodriguez - guitare & chœurs, Alberto Rodriguez Piñeda - armónico & chœurs, Rafael Inciarte Rodriguez – clarinette, Hugo Garzón Bargalló – chant, Salvador Repilado Labrada – contrebasse & directeur musical , Nilso Arias Fernández – guitare & chœurs. Traduction : María Margarita Santiago Son : Mathias Taylor et Jeremie Besset. ► Album Vivelo (AnZn 2022).
Cimafunk est devenu la révélation musicale cubaine de l'année 2018 avec son thème Me Voy, qui lui a valu d'être désigné "artiste de l'année" par le magazine Vistar et de recevoir le prix Lucas de la vidéo la plus populaire. Les chansons de son premier album Terapia comme Me Voy, Paciente ou Parar el tiempo ont conquis inexorablement une multitude de publics. Il a rompu des records d'assistance dans des salles iconiques à Cuba et dans le monde, avec des milliers de fans transportés par le groove du funk afro-cubain. À Cuba, les millenials reproduisant son style et son apparence, qui s'inspire fortement de ses racines africaines et des showmen noirs du XXème siècle. Le nom de Cimafunk fait référence à son héritage de « cimarrón », des Cubains d'origine africaine qui ont résisté et échappé à l'esclavage, ainsi qu'à l'essence de sa musique qui vise à subvertir les sons conventionnels en innovant avec les rythmes. En faisant ressortir le meilleur des rythmes et des traditions cubaines et en y infusant des sons et des styles d'Afrique et des États-Unis, Cimafunk a créé quelque chose d'unique et de spécial, non seulement en termes de musique, mais aussi des valeurs qu'il défend. Nommé par Billboard comme un des "Top 10 des artistes latinos à suivre", Cimafunk a fait un début fracassant au festival de musique South by Southwest 2019 et a effectué une tournée encensée aux États-Unis et en Europe. Fito Paez l'a qualifié de "futur" de la musique latino-américaine, et Rolling Stone a décrit sa musique comme "une combinaison électrisante de funk et de soul, superposée à la clave à cinq temps, ou le battement de cœur de la musique cubaine, apportée à Cuba par les esclaves en provenance de l'Afrique de l'Ouest." Cimafunk a sorti un EP Cun Cun Prá, en décembre 2020. Composé de 5 morceaux dont un son afro-caribéen contagieux : Cun Cun Prá ; un morceau de pop funky La Papa, avec la sensation pop cubaine Diana Fuentes ; un remix R&B sensuel de Parar El Tiempo, avec la prometteuse chanteuse mexicaine Salma ; Caliente, un morceau de hip-hop où la Nouvelle-Orléans rencontre la Havane en featuring avec Tarriona "Tank" Ball de Tank and the Bangas et le brass band The Soul Rebels ; et El Potaje où Cimafunk invite les légendes vivantes Omara Portuondo, Chucho Valdés, Pancho Amat et la Orquesta Aragón pour unir le passé, le présent et l'avenir de la musique cubaine. Lors d'un concert historique à Miami, le 16 octobre 2021, Cimafunk a réuni sur scène ses deux principales inspirations : le pianiste légendaire d'Irakere, Chucho Valdés, et le parrain du Funk, George Clinton de Parliament Funkadelic. Titres interprétés : Funk Aspirin Live RFI Rompelo Live RFI Te Quema La bemba Live RFI Salvaje Feat. Chucho Valdes Musiciens : Erik Alejandro Iglesias Rodriguez dit Cimafunk, chant Arthur Luis Alvarez Torres, piano Raul Zapata Suri, cajon Son : Fabien Mugneret, Benoît Letirant. Playlist : ♦ Bonga Feat. Camelia Jordana, Kudia Kuetu (Lusafrica 2021) ♦ Kepa, Sodade extrait de l'album Divine Morphine (Miliani/Peer Music) ♦ De La Crau, Shaman extrait de l'album Temperi (Pagans 2022) ♦ Tina Mweni, Nayikimba, extrait de l'album Nayikimba (WePresent 2021) (Rediffusion du 9 janvier 2022)
durée : 00:03:05 - Un monde d'avance - Ces mesures sont prévues dans un nouveau Code de la famille soumis dimanche 25 septembre au vote des Cubains. C'est une évolution majeure de société, mais le référendum a suscité la controverse.
MOUVERS PODCAST - Mouvement et Conversations Cosmiques avec Nomad Slim
Nouvelle Foire Aux Question Cosmique pour attaquer le dernier quart de cette belle année 2022.Avant de voir le sommaire de cet épisode, voici les liens que je mentionne tout au long de l'épisode :Le Sommet du Mouvement et de la Santé HolistiqueCursus pour les Entrepreneurs Santé Authentiques Certification à la Mobilité ThéorieCertification au Mouvement ThéorieLe Dojo des MouversOn attaque comme c'est la nouvelle habitude avec le Journal de Bord d'un Mouver (JDBM) N°4, puis on aborde les 5 questions des Mouvers sur des thématiques passionnantes.Dans ce JDBM, je me lâche et je partage en détail les nouveautés de l'écosystème MOUVERS avec les Certifications au Mouvement et à la Mobilité, le cursus de formation pour les Entrepreneurs digitaux, les nouveaux pôles MOUVERS Famille et MOUVERS Médical.À ne pas manquer aussi, les questions des mouvers au cours desquelles j'explore :La parentalité est-elle compatible avec le mode de vie de nomade digital ?Existe-t-il une pratique physique qui soit la plus "complète" et "naturelle" pour l'homme ? On revient sur ces définitions et sur le concept du généraliste.Que peut-on extraire de la pratique des arts martiaux et des sports de combat pour la confiance en soi ? Que peut-on apprendre des Thaï et des Cubains sur l'importance du jeu et de la légèreté.Comment améliorer sa récupération et son sommeil après les entraînements ? Pourquoi a-t-on des courbatures ? Est-ce que les pistolets de massage sont utiles ?Existe-t-il un mode de vie optimale pour reconnecter avec la nature ? Minimalisme, nomadisme, survivalisme, hébertisme... ?Et plusieurs pistes de réflexion sur comment optimiser son expérience de vie sur Terre.Très bonne écoute les mouvers !Les notes, les liens, les ressources de cet épisode :https://nomadslim.com/podcast/faq/08-09-2022-coach-slimConnecter avec MOUVERSApprends à bouger ton corps librement avec les FORMATIONS et le DOJOForme-toi au Mouvement et à la Mobilité avec les CERTIFICATIONSRejoins notre Réseau Social Privé : COMMUNAUTÉAbondance et Gratitude,Coach Nomad SlimMOUVERS, Vivre en Mouvementwww.nomadslim.comSupport the show
Le réseau ferré de Cuba, qui traverse l'île d'est en ouest, est le tout premier d'Amérique latine. Philippe Gougler est parti à la rencontre de ce pays et de ses habitants qui ont fait du système D un art de vivre. Il commence par les grandes exploitations de cannes à sucre avant de rejoindre La Havane, où il constate l'ingéniosité des Cubains en visitant un palais colonial et un atelier mécanique. Philippe prend ensuite la direction de Trinidad, à la rencontre des trains à vapeur de la vallée des plantations et pour voir si les cérémonies des prêtres de la Santeria sont aussi mystérieuses qu'on le raconte. Il poursuit enfin jusqu'à Santiago, où la musique tient une place primordiale pour toutes les générations.
Le réseau ferré de Cuba, qui traverse l'île d'est en ouest, est le tout premier d'Amérique latine. Philippe Gougler est parti à la rencontre de ce pays et de ses habitants qui ont fait du système D un art de vivre. Il commence par les grandes exploitations de cannes à sucre avant de rejoindre La Havane, où il constate l'ingéniosité des Cubains en visitant un palais colonial et un atelier mécanique. Philippe prend ensuite la direction de Trinidad, à la rencontre des trains à vapeur de la vallée des plantations et pour voir si les cérémonies des prêtres de la Santeria sont aussi mystérieuses qu'on le raconte. Il poursuit enfin jusqu'à Santiago, où la musique tient une place primordiale pour toutes les générations.
durée : 00:58:23 - Maurice Ravel et ses amis cubains à Paris - par : Marcel Quillévéré - Ce chapitre débute en 1928 à Paris où débarque la chanteuse cubaine Rita Montaner qui est appelée à remplacer au pied levé la vedette espagnole Raquel Meller au Casino de Paris. Un triomphe !
Au cirque Gruss, pendant que jongleurs, clowns ou dompteurs travaillent leurs numéros, l'éducation des enfants est entre de bonnes mains. Gilbert Gruss, fils de la fondatrice, Arlette, s'est démené pour obtenir de l'Éducation nationale la création d'un poste « itinérant », permettant à un ou une enseignante d'assurer une scolarité « presque » normale aux enfants de ses salariés durant les tournées. Sandrine Savajols a fait partie de ces enseignants et elle revient, pour Extra classe, sur son année de professeure nomade. Loin des clichés des enfants de la balle, découvrez les coulisses éducatives du monde circassien grâce au témoignage de cette enseignante. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr Apple Podcasts Spotify Deezer Google Podcasts Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Émission préparée et réalisée par : Aurélie Dulin Prise de son : Dominique Peyre Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance Mixage : Simon Gattegno Secrétariat de rédaction : Blaise Royer Contactez-nous sur : contact@reseau-canope.fr © Réseau Canopé, 2022 Transcription : Je m'appelle Sandrine Savajols, je suis professeure des écoles depuis maintenant une bonne dizaine d'années. J'ai un parcours un petit peu hétéroclite, c'est-à-dire que j'ai fait de l'enseignement ordinaire et, à l'heure actuelle, je suis dans l'enseignement spécialisé. Je suis en poste à Clermont-Ferrand dans un ITEP, un institut thérapeutique, éducatif et pédagogique qui accueille des enfants présentant des troubles du comportement. Entre tout ça, j'ai fait une petite halte au cirque Arlette-Gruss, au sein d'une classe unique, itinérante. Au sein des cirques ou tout simplement des familles itinérantes, l'enseignement peut se passer de différentes manières. La plupart du temps, les parents font appel au CNED [Centre national d'enseignement à distance] et donc font classe à leurs enfants. Ou bien alors ils font appel à un précepteur qui va faire classe aux enfants pendant quelques heures sur la journée. Gilbert Gruss, c'est le directeur actuel du cirque Arlette-Gruss – et donc le fils d'Arlette qui a créé ce cirque il y a maintenant plusieurs années. C'est vrai qu'on peut se faire de nombreux clichés par rapport aux gens du voyage ou aux gens de l'itinérance. En fait, ce n'est pas du tout ça. Gilbert Gruss a décidé de monter le projet avec une enseignante – donc celle qui était avant moi –, [c'est-à-dire] de créer une classe qui allait suivre le cirque toute l'année afin que les enfants, du coup, puissent suivre une scolarité tout à fait normale. Diriger un cirque, ce n'est pas seulement savoir faire des acrobaties ou jongler, mais c'est aussi avoir de vraies compétences scolaires, savoir parler correctement, savoir écrire, monter des projets, calculer les coûts d'un cirque. Donc, les enfants ont aussi besoin d'apprentissages solides. C'était une classe unique, comme on peut en rencontrer dans les campagnes. J'accueille des enfants qui avaient entre deux et douze ans, des enfants de diverses nationalités : donc ça pouvait être des Tchèques, des Italiens, j'avais des Cubains, des Polonais. Il pouvait y avoir jusqu'à une dizaine de nationalités différentes sur la classe. Ils sont habitués à communiquer entre eux et à ne pas forcément parler les mêmes langues. Ce sont des enfants qui sont très, très débrouillards. Ils sont déjà habitués à vivre ensemble, on n'a pas forcément besoin de passer par l'étape « règle de vie dans une classe ». Donc, il n'y a pas de difficultés de discipline. On peut travailler à l'aide de plans de travail sans difficultés. Ils savent attendre leur tour. Et puis surtout, ce sont des enfants très persévérants, parce que les disciplines du cirque demandent un certain apprentissage, une discipline. Et ces enfants-là, du coup, leurs parents leur apprennent ça. C'est-à-dire que pour jongler, il va falloir peut-être répéter 50 fois la même figure avant d'y arriver. Eh bien, là, c'est pareil en classe. Ils vont comprendre que l'apprentissage ne se fait pas du premier coup, mais qu'il va falloir s'entraîner et prendre le temps pour acquérir un apprentissage. Cette vie d'enseignante nomade a quelques particularités. La première chose, c'est qu'on a une classe sur roues et la deuxième chose, c'est qu'on vit dans une caravane. On a une sorte de caravane de fonction. Les jours de voyage, en fait, on part à 5 heures du matin pour aller sur l'autre tournée. Et bien sûr, ce jour-là, les enfants n'ont pas classe. Ça peut être un lundi, mardi, jeudi ; et donc on avait mis classe tous les mercredis pour pouvoir rattraper ces jours de voyage. Lorsqu'il faut justement ranger notre classe pour voyager, il faut tout mettre dans les placards, fermer les placards à clé pour éviter de se retrouver avec le matériel et les feuilles par terre. Il faut savoir que les tables sont clouées au sol de manière qu'elles ne se déplacent pas pendant le voyage. Une des autres particularités, c'est qu'on fait le tour de la France. On se retrouve un jour à faire classe à Nice, un autre jour à faire classe à Grenoble. Notre cour de récréation évolue au fur et à mesure des villes où on est. Donc, ça peut être un parc, ça peut être un parking… Si on parle de la Joconde en histoire de l'art, eh bien, lorsqu'on sera à Paris, on pourra aller au Louvre voir la Joconde. Suivant les voyages qu'on fait, on peut aller voir les différents reliefs de la France et donc ça donne vraiment du sens aux apprentissages pour les enfants. Moi, je suis originaire de l'Aubrac et lorsque je suis arrivée au cirque, il y a une école de l'Aubrac qui m'a contactée et qui m'a dit : « Voilà, notre projet de l'année, c'est le cirque, et on aimerait profiter de ton expérience au sein du cirque pour pouvoir faire des choses. » Du coup, on a monté un projet avec cette école de l'Aubrac et le cirque. L'école de l'Aubrac a pu venir nous rejoindre à Bordeaux, après un projet qui a été longuement mené. Les deux points qu'on avait retenus ? C'était de pouvoir parler des métiers : pour mes élèves, des métiers du cirque ; pour les enfants de l'Aubrac, des métiers que l'on rencontre plutôt en Aubrac. On avait des enfants qui nous présentaient des métiers d'agriculteur, de couvreur, d'artisans divers et variés. Et puis mes élèves, du coup, ont présenté à travers un livre les métiers de jongleur, de clown, etc. Et puis, l'autre point qu'on avait retenu, c'était la différence entre la vie nomade et la vie sédentaire. Donc, ces enfants de l'école de l'Aubrac ont pu nous rejoindre ; ils ont pu du coup bénéficier, grâce aux parents du cirque, d'ateliers de cirque, découvrir les animaux du cirque. Et les enfants de l'Aubrac de nous faire découvrir les vaches de l'Aubrac, les moutons, qu'on ne rencontre pas forcément au cirque. Donc c'était un vrai échange d'enfants sédentaires et ruraux et d'enfants circassiens et nomades. C'est sûr qu'enseigner au sein du cirque Arlette-Gruss, ça demande une certaine adaptabilité, une adaptabilité en termes de lieux. C'est-à-dire que, par exemple, on est dans une classe qui est un petit peu plus petite. Il faut pouvoir trouver un espace pour chacun. Il faut s'adapter en faisant le sport au sein du chapiteau avec les enfants, par exemple. Donc, tout ce qui était motricité, on le fait au sein du chapiteau et on cale nos heures de motricité en fonction des répétitions des artistes. Et puis, ça demande du coup une grande préparation puisqu'on a tous les niveaux de classe. Et surtout, on individualise le travail, parce qu'on a des enfants, effectivement, qui ont des parcours scolaires très différents. Donc, chaque enfant a un projet, un parcours personnalisé sur la journée. Ce qui n'empêche absolument pas d'avoir plein de projets communs et de moments collectifs au sein de la classe. Donc, je pense que c'est ce qui m'a un petit peu poussée à aller vers l'enseignement spécialisé, où on retrouve cette spécificité, où l'on enseigne de manière assez individualisée à chaque enfant.
Au lendemain du classement de la rumba congolaise au Patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco, notre invité est Ray Lema, le grand pianiste et compositeur originaire du Congo Kinshasa. Il est interrogé par Claire Fages. RFI : Bonjour, vous qui avez rendu un hommage sur scène à l'un des géants de la rumba congolaise, Franco, il y a deux ans à Kinshasa, vous devez être fier de voir cette musique classée par l'Unesco patrimoine mondial immatériel ? Ray Lema : Je suis extrêmement fier que la rumba soit passée comme patrimoine. Mais avant même que l'Unesco ne soit d'accord avec ça, vous avez remarqué que j'ai rendu hommage à un grand de la rumba parce que je considère que c'est une contribution extraordinaire que cette musique. J'ai vu la réaction, en tout cas en Afrique, et partout où je passe, j'ai vu la réaction à cette musique. De fait, cette musique congolaise, partout où on passe, ça marche sur les gens. Il y en a qui me disent : « c'est à cause de la langue », il y en a d'autres : « c'est à cause des mélodies ». C'est aussi sa rythmique très particulière ? On appelle ça des ostinatos, c'est-à-dire des phrases qui tournent en boucle. C'est la philosophie même des musiques africaines. Autant les compositions classiques sont une écriture rythmique linéaire, autant chez les Africains, c'est une roue qui tourne sur place. Et je pense que c'est cette roue qui induit une sorte de transe. Ce sont des petites boucles qui mettent tout le monde à l'aise, en tout cas, le corps... et l'esprit. Quels sont les instruments de base de la rumba ? Là, d'abord, c'est la guitare. La rumba, c'est une musique guitaristique. Petit à petit, ils ont passé la philosophie rythmique des tambours sur les guitares. La rumba n'est pas basée sur les percussions, non. C'est basé sur les percussions de la guitare et de la basse. C'est comme ça que nous jouons la rumba. Il faut tricoter d'abord les guitares, rajouter la basse au-dessus et on a déjà une rumba qui tourne. La rumba cubaine a été classée patrimoine mondial avant la rumba congolaise. Alors la rumba vient-elle du Congo ou de Cuba ? Moi, je suis allé plusieurs fois à Cuba et quand vous posez la question aux Cubains, les Cubains disent que près de 70% de l'esclavage qui est allé à Cuba venait du bassin du Congo. Donc il y a une filiation directe entre Cuba et l'Afrique. Nous ne sommes pas des enfants de Cuba, ce sont les Cubains qui sont des enfants de l'Afrique. Après, peut-être que le nom, « la rumba », est sûrement né à Cuba. Parce qu'en Afrique, nous avons une danse, en tout cas la danse de l'Afrique centrale, se danse à partir du bassin, et chez nous, le nombril s'appelle « kumba ». C'est une des théories que quand les Cubains ont entendu kumba, ils ont traduit ça par rumba. Mais je ne suis qu'un pauvre musicien, je ne pourrai pas rentrer dans les arcanes de cette musicologie. Est-ce que ce classement de la rumba permettra à la musique congolaise d'être mieux préservée ? Chez nous, l'enseignement de la musique est encore un peu négligé. Parce que moi j'ai travaillé au ballet national congolais, si vous voyiez la quantité de musiques purement traditionnelles congolaises qui sont complètement négligées. Je pense que, au moins, ils se rendront compte que la culture est un bien précieux. Ils devraient faire des efforts, par exemple, de préservation de toutes les musiques traditionnelles, ce qui n'est pas le cas pour le moment.
« Un abandon en plein vol », c'est l'expression utilisée samedi 25 septembre par le Premier ministre malien Choguel Maïga à la tribune des Nations unies et également ce lundi matin sur notre antenne : « La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l'exposant à une espèce d'abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d'autres partenaires », a affirmé le Premier ministre malien. Commentaire de Maliweb à Bamako : « c'est quasiment un réquisitoire que Choguel Maïga vient de faire à la tribune des Nations unies. Il a, entre les lignes, dénoncé l'inefficacité des forces internationales dans la lutte antiterroriste au Mali. (…) Le chef du gouvernement n'a pas manqué, à demi-mot, de fustiger le chantage des autorités françaises portant sur le retrait de la force Barkhane en cas d'accord d'installation du groupe Wagner dans le pays. » Bref, pointe encore Maliweb, « Choguel Maïga a tenu un discours de vérité et à la dimension de l'ampleur de la crise multidimensionnelle qui prévaut au Mali depuis 2012. (…) Et certains de ses admirateurs vont jusqu'à entrevoir un accueil triomphal au chef du gouvernement dès ce lundi à Bamako. » Vassalité ? Plus largement, Sahel Tribune dénonce ce qu'il considère comme une forme de suzeraineté de la France vis-à-vis du Mali. « Après 61 ans d'indépendance, l'ingérence continuelle des partenaires internationaux dans les affaires du Mali prouve que la quête de la liberté et d'auto-administration, qui avait été exprimée et obtenue en principe par les peuples, n'a pas été acquise au sens propre du terme. Le débat et l'agitation des partenaires du Mali après l'annonce de pourparlers entre les autorités maliennes et une filiale du groupe Wagner montrent que le champ de manœuvre des autorités maliennes sur la gestion du pays n'est pas clairement défini dans le protocole d'accord passé entre ce pays et l'ancienne puissance colonisatrice. Mieux, affirme Sahel Tribune, ces réactions montrent que le Mali n'est pas une république souveraine, mais plutôt vassale aux yeux des autorités françaises, au regard des décisions et déclarations de ses officiels après chaque décision des autorités maliennes. La récente venue de la ministre française de la Défense au Mali et ses déclarations en sont la preuve. » Quel modus vivendi ? « A la vérité, chacun des deux pays a raison, estime pour sa part le quotidien Aujourd'hui au Burkina : la France, avec la mort du soldat Maxime Blasco ce week-end, portant le nombre de tués de soldats au Sahel à 52, avec les millions d'euros qu'elle a injectés, et le travail de sécurisation qu'elle a effectué depuis 2013, aux côtés des Maliens, la France a fait œuvre utile et a le droit d'émettre son avis quant aux conséquences de l'arrivée impromptue de paramilitaires russes, qui pourraient désaxer la configuration de la défense au Sahel. Elle a le droit de dire que Takuba sera incompatible avec Wagner. En retour, pointe encore Aujourd'hui, les Maliens également ont le loisir de réorienter leur partenariat dès lors que Barkhane plie bagage. Le Mali a le droit de nouer, en tant qu'État souverain, avec le partenaire de son choix, surtout que ça urge sur le plan sécuritaire. » Et finalement, conclut Aujourd'hui, « la sortie onusienne de Choguel ne fait que braquer les différentes positions, et entre Paris et Bamako, on ne sait plus quel modus vivendi trouver. » Les Français, les Européens, les Russes… et qui après ? Enfin, WakatSéra, toujours au Burkina Faso, s'interroge sur les intentions des militaires maliens au pouvoir : « Aujourd'hui, c'est Barkhane, la Minusma et Takuba qui font le boulot. Demain, ce pourrait être la société privée russe paramilitaire Wagner. Et après-demain, vers qui se tourneront les chefs militaires maliens pour faire le travail que leur peuple attend d'eux ? Les Chinois, les Américains, les Cubains…ou qui ? Nul ne le sait encore ! L'un dans l'autre, comme le dit le proverbe bien africain, "dormir sur la natte du voisin, c'est dormir par terre". » Et WakatSéra de s'interroger une nouvelle fois : « Quand est-ce que le Mali, et tous ces pays qui ont donné la responsabilité de leur sécurité et de leur défense à des forces étrangères, retrouveront-ils cette souveraineté perdue et "dormiront" enfin sur leur propre "natte" ? »
Des manifestations historiques, inédites depuis la révolution de 1959, ont secoué Cuba dimanche dernier. Derrière cette mobilisation qui a pris par surprise les autorités, plusieurs facteurs, dont la crise économique, la pandémie de Covid-19 et l'effet d'Internet.
À Cuba, la colère s'exprime dans la rue depuis dimanche, malgré la répression. L'île et le régime cubain n'avaient pas connu de manifestations d'une telle ampleur depuis 1994. À l'époque déjà, une crise économique violente avait rendu le quotidien des Cubains impossible. Aujourd'hui, des problèmes similaires sont dénoncés par les habitants de l'île : pénuries, inflation, avec en plus, une crise sanitaire extrêmement sévère qui frappe Cuba au cœur. Les nouveaux chiffres ont été révélés lundi 12 juillet, alors que le président Miguel Diaz-Canel tentait à travers un discours télévisé de faire vibrer la corde révolutionnaire pour délégitimer les manifestations : 6 423 nouveaux cas de Covid-19 déclarés. Cela fait de Cubal'un des pays comptant le plus de nouvelles infections relativement à sa population. Jusqu'ici, l'île avait échappé aux premières vagues subies ailleurs dans le monde. À partir de ce jeudi, le gouvernement va donc renforcer les mesures de restriction. En plus de limiter les déplacements entre provinces, il s'apprête à imposer un isolement de deux semaines aux voyageurs arrivant aux aéroports de Varadero et Cayo Coco, proches de deux hauts-lieux du tourisme de l'île. Le secteur du tourisme, autre victime de la pandémie La province touristique de Matanzas est la plus touchée et le gouvernement a dû envoyer des renforts humains pour soutenir des hôpitaux débordés. En réponse au mécontentement populaire, certains hôtels seront réquisitionnés pour abriter des cas dans des conditions plus dignes qu'auparavant. La mesure est facilitée par le fait que ces hôtels sont en réalité vides. Durant le premier semestre de 2021, le nombre des touristes a chuté de 94%. Or, le tourisme représente à lui seul un quart du PIB de l'île, qui s'est effondré de 11% l'an dernier. C'est évidemment un apport vital en devises qui s'est tari. Une catastrophe pour cette île qui importe notamment 70% de ses besoins alimentaires. Le quotidien des Cubains se résume aux pénuries Les pénuries de courant sont récurrentes, en particulier depuis que le voisin vénézuélien n'est plus en mesure de fournir du pétrole à prix subventionné. En outre, l'île subit des pénuries de médicaments, ce qui est d'autant moins supporté que Cuba exporte ses médecins et s'est mis à la production d'un vaccin contre le Covid-19 local et non reconnu par l'OMS. Dimanche, des manifestants ont pris pour cible les boutiques qui n'acceptent que les devises étrangères. Une nouveauté mise en place l'an dernier pour capter les précieux dollars et euros. Et le mois dernier, le régime a décidé d'interdire les dépôts en liquide en dollars dans les banques, pour favoriser les alternatives au billet vert. C'est aussi à ses choix de politique interne que les manifestants cubains attribuent leur misère tout en bravant la menace de la répression. L'embargo américain sur l'île fustigé par le gouvernement Cuba subit toujours le plus vieux blocus au monde, en vigueur depuis 1962. Après la parenthèse Obama, il a été renforcé par Donald Trump avec des restrictions d'envois de dollars et l'inscription de Cuba sur la liste noire des États soutenant le terrorisme. Cela a entraîné la chute des transferts de fonds provenant des États-Unis, la deuxième source de revenus de l'île, qui faisait vivre de nombreuses familles sur place. Pendant sa campagne électorale, le président Joe Biden avait évoqué l'idée de lever ces restrictions. Mais depuis, rien n'a été décidé sur la question. La répression des manifestations et les accusations d'ingérence ne vont pas faciliter le dialogue. Joe Biden a qualifié de « régime autoritaire » le gouvernement cubain. Cette prise de parole peut s'interpréter comme un moyen de sécuriser le vote des Cubano-Américain au Congrès – historiquement critiques virulents du régime castriste – dans un moment où le président souhaite faire passer des réformes importantes. À écouteur sur le même sujet : Manifestations à Cuba: le calme et l'omerta sont de retour à La Havane En bref Pendant ce temps, la pression est un peu levée sur le voisin vénézuélien. Washington a assoupli lundi l'interdiction instaurée sous l'administration Trump d'exporter des hydrocarbures vers le pays. Les exportations de gaz de pétrole liquéfié (GPL), utilisé notamment pour faire la cuisine seront autorisées pour les douze mois qui viennent. L'administration américaine fait ainsi le constat que cet outil de pression n'a pas atteint ses objectifs politiques : évincer le président Nicolas Maduro qui est toujours en place.
Des milliers de Cubains sont descendus dans la rue, dimanche 11 juillet, pour protester contre le gouvernement et la crise économique. Un peu partout sur l'île, des manifestations spontanées, massives et surtout inédites ont surpris les autorités. Le président Miguel Diaz-Canel accuse « la mafia cubano-américaine » d'avoir organisé ce soulèvement et demande à ses partisans de répliquer dans la rue. Le décryptage de Janette Habel, chercheuse à l'Institut des hautes études d'Amérique latine (IHEAL).
durée : 00:14:50 - Journal de 8 h - Dans tout le pays, des milliers de Cubains sont descendus dans les rues aux cris de "Liberté" et "À bas la dictature". - réalisation : Martin Desclozeaux
durée : 00:14:50 - Journal de 8 h - Dans tout le pays, des milliers de Cubains sont descendus dans les rues aux cris de "Liberté" et "À bas la dictature". - réalisation : Martin Desclozeaux
durée : 00:10:51 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - Depuis hier, les titulaires à Cuba d'un compte en banque ne peuvent plus déposer d'espèces en dollars. Le régime communiste, dirigé depuis avril par Miguel Diaz-Canel, invoque des difficultés créées par l'embargo américain. Entretien avec la politologue Janette Habel. - réalisation : Vivien Demeyère - invités : Janette Habel maître de conférences à l'Institut des hautes études d'Amérique latine, spécialiste de Cuba.
Tous les jours de la semaine, Martin Lange vous livre le meilleur des initiatives qui changent le monde, sur le web et en régions ! Aujourd'hui, il s'intéresse au succès du groupe Datway, une troupe de danseurs cubains qui s'est fait repérer par les internautes sur Instagram et Facebook. Leurs chorégraphies mêlant hip-hop, reggaeton et salsa ont également séduit les grandes stars mondiales.
durée : 00:02:47 - En direct du monde - Cuba traverse l’une des pires crises économiques de son histoire. Elle est aggravée par les sanctions américaines et le coronavirus. Face à ces difficultés, les Cubains s'organisent comme ils peuvent.
S’approvisionner à tout prix : c’est le mot d’ordre des Cubains qui doivent faire face à une crise économique des plus dures. Et les habitants de l’État caribéen survivent plus qu’ils ne vivent. La crise, liée à des difficultés de gestion interne, aux sanctions américaines ainsi qu’au Covid-19, a engendré des pénuries d’aliments et de médicaments. Dans ces conditions, les Cubains s’adaptent, reviennent même au troc et inventent une nouvelle économie. De notre correspondante à La Havane, Chaque matin, c’est la même routine pour Emilio : « D’une main je prépare le café et de l’autre j’actualise l’application d’achat en ligne ». Le jeune guide touristique, sans emploi du fait de la crise du coronavirus, tente d’acheter des produits de consommation de base sur le seul site de vente en ligne proposé par l’État cubain. Si l’opération peut sembler simple comme trois clics, à Cuba elle relève du casse-tête. « On ne sait pas quand ils vont commencer la vente, alors il faut actualiser régulièrement l’application, ça rend un peu fou mais je préfère ça plutôt que de faire la queue sous le soleil devant un magasin, avec plein de gens agglutinés ». Le site d’État d’achat en ligne ne propose des produits qu’une fois par jour et en quantité très limitée. Il faut donc rester à l’affût toute la matinée. Après deux heures d’actualisation frénétique de l’application, toujours rien. « Je suis esclave de mon téléphone, mais il faut bien se nourrir », commente Emilio. Alors il ne lâche rien et comme lui, ils sont sûrement des centaines à tenter le coup. « Hier, je n’ai pas réussi à acheter, je n’ai pas été assez rapide, j’étais super frustré et le pire, c’est que j’ai perdu de l’argent. Parce qu’à force d’actualiser, ça m’a coûté 60 mégas ! », s'exclame Emilio. À Cuba 1 giga de 3G coûte 250 pesos, soit 10 dollars. La seule entreprise d’État des télécommunications, Etecsa, propose un réseau internet mobile depuis 2018, un service coûteux pour les Cubains, dont le salaire moyen est de 50 dollars. Hyperconnectés « Gling » l’application du téléphone s’active ! La concentration est à son maximum, un moindre faux pas et le produit disparaîtra du panier virtuel. Le stress est palpable, il faut à présent passer quatre étapes avant de conclure l’achat. « Siiiii », crie Emilio de victoire ! Il a réussi à acheter, mais il ignore quoi, tant il a dû aller vite. Une autre application lui indique ensuite le contenu du lot acheté à 14 dollars : de la lessive, du papier toilettes, une serpillière, deux sodas et deux bouteilles d’huile. « Ce n’est pas terrible, mais ça servira toujours, ou bien on pourra l’échanger, le revendre ou le donner à la famille » explique Erick, son conjoint. En plus de l’application, Emilio et Erick sont hyperconnectés sur les réseaux sociaux, qui leur permettent de résoudre bien des situations. À Cuba, il existe de nombreux groupes Telegram et WhatsApp d’achat et revente de produits en tout genre et d’autres groupes de troc. Erick préfère échanger ses produits plutôt que les vendre, car l’argent n’a plus tellement de valeur estime-t-il, et « quand on en a, on ne peut rien acheter parce qu’il n’y a rien ! ». Sur les messageries cryptées, c’est donc tout un marché noir virtuel qui s’organise. On y échange tout et n’importe quoi : farine contre préservatif, lessive contre lait en poudre… Et sur les groupes de revente, les prix de certains produits atteignent des sommets. Mais internet permet au moins d’éviter les files d’attente, par l’achat et revente entre particuliers ou sur des sites officiels. « J’ai demandé à ma mère en Espagne de m’acheter des produits sur un site en dollars, mais elle n’a pas voulu parce que les prix sont vraiment exagérés », commente un jeune homme, qui fait la queue devant un magasin du Vedado. Ysel s’est levé à 5h du matin. En attendant de pouvoir entrer, il raconte qu’il existe d’autres options d’achat légales sur internet. Les familles à l’étranger peuvent ainsi envoyer directement de la nourriture et des produits d’hygiène à leur famille à Cuba, plutôt que d’envoyer de l’argent « mais sur ces sites un savon coûte 3 dollars, c’est abusé ! ». Pourtant, on y trouve de tout, le service est fonctionnel et bon, géré par des compagnies privées étrangères, mais reste excessivement cher. Sur internet à Cuba, on trouve bien des moyens de s’approvisionner, mais cela est surtout source de frustration, pour Ysel ou de stress, comme pour Emilio. Des bulles de solidarité Heureusement, parfois, émergent quelques bulles de solidarité. « La dernière fois, j’étais désespéré par la situation de ma mère qui s’est retrouvé sans médicament », raconte le YouTubeur Julio Lusson. Alors il a posté un message sur Twitter indiquant ce qu’il recherchait. « Ça m’a fait chaud au cœur parce que très rapidement plein de gens se sont proposés de me donner le médicament en question ». Il a ainsi pu résoudre sa situation, mais sa notoriété sur les réseaux explique sans doute la vague de solidarité levée, avoue-t-il. Des groupes d’entraide existent aussi sur WhatsApp. « Ici, au magasin de Flores, il y a des yaourts, dépêchez-vous il n’y a pas beaucoup la queue pour l’instant », indique une Cubaine à travers un message vocal sur un groupe nommé « Donde Hay ». Chaque quartier de La Havane a le sien, cela permet ainsi aux Cubains de s’informer entre eux sur les produits vendus dans tel et tel magasin, ce qui facilite la chasse aux produits de consommation, dans une capitale cubaine devenue une immense file d’attente.
Eileen Hofer et Mayalen Goust offrent une plongée en bande dessinée dans La Havane à travers la vie et l'œuvre d'Alicia Alonso. Cette danseuse cubaine qui fut «prima ballerina assoluta», emblème du Ballet National de Cuba et qui vaincra le handicap de sa cécité pour arriver à réaliser son rêve. L'histoire se déroule à La Havane, sur plusieurs époques, entre 1959 et 2011. Le lecteur découvre la vie de trois femmes : Amanda, une jeune ballerine pleine d’avenir ; Manuela, une mère célibataire qui rêvait d'être danseuse classique mais qui fait du cabaret et tente d’élever seule son fils ; et l’incomparable Alicia Alonso qui, malgré sa cécité, a su devenir à force de travail et de talent, une gloire nationale et la figure de proue du régime communiste. C’est à Cuba que nous vous emmenons aujourd’hui, à travers un album de bande dessinée qui porte en elle les couleurs chaudes de l’île castriste, la fierté nationale et les difficultés du quotidien des Cubains, mais aussi et surtout le destin d’une danseuse exceptionnelle. La bande dessinée «Alicia, prima ballerina assoluta», d’Eileen Hofer et Mayalen Goust, est parue aux éditions Rue de Sèvres. Reportage : À Cuba comme dans l’ensemble de l’Amérique latine, l’art du transformisme est assez répandu. Mais bien souvent, il s’agit d’hommes qui se transforment en femme dans des spectacles de chant et danse, pleins de paillettes et maquillage. Mais une Cubaine s’est lancée dans cet art en créant un personnage d’homme qui sort de l’ordinaire, entre transformisme et militantisme. Reportage de notre correspondante Domitille Piron.
Le gouvernement a engagé, depuis le début de l’année, de grandes réformes de son économie planifiée depuis des décennies par le système centralisé, dirigé par le Parti communiste cubain. Mais l’unification monétaire et du taux de change chamboulent les entreprises d’État qui sont désormais forcées à la rentabilité et l’efficacité. Du côté du secteur privé, avec la crise économique et les pénuries, plus de la moitié des entrepreneurs sont actuellement en chômage technique. Les Cubains se remettent au travail, selon le gouvernement qui se réjouit de cette annonce. 127 000 personnes ont frappé à la porte du ministère du Travail pour solliciter un emploi, attirés par la récente hausse des salaires d’État. Alan est dans la file d’attente du bureau local du ministère du Travail. Il y a une dizaine d’années, il avait quitté le secteur étatique pour travailler à son compte en tant que barbier-coiffeur, une décision qu’il remet aujourd'hui en question. Comme 45% des travailleurs du secteur privé, Alan Ribero a dû rendre sa licence faute de pouvoir travailler du fait de la crise et des pénuries. « Avant je gagnais mieux en étant dans le secteur privé mais maintenant c’est pire. Et beaucoup de gens se retournent vers le secteur étatique avec la hausse des salaires d’État. Moi, j’y réfléchis, parce qu’en ce moment je ne travaille pas, mais il faut continuer de payer les factures et tout un tas de choses, donc il faut bien que je fasse quelque chose. Mais il y a très peu d’offres d’emploi », se plaint Alan. L’État ne propose, effectivement, que peu d’offres et elles risquent de se réduire dans les prochains mois. Avec la réforme monétaire et du taux de change la comptabilité des entreprises d’État est désormais basée sur l’économie réelle, ces entreprises ont donc à présent obligation d’être rentables, à moins de disparaître. Le gouvernement considère que 400 d’entre elles pourraient fermer d’ici la fin de l’année, laissant sur le carreau plus de 300 000 travailleurs, des chiffres sous-estimés selon certains économistes. Marino Murillo, membre du bureau politique du Parti communiste cubain, est en charge de la mise en place de la grande réforme. « Le chômage ne peut pas être une option. Mais la solution ne peut pas non plus être de financer toutes les entreprises non rentables. Donc, il faut laisser sa chance dans un premier temps au système entrepreneurial d’État pour qu’il réagisse. Mais l’option du chômage n’est pas valide », affirme Marino Murillo. Et l’une des solutions pourraient donc se trouver dans l’ouverture du secteur privée qui emploie 13% des travailleurs cubains. L’activité privée vient d’être largement autorisée dans la majorité des secteurs de l’économie cubaine. Une réforme favorable à l’emploi, selon Marta Deus, jeune entrepreneuse et comptable. « Il faut une économie plus forte et il faut des opportunités d’emplois pour ceux qui vont sortir des entreprises d’État qui vont être restructurées, donc l’ouverture devait se faire. Je crois que les gens sont prêts mais il y a beaucoup de difficultés à surmonter. La première chose pour entreprendre c’est d’avoir un petit capital et les gens n’ont pas ces économies et ce capital de départ », nous dit Marta Deus. Mais pour les entrepreneurs il faut aller plus loin et autoriser la création de petites et moyennes entreprises, qui pourraient absorber 100 000 emplois en un an. Ce qui est encore loin du compte. Beaucoup de Cubains pourraient donc aussi décider de faire grandir les rangs du secteur informel.
durée : 00:04:26 - Sous les radars - par : Amélie Perrier - Les touristes ont déserté les sites de l'île, alors les habitants se remettent à cultiver leurs champs.
durée : 00:04:26 - Sous les radars - par : Amélie Perrier - Les touristes ont déserté les sites de l'île, alors les habitants se remettent à cultiver leurs champs.
Avant de quitter le pouvoir, le secrétaire d’État Mike Pompeo a adopté dans la précipitation une série de mesures qui promettent de compliquer la tâche de l’administration Biden. - Inscription des rebelles houthistes du Yémen sur la liste des organisations terroristes, renforçant l’alignement de Washington sur les positions saoudiennes - Durcissement des relations avec Téhéran en accusant l’Iran d’être devenu « la nouvelle base » de la nébuleuse terroriste Al Qaida avec, au passage, l’annonce d’un dernier volet de sanctions - Et pour ce qui nous intéresse, plus particulièrement, le replacement de Cuba sur la liste des pays qui parrainent le terrorisme au même titre que l’Iran, la Corée du Nord et la Syrie. L’aversion de Donald Trump pour Cuba aura sévi jusqu’à la toute fin de son mandat qui aura fait pleuvoir plus de 190 sanctions sur l’île en quatre ans. Le placement de Cuba sur la liste noire vise évidemment à bloquer un retour au dialogue historique engagé par Barack Obama en décembre 2014. Elle va restreindre son commerce extérieur et exposer les investisseurs étrangers sur l’île à des poursuites aux États-Unis. Elle va compliquer la relation avec Cuba du nouveau gouvernement de Joe Biden et aggravera les difficultés économiques des 11 millions de Cubains. Joe Biden pourra-t-il réconcilier Cuba et l’Amérique et aller jusqu’à demander la levée inconditionnelle de l’embargo par le Congrès américain? Nos invités : - Janette Habel, politologue, enseignante à l’Institut des Hautes Etudes de l’Amerique Latine. - Matthias Fekl, ancien ministre. Avocat, fondateur du cabinet AUDIT-DUPREY-FEKL. - Stéphane Witkowski, président de Bale Conseil. Enseignant à l’ILERI. Président du Conseil d’orientation Stratégique de l’IHEAL.
durée : 00:03:19 - En direct du monde - L’entreprise américaine cesse ses activités sur l’île en raison des dernières sanctions de l’administration Trump. Ce qui empêche des milliers de Cubains de recevoir de l'argent envoyé par leurs familles installées à l'étranger.
Depuis la semaine dernière, le gouvernement cubain fait de la pédagogie et explique les changements à venir avec l’élimination de l’une de ses deux monnaies. L’unification monétaire y est un véritable serpent de mer. Attendue à Cuba depuis plus d’une décennie, cette réforme se fait graduellement depuis plusieurs mois, tant elle est complexe à mettre en place… Quand et à combien ? Personne n’a de réponse mais ce qui est sûr c’est que le CUC (peso cubain convertible) va disparaitre au profit du peso cubain. Ce qui est certain également, c’est que les Cubains attendent depuis plus de 10 ans cette unification car ces deux monnaies ont engendré un système à deux vitesses. Les salaires d’État sont payés en pesos cubains alors que les biens et produits importés sont vendus en CUC qui a donc plus de valeur, selon Miguel Perez : « La majorité des choses, tu peux les acheter en CUC, parce qu’en monnaie nationale il y a beaucoup de choses qui ne se vendent pas. Alors que c’est notre monnaie nationale cubaine. Le peso cubain a perdu beaucoup de sa valeur et tu ne peux pas tout acheter avec cette monnaie. Par exemple, une serviette tu l’achètes en CUC, du dentifrice tu l’achètes en CUC, c’est pour ça que selon moi le peso cubain ne vaut vraiment pas grand-chose. » S’il y a deux monnaies en circulation, il y a cependant quatre taux de change, notamment un taux préférentiel dont bénéficient les entreprises d’État qui leur permet d’importer de façon subventionnée. Et c’est sans doute là l’un des plus grands défis de l’unification monétaire. Mais pour la population aussi le taux de change entre le peso cubain et le CUC est un système complexe… La cinquantaine, caché derrière ses lunettes de soleil, Juan gère le parking d’un magasin, les automobilistes le payent autant en CUC qu’en peso cubain et il a souvent l’impression que le change ne lui est pas favorable : « Le CUC, l’État te le change à 25 pesos, mais quand tu le vends il te l’achète à 24 et dans la rue il en vaut 23. Tu vois combien on perd à la fin ! » Mais selon lui le problème n’est pas tant d’avoir deux monnaies, sinon de l’argent dans un pays où le salaire moyen équivaut à 44 dollars. Le gouvernement a d’ailleurs annoncé que l’unification monétaire viendrait avec une réforme salariale mais Juan n’y voit pas un changement très significatif : « Ça ne changera rien d’avoir une seule monnaie si les prix restent très élevés et les salaires très bas. S’ils augmentent les salaires, il faudra aussi qu’ils baissent les prix, pour que le travailleur ait accès à ce dont il a besoin. » Mais c’est tout l’inverse que prévoit l’État. Dans l’une des dernières et nombreuses explications de plusieurs heures à la télévision, le membre du bureau politique du PCC, Marino Murillo Jorge, avec beaucoup de pédagogie et de précaution, expliquait que si les quatre taux de change sont unifiés, la monnaie cubaine sera automatiquement dévaluée : « Il sera impossible de ne pas dévaluer le peso cubain. Et il n’y a aucun moyen d’éviter que la dévaluation provoque une hausse des prix, c’est impossible. Il y aura donc de l’inflation ! » La réforme de la dualité monétaire se fait donc à petit pas pour éviter une crise inflationniste, dans un pays déjà en grande difficultés économiques et qui dépend à 80% de ses importations.
Commentaire de Gilles Proulx, chroniqueur au Journal de Montréal et au Journal de Québec : les sondeurs se sont trompé. Pour de l’information concernant l’utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Au cours de leurs derniers jours de campagne, Donald Trump et Joe Biden ont tous deux fait un tour en Floride, un État clé qui pourrait faire basculer le scrutin. Les scores y sont toujours serrés, et les deux partis se disputent les voix de l’importante communauté hispanique. Pour contrecarrer le vote des Cubains, traditionnellement ancré côté républicain, les démocrates misent sur l’importante communauté portoricaine. De notre envoyée spéciale à Orlando, Les Portoricains représentent désormais le groupe le plus important au sein de la communauté hispanique de Floride. 300 000 d’entre eux sont arrivés après le passage de l’ouragan Maria qui a ravagé l’île en 2017, et la majorité s’est installée dans la banlieue d’Orlando. Titulaires du passeport américain, il leur suffit de s’inscrire sur les registres électoraux pour pouvoir voter dans cet État crucial. « C’est un électorat qui penche pour le parti démocrate, mais leur vote n’est pas acquis et la communauté compte de nombreux évangéliques qui restent attachés aux valeurs conservatrices », détaille Alex Bario, directeur politique d’Allianza for Progress une association qui tente de mobiliser l’électorat portoricain derrière le candidat démocrate. Le défi n’est pas évident à relever. « En arrivant ici, les Portoricains ont tendance à penser que le monde politique est terrible, corrompu et cynique, ils ne veulent pas s’impliquer. La participation des Portoricains aux élections est plutôt basse » explique le militant, qui affiche cependant une certaine confiance : « Cette année ils voteront, d’abord à cause de la pandémie. Elle est dans tous les esprits. Les Portoricains travaillent dans l’industrie des services, notamment chez Disney et les autres parcs à thème de la région, et ils ont été durement affectés par la crise. Mais ils ne peuvent pas se permettre de rester à la maison devant un ordinateur avec leurs enfants. Beaucoup n’ont même pas accès à internet. Tout cela à cause de la pandémie. Ils ne vont pas voter pour remercier Donald Trump ! » Les Portoricains de Floride, souvent démunis d’assurance maladie, respectent scrupuleusement les mesures de précautions sanitaires et jugent avec sévérité la légèreté avec laquelle le président traite la pandémie de coronavirus. « Un manque de respect qui reste dans les mémoires » « Le président américain fait figure de repoussoir auprès de la communauté », confirme Emilia Bonia. Cette élue au conseil du district de cette banlieue d’Orlando, d’origine portoricaine, estime que l’arrivée massive de Portoricains après le passage de l’ouragan Maria a changé la donne politique au centre de la Floride. « Tous ces gens n’ont pas oublié la manière dont le président Trump a traité l’île. Ils attendent toujours l’aide qui a été promise et les Portoricains se souviennent que lorsqu’il est venu sur place, le président a jeté du papier toilette à la foule. C’est un manque de respect qui reste dans les mémoires », assure-t-elle. L’image de Donald Trump qui lance du papier toilette aux Portoricains affectés par l’ouragan a été exploitée par Barack Obama lors de son déplacement fin octobre en Floride. L’ancien président démocrate, envoyé sur place pour tenter de mobiliser la communauté portoricaine, a aussi rappelé que le locataire de la Maison Blanche avait envisagé de vendre l’île, alors que ses habitants militent plutôt pour acquérir le statut d’État et renforcer leur appartenance aux États-Unis. L’aversion pour Donald Trump ne se transformera pas nécessairement en vote massif pour Joe Biden. Selon un sondage, le candidat démocrate recueillerait 66% des voix portoricaines, quand Barack Obama en avait obtenu 80%. Et la difficulté principale reste la mobilisation de cette communauté plutôt méfiante à l’égard de la politique : le taux de participation au vote par anticipation dans les deux comtés qui comptent le plus de Portoricains en Floride reste inférieur à celui du reste de l’État.
Cuba s’enfonce dans la crise alimentaire. Sans tourisme, avec des dépenses pour affronter la crise du coronavirus et des sanctions américaines accrues, l’économie cubaine manque de devises. Le pays importe 70% de son alimentation et le gouvernement parvient difficilement à financer ses importations, le quotidien des Cubains est désormais aux pénuries, aux rationnement et aux files d’attente. Le soleil n’est pas encore levé, mais déjà plusieurs dizaines de personnes font la queue avant même l’ouverture des magasins, des banques ou des pharmacies. Les files d’attente sont désormais partout ! Leonardo Gonzalez est assis sur le trottoir, comme lui plus de 100 personnes attendent d’entrer dans cette boutique en devises, ici il y a du shampoing, un produit que Leonardo n’avait pas vu en magasin depuis deux mois. « Dans les magasins en monnaie cubaine tu ne trouves rien, ici tu fais la queue mais au moins il y a quelques produits ! » L’ouverture des magasins en devises depuis juillet dernier est une des solutions mise en place par l’État pour récupérer des dollars et financer ses importations. Mais tous les Cubains n’y ont pas accès. À l’angle de la place, justement, un magasin en monnaie cubaine, ici il n’y a pas beaucoup de monde, ce qui indique qu’il n’y a sans doute pas beaucoup de produits, Mercedes Morena Agueyo sort avec un petit sac en plastique. « Aujourd’hui il y a du fromage et du jambon, il y a différents produits, pas beaucoup mais il y en a ! Parfois la queue est beaucoup plus longue ! S’il y a du poulet c’est très long, si c’est de l’huile beaucoup plus ! » Pour un litre d’huile, dans cette ville de l’est de l’île, il faut faire la queue dès la veille. Cette petite dame au dos vouté travaille « pour le peuple », comme elle dit, dans une bodega, l’une de ces épiceries où l’État distribue à des prix subventionnés une certaine quantité de riz, de café, de sucre et de grains. Cela ne suffit pas à se nourrir durant un mois entier, mais c’est une aide non négligeable selon Mercedes Agueyo. « Il faut essayer de survivre comme on peut, mais il apparait toujours quelque chose à manger. Le monde entier est dans cette situation, ce n’est pas seulement Cuba ! » La FAO estime que la crise du coronavirus pourrait entraîner plus de 83 millions de personnes dans des conditions d’extrême pauvreté et de famine en Amérique latine et dans les Caraïbes. Et Cuba ne fait pas exception, malgré les aides de l’ONU et de l’Union européenne. Excédé, collé-serré, abrité du soleil sous des parapluies rafistolés, un groupe de femmes fait la queue pour acheter du savon, l’ambiance est clairement tendue, personne ne souhaite s’exprimer au micro, mais Marisa Gonzalez finit par lâcher : « Ici ce qu’il faut c’est qu’on nous enlève le blocus, pour qu’il y ait plus d’approvisionnement ! C’est tout ! Parce qu’ici tout le monde est libre et nous vivons heureux sur cette île ! » Mais ces files d’attente ne respirent pas le bonheur et les pénuries n’ont jamais été aussi dures en 60 ans de blocus américain. Depuis le mois de février, le jeune Ramon qui travaille dans un magasin et n’a pas le droit de s’exprimer, ne voit pas s’améliorer la situation.« Il y a toujours des problèmes dans la queue, les gens s’énervent, il fait chaud, il y a du tumulte. Depuis qu’il y a le coronavirus l’entrée des marchandises a vraiment beaucoup diminué. Ils nous ont dit que l’approvisionnement devrait revenir à la normale quand le monde -avec ce problème de coronavirus- reviendra à la normale ! » Mais la crise du coronavirus n’explique pas tout et le gouvernement a annoncé un grand plan de souveraineté alimentaire, un discours que beaucoup de Cubains ont déjà entendu à plusieurs reprises ces dernières décennies.
durée : 00:04:04 - Chroniques littorales - Le plan Blanc a été déclenché lundi dernier au CHU de Martinique !
durée : 00:04:12 - Chroniques littorales - par : Jose Manuel Lamarque - Face à l’épidémie de coronavirus qui sévit en Guyane, beaucoup d’avis sont partagés…
durée : 00:58:31 - Fin de Siècle à Cuba - par : Marcel Quillévéré - Claudio Abbado à La Havane, loin de la réalité du pays, alors que le projet Varela d’Osvaldo Paya présente une pétition signée par 25 000 Cubains pour demander l’organisation d’élections libres. Oswaldo Paya meurt dans des circonstances non encore élucidées aujourd’hui... - réalisé par : Géraldine Prutner
durée : 00:58:35 - L'exode des " Licornes Bleues" - par : Marcel Quillévéré - Une émission où il est beaucoup question de séparations, de départs et de retours, alors que de plus en plus de Cubains tentent de quitter le pays. C’est aussi l’époque du procès du général Ochoa... - réalisé par : Géraldine Prutner
durée : 00:58:40 - 1957-1958 : les dernières années de Batista - par : Marcel Quillévéré - En 1957, malgré la dictature violente du général Batista, Cuba est toujours aussi prospère. La Havane, reste toujours celle que l’on appelait le "Paris des Amériques", une ville bouillonnante de vie, et en cette période troublée très peu de Cubains prennent pour l’instant le chemin de l'exil. - réalisé par : Géraldine Prutner
L'Express propose à ses abonnés d'écouter l'intégralité du magazine la veille de sa parution en kiosque le jeudi : tout l'hebdo en version audio, cinq heures d'écoute, à partir de l'application, même en mode non connecté.En plein Covid-19, des praticiens castristes viennent renforcer les équipes de pays débordés. Les coulisses de l'exploit ne sont pas glorieuses. Pour accéder à l'intégralité de L'Express audio, téléchargez l'application de L'Express et abonnez-vous, le premier mois est gratuit. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
Confronté à la propagation du coronavirus en Guadeloupe, Martinique et Guyane, l’État français a décidé de faire appel aux médecins cubains dans ces départements ultramarins en déficit de personnels soignants. Sputnik a interrogé à ce sujet, le député François-Michel Lambert.
durée : 00:02:54 - Les Histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Russes, Cubains et Chinois envoient matériel médical et soignants en Italie. Un outil de propagande parfaitement maîtrisé mais si évident à relever. Décryptage.
durée : 00:02:54 - Les Histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Russes, Cubains et Chinois envoient matériel médical et soignants en Italie. Un outil de propagande parfaitement maîtrisé mais si évident à relever. Décryptage.
durée : 00:01:59 - Le monde est à nous - Ces derniers jours, des médecins cubains sont arrivés en Italie pour prêter main forte à leurs collègues. Information qui peut paraître surprenante, mais qui en fait, ne l’est pas.
durée : 00:02:54 - Les Histoires du monde - par : Anthony BELLANGER - Russes, Cubains et Chinois envoient matériel médical et soignants en Italie. Un outil de propagande parfaitement maîtrisé mais si évident à relever. Décryptage.
durée : 00:58:37 - 1941 : Un Paradis sous les étoiles - par : Marcel Quillévéré - En 1941 au port de la Havane affluent toujours des réfugiés en provenance de France,en particulier les derniers musiciens Cubains qui étaient restés à Paris et qui découvrent une Havane à l’opulence éblouissante. Au Tropicana c’est la création de la première revue avec les danseurs du Colonel Basil. - réalisé par : Géraldine Prutner
durée : 00:58:39 - 1940 : Les Cubains de Paris dans la tourmente - par : Marcel Quillévéré - Alors que les Allemands sont aux portes de Paris, la plupart des Cubains qui résidaient alors en France sont partis... - réalisé par : Géraldine Prutner
CUBAN NETWORK est un film de Olivier Assayas Avec Penélope Cruz, Édgar Ramírez, Gael García Bernal. SYNOPSIS ET DÉTAILS Début 90. Un groupe de Cubains installés à Miami met en place un réseau d’espionnage. Leur mission : infiltrer les groupuscules anti-castristes responsables d’attentats sur l’île.Titre original Wasp Network Distributeur Memento Films Distribution Un podcast de La Fabrik Audio à écouter sur Cinémaradio. https://www.lafabrikaudio.fr/
CUBAN NETWORK est un film de Olivier Assayas Avec Penélope Cruz, Édgar Ramírez, Gael García Bernal. SYNOPSIS ET DÉTAILS Début 90. Un groupe de Cubains installés à Miami met en place un réseau d’espionnage. Leur mission : infiltrer les groupuscules anti-castristes responsables d’attentats sur l’île.Titre original Wasp Network Distributeur Memento Films Distribution Un podcast de La Fabrik Audio à écouter sur Cinémaradio. https://www.lafabrikaudio.fr/
Salut les indiens et bienvenus pour cette nouvelle émission de Taxi Brousse« Ce qui est plus fort que l’éléphant, c’est la brousse » dit un proverbe peul.Et cette semaine encore on va te prouver que TAXI BROUSSE c’est plus fort que toi !T’es prêts ?Si je te dis Madagascar, Pérou, Cap-Vert, qu’est ce que ça te fait ? Hé ouais !Et si je rajoute Sénégal, Afrique du Sud, Cameroun et Martinique ?Ça te donne envie hein ?Et c’est pas fini !Colombie, Venezuela, Guyane, Cuba, Mali, Jamaïque…Échec et mât, kem et contre kems, là c’est capot !Cette semaine on vous subjugue ! Awufuni Ukulandela Na ? – Izintombi Zesi Manje Manje (Afrique du Sud)Un groupe qui vient de Soweto Johannesburg, le plus grand township de toute l’Afrique du Sud.Le titre veut littéralement dire « Tu ne veux pas la suite non ? » et le groupe c’est « les filles oui maintenant maintenant ».Je ne plaisante pas ! Faite le test sur googleTraduc.Alors ? Vous avez 4h, et pas le droit à la calculette... A tout à l’heure ! Pape Ndiaye – Orchestra Baobab (Sénégal)Salsa sénagalaise les amis, mais pas par n’importe qui !Ça se chante en wolof et c’est l’Orchestra Baobab.Musique des 70’s, au Sénégal à cette époque-là, il y a forcément au milieu de tout ça le Miami Club, et le Star Band les dinosaures de la musique contemporaines sénégalaise.En effet l’Orchestra est constituée de par une majeure partie de musiciens qui sont des transfuges du groupe historique le Star Band. Groupe qui se produisait dans la plus fameux club de Dakar de l’époque : le Miami Club. Jarabi – AfroCubism (Cuba/Mali)Instant anecdote :En 1996, Nick Gold le patron de World Circuit met sur pied un « super groupe » de musiciens cubains et maliens pour qu’ils enregistrent à La Havane.Mais à cause d’une histoire de passeports perdus, les Africains n’arriveront jamais à bon port, et les Cubains enregistrent donc seuls le disque Buena Vista Social Club que le destin conduira à un succès planétaire.Drôle, non ?Aujourd’hui, Nick Gold est finalement parvenu à réunir les invités originellement prévus, avec en plus une brochette de stars cubaines et africaines, pour une série de sessions inspirées, et le grand album afro-cubain « perdu » voit enfin le jour, quatorze ans après sa conception. À la tête de l’équipe cubaine figure Eliades Ochoa, le chanteur-guitariste au chapeau de cow-boy qui chante Chan Chan au sein du Buena Vista Social Club. Les deux Maliens, considérés comme faisant partie des meilleurs instrumentalistes mondiaux, sont Bassekou Kouyaté, le maître multi-primé du luth n’goni, et Djelimady Tounkara, l’extraordinaire guitariste du Rail Band. Avec eux, le Grupo Patria d’Eliades, une des formations les plus anciennes et les plus appréciées de Cuba, Toumani Diabaté le génie insaisissable de la kora, Kasse Mady Diabaté le légendaire chanteur griot malien, et Lassana Diabaté un innovateur du balafon. Shallcarri – Grupo Abharca (Colombia)Afro-Funk Psychédélique.Je sais ça devient n’importe quoi ! Gopher – Yma Sumac (Pérou)La chanteuse est surnommée :La déesse inca aux cinq octaves, ou alors La plus haute voix du monde, ou encore La vierge royale vouée au culte et arrachée aux grands prêtres incas par le show-business, ou bien Le rossignol latino, ou même La déesse des montagnes, voire La Castafiore inca...Son vrai nom c’est Zoila Augusta Emperatriz Chávarri del Castillo.Elle est une descendante reconnue du vingt-troisième et dernier empereur inca Atahualpa, assassiné en 1533 par les Espagnols dans le nord du Pérou.Je suis, je suis, je suis... ?YMA SUMAC !Plusieurs fois invitée à se convertir à l'opéra, elle a préféré se consacrer aux chants incas « que les conquistadors n'ont pu tuer ».« J'ai mon propre rock'n roll, dit-elle. Pas celui que vous entendez à la radio, mais un rock mystérieux et dansant, avec un feeling péruvien. Il peut vous rendre heureux ou vous arracher des larmes. »Je vous laisse écouter on se retrouve tout à l’heure. Sékirité – Maurice Alcindor (Martinique)Morceau 100% Boogaloo ! La différence entre boogaloo et salsa réside essentiellement dans, pour l’un dans une importance donnée aux paroles (généralement amusantes et bizarres), et pour l’autre le plus important c’est le rythme (paroles généralement plus sérieuses). La Churumbela – Canalón de Timbiquí (Colombie)Nidia Góngora, la voix leader, a fait partie de projets importants en dehors de la Colombie avec l'aide du producteur anglais Will Holland aka Quantic. Elle a récemment tourné en Europe avec le projet Ondatropica. En 2003, Canalon de Timbiqui est devenu un groupe officiel en décidant de participer au Festival Petronio Alvarez - le festival le plus important de la musique afro-colombienne - et a gagné les prix de meilleur chant et de meilleur arrangement musical. Actuellement, certains membres du groupe, surtout les hommes, vivent encore à Timbiquí où ils continuent de chercher de l'or dans les mines. Te Télé – Binda Ngazolo (Cameroun)Conteur de profession, autrement dit griot, ses récits s’enracinent dans le centre-sud du Cameroun, le pays Beti (Cameroun/Gabon) où l’humour s’intègre à la vie. Dans la culture des anciens Beti, le moment du conte était le lieu de rencontre de toutes les générations. Pour les jeunes, le conte était ludique et pédagogique. Pour les adultes, le conte était philosophique, voir initiatique. Monkey Talk – Hubert Porter & George Moxey & His Calypso Quartet (Jamaïque)Le Calypso s’est exporté en Jamaïque aussi, on est au début des années 50 !« Human you should be ashamed, human something that you do, oh well don’t think a monkey will ever do » : Homme tu devrais avoir honte, homme il y a des choses que tu fais, je pense que même un singe ne les ferait pas.C’est assez contemporain comme message... Tia Anao Zaho – Jaojoby (Madagascar)« Le Salegy : danse et musique la plus populaire de Madagascar. Pour les théoriciens c’est du 6/8, mais moi-même je ne suis pas théoricien. Disons que c’est la musique traditionnelle de Madagascar.Executé avec les instruments venus de l’occident, autrement dit, les instruments qui sonnent fort, parce qu’il y avait le souci d’avoir plus de décibels pour pousser les gens à danser »Eusèbe Jaojoby a créé son propre style musical, le Salegy, et il en est le plus fervent représentant, ce qui fait de lui le « roi du Salegy ».Présent au nord du Madagascar, à Mayotte et à la Réunion. Naonao Naonao – Tutus De La Guyane (Guyane)Attention ! Rythmes chaloupés !Ça vient de la Guyane Òdio Sem Valor – Pedrinho (Cap-Vert)Ça vient du Cap-Vert! Petites îles en face de Dakar, sur la même latitude.Des îles magnifiques d’ailleurs, du bout du monde !On connaît leur plus grande ambassadrice qu’est Cesaria Evora !Mais le Cap-Vert recèle de petites perles musicales aussi bonnes que celle-ci.Extrait de l’excellentissime compilation « SPACE ECHO : The Mystery behind the Cosmic Sound of Cabo Verde Finally Revealed”, Compli où l’on découvre tout de la richesse musicale de ces ilots.Arrangements de folie pour ce morceau mélange d’Afro-Funk et de Funaná.Le Funaná c’est le style musical du Cap-Vert. Rien à voir avec Cesária Evora les gens, on vous a dit qu’on partait en exploration ! Fleuve – Ablaye Cissoko & Constantinople (Sénégalais)Je ne vous parle plus de Ablaye Cissoko dont on a déjà écouté quelques morceaux... Sur ce titre intitulé Fleuve Saint Louis, le géant de la kora s’associe à l’ensemble irano-québécois, Constantinople, pour reprendre et réinterpréter ce petit chef d’œuvre. Clap de fin !
durée : 01:11:26 - La Grande table d'été - par : Maylis Besserie - Des trombones à coulisse, des musiques de mots et des corps en mouvement. En 1e partie, de jeunes Cubains racontent avec leurs voix et leurs instruments l'histoire politique et la situation sociale de leur pays. Puis en 2e partie, portrait dansé du chorégraphe Faustin Linyekula. - invités : Yohayna Hernández, Stefan Kaegi, Faustin Linyekula - Yohayna Hernández : Dramaturge et critique théâtrale Stefan Kaegi : Metteur en scène Faustin Linyekula : Danseur et chorégraphe congolais, fondateur des studios Kabako à Kinsangani. - réalisé par : Marie Plaçais
Pour Cuba, le 19 avril sera une date historique. Pour la première fois depuis la révolution, le président des Cubains ne sera plus un Castro. Miguel Díaz-Canel devrait être élu sans difficulté pour succéder à Raúl Castro et perpétuer l'héritage.
Karl Lagerfeld revient sur son défilé à Cuba.
"L'exposition Mas humanos, mas cubanos permet de découvrir différents aspects de l'architecture de La Havane, en s’arrêtant sur les façades délabrées des bâtiments, et de contempler le truculent spectacle de la vie quotidienne des Havanais dans la rue. Car c'est bien là, dans les parcs, au détour des avenues et sur les trottoirs que l'on assiste à des scènes de vie hors normes : salsa, cigares, rhum local et joie de vivre. Il faut dire que les gens rencontrés à Cuba étaient très ouverts, toujours enclins à la discussion, sauf peut-être lorsqu'il s'agissait de parler de la situation politique de l'île. En effet, les conditions de vie des Cubains sont difficiles, même si le gouvernement assure à tous un toit, de la nourriture en distribuant aux plus pauvres des bons pour des denrées alimentaires de base, et l'accès gratuit à des soins de très haute qualité. Mais la censure y est toujours très présente, notamment envers les artistes engagés et autres intellectuels, de même que vis-à-vis de la communauté homosexuelle." Armel Habluetzel
La crise des missiles cubains en 1962 racontée par Karine Prémont
Christian Bouchard est réalisateur et producteur indépendant d'un film documentaire fascinant, d'une authenticité et d'une objectivité à n'en pas douter. Nous vous invitons à découvrir un pays et des habitants qu'il aime autant que sa conjointe...cubaine. Il a produit le film "L'autre Cuba" qui est un must pour quiconque veut vraiment connaître Cuba et les Cubains. Plus de 10 ans de contacts répétés avec sa belle-famille cubaine lui permettent d'apprécier ce peuple mais aussi lui permettent de NOUS faire connaître "L'AUTRE CUBA".Si vous n'aviez qu'un film à voir sur Cuba c'est bien son film. Nous vous invitons donc à écouter une longue entrevue qu'il nous donnait...une entrevue aussi généreuse que lui. Merci à Christian Bouchard pour remettre certains pendules à l'heure...............................................................Si vous ne voyez pas le lecteur intégré c'est qu'il vous faut télécharger et installer Adobe Flash Player en cliquant→ Ici!La partie 1 de 3:Pour une écoute en direct, cliquer ou double cliquer sur le bouton vert:Si vous ne voyez pas ce bouton vert c'est qu'il vous faut télécharger la dernière version de "Flash Player" en cliquant→ Ici! ------------------------ Gadget Google - Dewplayer volume - ---------------------------La partie 2 de 3:--------------------------- Gadget Google - Dewplayer volume - -------------------------La partie 3 de 3:----------------------------- Gadget Google - Dewplayer volume - -----------------------On peut se procurer le film en DVD directement de son site Web: http://lautrecuba.com Christian Bouchard a une entreprise de location d'équipement vidéo à Montréal.Son site Web: http://loucam.com/fr/accueil.html
Les femmes cubaines au Liban sont au nombre de 199 pour un homme. Cette rubrique est spéciale pour ces femmes cubaines souffrant au Liban du manque de droits au sein de leur famille. Entre les droits de la femme cubaine et ceux de la femme libanaise, il y
durée : 00:59:57 - Les Grandes Traversées - par : Xavier d'Arthuys - Documentaire. Comment, dans les années 2010, vit-on à Cuba ? Pièce par pièce, témoignage par témoignage, des Cubains exilés et des résidents cubains racontent la vie quotidienne à Cuba, les conditions de vie et de subsistance de ses habitants.
durée : 00:52:09 - Les Grandes Traversées - Archives. Les relations entre Cuba et les États-Unis sont complexes. Les États-Unis épaulent les Cubains dans leurs guerres d'Indépendance. Leurs liens restent étroits, et une question demeure, vue de la Floride : mais comment vivent les Cubains ?
durée : 01:02:30 - Les Grandes Traversées - Débat. Comment s'organise le quotidien des Cubains ? Comment vit-on à Cuba aujourd'hui ? Avec Juan Luis Morales, Dominique Colombani, Yvette Guevarra et Régine Deforges.