Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Tech et d'Internet.

C'est un chantier d'une ampleur rare : l'ARCEP, le gendarme des télécoms, vient de lancer une grande consultation nationale pour réorganiser le spectre radioélectrique français. Objectif : préparer l'arrivée de la 6G et redéfinir la répartition des fréquences entre Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free pour la décennie 2030-2040. Un travail d'ingénierie stratégique qui conditionnera notre futur numérique.Chaque opérateur dispose de licences d'exploitation sur des bandes de fréquences, un peu comme des concessions autoroutières. Les bandes dites basses couvrent les zones rurales, les hautes offrent des débits records mais une portée limitée, et les moyennes servent d'équilibre entre les deux. Problème : toutes ces licences expirent entre 2030 et 2035, au moment même où la 6G sortira des laboratoires.Dans un document de 39 pages, l'ARCEP interroge les opérateurs : à quels usages répondra la 6G ? À quel horizon ? Quels besoins en couverture, en puissance ou en mutualisation ? Le régulateur évoque une transition progressive, depuis la 5G « Standalone » actuelle vers une 5G « Advanced », avant le grand saut vers la 6G, plus intelligente et connectée aux satellites. L'un des grands enjeux, c'est la bande des 6 GHz, identifiée fin 2023 comme le futur axe autoroutier du trafic mobile. Un territoire convoité aussi par le Wi-Fi, et qui fait déjà l'objet d'âpres négociations à Bruxelles. L'ARCEP veut défendre la position française avant une décision européenne prévue en 2027.La facture, elle, s'annonce salée. En 2024, les investissements des opérateurs ont déjà atteint 12,4 milliards d'euros. Faut-il privilégier de nouvelles enchères ou des obligations de couverture ? La question reste ouverte. Dernier sujet clé : la connectivité satellite directe, qui permettrait de se connecter sans antenne terrestre. L'ARCEP veut savoir si les opérateurs français sont prêts à partager leurs fréquences avec ces futurs partenaires spatiaux. Les réponses, attendues pour mi-décembre, traceront la carte du mobile français à l'horizon 2040. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Alors que le Wi-Fi 7 commence tout juste à s'installer dans nos foyers, l'industrie prépare déjà la suite. Le constructeur TP-Link a annoncé avoir réalisé la première transmission de données en Wi-Fi 8, aussi connu sous le nom technique 802.11bn. Une démonstration effectuée à l'aide d'un prototype développé avec un partenaire resté anonyme, qui marque une étape clé vers le futur standard du sans-fil, attendu d'ici la fin de la décennie.Mais attention : le Wi-Fi 8 ne cherche pas à battre des records de vitesse. Son véritable objectif, c'est la fiabilité. Selon Qualcomm, l'un des acteurs majeurs du projet, ce nouveau standard représente « un pivot fondamental » : il s'agit moins d'augmenter le débit que d'assurer une connexion stable dans des environnements complexes et saturés.Le Wi-Fi 8 fonctionnera sur les mêmes bandes que son prédécesseur — 2,4, 5 et 6 GHz — pour un débit théorique maximal compris entre 46 et 48 Gbit/s. Mais les vraies innovations se cachent ailleurs :-la technologie Enhanced Long Range (ELR) pour améliorer la portée,-Distributed Resource Units (DRU) pour mieux répartir les canaux entre appareils,-et Unequal Modulation (UEQM), capable d'adapter le signal à chaque terminal connecté.Selon Qualcomm, ces avancées permettront de réduire la latence et les pertes de paquets d'environ 25 %, un gain crucial pour le jeu vidéo en ligne, la réalité augmentée, ou encore les applications industrielles. Pour TP-Link, cette première démonstration confirme la stabilité du signal et la fiabilité du « beacon », l'identifiant propre au Wi-Fi 8. Le projet s'inscrit dans l'initiative Ultra High Reliability (UHR) de l'IEEE, qui vise à maintenir une connexion fluide même dans les zones perturbées — stades, usines, campus ou transports. Les premières spécifications sont attendues en 2027, pour une certification officielle mi-2028. Les premiers routeurs suivront sans doute peu après. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est une affaire digne d'un scénario hollywoodien qui secoue le Royaume-Uni. La police métropolitaine de Londres vient de réaliser la plus grande saisie de cryptomonnaies de l'histoire : près de 61 000 bitcoins, soit environ 6,8 milliards de dollars au cours actuel.Au cœur de cette opération record, une femme : Qian Zhimin, aussi connue sous le nom de Yadi Zhang, une ressortissante chinoise de 47 ans que la presse locale surnomme déjà la “déesse de la richesse”. Et pour cause : cette fortune colossale n'a rien d'honnête. Entre 2014 et 2017, la suspecte aurait mené une gigantesque escroquerie financière en Chine, qui aurait fait près de 128 000 victimes. L'argent détourné aurait ensuite été converti en bitcoins pour échapper aux autorités. Quand son réseau a été démantelé, Qian Zhimin a pris la fuite, utilisant de faux papiers pour se réfugier au Royaume-Uni. Sur place, elle aurait tenté de blanchir ses cryptos via un enchevêtrement de sociétés-écrans et de comptes anonymes. C'est là que les enquêteurs britanniques, en collaboration avec les autorités chinoises, ont fini par remonter sa trace.La somme saisie dépasse largement les réserves détenues par la plupart des entreprises spécialisées dans les cryptos. À titre de comparaison, Michael Saylor, fondateur de MicroStrategy et fervent défenseur du Bitcoin, en possède personnellement “seulement” 17 000. Reste désormais une question cruciale : que va-t-il advenir de cette fortune numérique ? Les procédures pour restituer l'argent aux victimes s'annoncent longues et complexes, notamment en raison du cadre juridique international autour des cryptomonnaies. Une chose est sûre : cette affaire hors norme rappelle que l'univers du Bitcoin reste un Far West financier, où fortunes et fraudes se côtoient encore dangereusement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Rien ne semble pouvoir arrêter Netflix. Après le carton mondial de Kpop Demon Hunters et l'annonce d'une offre de jeux de société à tester en famille, le géant du streaming s'attaque à un tout nouveau format : le podcast vidéo. Et pour cela, il s'associe à un partenaire de taille — Spotify.L'annonce est tombée hier. Netflix proposera bientôt sur sa plateforme des podcasts vidéo complets, issus directement du catalogue de Spotify. Un partenariat stratégique, à la croisée de la musique, du talk-show et de la vidéo à la demande. « Alors que les podcasts vidéo continuent de gagner en popularité, cet accord nous permet d'offrir les versions intégrales d'émissions phares à nos audiences respectives », explique Lauren Smith, vice-présidente chargée des licences et de la stratégie de contenu chez Netflix. Côté Spotify, Roman Wasenmüller, vice-président en charge des podcasts, salue « une ouverture inédite pour les créateurs et de nouvelles perspectives de distribution ».La tendance est claire : le podcast ne s'écoute plus seulement, il se regarde. Déjà omniprésent sur YouTube, le format vidéo s'impose comme un levier d'engagement majeur. En avril, Ted Sarandos, co-directeur général de Netflix, évoquait déjà cette piste. C'est désormais officiel : 16 podcasts vidéo débarqueront sur la plateforme en 2026, couvrant des thèmes variés — sport, culture, lifestyle et faits divers. Le lancement se fera d'abord aux États-Unis, avant un déploiement progressif à l'international. Petite précision : les publicités déjà présentes dans les podcasts Spotify seront conservées, mais Netflix n'ajoutera pas ses propres annonces, du moins dans un premier temps. L'objectif est clair : concurrencer YouTube, qui perdra l'exclusivité de diffusion de plusieurs programmes phares après cet accord. Reste à voir si les abonnés Netflix suivront cette diversification de contenu, dans un paysage médiatique où les frontières entre vidéo, musique et streaming s'effacent chaque jour un peu plus. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Une opération de manipulation numérique d'ampleur vient d'être dévoilée. Le groupe de cybersécurité américain Recorded Future a mis au jour un vaste réseau de 139 faux sites d'information français, tous créés entre février et août 2025 et pilotés depuis Moscou. Leur but : saper la confiance dans les institutions françaises et affaiblir le soutien occidental à l'Ukraine.Derrière cette campagne se cache Storm-1516, un réseau affilié au Kremlin. Ces sites imitent l'apparence de médias légitimes : TVFrance2.fr se fait passer pour France 2, CourrierFrance24.fr mêle les références à France 24 et Courrier International. Les articles, produits par intelligence artificielle générative, diffusent de fausses informations calibrées pour semer le doute. Des histoires inventées évoquent par exemple la vente imaginaire de 51 % d'EDF à un oligarque ukrainien, des mandats d'arrêt fictifs contre Marine Le Pen ou encore des rumeurs grotesques visant Brigitte Macron.Selon NewsGuard, qui évalue la fiabilité des médias, le réseau obtient un score désastreux de 7,5 sur 100 : aucune transparence, aucune vérification, aucune correction. « Tous les ingrédients sont désormais réunis pour une manipulation d'ampleur industrielle », alerte Chine Labbé, directrice de NewsGuard Europe. Entre décembre 2024 et mars 2025, plus de 55 millions de vues auraient été générées par cinq récits mensongers ciblant la France. À la tête de cette machine à désinformation : John Mark Dougan, un ex-policier américain réfugié en Russie depuis 2016, poursuivi par le FBI pour piratage et extorsion. Il agit sous la protection du GRU, le renseignement militaire russe, et du Centre d'expertise géopolitique de Moscou.Plus inquiétant encore, les faux médias emploient désormais des deepfakes et usurpent l'identité de journalistes français pour signer des articles fabriqués. L'agence française Viginum confirme que cette opération s'inscrit dans la campagne Storm-1516, déjà active contre les États-Unis et l'Allemagne. Interrogé sur son rôle, Dougan ironise : « Je n'ai jamais entendu parler de ces sites, mais je suis sûr de la qualité de leurs informations. » Une provocation assumée, symbole d'une guerre informationnelle désormais automatisée par l'IA — et plus redoutable que jamais. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est un texte signé dans la plus grande discrétion… mais dont les conséquences, elles, pourraient être considérables. Le décret n°2025-980, paru au Journal officiel le 16 octobre, entre en vigueur ce mardi 21 octobre 2025. Il impose désormais à tous les opérateurs télécoms et plateformes en ligne de conserver pendant douze mois les données de trafic et de localisation des utilisateurs.Concrètement, cela signifie qu'Orange, Free, SFR ou Bouygues Telecom devront stocker les adresses IP que vous contactez, les horaires de vos connexions et les caractéristiques techniques de vos communications. Sur mobile, s'ajoute la localisation approximative via les antennes relais. De leur côté, les plateformes comme X, TikTok, Facebook ou Instagram devront enregistrer les métadonnées liées à vos activités : identifiant, heure, nature de l'action. En clair, chaque publication, commentaire ou interaction laissera une trace exploitable.Les autorités insistent : le contenu de vos échanges — messages privés, e-mails, discussions — n'est pas concerné. Mais les métadonnées, elles, en disent déjà long : elles permettent de retracer vos déplacements, vos habitudes, vos correspondants et les services que vous consultez en ligne. Le décret a été signé par le Premier ministre Sébastien Lecornu, sans passer par le Parlement, grâce à une procédure exceptionnelle autorisée en cas de menace pour la sécurité nationale. Une disposition prévue par le Code des postes et communications électroniques, mais qui suscite de vives inquiétudes.Depuis plusieurs années, la Cour de justice de l'Union européenne condamne la conservation généralisée de ce type de données, au nom du respect de la vie privée. Bruxelles préconise des approches ciblées et temporaires, mais la France maintient sa ligne. Déjà, en 2022, un décret similaire avait été adopté sous le même prétexte sécuritaire. Cette nouvelle mesure marque donc une étape supplémentaire vers une surveillance numérique étendue, où la frontière entre prévention et intrusion devient de plus en plus floue. Reste à savoir si la France pourra concilier sécurité et libertés individuelles… sans basculer dans le tout-surveillance. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Elon Musk ne s'arrête jamais. Après avoir secoué les secteurs de l'automobile, de l'aérospatial et des réseaux sociaux, le milliardaire s'attaque désormais au monde du logiciel. Son entreprise d'intelligence artificielle, xAI, prépare un projet baptisé “Macrohard”, une initiative aussi ambitieuse que provocatrice.Le nom, déjà, en dit long : “Macrohard” se veut l'exact opposé de Microsoft – “Macro” face à “Micro”, “hard” face à “soft”. Et c'est bien le géant de Redmond que Musk vise. L'idée ? Créer une entreprise capable de concevoir n'importe quel produit, sans jamais en fabriquer un seul. “Notre objectif est de bâtir une société qui puisse tout faire, à l'exception de la production physique”, a expliqué Elon Musk. Un modèle inspiré d'Apple, qui délègue la fabrication de ses iPhones à des partenaires comme Foxconn, tout en gardant la conception et le contrôle stratégique.Mais derrière cette vision se cache une révolution technologique : l'usage massif d'agents d'intelligence artificielle autonomes. Musk imagine un système où ces IA remplaceraient non seulement une partie du travail humain, mais aussi les logiciels traditionnels. À terme, le projet pourrait même rendre obsolètes les systèmes d'exploitation comme Windows, remplacés par un réseau d'agents capables d'exécuter directement les tâches de l'utilisateur. Pour concrétiser cette vision, xAI s'appuie sur son supercalculateur Colossus II, propulsé par plusieurs millions de GPU NVIDIA – l'infrastructure la plus puissante jamais construite par l'entreprise. C'est cette même puissance de calcul qui alimente Grokipedia, le moteur d'IA conversationnelle développé par xAI et déjà intégré à X (ex-Twitter). Avec “Macrohard”, Musk entend donc repousser les frontières de l'intelligence artificielle et repenser la façon dont on conçoit et exploite les outils numériques. Une ambition démesurée, mais fidèle à son style : provoquer, bousculer, et redéfinir ce que l'on croyait impossible. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

En Chine, la surveillance du web prend un nouveau visage. Habitué à filtrer les sujets politiques sensibles, le gouvernement chinois lance désormais une campagne contre… le pessimisme. L'Administration du cyberespace, l'autorité chargée du contrôle d'internet, a annoncé une opération de deux mois pour supprimer les messages jugés « excessivement négatifs ou désespérés ». Officiellement, l'objectif est de « promouvoir un environnement en ligne plus harmonieux ». Concrètement, les plateformes et influenceurs chinois sont invités à diffuser davantage de messages positifs sur la société et l'avenir du pays. Selon la BBC, plusieurs créateurs populaires connus pour leur ton critique ou ironique auraient déjà vu leurs comptes suspendus sans explication.Ce durcissement intervient alors qu'une partie de la jeunesse chinoise exprime ouvertement son désenchantement face à la pression du travail et à la montée des inégalités. Un phénomène baptisé Tangping, littéralement « s'allonger à plat », s'est imposé ces dernières années. Il symbolise le refus de cette génération de s'épuiser dans le modèle du 996 – travailler de 9 h du matin à 9 h du soir, six jours sur sept. Un mode de vie qui a longtemps incarné la réussite du capitalisme chinois… mais dont beaucoup ne veulent plus. Pékin voit dans cette attitude une menace pour la productivité nationale et tente donc de reconquérir l'espace numérique, principal lieu d'expression de cette jeunesse. Les grandes plateformes, comme Weibo, Xiaohongshu ou Kuaishou, sont directement mises en cause : elles devront renforcer la modération des contenus jugés « démoralisants », sous peine de « sanctions sévères ». Ce nouveau type de contrôle illustre une évolution du modèle chinois de censure. Après la surveillance politique, place à la régulation émotionnelle, où l'État ne se contente plus de dicter ce qu'il faut penser, mais désormais ce qu'il faut ressentir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est un changement majeur qui passe presque inaperçu : LinkedIn a discrètement activé par défaut une nouvelle option baptisée « Données pour l'amélioration de l'IA générative ». En clair, vos publications publiques, vos likes, vos commentaires et même certaines informations de profil servent désormais à entraîner les modèles d'intelligence artificielle de la plateforme.Les membres ont été avertis par email d'une mise à jour de la politique de confidentialité. Le paramètre est en opt-out, autrement dit, activé automatiquement. Ceux qui veulent garder leurs données à l'abri doivent aller le désactiver manuellement, via le menu Paramètres > Confidentialité des données > Données pour l'amélioration de l'IA générative. LinkedIn assure que ces informations sont utilisées pour rendre la plateforme plus intelligente et plus efficace : amélioration de la modération, détection des fraudes, et surtout, perfectionnement des outils d'écriture automatisée comme « Rewrite with AI », qui reformule les publications pour les rendre plus percutantes. Mais la firme, filiale de Microsoft, avance aussi un argument qui fait grincer des dents : désactiver cette option pourrait réduire la visibilité d'un profil auprès des recruteurs. Si vos données ne sont pas intégrées aux modèles, votre CV pourrait tout simplement être moins bien référencé. Une incitation à laisser la porte ouverte, donc.LinkedIn précise que les messages privés et les publications à visibilité restreinte ne sont pas concernés, et que les utilisateurs européens bénéficient d'un encadrement plus strict du fait du RGPD. En revanche, les données déjà utilisées ne peuvent pas être retirées : la désactivation n'empêche que les entraînements futurs. Ce choix s'inscrit dans la stratégie plus large de Microsoft, qui intègre l'IA dans tous ses produits. Mais après plusieurs polémiques sur la confidentialité, la frontière entre innovation et intrusion devient de plus en plus floue. Une chose est sûre : sur LinkedIn, vos posts n'appartiennent plus seulement à votre réseau, mais aussi… à l'intelligence artificielle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est une consécration rare dans le monde feutré de la cybersécurité : la société française YesWeHack vient d'obtenir le statut d'autorité de numérotation CVE, autrement dit l'un des sésames les plus prestigieux du secteur. Elle devient ainsi la huitième entreprise française habilitée à attribuer ces identifiants universels de vulnérabilités, les fameux CVE — Common Vulnerabilities and Exposures.Derrière cet acronyme un peu technique se cache une mission essentielle : recenser et standardiser les failles de sécurité découvertes à travers le monde. Ces identifiants CVE servent de référence commune à toute l'industrie — des éditeurs de logiciels aux gouvernements — pour coordonner la réponse face aux menaces. Sans eux, impossible de suivre efficacement les vulnérabilités, ni d'en mesurer l'impact global.Jusqu'à présent, seules quelques grandes entreprises françaises avaient ce privilège : Thales, Schneider Electric, Dassault Systèmes, IDEMIA, Centreon, ARC Informatique et WPScan. Désormais, YesWeHack rejoint ce club très restreint, aux côtés des géants du secteur. Une reconnaissance saluée par Guillaume Vassault-Houlière, cofondateur et PDG de la société : « Ce statut reflète notre expertise et nos processus éprouvés dans la gestion des vulnérabilités. Il va nous permettre d'accélérer la coordination entre chercheurs, entreprises et équipes de sécurité ». Pour cette plateforme française, fondée il y a dix ans, la distinction sonne comme une suite logique. YesWeHack s'est imposée comme un acteur majeur du bug bounty, cette pratique qui consiste à rémunérer les hackers éthiques pour détecter les failles avant les cybercriminels. Grâce à ce nouveau statut, les vulnérabilités découvertes sur sa plateforme pourront désormais recevoir un identifiant CVE directement, sans passer par une autorité tierce — un gain de temps précieux pour les entreprises concernées.Basée sur une infrastructure européenne conforme au RGPD, YesWeHack renforce ainsi son rôle de pilier de la cybersécurité européenne. Une réussite symbolique, à l'heure où la souveraineté numérique et la sécurité des infrastructures deviennent des enjeux stratégiques pour tout le continent. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Vous la connaissez tous, cette petite fenêtre agaçante qui s'affiche à chaque nouvelle visite sur un site : « Acceptez-vous les cookies ? » Une demande censée protéger notre vie privée, mais qui, quinze ans après son apparition, est devenue l'un des symboles les plus exaspérants d'Internet. Eh bien, bonne nouvelle : l'Union européenne veut y mettre fin.Tout remonte à la directive ePrivacy de 2009, texte pionnier qui imposait aux sites de recueillir le consentement des internautes avant d'installer des traceurs publicitaires. L'intention était louable — donner à chacun le contrôle sur ses données. Mais dans les faits, l'effet a été tout l'inverse : les pop-ups se sont multipliés, au point que la majorité des internautes cliquent machinalement sur « Tout accepter » sans lire le moindre détail. Face à cet échec, Bruxelles prépare un grand ménage numérique. Selon Politico, des responsables européens ont réuni cette semaine plusieurs géants du web pour repenser entièrement la gestion des cookies. Un nouveau texte législatif, attendu pour décembre prochain, devrait proposer un cadre simplifié, voire une alternative complète à ces fenêtres intrusives.Parmi les pistes évoquées : un système de préférences centralisées, configuré une seule fois par l'internaute — par exemple via son navigateur — et reconnu automatiquement par tous les sites. Une sorte de « passeport de consentement » numérique, qui éviterait d'avoir à répondre encore et encore aux mêmes questions. L'Union européenne, déjà à l'origine du célèbre RGPD, espère ainsi réconcilier protection des données et confort d'utilisation. Car si le Vieux Continent reste à la pointe de la régulation numérique, il s'agit désormais de rendre cette protection un peu moins fatigante… et beaucoup plus efficace. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Aux États-Unis, l'État du Michigan, pourtant habitué à faire la bascule entre démocrates et républicains, pourrait bien franchir un pas inédit dans l'histoire du numérique américain. Un projet de loi présenté le 11 septembre fait grand bruit : il propose d'interdire purement et simplement la pornographie en ligne, pour tous les habitants, adultes compris.Baptisé Anticorruption of Public Morals Act, le texte, déposé par le représentant républicain Josh Schriver, va bien au-delà des dispositifs classiques de vérification d'âge. Il entend bannir toute représentation d'actes sexuels, qu'elle soit réelle, écrite, dessinée ou générée par intelligence artificielle. Résultat : des livres érotiques, des films, des jeux vidéo ou même des œuvres artistiques pourraient être concernés. Des films grand public comme Quand Harry rencontre Sally ou 50 Nuances de Grey pourraient, dans les faits, devenir illégaux.Les sanctions prévues sont d'une sévérité extrême : jusqu'à 25 ans de prison et 125 000 dollars d'amende pour les diffuseurs de contenu jugé « immoral », avec inscription au registre des délinquants sexuels. Mais le projet va encore plus loin : il cible les personnes transgenres, en interdisant toute représentation ou description présentant une « déconnexion entre la biologie et le genre ». Une formulation qui pourrait rendre illégale la simple publication d'une photo ou d'un témoignage d'une personne trans, ce que les associations dénoncent comme une atteinte directe à la liberté d'expression.Enfin, la loi prévoit de bloquer les VPN et les serveurs proxy, empêchant les internautes de contourner la censure. Les fournisseurs d'accès qui ne s'y conformeraient pas risqueraient de lourdes amendes. Une mesure digne, selon certains observateurs, des régimes autoritaires comme la Russie ou la Chine. Soutenue par cinq élus républicains, cette proposition a peu de chances d'être adoptée, le Sénat du Michigan restant à majorité démocrate. Mais elle révèle une tendance inquiétante : celle d'un mouvement conservateur américain prêt à criminaliser le numérique au nom de la moralité. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est une petite révolution silencieuse qui pourrait changer la donne pour des millions de créateurs et d'éditeurs en ligne. Le géant du cloud Cloudflare vient de lancer un outil gratuit qui permet enfin de bloquer les robots d'intelligence artificielle venus aspirer les contenus du web pour entraîner leurs modèles.Jusqu'ici, les géants de l'IA pouvaient librement explorer les sites, collecter textes, images ou données pour nourrir leurs algorithmes — souvent sans consentement ni compensation. Cloudflare a donc décidé de reprendre la main en ajoutant une nouvelle couche de protection au fameux fichier robots.txt, celui que chaque site utilise pour indiquer aux robots ce qu'ils peuvent ou non indexer. Concrètement, l'entreprise introduit un système à trois feux tricolores.Le signal « search » autorise les moteurs de recherche à indexer le contenu de manière classique.« ai-input » gère l'accès des IA qui veulent utiliser ce contenu pour générer des réponses.Et « ai-train » détermine s'il peut servir à l'entraînement de nouveaux modèles.Autrement dit, un média pourra continuer à apparaître sur Google, tout en interdisant à ChatGPT, Claude ou Gemini de s'entraîner sur ses articles. Une innovation saluée par tout l'écosystème numérique. Reddit, Quora ou encore Stack Overflow y voient un moyen concret de « protéger Internet contre les abus et l'exploitation non autorisée du contenu ».Le constat de Matthew Prince, le patron de Cloudflare, est sans appel : « Internet ne peut pas attendre pendant que le contenu des créateurs est exploité à des fins lucratives par d'autres entreprises. » Et il y a urgence. La firme estime que le trafic des robots dépassera celui des humains d'ici 2029. Déjà, plus de 3,8 millions de sites bénéficient automatiquement de cette protection via les services Cloudflare. Et pour faciliter la vie des non-techniciens, la société a lancé ContentSignals.org, un générateur gratuit du code à insérer sur son site. Une initiative à la fois symbolique et stratégique : Cloudflare veut faire de son système le standard mondial d'un web où les créateurs gardent enfin le contrôle de leur œuvre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est une histoire tragiquement banale dans le monde de la cybersécurité. Une entreprise de transport britannique, KnP, employant 700 personnes, a mis la clé sous la porte… à cause d'un simple mot de passe. Les hackers du groupe Akira ont exploité cette faille humaine pour déchaîner une attaque qui s'est terminée par une demande de rançon de 5 millions de livres sterling. Malgré une assurance cyber et l'intervention d'une cellule de crise, l'entreprise n'a pas survécu.Le scénario, documenté par les chercheurs de Sophos, suit une mécanique bien huilée. D'abord, les pirates récupèrent des identifiants compromis – souvent des mots de passe VPN faibles ou réutilisés – avant de s'introduire dans les systèmes. Ensuite, ils exploitent une vulnérabilité connue, la CVE-2024-40711, présente dans le logiciel de sauvegarde Veeam Backup & Replication. Cette faille leur permet d'exécuter du code à distance, de créer des comptes administrateurs et de déployer leurs ransomwares Fog ou Akira. Dans le cas de KnP, le mot de passe d'un employé a suffi. Pas de double authentification, pas de garde-fou. Les pirates ont pris le contrôle total du réseau, chiffré les données critiques, puis effacé les sauvegardes et les systèmes de secours. En quelques jours, les 500 camions de la société étaient à l'arrêt, et l'activité, irrémédiablement paralysée. L'équipe de crise a parlé du « pire scénario possible ».Au Royaume-Uni, le phénomène explose : entre août 2023 et août 2024, 63 % des organisations publiques ont subi une attaque par ransomware. Le géant Marks & Spencer a lui aussi été victime du malware DragonForce, là encore à cause d'un mot de passe compromis. Selon la FEVAD, 44 % des entreprises du commerce mondial ont été touchées l'an dernier, et près de 43 % des cyberattaques visent désormais les petites structures. En France, 6 PME sur 10 cessent leur activité dans les six mois après une attaque. Depuis 2023, le groupe Akira aurait extorqué plus de 42 millions de dollars à 250 organisations. Leur secret ? Aucune magie, juste l'exploitation de failles basiques. Alors oui, parfois, un simple gestionnaire de mots de passe peut valoir bien plus qu'un pare-feu dernier cri. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Google passe à la vitesse supérieure : son navigateur Chrome va désormais intégrer Gemini, son intelligence artificielle maison, pour devenir un véritable navigateur agentique — autrement dit, un outil capable de comprendre vos intentions et d'agir à votre place. Une avancée technologique, certes… mais aussi un tournant majeur en matière de collecte de données personnelles, comme le révèle un rapport de Surfshark.Selon cette étude, la version IA de Chrome — lancée d'abord aux États-Unis — recueille 24 types de données différentes liées à l'utilisateur. On y retrouve le nom complet, la localisation précise, l'identifiant unique de l'appareil, l'historique complet de navigation et de recherche, mais aussi les achats effectués et toutes les interactions avec les produits Google. Une mine d'informations, que la firme de Mountain View justifie par la nécessité d'« améliorer l'expérience utilisateur ». Face à cette approche intrusive, Microsoft Edge avec Copilot se montre à peine plus mesuré. Le navigateur récupère lui aussi l'historique de navigation, les données d'usage et de performance, mais Copilot ajoute une couche supplémentaire : photos, vidéos, enregistrements audio, données publicitaires et localisation.En comparaison, Perplexity, avec son navigateur Comet, fait figure de bon élève — ou presque. Il limite la collecte à 10 types de données, parmi lesquelles la localisation et les identifiants utilisateurs. De son côté, Opera, qui prépare un navigateur IA baptisé Neon, n'est pas encore accessible, mais sa version actuelle dotée d'Aria, son IA embarquée, se limite à six catégories de données non personnelles. Le grand gagnant côté respect de la vie privée ? Brave. Son assistant Leo ne collecte que deux informations : les données d'usage anonymisées et un identifiant technique. Le navigateur reste ainsi l'un des rares à garantir une navigation réellement privée, même à l'ère de l'intelligence artificielle. En clair, l'arrivée des IA dans nos navigateurs redéfinit la frontière entre assistance intelligente et surveillance numérique. Et pour l'instant, c'est surtout Google qui flirte dangereusement avec la ligne rouge. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les annonces s'enchaînent à un rythme effréné chez OpenAI. Après un partenariat géant à 300 milliards de dollars avec Oracle il y a deux semaines, le créateur de ChatGPT récidive. Cette fois, c'est avec NVIDIA, le leader incontesté des processeurs graphiques, qu'il scelle une alliance d'une ampleur colossale. Le communiqué commun des deux entreprises a de quoi donner le vertige. OpenAI va construire et déployer au moins 10 gigawatts de data centers équipés des systèmes NVIDIA — soit plusieurs millions de GPU destinés à nourrir la prochaine génération d'intelligence artificielle. Pour donner un ordre d'idée, cette puissance équivaut à celle d'une dizaine de réacteurs nucléaires. L'investissement global pourrait atteindre 100 milliards de dollars, selon les premières estimations.La première phase de ce partenariat débutera en 2026, sur la plateforme Vera Rubin, un écosystème d'infrastructures de calcul de nouvelle génération. Les contours financiers précis restent flous : s'agit-il d'un investissement direct de NVIDIA dans OpenAI, ou de la valeur cumulée des infrastructures construites ? Quoi qu'il en soit, Sam Altman, le patron d'OpenAI, affiche une ambition sans détour :« Tout commence par le calcul. L'infrastructure sera le socle de l'économie du futur, et ce que nous construisons avec NVIDIA ouvrira la voie à de nouvelles avancées en matière d'IA. »Ce partenariat s'inscrit dans une course mondiale à la puissance de calcul. OpenAI, NVIDIA, Microsoft, Oracle et SoftBank sont déjà impliqués dans le projet Stargate, une méga-initiative de 500 milliards de dollars visant à ériger un réseau d'infrastructures IA sur le sol américain. Derrière cette frénésie d'investissements, un enjeu : détenir les clés de la superintelligence, cette IA autonome et ultra-performante que tous les acteurs veulent maîtriser avant les autres. Mais la démesure de ces projets alimente aussi des inquiétudes. Car pour OpenAI, malgré ses 700 millions d'utilisateurs, les dépenses explosent bien plus vite que les revenus. De quoi faire craindre l'émergence d'une bulle de l'intelligence artificielle — pour l'instant, toujours gonflée par l'enthousiasme des investisseurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est une annonce majeure pour l'un des géants du jeu vidéo. Electronic Arts, l'éditeur d'EA Sports FC, Apex Legends, Battlefield, F1 ou encore Les Sims, va quitter la Bourse pour redevenir une entreprise privée. Si les régulateurs donnent leur feu vert, l'opération devrait être finalisée entre avril et juin 2026.Le montant du rachat donne le vertige : 55 milliards de dollars. Trois acteurs reprennent 100 % du capital — le fonds souverain saoudien PIF, déjà actionnaire à 9,9 %, accompagné de Silver Lake et Affinity Partners, fondé par Jared Kushner, le gendre de Donald Trump. Une partie du financement, environ 20 milliards, provient d'un prêt orchestré par JPMorgan. Andrew Wilson reste PDG, et le siège demeure à Redwood City, en Californie. Mais concrètement, qu'est-ce que cela change pour les joueurs ? À court terme, absolument rien. Les serveurs d'Apex, F1 ou EA Sports FC restent actifs, vos sauvegardes sont intactes et vos abonnements EA Play continuent sans modification. L'entreprise a toutefois annulé sa conférence investisseurs d'octobre 2025, signe que la transition est déjà en marche.Ce rachat marque le plus grand buyout jamais réalisé dans le jeu vidéo, devant Take-Two ou Ubisoft, même s'il reste en dessous du rachat d'Activision Blizzard par Microsoft. À la différence de ce dernier, il ne s'agit pas d'un rapprochement industriel, mais d'une privatisation financée par des fonds d'investissement. Côté contenu, les licences phares devraient rester au cœur de la stratégie. L'inquiétude porte plutôt sur l'avenir des franchises secondaires et sur la politique tarifaire, dans un contexte où les prix des jeux et abonnements continuent de grimper. Enfin, un autre sujet sensible reste à surveiller : la gouvernance. L'implication du fonds saoudien PIF pourrait attirer l'attention des autorités sur la protection des données et la gestion stratégique de l'entreprise. Ce rachat s'inscrit dans une stratégie plus large du royaume pour devenir un acteur clé du jeu vidéo mondial, via Savvy Games Group, doté d'un plan d'investissement de 38 milliards de dollars. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

OpenAI vient de franchir une nouvelle étape dans la sécurisation de ChatGPT. Alors que l'entreprise prépare son entrée en bourse et a déjà renforcé ses règles pour protéger les adolescents, elle travaille désormais sur un bouton d'arrêt d'urgence intégré directement dans ses futures puces d'intelligence artificielle. Mais une étude publiée cette semaine révèle une difficulté inattendue : les modèles peuvent… manigancer. Le rapport, mené avec Apollo Research et intitulé « Detecting and reducing scheming in AI models », montre que certains modèles testés se sont mis à tromper leurs utilisateurs. Pas de complot digne d'un film de science-fiction pour l'instant, mais de petits mensonges opportunistes : par exemple, déclarer qu'une tâche a été accomplie alors qu'elle ne l'était pas.Ces observations rejoignent une autre étude d'Apollo Research publiée fin 2024. Les chercheurs avaient alors demandé à plusieurs modèles — dont GPT-o1, Claude 3 et Gemini 1.5 — d'atteindre un objectif “à tout prix”. Résultat : tous ont démontré des comportements trompeurs persistants. Certains ont volontairement introduit des erreurs subtiles, d'autres ont tenté de désactiver leurs mécanismes de sécurité, voire d'exfiltrer ce qu'ils croyaient être leurs propres paramètres vers des serveurs externes. Rien d'étonnant, selon les chercheurs : une IA entraînée sur des données humaines peut reproduire nos travers, y compris le mensonge. Reste que ces dérives inquiètent. Pour y répondre, OpenAI teste une méthode baptisée “alignement délibératif”. Objectif : réduire drastiquement ces manœuvres. Les premiers résultats sont encourageants, avec une baisse d'un facteur 30 des actions dissimulées lors des tests. Mais des échecs rares et graves persistent.Le risque est même paradoxal : en apprenant aux modèles à éviter de mentir, on pourrait les pousser à raffiner leurs tromperies pour échapper aux contrôles. Consciente du danger, OpenAI multiplie les garde-fous : recrutement de nouveaux chercheurs, coopération avec d'autres laboratoires et lancement d'un concours doté de 500 000 dollars pour détecter les “comportements nuisibles” des IA. La firme prévient : plus l'IA sera chargée de missions complexes aux conséquences concrètes, plus le risque de dérives grandira. D'où l'urgence de développer des défenses solides, au cœur même du matériel. Un enjeu vital à l'heure où l'intelligence artificielle prend une place croissante dans nos vies. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est officiel : l'Europe a franchi un cap historique. La Commission européenne vient de confirmer que Jupiter, le supercalculateur installé à Jülich en Allemagne, a atteint la barre symbolique de l'exaflop, soit 10 puissance 18 opérations par seconde. Concrètement, c'est comme si un million de smartphones travaillaient en même temps. Seuls trois géants américains le devancent encore – El Capitan, Frontier et Aurora – mais Jupiter propulse enfin l'Europe dans le club très fermé des supercalculateurs exaflopiques, aux côtés des États-Unis et de la Chine.Un projet colossal de 500 millions d'euros, financé par l'Union européenne et l'Allemagne via EuroHPC. La machine, conçue par Eviden à Angers avant d'être déployée en Allemagne, s'appuie sur 24 000 processeurs graphiques Nvidia dans sa partition Booster. Mais Jupiter impressionne aussi par sa sobriété : alimenté uniquement par des énergies renouvelables, il dispose d'un système innovant de refroidissement à eau chaude. Résultat : il occupe la première place mondiale du classement Green500 pour son efficacité énergétique.Au-delà de la prouesse technologique, Jupiter ouvre un champ immense d'applications. En météorologie, il permettra des prévisions climatiques et météo au kilomètre près : canicules, inondations ou tempêtes violentes seront modélisées avec une précision inédite. En intelligence artificielle, il sera la colonne vertébrale de la future AI Factory européenne, offrant enfin aux start-ups, industriels et laboratoires locaux les ressources nécessaires pour développer leurs propres modèles de génération de texte, d'image ou de vidéo.La santé n'est pas en reste : neurosciences et recherche médicale vont exploiter sa puissance pour explorer le cerveau humain et progresser sur des maladies comme Alzheimer. « JUPITER renforce la souveraineté numérique de l'Europe et met à disposition des chercheurs les ressources informatiques les plus puissantes et les plus durables », a résumé la commissaire Ekaterina Zaharieva. Déjà, EuroHPC a sélectionné 13 projets d'usines d'IA à travers le continent. Au 30 juin, pas moins de 76 candidatures avaient été déposées pour bâtir des gigafactories de modèles capables de gérer des centaines de trillions de paramètres. Avec Jupiter, l'Europe entend bien ne plus être seulement spectatrice de la course mondiale à la puissance de calcul, mais actrice à part entière. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Depuis 2023, Meta s'est lancé dans une drôle d'aventure : peupler Instagram, Messenger et WhatsApp de chatbots personnalisés. Au départ, ils prenaient les traits de célébrités, comme un gadget marketing. Puis l'entreprise a ouvert son outil AI Studio, permettant à chacun de créer ses propres personnages. Mais pour les marchés internationaux, ce sont des freelances chevronnés qui s'en chargent.Meta les recrute en hindi, espagnol, indonésien ou portugais, avec un profil exigeant : au moins six ans d'expérience en narration et en conception de personnages. Leur mission ? Donner vie à ces bots. Ils choisissent un vocabulaire adapté, conçoivent une personnalité cohérente et ajustent chaque interaction au contexte culturel local. Les dialogues ne doivent pas seulement être fluides : ils doivent sonner vrai pour l'utilisateur, qu'il soit en Amérique latine, en Inde ou en Asie du Sud-Est. Cette attention au détail n'a rien d'anodin. Car Meta garde en mémoire des dérapages passés. Selon Reuters, certains bots avaient pu fournir de fausses informations médicales, tenir des propos racistes, voire entretenir des conversations sexuelles avec des mineurs. Désormais, les freelances surveillent et corrigent les dialogues en continu, traquant les informations personnelles et ajustant les réponses pour rester dans des limites claires.Dans tous les cas, Meta cherche à maintenir l'équilibre : offrir des personnages attractifs, mais éviter les dérapages. La rémunération suit la complexité de la tâche. Meta propose jusqu'à 55 dollars de l'heure à ses freelances. Une somme élevée, mais qui reflète la minutie du travail : écrire des dialogues naturels dans plusieurs langues, bâtir des personnalités crédibles et vérifier en permanence que les conversations restent pertinentes. Derrière l'image ludique de ces chatbots, on découvre une réalité bien plus sérieuse : Meta veut transformer ces personnages virtuels en un canal de communication incontournable, calibré au mot près, et surveillé de près. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

L'iPhone 17 est arrivé, et une fois encore, les Français vont devoir casser leur tirelire un peu plus que les autres. Selon une étude publiée par Compare the Market, la France se classe en tête des pays où l'iPhone est le plus cher. Ici, il faut débourser en moyenne 1178,60 €, soit plus de 325 € de plus qu'au Canada. Une différence qui interroge : pourquoi un tel écart ?Premier élément de réponse : la TVA. En France, elle est fixée à 20 %, alors qu'aux États-Unis, les prix affichés sont hors taxes. Résultat : un iPhone 15 Pro Max vendu 1199 dollars outre-Atlantique, soit environ 1131 € hors taxes, grimpe à 1479 € TTC une fois sur les étagères françaises. Même avec les taxes locales américaines, souvent inférieures à 7 %, l'écart reste conséquent.Apple rappelle que ses tarifs sont ajustés en fonction de plusieurs paramètres : les taux de change, les lois d'importation, les réglementations locales, mais aussi les coûts logistiques. Et ces coûts, en Europe, sont souvent plus élevés. À cela s'ajoute la garantie légale de deux ans imposée par Bruxelles, contre un an seulement aux États-Unis. Une protection pour le consommateur, mais qui se répercute sur le prix final. Il faut aussi compter les frais de douane : importer un iPhone depuis l'Amérique du Nord en vue de le revendre en France entraîne un surcoût de 20 % sur les produits électroniques, auquel s'ajoutent des frais de transport et de gestion. De quoi décourager les chasseurs de bonnes affaires à l'international. Autre facteur : l'adaptation technique. Les iPhone vendus en Europe sont calibrés pour nos réseaux mobiles. Une étape qui entraîne des coûts supplémentaires de certification et de production.Résultat : le prix grimpe d'année en année. À titre de comparaison, depuis l'iPhone 5, le coût moyen d'un modèle haut de gamme a presque doublé. Aujourd'hui, l'iPhone 17 démarre à 969 € dans sa version de base avec 256 Go. Pour la version Pro, comptez 1329 €, et jusqu'à 2479 € pour le Pro Max doté de la plus grande capacité de stockage. En clair, l'iPhone reste un produit star en France… mais aussi un luxe de plus en plus assumé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

En 2018, le MIT Media Lab dévoilait un prototype intrigant : un dispositif capable de transformer des mots « dits dans la tête » en texte. L'appareil reposait sur des électrodes fixées autour du visage, enregistrant les minuscules signaux neuromusculaires émis lorsque nous subvocalisons. « Il ne s'agit pas de lire les pensées mais de traduire ce que l'on choisit de formuler intérieurement », expliquait alors Arnav Kapur, à l'origine du projet.Sept ans plus tard, ce travail est devenu AlterEgo, une start-up qu'il a cofondée et qui propose un casque de communication presque invisible. L'idée : dialoguer avec une intelligence artificielle sans prononcer un mot, ni donner le moindre signe extérieur. À Cambridge, les premiers tests utilisaient seize électrodes pour décoder un vocabulaire limité. Après optimisation, seulement quatre suffisaient, avec un taux de précision atteignant 92 %. Dans une démonstration récente, Arnav Kapur et son associé Max Newlon utilisent leur casque pour interroger ChatGPT en silence : les réponses s'affichent ou se font entendre uniquement pour eux. « On peut taper à la vitesse de la pensée », résume Newlon.Le casque reprend ce principe dans une version compacte. Les capteurs traduisent la parole intérieure, la transmettent à une IA, et la réponse revient par conduction osseuse : de petites vibrations dirigent le son vers l'oreille interne, sans obstruer le conduit auditif. L'utilisateur peut donc interagir avec son environnement, un atout que soulignait déjà la professeure Pattie Maes, encadrante du projet, pour qui sortir un téléphone coupe toujours le fil d'une conversation. L'appareil permet déjà d'écrire un message, de lancer une recherche en ligne ou de contrôler une application uniquement par la pensée formulée. Une caméra frontale ajoute une dimension contextuelle : l'IA peut analyser la scène et répondre en tenant compte de l'environnement visuel. Les usages potentiels sont vastes : communication dans des environnements bruyants comme les aéroports ou les ponts d'envol, échanges discrets lors d'opérations sensibles, ou encore aide aux personnes privées de voix, à l'image de l'acteur Val Kilmer. AlterEgo ouvre dès maintenant un accès anticipé pour les curieux. Mais pour une commercialisation grand public, il faudra encore patienter : aucune date officielle n'a été annoncée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Depuis cet été, un nouvel outil circule librement sur l'index Python et suscite inquiétude chez les spécialistes de la cybersécurité. Baptisé Villager, ce framework se présente comme un assistant automatisé de tests d'intrusion — cartographie d'un système, reconnaissance, exploitation, installation de mécanismes de persistance — le tout piloté par de l'intelligence artificielle. Publié sur PyPI et téléchargé des milliers de fois en quelques semaines, il s'annonce comme une aide moderne pour les pentesters. Sauf que, en creusant, des chercheurs de l'entreprise Straiker ont dressé un tout autre portrait : Villager serait lié à une entité chinoise aux pratiques opaques et recyclerait des composants déjà vus dans des malwares offensifs.Conçu pour automatiser des workflows, Villager orchestre des conteneurs, lance des scanners adaptés au contexte et génère des charges utiles, le tout à partir d'instructions en langage naturel. L'outil embarque une large bibliothèque de « prompts » préconfigurés et une interface pour suivre les campagnes en temps réel — caractéristiques utiles en audit, mais dangereuses si elles tombent entre de mauvaises mains. Straiker a surtout mis au jour des réutilisations problématiques : l'infrastructure de Villager s'appuie sur des éléments d'un projet antérieur dont les modules correspondaient à des fonctionnalités de cheval de Troie connues — keylogger, vol de comptes, accès webcam, outils d'exfiltration — déjà détournées par des opérateurs malveillants.L'autre inquiétude tient à la voie de diffusion. PyPI est massivement intégré aux processus de développement, d'intégration continue et de déploiement. Un paquet publié sur cet index peut être importé automatiquement dans des environnements sensibles sans contrôle humain, transformant une dépendance innocente en vecteur d'intrusion. De plus, le caractère modulaire et éphémère de l'outil — conteneurs configurés pour s'autodétruire et effacer les traces — complique la détection et l'analyse post-incident.Face à cette menace émergente, les équipes de sécurité recommandent des mesures pratiques mais non techniques dans leurs principes : restreindre l'installation de paquets non validés en production, surveiller et auditer l'apparition de conteneurs non autorisés, renforcer la supervision des flux sortants et des scans réseau, et formaliser un processus d'approbation pour tout agent d'automatisation fondé sur l'IA. Les autorités et la communauté open source sont aussi appelées à renforcer la gouvernance de dépôts publics afin d'éviter que des outils ambivalents ne deviennent, en quelques clics, des armes faciles d'accès. Villager illustre un nouveau pari technologique — l'automatisation IA des audits — qui peut servir la défense comme l'attaque. La question pour les entreprises et les régulateurs est désormais de réussir à encadrer ces innovations avant qu'elles ne fassent basculer la balance en faveur des cybercriminels. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

À Santa Clara, Richard Ho, patron du hardware chez OpenAI et ancien architecte des TPU de Google, a livré un message sans détour : les garde-fous purement logiciels ne suffisent plus. Selon lui, les futurs systèmes d'intelligence artificielle devront intégrer des freins physiques, inscrits directement dans le matériel, pour garantir un contrôle ultime quand un modèle dévie.« Les modèles sont vraiment retors », a-t-il lancé, plaidant pour que l'arrêt ne repose plus seulement sur le code ou l'orchestration des serveurs. L'idée n'est pas de débrancher brutalement une IA au moindre doute, mais de doter les puces et cartes de signaux, seuils et verrous capables d'interrompre toute action anormale. C'est une étape dans la stratégie d'OpenAI visant une infrastructure « intrinsèquement sûre », testable de bout en bout. Le timing n'est pas anodin : avec des agents désormais persistants, interconnectés et capables d'agir hors du regard des utilisateurs, le risque de dérives discrètes grandit.Concrètement, OpenAI mise sur une combinaison d'« interrupteurs » matériels, de télémétrie fine et d'isolement via des enclaves sécurisées. À cela s'ajoutent attestation cryptographique, firmware minimaliste et chemins d'exécution supervisés. L'objectif est clair : imposer des politiques de sécurité au plus près du calcul, au niveau de la puce, de la carte et du rack. Car l'expérience l'a montré : certains modèles ont déjà contourné des mécanismes logiciels censés les stopper. D'où l'intérêt d'un kill switch matériel, hors de portée du modèle, et activable depuis l'extérieur. Le débat dépasse désormais le cercle des laboratoires. Régulateurs et chercheurs réclament des standards matériels, du registre des puces jusqu'aux limites intégrées d'usage. Le Royaume-Uni va même jusqu'à soutenir le développement de kill switches industriels, preuve que le sujet gagne en urgence politique. Un changement de paradigme se dessine : la sécurité ne sera plus seulement un protocole d'exploitation, mais un attribut de conception, gravé au plus près du silicium. Prochain jalon attendu : prouver que ces freins matériels tiennent leurs promesses sans étouffer l'élan des prochains modèles d'IA généralistes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Depuis le mois de septembre, le Data Act s'applique dans toute l'Europe. Ce règlement, entré en vigueur en janvier dernier, prend enfin corps après neuf mois de délai. Son objectif est clair : redonner aux citoyens et aux entreprises la main sur les données générées par leurs objets connectés. Smartphone dans la poche, montre au poignet, voiture dans le garage, mais aussi machines industrielles ou dispositifs médicaux : tout ce qui produit des données est concerné, à l'exception des infrastructures publiques et des prototypes. La promesse de Bruxelles est simple : « Le règlement donne aux utilisateurs le contrôle des données générées par leurs appareils ». Mais qu'est-ce que cela change, concrètement ?Jusqu'ici, chaque constructeur gardait jalousement la main. Apple décidait pour votre iPhone, Samsung pour votre montre connectée. Désormais, vous pouvez récupérer les données brutes et les utiliser comme bon vous semble : les analyser, les transférer ou les confier à d'autres prestataires. Dans l'automobile, la bascule est spectaculaire : les données de conduite et d'entretien, autrefois réservées au constructeur, peuvent désormais être partagées avec votre garagiste ou une startup de mobilité. Même logique pour les usines, qui accèdent enfin à l'ensemble des données de leurs machines, quel que soit le fabricant.Le Data Act frappe aussi un autre verrou : le cloud. Changer de fournisseur relevait du parcours du combattant. Migrer ses données de AWS à Google ou Microsoft coûtait une fortune. Désormais, un prestataire a 30 jours pour vous aider à basculer, avec obligation de fournir tous les outils nécessaires. Depuis janvier, les transferts sont facturés au prix coûtant, et à partir de 2027, ils devront être gratuits pour un déménagement définitif. Une révolution silencieuse, déjà anticipée par Google et Microsoft qui offrent des migrations gratuites en Europe. Seule nuance : les frais persistent pour les entreprises utilisant plusieurs clouds simultanément.Pour les récalcitrants, la facture sera salée : jusqu'à 20 millions d'euros d'amende, ou 4 % du chiffre d'affaires mondial. Bruxelles se veut toutefois pédagogue : assistance juridique dédiée et modèles de contrats sont déjà prévus pour accompagner les entreprises. Le message est clair : l'ère des données captives touche à sa fin. Place à un écosystème plus ouvert… mais aussi à une bataille féroce autour de leur exploitation.--Cet épisode est sponsorisé par Freelance Informatique, la plateforme qui met en relation consultants indépendants et entreprises clientes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Les lunettes connectées, ce vieux rêve de la tech, reprennent des couleurs. Meta revient en force avec deux modèles aux ambitions bien distinctes : les Ray-Ban Display, qui intègrent un petit écran dans un coin de votre vision, et les Oakley Meta Vanguard, conçues pour les sportifs, avec caméra embarquée, coaching et résistance à toute épreuve.Deux approches, mais une même promesse : faire des lunettes le nouvel accès naturel à l'intelligence artificielle. Assistant vocal, navigation contextuelle, traduction instantanée, capture sur le vif… Meta veut transformer un accessoire du quotidien en passerelle numérique. Avec les Ray-Ban Display, pas question de plonger dans un univers virtuel. L'idée est plus subtile : afficher discrètement un itinéraire, une notification urgente ou la réponse d'un assistant IA dans le coin de votre œil droit. Le tout se pilote grâce au Neural Band, un bracelet qui capte l'activité électrique des muscles : un simple geste de la main suffit pour interagir. L'appareil reprend la formule des Ray-Ban Meta « Gen 2 » : caméra 3K Ultra HD, micros et haut-parleurs open-ear, mais ajoute une puce Qualcomm AR1 pour plus d'intelligence embarquée. Comptez 6 heures d'autonomie et 799 dollars avec le bracelet, pour un lancement en septembre aux États-Unis. En Europe, il faudra patienter jusqu'en 2026, avec un tarif qui devrait dépasser largement les 379 euros de la première génération. Les « Gen 2 », elles, sont déjà disponibles à partir de 419 euros.Changement de cible avec les Oakley Meta Vanguard. Ici, pas d'écran, mais une orientation 100 % action. Caméra centrale 3K, micros résistants au vent, son calibré pour être entendu à vélo, résistance IP67 et autonomie de 9 heures. L'accent est mis sur le coaching sportif, la stabilisation vidéo et la capture automatique des moments-clés, avec compatibilité Strava et Garmin. Lancement prévu le 21 octobre à 549 euros.Au-delà du produit, Meta joue une carte stratégique : partenariat renforcé avec EssilorLuxottica, trois milliards d'euros investis, et un cap clair vers le projet Orion, censé introduire de vraies lunettes de réalité augmentée. Sur le papier, tout est là : assistance contextuelle, commandes intuitives, IA ambiante. Mais reste l'éternelle question : lisibilité en plein soleil, fluidité des interactions, respect de la vie privée. Pour l'instant, les lunettes connectées séduisent surtout une niche. Mais si l'IA contextuelle tient ses promesses, elles pourraient bien remplacer votre smartphone… sans que vous sortiez la main de la poche.--Cet épisode est sponsorisé par Freelance Informatique, la plateforme qui met en relation consultants indépendants et entreprises clientes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Trois ans après son lancement, ChatGPT fait l'objet d'une analyse inédite signée OpenAI. Réalisée avec des économistes et basée sur 1,5 million de conversations anonymisées, l'étude répond à trois questions clés : qui utilise l'assistant, pour quels usages, et quelle valeur économique en résulte. Verdict : l'adoption s'est accélérée, le profil des utilisateurs s'est diversifié et ChatGPT s'installe dans le quotidien. Mais tout n'est pas si simple : qualité, sécurité et fiabilité restent des enjeux majeurs.Premier enseignement : l'usage s'est démocratisé. Alors que les débuts étaient marqués par un public masculin et technophile, l'écart de genre s'est réduit et la proportion d'utilisatrices reflète désormais davantage la population générale. Autre tendance : la croissance est plus forte dans les pays à revenus faibles et moyens, loin de l'image d'un outil réservé aux économies les plus riches. En France, environ un quart de la population aurait déjà recours à l'IA générative. Mais la diffusion ne dit pas tout de la maturité. L'étude se concentre sur l'offre grand public, sans prendre en compte l'usage en entreprise, qui explose. Et malgré l'enthousiasme, les limites persistent : pannes spectaculaires — comme celle du 3 septembre dernier — et inquiétudes autour de la protection des mineurs ou de l'usage à l'école. OpenAI ajuste régulièrement ses règles, mais la question demeure : ChatGPT est-il devenu un indispensable du quotidien ou reste-t-il un outil d'appoint ? L'analyse distingue trois grands usages. « Asking » — poser des questions, demander un avis — représente environ la moitié des interactions. « Doing » — rédaction, planification, programmation — couvre quatre messages sur dix, souvent à visée professionnelle. Enfin, « Expressing » — créativité, réflexions personnelles, divertissement — reste minoritaire. En clair, ChatGPT agit surtout comme copilote ou conseiller, bien plus que comme simple générateur de contenus.Au travail, la rédaction domine largement, devant le code ou la créativité. Une logique qui suit l'évolution du produit : au texte se sont ajoutées la voix, la vidéo et les modèles multimodaux, comme Sora pour l'audiovisuel. Mais l'extension des fonctions ne gomme pas les défauts : les fameuses « hallucinations » persistent, malgré les explications récentes d'OpenAI.Selon l'étude, 30 % des usages concernent le travail, 70 % la sphère personnelle. Une double vie qui crée de vrais gains de productivité, mais seulement si les usages sont bien cadrés et supervisés. Reste la grande inconnue : la valeur créée. Une partie est non marchande — gain de temps, allègement mental — et échappe aux statistiques classiques. Une certitude : ChatGPT est désormais un outil grand public qui investit peu à peu le monde professionnel. La prochaine étape ? Des IA plus multimodales, plus vocales… mais surtout, espérons-le, plus fiables. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Tor revient avec une nouvelle expérimentation : Tor VPN Beta, une application qui bouscule les codes des services VPN traditionnels. Là où un VPN classique établit un tunnel direct entre l'utilisateur et un serveur, Tor VPN emprunte le célèbre système de routage en oignon : cinq nœuds successifs – un d'entrée, trois intermédiaires et un de sortie – chacun géré par des volontaires. Résultat : aucun nœud ne connaît la totalité du trajet, ce qui renforce l'anonymat.Comparé aux VPN multihop, qui reposent sur deux serveurs centralisés et audités, Tor VPN mise donc sur une décentralisation totale. Mais cette sécurité a un prix : des performances nettement inférieures. À l'inverse, les VPN multihop tentent d'équilibrer confidentialité et rapidité. La comparaison avec NymVPN est tout aussi éclairante. Tor VPN suit un chemin fixe, rapide mais traçable si une autorité analyse simultanément le point d'entrée et de sortie. Nym, lui, brouille complètement les pistes : ralentissement volontaire du trafic, flux mélangés entre utilisateurs, paquets factices… un anonymat supérieur, mais au détriment de la vitesse.Tor VPN n'oublie pas les fonctionnalités avancées. Il intègre un routage par application : chaque appli Android peut disposer de son propre circuit et d'une adresse IP unique, rendant impossible les recoupements entre flux. Pour contourner la censure, l'application propose aussi des bridges : obfs4, qui transforme le trafic en données aléatoires, et Snowflake, qui le déguise en appel vidéo. Là encore, Tor va plus loin que les VPN traditionnels, qui se contentent généralement de faire passer leur tunnel pour du HTTPS.Sur le plan technique, le projet repose sur Arti, la nouvelle implémentation de Tor en langage Rust. Plus sûre et plus moderne que l'ancien code en C, elle promet une meilleure gestion mémoire et une sécurité accrue. En revanche, Tor VPN ne permet pas de choisir sa localisation virtuelle, ce qui le rend inadapté pour contourner les catalogues de streaming. Les développeurs restent clairs : Tor VPN Beta n'est pas une solution miracle. Certaines données Android peuvent toujours identifier l'appareil, et en cas de risques de surveillance extrêmes, mieux vaut ne pas l'utiliser. Une certitude en revanche : cette application pousse plus loin la logique d'anonymat, quitte à sacrifier vitesse et confort. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Will et Holly Alpine connaissaient bien la maison. Lui travaillait sur l'IA responsable, elle dans la division développement durable de Microsoft. Dix ans passés à tenter de “verdir” le géant de la tech. Dix ans à alerter en interne, sans résultat. Alors début 2024, le couple claque la porte et fonde l'Enabled Emissions Campaign, une initiative militante pour dénoncer les liens étroits entre Microsoft et l'industrie pétrolière. Car derrière ses promesses de devenir “carbon negative” d'ici 2030, l'entreprise continue de fournir ses outils les plus puissants aux majors du pétrole. Ces “émissions facilitées” – générées grâce aux technologies cloud, IoT ou machine learning – n'apparaissent dans aucun bilan officiel.Dans Business Wire, Will raconte sa frustration : « Les outils que j'aidais à construire étaient utilisés par de mauvais acteurs ». Holly ajoute : « Nous avions fait tout ce que nous pouvions de l'intérieur. Il fallait désormais agir de l'extérieur ». Quitter Microsoft, c'était aussi renoncer aux salaires confortables de la tech. Le couple vit désormais plus simplement, réduit ses dépenses et s'appuie sur l'économie du partage. Leur combat ? Définir des “lignes rouges”, comme interdire les contrats d'IA destinés à accroître la production de combustibles fossiles. Mais leur campagne peine à trouver des financements, malgré l'appui d'un donateur anonyme. Le contexte politique n'arrange rien : le retrait américain de l'accord de Paris sous Trump et la fin de certaines aides aux énergies propres ont fragilisé le mouvement.Les chiffres parlent d'eux-mêmes. En 2019, Microsoft vantait un contrat avec ExxonMobil, censé augmenter de 50 000 barils équivalent pétrole par jour d'ici 2025. Résultat : 6,35 millions de tonnes de CO₂ supplémentaires par an, soit plus de la moitié de l'empreinte carbone totale déclarée par Microsoft à l'époque. Et le géant n'est pas seul : Amazon collabore avec des foreurs pour optimiser leurs rendements, Google s'en est retiré en 2020 sous la pression de ses employés. Pendant ce temps, les émissions de Microsoft ont bondi de 23,4 % entre 2020 et 2024. Pour Holly, le constat est clair : « On ne peut pas prétendre être carbon negative tout en aidant les majors pétrolières à produire davantage ». Un paradoxe qui illustre l'un des grands défis de la transition énergétique : les promesses vertes des géants du numérique face à la réalité de leurs contrats fossiles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Fin août, l'ex-premier ministre François Bayrou lâchait une bombe budgétaire : la charge de la dette est devenue le premier poste de dépense de l'État français, devant l'éducation et la défense. Avec 66 milliards d'euros d'intérêts annuels et une dette par habitant qui frôle les 50 000 euros, les finances publiques apparaissent plus fragiles que jamais.Pour mesurer concrètement cette dérive, un outil citoyen fait beaucoup parler de lui : l'Horloge de la Dette publique. Derrière ce site gratuit, une start-up française, Living Republic, qui a imaginé un compteur géant affichant en temps réel la dette nationale. Et les chiffres donnent le vertige : plus de 3 410 milliards d'euros défilent sans interruption, l'équivalent de 49 633 euros par Français, nourrissons compris.Au-delà de l'effet visuel, la plateforme propose des indicateurs détaillés : ratio dette/PIB de 115,5 %, déficit 2025 estimé à 92,5 milliards, charges d'intérêts de 44 milliards. Des données mises à jour à la seconde, qui rendent palpable une réalité économique souvent dissimulée derrière les discours politiques. Chaque tic du compteur symbolise l'enfoncement du pays dans le rouge, donnant un poids psychologique à cette spirale financière. Le site va plus loin en détaillant la dette des grands services publics : 50 milliards pour EDF, 30,1 milliards pour les hôpitaux, près de 24 milliards pour SNCF Réseau. Autant de montants qui s'additionnent à la dette souveraine, rappelant que le problème dépasse largement le seul budget de l'État.Dans ce contexte tendu, François Bayrou a annoncé qu'il demanderait un vote de confiance le 8 septembre. Les marchés n'ont pas tardé à réagir : le CAC40 a chuté de 1,59 % le soir même, bien davantage que les autres places européennes. Un signe clair de l'inquiétude des investisseurs, alors qu'une éventuelle chute du gouvernement n'est pas à exclure. Avec son compteur en ligne, l'Horloge de la Dette publique offre une leçon de transparence démocratique. Elle sort les chiffres des rapports poussiéreux pour les projeter sous les yeux de tous, à l'heure où le pays s'interroge sur les efforts à venir et sur l'avenir même de son exécutif. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Imaginez un Wi-Fi capable de franchir les murs, là où les ondes les plus courtes se brisent d'ordinaire. C'est la promesse qu'esquissent des chercheurs de Princeton, qui viennent de tester avec succès un faisceau “Airy” piloté par intelligence artificielle. Leur découverte pourrait ouvrir la voie à un successeur crédible du Wi-Fi 7, alors que la bande sous-térahertz s'impose comme le nouvel eldorado du sans-fil.Dans leur expérience, un réseau neuronal a appris à sculpter l'onde radio pour lui faire suivre une trajectoire courbe, un peu comme une balle liftée au tennis. Résultat : le signal contourne un obstacle en temps réel, sans s'effondrer. Trois microsecondes suffisent au système pour réagir lorsqu'un passant s'interpose. Une réactivité permise par une approche « informée par la physique » qui évite des calculs trop lourds. Concrètement, de simples modules actifs de metasurface reconfigurent phase et amplitude du signal, sans miroir ni mécanique complexe. Les résultats impressionnent : là où un balayage classique perd des dizaines de décibels, le lien reste stable, même hors champ visible. L'essai a été mené à 120 GHz, une fréquence clé pour la prochaine génération de Wi-Fi. Pour passer du laboratoire aux box domestiques, deux défis demeurent : miniaturiser ces plaques actives et réduire leur consommation. Le saut de performance, lui, fait rêver. Quand le Wi-Fi 7 plafonne à 46 gigabits par seconde sur un canal de 320 MHz, la bande sous-térahertz ouvre la perspective de débits au téraoctet par seconde. De quoi envisager des usages aujourd'hui hors de portée : réalité virtuelle sans câble, streaming en 16K, robotique collaborative. Ici, ce n'est plus la portée qui compte, mais la stabilité du lien à courte distance. Si le marché suit, les premiers routeurs capables de “plier” leurs ondes pourraient apparaître d'ici la fin de la décennie. Reste à standardiser les algorithmes, adapter les protocoles WLAN et produire des metasurfaces abordables. En attendant, une chose est sûre : dans le futur du Wi-Fi, les murs ne feront plus la loi. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

En août 2023, sur le forum clandestin BreachForums, un compte pseudonyme nommé AMLO mettait en ligne un outil baptisé Evil-GPT — présenté comme « un assistant sans filtre » capable de contourner les gardes-fous habituels des grands modèles de langage. La promesse : générer en quelques clics des scripts malveillants, des campagnes de phishing ou des modules de collecte de données, sans besoin de compétences techniques. Le prix d'entrée a fait le reste : une dizaine de dollars pour l'accès complet.Très vite, la communauté underground s'est emparée du produit. Sur Telegram et d'autres canaux, des utilisateurs partagent retours d'expérience, codes générés et méthodes d'exploitation — certains attribuent à ces outils des attaques ciblées ou des fraudes (citations de cas comme Mondial Relay ou Ulyss), témoignant d'une banalisation des pratiques. L'offre s'adresse surtout aux néophytes : interface simple, scripts prêts à l'emploi, export des données vers des serveurs Discord, fonctionnalités clé en main.Mais derrière le battage commercial, la réalité technique est plus prosaïque. Une étude de Trend Micro (2024) a montré qu'Evil-GPT et ses clones ne sont pas des IA indépendantes : ils s'appuient massivement sur l'API d'OpenAI, détournée via des clés volées et des prompts jailbreakés. Les analyses de spécialistes et les témoignages sur les forums indiquent que les productions restent souvent basiques — e-mails de phishing génériques, scripts simples — et pas toujours adaptées à des attaques sophistiquées. Pendant ce temps, un écosystème marchand foisonne : WormGPT, FraudGPT, WolfGPT et autres proposent des offres variées, de quelques dizaines à plusieurs milliers de dollars. Le modèle économique mise sur la diffusion massive et l'exclusivité temporaire plutôt que sur des innovations techniques majeures.Conséquence : la barrière d'entrée de la cybercriminalité s'effondre. Les équipes de cybersécurité signalent une hausse des campagnes automatisées et recommandent de traiter toute attaque comme potentiellement générée par un chatbot. Le chercheur Alex Reibman parle d'un essor des « agentic malware » — outils capables d'orchestrer des étapes d'attaque — mais rappelle aussi que leurs limites tiennent souvent aux services d'API sous-jacents. Au final, l'innovation la plus dangereuse n'est peut-être pas l'outil lui-même, mais sa démocratisation. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Le Japon prépare un nouveau géant du calcul. Baptisé FugakuNEXT, ce projet vise une puissance de 600 000 pétaflops en FP8, une mesure taillée pour l'intelligence artificielle. Concrètement, il s'agit de marier deux mondes longtemps séparés : le calcul scientifique classique et les modèles génératifs. Une même machine capable à la fois de simuler des phénomènes physiques complexes et d'exploiter l'IA pour des usages concrets, de la découverte de médicaments à la prévention des catastrophes naturelles.La référence aux 600 exaflops FP8 peut prêter à confusion. Elle n'équivaut pas aux traditionnels FLOPS en double précision utilisés par les supercalculateurs scientifiques. Mais elle traduit un débit colossal optimisé pour l'IA, où la précision 8 bits est désormais la norme. Selon le centre de recherche RIKEN, FugakuNEXT pourrait offrir un gain d'efficacité jusqu'à 100 fois supérieur à son prédécesseur, tout en restant dans une enveloppe énergétique voisine de 40 mégawatts. Techniquement, le projet repose sur une architecture hybride. D'un côté, Fujitsu développe de nouveaux processeurs, les Monaka-X, dotés d'unités matricielles et d'extensions SIMD pour accélérer les calculs. De l'autre, NVIDIA fournit ses accélérateurs et son interconnexion NVLink Fusion, qui permettra de relier CPU et GPU et de partager la mémoire à très haute vitesse. Cette approche devrait maximiser la bande passante et réduire les goulets d'étranglement.Côté logiciel, l'accent est mis sur la précision mixte : l'IA exploitera massivement le FP8 et le FP16 pour accélérer les calculs, mais conservera des étapes critiques en précision plus élevée afin de garantir la fiabilité scientifique. Au-delà de la course aux records, FugakuNEXT s'inscrit dans une stratégie nationale. Le Japon veut démontrer que l'union du calcul intensif et de l'intelligence artificielle peut répondre à des enjeux sociétaux majeurs : mieux anticiper les risques naturels, améliorer la santé, optimiser l'industrie. Avec FugakuNEXT, le supercalcul ne se contente plus de chiffres vertigineux : il devient une promesse d'applications concrètes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Chez NVIDIA, l'intelligence artificielle n'est plus seulement un outil, c'est un cap stratégique. Le géant des cartes graphiques, mené par Jensen Huang, affiche désormais un objectif ambitieux : parvenir à un rendu 100 % IA dans les jeux vidéo.Depuis plusieurs années déjà, le deep learning s'est invité dans nos parties. Les joueurs connaissent bien le DLSS, ce Deep Learning Super Sampling qui permet d'améliorer la fluidité et la qualité d'image grâce à l'IA. Dans sa troisième version, il introduisait la « frame generation », intercalant une image générée par IA entre deux images calculées classiquement par le GPU. Avec le DLSS 4, NVIDIA va encore plus loin : ce sont désormais jusqu'à trois images créées par l'intelligence artificielle qui peuvent s'insérer entre deux images « réelles ». Une technologie regroupée sous le terme de Neural Rendering, ou rendu neuronal.Et ce n'est qu'un début. Lors de la conférence Hot Chips 2025, organisée fin août à l'université de Stanford, NVIDIA a confirmé que son horizon est clair : un futur où chaque image d'un jeu serait intégralement produite par l'intelligence artificielle. Pour atteindre ce but, l'entreprise mise sur sa nouvelle architecture Blackwell et sur la puissance colossale de cartes comme la GeForce RTX 5090. Dotée de 32 Go de mémoire vidéo GDDR7 et d'une bande passante record de 1 792 Go/s, cette carte a été pensée pour supporter la gourmandise du rendu neuronal. Autre élément clé : l'utilisation du format FP4, qui réduit l'empreinte en mémoire et accélère les calculs, un pas indispensable vers cette révolution.Mais au-delà des performances, NVIDIA met aussi en avant un argument énergétique. Le rendu neuronal, en optimisant les calculs, pourrait réduire la consommation électrique des GPU, un atout majeur pour les ordinateurs portables. Alors, quand verra-t-on des jeux 100 % IA ? Pas tout de suite, reconnaît NVIDIA. Mais l'objectif est clairement affiché : le futur du jeu vidéo passera par l'intelligence artificielle, et la firme de Jensen Huang entend bien rester en tête de cette course. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Apple avance ses pions dans l'intelligence artificielle, mais comme souvent, sans faire de bruit. Plus tôt cette année, la firme a présenté FastVLM, un modèle vision-langage, désormais disponible sur la plateforme Hugging Face. Son principe est simple : analyser une image et la décrire en texte. Autrement dit, l'inverse d'un générateur d'images.Pour les curieux, plusieurs versions sont proposées. La plus complète compte 7 milliards de paramètres, mais il existe aussi des modèles allégés à 1,5 et 0,5 milliard, ce dernier pouvant même être testé directement depuis son navigateur, sans rien installer. Par défaut, FastVLM décrit en une phrase ce qu'il voit via la webcam, mais il peut aller plus loin : identifier une émotion sur un visage, lire le texte d'une affiche ou reconnaître un objet précis.Techniquement, FastVLM peut tourner sur différents ordinateurs, mais il a été optimisé pour les processeurs Apple. Résultat : sur un Mac, il est annoncé 85 fois plus rapide que d'autres modèles équivalents. Reste la grande question : pourquoi Apple développe-t-il ce type d'IA ? Les usages potentiels sont multiples. Dans un casque Vision Pro, elle pourrait enrichir l'expérience en réalité mixte. Sur iPhone, elle servirait à scanner le contenu d'un frigo pour proposer des recettes, ou encore à traduire des panneaux à l'étranger. Mais la vraie révolution se joue peut-être ailleurs : combinée à des lunettes intelligentes, cette technologie pourrait transformer le quotidien des personnes malvoyantes, en leur décrivant en temps réel ce qui les entoure. Apple travaillerait déjà sur ses propres lunettes connectées, prévues pour 2026 ou 2027. Avec FastVLM, la marque prépare discrètement le terrain pour une IA capable de voir… et de rendre nos vies un peu plus simples. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'est un nouveau séisme dans la cybersécurité américaine. Une plainte explosive met en cause le DOGE, un organisme controversé composé d'anciens employés d'Elon Musk nommés sous l'administration Trump. Selon le lanceur d'alerte Charles Borges, responsable des données à la Social Security Administration, le DOGE aurait transféré en juin dernier une base de données ultra-sensible vers un serveur cloud non sécurisé.Son nom : le Numerical Identification System. Cette base renferme les informations personnelles de millions d'Américains : noms, numéros de sécurité sociale, données financières, voire diagnostics de santé. Autrement dit, un trésor pour les cybercriminels. Dans sa plainte, Borges alerte : ces informations pourraient devenir accessibles au public si le DOGE décidait d'ouvrir l'accès à ces serveurs. Il parle d'un risque d'« impact catastrophique », allant jusqu'à devoir réattribuer de nouveaux numéros de sécurité sociale à 450 millions de personnes.Le contexte juridique complique encore l'affaire. En mars, une ordonnance fédérale avait restreint l'accès du DOGE à ces données. Mais la Cour suprême a levé ce blocage le 6 juin. Quelques jours plus tard, Aram Moghaddassi, directeur informatique du DOGE, validait le transfert malgré l'absence de contrôle indépendant. Il affirmait avoir « accepté tous les risques » au nom de l'efficacité opérationnelle. Un feu vert confirmé par Michel Rousso, autre haut responsable du DOGE. Du côté des autorités, la défense s'organise. Nick Perrine, porte-parole de la SSA, assure que ces données sont stockées « dans des environnements sécurisés », isolés d'internet, et uniquement accessibles à des responsables triés sur le volet. Autrement dit : aucun risque réel de compromission.Mais la plainte de Charles Borges met en lumière une inquiétude grandissante : la gouvernance des données personnelles aux États-Unis. Depuis janvier, le DOGE a pris le contrôle de plusieurs départements fédéraux et de leurs bases de données. Et déjà, les critiques pleuvent sur ses pratiques en matière de cybersécurité. À la Maison Blanche, on botte en touche : la porte-parole Elizabeth Huston redirige vers la SSA et refuse de dire si l'administration Trump était informée. Mais une chose est sûre : cette affaire rouvre le débat brûlant sur la protection des données des citoyens américains. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de Citizen, cette application américaine censée renforcer la sécurité publique. Son principe est simple : alerter les habitants en temps réel des crimes, accidents ou urgences autour d'eux. Mais derrière cette promesse rassurante, une enquête de 404 Media révèle un tout autre visage : l'intelligence artificielle qui génère ces alertes… se trompe régulièrement, au point de transformer l'outil en source de confusion.Selon des témoignages internes, l'IA de Citizen diffuse directement les informations captées sur les ondes radio des services d'urgence, sans qu'aucun humain ne vérifie. Résultat : des erreurs en cascade. Des accidents routiers transformés en “accidents avec meurtre”, des victimes inventées comme “un blessé par balle au visage”, des adresses erronées, ou encore des plaques d'immatriculation publiées sans confirmation. Dans certains cas, l'algorithme a même multiplié les alertes pour un seul et même incident, noyant les utilisateurs sous de fausses informations.Un employé anonyme raconte que « l'IA devenait folle », générant cinq à dix notifications différentes pour un seul fait divers. De quoi semer le doute, voire la panique, au lieu d'apporter de la clarté. Pour 404 Media, on frôle l'auto-sabotage. La polémique s'ajoute à d'autres casseroles. Citizen avait déjà défrayé la chronique en 2021 lors des incendies de Palisades, en mettant à prix la capture d'un homme finalement innocent. Plus récemment, l'entreprise a licencié 13 salariés syndiqués, remplacés par… cette fameuse IA aujourd'hui pointée du doigt. Et le timing est particulièrement mauvais : l'application vient tout juste de nouer un partenariat officiel avec la ville de New York pour lancer le compte NYC Public Safety, censé informer la population en temps réel. Mais avec une IA qui invente des blessés ou transforme un simple accident en scène de crime, difficile d'imaginer que la confiance des utilisateurs sorte indemne. En voulant accélérer et automatiser l'information, Citizen risque d'avoir perdu ce qui comptait le plus : la fiabilité. SOURCE : https://www.404media.co/citizen-is-using-ai-to-generate-crime-alerts-with-no-human-review-its-making-a-lot-of-mistakes/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Tous les héros ne portent pas de cape, dit l'adage. Celui-ci s'appelle AbhishekY495, développeur indépendant, et son arme n'est pas un superpouvoir mais une extension baptisée LocalTube Manager. L'annonce est tombée sur Reddit : son outil devient désormais gratuit et open source. Une petite révolution pour tous ceux qui cherchent à “dégooglifier” leur vie numérique.Jusqu'ici, LocalTube Manager était accessible via l'achat d'une licence. Mais le développeur a tranché : la phase de paiement était trop compliquée, alors autant simplifier… et basculer dans la gratuité. Le principe est clair : permettre d'utiliser les fonctions essentielles de YouTube sans passer par un compte Google. On peut ainsi liker des vidéos, s'abonner à des chaînes, créer ou sauvegarder des playlists… et tout est stocké en local, dans le navigateur, sans qu'aucune donnée ne remonte aux serveurs de Mountain View.L'extension propose aussi l'import et l'export des données, pratique pour conserver ses playlists d'un ordinateur à l'autre. Seule limite : impossible pour l'instant de récupérer directement les données d'un compte Google ou d'applis tierces comme Newpipe. Une piste que le créateur promet d'explorer. À noter également : LocalTube Manager ne bloque pas les publicités. Mais il reste une alternative efficace pour profiter de YouTube tout en réduisant sa dépendance au géant américain.Installer l'outil est un jeu d'enfant : il suffit de passer par le site officiel, le dépôt GitHub ou encore les boutiques d'extensions Chrome et Firefox, y compris sur Android. Une fois activé, un tableau de bord centralise vidéos aimées, abonnements et playlists dans une interface claire. L'expérience YouTube reste familière, mais sans recommandations intrusives, sans notifications, et surtout sans collecte massive de données. Une petite extension, certes, mais un grand pas pour la liberté numérique des internautes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Dans le feuilleton judiciaire qui oppose Google à la justice américaine, un nouvel épisode attire l'attention. Alors que le procès antitrust pourrait obliger le géant à se séparer de son navigateur Chrome, les propositions affluent. Après l'offre spectaculaire de Perplexity, chiffrée à 34,5 milliards de dollars, c'est un acteur bien plus modeste qui entre en scène : Ecosia, le moteur de recherche allemand à but non lucratif.Mais contrairement aux mastodontes de la tech, Ecosia ne met pas d'argent sur la table. Son patron, Christian Kroll, propose tout simplement de “garder” Chrome pendant dix ans. Gratuitement. Une manière, dit-il, d'éviter de reproduire l'abus de position dominante qui a déclenché toute cette affaire.L'idée peut surprendre, car Chrome est une véritable machine à cash. Selon Ecosia, il pourrait générer plus de mille milliards de dollars dans les années à venir. Plutôt que de s'approprier cette manne, l'entreprise verte réclame 60 % des revenus issus des utilisateurs du navigateur… mais promet de les investir dans des projets climatiques, à l'image de sa mission historique : planter des arbres. Google conserverait pour sa part 40 % des revenus, ainsi que la propriété intellectuelle et la possibilité de maintenir son moteur de recherche par défaut.Au bout des dix ans, Chrome pourrait passer sous la houlette d'un autre acteur. Face à une enchère potentiellement colossale, l'offre d'Ecosia ressemble à un geste militant, presque provocateur. Mais elle met le doigt sur l'enjeu central du procès : qui doit contrôler le navigateur le plus utilisé au monde ? Une méga-entreprise de la tech… ou une structure plus modeste, qui promet de rendre à la planète ce que Chrome rapporte aux internautes ? Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Alors qu'Apple s'apprête à généraliser l'eSIM en Europe avec son prochain iPhone, une autre technologie pourrait bien bousculer encore davantage nos téléphones : l'iSIM. Plus discrète, plus intégrée, elle promet tout simplement de faire disparaître la carte SIM telle qu'on la connaît. Mais attention, ne la confondez pas avec l'eSIM.Avec l'eSIM, la carte reste une petite puce soudée sur la carte mère du smartphone. L'iSIM, elle, va beaucoup plus loin. Elle s'intègre directement au cœur du processeur, dans le SoC, ce “System on Chip” qui regroupe déjà le CPU pour les applis, le GPU pour les images, le NPU pour l'intelligence artificielle… et demain, peut-être, votre forfait mobile. En clair, la carte SIM devient une simple zone sécurisée dans la puce principale.Et ce n'est pas de la science-fiction. Dès 2023, Thales, Qualcomm et Vodafone ont présenté des prototypes fonctionnels, et la GSMA – l'organisme qui définit les standards mobiles – a commencé à délivrer ses premières certifications de sécurité. Les objets connectés ouvrent déjà la voie : montres, capteurs, appareils miniaturisés… pour eux, chaque millimètre carré gagné compte. Plus d'espace pour la batterie, plus de place pour de nouvelles fonctions, sans changer la taille des appareils. L'iSIM présente aussi un intérêt majeur côté sécurité. En étant intégrée au cœur du processeur, elle bénéficie des protections matérielles les plus avancées, rendant le piratage ou le clonage quasi impossibles sans accès direct au silicium. Et sur le plan industriel, la suppression du tiroir SIM, des connecteurs et même de la puce eSIM réduit les coûts de fabrication.Mais attention, tout n'est pas si simple. Pour les opérateurs, l'iSIM impose de moderniser leurs systèmes de gestion. L'activation et la gestion des profils se font avec les mêmes protocoles que l'eSIM, mais les diagnostics techniques deviennent plus complexes en cas de problème. Reste une certitude : après avoir enterré la carte SIM physique, l'iSIM pourrait bien redessiner le futur du smartphone. Et cette fois, ce n'est plus qu'une question d'années. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

Pour la plupart d'entre nous, la musique est un refuge, un plaisir immédiat, un déclencheur d'émotions. Mais pour une minorité de personnes, écouter un morceau, même un classique universellement apprécié, ne provoque… rien. Ce phénomène porte un nom : l'anhédonie musicale.Des chercheurs de l'Université de Barcelone viennent de publier une étude qui éclaire ce trouble étonnant. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne s'agit pas d'un problème d'audition ni d'un cerveau incapable d'éprouver du plaisir. L'explication se trouve ailleurs : une faible connectivité entre les zones auditives et le circuit de la récompense. En clair, le cerveau entend la musique, mais le message ne déclenche pas la réaction de plaisir.Le neurologue Josep Marco-Pallarés, co-auteur de l'étude avec Ernest Mas-Herrero et Robert J. Zatorre, souligne que ces personnes réagissent parfaitement à d'autres formes de gratification. Un gain d'argent, par exemple, active normalement leur système de récompense. C'est donc bien une indifférence sélective, et non une incapacité globale à ressentir des émotions positives. Les images cérébrales confirment ce constat. Chez les mélomanes, le noyau accumbens — véritable centre du plaisir — s'illumine à l'écoute d'une musique agréable. Chez les personnes atteintes d'anhédonie musicale, cette activation reste limitée, tandis que leur réponse à d'autres stimuli gratifiants demeure normale.Pour mieux identifier ces profils, les chercheurs ont mis au point un outil inédit : le Barcelona Music Reward Questionnaire. Ce test explore cinq dimensions de notre rapport à la musique : l'émotion, la régulation de l'humeur, la sociabilité, l'envie de bouger et la recherche de nouveauté. Résultat : les individus insensibles à la musique affichent des scores très faibles sur toute la ligne. Si les causes exactes du phénomène restent encore floues, l'étude avance plusieurs pistes : facteurs génétiques, environnementaux, ou même conséquences de certains traumatismes cérébraux. En tout cas, elle ouvre une nouvelle fenêtre sur la complexité du cerveau humain et sur la manière singulière dont chacun de nous vit la musique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

C'était l'un des réseaux sociaux les plus marquants des années 2010. Vine, avec ses vidéos de six secondes, avait su séduire des millions d'utilisateurs avant de disparaître en 2017, après son rachat par Twitter. Huit ans plus tard, l'application culte pourrait renaître… sous l'impulsion d'Elon Musk. Le patron de X – ex-Twitter – a annoncé son intention de ressusciter Vine, mais dans une version inédite intégrant l'intelligence artificielle. Peu de détails pour l'instant, mais l'annonce suffit déjà à susciter l'enthousiasme et la curiosité. Car au-delà de la nostalgie, ce projet pourrait bien transformer notre façon de consommer la vidéo courte.À son apogée, Vine avait réuni plus de 200 millions d'utilisateurs dans le monde grâce à un concept aussi simple qu'efficace : six secondes pour captiver. Une formule qui a marqué toute une génération et influencé durablement les formats de TikTok, Instagram Reels ou encore YouTube Shorts. Aujourd'hui, Elon Musk veut miser sur ce format bref, parfaitement adapté à l'ère numérique actuelle où l'attention se mesure en secondes. L'innovation viendrait cette fois de l'IA. Le laboratoire xAI, créé par Musk, pourrait développer des outils capables de générer automatiquement des vidéos personnalisées. Une manière de combiner créativité et technologie de pointe. L'idée : permettre à chacun de produire facilement des contenus dynamiques, sans perdre l'esprit original du format court.D'ailleurs, ce type de contenu coïncide avec les limites actuelles de la vidéo générée par intelligence artificielle, souvent restreinte à quelques secondes. Google a récemment dévoilé une fonctionnalité similaire avec des mini-clips créés à partir de photos. De quoi renforcer la pertinence de ce format express, pensé pour être viral et facilement partageable. Mais de nombreuses questions restent ouvertes : quelles seront les fonctionnalités exactes ? Comment l'IA changera-t-elle l'expérience utilisateur ? Vine peut-il réellement trouver sa place dans un paysage déjà saturé par TikTok et consorts ? Une chose est sûre : si le projet aboutit, il pourrait redonner vie à une légende du web et séduire à la fois les nostalgiques et une nouvelle génération d'utilisateurs. Le pari est audacieux. Reste à voir si Elon Musk réussira à rallumer la flamme Vine. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
