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Omniprésente dans nos usages professionnels comme personnels, la visioconférence continue de transformer le paysage numérique. Un secteur ultraconcurrentiel qui pèse lourd et qui a même entraîné la disparition de Skype, pionnier du genre. Décryptage. Elle est aujourd'hui pratiquement omniprésente, aussi bien dans le monde professionnel que dans notre quotidien, la visioconférence.Vous vous souvenez sans doute de la fameuse sonnerie Skype, qui ne retentira plus. Si l'application née en 2003 était une vraie révolution, elle a depuis été reléguée au second plan, que ce soit pour un usage personnel ou professionnel. Son monopole a pris fin avec l'arrivée de FaceTime d'Apple, puis plus récemment avec Zoom, Google Meet ou encore Microsoft Teams. Ironie du sort : Microsoft possédait Skype, mais a préféré miser sur son autre outil, et a fini par l'abandonner. À écouter aussi8 milliards de voisins: Télétravail, fin de partie ?Un marché boosté par la pandémie et le télétravail hybride C'est pendant la pandémie de Covid-19, au printemps 2020, que le marché de la visioconférence a connu un véritable bond. Avant 2019, les logiciels Zoom et Teams étaient encore très peu utilisés par le grand public. Aujourd'hui, ces applications sont entrées dans le vocabulaire courant et le quotidien de centaines de millions de salariés.Le marché de la visioconférence est valorisé à 33 milliards de dollars. D'ici à 2033, ce chiffre pourrait doubler selon plusieurs projections. Chaque année, la croissance du secteur est estimée entre 7 % et 10 %, soutenue par l'essor du télétravail hybride, ce mélange entre présentiel et travail à domicile. Difficile, voire impossible pour les grandes entreprises de passer à côté de cette dynamique. À lire aussiTélétravail: un acquis de plus en plus remis en cause dans les entreprisesDes investissements massifs… mais aussi des limites Au-delà de l'apparente simplicité de la visioconférence, les entreprises investissent massivement, notamment en recherche et développement. L'intelligence artificielle est au cœur de ces efforts. Depuis 2023, Microsoft a investi plus de 2 milliards de dollars dans l'IA collaborative. Zoom, de son côté, rachète des start-ups spécialisées dans le traitement du langage, pour créer des assistants capables de résumer automatiquement les réunions. Certains vont encore plus loin et travaillent sur des solutions holographiques pour remplacer les écrans.La visioconférence devient ainsi un véritable outil de travail, un soutien à la productivité. Mais elle a aussi ses limites. Selon l'agence X2O Media, 9 entreprises sur 10 utilisent cet outil. Mais elle serait aussi responsable de 34 milliards de dollars de pertes par an, en raison de réunions mal gérées. Pour les salariés, cette pratique généralisée peut entraîner une certaine fatigue, voire une forme de dépendance, avec des conséquences négatives sur la productivité. Et ce n'est que le début : selon le cabinet Straits Research, d'ici à 2030 – autrement dit, demain – 60 % des interactions professionnelles pourraient être totalement dématérialisées.
Dans un pays où les transports en commun font souvent défaut, deux Tunisiens ont lancé, il y a quatre ans, la start-up Pixii Motors pour développer un scooter électrique intelligent. Leur objectif : désengorger les villes grâce à l'intelligence artificielle embarquée et promouvoir un mode de transport écologique. De notre correspondante à Tunis,Dans la technopole d'El Ghazela à Tunis, Anis Fekih, l'un des cofondateurs de Pixii Motors, met les dernières touches à son prototype de scooter intelligent, le Shadow. « C'est une moto électrique. On n'a rien réinventé. La roue existe déjà, mais ce qu'on a un peu poussé, c'est la partie technique. Ce que vous voyez ici, c'est un cockpit avec toutes les données : la météo du jour, l'autonomie, l'état de la batterie, et tout ça ». Scooter rechargeable sur prise 220 VPas du tout issus du monde de la moto, Anis et ses cofondateurs, alors salariés d'entreprise, voulaient surtout créer un moyen de transport adapté aux besoins urbains actuels en Tunisie, où les bornes de recharge électriques sont encore rares. « On s'est dit qu'aujourd'hui, dans les grandes villes, la majorité des habitants habitent dans des appartements, donc il y a un vrai souci de recharge. On a donc créé le scooter sur la base d'une batterie amovible, et deuxièmement, une batterie qui peut se recharger comme n'importe quel téléphone, avec une prise 220 volts classique, rechargeable en trois heures », explique Anis Fekih.De l'IA pour plus de sécuritéAvec un premier capital de 7 000 euros, obtenu grâce à un concours de pitchs organisé par l'accélérateur tunisien RedStart, ils conçoivent pendant trois ans ce scooter, deux fois moins lourd qu'un modèle à essence. Proposé à un prix compétitif, environ 2 400 euros, il concurrence les autres marques grâce à ses options technologiques avancées. « On a intégré un chatbot qui peut assister le conducteur pour effectuer certaines tâches, anticiper des besoins ou fournir du support en cas de panne. On a aussi intégré un système anticollision, un système de détection d'angle mort... donc on a beaucoup misé sur la sécurité ».Au début de l'année, la start-up a sécurisé une levée de fonds de 530 000 euros et finalise les détails pour obtenir une certification et s'aligner sur les régulations européennes. L'objectif : viser le marché tunisien, mais aussi international.Les scooters électriques, l'imparfaite solution à la pollution de l'air en Inde
Le numérique est entré dans nos vies à une vitesse vertigineuse. Plus de la moitié de la population mondiale possède désormais un smartphone. Selon le dernier Digital report, cinq milliards de personnes utilisent internet quotidiennement et quatre milliards et demi sont actifs sur les réseaux sociaux. Véritables prolongements de nos vies, nos téléphones, nos tablettes et/ou nos ordinateurs dictent notre quotidien : photo, musique, finance, travail, itinéraire... Nous ne pouvons plus nous en passer ! Et ce n'est qu'un début, car avec la révolution que représente l'IA, l'intelligence artificielle, c'est l'ensemble de nos activités qui va être concerné. Les capacités de ce nouveau cerveau technologique capable de synthétiser beaucoup de facteurs simultanément sont immenses. Nos consommations d'énergie, nos modes de transports, nos choix agricoles et alimentaires, la production industrielle sont en train d'être bouleversés par ce nouvel outil... Mais est-ce pour le meilleur ou pour le pire ? Est-ce que déléguer à des machines des fonctions jusqu'ici réservées aux humains est une bonne idée ? Et surtout, est-ce compatible avec l'urgence climatique et écologique ?Avec Gilles Babinet, coprésident du Conseil national du numérique. Il est le cofondateur d'UrbanTech Ventures, un fonds de capital-risque dédié aux enjeux de l'intelligence artificielle et de l'environnement dans le domaine des infrastructures pour son ouvrage Green IA, l'intelligence artificielle au service du climat paru chez Odile Jacob et Lorraine de Montenay experte chez Green It.Cette émission est une rediffusion du 16 mai 2024.
Le numérique est entré dans nos vies à une vitesse vertigineuse. Plus de la moitié de la population mondiale possède désormais un smartphone. Selon le dernier Digital report, cinq milliards de personnes utilisent internet quotidiennement et quatre milliards et demi sont actifs sur les réseaux sociaux. Véritables prolongements de nos vies, nos téléphones, nos tablettes et/ou nos ordinateurs dictent notre quotidien : photo, musique, finance, travail, itinéraire... Nous ne pouvons plus nous en passer ! Et ce n'est qu'un début, car avec la révolution que représente l'IA, l'intelligence artificielle, c'est l'ensemble de nos activités qui va être concerné. Les capacités de ce nouveau cerveau technologique capable de synthétiser beaucoup de facteurs simultanément sont immenses. Nos consommations d'énergie, nos modes de transports, nos choix agricoles et alimentaires, la production industrielle sont en train d'être bouleversés par ce nouvel outil... Mais est-ce pour le meilleur ou pour le pire ? Est-ce que déléguer à des machines des fonctions jusqu'ici réservées aux humains est une bonne idée ? Et surtout, est-ce compatible avec l'urgence climatique et écologique ?Avec Gilles Babinet, coprésident du Conseil national du numérique. Il est le cofondateur d'UrbanTech Ventures, un fonds de capital-risque dédié aux enjeux de l'intelligence artificielle et de l'environnement dans le domaine des infrastructures pour son ouvrage Green IA, l'intelligence artificielle au service du climat paru chez Odile Jacob et Lorraine de Montenay experte chez Green It.Cette émission est une rediffusion du 16 mai 2024.
L'IA joue un rôle de plus en plus important dans la transformation numérique des entreprises : selon le Capgemini Research Institute, près de trois quarts des entreprises (74 %) reconnaissent que l'IA générative les aide à générer des revenus et à innover.Pour échanger sur ce sujet, nous recevons Lionel Chaine, Directeur des Systèmes d'Information de Bpifrance. Il revient sur les stratégies d'adoption de l'IA en entreprise, les défis rencontrés et les solutions mises en place pour maximiser l'efficacité opérationnelle. Il aborde également l'importance de la qualité dans le développement des solutions technologiques avec des exemples concrets et les meilleures pratiques pour optimiser la productivité des équipes de développement.
Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Cette émission est une rediffusion du 17 décembre 2024.Avec Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Éditions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot :À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin
Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Cette émission est une rediffusion du 17 décembre 2024.Avec Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Éditions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot :À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin
Dans ce nouveau numéro du magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde, nous nous posons la question de la place de l'IA générative aujourd'hui, avec Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit (www.esprit.presse.fr) notre partenaire que nous retrouvons chaque mois. Dans son numéro d'avril, la revue lui consacre un dossier sous le titre : « L'IA aux frontières de l'esprit ». Comme elle fait avec succès pour chacun de ses dossiers, la revue Esprit propose une série d'articles qui sont autant de regards différents posés sur les questions essentielles que posent l'IA.Dans leur introduction, Nicolas Léger et Adrien Tallent donnent le ton : « Nous faisons ici l'hypothèse que se joue cette fois une mise en concurrence de la technologie avec ce que nous avions jusqu'ici coutume de définir comme propre à l'humain : son esprit » écrivent-ils.Dans son article intitulé La bataille de l'esprit, le philosophe Marc Hunyadi, grand spécialiste de ces questions, que le magazine Idées a invité en 2015, souligne que l'IA est le prolongement d'un mouvement né il y a quelques décennies : « Désormais, pour réaliser une action et atteindre leur but, les humains doivent d'abord obéir à des machines : fait anthropologique majeur ». Ce que souligne Anne-Lorraine Bujon dans l'émission.D'autres articles nous éclairent sur le sujet.À lire par exemple un entretien passionnant avec Alain Damasio, l'écrivain de science-fiction.Faut-il le croire quand il dit : « N'en doutons-pas : l'IA va amener avec elle des choses terribles » ?Sur le même thème, on lira aussi la revue « Grand continent » qui consacre son dernier numéro à « L'empire de l'ombre, guerre et terre au temps de l'IA ».► Programmation musicale : PARTIE 1 : Jean-Michel Jarre/ Brian Eno - Epica extension PARTIE 2 : Jean-Michel Jarre/ Pierre Henry - Synthy Sisters take 2
Le domaine spatial connaît d'importantes transformations, quantitatives et qualitatives. On n'a jamais eu autant de satellites en orbite et les lancements spatiaux connaissent une accélération sans précédent. Au-delà, on assiste à des changements profonds, politiques et technologiques. De nouveaux industriels ont investi le secteur spatial - et y ont investi - et certains d'entre eux prennent aujourd'hui un véritable rôle politique. Le phénomène est également plus profond avec cette nouvelle manière qu'ont les principales puissances spatiales « d'habiter » l'espace. C'est le cas pour les gigantesques infrastructures satellitaires que des acteurs privés surpuissants commencent à déployer et qui témoignent d'une tendance grandissante à l'industrialisation. Il y a aussi des programmes d'exploration habitée de retour sur la Lune ou sur Mars qui visent une expansion durable et ajoutent à l'effervescence d'un tissu industriel en pleine recomposition. L'activité militaire n'est pas en reste et connait une forte intensification. On y voit les États dominants transformer leurs manières d'agir et contribuer à modifier la donne. Quelles conséquences sur les règles du jeu spatial ? En quoi les équilibres mondiaux sont-ils bouleversés ?► Invité : Xavier Pasco, Directeur de la Fondation pour la Recherche Stratégique. Spécialiste mondial des questions spatiales civiles et militaires. Membre élu de l'Académie internationale d'astronautique. La ruée vers l'espace. Nouveaux enjeux géopolitiques aux éditions Tallandier.
Comme chaque dimanche sur RFI, c'est l'heure de découvrir les Têtes d'affiches de Denise Epoté, avec Nicolas Brousse cette semaine. Sur la manchette, le Marocain Hassan Jibar, qui dirige le programme Open innovation, de la compagnie aérienne Royal Air Maroc. Et, le Tunisien Kayoum Djedidi, cofondateur et PDG d'Open Organic Robotics (OORB), concepteur des robots made in Tunisie.
Dans ce nouveau numéro du magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde, nous nous posons la question de la place de l'IA générative aujourd'hui, avec Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit (www.esprit.presse.fr) notre partenaire que nous retrouvons chaque mois. Dans son numéro d'avril, la revue lui consacre un dossier sous le titre : « L'IA aux frontières de l'esprit ». Comme elle fait avec succès pour chacun de ses dossiers, la revue Esprit propose une série d'articles qui sont autant de regards différents posés sur les questions essentielles que posent l'IA.Dans leur introduction, Nicolas Léger et Adrien Tallent donnent le ton : « Nous faisons ici l'hypothèse que se joue cette fois une mise en concurrence de la technologie avec ce que nous avions jusqu'ici coutume de définir comme propre à l'humain : son esprit » écrivent-ils.Dans son article intitulé La bataille de l'esprit, le philosophe Marc Hunyadi, grand spécialiste de ces questions, que le magazine Idées a invité en 2015, souligne que l'IA est le prolongement d'un mouvement né il y a quelques décennies : « Désormais, pour réaliser une action et atteindre leur but, les humains doivent d'abord obéir à des machines : fait anthropologique majeur ». Ce que souligne Anne-Lorraine Bujon dans l'émission.D'autres articles nous éclairent sur le sujet.À lire par exemple un entretien passionnant avec Alain Damasio, l'écrivain de science-fiction.Faut-il le croire quand il dit : « N'en doutons-pas : l'IA va amener avec elle des choses terribles » ?Sur le même thème, on lira aussi la revue « Grand continent » qui consacre son dernier numéro à « L'empire de l'ombre, guerre et terre au temps de l'IA ».► Programmation musicale : PARTIE 1 : Jean-Michel Jarre/ Brian Eno - Epica extension PARTIE 2 : Jean-Michel Jarre/ Pierre Henry - Synthy Sisters take 2
Zahra est malvoyante et rencontre des difficultés avec les technologies modernes, notamment Internet. Malgré cela, elle reste active, indépendante et engagée dans le bénévolat. Cette saison, Joseph Agostini accueille les auditeurs le dimanche soir de 23h à 1h sur RTL au 09 69 39 10 11.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'essor de l'IA générative soulève de sérieuses préoccupations quant à leur appétit énergétique : selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), une requête à ChatGPT consomme 10 fois plus d'électricité par rapport à une recherche Google. Pour répondre à ces défis environnementaux, l'IA frugale se présente comme une alternative écoresponsable. Pour parler de ce sujet au cœur du Sommet international pour l'action sur l'intelligence artificielle, organisé à Paris en février dernier, nous recevons Anna Médan, cheffe de projet normalisation à l'AFNOR, spécialiste des questions numériques. Elle revient sur l'empreinte environnementale de cette technologie (au-delà des émissions carbone), ainsi que le référentiel AFNOR proposant des méthodologies et bonnes pratiques pour mesurer et réduire l'impact des solutions d'IA. Pour en savoir plus :https://www.afnor.org/actualites/referentiel-pour-mesurer-et-reduire-impact-environnemental-de-ia/https://www.capgemini.com/fr-fr/perspectives/publications/sustainability-developper-ia-generative-durable/
Le Salon des forces spéciales et de l'armement terrestre (Sofins) avait lieu cette semaine à côté de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. Dans les allées, il y avait des drones à foison : reconnaissance, détection ou attaque. Tour d'horizon des nouveautés de ce secteur très dynamique. Au Sofins, les forces spéciales françaises font toujours une démonstration : ces hommes de l'ombre débarquent en hélicoptère, c'est classique ; sauf que cette fois, l'hélicoptère a préalablement lâché des drones qui à leur tour ont lâché d'autres drones destinés à détruire, par exemple un pick-up.Dans les allées du Sofins, les drones sont donc partout pour la plus grande satisfaction du délégué général de l'armement, Emmanuel Chiva : « L'art de la guerre a changé, la démocratisation aussi. Le nivellement qui est apporté par les drones, qui sont tirés normalement par l'industrie du divertissement aujourd'hui, arrive sur le théâtre d'opérations. Il faut d'abord s'adapter, se dire qu'il n'y a pas un seul système qui permet de réaliser une seule fonction, mais se dire qu'il y a plein de drones. Et si ça se trouve que dans l'armée de terre, il y aura 10, 15, 20 types de drones différents. Le drone de contact c'est la future grenade du fantassin, avec notamment des drones qui larguent des petites munitions télé opérées. Et je pense qu'il ne faut prendre aucun retard dans ce développement. »Le drone de contact, la nouvelle grenade du fantassinLes industriels espèrent vite passer à la production de masse, à l'instar de l'Akeron proposé par le missilier MBDA, le directeur programme nous présente le RCX 50, le plus petit modèle d'une nouvelle gamme de MTO, c'est une munition télé opérée pour le combat rapproché : « On vient de franchir un jalon clé. On a réalisé le premier tir à charge active de cette MTO française. RCX 50, c'est une munition de 2 kilos avec une capacité anti blindé léger et une portée de 5 à 10 km et nous serons prêts à la produire à la fin de cette année 2025. On pourra très rapidement viser des cadences de plusieurs centaines de munitions par mois ». Autre grand industriel, Thalès mise de son côté sur Toutatis, un engin de 4 kilos précise l'ingénieur Gilles Labit, il peut marauder 45 minutes à la recherche d'une cible, « On lance une petite série d'ici la fin de l'année, hein ? Plusieurs dizaines d'exemplaires. Et ce qu'on souhaite faire, c'est arriver à en fournir aux forces pour qu'ils soient capables de les opérer et de les déployer au sein des régiments ».Le graal, être sélectionné par les arméesÊtre sélectionné par une armée c'est aussi l'ambition d'Aeryx System, une PME de seulement 16 salariés avec à sa tête un tout jeune patron : « Je suis Clément Picaud, le cofondateur et directeur général de la société. Avec mon associé, on a été diplômé il y a 4 ans et en sortant des études, on s'est lancés tous les deux. Nous, notre technologie, c'est une propulsion qui a la capacité de s'orienter et de s'incliner dans toutes les directions de l'espace, sans aucune limite jusqu'à 200 km/heure. Typiquement pour cet appareil de la gamme micro, on a un kilo de charge utile pour deux types d'applications, donc typiquement de la munition télé opérée et surtout principalement le secteur sur lequel on se positionne le plus : la lutte antidrone. C'est un appareil qui du fait de sa vitesse et de sa manœuvrabilité va être capable de prendre en chasse d'autres appareils et créer des bulles de protection. Donc en heat to kill sur un autre appareil ». Le laser s'invite dans la défense antidroneLa lutte antidrone s'étoffe aussi et le laser de défense entre en jeu Teddy Albion de la société Cilas, « HELMA-P pour énergie laser for multiple applications, c'est une arme laser antidrone, arme qui a été déployée pour la protection des Jeux olympiques et qui a été acquis par la France et qui sera déployée dès la fin de l'année. Nous aujourd'hui, avec un laser de deux kilowatts, on neutralise un drone à un km en trois secondes ». Protection, reconnaissance, détection, attaque et même ravitaillement les drones s'imposent partout, pour preuve les forces ukrainiennes, en 2025, comptent en utiliser plus de 4 millions d'exemplaires.À lire aussiDéfense: le salon des forces spéciales, le Sofins, ouvre ses portes à Souge en France
Avez-vous entendu parler du « Signalgate » ? Du nom de cette application, Signal, sur laquelle on s'échange des messages privés… on crée des groupes de discussion, on partage des photos… bref c'est comme whatsapp. Avec la particularité d'être extrêmement bien caché, crypté. Alors elle est prisée cette application par tout un tas de personnes qui veulent du chiffrement et de la confidentialité. Des anonymes bien sûr, comme vous et moi, soucieux de la protection de leurs données. Des militants, des terroristes aussi qui s'échangent leur plan. Mais plus original et inquiétant, elle est aussi prisée aux plus hauts sommets étatsuniens, on y partage allègrement secrets d'État, plans d'action militaire, critiques en tout genre.Pourquoi pas, me direz-vous ? Tout est crypté ? Oui sauf quand on ajoute par erreur un journaliste dans une discussion classée secret défense, bienvenue dans le Signalgate…Alors justement le secret défense est-il menacé ? C'est notre débat du jour. Pour en débattre :- Rayna Stamboliyska, experte en cybersécurité fondatrice et fondatrice de RS Strategy et autrice de La face cachée d'internet, éditions Larousse - Didier Danet, consultant en cyberdéfense, chercheur associé au centre Géode à l'université Paris 8- Maud Quessard, directrice du domaine «Europe Espace Euratlantique» à l'Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire (Irsem), maître de conférences et spécialiste de politique étrangère américaine. Autrice du livre Les guerres de l'information à l'ère numérique, éditions PUF.
Avez-vous entendu parler du « Signalgate » ? Du nom de cette application, Signal, sur laquelle on s'échange des messages privés… on crée des groupes de discussion, on partage des photos… bref c'est comme whatsapp. Avec la particularité d'être extrêmement bien caché, crypté. Alors elle est prisée cette application par tout un tas de personnes qui veulent du chiffrement et de la confidentialité. Des anonymes bien sûr, comme vous et moi, soucieux de la protection de leurs données. Des militants, des terroristes aussi qui s'échangent leur plan. Mais plus original et inquiétant, elle est aussi prisée aux plus hauts sommets étatsuniens, on y partage allègrement secrets d'État, plans d'action militaire, critiques en tout genre.Pourquoi pas, me direz-vous ? Tout est crypté ? Oui sauf quand on ajoute par erreur un journaliste dans une discussion classée secret défense, bienvenue dans le Signalgate…Alors justement le secret défense est-il menacé ? C'est notre débat du jour. Pour en débattre :- Rayna Stamboliyska, experte en cybersécurité fondatrice et fondatrice de RS Strategy et autrice de La face cachée d'internet, éditions Larousse - Didier Danet, consultant en cyberdéfense, chercheur associé au centre Géode à l'université Paris 8- Maud Quessard, directrice du domaine «Europe Espace Euratlantique» à l'Institut de Recherche Stratégique de l'École Militaire (Irsem), maître de conférences et spécialiste de politique étrangère américaine. Autrice du livre Les guerres de l'information à l'ère numérique, éditions PUF.
L'entreprise taïwanaise TSMC a annoncé début mars la construction de cinq usines de dernière génération aux États-Unis. Mais sur l'île qui produit 90 % des semi-conducteurs de pointe de la planète, certains voient cette industrie comme l'assurance-vie de l'île. « Le bouclier de silicium » comme elle est souvent surnommée. Car sans ces puces électroniques, le commerce mondial ne peut fonctionner. Ce qui garantit selon certains le soutien militaire américain contre la Chine. Mais est-ce que ce nouvel investissement, une concession à Donald Trump qui menaçait l'île de représailles douanières, a mis en danger la sécurité de Taïwan ? Au Lifayuan, l'Assemblée taïwanaise, les débats autour des 100 milliards de dollars d'investissements de TSMC aux États-Unis sont houleux. Depuis l'annonce, effectuée début mars à la Maison Blanche, par le président taïwanais Laï Ching-te et celui de l'entreprise, l'opposition est vent debout. « La plupart des taïwanais sont inquiets que cet investissement puisse nous priver de l'avantage dont on dispose dans le domaine des semi-conducteurs de dernière génération et que ce genre d'investissement porte atteinte à la sécurité nationale » explique Chance Hsu, directeur adjoint des affaires internationales du Kuomintang.Si Donald Trump, qui a longtemps accusé Taïwan de voler le marché des semi-conducteurs, n'a plus besoin des puces taïwanaises, pourquoi défendrait-il l'île ? Réponse, dans les couloirs de l'assemblée, de Robert Tsao, milliardaire créateur d'UMC, une autre entreprise de semi-conducteurs : « L'investissement de TSMC a été fait à l'invitation de Donald Trump, c'est un signe très positif pour consolider la relation entre Taïwan et les États-Unis. » Quant au risque de voir les dernières générations de puce quitter Taïwan et partir aux États-Unis, l'homme d'affaires se veut rassurant. « Non, cela va rester dans l'entreprise. N'importe quel développement aux États-Unis peut être utilisé à Taïwan. Tout cela va rester à Taïwan, c'est du n'importe quoi ».Au cœur des débats, les dernières générations de puces. Le gouvernement taïwanais a assuré qu'elles ne seraient pas produites aux États-Unis. Pour l'instant, elles sont manufacturées en grande partie au parc industriel de Xinzhu, à une heure au sud de Taipei. C'est là qu'est né le géant des semi-conducteurs, TSMC. Les puces – qui permettent à nos téléphones, ordinateurs et voitures de fonctionner – sont fabriquées dans d'immenses usines, frappée du logo rouge de l'entreprise taïwanaise. Un chantier permanent : à chaque nouvelle génération de puces, une nouvelle usine voit le jour.L'entreprise a accepté de nous accueillir dans son musée, mais interdit tout enregistrement sonore à l'intérieur. Alors, pour briser le culte du secret, il faut se tourner vers les anciens employés. « Ces puces vont être très proches technologiquement de celles produites à Taïwan. Taïwan commencera sûrement la production avant, mais cela prendra peu de temps de transférer aux États-Unis », estime Konrad Young, universitaire ayant longtemps été directeur de la recherche et du développement à TSMC. « En un sens, cela réduit l'effet de protection du "bouclier". Mais est-ce que TSMC veut être un bouclier ? Je ne sais pas. »Avec 40 000 emplois bientôt créés aux États-Unis, TSMC a au moins offert au camp Trump un argument pour défendre Taïwan à ses électeurs.À lire aussiChine vs États-Unis : avec le retour de Donald Trump, un grand clash aux effets planétaires
L'entreprise taïwanaise TSMC a annoncé début mars la construction de cinq usines de dernière génération aux États-Unis. Mais sur l'île qui produit 90 % des semi-conducteurs de pointe de la planète, certains voient cette industrie comme l'assurance-vie de l'île. « Le bouclier de silicium » comme elle est souvent surnommée. Car sans ces puces électroniques, le commerce mondial ne peut fonctionner. Ce qui garantit selon certains le soutien militaire américain contre la Chine. Mais est-ce que ce nouvel investissement, une concession à Donald Trump qui menaçait l'île de représailles douanières, a mis en danger la sécurité de Taïwan ? Au Lifayuan, l'Assemblée taïwanaise, les débats autour des 100 milliards de dollars d'investissements de TSMC aux États-Unis sont houleux. Depuis l'annonce, effectuée début mars à la Maison Blanche, par le président taïwanais Laï Ching-te et celui de l'entreprise, l'opposition est vent debout. « La plupart des taïwanais sont inquiets que cet investissement puisse nous priver de l'avantage dont on dispose dans le domaine des semi-conducteurs de dernière génération et que ce genre d'investissement porte atteinte à la sécurité nationale » explique Chance Hsu, directeur adjoint des affaires internationales du Kuomintang.Si Donald Trump, qui a longtemps accusé Taïwan de voler le marché des semi-conducteurs, n'a plus besoin des puces taïwanaises, pourquoi défendrait-il l'île ? Réponse, dans les couloirs de l'assemblée, de Robert Tsao, milliardaire créateur d'UMC, une autre entreprise de semi-conducteurs : « L'investissement de TSMC a été fait à l'invitation de Donald Trump, c'est un signe très positif pour consolider la relation entre Taïwan et les États-Unis. » Quant au risque de voir les dernières générations de puce quitter Taïwan et partir aux États-Unis, l'homme d'affaires se veut rassurant. « Non, cela va rester dans l'entreprise. N'importe quel développement aux États-Unis peut être utilisé à Taïwan. Tout cela va rester à Taïwan, c'est du n'importe quoi ».Au cœur des débats, les dernières générations de puces. Le gouvernement taïwanais a assuré qu'elles ne seraient pas produites aux États-Unis. Pour l'instant, elles sont manufacturées en grande partie au parc industriel de Xinzhu, à une heure au sud de Taipei. C'est là qu'est né le géant des semi-conducteurs, TSMC. Les puces – qui permettent à nos téléphones, ordinateurs et voitures de fonctionner – sont fabriquées dans d'immenses usines, frappée du logo rouge de l'entreprise taïwanaise. Un chantier permanent : à chaque nouvelle génération de puces, une nouvelle usine voit le jour.L'entreprise a accepté de nous accueillir dans son musée, mais interdit tout enregistrement sonore à l'intérieur. Alors, pour briser le culte du secret, il faut se tourner vers les anciens employés. « Ces puces vont être très proches technologiquement de celles produites à Taïwan. Taïwan commencera sûrement la production avant, mais cela prendra peu de temps de transférer aux États-Unis », estime Konrad Young, universitaire ayant longtemps été directeur de la recherche et du développement à TSMC. « En un sens, cela réduit l'effet de protection du "bouclier". Mais est-ce que TSMC veut être un bouclier ? Je ne sais pas. »Avec 40 000 emplois bientôt créés aux États-Unis, TSMC a au moins offert au camp Trump un argument pour défendre Taïwan à ses électeurs.À lire aussiChine vs États-Unis : avec le retour de Donald Trump, un grand clash aux effets planétaires
L'intelligence artificielle n'est plus une promesse d'avenir, elle est désormais omniprésente dans nos vies professionnelles. Pourtant, beaucoup se demandent si cette avancée technologique est véritablement un allié lorsqu'il s'agit de l'appliquer au management. Alors que l'étude du World Economic Forum “Future of Jobs Report 2025” prévoit que 22 % des emplois seront modifiés d'ici cinq ans sous l'influence de l'IA, comment les entreprises doivent-elles s'adapter à cette évolution ? L'IA va-t-elle transformer le management et renforcer les compétences humaines ? Cet épisode "d'Écoutons le Futur" examine l'impact de l'intelligence artificielle sur les pratiques managériales et l'évolution des métiers. Nos invités échangent l'importance de trouver un équilibre entre la rapidité permises par l'IA, et les compétences humaines (leadership, créativité, intelligence émotionnelle) pour garantir une adoption de l'IA efficace et responsable.Pour cet épisode, nous recevons :Marc Grosser, Senior Partner au sein du cabinet topicsIlhem Alleaume, membre du comité scientifique de France Stratégie, Présidente du Réseau Emploi CompétencesAurélien Fenard, directeur de la Transformation Digitale et des données RH chez France TravailStéphanie Bertrand, Directrice "Reinventing workforce" et autrice d'un rapport “travail du futur” chez Capgemini InventUne émission animée par Valère Corréard
En écho à la Journée internationale des droits des femmes, L'atelier des médias reçoit la journaliste Mathilde Saliou, spécialisée dans les enjeux sociétaux du numérique. Avec l'accélération du développement des intelligences artificielles génératives, elle livre son analyse sur la place des femmes et des minorités dans la génération de contenus par les IA. En mars 2023, Mathilde Saliou était venue présenter son livre Technoféminisme dans L'atelier des médias. Elle expliquait comment le numérique aggrave les inégalités. Cétait il y a deux ans : le grand public n'avait alors pour ainsi dire jamais entendu parler d'intelligences artificielles génératives ; les bots conversationnels boostés à l'IA comme ChatGPT n'avaient pas encore déferlé sur le monde.De retour à notre micro en 2025, Mathilde Saliou explique : « L'intelligence artificielle a été mise dans les mains de tout le monde pour des usages assez spécifiques de production de textes, d'images, etc. Et très vite, on s'est rendu compte que ces productions de contenus reproduisaient toutes sortes de biais qu'on connaissait qui existaient ailleurs dans la société, mais de manière très forte et pas forcément très conscientisée par les constructeurs puisque au moment où ils ont lancé des ChatGPT et Stable Diffusion, ils n'ont pas tellement mis de garde-fous pour éviter ça. »Ses premiers constats furent sans appel : « Assez vite, si on demandait par exemple à des modèles de génération d'images de fabriquer des images de PDG d'entreprise, ça allait être que des hommes, que des Blancs. Si on demandait de produire des images de personnel de ménage, ça n'allait être que femmes, que des Noirs. Et en fait ces clichés qui existent dans le monde occidental étaient produits en masse [...] Et donc assez vite, toutes les personnes spécialisées dans ces thématiques ont souligné le problème et demandé des améliorations. Cela a ensuite provoqué toutes sortes de débats parce que certains considèrent que demander une représentation plus proche de la réalité du monde, ça peut être une forme de censure pour des technologies de ce type. »Quelques liens : - L'extractivisme technologique, nouvelle force néocoloniale ? (Synthmedia.fr)- la newsletter Technoculture de Mathilde Saliou- Algorithmique, le podcast de Next
Attaque-parade-riposte : le vocabulaire de l'escrime pourrait très bien s'appliquer à la nouvelle guerre commerciale qui s'engage entre les États-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances économiques mondiales, dans la foulée de l'élection de Donald Trump. Suite aux tarifs douaniers décrétés par le président américain, Pékin riposte par des taxes sur des produits agricoles et promet de se «battre jusqu'au bout». Quelles seront les conséquences de ce nouveau clash pour la Chine et pour les États-Unis ? Le secteur de la tech est en première ligne avec une compétition dans la production de semi-conducteurs (sur fond de conflit avec Taïwan), dans la course à l'IA, l'approvisionnement en terres rares (possible accord sur la fin de la guerre en Ukraine). Quelle place pour la Russie, allié traditionnel du régime de Pékin en voie de rapprochement avec Washington ? Les Nouvelles routes de la soie sont-elles menacées ? L'hégémonie du dollar est-elle remise en cause ?NOS INVITÉS :- Mary-Françoise Renard, professeure émérite à l'Université Clermont Auvergne- Benjamin Bürbaumer, maître de conférences à Sciences Po Bordeaux, auteur «Chine / États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation» (Éditions La Découverte)- Estelle Prin, fondatrice «The semiconductors Observatory», experte indépendante en intelligence économique, spécialiste de la géopolitique de la Chine- Cléa Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin. NOTRE CHOIX MUSICAL :JaRon Marshall et Jadanaë, «A win is a win» @The Vault.
Attaque-parade-riposte : le vocabulaire de l'escrime pourrait très bien s'appliquer à la nouvelle guerre commerciale qui s'engage entre les États-Unis et la Chine, les deux plus grandes puissances économiques mondiales, dans la foulée de l'élection de Donald Trump. Suite aux tarifs douaniers décrétés par le président américain, Pékin riposte par des taxes sur des produits agricoles et promet de se «battre jusqu'au bout». Quelles seront les conséquences de ce nouveau clash pour la Chine et pour les États-Unis ? Le secteur de la tech est en première ligne avec une compétition dans la production de semi-conducteurs (sur fond de conflit avec Taïwan), dans la course à l'IA, l'approvisionnement en terres rares (possible accord sur la fin de la guerre en Ukraine). Quelle place pour la Russie, allié traditionnel du régime de Pékin en voie de rapprochement avec Washington ? Les Nouvelles routes de la soie sont-elles menacées ? L'hégémonie du dollar est-elle remise en cause ?NOS INVITÉS :- Mary-Françoise Renard, professeure émérite à l'Université Clermont Auvergne- Benjamin Bürbaumer, maître de conférences à Sciences Po Bordeaux, auteur «Chine / États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation» (Éditions La Découverte)- Estelle Prin, fondatrice «The semiconductors Observatory», experte indépendante en intelligence économique, spécialiste de la géopolitique de la Chine- Cléa Broadhurst, correspondante de RFI à Pékin. NOTRE CHOIX MUSICAL :JaRon Marshall et Jadanaë, «A win is a win» @The Vault.
Donald Trump a fini par mettre sa menace à exécution : les produits canadiens et mexicains sont taxés à 25 % à leur arrivée aux États-Unis depuis ce mardi. Pour les produits chinois, une surtaxe de 10 % est appliquée, en plus des 10 % déjà en vigueur depuis un mois. Cela concerne des milliers de milliards de dollars de biens et services. Mais avant-même l'entrée en vigueur de ces droits de douane, des entreprises du monde entier ont anticipé la mesure. L'application de droits de douane de 25 % sur les produits canadiens et mexicains, et de 20 % désormais sur les produits chinois a immédiatement fait réagir les marchés financiers. Les bourses asiatiques étaient en baisse à l'ouverture ce mardi, tandis que le Dow Jones à New York a clôturé la journée de lundi en recul de 1,48 %.Des entreprises ont anticipé leur relocalisationLa menace de droits de douane plane depuis la campagne de Donald Trump l'an dernier : certaines multinationales ont anticipé leur mise en œuvre et ont voulu donner des gages de bonne volonté au président-milliardaire. L'exemple le plus récent concerne le leader mondial des semi-conducteurs, le taïwanais TSMC. Donald Trump lui-même a annoncé lundi soir que la firme va investir 100 milliards de dollars supplémentaires aux États-Unis.Le gouvernement taïwanais avait d'ailleurs pris les devants en promettant début février d'aider les patrons qui souhaiteraient relocaliser leur activité sur le sol américain. Les usines de puces électroniques se trouvent en effet souvent au Mexique ou en Chine.Stellantis a mis sur pause une usine canadienneDans l'automobile, cette fois, le groupe Stellantis (qui détient les marques Chrysler ou encore Jeep) a annoncé juste après l'investiture de Donald Trump 5 milliards de dollars d'investissement aux États-Unis, et a mis sur pause l'une de ses usines au Canada.Enfin, parmi les grands groupes américains, Apple a promis 500 milliards d'investissements sur le sol américain sur quatre ans, tandis que le géant pharmaceutique Eli Lilly – une firme américaine qui produit aussi beaucoup à l'étranger - a annoncé la semaine dernière 27 milliards d'investissements pour construire quatre usines aux États-Unis. Une annonce saluée alors par le secrétaire d'État au commerce, Howard Lutnick, qui y voit le résultat direct des menaces de Donald Trump de taxer spécifiquement les importations de médicaments.Près de la moitié des chefs d'entreprises canadiens songeaient déjà en janvier à investir ou déplacer une partie de leur activité aux États-Unis en raison des droits de douane, d'après une étude menée par le cabinet de conseil KPMG au Canada. Selon une autre étude menée fin 2024 auprès d'entreprises du monde entier par Economist Impact (qui fait partie du même groupe que le magazine The Economist), 20 % des dirigeants prévoiraient de le faire.Trop tôt pour évaluer l'impact du nouveau mandat de Donald TrumpEst-ce que les investissements déjà annoncés et ces études veulent dire pour autant que la méthode Trump fonctionne ? Pour ce second mandat, il est trop tôt pour le dire. Peu d'entreprises ont déjà sauté le pas. Les décisions d'investissement, surtout pour des montants aussi élevés, se prennent des mois à l'avance. Les droits de douane sont un facteur parmi d'autres. Surtout, beaucoup d'entreprises ont préféré attendre l'entrée en application avant de se décider.À plus long terme, effet ou pas des politiques menées sous Joe Biden et lors du premier mandat de Donald Trump, l'économie américaine se porte plutôt bien ces derniers mois. Les investissements directs étrangers aux États-Unis ont battu des records en 2024. Alors qu'ils ont baissé ces dernières années en Chine, notamment en raison de la guerre commerciale entre Pékin et Washington. La production industrielle américaine, en baisse depuis près de deux ans est repassée dans le vert depuis janvier.Pour autant, la politique de Donald Trump a créé de l'incertitude, ce qui n'est pas bon pour l'économie. Plusieurs signaux très récents inquiètent : la bourse américaine a déjà reculé le mois dernier, les créations d'emploi sont plus faibles que prévu et les consommateurs repoussent leurs achats. L'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane ce mardi pourrait encore freiner la consommation et faire repartir à la hausse l'inflation aux États-Unis.
Mes chers camarades, bien le bonjour !Faut-il encore présenter Pompéi ? Cette cité antique est ultra célèbre depuis des décennies, et ce n'est pas pour rien ! Elle fascine par son histoire tragique : détruite lors d'une éruption volcanique à l'automne 79, figée à tout jamais par les cendres qui l'ont recouvertes, elle offre aujourd'hui une fenêtre immortelle sur la civilisation romaine de son époque. Et chaque année, on a une nouvelle fournée de découvertes provenant des fouilles archéologiques qui ont encore lieu sur le site… Eh oui, Pompéi n'a pas encore fini de nous livrer tous ses secrets ! Mais parfois, ce sont d'anciennes découvertes que les nouvelles technologies parviennent à faire parler. C'est par exemple le cas d'une étude publiée en novembre 2024 dans "Current Biology," dont les résultats réécrivent des hypothèses de longues dates en étudiant l'ADN obtenu à partir des moulages des victimes de Pompéi. Alors pour en savoir un peu plus, j'ai été à la rencontre d'Emmanuel Botte, un spécialiste du sujet !Bonne écoute !➤ Un grand merci à Emmanuel Botte d'avoir accepté de répondre à mes questions ! Découvrez le catalogue d'exposition "Vins, huiles et parfums : voyage archéologique autour de la Méditerranée antique, qu'il a dirigé avec Jean-Pierre Brun, Matthieu Poux et Julien Auber de Lapierre : https://www.college-de-france.fr/fr/editions/catalogues-exposition/vins-huiles-parfums-9782722607743 Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
À Moroni, où les ressources restent limitées, les réparateurs de téléphones ambulants ont su s'imposer. Sans boutique, sans local fixe, ils travaillent en plein air. Armés de patience et d'ingéniosité, ils sont les sauveurs des smartphones en panne. Qui sont-ils ? Comment se forment-ils ? Et comment fonctionnent-ils en réseau pour faire face aux pannes les plus complexes ? Plongée dans cet univers où chaque jour est un nouveau défi. De notre correspondant à Moroni,Dans les rues animées de Moroni, ils sont là, installés sous un parasol ou à l'ombre d'un mur, outils en main. Ces techniciens, souvent autodidactes, réparent téléphones et tablettes à ciel ouvert, souvent avec des moyens limités, mais avec une ingéniosité remarquable. « J'ai appris ce métier en 2009 dans une école technique iranienne, témoigne Illiassa Mohamed Hadji. Après ma formation, je me demandais comment j'allais pouvoir faire pour vivre de ce métier parce que je n'avais pas les moyens de créer une société ou de louer un local. J'ai décidé de m'installer dans la rue, ici, à la capitale. »À écouter dans 8 milliards de voisins Déchets : comment passer du « tout jetable » au « tout réparé » ?Une coopération entre ces techniciens des ruesPas de concurrence entre ces réparateurs ambulants, mais plutôt une coopération. En cas de panne difficile, on fait appel aux collègues. « Quand un téléphone s'éteint tout seul, c'est souvent compliqué. Moi, je regarde des vidéos de techniciens indiens ou pakistanais sur YouTube, explique Bousri Ali Moussa, qui s'inspire d'experts en ligne. Mais ici, dans la rue, on manque beaucoup de matériel. Il y a des outils qu'on aimerait avoir, mais comme on n'a pas de local, on fait avec ce qu'on a. »Des prix abordablesLes clients, eux, apprécient la transparence et la rapidité de ces réparateurs. Contrairement aux boutiques, ici, tout se fait sous leurs yeux. Et les prix sont abordables. « Au départ, je n'avais pas prévu de faire ce métier, mais la crise économique m'a poussé à m'y intéresser, confie Ahmed Moindjié, qui a appris le métier sur le tas. J'ai approché une personne qui s'appelle Nico et c'est lui qui m'a appris ce métier. Une journée normale de travail, parfois, je peux gagner 25 000, 50 000 ou 10 000 francs, tout dépend du travail journalier. »Un métier précaire, mais essentiel, où le bouche-à-oreille est la meilleure publicité. À Moroni, ces réparateurs de fortune s'adaptent aux évolutions technologiques. Tant que les téléphones continueront de tomber en panne, eux auront du travail.À lire aussi Pour le Mondial 2026, les Comores « ne s'interdisent pas de rêver »
Les Têtes d'affiches de Denise Epoté sont cette semaine Youssef El Azouzi pour AORTO MEDICAL, le traitement 2.0 de l'insuffisance cardiaque, et Mohamed-Amine Hejji, créateur de BLUEDOVE, la télésurveillance intelligente, tous deux Marocains.
De la reconnaissance faciale, on ne connait souvent que la face la plus sombre, celle qui permet de ficher et de traquer les individus. Des régimes comme celui de la Chine en font bon usage... mais l'Europe veut l'interdire. Hors de l'Union européenne (UE), le Royaume-Uni voit son utilisation grimper en flèche. Ce sont les petits commerces, déjà très équipés en télésurveillance, qui en font usage pour repérer les possibles voleurs à l'étalage. Un usage qui inquiète tous les défenseurs du droit et de la liberté individuelle. Reportage à Londres et Weymouth signé Marie Billon.Une technique interdite dans l'UELa législation européenne sur l'intelligence artificielle commence à entrer en vigueur... son application va s'étendre progressivement jusqu'en 2026. On sait que la reconnaissance faciale devrait être largement interdite, Juliette Gheerbrant.Fin de partie pour Olaf Scholz Les allemands se rendent aux urnes dimanche 23 février pour des élections anticipées provoquées par l'éclatement de la coalition feu tricolore emmenée par le social démocrate Olaf Scholz. Ce dernier est au plus bas dans les sondages, largement devancé par l'opposition chrétienne démocrate, mais aussi par le parti d'extrême droite AFD crédité de 20% d'intention de votes, ce qui en ferait la deuxième force politique du pays. Olaf Scholz ne pourra surement pas se maintenir à son poste de chancelier. Romain Lemaresquier.Les groenlandais contraints de s'adapter au réchauffement climatiqueOn n'a jamais autant parlé duGroenland depuis que Donald Trump a fait part des visées expansionnistes sur ce territoire arctique... mais si cette région autonome du Danemark intéresse tant, c'est aussi parce que la fonte des glaciers, qui a doublé ces 20 dernières années, pourrait dégager de nouvelles routes commerciales. Le réchauffement climatique est aussi soudain que violent et contraint la population à une adaptation climatique tambour battant. C'est le reportage sur place d'Ottilia Ferey.
De la reconnaissance faciale, on ne connait souvent que la face la plus sombre, celle qui permet de ficher et de traquer les individus. Des régimes comme celui de la Chine en font bon usage... mais l'Europe veut l'interdire. Hors de l'Union européenne (UE), le Royaume-Uni voit son utilisation grimper en flèche. Ce sont les petits commerces, déjà très équipés en télésurveillance, qui en font usage pour repérer les possibles voleurs à l'étalage. Un usage qui inquiète tous les défenseurs du droit et de la liberté individuelle. Reportage à Londres et Weymouth signé Marie Billon.Une technique interdite dans l'UELa législation européenne sur l'intelligence artificielle commence à entrer en vigueur... son application va s'étendre progressivement jusqu'en 2026. On sait que la reconnaissance faciale devrait être largement interdite, Juliette Gheerbrant.Fin de partie pour Olaf Scholz Les allemands se rendent aux urnes dimanche 23 février pour des élections anticipées provoquées par l'éclatement de la coalition feu tricolore emmenée par le social démocrate Olaf Scholz. Ce dernier est au plus bas dans les sondages, largement devancé par l'opposition chrétienne démocrate, mais aussi par le parti d'extrême droite AFD crédité de 20% d'intention de votes, ce qui en ferait la deuxième force politique du pays. Olaf Scholz ne pourra surement pas se maintenir à son poste de chancelier. Romain Lemaresquier.Les groenlandais contraints de s'adapter au réchauffement climatiqueOn n'a jamais autant parlé duGroenland depuis que Donald Trump a fait part des visées expansionnistes sur ce territoire arctique... mais si cette région autonome du Danemark intéresse tant, c'est aussi parce que la fonte des glaciers, qui a doublé ces 20 dernières années, pourrait dégager de nouvelles routes commerciales. Le réchauffement climatique est aussi soudain que violent et contraint la population à une adaptation climatique tambour battant. C'est le reportage sur place d'Ottilia Ferey.
Dans le supplément de ce dimanche, direction l'Inde pour suivre la Kumbh Mela, pèlerinage qui pourrait être le plus grand rassemblement religieux de l'humanité, entre démesure et défi organisationnel pour son plus fervent promoteur, Narendra Modi. Puis, en deuxième partie, nous irons au Brésil voguer avec les derniers transporteurs de marchandises en voiliers traditionnels, moyen de transport qui tend à disparaître... La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiquesC'est un festival attendu depuis 144 ans. Ce sont les astres qui définissent le calendrier. Nous sommes en Inde et, depuis le 13 janvier, la Maha Kumbh Mela se poursuit sur les berges du Gange. Pour les fidèles hindous, durant 45 jours, se baigner dans le fleuve sacré, c'est l'assurance de sortir du cycle maudit des réincarnations. Il s'agirait du plus grand rassemblement de l'humanité. En tout cas, si on en croit Narendra Modi qui, depuis 2014, se pose en grand promoteur de l'hindouisme.Le Premier ministre indien a voulu en faire le plus démesuré, mais également le plus propre et le plus technologique des pèlerinages.Il y a la foi… mais cette Kumbh Mela, c'est aussi une gigantesque vitrine idéologique.► « La Kumbh Mela, grand-messe mystique, grands jeux politiques », un Grand Reportage de Côme Bastin.Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffleIls sont les derniers survivants d'une époque révolue. Dans la baie de Salvador de Bahia au Brésil, les Saveiros voguent toujours. Mais ils sont les derniers voiliers traditionnels en bois, à acheminer des matériaux de construction vers des rives difficilement accessibles. Ils ne sont plus qu'une dizaine à convoyer pierres, graviers et sable, à la force du vent. Ils étaient plus d'une centaine, il y a environ 60 ans, approvisionnant Salvador, la capitale régionale en produits agricoles.Routes et ponts ont eu raison de ce trafic. Et, au désintérêt général, s'ajoute l'impossibilité pour les charpentiers de marine de trouver les arbres nécessaires à l'entretien des bateaux.► « Brésil : le transport de marchandises en voilier traditionnel, à bout de souffle », un Grand Reportage de Quentin Bleuzen.
Alors que la reconnaissance faciale en direct dans les espaces publics est interdite en Europe, la technologie séduit de plus en plus outre-Manche. Face à une supposée recrudescence de la délinquance, de nombreux commerces britanniques optent pour cette technologie aidée par l'intelligence artificielle. Mais sans garde-fous juridiques, les ONG s'inquiètent de ces bases de données composées de « suspects », sans aucune validation des autorités publiques. De notre correspondante à Londres,Dave est assis dans l'arrière-boutique de son magasin d'alimentation générale, près de la gare de Weymouth, dans le sud du Royaume-Uni. Il regarde l'enregistrement qui date du mois de décembre d'une femme en train de prendre des bouteilles d'alcool pour les mettre dans les poches de sa parka. Un superviseur l'a vu et est allé lui demander des comptes. C'est justement pour éviter ce genre de choses que Dave a installé Facewatch, un logiciel de reconnaissance faciale, en juin 2023.« Avant Facewatch, nous avions des vols deux ou trois fois par jour, parfois plus. Il s'agissait souvent des mêmes personnes. Maintenant, nous en sommes à deux ou trois vols par semaine, relate le propriétaire du magasin. Nous recevons des alertes de Facewatch lorsque des voleurs qu'on a déjà repérés essaient encore d'entrer dans notre magasin, ils sont refoulés à la porte. Donc, très souvent, cela évite qu'il y ait vol. »Et le procédé est simple, détaille Dave : « Voici donc la caméra de surveillance avec Facewatch. Elle prend un cliché et le compare avec une base de données. Si la personne correspond à la base de données, nous sommes alertés dans les six secondes qui suivent le passage de la porte. » D'autres commerçants des alentours qui utilisent le même logiciel Facewatch remplissent aussi leur propre base de données.À lire aussiChine: l'intelligence artificielle au service de la surveillance de masse« C'est très dangereux pour une société de voir les moyens de sécurité privés se multiplier à ce point »Chris Jones est le directeur de l'ONG pour les libertés publiques Statewatch. Du haut de la terrasse de son immeuble d'entreprise, Chris Jones surplombe Fleet Street, l'une des rues principales de la Cité de Londres, le quartier financier. Il sait que les caméras sont partout, dans les rues, dans les commerces. Ce qui l'inquiète surtout, c'est le manque de régulation. Il pense au système de partage des informations qu'utilisent, par exemple, Dave à Weymouth et les commerçants des alentours. Qui sont-ils pour punir une personne sans qu'elle ait été jugée et déclarée coupable ?« C'est très dangereux pour une société de voir les moyens de sécurité privés se multiplier à ce point. Car il est censé y avoir un seul ensemble de lois pour tous, appliqué de manière égale par le système de justice pénale, rappelle-t-il. Donc, on s'éloigne de plus en plus de l'idéal d'une société fondée sur l'État de droit. »Normalement, les commerces doivent préciser s'ils utilisent des caméras de surveillance et si la reconnaissance faciale est utilisée. Mais selon les ONG comme Statewatch, tous ne jouent pas le jeu et ne préviennent pas les clients qui ne peuvent alors pas donner leur consentement. Consentement qui se fait de facto simplement en entrant dans le magasin.À lire aussiEn Europe, les étrangers premières victimes de l'intelligence artificielle
Send us a textTu veux progresser en français et être à l'aise pour parler de sujets d'actualité comme la technologie, l'éducation et la société ? Dans cette vidéo, nous avons rassemblé 29 dialogues sur la technologie, spécialement conçus pour le niveau B1, afin de t'aider à mieux structurer tes idées, exprimer tes opinions et interagir naturellement en français.
Viktor Orban cherche à faire du pays un acteur mondial de la production destinée aux véhicules électriques, mais avec quelles garanties pour l'environnement ? Hongrie : la colère des habitants de Debrecen, inquiets pour leur santéÀ l'invitation du gouvernement hongrois, un grand pôle industriel d'entreprises asiatiques est en train de voir le jour dans l'est du pays. C'est là que le géant chinois CATL construit la plus grande usine de batteries du continent européen. Selon plusieurs sondages, la majorité de la population est hostile à la présence de ces usines et à Debrecen, la colère gronde : les riverains dénoncent un risque élevé de pollution. Reportage Florence La Bruyère.Les jeunes désertent le sud de l'EuropeL'exode de la jeunesse est l'une des questions qui préoccupent le plus le sud de l'Europe. La région des Balkans est l'une des plus touchées au monde par la fuite des cerveaux. Au point de susciter des craintes pour l'avenir même de ses sociétés. Les explications de notre correspondant dans les Balkans, Louis Seiller.De l'autre côté de l'Adriatique, en Italie, c'est aussi une véritable hémorragie : 550 000 jeunes Italiens ont quitté le pays pour s'installer à l'étranger entre 2011 et 2023. Leur pays leur offre de bonnes formations, mais peu de perspectives à long terme. Reportage d'Olivier Bonnel, correspondant à Rome.► La revue de presse de Franceline Beretti. À la Une : le sommet international de l'IA à Paris, et la réunion de l'extrême droite à Madrid.
Viktor Orban cherche à faire du pays un acteur mondial de la production destinée aux véhicules électriques, mais avec quelles garanties pour l'environnement ? Hongrie : la colère des habitants de Debrecen, inquiets pour leur santéÀ l'invitation du gouvernement hongrois, un grand pôle industriel d'entreprises asiatiques est en train de voir le jour dans l'est du pays. C'est là que le géant chinois CATL construit la plus grande usine de batteries du continent européen. Selon plusieurs sondages, la majorité de la population est hostile à la présence de ces usines et à Debrecen, la colère gronde : les riverains dénoncent un risque élevé de pollution. Reportage Florence La Bruyère.Les jeunes désertent le sud de l'EuropeL'exode de la jeunesse est l'une des questions qui préoccupent le plus le sud de l'Europe. La région des Balkans est l'une des plus touchées au monde par la fuite des cerveaux. Au point de susciter des craintes pour l'avenir même de ses sociétés. Les explications de notre correspondant dans les Balkans, Louis Seiller.De l'autre côté de l'Adriatique, en Italie, c'est aussi une véritable hémorragie : 550 000 jeunes Italiens ont quitté le pays pour s'installer à l'étranger entre 2011 et 2023. Leur pays leur offre de bonnes formations, mais peu de perspectives à long terme. Reportage d'Olivier Bonnel, correspondant à Rome.► La revue de presse de Franceline Beretti. À la Une : le sommet international de l'IA à Paris, et la réunion de l'extrême droite à Madrid.
Les grands noms de l'intelligence artificielle sont réunis jusqu'à ce mardi (11 février 2025) à Paris pour un sommet mondial. L'occasion pour la France d'envoyer un message dans un secteur dominé par les États-Unis et la Chine. L'Europe est devancée mais tient à se démarquer par sa régulation destinée à protéger les droits humains face aux possibles dérives de l'IA. Le cadre juridique européen empêche-t-il de rivaliser avec Washington et Pékin ? L'UE doit-elle se doter d'un plan pour l'IA ? Pour en débattre :- Ophélie Coelho, chercheuse indépendante en géopolitique du numérique, autrice du livre Géopolitique du numérique - L'impérialisme à pas de géants, Les Éditions de l'Atelier - Raja Chatila, professeur émérite d'Intelligence artificielle robotique et d'éthique des technologies à Sorbonne Université- David Cormand, député européen écologiste, il a organisé le 7 février un contre-sommet «Réinventer l'intelligence artificielle : pour une révolution numérique au service de l'humain et de la planète».
Question posée par L'Observateur Paalga au Burkina Faso.Alors que le Sommet pour l'action sur l'IA se déroule actuellement à Paris, comment se positionne en effet le continent face à cette avancée technologique majeure ?« Certes, le continent noir est présent à Paris à travers quelques délégations gouvernementales, répond le quotidien ouagalais. Mais reconnaissons que le fossé, qui le sépare des autres, demeure abyssal, même si des pays comme le Rwanda, le Kenya, le Maroc et le Nigeria font figure de modèles assez avancés. Il faut donc craindre, soupire L'Observateur Paalga, que dans son ensemble, le berceau de l'humanité, déjà en retard dans la course vers les technologies de pointe, ne rate le train de la révolution de l'intelligence artificielle. C'est vrai, de nombreux autres défis, comme la lutte contre la pauvreté, la faim, l'analphabétisme, l'insécurité, les conflits et les effets du changement climatique occupent des places de choix dans nos politiques publiques. Mais, pointe le quotidien burkinabé, il ne faut pas perdre de vue les immenses possibilités qu'offre l'intelligence artificielle en matière de réponses à tous ces maux qui continuent d'assaillir l'Afrique. Moteur de croissance de développement, la souveraineté technologique est aussi un formidable accélérateur vers la souveraineté politique et économique du continent ».L'Afrique du Sud, le Nigeria, le Rwanda et le Maroc en pointeAlors, en effet, précise Jeune Afrique, « plusieurs pays africains partagent le même souhait de devenir des leaders en matière d'innovation technologique. Il s'agit notamment de l'Afrique du Sud, du Nigeria, du Rwanda et du Maroc. Chacun dispose de spécificités économiques, géopolitiques et culturelles qui rendent la compétition très rude entre ces territoires d'innovation ».Les domaines développés sur le continent qui impliquent l'intelligence artificielle, concernent notamment la santé, avec la robotique médicale, la robotique aérienne, c'est-à-dire la livraison de médicaments par drones, ou encore la télémédecine.Lors du sommet de Paris, relève pour sa part le site marocain Yabilabi, « a été lancé Current AI, une initiative visant à promouvoir une intelligence artificielle d'intérêt général, parrainé par 11 dirigeants du secteur technologique. Le partenariat réunit plusieurs pays fondateurs, des pays occidentaux mais aussi le Maroc, le Nigeria et le Kenya. (…) L'objectif est de lever 2 milliards et demi de dollars sur cinq ans afin de faciliter l'accès à des bases de données privées et publiques dans des domaines comme la santé et l'éducation ».Objectif : Transform AfricaEt on revient à Jeune Afrique qui pointe la présence à ce sommet de Paris sur l'IA de plusieurs grands acteurs du continent… Sont à Paris en effet plusieurs ministres de l'Économie numérique, venant du Togo, du Maroc, du Nigeria, du Kenya, du Rwanda, de la Sierra Leone, du Lesotho et de la Guinée Bissau.« L'ivoirien Lacina Koné, directeur général de l'Alliance Smart Africa, est présent également à Paris, relève encore Jeune Afrique, pour promouvoir le lancement du Conseil africain pour l'intelligence artificielle et rassembler les acteurs concernés autour d'une réflexion sur la structuration de cette initiative. D'ici à juillet prochain, cet organe doit être en mesure d'avoir élaboré “un plan stratégique d'un an“ qui sera présenté lors du Sommet Transform Africa, prévu du 22 au 24 juillet de cette année à Kigali ».La question du financement et de la formation…Alors, on le voit, « l'Afrique n'est pas en reste », souligne Le Pays. « Mais les principaux défis, pour le continent, restent largement encore les financements des infrastructures comme les data centers et les moyens de collecte et de stockage des données. Il y a aussi la formation des ingénieurs, en adéquation avec les réalités du continent. Autant dire, pointe le journal, que ce n'est pas demain la veille que l'Afrique sera dans le peloton de tête de la course à l'IA. Pour autant, le continent noir ne doit pas se mettre en retrait, encore moins abdiquer. Au contraire, s'exclame Le Pays, il doit savoir tirer le meilleur profit de l'IA pour booster son développement. Car, de l'agriculture à la santé en passant par l'éducation, les opportunités sont d'autant plus nombreuses que l'IA s'impose aujourd'hui comme une réponse à des défis aussi bien sociaux, économiques qu'environnementaux ».
Si l'intelligence artificielle suscite autant d'espoir que de craintes, il y a un domaine dans lequel elle fait largement consensus c'est celui de la santé. En particulier en radiologie. Reportage en Suède. IA et santéEn Suède, chaque année, environ 8 000 femmes sont touchées par le cancer du sein. Il est crucial pour leur survie que la maladie soit prise de vitesse et détectée le plus tôt possible. À Stockholm, l'Hôpital Capio St Göran a acquis une grande popularité : il est le tout premier au monde à avoir utilisé l'intelligence artificielle pour le dépistage du cancer du sein, et les résultats sont probants. Reportage, Ottilia Ferey.IA et climatEntre les avancées technologiques qu'elle va permettre et l'énorme quantité d'énergie dont elle a besoin, l'IA est un outil à double tranchant pour le climat. L'Irlande est particulièrement préoccupée par la question : le pays a lié son destin aux géants du numérique il y a déjà 30 ans, leurs data centers sont déjà installés à Dublin et avec l'essor de l'IA, les annonces de chantiers s'enchaînent à un rythme effréné, ce qui n'est pas sans poser problème. Les explications de Clémence Pénard. Diplomatie : Elisabetta Belloni, une pionnière à la Commission Qu'il s'agisse du règlement sur l'IA, du commerce ou du Pacte vert les positions de l'Union européenne sont dans le viseur de l'administration Trump. Mais pour tenir tête à Washington, la présidente de la commission Ursula von der Leyen va pouvoir s'appuyer sur une conseillère de choc : l'ex-patronne des renseignements italiens, première femme à occuper ce poste, Elisabetta Belloni. Figure de poids des institutions de son pays et spécialiste des affaires étrangères, c'est une pionnière. Portrait, Blandine Hugonnet. Italie : les familles homoparentales en difficultéC'est un record dont l'Italie ne se vante pas : lors de son examen annuel par les Nations unies, qui passe à la loupe le respect des droits de l'homme, Rome s'est vu adresser en janvier pas moins de 19 recommandations sur le respect des personnes LGBT+. L'une d'elles concerne la reconnaissance des familles homoparentales - reconnaissance qui, en effet, n'est pas au programme du gouvernement de Giorgia Meloni : il y a quelques mois, le Parlement a adopté une loi qui fait du recours à la Gestation pour autrui, un « crime universel », y compris dans les pays où elle est légale. Si cette pratique est largement bannie de l'UE, le texte italien place de nombreux enfants et familles dans un no man's land juridique. Reportage, Cécile Debarge.
Les grands noms de l'intelligence artificielle sont réunis jusqu'à ce mardi (11 février 2025) à Paris pour un sommet mondial. L'occasion pour la France d'envoyer un message dans un secteur dominé par les États-Unis et la Chine. L'Europe est devancée mais tient à se démarquer par sa régulation destinée à protéger les droits humains face aux possibles dérives de l'IA. Le cadre juridique européen empêche-t-il de rivaliser avec Washington et Pékin ? L'UE doit-elle se doter d'un plan pour l'IA ? Pour en débattre :- Ophélie Coelho, chercheuse indépendante en géopolitique du numérique, autrice du livre Géopolitique du numérique - L'impérialisme à pas de géants, Les Éditions de l'Atelier - Raja Chatila, professeur émérite d'Intelligence artificielle robotique et d'éthique des technologies à Sorbonne Université- David Cormand, député européen écologiste, il a organisé le 7 février un contre-sommet «Réinventer l'intelligence artificielle : pour une révolution numérique au service de l'humain et de la planète».
Le Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle s'achève, ce mardi 11 février au soir, à Paris. Si les États-Unis et la Chine sont en pointe sur le domaine, les Européens affirment qu'ils pourraient être une alternative à ces deux pays. Parmi eux, la France. Mais a-t-elle les moyens de devenir une grande nation de l'IA ? Décryptage. Si l'on écoute les responsables politiques français et en premier lieu Emmanuel Macron, oui évidemment, la France peut devenir un pays de référence pour l'intelligence artificielle. Mais ce ne sont pas les seuls à le penser. Dans une tribune publiée dans le journal le Monde ce week-end, Sam Altman, le patron d'Open Ai, entreprise qui développe ChatGPT, estime que la France est un acteur essentiel de l'IA en Europe. Ce ne sont que des avis mais dans les faits, la France est plutôt bien positionnée sur le sujet. D'après le classement Global AI Index, le pays est 5e mondial en la matière, juste derrière le Royaume-Uni. Mais on ne va pas tourner autour du pot, son point fort, c'est l'énergie. La France produit pratiquement 70% de son électricité grâce au nucléaire. Il s'agit là d'une ressource fiable, pilotée, disponible 24h/24, 7 jours sur 7, et surtout, elle est très peu chère. C'est donc l'un des critères pour les géants de l'intelligence artificielle puisque leurs centres de données pour faire travailler les serveurs sont ultra énergivores. De nombreux atouts L'un des autres points forts tricolores, c'est que le pays détient de nombreux pôles d'excellence, de la formation aux infrastructures. Le pays héberge certaines des plus prestigieuses écoles d'ingénieurs au monde comme par exemple, Polytechnique. Concernant les infrastructures, d'une part, la France dispose d'un large réseau en fibre optique et de nombreux terrains pour construire des sites de recherche. D'autre part, le pays s'est doté de trois supercalculateurs dédiés à l'IA, un quatrième sera mis en route fin juin. À lire aussiPourquoi les géants de la tech investissent dans l'intelligence artificielleMais si la France n'est pas au niveau des États-Unis ou de la Chine, c'est parce qu'elle n'a pas eu les moyens de ses ambitions. Pire encore, des ambitions américaines et chinoises. Si Emmanuel Macron table sur 109 milliards d'euros d'investissement pour l'IA durant les prochaines années, Donald Trump, lui, annonce 500 milliards de dollars. Les crédits publics pour la recherche ont diminué d'année en année aussi. Ceci explique ce retard tricolore. En revanche, les États-Unis ont notamment ChatGPT, la Chine DeepSeek, la France a aussi ses champions. On peut citer par exemple Mistral, LightOn ou KyutAI. Mais la France ne pourra pas porter seule cette dynamique. Tous les analystes le disent, c'est via une collaboration européenne qu'il pourrait y avoir une fameuse troisième voie dans l'intelligence artificielle. Encore faut-il que les pays européens parlent du sujet d'une seule et même voix !À lire aussiAu sommet de l'IA, Emmanuel Macron s'emploie totalement pour convaincre le monde de la tech
Si l'intelligence artificielle suscite autant d'espoir que de craintes, il y a un domaine dans lequel elle fait largement consensus c'est celui de la santé. En particulier en radiologie. Reportage en Suède. IA et santéEn Suède, chaque année, environ 8 000 femmes sont touchées par le cancer du sein. Il est crucial pour leur survie que la maladie soit prise de vitesse et détectée le plus tôt possible. À Stockholm, l'Hôpital Capio St Göran a acquis une grande popularité : il est le tout premier au monde à avoir utilisé l'intelligence artificielle pour le dépistage du cancer du sein, et les résultats sont probants. Reportage, Ottilia Ferey.IA et climatEntre les avancées technologiques qu'elle va permettre et l'énorme quantité d'énergie dont elle a besoin, l'IA est un outil à double tranchant pour le climat. L'Irlande est particulièrement préoccupée par la question : le pays a lié son destin aux géants du numérique il y a déjà 30 ans, leurs data centers sont déjà installés à Dublin et avec l'essor de l'IA, les annonces de chantiers s'enchaînent à un rythme effréné, ce qui n'est pas sans poser problème. Les explications de Clémence Pénard. Diplomatie : Elisabetta Belloni, une pionnière à la Commission Qu'il s'agisse du règlement sur l'IA, du commerce ou du Pacte vert les positions de l'Union européenne sont dans le viseur de l'administration Trump. Mais pour tenir tête à Washington, la présidente de la commission Ursula von der Leyen va pouvoir s'appuyer sur une conseillère de choc : l'ex-patronne des renseignements italiens, première femme à occuper ce poste, Elisabetta Belloni. Figure de poids des institutions de son pays et spécialiste des affaires étrangères, c'est une pionnière. Portrait, Blandine Hugonnet. Italie : les familles homoparentales en difficultéC'est un record dont l'Italie ne se vante pas : lors de son examen annuel par les Nations unies, qui passe à la loupe le respect des droits de l'homme, Rome s'est vu adresser en janvier pas moins de 19 recommandations sur le respect des personnes LGBT+. L'une d'elles concerne la reconnaissance des familles homoparentales - reconnaissance qui, en effet, n'est pas au programme du gouvernement de Giorgia Meloni : il y a quelques mois, le Parlement a adopté une loi qui fait du recours à la Gestation pour autrui, un « crime universel », y compris dans les pays où elle est légale. Si cette pratique est largement bannie de l'UE, le texte italien place de nombreux enfants et familles dans un no man's land juridique. Reportage, Cécile Debarge.
L'intelligence artificielle est une révolution technologique dont on parle beaucoup en ce moment. Un sommet mondial lui est consacré à Paris ce lundi 10 et le mardi 11 février. Avec pas moins d'une centaine de pays annoncés et notamment la présence du vice-président américain J.D. Vance, du vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, ou encore de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Les discussions ont déjà débuté, mais à partir de ce lundi, place aux échanges diplomatiques. Échanges qui devraient aboutir à « une déclaration de volonté de progrès partagé ». Où en est l'Afrique au sujet de l'intelligence artificielle ? Quels sont les pays les plus en pointe ? Et quels messages le continent doit-il faire entendre lors de ce sommet ? Paulin Melatagia est enseignant-chercheur camerounais à l'université de Yaoundé I, responsable de l'équipe de recherche « Intelligence artificielle et sciences des données ». RFI : Dans de nombreux domaines, l'intelligence artificielle va profondément modifier nos sociétés. Le continent a-t-il commencé sa mue selon vous ? Paulin Melatagia : De mon point de vue, oui. Le continent a déjà commencé sa mue. On a énormément d'initiatives sur le continent, on a énormément de startups, énormément d'organisations aussi publiques qui commencent à investir dans le développement d'applications sur l'intelligence artificielle. Et on a notamment des applications dans le domaine de la santé, le transport ou l'agriculture qui sont proposés quasiment tous les mois, dans le cadre de compétitions, dans le cadre de hackathon, pour adresser des problèmes spécifiques à l'Afrique.Vous diriez que les dirigeants africains ont pris la mesure de ce qui est en train de se passer ? On va dire que de manière générale, au niveau de l'Union africaine, il y a déjà un ensemble de mesures. Il y a déjà un ensemble de documents qui définissent une stratégie à l'échelle du continent pour tout ce qui devrait rentrer dans le développement de l'intelligence artificielle au niveau du continent. On voit également dans les différents pays un ensemble de mesures du point de vue institutionnel qui sont prises, notamment la création d'autorités en charge de la protection des données privées, la mise en place d'autorités.On voit également des pays qui mettent en place des infrastructures comme les centres de calcul qui permettent de créer ou de manipuler les données pour générer des intelligences artificielles. Donc oui, dans la plupart des pays, les gouvernements sont conscients des enjeux et des opportunités de l'intelligence artificielle, bien que cela reste assez disparate d'un pays à l'autre.Justement, quels sont les pays les plus en pointe aujourd'hui sur le continent ? Selon le classement Oxford Insights, les pays les plus en pointe aujourd'hui en Afrique en termes de préparation et de mise en œuvre de l'IA sont notamment l'Égypte, la Tunisie et le Maroc, pour l'Afrique du Nord. Et au niveau de l'Afrique subsaharienne, on peut citer la Mauritanie, l'Afrique du Sud, le Rwanda, le Sénégal et le Bénin.Est-ce que l'accès à Internet n'est tout de même pas un frein au développement de l'intelligence artificielle sur le continent ? Oui, effectivement, vous avez raison, on a quelques problèmes. On a notamment le problème de la connectivité parce qu'il est important, notamment pour les startups, de pouvoir accéder à la donnée. Et pour que cela se fasse de manière assez fluide, il faut que la qualité internet soit très bonne. Un autre problème que l'on peut avoir ou que l'on observe, c'est celui du manque d'infrastructures de calcul. Pour faire des IA, on a besoin de puissance de calcul. Et malheureusement en Afrique aujourd'hui, on a très peu de déploiements de supercalculateurs qui permettent notamment de mouliner l'ensemble des données pour générer les IA.Mais un autre frein qui n'est pas des moindres, c'est celui de la donnée. Pour créer des IA, notamment des IA qui résolvent des problèmes pour l'Afrique, on a besoin de données africaines. Or, malheureusement, lorsqu'on regarde les chiffres, on a très peu de données qui sont collectées sur l'Afrique. C'est pour cela d'ailleurs que lorsqu'on observe les intelligences artificielles les plus connues comme ChatGPT et DeepSeek, on se rend compte que par rapport aux réalités africaines, ces IA-là ont énormément de biais. Et ces biais sont la conséquence du faible volume de données sur le contexte africain moulinées par ces modèles.Y a-t-il des projets d'intelligence artificielle 100 % africaine ? On a déjà des propositions d'intelligence artificielle 100 % africaine, mais cela reste très faible, cela reste très peu. Et je vais vous prendre le cas des langues africaines. Aujourd'hui, la présence des langues africaines dans le domaine du numérique, dans le domaine des solutions d'IA, est très faible. Et pourtant, on sait qu'il y en a une grande population rurale qui parle ces langues qui sont, on va dire, analphabètes du point de vue des langues coloniales. C'est à peu près 26 % de la totalité des adultes qui sont analphabètes, qui vivent en Afrique. Et donc imaginer des solutions d'intelligence artificielle, qui manipulent, qui parlent ou qui comprennent les langues africaines, ce serait très important pour ces populations-là. Malheureusement, les langues africaines sont dites sous dotées, il n'y a pas suffisamment de données numérisées qui permettent donc de créer des IA pour l'Afrique.Quel message l'Afrique doit-elle faire entendre lors d'un sommet comme celui qui s'ouvre ce lundi à Paris ? Pour ma part, le message fondamental est que l'Afrique a son rôle à jouer dans le développement de l'intelligence artificielle pour la résolution des problèmes sociétaux africains. Mais également de contribuer à développer des nouveaux concepts, à développer des nouvelles connaissances pour que l'IA, du point de vue global, puisse avancer.
La France accueille un sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle à Paris. Dans ce contexte, Emmanuel Macron annonce 109 milliards d'euros d'investissements en France dans les prochaines années pour développer cette technologie. Les géants américains de la tech investissent quant à eux depuis bien longtemps sur le sujet, à coût de dizaines de milliards. Décryptage. C'est un record historique. Les Gafam n'ont jamais autant investi dans l'intelligence artificielle. Ces deux dernières semaines, chacun y est allé de sa petite annonce pour 2025. Médaille d'or pour Amazon : le groupe de Jeff Bezos compte investir 100 milliards de dollars cette année. 80 milliards pour Microsoft, 75 pour Google ou encore entre 60 et 65 milliards pour Meta. Bref, c'est beaucoup d'argent. Cette année, les analystes estiment à plus de 320 milliards de dollars d'investissements par ces géants de la tech dans l'intelligence artificielle. Pour vous faire une idée du phénomène, c'est plus du double qu'en 2023. Inquiétude des marchés financiers Devant de telles sommes et de tels projets, les investisseurs ont pris froid. Après l'annonce d'investissement de 100 milliards de dollars par Amazon en fin de semaine dernière, l'action du groupe est passée dans le rouge à la Bourse de New York. Des investisseurs frileux pour la simple et bonne raison qu'ils ont peur de perdre de l'argent dans cette opération. Concrètement, le retour sur investissement va être long à atteindre. En effet, de telles dépenses ne sont pas sans risques d'autant qu'il n'y a aucune certitude sur les revenus futurs. À lire aussiLa course à l'intelligence artificielle, nouvel instrument de domination mondialePourtant, il leur est important de prendre ce risque. L'IA, c'est l'un des progrès de demain dont la révolution se fait aujourd'hui. Et pour mener cette révolution, il faut investir. Deuxième raison : c'est un peu une « course à l'échalote ». Dans un monde concurrentiel et globalisé, il faut être au niveau des concurrents et des autres acteurs du marché sinon on est très vite hors course. Il est donc essentiel pour que les géants de ces vingt dernières années, Amazon, Meta, Microsoft ou Google restent dans le jeu pour garder leurs rangs dans le futur. L'Europe à la traîne L'Europe est en retard en la matière, c'est indéniable. Aux États-Unis, Donald Trump souhaite investir 500 milliards de dollars dans le cadre du projet StarGate qu'il compte mener. L'Union européenne est loin du compte mais ça commence à bouger. Avant d'investir et surtout d'inciter les entreprises à le faire, l'UE s'est surtout consacrée à réguler les pratiques. En tout cas, la France veut être le pays moteur de cette dynamique. Déjà en organisant ce sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle et ensuite en investissant 109 milliards sur les prochaines années. Le pays a d'ailleurs ses champions de l'IA par exemple comme Mistral. Et puis la France attire aussi. Elle va bénéficier de 30 à 50 milliards d'euros d'investissements des Emirats Arabes Unis pour la construction d'un centre de données géant. Le fonds canadien Brookfield compte également y investir 20 milliards. Tout n'est donc peut-être pas perdu !
Le sommet mondial sur l'intelligence artificielle (IA) s'ouvre à Paris, lundi 10 février, avec l'Inde en tant que coprésidente de cet événement. Après avoir embrassé la révolution d'internet et le boom des start-ups, le pays souhaite désormais prendre part pleinement à la révolution mondiale de l'IA. Les start-ups se multiplient, créant de nombreux emplois, mais l'Inde demeure encore dépendante dans le domaine de la recherche fondamentale en IA. De notre envoyé spécial à Bangalore, Pavithra Ramanna travaille en terrasse d'un café végan dans un quartier huppé. L'entreprise Zuru AI, pour laquelle elle exerce, a fait le choix de ne pas posséder de bureaux physiques pour ses 3 000 employés : « Notre client nous demande de capturer des informations sur des documents, comme un permis de conduire. Noms, date de naissance : un algorithme se charge de les extraire. »Avec les avancées de l'IA, fini le temps des saisies manuelles et répétitives. « Le travail humain est passé au niveau supérieur. Il y a cinq ans, on notait tout à la main. Aujourd'hui, on repère juste les erreurs de l'algorithme pour maximiser sa fiabilité. Même dans l'intelligence générative, qui fait le buzz, cette supervision humaine est indispensable à la qualité », explique Pavithra Ramanna.À 32 ans, cette employée est optimiste sur le potentiel de l'IA pour l'Inde, la première population mondiale : « Ici, on est à Bangalore, le hub des nouvelles technologies en Inde. Mais nous créons des emplois dans des régions plus pauvres, où les opportunités sont moins nombreuses. »À lire aussiSommet de l'IA: Emmanuel Macron annonce 109 milliards d'euros d'investissements en FranceL'IA, une priorité nationaleLe Premier ministre, Narendra Modi, évoque l'IA dans presque chacun de ses discours. Convaincu que l'Inde peut en tirer profit, il sait également que la population indienne est particulièrement attirée par la tech. D'un côté, l'intelligence artificielle, de l'autre, l'Inde, qui aspire à innover, a résumé le leader indien avant l'ouverture du sommet de l'IA à Paris, que son pays copréside.« Lancer son entreprise dans l'IA en Inde apporte autant d'embûches que de savoir-faire. Il y a tellement de langues, d'émotions et de cultures différentes à comprendre », confie Ravi Saraogi, fondateur d'Uniphore, une start-up indienne de deep tech, fondée en 2007, aujourd'hui forte de 900 employés à travers le monde.Uniphore est née au sein de l'Indian Institute of Technology (IIT) de Madras, l'un des centres d'excellence technologique les plus réputés d'Inde. « Lorsque l'Inde développe une technologie, elle la développe pour un pays si divers qu'à l'arrivée, vous avez un produit qui couvre différents besoins dans le monde entier. Couplé à son vivier de talents, cela en fait un écosystème unique », insiste Ravi Saraogi.Les ambitions du gouvernement indien pour l'IAPour placer l'Inde parmi les leaders mondiaux de l'IA, le gouvernement a lancé une initiative dotée d'un milliard d'euros et acquis des puces de l'entreprise Nvidia. Ce volontarisme, cependant, reste modeste comparé aux 500 milliards de dollars investis par l'administration Trump. Si les opportunités sont bien réelles pour l'Inde, les financements demeurent insuffisants pour lui permettre de se libérer des modèles d'intelligence artificielle développés ailleurs dans le monde.À lire aussiAu Sommet de l'IA à New Delhi, 29 pays s'accordent pour démocratiser et réguler son développement
Des pays comme le Maroc, le Kenya ou le Sénégal avancent à grandes enjambées sur la structuration des écosystèmes d'intelligence artificielle (IA) en misant sur les talents locaux. Les principaux défis du continent restent les financements d'infrastructures et de moyens pour collecter les données qui feront l'IA africaine. Pour faire de l'intelligence artificielle, il faut des data centers (centres de données) qui permettent de stocker d'immenses masses d'informations. Il faut des supercalculateurs, sorte d'ordinateurs à très haute performance. Ce sont des infrastructures qui nécessitent des investissements lourds. Il faut également collecter de la donnée africaine, explique Paulin Melatagia, enseignant et chercheur en informatique à l'université de Yaoundé I :« L'IA est bâtie sur la donnée. Si on a une donnée qui représente une certaine réalité, l'IA rendra compte de cette réalité-là. Il faut donc, pour rendre compte de la réalité africaine, disposer de données africaines. La collecte de données demande énormément de moyens. Il faut déjà des experts, il faut des ressources matérielles, il faut des financements pour aller sur le terrain, pour déployer les outils qui vont permettre cette collecte-là. »À lire aussiPaulin Melatagia, chercheur camerounais: «L'IA est très utilisée pour les prédictions agricoles en Afrique»L'Afrique, pourvoyeuse de talentsPour le chercheur, les ingénieurs africains doivent être des concepteurs capables de proposer de nouveaux algorithmes, et non plus seulement des consommateurs d'interfaces créées par les grands groupes comme OpenAI. « On a une jeunesse dynamique qui apprend très vite l'intelligence artificielle. Et à travers le monde, il y a une tension énorme sur les talents de l'IA. Donc, l'Afrique peut jouer un rôle de pool de talents de l'IA pour le monde entier », s'enthousiasme Ghita Mezzour, l'ancienne ministre de la Transformation numérique du Maroc aujourd'hui consultante en intelligence artificielle. Le Maroc compte notamment sur sa prestigieuse université Mohammed-VI-Polytechnique pour attirer de nombreux talents africains. La difficulté, pour ces ingénieurs et entrepreneurs, reste de trouver des financements pour tenir le rythme de la course effrénée à l'IA. À écouter aussiLes start-ups marocaines, véritables pépites du CES de Las VegasÉthique et protection des données« Les jeunes sont là, les idées sont là, les technologies sont là, poursuit Ghita Mezzour. Maintenant, c'est vrai que les start-up africaines ont besoin de plus d'accompagnement, de plus de visibilité, de plus de financement pour arriver au monde entier à l'échelle globale. »Pour encadrer cette révolution de l'IA, faut-il un cadre réglementaire strict édicté pays par pays ? « Pas nécessairement », assure Sonia Cissé, avocate spécialisée en protection des données. « La gouvernance de l'intelligence artificielle, c'est plutôt, encore une fois, un cadre éthique. Une volonté de protéger les données, une volonté de mettre en place les mesures de sécurité nécessaires, sans nécessairement que ce soit gravé dans un marbre réglementaire ou législatif », poursuit-elle. Le Nigeria a récemment franchi une étape importante en adoptant un cadre national. Des pays comme le Ghana, le Cameroun et la Côte d'Ivoire avancent aussi rapidement sur ces questions de gouvernance de l'IA. À écouter aussiIntelligence artificielle : les enjeux d'une compétition mondiale
Au nom de la liberté d'expression, d'intérêts économiques – mais pas seulement –, plusieurs milliardaires de la tech comme Elon Musk, Jeff Bezos ou encore Mark Zuckerberg, ont apporté leur soutien à Donald Trump ou se sont rangés derrière lui. Pour comprendre cette alliance, L'atelier des médias reçoit Olivier Alexandre, sociologue spécialiste de la Silicon Valley. Olivier Alexandre est chargé de recherche au CNRS, membre du Centre internet et société. Nous l'avions déjà reçu dans L'atelier des médias en juin 2023 pour la parution de son livre La tech – Quand la Silicon Valley refait le monde (Seuil).
De retour à la Maison Blanche, Donald Trump réengage son bras de fer avec la Chine. La guerre est commerciale, mais la cybersécurité sera aussi une dimension centrale dans la rivalité avec la Chine. Dans l'ouvrage De la cybersécurité en Amérique, Stéphane Taillat pointe le caractère paradoxal des États-Unis, qui disposent en matière de cybersécurité, d'atouts offensifs importants à l'international, mais qui peinent dans le même temps, à organiser la sécurisation de leur propre espace numérique.
Stargate, méga projet d'IA lancé aux États-Unis, marque une nouvelle étape dans la course à l'innovation dans le domaine de l'intelligence artificielle. Au même moment, Donald Trump abroge le décret Biden qui encadrait l'IA. Quels sont les risques d'une IA affranchie de toute régulation ? Dans ce contexte d'accélération des innovations technologiques, comment permettre le développement d'IA responsables ? L'amplification de la désinformation en ligne menace les démocraties et mobilise les énergies dans la recherche. Un nouveau centre de recherche appliquée dédié aux technologies et désordres informationnels vient d'être inauguré en France, issu de Good in Tech, un partenariat entre l'IMT (Institut Mines-Télécom) - Business School et Sciences Po. Il promeut « l'innovation numérique responsable », s'intéresse à l'efficacité des contremesures pour limiter la propagation de la désinformation, ou encore au développement de technologies IA pour labelliser le contenu en ligne, comme les watermarks. Il s'agit aussi, en matière de gouvernance de l'innovation, de pouvoir gérer, ou même anticiper les campagnes de désinformation.Notre invitée est la fondatrice de ce centre de recherche, Christine Balagué est professeure des Universités en Sciences de Gestion, à l'Institut Mines-Télécom Business School. Elle réagit notamment à l'annonce du méga projet Stargate par Donald Trump, une entreprise débarrassée de toute régulation sur l'IA.Nous faisons aussi le point sur les usages de l'IA dans nos rédactions, avec Bruno Flaven, coordinateur Intelligence Artificielle à FMM. La chronique de Grégory Genevrier de la cellule info vérif de RFI : Mythe ou réalité ? Les risques associés aux smartphones près des bouteilles de gaz.
À l'heure où le monde note des avancées scientifiques permanentes, de plus en plus de jeunes inventeurs centrafricains s'accrochent tant bien que mal à cette ère de transformation portée par les nouvelles technologies et l'intelligence artificielle. Ils sont persuadés que leurs impacts sur la connaissance, l'apprentissage, l'emploi, la médecine, la science, les relations entre les hommes et les machines sont indispensables. Le centre des martyrs de FATIMA, créé il y a cinq ans, organise ces dernières années des camps de technologie pour former et initier les jeunes.(Rediffusion) « La Robotique, un métier d'avenir pour une Centrafrique développée », un Grand reportage de Rolf Steve Domia-Leu.
Près de deux ans après l'arrivée de ChatGPT, le recours à l'intelligence artificielle ne cesse de s'accélérer, entre fascination et inquiétude. Selon le Fonds monétaire internationale (FMI) 60% des emplois des économies avancées seront exposés à la technologie. Dans de nombreux secteurs : juridique, comptabilité, automobile, mais aussi le journalisme ou la création, l'impact de l'IA générative est déjà concret. Avec à terme, une principale crainte, la destruction des emplois. Les enquêtes sur le sujet semblent moins alarmistes. Un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT) publié fin 2023, prévoit que l'intelligence artificielle devrait plutôt compléter les emplois. Destruction ou non, c'est bien une révolution d'ampleur qui s'annonce sur les marchés du travail. Changement de tâches, nouveaux métiers, acquisition de compétences, formation aux outils... Quels défis attendent les travailleurs ?Cette émission est une rediffusion du 9 septembre 2024Avec : Antonin Bergeaud, économiste, professeur à HEC Paris et spécialiste de l'innovation. Auteur d'une note sur l'impact de l'IA sur l'emploi sorti en janvier 2024 Exposition à l'intelligence artificielle générative et emploi : une application à la classification socio-professionnelle française Franca Salis-Madinier, secrétaire nationale de la CFDT Cadres, auteure du livre Le guide de l'intelligence artificielle au travail (Eyrolles, 2022)En fin d'émission, la chronique d'Estelle Ndjandjo sur les smart cities, ces projets de villes intelligentes censées voir le jour sur le continent, comme Akoncity au Sénégal. Elles vivent grâce à l'imaginaire afro-futuriste sur les réseaux, mais, dans la réalité, elles peinent à sortir de terre.Programmation musicale :► Yamore – MoBlack, Salif Keita, Benja, Cesária Evora, Franc Fala ► Tomorrow – Yemi Alade
Des caméras à la reconnaissance faciale, de la vidéosurveillance algorithmique en passant par les drones, la surveillance des citoyens s'accentue et se perfectionne aux rythmes des avancées technologiques et du traitement des données de masse. Dernièrement, la ville de Manchester, au Royaume-Uni, a installé des caméras dotées d'une intelligence artificielle pour détecter les automobilistes en infraction pour usage de téléphone ou absence de ceinture. On ne compte plus les villes qui se dotent de ce type de système pour contrôler le civisme et le respect des lois par les citoyens jusqu'à la prévention d'attentats. « Safe city » pour les uns ou « big brother » pour les autres, le recours à la surveillance de masse pour garantir la sécurité interroge. Comment ces dispositifs sont utilisés par les forces de l'ordre ? Qu'attendre de la révolution IA ? Et quelle efficacité ? Sommes-nous réellement plus en sécurité sous haute surveillance ?Avec :Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et sécurité du CNRS et membre de la Quadrature du Net. Auteur de Technopolice – La surveillance policière à l'ère de l'intelligence artificielle (Editions Divergences, 2024).Un focus d'Edward Maille, correspondant de RFI à Atlanta aux États-Unis, où l'intelligence artificielle a déjà largement gagné les postes de police. Ce qui ne déplait pas forcément la population.En fin d'émission, le succès des repats réalisé par Charlie Dupiot.À 33 ans, Diane-Audrey Ngako est à la tête de trois agences de communication au Cameroun. Tee-shirt blanc, boucles d'oreilles coquillages et large sourire, la communicante ne passe pas inaperçue. À Douala où elle vit, on l'appelle la « mbenghiste », celle qui vient de France. Née au Cameroun, elle a vécu en France de ses 11 ans à ses 25 ans... avant de rentrer dans son pays d'origine, pour se lancer dans la communication auprès d'entreprises, ou de responsables politiques. Aujourd'hui, son groupe emploie 30 collaborateurs à temps plein et une vingtaine de travailleurs free-lance, photographes, vidéastes ou imprimeurs. Notre reporter Charlie Dupiot a rencontré Diane-Audrey Ngako dans son agence « Omenkart » à Douala... Elle fait le point avec son adjointe sur l'une des prochaines campagnes de publicité.Programmation musicale :► No Limit – Tiakola► Praying For My Downfall –- Ish Kevin
durée : 00:03:25 - Un monde connecté - par : François Saltiel - Le luddisme, mouvement du 19ᵉ siècle s'opposant aux machines, resurgi sous une forme moderne. Si le néo-luddisme des années 1980 critiquait l'usage des technologies perçues comme outils d'exploitation et de contrôle, aujourd'hui, le post-luddisme adopte une approche plus nuancée.