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Le Nouvel Esprit Public
Bada : les questions du public (défis intérieurs)

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later May 28, 2025 31:34


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'Union des Entreprises de Proximité le 25 mai 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le Nouvel Esprit Public
Les défis intérieurs

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later May 25, 2025 72:23


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'Union des Entreprises de Proximité le 25 mai 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.Les défis liés aux Frères musulmans, au narcotrafic, à l'immigration et à l'insécurité peuvent-ils être sérieusement relevés ou sont-ils condamnés à former la base de slogans électoraux ?Narcotrafic, insécurité, immigration, Frères musulmans, les défis ne manquent pas d'alimenter le débat public en France. Quasi-consensuelle, la proposition de loi visant à lutter contre le trafic de drogues a été définitivement adoptée par le Parlement, le 29 avril. Un succès pour le gouvernement, dont le projet a obtenu un large soutien des députés. Seuls quelques élus de gauche ont voté contre cette loi qui prévoit notamment un régime de détention strict pour les narcotrafiquants, l'anonymisation des agents pénitentiaires et la création en janvier 2026 d'un parquet national anti criminalité organisée, compétent sur les dossiers les plus graves et complexes sur le modèle du parquet national antiterroriste.Suscitant au contraire la controverse, l'ancien ministre de l'Intérieur adressé un tableau très noir de l'insécurité en France. Selon lui, « il n'y a plus de lieux safe » dans le pays : quartiers, centres-villes, périphéries urbaines, villages, lieux de culte, écoles, transports en commun, terrains de sport, une violence exacerbée et décomplexée touche l'ensemble de notre pays, en dépit des multiples lois votées sur la sécurité depuis vingt ans.Sur le défi de l'immigration, devenu une des questions centrales du débat national, l'essayiste Hakim El Karoui vient de réaliser un rapport pour Terra Nova intitulé « Les travailleurs immigrés. Avec ou sans eux ? » soulignant que « dans un contexte de vieillissement démographique » et avec les enjeux de renouvellement de la population active qui lui sont associés, « le recours à la main-d'œuvre étrangère sera décisif dans les années et qui viennent ». Réfutant la note de Terra Nova, le directeur de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie assure dans le Figaro que la France n'a pas besoin de plus d'immigration.Autre défi, « Les Frères musulmans et l'islamisme politique en France », ont fait l'objet un rapport présenté mercredi lors d'un Conseil de défense à l'Élysée. Réalisé au premier semestre 2024 par un diplomate et un préfet, il décrit « un important réseau d'implantations », listant « 139 lieux de cultes affiliés aux Musulmans de France » et 55 proches de cette fédération, soit « 7% des 2.800 lieux de culte musulmans répertoriés sur le sol national », accueillant « en moyenne 91.000 fidèles le vendredi ». Pour les auteurs, « le danger d'un islamisme municipal, composite au plan idéologique mais très militant, avec des effets croissants dans l'espace public et le jeu politique local, apparaît bien réel ». Depuis sa publication, le document alimente un vif débat. Si l'anthropologue Florence Bergeaud-Blacker, chargée de recherche au CNRS, se félicite d'une « prise de conscience » salutaire, d'autres spécialistes dénoncent un usage politique du rapport et décrivent un mouvement en déclin, aussi bien à l'extérieur de nos frontières qu'à l'intérieur.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le Nouvel Esprit Public
L'état du commerce international / La Turquie à l'heure des régimes autoritaires

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Apr 13, 2025 60:13


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 11 avril 2025.Avec cette semaine :François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France.Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.L'ÉTAT DU COMMERCE INTERNATIONALDonald Trump a lancé le 2 avril une charge commerciale massive sous la forme d'une augmentation des droits de douane si lourde qu'elle sonne comme une déclaration de guerre commerciale contre des concurrents, mais aussi contre des alliés traditionnels de Washington. Le président américain a annoncé 46% de hausse pour le Vietnam, 34% pour la Chine, 24% pour le Japon, 20% pour l'Union européenne, mais aussi 50% pour le Lesotho, 47% pour Madagascar, 37% pour le Botswana et rien pour la Russie, la Corée du Nord, la Biélorussie … Tandis que l'Union européenne se préparait à négocier, Pékin a riposté vite et fort, les tarifs douaniers sur les importations américaines passantde 34% à 84%. Bloomberg décrivait alors l'escalade en cours entre la Chine et les Etats-Unis - qui représentent 40% de l'économie mondiale à eux deux - comme une « guerre nucléaire commerciale"».Coup de théâtre mercredi soir : Donald Trump a annoncé la suspension des droits de douane pour 90 jours, laissant cependant un taux minimum uniforme de 10%. Une pause qui ne s'applique pas à la Chine taxée à 125%, ennemie principale des Etats-Unis qui a osé répliquer à Washington. Donald Trump justifie la pause « par la volonté de plus de 75 pays de négocier. »Concrètement, durant cette période, qui a pris effet « immédiatement » après son annonce, l'ensemble des pays du globe sont désormais soumis à des droits de douane ajustés à 10%.Selon l'Insee, le commerce mondial devrait reculer de 4 points. En Europe, l'Allemagne ou l'Italie, dont 10% des exportations vont vers les États-Unis (respectivement 3,3 et 4,2% de leur PIB), devraient être plus touchées que la France et l'Espagne (moins de 7,5% de leurs exportations et moins de 2% du PIB). Mais, rappelle l'ancien commissaire européen au Commerce et ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce - OMC, Pascal Lamy « les Etats-Unis représentent 13% des importations mondiales, donc 87% du commerce international n'a aucune raison de se laisser contaminer par cette folie »Visée depuis mi-mars par des droits de douane américains de 25% sur l'acier et l'aluminium, l'Union européenne, après que le président américain a fait machine arrière, a suspendu pour 90 jours les mesures de rétorsion approuvées par les États membre et qui prévoient une hausse de 25% sur l'acier et l'aluminium, les amandes, le jus d'orange, la volaille, le soja, le tabac et les yachts… Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau asalué un « début de retour à la raison économique », alors que la Bourse de New York s'est envolée à l'annonce de cette pause. Toutefois, l'incertitude et la confusion se répandent dans les cercles industriels et chez les distributeurs américains comme européens, tandis que les marchés ne savent plus à quel saint se vouer.LA TURQUIE À L'HEURE DES RÉGIMES AUTORITAIRESAu pouvoir depuis 22 ans, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a fait incarcérer le 23 mars, une des rares personnes qui étaient en mesure de le battre dans les urnes : le social-démocrate et atatürkiste revendiqué Ekrem Imamoglu, maire d'Istanbul depuis 2019, qui devait être, le même jour, désigné comme candidat à la prochaine présidentielle du Parti républicain du peuple. En l'attaquant avec l'arme la plus redoutable dont il dispose − la justice −, sous couvert de multiples accusations, dont celle de « corruption », et en réprimant les imposantes manifestations de protestation organisées dans tout le pays, l'homme fort de la Turquie achève ce qu'il a commencé il y a une bonne dizaine d'années : le détricotage systématique de l'État de droit et des contre-pouvoirs. Cette régression de la démocratie a été marquée dès 2013 par la répression des manifestations anti-Erdoğan du parc de Gezi à Taksim, suivie d'une dérive autoritaire. Puis, deux ans plus tard, par la fin brutale et sanglante des négociations de paix avec les Kurdes et l'incarcération d'élus et de figures politiques comme le populaire Selahattin Demirtaş. S'y sont ajoutées aussi les répercussions du coup d'Etat raté de 2016 et les purges gigantesques au sein des institutions publiques des membres de la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen ; avec qui le président s'était pourtant allié pendant des décennies. Il y a eu ensuite l'adoption de lois liberticides, la destitution de maires et les arrestations de plus en plus nombreuses d'intellectuels, d'artistes, de journalistes de gauche ou proches de l'opposition libérale. De tout temps, le chef de l'État est apparu prêt à faire un pas de plus pour garder le pouvoir. Jamais, toutefois, il n'était allé aussi loin qu'aujourd'hui.Dans la foulée de l'arrestation du maire d'Istanbul, la livre turque a plongé à son niveau le plus bas face au billet vert et l'indice de la Bourse d'Istanbul a chuté de près de 7%, déclenchant une suspension temporaire. Le Quai d'Orsay a fait part de sa « profonde préoccupation » tandis que Berlin a dénoncé « un grave revers pour la démocratie ». L'autoritarisme croissant d'Erdoğan embarrasse particulièrement les Européens au moment où la Turquie, de par sa puissance militaire, se pose en alliée incontournable pour renforcer le pilier européen de l'OTAN, face au rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Située à la croisée de l'Europe, de l'Asie et du Moyen-Orient, et point de passage stratégique vers la mer Noire (via le détroit du Bosphore), elle se sait indispensable sur de nombreux dossiers : la guerre en Ukraine, où Ankara a su dès le début ménager à la fois Kyiv, en lui livrant des drones, et Moscou, en contournant les sanctions ; la Syrie de l'après-Bachar, où elle entend user de son influence auprès des nouvelles autorités. Sans oublier son industrie d'armement en plein boom, à laquelle s'intéressent déjà certaines capitales européennes pour contrer l'expansionnisme de Poutine. De quoi faire dire au secrétaire général de l'OTAN qu'il serait temps que Bruxelles et Ankara coopèrent plus étroitement sur la question sécuritaire.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les histoires de 28 Minutes
Guerre commerciale, extraction de charbon, Molly Malone : Le Club international

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Apr 12, 2025 45:58


L'émission 28 minutes du 12/04/2025 Ce samedi, Jean-Mathieu Pernin décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Meriem Amellal, journaliste à France 24, spécialiste du Moyen-Orient ; Daniel Borrillo, juriste, enseignant à l'Université Paris Nanterre ; Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien suisse Blick.fr et le dessinateur de presse Patrick Chappatte. Les États-Unis vont “doper” l'extraction de charbon : le grand bond en arrière climatique ?Donald Trump a signé, mardi 8 avril, des décrets pour “doper” l'extraction de charbon aux États-Unis afin de “doubler” la production d'électricité du pays. “Nous allons mettre fin à l'orientation anti-charbon du précédent gouvernement”, a-t-il précisé. Il a assuré qu'il serait “possible d'extraire d'énormes quantités de minerais stratégiques et de terres rares”. La production du charbon, l'énergie fossile la plus polluante, a été divisée par deux aux États-Unis entre 2008 et 2023, tandis que les investissements étaient massifs dans les énergies renouvelables. Ce revirement risque de causer à l'avenir une hausse de la consommation mondiale de charbon, qui a atteint un nouveau record en 2024, qui était aussi l'année la plus chaude de l'Histoire. Entre les États-Unis et la Chine, le début d'un duel sans merci ?Donald Trump a déclaré “une guerre nucléaire commerciale” contre la Chine et réévalué, une énième fois le 10 avril, les droits de douane sur les produits chinois à 145 %, en réponse notamment à la réplique chinoise. Face à cette escalade quasi-quotidienne, la Chine a annoncé le 11 avril porter ses taxes sur les produits américains à 125 %. Ce duel entre les deux premières économies mondiales pourrait réduire “jusqu'à 80 %” le commerce entre elles et effacer “près de 7 %” du PIB mondial sur le long terme, selon la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce. Les États-Unis ne sortiront probablement pas vainqueurs de cette guerre dans l'immédiat puisque leur déficit commercial avec la Chine s'élève à 279 milliards de dollars en 2023. Ainsi, le prix de nombreux biens de consommation pourrait exploser, à commencer par celui de l'Iphone. Cet affrontement économique se double d'importantes tensions géopolitiques dans l'Indo-Pacifique avec la menace chinoise sur Taïwan dont les États-Unis ont fait un enjeu majeur. Nous recevons la biologiste de l'évolution de la biodiversité Aude Lalis, l'une des référentes scientifiques de l'exposition "Déserts" au Muséum d'histoire naturelle, à Paris, jusqu'au 30 novembre. Si le désert nous évoque un paysage aride et chaud, il en existe pourtant une multitude. Le Sahara n'est d'ailleurs que le troisième désert du monde derrière l'Antarctique et l'Arctique. Les déserts recouvrent un tiers de la surface émergée de la Terre et sont des espaces sentinelles du changement climatique et de l'évolution de la biodiversité. Valérie Brochard rend visite à nos voisins irlandais où le conseil municipal de Dublin a positionné des gardes à côté de Molly Malone, la statue emblématique de sa ville. Elle est devenue, comme beaucoup d'autres statues de femmes dans le monde, l'objet d'une tradition graveleuse qui consiste à toucher sa poitrine pour se porter chance. Une pratique qui laisse penser “qu'agresser les femmes est normal et même traditionnel”, d'après une étudiante dublinoise. Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine à Peter Navarro, l'économiste de 75 ans derrière les taxes douanières de Donald Trump. Le président américain l'a nommé nouveau conseiller au commerce et à l'industrie après sa victoire en novembre dernier et le propulse “Tsar des tarifs douaniers”.Marjorie Adelson zappe sur la télé britannique et sur la première naissance d'un bébé après une greffe d'utérus au Royaume-Uni.Paola Puerari s'intéresse à l'entreprise Colossal Biosciences qui cherche à ressusciter des animaux disparus comme les mammouths. Un futur Jurassic Park est-il souhaitable ? Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes : que deviennent les petits savons qu'on n'utilise pas dans les hôtels ?28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 12 avril 2025 Présentation Jean-Mathieu Pernin Production KM, ARTE Radio

Le Nouvel Esprit Public
Thématique : faire entendre la voix de l'Europe, avec Thierry Breton

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Mar 30, 2025 57:00


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 28 mars 2025.Avec cette semaine :Thierry Breton, commissaire européen entre 2019 et 2024.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.FAIRE ENTENDRE LA VOIX DE L'EUROPE, AVEC THIERRY BRETON Thierry Breton, en tant que commissaire européen au marché intérieur et des services entre 2019 et 2024, vous avez placé la régulation des plateformes numériques et la souveraineté technologique au cœur de votre action, avec l'ambition de doter l'Union européenne des moyens de défendre son autonomie stratégique dans les secteurs clés tels que les données, l'intelligence artificielle, la 5G, la défense et la technologie spatiale.Votre passe d'armes avec Elon Musk illustre bien ces enjeux. Lorsque le patron de X (ex-Twitter) a diffusé une interview de Donald Trump, vous avez rappelé à Musk l'obligation de respecter le Digital Services Act (DSA), cette législation pionnière qui impose aux grandes plateformes de modérer les contenus et de lutter contre la désinformation. Mais cette bataille pour la souveraineté européenne ne se limite pas au numérique. Dans le secteur industriel, l'Europe s'efforce également de renforcer son autonomie stratégique. Le développement de Gaia-X, un projet de cloud européen, incarne cette volonté de sortir de la dépendance aux infrastructures américaines.Par ailleurs, le renforcement de la cybersécurité européenne devient une priorité stratégique avec la mise en place d'une certification rigoureuse pour les infrastructures numériques, la sécurisation des réseaux et des systèmes d'information, ainsi que le développement de stratégies d'intervention rapide en cas d'urgence qui ont permis la création de l'unité européenne conjointe de cybersécurité.En matière de défense, autre levier stratégique, l'Europe investit dans le Fonds européen de défense et met en œuvre le plan d'action sur la mobilité militaire pour développer une industrie militaire capable de rivaliser avec le complexe militaro-industriel américain.L'industrie spatiale européenne joue également un rôle clé. L'amélioration du lien entre espace, défense et sécurité devient cruciale pour assurer la résilience stratégique de l'Union face aux menaces hybrides et aux rivalités géopolitiques.Dans le domaine de l'énergie, la guerre en Ukraine a révélé les fragilités européennes face aux approvisionnements extérieurs. L'Europe doit accélèrer sa transition vers une indépendance énergétique à travers le Green Deal, qui mise sur le développement des énergies renouvelables et le renforcement de la production locale. Cette politique vise autant à sécuriser l'approvisionnement qu'à réduire l'influence économique des partenaires extérieurs, notamment américains.Thierry Breton, vous avez soutenu l'Europe ne doit plus être un simple marché ouvert aux intérêts étrangers, mais un pôle de puissance capable de défendre ses intérêts industriels, numériques et stratégiques. Qu'est-ce qui vous paraît, aujourd'hui, constituer le socle le plus solide de la construction d'une souveraineté européenne ?Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le Nouvel Esprit Public
Bada : les questions du public (réarmement français et contre-pouvoirs américains)

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Mar 19, 2025 49:40


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 16 mars 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.frDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le Nouvel Esprit Public
Comment réarmer ? / Trump-Musk : quels contrepoids ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 66:40


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 16 mars 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.COMMENT RÉARMER ?Après l'intervention télévisée du chef de l'État le 5 mars, la défense nationale est devenue la priorité du gouvernement. Fleurons de l'industrie de l'armement, PME et start-up innovantes, sous-traitants ... Tout un écosystème est mobilisé pour faire face à la menace russe amplifiée et au retrait de l'allié américain. Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a évoqué une enveloppe de 100 milliards d'euros par an pour la défense à l'horizon 2030, contre 68 milliards inscrits dans la loi de programmation militaire, soit 1,5 point de PIB supplémentaire évoqué par le président de la République, pour passer de 2% à 3%-3,5% chaque année. Le ministre des Armées a esquissé quelques priorités : « Les munitions et la guerre électronique sont les urgences puis la dronisation et la robotisation des armées. » L'accélération des cadences est déjà visible sur certains segments comme les munitions, l'artillerie et les missiles. Il faut également rester performant dans le domaine de l'intelligence artificielle, et du spatial. Du côté des grands programmes, Sébastien Lecornu entend augmenter le nombre d'avions de combat et de frégates de premier rang.Les revues stratégiques successives qui évaluent régulièrement les menaces pesant sur le pays et prévoient les moyens d'y répondre, n'ont jamais écarté le risque d'un retour de la guerre de haute intensité. C'est pourquoi le modèle d'armée complet français a toujours été préservé au nom de la souveraineté nationale, afin de pouvoir agir sur tous les niveaux de conflictualité, même s'il a souvent été qualifié d'échantillonaire. La France s'inscrit également dans un cadre européen avec de nombreux programmes de coopération comme le système de combat aérien du futur avec l'Allemagne et l'Espagne ; l'hélicoptère du futur avec notamment l'Italie, l'Espagne, et l'Allemagne ou les missiles avec le Royaume-Uni.Interrogés par Ipsos-Ceci pour La Tribune Dimanche, les Français sont 68 % à considérer favorablement une augmentation du budget de la Défense quitte à augmenter encore les déficits pour 66 % d'entre eux et même sacrifier des budgets de l'Éducation ou de la Santé (51 %). La sécurité nationale passant ainsi devant la sécurité sociale. Avant d'en arriver là, le gouvernement veut toutefois explorer d'autres pistes de financement. Le ministre français de l'Économie, Éric Lombard, exclut d'activer la clause de sauvegarde prévue par Bruxelles pour financer les investissements dans la défense par de la dette. Parmi les outils envisagés à Bercy ou à Matignon, figurent notamment le recours au Livret A ou encore un grand emprunt. Vendredi, le président de la République, Emmanuel Macron a reçu les industriels de la défense pour leur fixer une nouvelle feuille de route visant à accélérer les cadences de livraison d'équipements. Face aux difficultés budgétaires et industrielles, Bercy doit organiser le 20 mars prochain une réunion rassemblant les banques et les assurances, mais aussi des acteurs de l'industrie de la défense.TRUMP-MUSK : QUELS CONTREPOIDS ?Les décisions et les méthodes de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, soulèvent des interrogations quant aux limites du pouvoir présidentiel aux États-Unis. Le système politique américain repose sur le principe des checks and balances, visant à ce que « le pouvoir arrête le pouvoir », comme l'avait théorisé Montesquieu au XVIIIème siècle. Chacune des trois branches du gouvernement – exécutif, législatif, judiciaire - dispose de moyens de contrôle sur les autres (checks) pour viser un certain équilibre (balance). Les Républicains contrôlent la présidence, la Chambre des représentants et le Sénat. Même si leur majorité à la Chambre est très étroite, la passivité des sénateurs conservateurs face aux nominations les plus controversées de Trump n'augure pas d'un rôle de frein à la présidence de la part du Congrès. Bien que les Républicains n'aient pas capturé l'ensemble du pouvoir judiciaire, ils disposent d'une nette majorité à la Cour suprême.Depuis deux mois, les recours en justice se multiplient dans les États fédérés à majorité Démocrate qui cherchent à mettre en place des contentieux stratégiques sur quasiment toutes les mesures : suspension des traitements médicaux pour les personnes transgenres, autorisations pour Elon Musk d'accéder aux informations du fisc et de la Sécurité sociale, licenciements massifs de fonctionnaires publics ou intimidations à leur encontre, suppression du droit du sol pour les personnes nées de parents irrégulièrement ou temporairement immigrés, élimination de plusieurs autorités administratives …Même les Églises se tournent vers la justice pour protéger les lieux de culte du décret y autorisant les raids de la police de l'immigration. Mais une bonne partie des dossiers risquent soit d'être enterrés, soit portés devant une Cour Suprême qui a proclamé, avant l'élection de 2024, que Donald Trump, poursuivi dans de multiples affaires, bénéficiait d'une présomption d'immunité en raison du principe de séparation des pouvoirs. Et, le vice-président, J.D. Vance, diplômé de la faculté de droit Yale, a déclaré que « les juges n'ont pas le droit de contrôler le pouvoir légitime de l'exécutif. » En outre, si l'administration Trump décidait de désobéir à une décision des juges, la Cour ne dispose pas de moyens de coercition.Face à une opposition étonnamment passive et encore sonnée, les contrepouvoirs paraissent bien faibles. Sauf un, que Montesquieu ne connaissait pas : Wall Street. Les entreprises américaines, surtout les grandes entreprises cotées en Bourse, dépendantes du marché mondial et de la chaîne de valeur globale paraissent être les seules à pouvoir refreiner les ardeurs autocratiques du clan au pouvoir à la Maison Blanche. Wall Street, qui avait soutenu l'élection de Donald Trump, semble déjà déchanter.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Les histoires de 28 Minutes
Chute de Tesla, rupture Trump/Zelensky, moustache mania : Le Club international de 28'

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Mar 1, 2025 46:24


L'émission 28 minutes du 01/03/2025 Ce samedi, Benjamin Sportouch décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien suisse Blick.fr ; Mariam Pirzadeh, rédactrice en chef à France 24 ; Martial Ze Belinga, économiste et sociologue et le dessinateur de presse Pierre Kroll.Les ventes de Tesla en chute libre : la réponse des citoyens européens à Elon Musk ?En Europe, les ventes de voitures électriques Tesla ont chuté de 45 % en janvier 2025 sur un an. Cette chute est particulièrement marquée en France et en Allemagne avec environ 60 % de ventes en moins. L'effondrement de Tesla, entreprise automobile détenue par Elon Musk, semble directement lié au rôle politique que ce dernier joue aux côtés de Donald Trump. Par conséquent, mardi 25 février, l'action Tesla a perdu 8 % à Wall Street après la publication des chiffres de ventes de janvier. En Europe, aucun pays à part la Pologne n'a appelé au boycott direct des voitures Tesla, alors que le milliardaire se rapproche des extrêmes droites européennes. Cette chute des ventes est-elle la réponse de l'Europe à Elon Musk ? 28 février 2025, le jour où Donald Trump a lâché l'Ukraine et l'Europe ?Hier, Donald Trump et Volodymyr Zelensky devaient signer un accord économique permettant aux États-Unis d'exploiter les ressources naturelles ukrainiennes en échange de leur aide dans la guerre avec la Russie. Finalement, cette rencontre tant attendue à Washington a donné lieu à une altercation verbale très violente devant les caméras entre les deux présidents. Alors que le soutien américain était sans faille depuis le début de la guerre en 2022, cette séquence apparaît comme un moment de rupture. Donald Trump et son vice-président J.D Vance ont reproché à Volodymyr Zelensky de ne pas vouloir un cessez-le-feu avec la Russie, d'être “irrespectueux” et pas “reconnaissant” envers les États-Unis. Ils l'ont aussi menacé de “le laisser tomber”, s'il n'acceptait pas un accord de paix. Volodymyr Zelensky a par la suite quitté la Maison Blanche, sans signer l'accord sur les minerais qui était à l'ordre du jour. Les réactions internationales n'ont pas tardé à se faire entendre, notamment celle de Moscou qui a qualifié Volodymyr Zelensky d'“ordure”. La majorité des dirigeants européens ont réagi et assuré à l'Ukraine leur soutien indéfectible. “Vous ne serez jamais seuls”, a promis la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Les différents pays européens doivent se réunir demain à Londres en présence de Volodymyr Zelensky. Fanny Weil rend visite à nos chers voisins hongrois où Viktor Orban veut redynamiser la natalité. Un an avant les élections législatives de 2026, il a annoncé une exonération à vie d'impôt sur le revenu pour les mères de trois enfants, effective dans quelques mois, puis pour celles qui en ont deux à partir de 2026. Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine à Friedrich Merz, conservateur dont le parti, la CDU, est arrivé en tête aux élections législatives allemandes dimanche 23 février. Il sera certainement le prochain chancelier de l'Allemagne. Pourra-t-il relancer le pays ? Jean-Mathieu Pernin zappe sur la télé indienne et la fin du plus grand pèlerinage du monde. Près de 600 millions de personnes se sont réunies pour se purifier à la confluence du Gange et de la Yamuna. Paola Puerari s'intéresse au retour en grâce de la moustache chez les jeunes, considérée comme un symbole de virilité, elle est aujourd'hui revisitée. Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes : pourquoi la classique chaise blanche en polyester est-elle partout ? 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 01 mars 2025 Présentation Benjamin Sportouch Production KM, ARTE Radio

Le Nouvel Esprit Public
Thématique : le référendum, à quoi ça sert ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 55:52


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 23 janvier 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Raphaël Doan, essayiste, haut fonctionnaire.Antoine Foucher, spécialiste des questions sociales, auteur de Sortir du travail qui ne paie plus.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.frLE RÉFÉRENDUM, À QUOI ÇA SERT ?Lors de son allocution à l'occasion des vœux de fin d'année, le président de la République a émis l'idée de recourir à un ou des référendums à propos de certains « sujets déterminants ». Il s'inscrit ainsi dans la lignée de ses déclarations précédentes, puisqu'il avait déjà proposé de recourir à cet outil au moment de la crise des Gilets Jaunes. L'annonce d'un potentiel recours au peuple par ce biais a suscité de nombreux commentaires, à gauche comme à droite. Le Rassemblement National défend de longue date la tenue d'un référendum sur les questions migratoires, tandis qu'une partie de la gauche souhaite que ce soit la réforme des retraites qui fasse l'objet d'une consultation. Le président (Insoumis) de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel, a quant à lui suggéré que soit organisé un « référendum révocatoire » qui remettrait en jeu le mandat du président de la République.Historiquement, la question du référendum est indissociable de la figure du général de Gaulle, dont la pratique régulière des consultations populaires s'est terminée par sa démission après l'échec de son projet de réforme régionale et du Sénat. Cette défaite, combinée au rejet en 2005 du projet de constitution européenne, ont contribué à raréfier la pratique du référendum dont la perception a également été modifiée : instrument permettant de dénouer les conflits pour les uns, il est présenté par les autres comme l'outil populiste par excellence, puisqu'il a pour fonction de faire appel directement au peuple dont la volonté serait supposément mal comprise par les élites. Ses détracteurs attaquent en outre son manichéisme et la personnalisation du pouvoir qu'il entraîne, un référendum sur une question se trouvant bien souvent assimilé à un plébiscite pour ou contre celui l'ayant proposé.Dans le climat politique français actuel, la question du gouvernement par référendum se pose avec d'autant plus d'acuité qu'Emmanuel Macron ne dispose pas de la majorité absolue à l'Assemblée. Proposer des référendums lui permettrait alors de faire passer des textes sans passer par la représentation nationale. De l'autre côté, une défaite l'exposerait à l'intensification des appels à sa démission, approfondissant un peu plus la crise politique ouverte par la dissolution de juin dernier. Cette proposition est donc loin de faire l'unanimité au sein même de la majorité présidentielle. Dans un entretien publié en 2017 dans la revue Esprit, le philosophe Bernard Manin diagnostiquait le passage d'une démocratie de partis à une démocratie du public, dans laquelle « les différents segments de la population ne se reconnaissent plus durablement dans les partis, mais peuvent se regrouper momentanément pour produire le succès ou l'échec de l'un d'entre eux ». En creux, le référendum apparaît comme un moyen d'outrepasser ces divisions en forçant une adhésion claire. Subsiste cependant le risque d'une alliance des contraires qui ferait échouer les projets présidentiels.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

On va plus loin
Ukraine : Trump en ligne directe avec Poutine

On va plus loin

Play Episode Listen Later Feb 13, 2025 26:43


Donald Trump engage le dialogue sur l'Ukraine avec Vladimir Poutine, sans y associer l'Europe et se contentant d'informer Kiev. Se dirige-t-on vers un accord aux conditions de Moscou ? On va plus loin avec Richard Werly, Bruno Daroux et Emmanuelle Chaze à Kiev et Matthieu Mabin à Washington.

Le Nouvel Esprit Public
La gauche décomposée ? / Quelle paix pour l'Ukraine ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jan 26, 2025 67:38


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 24 janvier 2025.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef du mensuel Philosophie Magazine.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.LA GAUCHE DÉCOMPOSÉE ? Les relations se sont tendues entre le Parti socialiste et La France insoumise, après le choix des députés socialistes de ne pas voter le 16 janvier la motion de censure défendue par le reste du Nouveau Front populaire. Selon le PS, les « concessions »programmatiques obtenues durant leurs longues tractations avec le Premier ministre justifiaient de ne pas le sanctionner immédiatement. Les socialistes ont notamment obtenu que les déremboursements prévus sur les médicaments et les consultations soient remis en question et que des crédits supplémentaires soient accordés aux hôpitaux, sans oublier le maintien de tous les postes dans l'Éducation nationale et le renforcement des dispositifs de justice fiscale, notamment pour les plus hauts patrimoines.L'initiative du PS, qui se définit toujours comme un « parti d'opposition », ouvre cependant une brèche à gauche et acte la confrontation avec Jean-Luc Mélenchon. Deux gauches coexistent, comme cela a toujours été. Elles sont de nouveau entrées en compétition. Tenant de la gauche réformiste, François Hollande observe que « les socialistes constituent désormais le pôle central au sein de l'Assemblée nationale puisque rien ne peut se faire sans eux ni contre eux. Ils ont la clef jusqu'en 2027 ». Il a enfoncé le clou en estimant qu'en 2027, il faudrait « deux offres à gauche », l'une réformiste et l'autre radicale. De quoi remettre de facto en cause la stratégie du premier secrétaire du parti, Olivier Faure, qui espère construire avec ses homologues écologistes et communistes une candidature unique alternative à celle de Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a hurlé à la « trahison », mais s'est toutefois gardé de sceller la rupture définitive avec le PS qui, pour lui, n'est « plus un partenaire », mais un « allié de circonstance ». Rêvant de renverser de nouveau le gouvernement et de provoquer une présidentielle anticipée, l'ancien sénateur a plus que jamais besoin des voix de son ancien parti pour voter la censure, lors du vote sur le budget, le 3 février].Dimanche dernier, le second tour de l'élection législative partielle de la première circonscription de l'Isère a été une véritable déroute de LFI et, partant, du NFP. La candidate d'Ensemble, a remporté largement la circonscription détenue par LFI. L'ampleur de cette défaite fait de cette élection partielle un événement de portée nationale au moment où le NFP se décompose au niveau national.QUELLE PAIX POUR L'UKRAINE ? Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les Européens craignent un désengagement des États-Unis dans le conflit en Ukraine, voire des pressions de Washington pour un accord au détriment de Kyiv. Le président américain qui se vantait d'obtenir la fin de la guerre en vingt-quatre heures, parle désormais de cent jours, sans jamais détailler son plan. Les contours d'un accord restent difficiles à imaginer. Le président ukrainien a récemment fait une ouverture en affirmant qu'il était prêt à renoncer à utiliser la force pour récupérer les territoires occupés par la Russie depuis 2014 (20 % de l'Ukraine) ; il a même envisagé un abandon de souveraineté temporaire sur la Crimée et une partie du Donbass, contrôlés par Moscou, en attendant une solution diplomatique. Cependant, Volodymyr Zelensky insiste pour que l'Ukraine soit invitée à adhérer à l'OTAN. De son côté, Vladimir Poutine s'est dit prêt à discuter d'un accord de cessez-le-feu avec Trump, mais exclut toute concession territoriale majeure et insiste pour que Kyiv abandonne ses ambitions de rejoindre l'OTAN.L'année 2024 aura été difficile pour Kyiv : l'armée russe a avancé en Ukraine de près de 4.000 km2 en 2024 face à des Ukrainiens en difficulté, soit sept fois plus qu'en 2023, et l'année à venir s'annonce incertaine notamment du fait d'interrogations sur la pérennité du soutien américain. En mai 2022, 10% des Ukrainiens se déclaraient prêts à céder des territoires pour parvenir à la paix lors que 82 % y étaient opposés. En décembre 2024, l'écart se resserre : 38 % des Ukrainiens se disent désormais disposés aux concessions territoriales, quand 51 % y restent opposés.À Varsovie mi-décembre, Emmanuel Macron et le premier polonais, Donald Tusk, ont évoqué la possibilité du déploiement d'un contingent militaire européen en Ukraine, le long de la ligne de front qui s'étend sur quelque 1.000 km. Cette hypothèse pourrait impliquer les armées de pays membres de l'OTAN, ou encore détenteurs de l'arme nucléaire, comme la France et le Royaume-Uni. Intervenant mardi au Forum économique mondial, le président ukrainien a affirmé qu'il faudrait une force de maintien de la paix européenne d'« au moins 200.000 hommes ». Mercredi, Donald Trump a sommé Moscou de trouver un accord pour clore la guerre en Ukraine, faute de quoi il lui imposerait de nouvelles sanctions. En saluant la volonté de Kyiv de chercher un compromis et en évoquant les « gros ennuis » notamment économiques de Poutine, le président américain semble mettre légèrement plus la pression sur le Kremlin, sans évoquer toutefois pour autant la possibilité d'armer l'Ukraine.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Les histoires de 28 Minutes
Tensions en Cisjordanie, guerre commerciale, Macumba : Le Club international de 28'

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Jan 25, 2025 46:11


L'émission 28 minutes du 25/01/2025 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien suisse “Blick.fr” ; Gil Mihaely, historien et directeur de publication de la revue "Conflits" ; Isabelle Durant, experte droit au développement au Conseil des Droits de l'Homme et le dessinateur de presse Pierre Kroll. La Cisjordanie, nouveau front de la guerre au Proche-Orient ? Alors que la trêve entre Israël et le Hamas a débuté à Gaza, les tensions s'accentuent en Cisjordanie. Le territoire est la cible de l'opération “mur de fer”, lancée par Benyamin Netanyahou et l'armée israélienne au lendemain de l'investiture de Donald Trump, dont le gouvernement israélien attend le soutien sans faille. Le bilan s'élève à 10 morts et 35 blessés en deux jours. Jeudi 23 janvier, un ordre d'évacuation du camp de réfugiés de Jénine (au nord de la Cisjordanie) a été donné. Cette ville est régulièrement la cible d'Israël car elle est considérée comme un symbole de la résistance palestinienne. L'État hébreu estime que des membres des groupes armés du Hamas ou encore du djihad islamique y sont. 3,2 millions de Palestiniens et 700 000 colons israéliens cohabitent sur ce territoire occupé depuis 1967.  Guerre commerciale : quelle sera la riposte de l'Europe face à Donald Trump ? Dès le lendemain de son investiture, Donald Trump a annoncé la couleur sur la future guerre commerciale et douanière qu'il entend mener vis-à-vis de l'Europe, comme au Canada ou au Mexique : elle sera sévère. Il entend augmenter les droits de douane sur les produits européens pour réduire le déficit commercial américain. Dans les faits, les États-Unis ont accusé un déficit commercial de 157 milliards de dollars avec l'Union européenne en 2022 sur les échanges de biens. Ils importent essentiellement des produits pharmaceutiques, des voitures ou des produits chimiques et exportent, majoritairement, des produits énergétiques. Quelle sera l'attitude de l'Europe si Donald Trump augmente massivement les droits de douane sur nos produits ?  Nous recevons la comédienne Louise Duhamel dont la série de vidéos “Les Influentes” sera diffusée sur les réseaux sociaux d'arte à partir du 4 février. Dans de courtes vidéos de 3 minutes, elle met en scène et incarne avec humour dix personnages féminins emblématiques de la littérature, comme Iseut ou Antigone, pour atteindre un public jeune.   Valérie Brochard rend visite à nos chers voisins espagnols. Ces dernières années, un phénomène social touche le pays et transforme la structure des familles : le nombre d'animaux de compagnie a augmenté de façon exponentielle et dépasse le nombre d'enfants dans tous les foyers. Les mœurs de nos sociétés sont-elles en train de changer ?  Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine au chef du Parti de la liberté (FPÖ) Herbert Kickl. Son parti est arrivé en tête des élections législatives en Autriche en septembre et a scellé une alliance avec les conservateurs. Il pourrait devenir le premier chancelier d'extrême droite dans le pays depuis 1945.  Jean-Mathieu Pernin zappe sur la télé polonaise qui revient sur la sortie d'un faux biopic de Vladimir Poutine, réalisé à l'aide d'une IA par un réalisateur polonais.  Paola Puerari s'intéresse à la fermeture du dernier Macumba de France. Est-ce la fin d'une époque ?  Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes : peut-on faire pousser son propre papier toilette ? 28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 25 janvier 2025 Présentation Renaud Dély Production KM, ARTE Radio

Le Nouvel Esprit Public
Bada : les questions du public (héritage de J-M Le Pen et couple Trump/Musk)

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jan 15, 2025 36:13


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 12 janvier 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

TẠP CHÍ KINH TẾ
2025 : Donald Trump thách đố tăng trưởng của Trung Quốc

TẠP CHÍ KINH TẾ

Play Episode Listen Later Jan 14, 2025 9:29


2025- Ất Tỵ là năm kinh tế Trung Quốc gặp nhiều vận hạn, bị « hung thần Donald Trump chiếu tướng». Không khó để đoán trước quẻ bói này, nhưng năm nay Bắc Kinh kỷ niệm kế hoạch « Made In China 2025 » với tham vọng đưa Trung Quốc thành một cường quốc công nghệ mũi nhọn, ngang ngửa và thậm chí là hơn cả Hoa Kỳ tròn 10 năm tuổi.  Trong quẻ bói đầu năm về tương lai Trung Quốc báo tài chính Nhật, Nikkei Asia (06/01/2025) ghi nhận, 2024 đã chẳng được hanh thông, 2025 còn tệ hơn nữa. Năm ngoái, kinh tế Trung Quốc bị trì trệ, tình trạng tài chính ở các cấp tỉnh thành eo hẹp, thị trường lao động ảm đạm làm tê liệt tiêu thụ và đầu nước nội địa và Trung Quốc lâm vào giai đoạn « giảm phát dài nhất kể từ 1999 ».2025, ở Hoa Kỳ tổng thống Donald Trump trở lại Nhà Trắng với « chính sách thuế quan », vũ khí mà ông coi là lợi hại nhất để bảo vệ nước Mỹ về mọi mặt, từ thương mại, đến công nghiệp, từ công nghệ cao đến an ninh quốc gia và quân sự.Chìa khóa tăng trưởng của Trung Quốc được đặt tại Nhà Trắng Trung Quốc là mục tiêu đầu tiên hết tổng thống Mỹ thứ 47 nhắm tới. Trước khi nhậm chức, tổng thống đắc cử Hoa Kỳ dọa đánh thuế nhập khẩu vào « 500 tỷ đô la hàng Trung Quốc bán sang Mỹ », mức thuế hải quan dao động từ 10 đến 60 %.   Trong « kịch bản xấu nhất », theo thẩm định của ngân hàng JP Morgan tăng trưởng của Trung Quốc cho toàn năm 2025 có thể « chỉ còn là 3,9 % ». Ít bi quan hơn ngân hàng Mỹ này, cơ quan tư vấn Capital Economics trụ sở tại Luân Đôn dự báo, dù chính quyền Trump có mạnh tay « trừng phạt » hàng Trung Quốc, thiệt hại đối với GDP của Trung Quốc ước chừng « chưa tới 1 % » bởi Bắc Kinh chắc chắn sẽ « tương kế tựu kế », đánh đường vòng để tìm những ngả khác tiếp tục xuất khẩu sang Hoa Kỳ. Trên đài truyền hình Pháp France24 giám đốc đặc trách về quan hệ quốc tế thuộc cơ quan nghiên cứu Institut Sapiens, Grégoire Verdeaux cũng tin rằng tổng thống Trump sẽ không nhân nhượng với Bắc Kinh nhưng là để dồn đối phương vào chân tường :« Bản chất ông Trump là một ‘deal maker', nắm bắt nhược điểm của đối phương và ông biết rằng kinh tế hiện tại là một điểm yếu của Trung Quốc. Tăng trưởng bị tắc nghẽn, khả năng sản xuất dư thừa Bắc Kinh cần xuất khẩu. Cùng lúc kinh tế nước này mang nợ, dân số già đi tức đe dọa đến nguồn lao động của các nhà máy sản xuất, và Trung Quốc trong thế giảm phát. Hoàn cảnh này khá giống với kịch bản Tokyo từng trải qua vào thập niên 1980-1990, tức là vào thời điểm Mỹ khởi động chiến tranh thương mại nhắm vào Nhật Bản. Cần nhắc lại là trong cuộc đọ sức đó bàn thắng đã thuộc về Hoa Kỳ. Donald Trump muốn kịch bản này tái diễn với Trung Quốc bởi vì Trung Quốc cũng đang gặp phải những khó khăn tương tự như Nhật Bản xưa kia ».Trong nhiệm kỳ 4 năm vừa qua, chính quyền của bên đảng Dân Chủ đã không mấy khoan nhượng với Trung Quốc. Những biện pháp trừng phạt mà tổng thống Joe Biden ban hành thậm chí « chính xác hơn », « độc hại hơn » nhắm vào những tham vọng Bắc Kinh đề ra trong kế hoạch « Made in China 2025 » để cạnh tranh với Hoa Kỳ về công nghệ cao.Richard Werly của nhật báo Thụy Sĩ Blick cũng trên France24 lưu ý đây trước hết là một cuộc tranh hùng giữa Hoa Kỳ và Trung Quốc chứ không phải là chuyện cá nhân giữa ông Trump với « công xưởng sản xuất của thế giới ». Donald Trump chẳng qua « thích gây chú ý trong công luận » và lại đang trong thế mạnh, nên ông hô hào nhiều để khẳng định rằng nước Mỹ trong tay ông « mới áp đảo » được cỗ máy kinh tế của Trung Quốc.Elon Musk, ngôi sao giải hạn cho Trung Quốc ? Nói cách khác, kềm tỏa sự phát triển của kinh tế Trung Quốc, đặc biệt là trong những lĩnh vực « nhậy cảm » và về tham vọng công nghệ cao của ông Tập Cận Bình, chưa chắc tổng thống Donald Trump là khắc tinh lớn nhất của Trung Quốc. Bởi vì Trung Quốc đã học hỏi nhiều từ kinh nghiệm giao tiếp với ông Trump trong cuộc chiến thương mại lần thứ nhất trong nhiệm kỳ đầu của nhà tỷ phú New York này. Hơn nữa lần này ông Trump chuẩn bị quay lại Nhà Trắng với một người luôn theo sát chân ông như bóng với hình : Elon Musk. Grégoire Verdeaux bên Institut Sapiens phân tích : « Về công nghệ Donald Trump hiểu rõ là Mỹ và Trung Quốc đang lao vào một cuộc tranh hùng và Bắc Kinh đang chiếm thế thượng phong. Ông không hài lòng về chuyện đó chút nào. Song đừng quên rằng, cuộc chiến thương mại mà chính ông Trump khởi động lần trước đã dừng lại. Tập Cận Bình và Donald Trump biết nhau khá rõ. Họ từng gặp nhau nhiều lần ở Mar A Lago - Florida, hay ở Bắc Kinh… Hiện tại theo sát chân ông Trump là Elon Musk, người hiểu rất rõ về Trung Quốc và đã đầu tư rất nhiều vào Hoa Lục. Nhà máy Tesla ở Thượng Hải sản xuất 1 triệu chiếc xe, trong lúc các cơ sở ở California chỉ cho ra lò 650.000 chiếc. Elon Musk từng trực tiếp đàm phán với người mà nay là thủ tướng Trung Quốc, ông Lý Cường để được được giảm thuế và được cấp tín dụng trong dự án xây dựng nhà máy ở Thượng Hải. Điều đó cho thấy giữa Hoa Kỳ dưới chính quyền Trump và Trung Quốc, kênh đối thoại vẫn được duy trì. Bắc Kinh và Washington vẫn sẽ thảo luận và đàm phán với nhau ». Musk, người của Bắc Kinh ở Nhà Trắng ?Nhà báo Thụy Sĩ Richard Werly đi xa hơn khi e rằng những tuyên bố của ông Trump từ ngày đắc cử đến nay, và có thể là chính sách kinh tế, thương mại hay công nghiệp của nước Mỹ  sau này đang bị « tư hữu hóa », chuyển nhượng lại cho các nhà tỷ phú trung thành với Donald Trump, điển hình là trường hợp của Elon Musk. Trong kịch bản này, Trung Quốc dễ có giải pháp để giải hạn. « Hãy thử phân tích những tuyên bố của ông Trump qua lăng kính Elon Musk. Thị trường mua bán xe hơi cổ điển, sử dụng xăng dầu ảm đạm chừng nào, tốt chừng nấy cho ô tô điện của chủ nhân hãng Tesla. Cái nguy hiểm ở đây là khi mà Elon Musk điều khiển chính sách kinh tế của nước Mỹ khi mà ông ta có quyền trừng phạt những mảng công nghệ và công nghiệp nào bất lợi cho công việc làm ăn của chính mình. Trong bối cảnh đó câu hỏi đặt ra là hợp tác giữa Elon Musk và Donald Trump bền được bao lâu ».Rạn nứt trong các liên minh quân sự Á châu của Mỹ Đâu đó Elon Musk và những nhà tỷ phú thân cận với tổng thống Mỹ thứ 47 có thể là những đối tác quan trọng giúp Bắc Kinh kềm tỏa « hung thần » Donald Trump.Ngay cả trong kích bản đen tối nhất, tức là hàng của Trung Quốc bị đánh thuế nặng nhất và khó chen chân vào thị trường Mỹ, thì thứ nhất chính kinh tế Mỹ cũng gặp khó khăn. Giới quan không tin là ông Trump dám mạnh tay trừng phạt đến cùng hàng Trung Quốc để bảo vệ ngành công nghiệp của nước Mỹ, khi mà biện pháp đó đẩy lạm phát ở Hoa Kỳ lên cao. Đó sẽ là một kịch bản tai hại về mặt chính trị mà đảng Cộng Hòa sẽ không thể chấp nhận.Điểm thứ nhì và quan trọng hơn nữa là những gì Bắc Kinh đang trông thấy từ những tuyên bố của ông Trump ở thời điểm còn chưa chính thức quay lại Phòng Bầu Dục.Với ông thuế hải quan tựa như một « chiếc đũa thần » cho phép làm được tất cả và có thể được áp dụng với tất cả với mọi quốc gia, bất luật đó là những « đồng minh cốt lõi » của Washington hay không. Richar Werly đơn cử trường hợp của châu Âu khi mà Bruxelles và nhiều nước trong Liên Âu : « Xét cho cùng, Donald Trump áp đặt chính sách thuế quan khiến các nước trong mục tiêu bị ông nhắm tới cuống cuồng tìm cách để điều đình với Washington, đề tỏ thiện chí với chính quyền Trump. Rumani loan báo ý định trang chiến đấu cơ F35 của Hoa Kỳ, Liên Âu thì nói đến khả năng mua thêm năng lượng của Mỹ … Tức là châu Âu mà càng phụ thuộc vào Mỹ về an ninh (quân sự hay năng lượng) thì lại càng dễ bị đồng minh Hoa Kỳ bắt chẹt. Với tổng thống Trump châu Âu phát hiện ra rằng phải trả giá đắt để được Mỹ che chở, để đối lấy hòa bình cho châu lục này ». Vậy thì các đối tác quân sự, về chiến lược của Washington ở Ấn Độ -Thái Bình Dương từ Úc đến Hàn Quốc, Nhật Bản, Ấn Độ hay các nước Đông Nam Á sẽ nghĩ gì ? Đành rằng các hàng rào quan thuế của ông Trump bất lợi cho tăng trưởng của Trung Quốc, trái lại viễn cảnh những liên minh quân sự với Hoa Kỳ ở châu Á bị rạn nứt khiến Bắc Kinh hài lòng. Trung Quốc chắn chắn đã trông thấy trước điều đó.  Giải quyết sản xuất dư thừa Song, ngoài « yếu tố Trump » có thể gây thêm khó khăn cho tăng trưởng kinh tế của Trung Quốc trong năm nay, báo tài chính Nhật Bản Nikkei Asia nhấn mạnh đến hai nhược điểm lớn của mô hình tăng trưởng nước này.Vấn đề thứ nhất là Bắc Kinh cần giải quyết hiện tượng sản xuất dư thừa, tức là phải đi tìm các thị trường mới để tiêu thụ hàng rẻ « Made in China ». Bài toán này càng lúc càng phức tạp khi mà « từ Ấn Độ đến châu Âu, đang siết chặt các cánh cửa với hàng sản xuất tại Trung Quốc », trong mọi lĩnh vực, từ đồ chơi cho trẻ em đến hay máy pha cà phê hay pin mặt trời… Khuynh hướng này có phần gia tăng trong năm 2025. Điểm kẹt ở đây là Bắc Kinh trông đợi nhiều vào các nhà máy công nghiệp để tạo ra tăng trưởng và bảo đảm việc làm cho người dân vào lúc mà « khu vực bất động sản vẫn không có dấu hiệu được hồi sinh ». Đi tìm phép lạ thúc đẩy tiêu thụ nội địa Vấn đề thứ nhì mà Trung Quốc đang bị mắc kẹt là « cái bẫy giảm phát ». Hiện tượng này đã kéo dài cả năm 2024 do tiêu thụ nội địa trì trệ. Người dân có khuynh hướng tiết kiệm nhiều hơn vào lúc mà nhà đất mất giá, vào lúc khủng hoảng địa ốc kéo dài, vào lúc đầu tư của nước ngoài vào Trung Quốc sụt giảm … Cũng Nikkei Asia dự báo « hiện tượng giảm phát này tại Trung Quốc có nguy cơ tiếp diễn trong năm nay chừng nào mà thị trường lao động không có dấu hiệu phục hồi ».Trong trường hợp này, cho dù Bắc Kinh có mạnh dan ban hành những gói kích cầu, Ngân Hàng Trung Ương có tiếp tục hạ lãi suất thì ... cũng vô ích.

Le Nouvel Esprit Public
L'héritage de Le Pen / Trump + Musk = ?

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Play Episode Listen Later Jan 12, 2025 70:30


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 12 janvier 2025.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.L'HÉRITAGE DE LE PENJean-Marie Le Pen décédé mardi à l'âge de 96 ans, restera celui autour de qui l'extrême droite est sortie de la marginalité électorale où elle était confinée depuis la Seconde Guerre mondiale. En 1984, aux élections européennes, la liste Front national qu'il conduit réalise un score frôlant les 11 %. En 2002, il parvient au second tour de l'élection présidentielle. Le succès de sa rhétorique anti-immigrés va croissant tandis que la crise économique s'amplifie. On parle de « lepénisation des esprits ». Si aujourd'hui la domination de Marine Le Pen au sein des catégories populaires est avérée, c'est Jean-Marie Le Pen qui a siphonné le premier l'électorat ouvrier. Dès la présidentielle de 1988 l'universitaire Pascal Perrineau a identifié ce qu'il a appelé le « gaucho-lepénisme ». En 2011, Jean-Marie Le Pen transmet à sa fille cadette Marine, la présidence d'un parti encore encombré d'une image raciste et antisémite. De cet ascendant biologique et politique, Marine Le Pen tente de s'affranchir. La « dédiabolisation » sera son grand projet, au vif désappointement du vieux chef quelle finit par exclure en 2015. Le Pen perd alors les tréteaux sur lesquels il joue le rôle de sa vie, la profanation.Au moment de sa disparition, l'héritage politique de Jean-Marie Le Pen est double. D'un côté, il reste toujours présent au Front national – devenu Rassemblement national – à travers le nom de famille Le Pen. Il laisse derrière lui deux héritières. Marine qui préside le groupe Rassemblement national, devenu le premier groupe de l'Assemblée nationale depuis la dissolution avec 121 députés, et Marion Maréchal ex – Le Pen, élue au Parlement européen à la tête de son parti Identités-Libertés. Les thématiques chères à leur père et grand-père, comme les dangers de la mondialisation et de l'immigration, ainsi que la préférence nationale, rebaptisée priorité nationale, restent les clefs de voûte du Rassemblement national. D'un autre côté, ses provocations et son exaltation se prolongent davantage depuis la présidentielle de 2022 à travers Éric Zemmour, nouveau représentant électoral et médiatique de l'extrême droite la plus dure. Nicolas Lebourg, historien spécialiste des mouvements liés à cette idéologie distingue deux legs importants : « L'un culturel, car le RN reste un parti profondément national-populiste, en gardant un discours autour d'une France menacée de décadence par des élites faillies. L'autre patrimonial, car aucun des députés frontistes ne pourrait être à cette place aujourd'hui si Jean-Marie Le Pen n'avait pas œuvré pendant des décennies pour sortir l'extrême-droite du désert. » Virginie Martin, politologue, enseignante-chercheuse à Kedge Business School observe que si « Jean-Marie Le Pen n'était pas un grand théoricien du politique, pas plus qu'il n'était un grand idéologue politique […] il a gagné la bataille culturelle sur la question de l'immigration comme sur celle de la sécurité ». À moins qu'il n'ait été que le visage et la grande gueule d'une évolution des opinions à l'œuvre dans toute l'Europe.TRUMP + MUSK = ?Avant même son investiture le 20 janvier prochain Donald Trump déclenche les polémiques, en affirmant que le Canada est un possible « 51ème État », en n'excluant pas l'usage de la force pour annexer le Groenland - un territoire semi-autonome qui appartient au Danemark -, en souhaitant renommer le Golfe du Mexique « Golfe de l'Amérique », ou en envisageant que « le canal de Panama soit restitué aux États-Unis ». Tensions en interne également : les États-Unis ont échappé in extremis au risque d'un shutdown – un arrêt temporaire des activités gouvernementales non essentielles -, faute de financement de l'État fédéral, en défiant les souhaits de Donald Trump et d'Elon Musk, nouveau perturbateur de la vie politique américaine. Au lieu de voter des législations séparées comme le préféraient les élus républicains, Trump aurait l'intention de faire voter une « méga-loi » MAGA (« Make America Great Again ») comprenant ses mesures prioritaires : réforme de la fiscalité, de l'immigration et de la politique énergétique. Le passage de cette loi devrait dominer les premiers mois de son mandat. La question des visas H-1B, destinés aux travailleurs hautement qualifiés a également déclenché des crispations entre les représentants historiques du mouvement MAGA, souvent nativistes et hostiles à l'immigration, y compris légale, et les « néo-MAGA », libéraux et soucieux avant tout d'efficacité. Elon Musk, lui-même né en Afrique du Sud et bénéficiaire de ce visa, a pris fait et cause pour ces visas qui attirent aux États-Unis les ingénieurs les plus talentueux venus du monde entier. Ces tensions se sont calmées après que Trump a choisi son camp en se rangeant auprès de Musk.L'homme le plus riche du monde ne quitte plus Donald Trump depuis la campagne électorale, qu'il a contribué à financer à hauteur d'un quart de milliard de dollars. Son installation à la direction du « DOGE » (Département de l'Efficacité gouvernementale), en tandem avec l'entrepreneur anti-woke, climatosceptique et ultra-conservateur Vivek Ramaswamy promet, elle aussi, d'être fracassante. L'inspiration doctrinale est moins celle des libertariens, réclamant toujours moins d'État pour restaurer la liberté, que celle de la « révolution » néo-conservatrice reaganienne. L'objectif affiché est de privatiser l'État fédéral, de le dépecer et in fine de le transformer en entreprise. Parmi les chantiers du quasi-ministre Musk, des plans de suppression d'emplois massifs, une dérégulation tous azimuts et une coupe dans les dépenses publiques de 2.000 milliards. Ces sabrages concerneraient l'éducation, les retraites, l'audiovisuel, le planning familial, etc. L'implication du milliardaire américain dans la politique européenne se fait toujours plus nette, comme son soutien aux droites radicales. Fin décembre, Elon Musk a ainsi apporté un soutien clair et sans ambiguïté à Alternative für Deutschland (AfD), le parti d'extrême-droite allemand, après avoir traité Olaf Scholz d'« idiot incapable ». Au Royaume-Uni, il réclame de nouvelles élections et offre de financer le parti populiste de Nigel Farage, grand rival des conservateurs.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Le Nouvel Esprit Public
De retour du pays de Donald Trump, avec Richard Werly

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Dec 29, 2024 46:05


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne conversation entre Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique en ligne Blick.fr, et Philippe Meyer, enregistrée au journal Blick.fr le 16 décembre 2024.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Le Nouvel Esprit Public
Bada : les questions du public (nouveau gouvernement et Syrie)

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Dec 18, 2024 30:57


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 15 décembre 2024.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.David Djaïz, entrepreneur et essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Le Nouvel Esprit Public
Le nouveau gouvernement et nos institutions / Syrie : une crise partout expliquée mais jamais prévue

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Dec 15, 2024 68:23


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 15 décembre 2024.Avec cette semaine :Jean-Louis Bourlanges, essayiste.David Djaïz, entrepreneur et essayiste.Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.LE NOUVEAU GOUVERNEMENT ET NOS INSTITUTIONSSix mois après la dissolution de l'Assemblée nationale, la France, plongée dans une incertitude politique sans précédent, se trouve divisée en trois blocs. Pour l'historien Marc Lazare, nous nous trouvons dans « une crise politique claire et nette, […] mais pas une crise institutionnelle, « de régime », comme nous l'avons vécue en 1958 ».La chute du gouvernement Barnier début décembre après une motion de censure votée à la fois par le Nouveau Front Populaire et par le Rassemblement National, a abouti à la nomination comme Premier ministre de François Bayrou, qui ne faisait pas mystère de sa conviction que son tour était venu d'occuper l'hôtel Matignon … Le chef de l'État, après avoir d'abord proposé par téléphone au président du MoDem la deuxième place du nouveau gouvernement l'a reçu et a cédé devant la possibilité d'un blocage et d'une rupture avec son principal allié.Le centriste préconise un gouvernement « large et central », avec des « réformistes, de gauche, du centre et de droite, républicains, hors extrêmes ». Il pourrait bénéficier, du moins dans un premier temps, de la bienveillance de Marine Le Pen, qu'il a toujours traitée comme représentante d'un mouvement concourant à l'expression du suffrage, jusqu'à lui donner son parrainage pour la présidentielle de 2022, ou à prendre sa défense lors du procès des assistants du Front National (et du Rassemblement National) au Parlement européen.Si de la gauche au RN, tout le monde loue sa capacité au « compromis », François Bayrou n'a qu'un groupe parlementaire plus restreint que celui de Michel Barnier (36 députés Modem contre 47 Les Républicains), un « socle commun » pas plus large (et même moindre si les LR se retirent), des Français qui ne veulent pas de lui (seuls 4% souhaitaient un Premier ministre issu du camp présidentiel) et un procès en appel prévu courant 2025 dans l'affaire des emplois fictifs au Parlement européen.La France insoumise a promis une nouvelle motion de censure immédiate, le Parti socialiste déclare rester dans l'opposition, le Rassemblement National affirme qu'il n'y aura « pas de censure a priori » et Les Républicains réclament des « garanties » pour rester au gouvernement. Selon le récent sondage Ipsos sur les fractures françaises 86 % des Français n'ont pas confiance dans les partis politiques.Alors que sa cote de popularité a chuté, Emmanuel Macron s'apprête à perdre son parti, Renaissance, au profit de Gabriel Attal. Si le Premier ministre qu'il vient de nommer tombe à nouveau, c'est lui qui se retrouvera en première ligne, seul. SYRIE : UNE CRISE PARTOUT EXPLIQUÉE, MAIS JAMAIS PRÉVUE.Tous les services de renseignement ont été pris par surprise par la rapidité de l'effondrement, en douze jours seulement, de la dictature syrienne au pouvoir depuis 1970. Bachar el-Assad et sa famille se trouvent désormais à Moscou où ils ont obtenu l'asile politique auprès des autorités russes. En 2015, c'est l'appui militaire de l'armée russe qui, face aux forces islamistes, avait permis à Damas de reprendre progressivement le contrôle d'une grande partie du pays. Cette année, malgré quelques interventions aériennes pour bombarder des rebelles dans le nord-ouest du pays, l'armée russe n'a presque pas agi pour sauver le régime de Damas.Pour Téhéran, la chute d'Assad marque également un revers majeur : depuis la guerre civile, le pouvoir iranien avait dépêché sans relâche ses conseillers militaires et factions armées pour soutenir le pouvoir syrien, tandis que la Syrie jouait un rôle de relais décisif pour l'approvisionnement en armes du Hezbollah libanais, financé par l'Iran. En quatorze mois, depuis le 7 octobre 2023, l'Iran a perdu son « corridor d'influence » allant de Téhéran à Beyrouth, en passant par l'Irak, la Syrie et le sud d'Israël. Ne lui reste que les Houthis du Yémen.Bien que voisine de la Syrie, la Turquie ne s'attendait pas non plus à la chute aussi rapide du président syrien. Partageant avec la Syrie plus de 900 kilomètres de frontière, la Turquie est devenue en 13 ans une terre d'asile pour 4 millions de réfugiés syriens et une partie de son opposition, comme l'Armée nationale syrienne. Entraînée par des conseillers militaires turcs durant les 10 dernières années, elle s'est jointe au Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) pour faire tomber le régime syrien. Une occasion pour le président Erdogan de sécuriser sa frontière, de renvoyer le plus possible de réfugiés syriens chez eux et de neutraliser des factions kurdes syriennes, dominées par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK turc), ainsi que les milices de Daesh présentes dans le désert syrien.Peu après l'annonce de la chute de Bachar Al Assad, le 8 décembre, l'armée israélienne s'est emparée sans résistance du versant syrien du Golan, une montagne située à cheval entre Israël, le sud de la Syrie et le Liban, ainsi que de la zone démilitarisée qui fait tampon avec la Syrie.Au nord du pays, 900 soldats américains se trouvent toujours stationnés depuis la guerre contre l'État Islamique (EI). Ils y protègent notamment les Kurdes. Durant l'été 2024, les Nations-unies et le commandement central des Etats-Unis avaient alerté sur la montée en puissance de l'EI depuis les attaques du 7 octobre 2023 contre Israël, avec un niveau de violence jamais vu depuis la chute du « califat » en 2019. Les Etats-Unis et leurs alliés veulent empêcher que la prise de Damas par les rebelles de HTC renforce l'EI. L'ombre du jihadisme plane encore sur la Syrie et le risque existe que les Syriens aient échangé la proie pour l'ombre …Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

C'est arrivé demain
Richard Werly, journaliste et essayiste

C'est arrivé demain

Play Episode Listen Later Dec 9, 2024 15:25


Dans cet épisode, Frédéric Taddéï s'entretient avec Richard Werly, correspondant du magazine Schiedsblick et co-auteur du "Bal des illusions". L'invité analyse la situation politique française après la démission du gouvernement Barnier et les options d'Emmanuel Macron pour former une nouvelle équipe.La discussion explore différents scénarios : une coalition élargie incluant la droite et la gauche, ou un gouvernement technique dirigé par Thierry Breton. L'expertise de Richard Werly, en tant qu'observateur étranger, apporte un éclairage pertinent sur ces possibilités.Le débat aborde également les défis économiques, notamment la réduction des dépenses publiques et l'assainissement des finances. Les intervenants questionnent la capacité du système politique français à mener les réformes nécessaires dans ce contexte difficile.L'émission offre ainsi une analyse approfondie de la crise que traverse la Ve République, vue par un expert international de la politique française.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.

Le Nouvel Esprit Public
Censure : à quoi ont joué gouvernement et partis ? / La Syrie sous pression

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Dec 8, 2024 60:28


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 6 décembre 2024.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.CENSURE : À QUOI ONT JOUÉ GOUVERNEMENT ET PARTIS ?L'Assemblée nationale a adopté mercredi soir une motion de censure par 331 voix, la majorité absolue étant de 289 voix, en réponse au déclenchement de l'article 49.3. Le gouvernement Barnier, le plus éphémère de la Ve République est tombé, moins de trois mois après sa nomination. Une première depuis 1962. « Le Premier ministre a remis jeudi la démission de son gouvernement au président de la République qui en a pris acte », a fait savoir l'Élysée.Au préalable, le Premier ministre avait assumé d'engager une phase de négociation avec les formations qui acceptaient d'entrer dans le jeu. Il était difficile de satisfaire les différents partis compte tenu de leurs différentes lignes rouges : tandis que le Rassemblement national (RN) ne voulait pas que le prochain budget lèse les classes populaires, Les Républicains refusaient d'augmenter les impôts, le Nouveau Front populaire (NFP) réclamait des impôts supplémentaires pour les plus riches et pas de nouvelle loi immigration, les macronistes exigeaient que les allégements de charges accordés aux entreprises ne soient pas remis en cause. Plus Michel Barnier lâchait de concessions pour dissuader les parlementaires de faire tomber son gouvernement, plus ils en rajoutaient. Pour s'acheter la grâce de Marine Le Pen, il s'est résigné à réduire les prix de l'électricité et à raboter l'aide médicale proposée aux sans-papiers. Mais elle a exigé ensuite que les médicaments soient mieux remboursés et que les pensions de retraite soient encore plus revalorisées. Sous la pression, le gouvernement est allé jusqu'à revenir sur la baisse du taux de remboursement des médicaments en 2025, l'une des dernières demandes de Marine Le Pen. Insuffisant, tant les exigences du RN semblaient s'échelonner à mesure que l'exécutif se montrait prêt à des concessions.La cheffe de file des députés RN espère s'être adressée en priorité à son électorat favorable à la chute de l'exécutif, mais elle prend le risque d'abandonner sa posture de parti de gouvernement dans sa conquête de nouveaux électeurs. En censurant, l'extrême droite a pris le risque d'affaiblir sa posture dans une partie de l'opinion, notamment chez les retraités et les catégories supérieures diplômées, inquiets d'une forme d'instabilité.Selon un sondage de l'Ifop publié le 28 novembre, 53 % des électeurs souhaitaient que la censure soit votée contre le gouvernement. La France est désormais sans budget, sans gouvernement, sans majorité à l'Assemblée nationale et dirigée par un président impopulaire.Jeudi soir, Emmanuel Macron a annoncé la nomination prochaine d'un nouveau Premier ministre à la tête d'un gouvernement d'intérêt général excluant le RN et LFI, et il a assuré qu'il exercerait son mandat jusqu'à son terme constitutionnel.LA SYRIE SOUS PRESSIONEn quelques jours, les rebelles islamistes syriens se sont emparés de plus de territoire dans le nord-ouest de la Syrie qu'en treize ans de guerre civile. Depuis le 27 novembre, le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham et les factions rebelles alliées, a mis la main sur Alep, la deuxième ville la plus importante de Syrie. Il a ensuite pris Hama avec, en ligne de mire, la capitale, Damas. Même si elles ne sont pas majoritaires, certaines formations de rebelles proches d'Ankara participent à l'offensive d'Alep. Parmi elles, l'Armée nationale syrienne, un groupement d'une dizaine de factions, sans réelle unité idéologique mais partageant des sentiments très antikurdes et réunies par la Turquie depuis 2017. Alors que l'armée syrienne s'est débandée, le président Bachar el-Assad a promis d'utiliser la « force » pour éradiquer le « terrorisme ».Jusqu'à présent, le régime syrien n'a tenu qu'en raison de l'aide de ses trois alliés : l'Iran, le Hezbollah et la Russie. Les djihadistes ont saisi le moment où le camp pro-iranien est affaibli par les coups que lui a portés Israël à Gaza, au Liban, et en Syrie. Israël, inquiet de voir le mouvement armé libanais développer avec l'appui logistique de l'Iran une plate-forme pour faire passer du matériel militaire et des hommes vers ses bastions au Liban, frappe librement ses ennemis en Syrie. Toutefois, le gouvernement israélien ne cherche pas à faire tomber le régime de Bachar : il lui suffit de pouvoir frapper à sa guise les installations du Hezbollah et de ses alliés en Syrie. La Russie, elle, occupée par sa guerre en Ukraine, n'a plus les mêmes ressources financières et humaines qu'au milieu des années 2010 à consacrer au soutien de Bachar el-Assad. Compliquant la donne géopolitique, la rébellion, et ses factions à la solde d'Ankara, s'est emparé de Tall, une localité sous contrôle kurde, près de la frontière turque.La fulgurante offensive rebelle sur Alep met en lumière l'isolement et les faiblesses du régime de Damas avec lequel Recep Tayyip Erdogan et son gouvernement cherchent depuis deux ans, en vain, à négocier une normalisation diplomatique. Le président syrien a exigé à chaque étape des discussions le retrait des troupes turques dans le nord du pays et l'arrêt de la collaboration avec l'opposition syrienne. Deux termes qui ont toujours été non négociables côté turc. Avec le redéploiement de troupes russes sur le front ukrainien, le pouvoir turc espère lancer, comme il l'a annoncé à plusieurs reprises, une nouvelle offensive militaire dans le nord de la Syrie contre les forces kurdes. L'un des objectifs d'Ankara est également d'organiser le retour des quelque trois millions de réfugiés syriens que le pays accueille sur son territoire. En élargissant la zone contrôlée par les rebelles, Ankara espère augmenter ses chances d'accélérer le mouvement.Dans un communiqué conjoint, les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé à la « désescalade » en Syrie.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

A suivre
Prise d'Alep, crise politique française, prostitution : Le Club international de 28'

A suivre

Play Episode Listen Later Dec 7, 2024 0:03


L'émission 28 Minutes du 07/12/2024 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l’actualité avec le regard international de nos clubistes : Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien suisse “Blick.fr” ; Gil Mihaely, historien et directeur de publication de la revue “Conflits” ; Eva Morletto, correspondante à Paris pour le magazine italien “Grazia” et le dessinateur de presse Nicolas Vadot. En Syrie, le retour de la menace islamiste ?En début de semaine, les factions “rebelles” du nord de la Syrie et les islamistes radicaux du groupe HTS (ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda) ont conquis Alep, la deuxième ville du pays. Plus récemment, ils sont entrés dans Hama, à environ 200 kilomètres de Damas. Ces villes étaient jusque-là contrôlées par le régime syrien de Bachar Al-Assad, qui se retrouve fragilisé par cette guerre. En 2019, l’État islamique et son califat, autoproclamés en juin 2014, avaient été officiellement défaits en Syrie par la communauté internationale. La ville d’Alep avait été reprise aux forces rebelles syriennes par le régime de Bachar Al-Assad en 2016. La crise en France vue de l’étranger : péripétie ou déclassement durable ?“Merde” titre “The Economist” en Une de son numéro hebdomadaire avec en sous-titre : “La France entre dans l’inconnu”. La presse internationale suit activement la crise politique en cours en France, dont la censure du gouvernement Barnier est le nouvel épisode. “La France danse au bord du volcan”, s’inquiète la presse allemande qui compare la situation à celle de la Grèce en 2010, un État lourdement endetté avec un appareil politique dysfonctionnel. D’une manière générale, l’Europe et Bruxelles redoutent une instabilité politique française sans fin, qui affaiblirait par effet domino l’Union européenne. Nous recevons l’artiste et performeuse italienne Romina De Novellis. Sa dernière performance baptisée “Star - 100 % d’origine italienne” a eu lieu le 22 novembre au Centre Pompidou, à Paris. Elle y dénonce la corruption des systèmes de l’agro-mafia qui se cache derrière la production de tomates en Italie. Son œuvre est le fruit d’une longue période d’enquête dans les Pouilles, menée par l’artiste qui est aussi anthropologue de formation.  Valérie Brochard nous donne des nouvelles de nos chers voisins belges. Depuis le 1er décembre, les droits des travailleurs et travailleuses du sexe sont régis par un contrat de travail, après une loi adoptée en mai par le Parlement. La Belgique, qui avait déjà décriminalisé la prostitution en 2022, devient le premier pays au monde à accorder un véritable statut aux personnes l’exerçant. Jean-Mathieu Pernin zappe sur la télévision américaine qui réagit à la grâce présidentielle accordée par Joe Biden à son fils Hunter Biden. Il attendait de connaître sa peine dans des affaires de détention illégale d'armes à feu et de fraude fiscale. Cette décision pourrait-elle affaiblir le camp démocrate ? Ce week-end, Olivier Boucreux décerne le titre d’employé de la semaine au prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman, qui a reçu Emmanuel Macron cette semaine. En 2018, la communauté internationale s’était émue de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d’Istanbul mais, en 2024, celui que l’on surnome “MBS”, semble réhabilité. Paola Puerari se demande pourquoi traverser au feu rouge est une habitude dans certains pays (comme la France) et pas du tout dans d’autres (comme le Japon). Est-ce une affaire de culture ? Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes qui se demande comment rendre les moustiques plus acceptables.28 Minutes est le magazine d’actualité d’ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 07 décembre 2024 Présentation Renaud Dely Production KM, ARTE Radio

C'est arrivé demain
Frédéric Taddeï avec Richard Werly, Myriam Benraad et Leslie Varenne

C'est arrivé demain

Play Episode Listen Later Dec 7, 2024 40:49


Dans cet épisode de « C'est arrivé cette semaine », Frédéric Taddeï aborde des sujets brûlants : la chute du gouvernement français, l'offensive djihadiste en Syrie et le retrait forcé des forces françaises en Afrique.Richard Verli analyse la crise politique en France après la démission de Michel Barnier. Macron doit former un nouveau gouvernement stable, face à une opinion publique défiante.Myriam Benrad décrypte la situation en Syrie, où l'offensive des rebelles islamistes fragilise le régime d'Assad, risquant une mainmise djihadiste.Leslie Varenne explore le rejet de la politique africaine de Macron, avec le Tchad et le Sénégal mettant fin à leurs accords de défense avec la France, soulignant les erreurs de communication et l'arrogance perçue du président.Cet épisode offre un regard approfondi sur les défis géopolitiques de la France, tant sur le plan intérieur qu'international, avec des analyses nuancées et perspicaces.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.

Les histoires de 28 Minutes
Prise d'Alep, crise politique française, prostitution : Le Club international de 28'

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Dec 7, 2024 46:13


L'émission 28 Minutes du 07/12/2024 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien suisse “Blick.fr” ; Gil Mihaely, historien et directeur de publication de la revue “Conflits” ; Eva Morletto, correspondante à Paris pour le magazine italien “Grazia” et le dessinateur de presse Nicolas Vadot. En Syrie, le retour de la menace islamiste ?En début de semaine, les factions “rebelles” du nord de la Syrie et les islamistes radicaux du groupe HTS (ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda) ont conquis Alep, la deuxième ville du pays. Plus récemment, ils sont entrés dans Hama, à environ 200 kilomètres de Damas. Ces villes étaient jusque-là contrôlées par le régime syrien de Bachar Al-Assad, qui se retrouve fragilisé par cette guerre. En 2019, l'État islamique et son califat, autoproclamés en juin 2014, avaient été officiellement défaits en Syrie par la communauté internationale. La ville d'Alep avait été reprise aux forces rebelles syriennes par le régime de Bachar Al-Assad en 2016. La crise en France vue de l'étranger : péripétie ou déclassement durable ?“Merde” titre “The Economist” en Une de son numéro hebdomadaire avec en sous-titre : “La France entre dans l'inconnu”. La presse internationale suit activement la crise politique en cours en France, dont la censure du gouvernement Barnier est le nouvel épisode. “La France danse au bord du volcan”, s'inquiète la presse allemande qui compare la situation à celle de la Grèce en 2010, un État lourdement endetté avec un appareil politique dysfonctionnel. D'une manière générale, l'Europe et Bruxelles redoutent une instabilité politique française sans fin, qui affaiblirait par effet domino l'Union européenne. Nous recevons l'artiste et performeuse italienne Romina De Novellis. Sa dernière performance baptisée “Star - 100 % d'origine italienne” a eu lieu le 22 novembre au Centre Pompidou, à Paris. Elle y dénonce la corruption des systèmes de l'agro-mafia qui se cache derrière la production de tomates en Italie. Son œuvre est le fruit d'une longue période d'enquête dans les Pouilles, menée par l'artiste qui est aussi anthropologue de formation.  Valérie Brochard nous donne des nouvelles de nos chers voisins belges. Depuis le 1er décembre, les droits des travailleurs et travailleuses du sexe sont régis par un contrat de travail, après une loi adoptée en mai par le Parlement. La Belgique, qui avait déjà décriminalisé la prostitution en 2022, devient le premier pays au monde à accorder un véritable statut aux personnes l'exerçant. Jean-Mathieu Pernin zappe sur la télévision américaine qui réagit à la grâce présidentielle accordée par Joe Biden à son fils Hunter Biden. Il attendait de connaître sa peine dans des affaires de détention illégale d'armes à feu et de fraude fiscale. Cette décision pourrait-elle affaiblir le camp démocrate ? Ce week-end, Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine au prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman, qui a reçu Emmanuel Macron cette semaine. En 2018, la communauté internationale s'était émue de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d'Istanbul mais, en 2024, celui que l'on surnome “MBS”, semble réhabilité. Paola Puerari se demande pourquoi traverser au feu rouge est une habitude dans certains pays (comme la France) et pas du tout dans d'autres (comme le Japon). Est-ce une affaire de culture ? Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes qui se demande comment rendre les moustiques plus acceptables.28 Minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Elisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement : 07 décembre 2024 - Présentation : Renaud Dely - Production : KM, ARTE Radio

Matin Première
La politique migratoire de Donald Trump

Matin Première

Play Episode Listen Later Nov 7, 2024 11:43


La politique migratoire de Trump, pourquoi la question migratoire a-t-elle été abordée à outrance dans sa campagne qu'attendent ses électeurs de celle-ci, nous aborderons également le paradoxe des « latinos » qui ont massivement voté pour Donald Trump. Nous en discuterons avec Richard Werly, journaliste et essayiste, spécialisé dans les thématiques politiques et sociales en direct des Etats-Unis, il sera précédé d'un reportage de Alice Debatis. Merci pour votre écoute N'hésistez pas à vous abonner également aux podcasts des séquences phares de Matin Première: L'Invité Politique : https://audmns.com/LNCogwPL'édito politique « Les Coulisses du Pouvoir » : https://audmns.com/vXWPcqxL'humour de Matin Première : https://audmns.com/tbdbwoQRetrouvez tous les contenus de la RTBF sur notre plateforme Auvio.be Retrouvez également notre offre info ci-dessous : Le Monde en Direct : https://audmns.com/TkxEWMELes Clés : https://audmns.com/DvbCVrHLe Tournant : https://audmns.com/moqIRoC5 Minutes pour Comprendre : https://audmns.com/dHiHssrEt si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

On va plus loin
Présidentielle américaine : la grande incertitude

On va plus loin

Play Episode Listen Later Oct 17, 2024 25:23


A trois semaines de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, les sondages montrent une égalité quasi-parfaite entre Kamala Harris et Donald Trump. Comment l'ancien président parvient-il à empêcher toute dynamique en faveur de la candidate démocrate ? On va plus loin avec Anne-Elisabeth Moutet, Alban Mikoczy, Richard Werly et Anne Corpet.

Le Nouvel Esprit Public
Démission de Thierry Breton : un gâchis et une gifle / Le « voyage d'étude » de Keir Starmer en Italie à propos de l'immigration

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Sep 22, 2024 64:58


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 20 septembre 2024.Avec cette semaine :Nicolas Baverez, essayiste et avocat.Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.DÉMISSION DE THIERRY BRETON, UN GÂCHIS ET UNE GIFLELundi, Thierry Breton, le commissaire européen français sortant, chargé du Marché intérieur, de la Politique industrielle, du Tourisme, du Numérique, de l'Audiovisuel, de la Défense et de l'Espace, a présenté sa démission avec « effet immédiat » à la présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, lui écrivant « Vous avez demandé à la France de retirer mon nom — pour des raisons personnelles qu'en aucun cas vous n'avez discutées directement avec moi — et avez offert, en guise de compromis politique, un portefeuille prétendument plus influent pour la France dans le futur collège ». Emmanuel Macron l'avait désigné le 25 juillet pour effectuer un nouveau mandat de cinq ans, L'éviction de Thierry Breton avait été demandée à plusieurs reprises par Ursula von der Leyen. Durant son mandat, Thierry Breton s'était mis plusieurs fois en travers de la route de la présidente de l'exécutif européen, en s'opposant avec d'autres commissaires à la nomination d'une cheffe économiste américaine à la concurrence, ou à la nomination d'un proche d'Ursula von der Leyen comme délégué aux PME).Pendant les cinq ans de son mandat, Thierry Breton a notamment défendu de grands textes de régulation numérique, et assumé de contrer les intérêts des géants américains de la tech. Il n'a eu de cesse d'afficher l'ambition de réguler par tous les moyens le « Far West numérique » qui prévalait en Europe, dominé par les grandes plateformes technologiques étrangères, auxquelles il semblait jusque-là bien difficile d'imposer des lois. Sous son impulsion, l'Europe s'est doté d'instruments juridiques majeurs comme le Digital Services Act, le Digital Markets Act, ou l'AI Act. Très impliqué dans leur mise en œuvre, il avait rappelé à l'ordre en août dernier Elon Musk, le patron du réseau social X, sur son devoir de respecter les règles européennes en matière de modération des contenus. Son bilan s'étend également de l'industrie - le Chips Act - au spatial, en passant par la défense. Il a permis à l'Europe d'obtenir les vaccins contre le Covid en mettant la pression sur les groupes pharmaceutiques et sur leurs fournisseurs, stimulé les industries de défense, lancé la constellation satellitaire Iris 2, défendu bec et ongles l'énergie nucléaire, etc.Ursula von der Leyen a accepté mardi la candidature présentée par Emmanuel Macron de Stéphane Séjourné et l'a nommé « vice-président exécutif » de la Commission, chargé de la « prospérité et de la compétitivité ». Un portefeuille quasi jivarisé pour le Français, puisque désormais la défense, le numérique, le tourisme, l'audiovisuel et l'espace seront distribués à d'autres commissaires. Par ailleurs, la nouvelle commission de Mme von der Leyen n'est pas une bonne nouvelle pour les tenants du nucléaire et un sujet d'interrogation pour les soutiens de l'Ukraine en guerre.LE « VOYAGE D'ÉTUDE » DE KEIR STARMER EN ITALIE À PROPOS DE L'IMMIGRATIONAu lendemain d'un nouveau naufrage meurtrier de migrants dans la Manche, le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est entretenu lundi à Rome avec son homologue italienne Giorgia Meloni de la lutte contre l'immigration illégale, sujet à l'origine de violentes émeutes cet été au Royaume-Uni. Accompagné de son nouveau commandant de la sécurité des frontières du Royaume-Uni, Martin Hewitt chargé de lutter contre les traversées de la Manche et les passeurs, Keir Starmer, qui a rejeté le plan du précédent gouvernement conservateur britannique d'expulser des migrants au Rwanda, se dit « intéressé » par la méthode de Mme Meloni. « Il y a eu ici une réduction assez spectaculaire des entrées de migrants clandestins et je veux comprendre comment cela s'est produit » a expliqué le Premier ministre britannique en visitant le Centre national de coordination sur la migration à Rome.L'agence Frontex indique que l'Italie a réduit de 64 % en un an les traversées irrégulières de bateaux vers les côtes italiennes. Selon les chiffres du ministère italien de l'Intérieur, les arrivées de migrants par la mer ont considérablement baissé depuis le début de l'année : 44.675 entre le 1er janvier et le 13 septembre, contre 125.806 lors de la même période de 2023. Au cours des douze derniers mois, les traversées en provenance de Tunisie ont chuté de 80 % et celles depuis la Libye de 27 %. Une baisse due notamment à des accords de plusieurs millions d'euros, passés en novembre 2023 dans le cadre du « processus de Rome », visant à renforcer les patrouilles sur les côtes nord-africaines et à faciliter les retours. L'UE a accordé des fonds à la Tunisie pour renforcer la sécurité des frontières, tandis que l'Italie a fourni des navires de patrouille et finance son gouvernement. Keir Starmer a tenu à préciser qu'il s'intéressait davantage à ces mécanismes qu'à l'accord de Rome avec Tirana sur les migrants pour l'ouverture de deux centres d'enregistrement des demandes d'asile. Ces deux sites, financés et gérés par l'Italie, doivent pouvoir héberger jusqu'à 3.000 migrants. On y examinera les demandes d'asile et on y décidera qui est admis et qui est renvoyé. Les dossiers de 36.000 migrants pourraient être ainsi traités chaque année. Le premier centre, situé dans le port de Shengjin (au nord de l'Albanie) devait ouvrir prochainement.L'Organisation internationale des migrations et les ONG de secours des migrants en Méditerranée font valoir qu'une partie des candidats à l'entrée dans l'UE ont tout simplement changé d'itinéraire. Sur les huit premiers mois de l'année, les « détections » de migrants clandestins franchissant les frontières de l'UE ont diminué de 39%, selon l'agence Frontex. Mais si les routes migratoiresdes Balkans et de Méditerranée centrale ont vu les flux nettement baisser (-77% et -64%), celle d'Afrique de l'Ouest et la frontière terrestre orientale ont enregistré de fortes hausses (+123% et +193% respectivement).Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Les histoires de 28 Minutes
Immigration en Europe, attaques technologiques contre le Hezbollah, Donald Trump… Le Club International de 28'

Les histoires de 28 Minutes

Play Episode Listen Later Sep 21, 2024 46:18


L'émission 28 minutes du 21/09/2024 Ce samedi, Renaud Dély décrypte l'actualité avec le regard international de nos clubistes : Richard Werly correspondant à Paris du quotidien suisse Blick.fr ; Eva Morletto, correspondante à Paris pour le magazine italien "Grazia" ; Gil Mihaely, historien et directeur de publication de la revue "Conflits" et la dessinatrice de presse Dorthe Landschulz. Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas… : partout, l'Europe se ferme à l'immigration ?Récemment, plusieurs pays d'Europe ont fait des annonces simultanées visant à freiner l'immigration. L'Allemagne a restitué ses contrôles aux frontières depuis cette semaine pour lutter contre l'immigration illégale. Les Pays-Bas ont présenté une “loi d'urgence” sur l'immigration visant, entre autres, à réinstaurer des contrôles aux frontières. En Suède, le gouvernement a annoncé une aide au retour de 30 000 euros par adulte et par migrant pour qu'ils rentrent plus facilement dans leur pays d'origine. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s'est rendu en Italie lundi dernier pour tirer les enseignements de la politique migratoire menée là-bas, dirigée par l'extrême droite, dont il a salué les “progrès remarquables”. Si certains pays européens prennent ces mesures avec l'extrême droite au pouvoir ou dans une coalition, d'autres le font avec un gouvernement social-démocrate à leur tête mais sous la pression électorale de l'extrême droite qui gagne du terrain. Les pays les plus fermés vont-ils forcément influencer ceux plus ouverts ? Attaques contre le Hezbollah : jusqu'où ira Israël ?L'attaque aux bipeurs et aux talkies walkies menée par les services israéliens contre le Hezbollah au Liban cette semaine a fait plusieurs morts et plus de 2 900 blessés parmi les troupes du mouvement chiite libanais. Benyamin Netanyahou a promis aux civils israéliens qu'ils pourraient retourner habiter dans le nord d'Israël, menacé par les tirs de roquettes du Hezbollah, et semble déterminé à tenir cette promesse. Mais jusqu'où ira-t-il ? L'opération divise dans les pays occidentaux. En France, elle est condamnée par des membres de La France insoumise qui considère que ces “actes de guerres” sont “comparables à du terrorisme”.  Journaliste reconverti boulanger, Adriano Farano publie “Mangez Néolithique” (coécrit avec Serena Pavoni, éditions Ulmer) dans lequel il prône le retour de l'alimentation que nous avions il y a 10 000 ans avant J.-C.. Riche en végétaux et en ferments, ce régime alimentaire a permis la transformation des Homo sapiens en faisant évoluer leur cerveau et leurs facultés cognitives. Selon l'auteur, elle garantit un mode de vie sain : amélioration de la santé du microbiote, régulation de l'immunité et maintien d'un équilibre biologique protecteur. Valérie Brochard nous donne des nouvelles de nos très chers ex-voisins européens. À Londres, une ligne de bus qui relie sans changement deux quartiers nord de la capitale, où vit une importante communauté juive, vient d'être instaurée. Promesse de campagne du maire Sadiq Khan, elle doit remédier aux problèmes d'antisémitisme qui touchent la ville.  Jean-Mathieu Pernin zappe sur la télévision argentine où une série de propagande à la gloire du président Javier Milei fait ses débuts. Ce week-end, Olivier Boucreux décerne le titre d'employé de la semaine à Ryan Wesley Routh, citoyen américain qui a récemment tenté de tuer Donald Trump. Il s'agit de la deuxième tentative d'assassinat contre l'ex-président en quelques mois. La démocratie américaine est-elle au bord du chaos ? La ville de La Haye a interdit la publicité pour les vacances en avion ou les voitures à essence, et n'est pas la seule ville à le faire. Paola Puerari se demande si la publicité doit et peut être éthique.  Enfin, ne manquez pas la question très intéressante de David Castello-Lopes qui se demande s'il faut prendre de la vitamine C contre le rhume ?  28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio.  Enregistrement : 21 septembre 2024 - Présentation : Renaud Dély - Production : KM, ARTE Radio

Le Nouvel Esprit Public
Élections algériennes, relations franco-algériennes et franco-marocaines / Le rapport Draghi

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Sep 15, 2024 63:32


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 13 septembre 2024.Avec cette semaine :Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique.Jean-Louis Bourlanges, essayiste.Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick.Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.ÉLECTIONS ALGÉRIENNES, RELATIONS FRANCO-ALGÉRIENNES ET FRANCO-MAROCAINESLe président algérien Abdelmadjid Tebboune a été élu le 8 septembre pour un second mandat avec 94,65 % des voix, selon l'Autorité nationale indépendante des élections, tandis qu'Abdelaali Hassani Chérif, le candidat islamiste (MPS) a rassemblé 3,17 % des voix, et Youcef Aouchiche, le candidat du FFS (opposition laïque), de 2,16 % des voix. Le taux de participation officiel serait de 48,03 %, selon une première estimation donnée dans une communication un peu confuse. En réalité, le taux de participation ne serait pas supérieur à 23 %. Certaines évaluations le situent même à 10%.Troisième économie d'Afrique avec un produit intérieur brut attendu à 267 milliards de dollars en 2024, selon le Fonds monétaire international, l'Algérie s'est reconstitué un matelas de sécurité – elle disposait de 69 milliards de dollars de réserves de change à la fin de 2023. Mais le chantier permanent de la diversification de son économie, qui permettrait de sortir de la dépendance au gaz et au pétrole, est incessamment retardé par les intérêts liés à ces deux secteurs dans les milieux dirigeants.Ambassadeur à deux reprises en Algérie, Xavier Driencourt estime qu'« en affichant un score pareil, le régime n'a aucune volonté de changement. Sur le plan économique, les finances publiques tiennent par le pétrole. La grande répression va se poursuivre. Par contre, sur le plan international, le pays est significativement isolé. » Il existe avec le Maroc, le Mali et la Libye, un arc de crises diplomatiques qui devrait être l'un des plus gros dossiers du second mandat. d'Abdelmadjid Tebboune.Cet été, une nouvelle brouille a mis aux prises Alger et Paris après le revirement français pro-marocain sur l'affaire du Sahara occidental. Le 30 juillet, Emmanuel Macron adressait au roi du Maroc, Mohammed VI, un courrier consacrant le ralliement de la France à la thèse de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Né bien après l'indépendance algérienne, le président français a multiplié, depuis 2017, les gestes de bonne volonté pour bâtir une relation apaisée avec l'Algérie, notamment dans le domaine mémoriel de la guerre d'Algérie. En vain, les crises succédant aux brouilles avec Alger. Aujourd'hui, Emmanuel Macron se tourne vers le Maroc où il devrait se rendre prochainement en visite d'État, tandis que sa visite en Algérie, un temps envisagée, n'est plus évoquée.RAPPORT DRAGHIMandaté par Ursula von der Leyen en septembre 2023, l'ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi a livré lundi un rapport dont les recommandations doivent alimenter les travaux de la nouvelle Commission européenne pour les cinq prochaines années. Selon lui, l'Union européenne est aujourd'hui confrontée à « un défi existentiel » ; si elle ne change pas, elle sera condamnée à « une lente agonie ». C'est donc de « 800 milliards d'euros d'investissements supplémentaires par an » dont l'UE a besoin si elle veut pouvoir financer les réformes nécessaires afin d'éviter qu'elle ne se laisse distancer définitivement par les États-Unis et la Chine. Un bond significatif qui représenterait 5 % du PIB européen actuel. (Le plan Marshall entre 1948 et 1951 équivalait à 1 à 2% du PIB de l'UE.) Face à la Chine et aux États-Unis, l'Europe décroche. Entre l'UE et les États-Unis, l'écart de niveau de PIB s'est progressivement creusé entre 2002 et 2023, passant d'un peu plus de 15 % à 30 %, tandis qu'en termes de parité de pouvoir d'achat, l'écart s'élève à 12 %. Le rapport Draghi découpe la compétitivité européenne en trois secteurs auxquels une attention particulière doit être apportée : l'innovation, la décarbonation, et la sécurité énergétique et économique. L'Europe doit mieux financer ses industries de pointe, en ciblant et coordonnant ses investissements ; elle doit adapter sa transition énergétique et climatique pour en faire une source de compétitivité et non pas de décroissance ; et elle doit s'assurer de réduire ses dépendances stratégiques, en revoyant sa politique commerciale et la sécurité de ses chaînes d'approvisionnement.Mario Draghi expose 170 propositions. Les Européens doivent se doter d'une main-d'œuvre qualifiée, miser sur la recherche, achever la construction d'un marché intérieur qui reste inaboutie, baisser la facture d'électricité des citoyens comme des entreprises (deux ou trois fois plus élevée qu'aux Etats-Unis) et s'attaquer à la débureaucratisation de leur économie. S'ils veulent réussir, les Vingt-Sept devront aussi revoir leurs règles en matière de concurrence, qui empêchent parfois l'émergence de champions européens, et veiller à une plus grande cohérence entre leurs politiques commerciale, environnementale et climatique. Mais surtout, l'Union européenne doit investir massivement dans les technologies propres et le numérique, tout en réduisant ses dépendances, notamment à la Chine. A l'heure de la guerre en Ukraine, elle doit aussi se donner les moyens de financer une industrie de la défense à même de pallier le désengagement annoncé des Etats-Unis, que Donald Trump revienne à la Maison Blanche après les élections de novembre ou pas.Mario Draghi, n'est pas le premier à s'alarmer du déclin relatif de l'Europe. Au printemps, Enrico Letta, un autre ex-président du Conseil italien, avait établi le même diagnostic.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

L'info en intégrale - Europe 1
Richard Werly, correspondant à Paris de «Blick»

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Sep 2, 2024 15:21


Intellectuels, chefs d'entreprises, artistes, hommes et femmes politiques... Frédéric Taddeï reçoit des personnalités de tous horizons pour éclairer différemment et prendre du recul sur l'actualité de la semaine écoulée. Ce samedi, Richard Werly, correspondant à Paris de "Blick", co-auteur du « Bal des illusions », sur la situation politique en France.

C'est arrivé demain
Richard Werly, correspondant à Paris de «Blick»

C'est arrivé demain

Play Episode Listen Later Sep 2, 2024 15:21


Intellectuels, chefs d'entreprises, artistes, hommes et femmes politiques... Frédéric Taddeï reçoit des personnalités de tous horizons pour éclairer différemment et prendre du recul sur l'actualité de la semaine écoulée. Ce samedi, Richard Werly, correspondant à Paris de "Blick", co-auteur du « Bal des illusions », sur la situation politique en France.

L'info en intégrale - Europe 1
Frédéric Taddeï avec Richard Werly, Cédric Mas, Brice Perrier et Mathieu Alterman

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Aug 31, 2024 82:24


Intellectuels, chefs d'entreprises, artistes, hommes et femmes politiques... Frédéric Taddeï reçoit des personnalités de tous les horizons pour éclairer différemment et prendre du recul sur l'actualité de la semaine écoulée le samedi. Même recette le dimanche pour anticiper la semaine à venir. Un rendez-vous emblématique pour mieux comprendre l'air du temps et la complexité de notre monde.

C'est arrivé demain
Frédéric Taddeï avec Richard Werly, Cédric Mas, Brice Perrier et Mathieu Alterman

C'est arrivé demain

Play Episode Listen Later Aug 31, 2024 82:24


Intellectuels, chefs d'entreprises, artistes, hommes et femmes politiques... Frédéric Taddeï reçoit des personnalités de tous les horizons pour éclairer différemment et prendre du recul sur l'actualité de la semaine écoulée le samedi. Même recette le dimanche pour anticiper la semaine à venir. Un rendez-vous emblématique pour mieux comprendre l'air du temps et la complexité de notre monde.

On va plus loin
En France, une rentrée sans gouvernement ?

On va plus loin

Play Episode Listen Later Aug 27, 2024 25:45


Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle série de consultations en vue de trouver une majorité pour gouverner le pays. Près de deux mois après les élections législatives, le président de la République écarte un gouvernement du Nouveau Front populaire, faute de stabilité suffisante, et exhorte socialistes, communistes et écologistes à rejoindre d'autres coalitions. Intérêt supérieur de la Nation ou déni du vote des Français ? On va plus loin avec Richard Werly et Bruno Daroux.

Le Nouvel Esprit Public
Thématique : le Vénézuéla, avec Fabrice Andréani (rediffusion)

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Aug 4, 2024 61:55


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, originellement diffusée le 19 juillet 2020. Avec : Avec Fabrice Andreani, professeur de Sciences Politiques à l'université de Lyon David Djaïz, entrepreneur, essayiste et ancien secrétaire général du Conseil National de la Refondation. Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut français de géopolitique Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LE VÉNÉZUÉLA La situation du Venezuela est aujourd'hui celle d'un pays, qui possède les plus grandes réserves de pétrole connues du monde, et qui connait une pénurie d'essence depuis plusieurs mois. D'un pays régulièrement plongé dans le noir par les coupures de courant qui touchent les ménages, les magasins mais aussi les hôpitaux en pleine crise du coronavirus. D'un pays où la violence, déjà très présente à Caracas avant la crise, a explosé (les statistiques criminelles établissent le Venezuela comme le pays le plus violent du monde, d'un pays où le taux de pauvreté, qui était passé de 55,1% à 27,5% entre 2003 et 2007 est aujourd'hui estimé à 80%, d'un pays dont le PIB a été divisé par deux entre 2013 et 2018 tandis que l'inflation atteignait 130.000% en 2018 selon la Banque centrale du Venezuela. Cette crise économique et sociale est également politique : deux légitimités opposées coexistent. Nicolas Maduro, élu président en 2013 avec 50,6 % des voix, est le successeur désigné d'Hugo Chavez qui dirigeait le pays depuis 1999 et dont les partisans vantent la forte augmentation des dépenses sociales financées par le cours élevé du baril aujourd'hui au plus bas. Nicolas Maduro dispose du soutien de l'armée et le chavisme occupe une place importante dans le sous-continent américain à travers un réseau d'alliances et des réseaux d'influence. Le parti chaviste a cependant perdu les élections législatives de 2015, permettant à l'opposition parlementaire de centre-droit d'ouvrir un procès en destitution contre Maduro. Pour contourner le Parlement, celui-ci a fait élire en 2017 une Constituante que l'opposition a boycotté. Depuis, le Parlement a désigné Juan Guaido président de la République par intérim. Cette décision a été immédiatement reconnue par les États-Unis, le Canada et le Brésil puis l'Union Européenne. De son côté, Maduro peut compter sur le soutien de certains pays tels que la Russie, l'Iran et la Chine. La pandémie est donc apparue dans un pays où le blocage s'est installé, tandis qu'au fil des mois Juan Guaido et ses proches font l'objet de nombreuses critiques de la part de la population vénézuélienne.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Le Nouvel Esprit Public
En France, la fin du présidentialisme

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jul 14, 2024 64:39


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 12 juillet 2024. Avec cette semaine : Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique. Jean-Louis Bourlanges, essayiste. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. EN FRANCE, LA FIN DU PRÉSIDENTIALISME ? Le Président de la République en dissolvant l'Assemblée nationale le 9 juin souhaitait « clarifier » la situation politique, or la dissolution a donné une assemblée sans majorité et divisée en trois blocs. Le Nouveau Front populaire a obtenu 182 sièges avec une majorité d'Insoumis (74), 59 Socialistes, 28 candidats d'EELV, 9 Communistes et 12 divers gauche. Le groupe du centre en totalise 168 avec 102 députés sous l'étiquette Renaissance, 33 MoDem, 25 Horizons et 8 divers droite. Le parti de Jordan Bardella remporte 143 sièges avec 126 RN et 17 LR-RN, alors que les sondages d'entre-deux-tours lui prédisaient une large victoire allant de la majorité relative à la majorité absolue (289 sièges). Bien que les espoirs du parti d'extrême droite se soient envolés à l'annonce desdits résultats, celui-ci réalise son meilleur score à des élections depuis sa création en 1972. En 2022, le RN comptait 89 sièges à l'Assemblée. Reste la droite avec 60 sièges dont 45 Républicains. Les députés sortants reconduits représentent 73 %, soit trois fois plus qu'en 2017. C'est un record depuis 1958. En tout, 155 circonscriptions ont changé de couleur politique. La participation enregistrée à ces élections est aussi haute au premier qu'au second tour : respectivement 66,6% et 66,7% des électeurs se sont rendus aux urnes. Si cela reste inférieur au second tour d'une élection présidentielle, cela représente 20 points de plus qu'aux législatives de 2022. La première séance de la 17e législature de la Ve République ouvrira le 18 juillet, soit « le deuxième jeudi qui suit son élection », comme le veut la Constitution. La nouvelle Assemblée nationale élira alors son président à bulletin secret. Dans la foulée, les déclarations politiques des groupes et leur composition seront remises au secrétariat général. Le lendemain, ce sera au tour du bureau de l'Assemblée d'être désigné : les postes seront répartis et les candidatures aux huit commissions permanentes, déposées. La coalition présidentielle a perdu bon nombre de députés, et ses principaux leaders se sont éloignés du Président. La nouvelle composition parlementaire impose au pouvoir exécutif de collaborer avec une Assemblée fragmentée. Dans une lettre adressée aux Français, publiée par plusieurs journaux régionaux ce mercredi, Emmanuel Macron a appellé les forces politiques républicaines à "un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle, pour le pays". "Ce que les Français ont choisi par les urnes – le front républicain, les forces politiques doivent le concrétiser par leurs actes" précise-t-il. "C'est à la lumière de ces principes que je déciderai de la nomination du Premier ministre" indique le Président. "D'ici là, le Gouvernement actuel continuera d'exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes" (...) "Vous avez appelé à l'invention d'une nouvelle culture politique française. En votre nom, j'en serai le garant", conclut Emmanuel Macron. Jamais, sous la Ve République, l'Assemblée nationale n'a été à la fois aussi divisée et aussi puissante. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

La Matinale - La 1ere
Les invités de la Matinale - Erwan Lecoeur et Richard Werly reviennent sur les élections françaises

La Matinale - La 1ere

Play Episode Listen Later Jul 8, 2024 25:03


Interview d'Erwan Lecoeur, sociologue et politologue ; et Richard Werly, journaliste spécialiste des thématiques politiques.

La Matinale - La 1ere
Comment expliquer les résultats des législatives françaises? Interview de Richard Werly et Arnaud Stephan

La Matinale - La 1ere

Play Episode Listen Later Jul 8, 2024 16:20


Interview de Richard Werly, journaliste spécialiste des thématiques politiques. et Arnaud Stephan, chroniqueur BFM TV.

RTL Matin
RTL MATIN - Spéciale Législatives du 28 juin 2024 : avec Julien Dray, Arnaud Stéphan, Clémence Guetté et Nicolas Bay

RTL Matin

Play Episode Listen Later Jun 28, 2024 48:27


Amandine Bégot et Yves Calvi décryptent les programmes, les intentions de votes, les secrets de campagne. Invités de cette émission : Julien Dray, ancien député PS, Arnaud Stéphan, communicant fondateur de l'agence de la note de com, ancien conseiller de Marine Le Pen lors de la présidentielle 2022. Sur les impôts : Clémence Guetté, députée sortante LFI, et Nicolas Bay, député européen et soutien de l'union RN/LR Ciotti avec Marion Maréchal. Le monde nous regarde, avec Richard Werly, correspondant France/Europe du quotidien "Blick", Birgit Holzer, correspondante pour la presse régionale allemande, et Alexia Kefalas, correspondante de RTL en Grèce.

Le Nouvel Esprit Public
Bada : les questions du public (décompositions et recompositions politiques)

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jun 26, 2024 41:17


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 23 juin 2024. Avec cette semaine : Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Le Nouvel Esprit Public
Décompositions, recompositions

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Jun 23, 2024 62:29


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 23 juin 2024. Avec cette semaine : Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote et fondatrice de l'Institut Français de Géopolitique. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. DÉCOMPOSITIONS, RECOMPOSITIONS La dissolution a provoqué diverses ondes de choc. A droite, Les Républicains (LR) se trouvent écartelés entre les partisans d'une alliance avec le Rassemblement national (RN), les tenants de l'indépendance ou les défenseurs du ralliement au camp macroniste. A gauche, les principaux partis ont annoncé, le 13 juin, après plusieurs jours d'intenses négociations, un accord sur les candidatures et le programme commun d'un « nouveau front populaire ». Les macronistes tentent de s'accorder avec la droite modérée en nouant des accords localement, pour faire barrage ici au Rassemblement national, là au Nouveau Front populaire. Edouard Philippe, président d'Horizons, essaie d'avancer ses pions et de marquer sa différence en travaillant à la construction d'une « majorité parlementaire » dans la prochaine Assemblée, qui irait « de la droite conservatrice aux sociaux-démocrates ». Vendredi, il déclarait « c'est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle » en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale. Le contraste est très fort entre la condamnation quasi unanime de cette décision par la classe politique et les médias, et ce qu'en disent les Français. Dans un sondage réalisé par Opinionway les 17 et 18 juin, la moitié d'entre eux jugent la décision d'Emmanuel Macron justifiée. La gauche y est la plus opposée, bien qu'une proportion de 40% la juge tout de même justifiée. L'offre électorale proposée a beau avoir été simplifiée, avec la consécration de trois blocs aux visions du monde antagonistes, les nouvelles alliances électorales et les positionnements fluctuants noués lors de cette campagne de12 jours - la plus courte de la Ve République– rendent difficile la compréhension du jeu électoral. D'autant que le code électoral permet, pour les élections législatives, des triangulaires ou des quadrangulaires au second tour : tous les candidats dépassant 12,5 % des inscrits pouvant se maintenir au second tour. Dans ce paysage, les sondages donnent le RN est en position de force. Selon celui d'Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, publié jeudi, l'alliance entre le RN et la frange de LR partie avec Éric Ciotti récolterait 34 % des voix au premier tour le 30 juin, soit cinq points devant l'alliance de gauche, le Nouveau Front populaire, estimée à 29 %. Le camp macroniste est estimé à 22 %, soit une remontée par rapport à la plupart des études d'opinion publiées depuis la dissolution. Enfin, les Républicains - hors alliance avec le RN - stagnent à 6 % des voix, tandis que Reconquête ne récolterait que 2 % des scrutins. Selon cette étude, la participation au premier tour serait par ailleurs estimée à 64 %, contre 53,7 % en 2022. « Les lignes politiques ont plus bougé en sept jours qu'en sept ans », observe Raphaël Llorca, expert associé à la Fondation Jean Jaurès. Cette dissolution a pour effet principal de fragmenter un peu plus un système partisan dominé, selon l'expression du politiste Rémi Lefebvre, par les « partis personnels » depuis 2017 (Renaissance autour d'Emmanuel Macron, LFI et Jean-Luc Mélenchon, le RN et Marine Le Pen…). PROGRAMMES ÉCONOMIQUES Dans la perspective des législatives des 30 juin et 7 juillet, les partis en lice ont annoncé leurs programmes économiques. Parmi ses principales propositions, le Rassemblement national avait annoncé l'abaissement à 5,5% la TVA sur les produits énergétiques, la restauration, dans certains cas, de la retraite à 60 ans, l'exonération de l'impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans, le lancement d'un plan de 20 milliards d'euros pour la santé, la construction de 100.000 logements sociaux par an, l'exonération des cotisations patronales sur des hausses de salaires d'au moins 10 % jusqu'à trois SMIC.... Toutefois, Jordan Bardella a annoncé que ce déploiement de mesures ne serait ni automatique, ni immédiat, mais conditionné à un audit des finances publiques dont il n'a pas précisé ce qu'il aurait de différent du rapport public annuel de la Cour des Comptes, publié en mars dernier. L'application du programme 2022 de Marine Le Pen représenterait près de 100 milliards d'euros le déficit, selon le chiffrage de l'Institut Montaigne. La socialiste Valérie Rabault, ex-vice-présidente de l'Assemblée nationale et ex-rapporteure générale du Budget, a détaillé le programme du Front populaire qui représente selon son chiffrage 106 milliards d'euros de dépenses nouvelles sur la période 2024-2027. Les principaux postes sont constitués notamment par des mesures permettant de relancer la croissance par les salaires pour 23 milliards d'euros (hausse de 10 % du point d'indice des fonctionnaires, hausse de la rémunération des apprentis et des stagiaires, etc.), par la construction de 200.000 logements publics par an aux meilleurs critères environnementaux (10 milliards) et par la garantie autonomie qui complète les revenus des ménages en dessous du seuil de pauvreté pour 5 milliards. Gabriel Attal a présenté son programme reprenant plusieurs mesures déjà annoncées : suppression des frais de notaire à hauteur de 15 000 euros pour les primo-accédants lors d'un achat de moins de 250 000 euros, permettre aux entreprises d'augmenter « jusqu'à 10 000 euros par an sans charges ni impôts le montant de la prime de pouvoir d'achat qu'elles ont versée l'an passé à six millions de salariés », expérimentation de la semaine de travail en quatre jours, mesure qui devait débuter dans les ministères au printemps et dont le bilan devait être dressé à l'été 2025, mise en chantier de « quatorze nouveaux réacteurs nucléaires », et doublement du budget de l'armée d'ici à 2030. Le patron du Medef, Patrick Martin estimait dans Le Figaro que « Le RN et le Nouveau Front populaire sont dangereux pour l'économie ». La Commission européenne a ouvert la voie, mercredi, au lancement d'une procédure contre la France pour « déficit publics excessif ». Afin de repasser sous le cap des 3 % de déficit, alors qu'il atteignait 5,5 % du PIB fin 2023, Bruxelles exige 77 milliards d'euros d'économies. Les ministres des Finances de l'UE pourraient approuver formellement les analyses de l'exécutif européen lors de leur réunion du 16 juillet. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

RTL Matin
RTL MATIN - Spéciale Législatives du 13 juin 2024 : avec Florence Portelli, Robert Ménard et Richard Werly

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Play Episode Listen Later Jun 13, 2024 20:29


Ecoutez RTL Matin - Spéciale Législatives avec Amandine Bégot et Yves Calvi du 13 juin 2024

Le Nouvel Esprit Public
La France et l'Europe sont-elles prêtes pour la guerre ?

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later May 19, 2024 57:58


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 25 avril 2024. Avec cette semaine : Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialiste des questions de Défense. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Michel Winock, historien et écrivain. LA FRANCE EST-ELLE PRÊTE POUR LA GUERRE ? Si l'armée française était, demain, déployée dans un « engagement majeur » de « haute intensité », comme en Ukraine, elle pourrait tenir un front de 80 kilomètres. Pas plus ! Le front ukrainien s'étend, lui, sur près de 1 000 kilomètres… Armée bonzaï, voire échantillonnaire, l'armée française dispose de presque tous les matériels - elle manque toutefois de drones et surtout de munitions – et ne compte pas suffisamment d'hommes. Nous sommes passés de 160.000 hommes en 1991, avant la fin de la conscription en 1996, à 15.000 en 2013. Désormais, on ne donne plus de chiffres d'effectifs. L'armée française ne fait donc pas masse. Parmi les réponses à cette situation, certains préconisent le retour au service militaire, d'autres un modèle de volontaires, d'une réserve à l'instar des Etats-Unis. Révélé à l'occasion de la guerre d'Ukraine, notre manque criant de munitions se résume à deux chiffres : pour la seule armée française, « les contrats actuels permettent de financer 6.000 coups par an, voire 9.000 coups au maximum ». C'est ce que les Ukrainiens tirent chaque jour… Toutefois, à l'abri de sa géographie, de sa dissuasion nucléaire et de ses alliés, la France peut faire l'impasse sur la perspective d'une guerre « à l'ukrainienne ». Il est impossible de prévoir quelle forme prendrait une future guerre. Aucune guerre ne ressemble à une autre. Il est donc impossible d'être prêt pour la guerre. Nous n'aurions pas de meilleur choix que de nous y adapter le plus vite et le mieux possible. Sur le plan militaire, cela suppose que les armées deviennent des « organisations apprenantes de combat ». Ce n'est pas gagné d'avance, à cause de leur structure très hiérarchisée et du poids des traditions en leur sein. L'impulsion doit donc venir du politique et de la société civile. Se pose dès lors la question de la capacité des Français qui passent pour égoïstes et indiscipliné à faire face collectivement aux exigences encore inconnues de la guerre. L'EUROPE EST-ELLE PRÊTE POUR LA GUERRE ? La Russie consacrera cette année, croit-on, 6 % de son PIB à la défense, tandis que l'Union européenne dépense en moyenne moins que l'objectif fixé par l'OTAN, soit 2 % du PIB. Depuis des décennies, l'Europe n'investit pas suffisamment dans sa sécurité et sa défense. Rompant avec la croyance née à la fin de la Guerre froide dans les fameux « dividendes de la paix », confrontée au plus grand défi en matière de sécurité depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Europe sait qu'elle doit intensifier l'effort commencé avec la guerre d'Ukraine. L'industrie européenne de la défense a augmenté ses capacités de production de 50 %, et elle doublera sa production de munitions pour atteindre plus de 2 millions d'obus par an d'ici la fin de l'année prochaine. Lors de la réunion à Bruxelles le 21 mars, des chefs d'États et de gouvernements européens, à l'exception de la Hongrie et de la Slovaquie, tous les pays membres partageaient une obsession : accroître au plus vite l'aide militaire à Kyiv. L'Union européenne vit un moment de bascule, qui l'amène à envisager des initiatives encore inimaginables il y a peu. Même si les Vingt-Sept sont encore loin d'un accord sur le sujet, ils n'excluent plus de s'endetter ensemble pour financer leur industrie de défense et livrer des armes à l'Ukraine, comme ils l'ont fait pour contenir les ravages économiques de la pandémie liée au Covid-19. Les Vingt-Sept ont eu un premier échange sur la stratégie de renforcement des industries européennes de défense, présentée début mars par la Commission. Ils ont enfin demandé à la Banque européenne d'investissement, qui, aujourd'hui, ne peut financer que des équipements à double usage, militaire et civil, d'« adapter sa politique de prêts à l'industrie de la défense ». Les Vingt-Sept demandent donc à la Commission d'explorer « toutes les options » et de leur remettre un rapport sur le sujet en juin. L'exécutif communautaire a les mains libres pour étudier la possibilité d'un nouvel emprunt des Vingt-Sept. « Les États membres ont dépensé 100 milliards de plus pour leur défense », depuis le début de la guerre, rappelle la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La Première ministre estonienne, Kaja Kallas, a lancé l'idée d'un fonds pour la défense de 100 milliards d'euros, financé par une dette commune. L'initiative a fait des émules, notamment à Paris et à Varsovie. Dans une lettre commune envoyée au Vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, le 20 mars, le ministre français des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, avec ses homologues letton, lituanien, estonien, portugais et roumain, argumentent : « Face à la pandémie de Covid-19, nous avons agi avec solidarité et mis en place des instruments sans précédent. Face à l'agression de la Russie, nous entrons également dans l'histoire. » L'Allemagne n'est pas à ce stade sur cette ligne.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Le Nouvel Esprit Public
Jordan Bardella : de quoi s'agit-il ? / Le rapport Letta sur l'Union Européenne

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later May 5, 2024 57:31


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 3 mai 2024. Avec cette semaine : Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. BARDELLA : DE QUOI S'AGIT-IL ? Avec à sa tête Jordan Bardella, la liste du Rassemblement national aux européennes, caracole en tête des sondages. Elle atteint 32 % dans la dernière enquête Ipsos, fin avril, pour Le Monde et se situe 15 points devant celle de la majorité présidentielle. Les experts électoraux dressent le même constat : à partir d'un socle élevé, le Rassemblement national se renforce dans ses bastions populaires et s'élargit en direction des cadres et des retraités, tandis qu'il confirme son emprise sur les jeunes. Dans un sondage Ifop, publié en mars dans Le Figaro, Jordan Bardella récolte 27 % chez les 18-24 ans et 33 % chez les 25-34 ans. « Déjà, le vote RN est un vote jeune », explique Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop. Il apparaît en rupture avec les stéréotypes classiques des personnels politiques ». Le président du Rassemblement national pèse un million d'abonnés sur TikTok, troisième personnalité la plus suivie sur le réseau social après Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. À 28 ans, le dauphin de Marine Le Pen n'a pas fait d'études poussées, il a fréquenté à peine quelques semaines la faculté de géographie, mais compte déjà douze ans de terrain. De ses origines : sa naissance dans un quartier peu favorisé de Seine-Saint-Denis, le divorce de ses parents, le HLM dans lequel il est élevé par sa mère, agent territoriale, il fait une force : celle de ne pas être coupé du peuple. Il fait même un clin d'œil aux étrangers en évoquant fréquemment ses « racines italiennes ». En 2015, il est élu à 20 ans conseiller régional d'Île-de-France, plus jeune élu régional de France. En 2019, il prend la tête de la liste du RN pour les élections européennes, marquant ainsi son entrée sur la scène politique nationale. Malgré sa jeunesse et son manque d'expérience, il obtient plus de 23 % des voix, ce qui place le RN en tête du scrutin. En novembre 2022, face à Louis Aliot, il devient président du parti, avec plus de 85 % des voix, et après un demi-siècle de gouvernance des Le Pen. Son discours reprend les thèmes classiques du parti : sécurité, immigration, souveraineté nationale, et identité nationale. Au Parlement européen, la tête de liste du Rassemblement national déclare s'appuyer sur son assiduité lors des votes en sessions plénières. Mais ce n'est qu'une infime partie du travail parlementaire. Pour ce qui est du reste, notamment du travail en commission Jordan Bardella brille par ses absences. Pratiquant l'évitement vis-à-vis des médias, il a refusé par trois fois de débattre avec ses adversaires. Le 25 avril, il a quitté une conférence de presse qu'il avait convoquée pour faire pièce à celle d'Emmanuel Macron sans se prêter au jeu des questions-réponses avec les journalistes, au prétexte que le président de la République ne l'avait pas fait. Fort de ses bons sondages depuis l'automne, Jordan Bardella a théorisé la dimension nationale du scrutin européen dans le but d'en faire un marchepied vers l'élection présidentielle. LE RAPPORT ENRICO LETTA SUR L'UNION EUROPÉENNE L'ancien président du Conseil italien Enrico Letta a présenté aux Vingt-Sept, réunis à Bruxelles le 18 avril, son rapport sur le marché intérieur. Pendant huit mois, il a sillonné l'Union européenne, rencontré tous les chefs d'État et de gouvernement européen ainsi que des représentants des entreprises, de la société civile ou des intellectuels. Il préconise d'approfondir le marché unique, notamment dans les secteurs de la finance, des télécoms de l'énergie, et de la défense, secteurs que les États membres avaient souhaité exclure, lorsque Jacques Delors a créé le marché unique, il y a bientôt quarante ans, Or « le fossé se creuse entre l'UE et les Etats-Unis. La prochaine législature doit être celle du rattrapage de notre retard », avertit Enrico Letta qui se fait particulièrement sévère sur la finance, un des facteurs clefs du déclassement européen. Il juge urgent de développer un « marché financier européen plus intégré et plus robuste » et propose une « union de l'épargne et des investissements » afin de retenir en Europe les flux de capitaux qui partent aujourd'hui massivement vers les Etats-Unis. En Europe, l'épargne privée est abondante - estimée à 35.000 milliards d'euros - et largement inexploitée. Mais cette manne est aussi un tuyau percé : 295 milliards d'euros quittent chaque année l'Europe vers les marchés financiers américains, aux fonds d'investissement et de pension plus attractifs... qui rachètent ensuite des entreprises européennes. Comme le résume un haut responsable français, « nous finançons aujourd'hui triplement l'économie américaine : par l'épargne, par les achats de défense et par les importations de gaz ». Le marché des télécoms est également en proie à la fragmentation : plus de 100 opérateurs coexistent aujourd'hui sur le continent. Un opérateur télécoms européen compte en moyenne seulement 5 millions d'abonnés, contre 107 millions aux Etats-Unis et 467 millions en Chine. De même, le secteur de l'énergie souffre d'interconnexions insuffisantes au niveau européen. Il est donc nécessaire de renforcer l'intégration des marchés européens dans le domaine de l'énergie pour réduire les divergences de prix de l'électricité entre les États membres, divergences exacerbées depuis la crise provoquée par l'invasion de l'Ukraine et la fermeture des robinets du gaz russe. Dans le secteur de la défense, l'Europe paie là encore « le prix de la fragmentation » : « 80 % de ce que nous avons dépensé pour soutenir militairement l'Ukraine est allé vers des fournisseurs non européens », alerte Enrico Letta. Non seulement l'Europe est fragmentée, mais elle a, devant elle et de manière urgente, dans les domaines des technologies vertes, du numérique (intelligence artificielle), de la sécurité et de la défense un besoin d'investissements que Mario Draghi a évalué entre 500 et 600 milliards d'euros. Pour compléter le travail d'Enrico Letta, l'ancien président de la BCE remettra en juin un rapport sur la compétitivité de l'Union européenne. Les décisions sont reportées à l'après élections européennes et alimenteront un « programme stratégique pour les cinq prochaines années» qui devrait être adopté en juin.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Géopolitique, le débat
Regard extérieur sur la France

Géopolitique, le débat

Play Episode Listen Later May 5, 2024 50:00


Regarder la France depuis l'étranger et tenter de comprendre ce que le monde voit de notre pays. Les visions sont-elles les mêmes selon que l'on se trouve à l'intérieur ou à l'extérieur de l'hexagone ? Poser la question c'est y répondre, mais cela mérite développement. Dans quelques semaines, les yeux du monde seront braqués sur Paris, hôte des Jeux Olympiques. C'est ce moment qu'ont choisi les journalistes Richard Werly et François d'Alançon qui, dans « le Bal des Illusions. Ce que la France croit, ce que le monde voit », aux éditions Grasset, brossent le portrait d'une France vue d'ailleurs. Ils ont interrogé 150 observateurs établis aux quatre coins du monde et font le constat d'un fossé entre la croyance de puissance de la France et son influence réelle. Ils sont nos invités. Avec Richard Werly, correspondant France/Europe du média suisse Blick, après une longue carrière au Temps. A été basé à Bangkok, Tokyo, Bruxelles et Genève François d'Alançon, grand reporter, spécialiste des questions internationales et ancien chef du service étranger du quotidien La Croix.

Le Nouvel Esprit Public
La relation des Français à l'Union européenne / Le déblocage des milliards américains pour l'Ukraine

Le Nouvel Esprit Public

Play Episode Listen Later Apr 28, 2024 59:11


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 25 avril 2024. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LA RELATION DES FRANÇAIS À L'UNION EUROPÉENNE Les sondages effectués par la Commission ou le Parlement européen auprès des citoyens européens montrent un intérêt réel des Français pour l'Europe conforté par une participation en nette hausse des Français aux dernières élections européennes de 2019 (50,12%), contre 40,6% en 2009 et 42,4% en 2014. D'après l'Eurobaromètre de la Commission européenne réalisé en février-mars 2021, 57% des Français se déclarent attachés à l'Union européenne, soit une hausse de 4 points par rapport à l'été 2020. De plus, selon l'Eurobaromètre du Parlement européen du printemps 2021 la grande majorité des Français estiment que la voix de la France compte dans l'UE (75%). L'étude de la Fondation Jean Jaurès et du Cevipof en partenariat avec Ipsos et Le Monde, baptisée « Fractures françaises », publiée en octobre 2022, montre néanmoins, que le niveau de confiance en l'institution européenne varie en fonction de l'affiliation politique de la personne interrogée et de sa catégorie socioprofessionnelle. Sans surprise, les sympathisants des partis ayant un discours et un programme pro-européens sont les plus enclins à se dire confiants en l'UE : ceux du Parti socialiste (68%), d'Europe Ecologie-Les Verts (73%) et de La République en marche (devenu Renaissance, 87%) figurent en tête. De surcroît, l'étude met en exergue une différence de perception en fonction de la catégorie socioprofessionnelle d'appartenance. Les ouvriers se disent beaucoup moins confiants en l'UE (36%) que les cadres (63%), et les professions intermédiaires, les employés et les retraités se situent à un niveau comparable à celui de la population générale. En mars 2023, 71% des Français se sont déclarés en faveur de l'euro (71% dans l'ensemble de l'Union), 69% en faveur d'une politique de défense et de sécurité commune (77% dans l'ensemble de l'Union), 64% déclarent être satisfaits de la réponse apportée par l'Union européenne en soutien à l'Ukraine (69% dans l'ensemble de l'Union) et 64% pensent que les actions de l'Union européenne ont un impact sur leur vie quotidienne (71% dans l'ensemble de l'Union). En revanche, 54% des Français ne sont pas satisfaits de la manière dont l'Union a géré les enjeux de migration et d'asile (50% dans l'ensemble de l'Union), 50% ne sont pas satisfaits du « Green Deal » de l'Union européenne (43% dans l'ensemble de l'Union). Pour l'instant, l'intérêt déclaré des citoyens pour les élections européennes est faible en France : 40% sont intéressés contre 56% dans l'ensemble de l'Union. Un niveau équivalent à celui de la Bulgarie (41%) très éloigné de celui de l'Allemagne (65%). Selon la dernière enquête Eurobaromètre publiée le 17 avril, 52% des Français interrogés se disent pessimistes sur l'avenir de cette Union que leur pays a œuvré à forger. Jeudi, à un mois et demi des élections européennes, Emmanuel Macron a prononcé à Paris un nouveau discours sur l'Europe. LE DÉBLOCAGE DES MILLIARDS AMÉRICAINS POUR L'UKRAINE Après de longues et difficiles tractations, le 20 avril, la Chambre américaine des représentants dans un vote bipartisan a adopté par 310 voix pour - dont 101 républicaines - contre 112, un grand plan d'aide à l' Ukraine, Israël et Taïwan. L'enveloppe de 95 milliards de dollars, dont 61 milliards pour l'Ukraine, était réclamée depuis des mois par le président Joe Biden. Quelques minutes après le vote, le président ukrainien a estimé que l'aide américaine « sauvera des milliers et des milliers de vies ». Le président Joe Biden a salué l'« aide cruciale » à Israël et l'Ukraine, comme étant au « rendez-vous de l'Histoire ». Le Kremlin a dénoncé l'aide américaine qui « tuera encore plus d'Ukrainiens à cause du régime de Kyiv ». Le Congrès américain n'avait pas adopté de grande enveloppe pour son allié depuis décembre 2022, principalement en raison de querelles partisanes. Le plan d'aide à l'Ukraine inclut 14 milliards de dollars pour les systèmes de défense américains, 13 milliards de dollars pour reconstituer aux États-Unis les stocks d'armes déjà données à l'Ukraine, 7 milliards de dollars pour les opérations militaires américaines dans la région et 9,5 milliards de dollars d'aide économique. Il autorise le président Biden à confisquer et à vendre des actifs russes, pour qu'ils servent à financer la reconstruction de l'Ukraine - une idée qui fait également son chemin auprès d'autres pays du G7. Après des mois de tergiversations, le chef républicain de la Chambre, Mike Johnson, a fini par apporter son soutien, sous les huées d'élus trumpistes, hostiles à une telle aide. « Pour le dire franchement : je préfère envoyer des munitions à l'Ukraine qu'envoyer nos garçons se battre », a-t-il plaidé. Deux jours avant le vote, le directeur de la CIA, Bill Burns avait déclaré « sans aide supplémentaire, le risque est réel que les Ukrainiens perdent sur le champ de bataille d'ici à la fin de 2024 ». Depuis le début de l'année et le tarissement des crédits américains, l'armée ukrainienne s'est retrouvée de plus en plus en difficulté. Les forces russes grignotaient mois après mois du terrain. L'Europe ne parvenait pas à compenser les obus et les missiles manquant à l'Ukraine. Le 7 avril, le président Zelensky a, pour la première fois, affirmé que son pays « perdra[it] la guerre » si l'aide promise par les Etats-Unis restait bloquée au Congrès, expliquant que ses troupes pouvaient tirer un obus quand les Russes en envoyaient dix. Même tardif, le vote américain a été salué en Europe. La ministre des affaires étrangères allemande Annalena Baerbock a évoqué « un jour d'optimisme », son homologue italien parle d'un « tournant décisif ». Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'est quant à lui réjoui de ce « message clair envoyé au Kremlin ». « Mieux vaut tard que trop tard », a commenté le premier ministre polonais Donald Tusk. Le retard de Washington pour débloquer cette aide a permis à la Russie de reprendre l'initiative sur le terrain. Mardi, le projet de loi a été adopté par le Sénat américain par 79 voix pour et 18 contre. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

Le Nouvel Esprit Public
J.O. : aubaine ou problème ? / Poutine, vainqueur du chaos Israël-Iran ?

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Play Episode Listen Later Apr 21, 2024 61:47


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 19 avril 2024. Avec cette semaine : Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. JO, AUBAINE OU PROBLÈME ? Entre le 26 juillet et le 11 août, 10 millions de spectateurs sont attendus dans l'Hexagone pour assister aux jeux Olympiques, dont une grande partie en Île-de-France, puis du 28 août au 28 septembre pour les jeux paralympiques. Autant de voyageurs prêts à payer le prix fort pour se loger à Paris, représentant une aubaine pour les bailleurs. Ils « peuvent avoir l'équivalent d'une année de revenus locatifs traditionnels en deux mois de location Airbnb », pointe le président de la Confédération nationale du logement. L'un des défis de ces jeux consiste à desservir 40 sites olympiques, avec une affluence pouvant monter jusqu'à 6.000 spectateurs à la minute comme au Stade de France. Des alarmistes aux rassuristes, tous le concèdent : circuler en région parisienne pendant la compétition demandera de l'organisation. La région va déployer les grands moyens, avec une offre de transports en commun en augmentation de 15 % en moyenne par rapport à un été traditionnel, « et jusqu'à 70 % sur les lignes les plus sollicitées », précise Ile-de-France Mobilités. Actuellement, la facture provisoire des Jeux est de 8,8 milliards d'euros : 4,4 milliards d'euro pour le comité d'organisation et 4,4 milliards d'euros pour les infrastructures (dont 1,7 milliard d'euros publics). Toutefois la facture publique est impossible à établir, car tous les coûts ne sont pas connus. Se sont ajoutées récemment notamment les primes de 1.900 euros données aux policiers, qui pourraient représenter 500 millions d'euros. S'il existe un indéniable coup de fouet des jeux sur l'activité, les économistes préviennent que l'impact JO sera limité comparé à la taille de l'économie française. Le cabinet d'études Asterès l'estime à « environ 0,4 % du PIB français ». Les Jeux devraient mobiliser au total 180.000 emplois, selon la dernière estimation du Centre de droit et d'économie du sport. Il s'agira avant tout de contrats de courte durée. Autre défi : la sécurité. Selon le politologue Gilles Kepel « les JO peuvent apparaître comme une cible de choix pour les terroristes ». Notamment la cérémonie d'ouverture sur la Seine. Le Président de la République a donc annoncé envisager des lieux alternatifs comme le Trocadéro voire le Stade de France. Il a assuré en outre qu'il n'avait « aucun doute » sur le fait que la Russie puisse cibler les Jeux, « y compris en termes informationnels ». Le ministre de la Défense a fait savoir que 18.000 militaires seront mobilisables pour les JO, dont 3.000 aviateurs chargés de la surveillance aérienne. Pour l'heure, les réservations en provenance de l'étranger sont en deçà des prévisions. Selon un sondage réalisé par Harris pour Atout France auprès de 1.000 personnes, « 69% des Franciliens prévoient de rester en Ile-de-France » pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Parmi eux, « 33% affirment vouloir profiter de l'évènement. POUTINE, VAINQUEUR DU CHAOS ISRAËL-IRAN ? Depuis le 7 octobre, Moscou a reçu à deux reprises des dirigeants du Hamas avec leurs parrains iraniens. Dans l'immédiat, Moscou continue d'apporter son soutien à « l'axe de la résistance », l'alliance politico-militaire entre l'Iran, la Syrie et les milices armées pro-Iran. Celle-ci remplit deux objectifs : fragiliser la présence américaine au Moyen-Orient et ouvrir un autre front pour détourner les moyens et l'attention de Washington de la guerre en Ukraine. Elle permet aussi d'affaiblir la domination occidentale sur les affaires du monde. Moscou qui n'a pas condamné l'attaque iranienne sur le territoire israélien, voit dans cette crise l'occasion d'enfoncer un coin entre l'Occident et le reste du monde. Après le lancement de drones et de missiles iraniens sur Israël dans la nuit du 13 au 14 avril, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies a évoqué une « réponse légitime » de la part de l'Iran et préféré insister sur « l'hypocrisie » occidentale dans le dossier. L'Iran est un allié vital de Moscou dans sa guerre contre l'Ukraine et fournit à la Russie drones et missiles. A la mi-mars, la Russie et l'Iran, avec la Chine, conduisaient des manœuvres militaires conjointes en mer d'Oman. C'est aussi au nom du face-à-face avec l'Occident que Moscou a sacrifié ses bonnes relations avec Israël et une politique régionale marquée jusque-là par un souci d'équilibre. Le politologue Gilles Kepel observe que les relations entre l'Iran et la Russie ont évolué. Autrefois, les Iraniens étaient les alliés obséquieux des Russes. Mais leur position a été renforcée, parce qu'ils ont fourni à Poutine, à un moment crucial, des missiles Shahed qui ont fait des ravages en Ukraine, cassant le moral de la population. « Stratégiquement, Moscou a tout intérêt à l'ouverture de "fronts secondaires", estime Jean-Sylvestre Mongrenier, de l'Institut Thomas More. Ceux-ci conduisent les Etats-Unis et leurs principaux alliés à disperser leur attention et leur énergie politique, mais aussi à réallouer leurs efforts diplomatiques et leurs moyens militaires. » « Grâce à la crise, la Russie a une nouvelle occasion de répandre son narratif anti-occidental, explique, Anna Borshchevskaya, experte au Washington Institute. Pour l'instant, elle est gagnante », juge-telle. La guerre en Ukraine constitue une priorité absolue pour la Russie et les tensions au Proche-Orient sont analysées à l'aune de ce prisme. Des analystes russes cités dans la presse ajoutent la possibilité qu'une escalade provoque une hausse des prix de l'énergie, bénéfique à l'économie russe. Mais avec l'escalade du conflit avec l'Iran, les Américains pourraient juger nécessaire d'allouer en urgence des aides financières à Israël, ce qui impliquerait de verser aussi le paquet d'aide à l'Ukraine. En jeu : 60 milliards de dollars pour Kyiv, une somme qui pourrait permettre aux Ukrainiens de tenir leurs lignes de défense.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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Revoir les dépenses publiques / Israël-Iran, la prochaine guerre ?

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Play Episode Listen Later Apr 14, 2024 60:25


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 12 avril 2024. Avec cette semaine : François Bujon de l'Estang, ambassadeur de France. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. REVOIR LES DÉPENSES PUBLIQUES Le 10 avril, le gouvernement a fait évoluer sa prévision du déficit de 4,4% du PIB à à 5,1 % espérés. Selon les prévisions de Bercy, ce déficit doit revenir à 2,9 % en 2027. Il avait déjà sévèrement dérapé à 5,5% au lieu des 4,9% prévus en 2023, en raison principalement de recettes moindres que celles attendues. Au quatrième trimestre 2023, la dette de la France atteignait 3.200 milliards d'euros. Depuis 2017, elle s'est alourdie de près de 1.000 milliards d'euros. Face au mur de la dette, le gouvernement cherche à faire des économies. Après l'annonce de 10 milliards d'euros d'économies en 2024, le ministère des Finances a fixé un objectif de 20 milliards supplémentaires à trouver en 2025 sur l'ensemble des trois postes (Etat, Sécurité sociale, collectivités locales). La Cour des comptes évoque, elle, 50 milliards d'ici à 2027. Ce chantier des économies à réaliser en 2025 est déjà ouvert. Des audits de la dépense ont été pour partie rendus au gouvernement, qui décidera des suites à leur donner d'ici à l'été. Quelques pistes sont déjà dans le débat public, comme notamment la réforme de l'assurance-chômage, les crédits d'impôts, les dispositifs de sortie de crise, les politiques de l'emploi et de la formation professionnelle, la revalorisation automatique des prestations sociales indexées sur les prix, à commencer par les retraites… La piste des affections de longue durée a été écartée. L'économiste Jean Pisani-Ferry estime que, si le péril financier n'a rien d'immédiat, il doit conduire à un réexamen collectif du budget et de son financement, sans exclure ni emprunt, ni impôt, ni réductions. Selon lui, en valeur 2025, ce sont 150 milliards qu'il faut trouver dans les années à venir afin d'assainir les finances publiques et financer les priorités nouvelles. Priorités précisées par l'économiste Olivier Blanchard qui distingue trois composantes dans le déficit : celle liée aux dépenses traditionnelles (allocations-chômage, retraites, paiements des fonctionnaires…), celle liée à la défense contre la Russie et à la lutte contre le réchauffement climatique et, enfin, celles liées au soutien de l'activité en cas de ralentissement. Pour lui, le plan doit clairement être de diminuer les premières, d'augmenter les dépenses liées à la défense et au climat, qui sont vitales à court et long terme, et de soutenir l'économie si nécessaire. Le président de la République, jugeant le débat anxiogène souhaite que l'accent soit mis sur les recettes supplémentaires à engranger plutôt que sur les coupes. Il a rejeté l'idée de présenter des mesures d'économies dans le cadre d'un projet de loi de finances rectificatif qui aurait nécessité un examen parlementaire. Des mesures seront présentées en conseil des ministres le 17 avril, et débattues au Parlement les 29 et 30 avril. Le verdict des agences de notation, qui doivent actualiser la note de crédit française, tombera dans quelques semaines. L'agence Moody's a d'ores et déjà estimé « improbable » que le gouvernement atteigne son objectif de déficit de 4,4 % du PIB en 2024 et de moins de 3 % en 2027. ISRAËL-IRAN, LA PROCHAINE GUERRE ? Le 1er avril, des frappes attribuées à l'aviation israélienne ont entièrement rasé le consulat iranien à Damas, la capitale syrienne. Elles ont tué 13 personnes, dont plusieurs Gardiens de la révolution et deux commandants de la force Al-Qodsn. Parli eux, le plus haut gradé des gardiens de la révolution Mohammad Reza Zahedi, un général expérimenté de 65 ans en charge des opérations en Syrie et au Liban voisin. Une frappe prenant pour cible une enceinte diplomatique, ou même un bâtiment semi-officiel contigu, représente une escalade qui pourrait avoir des conséquences importantes. Ce faisant, « Israël a franchi une ligne », estime Ali Vaez, analyste de l'International Crisis Group. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a affirmé que ces frappes « ne resteraient pas sans réponse ». L'Iran se trouve désormais face à un dilemme. Une riposte pourrait provoquer un conflit ouvert avec Israël et un embrasement régional. Un scénario que Téhéran cherche à éviter depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, laissant ses alliés au sein de « l'axe de la résistance » – le Hezbollah libanais, les milices irakiennes et les houthistes yéménites – attaquer seuls l'Etat hébreu en soutien du Hamas. Mais ne pas répondre pourrait ternir la réputation du régime au sein de cet axe et réduire à néant son pouvoir de dissuasion face à Israël. Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes dans ce pays contre des positions du pouvoir syrien, des groupes pro-iraniens – comme le Hezbollah libanais – et des cibles militaires iraniennes, tout en prenant soin de ne pas tuer des ressortissants de la République islamique, afin d'éviter une confrontation plus large. Les États-Unis ont tenu à faire savoir à Téhéran qu'ils « n'étaient pas impliqués » dans le raid de Damas. La Russie et la Chine ont toutes deux dénoncé vigoureusement cette frappe, qualifiée d' « inacceptable » par Moscou, qui soutient le régime de Bachar el-Assad à Damas. De son côté, l'Union européenne s'est contentée d'appeler à « la retenue ». Afin de ne pas être surprise par des représailles, l'armée israélienne a annoncé avoir renforcé les unités de défense aérienne, mobilisé des renforts de réservistes, suspendu des permissions dans toutes les unités combattantes, et brouillé des signaux GPS afin de perturber d'éventuels vols de missiles iraniens, ou du Hezbollah. L'Iran dispose de missiles d'une portée de 2.000 km susceptibles d'atteindre des cibles stratégiques comme le ministère de la Défense à Tel-Aviv, le quartier des ministères à Jérusalem, mais aussi des raffineries, des centrales électriques, des hôpitaux …Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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Bada : Les questions du public (le modèle scolaire dans tous ses états)

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Play Episode Listen Later Apr 10, 2024 41:47


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnementUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 7 avril 2024.Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Pierre de Panafieu, directeur de l'École alsacienne. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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Le modèle scolaire dans tous ses états / La Turquie après les élections perdues par Erdogan

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Play Episode Listen Later Apr 7, 2024 71:17


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 7 avril 2024. Avec cette semaine : Nicolas Baverez, essayiste et avocat. Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. LE MODÈLE SCOLAIRE DANS TOUS SES ÉTATS En décembre 2023, Gabriel Attal, ministre de l'Éducation, défendait son « choc des savoirs » comme réponse aux mauvais résultats du classement Pisa, qui évalue les élèves des pays de l'OCDE. Outre le renforcement du redoublement ou le brevet comme examen d'entrée au lycée, voire le port de l'uniforme, il avait promis des groupes à effectifs réduits en français et en mathématiques pour les élèves de sixième et de cinquième et la répartition des élèves en trois sections en fonction de leur niveau, et ce, durant toute l'année scolaire. L'actuelle ministre de l'Éducation, Nicole Belloubet préfère l'appellation de « groupes de besoins » et insiste davantage sur les « compétences » à acquérir que sur le « niveau » des élèves. Le ministère assure que 2.330 postes seront débloqués, dont 830 créations, pour la mise en place de cette réforme. Classes toujours plus surchargées, école inclusive sans moyens, manque de formation et de soutien, rémunérations à la traîne : l'enquête dénommé « J'alerte », menée depuis décembre 2023 auprès des professeurs du premier degré par le syndicat FSU-SNUipp montre une institution « au bord de l'effondrement ». Plus de 4.200 personnes ont répondu. « L'inclusion sans moyens » est dénoncée par près des trois quarts (71 %) des répondants. Les rémunérations et le temps de travail qui déborde préoccupent un sur deux, tandis que 46 % pointent la surcharge constante des classes. Les autres enseignements de l'enquête portent notamment sur la formation, jugée insuffisante et « subie plutôt que choisie ». Le 2 avril, après six mois de travail, Paul Vannier, député La France insoumise, et Christopher Weissberg, député Renaissance, ont présenté leur rapport d'information sur le financement de l'enseignement privé sous contrat devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale. Leurs conclusions dressent un constat sévère concernant un système peu transparent, mal contrôlé, et dans lequel les « contreparties exigées des établissements privés sont loin d'être à la hauteur des financements qu'ils perçoivent au titre de leur association au service public de l'éducation ». Quarante ans après l'abandon du projet de création d'un grand service public et laïque d'enseignement par le ministre de l'éducation Alain Savary, en 1984, les deux rapporteurs estiment que le cycle de l'évitement du débat par crainte de raviver une « guerre scolaire » touche à sa fin. Les députés déplorent l'opacité des fonds publics alloués chaque année par l'État et les collectivités territoriales aux 7.500 établissements privés sous contrat, à 96 % catholiques. Aucune administration n'a été en mesure de fournir un montant consolidé de cette dépense de plus de 10 milliards d'euros et, selon les corapporteurs, « sous-estimée ». Le rapport remet en cause le modèle français tel qu'il s'est construit depuis la loi Debré de 1959, caractérisé par un financement public important (75 % des ressources du privé sous contrat) associé à de faibles contreparties. LA TURQUIE APRÈS LES ÉLECTIONS PERDUES PAR ERDOGAN En Turquie, moins d'un an après sa défaite à la présidentielle de 2023, le parti kémaliste d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP) a remporté les plus grandes villes du pays lors des municipales du 31 mars. A Istanbul, le maire Ekrem Imamoglu, a été réélu avec 51,14 % des voix. A 52 ans, il fait désormais figure de solide présidentiable en 2028, mais demeure dans le viseur du pouvoir qui l'a fait condamner fin 2022 à deux ans et sept mois de prison pour « insulte » aux membres du Haut comité électoral turc. L'édile a fait appel mais cette peine continue de planer sur son avenir politique. Elle l'avait écarté de la course à la présidence en mai 2023. Ces élections municipales constituent le plus gros revers subi par Recep Tayyip Erdogan 74 ans et son parti l'AKPi (i pour islamiste) depuis son arrivée au pouvoir en 2002. À l'échelle nationale, l'AKPi est tombée à 35,2 % des voix contre 37,7 % pour le CHP, perdant ainsi son statut de premier parti du pays. Autre percée notable : celle d'un autre parti islamiste Yeniden Refah, qui présentait pour la première fois des candidats. Avec près de 9 % des voix et une soixantaine de municipalités, la nouvelle mouvance a attiré les déçus de l'AKP, qui lui reprochent de s'être écarté de l'islam et de maintenir des liens économiques avec Israël. De son côté, le parti pro-kurde DEM se maintient à Diyarbakir et dans le Sud-Est à majorité kurde. Si la personnalisation à outrance du pouvoir et sa posture sur la scène internationale ont fonctionné en faveur d'Erdogan lors de la présidentielle de 2023, elle a montré ses limites aux municipales où les enjeux locaux - services, transports, parcs - priment. La très mauvaise situation économique du pays et l'inflation, qui a atteint 80 % fin 2022 et se maintenait encore à 67 % en février expliquent en bonne partie le verdict des électeurs. L'état des finances publiques et la corruption locale ne permettant plus à l'AKP de distribuer autant ses largesses à ses électeurs, formés par les classes moyennes conservatrices, qui se sont largement détournées de ce scrutin. A cela est venue s'ajouter l'inévitable usure d'un pouvoir omniprésent depuis 22 ans. Ces facteurs ont sans doute incité les électeurs mécontents de l'AKP à rester chez eux, comme le laisse deviner la baisse de la participation : passé de 87% l'an dernier à 76% cette année. Au soir des résultats, Recep Tayyip Erdogan a concédé qu'ils constituaient un « tournant » pour son camp et promis de « respecter la décision de la Nation ». Bien qu'affecté par ces élections, il garde la main sur les principaux leviers du pays en vertu d'une Constitution taillée sur mesure et d'un pouvoir qui s'est renforcé depuis le putsch raté, sur fond de purges et de contrôle renforcé des médias. Alors que les Turcs sont allés presque chaque année aux urnes ces derniers temps, aucune élection n'est prévue désormais avant les présidentielles de 2028. Erdogan devrait d'ici là donner la priorité à l'amélioration de la situation économique. Son idée de réforme constitutionnelle, qui aurait pu lui ouvrir la voie à un troisième mandat, semble pour l'heure reportée.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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Thématique : l'Intelligence Artificielle, avec Raphaël Doan

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Play Episode Listen Later Mar 17, 2024 59:23


Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 2 février 2024. Avec cette semaine : Raphaël Doan, historien, écrivain, auteur de Si Rome n'avait pas chuté. Matthias Fekl, avocat et ancien ministre de l'Intérieur. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE L'intelligence artificielle « est un outil particulièrement puissant pour inventer des uchronies et les développer jusqu'au moindre détail, car elle est capable d'halluciner des choses qui ne se sont jamais produites tout en s'inspirant de données réelles. Cela lui permet de générer des histoires uniques et fascinantes qui sont ancrées dans la réalité, mais qui explorent aussi des possibilités nouvelles et imaginaires. L'une de ses grandes forces, dans un tel projet, est sa capacité à générer des images immersives et réalistes. » Le texte que je viens de lire, première préface de votre dernier ouvrage, Si Rome n'avait pas chuté, a été généré par l'intelligence artificielle. Pour réaliser ce livre, vous avez dirigé plusieurs IA afin qu'elles écrivent et illustrent une uchronie sur un Empire romain bénéficiant d'une révolution industrielle avant l'heure, avec la découverte d'une machine à vapeur au 1er siècle. Si, comme vous le reconnaissez, les textes manquent de style, ils ne sont ni meilleurs ni pires que la moyenne des productions des étudiants de nos facultés. Les illustrations ont davantage d'allure. Dans un site que vous aviez créé, « AI or Art », vous invitiez les utilisateurs à deviner si une série d'images avait été réalisée par un humain ou par un ordinateur. Résultat : « beaucoup de candidats parvenaient à peine à dépasser le score qu'ils auraient atteint en devinant parfaitement au hasard. » Votre livre repose sur une conviction : l'IA générative n'est pas un simple gadget ; la coopération avec elle « recèle de véritables trésors. » Vous êtes convaincu que, bientôt, « la génération de contenu par IA sera omniprésente dans la production intellectuelle, artistique, scientifique, et dans nos vies quotidiennes. » S'il semble difficile de s'y opposer, vous êtes conscient des risques et des menaces qui l'accompagnent. La création artistique ne sera plus le monopole de l'être humain. Les conséquences pour l'industrie culturelle seront profondes. En automatisant et en produisant en masse des compétences intellectuelles, l'IA générative va également provoquer une « série de mutations contraintes » dans beaucoup d'autres secteurs. De nouveaux métiers vont apparaître. Mais contrairement aux précédentes révolutions industrielles, « la rapidité de la transition la rendra probablement plus brutale du point de vue social et économique. » D'autres risques relèvent de l'utilisation malveillante de ces outils ou encore des inégalités de revenu qu'ils pourraient créer. Par ailleurs, avec l'IA générative, l'image ne sera plus synonyme de vérité. Pire, sa capacité à créer des contenus ultra-personnalisés risque de démultiplier un phénomène que nous observons déjà : le repli sur soi. Ainsi pourrait-elle nous condamner à ne jamais sortir de la prison que chacun de nous est pour lui-même. Ce risque est d'autant plus inquiétant que l'IA peut être utilisée pour créer des contenus politiques et idéologiques. Vous êtes agrégé de lettres classiques, vous avez exploré certains aspects de l'histoire de Rome dans trois livres avant celui qui nous réunit. L'intelligence artificielle a-t-elle, et en quoi, modifié, contredit, complété, ébranlé votre connaissance du monde romain ?Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr