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Alors que les réformes des allocations chômage et du RSA s'accumulent, augmentant le soupçon qui pèse sur les personnes éloignées de l'emploi comment peut-on repenser le travail et l'emploi pour qu'ils soient accessibles au maximum et utiles à la société, sans desservir les personnes qui les exercent ?C'est ce que propose l'expérimentation territoires zéro chômeur longue durée. Nous sommes partis à la rencontre d'Inès Riom qui est cheffe de projet sur un territoire zéro chômeur dans le 8e arrondissement de Lyon. Avec elle, on découvre une vision différente des personnes exclues de l'emploi, fondée sur des principes révolutionnaires et ça fonctionne ! Et si c'était une bonne manière de comprendre la dignité inaliénable de la personne humaine, fondement de la pensée sociale de l'Eglise ? Vous aimez Deux pieds dans le bénitier ? N'hésitez pas à nous soutenir ! Vous pouvez faire un don ponctuel ou régulier via notre page HelloAsso. Merci d'avance
Leschte Samschdeg (16.11.) huet d'Mënscherechtsbeweegung ATD Quart Monde a Collaboratioun mam Lëtzebuerger Kënschtlerkollektiv Maskénada de Spektakel “J'existe“ opgeféiert. An der Performance geet et ëm d'Theema Aarmut an domat verbonne Virurteeler. Eis Stagiairin Lori Dauphin war an der Banannefabrik, fir mat de Kënschtler an de Realisateuren ze schwätzen. Am Kader vum Projet gouf leschte Freideg och d'Schwäizer Etude “Armut-Identität-Gesellschaft“ vun ATD Quart Monde virgestallt. Zweck vum Fuerschungsprojet ass et, ee bessert Versteesdemech fir d'Thema Aarmut ze schafen. Fir Lëtzebuerg géing et fir den Ament nach keng vergläichbar Etude ginn, wéi de Carlo Kieffer erkläert. Hien ass Coordinateur bei ATD Quart Monde.
À quelques jours du premier tour des élections législatives en France, focus sur la participation citoyenne des personnes en situation de pauvreté, à leur implication et à leur intérêt pour la vie politique et à ce qu'elles attendent des responsables politiques. Des responsables associatifs témoignent : comment accompagnent-ils et défendent-ils les plus précaires ? Avec :- Marie-Aleth Grard, présidente d'ATD Quart Monde- Daniel Maciel, co-fondateur de l'association Participation et Fraternité, diacre du diocèse de Lille- Alexandre Poidatz, responsable de plaidoyer sur les questions de climat et d'inégalités à Oxfam France
À quelques jours du premier tour des élections législatives en France, focus sur la participation citoyenne des personnes en situation de pauvreté, à leur implication et à leur intérêt pour la vie politique et à ce qu'elles attendent des responsables politiques. Des personnes concernés par la pauvreté témoignent. Avec :- Marie-Aleth Grard, présidente d'ATD Quart Monde- Daniel Maciel, co-fondateur de l'association Participation et Fraternité, diacre du diocèse de Lille- Chantal, Killian, Brigitte, Jean-Dominique, Anthony, Aquilina, Christelle, Fabienne, Diane
Ils travaillent et pourtant certains d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Avec l'inflation, ceux que l'on appelle les "travailleurs pauvres" voient leur difficulté s'accentuer. Ils seraient en France plus d'un million. Comment est-ce possible ? Sont-ils devenus invisibles ? Avec :- Michel-Pierre Chélini, professeur agrégé d'Histoire économique contemporaine, à l'université d'Artois et à l'Institut catholique de Paris- Bruno Tardieu, volontaire permanent à ATD-Quart Monde, attaché au Centre de mémoire et de recherche Joseph Wresinski- Anne Brunner, directrice des études de l'Observatoire des inégalités
durée : 00:09:34 - Des vies françaises - par : Charlotte PERRY - Militante au sein du mouvement ATD Quart Monde depuis près de 50 ans, Martine Le Corre poursuit le récit de sa vie. Au début des années 1990, après son incarcération à la prison de Caen et le décès accidentel de son mari, elle renoue avec le mouvement et s'engage à fond auprès des plus pauvres.
durée : 00:09:33 - Des vies françaises - par : Charlotte PERRY - En 1983, Martine a 25 ans. Elle milite au sein d' ATD Quart-Monde depuis plusieurs années quand le père Joseph l'encourage à devenir éducatrice. Mais Martine, qui n'est pas réconciliée avec l'école, quitte la formation pour aller "gagner sa liberté". Une quête qui la mènera à passer par la prison.
durée : 00:09:49 - Des vies françaises - par : Charlotte PERRY - Quatrième épisode de notre rencontre avec Martine Le Corre, militante au sein du mouvement ATD Quart-Monde depuis près de cinquante ans, dans lequel elle revient sur sa rencontre avec le mouvement par l'intermédiaire de deux volontaires qui œuvraient dans sa cité. Une rencontre qui a changé sa vie.
durée : 00:09:12 - Des vies françaises - par : Charlotte PERRY - Militante au sein du mouvement ATD Quart Monde depuis près de 50 ans, Martine Le Corre est issue du milieu de la grande pauvreté. Dans le troisième épisode de cette rencontre, elle revient sur les stratégies qu'elle a élaborées enfant pour faire face à l'adversité et atténuer les souffrances.
durée : 00:09:22 - Des vies françaises - par : Charlotte PERRY - Militante du mouvement ATD Quart Monde depuis 50 ans, Martine Le Corre revient sur son parcours marqué par la honte d'appartenir à une famille qui ne rentrait pas dans les cases. Excellente élève en primaire, l'école a pourtant été pour elle un lieu de grande souffrance et d'humiliation permanente.
Êtes-vous satisfait au travail ? Vous sentez-vous utile ? Correctement rémunéré ? En sécurité ? Bien traité par rapport à vos collègues ? Est-ce que votre emploi vous offre un développement personnel, une relation aux autres en dehors de votre famille ou de vos amis ? Bénéficiez-vous d'une protection sociale suffisante ? Et d'une liberté d'expression dans le cadre professionnel ? Autant de questions au cœur des enjeux de notre époque où les inégalités sont de plus en plus visibles, en particulier dans les entreprises. L'Organisation Internationale du Travail (OIT) en a d'ailleurs fait une cause mondiale autour de la notion de travail décent liée aux problématiques de pauvreté et d'inclusion sociale. À l'occasion de la journée mondiale du refus de la misère (17 octobre), Éco d'ici Éco d'ailleurs a décidé d'installer ses micros dans les locaux de Travailler et Apprendre Ensemble (TAE) à Noisy-le-Grand près de Paris, une entreprise de recyclage d'équipements électroniques, projet-pilote du mouvement ATD Quart monde. Des salariés de divers horizons professionnels et géographiques y expérimentent de nouvelles formes de travail et de management en commun basées sur l'idée que « personne n'est inemployable ». Certains d'entre eux ont connu l'exclusion et la précarité, et y trouvent un cadre plus accueillant et respectueux de l'humain. Nos invités :- Olivier De Schutter, juriste belge, professeur de Droit international à l'Université catholique de Louvain (Belgique) et rapporteur spécial de l'ONU sur les droits humains et l'extrême pauvreté- Laurent Godin, co-directeur de Travailler et Apprendre Ensemble. Au cours de cette émission, nous entendons les témoignages de Mohammed, Myriam, Sandra (venue du Nigeria) et Dominique à écouter en version enrichie ici. Nos reportages :À New-York, le mouvement ATD Quart Monde a eu l'idée de créer des emplois et de les faire évoluer dans une autre philosophie du travail. C'est ainsi que « WALTER » s'est implantée à Brownsville, l'un des quartiers les plus défavorisés de Brooklyn. On y recycle des déchets informatiques. Reportage de notre correspondante Carrie Nooten. En Centrafrique, de nombreux jeunes sont au chômage parfois sans repère après les crises militaro-politiques qui ont secoué le pays. La création des emplois n'est pas forcément une priorité pour l'État. D'où des initiatives. C'est le cas du Regroupement des transporteurs de Centrafrique qui a vu le jour en 2020. Initié par des jeunes pousseurs de Bangui. Notre correspondant Rolf Stève Domia-leu est allé à leur rencontre.À lire :- Changer de boussole. La croissance ne vaincra pas la pauvreté (Olivier de Schutter, Les Liens qui Libèrent, mai 2023) - Le travail décent dans une économie mondialisée: quelques leçons des initiatives publiques et privées (Guillaume Delautre, Elizabeth Echeverría Manrique and Colin Fenwick, OIT).
Êtes-vous satisfait au travail ? Vous sentez-vous utile ? Correctement rémunéré ? En sécurité ? Bien traité par rapport à vos collègues ? Est-ce que votre emploi vous offre un développement personnel, une relation aux autres en dehors de votre famille ou de vos amis ? Bénéficiez-vous d'une protection sociale suffisante ? Et d'une liberté d'expression dans le cadre professionnel ? Autant de questions au cœur des enjeux de notre époque où les inégalités sont de plus en plus visibles, en particulier dans les entreprises. L'Organisation Internationale du Travail (OIT) en a d'ailleurs fait une cause mondiale autour de la notion de travail décent liée aux problématiques de pauvreté et d'inclusion sociale. À l'occasion de la journée mondiale du refus de la misère (17 octobre), Éco d'ici Éco d'ailleurs a décidé d'installer ses micros dans les locaux de Travailler et Apprendre Ensemble (TAE) à Noisy-le-Grand près de Paris, une entreprise de recyclage d'équipements électroniques, projet-pilote du mouvement ATD Quart monde. Des salariés de divers horizons professionnels et géographiques y expérimentent de nouvelles formes de travail et de management en commun basées sur l'idée que « personne n'est inemployable ». Certains d'entre eux ont connu l'exclusion et la précarité, et y trouvent un cadre plus accueillant et respectueux de l'humain. Nos invités :- Olivier De Schutter, juriste belge, professeur de Droit international à l'Université catholique de Louvain (Belgique) et rapporteur spécial de l'ONU sur les droits humains et l'extrême pauvreté- Laurent Godin, co-directeur de Travailler et Apprendre Ensemble. Au cours de cette émission, nous entendons les témoignages de Mohammed, Myriam, Sandra (venue du Nigeria) et Dominique à écouter en version enrichie ici. Nos reportages :À New-York, le mouvement ATD Quart Monde a eu l'idée de créer des emplois et de les faire évoluer dans une autre philosophie du travail. C'est ainsi que « WALTER » s'est implantée à Brownsville, l'un des quartiers les plus défavorisés de Brooklyn. On y recycle des déchets informatiques. Reportage de notre correspondante Carrie Nooten. En Centrafrique, de nombreux jeunes sont au chômage parfois sans repère après les crises militaro-politiques qui ont secoué le pays. La création des emplois n'est pas forcément une priorité pour l'État. D'où des initiatives. C'est le cas du Regroupement des transporteurs de Centrafrique qui a vu le jour en 2020. Initié par des jeunes pousseurs de Bangui. Notre correspondant Rolf Stève Domia-leu est allé à leur rencontre.À lire :- Changer de boussole. La croissance ne vaincra pas la pauvreté (Olivier de Schutter, Les Liens qui Libèrent, mai 2023) - Le travail décent dans une économie mondialisée: quelques leçons des initiatives publiques et privées (Guillaume Delautre, Elizabeth Echeverría Manrique and Colin Fenwick, OIT).
Aujourd'hui les vacances demeurent un marqueur d'inégalités : une partie de la population reste exclue du droit aux vacances. Et contrairement à certaines idées reçues, les freins aux vacances dépassent la seule question financière. ATD Quart Monde accompagne concrètement les plus démunis pour leur premier départ en vacances. Maryam Diallo et sa petite famille partiront pendant une semaine et pour la première fois en congés.
Depuis que l'alpinisme ou les sports d'hiver comme le ski se sont développés dans les Alpes et ailleurs, force est de constater la montagne est devenue le terrain d'inégalités profondes. Un domaine d'altitude réservé à ceux qui ont les moyens de l'arpenter, de s'y projeter. Un espace de privilèges, masculin souvent, de blanchité aussi. Comme un plafond, non pas de verre, mais de glace ou de neige… Mais certains s'attachent à le briser. Dans les Alpes, les Grandes Jorasses, les Droites, le Cervin, le Schreckhorn, l'Aiguille Blanche de Peuterey, l'arête du Brouillard, le Weisshorn ou le Mont Blanc font partie des 82 sommets qui s'élèvent à 4 000 mètres et plus. Atteindre ces sommets est un vieux et grand rêve d'alpiniste. Le rêve que fait depuis dix ans l'association française 82-4000 Solidaires (un nom donné en écho à ces sommets alpins) va, lui, plus loin. Et consiste à emmener en haute montagne tous ceux qui en sont exclus ; parce qu'une ascension avec un guide coûte cher, parce qu'ils considèrent que là-haut n'est pas leur place, parce que jamais personne, finalement, ne les y a emmenés, invités ou accueillis. Aujourd'hui, le ski, sport d'hiver roi dans les montagnes ne concerne que 7% des Français et il en coûte près de 4 000 euros pour une semaine au ski, pour une famille de quatre. Aussi, les classes de neige qui, jusque-là, offraient au plus grand nombre un premier goût de la montagne, fondent comme neige au soleil : une baisse de 30% par exemple en région parisienne, faute souvent de moyens, en raison de coupes budgétaires. Pourtant, les classes de neige et cette idée plus largement de la montagne pour tous, éducatrice, bienfaitrice, c'était en France un idéal fondateur de l'après-guerre, issu des grands mouvements d'éducation populaire, laïcs ou chrétiens, nés à l'entre-deux-guerres dans le sillage des acquis sociaux du Front Populaire. Défendre une montagne accessible, inclusive et solidaire, c'est donc la mission que s'est donnée l'association 82-4000 Solidaires, en collaboration notamment avec le mouvement ATD Quart Monde. Constituée de guides, d'alpinistes français ou de passionnés de montagne, l'association propose des stages d'alpinisme à des personnes en grande précarité et revendique par là un droit aux loisirs et à la montagne pour tous. Depuis 2013, ce réseau de bénévoles a déjà réalisé 75 stages, faisant de la montagne et des ascensions en cordée un outil de construction personnelle, d'insertion sociale et de partage tout simplement.Rencontre avec Hugues Chardonnet, médecin, diacre, guide de haute montagne et fondateur de l'association 82-4000 Solidaires. Plus d'infos :- Sur l'association 82-4000 Solidaires née à Briançon dans les Hautes-Alpes. Une antenne en Haute-Savoie a déjà vu le jour et une nouvelle dans les Pyrénées va prochainement ouvrir.- Sur « Les Rencontres de la montagne partagée » co-organisées chaque année par « 82-4000 Solidaires », « CAF Jeunes en Montagne » et « En passant par le Montagne », 3 associations qui œuvrent pour rendre la montagne plus accessible, solidaire et inclusive.- Sur le mouvement ATD Quart Monde avec lequel collabore l'association 82-4000 Solidaires.À lire :- « Les sommets sont à tous ! Partager la montagne avec les plus pauvres » de Laureline Dubuy et Hugues Chardonnet. Éditions Glénat. 2022- « La montagne pour tous. La genèse d'une ambition dans l'Europe du XXe siècle » d'Olivier Hoibian. Éditions Le Pas d'oiseau. 2020.- « De la MJC aux sommets alpins. Enjeux autour d'une culture populaire de la montagne ». Un article de la doctorante en géographie Léa Sallenave, datant de 2019, à retrouver ici en ligne- « Les Enfants de la Clarée », de Raphaël Krafft. Éditions Marchialy. 2021. Un récit autour de l'arrivée en 2017 de migrants, souvent guinéens, à la frontière franco-italienne, près de Briançon et le réseau d'habitants qui s'est constitué pour les aider.
Aujourd'hui avec Pierre Klein, permanent à l'association française ATD Quart Monde, nous allons parler de la pauvreté.Au micro de jeunes reporters d'Eco Radio du collège Vincent Van Gogh à Blénod-lès-Pont-à-Mousson, en France, il explique ce que signifie pour lui la pauvreté et comment ATD Quart Monde lutte contre elle.Mais que signifie la pauvreté pour les élèves du collège Vincent Van Gogh ?
La mise en œuvre d'une relation coéducative entre l'école, les familles et l'ensemble des partenaires éducatifs, à parité d'estime, est un véritable levier pour la réussite des élèves et l'amélioration du climat scolaire. Sur le terrain pourtant, elle s'avère parfois difficile et subsistent bien des malentendus à lever de part et d'autre. Pourquoi l'École doit-elle ouvrir la porte aux parents ? Comment définir les rôles de chacun ? Avec Catherine Hurtig-Delattre, Mathieu Gillot et Betty Duvacher, cet épisode « Parlons pratiques ! » pose les enjeux d'une véritable coéducation et met l'accent sur des exemples d'expériences réussies et inspirantes, à la portée de chaque enseignant, de la maternelle au lycée. Hurtig-Delattre Catherine (dir.), Coéducation. Des clés pour une responsabilité partagée, série « Bien vivre l'école », Réseau Canopé, 2022. Renforcer la coéducation, une sélection de formations courtes et pratiques sur Canotech, Réseau Canopé. « Réussir la participation de toutes et tous, Petit guide pratique pour agir » [PDF, 52 p, 3,74 Mo], guide, ATD Quart Monde. Les inspirations des invités : Dulala, association qui favorise la diversité des langues pour l'égalité des chances et lutter contre les discriminations. Dolan Xavier, J'ai tué ma mère, 100 min, 2009. La transcription de cet épisode est disponible après les crédits. Chaque dernier mercredi du mois, découvrez un nouvel épisode de « Parlons pratiques ! » sur votre plateforme de podcasts préférée. Suivez-nous, écoutez et partagez… Retrouvez-nous sur : Extraclasse.reseau-canope.fr Apple Podcasts Spotify Deezer Google Podcasts Podcast Addict Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé. Émission préparée et animée par : Hélène Audard et Régis Forgione Réalisée grâce à l'appui technique de : Laurent Casagrande, Simon Gattegno, Steven Pravong et Hervé Turri Remerciements à l'Atelier Canopé 49 Directrice de publication : Marie-Caroline Missir Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance Mixage : Simon Gattegno Secrétaire de rédaction : Blaise Royer Contactez-nous sur : contact@reseau-canope.fr © Réseau Canopé, 2022 Transcription : RÉGIS FORGIONE : « Je n'ai jamais tous les parents. C'est long. Ils s'ennuient, et moi aussi. Les parents de tel élève ne viennent à aucune rencontre. » Quel enseignant ne s'est jamais fait ce type de réflexion après une réunion parents-profs ? HÉLÈNE AUDARD : Oui, c'est un moment pas toujours satisfaisant pour les uns comme pour les autres. Et pourtant, c'est un moment-clé de la rencontre entre l'école et les familles. D'ailleurs, les études montrent que la mise en œuvre d'une véritable coéducation est un levier pour la réussite des élèves et pour l'amélioration du climat scolaire. RF : Mais sur le terrain, ce n'est pas si simple. Il y a pas mal de malentendus à lever de part et d'autre. HA : Pourquoi et comment l'école doit-elle ouvrir la porte aux parents ? Comment définir les rôles de chacun ? Est-ce que la coéducation s'arrête aux portes des établissements ? RF : Aujourd'hui, dans « Parlons pratiques ! », on se penche sur les enjeux de la coéducation. Avec Catherine Hurtig-Delattre, Betty Duvacher et Mathieu Gillot, qui vont nous parler d'expériences réussies et, inspirantes, à la portée de chaque enseignant néanmoins, de la maternelle au lycée. HA : Catherine Hurtig-Delattre, bonjour. CATHERINE HURTIG-DELATTRE : Bonjour. HA : Vous êtes chargée d'études à l'Institut français de l'éducation (Ifé), au centre Alain-Savary, depuis 2018. Vous avez été enseignante, mais aussi formatrice, coordinatrice éducation prioritaire et directrice d'école maternelle. Vous avez coordonné l'ouvrage qui vient de paraître chez Réseau Canopé, Coéducation. Des clés pour une responsabilité partagée. RF : Mathieu Gillot, bonjour. MATHIEU GILLOT : Bonjour. RF : Vous êtes professeur de lettres au lycée général de Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire. C'est bien ça ? MG : Oui, tout à fait. HA : Et Betty Duvacher, bonjour. BETTY DUVACHER : Bonjour. HA : Vous avez été directrice d'école maternelle à Angers et, depuis cette année, vous êtes directrice en école élémentaire à Ancenis, en Loire-Atlantique. BD : C'est ça. RF : Alors on se lance tout de suite dans le vif du sujet. On va essayer dans un premier temps de comprendre pourquoi, malgré une volonté affichée et sincère sans doute de tous les acteurs, la coéducation reste difficile à mettre en œuvre. On pourra partir d'un constat, Catherine Hurtig : tout le monde veut la réussite de ses enfants ou de ses élèves. L'institution préconise et encourage la coéducation. Mais les pratiques au quotidien ne sont pas toujours satisfaisantes. Parfois, ce sont les parents qui sont dits trop peu présents. Parfois ce sont les enseignants qui sont un peu mal à l'aise sur la place à donner aux parents dans la relation éducative. Bref, on l'espère fortement… C'est souvent une arlésienne. Il y a un paradoxe derrière ça. Est-ce que vous auriez des éléments autour de cette question, Catherine Hurtig ? CHD : Oui, alors, en effet, c'est tout à fait ce qu'on constate sur le terrain : à la fois une préoccupation de tout le monde et à la fois souvent des insatisfactions. Alors, il y a plusieurs explications à ça. La première est historique, puisqu'en fait l'école républicaine de Jules Ferry ne s'est pas construite avec les parents, mais bien plutôt contre les parents. Dans une France rurale, une France très catholique, on a construit l'école avec les valeurs républicaines, sans se soucier finalement du point de vue des familles. Et ce n'est que petit à petit que l'institution a demandé à l'école de s'ouvrir vers les familles, en même temps que la société a évolué dans sa façon de concevoir l'éducation, avec l'idée, effectivement, que cette mutualisation est intéressante. Donc ça demande tout un changement de paradigme, mais qui, pour les professionnels, n'est vraiment pas facile. C'est la première raison. Elle est historique. Une autre raison est fonctionnelle, c'est-à-dire que les enseignants, dont la première mission est d'abord de s'occuper de leurs élèves – et pas des parents de leurs élèves –, n'ont pas forcément beaucoup de temps ou beaucoup de formation ou beaucoup d'organisation concrète pour faire de la place à cette coéducation. Et puis, une autre raison encore tient à la complexité même de la coéducation, qui est faite à la fois de porosité – partageons nos points de vue – et de frontière, puisque chacun a bien ses missions, son travail et sa manière de travailler, sa liberté aussi. Donc, c'est quelque chose qui n'est pas simple et il faut s'y atteler. Mais comme on va le voir, c'est extrêmement riche aussi. HA : Là, ce que vous dites, [c'est qu']il y a une évolution relativement lente, mais une évolution néanmoins dans les dernières années. Et puis il y a eu un événement qui est l'épisode de la continuité pédagogique. Qu'est-ce que ça a changé ? Est-ce que ça a changé quelque chose ? Est ce qu'on peut le dire déjà aujourd'hui ? CHD : Oui. Alors effectivement, pendant cet épisode dit « continuité pédagogique », les parents ont été amenés à finalement faire l'école à la maison ou, en tout cas, à suivre les activités scolaires à la maison de manière beaucoup plus intense. Et les enseignants ont été amenés à collaborer beaucoup plus avec les parents, qui étaient des intermédiaires – d'autant plus que les enfants étaient très jeunes. Alors, il y a eu effectivement beaucoup de découvertes mutuelles dans ce moment-là, et beaucoup de phénomènes de connaissance/reconnaissance qui laissent des traces, ou en tout cas, on espère qu'elle va laisser des traces. RF : Mathieu Gillot, vous avez été amené à réinterroger les pratiques des relations avec les parents. Vous allez nous en dire quelques mots. Mais quel était au départ votre sentiment sur cette relation avec les parents, le déroulement des fameuses réunions parents-profs que je singeais un peu en lançant cette émission. MG : Le souvenir de la première rencontre avec des parents lors d'une rencontre parents-professeurs est un énorme stress à gérer en tant qu'enseignant pour savoir que dire au premier parent qui allait arriver, parce qu'une absence totale de formation à ce sujet. Et puis après on fait comme les autres et on prend des habitudes, mais toujours une insatisfaction à présenter des résultats ou des comportements des enfants en classe à des parents qui parfois demandent autre chose. Donc c'est ce constat-là. En plus des réunions parents-professeurs de début d'année, où on voit toujours les mêmes parents venir à ces réunions. Et une absence des deux tiers des parents d'élèves d'une classe pour cette première réunion de septembre. HA : Et vous avez été auparavant en lycée professionnel, en collège, si je ne me trompe pas. Aujourd'hui vous êtes en lycée – donc en lycée, vous voyez peut-être encore moins les parents, c'est peut-être encore plus difficile de les « capter ». Dites-nous un peu ce que vous avez mis en place, comment, et pourquoi. MG : Alors, en fait, je me suis inspiré de la pratique de Catherine au niveau des entretiens individuels. Mais, le changement, c'est que je le fais par téléphone. Dans les quinze premiers jours de l'année scolaire, j'appelle tous les parents des élèves dont je suis le professeur principal. Et cet entretien téléphonique se fait, pour ma part, de manière vierge, c'est-à-dire que je n'ai aucune information sur l'élève. Je ne vais pas consulter le dossier scolaire de l'élève, mais j'appelle le parent pour essayer d'obtenir le plus d'informations possible sur la scolarité de l'élève et sur les éventuelles difficultés qu'il rencontre. Le faire dans les quinze premiers jours, c'est aussi ne pas avoir de jugement sur les comportements des élèves, dans le sens où, dans les quinze premiers jours normalement, un élève qui arrive au lycée ne dévoile pas grand-chose, en quelque sorte. RF : Catherine Hurtig, Mathieu dit s'être inspiré de cette pratique des entretiens systématiques que vous avez aussi mis en place. Est-ce que vous pourriez nous en dire plus ? Pourquoi ce choix systématique ? Pourquoi, par exemple, dans ce cas-là, le téléphone ? Quels sont les plus de ce type de pratique ? Et est-ce qu'on peut imaginer les mettre en œuvre à tous les niveaux de la scolarité des élèves ? CHD : Effectivement, j'ai pratiqué pendant pas mal d'années des entretiens individuels systématiques qui consistent donc à rencontrer l'ensemble des parents, cent pour cent des parents d'une classe très tôt dans l'année. Et dans une posture ouverte de non-jugement et une posture de réciprocité, une posture d'attente, c'est-à-dire dans cette posture de l'enseignant qui dit aux parents : « Vous avez quelque chose à me dire et vous avez quelque chose à m'apporter qui va être intéressant pour moi. » Donc je l'ai mis en place effectivement à l'école maternelle, à l'école élémentaire. Et puis, j'ai été actrice d'une ressource en formation qui est publiée sur le site du centre Alain-Savary à l'IFÉ. Et j'ai eu le grand plaisir de constater que Mathieu, sans qu'on se connaisse, a utilisé cette ressource, et l'a finalement transposée au niveau du lycée où, effectivement, il y a une distance qui est normale en fonction de l'âge des élèves, et puis une distance géographique aussi – enfin une distance fonctionnelle on va dire – qui fait qu'il était plus facile de faire ça par téléphone. Mais il y a vraiment des grands points communs dans nos démarches, à savoir justement cette posture d'ouverture, de non-jugement, et ce côté systématique qui fait que les parents – les parents, par exemple, des élèves plus en difficulté – ne sont pas stigmatisés, ne sont pas mis dans une case « Nous vous rencontrons parce qu'il y a un problème. » Et puis les parents des élèves qui n'ont pas particulièrement de problèmes sont tout étonnés de voir que « Tiens, on me demande mon avis, alors que finalement on ne me l'a jamais demandé, parce qu'il n'y a pas de problème », alors qu'en fait tous les parents, en tant qu'éducateur de leurs enfants, ont quelque chose à dire aux enseignants. Je pense que Mathieu l'a vraiment constaté en rencontrant l'ensemble des parents. HA : Mathieu, c'est quoi les questions que vous posez dans ces entretiens ? Comment vous commencez ? Comment ça se passe ? MG : La première question, c'est bien sûr : « Comment s'est déroulée la rentrée, est-ce que votre enfant se sent bien dans l'établissement qui le reçoit ? », puisque c'est dans les quinze premiers jours. Déjà [avec] cette première question, on a parfois des parents qui sont très loquaces et qui évoquent beaucoup de choses. Les questions, comme l'a dit Catherine, sont très ouvertes. Et l'idée, c'est vraiment d'écouter surtout la parole des parents. La deuxième question, lorsque j'accueille les élèves au lycée, c'est : « Comment s'est déroulé le collège, toute la scolarité au collège sur les quatre années du collège ? » Et puis, en troisième point, je demande : « Est-ce que l'élève a d'autres activités que l'école, des activités sportives, artistiques ? Est-ce que ça lui prend beaucoup de temps dans sa scolarité ? » Et puis la dernière question, c'est tout simplement une question sur ce que l'élève vient chercher au lycée général : « Pourquoi est-il venu au lycée général ? Est-ce qu'il a des projets pour l'avenir ? », des choses sur l'orientation. À travers ces questions, au final, surtout, j'écoute. HA : Catherine ? CHD : Oui, je voulais rebondir sur un élément qui me semble très important dans ce que vient de dire Mathieu : il place le parent comme expert de son enfant. Souvent, un professeur de lycée… Je ne connais pas très bien le lycée, mais il me semble que si un élève, par exemple, a des difficultés en début de seconde, on va éventuellement regarder son dossier du collège pour savoir ce qui s'est produit. Et on va plutôt s'adresser aux professionnels [et passer] un coup de fil au CPE ou au principal de l'ancien collège : « Qu'est ce qui se passe avec cet élève ? » Alors que là, c'est le point de vue fondamentalement subjectif, on l'assume, du parent : comment, lui, il voit la scolarité de son enfant pendant le collège ? Et ce point de vue subjectif, il représente une expertise, et quelque chose qui peut être intéressant pour le professeur qui, bien sûr, va prendre ses distances avec ce récit, mais qui va le considérer comme quelque chose qui a une valeur. Et ça c'est vraiment, je trouve, extrêmement important et c'est un des fondements de la coéducation. RF : Betty Duvacher, de votre côté, vous êtes en maternelle. On va évoquer un peu plus loin dans l'émission votre pratique effective autour de la coéducation. Mais on s'imagine, peut-être naïvement, qu'en maternelle, comme on voit les parents tous les jours, tout est plus simple. Est-ce que vous pourriez nous dire quels obstacles, au contraire, ou quelles difficultés vous constatez au niveau de cette coéducation ? BD : Effectivement, c'est ce à quoi je pensais quand on a évoqué la réunion de rentrée. Alors c'est vrai qu'ils ne sont pas plus nombreux sur la réunion de rentrée. Mais on a une relation qui est quand même fondamentalement différente. En tant que directrice, j'ai eu l'occasion de rencontrer les parents au moment de l'inscription. J'ai déjà répondu à pas mal de leurs questions, de leurs préoccupations, parce qu'ils vont nous confier ce qu'ils ont de plus cher. En inscrivant leur enfant à l'école, ils deviennent aussi parents d'élèves. Ils étaient parents jusque-là. Et c'est vrai que déjà on entame un parcours main dans la main avec les parents. Mais ça n'empêche pas que nous aussi, on avait mis en place, sans avoir connaissance des entretiens individuels de Catherine, des rencontres programmées avec tous les parents, [pour] les enfants qui nous interpellent dès la petite section et [pour] ceux qui fonctionnent bien, ceux qui parlent bien, qui s'expriment bien, qui ont déjà une posture d'élève. Et donc c'était dans le cadre du projet d'école. Quand on voulait remettre le fameux livret de compétences, on avait instauré ces rencontres individuelles. HA : Tout à l'heure, vous parliez d'un modèle cloisonné, finalement, où « chacun son job », d'une certaine façon. Et la coéducation a du mal peut-être à se trouver entre les deux. Mais vous [le] disiez aussi, c'est une démarche exigeante. Finalement on peut se demander [si] les parents et les enseignants n'ont pas plus à perdre à rentrer dans cette démarche-là. Est-ce que ce n'est pas finalement assez inconfortable ? CHD : Effectivement, c'est une démarche exigeante qui peut être inconfortable, mais qui est extrêmement riche et qui correspond également à une évolution de notre société qui, à mon sens, est vraiment au bénéfice de l'enfant. L'enfant, finalement, quand il grandit, a affaire à beaucoup d'adultes. Il se rend bien compte que tous ces adultes [n'agissent pas de la même façon]. À commencer par un petit enfant qui va chez ses grands-parents et qui voit que les grands-parents n'agissent pas de la même façon que les parents par exemple. Et l'enfant va avancer avec ces différents adultes et il a tout bénéfice à voir que ces adultes ne disent pas forcément tous la même chose, mais communiquent entre eux, se parlent et sont enrichis mutuellement chacun par la parole de l'autre. Ça n'empêche pas que ça reste chacun son job. L'enseignant n'a pas le même rôle que le parent, mais quand l'enseignant et le parent se parlent, quand l'animateur de périscolaire parle avec l'enseignant ou quand l'éducateur parle avec le surveillant par exemple, tous ces métiers qui vont se parler, ça sera vraiment au bénéfice de l'enfant et de l'élève. RF : Je vous propose qu'on écoute un témoignage, le témoignage de Marie Verkindt, qui est membre d'ATD Quart Monde. On sait qu'il y a des parents dont la parole est rarement entendue, voire écoutée. Ce sont ceux qui sont en grande précarité. Et ATD Quart Monde fait vraiment un travail remarquable à ce titre pour faire de ces parents de véritables partenaires de la coéducation. On a demandé son regard sur cette question à Marie Verkindt, dans les Hauts-de-France, où elle a mené une démarche intitulée « École famille, quartiers ensemble pour la réussite de tous les enfants ». Elle n'a pas pu être avec nous en direct, mais on tenait vraiment à ce qu'elle puisse être présente et nous avons donc recueilli un témoignage de sa part au téléphone. [Extrait du témoignage de Marie Verkindt] « Beaucoup de monde veut en effet cette coéducation. Mais si on veut qu'elle soit vraiment fructueuse et qu'elle donne aux parents vivant dans la grande pauvreté la possibilité d'être une personne ressource, en effet, il y a des petits obstacles qu'il faudra lever. Alors le premier défi, c'est que souvent, on nous dit : « Ces parents-là, ils ne participent pas. » En effet, c'est difficile de faire de la coéducation sans leur participation. Et donc là, le petit conseil – enfin, ce qu'on a essayé, nous –, c'est de se poser la question : à l'échelle du territoire, qui a déjà leur confiance et qui pourrait nous aider à les faire participer ? Deuxième obstacle, c'est que souvent on pense qu'il suffit de rassembler enseignants et parents éloignés de l'école autour d'une même table et d'être bienveillants pour obtenir leur parole et leur vraie pensée. Et on a fait le constat que si les parents ne possèdent pas un temps de préparation en groupe de pairs – c'est-à-dire entre eux, tous ceux qui ont un peu cette expérience difficile avec l'école – pour développer leur pensée personnelle puis leur pensée de groupe, [leur] parole va être très vite diluée au milieu des paroles des autres, transformée. Et donc, on essaye souvent de résister à ce contact direct qui nous est demandé très régulièrement. Et dernier petit conseil que je me permettrais de donner, c'est par rapport au fait que la coéducation c'est bien une action de coconstruction. Mais souvent on se heurte à une difficulté de départ du côté des parents et une autre du côté des enseignants. En effet, les parents qui veulent à tout prix garder leur rôle de premier éducateur de leurs enfants estiment parfois que le rôle des enseignants se limite à l'instruction. Dans ce cas-là, difficile de coéduquer. Mais une autre difficulté vient du côté des enseignants qui, eux, pensent qu'avec les actions de coéducation, en fait, seuls les parents doivent changer de point de vue par rapport à l'école parce que, par exemple, ils comprendraient mieux le fonctionnement de l'école. En fait, tout le monde doit changer grâce à la coéducation et, par exemple, peut-être vaut-il mieux ne pas penser que si les parents ne viennent pas à la réunion de rentrée, ce n'est pas qu'ils se désintéressent de l'école. Parce que ces parents savent bien que l'école reste une voie privilégiée pour rendre possible ce qu'ils veulent pour leur enfant, c'est-à-dire qu'ils vivent une vie meilleure qu'eux-mêmes. » [Fin de l'extrait] HA : Catherine Hurtig-Delattre, on entend dans ce témoignage ces fameux malentendus. Et puis finalement, on a l'impression que parents et enseignants ne parlent peut-être pas de la même chose. Donc c'est peut-être le moment de vous demander : la coéducation, qu'est-ce que c'est et ça concerne qui ? CHD : En effet, la coéducation, c'est un processus de mutualisation et de mise en commun, de partage entre les différents acteurs qui entourent un enfant. Et ce n'est pas un processus où on est censés se mettre d'accord en fait ou aller forcément vers la même chose, puisqu'il est normal qu'on n'ait pas forcément les mêmes idées. En tout cas, on est dans une société qui n'impose pas un modèle d'éducation unique. Donc, il y a plusieurs façons d'élever un enfant, de la même façon que les enseignants ont plusieurs façons aussi de s'y prendre d'un point de vue pédagogique. Donc, on va avoir une grande variété de postures, une grande variété d'idées. Et la coéducation, c'est cette mise en commun, ce partage. Donc, effectivement, c'est quelque chose de compliqué. On le voit très bien dans le témoignage de Marie d'ATD Quart Monde, qui effectivement nous a beaucoup apporté pour mieux comprendre ce qui se passe du côté des familles. Je voudrais ajouter que tout ce qu'elle a dit est vraiment quelque chose qui est montré également par les recherches en sociologie. Un certain nombre de chercheurs, comme Pierre Périer, Xavier Conus, Chloé Riban, [sont allés] voir sur le terrain ces fameux parents dits invisibles, qui ne viennent pas à l'école. Ils les ont écoutés et leur ont donné la parole, de la même façon qu'ATD l'a fait. Et on retrouve ces mêmes obstacles. RF : Betty Duvacher, de votre côté, c'est le moment de nous évoquer un peu comment vous entrez en contact avec les familles, le rôle de la communication. Et, je crois, vous utilisez particulièrement des outils numériques notamment. BD : Alors la ville d'Angers a mis à notre disposition l'espace numérique de travail e-primo, qui dispose d'un portail public sur lequel on peut déposer des informations à destination de toutes les familles – que ce soient les horaires, les vacances, un lien vers la restauration scolaire – et un espace sécurisé qui permet aux familles de l'école d'accéder à des informations plus spécifiques et donc avec un système d'applications type blog [ou] cahier multimédia qui permet d'échanger sur la vie de l'école, de donner à voir ce que nous faisons dans les classes et d'interagir, d'échanger avec les familles. RF : Et c'est vraiment un échange sortant-entrant ? Parce que quand on pense blog, on pense surtout à une classe qui publierait des choses à destination des parents. Est-ce qu'il y a une rétroaction de la part des parents via ces voies numériques ? BD : C'est vrai que moi, je l'ai expérimenté spécifiquement en petite section avec des parents très demandeurs, très en attente d'avoir des informations, parce que même si ce sont des jeunes parents qui ont quitté l'école récemment, la petite section est déjà loin pour eux. Et donc ils ont envie de savoir ce que font leurs enfants. Et effectivement, on a eu des retours. Alors, pas en quantité, pas forcément très importants, mais qualitatifs, avec des échanges à la porte de l'école, avec du lien créé, et puis aussi des retours sur les articles qu'on postait. Et puis j'ai utilisé cet outil pour échanger, mais aussi comme outil pédagogique en classe. HA : Catherine Hurtig, la communication, l'information, c'est un des piliers de la coéducation, parmi d'autres ? CHD : Oui, tout à fait. L'information et la communication sont extrêmement importantes, et les deux exemples de dispositifs mis en place par Mathieu et Betty, le montrent bien. C'est-à-dire qu'il ne suffit pas d'informer, mais il faut aussi penser à comment on informe, à comment on s'y prend et à comment l'information passe. Mais effectivement, ça ne suffit pas. Ça doit être également mis au quotidien avec l'accueil des parents et la manière dont on leur fait passer ce message à chaque fois qu'ils se présentent à l'établissement. Et puis également les conditions du dialogue – qu'on voit à travers les entretiens – et la place qu'on donne à leur parole. C'est vraiment très présent aussi dans ce que nous a dit Marie. Il ne suffit pas de leur parler, de leur expliquer ce qu'on fait, mais également d'écouter ce qu'ils ont à nous dire, qui n'est pas forcément ce qu'on attend, ce qu'on a pensé à l'avance. [Il faut] donc se laisser surprendre aussi par leur point de vue, parce qu'il va pouvoir nous enrichir. RF : Mathieu et/ou Betty, en préparant cette émission, pour ne rien cacher, j'ai découvert une notion grâce à Hélène, qui est la parité d'estime, c'est-à-dire un des grands principes qui guident la coéducation. Est-ce que vous pouvez nous dire ce que vous mettez derrière cette notion, [dans] les termes et la pratique ? Peut-être en commençant par Betty ? BD : Alors c'est vrai que l'utilisation de l'espace numérique de travail, c'est quelque chose qui vient, mais pas à pas en premier. On peut utiliser cet outil dès lors que la confiance est installée – pour rejoindre la notion de parité d'estime – et c'est quelque chose qui prend du temps. Tout à l'heure, Catherine disait qu'historiquement, la coéducation était difficile à construire. C'est vrai que ça demande du temps de faire changer les mentalités. Alors avec les parents, et même déjà en interne dans l'équipe. On a eu des formations, il y a quelques années, sur le travail en partenariat avec nos Atsem [Agent territorial spécialisé des écoles maternelles], par exemple. Ça a été un début. Et puis après, en 2013, avec la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, on a appris à travailler avec les animateurs des temps périscolaires qui s'occupent des enfants autant que nous en termes de volume horaire. RF : Mathieu, de votre côté, [que mettez-vous] derrière cette notion de parité d'estime ? MG : Lors de l'entretien téléphonique, je présente aussi aux parents l'idée de les inviter en cours d'année à des séances à destination des parents. Et cette première séance s'est déroulée juste avant les vacances de la Toussaint. Ce sont des séances que l'on anime pour les parents et qui ressemblent aux séances que l'on anime pour les élèves dans le cadre d'un projet interdisciplinaire. Et le thème qu'on prend en début d'année, c'est l'école. Et donc on avait une dizaine de parents, sur les vingt-quatre, qui sont venus vendredi de 17 h 30 à 19 h 30 – je vais [en] venir à la parité d'estime, vous allez voir pourquoi – et on a parlé de leur parcours scolaire. Et nous, en tant qu'enseignant, on s'est prêtés au jeu, c'est-à-dire qu'on a aussi raconté notre parcours scolaire en tant qu'élèves. On était trois enseignants, on a fait les mêmes activités que les parents. Et puis, on leur fait vivre un peu ce que vivent leurs enfants en classe. On leur présente la même séance de travail et on leur explique pourquoi on fait nos choix. HA : Catherine, on parle de parité d'estime, mais on sait aussi que les positions ne sont pas symétriques. Elles ne sont pas forcément équilibrées entre les enseignants, qui représentent un peu l'institution, et les parents, qui ne sont pas forcément à l'aise avec ça. Et puis, là on est très centrés sur le scolaire, mais il y a aussi d'autres acteurs dans la coéducation. CHD : Effectivement. La notion complète, c'est même l'asymétrie à parité d'estime. Mathieu vient de nous décrire une situation dans laquelle, de manière exceptionnelle, on a mis un petit peu parents et enseignants sur un pied d'égalité pendant un moment où ils ont partagé leurs expériences. Donc c'est extrêmement fécond. En même temps, dans l'ensemble de la vie quotidienne, nous ne sommes pas du tout à égalité. C'est vraiment une situation d'asymétrie, dans le sens où les uns sont des professionnels qui ont un certain parcours d'études, qui ont un cadre [reconnu] dans l'institution, bien sûr. Et puis, d'un autre côté, les parents avec leurs expertises parentales, qui est à un tout autre niveau, qui est pleine d'affect et c'est normal. Et puis qui ont une grande diversité, bien sûr, de parcours, avec certains qui vivent dans une grande précarité, comme l'a dit Marie. Donc finalement, cette situation, elle ne vise pas l'égalité entre les acteurs, mais elle vise – quand on dit parité d'estime – à s'estimer mutuellement, chacun dans sa compétence. Et c'est vraiment une posture qui est extrêmement puissante et qui amène vraiment à accepter de communiquer, tout en acceptant qu'on ne soit pas des égaux. RF : Vous voulez réagir Betty ? BD : Oui, c'était plus pour revenir sur les échanges. Vous me demandiez tout à l'heure s'il y avait un retour par rapport à ce qu'on postait sur le blog. Et c'est vrai que les parents ne s'autorisent à répondre que lorsqu'ils se sentent en confiance et dans un environnement sécurisé. Parce que ce n'est pas simple de mettre un commentaire quand on ne maîtrise pas forcément l'orthographe de la langue française. Cette confiance se construit [dès] l'inscription où on a des échanges, où on répond à leurs préoccupations très pratico-pratiques. Sur l'école Descartes, à Angers, on avait mis en place une réunion d'accueil fin juin pour répondre aux questions, administratives principalement, avant le départ en vacances. Et puis, fin août, on organisait une matinée portes ouvertes où les parents venaient avec leur enfant découvrir la classe dans un contexte privilégié, puisqu'on n'était pas en charge d'élèves. On avait testé auparavant sur un temps de classe, pour donner à voir le climat de la classe. Et on n'en était pas satisfaites. On a mis en place cette matinée pour les accueillir. Et finalement la relation se crée dans le temps, dans la durée, en multipliant les rencontres plus ou moins formelles, que ce soit sur un temps de réunion ou un temps d'échange individuel. HA : Mathieu, il y a des effets aussi sur la longue durée, sur l'année, [de] ce premier rendez-vous. Betty parle des parents qui « s'autorisent », est-ce que c'est quelque chose que vous constatez aussi ? MG : Oui, bien sûr. L'appel des quinze premiers jours, au final, ouvre la porte à la confiance, à la relation de confiance entre parents et enseignants. Et j'invite les parents à me contacter par l'ENT [environnement numérique de travail] du lycée. Mais, comme l'a très bien dit Betty, écrire, s'autoriser à écrire à un professeur de lycée, ce n'est pas forcément quelque chose que tout le monde peut s'autoriser à faire. L'effet, [on le voit] parfois sur les autres entretiens dans l'année, au niveau de l'orientation ou si des problèmes scolaires sont amenés à être discutés avec les parents : le parent va être, il me semble en tout cas, beaucoup plus apte à y répondre et à venir cette fois-ci à un rendez-vous avec une présence physique. Et donc il y a un travail qui se fait beaucoup plus facilement, je pense, que sans ce premier appel et sans cette discussion ouverte avec les parents. RF : Betty, vous voulez réagir ? BD : Oui, c'était juste pour ajouter que, effectivement, on y parvient, mais ça demande – je vais le redire – du temps. Sur quinze années [que j'ai] passées à la direction de cette école, on a réussi à construire cette relation de confiance avec les parents. D'où l'intérêt d'avoir des équipes relativement stables. C'est qu'il y a toujours du renouveau parmi les collègues, donc ça apporte du sang neuf, mais c'est bien aussi quand il y a une certaine stabilité. RF : Betty, vous dites [que] ça demande du temps, on comprend que ça demande aussi de la formation. On a l'air de sous-entendre parfois que la coéducation, ça fait partie du métier. Mais comme tout, ça ne se décrète pas, ça demande de la formation. Catherine Hurtig, ces compétences, comment peut-on les acquérir ? Est-ce qu'il y a de la formation continue, de la formation initiale autour de cette coéducation ? Est-ce que c'est quelque chose de déjà bien intégré dans la formation ? Ou alors, est-ce qu'il y a d'autres pistes si on veut se former ? CHD : Effectivement, la compétence sur la coéducation fait partie maintenant du référentiel de compétences de l'ensemble des métiers du professorat. C'est relativement assez récent. Et il y a un texte de 2013 qui définit la coéducation comme faisant partie intégrante du métier. Pour autant, ce n'est pas encore vraiment rentré dans les mœurs de la formation. Ça tient aussi à la formation initiale qui, vous le savez, est assez malmenée et beaucoup trop courte, à mon sens en tout cas. Les enseignants ont énormément de choses à apprendre, quel que soit le niveau pour lequel ils se préparent. Et il est évident que la relation avec les parents n'est pas centrale dans la formation initiale. Il existe aussi un certain nombre d'outils, notamment par exemple des parcours sur magistère. Mais c'est vrai qu'en formation initiale, ça reste un petit peu marginal. Il existe également de la formation continue. On a de plus en plus de demandes dans les circonscriptions. Malheureusement, souvent dans les circonscriptions, les conseillers pédagogiques, par exemple, [ou] les inspecteurs sont appelés pour « éteindre le feu » quand il y a des difficultés. De plus en plus, il y a une prise de conscience qu'il s'agit de regarder en amont et de mettre en place les dispositifs avant, on va dire, qu'il y ait des incendies. HA : Mathieu, je crois que, avant de vous lancer, vous aviez, vous, un parcours : vous étiez formé, vous-même vous étiez formateur aussi en REP. Qu'est-ce que ça a changé dans votre approche ? Est-ce que vous auriez pu vous lancer comme vous l'avez fait si ça n'avait pas été le cas, si vous n'aviez pas été sensibilisé de cette façon-là ? MG : Tout à fait. Il me semble que la formation que j'ai reçue en tant que formateur éducation prioritaire m'a permis de me lancer et de faire vivre ces apports dans des réseaux d'éducation prioritaire avec des collègues du premier degré et des collègues du second degré, d'échanger autour de ces pratiques grâce aux vidéos, notamment [celles] de Catherine sur sa pratique des entretiens systématiques, les vidéos d'ATD Quart Monde aussi, avec les parents qui témoignent – des parents qu'on entend très peu en formation d'enseignants : entre pairs et entre professionnels, on parle beaucoup des parents, mais ramener le réel des parents et entendre des témoignages de parents, c'est assez rare. Et ces vidéos-là m'ont permis de prendre conscience d'à quel point l'école devait, en quelque sorte, faire le premier pas vers les parents. Parce que ces témoignages de parents montrent que les parents sont très respectueux des enseignants, parfois trop respectueux, et n'osent pas aller vers les enseignants. HA : Vous avez commencé déjà à nous en donner quelques-unes : on va passer à cette partie de l'émission qui concerne les inspirations. On vous demande de partager avec nous quelque chose. Ça peut être très divers. On est curieux de savoir ce que vous allez nous proposer. Betty, peut-être, pour commencer ? BD : De continuer à m'autoformer. Parce qu'effectivement, ce que disait Catherine, le volume horaire consacré à la formation continue est limité. On a le choix de dix-huit heures de formation et on n'a pas toujours la possibilité d'aller sur ces domaines-là. Et donc, c'est vrai que je vais continuer à me documenter, à m'inscrire à des congrès – comme [à celui auquel] j'avais pu participer en 2019 avec l'ICEM [Institut coopératif de l'école moderne]. Et puis continuer à lire et à éclairer ma pratique de la recherche. HA : Merci Betty. Catherine, une proposition d'inspiration de votre côté ? CHD : Alors moi je voudrais parler d'un site qui s'appelle le site Dulala, qui signifie « D'une langue à l'autre » – le site de l'association Dulala, plutôt – un site qui est spécialisé dans la question du plurilinguisme. On a assez peu évoqué cette question. Il y a en France énormément de familles qui parlent différentes langues, qui parlent aussi le français ou parfois pas. Mais en tout cas, il y a une richesse du plurilinguisme. Et ce site-là propose énormément de ressources pour aborder effectivement le plurilinguisme comme étant quelque chose de très riche et qui va nous permettre de mieux communiquer avec les parents. Voilà, c'était donc ce que j'avais envie de mettre en valeur. HA : Le plurilinguisme, qui est un sujet que nous avons abordé dans Parlons pratiques ! [#13 Le plurilinguisme, une chance pour l'École], donc j'invite à aller regarder du côté de la page Extra classe. Mathieu, pour une inspiration également ? MG : Je vais faire un petit pas de côté. C'est un extrait de l'un des premiers films de Xavier Dolan, J'ai tué ma mère, où c'est une maman qui reçoit un appel du directeur de l'école où elle a scolarisé son fils qui a 17 ans et qui a fugué de l'école. Et on voit ce directeur dire à cette maman que ça serait bien qu'il y ait une présence masculine pour gérer un peu les émotions de son enfant. Et cette maman qui s'énerve fait penser à des parents qu'on appelle malheureusement « démissionnaires » [alors qu'elle] ne démissionne pas du tout. Mais [elle] crache tout son venin au directeur en lui expliquant qu'il n'avait pas à lui faire de leçon sur le fait qu'il ait une présence masculine ou pas et qu'il ferait mieux de s'occuper des enfants qui fuguent de son établissement, parce qu'il n'est même pas capable de les retenir. Voilà, donc, toute cette frontière entre une maman et un directeur qui est dans ce petit extrait qu'on peut trouver, il me semble, sur YouTube. RF : Merci à tous les trois pour ces partages d'inspiration. C'est l'heure de la conclusion. Donc vous imaginez bien que si je retiens trois mots, c'est « parité d'estime asymétrique ». On garde cette notion un petit peu paradoxale, mais j'espère qu'on a pu donner à voir, grâce à vous trois, le quotidien des pratiques de la maternelle au lycée. C'était l'ambition de cette émission. Merci à tous les trois d'y avoir participé.
À l'occasion de l'édition 2022 du Radio Don, grande semaine d'appel au don sur tout le réseau RCF, le 18/19 régional est en direct et en public ce mercredi 23 novembre.Nous arpentons d'abord les couloirs de la Banque Alimentaire avec Clément Bonsignore, de RCF Saint-Étienne, qui nous emmènera à la rencontre de Gilbert, un bénévole historique (et attachant !) de la Banque Alimentaire. Avant de découvrir le 3e épisode de ce Feuilleton, Clément nous confie aussi les coulisses d'un tournage d'un reportage comme celui-ci. Dans la suite de l'émission, deux invités viendront nous parler de radio en ce jour spécial pour RCF : - le père Olivier Artus, recteur de l'Université catholique de Lyon, évoque la place d'un média chrétien comme RCF pour l'Église, pour une université et pour la jeunesse, - Marie-Élisabeth Gouëdard-Comte, bénévole pour ATD Quart Monde, conseillère du CESER Auvergne-Rhône-Alpes (Conseil Économique, Social et Environnemental Régional), également auditrice de RCF, témoigne du besoin médiatique pour des associations solidaires et pour une institution citoyenne.
"An eiser Gesellschaft ginn et Stëmmen, déi een net héiert, Stëmme vu vernoléissegte Mënschen. Mee dëss Mënschen existéieren. D'Iddi, datt Leit, déi an der Prekaritéit liewen, näischt Wichteges ze soen hunn, ass omnipresent", schreift d'Associatioun ATD Quart Monde Lëtzebuerg an aus deem Gronn invitéieren si op d'Theaterstéck "J'existe", dat dëse Samschden am VEWA ze Diddeleng gewise gëtt. Iwwer den ATD Quart Monde a besonnesch iwwer dëst Theaterstéck hu mer an der Emissioun Kultur um 5 mat eisem Invité, deem Coordinateur vun der Associatioun, dem Carlo Kieffer geschwat. Wéi eng Iddi hannert dem Theaterstéck "J'existe" stécht, huet hien eis esou erkläert.
Femme d'esprit autant que d'action, Mireille Delmas-Marty aimait à appeler, en référence à Bachelard, aux forces imaginantes du droit. Cette journée d'hommage à sa personne et à son œuvre est placée sous le signe de l'imagination. Certains de ses collègues au Collège de France et au-delà avec lesquels elle avait plaisir tour à tour à imaginer ce qui n'existe pas encore, puis à le réaliser se réunissent pour poursuivre ce travail en sa mémoire. Elle aurait en effet certainement souhaité un hommage prospectif et créateur, d'où le titre et programme de cette journée.Intervenantes et intervenants : Antonio Benincà, sculpteur et architecte, Saint-Germain-Laval ; Samantha Besson, Collège de France, Paris ; Pierre Calame, Fondation Charles Leopold Mayer, Paris ; Monique Chemillier-Gendreau, Université Paris-VII Denis-Diderot ; Jean-Arnold de Clermont, Observatoire Pharos-Pluralisme des cultures et des religions, Paris ; Pierre Corvol, Collège de France, Paris ; Anne Fagot-Largeault, Collège de France, Paris ; Roger Guesnerie, Collège de France, Paris ; Henry Laurens, Collège de France, Paris ; Kathia Martin-Chenut, CNRS/Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Paris ; Camila Perruso, Université de Montpellier ; Thomas Römer, Collège de France, Paris ; François Stuck, auteur-réalisateur, Payrignac ; Alain Supiot, Collège de France, Paris ; Bruno Tardieu, ATD Quart Monde, Paris ; Françoise Tulkens, Cour européenne des droits de l'homme, Strasbourg ; Pierre-Étienne Will, Collège de France, Paris.
Focus ce midi sur l'expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée »Cette initiative lancée par l'association ATD-Quart-Monde permet de remettre en selle des personnes privées de travail depuis plus d'un an.Elle est menée depuis 2017 dans une dizaine de zones en France, notamment à Pipriac en Ille et Vilaine, par le biais de l'entreprise Tezea : on aura tout à l'heure en ligne son co-directeur.Juste avant, on passera un coup de fil au président de l'association « Territoires zéro chômeur de longue durée »…
La journée mondiale du refus de la misère, c'était le 17 octobre !Et on revient ce midi sur cet événement qui a été suivi entre autre en Bretagne… Et notamment à Rennes, où l'association ATD Quart Monde s'est mobilisée pour faire connaitre son rôle et ses activités menées tout au long de l'année.On ira ensuite à Dinan, où vit depuis 7 ans Sidi, un jeune Algérien qui a connu justement la misère.
Alors que la mobilité est un fondement de notre société, qu'elle façonne nos vies, irrigue notre quotidien, la mobilité pour tous et partout se heurte à la réalité... Entre inégalités territoriales, socio-économiques, numériques ou encore cognitives, qui sont les laissés-pour-compte ? Comment agir en faveur de ce droit universel à la mobilité ? Une problématique qui interroge et qui, contrairement à ce que l'on pourrait penser, n'est pas seulement l'apanage de la société civile et des territoires. Le secteur privé entend aussi apporter des solutions, et ce, malgré les contraintes de viabilité de leurs modèles économiques. Pour nos invités, l'inclusivité n'est pas une simple fonctionnalité mais l'avenir de la mobilité : Bruno Rakedjian, bénévole ATD Quart Monde Sandrine De Boras, Responsable Innovation, Transdev Eneric Lopez, Directeur Intelligence Artificielle, Microsoft France Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Conseil de sécurité : la situation sécuritaire en RCA reste préoccupante Syrie/ONU : reprise à Genève des négociations sur la constitution L'ONG ATD Quart Monde combat la pauvreté depuis 60 ans
La journée internationale pour l'élimination de la pauvreté est célébrée le 17 octobre. Cette année elle se concentre sur la manière de démanteler les structures de discrimination qui exacerbent la pauvreté avec le thème : « Construire ensemble : mettre fin à la pauvreté persistante, respecter tous les peuples et notre planète » Depuis plus de 60 and ATD Quart monde lutte à mettre fin à la pauvreté. Marie Aleth Grard est sa présidente. Elle explique au micro d'Eco Radio, la Radio 100% développement durable du Collège Vincent Van-Gogh de Blénod-lès-Pont-à-Mousson, près de Nancy en France, comment son organisation s'emploie à éradiquer la grande pauvreté. Interview : Marie-Aleth GRARD, Présidente de ATD Quart Monde - réalisée par Lilou BERVICK, Rafaël KARQUEL et Louis PHILIPPOT Chronique "Le saviez-vous ?" réalisée par Flavien MICEK
durée : 00:10:31 - Journal de 18h - Le Conseil Economique Social et Environnemental, 3e assemblée de la République, va faire peau neuve au mois de mai. Parmi les nouveautés, un nombre de sièges réduit (233 à 175), et parmi les perdants, l'ATD quart monde.15% de la population française vit sous le seuil de pauvreté.
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durée : 00:02:31 - Grand angle - La crise sanitaire, économique et sociale est en train de faire basculer des centaines de milliers de personnes dans la pauvreté, et risque d'aggraver la situation des ménages déjà en grande difficulté.
Selon la Banque de France, le taux de chômage en France pourrait atteindre les 11% d’ici un an. Initié en 2016 dans dix territoires français, le dispositif territoire zéro chômeur qui permet aux chômeurs longue durée de retrouver un emploi et de vivre dignement devrait être élargi à 50 territoires complémentaires. Comment fonctionne ce dispositif ? Pourrait-il être dupliqué dans d’autres pays ? Est-il réellement viable à long terme ? L’emploi est-il le seul levier pour sortir de la pauvreté ? Avec :Denys Cordonnier, président de La Fabrique, une entreprise à but d'emploi (EBE) - sur le territoire de la communauté de communes de Colombey les Belles et Sud Toulois, membre de ATD Quart Monde. Et un reportage de Charlie Dupiot à Tézéa, une Entreprise à But d'Emploi, à Pipriac, dans le département de l'Ille-et-Vilaine.
Le 17 octobre est la journée mondiale du refus la misère. Une journée qui résonne d'une manière particulière en ces temps de pandémie mondiale.
Claire Hédon, Défenseure des droits, revient sur sa nomination et explique les raisons pour lesquelles elle l'a acceptée. Elle détaille aussi sa mission et comment elle mènera son combat. RFI : Avant de s’attarder sur les pouvoirs du Défenseur des droits, en quelques mots, pourquoi pensez-vous avoir été choisie par le président de la République ? Claire Hédon : Parce que, en tant que présidente de ATD Quart Monde (mouvement de lutte contre la pauvreté, ndlr), mon but était de batailler sur l’accès aux droits, et l’accès à tous les droits pour toutes les personnes. Et j’ai toujours défendu cela. La précarité ce n’était pas simplement un manque de revenus financiers, c’était des problèmes d’accès aux droits. Et quand on se bat pour l’accès aux droits, on se bat pour l’accès aux droits de tous. Je vous donne un exemple : la dématérialisation, le simple fait de faire ces démarches uniquement par informatique, ça pénalise des personnes en situation de précarité qui n’ont pas d’ordinateur, mais ça pénalise aussi des personnes âgées qui ont des difficultés d’utilisation d’ordinateur et des personnes qui sont en zone blanche dans des endroits où il n’y a pas internet. Donc, on voit bien comment se battre pour l’accès aux droits et à tous les droits peut concerner tout le monde. Comme je me suis battue pour ça, je pense que c’est pour cela qu’on a pensé à moi. RFI : Peut-être faut-il commencer par rappeler ce qu’est le Défenseur des droits. Quel est son rôle ? De quels droits parle-t-on ? On parle de tous les droits. RFI : Oui, mais on n’a pas tous les droits. On a un certain nombre de droits en France qui peuvent aller de questions de l’accès à un logement, de l’accès au travail, qui peuvent être des difficultés de relation avec Pôle emploi quand on doit toucher le chômage, avec la Caisse des allocations familiales quand on a les allocations familiales, avec la sécurité sociale, etc. Ce sont les différents liens avec les services publics, la défense des droits, toute la question de la lutte contre les discriminations, la partie sur la déontologie des forces de sécurité qui est une partie aussi très importante et les lanceurs d’alerte, et les droits des enfants, absolument capital. C’est tout cela. C’est vrai que dans le grand public, on ne sait pas bien qu’on peut saisir le Défenseur des droits. Mon prédécesseur, Jacques Toubon, a fait un travail formidable et je veux saluer à la fois son travail et le travail des équipes. RFI : Il a donné une visibilité nouvelle à la fonction… Incroyable, mais on sent qu’il faut faire encore plus aujourd’hui. RFI : C'est une chance ? C’est une chance inouïe. RFI : Ce n’est pas une difficulté ? Au contraire, passer après quelqu’un qui a fait le travail de façon formidable est une chance et va me permettre de poursuivre dans la lignée. Et quand je vais vous quitter, je vais tout de suite en Seine Saint-Denis qui est quand même un des départements qui a été le plus touché par cette épidémie pour essayer de voir ce qui est fait en terme à la préfecture d’accès aux droits, d’aller voir une association de protection de l’enfance, rencontrer les délégués territoriaux. Tous ces points-là sont absolument importants. Je veux être proche des gens. Je le suis de fait, par mon histoire, je veux le rester. Je veux rendre de plus en plus accessible cette institution. RFI : Quels sont les pouvoirs du Défenseur des droits ? Est-ce que vous avez un pouvoir de recommandation ou est-ce que vous avez un pouvoir de sanction ? On n’a pas de pouvoir de sanction, mais on a un pouvoir de recommandation. Et les recommandations doivent être suivies. On peut faire des rappels quand ce n’est pas suivi. Et dans la médiation, le but c’est d’obtenir un accord entre les deux parties. Quand je vous ai parlé de difficultés par exemple avec la sécurité sociale, on peut fonctionner dans ces difficultés avec une médiation. C’est vraiment une institution qui est au service de la population. Et à l’heure actuelle, on sent de plus en plus d’atteintes ou de scepticisme par rapport à notre démocratie. Cette question de l’effectivité de l’accès aux droits est un élément fondamental de notre démocratie et de cohésion sociale. Et le deuxième point qui est capital, c’est que c’est une autorité indépendante des pouvoirs publics. RFI : Je crois que vous êtes nommée par le président de la République, mais il ne peut pas vous révoquer si ça lui chante ? Je suis nommée pour six ans exactement, pas révocable. C’est une autorité qui est indépendante et c’est cela qui fait sa force. On n’est pas là pour faire plaisir à qui que ce soit, mais on est là pour dire le droit. RFI : Très simplement, comment saisit-on le Défenseur des droits ? S’il y a quelqu’un qui est en difficulté, il peut soit s’adresser au délégué territorial qui est près de chez lui, dans des maisons de service public, ou à la préfecture. Il y a le site internet, le courrier, le téléphone. Vous permettez de le donner, évidemment c’est pour ceux qui sont en France. RFI : Vous le répétez deux fois, vous savez bien… Oui, c’est ça : 09 69 39 00 00. RFI : Et le Défenseur des droits a le pouvoir de s’autosaisir. Et c’est important... C’est très important. Quand on voit des situations qui sont inadmissibles d’accès au droit, on peut s’autosaisir quand on voit des dysfonctionnements à plusieurs endroits, ou sur une préfecture ou sur un service de sécurité sociale ou dans un hôpital, on peut rendre un avis plus général et donner des préconisations. RFI : Vous n’avez pas l’intention de hiérarchiser les droits. Vous voulez les mettre tous sur un pied d’égalité. En revanche, est-ce qu’il y a à vos yeux des priorités en termes d’urgence ? Pourquoi je ne veux pas hiérarchiser ? Parce que les droits sont indivisibles et interdépendants. C’est-à-dire qu’on a très souvent affaire à des personnes qui ont des atteintes aux droits, mais pas seulement dans un domaine. C’est souvent dans un cumul de problèmes d’atteintes aux droits. Et quand une personne nous saisit pour un problème de discrimination ou pour un non-accès à un logement, pour elle, c’est la chose la plus importante. Donc, hiérarchiser ce serait dire à des personnes que ce qu’elles vont déposer, n’est pas le plus important. C’est pour cela que je ne veux pas hiérarchiser, que l’ensemble de ces droits est absolument capital et qu’il faut travailler sur l’ensemble et en même temps. RFI : Il y a deux sujets d'actualité assez brûlante, la question des violences commises par des représentants des forces de l’ordre dont on parle beaucoup depuis des mois, et celle qui arrive la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, la loi bioéthique qui comporte notamment les nouvelles dispositions sur la procréation médicalement assistée (PMA). Est-ce que ce sont deux sujets sur lesquels vous avez commencé à réfléchir, la PMA avec tout ce que cela comporte sur les droits de l’enfant ? Je me situe complètement dans la lignée de ce qui a été fait c’est-à-dire tout ce qui a été fait dans les dernières années et ces derniers mois. Je suis en accord complet avec ce qu’a pu défendre Jacques Toubon. Quand vous parlez de la question de la déontologie des forces de sécurité, c’est pour moi un point absolument capital. Cela fera partie de mes premières sorties. Jeudi prochain, je serai justement dans une école de formation de police où on forme à ces questions de déontologie des forces de sécurité, c’est un point de vigilance pour moi et un point sur lequel il faut faire attention. Je pense qu’il faut réconcilier la population avec sa police dans les deux sens. Et je pense que le droit est un des moyens de réconciliation et la réalité de l’accès aux droits. Et sur la loi bioéthique, effectivement, on va être très vigilants sur ce qui se passe. C’est très important pour nous de suivre justement les évolutions législatives dans tous ces domaines. Oui, bien sûr, on suit tout ce qui se passe. RFI : Un mot plus personnel, est-ce qu’on vous reverra un jour à la radio ou c’est une histoire qui est terminée ? J’ai « été obligée » de démissionner complétement de mes fonctions parce que justement, je vous ai dit qu’on était indépendants et que pour être indépendante, il faut démissionner. Je voulais dire un mot sur l’international, on est sur des réseaux francophones de médiateurs et vous imaginez bien qu’il y a toujours un lien avec l’Afrique francophone et que je serai très vigilante. Vous savez mon attachement. RFI : On vous y reverra sans doute, mais comme défenseure des droits puisque c’est un mandat de 6 ans.
Après Les moissons du futur, Sacrée croissance ! ou Qu'est-ce qu'onattend ? la réalisatrice Marie-Monique Robin signe un nouveau film positif, pour nous encourager cette fois à imaginer le travail autrement, en suivant l'histoire de Pierrick, Anne, Sébastien et leurs collègues, anciens chômeurs de longue durée embarqués dans une aventure d'innovation sociale, économique et écologique.À force de pugnacité et de solidarité, leur histoire vérifiera le mantra qu'ils doivent à ATD Quart Monde : « Nul n'est inemployable ! C'est pas le travail qui manque ! C'est pas l'argent qui manque ! »Avec le soutien de la Région Nouvelle Aquitaine et de la Ville de MauléonAssociations partenaires : TZCLD / ATD Quart-Monde / Emmaüs France / Secours Catholique / Pacte Civique / FAS
Les pauvres sont nos maîtres, livre paru aux éditions Hermann a été écrit par trois auteurs, chercheurs et militants du mouvement international ATD Quart Monde. La partie historique de l’ouvrage a été rédigée par Jean Tonglet. David Jousset a pris en charge les chapitres philosophiques et Bruno Tardieu le volet pragmatique. Ce dernier est notre invité et il répond aux questions d’Anna Piekarec.
S’appuyant sur une initiative portée par ATD Quart Monde, une loi de 2016 a autorisé l’État à transférer tout l’argent que la collectivité utilise contre le chômage de longue durée et ses conséquences à une entreprise à but d’emploi (EBE). Avec ces fonds cette EBE va salarier des chômeurs de longue durée en CDI. Comment un tel projet peut-il se mettre en place sur un territoire ? Cette démarche peut-elle être étendue? dans quelles conditions ? Une expérience relatée dans « Zéro chômeur : dix territoires relèvent le défi » (éd. Quart Monde / éd. de L’Atelier), avec Jean-Christophe Sarrot d’ATD Quart Monde, qui a été enquêter sur le terrain pour réaliser ce livre, Denis Prost, chef de projet Territoire Zero chômeur à Pipriac et Saint Ganton, et Franck Dupont, salarié de TEZEA, l’EBE de ce territoire. La rencontre a eu lieu le 27 novembre 2019.
La vaga dels conductors d’autobús de Perpinyà i la seua aglomeració ha estat reconduïda per avui. Les negociacions entre vaguistes i direcció no han donat resultat fins ara. Per tant avui s’han d’esperar més pertorbacions. Per saber si avui circula el vostre autobús, podeu telefonar al 0 800 800 370. Avui comença Identi’CAT 2019, la Trobada de la Catalanitat a Catalunya Nord. Durant 5 dies al vilatge de Bao l’associació Aire Nou us proposa diverses cites amb la cultura popular i l’espectacle. Al programa: concerts, balls tradicionals, teatre, correfocs, castells, i avui un concert amb la Coral Solstici que presenta l’Opera rap-pop «La dona d’aigua de Lanós», una adaptació musical d'una contalla cerdana de Jordi Pere Cerdà. Seguirà un concert del Duet Massana/Bonjoch que ens proposen música folk inspirada en el folklore europeu, sobretot dels Països Catalans, Occitània , Irlanda o els Balcans. Aquests concerts començaran avui a 20h30 al Centre Cultural de Pesillà de la Ribera. Més informació a la web identicat.cat. Acte de vandalisme en un local de l’associació ATD Quart Monde al barri de Sant Jaume a Perpinyà. L’associació que lluita contra l’extrema pobresa denuncien que diumenge un o més individus van saquejar tot el local. Una denúncia ha estat presentada a la comissaria de Peprinyà. El Piribus és una exposició itinerant i interactiva que pretén mostrar i recollir part de l’ADN del Pirineu. L’educació ambiental i el patrimoni són els protagonistes d’aquest projecte que consisteix en un semiremolc que viatja a tot el Pirineu d’Est a Oest i de nord a sud. Inaugurat a Ripoll el 29 de maig va començar a voltar per Catalunya Nord el 14 de maig a Talteüll i des d’ahir és a Font Romeu fins al 9 de juny. El Piribus tornarà a Catalunya Nord el 25 de juny a Prada. El viatge acabarà el 27 de setembre després de 32 etapes. A polit amb la crema controlada de la vegetació. És una pràctica habitual en aquest moment de l’any per netejar terrenys, però és una pràctica de risc que ahir es va descontrolar a Perpinyà, al nord del Palau de les Exposicions. El vent fa fer que les flames s’escampessin ràpidament, necessitant la intervenció dels bombers. En total una hectàrea va cremar i el foc va provocar un tall d’electricitat que fa afectar una vintena d’abonats. Unes 150 persones, majoritàriament dones, van manifestar ahir al peu del Castellet contra la prohibició del vel islàmic per les mares que acompanyen les sortides escolars. La polèmica va sorgir d’una esmena presentada a la llei Blanquer pels senadors Les Républicains. El text reclama que els acompanyants de les sortides escolars no portin cap distintiu religiós. Les manifestants denunciaven ahir la discriminació que representa aquesta esmena. La incomprensió és total entre aquestes dones que benèvolament es proposen per acompanyar la mainada i fer possible aquestes sortides escolars. Al judici contra el procés, ahir es van començar a projectar els primers vídeos, començant pels presentats per les acusacions. Una sessió que va ser molt caòtica, pel que semblava la manca de preparaci d’algunes de les acusacions. El Grup de Treball contra la Detenció Arbitrària de les Nacions Unides demana la posada en llibertat immediata d'Oriol Junqueras, Jordi Sànchez i Jordi Cuixart, en presó preventiva des de la tardor del 2017. La resolució assenyala que l'Estat espanyol hauria d'indemnitzar Junqueras, Sànchez i Cuixart per haver-los privat de llibertat sense sentència.
Reprendre le chemin d'un emploi... C'est le pari du projet Territoires Zéro Chômeurs de Longue durée imaginé par ATD Quart Monde est déployé pour l'instant à titre expérimental. A Villeurbanne dans le quartier Saint Jean, Garmia, Samia, Jean-Philippe font partie des 72 chômeurs aujourd'huien CDI au sein de l'entreprise Emerjean. Ils ont retrouvé un emploi mais beaucoup plus... la dignité qui va avec. Témoignages.Avec le programme Territoires Zéro Chômeurs de Longue durée ATD quart Monde fait le pari que l'emploi ne coûte pas plus cher que le chômage. Expérimenté sur une dizaine de territoires en France ce dispositif commence à porter ses fruits.A Villeurbanne dans le quartier Saint jean c'est Emerjean une entreprise à but d'emploi ( EBE) qui est Le "bras armé" de cette initiative. Une entreprise dont l'objet social est certes d'offrir des prestations et des services mais aussi et surtout de générer de l'activité pour tous les habitants de ce quartier de 4000 habitants qui souhaitent mettre un terme à une période d'inactivité subie.En une année et demie ce sont près de 80 habitants de ce quartier enclavé qui ont pu signer un CDI sans que bien sûr cela ne vienne nuire à l'activité traditionnelle.En plus d'une sortie de la précarité monétaire pour des familles, ce projet, soutenu par la Mairie de Villeurbanne et dans lequel est impliqué le tissu économique local, permet de redynamiser le tissu économique et de reconstruire une estime de soi et un volet de la citoyenneté.Avec 80 nouveau salariés le quartier Saint Jean change doucement de visage. Et ses habitants le racontent. Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
En première partie de l'émission, la présidente de l'association Règles Élémentaires Tara Heuzé nous raconte l'histoire de son association, la première en France à pallier aux difficultés quotidiennes des femmes sans-abri. Elle nous explique comment l'association est parvenue à fournir, en moins de deux ans, à plus de 10 000 femmes sans-abri et mal logées, des produits d'hygiène intime. À l'heure actuelle, plus de 60 collectes ont été organisées dans toute la France. "Les pays anglo-saxons s'occupaient de la question de l'hygiène intime des femmes sans-abri depuis très longtemps" En deuxième partie, la représentante d'ATD Quart Monde Hélène Pinazo nous présente le Village des Initiatives qui se tiendra Place de la République les 14 et 15 octobre prochains. Elle revient pour nous sur les thèmes des conférences qui y auront lieu et présente les intervenants qui se relaieront tout ce week-end. C'est également pour elle l'occasion de retracer l'histoire du mouvement ATD Quart-Monde et ses nombreux domaines d'action. "ATD Quart Monde a des volontaires permanents. Ils ont une action de présence dans les quartiers. Ils comprennent le contexte de grande pauvreté." Côté chroniques, Marthe nous raconte sa Nuit Blanche et Dorian célèbre l'anniversaire de Vladimir Poutine par les mots d'une de ses plus grandes opposantes politiques. Présentation : François Pieretti / Co-interviews : Mahaut de Butler et Lucas Chateau / Chroniques : Marthe Rousseau et Dorian Borissevitch / Web : Lucas Chateau / Réalisation : PH Dimitriu / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
En première partie de l'émission, la présidente de l'association Règles Élémentaires Tara Heuzé nous raconte l'histoire de son association, la première en France à pallier aux difficultés quotidiennes des femmes sans-abri. Elle nous explique comment l'association est parvenue à fournir, en moins de deux ans, à plus de 10 000 femmes sans-abri et mal logées, des produits d'hygiène intime. À l'heure actuelle, plus de 60 collectes ont été organisées dans toute la France. "Les pays anglo-saxons s'occupaient de la question de l'hygiène intime des femmes sans-abri depuis très longtemps" En deuxième partie, la représentante d'ATD Quart Monde Hélène Pinazo nous présente le Village des Initiatives qui se tiendra Place de la République les 14 et 15 octobre prochains. Elle revient pour nous sur les thèmes des conférences qui y auront lieu et présente les intervenants qui se relaieront tout ce week-end. C'est également pour elle l'occasion de retracer l'histoire du mouvement ATD Quart-Monde et ses nombreux domaines d'action. "ATD Quart Monde a des volontaires permanents. Ils ont une action de présence dans les quartiers. Ils comprennent le contexte de grande pauvreté." Côté chroniques, Marthe nous raconte sa Nuit Blanche et Dorian célèbre l'anniversaire de Vladimir Poutine par les mots d'une de ses plus grandes opposantes politiques. Présentation : François Pieretti / Co-interviews : Mahaut de Butler et Lucas Chateau / Chroniques : Marthe Rousseau et Dorian Borissevitch / Web : Lucas Chateau / Réalisation : PH Dimitriu / Coordination : Nina Beltram et Elsa Landard
Le Pays de Colombey et du Sud Toulois fait partie des 10 projets pilotes en France « Territoires zéro chômeurs de longue durée » initiés par "ATD Quart Monde" et prévue par la loi du 29/02/2016. Son principe, recrutez en CDI des chômeurs de longue durée dans des entreprises à but d’emploi spécialement crées pour répondre à des besoins locaux et financées en grande partie par les aides dont bénéficiaient jusque-là les demandeurs d’emplois. Guirec Kerambrun, Directeur et manager de l’EBE La Fabrique à Bulligny explique au micro de Jean-François BATAILLE, le fonctionnement et les enjeux de cette « enthousiasmante expérimentation » qui commence à démontrer sa pertinence et souligne par exemple que dans cet EBE l’absentéisme est égal à zéro.
Parce que la pauvreté fait peur et que les préjugés sont nombreux, ATD-Quart Monde réédite son guide pour en finir avec les idées fausses. Et si on trouvait ensemble des solutions?