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L'histoire de Jacques Cœur ressemble à une épopée marchande. Né à Bourges autour de 1400 dans une famille modeste de pelletiers, rien ne prédestinait cet enfant du Berry à devenir l'un des hommes les plus puissants de France. Et pourtant, en quelques décennies, il bâtit une fortune colossale, au point d'être surnommé le “grand argentier” du royaume.Très tôt, Jacques Cœur comprend que le salut économique ne se joue pas dans les campagnes françaises ravagées par la guerre de Cent Ans, mais sur les routes du grand commerce international. Il s'initie d'abord aux affaires familiales, mais son ambition dépasse vite le marché local. Vers 1430, il se lance dans le négoce méditerranéen, le secteur le plus lucratif du XVe siècle. Là où la France reste prudente, lui décide d'oser : il veut commercer directement avec l'Orient, sans intermédiaires italiens.Il met en place une stratégie visionnaire. D'abord, il crée sa propre flotte et établit une série de comptoirs commerciaux tout autour de la Méditerranée – en Italie, en Sicile, à Rhodes, en Syrie, jusqu'en Égypte. Ensuite, il diversifie les échanges : il exporte des draps français, importe des épices, des soieries, des pierres précieuses, du cuivre, des parfums et des tapis d'Orient. Il invente presque un commerce triangulaire avant l'heure, réinvestissant immédiatement ses gains dans de nouvelles cargaisons pour faire tourner son capital sans arrêt.Ce réseau gigantesque fait de Jacques Cœur l'homme incontournable de la finance française. Sa richesse, sa discipline, son sens du risque attirent l'attention du roi Charles VII. Le monarque, en pleine reconquête du royaume face aux Anglais, a besoin d'argent. Jacques Cœur devient son banquier, son conseiller et son fournisseur. Il finance les armées, avance des sommes colossales à la Couronne et participe même à la réforme monétaire. En échange, le roi lui accorde privilèges, monopoles et titres. Le marchand devient officier royal, anobli en 1448.Mais son ascension fulgurante suscite jalousies et accusations. En 1451, il tombe en disgrâce : on l'accuse – à tort – d'avoir empoisonné la favorite du roi, Agnès Sorel. S'y ajoutent des procès pour dettes ou malversations, souvent instrumentalisés par ses rivaux. Il est dépouillé, emprisonné, mais parvient à s'évader. Fidèle à lui-même, il reprend la mer et meurt en 1456 lors d'une expédition en Orient.Malgré sa chute, Jacques Cœur demeure l'une des figures les plus fascinantes de l'histoire économique française : l'homme qui, en partant de rien, a bâti un empire commercial mondial au XVe siècle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
En direct de Florence, on se pose la question: qu'est-ce que c'est que la Renaissance italienne et comment ça s'est déployé ? Adhérez à cette chaîne pour obtenir des avantages : https://www.youtube.com/channel/UCN4TCCaX-gqBNkrUqXdgGRA/join Montage: Diane, Artémis Production | artemisproduction.framer.website 00:00 Introduction 02:14 Qu'est-ce que la Renaissance 06:03 Humanisme et philosophie 09:29 Néoplatonisme et culte de la beauté 13:19 Sciences et découvertes 17:27 Peinture et perspective 25:57 Corps et beauté 34:01 L'Italie Pour soutenir la chaîne, au choix: 1. Cliquez sur le bouton « Adhérer » sous la vidéo. 2. Patreon: https://www.patreon.com/hndl Musique issue du site : epidemicsound.com Images provenant de https://www.storyblocks.com Abonnez-vous à la chaine: https://www.youtube.com/c/LHistoirenousledira Les vidéos sont utilisées à des fins éducatives selon l'article 107 du Copyright Act de 1976 sur le Fair-Use. Sources et pour aller plus loin: ANTONETTI, Pierre. Les Médicis. Paris, PUF, 1997. ARASSE, Daniel, L'Homme en perspective - Les primitifs d'Italie, Paris, Hazan, 2008 ARASSE, Daniel et A. TONNESMANN. La Renaissance maniériste. Paris, Gallimard, 1997. BARBIER, Frédéric. L'Europe de Gutenberg, le livre et l'invention de la modernité occidentale (XIIIe-XVIe siècle). Paris, Belin, 2006. BAXANDALL, Michael. L'œil du Quattrocento. Paris, Gallimard, 1985. BAXANDALL. M. Les humanistes à la découverte de la composition en peinture, 1340-1450. Paris, Seuil, 1989. BENNASSAR, Bartolomé et Jean Jacquart, Le 16e siècle, Paris, Armand Colin, 2002 (1972). BONNEY, Richard. The European Dynastic States, 1494-1660. Oxford, Oxford University Press, 1991. BLOCH, Ernst. La philosophie de la Renaissance. Paris, Payot, 2007 (1972). BRIOIST, Pascal, La Renaissance, 1470-1570, Paris, Atlande, 2003. BURKE, Peter, La Renaissance européenne, Paris, Le Seuil, 2000. CHASTEL, André. Art et humanisme à Florence au temps de Laurent le Magnifique. Paris, PUF, 1959. CHASTEL, André. Le geste dans l'art. Paris, Liana Levi, 2001. CASSAN, Michel, L'Europe au XVIe siècle, Paris, Armand Colin, 2008. CONSTANT, Jean-Marie. Naissance des États modernes. Paris, Belin, 2000. CLOULAS, Ivan (dir.). et al. L'Italie de la Renaissance, un monde en mutation 1378-1494. Paris, Fayard, 1990. CROUZET-PAVAN, Élisabeth, Venise, une invention de la ville XIIIe-XVe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 1997. DAMISH, H. L'origine de la perspective. Paris, Flammarion, 1987. DAUMAS, Maurice, Images et sociétés dans l'Europe moderne, 15e-18e siècle, Paris, Armand Colin, 2000. DAUSSY Hugues, Patrick Gilli et Michel Nassiet, La Renaissance (vers 1470-vers 1560), Paris, Belin, 2003 DELUMEAU, Jean. La civilisation de la Renaissance. Paris, Arthaud, 1967. DELUMEAU, Jean. L'Italie de la Renaissance à la fin du XVIIIe siècle. Paris, Armand Colin, 1997 (1974). DUPRAT, Annie, Images et Histoire. Outils et méthodes d'analyse des documents iconographiques, Paris, Belin, 2007. LEBRUN, François, L'Europe et le monde, XVIe, XVIIe, XVIIIe siècle, Paris, Armand Colin, 1997. GARIN, Eugenio. L'humanisme italien. Paris, Albin Michel, 2005 (1947). GOLDWAITE. R.A. The building of Renaissance Florence. An Economic and Social History. Baltimore and London, The John Hopkins University Press, 1980. GUENÉE, B. L'Occident aux XIVe et XVe siècles. Paris, PUF, 1998. HAVELANGE, Carl. De l'œil et du monde. Une histoire du regard au seuil de la modernité. Paris, Fayard, 1998. HALE, John Rigby. La civilisation de l'Europe à la Renaissance. Paris, Perrin, 1998. HEERS, Jacques. Les temps dits « de transition » (1300 à 1520 environ). Paris, Mentha, 1992. HEERS, Jacques. La vie quotidienne à la cour pontificale au temps des Borgia et des Médicis (1420-1520). Paris, Hachette, 1986. HÉLIE, Jérôme. Petit Atlas historique des temps moderne, Paris, Armand Colin, 2016 (2000). JAHAN, Sébastien. Les renaissances du corps en occident : 1450-1650. Paris, Belin, 2004. JONES-DAVIS, Marie-Thérèse (dir.). L'oisiveté au temps de la Renaissance, Paris, PUPS, 2002 MANDROU, Robert. Introduction à la France moderne, 1500-1640, Essai de psychologie historique. Paris, Albin Michel, 1988 (1961). MUCHEMBLED, Robert (dir.), Les XVIe et XVIIe siècles, histoire moderne, Paris, Bréal, 1995. PERONNET, M. et L. Roy, Le XVIe siècle, 1492-1620, Paris, Hachette, 2005. POUSSOU, J.P. (dir.), Le Renaissance. Enjeux historiographiques, méthodologie, bibliographie commentée, Paris, Armand Colin, 2002. SALLMANN, Jean-Michel. Géopolitique du XVIe siècle, 1490-1618, Paris, Seuil, 2003. TENENTI, Alberto, Florence à l'époque des Médicis, de la cité à l'État, Paris, Flammarion, 1968. ZIMMERMAN, Susan and R.F.E. WEISSMANN. Urban Life in the Renaissance. Newark, University of Delaware Press, 1988. Autres références disponibles sur demande. #histoire #documentaire #renaissance #florence #italy #italie
En Partenariat avec le Salon Histoire de Lire 2025 Les Très Riches Heures du duc de Berry sont bien plus qu'un simple manuscrit. Célébré comme la « Joconde » des manuscrits, ce recueil d'offices et de prières personnalisé pour le duc de Berry, frère du roi Charles V, témoigne du faste et du raffinement artistique de la fin du Moyen Âge. Réalisé tout au long du XVe siècle sur vélin, à la détrempe, à l'or, à l'argent et à l'encre, ce livre exceptionnel compte parmi ses enlumineurs les frères Limbourg, éminents artistes attachés à la cour de Bourgogne puis de Berry. Composées de 121 miniatures, elles captivent par leurs représentations de châteaux historiques (Palais de la Cité, Palais du Louvre, château de Vincennes), de scènes princières et des travaux des champs rythmés par les saisons. Pour la première fois depuis la mort du prince en 1416, tous ses livres d'heures aujourd'hui connus sont réunis en un seul et même endroit. Cette rencontre au sommet, permise par les prêts des oeuvres les plus prestigieuses - dont les Belles Heures conservées au Metropolitan Museum of Art - est accompagnée par la présentation d'une grande partie de la bibliothèque du duc de Berry, l'une des plus fameuses du Moyen Âge.Marie-Pierre Dion est notre invitée en direct du Salon, à Versailles, pour les Interviews HistoireHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:03:41 - Le Fil histoire - Au XVè siècle, on s'écharpe déjà sur ce que signifie et implique le patriarcat à coups de pamphlets et de romans. - réalisation : Cassandre Puel - invités : Emanuele Arioli Archiviste paléographe et docteur d'études médiévales, chroniqueur du "Fil histoire" sur France Culture.
Pourquoi, au Moyen Âge, certains nobles affichaient-ils des chaussures si longues et pointues qu'il fallait parfois les attacher au mollet avec une ficelle pour pouvoir marcher ? Ces chaussures ont un nom : les poulaines. Et elles racontent beaucoup plus qu'une simple mode extravagante.La polaine apparaît en Europe au XIIᵉ siècle, mais explose vraiment au XIVᵉ. C'est une chaussure dont l'avant se prolonge en une longue pointe, parfois de plusieurs dizaines de centimètres. Les chroniqueurs de l'époque en parlent avec amusement… ou indignation. Car ces chaussures ne sont pas là pour le confort : elles sont un symbole social.D'abord, la pointe longue signale que le porteur n'a pas besoin de travailler. Si vos journées sont faites de cheval, de guerre ou de labour, ce type de chaussure est totalement inutile, voire dangereux. En revanche, si vous êtes un noble qui ne marche qu'en intérieur, accompagné de serviteurs, la polaine devient un signe ostentatoire : elle dit au monde que vous appartenez à la classe oisive, celle qui peut se permettre d'être impratique. C'est, en un sens, l'équivalent médiéval d'un talon aiguille de vingt centimètres.Mais les poulaines deviennent aussi un terrain de compétition aristocratique. Plus la pointe est longue, plus elle indique le rang. Certaines sources évoquent des pointes de cinquante centimètres chez les nobles les plus fortunés. La mode devient tellement extrême que des villes, comme Paris ou Londres, tentent d'en limiter la longueur par des lois somptuaires. Elles craignent que cette extravagance ne brouille les distinctions sociales ou n'encourage une vanité jugée dangereuse.Il existe une autre dimension, plus symbolique : dans certaines iconographies, la chaussure pointue est associée au raffinement, à l'élégance, parfois même à une virilité sublimée. Pour les jeunes aristocrates, elle devient un marqueur séduisant, un signe de modernité et de bravoure.Cependant, cette mode attire critiques et satire. Certains religieux y voient une perversion morale, un signe d'orgueil ou même une « chaussure du diable » (à cause de la pointe, jugée trop agressive). Des sermons médiévaux dénoncent ces nobles qui peinent à s'agenouiller pour prier parce que leurs chaussures sont trop longues.Vers la fin du XVe siècle, la tendance disparaît, remplacée par les chaussures larges dites « à bec d'âne ». Mais les poulaines laissent une empreinte durable : elles montrent que la mode a toujours été un langage social puissant. Au Moyen Âge déjà, on affichait sa position non par les mots, mais… par la longueur de ses chaussures. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Au cœur du XVe siècle, Gutenberg révolutionne la diffusion du savoir en inventant l'imprimerie à caractères mobiles métalliques. Entre Strasbourg, où il développe son premier prototype, et Mayence, où il imprime sa célèbre Bible, cet orfèvre visionnaire combine ingénieusement les techniques. Grâce à lui, des exemplaires reliés vont circuler dans toute l'Europe. Découvrez le parcours de l'homme qui a changé à jamais le rapport à la connaissance. Crédits : Lorànt Deutsch, Bruno Calvès. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au cœur du XVe siècle, Gutenberg révolutionne la diffusion du savoir en inventant l'imprimerie à caractères mobiles métalliques. Entre Strasbourg, où il développe son premier prototype, et Mayence, où il imprime sa célèbre Bible, cet orfèvre visionnaire combine ingénieusement les techniques. Grâce à lui, des exemplaires reliés vont circuler dans toute l'Europe. Découvrez le parcours de l'homme qui a changé à jamais le rapport à la connaissance. Crédits : Lorànt Deutsch, Bruno Calvès. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Conférence par Timothy Gowers, titulaire de la chaire Combinatoire au Collège de FranceLe Collège de France et la BnF proposent un cycle de conférences scientifiques s'appuyant sur des documents exceptionnels issus des collections patrimoniales. Quatre professeurs du Collège de France évoqueront l'histoire des sciences au travers de leurs affinités personnelles avec de grands textes et en proposeront une lecture à la croisée de leurs goûts intimes, de leur imaginaire et de leur pratique de la recherche. Timothy Gowers, titulaire de la chaire Combinatoire au Collège de France, est l'invité de la deuxième séance. L'algèbre a fondé son développement historique sur un processus d'abstraction. Nicole Oresme (1323–1382) et Nicolas Chuquet (1445–1488) sont considérés comme les premiers mathématiciens à avoir élevé des nombres à des puissances fractionnaires et négatives, respectivement. Pour donner un sens à ces exposants fractionnaires et négatifs, un vrai saut d'imagination s'est produit aux XIVe et XVe siècles afin d'initier le processus d'abstraction qui va de soi aux mathématiciens d'aujourd'hui.Séance enregistrée le 18 novembre 2025 à la BnF I François-Mitterrand. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La Renaissance, ce renouveau artistique, intellectuel et scientifique qui transforma l'Europe à partir du XVe siècle, ne naquit pas par hasard à Florence. Cette cité toscane réunissait alors des conditions politiques, économiques et culturelles uniques qui en firent le berceau d'un mouvement sans équivalent dans l'histoire occidentale.D'abord, Florence était une république riche et indépendante. Sa prospérité reposait sur le commerce et surtout sur la banque. La puissante famille Médicis, à la tête d'un empire financier, finançait non seulement les États d'Europe, mais aussi les artistes, les architectes et les penseurs. Cosme de Médicis puis Laurent le Magnifique comprirent que la gloire artistique pouvait servir la gloire politique. En soutenant des figures comme Botticelli, Léonard de Vinci ou Michel-Ange, ils firent de Florence une vitrine éclatante de leur influence et un centre culturel de premier plan.La structure politique de la cité joua aussi un rôle majeur. Florence n'était pas une monarchie mais une république oligarchique, où la liberté de pensée et le débat intellectuel avaient plus de place qu'ailleurs. Les humanistes florentins, inspirés par la redécouverte des textes grecs et latins, replacèrent l'homme au centre de la réflexion — une rupture avec la vision médiévale dominée par la religion. Des penseurs comme Marsile Ficin ou Pic de la Mirandole défendirent l'idée d'un être humain libre, doué de raison et capable de s'élever par le savoir.Florence bénéficiait aussi d'un héritage artistique exceptionnel. La proximité avec les ruines romaines, la maîtrise artisanale des ateliers et la tradition gothique italienne fournirent une base solide à l'innovation. Les artistes florentins expérimentèrent de nouvelles techniques : la perspective, la peinture à l'huile, l'étude du corps humain. Brunelleschi révolutionna l'architecture avec la coupole de Santa Maria del Fiore, symbole éclatant du génie florentin.Enfin, la concurrence entre les cités italiennes – Venise, Milan, Rome – stimula l'émulation. Chaque ville voulait attirer les meilleurs artistes pour affirmer sa puissance. Mais Florence garda une avance intellectuelle : elle ne se contenta pas de produire des œuvres, elle inventa une nouvelle manière de penser l'art et le savoir.Ainsi, la Renaissance florentine fut bien plus qu'une explosion de beauté : elle fut le fruit d'une société ouverte, prospère et avide de connaissance, où l'art devint le miroir d'une nouvelle idée de l'homme et du monde. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Conférence de Jean-Marc ChatelainLa représentation de l'auteur est un dispositif d'illustration fréquent dans le livre imprimé du XVe au XVIIe siècle. Elle répond à des formules iconographiques récurrentes, qu'il s'agit d'identifier pour mieux observer leur évolution dans le temps et comprendre les enjeux qui s'y attachent. Jean-Marc Chatelain, directeur de la Réserve des livres rares de la BnF, éclaire les enjeux de ces images et montre comment elles participent au pouvoir du livre et à la lecture des textes.Séance enregistrée le 28 octobre 2025 à la BnF I François-Mitterrand. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:58:38 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Du XIe au XVe siècle, les revenants envahissent le monde des vivants. Ils témoignent des supplices qu'ils subissent dans le purgatoire et réclament les prières qui pourraient sauver leur âme. La société médiévale se structure ainsi par la mémoire des morts, entre dévotion et donations pour l'Église. - réalisation : Thomas Beau - invités : Jean-Claude Schmitt Directeur d'études à l'EHESS
Aujourd'hui je vous propose un épisode un peu différent de d'habitude. Nous n'allons pas répondre à une question mais nous intéresser à un phénomène vieux comme l'humanité : les signaux ! Car oui, à bien y réfléchir les Hommes répondent depuis toujours à des alertes ! Autrefois elles étaient collectives et sacrées. Aujourd'hui plus individuelles et personnalisées. Et justement, c'est ce qui est intéressant. L'évolution de ces signaux racontent notre propre évolution, celle de nos sociétés ; et ce, de la communauté médiévale aux notifications digitales.Commençons par les origines : la cloche, la voix du village.Au Moyen Âge, elle est avant tout un instrument religieux, bien entendu. Mais pas que. C'est aussi et surtout un outil de cohésion sociale.En France, on estime qu'au XVe siècle, plus de 40 000 clochers rythmaient la vie des campagnes. Leur son résonnait à des kilomètres à la ronde, marquant les heures de prière, mais aussi les fêtes, les incendies ou les dangers imminents.Et ces sons n'étaient pas choisis au hasard : chaque tonalité transmettait un message précis.La cloche appartenait souvent à l'Église, mais aussi aux seigneurs locaux : c'était donc un symbole d'autorité. Dans un monde sans horloge, sans journaux et sans électricité, elle représentait le premier système de communication de masse.Le signal sonore unissait le village ; il façonnait un temps commun et imposait un rythme collectif.Ensuite, avec la Révolution industrielle, tout va changer. Le signal devient mécanique et change de nature.Le XIXe siècle fait naître la sirène d'usine, le sifflet du contremaître, le télégraphe et le code Morse. Inventé en 1837, ce dernier permet de transmettre des messages à distance sous forme de points et de traits : le signal devient donc langage.Les usines, elles, adoptent des systèmes sonores pour encadrer le travail : entrée, pause, fin de journée. C'est l'ère de la discipline mécanique.On le voit, le signal ne symbolise plus le sacré, mais la productivité et la sécurité.Et puis, apparaissent les premières sirènes municipales à la fin du XIXe siècle, pour alerter en cas d'incendie ou d'accident. Et pendant la Seconde Guerre mondiale, le pays met en place un réseau national d'alerte : aujourd'hui encore, plus de 4 500 sirènes sont testées chaque premier mercredi du mois.Le signal s'est alors industrialisé, standardisé, codifié. Il n'unit plus une communauté spirituelle : il coordonne une société moderne.Puis, une nouvelle fois tout va changer. A la fin du XXe siècle, le signal devient numérique et personnel. Le téléphone, d'abord fixe, puis mobile, introduit une alerte privée : la sonnerie ne s'adresse plus à tous, mais à une seule personne.Avec le SMS, puis les notifications, l'information se dématérialise et se multiplie. Aujourd'hui, plus de 85 % des Français possèdent un smartphone : chacun reçoit donc ses propres alertes en temps réel.Mais contrairement aux signaux mécaniques, ces notifications ne cherchent plus à contraindre, mais à accompagner.Elles servent à prévenir un rendez-vous, signaler un colis, alerter d'un retard ou d'un changement. Elles sont devenues des outils pratiques, conçus pour simplifier la vie quotidienne.Le signal numérique n'interrompt plus : il informe intelligemment.Ainsi, du clocher médiéval à l'écran tactile, le signal a suivi l'évolution des sociétés : de la prière au travail, et du travail à la mobilité.Aujourd'hui, grâce à la technologie, il se met au service de chacun, non pour interrompre, mais pour accompagner. Et s'il a changé de forme, sa fonction reste la même depuis mille ans : nous relier à ce qui compte... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Cette semaine, Au Coeur de l'Histoire se met à l'heure d'Halloween ! Pour cette semaine spéciale frissons, préparez-vous à avoir la chair de poule...Virginie Girod vous raconte les origines d'un monstre incontournable de la pop culture dans un récit inédit d'Au cœur de l'Histoire !Loin de l'image du revenant assoiffé de sang forgée et véhiculée par le cinéma hollywoodien, la figure du zombi puise ses origines dans la culture vaudou haïtienne. A partir du XVe siècle, alors que le commerce triangulaire se met en place, des millions d'Africains sont capturés et réduits en esclavage sur les territoires nouvellement conquis en Amérique et dans les Caraïbes. Le mélange des cultures locales et importées aboutit, sur l'île qui deviendra Haïti, à la construction d'un syncrétisme religieux : le vaudou, comprenant ses propres rites, croyances et divinités, à l'image d'Erzuli ou du Baron Samedi. Parmi les pratiquants, il existe des sorciers, les bokors, capables de ramener des êtres d'entre les morts en effectuant des rites de zombification... Mais qui sont ces zombis ? Ont-ils jamais perdu la vie ? (rediffusion)Au Cœur de l'Histoire est un podcast Europe 1.- Présentation et écriture : Virginie Girod- Production : Armelle Thiberge et Morgane Vianey- Réalisation : Nicolas Gaspard- Composition du générique : Julien Tharaud- Visuel : Sidonie Mangin Bibliographie :- Philippe Charlier, Zombis, enquête sur les morts-vivants, Tallandier, coll. "Texto", 2023- Philippe Charlier (dir.), Zombis. La mort n'est pas une fin ?, Gallimard/musée du Quai Branly-Jacques Chirac, 2024- Zora Neale Hurston, Tell My Horse: Voodoo and Life in Haiti and Jamaica, Amistad, 2008Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Nous sommes le 31 août 1914, au lendemain de la bataille de Tannenberg. Cette bataille au cours de laquelle la VIIIe armée allemande, commandée par Paul von Hindenburg, écrase les troupes russes. Hindenburg écrit à l'empereur Guillaume II : « J'annonce à votre Majesté que depuis hier, les Russes sont tous soumis et que l'étau s'est refermé autour de la plus grande partie de l'armée russe : le XIIIe, le XVe et le XVIIIe Corps d'armée sont détruits. Les pièces d'artillerie sont rassemblées dans les forêts. Le butin de guerre n'a pas encore été comptabilisé mais il est extraordinairement important. Aux alentours, le Ier et le VIe Corps ont également souffert terriblement… » L'année suivant cette lettre, une gigantesque statue de bois représentant le vainqueur est inaugurée à Berlin en présence d'une foule immense. La statue mesure douze mètres de haut et pèse vingt-six tonnes. Hindenburg devient un mythe. En avril 1925, Le maréchal accède aux plus hautes marches du pouvoir en remportant l'élection à la présidence du Reich. Il est réélu en 1932. En janvier 1933, il confie le rôle de chancelier à Adolf Hitler. Intrigant, opportuniste, usurpateur, multipliant les erreurs jusqu'à mener l'Allemagne aux portes de la plus tragique page de son histoire : qui était Hindenburg ? Retour sur le parcours d'un mauvais génie… Avec nous : Jean-Paul Bled, professeur émérite à l'université de Paris-Sorbonne. Auteur de « Hindenburg, l'homme qui a conduit Hitler au pouvoir » ; Tallandier. Sujets traités : Paul von Hindenburg, Tannenberg, Allemagne, Guillaume II , mythe, Adolf Hitler ,intrigant, opportuniste, usurpateur, Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Si l'on regarde un jeu de cartes, tout semble logique : le « K » pour le roi, le « Q » pour la reine… mais pourquoi donc un « J » pour le valet ? La réponse se trouve dans l'histoire du jeu de cartes, et surtout dans la façon dont il a voyagé d'Europe en Europe, changeant de langue et de symboles au fil des siècles.À l'origine, les jeux de cartes médiévaux venus d'Orient au XIVᵉ siècle ne comportaient pas de lettres du tout. Les figures étaient simplement illustrées : un roi, un chevalier et un valet (ou « serviteur »), souvent représenté à pied, tenant l'épée ou le blason de son maître. En France, cette figure s'appelait naturellement le valet, mot issu du vieux français vaslet, signifiant « jeune homme au service d'un seigneur ». Lorsque les cartes furent imprimées en série à partir du XVe siècle, le valet devint l'une des trois têtes – avec la dame et le roi – mais sans symbole écrit.Ce n'est qu'au XIXᵉ siècle, avec la diffusion mondiale du jeu de cartes anglo-saxon, que la lettre « J » fit son apparition. En Angleterre, les imprimeurs, notamment la firme Goodall and Son à Londres, adoptèrent des lettres pour simplifier la lecture : « K » pour King, « Q » pour Queen, et… « Kn » pour Knight, le chevalier, qui remplaçait le valet français. Mais cette abréviation « Kn » prêtait souvent à confusion avec le « K » du roi. Pour éviter les erreurs, les fabricants décidèrent de substituer au chevalier un personnage plus simple, le “Jack”, terme populaire désignant un jeune homme ou un domestique — exactement le rôle du valet français.Le mot Jack n'avait rien de noble : c'était même une appellation familière, parfois péjorative, pour un homme du peuple. Mais le succès du jeu anglo-américain, notamment au poker et au bridge, imposa cette notation. Dès la fin du XIXᵉ siècle, le « J » de Jack s'était définitivement installé dans les cartes anglaises, puis dans le monde entier.Ironie de l'histoire : dans le vocabulaire français, le valet a conservé son nom d'origine, mais a hérité d'une lettre étrangère. Le « J » n'a donc rien de “jacobin” : il est le vestige linguistique d'un compromis typographique entre le King et la Queen, né dans les imprimeries anglaises. Aujourd'hui encore, chaque fois qu'on pose un « J » sur le tapis, on tient entre ses doigts un petit morceau d'histoire de la langue et de l'imprimerie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
La nature est ingénieuse, grâce à des milliards d'années d'évolution. Et les humains s'inspirent de plantes et d'animaux pour concevoir ou améliorer des produits. (Rediffusion du 21 janvier 2024) Vous les avez peut-être remarquées, en vous promenant dans la nature, en marchant dans les herbes hautes, ces petites boules piquantes qui s'accrochent à vos chaussettes, aux lacets de vos chaussures, ou même à vos jambes poilues... Ce sont des fruits, et c'est comme ça que certaines plantes font voyager leurs graines pour aller coloniser d'autres territoires : en s'agrippant aux poils des animaux. Ces petits fruits piquants, un ingénieur suisse les avait remarqués sur son chien, au début des années 1940. Il s'agissait des fruits d'une plante, la bardane, et c'est en les examinant au microscope, en découvrant que chaque épine se terminait par un crochet, qu'il avait inventé le velcro, les scratchs, ces fermetures éclair sans fermeture éclair. C'est le biomimétisme, quand la nature ingénieuse, grâce à des milliards d'années d'évolution, inspire les humains... En étudiant le vol des oiseaux, leurs ailes, Léonard de Vinci avait, dès le XVe siècle, posé les bases de l'aéronautique. Plus tard, fin XIXe, un ingénieur français, Clément Ader, faisait voler le premier avion, qui ressemblait à une chauve-souris. Le train à grande vitesse du Japon, le Shinkansen, est célèbre pour son nez, la locomotive de tête, qui s'étire comme le bec long et fin d'un oiseau, le martin-pêcheur, capable de fendre l'eau sans bruit, sans éclaboussure. Ce fut la solution trouvée face aux changements de pression à l'entrée des tunnels qui provoquaient des nuisances sonores. Le train au bec d'oiseau y a aussi gagné en vitesse et en économie d'énergie. 20 % d'énergie produite en plus aussi pour des éoliennes, grâce à leurs pâles dentelées, semblables aux nageoires des baleines à bosse, si agiles malgré leur poids. Requin, lotus et termitière Les nageurs, qui ont des palmes comme les canards, vont aussi plus vite grâce à une combinaison qui copie la peau des requins, lisse en apparence, mais munie de millions d'écailles microscopiques. Le requin mako peut ainsi dépasser les 50 kilomètres-heure. Il y a aussi l'effet lotus : les feuilles de la plante aquatique ressemblent à la peau des requins : des micro-aspérités empêchent l'eau de pénétrer ; le lotus est hydrophobe, et les gouttes qui roulent à sa surface ont une fonction autonettoyante, pour que la photosynthèse soit parfaite. Au fil de l'évolution, les êtres vivants s'adaptent à leur milieu ; la nature est un laboratoire de recherche permanent. On fabrique des vêtements chauds inspirés de la fourrure des ours polaires. La climatisation d'un immeuble d'Harare au Zimbabwe a été conçue en prenant modèle sur des termitières. Une colle superglue est composée d'une molécule présente dans la bave d'escargot. Les aiguilles, en médecine, prennent la forme de la trompe des moustiques, qui piquent sans qu'on s'en aperçoive.
En mai 1908, dans le XVe arrondissement de Paris, on retrouve les corps sans vie d'Adolphe Steinheil et de sa belle-mère, Mme Japy. La seule survivante est la maitresse de maison Mme Steinheil, connue pour avoir été la maitresse du Président de la République Félix Faure qui est mort dans ses bras.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
En mai 1908, dans le XVe arrondissement de Paris, on retrouve les corps sans vie d'Adolphe Steinheil et de sa belle-mère, Mme Japy. La seule survivante est la maitresse de maison Mme Steinheil, connue pour avoir été la maitresse du Président de la République Félix Faure qui est mort dans ses bras.Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'association entre la couleur jaune et l'infidélité remonte à plusieurs siècles et mêle croyances religieuses, symbolique sociale et traditions populaires. Aujourd'hui, elle nous semble presque naturelle — le « cocu » est souvent représenté avec du jaune —, mais cette idée est née d'un long glissement de sens, où le jaune est passé de la lumière divine à la trahison et au déshonneur.Dans l'Antiquité, le jaune n'avait rien de négatif. C'était la couleur du soleil, de l'or et de la fertilité. Elle symbolisait la richesse et la puissance divine : celle d'Apollon, d'Hélios ou de Rê. Mais dès le Moyen Âge, le regard change. Le jaune devient une couleur de la discorde. L'Église médiévale, influencée par la symbolique chrétienne, l'associe à la duplicité et à la tromperie. Judas Iscariote, le traître par excellence, est souvent représenté portant un manteau jaune sur les fresques religieuses. Cette image s'ancre durablement dans l'imaginaire collectif : le jaune devient la couleur de celui qui trahit la confiance.À partir du XVe siècle, cette connotation s'étend au domaine conjugal. Dans certaines villes d'Europe, les maris trompés étaient publiquement ridiculisés : on peignait parfois la porte de leur maison en jaune, ou on leur faisait porter des vêtements de cette couleur. C'était un signe d'humiliation publique, marquant le déshonneur et la honte. Cette pratique a donné naissance à l'expression française « porter le bonnet jaune », proche du célèbre « porter des cornes » — symbole du mari dupé.La couleur jaune a aussi été associée à la jalousie, sentiment souvent lié à l'infidélité. Dans la littérature du XVIIᵉ siècle, notamment chez Molière ou La Fontaine, le jaune revient souvent pour peindre les passions amoureuses dévoyées : amour trompé, mensonge, trahison. Le symbolisme s'ancre alors dans la culture populaire.Il faut aussi noter un lien psychologique : le jaune, couleur vive et instable, évoque la lumière mais aussi la fausse clarté, l'apparence trompeuse. Contrairement au bleu, associé à la fidélité et à la constance, le jaune devient la couleur du changeant, de l'inconstant.Ainsi, si aujourd'hui le jaune évoque la joie ou l'énergie dans le design et la mode, il garde, dans l'imaginaire symbolique occidental, cette ombre morale héritée du Moyen Âge : celle de la trahison, du mensonge… et de l'amour infidèle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans les collections du château de Chantilly, au nord de Paris, se trouve le livre manuscrit le plus célèbre au monde, la Joconde des manuscrits : Les très riches heures du Duc de Berry. Le Duc de Berry était un prince très puissant en France au début du XVe siècle, c'était aussi un grand collectionneur de pierres précieuses et de livres, particulièrement de livres d'heures, ces livres qui indiquent les prières, heure par heure, jour par jour, tout au long de l'année. Avoir un tel livre, décoré spécialement pour soi est un signe de prestige. Le Duc de Berry en commande un aux peintres néerlandais, les trois frères de Limbourg en 1411. C'est ce livre dont on a séparé les pages pour les restaurer que nous sommes allés voir samedi soir dernier, en famille, à l'occasion d'une nocturne. Dans cet épisode, je vous raconte notre visite : ce que nous avons vu, comment était organisée l'exposition et quelle était l'ambiance de la visite. www.onethinginafrenchday.com
Si l'on entend par “italique” la typographie inclinée que l'on utilise aujourd'hui pour souligner un mot, l'invention naît à Venise, autour de 1500, chez l'imprimeur humaniste Alde Manuce (Aldus Manutius) et son graveur de poinçons, Francesco Griffo (dit “de Bologne”). Leur objectif est double : imiter la belle cursive humaniste alors en vogue dans les chancelleries italiennes, et réduire l'encombrement des pages pour éditer des “livres de poche” bon marché. En 1501, l'italique de Griffo fait ses débuts dans l'édition aldine des “Œuvres de Virgile” au format in-octavo. À la différence de notre usage moderne, l'italique ne sert pas d'abord à l'emphase : il compose tout le texte. On gagne de la place – les lettres sont plus étroites, plus “liées” – et le lecteur retrouve le rythme manuscrit prisé par les lettrés.Mais cette italique imprimée n'est pas née ex nihilo. Elle s'inspire d'une écriture manuscrite italienne du XVe siècle : la cancellaresca corsiva (la “chancelière”), une cursive élégante utilisée par les secrétaires et copistes des cours princières et de la Chancellerie pontificale. Parmi ses artisans, le lettré florentin Niccolò de' Niccoli (†1437) popularise une cursive humaniste rapide et inclinée ; plus tard, des maîtres-écrivains la codifient. Au XVIe siècle, Ludovico degli Arrighi publie à Rome (1522) La Operina, premier manuel imprimé pour apprendre la chancelière ; Giovanni Antonio Tagliente (1524) et Giovan Battista Palatino (1540) diffusent à leur tour des modèles. Autrement dit : la main (l'écriture manuscrite) précède la fonte (le caractère), et l'atelier aldine “fige” cet idéal calligraphique en métal.Après Manuce et Griffo, l'italique se répand partout en Europe. À Paris et Lyon, Claude Garamond et Robert Granjon taillent des italiques qui deviendront des canons stylistiques. Peu à peu, l'usage se transforme : au lieu de composer des livres entiers en italique, les imprimeurs associent un “romain” droit pour le corps du texte et une italique pour des valeurs sémantiques nouvelles : mots étrangers, titres d'œuvres, voix intérieure, emphase. Au XVIIe siècle, cette répartition devient la norme occidentale.Alors, qui l'a inventée ? Pour la typographie italique, la paternité revient à Alde Manuce et Francesco Griffo (Venise, 1501). Pour l'écriture italique manuscrite qui l'inspire, il faut saluer la tradition humaniste italienne : Niccolò de' Niccoli comme initiateur, puis les maîtres-écrivains Arrighi, Tagliente et Palatino, qui en fixent les règles. L'italique moderne est donc une passerelle : de la plume du scribe au poinçon du graveur, puis à nos claviers — une invention à la fois pratique, esthétique et résolument italienne. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans les collections du château de Chantilly, au nord de Paris, se trouve le livre manuscrit le plus célèbtre au monde, la Joconde des manuscrits : Les très riches heures du Duc de Berry. Le Duc de Berry était un prince très puissant en France au début du XVe siècle, c'était aussi un grand collectionneur de pierres précieuses et de livres, particulièrement de livres d'heures, ces livres qui indiquent les prières, heure par heure, jour par jour, tout au long de l'année. Avoir un tel livre, décoré spécialement pour soi est un signe de prestige. Le Duc de Berry en commande un aux peintres néerlandais, les trois frères de Limbourg en 1411. C'est ce livre dont on a séparé les pages pour les restaurer que nous sommes allés voir samedi soir dernier, en famille, à l'occasion d'une nocturne. Bienvenue sur Cultivate Your French, le podcast Slow French qui vous permet de cultiver votre compréhension et votre intérêt pour le français. Je m'appelle Laetitia, je suis française, j'habite près Paris et je partage avec vous chaque semaine un petit bout de ma journée. Dans les notes qui accompagnent le transcript, il y aura des notes culturelles, des photos prises lors de l'exposition, mais nous nous arrêterons aussi sur le verbe « représenter » et différentes manières de l'utiliser. Vous pouvez vous abonner sur www.cultivateyourfrench.com L'abonnement est à 4 euros par mois, les textes et leurs notes vous sont envoyés par email à chaque fois qu'un épisode est mis en ligne. En vous abonnant, vous recevez automatiquement les dix derniers épisodes avec notes du podcast.
Quand on évoque les grandes civilisations précolombiennes, deux noms surgissent immédiatement : les Mayas et les Incas. Pourtant, si elles ont toutes deux marqué l'histoire de l'Amérique, elles sont très différentes dans leur localisation, leur organisation et leurs héritages.Les Mayas apparaissent bien avant les Incas. Leur civilisation se développe dès 2000 avant notre ère, dans les forêts tropicales du Yucatán, au sud du Mexique, ainsi qu'au Guatemala, au Belize et au Honduras actuels. Les Incas, eux, émergent beaucoup plus tard, au XIIIᵉ siècle, dans la cordillère des Andes, principalement au Pérou. Cette différence chronologique explique déjà un contraste : quand l'empire inca atteint son apogée au XVe siècle, les grandes cités mayas étaient déjà abandonnées depuis longtemps.Sur le plan politique, le contraste est frappant. Les Mayas n'avaient pas un empire unifié mais une mosaïque de cités-États indépendantes, comme Tikal, Palenque ou Copán, qui rivalisaient entre elles par des guerres et des alliances. Les Incas, au contraire, fondèrent un empire centralisé : le Tawantinsuyu. Depuis Cuzco, l'empereur, appelé le Sapa Inca, exerçait un pouvoir absolu sur des millions de sujets et un territoire immense s'étendant de la Colombie jusqu'au Chili.Sur le plan culturel, les Mayas brillèrent surtout par leur écriture et leurs connaissances scientifiques. Ils développèrent un système d'écriture hiéroglyphique complexe, unique en Amérique, qui permettait de noter aussi bien des événements politiques que des récits mythologiques. Ils élaborèrent également un calendrier extrêmement précis, basé sur l'astronomie, et laissèrent des monuments impressionnants comme les pyramides de Chichén Itzá. Les Incas, eux, ne connaissaient pas l'écriture. Pour conserver la mémoire des tributs ou des recensements, ils utilisaient les quipus, des cordelettes nouées dont les combinaisons servaient de code numérique. Leur génie s'exprima surtout dans l'ingénierie : routes pavées traversant les Andes, ponts suspendus, systèmes d'irrigation et villes perchées comme Machu Picchu.Enfin, leurs religions différaient. Les Mayas pratiquaient des rituels sanglants pour apaiser leurs dieux, y compris des sacrifices humains. Les Incas, eux, adoraient surtout Inti, le dieu Soleil, et considéraient l'empereur comme son descendant direct. Leurs sacrifices humains existaient, mais étaient plus rares et souvent réservés à des moments exceptionnels.En somme, les Mayas furent des astronomes et des scribes brillants, mais fragmentés politiquement. Les Incas, eux, bâtirent un empire solide et organisé, mais sans écriture. Deux civilisations fascinantes, qui montrent la diversité et la richesse des mondes précolombiens bien avant l'arrivée des Européens. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand Vasco de Gama prend la mer en 1497 pour relier l'Europe aux Indes, il écrit l'une des pages les plus marquantes de l'histoire des explorations. Mais derrière la gloire de la découverte se cache un ennemi invisible, bien plus redoutable que les tempêtes ou les pirates : le scorbut.Au fil des mois passés en mer, l'équipage de Gama – environ 170 hommes au départ – commence à montrer d'étranges symptômes. Gencives qui saignent, dents qui tombent, plaies qui ne cicatrisent pas, fatigue extrême… Les chroniqueurs racontent que les marins étaient littéralement rongés de l'intérieur. Le mal est si terrible qu'à leur retour, seuls une soixantaine de survivants fouleront de nouveau le sol portugais.Le scorbut, on le sait aujourd'hui, est une maladie liée à une carence en vitamine C, nutriment essentiel pour la formation du collagène, qui maintient nos tissus solides et nos vaisseaux sanguins intacts. Or, sur les navires du XVe siècle, le régime alimentaire se résumait à du biscuit de mer, de la viande salée et de l'eau plus ou moins croupie. Rien qui ne puisse fournir cette vitamine présente dans les fruits et légumes frais. Résultat : après quelques mois sans apports, les marins s'effondraient littéralement.Pendant des siècles, le scorbut restera la hantise des navigateurs. On estime qu'il a tué plus de marins que toutes les batailles navales réunies, parfois jusqu'aux deux tiers d'un équipage lors d'une expédition longue.La solution n'arrivera qu'au XVIIIe siècle grâce au médecin écossais James Lind. En 1747, il mène l'une des premières expériences cliniques de l'histoire : il donne à certains marins des citrons et des oranges, et constate leur guérison rapide. L'explication biochimique ne sera comprise que bien plus tard, mais dès lors, la distribution de jus d'agrumes devient une arme médicale essentielle dans les marines européennes. C'est d'ailleurs ce qui vaudra aux marins britanniques leur surnom de limeys, à cause du jus de citron vert embarqué à bord.Ainsi, si Vasco de Gama a ouvert la route des Indes, son expédition illustre aussi combien la science médicale était encore balbutiante à la Renaissance, et à quel point une simple vitamine pouvait faire basculer le destin de centaines d'hommes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Quand Vasco de Gama prend la mer en 1497 pour relier l'Europe aux Indes, il écrit l'une des pages les plus marquantes de l'histoire des explorations. Mais derrière la gloire de la découverte se cache un ennemi invisible, bien plus redoutable que les tempêtes ou les pirates : le scorbut.Au fil des mois passés en mer, l'équipage de Gama – environ 170 hommes au départ – commence à montrer d'étranges symptômes. Gencives qui saignent, dents qui tombent, plaies qui ne cicatrisent pas, fatigue extrême… Les chroniqueurs racontent que les marins étaient littéralement rongés de l'intérieur. Le mal est si terrible qu'à leur retour, seuls une soixantaine de survivants fouleront de nouveau le sol portugais.Le scorbut, on le sait aujourd'hui, est une maladie liée à une carence en vitamine C, nutriment essentiel pour la formation du collagène, qui maintient nos tissus solides et nos vaisseaux sanguins intacts. Or, sur les navires du XVe siècle, le régime alimentaire se résumait à du biscuit de mer, de la viande salée et de l'eau plus ou moins croupie. Rien qui ne puisse fournir cette vitamine présente dans les fruits et légumes frais. Résultat : après quelques mois sans apports, les marins s'effondraient littéralement.Pendant des siècles, le scorbut restera la hantise des navigateurs. On estime qu'il a tué plus de marins que toutes les batailles navales réunies, parfois jusqu'aux deux tiers d'un équipage lors d'une expédition longue.La solution n'arrivera qu'au XVIIIe siècle grâce au médecin écossais James Lind. En 1747, il mène l'une des premières expériences cliniques de l'histoire : il donne à certains marins des citrons et des oranges, et constate leur guérison rapide. L'explication biochimique ne sera comprise que bien plus tard, mais dès lors, la distribution de jus d'agrumes devient une arme médicale essentielle dans les marines européennes. C'est d'ailleurs ce qui vaudra aux marins britanniques leur surnom de limeys, à cause du jus de citron vert embarqué à bord.Ainsi, si Vasco de Gama a ouvert la route des Indes, son expédition illustre aussi combien la science médicale était encore balbutiante à la Renaissance, et à quel point une simple vitamine pouvait faire basculer le destin de centaines d'hommes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:59:11 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - De l'église Saint-Gervais-Saint-Protais du XVe siècle à la Bibliothèque Richelieu construite à partir du XVIe siècle, en passant par La Samaritaine, Jean-François et Xavier Lagneau, architectes de père en fils, traversent chaque jour l'histoire, avec pour métier le souci de la préserver. - réalisation : Alexandre Manzanares - invités : Jean-François Lagneau Architecte en chef des Monuments historiques, ancien inspecteur général des Monuments historiques; Xavier Lagneau Architecte du patrimoine
Cette semaine, partez à la découverte de quatre énigmes parmi les plus troublantes jamais découvertes. Le disque de Phaistos, vestige mystérieux de la Crète antique, gravé de signes que personne n'a jamais su déchiffrer. Le signal Wow!, cette étrange transmission venue de l'espace qui interroge encore les astrophysiciens. Le mystère Tamam Shud, une affaire d'espionnage ou de crime insoluble, où un homme retrouvé mort sur une plage ne portait pour seul indice qu'un mot codé. Et enfin, le manuscrit de Voynich, ce livre médiéval rempli de dessins et d'une écriture inconnue, défiant les cryptographes depuis des siècles. Le manuscrit de Voynich En 1912, Wilfrid Voynich découvre dans un monastère romain un mystérieux manuscrit rédigé dans une langue inconnue et orné de dessins étranges : plantes irréelles, constellations, scènes énigmatiques. Très vite, cryptographes et scientifiques du monde entier tentent de l'analyser, sans parvenir à le déchiffrer. Daté du XVe siècle, authentique dans ses matériaux, il semble pourtant structuré comme une véritable langue… Pour découvrir d'autres récits passionnants, cliquez ci-dessous : [INEDIT] Le sombre destin de Robert Durst : du rêve au cauchemar Américain (1/2) [INEDIT] Le sombre destin de Robert Durst : du rêve au cauchemar Américain (2/2) [INEDIT] Le sombre destin de Patricia Hearst : l'otage devenue terroriste (1/2) [INEDIT] Le sombre destin de Patricia Hearst : l'otage devenue terroriste (2/2) Un podcast Bababam Originals Ecriture : Clémence Setti Production : Bababam Voix : Florian Bayoux Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le mot “Australie” évoque pour nous un vaste continent peuplé de kangourous, de déserts et de récifs coralliens. Mais sais-tu que ce nom vient d'un continent… qui n'a jamais existé ? La mystérieuse Terra Australis.Un continent imaginaireDès l'Antiquité, certains savants imaginent qu'il doit exister une grande masse de terres dans l'hémisphère sud, afin d'équilibrer celles déjà connues au nord. Cette idée traverse les siècles et, au Moyen Âge, les cartographes européens la reprennent : sur leurs cartes, ils dessinent une immense terre méridionale, qu'ils baptisent Terra Australis Incognita — littéralement, la “terre australe inconnue”. On la place vaguement au sud de l'océan Indien, parfois reliée à l'Antarctique, parfois décalée vers le Pacifique. Bref, c'est une hypothèse géographique devenue un mythe.L'époque des grandes découvertesÀ partir du XVe siècle, les navigateurs portugais, espagnols, puis hollandais partent explorer le monde. Leurs cartes mentionnent souvent cette Terra Australis, même si personne ne l'a jamais foulée. Et lorsque les Européens commencent à aborder les côtes de ce que nous appelons aujourd'hui l'Australie — les Hollandais au XVIIᵉ siècle, puis plus tard James Cook au XVIIIᵉ —, ils associent naturellement cette terre réelle à la légendaire masse australe de leurs cartes.Du mythe au nom officielAu départ, les Hollandais parlent de New Holland pour désigner cette région. Mais l'idée d'une terre du sud persiste. En 1814, l'explorateur britannique Matthew Flinders publie ses récits de voyage et propose officiellement le nom Australia. Pourquoi ? Parce que ce mot, déjà utilisé par certains cartographes et savants, rappelait clairement la Terra Australis tout en étant plus simple, plus moderne. Le gouverneur britannique Lachlan Macquarie adopte le terme en 1817, et à partir de 1824, il devient le nom officiel du continent.Un héritage toujours visibleAujourd'hui, le nom Australie porte donc la trace d'un mythe géographique. La “Terra Australis” n'existait pas, mais elle a donné son nom à une terre bien réelle. C'est un exemple fascinant de la manière dont les rêves et les hypothèses des savants peuvent marquer l'histoire, au point de baptiser un continent entier.ConclusionL'Australie doit son nom non pas à une réalité géographique, mais à une idée : celle d'équilibrer le monde. La “Terra Australis” était une invention, mais son héritière est bien tangible. Comme quoi, même les fictions cartographiques peuvent laisser des traces indélébiles dans notre langage et notre imaginaire. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
D'abord petit rappel, le cap de Bonne-Espérance est l'un des passages maritimes les plus célèbres du monde. Il est situé à la pointe sud-ouest de l'Afrique. Contrairement à ce que beaucoup pensent, il ne marque pas la véritable extrémité sud du continent – c'est le cap des Aiguilles – mais il fut longtemps le symbole de la frontière entre l'Atlantique et l'océan Indien. Pour les navigateurs du XVe siècle, c'était surtout une zone terrifiante : vents violents, vagues gigantesques, brouillard soudain. On raconte que de nombreux navires y firent naufrage.Bartolomeu Dias, l'homme du capL'histoire du nom commence en 1488. L'explorateur portugais Bartolomeu Dias, mandaté par le roi Jean II du Portugal, cherche une route maritime vers les Indes en contournant l'Afrique. Après des semaines de navigation éprouvante, il est pris dans une tempête qui le pousse plus au sud qu'il ne l'imagine. Lorsqu'il retrouve la côte et mouille à Mossel Bay, il comprend qu'il a franchi le cap qui ouvre la route de l'océan Indien.Dias baptise d'abord ce promontoire cap des Tempêtes (Cabo das Tormentas) en mémoire des vents qui ont failli lui coûter la vie.Un roi qui voit plus loinMais à Lisbonne, le roi Jean II voit les choses autrement. Pour lui, ce cap marque la possibilité d'une nouvelle route commerciale vers les épices d'Asie, évitant les intermédiaires arabes et vénitiens. C'est une promesse d'enrichissement et de puissance. Alors, il décide de renommer le lieu cap de Bonne-Espérance (Cabo da Boa Esperança). Une manière de transformer une terre de danger en symbole d'avenir radieux.Une appellation qui traverse les sièclesLe nom s'impose et restera. Au fil du temps, le cap de Bonne-Espérance devient une escale stratégique pour les navigateurs européens. Au XVIIe siècle, les Hollandais y établissent une colonie, Le Cap, qui deviendra plus tard la capitale parlementaire de l'Afrique du Sud.ConclusionAinsi, ce nom n'est pas une simple description géographique, mais un message d'optimisme : malgré les tempêtes, ce promontoire représentait l'espoir d'un monde nouveau. Et cinq siècles plus tard, le cap de Bonne-Espérance reste un symbole universel : celui d'un passage difficile, mais porteur de promesses. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bienvenue dans les Alpes italiennes, à plus de 1 000 mètres d'altitude, où se trouve un petit village aux allures de mystère médical : Stoccareddo. Ce hameau isolé, niché dans la région de Vénétie, intrigue les scientifiques du monde entier. Car ici, les lois habituelles de la santé semblent… inversées.La population de Stoccareddo est quasiment homogène sur le plan génétique. En effet, les habitants – environ 400 aujourd'hui – descendent presque tous d'un même noyau familial, installé dans la région au XVe siècle. Le village a vécu longtemps coupé du monde, ce qui a entraîné un taux de consanguinité élevé. Et pourtant, malgré ce que l'on pourrait attendre d'un tel isolement, la population affiche une santé exceptionnelle, notamment sur le plan cardiovasculaire.Les chercheurs ont noté un fait troublant : les habitants de Stoccareddo ont une alimentation riche en graisses animales, en charcuteries, en fromages… et boivent régulièrement de l'alcool local. Autrement dit, leur régime alimentaire est loin des standards de la diététique moderne. Et pourtant, ils présentent peu de cas de maladies cardiaques, une tension artérielle stable, et des taux de cholestérol souvent étonnamment bons.Alors comment expliquer ce paradoxe ?Une première hypothèse repose sur la génétique. L'homogénéité génétique des villageois aurait permis une transmission efficace de certains gènes protecteurs, notamment des mutations favorables liées au métabolisme des lipides ou à la régulation de la tension artérielle. Ce “filtrage” génétique, en quelque sorte, aurait gardé les gènes les plus résistants au fil des générations. Des études ont montré que certains habitants possèdent effectivement des variantes génétiques rares qui protègent contre les plaques d'athérome ou l'inflammation chronique.Mais la génétique ne fait pas tout. Le mode de vie à Stoccareddo est aussi un facteur important. Les habitants ont une activité physique naturelle et régulière : ils marchent dans les montagnes, travaillent la terre, montent et descendent sans cesse des pentes raides. L'environnement alpin, riche en air pur et en lumière naturelle, pourrait également jouer un rôle dans la prévention de nombreuses pathologies.Enfin, la cohésion sociale, le faible stress, et le lien étroit avec la nature sont d'autres éléments souvent mis en avant. À Stoccareddo, tout le monde se connaît, l'entraide est omniprésente, et la vie suit un rythme lent, loin des tensions urbaines.En résumé, Stoccareddo est un laboratoire naturel fascinant. Il montre que la santé ne dépend pas uniquement de l'alimentation ou de la génétique, mais d'un ensemble de facteurs complexes, parfois contre-intuitifs. Un rappel, peut-être, que la médecine moderne a encore beaucoup à apprendre… des villages oubliés. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Nous sommes en 1432. Alors qu'il voyage vers Bâle, l'humaniste Enea Silvio Piccolomini, futur pape Pie II, rédige une lettre dans laquelle il rapporte ses impressions sur la cité de Gênes, en Ligurie, au N-O de la péninsule italienne. Il écrit : « Le port est protégé par une jetée qui aurait coûté à peine plus si elle avait été construite en argent : la mer est d'une telle profondeur ici ! C'est un refuge sûr pour les bateaux qui viennent toujours mouiller en grand nombre. Ils viennent et repartent rapidement (…), certains de l'Est et d'autres de l'Ouest, de telle sorte que chaque jour l'on peut observer des hommes de différentes races, d'étranges et de rudes coutumes, mais aussi des marchands qui arrivent porteurs de toutes sortes de richesses. Bien plus, dans le quartier du port qui le raccorde à la ville, il y a de superbes palais en marbre qui touchent le ciel, extrêmement élégants et pourvus de nombreuses colonnes, dont beaucoup sont ornés de sculptures et de statues. À leur pied court un portique d'environ mille pieds de long où l'on peut acheter n'importe quelle sorte de marchandise. Le reste de la cité s'étend vers les collines : les grandes et belles maisons y sont si élégantes et somptueusement décorées qu'aucune d'entre elles ne disconviendrait à un roi ou à un prince : en effet, toutes ont une majesté régalienne, extrêmement grandes, et proches les unes des autres. », conclut le pas encore souverain pontife (il lui faudra attendre une vingtaine d'années). Quoiqu'il en soit, son éloge ne doit pas nous faire oublier qu'au XVe siècle Gênes se déchire dans de nombreuses guerres civiles. Ce qui n'empêchera pas le siècle suivant d'être son âge d'or : elle devient une pièce maîtresse de la puissance des Habsbourg et souffle les prémices d'un capitalisme mondial. Avec nous : Fabien Levy, docteur en histoire médiévale. « Histoire de Gênes – Le souffle du capitalisme mondial » ; Passés/Composés Sujets traités : Gênes, prémices, capitalisme, mondial, Enea Silvio Piccolomini, Pie II, Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
REDIFF - En plein cœur de la célèbre Vallée de la Loire, Angers est reconnue pour son riche patrimoine historique et la fameuse "douceur angevine"... Mais connaissez-vous les fondements historiques de la ville ? Ou encore, le rôle du roi René au XVe siècle, grand amoureux d'art et de culture ? Tout l'été, retrouvez l'inimitable Lorànt Deutsch pour vous révéler les secrets des personnages historiques les plus captivants !Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
REDIFF - Le mot "rillettes" vient d'ailleurs d'un mot d'origine tourangelle, "rilles", qui veut dire "large bande de lard" car au XVe siècle en Touraine, et non dans la Sarthe, on découpait les restes de la partie moins noble de la viande de porc à l'automne avant de les faire cuire pour les garder tout l'hiver et parfois même pendant un an sans qu'ils ne s'altèrent. À l'origine, les rillettes ne sont en fait pas une recette mais une méthode de conservation. Dans "Ah Ouais ?", Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le Machu Picchu, cette ancienne cité inca du XVe siècle situé au Pérou, est une véritable merveille... Une merveille du monde ! Découvrez pourquoi en écoutant cet épisode (estival) de Culture G, et abonnez-vous ! ☀️
durée : 00:58:27 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou - Le Moyen Âge éthiopien s'étend du IVe au XVIe siècle. Dans ce temps long, la ville d'Aksoum occupe une place importante. Comment faire l'histoire de cette cité par laquelle le christianisme est arrivé en Éthiopie ? Comment fonctionne le monachisme éthiopien, et quels sont ses liens avec l'Égypte ? - réalisation : Thomas Beau, Sam Baquiast - invités : Martina Ambu Docteure en histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chercheuse post-doc dans le cadre du Fonds National de la Recherche Scientifique à l'Université Libre de Bruxelles; Anaïs Wion Historienne, chargée de recherche CNRS à l'Institut des Mondes Africains, spécialiste de l'Éthiopie chrétienne du XVe au XIXe siècles
Imaginez être convaincu que votre corps est fait de verre. Que chaque contact pourrait vous fissurer. Que vous risquez, à tout moment, de vous briser en mille morceaux. Voilà ce qu'éprouvent les personnes souffrant de ce que l'on appelle l'illusion de verre, ou délire de verre. Ce trouble psychiatrique, aussi rare qu'étrange, appartient à une forme ancienne de trouble délirant somatique : les individus croient que leur corps est physiquement altéré, ici remplacé par une matière aussi fragile que le verre.Ce phénomène a été principalement observé en Europe, entre le XVe et le XVIIe siècle, et de manière surprenante, il toucha surtout des membres de la noblesse ou de la royauté. Le cas le plus célèbre est sans doute celui de Charles VI de France, surnommé plus tard Charles le Fol. Le roi, qui régna de 1380 à 1422, souffrit d'épisodes de démence tout au long de sa vie. À partir de 1392, il connut plusieurs crises violentes, dont certaines le plongeaient dans des états délirants profonds. À l'une de ces périodes, il affirma être fait de verre. Persuadé qu'un simple choc pourrait provoquer sa désintégration, il refusa tout contact physique, évita les foules, et fit aménager un véhicule rempli de coussins pour se déplacer en toute "sécurité". Il allait même jusqu'à refuser de s'asseoir sans précaution, de peur de se casser.Ce délire peut sembler absurde, mais il illustre bien la façon dont certaines pathologies mentales peuvent modifier la perception que l'on a de son propre corps. Dans le cas de l'illusion de verre, il s'agit d'un délire hypochondriaque extrême : le patient n'a pas seulement peur de tomber malade, il est convaincu d'une transformation radicale de sa constitution physique. Ce trouble s'inscrit dans une catégorie plus large de syndromes psychosomatiques historiques, au même titre que la mélancolie noire, l'hystérie ou encore le syndrome de Cotard, où l'on croit être déjà mort.Pourquoi cette illusion a-t-elle émergé à cette époque précise ? Certains historiens y voient un effet de contexte. La noblesse, souvent élevée dans l'oisiveté et le rituel, vivait dans un monde symbolique où la fragilité, la pureté et l'apparence comptaient énormément. Le verre, à la fois précieux, transparent et fragile, pouvait alors devenir une métaphore du corps aristocratique menacé par un monde brutal.Aujourd'hui, ce trouble a pratiquement disparu, mais il reste une illustration marquante de la façon dont l'esprit humain, sous l'effet du stress ou de troubles mentaux, peut reconfigurer le réel de manière radicale. L'illusion de verre nous rappelle que la frontière entre le corps et l'imaginaire peut parfois être aussi fine… qu'une feuille de cristal. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans le format Super Joute Royale de Passion Médiévistes, nous avons classé les rois de France, en toute mauvaise foi mais avec des vrais arguments historiques. En parallèle de cette série, il existe désormais plusieurs épisodes dérivés de ce format sur des thématiques précises, toujours avec pour but de vous en apprendre plus sur le Moyen Âge, avec humour. Ce hors-série a été enregistré dans un lieu unique, le musée Savoisien de Chambéry et nous vous emmenons dans la Savoie du bas Moyen Âge afin de vous présenter les personnalités qui ont porté le titre de Duc de Savoie au XVème siècle. Pour débattre autour de cette table, les meilleurs jouteurs se sont réunis : - Alexandre Parent, doctorant en histoire médiévale en thèse sur « Le bullaire de Félix V (1439-1449), un outil d'hybridation des pouvoirs au milieu du XVe siècle » - Pierre Brugnon, doctorant en histoire médiévale en thèse sur les noblesses « violentes, turbulentes ou frondeuses » en Savoie à la fin du Moyen Âge - Josselin Derbier, archéologue et responsable des collections archéologiques du musée Savoisien (que vous avez pu entendre déjà dans l'épisode sur le lac de Paladru) Nous allons présenter au fur et à mesure neuf ducs de Savoie du XVème siècle et leurs principats. Comme vous pourrez l'entendre dans l'épisode, nous avons donné des points mais le public a eu un rôle aussi, et il vous faudra l'écouter jusqu'à la fin pour connaître le résultat ! Merci encore aux équipes du Musée savoisien pour l'accueil et le financement de cet épisode ! ▪ Infos sur le podcast Créé et produit par Fanny Cohen Moreau depuis 2017. ➡ Plus d'infos sur cet épisode > passionmedievistes.fr/sjr-ducs-de-savoie ➡ Soutenir le podcast > passionmedievistes.fr/soutenir/ ➡ Instagram > instagram.com/passionmedievistes/ ➡ Facebook > facebook.com/PassionMedievistes ➡ BlueSky > bsky.app/profile/passionmedievistes.bsky.social ➡ Youtube > www.youtube.com/@passionmedievistespodcast Préparation, enregistrement montage et mixage : Fanny Cohen Moreau Générique : Moustaclem / Clément Nouguier Visuel : Baptiste Mossiere / Winston Si vous avez lu cette description jusqu'ici, dites moi par le moyen de communication que vous préférez le mot "abeille' !
Ce roi de Pologne au XVe siècle, est l'objet d'une légende fascinante mêlant pouvoir, religion et... décès inexpliqués. Elle est directement liée à sa sépulture, située dans la cathédrale de Wawel à Cracovie, et à un événement moderne troublant survenu lors de son ouverture.Voici les faits.En avril 1973, une équipe d'archéologues polonais dirigée par le professeur Marian Kuczaj décide d'ouvrir le tombeau de Casimir IV, mort en 1492. L'opération vise à étudier son corps, ses vêtements, et les objets funéraires du roi. À l'époque, c'est un événement scientifique majeur, suivi de près en Pologne.Mais ce qui devait être une mission archéologique classique vire rapidement au drame. Dans les semaines qui suivent l'ouverture du cercueil, plusieurs membres de l'équipe meurent subitement. Infarctus, infections pulmonaires, maladies inexpliquées : au total, plus d'une dizaine de décès sont enregistrés parmi les participants dans les mois suivants. Les médias polonais et étrangers parlent alors d'une "malédiction royale", à la manière de celle de Toutankhamon.Une explication scientifiqueFace à la panique et aux rumeurs, des chercheurs décident d'analyser l'air et les résidus présents dans le cercueil. Et là, une découverte sème le trouble : le cercueil contenait des spores de champignons hautement toxiques, notamment de l'Aspergillus flavus. Ce champignon produit une mycotoxine puissante, l'aflatoxine, cancérigène et potentiellement mortelle par inhalation.En ouvrant le cercueil sans protections adéquates, les scientifiques auraient été exposés à une concentration massive de spores toxiques, restées piégées pendant près de 500 ans dans un environnement fermé et humide — un terrain idéal pour la prolifération de moisissures.Un mélange de science et de mystèreMême si l'hypothèse mycologique est aujourd'hui largement admise par les historiens et les biologistes, la coïncidence de ces morts reste frappante. La « malédiction » de Casimir IV continue d'alimenter les fantasmes, d'autant que son règne lui-même fut marqué par une volonté farouche d'affirmer le pouvoir royal face à l'Église… ce qui donne une saveur presque symbolique à cette vengeance d'outre-tombe.En somme, la "malédiction" de Casimir IV est un exemple rare où une explication rationnelle — la toxicité biologique d'un tombeau — rencontre la dramaturgie des croyances ancestrales. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Dans le Lot-et-Garonne, perché sur un éperon rocheux, le château de Bonaguil semble tout droit sorti du Moyen Âge. Avec ses tours massives, ses douves, ses ponts-levis et ses meurtrières, il incarne l'image même du château fort médiéval. Et pourtant… Bonaguil est un anachronisme architectural. Car il a été bâti à une époque où les canons régnaient déjà sur les champs de bataille. C'est ce qui en fait un monument à part : le dernier grand château fort construit en France.L'histoire commence au XIIIe siècle, mais c'est au tournant des XVe et XVIe siècles que Bonaguil prend son allure actuelle. Un homme va lui donner sa forme définitive : Bérenger de Roquefeuil, un riche baron visionnaire — ou entêté, selon les points de vue. Entre 1480 et 1510, il entreprend de transformer la vieille forteresse médiévale en une place forte ultra-moderne, capable de résister aux armes à feu.À cette époque, le paysage militaire a changé. L'invention de l'artillerie à poudre a rendu obsolètes les châteaux classiques. Les canons peuvent pulvériser des murailles en pierre. Les seigneurs abandonnent les forteresses verticales pour des bastions bas, aux murs épais et inclinés, comme dans les citadelles de Vauban un siècle plus tard. Et pourtant, Bérenger, lui, persiste à construire une forteresse féodale, avec créneaux, tours et échauguettes — mais en y intégrant des innovations militaires de son temps.Bonaguil est ainsi un château fort "hybride". Il possède :– des douves profondes et des murs inclinés pour amortir les tirs de canon ;– une barbette, plate-forme de tir pour l'artillerie défensive ;– des casemates voûtées pour stocker des munitions ;– des cheminées renforcées contre les incendies ;– et surtout, une complexité défensive hors norme : sept ponts-levis, des galeries souterraines, des herses, des pièges.Mais ce chef-d'œuvre d'architecture militaire ne servira jamais à la guerre. Bonaguil n'a jamais été attaqué. Trop isolé, trop coûteux, il devient rapidement obsolète. Pire : à peine terminé, il est déjà dépassé par les progrès de l'artillerie.C'est précisément cela qui en fait un monument unique : le dernier château fort construit selon les principes médiévaux, au seuil de la Renaissance. Un pont suspendu entre deux mondes, figé dans la pierre.Aujourd'hui, Bonaguil attire les visiteurs non pour ses batailles, mais pour le témoignage historique qu'il incarne : la fin d'une époque, celle des seigneurs bâtisseurs de forteresses. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'adolescence est une période de profonds bouleversements, marquée par la quête d'identité, d'autonomie et de reconnaissance. Dans ce contexte, les relations amicales jouent un rôle central : elles contribuent au bien-être psychologique, à la socialisation et à la construction de soi. Pourtant, ces liens ne sont pas toujours simples ni bénéfiques. Environ un quart des adolescents ne sont pas identifiés comme amis par leurs pairs. Ce manque de reconnaissance sociale peut engendrer des comportements de retrait, voire d'agressivité. Si l'amitié peut offrir un soutien affectif précieux, elle peut aussi devenir source de souffrance. Des relations toxiques ou instables peuvent favoriser l'adoption de comportements à risque, accentuer des pensées négatives ou encore nuire à la réussite scolaire. Ces dynamiques se développent aussi au sein des familles qui vont influencer la manière dont les adolescents nouent des liens. Mais d'autres facteurs entrent en jeu, notamment le milieu social. Les jeunes ont en effet tendance à se lier d'amitié avec des pairs qui leur ressemblent socialement. Toutefois, des espaces comme le collège favorisent encore une certaine mixité, offrant aux adolescents l'opportunité de rencontrer des jeunes issus d'autres horizons. Comment les adolescents vivent-ils leurs amitiés ? Ces liens façonnent-ils durablement leur manière d'interagir avec les autres et de se situer dans la société ? Avec : Timothée Chabot, sociologue, auteur de Les amitiés au collège – Mixité sociale et relations entre élèves (à paraître le 25 juin 2025 aux PUF) Clémence Prompsy, psychologue clinicienne, cofondatrice de Kidz et Family, un service de coaching familial Un micro-trottoir de Thibault Matha auprès de jeunes lycéens parisiens. Au collège et au lycée, se faire des amis n'est pas toujours facile. Entre l'amitié dans la vie réelle et sur les réseaux sociaux, comment les adolescents perçoivent-ils l'amitié ? Notre reporter Thibault Matha est allé à la rencontre de lycéens et lycéennes, à la sortie du Lycée Camille Sée dans le XVe arrondissement de Paris. En ouverture d'émission, focus sur l'initiative de Xam Xam, association qui sensibilise les enfants à se mobiliser pour la planète au Sénégal et en Côte d'Ivoire avec Arnaud Wust, journaliste et fondateur de l'association. En fin d'émission Un parent, une question et les conseils du psychologue Ibrahima Giroux, professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. Il répond à la question de Marie-Ange à Kinshasa (RDC). Programmation musicale : ► Otim Hop – Africa Express ► An Myèt – Misié Sadik
Au crépuscule du XVe siècle, à Rome, Rodrigo Borgia devient le 214e pape de l'Eglise catholique à l'issue d'un conclave riche en rebondissements. Sous le nom d'Alexandre VI, Borgia entre dans l'Histoire. La semaine prochaine, dans Au cœur de l'Histoire, plongez dans les arcanes du pouvoir pontifical, aux côtés de l'influent Rodrigo, de la belle Lucrèce et de l'ambitieux César Borgia, autant de personnages historiques dont la littérature et le cinéma se sont emparés, forgeant leur légende noire… Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
L'invité : Fabien Levy, médiéviste, prof en classes préparatoires Le livre : Histoire de Gênes. Le souffle du capitalisme mondial, XIVe-XVIe siècle La discussion :· Gênes, cité négligée ?· De la gloire du XIIIe siècle à la crise· Une cité qui « rate » le tournant du XVe siècle vers un État militaro-fiscal (16:10)· Une faiblesse politique qui devient un atout économique (26:00)· Le rebond génois, grâce à de nouveaux navires et de nouveaux instruments financiers (29:30)· Les Génois parmi les pionniers de l'esclavagisme moderne (36:40)· Gênes, appui de la puissance Habsbourg au XVIe siècle (41:00) Les références évoquées dans l'émission :· Fernand Braudel· La genèse de l'État moderne· Boucheron et la peste noire· Aurélia Michel sur l'esclavage Le conseil de lecture : Claire North, La maison des jeuxUn podcast créé, animé et produit par André Loez et distribué par Binge Audio. Contact pub : project@binge.audioDistribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Mes chers camarades, bien le bonjour !C'est le plus grand complot de l'Histoire. Car ils sont des millions, qui depuis des milliers d'années, sont là, à nous observer, à nous manipuler, à squatter nos canapés ! Eux, ce sont les chats, ces monstres à qui on laisse tout faire, et qu'en plus on gave de nourriture succulente, aux frais de la princesse ! Et pourtant, entre les humains et les chats, tout n'a pas toujours été tout rose ! Alors, comment tout ça a commencé ?Bonne écoute !
Mes chers camarades, bien le bonjour !Le temps passe, et il est temps de vous faire découvrir une troisième recette historique ! Cette fois, toujours en compagnie de Fabian Müllers, direction le Haut Moyen Âge à l'époque des Mérovingiens pour cuisiner des navets au lard !Bonne écoute et bon appétit ! ➤ En 2025 vous allez pouvoir découvrir 10 recettes succulentes, et c'est notamment grâce au soutien du CNC Talent, merci à lui ! Si vous aussi vous avez besoin d'un coup de pouce pour un projet audiovisuel, jetez y un œil : https://www.cnc.fr/professionnels/aides-et-financements/creation-numerique/fonds-daide-aux-createurs-video-sur-internet-cnc-talent_190814➤ Pour en savoir encore plus sur l'histoire de l'alimentation, suivez les travaux de Fabian :➜ Sur Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100015340651981➜ Sur Instagram : https://www.instagram.com/fabian.mullers/➜ Via le collectif Cuisine Historique : https://www.facebook.com/CollectifCuisineHistorique➜ Et sur le site de La Muse : https://mondemedieval.fr/
Le chardon est l'un des symboles les plus anciens et emblématiques de l'Écosse. On le retrouve sur les pièces de monnaie, les insignes militaires, les passeports britanniques (pour la partie écossaise), et même dans les armoiries royales. Mais pourquoi une plante épineuse, sauvage et modeste est-elle devenue le symbole d'un peuple aussi fier que les Écossais ? Pour le comprendre, il faut plonger dans l'histoire, la légende et la symbolique.Une légende tenaceL'origine la plus fréquemment évoquée est une légende médiévale qui aurait eu lieu au XIIIe siècle, lors des invasions vikings. Selon cette histoire, un groupe de soldats nordiques tenta une attaque nocturne sur un camp écossais, afin de profiter de l'effet de surprise. Pour se faire discrets, les envahisseurs ôtèrent leurs chaussures. Malheureusement pour eux, l'un des hommes marcha sur un chardon et poussa un cri de douleur, alertant les Écossais endormis. Grâce à cela, les défenseurs purent repousser l'attaque. En signe de gratitude, le chardon fut adopté comme emblème national.Bien qu'aucune preuve historique ne confirme cette version, elle illustre parfaitement les qualités que les Écossais aiment s'attribuer : vigilance, courage, et capacité à se défendre farouchement, même avec des moyens simples.Un symbole de résistanceAu-delà de la légende, le choix du chardon comme symbole est profondément symbolique. Cette plante, courante dans les landes écossaises, pousse dans des conditions difficiles, sur des sols pauvres et exposés. Elle incarne la résilience et la fierté d'un peuple qui a su résister à de nombreuses tentatives de domination : par les Anglais, les Vikings, ou encore les Romains.Ses épines sont également une métaphore de l'hostilité envers l'envahisseur : beau de loin, mais dangereux de près. Le message est clair : « Ne me touche pas sans en payer le prix ».Une reconnaissance officielleLe chardon apparaît pour la première fois comme symbole royal écossais sous le règne du roi Jacques III, au XVe siècle. Il orne alors certaines pièces de monnaie. Mais c'est au XVIe siècle que le symbole gagne en prestige, avec la création, en 1540, de l'Ordre du Chardon (Order of the Thistle), une distinction honorifique écossaise toujours active aujourd'hui. Cet ordre, l'un des plus anciens et prestigieux du Royaume-Uni, souligne l'importance du chardon dans l'identité nationale écossaise.En résuméLe chardon est bien plus qu'une plante : il est le symbole vivant de l'âme écossaise, à la fois robuste, fier et indomptable. Son adoption comme emblème repose à la fois sur une légende populaire, une forte symbolique de défense et une reconnaissance royale ancienne. Une plante modeste, certes, mais au cœur de l'identité d'un peuple. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
durée : 00:52:40 - Le Cours de l'histoire - par : Xavier Mauduit, Maïwenn Guiziou, Anne-Toscane Viudes - Martyre populaire et visionnaire, figure de prophétesse ou de sorcière, héroïne chrétienne et laïque, les mythes qui entourent Jeanne d'Arc sont légion. Comment, depuis le XVe siècle, l'image de la Pucelle d'Orléans a-t-elle été récupérée par les régimes et les partis politiques ? - réalisation : Alexandre Manzanares - invités : Claude Gauvard Historienne, professeure émérite à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste d'histoire politique, sociale et judiciaire du Moyen Âge; Xavier Hélary Maître de conférences à l'Université Paris-Sorbonne.
Pour écouter mon podcast Le fil IA:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/le-fil-ia/id1797244733Spotify:https://open.spotify.com/show/7DLZgY60IARypRmVGAlBM0?si=bacee66244884d27-----------------------------À la fin du Xe siècle, des colons vikings venus d'Islande, menés par Érik le Rouge, s'installent sur la côte sud-ouest du Groenland. Pendant plusieurs siècles, ils y vivent, élèvent du bétail, bâtissent des églises, commercent avec l'Europe… puis, au XVe siècle, ils disparaissent. Mais pourquoi ? Pourquoi ces colonies scandinaves ont-elles été abandonnées ?Plusieurs facteurs, combinés, expliquent ce retrait.D'abord, le climat. Au moment de l'installation des Vikings, l'Atlantique Nord connaît un réchauffement appelé l'optimum climatique médiéval. Les températures sont relativement clémentes, permettant la culture de l'orge et l'élevage de vaches et de moutons. Mais à partir du XIIIe siècle, le climat change. Un épisode plus froid et humide s'installe : c'est le début du petit âge glaciaire. Les hivers deviennent plus longs, les mers se couvrent de glace, et les pâturages disparaissent sous le pergélisol. Les rendements agricoles chutent, et la population commence à souffrir de malnutrition.Ensuite, l'isolement croissant. Le Groenland viking dépendait des échanges avec la Norvège pour obtenir du fer, du bois, du goudron et d'autres produits essentiels. Or, au XIVe siècle, les expéditions deviennent plus rares, en partie à cause du refroidissement des mers, mais aussi à cause de crises politiques et économiques en Europe. La peste noire, qui frappe le continent à partir de 1347, affaiblit davantage les réseaux commerciaux.Le commerce du morse joue également un rôle. Les Vikings exportaient de l'ivoire de morse vers l'Europe, où il était très recherché pour la sculpture. Mais à partir du XIIIe siècle, l'ivoire africain devient plus accessible et moins cher. Le produit vedette des Groenlandais perd de sa valeur, affaiblissant l'économie locale.La rigidité culturelle a aussi pesé. Les colons groenlandais ont tenté de reproduire leur mode de vie européen dans un environnement beaucoup plus rude. Ils ont préféré garder leurs habitudes d'élevage plutôt que de s'adapter à un régime plus marin, comme le faisaient les Inuits, pourtant bien mieux adaptés à l'environnement local. Il n'y a aucune trace d'assimilation ni de coopération durable entre Vikings et Inuits.Finalement, les dernières traces écrites datent du début des années 1400. Les églises sont abandonnées, les maisons vides, les ossements montrent des signes de famine.En somme, le départ des Vikings du Groenland n'est pas dû à une seule cause spectaculaire, mais à une lente agonie, faite de climat de plus en plus rude, d'isolement économique, de rigidité culturelle… et peut-être, d'un dernier bateau qui n'est jamais revenu. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
L'idée que les gens étaient sales au Moyen Âge est un cliché largement répandu, mais il mérite d'être nuancé. Cette perception vient en grande partie de jugements formulés à des époques ultérieures et d'une méconnaissance des pratiques d'hygiène médiévales.1. Une hygiène quotidienne sous-estiméeContrairement aux idées reçues, les médiévaux ne vivaient pas dans la crasse. Beaucoup d'entre eux avaient des habitudes d'hygiène régulières, adaptées aux moyens de l'époque. Ils se lavaient le visage et les mains tous les jours avec de l'eau, souvent mélangée à des herbes parfumées. Le bain complet était plus rare, mais il existait, notamment dans les bains publics appelés étuves, qui étaient courants dans les villes jusqu'au XVIe siècle.2. Un déclin avec le tempsSi l'on considère que le Moyen Âge s'étend du Ve au XVe siècle, l'hygiène a évolué au fil du temps. Durant le Haut Moyen Âge, l'influence de l'Empire romain, où les thermes étaient monnaie courante, se faisait encore sentir. Mais après le XIVe siècle, notamment avec la Peste Noire (1347-1352), une crainte de l'eau s'installa. Certains médecins pensaient que l'eau ouvrait les pores et favorisait la transmission des maladies. C'est alors que les bains publics commencèrent à être fermés et que l'usage du linge propre devint une alternative à l'eau pour l'hygiène corporelle.3. Une propreté sociale différenteL'hygiène médiévale ne correspond pas aux standards modernes. Se parfumer, changer régulièrement de linge, se frotter avec des étoffes et utiliser des plantes odorantes étaient des pratiques jugées suffisantes pour être considéré comme propre. De plus, le statut social influençait la perception de la propreté : les nobles, ayant accès à des tissus fins et lavés, étaient jugés plus propres que les paysans qui portaient des vêtements en laine rugueuse.4. Le mythe renforcé par les siècles suivantsLa vision d'un Moyen Âge sale a été construite plus tard, notamment à l'époque des Lumières et du XIXe siècle, qui cherchaient à opposer la « barbarie médiévale » au progrès. Pourtant, ironiquement, c'est à la Renaissance et sous l'Ancien Régime que l'usage du bain déclina réellement. Louis XIV, par exemple, se lavait très peu et masquait les odeurs avec du parfum.En réalité, le Moyen Âge n'était pas une époque de crasse généralisée, mais un temps où l'hygiène avait ses propres normes, différentes des nôtres. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Camille Paccou est doctorante en histoire médiévale à l'Université de Lille et à l'Université de Gand, en Belgique. Sous la codirection d'Élodie Lecuppre-desjardins et d'Els De Paermentier, sa thèse s'intitule : “Des femmes de réseaux ? La capacité d'action politique des comtesses de Flandre et de Hainaut au XIVe et au XVe siècles”. Elle travaille sur plusieurs femmes et aujourd'hui, avec vous, elle se concentre sur l'une d'entre elles, Jeanne de Valois. Entre Flandres et Hainaut, rencontrez la princesse Jeanne et découvrez comment elle exerça son pouvoir dans la première moitié du XIVème siècle. ▪ Infos sur le podcast Créé et produit par Fanny Cohen Moreau depuis 2017. ➡ Plus d'infos sur cet épisode > passionmedievistes.fr/ep-104-camille-jeanne-de-valois ➡ Soutenir le podcast > passionmedievistes.fr/soutenir/ ➡ Instagram > instagram.com/passionmedievistes/ ➡ Facebook > facebook.com/PassionMedievistes ➡ BlueSky > bsky.app/profile/passionmedievistes.bsky.social ➡ Youtube > www.youtube.com/@passionmedievistespodcast Préparation, enregistrement montage et mixage : Fanny Cohen Moreau Générique : Moustaclem / Clément Nouguier Illustration : Garance Petit Si vous avez lu jusqu'ici, dites moi quel est le moment où vous préférez écouter le podcast, par le moyen de communication de votre choix, réseau social mail ou pigeon voyageur :D
Lorsque l'on parle de typographie, on rencontre souvent les termes « serif » et « sans serif ». Mais d'où vient cette distinction et pourquoi certaines polices de caractères sont-elles appelées « sans » ?Le mot « sans » vient du français et signifie simplement « sans », c'est-à-dire « dépourvu de ». Il est utilisé en typographie pour désigner les polices qui ne possèdent pas d'empattements – ces petites extensions ou "serifs" qui terminent les lettres dans des polices comme Times New Roman ou Garamond.Historiquement, les polices avec empattements sont les plus anciennes. On les retrouve dès l'Antiquité romaine, où les lettres étaient sculptées dans la pierre avec ces petites extensions, facilitant leur lisibilité et leur esthétique. Les typographies serif ont dominé l'impression depuis l'invention de l'imprimerie par Gutenberg au XVe siècle.Mais tout change au XIXe siècle. Avec l'essor de la publicité et de l'affichage, un besoin de typographies plus modernes et percutantes se fait sentir. C'est ainsi qu'apparaissent les polices sans empattements, appelées « sans serif », ou simplement « sans » en anglais. Elles offrent un design plus épuré, minimaliste et lisible à grande échelle.Les premières polices sans-serif notables sont apparues en Angleterre au début du XIXe siècle, souvent appelées « grotesques » en raison de leur apparence inhabituelle à l'époque. Mais c'est au XXe siècle qu'elles connaissent un véritable essor, notamment avec des polices emblématiques comme Helvetica, Arial ou Futura. Leur succès est dû à leur lisibilité sur écran, leur modernité et leur aspect neutre, parfaits pour le design graphique et l'identité visuelle des marques.Aujourd'hui, les polices sans-serif sont omniprésentes, notamment dans le numérique. Elles sont utilisées sur les sites web, les applications et les interfaces de logiciels, car elles restent claires même sur des écrans de petite taille.En résumé, si l'on parle de polices « sans », c'est tout simplement parce qu'elles sont sans empattement ! Un terme hérité du français, qui illustre bien la façon dont la typographie évolue avec les besoins de chaque époque. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.