Podcasts about saint p

  • 277PODCASTS
  • 536EPISODES
  • 29mAVG DURATION
  • 5WEEKLY NEW EPISODES
  • May 10, 2025LATEST

POPULARITY

20172018201920202021202220232024


Best podcasts about saint p

Latest podcast episodes about saint p

Reflets de Loire - France Bleu Orléans
Mise à l'eau d'un bateau spectacle pour l'inauguration à Saint-Père-sur-Loire

Reflets de Loire - France Bleu Orléans

Play Episode Listen Later May 10, 2025 13:47


durée : 00:13:47 - Inauguration d'un bateau spectacle pour l'inauguration à Saint-Père-sur-Loire avec les Brasse Bouillon - La Loire est en fête ce week-end, particulièrement à Saint-Père-sur-Loire ce samedi 10 mai grâce aux mariniers et à l'inauguration de ce beau projet de bateau spectacle avec la découverte de l'événement intitulé le son des voiles sur le port de la commune.

Invité Afrique
L'historien congolais Isidore Ndaywel: «Que le pape parle de paix dès le premier jour est un signe très fort»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later May 9, 2025 7:22


Comment réagit-on à Kinshasa à l'élection d'un pape venu des Amériques ? Est-on déçu que le nouveau pape ne soit pas africain ? L'historien congolais Isidore Ndaywel est une grande figure de l'Église catholique en RDC. Il est le coordonnateur du puissant Comité laïc de coordination (CLC). Il est aussi très proche de Mgr Ambongo, le cardinal-archevêque de Kinshasa. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI: Le nouveau pape a été élu en 24 heures, est-ce que vous avez été surpris ? Isidore Ndaywel : Oui, j'ai été surpris parce qu'on nous avait annoncé qu'il y aurait des discussions, qu'il y avait plusieurs tendances et on se serait attendu à ce que ça prenne un peu plus de temps. Mais là, nous sommes dans une surprise et une bonne surprise qui démontre qu'il y a une très grande maturité au niveau de l'église et de la gestion et au plus haut niveau, s'agissant de l'élection du pape. Quelle est votre première réaction après les premiers mots de Léon XIV ? Eh bien, j'avoue que c'est une grande joie, une joie de fin de deuil. En fait, le deuil de François et l'accueil d'un nouveau pape. C'est bien qu'on soit quelque peu déroutés par ce changement dans tout ce qui s'annonçait. On ne nous avait pas parlé de lui. Un pape qui se place dans l'héritage de son prédécesseur François ?Il se place dans les premiers mots, tout à fait, dans cet héritage. Et c'est ce qui nous rassure et nous conforte. Parce que, en Afrique et spécialement à Kinshasa, nous avons beaucoup aimé François qui nous a fait une très grande visite en janvier 2023 et qui nous a laissé des mots très forts et qui correspondent tout à fait à notre situation actuelle. Et nous sommes heureux de constater que nous sommes vraiment dans cette continuité. Alors, visiblement, ce nouveau pape est aussi un théologien ?Dans ses premières paroles, ce qui m'a frappé, c'est surtout la première parole. C'est l'insistance sur la paix. Sur la paix, spécialement en cette période où, dans le monde entier, nous courons derrière la paix. Et donc ce mot qui tombe bien, le 8-Mai, est quelque chose qui me paraît très fort. Et dans cette première exhortation, Léon XIV a appelé à construire des ponts à travers le dialogue. Tout à fait. Et cette paix n'est possible que dans la construction des ponts. J'avais l'impression d'écouter François. Et donc, vous pensez que le nouveau pape sera attaché au dialogue inter-religieux ? Tout à fait. Au dialogue inter-religieux, mais aussi au dialogue tout court, parce que tout ne se déroule pas dans le contexte religieux, dans la problématique de cette époque que nous traversons. Alors ce pape vient d'Amérique, est-ce que vous n'êtes pas déçu qu'il ne vienne pas d'Afrique ? Pas spécialement parce que pour nous, en Afrique, lorsqu'on parle du pape, il n'est pas vraiment question de nationalité. Nous sommes d'ailleurs étonnés de voir qu'ailleurs, on en parle beaucoup. Pour nous, le Saint-Père est un père. Et un père, on l'accepte, on l'accueille, qu'il soit barbu ou pas. Mais c'est un père. Et donc là, il nous est donné de passer d'une espérance à une autre avec ce nouveau pape qui provient de l'Amérique. Et d'ailleurs, ce n'est pas tout à fait des États-Unis parce qu'on nous dit qu'il est aussi originaire du Pérou et donc on se retrouve là aussi à nouveau en Amérique latine. Donc, peu importent ses origines, nous avons accueilli avec beaucoup de joie Jean-Paul II, sans trop nous poser des questions sur le fait qu'il soit Polonais ou pas. François de même, qu'il soit Argentin ou pas. Il en est de même pour ce nouveau pape Léon XIV qui nous vient des Amériques. C'est une bonne chose. Mais vu la vitalité des catholiques en Afrique, est-ce qu'il n'était pas temps que l'Église se donne un pape africain ? Mais nous avons du temps. Il y aura, comme déjà dans le passé, des nouveaux papes africains. Nous sommes sûrs que cela se fera dans l'avenir. Mais nous ne sommes pas spécialement pressés. Ça ne devait pas être nécessairement maintenant, ça aurait pu l'être, mais que cela ne l'ait pas été, ce n'est pas grave. C'est très bien aussi parce que nous savons que le pape qui nous est donné est un pape qui fera certainement bien ce qui doit l'être. Mais vous qui êtes très proche de monseigneur Fridolin Ambongo, est-ce que vous n'avez pas espéré que ce serait lui ?Mais c'était normal que je puisse espérer cela, sans non plus me faire trop d'illusions, en me disant que ça peut être lui comme ça peut ne pas être lui. S'il l'avait été, ç'aurait été très bien. Mais s'il ne l'a pas été, c'est très bien aussi. Donc, nous, en Afrique, nous n'en faisons pas un problème. Nous accueillons le Père qui nous a été donné et qui est donc maintenant Léon XIV.À lire aussiÉlection du pape Léon XIV: comment se profile son pontificat?

L'info en intégrale - Europe 1
Rome : à l'approche du conclave, les fidèles impatients de connaître le successeur du pape François

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later May 5, 2025 1:06


Le Vatican s'apprête à accueillir le prochain conclave qui doit désigner un nouveau pape, presque deux semaines après les funérailles de François. Sur la place Saint-Pierre, les fidèles sont impatients de voir qui sera choisi pour devenir le nouveau Saint-Père.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le journal - Europe 1
Rome : à l'approche du conclave, les fidèles impatients de connaître le successeur du pape François

Le journal - Europe 1

Play Episode Listen Later May 5, 2025 1:06


Le Vatican s'apprête à accueillir le prochain conclave qui doit désigner un nouveau pape, presque deux semaines après les funérailles de François. Sur la place Saint-Pierre, les fidèles sont impatients de voir qui sera choisi pour devenir le nouveau Saint-Père.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le Brief
Rome : à l'approche du conclave, les fidèles impatients de connaître le successeur du pape François

Le Brief

Play Episode Listen Later May 5, 2025 1:06


Le Vatican s'apprête à accueillir le prochain conclave qui doit désigner un nouveau pape, presque deux semaines après les funérailles de François. Sur la place Saint-Pierre, les fidèles sont impatients de voir qui sera choisi pour devenir le nouveau Saint-Père.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les journaux de France Bleu Béarn
Un éleveur de Saint Pé autorisé à tirer sur le loup

Les journaux de France Bleu Béarn

Play Episode Listen Later May 4, 2025 2:42


durée : 00:02:42 - Un éleveur de Saint Pé autorisé à tirer sur le loup

KTsens
160. L'Eglise peut-elle changer de doctrine ? | Abbé Vernier

KTsens

Play Episode Listen Later May 3, 2025 68:41


On espère que vous passez une belle octave de Pâques (et aussi que vous priez bien pour le repos de l'âme du Saint Père et pour son successeur !

Le grand journal du soir - Matthieu Belliard
Futur pape : Emmanuel Macron accusé d'ingérence dans la nomination du prochain Saint-Père

Le grand journal du soir - Matthieu Belliard

Play Episode Listen Later May 2, 2025 8:45


Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent de l'action du président français dans l'élection du prochain pape.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Reportage International
Dans les territoires annexés par Moscou, l'intensification de la russification

Reportage International

Play Episode Listen Later May 1, 2025 2:41


Médias dans la ligne, encadrement patriotique pro-Kremlin de la jeunesse, passeportisation intensive... Plongée dans la vie de la partie de la région de Kherson administrée par la Russie, à l'heure où le plan de cessation des hostilités de Washington veut faire accepter les conquêtes militaires de l'armée de Vladimir Poutine comme un état de fait. De notre envoyée spéciale à Genishensk,Djankoï, un des postes de contrôle des entrées et sorties entre la partie de la région de Kherson où flotte le drapeau russe et la Crimée annexée en 2014. C'est notamment par là que sont entrés les soldats de Vladimir Poutine lancés à l'assaut de l'Ukraine en février 2022. Plus de trois ans après, ce nœud stratégique reste sous très haute surveillance. Contrôle systématique des identités, fouille minutieuse des véhicules et des bagages, potentiel examen poussé des téléphones et de leurs contenus, auxquels s'ajoute la menace planante d'un interrogatoire par le FSB (les services russes de sécurité intérieure).Pour la presse internationale accréditée en Russie, l'accès est soumis à une autorisation qui doit être sollicitée auprès des autorités locales.La partie de la région sous contrôle russe vit, elle, avec un couvre-feu strict de 22 heures à 6 heures. À Genishensk, la capitale administrative des autorités russes, située à 80 km de Djankoï, personne ne plaisante avec la règle : on doit passer ses dernières commandes au restaurant avant 19h, pour être sûr que chacun, clients comme membres du personnel, soit rentré chez soi à l'heure fixée.« Guerre idéologique »La ville est gardée à toutes ses entrées par des barrages militaires, et dans les rues, la présence des forces de sécurité (soldats, police militaire, garde nationale..) est imposante. La journée, malgré le soleil printanier, pas de promeneurs visibles le long des sentiers longeant la mer d'Azov ou bien dans les allées ombragées de la ville. On se déplace dans l'espace public pour vaquer à ses affaires avec un but précis, et la population locale tient ses conversations dans les magasins à voix basse, presque en murmurant. Les regards sur les étrangers de passage sont lourds de questions et d'inquiétude.Les armes parlent surtout dans une zone dite « d'accès spécial » le long d'une distance de 30 kilomètres en bordure du Dniepr. Ce jeudi 1er mai, selon un message sur Telegram de Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou, une frappe de drones ukrainiens a tué au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville d'Olechky.Même si le bruit des armes est bien plus loin, à Genishensk on vit aussi toujours à l'heure de la guerre. Et pas seulement sur le plan militaire : « Jusqu'à aujourd'hui encore, nous menons une guerre idéologique »,explique Oksana Kalachnikova, cheffe du département de politique intérieure au sein de l'administration installée par la Russie, ainsi que la responsable du comité d'organisation de la célébration du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. « Et dans certains endroits, nous menons très activement une guerre de l'information, car il est clair qu'il y a encore ici des opposants, des pro-ukrainiens. »Radio Tavria, mise en place en 2023, est l'un des instruments de ce combat revendiqué. Elle diffuse en journée de la musique, des débats, et des bulletins d'actualités quasiment toutes les heures. Une édition peut ainsi débuter par le rapport quotidien rédigé par les forces armées russes, repris in extenso par la présentatrice :« Au cours de la journée écoulée, les formations armées ukrainiennes ont perdu dans la direction de Kherson plus de 90 militants ; des unités du groupement de troupes Dniepr ont vaincu les effectifs et détruit l'équipement d'une brigade d'assaut, de deux brigades de défense côtière et d'une brigade de défense. Les pertes ennemies comprennent un véhicule blindé de transport de troupes, deux véhicules blindés de combat, neuf véhicules, trois pièces d'artillerie, deux stations de guerre électronique, une station radar, une batterie et deux dépôts de munitions ».La suite concerne notamment les dernières annonces du gouverneur, les mesures prises par l'administration locale. Un contenu au total très similaire à ce qu'on peut lire, entendre ou voir dans les médias fédéraux légitimistes russes. Radio Tavria est là seule à diffuser officiellement dans cette partie de territoire annexé par la Russie en septembre 2022, à la suite de référendums condamnés et jugés fictifs et illégaux par l'Ukraine, soutenue notamment par l'administration Biden, l'Union européenne ainsi que l'Assemblée générale de l'ONU par un vote de 143 voix pour, cinq contre et 35 abstentions. Dans cette ville côtière qui fût longtemps une ville de villégiature comme en témoigne la présence de nombreux hôtels, il est quasiment impossible d'avoir accès à d'autres sources d'information que les médias officiels : internet passe très mal et les VPN ne fonctionnent quasiment pas.« Formater toute une nouvelle génération loyale au Kremlin »Pour renforcer davantage son emprise, la Russie mise sur l'avenir et intensifie tout particulièrement ses efforts financiers et humains en direction de la jeunesse. Les écoles sont l'objet d'une attention spéciale et pour cause : l'administration locale revendique de vouloir formater toute une nouvelle génération loyale au Kremlin. Sur la façade de l'une d'entre elles, le portrait fraîchement peint de Daria Douguina, la fille de l'idéologue ultranationaliste Alexandre Douguine, tuée en août 2022 dans la région de Moscou dans l'explosion de sa voiture. Journaliste et politologue, elle affichait comme son père un soutien ouvert à l'offensive russe en Ukraine.L'école numéro 3 de la ville fleure bon le neuf, et sa directrice Zoya Anatolevna Yasintseva la fait fièrement visiter : « Regardez, nous avons mis des tables de ping-pong ici », détaille-t-elle. « Nous avons aussi des espaces dédiés à l'entrainement pour l'aviron, et nous avons même une élève qui a ramené une médaille d'or d'une compétition à Moscou ». Zoya Anatolevna Yasintseva invite à entrer dans une classe d'adolescents de 14 -15 ans, réunis sous la houlette de membres d'un des nombreux mouvements de jeunesse encouragés par l'administration locale, le mouvement panrusse des volontaires pour la victoire, présent aussi dans les frontières internationalement reconnues de la Russie. C'est sa responsable locale, Yana Yakoucheva, étudiante de 20 ans à la faculté de médecine de Génishensk, qui s'adresse aux élèves. L'activité du jour : écrire aux combattants, actuels ou anciens, de l'armée russe : « Vous commencez par les mots "bonjour, cher soldat" ou “bonjour, cher vétéran” », conseille Yana Yakoucheva. « Après cela, vous pouvez écrire des mots de soutien, des mots de gratitude ».La jeune femme ne ménage pas ses efforts pour convaincre son jeune public de rejoindre son mouvement en vantant ses nombreuses activités. Avec notamment comme argument, un séjour cet hiver à Saint-Pétersbourg : « J'ai eu l'honneur d'être invitée le 27 janvier dernier aux commémorations de la fin du siège de Léningrad », dit-elle debout devant le tableau. « C'était vraiment cool, des émotions que je ne peux même pas décrire ». Clou du déplacement à ses yeux : « J'ai pu apercevoir deux présidents, Alexandre Loukachenko et Vladimir Vladmirovitch Poutine ».« Affiches dans les écoles pour rejoindre les formations militaires dans toute la Russie »Dans une autre classe, des élèves de 8 - 9 ans en uniforme, cheveux nattés ou ramassés en queue de cheval pour les fillettes, coupés net pour les petits garçons. Tous assis sages comme des images le long d'un mur où est notamment accroché le portrait de Vladimir Poutine. C'est le jour d'une leçon dont on leur a répété à quel point elle était essentielle : ce qu'on appelle la « conversation sur les choses importantes », soit un cours sur le patriotisme. L'institutrice précise en entrée en matière comme premier point cardinal : « Nous devons avoir foi en la vérité. Seule la vérité est nécessaire. Vous devez y croire. »Elle lance ensuite une vidéo sur fonds de chanson patriotique connue vantant la Russie martiale, le tout sur des images montrant Moscou et ses bâtiments officiels, ainsi que les parades militaires qui y défilent. « Voilà la capitale de notre patrie », dit l'enseignante aux enfants. Elle aussi, enfin, fait écrire aux élèves dans un silence studieux des lettres aux soldats russes « qui se battent pour nous, notre pays et votre futur », dit-elle, et fait réciter des poèmes patriotiques russes.Dans les couloirs, on se bouscule et on chahute comme dans n'importe quel établissement scolaire. Mais dans l'entrée de l'école, des affiches invitent à rejoindre des écoles militaires dans toute la Russie. Une table est aussi dressée pour mettre en valeur à la vue de tous les premières contributions scolaires sur les commémorations du 9 mai 1945 célébrant la capitulation de l'Allemagne nazie. Depuis le lancement de l'offensive contre l'Ukraine en 2022, les forces russes ont sécurisé des cérémonies du 9 mai dans les territoires conquis, avant même leur annexion. En cette année particulière, qui marque les 80 ans de la victoire des Alliés, l'administration locale présente un très large éventail d'efforts de formation des jeunes et des adultes, et de préparation de très nombreuses cérémonies de commémoration et événements, dont elle avance qu'elles seront évidemment très suivies. La comptabilité est en tout cas soigneusement entretenue et présentée par Oksana Kalachnikova : « L'année dernière, environ 15 000 personnes ont participé aux événements consacrés à la célébration du 9 mai. Ce chiffre ne concerne que la seule ville de Genichensk. Et cette année, je pense que nous allons largement battre ce record. »Le Kremlin s'attache depuis 2022 à faire un parallèle historique entre sa guerre en Ukraine et la Seconde Guerre mondiale. Y adhérer est une des démonstrations de loyauté essentielles exigées par le pouvoir.Une autre, tout aussi fondamentale pour Moscou, est l'acquisition de la citoyenneté russe. Là aussi, Oksana Kalachnikova vante les chiffres locaux en matière de passeportisation : « En avril de cette année, 16 000 passeports russes ont été délivrés au cours du seul premier trimestre. On parle désormais de plus de 250 000 passeports déjà attribués dans la région. Je pense que nous approchons le chiffre de 300 000. Cela représente la quasi-totalité de la population adulte de la région de Kherson car selon les statistiques officielles, elle compte 380 000 habitants. Ce travail a été récemment intensifié et nous constatons une dynamique positive, car c'est impossible de refuser la citoyenneté d'un État, qui fait tant pour vous ».Pour expliquer les chiffres qu'elle présente, l'administration installée par la Russie met en avant ses efforts pour reconstruire et rénover des routes et des bâtiments, avec l'idée que la qualité de vie serait aujourd'hui bien meilleure qu'avant.Ce passeport russe est surtout devenu nécessaire pour toute une série de procédures administratives. Selon des ONG, les civils des territoires annexés subissent des pressions pour le prendre.  Kiev dénonce des méthodes « illégales » qui violent sa souveraineté. L'Union européenne a déclaré qu'elle « ne reconnaîtrait pas les passeports russes délivrés dans les régions d'Ukraine tenues par Moscou ».S'ajoute une date butoir : par oukaze de Vladimir Poutine signé le 20 mars dernier, les habitants de Genishensk comme ceux de tous les territoires sous administrés par la Russie ont jusqu'au 10 septembre dernier délaipour prendre un passeport russe. Au-delà, ceux qui ne l'ont pas fait seront considérés comme des migrants illégaux. Et devront partir.

Les journaux de France Bleu Béarn
Un éleveur de Saint Pé de Bigorre autorisé à tirer sur le loup

Les journaux de France Bleu Béarn

Play Episode Listen Later May 1, 2025 2:20


durée : 00:02:20 - Un éleveur de Saint Pé de Bigorre autorisé à tirer sur le loup

Reportage international
Dans les territoires annexés par Moscou, l'intensification de la russification

Reportage international

Play Episode Listen Later May 1, 2025 2:41


Médias dans la ligne, encadrement patriotique pro-Kremlin de la jeunesse, passeportisation intensive... Plongée dans la vie de la partie de la région de Kherson administrée par la Russie, à l'heure où le plan de cessation des hostilités de Washington veut faire accepter les conquêtes militaires de l'armée de Vladimir Poutine comme un état de fait. De notre envoyée spéciale à Genishensk,Djankoï, un des postes de contrôle des entrées et sorties entre la partie de la région de Kherson où flotte le drapeau russe et la Crimée annexée en 2014. C'est notamment par là que sont entrés les soldats de Vladimir Poutine lancés à l'assaut de l'Ukraine en février 2022. Plus de trois ans après, ce nœud stratégique reste sous très haute surveillance. Contrôle systématique des identités, fouille minutieuse des véhicules et des bagages, potentiel examen poussé des téléphones et de leurs contenus, auxquels s'ajoute la menace planante d'un interrogatoire par le FSB (les services russes de sécurité intérieure).Pour la presse internationale accréditée en Russie, l'accès est soumis à une autorisation qui doit être sollicitée auprès des autorités locales.La partie de la région sous contrôle russe vit, elle, avec un couvre-feu strict de 22 heures à 6 heures. À Genishensk, la capitale administrative des autorités russes, située à 80 km de Djankoï, personne ne plaisante avec la règle : on doit passer ses dernières commandes au restaurant avant 19h, pour être sûr que chacun, clients comme membres du personnel, soit rentré chez soi à l'heure fixée.« Guerre idéologique »La ville est gardée à toutes ses entrées par des barrages militaires, et dans les rues, la présence des forces de sécurité (soldats, police militaire, garde nationale..) est imposante. La journée, malgré le soleil printanier, pas de promeneurs visibles le long des sentiers longeant la mer d'Azov ou bien dans les allées ombragées de la ville. On se déplace dans l'espace public pour vaquer à ses affaires avec un but précis, et la population locale tient ses conversations dans les magasins à voix basse, presque en murmurant. Les regards sur les étrangers de passage sont lourds de questions et d'inquiétude.Les armes parlent surtout dans une zone dite « d'accès spécial » le long d'une distance de 30 kilomètres en bordure du Dniepr. Ce jeudi 1er mai, selon un message sur Telegram de Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou, une frappe de drones ukrainiens a tué au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville d'Olechky.Même si le bruit des armes est bien plus loin, à Genishensk on vit aussi toujours à l'heure de la guerre. Et pas seulement sur le plan militaire : « Jusqu'à aujourd'hui encore, nous menons une guerre idéologique »,explique Oksana Kalachnikova, cheffe du département de politique intérieure au sein de l'administration installée par la Russie, ainsi que la responsable du comité d'organisation de la célébration du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. « Et dans certains endroits, nous menons très activement une guerre de l'information, car il est clair qu'il y a encore ici des opposants, des pro-ukrainiens. »Radio Tavria, mise en place en 2023, est l'un des instruments de ce combat revendiqué. Elle diffuse en journée de la musique, des débats, et des bulletins d'actualités quasiment toutes les heures. Une édition peut ainsi débuter par le rapport quotidien rédigé par les forces armées russes, repris in extenso par la présentatrice :« Au cours de la journée écoulée, les formations armées ukrainiennes ont perdu dans la direction de Kherson plus de 90 militants ; des unités du groupement de troupes Dniepr ont vaincu les effectifs et détruit l'équipement d'une brigade d'assaut, de deux brigades de défense côtière et d'une brigade de défense. Les pertes ennemies comprennent un véhicule blindé de transport de troupes, deux véhicules blindés de combat, neuf véhicules, trois pièces d'artillerie, deux stations de guerre électronique, une station radar, une batterie et deux dépôts de munitions ».La suite concerne notamment les dernières annonces du gouverneur, les mesures prises par l'administration locale. Un contenu au total très similaire à ce qu'on peut lire, entendre ou voir dans les médias fédéraux légitimistes russes. Radio Tavria est là seule à diffuser officiellement dans cette partie de territoire annexé par la Russie en septembre 2022, à la suite de référendums condamnés et jugés fictifs et illégaux par l'Ukraine, soutenue notamment par l'administration Biden, l'Union européenne ainsi que l'Assemblée générale de l'ONU par un vote de 143 voix pour, cinq contre et 35 abstentions. Dans cette ville côtière qui fût longtemps une ville de villégiature comme en témoigne la présence de nombreux hôtels, il est quasiment impossible d'avoir accès à d'autres sources d'information que les médias officiels : internet passe très mal et les VPN ne fonctionnent quasiment pas.« Formater toute une nouvelle génération loyale au Kremlin »Pour renforcer davantage son emprise, la Russie mise sur l'avenir et intensifie tout particulièrement ses efforts financiers et humains en direction de la jeunesse. Les écoles sont l'objet d'une attention spéciale et pour cause : l'administration locale revendique de vouloir formater toute une nouvelle génération loyale au Kremlin. Sur la façade de l'une d'entre elles, le portrait fraîchement peint de Daria Douguina, la fille de l'idéologue ultranationaliste Alexandre Douguine, tuée en août 2022 dans la région de Moscou dans l'explosion de sa voiture. Journaliste et politologue, elle affichait comme son père un soutien ouvert à l'offensive russe en Ukraine.L'école numéro 3 de la ville fleure bon le neuf, et sa directrice Zoya Anatolevna Yasintseva la fait fièrement visiter : « Regardez, nous avons mis des tables de ping-pong ici », détaille-t-elle. « Nous avons aussi des espaces dédiés à l'entrainement pour l'aviron, et nous avons même une élève qui a ramené une médaille d'or d'une compétition à Moscou ». Zoya Anatolevna Yasintseva invite à entrer dans une classe d'adolescents de 14 -15 ans, réunis sous la houlette de membres d'un des nombreux mouvements de jeunesse encouragés par l'administration locale, le mouvement panrusse des volontaires pour la victoire, présent aussi dans les frontières internationalement reconnues de la Russie. C'est sa responsable locale, Yana Yakoucheva, étudiante de 20 ans à la faculté de médecine de Génishensk, qui s'adresse aux élèves. L'activité du jour : écrire aux combattants, actuels ou anciens, de l'armée russe : « Vous commencez par les mots "bonjour, cher soldat" ou “bonjour, cher vétéran” », conseille Yana Yakoucheva. « Après cela, vous pouvez écrire des mots de soutien, des mots de gratitude ».La jeune femme ne ménage pas ses efforts pour convaincre son jeune public de rejoindre son mouvement en vantant ses nombreuses activités. Avec notamment comme argument, un séjour cet hiver à Saint-Pétersbourg : « J'ai eu l'honneur d'être invitée le 27 janvier dernier aux commémorations de la fin du siège de Léningrad », dit-elle debout devant le tableau. « C'était vraiment cool, des émotions que je ne peux même pas décrire ». Clou du déplacement à ses yeux : « J'ai pu apercevoir deux présidents, Alexandre Loukachenko et Vladimir Vladmirovitch Poutine ».« Affiches dans les écoles pour rejoindre les formations militaires dans toute la Russie »Dans une autre classe, des élèves de 8 - 9 ans en uniforme, cheveux nattés ou ramassés en queue de cheval pour les fillettes, coupés net pour les petits garçons. Tous assis sages comme des images le long d'un mur où est notamment accroché le portrait de Vladimir Poutine. C'est le jour d'une leçon dont on leur a répété à quel point elle était essentielle : ce qu'on appelle la « conversation sur les choses importantes », soit un cours sur le patriotisme. L'institutrice précise en entrée en matière comme premier point cardinal : « Nous devons avoir foi en la vérité. Seule la vérité est nécessaire. Vous devez y croire. »Elle lance ensuite une vidéo sur fonds de chanson patriotique connue vantant la Russie martiale, le tout sur des images montrant Moscou et ses bâtiments officiels, ainsi que les parades militaires qui y défilent. « Voilà la capitale de notre patrie », dit l'enseignante aux enfants. Elle aussi, enfin, fait écrire aux élèves dans un silence studieux des lettres aux soldats russes « qui se battent pour nous, notre pays et votre futur », dit-elle, et fait réciter des poèmes patriotiques russes.Dans les couloirs, on se bouscule et on chahute comme dans n'importe quel établissement scolaire. Mais dans l'entrée de l'école, des affiches invitent à rejoindre des écoles militaires dans toute la Russie. Une table est aussi dressée pour mettre en valeur à la vue de tous les premières contributions scolaires sur les commémorations du 9 mai 1945 célébrant la capitulation de l'Allemagne nazie. Depuis le lancement de l'offensive contre l'Ukraine en 2022, les forces russes ont sécurisé des cérémonies du 9 mai dans les territoires conquis, avant même leur annexion. En cette année particulière, qui marque les 80 ans de la victoire des Alliés, l'administration locale présente un très large éventail d'efforts de formation des jeunes et des adultes, et de préparation de très nombreuses cérémonies de commémoration et événements, dont elle avance qu'elles seront évidemment très suivies. La comptabilité est en tout cas soigneusement entretenue et présentée par Oksana Kalachnikova : « L'année dernière, environ 15 000 personnes ont participé aux événements consacrés à la célébration du 9 mai. Ce chiffre ne concerne que la seule ville de Genichensk. Et cette année, je pense que nous allons largement battre ce record. »Le Kremlin s'attache depuis 2022 à faire un parallèle historique entre sa guerre en Ukraine et la Seconde Guerre mondiale. Y adhérer est une des démonstrations de loyauté essentielles exigées par le pouvoir.Une autre, tout aussi fondamentale pour Moscou, est l'acquisition de la citoyenneté russe. Là aussi, Oksana Kalachnikova vante les chiffres locaux en matière de passeportisation : « En avril de cette année, 16 000 passeports russes ont été délivrés au cours du seul premier trimestre. On parle désormais de plus de 250 000 passeports déjà attribués dans la région. Je pense que nous approchons le chiffre de 300 000. Cela représente la quasi-totalité de la population adulte de la région de Kherson car selon les statistiques officielles, elle compte 380 000 habitants. Ce travail a été récemment intensifié et nous constatons une dynamique positive, car c'est impossible de refuser la citoyenneté d'un État, qui fait tant pour vous ».Pour expliquer les chiffres qu'elle présente, l'administration installée par la Russie met en avant ses efforts pour reconstruire et rénover des routes et des bâtiments, avec l'idée que la qualité de vie serait aujourd'hui bien meilleure qu'avant.Ce passeport russe est surtout devenu nécessaire pour toute une série de procédures administratives. Selon des ONG, les civils des territoires annexés subissent des pressions pour le prendre.  Kiev dénonce des méthodes « illégales » qui violent sa souveraineté. L'Union européenne a déclaré qu'elle « ne reconnaîtrait pas les passeports russes délivrés dans les régions d'Ukraine tenues par Moscou ».S'ajoute une date butoir : par oukaze de Vladimir Poutine signé le 20 mars dernier, les habitants de Genishensk comme ceux de tous les territoires sous administrés par la Russie ont jusqu'au 10 septembre dernier délaipour prendre un passeport russe. Au-delà, ceux qui ne l'ont pas fait seront considérés comme des migrants illégaux. Et devront partir.

On cuisine Ensemble avec France Bleu Pays Basque
La fête de l'agneau de saint-Pée-sur-Nivelle

On cuisine Ensemble avec France Bleu Pays Basque

Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 25:52


durée : 00:25:52 - La fête de l'agneau de saint-Pée-sur-Nivelle

L'info en intégrale - Europe 1
Obsèques du Saint-Père : Un pape «au cœur ouvert à tous»

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 1:31


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les interviews d'Europe 1
Obsèques du Saint Père : «Il y a un caractère très universel de l'Eglise» estime l'abbé Vincent de Mello

Les interviews d'Europe 1

Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 12:59


Chaque samedi et dimanche, Lénaïg Monier reçoit un invité au cœur de l'actualité politique pour une interview sans concession. Aujourd'hui, Abbé Vincent de Mello, prêtre du diocèse de Paris, pour évoquer notamment les obsèques du pape François. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le journal - Europe 1
Obsèques du Saint-Père : Un pape «au cœur ouvert à tous»

Le journal - Europe 1

Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 1:31


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

L'interview politique du week-end
Obsèques du Saint Père : «Il y a un caractère très universel de l'Eglise» estime l'abbé Vincent de Mello

L'interview politique du week-end

Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 12:59


Chaque samedi et dimanche, Lénaïg Monier reçoit un invité au cœur de l'actualité politique pour une interview sans concession. Aujourd'hui, Abbé Vincent de Mello, prêtre du diocèse de Paris, pour évoquer notamment les obsèques du pape François. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le Brief
Obsèques du Saint-Père : Un pape «au cœur ouvert à tous»

Le Brief

Play Episode Listen Later Apr 26, 2025 1:31


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Les Grosses Têtes
PÉPITE - Qui a déjà rencontré le pape ?

Les Grosses Têtes

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 4:35


A quelques jours des obsèques du pape François, c'est l'occasion de faire un tour de table. Qui a déjà rencontre le Saint-Père parmi les Grosses Têtes ? Retrouvez tous les jours le meilleur des Grosses Têtes en podcast sur RTL.fr et l'application RTL. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

L'info en intégrale - Europe 1
Mort du Saint-Père : notre journaliste Cyrille de la Morinerie a pu se rendre au pied du cercueil du Pape

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 2:03


Chaque jour, retrouvez le journal de 8h pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le journal - Europe 1
Mort du Saint-Père : notre journaliste Cyrille de la Morinerie a pu se rendre au pied du cercueil du Pape

Le journal - Europe 1

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 2:03


Chaque jour, retrouvez le journal de 8h pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le Brief
Mort du Saint-Père : notre journaliste Cyrille de la Morinerie a pu se rendre au pied du cercueil du Pape

Le Brief

Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 2:03


Chaque jour, retrouvez le journal de 8h pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Invité Afrique
Succession du pape François: pour le cardinal Nzapalainga, le choix doit se faire selon «l'intérêt général et universel»

Invité Afrique

Play Episode Listen Later Apr 22, 2025 11:23


Il est l'un des 135 cardinaux qui éliront le prochain pape dans deux semaines à Rome. Monseigneur Dieudonné Nzapalainga est archevêque de Bangui et a été élévé au rang de cardinal en 2016, un an après la visite du pape François en Centrafrique. Que retient-il des 12 ans du pontificat de François ? Redoute-t-il, lors du prochain conclave, des divisions entre cardinaux conservateurs et progressistes ? Espère-t-il que les intérêts de l'Afrique seront défendus lors de ce conclave ? En ligne de Bangui, le cardinal Nzapalainga répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Quelle est votre réaction après le décès du Saint-Père ? Cardinal Dieudonné Nzapalainga : Aujourd'hui, je suis peiné. En même temps aussi, j'exprime la gratitude au Dieu unique qui rappelle à lui son serviteur, l'infatigable missionnaire, celui qui a été proche des pauvres et qui a exprimé ce qu'on appelle la miséricorde.Le pape n'est allé que cinq fois en Afrique, mais il a tenu à aller dans votre pays. Pourquoi ?Parce que ce pays était présenté comme un pays où la religion divisait. On disait que c'était une terre de conflits entre musulmans et chrétiens. Or, les leaders religieux, l'imam, le pasteur et moi-même, on s'était mis ensemble pour mettre en place une plateforme pour travailler pour l'unité de ce pays. Et je crois que le pape a été attentif. Et quand nous l'avons rencontré à Rome avant sa venue en 2015, nous l'avons salué en l'invitant tous les trois. Et il a dit : « Pour la première fois dans l'histoire, ce sont les leaders religieux qui m'invitent. Rien que pour cela, je ferai le déplacement. »Alors, en décembre 2023, il a ouvert la voie aux bénédictions des couples homosexuels. Comment vous avez réagi à ce moment-là ?Je pense que l'Église d'Afrique a pris le chemin synodal. Et c'est ensemble, en communauté, pour ne pas dire en communion, que nous avons formulé la réponse qui a été soumise au Saint-Père. C'est pourquoi l'Église d'Afrique a exprimé une sensibilité qui est à part, de par sa culture, sa tradition et son anthropologie. Et nous voulons aussi garder l'anthropologie chrétienne.Est-ce que vous avez craint un schisme à ce moment-là ? Moi, je pense qu'il n'y avait pas un schisme à avoir puisque nous avons travaillé ensemble. Et les choses étaient claires. J'étais à Rome, quand on a présenté ce message, le pape aussi nous a accueillis et il a laissé ce courant s'exprimer. Et je crois que cette ouverture est à féliciter de la part du Saint-Père, qui tient compte aussi de plusieurs sensibilités au cœur de cette Église universelle.Le pape a fait une clarification ?Oui, le pape a fait une clarification et nous, nous avons pris l'option en disant : « Nous ne bénissons pas les couples ‘homosexuels' mariés. » Ça, c'est notre option. Et le pape aussi a expliqué ce qu'il entendait en parlant de bénédiction. Ce n'est pas un sacrement. Et nous, l'Église d'Afrique, nous avons voulu éviter la confusion dans la tête des gens en disant que nous ne bénissons pas, mais plutôt nous allons bénir les couples sacramentels.Est-ce qu'il a représenté, pour un certain nombre d'autorités catholiques africaines, une forme de décadence morale européenne ?Je pense que l'Occident a son parcours, qu'il ne me revient pas de juger, et l'Afrique a son parcours. Nous devons chacun dans notre parcours converger vers l'unique. Ça veut dire Jésus-Christ qui est le Sauveur. Mais il y a des dogmes qui nous guident et qui nous éclairent pour nous aider dans notre cheminement vers le salut.Il va y avoir les obsèques où vous allez vous rendre, Éminence. C'est dans quelques jours au Vatican. Et puis, il y aura le conclave pour élire son successeur. Et ce sera votre premier conclave ?Ce sera mon premier conclave. Oui.Certains disent qu'il y a un courant conservateur de plus en plus influent au sein de l'Église catholique. Est-ce que vous pensez qu'il se manifestera lors de ce conclave ?Moi, je ne suis pas souvent pour ces divisions entre courants conservateur et progressiste. Je vous ai dit tout à l'heure que, dans l'Église, nous avons des sensibilités, des manières de penser et autres. Il ne faut pas chercher à les opposer, bien au contraire. Tout cela contribue à l'évangélisation, à l'annonce de l'unique Sauveur. Ça veut dire Jésus-Christ. Alors donc, moi, je pense que c'est de dehors qu'on arrive à cataloguer. Vous l'avez vu pendant le synode, au mois d'octobre, on avait pronostiqué beaucoup de choses, mais une fois qu'on rentre et qu'on se laisse éclairer par l'Esprit Saint, les choses changent. Et bien l'Esprit guidera son église.Oui, mais tout de même, Monseigneur, les réformes du pape François ont provoqué une certaine hostilité dans les églises d'Amérique du Nord et dans un certain nombre d'églises africaines. Est-ce que ces hostilités ne vont pas se manifester lors de l'élection de son successeur ? J'espère que non. Si nous nous retrouvons, c'est pour choisir celui qui aura le destin de l'Église universelle. Ce n'est pas pour des intérêts régionaux, continentaux ou bien encore des intérêts personnels. On doit voir l'intérêt général, pour ne pas dire universel, c'est à dire l'intérêt de cette Église catholique.À lire aussiMort du pape François: nos éditions spécialesÀ lire aussiDécès du pape François: une pluie d'hommages à travers le monde

On cuisine Ensemble avec France Bleu Pays Basque
La Table d'Anto : fraîcheur, précision et épices rares dans l'assiette

On cuisine Ensemble avec France Bleu Pays Basque

Play Episode Listen Later Apr 22, 2025 25:59


durée : 00:25:59 - La table d'Anto à Saint-Pée-sur-Nivelle - À La Table d'Anto, le chef Antonin Leduc sublime les produits basques avec des touches d'épices venues d'ailleurs. Une cuisine fraîche, précise et pleine de personnalité, à découvrir dans le quartier d'Ibarron, à Saint-Pée-sur-Nivelle.

Le 13/14
Mort du pape François : édition spéciale

Le 13/14

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 116:33


durée : 01:56:33 - Le 13/14 - par : Jérôme CADET - "Chers frères et soeurs, c'est avec une profonde tristesse que je dois annoncer le décès de notre Saint-Père François", a annoncé le Vatican. Le pape François est décédé lundi matin à l'âge de 88 ans, un mois après une hospitalisation de 38 jours pour une grave pneumonie bilatérale.

EMISSIONS SPECIALES - AZUR FM
Le décès du Pape François Ier

EMISSIONS SPECIALES - AZUR FM

Play Episode Listen Later Apr 21, 2025 1:41


En ce lundi de Pâques, jour de célébration de la résurrection du Christ, le décès du Pape François, créé un véritable chamboulement auprès des fidèles. Elu en 2013, le Saint Père était salué pour son humilité et son ouverture au monde. Philippe Gomis revient sur ce qu'implique le décès du Pape pour la communauté chrétienne.L'article complet : https://azur-fm.radio-website.com/news/cooperation-radiophonique-un-weekend-de-paques-marque-par-le-deuil-2449Les interviews sont également à retrouver sur les plateformes Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Podcast Addict ou encore Amazon Music.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le grand journal du week-end - Philippe Vandel
Santé du Saint-Père : «Même s'il est affaibli, il n'est pas moins pape», déclare Monseigneur Mathieu Rougé, évêque de Nanterre

Le grand journal du week-end - Philippe Vandel

Play Episode Listen Later Apr 20, 2025 20:11


Vendredi, samedi et dimanche dans Europe 1 Soir Week-end, Pascale de La Tour du Pin reçoit un invité au cœur de l'actualité politique. Aujourd'hui, Monseigneur Mathieu Rougé, évêque de Nanterre, pour parler du pape.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

On cuisine Ensemble avec France Bleu Pays Basque
Cuisine d'agneau créative : découvrez les recettes originales de Cédric Béchade

On cuisine Ensemble avec France Bleu Pays Basque

Play Episode Listen Later Apr 18, 2025 25:44


durée : 00:25:44 - Un cidre fermier au Pays Basque - Chef étoilé, Cédric Béchade chef de l'Auberge Basque de Saint-Pée-sur-Nivelle révolutionne la cuisine de l'agneau avec des recettes inédites. De l'agneau à l'étouffée à celui rôti au barbecue, il partage ses astuces pour rendre cette viande à la fois croustillante et fondante, parfaite pour Pâques.

Revue de presse internationale
À la Une: toujours aucun espoir de paix en Ukraine

Revue de presse internationale

Play Episode Listen Later Apr 15, 2025 4:01


C'est un dessin publié par le Guardian à Londres. On y voit Trump en train de regarder Zelensky à la télévision. Celui affirme : « Je dis à Trump, s'il vous plait, venez en Ukraine ! » Et le président américain réplique : « J'attends que Vlad m'invite ! » Entendez Vladimir Poutine bien sûr… Un dessin qui illustre bien le fossé entre les deux hommes.Et en effet, « Zelensky a invité Trump à se rendre en Ukraine, pointe le Washington Post, “pour venir et voir“ par lui-même la destruction et la violence que la guerre menée par la Russie a provoquées ». C'était dimanche, au cours de l'émission 60 Minutes sur la chaîne américaine CBS News. Et au même moment, les missiles russes frappaient la ville ukrainienne de Soumy…Poutine ménagé…Après ce bombardement meurtrier qui a fait au moins 35 morts, « Washington s'est bien gardé de pointer directement Moscou, relève Libération à Paris. “Je pense que c'est terrible. Et l'on m'a dit qu'ils ont fait une erreur“, a déclaré Donald Trump, qui continue de ménager (donc) Vladimir Poutine malgré l'accumulation de signaux forts qu'aucun deal de paix ne semble possible à l'heure actuelle ».« La gêne américaine était d'autant plus évidente, pointe pour sa part Le Monde, que le bombardement de Soumy a eu lieu deux jours seulement après que l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, s'est rendu à Saint-Pétersbourg pour rencontrer Vladimir Poutine et discuter de l'arrêt des hostilités. À la télévision, dimanche, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié les pourparlers en cours de “travail minutieux“, mais a prévenu qu'il n'y aurait pas de percée rapide. Les pourparlers peinent à se concrétiser, relève encore Le Monde. Le cessez-le-feu temporaire de trente jours proposé par Washington, accepté de manière inconditionnelle par l'Ukraine, le 11 mars, a été rejeté par la Russie. Le président russe, qui est à l'avantage sur le terrain militaire, n'a pas renoncé à ses objectifs maximalistes. Il continue de demander la reconnaissance de quatre régions partiellement occupées, exige que l'Ukraine déclare sa neutralité et qu'elle réduise la taille de son armée. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés ».Zelensky accusé…Hier, constate Die Welt à Berlin, « Trump a de nouveau accusé son prédécesseur Joe Biden et Volodymyr Zelensky d'être responsables de la guerre. Ils ont fait un “travail terrible“, a-t-il déclaré. Cette nouvelle déclaration laisse peu d'espoir quant à la reprise de l'aide militaire américaine, pourtant essentielle à l'Ukraine. Au contraire, pointe le quotidien allemand, aucune nouvelle aide militaire, financière ou humanitaire américaine n'a été engagée depuis que les États-Unis ont annoncé leur dernier plan d'aide – toujours sous l'administration Biden – le 9 janvier dernier. Les pays européens, quant à eux, ont augmenté leur soutien et ont désormais envoyé à l'Ukraine 23 milliards d'euros d'aide de plus que les États-Unis ».Non contents de supprimer leur aide militaire, les États-Unis ont en effet également gelé leur aide au développement à l'Ukraine. « Un gel qui frappe de plein fouet les médias locaux », relève Newsweek. « Les journaux implantés dans des villes proches du front - la dernière défense de l'Ukraine contre la désinformation du Kremlin - ont été les plus durement touchés. Trois mois après le gel des financements américains, ils sont en train de sombrer. (…) Et le Kremlin est déjà en train de combler le vide » avec sa propagande et sa désinformation…L'Europe doit s'impliquer davantage…Alors pour faire face, aussi bien sur le plan militaire qu'humanitaire, « l'Europe doit être cohérente à propos de l'Ukraine », s'exclame le Corriere Della Sera à Rome. Et poursuivre son action.En effet, rebondit La Croix à Paris, « pour tenter de faire fléchir la Russie, l'Europe ne peut plus se reposer sur le volontarisme affiché, mais inopérant des États-Unis. Les Européens doivent poursuivre leurs efforts pour soutenir l'Ukraine, en agissant même dans leurs propres rangs, notamment contre la Hongrie, qui devient un obstacle toujours plus gênant à toute décision en faveur de Kiev. “Il faut des mesures fortes“, a ainsi constaté Emmanuel Macron, suivi du futur chancelier allemand, Friedrich Merz, qui a, lui, envisagé de fournir à Kiev des missiles Taurus capables de frapper profondément en territoire russe. Des paroles qui, prévient La Croix, si elles ne sont pas suivies d'actes, ne mettront pas fin à la guerre ».

Le condensé des Amateurs de sports
Ivan Demidov sera meilleur dans la LNH que dans la KHL selon ce joueur québécois

Le condensé des Amateurs de sports

Play Episode Listen Later Apr 10, 2025 49:27


Le Québécois et ancien joueur des Ducks d'Anaheim Maxime Comtois joue désormais en Russie, en KHL, avec le Dynamo de Moscou. Et il a affronté très souvent un certain Ivan Demidov ces derniers mois. Selon ses dires, il a été le meilleur joueur du SKA de Saint-Pétersbourg et qu’il peut apporter une dynamique différente au Canadien. Comtois affirme à Mario Langlois qu’il aura de meilleures opportunités à Montréal qu’en Russie. Pierre-Luc Dubois était aux premières loges pour assister à l'exploit remarquable d'Alexander Ovechkin qui a inscrit dimanche le 895ᵉ but de sa carrière. Bien des gens ont adoré le plongeon d'Ovechkin après son but historique, mais ce n'était pas exactement ce qui était prévu selon le Québécois. Les Canadiens sont à la porte des séries et José Théodore met les choses en perspective : il faut garder notre calme! L’ancien gardien explique aussi qu’Ivan Demidov n'est pas la pièce manquante de l’équipe et qu’il n'est pas un sauveur. Ça serait injuste pour le jeune homme, selon lui. En table ronde LNH, Stéphane Waite, Danièle Sauvageau et Jérémie Rainville s’affrontent dans une table ronde LNH enflammée : la reconstruction des Canadiens est enfin terminée! Nos trois panélistes ne s’entendent cependant pas sur une chose : qui est le joueur le plus utile du tricolore cette année? Voir https://www.cogecomedia.com/vie-privee pour notre politique de vie privée

Reportage International
Dans l'enclave russe de Kaliningrad, des Européens décrits comme «ni amis, ni ennemis»

Reportage International

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 2:32


Le territoire de 15 000 mètres carrés frontalier de la Pologne, de la Lituanie et de la Biélorussie et relié à la Russie à travers les 70 kilomètres du corridor de Suwalki, est à la fois une forteresse ultra-militarisée au bord de la mer Baltique et un territoire qui entretenait avant la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales des liens étroits avec l'Europe. Reportage dans ce territoire « baromètre » des relations UE-Russie. De notre envoyée spéciale à Kaliningrad,Kaliningrad, fin de journée, un stade dans la ville. Une partie de football dans la lumière claire du printemps malgré le froid, des coureurs sur la piste et deux adolescents de 17 ans qui déboulent, sourire aux lèvres, mais visage sérieux. Pavel et Eugène sont venus s'entraîner pour leurs futurs concours d'écoles supérieures. Membres d'un des clubs militaro-patriotiques de la ville, ils visent des établissements d'études militaires supérieures prestigieux en Russie.Pavel postule à l'École navale de Saint-Pétersbourg, « parce que je considère qu'être militaire dans notre pays est un honneur » dit-il ; Eugène à l'École supérieure d'artillerie de Moscou. Ce dernier se définit comme « un patriote qui veut défendre son pays jusqu'à la dernière goutte de son sang ». Eugène se dit aussi « convaincu que les Iskander sont des armes de haute technologie capables d'accomplir n'importe quelle mission et fier que nos scientifiques puissent réaliser de telles performances avec cette arme ».Les Iskander sont déployés à Kaliningrad depuis 2018. Ces missiles sont capables d'envoyer des charges conventionnelles ou nucléaires à 500 kilomètres et peuvent donc atteindre rapidement plusieurs pays voisins directs de cette enclave. Cette fierté de les héberger sur le territoire de Kaliningrad, également siège de la flotte russe de la mer Baltique, est évidemment partagée par le dirigeant de leur club qui a demandé à être présenté sous le pseudonyme sous lequel il dit être connu sur les réseaux sociaux et dans la région, celui de Maxim Maximosvky, 37 ans, fonctionnaire dans le civil, volontaire bénévole pour ce club.« Les Iskander, c'est bien que tout le monde y pense et les craigne », avance-t-il. « C'est même très bien. C'est notre totem de protection. Bien sûr, nous sommes un os dans la gorge de l'Europe. » Reste que Maxim Maximosvky se présente comme très proche de la ligne de l'État russe en affirmant : « On ne peut pas dire que Kaliningrad est entourée par des pays ennemis. Pour moi, ils sont, comme Vladimir Poutine les a désignés, des pays "inamicaux". Il n'y a pas si longtemps, la population locale voyageait librement et souvent juste pour la journée en Pologne, en Lituanie, en Allemagne, par bus. La région était très tournée vers l'Europe, et ses habitants largement perçus dans le reste de la Russie comme presque Européens, tout en étant des citoyens russes. Mais quand les frontières ont fermé, ils sont devenus indésirables en Europe. Les citoyens de Kaliningrad se sont donc rappelés qui ils étaient et ont réorienté leur vie. »La nouvelle donne post-2022En juin 2022, la tension est montée en flèche entre Kaliningrad et ses voisins.  Appliquant les sanctions européennes contre la Russie, la Lituanie a bloqué le transit par voie ferrée de certaines marchandises vers ce territoire. Moscou a dénoncé un « blocus ». Jusque-là, tous les mois, une centaine de trains de passagers et de marchandises non militaires reliaient Kaliningrad à la Russie continentale, en passant par la Biélorussie, alliée de Moscou, et la Lituanie, membre de l'Union européenne (UE) et de l'Otan depuis 2004. La mise en place de ce transit était l'une des conditions imposées à la Lituanie lors de son adhésion à l'UE.Après une énorme exposition médiatique, les tensions officielles sont retombées. Mais aujourd'hui, Kaliningrad est surtout reliée pour le trafic des biens à la Russie par des ferrys venus de Saint-Pétersbourg, et si personne ne se plaint tout haut de ruptures d'approvisionnement, on soulève des problèmes de transit. Sous couvert d'anonymat, une cadre d'une usine de viandes a ainsi affirmé à RFI que ses camions vers la Russie continentale pouvaient être bloqués des jours entiers pour de longs contrôles douaniers organisés par la Lituanie, handicapant ainsi ses exportations, très dépendantes de dates limites de consommation. En 2023, des médias d'investigation comme Siena ont eux révélé que des engrais biélorusses sous le coup de sanctions européennes continuaient de transiter par le pays balte. Le ministère des Transports avait, dans la foulée, annoncé un renforcement des contrôles à toutes ses frontières.L'inflation, elle, déjà très élevée en Russie, bat des records à Kaliningrad : + de 10 % rien qu'en décembre, selon les chiffres officiels de l'institut national russe Rosstat.Fondateur il y a plusieurs dizaines d'années d'une entreprise de transport par camion, Serguey Gos affirme, lui, avoir réussi à gérer la nouvelle donne économique sans dommages durables. « Avant 2022, nous travaillions avec presque tous les pays européens, Italie, Autriche, Allemagne, France. De notre pays, nous amenions de la tourbe, du bois, beaucoup de matières premières, et nous importions certains composants. » Aujourd'hui, ce chef d'entreprise affirme avoir réorienté en quelques mois ses activités via les pays classés comme amicaux par la Russie : Turquie, Kazakhstan, Chine. Sa flotte de camions reste très européenne, mais pour ses nouveaux semi-remorques, il dit se fournir désormais auprès d'une usine locale.Si Serguey Gos dit avoir parfaitement encaissé économiquement le choc de 2022 émotionnellement, c'est à ses yeux une autre affaire. « La manière dont les choses se sont passées entre nos collègues occidentaux et nous a été très laide. Et malheureusement, on s'en souvient encore. On attendait une commande d'équipement, elle était payée, et tout d'un coup, l'argent nous a simplement été renvoyé et on nous a dit qu'on ne recevrait rien. On devrait toujours se souvenir, avant de claquer la porte, qu'on pourrait devoir la rouvrir un jour. » Un discours qui résonne avec celui du Kremlin. Celui-ci milite pour la levée des sanctions, mais affirme toujours que ce n'est pas par nécessité économique, mais pour des raisons de principe.À Kaliningrad, peu s'attendent à du changement en la matière. Serguey Gos résume l'état d'esprit général par cette formule : « les sanctions n'ont pas été imposées pour ensuite être annulées rapidement ». Les Européens ont eux réaffirmé leur position la semaine dernière : pas de levée de sanctions avant un retrait « inconditionnel » des forces russes d'Ukraine. Les tensions, elles, continuent à s'accumuler. Un représentant réputé de la communauté d'affaires de Kaliningrad a ainsi annulé une interview prévue avec RFI « en raison du dernier discours d'Emmanuel Macron ». Le président français avait, quelques heures, auparavant, dans une allocution télévisée, fustigé « l'agressivité » de Moscou « qui viole nos frontières » et face à laquelle « rester spectateur serait une folie ». Devant 15 millions de téléspectateurs, Emmanuel Macron avait aussi affirmé que la Russie était « devenue une menace pour la France et pour l'Europe », une Russie qu'il accusait de « tester nos limites dans les airs, en mer, dans l'espace et derrière nos écrans. Cette agressivité ne semble pas connaître de frontières ».La Pologne ainsi que les pays baltes sont aujourd'hui engagés dans de coûteux travaux de fortification de leurs frontières avec la Russie. Poussés par l'inquiétude d'un conflit dans quelques années avec Moscou, ces dernières semaines la Lituanie annoncé quitter la Convention d'Oslo interdisant les bombes à sous-munitions, tandis que la Pologne et les trois pays baltes ont eux déclaré vouloir se retirer de celle bannissant les mines antipersonnel.À lire aussiSites énergétiques visés: Kiev et Moscou font état de «violations» et se tournent vers Washington

Reportage international
Dans l'enclave russe de Kaliningrad, des Européens décrits comme «ni amis, ni ennemis»

Reportage international

Play Episode Listen Later Apr 3, 2025 2:32


Le territoire de 15 000 mètres carrés frontalier de la Pologne, de la Lituanie et de la Biélorussie et relié à la Russie à travers les 70 kilomètres du corridor de Suwalki, est à la fois une forteresse ultra-militarisée au bord de la mer Baltique et un territoire qui entretenait avant la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales des liens étroits avec l'Europe. Reportage dans ce territoire « baromètre » des relations UE-Russie. De notre envoyée spéciale à Kaliningrad,Kaliningrad, fin de journée, un stade dans la ville. Une partie de football dans la lumière claire du printemps malgré le froid, des coureurs sur la piste et deux adolescents de 17 ans qui déboulent, sourire aux lèvres, mais visage sérieux. Pavel et Eugène sont venus s'entraîner pour leurs futurs concours d'écoles supérieures. Membres d'un des clubs militaro-patriotiques de la ville, ils visent des établissements d'études militaires supérieures prestigieux en Russie.Pavel postule à l'École navale de Saint-Pétersbourg, « parce que je considère qu'être militaire dans notre pays est un honneur » dit-il ; Eugène à l'École supérieure d'artillerie de Moscou. Ce dernier se définit comme « un patriote qui veut défendre son pays jusqu'à la dernière goutte de son sang ». Eugène se dit aussi « convaincu que les Iskander sont des armes de haute technologie capables d'accomplir n'importe quelle mission et fier que nos scientifiques puissent réaliser de telles performances avec cette arme ».Les Iskander sont déployés à Kaliningrad depuis 2018. Ces missiles sont capables d'envoyer des charges conventionnelles ou nucléaires à 500 kilomètres et peuvent donc atteindre rapidement plusieurs pays voisins directs de cette enclave. Cette fierté de les héberger sur le territoire de Kaliningrad, également siège de la flotte russe de la mer Baltique, est évidemment partagée par le dirigeant de leur club qui a demandé à être présenté sous le pseudonyme sous lequel il dit être connu sur les réseaux sociaux et dans la région, celui de Maxim Maximosvky, 37 ans, fonctionnaire dans le civil, volontaire bénévole pour ce club.« Les Iskander, c'est bien que tout le monde y pense et les craigne », avance-t-il. « C'est même très bien. C'est notre totem de protection. Bien sûr, nous sommes un os dans la gorge de l'Europe. » Reste que Maxim Maximosvky se présente comme très proche de la ligne de l'État russe en affirmant : « On ne peut pas dire que Kaliningrad est entourée par des pays ennemis. Pour moi, ils sont, comme Vladimir Poutine les a désignés, des pays "inamicaux". Il n'y a pas si longtemps, la population locale voyageait librement et souvent juste pour la journée en Pologne, en Lituanie, en Allemagne, par bus. La région était très tournée vers l'Europe, et ses habitants largement perçus dans le reste de la Russie comme presque Européens, tout en étant des citoyens russes. Mais quand les frontières ont fermé, ils sont devenus indésirables en Europe. Les citoyens de Kaliningrad se sont donc rappelés qui ils étaient et ont réorienté leur vie. »La nouvelle donne post-2022En juin 2022, la tension est montée en flèche entre Kaliningrad et ses voisins.  Appliquant les sanctions européennes contre la Russie, la Lituanie a bloqué le transit par voie ferrée de certaines marchandises vers ce territoire. Moscou a dénoncé un « blocus ». Jusque-là, tous les mois, une centaine de trains de passagers et de marchandises non militaires reliaient Kaliningrad à la Russie continentale, en passant par la Biélorussie, alliée de Moscou, et la Lituanie, membre de l'Union européenne (UE) et de l'Otan depuis 2004. La mise en place de ce transit était l'une des conditions imposées à la Lituanie lors de son adhésion à l'UE.Après une énorme exposition médiatique, les tensions officielles sont retombées. Mais aujourd'hui, Kaliningrad est surtout reliée pour le trafic des biens à la Russie par des ferrys venus de Saint-Pétersbourg, et si personne ne se plaint tout haut de ruptures d'approvisionnement, on soulève des problèmes de transit. Sous couvert d'anonymat, une cadre d'une usine de viandes a ainsi affirmé à RFI que ses camions vers la Russie continentale pouvaient être bloqués des jours entiers pour de longs contrôles douaniers organisés par la Lituanie, handicapant ainsi ses exportations, très dépendantes de dates limites de consommation. En 2023, des médias d'investigation comme Siena ont eux révélé que des engrais biélorusses sous le coup de sanctions européennes continuaient de transiter par le pays balte. Le ministère des Transports avait, dans la foulée, annoncé un renforcement des contrôles à toutes ses frontières.L'inflation, elle, déjà très élevée en Russie, bat des records à Kaliningrad : + de 10 % rien qu'en décembre, selon les chiffres officiels de l'institut national russe Rosstat.Fondateur il y a plusieurs dizaines d'années d'une entreprise de transport par camion, Serguey Gos affirme, lui, avoir réussi à gérer la nouvelle donne économique sans dommages durables. « Avant 2022, nous travaillions avec presque tous les pays européens, Italie, Autriche, Allemagne, France. De notre pays, nous amenions de la tourbe, du bois, beaucoup de matières premières, et nous importions certains composants. » Aujourd'hui, ce chef d'entreprise affirme avoir réorienté en quelques mois ses activités via les pays classés comme amicaux par la Russie : Turquie, Kazakhstan, Chine. Sa flotte de camions reste très européenne, mais pour ses nouveaux semi-remorques, il dit se fournir désormais auprès d'une usine locale.Si Serguey Gos dit avoir parfaitement encaissé économiquement le choc de 2022 émotionnellement, c'est à ses yeux une autre affaire. « La manière dont les choses se sont passées entre nos collègues occidentaux et nous a été très laide. Et malheureusement, on s'en souvient encore. On attendait une commande d'équipement, elle était payée, et tout d'un coup, l'argent nous a simplement été renvoyé et on nous a dit qu'on ne recevrait rien. On devrait toujours se souvenir, avant de claquer la porte, qu'on pourrait devoir la rouvrir un jour. » Un discours qui résonne avec celui du Kremlin. Celui-ci milite pour la levée des sanctions, mais affirme toujours que ce n'est pas par nécessité économique, mais pour des raisons de principe.À Kaliningrad, peu s'attendent à du changement en la matière. Serguey Gos résume l'état d'esprit général par cette formule : « les sanctions n'ont pas été imposées pour ensuite être annulées rapidement ». Les Européens ont eux réaffirmé leur position la semaine dernière : pas de levée de sanctions avant un retrait « inconditionnel » des forces russes d'Ukraine. Les tensions, elles, continuent à s'accumuler. Un représentant réputé de la communauté d'affaires de Kaliningrad a ainsi annulé une interview prévue avec RFI « en raison du dernier discours d'Emmanuel Macron ». Le président français avait, quelques heures, auparavant, dans une allocution télévisée, fustigé « l'agressivité » de Moscou « qui viole nos frontières » et face à laquelle « rester spectateur serait une folie ». Devant 15 millions de téléspectateurs, Emmanuel Macron avait aussi affirmé que la Russie était « devenue une menace pour la France et pour l'Europe », une Russie qu'il accusait de « tester nos limites dans les airs, en mer, dans l'espace et derrière nos écrans. Cette agressivité ne semble pas connaître de frontières ».La Pologne ainsi que les pays baltes sont aujourd'hui engagés dans de coûteux travaux de fortification de leurs frontières avec la Russie. Poussés par l'inquiétude d'un conflit dans quelques années avec Moscou, ces dernières semaines la Lituanie annoncé quitter la Convention d'Oslo interdisant les bombes à sous-munitions, tandis que la Pologne et les trois pays baltes ont eux déclaré vouloir se retirer de celle bannissant les mines antipersonnel.À lire aussiSites énergétiques visés: Kiev et Moscou font état de «violations» et se tournent vers Washington

L'info en intégrale - Europe 1
Le Saint Père sortira de l'hôpital demain et saluera les fidèles demain à la prière de l'Angelus

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 22, 2025 1:18


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le journal - Europe 1
Le Saint Père sortira de l'hôpital demain et saluera les fidèles demain à la prière de l'Angelus

Le journal - Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 22, 2025 1:18


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le Brief
Le Saint Père sortira de l'hôpital demain et saluera les fidèles demain à la prière de l'Angelus

Le Brief

Play Episode Listen Later Mar 22, 2025 1:18


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

L'info en intégrale - Europe 1
Santé du Saint-Père : «Une épreuve difficile» pour le Pape, toujours hospitalisé

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 1:13


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Le journal - Europe 1
Santé du Saint-Père : «Une épreuve difficile» pour le Pape, toujours hospitalisé

Le journal - Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 1:13


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.

Le Brief
Santé du Saint-Père : «Une épreuve difficile» pour le Pape, toujours hospitalisé

Le Brief

Play Episode Listen Later Mar 16, 2025 1:13


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.

L'info en intégrale - Europe 1
Pape François hospitalisé : dans l'église «des Argentins» à Rome, les fidèles espèrent le rétablissement du Saint-Père

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 1:08


Toujours hospitalisé pour une double pneumonie, le pape François réagit positivement au traitement, bien que son état reste fragile, selon le Vatican. À Rome, dans l'église dite "des Argentins", ses fidèles prient pour lui, espérant son rétablissement.

Le journal - Europe 1
Pape François hospitalisé : dans l'église «des Argentins» à Rome, les fidèles espèrent le rétablissement du Saint-Père

Le journal - Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 10, 2025 1:08


Toujours hospitalisé pour une double pneumonie, le pape François réagit positivement au traitement, bien que son état reste fragile, selon le Vatican. À Rome, dans l'église dite "des Argentins", ses fidèles prient pour lui, espérant son rétablissement.

L'info en intégrale - Europe 1
Santé du Pape : premier dimanche de Carême sans le Saint-Père

L'info en intégrale - Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 9, 2025 1:22


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.

Le journal - Europe 1
Santé du Pape : premier dimanche de Carême sans le Saint-Père

Le journal - Europe 1

Play Episode Listen Later Mar 9, 2025 1:22


Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.

ESPIONS - Histoires Vraies
Le Chevalier d'Éon : caméléon au service de Sa Majesté • 1/2

ESPIONS - Histoires Vraies

Play Episode Listen Later Mar 5, 2025 11:32


Charles ou Charlotte d'Éon de Beaumont, dit le chevalier d'Éon ou chevalière d'Éon, était un diplomate, espion, officier et personnalité de lettres français. D'Éon a joué un rôle important dans les diplomaties officielle et surtout parallèle de Louis XV. Il a contribué à faire basculer la Russie dans le camp français au début de la guerre de Sept Ans. Puis, lors de son ambassade en Angleterre, il a élaboré, entre autres, un plan d'invasion du pays par la mer...En cet été 1756, le voyage s'étire depuis des semaines. Lia de Beaumont, debout sur le pont du bateau parti de Hambourg, fixe avec un mélange de soulagement et d'excitation les contours du rivage de Saint-Pétersbourg. C'est pour elle une première aventure d'envergure, le grand saut dans l'inconnu. Jusqu'alors, elle n'avait jamais quitté la France. Lia de Beaumont ne part pourtant pas en vacances, mais en mission pour le Secret du roi, les services secrets bureaucratiques de Louis XV.

Le grand journal du week-end - Philippe Vandel
Santé du Saint-Père : «Nous sommes sur le fil», confie Frédéric Mounier, ancien correspondant au Vatican

Le grand journal du week-end - Philippe Vandel

Play Episode Listen Later Feb 23, 2025 13:26


Vendredi, samedi et dimanche dans Europe 1 Soir Week-end, Pascale de La Tour du Pin reçoit un invité au cœur de l'actualité politique.

Le débat des grandes voix
Pape François : hospitalisé, l'état du Saint-Père «critique»

Le débat des grandes voix

Play Episode Listen Later Feb 22, 2025 11:26


Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.

Le grand journal du week-end - Philippe Vandel
Pape François : hospitalisé, l'état du Saint-Père «critique»

Le grand journal du week-end - Philippe Vandel

Play Episode Listen Later Feb 22, 2025 11:26


Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.

Choses à Savoir HISTOIRE
Pourquoi dit-on que Kiev fut la capitale de la Russie ?

Choses à Savoir HISTOIRE

Play Episode Listen Later Feb 19, 2025 2:01


Dire que Kiev fut la capitale de la Russie est une affirmation à nuancer. Si Kiev n'a jamais été la capitale de la Russie moderne en tant qu'État, elle a bien été le centre politique et culturel d'un ancêtre de la Russie actuelle : la Rus' de Kiev.Kiev, berceau de la Rus' de KievAu IXe siècle, un peuple scandinave, les Varègues, s'installe dans les territoires slaves de l'Est et fonde un État connu sous le nom de Rus' de Kiev. Son premier dirigeant notable, Oleg, s'empare de Kiev en 882 et en fait sa capitale, remplaçant Novgorod. Cet événement marque le début de l'âge d'or de la cité.Sous le règne de Vladimir Ier (980-1015), Kiev devient le centre du premier État slave chrétien, adoptant l'orthodoxie en 988. Son fils, Iaroslav le Sage (1019-1054), renforce encore son importance en développant son administration et sa culture, faisant de Kiev une des plus grandes villes d'Europe de l'Est.Le déclin de Kiev et l'émergence de MoscouMais cette suprématie ne dure pas. À partir du XIIe siècle, la Rus' de Kiev se fragmente en plusieurs principautés indépendantes. En 1240, la ville est ravagée par les Mongols, marquant la fin de son rôle central.Pendant ce temps, une autre principauté, Moscou, commence à émerger comme puissance dominante. Sous Ivan III (1462-1505), Moscou unifie progressivement les terres russes et se positionne comme héritière de la tradition de Kiev. En 1547, Ivan IV (le Terrible) prend le titre de tsar de Russie, affirmant la centralité de Moscou dans le nouvel État russe.Kiev et la Russie moderneAprès des siècles sous domination polonaise et lituanienne, Kiev est intégrée à l'Empire russe en 1667. Elle devient une ville majeure mais jamais une capitale, ce rôle revenant d'abord à Moscou, puis à Saint-Pétersbourg sous Pierre le Grand.Conclusion : une capitale historique mais pas moderneSi Kiev fut bien la première capitale d'un État slave oriental, la Rus' de Kiev, elle n'a jamais été la capitale de la Russie moderne. Elle reste néanmoins un lieu fondateur de l'identité russe, ukrainienne et biélorusse, ce qui explique encore aujourd'hui son importance dans l'histoire et les tensions géopolitiques actuelles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

L’heure du crime : les archives de Jacques Pradel

C'était il y a presque 100 ans, dans la nuit du 29 au 30 décembre 1916. Raspoutine était victime d'un complot fomenté par des membres de l'aristocratie russe. Vladimir Fédorovski, invité de L'Heure du crime, a retrouvé dans les archives policières de Saint-Pétersbourg des éléments qui lui permettent de révéler aujourd'hui l'identité du véritable assassin.

saint p raspoutine jacques pradel
Un Jour dans l'Histoire
La folie d'un tsar : L'extravagance de Paul 1er

Un Jour dans l'Histoire

Play Episode Listen Later Dec 29, 2024 36:07


Nous sommes le 15 mars 1801, à Saint-Pétersbourg. Le chargé d'affaires autrichien note : « La terreur a pris la fuite et la gaieté règne dans la capitale. » Que s'est-il passé ? Trois jours plus tôt, Paul Ier, le tsar, fils illégitime de la grande Catherine, est mort assassiné. D'autres témoins s'expriment, comme ce jeune officier, Sabloukov : « Dès que la nouvelle se répandit (…) on vit aussitôt apparaître les coiffures à la Titus et disparaître les queues ; on coupa les boucles, on raccourcit les pantalons ; les rues se remplirent de chapeaux à bords ronds et de bottes à revers (…) Les cochers retrouvèrent leur allure habituelle et leurs cris d'antan. » Vandeul, le petit-fils de Diderot , alors jeune attaché d'ambassade à Berlin, écrit à sa mère : «Il circule déjà beaucoup de bruits sur les causes de la mort de cet empereur, et il y a des raisons pour et contre, mais je ne crois aucune opinion fondée à cet égard sur des preuves certaines ; il ne serait pas impossible comme on le dit, que Paul fût mort à l'aide de son médecin, mais personne du moins ici ne serait du secret et un bruit pareil semble trop hasardé. Ce qu'il y a de certain, c'est que les Russes voyageurs ou exilés que nous avons dans cette ville sont d'une joie extrême et qu'ils sont loin de regretter celui qu'ils appellent Robespierre Paul. Cette nouvelle étant venue ici le jour de vendredi saint, un général russe disait qu'heureusement le défunt ne ressusciterait pas le troisième jour… » Ainsi passe la gloire de Paul Ier, un Tsar au bord de la folie, un tyran shakespearien. Invité : Alain Blondy « Paul Ier – La folie d'un tsar » Editions Perrin. Merci pour votre écoute Un Jour dans l'Histoire, c'est également en direct tous les jours de la semaine de 13h15 à 14h30 sur www.rtbf.be/lapremiere Retrouvez tous les épisodes d'Un Jour dans l'Histoire sur notre plateforme Auvio.be :https://auvio.rtbf.be/emission/5936 Intéressés par l'histoire ? Vous pourriez également aimer nos autres podcasts : L'Histoire Continue: https://audmns.com/kSbpELwL'heure H : https://audmns.com/YagLLiKEt sa version à écouter en famille : La Mini Heure H https://audmns.com/YagLLiKAinsi que nos séries historiques :Chili, le Pays de mes Histoires : https://audmns.com/XHbnevhD-Day : https://audmns.com/JWRdPYIJoséphine Baker : https://audmns.com/wCfhoEwLa folle histoire de l'aviation : https://audmns.com/xAWjyWCLes Jeux Olympiques, l'étonnant miroir de notre Histoire : https://audmns.com/ZEIihzZMarguerite, la Voix d'une Résistante : https://audmns.com/zFDehnENapoléon, le crépuscule de l'Aigle : https://audmns.com/DcdnIUnUn Jour dans le Sport : https://audmns.com/xXlkHMHSous le sable des Pyramides : https://audmns.com/rXfVppvN'oubliez pas de vous y abonner pour ne rien manquer.Et si vous avez apprécié ce podcast, n'hésitez pas à nous donner des étoiles ou des commentaires, cela nous aide à le faire connaître plus largement.

Europe 1 - Hondelatte Raconte
[BONUS] - Se méfier des poupées Russes

Europe 1 - Hondelatte Raconte

Play Episode Listen Later Oct 18, 2024 28:44


En 2014 à Saint-Pétersbourg en Russie, la police russe enquête depuis plus d'un an sur la disparition du riche industriel français, Christophe Sion. Dina Sissoïeva, son épouse et mère de leur fille Christina, est arrêtée.

Au cœur de l'histoire
La Grande Catherine, l'impératrice la plus impitoyable de Russie

Au cœur de l'histoire

Play Episode Listen Later Sep 26, 2024 37:36


Stéphane Bern nous entraîne à Saint-Pétersbourg, en Russie, à la rencontre de la plus célèbre de ses impératrices : Catherine II. Proclamée « Impératrice souveraine » après son coup d'État de 1762, elle nourrit, à l'aube de son règne, un projet de réformes précis pour son pays, partagée entre les idées des Lumières qui se répandent en Europe et la volonté de faire perdurer l'autocratie en Russie... Pourquoi est-elle une incarnation du despotisme éclairé ? Comment son règne est-il aujourd'hui perçu par les historiens ?Quel récit de son accession au pouvoir livre-t-elle dans ses Mémoires ?Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Thierry Sarmant, historien, archiviste-paléographe et conservateur général aux Archives nationales, auteur de "Catherine II de Russie, le sexe du pouvoir" (Calype)