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Choses à Savoir


    • Jun 15, 2025 LATEST EPISODE
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    • 2m AVG DURATION
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    Qu'est-ce que l'érotophobie ?

    Play Episode Listen Later Jun 15, 2025 2:15


    Le mot peut sembler technique, mais le phénomène qu'il désigne est bien plus courant qu'on ne l'imagine. L'érotophobie, du grec eros (le désir, l'amour) et phobos (la peur), désigne littéralement la peur ou l'aversion envers tout ce qui touche à la sexualité. Elle ne se réduit pas à une simple gêne passagère : c'est un véritable trouble qui peut impacter la qualité de vie et la santé mentale.Il faut distinguer l'érotophobie en tant que phobie clinique — une peur intense et irrationnelle pouvant provoquer crises d'angoisse et évitement — d'une forme plus diffuse et sociale. Dans ce second cas, on parle d'une attitude érotophobe : un malaise chronique face à la sexualité, aux discussions sur le sujet, aux représentations sexuelles ou même à son propre corps.Les manifestations varient selon les individus. Certaines personnes évitent les contacts intimes ou refusent de s'exprimer sur leur sexualité. D'autres éprouvent de la honte ou de la culpabilité à ressentir du désir. Cela peut entraîner des blocages relationnels, des difficultés conjugales ou des troubles sexuels (tels que le vaginisme, la dysfonction érectile ou l'anorgasmie).Mais d'où vient cette peur ? L'origine est souvent multifactorielle. L'éducation joue un rôle clé : un cadre familial répressif, une culture marquée par des tabous sexuels, ou une absence d'éducation sexuelle positive peuvent ancrer des peurs profondes. Les expériences traumatiques — comme les abus sexuels ou des relations marquées par la violence — en sont une autre cause majeure.Au niveau sociétal, l'érotophobie est alimentée par des discours culpabilisants et des représentations négatives de la sexualité. Dans certaines cultures, le corps et le plaisir sont perçus comme des sujets honteux. Cette stigmatisation collective renforce le repli sur soi et l'évitement.Les conséquences sur la santé mentale sont significatives : anxiété, dépression, troubles de l'estime de soi. Sur le plan physique, une sexualité inhibée peut perturber l'équilibre hormonal et nuire au bien-être global.Heureusement, l'érotophobie se soigne. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est souvent recommandée : elle aide à déconstruire les croyances négatives et à affronter progressivement les situations anxiogènes. La sexothérapie, les groupes de parole et une éducation sexuelle bienveillante jouent aussi un rôle essentiel.En brisant les tabous et en valorisant une approche positive et respectueuse de la sexualité, on peut progressivement libérer la parole… et les esprits. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi les ultrasons seraient-ils efficaces contre la dépression ?

    Play Episode Listen Later Jun 12, 2025 2:06


    Et si traiter la dépression ne nécessitait plus systématiquement des antidépresseurs ou des électrochocs, mais simplement... des ultrasons ? C'est ce que suggère une avancée prometteuse réalisée par une équipe française, réunissant psychiatres du GHU Paris, chercheurs de l'Inserm, du CNRS, de l'ESPCI Paris-PSL et de l'Université Paris Cité. Ces spécialistes ont franchi une étape clé en démontrant l'efficacité des ultrasons ciblés pour moduler l'activité cérébrale chez des patients atteints de dépression résistante.Concrètement, il s'agit d'utiliser des ultrasons focalisés de faible intensité pour stimuler une zone précise du cerveau : le cortex cingulaire antérieur, une région profondément enfouie et impliquée dans la régulation des émotions, de l'humeur et de la douleur. Cette zone est souvent hyperactive chez les personnes souffrant de dépression sévère. Le défi était donc de la "réajuster", sans recourir à des techniques invasives comme la stimulation cérébrale profonde.C'est là que les ultrasons entrent en jeu. En concentrant des ondes acoustiques très précises dans cette région, les chercheurs sont parvenus à modifier temporairement son activité, en la rendant moins active chez les patients concernés. Le tout, sans douleur, sans anesthésie, et sans ouverture du crâne.Lors de la première phase expérimentale menée sur des volontaires sains, les scientifiques ont observé une modification de l'activité cérébrale à l'IRM fonctionnelle, confirmant que les ultrasons atteignaient bien leur cible. Ensuite, chez des patients souffrant de dépression résistante, les premiers résultats cliniques ont été encourageants : certains ont rapporté une amélioration de leur humeur et une diminution de leurs symptômes dès les premières séances, sans effets secondaires majeurs.Cette approche s'inscrit dans une nouvelle génération de thérapies dites de « neuromodulation non invasive », qui cherchent à agir directement sur les circuits neuronaux défaillants, sans médicament ni chirurgie. Elle présente aussi un autre avantage : la grande précision spatiale des ultrasons, qui permet de cibler des structures profondes du cerveau, ce que d'autres méthodes comme la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) ne permettent pas aussi facilement.Cependant, cette découverte reste encore au stade de la recherche clinique. Des essais à plus grande échelle sont nécessaires pour confirmer son efficacité à long terme, évaluer la durabilité des effets, affiner les protocoles, et identifier les profils de patients qui pourraient le mieux en bénéficier.Mais une chose est sûre : cette technologie ouvre la voie à une révolution thérapeutique potentielle. Une alternative douce, ciblée et prometteuse pour les millions de personnes qui ne répondent pas aux traitements classiques contre la dépression. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Ejaculer souvent permet-il de prévenir le cancer de la prostate ?

    Play Episode Listen Later Jun 11, 2025 1:49


    Depuis plusieurs années, une question intrigue les chercheurs comme le grand public : le fait d'éjaculer fréquemment aurait-il un effet protecteur contre le cancer de la prostate, l'un des cancers les plus fréquents chez l'homme ? Une vaste étude américaine semble répondre par l'affirmative, mais une méta-analyse chinoise récente invite à la prudence.La plus vaste étude prospective sur le sujet a été menée par la Harvard School of Public Health, aux États-Unis. Publiée en 2016 dans la revue European Urology, cette étude a suivi plus de 31 000 hommes pendant 18 ans. Ses résultats ont marqué les esprits : les hommes qui déclaraient avoir au moins 21 éjaculations par mois présentaient un risque de cancer de la prostate réduit de 20 % par rapport à ceux qui éjaculaient 4 à 7 fois par mois. Cette association a été observée tant chez les hommes jeunes (dans la trentaine) que chez les plus âgés (dans la cinquantaine). L'hypothèse avancée est que l'éjaculation régulière permettrait d'évacuer des substances potentiellement cancérigènes accumulées dans la prostate.Mais ces résultats ne font pas l'unanimité. Une méta-analyse chinoise publiée en 2022, regroupant 22 études et plus de 55 000 participants, a réexaminé l'ensemble des données disponibles. Ses conclusions sont plus nuancées : si certaines études individuelles montrent un lien entre fréquence éjaculatoire et réduction du risque, l'ensemble des données ne permet pas de confirmer de façon catégorique une relation de cause à effet. Selon cette méta-analyse, l'effet protecteur supposé pourrait être influencé par des biais liés au mode de vie : les hommes ayant une vie sexuelle active sont souvent en meilleure santé globale, plus actifs physiquement et adoptent parfois de meilleures habitudes alimentaires.Autre limite : la plupart des études reposent sur des déclarations subjectives concernant la fréquence des éjaculations, ce qui peut introduire un biais de mémoire ou de désirabilité sociale.En conclusion, éjaculer fréquemment pourrait jouer un rôle bénéfique, mais ce n'est pas une garantie de protection contre le cancer de la prostate. Les données de Harvard sont encourageantes, mais elles doivent être interprétées avec prudence à la lumière de la méta-analyse chinoise. Pour réellement réduire le risque, il est essentiel d'adopter une hygiène de vie globale saine : alimentation équilibrée, activité physique régulière, limitation de l'alcool et du tabac, et suivi médical adapté après 50 ans. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Quelle est l'espérance de vie des fumeurs ?

    Play Episode Listen Later Jun 10, 2025 1:56


    Le tabac est l'une des premières causes de mortalité évitable dans le monde. Chaque année, il est responsable de plus de 75 000 décès en France, et environ 8 millions dans le monde. Mais concrètement, combien d'années de vie le tabagisme fait-il perdre à ceux qui fument régulièrement ? La réponse, confirmée par de nombreuses études, est saisissante : en moyenne, un fumeur régulier perd entre 10 et 15 ans d'espérance de vie par rapport à un non-fumeur.Cette estimation ne repose pas sur une intuition, mais sur des données solides issues d'études épidémiologiques de grande ampleur. L'une des plus citées est celle menée par le British Doctors Study, une recherche de long terme commencée en 1951 sur plus de 34 000 médecins britanniques. Elle a montré que ceux qui fumaient régulièrement mouraient en moyenne 10 ans plus tôt que leurs collègues non-fumeurs. Ces résultats ont ensuite été confirmés par d'autres recherches, notamment une étude publiée en 2013 dans le New England Journal of Medicine, qui montrait que les fumeurs chroniques (ceux qui commencent à fumer avant 20 ans et poursuivent au long de leur vie) perdaient jusqu'à 13 années de vie.Pourquoi une telle perte ? Parce que le tabac est un facteur de risque majeur dans de nombreuses pathologies chroniques. Il est impliqué dans plus de 80 % des cancers du poumon, mais aussi dans de nombreux autres cancers (bouche, œsophage, pancréas, vessie). Il favorise également les maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC), les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO), et une multitude d'autres affections respiratoires et inflammatoires.Mais il y a aussi une bonne nouvelle : arrêter de fumer, même tardivement, peut prolonger considérablement l'espérance de vie. Toujours selon les données du New England Journal of Medicine, un fumeur qui arrête avant l'âge de 40 ans récupère en moyenne 9 des 10 années perdues, et ceux qui arrêtent à 50 ou 60 ans gagnent également plusieurs années par rapport à ceux qui continuent.Le message est donc clair : le tabac tue, mais l'arrêt peut inverser une partie des dégâts, même après plusieurs années de dépendance. En résumé, un fumeur régulier peut s'attendre à vivre 10 à 15 ans de moins qu'un non-fumeur, mais il n'est jamais trop tard pour arrêter et gagner en espérance de vie… et en qualité de vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi faut-il éviter de se doucher juste après le sport ?

    Play Episode Listen Later Jun 9, 2025 2:04


    Après une séance de sport intense, la tentation est grande de filer directement sous la douche. Pourtant, il est recommandé de patienter quelques minutes avant de se ruer dans la salle de bain. En effet, une douche prise trop rapidement après l'effort peut perturber le processus naturel de récupération de l'organisme et, dans certains cas, entraîner des effets indésirables comme une baisse de tension, des étourdissements, ou un malaise passager.Lorsque nous faisons du sport, le rythme cardiaque s'accélère, la respiration s'intensifie, les vaisseaux sanguins se dilatent et la température corporelle augmente. Le sang est davantage mobilisé dans les muscles et la peau, pour alimenter l'effort et favoriser l'évacuation de la chaleur via la transpiration. Ce système est très efficace, mais il est aussi fragile : il a besoin de temps pour revenir à un état de repos. On parle ici de retour au calme, une phase souvent négligée mais essentielle.Prendre une douche immédiatement, en particulier froide, peut provoquer un choc thermique pour le corps encore chaud. Cela entraîne une vasoconstriction brutale (resserrement des vaisseaux sanguins), qui gêne le retour veineux et peut déséquilibrer la circulation sanguine. Le cœur, qui battait fort pendant l'effort, se retrouve alors face à une redistribution soudaine du flux sanguin. Résultat : la tension artérielle peut chuter brusquement. Cette hypotension peut se traduire par des vertiges, une sensation de flottement, voire un malaise vagal.Même une douche chaude peut poser problème. Si elle est prise alors que la fréquence cardiaque est encore élevée, elle peut prolonger l'état d'agitation physiologique, retarder le retour au calme et augmenter inutilement la fatigue. De plus, la chaleur de l'eau peut accentuer la déshydratation si l'on n'a pas pris le temps de boire auparavant.Alors, quelle est la bonne pratique ? Il est conseillé d'attendre environ 10 à 15 minutes après l'effort avant de prendre sa douche. Pendant ce laps de temps, il est utile de marcher lentement, de faire quelques étirements légers, de bien respirer et de s'hydrater. Cette transition en douceur permet au corps de revenir à un état d'équilibre, sans stress supplémentaire.En somme, se doucher trop tôt après le sport n'est pas dangereux dans l'absolu, mais cela peut entraver la récupération et exposer à des désagréments évitables. Quelques minutes de patience, bien utilisées, peuvent faire toute la différence. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi décongeler sa viande à température ambiante est une mauvaise idée ?

    Play Episode Listen Later Jun 8, 2025 1:52


    Décongeler de la viande à température ambiante, sur le plan de travail ou dans un évier, est une pratique encore courante… mais fortement déconseillée par les autorités sanitaires. Pourquoi ? Parce que cette méthode peut favoriser la prolifération de bactéries dangereuses, telles que Salmonella ou E. coli, responsables d'intoxications alimentaires parfois graves.Lorsque la viande congelée est laissée à température ambiante, la partie extérieure commence à se réchauffer bien avant que le cœur du produit ne soit décongelé. Cela crée un environnement parfait pour la multiplication des bactéries : entre 5°C et 60°C, ce qu'on appelle la « zone de danger ». Dans cette zone, les germes pathogènes peuvent doubler toutes les 20 minutes. Ainsi, même si la viande est ensuite bien cuite, certaines toxines produites par ces bactéries peuvent ne pas être totalement éliminées.La méthode la plus sûre : le réfrigérateurLa meilleure façon de décongeler de la viande, c'est lentement, au réfrigérateur. Cette méthode peut prendre plusieurs heures, voire une nuit entière pour un morceau épais, mais elle présente l'avantage de maintenir la viande à une température sûre (inférieure à 5°C), ce qui limite considérablement le risque de développement bactérien. De plus, elle permet à la viande de conserver une bonne texture et de ne pas perdre ses jus.D'autres options sûres existent :Le micro-ondes : en utilisant la fonction « décongélation ». Cette méthode est rapide, mais la cuisson peut commencer sur certaines parties si l'on n'est pas vigilant. Il est donc conseillé de cuire immédiatement la viande après l'avoir décongelée de cette manière.Le bain d'eau froide : en plaçant la viande dans un sac étanche, puis en la submergeant dans de l'eau froide (pas chaude !), en changeant l'eau toutes les 30 minutes. Cela permet une décongélation plus rapide qu'au réfrigérateur tout en restant relativement sûre si l'on respecte les consignes.À éviter absolument :Décongeler la viande au soleil, sur un radiateur ou dans de l'eau chaude.Recongeler de la viande crue qui a été décongelée à température ambiante.En résumé, décongeler de la viande à température ambiante est une mauvaise idée, car cela favorise le développement bactérien. La méthode la plus sûre reste la décongélation lente au réfrigérateur, qui allie sécurité alimentaire et qualité gustative. Une précaution simple mais essentielle pour préserver la santé des consommateurs. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Peut-on vraiment faire pousser ses cheveux plus vite ?

    Play Episode Listen Later Jun 5, 2025 2:07


    C'est une question que beaucoup se posent… et à laquelle les publicités répondent souvent avec un peu trop d'enthousiasme. Alors, que dit la science ? Est-il possible d'accélérer la pousse des cheveux ? Et si oui, comment ?La vitesse naturelle de pousseCommençons par un fait de base : les cheveux poussent en moyenne de 1 à 1,5 cm par mois, soit environ 15 cm par an. Cette vitesse varie selon plusieurs facteurs : l'âge, la génétique, le sexe, les hormones, et même la saison — ils poussent un peu plus vite en été qu'en hiver.Il n'existe aucun produit miracle qui fasse doubler cette vitesse de manière durable. En revanche, certaines habitudes et solutions peuvent optimiser la pousse… ou plutôt éviter de la freiner.Ce qui fonctionne vraiment1. Une bonne santé généraleLa croissance des cheveux dépend en grande partie de votre état de santé. Si vous êtes fatigué, stressé ou carencé, vos cheveux le ressentent. Une alimentation riche en protéines, en fer, zinc, vitamines B, et oméga-3 favorise une pousse optimale. En cas de carence avérée, une supplémentation peut être bénéfique, mais seulement sous contrôle médical.2. La caféine topiqueCertaines études ont montré que des lotions ou shampooings à base de caféine stimuleraient la pousse en agissant sur la racine du cheveu. Cela reste modeste, mais les résultats sont prometteurs, notamment en prévention de la chute.3. Le massage du cuir cheveluC'est simple, gratuit… et scientifiquement soutenu. Des massages réguliers stimulent la circulation sanguine autour des follicules pileux. Une étude japonaise de 2016 a montré qu'un massage de 4 minutes par jour pouvait améliorer l'épaisseur des cheveux en 6 mois.4. Le minoxidilC'est le seul traitement topique officiellement reconnu pour stimuler la pousse des cheveux, surtout en cas de chute. Il est en vente libre dans de nombreux pays, mais peut provoquer des effets secondaires. Il ne rend pas les cheveux plus longs en soi, mais aide à prolonger la phase de croissance.Ce qui ne sert à rien (ou presque)Couper ses cheveux ne les fait pas pousser plus vite. Appliquer de l'huile de ricin n'a jamais été prouvé efficace scientifiquement. Et les gélules miracles vendues en ligne n'ont souvent d'effet… que sur votre porte-monnaie.ConclusionVous ne pouvez pas changer votre nature capillaire, mais vous pouvez favoriser des conditions idéales. Prenez soin de votre corps, massez votre cuir chevelu, et soyez patient : les cheveux, comme les plantes, poussent mieux dans un terrain sain. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi les dépressifs voient-ils les couleurs différemment ?

    Play Episode Listen Later Jun 4, 2025 2:08


    Il ne s'agit pas d'une métaphore poétique. C'est un phénomène neurologique et perceptif bien réel, mis en évidence par plusieurs études.On sait depuis longtemps que la dépression affecte l'humeur, l'énergie ou le sommeil. Mais des chercheurs ont découvert qu'elle altère aussi littéralement notre manière de voir le monde, notamment les couleurs.Une perception « grisâtre » du mondeDes études en neurosciences visuelles, notamment celle menée en 2010 par l'université de Fribourg en Allemagne, ont montré que les personnes souffrant de dépression perçoivent les couleurs avec moins d'intensité. Leur vision semble comme désaturée, plus terne, légèrement "grisée". On parle d'un phénomène appelé réduction du contraste visuel.Mais comment cela fonctionne-t-il ?Tout commence dans la rétine…La clé réside dans le fonctionnement de la rétine, l'organe sensoriel au fond de l'œil qui capte la lumière et les couleurs. La rétine contient des cellules appelées cônes, responsables de la perception des couleurs, et des cellules ganglionnaires, qui transmettent les signaux lumineux au cerveau.Chez les personnes dépressives, l'activité de certaines cellules ganglionnaires, notamment celles sensibles aux contrastes de luminosité, est diminuée. Cela signifie que les variations entre les zones claires et sombres d'une image sont moins bien perçues, ce qui donne une impression générale de fadeur.Un effet mesurable, même chez les non-dépressifsEt ce n'est pas tout. Une étude complémentaire menée en 2014 a montré qu'il suffisait de montrer un film triste à des volontaires pour que leur perception des contrastes baisse immédiatement après. À l'inverse, regarder un film joyeux n'améliore pas la perception des couleurs. La tristesse affecte donc directement notre système visuel, alors que la joie ne le stimule pas au même niveau.Ce déséquilibre pourrait s'expliquer par l'évolution : notre cerveau est câblé pour réagir fortement aux émotions négatives – vigilance, menace, fatigue – en modifiant notre perception sensorielle, comme un filtre de repli ou de repliement sur soi.Voir le monde en gris… au sens propreCe phénomène donne un fondement scientifique à l'expression “voir la vie en gris”. Pour les personnes dépressives, le monde ne semble pas seulement plus sombre dans la tête… il l'est aussi dans les yeux. Ce lien entre perception visuelle et état émotionnel est un domaine passionnant, et il nous rappelle à quel point le corps et l'esprit sont intimement liés. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Qu'est-ce que le syndrome de la vie vide ?

    Play Episode Listen Later Jun 3, 2025 2:07


    Aujourd'hui, nous allons parler d'un mal discret, difficile à nommer, mais qui touche de plus en plus de personnes : le syndrome de la vie vide.Ce n'est pas une maladie officiellement reconnue. Vous ne la trouverez pas dans les manuels de psychiatrie comme le DSM-5. Et pourtant, elle est bien réelle. Le syndrome de la vie vide, c'est ce sentiment diffus de vide intérieur, d'ennui existentiel, de perte de sens. Comme si on vivait en pilote automatique, sans élan, sans envie, sans but.Et les chiffres parlent d'eux-mêmes. En France, 22 % des adultes déclarent ressentir régulièrement un manque de sens dans leur vie, selon un rapport de Santé Publique France. Et ce chiffre grimpe à 36 % chez les 18-35 ans, preuve que cette sensation de vide touche aussi – et peut-être surtout – les jeunes générations.Mais attention : ce n'est pas nécessairement de la tristesse, ni une vraie dépression. C'est plus subtil. Vous vous levez le matin, vous faites ce que vous avez à faire… mais vous n'en retirez aucune satisfaction. Vous avez l'impression que tout est creux, mécanique, que rien ne vous touche vraiment. Et surtout, vous ne savez pas toujours pourquoi.Ce syndrome peut apparaître dans des vies qui, de l'extérieur, semblent réussies. Une bonne situation, une famille, une stabilité… et pourtant, un désert intérieur. Il peut aussi émerger après une étape marquante : la retraite, une séparation, le départ des enfants… ou même l'atteinte d'un objectif longtemps poursuivi. Et une fois ce but atteint ? Le vide. Parce qu'en fait, on ne savait plus ce qu'on voulait vraiment.À l'échelle mondiale, l'Organisation mondiale de la santé estime que 5 % des adultes souffrent de dépression. Même si le syndrome de la vie vide n'est pas une dépression, il peut en être le terrain favorable, quand il persiste sans être reconnu.Souvent, ce malaise vient d'un décalage entre nos actions quotidiennes… et ce qui a vraiment du sens pour nous. Une vie remplie de tâches, mais pas de passion. De bruit, mais pas d'écoute de soi.Alors, comment faire ?Commencer par nommer ce vide. Puis, interroger son quotidien : qu'est-ce qui me touche ? me nourrit ? me fait vibrer ? Redonner du sens, non pas en faisant plus… mais en vivant mieux.Ce vide, parfois silencieux, peut être un début. Le début d'un recentrage, d'une reconstruction, d'un vrai choix de vie. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Quelle est la différence entre un diabète de type 1 et de type 2 ?

    Play Episode Listen Later Jun 2, 2025 1:57


    À première vue, ces deux formes de diabète ont un point commun : une glycémie trop élevée, autrement dit un excès de sucre dans le sang. Mais en réalité, leurs causes, leurs mécanismes, et leur traitement sont très différents.Commençons par le diabète de type 1. C'est une maladie auto-immune. Cela signifie que le système immunitaire, qui est censé nous défendre, se retourne contre une partie de notre propre corps. Ici, il s'attaque aux cellules du pancréas qui produisent l'insuline. L'insuline, c'est cette hormone indispensable qui permet au glucose – le sucre – de pénétrer dans nos cellules pour leur fournir de l'énergie.Dans le type 1, ces cellules sont détruites. Résultat : le corps ne produit plus du tout d'insuline. Ce diabète apparaît généralement chez les enfants, les adolescents ou les jeunes adultes. Il est brutal, souvent découvert après des symptômes marqués : soif intense, urines fréquentes, perte de poids, fatigue extrême. Le traitement repose obligatoirement sur des injections d'insuline à vie, car le corps ne peut pas s'en passer.Passons maintenant au diabète de type 2, beaucoup plus répandu. Il représente environ 90 % des cas. Cette fois, le corps produit encore de l'insuline, mais il ne l'utilise plus correctement. On parle d'insulinorésistance. C'est un peu comme si la clé (l'insuline) ne rentrait plus bien dans la serrure (les cellules).Ce type de diabète se développe lentement, souvent sans symptôme au début. Il touche principalement les adultes, surtout en surpoids ou sédentaires, même si de plus en plus d'adolescents sont aussi concernés. Le traitement commence par une hygiène de vie adaptée : alimentation équilibrée, activité physique régulière. Si cela ne suffit pas, on ajoute des médicaments, voire de l'insuline à un stade avancé.En résumé ?→ Type 1 : le corps ne produit plus d'insuline du tout.→ Type 2 : le corps en produit encore, mais l'utilise mal.Dans les deux cas, le suivi médical est essentiel pour éviter les complications. Mais la bonne nouvelle, c'est que l'on peut aujourd'hui vivre longtemps et en bonne santé avec un diabète, à condition de bien le gérer. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Je lance ma chaine Youtube

    Play Episode Listen Later Jun 2, 2025 1:24


    Pour découvrir mes vidéos:Youtube:https://www.youtube.com/@SapristiFRTikTok:https://www.tiktok.com/@sapristifr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi l'usage des emojis peut-il être inquiétant ?

    Play Episode Listen Later Jun 1, 2025 2:30


    Quand vous glissez des emojis dans vos messages ou dans vos publications sur les réseaux sociaux, vous en dites souvent bien plus que ce que vous croyez. C'est ce que révèle une étude récente menée par des chercheurs de l'Oklahoma State University, publiée dans la revue Current Psychology. Selon leurs résultats, ces petits symboles apparemment inoffensifs peuvent être révélateurs de traits de personnalité… parfois inquiétants.Une étude chiffrée et rigoureuseL'étude a été menée auprès de 285 étudiants universitaires : 145 femmes, 135 hommes et 5 personnes non-binaires. Chaque participant a été invité à indiquer la fréquence à laquelle il utilisait 40 emojis courants (20 positifs et 20 négatifs) dans différents contextes : messages personnels, publications publiques, ou réactions à d'autres contenus. En parallèle, ils ont rempli des questionnaires standardisés évaluant leurs traits de personnalité, notamment les Big Five (extraversion, névrosisme, etc.) et la Triade noire (narcissisme, machiavélisme, psychopathie).Ce que les emojis disent de vousLes chercheurs ont identifié des liens statistiquement significatifs entre l'usage des emojis et certains traits de personnalité :Chez les femmes, une utilisation fréquente des emojis est corrélée au narcissisme. Cela pourrait indiquer un désir accru de soigner leur image numérique et de susciter une réponse émotionnelle positive chez leurs interlocuteurs.Chez les hommes, une utilisation abondante d'emojis est associée à des scores élevés en machiavélisme (tendance à manipuler autrui à des fins personnelles) et en névrosisme (instabilité émotionnelle, anxiété, irritabilité).Plus surprenant encore, les hommes utilisent certains emojis bien plus fréquemment que les femmes :

    Comment la dépression pourrait se transmettre dans un couple ?

    Play Episode Listen Later May 30, 2025 2:25


    Et si vivre avec une personne dépressive pouvait, au fil du temps, vous rendre vulnérable à votre tour ? C'est la question soulevée par une étude étonnante publiée dans la revue Exploratory Research and Hypothesis in Medicine. Les chercheurs s'y sont intéressés à un acteur discret mais essentiel de notre bien-être mental : notre microbiote intestinal.Le microbiote, c'est cet écosystème de milliards de bactéries qui peuplent notre tube digestif. Il influence notre digestion, notre immunité, et… notre humeur. Depuis quelques années, les scientifiques parlent même d'un "axe intestin-cerveau", révélant que nos intestins jouent un rôle dans la régulation du stress, de l'anxiété et des troubles dépressifs.L'étude s'est penchée sur des couples vivant ensemble depuis plus de six mois. Les chercheurs ont découvert que, progressivement, les partenaires en couple voyaient leur microbiote intestinal devenir de plus en plus semblable. Comment ? Par des habitudes partagées : alimentation, rythme de vie, contact physique, échanges de salive, ou même exposition aux mêmes environnements bactériens. Résultat : le microbiote de l'un influence celui de l'autre.Ce qui interpelle, c'est que ce processus peut aussi favoriser la transmission de déséquilibres. Si l'un des deux souffre de troubles anxieux ou dépressifs, son microbiote peut être altéré — on parle alors de "dysbiose". Et en partageant ce microbiote perturbé, le partenaire sain pourrait, lui aussi, voir apparaître des symptômes liés à ces troubles. Autrement dit, la dépression pourrait avoir une dimension… microbiologique.Il ne s'agit pas ici de dire que la dépression est "contagieuse" au sens classique du terme, mais plutôt que le terrain biologique peut se synchroniser entre deux partenaires. Et cette synchronisation peut inclure des fragilités. Cela vient compléter ce que l'on savait déjà sur l'impact psychologique du quotidien partagé avec une personne en souffrance : fatigue mentale, empathie épuisée, repli sur soi. Mais ici, c'est le corps lui-même qui s'ajuste, parfois au détriment de l'équilibre mental.Ce constat ouvre de nouvelles pistes en santé mentale : soigner la dépression dans un couple pourrait aussi passer par une approche conjointe, y compris au niveau intestinal. Et cela rappelle que nos relations les plus intimes façonnent, bien plus qu'on ne l'imagine, notre santé physique et mentale.Une simple vie commune pourrait donc modifier, en profondeur, ce qui se joue dans nos entrailles… et dans notre esprit. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    L'IA peut-elle être bonne psychologue ?

    Play Episode Listen Later May 29, 2025 2:02


    Therabot est un chatbot conversationnel basé sur l'intelligence artificielle générative, conçu pour fournir un soutien en santé mentale. Développé depuis 2019 par le laboratoire d'IA et de santé mentale de Dartmouth, il a été entraîné avec des données issues des meilleures pratiques en psychothérapie, notamment la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). L'objectif est de proposer une assistance psychologique à grande échelle, en particulier pour les personnes n'ayant pas accès à des soins en personne.Résultats de l'étude cliniqueUne étude clinique randomisée, publiée en mars 2025, a évalué l'efficacité de Therabot auprès de 210 adultes souffrant de dépression majeure, d'anxiété généralisée ou de troubles alimentaires. Les participants ayant utilisé Therabot pendant quatre semaines ont montré des améliorations significatives de leurs symptômes :51 % de réduction des symptômes de dépression31 % de réduction des symptômes d'anxiété19 % de réduction des préoccupations liées à l'image corporelle et au poidsCes résultats sont comparables à ceux obtenus avec des thérapies en personne de qualité, selon les chercheurs .Relation thérapeutique avec l'IALes participants ont établi une relation de confiance avec Therabot, similaire à celle développée avec des thérapeutes humains. Ils ont interagi avec l'application en moyenne pendant six heures sur la période d'étude, ce qui équivaut à environ huit séances de thérapie. De plus, Therabot a été conçu pour détecter les contenus à haut risque, tels que les pensées suicidaires, et fournir des ressources d'urgence appropriées .Limitations et perspectivesBien que les résultats soient prometteurs, les chercheurs soulignent que Therabot n'est pas destiné à remplacer les thérapeutes humains, mais à compléter les soins existants. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les risques associés à l'utilisation de l'IA en santé mentale et pour garantir une utilisation sûre et efficace de ces outils .En résumé, Therabot représente une avancée significative dans l'utilisation de l'intelligence artificielle pour la santé mentale, offrant un soutien accessible et personnalisé, tout en mettant l'accent sur la sécurité et l'efficacité clinique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Comment la sexualité des adolescents change-t-elle ?

    Play Episode Listen Later May 28, 2025 2:37


    Pour découvrir le podcast Le Précepteur:https://open.spotify.com/show/4Lc8Fp7QAVsILrKZ41Mtbu?si=w28n3PRPSIuguRE4SQVMlQ-----------------------------La sexualité des adolescents français est en pleine mutation. C'est ce que révèlent trois études majeures publiées récemment : EnCLASS, CSF-2023 et Vavisa. Ensemble, elles dessinent le portrait d'une jeunesse à la fois plus prudente, plus diverse dans ses orientations, mais aussi plus exposée aux violences sexuelles.Premier constat frappant : les adolescents sont aujourd'hui moins nombreux à avoir des rapports sexuels qu'il y a dix ou vingt ans. En 2010, près de 18 % des collégiens déclaraient avoir eu un rapport sexuel ; ils ne sont plus que 8,8 % en 2022. En terminale, la proportion a chuté à 46,3 %, contre plus de 54 % en 2018. La parole des garçons reste plus affirmative sur ce point que celle des filles, comme dans les enquêtes précédentes. Ce recul pourrait traduire une forme de prise de distance vis-à-vis de la norme de performance sexuelle ou un environnement plus ouvert à d'autres formes d'intimité.Deuxième tendance marquante : la diversité des attirances s'affirme davantage. De plus en plus de jeunes osent se dire attirés par des personnes du même sexe ou par les deux sexes. Chez les garçons, ils sont passés de 1,6 % à 3,9 % entre 2018 et 2022. Chez les filles, la hausse est encore plus nette : de 4,1 % à 9,4 %. Cette évolution peut être liée à un climat social plus inclusif et à une plus grande liberté de parole sur les questions d'orientation sexuelle.Mais ces évolutions positives sont contrebalancées par des signaux préoccupants, notamment en matière de prévention et de violences sexuelles. Le recours au préservatif est en baisse, y compris lors des premiers rapports. Plus inquiétant : les lycéennes l'utilisent moins que les collégiennes. Seules une sur deux déclare se protéger avec un nouveau partenaire. La pilule est également en recul, souvent remplacée par d'autres moyens comme le stérilet.Enfin, le plus alarmant reste la fréquence des violences sexuelles et du non-consentement. Un tiers des jeunes – et quatre fois plus de filles que de garçons – disent avoir eu une relation sexuelle sans en avoir envie. Selon l'étude Vavisa, 80 % des victimes connaissaient leur agresseur, et 20 % n'en ont parlé à personne. À cela s'ajoutent les cyberviolences : diffusion d'images sexuelles non sollicitées, propos déplacés, ou visionnage de films pornographiques dès le plus jeune âge.En résumé, la sexualité des adolescents devient plus libre et diverse, mais elle reste marquée par des risques importants et une insuffisante prévention. Face à ces constats, la parole, l'éducation et l'écoute apparaissent plus que jamais comme des outils indispensables. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi la peau gratte-t-elle en vieillissant ?

    Play Episode Listen Later May 27, 2025 2:11


    Avec l'âge, de nombreuses personnes se plaignent d'un phénomène aussi banal qu'agaçant : la peau qui gratte. Ce symptôme, souvent discret au départ, peut devenir chronique et gêner considérablement la qualité de vie. Mais pourquoi cette démangeaison s'intensifie-t-elle avec le temps ? Les chercheurs en dermatologie ont identifié plusieurs mécanismes bien établis pour expliquer ce phénomène.Une peau qui s'affine… et s'assècheLa première cause, la plus fréquente, c'est la sécheresse cutanée, aussi appelée xérose. En vieillissant, notre peau produit moins de sébum, cette fine couche grasse naturelle qui protège la surface cutanée. Le film hydrolipidique, qui maintient l'hydratation, devient plus mince et moins efficace. Résultat : l'eau s'évapore plus vite de la peau, qui devient rugueuse, tendue… et sujette aux démangeaisons.De plus, la capacité de la peau à produire des lipides et à retenir l'eau diminue, notamment à cause d'une baisse de certaines protéines (comme la filaggrine) et d'un ralentissement du renouvellement cellulaire. Cette peau « en déficit d'hydratation » devient plus réactive à la moindre agression : froid, vent, vêtements irritants, savons agressifs...Un système nerveux plus sensibleAutre facteur aggravant : l'altération des fibres nerveuses cutanées. Avec l'âge, les nerfs de la peau peuvent devenir plus sensibles, ou au contraire moins efficaces, et envoyer des signaux erronés au cerveau. Une simple sensation de frottement peut ainsi être interprétée comme une démangeaison. Ce phénomène est encore mal compris, mais il expliquerait pourquoi certaines personnes âgées souffrent de prurit sans cause dermatologique visible.Une immunité qui changeLe système immunitaire aussi se modifie avec l'âge. La peau devient moins tolérante aux bactéries, champignons ou irritants chimiques, même en faible quantité. Certains souffrent ainsi d'eczéma, de dermatite de contact ou de réactions allergiques sans en avoir jamais eu avant. Ces inflammations légères peuvent se manifester uniquement par des démangeaisons persistantes.Médicaments et maladies chroniquesEnfin, il ne faut pas négliger l'impact de certains médicaments (comme les diurétiques ou les statines) ou de maladies chroniques fréquentes chez les seniors : insuffisance rénale, diabète, troubles hépatiques ou thyroïdiens. Tous peuvent provoquer un prurit généralisé, souvent sans autre signe visible.Que faire ?La première mesure est simple : hydrater régulièrement la peau avec des crèmes émollientes sans parfum. Ensuite, il faut éviter les produits irritants, porter des vêtements doux, et consulter si les démangeaisons deviennent invalidantes ou inexpliquées. Car si gratter soulage un instant, le vrai traitement passe par la compréhension des causes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi les spermatozoïdes sont-ils équipés d'un interrupteur secret ?

    Play Episode Listen Later May 26, 2025 2:09


    Comment les spermatozoïdes, qui détestent la chaleur et se développent à une température idéale de 34 °C, parviennent-ils à survivre – et surtout à rester fonctionnels – dans le corps de la femme, où la température monte à 38 °C ?Une étude publiée en avril 2025 dans la revue Nature Communications par une équipe de l'Université Washington à Saint-Louis, éclaire ce mystère !La réponse tient en un mot : CatSper. Ce canal ionique (t une protéine spécialisée intégrée dans la membrane d'une cellule, qui agit comme une porte permettant à certains ions (comme le calcium, le sodium, le potassium ou le chlore) de passer à travers la membrane cellulaire. ), propre aux spermatozoïdes de mammifères, agit comme un interrupteur. Lorsqu'il est activé, il permet une entrée massive d'ions calcium dans la cellule. Résultat : les spermatozoïdes passent en mode "hyperactif", fouettant frénétiquement leur flagelle pour traverser les barrières biologiques, jusqu'à l'ovule. Sans cette phase d'hyperactivation, il n'y a tout simplement pas de fécondation possible.Mais ce système serait inutile sans un garde-fou. Et c'est là qu'entre en scène une autre molécule, moins connue mais essentielle : la spermine, présente dans le liquide séminal. Cette molécule empêche CatSper de s'activer trop tôt. En d'autres termes, tant que les spermatozoïdes sont dans l'environnement masculin, même en cas de légère élévation de température, la spermine veille au grain. Ce n'est que lorsqu'ils pénètrent dans l'appareil reproducteur féminin — et que la concentration de spermine chute — que le thermostat interne se déclenche.Ce mécanisme, aussi précis que celui d'un satellite, n'est pas seulement fascinant sur le plan biologique. Il pourrait transformer la manière dont nous abordons la contraception masculine ou le traitement de l'infertilité. En agissant sur le canal CatSper, on pourrait soit faciliter la motilité des spermatozoïdes dans les cas de fertilité faible, soit au contraire saboter leur course en les activant prématurément.Ainsi, derrière ce petit miracle de la nature se cache un ingénieux système de régulation thermique, comme si chaque spermatozoïde emportait un thermostat embarqué. Une découverte qui rappelle que même dans les plus infimes recoins de notre biologie, l'élégance de la mécanique du vivant reste une source d'émerveillement. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Quels aliments pourraient vous rendre anxieux ?

    Play Episode Listen Later May 25, 2025 2:42


    Imaginez Lisa, une jeune trentenaire active, qui débute chaque journée avec un bol de céréales chocolatées, déjeune sur le pouce d'un sandwich industriel, et termine sa soirée par une pizza surgelée devant une série. Rien d'anormal dans son quotidien. Et pourtant, sans le savoir, Lisa nourrit aussi quelque chose de plus insidieux : une anxiété diffuse, des troubles du sommeil, une baisse de moral.Une nouvelle étude publiée en mai 2025 dans la revue Nutrients, menée par l'École de santé publique de Shanghai, établit un lien préoccupant entre la consommation d'aliments ultra-transformés et la santé mentale. Les chercheurs ont analysé les habitudes alimentaires de plus de 500 000 Britanniques issus de la base de données de la UK Biobank, l'une des plus vastes cohortes épidémiologiques au monde. Le constat est sans appel : plus la part des aliments ultra-transformés est élevée dans l'alimentation, plus le risque de dépression et d'anxiété augmente.Mais au fond, que sont ces aliments ultra-transformés ?Ce ne sont pas simplement des plats préparés ou des snacks : ce sont des produits industrialisés conçus à partir d'ingrédients qui n'existent pas dans une cuisine ordinaire. Ils résultent souvent de multiples procédés industriels et contiennent des substances extraites ou modifiées comme :des sirops de glucose-fructose,des huiles hydrogénées ou raffinées,des protéines texturées,des additifs (émulsifiants, colorants, arômes artificiels),des agents moussants, épaississants ou de conservation.Concrètement, cela inclut :les céréales de petit déjeuner sucrées,les sodas,les plats cuisinés en barquette,les nuggets de poulet,les chips et biscuits industriels,les desserts lactés aromatisés,et même certains pains de mie longue conservation.Ces produits représentent plus de 50 % de l'apport énergétique quotidien dans plusieurs pays occidentaux.Des chiffres qui interpellentSelon l'étude, chaque augmentation de 10 % de la part de ces aliments dans le régime quotidien est associée à :+14 % de risque de dépression,+12 % de risque d'anxiété,et +6 % de troubles liés aux addictions.Les chercheurs avancent plusieurs mécanismes biologiques : ces produits, pauvres en fibres et micronutriments, altèrent le microbiote intestinal, favorisent l'inflammation chronique, et influencent négativement les circuits neuronaux liés à la récompense et à l'humeur.Face à ces résultats, les auteurs suggèrent de réduire drastiquement la consommation d'aliments ultra-transformés. Privilégier une alimentation naturelle, riche en légumes frais, fruits, légumineuses, poissons gras, noix et céréales complètes, pourrait non seulement préserver le corps, mais aussi l'esprit.Lisa n'est pas une exception. Elle est peut-être l'image de notre époque. Mais une prise de conscience suffit parfois à inverser le cours des choses — une assiette à la fois. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Avez-vous déjà souffert du “coeur des fêtes” ?

    Play Episode Listen Later May 23, 2025 2:30


    Après une soirée bien arrosée, vous avez peut-être déjà ressenti votre cœur battre plus vite que d'habitude. Ou pire, battre de façon irrégulière, comme s'il s'emballait sans raison. Ce phénomène porte un nom : le syndrome du cœur des fêtes, ou en anglais Holiday Heart Syndrome. Derrière ce nom presque poétique se cache en réalité une arythmie cardiaque bien réelle, souvent déclenchée par une consommation excessive d'alcool, même chez des personnes en parfaite santé.Le terme a été inventé en 1978 par des chercheurs américains qui observèrent que, durant les périodes de fêtes – Thanksgiving, Noël, le Nouvel An – un nombre anormalement élevé de patients se présentaient aux urgences avec des troubles du rythme cardiaque, en particulier une fibrillation auriculaire. Cette arythmie désigne un dysfonctionnement des oreillettes du cœur, qui se contractent de manière anarchique, parfois jusqu'à 400 fois par minute. Résultat : le rythme cardiaque devient irrégulier, rapide, parfois accompagné de palpitations, d'essoufflement ou d'une sensation d'oppression.Mais pourquoi l'alcool a-t-il un tel effet sur le cœur ? Plusieurs mécanismes sont en cause. D'abord, l'alcool perturbe l'équilibre électrolytique de l'organisme, en particulier les niveaux de potassium et de magnésium, essentiels à la bonne conduction de l'influx électrique dans le cœur. Ensuite, il agit directement sur le système nerveux autonome, déséquilibrant les signaux qui régulent le rythme cardiaque. Enfin, certaines personnes peuvent aussi présenter une sensibilité génétique accrue à ces effets.Ce syndrome peut survenir après une seule soirée, en particulier si la consommation d'alcool a été importante ou rapide, ou si elle est associée à d'autres facteurs comme le stress, le manque de sommeil, la déshydratation ou même la caféine.La bonne nouvelle, c'est que dans la majorité des cas, cette arythmie est transitoire et disparaît spontanément en quelques heures ou jours. Mais attention : elle n'est pas anodine. Une fibrillation auriculaire, même temporaire, augmente le risque de formation de caillots, et donc d'accidents vasculaires cérébraux. De plus, si le phénomène se répète, il peut entraîner une arythmie chronique nécessitant un traitement au long cours.Le meilleur moyen de s'en prémunir ? Boire avec modération, rester bien hydraté et à l'écoute de son corps. Si vous ressentez des palpitations prolongées après une soirée festive, ne minimisez pas : une consultation médicale s'impose. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Dans quel lieu le temps passe 9 % plus lentement ? (la salle de sport)

    Play Episode Listen Later May 22, 2025 3:05


    Je vais vous parler d'une toute récente étude publiée dans la revue Brain and Behavior qui révèle qu'il existe un endroit dans lequel notre perception du temps ralentit considérablement... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi le lait n'est-il pas vendu dans des bouteilles transparentes ?

    Play Episode Listen Later May 21, 2025 2:27


    Le lait est un aliment fragile, sensible à l'oxydation, à la température… et à la lumière. C'est pour cela que les bouteilles de lait sont presque toujours opaques, qu'elles soient en plastique blanc ou en carton. Derrière ce choix, il ne s'agit pas d'un simple argument marketing, mais d'une décision fondée sur la science de la conservation.La lumière, et en particulier les rayons ultraviolets (UV), dégrade certains nutriments présents dans le lait. L'un des plus vulnérables est la riboflavine (vitamine B2), essentielle au métabolisme cellulaire. Sous l'effet des UV, cette vitamine se détériore rapidement, ce qui peut entraîner une perte de qualité nutritionnelle. Mais ce n'est pas tout : la lumière déclenche également des réactions chimiques entre les protéines du lait et les acides gras. Résultat ? L'apparition d'un goût désagréable, dit « goût de lumière », souvent décrit comme rance ou métallique.Pour éviter cela, les industriels conditionnent le lait dans des bouteilles opaques ou en brique cartonnée, qui agissent comme des barrières à la lumière. C'est particulièrement crucial pour le lait frais ou le lait UHT non ouvert, qui peut rester des semaines en rayon. Les bouteilles transparentes, comme celles en verre clair, sont donc évitées : non seulement elles laissent passer les UV, mais elles sont lourdes, fragiles et peu pratiques pour le transport ou la réfrigération.Les emballages blancs ou gris ont aussi d'autres avantages. Les bouteilles blanches en PEHD (polyéthylène haute densité) sont recyclables et perçues par le consommateur comme plus hygiéniques, notamment parce que le blanc évoque la pureté et la fraîcheur. Les modèles plus récents en PET opaque gris permettent de supprimer l'opercule aluminium, tout en garantissant une bonne protection contre la lumière. Toutefois, leur recyclage pose encore quelques défis techniques, car le PET opaque est plus complexe à traiter en centre de tri.Et qu'en est-il des briques en carton ? Elles contiennent une fine couche d'aluminium, elle aussi conçue pour bloquer la lumière et préserver le lait. Leur recyclage est plus difficile, mais des progrès sont en cours pour développer des alternatives plus écologiques.En résumé, si le lait est vendu dans des bouteilles non transparentes, c'est avant tout pour préserver sa qualité nutritionnelle, son goût et sa durée de conservation. Ce choix répond à des critères scientifiques et pratiques, bien plus qu'à une simple question d'esthétique ou de tradition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi manger un dessert après 17h ?

    Play Episode Listen Later May 20, 2025 2:13


    L'idée peut sembler contre-intuitive : pourquoi conseiller de consommer du sucre en fin de journée, alors qu'on nous alerte en permanence sur ses effets délétères ? Pourtant, consommé avec modération et au bon moment, le sucre pourrait jouer un rôle inattendu… dans le sommeil. C'est ce que soutiennent certains spécialistes de la nutrition et du rythme biologique.Le corps humain produit naturellement une hormone essentielle à l'endormissement : la mélatonine. Or, pour que cette hormone soit fabriquée, notre organisme a d'abord besoin de produire un neurotransmetteur appelé sérotonine, connu pour favoriser la détente et l'apaisement. Et cette sérotonine dépend elle-même de la présence d'un acide aminé : le tryptophane, que l'on trouve dans certains aliments riches en protéines comme les œufs, les produits laitiers, les légumineuses ou encore les noix.Mais il ne suffit pas de consommer du tryptophane. Pour qu'il soit correctement absorbé par le cerveau, il faut qu'il puisse traverser la barrière hémato-encéphalique, ce qui est facilité… par un pic d'insuline. Et c'est là que le sucre entre en jeu : une petite quantité de sucre en fin d'après-midi ou au dîner entraîne une sécrétion d'insuline qui va favoriser l'entrée du tryptophane dans le cerveau, et donc la synthèse de sérotonine… puis de mélatonine.Le Dr Didier Chos, président de l'Institut Européen de Diététique et de Micronutrition, explique dans une interview au Progrès que “c'est l'après-midi à partir de 17h que la prise de sucres, en général les glucides, permet de produire de la sérotonine et ensuite de la mélatonine, nécessaires à l'endormissement”. En d'autres termes, si vous ressentez une envie de sucré au goûter, c'est peut-être votre horloge biologique qui vous parle.Attention toutefois : il ne s'agit pas de se jeter sur les pâtisseries industrielles. Il convient de privilégier les sucres naturels (comme ceux présents dans les fruits, les compotes sans sucres ajoutés ou un carré de chocolat noir), et d'éviter les produits ultra-transformés riches en sucres raffinés. Selon les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé, la quantité de sucres ajoutés ne devrait pas excéder 25 g par jour pour un adulte. Or, cette dose est très vite atteinte.En conclusion, un dessert léger consommé après 17h – et idéalement au goûter – peut, dans une alimentation équilibrée, aider à améliorer le sommeil en stimulant les bons circuits hormonaux. Un petit plaisir bien choisi, et au bon moment. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Qu'est-ce que le syndrome de dépersonnalisation ?

    Play Episode Listen Later May 19, 2025 2:29


    Le syndrome de dépersonnalisation est un trouble psychologique déroutant, souvent mal compris, dans lequel une personne a le sentiment d'être détachée de son propre corps ou de ses pensées. C'est comme si elle devenait spectatrice de sa propre vie, sans en être pleinement actrice. Ce phénomène peut être transitoire, mais lorsqu'il devient chronique, on parle alors de trouble de dépersonnalisation/déréalisation (selon la classification DSM-5).Des symptômes troublants mais non psychotiquesLes personnes touchées décrivent souvent une sensation d'irréalité. Elles peuvent dire qu'elles se sentent comme « en pilote automatique », qu'elles observent leur vie à travers une vitre, ou encore qu'elles ne se reconnaissent plus dans le miroir. Elles ont conscience que ces sensations sont subjectives et ne correspondent pas à une perte de contact avec la réalité, ce qui distingue ce syndrome des troubles psychotiques.La dépersonnalisation est souvent accompagnée de déréalisation : le monde extérieur paraît flou, étrange ou artificiel, comme dans un rêve. Les sons peuvent sembler étouffés, les couleurs altérées, et les interactions sociales deviennent difficiles à vivre car perçues comme irréelles.Un mécanisme de défense face à un stress extrêmeLa dépersonnalisation est généralement une réponse du cerveau à un stress psychologique intense. Elle agit comme un mécanisme de défense, une forme de "dissociation" qui permet à l'individu de se détacher temporairement de la douleur émotionnelle. Elle peut survenir après un traumatisme (accident, agression, deuil), mais aussi dans des contextes de stress chronique, de trouble anxieux ou de dépression.Certaines substances psychoactives (comme le cannabis, le LSD ou la kétamine) peuvent également déclencher des épisodes de dépersonnalisation, parfois prolongés.Prévalence et impactOn estime que plus de 50 % des personnes vivront un épisode bref de dépersonnalisation au cours de leur vie, mais seulement 1 à 2 % développeront un trouble persistant. Bien que non dangereux en soi, ce syndrome peut être très handicapant : il engendre souvent une grande détresse, un isolement social et une peur d'"être devenu fou".Des traitements possiblesIl n'existe pas de traitement unique, mais une approche combinée peut être efficace. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) visent à réduire l'anxiété et à reconnecter la personne à ses sensations corporelles. Les techniques de pleine conscience et la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) donnent également de bons résultats. En cas de comorbidité (comme une dépression ou un trouble panique), un traitement médicamenteux peut être prescrit.En somme, le syndrome de dépersonnalisation est une réaction de protection mal calibrée, mais il existe des solutions pour en sortir et retrouver le sentiment d'être pleinement soi-même. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Peut-on devenir allergique à l'âge adulte ?

    Play Episode Listen Later May 18, 2025 2:35


    Oui, et bien plus souvent qu'on ne le croit. On associe souvent les allergies à l'enfance, mais il est tout à fait possible – et même fréquent – de développer des allergies à l'âge adulte, parfois sans antécédent allergique connu.Une allergie, c'est une réaction excessive du système immunitaire face à une substance normalement inoffensive : pollen, poils d'animaux, acariens, aliments, médicaments… Cette réaction résulte d'une sensibilisation préalable, c'est-à-dire d'un contact avec l'allergène qui a « éduqué » le système immunitaire à considérer cette substance comme une menace.Ce phénomène est désormais bien documenté. Une étude publiée en 2019 dans la revue JAMA Network Open a révélé que près de 11 % des adultes américains souffrent d'une allergie alimentaire, et qu'environ la moitié d'entre eux ont développé cette allergie à l'âge adulte. Parmi les allergies apparues tardivement, les plus fréquentes concernent les fruits de mer, le lait, le blé ou les fruits à coque. L'étude souligne que ces réactions ne doivent pas être minimisées, car elles peuvent aller jusqu'au choc anaphylactique.Mais pourquoi cette sensibilisation se produit-elle parfois à 30, 40 ou 50 ans ? Plusieurs hypothèses existent. D'abord, notre environnement joue un rôle clé. Nous sommes de plus en plus exposés à des substances allergènes dans nos logements, notre alimentation ou nos lieux de travail. La pollution de l'air, en particulier les particules fines, semble augmenter la perméabilité des muqueuses respiratoires, favorisant la pénétration des allergènes.Ensuite, le système immunitaire évolue tout au long de la vie. Il peut devenir plus sensible avec le temps, ou au contraire moins efficace à faire la différence entre les substances inoffensives et dangereuses. Des changements hormonaux (comme ceux liés à une grossesse, à la ménopause ou à certaines maladies) peuvent aussi modifier la réponse immunitaire.Les allergies croisées sont aussi à surveiller. Une personne allergique au pollen de bouleau peut, avec le temps, développer une intolérance aux pommes ou aux noisettes, en raison de la similarité des protéines impliquées.Les symptômes ne diffèrent pas de ceux des allergies précoces : éternuements, démangeaisons, urticaire, difficultés respiratoires… Il est donc essentiel de consulter un allergologue pour confirmer le diagnostic grâce à des tests cutanés ou sanguins.En somme, oui, on peut devenir allergique à l'âge adulte. C'est un phénomène en augmentation, à prendre au sérieux et pour lequel il existe aujourd'hui des solutions thérapeutiques efficaces. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi trop dormir rend mou ?

    Play Episode Listen Later May 15, 2025 1:43


    Dormir est essentiel à notre santé, mais un excès de sommeil peut paradoxalement entraîner une sensation de fatigue accrue. Plusieurs mécanismes physiologiques et psychologiques expliquent ce phénomène.1. Désynchronisation du rythme circadienNotre corps suit un rythme circadien d'environ 24 heures, régulé par une horloge biologique située dans l'hypothalamus. Dormir au-delà de nos besoins peut perturber ce rythme, entraînant une désynchronisation entre notre horloge interne et l'environnement extérieur. Cette perturbation peut provoquer une sensation de somnolence et de fatigue pendant la journée .2. Qualité du sommeil altéréeUn sommeil excessif peut réduire la proportion de sommeil profond et de sommeil paradoxal, phases cruciales pour la récupération physique et mentale. Ainsi, malgré une durée de sommeil prolongée, la qualité du repos peut être compromise, entraînant une sensation de fatigue au réveil .3. Risques pour la santé associésDes études ont montré que dormir régulièrement plus de 9 heures par nuit est associé à un risque accru de problèmes de santé tels que l'obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et la dépression . Ces conditions peuvent elles-mêmes contribuer à une sensation de fatigue persistante.4. Symptôme de troubles sous-jacentsL'hypersomnie, caractérisée par une somnolence excessive, peut être un symptôme de troubles tels que la dépression, l'apnée du sommeil ou d'autres affections médicales. Dans ces cas, le besoin accru de sommeil est une manifestation d'un problème de santé sous-jacent . ConclusionBien que le sommeil soit vital, un excès peut entraîner une sensation de fatigue et signaler des problèmes de santé sous-jacents. Il est recommandé aux adultes de viser entre 7 et 9 heures de sommeil par nuit et de consulter un professionnel de santé en cas de fatigue persistante malgré un sommeil suffisant. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Quel animal de compagnie perturbe le plus le sommeil ?

    Play Episode Listen Later May 14, 2025 2:40


    Si vous souhaitez écouter mes autres épisodes:1/ Pourquoi Asterix et Obélix s'appellent-ils ainsi ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-ast%C3%A9rix-et-ob%C3%A9lix-sappellent-ils-ainsi/id1048372492?i=1000707334142Spotify:https://open.spotify.com/episode/5s7QVslB8HBXpHDfcZSwsz?si=ca388850b2c1465f2/ Pourquoi dit-on que nous sommes entrés dans l'ère de la post-vérité ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-dit-on-que-nous-sommes-dans-l%C3%A8re-de-la-post-v%C3%A9rit%C3%A9/id1048372492?i=1000706920818Spotify:https://open.spotify.com/episode/1877PbDOMl7D5x2Yl0Erqw?si=de16fd765c364fe53/ Pourquoi les Américains utilisent-ils "xoxo" pour dire "bisous" ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-les-am%C3%A9ricains-utilisent-ils-xoxo-pour-dire/id1048372492?i=1000706794990Spotify:https://open.spotify.com/episode/05Ns6S1cI7gYUew7tgfnrU?si=4c572130bd0440f64/ Pourquoi les Vikings préféraient-ils la hache à l'épée ?Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pourquoi-les-vikings-pr%C3%A9f%C3%A9raient-ils-la-hache-%C3%A0-l%C3%A9p%C3%A9e/id1048372492?i=1000706755846Spotify:https://open.spotify.com/episode/7nRO3puLnnZhGqVutQ8hZQ?si=6caa84778c7b46f0--------------------------------------Les animaux de compagnie occupent une place centrale dans la vie de millions de foyers français. Selon une enquête menée par FACCO/Kantar en 2023, près de 52 % des foyers français possèdent au moins un animal domestique. Le chat arrive en tête du classement : plus de 15 millions de chats vivent aujourd'hui dans les foyers de l'Hexagone, contre environ 7,5 millions de chiens. Cette popularité féline a un revers inattendu : selon une étude publiée dans la revue Scientific Reports, le chat est l'animal qui perturbe le plus le sommeil de ses propriétaires.Réalisée en Suède, l'étude a analysé les habitudes de sommeil de plus de 5 500 adultes. Les chercheurs ont constaté une association significative entre la possession d'un chat et le fait de ne pas atteindre les 7 heures de sommeil par nuit recommandées pour les adultes. L'odds ratio ajusté (mesure du risque relatif) s'élevait à 1,18 (IC 95 % : 1,02–1,37), ce qui signifie que les propriétaires de chats avaient environ 18 % de risques en plus de manquer de sommeil par rapport aux non-propriétaires... Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi ne faut-il pas consommer trop de protéines ?

    Play Episode Listen Later May 13, 2025 2:01


    Les protéines sont des nutriments essentiels au bon fonctionnement de l'organisme. Elles interviennent dans la réparation des tissus, la digestion, le transport de l'oxygène via l'hémoglobine, et participent activement à la défense immunitaire. On les retrouve dans une grande variété d'aliments : produits laitiers, viandes, œufs, poissons, légumineuses, céréales… Pourtant, consommer trop de protéines, notamment via les régimes hyperprotéinés ou les produits enrichis (barres, poudres, yaourts), peut présenter des risques réels pour la santé.C'est ce qu'alerte l'Observatoire de la Prévention de l'Institut de cardiologie de Montréal. Dans un article de 2024, il met en garde contre le surdosage protéique, notamment issu des sources animales, qui pourrait augmenter le risque d'accidents cardiovasculaires (AVC). Cette alerte repose sur une étude américaine récente, menée à la fois sur des humains et des souris, qui s'est intéressée aux effets de la leucine, un acide aminé abondant dans la viande, les œufs et les produits laitiers.Les chercheurs ont observé que la leucine stimule une voie biologique appelée complexe mTOR, qui, en s'activant dans certaines cellules immunitaires (les macrophages), favorise la formation de plaques d'athérosclérose. Ces plaques peuvent obstruer les artères et augmenter significativement le risque d'AVC ou de crise cardiaque. Ainsi, consommer un repas très riche en protéines animales (plus de 25 g en une seule fois) serait un facteur aggravant, notamment chez les personnes à risque cardiovasculaire.En France, l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation) recommande 0,8 g de protéines par kilo de poids corporel et par jour, soit environ 50 à 60 g pour une personne de 70 kg. Or, les données montrent que 85 % de la population dépasse cette dose, et près de 25 % consomment le double. Les chercheurs montréalais conseillent de ne pas excéder 1,4 à 1,5 g/kg/jour, soit 100 g maximum pour un adulte de 70 kg.Il est également essentiel de répartir les apports protéiques au cours de la journée : un excès ponctuel à un seul repas est plus nocif qu'une consommation modérée étalée. Par exemple, un petit-déjeuner avec un peu de fromage, un déjeuner avec une portion de viande, et un dîner végétarien à base de légumineuses permet un équilibre plus sain.En conclusion, si les protéines sont indispensables à la santé, leur excès, surtout d'origine animale, peut nuire aux artères et au cœur. Comme souvent en nutrition, l'équilibre reste la clé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi la maladie de La Peyronie déforme-t-elle le pénis ?

    Play Episode Listen Later May 12, 2025 2:09


    La maladie de La Peyronie est un trouble médical qui affecte le pénis et provoque une courbure anormale lors de l'érection. Cette affection, souvent source d'anxiété et de gêne, touche environ 1 homme sur 100, surtout après 40 ans, mais sa fréquence est probablement sous-estimée en raison du tabou qui l'entoure.Le nom de la maladie vient de François Gigot de La Peyronie, chirurgien du roi Louis XV, qui fut le premier à la décrire au XVIIIe siècle. Elle se caractérise par la formation de tissu cicatriciel, appelé plaque fibreuse, dans l'enveloppe du pénis, connue sous le nom de tunica albuginea.Comment cela fonctionne-t-il ?Le pénis est constitué de deux cylindres appelés corps caverneux, entourés par la tunica albuginea. Lors d'une érection, ces corps se remplissent de sang et s'élargissent, mais pour que le pénis se redresse correctement, la tunica doit rester souple et élastique.Dans la maladie de La Peyronie, des fibroses (zones de tissu durci) se forment dans cette enveloppe. Elles empêchent la tunica de s'étirer uniformément, ce qui entraîne une courbure, voire une déformation du pénis lors de l'érection. Plus la plaque est rigide ou étendue, plus la courbure est marquée.La direction de la courbure dépend de l'emplacement de la plaque :Si elle est sur la face supérieure : le pénis se courbe vers le haut.Si elle est sur le côté : il se penche latéralement.Dans de rares cas, la plaque se trouve tout autour, provoquant un rétrécissement en forme de "sablier".Quelles sont les causes ?La cause exacte reste inconnue, mais plusieurs facteurs de risque sont identifiés :Traumatismes répétés lors des rapports sexuels (même mineurs),Prédispositions génétiques,Maladies du tissu conjonctif, comme la maladie de Dupuytren (déformation de la main),Vieillissement naturel des tissus,Certaines carences en vitamines, comme la vitamine E, ont aussi été évoquées.Quelles sont les conséquences ?La maladie de La Peyronie peut provoquer :Douleurs lors de l'érection (surtout au début),Difficultés à avoir des rapports sexuels en raison de la déviation,Troubles de l'érection, dans environ 30 % des cas,Un impact psychologique important : honte, perte de confiance, dépression.Existe-t-il des traitements ?Oui, mais ils dépendent de la gravité. Les formes légères peuvent être surveillées. Des traitements médicamenteux, comme la collagénase, peuvent réduire la plaque. En cas de courbure sévère, une chirurgie correctrice est envisagée. Une prise en charge psychologique peut aussi être utile.En somme, la maladie de La Peyronie est une affection réelle, parfois handicapante, mais prise au sérieux par la médecine moderne, avec des options thérapeutiques disponibles. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Le pain complet est-il meilleur pour la santé que le pain blanc ?

    Play Episode Listen Later May 11, 2025 2:38


    C'est une question que beaucoup se posent au moment de passer au rayon boulangerie : faut-il choisir le pain blanc, moelleux et classique, ou le pain complet, souvent jugé plus rustique ? D'un point de vue nutritionnel, la réponse est claire : le pain complet est généralement meilleur pour la santé. Voici pourquoi.Le pain blanc est fabriqué à partir de farine raffinée, dont on a retiré le son (la couche extérieure du grain) et le germe (la partie nutritive). Ce procédé donne une texture plus légère, mais prive le pain de fibres, vitamines et minéraux essentiels. À l'inverse, le pain complet est issu de farine intégrale, contenant toutes les parties du grain. Résultat : il est bien plus riche en nutriments.Selon les données de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES), 100 grammes de pain complet contiennent en moyenne 6 à 7 g de fibres, contre 2 à 3 g seulement pour le pain blanc. Or, les fibres jouent un rôle clé dans la régulation du transit intestinal, la satiété (ce qui aide à limiter le grignotage) et même dans le contrôle de la glycémie. En ralentissant la digestion, elles évitent les pics de sucre dans le sang que provoque souvent le pain blanc.Une étude scientifique publiée dans le British Journal of Nutrition en 2017 par Y. Benítez-Páez et ses collègues a démontré que la consommation régulière de pain complet améliore la diversité du microbiote intestinal, ce qui est associé à un système immunitaire plus robuste et à une réduction des inflammations chroniques. Les chercheurs ont suivi deux groupes de participants pendant 8 semaines : ceux qui mangeaient du pain complet ont vu une augmentation significative de certaines bactéries bénéfiques, comme Bifidobacterium et Lactobacillus, par rapport au groupe pain blanc.De plus, les céréales complètes sont associées à une réduction du risque de maladies cardiovasculaires. Une méta-analyse de 2016 publiée dans The BMJ, regroupant 45 études, a montré qu'une consommation élevée de céréales complètes (dont le pain complet) est liée à une diminution de 22 % du risque de maladie cardiaque et à un taux de mortalité global réduit.Cela dit, il faut rester vigilant : tous les pains "complets" ne se valent pas. Certains pains industriels utilisent de la farine blanche enrichie de son, ce qui ne reproduit pas les bienfaits du grain entier. Privilégiez les pains portant la mention "farine complète" ou "farine intégrale", de préférence bio, et fabriqués par des boulangers artisanaux.En résumé, pour votre santé digestive, cardiovasculaire et métabolique, le pain complet l'emporte haut la main sur le pain blanc. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi les cheveux frisent-ils ?

    Play Episode Listen Later May 8, 2025 2:47


    La forme de nos cheveux — raides, ondulés ou frisés — est déterminée par une combinaison de facteurs génétiques, anatomiques et biochimiques. Si certains cheveux tombent droits comme des baguettes, d'autres s'enroulent en spirales serrées. Mais pourquoi cette diversité ? Et qu'est-ce qui provoque la "frisure" des cheveux ?Tout commence au niveau du follicule pileux, c'est-à-dire la petite cavité dans laquelle le cheveu pousse. Chez les personnes aux cheveux raides, le follicule pileux est implanté droit dans le cuir chevelu et a une forme parfaitement ronde. En revanche, chez les personnes aux cheveux frisés, le follicule est légèrement incliné et de forme ovale ou aplatie. Cette différence anatomique détermine la direction dans laquelle les cellules produisant le cheveu s'organisent, influençant ainsi la courbure du cheveu au fur et à mesure de sa croissance.La structure même du cheveu joue aussi un rôle crucial. Un cheveu est constitué de trois couches : la cuticule (la couche externe protectrice), le cortex (la partie centrale riche en kératine), et parfois une médulla (au centre, dans certains cheveux). Le cortex contient des fibres de kératine organisées en faisceaux. Chez les cheveux frisés, ces faisceaux ne sont pas répartis uniformément : ils sont davantage concentrés d'un côté, ce qui crée une tension asymétrique et une tendance naturelle à s'enrouler.Sur le plan moléculaire, la kératine – protéine principale du cheveu – est stabilisée par des liaisons disulfure, qui relient les atomes de soufre de deux acides aminés cystéines. Ces ponts chimiques jouent un rôle central dans la forme du cheveu. Plus ces ponts disulfures sont nombreux et répartis de façon asymétrique, plus le cheveu a tendance à se recourber. C'est d'ailleurs sur ce principe que reposent les traitements de lissage ou de permanente : ils brisent puis reforment artificiellement ces ponts pour modifier la structure du cheveu.Les facteurs génétiques sont bien entendu déterminants. Des gènes comme TRICHOHYALIN (TCHH) ou EDAR ont été identifiés comme influençant la forme du cheveu. Leur expression varie selon les individus et les populations, expliquant les différences ethniques dans la texture capillaire.Enfin, des facteurs environnementaux — humidité, chaleur, produits capillaires — peuvent influencer temporairement la frisure. Par exemple, par temps humide, les cheveux frisés deviennent souvent plus volumineux. Cela s'explique par l'absorption de l'eau qui perturbe les liaisons hydrogène à l'intérieur du cheveu, accentuant sa courbure naturelle.En résumé, si les cheveux frisent, c'est grâce (ou à cause) d'une combinaison complexe entre anatomie du follicule, structure de la kératine et génétique, modulée parfois par l'environnement. Un phénomène aussi courant que fascinant, au croisement de la biologie, de la chimie et de l'héritage ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    L'abus de chocolat peut-il vraiment provoquer une crise de foie ?

    Play Episode Listen Later May 7, 2025 2:32


    En période de fêtes ou après un excès de sucreries, on entend souvent dire : « J'ai fait une crise de foie ! » Ce terme, bien qu'ancré dans le langage courant, ne correspond pourtant à aucune entité médicale clairement définie. Mais alors, l'abus de chocolat peut-il réellement causer des troubles hépatiques ? Et qu'entend-on exactement par « crise de foie » ?Sur le plan médical, la "crise de foie" n'existe pas en tant que diagnostic reconnu. Ce que l'on désigne par cette expression regroupe en réalité un ensemble de symptômes digestifs : nausées, vomissements, maux de ventre, lourdeurs, ballonnements, parfois maux de tête. Ces désagréments surviennent souvent après un repas très riche en graisses ou en sucres, comme c'est le cas avec une surconsommation de chocolat.Le foie, pourtant, est rarement le véritable coupable. Organe multitâche, il joue un rôle clé dans le métabolisme des nutriments, la détoxification et la régulation hormonale. Il est aussi extrêmement résistant et peu susceptible d'être perturbé par une simple orgie de chocolat — sauf en cas de pathologie préexistante.Les symptômes associés à la "crise de foie" proviennent en fait surtout du système digestif supérieur : estomac, pancréas, vésicule biliaire. Le chocolat est riche en graisses saturées, en sucres et en méthylxanthines (comme la théobromine et la caféine), des substances qui stimulent la sécrétion gastrique et peuvent ralentir la vidange de l'estomac. Résultat : sensation de lourdeur, nausées, voire reflux gastro-œsophagien.Par ailleurs, les personnes sensibles peuvent ressentir une fatigue importante après une consommation excessive de chocolat. Ce phénomène est dû à la fluctuation rapide de la glycémie (taux de sucre dans le sang), qui peut entraîner un "effet rebond" : après un pic d'énergie, une sensation de malaise ou de somnolence peut apparaître. Encore une fois, le foie n'est pas directement en cause, mais le déséquilibre métabolique généré par l'excès alimentaire peut le solliciter davantage.En revanche, chez les individus souffrant de maladies hépatiques chroniques (comme la stéatose hépatique ou l'hépatite), une alimentation trop riche en graisses ou en sucres peut aggraver l'état du foie. Mais il ne s'agit pas d'un effet immédiat ni d'une "crise" à proprement parler.En conclusion, le chocolat n'attaque pas directement le foie, mais un excès peut provoquer un inconfort digestif interprété à tort comme une "crise de foie". Pour éviter ces désagréments, mieux vaut savourer le chocolat avec modération… et ne pas accuser trop vite ce pauvre foie, souvent victime d'une mauvaise réputation ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Comment la chaleur affecte-t-elle notre santé mentale ?

    Play Episode Listen Later May 6, 2025 3:01


    Si les effets de la chaleur sur le corps humain sont bien connus — déshydratation, épuisement, insolation — ses répercussions sur la santé mentale le sont beaucoup moins. Pourtant, plusieurs études scientifiques, dont une très récente publiée en avril 2025 dans Nature Climate Change par une équipe de l'Université de Sydney, confirment que le réchauffement climatique ne menace pas uniquement notre environnement, mais aussi notre équilibre psychique.Cette étude australienne a analysé les données de plus de 2 millions de personnes sur une période de 15 ans, croisant les épisodes de fortes chaleurs avec les statistiques hospitalières liées aux troubles mentaux. Résultat : à chaque hausse anormale de la température, les admissions pour crises d'angoisse, troubles de l'humeur, insomnies sévères ou épisodes psychotiques augmentent significativement — jusqu'à 14 % dans certaines régions exposées aux canicules prolongées.Comment expliquer ce phénomène ? D'abord, la chaleur perturbe notre sommeil, ce qui joue un rôle central dans la stabilité émotionnelle. L'élévation de la température corporelle empêche l'endormissement et rend les nuits fragmentées. Or, le manque de sommeil favorise l'irritabilité, les troubles anxieux et les troubles dépressifs.Ensuite, la chaleur affecte directement le fonctionnement du cerveau. L'hypothalamus, qui régule la température corporelle, entre en tension lorsqu'il fait très chaud. Cela influence la libération de neurotransmetteurs comme la sérotonine ou la dopamine, essentiels à la régulation de l'humeur. Une altération de ces substances peut aggraver des pathologies psychiatriques préexistantes ou en déclencher chez des personnes vulnérables.Par ailleurs, les périodes de chaleur extrême sont souvent associées à une augmentation des comportements impulsifs ou violents. Une étude de 2013 par l'université de Berkeley avait déjà montré que les conflits interpersonnels (disputes, agressions, violences domestiques) augmentaient avec la température. Cette tendance pourrait s'expliquer par une baisse du seuil de tolérance au stress, combinée à l'inconfort thermique.Le stress thermique, enfin, agit comme un facteur chronique d'anxiété. Lorsqu'il devient récurrent, il peut accentuer un sentiment de perte de contrôle ou d'insécurité, d'autant plus chez les personnes déjà fragilisées (personnes âgées, précaires, malades chroniques). Ce stress est aussi alimenté par une éco-anxiété croissante, liée aux inquiétudes face au changement climatique et à ses conséquences futures.En somme, la chaleur ne se contente pas d'échauffer nos corps : elle fragilise nos esprits. Le lien entre température et santé mentale devrait devenir une priorité de santé publique, surtout dans un monde qui se réchauffe. Prévoir des espaces climatisés accessibles, repenser l'urbanisme ou intégrer ces enjeux dans la psychiatrie sont autant de pistes cruciales pour faire face à cette menace invisible mais bien réelle. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi injecter du botox dans la vessie ?

    Play Episode Listen Later May 5, 2025 2:12


    La toxine botulique, plus connue sous le nom commercial de Botox, est souvent associée à la médecine esthétique. Mais ses usages thérapeutiques sont nombreux, et parmi les plus surprenants figure le traitement de la vessie hyperactive. Cette affection se manifeste par des envies soudaines et incontrôlables d'uriner, parfois accompagnées de fuites urinaires. Dans les cas où les traitements classiques ne suffisent pas, l'injection de Botox dans la paroi de la vessie peut offrir un soulagement significatif.La vessie hyperactive, ou syndrome d'hyperactivité vésicale, touche aussi bien les hommes que les femmes. Elle résulte d'une activité anormale du muscle détrusor, le muscle lisse responsable de la contraction de la vessie. Normalement, ce muscle ne se contracte que lorsque la vessie est pleine et que l'on décide volontairement d'uriner. Mais chez les patients atteints, il peut se contracter de manière involontaire, provoquant des envies urgentes et fréquentes, parfois toutes les 30 minutes.Le Botox agit en bloquant temporairement la libération de l'acétylcholine, un neurotransmetteur qui permet la contraction des muscles. En l'injectant dans la paroi de la vessie, il réduit l'activité excessive du muscle détrusor, ce qui limite les contractions inappropriées. Résultat : une amélioration notable des symptômes, avec une diminution des urgences urinaires, des fuites, et une meilleure qualité de vie.Cette méthode est validée par de nombreuses études scientifiques. Une publication dans la revue European Urology (Chapple et al., 2013) a montré que les injections de toxine botulique étaient efficaces pour les patients dont les symptômes résistaient aux traitements médicamenteux classiques (comme les anticholinergiques). Environ 70 % des patients traités par Botox rapportent une amélioration significative, avec une efficacité qui peut durer de 6 à 9 mois, parfois plus.L'intervention se fait généralement en ambulatoire, sous anesthésie locale ou légère. À l'aide d'un cystoscope (un petit tube muni d'une caméra), le médecin injecte de petites quantités de toxine dans différentes zones de la vessie. L'ensemble de la procédure prend moins de 30 minutes.Toutefois, comme tout traitement, il comporte des risques. Les effets secondaires les plus fréquents sont une rétention urinaire temporaire (obligeant parfois à utiliser une sonde), des infections urinaires, ou une sensation de brûlure. Ces effets restent cependant rares et généralement réversibles.En conclusion, le Botox n'est pas réservé aux rides du front. En urologie, il s'impose comme une arme thérapeutique puissante et peu invasive pour offrir un soulagement durable aux personnes souffrant de vessie hyperactive réfractaire aux traitements habituels. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi la température corporelle des humains n'est plus de 37 °C ?

    Play Episode Listen Later May 4, 2025 3:23


    Pour écouter mon podcast Choses à Savoir Culture Générale:Apple Podcast:https://podcasts.apple.com/fr/podcast/choses-%C3%A0-savoir-culture-g%C3%A9n%C3%A9rale/id1048372492Spotify:https://open.spotify.com/show/3AL8eKPHOUINc6usVSbRo3?si=e794067703c14028----------------------------La température corporelle humaine "normale", établie à 37 °C par le médecin allemand Carl Wunderlich en 1851, n'est aujourd'hui plus d'actualité. Plusieurs études récentes confirment que cette valeur a progressivement diminué au fil des deux derniers siècles. En moyenne, les hommes modernes ont vu leur température chuter de 0,59 °C et les femmes de 0,32 °C. Ainsi aujourd'hui la température moyenne est aujourd'hui autour de 36,6 °C, voire un peu moins. Cette évolution, bien que surprenante à première vue, s'explique scientifiquement par des facteurs biologiques et environnementaux.L'une des hypothèses principales repose sur la baisse généralisée des niveaux d'inflammation chronique dans la population. En effet, au XIXe siècle, les infections bactériennes étaient beaucoup plus fréquentes (tuberculose, syphilis, maladies dentaires, etc.). Elles provoquaient des inflammations durables, stimulant le système immunitaire et augmentant la température de base du corps. Or, avec l'amélioration des conditions sanitaires, l'accès aux antibiotiques, à la vaccination et à une meilleure hygiène, le fardeau infectieux a nettement diminué.Une étude emblématique publiée en 2020 dans la revue eLife par le Pr. Julie Parsonnet et son équipe de l'université de Stanford a confirmé ce phénomène. En analysant plus de 677 000 données de température corporelle collectées aux États-Unis entre 1862 et 2017, les chercheurs ont observé une baisse constante de la température moyenne, décennie après décennie. Selon eux, la diminution de l'inflammation systémique et de l'activité du système immunitaire expliquerait en grande partie cette évolution.Mais ce n'est pas tout : notre mode de vie moderne joue aussi un rôle essentiel. Les êtres humains vivent aujourd'hui dans des environnements thermiquement plus stables et confortables, grâce au chauffage central et à la climatisation. Cette stabilité thermique réduit le besoin pour le corps de réguler activement sa température en produisant de la chaleur – un processus métabolique coûteux en énergie. Moins sollicité, le métabolisme de base ralentit, ce qui peut entraîner une baisse légère mais mesurable de la température corporelle.D'autres facteurs sont évoqués, comme la réduction de l'activité physique, l'évolution de la masse corporelle moyenne, ou encore les modifications de l'alimentation. L'ensemble de ces changements contribue à redéfinir la "norme" physiologique humaine.En somme, la baisse de notre température corporelle est le reflet d'une transformation profonde de notre santé, de notre environnement et de notre mode de vie. Elle ne témoigne pas d'un dysfonctionnement, mais plutôt d'une adaptation biologique à un monde moins hostile et plus maîtrisé. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pour éviter la démence vaut-il mieux être marié, célibataire ou divorcé ?

    Play Episode Listen Later May 1, 2025 1:53


    Une étude récente menée par des chercheurs de la Florida State University College of Medicine a révélé un résultat surprenant : les personnes célibataires ou divorcées présentent un risque de démence inférieur à celui des personnes mariées. Cette recherche, publiée dans la revue Alzheimer's & Dementia, a suivi plus de 24 000 Américains âgés de 50 ans et plus sur une période de 18 ans.Des chiffres qui interpellentLes résultats montrent que, par rapport aux personnes mariées, le risque de développer une démence est réduit de :40 % chez les personnes jamais mariées ;34 % chez les personnes divorcées ;27 % chez les personnes veuves.Même après ajustement pour des facteurs tels que l'éducation, la génétique et la santé physique, les célibataires conservaient un risque réduit de 24 %, et les divorcés de 17 %.Des hypothèses pour expliquer ce phénomèneCes résultats vont à l'encontre de l'idée répandue selon laquelle le mariage protège contre les maladies liées à l'âge. Les chercheurs avancent plusieurs explications possibles :Qualité des interactions sociales : Les célibataires pourraient entretenir des relations sociales plus diversifiées et de meilleure qualité, ce qui est bénéfique pour la santé cognitive.Autonomie et engagement : Les personnes non mariées peuvent être plus autonomes et engagées dans des activités stimulantes, renforçant ainsi leur "réserve cognitive".Stress conjugal : Un mariage conflictuel ou insatisfaisant pourrait augmenter le stress, un facteur de risque connu pour la démence.Il est également possible que les personnes mariées soient diagnostiquées plus tôt en raison de la vigilance de leur conjoint, ce qui pourrait fausser les statistiques.Une remise en question des idées reçuesCette étude remet en question l'idée que le mariage est systématiquement bénéfique pour la santé cognitive. Elle souligne l'importance de la qualité des relations sociales et de l'engagement personnel dans des activités enrichissantes. Ainsi, au-delà du statut marital, c'est la manière dont chacun entretient ses relations et stimule son esprit qui pourrait jouer un rôle clé dans la prévention de la démence. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi ne faut-il pas jeter l'eau de cuisson du riz ?

    Play Episode Listen Later Apr 30, 2025 2:04


    Lorsque tu cuisines du riz, tu te débarrasses peut-être machinalement de l'eau de cuisson. Pourtant, ce liquide trouble, riche en amidon et en nutriments, est loin d'être un simple résidu. Il peut au contraire devenir un allié précieux pour ta santé, à condition de savoir comment l'utiliser.L'eau de cuisson du riz contient des vitamines du groupe B (comme la niacine et la thiamine), du fer, du magnésium, du zinc, ainsi que de l'amidon libéré pendant la cuisson. Ces éléments sont particulièrement intéressants d'un point de vue nutritionnel et digestif.Un soutien digestif naturelL'un des bienfaits les plus reconnus de l'eau de riz est son effet apaisant sur le système digestif. Consommée tiède, non salée, elle aide à calmer les diarrhées légères ou les troubles gastro-intestinaux, notamment chez les enfants ou les personnes âgées. Sa richesse en amidon crée une barrière protectrice sur la muqueuse intestinale, ce qui peut réduire les irritations et favoriser la réhydratation. C'est d'ailleurs une méthode traditionnelle utilisée dans plusieurs cultures d'Asie et d'Amérique latine.Source d'énergie douceGrâce à sa teneur en glucides complexes, l'eau de riz peut aussi fournir un apport énergétique modéré, sans provoquer de pics de glycémie trop brusques. Cela en fait une boisson intéressante pour les convalescents ou les personnes fatiguées, notamment lorsqu'elle est enrichie de quelques épices douces comme la cannelle ou le gingembre, qui ajoutent des propriétés anti-inflammatoires et digestives.Bienfaits pour la peau et la barrière cutanéeUtilisée en application externe, l'eau de riz peut soulager les peaux sensibles ou irritées. Elle est légèrement astringente, apaise les inflammations cutanées et favorise la cicatrisation. En Asie, elle est traditionnellement utilisée pour traiter les rougeurs, les éruptions légères ou les coups de soleil. Pour les peaux acnéiques, elle peut même réguler l'excès de sébum tout en douceur.Comment l'utiliser ?Pour en tirer tous les bienfaits, il est préférable de cuire le riz dans une eau non salée, de préférence avec un riz complet ou semi-complet pour maximiser l'apport en nutriments. L'eau peut ensuite être filtrée et conservée au réfrigérateur pendant 2 à 3 jours. Elle se consomme tiède ou froide, et peut être bue telle quelle ou utilisée en usage externe avec un coton.En résumé, l'eau de cuisson du riz est bien plus qu'un déchet : c'est un remède simple, naturel, et peu coûteux, aux multiples vertus pour l'organisme. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi le syndrome du hérisson pousse-t-il à l'isolement ?

    Play Episode Listen Later Apr 29, 2025 2:02


    Imaginez une nuit glaciale. Deux hérissons cherchent à se rapprocher pour se réchauffer. Mais dès qu'ils s'approchent trop, leurs piquants les blessent. Ils s'éloignent, puis tentent à nouveau de se rapprocher, sans jamais trouver la distance idéale. Cette métaphore, formulée par le philosophe Arthur Schopenhauer au XIXe siècle, illustre le paradoxe des relations humaines : notre besoin de proximité se heurte à la peur de la souffrance que cette proximité peut engendrer.Sigmund Freud a repris cette image pour décrire la complexité des relations humaines. Plus nous nous rapprochons des autres, plus nous devenons vulnérables. Cette vulnérabilité peut entraîner des blessures émotionnelles, des conflits ou des rejets. Pour se protéger, certains choisissent de s'isoler, évitant ainsi le risque de souffrir, mais se privant également de la chaleur des relations humaines.Une étude menée par Jon Maner et ses collègues en 2007, publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology, a exploré ce phénomène. Les chercheurs ont découvert que les personnes ayant vécu une exclusion sociale étaient plus enclines à rechercher de nouveaux liens sociaux. Cela suggère que, malgré la peur de la blessure, le besoin de connexion reste fondamental.Cependant, cette recherche de lien peut être entravée par des mécanismes de défense. Par exemple, une personne ayant été blessée dans le passé peut éviter de s'engager à nouveau, par crainte de revivre la même douleur. Ce comportement, bien que protecteur à court terme, peut conduire à une solitude prolongée et à un isolement émotionnel.Le dilemme du hérisson nous rappelle que l'intimité comporte des risques, mais que l'isolement n'est pas une solution durable. Trouver un équilibre entre proximité et protection est essentiel. Cela implique de développer une communication ouverte, de poser des limites saines et de cultiver la confiance en soi et en l'autre.En somme, le dilemme du hérisson illustre la tension entre notre désir de connexion et notre peur de la souffrance. Reconnaître cette tension et apprendre à naviguer entre ces deux pôles peut nous aider à construire des relations plus épanouissantes et authentiques. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi les fumeurs ont-ils tendance à boire plus de café ?

    Play Episode Listen Later Apr 28, 2025 2:05


    C'est une association bien connue : cigarette dans une main, tasse de café dans l'autre. Mais ce duo n'est pas seulement culturel ou lié aux pauses au travail. Il s'explique aussi par des raisons biologiques très concrètes.Fumer modifie la façon dont notre corps traite certaines substances, comme la caféine. La fumée de cigarette contient des composés qui "réveillent" certaines enzymes du foie. Ces enzymes vont alors dégrader la caféine plus rapidement que chez une personne non fumeuse. Résultat : la caféine reste moins longtemps dans l'organisme, et ses effets sont plus courts. Pour compenser, les fumeurs ont souvent besoin de boire plus de café pour ressentir le même coup de boost qu'un non-fumeur.Cette explication a été confirmée par la science. Une étude menée par l'Université de Bristol, publiée dans l'International Journal of Epidemiology, a analysé les données de plus de 250 000 personnes au Royaume-Uni, en Norvège et au Danemark. Elle a montré que chaque cigarette supplémentaire fumée par jour était associée à une augmentation de la consommation de café. Plus surprenant encore, une variante génétique liée à une consommation plus élevée de tabac était également associée à une consommation plus importante de café… mais uniquement chez les fumeurs. Cela confirme que le lien est bien biologique, et pas seulement une question d'habitude.Mais les raisons ne s'arrêtent pas là. Le café et la cigarette sont souvent consommés ensemble par habitude ou rituel : le café du matin avec la première clope de la journée, ou la pause café-clope entre collègues. Cette association, souvent ancrée dans le quotidien, renforce l'envie de consommer les deux en même temps.Il y a aussi un aspect pratique : certains fumeurs utilisent le café comme substitut dans les endroits où fumer est interdit, ou lorsqu'ils essaient de réduire leur consommation de tabac. Le geste, le moment de pause, la stimulation… le café devient alors un "remplaçant" psychologique à la cigarette.En résumé, les fumeurs boivent plus de café parce que leur corps élimine la caféine plus vite, mais aussi parce que les deux substances sont souvent liées dans leurs habitudes de vie. Ce lien a des implications pour la santé, notamment lors du sevrage tabagique ou de la prescription de certains médicaments. Un point de plus à connaître pour mieux comprendre les effets du tabac sur l'organisme — au-delà des poumons. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Quelle est la différence entre mal de tête, migraine et céphalée ?

    Play Episode Listen Later Apr 27, 2025 1:58


    Aïe, encore ce fichu mal de tête ! Mais est-ce une simple céphalée ? Une migraine ? Ou autre chose ? Pas toujours facile de s'y retrouver, et pourtant, faire la différence peut vraiment changer la manière de se soigner.D'abord, mettons les choses au clair. Le terme "céphalée", c'est juste le mot médical pour "mal de tête". Donc toutes les migraines sont des céphalées, mais toutes les céphalées ne sont pas des migraines. Un peu comme tous les croissants sont des viennoiseries, mais toutes les viennoiseries ne sont pas des croissants. Tu vois l'idée ?Commençons par la céphalée dite "de tension", la plus fréquente. Elle est souvent liée au stress, à la fatigue ou à une mauvaise posture. On la reconnaît à cette sensation de pression ou de serre-tête, diffuse, des deux côtés de la tête. Ce n'est pas très douloureux, mais ça peut durer des heures, voire plusieurs jours. Bonne nouvelle : elle répond bien au paracétamol ou à l'ibuprofène, et surtout au repos.La migraine, elle, joue dans une autre catégorie. Plus intense, souvent pulsatile — comme si ta tête battait au rythme de ton cœur — elle touche généralement un seul côté. Elle peut s'accompagner de nausées, de vomissements, d'une sensibilité à la lumière et au bruit. Et chez certains, une "aura" visuelle annonce l'arrivée de la crise : flashs lumineux, taches floues, voire des fourmillements. Les migraines peuvent durer de 4 à 72 heures et ne cèdent pas toujours aux antidouleurs classiques. Il existe des traitements spécifiques, les triptans, à prendre dès le début de la crise.Et les autres ? Oui, il y a d'autres types de céphalées, plus rares mais parfois plus graves. Par exemple, les céphalées en grappe, très intenses et localisées autour d'un œil, sont courtes mais terribles. Ou les céphalées secondaires, dues à une autre cause, comme une infection, une hypertension, ou pire, une hémorragie cérébrale. Dans ce cas, attention aux signes d'alerte : mal de tête brutal, comme un coup de tonnerre, troubles de la parole, raideur de la nuque, fièvre… Là, c'est direction urgences, sans passer par la case Doliprane.Alors en résumé : si ton mal de tête est nouveau, très intense, ou s'accompagne d'autres symptômes inquiétants, consulte. Sinon, essaie d'identifier s'il s'agit d'une tension passagère ou d'une migraine bien installée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi les genoux craquent-ils quand on se lève ?

    Play Episode Listen Later Apr 24, 2025 2:06


    Vous vous levez d'une chaise, vous accroupissez ou montez un escalier… et crac, vos genoux émettent un bruit sec ou un petit claquement. C'est un phénomène fréquent, parfois inquiétant, mais dans la majorité des cas, il n'y a pas de raison de paniquer. Alors, pourquoi nos genoux craquent-ils ?Ce phénomène porte un nom médical : la crépitation articulaire. Il peut avoir plusieurs origines, toutes liées aux structures complexes du genou, une articulation particulièrement sollicitée et composée d'os, de cartilages, de ligaments, de tendons et de liquide synovial.1. Des bulles de gaz dans l'articulationL'une des causes les plus fréquentes est totalement bénigne : il s'agit de la formation et la libération de bulles de gaz (principalement d'azote, dioxyde de carbone et oxygène) dans le liquide synovial, le fluide qui lubrifie les articulations. Lorsque vous bougez votre genou, ces bulles peuvent éclater brusquement, produisant ce petit bruit caractéristique de craquement. Ce phénomène, aussi présent dans les doigts lorsqu'on les fait « craquer », n'est pas douloureux ni dangereux.2. Des frottements mécaniquesParfois, le craquement vient du frottement entre les structures du genou. Avec l'âge ou une activité physique intense, le cartilage qui recouvre les os peut s'user ou devenir irrégulier. Ce manque de douceur dans le glissement articulaire provoque des bruits, sans pour autant signaler une pathologie grave. Cela peut également survenir si les tendons ou les ligaments frottent ou "sautent" légèrement sur un relief osseux.3. Un signe de vieillissement ou de surutilisationChez les personnes plus âgées ou les sportifs intensifs, les craquements peuvent aussi indiquer une arthrose débutante, une usure du cartilage qui rend l'articulation plus bruyante. Dans ce cas, les craquements peuvent s'accompagner de raideurs, de douleurs, voire d'un gonflement.4. Quand faut-il s'inquiéter ?Si les craquements de genou ne sont pas douloureux, ne limitent pas vos mouvements et ne s'accompagnent pas de gonflement, ils sont généralement inoffensifs. En revanche, si les bruits s'accompagnent de douleurs persistantes, de blocages ou d'instabilité du genou, il est recommandé de consulter un médecin ou un spécialiste de l'appareil locomoteur (rhumatologue ou orthopédiste).En résumé :Les genoux qui craquent, c'est souvent juste le son de votre articulation en mouvement, et non un signal d'alerte. Mais écouter son corps reste essentiel : si ces craquements deviennent fréquents, douloureux ou handicapants, il vaut mieux en parler à un professionnel. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi le manque de sommeil affaiblit-il notre système immunitaire ?

    Play Episode Listen Later Apr 23, 2025 2:22


    Nous savons tous que mal dormir nous rend fatigués, irritables, moins concentrés. Mais les effets du manque de sommeil vont bien au-delà : il perturbe en profondeur notre système immunitaire. En clair, moins vous dormez, plus vous tombez malade.Le lien entre sommeil et immunité est aujourd'hui solidement établi par la science. Une étude emblématique menée en 2009 par le Dr Aric Prather, chercheur à l'Université de Californie à San Francisco, l'a prouvé de façon spectaculaire. L'équipe a suivi 164 volontaires en bonne santé, dont elle a surveillé la durée de sommeil pendant une semaine. Ensuite, ces personnes ont été délibérément exposées au virus du rhume. Résultat ? Ceux qui dormaient moins de 6 heures par nuit étaient quatre fois plus susceptibles d'attraper le virus que ceux qui dormaient plus de 7 heures. Et ce, indépendamment de leur âge, de leur poids, ou de leurs habitudes de vie.Mais pourquoi ce lien aussi fort ? Le sommeil joue un rôle clé dans la régulation des cytokines, ces protéines qui orchestrent les réponses immunitaires. Certaines cytokines sont pro-inflammatoires (elles déclenchent la réponse face à un pathogène), d'autres sont anti-inflammatoires (elles apaisent le système une fois le danger passé). Le manque de sommeil déséquilibre cette régulation : il réduit la production de cytokines protectrices et augmente l'inflammation chronique, ce qui affaiblit la réponse face aux infections.Autre impact majeur : le sommeil influence directement l'activité des lymphocytes T, ces cellules immunitaires chargées de repérer et de détruire les cellules infectées. Des travaux publiés en 2019 dans Journal of Experimental Medicine ont montré que pendant le sommeil, les récepteurs d'adhésion des lymphocytes T sont plus actifs, ce qui leur permet de mieux se fixer aux cellules infectées. En privant l'organisme de sommeil, on réduit donc son efficacité à combattre les virus.Enfin, la privation chronique de sommeil dérègle aussi la production de mélatonine (hormone du sommeil), qui joue un rôle indirect mais réel dans la modulation immunitaire. Résultat : un organisme fatigué devient un terrain vulnérable aux maladies, aux infections, et même à certaines inflammations chroniques.En résumé, bien dormir n'est pas un luxe, c'est une stratégie de défense naturelle. Le sommeil renforce nos défenses, répare notre corps, et garde notre système immunitaire en alerte. Veiller trop tard, accumuler les nuits courtes ou sacrifier son repos a donc un prix… parfois payé en jours de fièvre ou en rhumes à répétition. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

    Pourquoi nourrir une personne affamée peut la tuer ?

    Play Episode Listen Later Apr 22, 2025 2:22


    C'est un paradoxe qui défie l'intuition : nourrir une personne affamée peut, dans certains cas, lui être fatal. Ce phénomène porte un nom médical : le syndrome de renutrition inappropriée (ou "refeeding syndrome" en anglais). Il s'agit d'un trouble métabolique grave qui survient lorsque l'on réalimente trop rapidement une personne gravement dénutrie.Pour comprendre cela, il faut d'abord savoir ce que la faim fait au corps humain. Lorsqu'une personne est privée de nourriture pendant une longue période — à cause de la famine, d'une maladie, ou d'un emprisonnement prolongé — son organisme entre en mode de survie. Les réserves de glucose s'épuisent, et le corps commence à puiser dans les graisses et les muscles pour produire de l'énergie. Le métabolisme se ralentit, les taux d'insuline chutent, et certains minéraux essentiels, comme le phosphate, le potassium ou le magnésium, sont drastiquement réduits dans le sang.Jusque-là, le corps s'adapte, même s'il s'affaiblit dangereusement. Mais tout peut basculer au moment de la renutrition.Lorsque cette personne commence à manger à nouveau — surtout si on lui donne directement des aliments riches en glucides — cela stimule une reprise brutale de la production d'insuline. Ce changement hormonal fait entrer soudainement le sucre, mais aussi le phosphate, le magnésium et le potassium, dans les cellules. Résultat : leur concentration dans le sang chute encore davantage, atteignant parfois des niveaux critiques.Le corps, déjà affaibli, ne peut pas gérer ce bouleversement métabolique. Cette carence aiguë peut provoquer de nombreux troubles graves : problèmes cardiaques, insuffisance respiratoire, troubles neurologiques, voire un arrêt cardiaque. Et ce, alors même que la personne recommence enfin à s'alimenter.Ce phénomène tragique a été observé à grande échelle après la Seconde Guerre mondiale. On estime que près de 4500 survivants de l'Holocauste sont morts dans les jours suivant leur libération, non pas à cause de la malnutrition elle-même, mais en raison d'une renutrition trop brutale par les troupes alliées bien intentionnées.Aujourd'hui, le syndrome de renutrition inappropriée est bien connu du monde médical. Il peut survenir dans les cas d'anorexie sévère, de famine, ou chez certains patients hospitalisés. Pour l'éviter, il faut réintroduire la nourriture très progressivement, en contrôlant attentivement les apports en nutriments et en surveillant les électrolytes dans le sang.Ainsi, si nourrir est un geste fondamental d'humanité, dans certains cas, il exige une précaution médicale extrême. Car sauver une vie ne se résume pas à remplir une assiette, mais à comprendre ce qu'un corps affamé est prêt — ou non — à recevoir. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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