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Depuis le lancement du collectif Goma Slam Session à Goma (Nord-Kivu, République démocratique du Congo) en 2017, le slam s'est imposé comme un genre majeur. Ce recueil de slams présente une anthologie de cette création verbale contemporaine au Nord-Kivu, écrite dans une langue française tressée de swahili, de lingala, ou d'anglais. C'est le projet de Goma slam session, un collectif de Goma, une ville située au nord Kivu en République Démocratique du Congo, une région en proie à une insécurité régulière depuis de nombreuses années. Le collectif est né concomitamment avec le mouvement de la Lucha pour «Lutte pour le changement», un mouvement citoyen non violent et non partisan qui lutte pour la dignité humaine et la justice sociale et qui propose depuis 2017 des activités de création, de diffusion et de sensibilisation grâce au slam.Certains des textes du Goma Slam session ont été rassemblés dans un recueil : «Slamer pour résister», une anthologie du slam à Goma et traitent beaucoup de la guerre, mais on trouve aussi des slams d'amour ou des slams religieux. Les textes sont écrits en français, en lingala, en swahili, mais aussi dans d'autres langues. Et c'est Maëline Le Lay qui en assure la direction. Cette chercheuse en littérature africaine passionnée par les arts engagés avait déjà réalisé sa thèse au Congo sur la question de la littérature populaire au Katanga. Entre 2018 et 2020, elle a découvert le slam sur la scène artistique de Goma. Cette poésie «mise en bouche» tient une place prépondérante dans la culture locale, un véritable «phénomène» qui est dû à une parole complètement libre. Si le slam a vocation à être diffusé à l'oral, c'est avant tout un art très écrit. Lors des sessions, les slameurs venaient avec leurs papiers et leurs crayons et renotaient, recorrigeaient leur slam au gré des remarques de leurs comparses. L'idée de publier ce recueil est aussi de donner une visibilité élargie à ces artistes. Maëline Le Lay Invitée : Maëline Le Lay est chargée de recherche CNRS au THALIM (Théorie et Histoire des Arts et des Littératures de la Modernité). Elle publie Slamer pour résister, aux éditions Africae.La chronique Ailleurs nous emmène en Allemagne, à Berlin, où la Maison de France, un lieu ouvert à la culture française, et qui fête ses 75 ans. Et c'est Sophie Coumel, directrice de l'Institut français de Berlin qui nous parle de l'anniversaire de ce réseau qui a joué un grand rôle dans le rapprochement franco-allemand. Pour suivre tout l'agenda, rendez-vous ici. Programmation musicaleL'artiste Odezenne avec le titre Hey Joe.Et les slams de Ben Kamuntu Ici, nous on slame, de Henry Mubimbi dit le Grihaut-Parleur avec le texte Je ne suis pas maudite, un texte fort qui parle de la ville de Beni, de Yves Kalwira avec 20h07, ainsi que Héros dans l'ombre du slameur Elisha Abumba.
Depuis le lancement du collectif Goma Slam Session à Goma (Nord-Kivu, République démocratique du Congo) en 2017, le slam s'est imposé comme un genre majeur. Ce recueil de slams présente une anthologie de cette création verbale contemporaine au Nord-Kivu, écrite dans une langue française tressée de swahili, de lingala, ou d'anglais. C'est le projet de Goma slam session, un collectif de Goma, une ville située au nord Kivu en République Démocratique du Congo, une région en proie à une insécurité régulière depuis de nombreuses années. Le collectif est né concomitamment avec le mouvement de la Lucha pour «Lutte pour le changement», un mouvement citoyen non violent et non partisan qui lutte pour la dignité humaine et la justice sociale et qui propose depuis 2017 des activités de création, de diffusion et de sensibilisation grâce au slam.Certains des textes du Goma Slam session ont été rassemblés dans un recueil : «Slamer pour résister», une anthologie du slam à Goma et traitent beaucoup de la guerre, mais on trouve aussi des slams d'amour ou des slams religieux. Les textes sont écrits en français, en lingala, en swahili, mais aussi dans d'autres langues. Et c'est Maëline Le Lay qui en assure la direction. Cette chercheuse en littérature africaine passionnée par les arts engagés avait déjà réalisé sa thèse au Congo sur la question de la littérature populaire au Katanga. Entre 2018 et 2020, elle a découvert le slam sur la scène artistique de Goma. Cette poésie «mise en bouche» tient une place prépondérante dans la culture locale, un véritable «phénomène» qui est dû à une parole complètement libre. Si le slam a vocation à être diffusé à l'oral, c'est avant tout un art très écrit. Lors des sessions, les slameurs venaient avec leurs papiers et leurs crayons et renotaient, recorrigeaient leur slam au gré des remarques de leurs comparses. L'idée de publier ce recueil est aussi de donner une visibilité élargie à ces artistes. Maëline Le Lay Invitée : Maëline Le Lay est chargée de recherche CNRS au THALIM (Théorie et Histoire des Arts et des Littératures de la Modernité). Elle publie Slamer pour résister, aux éditions Africae.La chronique Ailleurs nous emmène en Allemagne, à Berlin, où la Maison de France, un lieu ouvert à la culture française, et qui fête ses 75 ans. Et c'est Sophie Coumel, directrice de l'Institut français de Berlin qui nous parle de l'anniversaire de ce réseau qui a joué un grand rôle dans le rapprochement franco-allemand. Pour suivre tout l'agenda, rendez-vous ici. Programmation musicaleL'artiste Odezenne avec le titre Hey Joe.Et les slams de Ben Kamuntu Ici, nous on slame, de Henry Mubimbi dit le Grihaut-Parleur avec le texte Je ne suis pas maudite, un texte fort qui parle de la ville de Beni, de Yves Kalwira avec 20h07, ainsi que Héros dans l'ombre du slameur Elisha Abumba.
Tras ser atacados con una ráfaga de tiros, un hombre y unamujer resultaron heridos mientras transitaban en una yipeta por el barrio Katanga, en Los Mina, a manos de dos esconocidos hasta el momento, quienes abrieron fuego desde un motor a los ocupantes del vehículo, el cual impactó un establecimiento comercial.
La proposition de fédéralisme en République Démocratique du Congo (RDC) suscite un débat intense, notamment au Katanga, où elle est perçue par certains comme une tentative de balkanisation déguisée. Invite Special Gabriel Kabinda au micro de Francois Mutombo sur Africa Daily Updates.
Le retour annoncé de l'ancien président de la République démocratique du Congo est largement commenté par la presse congolaise. Joseph Kabila qui compte rentrer dans le pays par sa partie « orientale ». Il ne précise pas s'il arrivera par le Katanga ou par les zones sous contrôle du M23. C'est ce flou qui fait l'objet de nombreux commentaires.Pour Forum des As : « Que Joseph Kabila rentre au pays, dans un contexte où son successeur bat le rappel des troupes pour davantage sceller la cohésion interne et faire face à l'ennemi, personne ne s'en offusque. Seulement voilà, écrit le journal en ligne, Joseph Kabila ne précise pas clairement sa porte d'entrée. (...) la partie orientale de la RDC est vaste. Et même très vaste ». Toutefois, reconnaît le Forum des As : « dans la situation actuelle du pays, Joseph Kabila est une variable pour le retour d'une paix durable ».Accusations de complicité avec le M23Tout autre son de cloche pour Info 27, qui reprend à son compte les accusations du président Félix Tshisekedi. Joseph Kabila serait en fait un complice du M23 et préparerait une insurrection. Info 27 estime que « Le retour annoncé de l'ancien président Joseph Kabila (...) précisément par la partie orientale du pays, ne doit rien au hasard », écrit le journal. « Cette région, aujourd'hui sous occupation rwandaise (...), constitue l'épicentre des tensions et des ambitions régionales. (...) Les masques tombent, accuse Info 27, et les alliances se révèlent au grand jour ». Pour le journal en ligne, Joseph Kabila est « le véritable propriétaire de l'AFC/M23, qui s'apprête à reprendre symboliquement possession de son fief à Goma ». Joseph Kabila avait formellement démenti en mars être « complice du M23 » lors d'une conférence de presse organisée en Afrique du Sud.Cyberespace maghrébinLe Maroc a été victime de l'une des pires fuites de données de son histoire. Des milliers de documents de la Sécurité sociale et du ministère de l'Emploi ont été publiés sur internet. Les hackeurs se revendiquent Algériens, mais prudence : rien ne le prouve pour le moment. La presse marocaine, elle, semble persuadée que c'est un coup d'Alger.Défilé d'experts en cybersécurité dans tous les journaux du pays ce matin pour tenter d'expliquer comment cela a pu arriver. Les responsables marocains restent pour le moment muets sur l'affaire. Le journal Yabiladi déplore : « La rivalité entre Maroc et Algérie dépasse les querelles sur les réseaux sociaux autour du patrimoine culturel, culinaire et vestimentaire, pour s'étendre au domaine des cyberattaques. Les tensions entre les deux nations se sont propagées dans le cyberespace ».Le journal en ligne l'Opinion, lui, appelle à des investissements conséquents dans la cybersécurité dans le pays. Des efforts jugés insuffisants selon lui.« Faux experts » au Sahel« Le Sahel et les faux experts : dessous d'une campagne de propagande russe », c'est le titre d'une enquête de Jeune Afrique. Le mensuel panafricain met en lumière un réseau de médias utilisés au Sahel pour diffuser un discours favorable à la Russie et hostile à la France, encore largement répandu aujourd'hui. Des médias qui publient des articles s'appuyant sur des experts ou des journalistes spécialisés qui sont en réalité fictifs. Ces gens n'existent tout simplement pas. Jeune Afrique révèle : « ce sont des créations d'un réseau d'influence. Le plus prolifique d'entre eux, Grégoire Cyrille Dongobada, est présenté comme un observateur militaire centrafricain, chercheur en études politiques ». « Seulement », écrit Jeune Afrique, « ses traces sur internet ne remontent qu'à 2021, alors qu'il est cité dans des médias pro-russes ». Des profils comme celui-là, il en existe d'autres. L'enquête est à lire sur le site internet de Jeune Afrique.
Le retour annoncé de l'ancien président de la République démocratique du Congo est largement commenté par la presse congolaise. Joseph Kabila qui compte rentrer dans le pays par sa partie « orientale ». Il ne précise pas s'il arrivera par le Katanga ou par les zones sous contrôle du M23. C'est ce flou qui fait l'objet de nombreux commentaires.Pour Forum des As : « Que Joseph Kabila rentre au pays, dans un contexte où son successeur bat le rappel des troupes pour davantage sceller la cohésion interne et faire face à l'ennemi, personne ne s'en offusque. Seulement voilà, écrit le journal en ligne, Joseph Kabila ne précise pas clairement sa porte d'entrée. (...) la partie orientale de la RDC est vaste. Et même très vaste ». Toutefois, reconnaît le Forum des As : « dans la situation actuelle du pays, Joseph Kabila est une variable pour le retour d'une paix durable ».Accusations de complicité avec le M23Tout autre son de cloche pour Info 27, qui reprend à son compte les accusations du président Félix Tshisekedi. Joseph Kabila serait en fait un complice du M23 et préparerait une insurrection. Info 27 estime que « Le retour annoncé de l'ancien président Joseph Kabila (...) précisément par la partie orientale du pays, ne doit rien au hasard », écrit le journal. « Cette région, aujourd'hui sous occupation rwandaise (...), constitue l'épicentre des tensions et des ambitions régionales. (...) Les masques tombent, accuse Info 27, et les alliances se révèlent au grand jour ». Pour le journal en ligne, Joseph Kabila est « le véritable propriétaire de l'AFC/M23, qui s'apprête à reprendre symboliquement possession de son fief à Goma ». Joseph Kabila avait formellement démenti en mars être « complice du M23 » lors d'une conférence de presse organisée en Afrique du Sud.Cyberespace maghrébinLe Maroc a été victime de l'une des pires fuites de données de son histoire. Des milliers de documents de la Sécurité sociale et du ministère de l'Emploi ont été publiés sur internet. Les hackeurs se revendiquent Algériens, mais prudence : rien ne le prouve pour le moment. La presse marocaine, elle, semble persuadée que c'est un coup d'Alger.Défilé d'experts en cybersécurité dans tous les journaux du pays ce matin pour tenter d'expliquer comment cela a pu arriver. Les responsables marocains restent pour le moment muets sur l'affaire. Le journal Yabiladi déplore : « La rivalité entre Maroc et Algérie dépasse les querelles sur les réseaux sociaux autour du patrimoine culturel, culinaire et vestimentaire, pour s'étendre au domaine des cyberattaques. Les tensions entre les deux nations se sont propagées dans le cyberespace ».Le journal en ligne l'Opinion, lui, appelle à des investissements conséquents dans la cybersécurité dans le pays. Des efforts jugés insuffisants selon lui.« Faux experts » au Sahel« Le Sahel et les faux experts : dessous d'une campagne de propagande russe », c'est le titre d'une enquête de Jeune Afrique. Le mensuel panafricain met en lumière un réseau de médias utilisés au Sahel pour diffuser un discours favorable à la Russie et hostile à la France, encore largement répandu aujourd'hui. Des médias qui publient des articles s'appuyant sur des experts ou des journalistes spécialisés qui sont en réalité fictifs. Ces gens n'existent tout simplement pas. Jeune Afrique révèle : « ce sont des créations d'un réseau d'influence. Le plus prolifique d'entre eux, Grégoire Cyrille Dongobada, est présenté comme un observateur militaire centrafricain, chercheur en études politiques ». « Seulement », écrit Jeune Afrique, « ses traces sur internet ne remontent qu'à 2021, alors qu'il est cité dans des médias pro-russes ». Des profils comme celui-là, il en existe d'autres. L'enquête est à lire sur le site internet de Jeune Afrique.
En RDC, les transporteurs congolais ont désormais le droit de transporter 50 % des marchandises à l'importation et à l'exportation. La décision prise à la fin du mois de février par le ministère congolais des Transports pourrait avoir un impact positif, en particulier pour la région du Katanga où l'activité minière est intense. Pour les transporteurs congolais, le défi est grand : ils ne représentent aujourd'hui que 3 % de la flotte en activité dans le pays et font face à un coût de péage routier supérieur à celui de leurs collègues d'Afrique australe. En République démocratique du Congo, près de 300 véhicules par jour traversent la frontière avec la Zambie. Plus de 95 % de ce trafic est assuré par des sociétés étrangères. « L'une des raisons est le coût élevé pour les transporteurs routiers congolais, déplore un transporteur congolais, qui a requis l'anonymat. À titre d'exemple, au niveau de la Zambie, nous payons 1 000 dollars de coût supplémentaire que tous les autres transporteurs. Ce qui fait que nous ne sommes plus concurrentiels. »Les mines ont leur société de transport à l'étrangerEn effet, depuis 2021, la Zambie applique la réciprocité, car du côté congolais, les frais de péage routier sur le tronçon Kasumbalesa – Kolwezi sont de 900 dollars alors que dans les pays de la SADC, ils sont fixés à 10 dollars pour 100 km. « Sur le corridor sud qui part de Kolwezi jusqu'en Zambie, les transporteurs congolais ne représentent que 3 % parce que les entreprises minières installées au Congo ont leurs propres sociétés de transport en Zambie, en Namibie, en Afrique du Sud et en Tanzanie », souligne de son côté Philippe Seneve, le président du comité des transporteurs congolais au sein du patronat à Kolwezi.En vue de stimuler le secteur, les autorités ont récemment signé un arrêté accordant un droit préférentiel aux transporteurs locaux. « Cet arrêté accordant aux transporteurs locaux un droit de préférence à hauteur de 50 % des marchandises va sans nul doute accroître le nombre des transporteurs et travailleurs locaux et impacter positivement l'économie tant nationale que provinciale », espère Jean-Marie Abolia, secrétaire général au ministère des Transports de la République démocratique du Congo.Créer 4 000 emploisPour le patronat congolais, grâce à cette mesure, 4 000 emplois seront créés dans la région du Katanga, et un revenu mensuel évalué à 23 millions de dollars généré par ce secteur restera au pays. Mais les défis sont énormes vu le nombre réduit des transporteurs locaux. « Nous devons les accompagner afin d'atteindre une flotte d'au moins 3 500 camions avec un chargement journalier de 110 camions qui représentent effectivement les 50 % », estime Ritha Ilunga, la responsable du comité des transporteurs au sein du patronat à Lubumbashi, qui veut rester optimiste. Entre-temps, les transporteurs locaux attendent du gouvernement congolais une diminution du coût du péage routier ou tout simplement l'exonération de ces frais.À lire aussiRDC: dans le Sud-Kivu, l'avenir de la société aurifère DRC Gold Trading SA s'assombrit
La FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, investit 4,5 millions de dollars pour aider les agriculteurs du Katanga à améliorer leur production et réduire leur dépendance aux importations. Financé par l'Allemagne dans le cadre d'un programme de restauration forestière couvrant 34 pays africains, ce projet vise à promouvoir des pratiques agricoles durables et à renforcer la sécurité alimentaire dans la région. De notre correspondante à Lubumbashi,Dix communautés paysannes, soit plus de 1 000 agriculteurs, bénéficieront d'un appui technique et financier. L'une des priorités est l'introduction de semences améliorées, comme l'explique Henri-Paul Eloma, chargé de programme à la FAO : « La première opération, c'est donner aux paysans de la bonne semence. Car la plupart des cultures que nous avons dans notre pays, les semences datent de 30, 40 ou 50 ans. Donc, la semence a dégénéré. La deuxième technique, c'est utiliser ce qu'on appelle l'agriculture de conservation. On fait très rarement le labour. Et si on doit utiliser des fertilisants, ce sont des bio fertilisants ainsi que de bio pesticides. »D'une agriculture de survie à un modèle rentableAu Katanga, en RDC, l'épuisement des sols et la pollution liée aux activités minières ont également réduit les rendements agricoles. Barthélemy Lutumba, agriculteur dans le village de Katanga, témoigne : « Là où nous pratiquons l'agriculture de conservation, le rendement est encore faible, car la terre n'est pas fertile. Sur 1 hectare, nous produisons entre 1,5 tonne et 2 tonnes de maïs, tandis que ceux qui utilisent de l'engrais chimique récoltent jusqu'à 3,5 tonnes. »Au nord-est de Lubumbashi, sur l'axe Kasenga, des paysans de cinq villages espèrent passer d'une agriculture de subsistance à une agriculture commerciale. Stéphane Banza, coordonnateur de l'ONG Action pour la protection de la nature et des peuples autochtones du Katanga, souligne l'importance du projet : « Il y aura la création de 100 micro-entreprises qui seront soutenues financièrement. Certains vont se lancer dans l'agriculture sur de grandes étendues à haut rendement. »À lire aussi RDC : dans le Katanga, les paysans souhaitent une plus grande sécurité foncièreDe la terre aux marchés : une filière à structurerLe projet ne se limite pas à l'agriculture. Il soutient également la transformation, la conservation et la commercialisation des produits forestiers. Charles Tsheye, agronome et point focal de la foresterie communautaire à Lubumbashi, précise : « Il y a ceux qui récoltent des champignons, ceux qui produisent du miel, ceux qui récoltent des fruits sauvages… On va les aider à transformer leurs produits, à les certifier et à créer des marchés. »L'initiative prévoit aussi d'accompagner des petits éleveurs et des producteurs de charbon de bois durable. Grâce à cet appui, les paysans du Katanga pourront améliorer leur production tout en adoptant des pratiques respectueuses de l'environnement.À lire aussi RDC : une loi pour sécuriser les petits agriculteurs du Haut-Katanga
Le Fespaco 2025 a rendu son verdict : le Burkinabè Dani Kouyaté s'empare de l'Étalon d'or de Yennenga avec "Katanga, la danse des scorpions", un film qui interroge les jeux de pouvoir en Afrique. Un troisième sacre pour le Burkina Faso, 34 ans après "Tilaï" d'Idrissa Ouedraogo, et 28 ans après "Buud Yam" de Gaston Kaboré.
Le conflit dans l'Est de la RDC et la mainmise de la rébellion pro-rwandaise du M23 sur ses richesses minières était dans toutes les conversations lors de Mining Indaba, le sommet annuel consacré au secteur minier africain, du 9 au 12 février au Cap. Comme chaque année, la délégation congolaise était bien représentée au Cap. Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, présent en personne, ainsi que la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, dans un message vidéo, ont pu dénoncer ce qu'ils qualifient de « pillage des ressources » dans l'Est de la RDC. Des accusations que rejette le président du Rwanda Paul Kagame, mais qui ont été bien documentées par les experts de l'ONU, ainsi que par Global Witness.« Il y a toujours eu un marché international pour ces minerais et toutes les personnes qui ont successivement eu le pouvoir dans la région ont contribué à ce problème, reconnaît Emily Stewart, membre de l'ONG. Ce n'est donc pas un phénomène qui aurait émergé avec le M23. Mais la façon dont ces minerais sont de plus en plus demandés a contribué à augmenter la présence de groupes comme le M23 dans la région. Seulement 10% du coltan certifié rwandais provient vraiment du Rwanda. Le reste vient de RDC. Il passe clandestinement de l'autre côté de la frontière et est ensuite certifié comme s'il venait d'une mine rwandaise. »Investisseurs exposésLe trafic, qui a pris de l'ampleur à partir de la mine de Rubaya, échappe donc aux outils de traçabilité mis en place jusqu'à présent. Une administration parallèle permet de vendre ce coltan, qui esquive les taxes publiques congolaises et se retrouve dans les téléphones et les ordinateurs du monde entier. Un circuit illégal qui interroge la responsabilité des investisseurs.« À mon avis, il est complètement naïf de penser qu'en tant qu'investisseurs, nous ne sommes pas exposés à des industries et des secteurs qui utilisent des minerais venant de différentes zones de guerre dans le monde, souligne Adam Matthews, qui supervise les placements du fonds de pension de l'Église d'Angleterre. En RDC, on observe l'escalade d'un conflit ouvert à Goma, avec certains minerais de la région qui rejoignent les chaines d'approvisionnement mondiales. On doit tous se pencher là-dessus. »« Dommageable pour l'image de la RDC »La crise dans l'Est congolais pourrait aussi avoir un impact sur l'attrait des investisseurs pour le secteur minier du pays, alors que la RDC avait déployé beaucoup d'efforts, ces dernières années, pour améliorer le climat des affaires. « Dire que ça n'a pas d'impact sur le moral des gens à Kinshasa, le moral des investisseurs, que ce n'est pas un frein aujourd'hui à l'ouverture de la RD Congo, serait faux, observe Henri Wazne, le directeur général de la SofiBanque. La vérité c'est que, certes, l'est du Congo est loin du Katanga, mais c'est le même pays, et c'est dommageable pour l'image de la RD Congo. »Les parlementaires européens ont, depuis, voté en faveur d'une résolution pour réclamer que l'Union européenne suspende l'accord sur les minerais, signé l'année dernière avec le Rwanda.
Plusieurs projets de barrages sont initiés en République démocratique du Congo. Le plus récent, c'est celui situé dans la riche région du Katanga, la centrale hydroélectrique de Busanga, qui a été financée par la Sino Congolaise des mines (SICOMINES). Ce barrage a coûté environ 656 millions de dollars américains et fonctionne depuis 2022 avec la capacité de produire 240 mégawatts. Les populations riveraines de ce barrage, c'est-à-dire, celles impactées par cette centrale continuent de se plaindre. Trois villages sont sous les eaux, trois autres ont perdu leurs champs et ces habitants ont à peine de quoi vivre et sont très mal logés. Ils remettent en cause le niveau d'indemnisation qu'ils ont reçu et ne sont pas alimentés en énergie électrique en provenance de Busanga. Pour vous faire comprendre le contour de ce que vit cette population et de qui bénéficie véritablement de ce projet de Busanga, ACTUALITÉ.CD en collaboration avec Resource Matters vous propose ce podcast «Qui perd, qui gagne» dans la mise en route de la centrale de Busanga. Présentation : José MukendiRéalisation : Olivier MuambaMusique : Samuel HirschHébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Le Katanga, où se situent des mines de cuivre, fait sécession sous l'impulsion de Moïse Tshombé.Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Cultiver le cacao et la vanille, c'est nouveau dans la région du Katanga, en RDC. Plus de 50 000 plantules de cacao seront à terme plantées sur un champ d'expérimentation de deux hectares. Le projet, initié par une société à capitaux congolais, est en partie motivé par le niveau élevé des cours de la fève brune. Il s'agit aussi de vulgariser ces cultures pérennes dans la région du Katanga, où malgré la richesse minière, les populations sont pauvres. Dans la plantation de la société Avantu services, à 43 km à l'est de Lubumbashi, Kim Mwape, âgé d'une vingtaine d'années, est l'un des paysans qui entretiennent des centaines des plantules de cacao. « Là, nous sommes en train d'enlever les feuilles mortes sur les plantes, explique-t-il. Si on les laisse, les feuilles vertes risquent aussi de sécher. C'est la première fois que je vois du cacao ».Dans cette concession toute nouvelle, 20 hectares de cacao et deux hectares de vanille sont déjà emblavés. L'objectif est de cultiver 100 hectares de cacao pour diversifier l'économie de la région, principalement tournée vers les mines. « Nous avons compris que les mines s'épuisaient, observe Joe Mapasa, le directeur général d'Avantu services. Il y a quelques années, de l'aéroport jusqu'à Tumbwe, on avait 53 sociétés minières, chaque société employait pas moins de 100 personnes. Aujourd'hui, il n'en reste que trois. Si nous tournons l'économie vers l'agriculture comme celle du cacao et du café, je crois que tout le monde aura de quoi s'occuper parce que ça, c'est inépuisable. »Ne plus toucher à la forêtMais il faut se conformer aux nouvelles exigences des pays importateurs. L'Union européenne s'apprête à interdire l'importation du cacao s'il provient de terres déboisées. L'Office national des produits agricoles du Congo, l'Onapac, accompagne les agriculteurs. « Nous sommes en train de montrer à la face du monde que les cultures sous contrôle de l'Onapac contribuent efficacement à l'équilibre écologique, souligne Pierre Pitro, ingénieur de l'office. Le cacao est planté sous les arbres. Et la communauté riveraine ne pourra plus toucher à la forêt pour brûler les arbres ou les couper pour faire la braise ».Dans quatre ans environ, ces agriculteurs auront leur première récolte. Le directeur d'Avantu services, également directeur d'une usine de traitement de l'eau, entrevoit un bel avenir pour la transformation et la commercialisation du cacao congolais. « Moi-même, je suis dans l'industrie légère, et donc nous comptons transformer ce cacao, affirme Joe Mapasa. Le reste, nous allons l'exporter parce qu'il y a une forte demande. La production de la Côte d'Ivoire a chuté, aujourd'hui, ils n'ont plus de terre. La RDC doit récupérer cette place ! ».Le chemin est encore long. Si certains villages et fermiers du Katanga se tournent vers la culture du cacao, la RDC a, selon l'Onapac, exporté 56 000 tonnes de cacao en 2023, loin du million de tonnes de la Côte d'Ivoire.
Dans cet extrait, Thibault Lavielle (Atelier Katanga) partage comment l'opportunité de racheter l'atelier de sérigraphie au bord de la faillite s'est présentée et comment il a fait pour la saisir. Il y parle de rencontre, combinaison de commercial et de production, de la discussion avec son mentor de l'époque (C-Discount) ainsi que de financement.L'épisode complet à retrouver sur Youtube ici : https://www.youtube.com/watch?v=gNPY_UHFUVo#entrepreneur #entrepreneurs #entrepreneuriat #entreprendre #business #podcast #repreneur #repreneuriat
Pour ou contre une nouvelle Constitution, c'est le grand sujet de controverse en ce moment en République démocratique du Congo. Le mois dernier, le président Tshisekedi a lancé le débat en disant que la Constitution actuelle n'était « pas adaptée aux réalités congolaises ». La semaine dernière, l'opposition a répliqué en criant au « coup d'État constitutionnel » et en accusant le chef de l'État de vouloir briguer un 3ème mandat en 2028. La Constitution actuelle, Olivier Kamitatu la connait bien, car il présidait l'Assemblée nationale quand elle a été promulguée – c'était en 2006. Aujourd'hui, il est le porte-parole de l'opposant Moïse Katumbi. De passage à Paris, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : « La Constitution de 2006 est obsolète et fait la part belle aux belligérants », dit Augustin Kabuya, le secrétaire général de l'UDPS au pouvoir. Est-ce qu'il n'y a pas en effet des articles à revoir dans la loi fondamentale ?Olivier Kamitatu : Eh bien ! D'abord, ce n'est pas une constitution des belligérants. C'est une Constitution qui a été adoptée par un référendum constitutionnel organisé le 18 et 19 décembre 2005, promulguée en février 2006. Donc, 85% des Congolais ont dit oui à cette Constitution. C'est bien la Constitution de tous les Congolais, élaborée par des constitutionnalistes. À cette époque-là d'ailleurs, j'étais président de l'Assemblée nationale et j'ai animé les débats qui ont abouti à l'adoption du projet de Constitution. Non, tout cela en réalité, la volonté de Félix Tshisekedi, c'est de déverrouiller un article qui le contraint, en 2028, à quitter le pouvoir. Il veut garder le pouvoir et il trouve tous les arguments les plus grotesques. En fait, Félix Tshisekedi veut une Constitution qui soit un prêt-à-porter pour sa dérive dictatoriale, avec des mandats illimités, une présidence à vie, c'est ça qu'il cherche réellement.Mais le président a déclaré la semaine dernière : « Ce que j'ai dit il y a quelques jours à Kisangani n'avait absolument aucun lien avec un quelconque 3e mandat, je ne suis pas venu à la tête du Congo pour m'éterniser au pouvoir ». C'est clair ça, non ?Non, ce n'est pas clair du tout. Rien n'est clair dans la démarche de Félix Tshisekedi. C'est un homme qui manipule l'opinion. Il y a quelques années encore, Félix Tshisekedi était à nos côtés pour défendre la Constitution. Lui-même a déclaré qu'il faudrait marcher sur son corps pour que cette Constitution puisse être changée. Moïse Katumbi a amené Felix Tshisekedi au Quai d'Orsay, aux Affaires étrangères, à la Maison Blanche pour ensemble se battre pour le maintien de toutes les dispositions de la Constitution. On a conduit des jeunes Congolais à manifester, certains ont été tués. Rossy Tshimanga, Thérèse Kapangala, ont laissé leurs vies sur ce combat mené par toute l'opposition, Moïse Katumbi, Felix Tshisekedi. Et, aujourd'hui, quelques années après, par amnésie, il crache sur la mémoire de ces victimes, de ces martyrs, simplement pour une volonté tout à fait personnelle de conserver le pouvoir au-delà des mandats constitutionnels. Manifestement, Felix Tshisekedi aura partie difficile face au peuple congolais qui est extrêmement jaloux des dispositions de cette Constitution et particulièrement, et celles ayant trait à l'alternance du pouvoir après le mandat présidentiel.Alors la semaine dernière, vous, les principaux dirigeants de l'opposition, vous avez créé un Front commun, ce sont les « Forces politiques et sociales contre la dictature et le changement de Constitution ». Mais l'an dernier, vous n'avez pas été capables de désigner un candidat commun contre le président sortant. Est-ce que vos divisions ne font pas le jeu du pouvoir ?On ne peut pas comparer la situation de l'an dernier à celle que nous vivons aujourd'hui. Aujourd'hui, cette coalition n'est pas une coalition pour la conquête du pouvoir. C'est une coalition pour sauver la nation d'un grand péril.À l'Assemblée nationale, vous êtes ultra minoritaire, vous n'avez que quelques dizaines de députés face à l'Union sacrée qui en compte plus de 400, qu'est-ce que vous pouvez faire ?Eh bien, il faut d'abord réveiller les consciences. Et nous brandissons très bien aujourd'hui, ce que tous les Congolais connaissent : l'article 64 de la Constitution qui dispose que nous avons le devoir de nous lever contre toute personne qui veut prendre le pouvoir ou l'exercer en violation de la Constitution. C'est un coup d'État constitutionnel auquel se prépare Félix Tshisekedi aujourd'hui. Nous devons défendre un bien commun qui est notre Constitution.Oui, mais l'Union sacrée, c'est quand même un bloc très fort avec de nombreux leaders politiques, pas seulement Félix Tshisekedi, mais aussi Vital Kamerhe, Modeste Bahati Lukwebo, Jean-Pierre Bemba.Eh bien, certains de ces leaders ont un silence de cathédrale assourdissant aujourd'hui, parce qu'ils ont été eux-mêmes les artisans de ce texte de 2006. Donc, je peux parler de Vital Kamerhe ou de Bahati ou de Jean-Pierre Bemba. Ils ont connu tout ce processus d'élaboration d'un texte qui a abouti effectivement à une apothéose heureuse de 85% des Congolais qui ont dit : Oui.Donc vous espérez que ces leaders politiques qui sont actuellement dans l'Union sacrée fassent défection ?Non. Nous espérons simplement qu'ils se rappellent les valeurs que porte ce texte. Et ce qu'il a contribué à l'unité de ce pays. Nous ne pouvons pas aujourd'hui, nous soumettre aux besoins d'un seul homme qui continue à piller le pays, à mettre en coupe réglée le Katanga, qui mène en train de vie insolent. Nous avons un héritage à protéger, c'est celui d'un pays qui est uni. Nous ne pouvons pas le sacrifier pour les caprices de Félix Tshisekedi.À lire aussiRévision de la Constitution en RDC: des opposants signent une déclaration commune à KinshasaÀ lire aussiRDC: l'UDPS lance sa campagne pour la révision de la Constitution
Ripoti nyingine mpya ya tathimini ya uchunguzi wa hali na mazingira ya kifo cha aliyekuwa Katibu Mkuu wa Umoja wa Mataifa mwaka 1961 Dag Hammarskjöld imetolewa leo ikiwa na vipengele vinne vipya vikiongeza uwezekano kwamba kifo hicho cha ajali ya ndege kilikuwa ni hila. Asante Anold kwanza ikumbukwe kuwa hii sio ripoti ya kwanza na huenda isiwe ya mwisho ya kutathimini hali na mazingira yliyochangia ajali ya ndege iliyokatili maisha ya Dag Hammarskjöld tarehe 17 Septemba 1961 akiwa njia kuelekea Congo ambayo sasa ni Jamhuri ya Kidemokrasia ya Cngo DRC, kujadili usitishwaji wa uhasama ila ni ripoti ya karibuni zaidiRipoti inasema mwenyekiti wa jopo la tathimini ya uchunguzi jaji mkuu wa zamani wa Tanzania Mohamed Chande Othman amepokea taarifa mpya muhimu kutoka kwa nchi wanachama ambazo zinajumuisha maeneo haya Mosi: uingiliaji unaowezekana wa Nchi Wanachama wa mawasiliano husika.Pili: Uwezo wa wanajeshi wa Katanga, au wengine, wa kufanya shambulio linalowezekana kwenye ndege ya SE-BDY,Tatu: kuwepo kwa askari wa kigeni na wafanyakazi wa kijasusi katika eneo hilo la tukioNa nne: Taarifa zaidi mpya zinazohusiana na muktadha na matukio yanayozunguka kifo hicho mwaka 1961.Jaji Othman amemkabidi Katibu Mkuu wa Umoja wa Mataifa Antonio Guterres ripoti hii ya tathimini ambaye naye ameiwasilisha kwa Baraza Kuu la Umoja wa Mataifa.Na kufuatiia tathimini hii Guterres amesema anaizingatia ingawa kihistoria kumekuwa na nadharia nyingi zilizotolewa kama sababu inayowezekana ya ajali hiyo, na anazichukulia nadharia hizo nyingi kuwa zisizo na uthibitisho.Hata hivyo mwenyekiti wa jopo la tathimini anasema nadharia nyingine ambayo inabaki na inakubalika ni kwamba shambulio la nje au tishio lilikuwa sababu ya ajali.Pia amesema kuwa dhana mbadala zinazoonekana kuwepo ni kwamba ajali hiyo ilitokana na hujuma, au makosa ya kibinadamu yasiyokusudiwa.Katibu mkuu amekaribisha ushirikiano uliotolewa na baadhi ya nchi wanachama katika tathimini hiyo lakini bado jopo la tathimini linaaminikuna baadhi ya nchi wanachama wana taarifa muhimu ambazo hawajataka kuzitoa.
Le Market Theater de Johannesburg présente, jusqu'au 22 septembre, Katanga, January 17. Cette pièce revient sur l'assassinat en 1961 de Patrice Lumumba en République démocratique du Congo, sur ses idéaux et sur l'état du pays aujourd'hui. La pièce n'a été dévoilée qu'en Afrique du Sud, mais ses créateurs souhaitent pouvoir organiser une tournée, notamment au Congo. En attendant, l'ensemble de la troupe espère qu'elle pourra peut-être renforcer le sentiment panafricain au sein de la nation arc-en-ciel. De notre correspondante à Johannesburg, Le spectateur est accueilli dans une pièce au décor sombre, recréant l'ambiance sordide qui a entouré les derniers jours de la vie de Patrice Lumumba et de ses deux co-détenus, Maurice Mpolo et Joseph Okito.Pour Khutjo Green, metteuse en scène et actrice, il est vital de rappeler ce moment de l'histoire au public local : « En tant que Sud-Africains, on connait très mal l'histoire du continent. À l'école, on en apprend surtout sur notre pays, et un peu sur les pays occidentaux, mais pas vraiment sur l'histoire africaine. Et quand on nous l'enseigne, c'est surtout sur son côté sombre. Je connais par exemple Idi Amin Dada, ou encore Joseph Kony. Il faut que nous rendions davantage hommage aux grands révolutionnaires et visionnaires d'Afrique. »Le bourreau dans la pièce est joué par Alain Nji, acteur originaire du Cameroun et installé en Afrique du Sud : « Ce qui m'a d'abord plu, avec la pièce, c'est le simple fait qu'en tant qu'étranger en Afrique du Sud, il y a la haine qui existe dans ce pays, la xénophobie, et comme on le sait très bien, ce sont les Noirs contre les Noirs. Et ça me fait du mal, car du temps de l'assassinat de Lumumba, la Belgique a vu qu'il y avait des ruptures de relations entre nous les Noirs. Ils ont instrumentalisé notre haine pour nous diviser. Il a été tué à cause de ces divisions, et c'était facile. »Le théâtre, « la plus belle façon de raconter l'Histoire »Le texte entremêle des passages poétiques avec des témoignages des descendants de Patrice Lumumba et Joseph Okito, ainsi que d'un ancien enfant soldat. Bobby Rodwell, qui a co-écrit la pièce, considère que l'outil du théâtre était le plus adapté pour partager ce récit :« Je dis toujours que le pouvoir du théâtre, c'est d'avoir l'air réel, sans l'être complètement. Donc les gens ne se sentent pas menacés, mais ils peuvent s'identifier à des personnages. C'est la plus belle façon de raconter des choses. Nous avons fait attention à ce que le cours de l'Histoire y soit bien représenté, mais en même temps, le théâtre, ce n'est pas une leçon d'histoire. Et nous sommes conscients que cet équilibre entre les témoignages, la partie plus artistique et l'Histoire, est un équilibre délicat. » Et preuve que les échanges panafricains sont encore compliqués, un des acteurs congolais initialement retenus pour jouer la pièce n'a pas pu se rendre en Afrique du Sud, faute de visa. À lire aussiPatrice Lumumba, une indépendance assassinée
Cast Member: Katanga On January 17, Kujo Green discusses what the audience may expect from the performance, which reflects on Lumumba's legacy and will take place at the Market Theatre during Heritage Month, from September 8th to 22nd.See omnystudio.com/listener for privacy information.
Le corridor ferroviaire Kolwezi-Lobito, débouchant sur l'océan Atlantique, est vital pour les entreprises minières basées en RDC : c'est le moyen le plus rapide et le plus rentable d'exporter le cuivre et le cobalt congolais. Mais la voie ferrée de 427 km entre Kolwezi et la frontière angolaise attend les investissements qui permettront de la rénover. À Kamalondo, une locomotive passe en provenance d'Afrique australe. Mais ce trafic ferroviaire a beaucoup diminué, observe Marcel Yabili, rencontré non loin de la voie ferrée. « Avant, tu avais une circulation de train pour aller à l'usine de la Gécamines et une grande circulation pour aller du sud au nord pour les importations. Maintenant, il y a juste une ou deux locomotives par jour ».Ces locomotives sont utilisées par le négociant Trafigura pour l'exportation du cuivre et du cobalt de la société minière Kamoa, par le corridor de Lobito. D'autres entreprises minières nourrissent aussi l'espoir d'utiliser cette voie, car elle est plus courte que la voie routière. « Par la route, nous avons beaucoup de problèmes douaniers puisque nous traversons beaucoup de pays, raconte Fortunat Kande chargé des relations publiques de la Somika, société minière du Katanga. Je pense que si nos produits quittaient le pays en passant seulement par l'Angola et rejoignaient ensuite directement l'océan, ce serait une très bonne chose ».Voie ferrée en mauvais étatEn plus de Trafigura, la société Impala assure aussi le trafic ferroviaire sur l'axe Kolwezi-Dilolo vers Lobito et versent le droit de passage à la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). En 2023, quelque 117 000 tonnes de produits miniers, à l'exportation comme à l'importation, sont passés par ce corridor, selon la SNCC. Mais c'est encore faible à cause du mauvais état de la voie ferrée, déclare Mac Manyanga, directeur d'exploitation à la SNCC : « Aujourd'hui, nous sommes encore à une charge acceptable. Mais au regard des opportunités, par exemple les prévisions de la société Kamoa, c'est plus ou moins un million de tonnes pas an qu'il faudrait transporter. Il faut qu'on puisse totalement renouveler la voie. Or la réhabilitation du tronçon Kolwezi-Dilolo-frontière ne serait pas en deçà de 535 millions de dollars ».Un tronçon convoitéMais ces fonds ne sont pas encore disponibles, même si plusieurs investisseurs se bousculent pour avoir le contrôle de ce corridor. « Plusieurs tentatives de signer des contrats de partenariat se sont avérées infructueuses parce qu'il y avait toujours des problèmes, explique Lems Kamwanya, ancien directeur adjoint au ministère du Transport de la RDC. Tout le monde veut contrôler ce tronçon ferroviaire. Et la RDC n'ayant pas les moyens de réhabiliter à ses frais, elle compte sur ses partenaires. Mais avec qui partir ? »Le caractère stratégique du corridor de Lobito aiguise les appétits, les États-Unis apportent leur appui dans la recherche de financement afin de concurrencer la Chine dans l'accès au cuivre et au cobalt de la RDC.À lire aussiRDC: Félix Tshisekedi inaugure les trains du Service national
Hey, Hi, Hello, this is the History Wizard and welcome back for Day 18 of Have a Day w/ The History Wizard. Thank you to everyone who tuned in for Day 17 2 weeks ago, and especially thank you to everyone who rated and/or reviewed the podcast. I hope you all learned something last week and I hope the same for this week as well. This week we're going to be diving back into learning about historic genocides as we learn about the Congolese genocide committed by King Leopold II of Belgium. We've talked about the Congolese Genocide previously on Day 11, Free Congo. But for today's episode we're going to go into much greater detail about this particular genocide and not just discuss it within the context of a current conflict. Now, before we get to The Alchemist's Table I wanted to apologize that there wasn't a new episode last week. Sometimes you just don't have the energy, the motivation, the spoons or the spell slots. So, I took a week off. It might happen again. And now on to the booze! Today's libation is called Cherries Jubilee. It's 2 oz of Islay scotch. I'd recommend a Bowmore if you're not a huge fan of the peat. Then 1 oz of creme de cacao. 1 oz of frangelico. Add .75 oz of cherry syrup. Shake and pour overice. Top with ginger beer or a hard cider. Garnish with luxardo cherries and enjoy. Now, with that out of the way let's get into the Congolese Rubber Genocide. In order to understand this genocide we first need to understand European colonialism during this time. Colonialism has taken many forms over the years and in the end of the 19th and beginning of the 20th century it transitioned from the classic form of American colonialism into what we would consider New Colonialism. New Colonialism would rely less on direct military control of an area and would rely more on having governmental institutions in power that would directly benefit those pre existing colonial power structures. So, near the end of the 19th century there was very little European colonial and mercantile presence in Africa. There were some port towns, to be sure, and there was trade, but very little of the African continent was under the control of European powers at this time. But, European greed for gold and, especially, ivory wouldn't allow them to ignore African riches for much longer. The Berlin Conference was organized between November 1884 and February 1885 at the request of King Leopold II of Belgium and was organized by Otto von Bismarck of Germany. The primary purpose of the Berlin Conference was regulating European colonization and trade during the New Imperialism period. It might seem strange to need to differentiate New Imperialism from the forms of empire building that came before. Afterall, the methodology was largely the same. Conquest. And the reasoning was, mostly the same. Resources and land acquisition. But New Imperialism also came with a good deal of “civilizing” flavor. You might be familiar with the poem White Man's Burden by Rudyard Kipling. If you're not. You can fully understand the entire mindset of 19th and 20th century colonialism simply by reading that poem. Now, Leopold had been using the explorations of Henry Morgan Stanley, and his own organization, the International African Association to quietly try and create his own private colony in central Africa that would be called the Congo Free State, but France found out and started making moves, and then Britain and Portugal found out and began trying to grab land which led Germany to do the same. War was brewing quickly as these various European powerhouses all sought as much land, wealth, and power as they could grab. This, ultimately, would be why the Berlin Conference was called and why it was so successful. These European powers decided, instead of going to war and killing each other over Africa they'd just all meet and carve it up like a pecan pie and settle it all peaceful like. There were 14 nations/empires in attendance at the Berlin Conference, Germany, Austria Hungary, the International Congo Society (this really means King Leopold II of Belgium), Spain, Denmark, the United States, France, the United Kingdom, Italy, the Netherlands, Portugal, Russia, Sweden-Norway, and the Ottoman Empire. And while all 14 of those countries were in attendance at the Berlin Conference and had a say in the final decisions that were made, only 7 countries were actually going to colonize Africa once it was over. Those countries were Belgium (really just King Leopold II, this would be his own private colony), Germany, Spain, France, Great Britain, Portugal, and Italy. At the time of the Berlin Conference, in 1885, less than 10% of the African continent was under European control, but by the time World War 1 broke out only Liberia and Ethiopia were still independent. Although, Liberia certainly only existed because of US colonial power, and so doesn't REALLY count as independent. Wanna know one of the most buckwild things about the Berlin Conference? I ask knowing that there is no way for you to answer or to stop me from telling you short of skipping forward by about 30 seconds. Part of the General Act, the document that was signed and ratified at the conclusion of the Berlin Conference was a commitment from the European powers involved to END AFRICAN AND ISLAMIC SLAVERY. Most of those European powers would go on to enslave the populations they conquered and colonized. This period of New Imperialism is what we tend to call The Scramble for Africa. So far we've been talking about this all in fairly clinical terms, as if these European countries simply sat around a table and calmly decided who would get what land in the second largest continent on the planet and then it just happened, with no additional muss or fuss. Anyone who has studied even the barest amount of human history knows that nothing happens without muss or fuss. There were wars, and battles, and massacres that led to Europe gaining control of African territory. We now need to talk a bit about the Congo Free State, and how King Leopold of Belgium, a frail weakling (compared to the other European powers) managed to worm his way into the conference and into one of the most lucrative colonies in Africa. The Congo Free State was a truly massive colony that was owned personally by Leopold. It was NOT, at least between the years 1885 and 1908, part of the Belgian Empire, it was not owned by the Belgian government and was ruled entirely separately, it just happened to be ruled by the King of Belgium. Leopold was able to gain this massive colony by convincing the monarchs of Europe that he was engaged in humanitarian and philanthropic work, and that the Congo Free State would be an area of free trade in Africa. He also then proceeded to lie to the leaders of Britain, Germany, France, and the US telling them all that he would give them special trade status. Leopold maintained a guise that he was not trying to use the Congo Basin to increase his own wealth and economic and political power. He maintained that his presence in the region was, as was a huge part of the ethos of New Imperialism, to civilize the savages of the Congo Basin and to bring them closer to God and good European cultural supremacy. Leopold pledged to suppress the east African slave trade; promote humanitarian policies; guarantee free trade within the colony; impose no import duties for twenty years; and encourage philanthropic and scientific enterprises. Beginning in the mid-1880s, Leopold first decreed that the state asserted rights of proprietorship over all vacant lands throughout the Congo territory. In three successive decrees, Leopold promised the rights of the Congolese in their land to native villages and farms, essentially making nearly all of the CFS terres domaniales (state-owned land). Leopold further decreed that merchants should limit their commercial operations in rubber trade with the natives. Additionally, the colonial administration liberated thousands of slaves. Four main problems presented themselves over the next few years. Leopold II ran up huge debts to finance his colonial endeavour and risked losing his colony to Belgium. Much of the Free State was unmapped jungle, which offered little fiscal and commercial return. Cecil Rhodes, Prime Minister of the Cape Colony (part of modern South Africa), was expanding his British South Africa Company's charter lands from the south and threatened to occupy Katanga (southern Congo) by exploiting the "Principle of Effectivity" loophole in the Berlin Treaty. In this he was supported by Harry Johnston, the British Commissioner for Central Africa, who was London's representative in the region. The Congolese interior was ruled by Arab Zanzibari slavers and sultans, powerful kings and warlords who had to be coerced or defeated by use of force. For example, the slaving gangs of Zanzibar trader Tippu Tip had a strong presence in the eastern part of the territory in the modern-day Maniema, Tanganyika and Ituri regions. They were linked to the Swahili coast via Uganda and Tanzania and had established independent slave states. So very quickly Leopold began to renege on his promises. The first concession he made to his greed and desire for power was to establish a policy of terres vacantes. Vacant land, which was defined as any land that did not have a house or cultivated garden plot. This was, of course, most of the country. Any terres vacantes was now automatically property of the state to be portioned out to Leopold's cronies and supporters. Next Leopold would decree that any locals harvesting rubber or ivory were only allowed to sell to the state. This was doubly enforced because most of the rubber or ivory harvesting was happening on “state owned land” and so it “mae sense” that they could only sell to the state, which now had a monopoly on those products and could set the prices at whatever they wanted. Trading companies were, obviously, pissed by this as part of the General Act of the Berlin Conference was a promise of Free Trade in Belgium. Now, what made The Congo so special in the history of capitalist exploitation was that it was home to something that would become one of the most important natural resources in the entire world, rubber. There are only two sources of natural rubber in the world. The sap of the Hevea brasiliensis, or rubber tree that grows in the Amazon River Basin, and the sap of Landolphia owariensis, a species of woody vines that grow in the Congo. I mean, technically there are 2500 species of plants that produce natural latex and rubber, but those two are the big ones. Today 99% of natural latex and rubber comes from the Amazon, but Leopold was able to make massive profit off of his colony. By the final decade of the 19th century, John Boyd Dunlop's 1887 invention of inflatable, rubber bicycle tubes and the growing usage of the automobile dramatically increased global demand for rubber. Now, as mentioned previously the rubber in the Congo came from vines. So while the trees in the Amazon basin could be tapped much in the same way we get Maple syrup, the Congolese workers would slash the vines and lather their bodies with the rubber latex. When the latex hardened, it would be scraped off the skin in a quite painful manner, ripping off the workers hair. The economic system in the Congo Free State was known as the red rubber system. It was a slave economy that Leopold enforced through the use of his armed forces known as the Force Publique. The officer corp of the Force Publique was made up entirely of White Europeans, and much of their rank and file was made up of slaves captured by Arabic slavers in the Upper Congo. Many of the other soldiers were children who had been kidnapped from their villages and raised in Roman Catholic missions in conditions very similar to slavery. Each slave in the Congo Free State was required to harvest a regular quota of rubber sap. What that quota was was often arbitrarily decided based purely on profit based concerns. Workers who refused to supply their labour were coerced with "constraint and repression". Dissenters were beaten or whipped with the chicotte, a bullship made of hippo hide, hostages were taken to ensure prompt collection and punitive expeditions were sent to destroy villages which refused. The policy led to a collapse of Congolese economic and cultural life, as well as farming in some areas. One refugee from these horrors described the process: We were always in the forest to find the rubber vines, to go without food, and our women had to give up cultivating the fields and gardens. Then we starved ... When we failed and our rubber was short, the soldiers came to our towns and killed us. Many were shot, some had their ears cut off; others were tied up with ropes round their necks and taken away. Failure to meet the rubber collection quotas was punishable by death. Meanwhile, the Force Publique were required to provide the hand of their victims as proof when they had shot and killed someone, as it was believed that they would otherwise use the munitions (imported from Europe at considerable cost) for hunting or to stockpile them for mutiny. As a consequence, the rubber quotas were in part paid off in cut-off hands. A Catholic priest quotes a man, Tswambe, speaking of the hated state official Léon Fiévez, who ran a district along the river 300 mi north of Stanley Pool: “All blacks saw this man as the devil of the Equator ... From all the bodies killed in the field, you had to cut off the hands. He wanted to see the number of hands cut off by each soldier, who had to bring them in baskets ... A village which refused to provide rubber would be completely swept clean. As a young man, I saw [Fiévez's] soldier Molili, then guarding the village of Boyeka, take a net, put ten arrested natives in it, attach big stones to the net, and make it tumble into the river ... Rubber causes these torments; that's why we no longer want to hear its name spoken. Soldiers made young men kill or rape their own mothers and sisters.” One junior officer in the Force Publique had this to say about the quota system: The baskets of severed hands, set down at the feet of the European post commanders, became the symbol of the Congo Free State. ... The collection of hands became an end in itself. Force Publique soldiers brought them to the stations in place of rubber; they even went out to harvest them instead of rubber ... They became a sort of currency. They came to be used to make up for shortfalls in rubber quotas, to replace ... the people who were demanded for the forced labour gangs; and the Force Publique soldiers were paid their bonuses on the basis of how many hands they collected. Within the Congo Free State there was also rampant famine and disease that killed hundreds of thousands of people, a type of residential school where children were sent to learn to be either workers or soldiers. About 50% of the children who entered these schools died. There were also several reputable reports of Congolese people turning to cannibalism in the face of their lack of food resources. With everyone being forced to harvest rubber there was no one to farm or gather or hunt for food. It is generally accepted that over the course of Leopold's rule in the Congo Free State, between 1885 and 1908 that at least 10 million Congolese people were killed. The peak year for the cost of rubber was 1903, with rubber fetching the highest price and concessionary companies raking in the highest profits. However, the boom sparked efforts to find lower-cost producers. Congolese concessionary companies started facing competition from rubber cultivation in Southeast Asia and Latin America. As plantations were begun in other tropical regions around the world, the global price of rubber started to dip. Competition heightened the drive to exploit forced labour in the Congo in order to lower production costs. Meanwhile, the cost of enforcement was eating away at profit margins, along with the toll taken by the increasingly unsustainable harvesting methods. As competition from other areas of rubber cultivation mounted, Leopold's private rule was left increasingly vulnerable to international scrutiny. Missionaries carefully and meticulously documented the many abuses of the Congolese Red Rubber system. This would finally be noted by the international community and by the Belgian government itself as a violation of the 1885 Berlin Act which gave Leopold authority and control of the Congo as long as he: "care[d] for the improvements of their conditions of their moral and material well-being" and "help[ed] in suppressing slavery." After 2 years of international pressure the Belgian government agreed to annex the Congo Free State and make it an official part of the Belgian Empire. The reason the debate lasted 2 years was that no one wanted to take on the responsibility of fixing everything Leopold had fucked up so royally (pun intended). But what happened to Leopold you ask? Did he go to jail? Did he get a slap on the wrist? Was he deposed as king and sent into exile on a small island in the Pacific where he eventually died of stomach cancer? Nah, he did die though, but he died as King of Belgium. He had surgery on December 17, 1909. He had a coronary bridging performed, aiming at correcting insufficient irrigation of the myocardium. ''A few hours after the operation, a failure of the myocardium occurred leading to death the same day''. Leopold had ruled Belgium for 44 years, which makes him, to this day, the longest reigning Belgian monarch. You also might be please to know that his funeral procession was booed by every crowd he passed. His people fucking hated him. Exciting news y'all! We actually DO have some reviews this week! So let's read em! And now for the outro! Have a Day! w/ The History Wizard is brought to you by me, The History Wizard. If you want to see/hear more of me you can find me on Tiktok @thehistorywizard or on Instagram @the_history_wizard. Please remember to rate, review, and subscribe to Have a Day! On your pod catcher of choice. The more you do, the more people will be able to listen and learn along with you. Thank you for sticking around until the end and, as always, Have a Day.
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C'est un aspect méconnu de l'histoire de la sécession katangaise, dans le Congo du tout début des années 60. Pour renforcer l'influence française en Afrique centrale, plusieurs responsables du pouvoir français de l'époque ont souhaité accompagner, soutenir Moïse Tshombé qui cherchait à se détacher de la capitale, Léopoldville... Et ils l'ont fait au prix d'une véritable confrontation entre des mercenaires et les Nations unies. Cette histoire de transfert d'armes, de bras de fer diplomatique et d'espions est racontée dans un livre qui vient de sortir aux éditions Perrin : Katanga ! La guerre oubliée de la Françafrique contre l'ONU. Son auteur, Maurin Picard, est notre invité ce matin. Il répond à Laurent Correau.
En RDC, le secteur minier connait un déficit en électricité qui varie entre 500 et 1000 mégawatts, selon la Chambre des mines. Ce qui rend difficile la transformation locale de certains minerais. Pour y remédier, la Sicomines, co-entreprise issue de l'accord sino-congolais, a opté pour l'autonomie. Elle s'est dotée de la centrale hydroélectrique de Busanga, le plus haut barrage du Congo. De notre correspondante en RDC,Deux montagnes taillées. Entre elles, une petite rivière a pris du volume. La centrale hydroélectrique de Busanga tire ses eaux du fleuve Congo. A la sortie des eaux du lac de retenue, un barrage long de 14,5 mètres, plus haut que celui d'Inga. « On a débuté la construction en 2017 et on a l'achevée en septembre 2021, soit quatre ans de travaux, explique Adam, administrateur de la société chinoise Sicohydro qui a construit cette infrastructure. C'est un barrage-voûte à double courbure en béton compacté au rouleau. Le plus haut barrage au Congo. »Barrage plus haut qu'IngaAu bas des collines trône une centrale imposante avec quatre turbines produisant chacune 60 mégawatts. « Aujourd'hui, la puissance installée est de 240 mégawatts, détaille Jean Zeng, consultant de la Sicohydro. On tourne avec quatre turbines, en fonction du niveau d'eau. Lorsque l'eau diminue, on peut arrêter une machine. »Dans la région du Katanga, la Société nationale d'électricité n'a pas la capacité de répondre à la forte demande du secteur minier, gros consommateur d'électricité. Ce qui a motivé la société minière Sicomines à construire sa propre centrale hydroélectrique. « La Sicomines a voulu avoir l'autonomie électrique, explique Germain Pungwe, président du patronat à Kolwezi. Nous sommes dans une région où se concentre la majorité des sociétés minières, qui produisent plus de 60 % du cuivre et du cobalt de notre pays et elles ont besoin de beaucoup d'énergie électrique pour faire tourner leurs machines. Malheureusement, elles font face à un déficit en énergie électrique. »L'autonomie pour l'activité minièreLe projet inspire d'autres acteurs privés, notamment pour les aspects techniques. « Il vaut mieux s'inspirer des autres et, peut-être, améliorer, commente Eric Monga, directeur de l'entreprise Kipay Ennery et porteur d'un autre projet de centrale hydroélectrique à Sombwe. Par exemple le béton compacté, c'est le même style qu'on va appliquer chez moi. Donc il faut savoir comment ils ont fait le mélange, est-ce qu'il faut éviter les échauffements, etc… »Située à plus de 100 km de Kolwezi, cette centrale hydroélectrique est le seul nouveau projet réalisé en RDC ces quarante dernières années, pour un coût de 655 millions de dollars.À lire aussiLa RDC face au défi de son approvisionnement en électricité
La RDC détient à elle seule 8% du potentiel hydroélectrique mondial mais son taux d'électrification est le plus bas du continent, moins de 15% selon la Banque mondiale. Comment réduire l'écart entre la croissance démographique et la capacité de production d'électricité en RDC ? Quelles solutions pour les particuliers et les entreprises ? De notre correspondante à Lubumbashi,La Société nationale de l'électricité (SNEL) en RDC en est consciente, sa production ne couvre pas les besoins de la population, encore moins ceux de l'industrie. « La SNEL a une puissance installée de 2 500 mégawatts et nous ne produisons aujourd'hui qu'environ 1 900 mégawatts. Ce n'est pas suffisant car la demande avoisine déjà 4 000 mégawatts, reconnaît l'ingénieur Henry Makap Amteb, chef du département production à la SNEL. Donc nous devons nous mettre ensemble pour voir comment répondre à cette attente. »Manque de financementCe déficit de production électrique s'explique par le manque d'investissements, estime Vika Di Panzu, président du Comité de gestion technique de la société Trade Power RDC, qui importe et revend du courant dans l'ouest de la RDC. « Si vous voulez avoir une offre qui puisse être à même de satisfaire les besoins de la population, tenant compte de la croissance démographique, vous devez développer des centrales de 400 mégawatts, par tranche de cinq ans. Or depuis 1986, on n'a rien développé. »Pourtant, depuis la libéralisation du secteur de l'électricité, il y a plus de dix ans, des initiatives privées de construction de mini-centrales hydro-électriques se multiplient. Mais la plupart sont encore en phase d'études. Et le système financier en RDC ne facilite pas leur réalisation. « Quand vous allez vers les banques, les taux d'intérêts sont explosifs dans notre pays », déplore l'ingénieur et entrepreneur congolais Jean-Marie Katond, qui a initié deux projets dans la région du Katanga. « Le projet que nous avons dans le Haut Lomami, de 94 mégawatts, vaut plus de 400 millions de dollars. Aucune banque dans notre pays ne peut le financer. Donc, il faut aller vers des financeurs extérieurs. »Compteurs intelligentsEn attendant, la réalisation des différents projets du secteur privé, la SNEL compte rationaliser la consommation de l'électricité produite actuellement en vue d'une meilleure répartition entre les entreprises et les particuliers. « On doit tout faire pour réhabiliter les infrastructures existantes, explique Donatien Ngendu, conseiller technique à la SNEL. On peut récupérer 500 mégawatts et répartir cela à tous les clients miniers. Et nous avons aussi un plan d'installation des compteurs intelligents chez tous les clients. Grâce au compteur à pré-paiement, le client sera en mesure de pouvoir gérer sa charge et sera encouragé à ne plus gaspiller comme c'est le cas présentement. »La SNEL entend aussi créer des lignes d'interconnexion régionale afin d'importer de l'électricité des pays voisins comme l'Angola et le Mozambique, qui ont un excédent de près de 3 000 mégawatts.
El Niño est-il responsable des pluies torrentielles qui s'abattent sur l'Afrique de l'Est ? La question divise les spécialistes. Voici le point de vue du professeur congolais Jean-Pierre Djibu, qui dirige au Katanga l'Observatoire régional de changement climatique et qui enseigne à l'université de Lubumbashi. Selon lui, les averses ne viennent pas directement d'El Niño, dans l'océan Pacifique, mais d'une réplique de ce phénomène climatique au niveau de l'immense lac Tanganyika. D'où les très graves inondations à Kaliémie. En ligne de Lubumbashi, le climatologue congolais répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Comment expliquez-vous ces pluies torrentielles qui s'abattent sur les provinces du Tanganyika et du Sud-Kivu ?Jean-Pierre Djibu : Quand on prend le lac Tanganyika, c'est un lac de plus de 700 kilomètres de long et de 70 kilomètres de large, pratiquement 35 000 km² de superficie – l'équivalent d'un État comme la Belgique. Mais, ce lac draine un bassin de plus de 250 000 km² au niveau de quatre pays que sont le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC), la Zambie et la Tanzanie. Alors, parmi les causes naturelles, il faut comprendre que, à l'allure où va le réchauffement de la partie superficielle du lac, il y a un risque, éventuellement, que la température augmente jusqu'à trois degrés d'ici à la fin du XXIe siècle. Et plus la température augmente à la surface du lac, plus on constate que le comportement se produit comme un phénomène El Niño. Bien sûr que ce phénomène se produit dans l'Océan, mais il est maintenant reflété au niveau du lac, parce qu'il s'agit d'un grand lac, qui couvre une grande superficie. La partie superficielle étant réchauffée, les eaux profondes étant beaucoup plus froides, qu'est-ce qui se passe ? Il y a une grande évaporation et une grande augmentation d'évaporation qui va rendre l'atmosphère humide. Toute la région devient humide et il y a une forte formation de nuages, ce que l'on appelle les cumulonimbus. On a des précipitations d'averses avec une certaine agressivité. C'est vraiment la toute première fois depuis 2013 qu'on a eu le niveau du lac qui a augmenté de 276 à 293 mètres, ce qui est une grande quantité.Ce réchauffement des eaux à la surface du lac, à quoi est-il dû ?Il est dû au réchauffement climatique.Donc, on aurait affaire à l'addition de deux phénomènes : le réchauffement climatique, plus El Niño ?Exactement. Avec le facteur aggravant qui est le facteur anthropique, la déforestation.Et la surpopulation sur les berges ?La surpopulation et l'aménagement anarchique de terrains, l'occupation anarchique du bassin du lac.Donc, le phénomène El Niño, ce n'est pas simplement dans l'Océan Pacifique, c'est aussi sur le lac Tanganyika ?Exactement. Nous avons, aujourd'hui, avec le réchauffement climatique, tout ceci qui a provoqué le phénomène El Niño au niveau de la plupart des lacs africains, mais c'est spécialement le lac Tanganyika qui devient indicateur dans cette tendance. Parce que les études faites nous montrent qu'il y a quelque chose qui est en train d'être modifié au niveau du comportement, en ce qui concerne le cycle de l'eau dans ce lac.Est-ce que le même phénomène se produit au niveau du lac Victoria, plus au nord ?Exactement, cela se fait de la même manière.Ce phénomène El Niño sur le lac Tanganyika, est-ce qui s'est déjà produit au XIXe siècle ou au XXe siècle ?Oui, au XVIIIe siècle, on a connu des fortes inondations au niveau du lac Tanganyika. Même au XXe siècle, on a connu [ce type d'inondations]. Mais, là, nous avons une particularité : le niveau d'eau, par rapport aux mesures déjà connues, pendant une longue période, est beaucoup plus élevé. On est arrivé à 793 mètres, ce qui est très élevé au niveau de la quantité d'eau qui a été augmentée.793 mètres… Et cela, c'est un niveau exceptionnel ?C'est un niveau exceptionnel, oui. Avant, le bassin du lac Tanganyika n'était pas un bassin aménagé. Ce sont là qu'interviennent des causes anthropiques. Actuellement, c'est un bassin qui a été loti, aménagé. Il y a des constructions, des villes, des maisons, des routes, des cultures… Il s'agit de lits [de rivière]. Et, malheureusement, ces lits ont été aménagés de manière quasiment anarchique, sans respecter les normes au niveau de l'environnement. C'est pourquoi nous avons des catastrophes qui sont liées aux activités anthropiques.Lors de la précédente montée du lac Tanganyika en 2021, Madame la ministre de l'Environnement, Ève Bazaiba, dénonçait déjà l'occupation anarchique des berges du lac et des rivières. Est-ce que des mesures ont-été prises depuis trois ans ?Non, aucune mesure. Normalement, dans des situations comme cela, on est censé prendre des mesures draconiennes ! Parce qu'il y avait déjà un avertissement, il y a plus de dix ans. Un avertissement sur le réchauffement superficiel des eaux du lac Tanganyika, lié au réchauffement climatique, avec le risque éventuel des inondations extrêmes. Mais, malheureusement, aucune mesure n'a été prise à ce niveau-là.Par ailleurs, la construction de digues avait été annoncée ces dernières années, pour limiter la montée des eaux. Est-ce que ces digues ont été construites ?C'est une solution sans valeur, parce que la meilleure des façons est de combiner des solutions. C'est-à-dire, même si on peut construire des digues éventuellement, on doit faire de la reforestation parce que tout le bassin du lac Tanganyika a été complètement déforesté. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de végétation et lorsqu'il n'y a pas de végétation, il n'y a plus de moyens de rétention afin de pouvoir garder l'eau et permettre l'infiltration. Ce qui se passe, c'est le ruissellement, et ce ruissellement est accompagné d'érosion. Donc, il faut combiner la construction de digues, ce qui doit être vraiment accessoire, avec le reboisement du bassin du lac. S'il faut reboiser le bassin du lac, ce n'est pas simplement se contenter de la partie congolaise ! Le bassin du lac, il comprend l'ensemble des quatre pays. La Zambie, la Tanzanie, le Burundi et la RDC. Cela signifierait qu'il faudrait des efforts communs entre les quatre pays. Même si on arrivait, également, à reforester, il faut passer par l'étape où l'on délocaliserait les personnes. On ne peut reforester que l'endroit qui n'est pas occupé. Or, tout le bassin, plus de 60%, est pratiquement aménagé. Il faudrait arriver à délocaliser les personnes avant de pouvoir faire le reboisement.Mais, pour déménager ces personnes, il faut leur trouver de nouveaux emplacements et cela est très difficile, j'imagine…Évidemment, c'est un autre aspect. Il y a quand même l'espace pour essayer de délocaliser les populations et les mettre à l'abri. Je crois que les quatre pays, dont la RDC, ont suffisamment d'espace pour ce genre de choses. Parce que ces catastrophes ont créé beaucoup de conséquences, il y a eu beaucoup de morts par inondations, que ça soit à Kalémie, à Uvira, à Kigoma… À Uvira, on a eu énormément de morts !Autre phénomène, à quelques centaines de kilomètres plus au sud, en Zambie, où les populations sont touchées par une sécheresse exceptionnelle. Comment expliquez-vous qu'il pleuve beaucoup au Congo-Kinshasa et pas du tout en Zambie ?Le phénomène El Niño fait les deux à la fois ! Soit une augmentation de température sur une surface d'eau, comme je l'ai dit sur les grands lacs, occupant une grande superficie et provoquant la formation de cumulonimbus, de nuages de précipitations, et on a des averses dans cette zone. Soit, en Zambie, il n'y a pas de lac, donc on a un sol qui se réchauffe et avec l'évaporation, il n'y a pas suffisamment d'humidité dans l'atmosphère et nous avons une sécheresse. Cette sécheresse est liée aussi au phénomène El Niño. Ça fait les deux ! Cela provoque soit les inondations, les fortes précipitations, soit également de fortes sécheresses. Cela est aggravé, également, par le désert de Namib qui a tendance à avancer vers le nord, donc en poussant vers l'Angola et la Zambie.D'où le paradoxe El Niño, des pluies au Congo et la sécheresse en Zambie. Exactement.Est-ce que les autorités politiques de ces deux pays ont pris conscience de la gravité de ce phénomène climatique ?Non ! C'est un autre aspect. En Zambie, ils sont en train de réfléchir en ce qui concerne les conséquences sur le plan de la sécurité alimentaire, sur le plan de la santé, parce que plus il fait chaud, plus il y a la prolifération de nouvelles maladies qui sont liées à des pandémies, liées à des virus qui ont tendance à vouloir muter génétiquement et à s'adapter à des conditions beaucoup plus extrêmes. Là, au moins, ils réfléchissent sur la sécurité sanitaire et la sécurité alimentaire. Bon, pas de manière aussi poussée, en RDC, nous avons l'impression que l'on en parle, qu'il y a de bonnes intentions, mais ça s'arrête là, il n'y a jamais de suivi !À lire aussiInondations en RDC: «Aujourd'hui, la ville de Kalemie est coupée en deux»
Content warning for discussion of genocide, torture, mutilation, rape, and slavery Hey, Hi, Hello, this is the History Wizard and welcome back for Day 11 of Have a Day w/ The History Wizard. Thank you to everyone who tuned in for Day 10 last week, and especially thank you to everyone who rated and/or reviewed the podcast. I hope you all learned something last week and I hope the same for this week. This week we're going to be talking about the currently ongoing humanitarian crisis in the Democratic Republic of the Congo, and the long history of capitalist exploitation, western imperialism, and systemic racism that led to it. But first, as is tradition, let's take a trip over to the Alchemists Table to see what potion we've got for today. Today's libation has a lot going on in it, it's called Underworld Vacation. It starts by adding some strawberries and blueberries to the bottom of your shaker with .75 of an ounce of rose simple syrup before muddling the fruit. Then add one ounce each of pomegranate and elderflower liquor followed by 2 oz of Hendricks Lunar gin, add ice to your shaker and then stir for about 30 seconds before straining into a highball glass and topping with about 4 oz of prosecco. With that out of the way it's time to talk, once again, about the most important part of history. The proverbial devil in the literal details, context. Because to understand what is happening in the DRC today you need to understand the Kivu Conflict, and to understand that you need to understand the Second Congo War, and to understand that you need to understand the First Congo War, and to understand that you need to understand the end of the Rwandan Genocide and the Congo Crisis of the 1960s, and to understand that you need to understand the Scramble for Africa, The Berlin Conference and King Leopold !! of Belgium. So, we've got a lot to cover, and we're going to be doing it in fairly broad strokes, but it might still take us a while, so let's get started with the Berlin Conference. Near the end of the 19th century there was very little European colonial and mercantile presence in Africa. There were some port towns, to be sure, and there was trade, but very little of the African continent was under the control of European powers at this time. But, European greed for gold and, especially, ivory wouldn't allow them to ignore African riches for much longer. The Berlin Conference was organized in 1885 at the request of King Leopold II of Belgium and was organized by Otto von Bismarck of Germany. Leopold had been using the explorations of Henry Morgan Stanley, and his own organization, the International African Association to quietly try and create his own private colony in central Africa that would be called the Congo Free State, but France found out and started making moves, and then Britain and Portugal found out and began trying to grab land which led Germany to do the same. War was brewing quickly as these various European powerhouses all sought as much land, wealth, and power as they could grab. This, ultimately, would be why the Berlin Conference was called and why it was so successful. These European powers decided, instead of going to war and killing each other over Africa they'd just all meet and carve it up like a pecan pie and settle it all peaceful like. There were 14 nations/empires in attendance at the Berlin Conference, Germany, Austria Hungary, the International Congo Society (this really means King Leopold II of Belgium), Spain, Denmark, the United States, France, the United Kingdom, Italy, the Netherlands, Portugal, Russia, Sweden-Norway, and the Ottoman Empire. And while all 14 of those countries were in attendance at the Berlin Conference and had a say in the final decisions that were made, only 7 countries were actually going to colonize Africa once it was over. Those countries were Belgium (really just King Leopold II, this would be his own private colony), Germany, Spain, France, Great Britain, Portugal, and Italy. At the time of the Berlin Conference less than 10% of the African continent was under European control, but by the time World War 1 broke out only Liberia and Ethiopia were still independent. Although, Liberia certainly only existed because of US colonial power, and so doesn't REALLY count as independent. This period of New Imperialism is what we tend to call The Scramble for Africa. Sof ar we've been talking about this all in fairly clinical terms, as if these European countries simply sat around a table and calmly decided who would get what land in the second largest continent on the planet and then it just happened, with no additional muss or fuss. Anyone who has studied even the barest amount of human history knows that nothing happens without muss or fuss. There were wars, and battles, and massacres that led to Europe gaining control of African territory, but that's not the topic of today's podcast. We now need to talk a bit about the Congo Free State, and how King Leopold of Belgium, a frail weakling (compared to the other European powers) managed to worm his way into the conference and into one of the most lucrative colonies in Africa. The Congo Free State was a truly massive colony that was owned personally by Leopold. It was NOT, at least between the years 1885 and 1908, part of the Belgian Empire, it was not owned by the Belgian government and was ruled entirely separately, it just happened to be ruled by the King of Belgium. Leopold was able to gain this massive colony by convincing the monarchs of Europe that he was engaged in humanitarian and philanthropic work, and that the Congo Free State would be an area of free trade in Africa. Leopold maintained a guise that he was not trying to use the Congo Basin to increase his own wealth and economic and political power. He maintained that his presence in the region was, as was a huge part of the ethos of New Imperialism, to civilize the savages of the Congo Basin and to bring them closer to God and good European cultural supremacy. Of course, all of that was a lie, and that lie would reveal itself over the intervening years. The Congo was home to something that would become one of the most important natural resources in the entire world, rubber. There are only two sources of natural rubber in the world. The sap of the Hevea brasiliensis, or rubber tree that grows in the Amazon River Basin, and the sap of Landolphia owariensis, a species of woody vines that grow in the Congo. I mean, technically there are 2500 species of plants that produce natural latex and rubber, but those two are the big ones. Today 99% of natural latex and rubber comes from the Amazon, but Leopold was able to make massive profit off of his colony. The economic system in the Congo Free State was known as the red rubber system. It was a slave economy that Leopold enforced through the use of his armed forces known as the Force Publique. Each slave in the Congo Free State was required to harvest a regular quota of rubber sap. What that quota was was often arbitrarily decided based purely on profit based concerns. Workers who refused to supply their labour were coerced with "constraint and repression". Dissenters were beaten or whipped with the chicotte, hostages were taken to ensure prompt collection and punitive expeditions were sent to destroy villages which refused. The policy led to a collapse of Congolese economic and cultural life, as well as farming in some areas. Failure to meet the rubber collection quotas was punishable by death. Meanwhile, the Force Publique were required to provide the hand of their victims as proof when they had shot and killed someone, as it was believed that they would otherwise use the munitions (imported from Europe at considerable cost) for hunting or to stockpile them for mutiny. As a consequence, the rubber quotas were in part paid off in cut-off hands. A Catholic priest quotes a man, Tswambe, speaking of the hated state official Léon Fiévez, who ran a district along the river 300 mi north of Stanley Pool: “All blacks saw this man as the devil of the Equator ... From all the bodies killed in the field, you had to cut off the hands. He wanted to see the number of hands cut off by each soldier, who had to bring them in baskets ... A village which refused to provide rubber would be completely swept clean. As a young man, I saw [Fiévez's] soldier Molili, then guarding the village of Boyeka, take a net, put ten arrested natives in it, attach big stones to the net, and make it tumble into the river ... Rubber causes these torments; that's why we no longer want to hear its name spoken. Soldiers made young men kill or rape their own mothers and sisters.” One junior officer in the Force Publique had this to say about the quota system: The baskets of severed hands, set down at the feet of the European post commanders, became the symbol of the Congo Free State. ... The collection of hands became an end in itself. Force Publique soldiers brought them to the stations in place of rubber; they even went out to harvest them instead of rubber ... They became a sort of currency. They came to be used to make up for shortfalls in rubber quotas, to replace ... the people who were demanded for the forced labour gangs; and the Force Publique soldiers were paid their bonuses on the basis of how many hands they collected. Within the Congo Free State there was also rampant famine and disease that killed hundreds of thousands of people, a type of residential school where children were sent to learn to be either workers or soldiers. About 50% of the children who entered these schools died. There were also several reputable reports of Congolese people turning to cannibalism in the face of their lack of food resources. With everyone being forced to harvest rubber there was no one to farm or gather or hunt for food. It is generally accepted that over the course of Leopold's rule in the Congo Free State, between 1885 and 1908 that at least 10 million Congolese people were killed. Eventually word got out of what was happening in the Congo Free State and a conclave of the European powers of the Berlin Conference was called as, even they, decided that Leopold was going too far. Leopold offered to reform his government and economic system in the Congo, but no one would give him the chance, but also, no one wanted to take on the responsibility of rebuilding the Congo. Eventually, after two years of debate, the Belgian Parliament took over control of the Congo. Leopold would die about a year later in 1909. The Congo would remain under under Belgian control for another 50+ years, and while the abuses and overwhelming violence of King Leopold's rule were curbed. They even added a clause to the new Colonial Charter to outlaw slavery. Article 3 of the new Colonial Charter of 18 October 1908 stated that: "Nobody can be forced to work on behalf of and for the profit of companies or privates", but this was not enforced, and the Belgian government continued to impose forced labour on the indigenous people of the area, albeit by less obvious methods. So, even without King Leopold, the Belgian Congo was still a European colony, which means it was still exploited for profit. African independence movements existed throughout the entirety of European colonialism and imperialism in Africa, excepting Liberia the first country in Africa to gain independence from direct European control would be South Africa which would nominally gain its independence in 1910 after the creation of the Union of South Africa and would formally gain official independence when the last vestiges of British parliamentary control would leave the country in 1931 with the Statute of Westminster, and while there would be other successful independence movements after World War 1, such as Egypt, most African decolonization would come after World War 2, including the Congo's. Nationalist movements popping up in various African nations and agitating for Independence is, generally speaking, what would eventually cause all of African independence, and this would be no different for the Congo. Though, something that is often also common in the case of independence movements that emerged between the end of World War 2 and the early 1990s is that they would become proxy wars for the US and the USSR during the Cold War. To make a long, complex story very short, the US came out on top in this war. The nationalist movements within the Congo largely emerged amongst a class of people called the évolués, which is a term that was used in French and Belgian colonies for “evolved ones”, people of African descent who had become somewhat Europanized through education. One of the deciding moments in Congolese independence came in the form of the Leopoldville Riots of 1959. Joseph Kasa-Vubu, who would become the first President of an independent Democratic Republic of the Congo, was the leader of the ABAKO political party, the Alliance of Bakongo. The riots began because many young folks and members or sympathizers of the ABAKO party felt that the government was forbidding them from organizing and protesting. The riots broke out on the 4th of January, 1959. The crowd began throwing rocks at police and attacking white motorists. The initial group of protesters were soon joined by 20,000 Congolese leaving a nearby soccer stadium. At the time press accounts estimated that 35,000 Africans were involved in the violence, which quickly spread as the rioters attempted to enter the European section of the capital. Rioters allegedly smashed and looted storefronts, burned Catholic missions and beat Catholic priests. Many demonstrators chanted "indépendance immédiate" The Belgian Parliament established a commission of inquiry to investigate the cause of the riots. The commission found the disturbances to be the culmination of discontent with racial discrimination, overcrowding, and unemployment. It also concluded that external political events, such as France's decision to grant self-governance to the neighboring French Congo, to be a contributing factor, and criticized the colonial administration's response to the riot. On 13 January the administration went forward with its scheduled announcement of reforms, including new local elections in December, the institution of a new civil service statue that made no racial distinctions, and the appointment of more Africans to advisory bodies. The Belgian King, Baudouin, also declared for the first time that independence would be granted to the Congo in the future. January 4th is still celebrated as an auspicious day in the DRC, it's the Day of the Martyrs and denotes a turning point in the independence movement. Congolese independence was officially declared, as planned, on the 30th of June, 1960, with Kasa-Vubu of the ABAKO elected as president and Patrice Lumumba of the Congolese National Movement appointed as the Prime Minister. Now, despite the DRC formally being declared as independent at this day, they still relied heavily on Belgian colonial institutions that had been in place previously, like the Force Publique and various white technical experts who couldn't be replaced in the face of a lack of ready replacements available amongst the Congolese people. The fact that this lack of available peoples being a result of European colonialism forbidding Congolese people from higher education wound up being somewhat irrelevant, but absolutely caused greater levels of resentment among the newly independent Congolese. In the face of this lack of change and in the face of an address given by Lieutenant General of the Force Publique Émile Janssens, many of the Congolese troops mutinied. The address went as follows: "Independence brings changes to politicians and to civilians. But for you, nothing will be changed ... none of your new masters can change the structure of an army which, throughout its history, has been the most organized, the most victorious in Africa. The politicians have lied to you." Instead of sending in Belgian troops to put down the mutiny, as Janssens wanted, Lumumba fired him and began to institute some reforms, including immediately remaining the Force Publique to the Armée Nationale Congolaise (ANC) and promoting all black soldier by at least one rank. While this had success in Leopoldville and Thysville, it failed in the rest of the country and the mutiny intensified. The government attempted to stop the revolt—Lumumba and Kasa-Vubu intervened personally at Léopoldville and Thysville and persuaded the mutineers to lay down their arms—but in most of the country the mutiny intensified. White officers and civilians were attacked, white-owned properties were looted and white women were raped. The Belgian government became deeply concerned by the situation, particularly when white civilians began entering neighbouring countries as refugees. The international press expressed shock at the apparent sudden collapse of order in the Congo, as the world view of the Congolese situation prior to independence—due largely to Belgian propaganda—was one of peace, stability, and strong control by the authorities. The Congo Crisis would run for 5 years and would end with the torture and assassination of Patrice Lumumba, with Joesph Kasa-Vubu dying while under house arrest, and with the military dictator Mobuto Sese Seko “elected” as the president of the Republic of Congo-Leopoldville. This would note just one in the long string of times that the US helped to install a military dictator in order to overthrow a democratically elected left wing government, just because they had support from the USSR and the US feared (and fears) any threat to their capitalist hegemony. Between 1965 and 1971 Mobutu consolidated his hold on power as much as he could, removing all provincial control over anything and bringing every scrap of infrastructure he could under the control of himself and his central government. In 1971, with his hold on power relatively secure and as part of his policy of Africanization of the Congo's culture and government Mobutu renamed the Republic of Congo Leopoldville to Zaire, a name that was derived from the Kikongo wore nzere, meaning “river that swallows all rivers”. Mobutu would remain as “president” of Zaire all the way until 1997, but his hold on power would begin to crumble with the First Congo War that began in 1993. Now comes the time for more context. What started the First Congo War? Honestly, to a certain extent we can view the First Congo War as an extension of the Rwandan Genocide. The Rwandan Genocide began in 1994 as a final culmination of ethnic tensions that were exacerbated by, first, German and the Belgian colonialism. See, Rwanda used to be a German colony, Rwanda was one of the nations that Germany got as part of the Scramble for Africa, but after World War 1, with the signing of the treaty of Versailles Germany was forced to give up all of its overseas colonies. Belgium gained control of Rwanda. Belgium maintained many of the systems of power and oppression that Germany had put into place, most notably the fact that they put the Tutsi ethnic group in positions of authority and disenfranchised the Hutu and Twa ethnic group. The Twa are the indigenous ethnic group of Rwanda, but by the time the Rwandan genocide occurred they were only about 1% of the population, about 85% were Hutu and the remaining 14% were Tutsi. Still, based on the indicators of European scientific racism and phrenology the Tutsi had more “European features” and so were considered superior to the Hutu ethnic group and placed, exclusively, in positions of authority. The sudden shift in power dynamics after Rwandan independence is what would lead to the Rwandan Genocide as Hutu supremacists decided to vent their fury on the Tutsi people. We won't go into any more detail than that for the Rwandan genocide. Suffice it to say that when it ended hundreds of thousands of ethnic Tutsi people had fled the nation of Rwanda to neighboring African countries, such as Zaire. Roughly 1.5 million ethnic Tutsi people wound up settling in Zaire. There were also about 1 million Hutu extremists in eastern Zaire who had fled the retaliation of the Rwandan Patriotic Front at the end of the Rwandan Civil War and the Rwandan Genocide. As mentioned previously, the First Congo War, also known as Africa's First World War can most simply be seen as an extension of the Rwandan Genocide. Zaire had been in decline since Mobutu gained power in 1965. He was a terrible leader and the average GDP of Zaire dropped by about 65% during his reign. Eastern Zaire was a region of massive instability that was only made worse by the number of Hutu extremists who fled to the region following the Rwandan Genocide. Rwanda, just fully, invaded Zaire in 1996 in order to put down various Hutu rebel groups that were extant in the region. These rebel groups were actively funded and supported by Mobutu's government leading to this war that lasted for some 6 months. It involved several African nations including Rwanda, Uganda, Angola, Burundi, Zambia, ZImbabwe, South Sudan, Tanzania, South Africa, Ethiopia, Chad, China, Israel, and Kuwait. Following the war Mobutu went into exile in the nation of Togo where he eventually died of prostate cancer in 1997. Zaire came under the rule of the communist aligned Laurent-Désiré Kabila. Kabila had heavy support from Rwandan, Burundian, and Ugandan forces during his rise to power in the form of the Alliance of Democratic Forces for the Liberation of Congo-Zaire. Kabila also came to be seen as an instrument of the foreign regimes that put him in power. To counter this image and increase domestic support, he began to turn against his allies abroad. This culminated in the expulsion of all foreign forces from the DRC on 26 July 1998. The states with armed forces still in the DRC begrudgingly complied although some of them saw this as undermining their interests, particularly Rwanda, which had hoped to install a proxy-regime in Kinshasa. Several factors that led to the First Congo War remained in place after Kabila's accession to power. Prominent among these were ethnic tensions in eastern DRC, where the government still had little control. There the historical animosities remained and the opinion that Banyamulenge, as well as all Tutsi, were foreigners was reinforced by the foreign occupation in their defence. Furthermore, Rwanda had not been able to satisfactorily address its security concerns. By forcibly repatriating refugees, Rwanda had imported the conflict. This manifested itself in the form of a predominantly Hutu insurgency in Rwanda's western provinces that was supported by extremist elements in eastern DRC. Without troops in the DRC, Rwanda was unable to successfully combat the insurgents. In the first days of August 1998, two brigades of the new Congolese army rebelled against the government and formed rebel groups that worked closely with Kigali and Kampala. This marked the beginning of the Second Congo War. The Second Congo War is generally considered to be the deadliest war since World War 2. Over the course of this war some 5.4 million excess deaths took place. Now comes the time where I need to define what an excess death is. In epidemiology, the excess deaths or excess mortality is a measure of the increase in the number deaths during a time period and/or in a certain group, as compared to the expected value or statistical trend during a reference period (typically of five years) or in a reference population. It may typically be measured in percentage points, or in number of deaths per time unit. To put it more simply, disease, depravation, and starvation were so rampant during the Second Congo War that the overwhelming majority of deaths weren't caused directly by the fighting, but were caused by the residual damage of the fighting. The Second Congo War involved many of the same issues of the First Congo War. It would end with Laurent-Désiré Kabila assassinated in 2001 in his office by an 18 year old former child soldier. Laurent would be replaced as president by his son Joseph Kabila, who was elected unanimously by the Congolese parliament. To further highlight the complexity of the Congolese Wars, In April 2001, a UN panel of experts investigated the illegal exploitation of diamonds, cobalt, coltan, gold and other lucrative resources in the Congo. The report accused Rwanda, Uganda and Zimbabwe of systematically exploiting Congolese resources and recommended the Security Council impose sanctions. All conflicts within Congolese territory will ultimately go back to economic exploitation and capitalist overreach. The Congo Basin is full of some of the most valuable natural resources that exist on the planet, and people will always be fighting over them. This leads us into the Kivu conflict. The Kivu conflict is an umbrella term for a series of protracted armed conflicts in the North Kivu and South Kivu provinces in the eastern Democratic Republic of the Congo which have occurred since the end of the Second Congo War. This includes, but is not limited to Effacer le tableau, which was a genocidal extermination campaign against the Mbuti Pygmy ethnic group. The Bambuti were targeted specifically as the rebels considered them "subhuman", and it was believed by the rebels that the flesh of the Bambuti held "magical powers". There were also reports of cannibalism being widespread. It is estimated 60,000 to 70,000 Pygmy were killed in the campaign, and over 100,000 more were displaced. There are more than 120 distinct rebel groups involved in the Kivu Conflict, including the March 23 Movement, which a UN report indicates was created by the Rwandan government in order to potentially take over the Congolese government. Conflict began in 2004 in the eastern Congo as an armed conflict between the military of the Democratic Republic of the Congo (FARDC) and the Hutu Power group Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR) in the Democratic Republic of the Congo. The United Nations Mission in the Democratic Republic of Congo (MONUSCO) has played a large role in the conflict. With 21,000 soldiers in the force, the Kivu conflict constitutes the largest peacekeeping mission currently in operation. In total, 93 peacekeepers have died in the region, with 15 dying in a large-scale attack by the Allied Democratic Forces, in North Kivu in December 2017. The peacekeeping force seeks to prevent escalation of force in the conflict, and minimise human rights abuses like sexual assault and the use of child soldiers in the conflict. In 2007 and 2008, in several news and TV reports, the BBC published own evidence about Pakistani MONUC peacekeepers in Mongbwalu had entered in a gold-for-guns trading relationship with Nationalist and Integrationist Front (FNI) militia leaders, eventually drawing Congolese army officers and Indian traders from Kenya into the deal. Following its own investigations, the UN concluded that there was no involvement of Pakistani peacekeeper in any such trade relationship. Namely Human Rights Watch harshly criticized the UN for the way it handled the investigation, providing detailed information from several UN documents, arguing that serious allegations of wrongdoing by Pakistani peacekeepers in the Democratic Republic of Congo were ignored, minimized or shelved by the UN's Organization of Internal Oversight Services. MONUC officials say nothing of substance about mining in Congo, which proceeds in parallel with the bloodletting, arms trading and extortion. For example, Anvil Mining has been involved in massacres in DRC. Anvil directors include former U.S. Ambassador Kenneth Brown, who served at U.S. embassies in Brussels, Kinshasa, Congo-Brazzaville and South Africa. Brown was Deputy Assistant Secretary of State for Africa (1987–1989) under George Shultz and George H.W. Bush and Director of Central African Affairs (1980–1981). Interestingly, Brown succeeded William Lacy Swing—head of MONUC in DRC—as Ambassador to the Republic of Congo (Brazzaville). Meanwhile, the former top internal intelligence and security chief of the United Nations Observer's Mission in the Democratic Republic of Congo (MONUC) has been worked for Anvil mining in Katanga since 2006. There have been numerous cases of sexual misconduct by UN peacekeeping forces in the Congo. This has been acknowledged by the UN itself (such as the letter of 24 March 2005 from the Secretary-General to the President of the General Assembly). So, basically foreign powers both within Africa and outside of it are actively fighting within the Congo Basin in order to secure control of the vast amount of natural resources that exist within the nation. The DRC currently produces about 70% of the world's cobalt, and 80% of the cobalt mines in the DRC are owned by China. The leading use of cobalt in modern technology is in rechargeable batteries. So your cell phone battery, your laptop batteries, any kind of rechargeable battery you have is likely created using Congolese cobalt, which is a direct cause of the millions of deaths and displacements that are occuring in the DRC. The DRC is, effectively, the site of a capitalist proxy war as the region is fought over by foreign governments and local rebel groups for control over Congolese natural resources. No one in Europe or the US would even begin to care about an African country if it wasn't for the battery technology resources that are so abundant in the region. Between 1885 and today it is, very easy, to say that roughly 20 million people have been killed by capitalist excess and exploitation. We can, absolutely call what is happening in the DRC a genocide, though it can be difficult to always pinpoint who, exactly are the victims. Broadly speaking the victims are the Congolese people, all of them, who are being killed over a desire to control the cobalt mines. This has gone far beyond simple ethnic conflict between Hutu and Tutsi, though that conflict, which is still ongoing, definitely added to the fire. This is a genocide of the people of the DRC by capitalism itself. Capitalism has always been, and will always be an inherently genocidal institution. It craves the acquisition of individual wealth at the expense of the working class. You cannot have a system predicated on infinite growth within a closed system. Capitalism will always require that resources and wealth be stolen from people who need them. And when so much of our wealth is tied up in food, water, and housing, the theft of those resources from the working class will lead to our deaths. For the past century and a half the Congo Basin has been subjected to genocide after genocide in the name of capitalism. What is happening right now is only an extension of that, though made far more complicated by the literal hundreds of competing groups and the lack of any international will to see peace achieved. That's it for this week folks. No new reviews, so let's get right into the outro. Have a Day! w/ The History Wizard is brought to you by me, The History Wizard. If you want to see/hear more of me you can find me on Tiktok @thehistorywizard or on Instagram @the_history_wizard. Please remember to rate, review, and subscribe to Have a Day! On your pod catcher of choice. The more you do, the more people will be able to listen and learn along with you. Thank you for sticking around until the end and, as always, Have a Day, and Free Congo.
On a lancé la Bible de l'entreprenariat : https://www.lachapelle.club/Tu y retrouveras des interviews, des masterclass, des guides, des conseils...Nous aimons les entrepreneurs et notre objectif numéro 1 est de les accompagner au mieux !________La Chapelle Radio® par Hugo Bentz, CEO du Saas & Agency Studio La Chapelle.Je reçois dans ce podcast des entrepreneurs pour connaître leur parcours et leur histoire. Mon objectif est de comprendre comment ils ont fait pour rencontrer le succès et rendre celui-ci systémique.Bonne écoute !_____Un nouvel épisode est sorti et cette fois, on a discuté avec Thibault Lavielle.Thibault, c'est un passionné d'entrepreneuriat et d'industrie made in France.C'est quand il est arrivé à Toulouse il y a 8 ans, que son aventure entreprenariale a commencé.Il a racheté un petit atelier de marquage textile au bord de la faillite. Et depuis, son équipe et lui explosent tout.Ils sont passés de 6 à 50 personnes et leur chiffre d'affaires a été multiplié par 12 en 8 ans. Pas mal, hein ?En 2021, il se lance dans un nouveau projet. Il décide de rénover et de transformer une friche industrielle et d'en faire une usine du futur de plus de 3000m2 ultra moderne, propre et connectée afin de leur permettre de passer à la vitesse supérieure.En janvier 2022, après 8 mois de travaux et de très grosses galères, ils déménagent enfin l'ensemble de leurs ateliers (Sérigraphie, Transfert, broderie, impression numérique, Couture) dans cette nouvelle usine flambant neuve.Dans ce 40ème épisode, on a parlé de :
L'Entreprise générale du cobalt (EGC) qui aura le monopole et le contrôle du cobalt issu de l'exploitation artisanale en RDC devrait être enfin opérationnelle. La Gécamines, actionnaire majoritaire à 95%, a annoncé en février doter cette société d'État de cinq carrés miniers destinés à l'exploitation minière artisanale. La création d'EGC devrait lui permettre d'assurer une chaîne d'approvisionnement de qualité sans violation des normes environnementales et des droits humains. Avec notre correspondante à Lubumbashi, Denise MahehoLa nouvelle a été très bien accueillie par les milliers de mineurs artisanaux de la région du Katanga, car la plupart exploitent du cobalt illégalement sur des sites industriels. Mais Papy Nsenga, un exploitant artisanal de Kolwezi, est inquiet que l'ensemble des coopératives n'aient pas accès à ces carrés miniers. « Aujourd'hui, nous comptons plus de 200 000 exploitants artisanaux à Kolwezi. La ville enregistre plus d'une centaine des coopératives minières qui n'ont pas de sites propres, combien d'entre elles vont accéder à ces cinq carrés miniers ? », questionne-t-il.Une inquiétude partagée par Shadrack Mukad, membre de la plateforme Comprendre et Agir dans le secteur minier, CASMIA. Le secteur minier artisanal est envahi par des acteurs politiques qui se cachent derrière des coopératives minières, estime-t-il. Quid de celles qui n'ont pas de soutien ? « Ceux qui ont été marginalisés, ces coopératives minières qui n'ont pas de parapluie politique devraient être privilégiées pour exploiter ces cinq carrés miniers que la Gécamines a accordés à l'EGC », estime Shadrack Mukad.Traçabilité et meilleure rémunérationPour sa part, l'Entreprise générale du Cobalt veut d'abord assainir la chaîne d'approvisionnement de ce minerai stratégique pour la transition énergétique. « D'abord, nous pourrons contrôler l'accès aux mines artisanales, ce qui veut dire plus de présence d'enfants et de personnes vulnérables, détaille Eric Kalala le directeur général d'EGC. Nous pourrons distribuer des équipements de protection individuelle aux mineurs. Nous pourrons lancer un programme de traçabilité et nous assurer d'une meilleure rémunération des artisanaux. »Le directeur général assure qu'ils seront très stricts quant à l'attribution de ces carrés miniers. « Ceux qui se verront donner accès aux mines dont nous avons le contrôle, respecterons ces normes éthiques qui sont très exigeantes. Il en va de la sécurité des mineurs aussi de leur santé et aussi plus largement de l'exclusivité de la croissance issue de nos mines », assure-t-il.Assainir l'ensemble du secteurDe son côté, la coalition Ne touche pas à mon Cobalt, une autre structure de la société civile, veut voir l'État congolais, qui détient 5% des parts dans EGC, apporter aussi son appui dans le cas de la mine de Kasulo qui est actuellement gérée par une entreprise chinoise.Franck Fwamba est le coordonateur de l'organisation : « Nous demandons maintenant à l'État Congolais qui est coactionnaire dans EGC de céder la seule et unique zone artisanale de Kasulo qui est aussi une partie d'un permis de la Gécamines qui avait été prise pour créer une zone artisanale, afin d'assainir la chaine d'approvisionnement. »En 2020, EGC avait déjà signé, avec le groupe Suisse Trafigura, un accord de commercialisation du cobalt artisanal de la RDC. En plus de sa production industrielle issue de la mine de Mustoshi à Kolwezi, Trafigura entend exporter entre 5 000 et 10 000 tonnes de cobalt provenant des mines artisanales.À lire ou à écouter aussiRDC: la quête d'un cobalt éthique
This week we're joined by the award-winning Medical Doctor Dr. Jessica Katanga to talk about all of the nuances to health for Black people of our generation. We get into everything from uncle "wake the fack up" Eddie's controversial tips for healthy diet, to the history of why we can internalise self-hate when it comes to traditional African and Caribbean dishes. Follow Us: Dr Jess' Instagram: @drjessicakatanga Dr Jess' TikTok: @drjessicakatanga Instagram: @waitamitoxic Twitter: @waitamitoxic TikTok: @waitamitoxic Fola's IG: @folashade Fola's Twitter: @fola_shade Rukiya's IG: @rukiya_newts Artwork by @WhyZedStudio Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
C'est en Bretagne que nous plantons la tente pour un résumé sonore des dernières Transmusicales de Rennes. Coup de cœur d'Elodie Maillot : Yamê ! Ce festival international déniche les futurs artistes qui vont cartonner. Les chiffres en 2023 : 52 000 festivaliers, 77 groupes sélectionnés par le boss Jean-Louis Brossard (Stromae, Björk, Les Fugees…).Elodie Maillot l'avoue tout net, elle a craqué pour Yamê ! Par ailleurs révélation masculine des Victoires de la musique 2024. Son argot de Douala à Cergy-Pontoise, sa plume où s'entrechoquent Mami Wata, Natacha Polony, la moula du Katanga font exploser le 237 (c'est l'indicatif du Cameroun). Le bantou bionic, fils du musicien sénégalais M'backe Sow est le 1er invité de ce reportage.Vous y rencontrerez également Hanaa Ouassim, Cyril Yeterian du groupe Yalla Miku et label manager du label genevois Bongo Joe, sans oublier la musique qui guérit de Ndox Électrique ou de Sami Galbi. Lien Yamê YouTubeProchain rdv des Transmusicales : du 4 au 8 décembre 2024Les Trans 2023 à lire sur RFI MusiqueYamê à lire sur RFI Musique.
C'est en Bretagne que nous plantons la tente pour un résumé sonore des dernières Transmusicales de Rennes. Coup de cœur d'Elodie Maillot : Yamê ! Ce festival international déniche les futurs artistes qui vont cartonner. Les chiffres en 2023 : 52 000 festivaliers, 77 groupes sélectionnés par le boss Jean-Louis Brossard (Stromae, Björk, Les Fugees…).Elodie Maillot l'avoue tout net, elle a craqué pour Yamê ! Par ailleurs révélation masculine des Victoires de la musique 2024. Son argot de Douala à Cergy-Pontoise, sa plume où s'entrechoquent Mami Wata, Natacha Polony, la moula du Katanga font exploser le 237 (c'est l'indicatif du Cameroun). Le bantou bionic, fils du musicien sénégalais M'backe Sow est le 1er invité de ce reportage.Vous y rencontrerez également Hanaa Ouassim, Cyril Yeterian du groupe Yalla Miku et label manager du label genevois Bongo Joe, sans oublier la musique qui guérit de Ndox Électrique ou de Sami Galbi. Lien Yamê YouTubeProchain rdv des Transmusicales : du 4 au 8 décembre 2024Les Trans 2023 à lire sur RFI MusiqueYamê à lire sur RFI Musique.
Depuis plus de six mois, des habitants du quartier Manomapia, de la commune de Fungurume dans la région du Katanga, dénoncent des cas de pollution de l'air, de l'eau et du sol. Ils accusent l'entreprise Tenke Fungurume Mining (TFM), l'un des gros producteurs du cuivre et du cobalt en RDC, qui a construit dans ce quartier sa nouvelle usine de traitement de ces minerais. Selon la communauté, une centaine de personnes ont déjà consulté le personnel soignant, que ce soit pour des problèmes respiratoires, des éruptions cutanées ou encore des saignements de nez. Saignements de nez, vomissements de sang : depuis décembre, six enfants sont morts. L'entreprise dément toute responsabilité. De notre envoyée spéciale de Fungurume, Assise sur une natte à l'entrée de sa maison, située à moins de 10 mètres de l'usine 30 K de TFM au quartier Manomapia, Alphonsine Mwambuyi pleure encore son bébé de six mois décédé il y a plus de quatre semaines : « Les infirmiers ont dit que les poumons de mon bébé étaient attaqués par l'acide. Il toussait beaucoup. Ensuite, il a vomi beaucoup de sang. Mon bébé m'a quitté dans ces conditions. J'ai une grosse blessure au cœur... »Alors que la discussion se poursuit, d'autres habitants du quartier en colère approchent. Marie-Claire Kabulo, âgée d'une cinquantaine d'années, n'hésite pas à montrer les éruptions cutanées sur son ventre : « Ces gros boutons apparaissent sur tout mon corps. Regardez, en dessous des aisselles… Vous voyez, madame ! Et j'ai de fortes douleurs, c'est dur. »« Nous mourrons à petit feu »D'après ces habitants, l'usine refoule chaque soir du gaz dans l'air. Ce qui affecte leur santé. Hélène Banza, qui a aussi saigné du nez il y a quelques semaines, relate les symptômes : « D'abord la tête devient lourde, tu as eu mal au cœur comme si on t'avait poignardé. Et puis la gorge sèche, les yeux et le nez chatouillent. Après des grosses gouttes de sang coulent du nez... »Un peu plus loin, Héritier, jeune papa d'une trentaine d'années, prend un bain de soleil devant sa maison. Lui non plus ne cache pas sa colère : « Les autorités nous demandent de nous calmer et pourtant, ici, nous mourons à petit feu... Moi, je n'ai nulle part où aller. Là, vous me voyez, je suis malade et affaibli, je ne travaille plus. »Analyses en coursÀ plus d'un kilomètre à l'est de l'usine est construit un centre de santé public. Vêtu de sa blouse blanche, Faustin, infirmier de garde, est aussi conscient du danger : « L'odeur de l'acide arrive jusqu'ici au centre de santé. Et pour nous protéger, nous mettons les masques qui sont conservés là dans l'armoire. Nous les donnons aussi aux malades internés dans le centre. »Plus de 100 malades provenant du quartier Manomapia ont été référés à l'hôpital général de la commune de Fungurume pour des soins. L'entreprise TFM déclare qu'elle prend très au sérieux les plaintes des habitants. Elle assure par ailleurs que ses mesures de protection de l'environnement sont conçues selon les normes les plus strictes. De leur côté, les autorités attendent les résultats des analyses des échantillons de sang, de l'air, du sol et de l'eau prélevés par un toxicologue avant de se prononcer.À lire aussiNord du Niger: la société civile d'Arlit s'inquiète de la qualité des eaux
Here is Rev. Becher with a transformative message that encourages us to embrace big dreams centered on the gospel. Let's actively make Jesus known in unfamiliar places and be change-makers by placing Christ at the core of our ambitions, fostering heart transformations in this generation. #citamchurchonline #ChurchEveryday Get in touch with us: http://www.citam.org/ churchonline@citam.org (+254) 784 277 277 (+254) 728 221 221
« On a fait une campagne d'encerclement géographique et c'est pour cela qu'on a gagné ». Voilà la réponse d'Augustin Kabuya au porte-parole de l'opposant Moïse Katumbi, qui affirmait ce 16 janvier sur RFI, que la République démocratique du Congo venait de vivre « le plus grand braquage électoral de son histoire ». Au Congo, Augustin Kabuya est le secrétaire général du parti au pouvoir UDPS. C'est aussi l'un des stratèges de la campagne que vient de mener Félix Tshisekedi pour sa réélection. Entretien. RFI : « Avec les élections du mois dernier, nous venons de vivre le plus grand braquage électoral de l'histoire du Congo », affirme le porte-parole du candidat Moïse Katumbi. Qu'est-ce que vous lui répondez ?Augustin Kabuya : Je pense qu'un homme sérieux ne peut pas dire ce qu'il a dit. Je ne pense pas que [Moïse] Katumbi ait bien préparé les élections. Mais je peux vous dire que l'Union sacrée a mené une campagne d'encerclement. Quand vous regardez au nord de notre pays, tous les hommes influents de la politique congolaise étaient derrière le candidat numéro 20, son excellence Félix Tshisekedi. Quand vous allez au niveau de l'Est, c'était la même chose. À l'ouest, n'en parlons même pas. Et je peux encore aller plus loin. Même la façon de communiquer. Quand vous regardez les zones linguistiques : au niveau du Nord, le candidat numéro 20, Félix Tshisekedi, avait la facilité de communiquer [dans la langue régionale - NDLR] ; quand vous allez à l'Ouest, il avait cette facilité de communiquer ; à l'Est, c'était la même chose ; au centre n'en parlons pas.Quand vous prenez le candidat Katumbi, il pouvait mieux communiquer au niveau de l'Est, au niveau du Grand-Katanga. Quand il arrivait au niveau du Centre, cela devenait difficile pour lui. Quand il allait au Nord, c'était difficile. À l'Ouest, c'était difficile. Je vous dis que c'était une vaste blague, une comédie. Ils doivent accepter et reconnaître leur échec.La grande crainte de l'opposition maintenant, c'est qu'à présent, au Congo, la communauté kasaïenne s'arroge tous les pouvoirs. Non, c'est faux, archi-faux. Le Premier ministre est originaire du Katanga, le président du Sénat est originaire du Sud-Kivu, le président de l'Assemblée nationale est originaire du Grand-Bandundu et le chef d'État-major général de notre armée est du Katanga. Quand vous allez au niveau de l'Agence nationale de renseignements, le chef de cette agence est originaire du Kongo-Central.Et dans cette affaire, qui a battu campagne pour le président Tshisekedi ? Ce n'était pas seulement le peuple kasaïen ! Quand vous regardez Jean-Pierre Bemba, avec tous les ressortissants du Grand-Équateur, ils ne sont pas du Kasaï ! Quand vous regardez le vice-Premier ministre de l'Économie Vital Kamerhe, il n'est pas du Kasaï ! Mais pourquoi cet argument de faibles ? Ils ont perdu ! La population n'était pas d'accord avec eux, ils doivent accepter leur échec.Aux élections législatives, votre parti UPDS arrive en tête avec 69 sièges, avec un siège pour vous d'ailleurs, Augustin Kabuya. Avec vos partis satellites, vous avez un socle de 140 sièges, mais on est loin des 251 sièges nécessaires à la majorité. Pour cela, il vous faut l'UNC de Vital Kamerhe, l'AFDC de Modeste Bahati, le MLC de Jean-Pierre Bemba, est-ce que vous êtes certains de leur loyauté pour les cinq ans qui viennent ? C'est long, une législature de cinq ans… Monsieur Boisbouvier, je dois vous dire sincèrement que je suis membre du présidium (de l'Union Sacrée). Je connais la loyauté des hommes que vous venez de citer. Ils ont été loyaux, ils ont mouillé le maillot pour la réélection de son excellence Félix-Antoine Tshisekedi. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais dire qu'ils ne sont pas loyaux. Ils étaient sur toutes les lignes de front. Ils ont travaillé… La campagne était organisée sur la base des zones géographiques et linguistiques. Et nous avons battu campagne de cette manière. Les résultats sont là.Ceux qui ne voulaient pas appliquer cette méthode n'ont pas apporté quelque chose. Je peux vous dire, quand vous regardez quelqu'un comme Franck Diongo, derrière [Moïse] Katumbi, il est du Kasaï ! Quel a été son apport ? Quand vous regardez Delly Sesanga, originaire du Kasaï et proche de Katumbi, quel a été son apport ? Quand vous regardez d'autres personnes dont j'ignore même le nom… Je peux parler de Matata [Ponyo Mapon] au niveau du Maniema, il a apporté quelque chose [à Katumbi]. Mais c'est tout !Selon la Constitution, le président Félix Tshisekedi vient d'être élu pour un second et dernier mandat. Mais l'opposition affirme que vous préparez un changement de Constitution afin qu'il puisse se présenter en 2028 pour un troisième mandat. Comment réagissez-vous ?Vous regardez cette fameuse opposition, on sait qu'il n'y a pas de sérieux. Ce sont des gens qui, quand ils se réveillent, racontent des choses qui ne sont pas fondées. Quel jour avons-nous envisagé une telle démarche, au cours de quelle réunion ? Les hommes sérieux ne peuvent pas raconter des mensonges comme cela sur la place publique. Ils cherchent à prêter des intentions au chef de l'État qui ne les a même pas pensées ?Donc il n'y aura pas de troisième mandat pour Félix Tshisekedi ?Félix Tshisekedi vient d'une école qui n'est pas n'importe quelle école. Il vient de l'école d'Étienne Tshisekedi, de l'école de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UPDS). Un parti politique qui a une histoire dans notre pays.Et s'il respecte l'école de son père, cela sous-entend qu'il respectera la Constitution et qu'il ne la modifiera pas pour se présenter à un troisième mandat, c'est cela que vous voulez dire ?Oui, voilà, vous êtes allés directement à la conclusion. Félix Tshisekedi, c'est un modèle, il vient d'une école.À lire et à écouter aussiÉlections en RDC: «Nous venons de vivre le plus grand braquage électoral»
« Au Congo, la dynamique de la campagne électorale, elle est du côté de Félix Tshisekedi », affirme sur RFI son porte-parole, Erik Nyindu. « La dynamique en faveur de l'opposant Moïse Katumbi, ce n'est qu'un leurre ». Que fera le président-candidat Tshisekedi pour les salaires des fonctionnaires civils et militaires s'il est élu pour un deuxième mandat ? Cinq jours avant la présidentielle de mercredi prochain, son porte-parole répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Erik Nyindu, quelle est la réalisation dont le président Tshisekedi peut être le plus fier depuis son arrivée au pouvoir ? Erik Nyindu : C'est la mise en place d'une disposition de la Constitution qui est la gratuité de l'enseignement primaire. C'était dans la Constitution de 2006, mais aucun des pouvoirs en place, jusqu'à présent, n'avait osé le faire, n'avait eu le courage de le faire. C'est ça la particularité du président Tshisekedi, c'est qu'il a eu le courage et la volonté politique de le faire, il a mis ça en place. Il y a près de cinq millions de jeunes enfants qui ont repris le chemin de l'école, qui n'auraient pas pu le faire autrement parce que leurs parents n'avaient pas les moyens de payer des études. C'est quelque chose de très important, ça donne un bagage à ces enfants pour pouvoir avancer et se débrouiller dans la vie.Plusieurs candidats de l'opposition affirment que cette gratuité est factice, car les enseignants sont tellement mal payés qu'ils sont obligés de rançonner les parents d'élèves…Ce n'est pas vrai. Ça, c'est un discours de l'opposition qui veut s'opposer à tout. Cette mesure a été une mesure difficile à mettre en place, elle se concrétise de plus en plus et sur toute l'étendue du pays. Il y a des mesures d'accompagnement. Notamment, il y a eu une mécanisation de plus de 100 000 professeurs, donc ça veut dire que leur salaire a été payé de façon bancarisée. On a augmenté aussi le salaire des professeurs, qui atteint aujourd'hui entre 300 et 400 dollars le mois. Et puis, surtout, la construction d'écoles : près de 7 000 écoles sont en chantier, dont près de 80% sont déjà construites, et ça permettra aux enfants de pouvoir y accéder dès la rentrée scolaire de 2024.L'un des problèmes, actuellement, dans votre pays, c'est l'inflation : + 22% en un an, dit le FMI. Comment comptez-vous arrêter la chute du franc congolais par rapport au dollar ?D'abord, il faut dire que ce problème d'inflation est un problème mondial, donc le Congo subit, comme le reste du monde, l'inflation. Une inflation qui, au Congo, est moins forte que celle de plusieurs autres pays africains. Le président, dans son projet politique pour le second mandat - si les Congolais lui font confiance pour le réélire -, a justement décidé de réduire l'impact de l'envolée des prix, notamment les prix des denrées de première nécessité, notamment le carburant, les produits alimentaires. Et aussi, par rapport au taux de change, en accentuant l'efficacité de la dépense publique : mieux dépenser, moins de dépenses de l'État et de meilleures dépenses qui sont bien ciblées, en espérant aussi que la conjoncture mondiale va s'améliorer.Félix Tshisekedi dit vouloir faire du Congo l'Allemagne de l'Afrique, mais dans un pays comme le vôtre où seulement, selon la Banque mondiale, 20% de la population a accès à l'électricité, est-ce que cela ne risque pas d'être un slogan sans lendemain ?Non, ce n'est pas un slogan. Qu'est-ce que c'est, l'Allemagne aujourd'hui ? C'est le moteur de l'économie européenne, un grand pays qui, surtout, a une tradition industrielle. Eh bien, c'est ce qu'on veut faire du Congo, un pays industriel, et pour pouvoir faire des usines, des manufactures, qui vont pouvoir employer la jeunesse congolaise, eh bien vous avez raison, il faut de l'énergie. Alors, il faut comprendre que durant le mandat du président Tshisekedi, on est passés, en 2020, de 12 460 gigawatts produits dans le pays à, en 2022, 15 287 gigawatts, c'est-à-dire une augmentation. On a eu une situation qui était catastrophique à l'arrivée du président Tshisekedi et on travaille là-dessus. Et, notamment, on a mis en place l'ARE, l'Agence de régulation de l'électricité, qui permet justement d'assainir ce secteur. Cette libéralisation va donner toute son efficacité, notamment avec des projets qu'on appelle off-grid, c'est-à-dire des projets hors réseau, des petites centrales hydro-électriques dans les territoires, des petites centrales photovoltaïques dans les territoires, qui vont permettre d'éclairer le Congo et de fournir de l'électricité pour l'industrialisation du pays.Pour redresser la situation militaire dans l'Est du pays, il faut remotiver les militaires, il faut augmenter leur solde - cent dollars par mois, ça ne suffit pas -, disent plusieurs candidats de l'opposition. Qu'est-ce que vous en pensez ? Je pense qu'il faut voir ce problème de façon globale. Ce n'est pas simplement une question de solde. D'abord, je voudrais dire une chose, aucun président, de toute l'histoire du Congo, n'a autant investi dans l'armée congolaise. À son arrivée, le président trouve une armée faite de bric et de broc, pratiquement en décomposition. Qu'est-ce qu'il fait ? Il lance une réforme, il augmente le budget global de la défense, qui passe à 10,4% dans le budget 2023, tout en sachant que, globalement, on augmentait le budget du pays - on est passés de 4 milliards en 2019 à 16 milliards en 2023. Il fallait le faire et c'est le président Tshisekedi qui a permis de le faire. Donc à partir de là, une loi de programmation militaire a été votée cette année, elle est en train d'être mise en application, cela permet justement d'augmenter encore plus la solde des militaires, d'améliorer le social des militaires. Deux grands hôpitaux, par exemple, à Kinshasa, l'hôpital du camp Tshatshi et l'hôpital du camp Kokolo, ont été rénovés, modernisés, ce qui permet aux militaires et à leur famille de se faire soigner là-bas gratuitement, ce qui permet de redonner de la dignité à nos soldats. Dernière mesure, la loi sur la réserve armée, qui permet à près de 40 000 jeunes Congolais, qui ont répondu à l'appel de la patrie, d'être formés aujourd'hui et d'accompagner, justement, l'armée dans son rôle de défense de la patrie.Dans l'opposition, plusieurs candidats pointent la très forte disparité entre les députés congolais, qui gagnent quelque 25 000 dollars par mois, et les nombreux fonctionnaires civils et militaires, qui ne gagneraient qu'entre 80 et 100 dollars par mois. Ils crient à l'injustice. Qu'est-ce que vous répondez ? Tout ce que je dis, c'est que dans le projet du président, il y a une mesure d'harmonisation des salaires de la fonction publique, notamment parce qu'il veut augmenter le pouvoir d'achat des Congolais. Pour ce qui est du salaire des députés, c'est quelque chose qui sera décidé au sein du Parlement. Si, effectivement, il faut baisser le salaire des députés, ça sera décidé ainsi et ce sera fait. Mais le poujadisme, le populisme, qui consistent à pointer du doigt le salaire des députés sans voir le reste, si on peut dire, de l'équation, c'est un discours populiste d'une opposition qui n'a pas d'idées.Pour mieux dénoncer le soutien du Rwanda aux rebelles du M23, le président Tshisekedi n'hésite pas à comparer le président Kagame à Hitler. Est-ce que ce n'est pas une comparaison excessive ? Ce sont des propos qui sont conformes à la réalité. Hitler en son temps, vous le savez très bien, a eu des visées expansionnistes qui ont conduit à une guerre mondiale. Monsieur Kagame a des visées expansionnistes sur le Congo qui peuvent conduire à une guerre mondiale africaine, et c'est pour cela que l'on dit que le président Kagame a une mauvaise politique, et on appelle la communauté internationale à le sanctionner pour que la paix revienne au sein de l'Afrique centrale.Il y a un mois, sur RFI et France 24, Félix Tshisekedi a déclaré : « Je n'ai pas peur de l'opposition, qu'elle soit unie ou pas », mais le ralliement de quatre candidats à Moïse Katumbi, l'affluence aux meetings de ce dernier, est-ce que ce ne sont pas autant d'indices qui montrent qu'il y a dans l'opposition une dynamique pour le candidat Katumbi ? Je crois qu'il y a un leurre, un leurre, d'ailleurs, qui est un piège pour les médias, et vous êtes tombé dans ce piège, monsieur Boisbouvier. D'abord, un, l'affluence aux meetings de Katumbi, c'est une affluence feinte, ils trafiquent leurs images. La réelle affluence se trouve aux meetings du candidat numéro 20, Félix Tshisekedi. Regardez, renseignez-vous et vous verrez que la population vient nombreuse, même au Katanga, là où certains prétendaient que c'était un fief de Katumbi. Le président a fait le plein, on n'avait jamais vu ça. Ça, c'est une première chose. La deuxième chose, le ralliement. C'est quelque chose qui avait déjà été préparé depuis longtemps, donc ils sont en train de feuilletonner ce ralliement pour pouvoir créer une sorte de faux buzz dans les médias, et en fait, ce sont des ralliements d'individus, ce sont des stratégies individuelles, de Sesanga, de Matata, de Diongo. Alors que, dans notre camp, les soutiens du président Félix Tshisekedi sont de véritables ténors politiques : il a monsieur Bemba, il a monsieur Kamerhe, il a monsieur Bahati, il a monsieur Mboso, il a la jeune génération avec le Premier ministre Sama Lukonde, et là, ce sont des partis politiques, des mouvements reconnus comme ayant une véritable assise dans le pays qui ont désigné Tshisekedi comme le candidat. Donc, Tshisekedi est un candidat indépendant, mais soutenu par les militants de l'UDPS, du MLC, de l'AFDC, de l'UNC et d'autres partis qui le soutiennent. Vous le voyez, la dynamique est différente. Nous, c'est une dynamique collective, qui porte un candidat, alors que chez Katumbi, ce sont des ralliements individuels qui ne donneront rien en fin de course.En vue de l'élection de ce mercredi 20 décembre, beaucoup d'opposants n'ont pas confiance dans la neutralité de la Céni, la Commission électorale. Ils encouragent leurs partisans à rester devant chacun des bureaux de vote, jusqu'à l'affichage des résultats. Qu'est-ce que vous en pensez ? (Rires) Je pense que c'est une bonne chose, mais nous, nous ferons la même chose. Je pense que la vigilance populaire est une bonne chose et nous ferons la même chose chez nous. Le président a donné le mot d'ordre à ses militants, à ses électeurs, de rester devant les bureaux de vote. Nous devons surveiller ça parce que nous savons qu'il y a une stratégie, qui a déjà commencé de la part de l'opposition, de dénoncer les résultats, quels que soient ces résultats. Sachant qu'ils vont certainement perdre cette élection, ils commencent déjà à préparer un discours de contestation pour pouvoir créer l'instabilité dans le pays. Nous refusons ça, parce que la démocratie congolaise, c'est quelque chose de fragile, c'est quelque chose de précieux, à laquelle nous tenons. Mais d'un autre côté, je dirais qu'il faut faire confiance à la Céni. La Céni est une instance indépendante, avec à sa tête Denis Kadima qui est l'un des experts mondialement connus de la gestion des processus électoraux. Il n'est pas seul. Il a une équipe de professionnels. Il y a des représentants de l'opposition au sein de la Céni. Il y aura aussi une vingtaine de missions d'observation. Donc, de ce point de vue, ce seront des élections sous surveillance, des élections transparentes, justes et crédibles.
Un sommet largement consacré à la situation au Niger ! Les sanctions contre le pays du pouvoir du général Tiani sont maintenues… mais l'organisation ouest-africaine a tout de même ouvert la porte des discussions avec les putschistes. Position d'équilibriste adoptée bon gré mal gré par l'instance, « fragilisée par ses divisions internes et très sévèrement critiquée par sa propre opinion », croit savoir Le Pays, instance qui n'a donc eu d'autre choix que de mettre « beaucoup d'eau dans [son] vin » sans pour autant donner « un blanc-seing aux putschistes nigériens ».Même analyse du côté de La Nouvelle Tribune : le journal béninois estime que « les choses semblent bouger » dans un contexte géopolitique changeant, marqué par l'approche « des puissances mondiales telles que la Chine, la Russie et des nations du Golfe [ayant] opté pour une approche de respect de la souveraineté du Niger, privilégiant le dialogue ».Pourtant, accuse de son côté Mouryya Niger, le sort de l'ex-président Mohamed Bazoum importe plus à la Cédéao que celui « des populations qu'il gouvernait ». Le titre invective ainsi une Cédéao « totalement sourde aux nombreux appels » à lever les sanctions ainsi qu'aux « supplices des populations civiles ». En cause : l'organisation a posé comme condition préalable à toute discussion, la libération « sans délai » de l'ancien président.À lire aussiLa Cédéao maintient ses sanctions contre le Niger mais ne ferme pas la porte au dialogueLa Cédéao tente de lancer des discussionsEt l'organisation a pour cela désigné des messagers que seront le Bénin, la Sierra Leone et le Togo. Le pays de Faure Gnassingbé a en effet, salue Aujourd'hui au Faso, « su se positionner dans ce délicat dossier » puisque, rapidement après le putsch du général Tiani, alors que la Cédéao avait enfilé « sa tunique de père fouettard », le chef de l'État togolais « a eu le flair de cultiver [une] sorte de neutralité », notamment en rendant rapidement visite aux nouveaux tenants du pouvoir nigérien. Mais il y a un problème, soulevé par Wakat Sera : même si « le CNSP se sent très proche du Togo, (…) il n'en est pas de même pour le Bénin » dont le président Patrice Talon a pu se montrer favorable à l'option d'une intervention militaire. En témoigne, ajoute Le Pays, la fermeture des frontières en vertu de laquelle les marchandises « transitent par Lomé et non par Cotonou ». Malgré tout, Wakat Séra veut garder espoir : « ce qui est certain », croit savoir le journal, c'est qu'avec Faure Gnassingbé, les deux parties « pourront compter sur un interlocuteur qui veillera sur les liens du dialogue ».À lire aussiNiger: le général Tiani visite Lomé deux jours avant un sommet de la Cédéao pour parler des sanctionsJ-9 avant la présidentielle en République démocratique du CongoEt toujours deux candidats au-dessus de la mêlée : le sortant Félix Tshisekedi, et l'opposant Moïse Katumbi, auquel plusieurs candidats se sont ralliés. Pour Le Phare, le premier suscite sur son passage « scènes de liesse, concerts de klaxon, embouteillages » et même « paralysie des activités sans qu'il y ait une quelconque décision décrétant une journée chômée » ; pour le Congo Libéré au contraire, le favori est bien l'ex-gouverneur du Katanga, dont le succès est tel que, juge le titre, « rarement (…) aura-t-on assisté à une telle communion entre un homme politique et la population ».Plus neutre, Jeune Afrique se contente de signaler qu'il est crucial pour les candidats d'enregistrer des succès à Kinshasa qui est, rappelle le magazine, « de loin la province qui compte le plus grand nombre d'électeurs », avec « plus de cinq millions d'inscrits ». Or, sur ce plan-là, le magazine pointe que « près de dix mille personnes » se sont rassemblées dans la capitale pour assister à la prise de parole de Moïse Katumbi, et ce, malgré plusieurs heures d'attente.À écouter aussiMartin Fayulu: «Ce n'est ni l'argent, ni la tricherie qui doivent voter»L'opposant face aux polémiquesIl y a d'abord le débat autour de la « congolité », rappelle Aujourd'hui au Faso, thèse selon laquelle « il faut avoir ses deux parents congolais pour pouvoir postuler pour la magistrature suprême », or le père de l'opposant est grec. Mais le titre burkinabè évacue cet argument qui, moque-t-il, sent « la peau de banane, le coup bas » et surtout est « indigne de personnalités visant à gouverner le pays ».Mais Moïse Katumbi a aussi été critiqué pour la détention supposée d'un passeport diplomatique zambien, qui lui a valu des accusations « de ne pas être congolais », rappelle Jeune Afrique. La population « attend des explications » renchéritLe Phare, car elle est en droit « de connaître à fond tout celui ou toute celle qui veut accéder à la magistrature suprême ». Les électeurs ont encore huit jours pour se faire une idée.À lire aussiÉlections en RDC: en meeting à Goma, Félix Tshisekedi promet «la libération totale» du Nord-Kivu
Premier épisode de la semaine spéciale consacrée au Togo, avec Jerry Katanga, notre correspondant. Il propose une sélection dédiée à l'actualité musicale du pays. Pour visionner les clips, cliquez sur les titres des chansons :Etan Blex feat Ines Ridge - Mon bébéKing Maz feat Senzaa - Mon bonheurKossi Apeson feat Sethlo - GbedododaSantrinos Raphael - On va pas divorcerKaporal Wisdom - On ne s'aime pasWelsn'Y - Haï Esso 2.0Ghettovi feat Dieudonné Wila - NukunuNana Benz du Togo - Amina Tony X - LaetitiaLiylo - YôkumiRetrouvez notre playlist sur Deezer.
Le leader du parti, Ousmane Sonko, est empêché de candidater à la présidentielle de l'an prochain ? Qu'à cela ne tienne ! La formation a révélé hier le nom de son nouveau poulain : Bassirou Diomaye Faye. Une stratégie devant laquelle Le Pays, au Burkina Faso, fait la moue, pour plusieurs raisons. D'abord car le Pastef a été dissous il y a plusieurs mois ce qui « paraît un handicap majeur », ironise le journal. Comment en effet valider la candidature « d'un parti censé ne pas exister officiellement ? » Deuxième obstacle : Bassirou Diomaye Faye est, lui-même, derrière les barreaux. Alors, Le Pays « se demande à quoi rime ce choix porté sur un candidat qui non seulement ne jouit pas de la liberté de ses mouvements, mais aussi sur la tête de qui plane la même épée de Damoclès d'inégibilité en cas de lourde condamnation ».Car, rappelle Jeune Afrique, le bras droit d'Ousmane Sonko a été interpellé en avril « pour la publication d'un post sur les réseaux sociaux où il mettait en doute l'indépendance de certains magistrats ». Et depuis, « son dossier s'est encore compliqué » puisqu'il est « désormais poursuivi pour un nouvel éventail de charges » dont appel à l'insurrection et atteinte à la sûreté de l'État. Rien qui ne l'empêche d'être candidat tant que l'affaire n'a pas été jugée.Une personnalité de plus en jeu pour l'électionLa route jusqu'au palais présidentiel commence à être embouteillée. Dans un rare entretien accordé à Jeune Afrique, le chef d'État sortant Macky Sall lui-même souligne qu' « on dénombre déjà plus de deux cent candidats », tout en appelant à être mesuré : « Le processus [des parrainages] constitue un filtre qui ramènera les choses à leur juste proportion. » À ce moment seulement, « il sera temps d'analyser les forces (…) qui seront vraiment sur la ligne de départ ».Car il faut 44 559 signatures au minimum pour pouvoir se présenter. Or, pointe Aujourd'hui au Faso, rien ne garantit que Bassirou Faye pourra « capitaliser sur la sympathie qui colle à la peau de Sonko ». Quoi qu'il advienne, le titre juge que cela « préparera le terrain pour [le leader du Pastef] en 2030 ». En admettant qu'il soit toujours dans le jeu politique en tout cas, Macky Sall, à qui il s'est farouchement opposé, ne parierait pas dessus : « En politique, il y a des phénomènes qui apparaissent. Certains disparaissent comme ils étaient venus. (…) C'est ainsi. »Préparatifs pour la présidentielle en RDCEt là encore une pléthore de candidats : 25 800 pour les législatives, 44 000 pour les provinciales, et 23 pour la présidentielle. Un chiffre qui ne cesse de baisser depuis dimanche et pour cause : plusieurs candidats se rallient à Moïse Katumbi, au point que dans le pays, Objectif Infos se demande si « l'on tend vers une candidature commune de l'opposition ». Il est « trop tôt pour l'affirmer », convient encore le titre mais, après la défection de Matata Ponyo, puis Seth Kikuni et enfin Franck Diongo, « les signaux restent positifs en faveur de la désignation d'un candidat » pour tous, s'enthousiasme le journal. De là à voir en Moïse Katumbi le « candidat de tous les espoirs », il n'y a qu'un pas qu'Objectif Infos serait prêt à franchir. Si Wakat Séra ne le rattrapait pas pour nuancer : certes, le candidat peut profiter du désistement de plusieurs concurrents. Mais, « l'ancien gouverneur du Katanga aura en face de lui – sauf revirement spectaculaire de leurs parts – d'autres poids lourds de l'opposition ». Martin Fayulu ou Denis Mukwege pour ne citer qu'eux. En tout cas, cela n'empêchera pas Objectif Infos à rêver d'un pouvoir qui puisse réussir là où « Félix Tshisekedi, à en croire l'opposition, a échoué (…) sécuriser les Congolais ». La sécurité, promesse de Félix TshisekediParticulièrement dans l'est du pays, à la frontière avec le Rwanda, où Le Monde Afrique assène lui aussi que le président congolais « n'est pas parvenu à pacifier la région », toujours en proie aux combats avec les rebelles du M23. La situation semble même empirer par endroits, comme autour de Goma où, observe le quotidien le groupe « resserre son emprise ». Et si dans la ville, la guerre semble « si loin si proche », pour les 450 000 habitants du Nord Kivu qui ont dû quitter leur maison, une « colère sourde » grandit peu à peu. Mais dans deux zones de la province, là où la frustration grandit le plus, le vote ne pourra avoir lieu. Et de toute façon, juge Wakat Séra, « rien ne fait peur au président candidat ». Rendez vous dans un mois.
Colombie : les voisins maudits de la mineRFI s'est associé au consortium international d'enquête « Forbidden Stories » pour reprendre le travail de Rafael Moreno, journaliste colombien, tué le 16 octobre 2022, dans des circonstances encore non élucidées. L'un des sujets sur lesquels il enquêtait : l'impact de la grande industrie minière sur l'environnement et la santé des populations dans sa région d'origine, le département de Cordoba. En 2017, la justice colombienne a obligé l'opérateur de la mine de nickel Cerro Matoso S.A à agir pour limiter ces effets nocifs. Six ans après, les dégâts sont toujours là parmi les communautés voisines de la plus grande mine à ciel ouvert de nickel du continent.Un Grand reportage d'Aabla Jounaïdi et Angélica Perez. Elles témoignent au micro de Patrick Adam Les mangeurs de cuivre du KatangaOn les appelle les mangeurs de cuivre. Nous sommes au Katanga, en RDC réputée depuis plus d'un siècle pour ses mines de cuivre et de cobalt, où se ruent les multinationales sur place. La dynastie du peuple Basanga, c'est elle qui fond le cuivre. Grâce à un four traditionnel, ce peuple du Katanga a produit différents objets en cuivre, dont le plus symbolique est la Croisette qui, au fil des années, a été utilisée par les peuples du sud de la RDC jusqu'en Afrique Centrale comme monnaie.Un Grand reportage de Denise Maheho qui s'entretient avec Patrick Adam
Le président-candidat en République démocratique du Congo Félix Tshisekedi accorde une interview exclusive à RFI et France 24. Il affirme que les financements pour la tenue de l'élection présidentielle du 20 décembre prochain seront assurés et que les délais seront respectés. Il se dit confiant, estimant que son bilan parle pour lui, et se refuse à commenter les discussions en cours au sein de l'opposition. Il commente l'arrestation du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Pour la première fois, il admet que les tensions sécuritaires au Nord-Kivu empêcheront la tenue du scrutin dans le Rutshuru et le Masisi et accuse une nouvelle fois le président rwandais Paul Kagame d'être le véritable chef du M23. Félix Tshisekedi répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI et de Marc Perelman de France 24. France 24 : Monsieur le Président, les élections sont bientôt, elles sont prévues le 20 décembre. On a entendu beaucoup de rumeurs sur un possible glissement. Est-ce que ce scrutin se tiendra bien le 20 décembre en temps et en heure ? Et deuxièmement, est-ce que le financement est là ? On a entendu le président de la Commission électorale dire qu'il manquait 300 millions de dollars. Félix Tshisekedi : Je crois que c'est plutôt à lui qu'il faut poser la question. Mais à ce stade, nous, le gouvernement, nous n'avons encore reçu aucune indication selon laquelle il n'y aurait pas d'élections. Tout porte à croire que ça va se passer le 20 [décembre], et j'en veux pour preuve encore sa dernière déclaration, lorsque tous les candidats ont répondu à l'invitation de la Céni pour signer le code de bonne conduite et faire les derniers réglages, on va dire. Pour ces élections, jusque-là, il n'y a pas de problèmes. Maintenant, ce qu'il reste à faire, évidemment les 300 millions il ne faut pas penser qu'ils viendront d'un coup, ce sera étalé jusqu'à la période électorale. Et en ce moment, ce que je sais, c'est que le gouvernement est attelé à des discussions avec la Céni pour trouver les voies et moyens d'y parvenir, mais il n'y a pas d'inquiétudes de ce côté-là, nous trouverons la solution. RFI : La campagne pour ces élections présidentielle et législatives débute ce dimanche matin et on sait qu'il y a de nombreuses interrogations, Monsieur le Président, sur la fiabilité du fichier électoral. L'opposition dit qu'il pourrait y avoir plusieurs millions d'électeurs fictifs. Est-ce que le scrutin pourra se dérouler sereinement ? On sait notamment qu'il n'y a pas eu d'audit indépendant de ce fichier… Dans quel but inventerait-on des électeurs fictifs ? Dans quel but ? Je ne comprends pas très bien quelle est la revendication de l'opposition. Pour moi, c'est un débat d'opposants, de gens qui ne sont sûrement pas prêts à aller aux élections, parce qu'à plusieurs reprises, ils ont demandé le report de ces élections, ils ont demandé un dialogue, alors qu'il n'y a pas de crise politique, que je sache, dans le pays, et je ne comprends pas très bien quelle est la revendication dans ce sens de l'opposition. Et en plus, la Céni a fait, a organisé, un audit du fichier avec des personnalités venues de tous bords, des personnalités crédibles dont la réputation n'est pas à remettre en cause, la probité n'est pas à remettre en cause. RFI : Il y a la question des électeurs de l'Est, et notamment du Nord-Kivu. Le 20 octobre, en conseil des ministres, vous avez appelé le gouvernement et la Céni à tout mettre en œuvre pour que tous les Congolais puissent voter, compte tenu de ce que vous avez appelé la « libération progressive des territoires de Masisi et du Rutshuru », au Nord-Kivu. Mais depuis, les rebelles du M23 ont repris du terrain. Est-ce que cela veut dire que le vote ne pourra pas se tenir dans ces deux territoires ? Malheureusement. Malheureusement pour Rutshuru et pour Masisi, je ne crois pas que cela pourra se faire. Mais qu'à cela ne tienne, nous allons continuer nos efforts pour libérer ces localités, ramener nos compatriotes dans leurs localités d'origine et imposer cette paix. Mais en même temps, il y a le processus électoral qu'il faut continuer à mener à son terme. France 24 : 26 candidats pour la présidentielle sur la ligne de départ – on verra combien seront à l'arrivée –, c'est une élection à un tour, est-ce que la dispersion des candidatures de l'opposition fait de vous le favori logique de ce scrutin ? Je reste serein, modeste. Ce qui se passe dans l'opposition, ce n'est pas mon problème. Nous vivons dans un pays où il y a une vitalité démocratique certaine et tant mieux, j'allais dire, pour la démocratie. Maintenant, si leur stratégie c'est de se mettre ensemble ou d'y aller dispersé, ce n'est pas mon problème, comme je le disais. Moi, je reste concentré sur ma tâche, sur ma mission que j'ai commencée il y a maintenant cinq ans et que je veux proposer à mes compatriotes pour à nouveau avoir leur confiance. Ce qu'ils font dans l'opposition, c'est leur problème, pas le mien. France 24 : Mais vous vous sentez favori ? Bien sûr, sinon je n'aurais pas demandé à rempiler. Je crois que j'ai fait du bon travail. C'est vrai que beaucoup de choses restent encore à faire, mais le Congo revient de loin, ça il faut le reconnaître. Tous ceux qui viennent aujourd'hui après cinq ans de ma présidence – presque cinq ans – me le disent très clairement, les choses ont vraiment évolué dans le bon sens et même les paramètres à l'international le prouvent. Je fais ici allusion aux agences de notation, qui nous ont maintenant attribué la note de triple B, par exemple. Donc c'est pour vous dire que les choses évoluent dans le bon sens. Elles ne demandent qu'à être consolidées. RFI : En 2018, vous n'êtes pas parvenu à faire une candidature commune de l'opposition et vous êtes bien placé pour le savoir. Cette année, pensez-vous que ce sera pareil et que chaque candidat de l'opposition aura un ego trop fort pour se désister en faveur de son voisin ? Mais pourquoi voulez-vous que je vous dise absolument que j'ai peur d'une union de l'opposition ? Non. Ils peuvent amener les scenarii qu'ils veulent – unis, désunis –, ils ne m'inquiètent pas, ils ne me font pas peur. Je vous ai dit que j'ai confiance dans mon bilan, nous avons fait des choses. Je ne sais pas si vous étiez déjà à Kinshasa il y a deux jours quand j'ai fait mon discours sur l'état de la nation, donc vous avez dû suivre ce bilan et je crois quand même que vous avez pu comprendre qu'il y a eu beaucoup de choses de faites. Le Congo revient de loin, le Congo est sur une très bonne lancée et le peuple ne demande qu'à continuer sur cette lancée. France 24 : Vous défendez votre bilan devant nous, vous l'avez fait devant le Parlement, certains de vos opposants, évidemment, ne sont pas d'accord. Moïse Katumbi… C'est le rôle de l'opposition. France 24 : Oui, mais peut-être que les critiques peuvent être fondées. Par exemple, Moïse Katumbi parle de coupures d'électricité incessantes. Martin Fayulu et Denis Mukwege dénoncent la corruption des élites du pays, est-ce que c'est de la pure opposition ou est-ce que, malgré tout, oui il y a des coupures d'électricité, oui il y a de la corruption ? Les coupures d'électricité, ce n'est pas nouveau. Ce que nous, nous faisons, c'est d'essayer de juguler justement ces coupures intempestives et nous le faisons en renforçant les capacités des barrages d'Inga et de Zongo 2. Je viens d'ailleurs d'inaugurer une centrale électrique là, maintenant, qui va desservir une dizaine de communes dans Kinshasa et ça fait des millions de consommateurs, de clients, qui vont pouvoir maintenant être raccordés au réseau électrique. Donc nous essayons de juguler cela. Lorsque, moi, je suis arrivé à la tête de ce pays, il n'y avait que 9% de ménages dans la population qui avaient accès à l'électricité. Aujourd'hui, nous tournons autour de 20% et l'objectif, c'est d'aller encore beaucoup plus loin. Donc eux, ils peuvent parler, d'accord. Moïse Katumbi, il a été gouverneur de la province du Katanga, qui à l'époque n'était pas encore divisée en quatre morceaux, mais qu'est-ce qu'il en a fait ? Je parlais d'ailleurs récemment de l'aéroport international qui est en train d'être construit, qui est déjà d'ailleurs terminé, à Kolwezi. Il a été gouverneur pendant neuf ans, il n'a même pas pensé à construire un aéroport international dans la capitale mondiale du cobalt. Aujourd'hui, des gens, des investisseurs, pourront venir de partout, sans devoir passer par Lubumbashi et chercher des petits cercueils volants pour arriver à Kolwezi. Ils vont venir directement avec leur jet privé ou leur avion régulier sur Kolwezi. J'ai des tas d'exemples comme ça qui peuvent démontrer que je n'ai aucune leçon à recevoir de Moïse Katumbi. France 24 : Il y a une affaire qui défraie la chronique, celle du correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera. Il est détenu depuis deux mois en prison. Il est accusé de diffusion de fausses informations et il risque dix ans de prison. Il est accusé d'être à l'origine d'un rapport interne de l'ANR, les services secrets, mettant en cause les renseignements militaires dans le meurtre, au mois de juillet, de Chérubin Okende, qui est un proche de Moïse Katumbi. Le journaliste et l'association Reporters sans frontières nient toute manipulation de cette nature. Monsieur le Président, pourquoi tant d'acharnement contre un simple journaliste ? Je ne suis ni à l'origine de son arrestation, ni en train de tirer les ficelles pour qu'on enfonce Stanis Bujakera. Je ne peux pas intervenir. Je n'interviendrai que peut-être plus tard, s'il est condamné, ou quoi, pour une amnistie, une grâce, ou que sais-je. Si… Mais à ce stade, je n'ai rien à dire. Je suis le premier à être peiné par ce qu'il lui arrive. Mais j'ai aussi en même temps besoin de savoir ce qu'il s'est passé. Parce que je sais qu'en ce qui concerne le malheureux Chérubin Okende, ni mon régime, ni un de mes proches, qui qu'il soit, n'y est ni de près ni de loin lié. Je n'avais aucun intérêt à donner la mort à ce compatriote, parce que d'abord, remarquez, il était le porte-parole d'Ensemble [Ensemble pour la République, la coalition pro-Katumbi], il n'a jamais pris la parole, il ne gênait en rien le régime. Et quand bien même il y en a qui gênent, plus que ça, qui profèrent des injures, des menaces, qu'est-ce qu'il leur arrive ? Et pourquoi on s'en prendrait à Chérubin, le pauvre ? Pourquoi chercherais-je à lui ôter la vie ? Ça n'a pas de sens. Donc pour moi, c'était aussi une curiosité, je voulais savoir : mais qu'est-ce que c'est ? Pourquoi est-ce qu'on a voulu faussement attribuer aux services de renseignements la responsabilité de la mort de Chérubin ? France 24 : Est-ce que ce journaliste est responsable de ça ? Non, le journaliste, on peut l'avoir manipulé en lui faisant croire que c'était une information de première main, et ensuite, on désoriente les enquêteurs, c'était peut-être ça le but. France 24 : Il y a un mois, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et son envoyé spécial dans la région ont parlé devant le Conseil de sécurité des Nations unies et ils disent craindre une guerre directe entre le Rwanda et la RDC. Oui, mais à cause de qui ? France 24 : Je ne veux pas entrer dans la cause. Vous devez entrer dans la cause. France 24 : On y viendra. Mais d'abord, est-ce que vous partagez cette crainte ? Vous parlez de craintes, les craintes sont là, d'accord, mais à qui la faute ? Nous, nous sommes les victimes. France 24 : Est-ce qu'on est au bord d'une guerre, Monsieur le Président ? Moi, je n'exclus aucun scénario. Nous sommes les victimes. Je viens de vous parler de millions de gens qui, en ce moment, vivent dans des conditions infrahumaines. Qui ont été obligées, sinon elles allaient se faire massacrer, de quitter leurs localités pour venir vivre aux abords de Goma dans des conditions infrahumaines. Alors, quel est l'État qui peut accepter ce genre de choses ? On n'a pas à regarder dans notre direction, il faut regarder dans la direction de ceux qui sont coupables de cette agression, de cette situation. Et nous, nous disons, après avoir appelé plusieurs fois la communauté internationale à intervenir par des sanctions contre le Rwanda, si celles-là tardent à venir, nous allons nous protéger nous-mêmes, nous allons utiliser nos propres moyens pour nous défendre, défendre nos populations. France 24 : Y compris par les armes ? À votre avis, comment est-ce qu'on pourrait faire autrement que par les armes ? France 24 : Combien de soldats rwandais, d'après vos informations, sont sur le sol congolais ? Des milliers. France 24 : Des milliers ? Oui, ils sont là par milliers. France 24 : Est-ce que Paul Kagame, pour vous, est le véritable chef du M23 ? Bien sûr. D'abord, le M23, c'est une coquille vide. Ce sont les RDF [Forces rwandaises de défense, NDLR] qui se battent et nous en avons les preuves. Parce qu'aujourd'hui, avec les armes que nous avons, la technologie que nous avons, nous les voyons, nous avons des images. Je ne parle pas en l'air. Je parle sur la base de faits avérés. Les images sont là, de leurs cadavres et même lorsqu'ils s'amoncellent pour porter leurs attaques. Nous avons tout et pas que nous, l'ONU, les Nations unies, ont aussi les mêmes images. N'oubliez pas que la mission de la Monusco est encore à l'est du pays, à Goma. RFI : Début octobre, des milices patriotiques congolaises, les fameux Wazalendos, soutenus par votre armée, ont reconquis une partie du Masisi, notamment autour de Kitshanga. Mais depuis, le M23 a repris le terrain perdu, il menace à nouveau des localités, les villes de Sake et bien sûr de Goma, c'est donc un échec ? Ils ne prendront pas Goma. Retenez-le, ils ne prendront pas Goma. RFI : Pourquoi ? Parce qu'il y aura une réplique de notre part. RFI : Mais là, quand même, il y a eu un échec non ? Oui, mais des Wazalendos, c'est normal. Qui sont les Wazalendos ? Ce sont des patriotes, des civils au départ, des gens qui ont décidé de défendre corps et âme les intérêts de leur communauté, parce qu'en son temps, ils n'avaient pas confiance en l'armée, ils ne pensaient pas que l'armée était capable de les protéger, donc ils ont pris leur courage à deux mains et se sont engagés dans ce combat. C'est même héroïque. On l'a vu en Ukraine, des Ukrainiens qui étaient de la société civile ont juste évacué leur famille et ont décidé de prendre les armes, d'être formés. Pourquoi est-ce que c'est valable quand ça se passe en Ukraine et quand c'est au Congo, on qualifie les Wazalendos de forces négatives ? Ce sont des Congolais qui ont décidé de se battre contre l'agression dont ils sont victimes, d'une agression injuste et barbare. RFI : Avec le soutien des FARDC, de votre armée ? Bien sûr. Là où les FARDC peuvent les soutenir, s'ils sont dans leur giron, l'ordre est donné pour que celles-ci les soutiennent. Je ne m'en cache pas, parce que ce n'est pas un crime qu'ils commettent. Ils défendent leur patrie, avec raison et courage. Ce sont des héros, pas des criminels comme le M23 et les RDF du Rwanda. France 24 : Pour tenter de retourner la situation en votre faveur, vous avez aussi eu recours à des compagnies de sécurité occidentales, une française, Algemira, une roumaine, Congo protection. Bien sûr. C'est pour renforcer les capacités. Ce sont des experts, attention, ce sont des experts, qui ont eux-mêmes eu des carrières de forces spéciales, de commandos, etc. Et dont la mission est de renforcer les capacités des Forces de défense en situation réelle, sur le terrain. France 24 : En se battant ? Bien sûr. Ils doivent être à nos côtés. France 24 : Ils sont combien ? 900 ? Par là. Un bon millier peut-être. France 24 : Quand il y a des sociétés de sécurité étrangères, d'où que ce soit, qui viennent, qui se battent, qui sont nombreuses, on appelle ça des mercenaires. Qu'est-ce que vous appelez se battre ? Parce que, quand je vous dis qu'ils sont en situation réelle, qu'ils sont sur le terrain, ils coachent. Est-ce qu'un coach de football joue avec son équipe ? Pourtant, il est sur le terrain, il voit ses joueurs jouer, il est là. Les joueurs sont là en train de jouer et lui, il coache. Ce sont des coachs, si vous voulez une image. France 24 : Pas des mercenaires ? Non, ce ne sont pas des mercenaires. Les mercenaires, ils n'ont pas de statut social. Vous avez parlé de la société Algemira, donc c'est une société, une personne morale reconnue, dont l'adresse est connue, dont les activités sont connues, alors pourquoi parler de mercenaires ? C'est une activité qui est connue et qui est légalement acceptée dans les pays où ces sociétés sont enregistrées, sinon il y aurait déjà eu des poursuites contre eux, non ? Vous n'êtes pas d'accord avec ça ? Ce ne sont pas des mercenaires. RFI : Vous avez aussi remis en état de marche une flotte d'avions et d'hélicoptères – d'avions de chasse et d'hélicoptères armés, bien sûr –, vous attendez trois drones chinois, est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens, ces renforts… Vous êtes bien renseigné, vous. RFI : … pour peut-être obtenir une victoire de prestige avant le 20 décembre ? D'abord, nous ne les attendons pas, ils sont déjà là, les drones. Ils sont là depuis quelque temps. RFI : Des drones d'attaque ? Bien sûr. Qu'est-ce qu'il y a de mal ? RFI : Est-ce que vous comptez sur ces nouveaux moyens pour avoir une victoire militaire de prestige avant le 20 décembre ? Non, je ne joue pas avec ça. Moi, je ne fais pas de politique politicienne. Pas du tout. Moi, je défends les intérêts de mon pays et de mon peuple et je les défends avant, pendant, ou après les élections. Je vous ai dit que pour Rutshuru, pour le Masisi, c'était mort pour les élections en ce moment. Je l'avale avec difficulté, mais je l'avale. Mais cela ne va pas nous pousser à baisser les bras. Donc l'urgence s'impose. Nos populations sont dans des conditions inacceptables. Il faut les ramener chez elles. Et donc, même pendant le processus électoral, des efforts pour les ramener vont continuer. Donc vous voyez que ce n'est pas lié du tout à un résultat quelconque qu'il faudrait avoir avant le 20 décembre.
On les appelle les mangeurs de cuivre. Nous sommes au Katanga, en RDC réputée depuis plus d'un siècle pour ses mines de cuivre et de cobalt, où se ruent les multinationales sur place. La dynastie du peuple Basanga, c'est elle qui fond le cuivre. Grâce à un four traditionnel, ce peuple du Katanga a produit différents objets en cuivre, dont le plus symbolique est la Croisette qui, au fil des années, a été utilisée par les peuples du sud de la RDC jusqu'en Afrique Centrale comme monnaie. « Les mangeurs de cuivre du Katanga », un Grand reportage de Denise Maheho.
En RDC, la Cour constitutionnelle a tranché : Moïse Katumbi pourra se porter candidat à la présidentielle. L'ancien gouverneur du Katanga sera, le 20 décembre, l'un des plus sérieux challengers du chef de l'État sortant Félix Tshisekedi. Qu'en pensez-vous ? Va-t-on vers des élections justes et apaisées ?
C'est une enquête historique remarquablement documentée que vient de publier le journaliste américain Stuart Reid. Le livre est intitulé The Lumumba Plot – Le Complot Lumumba – et il revient notamment, archives à l'appui, sur le rôle joué par les autorités américaines et la CIA dans l'élimination de Patrice Emery Lumumba, le charismatique Premier ministre du Congo indépendant. Stuart Reid est ce matin l'invité Afrique de RFI, interrogé par Laurent Correau. RFI : Votre livre est intitulé Le Complot Lumumba. Pourquoi parlez-vous de « complot » ?Stuart Reid : Parce qu'il y avait un véritable complot visant à saper l'autorité de Lumumba, à le renverser et le tuer. Il y avait bien sûr plusieurs conspirateurs. Les Belges étaient très désireux de se débarrasser de lui. Mais personne n'était aussi puissant que les Américains. Et donc, ce qu'ils ont fait, c'est que cinq semaines après le début du mandat de Lumumba en tant que Premier ministre, la CIA a encouragé le président congolais à le destituer du pouvoir, et les manifestations et la propagande financées par la CIA lui ont permis de le faire plus facilement. La CIA a encouragé Joseph Mobutu à prendre le pouvoir, l'a financé ainsi que d'autres membres de son régime illégal... et elle lui a recommandé d'organiser la « liquidation définitive » de Lumumba.Vous rappelez dans votre livre un fait essentiel, à savoir cette instruction donnée par le président Eisenhower le 18 août 1960, lors d'une réunion du Conseil national de Sécurité. Il demande alors qu'on élimine Lumumba… Mais au-delà de cela, vous nous faites découvrir de nombreux échanges qui ont eu lieu au sein des milieux dirigeants américains, de l'ambassade à la Maison Blanche… et l'on comprend que pendant qu'il occupe le poste de Premier ministre, Lumumba est perçu de manière croissante comme un ennemi par de nombreux responsables américains…C'est exact. En fait, c'est un grand malentendu, car Lumumba était assez sympathique à l'égard des États-Unis. Il voulait envoyer les jeunes Congolais dans les écoles américaines. Il faut savoir qu'à un moment, il a confié l'avenir économique de son pays à un Américain ! Il a signé un contrat de 2 milliards de dollars cédant toutes les ressources minérales et hydroélectriques du Congo à un entrepreneur américain. Et il a même demandé l'envoi de troupes américaines au Congo. Ce n'est pas vraiment ce que l'on attendrait d'un communiste, en termes de paroles et d'actions !De quelle manière les responsables américains de l'époque, à l'ambassade, au département d'État, à la CIA ou à la Maison Blanche, décrivent-ils Lumumba ? Le thème principal était que Lumumba était irrégulier, instable et peu fiable. Il y avait aussi beaucoup de racisme. Clare Timberlake, l'ambassadeur des États-Unis au Congo, a par exemple plaisanté dans une lettre en disant que Lumumba était un cannibale. Il y a aussi cette peur récurrente des dirigeants américains de voir Lumumba se rapprocher de l'Union soviétique... On est en pleine guerre froide... À quelle occasion est-ce que cette peur s'exprime ?Cette crainte a été exprimée à plusieurs reprises par les responsables du gouvernement américain, en particulier après que Lumumba ait demandé l'aide militaire de l'Union soviétique. Le 18 août 1960, Larry Devlin envoie par exemple un câble inquiétant dans lequel il dit : « L'ambassade et la station pensent que le Congo fait l'expérience d'un effort communiste classique pour prendre le pouvoir. » Le même jour, le président Eisenhower ordonne à la CIA de se débarrasser de Lumumba.La CIA va donc mettre en place différents plans pour assassiner Lumumba. Pourquoi est-ce que ces différents plans n'aboutissent pas ?La méthode initiale consistait à empoisonner son dentifrice ou sa nourriture. Pour cela, la CIA a envoyé du poison au Congo. Le problème, c'est que Lumumba était assigné à résidence et que les Américains ne pouvaient pas accéder à sa maison. Le chef du bureau de la CIA au Congo à l'époque, Larry Devlin, a donc proposé d'autres méthodes, comme lui tirer dessus avec un fusil puissant. Mais comme vous l'avez dit, aucun de ces projets n'a abouti.L'un des nœuds de l'histoire de l'assassinat de Lumumba, c'est le moment où les autorités de Léopoldville, prennent la décision de le sortir du camp de Thysville où il est détenu… et de l'envoyer soit à Bakwanga, l'actuelle Mbuji-Maï au Kasaï, soit à Elisabethville au Katanga, l'actuelle Lubumbashi. Ces deux zones sont tenues par des ennemis jurés de Lumumba et il y a peu de doutes qu'un tel transfert conduira à sa mort. Le chef de poste de la CIA à Léopoldville, Larry Devlin apprend le 14 janvier que ce transfert a été décidé, trois jours avant qu'il ait lieu… mais il ne fait rien. Et, écrivez-vous, « Ce silence a scellé le destin de Lumumba ». Pourquoi ?Eh bien, cela a été pris comme un feu vert. Mobutu et les autres membres de son gouvernement à Léopoldville s'entretenaient régulièrement avec Larry Devlin, le chef de poste de la CIA, et le consultaient en permanence. Il avait une énorme influence sur eux. Les autorités lui ont dit qu'elles étaient sur le point de transférer Lumumba dans un endroit où il était certain qu'il mourrait. En fait, en ne disant pas à Mobutu et à ses sbires de protéger Lumumba, Devlin a scellé le destin du Premier ministre. Lumumba a été transféré au Katanga et abattu peu après son atterrissage.Pourquoi d'après vous, Larry Devlin évite-t-il de tenir Washington informé de cette information essentielle ?Parce que le président américain Dwight Eisenhower était sur le point de finir son mandat, que John F. Kennedy était sur le point d'entrer en fonction, et que le gouvernement américain ne voulait pas que de grandes décisions soient prises pendant la transition. Larry Devlin s'est rendu compte que s'il avait informé ses supérieurs du projet de déplacer Lumumba, ils lui auraient probablement dit d'intervenir et d'arrêter le transfert. Mais Devlin considérait Lumumba comme trop dangereux pour le laisser vivre.L'arrière-plan de cette histoire, lit-on dans votre livre, ce sont les liens que Larry Devlin va tisser avec ce qu'on a appelé « le groupe de Binza » constitué autour du général Mobutu. Que sait-on de ces liens et de l'intérêt de la CIA à soutenir le groupe de Binza ?Larry Devlin était très proche du groupe de Binza. On pourrait presque le qualifier de membre honoraire. En fait, le groupe doit son nom à la banlieue chic de Léopoldville où vivaient la plupart de ses membres. Il s'agit d'un groupe informel qui était centré sur Mobutu, avec également Justin Bomboko, le ministre des Affaires étrangères, et Victor Nendaka, le chef des services de sécurité.Pourquoi la CIA a-t-elle soutenu le groupe de Binza ? Parce qu'en fait, c'est là que se trouvait le véritable pouvoir et que ses membres, surtout, étaient considérés comme proaméricains. Les États-Unis avaient contribué à l'installation de Mobutu au pouvoir, et le groupe de Binza, c'était le cercle des conseillers de Mobutu.De manière générale, à quel point la CIA va-t-elle chercher à peser dans les intrigues congolaises de cette époque ? À partir d'août 1960, c'est-à-dire moins de deux mois après l'indépendance, la CIA a été étroitement impliquée dans la politique congolaise. Non seulement elle a participé aux événements qui ont conduit à la mort de Lumumba, mais après ça, elle a continué à soutenir Mobutu. La CIA a soudoyé les politiciens qui étaient pro-Mobutu et a sapé ceux qui ne l'étaient pas. Elle s'est précipitée au secours de Mobutu lorsque des rébellions ont éclaté dans son pays en 1964. La CIA a alors mis en place ce qui, à ce moment-là, était l'opération paramilitaire la plus coûteuse de son histoire. Elle a créé une force aérienne pour le pays. Pendant des décennies, une grande partie de cette histoire a été classifiée. Mais maintenant, nous voyons enfin à quel point la CIA s'est immiscée au Congo.
In the 1960s, the independence of the Congo seemed to herald the delinking of one of Africa's most powerful economies and nations from Western imperialism. Patrice Lumumba presented a vision of a unified, Pan-African Congo whose resources "would actually benefit its children". This posed an immense challenge to the rule of Belgian high finance, the major mining companies in the Katanga province led by Union Minière du Haut-Katanga, and not least the white settlers who by 1960 numbered 110,000 throughout the Congo, yet accrued half of the value of the entire country. And of course, the rising imperial hegemon of the time, America, refused to allow a socialist Congo allied with the Soviet Union. All these forces unified to remove Lumumba and crush his Pan-African vision. In the ensuing conflict, imperialism would win out even against the settlers. Yet the resistance of the Congo continued, with Lumumbist figures like Antoine Gizenga rising and struggling to create socialism in the Congo. In this first episode of an ongoing series aimed to reveal the ways the Congo has been exploited by unequal exchange, we begin with reference to Arghiri Emmanuel, who began his theorization of unequal exchange by seeing its brutal effects firsthand while advising and allying with Lumumba. Thus, we tease out the roots of Unequal Exchange analysis as a method of solidarity with Third World liberation, originating undeniably in the Congo. A bibliography for this episode: Emmanuel on Settler Colonialism: https://newleftreview.org/issues/i73/articles/arghiri-emmanuel-white-settler-colonialism-and-the-myth-of-investment-imperialism.pdf The Bias of the World: https://www.kallebrolin.com/Local%20Images%20Folder/portfoliostills/0TheBiasoftheWorld.pdf A People's History from Georges Nzongola-Ntalaja: https://www.bloomsburycollections.com/monograph?docid=b-9781350223004To support our work, consider becoming a Patron: patreon.com/ArghiriEmmanuelAssociation --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/unequalexchange/support
We break away in this episode from our account of events in Britain's ever-troubled relationship with Ireland, to look instead at Africa, where things were about to get a lot worse even than they were for the Irish. From 10% of the landmass being controlled by European colonial powers in 1870, by 1914 the figure had grown to nearly 90%. Some of the drive to extend European possessions had been driven by individuals, such as Cecil Rhodes in British South Africa, or the even more extraordinary character, Leopold II, not a private individual, since he was king of the Belgians, but acting in a private capacity in Africa. He eventually controlled as his own personal domain the whole of what he called the ‘Congo Free State' (there's an unintended irony in the word ‘free'), a territory 75 times larger than Belgium where he was king. We follow the exciting events that led to his incorporating the still-troubled region of Katanga into his holdings, as a telling example of how the Europeans behaved in that unfortunate Congo. Leopold's rule over the Congo was particularly appalling, but the other colonial powers (Britain, France, Germany, Italy, Portugal and Spain), though less awful than he was, had little enough to be proud of either. Illustration: Cartoon by François Maréchal in Le Frondeur, (Liège, Belgium), 20 December 1884, showing Leopold II carving up the Congo with Bismarck to the right and a crowned bear for Russia on the left. Music: Bach Partita #2c by J Bu licensed under an Attribution-NonCommercial-No Derivatives (aka Music Sharing) 3.0 International License.
We are on the road in Brno, Czech Republic and Prievaly, Slovakia where we tour the Katanga facility and Composite Products in one day. At Katanga we get a look at the CAD designs of their upcoming light electric vehicle called the VM45, building the WAW velomobile and Pony 4 quad in the workshop and a peek at the Velove cargo platform they collaborate on. Hijinks ensue when Tray and I hop on the quads for a test ride.Then it's on to Slovakia where Alan from Composite Products gets us up close and personal to their fiberglass, Kevlar and carbon fiber process all taking place in an old firehouse. HP Velotechnik hinted at a new trike while we were at Spezi this year. Now they've officially announced the DeltaTX a real departure from the tadpole trikes they have long been known for. Heiko Truppel, their marketing director takes us through the story behind this new product and we take a close look at the trike itself.Finally, we have a profile of a very highly regarded and unusual trike shop in Portland, Oregon known as Recumbent PDX. Husband and wife owners Mel Birge and Janet Morgan take us on a test ride and talk about the shop, its crew and the philosophy behind their Catrike Megastore.00:00:00 Intro00:00:45 What's on Today's Show00:02:18 Panel Introduction00:04:25 Sponsor Introduction00:07:00 LBR News Report-TransAm Bents, Waterford HPV Racing and Sandy Earl starts RAAM00:11:12 Katanga Tour and Test Riding00:32:08 Composite Products Tour in Slovakia01:06:10 DeltaTx-New Trike from HP Velotechnik01:34:00 Recumbent PDX Portland, Oregon Trike Shop Profile with Mel Birge and Janet Morgan01:56:00 Sponsor Thanks01:58:35 Announcements02:00:20 Goodbye to panel and crewPlease subscribe to us on YouTube (https://goo.gl/CHOOgX) and Like us on Facebook (https://www.facebook.com/laidbackbikereport/) if you haven't already done so. Lot's more info and you can also buy a hat on our website: https://www.laidbackbikereport.com/We would love to have you as a Patreon Patron where you can support all we do for as little as $1/month. Check out how it works and the benefits you can reap here: https://www.patreon.com/laidbackbikereport*Thanks to these wonderful sponsors for making the LBR webcast possible*TerraCycle https://t-cycle.com/ 800-371-5871 or +1-503-231-9798 (Outside N. America)Trailside Trikes https://trailside.bike/ 352-419-4809TerraTrike/Greenspeed https://wizwheelz.com/ 800-945-9910Laidback Cycles https://laidbackcycles.com/ 916-619-1003Connecticut Yankee Pedaller http://www.cypbikes.com/ 641-774-5557Bicycle Man https://bicycleman.com/ 607-587-8835AZUB https://azub.eu/ RecumbentPDX https://recumbentpdx.com/ (503) 231-1000Eco Cycles https://www.eco-ebike.com/ (833) 693-2453*Honza's News Report Links*--Recumbent News https://www.recumbent.news/*Guest Links*Spezi Event https://en.spezialradmesse.de/Sandy Earl (Red Pearl) https://www.redpearlracing.com/Race Across America https://www.raamrace.org/TransAm Bike Race Live Tracker https://trackleaders.com/transam23Katanga https://www.katanga.eu/Composite Products https://www.composite-products.eu/DeltaTX trike from HP Velotechnik https://www.hpvelotechnik.com/en-us/world-premiere-delta-tx-the-e-chopper-for-the-comfort-generation/RecumbentPDX https://recumbentpdx.com/**Viewer Submissions or Questions**Send to laidbackbikereport@gmail.com*LBR Crew Links*-Recumbent News-online news website by Honza Galla https://www.recumbent.news/-BentRider/Larry Varney http://www.bentrideronline.com/Support the show
Au sud-est de la République Démocratique du Congo, les mines de cuivre ont donné naissance à la seconde ville du pays. À Lubumbashi, s'est alors forgée une culture originale qui perdure, même si son fleuron, la société Gécamines, n'est plus que le fantôme d'elle-même. Située dans la province du Haut-Katanga, une région particulièrement riche en minerais (cobalt, cuivre…), la capitale minière de la RDC a connu comme en Afrique du Sud, une ruée, un boom minier qui, dès le début du XXè siècle, va faire naître une des premières cultures ouvrières d'Afrique, dans le giron des sociétés coloniales puis de compagnies paternalistes qui leur succédèrent.Déjà, plusieurs siècles avant l'arrivée des Belges, les « mangeurs de cuivre » exploitaient artisanalement les ressources de leur terre pour en faire une monnaie d'échange, les fameuses croisettes de cuivre devenues emblématiques du Katanga. Puis, avec la colonisation, la ville, fondée en 1910 sous le nom d'Elisabethville, va bâtir sa prospérité, son architecture mais aussi sa culture autour des mines de cuivre.C'est l'Union Minière du Haut Katanga, nationalisée en 1967 (elle prendra plus tard le nom de Gécamines), qui donnait alors le tempo de la ville, réglant la vie de ses habitants jusque dans leurs loisirs. Aujourd'hui, la Gécamines n'a plus le monopole du cuivre et du cobalt, et la ville est devenue une métaphore de la mondialisation avec ses concessions géantes gérées par des groupes étrangers. Que reste-t-il de cette histoire et de cette culture, dans la capitale du Katanga qui, en 1960, fit sécession et manqua de devenir indépendant ? C'est ce qu'on est parti chercher, à l'ombre du terril et de la cheminée de l'usine de Lubumbashi désormais à l'arrêt.Un reportage de Vladimir Cagnolari initialement diffusé en juillet 2022. En savoir plus / À lire :- Le site de la Gécamines ou Générale des Carrières et des Mines- Sur l'effondrement de la Gécamines, un article historique publié dans les Cahiers d'études africaines- « Lubumbashi 1910-2010 - Mémoire d'une ville industrielle », un livre de Donatien Dibwe dia Mwembu, sous la direction de Bogumil Jewsiewiki. Éditions L'Harmattan.- « La société de la Kopperbelt Katangaise », un livre de Donatien Dibwe dia Mwembu. Éditions L'Harmattan.
Il nostro canale Youtube: https://www.youtube.com/channel/UC1vziHBEp0gc9gAhR740fCwSostieni DENTRO LA STORIA su Patreon: https://www.patreon.com/dentrolastoriaAbbonati al canale: https://www.youtube.com/channel/UC1vziHBEp0gc9gAhR740fCw/joinTa le tante storie di mercenari che hanno riempito le pagine dei racconti dell'africa post coloniale, quella di Micheal Thomas Hoare, meglio conosciuto come Mad Mike e' sicuramente una delle piu' particolari ed avventurose, nato in India nel 1919, avviato alla carriera di contabile in Inghilterra, Mike si dedico' ben presto al mestiere delle armi, combattendo in oriente nella seconda guerra mondiale. Dopo un breve periodo di riposo ed il trasferimento in Sud Africa, inizio' una lunga carriera di mercenario nel Congo degli anni 60, per poi prendere parte al tentativo di colpo di stato delle Seychelles a fine anni 70. Una vera e propria leggenda tra i soldati di ventura, l'uomo che riusci a sconfiggere Che Guevara in Africa, l'uomo che ispiro' il film I 4 dell'oca selvaggia, l'uomo che racconto' le sue avventure in diversi libri di successo, Mad Mike Hoare, il mercenario folle.Diventa un supporter di questo podcast: https://www.spreaker.com/podcast/racconti-di-storia-podcast--5561307/support.
CONNECT WITH ERIC MUHIZI Follow Eric Muhizi on Instagram here. Learn more about The Spero Project here. MODERN LEADERSHIPLearn more about Modern Leadership here.CONNECT WITH DAVID SKIDMORE Order David's New Book here. Instagram: @imdavidskidmore LinkedIn: https://www.linkedin.com/in/imdavidskidmore/ ABOUT ERIC MUHIZIEric Rutingabo Muhizi is a motivational speaker born in Katanga, the Democratic Republic of the Congo. At a very young age, Eric and his six siblings were forced to flee their country due to multiple civil wars that took place in their hometown. His family migrated to Burundi in 2000 in search of a safe area they could call a new home. In 2004, they migrated to Uganda after seeing the genocide in Gatumba camp. Upon the USA reviewing their case, they were granted a refugee status Visa in September 2008, and settled in Oklahoma.Today, Eric is dedicated to helping people in his community, acting as a leader and advocate for international students at his school and back home. With God's grace, Eric wants to go back and give back to his community, knowing how it feels to walk in their shoes. He wants to put a smile on every child's face and empower them to grow with a purpose. Eric's goal is to build an organization for people in need whether it is refugees, orphanages, widows, or whoever needs help. He wants them to grow with love, happiness, hope, and belief that they can achieve anything they set their mind to.MORE ABOUT ERIC Eric loves any sort of sport as long as it involves being active. He grew up playing soccer his whole life, and still playing it today. Working out is one of his favorite hobbies. Eric is strict when it comes to meals, and loves meal prep. Golf is an activity that Eric is currently interested in, and he is learning how to play it. Eric loves reading books. The last three books he read were The Richest Man in Babylon, Millionaire Success Habits, and Three Things Successful People Do. Eric would like to visit Greece and Rome.