Retrouvez l’équipe de programmation du festival les Intergalactiques en direct tous les dimanches soirs avec une programmation alternant thématique de Science-fiction et culture cinéma.
Cette 12e émission de « Réponse compliquée à une question simple » reçoit Jean-Pierre Dionnet qui nous parlera de son retour au sein de Métal Hurlant. Que retenir de la fantastique aventure de Métal Hurlant entre 1975 et 1984 ? Répondre à une telle question est un défi que seul Jean-Pierre Dionnet, son cofondateur et rédacteur en chef historique, pouvait relever. Il a fait une première sélection de 23 histoires courtes qui, selon lui, constituent l'essence de Métal Hurlant. On y retrouvera The Long Tomorrow de Mœbius et Dan O'Bannon, qui a influencé le film Blade Runner, Agorn de Philippe Druillet ou Crux Universalis Eternity Road d'Enki Bilal. Et d'autres auteurs qui ont marqué l'histoire du genre, dont Mézières, Gillon, Claveloux, Schuiten ou Jean-Claude Gal. Le site internet du festival :https://intergalactiques.net
Avec Gilberto Villaroel, Floriane Soulas et Patrick K. Dewdney.Animation : Anne Canoville et Benjamin Bolchegeek Dans l'utopie écologiste d'Ecotopia d'Ernest Callenbach, écrite dans les années 70, la société très pacifique s'adonne paradoxalement à des jeux de guerre extrêmement violents, comme pour expurger du collectif les pulsions de compétition et de domination par l'entremise d'une pratique rituelle. Cet exemple parmi d'autres (comme “The lottery” de Shirley Jackson) a de quoi choquer, à l'instar du journaliste William Weston assistant à ces jeux pour la première fois dans le roman de Callenbach. Si, comme l'exposent les sociologues Norbert Elias et Eric Dunning dans Sport et civilisation : la violence maîtrisée (1994), la compétition sportive a pu être une manière de canaliser la violence des sociétés en la rejouant dans la compétition sportive selon un cadre policé, comment comprendre celle qui éclate dans les oeuvres de science-fiction mettant en scène des sports brutaux ou même des jeux de la mort ? Pourquoi la SF privilégie-t-elle l'exposition de jeux systématiquement violents ? Spectateur·ices et lecteur·ices de ces œuvres, nous ne sommes pas directement confronté·es à la violence des jeux, mais bien à des représentations de celle-ci : alors, que nous disent-elles ? S'enracinent-elles dans une conception particulièrement brutale du sport, nombre de ces productions étant originaires des Etats-Unis ? Dans l'expression d'une violence sociale réelle, refoulée derrière les écrans et les vitrines que sont les Coupes du Monde et les Jeux Olympiques ? Dans les symptômes d'une société qui conçoit les rapports humains comme une compétition féroce entre les individus, proche du darwinisme social ? Au centre de nos questionnements sur la thématique « Du Pain et des jeux », cette table-ronde clôturera le cycle programmé par l'équipe du festival. Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Table ronde en compagnie de :Arnaud S. Maniak, Léo Henry, luvan, Stéphane Perger et Xavier VernetAnimation : Anne Canoville C'est une complicité discrète, mais solide, qui lie depuis maintenant plusieurs années les Intergalactiques et Dystopia, de par nos libraires partenaires de L'Esprit Livre, qui organisèrent dès 2014 les premières dysto-rencontres lyonnaises, et l'attachement de notre équipe de programmation pour ses livres et ses auteur·ice·s. Il était temps que nous la mettions à l'honneur, avec une sélection d'ouvrages sur le salon du livre, et autour d'une table ronde, occasion rêvée de découvrir le travail de cette maison d'édition pas comme les autres ! Dystopia est une association loi 1901 à but non lucratif, animée par Xavier Vernet, Olivier Tréneules, Laurence Jonard, Eugénie Bidet et Pierre Constantin. La ligne éditoriale est faite d'auteurs et autrices avec une voix singulière, d'interstices entre fantasy, fantastique, SF, mais aussi entre intime, trash et poétique. La ligne de Dystopia est aussi faite d'exceptions qui font sens. Au commencement était la nouvelle, jusqu'au roman de Léo Henry et Jacques Mucchielli, ceux d'Yves et Ada Rémy, et ceux de Francis Berthelot. Dystopia ne publiait que du texte jusqu'aux corbeaux de Lise L. dans la collection Le Dystographe ; uniquement de la fiction jusqu'aux témoignages de Mélanie Fazi. Des arts passifs jusqu'aux jeux de rôles de Melville, kF et Côme Martin. La maison ne s'interdit rien du moment qu'il y a un style, une voix, une œuvre qui nous touche. Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Avec David Peyron, PandovStrochnis, Zelda de Doctriz et Saul PandelakisAnimation : Kath Bolchegeek D'un point de vue somme toute assez éloigné du roman drolatique de Neal Stephenson, à qui ce panel doit son titre, l''universitaire Irène Langlet exprimait, dans un article paru en 2012 dans la revue Res Futurae, combien la science-fiction a longtemps été très discrète dans le monde de la recherche ; particulièrement en France, où le genre s'est popularisé tout en se constituant comme “littérature de genre”, “sub-culture” ou “de niche” dans le paysage culturel et littéraire. Et même si le temps n'est plus au mépris vis-à-vis de la science-fiction et de l'imaginaire, nous avons affaire à un domaine récent, dont nos invité·e·s à cette table-ronde, dans des disciplines différentes, ont fait l'objet de leurs recherches. Pourquoi faire de la recherche sur la science-fiction, et sur quoi porte-elle donc ? Par ailleurs, l'université semble depuis quelques années mise à rude épreuve : réformes néolibérales prétendant garantir “l'autonomie” des universités mais renforçant la concurrence entre établissements, sélection de plus en plus précoce et drastique des étudiant·es, précarisation des doctorant·es, sans compter les attaques idéologiques réactionnaires visant tout particulièrement les sciences humaines et sociales. A cet égard, nos invité·e·s considèrent-iels leur champ d'étude, la science-fiction, comme menacé ? Quels dangers guettent l'université, l'indépendance de la recherche scientifique et de ses acteur·ice·s ? Quel avenir envisagent-iels pour leurs travaux et quels types d'organisation leur sembleraient éventuellement plus propices ? Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Avec Paul Rey, Ketty Steward, Laurent Vercueil et Héloïse ChochoisAnimation : Julien De La Jal L'une des thématiques les plus explorées par les fictions d'anticipation consiste à mettre en scène les conséquences de la technologie dans nos vies. Et si elle s'emploie à en montrer les aspects à grande échelle, comme le fit en son temps le mouvement cyberpunk, les récits ne sont peut-être jamais aussi touchants que lorsqu'ils se concentrent sur l'intime, sur des individus et des situations familières auxquelles nous sommes susceptibles de nous identifier. En témoigne, par exemple, le succès de la série Black Mirror, pourtant assez limitée dans ses implications politiques et sociales, et parfois plus proche du registre du conte cruel que de l'anticipation. Parallèlement, des études nous alertent de plus en plus sur les effets de la technologisation croissante de tous les aspects de notre existence : risques psychosociaux, troubles du développement cognitif en raison d'une exposition aux écrans dès le plus jeune âge, addictions et dépendance… Si ces alertes sont réelles et sérieuses, on a parfois du mal à faire la différence entre une rengaine technophobe, un brin réac, et une critique fondée et raisonnable, d'autant plus que les effets à moyen et long terme des technologies numériques sur le développement demeurent jusqu'ici une inconnue de taille. Sommes-nous voués à réaliser le scénario du film Idiocracy, à nous muer en une humanité de “crétins digitaux” (pour reprendre la formule de Michel Desmurget) ? Quel regard la science-fiction offre-t-elle sur l'emprise de la technologie dans nos vies et nos sociétés, et particulièrement sur les aspects psychiques, interindividuels ? La SF et l'imaginaire japonais, à cet égard, regorgent depuis longtemps d'exemples de cette incorporation des technologies, parfois jusque dans l'extrême (il suffit d'observer le destin du robot géant, ou mécha, d'abord piloté à distance, jusqu'à devenir une extension quasi organique de son pilote dans Evangelion, ou à des séries animées comme Serial Expriments Lain, créée par Yoshitoshi Abe). Elles ont aussi le mérite de ne pas y appliquer le même prisme moral que notre culture occidentale. Les neurosciences comme la psychiatrie auront également fort à faire pour analyser et commenter de ces évolutions : qu'est-ce qui relève de la pathologie, qu'est-ce qui relève d'une nouvelle normalité ? Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Avec Francis Berthelot, Guillaume Chamanadjian, luvan, Joëlle WintrebertAnimation : Xavier Dollo Dans un article intitulé “Evasion diégétique” (Yellow Submarine, 2009), l'écrivain de fantasy Jean-Philippe Jaworski rapproche le roman du jeu de rôle : d'abord en tant que processus créatif, dans l'étape intermédiaire entre le projet de l'écrivain et sa réalisation, qui se donne comme une “aire de jeu” imaginaire ; de plus, en ce que le jeu de rôle comme la littérature fictionnelle, par leur dimension immersive, se rapprochent du régime de la croyance sans toutefois s'imposer comme une norme ou une vérité, forts en cela d'un potentiel de démystification. Cette table ronde propose d'explorer les parallèles entre la logique propre au jeu (dans sa dimension psychique et abstraite, des pratiques telles que le jeu de plateau, de rôle, de figurines, etc.) et les mécaniques de narration littéraire : la création d'un monde, l'interaction avec des personnages qui n'agissent pas toujours comme on l'attend, la mise en place (ou non) de contraintes formelles qui peuvent s'apparenter à un jeu littéraire. D'ailleurs, est-ce qu'il arrive qu'un jeu soit aux prémices de l'écriture littéraire… Et inversement ? Au vu des invité·e·s qui en composent le panel, on ne doute pas que cette discussion empruntera elle aussi des chemins inattendus ! Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Romain Delplancq, Gilberto Villaroel, Sarah Serre, Glen James BrownAnimation : Julien Guerry Lorsque l'on parle de compétition sportive, que ce soit en SF ou ailleurs, il est frappant de constater l'absence systémique du public : spectateur ou téléspectateur ne sont jamais évoqués et pourtant, les occulter revient à esquiver la moitié de la question. Si des fictions comme Squid Game y vont fort dans la représentation de riches oppresseurs en quête d'un divertissement cruel, asseyant au passage leur domination absolue, comment le public populaire est-il représenté ? Prenant appui sur les représentations de la compétition sportive, des jeux et surtout de leur public dans la SF, nous élargirons inévitablement le propos à la question des représentations de l'élite et du peuple : pourquoi ce dernier n'apparaît souvent que sous l'aspect d'une masse informe, abrutie et aliénée ? Quid du sport amateur ? Quid des supporters, qui s'organisent et se structurent, portant même parfois (pour le meilleur ou pour le pire…) les valeurs politiques du club qu'ils soutiennent ? Outre cette invisibilisation à questionner, nous reviendrons sur la façon dont les autrices et auteurs traitent de l'engouement populaire ; dont l'intériorisation d'une structure de domination verticale et inégalitaire peut se reproduire au sein même des classes subalternes. Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Maxime Morin, tienstiens, Auriane Veltenet Saul PandelakisAnimation : Patrick Cockpit Critique subversive de l'ordre dominant, manifeste au contenu un poil hermétique et surtout incompréhensible sans son cadre conceptuel marxiste, La Société du spectacle de Guy Debord a connu une postérité étonnante. Passée dans le langage courant, l'expression “société du spectacle” nous paraît intuitivement décrire la société de surconsommation dans laquelle nous vivons, un monde saturé de divertissements spectaculaires se superposant à la réalité des rapports sociaux jusqu'à lui faire écran. Notre rapport aux médias, aux écrans, de la spectacularisation de l'information à la mise en scène de soi sur les réseaux sociaux en passant par l'omniprésente publicité, tout nous semble spectacle. Le souci, c'est que le Capitalisme ayant toujours cette grande facilité à digérer ses propres critiques, la formule aura tôt fait de se diluer, certain·e·s critiques mettant tout sur le dos d'une jeunesse abrutie par les influenceurs Tiktok, ou blâmant une société d'individus narcissiques ayant perdu tout sens de l'authentique… Alors, comment se montrer critique des industries du spectacle et du divertissement sans nourrir à son insu le nouvel esprit du Capitalisme ? L'œuvre de Guy Debord peut-elle nous y aider et qu'a-t-elle encore à nous dire ? Cette table ronde aux allures de Debord pour les Nuls n'aura pas pour objet d'en constituer un cercle de lecture orthodoxe, mais d'initier un échange de points de vue entre artistes et écrivain·e·s à partir de ce thème. Avec Situations (éditions bandes détournées, 2023), Maxime Morin et tienstiens ont relevé le défi de proposer, en bandes dessinées, une lecture inspirée et décalée de La Société du spectacle, actualisée par leurs références à des productions culturelles mainstream, qu'ils détournent en exhibant leurs mécanismes avec une ironie mordante. Une œuvre drôle, parfois aux limites de l'absurde, qui n'oublie pas d'être politique. Ils échangeront avec deux auteur·ice·s ayant exploré dans leurs écrits la question des images, de leur médiatisation, leur usage par un ordre établi, ainsi que la manière dont elles façonnent les rapports entre les personnes. Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Nicolas Michel, Floriane Soulas, Louise CareyAnimation : Zelda de DoctriZTraduction : Natacha Bardy Retour sur le phénomène Hunger Games : la manière dont Suzanne Collins s'est approprié cet imaginaire des jeux du cirque, mais aussi l'inévitable comparaison avec Battle Royale qui l'avait précédé dans la mise en scène d'adolescent·e·s qu'un pouvoir force à s'adonner à des jeux de la mort dans une société dystopique. Si Hunger Games fait explicitement référence aux combats de gladiateurs antiques, d'autres dystopies adolescentes mettent en scène des dispositifs similaires : tournois, épreuves, fictions de survivalisme post-apo… Citons par exemple L'Épreuve de James Dashner, Les 100 de Kass Morgan, ou La Sélection de Kiera Cass… Tous ou presque semblent avoir en commun d'exposer la même question, « qui vivra ? qui mourra ? » ou du moins “qui vaincra ?”, et de faciliter ainsi la production de personnages héroïques tout à la fois triomphants et révoltés, avec, cerise sur le gâteau, une capacité pour certain·es, telle Katniss Everdeen, à garder les mains propres grâce à la magie du scénario. De fait, Hunger Games et ses émules n'auraient-ils pas héroïsé et esthétisé la compétition à mort pour un public ado et YA ? Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Savin Yeatman-Effeil et Raphaël ColsonAnimation : Xavier Dollo Comme l'explique Anthony Teixeira, dans son ouvrage Manga & sport, une passion japonaise, “des premiers combats d'Ashita no Joe aux matches millimétrés d'Eyeshield 21, le manga de sport a toujours su trouver son public et il constitue le reflet de l'histoire politique et économique du Japon.” L'évidence du propos est indéniable et il suffit de passer en revue n'importe quel rayonnage d'une boutique de manga pour constater que tous les sports, ou presque, sont représentés. Toutefois, en adoptant un point de vue non dénué de préjugé, on pourrait estimer que le manga s'empare de n'importe quelle pratique (sportive ou ludique) pour la tourner systématiquement en compétition, s'appliquant à reproduire les recettes du modèle emblématique forgé par feu Akira Toriyama dans Dragon Ball : initiation du héros, entraînement physique, maturation intellectuelle, épreuves, tournois… “Les challengers sont super entraînés cette année, la compétition va être particulièrement serrée” est une phrase typique et incontournable dans tout shônen de sport qui se respecte ! Appréhender le manga uniquement sous l'angle de la compétition est cependant réducteur, car la fiction japonaise se révèle bien plus riche, notamment dans son exploration des règles et des mécaniques de jeu, dont elle fait de véritables enjeux narratifs. En la matière, l'exemple le plus abouti et le plus riche à notre connaissance demeure sans nul doute le shônen HunterxHunter de Yoshihiro Togashi. Mais quid du sport et du jeu dans la science-fiction japonaise, en particulier au sein du manga pour adulte (seinen) ? Faut-il chercher du côté de Buichi Terasawa, avec Cobra et son arc consacré au Rugball, pour y trouver une approche somme toute bon enfant, ou bien du côté de Yukito Kishiro (Gunnm, Ashman) pour constater que l'imaginaire SF japonais interroge les supposées valeurs sportives selon un angle violemment critique ? Telle sera la grande question que les intervenant·es de cette table ronde auront à trancher lors d'un affrontement de l'esprit qui risque d'être épique ! Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Li-Cam, Thomté Ryam et Auriane VeltenAnimation : David Peyron Du Samouraï Virtuel à Ready Player One, la SF présente souvent l'environnement virtuel comme un exutoire pour des marginaux qui développent par le jeu des capacités hors du commun. À cette palette de représentations s'ajoute celle des simulations utilisés par des programmes et des complexes militaro-industriels pour l'entraînement des soldats, mais aussi les fictions comme la saga Matrix qui font de notre monde vécu une vaste simulation, résultat d'un asservissement de notre espèce par des entités non-humaines. S'ils la fascinent par leurs prouesses technologiques, la science-fiction soupçonne souvent les jeux, programmes et mondes virtuels de venir semer le trouble au sein de la démarcation du réel et du virtuel, du vrai et du faux, de l'authentique et de l'illusoire ; d'être un exutoire détournant l'usager de la vie concrète et des interactions avec ses semblables, voire d'être le moyen pour une autorité de nous leurrer et nous contrôler. Existe-t-il des contre-modèles qui feraient du jeu et des univers virtuels un terrain vertigineux d'expérimentations, d'élaboration, de création ? Enfin, c'est à se demander aussi ce qui est mis en cause, au fond : le régime artificiel et virtuel des représentations, ou bien le jeu lui-même ? Lui reproche-t-on de ne trouver sa propre finalité qu'en soi-même et n'avoir besoin, pour justifier son existence, d'un autre but que de divertir ? Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Le jeu vidéo n'est pas politique. En tout cas c'est ce que semble dire une partie de la population qui veut voir en ce médium, un outil de loisir, parfois cathartique, parfois créatif, mais toujours dans le but de nous amener dans une réalité alternative, parfois, pas si alternative. Cette industrie souvent montrée du doigt pour sa représentation de la violence, notamment chez les jeunes, est pourtant bien utilisée à des fins politiques par ces mêmes instances. Créations de jeux vidéo par l'armée, utilisation de certains comme support de pub pour de l'essence, ou encore, création de guides pour des soldats de l'armée sur comment bien débuter sur Twitch pour recruter des jeunes. Cette problématique soulève énormément de questions quant à la liberté que permet ce médium pour arriver à faire passer une idée auprès d'une population encore en construction. Cette table ronde tentera de répondre à ces questions et de mettre en lumière ce qui est fait, de quelle manière, mais également de voir quelles sont les actions que l'on peut mettre en place pour se rendre compte de ces dernières, et les limiter au maximum. Avec Benjamin Bolchegeek, Anaïs "Modiiie" Garestier et QuineappleAnimation : Claire Paul Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec David Peyron, Zelda de DoctriZ et Raphaël ColsonAnimation : Xavier Dollo Ils nous viennent immédiatement en tête : Motorball, Blood bawl, Rollerball, Rug-ball… Beaucoup des sports imaginés par la science-fiction se résument à une itération du rugby ou du football américain, où tous les coups seraient désormais permis. Car points et chocs sont extrêmement nombreux dans ces sports brutaux dont le show doit provoquer une jouissance immédiate, sans que le spectateur n'ait à comprendre les raisons de cette violence ainsi exposée. Hors des sports de balle, on trouvera aussi de nombreux avatars de la course de chars mécaniques, de courses-poursuites sans merci, et bien sûr de purs affrontements entre gladiateurs du futur, dans des arènes ou des dômes de tonnerre. Les auteur·ice·s de science-fiction, pourtant si inventifs, manqueraient-ils d'imagination quand il s'agit d'aborder la question du sport ? Il faut chercher plus loin, en incluant jeux vidéos, séries TV, manga… pour que s'offre à nous un éventail plus diversifié d'activités imaginaires transcendant les frontières du réel : le blitzball de Final Fantasy X, les danses hypnotiques de Sur l'onde de choc de John Brunner, le complexe Greed island de Hunter x Hunter ou encore l'étonnant Lo-Yendi de La Balade Choreïale d'Ayerdhal… Des inventions qui traversent parfois le voile de la fiction, lorsque des jeux intradiégétiques tels que le Gwynt de The Witcher se voient commercialisés, ou que le fandom s'approprie le quidditch de Harry Potter – version moldue et non-volante. Réunissant quatre passionné·e·s de pop culture à l'esprit de synthèse affirmé, cette première table-ronde tentera l'impossible : réconcilier les Geeks et les Jocks ! Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le vendredi 19 avril 2024.
Avec Guillaume Chamanadjian, Claire Duvivier, Gwennael Gaffric et Eva Martin.Animation : Julien Guerry Les exemples ne manquent pas en SF et en fantasy de ces jeux qui font appel à l'intellect, de The Chessmen of Mars d'Edgard Rice Burroughs au Problème à trois corps de Liu Cixin en passant par L'Homme des jeux de Iain Banks. Il faut dire que le jeu a pour intérêt d'offrir une grande variété en matière de pratique et d'espace : il peut se révéler physique ou virtuel, se pratiquer en des zones fermées ou ouvertes, se jouer à longue distance, ou bien face à face autour d'un plateau, comme la Tour de garde dans les romans de Guillaume Chamanadjian et Claire Duvivier… Tous offrent un terrain fertile pour explorer des idées complexes et des dynamiques sociales, à travers des cadres ludiques et métaphoriques. Ils nous invitent à réfléchir aux stratégies et aux tactiques qui façonnent nos propres vies, tout en nous divertissant. Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Audrey Pleynet, Léo Henry, Sabrina Calvo et Michèle AstrudAnimation : Sylvie Allouche Nous l'évoquerons sans doute plus d'une fois lors de cette édition : les représentations du sport et des jeux dans la science-fiction classique tendent à proposer une vision où l'affrontement et l'individualisation de la quête de victoire prédominent largement. Mais des cas dérogent à la règle : si le jeu implique toujours une compétition et un adversaire, quelle que soit sa nature, la coopération s'avère en réalité cruciale dans de nombreux jeux et sports collectifs, aussi arrive-t-il que des œuvres de science-fiction ne s'y trompent pas, et placent la coopération, qu'elle soit provisoire ou non, au centre de leur mécanique de jeu, à l'image du rug-ball dans Cobra, du blernsball de Futurama, du Greed island dans HunterxHunter, ou du foot dans la série Galactik Football. Même dans les imaginaires ludiques les plus cruels, on trouve de la coopération : ainsi dans Cube, où les joueur·se·s ont tout intérêt à collaborer pour déjouer les pièges mortels. Dans la réalité, on pense bien sûr aux nombreux jeux vidéo qui placent la coopération au centre de leur mécanique, mais aussi au cas du roller derby, un sport de compétition aux antipodes d'une conception masculiniste et individualiste de la pratique sportive, la tendance au sein des équipes et des ligues allant plutôt vers l'autogestion… Si la puissance dramatique de la rivalité et de l'affrontement unilatéral est sans doute plus immédiatement jouissive, conciliation et collaboration ne sont-ils pas porteurs d'enjeux dramatiques plus riches et plus complexes ? Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Chaque année, le festival Les Intergalactiques met à l'honneur une maison d'édition de littératures de l'imaginaire, avec des auteur·ice·s invité·e·s, une sélection de fonds sur le salon du livre et une table-ronde qui lui est tout spécialement consacrée. Un an après la sémillante Dystoteam qui illustra le récit de sa création d'une savante métaphore impliquant L'Agence tout risque et un lance-patates, place à l'équipe du Bélial' à qui la barre est donc mise assez haut côté anecdotes savoureuses… Maison indépendante créée en 1996, les éditions du Bélial' se consacrent aux littératures de l'imaginaire, c'est-à-dire la science-fiction, la fantasy et le fantastique, avec une affection notable pour la première. Elle s'est largement imposée depuis dans le paysage de la science-fiction en France : notamment pour réédditer les œuvres de Poul Anderson, Jack Vance ou Greg Egan ; pour avoir fait découvrir au public non-anglophone des auteur·ice·s comme Ada Palmer, Ken Liu ou Rich Larson, pour publier aussi des nombreux·ses auteur·ices en français, notamment dans la collection de novellas Une heure lumière ou dans la revue Bifrost, qui compile chaque mois dossier, articles et nouvelles inédites. En compagnie des éditeurs Olivier Girard et Erwann Perchoc, du scientifique et directeur de la collection Parallaxe Roland Lehoucq , et des autrices Claire North et Audrey Pleynet, nous présenterons l'histoire du Bélial', les temps forts et les différentes collections qui composent la maison d'édition. Avec Claire North, Roland Lehoucq, Audrey Pleynet, Erwann PerchocAnimation : Patrick CockpitTraduction : Keri Connor Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Patrick K. Dewdney, Louise Carey, Benjamin Bolchegeek et Léo HenryTraduction : Natacha Bardi.Animation : Anne Canoville Dans la seconde moitié du XIXe siècle, où religion et transcendance tendent à s'effacer et où le sport accroît son influence, ce dernier propose un nouveau miroir idéal aux sociétés occidentales, et un héros moderne en la figure de l'athlète. On retrouve des avatars de cette figure tout au long du XXe siècle, et notamment dans la science-fiction, souvent sous le prisme de la dystopie, à l'image de Jonathan E. dans Rollerball, du “Saint” dans Suiciders, ou du coureur Dan Davis dans “World Record” (Animatrix) : la compétition sportive et les jeux y apparaissent comme un instrument d'aliénation des masses tout en promettant une ascension sociale fulgurante, via une compétition prétendument méritocratique où seuls les meilleurs seront élus. À ce titre, elle révèle les rouages d'un système illusoire et injuste, prompt à défaire ses champions aussi vite qu'il les a hissés au nues. Pourtant, qu'il soit victorieux ou déchu, souvent le héros demeure : le mythe états-unien qui voit dans l'effort physique et la compétitivité les clefs d'une émancipation à le cuir solide, et même dans des œuvres à portée critique telles que l'emblématique Rollerball, le protagoniste principal tend cristalliser à lui seul, la révolte contre le système. Il nous faudra donc discuter de l'héroïsme dans nos mythologies contemporaines et de la manière dont la SF et l'imaginaire peuvent s'en emparer. Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Claire Duvivier, Claire North, Naël Legrand.Traduction : Natacha Bardi.Animation : Anne Canoville Imaginée par Claire North, La Maison des jeux met en scène une loge secrète où se font et se défont les fortunes et les destins – à l'échelle d'un plateau, d'une ville, d'un pays, voire de la planète entière… Dans le monde d'Arawin des romans de Nael Legrand, les dieux pour s'amuser choisissent des aventurier·es comme pions dans des jeux de massacre “grandeur nature”. Quant à la Tour de Garde, jeu éponyme de la saga de Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian, nous ne divulgâchons pas grand chose en affirmant qu'il représente plus que des pions sur un échiquier ! A partir des œuvres de nos invité·e·s et des exemples qui fourmillent dans la littérature, les séries, le cinéma ou encore les jeux vidéos, nous parlerons stratégie et tactique, mais aussi duperie et coups du sort. Au cœur de cette thématique, la grande question des règles du jeu : à quoi servent-elles et quelle est leur fin ? Qui en décide, qui les fait appliquer ? Les règles, il faut les apprendre ; on peut choisir de les respecter scrupuleusement, ou de les contourner, de les enfreindre… Et ce fil nous amènera donc à évoquer la triche : tricher, qu'est-ce que cela signifie ? Quelles sont les grandes figures de tricheur·ses ou exemples de tricherie dans l'imaginaire et la pop culture ? Et quid des cas où le jeu est biaisé, où la triche fait système ? Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Anthony Galluzzo, Gil Bartholeyns, Thomté Ryam et Louise Carey.Animation : Benjamin Bochegeek En décembre 1945, dans un article de la Tribune ironiquement intitulé “The Sporting spirit” (“L'esprit sportif”), George Orwell établissait un parallèle entre l'exacerbation des nationalismes dans la première moitié du XXe siècle d'une part, et d'autre part l'essor des compétitions sportives. L'écrivain britannique pointait en son temps, dans les sociétés états-uniennes et anglaise en particulier, le choix de promouvoir et financer un sport-spectacle exacerbant l'animosité et encourageant les coups bas. Et en effet, le sport comme vecteur de propagande fut une réalité patente du XXe siècle, des Jeux Olympiques de Berlin de 1936 à la période de la Guerre froide qui voit aussi essaimer les fictions de “guerre olympique” dans la science-fiction, comme en France avec des romans tels que Les jeux de l'esprit de Pierre Boulle (1971), La Guerre olympique de Pierre Pelot (1980) et Les Olympiades truquées de Joëlle Wintrebert (1987). Aujourd'hui, le sport constitue plus que jamais un outil de soft power pour les Etats, en plus d'alimenter une industrie et un marché où des multinationales génèrent d'immenses profits par le sponsoring. Ainsi, le sportif ou la sportive incarne toujours plus qu'iel-même : iel se voit investi·e d'un imaginaire collectif qu'une propagande d'Etat pourra utiliser pour incarner une idéologie et des valeurs que les marques pourront reprendre à leur compte afin d'écouler leur marchandise. Mais impliquer des spectateurs et téléspectateurs ne va pas de soi : le sport a sa propre narration, qu'il convient de souligner pour créer une dramaturgie, des émotions. Aussi, du Olympia de Leni Riefenstahl à Canal +, l'art et les moyens du cinéma ont-ils été mis au service du sport-spectacle, pour le pire comme pour le meilleur ; aujourd'hui, l'enjeu pour les chaînes semble être de maintenir l'intérêt au-delà des moments de concrétisation du sport que sont le match et la compétition en eux-mêmes : divertir ad nauseam à travers un flux continu d'images… Cette discussion aura donc pour but de réfléchir à l'imaginaire du sport et du divertissement populaire, à travers leur médiatisation et en questionnant leur instrumentalisation. Elle mêlera le point de vue de chercheur·ses à celui d'auteur·ice·s de science-fiction : comment se fabriquent, en masse, les consommateur·ice·s du sport ? Quel rôle images et représentations prennent-elles dans ce processus ? Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le samedi 20 avril 2024.
Avec Saul Pandelakis, Floriane Soulas, Francis Berthelot, Claire NorthAnimation : Kath Bolchegeek Table ronde dans le cadre de la 12e édition du festival Les Intergalactiques "Du Pain et des Jeux" le dimanche 21 avril 2024.
LUVANSes multiples existences en Afrique, dans le Pacifique, en Chine et en Scandinavie ont forgé la singularité de luvan et nourri son imaginaire complexe, entre réalisme magique et fantastique réel.www.luvan.org EN DIFFUSION LIVE SUR :www.twitch.tv/boskop_labo MARATHON SCIENCE-FICTION ET REVOLUTIONEvénement collaboratif sur la plateforme Twitch coorganisé par le festival Les Intergalactiques et le collectif MAP! __Les Intergalactiques, festival culturel lyonnais, font se croiser les perspectives de la science-fiction, des sciences, des sciences humaines, et de la culture populaire plus généralement.Nos rencontres mixent questions sociétales et pop culture en les interrogeant sous trois modalités : mise en images, mise en récits, mise en discussions. __M.A.P. ! est un média collectif politique, s'appuyant sur le réseau de diffusion couplé Twitch / YouTube et visant à occuper les espaces minoritaires, orchestrer un dialogue entre la culture pop' (mangas, animés, comics etc.) la politique et les sciences humaines.
On parle de science-fictions issues d'espaces périphériques à tendance non-anglo-saxonne. En partenariat avec Hikaya éditions. En compagnie de : DAVIDE KNECHTDavide Knecht, ancien élève de l'INALCO, a suivi des études de linguistique et littératures arabes. Il est actuellement enseignant de langues et traducteur, et a fondé les éditions Hikaya dans le but faire connaître les imaginaires d'ailleurs. ROMAIN DELPLANCQRomain Delplancq, ancien étudiant en sciences politiques et en philosophie, travaille dans l'édition de l'imaginaire depuis quinze ans. Il navigue aujourd'hui entre écriture de romans et édition de jeu de rôle, et a co-créé cette année les éditions Hikaya avec Davide Knecht. GWENNAEL GAFFRICGwennaël Gaffric est traducteur littéraire et docteur en études chinoises et transculturelles de l'Université Lyon 3. Il a consacré sa thèse aux questions écologiques dans la littérature taïwanaise. EN DIFFUSION LIVE SUR :www.twitch.tv/boskop_labo EN PRESENTIEL :La Galerie de BosKop, Lyon 7e MARATHON SCIENCE-FICTION ET REVOLUTIONEvénement collaboratif sur la plateforme Twitch coorganisé par le festival Les Intergalactiques et le collectif MAP!Du jeudi 1er au dimanche 4 février 2024 Les Intergalactiques, festival culturel lyonnais, font se croiser les perspectives de la science-fiction, des sciences, des sciences humaines, et de la culture populaire plus généralement.Nos rencontres mixent questions sociétales et pop culture en les interrogeant sous trois modalités : mise en images, mise en récits, mise en discussions. M.A.P. ! est un média collectif politique, s'appuyant sur le réseau de diffusion coupléTwitch/youtube et visant à occuper les espaces minoritaires, orchestrer un dialogue entre la culture pop' (mangas, animés, comics etc.) la politique et les sciences humaines.
Une discussion dans le cadre du Marathon de stream "Science-fiction et Révolution" en compagnie de : ALICE CARABEDIANUtopiste des grands chemins, diplômée de lettres modernes et docteure en philosophie politique, Alice Carabédian travaille à une reconceptualisation de l'utopie politique au sein de la science-fiction contemporaine.Ses recherches sont polymorphes et tissent des liens avec des artistes, chercheur·es, auteurices, militant·es. ELISA BEIRAMAutrice, rédactrice, scénariste et dialoguiste pour le jeu vidéo, Elisa Beiram cherche dans chaque médium une opportunité de transmettre la vision d'un avenir désirable, d'une société humaine réconciliée, sans illusion et sans naïveté. ANIMATION : RAPAHËL COLSONRaphaël Colson est un écrivain et essayiste français de science-fiction, neveu de l'auteur Pierre Marlson et de l'essayiste anarchiste Daniel Colson. Il est un co-directeur artistique du festival Les Intergalactiques. EN DIFFUSION LIVE SUR :www.twitch.tv/boskop_labo EN PRESENTIEL :La Galerie de BosKop, Lyon 7e MARATHON SCIENCE-FICTION ET REVOLUTIONEvénement collaboratif sur la plateforme Twitch coorganisé par le festival Les Intergalactiques et le collectif MAP!Du jeudi 1er au dimanche 4 février 2024 Les Intergalactiques, festival culturel lyonnais, font se croiser les perspectives de la science-fiction, des sciences, des sciences humaines, et de la culture populaire plus généralement.Nos rencontres mixent questions sociétales et pop culture en les interrogeant sous trois modalités : mise en images, mise en récits, mise en discussions. M.A.P. ! est un média collectif politique, s'appuyant sur le réseau de diffusion coupléTwitch/youtube et visant à occuper les espaces minoritaires, orchestrer un dialogue entre la culture pop' (mangas, animés, comics etc.) la politique et les sciences humaines.
La question de la représentation de la rébellion dans la pop-culture option cinéma. En compagnie de : BENJAMIN BOLCHEGEEKBenjamin Patinaud, auteur et réalisateur de la chaîne Bolchegeek, qui explore ce que la culture populaire dit de nous et de l'état du monde. Société, art et politique sont passés au prisme de nos imaginaires collectifs, dans des essais vidéos passionnés et plein de dérisionyoutube.com/bolchegeek ALICE SOLAlice, chroniqueuse dans le podcast « Une invention sans avenir », podcast politique sur le cinéma.podcasts.apple.com/us/podcast/une-invention-sans-avenir LUMIChroniqueuse de l'émission Rhinocéros sur Blast et créatrice de la chaîne Youtube Vidéodrome. linktr.ee/videodromelumi ANIMATION : RAPHAËL COLSONRaphaël Colson est un écrivain et essayiste français de science-fiction, neveu de l'auteur Pierre Marlson et de l'essayiste anarchiste Daniel Colson. Il est un co-directeur artistique du festival Les Intergalactiques. instagram.com/rebel_girl_wip __EN DIFFUSION LIVE SUR :www.twitch.tv/boskop_labo EN PRESENTIEL :La Galerie de BosKop, Lyon 7e Evénement collaboratif sur la plateforme Twitchcoorganisé par le festival Les Intergalactiques et le collectif MAP! Du jeudi 1er au dimanche 4 février 2024autour de la thématique “Science Fiction & Révolution”. Les Intergalactiques, festival culturel lyonnais, font se croiser les perspectives de la science-fiction, des sciences, des sciences humaines, et de la culture populaire plus généralement.Nos rencontres mixent questions sociétales et pop culture en les interrogeant sous trois modalités : mise en images, mise en récits, mise en discussions. M.A.P. ! est un média collectif politique, s'appuyant sur le réseau de diffusion coupléTwitch/youtube et visant à occuper les espaces minoritaires, orchestrer un dialogue entre la culture pop' (mangas, animés, comics etc.) la politique et les sciences humaines.
Une incroyable soirée pour accompagner la sortie de deux essais sur la série culte sortis en ce début de mois d'octobre ! Captation de la rencontre du 14 novembre 2023à la Galerie de BosKop, Lyon 7e - https://boskop.org BUFFY, LA REVOLTE A COUP DE PIEU, de Marion Olitééditions Playlist Society. 05 octobre 2023.Marion Olité est journaliste culture pour Têtu, Madmoizelle et Elle. Elle analyse en particulier la représentation de l'adolescence, de la condition féminine et de la communauté LGBTQIA+ sur les écrans. Spécialisée dans les séries, elle a été rédactrice en chef de Konbini Biiinge. BUFFY, BAROQUE EPOPEE, de Fabien Claveléditions Mnémos. 04 octobre 2023.Fabien Clavel est l'auteur de nombreux romans d'imaginaire pour les adultes et la jeunesse, récompensés par une dizaine de prix.Enseignant en lettres, inconditionnel de la série Buffy contre les vampires, il livre un essai sur le sujet, qui mêle deux de ses passions : l'imaginaire fantastique et l'analyse littéraire. Rencontre animée par Adrien PartyVAMPIROLOGIE. éditions ActuSF. 2022.Adrien Party est le créateur d'un webzine unique en son genre : vampirisme.com. Après 5 ans de recherches, le spécialiste des buveurs de sang signe en 2022 Vampirologie, un ouvrage complet et ludique qui explore toutes les facettes du vampire dans la pop culture. Cet ouvrage a remporté le Grand prix de l'Imaginaire 2023, catégorie essai. Stand librairie et dédicaces par L'esprit Livre
Pour cette nouvelle émission sur Radio Canut, nous recevrons Ludovic Villard dont le tout nouveau livre Bandes originales et cinéma de genre vient de sortir aux éditions Le Mot et Le Reste. Nous parlerons de son parcours, et bien entendu de son travail sur ce copieux ouvrage consacré à la musique de nos genres préférés. A propos du livre :Entre 1960 et 1982, le cinéma dit « de genre » vit un âge de prospérité et de liberté au cours duquel la musique va acquérir un rôle essentiel. Pendant deux décennies, réalisateurs et compositeurs vont travailler de concert à des œuvres sans concessions, dont les partitions souligneront le caractère inventif et bien souvent contestataire, parfois avec les moyens du bord, parfois aussi avec des budgets démesurés, mais toujours dans le but d'offrir une expérience forte et singulière. Dans cet ouvrage, Ludovic Villard explore ainsi 100 bandes originales parmi lesquelles celles composées par Ennio Morricone pour Le Bon, la brute et le truand (Sergio Leone, 1966) ou La Rançon de la peur (Umberto Lenzi, 1974), par Isaac Hayes pour Shaft (Goldon Parks,1971) ou encore par John Carpenter pour Assault On Precinct 13 (John Carpenter, 1978). BANDES ORIGINALES & CINÉMA DE GENREDE PSYCHOSE À BLADE RUNNER Editions Le mot et le reste – août 2023Collection Musiques | 312 pagesISBN : 978-2-38431-254-2 A propos de Ludovic Villard :Né à Villeurbanne en 1983, Ludovic Villard compose des poèmes et des textes de rap dès l'adolescence. Il enregistre une soixantaine de projets musicaux entre 2007 et 2023 sous le nom de Lucio Bukowski, puis publie deux premiers recueils poétiques en 2017 (Je demeure paisible en travers de leurs gorges) et 2019 (La Lune boit tout ce qu'elle peut mais laisse de généreux pourboires). En 2020 il publie un essai sur Louis Calaferte, Il est cinq heures dans un monde libre et civilisé (les éditions du Feu Sacré) puis un troisième recueil augmenté d'une anthologie en 2022 : Il faut toujours se préparer à perdre (Castor Astral).
luvan invite l'autrice Sabrina Calvo. Ensemble, un jeu de narration partagée et parlent son et narration, performance et utopies, musique et hybridations. 86e Congrès de futurologie.Emission du jeudi 26 octobre 2023Tous les jeudis de 17h à 18h sur Radio Canut - 102.2 FM et en podcast le samedi ! Parallèlement à sa résidence littéraire et ses rendez-vous du mercredi à BosKop, nous accueillons l'autrice luvan tous les jeudis du mois d'octobre sur notre heure d'antenne – de 17h à 18h, sur Radio Canut. A PROPOS DE LUVAN : Ses multiples existences en Afrique, dans le Pacifique, en Chine et en Scandinavie ont forgé la singularité de luvan et nourri son imaginaire complexe, entre réalisme magique et fantastique réel. Véritable touche-à-tout artistique, luvan participe à de nombreuses collaborations, romanesques ou dramatiques, sur les planches comme sur les plateformes numériques ; elle est membre actif du collectif d'écrivains de science-fiction Zanzibar et du collectif de création radiophonique Monik.
luvan invite l'artiste Crys Aslanian. Ensemble, elles jouent à Vous Êtes Ici, un jeu de narration partagée conçu par luvan sur For The Drama, et parleront son et narration, performance et utopies, musique et hybridations. Pour aller plus loin, deux playlist dont vous êtes læ protagoniste : Playlist D'un Cabaret Dont Vous Êtes Læ Protogoniste Playlist D'une Amnésie Dont Vous Êtes Læ Protagoniste 85e Congrès de futurologie.Emission du jeudi 19 octobre 2023Tous les jeudis de 17h à 18h sur Radio Canut - 102.2 FM et en podcast le samedi ! Parallèlement à sa résidence littéraire et ses rendez-vous du mercredi à BosKop, nous accueillons l'autrice luvan tous les jeudis du mois d'octobre sur notre heure d'antenne – de 17h à 18h, sur Radio Canut. A PROPOS DE LUVAN : Ses multiples existences en Afrique, dans le Pacifique, en Chine et en Scandinavie ont forgé la singularité de luvan et nourri son imaginaire complexe, entre réalisme magique et fantastique réel. Véritable touche-à-tout artistique, luvan participe à de nombreuses collaborations, romanesques ou dramatiques, sur les planches comme sur les plateformes numériques ; elle est membre actif du collectif d'écrivains de science-fiction Zanzibar et du collectif de création radiophonique Monik.
Parallèlement à sa résidence littéraire et ses rendez-vous du mercredi à BosKop, nous accueillons l'autrice luvan tous les jeudis du mois d'octobre sur notre heure d'antenne – de 17h à 18h, sur Radio Canut. Il va être difficile d'annoncer un programme de ce qu'amèneront ces discussions, nous ne pouvons que vous promettre qu'elles seront libres. 84e Congrès de futurologie.Tous les jeudis de 17h à 18h sur Radio Canut - 102.2 FM et en podcast le samedi ! A PROPOS DE LUVAN : Ses multiples existences en Afrique, dans le Pacifique, en Chine et en Scandinavie ont forgé la singularité de luvan et nourri son imaginaire complexe, entre réalisme magique et fantastique réel. Véritable touche-à-tout artistique, luvan participe à de nombreuses collaborations, romanesques ou dramatiques, sur les planches comme sur les plateformes numériques ; elle est membre actif du collectif d'écrivains de science-fiction Zanzibar et du collectif de création radiophonique Monik.
Avec Roland Lehoucq, Laurent Vercueil, Sense of Wonder, Emilie Querbalec et L.R. Lam Table ronde "“Libido sciendi” : Science et SF en dialogues" lors de la 11e édition du festival Les Intergalactiques du 13 au 18 avril 2023. La science-fiction a cette spécificité d'être un imaginaire qui fait la part belle à la rationalité scientifiques. Bien que fictive, elle s'appuie, et ce depuis ses origines, sur des connaissances, un vocabulaire, une exigence de cohérence et même une conception du progrès, qui semblent indissociables de l'essor des sciences modernes et du paradigme naturaliste qui sous-tend celles-ci. Aussi, il semble tout naturel que le développement de la science-fiction aux Etats-Unis des années 30 à 60, le fameux “âge d'or”, ait coïncidé avec un essor des revues de vulgarisation scientifique. Le genre science-fictif, par les images, les analogies et les paraboles qu'il produit, est en effet non seulement un excellent vecteur d'intérêt pour les sciences, mais permet d'en éprouver la rigueur et la démarche en se piquant de passion pour des histoires et des personnages. La collection “Parallaxe” du Bélial', dont nous avons l'honneur d'accueillir le directeur, Roland Lehoucq, témoigne encore de ce mélange de sérieux scientifique et de ce plaisir d'extrapolation qu'offrent les objets et les concepts science-fictifs. En somme, la science-fiction témoigne d'une culture scientifique qui s'étend bien au-delà du champ des savant·e·s et des théories, et trouve ici un écho privilégié dans la culture populaire. Pour débuter ce cycle de tables-rondes consacré à la “Libido Sciendi”, ce désir irrépressible de connaître, de comprendre et d'apprendre, nous partirons de l'élan de curiosité qui pousse des auteur·ice·s, des lecteurs, des chercheurs, des vidéastes, à se passionner pour ce genre. Ce faisant, nous essaierons de mettre en lumière ce que la science apporte à la science-fiction : non seulement un matériau riche pour construire des histoires, mais peut-être aussi un état d'esprit, une sensibilité particulière vis-à-vis du réel… Et ce qu'en retour la Science-fiction, à travers ses “et si ?” et ses “pourquoi ?”, renvoie en miroir aux savoirs scientifiques, qui va bien plus loin qu'une simple mise en scène de leurs applications technologiques. https://intergalactiques.net
Parallèlement à sa résidence littéraire et ses rendez-vous du mercredi à BosKop, nous accueillons l'autrice luvan tous les jeudis du mois d'octobre sur notre heure d'antenne – de 17h à 18h, sur Radio Canut. Il va être difficile d'annoncer un programme de ce qu'amèneront ces discussions, nous ne pouvons que vous promettre qu'elles seront libres. A PROPOS DE LUVAN : Ses multiples existences en Afrique, dans le Pacifique, en Chine et en Scandinavie ont forgé la singularité de luvan et nourri son imaginaire complexe, entre réalisme magique et fantastique réel. Véritable touche-à-tout artistique, luvan participe à de nombreuses collaborations, romanesques ou dramatiques, sur les planches comme sur les plateformes numériques ; elle est membre actif du collectif d'écrivains de science-fiction Zanzibar et du collectif de création radiophonique Monik.
Dans le cadre des Échappées inattendues, événement national porté par le CNRS, en partenariat avec le Planétarium de Vaulx-en-Velin et RSA Cosmos, découvrez la première conférence immersive autour de la question de l'évolution des espèces. Lors de cette discussion, nous recevrons Damien de Vienne, chercheur au laboratoire de biométrie et biologie évolutive et Alex Andrix, artiste. Les Échappées inattendues Conférences immersives, une plongée sensorielle au cœur de la recherche scientifique. La science racontée par le CNRS Embarquez pour les Échappées inattendues : des événements et des rencontres avec des scientifiques ouverts à toutes et tous à côté de chez vous pour débattre, expérimenter, explorer, échanger sur les défis lancés à la science par nos sociétés en mutation. Installez-vous confortablement sous le dôme du planétarium et laissez-vous transporter par les images. Une expérience unique en immersion, hors du temps et de l'espace, avec pour seul repère la voix du scientifique qui vous servira de guide dans ces espaces de recherche inaccessibles. Voyage au cœur de l'arbre du vivantL'évolution des espèces depuis plus de quatre milliards d'années a conduit à la biodiversité que nous connaissons aujourd'hui. Une longue histoire qui peut être résumée sous la forme d'un « arbre du vivant » représentant les liens de parenté entre toutes les espèces. Une promenade immersive le long des branches de cet arbre permettra aux participants de comprendre les principes de l'évolution des espèces et d'explorer les zones encore inconnues de cette histoire fascinante. Mardi 10 octobre à 19hau Planétarium de Vaulx-en-VelinEntrée gratuite sur inscriptionPlus d'infos : echappeesinattendues.cnrs.fr/event/voyage-au-coeur-de-larbre-de-la-vie Cet événement est organisé dans le cadre de la Fête de la Science.
La formation des esprits et la transmission de savoirs, voilà un domaine dans lequel la science-fiction n'est pas avare en exemples. De nombreuses fictions, dans la SF comme dans l'imaginaire, mettent en scène des programmes éducatifs aux contenus et aux méthodes rationalisés, visant à former les générations futures et les esprits de demain. Or, si de tels apprentissages sembleraient, en soi, répondre à des idéaux humanistes et être porteurs d'émancipation, nous pouvons nous demander dans quelle mesure ils consistent à « programmer » des êtres et discipliner des corps. Dans la Stratégie Ender par exemple, la constitution d'une élite passe aussi bien par l'apprentissage intellectuel que par l'incorporation de l'esprit de compétition et d'une culture guerrière. Un continuum thématique, dans la SF, qui va jusqu'à l'exaltation de l'éducation militaire, garantissant l'accès à la citoyenneté, au premier degré dans Etoiles, garde à vous ! (Robert Heinlein, 1959), au second degré et dans une perspective plus critique pour son adaptation cinématographique par Paul Verhoeven (Starship Troopers, 1997). Il apparaît également que ces enseignements visent parfois des finalités opaques, dissimulées aux jeunes êtres qui y sont conditionnés : à cet égard, les simulations en réalité virtuelle ne sont pas toujours, voire jamais, anodines, comme l'apprendront à leurs dépends aussi bien Ender que la jeune protagoniste du Paideïa de Claire Garand. Les deux premiers volets de Capitale du Nord de Claire Duvivier, Citadins de demain et Mort aux Geais, nous révèlent non sans douleur que la volonté de former des esprits scientifiques n'est pas toujours synonyme d'une éducation réussie, et peut même aboutir à des catastrophes. Au cours de cette table-ronde, nos invité·e·s évoqueront donc ces expériences éducatives, dont les enjeux s'avèrent bien souvent éloignés de préoccupations purement scientifiques et dont les effets finissent presque toujours à échapper à ceux qui ont voulu modeler de jeunes esprits. Mais de l'émergence d'élu·e·s insoupçonné·e·s comme dans le Fantaisies Guérillères de Guillaume Lebrun (2022), aux conflits intergénérationnels qui parsèment la science-fiction post-apo, est-ce vraiment une si mauvaise chose que de produire accidentellement des esprits rebelles plutôt que de bons petits soldats ? En miroir, nous discuterons de ce que la Science-fiction et l'imaginaire nous renvoient quant aux aspirations de nos sociétés en matière d'éducation et de transmission des savoirs. Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.La captation est disponible en vidéo sur notre chaîne YouTube. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Pour cette reprise de nos discussions en live, nous accueillons Quentin Bruet-Ferréol, auteur du docu-fiction : "Dieu est un voleur qui marche dans la nuit", son premier roman. Né en 1986, Quentin Bruet-Ferréol travaille dans la presse et la communication. Spécialiste des pratiques marginales, il est le fondateur de Tryangle, un cabinet de curiosités spécialisé dans les objets sectaires et ésotériques. Suivre le Tryangle sur Instagram :instagram.com/le_tryangle Emission du jeudi 21 septembre 2023 sur notre chaîne Twitch :http://twitch.intergalactiques.net/ A propos du livre : Dieu est un voleur qui marche dans la nuitEditions Bouquins – Janvier 2022448 pages | EAN : 9782382921470 Entre roman noir et récit d'initiation, Dieu est un voleur qui marche dans la nuit est le fruit de sept années d'enquête sur la secte Heaven's Gate, rendue célèbre par le suicide collectif de ses trente-neuf adeptes en mars 1997 Première secte de l'ère Internet, Heaven's Gate annonçait les tensions qui agitent nos sociétés contemporaines. Inspiré de faits réels, ce roman est une plongée vertigineuse dans le fait divers le plus étrange du XXe siècle et dans l'âme de ses adeptes en quête d'absolu, qui nous ressemblent bien plus qu'on ne peut l'imaginer.
Il suffit de plonger aux origines de l'imaginaire futuriste pour constater à quel point l'utopie et le progrès ont toujours modelé l'histoire de la science-fiction. D'Utopia (Thomas More, 1516) à Eutopia (Camille Leboulanger, 2022), le survol de cette histoire longue de plusieurs siècles a le mérite de mettre en lumière l'enjeu représenté par la mise en scène de sociétés et d'organisations radicalement nouvelles. À chaque époque et à chaque siècle leur bataille idéologique, à l'image du XIXe siècle, au cours duquel se sont affrontés les tenants d'un progrès techniciste (Edward Bellamy, H.G. Wells) et les chantres d'un futur sociétal anti-utilitariste (Samuel Butler, William Morris). Il va sans dire que cette confrontation permanente se révèle particulièrement stimulante, car nombre d'auteur·ice·s de science-fiction, génération après génération, entendent remettre en question l'idée selon laquelle l'utopie ne saurait exister que sous la forme d'une structure organisationnelle immuable, fruit d'un progrès réalisé. Les contre-propositions ne manquent pas en effet, à l'image des éco-utopies qui ont fleuri au cours des années 1970. À ces propositions foncièrement révolutionnaires et radicales, se superpose une indéniable et revigorante critique de l'idéologie même du progrès, que ses hérauts technocratiques entendent imposer comme une évolution historique linéaire et continue du devenir humain. Peut-on alors affirmer que la dialectique entre utopie et progrès constitue l'un des cœurs du débat animant l'imaginaire de la science-fiction ? Avec Alice Carabédian, Marguerite Imbert, Claire Garand et Camille LeboulangerAnimation : Raphaël Colson Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.La captation disponible en vidéo sur notre chaine YoutTube. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Depuis la fin des années 60, les études féministes et sur le genre se sont développées, et, aux Etats-Unis, ont adopté le nom de “gender studies” dès les années 80. Recherches universitaires portant sur les rapports sociaux issus de la partition du monde social et symbolique en deux catégories, homme et femme, supposément issues d'une réalité naturelle, ces travaux intellectuels se fondent sur la décorrélation entre sexe et genre. Ils remettent en question le déterminisme biologique qui assignerait les individu·e·s, dès leur naissance, au masculin ou au féminin et à tout l'attirail social qui va avec. Ce, en fonction de critères censément biologiques, qui font pourtant abstraction de réalités patentes que sont l'existence de personnes trans et intersexes. Parallèlement, depuis les années 70, la science-fiction, jusqu'ici plutôt empreinte de récits masculinistes et de normes très genrées, a vu se développer en son sein, grâce un certain nombre d'auteur·ice·s comme Joanna Russ, John Varley, James Tiptree Jr. ou Ursula K. Le Guin, une profonde remise en question de ces normes. Et quel meilleur domaine que la science-fiction, au fond, pour cultiver ce trouble dans le genre ? De par son rapport privilégié aux sciences, la SF est également un domaine idéal pour explorer les rapports des savoirs biologiques à ces notions de genre, de sexuation, pour élargir le champ des possibles et des idées reçues, combattre les dogmes. Des auteur·ice·s contemporain·e·s comme Rivers Solomon, Saul Pandelakis, Lizzie Crowdagger, Margaret Killjoy, Becky Chambers, Sabrina Calvo et tant d'autres, offrent un aperçu particulièrement riche et diversifié des proposition de la SF à cet égard, et brouillent non seulement les normes de genre mais aussi les binarismes de tout poil, et la notion même de “nature”, si propice à l'essentialisation. Aujourd'hui, alors que les offensives réactionnaires et transphobes instrumentalisent une certain vision de la biologie pour justifier des discours discriminatoires, haineux et oppressifs, que nous apprend la science-fiction sur ces questions qui engagent non seulement la rigueur et la responsabilités des sciences, mais aussi des préoccupations éminemment politiques ? Avec Sabrina Calvo, PandovStrochnis et Saul PandelakisAnimation : Gaby Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.Captation aussi disponible en vidéo sur notre chaîne YouTube. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
La philosophie politique de Game of Thrones, l'existentialisme dans Harry Potter, Sauron et la panoptique de Foucault… Dans les années 2000-2010, quand la culture geek a cessé d'être un repoussoir pour prendre la forme d'une sous-culture revendiquée comme telle, de nombreux livres , émissions de radio, vidéos… ont proposé de prendre comme support des oeuvres de “pop culture” pour vulgariser des idées philosophiques, voire se sont employés à plaquer des théories et des concepts sur ces œuvres, dans une resucée plus ou moins heureuse de la “pop philosophie” qu'appelait de ses vœux le philosophe Gilles Deleuze. Si le caractère volontairement excessif de ces exemples prête à sourire, cette tendance en dit pourtant long sur la place de la culture populaire, sur les conditions de sa légitimation et la tentation d'une récupération “par le haut”. Et si plutôt que de chercher des liens entre la République de Platon et Final Fantasy, on s'intéressait à la réception de ces oeuvres de pop culture, aux pratiques et au sens que donnent celles et ceux qui les apprécient, se revendiquent de leur passion voire d'une identité geek, comme le font les travaux du sociologue David Peyron (La culture geek, 2013) ? Croisant les perspectives de trois acteurs différents de l'imaginaire, un sociologue, deux essayistes vidéo et un responsable de développement marketing dans l'édition, et les cas pratiques auxquels ils ont consacré leurs recherches, cette discussion reviendra sur les spécificités de la réception des œuvres de l'imaginaire et les enjeux de la construction d'une culture et d'une identité commune à travers un fandom. Avec David Peyron, Fred de la chaîne Patchwork et Guillaume Chamanadjian.Animation : Benjamin "Bolchegeek" Patinaud Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023.Table ronde disponible en vidéo sur notre chaîne YouTube. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
La xéno-biologie, ou l'étude de la vie extraterrestre, est un sujet passionnant et fascinant qui suscite l'intérêt de nombreux scientifiques, passionnés d'astronomie et amateurs d'exploration spatiale. Cette table ronde réunira des intervenant·e·s pour discuter des dernières recherches et découvertes dans ce domaine passionnant. Ils discuteront également des implications philosophiques, éthiques et sociétales d'une telle découverte. Avec Manon des EthnoChroniques , F-LReptile et Nicolas Martin et Anudar BrusèisAnimation : Anudar Brusèis Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
À l'idée du progrès correspond une figure chargée de la personnifier, celle du scientifique. Et il suffit d'évoquer les savants de la Nouvelle Atlantide de Francis Bacon (1623) pour se convaincre de l'ancienneté de cette figure. Toutefois, à l'image positive s'est superposée très rapidement celle du savant fou, chez Jonathan Swift (Gulliver), Mary Shelley (Frankenstein) et plus tard H.G. Wells (L'île du docteur Moreau), avant qu'elle ne s'impose comme une figure incontournable de la science-fiction. Cette popularité ne s'explique pas seulement d'un point de vue dramaturgique, elle illustre aussi une volonté de mise en garde, en pointant du doigt l'ambivalence et la dichotomie de l'action menée par le savant. Car ce dernier illustre pleinement la problématique de l'hybris, cette « démesure » que les Grecs anciens opposaient à la « modération », qui confine dans un sentiment de toute-puissance quasi divine. Il en découle ainsi une mise en scène oscillant entre une vision positive, vertueuse et éthique du personnage, et une vision négative faisant du savant un être génial mais immoral, car dévoré par son arrogance. Cette table-ronde ne compte pas seulement s'attarder sur le rôle joué par le savant fou. Elle entend aussi se pencher sur le cas de l'homme d'affaires, autre figure incontournable personnifiant pour sa part l'idée du capitalisme. En effet, l'aspiration au progrès n'est pas uniquement portée par l'action du savant, mais aussi par celle de l'entrepreneur, qui a pour charge d'investir dans l'avenir. Et de même que le savant, l'homme d'affaires illustre pleinement la problématique de l'hybris, en apparaissant tour à tour sous les traits d'un individu altruiste et soucieux du bien commun, opposé à l'individu vénal, prompte à s'emparer de la science et ses applications pour satisfaire une volonté autant mercantile qu'égoïste. Une problématique d'autant plus d'actualité, en ces temps où les entrepreneurs mégalo se rêvent en maîtres du monde sous les traits rassurants de hérauts du progrès. Avec Quentin"Alt+236" Boëton, Léo Henry et Anouck FaureAnimation : Julien Guerry Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Avec Julie Furie, Thibault Boulbe et Noé GaspariniAnimation : Raphaël Colson Il n'a jamais été aussi facile d'imprimer et de diffuser du papier, et les initiatives sont pléthoriques ! Mieux encore, alors que l'irrésistible propagation d'une culture numérique annonçait de prime abord la mort du livre, elle a, paradoxalement, facilité et stimulé l'épanouissement de l'édition underground. De la carte illustrée au livre, de l'affiche aux magazines, c'est tout un monde fait de mots et de dessins, de bricolage et d'artisanat, d'encre et de papier, qui ne cesse d'explorer les champs de la création et du militantisme. Si certaines personnes en vivent, d'autres, beaucoup d'autres, agissent à petite échelle, à la marge des structures institutionnelles. Et ce choix n'est pas le fruit de la seule contrainte économique : il témoigne aussi d'une volonté d'agir et de créer en toute liberté. Cette table-ronde consacrée à la micro édition vous convie ainsi à prendre le temps de confronter et d'associer les expériences, qu'elles se veulent professionnelles ou artisanales. Découvrons, en compagnie de nos invités, des parcours et des pratiques éditoriales individuelles, collectives, entre DIY et démarche artistique. Cet échange entend aussi permettre d'appréhender le caractère foncièrement collectif du « petit monde » qui va animer le salon de la microédition des Intergalactiques, avec plus de vingt-cinq stands à découvrir ! Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Avec Claire Duvivier, Guillaume Chamanadjian, Laure et Laurent KloetzerAnimation : Clément Pélissier Dans La Science du Disque-Monde (1999), Terry Pratchett s'interroge, avec Ian Stewart et Jack Cohen, sur l'existence d'un lien entre science et magie. Le narrativum, l'impératif de narration, met en effet la magie au service du déroulé d'une intrigue, c'est le cas dans le merveilleux des Contes comme ceux de Perrault, qui n'hésite pas à contrebalancer les effets surnaturels des bottes de Sept lieux par un soudain prosaïsme, et à jouer sur l'écart entre merveilleux et réalisme. Pourtant, la magie ou la sorcellerie, quand ils sont adossés au principe de causalité, ne relèvent ni du miracle, ni même du caractère délibérément arbitraire du merveilleux des contes de fée. Et à regarder l'évolution de la littérature de l'imaginaire, notamment en fantasy, on ne peut s'empêcher de remarquer que les grandes sagas populaires empruntent, peut-être de plus en plus, à cette logique : ainsi, dans Harry Potter, la magie s'apprend. Bien qu'il s'agisse de psalmodies, de non de chocs mécaniques et de principe d'inertie, de mêmes causes entraînent de mêmes effets ; les disciplines les plus éthérées, comme la Divination, sont raillées par les esprits rationnels ; la magie n'a pas seulement des règles, elle a des lois formulées sur le même modèle que celles de la physique, comme si le surnaturel devait obligatoirement se doubler d'une justification scientifique suffisamment crédible pour suspendre l'incrédulité du lecteur. Cette tendance s'est-elle généralisée, et si oui que révèle-t-elle sur nos conceptions du surnaturel ? Motivé·e·s par leur libido sciendi et leur expérience d'écrivains de fantasy et/ou de science-fiction, nos invité·e·s évoqueront ce qui, dans les univers de fiction, échappe aux lois de la nature telles que les modélisent les sciences modernes dans notre réalité. Composer un univers qui laisse place à la magie, à la sorcellerie, aux savoirs occultes, s'agit-il de mettre en oeuvre d'autres lois, d'autres invariants diégétiques dont on pourrait tirer une science fictive ? Et si oui, les auteur·ice·s sont-ils conscient·e·s du modèle qu'ils empruntent à la science ? S'agit-il d'un impensé ou au contraire, comme le génial Terry Pratchett, s'amusent-ils à détourner et subvertir les codes de la scientificité, nous rappelant au passage cette chose fondamentale, à savoir que la science est aussi d'abord, une création humaine qui puise au même langage de la fiction ? Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Avec Annette Hug, Guillaume Lebrun, Jean-Laurent Del Socorro et luvanAnimation : Clément Pélissier Si l'histoire, enquête s'appuyant sur des faits, se distingue bien évidemment du mythe par son objet et ses méthodes scientifiques, histoire et mythe sont néanmoins intrinsèquement liés, au premier chef parce qu'ils relèvent tous deux d'une mise en récit. Consubstantiel à la langue, à une organisation sociale et une vision du monde, le mythe énonce une vérité ; c'est, paradoxalement, une fiction vraie dont la propriété est de renouveler sans cesse sa signification à travers les époques, les cultures. Les histoires se réécrivent constamment, et l'histoire elle-même n'a de cesse de revenir sur ses propres traces, de manière rétrospective, que ce soit par la découverte de nouvelles sources, des recompositions de faits, des interprétations renouvelées. Genre fictionnel moderne, la fantasy, à la suite de Tolkien notamment, s'est largement inspirée des mythes historiques, des romans de chevalerie, et s'est imprégnée de culture médiévale. Comment se positionner, pour un·e auteur·ice contemporain·e par rapport à cette matière historique et mythique ? Quelles libertés prendre, et pourquoi s'emparer de ces récits séculaires, voire millénaires ? Les quatre auteur·ice·s à cette table ronde ont en commun de travailler, ou d'avoir travaillé sur le matériau historique, le mythe, la langue, se les être appropriés par l'écriture romanesque : détournement de l'imaginaire épique et subversion de la figure de Jeanne d'Arc dans Fantaisies guérillères de Guillaume Lebrun, reconstitution d'une langue et d'une culture médiévale dans Agrapha de luvan, dont en fait toute l'oeuvre porte l'empreinte de mythes, de folklores et d'explorations langagières, du Chevalier rouge jusqu'à Tyst ; mise en scène de figures héroïques féminines comme Boudicca ou Morgane Pendragon chez Jean-Laurent Del Socorro ; relecture originale de la légende de Guillaume Tell, et de sa postérité révolutionnaire dans les Philippines indépendantistes de la fin du XIXé siècle dans Révolution aux confins d'Annette Hug. Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Le chiliogone, ou polygone à mille côtés, est un cas d'école invoqué par René Descartes dans les Méditations Métaphysiques : tout à fait facile à saisir en une définition mathématique, il nous est pour autant impossible de nous le représenter intuitivement. L'imaginaire science-fictif regorge de ces objets qui semblent à la lecture, impossibles à se représenter, quoiqu'ils puissent donner lieu à des descriptions scientifiques et littéraires. Les illustrateurs de science-fiction relèvent régulièrement le défi de représenter des vaisseaux, des artefacts technologiques, des objets célestes dont le gigantisme le dispute à la complexité. Nos invité·e·s, s'ils ont eu à faire à l'illustration de science-fiction, ont ceci de commun qu'ils ont fait un pas de plus dans l'incommensurable : représenter des espaces, des lieux impossibles à cartographier, susceptibles pour certains de faire vaciller notre raison et mettre à mal nos repères spatiaux. De la Cité diaphane de Roche-Etoile à Yirminadingrad en passant par Sturkeyville, nos trois artistes ont eu maille à partir avec des lieux à la géographie étrange, impossible à rationaliser, dont ils ont tiré des illustrations puissamment évocatrices, qui disent en même temps les aspirations et les achoppements des êtres et des civilisations qui les ont imaginés et bâtis. Cette table-ronde aura pour objet de leur donner à parler de leur travail, de la manière dont ils parviennent à nous conférer cette sensation de démesure. Le vidéaste Quentin Boëton de la chaîne ALT 236, dont l'une des vidéos les plus récentes traite, précisément, d'un édifice constitué de textes et d'histoires plutôt que de briques (Marc Z. Danielewski, La Maison de feuilles, 2000) sont on serait bien en mal de se forger ne serait-ce qu'une représentation mentale, nourrira cette discussion de son érudition et de sa passion pour l'art de l'ineffable et de l'insaisissable. Avec Anouck Faure, Quentin "Alt+236" Boëton, Stéphane Perger, Arnaud S. ManiakAnimation : Anne Canoville Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le dimanche 16 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
L'univers conceptuel de la science-fiction se caractérise par la multiplicité de ses courants thématiques, et parmi eux, la hard science (ou hard SF) occupe sans nul doute une place essentielle. Par le recours à la veille prospective compilant les connaissances scientifiques en vigueur, les auteur·ice·s de hard SF entendent mettre en scène un monde futur pensé en fonction d'une vraisemblance scientifique, en anticipant notamment la mise en application des technologies en devenir. La fascination exercée par le progrès technique et scientifique se traduit en hard SF par une aspiration à la vulgarisation et à la réflexion conceptuelle, tout en cultivant le sense of wonder, ce « sentiment d'émerveillement » qui définit si bien l'identité de la science-fiction depuis ses origines. Toutefois, la pratique de la hard SF se heurte à des écueils qui méritent d'être évoqués et débattus. Telle est l'invitation de cette table-ronde, qui propose d'aborder les grandes problématiques affectant le genre. Ainsi, que penser du processus d'obsolescence à l'œuvre au sein de la hard SF, une vérité techno-scientifique pouvant à tout moment être remise en question et supplantée par une autre vérité ? Du fait de son appétence pour la science et ses applications, la hard SF se définit-t-elle en tant que littérature usant d'une langue d'initié·e, ou bien a-t-elle au contraire vocation à privilégier la voix de la vulgarisation pour communiquer ce fameux sentiment d'émerveillement scientifique ? De même, la hard SF souffre-elle encore et toujours d'une réputation d'hermétisme, en privilégiant l'objet de la science, ou bien a-t-elle su profiter des révolutions engagées depuis la speculative fiction pour évoluer en un genre plus incarné humainement ? Table ronde en compagnie de :Pierre Raufast, Roland Lehoucq et Sébastien "Le Sens of Wonder" CarassouAnimation : Nicolas Martin Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Avec Mara Vega de C'est toi la Radio, Zelda de DoctriZ et Kath la petite Voix de BolchegeekAnimation : Julien De La Jal De tout temps, les êtres humains ont streamé sur Twitch. De cette expérience généralement solitaire s'offrant entier au cœur d'une masse d'altérités invisibles, où l'œil de la webcam se substitue aux regards de l'autre, cette rencontre prendra le côté informel de la plateforme pour tenter d'en aborder quelques questions de fond. Il est d'ailleurs à noter que nos intervenantes présentes lors de cette discussion ont non seulement pris le parti de développer l'aspect interviews et rencontres en ligne, mais ont aussi cette particularité étonnante de ne pas avoir de chat. Or, l'animal Roi d'internet est certainement une des plus values nécessaire à toute production twitchesque. L'heure sera donc celle des réponses quant à cette interrogation. Les enjeux n'ont jamais été aussi haut. Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023. Site internet du festival :https://intergalactiques.net
Table ronde en compagnie de :Camille Leboulanger, Benjamin “Bolchegeek” Patinaud et Bernard FriotAnimation : Anne Canoville Dans le cadre de la 11e édition du festival Les Intergalactiques le samedi 15 avril 2023. Néologisme inventé par Thomas More en 1516, le mot eutopia, à différencier d'utopia (le “non lieu”) signifie le “bon lieu”. C'est le titre qu'a choisi Camille Leboulanger pour son dernier roman : s'appuyant notamment sur les travaux du sociologue et économiste Bernard Friot et de Réseau Salariat, il s'est ingénié à proposer un autre modèle de société, meilleur et plus désirable, et à en déployer tous les aspects, des principes de sa Constitution jusqu'à l'intimité des individus qui la composent. Pourquoi vouloir imaginer une meilleure société, et comment penser les conditions de sa mise en œuvre ? Y a-t-il quelque chose comme un “déjà-là communiste”, comme l'explique Bernard Friot, qui demanderait à être systématisé et généralisé, ou bien le passage à une autre organisation sociale et politique demande-t-elle une franche rupture, qui laisse place à l'inédit ? Les fictions post-apocalyptiques, dans l'imaginaire science-fictif, résolvent la question par des scénarios d'effondrement. Ce faisant, ils évacuent peut-être un peu rapidement la question d'un changement radical qui serait basé sur une volonté collective du plus grand nombre. Or, si comme l'évoque Benjamin “Bolchegeek” Patinaud lors de l'une de ses dernières vidéos (“The Last of us : Marre de la fin du monde !”, L'Humanité), nous en avons assez des fictions de fin du monde et ne croyons plus à la tabula rasa, qu'est-ce que la science-fiction peut avoir à nous apporter d'autre ? Cette discussion, si elle s'ébauche sur la question des représentations du communisme, de ses figures (réelles, imaginaires, fantasmées ou encore diabolisées), visera donc plus généralement à évoquer l'imaginaire de futurs désirables, articulant les points de vue d'un écrivain qui produit ces imaginaires, d'un politologue qui les conçoit dans le réel, et d'un vidéaste commentateur de culture et de politique.
En direct sur Radio Canut 102.2FMSamedi 15 avril 2023 dans le cadre de la 11e édition des Intergalactiques Plateau radio sous forme de discussion entre des auteurices de science fiction, animé par des membres des Aggloméré·e·s (auteurice de Subtil Béton, 2022, Atalante) et des Ateliers de l'antémonde (auteurices de Bâtir Aussi, 2018, Camburakis, collection sorcières). Quels sont les univers fictionnels qui ont nourris les œuvres des auteurices invité·e·s ? Comment développer des imaginaires désirables pour consolider nos places dans le changement social ? Quelles avenir pour les utopies ? Comment la science fiction peut être au service de la révolution plutôt qu'au développement industriel et technologique ? En présence de Lizzie Crowdagger, Saul Pandelakis et Alice Carabédian
Une nouvelle fois, Jal se trouve esseulé au sein du studio de Radio Canut. A l'aide d'un article Topito, il décide de produire l'émission la moins originale de l'histoire des podcasts sur les musiques de films de Science-fiction. Après, c'est pas désagréable à écouter non plus. Le site internet du festival :https://intergalactiques.net
Ce 80e Congrès de futurologie voit du Pierrick Thévenet et Jal parler du tout dernier M. Night Shyamalan sorti en salle, l'équivalent de la roulette Russe cinéphilique. KNOCK AT THE CABINDe M. Night Shyamalan (2023 / 1h40 / Etats-Unis)Avec Dave Bautista, Jonathan Groff (II), Ben Aldridge Alors qu'ils passent leurs vacances dans un chalet isolé en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui exigent d'eux un choix impossible afin d'éviter l'imminence de l'apocalypse. Alors qu'ils n'ont pratiquement aucun moyen de communication avec le reste du monde, ils vont devoir seuls prendre et assumer leur décision. Emission du jeudi 2 février 2023 à de 17h à 18h sur les ondes de Radio Canut, et en Podcast le surlendemain l
La Crypte Sonore, l'émission de décryptage sonore, est un podcast et une chaîne Youtube de vulgarisation sonore sur le jeu vidéo, le cinéma, le cinéma d'animation, et plus largement le spectre auditif auquel nous sommes confronté·e·s tout au long de notre expérience culturelle. Podcast n°4 : The Witcher 3 : Qu'est ce qui rend si singulier le travail de composition derrière la conclusion de cette trilogie ? Une émission de Bloubloux (de son vrai nom Maxime Vatopoulos) est producteur de musique, compositeur à l'image et sound designer depuis maintenant six ans. A travers différents projets, il aime partager sa passion pour la musique et plus largement les environnements sonores. Invités : Kant Ménissier et Cocorentin.Technique : Julien De La Jal. Emission du jeudi 26 janvier 2023 à de 17h à 18h sur les ondes de Radio Canut, et en podcast sur les internets le surlendemain l
Ce 79e Congrès de futurologie ne recevait personne car tout le monde était en manif' du jeudi 19 janvier 2023 ! De guerre lasse, Jal a sélectionné une série de musique tirés de films de science-fiction où ça se révolte comme il faut contre le système, ou bien aborde la question des luttes. Emission du jeudi 19 janvier 2023 à de 17h à 18h sur les ondes de Radio Canut, et en Podcast le surlendemain l Site web du festival :https://intergalactiques.net