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Quarante-huit heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et l'Iran, le guide suprême Ali Khamenei a revendiqué la victoire. Pourtant, en coulisse, un autre front reste actif. Celui de l'économie. Sous sanctions depuis des décennies, frappée par une inflation galopante et une devise en chute libre, l'économie iranienne semble tenir. Décryptage. La République islamique se targue de résister aux pressions extérieures, mais cette résilience a ses limites. Le rial iranien ne cesse de s'effondrer : il faut désormais plus de 42 000 rials pour un seul dollar américain. L'inflation est ainsi fulgurante, estimée à 43 % par le Fonds Monétaire International. Les produits de première nécessité deviennent inaccessibles pour une grande partie de la population. Selon les estimations, entre un tiers et la moitié des Iraniens vivent sous le seuil de pauvreté. Cette détérioration s'est aggravée après la réimposition des sanctions américaines en 2018, lorsque Washington s'est retiré de l'accord sur le nucléaire. L'Iran, déjà isolé, s'est alors vu couper l'accès au système bancaire international et privé de dollars. Une économie sous sanctions, mais jamais à l'arrêt Malgré l'isolement, Téhéran n'est pas resté sans ressources. Le pays a renforcé ses partenariats avec la Chine, la Russie, la Turquie ou encore l'Inde. Et surtout, il a su contourner les sanctions grâce à des raffineries chinoises opérant discrètement sur son sol, surnommées teapots, ou à une flotte fantôme de 400 navires transportant clandestinement du pétrole. Ce système s'appuie sur un modèle économique à deux vitesses. D'un côté, un capitalisme d'État dominé par les Gardiens de la Révolution, omniprésents dans les secteurs clés (énergie, télécoms, BTP). De l'autre, une économie informelle florissante, basée sur la contrebande et les circuits parallèles. Selon certaines estimations, le marché noir représenterait jusqu'à 40 % du PIB. Le pétrole, force vitale et talon d'Achille La récente guerre éclair avec Israël a touché un nerf sensible : les infrastructures énergétiques. Raffineries, oléoducs, terminaux pétroliers ont été visés, menaçant la première richesse du pays. Car malgré tout, l'Iran demeure un géant énergétique, troisième réserve mondiale de pétrole brut. Mais cette dépendance au pétrole, ajoutée à une gestion opaque et centralisée, rend l'économie extrêmement vulnérable. Paradoxalement, c'est ce système verrouillé, résilient mais étouffant, qui permet au régime de se mainteni, au détriment d'une population de plus en plus étranglée.
durée : 00:17:23 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Léa Salamé reçoit Delphine Minoui, grand reporter au Figaro. Autrice du roman “Badjens”, éditions du Seuil, 2024. Elle analyse les conséquences des récentes frappes sur la société iranienne et la répression qui s'ensuit. - invités : Delphine MINOUI - Delphine Minoui : Journaliste et romancière franco-iranienne Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
durée : 00:17:23 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Léa Salamé reçoit Delphine Minoui, grand reporter au Figaro. Autrice du roman “Badjens”, éditions du Seuil, 2024. Elle analyse les conséquences des récentes frappes sur la société iranienne et la répression qui s'ensuit. - invités : Delphine MINOUI - Delphine Minoui : Journaliste et romancière franco-iranienne Vous aimez ce podcast ? Pour écouter tous les autres épisodes sans limite, rendez-vous sur Radio France.
« Iran-Israël : un cessez-le-feu et des interrogations », c'est le titre de l'éditorial du Monde à Paris. « Si les douze jours du conflit entre les deux pays ont confirmé la suprématie israélienne sur la région, les destructions infligées au programme nucléaire iranien sont difficiles à évaluer, tout comme leurs conséquences sur le maintien au pouvoir du régime. » Sur ce dernier point, Le Monde fait le parallèle avec l'Irak, avec le « régime de Saddam Hussein, après la déroute essuyée au Koweït en 1991. S'en était suivie une décennie dramatique pour le peuple irakien, livré à la répression accrue d'une dictature aux abois, étranglée par des sanctions internationales. La chute de Saddam Hussein, douze ans plus tard, à la suite de l'invasion décidée par l'administration Bush, avait ouvert une nouvelle décennie sanglante, dont le pays ne s'est jamais totalement remis. » Alors attention, prévient Le Monde : « si la vulnérabilité du régime iranien, crûment exposée pendant les bombardements et les assassinats israéliens de ces derniers jours, renforce sa nature paranoïaque, les Iraniens seront les premiers à en payer le prix. » A nouveau la répression… Justement, s'exclame le Guardian à Londres, « les autorités iraniennes sont en train d'intensifier la répression sécuritaire intérieure à travers le pays avec des arrestations massives, des exécutions et des déploiements militaires, en particulier dans la région kurde agitée. (…) Certains opposants espéraient que la campagne militaire, qui visait les Gardiens de la révolution et les forces de sécurité intérieure ainsi que les sites nucléaires, déclencherait un soulèvement de masse et le renversement de la République islamique. Mais aucun signe de protestation significative n'a encore été observé contre les autorités. » Bien au contraire, soupire le Guardian : « l'organisation iranienne de défense des droits de l'homme a déclaré lundi avoir enregistré l'arrestation de 705 personnes pour des motifs politiques ou sécuritaires depuis le début de la guerre. Plusieurs des personnes arrêtées ont été accusées d'espionnage pour le compte d'Israël. Et trois d'entre elles ont été exécutées avant-hier à Ourmia, près de la frontière turque. L'association irano-kurde de défense des droits humains Hengaw a affirmé que ces personnes étaient toutes kurdes. » Une nouvelle orientation politique ? Dans le même temps, le New York Times s'interroge : « où est passé Ali Khamenei ? (…) Le guide suprême n'a pas été vu publiquement ni entendu depuis près d'une semaine, pointe le quotidien américain. Pendant les bombardements, Ali Khamenei, selon les autorités, s'est réfugié dans un bunker et s'est abstenu de toute communication électronique pour éviter les tentatives d'assassinat à son encontre. Il est resté absent, ne faisant aucune déclaration publique et n'envoyant aucun message enregistré. » Et le New York Times de spéculer : « supervise-t-il toujours le pays au quotidien ? Est-il blessé, malade ou même vivant ? » En tout cas, croit savoir le journal, « la faction qui semble avoir le dessus en ce moment pousse à la modération et à la diplomatie. C'est celle du président Pezeshkian, qui a publiquement signalé sa volonté de revenir à la table des négociations avec les États-Unis. » OTAN : carton plein pour Trump… A la Une également, le sommet de l'OTAN hier aux Pays-Bas… « Une OTAN taillée sur mesure pour Trump », s'exclame El Pais à Madrid. « Le président américain a imposé ses intérêts : les membres de l'OTAN ont décidé de consacrer 5 % de leur PIB à la défense au cours des dix prochaines années, comme il l'exigeait. Et dans le même temps, il a ignoré la principale préoccupation de l'Europe : à savoir la menace russe. » En fait, estime La Repubblica à Rome, « le véritable objectif de la présidence Trump n'est certainement pas la relation avec l'Europe et encore moins sa défense. Il s'agit plutôt de faire des affaires avec la Russie, dont le marché désormais fermé est tentant pour les entreprises américaines, avec l'Arabie saoudite et les autres pays du Golfe, et de contenir la Chine économiquement et militairement. » En attendant, carton plein pour Trump, constate Le Soir à Bruxelles : « sur un plan strictement “trumpien“, cette séquence à l'Otan marque un nouveau strike pour un président qui soudain “remporte tout“. Jugez plutôt : un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël : check. Les 5 % de PIB consacré au militaire à l'Otan : check. Les métaux rares en Ukraine en partie sous contrôle américain : check. Ce n'est plus Trump, c'est Supertrump ! »
La victoire du candidat de l'aile gauche du parti démocrate mardi (24 juin 2025) à la primaire pour l'élection à la mairie de New York a créé la surprise. Le socialiste Zohran Mamdani avait basé sa campagne contre la vie chère et la promesse de taxer les hauts revenus. «Une star politique a émergé du camp démocrate divisé», titre le New York Times. Le journal craint que le socialiste n'aggrave les divergences au sein du parti politique. En effet, Zohran Mamdani promeut une économie progressiste et rejette la position du parti sur le Moyen-Orient. Le New York Times souligne une rupture générationnelle et idéologique opérée par les électeurs démocrates new yorkais qui ont délaissé une figure familière, l'ancien gouverneur Andrew Cuomo, pour un député de 33 ans qui s'est concentré sur la problématique du coût de la vie. «Je n'avais pas vu un tel niveau d'excitation dans les vues de New York depuis la campagne de Barack Obama», affirme la procureure générale de la ville dans le New York Times. Zohran Mamdani a également réussi à gagner tout en prônant un positionnement clair sur le conflit israélo-palestinien. Il dénonce un génocide commis par l'armée israélienne. Question qui divise au sein des leaders démocratiques au niveau national rappel, le New York Times. Le ton change en une du New York Post. Le tabloïd conservateur titre «New York SOS» qui va sauver la ville après la dérouillée infligée à Andrew Cuomo par un «socialiste radical» ? Selon le journal, cette victoire «fait trembler le milieu des affaires.» Mais les dés ne sont pas jetés. Andrew Cuomo pourrait tout de même participer à la course à la mairie de New York en novembre prochain. Il a déposé une pétition pour se présenter sous la bannière de son propre parti, note le Wall Street Journal. Sur l'antenne de RFI, Jérôme Viala-Godefroy, enseignant à Sciences Po et spécialiste de la vie politique américaine y voit un rejet des élites « un peu comme on a vu avec Donald Trump mais c'est fois à gauche. On a un ultra-progressiste qui s'assume comme socialiste. Il a été particulièrement populaire chez les jeunes. » Quel impact réel des frappes américaines sur le nucléaire iranien ? Quel a été le réel impact des frappes américaines sur les capacités nucléaires iraniennes ? Le service de renseignement du Pentagone affirme qu'elles n'ont fait que les retarder de quelques mois. Selon CNN qui a révélé les détails de ce premier rapport, les trois frappes américaines menées sur des sites névralgiques du programme nucléaire iranien n'ont pas détruit les composantes essentielles du programme nucléaire. Le bilan pourrait être amené à évoluer au fur et à mesure de l'analyse, mais l'antenne affirme que les premières conclusions contredisent les affirmations répétées du président Donald Trump, selon lesquelles les frappes ont complètement détruit les installations d'enrichissement nucléaire et retardé de plusieurs décennies le programme nucléaire. Le New York Times contredit également l'analyse du président américain. Le journal ne se base également sur les renseignements américains. Selon eux, les trois sites de Fordo, Natanz et Ispahan n'ont souffert que de destructions modérées. Avant les bombardements américains, ils estimaient que l'Iran était capable d'obtenir la bombe atomique en l'espace de trois mois s'ils le décidaient. Aujourd'hui, ils pourraient l'obtenir en 6 mois. Il n'est cependant pas certains que les Iraniens tentent de reconstruire le programme, précise le journal. À lire aussiLe programme nucléaire iranien n'a pas été détruit par les frappes américaines, selon un rapport du renseignement Au Chili, une décharge de la Fast-Fashion Reportage dans le nord du Chili à Iquique, l'un des plus grands ports d'Amérique du Sud. Il reçoit, chaque année, des centaines de milliers de tonnes de vêtements de seconde main. 60 à 70% de ces textiles sont de mauvaise qualité et sont donc jetés dans des décharges sauvages à ciel ouvert dans le désert le plus aride du monde. Les ONG locales dénoncent l'abandon de l'État et appellent les pays consommateurs de la Fast-Fashion à gérer eux-mêmes leurs déchets textiles. Alors que sur 10 vêtements déposés dans des bennes de collectes en Europe, 7 sont exportés à l'étranger et terminent généralement dans ces décharges. Reportage à écouter de Marion Esnault. À lire aussiProjet de loi sur la «fast fashion» en France: une ambition revue à la baisse
Après avoir soutenu hier l'idée d'un changement de régime en Iran, Trump s'y oppose aujourd'hui redoutant « le chaos ». Mais qu'attendent les Iraniens ? Cette guerre est elle pour eux la chance de libérer l'Iran des Mollahs ? Où craignent-ils au contraire de tomber un peu plus "en enfer" ? Ecoutez l'interview de Sébastien Regnault, spécialiste de l'Iran et auteur de "La modernité iranienne", aux éditions L'Harmattan. Ecoutez L'invité d'Amandine Bégot du 25 juin 2025.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Pierre Haski - En prévenant à l'avance les Américains, les Iraniens ont fait en sorte que leur riposte aux bombardements américains ne fasse pas de victimes. Donald Trump a saisi l'opportunité pour arrêter la guerre, même si Israël était dans une logique jusqu'au-boutiste.
durée : 00:03:11 - Géopolitique - par : Pierre Haski - En prévenant à l'avance les Américains, les Iraniens ont fait en sorte que leur riposte aux bombardements américains ne fasse pas de victimes. Donald Trump a saisi l'opportunité pour arrêter la guerre, même si Israël était dans une logique jusqu'au-boutiste.
Aujourd'hui, dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des dégâts infligés par les frappes américaines aux infrastructures nucléaires iraniennes. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Aujourd'hui, dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des dégâts infligés par les frappes américaines aux infrastructures nucléaires iraniennes. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Un cessez-le-feu est entré en vigueur, mardi 24 juin, entre l'Iran et Israël, après douze jours de guerre. Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a affirmé que cette trêve était « désormais en vigueur », après avoir accusé les deux pays de l'avoir violée. Une affirmation confirmée par le président iranien, Massoud Pezeshkian, mardi soir, qui a annoncé « la fin de la guerre de douze jours imposée » par Israël.Le cessez-le-feu survient après une escalade spectaculaire : les Etats-Unis, qui se sont engagés dans le conflit aux côtés d'Israël, ont bombardé trois sites nucléaires iraniens, dans la nuit de samedi 21 à dimanche 22 juin. De son côté, l'Iran a attaqué, lundi 23 juin, la plus grande base américaine du Moyen-Orient, située au Qatar.L'objectif affiché d'Israël, en lançant cette opération militaire de grande ampleur contre l'Iran dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 juin, était d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique. Par la suite, l'Etat hébreu a assumé la poursuite d'un deuxième objectif : faire tomber le régime iranien.Si la trêve est source de soulagement pour les Iraniens, ceux-ci restent très inquiets et pétris d'incertitudes. Comment ont-ils vécu ces douze jours de guerre ? La République islamique, en rupture profonde avec la population, peut-elle tomber et, si oui, à quel prix, alors que le bilan humain dépasse déjà plusieurs centaines de morts ? Dans cet épisode du podcast « L'Heure du Monde », Ghazal Golshiri, journaliste au Monde et spécialiste du Moyen-Orient, répond à ces questions.Un épisode de Garance Muñoz. Réalisation : Quentin Bresson. Présentation et rédaction en chef : Claire Leys. Dans cet épisode : extrait d'une déclaration du président des Etats-Unis, Donald Trump, le 24 juin 2025 ; d'une vidéo publiée sur Instagram par la chanteuse iranienne Keynaz ; d'une prise de parole du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 13 juin 2025.Cet épisode a été publié le 24 juin 2025. Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d'informations.
Donald Trump annonce ce matin un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. « La fin officielle de la guerre de 12 jours sera saluée par le monde entier », a déclaré le président américain. « À la fois belligérant et négociateur, Trump est aussi devenu le commentateur du conflit, relève Le Figaro à Paris, annonçant la fin de la guerre alors que les missiles volaient encore dans le ciel. S'il se confirme, ce cessez-le-feu serait un coup de théâtre supplémentaire dans l'un des plus singuliers conflits de l'histoire récente. » Et « Trump aura réussi en quelques jours à passer de la diplomatie à l'action militaire pour revenir à la diplomatie. » Retour à la table des négociations ? Il faut dire que l'Iran est dos au mur. C'est du moins ce qu'estime le Wall Street Journal. « L'Iran a tiré 14 missiles balistiques hier sur les troupes américaines au Qatar, en représailles aux frappes américaines sur ses trois sites nucléaires. Mais les missiles ont tous été interceptés et aucune victime n'a été signalée. (…) Une riposte pour le moins faible, souligne le Wall Street Journal. La conclusion qui s'impose, poursuit-il, est que l'Iran a capitulé et qu'en l'espace de 12 jours, l'avantage est considérable pour Israël et les États-Unis. L'Iran semble avoir perdu ses installations d'enrichissement nucléaire et de fabrication d'armes, ses principaux commandants militaires et ses scientifiques nucléaires, ainsi qu'une grande partie de sa capacité de production et de lancement de missiles. » En effet, rebondit le New York Times, « avec l'attaque iranienne d'hier contre une base militaire américaine au Qatar, Téhéran a plus voulu sauver la face que s'engager dans une guerre à part entière avec l'Amérique. Cela offre au président Trump une nette occasion pour mettre fin aux tensions entre les deux pays. Il doit la saisir. Les deux parties ont désormais la possibilité de relancer les efforts diplomatiques, plutôt que d'intensifier les hostilités. Revenir à la table des négociations pour discuter de l'avenir de ce qu'il reste du programme nucléaire iranien. » Trump toujours aussi illisible… En l'espace de quelques heures, Donald Trump est donc passé de foudre de guerre à chantre de la paix… Avant-hier, rappelle Le Monde à Paris, « Donald Trump a menacé le Guide suprême, Ali Khamenei, d'un possible assassinat, appelant ouvertement à un changement de régime en Iran, tant espéré par Israël. Vingt-quatre heures plus tard, le dirigeant américain badine, vante les vertus de la paix, dessine un Moyen-Orient prospère auquel il voudrait associer Téhéran. “Les deux nations verront énormément d'amour, de paix et de prospérité dans leur avenir“, assurait Donald Trump hier soir. Ce goût pour la contradiction et l'imprévisibilité de ses engagements successifs rendent le magnat illisible, estime Le Monde, aussi bien pour les alliés de son pays que pour ses adversaires. Cela lui permet aussi, en permanence, de dicter le récit du moment, en attendant que la réalité s'y conforme, ou pas. » Et le nucléaire ? Reste que « le sort du programme nucléaire iranien (au cœur du conflit…) demeure incertain, remarque Die Welt à Berlin. Il n'a pas encore été formellement confirmé que les attaques américaines ont complètement détruit les installations de Fordow. Il est hautement probable que les centrifugeuses ont subi de graves dommages suite à l'explosion des bombes anti-bunker. Cependant, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'Iran aurait réussi à sécuriser environ 400 kilogrammes d'uranium enrichi à 60 %. Par conséquent, un facteur clé pour les futures ambitions nucléaires de Téhéran est de savoir si la capacité du pays à enrichir de l'uranium jusqu'à 90 % a été complètement et définitivement détruite. » Et le régime des mollahs ? Enfin, quid du régime des mollahs ?, s'interroge Libération à Paris. « À l'image de cette vidéo de la prison d'Evin, cœur carcéral de la répression iranienne dont la porte a soudain volé en éclats après une frappe israélienne, la république islamique d'Iran n'est peut-être pas près de s'effondrer ; mais le doute commence à gagner la population, affirme Libération. Au sein de l'opposition nationale, on dit souvent que tout le gouvernement d'un Iran démocratique se trouve entre les quatre murs de ce lieu tristement célèbre. » Toutefois, soupire Libération, « ouvrir les portes de la prison ne signifie pas pour autant donner mécaniquement la liberté aux Iraniens : la terreur règne encore, et si l'appareil répressif est bien endommagé, il reste efficace contre sa population. N'empêche que le symbole est là, et si les informations circulaient librement dans le pays, il résonnerait sans doute dans la population. »
durée : 00:03:50 - Le Zoom de France Inter - Le conflit au Moyen-Orient a pris un tour nouveau avec l'entrée en jeu des États-Unis. Les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens ne visaient pas un changement de régime, assure le chef du Pentagone. Sur place, elles sont en tout cas diversement perçues.
Aujourd'hui, dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de si les sites nucléaires Iraniens sont hors-service suites aux frappes américaine et de si un changement de régime est possible en Iran.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Aujourd'hui, dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de si les sites nucléaires Iraniens sont hors-service suites aux frappes américaine et de si un changement de régime est possible en Iran.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
François-Xavier Bellamy, eurodéputé et vice-président des LR répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l'Iran.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Luc Ferry estime qu'il « ne faut pas s'arrêter maintenant », et qu'un régime iranien affaibli rendra service « aux Iraniens, aux Israéliens et au monde entier » Mention légales : Vos données de connexion, dont votre adresse IP, sont traités par Radio Classique, responsable de traitement, sur la base de son intérêt légitime, par l'intermédiaire de son sous-traitant Ausha, à des fins de réalisation de statistiques agréées et de lutte contre la fraude. Ces données sont supprimées en temps réel pour la finalité statistique et sous cinq mois à compter de la collecte à des fins de lutte contre la fraude. Pour plus d'informations sur les traitements réalisés par Radio Classique et exercer vos droits, consultez notre Politique de confidentialité.Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Maharal - Netiv Ha-Tora - 109 - Ch. 13 - Les chiens, les coqs et les Iraniens by Shiour Yomi
BFM STORY du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marshall. Deux heures pour faire un tour complet de l'actualité en présence d'invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
BFM STORY du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l'actualité en présence d'invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
durée : 00:54:22 - Les informés de franceinfo - Tous les dimanches, les informés débattent de l'actualité autour de Victor Matet. Ce 22 juin, une émission entièrement consacrée aux frappes américaines sur l'Iran.
La presse internationale se réveille groggy. Hier encore, elle s'interrogeait sur la période de deux semaines que s'était donné Donald Trump pour prendre une décision quant à d'éventuelle frappes en Iran, et mettait en avant ses réticences à engager les États-Unis dans un nouveau conflit. Aujourd'hui, c'est chose faite et la photo de Donald Trump s'exprimant derrière un pupitre aux couleurs de l'Amérique fait la Une des journaux. « Trump affirme que les principales installations nucléaires iraniennes ont été totalement détruites par les frappes américaines », titre le Washington Post. « L'Iran, tyran du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix », a ajouté le président américain. « Les États-Unis entrent en guerre contre l'Iran » écrit de son côté le New York Times, qui précise : « dans toute la région, où plus de 40 000 soldats américains sont stationnés, sur des bases et des navires de guerre, les frappes américaines inaugurent une période d'alerte maximale, le Pentagone s'attend à des représailles quasi certaines de la part de l'Iran ». Ce que confirme le ministre iranien des Affaires étrangères, cité par le Jerusalem Post et le Times of Israël. Abbas Araghchi, « a prévenu que les attaques américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, auraient des conséquences sans fin » et il a assuré « que l'Iran se réservait toutes les options pour riposter ». L'Iran qui a lancé ce matin plusieurs dizaines de missiles sur Israël. Succès Israël où le Premier ministre se félicite de l'attaque américaine. Benyamin Netanyahu qu'on voit, lui aussi, s'exprimer derrière un pupitre officiel. Il est notamment à la Une du Jerusalem Post, qui titre : « Netanyahu félicite Trump et les États-Unis ». « Le président Trump dirige courageusement le monde libre », a ajouté le Premier ministre israélien. « C'est un ami formidable d'Israël, un ami sans égal ». Pour le Jerusalem Post, pas de doute, l'attaque américaine est « non seulement un succès militaire mais aussi un succès diplomatique », c'est « un nouveau sommet dans la coopération entre les États-Unis et Israël. » Menaces iraniennes Côté iranien, le Tehran Times publie une déclaration de l'Agence de l'Énergie Atomique Iranienne. L'agence iranienne parle d'une « attaque brutale », « contraire au droit international, et en particulier au Traité de non-prolifération nucléaire ». « On attend », poursuit l'Agence de l'Énergie Atomique Iranienne, « que la communauté internationale condamne cette anarchie basée sur les lois de la jungle et qu'elle soutienne l'Iran, dans ses droits légitimes ». L'agence de presse Mehr News Agency, elle, annonce « une nouvelle vague de frappes aériennes, en représailles contre Israël ». Dans une dépêche publiée ce matin, l'agence de presse précise que Téhéran a lancé « un avertissement sévère, assurant que tout pays qui fournirait au régime israélien du matériel militaire de quelque nature que ce soit, serait considéré comme complice de l'attaque contre l'Iran ». Les États-Unis figurent sans aucun doute en bonne place sur la liste des mollahs. Colère des démocrates américains L'attaque américaine fait aussi la Une des journaux européens. Le Sunday Times publie la carte des sites visés par les États-Unis, avec notamment le fameux site souterrain de Fordo, que seules les forces américaines étaient en capacité d'atteindre. Un croquis donne une idée de la forme des chasseurs qui ont bombardé l'Iran, une forme aérodynamique… des chasseurs qui peuvent larguer des dizaines de bombes. À Londres, encore, le Guardian met l'accent sur les démocrates américains qui ont ouvertement dénoncé l'attaque américaine. Il s'agit de l'ancien candidat à la présidentielle Bernie Sanders et de Ro Khanna, un député démocrate. « Trump a frappé l'Iran sans l'autorisation du Congrès », accuse ce député. Et il ajoute « nous devons immédiatement retourner à Washington et voter pour empêcher l'Amérique d'être entraînée dans une nouvelle guerre sans fin au Moyen-Orient ». Bernie Sanders, lui, a qualifié l'attaque « d'alarmante et tellement inconstitutionnelle ». Dangereuse escalade Enfin en France, Libération parle d'une « opération mûrie et répétée depuis des années ». Ce sont plus précisément les propos de Brett McGur, ancien haut responsable des missions Moyen-Orient à la Maison-Blanche. Sur CNN, il a donc expliqué que l'attaque américaine avait été murement réfléchie. Il affirme aussi « que cette option s'est transmise d'une présidence à l'autre, avec l'espoir qu'elle n'aurait pas à servir. Mais aujourd'hui », reconnaît-il, « elle a servi ». Enfin, le Monde rappelle que les États-Unis ont également menacé l'Iran. « Il reste d'autres cibles », a remarqué Donald Trump. « Si on n'arrive pas rapidement à la paix, elles seront aussi visées, rapidement, avec précisions et efficacité ». Une escalade qui inquiète l'ONU. Le secrétaire général des Nations unies parle même « d'une dangereuse escalade, qui représente une menace directe pour la paix et la sécurité dans le monde ». Déclaration faite alors que ce matin, Israël et l'Iran échangent de nouveau les tirs de missiles.
durée : 00:14:50 - Journal de 8 h - Au neuvième jour de conflit entre l'Iran et Israël, de nombreuses figures artistiques iraniennes se mobilisent pour demander une désescalade. Selon elles, ce n'est pas la guerre qui fera chuter le régime au pouvoir à Téhéran.
durée : 00:14:50 - Journal de 8 h - Au neuvième jour de conflit entre l'Iran et Israël, de nombreuses figures artistiques iraniennes se mobilisent pour demander une désescalade. Selon elles, ce n'est pas la guerre qui fera chuter le régime au pouvoir à Téhéran.
durée : 00:14:50 - Journal de 8 h - Au neuvième jour de conflit entre l'Iran et Israël, de nombreuses figures artistiques iraniennes se mobilisent pour demander une désescalade. Selon elles, ce n'est pas la guerre qui fera chuter le régime au pouvoir à Téhéran.
durée : 00:15:09 - Journal de 12h30 - L'armée israélienne affirme avoir tué trois commandants iraniens et un ingénieur nucléaire iranien. Dans le même temps, un immeuble résidentiel dans le nord d'Israël a été touché par une frappe de drones, sans faire de blessé. - invités : Valérie Masson-Delmotte Paléoclimatologue, co-présidente du groupe de travail sur les bases physiques du climat du GIEC
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durée : 00:39:19 - France Culture va plus loin (l'Invité(e) des Matins) - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - Depuis une semaine la société iranienne vit sous les bombes israéliennes mais elle vit aussi depuis des décennies sous la dictature des mollahs. Qu'adviendra-t-il pour les civils iraniens si le régime venait à changer ? Pour y répondre, nous recevons quatre artistes iraniens exilés. - réalisation : Félicie Faugère - invités : Mehran Tamadon Documentariste.; Sepideh Farsi Cinéaste; Sorour Kasmaï Romancière, traductrice, éditrice; Mina Kavani comédienne et autrice
durée : 02:40:02 - Les Matins - par : Guillaume Erner, Isabelle de Gaulmyn - - réalisation : Félicie Faugère - invités : Sorour Kasmaï Romancière, traductrice, éditrice; Mehran Tamadon Documentariste.; Mina Kavani comédienne et autrice; Sepideh Farsi Cinéaste; Sophian Fanen Journaliste, co-fondateur du média en ligne LesJours.fr; Bernard de Montferrand Diplomate, ancien ambassadeur de France dans plusieurs pays
C dans l'air du 20 juin 2025 - Israël - Iran : l'ayatollah Khameneï peut-il tomber ?Jusqu'où ira Israël ? Dans la nuit de jeudi à vendredi, près de 50 avions de combat israélien ont frappé "des sites industriels de production de composants de missiles" ainsi que "des cibles du programme d'armement nucléaire" iranien. Les appels du président de la République islamique à un "arrêt inconditionnel de l'agression" n'y font rien. Quant à Donald Trump, dont les déclarations sont scrutées de près, il prendra une décision "au cours des deux prochaines semaines" sur une possible intervention américaine. Pendant ce temps, les Européens peinent à faire entendre leur voix dans ce conflit. Les ministres des affaires étrangères britannique, allemand, français et iranien se rencontrent justement aujourd'hui à Genève en présence de la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. Ils "rencontreront leur homologue iranien (…) afin d'appeler au retour à la voie diplomatique et de poursuivre les négociations sur le programme nucléaire iranien", a déclaré le ministère des affaires étrangères français.En France, la diaspora iranienne se mobilise pour son pays mais reste divisée. Hier, à l'appel de plusieurs associations de défense des droits humains en Iran, des dizaines de personnes se sont rassemblées à Paris avec comme mot d'ordre "Non à Khameneï et non à Netanyahu". Ces opposants au régime des mollahs dénoncent l'agression israélienne qui a déjà fait plus de 224 morts et des centaines de blessés parmi les civils, depuis vendredi dernier. Selon eux, au-delà du droit international bafoué par Israël, l'assassinat du dirigeant Ali Khameneï ne résoudrait rien. Emmanuel Macron semble se ranger de leur avis : "Vouloir changer le régime iranien par la force, ce serait une erreur stratégique", expliquait-il en début de semaine depuis le G7. Mais d'autres militants franco-iraniens estiment au contraire que l'intervention israélienne est salutaire. "On espère que ça va aller au bout. Sans l'attaque israélienne, jamais ces criminels de mollahs ne seraient partis", estime par exemple le boxeur franco-iranien Mahyar Monshipour.Pendant que le Moyen-Orient se déchire sur le sort des Iraniens, c'est celui des Gazaouis qui semble éclipsé. La reconnaissance d'un État palestinien, qui devait être discutée mercredi à l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, a été reportée sine die à la suite de l'assaut d'Israël en Iran. À Gaza, la violence de l'armée israélienne ne fait qu'augmenter depuis la reprise de l'offensive en mars dernier. Hier, un bombardement sur des civils venus chercher de l'aide humanitaire a fait plusieurs dizaines de morts. Cette attaque, sur des civils en situation de famine, n'est pas un fait isolé. Près de 400 Gazaouis ont été tués et plus de 3 000 autres blessés en tentant d'atteindre les points de distribution d'aide à Gaza, selon le dernier bilan du ministère de la santé du Hamas. Pour le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, "les Palestiniens sont placés devant le plus sinistre des choix : mourir de faim ou risquer d'être tués en essayant d'accéder à la maigre nourriture mise à disposition par le mécanisme d'assistance humanitaire militarisé d'Israël". L'ONU estime d'ailleurs que ces attaques ciblées pourraient constituer des crimes de guerre.L'attaque israélienne en Iran pourrait-elle provoquer la chute d'Ali Khameneï ? En quoi les Iraniens sont-ils tiraillés entre leur patriotisme et leur rejet du régime islamique ? Et comment la guerre entre Israël et l'Iran a-t-elle éclipsé la situation mortifère à Gaza ?LES EXPERTS :- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Patricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales- Agnès LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen-Orient, vice-présidente de l'IREMMO (Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient)- Michel GOYA - Historien militaire, ancien officier des troupes de marinePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent de l'escalade militaire entre Téhéran et Tel-Aviv.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Au 7ème jour de la guerre entre l'Iran et Israël, avec une plongée au coeur de la société iranienne, prise en étau entre leur dictateur et leur agresseur, entre un régime qui les opprime et un chef de gouvernement étranger qui entend les aider à se libérer en les bombardant… Alors que pensent les Iraniens aujourd'hui ? A qui en veulent-ils le plus : aux Israéliens ou à leurs propres dirigeants ? Cette guerre va-t-elle accélérer la chute du régime ou au contraire amplifier la répression contre les opposants ? Nous allons en débattre ce jeudi 19 juin avec nos invités : ▶︎ Chowra MAKAREMI Anthropologue, chargée de recherche CNRS, autrice de « Femme ! Vie ! Liberté ! Échos d'un soulèvement révolutionnaire en Iran» aux éditions La Découverte (07.09.23)▶︎ Armin AREFI Grand reporter au journal Le Point, ancien correspondant à Téhéran, auteur de « Un printemps à Téhéran- La vraie vie en République islamique » aux éditions Plon (07.02.19)▶︎ Mina KAVANI Comédienne, « Lire Lolita à Téhéran » réalisé par Eran Riklis (2024) et « Aucun Ours » de Jafar Pahani (2022), autrice, interprète et metteuse en scène de « I'm deranged » (2025)▶︎ François-Henri DÉSÉRABLE Écrivain, auteur de « L'usure d'un monde. Une traversée de l'Iran », aux éditions Gallimard (04.05.2023), prix littéraire Montaigne 2024 et «Chagrin d'un chant inachevé. Sur la route de Che Guevara » aux éditions Gallimard (08.05.25)▶︎ Pouria AMIRSHAHI Député Écologiste et Social de la 5e circonscription de Paris▶︎ Hamdam MOSTAFAVI Journaliste, directrice adjointe de la rédaction de Libération
Chaque jour, retrouvez le journal de 19h de la rédaction d'Europe 1 pour faire le tour de l'actu.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
C dans l'air l'invité du 19 juin 2025 avec Chirinne Ardakani, avocate de la prix Nobel de la Paix Narges Mohammadi, et de Cécile Kohler, professeure de lettres française détenue en Iran.Depuis le début de la guerre entre Israël et l'Iran, les frappes ont officiellement fait 224 morts en Iran, et 24 morts côté israélien. "Les civils iraniens et israéliens "ne doivent pas payer le prix d'actions militaires "irresponsables", a indiqué dans un communiqué hier Amnesty international. Aujourd'hui, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé "à la retenue, à la désescalade, à l'arrêt des frappes des deux côtés et au retour des négociations".Chirinne Ardakani, avocate et militante pour les droits humains est notre invitée. Elle appelle à un rassemblement aujourd'hui, devant le Panthéon, à Paris, contre la guerre, pour préserver les vies civiles, des Israéliens comme des Iraniens, sous le slogan "Ni Khamenei, ni Netanyahu". Avocate de la prix Nobel de la Paix Narges Mohammadi, et de Cécile Kohler, elle nous dira comment elle réagit aux bombardements en cours. Que ressentent les Iraniens, est-il possible de communiquer avec les habitants sur place ? Quelle est son niveau d'inquiétude pour les prisonniers et otages ? Qu'attend-elle de la Communauté internationale ? Et plus largement, quel avenir pour la société iranienne?
L'émission 28 minutes du 18/06/2025 Des fêtes endiablées à la crise écologique, la peinture-vérité de Thomas Lévy-LasneThomas Lévy-Lasne est artiste peintre. Il publie "La fin du banal" (aux éditions des Beaux-Arts de Paris), sa première monographie d'artiste. Dans cet ouvrage, il propose de retracer son évolution sur 20 ans de peinture et 188 œuvres. Sa ligne directrice : "Regarder le monde et le montrer tel qu'il est." Il a ainsi dépeint la fête et ses déboires modernes, entre gueules de bois et tables jonchées de bouteilles. En 2019, sa prise de conscience de la crise écologique marque un tournant dans son travail. Il peint des mers dont l'apparence sereine est trahie par des vagues de plastiques, des plages idylliques ornées de déchets. "Un objet plastique ça dure 450 ans de vie" : avec ses peintures, il entend "l'amener dans notre univers mental". Trump, Israël, les Iraniens : qui a intérêt à faire tomber le régime des mollahs ?En 1979, la révolution iranienne met à bas le régime dictatorial du Shah Reza Pahlavi. La République islamique d'Iran devient alors une théocratie dirigée par les religieux chiites. Leur pouvoir a depuis été ébranlé par des contestations, mais n'est jamais tombé. L'attaque israélienne sur l'Iran, menée depuis le 13 juin, pourrait rebattre les cartes. L'État hébreu s'est appliqué à décimer l'appareil sécuritaire iranien, et ne cache pas sa volonté de provoquer la chute du régime. Donald Trump a qualifié Ali Khamenei, Guide suprême de la révolution depuis 1989, de "cible facile", mais a assuré qu'il ne comptait pas "l'éliminer, du moins pas pour le moment". Il laisse également planer le doute quant à une implication directe des Américains dans ce conflit. À qui la chute du régime iranien profiterait-elle ? Le Palais de la découverte devait rouvrir ses portes en juin, après plus de cinq ans de travaux mais il n'en sera rien. Sa réouverture a été annulée après le limogeage de son président. L'occasion pour Xavier Mauduit de raconter l'histoire de ce musée. Marie Bonnisseau nous emmène au Japon pour faire la connaissance d'Hiromu Inada, 92 ans, qui a bouclé une course de plus de 100 kilomètres en moins de 10 heures.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 18 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
L'émission 28 minutes du 18/06/2025 Trump, Israël, les Iraniens : qui a intérêt à faire tomber le régime des mollahs ?En 1979, la révolution iranienne met à bas le régime dictatorial du Shah Reza Pahlavi. La République islamique d'Iran devient alors une théocratie dirigée par les religieux chiites. Leur pouvoir a depuis été ébranlé par des contestations, mais n'est jamais tombé. L'attaque israélienne sur l'Iran, menée depuis le 13 juin, pourrait rebattre les cartes. L'État hébreu s'est appliqué à décimer l'appareil sécuritaire iranien, et ne cache pas sa volonté de provoquer la chute du régime. Donald Trump a qualifié Ali Khamenei, Guide suprême de la révolution depuis 1989, de "cible facile", mais a assuré qu'il ne comptait pas "l'éliminer, du moins pas pour le moment". Il laisse également planer le doute quant à une implication directe des Américains dans ce conflit. À qui la chute du régime iranien profiterait-elle ? On est débat avec Farid Vahid, chercheur à la fondation Jean-Jaurès, spécialiste du Moyen-Orient, Azadeh Kian, professeure en sociologie politique à l'Université Paris Cité, spécialiste de l'Iran et Myriam Benraad, politologue, spécialiste du Moyen-Orient.28 minutes est le magazine d'actualité d'ARTE, présenté par Élisabeth Quin du lundi au jeudi à 20h05. Renaud Dély est aux commandes de l'émission le vendredi et le samedi. Ce podcast est coproduit par KM et ARTE Radio. Enregistrement 18 juin 2025 Présentation Élisabeth Quin Production KM, ARTE Radio
C dans l'air du 17 juin 2025 - Iran : les États-Unis se préparent-ils à la guerre ?Les Iraniens sont prévenus. Donald Trump "n'est plus d'humeur à négocier" avec Téhéran, a-affirmé le président américain, qui a précipitamment quitté la réunion du G7 en Alberta, lundi, pour rentrer aux Etats-Unis. Personne ne semble en état de prédire ce que préparent les États-Unis, mais les mouvements de troupes américains ne laissent pas présager une accalmie. Le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, s'est dérouté en direction du Moyen-Orient, rejoignant les deux autres porte-avions présents dans la zone équipés de batteries anti-missiles. Dimanche, une trentaine d'avions ravitailleurs, principalement des KC-135 et des KC-46, ont quitté les États-Unis, pour se poser dans des bases européennes. Les États-Unis, que les Iraniens accusent déjà de participer à l'offensive israélienne, préparent-ils une attaque directe sur les sites nucléaires iraniens ? Difficile à dire. Les responsables américains restent évasifs : "Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a réaffirmé cette nuit Alex Pfeiffer, directeur de communication adjoint de la Maison Blanche. "Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a de son côté assuré le secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth. Une chose est sûre, les bombardiers B-2, les seuls capables de transporter les bombes perforantes GBU-57, sont pour l'instant absents de la base américaine de Diego Garcia, dans l'océan indien.Pendant ce temps, l'Iran semble à la merci des frappes israéliennes. Alors que plusieurs fortes détonations ont été entendues à Téhéran ce mardi, le régime des mollahs constate avec horreur qu'une multitude d'agents du Mossad, le renseignement extérieur israélien, a préparé depuis des mois l'offensive en sabotant les batteries de missiles sol-sol, en mettant hors d'état de nuire les systèmes de défense anti-aériens, et en visant spécifiquement des scientifiques du programme nucléaire iranien. Ce mardi, l'agence de presse iranienne IRNA a par ailleurs rapporté sur sa chaîne Telegram qu'une cyberattaque avait eu lieu contre les infrastructures de la banque Sepah. Huit mois après déclenché simultanément et à distance des milliers d'explosions de bipeurs de responsables du Hezbollah au Liban, les services de renseignement israéliens prouvent une fois de plus leur maîtrise tactique. L'État-major israélien a qualifié l'opération "Lion dressé" de "plus grand succès dans la collaboration entre les services de renseignements et l'armée dans toute l'histoire du pays".À l'étranger, la diaspora iranienne s'inquiète. Lundi, plusieurs personnalités iraniennes, dont les Prix Nobel de la paix Narges Mohammadi et Shirin Ebadi, ont appelé dans une tribune au Monde à l'arrêt des hostilités entre les deux pays, tout comme à l'arrêt du programme nucléaire iranien. "Le peuple iranien (…) ne doit pas être sacrifié au nom des ambitions nucléaires et géopolitiques d'un régime autoritaire", écrivent-ils. D'Iran, où Narges Mohammadi a été emprisonnée pendant des années, à Paris où son mari Taghi Rahmani et leurs deux enfants ont trouvé refuge, la famille ne cesse de dénoncer la dictature des mollahs et la répression des femmes en Iran. Aujourd'hui en sécurité à Paris, le journaliste et militant iranien a lui-même passé 14 ans de sa vie en prison et connu la torture et les conséquences de l'isolement prolongé. Depuis Paris, les trois membres de la famille soutiennent leur mère, dont le visage est désormais connu dans le monde entier.Que préparent les États-Unis en déplaçant leurs troupes ? Comment les agents du Mossad ont-ils permis la réussite de l'opération israélienne en Iran ? Et que pense la diaspora iranienne de ce nouveau conflit ?LES EXPERTS :- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de D'un monde à l'autre- Alain BAUER - Professeur de criminologie - CNAM- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Mariam PIRZADEH - Rédactrice en chef, ancienne correspondante à Téhéran - France 24- Piotr SMOLAR (en duplex de Washington) - Correspondant aux Etats-Unis - Le Monde
L'Assemblée nationale a adopté le projet de loi de simplification supprimant les "zones à faibles émissions". Il s'agit d'une victoire pour la droite et une défaite pour les écologistes, estime Ruth Elkrief. Mais ce n'est pas si simple, souligne-t-elle, parce qu'après la commission mixte paritaire, le Conseil constitutionnel devrait statuer. Beaucoup sont déjà sûrs qu'ils considéreront les fameux ZFE comme des cavaliers législatifs, qui n'avaient rien à voir avec cette loi de simplification. Après moult conflits d'intérêts, la famille Trump lance sa marque de mobile : les Trump Mobile. Ce n'est pas l'organisation Trump qui lance l'affaire. Elle a vendu la licence Maga (Make America Great Again) à une entreprise industrielle qui fait fabriquer ces téléphones aux Etats-Unis et les vend 499 dollars. François Lenglet est également indigné par les investissements à l'international de la famille Trump, qui se déroulent pendant les voyages officiels du président américain. Le plus étonnant, souligne-t-il, personne ne le conteste, pas même l'Office de la transparence éthique. Abnousse Shalmani, qui a quitté l'Iran à l'âge de huit ans, partage son point de vue sur la guerre entre Israël et l'Iran. Si la Mollarchie tombe, l'Iran sera soit l'Irak, soit la Libye, prévient Abnousse Shalmani. Si vous voulez aider l'Iran et les Iraniens, ce n'est pas avec des négociations qu'on fait disparaître un régime aussi tyrannique. Le prix du sang est le seul moyen, conclut-elle. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Pujadas apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
La guerre entre Israël et l'Iran pousse les prix du pétrole à la hausse. Dans les premières heures du conflit, le cours du baril a pris près de 10% par rapport à ce qu'il était une semaine plus tôt. Malgré tout, on n'observe pas, à ce stade, d'explosion des prix comme on pouvait le craindre. Les experts sont prudemment optimistes : les marchés ont certes réagi après les premières frappes israéliennes, mais malgré des bombardements visant les infrastructures pétrolières et gazières iraniennes durant le week-end, ils ne se sont pas emballés. Les cours du pétrole ont même brièvement baissé à l'ouverture lundi avant de remonter légèrement mardi face à la crainte d'un engagement américain. La situation est fragile et il faut s'attendre à de nouveaux soubresauts dans les prochains jours. Malgré tout, un pétrole entre 70 et 80 dollars n'a rien d'inhabituel, c'était d'ailleurs le prix en début d'année. Les capacités d'exportation iraniennes préservées Plusieurs raisons expliquent que les marchés gardent la tête froide : d'abord, Israël a pris soin pour l'instant de ne pas frapper les raffineries et les dépôts de carburant destinés à l'exportation du pétrole iranien. Les frappes de l'État hébreu visent d'abord à affaiblir l'approvisionnement interne. Ensuite, les opérations militaires israéliennes interviennent après que l'OPEP+, l'alliance des producteurs de pétrole, a annoncé à la surprise générale début mai une hausse importante de ses quotas de production. Après une longue période de restriction auto-imposée pour soutenir les cours, cette décision portée notamment par l'Arabie saoudite avait été perçue comme une faveur faite à Donald Trump, lui qui rêve d'un pétrole faible. À défaut, ces nouveaux quotas permettent au moins de contenir la hausse actuelle, car d'ici à la fin de l'année, cette surproduction des pays de l'OPEP+ devrait représenter autant que la production iranienne destinée à l'exportation. Personne, pas même l'Iran, n'a intérêt à fermer le détroit d'Ormuz Autrement dit : le pétrole iranien devient moins vital pour l'économie mondiale. Reste que ce pétrole – comme une grande partie du gaz naturel liquéfié consommé dans le monde – circule toujours par le détroit d'Ormuz, à portée de tir donc des Iraniens. De quoi faire grimper les cours des assurances pour les navires pétroliers, ce qui finira forcément par se ressentir sur le prix à la pompe. Mais là encore, les experts sont relativement optimistes. D'abord, parce que fermer le détroit d'Ormuz affecterait aussi les capacités de la République islamique à exporter son pétrole, au risque de fâcher son principal client : la Chine. Ensuite, les conséquences seraient telles pour l'économie mondiale que le régime iranien s'exposerait à des représailles considérables, au point de menacer la survie même du régime. « Bloquer le détroit d'Ormuz reviendrait à déclencher l'arme atomique » pour l'Iran, estime un expert. Un scénario qui paraît encore loin. À lire aussiÉdition spéciale: la guerre entre Israël et l'Iran fait craindre un embrasement de la région
Les bombardements israéliens sur l'Iran vont-ils provoquer la chute du système politico-religieux en place depuis presque 50 ans ? « Depuis la révolution islamique de 1979, constate le Washington Post, le régime des mollahs en Iran a fait couler le sang des Israéliens, des Américains, des Saoudiens et de tous ceux qui s'opposent à ses diktats. La question est de savoir comment le changement se produira. Quelle est la voie à suivre pour que l'Iran devienne un pays dynamique, digne de son peuple créatif et cultivé ? Il y a un fait évident, affirme le Post : une campagne de bombardements incite les gens à se terrer, à se replier sur eux-mêmes et, souvent, à se battre de manière encore plus déterminée. Les bombardements n'ont pas brisé la volonté des Britanniques, des Allemands ou des Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils n'ont pas non plus, d'ailleurs, encore détruit le Hamas à Gaza. » Et le Washington Post de citer Alireza Nader, analyste de longue date sur l'Iran : « l'Iran se trouve dans une situation prérévolutionnaire, dit-il. Mais je me demande si les gens peuvent se soulever pendant un bombardement aérien. Je crains qu'il n'y ait pas de plan. Le régime survivra et les choses ne feront qu'empirer. » Bref, l'espoir d'un changement de régime est mince. Et le Washington Post conclut avec cette incantation : « en observant le désastre qui se profile pour l'Iran, on ne peut qu'espérer qu'une voie émergera de ce moment, offrant aux Iraniens une chance de construire quelque chose de nouveau. » Le moment est venu ? Die Welt à Berlin est d'un autre avis : « c'est maintenant l'occasion de renverser les mollahs », affirme le quotidien allemand. « Depuis des années, les Iraniens tentent de renverser ce régime oppressif par des manifestations de masse et un courage admirable. Jusqu'à présent, sans succès, car l'appareil sécuritaire de la dictature a réussi à étouffer toute rébellion. Mais aujourd'hui, sous les frappes militaires israéliennes, le régime commence à vaciller, plus faible que jamais. (…) Le moment est donc venu pour les mouvements d'opposition de profiter de la faiblesse des mollahs, estime le quotidien berlinois. Les Iraniens n'auront pas de meilleure chance de se libérer de la dictature islamiste avant longtemps. (…) En fin de compte, conclut Die Welt, ce n'est pas Israël ou l'Occident dans son ensemble qui compte, mais ce que veulent les Iraniens eux-mêmes. Et les risques qu'ils sont prêts à prendre pour enfin se débarrasser de leurs bourreaux. » « Autant lancer une pièce en l'air en espérant qu'elle retombe sur la tranche » En tout cas, « Netanyahou joue à quitte ou double », pointe Le Figaro à Paris. « Israël a déclenché une guerre qu'il ne peut pas se permettre de perdre. Si le régime des mollahs y survit et sauve quelques pans de son programme nucléaire, il reconstituera sa capacité de nuisance et deviendra plus fort qu'il ne l'était, instruit de ses lacunes et de ses erreurs. Un Iran plus dangereux car poussé dans ses retranchements. (…) L'alternative, pour l'État hébreu, poursuit Le Figaro, serait un changement de régime à Téhéran. L'élimination de hauts responsables et les frappes contre la télévision montrent que Tsahal s'y emploie. » Mais le quotidien français est plus que sceptique : « de là à parier sur le renversement d'une dictature théocratique adossée aux milices bassidjis… Autant lancer une pièce en l'air en espérant qu'elle retombe sur la tranche. » Et pendant ce temps, le G7 Les grands de ce monde sont réunis au Canada. Et « la guerre entre Israël et l'Iran complique un peu plus ce sommet du G7 », pointe Libération. En effet, « quid de la dynamique du pire entre Tel Aviv et Téhéran ? Comment envoyer un message commun à l'heure où la politique commerciale et diplomatique de Donald Trump fragilise chaque jour un peu plus l'unité occidentale ? » Finalement, service minimum. « Les dirigeants du G7 se sont entendus hier soir, relève Le Soir à Bruxelles, pour appeler à une “désescalade“ dans le conflit entre l'Iran et Israël et au Moyen-Orient en général, peu avant que le président américain Donald Trump ne quitte le sommet de manière prématurée, pour officiellement mieux se consacrer à la situation au Proche-Orient. » Et on revient au Washington Post qui note que « Donald Trump a d'abord refusé de signer la déclaration du G7, mais qu'il est finalement revenu sur sa position à la suite de discussions avec d'autres dirigeants du groupe et de modifications apportées au projet initial. » Notamment, relève le journal, la formulation qui appelait l'Iran et Israël à “faire preuve de retenue“, a été biffée…
Pour Le Figaro à Paris, c'était prévisible : « depuis les massacres du 7-Octobre, il était évident que le gouvernement de Benyamin Netanyahu allait pousser la guerre jusqu'à Téhéran ». Après les coups portés au Hamas et au Hezbollah, « restait à s'attaquer à la “génitrice“. Celle qui mène la guerre par procuration contre Israël via ses affidés dans la région. Celle qui les forme, les arme et les soutient : la République islamique d'Iran. » Pour autant, poursuit Le Figaro, « en s'attaquant de front à son plus redoutable ennemi, l'État hébreu plonge la région et le monde dans l'inconnu. » En effet, « en attaquant l'Iran, Israël entraîne le Moyen-Orient dans un engrenage guerrier » : c'est ce que souligne, Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient, dans une tribune publiée par Le Monde. L'Orient-Le Jour à Beyrouth renchérit en dénonçant ce qu'il appelle « une course vers l'abîme : Israël n'a pas les moyens de détruire seul le programme nucléaire iranien et veut entraîner Washington dans un conflit qui enflammerait toute la région. Quel est son objectif final ?, s'interroge le quotidien libanais. Bombarder le régime iranien jusqu'à ce qu'il capitule ? (…) Même en admettant qu'Israël parvienne à ses fins et que le régime finisse par tomber, quelle sera la suite ? Qui va organiser la transition dans un pays ruiné, de 90 millions d'habitants et qui fait 75 fois la taille d'Israël et 3 fois celle de l'Irak ? Comment imaginer que cela puisse aboutir à autre chose qu'un chaos généralisé qui outrepassera largement les frontières de l'Iran ? » Guerre de libération ? Guerre d'usure ? Au-delà de la question nucléaire, faire tomber le régime iranien, c'est l'objectif de Benyamin Netanyahu et le Jérusalem Post s'en félicite : « il est maintenant temps pour le peuple iranien de se soulever », s'exclame le quotidien israélien proche du pouvoir. « Levez-vous. Saisissez ce moment. (…) Nous ne sommes pas en guerre contre vous, peuple iranien, mais contre une clique qui assassine chaque jour des Syriens, des Yéménites, des Israéliens et des Iraniens. » Non rétorque Haaretz : « Israël doit éviter de se laisser entraîner dans une guerre d'usure. Les succès opérationnels ne sont pas un but en soi, estime le quotidien israélien d'opposition. Ils doivent se traduire par une démarche diplomatique qui permettrait de trouver une solution à la menace nucléaire iranienne tout en évitant de sombrer dans une guerre totale, destructrice et prolongée. » En tout cas, remarque Le Devoir à Québec, cette « guerre ouverte Iran-Israël renvoie soudain dans l'ombre, comme un élément secondaire, l'inhumain massacre de Gaza. Sur l'échiquier déréglé de la géopolitique mondiale, le sort des sites nucléaires iraniens et la lutte contre le fanatisme des ayatollahs pèsent plus que l'indicible tragédie palestinienne, qui se poursuit pourtant. » Où s'arrêtera Netanyahu ? Enfin, le Guardian à Londres s'en prend à la fois à Trump, à Khamenei et à Netanyahu : « trois vieillards en colère qui pourraient tous nous faire tuer », s'exclame le quotidien britannique. La charge contre le Premier ministre israélien est violente : « Netanyahu, 75 ans, est inapte à diriger Israël, affirme le Guardian. Il n'a pas protégé les Israéliens des attentats terroristes de 2023, puis il a esquivé ses responsabilités. Il n'a pas tenu sa promesse de détruire le Hamas et de ramener les otages, et pourtant ses soldats ont tué plus de 55 000 Palestiniens à Gaza. Il a envahi le Liban et la Syrie. Maintenant, c'est l'Iran. Où s'arrêtera-t-il ? Va-t-il ensuite s'en prendre à la Turquie ? Ce n'est pas exclu. »
durée : 00:14:47 - Journal de 8 h - On parle de deux morts à Tel Aviv, 78 à Téhéran. Dans ce contexte, quel avenir pour les négociations sur le nucléaire iranien et quelle position adopter pour l'Occident face à l'embrasement du conflit ?
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durée : 00:15:43 - Journal de 8 h - Dans la nuit de jeudi à vendredi, Israël a frappé des installations nucléaires et des sites militaires en Iran. L'armée affirme disposer de renseignements prouvant que Téhéran s'approchait du "point de non-retour" vers la bombe atomique. Le point avec nos correspondants à Téhéran et Jérusalem.
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durée : 00:08:50 - L'invité de 7h50 - par : Sonia Devillers - Jafar Panahi, réalisateur iranien, Palme d'Or du 78ème Festival de Cannes pour "Un simple accident" est l'invité de 7h50 ce lundi 26 mai.
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