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Ce qui fait la Une de l'actualité, c'est bien sûr la désignation du nouveau pape. Jeudi 8 mai 2025, au Vatican, en fin d'après-midi, la fumée blanche s'échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine annonçant l'élection d'un pape. À peine apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre, Léon XIV a fait savoir son attachement aux Péruviens. Il a passé plusieurs années à leurs côtés et il s'est donc adressé à eux en espagnol. Et aussi avec : Ana Maria Ospina de la rédaction hispanophone : 11e édition du « Prix RFI du reportage en espagnol » Nasser Etemadi de la rédaction en persan : un point sur l'enquête visant huit Iraniens soupçonnés d'avoir projeté des attentats terroristes contre l'ambassade d'Israël à Londres et la communauté juive britannique.
Ce qui fait la Une de l'actualité, c'est bien sûr la désignation du nouveau pape. Jeudi 8 mai 2025, au Vatican, en fin d'après-midi, la fumée blanche s'échappe de la cheminée de la chapelle Sixtine annonçant l'élection d'un pape. À peine apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre, Léon XIV a fait savoir son attachement aux Péruviens. Il a passé plusieurs années à leurs côtés et il s'est donc adressé à eux en espagnol. Et aussi avec : Ana Maria Ospina de la rédaction hispanophone : 11e édition du « Prix RFI du reportage en espagnol » Nasser Etemadi de la rédaction en persan : un point sur l'enquête visant huit Iraniens soupçonnés d'avoir projeté des attentats terroristes contre l'ambassade d'Israël à Londres et la communauté juive britannique.
Vincent Hervouët explore les mystères entourant l'explosion dévastatrice survenue dans le port iranien de Bandar Abbas. Au-delà de l'incident, il analyse les tensions géopolitiques entre l'Iran, Israël et les États-Unis, notamment autour du programme nucléaire iranien. Il évoque les négociations en cours entre Donald Trump et les autorités iraniennes, dans un contexte de rivalités régionales et de menaces de représailles. Une analyse approfondie des enjeux stratégiques et diplomatiques qui agitent la région.Notre équipe a utilisé un outil d'Intelligence artificielle via les technologies d'Audiomeans© pour accompagner la création de ce contenu écrit.Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:38:56 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Alors que l'Iran se rapproche du seuil nucléaire, Américains et Iraniens renouent le dialogue à Oman. Entre tensions régionales et fragilité du régime, un nouvel accord est-il encore envisageable ? - réalisation : François Richer - invités : Armin Arefi Grand reporter au Point, ancien correspondant à Téhéran; Julia Tomasso Enseignante-chercheuse à l'IRIS, spécialiste des politiques de défense et des cultures stratégiques au Proche et Moyen-Orient, notamment celles de l'Iran
durée : 00:38:56 - Questions du soir : le débat - par : Quentin Lafay, Stéphanie Villeneuve - Alors que l'Iran se rapproche du seuil nucléaire, Américains et Iraniens renouent le dialogue à Oman. Entre tensions régionales et fragilité du régime, un nouvel accord est-il encore envisageable ? - réalisation : François Richer - invités : Armin Arefi Grand reporter au Point, ancien correspondant à Téhéran; Julia Tomasso Enseignante-chercheuse à l'IRIS, spécialiste des politiques de défense et des cultures stratégiques au Proche et Moyen-Orient, notamment celles de l'Iran
Discussion internationale avec Loïc Tassé. La Chine impose des tarifs douaniers records de 125 % aux produits américains, marquant une rupture économique assumée. Aux Pays-Bas, le chef des armées appelle à une mobilisation rapide en raison des menaces russes. Pendant ce temps, l’administration Trump tente d’effacer des milliers de personnes de la sécurité sociale en les déclarant mortes. En Chine, des rafales de 150 km/h forcent les plus légers à rester à l’intérieur, et les yeux sont tournés vers Oman, où Américains et Iraniens entament des négociations cruciales.Pour de l'information concernant l'utilisation de vos données personnelles - https://omnystudio.com/policies/listener/fr
Genève en 2015. Iraniens et américains sont à la table genevoise des négociations pour trouver un accord sur lʹépineuse question du nucléaire. Pour sa première série, Jean Stéphane Bron réussi son coup. Il donne à voir la coulisse derrière les photos officielles. Tension, manipulations, jeu de dupe et au milieu de tout ça, le protocole helvétique passé maître dans lʹart de jongler entre les parties pour faciliter des pourparlers compliqués. Une chronique de Philippe Congiusti.
Ruth Elkrief a été ulcérée par les messages de plusieurs députés LFI à propos de la famille Bibas, comme si une forme de consigne avait été donnée où il fallait faire semblant de se racheter du silence de quinze mois sur la question des otages. LFI n'a jamais montré d'empathie ou demandé la libération des otages israéliens, au même titre que la protection des civils palestiniens, n'a jamais eu de discours d'équilibre, qui représente la position française. Elle leur dit donc, un peu de dignité, taisez-vous ! C'est sans doute la fin d'une vague verte qui a déferlé sur l'Europe et sur la France au cours des dernières années. Le nouveau pacte vert européen stipule que la souveraineté alimentaire est un intérêt fondamental de la nation. Le mot production, qui était un gros mot, retrouve toute sa valeur. L'Europe se réarme dans un monde qui se referme et devient plus protectionniste. Sans ignorer les échanges, elle doit nourrir sa population. Pascal Perri dit, enfin du vert réaliste ! Pendant qu'on est occupé par la guerre en Ukraine et en Israël : la mollarchie accélère sa répression par la peine de mort. En 2024, 975 Iraniens ont été exécutés ; le néo-sultan Erdogan a arrêté, en quelques jours, plus de 300 opposants ; le Soudan, en pleine guerre civile depuis avril 2023, déplore 50 000 morts et douze millions de déplacés. Lorsque nous nous déciderons enfin à regarder du côté de ces oubliés, interpelle Abnousse Shalmani, nous n'aurons plus que des morts à compter. Du lundi au vendredi, à partir de 18h, David Doukhan apporte toute son expertise pour analyser l'actualité du jour avec pédagogie.
durée : 00:35:57 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le Maroc de son adolescence, des personnages inspirés de sa propre histoire familiale, une réflexion sur l'identité et la liberté... Leïla Slimani est l'invitée exceptionnelle de Nicolas Demorand et Léa Salamé qui publie "J'emporterai le feu", dernier volet de sa trilogie sur le Maroc. - invités : Leïla Slimani - Leïla Slimani : Écrivaine
durée : 00:35:57 - L'interview de 9h20 - par : Léa Salamé - Le Maroc de son adolescence, des personnages inspirés de sa propre histoire familiale, une réflexion sur l'identité et la liberté... Leïla Slimani est l'invitée exceptionnelle de Nicolas Demorand et Léa Salamé qui publie "J'emporterai le feu", dernier volet de sa trilogie sur le Maroc. - invités : Leïla Slimani - Leïla Slimani : Écrivaine
Un épisode de 2h40 avec Jean-Marc Larrue, professeur à la faculté des arts et des sciences de l'Université de Montréal.Jean-Marc Larrue tenait à participer à Deux Princes pour parler d'un homme de théâtre tristement oublié, Julien Daoust. Le père à Philippe-Audrey a passé plus de 40 ans à étudier cet acteur, metteur en scène, directeur de théâtre et homme d'affaire qui était une immense vedette au début du 20e siècle.Nous parlons de Montréal au début du 20e siècle, d'immigration, de la place du théâtre dans la vie des québécois, des grands oubliés de l'histoire, de la langue française, de deux Iraniens dans un festival de théâtre à Valleyfield, de La Passion du Christ et de l'Algérie.On a enfin tenu une de nos promesses. Bonne écoute. Un roi.
durée : 00:05:55 - La Revue de presse internationale - par : Catherine Duthu - Sur l'ensemble de 2024, 36 816 migrants sont parvenus à traverser la Manche depuis la France, soit 25% de plus qu'en 2023. Les Vietnamiens constituent l'une des premières nationalités, avec les Afghans et les Iraniens, à entrer illégalement au Royaume-Uni, sur les fameux "petits bateaux". Pourquoi ?
Ce matin, les journalistes et experts de RFI répondaient à vos questions sur les inondations en Espagne, l'arrêt des activités de MSF au Mali et les tensions diplomatiques entre l'Allemagne et l'Iran. Botswana : défaite historique pour le parti au pouvoir depuis 58 ans Au Botswana, le président sortant, Mokgweetsi Masisi, a reconnu sa défaite aux élections. Son parti était à la tête du pays depuis 1966. Comment expliquer cette défaite écrasante après des décennies au pouvoir ? Quels sont les prochains défis de l'opposition après leur victoire ? Avec Claire Bargelès, correspondante de RFI à Johannesburg. Espagne : inondations meurtrières dans la région de Valence En Espagne, des violentes inondations ont causé la mort d'au moins 217 personnes et des milliers de disparus. Comment expliquer cette catastrophe très rare dans le pays ? Comment les rescapés sont-ils pris en charge ? Pourquoi y a-t-il des critiques autour des secours ?Avec Pauline Gleize, cheffe adjointe au service environnement-climat de RFI, en direct de Valence. Mali : pourquoi MSF réduit ses activités ? Médecins Sans Frontières suspend temporairement ses opérations à Nampala, au Mali. Pourquoi MSF sont-ils contraints de prendre une telle décision ? Quelles conditions doivent être réunies pour la reprise des activités ? Avec Aïssami Abdou, coordinateur des opérations de Médecins sans frontières pour l'Afrique de l'Ouest. Allemagne-Iran : tensions après l'exécution d'un dissident irano-allemand L'Allemagne a fermé trois consulats iraniens sur son territoire après l'exécution par Téhéran d'un dissident irano-allemand, Jamshid Sharmahd. Pourquoi cette décision ne concerne-t-elle pas l'ambassade d'Iran à Berlin et l'ambassade allemande à Téhéran ? Quelles conséquences ces fermetures ont-elles sur les Iraniens en Allemagne ? Avec Pascal Thibaut, correspondant permanent de RFI à Berlin.
(00:00:40) Comment ces Républicains de Géorgie vivent-ils la campagne présidentielle? (00:07:05) Raconter l'Europe avec ses nuances, interview de Géraldine Schwarz (00:14:08) Iraniens, Ouïghours... quand des voix dissidentes résonnent ensemble
durée : 00:16:05 - Journal de 8 h - Israël a lancé cette nuit plusieurs frappes sur des sites militaires stratégiques en Iran, qui représentaient une "menace directe" selon l'armée israélienne. Une riposte aux missiles lancés par Téhéran le 1er octobre dernier.
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Le président français Emmanuel Macron a appelé ce jeudi 24 octobre à engager un cessez-le-feu « au plus vite » au Liban lors d'une conférence internationale de soutien à ce pays à Paris. Le Hezbollah a confirmé la mort dans un bombardement israélien de Hachem Safieddine, successeur pressenti de Hassan Nasrallah à la tête du mouvement islamiste libanais. Israël, qui mène des opérations terrestres appuyées par des frappes aériennes, a annoncé avoir visé des dépôts d'armes dans les bombardements massifs qui ont frappé mercredi soir 23 octobre la banlieue sud de Beyrouth. Après l'élimination par Israël de Nasrallah et de Safieddine, le parti chiite pro-iranien, qui a perdu aussi des centaines de cadres politiques et militaires dans l'affaire des bipeurs piégés, jusqu'où le Hezbollah peut-il supporter ces coups ? Entretien avec Antoine Basbous, politologue, associé chez Forward Global et directeur de l'Observatoire des pays arabes.
durée : 00:03:18 - Géopolitique - Benyamin Netanyahou a promis à Joe Biden, selon le « Washington Post », de ne pas s'en prendre au pétrole iranien pour ne pas mettre en péril l'économie mondiale – ce qui risquait d'influencer les élections américaines dans trois semaines. Une étrange négociation qui en dit long.
durée : 00:03:18 - Géopolitique - Benyamin Netanyahou a promis à Joe Biden, selon le « Washington Post », de ne pas s'en prendre au pétrole iranien pour ne pas mettre en péril l'économie mondiale – ce qui risquait d'influencer les élections américaines dans trois semaines. Une étrange négociation qui en dit long.
Tous les matins, à 6h45, un récit d'actualité, contextualisé et raconté avec toute l'expérience journalistique de Matthieu Belliard.
durée : 00:01:59 - Le vrai ou faux - Plusieurs vidéos ont été détournées sur les réseaux sociaux après les tirs de missiles iraniens sur Israël le 1er octobre.
L'escalade se poursuit au Moyen Orient. Après une pluie de missiles iraniens sur Israël hier soir, l'aviation israélienne mène une nouvelle frappe sur la banlieue sud de Beyrouth et lance un autre appel à évacuer des localités libanaises. Le Hezbollah affirme de son côté avoir repoussé une tentative d'incursion au sol.
C dans l'air, l'invitée du 19 septembre : Anne-Isabelle Tollet, grand reporter pour le groupe Canal+, spécialisée depuis 2007 dans les zones sensibles telles que l'Afghanistan, le Pakistan et l'Iran, autrice de “Le Voyage interdit”. Il y a deux ans, Masha Amini était tuée par la police des mœurs en Iran pour un voile mal porté. Depuis, la jeunesse iranienne se mobilise chaque jour, bravant les interdits, les femmes sortant sans porter le voile, manifestant leur rage et leur volonté de changement. Le régime applique la terreur et 853 exécutions capitales ont eu lieu.Anne-Isabelle Tollet est grand reporter pour le groupe Canal+, spécialisée depuis 2007 dans les zones sensibles telles que l'Afghanistan, le Pakistan et l'Iran. Elle publie "Le Voyage interdit", aux éditions du Cherche-Midi, un récit de son séjour clandestin dans la République islamique d'Iran, en octobre 2023. Les plateformes de réseaux sociaux comme YouTube, X, Telegram, TikTok et Facebook sont bannies depuis plus de deux ans en Iran. Les autorités ont ensuite bloqué l'accès à Instagram et WhatsApp. Alors que le régime des ayatollahs a fermé l'un des seuls remparts qui restait à la jeunesse de laisser entrevoir leur résistance, elle parvient tout de même à déjouer cette censure numérique en faisant appel à des VPN pour témoigner de leur vie moyenâgeuse, en noir et blanc, en Iran.Arrivée à Téhéran, Anne-Isabelle Tollet rencontre un guide, dont la mission principale consiste à surveiller les touristes pour s'assurer qu'ils sont bien de vrais touristes et à leur faire visiter l'Iran. Mais la grand reporter menait en réalité une double vie la nuit en allant à la rencontre des Iraniens et des Iraniennes. Notamment de Shirin qui vit dans une résidence sur les hauteurs de Téhéran. À ce moment, "j'ai l'impression de découvrir une société totalement schizophrène, qui vacille de l'apparent au caché, du dehors hostile au dedans où l'on brave tous les interdits. Comme ici où l'alcool coule à flots alors que sa consommation est passible de 80 coups de fouet. Pour tout dire, plus je connais ce pays et plus il me paraît insaisissable". Bernard Guetta, député européen Renew Europe, disait cette semaine que "pour qu'un régime arrive à commettre un crime de masse, c'est qu'il crève de trouille", ajoutant que "ces monstres vont tomber". "Le Voyage interdit" d'Anne-Isabelle Tollet est un sursaut pour que la communauté internationale entende cette population iranienne qui aspire à des jours meilleurs mais se sent résignée petit à petit. Elle vient nous en parler à 17.25.
Au Soudan, l'épicentre du conflit est en ce moment à El-Facher, la capitale du Darfour Nord, où la bataille fait rage depuis une semaine. « Des centaines de milliers de civils sont coincés dans la ville assiégée et leurs vies sont en danger », affirme la sous-secrétaire générale de l'ONU pour l'Afrique, Martha Pobee. Pourquoi les rebelles du général Hemedti veulent absolument s'emparer de cette ville ? Et pourquoi les Américains n'arrivent pas à calmer le jeu ? Peut-être à cause de la présidentielle à venir aux États-Unis, estime Roland Marchal, chercheur à Sciences Po Paris. RFI : Pourquoi cette reprise de violents combats à El-Facher, la capitale du Darfour Nord ?D'une certaine façon, c'est devenu un abcès de fixation, et une victoire des forces du général Hemedti le rendrait absolument incontournable pour toute négociation sur l'avenir politique du pays et pas simplement sur l'issue militaire du conflit.El-Facher, est bien la seule grande ville du Darfour qui échappe actuellement au contrôle du général Hemedti ?Tout à fait. C'est la capitale historique du Darfour avant qu'il ne soit divisé à la suite du conflit des années 2000. C'est également une zone extrêmement importante puisque c'est là qu'est rassemblé, dans des camps de déplacés et dans les villes et villages environnants d'El-Facher, l'essentiel de l'ethnie zagawa qui fournit les combattants pour les groupes darfouriens alliés au général al-BurhanEt justement, en face du général Hemedti, il y a un chef de guerre zagawa très expérimenté en la personne de Minni Minnawi ?Oui, fort, doté de soutien et d'appui également libyen, et pas simplement du côté de l'armée soudanaise. Le rapport de force entre les deux, on le voit, est difficile puisque ces affrontements ont commencé il y a pratiquement quatre mois maintenant, et malgré les pressions internationales, ils se poursuivent. Donc, on sent bien que ce qui est en jeu pour Hemedti, c'est de marquer une suprématie sur le Darfour. Ce qui lui permettrait d'avancer également militairement dans les provinces voisines du Kordofan et peut-être à Khartoum où il a des difficultés. Et du point de vue des groupes rebelles zagawa, qui ont signé un accord de paix en octobre 2020, c'est une façon de montrer qu'ils continuent à exister politiquement.Mini Minnawi n'a pas encore perdu, c'est cela ?Il n'a pas perdu. Il y a les forces du Mouvement pour la Justice et l'Égalité de Djibril Ibrahim qui sont également là. Cela représente un potentiel militaire tout à fait réel, qui aujourd'hui tient tête aux Forces de Soutien Rapide, tout à fait.Malgré l'embargo décrété par l'ONU sur les armes à destination du Darfour, est-ce que les deux belligérants ne viennent pas de recevoir des nouvelles armes ?Oui, depuis des mois. D'un côté, le soutien militaire des Émirats arabes unis aux Forces de Soutien Rapide n'a pas cessé, bien au contraire. Et de l'autre côté, Russes, Iraniens, mais aussi Biélorusses, Turcs, et cetera alimentent l'armée soudanaise. Donc, ça traduit d'abord que l'influence américaine, dans la gestion et dans le règlement de ce conflit, est perçue par tous les acteurs comme étant tout à fait minimal, que chacun sait que le Conseil de sécurité est divisé et qu'à partir de ce moment-là, le commerce des armes peut aller bon train et que les affaires vont bien pour tous ces vendeurs d'armes.Pourquoi les Américains ne font pas pression sur ces puissances régionales pour qu'elles cessent leurs livraisons d'armes aux belligérants ?Alors, je crois d'abord que les Américains se sont saisis du problème, avec les Saoudiens, au début des négociations de Djeddah. Mais ils veulent obtenir un cessez-le-feu, un accès humanitaire, sans aucune négociation politique. Or, beaucoup d'experts, beaucoup aussi d'envoyés spéciaux européens, pensent qu'il serait nécessaire de lancer un processus politique de façon à aboutir à un cessez-le-feu, comme une mesure de confiance dans l'évolution de ce processus politique. Et là, les Américains vont au plus pressé, je dirais fondamentalement, parce qu'ils veulent éviter que le Soudan fasse la Une des médias internationaux, au moment des élections aux États-Unis. Ce qui évidemment permettrait aux uns et aux autres de tirer sur le camp démocrate, en expliquant qu'il est responsable de la prolongation de ce conflit soudanais.Voulez-vous dire que Joe Biden et Kamala Harris ne prennent aucune initiative dans cette région du globe de peur de s'exposer à des critiques de Donald Trump ?Je crois que ce qui est pire… Peut-être que mon sentiment est outré, mais je crois que, pour les dirigeants américains, le Soudan et le Darfour renvoient à ce qui s'est passé au début des années 2000 où, en 2004 et en 2006, pour l'élection de George W Bush à un second mandat et pour les élections de « mid-term », la question soudanaise a été une question importante de mobilisation dans les universités américaines, avec donc des médias portant la critique sur la politique étrangère américaine. Et je crois que, de la même façon, une bonne partie de la diplomatie américaine aujourd'hui vise à empêcher cette situation, en mettant l'accent sur la priorité absolue à l'aide humanitaire, aux dépens d'un processus politique.À lire aussiSoudan: le président américain Joe Biden appelle aux négociations et menace de «sanctions supplémentaires»
Le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation Unilever s'apprêterait à vendre sa filiale russe. L'exil des entreprises occidentales se poursuit, mais deux ans et demi après l'invasion de l'Ukraine, la moitié des entreprises étrangères présentes en Russie avant 2022 y sont toujours. Depuis le début de la guerre, Unilever avait déjà fortement réduit ses activités ne vendant plus en Russie que des produits alimentaires et d'hygiène de première nécessité. Mais d'après la presse russe reprise par Reuters et le Financial Times, la multinationale n'aurait obtenu que début septembre l'autorisation des autorités russes de vendre ses actifs dans le pays qui comprennent notamment quatre usines.Dans les premiers mois qui avaient suivi l'invasion russe, les entreprises européennes et américaines avaient massivement quitté le pays. Le départ spectaculaire de McDonald's dès le mois de mai 2022 avait marqué les esprits. Malgré tout, deux ans et demi plus tard, plus de la moitié des entreprises étrangères présentes en Russie avant 2022 y sont toujours, d'après le KSE Institute, une entité de l'université d'économie de Kiev qui tient rigoureusement les comptes.Plus de 50 % des entreprises étrangères sont restées en RussieSur les près de 4 000 entreprises étrangères qu'elle a étudiées, 54 % précisément poursuivent leurs opérations en Russie. Évidemment ce n'est pas un tableau homogène : du côté des alliés de Moscou, 100 % des entreprises biélorusses ou iraniennes sont restées. A l'autre extrême, deux tiers des entreprises américaines et un peu moins de la moitié des entreprises européennes se sont retirées du pays. Entre les deux, 15 % des entreprises chinoises tout de même sont parties et parmi celles qui restent, on observe parfois un recul important de leur activité. Alibaba, par exemple, le concurrent chinois d'Amazon, reste techniquement implanté en Russie mais n'accepte plus le rouble et ne livre plus dans le pays.Des chiffres qui cachent parfois une réalité plus complexe. Si on regarde les entreprises étrangères qui ont réalisé le plus de bénéfices en Russie en 2023, le tableau est très différent. Dans le top 10 on trouve seulement deux entreprises chinoises. Toutes les autres sont issues de pays alliés de Kiev : le cigarettier Philip Morris, les géants de l'agroalimentaire Pepsi et Mars côté américain, deux entreprises françaises : Auchan et Leroy Merlin, le Suisse Nestlé, la banque autrichienne Raiffeisen, et un cigarettier japonais.Le Kremlin impose son prix aux entreprises occidentalesSous la pression de plusieurs de ses alliés occidentaux, l'Ukraine avait renoncé début 2024 à rendre publique sa « liste noire » des entreprises étrangères installées en Russie. L'Ukraine leur reprochait de soutenir le régime de Poutine par avidité. Pour être juste, il faut aussi rappeler que pour les entreprises qui avaient beaucoup investi en Russie, le coût d'un départ est important. Les entreprises du secteur des nouvelles technologies dont l'activité est largement dématérialisée ont pu partir beaucoup plus facilement que celles qui ont des usines, des actifs fonciers et de nombreux employés dans le pays.Surtout que le Kremlin impose ses conditions aux entreprises des pays considérés comme hostiles à Moscou. Pour Unilever, la presse parle d'un prix de vente pour sa filiale russe se situant dans une fourchette entre 350 et 500 millions de dollars, soit moitié moins que sa valeur estimée. Et il faut y ajouter une taxe de départ de 10 à 15 % à régler à l'Etat russe. En mars Reuters estimait que leur départ de Russie avait coûté plus de 100 milliards de dollars aux entreprises étrangères. Les grands gagnants du départ des entreprises occidentalesLa situation profite d'abord aux oligarques et aux proches du Kremlin qui rachètent à prix cassés les actifs des entreprises occidentales. Son nom n'a pas été confirmé officiellement. Mais d'après le FT, Unilever s'apprête à vendre ses actifs russes au groupe Arnest, propriété de l'homme d'affaires Alexeï Sagal devenu l'un des plus grands bénéficiaires de la guerre en Ukraine.Au printemps 2022, Vladimir Poutine s'était ouvertement réjoui du départ des occidentaux y voyant une opportunité pour les entreprises russes. En réalité, dans certains secteurs clé comme l'automobile, la Russie est restée très dépendante des entreprises étrangères. Mais ce sont plutôt les Chinois et dans une moindre mesure les Iraniens qui ont profité du départ massif des Européens et des Américains.
Ces deux aventuriers iraniens ont entrepris dans les années 50-60, un improbable tour du monde, à moto d'abord à travers l'Asie, l'Océanie ou l'Amérique, puis en 2 CV sur le continent africain. Le récit de leurs dix ans de voyage, encore largement méconnu dans l'espace francophone, est enfin adapté et traduit en français. Téhéran, été 1954Issa et Abdullah Omidvar enfourchent leur moto Matchless et tracent un chemin de liberté et de fraternité à nul autre pareil, qui les conduira sur les pistes africaines, les routes sablonneuses de l'Australie ou les voies sinueuses du Tibet. Depuis trois ans, les deux frères préparent ce grand voyage, avec en tête l'idée de rencontrer, filmer et « étudier » les peuples les plus isolés de la planète. Dix ans plus tard, ils auront traversé près de 100 pays, vécu des mois auprès des Aborigènes, des Inuits du Grand Nord, des Pygmées ou d'ethnies reculées d'Amazonie, récoltant au passage de précieux témoignages (écrits, objets, photos et films) d'un monde particulièrement riche, parfois sans frontières, mais déjà secoué par un ordre mondialisé qui a la ferme intention de s'imposer partout. À leur retour en Iran, ils seront accueillis en héros. Leur voyage inédit est un exploit. Téhéran, années 2000 Jean-Louis Ozsvath, un français passionné de voyages, découvre comme beaucoup, l'existence de ces deux Iraniens pionniers de l'exploration, à travers le musée qui leur est consacré à Téhéran, dans le palais de Saadabad, présenté comme le « premier musée d'ethnologie d'Iran ». Il découvre aussi le récit publié en anglais de ce tour du monde, écrit par Abdullah et Issa. Mieux, Jean-Louis Ozsvath apprend que les deux frères sont encore en vie et continuent de partager leurs souvenirs depuis l'Iran où vit Issa, et le Chili où s'est installé pour sa part Abdullah (jusqu'à sa mort récente à l'été 2022). Il entreprend alors de les rencontrer de Santiago à Téhéran, et d'adapter en français leur récit de voyage, encore totalement méconnu dans le monde francophone. Pendant leurs dix années passées sur les routes, les frères Omidvar n'ont pas fait que partager le quotidien des peuples qu'ils ont rencontrés. Ils les ont filmés, suivis longuement, cherchant à les comprendre, les connaître sans les préjugés coloniaux qui guidaient alors encore beaucoup d'Européens. Ils étaient Iraniens, leur rapport était différent, le regard neuf souvent, naïf parfois. Mais ce qui frappe en lisant leur récit publié aux éditions Névicata/Elytis, c'est à quel point les deux ethnographes et documentaristes iraniens nous alertent, à leur manière, sur la direction que prend le cours de l'histoire et du monde, dénonçant la surpopulation, la surexploitation des ressources naturelles et la disparition en marche de la richesse et de la diversité culturelle qu'incarnent les peuples premiers. Deux aventuriers pas banals qu'il faut donc suivre et à qui il faut aussi, enfin, rendre hommage. Une rencontre initialement diffusée en septembre 2022.À lire, à voir et écouter Le voyage des frères Omidvar : deux aventuriers iraniens à travers le monde d'Issa Omidvar, par Jean Louis Ozsvath. Éditions Nevicata Elytis Un article sur le musée des frères Omidvar et ce que cela dit de notre rapport au voyage, par l'autrice Lucie Azéma dans le Courrier International Quelques extraits en ligne des films des frères Omidvar, sous-titrés en anglais La musique enregistrée par frères Omidvar pendant leur tour du monde : Rahavard (2002). Disponible en ligne sur les plateformes audio.
Le président élu iranien prêtera serment devant le Parlement le 30 juillet. C'est ce que rapportent ce mercredi les médias d'État. Élu vendredi dernier (5 juillet 2024), Massoud Pezeshkian l'a emporté vendredi dernier contre l'ultraconservateur Saeed Jalili, au second tour de scrutin. Un peu plus de la moitié des Iraniens se sont abstenus. Pendant sa campagne, Massoud Pezeshkian a promis de mettre fin à l'isolement de l'Iran dans le monde afin d'améliorer le niveau de vie de la population, et plaidé pour un assouplissement des sévères restrictions qui pèsent sur la vie des femmes. Mais il a aussi clairement exprimé son attachement au guide suprême du pays, l'ultraconservateur Ali Khamenei, nommé à vie en 1989. Quelle sera la marge de manœuvre de ce président ? C'est la question que l'on se pose dans Décryptage.. Avec notre invité : Azadeh Kian, professeure de Sociologie et directrice du Centre d'Enseignement, de Documentation et de Recherches pour les Études Féministes (CEDREF) à l'Université Paris Cité.
durée : 00:11:15 - La Question du jour - par : Quentin Lafay - Vendredi dernier, les Iraniens étaient appelés aux urnes pour élire leur nouveau président, après le décès d'Ebrahim Raïsi dans un accident d'hélicoptère, en mai dernier. - invités : Clément Therme Chargé de cours à l'université Paul-Valery de Montpellier
durée : 00:10:22 - Journal de 18h - En Iran, le second tour de la présidentielle se jouera le 5 juillet prochain entre un réformateur, Masoud Pezeshkian, et l'ultraconservateur Saïd Jalili. Mais que promettent ces candidats aux Iraniens ? Notre envoyé spécial Christian Chesnot est allé à la rencontre des électeurs à Téhéran.
durée : 00:10:22 - Journal de 18h - En Iran, le second tour de la présidentielle se jouera le 5 juillet prochain entre un réformateur, Masoud Pezeshkian, et l'ultraconservateur Saïd Jalili. Mais que promettent ces candidats aux Iraniens ? Notre envoyé spécial Christian Chesnot est allé à la rencontre des électeurs à Téhéran.
C dans l'air du 20 mai 2024 : Mort d'Ebrahim Raïssi : incertitudes en Iran Son hélicoptère s'est crashé dans un épais brouillard, alors que le convoi présidentiel se dirigeait vers la ville de Tabriz, au nord-ouest de Téhéran. Le président iranien Ebrahim Raïssi est mort ce lundi, à 63 ans. "J'annonce cinq jours de deuil public et je présente mes condoléances au cher peuple iranien", a déclaré l'ayatollah Ali Khameneï, plus haut responsable de la République islamique dans un communiqué publié quelques heures plus tard. "La nation n'a pas besoin d'être inquiète ou anxieuse puisque l'administration du pays ne sera pas du tout perturbée", a tout de suite ajouté le guide suprême, signe que le pays reste dirigé par les Mollahs. Propulsé par le Conseil des gardiens de la révolution, qui avaient écarté tous ses concurrents, Ebrahim Raïssi avait été élu en juin 2021, lors d'un scrutin boycotté par une majorité d'Iraniens, notamment à Téhéran. Réputé proche d'Ali Khameneï, Ebrahim Raïssi, était pressenti pour succéder au guide suprême, âgé de 85 ans. D'abord Juge religieux, il avait été nommé procureur de Téhéran en 2014. Connu pour sa sévérité, il avait été placé la même année sur la liste noire des États-Unis pour "complicité de graves violations des droits humains". En septembre 2022, c'est encore sous sa présidence qu'a eu lieu la sanglante répression dans les rues après la révolte populaire qui a suivi la mort de Mahsa Alimi. Près de 500 Iraniens liés aux manifestations ont été tués, dont huit pendus. C'est aussi à cette période que le régime iranien a commencé à éborgner "systématiquement" les manifestants, selon Iran Human rights. Selon l'ONG basée en Norvège, au moins 138 personnes ont été victimes de cette méthode de répression. Exilée en France, la journaliste iranienne Aïda Ghajar a également recueilli des dizaines de témoignages de victimes d'éborgnement. Une manière selon elle, de "tenir à l'ombre", ces manifestants tout en les dissuadant de critiquer le régime des mollahs. Une chose est sûre, malgré la mort du président iranien Raïssi, la menace reste intacte pour Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n'a pour l'instant pas réagi à la nouvelle, lui qui se trouve actuellement dans une posture délicate. Ces derniers jours, son principal rival et membre du cabinet de guerre, Benny Gantz, a menacé de démissionner si le Premier ministre ne lui présentait pas d'ici le 8 juin un plan d'action en six points permettant à la fois une libération complète des otages et un désengagement progressif de l'armée à Gaza. Un compromis que Netanyahu a déjà rejeté : "Tandis que nos troupes héroïques se battent pour détruire les bataillons du Hamas à Rafah, M. Gantz a choisi de présenter un ultimatum au premier ministre au lieu de présenter un ultimatum au Hamas", a-t-il réagi samedi par voie de communiqué. Quelques jours plus tôt, c'est le ministre de la Défense Yoav Gallant qui accusait le Premier ministre de précipiter l'État hébreu vers l'instauration d'un régime militaire à Gaza, dont il juge le coût humain et financier insoutenable. Pris en tenaille dans son cabinet de guerre, Benyamin Netanyahu est désormais visé par la communauté internationale. Il y a quelques heures, le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) a réclamé un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Qui était le président iranien Ebrahim Raïssi ? Quelles conséquences peut avoir sa mort sur la situation au Proche-Orient ? Pourquoi le régime iranien a-t-il mis au point un éborgnement méthodique de ses opposants dans la rue ? Et la décision de la CPI menace-t-elle Benyamin Netanyahu ? Nos experts : • FRÉDÉRIC ENCEL - Docteur en géopolitique - Maître de conférences - Sciences Po Paris • ALAIN BAUER - Professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement • AGNÈS LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l'IREMMO, Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient • DAVID RIGOULET-ROZE - Politologue - Chercheur associé à l'IRIS, rédacteur en chef de la revue Orients stratégiques • CHIRINNE ARDAKANI (via skype) - Avocate franco-iranienne au Barreau du Val d'Oise, membre du collectif Iran Justice DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L'AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
durée : 00:58:21 - Cultures Monde - par : Julie Gacon, Mélanie Chalandon - Dans l'hémicycle, les eurodéputés jouent le rôle de lanceurs d'alerte : défense des Ouïghours, des Iraniens en lutte, de l'État de droit en Hongrie… Comment le Parlement européen s'est-il peu à peu doté de ce soft power des valeurs qui semble aujourd'hui faire partie de son identité ? - invités : Marie-Laure Basilien-Gainche Professeure de droit public à l'université Lyon 3, membre de l'Institut Convergences Migrations; Florent Parmentier Secrétaire général du CEVIPOF/Sciences Po, chercheur associé au Centre de géopolitique de HEC; Kevin Parthenay Professeur de sciences politiques à l'Université de Tours, chercheur associé à l'OPALC/CERI
durée : 00:03:19 - Un monde connecté - par : François Saltiel - Dans le documentaire "Nous, jeunesse d'Iran", la réalisatrice Solène Chalvon-Fioriti dévoile le quotidien de jeunes Iraniens en lutte contre la république islamique. Pour préserver leur anonymat : pas de flou, mais des masques superposés aux visages à l'aide de l'IA.
Vous aimez notre peau de caste ? Soutenez-nous ! https://www.lenouvelespritpublic.fr/abonnement Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l'Arrière-boutique le 19 avril 2024. Avec cette semaine : Akram Belkaïd, journaliste au Monde diplomatique. Nicole Gnesotto, vice-présidente de l'Institut Jacques Delors. Marc-Olivier Padis, directeur des études de la fondation Terra Nova. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. JO, AUBAINE OU PROBLÈME ? Entre le 26 juillet et le 11 août, 10 millions de spectateurs sont attendus dans l'Hexagone pour assister aux jeux Olympiques, dont une grande partie en Île-de-France, puis du 28 août au 28 septembre pour les jeux paralympiques. Autant de voyageurs prêts à payer le prix fort pour se loger à Paris, représentant une aubaine pour les bailleurs. Ils « peuvent avoir l'équivalent d'une année de revenus locatifs traditionnels en deux mois de location Airbnb », pointe le président de la Confédération nationale du logement. L'un des défis de ces jeux consiste à desservir 40 sites olympiques, avec une affluence pouvant monter jusqu'à 6.000 spectateurs à la minute comme au Stade de France. Des alarmistes aux rassuristes, tous le concèdent : circuler en région parisienne pendant la compétition demandera de l'organisation. La région va déployer les grands moyens, avec une offre de transports en commun en augmentation de 15 % en moyenne par rapport à un été traditionnel, « et jusqu'à 70 % sur les lignes les plus sollicitées », précise Ile-de-France Mobilités. Actuellement, la facture provisoire des Jeux est de 8,8 milliards d'euros : 4,4 milliards d'euro pour le comité d'organisation et 4,4 milliards d'euros pour les infrastructures (dont 1,7 milliard d'euros publics). Toutefois la facture publique est impossible à établir, car tous les coûts ne sont pas connus. Se sont ajoutées récemment notamment les primes de 1.900 euros données aux policiers, qui pourraient représenter 500 millions d'euros. S'il existe un indéniable coup de fouet des jeux sur l'activité, les économistes préviennent que l'impact JO sera limité comparé à la taille de l'économie française. Le cabinet d'études Asterès l'estime à « environ 0,4 % du PIB français ». Les Jeux devraient mobiliser au total 180.000 emplois, selon la dernière estimation du Centre de droit et d'économie du sport. Il s'agira avant tout de contrats de courte durée. Autre défi : la sécurité. Selon le politologue Gilles Kepel « les JO peuvent apparaître comme une cible de choix pour les terroristes ». Notamment la cérémonie d'ouverture sur la Seine. Le Président de la République a donc annoncé envisager des lieux alternatifs comme le Trocadéro voire le Stade de France. Il a assuré en outre qu'il n'avait « aucun doute » sur le fait que la Russie puisse cibler les Jeux, « y compris en termes informationnels ». Le ministre de la Défense a fait savoir que 18.000 militaires seront mobilisables pour les JO, dont 3.000 aviateurs chargés de la surveillance aérienne. Pour l'heure, les réservations en provenance de l'étranger sont en deçà des prévisions. Selon un sondage réalisé par Harris pour Atout France auprès de 1.000 personnes, « 69% des Franciliens prévoient de rester en Ile-de-France » pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Parmi eux, « 33% affirment vouloir profiter de l'évènement. POUTINE, VAINQUEUR DU CHAOS ISRAËL-IRAN ? Depuis le 7 octobre, Moscou a reçu à deux reprises des dirigeants du Hamas avec leurs parrains iraniens. Dans l'immédiat, Moscou continue d'apporter son soutien à « l'axe de la résistance », l'alliance politico-militaire entre l'Iran, la Syrie et les milices armées pro-Iran. Celle-ci remplit deux objectifs : fragiliser la présence américaine au Moyen-Orient et ouvrir un autre front pour détourner les moyens et l'attention de Washington de la guerre en Ukraine. Elle permet aussi d'affaiblir la domination occidentale sur les affaires du monde. Moscou qui n'a pas condamné l'attaque iranienne sur le territoire israélien, voit dans cette crise l'occasion d'enfoncer un coin entre l'Occident et le reste du monde. Après le lancement de drones et de missiles iraniens sur Israël dans la nuit du 13 au 14 avril, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies a évoqué une « réponse légitime » de la part de l'Iran et préféré insister sur « l'hypocrisie » occidentale dans le dossier. L'Iran est un allié vital de Moscou dans sa guerre contre l'Ukraine et fournit à la Russie drones et missiles. A la mi-mars, la Russie et l'Iran, avec la Chine, conduisaient des manœuvres militaires conjointes en mer d'Oman. C'est aussi au nom du face-à-face avec l'Occident que Moscou a sacrifié ses bonnes relations avec Israël et une politique régionale marquée jusque-là par un souci d'équilibre. Le politologue Gilles Kepel observe que les relations entre l'Iran et la Russie ont évolué. Autrefois, les Iraniens étaient les alliés obséquieux des Russes. Mais leur position a été renforcée, parce qu'ils ont fourni à Poutine, à un moment crucial, des missiles Shahed qui ont fait des ravages en Ukraine, cassant le moral de la population. « Stratégiquement, Moscou a tout intérêt à l'ouverture de "fronts secondaires", estime Jean-Sylvestre Mongrenier, de l'Institut Thomas More. Ceux-ci conduisent les Etats-Unis et leurs principaux alliés à disperser leur attention et leur énergie politique, mais aussi à réallouer leurs efforts diplomatiques et leurs moyens militaires. » « Grâce à la crise, la Russie a une nouvelle occasion de répandre son narratif anti-occidental, explique, Anna Borshchevskaya, experte au Washington Institute. Pour l'instant, elle est gagnante », juge-telle. La guerre en Ukraine constitue une priorité absolue pour la Russie et les tensions au Proche-Orient sont analysées à l'aune de ce prisme. Des analystes russes cités dans la presse ajoutent la possibilité qu'une escalade provoque une hausse des prix de l'énergie, bénéfique à l'économie russe. Mais avec l'escalade du conflit avec l'Iran, les Américains pourraient juger nécessaire d'allouer en urgence des aides financières à Israël, ce qui impliquerait de verser aussi le paquet d'aide à l'Ukraine. En jeu : 60 milliards de dollars pour Kyiv, une somme qui pourrait permettre aux Ukrainiens de tenir leurs lignes de défense.Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d'analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l'actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr
« Moyen-Orient, le scénario du pire », titre l'Express en Une, avant de faire le bilan des forces en présence. « Une armée iranienne d'un autre âge », « une aviation iranienne surclassée », mais « l'Iran puissance aérobalistique » explique l'hebdomadaire : « pour pallier la faiblesse de leur aviation, les Iraniens ont investi dans les technologies non embarquées et conçu des dizaines de types de missiles de croisière et balistiques, ainsi que des drones ». De son côté, Israël mise sur son « bouclier du ciel », le « Dôme de fer », pour intercepter « les drones et les roquettes ». Il y a aussi l'arme nucléaire même si, nous dit l'Express, les autorités israéliennes ont toujours « nié posséder des armes atomiques ». L'Express qui a interrogé la chercheuse américaine Barbara Slavin : elle prédit un avenir sombre, et redoute « une nucléarisation du conflit au Moyen-Orient », assurant, par exemple, que « si les réacteurs iraniens de Bouchehr étaient touchés par Israël, les radiations se propageraient à travers le Golfe Persique jusqu'aux voisins arabes de l'Iran, entraînant ainsi des pertes humaines massives ». De son côté, Le Point fait sa Une sur le Hezbollah, « bras armé de l'Iran », et publie une enquête qui nous conduit notamment en Amérique latine où, nous dit-on, « le Hezbollah contrôle une partie du trafic de drogue ». « Rien que le trafic de cocaïne, qu'il a investi, dépasserait les 100 milliards de dollars par an ». Ce serait « la deuxième source de revenus du Hezbollah, après les subsides fournis par l'Iran », estime Le Point qui s'est aussi rendu au Liban, où explique-t-il, « le Hezbollah a supplanté l'État ». L'hebdomadaire prend notamment l'exemple du Sud-Liban, et d'une famille de déplacés acquise à la cause du Hezbollah, à qui l'on a fourni un logement disposant de tout le confort et « dont le loyer est intégralement pris en charge ». Enfin, l'hebdomadaire s'intéresse au « réseau discret », « surveillé mais toléré » tissé par le Hezbollah en France, citant le cas d'une association de Montreuil, en banlieue parisienne, « dont la proximité avec le Hezbollah est avérée », et qui « entretient des liens étroits avec l'Iran ».« C'est donc toi »« Salman Rushdie, la mort en face » : c'est le titre choisi par le Nouvel Obs pour nous parler de Salman Rushdie (condamné à mort par l'Iran en 1989) et de son dernier livre, « Le couteau ». L'auteur des Versets sataniques, rappelle l'hebdomadaire, « a été victime d'une tentative d'assassinat le 12 août 2022 aux États-Unis ». Et c'est cette agression que l'écrivain raconte dans son livre. « Un récit qui n'est pas seulement le compte rendu minutieux des faits », précise l'hebdomadaire, « c'est aussi une œuvre littéraire au sens propre ». « Lorsqu'il raconte comment le couteau de l'assaillant pénètre dans sa chair, on entend presque le bruit que ça fait. On est à la fois la peau et le métal, le corps qui tombe et la foule qui se précipite, le meurtrier ceinturé et l'hélicoptère qui s'empresse de venir chercher la victime ». Le Nouvel Obs publie plusieurs extraits du livre, notamment celui où Salman Rushdie explique qu'il n'a pas tenté de fuir face à son agresseur. « J'étais pétrifié, raconte-t-il. Il s'était écoulé trente-trois ans et demi, depuis la fameuse condamnation à mort prononcée par l'ayatollah Khomeini (...) et pendant ces années, je l'avoue, j'ai parfois imaginé mon assassin se lever, de quelque assemblée publique ou autre et foncer vers moi exactement de cette façon. Aussi, ma première pensée, quand je vis cette silhouette meurtrière se précipiter vers moi, fut : ' C'est donc toi, te voilà ' ». « Le Couteau, poursuit le Nouvel Obs, est le témoignage d'un écrivain qui n'a jamais varié, jamais tremblé, jamais failli ». Il se dit « fier du travail qu'il a accompli », « et cela, dit-il inclut bien évidemment 'Les Versets sataniques'. Si quelqu'un s'attend à ce que j'exprime des remords, il peut arrêter immédiatement de me lire ». BardellamaniaLe Journal du Dimanche consacre à interviewé Jordan Bardella, la tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes du mois de juin. Il est le favori des sondages, et peut-être bien celui du JDD, selon lequel Jordan Bardella « semble taillé pour assumer son nouveau statut ». Dans une longue interview, le candidat d'extrême droite est interrogé, comme souvent, sur la délinquance et l'immigration. « Quand on disserte des heures sur la violence des mineurs et la montée de la barbarie dans la société française, sans jamais aborder la question de l'immigration, on passe à côté de l'essentiel », assure-t-il. Le journal du Dimanche a suivi le candidat du Rassemblement national dans l'un de ses déplacements, hier, à la foire de Montereau. « L'occasion, nous dit le JDD, de mesurer le phénomène de la Bardellamania ». On voit le candidat, tout sourire, poser pour un selfie. Un monsieur de 76 ans trouve « le jeune homme intéressant, il parle clairement, il a du charme, il s'exprime bien ». Le JDD a aussi rencontré une ancienne électrice de gauche convertie au RN. « Mélenchon a trahi la gauche, dit-elle, avec Bardella on a l'impression d'être écouté ».
Les événements dramatiques qui se déroulent en Israël et à Gaza depuis le 7 octobre 2023 connaissent de nouveaux développements, puisque l'on voit désormais Israël et l'Iran s'en prendre ouvertement l'un à l'autre.Le 1er avril dernier, le consulat iranien à Damas a été ciblé par Israël (seize morts), puis les Iraniens ont riposté les 13 et 14 avril avec une vaste attaque de drones sur Israël (une blessée grave). L'escalade est possible entre ces deux puissances –nucléaire pour l'une, proche du seuil nucléaire pour l'autre…Le monde retient son souffle et Washington prêche la modération auprès de son allié israélien. On n'est pas très certain de la portée qu'auront ces appels, d'autant plus que les livraisons d'armes américaines se poursuivent pendant ce temps-là.En revanche, ce qui est sûr, c'est que l'attitude de l'administration Biden est observée de très près par les électeurs américains en cette année de campagne électorale.Tous les mercredis, New Deal décortique l'actualité politique américaine. New Deal est un podcast de Laurence Nardon produit et réalisé par Slate Podcasts en partenariat avec la newsletter «Time to Sign Off» (TTSO) et l'Institut français des relations internationales (IFRI).Direction et production éditoriale: Christophe CarronPrise de son, montage et réalisation: Aurélie RodriguesPrésentation: Romain DessalMusique: «Cutting It Close», DJ Freedem
MISES EN SCENE le mercredi et vendredi à 9h30 et 18h30. Chronique théâtrale animée par Sonia Jucquin ou Géraldine Elbaz qui traite de l'actualité des pièces de théâtre. Cette semaine, Géraldine nous parle de la pièce "4211 km" d'Aïla Navidi au Théâtre Marigny. 4 211 km c'est la distance entre Paris et Téhéran, celle parcourue par Mina et Fereydoun venus d'Iran pour se réfugier en France après une révolution qu'on leur a volée. Yalda leur fille, née à Paris nous raconte, leur vie exilée, leur combat pour la liberté, l'amour d'un pays et l'espoir d'un retour. Elle nous balade entre ses deux mondes : sa famille, des déracinés qui ne se plaignent jamais, et la société française dans laquelle elle cherche désespérément sa place. C'est l'histoire d'un héritage que l'on aime et que l'on déteste, c'est l'histoire d'hommes et de femmes qui cherchent à se frayer un nouveau chemin. Alors qu'en Iran le peuple se révolte depuis plus d'un an, cette pièce résonne de manière particulière. Elle nous éclaire sur la barbarie du régime islamique et témoigne du combat que mènent les Iraniens depuis plus de 44 ans – ceux qui ne sont plus là, ceux qui sont restés et les exilés. Renseignement : https://www.theatremarigny.fr/evenement/4211-km/ © Dimitri Klockenbring Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
MISES EN SCENE le mercredi et vendredi à 9h30 et 18h30. Chronique théâtrale animée par Sonia Jucquin ou Géraldine Elbaz qui traite de l'actualité des pièces de théâtre. Cette semaine, Géraldine nous parle de la pièce "4211 km" d'Aïla Navidi au Théâtre Marigny. 4 211 km c'est la distance entre Paris et Téhéran, celle parcourue par Mina et Fereydoun venus d'Iran pour se réfugier en France après une révolution qu'on leur a volée. Yalda leur fille, née à Paris nous raconte, leur vie exilée, leur combat pour la liberté, l'amour d'un pays et l'espoir d'un retour. Elle nous balade entre ses deux mondes : sa famille, des déracinés qui ne se plaignent jamais, et la société française dans laquelle elle cherche désespérément sa place. C'est l'histoire d'un héritage que l'on aime et que l'on déteste, c'est l'histoire d'hommes et de femmes qui cherchent à se frayer un nouveau chemin. Alors qu'en Iran le peuple se révolte depuis plus d'un an, cette pièce résonne de manière particulière. Elle nous éclaire sur la barbarie du régime islamique et témoigne du combat que mènent les Iraniens depuis plus de 44 ans – ceux qui ne sont plus là, ceux qui sont restés et les exilés. Renseignement : https://www.theatremarigny.fr/evenement/4211-km/ © Dimitri Klockenbring Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
durée : 00:14:42 - Journal de 7 h - Ce lundi, une frappe a tués huit hauts responsables iraniens dans une ambassade à Damas. conséquences du conflit à Gaza ou une frappe israélienne aurait tué quatre humanitaires étrangers.
durée : 00:14:42 - Journal de 7 h - Ce lundi, une frappe a tués huit hauts responsables iraniens dans une ambassade à Damas. conséquences du conflit à Gaza ou une frappe israélienne aurait tué quatre humanitaires étrangers.
(00:00:43) En direct de la frontière USA-Mexique sur les pas de Biden et Trump (00:07:23) "On essaie de préserver quelque chose de vivant dans toute cette mort": voix de Russie (Ep. 2) (00:15:10) Reportage avec les Iraniens qui n'ont pas envie de voter
durée : 00:14:58 - Journal de 8 h - Après la mort de 3 soldats américains dimanche dernier en Jordanie, les Etats-Unis ont lancé des frappes de représailles en Irak et en Syrie contre des groupes pro-iraniens, responsables selon Washington de l'attaque contre sa base militaire en Jordanie.
durée : 00:14:58 - Journal de 8 h - Après la mort de 3 soldats américains dimanche dernier en Jordanie, les Etats-Unis ont lancé des frappes de représailles en Irak et en Syrie contre des groupes pro-iraniens, responsables selon Washington de l'attaque contre sa base militaire en Jordanie.
durée : 00:14:58 - Journal de 8 h - Après la mort de 3 soldats américains dimanche dernier en Jordanie, les Etats-Unis ont lancé des frappes de représailles en Irak et en Syrie contre des groupes pro-iraniens, responsables selon Washington de l'attaque contre sa base militaire en Jordanie.
Sarah Doraghi a quitté précipitamment l'Iran lorsqu'elle avait 9 ans, juste après la Révolution islamique. Dans son livre « Iran In/Out », publié aux éditions Plon, elle évoque la vie quotidienne des Iraniens et Iraniennes aujourd'hui, la surveillance constante dont ils sont l'objet, leurs stratégies de contournement et leurs espoirs. Son livre nous offre plusieurs entrées puisque les textes, en français et en anglais, s'accompagnent de photographies réalisées par l'autrice, et d'une playlist de musique qui donne une troisième dimension à cet ouvrage.
Ces dernières années, de plus en plus d'Iraniens exilés en Turquie sont rendus à leur pays, où certains risquent la prison. D'autres sont pourchassés sur le territoire turc par le régime de Téhéran. Les réfugiés politiques sont particulièrement menacés, dans un contexte de coopération accrue entre l'Iran et la Turquie. De notre correspondante à Istanbul, Ne plus être en Iran, pour Bardya Mousavi, ce n'est pas encore être à l'abri. Ce militant des droits humains, arrêté neuf fois en trois mois après les manifestations de novembre 2019, s'est enfui en Turquie en février 2020. Depuis, il ne pense qu'à en partir. « Le régime iranien me considère comme un espion et en Turquie, je ne suis pas en sécurité », résume cet homme de 44 ans, fondateur d'un réseau de médecins qui a publié des rapports sur les morts et blessés de la répression de 2019.Dans cet exil forcé, aucune étape n'a été simple, sauf le passage de la frontière. Les Iraniens peuvent voyager en Turquie sans visa jusqu'à 90 jours. Plus de 2 millions d'entre eux l'ont fait en 2022. Parmi eux, des réfugiés politiques qui ne rentrent pas en Iran, comme Bardya et des agents de Téhéran chargés de les traquer, les menacer, et parfois pire.Ces dernières années, la justice turque a accusé des citoyens iraniens et turcs d'avoir participé à l'assassinat ou à l'enlèvement d'opposants iraniens en Turquie. Deux cas ont marqué les esprits : celui du citoyen suédo-iranien Habib Chaab, kidnappé à Istanbul en octobre 2020, exécuté à Téhéran en mai 2023 et celui de Masoud Molavi Vardanjani, tué par balles en novembre 2019 dans la mégapole turque.À lire aussiEn Iran, face à la mobilisation des citoyens, la répression continue« On risque notre vie, c'est devenu la routine »Bardya Mousavi redoute de subir le même sort. Il montre sur son téléphone les menaces de mort qu'il reçoit. Ici, une photo de l'exécution de Majidreza Rahnavard, pendu en public en Iran en décembre 2022. Là, un message sur le réseau social X (ancien Twitter) promettant « 20 millions de récompenses pour toute information » le concernant. Bardya a aussi été attaqué plusieurs fois à Istanbul. En novembre 2022, des agresseurs lui ont cassé six dents. « Ils parlaient persan. Ça s'est passé devant chez moi. Ils sont arrivés à moto, ils m'ont frappé au visage et ils sont partis », raconte-t-il.Bardya Mousavi, qui réside en Turquie avec un permis de séjour, essaye d'obtenir un visa pour la France ou l'Allemagne. Il explique – en précisant qu'il ne souhaite pas entrer dans les détails – que les autorités turques lui ont demandé de partir « pour sa sécurité ». « On risque notre vie, c'est devenu la routine », soupire-t-il.L'autre crainte de Bardya, comme tous les opposants iraniens en Turquie, est d'être livré à Téhéran, de manière officielle ou non. « Cela fait 20 ans que je travaille sur ces questions. Ces dernières années, je constate que de très nombreux réfugiés iraniens ont été expulsés de Turquie de manière non conforme au droit », dénonce Salih Efe, avocat à Ankara. « Cela arrivait aussi autrefois, mais certainement pas dans ces proportions. Les réfugiés politiques, les journalistes, auteurs, poètes… réclamés par le régime de Téhéran sont particulièrement concernés. »Salih Efe parle d'opposants expulsés avant d'avoir eu le temps de déposer une demande d'asile, ou dont la demande était en cours. Il alerte également contre des expulsions « secrètes et totalement illégales », comme celle de Mohammad Bagher Moradi. Cet ancien journaliste vivait en Turquie depuis 2014 quand il a été livré à l'Iran, après cinq mois de détention dans un lieu tenu secret. En décembre 2022, Mohammad Bagher Moradi a pu contacter sa famille depuis la prison d'Evin, de sinistre réputation.« Mohammad Bagher Moradi a raconté qu'il avait été arrêté par des agents du renseignement turc, interrogé et torturé incommunicado pendant une dizaine de jours, puis poussé à travailler pour les renseignements turcs », rapporte Salih Efe, qui assure sa défense. « Comme il a refusé, il a continué d'être détenu au secret pendant des mois, avant d'être expulsé secrètement vers l'Iran. Il n'y a aucune trace officielle de son expulsion », avance son avocat, qui précise que la Turquie avait accordé à Mohammad Bagher Moradi le statut de réfugié moins de deux mois avant son arrestation. « La menace, conclut Salih Efe, vient donc à la fois des agents iraniens et de certains Turcs qui collaborent avec eux. »Les réfugiés politiques, « des instruments dans un marchandage d'intérêts entre la Turquie et l'Iran »Pour les opposants iraniens, la Turquie est parfois un piège et presque toujours une impasse. Depuis 2018, ce n'est plus le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) qui examine les demandes d'asile des réfugiés présents sur le territoire turc, mais la Présidence de la gestion des migrations, une institution turque. Ceux dont la demande est acceptée attendent ensuite plusieurs années d'être « réinstallés » dans un pays tiers.« Ce changement a eu un effet négatif énorme pour tous les réfugiés », déplore Salih Efe. « Autrefois, le HCR acceptait 65% des dossiers déposés par des demandeurs d'asile iraniens. Depuis 2018, le taux d'acception par les autorités turques ne dépasse jamais 10%, toutes nationalités confondues. » Cet avocat y voit une nouvelle « politique d'État » en réaction à l'arrivée de millions de Syriens. « La Turquie ne veut plus de réfugiés et veut le faire savoir à ceux qui tentent de venir, mais aussi à l'opinion turque », très hostile à leur présence.À lire aussiEn Turquie, des réfugiés syriens dans la crainte de l'expulsion Dans le cas des Iraniens, surtout lorsqu'il s'agit de réfugiés politiques, la « politique d'État » se double d'enjeux liés aux relations entre Ankara et Téhéran. « Ces dernières années, les relations turco-iraniennes sont passées de la rivalité à la coopération », soutient Peyman Aref. Maintes fois détenu en Iran, ce journaliste a fui en Turquie en 2015, avant d'être expulsé vers le Liban fin 2016 pour ses critiques acerbes contre le président Recep Tayyip Erdogan. « Je ne dis pas qu'il n'y a plus de rivalités ou de divergences, mais globalement, nous avons affaire à deux régimes autoritaires qui ont des relations très étroites, en particulier au niveau des services de renseignement », assure Peyman Aref, désormais installé à Londres. Selon lui, les réfugiés politiques « sont utilisés comme des instruments dans un marchandage d'intérêts entre la Turquie et l'Iran. Il n'est absolument pas question de droits de l'homme. »Le journaliste souligne aussi la hausse du nombre d'extraditions vers l'Iran dans le cadre d'un accord de coopération judiciaire signé en 2010 : « En plus de cet accord, lors d'une visite à Ankara de Hassan Rohani [à l'époque président iranien] en décembre 2018, les deux pays ont signé un accord de coopération dans le domaine de la sécurité et des renseignements dont nous ne connaissons pas le contenu. Après cet accord, les expulsions vers l'Iran se sont multipliées »Chaque visite d'un haut responsable du régime de Téhéran attise les inquiétudes des Iraniens exilés en Turquie. Le président Ebrahim Raïssi était attendu à Ankara fin novembre. Sa visite a été reportée.À lire aussiRapprochement turco-iranien sur fond de guerre à Gaza
Face au drame humain qui se déroule en ce moment au Moyen-Orient, il est toujours délicat de parler d'économie. Mais l'une des inquiétudes économiques aujourd'hui porte sur une éventuelle flambée des prix de l'énergie. Nous avions eu peur, de passer un hiver rude l'an dernier, mais grâce aux mesures prises par la Commission européenne et par les différents gouvernements, cela n'a pas été le cas. Avec la guerre entre le Hamas et Israël, se pose à nouveau la question de savoir si le prix du pétrole ne va pas exploser. Et comme l'offensive du Hamas a été déclenchée au lendemain des 50 ans de la guerre du Kippour qui a duré du 6 au 25 octobre 1963, certains auditeurs et auditrices qui ont vécu cette période peuvent s'interroger légitimement pour savoir si nous n'allons pas revivre un remake de 1963. A priori, ce ne sera pas le cas, pour plusieurs raisons. Si vous observez le marché pétrolier en ce moment, les experts vous diront que la prime de risque liée à ce conflit est minime en ce moment, pour la simple raison qu'Israël et les territoires palestiniens ne sont pas des producteurs de pétrole. Ensuite, l'autre différence avec 1963, c'est qu'à l'époque, tous les pays de la région au Moyen-Orient qui exportait du pétrole avaient déclaré un embargo sur l'or noir, ce qui avait conduit à une explosion des cours. Or, justement, les spécialistes en géopolitique l'ont reconnu. L'une des raisons de l'attaque du Hamas, c'est justement d'empêcher leur rapprochement en cours de l'Arabie saoudite avec l'Etat d'Israël. Mots-Clés : configuration, pays arabes, monarchies pétrolières, marchés financiers, investisseurs, conflit, local, Iran, marché pétrolier, embargo, américain, administration, Iraniens, exporter, marché, mondial, pétrole, attaque, la Maison-Blanche, exportations, brut, marché, production, compte, inquiétude, détroit d'Ormuz, extension, public, hausse, taux d'intérêt. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.
N°291 / 2 avril 2023Connaissez-vous notre site ? www.lenouvelespritpublic.frUne émission de Philippe Meyer, enregistrée en public à l'École alsacienne le 2 avril 2023.Avec cette semaine :Farhad Khosrokhavar, directeur d'études de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique écologique et membre du comité de rédaction de la revue Esprit. Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Blick. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président de la fondation Terra Nova.THÉMATIQUE : L'IRAN, AVEC FAHRAD KHOSROKHAVARFarhad Khosrokhavar, vous êtes Directeur d'études de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) où vous présidez la chaire de sociologie de l'Iran contemporain. Vos recherches portent notamment sur les problèmes sociaux et anthropologiques de l'islam en France ainsi que sur la philosophie des sciences sociales.Vous avez récemment publié, aux éditions Fauves, un essai intitulé « Iran. La jeunesse démocratique contre l'Etat prédateur ». Dans cet ouvrage, vous analysez le mouvement de contestation qui secoue le régime en place depuis la mort, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, 22 ans, après une garde à vue à Téhéran pour un voile mal ajusté. A ce jour, la répression des manifestants a causé la mort d'au moins 500 civils et quelque 20.000 personnes ont été placées en détention.Les étudiantes et les jeunes actives sont particulièrement mobilisées dans les manifestations et contestent notamment les normes vestimentaires du régime. Ce mouvement traduit l'émergence d'une nouvelle subjectivité féminine en Iran, sensible aux thèses féministes portées par l'Occident et marquée par une exigence nouvelle d'appropriation de son corps, dans le cadre de la diffusion de réseaux sociaux comme Snapchat ou Instagram.Face à ces jeunes femmes, un régime théocratique qui ressemble de plus en plus, selon vos analyses, à un « totalitarisme mou » faisant un usage massif et généralisé de la violence et de la répression. Malgré la propagande du régime, les revendications des manifestants sont largement soutenues par la population et, selon un récent sondage de l'institut Gamaan, 72% des Iraniens sont aujourd'hui opposés au port obligatoire du voile. C'est l'échec de l'Etat théocratique à enrayer le mouvement de sécularisation de la société iranienne, sous l'influence croisée d'Internet, des évolutions du modèle familial, de la diaspora iranienne et de l'extension de l'Université.Dans le sillage de cette « révolte du voile » l'affaire des intoxications dans les écoles de filles, débutée fin novembre entrainant nausée, maux de tête, engourdissements, difficultés respiratoires et palpitations a affecté, selon les autorités, « plus de 5.000 élèves » dans « quelque 230 établissements scolaires ». Ces tensions se déroulent dans un pays qui connaît une inflation atteignant 40 %, voire 60 % à 70 % pour des produits de première nécessité, tandis que l'effondrement de la devise nationale est hors contrôle.Autre source de préoccupation : le nucléaire. En janvier, à la suite de la collecte d'échantillons dans l'usine souterraine de Fordo en Iran, l'Agence internationale de l'énergie atomique a détecté des particules d'uranium enrichi à 83,7%, soit juste en deçà des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique, sans pouvoir dire à ce stade si ce seuil a été atteint accidentellement ou volontairement. Depuis que Donald Trump s'est retiré en 2018 de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015, l'Iran s'affranchit de ses obligations sur le nucléaire militaire. Tandis que la guerre en Ukraine a permis à l'Iran de se rapprocher de la Russie, à laquelle il livre des drones et autres armes par la mer Caspienne, en contrepartie, Moscou ne s'oppose plus à la vente de chasseurs Su-35 pour moderniser l'aviation iranienne. L'Iran vient en outre de procéder à de nouvelles manœuvres navales conjointes avec la Chine et la Russie dans l'océan Indien. Sous l'égide de la Chine, Téhéran a annoncé le 10 mars vouloir rétablir ses relations diplomatiques avec Ryad, rompues depuis 2016. L'Iran et l'Arabie saoudite promettent de ne pas s'immiscer dans leurs affaires intérieures ni de financer de guerre par procuration contre l'autre.Vous pouvez consulter notre politique de confidentialité sur https://art19.com/privacy ainsi que la notice de confidentialité de la Californie sur https://art19.com/privacy#do-not-sell-my-info.