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L'histoire s'accélère. Et Vladimir Poutine n'a jamais été aussi près de gagner sa guerre en Ukraine. Après trois ans de combats acharnés qui ont fait des centaines de milliers de victimes des deux côtés ; pour le président russe, la promesse de négociations est un premier pas vers une fin de la guerre aux conditions russes. C'est aussi un formidable renversement de situation. Alors que Joe Biden refusait les propositions de sommet de Vladimir Poutine et cherchait à maintenir isolé le dirigeant du Kremlin, l'approche de Trump est comme on pouvait s'y attendre aux antipodes de celle de son prédécesseur. Le Chef de la Maison Blanche est même allé jusqu'à endosser le discours du Kremlin en accusant l'Ukraine d'avoir initié la guerre. Voilà la Russie subitement sortie d'une ostracisation diplomatique longue de trois ans. Et l'UE mise sur la touche de manière ostentatoire.Le grand rêve de Moscou semble prendre chair : la mise à mal de l'alliance transatlantique, c'est une victoire pour Poutine. La glace est brisée. L'isolement terminé.Invités : Marie Mendras, professeure à Sciences Po, membre de la revue Esprit. Dernier ouvrage : « La guerre permanente. L'ultime stratégie du Kremlin », éd. Calmann-Lévy 2024 Galia Ackerman, historienne, spécialiste de la Russie et d'Ukraine. Directrice de la rédaction de Desk Russie Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France en Russie. Directeur de Recherche à l'IRIS. «Géopolitique de la Russie», éditions Eyrolles
Stefan Schaak liest "Putin & Georgien - Verweigerung der Souveränität" von Tornike Goradze. Erschienen im "Schwarzbuch Putin" von Stéphane Courtois, herausgegeben von Galia Ackerman i.a. #russland #putin #kreml #krieg #ukraine #georgien #abkhazia ______________________________________________________________ Die Russland Watcher publizieren ihren Content non-profit. Wenn ihr unsere Arbeit finanziell wertschätzen wollt, dann spendet bitte an die "Ukrainki" - das sind vier wundervolle Frauen, die im Dezember des letzten Jahres bei uns im Livestream waren. Sie sammeln direkt für das, was die ukrainischen Streitkräfte jetzt brauchen und bringen es persönlich in die Ukraine. https://youtu.be/YiCskNnOSxE?si=ADlQebkreYWaL_oW X-Twitter @Ukrainki_UA PayPal @lieblingstante --- Support this podcast: https://podcasters.spotify.com/pod/show/russlandwatcher/support
Tous les vendredis, samedis et dimanches, Victor Pourcher reçoit un invité au cœur de l'actualité pour un moment d'échange franc sur les dossiers brûlants du moment.
La guerre d'Ukraine se poursuit et la Russie sans doute ne peut que se féliciter de son alliance avec la Chine, laquelle lui permet de survivre face à l'embargo occidental. Cette semaine a été marquée par la visite du chancelier allemand à Pékin, trois semaines avant une visite d'État que le président chinois s'apprête à effectuer en France. Un chacun pour soi en perspective, dont le seul gagnant est sans doute Xi Jinping. On est bien loin de l'époque qui voulait que l'ami de mon ennemi soit aussi mon ennemi. La réalité de la géopolitique mondiale est infiniment plus complexe. La Chine a promis à la Russie un partenariat sans limites. Mais Pékin est aussi scruté à la loupe. En février 2024, l'UE annonçait des sanctions à l'encontre de trois entreprises chinoises soupçonnées d'aider la Russie. Comment le partenariat sino-russe va-t-il évoluer ces prochaines années ? Le scénario le plus probable est-il qu'il demeure un vecteur servant les intérêts chinois davantage qu'un vrai partenariat, histoire de ne pas mettre en péril tout ce que la Chine a construit avec l'Occident ? La réponse se trouve également à Washington. Une seconde présidence Trump pourrait être marquée par une volonté de buter la Chine hors des marchés occidentaux. Pékin n'aurait alors plus rien à perdre et sans hésitation opterait pour la formation d'un bloc alternatif incluant une intensification ou un élargissement de ses alliances. Invités : Galia Ackerman, historienne, spécialiste de la Russie et d'Ukraine. Directrice de la rédaction de Desk Russie Pierre Andrieu, ancien diplomate. Enseignant à Sciences Po et à l'Inalco. Auteur de « Géopolitique des relations russo-chinoises » aux Presses Universitaires de France Marc Julienne, directeur du Centre Asie de l'IFRI.
Les autorités russes multiplient les accusations contre l'Ukraine après l'attaque à Moscou, revendiquée par l'État islamique. Pour Galia Ackerman, les déclarations du président russe ne sont pas une surprise.
Les autorités russes multiplient les accusations contre l'Ukraine après l'attaque à Moscou, revendiquée par l'État islamique. Pour Galia Ackerman, les déclarations du président russe ne sont pas une surprise.
Près de deux semaines après la mort du premier opposant au président russe Vladimir Poutine dans une prison de Sibérie, la veuve d'Alexeï Navalny a repris le combat de son mari. Ioulia Navalnaïa s'est exprimée ce mercredi (29 février 2024) devant le Parlement européen à Strasbourg. « Si vous voulez vraiment battre Poutine vous devez vous réveiller », a-t-elle déclaré. La mort d'Alexeï Navalny a-t-elle éteint ce qui restait de l'opposition ou, au contraire, les troupes sont-elles galvanisées ? Quid de l'opinion publique ? Quelle action peut être menée depuis l'étranger ? Pour en débattre :- Françoise Daucé, directrice d'études à l'EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales) et autrice du livre Être opposant dans la Russie de Vladimir Poutine. Éditions Le Bord de l'eau- Olga ProKopieva, porte-parole de l'association Russie-Libertés- Galia Ackerman, journaliste, spécialiste de la Russie, co-auteure de Le Livre noir de Vladimir Poutine Éditions Perrin / Robert Laffont.
Près de deux semaines après la mort du premier opposant au président russe Vladimir Poutine dans une prison de Sibérie, la veuve d'Alexeï Navalny a repris le combat de son mari. Ioulia Navalnaïa s'est exprimée ce mercredi (29 février 2024) devant le Parlement européen à Strasbourg. « Si vous voulez vraiment battre Poutine vous devez vous réveiller », a-t-elle déclaré. La mort d'Alexeï Navalny a-t-elle éteint ce qui restait de l'opposition ou, au contraire, les troupes sont-elles galvanisées ? Quid de l'opinion publique ? Quelle action peut être menée depuis l'étranger ? Pour en débattre :- Françoise Daucé, directrice d'études à l'EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales) et autrice du livre Être opposant dans la Russie de Vladimir Poutine. Éditions Le Bord de l'eau- Olga ProKopieva, porte-parole de l'association Russie-Libertés- Galia Ackerman, journaliste, spécialiste de la Russie, co-auteure de Le Livre noir de Vladimir Poutine Éditions Perrin / Robert Laffont.
durée : 00:23:43 - L'invité de 8h20 - par : Marion L'hour, Ali Baddou - Aujourd'hui, le 6-9 propose un plateau spécial pour revenir sur les enjeux soulevés par la mort de l'opposant russe à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny. Nous serons en compagnie de 3 expertes des questions liées à la Russie : Elsa Vidal, Galia Ackerman et Marie Mendras. - invités : Elsa Vidal, Galia ACKERMAN, Marie MENDRAS - Elsa Vidal : Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe de RFI, Galia Ackerman : Journaliste, historienne, spécialiste du monde russe, Marie Mendras : Politologue, chercheur au CNRS et au CERI
durée : 03:00:39 - Le 6/9 - Aujourd'hui dans le 6-9, nous discutons avec l'écrivain Alain Mabanckou à 6h20, puis avec la chercheuse Asma Mhalla à 7h50. A 8h20, plateau spécial autour de la mort d'Alexei Navalny avec 3 spécialistes de la Russie, Galia Ackerman, Elsa Vidal et Marie Mendras.
L'opposant numéro un à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny est mort à l'âge de 47 ans dans sa prison sibérienne, où il avait été transféré en décembre dernier. L'opposant a été condamné en juillet 2013 pour corruption, un procès dénoncé comme politique par l'Union européenne et les associations de défense des droits de l'homme. Cette mort tragique a suscité l'indignation en Occident, l'UE a pointé « la seule responsabilité du régime russe » et certains pays ont évoqué un crime de Vladimir Poutine. Galia Ackerman, historienne, spécialiste de la Russie post-soviétique et cofondatrice de « Desk Russie », est notre invitée.
Fin juin la justice ukrainienne a procédé aux premières inculpations pour la déportation présumée en Russie de dizaines d'orphelins. Il s'agit d'un homme politique russe et deux Ukrainiens de la région de Kherson. Le président russe Vladimir Poutine est visé par la CPI comme principal responsable d'un vaste trafic d'enfants et d'adolescents ukrainiens. La cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt contre lui, mais elle s'est aussi intéressée à une femme, Maria Lvova Belova. Commissaire aux droits de l'enfant de Russie, elle est la cheville ouvrière de ce trafic.(Rediffusion du 26 février 2023) Visible en pique-nique dans un parc, devant un atelier de graffiti urbain, ou encore en compagnie d'enfants à l'hôpital, Maria Lvova Belova soigne sa communication. Les images cherchent à séduire, comme sur cette vidéo qui la montre en train de descendre d'un avion, entourée d'enfants de tous âges. Dans le hall de l'aéroport, ces « orphelins d'Ukraine » sont accueillis avec profusion de ballons géants et de grands sourires. Ce film n'est qu'un exemple parmi des centaines d'autres, que l'on trouve sur internet et notamment la chaîne Telegram de la commissaire aux droits de l'enfant. 38 ans, un visage de madone renaissance et une allure soignée. Ancienne professeure de guitare mariée à un pope, Maria Lvova Belova est une fervente chrétienne. Elle a une famille de 23 enfants dont cinq biologiques. Les autres étant adoptées ou sous tutelle. « Cela en fait une figure très symbolique, explique Galia Ackerman, historienne directrice du site Desk Russie, celle d'une femme modeste que l'on voit souvent couverte d'un fichu comme les croyantes orthodoxes, qui prône donc les valeurs de la famille, de la charité, mais derrière cette façade se cache une réalité probablement mois rose. » Plusieurs organisations ont documenté des transferts forcés de population de l'Ukraine vers la Russie, dont ceux d'enfants dans le but de les faire adopter, en violation de plusieurs conventions juridiques internationales. En novembre dernier, Amnesty international présentait des recherches indiquant que des enfants séparés de leurs familles avaient des difficultés à quitter le territoire russe. Le laboratoire de recherche humanitaire de l'Université américaine de Yale, qui a publié le 14 février le rapport le plus exhaustif jusqu'à présent sur le sujet, a documenté plus de 6.000 cas d'enfants de 4 mois à 17 ans qui ont été déplacés en Russie ou en Crimée. Ces chiffres sont selon les chercheurs largement inférieurs à la réalité. Une fois emmené sur le territoire russe, les enfants sont soit placés en famille, soit, dans un premier temps, pris en charge dans des centres spécialisés pour y suivre des « programmes d'intégration ». L'équipe de Yale, qui a travaillé à partir de sources ouvertes, dénombre 43 centres de ce type en Crimée et en Russie. Proche de Vladimir Poutine, Maria Lvova Belova incarne cette politique. « Elle prétend sauver les enfants pour les placer, dans des foyers, les faire adopter. On leur donne immédiatement un passeport russe, parfois, on change leur nom ou leur date de naissance, de sorte que ces enfants deviennent introuvables. Par ailleurs, certains témoignages font état d'enfants placés dans des familles puis envoyés sans explication dans un orphelinat » affirme Galia Ackerman. En mars 2022, dans un entretien diffusé sur les réseaux sociaux, Maria Lvova Belova évoquait avec Vladimir Poutine l'arrivée d'une centaine d'orphelins du Donbass. « Les délais et procédures d'adoption temporaire étaient plus contraignants quand les enfants n'avaient pas la nationalité russe », expliquait-elle alors. Deux mois plus tard, la loi était modifiée pour accélérer les procédures de naturalisation. De nombreux cas de familles ukrainiennes qui cherchent leurs enfants emmenés en Russie sont rapportés par les ONG et les chercheurs. Le gouvernement ukrainien lui-même réclame leur retour. Iryna Vereshchuk, la vice première Ministre, a annoncé en avoir fait revenir 52. Mais aux demandes insistantes de Kiev, Maria Lvova Belova explique que ces enfants « aiment la Russie à présent, et n'ont pas envie de retourner chez leurs parents ». Une assimilation forcée, selon The Reckoning ProjectJannine di Giovanni dirige The Reckoning Project, une association américaine de journalistes et de juristes qui documentent les crimes de guerre pour les présenter à la justice. Elle a travaillé sur la région de Marioupol. « Là, comme dans tout le Donbass les transferts d'enfants se font de deux façons, explique-t-elle. Quand les parents passent par des camps de filtration, il y a parfois des bus qui emmènent les enfants, ils sont conduits de l'autre côté de la frontière jusqu'à Rostov par exemple et prennent l'avion pour Moscou ou d'autres villes. Mais il s'agit aussi souvent d'enfants placés en institutions. Ces institutions, héritage de la période soviétique, sont nombreuses dans le pays. Elles accueillent parfois des enfants de parents en difficulté de façon temporaire. Quand Marioupol est tombée, ces institutions ont été ouvertes et les enfants emmenés. Certains sont orphelins, mais beaucoup ne le sont pas. Leurs parents sont vivants, mais avec la guerre il y a tellement de déplacés internes qu'on ne sait pas où ils sont. » Maria Lvova Belova n'est pas seulement l'artisan de cette politique de déplacements, elle a elle-même adopté l'un de ces enfants, un adolescent de 15 ans, trouvé dit-elle avec une trentaine d'autres dans un sous-sol de Marioupol. Sur une video de son compte Télégram, elle explique qu'au début, lui et ses camarades « parlaient mal du président russe » et « chantaient l'hymne de l'Ukraine », mais qu'à présent elle « voit sous ses yeux comment cette intégration commence à se faire ». The Reckoning project dénonce une assimilation forcée, Galia Ackerman estime qu'on efface leur identité : « L'adoption des enfants, c'est quelque chose qui sonne toujours très noble. Mais on sait qu'il existe des camps de rééducation. Car si avec les petits c'est facile, les enfants en âge scolaire ont déjà une identité formée. Ils ont commencé à apprendre l'histoire de l'Ukraine, le folklore populaire, connaissent les chansons. Et là, brutalement, on leur arrache tout ce qu'ils ont su jusqu'à présent pour leur inculquer une autre histoire, une autre culture ». Maria Lvova Belova souhaite à présent installer des « structures socio-éducatives » spécifiquement adaptées aux adolescents sur le territoire ukrainien, dans les territoires annexés. Maria Lvova Belova a connu une ascension rapide avant d'être nommée commissaire aux droits de l'enfant en 2021 : co-fondatrice d'une organisation caritative en 2008, membre de la Chambre des droits civiques, elle a été vice-présidente du Front Populaire Panrusse à Penza, sa ville d'origine en 2019. Elle a rejoint Russie Unie la même année et devient sénatrice du parti de Vladimir Poutine en septembre 2020. Elle est aujourd'hui recherchée pour les crimes de guerre, de déportation illégale et de transfert illégal de population. La Cour pénale internationale a émis un mandat d'arrêt à son encontre le 17 mars 2023.
L'interview politique est présentée par Adrien Gindre du lundi au vendredi de 8h30 à 9h. Il reçoit un invité au cœur des enjeux politiques ou membre de la société civile.
Au programme : L'Édito de Patrick - Poutine / Prigojine : la défaite du mensonge Invitée : Galia Ackerman, directrice de la rédaction de Desk Russie • Russie : les coulisses d'une sidérante mutinerie • Rébellion en Russie : Poutine peut-il reprendre la main ? • La rébellion de Wagner vue par les Russes • Rébellion en Russie : quel impact pour l'Ukraine ? • Guerre en Ukraine : des divergences au RN ? Invité : Jordan Bardella, président du Rassemblement national & député européen • La nouvelle petite phrase d'E. Macron sur le chômage • Consommation de drogue : vers un paiement immédiat des amendes • Insécurité à Marseille : les prescriptions d'E. Macron • Éric Zemmour charge la droite à la Fête de la violette • Zemmour ne renonce pas à l'union des droites • Bouches-du-Rhône : un député RN ressuscite le RPR • Grève au JDD : une nomination qui ne passe pas La Story de Mohamed Bouhafsi - Le château de Marcel Pagnol au cœur d'un affrontement Le 5/5 : • Incendies au Canada : la fumée atteint la France • Allemagne : l'extrême-droite emporte sa première élection locale • Elton John fait ses adieux au Royaume-Uni
Une mémoire qui revient aujourd'hui au cœur de l'actualité avec son instrumentalisation par le président russe Vladimir Poutine qui prétend vouloir « dénazifier » l'Ukraine en lui faisant la guerre. Comment l'Europe a-t-elle étudié son passé et la Shoah ? Y a-t-il toujours des tabous à lever sur la collaboration avec l'occupant nazi, et la disparition des derniers témoins fait-elle peser un risque supplémentaire sur la négation des crimes du passé ? Nos invitées :- Annette Wievorka, historienne, une des meilleures spécialistes de l'histoire de la Shoah. Elle a publié aux éditions du Seuil « Tombeaux, autobiographie de ma famille », lauréat du prix Femina essai 2022- Galia Ackerman, journaliste, essayiste, et directrice de la rédaction du site Desk Russie.
Au nom du sauvetage des orphelins ukrainiens, Maria Lvova Belova, commissaire aux Droits de l'enfant de la Fédération de Russie depuis 2021, est la cheville ouvrière d'une politique de transfert d'enfants ukrainiens vers la Russie. Une pratique qui relève du crime de guerre selon le droit international. Entourée d'enfants de tous âges Maria Lvova Belova descend d'avion. Dans le hall de l'aéroport, ces orphelins d'Ukraine sont accueillis avec profusion de ballons géants et grands sourires. Cette vidéo est l'une des centaines que l'on trouve sur internet et notamment la chaîne Telegram de la Commissaire aux droits de l'enfant. En pique-nique dans un parc, devant un atelier de graffiti urbain, avec des enfants à l'hôpital, Maria Lvova Belova soigne sa communication. 38 ans, un visage de madone renaissance et une allure soignée, cette ancienne professeure de guitare mariée à un pope, est une fervente chrétienne. Elle a une famille de 23 enfants dont cinq biologiques, les autres étant adoptées ou sous tutelle. « Cela en fait une figure très symbolique », explique Galia Ackerman, historienne directrice du site Desk Russie, « celle d'une femme modeste que l'on voit souvent couverte d'un fichu comme les croyantes orthodoxes, qui prône donc les valeurs de la famille, de la charité, mais derrière cette façade se cache une réalité probablement moins rose ».Plusieurs organisations ont documenté des transferts forcés de population de l'Ukraine vers la Russie, dont ceux d'enfants dans le but de les faire adopter, en violation de plusieurs conventions juridiques internationales. En novembre dernier, Amnesty International présentait des recherches indiquant que des enfants séparés de leurs familles avaient des difficultés à quitter le territoire russe.► À lire aussi : Guerre en Ukraine : « Tout déplacement forcé est contraire au droit international »Des prises en charge dans des centres spécialisés pour y suivre des « programmes d'intégration »Le laboratoire de recherche humanitaire de l'Université américaine de Yale, qui a publié le 14 février le rapport le plus exhaustif jusqu'à présent sur le sujet, a documenté plus de 6 000 cas d'enfants de 4 mois à 17 ans qui ont été déplacés en Russie ou en Crimée. Ce chiffre est selon les chercheurs largement inférieur à la réalité. Une fois emmené sur le territoire de Russie les enfants sont soit placés en famille soit, dans un premier temps, pris en charge dans des centres spécialisés pour y suivre des « programmes d'intégration ». L'équipe de Yale, qui a travaillé à partir de sources ouvertes, dénombre 43 centres de ce type en Crimée et en Russie. Proche de Vladimir Poutine, Maria Lvova Belova incarne cette politique. « Elle prétend sauver les enfants pour les placer, dans des foyers, les faire adopter. On leur donne immédiatement un passeport russe, parfois, on change leur nom ou leur date de naissance, de sorte que ces enfants deviennent introuvables. Par ailleurs, certains témoignages font état d'enfants placés dans des familles puis envoyés sans explication dans un orphelinat », affirme Galia Ackerman.► À écouter aussi : Orphelins et civils ukrainiens, conscrits russes : les victimes de l'ombre de la guerre en UkraineEn mars 2022, dans un entretien diffusé sur les réseaux sociaux, Maria Lvova Belova évoquait avec Vladimir Poutine l'arrivée d'une centaine d'orphelins du Donbass. Les délais et procédures d'adoption temporaire étaient plus contraignants quand les enfants n'avaient pas la nationalité russe, expliquait-elle alors. Deux mois plus tard, la loi était modifiée pour accélérer les procédures de naturalisation. De nombreux cas de familles ukrainiennes qui cherchent leurs enfants emmenés en Russie sont rapportés par les ONG et les chercheurs. Le gouvernement ukrainien lui-même réclame leur retour. Iryna Vereshchuk, la vice-Première ministre, a annoncé en avoir fait revenir 52. Mais aux demandes insistantes de Kiev, Maria Lvova Belova explique que ces enfants « aiment la Russie à présent, et n'ont pas envie de retourner chez leurs parents ».Jannine di Giovanni dirige The Reckoning Project, une association américaine de journalistes et de juristes qui documentent les crimes de guerre pour les présenter à la justice. Elle a travaillé sur la région de Marioupol. « Là, comme dans tout le Donbass, les transferts d'enfants se font de deux façons », explique-t-elle. « Quand les parents passent par des camps de filtration, il y a parfois des bus qui emmènent les enfants, ils sont conduits de l'autre côté de la frontière jusqu'à Rostov par exemple et prennent l'avion pour Moscou ou d'autres villes. Mais il s'agit aussi souvent d'enfants placés en institutions. Ces institutions, héritage de la période soviétique, sont nombreuses dans le pays. Elles accueillent parfois des enfants de parents en difficulté de façon temporaire. Quand Marioupol est tombée, ces institutions ont été ouvertes et les enfants emmenés. Certains sont orphelins, mais beaucoup ne le sont pas. Leurs parents sont vivants, mais avec la guerre il y a tellement de déplacés internes qu'on ne sait pas où ils sont. » Une assimilation forcée, selon The Reckoning ProjectMaria Lvova Belova n'est pas seulement l'artisan de cette politique de déplacements, elle a elle-même adopté l'un de ces enfants, un adolescent de 15 ans, trouvé, dit-elle, avec une trentaine d'autres dans un sous-sol de Marioupol. Sur une vidéo de son compte Telegram, elle explique qu'au début, lui et ses camarades « parlaient mal du président russe et chantaient l'hymne de l'Ukraine », mais qu'à présent elle « voit sous [ses] yeux comment cette intégration commence à se faire ».The Reckoning Project dénonce une assimilation forcée, Galia Ackerman estime qu'on efface leur identité : « L'adoption des enfants, c'est quelque chose qui sonne toujours très noble. Mais on sait qu'il existe des camps de rééducation. Car si avec les petits, c'est facile, les enfants en âge scolaire ont déjà une identité formée. Ils ont commencé à apprendre l'histoire de l'Ukraine, le folklore populaire, connaissent les chansons… Et là, brutalement, on leur arrache tout ce qu'ils ont su jusqu'à présent pour leur inculquer une autre histoire, une autre culture ». Maria Lvova Belova souhaite à présent installer des « structures socio-éducatives » spécifiquement adaptées aux adolescents sur le territoire ukrainien, dans les territoires annexés. Aujourd'hui sous les projecteurs en raison de la guerre, Maria Lvova Belova a connu une ascension rapide avant d'être nommée la Commissaire aux droits de l'enfant en 2021. Co-fondatrice d'une organisation caritative en 2008, membre de la Chambre des droits civiques, elle a été vice-présidente du Front populaire panrusse à Penza, sa ville d'origine en 2019. Elle rejoint Russie unie la même année et devient sénatrice du parti en septembre 2020. Placée sous sanctions par les Occidentaux, elle est accusée par de nombreuses organisations internationales d'être responsable de crime de guerre.
durée : 02:28:08 - Le 7/9.30 - par : Nicolas Demorand, Léa Salamé, Stephanie BOUTONNAT - Florian Zeller et Hugh Jackman pour le film The son, Galia Ackerman, autrice du Livre noir de Poutine (Laffont-Perrin), Romain Goupil, réalisateur de 2 place de la victoire, Kyiv, Pierre Servent, expert militaire, et Lucia Teixeira, gardienne d'immeuble à Paris, sont les invités de la matinale.
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Tweets écrits sur son iPhone offert par Steve Jobs, dégustation de hamburgers avec Obama... Quand le monde le découvre en 2008, Dmitri Medvedev semble ouvrir un nouvel avenir entre la Russie et l'Occident. Mais l'ex-président russe, fidèle de Poutine, déverse désormais toute sa haine envers les Etats-Unis et l'Europe... Avec peut-être en tête la suite de sa carrière ? Eléments de portrait avec Charlotte Lalanne, journaliste au service Monde de L'Express et Galia Ackerman, historienne spécialiste de la Russie post-soviétique. Retrouvez tous les détails de l'épisode ici et inscrivez-vous à notre newsletter.L'équipe :Écriture et montage : Charlotte BarisPrésentation : Xavier YvonRéalisation : Jules KrotAlternante : Marion GalardCrédits : Associated PressMusique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio TorrentCrédits image : Markku Ulander / AFPLogo : Anne-Laure Chapelain / Thibaut ZschieschePour nous écrire : laloupe@lexpress.fr Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Une semaine d'actualité : Galia Ackerman, journaliste, spécialiste de la Russie, co-auteure de «Le Livre noir de Poutine», aux éditions Perrin/Robert Laffont.
L'interview politique est présentée par Adrien Gindre du lundi au vendredi de 8h30 à 9h. Il reçoit un invité au cœur des enjeux politiques ou membre de la société civile.
L'image du jour en Ukraine : Volodymyr ZELENSKY dans les rues de Kherson, principale ville du sud du pays, libérée après 8 mois d'occupation russe… Nous sommes prêts pour la paix” a déclaré le président ukrainien ? Mais comment comprendre cette phrase ? Assistons-nous à un tournant diplomatique dans cette guerre ? Être prêt pour la paix, est-ce être prêt à se mettre autour d'une table et commencer à négocier ? Et si oui, pour négocier quoi et surtout avec qui ? Avec : Stéphane COURTOIS, Historien, directeur de recherche honoraire au CNRS, directeur de la revue « Communisme », co-directeur avec Galia Ackerman de « Le Livre noir de Vladimir Poutine » aux éditions Robert Laffont (10/11/2022) Vera AGEEVA, Politologue, ancienne expert dans les relations internationales à la Mairie de Saint-Pétersbourg, enseignante à Sciences Po Dominique MOISI, Géopolitologue, membre fondateur de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI), conseiller spécial de l'Institut Montaigne Claude BLANCHEMAISON, Ancien ambassadeur de France en Russie (2000-2004), auteur de « Vivre avec Poutine » aux éditions Temporis (15/02/2018) Irena KARPA, Écrivaine, co-autrice de l'ouvrage collectif « Hommage à l'Ukraine » aux éditions Stock (26/10/2022)
Retour sur le discours tenu vendredi 30 septembre par Vladimir Poutine dans la grande salle Saint Georges du Kremlin, pendant 40 minutes, sur l'annexion de quatre régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia, par la Russie. À quoi a-t-on assisté au cours de cette diatribe ? Pour en parler, Galia Ackerman, journaliste, écrivaine, historienne, rédactrice en chef de Desk Russie et traductrice, spécialiste de la Russie post-soviétique, auteure de l'ouvrage « Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine », aux éditions Premier parallèle est l'invitée de la mi-journée de RFI. Elle répond aux questions de Jean-Baptiste Marot.
À l'occasion des commémorations marquant la victoire contre l'Allemagne nazie, le président russe a dans un discours très attendu justifié l'invasion de l'Ukraine pour défendre « la patrie ». Entretien avec l'historienne Galia Ackerman, spécialiste de l'Ukraine et de la Russie post-soviétique. Galia Ackerman est l'auteure de Le régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine, (éditions Premier parallèle).
** La chronique des Dessous de l'infox. Deux jours après le transfert de la base de Gossi aux Forces armées maliennes, l'armée française déplore une attaque informationnelle visant Barkane, accusée d'avoir laissé un charnier derrière elle. Une vidéo prise par des moyens aériens permet d'assister à la fabrication d'une infox relayée par des trolls russes sur les réseaux sociaux. ** Invitée des Dessous de l'infox : Galia Ackerman, directrice de la rédaction de Desk Russie. Un média en ligne francophone, libres d'accès, sans publicité comme un contre-pied à la propagande russe. ** Africa Check. Dans un article publié en mai 2021, Emedia affirme qu'en moyenne 200 000 tonnes de déchets plastiques sont produites par jour au Sénégal. Mais, les données disponibles ne confirment pas ces chiffres et les experts consultés par Africa Check estiment que même la production annuelle de déchets est en deçà des 200 000 tonnes.
Poutine voulait faire peur aux Ukrainiens en les bombardant, au monde en brandissant la menace nucléaire. Mais, après cinq semaines de conflit, la peur a poussé les Ukrainiens mais aussi les Européens à s'unir comme jamais. Cette stratégie de la peur est-elle en train de se retourner contre Vladimir Poutine ? Et puis témoignage exceptionnel d'un homme qui a éprouvé dans sa chair cette stratégie de Poutine : Le maire de Melitopol, enlevé par les Russes et retenu 5 jours en captivité. Il sera sur le plateau. Avec : Alain FRACHON, Éditorialiste au Monde, spécialiste des relations internationales Antoine VITKINE, Journaliste, réalisateur du documentaire « La vengeance de Poutine » Serguei JIRNOV, Ancien membre du KGB, auteur de « L'Éclaireur - Du recrutement à la formation, l'histoire vraie et stupéfiante du seul espion du KGB à avoir intégré l'ENA pour infiltrer l'administration française » aux éditions Nimrod (03/03/2022) Galia ACKERMAN, Docteure en histoire, chercheuse associée à l'Université de Caen, spécialiste de l'Ukraine et de l'idéologie de la Russie post-soviétique, auteure de « Traverser Tchernobyl » (07/04/22), et « Le Régiment Immortel » (02/05/19) Anne-Claire LEGENDRE, Porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères Ivan FEDOROV, Maire de Melitopol (Ukraine)
durée : 01:38:51 - Le Temps du débat - par : Emmanuel Laurentin - Dix jours après le début de l'invasion de l'Ukraine, France Culture se demande quelle aide nous pouvons apporter aux Ukrainiens et comment mettre en place l'accueil des réfugiés. Une heure quarante de direct entre Kiev et Paris pour mesurer l'attente de ceux qui y vivent et les moyens d'y répondre. - invités : Galia Ackerman docteure en histoire et chercheuse associée à l'Université de Caen, spécialiste de l'Ukraine et de l'idéologie de la Russie post-soviétique; Yuri Andrukhovych Poète ukrainien, essayiste, romancier, fondateur du groupe de performances littéraires Bu-Ba-Bu (Burlesque-Balagan-Bouffonnade); Stéphane Audoin-Rouzeau Historien spécialiste de la Grande guerre, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales; Lucie Berelowitsch Ancienne actrice, metteuse en scène, directrice du centre dramatique national de Normandie-Vire (Le Préau); Frédéric Joli Porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en France, auteur du blog "L'humanitaire dans tous ses états"; Kirill Karabits Chef d'orchestre ukrainien, originaire de Kiev, formé à l'Académie de musique Tchaïkovski de Kiev; Masha Kondakova Réalisatrice ukrainienne d'Inner Wars, documentaire qui donne à voir le quotidien de trois femmes soldats en Ukraine entre 2016 et 2019; Didier Leschi Directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII); Laure Lohéac Directrice du Programme national d'accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil (PAUSE) au Collège de France; Krystian Lupa metteur en scène; André Markowicz poète, traducteur; Véronique Nahoum-Grappe Anthropologue, membre des comités Syrie-Europe et Russie-Europe de la revue Esprit; Tiago Rodrigues Dramaturge et metteur en scène, directeur du Théâtre National de Lisbonne; Ioulia Shukan Spécialiste de l'Ukraine, maîtresse de conférences en études slaves à l'Université Paris Nanterre et chercheuse à l'Institut des Sciences sociales du Politique; Constantin Sigov Philosophe, directeur du Centre Européen à l'université de Kiev et directeur des éditions "L'esprit et la lettre"; Vlad Troitskyi Ancien homme d'affaire, metteur en scène ukrainien, directeur du Théâtre Dakh à Kiev, actuellement réfugié près de Kiev
Dominique Trinquand Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU à New York. Galia Ackerman, spécialiste de la Russie, « Le régiment Immortel. La guerre sacrée de Poutine » et Bernard Lecomte, spécialiste de la Russie, « KGB. La véritable histoire des services secrets soviétiques » Ecoutez L'invité de 8h20 avec Yves Calvi du 04 mars 2022
Pierre-Édouard Deldique reçoit dans Une semaine d'actualité : Galia Ackerman, journaliste et historienne, spécialiste de l'Ukraine et de l'idéologie de la Russie post-soviétique, créatrice du site «Desk Russie».
Nous sommes le 26 avril 1986. À cette époque, l'Ukraine fait partie de l'URSS. Il est précisément 1h23 du matin quand une série d'impressionnantes détonations se fait entendre dans le cœur du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire Lénine, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Tchernobyl. Dans l'explosion, la dalle de béton de 1.200 tonnes qui servait de toit au bâtiment est soufflée. Projetée sur le réacteur, elle engendre un gigantesque incendie. Une gerbe de feu s'élève à plus de 1.000 mètres, diffusant déjà dans l'air les premières matières radioactives Retour ce soir dans "Jour J" de 20h à 21h sur un évènement qui a marqué les plus de 45 ans , mais dont les plus jeunes ont aussi entendu parler, car il s'agit là de la pire catastrophe nucléaire du XXe siècle. Notre invitée sera Galia Ackerman, journaliste, essayiste, spécialiste de Tchernobyl et auteure de "Traverser Tchernobyl.
Cette semaine dans Fréquence Europe, Olivier Singer et Galia Ackerman, écrivaine, journaliste et spécialiste du monde russe et ex-soviétique, pour savoir quelles étaient selon elle les sanctions les plus efficaces contre le pouvoir en Russie.
Interview de Galia Ackerman, historienne, essayiste, et spécialiste de Tchernobyl.
durée : 00:58:07 - Cultures Monde - par : Florian Delorme, Mélanie Chalandon, Antoine Dhulster - Ses enquêtes sur la corruption au plus haut de l’Etat et sa popularité - accentuée par son empoisonnement, selon toute vraisemblance par les services secrets russes - font de lui le premier opposant à Vladimir Poutine. Qui est Alexeï Navalny ? Qui, aujourd'hui, le soutient en Russie ? - réalisation : Vincent Abouchar, Benjamin Hû - invités : Galia Ackerman docteure en histoire et chercheuse associée à l'Université de Caen, spécialiste de l’Ukraine et de l'idéologie de la Russie post-soviétique; Benoît Vitkine Journaliste au Monde; Cécile Vaissié professeur d'études russes et soviétiques, Université Rennes-II
Pour quelques mois ou pour quelques années : pour combien de temps Alexeï Navalny va-t-il retourner en prison ? C'est la question qui se pose à peine plus de deux semaines après son retour en Russie. Accusé de ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire alors qu'il était en convalescence en Allemagne (pour un empoisonnement dont il accuse le Kremlin d'être responsable), la bête noire du Kremlin comparaît de nouveau devant la justice.
durée : 00:10:43 - Les Enjeux internationaux - par : Julie Gacon - L'enquête Un palais pour Poutine, qui totalise à ce jour plus de 84 millions de vue sur YouTube, est la partie émergée de cet iceberg que représente le travail d'Alexei Navalny et de son équipe de juristes, depuis dix ans, sur la corruption en Russie. Entretien avec l'historienne Galia Ackerman. - réalisation : Vivien Demeyère - invités : Galia Ackerman historienne et journaliste, spécialiste du monde russe et ex-soviétique
Spécialiste des désastres de Tchernobyl, cette historienne russe considère que « rien n'est pire que des utopies réalisées : le rêve communiste a produit non pas des géants, mais le Goulag et l'asservissement ». « Cette réhabilitation de la période soviétique – qui n'apparaît plus comme une parenthèse tragique et malsaine, mais comme une époque globalement positive dans le cours de l'histoire millénaire de la Russie – satisfait une grande partie de la population qui a du mal à accepter que quatre générations de Soviétiques aient pu vivre “dans le mensonge”, comme disait Soljenitsyne. » Dans son dernier ouvrage, Le Régiment immortel (éditions Premier Parallèle, 2019), l'historienne, journaliste, écrivaine et traductrice russe Galia Ackerman, 72 ans, décrit de manière assez captivante et fort accessible les origines et l'essor du colossal regain de patriotisme russe sous l'autorité de Vladimir Poutine, qui s'active à « militariser les consciences ».Enseignante à la Sorbonne et chercheuse à l'université de Caen, elle s'interroge : « Qui aurait le courage de faire siennes ces lignes amères du grand réalisateur soviétique Eldar Riazanov : “J'aurais aimé vivre dans un pays dont j'aurais été fier. Mais le sort a voulu que je naisse dans un grand merdier.” ? N'oublions pas que si cette population compte les familles des millions de victimes du Goulag (exécutées et emprisonnées), elle compte également celles, très nombreuses, des collaborateurs de la police secrète et de l'appareil carcéral, ainsi que des millions de délateurs. »Pour cette spécialiste des désastres de Tchernobyl ou du rôle de la Russie dans la Seconde Guerre Mondiale, la notion « d'utopie », sujet de ce podcast, résonne donc de manière assez singulière. Dans son pays qui s'envisage comme « messianique » et appelée à porter « le flambeau de l'humanité », « l'expérience montre que rien n'est pire que des utopies réalisées. Le rêve communiste a produit non pas des géants, mais le Goulag et l'asservissement. Le rêve soviétique des grandes récoltes, la destruction de la steppe russe et kazakhe. D'autres rêves réalisés furent également ravageurs, comme celui d'une énergie bon marché qui a donné Tchernobyl et Fukushima. »Prudente et pragmatique, celle qui fut longtemps journaliste à RFI confie alors, depuis Paris où elle vit depuis plus de trois décennies, qu'elle a « peur de rêver d'un monde meilleur » et « n'aspire qu'à la paix » pour elle et les siens. « L'humanité aussi se portera sûrement mieux si elle est guidée non par des utopies, mais par le désir de chaque gouvernement et de chaque individu de vivre en paix avec soi et les autres. » Mais comment parvenir à cette paix, Galina ? « Il y a deux recettes très anciennes. La première est du Sage Hillel, qui vivait à Jérusalem à l'époque du roi Hérode : “Ce que tu hais, ne le fais pas à ton prochain.” La deuxième est du rabbi Nahman, qui vivait en Europe de l'Est à la fin du XVIIIe siècle : “Le désespoir n'existe pas.” Essayez de les suivre et vous verrez ! »Image : Chernobyl, de Craig Mazin (2018). See acast.com/privacy for privacy and opt-out information.
durée : 00:19:55 - La supplication, Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse 2/5 - . Traduit du russe par Galia Ackerman et Pierre Lorrain * Réalisation : Christine Bernard-Sugy Textes choisis par Emmanuelle Chevrière Rediffusion de Avril 2006 A l'occasion de la remise du prix Nobel de littérature à Svetlana Alexievitch _ le jeudi 10 décembre 2015 à Oslo, France Culture vous propose d'écouter ou de réécouter ces textes qui n'ont rien perdu de leur puissance ni de leur actualité à la veille du trentième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et après Fukushima._ 2ième Episode Le 26 avril 1986, à 1h23, une série d'explosions détruisit le réacteur et le bâtiment de la quatrième tranche de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Cet accident est devenu la plus grande catastrophe technologique du XXeme siècle. Et en moins d'une semaine, une catastrophe écologique majeure qui devait toucher toute l'Europe puis le Japon, la Chine, l'Inde et enfin les Etats-unis et le Canada. Mais que savons-nous du drame humain, quotidien, qui a suivi l'explosion de la centrale? Que savons-nous de Tchernobyl après Tchernobyl? Sveltana Alexievitch a recueilli la parole des survivants de cet immense drame et leur a permis de dire ce qu'ils ont vu aussi bien que ce qu'ils ont ressenti. Chacun à sa façon, femmes, mères, pompiers volontaires, militaires envoyés à la mort, raconte la perte d'un mari, d'un enfant, la peur, le découragement, le sentiment d'abandon mais aussi la vie qui éclate dans chacun de ces témoignages comme une leçon de dignité et de force morale. Les mots justes. De ces mots, l'auteur dit : "Ils ne parlent pas de Tchernobyl mais du monde de Tchernobyl, justement de ce que nous connaissons peu, de ce dont nous ne connaissons presque rien. Une histoire manquée: voilà comment j'aurais pu intituler ce livre (.) Je m'intéressais aux sensations, aux sentiments des individus qui ont touché à l'inconnu. Au mystère. Tchernobyl est un mystère qu'il nous faut encore élucider. C'est peut-être une tâche pour le XXIeme siècle." La Supplication a été publié chez Jean-Claude Lattès puis repris dans un volume réunissant trois textes de l'auteur sous le titre générique Oeuvres chez Actes Sud Avec : Jean-Gabriel Nordmann, Vladimir Meletchouk, Sophie Lacoste, Nicolas Raccah, Isabelle Sadoyan, Jana Bittenerova Suivie de « Hugues Quester lit des poèmes de Olga Sedakova » en compléments Choix des textes par Hélène Bleskine dans le recueil « Le voyage en Chine et autres poèmes » Traduit du russe par Léon Robel, Marie-Noëlle Pane Réalisation : Blandine Masson Recueil de cinq poèmes en vers libres, influencés à la fois par la calligraphie et la poésie de la Chine où l'auteure a passé une partie de son enfance et par la culture de l'ancienne Russie transmise par sa grand-mère. Le voyage en Chine et autres poèmes est paru en 2004 aux Editions Caractères
Une question ce soir : ce défilé militaire ne s’adresse-t-il qu’aux Russes ? 14 000 soldats, des chars, des missiles, l’aviation sur la place Rouge à Moscou. La Russie commémorait en grande pompe aujourd’hui la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une cérémonie quand même moins grandiose que prévu, à cause du coronavirus, pour saluer le rôle de l’URSS, un point essentiel de l’histoire en général et surtout de celle que Vladimir Poutine souhaite raconter et valoriser.Cette grande parade militaire doit aussi permettre de tourner la page du coronavirus et de passer à une nouvelle étape. À une semaine maintenant du référendum sur la Constitution, qui doit permettre à Vladimir Poutine de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2036.Ce défilé militaire peut-il aussi envoyer un message aux Occidentaux, notamment à l’Union européenne qui vient de renouveler ses sanctions contre Moscou ? Nos Invités :- Galia Ackerman, journaliste, spécialiste du monde post-soviétique, docteure en histoire et chercheuse associée à l'Université de Caen, auteure du livre "Le Régiment immortel. La guerre sacrée de Poutine" (éditions Premier Parallèle, 2019)- Françoise Daucé, directrice d’études à l’EHESS (École des Hautes études en sciences sociales) et directrice du CERCEC (Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen).
durée : 00:44:02 - Signes des temps - par : Marc Weitzmann - Deux documentaires diffusés sur la chaîne Arte invitent à interroger l'héritage du cauchemar idéologique que fut le XXe siècle, quand le système concentrationnaire du goulag voisinait avec la propagande d’un avenir radieux, les massacres de masse avec ce que l’on n’appelait pas encore les fake news. - réalisation : Véronique Vila - invités : Galia Ackerman historienne et journaliste, spécialiste du monde russe et ex-soviétique; Luba Jurgenson professeur de littérature russe à l'Université Paris-Sorbonne et écrivain; Cédric Tourbe réalisateur, scénariste et producteur; Nicolas Werth historien spécialiste du stalinisme, écrivain, traducteur
Juifs russes en Israël - David Chemla,Galia Ackerman
durée : 00:44:01 - Du Grain à moudre d'été - par : Julie Gacon, Stéphanie Villeneuve - À l'occasion de la réunion du G7, organisée cette année à Biarritz, Emmanuel Macron a invité Vladimir Poutine au fort de Brégançon. Une nouvelle rencontre entre les deux dirigeants, au moment où le président russe est critiqué et où de nombreux dossiers internationaux restent encore à régler. - réalisation : Milena Aellig - invités : Cyrille Bret maître de conférences à Sciences Po Paris et co-auteur du blog EurAsiaProspective.net.; Galia Ackerman historienne et journaliste, spécialiste du monde russe et ex-soviétique; Anya Stroganova journaliste au service russe de RFI.
durée : 00:44:32 - Matières à penser - par : Antoine Garapon - L’aveu est une pratique complexe et controversée. Sa plasticité et son ambivalence expliquent qu’il soit toujours présent sans jamais cesser de se recomposer. Nous vous proposons d’explorer les différentes formes contemporaines, attendues ou plus inattendues de l’aveu. Ce soir avec Galia Ackerman. - réalisation : Anne-Pascale Desvignes - invités : Galia Ackerman docteure en histoire et chercheuse associée à l'Université de Caen, spécialiste de l’Ukraine et de l'idéologie de la Russie post-soviétique
durée : 00:54:06 - Le temps d'un bivouac - par : Daniel FIEVET - Trente trois ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, comment la faune et la flore se sont adaptées à cet espace contaminé ? Quelles sont les conséquences de l’irradiation sur leur développement ? - invités : Galia ACKERMAN, Michel Chandeigne, Anders Moller - Galia ACKERMAN Michel CHANDEIGNE Anders MOLLER
durée : 00:54:06 - Le temps d'un bivouac - par : Daniel FIEVET - Trente trois ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, comment la faune et la flore se sont adaptées à cet espace contaminé ? Quelles sont les conséquences de l’irradiation sur leur développement ? - invités : Galia ACKERMAN, Michel Chandeigne, Anders Moller - Galia ACKERMAN Michel CHANDEIGNE Anders MOLLER
durée : 00:46:10 - Signes des temps - par : Marc Weitzmann - Mensonges d'Etat, rapport au temps, état d'effondrement permanent, extension du règne des sciences et de la technique... autant de thèmes qui expliquent le succès de la série "Chernobyl". - invités : Galia ACKERMAN, Frédérick LEMARCHAND, Mathilde Serrell - Galia Ackerman : historienne, journaliste et traductrice franco-russe spécialiste du monde russe et ex-soviétique. Auteur de "Traverser Tchernobyl", un récit personnel qui retrace vingt ans de voyages dans la zone interdite de Tchernobyl Frédérick Lemarchand : Mathilde Serrell : - réalisé par : Véronique Vila
durée : 00:49:40 - Avis critique - par : Raphaël Bourgois - Ce soir comme chaque semaine deux essais sous les feux de la critique : "La République et l’islam" de Pierre-Jean Luizard publié chez Tallandier, et "Le Régiment immortel : la guerre sacrée de Poutine" de Galia Ackerman publié aux éditions Premier Parallèle. - invités : Joseph CONFAVREUX, Jean-Marie Durand - Joseph Confavreux : journaliste pour le site Médiapart, rédacteur en chef de la Revue du Crieur Jean-Marie Durand : journaliste indépendant - réalisé par : Vanessa Nadjar
This is a special encore edition. The female body as medium, and as message. How can a woman determine how she is perceived by the world, and even by herself? On this edition, we hear stories of women who are using their bodies for political protest, and as tools of self-empowerment…forcing everyone to reevaluate their perspectives on the female form. Featuring: Neda Topaloski & Xenia Chernyshova, Femen members; Galia Ackerman, author of the book “Femen”; Catherine King, International Museum of Women Vice President of Exhibitions and Programs; Yolando Y'Netta Harbin-Venson, Big Ol Pretty Girls owner; Jenny “Diva” Davis, Diva's Exquisite Designs. Host: Jasmin Lopez Producers: George Lavender, Laura Flynn, and Andrew Stelzer Storytelling Fellow:: Al Sasser Executive Director: Lisa Rudman Web Editor: Kwan Booth More information: Big Ol Pretty Girls FEMEN Global Fund for Women Imagining Equality Indignadas (Outraged Women) The post My Body, My Message (Encore) – July 10, 2015 appeared first on KPFA.